EPIGRAPHE
N'attends pas que les évènements arrivent comme
tu le souhaites. Décide de vouloir ce qui
arrive... et tu seras heureux.
Epictète.
DEDICACE
Aux acteurs politiques congolais.
MWENDAPOLE BAGALWA Innocent
REMERCIEMENT
Le présent mémoire de Licence clôt notre
parcours académique.
En fait, il sera ingrat pour ma part de ne pas reconnaitre
l'apport de ceux qui ont concourus à la réalisation de cette
oeuvre scientifique.
Mes remerciements s'adressent tout d'abord à Dieu tout
puissant, car c'est par sa grâce que j'ai réalisé en ce
jour l'un de mes rêves.
Je
témoigne ma profonde gratitude au Professeur MOLENGA LINGOTO Willy, qui
nonobstant ses multiples occupations, a suivi avec une attention
particulière l'élaboration de ce mémoire. Orienté
par votre lumière rigoureuse et par la raison scientifique qui vous
guide, vous avez fait de moi une personne ressource ; vous êtes mon
modèle. Du fond de coeur, merci !
Mes remerciements s'adressent également à tout
le corps académique et professoral de l'université de Lubumbashi
en général et de la faculté des Sciences Sociales
Politiques et Administratives en particulier, au Professeur NGOY KIMPULWA,
ABONGO ESSO, MBUYU A HAMBA, l'Assistant ISSA AWAZI,....
BOMANA MAVUNGU Moise, votre esprit d'écoute et
d'échange critique nous a permis d'enrichir davantage notre bagage,
sincèrement merci.
Je reste reconnaissant envers mon cordon familial, pour ses
bienfaits, encouragements et surtout l'amour et affection qu'il m'a toujours
témoigné. Je cite : la famille BAGALWA et MARHONYI (Byadunia
Prince, Musa, Baraka, Tabita, Ombeni, Busime, Tumsifu) ;
Aux couples : Nicodem Nestor Et Mwangaza Lumière,
Namuto, Nyambuzi Primus, Pascal Nyambuzi, Thomas Nyambuzi (Héritier
Bahati Billy, Chito Neville, Chiku boanerges, bibi Rebeka ....), mon cousin
bienaimé Cyprien et sa femme wivine et le petit Russel ;
Camarade Fofo Konzi, Papa Maréchal,Ruddy Kiello,
Claudel tshikamba, Samy Mafuta, Tina et à tous les AFK et
inconditionnels ;
A vous amis : Bijirwanamungu Blaise, Aganze Bahane
Michel, Mushamuka Luc, Kasumba Gedeon, Makinga Gabriel, Oyons Buta, Kayeba
Erick, Milebinge Sarah, Zaina Ngakani, Robert et David Ngakani, tout le
comité dimoa (Lundi, Augustin, Amani, Dieudonné, Baleke,
Bonny, David...); camarades et connaissances : Kanguvu Françis,
Yarmawiy Simon, Kasendwe jean, Kusambila, Mbule Jean, Mwamini, Kabwayi Golden,
Twite Husseine, Kitila Serge, Ali Omari, Kapend Didier, ... et surtout ceux du
Bloc. F en particulier ceux du chambre : Nshimba Jérôme,
Batotela Dieudonné et Elonga Sylvain.
A mes ainés et frères EMBEYA Papitsho, ILEBO
Sylvain, KULIMUSHI Bimule, Grand Moise.
Que tous ceux dont les noms ne sont pas cités
explicitement ne daignent nous en tenir rigueur, car pour tout le monde nous
réitérons nos sentiments de gratitude.
MWENDAPOLE BAGALWA Innocent
LISTE DES ABREVIATIONS
ARC : alliance pour la reconstruction du Congo
CENCO : Commission épiscopale nationale du
Congo
CF : Courant du future
CNSA : Conseil national de suivi de l'accord
G7 : Groupe de sept
MLC : Mouvement pour la libération du Congo
MP : Majorité présidentielle
MSR : Mouvement social pour le renouveau
MSR : Mouvement social pour le renouveau
PPRD :Parti du peuple pour la réconciliation et le
développement
RASSOP : Rassemblement de l'opposition
RCD : Rassemblement congolais pour démocratie
RDC : République Démocratique du Congo
SCODE : Solidarité congolaise pour la
démocratie
UDECO : Union de démocrates du Congo
UDEMO : Union des démocrates mobutiste
UDPS : Union de démocrates pour le progrès
social
UNADEF :Union nationale des fédéralistes
UNAFEC : Union nationale de fédéralistes du
Congo
UNC : Union pour la nation congolaise
UPS : Unis par le sort
INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU SUJET
La politique est de nos jours le seul terrain où les
gens se lancent avec des motifs et raisons différents, peu importe le
niveau d'étude et la formation suivie. Pour les uns, c'est le seul moyen
pour s'enrichir facilement, et pour les autres, c'est le seul moyen par
excellence pour servir le peuple en parlant et défendant ses
intérêts. Pour ce faire, tout acteur politique se propose un choix
qui lui semble être judicieux et adéquat lui permettant
d'atteindre ce dont il s'est fixé comme objectif. C'est ainsi qu'il
décide de mener ses démarches soit de manière individuelle
comme indépendant, soit dans un parti politique ou encore dans une
organisation socio-culturelle.
En fait, il nous arrive d'apercevoir sur la scène
politique congolaise les mêmes acteurs politiques quitter leurs bases
politiques de provenance vers une autre et sans que ceux-ci ne se
gênent. Ces comportements, ces mouvements, que manifestent et affichent
ces acteurs au sein de la société ou de l'environnement dans
lequel ils évoluent, ne sont toujours pas de même nature et n'ont
pas forcement la même motivation. C'est pourquoi dans les sciences
sociales et humaines, ces genres de mouvements, comportements, gestes, sont
considérés comme normaux dans la mesure où, ils sont
variant, changeants et non statiques.
C'est là même que certains acteurs politiques
congolais arrivent à enlever la voile de la honte et affichent un
comportement nomade sur la scène politique pour vue que leurs
intérêts soient assurés. La société
congolaise dans son ensemble est fort malheureusement constituée de ces
types d'acteurs.
Faisant partie des citoyens congolais qui observent ces vas et
viens sur la scène politique congolaise, mais aussi et surtout à
notre qualité de politologue et chercheur, nous nous sentons être
intéressé par ces mouvements et changements de camp politique que
nous observons de près et de loin chez certains acteurs politiques qui
animent la vie politique en République Démocratique du Congo.
Mais notre curiosité va s'accélérer davantage dans les
partis politiques et regroupements politiques, car ce sont ces derniers qui
subissent dans la plupart des cas ce qui est qualifié par certains
observateurs et analystes politiques de prostitution politique, et que
dans le cadre de cette étude, nous appelons transhumance
politique.
C'est ce regard porté sur les mouvements, les
déplacements et les changements de base politique qui nous pousse
à mener cette étude sur : «la transhumance
politique et crédibilité des acteurs politique en
République Démocratique du Congo ».
En fait, il sera question dans ce travail de démontrer
à priori ce qui est à la base de la transhumance politique chez
certains acteurs politiques congolais, et à posteriori montrer son
impact sur la crédibilité de ces mêmes acteurs lorsque ces
derniers se trouvent sur une balance populaire. Et c'est en raison de
clarté et de précision que dans le cadre de cette étude
nous allons nous intéresser de manière particulière
à la République Démocratique du Congo que nous prenons
d'ailleurs comme notre champ d'investigation, mais signalons tout de
même que la transhumance est une pratique qui est visible non seulement
en République Démocratique du Congo, mais dans la plupart des
pays d'Afrique francophone.
La République Démocratique du Congo a connu dans
son histoire politique, ces genres de scénarios sur sa sphère
politique ; mais nous nous allons juste nous intéresser à
une période bien précise et récente qui est beaucoup plus
lisible dans les mémoires des congolais et au cours de laquelle les
acteurs politiques congolais transhument de manière courante. Cette
période part de l'année 2005 à 2016.
2. INTERET DU SUJET
Il sera pour nous une perte de temps de pouvoir mener une
étude sur un sujet, qui d'une manière ou d'une autre, ne nous
sera d'aucune utilité et dans lequel nous ne tirerons aucun
intérêt en terme personnel, scientifique et sociétal.
C'est dans ce cadre d'idée que nous avons réussi
à trouver et à démontrer son intérêt sur tous
les plans recommandés (sur le plan personnel, sur le plan scientifique
et sur le plan social) et que nous justifions de la manière que
voici :
2.1. Intérêt
personnel
L'intérêt que porte cette étude qui est le
fruit d'une longue observation que nous avons projeté sur les
comportements des animateurs de la vie politique en République
Démocratique du Congo, est celui de nous faire comprendre les raisons
qui militent pour la transhumance politiques des acteurs politiques lorsqu'ils
se trouvent dans un parti politique ou groupement politique et leur prise de
position lorsqu'il s'agit du positionnement politique dans un camp qui lui
garantit une assurance politique d'une part, et de l'autre part, cette
étude va nous permettre de comprendre comment les paisibles citoyens qui
sont appelés à approuver la crédibilité de ces
acteurs politiques se comporte à leur égard.
Ce travail nous permettra aussi de bien comprendre comment et
pourquoi les acteurs politique congolais migrent d`un camp politique à
un autre (majorité vers l'opposition et vice-versa) et comment les
citoyens congolais arrivent-ils à les considérer ; il nous
permet aussi à bien asseoir les différentes notions et
matières apprises dans différents enseignements à
caractères politique tout au long de notre parcours académique.
2.2. Intérêt
scientifique
Partant de l'idée de Vyaney An'koro selon
laquelle : « la rédaction du mémoire n'est pas une
mince affaire ni un discours politique. Il s'agit d'un examen qui consiste
à mettre en épreuve le candidat que nous sommes, à prouver
si nous sommes capables de démontrer systématiquement,
méthodiquement l'objet de notre étude, avec des conclusions
vérifiables »1(*).
Notre travail permettra aux chercheurs d'avoir un certain
éclaircissement sur le pourquoi de la transhumance politique en
république démocratique du Congo, de comprendre avec aisance
comment repousser et lutter contre ces mouvements. Nos suggestions vont servir
à la science dans le sens qu'elles amèneront un plus dans la
recherche de piste de solution à la transhumance politique qui ronge la
scène politique congolaise et serviront aussi pour les études
postérieures.
2.3. Intérêt
sociétal
La société congolaise a tout
intérêt de comprendre de manière claire la transhumance
politique qui se pratique par ses acteurs politiques, pour être à
mesure de prendre des précautions pour son éradication. Suite
à nos recommandations, le peuple sera capable d'observer et de critiquer
les différents acteurs politiques qui afficheront ces types de
comportements et de pouvoir les sanctionner selon les prescrits légaux.
En effet, c'est en mettant en avant plan ces
intérêts que nous avons poussé nos recherches sur la
transhumance politique que nous observons dans toutes les formations politiques
tant de la mouvance présidentielle que de l'opposition en
République Démocratique du Congo.
3. ETAT DE LA QUESTION
C'est à cette partie du travail que le chercheur dans
ses démarches scientifiques fait référence à
d'autres chercheurs qui l'avaient précédés et mener leurs
investigations dans le même domaine que lui, et cherche à montrer
en quoi son étude est différente de ses
prédécesseurs. L'état de la question permet de montrer
l'originalité de notre démarche tout en clarifiant les points de
démarcations avec d'autres travaux ayant traité sur cette
question.
L'état de la question « est une investigation
des publications existantes dans le domaine de recherche concerné ayant
des implications directes ou indirectes avec l'objet de l'étude. Cet
inventaire permet au chercheur de situer son apport par rapport à ces
travaux »2(*).
C'est dans cette optique que nous nous sommes
référés à certains chercheurs qui nous ont
précédés et qui ont développés certaines
notions et considérations qui vont dans le même sens que les
nôtre. Il s'agit de:
Kantu3(*)
Gulimwetuga Alain, dans son travail de mémoire qui porte sur la
« migration politique et démocratie consensuelle en
RDC », l'auteur cherche à étudier le comportement et le
fondement de la démocratie consensuelle en RDC, et nous montre que les
militants, membres, élus ou non élus, cadres des partis
politiques de l'opposition comme de la majorité migrent d'un parti
politique à un autre pour chercher des postes ministériels,
être chef d'entreprise ou par satisfaction psychologique et morale. Ils
changent des partis politiques de façon intempestive pour leurs
intérêts personnels.
L'auteur continu en démontrant que les membres ou non
des partis politiques migrent par manque de la socialisation politique au sein
de la classe politique congolaise, et l'absence d'une culture responsable dans
le chef de ces derniers, du fait que certains migrent pour la satisfaction
psychologique.
Il conclut en disant que la démocratie consensuelle
n'est pas mal en soit, mais, dans le contexte purement congolais, elle est
à revoir en vue d'un changement politique, social et économique
de la République Démocratique du Congo et pour ce faire, l'auteur
suggère la mise en place d'une démocratie au sein des partis
politiques congolais et les acteurs sociopolitiques du pays doivent prendre
leurs responsabilités.
Quant à ce qui nous concerne, dans nos démarches
et investigations portant sur la transhumance politique et
crédibilité des acteurs politiques congolais en République
Démocratique du Congo, contrairement à l'auteur
précité, dans ce travail nous allons porter notre analyse et
recherche sur la compréhension des vraies causes, des vraies motivations
et vraies raisons qui poussent les acteurs politiques congolais à
transhumer d'un positionnement politique vers un autre et l'impact de cette
pratique sur leur crédibilité à l'égard des
citoyens congolais.
Pour Carol Poirier et Blaise Lambert Kyelem 4(*) dans leur rapport portant sur le
« nomadisme ou transhumance politique post-électoral et
discipline de parti dans l'espace francophone », ils nous montrent
que ce phénomène du changement d'allégeance partisane en
cours de mandat parlementaire appelé soit nomadisme politique ou
transhumance politique selon le pays est assez rependu au sein de l'espace
francophone, au Nord comme au Sud.
Dans leurs démarches, ils se posent la question de
savoir : quels sont les tenants et les aboutissants de cette
problématique ? en d'autres termes, quelles sont les causes, les
implications et les conséquences, à tous égard, de ce
phénomène qui interpelle tout particulièrement l'exercice
de la discipline au sein des partis politique ?.
Il semble que les cas de nomadisme soient extrêmement
fréquentés dans certains pays africains comme, le Burkina Faso,
le Burundi, Gabon ? Sénégal et dans d'autres pays du centre
comme la République Démocratique du Congo.
Dans leurs investigations, ils nous montrent également
que les causes du nomadisme politique dans ces pays sont entre autre :
« la quête effrénée du pouvoir et de bien
être personnels et la fragilité des partis politiques de
l'opposition comme cause du phénomène de la transhumance dans le
pays comme le Gabon et le Sénégal. Ils mentionnent les
avantages matériels et sociaux aussi que les changements de conviction
politique comme cause majeure ; au Burundi, il semble que la
première situation de nomadisme reportée celle de 2003-2004,
n'avait pas d'impact visible, le parlement de l'époque ayant
été recomposé après des négociations
politiques »5(*).
Pour ne citer que ces pays, ils concluent en disant que le
nomadisme dans ces pays précités a « entrainé de
l'instabilité, un affaiblissement du débat parlementaire, un
changement de la configuration du parlement et, avec la disparition des groupes
parlementaires du pluralisme politique »6(*)
« ...est évidant que dans certains Etats
Africains, malgré la légitimité affirmée de
l'opposition, des dirigeants réfractaires à la critique et sont
tentés de faire supporter à l'opposition leur échec ou les
difficultés de mise en oeuvre de leur programme. D'autres
n'hésitent pas à corrompre les opposants, à les
appâter par des offres de portefeuilles ministériels ou de
sinécure. C'est pourquoi certains Etats n'hésitent pas à
interdire dans leur constitutions le nomadisme politique »7(*).
Pour M Jimmy8(*) Kenga dans son article « RDC : les
politiciens congolais et la culture de la démocratie (Afrique
souverain) », l'auteur met en avant la culture politique qui pour lui
désigne « les facteurs subjectifs dans la politique et par
lequel on entend la prédisposition et le comportement politique qui
guident votre rapport avec la sphère politique et le régime
politique »9(*).
Il nous montre qu'on peut examiner la culture politique d'une
société soit à partir du fonctionnement collectif des
institutions de l'Etat, soit en se basant sur le comportement de la classe
politique du pays ou de la société concernée.
Dans ses recherches, l'auteur nous montre que pour beaucoup
des citoyen congolais, la notion de « démocratie »
évoque certainement un changement par rapport à la dictature en
donnant les cas de certains opposants politiques, les groupes de 13
parlementaires, les fondateurs de l'UDPS, le combat de membres et sympathisants
des partis politiques d'oppositions, la jeunesse estudiantine et sociale, les
activistes de droit de l'homme.
C'est ainsi qu'il définit la démocratie
« comme étant un système politique ou forme de
gouvernement dans lequel le souverain primaire est le peuple qui
délègue le pouvoir politique pour un temps limité à
des représentants élus qui vont défendre ses
intérêts »10(*)
L'auteur poursuit dans son observation portée sur
l'évolution de la vie politique au Congo et le comportement politique de
la classe politique où il existe deux types de politiciens dont le
premier groupe des politiciens fait partie de ces élites responsables du
Congo Kinshasa qui s'identifient à l'idéal de la
démocratie pluraliste et de l'Etat de droit et pour le bien-être
social ; et le second groupe de politiciens fait en revanche partie de
cette fameuse élite congolaise qui se caractérise par la
légèreté et l'opportunisme politique. Ils ne s'identifient
en aucun idéal politique et ils sont prêt à soutenir la
dictature ou la démocratie, peu importe. Ils se montrent
indifférent à la misère du peuple congolais et pour eux ce
qui compte, c'est leurs avantages et intérêts personnels. C'est le
second groupe qui, malheureusement domine et qui est en train d'envahir la
grande partie de la classe politique congolaise.
C'est ainsi qu'il conclut en disant qu'on ne parlera donc de
véritable changement dans notre pays qu'à partir du moment
où la majorité de la classe politique congolaise possèdera
une culture politique de la démocratie ; et il invite les citoyens
congolais de se réapproprier leur destin et de rebâtir un Etat
moderne au coeur du continent africain.
De ce qui précède, notre travail se
démarque de l'auteur précité qui s'intéresse plus
à la culture politique congolaise, qui pour nous, est l'un des
éléments auxquels nous allons faire recours dans nos
recherches ; mais aussi nous allons démontrer outre la culture
politique démocratique, les autres éléments qui peuvent ou
qui amènent les acteurs politiques congolais à opter pour tel ou
tel autre comportement tout en cherchant à savoir la vraie motivation
qui les poussent à transhumer.
4. PROBLEMATIQUE DU
TRAVAIL
L'étude sur un fait que le chercheur observe ou auquel
il se sent exposé de manière directe ou indirecte, médiate
ou immédiate, pousse celui-ci à se poser un certain nombre des
questions.
Il se pose des questions et auxquelles il ne doit pas rester
sourd-muet ; c'est la raison d'être même de cette partie du
travail, où le chercheur montre la ou les questions qui le pousse ou
motive à mener une telle étude en lieu et place d'une telle
autre.
La problématique « est une expression de la
préoccupation majeure qui circonscrit de façon précise et
détermine avec l'absolue les dimensions essentielles de l'objet
d'étude que le chercheur se pose de mener »11(*).
Le dictionnaire petit Robert, quant à lui, il
définit la problématique comme étant « l'art ou
la science de poser les questions »12(*).
En effet, de manière claire et simple, nous comprenons
par problématique un ensemble des questions que le chercheur se pose sur
un fait ou un ensemble des faits qu'il observe.
Nous avons observé un comportement nomade chez certains
acteurs politiques en République Démocratique du Congo qui, hier
défendaient une opinion, qui dénonçaient haut et fort les
injustices sociales, qui ne juraient que par le respect strict des
libertés et droits fondamentaux et qui même par moment poussaient
le peuple congolais au soulèvement, aujourd'hui comme ils participent
à la gestion, ils changent des discours. De l'autre côté,
nous observons également ceux-là qui gouvernaient hier et qui par
moment privaient le peuple de ses droits lui reconnus par les textes
légaux de passer aujourd'hui dans l'opposition et se mettent à
parler au nom du peuple.
En claire, nous constatons qu'il y a des entrés et des
sorties dans les deux camps d'antagonistes (tant de la majorité que de
l'opposition).
Ces comportements étant récurrent sur la
scène politique congolaise, nous ont poussés à poser ces
questions :
- Qu'est-ce qui est à la base de la
transhumance politique en RDC?
- Quel est son impact sur la
crédibilité des acteurs politiques en république
démocratique du Congo ?.
5. HYPOTHESES DU
TRAVAIL
L'hypothèse est « une idée
directrice, une tentative d'explication de faits formulés au
début de la recherche destinée à guider l'investigation et
à être abandonné ou maintenue après les
résultats de l'observation ; elle est considérée
comme une proposition de réponse à la question posée. Elle
tend à formuler une relation entre les faits »13(*)
On entend par hypothèse « une ou plusieurs
propositions qui ne sont que des simples propositions formulées en guise
de réponses provisoire réservées aux préoccupations
soulevées par la problématique »14(*). Elles sont des
réponses provisoires qui seront à la lumière de l'analyse,
validées ou invalidées et c'est pourquoi nous pouvons dans une
certaine mesure considérer que les hypothèses sont
hypothétiques.
L'hypothèse « est une proposition de
réponse à la question posée, elle tend à formuler
une relation entre des faits significatifs»15(*).
Ainsi compris comme une réponse provisoire
donnée par le chercheur à une ou plusieurs questions que celui-ci
se pose dans la problématique, quant à nous, et face à ces
questions que nous nous sommes posés dans la problématique, nous
répondons de la manière que voici :
Nous pensons qu'en premier lieu, c'est la recherche des
intérêts privés et égoïstes qui serait à
la base de ces déplacements politiques que nous observons au pays et
nous pensons par la suite que ce phénomène aurait un impact
négatif sur la crédibilité des acteurs politique en
République Démocratique du Congo, dans la mesure où, c'est
une pratique honteuse qui dévalorise non seulement la
personnalité et l'image des acteurs politiques par le simple fait qu'ils
sont animés par la recherche de leurs propres intérêts et
cela au détriment des intérêts généraux et en
se laissant manipulé par les billets des banques et ça les
conduit à jeter dans les oubliette les règles qui émanent
de la moralité voir même de l'éthique et de la
déontologie professionnelles, mais aussi pollue l'espace politique
congolais.
La politique c'est du sérieux ! Il faut que les
acteurs politiques congolais se concentrent sur la recherche de la
compétence et en faisant la guerre par leurs programmes, ou projets de
société sérieux et non contre leurs adversaires
physiquement. Et là lorsqu'il s'agira d'une compétition
politique quelconque, ils auront un atout nécessaire sans toutefois
compter sur les avantages que l'autre camp politique peut leur proposer, mais
par contre chercheront à soigner leurs personnalités et
convaincre le peuple, pour arracher auprès de celui-ci une confiance
légitime.
En procédant de la sorte, les acteurs politiques
congolais auraient une image bien soignée et
bénéficieraient d'une manière ou d'une autre la
crédibilité auprès du peuple, car dit-on la
crédibilité, la confiance en politique ne s'achètent pas,
par contre elle se mérite.
6. METHODES ET TECHNIQUES
DE RECHERCHE
Il sera question dans cette partie du travail de montrer les
différentes voies auxquelles nous avons fait recours pour arriver
à découvrir la vérité que nous cherchons, tout en
nous appuyant aux différents outils qui nous ont permis de
récolter les données et informations sur terrain.
Signalons tout de même avec Kitaba Kya Ghoanis, que
« la méthode à elle seule ne peut pas fonctionner sans
technique, mais par contre la technique peut faire son travail sans se soucier
de la méthode dans la mesure où, la méthode se situe au
niveau de la pensée (conception) et la technique au niveau de la
production sur terrain, ce travail ne peut pas être
considéré comme scientifique, car, il ne réunit pas tous
les caractères exigés pour sa classification à la liste
des travaux scientifique »16(*). Car comme le souligne Wenu Backer, « la
méthode est pour la science ce que le fusil et pour le
soldat »17(*).
6.1. Méthodes de
recherche
Elle est définit comme étant
« l'ensemble des opérations intellectuelles par laquelle une
discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle
poursuit, les démontre et vérifie »18(*)
La méthode est un outil indispensable à
l'aboutissement heureux de toute recherche. Tout travail qui se veut
scientifique doit obéir à une certaine méthodologie dans
sa présentation et préciser les méthodes et techniques
auxquelles l'investigateur devra recourir. C'est pour quoi dans le cadre de
notre étude nous avons fait recours aux méthodes que voici :
6.1.1. Méthode
historique
L'histoire étant entendue comme une étude
chronologique d'une science ou d'un fait social particulier, elle compte des
lacunes des faits, évènements, en s'appuyant sur un temps,
peut-être artificiellement reconstruit, mais assurant une
continuité, une trame aux phénomènes.
Cette méthode s'efforce de reconstruire les
évènements jusqu'au fait générateur ou fait
initial. Elle rassemble, ordonne, hiérarchise autour d'un fait singulier
une pluralité des faits afin de déceler celui qui a le plus
d'influence sur le fait étudié.
C'est ainsi que nous avons fait recours à cette
méthode historique dans la mesure où cette dernière nous
permettra d'avoir une vue rétrospective pouvant nous amener à la
compréhension antérieure et générale sur
l'évolution de la transhumance politique et aussi comment se
comportaient les citoyens congolais à l'époque à
l'égard d'un acteur politique transhumant.
