![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest1.png)
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE « E.S.U. » UNIVERSITE CATHOLIQUE DU
GRABEN « UCG »
BP : 29 BUTEMBO
FACULTE DES SCIENCES AGRONOMIQUES
INCIDENCE DE LA CONSTRUCTION EN PISE SUR LES
ECOSYSTEMES FORESTIERS QUI JOUXTENT LA VILLE DE BUTEMBO
Par : AHADI MAHAMBA Jonathan
Travail de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention du diplôme de gradué en
sciences agronomiques
Option : Agronomie générale
Directeur: Prof. Dr. Ir. MUHINDO SAHANI WALERE
Encadreur : Msc. Ir. MUMBERE MUSAVANDALO Charles
Année académique: 2018-2019
Version_Draft
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest2.png)
i
EPIGRAPHE
« Planter un arbre, c'est l'une des très rares
actions humaines qui puisse être qualifiée d'altruiste. Un
individu plante un arbre pour ses enfants, ses petits-enfants ou même
ses arrière-petits-enfants, mais jamais pour
lui-même.» Seymour, 1983.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest3.png)
II
DEDICACE
Je dédie ce travail à, Mon Père SEDEKIA
MUKAMA, Ma Mère KAVIRA Darlose, Tous mes Petits Frères, Ma petite
soeur Gracia,
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest4.png)
III
AHADI MAHAMBA Jonathan
REMERCIEMENTS
La production de ce travail de fin de cycle a
nécessité l'apport d'un réseau que nous tenons ici
à remercier chaleureusement.
En premier lieu nous remercions Dieu tout puissant qui a
manifesté sa bonté envers nous en nous accordant la force, la
santé, l'intelligence tout au long de la réalisation de ce
travail.
Ensuite nos remerciements s'adressent au Dr. Professeur
MUHINDO SAHANI qui a accepté de diriger ce travail ainsi que à
l'assistant Ir. MUMBERE MUSAVANDALO Charles qui n'a cessé d'être
au côté de nous pour nous encadrer pendant la réalisation
de toutes les étapes des investigations. Leurs remarques, corrections et
suggestions nous ont permis d'améliorer ce travail.
Nous remercions également la faculté de sciences
agronomiques de l'Université Catholique du Graben
représentée par son doyen le Professeur PALUKU MUTIVITI Gilbert
pour les différentes lettres dont nous avons été
bénéficiaires durant le travail de terrain. Nous ne pouvons pas
nous taire face aux apports intellectuels de nombreux professeurs, chef de
travaux et assistants enseignant au sein de la faculté des sciences
agronomiques qui nous ont permis d'être à même de
réaliser ce travail. En particulier le professeur Paul VIKANZA et
l'assistant MBUSA WASUKUNDI pour leur bienveillance en nous proposant certaines
remarques par rapport à l'approche méthodologique.
Nous exprimons également notre reconnaissance à
tous les membres de notre famille qui n'ont cessé de nous supporter dans
presque tous les aspects, chacun en ce qui le concerne. Spécialement
à mon Père SEDEKIA MUKAMA qui a financé ce travail de
recherche et à ma grand-mère qui a accepté de me prendre
en charge durant mon séjour d'étude à Butembo.
Nous ne terminerons pas ces remerciements sans reconnaitre
l'apport de tous nos enquêtés particulièrement celui de
Papa Anselme du service de l'environnement de la mairie de Butembo et de tous
ceux qui ont donné des indications nécessaires dans la
récolte des données. Nous tenons à remercier
également tous nos camarades avec qui nous avons enduré les
exigences de la formation. Particulièrement à mon ami et
frère MUHINDO KAVAINDA Olivier, à VIVUYA MASTAKI Yvette, MUMBERE
KATRUFU Bienvenu, LWANZO KISONIA Nelly, MASIKA VINGI Rachel.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest5.png)
iv
RESUME
Cette étude porte sur l'analyse de l'impact de
l'accroissement du tissu urbain et de la construction d'habitats en pisé
sur les écosystèmes forestiers qui jouxtent la ville de Butembo.
Cette analyse passe par l'évaluation des types d'habitat tout en mettant
en évidence la typologie des essences forestières fournissant les
perches dans le milieu d'investigation. Elle porte également sur la
détermination de la quantité moyenne de bois incorporée
dans les maisons en pisé.
La méthodologie se base essentiellement sur quatre
étapes : (i) l'exploitation des archives, (ii) l'inventaire d'habitats
en pisé dans la ville ; (iii) les observations, en fin (iv) les
enquêtes. Au court de l'exploitation des archives, l'évolution de
la population de Butembo présente une croissance avec un taux moyen
d'accroissement annuelle de 4,7%. La population est
irrégulièrement répartie au sein de la ville. De cette
population sans cesse croissante, la majeure partie des ménages vit dans
les habitats en pisé soit 67,7%.
Les perches étant un matériau de bases de la
construction en pisé, sa commercialisation attire de plus en plus des
nouveaux adhérents. Les origines de ces derniers sont
diversifiées selon les communes. La majorité provient de
Musienene, Bunyuka, Butuhe. Les caractéristiques dendrométriques
des perches révèlent un diamètre inférieur à
9 cm pour la plus part avec un volume moyen d'une perche envoisinant 0,017
m3.
Les espèces utilisées dans la construction
d'habitat en pisé sont essentiellement Acacia mearnsii,
Eucalyptus sp. Les autres essences forestières sont
utilisées en faible proportion. Il s'agit notamment de : Alstonia
congensis, Cordia abyssinica. Avec une moyenne de 7 personnes par
ménage, l'estimation du nombre total d'habitats est de 128 567 habitats
avec 67,7% d'habitats en pisé. Le volume moyen du bois incorporé
dans une maison en pisé qui s'élève à 5,66
m3. Le volume total du bois incorporé dans les maisons en
pisé en ville de Butembo est estimé à 492 646,4
m3 de bois essentiellement exotique.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest6.png)
V
ABSTRACT
This study focuses on the analysis of the impact of increasing
urban fabric and the construction of cob habitats on the forest ecosystems
adjacent to the town of Butembo. This analysis involves the evaluation of
habitats types while highlighting the typology of forest species providing
perch in the research environment. It also deals with the determination of the
average amount of wood incorporated into cob houses.
The methodology is essentially based on four steps: (i) the
exploitation of the archives, (ii) the inventory of cob habitats in the city;
(iii) the observations, at the end (iv) the surveys. In the course of the
exploitation of the archives, the evolution of the population of Butembo
presents a growth with an average annual growth rate of 4.7%. The population is
irregularly distributed within the town. From this ever-growing population, the
majority of households live in cob habitats, in 67.7%.
The poles are a basic material of building cob, its marketing
is attracting more and more new members. The origins of the poles are
diversified according to the municipalities. The majority comes from Musienene,
Bunyuka, Butuhe. The dendrometric characteristics of the perch reveal a
diameter of less than 9 cm for many of them and with an average volume of a
perch of around 0.017 m3.
