CONCLUSION
La population de la ville de Butembo augmente des plus en
plus. Cette augmentation de la population conduit à une demande de
logement qui garantit un cadre de vie confortable. Il ressort que dans la ville
plus de la moitié de la population vit dans des habitats en pisé
construits avec des bois issus des boisements qui entourent la ville. On en
déduit donc que les constructions en pisé sont en soit un
déclencheur d'initiative de reboisement dans la zone. Les niveaux du
volume exploités de ces espèces étant grands ainsi qu'une
évolution croissante de la population, suscite un intérêt
de plus en plus grand pour la production de ces matériaux.
L'étude montre qu'il y a lieu de relativiser les allégations
selon lesquelles une urbanisation poussée dans le bassin du Congo
s'accompagne toujours de la déforestation.
Les acteurs qui se lancent dans la commercialisation des
perches considérées comme matériau de base pour la
construction d'habitat en pisé augmentent de plus en plus. Cependant, la
filière n'est pas bien organisée et plusieurs parmi les acteurs
échappent au control des services étatiques. Cette situation
conduit à une déperdition des données par rapport aux
quantités vendues durant l'année outre le manque à gagner
pour le trésor public.
Les quantités de bois étant importantes dans la
construction des maisons en pisé, l'extension de la même
étude aux autres types d'habitats est encouragé afin de permettre
une comparaison entre les différents types de construction en ce qui
concerne la consommation en bois et de proposer un model allant dans le sens
des protections des écosystèmes forestiers naturels. Egalement
pour les études postérieures, l'évaluation et la
caractérisation des systèmes de production de ce bois au niveau
de leurs origines est important pour favoriser une gestion durable et rentable
des exploitations.
Une étude diachronique alliant
télédétection, cartographie et descente sur terrain dans
une démarche interdisciplinaire permettrait de quantifier objectivement
la dynamique forestière pour juger de l'évolution des espaces
boisés qui jouxtent l'entité urbaine. Les liens entre les
perceptions des riverains vis-à-vis des problèmes
environnementaux intégreraient la foresterie urbaine pour minimiser un
tant soit peu les risques environnementaux liés à des
déforestations accrues. Les bois qui proviendraient des espaces
boisés intégrés en ville, outre le rôle
environnemental qu'ils joueraient, complairaient les besoins en bois d'oeuvre
et diminueraient la pression sur les écosystèmes naturels tout en
garantissant un épanouissement de la vie dans un milieu urbain
assaini.
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