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Projet de création d'une entreprise dans le secteur de l'élevage ovin au Sénégal

( Télécharger le fichier original )
par Claudia Hellal
IUT de Nice Côte d'Azur - Licence professionnelle collaborateur en cabinet d'expert-comptable 2010
  

Disponible en mode multipage

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INTRODUCTION GÉNÉRALE :

Dans ce document de 35 pages, le lecteur pourra trouver toutes les informations essentielles pour la mise en oeuvre d'une exploitation de viande ovine, plus particulièrement dans la région sub-saharienne. Le projet de création trouve son cadre géographique au Sénégal.

Sont abordés ici les aspects scientifiques et techniques du métiers d'éleveur ovin. Une mise en perspective organisationnelle et financière du projet sur la base de calcul de coûts et de prévision de chiffre d'affaire. Ainsi qu'une évaluation du besoin global en investissement qu'incombe le projet ainsi définit. Dans l'intention que ce papier soit un support de choix pour celui qui se projette dans ce secteur d'activité.

Bonne lecture.

1

Etude et rédaction : Claudia HELLAL Date de publication : 2010, Juin

Projet de création d'une entreprise

dans le secteur de l'élevage ovin au Sénégal

Année : 2010, Juin

Etude et rédaction :

Claudia R. HELLAL

2

IUT de Nice Côte d'Azur 53 Bd, Napoléon III 06200, Nice

Plan : Création d'entreprise dans le secteur de l'élevage ovin

au Sénégal

Introduction : L'idée

Partie 1: L'étude scientifique préalable

- Les décisions fondamentales du projet

Section 1 : Etude de l'environnement Section 2 : Le choix du système d'élevage Section 3 : La sélection génétique

- Les caractéristiques biologiques de la production de viande ovine

Section 1 : Croissance, développement et abattage

Section 2 : Le cycle de reproduction Section 3 : L'alimentation du cheptel

- L'organisation de la production

Partie 2 : L'étude financière

a) L'étude des coûts

Section 1 : Etude prévisionnelle des ventes et des chiffres d'affaires Section 2 : Les coûts du rationnement alimentaire Section 3 : Calcul et analyse des coûts de production

b) Le financement du projet

Section 1 : La surface nécessaire à l'installation de l'exploitation Section 2 : Le matériel d'élevage

Section 3 : Le bilan prévisionnel d'ouverture

3

Conclusion

4

PARTIE 1 : L'étude scientifique préalable

Cette première grande partie est de loin la plus importante pour la bonne mise en oeuvre du projet.

Les choix qui seront faits ici auront, en effet, des conséquences irréversibles une fois l'exploitation lancée.

On y retrouvera des éléments scientifiques essentiels qui nous permettront de définir précisément le cadre au sein duquel évoluera notre élevage ovin.

En outre, à l'issue de cette étude, nous devrons être en mesure d'organiser la production à venir, de définir l'investissement à réaliser pour le lancement du projet et d'identifier les coûts inhérents à l'activité future.

Cette première partie étant surtout informative, elle sera complétée d'une analyse financière détaillée dans la Partie 2.

Nous nous appliquerons, tout au long de ce mémoire, à toujours réadapter les axes traités au projet afin de le préciser au fil des parties.

Dans un premier temps, nous prendrons les décisions fondamentales liées à la mise en place de l'activité, tel que le choix du mode d'élevage ou de la race de mouton à élever ; puis nous nous intéresserons, dans un second temps, aux aspects biologiques de la production ovine, dont le plus important concerne l'étude de la reproduction.

Enfin, nous conclurons cette première partie de l'étude par la mise en place de la production future.

5

I. Les décisions fondamentales du projet

Section 1 : Etude de l'environnement

1) Caractéristiques géographiques

Le Sénégal est situé à l'extrême ouest du continent Africain, limité par la Mauritanie au Nord, la Guinée au Sud et le Mali à l'Est.

Les régions naturelles vont du type sahélien au nord, soudanien au centre avec une savane arborée, et subtropical au sud vers la Casamance, où se dessine de grandes forêts denses. Le relief n'est pas très marqué. En effet, le territoire est surtout composé de plaines sablonneuses.

Dans le cadre de notre projet, j'ai été interpellé par une région originale : la région des « Nyayes » à Kaolack.

Située sur la Grande Côte, entre « le lac Rose » et « M'Boro », elle est composée de cordons de dunes, creusés ça et là d'anciens lacs asséchés ou presque, dont les fonds cultivés sont aujourd'hui très fertiles. A proximité, sont situées deux grandes forêts.

C'est dans cette région que nous installerons notre exploitation.

2) Le climat

Le Sénégal est situé dans une zone intertropicale. Il y fait toujours chaud, avec un ensoleillement exceptionnel.

On distingue deux saisons sur l'année :

c) La saison sèche (d'octobre à juin) :

Pratiquement sans une goutte de pluie, le territoire est parfois balayé entre décembre et février par l'harmattan.

Les températures varient entre 25°C et plus de 30°C avec un soleil qui ne laisse nul répit.

6

d) La saison des pluies (de juillet à septembre) :

C'est l'hivernage. Tornades et pluies parfois diluviennes rendent souvent les déplacements difficiles. Hélas, qui dit pluie dit eau stagnante, et donc, environnement favorable aux parasites, insectes et maladies.

Il est toutefois important de noter que durant cette période, et ce, jusqu'à la mi-novembre, la végétation devient très abondante et les sols fertiles.

3) Application au projet :

Au vue des informations précédentes, il est clair que nous rencontrons une première contrainte non négligeable qui est le climat ; à laquelle il convient d'adapter certains aspects fondamentaux du projet :

· Nous pouvons, d'hors et déjà, écarter l'optique d'une conduite d'élevage en plein air, les ovins ne pouvant supporter de telles extrêmes climatiques. Ce qui nous laisse le choix entre l'élevage en semi plein air ou l'élevage en bergerie

(cf. Sect. 2. Le choix du mode d'élevage).

· Aussi, il ne faut pas négliger l'impact financier de la décision précédente sur l'investissement structurel à réaliser, mais aussi sur les coûts de production à venir.

· Le choix de la Race de mouton élevé sera crucial pour palier cette difficulté. En effet certaines races, plus rustiques que d'autres, supportent mieux les extrêmes de températures et le dessaisonnement sexuel* (cf. Sect. 3. La sélection génétique). *Capacité d'un ovin à se reproduire en dehors des périodes dites saisonnées.

Nous notons tout de même que, des critères environnementaux, ne naissent pas uniquement des contraintes, mais aussi des avantages économiques intéressants relatifs à l'accessibilité à un sol fertile spécifique à la région choisie et lau rejaillissement de la verdure en hivers.

Ainsi pourra-t-on minimiser les coûts futurs liés au rationnement alimentaire du troupeau, grâce à un approvisionnement à bas prix chez les agriculteurs régionaux.

S'adapter à l'environnement de façon intelligente, c'est à la fois assurer le projet en termes de faisabilité mais aussi de rentabilité.

Section 2 : Le choix du système d'élevage

Ce choix sera déterminant dans la formation des coûts de structure et des coûts opérationnels à venir. Il dépend largement des conditions environnementales.

