LE STORYTELLING DANS LE TOURISME INSTITUTIONNEL
L'utilisation du storytelling dans le tourisme
institutionnel via les outils digitaux a-t-elle une véritable influence
sur les 18 - 34 ans dans la sélection de leur destination touristique
?
SP4 - Direction Artistique, promotion 2018 Sous la
direction de Monsieur Jimmy Lambert-Sailer
SUP DE PUB PARIS 10 rue Sextius
Michel 75015 Paris
SOMMAIRE
Remerciements : 3 Introduction : 4 - 7
Revue de littérature : 8 - 27
Partie I - Les mécanismes de la communication : 8
- 18
1. Le secteur touristique : 8 - 13
Le tourisme et son impact sur la société : 8 -
10
Le fonctionnement de la communication touristique : 10 - 13
2. Les millennials : 14 - 18
Les nouveaux comportements et attentes de cette
génération : 14 - 15
Les nouveaux types de communication adaptés aux
millennials : 16 - 18
Partie II - La communication touristique à
destination des 18 - 34 ans sous le prisme du
storytelling : 19 - 27
1. Les mécanismes du storytelling : 19 - 22 Le
fonctionnement du storytelling : 19 - 21 Le rôle de l'image dans le
storytelling : 21 - 22
2. L'utilisation du storytelling par les destinations : 22 - 27
Via les réseaux sociaux pour mieux toucher la cible : 22 - 25
L'utilisation d'influenceurs pour la diffusion du storytelling :
25 - 27
Méthodologie : 28 - 29 Hypothèse I : 30-32
Hypothèse II : 33 - 35 Hypothèse III : 36 - 38
Conclusion : 39 - 40
Recommandations : 41 - 42 Limites et nouvelles pistes : 43
Annexes : 44 - 69
Bibliographie : 70 - 72
2
REMERCIEMENTS
Ce mémoire est le fruit de plusieurs mois de travail,
un travail qui n'aurait certainement pas été le même sans
l'aide de plusieurs personnes. Chacune à son niveau a contribué
à l'élaboration de ce document, indispensable à la
validation de mon diplôme à Sup de Pub, mais aussi document
témoin d'un questionnement et d'une réflexion.
Tout d'abord, je souhaite remercier Monsieur Jimmy
Lambert-Sailler, « mon tuteur, mon pilote, mon épaule, mon
garde-fou » comme il s'était si justement
présenté. Son aide précieuse dans la structuration et la
méthodologie de ce mémoire, mais également son expertise
et sa présence tout du long de ce travail m'ont été
précieuses.
Je remercie mon école, Sup de Pub, et ses enseignants
de m'avoir transmis le savoir nécessaire pour mener à bien mes
recherches.
Merci à mes collègues de stage à
Corrèze Tourisme, pour leurs connaissances, leur aide et leur soutien.
Et particulièrement Emilie Boucheteil, Séverine Dubois, Lauriane
Roux et Sylvie Mons.
Je souhaite avoir une pensée particulière pour
Sébastien Gonzalez et Sidney Chesneau pour leur éclairage sur la
communication touristique actuelle. Mais également Vist Norway - La
Norvège, lesdroners et cloetclem pour leur vision. Je remercie aussi
toutes les personnes ayant répondu à mes questions, me permettant
d'avancer dans ma réflexion.
Mention spéciale à ma famille et mes amis, qui
ont su être présents tout du long de mes recherches et de mes
questionnements. Notamment Alison Simjee, qui a su me dire lorsque j'allais
trop loin, ou pas assez.
Un jour j'ai entendu dire que c'était les lecteurs qui
faisaient qu'une histoire existe, alors j'aimerai aussi vous remercier, vous
qui lisez ce document.
3
INTRODUCTION
L'Homme a toujours voyagé, son histoire est
jonchée de dates où celui-ci partait à la conquête
de tel ou tel territoire. Le voyage l'a même intrigué au point
d'en écrire des livres, comme Jules Verne en son temps, avec Voyage
au centre de la Terre, ou encore bien avant, avec l'Odyssée
d'Homer. D'ailleurs, à l'époque, le voyage était
essentiellement à des fins scientifiques, stratégiques ou encore
religieuses. Mais aujourd'hui, il est généralement synonyme de
tourisme, signifiant par là le fait de se déplacer hors de la
zone géographique de son domicile dans un but de découverte et de
plaisir.
Il y a eu de nombreux changements au sein de notre
société, pour que le voyage génère le tourisme que
nous connaissons. C'est au XIXème siècle qu'il apparut en Europe
sous une dimension touristique. Cependant, il n'était
réservé qu'à une poignée de
privilégiés. En 1936, avec l'instauration des congés
payés par Léon Blum, le tourisme prit un tournant
conséquent. La première année, plus de 600 000 personnes
prirent la route des vacances et la seconde, plus d'1,2 million. Une
véritable révolution pour l'époque, qui fût en
partie réussie grâce à la vente de billets de train
à tarifs réduits.1
A partir de là, le tourisme de masse apparut,
entraînant dans son sillon la création du Club
Méditerranée (1957) pour ceux qui devenaient plus exigeants ou
encore du ministère du tourisme. Celui-ci a pour but de réguler
le secteur et de contribuer à son dynamisme. Pour se
2
faire, l'Etat a confié cette mission à plusieurs
entités qui sont en charge de la coordination des différentes
actions ainsi que de la promotion du territoire. Les régions,
départements, intercommunalités et autres en ont la mission via
les Agences de Développement et de Réservation Touristiques,
Offices de Tourisme et Syndicats d'Initiative. La gestion de la communication
institutionnelle des destinations françaises est donc le reflet de
visions politiques. Il incombe alors aux élus de saisir tout l'enjeu de
la promotion de celles-ci, car
1 Article La Tribune, Il était une fois les
congés payés, Jean-Christophe Chanut (consulté le 15
mai 2018)
2 Article L'Obs, Les 4 grands bouleversements du
tourisme, 2013, (consulté le 15 mai 2018)
4
aujourd'hui dans le processus d'achat, c'est la
première chose que les gens décident, vient ensuite
l'hébergement, le reste est généralement
décidé sur place.3
Actuellement le voyage de loisirs est une véritable
économie, il doit alors, lui aussi, communiquer, car pour que les
touristes viennent, ils doivent nécessairement être au courant de
l'offre. Le tourisme a d'ailleurs la particularité de ne pas
nécessairement rechercher la fidélisation, car il est notamment
pratiqué dans un but de découverte. Il lui faut alors se
renouveler sans cesse, tout en suivant les changements qui opèrent dans
la société afin de pouvoir toucher toujours plus de personnes.
Ces changements sont notamment dû au fait que chaque
génération, actrice de la société, y ajoute ses
codes, rendant ainsi le monde dans lequel nous sommes encore plus
intéressant. Aujourd'hui même, nous avons une récente
génération encline à créer de nouvelles choses.
Elle est ce que les communicants appellent « les Millennials », une
cible nouvelle pour les marques et notamment le tourisme. C'est la
génération du nouveau millénaire, de 18 à 34 ans,
qui entame sa vie active en maîtrisant les nouvelles technologies dans
lesquelles elle a grandi. Aujourd'hui internet a prit une place tel, que la
nouvelle
4
génération en a fait son quotidien notamment
grâce à la mutation du téléphone mobile qui a
évolué en smartphone, permettant ainsi d'avoir accès
à internet de n'importe où et n'importe quand.
Cette expansion digitale modifie nos existences, et nos
manières de nous renseigner, de consommer, bouleversant ainsi le
fonctionnement du tourisme. Internet et ses nouvelles perspectives permettent
donc au consommateur de rechercher quelles sont les tendances de voyage,
regarder les avis, comparer les offres et donc de planifier librement
lui-même son propre séjour, n'ayant donc par là plus besoin
de se déplacer dans une agence de voyage. La
5
création de plateformes sociales entraîne de
nouvelles manières de communiquer, devenant par là, le nouveau
terrain de jeu des acteurs du tourisme où ceux-ci se doivent de se
démarquer dans une multitude d'offres à laquelle le consommateur
est confronté.
3 Document ID ZERO, Petit mais costaud,
Véronique Vidal, Mars 2018
4 Article Le Temps, Les Millennials, une
génération qui échappe aux catégories, Elio
Panese, 2015 (consulté le 3 mai 2018)
5 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
5
Ce lot d'évolutions de la société fait
donc des Millennials une génération très différente
de celles d'avant, en ayant une toute autre approche de la communication.
Aujourd'hui ils recherchent de l'authenticité dans celle-ci, consomment
différemment, souhaitent vivre des expériences et vivre l'instant
présent. Ils sont aussi très attentifs à la manière
dont on s'adresse à eux, devenant des consommateurs exigeants dont
l'avis a un poids conséquent pouvant entraîner très
rapidement un bad buzz , ce phénomène de «bouche
6
à oreille» massif créant la
polémique.7
Dans le même temps, nous remarquons que le storytelling
est aujourd'hui de plus en plus utilisé dans la communication
publicitaire, car il n'est pas sur la même logique avec le public. Quand
une publicité traditionnelle les aborde dans un but purement mercantile
en avançant des arguments tels que le prix ou les
caractéristiques du produit, le storytelling, lui, les fait rêver,
les emmène ailleurs, il leur raconte des histoires. Cette manière
de communiquer est également très adaptée aux
réseaux sociaux, qui sont aujourd'hui un enjeu nouveau pour les marques.
Ils permettent de raconter des expériences tout en faisant rêver
visuellement via des photographies...
C'est d'ailleurs de part son aspect expérientiel,
émotionnel, ou encore de rêve que le storytelling paraît
dans un premier temps comme le plus adéquat pour la communication
touristique. Les acteurs institutionnels l'ont d'ailleurs récemment
compris en opérant de
8
nouvelles stratégies de communication, misant sur des
contenus moins froids et plus en phase avec les attentes de la nouvelle
génération.
Ces changements qui ont opéré dans la
société nous font donc nous poser la question :
L'utilisation du storytelling dans le tourisme institutionnel via les
outils digitaux a-t-elle une véritable influence sur les 18 - 34 ans
dans la sélection de leur destination touristique ?
6 Les Nouveaux défis du brand content,
Pearson, Thomas Jamet, 2013
7 Article Définitions Marketing,
Définition : Bad buzz, B.Bathelot, 2018 (consulté le 10 mai
2018)
8 La Création de contenus au coeur de la
stratégie, L'Harmattan, Nicolas Oliveri, Manuel Espinoza,
Christelle Waty-Viarouge, 2017
6
Afin de répondre au mieux à cette
problématique, dans un premier temps nous étudierons les
particularités de la communication touristique puis celles de la
communication à destination des 18 - 34 ans. Dans un second temps, nous
regarderons la communication touristique pour les Millennials sous le prisme du
storytelling. Et enfin, nous analyserons l'impact du storytelling sur la cible,
afin de savoir si les destinations ont la bonne stratégie.
Pour mener à bien ce travail, j'ai dans un premier
temps procédé à une recherche des travaux écrits
sur la communication actuelle et sur celle à destination des millennials
afin de mieux saisir les enjeux actuels. Puis mes recherches se sont
portées plus précisément sur le storytelling et son
impact, mais également sur son utilisation par les destinations. Ces
premières recherches ont eu pour but de définir au mieux le
sujet. Dans un second temps, j'ai observé l'importance du storytelling
au travers de questionnaires quantitatifs. J'ai également appuyé
cette recherche par plusieurs interviews, une d'acteurs du tourisme
institutionnel, une d'un journaliste touristique, une d'une agence
spécialisée dans la communication digitale touristique et une
d'influenceurs. Enfin, j'ai souligné certains résultats par une
étude du comportement des gens.
7
REVUE DE LITTÉRATURE
PARTIE I
Les différents mécanismes de
communication
1. Le secteur touristique
Le tourisme est un secteur très important qui prend
aujourd'hui une place toute particulière dans notre
société, tant d'un point de vue social qu'économique. Les
professionnels doivent communiquer afin d'être toujours plus
compétitif, mais il leur faut suivre les évolutions des
consommateurs.
Le tourisme et son impact sur la
société
D'un point de vue social, l'importance du tourisme se remarque
avec l'augmentation du taux de départ en vacances. Quand en 1950 il
était de 8% , il atteignait 64,2% en 2017,
9 10
soit plus de la moitié de la population
française. La Caisse des Dépôts des Territoires estime que
cette hausse est notamment dû à l'essor d'internet qui permet
généralement d'effectuer des économies sur les
réservations de séjours du fait de la
dématérialisation. Dans un même
11
temps, le tourisme se veut le reflet de l'identité, car
pour 78% des français, le choix de leur lieu de vacances est un moyen de
revendiquer leur identité et leur style de vie. Les
12
évolutions et les préoccupations de la
société se voient quant à elles avec l'apparition de
nouveaux types de tourisme. Ainsi, en accord avec ces changements,
l'écotourisme (démarche dans un soucis écologique mais
également du bien être des populations locales) ,
13
le slow-tourisme (pratique basée sur la lenteur et la
reconnexion aux choses essentielles
9 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
10 Article Caisse des Dépôts des
Territoires, Le Taux de départ en vacances des Français,
Jean-Noël Escudier, 2018, (consulté le 15 mai 2018)
11 Article Caisse des Dépôts des
Territoires, Le Taux de départ en vacances des Français,
Jean-Noël Escudier, 2018, (consulté le 15 mai 2018)
12 Article L'Observatoire E.Leclerc, Les
«vacances Instagram» des moins de 35 ans : un cliché ? ,
2017 (consulté le 6 mai 2018)
13 Article Géo, L'écotourisme
qu'est-ce que c'est ?, Claire Tomasella, 2009, (consulté le 15 mai
2018)
8
comme l'humain et la nature) , le glamping (mélange de
«camping» et «glamour», c'est un
14
concept à mi-chemin entre le confort d'un hôtel et
la situation de plein air d'un camping) ou
15
encore le solo-tourisme (tourisme prônant la reconnexion
avec soi) deviennent parmi tant d'autres les nouvelles façons de
pratiquer le tourisme.16
Par son attractivité, la France est classée
depuis plusieurs années première destination touristique
mondiale, avec 82,6 millions de touristes. Cet engouement permet donc au
17
tourisme français de créer environ 2 millions
d'emplois (directs et indirects). D'un point de
18
vue purement économique le secteur touristique
représente à lui seul 7,3% du PIB français .