Cela nous éclaira dans la compréhension de ce
qui s'est passé sur la scène politique congolaise qui est envahie
par ce nomadisme politique répétitif partant de 2005 à
2016.
6.1.2. Méthode
systémique
Le recours à cette méthode est issu d'une
réalité sociale et politique à laquelle nous sommes
exposés et que nous observons du jour le jour.
L'être humain n'étant pas seulement raison, mais
aussi sentiment, celui-ci dans son environnement sociopolitique, se trouve
exposé à un certain nombre des faits émanant soit de
l'environnement interne ou externe et qui le poussent à opter pour tel
ou tel autre attitude et afficher tel ou tel autre comportement dans la
société. Raison pour laquelle nous avons fait appel à la
méthode systémique définit par Guy ROCHER,
« comme toute recherche théorique ou empirique qui, partant du
postulat que la réalité sociale présente les
caractères d'un système, interprète et explique les faits
sociaux par des liens d'interdépendance qui les relient entre eux et qui
en forment une totalité »19(*).
La méthode systémique nous met devant un
ensemble d'éléments qu'il faudra analyser de manière
globale car tout étant dans le tout. Dans le cadre de ce travail, cette
méthode nous parait très importante du fait que l'on se retrouve
devant un système politique qui a des sous-systèmes (les
partis politiques, les acteurs politiques, groupements politiques,...) et qui
forment un tout.
L'analyse systémique comme l'affirme Molenga Lingoto,
« est une recherche qui part du postulat que la réalité
sociale constitue un système. Et chaque phénomène social
ne peut ainsi être expliqué que par les liens
d'interdépendance »20(*), pour comprendre cette réalité dans le
système congolais, nous allons nous focaliser dans l'étude des
interactions de ces éléments ou facteurs cités ci haut, il
sera pour nous question de regarder avec oeil averti les rôles
joués par ces éléments de manière simple tout comme
dans la généralité et cela nous permettra de comprendre
par la suite ce qui occasionne ce phénomène (transhumance) chez
certains acteurs politique en république démocratique du Congo.
6.2. Techniques
La technique est un ensemble de procédés
exploités par le chercheur dans la phase de production des
éléments qui intéressent son étude. Les techniques
« sont des outils utilisés dans la collecte des informations
(chiffrés ou non) qui devront plus tard être soumises à
l'interprétation et à l'exploration grâce aux
méthodes »21(*).
Ainsi, pour appréhender l'objet de notre étude,
nous avons fait recours à certaines techniques qui nous ont
facilitées la tâche dans la collecte des données sur
terrain car, les techniques sont « des instruments ou moyens
manipulés par le chercheur pour assurer l'opération
concrète »22(*). Pour ce qui est de notre travail, nous avons fait
appel non seulement aux techniques vivantes, mais aussi non vivantes et qui
sont entre autre :
- La technique d'observation ;
- La technique d'analyse documentaire.
6.2.1. Technique
d'observation
Le chercheur se trouvant dans un milieu ou environnement
spécifique, son premier reflex n'est rien d'autre que le regard,
l'observation, car, c'est grâce à celle-ci qu'il se familiarise ou
pas de cet environnement où il se trouve.
L'observation constitue la plus grande importante des
techniques utilisées pour recueillir ou récolter les
données nécessaires à une étude en sciences
politique : « rien ne peut remplacer un contact direct de
l'enquêteur avec son terrain, et aucune technique n'est capable de
suggérer autant d'idées nouvelles. Il est difficile d'imaginer
une étude de comportement sérieux où l'observation ne
jouerait aucun rôle.Les formes routinières et impersonnelles
d'enquête doivent se fonder sur une phase antérieure d'observation
sinon l'enquêteur n'aurait aucune idée réelle de ce qu'il
étudie, et l'introduction des mesures élaborées aux stades
ultérieurs du projet ne permettrait probablement pas de surmonter la
confusion, l'incompréhension et l'étroitesse de vue dont on
aurait fait preuve au départ de l'enquête »23(*).
C'est pourquoi l'observation nous la comprenons comme cette
technique d'investigation du réel qui se réalise dans le milieu
naturel et non dans un laboratoire comme c'est le cas avec
l'expérimentation.
Dans le cadre de ce travail, cette technique nous a permis
d'entrer en contact de manière directe avec notre terrain (la
république démocratique du Congo), en focalisant notre regard sur
les différents mouvements qui se font sur la scène politique
lesquels mouvements qui amènent les acteurs politiques à changer
des partis politique ou à quitter sa plateforme d'origine vers une
autre. Notre observation se fonde sur les comportements des animateurs de la
vie politique qui sont en plein action sur la sphère politique
congolaise.
Par cette démarche et tout en sachant aussi bien que
l'observation est un concept valise qui se présente sous plusieurs
formes, nous allons nous intéresser seulement sur l'une d'elles et qui
est l'observation directe.
v L'observation directe
L'observation dite directe elle est celle qui porte de
manière directe sur le phénomène politique
étudié, qu'il s'agisse des individus, des groupes d'individus,
des institutions, etc. Elle est directe et pratique, car elle nous permet
à parler des réalités d'un ou plusieurs faits vécu
et dont nous sommes témoin.
Nous l'utilisons car elle nous met directement en contact avec
le terrain qui est la République Démocratique du Congo, et qui
est cet espace dans lequel différents acteurs sociopolitiques se
comportent d'une manière ou d'une autre et en suite elle nous permettra
en plus de sonder les points de vue des citoyens ou électeurs congolais
de manière particulière lorsqu'il se trouve devant tel ou tel
autre acteur politique.
6.2.2. Technique d'analyse
documentaire
C'est une technique qui contrairement à la
précédente, elle met en présence le chercheur d'une part
et les documents supposés contenir des informations recherchées
d'autre part. L'observation sur la réalité étudiée
passe par la lecture des oeuvres matérielles qu'immatérielles
produites par l'homme vivant dans la société.
Par-là, nous allons fouiller dans la documentation
écrite et technologique.
Documentation écrite : c'est cet ensemble
de documents privés, officiels, privés et inédits et qui
sont mis à la disposition des chercheurs.
Documentation technologique : elle est celle qui
relève de la culture d'un peuple et qui s'adapte à
l'évolution de celui-ci. Elle est constituée d'un certain nombre
d'éléments dont celui qui nous intéresse et auquel nous
avons fait recours car il nous a assoupli la tâche dans nos
récoltes des données qui est l'internet.
v L'internet
Au fur et à mesure que les jours passent, le monde
évolue et se transforme davantage suite aux multiple progrès qui
sont fourmis dans divers domaines de la vie sociale et particulièrement
dans le domaine technologique.
De nos jours, le constat réel est que, l'internet
s'imposer et constitue une technique si pas excellente, amis du moins qui
permet et favorise à un grand nombre des chercheurs de partout dans le
monde d'avoir accès direct à un grand nombre de données et
qui leur permet de mieux progresser dans leur recherches.
Signalons tout de même que, dans nos collectes de
données sur la toile l'interne nous l'utilisons avec prudence car tout
ce qui est publié n'est pas potable.
7. DELIMITAION DU
TRAVAIL
Ayant des limités et des faiblesses, l'être
humain en général ne peut sous aucun prétexte
prétendre avoir une capacité à lui seule, lui permettant
d'être à mesure d'étudier un fait social et politique dans
sa globalité, car, en procédant de la sorte, il risque de tomber
dans une manque de précision et qui l'amènerait même
à une confusion dans l'enchainaient logique des événements
qu'il exploite.
Pour éviter toute confusion, le champ d'investigation
et la période d'étude doivent être bien définit et
de manière très claire et précise par le chercheur.
Raison pour laquelle nous les délimitons de deux manières :
dans le temps et dans l'espace.
7.1. Délimitation
temporelle
Notre travail va couvrir une période allant de 2005 une
année juste avant la promulgation de la constitution nous faisant entrer
dans la troisième république, jusqu'en 2016 qui est une
année qui nous a beaucoup plus marquée par le nomadisme
politique aux couleurs d'arc-en-ciel sans précédent sur la
sphère politique congolaise.
Mais en cas de nécessité, nous allons toutefois
faire un recul pour faciliter la compréhension d'un concept qui sera
sous traitement.
7.2. Délimitation
spatiale
La transhumance politique se vie dans un grand nombre des pays
du tiers monde, mais pour être précis et nous rendre
compréhensif, nous allons tourner notre regard en Afrique francophone et
plus particulièrement nous asseoir et poser nos valise en
République Démocratique du Congo.
8. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Outre l'introduction et la conclusion, le présent
travail comporte trois chapitres, dont le premier porte sur les approches
théoriques et généralités conceptuelles, le second
porte sur la présentation du milieu d'étude : la
République Démocratique du Congo et le troisième et le
dernier porte sur la Transhumance politique et crédibilité des
acteurs politiques en République Démocratique du Congo.
Ainsi compris dans cette partie introductive, et ayant
déjà au moins une vue générale sur ce que nous
traitons et exploitons dans ce travail, force nous est de passer directement et
sans plus tarder au premier chapitre.
CHAPITRE PREMIER :
CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
La particularité de ce chapitre va porter en premier
lieu, dans sa première section sur l'explication des concepts de base et
connexes que contient notre sujet, et en suite dans la deuxième section,
il va présenter l'approche théorique qui explique en mieux, les
faits que nous traitons dans cette étude.
SECTION PREMIERE :
EXPLICATION DE CONCEPTS DE BASE ET CONNEXES
1.1. CONCEPTS DE BASE
Ce point va porter sur l'explication de différentes
variables qui constituent la charpente de notre sujet en vue de le rendre plus
compréhensif.
1.1.1. Transhumance
Avant de parler de la transhumance politique, il nous parait
plus qu'important de commencer dorénavant par le concept transhumance,
qui est un concept qui constitue même la variable indépendante de
notre étude.
La transhumance désigne la « migration
estivale des troupeaux vers les pâturages des
montagnes »24(*). Pour le Grand Robert, la transhumance
« c'est la migration du bétail de la plaine qui change de
pacage en été et s'établit en
montagne »25(*).
Transhumance venant du verbe transhumer, elle signifie tout simplement changer
un lieu d'estivage d'un troupeau selon la saison ou la condition climatique
d'une région.
La vie politique est animée par les acteurs politiques
tant nationaux qu'internationaux. La politique se présentant comme un
jeu des enjeux, elle se trouve à nos jours à la merci de tout le
monde et au bout des arguments poussés par les acteurs politiques qui se
prononcent selon les enjeux et leur appartenance politique et
idéologique.
Mais dans certains cas, il arrive de fois qu'un acteur
politique qui défendait certaines idéologies politique d'un parti
politique ou d'un groupe politique, arrive à changer de positionnement
et discours et se permet de passer devant les citoyens avec une communication
contraire à celle qu'il défendait dans le passé. Cette
pratique se vie de manière récurrente dans la classe politique
congolaise d'un côté dans l'opposition où nous observons le
départ de certaines personnalités politiques pas les moindre vers
la majorité et qui entrent au gouvernement et qui, fort
malheureusement continuent à dire qu'ils s'opposent à la gestion
de l'Eta dans laquelle ils participent; et de l'autre côté dans la
majorité présidentielle, où certaines grosses pointures
quittent cette navire vers l'opposition. Le troisième constat nous
l'avons fait dans un certain groupe d'acteurs politiques que nous avons
qualifié de preneurs, ils sont à la merci de tout le monde, ce
qui compte pour eux c'est de trouver un bon offreur pour qu'ils prennent part
et adhèrent à son idéologie ; ces acteurs sont dans
la pluspart cachés dans la société civile.
Quitter un lieu vers un autre, un parti politique vers un
autre, un groupement politique vers un autre est un geste qui n'est pas du tout
difficile et que l'on pose selon l'intérêt. Et comme d'ailleurs le
dit l'article 6 de la constitution congolaise du 18 février 2006,
garantissant à tout congolais jouissant de ses droits civils et
politiques le droit de s'affilier au parti politique de son choix.26(*). Quitter un positionnement
politique devient un geste parfois difficile, lorsque celui qui veut effectuer
ce déplacement, met en avant plan sa conscience, son éthique et
sa déontologie professionnelle et les critiques de la population, car
c'est cette dernière qui est le thermomètre de la
crédibilité des acteurs politiques.
L'ensemble de ces mouvements qu'on observe sur la scène
politique congolaise, est, ce que certains chercheurs qualifient de migration
politique et d'autres nomadismes politiques ou transhumance politique. Ainsi
compris dans les lignes précédentes, nous nous sommes beaucoup
plus intéressés au concept transhumance dans sa
compréhension traditionnelle et originelle qui relève de la
zootechnie, mais pour ce qui est du point suivant, nous allons parler de ce
concept précité suivi du qualificatif politique et expliquer sa
particularité.
1.1.2. Transhumance
Politique
Comme nous venons de le souligner ci-haut, ce concept
« transhumance » est tiré du domaine pastoral, qui
est cette migration périodique des bétails qui se fait entre les
pâturages d'hivers et d'été.
En effet, la transhumance est empruntée au vocabulaire
pastoral. « Quand on dit transhumance, on pense aussitôt
à ces troupeaux qui migrent périodiquement à la recherche
d'espace plus favorable à leur substance et épanouissement.
Transposée à la vie politique, elle recouvre une masse des hommes
qui migrent d'une station vers une autre pour y trouver sa part ou ses
intérêts ».27(*) La transhumance politique est cette
« attitude individuelle ou collective de se mouvoir d'un groupe
politique à un autre, d'une affiliation à une autre et de
façon intempestive, des hommes et des femmes engagés dans la vie
politique »28(*).
Qualifiée du nomadisme politique, la transhumance
politique nous la comprenons de notre part comme étant cette pratique ou
comportement qu'affiche un ou plusieurs acteurs politiques sur la scène
politique en quittant son parti politique ou groupement politique d'origine,
pour un autre parti politique ou groupement politique qui lui garantit une
pitance.
Signalons tout de même avec Benjamin Boumakani29(*) que, la transhumance politique
diffère de la dissidence politique, car cette dernière organise
sa tendance au sein de son parti, ou le quitter pour en créer un autre,
au déploie son jeu politique en dehors du parti. Le transhumant ou le
nomade politique au contraire, il quitte son parti avec armes et bagages, pour
en rejoindre un autre, tout en se servant la possibilité, au gré
des circonstances, de revenir dans son parti d'origine. Ainsi compris,
enrichissons la compréhension de ce qui précède par
l'explication du concept politique.
1.1.3. Politique
Aujourd'hui, comme le souligne Mpia Imanda30(*) on a plusieurs acceptions du
concept « politique ». Aussi, l'usage du mot
« politique » présente-t-il souvent une certaine
ambiguïté dans la mesure où ce terme concerne à la
fois les manifestations concrètes de la vie, la cité et la
discipline qui les étudie.
Pour le commun des mortels, la politique est essentiellement
l'art et la pratique, la manifestation du pouvoir ou de l'autorité pour
accomplir certaines fins ou réaliser certains objectifs ; c'est la
lutte autour du pouvoir. C'est là un aspect que l'on peut qualifier de
dynamique du concept « politique ». Dans ce cas, on parlera
de la politique. La politique englobe alors tous les
phénomènes d'autorité et de pouvoir sous leur aspect
dynamique, à savoir, l'activité que déploient les
gouvernants ou celle qui se déroule dans un groupe en vue d'occuper une
fonction de direction.
Le « politique » désigne alors la
structure que les relations d'autorité confèrent à la
société. Il représente ainsi tout ce qui se rapporte au
pouvoir et donc au politique.
Beaucoup de controverses et plusieurs conceptions se sont
longtemps affrontées et s'affrontent encore aujourd'hui à ce
sujet. C'est pourquoi avant d'entrer dans une analyse profonde de
différentes conceptions dance cette étude, voyons quelques
considérations tirées des idées de certains penseurs ainsi
que de certains documents.
Le dictionnaire de l'académie française dit que
la politique c'est la « connaissance de tout ce qui a rapport
à l'art de gouverner un Etat, de diriger ses rapports avec les autres
Etats d'une part, et d'autre part elle se dit aussi des affaires publiques, des
événements politiques.
David Easton31(*) estime que la politique est « l'allocation
autoritaire des choses de valeur ». Tout exercice de
l'autorité n'est donc pas politique. Il doit encore servir cette fin
politique qu'est la distribution des ressources, la répartition de la
richesse.
Outre ces multiples définitions et
considérations développées par les chercheurs autour du
concept politique qui est, après un constat que nous avons fait
après parcourt d'une certaine littérature sur ce concept, il est
polysémique. Il est employé selon le contexte et le domaine qu'on
explique. La Rousse entend par politique, « une science ou art de
gouverner un Etat, par son organisation et l'exercice de son pouvoir en
s'occupant des affaires de l'Etat »32(*).
La politique est « l'activité qui consiste
d'abord à saisir l'ensemble des problèmes et des besoins de la
population tels qu'ils sont générés par le flux et le
reflux des évènements qui se produisent dans l'environnement
national et international, et en suite à mettre en place un programme
d'action pour les résoudre ou les satisfaire »33(*).
En fait, nous la comprenons pour notre part, comme
étant un ensemble des stratégies qui concourent à
l'acquisition du pouvoir, à son exercice sur l'espace politique interne
et externe du territoire Etatique et dont la finalité est la poursuite
de l'intérêt général.
Cela étant, glissons du moins quelques mots sur le
pouvoir politique, car ces deux concepts prêtent parfois confusion.
Le pouvoir compris comme cette aptitude qu'a quelqu'un
d'obtenir ou de pousser à l'autre de poser ou commettre un acte qu'il
n'aurait pas poser sans l'intervention de celui qui l'a stimulé.
Rappelons qu'il existe plusieurs formes de pouvoir, notamment le pouvoir
religieux, le pouvoir familial, le pouvoir militaire, le pouvoir
économique, le pouvoir administratif, le pouvoir juridique, le pouvoir
politique.
Le caractère politique d'un pouvoir se définit
selon Mpia Imanda34(*) par
le « type de collectivité dans lequel il s'exerce. De la
sorte, la politique peut être appréhendée comme : une
totalité, c'est-à-dire un privilège de moyens
matériels et spirituels préconisés par ceux appelés
à présider à la destination d'une formation
économico-sociale donnée, sur base de la détention et de
l'exercice du pouvoir. Il y a lieu alors de considérer comme politique
le pouvoir qui s'exerce dans la société globale, par opposition
aux pouvoirs qui s'exercent dans les groupes particuliers ».
1.1.4. Acteur Politique
L'organisation et le fonctionnement de la vie politique fait
toujours appelle aux différents acteurs politiques. Ces acteurs
politiques, sont pour les uns actifs et les autres passifs. Les acteurs
politiques actifs sont ceux-là, qui se lancent dans la vie politique et
prennent cette dernière comme métier, ils exercent leurs
activités de manière directe dans les partis politiques, dans les
groupements politiques ou soit encore entant qu'indépendant ; les
acteurs politiques passifs sont ceux-là qui participent de
manière indirecte dans la vie politique et dont leurs actes ont des
conséquences directes ou indirectes, médiates ou
immédiates sur l'organisation et le fonctionnement de la vie politique.
Par-là, nous pouvons comprendre avec Asipate Sikitiko
Siki, par acteur politique « un sujet qui pose un acte qui a des
conséquences directes ou indirectes, médiates ou
immédiates sur l'organisation et le fonctionnement de la vie
politique »35(*).
Les différents acteurs politiques influencent
l'organisation et le fonctionnement de la vie politique dans tous les
systèmes politiques du monde, par leurs actions et interactions
politiques multiples dont certaines sont parfois religieuses, d'autres
économiques, d'autres scientifiques et d'autres encore
politiques36(*). Ayant
cette compréhension globale sur les acteurs politiques, signalons que
dans le cadre de notre étude, nous allons nous focaliser seulement sur
les acteurs politiques actifs, car c'est sont eux qui sont beaucoup plus
visibles sur la scène politique congolaise et dont leurs
activités et actions sont organisées et structurées dans
les partis et groupements politiques.
1.1.5. Crédibilité
1.1.1.1. Notion
L'adjectif « crédibilité »,
qualifie ce qui est de foi, ce que l'on peut croire. La
crédibilité est le caractère de ce qui est
crédible, c'est-à-dire ce que l'on peut croire et de ce qui est
susceptible d'être cru, de quelque chose ou de quelqu'un auquel l'on peut
faire crédit, qui est fiable, digne de confiance37(*).
Dans les relations sociales (économiques, politiques,
etc.) où les acteurs ne se connaissent pas, la crédibilité
s'appuie sur un système des preuves et sur la validation et le
contrôle apportés par un acteur compétent, libre et
indépendant38(*).
Dans ce contexte, la transparence apparait importent, et ici les approches
collaboratives permettent d'améliorer la qualité et la
rapidité des vérifications ou corrections indépendantes.
Etant un concept emprunté et utilisé dans
plusieurs domaines qui régissent l'organisation et le fonctionnement de
la société, nous essayons de ramasser juste quelques-uns qui sont
couramment visible et qui sont entre autre : le domaine économique,
le domaine scientifique, le domaine de la communication et le domaine
politique.
a. Crédibilité dans le
domaine économique
Dans ce domaine, la crédibilité est essentielle,
car elle repose toujours sur la confiance entre les acteurs (acheteurs,
vendeurs, donneurs d'ordre etc.). Dans ce système commercial où
les différents acteurs sont situés aux extrémités
des chaines commerciales (producteurs, consommateurs final) ne se connaissent
pas et ne se rencontre jamais ou très peu souvent, ou lorsque le client
ne peut juger le système et tous ses enjeux et conséquences, la
crédibilité repose sur un système de preuve.
Les producteurs et les consommateurs finals, sont les
principaux animateurs du circuit économique, il ne peut y avoir l'un
sans l'autre, et c'est pourquoi même dans cette interdépendance,
se pose la nécessité d'un minimum de confiance de l'un envers
l'autre pour que la collaboration perdure. Se basant sur le principe de
« gagnant-gagnant », dans le circuit économique, les
normes et certification pour être crédible doivent toujours
être fondées sur les pertinences pour garantir et assurer leurs
collaborations.
b. Crédibilité dans le
domaine scientifique
Toute recherche scientifique requiert certaines
qualités de la part du chercheur qui sont entre autre : la
probité, la rigueur ou la précision et
l'équilibre39(*).
Ces qualités le conduit à un sens qui le pousse à la
sincérité ou l'honnêteté scientifique dans
l'élaboration et traitement des données. Pour cela, la relecture
et critique sur ses recherches est l'un des moyens d'améliorer la
fiabilité d'un travail.
Répondant à ces différents
critères, la recherche qui est menées et mise à la
disposition de la société scientifique, assure au regard de cette
dernière son qualificatif crédible.
c. Crédibilité dans le
domaine de la communication
La crédibilité d'un organe médiatique se
construit à partir des politiques et des processus mises en oeuvre pour
permettre aux consommateurs de se former une opinion sur la qualité,
l'impartialité et l'exactitude de l'information proposée et de
l'utiliser en toute connaissance de cause40(*).
Le consommateur ou le récepteur de l'information suite,
aux éléments qui arrive à sa destination et qu'il arrive
à critiquer, le permet de dégager la crédibilité et
le professionnalisme ou non de son émetteur (informateur), surtout
lorsqu'il affronte ce qu'il entend à la réalité qu'il vie
ou soit qu'il connait.
d. Crédibilité dans le
domaine politique
Etre crédible actuellement sur la scène
politique congolaise c'est plus facile. Et pourtant, la
crédibilité est un élément très important
dans toute relation : amicale, familiale, et dans le monde des affaires
sociales et politique. Les acteurs politiques dans leurs partis politiques,
arrivent à lancer des propos et faires certaines promesses dont leur
assurance cause dans la pluspart des cas problème41(*). Or, un moyen pour devenir
plus crédible sur la scène politique est d'assurer ses choix et
ses engagements. Mais ce n'est pas malheureusement le cas dans l'espace
politique congolais, car dans certaines mesures, c'est le sentiment
égoïste qui prend la suprématie sur la raison. C'est
pourquoi même les acteurs politiques congolais par moment ont du mal
à faire face à des offres matériels.
Dans le domaine politique, la crédibilité des
acteurs politiques ne s'observe et ne se mesure pas de la même
manière comme dans d'autres domaines. Dans le domaine politique, elle
s'observe et se mesure selon qu'on se trouve dans tel ou tel autre
régime politique.
- Pour ce qui est du régime
démocratique (libéral), le sondage populaire au
cours duquel le peuple donne son point de vue sur l'image qu'il a de ses
acteurs politiques actifs par des voies électorales, permet de voir le
degré de confiance crédible qu'a le peuple à
l'égard des animateurs actifs de la vie politique.
- Pour ce qui est du régime
autoritaire, le constat qui sort est que, dans ce genre de
régime, l'expression libre d'un point de vue de la population sur les
comportements des animateurs de la vie politique n'est pas libre. Dans ce
régime politique, certaines libertés étant enfreintes et
bafouées, l'opinion du peuple sur la crédibilité des
acteurs politique se fait sentir de manière silencieuse.
A la lumière de ce qui précède, nous
voyons que la crédibilité politique n'est rien d'autre que cette
foi ou confiance que le peuple fait à une ou plusieurs acteurs politique
qui lui représente et défend ses intérêts de
manière directe ou indirecte. L'acteur politique devient donc
crédible lorsqu'il bénéficie de la confiance et, est
accepté par le peuple.
1.2. DEFINITION DES CONCEPTS
CONNEXES
1.2.1. Parti Politique
Plusieurs définitions sont avancées pour rendre
compte du concept parti politique.