7

On distingue deux techniques d'élevage :

1) L' élevage extensif (ou ranching )

C'est une méthode d'élevage impliquant une faible densité d'animaux à l'hectare. Les animaux sont élevés en plein air et broute le pâturage à volonté.

Ce type d'élevage est adapté aux régions où le climat est doux, favorable et structuré.

Le plus grand avantage de ce mode d'élevage est l'importante économie réalisé sur les coûts de production et sur l'investissement initial à réaliser.

En effet, cette technique nous éviterait l'organisation plus complexe et plus onéreuse d'un système d'élevage intensif en bergerie.

Mais hélas, ce mode d'élevage convient mal dans notre cas dans la mesure où il ne nous permet pas de nous affranchir des contraintes environnementales.

2) L' élevage intensif en bergerie

C'est une forme d'élevage qui vise à augmenter le rendement de l'activité.

Elle se caractérise par l'utilisation de surfaces réduites pour une densité élevée de population.

Les exploitations soumises à ce type d'élevage sont généralement marquées par une faible surface de culture aux sols, entraînant la diminution significative de l'autosuffisance de l'éleveur en ce qui concerne l'alimentation de ses animaux.

Les intérêts de ce mode d'élevage sont de trois types :

- Il permet de fournir de la viande et d'autres produits (lait, laine) à des prix de revient

contenus. En effet, les coûts sont mieux contrôlés et l'investissement initial engagé est vite rentabilisé dans le temps.

- Ce mode d'élevage est presque indépendant des aléas climatiques. - La production est mieux maîtrisée.

Les inconvénients portent sur :

- Les oppositions sur la faible qualité supposée des produits, ainsi que sur les conditions de vie des animaux.

-

- Les fortes densités de population créent, d'autre part, des risques sanitaires influençant une hausse des coûts vétérinaires (surtout saison hivernale).

- L'importance de l'investissement initial à réaliser et la complexité de l'organisation de la production.

8

Ces inconvénients ne sont, par contre, pas très significatif dans notre cas d'étude. En effet, l'élevage sera de petite taille dans une limite de 100 têtes pour commencer.

3) Application au projet

D'après les informations précédentes, il me semble évidant que le système d'élevage intensif en bergerie doit être adopté.

Ainsi, les animaux y seront élevés sur toute l'année, à l'abri du vent et de la pluie en hivers et du soleil ardant en saison sèche.

Nous pourrions, d'autre part, réaliser de grande économie budgétaire par la mise en place d'une exploitation agricole propre pour satisfaire les besoins alimentaires du cheptel.

Ce projet annexe ne sera pas traité dans notre mémoire, cela dans un souci de limiter les risques financiers.

Section 3 : La sélection génétique

Cet aspect est très important car il aura une incidence irréversible sur la production à venir en termes de quantité, de qualité et de rentabilité.

Dans notre cas d'étude, les conditions environnementales influencent largement notre choix. Il nous faut alors sélectionner des races rustiques et facilement dessaisonnable sexuellement.

En dehors du climat, d'autres critères essentiels sont à prendre en compte :

- Le poids adulte et la vitesse de croissance - Les qualités bouchères et la conformation

- La prolificité* et la précocité

*Prolificité : aptitude d'un animal à se reproduire rapidement et en grand nombre. Elle correspond au rapport entre le nombre de mise bas et le nombre d'agneaux nés.

Ayant pu obtenir trop peu d'informations sur les races ovines d'Afrique, et ayant eu écho de l'appréhension populaire vis-à-vis de leurs qualités bouchères, j'ai entrepris d'opérer par croisement entre une race de béliers européenne et une race de brebis africaine.

L'objectif du croisement de race est d'obtenir une amélioration des performances génétiques du cheptel en termes de qualité et de quantité.

Le choix des mâles reproducteurs est primordial dans la mesure où ils sont à la source du progrès génétique du cheptel.

9

Après investigations, mon choix se porte sur la race « charollaise » pour les béliers et la race nigérienne dite des « Bali-Bali » pour les brebis.

Caractéristiques des races sélectionnées : (Tableau 1)

Caractéristiques

Valeurs moyennes
race charolaise

Valeurs moyennes
race bali-bali

Valeurs moyennes
retenues

Poids adulte

Mâle : 130 kg
Femelle : 90 kg

Mâle : 100 kg
Femelle : 70 kg

M : 115 kg
F : 80 kg

Prolificité

190 %

120 %

155 %

Age au sevrage

120 j

120 j

120 j = 4 mois

Poids au sevrage

 
 

M : 38 kg
F : 26 kg

Précocité sexuelle

210 j

270 j

240 j = 8 mois

Poids à la puberté

 
 

M : 76 kg
F : 53 kg

Age au premier agnelage

365 j

390 j

377 j

Intervalle entre agnelages

1 an

1 an

1 an

Poids au premier agnelage

 
 

59 kg

Rendement de la carcasse

55 %

55 %

55 %

Prix*

445 euros

115 euros

-

Ces valeurs nous seront très utiles pour l'établissement du cycle de production et pour l'étude financière de la partie 2.

Précisons tout de même que cette évaluation des caractères génétiques issus du croisement est un peu simpliste. Mais il serait bien trop complexe d'établir une étude scientifique approfondie, laquelle serait, de plus, déplacée dans le cadre de notre étude qui se veut financière.

Aptitudes du mouton Charollais :

· Très prolifique

· Excellente conformation (qualités bouchères indéniables)

· Vitesse de croissance élevée

· Dessaisonnable sexuellement

· Race rustique

· Bonne utilisation en croisement

Parmi les races africaines les plus appréciées, on retrouve : Les « bali-bali », les « toulaberts », et les « ladounes ».

Ce sont des races de moyen format, de bonne conformité et dont la rusticité n'est plus à prouver.

10

Evolution du capital génétique dans le temps

Le capital génétique doit être surveillé de prés au fil du temps. La sélection des reproducteurs mâles et femelles doit se poursuivre au fil des générations. Il faut pour cela tenir des journaux détaillés sur chaque individu du cheptel à chaque étape de sa vie.

Si ce suivi n'est pas effectué, le risque « d'absorption » des races sélectionnées aurait pour conséquence la perte probable d'aptitudes intéressantes au profit d'autres qui le sont moins. Il faudra alors que la gestion de la reproduction soit en étroite collaboration avec la gestion scientifique afin de conserver ce capital génétique et d'exploiter au mieux les performances du cheptel.

II. Les caractéristiques biologiques de la production de viande ovine

Section 1 : Croissance, développement et abattage 1) La croissance

On étudiera ici l'aspect quantitatif de la production.

La vitesse de croissance d'un animal est définie par sa capacité à atteindre ses caractères adultes en unité de temps.

C'est un facteur primordial de la rentabilité et de la productivité de l'exploitation. En effet, plus l'animal se développe rapidement, plus tôt il est vendu ou mis à la reproduction.

Le rythme de croissance dépend de la race mais aussi, et surtout, de la maîtrise du rationnement alimentaire.

Ce dernier varie en fonction du stade de croissance de l'animal de la conception à la puberté. Attention, une mauvaise gestion de l'alimentation des ovins durant cette période aura des conséquences irréversibles sur leur vitesse de croissance. La section 4 nous renseignera sur cet aspect.