The species used in the construction of adobe habitat are
mainly Acacia mearnsii, Eucalyptus sp. Other tree species are
used in small proportions. These include: Alstonia congensis,
Cordia abyssinica. With an average of 7 people per household, the
estimate of the total number of habitats is 128,567 habitats with 67.7% of cob
habitats. The average volume of wood incorporated into a cob house is 5.66
m3. The total volume of wood incorporated into rammed earth houses
in Butembo town is estimated at 492 646.4 m3 of mainly exotic
wood.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest7.png)
vi
SIGLES ET ABREVIATIONS
C.E.R.A : Cellule économique de Rhône-Alpes
C.E.A : Commission économique pour l'Afrique
P.R.B : Population Référence
Bureau
ADEME : Agence de l'environnement et de la
maitrise de l'énergie
I.T.A.V : Institut Technique Agricole et
Vétérinaire
AGEDUFOR : Appuis à la Gestion durable
de foret de la RDC
FAO : Fonds des Nations Unies pour
l'Agriculture et l'alimentation
Fc : Franc congolais
GPS : Global Positionning System
UN-Habitat : United Nations-Habitat
GTA-RDC : Groupe de Travail Abris RDCONGO
RDC : République Démocratique
du Congo
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest8.png)
VII
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest9.png)
viii
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest10.png)
ix
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE i
DEDICACE ii
REMERCIEMENTS iii
RESUME iv
ABSTRACT v
SIGLES ET ABREVIATIONS vi
TABLE DES MATIERES vii
LISTE DE FIGURES ix
LISTE DES TABLEAUX ix
0. INTRODUCTION 1
0.1 Problématique de l'étude 1
0.2 Question de recherche 2
0.3 Hypothèses 3
0.4 Objectifs 3
0.5 Intérêt du sujet 3
0.6 Délimitation et subdivision de l'étude 3
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE 4
1.1 Usages du bois 4
1.3 Marché du bois 5
1.4 Le bois d'oeuvre en RDC 5
1.5 Apport de la sylviculture dans l'approvisionnement en bois
d'oeuvre 6
1.6 Relation entre l'accroissement démographique et la
demande de logement 6
CHAPITRE 2: MILIEU, MATERIEL ET METHODE 7
2.1. Milieu d'étude 7
2.2.1 Situation géographique 7
2.2.2 Contexte physique 7
2.2.3 Contexte socio-économique 8
2.2.4 Subdivision administrative de la ville et paysage urbain
8
2.2. Matériels 10
2.3. Méthodologie 10
2.3.1 Collecte des données 10
2.3.2. Analyse et traitement des données 12
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION 14
3.1. Accroissement de la population urbaine de Butembo 14
3.2. Repartions des types d'habitat 15
3.3. Les perches en ville de Butembo 16
3.3.1. Le marché des perches 16
3.3.2. Ancienneté dans la profession de vente des perches
17
3.3.3 Prix de vente d'une perche 17
3.3.4 Espèces vendues et leurs usages 18
3.3.5 Origine des perches 19
3.3.6. Caractéristiques dendrométriques des perches
vendues 19
3.3.7 Défis de la quantification de la demande annuelle
des perches 20
3.4. Quantification de bois dans les maisons en pisé 21
3.5. Espèces convoitées par les pisées en
ville de Butembo 21
3.6. Consommation totale de bois par les pisées en ville
de Butembo 22
CONCLUSION 24
BIBLIOGRAPHIE 25
ANNEXES a
Annexe 1 : Questionnaire d'enquête pour les ménages
a
Annexe 2 : Guide d'entretien avec les vendeurs des perches c
Annexe 3 : Données brutes de l'inventaire d
Annexe 4 : Données brutes du mesurage des perches e
LISTE DE FIGURES
Figure 1 carte de la ville de Butembo et ses communes (source :
SAHANI, 2011) 9
Figure 2 Evolution démographique de la population de
Butembo 14
Figure 3 Répartition de la population dans les communes
de la ville de Butembo en 2018 15
Figure 4 Réparation de types d'habitats selon leur
proportion dans les communes de Butembo
15
Figure 5 Géospatialisation des marchés de perches
visités 16
Figure 6 Ancienneté des vendeurs dans les métiers
de la vente des perches 17
Figure 7 Prix moyen d'une perche à Butembo dans les
communes 18
Figure 8 Origines d'approvisionnement des perches à
Butembo selon les communes 19
Figure 9 Distribution des perches dans les classes
diamètres 20
Figure 10 Les espèces utilisées selon leurs
proportions 22
Figure 11 Proportion en volume selon les communes 23
Figure 12 Marchés de perches à Butembo 23
Figure 13 Maison en pisé en cours de
construction 23
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Quantification de bois consommé pour faire
une maison en pisée 21
Tableau 2 Données brutes de l'inventaire d'habitat en
ville de Butembo d
Tableau 3 Données brutes du mesurage de perches e
Tableau 4 Distribution des fréquences de
diamètres de perches e
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest11.png)
1
0. INTRODUCTION
0.1 Problématique de l'étude
Dans son rapport « the World Urbanization Prospects
» de 2018, l'ONU montre que 55% de la population mondiale vit dans le
milieu urbain. D'ici 2050, ce chiffre pourrait atteindre 68% toute chose
restant égale par ailleurs. La majeure partie de la croissance de la
population mondiale se produira en ville (P.R.B, 2004).
L'Afrique, un continent en mutation, n'est pas en dehors de cette tendance bien
qu'elle puisse appartenir au groupe formé des zones les moins
urbanisées au monde avec seulement 38% de population urbaine. Nonobstant
cette situation, l'Afrique représente la région du monde
où les villes s'accroissent considérablement (C.E.A, 2015). Avec
cette urbanisation progressive, la population urbaine devrait devenir
majoritaire dans le future en Afrique (J. VERON, 2007). Un rapport de la banque
mondiale sur l'urbanisation en Afrique stipule que cette population urbaine
devrait doubler dans le vingt-cinq années qui suivent.
(
http://www.banquemondiale.org/fr/news/pressrelease/2017/02/09/world-bank-report-
improving-conditions-for-people-and-businesses-in-africas-cities-is-key-to-growth
consulté le 10 Décembre 2018). JACQUES VERON (2007) affirme que
depuis les années cinquante la population urbaine des pays en
développement s'accroit à un rythme (3,6%) supérieur
à celui des pays développés (1,4%). Il souligne que
l'Afrique présente une croissance urbaine la plus rapide que celle de
l'Asie et de l'Amérique latine alors qu'en Europe celle-ci est la plus
lente. Selon ses investigations, il ressort que les pays en
développement sont le plus peuplé et comptent aujourd'hui le plus
grand nombre de citadins. La RDC étant un pays en développement,
elle n'est pas épargnée de ce fait.
Le développement et la croissance démographique
ont engendré une pression sur les ressources naturelles et
également une utilisation plus grande des terres pour le logement,
l'industrie et les infrastructures (BOTO, s.d). Selon UNHABITAT (2010),
l'augmentation de la population dans les villes africaines conduira à un
accroissement exponentiel de la demande d'habitat et à
l'étalement urbain. L'urbanisation en soi ne représente pas une
bonne ou une mauvaise chose mais elle doit s'accompagner de
l'amélioration du développement humain et de ses conditions de
vie (MUTOMBO, 2014). C'est ainsi que la modernisation des infrastructures
routières, des habitations existantes et les constructions neuves
s'accroissent de plus en plus suite à ce phénomène. En
effet, MOREAU (2012) estime que l'augmentation de la population et la
diminution de la taille de ménage conduit non seulement à
l'augmentation de l'ensemble de la surface habitable mais aussi à la
flambé de la demande de bois d'oeuvre. En effet, le secteur de la
construction figure parmi les principaux consommateurs du
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest12.png)
2
bois (PARADIS et al., 2004). Le bois est de plus en
plus utilisé dans la construction suite à ses vertus
écologiques (puis carbone) et sa capacité de remplacer des
produits plus coûteux en énergie (FRERE, 2017).
La République Démocratique du Congo
connaît une croissance démographique. Actuellement, la population
totale est estimée à 92 724 919 habitants en 2018 avec un taux de
croissance de 3,30 % par an et une densité de la population de 39,53
habitants/km2 (
https://www.populationdata.net/pays/republique-democratique-du-congo/consulter
le 10 Décembre 2018). La ville de Butembo a autant subit l'expansion
urbaine exceptionnelle. L'augmentation de la population est passée de 9
653 en 1957 à 581 449 habitants en 2008 (SAHANI, 2011). En 2018, le
nombre total de cette population a été évalué
à 899 972 habitants selon la Mairie de Butembo.
Dans les villes de la RDC et particulièrement celle de
Butembo, des constructions augmentent de plus en plus avec
l'élévation de la fréquence d'apparition des maisons en
brique vers le centre-ville et actuellement des maisons en planche en
remplacement de celles en pisé qui subsistent toujours avec un usage
modéré en bois (WASUKUNDI, 2015). Cette accroissements des
maisons accentue les besoins en bois d'oeuvres et nécessite une
augmentation des ressources ligneuses.
A la suite d'une crise d'aménagement des forêts,
source première des produits ligneux, cette demande de plus en plus
galopante risquerait de conduire à une récolte non
contrôlée du bois dans les forêts. De part ce qui
précède, il ressort une nécessité de
déterminer la demande en bois d'oeuvre et d'estimer le potentiel des
forêts tant naturelles que artificielles de la région pour assurer
un équilibre. Ces informations souvent manquantes dans la région
constituent une barrière à la gestion durable des
écosystèmes forestiers.
L'accroissement du tissus urbain et la quantité des
bois d'oeuvres récoltée pour la construction d'habitants ainsi
que leur origine et les effets sur les écosystèmes forestiers
sont autant des problèmes dans lesquels s'inscrit ce travail
intitulé : « Incidence de la construction en pisé sur les
écosystèmes forestiers qui jouxtent la ville de Butembo».
0.2 Question de recherche
La démarche scientifique de cette étude repose
sur la question de savoir si l'accroissement du tissu urbain en dominance
pisé entraine une déforestation ou une reforestation dans la
région.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest13.png)
3
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest14.png)
4
0.3 Hypothèses
Face à cette interrogation, l'hypothèse qui ressort
est que l'accroissement du tissu urbain
entrainerait plus la reforestation que la déforestation
en ces sens que les bois utilisés seraient produits par le boisement de
la périphérie de la ville.
0.4 Objectifs
Ce travail de recherches a pour objectif d'analyser l'impact de
l'accroissement du tissu urbain
et de la construction d'habitats en pisé sur les
écosystèmes forestiers qui jouxtent la ville de Butembo. Il
s'agit plus spécifiquement (i) d'évaluer les logements en ville
de Butembo, (ii) d'analyser le marché des perches qui sont
considérées comme un de matériaux de base pour la
construction des maisons en pisé ainsi que leurs origines. Il consiste
également de caractériser les perches vendues en ville de
Butembo. En fin, par ces investigations nous parviendrons à
déterminer la quantité moyenne de bois incorporée dans les
maisons en pisé tout en focalisant l'attention sur la typologie des
espèces utilisées.