Il faut entendre par parti politique, une association des
personnes physiques de nationalité congolaise qui partagent la
même idéologie et le même projet de société,
en vue de conquérir et d'exercer démocratiquement et
pacifiquement le pouvoir d'Etat42(*).
Le dictionnaire la Rousse définit le parti politique
comme « un groupe de personnes réunies par une
communauté d'opinions ou d'intérêts, un ensemble de
personnes ayant des tendances, des affinités
communes »43(*)
Selon Max Weber44(*) , les partis politiques sont des associations
reposant sur un engagement (formellement) libre ayant pour but de procurer
à leurs chefs des chances idéals ou matérielles de
poursuivre des buts, objectifs, d'obtenir des avantages personnels ou des
réaliser les deux ensembles ».
Un parti politique « est une association
organisée qui ressemble les citoyens unis par une philosophie ou une
idéologie commune, dont elle recherche la réalisation, avec comme
objectif la conquête et l'exercice du pouvoir »45(*). Kapanga Mwanza pour sa part
définit le parti politique comme « une organisation qui sur
base des affinités, regroupe des individus pour conquérir et
exercer le pouvoir par les élections afin de réaliser son projet
de société »46(*).
Signalons toutefois que, c'est dans les partis politiques que
différents acteurs politiques congolais s'expriment. Sans vouloir citer
toute la typologie de partis politique, vous remarquerez avec nous que, les
partis politiques que nous trouvons en République Démocratique du
Congo, sont de partis de masse « qui cherchent à réunir
un nombre aussi élevé que possible d'adhérent de
manière à pouvoir, grâce à leurs cotisations,
financent les campagnes électorales. Ils s'adhérent au publique
qu'ils éduquent. En ce qui concerne leur organisation, les partis des
masses sont animés soit par des sections, soit par des cellules, soit
encore par des militants qui constituent l'élément de base de
l'organisation »47(*)
1.2.2. Migration
Politique
Ce concept « migration politique » est un
terme emprunté du vocabulaire pastoral qui a fait son entré dans
le champ de l'analyse politique. Lorsqu'il est transposé dans la vie
politique, la migration politique renvoie, selon le sens restreint qu'a
donné Benjamin Boumakani à « l'attitude de l'homme
auquel il appartient au moment de son élection de faire un mouvement
vers un autre parti, pour des intérêts
personnels »48(*).
Mulumbati49(*) Ngasha A. considère pour sa part que
« la migration politique est un phénomène qu'on
trouve dans tous les pays et à toutes les époques. On la retrouve
cependant, dans certains pays plus que dans d'autres, à certaines
époques plus que dans d'autres. Il continue en montrant que la migration
politique peut désorganiser la vie politique lorsque les membres des
partis politiques changent trop souvent de partis, car dans cette situation on
ne sait plus avec quel partenaire politique traiter ». A ce propos,
la migration politique est définit comme « étant une
attitude individuelle ou collective de se mouvoir d'un groupe politique
à un autre, d'une affiliation à une autre, d'un parti politique
à un autre et de façon intempestive des femmes et des hommes
engagés dans la vie politique »50(*).
En effet, en République Démocratique du Congo
nous assistons depuis une certaine période à un mouvement de
certains acteurs politiques congolais qui migrent d'un parti politique à
un autre ou d'un regroupement politique à un autre en raison
d'intérêts individuels.
1.2.3. Comportement
Politique
Suscité par les stimulations de différents
environnements au sein desquels ils vivent ou évoluent, les individus et
les groupes d'individus agissent ou réagissent de telle ou telle autre
manière, et ce sont ces actions ou interactions qui constituent des
comportements.
Les comportements politiques sont des
« comportements sociaux ayant des conséquences directes ou
indirectes, médiates ou immédiates sur l'organisation et le
fonctionnement de la vie politique »51(*) . Les différents comportements qu'adoptent les
individus et groupes d'individus sont déterminés par plusieurs
facteurs qui sont entre autre : les facteurs sociaux, facteurs
économiques, facteurs biologiques, facteurs culturels et historiques.
1.2.4. La
démagogie
La politique étant compris comme un ensemble de
stratégie que le gouvernant met en place pour la bonne gestion des
affaires publique, elle est appréhendée dans un sens inverse par
une certaine opinion, lorsque celle-ci fait allusion à sa pratique dans
la pluspart des pays africains et en particulier en RDC. C'est ainsi que
certains profanes parviennent à considérer la politique comme
étant l'art de mentir, « une profession de mensonge et
des menteurs». Bref, nous avons constaté que la vie politique en
RDC est caractérisée par le mensonge.
Pour ce qui est du démagogue, Georges Elgozy le
définit comme, « celui qui promet à tous ce qu'il
refuse à chacun s'il est de la gauche, et qui promet à chacun ce
qu'il refuse à tous s'il est de la droite »52(*)
La démagogie « est une attitude politique et
rhétorique visant à essayer de dominer le peuple en s'assurant
ses faveurs et en feignant de soutenir ses
intérêts »53(*). Elle est aussi comprise comme cette Politique par
laquelle on flatte, excite, exploite les passions de la multitude; le
Dictionnaire Littré la considère comme « l'Excès
de la démocratie ; opinion ou conduite qui s'appuie sur les passions
populaires »54(*)
C'est dans cette optique que nous nous sommes poussé
dans une analyse critique de la pratique politique en RDC en jetant un regard
dans le comportement des acteurs politiques congolais.
SECTION DEUXIEME :
THEORIE EXPLICATIVE DE REFERENCE
Rappelons que notre étude porte sur la transhumance
politique et crédibilité des acteurs politiques en
République Démocratique du Congo. Cette étude s'inscrit
dans un cadre logique et rationnel qui soulève la pertinence de la
transhumance politique que nous observons en République
Démocratique du Congo. Nos démarches comme nous l'avons
souligné précédemment, vont concourir à la
recherche d'un comportement responsable qu'adopteraient les acteurs politiques
congolais en les poussant à ne plus poser n'importe quel acte ou
afficher n'importe quel comportement, de peur d'être vue et
critiqué conséquemment par le peuple, car c'est ce dernier qui
est et qui reste le seule juge qui tranche la question de
crédibilité des acteurs politiques par des sanctions positives ou
négatives. Cette réflexion fait penser au principe de fait miroir
(qui est un principe selon lequel, un acteur s'observe et se pose des questions
sur ce qu'il est et ce que ses interlocuteurs disent de lui).55(*)
En effet, dans cette étude nous allons nous
référés à une théorie qui par ses lois,
règles et principes, nous permettra de saisir et d'avoir un
éclairage sur un certain nombre de faits qui poussent les acteurs
politiques congolais à afficher un comportement indigeste, et cette
théorie nous permettra d'avoir des arguments solides pouvant aussi nous
permettre de bien comprendre et expliquer ce phénomène politique.
La théorie est définit par David Easton56(*) comme « toute
généralisation ou proposition qui affirme que deux ou plus de
deux choses, événements ou activités varient de concert
dans certaines conditions. La théorie est qualifiée de
psychologique, économique, sociologique ou politique selon qu'elle
concerne ou s'applique à l'un de ces domaines ». La
théorie est comprise comme « une connaissance purement
spéculative, abstraite (par opposition à la pratique), c'est
l'ensemble des lois, des règles, d'opinions touchant un domaine
particulier »57(*).
Pour Balzac, la théorie est « un ensemble de
notions, d'idées, de concepts abstraits appliqués à un
domaine particulier »58(*). De ce fait, la théorie se laisse entendre
comme un ensemble cohérent d'explication, de notion ou d'idées
sur un sujet précis, pouvant inclure des lois et des hypothèses,
induites par l'accumulation des faits provenant de l'observation, de
l'expérimentation. Elle doit également permettre de
réaliser des prédictions sur ce qui va être observé.
« La théorie doit résister à
l'expérimentation et être compatible avec les nouveaux faits qui
peuvent s'ajouter au cours du temps, ou rester valide dans ces nouveaux
domaines non encre explorés lors de sa première
élaboration. Si ce n'est pas le cas, la théorie doit être
corrigée, voir invalide en dehors de son premier
domaine »59(*).
A cet effet, pour expliquer, décrire et comprendre le
comportement des acteurs politiques congolais, nous allons recourir à
une théorie qui l'explique mieux, en partant des motivations
jusqu'à la réalisation de l'acte. C'est dans cette logique que
nous avons porté notre choix sur :
« l'individualisme
méthodologique ».
v L'individualisme méthodologique
a. Origine et évolution de l'individualisme
méthodologique
Le terme d'individualisme méthodologique apparaît
en 1871 chez Karl Menger (économiste autrichien néo-classique),
et il a été repris par Joseph Schumpeter (économiste
situé à la frontière entre l'école classique et
néo-classique) dans le domaine de la sociologie. Cette expression est le
point de départ de l'approche compréhensive de Max Weber. En
cherchant à comprendre la « relativité significative des
comportements » Julien Freund, le grand penseur allemand quant à
lui met, en fait, l'individu à la base de sa sociologie60(*).
Raymond Boudon s'est orienté vers l'étude des
modèles formels en réalisant des travaux situés entre la
description et l'explication, dans les cadres généraux d'une
sociologie de l'action. L'« actionnisme » prôné par
Boudon se différencie aussi bien de l'interactionnisme symbolique qui
s'intéresse surtout à l'analyse des interactions sociales
directes (situations où les différents acteurs sont
présents simultanément) que de l'actionnalisme, produit des
travaux d'Alain Touraine centrés principalement sur l'étude des
mouvements sociaux.
Avant d'entreprendre le cheminement théorique, deux
remarques s'imposent afin d'éviter des erreurs, toujours
possibles61(*) :
- les acteurs individuels peuvent être non seulement des
personnes mais toute unité collective (firme, nation, etc.) ou groupes
dotés d'instances de décision collective.
- l'individualisme méthodologique ne doit pas
être confondu avec l'atomisme qui suppose des acteurs complètement
isolés les uns des autres; il exige même que les individus soient
considérés comme insérés dans un contexte social.
L'individualisme méthodologique « ne suppose pas que les individus
soient suspendus dans une sorte de vide social; il n'affirme pas non plus que
la société se réduit à un agrégat
d'individus : il sait bien qu'il existe des institutions, des souvenirs
collectifs, etc. »
Le paradigme individualiste peut donc se résumer ainsi
: tout phénomène social s'explique par l'agrégation des
actions individuelles. Cette perspective suppose que l'individu est le point de
départ de toute analyse sociologique et s'oppose ainsi à
l'holisme méthodologique qui s'en tient à la mise en
évidence des régularités sociales, expliquées par
l'action des forces sociales qui détermineraient les comportements des
acteurs. Pour Boudon, il faut toujours partir du postulat de l'individualisme
méthodologique, qui suppose que les acteurs cherchent à optimiser
leurs décisions, en tenant compte des contraintes du système. Un
schéma d'action peut être formulé de la manière
suivante : des acteurs (individus ou groupes) engagés dans une
situation dont les caractéristiques sont plus ou moins
contraignantes poursuivent des buts, et pour ce faire manipulent des
ressources qui se traduisent en des comportements
significatifs.62(*)
La rationalité qui caractérise l'action des
acteurs sociaux placés toujours dans des situations contraignantes
représente un élément principal du paradigme
individualiste. Expliquer le comportement rationnel d'un acteur « c'est
mettre en évidence les bonnes raisons qui l'ont poussé à
adopter ce comportement, tout en reconnaissant que ces raisons peuvent, selon
le cas, être de type utilitariste ou téléologique, mais
aussi bien appartenir à d'autres types. » Boudon propose donc de
considérer une action comme la manifestation des raisons et part du
postulat que le sujet prend appui sur le système de raisons qu'il estime
le plus fort, mais qu'il est pertinent aussi de partir du postulat que l'acteur
peut agir en fonction des raisons perçues par lui comme valides. Donc,
il est évident que l'analyse sociologique ne peut se contenter de la
théorie de la rationalité développée dans le
sillage de l'économie classique et qui se réduit à une
vision étroite de la rationalité instrumentale.
En effet, l'individualisme méthodologique est cette
théorie, qui de nos jours est portée par Raymond Boudon63(*), comme réaction
à l'approche sociologique holistique qui pour lui, incarnée par
le culturalisme et le fonctionnalisme, mais aussi le structuralisme et la
théorie de l'habitus. Pour Boudon, ces théories surestiment les
contraintes sociales et l'influence exercée par la
société, les classes sociales ou la structure sur le comportement
des individus. Il n'accepte pas non plus d'expliquer un phénomène
social par une cause qui lui est extérieur.
L'individualisme méthodologique est « une
conception ou une démarche qui consiste à expliquer les
phénomènes économiques et sociaux à partir de
prémisse selon laquelle, tout phénomène social ou
économique ne peut s'expliquer sans la compréhension d'un acteur
humain »64(*).
Par définition «tous les évènements qui fondent
l'histoire humaine et donc l'histoire politique, économique et sociale,
sont toujours le produits de l'action humaine individuelle, car seuls les
êtres individuels agissent, les groupes et structures sociales ne sont
pas des êtres à part entière, ils reçoivent
uniquement une signification conçues à partir des intentions et
projets des acteurs »65(*). Une explication individualiste des
phénomènes sociaux commence toujours d'une conséquence de
la logique du comportement des individus impliqués.
La thèse de Max Weber cité par Claude Le
Huidoux, D. Paucant et A. Mayer66(*) , est celle de l'individualisme
méthodologique, qui consiste à expliquer les faits sociaux
à partir des comportements. Pour lui, l'individu agit selon des valeurs,
croyances, il ne se contente pas de réagir aux stimulations de
l'environnement. Il a toujours une liberté d'action mais n'est pas
toujours maitre des effets que ses actions peuvent entrainer (dans le sens
où ceux-ci peuvent être ainsi involontaires).
Pour Karl Popper67(*), il soutient la thèse selon laquelle :
« l'individualisme méthodologique est la doctrine tout à
fait inattaquable selon laquelle nous devons réduire tous les
phénomènes collectifs aux actions, interactions, buts, espoirs et
pensées des individus et aux traditions créées et
préservées par les individus»
Selon J. W. N. Watkins68(*), dans ses explorations approfondies de
l'individualisme méthodologique déjà
théorisé le principe sur lequel repose ce dernier est que «
les constituants ultimes du monde social sont les individus qui agissent de
manière plus ou moins appropriée en fonction de leurs
dispositions et de la compréhension qu'ils ont de leur situation. Chaque
situation sociale complexe, institution ou événement est le
résultat d'une configuration particulière adoptée par les
individus, de leurs dispositions, situations, croyances, ressources
matérielles et de leur environnement
J. Elster69(*), explique que « par l'individualisme
méthodologique, j'entends la doctrine suivant laquelle tous les
phénomènes sociaux leur structure et leur changement sont en
principe explicables de manières qui impliquent les seuls individus
avec leurs qualités, leurs croyances, leurs objectifs et leurs actions
».
Le paradigme individualiste recouvre etbalaye un champ
épistémologique relativement étendu. Pour
schématiser à une extrémité, il y a un
individualisme méthodologique conçu selon le modèle de la
théoriedes jeux (von Neuman) : des individus sont exclusivement
motivés par leur intérêt particulier et liés par des
structures d'interdépendance s'affrontent dans des situations
conflictuelles en calculant rationnellement les risques de stratégies
destinées à maximiser leurs gains; disposant d'une information
limitée mais d'une marge de manoeuvre, ils ont à choisir entre la
coopération et la compétition mais leur satisfaction
dépend des décisions des autres acteurs : la méthode
individualiste revient alors à analyser et formaliser leur action
réciproque et à en déduire une logique de l'action
collective.
Entre ces limites, l'individualisme méthodologique est
donc susceptible de se décliner en interprétations fort
variées divergeant parfois sur des points théoriques non
négligeables. Correspondant aux thèses respectivement
illustrées par Menger, Mises, Hayek, Weber et Popper, ces
individualismes méthodologiques se distinguent parfois seulement au
niveau des procédés d'exposition singuliers des auteurs ou de
leurs exemples privilégiés, voire par des nuances limitées
sur certains thèmes (nature de la rationalité des acteurs,
insistance sur le caractère non intentionnel des effets de composition).
Mais sur d'autres problèmes, ce sont de
véritables alternatives qui se font jour et alimentent des tensions
intellectuelles fécondes au sein de l'individualisme
méthodologique pluriel: ainsi en est-il de la prise en
considération de la subjectivité des acteurs, du caractère
intersubjectif de leurs relations, de leur degré d'autonomie par rapport
au modelage social, de la nature des ensembles sociaux (seulement des
modèles et des constructions abstraites, ou des quasi-totalités
dotées une fois émergées d'une certaine consistance
auto-organisée ).
La théorie de l'individualisme méthodologique
est élaborée sur base de deux postulas essentiels70(*) :
- Boudon estime que les faits sociaux ne sont
saisissables et explicables qu'à partir des actions et des motivations
des individus.
- Les individus sont rationnels, parce que leurs actions
sont orientées par des intérêts, des valeurs, voire
même des traditions.
Mais la rationalité dont ils font montre, est
située dans la mesure où ils adoptent des stratégies de
leur environnement (économique, institutionnel, historique, politique,
etc.) immédiat. L'auteur montre aussi que les phénomènes
sociaux découlent de l'association des comportements individuels, et que
le changement social est indéterminé dans la mesure où
plusieurs systèmes d'interactions peuvent résulter d'un contexte
donné.
b. Courants apparentés à
l'individualisme méthodologique
L'individualisme méthodologique prend appui
principalement sur les courants de pensée suivants71(*) :
a) L'utilitarisme de l'économie politique classique,
dont le schéma d'explication privilégie l'individu rationnel qui
se décide toujours selon son intérêt (ce que Jean Marchai
appelle « l'homme de Descartes »). L'initiateur de l'utilitarisme est
J. S. Mill qui dans le livre IV de sa « Logique » (1843)
prétend déduire les réalités sociales des «
principes de la nature humaine », ce qui implique le postulat
individualiste.
b) L'interactionnisme de Talcott Parsons,
célèbre théoricien de la sociologie américaine,
pour lequel la conduite humaine est motivée par les significations que
trouve l'acteur dans le monde qui l'entoure.
c) Vilfredo Pareto, du point de vue sociologique, il a
développé une approche soutenant qu'un comportement est rationnel
quand les moyens utilisés par un individu sont en adéquation avec
les buts qu'il s'est fixé. Dans son esprit, la rationalité se
confond avec l'efficacité : une action est rationnelle quand elle est
efficace. Sont au contraire illogiques, les actions inefficaces.
d) Friedrich von Hayek, le plus célèbre
représentant de l'école néo-classique autrichienne,
défenseur ardent du subjectivisme méthodologique
(l'économie ne peut être connue qu'à travers l'étude
des actions et des comportements individuels; les institutions ne sont que le
produit des choix des actions individuelles).
Nous nous appuyons sur cette vision des choses par
l'individualisme méthodologique comme Molenga Lingoto72(*), qui pour lui dans ses
démarches sur la problématique du développement durable de
la province de l'équateur, cette théorie le permet de saisir le
sous-développement et le développement comme des
réalités sociologiques qui relèveraient des motivations et
des comportements des hommes vivant en société, selon qu'ils
peuvent se comporter de telle ou de telle autre manière, selon qu'ils
peuvent imiter telle ou telle autre action. Pour notre part, cette
théorie nous permet de comprendre la transhumance politique par les
réalités politiques et économiques qui poussent les
acteurs politiques congolais à adapter tel ou tel autre comportement.
Comme le souligne Didier Mpia Imanda qui fait aussi appelle
à la même théorie, qu'il énonce avec R. Boudon que,
« pour expliquer un phénomène social quelconque que
celui-ci relève de la démographie, de la science politique, de la
sociologie ou de toute autre science sociale particulière, il est
indispensable de reconstruire les motivations des individus concertés
par le phénomène en question, et d'appréhender ce
phénomène comme le résultat de l'agrégation des
comportement individuels directs par ces motivations. Et cette proposition est
valable quelle que soit la forme du phénomène à expliquer,
qu'il s'agisse d'une singularité, d'une régularité
statistique, qu'il se traduise par un ensemble de données quantitatives
ou qualitatives »73(*).
Ainsi donc, ce bref parcourt de la littérature sur les
ouvrages et publications de nos prédécesseurs sur
l'individualisme méthodologique, nous a permis de faire recours à
cette dernière dans notre étude dans la mesure où, cette
théorie est parfaitement adaptée aux réalités et
contextes qui font l'objet de notre étude. Elle nous permettra de
comprendre avec aisance les causes et les motivations de la transhumance
politique en République Démocratique du Congo, tout en partant du
soubassement de cette pratique dans les fiefs des acteurs politiques de toutes
les tendances. Ayant une idée claire et précise sur les
différentes notions, concepts et théorie expliquées dans
ce chapitre, force nous est de présenter maintenant notre champ
d'investigation dans le chapitre suivant.
CHAPITRE DEUXIEME :
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE : LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Dans le présent chapitre, il sera pour nous question de
présenter le champ dans lequel se pratique le phénomène
que nous étudions, et pour ce faire, en raison de précision et de
clarté, le contour de notre étude se centre sur les comportements
des acteurs politiques vivant en République Démocratique du
Congo.
SECTION PREMIERE :
SITUATION SOCIO-HISTORIQUE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Il sera question dans cette section de présenter
l'historique, le cadre géographique et en fin le cadre
socio-économique de la République Démocratique du Congo.
1.1. HISTORIQUE DE LA
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
De l'Empire, du royaume, de l'Etat
Indépendant du Congo, du Congo-belge, du Congo, du zaïre, du Congo
à la République Démocratique du Congo est la
représentation structuro-organisationnelle de ce troisième pays
africain se trouvant au centre du continent.
D'après les fouilles archéologiques, ce sont les
pygmées et les bochimans qui seraient les premiers occupants de l'actuel
territoire de la république démocratique du Congo. Ces derniers
vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette74(*).
Les ethnies bantoues, qui
constituent aujourd'hui près de 70 pourcent de la population congolaise
seraient arrivées vers 1500 avant Jésus-Christ. Elles venaient du
nord-ouest du continent africain (c'est-à-dire du Nigeria, du Tchad et
du Cameroun). Avant de s'éparpiller dans tout le pays, ils
s'établirent d'abord dans l'actuel kongo central, dans le mai-ndombe et
dans le bandundu, et fondèrent divers royaumes et empires, entre autre,
le royaume Kongo, Kuba ; l'empire Lunda et Luba. Ces royaumes sont
entrés en contact avec le monde extérieur à la fin du
XVème siècle, en 148275(*)
En fait, il y eut des grands États centralisés
sur ce territoire comme les
Kongo, Songye,
Kuba, Garengaze,
lunda et l'
empire Luba..76(*). Les Européens ne
reconnaissent la région qu'en 1482-1483 avec la découverte de
l'embouchure du fleuve
Congo par le
marin portugais
Diego Cão. Le
royaume Kongo est alors à son apogée. L'explorateur
Henry Morton
Stanley sillonne l'intérieur du futur pays pour le compte du roi des
Belges
Léopold
II dans les années 1879. Au cours de la
conférence
de Berlin (1884-1885), le roi belge parvient à faire
reconnaître aux autres puissances européennes sa saisie de
possession du Congo. C'est la racine de la
colonisation.
L'espace contrôlé prend ainsi le nom d'
État
indépendant du Congo bien qu'il soit en fait la
propriété personnelle du roi Léopold.
Critiqué d'esclavage la pratique coloniale du roi suite
à des sanctions et punition meurtrière des mains coupées
(caoutchouc rouge) en cas de non-exécution d'une tâche par les
observateurs occidentaux et les ambitieux belges cherchant à
récupérer la gestion suite à l'incapacité de la
colonie de rembourser les emprunts, la Belgique estime opportun de prendre les
choses en mains et d'orienter et réorganiser la gestion de la colonie
autrement.
En1908,legouvernementbelgeestobligédeprendrel'EIC,desmainsdeson
souverain,tombéenfaillite,le Parlement belge reprend, par legs du roi
Léopold II, la tutelle sur le territoire, nouvellement
dénommé
Congo
belge.77(*)
Le
30
juin
1960 le Congo arrache son
indépendance
à la Belgique.
Patrice Lumumba
joue un rôle capital dans cette émancipation. Chargée
d'espoir, l'indépendance bascule le pays dans le chaos : le
Katanga puis le
Kasaï
font sécession ; craignant pour leur vie, les Belges
s'enfuient ; la Belgique puis les Nations unies envoient des
troupes ; les gouvernements congolais se succèdent après
l'assassinat de Lumumba (janvier 1961).
En 1965,
Mobutu, chef
d'état-major de l'armée, renverse par un coup d'État le
président
Joseph Kasavubu.
Le Congo retrouve une certaine stabilité au prix d'un régime
autoritaire. Il devient le
Zaïre. Mobutu se
maintient au pouvoir pendant trente-deux ans.
Asonarrivéeaupouvoir,lagentmilitairesupprimelemultipartisme,tenualors
commeprincipalresponsabledestroublespolitiquesdescinqdernièresannées.Unrégimepolitiquemonolithique-partiunique-estalorsimposé;ilserenforce,danslesannées1980,enseprésentantcommeParti-Etat.Déjà,en1972,danslecadred'unepolitiqueditede
recoursàl'authenticité,laRépubliqueduCongoavaitchangédenom,
pourdevenirRépubliqueduZaïre.78(*)
Enavril1990,pourcontenirlesaspirationspopulairesaumultipartisme,le
régime en place instaure le pluralisme politique.Depuis, le pays
traverseunepériode
ditedetransitionpolitiqueetinstitutionnelledevantorganisercettemutation.
