AUTORISATION :
MESRS/CAB/DC/SGM/DPP/DESUP/SP/2006/2007/20
08/2009
UNIVERSITE INTER-REGIONAL DU GENIE INDUSTRIEL DES
BIOTECHNOLOGIES ET SCIENCES APPLIQUEES
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA
RECHERCHE SCIENTIFIQUE
ETABLISSEMENT D'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR DELOCALISE
SELON LE PROTOCOLE : N°31/05 RIT
REPUBLIQUE DU BENIN
LES MECANISMES D'ENTRETIEN DU
CHOMAGE ET DU SOUS EMPLOI AU BENIN :
ANALYSE ET PROPOSITION DE SOLUTION
MEMOIRE DE FIN DE FORMATION EN VUE DE L'OBTENTION DU
DIPLOME DE MASTER EN ADMINISTRATION DES AFFAIRES
MBA
2018
Réalisé et présenté par
:
Aristode B.F. GANDJETO
Les mécanismes d'entretien du chômage et du sous
emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
DEDICACE
Les efforts et sacrifices consentis pour l'élaboration de
ce mémoire ont été stimulés, par une pensée
empreinte de gratitude à l'endroit de celle qui n'a reculé devant
aucun obstacle pour assurer l'épanouissement et l'édification de
ma personne :
Ma Mère Félicité DADJO
REMERCIEMENTS
Le présent mémoire n'aurait jamais vu le jour sans
l'aide du tout puissant, la compréhension et le dévouement d'un
certain nombre de personnes qui, par leurs présences et leurs conseils,
m'ont apporté leurs soutiens. Je les en remercie et m'excuse de ne
pouvoir toutes les citer. J'aimerais néanmoins préciser certains
:
· Le Professeur Virgile AHYI, Vice-Président de
l'Université IRGIB-AFRICA ;
· L'ensemble du corps professoral d'IRGIB pour la richesse
et la qualité de son enseignement ;
· Mes camarades de promotion et tous mes amis
béninois et non avec qui j'ai partagé ces deux années
d'études ;
· Le Docteur Nasser IMOROU, dont les remarques, l'attention
et le dévouement ont été des leviers déterminants
de motivation ;
· Le Professeur Rosaline WOROU, Directrice de l'ENEAM pour
son encouragement ;
· Tout le personnel de la direction de l'Université
;
· Toute ma famille pour leur soutient incommensurable.
J'adresse enfin mes remerciements à toutes les personnes
qui, de près ou de loin, ont d'une manière ou d'une autre, pris
part et marquées de leurs traces la concrétisation du
présent travail.
i Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
RESUME
Le Bénin compte environ 11.496. 140 personnes dont 52%
qui ont entre 15 et 64 ans, sont en âge actif. Ces dernières sont
essentiellement des actifs ruraux (plus de 34%), des ouvriers, des cadres mais
aussi des chômeurs et des travailleurs sous employés et pauvres.
L'indice de fécondité était de 3,25% en 2008, en 2013 il
était de 4,80 enfants par femme. Il reste très
élevé et rien ne permet de penser qu'il a diminué à
la date d'aujourd'hui. C'est une des raisons pour lesquelles la population
béninoise est très jeune.
En effet, le marché du travail au Bénin est
largement orienté vers le milieu urbain. La population active
potentielle est estimée en 2010 à 50% de la population totale du
pays. Elle est composée de 51% de femmes et de 49% d'hommes. Elle
connaît un taux d'accroissement annuel moyen de 3,25% sur la
période. La population active passerait ainsi de 2,7 millions en 2000
à 4,4 millions en 2025 nécessitant ainsi la création de
110.000 emplois en moyenne par an au cours de cette période (Ce qui est
loin de suffire). La faiblesse du taux de chômage qui est estimé
à 2,6% en 2011, cache un fort taux de sous-emploi visible qui oscille en
2011 autour de 53,9%. Au vu de ces chiffres, il est claire que le Bénin
dispose d'un potentiel important en matière de capital humain, sa
jeunesse qui ne demande qu'à être employée et
utilisée en vue de contribuer à la croissance économique
et de sortir du chômage.
Les difficultés dans le marché du travail se
posent avec plus d'acuité pour les jeunes. En outre, l'emploi des jeunes
souffre d'énormes insuffisances car 30,4% de jeunes sont sous
employés de façon visible à travers le nombre d'heures de
travail et 63,2% de façon invisible à travers des
rémunérations précaires et indécentes. Une autre
réalité poignante de l'emploi des jeunes c'est que, seulement
7,9% des jeunes bénéficient d'un emploi salarié. Ce
pourcentage met en évidence les difficultés d'absorption de
l'offre de travail des jeunes par le marché du travail et la
nécessité pour les jeunes de se prendre en charge.
Selon les théories économiques, l'emploi est le
moyen le plus efficace de sortir de la pauvreté. Mais les analyses du
marché du travail et de la pauvreté révèlent un
paradoxe béninois. On observe depuis 2010, un faible taux de
chômage 0,5% en 2010 selon le BIT et un taux relativement
élevé de pauvreté monétaire des actifs
occupés 30,1% en 2010. Ce qui montre que le marché du travail ne
joue pas pleinement son rôle de réduction de pauvreté
d'où les chiffres alarmants. Ceci est sans doute le résultat d'un
secteur informel prépondérant et du fort taux de sous-emploi. Les
enjeux de la politique d'emploi au Bénin sont donc nombreux.
Pour ce faire, il faudra alors que les nouvelles initiatives
des pouvoirs publics tiennent compte de la complexité du défi
à relever pour ainsi permettre d'améliorer les rendements
internes et externes de l'éducation des jeunes en réduisant
considérablement la déperdition scolaire et en adaptant le
contenu de la formation professionnelle aux besoins actuels et futurs de
l'économie béninoise tout en anticipant sur leurs vies post
formation. Ce qui aura comme effet d'améliorer la qualification des
jeunes et de faciliter leur insertion. D'où ce PLCS qui va
résoudre l'inéquation Chômage, Sous-emploi et Croissance
économique par une approche de contournement militaire visant
directement le système éducatif lui-même dans son
exécution plutôt qu'une attaque frontale. Quand on est
béninois, la dimension militaire est au coeur de la citoyenneté
!
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
ABSTRACT
Benin has about 11.496.140 people, 52% of whom are aged
between 15 and 64, are of working age. The latter are mainly rural workers
(more than 34%), workers, managers but also unemployed and underemployed and
poor workers. The fertility rate was 3.25% in 2008, in 2013 it was 4.80
children per woman. It remains very high and there is no reason to think that
it has decreased to the date of today. This is one of the reasons why the
Beninese population is very young.
Indeed, the labor market in Benin is largely oriented towards
the urban environment. The potential labor force is estimated in 2010 at 50% of
the total population of the country. It is composed of 51% of women and 49% of
men. It has an average annual growth rate of 3.25% over the period. The working
population would thus increase from 2.7 million in 2000 to 4.4 million in 2025,
requiring the creation of an average of 110,000 jobs per year during this
period (which is far from sufficient). The low unemployment rate, which is
estimated at 2.6% in 2011, hides a high rate of visible underemployment, which
oscillates in 2011 around 53.9%. In view of these figures, it is clear that
Benin has significant potential in human capital, its youth just waiting to be
employed and used to contribute to economic growth and out of unemployment.
Difficulties in the labor market are more acute for young
people. In addition, youth employment suffers from enormous shortcomings, as
30.4% of young people are underemployed visibly through the number of working
hours and 63.2% unseen through precarious and indecent pay. . Another poignant
reality of youth employment is that only 7.9% of young people are in paid
employment. This percentage highlights the difficulties of absorbing the labor
supply of young people by the labor market and the need for young people to
take charge of themselves.
According to economic theory, employment is the most
effective way out of poverty. But, analyzes of the labor market and poverty
reveal a Beninese paradox. Since 2010, there has been a low unemployment rate
0.5% in 2010 according to the ILO and a relatively high rate of income poverty
among employed persons (30.1%) (in 2010). This shows that the labor market is
not fully playing its role of poverty reduction hence the alarming figures.
This is undoubtedly the result of a predominant informal sector and the high
rate of underemployment. The stakes of employment policy in Benin are therefore
numerous.
This will require that new government initiatives take into
account the complexity of the challenge to improve the internal and external
returns to youth education by significantly reducing school attrition and
adapting the education system. Vocational training content to current and
future needs of the Beninese economy while anticipating their lives post
training. This will have the effect of improving the qualification of young
people and facilitating their insertion. Hence this PLCS which will solve the
inequality Unemployment, Underemployment and Economic Growth by a military
bypass approach aimed directly at the education system itself in its execution
rather than a frontal attack. When one is Beninese, the military dimension is
at the heart of citizenship!
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
LISTE DES ABREVIATIONS
OCDE: Organisation de Coopération et
de Développement Economique
BIT: Bureau International du Travail
EMICoV: Enquête Modulaire
Intégrée sur les Conditions de Vie des Ménages
ANPE: Agence Nationale Pour l'Emploi
EPR: Ratio Emploi-population
RGPH: Recensement Général de
la Population et de l'Habitat
PAP: Population Active Potentially
SCRP3: Stratégie de Croissance pour
la Réduction de la Pauvreté de 3ème
génération
CDMT: Cadre des Dépenses à
Moyen Terme
PLCS: Programme de Lutte contre le
Chômage et le Sous-emploi
BEPC: Brevet d'Etude du Premier cycle
SN: Service National
FNPEEJ: Fonds National de Promotion de
l'Entreprise et de l'Emploi des Jeunes
FONAGA: Fonds National de Garantie et
d'Assistance aux Petites et Moyennes Entreprises
FSNE: Fonds de Solidarité Nationale
pour l'Emploi
CIPEN: Cluster d'Innovation
Pédagogique Et Numérique
OEF: Observatoire de l'Emploi et de la
Formation
CePEPE: Centre de Promotion et d'Encadrement
des Petites et Moyennes Entreprises
FIJ: Formation Insertion Jeune
CONFEJES: Conférence des Ministres de
la Jeunesse et des Sports des Etats
PPT: Population
CM: Chef de Ménage
PIB: Produit Intérieur Brute
SMIC: Salaire Minimum Interprofessionnel De
Croissance
SCN : Systèmes de Comptabilité
nationaux des Nations unies
OIT : Organisation International du
Travail
CEA : Commission Economique pour
l'Afrique
iv
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement
SRP : Stratégie de Réduction de
la Pauvreté
MAEP : Ministère de l'Agriculture de
l'Elevage et de la Pêche
OMD : Objectifs du Millénaire pour le
Développement
PDC : Programmes de Développement des
Croissances
PNE : Politique Nationale d'Emploi
TPE : Très Petites Entreprises
PME : Petites et Moyennes Entreprises
MCPP : Programme Microcrédit aux Plus
Pauvres
INSAE : Institut Nationale de a Statistique et
de l'Analyse Economique
V
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
LISTE DES SCHEMAS
N°1 : Les facteurs de réussite de
projets/programmes de développement 33
LISTE DES TABLEAUX
N°1 : Caractéristique économique de la
population par milieu de résidence 21
N°2 : Répartition des actifs occupés selon
la catégorie socioprofessionnelle selon le milieu de
résidence et le sexe en 2010 21
N°3 : Caractéristique économique de la
population dans 09 départements 22
N°4 : Répartition des actifs occupés selon
les pôles de croissance et le sexe en 2010 23
N°5 : Répartition sectorielle des allocations
budgétaires (en % du total budget hors
amortissement de la dette) 23
N°6 : Répartition des actifs occupés selon
le pôle de croissance, le milieu de résidence et le
secteur d'activité 24
N°7 : Taux de chômage selon le sexe, l'âge
et le niveau d'instruction en 2010 25
N°8 : Taux de sous-emploi visible et invisible selon les
CM 26
N°9 : Caractéristiques de l'emploi des jeunes au
Bénin en 2010 27
N°10 : Les principales ressemblances et dissemblances
existant entre le concept projet et de
concept programme 34
VI
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
TABLES DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS i
RESUME ii
ABSTRACT iii
LISTE DES ABREVIATIONS iv
LISTE DES SCHEMAS vi
LISTE DES TABLEAUX vi
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE 1 : APERÇU DU CHOMAGE, DE
L'EMPLOI ET DU SOUS EMPLOI 2
SECTION 1 : Le contexte de la recherche 2
PARAGRAPHE 1 : Les tendances du
marché du travail 2
PARAGRAPHE 2 : Présentation de la
situation de chômage et du sous-emploi au Bénin 3
PARAGRAPHE 3 : Les causes et
conséquences du chômage et du Sous-emploi 4
SECTION 2 : Approche explicative des notions
6
PARAGRAPHE 1 : Emploi et Sous-emploi 6
PARAGRAPHE 2 : Chômage 8
SECTION 3 : Les impératifs de l'auto
emploi et le chômage 10
PARAGRAPHE 1 : Le marché de l'emploi
10
PARAGRAPHE 2 : L'auto emploi et ses
impératifs 13
CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE DE RECHERCHES ET
ANALYSE DE RESULTATS 15
SECTION 1 : Méthodes classiques de lutte
contre le chômage et le sous-emploi 15
PARAGRAPHE 1 : Les programmes 15
PARAGRAPHE 2 : Enjeux et perspectives des
politiques de l'emploi 19
VII
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
SECTION 2 : Méthodologie de recherche
et analyse des résultats 19
PARAGRAPHE 1 : Démarche
méthodologique 19
PARAGRAPHE 2 : Présentation et
analyse des résultats 20
CHAPITRE 3 : PROGRAMME DE LUTTE CONTRE LE
CHOMAGE ET LE SOUS-EMPLOI 28
SECTION 1 : Projet et Programme de
Développement 28
PARAGRAPHE 1 : Les concepts du
développement et de la participation 28
PARAGRAPHE 2 : Les projets et programmes de
développement 32
SECTION 2 : Présentation du PLCS
34
PARAGRAPHE 1 : Enjeux et orientations 35
PARAGRAPHE 2 : Objectifs du programme 37
CONCLUSION 44
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 45
VIII
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
INTRODUCTION GENERALE
La pleine contribution des jeunes à la vie familiales
et aux devoirs de développement économique, social et culturel
est de plus en plus hypothéquée par le chômage et le
sous-emploi dont les effets pervers et pernicieux suscitent des
inquiétudes et des bouleversements sociopolitiques. En effet, les
diplômés sans emploi restent de plus en plus longtemps à la
charge de leur famille. La transition entre la vie académique et active
demeure pour la plupart un réel parcours du combattant pour ne pas dire
un cauchemar. Ceci malgré que dans presque tous les secteurs de la
fonction publique, d'importants besoins en personnels qualifiés
attendent expressément d'être satisfaits. Souvent oisifs et
désoeuvrés, ils succombent massivement à la tentation de
se livrer à des vices. Une enquête réalisée par la
Banque Mondiale en 2011 a révélé qu'environ 40% de ceux
qui rejoignent des mouvements rebelles se disent motivés par le manque
d'emplois.
Face à cette situation exacerbée par la crise
économique généralisée qui perdure, il faudra
beaucoup plus que des réformes et programmes, plaisants et flatteurs. Il
nous faut prendre des mesures drastiques et draconiennes. Le marché de
l'emploi se caractérise de nos jours par un resserrement de l'offre
d'emploi et un accroissement de la demande provenant surtout des couches les
plus jeunes. Cette conjoncture a pour corollaire la multiplication de petits
emplois classés dans le secteur informel et la prééminence
d'un secteur agricole disposant de fortes potentialités malheureusement
inexploitées d'où en partie le sous-emploi.
La problématique que révèle ce sujet est
qu'aujourd'hui, il est essentiel de repenser notre offensive face au
chômage et au sous-emploi. Les jeunes sont soit sans emploi, soit
cantonnés dans des emplois très peu
rémunéré, voire pas du tout, appartenant souvent au
secteur informelle où les heures et les conditions de travail sont
inacceptables et les possibilités de progression sont très
minces. Et donc, dans un pays en voie de développement comme notre
très cher et beau pays le Bénin, les perspectives et le
modèle de développement économique, social et politique
des décennies prochaines dépendront notamment de notre aptitude
à créer un nombre suffisant d'emplois décents, susceptible
de réduire le chômage et la pauvreté.
A la prise de conscience de cette situation lamentable et
malheureuse, des questions s'imposent :
- Quel est le rôle fondamental de l'état dans cette
crise en vers la jeunesse béninoise ?
- Sous quel angle attaqué le chômage et le
sous-emploi ?
- Quelles politiques nationales pour partir de l'existant au
neuf ? - Comment aménager le cadre de l'entrepreneuriat des jeunes ?
C'est donc édifier d'une part par ces tristes constats
et d'autre part par ces questions sans réponses que nous proposons de
réaliser notre étude sur le thème intitulé : «
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
».
Cette étude se propose de faire en primo, une
synthèse théorique pour faire un état des lieux de la
situation au pays en se basant sur les réformes et programmes jadis
exécutés et leurs résultats. Puis en deuxio, une
suggestion d'alternative.
1
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
2018
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
PREMIERE PARTIE
Elle nous permettra de faire recours à des
connaissances théoriques, des différentes documentations
basées sur l'emploi dans sa généralité. Ainsi que
la problématique qui entoure le chômage, le sous-emploi et l'auto
emploi.
Chapitre I : Aperçu du chômage, de
l'emploi et du sous-emploi
Section 1 : Le contexte de la recherche
Paragraphe 1 : Les tendances du marché du
travail
Au cours des 30 glorieuses (1945-1973 : période de
prospérité exceptionnelle, beaucoup plus encore pour les pays
industrialisés), la croissance économique était avant tout
basée sur la concentration des entreprises qui permettait une
augmentation considérable de la productivité du travail et
assurait pratiquement le plein emploi de la population active. Or, vingt ans
plus tard, les nouveaux progrès technologiques, la mondialisation de
l'économie et, plus récemment, de l'information, remettent cette
logique en question: après l'agriculture et le secteur primaire, les
grandes entreprises du secteur secondaire ne sont plus créatrices
d'emploi, mais doivent au contraire réduire le nombre de postes de
travail pour rester compétitives sur le marché mondial. Les plus
grands problèmes sont sur l'économie, le social, le
problème psychologique et culturel ainsi que relationnel et
contractuels, institutionnel et juridique.