0.5 Intérêt du sujet
Ce travail fournira un outil indispensable dans l'aide à
la prise de décision dans le domaine
d'aménagement forestier. Les résultats qui
émaneront de cette recherche permettront aux aménageurs des
forêts de la région à se rendre compte du niveau de la
demande et la provenance des perches dans le secteur de construction des
maisons en pisé en ville de Butembo. De ce fait il sera aisé de
développer des stratégies pour accroitre la productivité
des forêts en produit ligneux tout en préservant les
écosystèmes naturels. Quant aux habitants de la ville de Butembo,
les résultats leurs permettront d'adopter un comportement allant dans le
sens de la préservation des forêts naturelles et également
intensifier la reforestation du milieu.
0.6 Délimitation et subdivision de
l'étude
Cette étude s'étend sur l'ensemble de la ville de
Butembo. De ce fait, quatre communes de la
ville ont été prises en compte pour la
réalisation de cette dernière. Dans le temps, l'étude
s'étend sur une période allant de janvier 2019 à juin
2019.
Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail est
subdivisé en trois chapitres. Le premier présente le cadre
théorique de l'étude en élucidant quelques notions
relatives à l'étude. Le deuxième chapitre est
consacré à la présentation du milieu, des matériels
et de la méthodologie de l'étude. En fin, le troisième
expose les résultats de l'étude et leurs interprétations.
Les discussions des résultats sont aussi présentées dans
cette partie du travail.
CHAPITRE 1 : CADRE THEORIQUE
1.1 Usages du bois
Le bois est une matière ligneuse élaborée
par un organisme vivant au milieu d'un écosystème (GHOMARI, s.d).
Le bois peut être classé en différente catégorie
suivant l'usage. Il s'agit des bois d'oeuvre (charpente, menuiserie, etc.), les
bois d'industrie (industrie du panneau et du papier) et le bois de chauffage,
etc. (GHOMARI, s. d).
Selon ADEME (2018), le volume de chaque arbre
récoltable se répartit en trois compartiments selon leur usage
potentiel :
? Le bois d'oeuvre (BO) se situe dans la base du tronc de
l'arbre. Il concerne tous les bois dont la découpe minimale est de 20 cm
de diamètre, de qualité suffisante pour être sciés
ou déroulés, voire tranchés pour les billes de
qualité exceptionnelle.
? Le bois d'industrie et bois énergie se situe dans la
cime de l'arbre, dans les branches jusqu'à la découpe de 7 cm de
diamètre, et pour les arbres sans bois d'oeuvre, dans la totalité
des tiges.
? Le menu bois (MB) correspond aux petites branches de moins
de 7 cm de diamètre. Il peut être valorisé en plaquette
pour l'énergie, mais il est le plus souvent laissé en forêt
pour des raisons économiques et environnementales (pour les sols pauvres
et sensibles au tassement).
Dans les villes, le bois d'oeuvre peut être
utilisé sous plusieurs formes selon la finalité. Il s'agit des
structure et panneaux (Lamellé-collé, Carrelet multi-plis,
Contreplaqué, face et contre-face, placage, etc.), la menuiserie
(Parquet, escalier, portes, fenêtre, mobilier, ébénisterie,
etc.). En plus, le bois d'oeuvre a une utilisation industrielle comme
l'écran acoustique en milieu urbain, le fond de véhicule et de
wagon ainsi que de conteneur, etc. Le bois est également utilisé
dans la sculpture, dans la fabrication des manches d'outils et dans plusieurs
autres usages qui requiert les différentes propriétés du
bois (PATRICK M. ET MICHEL V., 2016).
1.2 Usages du bois dans la construction
Souple et léger, résistant mécaniquement
et chimiquement, le bois possède de nombreuses qualités qui en
font un excellent matériau de construction. Son utilisation
présente des avantages écologiques, esthétiques,
techniques et économiques (SOARES I. et al, 2010).
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest15.png)
5
La charpente, les revêtements intérieur et
extérieur, l'isolation en bois, coffrage et aménagement
extérieur, ossature bois, poteau, poutre, bois empilé sont des
différent usages courant du bois dans les constructions modernes
(C.E.R.A, 2013).
Le bois est largement utilisé dans la construction pour
les murs et les planchers, les poteaux, les divers appuis (fenêtres,
portes), le coffrage, les échafaudages et les éléments de
menuiserie, etc. (C.E.R.A, 2013).
1.3 Marché du bois
Jusqu'à 2007, plus de 90 % des exportations de bois de
la RDC étaient destinées à l'UE. Cette proportion a
néanmoins décliné rapidement et, en 2012, 40 % seulement
des exportations étaient destinées à l'UE et 40 % à
la Chine. À l'instar d'autres pays du Bassin du Congo, le marché
domestique de la RDC est principalement approvisionné par du bois
artisanal, c'est-à-dire récolté par un moyen simple (S.
LAWSON, 2014).
1.4 Le bois d'oeuvre en RDC
La RDC possède l'une des plus grandes étendues
de forêt tropicale du monde. Elle compte plus de forêts denses que
tous les pays du Bassin du Congo réunis. Environ un dixième
seulement des forêts de la RDC est actuellement affecté à
l'exploitation, soit une proportion nettement inférieure à celle
d'autres pays du Bassin du Congo. Au total, dix grandes compagnies
forestières sont responsables d'environ 90 % de toutes les
récoltes sous licence du pays. Selon plusieurs études, les
volumes de bois issues de l'exploitation illégale dépassent les
volumes de récolte officielle sous licence et enregistrée (S.
LAWSON, 2014).
En effet, deux formes d'exploitation de bois d'oeuvre
coexistent en RDC : (i) celle, essentiellement destinée à
l'export, pratiquée par des compagnies industrielles, attributaires de
grandes concessions forestières (187 000 ha en moyenne) exploitables
selon les prescriptions de plans d'aménagement approuvés par
l'administration et (ii) celle, qui couvre une très grande part du
marché national, réalisée dans des permis artisanaux,
voire sans permis. Il faut signaler l'existence d'un secteur informel
très actif, utilisant du matériel d'exploitation de type
industriel et réalisant parfois des coupes de grande envergure
(AGEDUFOR, 2015).
Deux tiers des grumes récoltées en RDC sont de
quatre espèces seulement : Sapeli (Entandrophragma
cylindricum), Wenge (Millettia laurentii), Iroko (Milicia
excelsa) et Afrormosia (Pericopsis elata), dont la
dernière figure sur la liste de la Convention sur le commerce
international des espèces de faune et de flore sauvages menacées
d'extinction (CITES) (LAWSON S., 2014).
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest16.png)
6
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest17.png)
7
1.5 Apport de la sylviculture dans l'approvisionnement
en bois d'oeuvre
Depuis quelques décennies, les bonnes qualités
technologiques des bois de plantations se confirment, notamment en dehors de
leur aire d'origine. C'est pourquoi de nombreux opérateurs privés
et publics s'intéressent à certaines espèces de
reboisement pour la production de bois (CIRAD, 1999).
Certaines essences forestières semi-tolérantes
ou tolérantes, caractéristiques des forêts peu
perturbées (en opposition aux espèces héliophiles dominant
les forêts secondaires), ont une croissance généralement
lente et leur potentiel de reconstitution assez faible après une
exploitation. La durabilité de la production dans ce cas, peut donc
être assurée en préservant une dynamique de peuplement
proche de l'état naturel, favorable à ces espèces par la
sylviculture (GUITET S., 2014).
1.6 Relation entre l'accroissement démographique
et la demande de logement
Les questions démographiques sont fondamentales pour le
logement social car, en effet, les besoins de la population et leurs
évolutions au plan territorial déterminent les besoins de
logement. Pour évoquer les liens entre démographie et logement,
trois points méritent d'être soulignés. D'abord la
population à loger qui est en augmentation et apporter quelques
explications sur cette hausse. Pour comprendre les besoins en logement, il faut
aussi se pencher sur les phénomènes migratoires (ou sur le
phénomène d'exode rural). Enfin, troisième point, il
convient de s'intéresser à la question des ménages, tant
qu'on se réfère à l'équation : un ménage
égale un logement. Car, si le nombre de ménages augmente, il faut
plus de logements. Le nombre de logements doit augmenter en parallèle
à cette augmentation du nombre de ménages, sans négliger
les variations d'évolution du nombre de personnes par ménage
(DUMONT, 2015).
CHAPITRE 2: MILIEU, MATERIEL ET METHODE
2.1. Milieu d'étude
2.2.1 Situation géographique
La ville de Butembo est une de trois villes de la province
Nord-Kivu dans la partie Nord-est de la République Démocratique
du Congo. La ville est située entre 0°05' et 0°10' de latitude
nord et 29° 17'et 29°18' de longitude Est. Elle se trouve à 17
km au nord de l'équateur (SAHANI, 2011).