19
Il est également à la troisième place du
classement des investissements publicitaires avec 8,2%, derrière la
distribution et l'automobile. Avec l'évolution des nouvelles
technologies
20
de l'information, le tourisme devient aussi e-tourisme
(tourisme électronique), représentant 20 milliards d'euros de
chiffre d'affaire mondial, selon FEVAD (Fédération de E-Commerce
et de Vente à Domicile). Cependant, cet enthousiasme pour le tourisme
peut avoir des
21
répercussions. En effet, l'Organisation Mondiale du
Tourisme comptabilise 1,2 milliard de touristes dans le monde , un chiffre
important qui peut avoir des conséquences comme les
22
effets de modes qui créent de nombreux
déplacements de foule. Le premier risque, est celui de l'impact
environnemental pour certains endroits où l'écosystème est
fragile. Un raisonnement des pratiques est donc nécessaire afin de
préserver l'équilibre du lieu et ne pas voir certaines
espèces disparaître. D'autres risques existent comme la
gentrification , dont la
23
massification des touristes provoque la hausse des prix, du
fait de l'offre et de la demande. C'est le cas de Barcelone qui en fait les
frais actuellement. En découle également une
24
14 Article Passion Terre, Le Slow tourisme,
explication et exemple d'une nouvelle forme de tourisme, (consulté
le 15 mai 2018)
15 Article Réseau Veille Tourisme, Du Camping
au glamping, Claudine Barry, 2012, (consulté le 15 mai 2018)
16 Article L'Obs, Les 4 grands bouleversements du
tourisme, 2013, (consulté le 15 mai 2018)
17 Article Génération Voyage, Les
10 pays les plus visités au monde, Florian Colas, 2018
(consulté le 9 mai 2018)
18 Article Le Monde, Dix chiffres sur le
tourisme en France et dans le Monde, Edouard Pflimlin, 2018,
(consulté le 9 mai 2018)
19 Article Le Monde, Dix chiffres sur le
tourisme en France et dans le Monde, Edouard Pflimlin, 2018,
(consulté le 9 mai 2018)
20 Article Viuz, Classement investissement
pub, 2017, (consulté le 9 mai 2018)
21 Comment les NTIC influent-elles le tourisme
français ?, Editions Universitaires Européenes, Romain
Hamon, 2016
22 Article Le Monde, Dix chiffres sur le
tourisme en France et dans le Monde, Edouard Pflimlin, 2018,
(consulté le 9 mai 2018)
23 Article Wikipédia, Gentrification,
2018, (dernière consultation 15 mai 2018)
24 Article France TV Education, Tourisme de
masse, Saraphina Spautz et Pierre Silvain, 2017, (consulté le 15
mai 2018)
9
émergence de risques, plus marginaux, comme le rejet du
tourisme par la population. A Barcelone, comme vu précédemment,
la population, excédée par l'inflation des prix rejette le
tourisme, a été jusqu'à faire de nombreux graffitis
« Tourist go home » dans les endroits très
touristiques, voire même des assauts contre des bus de
touristes.25
Le fonctionnement de la communication
touristique
« Des vacances, oui mais où ? » Pour les
acteurs touristiques des destinations, c'est LA question à laquelle ils
souhaitent que l'on réponde par leur nom. Mais pour en arriver
là, c'est tout une stratégie de communication à mettre en
place. Pour ce faire, lors de l'élaboration de son plan de
communication, la destination définit dans un premier temps ses atouts,
qui sont ce qui la rend unique et la démarque de ses concurrents. Ils
peuvent être très variés comme le patrimoine naturel, la
gastronomie, la culture... Dans un second temps, elle priorise ses cibles afin
de mettre en place une communication efficace et adaptée. Il peut
d'ailleurs arriver que des acteurs touristiques choisissent des anti-cibles en
ne souhaitant pas séduire ceux voulant faire du tourisme illicite, comme
par exemple le tourisme sexuel qui peut nuire à l'image de la
destination. Dans ce cas de figure, ils communiquent donc sur certains
éléments qui pourraient décourager les
intéressés, comme les peines encourues. D'un point de vue global,
la stratégie sera visible au travers de la charte graphique, de la ligne
éditoriale et des différentes opérations menées.
Ces aspects devront toutefois être en adéquation avec la
communication antérieure afin de ne pas bouleverser les repères
des gens, à moins que ceci ne fasse partie de la stratégie. La
communication touristique a pour but d'agir sur la représentation que le
public se fait de la destination. Par le biais de supports visuels, les acteurs
du tourisme tentent alors de modifier ou construire une image mentale qui
permettra de créer le désir et donc l'envie d'y aller. Via
l'image, les professionnels du voyage jouent sur la suggestion
d'expériences que le consommateur pourrait vivre. Comme avec un visuel
de repos sur la plage, de bons moments autour d'un repas, de découverte
du patrimoine... Cette mise en scène est très importante, elle
permet aux futurs vacanciers de se projeter dans l'histoire et ainsi
d'être plus en affinité avec celle-ci. Dans certains cas, la
26
25 Article Libération, Espagne, des
touristes malmenés et un ras-le-bol
généralisé, François Musseau, 2017,
(consulté le 16 mai 2018)
26 Article Cybergeo, Construire l'image
touristique d'une région à travers les réseaux
sociaux, Dorian Bernadou, 2017, (consulté le 5 juin 2018)
10
représentation joue sur les mythes du voyage. Ceux-ci
sont les idéaux que le public se fait du voyage, acquis par le biais des
livres et des films. Par exemple, si l'acteur touristique veut jouer sur le
mythe du Robinson, il mettra davantage en avant des paysages sauvages et
isolés, dénués de toute présence humaine. Par
ailleurs, Atout France, l'entité nationale qui s'occupe de la promotion
du territoire, avait remarqué en 2009 que 2/3 des visiteurs
étrangers étaient
27
venus car ils avaient été influencés par
le visionnage d'un film se déroulant en France. Mais il est toutefois
nécessaire de témoigner de la réalité, au risque
sinon de décevoir les touristes. De ce fait, la caricature de la
destination est un aspect très important, elle permet l'identification
du lieu par la cible. Par exemple pour faire la promotion de Paris, la ville
aura tendance à mettre en avant des symboles bien réels tel que
la Tour Eiffel ou Montmartre même si la ville comporte une multitude de
possibilités pour le touriste. C'est grâce à l'association
d'idées que la personne regardant le visuel comprendra tout de suite ce
dont il est question.28
Traditionnellement, les acteurs touristiques ont une partie de
leur communication dédié aux médias, que ce soit pour la
presse spécialisée ou celle grand public. Cela permet la mise en
lumière de la destination, via des reportages, tout en profitant de la
crédibilité et notoriété que l'on attribue au
journalisme. Cette manière de communiquer a également la
particularité de ne pas être vue comme de la publicité par
le spectateur qui lira ou regardera le documentaire avec plaisir. Il est donc
fréquent que les acteurs du tourisme invitent des journalistes à
découvrir le territoire afin de réaliser un reportage sur
celui-ci. Cette opération qui peut parfois avoir un coût (frais
des journalistes), permet cependant d'avoir de meilleurs résultats que
ne l'aurait une campagne 4x3 dans le métro dont le prix est d'ailleurs
bien supérieur à celui d'une opération journalistique.
André Barbé, responsable des grands sites du Périgord,
29
expliquait dans une interview l'effet bénéfique
de ce type de communication, avec une augmentation de 45% de la
fréquentation de sa destination à la suite de la diffusion d'un
documentaire Des Racines et des Ailes sur le lieu. Cependant, la digitalisation
de la
30
communication a modifié le fonctionnement des
professionnels du tourisme, il est passé de la brochure à un site
internet. Si, à l'époque, le touriste préparait son voyage
en appelant les
31
27 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
28 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
29 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
30 Article Le Figaro Tv, La Télé dope le
tourisme, Patrice gascoin, 2013 (consulté le 10 mai 2018)
31 Article Cybergeo, Construire l'image
touristique d'une région à travers les réseaux
sociaux, Dorian Bernadou, 2017, (consulté le 5 juin 2018)
11
Offices de Tourisme pour de la documentation, en 2017, 79% des
français ont consulté internet avant de choisir leur destination
et 53% ont fait une ou des réservations en ligne concernant leur
séjour. Tourisme et digital paraissent désormais indissociables
pour le choix
32
du lieu de vacances. Google a d'ailleurs découvert un
nouveau stade dans notre processus d'achat. Il parle du « Moment 0 »,
période durant laquelle l'internaute consulte environ 11 sources
différentes avant de passer à l'achat. Il est donc important pour
l'annonceur de
33
savoir être là au moment où le
consommateur fera sa recherche, notamment via un référencement
adéquat, tout en n'oubliant pas d'avoir une offre à la hauteur de
ses attentes.34
Référencement : visibilité
d'un site internet via l'ordre d'apparition dans les résultats d'un
moteur de recherche. De nombreux paramètres techniques entrent en
compte, notamment l'utilisation de mots clés qui permettront au moteur
de recherche de faire le lien entre la recherche de l'internaute et le site. On
parle aussi de référencement naturel.
Le référencement peut aussi être
payé en achetant des mots clés, positionnant ainsi la page en
haut des résultats sur certaines recherches.35
Les sites internet ont dû évoluer afin
d'être attractifs via une mutation des pratiques comme l'utilisation du
fullscreen (visuel plein écran), la proposition d'expérience
utilisateur permettant de personnifier son offre, la qualité des
contenus ou encore en faisant en sorte qu'ils soient responsives et donc
adaptés pour une lecture sur tablette ou smartphone. Ce
36
dernier aspect est d'ailleurs devenu une
nécessité, puisque ces terminaux représentent aujourd'hui
respectivement 7% et 42% des supports les plus utilisés pour se
connecter sur internet, contre 38% pour les ordinateurs. Le web a aussi
révolutionné nos manières de
37
recommander. Dorénavant, nous pouvons avoir
accès à un plus large panel d'avis qui jadis n'étaient
limités qu'à notre entourage. Via des plateformes collaboratives
tel que TripAdvisor (qui compte environ 340 millions de visiteurs uniques par
mois), les internautes peuvent donc
32 Article Caisse des Dépôts des
Territoires, Le Taux de départ en vacances des Français,
Jean-Noël Escudier, 2018, (consulté le 15 mai 2018)
33 Article Content Marketing Academie, Google
«Zero Moment Of Truth» (ZMOT) , Karine Abbou, 2015,
(consulté le 18 mai 2018)
34 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
35 Article Info Web Master,
Référencement - définition, (consulté le 30
avril 2018)
36 Document Logis, La Révolution du
digital, Benoit Dudragne, janvier 2016
37 Article Notre Temps, Ordinateur, smartphone,
tablette... Comment les Français utilisent internet ? ,
Stéphanie Letellier, 2017 (consulté le 30 avril 2018)
12
noter et commenter la qualité de leurs
expériences, avec, parfois, des preuves photographiques à
l'appui. Les professionnels du tourisme ont donc appris avec le temps à
être attentifs à leur e-réputation. Lorsqu'elles sont bien
utilisées, ces nouvelles plateformes peuvent se révéler
d'excellents outils de communication. Aujourd'hui, les destinations
38
n'échappent pas non plus aux réseaux sociaux.
Leur présence via des comptes dédiés est très
importante et leur permet de nombreuses opportunités comme de
créer du lien avec sa communauté, de faire des publications
sponsorisées pour aller au contact de nouvelles personnes ou même
tout simplement d'apparaître lors d'une éventuelle recherche.
D'autant plus qu'un réseau social comme Instagram est devenu une
véritable référence en matière de tourisme avec des
hashtags #travel, #travelgram et #instatravel parmi
les plus populaires.39 Une étude Kinday montre à ce
propos que 45% des utilisateurs d'Intragram préfèrent les
publications touristiques, une véritable aubaine pour les
professionnels. Par ailleurs, dans un
40
article de National Geographic, Carrie Miller nous montre
l'influence des réseaux sociaux dans le tourisme, avec le cas de la
fréquentation de la falaise de Trolltunga en Norvège. Avec
l'accroissement du partage de photographies sur les plateformes sociales, la
fréquentation est passée de 500 à 400 000 visites par an.
Les réseaux sociaux sont également un axe
41
stratégique via l'appel à des internautes
à forte notoriété qui partagent leur expérience
à une toute autre audience, permettant ainsi de toucher par ce biais une
cible bien précise qui se situe, généralement, en dessous
de la trentaine d'années.
2. Les millennials
La démographie des millennials est très
importante, ils représentent 40% des actifs français et 25% des
européens . Point de vue touristique, selon l'Organisation Mondiale
du
42
38 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
39 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
40 Article La Travel Tech, Le Tourisme le secteur
le plus populaire sur Instagram, Jean-Louis Roux, 2014 (consulté le
20 mai 2018)
41 Article National Geographic, How Instagram
Is Changing Travel, Carrie Miller, 2017 (consulté le 16 mai
2018)
42 Article Coach Omnium, Les hébergements
touristiques et les millénials , Mark Watkins, 2017
(consulté le 3 mai 2018)
13
Tourisme, ils composent 20% des touristes mondiaux et leurs
dépenses touristiques ont
43
augmenté de 10% sur la période 2012 - 2017 , ce qui
en fait donc une cible prometteuse.
44
Les nouveaux comportements et attentes de cette
génération
Les 18 - 34 ans représentent la nouvelle
génération d'actifs amenant avec elle de nouvelles habitudes de
vie. Nous pouvons notamment remarquer leur impact sur l'ensemble de la
population au travers d'une étude de Kantar TNS qui révèle
une augmentation notable de la défiance de la publicité pour les
français, toutes catégories confondues. En quelques
années, nous sommes passés de 1/4 à 1/3 de personne ayant
une mauvaise image de la publicité traditionnelle . Pour Nilsen,
l'évolution se fait aussi avec une augmentation de la
45
confiance aux recommandations en ligne (53%) et des
recommandations faites par des proches (71%), toujours chez les français
toutes catégories confondues . Les liens humains
46
sont alors le type de communication privilégié.
Cette tendance est d'ailleurs vérifiée auprès des 18-34
ans par une étude de Coach Omnium, qui affirme que 78% d'entre eux
consultent des avis en ligne. La particularité de cette
génération : l'accès en continu à internet et donc
à
47
l'information, qui lui fait développer un certain
pessimisme concernant le futur, entraînant chez elle des comportements
inédits. A la différence de leurs ainés, ils vivent dans
l'instant
48
présent et investissent moins sur le long terme,
préférant faire de petits investissements où le plaisir
sera immédiat comme les voyages, ce qui en fait donc la cible
idéale du tourisme.
49
Airbnb va jusqu'à appeler cette cible la «
Génération expérience » , ayant remarqué
que ce sont des gens qui n'hésitent pas à sortir des sentiers
battus pour profiter. D'ailleurs, 80% d'entre eux disent bel et bien rechercher
de l'expérience unique lorsqu'ils choisissent la destination de leurs
vacances. L'expansion du digital en fait des individus
hyper-connectés
50
43 Article Atout France, Tourisme des jeunes,
Florence Houpert, (consulté le 16 mai 2018)
44 Article Coach Omnium, Les hébergements
touristiques et les millénials , Mark Watkins, 2017
(consulté le 3 mai 2018)
45 Article Kantar TNS, Les français et la
publicité, 2013 (consulté le 5 mai 2018)
46 Article L'ADN, Pub : La défiance des
français, 2013 (consulté le 6 mai 2018)
47 Article Coach Omnium, Les hébergements
touristiques et les millennials , Mark Watkins, 2017 (consulté le 3
mai 2018)
48 Article Business Insader, Les Millennials sont
inquiets pour leur avenir, Marie-Catherine Beuth, 2017 (consulté le
5 mai 2018)
49 Article L'Observatoire E.Leclerc, Les
«vacances Instagram» des moins de 35 ans : un cliché ? ,
2017 (consulté le 6 mai 2018)
50 Article L'Observatoire E.Leclerc, Les
«vacances Instagram» des moins de 35 ans : un cliché ? ,
2017 (consulté le 6 mai 2018)
14
qui partagent très volontiers leurs avis et leurs
expériences au travers de publications, notes ou commentaires comme sur
des médias tel que Tripadvisor vu précédemment . Cette
51
aisance digitale est due à leur naissance en plein boom
des nouvelles technologies. Ils ont d'ailleurs fait émerger de nouvelles
manières de consommer tel que l'uberisation, qui permet via des
applications, de mettre en lien direct professionnels et clients, permettant
une réponse directe ou encore de payer. De son côté, le
paysage médiatique traditionnel a
52
considérablement évolué ces
dernières années avec l'apparition de milliers de chaînes
TV, permettant à cette cible de moins en moins passive devant la
publicité de changer de chaine si ça ne lui convient pas . Dans
un même temps, nous remarquons une nouvelle tendance de
53
consommation chez les 18 - 34 ans, qui pour 55% d'entre eux
préfèrent regarder la télévision en replay . D'un
point de vue social, nous remarquons le lien fort qu'ils ont avec les
réseaux
54
sociaux. 79% des 18 - 34 ans se connectent au moins tous les
jours, et 84% des 15 - 24 ans. Ces deux catégories passent en moyenne
2h05 par jour à regarder des publications, en poster, commenter,
s'inspirer, lire des articles... Fait nouveau avec les réseaux sociaux :
ils peuvent
55
aussi sélectionner les marques auxquelles ils vont
s'exposer en choisissant de suivre leurs comptes. Ce choix se fait dans le but
qu'elles leur apportent quelque chose, du divertissement, de l'inspiration ou
encore de l'information. Cependant, il est nécessaire de
56
noter que c'est un public qui n'hésitera pas à
boycotter la marque si celle-ci le déçoit. L'épisode du
bad buzz de Snapchat en témoigne. Après avoir fait une mise
à jour décevante pour les utilisateurs du réseau social,
ceux-ci ont commencé à boycotter l'application, faisant ainsi
perdre 6% au titre en bourse de la firme, et ce, en à peine un jour .
