UNIVERSITEDEKAMINA
B.P.279
KAMINA
FACULTEDEMEDECINE
ParMUTOMBOMONGAValoir
TravaildeFindeCycleprésentéenvuedel'obtentionduGradedeGraduéenSciencesBiomédicales
OCTOBRE2020
UNIVERSITEDEKAMINA
B.P.279
KAMINA
FACULTEDEMEDECINE
ParMUTOMBOMONGAValoir
TravaildeFindeCycleprésentéenvuedel'obtentionduGradedeGraduéenSciencesBiomédicales
Directeur :C.TDrDeddyKALONJICIBUABUA
ANNEEACADEMIQUE2019-2020
EPIGRAPHE
La grandeur des oeuvres humaines se mesure à l'inspiration
qui les fait naitre.
LOUIS PASTEUR
DEDICACE
A mes très chers parents, MOSHA MONGA NTANDA Robert et
LONGO SAKADI Béatrice.
Je dédie ce travail.
Valoir MUTOMBO MONGA
REMERCIEMENTS
En ce moment noble où nous terminons notre premier
cycle d'études universitaires en Sciences Biomédicales à
l'Université de Kamina par la rédaction de ce travail qui est le
fruit des enseignements reçus à la faculté de
Médecine. Il me tient à coeur de rendre très
sincèrement hommage à toutes les personnes de bonne
volonté qui de loin ou de près ont contribué tant soit peu
à la réalisation de cette oeuvre.
Que nos sentiments de gratitude parviennent de façon
très particulière au directeur, CT Dr Deddy KALONJI CIBUABUA pour
avoir nonobstant ses multiplesoccupations, disposé de sa culture
scientifique, ses compétences professionnelles incontestables ainsi que
ses qualités humaines pour la direction de ce travail.
Dans l'expression de trouver notre reconnaissance, nous
tenons à travers ces lignes à remercier également le
Professeur Ordinaire Paulin BANZA LENGE KIKWIKE, Recteur de l'Université
de Kamina et tout le comité de gestion. Veuillez trouver dans ce
travail l'expression de notre haute considération et notre profond
respect.
Que tous les professeurs, chefs de Travaux, Assistants et
Chargés de cours de la faculté de Médecine
reçoivent nos hommages les plus dévoués et trouvent ici
toute notre sympathie vu leur conscience professionnelle.
Nos remerciements les plus déférents à
tous nos amis et compagnons de lutte de la vie estudiantine pour n'avoir
malgré les moments les plus difficiles traversés, cessé de
m'apporter leurs soutiens tant moraux, matériels que
scientifiques : Adin MWAMBA, Albert MWIKA, Ben KALENGA, Betty OMOYI, Dany
KALALA, Delphin NGOY, Depapa KANTENGA, Fiston NSENGA, Florent NUMBI, GiL-Eanes
ILUNGA, Lijoh MUKWAMBA, Raphael DIDIER, Rostand NUMBI, Sarah KABAMBA, Schadrack
MULUNDA, Yachine MBAYO et Yaire NDAY. Soyez assurés de ma
reconnaissance.
Notre gratitude se manifeste de même à
l'encontre de mon grand frère NGOY MBAYO Guelord Decroly pour sa
contribution de taille à l'amélioration de la qualité de
ce travail.
A vous aussi mes frères, soeurs, cousins, cousines,
oncles, tantes, neveux et nièces, je témoigne ma reconnaissance
vu vos tendresses et encouragements.
Que tous ceux ayant contribué d'une façon ou
d'une autre et dont les noms ne paraissent pas cités dans cette oeuvre
rencontrent ici l'expression de notre respectueuse considération et
notre profonde admiration pour leurs bienfaits.
LISTE DES ABREVIATIONS
CHU : Centre
Hospitalier Universitaire
CIVD : Coagulation Intravasculaire
Disséminée
CPN : Consultation Prénatale
HGR : Hôpital Général de
Référence
OINN : Occlusion intestinale néonatale
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
SHP : Sténose Hypertrophique du Pylore
TN : Tétanos Néonatal
LISTE DES TABLEAUX
Tableau I : Répartition des cas selon
la tranche d'âge des
mères............................................21
Tableau II : Répartition des cas selon
la profession de la
mère..............................................21
Tableau III : Répartition des cas
selon la
parité.....................................................................22
Tableau IV : Répartition des cas selon
gestité........................................................................22
Tableau V : Répartition des cas selon
la tranche d'âge du
nouveau-né..................................23
Tableau VI : Répartition des cas selon
le
sexe........................................................................23
Tableau VII : Répartition des cas
selon l'heure
d'admission..................................................24
Tableau VIII : Répartition des cas
selon la voie
d'accouchement..........................................24
Tableau IX : Répartition des cas selon
la notion de réanimation à la
naissance.....................25
Tableau X : Répartition des cas selon
le motif de
consultation..............................................25
Tableau XI : Répartition des cas selon
le diagnostic
retenu....................................................26
Tableau XII : Répartition des cas
selon les groupes de pathologies
néonatales.....................26
Tableau XIII : Répartition des cas
selon les produits
utilisés.................................................27
Tableau XIV : Répartition des cas
selon la
trithérapie...........................................................27
Tableau XV : Répartition des cas
selon la
duréed'hospitalisation..........................................28
Tableau XVI : Répartition des cas
selon
l'évolution...............................................................28
Tableau XVII : Répartition des
cas selon la cause de
mortalité.............................................29
RESUME
Dans l'optique de contribuer à l'amélioration de
la prise en charge des nouveau-nés en cas des urgences
néonatales à Kamina, nous avons mené
une étude descriptive transversale rétrospective de 535 cas sur
5ans soit dans une période allant de janvier 2015 à
décembre 2019au service de néonatologie/pédiatrie de
l'Hôpital Général de Référence de Kamina.
Les urgences néonatales présentent une
fréquence intra-hospitalière de 2,36%, la tranche d'âge de
0 à 6 jours est la plus concernée ; 57,01% des patients ont
été reçus au cours des heures allant de 16h à 07h.
La fièvre représente 27.66% comme motif de consultation et les
pathologies les plus fréquentes sont thoraciques et neurologiques. La
durée d'hospitalisation a une moyenne de 7,55 #177;2,16 jours et 23.93%
de nos patients étaient décédés suite au choc
septique dans 73,44% des cas.
Les résultats ainsi enregistrés sont presque les
mêmes à ceux de la littérature africaine qui montre un
problème d'infrastructures, matériels et personnels
qualifiés qui est à la base des décès
élevés. Ainsi, de gros progrès restent donc à
faire dans le milieu urbano-rural congolais en général et dans
celui de Kamina en particulier.
Mots clés : Aspects,
épidémiologie, clinique, urgences,
néonatales.
INTRODUCTION
1. Etat de la question
La période néonatale et surtout les huit
premiers jours de vie constituent un moment important dans la vie de l'enfant.
La naissance marque en effet le passage de la vie foetale dépendante de
la mère à celle du nouveau-né indépendant. La
période de l'adaptation à la vie extra utérine
nécessite la mise en place d'un ensemble de modifications surtout
cardio-vasculaires, et constitue de ce fait une grande période de
vulnérabilité, sensible à toute pathologie
congénitale (malformations), acquise pendant la grossesse (foetopathies)
ou l'accouchement (anoxie). D'autre part, la plupart des organes, surtout le
cerveau, sont encore en plein développement et donc
particulièrement vulnérables à toute perturbation de
l'équilibre biologique et nutritionnel (Hutton EK, et al,
2017).
Les urgences néonatales comprennent les affections du
nouveau-né, qui se remarquent de la naissance à la fin du premier
mois de la vie et qui exigent une thérapie rapide ; ce sont des
anomalies structurelles ou fonctionnelles présentant à la
naissance des troubles métaboliques. Elles peuvent être
associées à une anomalie congénitale ou parfois être
consécutive à une pathologie acquise d'expression
éventuellement plus tardive (OMS, 2006).
En France, les urgences pédiatriques
représentent 25 à 30% de la totalité des urgences avec une
augmentation moyenne annuelle de 5% et une prédominance des enfants de
moins de 28 jours et dans 56% des cas elles sont médicales
(Huev, Walter, Nicolet E, Martinet, 2016).