En effet, le marché du travail au Bénin est
aujourd'hui largement orienté vers le milieu urbain. La population
active potentielle est estimée en 2010 à 50% de la population
totale du pays. Elle est composée de 51% de femmes et de 49% d'hommes.
Elle connaît un taux d'accroissement annuel moyen de 3,25% sur la
période. La population active passerait ainsi de 2,7 millions en 2000
à 4,4 millions en 2025 nécessitant ainsi la création de
110.000 emplois en moyenne par an au cours de cette période12
(Ce qui est loin de suffire). La faiblesse du taux de chômage qui est
estimé à 2,6% en 2011, cache un fort taux de sous-emploi visible
qui oscille en 2011 autour de 53,9%.13 Au vu de ces chiffres, il est
claire que le Bénin dispose d'un potentiel important en matière
de capital humain, sa jeunesse qui ne demande qu'à être
employée et utilisée en vue de contribuer à la croissance
économique et de sortir du chômage.
Par ailleurs, la jeunesse constitue un capital humain et un
important levier de développement. Avec une population estimée
à 11 496 140 d'habitants en 2018 et dont les jeunes, âgés
de 15 à 35 ans, représentent 48% à peu de chose
près (
https://www.populationdata.net/pays/benin/),
le Bénin se trouve dans un contexte de fortes demandes dans les domaines
de la santé, de l'éducation, de la culture, des communications,
de l'environnement, du sport, des loisirs, etc. En outre, de l'examen de la
situation de l'emploi au Bénin, il se dégage un certain nombre de
problèmes importants qu'il faudrait souligner£:
· l'inadéquation frappante entre la formation et
l'emploi ;
· le sous-emploi, élevé dans tous les
secteurs provoque l'accroissement de la pauvreté ;
2
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
·
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
l'emploi agricole est prépondérant mais ses
nombreux problèmes dont l'analphabétisme, l'archaïsme des
outils, les difficultés d'accès aux crédits expliquent le
manque d'engouement pour ce secteur et l'exode rural des jeunes ;
· l'emploi informel a conquis en milieu urbain une
grande place mais il souffre aussi de certains maux comme l'insuffisance de
formation technique, l'absence de coopération entre acteurs, l'absence
de protection sociale, le manque d'expérience professionnelle, etc.
· le salariat est à un taux très bas et ne
peut se relever qu'avec le développement soutenu du secteur moderne ;
· les femmes et les handicapés souffrent de
discriminations diverses ou d'insuffisances de mesures d'accès à
l'emploi.
L'ampleur des problèmes que rencontrent les
populations béninoises en particulier les jeunes, interpelle tous les
acteurs sociaux qui sont obligés de repenser leurs projets et
stratégies pour plus d'efficacité dans les projets de
développement et de promotion de l'emploi.
Paragraphe 2 : Présentation de la situation de
chômage et du sous-emploi au Bénin
La population du Bénin compte environ 11 496 140
personnes dont 52% qui ont entre 15 et 64 ans, sont en âge actif. Ces
dernières sont essentiellement des actifs ruraux (plus de 34%), des
ouvriers, des cadres mais aussi des chômeurs et des travailleurs sous
employés et pauvres. L'indice de fécondité était de
3,25% en 200814, en 2013 il était de 4,80 enfants par femme
(
https://www.populationdata.net/pays/benin/).
Il reste très élevé et rien ne permet de penser qu'il a
diminué à la date d'aujourd'hui. C'est une des raisons pour
lesquelles la population béninoise est très jeune.
En effet, près de la moitié de cette population
à moins de 15 ans et les jeunes de 15 à 34 ans forment
aujourd'hui la double génération la plus importante. Ils aspirent
au travail décent. Malheureusement, le système éducatif
béninois est de plus en plus décrié. Les formations qui y
sont données ne répondent pas au marché du travail
béninois. Elles sont plus orientées vers la délivrance de
diplôme que vers des formations qualifiantes permettant d'accéder
au marché du travail avec beaucoup de chances d'insertion. Le secteur de
l'emploi est caractérisé par une demande croissante très
rapide. On note chaque année une augmentation de près de cent
cinquante mille (150.000)15 jeunes sur le marché du travail
dont environ trente mille (30.000)16 concernent les jeunes sans
grande qualification. Le taux de chômage le plus élevé se
situe dans la tranche des 20-34 ans et 40%17 des chômeurs sont
des primo demandeurs d'emplois. Dans ce contexte, la question de l'insertion
professionnelle des jeunes revêt des enjeux considérables. Comme
dans plusieurs pays, mais à un degré relativement
élevé, les jeunes sont largement défavorisés sur le
marché du travail béninois. Ils font face à un
chômage et un sous-emploi largement plus importants que leurs
aînés et leurs conditions de vie sont souvent difficiles.
En ce qui concerne les jeunes diplômés, les
différentes études sur leur insertion ont montré qu'ils
rencontrent d'énormes difficultés d'insertion. En dépit
des réalités les plus évidentes, l'espoir caché
d'un emploi dans la fonction publique, ou plus vaguement d'une prise en charge
par l'Etat encore entretenue et parfois considérée comme un
dû, est un facteur socioculturel prégnant qui inhibe
3
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
l'esprit d'initiative et d'entreprise de nombreux jeunes
diplômés. On constate de ce point de vue des décalages
notables qui font, qu'aujourd'hui, on assiste au paradoxe d'une économie
insuffisamment satisfaite en qualifications adéquates qui coexiste avec
un important chômage des jeunes diplômés. D'où la
nécessité de renforcer l'employabilité des jeunes pour
faciliter leur insertion professionnelle.
Par ailleurs, les jeunes qui sortent de l'école au
Bénin sont en concurrence avec plus de demandeurs d'emploi pour moins de
postes à pourvoir, les employeurs se montrant de plus en plus
sélectifs lors de l'embauche de nouveau personnel. Même pour les
jeunes déjà sur le marché du travail avec des contrats
temporaires, les perspectives à court terme sont sombres : ils sont
parmi les premiers à perdre leur emploi et ont beaucoup de mal à
en retrouver. Aujourd'hui plus qu'hier, les jeunes de faibles niveaux de
qualification sont exposés à un risque élevé et
prolongé d'inactivité et d'exclusion du marché du
travail.
Pour ce faire, il faut alors espérer que les
initiatives en cours des pouvoirs publics permettront d'améliorer les
rendements internes et externes de l'éducation des jeunes en
réduisant considérablement la déperdition scolaire et en
adaptant le contenu de la formation professionnelle aux besoins actuels et
futurs de l'économie béninoise. Ce qui aura comme effet
d'améliorer la qualification des jeunes et de faciliter leur
insertion.
Paragraphe 3 : Les causes et conséquences du
chômage et du Sous-emploi
1- CAUSES DU CHOMAGE ET DU SOUS-EMPLOI
Ces maux sont des problèmes endémiques pour le
Bénin et un échec de la politique menée par les
présidents et leurs ministres en charge de tout bord. C'est un drame
corrosif pour la société puisque, causé par :
· Mauvaises orientations des professeurs aux
apprenants ;
· Formations inadaptées aux besoins de
l'entreprise ;
· Manque de courage et de volonté des
jeunes sur les marchés ;
· La fiscalité personnelle
progressive (les gens se mettent à travailler dès
que ce n'est pas pour le fisc) ;
· Le SMIC (le salaire minimum
interprofessionnel de croissance rend le travail qualifié meilleur
marché et dissuade celui qui a un emploi peu qualifié
d'améliorer sa qualification d'où sa vulnérabilité
face au chômage) ;
· La fiscalité des entreprises
(cette fiscalité dissuade et empêche les entreprises
d'investir, mais aussi tous les investisseurs potentiels) ;
· Le poids des charges sociales
;
· Le malinvestissement (d'une
part, cas des politiques monétaires laxistes donnant accès au
crédit possible pour les emprunteurs insolvables et d'autre part, l'Etat
choisit des investissements non rentables et les projets rentables
disparaissent faute de financement) ;
· Autre avis est que les
politiques en tripotant l'économie et en falsifiant les signaux
aggravent dans des proportions considérables, des fluctuations
naturelles et parfaitement absorbables de l'économie.
4
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
2- CONSEQUENCES DU CHOMAGE ET DU SOUS-EMPLOI
Comme tout fléau, les retombés agissent sur
presque tous les domaines, à savoir: la Perte de revenus, les
Exclusions, l'Endettement, la Perte de statut social et la Perte de logement,
l'éducation des enfants, la hausse de la délinquance,
l'utilisation des drogues, le stress, la déprimes, les maladies, la
perte de lien familiaux, la création du sentiment d'inutilité.
Au Bénin, le chômage des jeunes semble être
un phénomène véritablement structurel,
l'élasticité de l'emploi des jeunes rapportée à la
croissance du PIB étant limitée. En effet, les jeunes sont plus
touchés par le chômage et le sous-emploi que les adultes ; ce qui
montre que cette population des jeunes rencontre des difficultés toutes
particulières pour accéder à un emploi décent et
durable. De plus, le chômage et le sous-emploi avec leurs
conséquences affectent les jeunes sur les plans psychique, social,
économique, politique et moral£.
Au plan psychique par exemple, nous remarquons que les jeunes
sont exposés à de nombreux risques comme le découragement,
la déception, le désespoir, la frustration,
l'anxiété, la dépression mentale, les grossesses non
désirées des jeunes filles, l'avortement clandestin, etc.
Au plan social, alors que l'emploi dans la culture constitue
l'un des facteurs d'affirmation de sa liberté et de son
indépendance, le chômage par contre est perçu comme un
échec social avec pour conséquence la pauvreté, la
dépendance, la marginalisation, la prostitution et la recherche de
mauvais refuges que sont l'alcoolisme, le tabagisme, la prise de la drogue,
etc.
Au plan économique, le chômage entraîne
chez les jeunes, la recherche de gain facile, la cybercriminalité, un
retardement trop prolongé du mariage, et qui les expose aux maladies et
infections sexuellement transmissibles dont le VIH/SIDA. Ces pratiques peuvent
contribuer à la réduction de l'espérance de vie des
jeunes. De même, il est constaté qu'un jeune en situation de
chômage et de sous-emploi, constitue une perte pour lui-même et
pour la société car il ne participe pas à la vie
économique de son milieu voire de son pays.
Au plan politique, il est constaté que les jeunes
diplômés sans emploi sont facilement manipulés par les
partis politiques et contribuent aux troubles sociaux et à
l'instabilité politique. Obnubilés par l'idéologie des
vendeurs d'illusions, ces jeunes pensent que c'est par le biais de la politique
qu'ils peuvent subvenir à leurs besoins physiologiques, sociaux, etc.
voire devenir riche.
Au plan moral, les jeunes diplômés sans emploi ne
respectent plus les règles qui régissent la
société. Ils sont prêts dès que l'occasion leur est
offerte à développer la corruption, le détournement des
deniers publics.
Enfin, le constat est évident et atteste que la
conjoncture d'une pression démographique forte avec de faibles
perspectives d'emploi des jeunes est porteuse de risques majeurs pour le
Bénin notamment: la criminalité, la prostitution,
l'instabilité politique et l'accroissement des flux migratoires de plus
en plus alimentés par l'augmentation toujours croissant du nombre de
jeunes sans perspective au sein de la population.
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Section 2 : Approche explicative des notions
Paragraphe 1 : Emploi et Sous-emploi
1. EMPLOI
L'emploi est compris de façon générale
comme l'occupation confiée à une personne, aussi bien que la
tâche à laquelle elle est affectée. C'est de même une
activité professionnelle rémunérée. De plus, selon
le rapport sur le développement humain au Bénin du PNUD,
(1999)18 l'emploi est « un travail effectué moyennant
une rémunération ». Selon le BIT, les personnes pourvues
d'un emploi comprennent toutes les personnes ayant dépassé un
âge spécifié qui se trouvaient, durant une brève
période de référence spécifiée telle qu'une
semaine ou un jour, dans les catégories suivantes: a) "emploi
salarié" (qui sont au travail ou ont un emploi mais ne sont pas au
travail), b) "emploi non salarié" (qui sont au travail ou ayant une
entreprise mais n'étant pas au travail).
Population active : Selon le BIT, la
population active comprend toutes les personnes des deux sexes qui fournissent,
durant une période de référence spécifiée,
la main-d'oeuvre disponible pour la production de biens et services, comme
définis par les systèmes de comptabilité nationaux des
Nations Unies (SCN). Elle est égale à la somme de toutes les
personnes en âge de travailler qui occupent un emploi et ceux qui sont au
chômage.
Ratio emploi-population (EPR) ou taux d'occupation ou
taux d'emplois : Le Ratio Emploi-Population (EPR) est calculé
comme le nombre de personnes pourvues d'un emploi pendant une période de
référence bien déterminée, en pourcentage du total
de la population en âge de travailler pour la même période
de référence.
Inactifs : Les inactifs désignent les
personnes qui ne sont ni actifs occupés ni chômeurs. On y
retrouve, les élèves/écoliers, les rentiers, les
invalides.
Emplois précaires : Les travailleurs
dans les emplois précaires désignent les personnes
enregistrées comme travailleurs occasionnels, saisonniers et
temporaires. Le taux d'emplois précaires s'obtient en divisant le nombre
des personnes occupant des emplois précaires par le nombre total de
travailleurs.
Emplois vulnérables : Concerne les
personnes enregistrées en tant que travailleurs pour leur propre compte
ou en tant que travailleurs familiaux non rémunérés. Le
taux d'emplois vulnérables s'obtient en divisant le nombre total de
travailleurs vulnérables par le nombre total des emplois.
2. AUTO EMPLOI
Plusieurs expressions interviennent dans la désignation
de l'auto emploi : « travail indépendant » ou
de « travail autonome ». Pour l'Organisation de
Coopération et de Développement Economique l'OCDE (2000),
l'emploi indépendant est perçu comme une source très
importante de développement de l'entreprenariat et de la petite
entreprise, ce qui représente un potentiel de croissance de l'emploi
à long terme. Selon la définition internationale «
un emploi indépendant est un emploi dont la
rémunération est directement liée au
bénéfice et dont le titulaire prend les décisions de
gestion affectant l'entreprise ou est tenu responsable de la bonne santé
de l'entreprise» (l'OCDE-2000, P166). Dans cette
définition, il y a des exceptions notables qui sont à signaler,
en particulier le cas des propriétaires gérants d'entreprise
constitués en société qui
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sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
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représentent une part importante de l'emploi
indépendant dans certains pays de l'OCDE (31,4% à l'USA en 1998
par exemple).
Les propriétaires gérants sont
propriétaires de leur entreprise et responsable de sa gestion, mais d'un
point de vue juridique ils sont salariés de l'entreprise. En
règle générale, l'expression « emploi
indépendant » désigne donc les
«travailleurs à leur propre compte »
et les « employeurs ».
Les statisticiens de l'emploi indépendant distingue
trois (3) sous catégories : emploi indépendant sans
salarié, ce qui correspond à la catégorie des«
travailleurs à leur propre compte » ; emploi indépendant
avec salariés (catégorie des « employeurs » ; et les
travailleurs familiaux non rémunérés (Source :
Perspectives de l'emploi de l'OCDE, Chapitre 5 : La renaissance partielle de
l'emploi indépendant, Paris, 2000, P. 204,
https://www.oecd.org/fr/els/emp/2079601.pdf
).
Taux d'auto-emploi : L'auto-emploi
désigne les personnes ayant créé leur propre emploi ou
entreprise. Il comprend les patrons et les travailleurs à leur propre
compte. Le taux d'auto-emploi rapporte cette catégorie de personnes au
total des emplois.
3. LE PLEIN EMPLOI
Le plein emploi apparait pour la première fois en 1913
sous la plume d'ARTUR CECIL PIGOU. C'est un objectif de politique
économique. On considère qu'il est atteint lorsque
le chômage n'intervient que pour des raisons telles que l'âge des
travailleurs, leur état de santé ou de qualification
insuffisante. On parle alors de chômage frictionnel. Le plein emploi est
une situation se situant dans une zone où le chômage est
réduit au chômage frictionnel appelé aussi
chômage de transition ou chômage incompressible : c'est le
chômage de faible durée existant entre l'arrêt d'un emploi,
et le début d'un autre. Il n'existe pas de difficulté
particulière à trouver un emploi. Cette situation correspond
selon certains à un taux de chômage inférieur à 5%,
au sens du Bureau International du Travail (BIT), pour d'autres le plein emploi
existe lorsque le taux du chômage global est marginal : moins de 1%. Le
plein emploi peut concerner l'économie entière, ou bien seulement
certains marchés du travail (par exemple, le marché des artisans
qualifiés), lorsque le passage d'un marché du travail à un
autre est faible.
4. LE SOUS-EMPLOI
Selon l'Organisation International du Travail(OIT), le
sous-emploi existe lorsque la durée ou la
productivité de l'emploi d'une personne est inadéquate par
rapport à un autre emploi possible que cette personne est
disposée à occuper et capable de faire .Il s'agit
d'une défaillance du marché du travail. On distingue deux (2)
formes de sous-emploi :
Le sous-emploi visible ou sous-emploi lié
à la durée du travail se mesure par le volume
horaire consacré à l'activité. Ce volume horaire est
comparé aux normes en vigueur en vue de déterminer le sous-emploi
visible. Est donc en situation de sous-emploi visible toute personne active
occupée travaillant en deçà des normes légales.