Finalement sur le terrain, in fine, il y aura deux grands
mouvements militaires : le RCD/Goma d'obédience rwandaise dirigée
par Azarias Ruberwa et le MLC de Jean-Pierre Bemba, dans le Nord, soutenu et
financé par l'Ouganda. Ces deux mouvements militaires ont réussi
à contrôler les deux tiers du pays (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Province
Orientale, Equateur, Maniema, une partie du Kasaï et le Nord-Est du
Katanga) vers fin 2002.
Ilfaut inscrire,
danscecontexte,lachutedurégimeMobutiste (mai1997)par l'intervention
destroupesmilitairesdeLaurentDésiréKabila,PrésidentdelaRépubliqueenmai1997.
Les droits de l'homme ainsi que les libertés publiques
sont constamment violées par les autorités de l'Etat
afdélien, tout autant que les différentes factions rebelles, dans
les territoires sous leur contrôle.
D'ailleurs, l'opposant historique Etienne Tshisekedi, chef du
parti UDPS (Union pour le démocratie et le progrès social ) , est
mis en résidence surveillée et relégué dans son
village natal à Kabeya Kamwanga dans le Kasaï. C'est sous ce climat
politique et social délétère que le pouvoir de Mzee Kabila
a pris fin de manière tragique car il fut assassiné le 16 janvier
2001 par les éléments de sa garde prétorienne. Cet
assassinat dont les tenants et les aboutissants, le mobile ainsi que les
commanditaires restent non élucidés à ce jour, demeure
l'une des grandes énigmes de l'histoire politique congolaise.
Afin de garder le contrôle du pouvoir d'Etat, la
camarilla afdélienne composée de MM. Yerodia Abdoulaye Ndombasi,
Gaëtan Kakudji, Mwenze Kongolo et du Général Luetcha, avait
« confié » depuis le 26 janvier 2001, date de sa prestation de
serment, le poste du Président de la république, chef de l'Etat
et commandant suprême des armées au général Joseph
Kabila qui était le chef d'Etat-major de la Force terrestre.
DepuissaconstitutioncommeEtat,lepaysadoncconnuquatremoments
politiques:
-Lerégimecolonial(1885-1960) ;
-LaRépubliquedémocratique duCongo
(1960-1965);
-LaRépubliqueduZaïre(1965-1990).
-Lapériodepolitiquededémocratisation(1990àcejour).Depuis1997,le
paysareprissonancienneappellationdelaRépubliqueDémocratiquedu
Congo.
1.2. CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
A première vue, ce qui
saute aux yeux de tout observateur de la carte de l'Afrique est ce pays, le
Grand Congo, qui chevauche l'Équateur et le coeur du continent africain
de son imposante masse, avec ses 2 345 409 km² de superficie et sa
flore, ses abondantes ressources hydrauliques, énergétiques et
minières, ses énormes potentialités agro-pastorales ainsi
que par le dynamisme de son peuple.
La République Démocratique du Congo, est la plus
peuplée de l'espace francophone avec une population estimée en
2017 à plus de 86 895 208 million d'habitant79(*) et elle partage ses
frontières avec neuf pays voisins et l'océan atlantique dans la
zone ouest.
Le nord de ce grand pays est occupé par la
république centrafricaine et le soudan du sud ; à l'est
nous voyons l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie ; au sud-est
nous voyons la Zambie et l'Angola, et l'ouest est enfermé en grande
partie par le Congo.
Le climat de la République Démocratique du Congo
est généralement chaud et humide. Mais cette situation varie
selon les provinces, dans la mesure où, elles ne sont pas à tout
temps exposées aux même réalités. Sa s'explique par
le fait que l'Equateur traverse la totalité du territoire Congolais.
1.2.1. Sur le plan des
ressources
Appelée scandale géographique, terre
béni, pays à la dimension continentale, et par Wel Soinka, le
pays par lequel proviendra le développement du continent africain par sa
gâchette qui est Kinshasa, la République Démocratique du
Congo regorge d'énormes potentialités qui peuvent booster son
émergence voire son développement s'il y a une gestion saine et
orthodoxe. Elle possède entre autre :
a. Potentialités
hydrographiques
Son fleuve, le Congo, qui déroule ses 4.776 kmdans un
bassin rival à celui de l'Amazone, est le huitième de l'Afrique
et peut offrir au monde le cinquième de ses besoins en eau et en
énergie électrique et sa cuvette centrale hébergeant la
deuxième forêt au monde, et qui est riche en essences80(*).
Du Nord au Sud s'étalent des vastes étendues de
terres herbeuses. Ses rebords, étagés en gradins, apportent une
note originale dans le ruissellement des rivières aux chutes. A l'Est,
on découvre un chapelet de lacs : Moero, Tanganyika, Kivu, Albert et
Édouard. Tous ces lacs sont très riches en ressources
halieutiques. Disons quand-même, que des recherches ont
démontrées que dans le lac Tanganyika, comme dans le fleuve
Congo, des poissons y meurent de vieillesse, faute d'être
pêchés.
Le Congo, c'est aussi et surtout un scandale
géologique, qui renferme plus d'une centaine de substances
minérales à savoir81(*) :
La République Démocratique du Congo,
possède 280 millions d'hectares de forêt tropicale, est la
deuxième au monde, après le Brésil ;
Les terres arables de la République
Démocratique du Congo, sont estimées par la FAO à 120
millions d'hectares ;
La République Démocratique du Congo renferme
53% de toutes les eaux douces d'Afrique ;
La RDC regorge d'immenses potentialités en
énergie propre et renouvelable (100.000 Mégawatts) ;
Enfin, la RDC, scandale géologique, compte plus de 110
substances minérales.
b. Potentialités en faune et flore
riche
La partie Est de la République Démocratique du
Congo est une région où s'étale, une faune sauvage unique
par son abondance et sa variété. C'est là où l'on
trouve les parcs naturels qui ont fait rêver et déplacer plusieurs
milliers de touristes dans les années soixante et soixante-dix.
Au Sud-Kivu, dans le Parc de Kahuzi-Biega, l'on peut observer
à loisir les gorilles de montagne.
Dans le Nord-Kivu se trouve le Parc de Virunga où l'on
peut contempler éléphants, buffles, lions, antilopes, gazelles,
phacochères, hyènes, etc.... Avant les deux guerres barbares de
1996 et 1998, des milliers de ces mêmes animaux vivaient également
dans le Parc de la Rwindi. Le Nord-Kivu est aussi la région des volcans,
dont le célèbre Nyiragongo, toujours en activité82(*).
Au Sud, dans le Katanga, c'est le Parc d'Upemba où, sur
les hauts plateaux, vivent de grands troupeaux de zèbres,
d'élands du Cap, de bubales; dans les savanes se calment de nombreux
troupeaux d'éléphants, de buffles et d'antilopes, et des oiseaux
aquatiques dans les marécages. On y trouve aussi le Parc de Kundelungu
qui est le dernier refuge du guépard, du zèbre, de l'antilope
rouanne, de l'éland du Cap, de l'hippotragus noir et le grand Koudou.
C'est le site unique où les plus hautes chutes du continent dont la
Lofoï, haute de 347 m, l'eau tombe d'un seul jet.
Au Nord, en Ituri on peut aussi contempler, dans le Parc de la
Maïko des gorilles et l'espèce animale rare que l'on ne trouve
nulle part ailleurs au monde qu'au Congo : l'Okapi. Encore plus loin, à
la frontière avec le Sud-Soudan, c'est le parc de la Garamba. En plus
d'y trouver la plupart des mammifères du Parc des Virunga, à part
l'Okapi et le sanglier géant, on peut y admirer des animaux rares tels
que le rhinocéros blanc, la girafe et l'éland83(*).
La province de l'Équateur est la seule au monde qui
réunit des conditions pour créer la plus grande réserve
forestière de la planète. Cela a donné le Parc de la
Salonga, une réserve naturelle vaste de 3.600.000 hectares, plus vaste
que certains pays africains!
Enfin, les grottes des Monts Hoyo et la montagne Ruwenzori
avec ses glaciers éternels (ce qui est unique et exceptionnel dans une
région tropicale) et son pic Marguerite (5119 m), ne peuvent pas passer
inaperçue. C'est le plus élevé d'Afrique après les
monts Kilimandjaro et Kenya.
Les potentialités touristiques qu'offrent tous ces
riches parcs naturels constituent pour le pays une source de revenu très
important.
c. Potentialité en ressources
naturelles
L'Est de la RDC est une région dont le sous-sol, compte
des riches gisements de cassitérites, de coltan, d'or,
de niobium et des réserves de pétrole depuis l'Ituri jusqu'au
bord du lac Tanganyika.
Au Sud, des plateaux où le café, les palmistes,
les bananes et les ananas peuvent prospérer ainsi que de nombreux
troupeaux. Les colons y voyaient déjà des entreprises de
pêches sur le lac Moero, sur le Lualaba et tous ses affluents. Le
sous-sol du Sud du Congo est une véritable caverne d'Ali Baba où
l'or, l'argent, le platine foisonnent. Le Haut-Katanga, puissant, regorge de
cuivre, zinc, cobalt, uranium et radium.
Le Kasaï brille par le pur diamant, et est doté
d'immenses étendues aptes à l'agriculture. En plus des cultures
pérennes (principalement le café et le cacao) propices dans le
nord du Territoire de Dekese et l'élevage intensif qui peut
prospérer dans certaines parties des Territoires de Luebo, Ilebo, Demba,
Dimbelenge, Mweka, Tshikapa et le sud de Dekese, des études ont
signalées la présence de l'Or et de l'Étain dans les
Territoires de Luiza (à Loatchi, Lueta et Musivu) et Kazumba, du Fer
à Luebo, Tshikapa et Kazumba, le Nickel, le Chrome et le cobalt dans la
région de Kananga et de Kazumba ainsi que du pétrole dans la
région de Dekese84(*).
Même si les affluents de la rivière Kasaï
(notamment la Lulua, la Lukenie, le Sankuru, la Loange...) sont peu riches en
poissons, leurs immenses potentialités hydroélectriques sont, en
revanche, capables d'électrifier plusieurs villages et cités
urbaines du Kasaï.
A l'Ouest, dans le Bas-Congo, on trouve une région au
climat tropical avec deux saisons, sèche et pluvieuse. Là, le
fleuve Congo apaisé, las de sa course, se jette dans l'Océan
cité ci-haut. La végétation de Mayombe avec notamment ses
mangroves, des grottes de Mbanza-Ngungu, la nappe pétrolifère de
toute la côte atlantique, des bitumes et des réserves en
d'hydrocarbures dans la cuvette centrale. Les potentiels pétroliers ont
été évalués, par des études conservatrices,
à plus de 4,5 milliards de barils et le gaz associé à plus
de 30 milliards de m. La nappe du Bas-Congo est en fait une petite partie d'une
autre plus grande qui s'étend de Kinshasa à Businga dans
l'Equateur. Elle s'étale vers Kisangani et Kindu, pour se prolonger
jusqu'aux environs de Kasongo et Kabalo. Elle couvre même une bonne
partie du Sankuru, du Kasaï et de tout le Bandundu85(*).
Le Bandundu est reconnu comme une province à vocation
agricole. Selon les statistiques de la Division Provinciale de l'Agriculture et
Pêche, le Bandundu produit artisanalement plus de 565 mille tonnes de
poissons de différentes variétés par an. En plus
d'élevage de caprins, d'ovins, de porcins et de volailles, le Bandundu
est riche en diamants alluvionnaires dans le site de Bendela et en amont de la
rivière Kwango. Cette province regorge aussi des minerais comme le
phosphate, du fer, du nickel...
La province Orientale, comporte les gisements d'or de
Kilo-Moto, les poissons des lacs Édouard et Albert, et le café,
sans oublierl'élevage intensif de bovins, de chèvres, moutons et
des porcs.
L'Équateur est la province qui a des riches forestiers
et agricoles. En 1999, par exemple, les agriculteurs de l'Équateur
avaient produit plus de 2 millions de tonnes de manioc, 157 mille tonnes de
maïs, plus de 95 milles tonnes de bananes...
Quelques estimations des réserves minières se
présentent comme indiqué ci-dessous:
N°
|
Substances Minérales
|
Quantités (tonnes)
|
1
2
3
4
5
6 7
8 9
10
|
Cuivre
Lithium
Niobium
Manganèse
Zinc
Cobalt
Fer
Cassitérite
Or
Diamant
|
75.000.000
31.000.000
30.000.000
7.000.000
7.000.000
4.500.000
1.000.000.000
450.000
600
206.000carats
|
Source : Peacks Foudation, Scandale
géologique valant plus de 24 milliards86(*)
On l'a vu, en plus d'être un " scandale
géologique ", la RDC est aussi " un scandale agricole et forestier "! En
effet, le Congo abrite la deuxième forêt du monde avec 280
millions d'hectares, une grande réserve agricole avec 120 millions
d'hectares de terres arables dont moins de 5% seulementexploités
à ce jour.
Le Congo, c'est aussi « un scandale hydrographique »
et en même temps un scandale en biodiversité. Il possède
53% de toutes les eaux douces d'Afrique. Ce qui lui vaut le qualificatif de
château d'eau d'Afrique.
1.3. CADRE SOCIO-ECONOMIQUE DE
LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO.
La situation socio-économique d'un pays se
caractérise par son développement issu de la bonne circulation
des biens économiques à tous les niveaux social, et dont les
retombés, parviennent à assurer le bien-être et le
mieux-être de sa population.
1.3.1. Situation sociale de
la république démocratique du Congo
Les congolais sur le plan social sont organisés et ses
réunissent en groupe. Clan, ethnie, tribu, nation. Outre leurs
diversités culturelles, religieuses, ils ont réussi à se
mettre ensemble de manière volontaire pour former une seule nation.
a. Sur le plan démographique
Comme souligné ci-haut, la République
Démocratique du Congo est l'un des pays africains le plus peuplés
après le Nigeria. Elle est la quatrième puissance
démographique Africaine87(*) dont sa population était estimée en
2015 à 86 895 208 d'habitants (Cfr. p.3)
La République Démocratique du Congo est
habitée par quelques 250 groupes ethniques dont la répartition
géographique est très complexe, mais dans ce travail, nous le
regroupons en trois ethnies notamment ;
- Les Pygmées ; ce sont
les premiers occupants de la République Démocratique du Congo.
Ils vivent dans les régions forestières du Maï-Ndombe,
Equateur, Maniema, Nord et Sud Kivu, Haut-Katanga et aux Kasaï. Ce sont
les peuples nomades, ils vivent de la chasse et de la cueillette et
ramassage.
- Les Bantous ; Les bantous
forment la majorité de la population et présentent plus de la
majorité, soit les trois quart de la population congolaise. Ils vivent
de l'agriculture, de la pêche, l'élevage de faible valeur.
- Les Nilotiques ; ils occupent
le nord du pays, c'est un peuple agriculteur, il adapte pareillement le
petit élevage et est constitué des Azandes et Mangbetu sur les
plateaux de Ubangi dans l'Equateur. Le peuple est essentiellement pasteur
habitant le Nord de la République Démocratique du Congo.
Ils sont venus du Rwanda fuyant la guerre ethnique ou
expatriés par le Belge pour être utilisés comme main
d'oeuvre dans la carrière des mines et les plantations de l'Est. Ils
sont constitués des Tutsis, Hema et Alur, ils sont victimes des conflits
terriens et de nationalité contestée.
b. Situation culturelle
v Langues et religions
- Langues
La République Démocratique du Congo compte plus
de 360 langues et dialectes parlées, dont plus de 200 langues locales.
Elle a quatre langues nationales dont : le Kikongo (Parlé au kongo
central et au Bandundu) ; le Kiswahili (Est le plus parlé dans la
zone est du pays) ; le Lingala (Parlé dans la province de
l'Equateur, dans la vallée, Kinshasa, kongo-central, Tshopo) et le
Tshiluba parlé dans l'espace Kasaï ; et le français
comme langue officielle88(*).
- Religions
Le pays a un caractère laïc et, c'est ce qui
explique une multitude des religions et croyance89(*). Ainsi, le christianisme est
la religion plus dominante et est pratiquée concurremment avec d'autres
religions entre autre l'islam, le Kimbaguisme, et d'autres croyances au culte
des ancêtres (la magie et aux forces de la nature et surnaturelle).
1.3.2. Situation
économique de la république démocratique du Congo
Comme souligné dans les
lignes précédentes, les principales activités de
production tellement fréquentées en République
Démocratique du Congo se résument entre autres sur: la
pêche, le commerce, les mines et l'agriculture.
a. Secteur minier
C'est le secteur le plus envié par un grand nombre de
la population et les firmes transnationales et qui constitue l'exploitation des
ressources du sous-sol : le diamant, étain, la malachite, la
chalcopyrite, la chalcosine, le cobalt, l'Or, le plomb, l'argent, le zinc, le
calcium, le germanium, magnésium, cuivre, aluminium, pour ne citer que
ceux-là. Toutes les provinces de la République
Démocratique du Congo regorgent dans leur globalité un nombre
important de gisement qui peut permettre leur développement dans toute
indépendance ; mais fort dommage, car le constat est amère
dans le mesure où, ces provinces ne reflètent pas une image
comparative à leurs ressources. C'est ces richesses minières du
sous-sol qui constitue à nos jours le poumon moteur de
l'économique de la R.D.C. 90(*)
b. Secteur commercial
Dans les rapports commerciaux au niveau interne, le circuit
économique est basé sur la commercialisation des biens de
consommation de première nécessité, fournis par les
partisans locaux. Quant à la commercialisation au niveau externe, le
pays fort malheureusement n'exporte que des produits bruts à un faible
prix et qu'il importe en retour à un prix casse-tête. De
manière générale, le pays fait des grandes exportations
seulement dans le secteur minier que dans d'autres secteurs.
Nous pouvons toutefois signaler que, suite à
l'importation massive de certains produits manufacturés, au niveau
local, la production dans d'autres secteurs s'anéanties de plus en plus
(tel que : la pêche, l'agriculture et le petits commerces).
c. Secteur agricole :
Avec un sol potentiellement riche comme son sous-sol, car
toutes les cultures s'y adaptent facilement sans toutefois recourir aux
produits ou engrains chimiques. L'agriculture constitue l'activité
principale de la population, car un grand nombre des congolais s'y lancent.
Mais malheureusement, la production agricole est insignifiante en
République Démocratique du Congo car, d'une part, la production
elle est vivrière (production familiale : on produit pour manger)
et non industrielle (production commerciale), et d'autre part, suite à
la place prioritaire qu'on accorde au secteur minier.
Signalons aujourd'hui la présence dans la Bandu-Congo
du parc agro-industriel de Bukanga Lonzo et dans le Haut-Katanga de village
agricole.
Aujourd'hui, d'après les études de la FAO, le
monde compte plus de 1 milliard de personnes malnutries et que les terres
arables de la République Démocratique du Congo, 120 millions
d'hectares, bien exploitées comme en Europe, en Afrique du Sud, au
Brésil... pourraient fournir au monde la nourriture pour 2 milliards
d'individus. De quoi donc résorber deux fois le déficit
alimentaire mondial91(*).
d. Secteur de pêche :
La république Démocratique du Congo avec ses
lacs, Moero, Tanganyika, Kivu, Albert et Édouard ; ses
rivières comme Ruzizi, etc. Tous sont très riches en ressources
piscicoles et qui peuvent favoriser une exploitation en quantité
suffisante permettant de créer une industrialisation dans ce secteur et
qui peut par la suite amener une autosuffisance en ce qui concerne les poisons
et autres animaux maritimes.
Partant de ces différentes considérations
développées dans les points et lignes précédant,
nous espérons que le développement socio-économique qui
est considéré comme un processus par lequel une
société unies sur une même vision du développement,
cherche à promouvoir son développement par la bonne circulation
des biens économiques à tous les niveaux sociaux, est possible en
République Démocratique du Congo, si et seulement-si, il y a de
la part des autorités compétentes une prise de conscience en
misant sur les ressources humaines congolaises par une bonne politique de
développement.
SECTION DEUXIEME :
ORGANISATION POLITICO- ADMINISTRATIVE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU
CONGO
L'organisation et le fonctionnement d'un Etat se
matérialise dans ses institutions politiques et administratives, sont
des structures sociales établies par la loi ou par la coutume et qui
relève du droit public92(*). En effet, il est difficile de distinguer ce qui est
politique de ce qui est administratif. Dans leurs rapports, tous deux
poursuivent la réalisation de l'intérêt collectif, mais
seulement les institutions politiques qui concourt à l'exercice du
pouvoir politique et ont une subordination sur les institutions administratives
car, ces dernières sont l'émanation du pouvoir politique. C'est
ainsi que dans cette section nous nous intéresserons sur l'organisation
politique et administrative de la République de la Démocratique
du Congo, selon les différentes étapes de son évolution.
2.1. ORGANISATION
POLITICO-ADMINISTRATIVE SOUS LA PERIODE COLONIALE (1885-1960)
En 1885, au cours d'une
conférence
à Berlin le roi belge parvient à faire reconnaître aux
autres puissances européennes sa possession du Congo, par l'entremise de
ses envoyés dans la région centrale de l'Afrique.
Souscerégime,laviesocio-politiquedu
paysétaitmarquéeparladominationpolitiqued'uneclasseblanche,
démographiquementminoritaire.Laparticularitédelasituationcolonialedéchaîna,
etc'estclassique,uncontextesociologiquedual :d'unepart,laclassedominante
blanche,quiimposeunesupérioritépolitiqueetéconomique,encontrôlantl'essentiel
delaproductionnationale;del'autre,lamassedespopulationsautochtonesnoires,
formantlaclassedominée93(*).
L'Etat indépendant du Congo était dirigé
par un gouvernement central métropolitain qui avait son siège
à Bruxelles et avait à sa tête le Roi souverain, quant au
gouvernement local, il avait son siège à Boma (Boma en
réalité fut, la deuxième capitale du Congo après
Vivi, première station fondée par Staley en 1879. Vivi fut donc
la première capitale de l'EIC avant d'être remplacée en
1986 par Boma qui occupant ce rang jusqu'en 1923 lorsque la capitale fut
transférée à Léopoldville)94(*)
C'est le décret royal d'Octobre 1885 qui créa
les départements du gouvernement central95(*). Il y avait : le département des affaires
étrangères, le département des finances et le
département des affaires intérieures. Chacun de ces
départements était dirigé par un haut fonctionnaire qui
s'appela d'abord Administrateur général, puis secrétaire
d'Etat. La gestion de ces départements était exclusivement
réservée aux colons. Au niveau local, le gouvernement
était dirigé par un chef d'expédition qui sera ensuite
appelé administrateur général et en fin Gouverneur
général, il avait comme rôle de représenter le Roi
souverain au niveau local et assurer l'exécution des instructions du
gouvernement central.
Le territoire de l'EIC, était subdivisé en
districts, ceux-ci pouvaient être divisés en zones, les zones
secteurs et les secteurs en postes. A la tête de ces subdivisions
territoriales se trouvaient des commissaires de district, des chefs de zone,
des chefs de secteurs et des chefs de poste. Cette gestion ne concernait que le
pouvoir local.
L'Eta Léopoldien était surtout une entreprise
qui devait rapporter à son propriétaire le maximum de
bénéfice, l'intérêt des populations autochtones n'y
avait qu'une place secondaire si bien que ces populations furent soumises
à des conditions pire que l'esclavage dont le régime
Léopoldien prétendait les libérer.
Roi Léopold II, n'eut pas toute occasion de
gérer à perpétuité son empire en raisons
déficitaires des moyens financiers susceptibles d'assurer son entreprise
privée qui n'était que dans son état embryonnaire, et
suite aussi aux multiples accusation portée par les missionnaires
protestants Anglais dans un rapport sur la gestion de l'Etat en 1903, qui
occasionna un chao ralentissant en Angleterre et dans l'espace européen
qui avaient pousser d'avantage au souverain de rendre son empire au
gouvernement Belge.96(*)
Sous la Belge, c'est la charte coloniale du 18 Octobre 1908
qui régissait les rapports entre la colonie et la métropole ainsi
que le gouvernement du Congo-Belge. Elle a fait office d'un texte
constitutionnel durant toute la période coloniale. L'organisation
politique et administrative de la colonie comprenait, comme à
l'époque de l'EIC des institutions métropolitaines et locales.
Les institutions politiques métropolitaines avaient les
pouvoirs législatifs et exécutif et qui étaient
ténus par les autorités métropolitaines, le Roi avait un
pouvoir législatif par voie de décret contresigné par le
ministre de la colonie qui était membre du gouvernement ; le roi
avait également le pouvoir exécutif qu'il exerçait par des
arrêtés royaux.
Le Gouvernement général qui avait son
siège à Borna jusqu'en 1923 et par la suite à
Léopoldville. Le Gouvernement Général était
dirigé par un Gouverneur général, premier fonctionnaire de
ta colonie.
Les provinces: il y en avait 4 jusqu'en 1933. Il s'agissait
des provinces du Congo - Kasaï, de l'Equateur, du Katanga et de la
Province Orientale En 1933 les provinces Orientale et du Conga - Kasaï ont
été chacune scindées en 2. Ce qui dota le pays des 6
provinces. Les provinces étaient dirigées d'abord par des
Commissaires provinciaux, ensuite par des Gouverneurs de province. Les
provinces étaient divisées en districts, les districts en
territoires.
C'est le territoire qui était l'échelon de base
de l'administration coloniale et les administrateurs territoriaux sa
cheville ouvrière puisque c'est à eux qu'il appartenait de
réaliser la politique indigène et la politique économique.