57
51 Article Coach Omnium, Les hébergements
touristiques et les millennials , Mark Watkins, 2017 (consulté le 3
mai 2018)
52 Article e-rse, Ubérisation :
définition, qu'est-ce que l'ubérisation , (consulté
le 5 mai 2018)
53 Les Nouveaux défis du brand
content, Pearson, Thomas Jamet, 2013
54 Article Air of Melty, Les 18 - 34 ans
préfèreraient le Replay au Live en matière de
télévision, Céline Pastezeur, 2017, (consulté
le 3 mai 2018)
55 Article Ipsos, Quel rôle jouent les
influenceurs auprès des consommateurs ? , Vincent Dusseaux, 2017,
(consulté le 6 mai 2018)
56 Les Nouveaux défis du brand
content, Pearson, Thomas Jamet, 2013
57 Article l'Obs, Snapchat fait marche
arrière face aux utilisateurs mécontents, 2018 (consulté
le 21 mai 2018)
15
Les nouveaux types de communication adaptés aux
Millennials
Les 18 - 34 ans étant de moins en moins sensibles aux
publicités classiques, les réseaux sociaux sont donc devenus un
véritable enjeu pour les marques afin de les atteindre. Mais un nouvel
enjeu a également fait son apparition, celui du taux d'engagement, qui
paraît comme le principal indicateur de l'efficacité d'une
communication via les médias sociaux. Il leur est donc nécessaire
d'adapter leur manière de communiquer afin d'avoir ce fameux taux
d'engagement, témoin de l'approbation de sa cible.58
Engagement : ce sont les interactions faites par
le public, via des likes, commentaires ou partages. Le taux d'engagement
permet, quant à lui, de voir si la communication est performante par
rapport au nombre d'abonnés ou encore à la
concurrence.59
Mais, dans un premier temps, il faut atteindre la cible, et
cela nécessite d'être en adéquation avec leur utilisation
des plateformes sociales. Tout d'abord, fait très important, une
étude Nielsen remarque que les Millennials passent moins de temps que
leurs aînés sur les réseaux sociaux, mais qu'ils y vont
plus souvent, témoignant par là même d'une addiction de
leur part. Pour être alors en phase avec cette utilisation, et ainsi
avoir leur attention, il faut donc
60
des publications rapides d'analyse via des contenus simples,
très visuels et donc faciles de compréhension, car s'ils jugent
la publication trop compliquée les millennials passeront leur chemin.
Mais il est également nécessaire pour les marques de publier
régulièrement afin
61
d'être présent autant de fois que possible
lorsqu'ils se connectent. Ce nouveau type de publication
développé est nommé le snack content, en
référence bien évidemment à ce type de consommation
alimentaire. Une fois la cible atteinte, il faut correspondre à ses
attentes
62
afin d'avoir une réaction de sa part et
décrocher ainsi le fameux taux d'engagement. Comme nous l'avons vu
précédemment, la cible recherche une horizontalité dans sa
relation avec les marques. Elle souhaite davantage que les annonceurs
s'impliquent et lui apportent une plus
58 Les Nouveaux défis du brand
content, Pearson, Thomas Jamet, 2013
59 Article La Factory NPA, L'engagement sur les
réseaux sociaux ?, 2015 (consulté le 21 mai 2018)
60 Article Blog du Modérateur, Étude
: les 35 - 49 ans passent plus de temps que les 18 - 34 ans sur les
réseaux sociaux, Thomas Coëffé, 2017 (consulté
le 21 mai 2018)
61 Rapport We Like Travel, Audit Réseaux
Sociaux 2014
62 Les Nouveaux défis du brand
content, Pearson, Thomas Jamet, 2013
16
value dans son quotidien et non qu'elle soit perçue
comme simple consommatrice. Les
63
annonceurs ont donc dû se renouveler en terme de
contenu, afin de correspondre aux attentes de la cible. Dorénavant, les
marques proposent des publications divertissantes et donc susceptibles d'avoir
de l'engagement. Pour cela, elles doivent suivre les tendances en
matière de références qui font le buzz, mais
également en matière de format, comme par exemple l'utilisation
massive de la vidéo ou de la photographie. D'ailleurs, l'image est
devenue un
64
véritable enjeu dans la communication à
destination des Millennials puisque 64% d'entre eux disent comprendre une
information plus rapidement lorsqu'elle est visuelle. Ce qui se
65
confirme par le très fort attrait des Millennials pour
Instagram, le média basé essentiellement sur de la photographie
ou de la vidéo. Le réseau social est composé à 45%
d'utilisateurs ayant entre 15 et 34 ans.66
Désormais, un nouveau type de relation est apparu,
celui de consommateur à consommateur. De simples consommateurs prennent
la parole et racontent leur expérience à d'autres qui sont en
recherche de témoignages. Avec le temps, ils deviennent même des
références pour les autres consommateurs, acquérant ainsi
le statut d'influenceurs. Ils sont un nouvel enjeu pour les marques qui
proposent des partenariats avec eux, bénéficiant ainsi de la
relation qu'a l'influenceur avec son audience.67
Influenceur : personne présente sur les
réseaux sociaux qui partagent leur quotidien et leur expérience
à un large public et qui est donc susceptible d'influencer son audience.
Leur communauté les suit pour leur personnalité, leur expertise
et leur transparence vis à vis de leurs
expériences.68
L'appel aux influenceurs est devenu monnaie courante pour les
marques puisque ceux-ci ont un public déjà acquis et un taux
d'engagement très important. 45% des 25 - 35 ans sont
69
abonnés à minima à un influenceur, et 53%
chez les 15 - 24 ans. Leur visibilité est telle que
63 Les Nouveaux défis du brand
content, Pearson, Thomas Jamet, 2013
64 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
65 Article Les Clés du digital, Attirer les
millennials dans les entreprises passe par le visuel, Alexis Nekrassov,
2018, (consulté le 1 juin 2018)
66 Article Digimind, Instagram, 30 chiffres à
connaitre, Christophe Asselin, 2017, (consulté le 20 mai 2018)
67 Interview Emilie Boucheteil et Séverine
Dubois, 2018
68 Article 1min30, Influenceur, Gabriel
Daby-Schwebel, 2014 (consulté le 5 juin 2017)
69 Article Journal du CM, Etudes influenceurs et
marques en 2018 , 2018, (consulté le 20 mai 2018)
17
52% des personnes qui les suivent consultent au moins une fois
par jour le compte de l'un d'entre eux. Ils ont également
déjà permis à 89% de leur public de faire, ne serait-ce
qu'une fois, la découverte de produit (tout type confondus : mode,
alimentation, numérique, voyage...). Instagram est aussi devenu une
plateforme sociale incontournable du fait que ses
70
utilisateurs publient environ 95 millions de photographies chaque
jour, ce qui permet à la
71
plateforme de devenir une véritable
référence en terme de panel d'expériences. D'un point de
vu touristique, 51% des utilisateurs d'Instagram chez les Millennials
s'inspirent de publications qu'ils voient pour choisir leur destination, et
chez ceux de moins de 25 ans, un sur deux se dit prêt à rechercher
sa destination sur ce réseau social.72
70 Article Ipsos, Quel rôle jouent les
influenceurs auprès des consommateurs ? , Vincent Dusseaux, 2017,
(consulté le 6 mai 2018)
71 Article Digimind, Instagram, 30 chiffres
à connaitre, Christophe Asselin, 2017, (consulté le 20 mai
2018)
72 Article Base Sud, 7 avantages d'utiliser
Instagram dans le secteur du tourisme, Valentin Giulian, 2017(consulté
le 20 mai 2018)
18
PARTIE 2
La communication touristique à destination des
18 - 34 ans sous le prisme du
storytelling
1. Les mécanismes du
storytelling
Raconter des histoires fait partie de notre quotidien, que ce
soit celle de notre vie pour nous présenter, celle (vraie ou non) pour
justifier notre retard ou encore celle que l'on raconte le soir pour endormir
son enfant. La publicité au travers du récit est un principe qui
existe depuis bien longtemps, mais aujourd'hui son utilisation est de plus en
plus fréquente. Dans son essai Storytelling, Christian Salmon
définit le phénomène en expliquant que «Du logo
on passe aux stories» traduisant ainsi une évolution de la
communication et des marques.73
Fonctionnement du storytelling
On dénombre 6 émotions de bases chez l'humain :
la joie, la peur, la colère, le dégoût, la tristesse et la
surprise. Cela nous rappelle les 4 protagonistes du film d'animation Vice
Versa, où chacun représente respectivement la joie, la
colère, le dégoût et la tristesse. Dans cette histoire,
nous voyons comment ces personnages influent sur le comportement d'une petite
fille au fil de l'histoire. D'ailleurs, les réseaux sociaux tentent de
correspondre à cette réalité en permettant aux usagers
d'exprimer leur ressenti, au travers d'outils tel que les réactions de
Facebook ou encore les gifs. L'émotion est tout bonnement une
réaction naturelle qui, lorsqu'elle est forte, nous permet de
réagir de manière plus intense et rapide comme dans des
situations d'urgence. La communication a donc saisi tout l'enjeu d'influer sur
celles-ci afin de pousser le spectateur à la consommation. Une
étude AOL (America Online) pour Iligo, sur l'importance des
émotions dans la communication, a comme
74
conclusion que «plus l'émotion est forte, plus
la mémorisation du message est élevée.» Pour
créer ces ressentis, les marques tentent alors de raconter des
histoires, car qu'elles soient vraies ou fausses, notre cerveau traite
celles-ci émotionnellement de la même manière. Ce fait
73 Storytelling : la machine à fabriquer
des histoires et à formater les gens, La Découverte,
Christian Salmon, 2008
74 Article Agence 79C, Le Storytelling, une histoire
d'émotion, 2017, (consulté le 27 avril 2018)
19
se remarque d'ailleurs par notre attachement pour les
personnages de fiction. Le Storytelling
75
permet dans un même temps de projeter le spectateur dans
l'histoire proposée par la marque, comme lorsqu'on lit un livre. Ce
récit passe en quelque sorte par une mise en scène de faits,
ceux-ci peuvent être réels comme avec l'histoire du fondateur de
l'entreprise, de ses employés, de ses clients, ou inventés. La
caractéristique principale étant bien entendu que l'histoire ait
un lien avec la marque ou le produit. Ce principe de mise en scène
avait
76
notamment été utilisé par Aristide
Boucicaud pour le premier grand magasin parisien, le Bon Marché (1852).
A l'époque, un commerce de cette taille était quelque chose
d'intriguant, mais également effrayant au vu de sa taille, ce qui
rendait la clientèle frileuse. Il décida de propulser celle-ci
dans une histoire qu'elle vivrait véritablement en
théâtralisant son magasin. L'agencement donnait l'impression
d'évoluer dans un décor mystique, ce qui a permis à la
clientèle de vivre une expérience, et donc de devenir
familière avec ce lieu, la mettant ainsi dans de bonnes conditions pour
consommer.77
Le storytelling est aussi une histoire d'images. Du fait de
son mécanisme, il lui arrive d'être utilisé par les marques
souhaitant élever leur statut au rang de mythe. Il est d'ailleurs
très généralement adopté par les acteurs du luxe,
qui ne communiquent jamais sur leurs prix ou les qualités des produits,
mais bien sur l'univers de la marque. Elles mettent alors en avant une histoire
et un esprit distinguable, afin que le consommateur s'y projette et ait envie
d'acheter le produit pour intégrer les valeurs de la marque à son
image personnelle. La cible
78
ne s'intéresse donc pas au produit, mais bien à
ce que celui-ci peut lui apporter sur le plan identitaire. Les pays anglo-saxon
aussi utilisent beaucoup cette technique en temps de crise afin de faire passer
plus facilement leur message mais surtout d'humaniser l'entreprise. Le fait que
le but premier ne soit pas de vendre via des arguments rationnels, mais de
raconter une histoire permet d'être plus proche du consommateur et de
créer un lien avec lui, autre que celui de vendeur-acheteur. Dans
d'autres cas, le Storytelling permet de rassurer le
79
consommateur, car pour lui une marque qui ne prend pas la
peine de communiquer sur les particularités de son produit paraît
comme une marque déjà bien installée, qui n'a plus rien
à
75 Article Agence 79C, Le Storytelling, une histoire
d'émotion, 2017, (consulté le 27 avril 2018)
76 Article Définitions Marketing,
Définition : Storytelling , B.Bathelot, 2017, (consulté
le 27 avril 2018)
77 Article Wikipédia, Aristide
Boucicaut, 2018, (consulté le 30 avril 2018)
78 Les Nouveaux défis du brand
content, Pearson, Thomas Jamet, 2013
79 Tous les marketeurs sont des menteurs,
Maxima, Seth Gothin, 2006
20
prouver et donc digne de confiance. Par son humanisation, le
storytelling permet aux
80
marques d'avoir une image vivante, comme en témoigne le
cas d'Oasis. Au travers de la personnification des fruits, la marque donne au
sens premier comme au second de la vie à ses produits, en créant
des personnages à l'effigie des fruits utilisés pour les recettes
des boissons. Ces protagonistes entraînent avec eux le spectateur dans
leurs histoires où l'humour y règne provoquant ainsi la joie. La
marque séduit alors autant par son univers que par ses personnages
attachants.81
Le rôle de l'image dans le
storytelling
Nous vivons dans un monde où nous sommes
sur-sollicités d'informations ,diminuant ainsi notre attention. La
photographie permet donc de pallier à cette particularité par sa
rapidité de transmission de message ce qui donne tout son sens à
l'adage «Une image vaut mille mots» . Par ailleurs, nous
remarquons que 90% des informations transmises au cerveau sont visuelles et que
65% de la population a une mémoire visuelle. Mais aujourd'hui, selon
82
Antoine Verdet, «le rôle de l'image n'est plus
simplement d'informer le consommateur, mais de l'immerger dans une
expérience» . De nombreuses études permettent de
montrer la
83
différence entre le texte et l'image, qui relève
de la pensée rationnelle, pour le premier, et de l'émotion pour
le second. D'ailleurs deux images d'une même situation peuvent provoquer
des émotions différentes du fait de leur cadrage,
éclairage, qualité... L'image est un langage
84
universel : quelle que soit sa langue, le spectateur saura
dire ce dont il est question, à la manière d'un tableau.