Dans le but de déterminer la prévalence des
urgences néonatales dans le Centre Hospitalier Universitaire de Donka en
République de Guinée, l'étude menée de 1992
à 2001 révèle que les urgences néonatales ont
été évaluées à 4,22% des urgences en
général. En 10 ans, ils ont enregistré 37,39% des cas
concernant la paroi abdominale ; 32,88% d'affections neurologiques ;
27,48% intéressant le tube digestif et en fin 2,25% pour les
urogénitales (Keita M, et al, 2009).
Selon une enquête réalisée de 1999
à 2006 dans le service de Pédiatre du CHU Aristide le Dantec de
Dakar, la pathologie la plus fréquente à 34% était les
malformations Ano-rectales(Keita M, et al, 2009).
Le principal motif de consultation retenu au cours de cette
recherche au CHUA- JRA Antananarivo Madagascar de 2008 à 2009
relève une prédominance des urgences digestives chiffrées
à 39% suivies par ordre de fréquence des urgences
pariétales (17%), des urgences thoracique (5%) et
des urgences uro-génitales (3%) (Ralahy MF et al,
2010).
Les urgences néonatales au Centre Hospitalier de
Libreville représentent 27% des admissions en urgence avec un taux de
mortalité globale de 9% (Abdou R.O, et AL, 2002).
En RDC, surtout les urgences médicales
pédiatriques représentent 18,54% des admissions. Les principaux
groupes étiologiques sont dominés par des pathologies
infectieuses et parasitaires ainsi que les maladies de l'appareil respiratoire
et digestif (Atanda H, 2014).
Certains auteurs comme Mavinga et al ont observé une
incidence d'infection néonatale de 81% en 2006 et une mortalité
néonatale de 57,7% entre 2001 et 2004 aux Cliniques Universitaires de
Kinshasa. Tandis que Mwaku, ayant réalisé une étude sur la
morbi-mortalité chez les enfants de faible poids de naissance a
rapporté une fréquence d'infection néonatale de 26,4% en
2011 (Mavinga et al, 2006 ; Mwaku, 2011).
L'étude menée à
l'Hôpital Général de Référence de Bukavu en
RDC de 2010 à 2013 rapporte que les urgences néonatales
présentent 1,31% des pathologies en général. L'âge
de consultation le plus rencontré est de moins de 8 jours. Les
pathologies les plus fréquentes sont les urgences du tube digestif
à 43, 3% suivies, des neurologiques à 40%. (Cikomola F,
2016).
2. Problématique
Les pathologies néonatales demeurent un
problème de Santé Publique majeur faisant à ce que le
nombre de décès de nouveau-nés reste alarmant à
l'échelle mondiale et plus particulièrement dans les pays les
plus pauvres du monde selon l'UNICEF (UNICEF, 2019).
En 2017, 2,5 millions d'enfants dans le monde sont
décédés au cours de leur premier mois de vie. Ce qui
représente 7000 décès des nouveau-nés par jour,
soit 47% de l'ensemble de décès d'enfants de moins de 5
ans ; chiffre en hausse par rapport à 1990 où il
était de 40%. Approximativement 75% de décès
néonatals ont lieu au cours de la première semaine de vie et
environ 1 million de nouveau-nés meurent dans les premières 24
heures. Ainsi les naissances prématurées, les complications lors
de l'accouchement (asphyxie néonatale ou absence totale de la
respiration), l'insuffisance pondérale, les infections et les
malformations congénitales sont à l'origine de la plupart des
décès néonatals (OMS, 2018).
Si le diagnostic anténatal a permis
d'améliorer le pronostic vital dans les pays industrialisés
(Japon, Islande, Singapour et Saint-Martin...) où le taux de
mortalité néonatale est estimé à 1 pour 1000
naissances vivantes, cependant la prise en charge dans les pays en voie de
développement se heurte à de nombreuses difficultés vu le
manque de matériels et produits essentiels de la thérapie des
pathologies néonatales faisant à ce que le taux de
mortalité néonatale persiste le plus élevé possible
(ONU,2019).
L'Asie du Sud et l'Afrique Subsaharienne concentrent à
elles seules 80% des décès néonatals et constituent deux
régions où il est plus dangereux de naitre vu la moindre chance
des femmes de bénéficier d'une assistance à l'accouchement
compte tenu de la pauvreté, des conflits et de la faiblesse des
institutions (
www.who.int).
Le taux de mortalité néonatale
s'élève ainsi à 40 pour 1000 au Madagascar, 42 pour 1000
au Rwanda, 55 pour 1000 en Zambie, et 61 pour 1000 naissances vivantes en
Ouganda pour l'année 2018 (UNICEF, 2019).
La République Démocratique du Congo
n'étant pas exclue de cette réalité, il est le
deuxième pays Africain après le Nigeria en termes de
mortalité néonatale. Etant donné la
précarité socio-économique-sanitaire, un nouveau-né
sur 35 meurt avant l'âge d'un mois ou un total de 96 000
nouveau-nés par an. Bien que le pays ait réalisé des
progrès considérables en terme de réduction du taux de
mortalité infantile qui est passé de 148 pour 1000 naissances
vivantes en 2007 à 104 en 2017, le nombre de décès
néonatals reste élevé du fait des conflits et des crises
empêchant les femmes enceintes de recevoir de soins de qualité
pendant l'accouchement, des complications de la prématurité, de
l'asphyxie, des infections néonatales qui sont responsables de plus de
80% des décès chez les nouveau-nés (UNICEF; UNFPA;
OMS, 2018).
Ainsi pour éviter 80% des décès
néonatals, l'Objectif de Développement Durable(ODD) vise à
réduire de 10 millions le nombre de nouveau-nés mourants entre
2017 et 2030 par la réalisation d'importants progrès en Afrique
Subsaharienne et en Asie du Sud-Est (
www.who.fr).
En cette ère du troisième millénaire
où les pays en développement, comme la République
Démocratique du Congo, ont un défi à relever pour le
progrès dans tous les domaines, la qualité de vie des
nouveau-nés devient un sujet d'une importance grandissante surtout que
ces derniers sont prédisposés à plusieurs pathologies.
Alors, notre milieu à ressources limitées, les urgences
néonatales posent les problèmes de croissance en rapport avec la
fréquence accrue des pathologies, d'accueil et de prise en charge.
Quoique certaines études dans certains pays se soient
penchées sur ce sujet. Les études fiables portant sur les
urgences néonatales sont rares voire inexistantes. Ainsi, il nous a paru
nécessaire de mener cette recherche à Kamina chez les
nouveaux-nés à l'Hôpital Général de
Référence de Kamina, un milieu urbano-rural et à
ressources limitées.
Au regard à tout ce qui précède, les
questions suivantes peuvent être posées :
Ø Quelle est la fréquence des urgences
néonatales à Kamina ?
Ø Quelles sont les caractéristiques socio-
démographiques et sanitaires des
nouveau-néstouchés ?
Ø Quelles sont les pathologies les plus
fréquemment rencontrées ?
3. objectifs
3.1 Général
L'objectif général de cette
étude est de contribuer à l'amélioration de la prise en
charge des nouveau-nés en cas des urgences
néonatales à Kamina
3.2 Spécifiques
De cette considération
générale découlent les objectifs spécifiques
suivants :
1. Déterminer la fréquence des urgences
néonatales à l'Hôpital Général de
Référence de Kamina
2. Déterminer les caractéristiques socio-
démographiques et sanitaires des nouveau-néstouchés pour
améliorer la prise en charge.
3. Identifier les différentes pathologies les plus
fréquemment rencontrées
4. Méthodologie
Pour élaborer ce présent travail nous
avons fait une étude descriptive transversale rétrospective sur
une période allant de janvier 2015 à décembre 2019.
5. Délimitation
temporo-spatiale du sujet
De manière spatiale notre étude
porte sur les aspects épidémiocliniques des urgences
néonatales à l'Hôpital Général de
Référence de Kamina et pendant 5 ans.