2.2.2 Contexte physique
Dans ses travaux, VYAKUNO (2006) a classé la ville de
Butembo parmi les hautes terres tièdes (1.400-2.000 m). La ville est
constituée de trois grands ensembles géomorphologiques (SAHANI,
2011). Il s'agit en premier lieu de la vallée de la rivière
Kimemi. En second lieu, des collines constituant l'axe Matembe-Vulamba à
l'Ouest de la ville. Enfin, le troisième ensemble
géomorphologique de Butembo est constitué des collines convexes
plus basses à l'est de la Kimemi sur l'axe Katwa-Rughenda-Mukuna-Mavono.
On remarque également à d'autres endroits des nombreuses
vallées à fond plat, large et marécageuses. Cependant, les
versants présentent un profil convexo-concave. Au niveau du
centre-ville, le profil transversal est nettement en « berceau »
(SAHANI, 2011).
La ville de Butembo jouit d'un climat subtropical humide mais
tempéré par les montagnes. Sa température moyenne oscille
autour de 18°C (KASAY, 1998, VYAKUNO, 2006 cité par SAHANI, 2011).
Cependant cette température a de plus en plus tendance à la
hausse. Les pluviométries annuelles sont presque
régulières et la hauteur moyenne de pluie est située
autour de 1400 mm. Néanmoins, la région connaît deux
saisons pluvieuses de par la fréquence et la répartition annuelle
des pluies : la petite, de mi-février à mi-juin et la grande
saison couvrant la période allant de mi-juillet à fin
décembre. Les deux maxima de la courbe ombro-thermique sont
enregistrés respectivement en avril et en septembre (SAHANI, 2011)
correspondant ainsi au double passage du soleil au zénith au cours d'une
année.
La ville de Butembo a quasiment perdu sa
végétation initiale suite à l'action anthropique.
Malgré cela, une forêt relique peut être observée
dans la réserve de l'ITAV constituant ainsi l'unique lambeau de
forêt primaire à Butembo (SAHANI, 2011). La forêt climacique
de montagne n'a persisté que dans quelques cantons sous-peuplés
ainsi que sur les quelques sommets des massifs isolés car la
contrée a fait l'objet depuis trois siècles d'une
déforestation systématique (KASAY, 1988 cité par SAHANI,
2011). On observe essentiellement des espèces ligneuses exotique comme
Eucalyptus sp, Grevillea roubusta, etc. Les essences comme
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest18.png)
8
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest19.png)
9
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest20.png)
10
Leucaena leucocephala, Calliandra calothyrsus, Albizia
sp., Eurythrina sp., Grevillea robusta sont utilisées dans le
système agroforestier (SAHANI, 2011).
2.2.3 Contexte socio-économique
La population de la ville de Butembo est majoritairement
d'ethnie Nande, appelée traditionnellement Vira
(MIREMBE, 2005). Dans leur coutume, l'appartenance à une famille
implique la jouissance à la terre. Cette terre pourra servir du lieu de
logement mais également d'une exploitation pour les activités
économiques (KITAKYA, 2007). Cette ethnie est souvent
considérée comme dynamique en raison de son organisation
socioéconomique (E. MUSONGORA, 2014).
Dans la région, la vie socio-économique est
animée par diverses activités (l'agriculture, l'élevage,
l'artisanat, l'industrie, l'administration, le service, etc.). Cependant,
l'agriculture et le commerce occupe une place considérable parmi ces
activités (KITAKYA, 2007). A Butembo, la population pratique en grand
nombre l'agriculture en tant qu'activité secondaire. Selon VIKANZA
(2011), L'agriculture pratiquée dans la région est
essentiellement familiale. Elle est inscrite dans un système
d'économie domestique caractérisée par la
prédominance de l'autosubsistance. Dans le secteur des services, il faut
noter l'importance du commerce des produits manufacturés
importés, des denrées alimentaires et tant d'autres produits y
compris le bois d'oeuvre (MIREMBE, 2005). Au-delà du commerce quelques
unités de transformation sont visibles dans la ville et ses environs
bien que souvent artisanal.
2.2.4 Subdivision administrative de la ville et paysage
urbain
La ville de Butembo est subdivisée en quatre communes.
Il s'agit de la commune Kimemi, Bulengera, Mususa et Vulamba. Ces
différentes communes sont subdivisées en plusieurs quartiers. Ces
quartiers sont ensuite subdivisés en cellules. La commune Bulengera est
constituée de neuf quartiers suivies de la commune de Kimemi qui en
possède huit ainsi que celle Mususa en a sept. En fin la commune Bulamba
a seulement quatre quartiers (Mairie ville de Butembo, 2019).
La ville s'étend sur une superficie de 158,95
km2 (SAHANI, 2011). Les avenues découpent le tissu urbain en
ilot réguliers de forme rectangulaire regroupé selon des
ensembles de surface plus ou moins homogène. Les avenues et les maisons
épousent les courbes de niveau sur des collines relativement plus basses
et donnent une structure bien particulière au tissu urbain (SAHANI,
2011). Dans la ville, un remplacement progressif des maisons traditionnelle en
pisé par des maisons en brique se fait sentir de plus en plus et une
apparition bien que timide des maisons en planche est visible. En effet,
l'extension de la ville vers le Nord-Ouest est bloquée
par une montagne du côté de Lwamiso bien que des
agglomérations toute entière se développent au nord-ouest
de celle-ci. Actuellement, l'extension de la ville est dirigée vers
l'Est, constitué des collines plus basses favorables à un
lotissement. Au sud on assiste à une transformation des gros noyaux
villageois situés à proximité de la ville. Il en est de
même pour les agglomérations situées vers le nord sur la
route de Bunyuka (SAHANI, 2011).
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest21.png)
Figure 1 carte de la ville de Butembo et ses communes (source :
SAHANI, 2011)
2.2. Matériels
Dans la réalisation de ce travail de recherches,
plusieurs matériels ont été utilisés au cours de la
récolte, l'enregistrement et l'analyse des données ainsi que dans
la rédaction. Dans la récolte des données, un carnet et un
stylo ont permis d'enregistrer les données recueillies sur terrain. Une
application Android utilisant « Google map » a permis
d'identifier les différentes rue dans lesquelles s'est effectué
l'inventaire telle que élucidé dans la suite. Un récepteur
GPS de marque « Garmin GPSmap 62stc» a permis de
prélever les coordonnées géographiques des marchés
visités lors de l'enquête.
Un ruban plastique de 30 m a servi également d'outil
dans la mesure des dimensions des perches et autres éléments
nécessitant des mesures comme les dimensions des maisons. Il faut
souligner qu'un questionnaire polycopié a été
utilisé dans la récolte des données auprès des
ménages.
Quant à l'analyse et le traitement des données,
le logiciel « Microsoft Excel 2010 » a permis de dépouiller
les données, de les classer et de les analyser. Les différents
graphiques et les tableaux ont été réalisés
moyennant ce même logiciel.
2.3. Méthodologie
2.3.1 Collecte des données
La collecte de données a connu quatre étapes :
(i) l'exploitation des archives de la mairie dans le service de l'urbanisation,
de l'état civil et de l'environnement ; (ii) l'inventaire d'habitats en
pisé dans la ville ; (iii) l'observations et la prise des
coordonnées géographiques de marché des vente des perche
en ville de Butembo; en fin (iv) l'enquête auprès de
ménages et les vendeurs des matériaux en bois utilisés
pour la construction d'habitats en pisé essentiellement les perches et
divers entretiens.
2.3.1.1. Exploitation des archives
Considérée comme point de départ de notre
expédition scientifique, cette étape a consisté à
obtenir les données démographiques, des informations ayant trait
aux subdivisions administratives de la ville ainsi que la liste des
différents acteurs intervenant dans le secteur des perches en ville de
Butembo. L'attention était focalisée surtout sur les vendeurs et
les quantités vendues dans l'année. Ces différentes
informations sont enregistrées et archivées au sein de services
étatiques.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest22.png)
11
2.3.1.2. Inventaire d'habitat
L'inventaire et l'enquête sont développés
plus loin dans cet ouvrage. Il s'agit de l'ensemble des opérations qui
ont pour but de collecter de façon organisée des informations
relatives à un groupe d'individus ou d'éléments
observés dans leur milieu ou dans leur cadre habituel (DAGNELIE, 2013).
Dans un premier temps, le travail a consisté à réaliser un
inventaire d'habitat en vue d'obtenir la proportion d'habitat en pisé
par rapport à d'autres types des constructions dans la ville. Certes le
travail s'étend sur l'ensemble de la ville de Butembo néanmoins
vingt cellules ont été déterminées d'une
manière complétement aléatoire au sein de quatre communes
de la ville en raison de cinq cellules par commune pour constituer ainsi les
entités dans lesquelles se fera l'inventaire. En fait, EDITH S., (2006)
affirme qu'un échantillonnage stratifié accroit la chance des
tous les éléments constitutifs de l'ensemble de départ
d'apparaitre dans l'échantillon.