La croissance est étudiée par le suivi du poids vif (PV) de l'agneau en fonction du temps.

Il en ressort un indice essentiel pour évaluer la vitesse de croissance : le gain en poids journalier (GMQ).

11

Evolution du PV d'un agneau en fonction de son âge : (Schéma 1)

Mâle Femelle

80 70 60 50 40 30 20 10

0

 
 

0 8

12

On distingue deux phases de croissance :

. La phase de croissance accélérée, phase 1 :

De la naissance à la puberté, le gain en poids journalier GMQ est très élevé sans pour autant nécessité un rationnement important. Il atteint sa valeur maximale aux alentours de la puberté.

Ainsi, la vente des agneaux durant cette période est très rentable pour l'éleveur, les coûts du rationnement étant largement rentabilisés par une forte croissance que l'on ne retrouvera plus par la suite.

? La phase de croissance ralentie, phase 2 :

Lorsque l'animal devient adulte, sa croissance se ralentie et stagne, la qualité de sa viande est altérée par l'augmentation de la masse graisseuse tandis que les besoins alimentaires ne changent pas sinon augmentent. La rentabilité de la production diminue donc avec l'âge.

2) Le développement

On étudie ici l'aspect qualitatif de la production.

Le développement est la réalisation de l'état adulte de l'animal. Il implique des modifications de forme, de composition chimique et organique.

On distingue quatre phases successives de développement : nerveux, osseux, musculaire et adipeux.

Les caractéristiques du développement dépendent à la fois du génotype des individus et du rationnement alimentaire.

Il est très important de stipuler qu'une mauvaise adaptation du rationnement, à une phase de développement donnée, implique des carences dont les conséquences sont irréversibles.

D'autre part, ce suivi doit permettre :

- De déterminer l'âge optimum d'abattage à respecter en fonction de la conformation de l'animal et de son coût de production ;

- La sélection des meilleurs individus pour la mise à la reproduction.

Ainsi, de la bonne gestion du développement dépendent les performances qualitatives du cheptel.

3) 13

L'abattage et l'appréciation de la carcasse

En général, l'agneau est mis à l'abattage entre 3 et 9 mois.

Ce choix découle, en fait, d'un consensus entre le niveau de croissance et le stade de développement atteint.

Dans notre cas nous décidons de fixer l'âge d'abattage entre 3 et 7 mois. Cette période sera donc destinée à leur commercialisation.

La procédure :

- L'étourdissement et la saigné.

Il est important ici de préciser que la culture islamique implique une saigné dite « Hallal » qu'il faudra respecter.

- Le contrôle sanitaire

- La pesée : elle doit être réalisée dans l'heure suivant la saigné car la carcasse perd par la suite une partie de son poids pendant la réfrigération.

- La découpe : Les parties de la carcasse sont regroupées par catégorie selon le degré de préférence des consommateurs.

La rentabilité des carcasses s'évalue par le rapport (poids froid/poids vif) * 100.

Elle correspond, dans notre cas, à un taux de 55 % du PV, soit à une vente de 16.5 kg pour un agneau de 30 kg.

4) Les produits de l'élevage

Rappelons qu'il existe deux types de production :

Les brebis et béliers de réforme :

Jugés à leur état d'engraissement, l'importance de leur tissu adipeux et la forte odeur de leur viande altèrent la qualité de cette production.

Les gains de cette production seront donc exceptionnels dans notre cas.

Les carcasses d'agneaux :

Très appréciée, c'est en principe le seul produit commercialisé.

Une carcasse de qualité doit peser entre 15 et 18 kg froide, être légèrement couverte, la viande de couleur rosée et le gras ferme et blanc.

La lactation de la naissance au sevrage est primordiale pour la croissance future de l'agneau. Ainsi faut-il compléter la ration de la mère avec un concentré spéciale brebis.

Le suivi du développement et de l'état d'engraissement de l'agneau est très important. Après sevrage, les agneaux sont vendus ou mis à la reproduction.

14

> Alimentation de la naissance au sevrage : lait.

> Alimentation du sevrage à la vente : foin et céréales.

5) Le conditionnement de la viande

Après la saignée et la découpe, la viande sera conservée en chambre froide jusqu'à sa commercialisation.

Il faudra, d'autre part, posséder un fourgon frigorifique pour l'acheminement de cette production chez les clients. La chaîne de froid sera ainsi respectée.

Enfin, à toutes les étapes de la commercialisation, il est nécessaire de disposer de suffisamment d'emballage pour le conditionnement de la viande produite.

Section 2 : Le cycle de reproduction

L'étude du cycle de reproduction des ovins est primordiale pour l'ordonnancement de la production.

En effet, le cycle de production est calqué sur celui de reproduction. Il suit le schéma : > Lutte, gestation, agnelage, sevrage et commercialisation.

Les reproducteurs sont alors apparentés à des immobilisations, les soins prodigués à des matières premières, et les agneaux, aux produits finis.

Un contrôle intelligent de la reproduction permettra d'une part, d'assurer la rentabilité de l'exploitation ; et d'autre part, d'optimiser la productivité de l'activité.

L'activité sexuelle de la brebis peut être décomposée en 3 phases successives : 1) Phase 1 : De l'oestrus* à la fécondation

Le cycle sexuel de la brebis varie selon que la reproduction est faite de façon saisonnée ou dessaisonnée. Le mouton est par nature un animal dont la période de reproduction est saisonné, c'est-à-dire que les chaleurs (l'oestrus) chez la brebis ne surviennent que sur une partie de l'année.

Cependant, il existe des races de mouton naturellement dessaisonnées, ainsi que d'autres qui sont dessaisonnable par l'application de procédures médicales.

Dans notre cas, on a le grand avantage de retrouver ce caractère dessaisonné chez les ovins d'Afrique. De plus, la race de bélier choisi, les Charollais, présente une aptitude au dessaisonnement sexuelle.

15

Ainsi sera-t-il possible de choisir les périodes de lutte** sur l'année. Notons que ce contrôle optimisé sur la production permet de la rendre plus flexible face aux évolutions de la demande.

*OEstrus : Ensemble des phénomènes physiologiques liés à l'ovulation. C'est la période des chaleurs. La lutte est faite durant cette période. **Lutte : accouplement des béliers et des brebis.

On note d'autre part que :

- Les agneaux doivent naître à un moment où le climat sera favorable à leur croissance. Donc, dans notre cas, entre septembre et décembre ou entre avril et juin.

- Plus la brebis est jeune, moins elle est prolifique.

- Plus le poids vif de l'animal est élevé, plus ses chances de procréer sont fortes.

Il existe une technique appelé le « flushing pré oestral et post oestral », laquelle consiste à stimuler la prolificité des brebis par l'augmentation de leur ration alimentaire 3 semaines avant l'oestrus et son maintien durant 5 semaines après.

La période de lutte dure environ 2 mois pendant lesquels les béliers et les brebis sont accouplés.

2) Phase 2 : La période de gestation

La période de gestation dure 5 mois, plus ou moins dépendamment de l'âge et de la taille de la portée.

Les soins alimentaires et le suivi vétérinaire est très important durant cette période qui est déterminante pour la viabilité, la croissance et le développement du foetus.