6. Subdivision du travail
Hormis l'introduction et la conclusion, notre
travail s'articule sur deux parties dont l'une est théorique et l'autre
pratique regorgeant respectivement deux et quatre chapitres à
savoir :
Ø Définition des concepts de base
Ø Généralités sur les urgences
néonatales
Ø Présentation du milieu de recherche
Ø Matériels et Méthodes
Ø Présentation des résultats
Ø Discussion
PREMIERE PARTIECONSIDERATIONS
THEORIQUES
CHAPITRE I : DEFINITION
DES CONCEPTS DE BASE
1.1 Aspect
Manière dont quelqu'un ou quelque chose
se présente à la vue. C'est l'ensemble d'effets
ayant un impact sur la santé et correspondant aux
caractéristiques que présente le patient
(encyclopédie Wikipédia, 2020 ; Larousse
médical,2020).
1.2
Epidémiologie
Discipline scientifique dont l'objet est
l'étude de la distribution des problèmes de santé dans une
population et le rôle des facteurs qui la déterminent
(Kabamba M, 2019).
C'est l'étude de la propagation des maladies et des
invalidités dans les populations humaines, ainsi que des influences
qui déterminent cette propagation (OMS, 2020).
1.3 Clinique
Méthode de diagnostic par l'observation
directe et sans l'aide des moyens de laboratoire. Qui s'opère au lit du
malade et repose sur l'observation directe des symptômes physiques
(OMS, 2020 ; Larousse médical, 2020).
1.4 Urgences
néonatales
Pathologies qui affectent le nouveau-né et qui
nécessitent une prise en charge immédiate
(http /www.who.int urgence.info). Maladies existantes
à la naissance et souvent auparavant ou qui se développent durant
les vingt-huit premiers jours de vie, toutes causalités confondues.
Parmi ces maladies, celles qui sont caractérisées par des
difformités structurelles sont désignées par le terme
malformations. (Https :
www.hon.ch-selection.fr)
1.5 Mortalité
C'est le nombre de décès annuels
rapporté au nombre d'habitants d'un territoire donné
(OMS, 2020).
CHAPITRE II :
GENERALITES SUR LES URGENCES NEONATALES
2.1 Définition
Les urgences néonatales sont l'ensemble d'affections
du nouveau-né nécessitant un traitement dans un délai plus
ou moins court (Larousse médical,2020).Elles ont une
symptomatologie assez variée suivant le segment atteint et posent
souvent de véritables problèmes de diagnostic rapide. Ces
maladies sont le plus souvent congénitales. Certaines sont
évidentes dès la naissance, mais d'autres moins évidentes
doivent être recherchées en principe dans la salle d'accouchement
(Traoré hibrahim, 2014).
2.2 Epidémiologie
La demande de soins en urgence augmente partout dans le
monde, aussi bien chez l'adulte que chez le nouveau-né. Ce qui met en
péril l'ensemble du dispositif de soins et des efforts de
réflexion de la part des médecins et des soignants
(Daniel Cau, 2014).
D'après l'Organisation Mondiale de la Santé
(OMS), 5 millions d'enfants décèdent chaque année
d'infection néonatale dont 98% de ces décès surviennent
dans les pays en voie développement (Institut National d'administration
sanitaire (INAS, 2006). L'incidence des infections
materno-foetales est estimée de 0,6 à 1 pour mille naissances,
ces infections sont responsables de 12% de la mortalité prénatale
de 9% de la mortalité néonatale précoce et de 12% de la
mortalité néonatale tardive (Bourbillon A,
2002).
Les urgences néonatales demeurent une
réalité quotidienne, un véritable problème de
santé et une préoccupation à laquelle tout le
personnel sanitaire est confronté. Raison pour laquelle la maitrise de
principaux groupes étiologiques constitue la clé de la
prévention dans certains cas (H Rabe, Reynolds,
2009).
2.3 Causes
a) Causes
immédiates
Les facteurs immédiats occasionnant la survenue
des pathologies chez le nouveau-né sont notamment : les affections
au cours de la grossesse comme l'ictère, les cardiopathies, les
infections urinaires, les syndromes vasculo-rénaux, le nombre de CPN
inférieur à 3, la gémellité, le score d'APGAR bas
à la naissance, le faible poids de naissance et les naissances avant
terme (Alihonou E, 2017).
b) Causes favorisantes
Les facteurs environnementaux occasionnant la survenue
des maladies néonatales sont : l'incapacité du
nouveau-né à s'adapter à la vie extra utérine,
l'exposition du nouveau-né à une source des bactéries
pathogènes, le contact direct du foetus avec le personnel soignant
pouvant par ses mains constituer une source de contamination et le
séjour prolongé à la maternité (Alihonou E,
2017).
2.4 Différents types
d'urgences
2.4.1 Urgences
pariétales
Les affections pariétales les plus
fréquemment rencontrées chez le nouveau-né sont :
Ø Le laparoschisis :
Aussi appelé gastroschisis, est une malformation de la
paroi abdominale caractérisée par l'issue des viscères
hors de l'abdomen foetal (Marie Victoire Senat, 2017).
Ø L'omphalocèle :
Malformation correspondant à une hernie ou sortie de
tout le contenu de l'abdomen (intestin et parfois le foie) dans le cordon
ombilical (Jean Marc Levaillant, 2018).
Ø Le tétanos
néonatal :
C'est une infection causée par des souches
toxygènes de clostridium tetani dont les symptômes apparaissent 3
à 28 jours après la naissance et se caractérise chez le
nouveau-né par une incapacité à sucer ou à
allaiter, des pleurs, un trismus, un rictus sardonique et un opisthotonos. Le
TN survient le plus souvent lorsqu'on coupe le cordon ombilical à l'aide
des techniques non stériles (OMS, 2017).
2.4.2 Urgences digestives
Elles constituent un plus grand danger qui compromet
au bien-être néonatal. C'est le cas de :
Ø Les occlusions intestinales
néonatales
Les OINN désignent tout arrêt ou absence de
transit intestinal pendant les vingt-huit premiers jours de vie en raison d'un
obstacle organique ou fonctionnel en aval du pylore. La triade clinique de
l'occlusion (douleurs, vomissement, arrêt des matières et des
gaz) se limite chez le nouveau-né à deux symptômes dont les
vomissements bilieux et l'absence d'émission méconiale. Les OINN
les plus rencontrées sont les atrésies de l'oesophage, du
grêle et du colon, les péritonites, les imperforations anales, la
maladie de Hirschisprung, l'entérocolite
ulcéro-nécrosante, l'iléus méconial et le
diverticule de Meckel (Imane Oussayeh, 2017).
Ø La sténose hypertrophique du
pylore
La SHP se définit comme un épaississement
des couches musculaires pyloriques touchant surtout la couche circulaire
interne et entrainant une réduction de la lumière
pylorique .la fréquence est de 3 pour 1000 naissances vivantes
(Abdoulaye Barry, 2017).
2.4.3 urgences
urogénitales
Les pathologies génito-urinaires bien que moins
fréquentes chez le nouveau-né se regroupent en pathologies
du haut appareil urinaire (hydronéphrose, dysplasie multi kystique,
agénésie rénale), pathologies de l'urètre
(obstruction urétrale, reflux vésico-urétral), pathologies
du bas appareil urinaire (extrophie vésicale, vessies neurologiques),
anomalies de différenciation sexuelle, l'hyperplasie congénitale
des surrénales et les infections urinaires (Bernard Boillot,
2019).
2.4.4 Urgences thoraciques
Les plus fréquentes sont :
Ø La cardiopathie
congénitale :
La malformation du coeur et des vaisseaux due à
défaut de développement survenu durant la vie embryonnaire et qui
se révèle à la naissance par une hypoxémie
(Fondation des maladies du coeur du Canada, 2019).
Ø La détresse
respiratoire :
C'est la traduction d'une insuffisance respiratoire
aigüe, rapidement progressive avec polypnée à l'air ambiant
(Brenda L, Tesani, MD, 2018).
Ø La broncho dysplasie :
C'est une maladie des membranes hyalines due à un
manque de surfactant. Elle est de fréquence plus élevée
chez les prématurés, les enfants nés des mères
diabétiques et chez ceux qui ont aspiré le méconium
(The American Academy of pediatrics, 2020).