Ensuite, un comptage systématique des maisons
d'habitation a été réalisé dans quatre avenues se
trouvant dans les cellules préalablement déterminées. Le
comptage a été fait en prenant soins de distinguer les habitats
en pisé des autres types d'habitats. L'inventaire ainsi
réalisé et les données démographiques de la mairie
ont permis d'estimer en moyenne le nombre d'habitats en pisé dans la
ville de Butembo. Il s'agit notamment de (i) nombre total de la population,
(ii) la taille et le nombre des ménages.
2.3.1.3. Enquête proprement dite
À la suite de l'inventaire, il a été
question de passé à une enquête méthodique. Selon
HUGUENIN-RICHARD (2014), l'enquête peut se réaliser soit par un
questionnaire préalablement établi, soit par des entretiens ou
soit par des observations. La technique d'enquête par questionnaire et
par entretien ont fait usage dans le processus de récolte des
données dans ces investigations. Un questionnaire spécifique a
été soumis aux tenanciers d'habitat en pisé à
savoir les ménages et aux vendeurs de perches utilisés pour la
construction d'habitats en pisé.
? Enquête auprès des
ménages
Dans un premier temps, l'enquête auprès des
ménages a consisté essentiellement à obtenir des
indications sur : (i) la superficie de la maison, (ii) la quantité des
matériaux en bois utilisés pour la construction de leurs
habitats, (iii) les essences utilisées dans la réalisation de ces
matériaux.
Comme le dit BAHOUAYILA (2016), il n'est pas possible dans la
majorité d'études de recueillir des données auprès
de chaque ménage ou personne relevant du domaine d'étude. C'est
ainsi qu'un échantillon constitué de 30 ménages
possédant un habitat en pisé a fait l'objet des
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest23.png)
12
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest24.png)
13
enquêtes lors de la récolte des données.
Les enquêtés ont fournis les informations relatives au nombre de
perches utilisées dans l'ossature des mures et ceux utilisées
pour la charpente ainsi que les différentes espèces pour chacune
de catégorie. Il était question également de
récolter les données relatives au nombre des portes et des
fenêtres en bois et dans le cas échéant le nombre des
languettes et chevrons ayant servi pour la réalisation du plafond. Il
faut préciser que la quantité de multiplex utilisés pour
le plafond n'a pas été prise en compte ici, du fait que ces
matériaux ne sont pas produits localement dans la région.
? Enquête auprès des vendeurs des
perches
L'enquête a concerné essentiellement les vendeurs
des perches utilisés dans la construction d'habitats en pisé. Ces
vendeurs rencontrés dans leurs lieux de vente, répondaient aux
questions qui leur sont posés. Leurs réponses étaient
soigneusement notées dans un carnet de bord. Les vendeurs ont fourni les
informations relatives à (i) l'origine de bois couramment vendu, (ii)
les différentes espèces dont sont issue ce bois, (iii) divers
prix de ce perches ainsi que (iv) la quantité pouvant être
écoulée pendant une année. Les vendeurs (14) qui ont fait
objet de l'enquête sont ceux qui oeuvrent dans certains marchés
des perches identifiés en ville de Butembo. Ces espaces d'échange
où sont organisées les transactions relatives aux perches sont
repartis à travers les quatre communes de la ville.
2.3.1.4 Mesurage des perches et autres matériaux
en bois
Pour ce qui concerne les perches particulièrement, la
hauteur et la circonférence de 30 perches a été
mesuré à l'aide d'un ruban pour déterminer le volume moyen
d'une perche utilisée dans la construction des maisons en pisé.
Il a été également question de l'entretien avec les
menuisiers pour relever le nombre des planches utilisées pour la
réalisation d'une unité de différents types de porte et de
fenêtre intégré dans les habitats en pisé. Dans la
mesure du possible, ils ont aussi permis d'avoir une aperçue
générale sur les espèces couramment utilisée dans
la fabrication de ce portes ainsi que les mesures d'autres matériaux
(planches des rives, chevrons, etc.).
2.3.2. Analyse et traitement des données
Le traitement et l'analyse des données pour ce travail
ont été réalisés en tenant compte de leurs natures.
Les informations qualitatives concernant les ménages ont
été encodées sur une feuille de calcul « Excel »
pour faciliter le traitement. Apres l'encodage, la fonction «
frequence » du logiciel Excel a permis le classement de ce
données dans des tableaux des distributions de fréquence. Enfin,
il a été question de l'élaboration des graphiques pour
l'analyse. Il faut noter que, la même opération
s'est effectuée pour les informations provenant des vendeurs.
En effet, l'analyse de toutes les données quantitatives
s'est réalisée grâce aux histogrammes et secteur ainsi que
le calcul des moyennes. Pour calculer le volume moyen d'une perche, la formule
de SMALIAN proposée par RONDEUX J. (1993) a été
utilisée. En effet, selon ce même auteur, compte tenu de la forme
générale d'un arbre (ou d'une perche), le volume de celui-ci se
rapproche de différents types dendrométriques ou des solides de
révolution tronqué mais le recours à des formes
géométriques pures n'est évidemment pas le reflet de la
réalité.
Formule de SMALIAN:
Avec :
V : volume ;
h : hauteur ;
d0 : diamètre à la base ;
df : diamètre terminal
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest25.png)
14
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
Ce chapitre, consacré aux résultats,
interprétation et discussion, est développé en quatre
points importants qui suivent : (i) accroissement de la population de Butembo,
(ii) les type de bâtis dans la ville, (iii) les perches en ville de
Butembo, (iv) la consommation de bois dans les constructions en
pisés.
3.1. Accroissement de la population urbaine de
Butembo
Au court de cinq dernières années,
l'évolution de la population de la ville présente une courbe
croissante (figure 2), avec un taux d'accroissement annuel moyen de 4,7%. Cet
accroissement n'est pas éloigné de celui qu'a publié
GTA-RDC (2019) selon lequel, la croissance de la population urbaine en
République Démocratique du Congo serait de 4,53%. En effet,
depuis l'année 2014 (710 801 habitants), la population a augmenté
jusqu'à atteindre 899 972 habitants en 2018. SAHANI (2011) avait
démontré que depuis 1957 jusqu'en 2006 le taux d'accroissement
annuel de la population de Butembo variait selon la circonstance du moment et
conduisait à un besoin de logement pour cette population. Cette
croissance continue de la population est due à plusieurs causes parmi
lesquelles les migrations des populations vers la ville.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest26.png)
effectifs
1000000
400000
200000
900000
700000
600000
500000
300000
800000
100000
Evolution de la population de Butembo de 2014 à
2018
0
2014 2015 2016 2017 2018
Population
Figure 2 Evolution démographique de la
population de Butembo
Selon les archives du service d'état civil de la mairie
de Butembo, la population totale estimée à 899 972 habitants en
2018 est irrégulièrement repartie dans les quatre communes de la
ville comme indiqué sur la figure 3. En effet, la commune Bulengera
possède un effectif plus élevé (325 822 habitants) suivie
de la commune Mususa (235 798 habitants) et de la commune Kimemi (205 382
habitants). La commune Vulamba occupe la dernière place (132 970
habitants).
Effectifs population
350 000 300 000 250 000 200 000 150 000 100 000 50 000
0
|
|
|
Bulengera Kimemi Mususa Vulamba
|
Effectifs population
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest28.png)
15
Figure 4 Réparation de types d'habitats selon leur
proportion dans les communes de
Butembo
Figure 3 Répartition de la population dans les
communes de la ville de Butembo en 2018
3.2. Repartions des types d'habitat
Repartion d'habitats selon les communes
80
KIMEMI VULAMBA BULENGERA MUSUSA
%Pisés %Autres
A l'issue de l'inventaire réalisé au sein de 20
cellules réparties dans les quatre communes de la ville, la proportion
d'habitats en pisé s'élève en moyenne à 67,7% dans
l'ensemble de la ville. Dans la commune Bulengera, une bonne partie d'habitats
est en pisé, soit 74,6%. Celle-ci est suivie de la commune Vulamba
(72,3%), Kimemi (65,5%) et en dernier la commune Mususa qui présente une
proportion faible d'habitats en pisé (54,4%). La figure (4)
présente les proportions d'habitats en pisé par rapport à
d'autres types d'habitat selon les communes. Cette proportion plus grande
d'habitats en pisé est éxpliquée par un pouvoir d'achat
faibles d'une bonne partie de la population. En effet, près de 79% des
ménages de la RDC habitaient dans des maisons individuelles du type
traditionnel (GTA-RDC, 2019). Il faut souligner que l'habitat dans les grandes
villes est en train d'évoluer.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest31.png)
16
3.3. Les perches en ville de Butembo
Les points saillant ci-après sont
développés dans ce paragraphe : (i) le marché de perches,
(ii) le vendeur de perche, (iii) les différents prix, (iv) les
espèces vendues et (v) leurs origines, (vi) la caractérisation
des perches vendues en termes de volume et de diamètre, (vii) le
défis de la quantification de la demande annuelle des perches.