Les institutions locales, au Congo, l'administration
coloniale était chapeautée par un Gouvernement
Général dirigé par un Gouverneur Général.Il
faut d'emblée noter le caractère dualiste de l'administration
coloniale qui comprenait deux administrations parallèles l'une
européenne et l'autre indigène dirigées toutes par des
agents européens (agents de l'administration d'Afrique)97(*)
Les Belges pensent avoir trouvé le système
parfait : une présence permanente tout en gardant l'estime des
Africains. L'amélioration lente mais continue du niveau de vie semble
justifier les vertus de la colonisation belge. Mais sous cet ordre en surface
se développent des revendications venant de sectes religieuses, des
tribus et des intellectuels. Vers 192098(*),
Simon Kimbangu
prêche une forme originale de christianisme ; les autorités
belges jugeant son enseignement subversif le condamnent à mort puis
à la détention perpétuelle. Cependant, la prise de
conscience politique des Congolais se manifeste tardivement. En 1956, sont
publiés trois manifestes, Conscience Africaine, la
Déclaration de l'épiscopat du Congo belge et le
Contre-Manifeste. Dans le premier texte, les signataires notamment
Joseph Malula (futur
cardinal de Kinshasa),
Joseph Ileo et d'autres
élèves des
Pères de
Scheut, revendiquent l'émancipation politique complète dans
un délai de trente ans99(*).
Dans le second texte, l'Église prend ses distances avec
l'État colonial en insistant sur le fait que les Congolais "ont le droit
de prendre part à la conduite des affaires publiques". Le Contre
Manifeste rédigé par l'
ABAKO de
Joseph Kasavubu est
encore plus radical en exigeant l'émancipation immédiate. En
1957, la Belgique accepte l'organisation d'élections locales. Les
Congolais votent pour la première fois. L'annulation d'un meeting de
l'ABAKO provoque le 4 janvier 1959 des émeutes à
Léopoldville que la répression militaire noie dans le sang
(quelques centaines de morts, tous Congolais)100(*). Au début de l'année 1960, au cours
d'une table ronde réunissant à Bruxelles des
indépendantistes congolais et des délégués du
Parlement et du gouvernement belges, l'indépendance du Congo est
fixée au 30 juin de la même année101(*).
La Belgique précipite l'événement car
elle craint une rébellion du Congo, la métropole conservera
finalement la mainmise sur son ex-colonie : les grandes entreprises et les
officiers de l'armée congolais resteront belges tandis que les futurs
dirigeants solliciteront l'aide de conseillers belges.
2.2. ORGANISATION
POLITICO-ADMINISTRATIVE SOUS LA PREMIERE REPUBLIQUE
En Mai 1960, la Belgique organisa des élections
législatives pour élire les membres du parlement à qui
elle signerait et remettrait les documents signifiant l'indépendance de
la république démocratique du Congo
Patrice Lumumba
joue un rôle crucial, mettant en avant une vision nationale du Congo et
non fédérale comme le voulaient les Belges et des Congolais
opportunistes. Le MNC de Lumumba et ses alliés remportent les
élections nationales avec 65 % de sièges au
Parlement102(*).
L'État indépendant sera sous régime parlementaire, le
Premier Ministre étant le chef du gouvernement, le président
n'ayant qu'un rôle symbolique. À l'occasion de la nomination du
président, Lumumba convainc ses amis et alliés d'offrir ce poste
à son adversaire
Joseph Kasavubu car
estime-t-il la victoire contre les colons est d'abord celle de tous les
Congolais.
La forme de l'Etat était plutôt hybride, Il y
avait en effet des emprunts a la forme fédérale dans la mesure
où le pouvoir était partagé entre l'Etat central et les
province auxquelles étaient reconnues des compétences exclusives,
Toutefois les interférences du pouvoir central ou de son
représentant, le Commissaire de l'Etatdans certaines activités
courantes de la province obligeaient de denier à cette dernière
le caractère d'une entité fédérale.
Le régime politique était parlementaire
bicaméral avec un exécutif bicéphale. Le Parlement
était composé de deux chambres: la Chambre des
Représentants, composée de député élusau
prorata de la population et le Sénat constitué de
représentants des différentes provinces.
L'exécutif bicéphale comprenait d'une part un
chef de l'Etat censé" régner sans gouverner ». Il
était chef de l'exécutif, mais tous ses actes devaient être
contresignes par le ministre qui assumait la responsabilité. D'autre
part, il yavait lin Premier Ministre, Cher du Gouvernement qui, avec ses
ministres étaient responsable devant le parlement.
Les rapports entre le Chef de l'Etat et le Premier Ministre,
d'harmonieux qu'ils furent au départ notamment lorsqu'il avait fallu
calmer la mutinerie des soldats ne tardèrent pas à
sedétériorer, chacun soupçonnant l'autre de chercher
à le renverser par un coup d'Etat
C'est ainsi que le 05 septembre 1960, Le Président
Kasavubu annonça qu'il avait, décidé de démettre
Lumumba de ses fonctions de Premier Ministre et qu'il 'désignait ILEO
pour former le nouveau Gouvernement.
Il s'en suivra une horrible guerre civile sur l'ensemble du
territoire congolais, laquelle emportera Patrice LUMUMBA, mais dont son
idéologie nationaliste reste gravée dans les mémoires des
congolais qui croient à un uni, fort et totalement
indépendant :
« .... Les ennemis du pays nous guettent.
Le monde entier nous observe.
Nous devons sauver, sans aucun retard, l'honneur et la
réputation de notre vaillant peuple.
Nous n'avons pas réclamé notre
indépendance pour nous disputer, nous entretuer, mais uniquement pour
construire notre nation dans l'union, la discipline et le respect de chacun.
C'est pourquoi, je vous adresse, chers compatriotes et compagnons de lutte, un
appel fraternel pour que cessent les guerres fratricides, les luttes intestines
et intertribales, les rivalités entre personnes et entre frères.
Nos enfants nous jugeront sévèrement si par inconscience, nous ne
parvenions pas à déjouer les manoeuvres qui profitent de cette
querelle pour saboter notre indépendance nationale et freiner le
développement économique et social de notre État.
Beaucoup de nations sont prêtes à nous aider,
mais pour que cette aide soit efficace, nous devons mettre d'abord de l'ordre
dans le pays et créer des conditions favorables pour cette
coopération.
Tel est le message d'un homme qui a lutté avec vous
pour que ce pays aille toujours de l'avant et qu'il joue effectivement son
rôle de porte-drapeau de la libération africaine.
En avant, citoyens et citoyennes, pour la construction
d'un Congo uni, fier et prospère.
Un avenir radieux pointe à notre horizon.
Vive la République indépendante et
souveraine du Congo ! »103(*)
Assassiné en 1961, son poste de premier ministre sera
confié à Adoula, qui était contesté par les
parlementaires et par la suite sera remplacé par Moise Tshombe
après une période de tension politique. La sécession
Katangaise prend fin en 1963, mais la rébellion Lumumbiste, elle,
continuera jusqu'en 1964.
Le commandant en chef de l'armée, le colonel MOBUTU,
fort du soutien de la Belgique, de la France, et des Etats-Unis
d'Amérique, finit par prendre le pouvoir, après avoir
déposé le président Joseph KASAVUBU, et se proclame
lui-même président le 24 novembre 1965. Dès sa prise du
pouvoir, MOBUTU instaure un régime autoritaire de type
présidentiel et fondé sur un parti unique, le Mouvement Populaire
de la Révolution (MPR), qu'une nouvelle constitution entérinera
en 1967104(*).
2.3. ORGANISATION
POLITICO-ADMINISTRATIVE SOUS LA DEUXIEME REPUBLIQUE
Immédiatement après le coup d'État du 24
novembre 1965, Mobutu s'autoproclame président. En quelques
années, Il vide de son contenu la constitution républicaine et
crée une véritable dictature.
Toutes les conditions ayant été réunies,
il apparaîtra la nouvelle donne politique. MOBUTU gravira lentement mais
sûrement les échelons aussi bien militaires
qu'administratifs105(*).
Il se fait accorder ou s'octroie des pouvoirs
exceptionnels : il cumule les fonctions de premier ministre, de chef de
l'armée et de législateur. Il nomme les ministres. Le
MPR
(Mouvement populaire de la Révolution) est le parti-État auquel
toute la population doit adhérer. Le régime de Mobutu est
fondé sur l'autorité et le
nationalisme, qui sont
les secrets de sa longévité. D'entrée, Mobutu se
présente comme le libérateur des Noirs, en nationalisant les
mines (1966) et déboulonnant les
statues coloniales dans la
capitale
Léopoldville rebaptisée
Kinshasa la même
année. Les Congolais qui viennent de sortir de l'époque coloniale
sont alors très sensibles à cette propagande.
La police politique recherche, intimide ou torturent les
opposants politiques. À la suite de voyages en
Chine et en
Corée du
Nord, Mobutu met en place le
culte de
sa personnalité. Son portrait apparait à la
télévision juste avant le journal du soir. Des panneaux dans les
rues vantent sa politique ; des chants célèbrent ses
vertus106(*).
Dès
1971, Mobutu prend une
série de mesures pour se détacher de tout ce qui peut rappeler l'
Occident. Le pays est
renommé « République du Zaïre ». Les
Congolais doivent adopter des noms africains (suppression des prénoms
occidentaux, et rajout d'un «
post-nom »)
à l'image de Mobutu qui se fait appeler
Mobutu Sese Seko Kuku
Ngbendu wa Zabanga. La tenue vestimentaire
abacost est imposée
aux hommes en lieu et place du costume-cravate. Une nouvelle
monnaie - le
zaïre
divisé en 100 makuta (singulier
likuta) - remplace le
franc congolais. De
nombreuses villes sont rebaptisées : Stanleyville devient
Kisangani, Elisabethville
Lubumbashi.
Lors du sixième anniversaire de l'indépendance,
un défilé résume l'histoire du pays, montrant notamment le
Belge infligeant la chicotte107(*). En arrière-plan, les relations entre la
Belgique et le président sont bonnes : en 1968, en voyage à
Bruxelles, Mobutu reçoit le Grand Cordon de l'ordre de Léopold.
Le roi
Baudouin est
à son tour reçu au Zaïre en 1970 et 1985.
Réalisée dans le courant de l'année
1974, la «
zaïrianisation »
a constitué l'un des événements des plus importants de la
politique menée par le régime mobutiste, à savoir la
nationalisation
progressive des biens commerciaux et des propriétés
foncières qui appartenaient à des ressortissants ou groupes
financiers étrangers. En réalité, si cette mesure
s'inscrivait officiellement dans un effort visant à la
réappropriation nationale de l'économie ainsi qu'à la
redistribution des richesses acquises pendant la
colonisation, elle
constitue surtout un échec.
Avec la fin de la
Guerre froide,
symbolisée par la
chute du Mur de
Berlin en novembre 1989, le régime de Mobutu perd la plupart de ses
soutiens occidentaux. L'arrestation puis l'exécution de son ami
Nicolae
Ceausescu en Roumanie semble avoir ébranlé le dictateur. Des
manifestations, des grèves, des marches de protestation agitent Kinshasa
et d'autres centres urbains.
Le 24 avril 1990, dans le "Discours de la
démocratisation", Mobutu annonce une série de réformes
politiques pour son pays : abandon de la présidence du
MPR,
multipartisme, des élections d'ici deux ans108(*). Un premier ministre est
nommé fin avril. Porté par ce revirement, l'épiscopat
zaïrois propose l'organisation d'une
Conférence
Nationale Souveraine pour soutenir la transition démocratique.
Mobutu accepte. Pendant environ un an et demi (août 1991-décembre
1992), la Conférence, réunie à Kinshasa, discute d'une
nouvelle constitution pour remplacer celle de Luluabourg (1964) mais ne
débouche sur rien. Une "marche de l'espoir" organisée par les
chrétiens de Kinshasa est réprimée dans le sang le 16
février 1992109(*). Contrairement au voeu de la rue, Mobutu ne compte
pas abandonner le pouvoir. L'élection d'
Étienne
Tshisekedi wa Mulumba, principal leader de l'opposition radicale, comme
premier ministre par les Conférenciers110(*) n'apporte pas de changement. Mobutu le démet
de son poste le 5 février 1993.
Les tentatives de libéralisation du régime ne
résolvent pas la crise économique. Dans les années 1990,
le PIB diminue. Le pays n'arrive plus à assumer le service de la dette.
Les services publics s'effondrent, l'inflation galopante ruine le pouvoir
d'achat. Le 21 septembre 1991, des soldats, impayés,
pillent les
magasins de Kinshasa et d'autres villes. Nouvelles scènes de
pillage, du 28 au 30 janvier 1993, dans la capitale, beaucoup plus
violent : on compte environ un millier de morts dont l'ambassadeur de
France111(*).
KabunguluNgoy-Kangoy112(*)résumelestroisfacteursdesurviedurégimede
Mobutuenprinciped'alignementauxblocs,principededocumentationetd'exploitation.
AinsiparmilescausesdelachuteduMouvementPopulairedelaRévolution
(M.P.R.),nousévoquonslescausesendogènes(1)comprenantlagestion
irresponsableparlerégime(A),ledérèglementdel'économie(B),lestensionset
contestationspopulaires(C)etcausesexogènes(2):ellescomprennentle
démantèlementdesdictaturesdanslemonde(A),lespressionsinternationales(B),
lesconsultationspopulaires,àl'issuedesquellessontsortis6128
mémorandumsprovenantdetouteslesforcesvivesdelanation(lesintellectuelles,professeurs,cadres,chercheurs,étudiants,fonctionnaires,
gestionnairespubliquesetprivés,banquiers,industriels,commençants,paysans,
agriculteurs, artisans, artistes, églises, partis politiques, etc.).
2.4. ORGANISATION
POLITICO-ADMINISTRATIVE PENDANT LA PERIODE DE TRANSITION
Comme nous l'avons souligné précédemment,
à peine sorti de la colonisation belge en 1960, le pays entra dans un
tourbillon de sécessions, de rébellions, mutineries, et toutes
sortes d'incertitudes politiques.
La transition avait durée sept ans au lieu de deux ans
comme prévus.
Parmi les figures clés de cette transition nous avons :
Maréchal Mobutu, président de la république, maitre du
jeux et arbitre de la démocratisation ; Etienne Tshisekedi, chef
charismatique de l'opposition radicale, deux fois premier ministre113(*), au cours de cette
période de turbulences explosives ; Ngunz a karl-i-bond, artisan de
l'union sacrée de l'opposition jusqu'en 1992, date à laquelle il
rejoindra la mouvance présidentielle avant de s'effacer
complètement de la scène politique ; monseigneur Laurent
Monsengwo pasinya, président de la conférence nationale
souveraine, puis du haut conseil de la république, enfin du HCR-PT (haut
conseil de la république parlement-transition), général
Mahele, chef d'état-major de l'armée nationale et plus tard
ministre de la défense assassiné à la veille de
l'entrée de l'AFDL (alliance des forces démocratiques pour la
libération du Congo) à Kinshasa ; général Likulia,
dernier premier ministre de Mobutu ; honoré Ngbanda, conseiller
chargé de la sécurité à la présidence de la
république ; Léon Kengo wa dondo, premier ministre issu du
HCR-PT, c'est au cours de son gouvernement qu'éclata la rébellion
qui mit fin au régime de Mobutu et porta Laurent Désiré
Kabila à la tête du pays.
En effet, après un long règne du Maréchal
Mobutu de 1965 à 1997, le pays est contrôlé par la mouvance
afdélienne, en provenance de l'AFDL, un conglomérat politique
ayant organisé et mené une rébellion politique contre le
régime politique du Président Mobutu jusqu'à
l'accaparement du pouvoir politique en RDC en 1997114(*).
Cette rébellion sera soutenue par le Rwanda, le Burundi
et l'Ouganda. L'armée dans ces trois pays y était
contrôlée par les Tutsi. Sur le terrain, il y aura deux grands
mouvements militaires : le RCD/Goma d'obédience rwandaise dirigée
par Azarias Ruberwa et le MLC de Jean-Pierre Bemba, dans le Nord, soutenu et
financé par l'Ouganda. Ces deux mouvements militaires ont réussi
à contrôler les deux tiers du pays (Nord-Kivu, Sud-Kivu, Province
Orientale, Equateur, Maniema, une partie du Kasaï et le Nord-Est du
Katanga) vers fin 2002115(*).
Par ailleurs, les droits de l'homme ainsi que les
libertés publiques sont constamment violées par les
autorités de l'Etat afdélien, tout autant que les
différentes factions rebelles, dans les territoires sous leur
contrôle. D'ailleurs, l'opposant historique Etienne Tshisekedi, chef du
parti UDPS (Union pour le démocratie et le progrès social), est
mis en résidence surveillée et relégué dans son
village natal à Kabeya Kamwanga dans le Kasaï116(*). C'est sous ce climat
politique et social délétère que le pouvoir de Mzee Kabila
a pris fin de manière tragique car il fut assassiné le 16 janvier
2001 par les éléments de sa garde prétorienne. Cet
assassinat dont les tenants et les aboutissants, le mobile ainsi que les
commanditaires restent non élucidés à ce jour, demeure
l'une des grandes énigmes de l'histoire politique congolaise.
Le régime de LD Kabila fut
éphémère, car secoué par une deuxième guerre
déclenchée le 2 Août 1998. Il a trouvé la mort
dramatiquement le 16 janvier 2001 au palais présidentiel.
Son successeur fut son fils Joseph Kabila. Le 17
décembre 2002, après des longues et pénibles
négociations sous la médiation du président sud-africain
Thabo Mbeki, est signé à Pretoria un accord global et inclusif
sur la transition en RDC. Selon ce traité de paix, toutes les parties
devaient cesser les hostilités jusqu'à l'organisation des
élections qui donneraient naissance à la troisième
république. A l'issue de ces négociations, le pays sera
chapeauté par une équipe dirigeante avec comme président :
Joseph Kabila, et quatre vices présidents dont : Azarias Ruberwa, Jean
pierre Bemba, Abdoulaye Ndombasi, Yerodia, Arthur Z'haidi Ngoma.
2.5. ORGANISATION
POLITICO-ADMINISTRATIVE SOUS LA TROISIEME REPUBLIQUE
La République de la Démocratique du Congo dans
son organisation politico-administrative comprend les organes tant nationaux
que locaux, les structures de base qui sont organisées sur le plan
central et sur le plan territorial.
L'organisation administrative de l'Etat fait penser d'un cout
à sa forme (unitaire, fédérale et
confédération « mais cette forme n'existe plus de nos
jours »), mais aussi à sa gestion (régime). Partant de
leur classification, les institutions administratives se trouvent dans une
logique de 3 dont : politiques juridique et géopolitique ;
pour les deux premières, elles font allusion aux institutions Etatiques
et les institutions territoriales ; la troisième, quant à
elle, fait allusion aux institutions centrales et
périphériques117(*).
La République de la Démocratique du Congo compte
à ce jour conformément à l'article 68 de la constitution
du 18 février 2006, quatre institutions118(*), dont: le Président
de la République, le Parlements, le Gouvernement et les Cours et
Tribunaux.
2.5.1. Président de
la République
Il est élu au suffrage universel direct pour un mandat
de 5 ans renouvelable une fois, selon l'article 70 de la constitution de la
République Démocratique du Congo, il est le symbole de
l'unité nationale, représente la nation, veille au respect de la
constitution.
Cependant il dispose de compétences administratives non
négligeables, car au terme de l'article 69 de la même constitution
au nombre de ses compétences, nous pouvons citer deux qui nous
paraissent plausible ; il s'agit notamment du pouvoir règlementaire
et du pouvoir de nomination. Les articles 71-74 nous montrent les conditions
à remplir pour prétendre être candidat à
l'élection présidentielle, la procédure électorale
jusqu'à la prestation du serment par le président reconnu
élu officiellement en République Démocratique du
Congo119(*).
En ce qui concerne le pouvoir réglementaire ;
l'article 79 de cette constitution dispose que Le Président statue par
voie d'ordonnances qui sont contre signées par le premier ministre, sauf
celles ayant trait à la nomination du premier ministre et à
l'investiture de Gouverneurs et Vice-Gouverneurs, pour ce qui est du pouvoir de
nomination, le président de la république nomme le premier
ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation
de celle-ci et met fin à ses fonctions sur présentation par lui
de la démission du gouvernement120(*).
Il nomme aussi les autres membres du gouvernement et met fin
à leurs fonctions sur proposition du premier ministre (article 78), il
convoque et préside le conseil des ministres mais il peut
déléguer le pouvoir au premier ministre.
Les affaires étrangères, la défense et la
sécurité sont les domaines de collaboration entre le
Président de la République et le Gouvernement. Politiquement le
Président est irresponsable, il ne peut pas répondre de ses actes
au parlement, mais sa responsabilité pénale est établie
par la cours constitutionnelle après mis en accusation à
l'initiative de 2/3 des parlementaires réunis en congrès et cela
en cas de haute trahison, pour atteinte à l'honneur,...etc.
Sur le plan juridique, le président de la
république exerce des mesures de grâce et de peine car, il peut
remettre ou réduire les peines. Il nomme et relève des leurs
fonctions les hauts magistrats du siège du parquet sur proposition du
conseil des ministres.
2.5.2. Le Parlement
Le pouvoir législatif en République
Démocratique du Congo est exercé par un Parlement composé
de deux Chambres121(*) :
l'Assemblée nationale et le Sénat, C'est en ce sens qu'on dit
qu'il est bicaméral.
Sans préjudice des autres dispositions de la
présente Constitution, le Parlement vote les lois. Il contrôle le
Gouvernement, les entreprises publiques ainsi que les établissements et
les services publics. Chacune des Chambres jouit de l'autonomie administrative
et financière et dispose d'une dotation propre.
L'assemblée nationale est composée de 500
députés nationaux qui représentent la nation et qui sont
élus pour un mandat de cinq ans. Ils sont rééligibles. Le
mandat de député national commence à la validation des
pouvoirs par l'Assemblée nationale et expire à l'installation de
la nouvelle Assemblée (Cfr. Art. 103 de la constitution.
Le Sénat est composé des sénateurs
élus au second degré par les assemblées provinciales en
raison de quatre par les 25 provinces de la République et 8 pour la
ville province de Kinshasa. Le sénateur représente sa province,
mais son mandat est national (Cfr.Art. 104)
Soulignons tout de même que les anciens
Présidents de la République élus sont de droit
sénateurs à vie.
2.5.3. Le Gouvernement
Le gouvernement (ou encore pouvoir judiciaire) est
composé du premier ministre, de ministres, du vice 1er
ministre, des ministres d'Etat et de ministres délégués.
(Cfr. Art. 90)
Le gouvernement est dirigé par le premier ministre,
chef du gouvernement, ce dernier sa composition tient compte de la
représentation nationale. Avant d'entrer en fonction, le premier
ministre présente à l'assemblée nationale le programme du
gouvernement qui après être approuvé à la
majorité absolue des membres qui composent l'assemblée nationale,
celle-ci investie gouvernement. Il conduit la politique du pays ou de la
nation, la défense, la sécurité et les affaires
étrangères sont des domaines de collaborations entre le
Président de la République et le Gouvernement.
2.5.4. Les Cours et
Tribunaux
Le pouvoir judiciaire est indépendant du pouvoir
législatif et du pouvoir exécutif, Cfr. Art. 149 de la
constitution).
Il est dévolu aux Cours et Tribunaux qui sont : la Cour
constitutionnelle, la Cour de cassation, le Conseil d'Etat, la
Haute Cour militaire, les cours et tribunaux civils et militaires ainsi que les
parquets rattachés à ces juridictions.
La justice est rendue sur l'ensemble du territoire national au
nom du peuple.
Les arrêts et les jugements ainsi que les ordonnances
des Cours et tribunaux sont exécutés au nom du Président
de la République.
Il ne peut être créé des Tribunaux
extraordinaires ou d'exception sous quelque dénomination que ce soit.
En effet, révélons qu'aujourd'hui, la
constitution du 18 Février 2006 fait de notre pays un Etat unitaire
décentralisé politiquement au niveau des provinces et
administrativement au niveau des entités de base122(*). Dans ce cas de la
décentralisation, les provinces sont confirmées comme
entités autonomes par la constitution. Celle-ci définit
elle-même les matières qui relèvent de la compétence
des provinces dont aucune loi nationale ne peut modifier ou porter atteinte
à l'autonomie reconnue par le constituant. Ce type d'Etat est
caractérisé par la reconnaissance d'une réelle autonomie
politique, administrative et financière reconnue au profit des
entités régionalisées (province) et notamment d'un pouvoir
normatif autonome.
Comme souligné supra, la structure unitaire de l'Etat
congolais était décentralisée car, les entités
territoriales que la constitution précitée prévoit
jouissent d'une certaine autonomie et jouissent même conformément
à son article 3 d'une personnalité juridique. Ces entités
sont gérées par des organes locaux, à l'exception des
villes, communes, secteurs et chefferies. Les provinces jouissent d'une grande
autonomie qui se matérialise par les institutions
provinciales (Cfr. Art. 195 de la constitution): les assemblées
provinciales « qui votent des édits et ont une mission de
contrôler les actions de leur gouvernement provinciaux », et
les gouvernements provinciaux « qui sont gérés par les
gouverneurs, et qui sont à leur tour votés par les
députés provinciaux ».
Partant de ce qui est prévu par cette constitution, la
première vue de tout lecteur est, cette forme de l'Etat congolais qui
est fortement décentralisé qui est caractérisé par
une large autonomie qu'il laisse aux provinces. C'est ce qu'on appelle comme le
souligne Molenga Lingoto123(*), la décentralisation politique ou le
régionalisme politique. Le régionalisme est une forme qui est
hybride, il se trouve entre le fédéralisme et l'unitarisme. Du
coté fédéralisme, la République Démocratique
du Congo se caractérise par la répartition des compétences
et l'autonomie politique tant au niveau central que local ; et du
coté unitarisme, c'est la présence d'une autonomie relative qui
se caractérise par un contrôle du pouvoir central qui vient briser
l'autonomie du pouvoir local.