Ø L'asphyxie
néonatale :
C'est une pathologie définie par une acidose
métabolique à la naissance avec un Ph inférieur à 7
et un déficit de base supérieur ou égal à 12
mmol par litre. Elle est responsable d'une défaillance multi
organique et d'une encéphalopathie néonatale (The
American Academy of pediatrics, 2020).
Ø La
pneumonie néonatale :
C'est une infection pulmonaire chez un nouveau-né
(Brenda L, Tesani MD, 2018).
2.4.5 Urgences neurologiques
Elles constituent des pathologies de fréquence
élevée dans l'activité hospitalière. Par ordre de
fréquence, les affections neurologiques les plus retrouvées chez
le nouveau-né sont les méningites bactériennes
néonatales, l'hypotonie, les convulsions, l'encéphalopathie
anoxo-ischémique, les septicémies, l'épilepsie
néonatale et les malformations cérébrales (Dehan
M, 2018).
2.5 Examens du
nouveau-né
2.5.1 Aspect clinique
Le nouveau-né c'est un enfant depuis sa naissance
jusqu'au vingt-huitième jour de sa vie. A l'inspection on notera la
qualité de la peau (finesse, sécheresse, desquamation), la
coloration des extrémités (rose, ongles cyanosées), et la
coloration globale (rose, erytrhrosique, pale, cyanosée,
ictérique). L'acrocyanose des extrémités est physiologique
durant les 24 premières heures et parait majorée par
l'hypothermie associée à une cyanose péribuccale. La peau
est recouverte du vernix caseosa qui prédomine dans les plis
(Bourillon, 2017). Le nouveau-né doit avoir un examen
clinique avant qu'il ne soit transféré dans le service des suites
de couches avec sa mère. Un examen plus complet sera effectué
dans les jours suivants. Un examen médical est de toute façon
obligatoire au cours de 8 premiers jours de vie, qui donne lieu à
l'établissement d'un certificat de santé. Il est
réalisé après lavage soigneux des mains et port d'une
surblouse, chez un nouveau-né nu et calme, dans de bonnes conditions
thermiques (rampe chauffante) et d'éclairage (lumière du jour au
mieux), en commentant son déroulement aux parents. L'objectif de ce
premier examen est double :
Ø S'assurer de l'absence de pathologie vitale
respiratoire ou cardiaque (cyanose, détresse respiratoire, ou
neurologique (troubles de conscience, hypertonie...).
Ø Dépister des anomalies et malformations, le
plus souvent externes et donc facilement repérables, nécessitant
soit une prise en charge rapide avec l'appel du pédiatre, soit une
information auprès des parents (Fuloria M, Kreiter S,
2012).
2.5.2 Morphogramme
Ce test permet une appréciation de l'âge
gestationnel à l'inspection de l'enfant. Les valeurs du poids, de la
taille et du périmètre crânien doivent être
mesurées systématiquement puis comparées à des
courbes de référence. Ainsi chaque nouveau-né est
classé en fonction de deux critères :
Ø Maturité : à terme,
prématuré, post mature
Ø Trophicité : eutrophique, hypotrophique,
hypertrophique
2.5.3 Anthropométrie
Le nouveau-né à terme a :
Ø Un poids moyen de 3000 #177; 500 grammes
Ø Une taille moyenne de 50 #177; 2
centimètres
Ø Un périmètre crânien moyen de 35
#177; 2 centimètres
Ces critères ne sont cependant pas fiables étant
donné que le nouveau-né peut être à terme alors que
son anthropométrie n'est pas normale (Hutton EK, et al,
2017).
2.6 Complications en cas de
troubles de la maturité
Elles sont essentiellement liées à
l'immaturité de grands systèmes du nouveau-né.
2.6.1 Respiratoires
Les principales sont le syndrome de détresse
respiratoire du nouveau-né, accompagné de la maladie des
membranes hyalines et de la dysplasie broncho pulmonaire, le syndrome
apnéique du prématuré, la persistance du canal
artériel et le retard de résorption du surfactant
(https //santé.lefigaro.fr).
2.6.2 Digestives
Parmi les complications digestives on retrouve surtout les
résidus gastriques, le syndrome de stase duodéno- pylorique, le
syndrome du bouchon méconial, les vomissements et les ballonnements
(https//santé.lefigaro.fr).
2.6.3 Hépatiques
Il s'agit principalement de l'hyper bilirubinémie
entrainant l'ictère néonatal et l'hypovitaminose K1
(Konate AM, 2015).
2.6.4 Métaboliques
Les plus fréquents sont l'hypoglycémie,
l'hyponatrémie et l'hypocalcémie (Libend Gilles Thierry,
2012).
2.6.5 Neurologiques
Les complications neurologiques les plus rencontrées
sont l'hypothermie, l'hypoxie, l'hypercapnie, l'hémorragie péri
et intra ventriculaire, la leuco malacie, la somnolence anormale et les
troubles tant visuels qu'auditifs (Konate AM, 2015).
2.6.6 Immunologiques
L'absence de réserve et l'immaturité globale des
organes et des fonctions du nouveau-né l'exposent à des risques
et à diverses pathologies (Konate AM, 2015).
2.7 Prise en charge
Tout nouveau-né petit ou qui présente un
problème engageant le pronostic vital constitue une situation d'urgence
qui nécessite un diagnostic précis et une thérapie
immédiate. Les soins peuvent être entrepris dès la salle de
naissance chez les nouveau-nés atteints des malformations fatales et
incurables, ou chez certains nouveau-nés extrêmement
prématurés à la limite de la viabilité pour
lesquels les chances de survie sont presque
nul(www.who.int).
L'expérience acquise dans les pays
développés et dans les pays à revenu faible ou
intermédiaire a clairement démontré que des soins
appropriés prodigués à la mère, aux nourrissons
prématurés ou souffrant d'une insuffisance pondérale
à la naissance, et aux nouveau-nés malades notamment par
l'alimentation, le maintien de la température suffisante, les soins du
cordon et de la peau dans les règles d'hygiène, l'usage de la
méthode mère-kangourou, la réanimation du
nouveau-né en cas d'asphyxie, la surveillance pendant le séjour
à la maternité ainsi que le dépistage et le traitement
précoce des infections et des complications peuvent permettre de
réduire la mortalité de manière significative
(OMS, 2020).
Des systèmes de soutien de base aux problèmes de
santé néonatale sont nécessaires, il s'agit :
Ø Des médicaments essentiels choisis, d'autant
plus les antibiotiques importants
Ø Du matériel et des fournitures essentielles
à titre exemplatif des balances de précision et un calibreur des
gouttes pour perfusion
Ø Du traitement préventif (par exemple
vaccination par le BCG et l'hépatite B, administration de vitamine K et
prophylaxie oculaire
Ø Des services de laboratoire de base (Claire
Mestre,2016).
DEUXIEME PARTIE
LES CONSIDERATIONS PRATIQUES
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE
1. BREVE HISTORIQUE
Sous l'idéedu coordonnateurBelge l'Hôpital
Général de RéférencedeKaminaa été
construit pour servir lapopulation de Kaminaet ses environs.Laconstruction de
cet Hôpital a débutéen 1956 et a pris fin en Octobre1957.
Au mois dedécembredecettemême annéel'Hôpitala
étééquipé en matériels et
onaprocédé àson ouverturele 1erJanvier1958.
Lepremier Médecin à dirigercet hôpital fut
DocteurOPHMAN, secondépar les soeurs EMMA et ROSALIEainsi que
deuxinfirmières notamment mes dames FaustineMILAMBA et
BernadetteUMBA(accoucheuse). En 1960, vient letourdu BATARD,
succédé respectivement parles Médecins
ci-aprèsàla têtede cet Hôpital: PATENI,BURS, DURIN et
son épousemadameDELTOUT qui furent les derniers responsables
européens à dirigercet Hôpital. Après vient
letourdeMédecins Congolais qui ont dirigé cet Hôpital.
Ainsi citons successivement : MOKOLOT,Gaston BILA, Edouard KIMA MATUNGULU,
MWAMBA TSHITSHI, Clément KASHINDINUMBI, KASEYAILUNGA, MALOBA TWITE,
Emile KINGOMANYEMBA,Yves MONGANGOYUMPEMBA, Michel KAHENGA, CABRAL NAWEJ, NSEYA
NGOIE Jean Baptiste remplacé par MLOWE AYUMBA
Steny,actuel Médecin Directeur, épaulé par les
médecins traitants.
