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Evolution des paramètres cinétiques et cinématiques lors d'un exercice de flexion-extension du membre inférieur


par Sébastien MAITRE
UBP - Maitrise STAPS 1999
  

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3. REVUE DE LITTÉRATURE

3.1 SQUAT & CONTRAINTES ARTICULAIRES :

En consultant la revue de littérature, il apparaît difficile de comparer les forces de compression appliquées au niveau tibio-fémoral au cours d'un mouvement de squat. En effet, les différentes modélisations utilisées, ne prennent pas en compte les mêmes éléments (gravité, inertie, forces de réaction du sol, forces musculaires, résistances ligamentaire et tendineuse).

Pour Ohkoshi (1991) par exemple, le taux relativement faible de lésions du ligament croisé antérieur (LCA) induites par des ECCF, est en partie dû à la co-contraction des muscles quadriceps et ischios-jambiers lors de la réalisation de ce type de mouvement. D'autres auteurs comme Lutz (1993), ont montré que les forces de compression induites au niveau de l'articulation tibio-fémorale pouvaient prévenir les entorses du LCA. Sahli (1996) a également décrit l'évolution de la force de cisaillement au niveau de l'articulation tibio-fémorale pour chaque angle de flexion du genou, en utilisant un modèle permettant d'assimiler le membre inférieur à une chaîne de segments rigides articulés entre eux.

Lors de la réalisation d'un exercice de squat, Panariello et col. (1994), n'ont trouvé aucune augmentation significative de la translation antéro-postérieure au niveau de l'articulation tibio-fémorale.

De nombreuses études (Poumarat et col. 1994 ; Scholz et col. 1995) ont analysé le port de charges, motivées par le fait que le maniement de charges incluant des portés, est un facteur étiologique majeur des blessures au niveau lombaire. Beaucoup de publications sur le port de charges ont examiné l'effet de la technique, de l'évolution de la charge, de la fréquence des portés, et de l'influence de l'efficience motrice sur la sécurité et le respect de l'intégrité physique Anderson et col. (1986). D'après ces auteurs, la sécurité est définie en terme de respect des structures musculo-squelettiques au niveau du dos, et de minimisation des forces de compression et de cisaillement au niveau de la charnière lombo-sacrée ; cette minimisation étant résultante d'une limitation de l'inclinaison du tronc.

En dépit de considérables avancées au niveau de la compréhension des techniques des portés, des levés et des soulevés athlétiques, l'incidence relative de ces maniements de charge sur les douleurs et les blessures occasionnées principalement au niveau lombaire n'a pas encore véritablement diminuée Anderson et col. (1986).

Des expérimentations sur pièces anatomiques, ont montré que des disques intervertébraux apparemment normaux peuvent être endommagés si des forces de cisaillement importantes s'ajoutent aux forces de compression (Adams & Hutton,1982 ; Brinckmann & col. 1988 ; Terver, 1975) ; ceci peut se produire au cours d'un seul soulevé, si la flexion du tronc est d'amplitude telle qu'elle provoque une hyperflexion. Par contre une répétition du même soulevé peut être envisageable si la flexion du tronc est modérée et qu'elle n'excède pas les valeurs physiologiques proches de 30° (Adams & Hutton 1982, Poumarat 1994, Vanneuville 1992). Des études épidémiologiques ont montré une forte corrélation entre des ports de charges lourdes, et les douleurs au niveau lombaire (Anderson, 1986) surtout si les techniques d'exécution sont mal maîtrisées. Il est nécessaire de mesurer et de réguler les forces appliquées sur la colonne au cours de ports de charges. Poumarat et col. (1989) ont d'ailleurs montré qu'au cours d'un exercice de squat, les forces résultantes appliquées à l'articulation du genou et du rachis lombaire, sont fortement dépendantes des postures utilisées ; tout en restant dans « les normes » de réalisation communément admises, le sujet peut doubler les sollicitations imposées à ces articulations. En effet les forces résultantes calculées varient de 4000 à plus de 7000N, et représentent globalement 6 à 10 fois le poids du sujet. De ce fait, une flexion maximale de la cheville de 70°, et un buste relativement proche de la verticale soit environ 20 à 30°, sont les impératifs à respecter pour pratiquer en sécurité des exercices de squat. Malgré

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une charge utilisée plus importante, l'exercice de 1/2 squat, correctement réalisé semble globalement moins dangereux.

Poumarat et col (1994) ont également montré qu'au cours d'un exercice de demi-squat, des mouvements de la colonne vertébrale au niveau de T7 et S1 (20 à 50°) et au niveau de L3 et L1 de l'ordre de 5 à 10°, peuvent se produire chez des débutants. Chez des sujets entraînés le segment thoraco-lombaire est relativement fixe durant le mouvement.

Il a été montré (Poumarat et col.1994) que lors d'un port de charge de 50kg sur les épaules, il existe dans le plan frontal une bonne stabilité du rachis malgré la charge. Les variations angulaires pour les segments S1-L3 d'une part et S1-T7 d'autre part n'excèdent pas 4°. Les inflexions latérales (gauche ou droite) peuvent s'expliquer par la difficulté de centrer exactement la charge sur les épaules, l'inflexion est globale aucun point d'inflexion particulier n'a été relevé.

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