A ce sujet, A. Kamukuny Mukinayi. et J. Cihunda124(*)soutiennent que la forme
actuelle de l'Etat congolais est bel et bien un Etat unitaire
régionalisé, au fait, soutiennent-ils, les rapports qu'il
convient de prendre en considération pour déterminer la forme de
l'État sont bien ceux entre l'Etat central et ses entités
composantes qui sont les provinces et non ceux entre des entités
territoriales décentralisées qui composent les provinces. Le
régionalisme se caractérisant par la reconnaissance d'une
réelle autonomie politique au profit des entités
régionales et notamment d'un pouvoir normatif (ou législatif)
autonome.
v Bref aperçu historique sur la
décentralisation en RDC
La décentralisation n'est pas un
phénomène nouveau. En RDC, depuis l'époque coloniale, la
question de la décentralisation est souvent apparue sous forme d'un
débat sur la forme de l'Etat, Etat fédéral ou Etat
unitaire125(*).
Ce débat commença, durant la période
coloniale, avec l'Arrêté Royal qui regroupa les vingt-deux
districts du Congo en quatre provinces dirigées par un vice -
gouverneur. Le pays, le Congo belge, étant lui-même dirigé
par un Gouverneur Général. Malgré la centralisation du
pouvoir, les premiers responsables des provinces furent soucieux de
défendre leur province contre les exigences des autorités de
l'administration centrale résidant à Boma, capitale de la colonie
à l'époque. Inquiet de cette tendance, qui commença
à se manifester clairement au lendemain de la première guerre
mondiale, le Pouvoir central colonial, par l'Arrêté Royal du 29
juin 1933 décida une réorganisation administrative en vue de
renforcer les pouvoirs du gouvernement central et ainsi réduire
sensiblement ceux des provinces. On créa alors six provinces
dirigées par des commissaires de provinces, hauts fonctionnaires,
représentants du Gouverneur Général et chargés de
l'exécution pure et simple de ses décisions. Par cet
Arrêté, on passait d'un état unitaire relativement
décentralisé à un unitarisme fortement
centralisé.
Dans l'enfantement de l'indépendance, le premier texte
constitutionnel qui, à sa naissance, a régi la RDC, appelé
« Loi fondamentale », avait instauré une forme
fédérale de l'Etat, un système de démocratie
libérale représentative et un régime parlementaire. Les
six provinces héritées alors de la colonisation
constituèrent le cadre territorial et juridique des
Etats fédérés. Cependant, cette
première expérience fut dévoyée par la proclamation
de deux sécessions7 et une crise institutionnelle majeure.
En 1914, le Congo-Belge se restructure en quatre grandes
province dont le : Congo-Kasaï, l'équateur, la province
orientale et le Katanga et plus de 22 districts existants et divisés en
territoires et ces derniers subdivisés en secteurs et secteurs
englobaient des chefferies126(*)
En 1933, suite à la crise mondiale, cette
dernière causa une multiplication des demandes au niveau local, la
présence de autonomie de gestion au niveau local se fait sentir et
poussa au pouvoir centrale à passer le nombre des provinces de quatre
à six et ces provinces prennent le nom de leur chef-lieu et on
aura : par scission du Congo Kasaï (la province de
Léopoldville et Lusambo, de Coquilhatville (ex-équateur), Stanley
ville et Costermans-ville (par scission de la province orientale et enfin celle
d'Elisabethville (ex-Katanga).127(*)
En 1947, ces provinces seront rebaptisées encore :
province Léopoldville, du Kasaï, de l'équateur, orientale et
du Katanga et le nombre des districts passa à 25.
Ce sont ces six provinces qui vont conduire le pays
jusqu'à son indépendance le 30juin 1960.
En 1962 sous la première république, le pays
assiste à la guerre civile qui causa un chaos et poussa directement le
nombre des provinces à 21 et que l'on appelait (des provincettes) qui
restaient toujours autonomes.
En 1965 sous la deuxième république, le
maréchal MOBUTU rebaptise non seulement le Congo qui devient Zaïre,
mais aussi les provinces en régions. Si l'équateur et le Kivu
gardent leurs noms, le Katanga et la province orientale deviennent Chaba et
Haut-zaïre, la province de Léopoldville devient Kinshasa, du
bas-zaïre et du Bandundu, celle du Kasaï donne naissance encore avec
la création en 1988 à plusieurs sous-régions ou villes et
surtout celle du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et celle du Maniema en remplacement de
Kivu dans l'optique du futur découpage de tout l'ensemble du
pays.128(*) Le pays
compte 11 régions et 40 sous-régions et villes.
En 1997, l'arrivé de Mzee Laurent Désiré
KABILA ne changera ra pas grand-chose sur la charpente de la réforme
administrative ou du découpage territorial. Partant du canevas
territorial en place, Mzee se contente seulement à rétablir les
anciens intitulés (province, district et territoires) et à
restaurer quelques dénominations d'avant Mobutu : Zaïre
devient Congo et l'on voit renaitre le Bas-Congo, Katanga, province
orientale.
C'est cette réforme de 11 provinces qui conduit le pays
jusqu'à la troisième république qui passe de 11 à
25 provinces plus la ville de Kinshasa.
Ces provinces sont : Bas-Uele, Equateur, Haut-Lomami,
Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasaï, Kasaï Oriental, Kongo central,
Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe, Maniema,
Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika,
Tshopo, Tshuapa.
Kinshasa est la capitale du pays et le siège des
institutions nationales. Elle a le statut de province. La capitale ne peut
être transférée dans un autre lieu du pays que par voie de
référendum.
Pour clore cette brève présentation historique,
notons que, la république démocratique du Congo a connue dans sa
réforme administrative cinq grandes périodes qui nous ont
touchées des près comme celle de :
1888-1895 : avec l'Etat léopoldien 11 à 15
Districts ;
1914 : avec l'Etat léopoldien 4
Provinces ;
1933 : avec le Congo-belge 6 Provinces ;
1062 : sous la première république 21
Provinces ;
1965 : sous la deuxième république 11
Provinces ;
2006 : sous la troisième république.
Ayant une compréhension brève sur le premier
chapitre sur les concepts de base et connexe et une vue sur notre du milieu
(champ) d'étude qui est la République Démocratique du
Congo dans le second chapitre dans lequel nous avons présenté
tant-soit-peu son organisation politique et administrative, force nous est de
pousser notre réflexion sur le comportement des animateurs de la vie
politique en République Démocratique du Congo dans le chapitre
suivant et le dernier d'ailleurs qui porte sur la Transhumance et
crédibilité des acteurs politiques en République
Démocratique du Congo, pour chercher comment affirmer ou infirmer nos
précédentes hypothèses.
CHAPITRE TROISIEME :
TRANSHUMANCE POLITIQUE ET CREDIBILITE DES ACTEURS POLITIQUES EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
Comme dit et soutenu par certains auteurs, l'homme est un
animal social. Celui-ci est né, grandi et meurt dans ladite
société. Il est un sujet social et est appelé à
confronter certaines réalités sociales et s'y soumettre
conformément aux valeurs et moeurs. Le fait de vivre en
société pousse à l'individu à développer un
sens collectif et qui par la suite, engendre en lui, l'amour envers autrui.
Mais, malgré cette intégration sociale, l'homme a toujours une
tendance de tout ramener vers soi-même. Ce caractère naturel lui
pousse à tout moment de chercher les intérêts personnels ou
égoïstes. Cependant, dans une certaine mesure, l'homme est
appelé à sortir de cet auto-centrisme en s'oubliant et se mettre
au service des autres.
Ceci s'observe lorsque l'individu commence à assumer
des fonctions et tâches d'intérêt collectif. Les
tâches lui confiées le pousse à observer une éthique
et déontologie et auxquelles il est sensé ne pas déroger
car, lorsqu'un individu assume une fonction politique, celui-ci est
appelé à afficher un comportement qui refléter ce qu'il
devient. C'est ainsi qu'avant tout acte, tout acteur politique averti doit
consciemment assurer les conséquences qui vont en découler, parce
que tout mouvement et geste que pose un acteur politique est observé par
le peuple et ce dernier lui juge conséquemment.
C'est autour de cette réflexion que tournera le
présent chapitre qui est d'ailleurs le dernier de la présente
étude. Il comporte quatre sections dont la première porte sur les
causes de la transhumance politique en République Démocratique du
Congo, la deuxième sur les formes de la transhumance en
République Démocratique du Congo, la troisième sur la
transhumance politique et son incidence sur le développement de la
culture politique en République Démocratique du Congo et la
quatrième sur la transhumance politique, ruine de la
crédibilité des acteurs politiques en République
Démocratique du Congo.
SECTION PREMIERE :
CAUSES DE LA TRANSHUMANCE POLITIQUE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Il sera question dans cette section de présenter les
différentes raisons qui poussent les acteurs politiques, que ça
soit ceux-là qui sont dans l'opposition ou soit dans la classe au
pouvoir, de changer leurs camps ou structures politiques d'origine et de
transiter vers un autre. Pour y arriver, nous allons commencer par
présenter les causes politiques, les causes économiques et enfin
poser notre regard sur ce que disent les textes légaux.
1.1. LES CAUSES POLITIQUES DE
LA TRANSHUMANCE POLITIQUE.
Elles sont ceux-là qui produisent des mouvements au
sein des structures politiques, et qui secouent leur organisation interne. Ces
causes sont parfois endogènes ou exogènes.
1.1.1. Causes
endogènes de la transhumance politique en République
Démocratique du Congo.
La vie politique congolaise est alimentée par les
acteurs politiques qui, comme nous avons eu à le souligner ; ces
acteurs sont actifs et visibles sur la scène politique par leurs
actions. Et ces actions sont, comme dit Mulumbati129(*) Ngasha, politiques
lorsqu'elles ont des conséquences directes ou indirecte, médiates
ou immédiates sur l'organisation et le fonctionnement de la vie
politique.
Les acteurs politiques congolais dans leur majorité
sont réunis dans des partis politiques et regroupements politiques et
c'est la minorité d'entre eux qui se présente en tant
qu'indépendant. Malgré leur appartenance à une franche
politique, certains acteurs politiques congolais arrivent toujours à
poser des actes et actions allant à l'encontre de leurs lignes de
départ, et c'est là que commence même les querelles au
niveau interne de la structure.
En effet, les causes endogènes de la transhumance
politique s'observent dans les partis et regroupements politiques du pays, et
sont regroupées en trois : la première est liée au
problème de leadership dans les structures politiques, la seconde est
liée au manque d'une vision commune dans les structures politiques
congolaises et la troisième est liée à la
répartition des avantages politiques.
a. Problème de leadership dans
les partis ou structures politiques congolaises
Les structures ou partis politiques de la République
Démocratique du Congo comme partout ailleurs, sont dirigés par un
leader qui, dans la pluspart de cas est le fondateur. C'est bien lui qui prend
la tête, conduit la politique et qui engage la structure. Contrairement
à ce qui se passe dans les pays dits développés et
démocratiques, en République Démocratique du Congo le
chef du parti ou de la structure appelé « autorité
morale » exerce son pouvoir sur la structure selon son bon vouloir et
d'autres membres ne font que suivre le mouvement du leader, même
lorsqu'ils ne sont pas d'accord avec telle ou telle autre position qu'il a
prise.
C'est de cette façon que sont gérés la
plupart de partis politiques en République Démocratique du Congo.
L'organisation et le fonctionnement interne des partis politiques au Congo est
caractérisé par une gestion centrée au niveau
supérieur, même-ci certaines compétences sont reconnues aux
subalternes ou à d'autres instances inférieures. C'est de
là que vient la frustration et le mécontentement dans le fief de
ces structures politique et qui par la suite se manifeste par un départ
des uns dans d'autres structures politiques.
b. Manque d'une vision commune dans les
partis ou structures politiques congolaises
Ce problème est caractérisé par une
vision politique troublée des acteurs politiques et membres d'une
même structure politique. Nous assistons à ce type de
phénomène dans une structure lorsqu'il y a crise de confiance
entre les acteurs politiques eux-mêmes, chacun soupçonnant l'autre
en l'accusant de trahison et non fidélité au parti. Ce climat
aboutit toujours par la division interne qui se fait soit, par la scission
interne du parti et la création des ailles, ou soit par le départ
des uns et des autres dans d'autres organisations politiques. Il en est de
même pour ce qui est des grands regroupements politiques congolais, dans
lesquels nous retrouvons des acteurs politiques qui ont du mal à se
choisir un représentant lorsqu'ils se trouvent réunis ensemble,
car tout le monde voulant être chef, ils finissent par se
désolidariser les uns aux autres parce qu'ils souffrent eux même
d'une crise de confiance dans leurs organisations.
c. Problème lié à
la répartition des avantages politiques
En République Démocratique du Congo les partis
politiques restent à nos jours les seules structures politiques par
excellence qui favorisent la conquête et l'exercice du pouvoir. Les
enjeux politiques électoraux sont les seuls qui arrivent à mettre
ensemble les différents partis politiques dans le but de faire un bloc
commun en vue d'assurer leur victoire à tous les niveaux.
Les alliances qui se font en politique, ont comme soubassement
le partage des avantages une fois le pouvoir conquis. C'est pourquoi il
s'observe en République Démocratique du Congo certains
regroupements politiques avec des partis politiques périodiques
« non viables », et qui disparaissent et apparaissent en
cas des opportunités, car, ils n'ont aucune représentation au
niveau tant national et même local, et c'est pourquoi ces partis
acceptent aveuglement de faire front commun avec ceux qui sont influant sur la
scène politique.
Cependant nous voyons ces mêmes alliances se
désolidariser lorsque les acteurs politiques réalisent que ce
à quoi ils s'étaient engagés dans le parti ou regroupement
n'est pas respecté, et par conséquent ils claquent la porte avec
armes et bagages et transhume dans un autre parti politique ou regroupement
politique.
En effet, c'est de cette façon que nait les divisions
internes dans les structures politiques et qui se terminent par les
départs des uns ou des autres dans d'autres structures politiques.
1.1.2. Causes
exogènes de la transhumance politique en République
Démocratique du Congo.
Le pouvoir pour qu'il soit exercé aujourd'hui
nécessite une stabilité qui toutefois doit provenir des acteurs
tant nationaux qu'internationaux. C'est pour cette raison que les
échanges entre différents acteurs sont importants peu-importe
leur divergence politique (du gauche, de droite ou encore du centre). Pour
briguer la primature ou faire partie du gouvernement il y a une
procédure constitutionnelle à suive130(*), mais aujourd'hui, sous
l'action de plusieurs facteurs, et surtout dans le souci de calmer et
d'assainir le climat politique dans le pays, les acteurs politiques arrivent
à se mettre ensemble et trouvent d'autres voies de sortie autres que
celles qui sont prévues par les textes légaux. Cette façon
de faire les choses nous amène à ce qu'on qualifie de la
gouvernance commune.
La gouvernance commune appelée communément
« gouvernement d'union nationale » a toujours causée
problème lorsqu'il s'agit de sa construction dans les camps des
antagonistes congolais (majorité et opposition) dans la mesure
où, elle favorise la participation des uns à la gestion et
occasionne le départ des autres ou soit leur mis à
l'écart. Ce mouvement d'entrer et de sortie, est l'élément
qui favorise la transhumance politique dans les partis politiques et contribue
au dédoublement des dits partis politiques et leur scission.
Pour les acteurs politiques qui ne participent pas à la
gestion, ils sont dans leur majorité caractérisés par un
manque des moyens matériel pouvant leur permettre de résister
politiquement et assurer la survie politique de leurs structures, et comme le
dit Muyumba131(*) Mpyana
H., le moyen économique est l'ombre de la politique, par-là les
acteurs politiques sont obligés d'en avoir pour se maintenir et
atteindre leurs objectifs. Cependant, par manque des moyens de leurs
politiques, les acteurs politiques sont exposés à plusieurs
tentatives qui viennent d'ailleurs et qui finissent toujours par leur faire
changer de position.
La transhumance politique ronge la classe politique congolaise
et décrédibilise les politiques congolais, c'est une pratique
politique qui trouble les unions qu'on trouve dans les structures politiques.
Ce caractère exogène se manifeste lorsqu'un élément
qui n'est pas de la structure s'y introduit et provoque des interactions
imprévisibles au sein de celle-ci. Souvent ce sont ces acteurs du groupe
qui sont en contact permanent avec l'extérieur et qui font des alliances
sans toutefois entrer en consultation avec les autres membres internes de leurs
structures, et la conséquence est, le départ sans merci des ceux
qui estiment ne pas se retrouver.
Cette pratique est interprétée par certains
observateurs comme une stratégie politique utilisée par une
structure politique, qui consiste à affaiblir et salir davantage l'image
de ses adversaires, en les divisant entre eux et les embaucher surtout
lorsqu'ils n'ont pas des moyens financiers.
Signalons tout de même que, nous avons observé
que, pour las acteurs politiques congolais qui transhument de la mouvance au
pouvoir vers l'autre tendance politique qui ne gouverne pas, et ce
déplacement est causé par une situation de mésentente dans
leurs structures politiques ou encore lorsque certains acteurs veulent sortir
pour se positionner de manière individuelle, une façon pour eux
de se blanchir de l'autre côté. Le manque d'alternance et
l'absence des congrès dans les partis et regroupements politiques dans
la majorité au pouvoir pour se choisir démocratiquement un
représentant et la mauvaise foi, sont des arguments poussés sur
la place publique par les acteurs qui viennent de cette famille132(*).
1.2. CAUSES ECONOMIQUES ET
MATERIELES DE LA TRANSHUMANCE POLITIQUE
Détchénou133(*) Antoine dans son analyse sur la transhumance
politique, la qualifie d'un « phénomène
immoral », car ce vagabondage politique n'est rien qu'une double
trahison. Il ajoute en disant que, ce vagabondage politique dégrade
celui qui s'y livre comme celui qui l'organise à coup de billets de
banque.
Ce mouvement qui consiste au « passage d'un
politicien d'un parti politique à un autre, d'une idéologie
politique à une autre, ou encore le déplacement sous la conduite
des leaders des groupes d'élus, vers les partis où les conditions
de réélections seraient plus favorable »,
Souleymane134(*) Sokone
nous montre que la transhumance politique parait comme étant une action
d'opportunistes des hommes politiques sans aucune idéologie et qui sont
à la recherche d'une nouvelle élite avec espoir de
bénéficier de quelques avantages matériels et
sociaux : postes de responsabilité, privilèges politiques,
impunité pour faute de gestion, etc.
En fait, comme nous pouvons le constater, le transhumant ou le
nomade politique cherche toujours à subvenir à ses désirs
personnels et égoïstes au détriment des
intérêts généraux, cette attitude est celui d'un
acteur politique qui a comme modèle l'animal et dont il copie
soigneusement le comportement, car une bette est toujours animée par la
recherche de ce qu'elle va brouter sans se soucier du reste135(*).
Comme nous le constatons avec l'auteur précité,
les grands discours patriotiques, les principes idéologiques, les
convictions intimes et les engagements de toute une décennie de lutte,
s'effacent d'un coup devant l'appel de ventre. Ce théâtre
politique dans lequel l'acteur politique congolais se lance et qui lui assure
certaines couvertures matérielles, laissent en retour un trou vide dans
sa conscience dans la mesure où, l'image qu'affiche un transhumant
politique, est celle d'un traitre, indigne et irresponsable incapable d'assumer
ses engagements.
Suite aux manigances et différentes raisons
poussées par les transhumants congolais, que nous nous sommes
demandé quel est l'avis des textes légaux ?
1.3. QUE DIT LA LOI ?
Les migrations des acteurs politiques congolais d'un parti
politique à un autre ou d'une plate-forme politique à une autre,
sont fréquemment visibles et semble ne pas gêner ceux qui s'y
lancent. Cette pratique qui met en péril toute une culture politique
d'un pays, en ce sens que la jeunesse s'en inspire et s'y lance sans toutefois
comprendre le font et se laisse manipuler par quelques billets de banque.
Cependant, nous avons trouvé que, dans certaine mesure,
la transhumance politique puise son soubassement légal dans la
constitution congolaise et la loi organique portant organisation et
fonctionnement des partis politiques République Démocratique du
Congo.
L'article 06136(*) de la constitution laisse l'opportunité
à tout congolais de créer un parti politique, ou de s'affilier
à un parti politique de son choix ; quant à la loi
organique, son article 08 permet à tout congolais ayant atteint 18 ans
d'adhérer librement dans un parti politique ou de s'en retirer137(*).
Si ce n'est pas la compréhension des textes qui cause
problème, ça serait alors leur l'interprétation dans les
têtes des acteurs politiques. L'adhésion ou le retrait dans un
parti politique étant libre et volontaire, tout engagement dans un parti
ou regroupement politique ne doit pas se faire de n'importe quelle
manière. C'est ainsi qu'il appartient à tout celui qui compte
s'intéresser à la vie politique, et qui s'y lance d'être
conséquent de tout ce qu'il doit poser comme acte.
De ce qui précède, il sied de noter que la
République Démocratique du Congo étant un pays qui
garantit et assure constitutionnellement les droits de l'homme sous diverses
formes, et par là, elle se trouve contraint de laisser les
libertés politiques aux congolais, et c'est cette liberté qui se
transforme en libertinage et infecte négativement les mentales des
acteurs politiques congolais qui en font usage selon leur interprétation
et en suivant les intérêts matériels. De ce fait nous
comprenons qu'il serait difficile de chercher à transformer tout d'un
cout cette attitude des acteurs politiques congolais, mais son
éradication doit suivre un processus que nous aurons à
présenter ultérieurement.
SECTION DEUXIEME :
FORMES DE LA TRANSHUMANCE POLITIQUE
La transhumance est une pratique qui s'observe dans presque
tous les domaines sociaux. Elle est politique, lorsqu'elle a des
conséquences directes ou indirectes, médiates ou
immédiates sur l'organisation et le fonctionnement de la vie politique.
La transhumance se présente sous plusieurs formes, mais dans le cadre de
cette étude, notre attention se focalisera sur celles qui sont plus
fréquentes et visibles sur la scène politique congolaise. Elle se
présente sous formes individuelles ou collectives, rationnelles ou
irrationnelles et conscientes ou inconscientes.
2.1. Formes individuelles ou
collectives de la transhumance politique
La transhumance politique peut se présenter sous forme
individuelles ou collectives. Comme l'indique son nom, elle est individuelle
lorsqu'elle est posée par un seul acteur politique. Comme comportement
politique, elle se manifeste par le départ d'un acteur politique dans un
autre parti ou regroupement politique et dont le comportement du transhumant se
manifeste à la participation aux meetings, réunions,
émissions et entretiens politique, sa participation aux processus
électoraux, etc. la transhumance politique est collective, lorsque les
départs d'une structure politique à une autre se font par un
collectif de plusieurs acteurs politiques, qu'il s'agisse des individus, des
structures politiques ou des catégories sociales.
Les acteurs politiques qu'ils soient actifs ou passifs, sont
toujours motivés par un certain nombre d'intérêts dans
leurs démarches. C'est ainsi qu'ils définissent eux-mêmes
la politique qui leur permettent de les atteindre plus facilement, et cela soit
de manière individuelle ou collective.
2.2. Formes rationnelles ou
irrationnelles de la transhumance politique
La transhumance politique peut être aussi rationnelle et
irrationnelle. Celle-ci est rationnelle, lorsqu'elle est bien mûri et
orientée par la raison, c'est-à-dire, l'acteur politique
transhumant réfléchit sur les conséquences de l'acte qu'il
pose et en assume toute responsabilité. C'est ainsi que tout engagement
que prend un acteur doit être guidé par la raison et par contre la
transhumance politique est irrationnelle lorsqu'elle est animée et
guidée par des sentiments divers et malveillants : colère,
la vengeance, la haine, la jalousie et l'orgueil.
2.3. Formes conscientes ou
inconscientes de la transhumance politique
La transhumance politique peut également être
consciente ou inconscient. Elle est consciente, lorsqu'elle résulte d'un
raisonnement volontairement délibéré et qui met l'auteur
en face de sa conscience personnelle. Cette forme de transhumance met en face
l'acteur politique et sa conscience en faisant appel aux différentes
notions d'éthique et de morale. La transhumance politique est encore
inconsciente lorsqu'elle ne résulte ni du raisonnement de l'acteur
politique, ni de sa délibération volontaire. Cette forme est
issue d'une réaction brisque instantanée et instinctive.
En effet, après une analyse que nous avons eu à
faire sur ces différentes formes de transhumance politique, nous avons
constaté pour notre part, qu'il s'agisse de la transhumance politique
individuelle ou collective, rationnelle ou irrationnelle ou soit encore
consciente ou inconsciente, elles ont toutes un élément commun
qui les caractérise et qui les motive, qui est la recherche des
intérêts matériels personnels.
SECTION TROISIEME :
TRANSHUMANCE POLITIQUE ET SON INCIDENCE SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA CULTURE
POLITIQUE
Les coalisions des partis politiques qui forment la
majorité au parlement en République Démocratique du Congo,
tout comme les franches politiques minoritaire qui forment l'opposition et qui
contestent la manière dont l'Etat est gouverné, ces
différentes coalisions politique peu-importe leur tendances plongent les
congolais dans une confusion et aboutissent à une crise de confiance
entre les gouvernants et leurs gouvernés. Le fait de voir un acteur
politique passer d'une structure politique à un autre, nous amène
à faire une analyse sur l'impact de la transhumance politique sur le
développement de la culture politique.