2. STRUCTURE, FONCTIONNEMENT ET
CAPACITED'ACCUEIL
2.1.
Structure
Médecin chef destaffmédical de l'Hôpital
supervise et coordonne toutes les activités hospitalières,
l'AdministrateurGestionnairedel'hôpital ;assurelagestion
del'hôpital et à la chargedes finances, la ration, des
malades,l'encadrement des hommes et des femmes deménage.Lebureau
d'entré et de sortie a pour cachel'enseignementdes malades, les
infirmiers s'occupent dela planification du personnel infirmier, des stagiaires
et des soins infirmiers, les hommes etfemmes de ménages'occupent de
l'entretien dessalles.Les agents d'entretien s'occupent aussidel'assainissement
du milieu général.
2.2.
Fonctionnement
L'hôpital présente différents services
organisés dans les normes d'un hôpital moderne, concernant nos
recherches, nous nous sommes intéressés à
unservice,précis celui de la médecine interne.
2.3.
Capacitéd'accueil
L'Hôpital Général de
RéférencedeKaminaaunecapacitéd'accueilde120 lits, ilatrois
catégories deservice :
- Servicesmédicaux
Ils comprennent lamédecine interne, lachirurgie,la
pédiatrie, la Gynéco-obstétrique, la maternitéet
MPI, l'isolement, réanimation, bloc opératoire,ophtalmologie;
- Services paramédicaux
Ils comprennent: lelaboratoire, la radiologie, la pharmacie,
lamorgue ;
- Services administratifs
Ils comprennent lesecrétariat et dispatch.
3. SITUATIONGEOGRAPHIQUE
L'Hôpital Général de
RéférencedeKaminase trouve en République
Démocratiquedu Congodans laprovinceduHaut-Lomami, spécialement
àKamina ville chef-lieu de la province du haut Lomami. Ilest
limité:
- Au Nord par l'aérodrome.
- Au Sud parles cheminsde fer deKabongo, non loin du
Quartier14.
- A l'Est parla clinique SNCC, l'église
citéBéthel et l'églisenéo-apostolique.
- A l'Ouest parla concession del'égliseKIMBAGUISTE.
4. ORGANIGRAMME
Services médicaux
Techniques
Secrétariat
Services administratifs générauxet
économiques
ServicesAdministratifs Services
généraux Services économiques
- Mouvements - Entretien - Economat
- Réception - Morgue - Magasin
- Personnels - Buanderie
- Statistiques - Lingerie
- Comptabilité
Consultation Hospitalisation Services
techniques
Consultations médicales - Médecine interne
- Salle d'opération
- Dispensaire - Chirurgie - Banque de sang
- Laboratoire - Gynéco- obstétrique
-Pharmacie
- Radiologie - Maternité
- Consultations - Urgences
Prénatales - Pédiatrie
Administrateur
Gestionnaire
MédecinDirecteur
CHAPITRE II : MATERIELS ET
METHODE
2.1 Type d'étude
Il s'agit d'une étude descriptive transversale
rétrospective effectuée au service de pédiatrie et
néonatologie de l'Hôpital Général de
Référence de Kamina.
2.2 Population
d'étude
Notre population d'étude était composée
des enfants âgés de 0 à 28 jours de vie ayant
été nés, admis dans un tableau d'urgence et sortis vivants
ou décédés au cours de la période de notre
étude néonatale à l'unité de néonatologie de
l'HGR Kamina.
2.3 Taille de
l'échantillon
Pendant 5 ans, 678 nouveau-nés ont été
reçus aux urgences en néonatologie soit pendant la période
allant de janvier 2015 à décembre 2019 et 535 cas
répondaient à nos critères.
2.4 Critères de
sélection
a) Critères
d'inclusion :
Aété inclus dans cette
étude toutnouveau-né dont l'affection a fait objet d'urgence
et pour lequel les informations ontparu complètes.
b) Critères d'exclusion
A été exclu de cette étude tout
enfant d'âge supérieur à 28 jours, tout nouveau-né
admis n'étant pas dans un tableau d'urgence, tout nouveau-né
admis pendant la période étudiée, mais sorti vivant ou
décédé après 28 jours de vie et tout dossier dont
les données étaient incomplètes et ou inexploitables.
2.5. Variables retenues
Les variables suivantes ont été prises en
compte :
a) Données des mères :
Ø Age de la mère en année
Ø Profession
Ø Parité
Ø Gestité
b) Données des
nouveau-nés
Ø Sexe
Ø Age
Ø Heure d'admission
Ø Motif de consultation
Ø Antécédents de réanimation
à l'accouchement
Ø Diagnostic retenu
Ø Groupes de pathologies néonatales
Ø Produits utilisés en urgence
Ø Evolution
Ø Durée d'hospitalisation en jours
Ø Cause de la mortalité
2.6 Matériels
Au cours de notre recherche, les registres d'hospitalisation
du service de néonatologie/Pédiatrie, les dossiers
médicaux des nouveau-nés et les fiches techniques de recueil
de données ont été les matériels
utilisés.
2.7 Technique de collecte des
données
Les paramètres étudiés ont
été recueillis à partir des dossiers néonataux
grâce aux fiches de collecte des données élaborées
par nous-même pour cet effet.
2.8 Analyse et saisie des
données
Les données ont été analysées sur
le logiciel Epi info version 7.2.2.16 du CDC /Atlanta/OMS et la saisie des
résultats a été réalisée à l'aide du
logiciel Word 2010.
2.9 Difficultés
rencontrées
Les informations partielles et ou difficiles à
exploiter, le mauvais archivage des dossiers néonataux et l'insuffisance
des moyens financiers sont les lacunes rencontrées au cours de notre
étude.
CHAPITRE III :
PRESENTATION DES RESULTATS
3.1. FREQUENCE INTRA
HOSPITALIERE
Au cours de notre étude, 1263 nouveau-nés
âgés de 0 à 28 jours ont été nés,
admis et hospitalisés dans le service de néonatologie de
l'Hôpital Général de référence de
Kamina.Pendant 5 ans, on a dénombré 535 cas des urgences
néonatales soit une fréquence intra-hospitalière de 2,36%.
3.2. LES DONNEES MATERNELLES
Tableau I. Répartition descas selon la
tranche d'âge des mères
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Inférieur ou égal à 19 ans
|
204
|
38,13
|
20 à 34 ans
|
197
|
36,82
|
Supérieur ou égal à 35 ans
|
134
|
25,05
|
Total
|
535
|
100,00
|
L'analyse de ce tableau nous montre que, la tranche
d'âge inférieur ou égal à 19 ans représente
204 cas soit 38,13% et celle d'âge supérieur ou égal
à35ans avec 134 cas soit 25,05%.L'âgematernel moyen est de
27,75#177;5,345 ans, l'âge minimal étant de 14 ans et l'âge
maximal de 49 ans.
Tableau II. Répartition des cas selon la
profession des mères
Profession
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Couturière
|
33
|
6,17
|
Cultivatrice
|
91
|
17,01
|
Ménagère
|
350
|
65,42
|
Vendeuse
|
61
|
11,40
|
Total
|
535
|
100,00
|
Il ressort de ce tableau que 350 femmes soit 65,42%
étaient ménagères et 33 soit 6,17% étaient
couturières.
Tableau III. Répartition des cas selon la
parité
Parité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Primipare
|
260
|
48,60
|
Pauci pare
|
112
|
20,93
|
Multipare
|
163
|
30,47
|
Total
|
535
|
100,00
|
L'interprétation de ce tableau nous montre que 260
femmes soit 48,60% étaient primipares, 112 soit 20,93% étaient
pauci pares et163 soit 30,47% étaient multipares.
Tableau IV. Répartition des cas selon la
gestité
Gestité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Primigeste
|
166
|
31,03
|
Multi geste
|
369
|
68,97
|
Total
|
535
|
100,00
|
La lecture de ce tableau nous montre que 166 femmes soit 31,03%
étaient primigestes et 369 soit 68,97% étaient multi gestes.