Selon le BIT, les personnes en sous-emploi lié à la durée
du travail comprennent toutes les personnes pourvues d'un emploi qui
répondent aux trois critères suivants pendant la période
de référence:
a) «disponibles pour travailler davantage d'heures»
c'est-à-dire prêtes, pendant une période ultérieure
spécifiée, à effecteur davantage d'heures, si la
possibilité leur en était offerte,
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b)
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«disposées à prester davantage
d'heures»,
c) «ayant travaillé moins qu'un seuil relatif
à la durée du travail» c'est-à-dire les personnes
dont «les heures de travail réellement effectuées» dans
tous les emplois confondus pendant la période de
référence, telles que définies dans les directives
internationales en vigueur concernant les statistiques du temps de travail,
étaient inférieures à un seuil à choisir selon les
circonstances nationales.
Le sous-emploi invisible ou sous-emploi lié
à la productivité se définit comme le fait de
percevoir moins que le salaire minimum, soit d'occuper un emploi à
faible productivité, selon l'hypothèse que
rémunération et productivité sont liées. Autrement
dit, revenu horaire insuffisant. La définition internationale actuelle
du sous-emploi invisible correspond à un type de mesure axée sur
le développement. Le sous-emploi invisible est ici
caractérisé par «un faible revenu, la sous-utilisation des
compétences ou la faible productivité». Selon le BIT, la
mesure axée sur le développement a trait aux
caractéristiques propres des travailleurs tels que
i) les travailleurs pauvres, comme les personnes dont le
revenu est inférieur au seuil de pauvreté ou au salaire minimum
(Hauser, 1974; Moir, 1980; Morris, 1986; Oster et coll., 1978);
ii) les personnes dont les «besoins fondamentaux»
ne sont «pas satisfaits» et qui ne sont pas en mesure d'obtenir un
revenu suffisant pour acheter une quantité donnée de biens et de
services (Hopkins, 1985); ou
iii) les travailleurs ayant un «certain statut
professionnel» et un «certain niveau d'instruction» (PREALC,
1984). Ce type demesure a également trait aux caractéristiques
des établissements où sont employés les travailleurs tels
que :
iv) les travailleurs du secteur informel (Hirshman, 1979),
v) les travailleurs employés dans des exploitations
agricoles n'atteignant pas une certaine taille (Ayub, 1989),
vi) les travailleurs employés dans des
établissements dont le niveau de productivité est
inférieur à une norme donnée (Acharya, 1983).
Source : BIT (
http://www.ilo.org/public/french/bureau/stat/download/16thicls/report1.pdf
) 1998.
5- LE MARCHE DE L'EMPLOI
Plus communément appelé marché
du travail, désigne un endroit théorique où se
rencontrent les offres et les demandes d'emploi. Deux acteurs
sont indissociables du marché du travail
: les employeurs et les salariés. Les premiers sont à
l'origine de l'offre, les seconds de la demande. Source : Google (
https://www.journaldunet.fr
Business Dictionnaire économique et financier)
Paragraphe 2 : Chômage
1- TYPOLOGIE DU CHOMAGE
Le chômage désigne l'ensemble des personnes de
dix-huit ans (18 ans) et plus, privées involontairement d'emploi et qui
en recherche activement. La science économique distingue plusieurs types
de chômage selon leurs causes.
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? Le chômage conjoncturel ou cyclique
est dû à l'évolution négative de
l'économie, au ralentissement des activités.
? Le chômage frictionnel est
composé des travailleurs ayant quitté leur emploi pour en
rejoindre un autre soit certain, soit facile à trouver compte tenu de
l'état du marché. Sans conséquence sociale dramatique, il
est un indicateur de mobilité professionnelle et de dynamique
économique ; il reste très limité lorsque la conjoncture
est mauvaise. « On ne démissionne pas d'un emploi, sans avoir la
proposition certaine, en période de sous-emploi de masse ».
? Le chômage saisonnier est
lié aux variations d'activité au cours de l'année dans
certains secteurs économique comme le tourisme et chômage
technique, subi par des travailleurs dont les moyens de productions sont
devenus inutilisables, sont à classer parmi les causes secondaires du
chômage.
? Le chômage structurel est
dû à des changements structurels dans divers secteurs de
l'économie. Beaucoup plus préoccupant, il provient des
rigidités de nature économique, sociale et politique. On peut
l'expliquer à partir de l'inadéquation entre l'offre et la
demande de travail.
Chômeurs : Selon le BIT, les
chômeurs comprennent toutes les personnes ayant dépassé un
âge spécifié, qui au cours de la période de
référence étaient:
a) "sans travail", c'est-à-dire qui n'étaient
pourvues ni d'un emploi salarié ni d'un emploi non salarié;
b) "disponibles pour travailler" dans un emploi
salarié ou non salarié durant la période de
référence;
c) "à la recherche d'un travail", c'est-à-dire
qui avaient pris des dispositions spécifiques au cours d'une
période récente spécifiée pour chercher un emploi
salarié ou un emploi non salarié, c'est le chômage au sens
du BIT.
Aux fins de comparabilité internationale, la
période de recherche d'emploi est souvent définie comme les
quatre semaines précédentes, mais cela varie d'un pays à
un autre.
Le chômage au sens large comprend les chômeurs au
sens du BIT plus les chômeurs découragés. Les
chômeurs découragés étant des
personnes sans travail, disponibles pour travailler, mais qui ne recherchent
pas de travail parce qu'ils sont découragés soit pour avoir
déjà cherché en vain du travail, soit parce qu'ils pensent
ne pas avoir les chances d'être retenus pour un emploi.
2- CARACTERISTIQUE DEMOGRAPHIQUE DU CHOMAGE
La croissance démographique a été
toujours une réalité mondiale. Cette croissance pour la seule
région de l'Afrique sub-saharienne s'élevait à un taux
annuel moyen de 2,5% sur la période de 1997 à 2006. De nombreux
constats montrent que la transition démographique a bien
été engagée. Celle-ci constitue l'élément le
plus révélateur de l'explication de l'accroissement de la
population sur le marché de l'emploi. Elle distingue entre autre par le
fait que la proportion de jeunes y est relativement élevée. En
réalité, ceux-ci représentent une part marginale sur le
marché du travail ce qui provoque un retard dans leurs processus de
socialisation. « Par transition démographique on entend : le
passage par étape d'un régime démographique traditionnel,
caractérisé par des taux de
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
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natalité et de mortalité élevés,
à un régime démographique moderne présentant les
caractéristiques inverses (faibles natalité, faible
mortalité) ».
En 2015, certains prévoient particulièrement
pour l'Afrique sub-saharienne, que le nombre de travailleurs et de chercheurs
d'emploi sera trois fois supérieur à celui des membres de l'OCDE,
de l'Europe de l'Est et de l'ex-Union soviétique réunis. Cela
s'explique entre autre par une diminution de la population active dans les
principaux pays industrialisés qui profitera à la croissance
à posteriori de la population active des pays en voie de
développement.
Selon certains écrivains comme Romain Legrand (L'effet
dynamique des chocs d'offre et de demande) ou encore René Gendarme
(Réflexions sur les « approches » du problème de la
répartition dans les économies sous-développées),
la croissance de l'offre de travail se décompose en deux
éléments. Elle se caractérise avant tout par le
renforcement de la population en âge de travailler qui dépend de
l'évolution de la structure par âge de la population, d'autre
part, elle est composée de l'évolution de la participation de
cette même population au marché du travail. Il faut signaler que
l'accroissement naturel de la population c'est-à-dire l'excédent
de la natalité sur la mortalité va influencer sur l'offre global
de travail ; ainsi que les flux migratoires, internes et externes.
3- LE TAUX DE CHOMAGE NATUREL
Le taux du chômage naturel correspond à la
combinaison du chômage structurel et du chômage de friction, ce
sont les formes de chômage qui ne peuvent pas être
évitées même à un niveau très
élevé d'activité économique.
C'est un concept créé par MILTON FRIEDMAN et
EDMOND PHELPS dans les années 1960. Pour FRIEDMAN, il correspond au taux
de chômage d'équilibre vers lequel l'économie tend sur le
long terme. Selon l'hypothèse du modèle, en absence de choc et de
cycle économique, les salaires tendent à un niveau
d'équilibre qui égalise l'offre et la demande sur le
marché du travail. Le chômage découle alors pour un niveau
de compétence donné, du refus des travailleurs d'accepter un
salaire jugé trop faible (concept de chômage volontaire et salaire
de réserve) et l'inintérêt pour les firmes de proposer un
salaire trop élevé. Il est issu de la théorie
néoclassique. Ainsi ce taux de chômage d'équilibre
dépend de l'importance des rigidités qui empêchent le bon
fonctionnement du marché du travail. Le taux de chômage naturel
n'est pas constant, car dépend des facteurs réels qui agissent
à la fois sur l'offre et la demande : facteurs démographiques,
les progrès techniques et le SMIG.
Section 3 : Les impératifs de l'auto emploi et
le chômage
Paragraphe 1 : Le marché de l'emploi
1- SYSTEME DU MARCHE DE L'EMPLOI
Le système du marché du travail suppose
l'ajustement entre l'offre et la demande d'emploi. Cela implique un compromis
entre le patronat et les salariés en ce qui concerne les salaires et les
qualifications.
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
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2018
Les néoclassiques considèrent le travail comme
une marchandise homogène. On parle de marché de l'emploi lorsque
d'un côté, un travailleur se présente sur le marché
du travail pour offrir sa main d'oeuvre. Il se comporte donc comme un vendeur.
Evidemment, plus le salaire offert pour un emploi donné est
élevé, plus les candidats sont nombreux et inversement. De plus,
un individu n'accepte un l'emploi que s'il estime plus avantageux à ses
yeux, c'est-à-dire, celui qui offre la rémunération la
plus élevée au regard des attraits et difficultés du
poste. A l'inverse, un employeur se présente sur le marché du
travail pour se procurer cette main-d'oeuvre, et se comporte donc comme un
acheteur. Ainsi, l'employeur accepte d'embaucher un travailleur que s'il
rapporte plus qu'il ne coûte. Selon la même logique, un employeur
ne consent à des hausses de salaires ou des avantages sociaux
supplémentaires qu'à condition que la productivité des
travailleurs soit suffisante pour justifier des coûts additionnels. Sur
ce marché se confrontent une offre et une demande de travail, qui sont
une fonction respectivement croissante et décroissante du salaire
réel. Le déséquilibre sur ce marché
porte le nom de chômage.
Deux théories s'opposent quant à l'origine du
chômage dans une économie : la théorie libérale
estime que « le chômage est volontaire » et la théorie
keynésienne selon laquelle « le chômage est involontaire
». Selon la théorie libérale, lorsque le marché
fonctionne convenablement, le salaire est parfaitement flexible et permet
d'égaliser l'offre à la demande de travail. Une offre
supérieure à la demande conduit à une baisse du salaire,
et une demande supérieure à l'offre à une augmentation,
cela jusqu'à égalité entre les deux. Sauf un certain taux
de chômage frictionnel ou chômage d'équilibre, mis en
évidence par William H. Beveridge, résultant de la
mobilité du travail et du laps de temps nécessaire pour retrouver
un nouvel emploi après avoir quitté le précédent,
ou un taux de chômage naturel résultant de l'inadaptation de
certains individus (Friedman), le chômage, selon cette théorie est
volontaire et s'explique par un refus individuel ou collectif d'accepter de
travailler au salaire d'équilibre. Chez les Keynésiens, par
contre, le chômage n'est pas un phénomène «
microéconomique » et « volontaire » Selon Keynes,
l'équilibre partiel existe, mais il n'y a aucune raison pour que les
seules forces du marché y parviennent, puisque offre et demande de
travail résultent de variables différentes (salaire nominal pour
l'offre de travail et salaire réel pour la demande de travail.
Source :(
http://www.oeconomia.net/private/cours/economiegenerale/CAPET/01.theorieseconomiqu
es.pdf). Par ailleurs, le niveau d'emploi n'est pas fixe sur le
marché du travail, il résulte directement du niveau global de la
production, qui lui-même résulte du niveau de la demande
effective, c'est-à-dire, de la demande anticipée par les
entreprises.
Quelle que soit la théorie sur l'origine du
chômage, tous admettent aujourd'hui qu'il faut rendre le marché du
travail flexible (minimiser les conditions et les
coûts d'entrée et de sortie). Pour que le marché du travail
soit qualifié de flexible, il doit donc fonctionner librement et pouvoir
s'adapter aux chocs conjoncturels et à un environnement
économique en perpétuelle évolution. La flexibilité
du marché du travail désigne la facilité avec laquelle les
travailleurs et les employeurs peuvent négocier des contrats de travail
mutuellement avantageux.
Quand un marché de l'emploi est tourné en
majorité vers le secteur informel, la rigidité du marché
de l'emploi (la vitesse de rotation d'un poste à un autre ou d'un emploi
à un autre est réduite) constitue un des dysfonctionnements du
marché de l'emploi. Cette rigidité s'apprécie à
travers des indicateurs comme le coût du recrutement, le coût du
licenciement et l'indice de rigidité de l'emploi (La Banque Mondiale et
l'International Finance Corporation définissent ces indicateurs) :
Ces
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
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notions ne sont pas encore très bien
intégrées mais dans le contexte de la recherche, elles
méritent grande attention car ne résultent pas seulement des
bases des sciences de gestion.
De plus, les difficultés dans le marché du
travail se posent avec plus d'acuité pour les jeunes. En effet, l'emploi
des jeunes souffre d'énormes insuffisances car 30,4% de jeunes sont sous
employés de façon visible à travers le nombre d'heures de
travail et 63,2% de façon invisible à travers des
rémunérations précaires et indécentes. Une autre
réalité poignante de l'emploi des jeunes c'est que, seulement
7,9% des jeunes bénéficient d'un emploi salarié. Ce
pourcentage met en évidence les difficultés d'absorption de
l'offre de travail des jeunes par le marché du travail et la
nécessité pour les jeunes de se prendre en
charge19.
2- L'EMPLOI INFORMEL
Dans les années 1970, le secteur public dit encore
secteur formel structuré était le premier employeur dans un pays
où la population active urbaine ne cessait de croître. Or, le
ralentissement des embauches des années 1980 s'est traduit par de
profonds bouleversements sur le marché du travail urbain impliquant des
licenciements importants dans le secteur privé qui n'a pas pris le
relais. Les évolutions mouvementées du secteur formel n'ont fait
qu'accélérer le développement du secteur informel.
Selon les résultats d'une enquête issue du
sondage de l'opinion publique, le secteur informel a pour but principal la
satisfaction des besoins des ménages, principalement en biens de
consommation courante (alimentation, habillement) et en services, il constitue
également le mode d'insertion privilégié de la main
d'oeuvre. Tout cela laisse entrevoir que le développement du secteur
informel dans les grandes villes d'Afrique subsaharienne témoigne plus
d'une logique de survie que de l'émergence d'activités
productrices qui offriraient une solution alternative à la crise du
marché de l'emploi.
Il est délicat de définir le secteur informel
dans la mesure où il y a une diversité des acteurs
constituant la main d'oeuvre de travail : les salariés non
protégés et indépendants, mais aussi les apprentis et les
travailleurs familiaux collaborant à l'entreprise
familiale.
Ainsi la définition donnée par la XVème
Conférence Internationale des Statisticiens du Travail (CIST) en 1993 :
« le secteur informel peut être décrit, d'une façon
générale comme un ensemble d'unités de production des
biens ou des services en vue principalement de créer des emplois et des
revenus pour les personnes concernées. Ces unités ayant un faible
niveau d'organisation, opèrent à petite échelle de
manière spécifique, avec peu ou pas de division entre le travail
et le capital en tant que facteurs de production4 ». Dans un
contexte, où la majorité de l'emploi proviennent de l'informel,
l'essentiel est de savoir comment rendre le travail informel décent ou
comment permettre la formalisation du travail informel, mais surtout comment
créer plus d'emplois formels. Le concept d' « emploi informel
» se défini pour l'exercice d'une activité économique
par le non enregistrement, l'absence de contrat ou de protection sociale.
La microentreprise est donc un segment principal constitutif
du secteur informel. Selon la classification internationale utilisée par
le BIT, une micro entreprise s'identifie dès lors qu'elle compte moins
de 10 personnes employées.
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
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On peut tirer d'une étude5 menée par
Sarah MARNIESSE6 sur le marché du travail en Afrique
sub-saharienne, que 85% des emplois crées en 1993 l'ont
été dans le secteur informel
Le constat qui ressort depuis une vingtaine d'années
est que le secteur informel grossit de jour en jour. Concernant l'Afrique
sub-saharienne et notamment de l'Ouest, les microentreprises
représentent un poids important tant au niveau des emplois
proposés que dans le nombre d'entreprise concernée.
Paragraphe 2 : L'auto emploi et ses impératifs
Au cours des vingt dernières années, la
création d'entreprise ainsi que le travail indépendant n'ont
cessé de susciter l'intérêt des autorités publiques.
En réalité, ces derniers pourraient constituer une porte de
sortie au chômage et au sous-emploi, voire une alternative à la
réduction de ces deux faits. Et si l'auto emploi naît de
caricature sur fond occidental, les autorités doivent améliorer
les cadres afin d'inciter le plus grand nombre à se lancer à leur
propre compte. Inciter un grand nombre améliore le taux
d'entrepreneuriat dans une région ou dans un pays. Ceci se traduit par
une conversion en matière de recherche d'emploi. Aussi, d'un point de
vue géographique, une différence nette apparait entre les zones
urbaines et rurales, surtout entre la capitale et les autres zones. En outre le
chômage demeure en zone urbaine. Cette situation traduit un
véritable déséquilibre géographique quant aux
opportunités d'emploi, car la plupart des unités de productions
marchandes étant concentré dans les zones urbaines dont
Cotonou.
1- LES IMPERATIFS FINANCIERS ET FISCAUX
Pour investir dans une activité économique les
difficultés rencontrées peuvent être
financières. Dans un environnement
essentiellement informel et où la densité des banques est
insuffisante, le faible taux de bancarisation constitue aussi un frein à
l'accès au crédit sans omettre la culture même du
crédit.