A la mise bas, l'agneau est placé dans une case d'agnelage avec sa mère jusqu'à ce qu'il soit sevré, soit jusqu'à 120 jours dans notre cas.

Le régime alimentaire des femelles est diminué progressivement à compter d'un mois après l'agnelage pour atteindre son seuil initial d'avant la gestation au sevrage.

3) Phase 3 : La gestion des descendants

Les descendants invendus sont d'une part, ceux sélectionnés par l'éleveur pour servir à la reproduction, d'autre part ceux n'ayant pas été vendu en temps lesquels sont mis à l'engraissement.

Les agnelles ne seront mises à la reproduction qu'après la puberté sous condition qu'elles aient atteint au moins 2/3 de leur poids adulte, soit dans notre cas à 8 mois environ.

16

Section 3 : L'alimentation des ovins

L'alimentation des ovins est le poste de charges le plus important dans une exploitation animale. De la bonne gestion de ce budget dépend la pérennité et la rentabilité de l'entreprise.

En effet, comme on a pu le constater à de nombreuses reprises, le rationnement influence directement trois secteurs clefs de la réussite du projet : la rentabilité (la maîtrise des coûts), la productivité (la croissance) et la qualité du produit commercialisé (le développement).

Le rationnement doit s'adapter à chaque individu du troupeau dépendamment du poids vif (PV) et surtout de l'état physiologique (stade de production).

Notons que les modalités de rationnement dépendent du mode d'élevage choisi.

1) Qualification des besoins de la ration:

· En énergie ou en unité fourragère (UF) : C'est la valeur énergétique du fourrage.

· En protéines :

C'est le besoin en protéines vraies digestibles dans l'intestin (PDI) exprimé en grammes.

· En minéraux : Calcium (Ca) et phosphore (P) exprimés en grammes.

· En Eau

· La capacité d'ingestion (CI) :

Indice crucial pour le calcul des rations, elle représente la quantité de matières sèches maximale que peut ingérer un individu en une journée.

Elle est représentée par le calcul de l'unité d'encombrement mouton (UEM) et elle connaît des variations importantes au cours d'un cycle de reproduction.

2) Les types de fourrages :

Il existe deux grandes catégories d'aliments : les aliments grossiers et les aliments concentrés.

Les aliments grossiers

Sont représentés par les fourrages. Ils peuvent être :

- Frais (herbe, betteraves fourragères),

- Secs (foin, paille),

- Humides (ensilage d'herbe, de maïs, de pulpes de betteraves sucrières)

17

Les aliments grossiers apportent les fibres nécessaires à la rumination des brebis.

Ils ont tous une valeur d'encombrement (UEM) élevée de par leur faible poids volumétrique. Ils occupent donc une place importante dans la panse.

Les aliments concentrés :

Contrairement aux fourrages grossiers, ils sont denses et occupent peu de place dans la panse, même pour des quantités importantes.

De ce fait, ils ont une valeur d'encombrement négligeable.

Pour une bonne gestion du poste alimentaire, il est important de constituer des lots homogènes pour le rationnement au sein desquels les individus partagent le même état physiologique (Cf. lots décrits ci-dessous).

18

III. L'organisation de la production

Les études précédentes sur l'environnement, les races et la reproduction, nous permettent, dans cette section, d'organiser un cycle de production logique permettant d'optimiser la productivité de l'élevage.

Les objectifs de production que nous nous fixons sont :

· De produire des agneaux destinés à la vente sur la totalité de l'année. Cela implique alors plusieurs luttes dans l'année.

· De produire suffisamment d'agneaux pour satisfaire la demande durant les fêtes de l'Aïd qui est rappelons le la plus grande fête islamique. Entre octobre et décembre, la demande en agneaux vifs pour les sacrifices religieux sera donc très importante.

Pour mettre en oeuvre ces objectifs, nous allons composer trois lots de brebis qui seront mises à la reproduction à différentes périodes de l'année.

Le lot de brebis liées aux ventes estivales sera le lot 3 avec un agnelage en Juillet.

La production sera donc organisée comme suit : (Schéma 2)

 

Lutte

Gestation

Sevrage

Abattage

 

2 mois

5 mois

4 mois

 

Lot 1

Avril - Juin

Juin - Octobre

Novembre - Mars

Février

Lot 2

Aout - Octobre

Octobre - Mars

Mars - Juillet

Juin

Lot 3

Décembre - Février

Février - Juillet

Juillet - Novembre

Octobre

 

> Le nombre de mouton au lancement de l'exploitation est fixé à 60 brebis et 2 béliers.

> L'objectif est d'atteindre un cheptel de 100 brebis au début de l'exercice 3. > Les exercices se dérouleront du 01 décembre au 30 novembre suivant.

19

1) La composition des lots de l'exercice 1 à 4

Pour l'exercice 1 comme pour l'exercice 2, la production ne concernera que le lot 3 et tous les agneaux seront commercialisés vifs pour les fêtes.

Cette décision est motivée par 3 raisons :

· Récupérer au plus vite une partie de notre investissement initial.

En effet, les périodes de fêtes permettent une absorption certaine de la totalité de la production et cela à un prix élevé.

· D'assurer la mise en place de la production en limitant les coûts sur ces deux premiers exercices.

· De profiter des fêtes pour se faire connaître auprès des clients potentiels.

Ainsi, le cycle de production précédemment décrit par le schéma 2 ne sera mis en place qu'à partir de l'exercice 3.

Exercice 1

 

Gestion des lots

Gestion des descendances

 

Effectif du
lot

Nb de
naissance

Agneaux mis
à la

reproduction

Agneaux
pour la
vente

Agneaux
vendus vifs

Lot 1

0

0

0

0

0

Lot 2

0

0

0

0

0

Lot 3

60

93

20

0

73

Total

60

93

20

0

73

 
 

Sur ce premier exercice, 20 agnelles seront conservées pour les prochains agnelages. Le reste de la production sera commercialisée vive pour les fêtes de l'Aïd.

Exercice 2

 

Gestion des lots

Gestion des descendances

 

Effectif du
lot

Nb de
naissance

Agneaux mis
à la

reproduction

Agneaux
pour la
vente

Agneaux
vendus vifs

Lot 1

0

0

0

0

0

Lot 2

0

0

0

0

0

Lot 3

80

124

20

0

104

Total

80

124

20

0

104

 
 

A nouveau, 20 brebis sont conservées pour la reproduction. On atteint alors l'effectif voulu de 100 brebis.

20

Le cycle de production décrit en première partie est mis en place : Exercices 3 à n

 

Gestion des lots

Gestion des descendances

 

Effectif du
lot

Nb de
naissance

Agneaux mis
à la

reproduction

Agneaux
pour la
vente

Agneaux
vendus vifs

Lot 1

20

31

0

31

0

Lot 2

20

31

0

31

0

Lot 3

60

93

0

35

58

Total

100

155

0

97

58

 
 

Ainsi, trois lots de brebis seront gérés sur un exercice, afin de couvrir la demande des clients sur la totalité de l'année.

On conservera, pour le lot 3, une production maintenue trois fois supérieure à celle des lots 1 et 2.