3.3. LES DONNEES NEONATALES
Tableau V. Répartition descas selon la
tranche d'âge
Tranche d'âge
|
Effectif
|
Pourcentage
|
0 à 7 jours
|
398
|
74,39
|
15 à 28 jours
|
46
|
8,60
|
8 à 14 jours
|
91
|
17,01
|
Total
|
535
|
100,00
|
L'analyse de ce tableau nous montre que398 soit
74,39%étaient de la tranche d'âge de 0 à 7 jours et 46 soit
8,60% étaient de celle de 15 à 28 jours. L'âge moyen
étant de 6,695#177;2,745 jours, avec les extrêmes de 1 et 26
jours.
Tableau VI. Répartition des cas selon le
sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
F
|
252
|
47,10
|
M
|
283
|
52,90
|
Total
|
535
|
100,00
|
L'interprétation de ce tableau nous montre que, le
sexe masculin représente 283 cas soit 52.9% et le sexe féminin
252 cas soit 47.1%.Lesexe ratio est de 1.12 en faveur
masculine.
Tableau VII. Répartition des cas selon l'heure
d'admission
Heure d'admission
|
Effectif
|
Pourcentage
|
16h à 07h
|
305
|
57,01
|
8h à 16h
|
230
|
42,99
|
Total
|
535
|
100,00
|
Le résultat au regard de ce tableau montre que 305
nouveau-nés soit 57,01% étaient admis entre 16h et 07h, et 230
soit 42,99% étaient admis de 8h à 16h.
Tableau VIII. Répartition des cas selon la
voie d'accouchement
Voie d'accouchement
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Voie basse
|
414
|
77,38
|
Voie haute
|
121
|
22,62
|
Total
|
535
|
100,00
|
Ce tableau nous montre que 414 nouveau-nés soit 77,38%
étaient nés par voie basse et 121soit 22,62% par voie haute.
Tableau IX. Répartition des cas selon la
notion de réanimation à la naissance
Notion de réanimation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
333
|
62,24
|
Non
|
202
|
37,76
|
Total
|
535
|
100,00
|
Il ressort de ce tableau que 333 nouveau-nés soit
62.24% ont été réanimés à lanaissance alors
que 202 soit 37.76% n'ont pas été réanimés.
Tableau X. Répartition des cas selon le motif
de consultation
Motif de consultation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Agitation
|
16
|
2,99
|
Anémie
|
17
|
3,18
|
Plusieurs signes/ vague
|
158
|
29,53
|
Coma
|
35
|
6,54
|
Convulsions
|
48
|
8,97
|
Détresse respiratoire
|
60
|
11,21
|
Diarrhée/déshydratation
|
2
|
0,37
|
Fièvre
|
148
|
27,66
|
Souffrance foetale
|
51
|
9,53
|
Total
|
535
|
100,00
|
Parmi les 535 nouveau-nés reçus en urgence
(néonatologie) 158 cas soit 29.53% ont consulté pour plusieurs
signes soit vagues et 2 cas soit 0.37% pour la
diarrhée/déshydratation.
Tableau XI. Répartition des cas selon le
diagnostic retenu
Motif de consultation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Gastroentérite aiguë fébrile
|
2
|
0,37
|
Anémie sévère
|
19
|
3,56
|
Autres/indéterminés
|
82
|
15,36
|
Infection respiratoire aiguë
|
22
|
2,62
|
Infection néonatale
|
123
|
23,03
|
Intoxication médicamenteuse
|
15
|
2,81
|
Méningite bactérienne
|
58
|
10,86
|
Paludisme congénital
|
21
|
3,93
|
Prématurité et ses complications
|
161
|
30,15
|
Souffrance foetale aigue
|
31
|
5,81
|
Total
|
535
|
100,00
|
La lecture de ce tableau nous montre que la majorité
des patients avaientpour diagnostic la prématurité et ses
complications (161 cas soit 30.15%) et 2 d'entre eux soit 0.37% avaient pour
diagnostic retenu la gastro entérite aigue fébrile.
Tableau XII. Répartition des cas selon les
groupes de pathologies néonatales
Groupes de pathologies néonatales
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Digestives
|
64
|
11,96
|
Neurologiques
|
171
|
31,96
|
Pariétales
|
103
|
19,25
|
Thoraciques
|
179
|
33,46
|
Urogénitales
|
18
|
3,36
|
Total
|
535
|
100,00
|
Au regard de ce tableau, le résultat nous montre que
les pathologies thoraciques représentent 179 cas soit 33.46% et les
urogénitales avec 18 cas soit 3.36%.
Tableau XIII. Répartition des cas selon les
produits utilisés
Produits utilisés
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Antipyrétiques
|
117
|
21,87
|
Indéterminés
|
179
|
33,46
|
Broncho-dilatateurs
|
81
|
15,14
|
Corticoïdes
|
73
|
13,64
|
Sédatifs
|
66
|
12,34
|
Sang
|
19
|
3,55
|
Total
|
535
|
100,00
|
Il ressort de ce tableau que, les patients ayant reçu
en urgence les produitsindéterminésreprésentent 179cas
33.46% et 3.55% soit 19 cas des patients ont reçu une transfusion.
Tableau XIV. Répartition des cas selon la
trithérapie
Trithérapie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
445
|
83,18
|
Autres traitements
|
90
|
16,82
|
Total
|
535
|
100,00
|
L'analyse de ce tableau nous montre que 445
nouveau-nés soit 83.18% ont reçu la trithérapie et 90 soit
16.82% ont reçu d'autres traitements.
Tableau XV. Répartition des cas selon la
durée d'hospitalisation
Durée d'hospitalisation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Inférieur ou égal à 6 jours
|
264
|
45,98
|
7 -14 jours
|
222
|
42,80
|
Supérieur ou égal à 15 jours
|
49
|
11,21
|
Total
|
535
|
100,00
|
Ce tableau montre que 264 nouveau-nés soit 45,98%
avaient une durée d'hospitalisation inférieure ou égale
à 6 jours et 49 soit 11,21% avaient une durée d'hospitalisation
supérieure ou égale à 15 jours. La durée moyenne
d'hospitalisation était de 7,55#177;2,16 jours.
Tableau XVI. Répartition des cas selon
l'évolution
Evolution
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Décédé
|
128
|
23,93
|
Evadé
|
15
|
2,80
|
Guéri avec séquelles
|
29
|
5,42
|
Guéri sans séquelles
|
347
|
64,86
|
Référé
|
8
|
1,50
|
Sortie contre avis médical
|
8
|
1,50
|
Total
|
535
|
100,00
|
La lecture de ce tableau nous montre que 347
nouveau-nés soit 64.86% sont sortis guéris sans séquelles,
128 nouveau-nés soit 23.93% sont décédés et 8
nouveau-nés soit 1.50% ont été
référés.
Tableau XVII. Répartition des cas selon la
cause de la mortalité
Cause de la mortalité
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Arrêt cardio-respiratoire
|
6
|
4,69
|
Indéterminés
|
11
|
8,59
|
Choc septique
|
94
|
73,44
|
CIVD
|
6
|
4,69
|
Hémorragie digestive
|
11
|
8,59
|
Total
|
128
|
100,00
|
Le résultat au regard de ce tableau nous montre que,
73.44% sont décédés de suite du choc septique et 11
nouveau-nés soit 8.59% sont décédés de suite des
causes indéterminées.
CHAPITRE IV.
DISCUSSION
Durant la période de notre étude (5 ans) nous
avons enregistré 1263 nouveau-nés âgés de 0 à
28 jours nés, admis et hospitalisés dans le service de
néonatologie/pédiatrie de l'Hôpital Général
de référence de Kamina. On a dénombré 535 cas des
urgences néonatales soit une fréquence intra-hospitalière
de 2.36%. Cette fréquence est légèrement inférieure
à celle estimée par l'OMS en 2010 (6%)
(OMS,2010) et à celle trouvée à Abidjan
en 1997 (4,9%) par F CoulibalyZerbo et al (F coulibaly Zerbo et al,
1997). Ceci s'expliquerait par le fait que certains cas n'ont pas
été retenus par défaut d'informations nécessaires
pour notre étude, d'autres malades vus dans les centres hospitaliers
périphériques ne sont pas transférés à
l'HGR/Kamina alors qu'elle est la seule structure provinciale de
référence où nous ayons eu à sélectionner
notre échantillon.