Dans la zone FRANC la relation entre les institutions
financières et les PME en besoin de financement révèle une
situation paradoxale : d'une part, il existe un secteur privé qui a un
besoin de financement pour se développer et d'autre part le taux
d'épargne est relativement élevé, ce qui se traduit par un
secteur bancaire anormalement sur-liquide.
En effet, la surliquidité bancaire désigne une
situation de déséquilibre profond et permanent entre les
ressources et les emplois d'une banque. Plus spécifiquement, elle
traduit une situation où la trésorerie bancaire est en permanence
largement excédentaire, en raison des facteurs autonomes (conjoncturels)
et institutionnels. Ainsi, toute banque dont le ratio de liquidité se
situe au-dessus de 100%, peut être considérée comme
étant en situation de surliquidité.
Selon le dernier rapport de la Commission Economique pour
l'Afrique(CEA), deux justifications fondamentales peuvent être
avancées pour expliquer les sources de cette surliquidité.
Premièrement, elle serait le résultat du rapatriement des
capitaux spéculatifs qui avaient été placés hors de
la zone pour se protéger contre la dévaluation, ainsi que des
recettes d'exportation qui n'étaient plus domiciliées dans les
banques locales. Deuxièmement, elle serait le fait de l'incertitude qui
pèse sur l'environnement des affaires, qui n'est pas susceptible de
réduire la perte de la banque en cas de défaillance de
l'emprunteur. C'est ce qui explique que la plupart des projets ne soient pas
éligibles au financement bancaire alors qu'ils présentent un
potentiel économique important.
13
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
En effet, une économie basée majoritairement sur
le secteur informel, cas des Etats Africains. Les « micro-entrepreneurs
» qui constituent ce secteur sont exclus du système bancaire
conventionnel. Cette situation les pousse à se diriger vers les
institutions de micro finances. Dans la plupart des cas, ces crédits
sont octroyés avec des taux assez élevés, ce qui rend
beaucoup insolvable.
Les contraintes sont aussi d'ordre fiscal.
La fiscalité peut être incitative ou dissuasive de
la promotion d'emploi indépendant. LAFFER8 a établi
une corrélation entre le taux d'imposition et les recettes fiscales, une
relation à optimiser pour maximiser les recettes fiscales sans nuire
à l'entreprise. Les analystes du secteur informel pensent que la
rigidité fiscale contribue à la promotion du travail au noir. La
fiscalité, malgré le fait qu'il soit un outil de
souveraineté de l'Etat, de l'amélioration de ses revenus et de la
justice sociale, se conçoit souvent comme source de pauvreté et
limite l'entrepreneuriat. Un conflit existe entre le pouvoir public et les
redevables (contribuables) : l'opinion voudrait, collectivement, plus de
services publics et moins de taxes, pourtant les premiers ne vont sans les
seconds. Le souci est de trouver une fiscalisation optimale répondant
à la fois aux aspirations de l'Etat, sans décourager les
entrepreneurs, petits comme grands.
2- LES IMPERATIFS CULTURELS
La culture est un critère très
déterminant quant à l'encouragement ou au découragement de
l'esprit d'entreprise. Aujourd'hui, on évoque l'idée d'une
certaine « culture d'entreprise. » Difficile à définir,
la culture d'entreprise moderne peut se résumer à travers le
souci de rechercher le bénéfice (maximisation de profit),
l'accumulation du capital dans une perspective d'un investissement productif,
la culture documentaire permettant la transparence et le compte rendu des
états financiers en vue d'un meilleur suivi. Cette manière de
définir la « culture d'entreprise » se heurte, en Afrique, aux
considérations et pressions sociales limitant l'achèvement des
objectifs de maximisation. Les notions de « pluralité de
rationalité » et de «limite de rationalité » sont
encore objets de recherche, puisque le domaine de la rationalité des
agents économiques possède des limites.
Ces contraintes justifient les limites d'entreprendre et de
promouvoir de manière générale l'esprit d'entreprise.
Elles peuvent justifier aussi le refuge du dynamisme entrepreneurial dans
l'informel et dans les micros entreprises.
14
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Chapitre II : Méthodologie de recherches et
analyse de résultats
Section 1 : Méthodes classiques de lutte contre
le chômage et le sous-emploi
Paragraphe 1 : Les programmes
1- NECESSITE
Dans une conjoncture ou le chômage de masse est
indéniable, ainsi que le développement du sous-emploi,
l'élaboration des programmes d'emploi pour la réduction du
chômage est nécessaire en matière de politique nationale de
l'emploi. Par politique publique, on entend l'ensemble des interventions de la
puissance publique en vue de faire reculer le chômage et relancer
l'emploi (dépense publique pour l'emploi, programme de
formation professionnelle, programme d'insertion professionnelle,
etc...). En ce qui concerne cette politique nationale de l'emploi
au Bénin, les autorités affirment prendre l'emploi comme la base
de développement humain durable et comme un moyen primordial de lutte
contre la pauvreté. A ce titre, on peut retenir entre autre et tel que
définis dans le document cadre de politique économique de 2013,
trente-deux (32) mesures regroupées autour de quatre (04)
objectifs11selon les propos de Komi Koutché ministre de
l'économie sous le régime Yayi:
· Stimuler l'auto emploi à travers la promotion de
l'entrepreneuriat ;
· Adapter les formations aux besoins contemporains du
marché du travail;
· Stimuler l'emploi salarié ;
· Permettre une transparence sur le marché du
travail.
Depuis le début des années 1980, le
Bénin a adopté plusieurs programmes de lutte contre la
pauvreté avec une approche de plus en plus axée depuis 2000 sur
la Stratégie de Réduction de la Pauvreté (SRP). On peut
citer entre autres le DSRP (2003-2005), les OSD (2006-2011), la SCRP
(2007-2009), le plan d'actions du MAEP, les OMD et les PDC. La plupart des
mesures prises dans le cadre des différents programmes ont
été mises en oeuvre à la suite des concertations au niveau
national ou à l'échelle locale (pour ce qui concerne les PDC) et
parfois à partir d'un important soutien des agences d'aide au
développement.
Néanmoins, on constate que l'emploi et en particulier
celui des jeunes occupe une place importante dans la politique de lutte de
contre la pauvreté. Sans doute à cause de la jeunesse de la
population béninoise. En effet, la population des moins de 15 ans
représente 46,8% de la population totale contre 5,5% des personnes
âgées de 60 ans et plus (Cf. RGPH 2002). De plus, la proportion
des chômeurs de moins de 35 ans est de 72%. Il est donc important de
redresser la tendance car la promotion de l'emploi décent des jeunes
diminuera considérablement le nombre de pauvres puisqu'elle touchera la
tranche majoritaire de la population.
Pour relever le défi de la création d'emplois
décents et durables dans le jadis pour le plus grand nombre qui arrivent
sur le marché du travail, le Gouvernement béninois a mis en
place, en 2010, un document stratégique intitulé «
Politique Nationale de l'Emploi et Plan d'Actions 2010-2014
». Ce document donne les orientations de la Politique Nationale
d'Emploi (PNE) ainsi que les
15
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
stratégies à adopter pour offrir aux actifs
béninois des emplois décents et durables permettant de
réduire significativement la pauvreté.
Pour faciliter l'accès à l'emploi décent
et durable, le Gouvernement a adopté une stratégie basée
sur quatre points :
· La facilitation de l'insertion des jeunes dans les
secteurs public, parapublic et privé ;
· L'encadrement et l'assistance technique aux jeunes
pour la création et le développement des PME ;
· La facilitation de l'obtention de crédit par
les jeunes à travers la mise en place d'un système de garantie
approprié ;
· La mise en place d'un fonds pour financer l'acquisition
des équipements de production par les très petites entreprises
(TPE) et PME créées par les jeunes.
2- COMPOSANTES
Parmi les initiatives prises par le Gouvernement pour promouvoir
l'emploi des jeunes, on peut citer
:
· La création en 1995 du Fonds de
Solidarité Nationale pour l'Emploi (FSNE) visant à
faciliter l'insertion des jeunes dans la vie active en leur permettant d'avoir
la première expérience indispensable pour l'obtention d'emplois
dans le secteur moderne. le FSNE a développé un programme de
pré-insertion professionnelle dans le secteur public et un programme
d'insertion professionnelle dans les secteurs parapublic et privé. Des
jeunes diplômés sont recrutés sur dossier à la fin
de leurs études universitaires ou professionnelles et mis à la
disposition de l'administration publique pour une période d'un an ou du
secteur privé pour une période de deux ans. Dans le cas de
l'administration publique, les salaires sur les 12 mois sont payés par
le FSNE. Pour le secteur privé, dès la seconde année,
l'employeur prend progressivement en charge le paiement du salaire et recrute
en fin de période le stagiaire. Le FSNE s'assure de l'effectivité
de ce recrutement. Le FSNE a aussi développé un programme
auto-emploi pour la promotion des micros entreprises. Ce programme consiste
à financer des microprojets dans les secteurs de l'agriculture, de
l'élevage, des petites industries de transformation et des prestations
de services à un taux compris entre 5% et 10% sur une durée de 5
ans avec un différé d'au plus 1 an. Afin de mobiliser davantage
de ressources et optimiser l'impact de ses interventions sur le terrain, le
FSNE a été transformé en Agence Nationale Pour
l'Emploi(ANPE).
· La création en 1990 du Centre de
Promotion et d'Encadrement des Petites et Moyennes Entreprises (CePEPE)
pour promouvoir l'initiative privée et les petites et moyennes
entreprises par l'aide à la création de nouvelles entreprises,
l'assistance à la réhabilitation et au développement des
entreprises existantes. Le CePEPE a pour objectif de fournir aux chefs
d'entreprises et jeunes promoteurs de nouvelles entreprises un accompagnement
dans les domaines suivants :
(i) études de marché et
d'opportunités,
(ii) études de faisabilité,
(iii) audits financiers et/ou opérationnels,
(iv) appui à l'exécution des marchés
BTP,
(v) formation des candidats pour la création
d'entreprises,
(vi) recherche de partenaires financiers, techniques et
commerciaux,
(vii) recrutement de personnels,
(viii) élaboration de dossiers de projets.
16
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
? L'ANPE a été
créée en juin 2001 et opérationnel en mars 2004. L'ANPE
découle de la fusion de trois structures. Il s'agit de :
o Le Fonds de Solidarité Nationale pour
l'emploi (FSNE),
o La Coordination des Initiatives Pour l'Emploi
Nouveau (CIPEN), o L'Observatoire de l'Emploi et de la Formation
(OEF).
L'ANPE a pour mission20 de contribuer à
l'élaboration et à la mise en oeuvre de la Politique Nationale de
l'Emploi. Elle est chargée de :
· contribuer à l'élaboration des
indicateurs sur l'emploi, le chômage, la formation professionnelle et au
développement de la communication pour l'emploi ;
· faciliter l'intermédiation entre l'offre et la
demande d'emplois à travers des activités d'information,
d'orientation, d'appui-conseil et de prospection des potentialités
d'emplois en milieux urbain, péri-urbain, rural, etc.
· promouvoir l'emploi en général, et
l'emploi en milieu rural en particulier, en collaboration avec le Fonds
National de Promotion de l'Entreprise et de l'Emploi des
Jeunes (FNPEEJ) ;
· contribuer à l'élaboration, à la
mise en oeuvre et au suivi des programmes de développement de l'emploi,
à travers des activités d'appui à la promotion de l'auto
emploi ainsi que de l'emploi salarié par le développement des
stages de pré-insertion ;
· contribuer au développement de l'emploi
à travers des activités de formation initiale, de
perfectionnement et de reconversion ;
· mobiliser et gérer les ressources
destinées au financement des divers programmes et projets relatifs
à la mise en oeuvre de la Politique Nationale de l'Emploi.
? Le Fonds National de Garantie et d'Assistance aux
Petites et Moyennes Entreprises(FONAGA) : initialement appelé
FOBAPE (Fonds de Bonification et d'Assistance aux Petites et Moyennes
Entreprises), le FONAGA a pour objectif de compléter et consolider les
acquis des interventions de la structure d'encadrement technique (CePEPE). Il
s'agit d'un fonds pour faciliter le financement des PME par les banques
primaires. Le FONAGA délivre des cautions à court terme et
à moyen terme au profit des banques et des maîtres d'ouvrages. Il
garantit à hauteur de 40 à 60% les prêts consentis par les
banques aux PME/PMI nationales et la mise en place de diverses cautions
exigées par le maître d'ouvrage des PME notamment dans le secteur
des BTP.
? Le Fonds National de Promotion de l'Entreprise et
de l'Emploi des Jeunes(FNPEEJ) : créé pour faciliter
l'accès au crédit des jeunes promoteurs de PME les
activités porteuses de croissance économique et d'emploi ou
identifiées comme telle. Il s'agit entre autres de l'agro- alimentaire,
de l'agro- industrie, de l'artisanat, du tourisme, des BTP, de l'industrie des
métaux, des TIC... Le FNPEEJ intervient essentiellement dans (i)
l'octroi de crédits aux PME et aux projets conçus par les jeunes,
(ii) la prise en charge des programmes conçus et mis en oeuvre par les
demandeurs d'emploi dûment suivis par l'ANPE, (iii) la constitution et le
renforcement des fonds propres des jeunes promoteurs, (iv) la prise en charge
de l'encadrement / suivi des bénéficiaires de crédits de
fonds, (v) la facilitation de l'accès des bénéficiaires
aux crédits de FNPEEJ ainsi que l'accès au FONAGA pour la
couverture des risques.
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sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
? Le programme Microcrédit aux Plus Pauvres
(MCPP) : ce programme vise à rendre économiquement
actives, à travers la mise en place de microcrédits et de divers
services d'accompagnement, les populations les plus pauvres notamment des
femmes. L'emploi des femmes permet de sortir les ménages de la
dépendance des prestations sociales et de les sortir de la
pauvreté. De plus, l'autonomie de la femme constitue un moyen pour
accroître le bien-être des enfants. Le programme a pour but de (i)
fournir aux femmes, des services d'encadrement susceptibles de
développer en elles une capacité de gestion d'activités
génératrices de revenus et (ii) mettre à leur disposition
des microcrédits destinés au développement
d'activités génératrices de revenus.
A quelques variantes près, tous les programmes
présentent les mêmes composantes à savoir, l'aide à
l'insertion par l'aide à l'embauche et l'auto emploi et le renforcement
institutionnel.
3- FINALITES
Les politiques de l'emploi renvoient à l'ensemble des
mesures étatiques et des stratégies visant à agir sur
l'emploi. Leurs objectifs communs les plus courants sont la réduction du
chômage et la recherche du plein emploi.
Au Bénin, les nombreuses structures qui ont
été créées pour promouvoir l'emploi, l'auto-emploi
et l'insertion professionnelle malgré leurs missions et attributions
diverses, convergent vers la création d'emplois. A cet effet, nous
pouvons les classer en quatre(04) catégories :
? les dispositifs de gestion de l'information sur le
marché du travail et de l'emploi ;
? les dispositifs publics d'incitation directe à
l'emploi par les programmes d'insertion, la formation, le conseil, le
crédit, etc.
? les dispositifs publics de soutien indirect (qui n'ont pas
pour vocation initiale la promotion de l'emploi mais dont les actions
concourent au relèvement qualitatif et quantitatif du niveau d'emploi)
;
? les dispositifs associatifs d'incitation directe à
l'emploi par la création d'unité d'entreprise. Nous pouvons citer
en exemple certaines structures telles que la Conférence des Ministres
de la Jeunesse et des Sports des Etats et gouvernements ayant le
français en partage (CONFEJES) qui a mis en place un Fonds
dénommé Fonds d'Insertion des Jeunes (FIJ) avec pour objectifs de
promouvoir l'esprit d'entreprise chez les jeunes, d'offrir des informations
conséquentes, de soutenir les initiatives pilotes dans les domaines de
l'insertion socioprofessionnelle et économique des jeunes. Ce fonds
finance les projets des jeunes à hauteur de 500.000 à
3.500.000fcfa21.
De même, il a été mis sur pieds comme
transcrit un peu plus haut, des structures comme l'ANPE par le décret no
2003-224 du 07 juillet 2003, le FNPEEJ à travers le décret no
2007-652 du 31 décembre 2007, etc. afin de faciliter l'insertion
socioprofessionnelle des jeunes d'une part et d'encourager les jeunes à
la culture de l'offre puis de financer les projets d'entreprise de ces jeunes
d'autre part.
Mais, bien que des dispositions soient prises, les
problèmes du chômage des jeunes demeurent. Aussi, au niveau
gouvernemental, actuellement huit (08) ministères sont en charge de
l'insertion des jeunes et de la promotion de l'emploi de façon directe
et indirecte. Il s'agit du Ministère de
18
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
l'Economie et des Finances; du Ministère du Travail et
de la Fonction Publique; du Ministère de l'Enseignement Secondaire, de
la Formation Technique et Professionnelle; du Ministère du Tourisme, de
la Culture et des Sports; du Ministère de l'Agriculture, de l'Elevage et
de la Pêche ; du Ministère de l'Industrie, du Commerce et de
l'Artisanat ; Ministère des Petites et Moyennes Entreprises et de la
Promotion de l'Emploi, du Ministère des Affaires Sociales et de la
Microfinance.
Paragraphe 2 : Enjeux et perspectives des politiques de
l'emploi
Selon les théories économiques, l'emploi est le
moyen le plus efficace de sortir de la pauvreté. Mais les analyses du
marché du travail et de la pauvreté révèlent un
paradoxe béninois. En effet, on observe depuis 2010, un faible taux de
chômage (0,5%) (en 2010) selon le BIT et un taux relativement
élevé de pauvreté monétaire des actifs
occupés (30,1%) (en 2010). Ce qui montre que le marché du travail
ne joue pas pleinement son rôle de réduction de pauvreté
d'où les chiffres alarmants.