C'est ainsi que nous portons notre regard sur les enjeux
politiques et socioéconomique dans la classe politique congolaise, en
premier sur l'opposition politique congolaise, deuxièmement sur la
majorité présidentielle congolaise et au finish sur la crise de
confiance entre les gouvernés et sa classe politique.
3.1. L'opposition politique
congolaise face aux enjeux politiques et socio-économiques
Cette classe politique est constituée de plusieurs
partis politiques dont, certains partants de leur fonctionnement, ont une
vocation nationale et les autres ont une vocation régionale,
provinciale, urbaine, culturelle et d'autres religieuses. Ce mélange
politique reconnu par la constitution congolaise et qui par ailleurs solidifie
la culture démocratique (qui encourage la compétitive politique
par le multipartisme), nous met dans une impasse lorsqu'il faut distinguer qui
est opposant et qui ne l'est pas.
Peu-importe leurs idéologies, qualifications,
renommés et autre, les opposants congolais se réunissent dans
des partis politiques. Parti politique étant compris comme une
organisation structurelle, celle-ci doit avoir une structure bien
hiérarchisée, non seulement pour sa survie politique, mais aussi
pour un bon encadrement des citoyens qui est l'une des missions lui reconnue
mais qui est oubliée.
C'est dans cette perspective que l'Abbé Apollinaire
Muholongu 138(*)Malumalu
souligne que, (...) les partis politiques assurent plusieurs fonctions,
notamment la structuration de l'opinion, l'intégration et la
mobilisation des citoyens, la médiation entre l'Etat et la
société civile, la fonction d'agent et d'expression de conflits.
Comme connu, les partis politique contribuent au recrutement et la
sélection des dirigeants de l'Etat, à leur légitimation
politique et à leur programme, mais aussi à leur contestation.
Mais les voir aujourd'hui, nous nous demandons si les animateurs des partis
politiques de l'opposition en République Démocratique du Congo
prennent en compte tous ces éléments et s'ils les appliquent.
L'image que présente un grand nombre de partis
politiques de l'opposition en République Démocratique du Congo,
ne reflète pas une résistance solide face à une
proposition pécuniaire ou d'embauchage provenant d'un autre camp
politique. Cette catégorie d'opposition nous donne l'impression
d'être en face des gens qui ne sont que réunis dans une
organisation politique mais sans embussions, visions claires et sans projets
rationnels et communs. Mais plutôt, ils sont réunis pour s'exposer
à la scène politique avec des discours miellés et
lorsqu'on leur propose un poste de responsabilité, ils se taisent et
changent des mots. Et l'opposition constituée des acteurs pareils, est
celle que Ramadji 139(*)Afrefd, qualifie de « l'opposition de
survie » qui est (...) une opposition par laquelle on se
résout à s'assurer un profit personnel, une certaine condition
matérielle qu'on n'obtiendrait pas autrement qu'en établissant
des alliances de circonstance avec les partis politiques au pouvoir.
Dans ce contexte où les partis politiques de
l'opposition sont dans l'incapacité d'assurer leur implantation au
niveau national, assure leur fonctionnement traditionnel avec
l'éducation des individus ; leurs parlementaires sont les plus
exposés à la transhumance vers la majorité
présidentielle140(*).
L'opposition congolaise ne faisant pas un front commun, elle
se laisse embrouiller par tout le monde. C'est ainsi que n'importe qui se
réclame haut- et fort opposant et parle au nom de cette opposition,
c'est ce qui amène aux acteurs politiques qui transhument de la
majorité vers l'opposition et d'un cout veulent prendre le flambeau de
l'opposition.
L'Union pour la démocratie et le progrès social
(UDPS) dirigée par Félix Tshilombo Tshisekedi, parti de
l'opposition avec son ancienneté et certains acteurs politique de ce
grand parti semblent être les seuls qui incarnent l'espoir de certains
citoyens, le Mouvement pour la libération du Congo (MLC) dirigé
par sa secrétaire Eve Bazaiba, quant à lui, personne ne remettre
en doute sa popularité prouvée en 2006 voir en 2011 dans la
partie nord-ouest du pays, et l'Union pour la nation congolaise (UNC) conduite
par Vital Kamerhe Lwakaninginyi, estime qu'avec son influence visible et palper
dans la partie Est du pays, laisse aux yeux de tous contempler sa montée
en puissance incontestable.
Parler de l'opposition congolaise sans toutefois citer l'un de
ces « grands » partis laisse entendre aux oreilles des
récepteurs qu'on maitrise moins l'opposition congolaise en raison de
leur représentation et implantation visible au niveau national et
provincial.
Malgré leur poids politique, ces partis politiques de
l'opposition qui constituent notre échantillon, sont victime des
multiples secouements au niveau interne, et qui face aux différents
enjeux politiques, certains de leurs animateurs finissent par céder. En
prenant par exemple les derniers cas saillant dans ces partis politiques, ils
sont dus aux deux fameux dialogues politiques que nous avons récemment
connus en République Démocratique du Congo, dont celui conclu le
18 octobre 2016 à la cité de l'union Africain, conduit par Edem
Sem Kodjo et celui de la Saint sylvestre de 31 décembre 2016 conduit par
la CENCO (Commission épiscopale nationale du Congo), ont portés
un grand changement dans les partis politique de l'opposition congolaise.
C'est à l'issu par exemple de celui de la cité
de l'union Africaine que nous avons assisté au départ dans UNC de
Jean Bertrand Ewanga qui fut secrétaire général du parti
et celui de Daniel Safu qui fut l'un des communicateurs, le départ de
Samy Badibanga de l'UDPS pour ne citer que ceux-là ; quant au
dialogue de la Saint Sylvestre, celui-ci a bougé, juste après la
signature des accords, les lignes et plongé l'UDPS et le MLC dans des
mouvements migratoires et des débouchages, avec une scission interne de
l'UDPS ( une à Limeté dirigé par F. Thilombo tshisekedi et
qui ne participa pas à la gestion et l'autre à Kasavubu avec
à sa tête Joseph Olenga Nkoy et qui gouverne et une autre aile
partie avec Valentin Mobake et qui se réclame aussi la paternité
du parti) ; du côté MLC, une franche a du claquée la
porte au parti et participe à la gestion gouvernementale et se trouve au
CNSA (Conseil national de suivi de l'accord) structure créé par
les parties prenantes au dialogue de la CENCO.
Signalons toutefois que, avant ces deux dialogues, il y avait
déjà des mouvements de transhumance politique en
République Démocratique du Congo et dans ces même partis
politiques et dans d'autres de l'opposition ; c'est le cas d'ailleurs du
départ de Justin Bitakwira de l'UNC, de Thomas LUHAKA et de José
MAKILA du MLC, de Lambert Mende et de Gabriel Kyungu wa Kumwaza de l'UDPS et
les autres.
L'opposition congolaise souffrant par manque de moyens
matériels pouvant la permettre de s'implanter, s'organiser et
fonctionner normalement sans avoir une main tendue, celle-ci a du mal à
intervenir dans les domaines sociaux : encadrement, l'éducation et
la formation des citoyens. C'est ainsi que pour s'exprimer et faire comprendre
son idéologie et ses stratégies politiques, elle recourt à
certains médias et réseaux moins couteux et c'est à
travers ces voies de communication qu'elle est reçue par ses militants
qui se nourrissent des promesses idéologiques et qui sont remplis
d'espoir.
3.2. La majorité
gouvernante face aux enjeux politique et socio-économique
Avant d'entrer en profondeur dans une analyse sur cette classe
politique au pouvoir, signalons que, celle-ci diffère de la
majorité parlementaire. La classe politique au pouvoir en
République Démocratique du Congo est constituée d'un bloc,
qui comprend à son sein un ensemble de partis politiques et
regroupements politiques qui, sur base des alliances et accords, acceptent de
faire un front commun pour conquérir le pouvoir et l'exercer de
manière consensuelle141(*). Cette classe au pouvoir est connue et
appelée sous plusieurs noms notamment : « majorité
présidentielle », « la famille politique
présidentielle » ; diffère de la majorité
parlementaire par le fait que, cette dernière se constitue sur base d'un
quota réalisé au parlement142(*). C'est ainsi que nous pouvons retrouver d'autres
partis politiques qui sont membres de la majorité présidentielle,
mais qui n'ont aucune représentation dans le parlement voire dans les
assemblée provinciales et à titre exemplatif nous avons le
Courant du Future (CF) et Unis par le sort (UPS) etc.
Ainsi dit, signalons tout de même que, la participation
à la gestion Etatique, n'est pas seulement centrée par cette
famille politique car, sous l'action d'un certain nombre des
réalités, on peut faire intégrer la classe opposée
dans la gestion. C'est par-là d'ailleurs que nous avons eu en
République Démocratique du Congo en 2016 et 2017 des premiers
ministres issus de l'opposition.
La famille politique au pouvoir en République
Démocratique du Congo, dans le souci de rester au pouvoir multiplie des
stratégies politiques. Mais sous l'action de plusieurs facteurs, elle
subit et cède seulement dans le but de rester au pouvoir et d'assurer sa
survie politique ; c'est par là qu'elle fait entrer
stratégiquement certains acteurs politiques de l'opposition dans la
gestion et aux instances de prise de décision.
La majorité présidentielle congolaise
étant réuni sur base des compromis politiques, elle se sent
menacée lorsqu'elle se trouve dans l'obligation de confier une portion
de sa gestion à certains acteurs politiques d'une autre famille
politique. L'entrer de ces acteurs politiques venus d'ailleurs entraine des
fissures qui engendrent des frustrations dans cette famille au pouvoir, en la
déstabilisant au niveau interne.
C'est de là qu'il nous est venu la question de savoir
si, pour la majorité présidentielle, lorsqu'un acteur politique
de l'opposition change de camp politique, est un cadeau ou une stratégie
politique visant à l'anéantir davantage ?
Cadeau ?, oui, mais considéré par
certains observateurs comme empoisonné. Voir un acteur politique de
l'opposition qui critiquait la gestion gouvernementale intégrer la
même famille politique, cette pratique l'expose aux critiques
négatives dans sa famille politique d'origine que celle d'accueil,
surtout lorsqu'il y a pas solution au problème auquel il estimait porter
solution.
Le transhumant est qualifiée de faible, traitre,
vagabond politique, d'un acteur sans vision etc. il a un manque d'argument
convaincant lorsqu'il se trouve face aux citoyens.
Dans sa gestion, il est déstabilisé par des
démissions politiquement organisée et un manque d'autonomie dans
la prise de certaines décisions. C'est pourquoi certaines
décisions qu'il prend, sont parfois contestées en vue de ne pas
donner l'impression de celui qui vient porter correction.
La transhumance politique comme une stratégie
politique visant à anéantir et affaiblir davantage l'opposition
congolaise ?, oui, par le fait que les mouvements migratoires que
nous sommes en train d'observer dans les partis politiques de l'opposition,
sont toujours téléguider de quelque part. Mais ceux qui sont
beaucoup plus visible sur la scène politique congolaise, proviennent des
partis politiques de l'opposition.
Comme dans toute compétition, la classe politique au
pouvoir multiplie toujours des mécanismes pour se maintenir davantage au
pouvoir et l'exercer le plus longtemps possible en anéantissant ses
adversaires politiques. Le pouvoir politique qui ne se partage pas comme un
gâteau, si pour l'avoir il faut un sacrifice, son exercice et sa
conservation nécessite une stratégie politique et qui tient
compte des divers faits.
La transhumance politique qui s'observe dans les partis
politiques l'opposition est une stratégie politique par le simple fait
que, outre le dédoublement de ces mêmes partis de l'opposition,
cette migration interne consiste à combattre l'union et l'unité
au sein de cette classe politique en vue de la déstabiliser sur le plan
organisationnel.
C'est ainsi que la classe au pouvoir par la manipulation et la
politique destructrice de l'opposition en procède par les embauchements
de certains opposants sans l'accord de leurs partis politiques. Et dans cette
mesure, leur départ se fait accompagner par d'autres membres et
sympathisants de son parti d'origine et le pousse à créer son
parti politique portant le même nom.
3.3. Crise de confiance entre
gouvernés et sa classe politique.
La crédibilité est un terme qui aspire
confiance, et qui doit apaiser les gens et non les révolter. Ce terme
doit créer un climat d'amour et de légitimité pour ceux
qui gouvernent et ceux-là qui aspire gouvernés. Par ce concept,
l'acteur politique congolais doit créer et développer dans lui un
aspect d'honnêteté et de vertu.
La crédibilité fait intervenir dans les actions
et interactions des acteurs politiques les règles d'éthique et de
morale. La morale tout comme l'éthique, bien qu'elles n'ont pas des
sanctions physiques, elles ont du moins des sanctions morales et psychiques.
Mais, connaissant tout cela, l'acteur politique congolais fait abstraction
à la voix interne qui lui juge et prend une autre position politique en
changement de celui du départ.
La transhumance politique bien étant une pratique
réelle qui plonge les acteurs politiques congolais dans une vague
migratoire, nous la présentons dans cette section comme une balance
mettant les acteurs politiques de toute tendance confondues en face aux
gouvernés. Bien qu'on dise qu'en politique « ...on peut tuer
son père, pour épouser sa mère... »,
c'est-à-dire tous les moyens sont bon pour vue que l'on accède au
pouvoir, les acteurs politiques doivent avoir une manière de faire et de
comprendre les faits lorsqu'ils sont exposés à ces derniers.
La prise de position d'un acteur politique peut jouer
à sa faveur ou soit à son défaveur, c'est ainsi qu'il ne
peut faire n'importe quel mouvement sur la voie publique sans tenir compte de
certains paramètres mettant en cause sa personnalité et son image
car, le pouvoir politique même sous d'autres cieux ; tous les
mouvements, gestes et traces des acteurs politiques sont bien
contrôlés par toute une équipe car ça fait partie
des éléments qui entrent en jeu lorsqu'on veut porter un choix
sur un acteur politique.
Partant de cette observation et en la comparant aux
réalités de la classe politique congolaise, nous trouvons qu'il y
a une large incompatibilité.
3.3.1. Gouvernés et
sa classe politique
Jouissant de droits et obligations civiques dans un Etat ou
dans une communauté politique143(*), les gouvernés se trouvent dans l'obligation
de s'intéresser à la manière dont leur Etat est
gouverné. C'est ainsi qu'ils s'y intéressent de plusieurs
manière et à divers niveaux de responsabilité, en se
présentant directement ou soit indirectement. Cette participation,
qu'elle soit directe ou indirecte, nous met en face de deux grands blocs :
l'un qui gouverne et l'autre qui est gouverné. C'est ce dernier qui est
`émanation du pouvoir dans le régime démocratique. Les
gouvernés reçoivent et exécutent les ordres qui viennent
des gouvernants ; mais à un certain moment, les gouvernés se
trouvent dans une remise en question sur le comportement de sa classe
politique.
Mais tout d'abord signalons avec Mulumbati144(*) Ngasha que, la vie politique
est animée par plusieurs classes politiques dont certaines dirigent et
les sont dirigés. Ce concept classe politique ne se peut définir
qu'en rapport avec au moins une autre classe : une classe qui ne serait
pas politique, une classe non politique145(*). D'un côté les élus et d'autre
les électeurs mais nous observons qu'aujourd'hui, entre les deux, le
fossé se creuserait.
Or, il est pourtant clair que les membres de la classe
politique dite « politique » n'ont rien de particulier si
ce n'est d'avoir été désigné pour
représenter ces citoyens. Ils ne sont concrètement qu'une
émanation de la communauté des électeurs. Mais dans la
classe politique congolaise, tout se passe comme si s'était
opérée une rupture entre le représentant et leur
délégataire et ce phénomène nous amène
à faire un constat qui se résume à l'automatisation de la
classe politique qui semble s'écarter de leurs électeurs.
Les paisibles citoyens qui entendent des promesses et discours
des acteurs politiques se troublent lorsqu'ils observent les différents
mouvements de transhumance dans la classe politique et se demande in fine, qui
peut-il croire actuellement ? Qui peut dire vrai et tenir parole ?
Qui prendrait vraiment acte de ses paroles et ne pas changer des
positions ?
A toutes ces questions nous avons constaté, suite aux
différentes réponses qui nous ont été fournis par
notre échantillon, constitué d'une classe sociale
constituée des : marchands, des jeunes sans emplois, des militants
de partis politiques et des intellectuels, que :
a. Classe sociale constituée des
marchands
Nous avons eu à nous entretenir avec les marchands du
marché Ndjandja, marché Rail et marché moise. Cette classe
nous a fait comprendre que les acteurs politiques ne font que promettre sans
réaliser et à la fin de compte rien ne change. Cela les pousse
à ne plus faire confiance ni aux uns ni aux autres, parce que,
peut-importe ce qu'ils disent, les marchands sont toujours laissés
à leur triste sort146(*).
b. Classe sociale constitué des
jeunes sans emplois
Cette classe nous a laissée savoir qu'elle est
totalement déçue car, ces jeunes ont à un certain moment
crus aux discours des acteurs politiques et surtout lorsqu'ils défendent
leurs projets politiques sur l'autonomisation des jeunes et leur
intégration dans la fonction publique. Mais fort malheureusement, ils
observent à nos jours les acteurs politiques congolais changer des camps
et ils ne savent plus à quel saint se pencher147(*).
c. Classe sociale constituée des
militants de partis politiques
Le constat fais dans cette classe, nous met face aux citoyens
qui, suite à certains réalités acceptent aveuglement de
poursuive leurs leaders politiques. Dans cette classe, nous avons eu du mal
à identifier les vrais du faux militants des partis politiques dans la
mesure où, lors de la manifestation du 14 avril 2018 au siège du
PPRD, les mêmes militants qui chantaient, sont les mêmes que nous
avons trouvé une semaine plus tard soit le 21 avril de la même
année au meeting de l'Ensemble (plate-forme de l'opposition).
C'est ainsi qu'après, nous leur avons demandé le
pourquoi de cette transhumance partisane et les camarades, comme ils
s'appellent, nous ont fait comprendre que c'est par manque de moyens qu'ils
transhument et s'exposent pour vue qu'ils trouvent quelque chose à
mettre sous la dent.
Mais quant à la question de savoir quel est le regard
qu'ils portent sur un acteur politique transhumant, qui hier était dans
la majorité et demain dans l'opposition et vice-versa, les militants
nous ont fait comprendre que, par exemple pour un politique qui transhume vers
la classe politique au pouvoir, ils ne peuvent pas faire confiance à un
tel acteur car, en citant en titre exemplatif Justin Bitakwira, ils ont une
idée sur ce qu'il était et ce qui lui a poussé à
changer de position et ce n'est rien d'autre que les billets de banques
pour remplir ses poches148(*).
Et pour les acteurs politiques qui viennent de la
majorité présidentielle vers l'opposition, les militants de
l'opposition ont une double interprétation de ce changement : ils
pensent premièrement que c'est un piège tendu par la
majorité présidentielle dans l'unique souci d'affaiblir
l'opposition. Ils se sont appuyés sur l'exemple de Vital Kamerhe le
leader de l'UNC qui, juste une année avant les élections de 2011
avait claqué la porte à sa famille politique et s'ait
rangé du côté opposition et tout d'un cout cherchait
à prendre la direction de celle-ci ; deuxièmement les
militants de l'opposition comprennent par l'arrivé d'un acteur politique
de la majorité dans l'opposition comme un retour à la raison
d'une brebis égarée et qui revient dans la voie normale149(*).
Mais, dans tous cas, qu'il s'agisse d'un acteur politique de
l'opposition qui transhume vers la famille politique au pouvoir ou de la
majorité qui se convertit en opposant, ou soit dans un autre parti
politique, la personnalité et la crédibilité du nouveau
venu sont toujours miseen cause dans sa nouvelle structure.
d. Classe sociale constituée des
intellectuelles
Sans faire l'unanimité des points de vue de tous, dans
cette classe nous avons eu à porter notre intention sur les professeurs,
les assistants et les étudiants de l'université de Lubumbashi.
C'est ainsi que, comme le dit Honoré Muyumba
Mpiana150(*), les
individus sans avoir renoncé au contrat qui les lient à tel ou
tel autre parti politique, le quitte pour un autre sans autre forme de
procès qu'une déclaration dans les médias et les leaders
des partis politiques lésés prennent acte par une
révocation dans les mêmes médias, une façon de se
régler des comptes entre individus sans même suivre les statuts
qui régissent des partis politiques.
Il continu en disant que c'est un cercle vicieux qui ronge le
pays depuis 1960, de cette observation, les militants et partisans des partis
politiques congolais, ont du mal à savoir qui défendrait mieux
leurs préoccupations à toutes les instances supérieures et
de prise de décision, dans la mesure où, ce qui pousse les
acteurs politiques à passer d'un parti politique à un autre c'est
le règlement de compte et qui dans la pluspart de cas, a comme source le
positionnement politique et la recherche de biens matériels.
La réflexion poussée par Bomana151(*) Mavungu M., nous fait voir
que la classe politique congolaise est envahie par les nomades politiques et
qui se comportent comme des prostitués, car, ils sont toujours à
la recherche des intérêts et des biens matériels au moment
où, les pauvres citoyens croupissent dans la misère et sont
toujours à l'attente d'un libérateur.
Cette réflexion nous fait comprendre que certains
acteurs politiques congolais sont dans les partis politiques et regroupements
politiques non avec une même vision, mais à la recherche de celui
qui peut leur faire une bonne offre pour qu'ils le suivent.
Les étudiants (de sciences politiques et
administratives, de droit et de polytechniques) avec lesquels nous avons eu
à échanger, ont tous tournés sur un point commun qui est,
selon eux, un manque des acteurs politiques qui sont à mesure d'assurer
leur parole et leurs choix politique. C'est ainsi que nous les avoyons changer
de partis et structures politiques en désordre. Ils nous ont
montrés enfin que, c'est suite à ces transhumances politiques
auxquelles les acteurs politiques s'exercent que les citoyens congolais ne font
plus confiance aux acteurs politiques en se disant, même-ci on croyait
aux propos de tel ou tel autre politique aujourd'hui, il peut aussi changer
d'un moment à l'autre152(*).
Pour ne citer que ces observations et points de vue
soulevés par cette classe sociale, nous pensons pour notre part que, les
acteurs politiques congolais doivent dans une mesure faire une pause et se
regarder face au miroir car, comme le dit un slogan (... si le ridicule tue, on
aurait beaucoup des familles des acteurs politiques orphelines...). La
politique c'est la gestion rationnelle de l'Etat, elle ne doit pas être
prise par les acteurs politiques démagogues et sans conviction, comme un
moyen plus rapide pour s'enrichir facilement
Les fusions des partis politiques que nous avons eu à
connaitre avant et pendent la troisième république, ce sont
éclatée et d'autres sont fissurées jusqu'à nos
jours. Certains acteurs politiques ont eu à changer de partis politiques
et de regroupements politiques. Si certains accords politiques comme celui de
sun city, ont eu à créer des fusions entre les acteurs politiques
et groupements politiques, les autres ont eu à les déchirer en
occasionnant le départ des uns et autres de leurs structure politiques.
La sphère politique congolaise est un
théâtre particulier. Comme dans une pièce de
théâtre, où les acteurs sont appelés
comédiens, même s'ils jouent une scène dramatique ou
tragique. Mais ceux de la scène politique congolaise semblent être
des comédiens dans une tragicomédie politique153(*). L'auteur continu en
montrant que, la prolifération des partis politiques avec leur litanie
de noms est en elle-même un signe révélateur de certaines
caractéristiques. Il n'y a pas, comme le nombre des partis politique que
nous avons en République Démocratique du Congo, plus de quatre
cent idéologies politiques pour diriger le Congo ou un autre pays du
monde et l'amener au développement154(*).
En fait, dans le fond il n'y a pas de différences
fondamentales de vision, de projet de société ou de programme
politiques. C'est la même idéologie à quelques exceptions
près. C'est ainsi que nous avons des partis politiques en
République Démocratique du Congo qui prêchent tous la lutte
pour la démocratie, l'Etat de droit et le respect des droits de l'homme.
Mais comme soutient l'auteur précité, les partis politiques
congolais souffrent de la démocratie dans leur organisation interne et
par conséquent, les décisions engageant la structure
entière sont prises par le leader. Et dans ce désordre, ledit
chef peut permettre de maintenir ou d'exclure qui lui plait ou le
déplait pour une raison ou une autre.
Cet état de chose pousse à ceux-là qui se
sentent gêner ou chasser par le leader, d'aller chercher mieux ailleurs.
C'est ainsi que pour désapprouver ce comportement que Modibo
Diakite155(*)dit que,
« ...la transhumance politique brouille la lisibilité des
militants. Elle altère la confiance entre les élus et sa base qui
a le sentiment d'être trahi même-ci l'élu peut
considérer que ses considérations sont nobles. Quelles que soient
les contradictions, les acteurs politiques doivent se battre dans leurs
structures ou partis politiques car, un parti politique est fondé sur la
crédibilité, or, la transhumance politique détruit la
crédibilité.
Ce comportement affect de manière directe toute une
culture d'un pays et particulièrement la jeunesse qui constitue l'avenir
de la République Démocratique du Congo.
En tout état de cause, tout mouvement et surtout tout
changement de position décrédibilise le transhumant. Ceci
crée un sentiment de déception et de trahison aux
gouvernés. C'est ainsi que la classe politique congolaise qui brille par
ces comportements se trouve exposée à la politique d'embauchage
et de débauchage dans ses structures politiques.