Les lots 1 et 2 ne concerneront que la vente d'agneaux froids à la clientèle professionnelle (restaurants, grandes surfaces) dont la demande reste stable sur l'année avec une légère hausse en période de fêtes.

2) La gestion du cheptel de l'exercice 1 à 4

Rappelons qu'une bonne conduite de l'élevage passe avant tout par une gestion des animaux, non pas par lots de reproduction, selon l'état physiologique.

En effet, de l'alimentation aux soins vétérinaires, le cheptel doit être géré de façon hétérogène par lots de brebis traversant la même phase de production.

Ainsi, nous pouvons identifier chacun de ces lots grâce au tableau suivant :

21

Composition des lots d'animaux en fonction des phases de production atteintes : (Tableau 2)

 

Les brebis de renouvellement

 
 

En fin de
gestation

En début
de

lactation

En fin de
lactation

Agneaux à
l'engraissemen

t

Béliers à
l'entretien

Exercice 1

 
 
 
 
 
 
 
 

60

 
 
 
 

2

Janvier

60

 
 
 
 

2

Février

60

 
 
 
 

2

Mars

60

 
 
 
 

2

Avril

60

 
 
 
 

2

Mai

 

60

 
 
 

2

Juin

 

60

 
 
 

2

Juillet

 
 

60

 
 

2

Août

 
 

60

 
 

2

Septembre

 
 
 

60

 

2

Octobre

 
 
 

60

 

2

Novembre

60

 
 
 

56

2

Exercice 2

 
 
 
 
 
 

Décembre

60

 
 
 

44

2

Janvier

60

 
 
 

32

2

Février

60

 
 
 

20

2

Mars

60

 
 
 

20

2

Avril

80

 
 
 
 

2

Mai

 

80

 
 
 

2

Juin

 

80

 
 
 

2

Juillet

 
 

80

 
 

2

Août

 
 

80

 
 

2

Septembre

 
 
 

80

 

2

Octobre

 
 
 

80

 

2

Novembre

80

 
 
 

72

2

 
 
 
 
 
 
 
 

22

A

l'entretie

n

En fin de
gestation

En début
de

lactation

En fin de
lactation

Agneaux à
l'engraissemen

t

Béliers à
l'entretien

Exercice 3

 
 
 
 
 
 
 
 

80

 
 
 

55

2

Janvier

80

 
 
 

38

2

Février

80

 
 
 

20

2

Mars

80

 
 
 

20

2

Avril

100

 
 
 
 

2

Mai

40

60

 
 
 

2

Juin

40

60

 
 
 

2

Juillet

40

 

60

 
 

2

Août

40

 

60

 
 

2

Septembre

20

20

 

60

 

2

Octobre

20

20

 

60

 

2

Novembre

80

 

20

 

46

2

Exercice 4

 
 
 
 
 
 

Décembre

80

 

20

 

31

2

Janvier

60

20

 

20

15

2

Février

60

20

 

20

 

2

Mars

80

 

20

 

15

2

Avril

80

 

20

 

7

2

Mai

20

60

 

20

 

2

Juin

20

60

 

20

 

2

Juillet

40

 

60

 

15

2

Août

40

 

60

 

7

2

Septembre

20

20

 

60

 

2

Octobre

20

20

 

60

 

2

Novembre

80

 

20

 

46

2

 

L'exercice 4 représente le cycle de production type que l'on souhaite adopter pour la poursuite de l'activité et à partir du début de l'exercice 3.

Il est cependant probable que ces chiffres soient réévalués à la hausse ou à la baisse en fonction des résultats que nous obtiendrons.

Cette identification des animaux en fonction de leur état physiologique, donc de la phase de production qu'ils traversent, nous permettra par la suite d'évaluer de façon précise les coûts de production et plus particulièrement ceux liés au rationnement alimentaire du cheptel. En effets ces derniers sont intimement liés à l'état de chaque ovin.

23

A l'issue de la première partie de ce projet, nous sommes en possession de toutes les informations scientifiques et techniques nécessaires à l'établissement de l'étude financière du projet qui va suivre en Partie 2.

24

PARTIE 2 : L'étude financière

I. L'étude des coûts

Section 1 : Etude prévisionnelle des ventes et du CA

Rappelons que les ventes ne concernent que les agneaux dont l'âge est compris entre 3 et 7 mois.

En fonction des cycles de production élaborés dans la partie précédente et des informations issues du tableau 1 p. 6, nous allons, à présent, établir de façon approximative les prévisions de ventes en quantité et de chiffres d'affaires sur les quatre premiers exercices d'activité.

Evaluation du poids des agneaux à la vente aux clients constants : (Tableau 1 bis)

*

Mâles

Femelles

Age

3 - 5 mois

5 - 7 mois

3 - 5 mois

5 - 7 mois

Poids moyen

40

70

30

50

Composition
prévisionnell
e des ventes

20 %

30 %

20 %

30 %

 

* On considère un nombre égalitaire d'agneau et d'agnelle.

Rappelons que le rendement d'une carcasse est fixé à 55 % du poids vif avant abattage. Chiffres d'affaires prévisionnels :

 

Viande
vendu
(en kg)

Prix au
Kg

CA
ventes
normales

Nb

d'agneau
vendu vif

Prix d'un
agneau
vif

CA

ventes de
saison

CA d'affaire de

l'exercice

Exercice

1

0

4.5

0

73

**150

10 950

10 950

Exercice

2

0

4.5

0

104

150

15 600

15 600

Exercice

3

*2 668

4.5

12 006

58

150

8 700

20 706

Exercice

4

2 668

4.5

12 006

58

150

8 700

20 706

 

* (0.2 * 97 * 40 * 0.55) + (0.3 * 97 * 70 * 0.55) + (0.2 * 97 * 30 * 0.55) + (0.3 * 97 * 50 * 0.55) ** Prix moyen constaté sur le marché.

25

Section 2 : Le rationnement alimentaire

Evolution des besoins alimentaires au cours du cycle de production

La démarche du rationnement alimentaire est principalement basée sur le cycle de reproduction des femelles.

Les besoins d'une brebis varient en fonction du stade de production :

- l'entretien

- la fin de gestation

- le début de lactation

- la fin de lactation

Les quantités distribuées dépendent aussi du poids vif de l'animal et de son état d'engraissement.

> Phase 1 : Les femelles à l'entretien.

Il s'agit des besoins en dehors de la période de fin de gestation et d'allaitement. Les besoins alimentaires sont faibles et la capacité d'ingestion est élevée.

On précise que les béliers à l'entretien ont des besoins supérieurs de 10 % à ceux des femelles à l'entretien.

> Phase 2 : Les femelles gestantes.

· En début de gestation :

Aucune modification du régime n'est requise.

· En fin de gestation : (2 derniers mois)

On constate une forte augmentation des besoins en énergie (UF) et en protéines (PDI), corrélée à une baisse importante de la capacité d'ingestion (CI).

On note que plus la taille de la portée est grande, plus les besoins seront importants.

On rappelle que la prolificité des races issues du croisement entre Charollais et Bali-Bali est évaluée à 155 % au moins. Soit une part de 55 naissances doubles sur 100 agnelages.