Ceci est sans doute le résultat d'un secteur informel
prépondérant et du fort taux de sous-emploi. Les enjeux de la
politique d'emploi au Bénin sont donc nombreux. Il s'agit de :
- Garantir un emploi décent et stable aux
Béninois,
- Réduire le secteur informel,
- Favoriser la croissance inclusive,
- Atteindre les objectifs des OMD en matière de
pauvreté.
Par ailleurs, la société actuelle est soumise
à des transformations profondes qui en touchent les fondements et le
fonctionnement. Parmi ces transformations, l'évolution de la structure
de l'emploi, du chômage et du sous-emploi est sans aucun doute le
problème le plus préoccupant de la société
moderne.
Section 2 : Méthodologie de recherche et
analyse des résultats
Paragraphe 1 : Démarche méthodologique
Cette recherche se propose d'étudier les ambitions,
les frayeurs, les euphories et déconvenues de toutes les couches
sociales concernées par le chômage et le sous-emploi en
République du Bénin. Pour justifier l'objectivité et la
validité des résultats de notre recherche, la méthodologie
choisie comporte plusieurs articulations à savoir :
1- LE TYPE DE L'ETUDE
Notre étude est de nature descriptive, analytique et
repose sur une méthode non-probabiliste qui nous a conduit à
faire des entretiens avec les sujets travaillant dans les institutions publics
comme l'ANPE, l'INSAE et pris au hasard pour notre entretien dirigé en
leur posant directement des questions et en transcrivant leurs réponses
sur des bulletins préparés à cet effet. Le guide
d'entretien se trouve en annexe...
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Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Notre étude dont le thème est intitulé :
«Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution»
couvre aussi bien la totalité de la population active que
non active concerné par le chômage et le sous-emploi visible et
invisible.
2- DEROULEMENT DE L'ENQUETE
La démarche mise en oeuvre pour recueillir les
informations liées à notre sujet d'étude est basée
sur deux techniques avec les outils appropriés à savoir :
l'entretien et l'exploitation documentaire.
2.1-Entretiens et transcription
Nous avons réalisé des entretiens auprès
des professionnelles de l'ANPE, de l'INSAE ayant un point de vu
général de la situation sur le chômage et le sous-emploi.
Les entretiens ont été d'une durée d'environ 10 à
15 minutes et ont été tous enregistrés de façon
numérique afin de pouvoir être analysés
subséquemment. Après l'enregistrement des réponses aux
questions posées à nos sujets, nous transcrivions sur papier
dès notre retour à la maison tout le contenu de l'entretien.
Cette méthode nous a permis d'éviter des pertes de temps et de
respecter la libre expression des intéressés.
2.2- L'exploitation documentaire
Elle nous a permis dès le choix de notre thème
d'étude de constituer une bibliographie appropriée pour restituer
à la mémoire collective les chiffres afin d'apprécier sous
leurs vrais visages les aboutissements des différents programmes
jusque-là exécutés au Bénin pour lutter contre le
chômage et le sous-emploi.
2.3-Difficultés rencontrées
Tout au long de nos enquêtes, nous avons eu droit
à la sympathie, au bon accueil et au soutien de certains acteurs.
Cependant, certaines difficultés inhérentes à toute
entreprise humaine ont parfois émoussé notre volonté de
mener des investigations plus approfondies.
Certaines personnes ont été réticentes
en prétendant n'avoir pas le temps à nous consacrer ou en
soupçonnant parfois que cette étude est financée par des
organismes afin de nuire à la réputation d'une tierce. En
dépit de ces difficultés, nous sommes tout de même parvenus
à obtenir des résultats exploitables.
Paragraphe 2 : Présentation et analyse des
résultats
La durée moyenne du chômage au Bénin est
supérieure à deux (2) ans (Rapport final Emicov 2006). La
durée est longue puisqu'elle fait plus de 26 mois. Ce chiffre doit
être interprété comme la durée pendant laquelle les
chômeurs n'ont pas eu accès à un
véritable emploi, et non comme la
période où ils n'ont exercés aucune activité,
même la plus marginale. Mais si cette durée moyenne doit
être considérée avec réserve, elle n'en constitue
pas moins un indicateur de l'extrême difficulté des chômeurs
à s'insérer et ou se réinsérer sur le marché
du travail. Ce constat est confirmé par l'importance du chômage de
longue durée. Un chômeur sur deux (55.1%) est sans emploi depuis
plus d'un an. Cela touche beaucoup plus les anciens occupés, car six
chômeurs sur dix sont d'anciens occupés (62.6%) alors que les
chômeurs primo-demandeurs font 43.8%.
20
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
2018
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
Ces chiffres paraient considérable et amène
à poser la question de savoir si les individus concernés ne
perdraient pas leurs aptitudes et qualification durant la période. Un
processus de déqualification est à
craindre. En effet, un tel processus remet en cause
l'employabilité des chômeurs.
Tableau n°1 : Caractéristique
économique de la population par milieu de résidence (Ppt en
%)
INDICATEUR
|
RURAL
|
URBAIN
|
BENIN
|
Population active
|
1.522.646
|
1.337.432
|
2.860.078
|
Proportion de la population active occupée
|
98,2
|
97,1
|
97,7
|
Proportion de la population active occupée dans le
secteur primaire
|
65,2
|
23,6
|
47,3
|
Proportion de la population active occupée dans le
secteur secondaire
|
12,7
|
24,6
|
17,8
|
Proportion de la population active occupée dans le
secteur tertiaire
|
21,3
|
50,1
|
33,7
|
Proportion des chômeurs
|
1,8
|
2,9
|
2,3
|
Proportion d'active occupée dans le secteur informel
|
95,7
|
84,3
|
90,4
|
Proportion d'active occupée dans le secteur formel de
l'Etat
|
0,7
|
3,6
|
2,1
|
Proportion d'active occupée dans le secteur formel
privé
|
3,5
|
12,1
|
7,5
|
La population cible est comprise entre la tranche de
15 à 64 ans
|
Effectif total de la population
|
4.460.503
(55,4%)
|
5.548.246
(44,6%)
|
10.008.749
|
Densité (habitants/km2)
|
|
|
87
|
Taux d'accroissement intercensitaire (%)
|
2,6
|
4,8
|
3,5
|
|
Source : RGPH-4, 2013 de Février 2016
La population en âge de travailler ou population active
potentielle (PAP) est estimée en 2013 à 2 860 078 individus, soit
28,6% de la population totale du pays. Elle est composée de 1 522 646
vivants en zone rurale, soit 53,2% et 1 337 432 vivants en zone urbaine, soit
46,8%.
Tableau n°2 : Répartition des actifs
occupés selon la catégorie socioprofessionnelle selon le milieu
de résidence et le sexe en 2010
|
Rural
|
Urbain
|
|
Féminin
|
Masculin
|
Féminin
|
Salariés
|
5,1
|
1,3
|
24,3
|
8,7
|
Employeur
|
0,8
|
0,1
|
3,6
|
1,1
|
Travailleur à son propre compte
|
80,1
|
70,8
|
60,5
|
73,3
|
Apprenti/Aide familial
|
14,0
|
27,7
|
11,5
|
16,9
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : INSAE, EMICoV 2010
21
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
2018
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
Il y a plus de salariés en milieu urbain qu'en milieu
rural et plus de salariés parmi les hommes occupés que les
femmes. 24,3% des hommes occupés en milieu urbain sont salariés,
contre 8,7% des femmes. (resp. 5,1% contre 1,3% en milieu rural).
Tableau n°3 : Caractéristique
économique de la population dans 09 départements (Ppt en
%)
INDICATEUR
|
DONGA
|
LITTORA L
|
BORGO U
|
ATLANTIQUE
|
ALIBORI
|
COUFFO
|
MONO
|
PLATE AU
|
OUEME
|
Population active
|
120.0
21
|
253.89
2
|
271.6
52
|
433.515
|
201.622
|
208.97
4
|
142.22
0
|
185.8
15
|
383.7
16
|
Proportion de la
population active occupée
|
96,1
|
96,4
|
97,2
|
97,4
|
97,4
|
97,6
|
97,7
|
97,9
|
98,3
|
Proportion de la
population active
occupée dans le secteur primaire
|
63,5
|
2,0
|
66,2
|
26,9
|
83,7
|
70,7
|
49,6
|
48,1
|
13,5
|
Proportion de la
population active
occupée dans le secteur secondaire
|
13,1
|
27,5
|
11,6
|
25,8
|
4,5
|
12,0
|
20,4
|
17,7
|
26,2
|
Proportion de la
population active
occupée dans le secteur tertiaire
|
22,3
|
68,4
|
21,1
|
45,7
|
10,4
|
16,6
|
29,1
|
32,9
|
59,2
|
Proportion des
chômeurs
|
3,9
|
3,6
|
2,8
|
2,6
|
2,6
|
2,4
|
2,3
|
2,1
|
1,7
|
Proportion d'active
occupée dans le secteur informel
|
94,7
|
76,6
|
91,6
|
85,5
|
96,0
|
95,3
|
92,0
|
93,5
|
89,5
|
Proportion d'active
occupée dans le secteur formel de l'Etat
|
1,0
|
5,2
|
1,9
|
3,6
|
0,7
|
0,7
|
1,6
|
0,9
|
2,2
|
Proportion d'active
occupée dans le
secteur formel privé
|
4,3
|
18,2
|
6,5
|
10,9
|
3,3
|
4,0
|
6,4
|
5,6
|
8,3
|
La population cible est comprise entre la tranche de
15 à 64 ans
|
Effectif total de la population
|
543.1
30
|
679.01
2
|
1.214.
249
|
1.398.229
|
867.463
|
745.32
8
|
497.24
3
|
622.3
72
|
1.100.
404
|
Densité
(habitants/km2)
|
49
|
8.595
|
47
|
432
|
33
|
310
|
310
|
191
|
859
|
Taux
d'accroissement intercensitaire (%)
|
4,0
|
0,2
|
4,7
|
5,1
|
4,6
|
3,2
|
2,9
|
3,8
|
3,7
|
|
Source : RGPH-4, 2013 de Février 2016
22
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Tableau n°4 : Répartition des actifs
occupés selon les pôles de croissance et le sexe en 2010 (en
%)
|
Masculin
|
Féminin
|
Total
|
Agriculture
|
51,1
|
37,5
|
44,3
|
Coton-Textile
|
4,4
|
4,7
|
4,6
|
Commerce-Logistique
|
17,8
|
36,4
|
27,6
|
Agroalimentaire
|
0,7
|
2,7
|
1,8
|
BTP-Matériaux de construction
|
5,6
|
0,3
|
2,8
|
Culture et Tourisme
|
3,0
|
12,0
|
7,7
|
Autres activités industrielles et Artisanales
|
5,1
|
0,5
|
2,7
|
Autres services
|
10,4
|
4,9
|
7,5
|
Non déclaré
|
1,3
|
0,9
|
1,1
|
Total
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : INSAE, EMICoV 2010
L'analyse du tableau4 selon le sexe, révèle que
l'agriculture et le commerce-logistique mobilisent à eux seuls plus de
2/3 des actifs occupés, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes.
En effet, 51,7% et 17,8% des hommes occupés sont respectivement dans
l'agriculture et le commerce/logistique contre respectivement 37,5% et 36,4%
pour les femmes. En dehors des activités agricoles, les hommes se
retrouvent dans les travaux de BTP et la fabrication de matériaux de
construction, de même que dans l'artisanal industriel avec respectivement
5,6% et 5,1%. Les femmes quant à elles sont dans les activités
culturelles et touristiques avec 12,0%.
Tableau n°5 : Répartition sectorielle
des allocations budgétaires (en % du total budget hors
amortissement
de la dette)
|
2007-2009
|
2010
|
2011-2015
|
Secteurs sociaux
|
25,4
|
31,9
|
33,8
|
Education
|
17,3
|
24,6
|
17,9
|
Santé
|
6,5
|
6,0
|
13,4
|
Développement Social et Culturel
|
1,6
|
1,3
|
2,4
|
Production et commerce
|
9,9
|
5,1
|
12,3
|
Infrastructures Productives
|
16,7
|
14,3
|
24,3
|
Gouvernance
|
8,0
|
6,4
|
7,0
|
Politique
|
2,9
|
3,0
|
1,2
|
Economique
|
5,1
|
3,4
|
5,8
|
Défense et Sécurité
|
8,7
|
8,4
|
4,0
|
Souveraineté
|
3,8
|
4,3
|
2,5
|
Total Ministères et institutions
|
72,5
|
70,4
|
83,8
|
Autres budgets
|
27,5
|
29,6
|
26,2
|
Total Budget
|
100,0
|
100,0
|
100,0
|
|
Source : SCRP3
Pour améliorer l'efficacité de la gestion
budgétaire sur la période 2011-2015, les CDMT sectoriels de la
SCRP3 sont mis en cohérence avec le cadre macroéconomique, pour
gérer plus efficacement et itérativement les conflits entre les
politiques sectorielles et les ressources budgétaires disponibles. Les
crédits consacrés aux secteurs sociaux représentent en
moyenne 33,8% du total des dotations budgétaires sur la période
2011-2015. Cette augmentation de la part des ressources allouées aux
23
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
2018
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
secteurs sociaux répond essentiellement à la
priorité accordée à ces derniers pour atteindre les
cibles des OMD en matière d'éducation, de santé et
d'assainissement dans la mise en oeuvre de la SCRP3.
Tableau n°6 : Répartition des actifs
occupés selon le pôle de croissance, le milieu de résidence
et le secteur d'activité (en %)
|
Agricul ture
|
Coton- Textile
|
Commerce- Logistique
|
Agroalime ntaire
|
BTP- Matériau
x de construct ion
|
Culture et Touris me
|
Autres activités industriell
es et artisanale s
|
Autre s servi ces
|
Total
|
Cotonou
|
Public
|
0,0
|
0,0
|
2,8
|
2,6
|
4,0
|
1,8
|
2,2
|
38,0
|
9,0
|
Privé Formel
|
0,0
|
4,3
|
15,9
|
25,6
|
17,2
|
7,7
|
11,5
|
29,5
|
16,3
|
Privé Informel
|
100,0
|
95,7
|
81,4
|
71,8
|
78,8
|
90,5
|
86,3
|
32,5
|
74,7
|
Autre Urbain
|
Public
|
0,7
|
1,6
|
1,5
|
3,0
|
1,9
|
3,7
|
2,8
|
45,4
|
5,8
|
Privé Formel
|
0,5
|
0,0
|
2,8
|
6,0
|
5,5
|
2,2
|
4,1
|
10,7
|
2,9
|
Privé Informel
|
98,8
|
98,4
|
95,7
|
91,0
|
92,5
|
94,1
|
93,2
|
43,9
|
91,3
|
Bénin
|
Public
|
0,5
|
0,7
|
1,5
|
0,8
|
2,3
|
2,4
|
2,0
|
40,0
|
3,9
|
Privé Formel
|
0,3
|
0,9
|
4,8
|
3,5
|
6,7
|
2,8
|
5,1
|
15,3
|
3,2
|
Privé Informel
|
99,2
|
98,4
|
93,7
|
95,7
|
91,0
|
94,8
|
92,9
|
44,6
|
92,9
|
|
Source : INSAE, EMICoV 2010
Au niveau national, le secteur informel emploie environ 93%
des actifs occupés. Le secteur public et le secteur privé formel
se partagent la portion congrue avec respectivement 3,9% et 3,2%.Les chiffres
indiquent que le secteur privé formel est plus concentré à
Cotonou avec un pourcentage de 16,3% des actifs occupés contre 2,9% pour
les autres milieux urbains (0,5 % pour milieu rural).
L'analyse suivant les pôles de croissance
révèle qu'à Cotonou, ce sont le commerce/logistique,
l'agroalimentaire et les BTP qui concentrent les taux d'emplois formels les
plus élevés avec respectivement 18,6%, 28,2% et 21,2% des actifs
occupés. La même tendance s'observe dans les autres milieux dans
des proportions moins importantes.
24
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Tableau n°7 : Taux de chômage selon le
sexe, l'âge et le niveau d'instruction en 2010 (en %)
|
Taux de chômage au sens strict
|
Taux de chômage Au sens large
|
|
%
|
Nombre
|
%
|
Sexe
|
Masculin
|
8 139
|
0.6
|
12 440
|
0.9
|
Féminin
|
6 507
|
0.4
|
15 846
|
1.0
|
Total
|
14 646
|
0.5
|
28 286
|
1.0
|
Age
|
15-24
|
3 717
|
0.9
|
9 777
|
2.2
|
25-34
|
7 115
|
0.8
|
11 688
|
1.3
|
35-54
|
3 378
|
0.3
|
6 031
|
0.5
|
55-64
|
436
|
0.2
|
790
|
0.3
|
Niveau d'instruction
|
Aucun
|
3 766
|
0.2
|
10 088
|
0.5
|
Primaire
|
2 067
|
0.4
|
4 307
|
0.9
|
Secondaire
|
4 399
|
1.3
|
7 752
|
2.3
|
Supérieur
|
4 414
|
5.5
|
6 138
|
7.5
|
Bénin
|
14 646
|
0.5
|
28 286
|
1.0
|
|
Source : INSAE, EMICoV 2010
Avant tout analyse, il est important de dire que compte tenu
de la prépondérance du secteur agricole et de l'économie
informelle, le véritable problème du marché du travail au
Bénin, c'est moins le chômage mais plutôt le sous-emploi.
Au Bénin, il a un niveau de chômage BIT de 0,5%
et un taux de chômage élargi de 1% en 2010, parmi les actifs de
15-64 ans. Ce taux de chômage varie sensiblement selon les
caractéristiques sociodémographiques des enquêtés.
En effet, le chômage au sens du BIT touche plus les hommes que les femmes
(0,6% contre 0,4%) tandis qu'il n'y a pas de différence significative
par rapport au chômage élargi (0,9% pour les hommes et 1% pour les
femmes).