3.3.1. Le marché des perches
Les marchés des perches visités sont
éparpillés dans la ville des Butembo. Certains marchés
se retrouvent à côté des marchés
d'autres biens (Kiwede, Vichai, Biasa) tandis que d'autres sont isolés
(Kyaghala, Mukuna, Vighole, Mgl, Cathédral). La plus part des
marché ont été identifié dans la commune Mususa,
suivi de la commune Kimemi et Vulamba. Toutefois, ces données sont
à prendre avec réserve compte tenu de la nature isolée de
ces marchés.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest32.png)
Figure 5 Géospatialisation des marchés de
perches visités
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest33.png)
17
3.3.2. Ancienneté dans la profession de vente des
perches
Le marché de perche est une affaire d'homme. En effet, la
quasi-totalité de vendeurs
rencontrés in situ était des hommes.
Ils exercent cette profession depuis une période allant de moins d'un an
à vingt ans. La majorité d'entre eux ont exercé ce
métier depuis une période de moins de cinq ans et 72% ont moins
de 10 ans dans le métier. Cette situation démontre que cette
filière attire de plus en plus des nouveaux acteurs du fait de la
demande qui s'accroit également dans la ville.
Ancienneté des enquetés
[o-5[ [5ans-10ans[ [10ans-15ans[ [15ans-20ans[
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest34.png)
14%
29%
14%
43%
Figure 6 Ancienneté des vendeurs dans les
métiers de la vente des perches
3.3.3 Prix de vente d'une perche
Le prix d'une unité des perches varie entre 500 Fc et 4500
Fc. Le prix est fonction de la
perche considérée. Le vendeur se base sur la
rectitude et les dimensions des perches pour fixer le prix.
Généralement les perches des petites dimensions sont vendues en
tas de trois à cinq perches. Leur prix varie entre 3500Fc et 4500FC
selon la qualité et la quantité de la marchandise achetée
par le demandeur. Le prix est légèrement élevé dans
la commune Bulengera mais la différence n'est pas significative. En
effet, le prix moyen en commune Bulengera est 2083 Fc tandis que dans la
commune Kimemi et la commune Vulamba le prix moyen est de 1675 Fc et en commune
Mususa ce dernier est de 1711 Fc.
PRIX MOYEN EN Fc
2500
Prix moyen en Fc
|
2000 1500 1000 500
0
|
|
PRIX MOYEN
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
KIMEMI MUSUSA BULENGERA VULAMBA
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest36.png)
18
Figure 7 Prix moyen d'une perche à Butembo dans
les communes 3.3.4 Espèces vendues et leurs usages
En ce qui concerne les espèces vendues, la
quasi-totalité des enquêtés vendent les perches du
Black-whittle (Acacia mearnsii) et de l'Eucalyptus (Eucalyptus
sp). Seulement 12% d'entre eux vendent uniquement les perches d'eucalyptus
et aucun ne vend les perches du Black-Whittle seulement. Ces deux
espèces sont exotiques à la région tel que signalé
par EMILIE S. et al. (2015). L'auteur classe le Black-whittle et
l'Eucalyptus parmi les espèces exotiques à croissance rapide
utilisées dans la construction légère ou la production des
perches.
En effet, les perches d'Eucalyptus ont un champ d'usage un peu
plus élargit que celles d'Acacia. De ce fait, elles constituent
l'espèce la plus vendue par les enquêtés. En plus de son
intervention dans la construction d'habitats en pisé, les
enquêtés indiquent que les perches d'Eucalyptus interviennent dans
la construction des maisons en dur comme échafaudage, piédroit,
etc. Outre la construction, ces perches peuvent intervenir comme poteaux pour
les raccordements à l'énergie locale des groupes
électrogènes fréquents dans la ville. Cependant, les
vendeurs affirment que les perches d'Acacia sont beaucoup plus
préférées dans la construction d'habitats en pisés
du fait de ses particularités qui les distinguent de perches
d'Eucalyptus. Selon eux, les perches d'acacia sont beaucoup plus
résistantes à l'humidité que ceux de l'eucalyptus. En
effet, le bois d'Acacia mearnsii est assez dur et fort, avec une
densité de 0,7 à 0,85 (ORWA, 2009).
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest37.png)
19
3.3.5 Origine des perches
Les origines de bois des perches sont diversifiées
selon les communes telles qu'illustré sur la figure (8). Dans la commune
Kimemi, la région de Musienene a été plusieurs fois
cité par les enquêté suivie de Malende et de Butuhe.
D'autres contrées comme Isale, Lukanga, Metebe, Kasitu sont aussi
sollicitées. La région de Musienene est encore majoritairement
citée dans la commune Mususa au côté de la région de
Lukanga, Kitaba, Rwese, Luutu, Ngeleza, Nderia. Les vendeurs de la commune de
Bulengera s'approvisionnent fréquemment à Bunyuka et à
Kighali mais également dans d'autres contrées comme Luutu, Isale,
Kyondo, Muhera, Muhangi. Les perches de la commune Vulamba proviennent
essentiellement de Butuhe mais aussi de Malende et de Kitwa.
Le constat est que, les vendeurs s'approvisionnent dans les
régions périphériques de la ville en premier lieu. En cas
de pénurie, ces derniers s'éloignent un peu plus de la ville pour
rechercher les perches.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest38.png)
Origines des perches
6
fréquence
4
0
5
3
2
1
BUTUHE MALENDE KITWA
BUTUHE MALENDE MUSIENENE ISALE LUKANGA METEBE KASITU
BUNYUKA KIHALI LUUTU ISALE KYONDO MUHERA MUHANGI
LUKANGA MUSIENENE KITABA RWESE LUUTU NGELEZA NDERIA
MUSUSA
BULENGERA
VULAMBA
KIMEMI
Figure 8 Origines d'approvisionnement des perches
à Butembo selon les communes 3.3.6. Caractéristiques
dendrométriques des perches vendues
a) Age d'exploitation d'espèces vendues
L'âge d'exploitation est fonction de l'espèce. En
effet, les enquêté ont affirmé que l'Acacia est
exploité à un âge qui varie de 4 à 5 ans tandis que
pour l'eucalyptus l'âge varie entre 2 et 3 ans. La différence de
ces âges s'explique par de la variabilité de la vitesse de
croissance entre ce deux espèces et les caractéristiques
recherchées pour chaque espèces. Certes toutes ces espèces
ont une croissance rapide, néanmoins le taux de croissance allant
jusqu'à 3 m de hauteur par an sont possibles après 3 à 5
ans pour le Black Whittle (WIERSUM, 1991 cité par
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest39.png)
20
CABI, 2018) tandis que pour l'eucalyptus la croissance
annuelle en hauteur est généralement 1,8 - 2,4 m pendant les
premières années surtout pour E. robusta (BENJAMIN L.,
s. d).
b) Diamètre et volume des perches
La figure ci-dessous fait ressortir que la classe modale est
celle des perches ayant un diamètre moyen compris entre 3 à 5 cm.
En effet, le mesurage des perches vendues a révélé que la
majorité des perches vendues à un diamètre moyen
inférieur à 9 cm. Départ les fréquences
cumulées cette classe représente 83,3% des perches
mesurées au côté de 16,7% qui ont un diamètre un peu
plus grand. Cette distribution s'explique par le fait que ces espèces
sont exploitées dès leur plus jeune âge.
Distribution des perches dans les classe de
diamètre
[3-5[ [5-7[ [7-9[ [9-11[ [11-13[
Classe de diamètre en cm
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest40.png)
Fréquence
12
10
4
8
0
6
2
Figure 9 Distribution des perches dans les classes
diamètres
Le volume est un paramètre dendrologique important qui
permet d'exprimer une consommation en terme de quantité afin d'en
déduire l'ampleur qu'elle présente dans un milieu donné
(BISIMWA, 2015). A la suite du calcul du volume moyen d'une perche, le volume
d'une perche s'est élevé à 0,017 m3.
3.3.7 Défis de la quantification de la demande
annuelle des perches
La plus part des vendeurs visité ne font pas
l'inventaire de leur activité des ventes en terme des quantités
écoulées dans une année. La vitesse d'écoulement
des perches fluctue d'une période à une autre ainsi que suivant
la situation économique de l'heure dans la ville. Une grande
quantité de perches vendues en ville de Butembo n'est pas
enregistré auprès de services étatiques. Cette situation
s'explique par la présence des vendeurs ambulants provenant des
régions de production qui échappent au control de services
étatiques. En dépit de cette situation de bois informel, quelques
acteurs sont enregistrés au service de
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest41.png)
21
l'environnement. Notons que c'est depuis 2017 que le service
de l'environnement de la mairie de Butembo s'est intéressée aux
quantités des perches qu'il classe parmi le menu « produits
forestiers ».