Tout ne se faisant pas sur la place publique, certains acteurs
politiques congolais que Freddy Mulongo156(*) qualifie de « politicailleurs »
adorent être au service des mangeoires. Ils n'ont pas des convictions
politiques et ne font de la politique que pour le ventre. La manque de vision
politique, les amènent à embrouiller le peuple qu'ils ont pris en
otage, parce qu'ils « troubadourdisent » la politique et
cela par des pratiques honteuses « la démagogie, le
détournement, la corruption etc. ».
L'année 2015 apparait comme celle qui a suscitée
la curiosité de plus d'une personne sur ce qui s'ait passé sur la
scène politique congolaise notamment avec les différentes
transhumances observées dans toutes les structures politiques, avec le
départ de Moise Katumbi Tshapwe du PPRD vers l'opposition et qui par la
suite sera poursuivie d'un grand nombre de leaders et leurs partis politiques
en formant une plate-forme le G7 (Groupe de sept constitué de UNAFEC,
UNADEF, UDEMO,UDECO, MSR, ARC, SCODE).
Sans ignorer Jean-Claude Muyambo Kyansa qui avait, au courant
de la même année claqué la porte à la
majorité au pouvoir, le cas de Katumbi Chapwe et sa bande parait
être le plus saillant et emblématique car, il laisse plus d'une
personne dans le flou sur la raison de son départ.
Par notre compréhension et observation sur ces faits,
nous pensons que, ayant une idée sur la personne de Moise Katumbi
Chapwe, comme un acteur économique, celui-ci avait senti la fin du
régime en place qu'il soutenait, c'est ainsi que pour s'assurer la
santé politique et économique, monsieur Katumbi avait
claqué de la majorité présidentielle ; et tout ceci
s'observe par les différentes démarches qu'il mène au
niveau externe et en cherchant des appuis des grandes puissance et hommes
d'affaires et au niveau interne, par des concessions politiques aves des partis
politiques et regroupements qu'il crée et finance dans le seul but
d'aboutir à ses fins. C'est dans cette optique qu'il a participé
de manière active à la création et construction du
rassemblement de l'opposition (RASSOP) et forces vives acquises au changement
en Genval à Bruxelles.
Le grand changement observé dans l'opposition et
surtout dans la famille politique de l'UDPS, parti politique
réputé d'historique et monumental, avait bougé des lignes
avant pendant et après les négociations politiques et dialogues
politiques qui avaient débouchés à accord politique du 31
décembre 2016.
Sans ignorer le premier accord conclu en Octobre 2016
contesté et rejeté par une grande partie de l'opposition et de la
population, et à l'issu duquel Samy Badibanga, membre de l'UDPS avait
décroché la clé de la primature, le second accord quant
à lui souffre d'application. Ce dernier accord a explosé la
classe politique congolaise par les mouvements de transhumance politique
observés de gauche à droite par les débauchages et
embauchages des acteurs politiques qui négocient en privé sans
tenir compte de leurs familles politiques et dont ces rencontres nocturnes
aboutissent à leur intégration dans la gestion.
C'est du grand mouvement conduit par Joseph Olenga Nkoy,
président du CNSA (Conseil national de suivi de l'accord, structure
créée par l'accord du 31 décembre 2016), que sortira Bruno
Tshibala Nzenze comme premier ministre, Valentin Mobake, pour ne citer que
ceux-là. Ce groupe affiche une image de trahison aux yeux de certains
gouvernés. Cette bande constituée des grands hommes politiques du
pays et anciens combattants qui ont combattis le pouvoir en place avec le feu
Etienne Tshisekedi Wa Mulumba, ont déçus plus d'une personne en
acceptant de participer unilatéralement à la gestion sans l'avis
de leurs partis politiques.
Et c'est ainsi bien que se réclament de l'opposition,
ces acteurs ne reflètent plus l'image qu'ils avaient et n'ont plus la
confiance de leurs délégataires. C'est pourquoi, comme ils le
savent déjà, la meilleurs option à prendre serait, comme
ils les disent de s'enrichir une bonne fois pour toute. Et tout ceci nous le
résumons dans une question qui est celle de savoir si, celui qui
poursuit ses intérêts, peut-il subvenir à celui des
autres ?
Pour clore cette section, nous rappelons qu'aujourd'hui la
transhumance politique est devenue une gangrène voir même une
humiliation qu'affiche la classe politique congolaise. Sans tenir compte ou se
soucier à l'impact de ce comportement sur l'éducation de plus
jeunes, nous observons des grands responsables revenir sur ce qu'ils ont
combattus en changeant du jour au lendemain de camp. C'est-à-dire,
rejettent la structure par laquelle ils ont été élus.
C'est là que les gouvernés qui votent pour les partis ou les
regroupements politiques quand il s'agit des élections, n'arrivent pas
à comprendre comment une fois élus, les députés
délaissent leurs partis ou regroupements d'origine par le fait de la
transhumance politique.
SECTION QUATRIEME :
TRANSHUMANCE POLITIQUE : RUINE DE LA CREDIBILITE DES ACTEURS POLITIQUES EN
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
Il sera question pour nous dans cette section de proposer
certains mécanismes pour en finir avec la transhumance politique en
République Démocratique du Congo et cela par l'éveil
de la conscience nationale.
Le Congo a besoin des congolais, tout comme les congolais ont
besoin du Congo, pas l'un sans l'autre. Tout ceci se prouve par un profond
attachement et amour que doit porter tout congolais à son pays par son
dévouement. Mais l'impression que nous avons est que, certains congolais
qui se sont retrouvés dans la vie politique ont tous dans leur
majorité des investissements ailleurs. Et ceux qui n'ont rien envisagent
malheureusement aller ailleurs que de rester au pays.
La transhumance politique est une pratique qui
bénéficie au transhumant lui-même, et pour le peuple, il
s'enfiche. C'est la politique du ventre et l'envie d'acquérir des biens
matériels qui le pousse. C'est la raison pour laquelle Molenga157(*) Lingoto Willy, qualifie ce
mouvement de la prostitution politique par le fait que, les acteurs politiques
qui transhument n'ont ni honte, ou froid aux yeux de parler et prétendre
défendre les intérêts des citoyens congolais.
C'est dans cette optique que la politique se présente
comme le seul domaine de la vie sociale dans lequel, si on s'y retrouve, on
peut cicer au miel et se remplir facilement des poches, contrairement à
certains pays où on ne s'hasarde pas à faire la politique
n'importe comment, mais la République Démocratique du Congo se
laisse embrouiller et guider par des profanes politiques, ne maitrisant pas la
gestion de la chose publique, et dont par la suite gouvernent les institutions
publiques comme leurs propres biens et tous les profits sont à priori
orientés vers eux.
C'est pourquoi José158(*) Nawej, dit que la transhumance politique en
République Démocratique du Congo se fait de manière
superficielle et non dans sa profondeur car, la transhumance politique telle
qu'observée au Congo, malgré tout ce qu'ils disent et font
après avoir changé de camp politique, les acteurs politiques
laissent un flou et créent une ouverture de retour dans leurs partis
d'origine au cas où, ça ne tient pas là où ils
partent, ceci nous le justifions par les différentes positions
qu'affiche Valentin Mobake qui a tendance à rentrer dans l'UDPS/
limeté qu'il avait claqué la porte.
La transhumance politique est une pratique qui n'honore
personne, par contre, elle déshonore et décrédibilise
celui qui s'y mêle. C'est pourquoi nous nous demandons maintenant que
faire pour s'en débarrasser ?
Pour en finir avec la transhumance politique en
République Démocratique du Congo, il y a des
éléments que nous proposons et qui doivent entrer en cours de
compte. Ces éléments doivent suivre un processus et pour y
parvenir, nous proposons un éveil de conscience nationale de tous les
acteurs politiques congolais.
4.1. Eveil de la conscience
nationale
« L'ignorance est la source de tous les
mots » dirait Platon159(*). Cette lumineuse affirmation a été
largement confirmée dans le domaine politique par la tumultueuse
histoire de l'humanité. C'est ainsi qu'il se dit aussi qu'un peuple sans
conscience politique est condamné à souffrir. L'éveil de
la conscience nationale doit passer par la conscience politique qui est
« ... une présence chez un individu d'une culture, d'une
expérience et d'une nature politique, autorisant, notamment en
matière électorale, des choix réfléchis160(*) ». Cette
conscience politique est aussi comprise comme cette capacité pour un
individu de se situer dans la société en tant que noeud d'un
réseau multidimensionnel : familiale, social, environnemental,
économique et politique, et surtout sa capacité d'analyser les
rapports des pouvoirs existant au sein de la société dans
laquelle il vit, mais aussi au sein d'autres sociétés.
Mais pour ce qui nous concerne, dans cette section nous allons
susciter dans l'acteur congolais en général l'éveil de
conscience nationale par sa participation à la vie politique et à
la gestion de la chose publique.
4.2. Participation de tous
à la vie politique et à la gestion de la chose publique
La politique comme pouvoir suprême de l'Etat, elle est
enseignée et interprétée non seulement par les
professionnels de sciences politiques, mais aussi par des profanes et
envahisseurs. Ces derniers forment ce que nous appelons parlement
débout, (qui est une forme de parlement dans lequel nous trouvons les
jeunes et vieux sans emplois sur les coins des avenues et qui discutent
politique). Ils donnent les avis et délibèrent sur tout ce qui se
passe sur la scène politique mais in fine, ils se séparent
toujours à queue de poisson sans point commun.
Certains parmi eux ignorent à fond ce qui se fait et ce
qui doit être fait dans la vie politique. C'est ainsi que nous pensons
que c'est trop dangereux de laisser cette classe s'épanouir et
s'orienter seule, raison pour laquelle nous proposons leur réelle
intégration dans la vie politique, et qui doit commencer par leur faire
comprendre l'importance de leur participation à la vie politique du
pays. Cette participation doit se faire par leur inclusion dans la prise de
décision et dans le processus de formation d'opinion.
La participation politique est un terme qui recouvre les
différents moyens par lesquels les citoyens peuvent contribuer aux
décisions politiques161(*), elle nous parait être l'une des voies qui
doit amener les acteurs politiques congolais à un bon sens, dans la
mesure où, à tout moment lorsqu'ils chercheront à prendre
position, ils se verront toujours face aux citoyens qui les sanctionne au cas
où ils prennent telle ou telle autre décision.
La République Démocratique du Congo dans son
organisation politique et administrative prêche la participation de tous
à la vie politique en suivant un modèle démocratique. Une
démocratie qui reconnait le pouvoir au souverain primaire et dans
laquelle ce dernier est représenté par ses
délégués. Mais, nous avons constaté que les lignes
semblent se séparer entre les délégataires et leurs
délégués au fur et à mesure que le mandat se
consomme et c'est vers la fin de celui-ci que les deux se rapprochent.
Ce phénomène continue parce que les acteurs
politiques congolais ont compris que les délégataires ne
reconnaissent pas le pouvoir qui leur est approprié et comment en faire
usage. C'est pourquoi ces acteurs ne semblent pas avoir peur de transhumer,
mais par contre, c'est les gouvernés qui craignent les acteurs
politiques. Connaissant cette réalité, ils se donnent le lux de
vagabonder de gauche à droite à la recherche des
intérêts personnels sans se soucier de leurs bases
électorales car, pour eux, leurs besoins se limitent uniquement dans les
pagnes, polos, etc.
C'est pour cette observation que nous insistons une fois de
plus sur participation politique des gouvernés, qui doit
s'accélérée davantage et ne plus se limiter seulement au
processus électoraux qui se résument par la désignation
des représentants, mais aussi et surtout de suivre attentivement ce que
font ces représentants à tous les niveaux de
responsabilité. Tout représentant du peuple a un mandat et il
doit rendre compte, mais le peuple semble ne pas être suffisamment
informé sur ce point. C'est la raison pour laquelle nous le recommandons
de faire un suivi direct en descendant sur terrain, voir les actions de leurs
gouvernants, ce qu'ils font comparativement à ce qu'ils devraient faire
et de manière indirecte en les suivant attentivement à l'espace
médiatique et/ou faire des critiques à haute voix en organisant
des débats publics et d'échanges sur la prise de position de
leurs représentants.
Cette façon de procéder va réorienter le
regard qu'ont les gouvernés sur la gestion de leur cher et beau
pays ; et non plus comme avant où la classe politique
s'était appropriée les affaires politiques et dont les
gouvernés ne jouaient que le rôle de téléspectateur.
Quant à la participation à la gestion de tous
à la gestion de la chose publique, nous pensons qu'elle ne doit pas
être discriminatoire cherchant à écarter les uns et
insérer les autres. Cette participation à la gestion ne doit pas
être non plus l'affaire d'une seule classe politique, mais de tout le
monde (gouvernants et gouvernés). La République
Démocratique du Congo étant le seul dénominateur commun de
tous les congolais, elle a pour son développement besoin d'une gestion
rationnelle et participative, faisant inclure tout le monde à la place
qu'il lui faut.
Ainsi, pour clore cette section, nous pensons que les
gouvernés ne doivent plus être à la merci de la classe
politique, ils ne doivent plus participer aveuglement aux enjeux des acteurs
politiques qui n'ont ni vision ni conviction, ils ne doivent plus non plus se
contenter d'être au second plan et contempler ce qui se passe sur la
scène politique. Les gouvernés doivent multiplier des
échanges avec leurs acteurs politiques en vue de se procurer davantage
les informations sur les différents mouvements qu'ils observent sur la
scène politique et sur la gestion de leur pays.
La classe politique congolaise dans son ensemble quand elle
verra la curiosité et le regard des gouvernés tourné sur
elle, les acteurs politiques qui l'animent adopteront un comportement
conséquent à chaque fois qu'ils seront face ou exposés
aux enjeux politiques qui leur pousseraient à changer de structure
politique. C'est dans cette logique que les gouvernés et leurs
gouvernants auront tous à mettre de côté tout sentiment
égoïste et de réveiller ensemble le géant
éléphant qui dort (la République Démocratique du
Congo).
CONCLUSION GENERALE
Enfin, notre étude qui porte sur la
« Transhumance politique et crédibilité des acteurs
politiques en République Démocratique du Congo » arrive
à son terme. Cette étude sanctionne l'issu de notre parcours et
cursus académique de cinq années à l'université de
Lubumbashi, à la faculté des sciences sociales, politiques et
administratives dans l'option politique.
Dans cette étude nous sommes partie d'un constat
observé dans le comportement des acteurs politiques qui alimentent la
vie politique congolaise. Comportement qui amène les acteurs politiques
à quitter ou changer des regroupements et structures politique pour
d'autres, et cela pousse aux acteurs transhumant de changer les discours et
langage.
C'est en partant de ce constat que nous nous sommes
posé certaines questions, celles de savoir :
- Qu'est-ce qui est à la base de la transhumance
politique en RDC?
- Quel est son impact sur la crédibilité des
acteurs politiques en république démocratique du Congo ?.
Et à ces questions centrales, notre réflexion a
été orientée en donnant au départ une
réponse provisoire en pensant que, c'est la recherche des
intérêts privés et égoïstes qui seraient
à la base de ce déplacement politique que nous observons au pays
et ce phénomène aurait un impact négatif sur la
crédibilité des acteurs politique en République
Démocratique du Congo, dans la mesure où, c'est une pratique
honteuse qui dévalorise non seulement la personnalité et l'image
des acteurs politiques par le simple fait qu'ils sont animés par la
recherche de leurs propres intérêts et cela au détriment
des intérêts généraux et en se laissant
manipulé par les billets des banques et ça les conduit à
jeter dans les oubliette les règles qui émanent de la
moralité.
Pour vérifier notre hypothèse, nous avons fait
recours à la méthode historique qui nous a servi de
rétroviseur, en nous montrant les faits passés de la transhumance
politique en République Démocratique du Congo ; et la
méthode systémique qui, pour sa part, a favorisée notre
étude en nous permettant de voir les acteurs politiques congolais dans
leurs interactions et comportements.
L'observation directe et l'analyse documentaire, nous ont
servi de technique pour recueillir les données dont nous avions besoin
dans nos démarches.
Hormis l'introduction et la conclusion, notre étude
comporte trois chapitres dont le premier porte sur les approches
théoriques et généralités conceptuelles, dans ce
chapitre nous avons présenté les concepts de base et connexes qui
nous ont permis de bien asseoir la compréhension de notre thrène
tout en appuyant à l'individualisme méthodologique pour bien
comprendre le comportement des acteurs politiques congolais.
Le second chapitre quant à lui porte sur la
présentation du milieu d'étude : la République
Démocratique du Congo, dans ce chapitre nous présentons notre
champ d'investigation sous différents aspects, historique, politique et
administrative.
Et le troisième et dernier chapitre porte sur la
Transhumance politique et crédibilité des acteurs politiques en
République Démocratique du Congo, nous avons montré
comment contrairement à ce que disent et présentent les acteurs
politiques qui transhument d'une structure politique à une autre ne sont
qu'animés par la recherche des intérêts personnels et
égoïstes.
Apres notre étude et analyse sur le comportement de ces
acteurs sur la scène politique congolaise, nous avons affirmé
notre hypothèse par le fait que, les raisons qui poussent les politiques
congolais à changer des structures politique, ce n'est rien d'autre que
la recherche des biens matériels.
Nous concluons cette étude en rappelant que, les
gouvernés ne doivent plus continuer à avaler tout ce que
proposent aveuglement les acteurs politiques, ils ne doivent plus participer
aveuglement aux mouvements des acteurs politiques qui n'ont ni vision ni
conviction et contempler seulement ce qui se passe sur la scène
politique. Les gouvernés doivent approfondir et créer davantage
des échanges avec leurs acteurs politiques en vue de se procurer les
informations sur les différents mouvements qu'ils observent sur la
scène politique et sur la gestion de leur pays pour ne plus se laisser
surprendre. C'est par là que les acteurs politiques qui animent la
scène politique congolaise adopteront un comportement responsable
Dans cette perspective, les gouvernés et leurs
gouvernants auront à mettre de côté toute émotion
désir égoïste en faisant front commun dans le souci de
réveiller le géant éléphant qui dort.
Certes que notre travail contient quelques imperfections
inhérentes à la nature humaine, mais nous pensons avoir
contribué, au travers de cette modeste réflexion sur la
transhumance politique et crédibilité des acteurs politiques en
République Démocratique du Congo, c'est ainsi que nous en
appelons à d'autres chercheurs de poursuivre des études sur cette
question, pour y faire une continuité, où on nous dira ce que
nous n'aurions pas su dire et que nous avons dit ou ce que nous aurions
dû dire et que nous n'avons pas dit.
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28. VULTUR Mircea, Raymond Boudon et le paradigme de
l'individualisme méthodologique, Article, Aspects sociologique,
N°1, 1997.
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENT
III
INTRODUCTION
1
1. PRESENTATION DU SUJET
1
2. INTERET DU SUJET
2
2.1. Intérêt personnel
3
2.2. Intérêt scientifique
3
2.3. Intérêt
sociétal
4
3. ETAT DE LA QUESTION
4
4. PROBLEMATIQUE DU TRAVAIL
8
5. HYPOTHESES DU TRAVAIL
9
6. METHODES ET TECHNIQUES DE RECHERCHE
11
6.1. Méthodes de recherche
11
6.1.1. Méthode historique
12
6.1.2. Méthode systémique
12
6.2. Techniques
13
6.2.1. Technique d'observation
14
v L'observation directe
15
6.2.2. Technique d'analyse documentaire
15
v L'internet
16
7. DELIMITAION DU TRAVAIL
16
7.1. Délimitation temporelle
16
7.2. Délimitation spatiale
17
8. SUBDIVISION DU TRAVAIL
17
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
18
SECTION PREMIERE : EXPLICATION DE CONCEPTS DE
BASE ET CONNEXES
18
1.1. CONCEPTS DE BASE
18
1.1.1. Transhumance
18
1.1.2. Transhumance Politique
20
1.1.3. Politique
21
1.1.4. Acteur Politique
23
1.1.5. Politique
Erreur ! Signet non
défini.
1.1.5.1. Notion
24
a. Crédibilité dans le domaine
économique
24
b. Crédibilité dans le domaine
scientifique
25
c. Crédibilité dans le
domaine de la communication
25
d. Crédibilité dans le domaine
politique
25
1.2. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES
27
1.2.1. Parti Politique
27
1.2.2. Migration Politique
28
1.2.3. Comportement Politique
28
1.2.4. La démagogie
29
SECTION DEUXIEME : THEORIE EXPLICATIVE DE
REFERENCE
30
v L'individualisme méthodologique
31
b. Courants apparentés à
l'individualisme méthodologique
36
CHAPITRE DEUXIEME : PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE : LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
39
SECTION PREMIERE : SITUATION SOCIO-HISTORIQUE
DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
39
1.1. HISTORIQUE DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
39
1.2. CADRE GEOGRAPHIQUE DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
42
1.2.1. Sur le plan des ressources
43
a. Potentialités hydrographiques
43
b. Potentialités en faune et flore
riche
44
c. Potentialité en ressources
naturelles
45
1.3. CADRE SOCIO-ECONOMIQUE DE LA REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO.
48
1.3.1. Situation sociale de la république
démocratique du Congo
48
a. Sur le plan démographique
48
b. Situation culturelle
49
v Langues et religions
49
- Langues
49
- Religions
49
1.3.2. Situation économique de la
république démocratique du Congo
50
SECTION DEUXIEME : ORGANISATION POLITICO-
ADMINISTRATIVE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
52
2.1. ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE SOUS LA
PERIODE COLONIALE (1885-1960)
52
2.2. ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE SOUS LA
PREMIERE REPUBLIQUE
56
2.3. ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE SOUS LA
DEUXIEME REPUBLIQUE
58
2.4. ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE PENDANT
LA PERIODE DE TRANSITION
61
2.5. ORGANISATION POLITICO-ADMINISTRATIVE SOUS LA
TROISIEME REPUBLIQUE
63
2.5.1. Président de la République
64
2.5.2. Le Parlement
65
2.5.3. Le Gouvernement
66
2.5.4. Les Cours et Tribunaux
66
CHAPITRE TROISIEME : TRANSHUMANCE POLITIQUE ET
CREDIBILITE DES ACTEURS POLITIQUES EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
72
SECTION PREMIERE : CAUSES DE LA TRANSHUMANCE
POLITIQUE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
73
1.1. LES CAUSES POLITIQUES DE LA
TRANSHUMANCE POLITIQUE.
73
1.1.1. Causes endogènes de la
transhumance politique en République Démocratique du Congo.
73
a. Problème de leadership dans les
structures politiques congolaises
74
b. Manque d'une vision commune dans les
structures politiques congolaises
74
c. Problème lié à la
répartition des avantages politiques
75
1.1.2. Causes exogène de la
transhumance politique en République Démocratique du Congo.
75
1.2. CAUSES ECONOMIQUES ET MATERIELES DE LA
TRANSHUMANCE POLITIQUE
77
1.3. QUE DIT LA LOI ?
78
SECTION DEUXIEME : FORMES DE LA TRANSHUMANCE
POLITIQUE
80
2.1. Formes individuelles ou collectives de la
transhumance politique
80
2.2. Formes rationnelles ou irrationnelles de la
transhumance politique
80
2.3. Formes conscientes ou inconscientes de la
transhumance politique
81
SECTION TROISIEME : TRANSHUMANCE POLITIQUE ET
SON INCIDENCE SUR LE DEVELOPPEMENT DE LA CULTURE POLITIQUE
81
3.1. L'opposition politique congolaise face aux
enjeux politiques et socio-économiques
82
3.2. La majorité gouvernante face aux enjeux
politique et socio-économique
85
3.3. Crise de confiance entre gouvernés et
sa classe politique.
88
3.3.1. Gouvernés et sa classe politique
89
a. Classe sociale constituée des
marchands
90
b. Classe sociale constitué des
jeunes sans emplois
90
c. Classe sociale constituée des
militants de partis politiques
90
d. Classe sociale constituée des
intellectuelles
92
SECTION QUATRIEME : TRANSHUMANCE
POLITIQUE : RUINE DE LA CREDIBILITE DES ACTEURS POLITIQUES EN REPUBLIQUE
DEMOCRATIQUE DU CONGO
97
4.1. Eveil de la conscience nationale
99
4.2. Participation de tous à la vie
politique et à la gestion de la chose publique
99
CONCLUSION GENERALE
103
BIBLIOGRAPHIE
106
I. TEXTES LEGAUX
106
II. OUVRAGES
106
III. ARTICLES
106
IV. THESES
108
V. DICTIONNAIRES
108
VI. MEMOIRES
108
VII. NOTES DE COURS
109
VIII. WEBOGRAPHIE
110
IX. AUTRES
110
* 1Vyaney An'koro, cité
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* 6Carol Poirier et B. L.
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* 14 Wenu Becker,
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* 16 Kitaba Kya Ghoanys, Cours
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2014-2015, inédit.
* 17 Wenu Becker,
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* 18 Pinto et Grawitz,
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* 19Guy Rocher, cité par
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* 20 Molenga Lingoto W. Cours
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* 21 Kitaba Kya Nhoanis,
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* 22 Kambaji Wa Kambaji,
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* 23 T. Caplow, cité par
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* 24 Dictionnaire La Rousse
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* 47 Mulumbati Ngasha,
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* 48 B. BoumakanI cité
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* 49 Mulumbati Ngasha,
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* 50 A. Ramadji cité par
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* 51 Mulumbati Ngasha,
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* 73 Mpia Imanda D.,
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* 81 Vital Kamerhe,
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* 82 IDEML
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* 84 Vital Kamerhe,
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* 85 IDEM.
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* 115 Paulin Ibanda Kabaka,
Op.cit., p.8.
* 116Elikya Mbokolo,
Op.cit., p.6.
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Op.cit., SP.
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