Selon l'âge, les jeunes (15-24 ans) sont plus
touchés par le chômage que les autres catégories de
personnes. Par rapport au chômage BIT, il n'y a pas de différence
significative entre les jeunes et les adultes (24-34 ans) (0,9% contre 0,8%).
Par contre, le chômage élargi révèle des
différences significatives (2,2% contre 1,3%). On voit donc que le taux
de chômage des jeunes passe de 0,9% à 2,2% lorsque l'on prend en
compte les chômeurs découragés. Ce qui est le reflet du
niveau élevé de découragement des jeunes dans leur
quête de travail.
Concernant le niveau d'instruction, il ressort une
différence nette entre le chômage des individus de niveau
supérieur et ceux ayant des niveaux d'instruction inférieurs. En
effet, les individus de niveau supérieur ont un taux de chômage
BIT de 5,5% et un taux de chômage élargi de 7,5% contre
respectivement 1,3% et 2,3% pour les individus de niveau secondaire. En
d'autres termes, au Bénin, plus le niveau d'instruction augmente,
moindres sont les chances de trouver un emploi. Ceci pourrait s'expliquer d'une
part par le fait que les domaines de formations disponibles au niveau de
l'enseignement supérieur et /ou ceux choisis par les étudiants
sont en inadéquation avec les besoins ou la demande du marché et
d'autre part par la faible capacité d'absorption des
diplômés par le marché du travail.
25
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Tableau n°8 : Taux de sous-emploi visible et
invisible selon les CM
|
Répartition de La
population active
|
Taux du Sous Emploi visible
|
Taux du Sous Emploi invisible
|
Sexe du CM
|
Homme
|
84.4
|
29.9
|
54.8
|
Femme
|
15.6
|
29.5
|
59.5
|
Secteur d'activité du CM
|
Public
|
4.7
|
29.5
|
27.9
|
Privé formel
|
4.1
|
14.5
|
25.8
|
Privé informel
|
91.2
|
30.4
|
58.4
|
Total
|
100.0
|
29.7
|
55.5
|
|
Source : INSAE, EMICoV 2010
Selon le tableau, le sexe du chef de ménage est une
variable ayant une influence significative sur nombre de
phénomènes sociodémographiques. S'agissant de l'emploi,
les données de l'EMICoV 2010, montrent que 84,4% des actifs vivent dans
des ménages dirigés par un homme contre 15,6% pour les
ménages dirigés par une femme.
De l'analyse du sous-emploi selon les caractéristiques
du ménage, il ressort qu'il n'y a pas de différence significative
en matière de sous-emploi visible entre les individus vivant dans des
ménages dirigés par un homme et ceux vivant dans des
ménages dirigés par une femme. Par contre, le sous-emploi emploi
invisible discrimine ces deux catégories. En effet, les données
montrent que le niveau de sous-emploi invisible est plus élevé
parmi les individus vivant dans des ménages dirigés par une femme
(59,5%) contre 54,8% dans des ménages dirigés par un homme.
En analysant les données suivant le secteur
d'activité du chef de ménage, nous constatons qu'il n'y a pas de
différence significative en matière de sous-emploi visible entre
les individus vivant dans des ménages dont le chef travaille dans le
secteur public et ceux dont le chef travaille dans le secteur privé
informel (29,5% contre 30,4%). Par contre, le sous-emploi invisible chez les
individus vivant des ménages dont le chef est dans le secteur
privé informel est plus du double de ceux dont le chef est dans le
secteur public (58,4% contre 27,9%).
Tableau n°9 : Caractéristiques de
l'emploi des jeunes au Bénin en 2010
|
Milieu de résidence
|
Sexe du jeune
|
Total
|
|
Rural
|
Masculin
|
Féminin
|
|
97.3
|
99.1
|
98.4
|
98.2
|
98.3
|
Taux de chômage élargi
|
2.7
|
0.9
|
1.6
|
1.8
|
1.7
|
Durée chômage (BIT)
|
35.9
|
43.3
|
30.4
|
43.5
|
37.9
|
Taux de sous-emploi visible
|
24.8
|
34.6
|
24.0
|
35.4
|
30.4
|
Taux de sous-emploi invisible
|
52.6
|
71.2
|
48.2
|
74.7
|
63.2
|
Emploi salariés non agricoles
|
15.0
|
2.6
|
12.7
|
4.4
|
7.9
|
Taux d'auto emploi
|
60.1
|
63.9
|
58.6
|
65.1
|
62.3
|
Proportion des jeunes
|
11.0
|
18.8
|
17.7
|
13.7
|
15.4
|
|
26
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
dans les emplois précaires (%)
|
|
|
|
|
|
Jeunes dans le secteur informel (%)
|
90.3
|
98.4
|
91.8
|
97.3
|
94.9
|
Taux d'emplois vulnérables (%)
|
73.3
|
91.7
|
76.0
|
89.6
|
83.8
|
|
Source : INSAE, EMICoV 2010
Ce tableau présente un certain nombre d'indicateurs
clés permettant de mieux apprécier les caractéristiques de
l'emploi des jeunes. En effet, les difficultés dans le marché du
travail se posent toujours avec plus d'acuité pour les jeunes.
Même si le taux d'activité montre que la plupart des jeunes (plus
de 98%) sont pourvus d'un emploi, il importe de se demander de quel type
d'emploi s'agit-il, car de nos jours, il ne suffit pas simplement d'avoir un
emploi, mais aussi d'avoir un emploi décent.
A ce propos, l'emploi des jeunes souffre d'énormes
insuffisances car nombre (30.4%) sont sous-employé de façon
visible à travers le nombre d'heures de travail et encore plus (63.2%)
de façon invisible à travers des rémunérations
précaires et indécentes. Une autre réalité
poignante de l'emploi des jeunes c'est que seulement un petit nombre (7.9%) des
jeunes bénéficient d'un emploi salarié. Ce pourcentage met
en évidence les difficultés d'absorption de la demande de travail
des jeunes par le marché du travail et la nécessité pour
les jeunes de se prendre en charge.
Compte tenu des difficultés d'insertion dans le
marché du travail formel qui est généralement l'emploi
salarié, la plupart des jeunes se tournent vers l'auto-emploi dans le
secteur informel. Plus de 94% des jeunes pourvus d'un emploi sont
auto-employés et près de 83% au moins occupent des emplois
vulnérables.
L'analyse selon le genre, montre que la situation des jeunes
femmes est plus préoccupante que celle des hommes. En effet, en
matière d'emploi, les femmes sont plus vulnérables que les hommes
(89,6% contre 76,0%). La proportion de jeunes hommes bénéficiant
d'un emploi salarié est près de trois fois supérieure
à celle des femmes (4,4% contre 12,7%). On observe plus de femmes
auto-employées que d'hommes (65,1% contre 58,6%). Par contre, la
proportion de jeunes hommes dans les emplois précaires est plus
élevée que celle des femmes (17,7% contre 13,7%).
L'analyse du chômage des jeunes montre que 1,7% des
jeunes sont au chômage au niveau national. Ceci dit, il existe de fortes
disparités en matière de chômage selon le milieu de
résidence et l'âge. En effet, il existe près de trois fois
plus de jeunes chômeurs en milieu urbain qu'en milieu rural (2,7% contre
0,9%).
Par ailleurs, en considérant l'âge du jeune
basé sur une autre étude du même registre, il est
constaté que les jeunes de 20-24 ans sont plus frappés par le
chômage que ceux des autres tranches d'âge (3,1% contre 1,4% pour
les 25-34 ans). Et en s'intéressant à la durée du
chômage, il vient qu'en moyenne, les jeunes passent plus de 3 ans au
chômage (37,9 mois). D'après la littérature sur l'emploi,
cela correspond à la durée moyenne de chômage dans les pays
africains. Cependant, cette durée varie selon le milieu de
résidence, le sexe du jeune et son âge. Ce constat confirme les
résultats du Rapport final Emicov 2006.
27
Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Chapitre III : Programme de lutte contre le
Chômage et le Sous-emploi
Section 1 : Projet et Programme de
Développement
Paragraphe 1 : Les concepts du développement et de
la participation
1- LE CONCEPT DE DEVELOPPEMENT
La notion de développement économique a pris de
l'importance au tournant de la Seconde Guerre mondiale, avec l'émergence
de nouvelles nations issues de la décolonisation et la mise en place
d'institutions multilatérales, comme l'O.N.U. et ses agences, le FMI et
la Banque mondiale. En 1952, Alfred Sauvy propose l'expression « Tiers
Monde » forgée sur celle de tiers état pour désigner
les pays qualifiés jusqu'alors de sous-développés. Par la
suite, on préférera parler de pays en développement ou en
voie de développement, par opposition aux pays
développés22.
1-1. Définitions
La FAO (2002) définit le développement comme un
« changement socio-économique planifié aux fins de
l'amélioration des conditions de vie...Son but est de promouvoir un
changement qui conduit à la durabilité, à
l'égalité et à l'efficacité ».
Dans le contexte de conception de projet de
développement, la définition de Gilbert Rist, Professeure
à l'institut Universitaire d'Etude du développement (IUED)
à Genève, a le mérite de distinguer les
société d'aujourd'hui, caractérisées par
l'idéologie du développement , et celles qui l'ont
précédées : « le développement est
constitué d'un ensemble de pratiques parfois contradictoires en
apparence, qui pour assurer la reproduction social, obligent à
transformer et à détruire, de façon général,
le milieu naturel et les rapports sociaux en vue d'une production croissante de
marchandises (biens et de services) destinées, à travers
l'échange, à la demande solvable. »(Rist 1996
:27 et sq.). Ainsi, le développent peut être à la fois un
processus d'évolution économique et une finalité comme
l'accès à un certain niveau de richesses et de bien-être
matériel. Il induit ainsi l'idée d'une finalité
positive.
De nos jours, l'on voit de plus en plus des attributs qui se
greffent au développement afin de s'adapter aux différentes
réalités du monde contemporain. Nous faisons allusion à
des concepts comme le développement durable, le développement
participatif, le sous-développement,...
1-2. Les concepts incluant le
développement
En somme, le concept du développement se voit de plus
en plus adjoindre de nouveaux qualificatifs dont nous essayerons d'expliciter
quelques-uns :
? Le développement durable
Le développement durable (ou
développement soutenable) est, selon la définition proposé
en 1987 par la commission mondiale sur l'environnement et le
développement, « un développement qui répond aux
besoins des générations du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre
aux leurs... ».
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Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
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2018
? Le développement participatif
Le développement
participatif, basé sur le principe de l'approche
participative sous-entend une vision du développement qui accorde une
place privilégiée à l'implication des populations à
la définition des problème locaux, à l'identification des
solution et à leur mise en oeuvre, afin de contribuer à donner
plus d'efficacité et de durabilité aux programmes qui en
résultent.
? Le développement économique
Le développement économique
fait référence à l'ensemble des mutations
positives (technique, démographique, sociales, sanitaires,...) que peut
connaitre une zone géographique (monde, continent, pays,
régions).
? Le sous-développement
Le sous-développement
peut-être défini comme la condition d'un pays dont
la production et l'équipement sont à un niveau qui ne permet pas
une réparation suffisante des biens de consommation. Selon Jacques B.
Gélinas, on peut d'abord définir le sous
-développement à partir de ses symptômes :
« la sous-alimentation, la mortalité infantile,
l'analphabétisme, le PNB (produit national brut) par habitant,
l'endettement et le reste ».
2- LE CONCEPT DE LA PARTICIPATION
Le concept de participation est né du souci de mieux
adapter à la demande les différentes actions de
développement entreprises.
Selon ABDELOUAHAD MESRI (1995), la participation est
citée pour la première fois par les sociétés
allemandes en 1952. Depuis les années 60, la notion de participation est
devenue un slogan en Europe, et aujourd'hui elle est vivement exigée
dans tous les processus de planification des projets /programmes de
développement.
La participation donne aux populations la possibilité
d'assumé une plus grande responsabilité dans la gestion de leur
existence et de leur environnement tout en mettant l'accent sur leurs
capacités á choisir, á formuler, á réaliser
et á évaluer des actions s'inscrivant dans leur
intérêt.
2-1. Présentation du concept 2-1.1.
Définitions
Le Larousse 2004 définit la participation comme le
fait de prendre part, de contribuer et de collaborer.
Le FIDA (2001) précise que « la participation est
une perception partagée et un facteur de responsabilisation conduisant
à la prise de décisions en commun : Elle commence par la
concertation, passe par la négociation (des problèmes, solutions
et approches) pour aboutir à la prise de décision et à
l'action.»
La complexité de la définition du concept de
participation suscite depuis un certain temps, l'utilisation de plus en plus
grandissante de plusieurs termes essayant chacun de cerner le concept le plus
exactement possible. C'est pour cela que nous pouvons lire dans des documents
que la
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nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
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2018
participation c'est l'implication, la négociation, le
partage, la concertation, l'information, la responsabilisation, la
consultation, l'engagement, la collaboration ou tout simplement le droit de
l'homme et la démocratie.
2-1.2. L'approche participative
L'approche participative au développement est un
système itératif menant à un processus continu
d'harmonisation des relations entre divers membres d'une société,
l'objectif étant d'accroître leur influence, voire leur mainmise,
sur les initiatives de développement qui affectent leurs vies.
2-2. Les atouts de la participation
L'importance capital que revêt l'approche participative
dans le cycle de vie du projet ou programme est immense.
Le FIDA(2001) en voulant accroître l'impact
de ses projets au moyen des approches participatives, résume les atouts
de la participation en notant qu'elle permet de :
· s'assurer que la conception du projet traduise bien
les priorités réelles des bénéficiaires et soit
pertinente et réaliste de leurs point de vue ;
· s'assurer que le projet atteigne la population qu''il
vise et écoute son opinion ;
· renforcer la prise en charge, la motivation et en fin
de compte la durabilité ;
· rendre le projet transparent pour les
bénéficiaire ;
· faciliter la sensibilisation au sommet (partenariats)
et á la base (en demandant des droit sur le plan politique) ;
· avertir rapidement des problèmes qui
surgissent.
La Banque Mondiale (1992) quant- á elle
ajoute que la participation permet aux gouvernements :
· d'avoir des informations pertinentes sur les besoins,
les priorités et les compétences des populations locales, ainsi
que l'impact des programmes et des initiatives du gouvernement ;
· d'adapter les programmes aux conditions locales ;
· de mobiliser les services de qualité ;
Enfin, la participation est un droit humain car elle
reconnaît aux personnes et aux communautés locales le droit
fondamental d'être associés á la prise de décisions
qui influent sur leur avenir.
2-3. Les contraintes de la participation
L'expérience des approches participatives a
révélé quelques contraintes liées á leur
application, aux coûts qu'elles engendrent et á
l'appréhension divergente que les gens ont du concept. Malgré
l'utilisation de plus en plus généralisée de l'approche
participative, il reste cependant difficile de nier qu'elle est exigeante en
temps et en argent.
Parmi les témoignages enregistrés á ce
sujet, nous pouvons citer l'exemple de la Banque mondiale,
qui estime que la moitié des projets de
développement quelle a financés en Afrique se
sont soldés par des échecs faute de participation effective
des populations cibles á la définition des idées et des
interventions.
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Enfin, achevons cette rubrique avec Menhatma
Chandi qui s'employait á dire que <<
Ce Que Vous Faites Pour Moi Mais Sans Moi, Vous Le Faites Contre Moi
>>.
3- AUTRES CONCEPTS 3-1. Planification
3-1.1. Définition de la planification
La planification est un processus au travers duquel les buts
et objectifs d'un projet /programme sont établis, les partenaires
identifiés, les intrants calibrés, les activités et leur
échéancier déterminés, le dispositif de monitoring
défini, de telle manière que les extrants et effets attendus
puissent être atteint.
Elle consiste á définir l'enchaînement
des activités les unes par rapport aux autres et á placer
celle-ci en fonction du calendrier pour définir les instants où
ces activités pourront être réalisées. L'outil
requis est le planning
3-1.2. Planning
Le planning correspond aux dates pour réaliser les
activités et atteindre les objectifs du projet. C'est l'indispensable
outil de la planification.
Les objectifs du planning sont les suivants :
· déterminer si les objectifs sont
réalisés ou dépassés ;
· suivre et communiquer l'avancement du projet ;
· affecter les ressources aux tâches. 3-2.
Suivi et évaluation
Le suivi est un processus permanent de collecte et d'analyse
de certaines données en vue de mesurer l'avancement du projet/programme.
C'est un examen exhaustif et régulier des ressources, des
réalisations et des résultats de l'intervention. Il repose sur un
système d'informations cohérent comprenant entre autres
compte-rendu d'activités, bilans, indicateurs.
L'évaluation est
une investigation systématique de la valeur d'une
activité, d'un résultat, d'un objectif, d'une intervention par
référence á des critères et des normes
explicites. Elle est limitée dans le temps.
Le suivi-évaluation est un ensemble d'outils et de
mécanismes internes du projet/programme permettant de prélever et
d'analyser les informations essentielles afin de faciliter l'atteinte des
objectifs. Il permet de :
· Corriger les stratégies d'interventions, la
démarche et le concept du projet/programmes á temps avant qu'il
ne soit trop tard ;
· Corriger des erreurs dans la planification
(réajustement, replanning) ;
· Améliorer les performances du
projet/programme.
Son efficacité suppose :
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? L'existence d'une planification ;
? Des indicateurs bien formulés ;
? La bonne conception du programme.
Paragraphe 2 : Les projets et programmes de
développement
Les projets et les programmes sont deux concepts qui ont en
général les mêmes principes mais qui restent quand
même distincts au niveau de certain point dont les principaux sont le
temps, les objectifs, la nature des objectifs,...
1. LES PROJETS DE DEVELOPPEMENT 1-1. Définition
d'un projet
De façon générale, un projet est une
série d'activités mise en oeuvre grâce à des moyens
mobilisés pour atteindre, dans un délai donné, un objectif
spécifique et des résultats prédéfinis.