3.4. Quantification de bois dans les maisons en
pisé
La consommation de bois par les habitations en pisé est
déterminée dans cette investigation sur trois parties de la
maison : d'abord sur l'ossature du mur, en suite sur l'ossature du plafond et
afin sur la toiture comprenant la charpente et les planches de rives. En effet,
en ville de Butembo, une maison en pisé de 54 m2 de surface
consomme environ 6 m3 de bois en moyenne. Toutefois cette
consommation peut varier en fonction de la subdivision interne de la maison.
Plus les chambres sont étroites, plus la consommation en bois augmente,
la surface restant par ailleurs égale. Le tableau 1 ci-dessous renseigne
sur les consommations en bois telle qu'exprimé par les
propriétaires enquêtés.
Tableau 1: Quantification de bois consommé pour
faire une maison en pisée
|
Minimum (m3)
|
Moyenne (m3)
|
Maximum (m3)
|
Ossature mur
|
2,04
|
3,55
|
4,76
|
Plafond
|
0,24
|
0,71
|
1,4
|
Toiture
|
0,26
|
1,40
|
1,90
|
Total
|
2,54
|
5,66
|
8,06
|
La lecture du tableau 1 ci-dessus montre que l'ossature du mur
est plus consommatrice de bois que d'autres grandes parties d'une maison en
pisée. En elle seule, elle consomme environ 63% de bois
dédiés à la construction de la maison. Cette consommation
est suivie par celle de la toiture puis celle du plafond. Soulignons par
ailleurs que la quantification de la consommation des fenêtres et portes
n'a pu être déterminé faute de précision
chiffrée dans le dire des fabricants de ces sous-produits de bois. La
diversité des dimensions de celles-ci constitue une deuxième
contrainte.
3.5. Espèces convoitées par les
pisées en ville de Butembo
La construction en pisé dans la ville de Butembo fait
appelle à une gamme d'espèces. Certaines sont exotiques alors que
d'autres proviennent de forêts naturelles qui environnent la
région. L'Acacia mearnsii (Kilima) est présenté
par les enquêtés comme celle qui fait la part du lion dans la
construction des maisons. Elle se fait accompagnée des autres essences
à valeur commercial très faible. Il s'agit du Grevillea
robusta, de l'Eucalyptus sp, du Cordia abyssinica afin
de l'Alstonia congensis. La figure(10) ci-dessous renseigne sur les
espèces sollicitées par les constructeurs selon le compartiment
de la maison.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest42.png)
22
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest43.png)
100
80
60
40
20
0
Mur
Toiture
Plafond
Figure 10 Les espèces utilisées selon leurs
proportions
Accacia mearsii Grevillea robusta Eucalyptus sp Cordia abyssinica
Alstonia congensis
Il s'observe une sorte de préférence des
essences en fonction de leur rôle dans la construction. L'Acacia
mearnsii est plus apprécié pour faire le mur,
l'Eucalyptus sp pour la toiture et l'ossature du plafond. Les autres
espèces de la forêt du bassin du Congo, bien qu'utilisées
en faible quantité, sont exploitées pour faire de pièce de
jointure dans le plafond ou encore utilisées comme planche de rive.
Comme signalé plus haut, ces deux espèces
majoritairement utilisées dans la construction d'habitats en pisé
sont des arbres issus de la plantation. Ces sont des arbres planté par
les citadins et les paysans pour répondre à diverses objectifs.
Cela démontre que la demande de construction des habitations en
pisé impact moins les écosystèmes forestiers naturelles de
la région. Il y a lieu donc de relativiser les affirmations de MEGEVAND
(2013) selon lesquelles l'expansion des milieux urbaines est source de la
déforestation dans le bassin du Congo.
3.6. Consommation totale de bois par les pisées
en ville de Butembo
D'après les archives de la mairie, la ville de Butembo
compterait 899 972 habitants avec une moyenne de 7 individus par
ménages. Avec ces données chiffrées et la taille de
ménages, la ville compéterait environ 128 567 habitats dont 87
040 sont en pisé, le reste étant en brique ou en planche.
Indépendamment de leur position géographique, ces constructions
auraient conduit à l'exploitation de plus de 492 646,4 m3 de
bois essentiellement exotique.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest44.png)
23
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest45.png)
200000
150000
100000
50000
0
KIMEMI VULAMBA BULENGERA MUSUSA
Volume (m3)
Volume (m3)
Figure 11 Proportion en volume selon les
communes
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest46.png)
BIASA
KYAGHALA
MGL
KIWEDE
Figure 12 Marchés de perches à
Butembo
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest47.png)
Figure 13 Maison en pisé en cours de
construction
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest48.png)
24
CONCLUSION
La population de la ville de Butembo augmente des plus en
plus. Cette augmentation de la population conduit à une demande de
logement qui garantit un cadre de vie confortable. Il ressort que dans la ville
plus de la moitié de la population vit dans des habitats en pisé
construits avec des bois issus des boisements qui entourent la ville. On en
déduit donc que les constructions en pisé sont en soit un
déclencheur d'initiative de reboisement dans la zone. Les niveaux du
volume exploités de ces espèces étant grands ainsi qu'une
évolution croissante de la population, suscite un intérêt
de plus en plus grand pour la production de ces matériaux.
L'étude montre qu'il y a lieu de relativiser les allégations
selon lesquelles une urbanisation poussée dans le bassin du Congo
s'accompagne toujours de la déforestation.
Les acteurs qui se lancent dans la commercialisation des
perches considérées comme matériau de base pour la
construction d'habitat en pisé augmentent de plus en plus. Cependant, la
filière n'est pas bien organisée et plusieurs parmi les acteurs
échappent au control des services étatiques. Cette situation
conduit à une déperdition des données par rapport aux
quantités vendues durant l'année outre le manque à gagner
pour le trésor public.
Les quantités de bois étant importantes dans la
construction des maisons en pisé, l'extension de la même
étude aux autres types d'habitats est encouragé afin de permettre
une comparaison entre les différents types de construction en ce qui
concerne la consommation en bois et de proposer un model allant dans le sens
des protections des écosystèmes forestiers naturels. Egalement
pour les études postérieures, l'évaluation et la
caractérisation des systèmes de production de ce bois au niveau
de leurs origines est important pour favoriser une gestion durable et rentable
des exploitations.
Une étude diachronique alliant
télédétection, cartographie et descente sur terrain dans
une démarche interdisciplinaire permettrait de quantifier objectivement
la dynamique forestière pour juger de l'évolution des espaces
boisés qui jouxtent l'entité urbaine. Les liens entre les
perceptions des riverains vis-à-vis des problèmes
environnementaux intégreraient la foresterie urbaine pour minimiser un
tant soit peu les risques environnementaux liés à des
déforestations accrues. Les bois qui proviendraient des espaces
boisés intégrés en ville, outre le rôle
environnemental qu'ils joueraient, complairaient les besoins en bois d'oeuvre
et diminueraient la pression sur les écosystèmes naturels tout en
garantissant un épanouissement de la vie dans un milieu urbain
assaini.
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest49.png)
25
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest50.png)
26
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest51.png)
27
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![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest52.png)
a
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest53.png)
b
ANNEXES
Annexe 1 : Questionnaire d'enquête pour les
ménages Section A : Informations relatives à
l'enquêté
1. Quel est votre Age ?
2. Quelle est la taille de votre ménage
ou bien combien de personne vivent dans votre maison?
Section B : Informations générales sur la
maison
3. Quelles sont les dimensions de votre maison ?
(longueur et la largeur) Section C : Informations relatives à la
charpente et au plafond
4. Combien des perches (sticks de bois)
avez-vous utilisé pour la construction de votre charpente ? Avez-vous un
plafond ?
5. Si oui, quel type de plafond avez-vous
dans votre maison ? (Encercler la réponse qui convient)
a. Triplex
b. Totalement en languette
c. Autres à préciser
6. Si votre plafond est en triplex, combien des languettes et des
chevrons avez-vous utilisé pour soutenir le triplex ?
7. Si votre plafond est totalement en languette, combien des
languettes et des avez-vous utilisez pour sa réalisation ?
8. Quel type d'arbre avez-vous utilisés
pour fabriquer ces languettes ?
9. Avez des planches de rive ?
10. Si oui, combien des planches avez-vous
utilisé ?
11. De quel arbre ces planches ont
été fabriquées ? (indiquez le nom de l'arbre)
Section D : Information relative à la
quantité des bois dans les portes et les fenêtres ainsi que dans
les murs
12. L'ossature de vos murs, avait consommée combien des
sticks de bois (perches) ?
13. De quel type d'arbre sont ce bois ? Préciser le nom
de l'arbre svp !
14. Il y a-t-il combien des chambres dans votre maison ?
15. Combien des portes en bois avez-vous pour ces chambres ?
16. Combien de fenêtres en bois avez-vous sur votre
maison?
17. De quel arbre ont été fabriqué ces
portes et ces fenêtres ? Précisez le nom de l'arbre selon qu'il
s'agit de porte et de fenêtres svp !