Dans notre série, la tranche
d'âge inférieur ou égal à 19 ans représente
204 cas soit 38,13% et celle d'âge supérieur ou égal
à 35ans avec 134 cas soit 25,05%. L'âge maternel moyen est de
27,75#177;5,345 ans, l'âge minimal étant de 14 ans et l'âge
maximal de 49 ans. Ces résultatssont largement supérieurs
à ceux trouvés parIbrahim Traoré en 2012 à Bamako
(TraoréIbrahim,2012).
Il se dégage de notre étude que, les
mères étaient pour la plupart dans 65,4% ménagères.
Ces résultats diffèrent à ceux trouvés
respectivement dans les recherches de Chiaka (2005) et Ibrahim Traoré
(2012) (Chiaka,2005 ; Traoré Ibrahim,2012). Ceci
pourrait s'expliquer par le fait que la profession des mèresà une
incidence concrète sur le mode de vie et la survenue de manifestations
morbides chez leurs nouveau-nés.
Près de la moitié des femmes soit 48,60%
étaient primipares et 31,03 % des mères primigestes. Cette
situation se rapproche de celle de Francis K et s'éloigne plus de celle
de El Mehdi qui parait de 39%. C'est justement un problème de
maturité et d'expérience qui manquerait à ces jeunes
mères sur la prise en charge et le suivi de leurs nouveau-nés
(FrancisK,2012 ; El Mehdi,2017).
Concernant l'âge des nouveau-nés, notre
sériea montré que la tranche d'âge de 0 à 6
joursreprésente 74,39% des cas. Comparée à d'autres
études Africaines, ce chiffre est supérieur à celui de
Cikomola F (61%) et Ndour O et al (68,8%), réalisés
respectivement à Bukavu (RDC) et Bamako (Mali) (Cikomola
F,2016). Ce phénomène s'explique naturellement par la
vulnérabilité et la sensibilitédes nouveau-nés aux
infections d'une part, et d'autre part, par une insuffisance en personnel,
plateau technique faible et manque des matériels (pas de couveuses
fonctionnelles, ni oxygénateur...)dans le service de
néonatologie/pédiatrie de l'Hôpital Général
de Référence de Kamina.
Les nouveau-nés de sexe masculin étaient les
plus représentés soit 53,07% avec un sexe ratio de 1,12 en leur
faveur. Ces résultats sont presque similaires à ceux de
Traoré Ibrahim en 2012, d'Imane Oussayeh en 2017 et de Ben Moussa en
2014 (Traoré Ibrahim,2012 ; Ben Moussa,
2014 ;ImaneOussayeh,2017 ). Le sexe n'a pas une influence
sur les urgences néonatales.
Nos résultats montrent que 57,01% des patients ont
été reçus au cours des heures allant de 16h à 07h.
Ces résultats corroborent celui d'El Mehdi (2017) qui a montré
que 80,5% des patients ont été admis entre 14h et 23h (El
Mehdi,2017). Certains auteurs pensent que la maladie s'aggrave surtout
le soir.
Le recours à la réanimation néonatale
à la naissance a été noté chez 303
nouveau-nés soit 62,24 % de l'ensemble des nouveau nés admis en
urgence, taux de loin superposable à celui de 27% constaté par
Imane Oussayeh (Imane Oussayeh, 2017). Ceci pourrait
s'expliquer dans notre série par le fait que la plupart de nos
nouveau-nés viennent déjà avec un problème
d'adaptation à la vie extra-utérine.
Dans notre série, la fièvre représente
148 cas soit 27.66% comme motif de consultation. Ces résultats sont
similaires à ceux de Ben Moussa (2014) et de Traoré Ibrahim
(TraoréIbrahim,2012 ; Ben Moussa,2014). Ceci pourrait
s'expliquerpar la présence de l'infection néonatale
précoce qui se manifeste dans la plupart des cas par une fièvre
comme un signe qui inquièterait les mères des nouveau-nés
qui les amènent à l'hôpital. Ce qui se confirme dans le
tableau suivant, montrant que l'infection néonatale a été
retenue comme diagnostic dans 23,03% soit 123 de cas, alors qu'elle a fait
objet de diagnostic dans une proportion de 26,4% des cas dans l'étude de
Mwakumenée aux Cliniques Universitaires de Kinshasa sur la
morbi-mortalité chez les enfants de faible poids de naissance
(Mwaku, 2011).
A ce qui concerne les groupes de pathologies néonatales
rencontrées ; les pathologies thoraciques (33,46%) sont les plus
grandes pourvoyeuses des urgences néonatales dans notre série
suivies des pathologies neurologiques (31,96%) comme dans d'autres
études. En revanche, selon Cikomola F les pathologies les plus
fréquentes sont les urgences digestives à 43, 3% suivies, des
neurologiques à 40%) alors que Ralahy MF et al,a trouvé une
prédominance des urgences digestives chiffrées à 39%
suivies par ordre de fréquence des urgences pariétales
(17%)(Ralahy MF et al,2010 ;Cikomola F,2016). Ceci
s'expliquerait par le fait que la majorité des enfants de notre
étude naissent avec des antécédents de réanimation
à impact tant thoracique que neurologique à l'instar de la
détresse respiratoire, la souffrance foetale et l'hypothermie.
Se basant sur les produits utilisés en urgence, les
résultats de Ben Moussa (2014) montrent que 37,5% des nouveau-nés
ont reçu des antipyrétiques injectables et 12,5% une transfusion
sanguine. Ainsi les nôtres montrent dans 21,87% des cas l'usage des
antipyrétiques injectables et dans 3,55% des cas celui du sang. Ceci
pourrait s'expliquer dans notre série par le fait que la plupart de nos
nouveau-nés étaient venus à l'hôpital dans un
tableau de fièvre et d'anémie.
Se référant à la durée
d'hospitalisation, nos résultats montrent une moyenne de 7,55 #177;2,16
jours et 45,98% des nouveau-nés dont la durée d'hospitalisation
était celle de moins de 7 jours. Comparée à d'autres
données, cette moyenne parait supérieure à celles
trouvées par Imane Oussayeh (6 jours) et Traoré Ibrahim (4
jours)respectivement à Marrakech au Maroc et Bamako au Mali. Elle est
cependant inférieure à celle de Francis K à Kinshasa en
RDC (ImaneOussayeh,2017 ; Traoré Ibrahim ; Francis
K,2012).
Concernant l'évolution 23.93% de nos patients
étaient décédés, ce taux est inférieur
à ceux trouvés par Ndour,Cikomola F à Bukavu en 2016
etDoumbouya N au Mali (Ndour O,2009 ; Cikomola F,2016 ;
Doumbouya N,2015). Ceci s'expliquerait par ; la fragilité
des nouveau-nés, le diagnostic qui n'est pas posé en
période prénatale, par l'absence d'une unité de
réanimation néonatale spécifique, le retard de
consultation, le fait que le nouveau-né est vu pendant qu'il
présente déjà certaines complications, l'approvisionnement
en médicaments qui est laissé à la seule charge des
parents et un mode d'évacuation des nouveau-nés
défectueux.
La cause de mortalité la plus rencontrée soit
73,44% dans notre étude était est le choc septique. Ce qui
rejoint le résultat d'El Mehdi M(El Mehdi M, 2017) qui
dans son étude, confirme 73,80% de décès dus à la
cause précitée. Nos résultats s'éloignent de ceux
d'Imane Oussayeh (Imane Oussayeh, 2017).
CONCLUSION ET
RECOMMANDATIONS
En guise de conclusion et conformément à nos
objectifs, notre étude vient de mettre en évidence que les
urgences néonatales à l'HGR /Kamina sont un problème
sérieux qui nécessite des interventions pour une
amélioration de la santé néonatale.
A la fin de cette étude, les conclusions suivantes ont
été retenues :
Ø La fréquence intra-hospitalière des
urgences néonatales est de 2.36% et la tranche d'âge de 0 à
6 jours est la plus concernée ;
Ø 57,01% des patients ont été
reçus au cours des heures allant de 16h à 07h
Ø La fièvre représente 27.66% comme motif
de consultation et les pathologies les plus fréquentes sont thoraciques
et neurologiques.