GITTINGER (1983) définit le projet comme étant
une activité pour laquelle on dépense de l'argent en
prévision de rendement et qui semble logiquement se prêter, en
tant que tel, à des actions de planification, de financement et
d'exécution.
La COMMISSION EUROPEENNE (2001) pense que « le projet est
une série d'activités avec des objectifs précis,
conçus pour produire des résultats spécifique dans un
délai donné ».
A la lumière de ces différentes
définitions, on voit que la définition du concept projet implique
quatre mot clés qui sont : objectifs - activités -
résultats -délais.
1-2. Définition d'un projet de
développement
Selon Bridier et Michaïlof (1987), « un projet de
développement correspondant le plus souvent à la
réalisation d'un ou plusieurs nouveaux investissement (barrage, mine,
chemin de fer et port d'évacuation,...) ou bien à l'extension
d'installation existantes (accroissant de capacité d'une seul usine,...)
et/ou à la mise en place d'un ensemble de mesures institutionnelles
(création d'une agence de développement régionale, d'une
société de mise en valeur, etc.) ».
Un projet de développement se définit de
même comme un effort collectif et organisé, limité dans le
temps, qui visent à obtenir une situation améliorée pour
un groupe cible.
1-3. L'approche projet
L'approche projet est une approche qui privilégie des
actions ciblées, localisées, avec des résultats
quantifiables (en particulier la viabilité financière et
économique) et une échéance tout en évitant les
contrôle exclusif par les services de l'administration.
2. LES PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT 2-1.
Définition
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2018
Equipe compétente et
motivée
Gestion efficace du projet
Bonne
et réaliste planification
Bénéficiaires clairement
identifiés par genre ou groupe socio-économique
Facteurs liées à la réussite
des projets
Représentation équitable
des
différentes parties par le biais de
la participation
Respect des engagements pris par les
parties impliquées
Les problèmes réels du groupe cible
abordés par le projet
Le concept « programme » peut se définir ou
être compris de différentes manières selon le domaine dans
lequel nous nous situons. Dans le domaine du développement, le programme
se définit comme un ensemble de projets opérationnel et distincts
concourant à la réalisation d'un objectif global. La Commission
Européenne (2001) définit le programme de développement
comme « une série de projets dont les objectifs
réunis contribuent à un objectifs global commun, au niveau
sectoriel, national ou international ».
Il ressort de ces définitions que le programme est un
axe de développement qui, pour sa réalisation, implique plus ou
moins un grand nombre de secteurs distincts ».
2-2. L'approche programme
Selon le PNUD (1997), « l'approche programme est un
processus qui permet au gouvernement d'articuler les priorités
nationales et de réaliser les objectifs de développement humain
durable dans un cadre cohérent et participatif.» L'approche
programme est née du fait que l'approche du développement
axée sur les projets n'a pas toujours débouché sur les
niveaux de développement soutenu escomptés.
3- LES FACTEURS DE REUSSITE DE PROJETS/PROGRAMMES DE
DEVELOPPEMENT
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2018
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
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Le programme de développement est un ensemble de
projets
cohérents qui aboutiront par leurs objectifs respectif
ou spécifiques, à la réalisation d'un objectif global
qui est celui du programme.
4- Comparaison entre projets et programmes de
développement
Le tableau n°10 suivant rassemble les principales
ressemblances et dissemblances existant entre le concept projet et de concept
programme.
POINTS DE DIVERGENCE
|
TEMPS
|
ESPACE
|
PROJETS
Les projets sont généralement
délimités dans un temps défini d'avance. Ils visent le
court et le moyen terme.
Les projets sont localisés et
généralement élaborés par rapport aux
potentialités et aux contrainte d'une localité.
PROGRAMMES
Les programmes de
développement s'étendent sue un temps
relativement plus important que les projets. Ils visent le long terme.
|
Les programmes occupent un
plus grand espaces d'investigation qui peut être une
nation, une région ou un secteur économique.
|
OBJECTIFS
Les objectifs des projets sont en général
quantitatifs et opérationnels car les projets ont tendance à
viser davantage les rentabilités économiques.
Les résultats sont mesurables et ont des retombées
sur l'espace couvert par le projet.
|
Les objectifs des programmes s'inscrivant davantage dans
le cadre du développement socio-
économique. Ils sont généralement
qualitatifs.
Les résultats des programmes sont estimables mais pas
toujours mesurable. Les retombées ont une envergure plus importante
(nationale et souvent mondiale).
POPULATIONS BENEFICIAIRES
Les bénéficiaires des projets sont membre actifs
car ils sont
informés, impliqués et consultés. La
participation est plus active.
Les bénéficiaires des
programmes participent à la réalisation des
programmes à travers des projets satellites du programme.
|
Section 2 : Présentation du PLCS
Le traitement du chômage, du sous-emploi et de
l'exclusion sociale passera inéluctablement, par la liaison avec
d'autres domaines et d'autres formes d'intervention. Or une série de
nouveaux problèmes apparaît dans le contexte actuel et peut
constituer des opportunités, mais aussi parfois des menaces. A titre
d'exemple : l'évolution des modes de vie et de consommation, les
problèmes d'environnement et le développement des technologies de
communication.
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sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Paragraphe 1 : Enjeux et orientations
1- CONTEXTE SOCIO-ECONOMIQUE
Dans son rapport 2018 sur les perspectives économiques
en Afrique, la BAD a noté que le taux de croissance du Produit
intérieur brut (PIB) réel du Bénin en 2017 est
estimé à 5.5%, et est en progression par rapport aux 4% de 2016.
Les projections pour 2018 et 2019 sont aussi prometteuses avec des taux
respectifs de 6.1% et 6.5%. Contraste ! Avec un taux de pauvreté de
40.1% en 2015, un chômage persistant, et un indice de
développement humain de 0.485, la croissance inclusive reste un
défi majeur pour le Bénin puisqu'à la date d'aujourd'hui,
nous avons franchis en ce qui concerne le taux de pauvreté, la barre des
50%. C'est un euphémisme.
Le chômage est un phénomène
socio-économique qui touche à des degrés divers tous les
pays du monde. Mais il prend des proportions dramatiques dans les pays pauvres
en raison du sous-développement des infrastructures de productions. Le
marché du travail semble a priori saturer et l'apport des structures
créées pour juguler le fléau s'avère limité.
Même dans les pays développés, où des individus
peuvent se permettre d'être ouvertement en chômage, le
problème se pose davantage en termes de sous-emploi et travail mal
rémunéré ou médiocre dans le secteur informel.
Motif pour lequel, promouvoir l'auto emploi à pour intérêt
social d'encourager l'insertion professionnelle et d'écourter le temps
de recherche d'emploi pour la mise en valeur des compétences du
promoteur. Cette façon de faire permet de réduire le taux du
chômage, de stimuler l'esprit d'initiative et d'autonomie.
L'intérêt de cette promotion est aussi
stratégique. La prise de conscience de l'auto emploi comme moyen
d'insertion professionnelle est une occasion de conserver pendant une
durée assez longue ses compétences, puisque le chômage
à un effet de cicatrisation sur le capital humain. Sans un emploi, les
compétences acquises diminuent pour finalement disparaître. En
outre, l'expérience acquise pendant la période de l'auto emploi
rehaussera les compétences globales du promoteur et lui procure une
certaine faculté d'adaptation qui lui sera bénéfique
lorsqu'il s'engagera dans d'autres aventures sur le marché du
travail.
En réalité, l'utilisation du chômage comme
indicateur du niveau de l'activité économique au Bénin a
toujours donné lieu à beaucoup de critiques de la part des
différents acteurs. Ces critiques émanent du fait que le
Bénin présente structurellement des taux de chômage BIT bas
et parfois quasi-nuls pendant que dans la vie active beaucoup de jeunes et
d'individus se plaignent de ne pas trouver un emploi. C'est le paradoxe du taux
de chômage au Bénin.
Pour être chômeur selon le BIT, un individu ayant
dépassé un certain âge (généralement 18 ans
au Bénin), sera déclaré chômeur s'il satisfait
à la fois les trois conditions suivantes:
i) être sans travail au cours de la période de
référence (généralement la semaine
dernière),
ii) chercher activement un emploi
iii) être disponible pour travailler (soit
immédiatement ou dans deux semaines).
Pour déterminer les individus sans travail, il est
posé à chaque personne en âge de travailler cette question:
Avez-vous travaillé pendant au moins une heure au cours de la semaine
dernière ? En appliquant cette définition dans un pays où
60% de la population est dans le secteur agricole et où le secteur
informel représente plus de 95% de l'économie, on se retrouve
avec un taux de chômage
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
quasi-nul car, en raison de la prédominance du secteur
primaire, presque la totalité de tous les paysans sont allés au
champ au moins une fois au cours de la semaine et/ou ont travaillé au
moins une heure. Les autres individus qui sont dans le secteur non agricole,
ont quant à eux une activité informelle qui les a occupés
pendant au moins une heure au cours de la semaine de référence.
Finalement, presque toutes les personnes en âge de travailler ont fait
« quelque chose » pendant au moins une heure au cours de la semaine
de référence.
2- Le système éducatif
Le système éducatif béninois pose
malheureusement un gros problème d'adaptation et d'adéquation.
Les formations qui y sont données ne répondent pas au
marché du travail béninois. Elles sont plus orientées vers
la délivrance de diplôme que vers des formations qualifiantes
permettant d'accéder au marché du travail avec beaucoup de
chances d'insertion. Le secteur de l'emploi est caractérisé par
une demande croissante très rapide. On note chaque année une
augmentation de près de cent cinquante mille (150.000)23
jeunes sur le marché du travail dont environ trente mille
(30.000)24concernent les jeunes sans grande qualification. Le taux
de chômage le plus élevé se situe dans la tranche des 20-34
ans et 40% 25 des chômeurs sont des primo demandeurs
d'emplois. Dans ce contexte, la question de l'insertion professionnelle des
jeunes revêt des enjeux considérables.
En ce qui concerne les jeunes diplômés, les
différentes études sur leur insertion ont montré qu'ils
rencontrent d'énormes difficultés d'insertion. En dépit
des réalités les plus évidentes, l'espoir caché
d'un emploi dans la fonction publique vu notre historique national, ou plus
vaguement d'une prise en charge par l'Etat encore entretenue et parfois
considérée comme un dû, est un facteur socioculturel
prégnant qui inhibe l'esprit d'initiative et d'entreprise de nombreux
jeunes diplômés. On constate de ce point de vue des
décalages notables qui font, qu'aujourd'hui, on assiste au paradoxe
d'une économie insuffisamment satisfaite en qualifications
adéquates qui coexiste avec un important chômage des jeunes
diplômés. D'où la nécessité de renforcer
l'employabilité des jeunes pour faciliter leur insertion
professionnelle.
Par ailleurs, les jeunes qui sortent de l'école au
Bénin sont en concurrence avec plus de demandeurs d'emploi pour moins de
postes à pourvoir, les employeurs se montrant de plus en plus
sélectifs lors de l'embauche de nouveau personnel. Même pour les
jeunes déjà entrés sur le marché du travail avec
des contrats temporaires, les perspectives à court terme sont sombres :
ils sont parmi les premiers à perdre leur emploi et ont beaucoup de mal
à en retrouver. Aujourd'hui plus qu'hier, les jeunes de faibles niveaux
de qualification sont exposés à un risque élevé et
prolongé d'inactivité et d'exclusion du marché du
travail.
Pour ce faire, il faudra alors que les nouvelles initiatives
des pouvoirs publics tiennent compte de la complexité du défi
à relever pour ainsi permettre d'améliorer les rendements
internes et externes de l'éducation des jeunes en réduisant
considérablement la déperdition scolaire et en adaptant le
contenu de la formation professionnelle aux besoins actuels et futurs de
l'économie béninoise tout en anticipant sur leurs vies post
formation. Ce qui aura comme effet d'améliorer la qualification des
jeunes et de faciliter leur insertion. D'où ce PLCS qui préconise
une abstention d'attaque frontale contre le chômage et le sous-emploi
mais plutôt une approche de contournement visant directement le
système éducatif lui-même dans son exécution avec
pour appui la défense national. Quand on est béninois, la
dimension militaire est au coeur de la citoyenneté.
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Paragraphe 2 : Objectifs du programme
1- OBJECTIF GENERAL
Ce programme vise à relever le défi du
siècle en résolvant l'inéquation Chômage,
Sous-emploi et Croissance économique en considérant l'emploi
comme la base de développement humain durable et comme un moyen
primordial de lutte contre la pauvreté. A ce titre, il s'agira plus
spécifiquement :
· Apprendre la discipline, l'obéissance et
à combattre en faisant son métier à travers le Service
National Obligatoire recentré sur un engagement plus civique que
militaire
· Conforter et sécuriser les emplois
privés existants et améliorer les performances dans l'emploi
public ;
· Réduire le chômage et le sous-emploi par
l'intensification des activités (notamment à haute
intensité de main d'oeuvre) ;
· Améliorer l'offre de main d'oeuvre par une
meilleure des formations aux besoins ;
· Accroitre la demande de travail dans les milieux
urbains et ruraux grâce au développement du secteur privé
;
· Promouvoir l'emploi au niveau local en tenant compte
des spécificités au niveau régional ;
· Envisager l'insertion par l'aide à l'embauche
et à l'auto emploi : il s'agira d'intervenir à la fois au niveau
de l'emploi salarié et de l'auto emploi. Pour ce qui est du premier, il
faut une mise en oeuvre et un développement de la formation
professionnelle technique ainsi que l'apprentissage. Ces mesures permettront
d'accroître l'employabilité des personnes cibles ce qui doit
faciliter leur insertion sur le marché du travail. Quant au second, le
programme insiste sur la mise en place d'un fonds d'appui aux activités
prioritaires, par exemple la préparation et l'exécution des
microprojets prioritaires collectifs et décentralisé, sans
oublier l'appui à l'accès au crédit auprès des
institutions financières ;
· Accordé un appui à l'information en
améliorant sa collecte, son analyse et sa diffusion. ;
· Assurer niveau institutionnel donc des autres
programmes qui ne peuvent être supprimés, la cohérence et
:
· L'intégration de leurs activités,
· La synergie entre les composantes de ce programme et
d'autres programmes
· La révision de la stratégie nationale au
niveau des objectifs, des instruments et des incitations
· Le renforcement des capacités des principales
institutions s'occupant de l'emploi.
2- CIBLES DU PROGRAMME
Le programme s'adresse essentiellement à tous les
diplômés jeunes et adultes sans emploi, aux travailleurs, aux
cadres et propriétaires d'entreprises qui résident ou qui
souhaitent s'établir au Bénin.
· Elèves ayant déjà eu le BEPC ;
· Jeunes adultes de 18 à 35 ans ;
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? Diplômés sans emploi ou ayant plein pieds dans le
sous-emploi ; ? Tous les chômeurs de toutes les régions du
Bénin.
3- DEROULEMENT DU PROGRAMME
VOLET 1 : LE PRE-PROGRAMME
Ce volet du programme a pour but de mettre en place un
dispositif ayant une ouverture sur la chose militaire mais dont la forme sera
civique. Ouvert aux personnes ayant tout au moins le BEPC. Ce sera le
début du parcours de citoyenneté qui durera en tout et pour tous
24 semaines. Il s'agira dans ce volet n°1 d'un enseignement moral et
civique dans le cadre des établissements scolaires qui durera 1 semaine
intitulée « Semaine annuelle de la défense et de la
citoyenneté » clôturée par une Journée de
Défense et de Citoyenneté.
VOLET 2 : LE SERVICE NATIONAL
? Le service national
Ce dispositif d'insertion professionnelle de jeunes en grande
difficulté s'inspire largement du « service militaire adapté
» (SMA) développé depuis des décennies
déjà outre-mer précisément en Antilles, pour
répondre au chômage frappant la moitié des jeunes
ultramarins de moins de vingt-cinq ans en prodiguant formation professionnelle,
remise à niveau scolaire et éducation au savoir-être
(politesse, ponctualité, civisme...). Dans la forme actuelle du SMA, les
recrues doivent souscrire un contrat d'engagé volontaire des
armées, avant de passer un test d'aptitude physique. La formation dure
ensuite entre six et douze mois, durant lesquels l'élève
élaborera son projet professionnel sous l'encadrement de militaires. Le
régime du SMA est spartiate, avec cinq règles de discipline :
être à l'heure, être en uniforme, respecter la
sécurité, respecter son chef et travailler en équipe.
Outre des cours de remise à niveau, l'élève a
également la possibilité de suivre une formation aux premiers
secours et de passer son permis B.
? Le but de ce dispositif
Ce programme a été pensé pour lutter
entre autre contre la dégradation des moeurs, la crise des valeurs
toujours croissantes au sein de la société béninoise,
contre l'indiscipline généralisée, l'individualisme,
l'absence de patriotisme du béninois lambda, l'oisiveté des
jeunes, les ravages de la drogue. Donc donner une chance à des jeunes
souvent déscolarisés et sans emploi, dans un cadre militaire sans
forcément en faires hommes en treillis :
· Acquérir des bases et repartir d'un bon pied dans
la vie ;
· Main tendue du pays, de l'armée à la
jeunesse ;
· Permis de conduire, Brevet de secourisme ;
· Retrouver un savoir être ;
· Insertion professionnelle
· La rigueur.
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
L'ambition est de renforcer la cohésion nationale et
surtout de garantir l'insertion professionnelle des jeunes, qui sont
particulièrement touchés par le chômage et le sous-emploi
au Bénin puisque confrontés à un chômage
élevé, trop élevé. Il faudra donc se battre jour
après jour pour créer le plus d'emplois possible. François
Hollande avait déclaré que: «quand un pays n'est pas capable
d'offrir à la jeunesse un espoir, ce pays n'a pas d'avenir».