Cependant, l'interprétation peut avoir des variantes du fait des
acquis
85
et de la culture de chacun. Ainsi un indien
n'interprètera pas de la même manière qu'un états
uniens la photographie d'une vache. Le storytelling dépendra aussi de
l'imagination de la personne qui regarde. Pour ce faire, la composition de
l'image est alors importante afin de guider la compréhension au travers
de codes universels.
80 La Création de contenus au coeur de la
stratégie, L'Harmattan, Nicolas Oliveri, Manuel Espinoza,
Christelle Waty-Viarouge, 2017
81 Article Social Media for You, Deux marques qui
ont réussi avec le storytelling (consulté le 18 mai 2018)
82 Document Le Storytelling par l'image,
Frederic Gonzalo, mars 2015
83 Article Le Monde, Le rôle de l'image
(...) , Antoine Verdet, 2017, (consulté le 28 avril 2018)
84 Article Cairn, Le pouvoir de l'image :
persuasion, émotion et identification, Helene Joffe, 2017,
(consulté le 29 avril 2018)
85 Article
Storytelling.fr, Visuel
storytelling, Lionel Clément 2015, (consulté le 28 avril
2018)
21
Autre point important, une seule image ne montre qu'une partie
de la réalité à un instant T. C'est pourquoi selon Anne
Ropion, le storytelling via l'image ne peut avoir lieu que s'il y en a
plusieurs. Elle ajoute qu'aujourd'hui les outils numériques permettent
d'aider cette construction du storytelling par le soutien de narration
écrite tels que la localisation, l'humeur mais également un court
texte en description afin d'étoffer le récit. L'image installe
une
86
ambiance et un contexte, car elle permet une meilleure
projection de par son caractère visuel. Cet aspect illustre donc la
création d'univers si cher aux marques de luxe. Même chose pour la
communication de Red Bull qui cherche à installer son univers et ses
valeurs, afin que sa cible acquiert le produit pour s'approprier celles-ci. La
marque de boissons énergisantes ne communique pas véritablement
sur son produit et ses particularités (et encore moins sur le prix),
mais bien sur l'univers de celui-ci, à savoir celui de
l'adrénaline. Elle le traduit par de nombreux événements
autour des sports extrêmes ou encore la sponsorisation massive de
sportifs qu'elle utilise d'ailleurs pour être les relais de ce
storytelling. Ce moyen permet donc d'atteindre une cible très
spécifique celle des passionnés de sports extrêmes, qui
sont les plus à même de consommer la marque. La production
d'images de ces opérations permet de diffuser le storytelling de la
marque, avec une forte valeur émotive découlant du
caractère spectaculaire et expérientiel de
celles-ci.87
2. L'utilisation du storytelling par les
destinations
Internet permettant d'avoir accès à un nombre
conséquent d'informations, cela facilite les recherches des
consommateurs. Cependant l'acteur du tourisme y voit aussi le fait que
l'internaute ait accès à une multitude de destinations en deux ou
trois clics. Il lui est donc nécessaire de se démarquer notamment
via un Storytelling fort, tout en correspondant aux nouveaux comportements de
la cible.
86 Article Your Storyrelling, Une photo fait-elle
un storytelling ? , Anne.E Ropion, (consulté le 27 avril 2018)
87 Les Nouveaux défis du brand
content, Pearson, Thomas Jamet, 2013
22
Via les réseaux sociaux pour mieux toucher la
cible
Pour faire venir la cible, il faut déjà la
séduire, et cela ne vous a pas échappé, le globe contient
autant de lieux qu'il y a de possibilités de faire du tourisme.
D'ailleurs, pour ne pas faciliter la tâche, un nombre conséquent
de destinations communiquent via les réseaux sociaux. En France, on en
dénombre aux alentours de 500 sur environ 5 réseaux sociaux
différents, les principaux étant Facebook, Instagram et Twitter.
Cela leur permet de créer du lien avec leur cible tout en apprenant
à connaître leurs attentes.88
Du point de vue de l'utilisation, les publications Facebook
sont créées pour toucher et plaire à un large public du
fait que ce média soit le plus important avec plus de 2 milliards
89d'utilisateurs actifs par mois. Les publications y sont
majoritairement visuelles car celles ne 90l'étant pas ont
généralement un taux d'engagement très bas. Twitter, quant
à lui, est utilisé
91
avec une approche très différente. Son contenu
est plus généralement à destination des médias et
des professionnels du tourisme, mais il est également un très bon
outil de relation client. De son côté, Instagram, utilisé
par 80% des destinations présentes sur les réseaux
92
sociaux 93, est devenu un véritable enjeu du
fait de sa forte croissance et de la place que la photographie y occupe. De
plus, le taux d'engagement des destinations sur cette plateforme est bien
supérieur à celui de Facebook (6,6% contre 1,7%).94
Ces nouveaux outils ont fait émerger un nouveau
métier au sein du tourisme, celui de community manager (CM). Il est
alors garant du storytelling de la destination sur les réseaux sociaux
ainsi que de la réussite des publications. Les CM ont également
la mission de fédérer une communauté qui leur apportera de
l'engagement. We Like Travel, une agence social médias
spécialisée dans le tourisme, explique d'ailleurs que cet
engagement est le résultat d'une forte implication de la destination sur
les réseaux sociaux avec notamment une régularité dans les
publications, c'est ce que l'on appelle le snack content. Ils doivent
88 Article Nukesuite, Comment les acteurs du
tourisme utilisent-ils les réseaux sociaux ? , Clément
Cosnier, 2017 (consulté le 6 mai 2018)
89 Article Nukesuite, Comment les acteurs du
tourisme utilisent-ils les réseaux sociaux ? , Clément
Cosnier, 2017 (consulté le 6 mai 2018
90 Document We Like Travel, Etude social medias :
destinations française 2017, 2017
91 Article Nukesuite, Comment les acteurs du
tourisme utilisent-ils les réseaux sociaux ? , Clément
Cosnier, 2017 (consulté le 6 mai 2018)
92 Article Nukesuite, Comment les acteurs du
tourisme utilisent-ils les réseaux sociaux ? , Clément
Cosnier, 2017 (consulté le 6 mai 2018
93 Document We Like Travel, Etude social medias :
destinations française 2017, 2017
94 Document We Like Travel, Etude social medias :
destinations française 2017, 2017
23
également avoir une grande réactivité
quant aux sollicitations afin de conserver le lien bâti.95
Pour en revenir à Instagram, sa place chez les 18-34 ans est devenue
telle que pour 40,1% d'entre eux, le premier critère de choix d'une
destination est son «instagrammabilité», afin de pouvoir
publier une photographie de celle-ci. Cette caractéristique est le
résultat de
96
l'idéalisation du storytelling, qui par sa composition,
permet de raconter une histoire sous son meilleur jour.
Instagrammabilité : fait même qu'une
situation soit très photogénique, au point qu'elle puisse
permettre de récolter un chiffre conséquent de like sur
Instagram. Il arrive que certains bars ou restaurants créent des
produits ou fassent un décor pour favoriser la publication de
photographies et ainsi avoir de la publicité gratuite .
97
Avec 64% des Instagrammeurs qui publient leurs clichés
de voyage sur Instagram, l'UGC prend alors une importance toute
particulière. Il permet aux destinations d'utiliser ces contenus selon
leurs besoins du moment, en y ajoutant une description permettant le
storytelling. Cette technique permet une valeur ajoutée à la
destination via l'implication de sa communauté.98
UGC : User Generated Content, qui désigne
le contenu créé par les utilisateurs des plateformes sociales que
ce soit de la notation ou de la publication.99
Pour inciter à la publication, les destinations ont
donc créé leur propre hashtag afin que la communauté
publie sur celui-ci. A ce propos, Séverine Dubois, responsable des
réseaux
100
sociaux à Corrèze Tourisme explique que cette
technique permet dans un premier temps des économies, mais aussi et
surtout de créer une galerie afin d'avoir tout un horizon
d'expériences de la destination, s'adressant ainsi à
différentes sensibilités. Par ailleurs, on
101
95 Article We Like Travel, Enseignements et top
destinations, 2018 (consulté le 9 mai 2018)
96 Article Independant,
«Instagrammability» : most important factor for millennials on
choosing holiday destination, Rachel Hosie, 2017, (consulté le 16
mai 2018)
97 Article Définition Marketing,
Définition : Instagrammable , B.Bathelot 2018, (consulté
le 17 mai 2018)
98 Article Base Sud, 7 avantages d'utiliser
Instagram dans le secteur du tourisme, Valentin Giulian,
2017(consulté le 20 mai 2018)
99 Article Définitions marketing,
Définition : UGC, B.Bathelot, 2017 (consulté le 20 mai
2018)
100 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
101 Interview Emilie Boucheteil et Séverine Dubois,
2018
24
remarque que les locaux en sont les plus grands fournisseurs.
Cependant, les photographies
102
d'amateurs ont la particularité d'avoir toujours le
même regard, avec la recherche du même type de couleur (ciel bleu,
nature verdoyante...). Olivier Kmia appelle ce phénomène le
«tourisme de masse photogénique» .103
Les réseaux sociaux ont également d'autres
façons d'explorer la mise en avant du storytelling via les nouveaux
types de publications tel que le format Story qui, rien qu'à son nom
paraît comme le support idéal. Sous des airs de reportage, il
attire 250 millions d'utilisateurs dans le monde et est utilisé par 50%
des marques présentes sur le réseau. Il est très
apprécié par les utilisateurs du fait de sa snackabilité,
mais également de l'interaction qu'ils peuvent avoir avec les
destinations via les sondages. Ces types de publication facilitent le partage
des
104
histoires, des instants de vie et permet donc d'humaniser plus
encore la communication.
Story : format de publication, permettant de
publier des photographies ou vidéos à la manière d'une
petite histoire. La durée d'accès à ce genre de
publication est éphémère, elle dure 24h avec des contenus
de quelques secondes.105
Snackabilité : dérivé du mot
snack content, signifiant la faculté que peut avoir une publication
à être consommable très rapidement.106
L'utilisation d'influenceurs pour la diffusion du
storytelling
Les destinations impliquent régulièrement les
influenceurs professionnels dans la narration de l'expérience du
territoire, par le biais de partenariat. Pour Sébastien Gonzalez,
spécialiste de la communication digitale pour le site E-Tourisme, leur
utilisation permet de toucher les 18 - 34 ans, une cible compliquée avec
des codes difficilement accessibles. Il
107
102 Article Cybergeo, Construire l'image touristique d'une
région à travers les réseaux sociaux, Dorian
Bernadou, 2017, (consulté le 5 juin 2018)
103 Article Konbini, A l'heure des réseaux sociaux
nous prenons tous les mêmes photos de vacances, Lisa Miquet, 2018 ,
(consulté le 5 mai 2018)
104 Document We Like Travel, Etude social medias :
destinations française 2017 , 2017
105 Article Junto, Qu'est-ce qu'une story Instagram ? ,
(consulté le 6 mai 2018)
106 Article Définition marketing, Définition
Snackable content, B.Bathelot, 2016 (consulté le 20 mai 2018)
107 Interview Sébastien Gonzalez, 2018
25
est donc fréquent pour les destinations de faire appel
à ceux ayant cette cible comme audience, récupérant ainsi
leur notoriété. Il peut aussi bien arriver qu'elles fassent appel
à
108
des amateurs, ayant de moins grandes communautés. Tous ont
la particularité de devenir
109
«ambassadeurs» le temps de quelques publications.
L'importance de ceux-ci réside dans le
110
fait que les internautes donnent du crédit aux
histoires qu'ils racontent (cet aspect nous rappelle d'ailleurs la confiance
dont bénéficient les contenus journalistiques). Ils se font donc
relais du storytelling de la destination.
Parmi tous les influenceurs dits professionnels, 16,5% sont
spécialisés dans le voyage , mais
111
le choix de ceux-ci se fait toujours selon certains
critères comme l'importance de leur communauté, mais aussi leur
spécialisation (aquatique, exotique, montagnarde, sportive...). Le bon
ciblage d'un influenceur peut s'avérer très
bénéfique, car en partageant son expérience à sa
large communauté, il permet une plus grande visibilité pour
l'acteur touristique. Mais il y a également un autre aspect important
dans ce type de communication, c'est le relais de ces contenus
créés sur les pages de destinations. Par leur qualité et
approche du sujet, ils permettent de très bons taux d'engagement. Dans
le cas de la Corrèze, la vidéo des influenceurs World Else a
réalisé plus d'1,3 millions de vue. Des résultats
inédits
112
permettant de remarquer l'impact des influenceurs, comme le
souligne Séverine Dubois, en expliquant que quelques années
auparavant la destination avait réalisé une vidéo en
interne qui fut un flop malgré de gros frais de production. Philippe
Constanty, responsable du service promotion communication à
Corrèze Tourisme, souligne que cette vidéo était
extrêmement scénarisée, ce qui a peut-être moins
enthousiasmé.
Dans un autre temps, les acteurs touristiques sollicitent
également les influenceurs de moins grande notoriété
(seulement quelques milliers de followers). Ceux-ci sont
généralement des acteurs du territoire qui créent des
contenus sur celui-ci régulièrement. Par la mise en place
d'Instameet, les destinations peuvent alors mettre en lumière certains
aspects du territoire via différents angles de vues, comme parfois avec
des lieux habituellement interdits au public. Ce procédé permet
également de promouvoir le hashtag de la destination créant par
là des
108 Interview Emilie Boucheteil et Séverine Dubois,
2018
109 Article Le Quotidien du Tourisme, Blogueurs Influenceurs
, 2018 (consulté le 26 mai 2018)
110 Le marketing du tourisme (2ème
édition), Dunod, Christine Petr, 2015
111 Article Journal du CM, Etudes influenceurs et marques en
2018 , 2018, (consulté le 20 mai 2018)
112 Interview Emilie Boucheteil et Séverine Dubois,
2018
26
contenus de qualité sur celui-ci, qui pourront
être repris ultérieurement par le compte de la destination.113
114
Instameet : rassemblement collectif d'une dizaine
voire d'une vingtaines d'instagrameurs amateurs ayant pour but de produire des
photographies sur un thème.115
Grâce aux nouvelles technologies et notamment aux
réseaux sociaux, le storytelling à su s'imposer dans la
communication d'aujourd'hui, permettant ainsi une approche différente.
Pour les 18 - 34 ans cela permet de créer de nouvelles relations, quant
aux acteurs institutionnels du tourisme, cela engendre une communication plus
vivante et moins froide. Par ailleurs, sur Facebook ou Instagram, les
principales plateformes les plus utilisées, l'image y a une place
centrale. Une aubaine pour ceux-ci qui ont l'habitude de communiquer via
l'image, mais également un défi dans la construction du
storytelling. De leurs côtés, l'utilisation d'UGC et
d'influenceurs sont aujourd'hui devenus monnaie courante dans le tourisme, mais
ces nouveaux procédés sont-ils efficaces ?
113 Article E-Tourisme, L'Instameet, une
opportunité touristique !, Sébastien Gonzalez, 2015
(consulté le 26 mai 2018)
114 Interview Emilie Boucheteil et Séverine Dubois,
2018
115 Article Reporter Numérique, C'est quoi un
Instameet ? , Aurélie Leclercq, 2017 (consulté le 26 mai
2018)
27
MÉTHODOLOGIE DE L'ÉTUDE DE
TERRAIN
Au travers de sa première partie, la revue de
littérature m'a aidé à définir les enjeux et divers
fonctionnements de la communication touristique mais également de celle
à destination des millennials. La seconde partie m'a, quant à
elle, donné les clés afin d'appréhender le storytelling et
son utilisation par les acteurs institutionnels du tourisme. Ces
différentes recherches m'ont permis d'amorcer la réponse à
la problématique «L'utilisation du storytelling dans le
tourisme institutionnel via les outils digitaux a-t-elle une véritable
influence sur les 18 - 34 ans dans la sélection de leur destination
touristique ?». Cependant plusieurs hypothèses ont fait leur
apparition :
1. Le storytelling est-il véritablement efficace chez les
18 - 34 ans face à des arguments qualitatifs ?