Pendant cette phase de production, la gestion du rationnement est primordiale car elle influence directement le poids, la vigueur et la croissance de la progéniture, mais aussi la production laitière de la mère.

26

> Phase 3 : Le sevrage des agneaux.

· Les femelles en lactation :

Après l'agnelage, les besoins de la brebis restent importants mais vont progressivement diminuer pour atteindre, après le sevrage, leur seuil initial avant la mise à la reproduction de l'agnelle.

La capacité d'ingestion reste limitée pendant les 3 premières semaines de lactation, puis elle croît progressivement.

La brebis doit, d'autre part, être mise à la diète pendant un mois après le sevrage. C'est le tarissement des femelles.

On note que les besoins alimentaires des brebis allaitante sont les mêmes quel que soit le nombre d'agneaux allaités.

· Le sevrage :

Il s'étend sur une durée de 4 mois dans notre cas. Les agneaux sont nourris au lait. Après le sevrage, les agneaux sont mis à l'engraissement jusqu'à ce qu'ils atteignent au moins 2/3 de leur poids adulte, donc au environ de 8 mois, à la puberté.

Le calcul de du rationnement

Le cheptel est divisé en lots homogènes en fonction du stade de production atteint. La quantité et la composition de la ration alimentaire dépendent :

· Du besoin en énergie (UFL) :

Calculé sur la comparaison entre la densité énergétique du fourrage offert DEF et la densité énergétique recommandée pour chaque animal DER.

· Du besoin complémentaire en aliment concentré :

Calculé sur la comparaison entre les apports du fourrage et les besoins réels des animaux (PDI, Ca, P, UEM).

Le calcul des rations repose alors, sur une procédure assez complexe que l'on peut décrire comme suit :

· On détermine, tout d'abord, la densité énergétique du fourrage (DEF) choisi. On a: DEF = UFF/UEMF

· On détermine la densité énergétique recommandée pour chaque lot (DER). On a: DER = UFR/UEM

·

27

On compare la DEF et la DER et on en déduit les quantités de fourrage à distribuer à chaque lot.

· On compare les apports de la ration distribuée aux apports recommandés afin de déterminer la nature et la composition du complément alimentaire si nécessaire.

Nous choisissons de nourrir le cheptel avec du foin comme fourrage et des feuilles d'arachides comme concentré alimentaire.

a) Calcul de la DEF

Par kg de
matière
sèche (MS)

UF

(énergie)

PDIN

PDIE

UEM
(CI)

P

Ca

Foin

0.82

88

90

1.25

4

7.5

 

DEF = Valeur énergétique du fourrage / valeur d'encombrement du fourrage = UFL / UEM = 0.82 / 1.25 = 0.656

b) Evaluation des besoins recommandés :

Etat

physiologique

Nb de
la

portée

UF

(Energie)

PDI

UEM

DER

Q. en
fourrage
journalière

Q. en

complément

Femelles à
l'entretien
et en début de
gestation

 

0.8

64

2

0.4

2 kg

300 g

Femelles en fin
de gestation

1

agneau

1

115

1.45

0.69

1.2 kg

2 kg

2

agneaux

1.1

125

1.45

0.76

1 kg

2.5 kg

Femelles
en début de
lactation

 

1.56

237

2.2

0.71

1.5 kg

1 kg

Femelles en fin
de lactation

 

1.4

212

2.85

0.5

2 kg

500 g

Agneaux à
l'engraissement

 

0.6

 

2

0.3

1 kg

700 g

Béliers

 

1

72

2.2

0.45

2.2 kg

400 g

Les valeurs ci-dessus ne sont pas exhaustives.

Elles sont approximatives et seront donc réévaluées de façon plus précise, avant le lancement de l'exploitation, avec l'aide d'un éleveur confirmé.

28

Section 3 : Etude et analyse des coûts de production

1) Les coûts variables de production

Les charges de rationnement alimentaire du cheptel :

Les charges alimentaires du cheptel sont des charges variables par nature.

Nous allons tenter à présent, d'évaluer le plus justement que possible les coûts de ce poste de charges sur les premiers exercices.

Pour cela, nous nous appuierons sur les informations précédentes d'une part et sur les objectifs de production annuels décrits en partie 1 d'autre part.

Les calculs à faire sont assez long et complexe. C'est pourquoi seuls certains d'entre eux seront détaillés au titre d'exemples pour le reste des calculs.

> Le prix du sac de 50 kg de foin chez les agriculteurs locaux est de 2 euros, soit un prix de 0.04 euros au kilo.

> Le prix du concentré avoisine les 0.06 centimes d'euros au kilo.

> Le nombre de portée double est évalué à 55% des mises bas, la prolificité de la race étant de 155 %.

Les autres charges variables :

La vaccination contre la rage et contre la cataracte.

Elle concerne l'ensemble des progénitures.

Il faut compter, d'après nos investigations, un coût de 1.50 euros par agneau né.

Soit un coût de :

- 139.50 euros pour l'exercice 1.

- 186.50 euros pour l'exercice 2.

- 232.5 euros à partir de l'exercice 3.

29

 

Coût du rationnement alimentaire du cheptel (en euros)

Exercice 1

Exercice 2

Exercice 3

Exercice 4

Décembre

1308.1

602.7

775.6

403.1

Janvier

308.1

522.4

661.7

4407.2

Février

284.1

407.2

498.4

339.4

Mars

308.1

442

541.2

362.4

Avril

298.5

394.5

490.5

331.1

Mai

2514.9

683

713.3

5470.9

Juin

498.7

661.4

690.6

456.7

Juillet

531.3

704.9

729.7

389.7

Aout

531.3

704.9

729.7

369.4

Septembre

348.9

461.7

607.6

371.5

Octobre

360.2

476.7

627.5

384

Novembre

3661.4

861.1

860.6

434.9

Total sur l'année

4 953.6

6922.5

7926.4

4 720.3

Nb d'agneaux produits

93

124

155

155

Coût des soins par agneau

53.3

55.8

51.1

30.45

160 brebis * 4 kg * 0.04 euros * 31 jours + 10.5 euros

260 brebis * 0.55 * 7.5 kg * 0.04 * 31 + 60 * 0.45 * 5.9 * 0.04 * 31 + 10.5

3 (60*4*0.04*30) + (56*5.4*0.04*30) + 10.5

4 (60*4*0.04*31) +(0.55*20*7.5*0.04*31 + 0.45*20*5.9*0.04*31) +(20*4.7*0.04*31) +(15*5.4*0.04*31) + 10.5

5(20*4*0.04*31) + (0.55*60*7.5*0.04*31 + 0.45*60*5.9*0.04*31) + (20*4.7*0.04*31) + 10.5

Le coût variable unitaire d'un agneau est donc : (4 720.3 + 232.5) / 155 = 31.95 euros.

2) Les charges fixes de production :

Les charges de personnel :

Rappelons que le SMIC au Sénégal est fixé à seulement 61 euros. Mais, dans un souci d'humanité les salaires seront majorés.

Aussi, la motivation que le salaire engendrera chez nos salariés, améliorera la qualité et la productivité du travail.

30

Les prévisions d'embauche sont les suivantes :

· 1 vétérinaire confirmé : rémunéré à 300 euros le mois.