? Le procédé
Au sein des centres dédiés, les jeunes suivront
des formations professionnelles de 6 à 12 mois, liées aux besoins
des bassins d'emplois locaux ou des secteurs en tension à
l'échelle nationale, comme l'hôtellerie et le BTP etc. Des
entreprises publiques et privées seront les partenaires de ce
dispositif. Encadrés par des militaires, les jeunes volontaires
porteront l'uniforme et devront se plier aux règles de discipline de
l'armée.
Le SN s'adresse aux jeunes déscolarisés et
diplômés âgés de 18 à 25 ans, qui peinent
à s'insérer sur le marché de l'emploi. Il dépendra
du Ministère de la Défense, du Ministère du
Travail et de la Fonction Publique; du Ministère de l'Enseignement
Secondaire, de la Formation Technique et Professionnelle, du Ministère
des Petites et Moyennes Entreprises et de la Promotion de
l'Emploi.
En amont, il faudra organiser une rencontre nationale sur les
points essentiels à améliorer et les solutions de révision
des infrastructures pour élaborer un cadre législatif du service
national et favoriser sa promotion.
Le SN envisage entre autre un possible service civil au sein
des ministères, collectivités locales ou établissements
publics qui endigueraient le chômage de la jeunesse béninoise de
manière à impliquer les jeunes dans la relance économique.
La lutte contre le chômage se basant désormais sur la valorisation
des formations professionnelles, les jeunes seront appelés à se
former au sein du service national en rappelant l'importance de
l'égalité homme-femme pour y contribuer.
? LES ARGUMENTS POUR
? Un moyen d'assurer la cohésion
nationale
Le service militaire est un moyen de fédérer
les individus au-delà des appartenances aux différentes
communautés car c'est moyen pour une génération de
vraiment faire corps. Ainsi donc, la jeunesse se retrouverait, sans distinction
ethnique, ni de religion, sous un même drapeau portant le même
uniforme et placés dans un même cadre. Au-delà des
différences sociales, politiques, religieuses, le Service National
viendrait placer chaque citoyen au même niveau afin de casser les
dynamiques communautaristes. Selon les sociologues, la
conscription un moyen pour l'Etat de transmettre les valeurs de la Nation, et
pour le citoyen d'être versé dans un pot commun, et donc de
s'incorporer à ses semblables.
? Une mesure formatrice et
professionnalisante
Le Service National, un moyen de se découvrir une
vocation. Nous jeunes, découvriront l'engagement militaire et les
questions de défense, pour peut-être s'engager à l'avenir
dans l'armée professionnelle. Ce serait un moyen de combler la
méconnaissance abyssale du monde militaire. Selon un article
publié en mars 2017 par France info : 500 jeunes ont
bénéficié de cette formation,
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Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
vaincre le sous-développement !
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
et grâce à elle, 73% d'entre eux ont
retrouvé le chemin vers l'emploi. Objectif affiché : lutter
contre le chômage. C'est l'occasion pour les jeunes de passer le permis
de conduire, de s'initier aux métiers du bâtiment, et de
bénéficier d'un encadrement plus rigoureux qu'à
l'école. Un Service National pour tous les jeunes au Bénin
permettrait donc à chacun de développer des compétences et
se professionnaliser.
s Une mesure plébiscitée par la
population
74% des Français se déclarent favorables au
retour du service militaire selon un sondage de l'institut CSA
réalisé pour Direct-Matin en 2016. « Toutes
catégories confondues, de l'employé au retraité, en
passant par l'électeur de gauche ou le jeune de moins de 25 ans, la
population estime à une écrasante majorité que ce rite de
passage pourrait se révéler bénéfique ». Les
Français restent donc attachés au service militaire et souhaitent
son rétablissement, plus de 20 ans après sa suspension par
Jacques Chirac. La chaîne M6 a même lancé une
téléréalité sur le sujet : « Garde à
vous ». Diffusée entre février et mars 2016,
l'émission a fait revivre le service militaire des années 1970
à 19 garçons. Plus de 3 millions de téléspectateurs
en moyenne ont suivi les quatre épisodes de l'émission, selon TV
Magazine, constituant ainsi pour la chaîne un très bon
succès d'audience.
Et suivant un sondage à petit échelle,
l'échantillon pense à 87% que ce serait une bonne initiative pour
faire face aux réalités du chômage et du sous-emploi.
s Un devoir de défense de la nation
Il s'agit de servir son pays. Le service national permettrait
au citoyen de s'acquitter de sa dette envers la patrie qui l'a vu naître
compte du passé plus que militaire de ce dernier.
? LES ARGUMENTS CONTRE s Un coût financier
important
Quelle que soit la durée proposée - de 6 à
plusieurs mois, le service national aurait un coût
particulièrement élevé. Selon un rapport
rédigé en 2008 en France par Luc Ferry, ancien ministre de
l'Éducation nationale et de la Jeunesse, le budget d'un service national
impliquant 600 000 jeunes par an s'élèverait à 3,3
milliards d'euros, et ce en prenant en compte l'hébergement de 20%
seulement des effectifs.
s Encadrement de la jeunesse, mixité sociale : ce
n'est pas le rôle de l'armée
Un service militaire obligatoire pour pallier les carences de
l'école ? Le problème n'est pas militaire, mais plutôt
éducatif, et l'armée n'a pas pour vocation de remplacer
l'école, elle ne peut pas avoir la charge d'encadrer la jeunesse
béninoise.
s Mieux vaut un service civique
Puisqu'il s'agit de favoriser l'engagement citoyen, mieux
vaut un service civique, qui permettrait aux jeunes de 16 à 25 ans
d'effectuer une mission d'intérêt général dans des
associations, collectivités, ou établissements publics pour une
durée de 6 à 12 mois. Objectif : renforcer la cohésion
nationale et favoriser la mixité sociale, tout en permettant aux jeunes
d'avoir une expérience professionnelle contre
rémunération. La mesure rencontre un fort succès en
France
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
puisque 100 000 jeunes ont effectué une mission en 2016
selon les chiffres de l'Agence Nationale du service civique.
? Le dispositif en prospective :
Illustration
Le SMA en outre-mer présente des chiffres
encourageants. En 2014, pour 5 666 jeunes, le ministère des outre-mer de
la France a annoncé un taux d'insertion de 77 %, 76 % pour 2013 et plus
de 70 % depuis 2008. Près de 50 % des stagiaires ont obtenu un emploi en
CDI, CDD de plus de six mois ou un contrat d'alternance. Pourtant, sur la ligne
de départ, les jeunes partaient grevés par un manque de
qualifications et des lacunes. Au moins 30 % d'entre eux étaient en
situation d'illettrisme et 60 % n'avaient pas leur brevet des
collèges.
Pour illustration, en 05 mois, une jeune fille a fait sa
remise à niveau scolaire, a passé son permis de conduire et
obtenu un brevet de secourisme puis enclenche désormais la
dernière partie de ce service, celle de la formation professionnelle. Un
autre jeune homme, titulaire d'un CAP Restauration, a choisi de poursuivre dans
cette filière.
VOLET 3 : INSERTION PROFESSIONNELLE
Application et cadre de mise en application du
programme
Pour un franc succès du PLCS, il faut ouvrir le
marché du travail à la jeunesse. Mais en quoi faisant ? Quelques
propositions :
· Encourager la création
d'entreprises par les jeunes à travers des subventions avec comme
paramètre le point n°7 de ce paragraphe (un certains
nombres par an). Même si non salariat implique
une certaine précarité, mieux vaut encourager les jeunes à
créer leurs propres emplois que de les laisser aux portes des
entreprises.
· Exonérer les nouvelles entreprises
sur l'imposition pendant une période donnée (03 ans
environ).
· Alléger les tâches et charges
sociales aux opérateurs économiques, créateur d'emploi qui
emploient les jeunes concernés par année (en tenant
compte du nombre de jeunes employés par la structure).
· Rendre le code d'investissement plus
attractif.
· Promouvoir la consommation locale à
travers des politiques ciblées (TVA, matières
premières, etc.) en taxant les produits importés.
· Favoriser la mobilité des
salariés présents dans les entreprises puisque, le
problème des jeunes ne vient pas de leurs âges mais du fait qu'ils
soient entrants dans l'entité (flux très limité
à cause du manque de mobilité des salariés
déjà insérés). Le chômage des jeunes est
le symptôme d'un ensemble de problème.
· Faire de la veille continue pour suivre et
évaluer les concernés par le programme dans les lieux d'insertion
après l'obtention de leurs diplômes.
· Organiser des challenges entre
universités sur des projets pratiques d'avenir (pour ainsi
rehausser le niveau et la qualité de formation des apprenants).
· Appeler les jeunes aux regroupements pour
le montage des projets. (10 personnes aux moins pour 1 projet
à subventionné)
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nous nous instruisons pour nous élever, nous nous élevons pour
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·
Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
Adapter le système éducatif aux
évolutions de la société et outiller les jeunes
non-qualifiés pour qu'ils aient quelques choses à
proposer sur le marché du travail à travers des formations
qualifiantes et certifiantes.
· Annoncer des offres d'emploi sur des
années.
· Mettre fin aux politique
d'austérité et investir dans la formation. Les
politiques menées contre le chômage ne sert qu'à
légitimer les réformes du code de travail et n'a eu pour effet
que de précariser et marginaliser davantage. Il faut donc investir dans
la formation et créer des emplois en lien avec des enjeux de
société comme le développement durable qui absorberaient
la jeunesse pour en faire le moteur du changement.
· Assurer un accès au logement et
à la santé pour permettre la recherche d'emploi et aussi inclure
systématiquement un volet sur les jeunes à chaque
négociation entre partenaires sociaux : Changer les choses
sans toucher au code du travail.
· Prévoir des mesures coercitives en
cas d'échec : (Si aucune avancée n'est
constaté au bout de 05 ans, ou s'il y a faillite, l'Etat prend ce Start
up et change l'équipe. Les acteurs de cet échec seront
envoyé dans les champs de plantation ou au camp pour servir de la main
d'oeuvre pendant 12 mois.
· Relancer l'investissement en
réduisant les impôts afin d'augmenter la production et de
créer de nouveaux emplois.
· Le service militaire est obligatoire pour
toutes personnes ayant le désir de jouir des avantages du
programme-ci.
Pour qu'il y ait création d'emploi, il faudrait la
croissance et pendant que le taux de chômage est de plus en plus
croissant, le taux de croissance est toujours à un chiffre avec des
réformes économiques toujours sur la piste de
décollage.
Il est urgent que l'Etat prenne tout en main afin d'orienter
les jeunes dans les secteurs à promouvoir. Il n'y pas de grandes
entreprises au Bénin, si ce n'est la fonction publique ou les projets
extérieurs. Et l'Etat ne peut pas supporter les plus de 11 millions
d'âmes. Donc au gouvernement de lancer l'entrepreneuriat l'auto-emploi de
façon formelle et intelligente.
Selon le ministère en charge de l'enseignement pour
2009 et 2010, l'effectif des diplômés est environ 20.000 par an.
Un calcul rapide permet d'imaginer les chiffres aujourd'hui avec plus de 11
millions d'habitant. Le problème est plus complexe en Afrique à
cause de la lente croissance des économies qui ne permet pas de
créer suffisamment d'emploi pour le grand nombre de
diplômés qui arrivent chaque année sur le marché.
Selon EMICOV 2015, le taux de chômage
s'élève à 2.3% tandis que celui du sous-emploi est de
69.7%. En Octobre 2017, le PAG, prévoyait des investissements pouvant
générer près de 500.000 emplois dans plusieurs domaines.
Décembre 2018, le président Talon affirme avoir donné
200.000 emplois sans bien sûr verser dans les détails.
Ces phénomènes sont comme une bombe qui si on ne
la désamorce pas, vas exploser car le manque de possibilité
d'emploi peut fragiliser la cohésion sociale et la stabilité
politique. Ex : le Printemps Arabe. Il faut donc réformer
l'éducation, établir des partenariats public-privés pour
rassembler les ressources nécessaires et assurer aux jeunes des emplois
de santé.
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Avec la foi en Dieu et dans la fraternité,
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
sous-emploi au Bénin : analyse et proposition de solution
2018
La Brookings Institution considère le SE comme un grave
problème qui masque la réalité dans les pays qui affichent
un faible taux de chômage (pour le cas de 2015 cité plus haut).
Elle préconise la production industrielle. Pour elle, c'est le secteur
le plus étroitement associé à une forte croissance de
l'emploi et encourage aussi les investissements dans l'agriculture, le
tourisme, le bâtiment et dans les projets qui emploient les jeunes.
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Les mécanismes d'entretien du chômage et du
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2018
CONCLUSION
La condition des diplômés sans emploi, des
chômeurs, des sous-employés au Bénin est
préoccupante. Le chômage touche toutes les couches sociales de la
population, aussi bien les personnes sans instruction que les personnes
diplômées. Ainsi le chômage et le sous-emploi touchent
respectivement 2.4% et 72% de la population active en 201826.
Selon un professeur d'histoire en Angleterre qui a requis
l'anonymat, « il est fort probable que le chômage des jeunes en
Afrique devienne, dans les années à venir, une menace pire que le
terrorisme. Parce que, explique-t-il, dans une situation d'incertitude,
d'inutilité et d`exclusion, ces jeunes sont enclins à des actes
de destruction massive des biens de l'Etat27 ».
La problématique à laquelle ils font face dans
ce secteur de l'emploi est criarde. Leurs tentatives de sortir de cette
situation par l'exode rural, l'émigration, les microentreprises dans le
domaine informel, tournent très souvent au découragement et au
désespoir. Mais, la situation de ceux qui refusent de prendre de telles
initiatives, n'est guère reluisante. La pauvreté, la faim et la
totale dépendance vis-à-vis des parents sont leurs lits
quotidiens. Le traitement social du chômage et de ses effets doit
être renforcé pour éloigner de notre pays les risques de la
fracture sociale, d'insécurité à tous égards et de
déstabilisation des institutions démocratiques. Il est donc
indispensable que les initiatives soient prises pour l'insertion
professionnelle de la population active et particulièrement, des jeunes
diplômés.
Le constat fait aujourd'hui est que la lutte contre le
chômage au moyen des projets et agences est source de satisfaction
éphémère du fait de l'angoisse, de déception et de
l'évaluation des jeunes diplômés sans emploi. Le
chômage au Bénin est le résultat de la faiblesse des
embauches. Les créations d'emplois bruts proviennent surtout du secteur
informel et des emplois domestiques. Ces emplois sont des emplois
précaires, avec des conditions de travail très difficiles. Il ne
reste qu'à plaider pour une prise en compte effective de nos suggestions
qui siègent sur trois piliers : le Service militaire, le Système
éducatif adapté et l'Insertion professionnelle suivie. Aussi,
sera-t-il intéressant que l'Etat prenne effectivement les choses en main
comme recommandé afin que tout le peuple béninois participe plus
activement à la construction de notre pays dont nous rêvons tous
à l'horizon 2025 à savoir : « Tous les citoyens
en âge de travailler disposent d'un emploi susceptible de leur procurer
un revenu permettant de satisfaire leurs besoins vitaux et leur bien être
intégral.28 ».
Bien que le taux moyen de survie, des entreprises nouvellement
créées soit faible, le lancement d'une nouvelle activité
(d'une entreprise) est une aventure passionnante, quoique risquée. La
combinaison de plusieurs facteurs empêche de cerner le principal
déterminant de la pérennité. Selon un sondage de terrain,
le taux moyen d'échec est de 49.5% les 2 premières années
et 68 % échouent dans les 5 premières années. Ce taux
d'échec est encore plus élevé pour les start-up : on parle
de 80% d'échec même si aucune statistique officielle n'a encore
été produite à ce jour. La solution suprême aux
problèmes de chômage et du sous-emploi, est une relance
économique qui ferait de l'emploi salarié et l'auto emploi,
l'objet de la croissance. L'instauration d'une croissance économique
durable et créatrice d'emploi permettrait en effet d'augmenter la
capacité d'absorption du secteur par la création de nouvelles
entreprises et de nouveaux emplois aussi bien dans le secteur public que dans
le secteur privé. Cette augmentation de la capacité d'absorption
suffit à elle seule, à diminuer le taux de chômage et de
sous-emploi ?
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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rôle des institutions de micro finances dans la création et le
développement de la petite entreprise camerounaise », in Victor
TSAP, op.cit
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stéphanie treillet, collection Circa dirigé par CD echau de
maison, Ed Armand colin,2007,231 pages
3- OCDE « la renaissance partielle de l'emploi
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13- Politique Nationale de l'Emploi,(2011).p29
14- Politique Nationale de l'Emploi,(2011),p18.
15- Document de projet de pilote EOI-1277, Jeunes agents du
changement ; entre le Gouvernement de RB et le PNUD.p5
16- Document de projet de pilote EOI-1277, Jeunes agents du
changement ; entre le Gouvernement de RB et le PNUD.p5
17- Document de projet de pilote EOI-1277, Jeunes agents du
changement ; entre le Gouvernement de RB et le PNUD.p5
18- PNUD, (1999). Rapport sur le développement humain
au Bénin. p149
19- EMICOV (2011) Evaluation de la pauvreté au
Bénin, p27
20-
www.anpe-bj.org/anpe (2013)
21- http//
www.anpe-bj.org/ca
22-
https://www.universalis.fr/encyclopedie/developpement-economique-notion-de/#i92482
23- Document de projet de pilote EOI-1277, Jeunes agents du
changement ; entre le Gouvernement de RB et le PNUD.p5
24- Document de projet de pilote EOI-1277, Jeunes agents du
changement ; entre le Gouvernement de RB et le PNUD.p5
25- Document de projet de pilote EOI-1277, Jeunes agents du
changement ; entre le Gouvernement de RB et le PNUD.p5
26-
https://lanouvelletribune.info/2018/07/benin-selon-un-rapport-de-la-cea-le-taux-de-chomage-est-de-72/
27-
http://www.afriquechos.ch/spip.php?article1015
28- Politique Nationale d'Emploi (2011).p5
L- Constats issus des observations directes lors de la
recherche.
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