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest54.png)
C
Annexe 2 : Guide d'entretien avec les vendeurs des
perches
1. Adresse du lieu de vente
? Commune ? Quartier ?
cellule
2. Combien d'année avait vous déjà fait
dans ce métier ?
3. Quelles sont les catégories des perches que vous
vendez ?
4. Quel est le prix unitaire des chaque catégorie des
perches ?
5. Combien des perches pouvez-vous vendre en une année
?
6. Quel est le lieu d'origine des perches que vous vendez ?
7. Quelles sont les espèces que vous vendez
couramment?
8. Parmi ces espèces lequel sont le plus vendue ?
9. Quel est l'âge d'exploitation des arbres que vous
vendez ?
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest55.png)
d
Annexe 3 : Données brutes de l'inventaire
Tableau 2 Données brutes de l'inventaire
d'habitat en ville de Butembo
Communes
|
Cellules
|
Type maison
|
R
1
|
R
2
|
R
3
|
R
4
|
SOMM E
|
Tot maison
|
com.
|
Cell. Vétérinaire
|
Pisés
|
10
|
18
|
14
|
27
|
69
|
145
|
KIMEMI
|
|
Autres
|
14
|
20
|
19
|
23
|
76
|
|
|
Cell. Vubange
|
Pisés
|
19
|
37
|
42
|
17
|
115
|
179
|
|
|
Autres
|
24
|
2
|
15
|
23
|
64
|
|
|
Cell. Katsya
|
Pisés
|
28
|
59
|
23
|
28
|
138
|
196
|
|
|
Autres
|
21
|
14
|
12
|
11
|
58
|
|
|
Cell.
|
Pisés
|
32
|
25
|
35
|
25
|
117
|
130
|
|
Munzambaye
|
Autres
|
5
|
1
|
2
|
5
|
13
|
|
|
Cell. Kalimbute
|
Pisés
|
27
|
26
|
37
|
35
|
125
|
211
|
|
|
Autres
|
33
|
17
|
28
|
8
|
86
|
|
C. Vulamba
|
Cell. Mulungulu
|
Pisés
|
28
|
31
|
23
|
34
|
116
|
150
|
|
|
Autres
|
13
|
9
|
5
|
7
|
34
|
|
|
Cell. Musayi
|
Pisés
|
21
|
21
|
16
|
16
|
74
|
110
|
|
|
Autres
|
7
|
11
|
9
|
9
|
36
|
|
|
Cell. Salongo
|
Pisés
|
20
|
37
|
30
|
26
|
113
|
157
|
|
|
Autres
|
12
|
12
|
14
|
6
|
44
|
|
|
Cell. Vuliki
|
Pisés
|
28
|
26
|
25
|
26
|
105
|
125
|
|
|
Autres
|
7
|
6
|
4
|
3
|
20
|
|
|
Cell. Kiriba
|
Pisés
|
24
|
19
|
29
|
24
|
96
|
155
|
|
|
Autres
|
17
|
15
|
14
|
13
|
59
|
|
C. Bulengera
|
Cell. Kyahali
|
Pisés
|
13
|
13
|
29
|
25
|
80
|
130
|
|
|
Autres
|
7
|
23
|
10
|
10
|
50
|
|
|
Cell. Kadungu
|
Pisés
|
25
|
21
|
23
|
22
|
91
|
110
|
|
|
Autres
|
4
|
4
|
5
|
6
|
19
|
|
|
Cell. Mihake
|
Pisés
|
18
|
23
|
22
|
20
|
83
|
104
|
|
|
Autres
|
7
|
6
|
4
|
4
|
21
|
|
|
Cell. Butahira
|
Pisés
|
23
|
15
|
15
|
15
|
68
|
88
|
|
|
Autres
|
6
|
5
|
4
|
5
|
20
|
|
|
Cell. Mukondo
|
Pisés
|
30
|
13
|
34
|
33
|
110
|
147
|
|
|
Autres
|
7
|
10
|
12
|
8
|
37
|
|
C. Mususa
|
Cell. Irangya
|
Pisés
|
15
|
19
|
5
|
20
|
59
|
99
|
|
|
Autres
|
7
|
4
|
23
|
6
|
40
|
|
|
Cell. Mahero
|
Pisés
|
25
|
13
|
24
|
15
|
77
|
152
|
|
|
Autres
|
25
|
13
|
20
|
17
|
75
|
|
|
Cell. Cophaco
|
Pisés
|
4
|
17
|
6
|
12
|
39
|
107
|
|
|
Autres
|
14
|
19
|
20
|
15
|
68
|
|
|
Cell. Vuhika
|
Pisés
|
17
|
21
|
31
|
19
|
88
|
119
|
|
|
Autres
|
4
|
6
|
12
|
9
|
31
|
|
|
Cell. Vutalirya
|
Pisés
|
40
|
36
|
18
|
18
|
112
|
165
|
|
|
Autres
|
14
|
19
|
8
|
12
|
53
|
|
![](Incidence-de-la-consommation-du-bois-par-la-construction-en-pis-sur-les-cosystmes-forest56.png)
e
Annexe 4 : Données brutes du mesurage des
perches et distribution des
fréquences
Tableau 3 Données brutes du mesurage de
perches
N°
|
H(m)
|
CH1 (cm) CH2 (cm)
|
|
DH1(cm)
|
DH2 (cm)
|
V(m3)
|
1
|
3,87
|
38,8
|
30,7
|
12,36
|
9,78
|
0,038
|
2
|
3,95
|
38
|
32
|
12,1
|
10,19
|
0,039
|
3
|
3,9
|
32,4
|
27,7
|
10,32
|
8,82
|
0,028
|
4
|
3,82
|
32,4
|
25,1
|
10,32
|
7,99
|
0,026
|
5
|
3,77
|
32,6
|
28,8
|
10,38
|
9,17
|
0,028
|
6
|
3,77
|
30,8
|
20,4
|
9,81
|
6,5
|
0,02
|
7
|
3,82
|
28,2
|
21,6
|
8,98
|
6,88
|
0,019
|
8
|
4,1
|
26,8
|
19,6
|
8,54
|
6,24
|
0,018
|
9
|
3,87
|
21,8
|
18,6
|
6,94
|
5,92
|
0,013
|
10
|
3,88
|
26
|
19,9
|
8,28
|
6,34
|
0,017
|
11
|
3,94
|
18,5
|
15,8
|
5,89
|
5,03
|
0,009
|
12
|
4,36
|
14,3
|
13,5
|
4,55
|
4,3
|
0,007
|
13
|
4,21
|
23,4
|
17,8
|
7,45
|
5,67
|
0,014
|
14
|
4,7
|
25,7
|
18,4
|
8,18
|
5,86
|
0,019
|
15
|
3,62
|
23,2
|
16,4
|
7,39
|
5,22
|
0,012
|
16
|
3,74
|
15,5
|
12,6
|
4,94
|
4,01
|
0,006
|
17
|
3,78
|
16,8
|
12,4
|
5,35
|
3,95
|
0,007
|
18
|
3,8
|
17,3
|
13,3
|
5,51
|
4,24
|
0,007
|
19
|
3,81
|
19,1
|
10,6
|
6,08
|
3,38
|
0,007
|
20
|
3,88
|
16,1
|
12,3
|
5,13
|
3,92
|
0,006
|
21
|
3,5
|
16,1
|
10,8
|
5,13
|
3,44
|
0,005
|
22
|
3,98
|
15,5
|
10,5
|
4,94
|
3,34
|
0,006
|
23
|
3,86
|
16,5
|
8,9
|
5,25
|
2,83
|
0,005
|
24
|
3,62
|
18,8
|
12,8
|
5,99
|
4,08
|
0,007
|
25
|
3,88
|
14,1
|
11,1
|
4,49
|
3,54
|
0,005
|
26
|
7,21
|
29,3
|
14,8
|
9,33
|
4,71
|
0,031
|
27
|
6,76
|
29,4
|
13,4
|
9,36
|
4,27
|
0,028
|
28
|
7,76
|
24,4
|
9,4
|
7,77
|
2,99
|
0,021
|
29
|
8,91
|
31,8
|
13,1
|
10,13
|
4,17
|
0,042
|
30
|
7,9
|
32,7
|
15,3
|
10,41
|
4,87
|
0,041
|
Tableau 4 Distribution des fréquences de
diamètres de perches
Classe
|
Fréquences absolue
|
Fréquence relatives
|
Fréquences
absolues cumulées
|
Fréquences
relatives cumulées
|
[3-5[
|
10
|
0,333
|
10
|
0,333
|
[5-7[
|
7
|
0,233
|
17
|
0,566
|
[7-9[
|
8
|
0,267
|
25
|
0,833
|
[9-11[
|
3
|
0,1
|
28
|
0,933
|
[11-13[
|
2
|
0,067
|
30
|
1
|
Total
|
30
|
1
|
-
|
-
|
|