· 1 aide vétérinaire, rémunéré à 230 euros le mois.

· 1 éleveur, rémunéré à 200 euros le mois.

· 1 gardien, rémunéré à 130 euros le mois. La gestion comptable et financière sera assurée par mes soins.

Total des charges fixes de personnel : 860 euros par mois, soit 10 320 euros par an. Les autres charges fixes :

· Entretien mensuel de la bergerie :

- Paille pour recouvrir le sol

- Produits désinfectants et déparasitaires (phosphate de chaux, crézil) - Electricité (un mois sur deux)

- Eau (par trimestre)

· Pharmacie et hygiène :

- Seringue, éponges, épingles, drogage, médicaments etc. - Emballages pour le conditionnement de la viande.

L'ensemble de ces charges est évalué à un montant de 150 euros mensuel.

Les charges fixes s'élève alors à un montant d'environ 12 120 euros par exercice.

Ainsi, en nous basons sur l'exercice 4, le coût de revient d'un agneau serait donc: (4 720.3 + 232.5 + 860*12 + 150*12) / 155 = 110.15 euros.

3) Contrôle des coûts

Nous nous basons sur les coûts constatés sur l'exercice 4.

Rappelons que notre activité permet de différencier deux types de production : - Les agneaux vendus vifs pour les fêtes de l'Aïd.

- Les agneaux vendus froids aux clients constants sur l'année.

Les coûts fixes étant à peu près les mêmes pour les deux types de production, l'analyse des coûts se fera par la méthode des coûts variables. Ainsi, pourrons-nous, à l'issue de cette étude :

- Contrôler la rentabilité de chacune des productions

- Déterminer le chiffre d'affaire minimal à réaliser avant de pouvoir faire des bénéfices
(étude du seuil de rentabilité).

31

Production « normale » vendu après
abattage

 

97 agneaux soit 2668 kg

Chiffre d'affaire prévisionnel

 
 

12

006.00

- Coûts variables

 

- 31.95 * 97

= 3

099.15

= Marge sur coûts variables

 
 

8

906.85

- Coûts fixes

- 12

120*97/155

= 7

784.77

= Résultat net avant impôts

 
 

1

322.1

 

Calcul du seuil de rentabilité :

On a: SR = CF / TMCV

TMCV = MCV / CA = 0.7419

SR = 7784.77 / 0.7419 = 10 493 euros.

Les charges fixes sont entièrement couvertes par les gains lorsque le chiffre d'affaire dépasse

10 493 euros. Ce n'est qu'à partir de ce seuil que l'exploitation sera rentable.

Soit une quantité minimale de 2 332 kg de viande vendues,

Soit, 2332 * 97 / 2668 = 85 agneaux abattus.

Cette première production est donc rentable avec un bénéfice net de 1 322 euros. Elle peut donc être maintenue à condition que les résultats futurs soient en accord avec nos précisions.

Mais si ce n'était pas le cas, le bénéfice prévu pourrait vite se transformer en perte, grevant ainsi nos résultats

.

Afin d'assurer la viabilité de cette production, il serait conseillé d'augmenter les quantités de viande produites, soit en augmentant la taille du cheptel, soit en réorganisant les lots de reproduction dans cette optique.

Avant de plus nous avancer dans nos propos, il nous faut étudier la rentabilité de la seconde production : les agneaux de fêtes.

Production vendu pour les fêtes

58 agneaux vendus vifs

Chiffre d'affaire prévisionnel

 

8 700.0

- Coûts variables

- 31.95 * 58 =

1 853.1

= Marge sur coûts variables

 

6 846.9

- Coûts fixes

- 12 120*58/155 =

4 535.2

= Résultat net avant impôts

 

2 311.7

 

32

Calcul du seuil de rentabilité :

TMCV = 0.787

SR = 5 762.6 euros, soit 39 agneaux.

Cette production est largement rentable. En effet même si elle ne concerne que la période

de l'Aïd, elle permet à elle seule, un résultat sur l'année supérieur de 57 % à celui résultant

des « ventes normales » de l'année

.

Il sera judicieux, si la production normale devient déficitaire, de concentrer les ventes

uniquement sur cette période en limitant l'activité à un agnelage par exercice.

La demande d'agneau vif restant tout de même limité au Sénégal du fait du faible pouvoir

d'achat, on pourra, si besoin est, exporter les agneaux invendus vers les pays voisins.

Production totale

 
 

Chiffre d'affaire prévisionnel

20

706.0

- Coûts variables

4

952.8

= Marge sur coûts variables

15

753.2

- Coûts fixes

12

120.0

= Résultat net avant impôts

3

633.2

 

NB :

- Il ne faut pas omettre de préciser qu'un bénéfice supplémentaire sera tiré de la commercialisation de la laine des moutons 1 à 2 fois par an.

- Lorsque l'exploitation sera lancée et stabilisée, nous pourrons, d'autre part, diversifier notre activité en produisant du lait, du fromage, ou encore en revêtant le statut de sélectionneur ovin pour les éleveurs de la région.

4) Le compte de résultat prévisionnel au 30/11/n + 4.

CHARGES

PRODUITS

 

Charges d'exploitation :Produits

d'exploitation :

20 706.00

Alimentation : 4 720.30

Salaires: 10 320.00

Autres charges d'exploitation : 2 032.50

Amortissements : (cf partie suivantes)

Ventes d'agneau :

 

Total produits: 20 706

 
 

33

II. Le financement de l'investissement :

NB : Il ne faut pas omettre de compter dans l'évaluation de l'investissement initial, le prix

d'acquisition des animaux de reproduction :

- 60 brebis « Bali-Bali » à 100 euros l'une soit un coût total de 6000 euros.

- 2 béliers « Charollais » à 450 euros l'un, soit un coût total de 900 euros.

Soit un coût total de 6900 euros.

Section 1 : La surface nécessaire pour l'installation de l'exploitation

Rappelons que nous avons opté pour le mode d'élevage intensif en bergerie.

Cette partie du projet est très importante car, de la précision de cette étude, dépend :

- La justesse de l'évaluation de l'investissement initial à réaliser pour lancer le projet.
- L'efficacité de la gestion quotidienne du cheptel

Précisons que les constructions seront réaliser avec du béton et du bois solide afin de satisfaire aux besoins d'isolation thermique de la bergerie.

1) Le logement des moutons

L'espace nécessaire pour le logement varie en fonction de l'état physiologique de l'animal. On peut retenir comme normes :

- Brebis vide : 1.2 m2.

Soit y0 leur effectif

- Brebis en fin de gestation : 1.3 m2.

Soit y1 leur effectif.

- Brebis avec sa progéniture : 1.5 à 1.7 m2.

Soit y2 et y3 leur effectif en fonction du nombre d'agneau en sevrage.

- Bélier : 1.5 à 2 m2.

Soit x leur effectif.

Un couloir d'alimentation surélevé est nécessaire au centre de la bergerie pour la distribution de la nourriture : environ 4 m de largeur. Soit a sont aire.