Ø La durée d'hospitalisation a une moyenne de
7,55 #177;2,16 jours et 23.93% de nos patients étaient
décédés suite au choc septique dans 73,44% des cas.
Les résultats enregistrés ont montré que
les urgences néonatales restent un réel problème de
santé dans notre milieu. Ces derniers sont presque les mêmes
à ceux de la littérature africaine qui montre un problème
de manque de diagnostic prénatal, le jeune âge des mères,
l'absence d'une unité spécialisée de réanimation,
une insuffisance en personnel, un plateau technique faible et des
matériels. Ainsi, de gros progrès restent donc à faire
dans le milieu urbano-rural congolais en général et dans celui de
Kamina en particulier.
Considérant ce qui précède, nous
suggérons ce qui suit :
1. Aux autorités
politico-administratives
Ø Organiser la mise en oeuvre d'une politique de
santé orientée vers un bon système de transfert
tourné vers la pédiatrie en général et la
néonatologie en particulier
Ø Equiper le service de néonatologie de
l'HGR/Kamina en matériels
Ø Créer d'une unité pédiatrique
spécialisée avec un service de réanimation
néonatale et pédiatrique polyvalente.
Ø Former les spécialités en urgences
pédiatriques et néonatalogie ainsi qu'en imagerie médicale
(radiologues, échographie foetale...)
2. Aux personnels de Santé
Ø Procéder à l'examen clinique minutieux
du nouveau-né à la naissance pour permettre la détection
rapide de certaines affections et malformations congénitales et les
référer vers les centres spécialisés.
Ø Améliorer et assurer la prise en charge
correcte et spécialisée des pathologies néonatales.
3. Aux parents
Ø Ne pas encourager le traitement traditionnel et
l'automédication devant les maladies néonatales.
Ø Respecter les consultations prénatales et les
bilans prénataux demandés.
Ø Amener les nouveau-nés malades à la
consultation le plus tôt possible.
4. Aux futurs chercheurs
Ø De mener des recherches sur les facteurs de risque
des urgences pédiatriques et néonatalogie
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enfant. Disponible aussi sur http://
www.who.int/whr/2019/02_contents_fr.pdf
Table des matières
EPIGRAPHE...............................................................................................I
DEDICACE.............................................................................................................................................................II
REMERCIEMENTS................................................................................................................................................III
LISTE DES
ABREVIATIONS..................................................................................................................................IV
LISTE DES
TABLEAUX..........................................................................................................................................V
RESUME...............................................................................................................................................................VI
INTRODUCTION
I
1. Etat de la question
1
2. Problématique
2
3. objectifs
4
3.1 Général
4
3.2 Spécifiques
4
4. Méthodologie
4
5. Délimitation temporo-spatiale du
sujet
4
6. Subdivision du travail
5
PREMIERE PARTIE CONSIDERATIONS THEORIQUES
6
CHAPITRE I : DEFINITION DES CONCEPTS DE
BASE
7
1.1 Aspect
7
1.2 Epidémiologie
7
1.3 Clinique
7
1.4 Urgences néonatales
7
1.5 Mortalité
7
CHAPITRE II : GENERALITES SUR LES URGENCES
NEONATALES
8
2.1 Définition
8
2.2 Epidémiologie
8
2.3 Causes
8
a) Causes immédiates
8
b) Causes favorisantes
9
2.4 Différents types
d'urgences
9
2.4.1 Urgences
pariétales
9
2.4.2 Urgences digestives
9
2.4.3 urgences
urogénitales
10
2.4.4 Urgences thoraciques
10
2.4.5 Urgences neurologiques
11
2.5 Examens du
nouveau-né
11
2.5.1 Aspect clinique
11
2.5.2 Morphogramme
12
2.5.3 Anthropométrie
12
2.6 Complications en cas de troubles de la
maturité
12
2.6.1 Respiratoires
12
2.6.2 Digestives
12
2.6.3 Hépatiques
13
2.6.4 Métaboliques
13
2.6.5 Neurologiques
13
2.6.6 Immunologiques
13
2.7 Prise en charge
13
CHAPITRE I : PRESENTATION DU MILIEU DE RECHERCHE
16
1. BREVE
HISTORIQUE
16
2. STRUCTURE,
FONCTIONNEMENT ET CAPACITED'ACCUEIL
16
2.1.
Structure
16
2.2.
Fonctionnement
16
2.3.
Capacitéd'accueil
17
3.
SITUATIONGEOGRAPHIQUE
17
4.
ORGANIGRAMME
18
CHAPITRE II : MATERIELS ET
METHODE
19
2.1 Type d'étude
19
2.2 Population d'étude
19
2.3 Taille de
l'échantillon
19
2.4 Critères de
sélection
19
2.5. Variables retenues
19
b) Données des
nouveau-nés
20
2.6 Matériels
20
2.7 Technique de collecte des
données
20
2.8 Analyse et saisie des
données
20
2.9 Difficultés
rencontrées
20
CHAPITRE III : PRESENTATION DES RESULTATS
21
3.1. FREQUENCE INTRA
HOSPITALIERE
21
3.2. LES DONNEES MATERNELLES
21
3.3. LES DONNEES NEONATALES
23
CHAPITRE IV. DISCUSSION
30
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
33
REFERENCES
35
ANNEXES
FICHE DE COLLECTE DES DONNEES
SUJET : ASPECTS EPIDEMIOCLINIQUES DES URGENCES
NEONATALES, CAS DE L'HGR KAMINA de 2015 à 2019
STRUCTURE : Hôpital
Général de Référence de Kamina
DEPARTEMENT : Pédiatrie
Age de la mère.........inférieur à 20 ans
20 à 35 ans
superieur à 35 ans
sexe de l'enfant ...................F
M
Profession des femmes.......cultivatrice
vendeuse
ménagere
couturière
Niveau d'instruction des femmes : .analphabete
primaire
Secondaire
universitaire
Mode d'admission du
nouveau-né......référé
non référé
PN.........inférieur à 2499g
2500g-3499g
supérieur ou égal à 3500g
. P Actuel : ...kg
Voie d'accouchement................voie haute
voie basse
Age....................0 à 8 jours
9 à 15 jours
16 à 28 jours
Antécédent de réanimation à
accouchement............................................................
Indice obstétrical : P
G
A
D
, Année
Délai de consultation
(en jours), Hospitalisation
, Durée d'hospitalisation
(en jours), Heure d'admission 8h-16h
, 2=16h-07h
Motif de consultation : convulsions
, hyperthermie
, Détresse respiratoire
Agitation
Coma,
Diarrhée/Déshydratation
souffrance foetale
Anémie
Autres
:.......................................................................................................
Groupes de pathologies néonatales......thoraciques
abdominales
pariétales
digestives
neurologiques
urogénitales
,
Diagnostic Retenu : Bronchiolite
, Paludisme congénital
, Diarrhée/déshydratation sévère
Infection néonatale
Broncho-pneumopathie
Méningite
Prématurité
Souffrance foetale aiguë
Intoxication
Anémie
Autres
:........................................................................................................
Examens complémentaires : GE
, PL
, Radiographie thorax de
, NFS
, Groupe-Rhésus
, Echographie
, Autres à préciser
:.........................................
Gestes de réanimation : Oxygénation
, Aspiration
, Réchauffement
, Autres à préciser
:......................................................................................................
Prise en charge
Traitement d'urgence : oui
non
Produits utilisés : Diazépam
, Gardénal
, Corticoïde
, Paracétamol injectable
Broncho-dilatateur
, Sang
, Autres à préciser
:.......................................
Absence du traitement d'urgence : Manque de moyen
, Retard dans le payement des produits
, Absence de matériel de réanimation
, Absence de produits
Médicaments utilises
Antibiothérapie : oui
, non
Type d'antibiotique : amoxilline
, ceftriaxone
, gentamycine
amoxicilline+ceftriaxone
amoxicilline+gentamicine
ceftriaxone+gentamicine
Autres à préciser
...........................................................................................
Durée du traitement
(en jours)
Evolution : Guerison sans séquelles
décédé
Evadé
Sortie contre avis médical
Référé
guérison avec séquelles
Causes de la mortalité
............................................................. et période
de sa survenue.................................