2. Les influenceurs sont-ils un passage obligé pour les
acteurs institutionnels du tourisme afin d'atteindre les 18 - 34 ans ?
3. L'utilisation d'UGC par les destinations ne dilue-t-elle pas
la lecture du storytelling ?
Afin de répondre à ces différentes
hypothèses, plusieurs types d'analyses ont été mis en
place. La première, qualitative, avec des interviews de professionnels
dans le but de répondre aux 3 hypothèses. Pour ce faire, j'ai
sollicité dans un premier temps Sébastien Gonzalez, journaliste
chez E-Tourisme, pour son analyse et sa connaissance globale du
secteur. Dans un second temps de Sidney Chesneau, community manager
à We Like Travel, une agence de social médias
spécialisée dans la communication touristique, nous a fait part
de son témoignage. Dans un troisième temps, j'ai demandé
à lesdroners et cloetclem leurs avis en temps
qu'influenceurs. Et enfin, j'ai questionné Emilie Boucheteil et
Séverine Dubois, chargées de communication à
Corrèze Tourisme, afin d'avoir leur avis en temps qu'acteurs
directs du tourisme institutionnel.
La seconde, une analyse quantitative, a pour but de
répondre elle aussi à ces 3 hypothèses. Elle a
été réalisée sous forme de 2 questionnaires Google
Form postés pendant 1 semaine pour l'un et 5 jours pour l'autre sur les
groupes Facebook Vie de voyageur, Compagnon de
28
voyage, Voyager au féminin en sac à
dos et Promo SP4 2017-2018 . Ces questionnaires ont
également été diffusés sur Twitter, dans mon
entourage ainsi que celui de mes collègues de stage à
Corrèze Tourisme. Parmis les 172 répondants du premier
questionnaire, 138 correspondent à la tranche d'âge 18 - 34 ans.
Pour le second, parmi les 106 répondants, 96 sont des
millénnials. Pour répondre au mieux à ces
problématiques, nous nous concentrerons uniquement sur les
résultats de cette catégorie.
Enfin, afin d'étayer la réflexion concernant la
3ème hypothèse, j'ai tenté d'analyser le comportement des
gens et de leur perception du storytelling de différentes destinations.
Avec une sorte de mécanique inversée du jeu Memory, j'ai
sélectionné 2 morceaux d'une dizaine de comptes Instagram de
destinations. Après les avoir mélangés, j'ai
demandé aux personnes de retrouver quels morceaux allaient ensemble afin
de vérifier si une lecture visuelle était possible.
29
I. Vérification de la première
hypothèse : le storytelling est-il véritablement efficace chez
les 18 - 34 ans face à des arguments qualitatifs ?
Dans la revue de littérature, nous avons vu que la
génération des 18 - 34 ans étaient plus propice au voyage,
souhaitant profiter de l'instant et non investir sur le long terme. Cependant,
il paraît tout de même intéressant de se pencher sur
l'importance ou non du storytelling. Si cette cible a une appétence pour
le voyage, peut-être le pratique t-elle dans un soucis d'économie
?
Afin de répondre à cette hypothèse, j'ai
décidé, dans un premier temps de faire appel à l'avis de
professionnels du tourisme sur la question. Puis dans un second temps, pour
vérifier si leur analyse fonctionne, j'ai sollicité directement
les premiers intéressés, à savoir les 18 - 34 ans.
L'avis des professionnels
Pour Sébastien Gonzalez, journaliste à
E-Tourisme, il n'y a aucun doute sur l'importance du storytelling dans la
communication touristique via les réseaux sociaux. Pour lui, le client
souhaite avant tout «vivre une expérience» , il est
en recherche de ressenti, de découverte et ne souhaite pas
«être simplement consommateur» . Le storytelling
intervient donc en passeur d'émotion, à la manière d'un
échantillon pour donner envie. Sidney Chesneau nous explique que les
acteurs du tourisme recherchent de plus en plus à raconter des
histoires, confirmant ainsi l'ancrage du storytelling dans la communication
actuelle. Ce qu'approuve Emilie Boucheteil, responsable de la ligne
éditoriale de Corrèze Tourisme, qui relate que la destination a
opéré un changement de stratégie en plaçant le
storytelling au centre de sa communication. Les influenceurs
spécialisés dans le voyage Claudia et Clément, plus connus
sous le nom de cloetclem , sont eux aussi affirmatifs sur l'importance
du storytelling en expliquant qu'il est «ce qui rend la destination
intéressante» . Cependant pour eux, la photographie a une
place plus importante que le texte dans le storytelling.
Les différents acteurs du tourisme interpellés
sont unanimes quant au rôle prépondérant du storytelling,
voire même du rôle de l'image. Cependant, la seule
vérité est
30
celle des consommateurs. Afin d'aller plus loin, l'analyse
quantitative est donc nécessaire pour tenter de vérifier les
propos des professionnels.
L'avis des 18 - 34 ans
Parmis les 138 répondants de 18 - 34 ans du premier
questionnaire, 69,6% affirment pratiquer le tourisme plusieurs fois par an et
14,5% une fois par an. Ce qui fait 84,1%, soit un pourcentage très
important de personnes voyageant au moins une fois par an. Par ce chiffre, nous
constatons bien que le tourisme prend une place importante dans leur vie, en
faisant donc une cible sensible aux offres et à la communication
touristique.
Comme vu dans la revue de littérature, les
réseaux sociaux ont aussi une place prépondérante puisque
94,2% d'entre eux s'y connectent plusieurs fois par jour, le reste se
connectant une fois par jour. Dans leur rapport aux réseaux sociaux,
62,3% déclarent suivre un compte de destination (ville,
département, région, pays...). La raison principale de cette
démarche est notamment dans un but d'inspiration pour 76,7%
d'entre eux. Pour ceux choisissant de ne pas suivre ces comptes, ils
évoquent la qualité des contenus mais aussi un
manque de confiance comme frein. Chez ceux qui suivent ces comptes,
90,6% disent que les publications leur ont donné envie, seul 4,7%
déclarent avoir eu envie et décidé d'y aller par la suite.
Pour les 4,7% restant, ils n'ont ni eu envie et ni choisi de s'y
déplacer.
Dans le questionnaire, il a été demandé
quelle importance ont l'histoire, l'esprit et l'expérience du lieu dans
le choix de la destination. La réponse devait être un chiffre sur
une échelle de 0 à 10, 10 étant le plus important. La
moyenne des 138 participants s'élève à 7,27,
plaçant ainsi le storytelling comme un critère fort dans le
processus de choix de la destination touristique. Par ailleurs, on remarque que
75,4% préfèrent les descriptions de publication faisant
référence à l'expérience que l'on se fait du lieu
(ex : Après une balade sportive dans les vignes, nous nous sommes
arrêtés prendre une glace dans une petite auberge...). alors
que 24,6% des répondants préfèrent les descriptions
factuelles sur l'histoire du lieu et ses caractéristiques (ex :
Bâti en 1609, cette tour mesurant près de 34m... ). Nous
pouvons alors conclure que le storytelling, au travers de l'expérience
humaine, est préféré à un storytelling plus
factuel.
31
La deuxième analyse quantitative a comme
particularité de demander aux répondants de choisir entre 2 types
d'offres d'une même destination. La première comportait une
photographie du lieu et le prix en description «Un week-end à
Chevilly pour 143€», la seconde également une
photographie du lieu mais avec des personnes et une en description de leur
l'expérience du lieu «Après-midi cueillette à
Chevilly sous le soleil couchant...».
Sur les 96 répondants de 18 - 34 ans, 67,3%
préfèrent la première offre. Cependant, nous remarquons
que parmi leurs justifications, la beauté de la photo y joue
beaucoup pour 57,5%, vient ensuite la particularité que le prix
soit affiché pour 21,2%. Pour le reste, ce choix est le
résultat d'une meilleure projection du fait qu'il n'y ait
personne dessus.
Les deux analyses quantitatives nous ont permis de remarquer
deux choses. La première a confirmé ce que nous avons vu
précédemment au travers des interviews de professionnels : le
storytelling, et notamment l'expérience du lieu est véritablement
un critère de choix pour les 18 - 34 ans. Elle montre également
que les destinations touristiques ont raison de changer de stratégie
puisque, pour le moment, les publications n'incitent pas véritablement
au passage à l'acte. La seconde analyse a permis de remarquer que
l'image joue un rôle essentiel dans le choix de la destination, et ce
devant le prix.
32
II. Vérification de la deuxième
hypothèse : les influenceurs sont-ils un passage obligé pour les
acteurs institutionnels du tourisme afin d'atteindre les 18-34 ans ?
Aujourd'hui, dès lors que nous sommes présents
sur les réseaux sociaux, nous constatons l'ampleur du
phénomène des influenceurs. D'ailleurs il arrive que les
destinations fassent appel à eux pour qu'ils partagent à leur
communauté leur expérience de la destination, cela permet
également aux destinations de réutiliser les contenus produits
par ceux-ci. Afin de voir si l'implication de ces personnalités est
devenue une nécessité pour les acteurs touristiques
institutionnels, j'ai commencé par demander leurs avis aux personnes en
charge de la communication touristique ou qui l'analysent. Comme lors de la
précédente hypothèse, j'ai voulu observer si la vision
qu'ont les professionnels se vérifie sur le terrain au travers d'une
analyse quantitative.
L'avis des professionnels
Sébastien Gonzalez estime que les 18 - 34 ans sont une
cible particulière dans le sens où ils sont
ultra-connectés, comme vu précédemment lors de la revue de
littérature. Pour lui, les influenceurs sont donc une véritable
aubaine pour les destinations qui souhaitent les toucher, car cette cible est
en recherche de conseils et d'inspiration via les réseaux sociaux.
Cependant, il met en garde sur le bon choix des influenceurs, ce que nous
verrons plus en détails dans l'analyse quantitative. L'impact de ces
personnalités se traduit par un taux d'engagement élevé.
Séverine Dubois, responsable des réseaux sociaux à
Corrèze Tourisme, nous explique d'ailleurs le cas du partenariat avec
WorldElse . Leur vidéo de destination a été vue
par plus 1,3 million de personnes. Cette forte activité des
communautés d'influenceurs s'explique en partie par le fait que ces
personnalités sont très proches des internautes notamment en
«répondant à chaque commentaire» selon
lesdroners . cloetclem vont jusqu'à parler d'une
relation de «confiance» avec cette cible. Séverine
Dubois explique que les destinations en profitent également pour
profiter de leur notoriété et ainsi, gagner plus
d'abonnés. Une petite précision est toutefois nécessaire
selon Sidney Chesneau, pour lui les influenceurs sont un passage
nécessaire et non obligé. Il explique que certaines
destinations comme Tignes n'y font jamais appel et ne le souhaitent pas pour le
futur, car leur communication actuelle fonctionne très bien telle
qu'elle est.
33
Monsieur Chesneau ajoute que les influenceurs interviennent
différemment qu'ils ne le faisaient il y a 10 ans. A l'époque, on
faisait appel à eux pour qu'ils écrivent des articles sur leurs
blogs afin de faire gagner de la visibilité aux destinations.
Aujourd'hui ils sont aussi sollicité comme créateurs de contenus.
Ce milieu s'est d'ailleurs professionnalisé via des contrats concernant
l'utilisation de leurs productions.
Encore une fois, les professionnels du tourisme sont unanimes
quant à l'importance de l'implication des influenceurs dans la diffusion
du storytelling. Ici aussi, il me paraît nécessaire de
vérifier cette hypothèse sur le terrain.
L'avis des 18 - 34 ans
Pour cette étude quantitative, nous nous baserons sur
le premier questionnaire. 62,3% des répondants de 18 - 34 ans
déclarent suivre un ou des comptes d'influenceurs
spécialisés dans le voyage. Les raisons principales
évoquées sont, pour 86%, l'inspiration que leurs
publications provoquent mais également la qualité des
contenus pour 65%. A l'inverse, pour les 37,7% qui n'en suivent pas un
manque de confiance est évoqué mais aussi une
démarche perçue comme trop publicitaire.
Parmi ceux suivant les comptes d'influenceurs, 81,4%
déclarent avoir eu envie d'aller dans une destination visitée par
ceux-ci, 14% disent avoir eu envie et choisi d'y aller par la suite. Enfin pour
4,6%, cela ne leur a ni donné envie, ni décidé. Nous
pouvons noter que le pourcentage de personne ayant décidé d'aller
dans cette destination est nettement supérieur pour les influenceurs que
pour les destinations elles mêmes (4,7%). Nous remarquons donc que la
relation qu'ont les influenceurs et les personnes qui les suivent est plus
efficace que celle entre les destinations et leur propre communauté.
Toutefois, nous relevons que de manière
générale chez les 18-34 ans, 46,4% sont contre le fait que les
acteurs touristiques fassent appel aux influenceurs. Cependant, lorsque nous
nous concentrons sur les résultats de ceux suivants des comptes
d'influenceurs, ce taux diminue à 23,3% (graphique ci-joint à
gauche). Mais d'un autre côté, ceux suivant des comptes de
34
destinations mais pas d'influenceurs, ont un taux qui atteint
des sommets avec 87,5% de personnes contre cette démarche (graphique
ci-joint à droite). Celles-ci expliquent y voir une démarche
trop publicitaire et un manque de confiance, alors que ceux
étant pour expliquent avoir confiance en leurs publications,
les voyant comme de vrais touristes. Cette différence est
encore plus frappante visuellement avec les deux graphiques ci-dessous.
Ceux suivant des influenceurs Ceux ne suivant pas
d'influenceur
Nous constatons donc que deux approches doivent être
faites vis-à-vis de l'utilisation d'influenceurs. Comme l'a
signalé Sébastien Gonzalez précédemment, le choix
de ces personnalités doit se faire de manière
réfléchie, car il y a un très gros risque que la
communauté de la destination en tire une image négative.
Cependant, s'il s'agit seulement de toucher la communauté de ces
personnalités et non générer du contenu pour la
destination il n'y a pas d'inconvénient.
Nous notons donc que le recours aux influenceurs dans la
diffusion du storytelling n'est pas un passage obligatoire et que celle-ci doit
se faire de manière très réfléchie. D'un
côté, la communauté de ces personnalités leur fait
confiance et n'est pas gênée par un quelconque partenariat, alors
que d'un autre côté, ceux ne les suivant pas voient ce type de
pratique d'un très mauvais oeil.
35
III. Vérification de la troisième
hypothèse : l'utilisation d'UGC par les destinations ne dilue-t-elle
pas la lecture du storytelling ?
L'utilisation de contenus générés par les
touristes ou locaux est une pratique courante (voire systématique) pour
les destinations. Cependant, cette façon de faire usant des
photographies amateurs et donc de visions toutes aussi différentes, ne
diluera-t-elle pas le storytelling lorsque la cible sera dans sa recherche de
destination sur les réseaux sociaux ? Dans un premier temps j'ai
demandé l'avis sur la question aux professionnels,
vérifiés par une analyse de terrain. Afin d'appuyer plus encore
cette hypothèse j'ai mis en place un test afin de vérifier si le
storytelling visuel des destinations est efficace.
L'avis des professionnels
A la question de savoir si l'utilisation d'UGC permet le
storytelling, Sébastien Gonzalez est clair, celui-ci se doit
«d'être entièrement maitrisé» et donc,
par conséquent, ne doit pas être réalisé par les
touristes. Pour lui, les destinations doivent devenir créatrices de
contenus tout en poussant la communauté à publier pour ensuite en
valoriser une certaine partie afin de créer un lien avec celle-ci.
Sydney Chesneau est lui aussi en accord avec ce que nous avons vu
précédemment. Cependant il ajoute qu'un équilibre entre
UGC, influenceurs et création de contenus en interne est à
trouver. De son côté, Séverine Dubois admet que
l'utilisation d'UGC dilue de manière visuelle le storytelling, mais que
celui-ci s'opère par l'apport de narration dans un second temps. A la
différence, la cohérence visuelle est plus flagrante chez les
influenceurs qui ont recours aux retouches via des logiciels adaptés, ce
que les amateurs ne font qu'avec les fonctionnalités que les
applications comme Instagram proposent. Claire et Arthur ( lesdroners)
disent ne pas utiliser la retouche dans un but de tromper la communauté,
mais bien pour «retranscrire ce qu'ils voient durant leurs
voyages», expliquant également que «les couleurs des
clichés sont plus fades que la réalité». Pour
Sydney Chesneau, une patte visuelle est indispensable pour les destinations car
elle ont besoin d'avoir un univers propre à elles correspondant à
leur storytelling, à la manière de marques comme Burger King. Il
ajoute également que la manière de s'exprimer via les
descriptions des publications est importante.
36
Pour les professionnels, l'utilisation d'UGC empêche une
certaine cohérence visuelle et par là donc la lecture du
storytelling, même si celui-ci est relayé dans un second temps par
l'apport de narration écrite. Ici encore, nous devons nous pencher sur
la perception qu'en a la cible. Pour cela, dans un premier temps nous
utiliserons l'analyse quantitative et, dans un second temps, nous regarderons
les comportements des gens vis-à-vis des différents types de
publication.
L'avis des 18-34 ans
Pour 72,5%, le principe d'utiliser des contenus produits par
des fans (premier assemblage ci-dessous) est pertinent dans le sens où,
pour eux, ce sont de véritables témoignages
authentiques. Cependant, ils sont 55,1% à préférer
visuellement les publications ayant une cohérence visuelle
(deuxième assemblage ci-dessous). Ce pourcentage augmente à 60,5%
chez ceux présents sur Instagram, réseau social où la
photographie y a une place centrale.
Utilisation d'UGC Création de contenu
A la question « Trouvez-vous qu'utiliser du contenu
produit par les internautes, et donc par là des photos de qualité
et de visions différentes, permet une image forte ?» avec en
illustration l'assemblage de comptes utilisant l'UGC (ci-dessus), ils sont
88,4% à trouver que ça ne le permet pas.
37
Cette étude permet donc de comprendre l'importance de la
photographie dans l'image de la destination, mais il y a toutefois un
attachement pour l'expérience des touristes ou locaux.
L'étude de comportement
Au cours de mes recherches, alors que je regardais diverses
captures d'écran de comptes de destinations, je me suis aperçue
que je confondais les publications de la région Paca avec celles du
Morbihan, alors que ce sont pourtant deux destinations situées à
l'opposé l'une de l'autre. J'ai donc décidé de comprendre
pourquoi visuellement je n'arrivais pas à saisir leurs storytellings.
Après plusieurs recherches, je me suis aperçue qu'en
réalité les destinations avaient toutes le même type de
photos avec les mêmes tonalités, propre à l'UGC. Voulant
voir si ce n'était relatif qu'à ma vision, j'ai alors mis en
place un test où je présentais plusieurs morceaux de comptes
Instagram de destinations, composé de 9 photographies. Le but consistait
à retrouver quels étaient les morceaux issus du même compte
afin de voir si visuellement les destinations avaient une identité.
Le résultat de ce test a permis de mettre en
lumière que les comptes usant beaucoup d'UGC sont ceux dont les gens
trouvent le moins de cohérence dans les publications. Si les
résultats de certaines personnes sont relativement bons, nous devons
noter que ce sont aussi ceux qui ont mis le plus de temps dans l'analyse. Les
comptes ayant une logique visuelle sont aussi ceux qui ont été
trouvés le plus facilement. Parmis eux nous retrouvons un influenceur,
Vagabondiary, ayant une patte visuelle, il y a également les Îles
Féroé qui font appel à des influenceurs sur des
périodes de 6 à 9 photographies avec toujours le même
esprit visuel et enfin Auvergne Rhône-Alpes qui prend le parti de ne
mettre en avant que le même type de paysage. Chacun, à leur
manière, arrive à se créer une identité visuelle,
permettant également une meilleure lecture du storytelling.
Ce test nous permet de comprendre que l'utilisation
systématique d'UGC empêche la lecture visuelle de
l'identité de la destination et par là donc de son
storytelling.
38
Si l'UGC permet de créer un lien avec la
communauté, il dilue de manière visuelle le storytelling de la
destination. Une utilisation exclusive de contenus généré
par les touristes ou locaux n'est au final qu'un assemblage de
différents storytelling. Selon les professionnels équilibre entre
UGC et production de contenu est donc à trouver. Confirmé par la
suite via l'étude quantitative ainsi que l'étude de
comportements.
39
CONCLUSION
Actuellement le storytelling occupe une place de choix pour
les destinations touristiques.
Avec les nouvelles technologies, les plateformes sociales qui
en découlent sont devenues centrales dans nos vies, mais plus
particulièrement dans celles des 18-34 qui ont grandi avec. Aujourd'hui
ils ne consomment plus comme avant, ils comparent les prix, regardent les avis
d'autres personnes, achètent et réservent en ligne, et une fois
consommé ils partagent à leur tour leur avis sur cette
l'expérience.
Les acteurs du tourisme institutionnel ont dû s'adapter
à ces nouveaux comportements afin d'être en phase avec cette
cible. Ils disposent, pour la majeure partie d'entre eux, d'un site internet,
de comptes de réseaux sociaux et proposent pour certains la
réservation en ligne.
Ces changements dû à l'expansion du digital ont
également entraîné des bouleversements dans le rapport
à la publicité chez les millennials. Aujourd'hui cette
génération est surinformée, elle cherche à aborder
les choses de manière sensible en choisissant de vivre l'instant et en
remettant du sens dans ce qu'elle fait. Dans la consommation, les millennials
retrouvent ce sens au travers des valeurs que leur procurent leurs achats. Et
les différentes marques l'ont compris en mettant de plus en plus le
storytelling au coeur de leur communication. Une manière de communiquer
qui trouve un nouveau souffle grâce aux outils digitaux qui permettent de
nouvelles façons de l'exposer, au travers de publications, live, story,
blog...
Les destinations ont compris elles aussi
l'intérêt de l'utiliser et opèrent des changements dans
leur communication. Elles ne souhaitent plus simplement montrer l'existence de
leur offre, mais procurer de l'émotion comme un échantillon de ce
qu'on pourrait y vivre. Le tourisme est propice à ce type de
communication, car il est pratiqué dans un but de découverte
où l'histoire, l'esprit et l'image du lieu ont un rôle très
important. Il est d'ailleurs un critère de choix très fort pour
les 18-34 ans, devançant ainsi des arguments tel que le prix.
40
Afin de partager leur storytelling, les acteurs du tourisme
institutionnel utilisent pour la très grande majorité des
contenus générés par leur communauté, qui partage
ses clichés de voyage via un hashtag mis en place par la destination.
Cela permet dans un premier temps des économies, mais également
de créer du lien avec la communauté. Les internautes
apprécient également le fait de pouvoir voir les
expériences des voyageurs qui y ont été. Cependant, nous
constatons les limites de cette pratique via une dilution visuelle du
storytelling, car chaque photographie y est de qualité
différente, avec cependant une forte tendance à réaliser
des clichés rentrant dans une certaine norme visuelle. Même si par
la suite les destinations y ajoutent une narration écrite, nous ne
devons pas oublier que les 18-34 ans privilégient l'aspect visuel, et
sont à l'affût d'expériences singulières.
Pour diffuser leur storytelling, les destinations font
régulièrement appel à des influenceurs. Il y en a 2 types,
ceux avec des communautés plus restreintes qui sont en
réalité des amateurs et ceux aux plus grandes communautés,
se déclarant officiellement comme tel. Si les premiers sont
utilisés dans une démarche permettant la création de
contenus via les Instameet, pour les seconds, les destinations font appel
à eux afin de toucher leur communauté via le partage de leur
expérience. Cela permet aussi aux acteurs du tourisme institutionnel de
récupérer un peu de leur notoriété, mais
également de partager les contenus créés par ceux-ci.
Cependant, ici aussi il y a une certaine limite. Dans l'ensemble les 18 - 34
ans sont mitigés quant au partenariat des destinations faits avec les
influenceurs. Si pour les personnes suivant les influenceurs, il n'y a pas
d'inconvénient à ce type de pratique car ils ont confiance, ceux
n'en suivant pas voient cela d'un très mauvais oeil, leur reprochant
tout d'abord une démarche publicitaire.
Aussi, on remarque que de manière
générale, les 18-34 ans apprécient plus visuellement les
contenus réalisés par les influenceurs que ceux relayés
par les destinations qui sont issus d'UGC, car les influenceurs retouchent
leurs photographies afin que celles-ci correspondent mieux à leur vision
du lieu et leur expérience.
41
RECOMMANDATIONS
La partie étude de terrain permet de faire certaines
recommandations à destination des professionnels du tourisme
institutionnel et par là aux politiques, qui sont les instances
décisionnaires pour le tourisme.
Pour les professionnels du tourisme
institutionnel
Le storytelling est extrêmement important dans la
communication pour la cible des 18 - 34 ans, cependant il est nécessaire
de le faire avec précaution. Tout d'abord il est
préférable de mettre en avant l'aspect humain et
expérientiel plutôt que des éléments factuels comme
des dates historiques, car la cible est en quête de ressenti.
Ensuite, le relais d'UGC sur les comptes des destinations est
important afin de créer du lien avec la communauté et de
permettre une certaine image d'accessibilité et d'authenticité,
car ces publications sont vues comme gage de transparence par les personnes en
quête d'informations. Cette pratique a toutefois des limites puisqu'elle
dilue le storytelling visuellement pour une cible où l'image est un
critère de choix. Il est donc nécessaire pour les destinations de
l'utiliser avec parcimonie et de l'intégrer de manière
intelligente dans la stratégie de communication. Les stories, par leur
aspect instantané paraissent comme l'un des meilleurs relais de ce type
de publication.
Concernant les influenceurs, il est clair que leur rôle
est important dans la notoriété des destinations auprès de
leur communauté. Cependant ici encore, il y a des limites dans leur
utilisation. Le relais de leur production par les destinations peut
s'avérer dangereux puisque ceux ne suivant pas d'influenceurs
perçoivent de manière négative l'implication
d'influenceurs. Les destinations doivent donc être attentives à
quels influenceurs elles font appel et privilégier les relais de
contenus type photographie ou vidéo et non article de blog ou vlog.
42
Enfin, il est nécessaire pour les destinations d'avoir
une véritable identité visuelle, pour que l'on comprenne
directement l'univers de celles-ci et qu'elles se distinguent des autres. Il
est donc impératif pour les destinations de devenir elles aussi
productrices de contenu afin de pouvoir maîtriser le storytelling.
La production de contenu en interne doit être
majoritaire afin de garantir une certaine homogénéité de
la communication. Cependant il est nécessaire de trouver un
équilibre en intégrant l'UGC et l'implication d'influenceurs dans
la stratégie de communication, car tous ont leur utilité.
Pour les politiques
Le tourisme étant un véritable enjeu
économique, il est nécessaire de prendre conscience de
l'importance d'une bonne communication. Il faut que les destinations puissent
communiquer à la manière de grandes marques afin d'avoir une
identité distinguable. Il est inimaginable de penser que des marques
comme Nike ou Adidas se contentent d'avoir un logo et de publier ce que
produisent leurs consommateurs. Il y a de véritables mises en place de
storytelling afin que les marques se distinguent les unes des autres. Pour
cela, il faut des moyens, qu'ils soient humains pour la conception ou
matériels pour la qualité et donc, par là, financiers.
43
LIMITES ET NOUVELLES PISTES
Ces résultats doivent être cependant
nuancés du fait que ces questionnaires n'ont pas eu assez de
réponses pour représenter de façon précise la
population française de 18 - 34 ans. Il m'aurait fallu avoir les moyens
d'institut de sondage tel que TNS Sofres qui ont les capacités
d'atteindre de larges panels permettant ainsi d'avoir des résultats
correspondants au mieux à la réalité.
Il aurait été également
intéressant d'avoir l'avis de politiques en charge des décisions
concernant le tourisme. Leur vision des choses aurait été un plus
pour savoir quelles sont leurs priorités, voire même leur vision
du futur concernant la communication touristique.
Des interviews d'un plus grand nombre de destinations auraient
permis de connaître leurs différentes stratégies et
manières d'aborder les 18-34 ans ainsi que le storytelling. L'analyse
aurait donc été plus fine sur les pratiques des acteurs
institutionnels du tourisme.
Enfin, de nouvelles pistes font leur apparition. L'importance
de l'image pourrait nous faire demander si l'image seule pourrait suffir
à la communication touristique.
44
ANNEXE 1 - ENTRETIEN (1/4)
Entretien avec des employés de Corrèze
Tourisme, Emilie Boucheteil (content manager), Séverine Dubois
(responsable des réseaux sociaux) et participation de Philippe Constanty
(responsable du service promotion communication)
Quelle place prennent les réseaux sociaux dans
le plan de communication ?
Séverine Dubois : Une grosse part, peut-être 60%,
parce qu'il y a également d'un autre côté les relations
presse...
Emilie Boucheteil : ...Il y a aussi le mailing, la
publicité web, le site web ou encore les support print... Mais il est
tout de même le dispositif où l'on investit plus du fait
qu'internet ait pris une importance considérable.
SD : Oui, grâce à eux on entretient une vraie
relation client, voire même de conseiller séjour, et c'est
dû à l'évolution du téléphone.
EB : On a eu une vraie prise de conscience de ces changements
en 2014, puis nous avons mis en place une stratégie digitale en 2015.
Mais actuellement on est sur un repositionnement digital du fait qu'on trouvait
qu'on tournait en rond.
...nouveau positionnement où le Storytelling y
a une place importante si j'ai cru comprendre ?
EB : Oui, c'est l'objectif de l'année, car avant, nous
ne mettions pas en avant d'histoire, c'était du contenu froid. Il est
très important, c'est une façon d'exister et de
séduire.
Comment a-t-il évolué ?
SD : Via les réseaux sociaux, avec les comptes de la
destination, nous devenons en quelque sorte des influenceurs, car nous
racontons des histoires où l'utilisation du « je » permet un
partage expérientiel.
45
Qu'apporte le Storytelling ?
SD : Il amène une histoire à l'image, afin de
lui donner du sens. C'est d'ailleurs indispensable afin que les gens se
projettent et qu'il y ait donc une suite.
Les 18 - 34 sont une cible qui préfère
vivre l'instant, voyager et non investir sur le long terme. Est-ce que
ça n'en fait pas par là une cible privilégiée
?
EB : Notre cible n'est pas vraiment définie selon des
catégories d'âge, mais plutôt selon des
thématiques.
SD : Mais dans un sens nous tentons quand même de la
toucher via nos choix de blogueurs.
Instagram n'est-il pas devenu un enjeu dans la
communication ?
SD : Oui parce que c'est une autre cible, et puis il y a un
rapport à la photo très différent d'autres médias
comme Facebook. C'est LE réseau de l'image et de l'expérience.
Quelle est l'approche de la communication
vis-à-vis d'Instagram ?
SD : L'approche est très différente de Facebook,
on n'utilise pas trop de texte, il faut que la personne puisse saisir
très rapidement ce dont il est question et puis les hashtags sont
très importants, ils nous permettent de faire en quelque sorte une
galerie qui incite aussi les fans à poster leurs photos. Mais bon, c'est
aussi un réseau où on n'a pas trop la pression du fait de son
aspect éphémère et qu'on ait moins de fans que sur
Facebook, qui est le réseau majeur quand même.
Quel est l'impact des influenceurs professionnels sur
les comptes de la destination ?
SD : Clairement ça nous apporte plus d'abonnés
car les gens ont confiance en eux, on en profite pour récupérer
leur notoriété. On le voit aussi avec la vidéo sur la
Corrèze d'un influenceur à qui on a fait appel qui a
apporté plus d'1,3 million de vue ! Et puis ils ont une approche plus
expérientielle, c'est plus vendeur. En comparaison, je vois, il y a
quelques années, nous avions produit nous même une vidéo de
la Corrèze qui nous avait coûté très cher pour un
flop.
46
Philippe Constanty (ajoute) : Il faut tout de même
prendre en compte que c'était il y a environ 4 ans, ce n'était
pas la même période. Et puis elle était très
scénarisée, c'est peut-être ça qui n'a pas plu.
Les influenceurs sont-ils aussi libres que pourraient
l'être un touriste lors de leur venue ?
EB : Disons qu'ils sont libres dans leur création, mais
ils ont quand même un roadbook, une thématique imposée.
Les Instameet, qui utilisent ce que l'on pourrait
appeler des micro-influenceurs, ont-ils un impact ?
SD : Comme on en a parlé avant, les hashtags sont
importants, ils permettent de créer une communauté. Et en faisant
ce genre d'événement, ça permet de mieux les fournir avec
des contenus de qualité avec des visions différentes. Puis
ça apporte de la visibilité à notre hashtag. Ces
micro-influenceurs deviennent en quelque sorte des ambassadeurs de la
Corrèze et puis, ça ne coûte rien.
L'utilisation de l'UGC est une pratique courante, elle
est d'ailleurs pratiquée par les comptes de la destination. Quelle est
sa part ?
SD : Disons 90%. On l'utilise parce que nous n'avons pas les
moyens, et que ça nous permet aussi de renforcer les liens avec la
communauté. Mais l'utilisation est différente selon les
réseaux sociaux : sur Facebook ce sont plutôt des contenus sans
vraiment de retouche, alors que, sur Instagram, ça ne pose pas de
soucis.
Cette utilisation ne dilue-t-elle pas le Storytelling
?
SD : Oui, visuellement... Mais il est ajouté dans la
narration.
47
ANNEXE 2 - ENTRETIEN (2/4)
Entretien avec Sidney Chesneau, community manager
à We Like Travel, une agence social média
spécialisée dans le tourisme.
Quelle place a le storytelling dans la communication
touristique ?
Aujourd'hui, les territoires cherchent de plus en plus
à raconter des histoires. C'est ce qui permet de les différencier
en rassemblant certaines valeurs que d'autres n'ont pas et aussi de
créer du lien. Il doit être décliné de
manière à ce que tous les supports soient concernés, comme
par exemple le site web.
L'appel aux influenceurs est-il un passage
obligé pour les destinations afin de toucher les 18 - 34 ans
?
Alors oui. Mais cependant, je dirais plutôt, il est
indispensable, car il est quand même possible de toucher cette cible
sans. Par exemple Tignes, est une destination qui considère qu'elle n'a
pas besoin de faire appel à eux. Les influenceurs sont une
manière de vendre, qui a d'ailleurs évolué. A
l'époque, c'était plutôt du blog trip afin de faire
connaître la destination et de lui donner de la notoriété,
mais aujourd'hui c'est aussi de la production de contenu pour les destinations
qui n'ont plus vraiment besoin de se faire connaître, ils sont une
véritable plus value. Désormais les influenceurs passent
d'ailleurs des contrats avec les destinations pour ce qu'ils créent.
Quelle place à l'UGC dans la communication des
destinations ?
L'UGC est extrêmement important dans la communication
des destinations, mais elles ne peuvent pas capitaliser uniquement sur
ça. L'idéal pour les destinations est de trouver
l'équilibre entre l'UGC, la création de contenu en interne et
l'appel aux influenceurs. D'ailleurs aujourd'hui, ce qu'on appelle les
community manager deviennent de plus en plus des reporters de terrain.
Visuellement, les destinations n'ont-elles pas besoin
d'avoir en quelque sorte une patte ?
48
C'est nécessaire, évidemment. Le tourisme doit
se rapprocher de plus en plus de ce qu'il se fait dans la communication
aujourd'hui avec une identité graphique à la manière d'une
marque, tel un Burger King ou Oréo, afin de se démarquer. Je
pense d'ailleurs à ce que fait la Provence qui souhaite jouer sur les
sens, ça met du temps, mais ça lui permet d'avoir une
véritable identité distinguable des autres.
49
ANNEXE 3 - ENTRETIEN (3/4)
Entretien avec Sébastien Gonzalez, journaliste
à E-Tourisme, un site d'information spécialisé dans le
tourisme.
Selon vous, quelle est la place du storytelling dans
la communication touristique, par rapport à une communication plus
classique (qui met en avant les caractéristiques tel que le prix)
?
Le storytelling a une place de choix dans la communication
aujourd'hui car le client veut "vivre" des expériences, il ne veut plus
être simplement un consommateur, il veut être acteur, voire
être le propre acteur de telle ou telle prestation. Par le storytelling,
on arrive à transmettre du vécu, des émotions et à
donner envie de partager, d'échanger, pas seulement de consommer.
Les 18 - 34 ans (qui ont la particularité de
préférer voyager qu'investir sur le long terme et qui
représentent 40% des actifs français) ne sont-ils pas devenus une
cible privilégiée pour le tourisme ?
Ils le sont... pour ceux qui ciblent vraiment leur
clientèle.
Mais cela reste une clientèle particulière, pour
qui les codes ne sont pas toujours accessibles, les besoins sont bien
différents d'autres clientèles et leurs attentes
également. Enfin, côté budget, là aussi c'est une
clientèle différente qui dépensera souvent moins.
L'appel aux influenceurs est-il devenu le passage
obligé pour les destinations afin d'atteindre les 18 - 34 ans
?
Oui, cette cible des 18-34 ans est ultra connectée et
consommatrice de réseaux sociaux, en toute logique c'est donc sur ces
médias que l'on peut les toucher. Ils sont très friands de
conseils et les influenceurs ont un vrai "pouvoir" sur leurs consommations.
Reste à bien cibler et choisir ses influenceurs.
50
L'utilisation de l'UGC est une pratique courante chez
les comptes de destinations, elle permet d'avoir des contenus gratuits et
d'entretenir un lien de proximité avec sa communauté. Cependant
est-ce que ça ne dilue pas le storytelling du fait que la qualité
des photos varie selon chaque personne ? Et est-ce que ça
n'empêche pas à la destination d'avoir une image forte et
constante ?
Pour moi le storytelling est une communication
entièrement maîtrisée par une destination (par exemple), il
ne s'agit pas de faire faire par les utilisateurs, mais au contraire de se
servir de ce qui est créé par la communauté. Aussi on ne
valorise que les photos qui donnent envie. L'idée derrière est de
créer un outil ou un blog pour faire vivre cette histoire.
Ne serait-il pas préférable pour les
destinations de devenir de véritables créatrice de contenus
?
Oui, on est bien d'accord, cela fait écho à mes
propos précédents, les destinations doivent maîtriser leur
communication et pousser à la création de contenus par les
visiteurs. Ensuite, charge à la destination de faire sa sélection
dans la masse ainsi créée pour en valoriser une partie. Là
encore, certaines destinations créent du contenu et jouent le jeu, mais
cela demande du temps et de sortir des bureaux, chose que tous ne prennent pas
(assez) le temps de faire !
51
ANNEXE 4 - ENTRETIEN (4/4)
Entretien avec le responsable PR et marketing de Visit
Norway - La Norvège.
Quelle place donnez-vous au storytelling ?
Une place importante est donnée au storytelling, le public
adore, on en met de plus en plus sur notre site.
Diriez-vous que l'utilisation d'influenceurs est un
passage obligé pour le tourisme ? Passage obligé ? Oui
presque, pour ceux qui sont en adéquation avec le message que l'on veut
diffuser.
L'utilisation d'UGC est une pratique courante, mais du
fait que la qualité et "la patte artistique" varie selon chacun, est-ce
que ça ne dilue pas en quelque sorte le Storytelling et l'image de la
destination ?
Non si la destination a une bonne stratégie marketing de
sa marque et une bonne réputation.
Les destinations ne gagneraient-elles pas à
être productrices de contenus ? Nous produisons beaucoup de
contenus nous-mêmes.
52
ANNEXE 5 - QUESTIONNAIRE (1/3)
Questionnaire envoyé à lesdroners
et cloetclem , influenceurs spécialisés dans le
voyage.
Sur quels réseaux sociaux êtes-vous
présents ?
L : Facebook, Instagram et Youtube.
C : Facebook, Instagram, Youtube, Twitter et Musica.Ly.
De quelle manière les utilisez-vous ?
L : Quotidiennement.
C : Régulièrement pour partager nos voyages.
Êtes-vous sollicités par les destinations
?
L : Régulièrement. C :
Régulièrement.
Comment se fait le choix de vos destinations
?
L : Selon nos disponibilités et nos centres
d'intérêts.
C : En fonction des atouts de la destination : les
activités, les rencontres possibles, les visites...
De manière générale, le storytelling
a quelle place pour vous ?
L : 100% que cela soit sur les réseaux, notre blog ou dans
nos vidéos. C : Très important. C'est ce qui rend une destination
intéressante.
Comment le storytelling de la destination influe votre
manière de partager votre expérience ?
L : Il n'influe pas beaucoup car la destination souhaite qu'on
garde notre personnalité.
C : Dans le cadre d'un contrat avec une destination, le
storytelling est nécessaire car pour partager un voyage et transmettre
notre ressenti, nous devons apprendre à raconter.
53
Quels rôles ont le texte et le visuel dans le
storytelling ?
L : Les deux sont complémentaires et doivent raconter une
histoire. C : Les textes sont moins importants que les visuels.
A quel type de publication trouvez-vous votre
communauté plus réceptive sur Facebook ?
L : Publication de visuel parfait (type carte postale).
C : Publication d'expérience.
A quel type de publication trouvez-vous votre
communauté plus réceptive sur Instagram ?
L : Publication de visuel parfait (type carte postale). C :
Publication de visuel parfait (type carte postale).
Que pensez-vous de la retouche ?
L : La retouche doit être utilisée à bon
escient. Nous ne l'utilisons pas dans le but de tromper le lecteur, mais pour
retranscrire ce que l'on voit durant nos voyages (les couleurs des
clichés sont plus fades que la réalité).
C : On ne peut pas s'en passer mais on le fait modérer
(retouche luminosité, contraste).
Quelle relation avez-vous avec votre communauté
?
L : Nous sommes proches de notre communauté et
répondons à chaque commentaire. C : Confiance.
54
ANNEXE 6 - QUESTIONNAIRE (2/3)
Premier questionnaire grand public.
Ce questionnaire a pour but d'en savoir plus sur votre rapport
à la manière dont les destinations touristiques (ville,
département, région, pays) communiquent avec vous sur les
réseaux sociaux.
Merci pour le temps consacré à ce questionnaire.
Quel âge avez-vous ?
- 12 - 17 ans
- 18 - 34 ans
- 35 - 54 ans
- 55 et +
A quelle fréquence faites-vous du tourisme
?
- Plusieurs fois par an
- 1 fois par an
- Tous les 2-3 ans
- Rarement
Quels réseaux sociaux utilisez-vous ?
- Facebook
- Twitter
- Instagram
- Snapchat
- Autre (à remplir)
A quelle fréquence les utilisez-vous ?
- Plusieurs fois par jour - 1 fois par jour
- Tous les 2-3 jours - Une fois par semaine - Une fois par mois -
Rarement
Suivez-vous des comptes de destinations ? (ex : Paris,
Pays Basque, Savoie Mont-Blanc...)
- Oui - Non
Pour quelle(s) raison(s) ?
- Inspiration
- Animation du compte
- Nostalgie
- Manque de confiance
- Qualité des contenus
- Autre (à remplir)
SI VOUS EN SUIVEZ : diriez-vous qu'ils vous ont
donné envie ou décidé dans
vos choix de destination ?
- Donné envie
- Décidé
- Aucun
S'ILS VOUS ONT DÉCIDÉ : diriez-vous que
cela correspondait à vos attentes ? - Oui - Non - Pas
vraiment
55
Suivez-vous des comptes d'influenceurs
spécialisés dans le voyage ?
56
- Oui - Non
Pour quelle(s) raison(s) ?
- Inspiration
- Manque de confiance
- Personnalité de l'influenceur
- Bon plan
- Qualité des contenus
- Autre (à remplir)
SI VOUS EN SUIVEZ : diriez-vous qu'ils vous ont
donné envie ou décidé dans
vos choix de destination ?
- Donné envie
- Décidé
- Aucun
S'ILS VOUS ONT DÉCIDÉ : diriez-vous que
cela correspondait à vos attentes ? - Oui - Non - Pas
vraiment
Appréciez-vous que les destinations fassent appel
à des influenceurs ?
- Oui - Non
Pour quelle(s) raison(s) ? (Confiance, démarche
trop publicitaire, contenus de meilleure qualité...)
Réponse écrite
La majeure partie des destinations utilisent des contenus
produits par des "fans", trouvez-vous cela pertinent ?
- Oui - Non
Pour quelle(s) raison(s) ? Réponse
écrite
Trouvez-vous qu'utiliser du contenu produit par les
internautes, et donc par là des photos de qualités et de visions
différentes, permet une image forte ? (ci-joint : 2 comptes de
destination différentes utilisant ce type de contenu)
- Oui - Non
57
Vous avez tendance à préférer quel
type de compte ?
58
- Compte relayant les contenus des internautes (à
gauche, des comptes utilisant de l'UGC)
- Compte relayant leurs propres contenus (à droite, des
comptes ayant leur propre création de contenu)
Point de vue description, vous préférez
:
- L'histoire du lieu, ses caractéristiques (ex :
bâti en 1609, cette tour mesurant près de 34m...)
- L'expérience du lieu (ex : bprès une balade
sportive dans les vignes, nous nous sommes arrêtés prendre une
glace...)
Lors de votre choix de destination, vous diriez que vous
donnez quelle importance au storytelling (histoire, esprit,
expérience...) ?
Note de 0 à 10 (10 étant le plus important)
59
Résultats : 172 réponses, dont 138 de 18 -
34 ans
60
1113 -Mans
|
1 fois peson
|
Fesebook, Twitter, Snapd Plusieurs fais par jour
|
Oui
|
Inspiration, Nostalgie. Qu: Donné envie
|
Out
|
Non
|
r18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Twitter, Inslagr 1 fois par jours
|
Oui
|
Inspiration, Nostalgie
|
Aucun
|
|
Non
|
18 -Mans
|
Tous les 2-3 ans
|
Facebook, Instagram, Sm Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Nostalgie
|
Donné envie
|
|
Non
|
18 -Mans
|
1 fois par an
|
Passbook, Instagram, Sm Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Nostalgie
|
Donné envie
|
|
Oui
|
18- 34 ans
|
Tous les 2-3 ans
|
Facebook, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Animation du
|
Donné envie
|
|
Oui
|
18- 34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, Instagram Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Animation du
|
Donné envie
|
|
Oui
|
18 -Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, Twitter, Snapd Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Animation du
|
Donné envie
|
|
Oui
|
18 -Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Instagram, Sru Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Pacebook, Instagram Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
|
Oui
|
113- Mans
|
Tous les 2-3 ans
|
Facebeok, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
|
Oui
|
113- Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
|
Oui
|
18-34ans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Twitter, Instagr l fois par jours
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
|
Oui
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Snapchar Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
|
Non
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Pacebook, Instagram, Sn: Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Aucun
|
|
Non
|
18-34 ans
|
Rarement
|
Facebefok, Instagram, Sn: Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Inspiration
|
Aucun
|
Non
|
Non
|
18-34 ans
|
Tous les 2-3 ans
|
Facebook, neiger, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
|
Oui
|
18 -Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Pacebook, Instagram, Sn: Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
|
Ouf
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook,lnstagram Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
Oui
|
Oui
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Instagram Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
Oui
|
Oui
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Instagram Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
Oui
|
Oui
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Snapchal Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration
|
Donné envie
|
|
Oui
|
18-34ans
|
Plusieurs fois par an
|
Fusainsk,Snapchat Plusieurs fais par jour
|
Oui
|
Animation du compte, Qu Donné envie
|
|
Non
|
18-34 ans
|
Rarement
|
Facebaok, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Animation du compte
|
Donné envie
|
Oui
|
Oui
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, Instagram, Sm Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Animation du compte
|
|
|
Non
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Fesebook, Snapchal Plusieurs fais par jour
|
Non
|
Animation du compte
|
|
|
Oui
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Snapchal Plusieurs fois par jour
|
Non
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Animation du compte
|
|
|
Oui
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Pasebook. Instagram, Sni Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Animation du compte
|
Donné envie
|
|
Oui
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Pasebook, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Non
|
|
|
|
Oui
|
Marqua do cochais Aucun Pas vraiment Non
|
non puMisi.ire Oui
|
Joli Oi
|
Compte relayant lea coin Lieus... du lieu (ex:
|
Inspiranon, gon plan, Osali. des conteras Oui
|
Confiance rotos sur dos d Oui
|
Avis eluret ea Me tabou. Oui
|
Comp. relayant les cans L'expénenoe du lieu Ire:
|
lai delà des idées de voyage. je n'ai pas besoo
d'inffuenceurs pour m'en dont Non
|
Marque de mntance. de Non
|
Oui
|
Compte relayant les cents L'expérience du lieu les:
|
Inspiration, Personnalité< Donnéerrro Non
|
démarche trop puNicitain Oui
|
Oui
|
Comp. relayant .s sen. l'expérience Ou lieu
lex:
|
Inspiration, Don plan, Oui Donné envie Pas
vraiment Oui
|
Oui rsr on e des photos li Non
|
Oui
|
Compte relayant leurs pro L'expérience du lieu (ex:
|
Inspirzton Ducce envia Oui
|
beauté des lieux Nan
|
|
Compta relayant leurs pro L'histoire du lieu, sod ran
|
Inspiretlon. Bon plan Do...envie Oui
|
Confiance Oui
|
Realinme et hoer.. moi
|
Compte relayant les co. L'emperler. du lieu lex:
|
Manque de confiance Non
|
Trop ou blici.ire Oui
|
Regard plus personnel Non
|
Come. relayant leurs pro L'experienca du lieu (ex:
|
Inspiration Donné envie Non
|
Pas confiance Oui
|
Sincérité Oui
|
Compte relayant les cens L'expérlencedu lieu (ex:
|
Inspiration, Personnalité r Donné envie Oui
|
Ça permet d'avoir leur pal Oui
|
Ca ferret d'avoir différer Non
|
Comp. relayant leurs prr l'expénerrae du heu lex:
|
Inspiration, Dualité dos es Donut en vie Oul
|
Oui
|
Che
|
compu relayant bon prr l'expérience du lieu
lex:
|
Ouaille dos wnmnus Ounce.. Oui
|
Ça fait décuuvrr faire, Oui
|
Mara eves parcimonie Oui
|
Compte relayant leurs pro L'expédence du lieu lex
|
|
apiration Non
|
Démarcha cep publicittin Oui
|
S'ils y sant ages, se peut, Oui
|
Compte relayant las CC. L'expérience du lieu
lax:
|
|
non Oui
|
Plus de garanties Oui
|
Realite Oui
|
Comp. relayant les cents L'expérience du lieu
lex:
|
|
napiratien Aucun Nara Nen
|
Démarohee ras eudlin.i sen
|
Cui
|
Compte relayant leurs po L'expérience Su lieu lex:
|
|
nspiretion, Personnalité r Donne-envie Oui
|
Ouelit6 et expertise Oui
|
Panel mais parfoison dis Non
|
Compte relayant leurs prr L'expérience,. lieu lex:
|
|
nspiretian, eon plan, Qu Dennéenvo Oui
|
|
coat la rée., pes oui
|
Compte relayant lee mies L'expérience du lieu
lex:
|
|
spirefion Decide ai Oui
|
Plue de fié Oui
Confiance ai
|
moi
|
Compte relayant lours pro Lbxpédance du lieu
lax:
|
|
represon Donnéence Oui Oui
|
ossifions. Oui
|
Oui
|
Compte relayant les seps l'histoire du lieu. cessas
|
|
Personnalité de l'influes. Décidé Cui
Oui
|
Les influenceus ont une !Non
|
Oui
|
Compte relayant Durs pro L'expérience du Heu lex:
|
|
nspiretios, son plan Donna envie Oui
|
Confiance meilleure prof' ai
|
ai
|
Corp. relayant les sen. L'expérience eu lieu
lex:
|
|
Marque de confiance Aucun Pas vraiment Non
|
Trop publicitaire son
|
Je trouve cela dommage Dui
|
Compte relayant us coche L'expidencedu lieu lex:
|
|
:mira., Qualité des u Orme-envie Oui Oui
|
qualité dee photwll bone Non
|
P. forcement ce qua tor Non
|
Cempb relayant lea conte L'expérience du lieu lex.
|
|
Ban plan Non
|
Trop publci.ire Oui
|
Oui
|
Compte relayant les mull L'esp4lancedu lieu (ex:
|
|
pirasur. Ben plan Donne en. Oui
|
Cela permet de rappeler: ai
|
L'empeste. ce n'ea pat Oui
|
Compte relayant les monts L'histoire du lieu. ses cet
|
|
nspiration. Bon plan Donné envie Oui
|
Cele permet Se rappeler: Oui
|
Lbeeermence, ne reaper Oui
|
Compte relayant les coon L'histoire du lieu, ses ran
|
|
napirahon, Personnalité r Donné envie Oui
|
Contenu différent Oui
|
Le fen est avens.ut un . Oui
|
Compte relayant leurs plc L'histoire du lieu, see tar
|
I
|
rapireesn, souples, sir; Donnéanee Oui
|
Oui
|
|
Camp. relayant leurs pic L'expén'ence du lieu
(ex:
|
113 Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook,Insragram, Sn: Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Qualité des contenus Donné envie
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Instagram, Snaphat Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Qualité des contenus Donné envie
|
Oui
|
18-34 ans
|
Rarement
|
Facebook, Instagram, Sn: Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Qualité des contenus
|
Non
|
18-34 ans
|
l fois par an
|
Facebook, Twitter, lnslagr Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Qualité des contenus
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par en
|
Fasebook, Twitter, Instagr Plusieurs fuis par jour
|
Non
|
Qualité des contenus
|
Oui
|
18-34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Instagram, Snr Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Qualité des contenus
|
Oui
|
18-34 ans
|
Rarement
|
Facebook, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Qualité des contenus Donné envie
|
Non
|
18 - M ans
|
1 fois par an
|
Facebook, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Qualité des contenus
|
Non
|
18 - M ans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Qualité des contenus Pas vraiment
|
Oui
|
18-34 ans
|
l fois par an
|
Facebook, Instagram l fois par jours
|
Oui
|
Qualité des contenus Donné envie
|
Non
|
18 -Mans
|
Tous les 2-3 ans
|
Facebook, Twitter Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Qualité des contenus
|
Oui
|
18 -Mans
|
Tout les 2-3 ans
|
Facebook, Twitter, Instagr Plusieurs fuis par jour
|
Non
|
pas intéressée Aucun Oui
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Nostalgie Donné envie
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Nostalgie Donné envie
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Nostalgie Donné envie
|
Non
|
18-Mans
|
l fois par an
|
Facebook, Instagram Plusieurs fois par jour
|
Non
|
NIA
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook Plusieurs fais par jour
|
Non
|
N'y pense pas
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Instagram, Srs Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Manque de confiance, Qualité des contenus
|
Non
|
18-Mans
|
l fois par an
|
Facebook, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Manque de confiance
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebeok,Instagram, Sn: Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Manque de confiance
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, lnsragram Plusieurs fois parieur
|
Non
|
Je préfère suivre des voy: Donné orée
Oui
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, Twitter: Instagr Plusieurs fois par jour
|
Non
|
je préféra me renseigner sur des destinations
diverses que d'en suivre une en Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Instagram, Sn: Plusieurs fais par jour
|
Non
|
Je ne sais pas
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, Snapchal Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Je n'y vain pop Pas vraiment
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Non
|
Je n'y pense pas.
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois peson
|
Facebook, Instagram, Srs Plusieurs fois par jour
|
Non
|
je n'en suis pas
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook l fois par jours
|
Non
|
Je n en suis pas
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, lnsragram Plusieurs fois par jour
|
Non
|
J'y ai pas pensé
|
Oui
|
18-Mans
|
Rarement
|
Facebook, Twitter: Instagr Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des or Donné envie
|
Oui
|
18-Mans
|
l fois par an
|
Facebook, Twitter, Instagr Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des cc Donné envie Oui
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Twitter Instagr Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des r0 Donné envie
|
Oui
|
18-Mans
|
l fois par an
|
Fasebook, Snapchal Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des or Donné envie
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, Instagram, Sui Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des a Donné envie
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fasebook, Instagram Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des or Donné ares
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Fassbook,Insragram, Sn: Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des or Donné envie
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Instagram Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des or Donné envie
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Instagram, Sn: Plusieurs fais par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des oc Donné envie
|
Oui
|
18-Mans
|
l fois par an
|
Facebook Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Qualité des ce Donné envie Oui
|
Non
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Instagram, Srs Plusieurs fois par jeur
|
Oui
|
Inspiration, Photos de pal Donné crée
|
Oui
|
18- 34 ans
|
Plusieurs fois par an
|
Faeebeok,Instagram, Sn: Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Nostalgie, Ou: Donné envie,
Décidé Oui
|
Oui
|
18-Mans
|
Plusieurs fois par an
|
Facebook, Instagram Plusieurs fois par jour
|
Oui
|
Inspiration, Nostalgie, Ou: Donné envie,
Décidé Oui
|
Oui
|
61
62
ANNEXE 7 - QUESTIONNAIRE (3/3)
Deuxième questionnaire grand public.
Dans le cadre de la rédaction de mon mémoire, j'ai
besoin de votre aide afin de répondre au mieux à ma
problématique.
Il est à destination des personnes qui voyagent en tant
que touriste et présentes sur les réseaux sociaux.
Quel âge avez-vous ?
- 12 - 17 ans
- 18 - 34 ans
- 35 - 54 ans
- 55 et +
Laquelle de ces deux offres choisiriez vous ?
Pour quelle(s) raison(s) ? (meilleure projection dans
un éventuel séjour, esprit de la photo, offre plus
alléchante...)
Réponse écrite
63
Résultats : 106 réponses, dont 96 de 18 -
34 ans
64
65
ANNEXE 8 - ETUDE DE COMPORTEMENT
Mise en place d'un test.
Le principe était de retrouver quels morceaux de feed
instagram allaient ensemble.
66
67
Ces visuels étaient nommés de A à
Q
Ceux ayant une cohérence visuelle : 13 - 14 - 14 bis
Bonnes réponses
A 4 - B 5 - C 13 - D 14 - E 6 - F 1 - G 3 - H 8 - I 16 - J 10 - K
7 - L 15 - M 2 - N 11 - O 9 - P 12 - Q 14 bis
Première personne : Clémence, 21
ans
A 11 - B 15 - C 13 - D 14 - E 5 - F 1 - G 3 - H 8 - I 7 - J 16 -
K 10 - L 4 - M 2 - N 6 - O 9 - P
12 - Q 14 bis
Total : 9/17 - Temps : 30 min
Les 3 ayant une cohérence visuelle ont bien
été trouvés.
Deuxième personne : Clarisse, 21 ans
A 10 - B 5 - C 13 - D 14 - E 6 - F 1 - G 12 - H 4 - I 16 - J 3 -
K 8 - L 15 - M 2 - N 11 - O 9 -
P 6 - Q 14bis
Total : 11/17 - Temps 1 h 15
Les 3 ayants une cohérence visuelle ont été
les premiers trouvés.
68
Troisième personne : Franck, 27 ans
A 8 - B 3 - C 13 - D 14 - E 7 - F 11 - G 12 - H 10 - I 16 - J 6 -
K 9 - L 15 - M 1 - N 5 - O 2 - P 4 - Q 14 bis
Total : 5/17 - Temps : 15 min
Les 3 ayants une cohérence visuelle ont bien
été trouvés.
Quatrième personne : Pierre, 31 ans.
A 8 - B 3 - C 13 - D 14 - E 7 - F 1 - G 12 - H 10 - I 16 - J 6 -
K 11 - L 15 - M 9 - N 5 - O 2 - P 4 - Q 14 bis
Total : 6/17 - Temps 15 min
Les 3 ayants une cohérence visuelle ont bien
été trouvés.
Cinquième personne : Loïc, 19
ans.
A 5 - B 15 - C 13 - D 14 - E 11 - F 1 - G 3 - H 8 - I 7 - J 16 -
K 10 - L 4 - M 2 - N 6 - O 9 - P 12 - Q 14 bis
Total : 9/17 - Temps : 50 min
Les 3 ayants une cohérence visuelle ont bien
été trouvés.
Sixième personne : Emilie, 34 ans.
A 8 - B 5 - C 13 - D 14 - E 6 - F 3 - G 11 - H 10 - I 16 - J 4 -
K 1 - L 7 - M 9 - N 15 - O 12 - P 2 - Q 14 bis
Total : 6/17 - Temps 2 h 30
Les 3 ayants une cohérence visuelle ont bien
été trouvés.
Septième personne : Séverine, 40 ans,
responsable des réseaux sociaux à Corrèze
Tourisme
A 7 - B 5 - C 13 - D 14 - E 8 - F 1 - G 3 - H 6 - I 16 - J 10 - K
4 - L 15 - M 2 - N 11 - O 9 - P 12 - Q 14bis
Total : 13/17 - Temps : 1 h 30
Les 3 ayants une cohérence visuelle ont été
les premiers trouvés.
69
Huitième personne : Alexandra, 40 ans,
créatrice de contenu à Corrèze Tourisme
A 6 - B 5 - C 13 - D 14 - E 7 - F 1 - G 9 - H 8 - I 16 - J 12 - K
15 - L 4 - M 2 - N 11 - O - 3 - P 10 - Q 14bis
Total : 9/17 - Temps 45 min
Les 3 ayants une cohérence visuelle ont bien
été trouvés.
70
BIBLIOGRAPHIE
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Gonzalo, mars 2015
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destinations française 2017, 2017
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