Soit S1 l'espace nécessaire au logement des bêtes. On a :

S 1 = 1.5x + 1.2y0 + 1.3y1 + 1.5y2 + 1.7y3 + a

Dans notre cas, la taille de notre bergerie devrait atteindre au minimum :

(1.5 * 2) + (1.2 * 50) + (1.3 * 17) + (1.5 * 21) + (1.7 * 12) + a = 137 m2 + a

34

Pour déterminer a, imaginons une bergerie rectangulaire dont la longueur serait de 15 m et la largeur de 9 m. Les dimension du couloir serait alors 15 m de longueur contre 4 m de largeur, soit une aire a de 60 m2.

Notons que ce couloir, assez large, nous permettra si besoin est d'augmenter temporairement l'espace de vie du troupeau.

Ainsi, notre bergerie devra occuper une surface minimale de près de 200 m2

2) Le parc de contention

Il faut aussi prévoir un espace assez important pour la mise en place d'un parc de contention, lequel est indispensable à la bonne conduite d'un élevage.

Il facilite beaucoup le travail de l'éleveur et permet une meilleure gestion des productions.

Ce parc est, en fait, une aire de travail, mobile ou fixe, au sein de laquelle différentes activités inhérentes à la production sont réalisées :

- Tri

- Tonte

- Soins aux pieds (« Parage »)

- Constat de gestation

- Baignade

- Autres soins : vaccination, identification etc.

Le parc de contention se compose de différentes parties :

Désignations

Une aire d'attente

Fonctions

Aire où sont réunis les animaux à trier

Dimensions

0.50 m2/ brebis *Supposons 60 brebis

Dimensions totale Soit une aire de 30 m2

Un parc de resserrement En forme de camembert Rayon d'environ 3 m.

Soit une aire d'environ 15 m2

Un couloir de tri

Lieu où sont réalisées les manipulations

Longueur d'environ 7 m. sur 0.5 m.

Soit une aire d'environ 3.5 m2

Aire de travail de Surface où est posté Longueur d'environ 7 m.

l'éleveur l'éleveur pour intervenir sur 2 m.

Soit une aire d'environ 14 m2

Aire d'égouttage

Les ovins y sèchent

 

Soit une aire d'environ 2.5 m2

Aires multi usages selon Même dimensions que

Aires de réception le soin prodigué. le parc de resserrement

Minimum de deux.

Soit une aire de 30 m2

Un retour

Communication entre aireLongueur de réception et

camembert

d'environ 7 m.

sur 1.5 m.

Soit une aire d'environ 11 m2

Surface totale nécessaire au parc de contention : S2

S2= 106 m2

 

3) Les autres installations

· L'infirmerie : nécessite une surface d'environ 20 m2

· L'abattoir : occupera une surface d'environ 30 m2

· Le local pour le conditionnement de la viande produite et pour le stockage de l'alimentation des bêtes : devrait occuper une surface d'environ 50 m2

Soit S3 la somme de ces aires. On obtient : S3 = 100 m2

La surface totale nécessaire pour l'installation de notre structure sera donc :

S = S1 + S2 + S3 = (1.5x + 1.2y0 + 1.3y1 + 1.5y2 + 1.7y3 + 60) + 106 + 100 = 406 m2.

Nous majorons cette surface à 450 m2 afin de pouvoir faire face aux imprévus sans trop de difficultés.

> Sachant que le prix du mettre carré actuel dans la région de Kaolack est fixé à 12 000 FCFA, soit 18.30 euros, l'investissement à réaliser pour l'acquisition du terrain est : 450 * 18.30 = 8 235 euros

> Sachant que le prix de la construction au mettre carré devrait avoisiner les 200 000 FCFA, soit environ 300 euros, on a : 450 * 300 = 135 000 euros

Les constructions seront amorties en linéaire sur 20 ans.

35

Soit un investissement total de 143 235 euros pour les installations immobilières.

36

Section 2 : Le matériel d'élevage

La nourriture sera distribuée par l'intermédiaire d'auges mixtes qui assure à la fois la distribution du fourrage et des compléments alimentaires.

Cette méthode de rationnement est possible par l'existence d'un couloir surélevé entre les parcs de logement lequel permet le passage de l'éleveur ou du tracteur.

Les coûts qui seront décrits dans cette partie sont approximatifs et devront sûrement être réévalués à la hausse au à la baisse après devis des fournisseurs.

On distinguera le matériel nécessaire dans la bergerie, celui nécessaire pour l'aménagement du parc de contention et enfin les autres matériels accessoires indispensables à l'exploitation.

Matériels pour la bergerie :

Matériel

Les auges mixtes

Description

Construction artisanale.

Nombre Env. 15 auges.

Prix unitaire

Prix du bois et de la main d'oeuvre Estimation à 5 euros par auges

Prix total Env. 75 euros

Construction

Les abreuvoirs 1 abreuvoir
artisanale.

Env. 150 euros

Les nourrisseurs

Construction artisanale. Rationnement des agneaux.

1 nourrisseur circulaire

Prix du bois et de la main d'oeuvre. Estimation à 30 euros.

Env. 30 euros

Construction Suffisamment. Prix du bois et de la

artisanale. Comptons le main d'oeuvre.

Les canadis Multi-usages recouvrement d'un

Estimation à 3

Sert à immobiliser axe d'env. 30 m euros.

les bêtes. Soit 30 cornadis

Env. 90 euros

Un ventilateur industriel

Sert à l'épuration et au renouvellement de l'air

1 ventilateur

Sur devis

Comptons env. 3000 euros.

Thermomètre 2 thermomètres Env. 20 euros

minimax

Env. 40 euros

Les claies

Construction artisanale. Multi-usages.

Pour la séparation des lots, les cases d'agnelage etc.

Suffisamment. Comptons le recouvrement d'un axe d'env. 50 m. Soit env. 50 claies

Prix du bois et de la main d'oeuvre soit env. 2 euros

Env. 100 euros

Râteaux pour 3 Env. 10 euros

fumiers

Env. 30 euros

TOTAL 1 :

 
 
 

3 515 euros

Installations complémentaires et matériels pour le parc de contention :

Désignation

Un pédiluve

Fonction

Sert pour le parage des bêtes. Artisanal.

Nombre / Taille

Longueur de 3 m. minimum

Prix unitaire

Total

Env. 7 euros

Multi usages

Fauteuil de (constat de 1 unité Env.125 euros

retournement gestation, parage

etc.)

Env. 125 euros

Une baignoire

Pour la baignade
Construite avec
évacuation d'eau

1 unité

 

Env. 750 euros

Les cornadis Blocage des bêtes 4 unités Env. 5 euros

Env. 20 euros

Une bascule pour
la pesée

 

1 unité

 

Env. 500 euros

TOTAL 2 :

1402 euros

Autres matériels indispensables :

 

Désignation Fonction Nombre / Taille Prix unitaire

Total

Env. 500 euros

Env. 750 euros Amortie sur 5 ans

Env. 5000 euros Amortie sur 5 ans.

TOTAL 3 :

6 250 euros

L'infirmerie

Petits matériels et armoire à pharmacie

Conservation de la

La chambre froide viande.

De petite ou moyenne taille

Un fourgon réfrigéré

Pour le transport de la production

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Total de l'investissement en matériel et outillage : TOTAL 1 + TOTAL 2 + TOTAL 3 = 11 167 euros.






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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams