Centre d'Ostéopathie ATMAN
CHLOE CHARPENTIER
Traitement du lien central
Pour les lombalgies et les sciatalgies
Chez la femme enceinte
Mémoire de fin d'études en vue de l'obtention
Du titre ostéopathique ATMAN
2015-2016
Tuteur de mémoire : UPSON Yan D.O.
TABLE DES MATIÈRES
Table des illustrations
3
Remerciements
5
Introduction
6
GENERALITES
7
I. Rappels
Anatomiques et Physiologiques
7
1. Anatomie
7
a. Le bassin osseux
8
b. Articulation du bassin et système
ligamentaire
9
c. Le rachis lombaire
10
d. Le système musculaire
11
e. Qu'est-ce que le lien central
15
2. Physiologie
17
a. Modifications hormonales
17
b.Modifications physiologiques
17
3. Modifications anatomiques
18
4. L'utérus non gravide
19
5. L'utérus gravide
22
II. Les
lombalgies
25
1. Lombalgies
25
2. Etiologies des douleurs chez la femme
enceinte
26
III. La posture
chez la femme enceinte
29
1. Système musculaire
29
2. Modifications posturales
31
3. Relation utérus - posture
33
PROTOCOLE DE MEMOIRE
34
1. Intervenant et lieux de
réalisation de l'étude
35
2. Plan expérimental
35
3. Sélection des patientes
36
4. Traitements interdits
37
5. Critères d'évaluation
37
6. Tolérance
38
7. Contenu de la séance
38
Conclusion
41
Annexe 1
42
Annexe 2
45
Annexe 3
46
Annexe 4
47
Annexe 5
51
Annexe 6
53
Références Bibliographiques
55
Table des illustrations
Figure 1: Squelette de l'abdomen
(Netter)...........................................................................8
Figure 2 : système ligamentaire
antérieur et postérieur de l'articulation sacro-iliaque
(Kamina)...................................................................................................................................10
Figure 3 : Système musculaire lombaire et
bassin + diaphragme (Netter)..........................13
Figure 4 : Diaphragme pelvien chez la femme (vue
supérieure)...........................................15
Figure 5 : Organisation générale
desfascias
(Paoletti)........................................................16
Figure 6 : coupe parasagittale du bassin :
l'utérus
(Kamina)................................................20
Figure 7: Évolution de la hauteur
utérine selon l'âge gestationnel
(Lansac).....................23
Figure 8: Rapports anatomiques de l'utérus
gravide............................................................24
Figure 9 : antéversion du
bassin.............................................................................................32
Figure 10: Modification des courbures au cours de
la grossesse (rectitude rachidienne - normal - augmentation des
courbures)................................................................................32
Remerciements
Je tiens d'abord à remercier M. Marc Bozzetto, directeur
et fondateur de cette grande école qu'est ATMAN. C'est pour moi un
maitre de l'ostéopathie, qui à travers ses idées
soignées et novatrices a su nous transmettre sa passion et nous donner
tout ce dont nous avions besoin pour réussir dans la vie en tant
qu'ostéopathe.
Je tiens aussi à remercier M. Jean Luc Payrouse pour son
temps, son engagement à nous faire apprendre les choses avec rigueur et
son envie inébranlable de nous transmettre tout son savoir.
Je remercie également tous les autres professeurs d'ATMAN
pour les connaissances et le savoir qu'ils ont pu nous apporter durant ces 5
belles années d'études. Je les remercie également d'avoir
su nous transmettre la passion et l'amour de l'ostéopathie.
Je remercie également toute ma famille, sans qui je ne
serais pas là aujourd'hui et qui a su me pousser toujours plus loin pour
être toujours meilleure. Je les remercie pour leurs soutiens et leurs
encouragements tout au long de mon cursus scolaire.
MERCI
« Le devoir du praticien n'est pas de
guérir le malade mais d'ajuster une partie ou l'ensemble du
système afin que les fleuves de la vie puissent
s'écouler et irriguer les champs
desséchés. »
Autobiographie, Andrew Taylor Still
I. Introduction
Les femmes enceintes, par modifications anatomiques,
physiologiques et posturales, augmentent les contraintes lombaires. En effet,
la distension des abdominaux lors de la poussée du ventre favorise une
contraction permanente des muscles postérieurs du tronc pour maintenir
la station debout. Ceci crée des microtraumatismes au niveau de tout le
tissu conjonctif ce qui explique en partie les douleurs lombaires.
Cette contraction musculaire est d'autant plus favorisée
par l'augmentation de la laxité ligamentaire, les muscles devant prendre
le relais afin de stabiliser les articulations.
C'est pourquoi je m'intéresse au travail
musculo-fascio-ligamentaire chez la femme enceinte, afin de réduire les
douleurs lombaires présentes par les contraintes et la contraction
permanente lombaire.
Je choisis donc de monter un protocole ayant pour but de montrer
qu'en travaillant uniquement sur le système
musculaire, ligamentaire et fascial par l'intermédiaire du lien central
(associé à l'utérus), les douleurs lombaires diminuent ou
disparaissent.
Généralités
II. Rappels Anatomiques
et Physiologiques
1. Anatomie
Le bassin est un anneau ostéo-articulaire sur lequel
repose le tronc, fermé en totale interdépendance.
Il est constitué latéralement par les deux os
iliaques, en arrière par le sacrum qui vient s'encastrer comme une
clé de voute entre les deux iliaques pour fermer cet anneau. Ces
éléments osseux sont solidarisés par les articulations
sacro-iliaques et sacro-coccygienne en arrière et la symphyse pubienne
en avant.
Il possède un système ligamentaire qui
empêche la fuite en avant du sacrum. Il y a également une liaison
avec les deux dernières vertèbres lombaires par
l'intermédiaire des ligaments iliolombaires.
En avant, de chaque côté de la ligne médiane,
deux larges orifices, les trous ischio-pubiens fermés par les membranes
obturatrices et les muscles obturateurs.
En arrière, une série de trous paramédians,
les trous sacrés.
Latéralement, de vastes échancrures, les espaces
sacro-sciatiques formés par les bords latéraux du sacrum et du
bord postérieur des os iliaques. Ces espaces sacro-sciatiques sont
fermés incomplètement par les grands et petits ligaments
sacro-sciatiques.
Le rôle de la ceinture pelvienne est de transmettre les
contraintes entre le rachis et les membres inférieurs. Ceci par
l'intermédiaire d'un système autobloquant en complète
interdépendance. Toute solution de continuité retentira sur la
totalité.
Il a également un rôle de point fixe et stable pour
le rachis, et de protection des organes du petit bassin.
La connaissance de la morphologie de la filière pelvienne
est un élément important du pronostic de l'accouchement.
a. Le bassin osseux
Les os iliaques
L'iliaque est un os pair, plat, qui délimite
latéralement le bassin. Il forme avec son homologue les parties
latérales de la cavité pelvienne dont l'harmonie sera capitale au
moment de l'accouchement.
Il est constitué de trois parties :
- l'ilion qui ferme la partie supérieure de l'os
- l'ischion à la partie
postéro-inférieure
- le pubis à sa partie antéro-inférieure
Le sacrum
Os triangulaire à base supérieure, il
présente une concavité antérieure.
Il présente 5 articulations.
Latéralement il s'articule avec les deux os iliaques par
l'intermédiaire des articulations sacro-iliaques. Ces articulations sont
en forme de L, avec un petit bras orienté en bas et en avant, et un
grand bras orienté en bas et en arrière.
Il s'articule également en bas avec le coccyx et en haut
avec la 5ème lombaire.
Figure 1 : Squelette de l'abdomen
(Netter)
b. Articulation du bassin et
système ligamentaire
o La symphyse pubienne
C'est une amphiarthrose, unissant les deux branches pubiennes sur
la ligne médiane et qui est complétée par un
fibrocartilage (il occupe l'interligne inter-pubien).
La symphyse pubienne est entourée complétement par
un manchon fibreux périphérique, qui peut être
divisé en quatre ligaments :
- le ligament antérieur : il est renforcé par
des faisceaux entrecroisés provenant des tendons des muscles
avoisinants
- ligament postérieur : formé par le
périoste pelvien passant d'un pubis à l'autre
- ligament supérieur : bandelette épaisse
tendue transversalement au-dessus de l'interligne qui limite
l'écartement du pubis
- ligament inférieur : lame fibreuse
résistante
En position statique, la symphyse pubienne a un rôle de
transmission et d'équilibre des forces des deux hémi-bassins.
Lors de la marche, elle adapte les différents mouvements
du bassin et permet des mouvements de rotations et de cisaillements.
o Les sacro-iliaques
Cette articulation représente la jonction
postérieure entre le sacrum et les iliaques, par l'intermédiaire
de la surface en L. Les surfaces articulaires sont constituées par des
surfaces auriculaires recouvertes de fibrocartilage. Une capsule articulaire
très rigide enveloppe l'articulation, qui est renforcée par un
fort système ligamentaire.
Les ligaments sacro-iliaques antérieurs
Ils s'étendent en hauteur sur le pourtour articulaire, de
l'aileron sacré à l'aile iliaque. Ses bords supérieur et
inférieur, épaissis, constituent des freins au mouvement de
nutation (abaissement du promontoire sacré).
Les ligaments sacro-iliaques postérieurs
Très épais et résistants, ils rayonnent
entre le sacrum et les bords postérieurs iliaques.
Les ligaments iliolombaires
Ils naissent du sommet des 4ème et
5èmecostoïdes lombaires, ils s'étalent et se
fixent sur la partie postérieure de la crête iliaque.
Les ligaments ilio-conjugués
Ce sont 4 faisceaux étagés de haut en bas qui
partent des deux EIPS, irradient en éventail pour se fixer sur les
tubercules sacrés postéro-externes. Ils tendent à freiner
le mouvement de contre-nutation (inverse du mouvement de nutation donc le
promontoire remonte et recul).
Figure 2 : Système ligamentaire
antérieur et postérieur de l'articulation
sacro-iliaque (Kamina)
L'articulation sacro-iliaque est en rapport avec plusieurs
systèmes important :
- le système musculaire par le muscle psoas
iliaque : situé le plus en arrière
- le système nerveux avec le nerf obturateur, le tronc
nerveux lombo-sacré (ce qui explique les névralgies sciatiques
dans les sacro-coxalgies)
- le système liquidien par les vaisseaux hypogastriques
et leurs ganglions lymphatiques
- l'uretère et le pédicule lombo-ovarien : le
plus en avant
c. Le rachis lombaire
Le rôle majeur du rachis est la protection de moelle
épinière. La stabilité en statique est liée
à l'organisation des segments fonctionnels et au système
postural.
La colonne est divisée en deux : la colonne
antérieure soit le corps vertébral qui a un rôle
d'amortisseur et la colonne postérieure soit les articulaires
postérieures qui ont des propriétés de ressorts.
Les massifs articulaires se comportent comme des guides dont la
fonction est d'orienter le mouvement, et les structures capsulo-ligamentaires
et les muscles comme des freins qui vont rendre le mouvement harmonieux et lui
donner des limites physiologiques.
Le rachis lombaire est une courbure secondaire, adaptative.
La physiologie normale de la colonne lombaire contient 60
degrés de flexion, 25 degrés d'extension, et 25 degrés de
latéroflexion.
Une perte de mobilité signifie non seulement une perte
d'amplitude du mouvement articulaire, mais aussi et surtout un changement au
niveau de la biomécanique articulaire. Une biomécanique normale
signifie qu'en cas de mouvement, les tissus mous environnants l'articulation
seront sujet à des tractions et compressions de manière
égale. De plus, les axes de mouvement sont correctement placés ne
causant pas de perte d'énergie en cas de mouvement. En cas de perte de
mobilité à des endroits où les tissus mous sont
raccourcis, les axes de mouvement seront modifiés par rapport à
leur positionnement original. À cause de ces raccourcissements, les
tissus mous sont mis sous tension de différentes manières.
Des lésions de flexion dans la colonne dorsale vont
souvent accentuer la lordose au niveau lombaire. Une lordose trop excessive au
niveau lombaire peut créer à son tour des tensions musculaires
évoquant des douleurs.
d. Le système musculaire
Le bassin et le rachis lombaire présente un fort
système musculaire. En effet, ils ont pour rôle d'assurer la
stabilité et la répartition des contraintes venant du sol.
o Le muscle pyramidal
Egalement appelé muscle piriforme, il nait par plusieurs
digitations de la face antérieure du sacrum, en dehors des trous
sacrés antérieurs et du bord de la grande échancrure
sciatique. Il traverse alors cette dernière et forme ensuite un corps
triangulaire qui va venir se terminer sur le bord supérieur du grand
trochanter.
En statique et en dynamique, il est stabilisateur du bassin dans
un plan latéral.
o Le muscle psoas
Le plan superficiel de ce muscle nait des faces latérales
de la douzième dorsale, de la côte correspondante et des quatre
premières lombaires avec leurs disques intervertébraux
correspondants.
Le plan profond nait des apophyses transverses des quatre
premières vertèbres lombaires.
Le muscle psoas s'unit au muscle iliaque en formant le muscle
psoas-iliaque qui, enveloppé du fascia iliaca, passe sous l'arcade
crurale, au-dessus de l'éminence ilio-pectiné pour se terminer
sur le petit trochanter.
Entre les deux plans de ce muscle passe le plexus lombaire.
Le muscle psoas permet la marche, il est multi-articulaire, c'est
pourquoi c'est un muscle très important.
Pendant la grossesse, il sert de guide pour l'utérus. Il
constitue un lien direct entre le diaphragme thoracique et le diaphragme
pelvien.
o Le diaphragme
Le diaphragme est un muscle digastrique, c'est-à-dire
qu'il est constitué d'une partie centrale tendineuse
intermédiaire entre les différentes parties musculaires.
En avant se trouve la partie sternale qui s'insère sur la
face postérieure de l'apophyse xiphoïde.
Latéralement, la partie costale s'insère sur la
face postérieure des 7èmeaux 12ème
cartilages costaux par des digitations intriquées avec celles du muscle
transverse de l'abdomen.
En arrière, c'est la partie vertébrale qui
s'insère sur la colonne lombaire par deux piliers fibreux naissant du
ligament commun vertébral antérieur (tapissant la face
antérieure des vertèbres). Le pilier droit nait du corps des
vertèbres L4 à L1. Le pilier gauche nait plus haut en regard des
corps de L3 à L1.
A hauteur de L1 naissent deux ligaments arqués qui forment
deux arcades pour les deux muscles psoas et les deux carrés des
lombes.
Le diaphragme est donc formé par deux coupoles
séparées par une dépression médiane. La coupole
droite est soulevée par le foie, elle se projette sur le
4ème espace intercostal droit. La coupole gauche est
soulevée par la rate et se projette moins haut au niveau du
5ème espace intercostal gauche.
Le diaphragme est traversé par différentes
structures, le hiatus aortique entre les deux piliers internes droit et gauche,
et le hiatus oesophagien. Il est également traversé par la veine
cave au niveau du centre tendineux.
Le diaphragme est donc un élément primordial lors
de la grossesse et ce d'abord par les insertions postérieurs au niveau
du rachis lombaire, et par le relais qui s'effectue avec les muscles psoas.
Figure 3 : Système musculaire lombaire
et bassin + diaphragme (Netter)
o Le périnée
Le périnée ou plancher pelvien est l'ensemble des
parties molles qui ferment en bas l'excavation pelvienne.Il a pour limite un
cadre ostéo-fibreux, de forme losangique, constitué en avant par
le bord inférieur de la symphyse pubienne et les branches
ischio-pubiennes, et en arrière par le sommet du coccyx et par les
ligaments sacro-tubéraux, dont le centre est le noyau fibreux qui livre
passage à trois sphincters : l'uretère, le vagin et le
rectum.
Ce losange est divisé en deux triangles, un
antérieur surtout musculeux nommé périnée
antérieur qui forme la fente uro-génitale encerclée par la
vulve au plan cutanée; un postérieur, traversé par le
rectum, séparé par un plan ostéo-fibreux bi-ischiatique et
entourant le canal anal.
Les muscles qui forment le périnée sont
disposés sur trois plans.
Un plan profond,appelée diaphragme pelvien principal ou
rectal. Ce diaphragme présente sur la ligne médiane un grand
orifice pour le passage de l'urètre, des vaisseaux et des nerfs.Il
estconstitué par deux muscles : le muscle élévateur
de l'anus et le muscle ischio-coccygien.
Un plan moyen ou uro-génital qui est
représenté par deux muscles : le muscle transverse profond
du périnée et le muscle sphincter de l'urètre.
Un plan superficiel qui comprend quatre muscles : le muscle
sphincter externe de l'anus en postérieur, les muscles transverses
superficiels du périnée, ischio-caverneux etbulbo-spongieux en
antérieur.
Le périnée a un rôle de soutien des organes
uro-génitaux mais également d'équilibration transversale
de toutes les tensions vertébrales entrainées par la
dure-mère et le lien central. C'est un amortisseur et
répartisseur des pressions du bassin.
Le périnée est donc un ensemble musculaire
très important qui ne doit pas être en tension car lors de
l'accouchement, le bébé devra traverser ce plancher.
Figure 4 : Diaphragme pelvien chez la femme
(vue supérieure)
e. Qu'est-ce que le lien
central
Le lien central est défini comme un lien
musculo-aponévrotique unissant les systèmes
ostéo-articulaire, viscéral et crânio-sacré.
Il est d'abord intracrânien. Il correspond à
l'insertion du pharynx en partant du tubercule pharyngien. Il arrive au niveau
de l'articulation sphéno-pétreuse (entre le sphénoïde
et le temporal), puis se dédouble au niveau de la trompe d'eustache pour
atteindre les muscles ptérygoïdes internes.
Il est constitué par les aponévroses
inter-ptérygoïdiennes, ptérygo-temporo-maxillaire, palatine
qui l'amarrent à la base du crâne et qui se prolonge ensuite par
l'aponévrose pharyngienne et péripharyngienne, elle-même
prolongée par le péricarde.
Il est alors en continuité avec la langue.
Il descend ensuite le long des fascias profonds antérieurs
du cou où se trouve la thyroïde.
Il devient intra-thoracique et se prolonge par le
péricarde. C'est un sac fibro-séreux qui enveloppe le coeur
(celui-ci est suspendu par les gros vaisseaux). Le péricarde fait suite
à l'aponévrose péripharyngée. C'est une membrane
épaisse et résistante. Il forme un véritable sac fibreux
traversé par les gros vaisseaux du coeur. De solides ligaments le fixent
au diaphragme, aux parois antérieures et postérieures du thorax,
et à la région du cou.
Le lien central se continue avec le diaphragme sur un plan
horizontal.Il constitue la continuité entre les fascias thoraciques et
abdominaux tout en séparant ses deux cavités. De sa face
inférieure,tapissée par le péritoine, se détache
les fascias rénaux, il est en outre en rapport avec le fascia du
psoas.
Le lien central se termine au niveau du périnée en
passant par les piliers du diaphragme, les psoas jusqu'au fascia iliacaet au
grand trochanter.
Au niveau du bassin, il est rapport avec les ligaments
antérieurs et postérieurs de la sacro-iliaque, avec les ligaments
iliolombaires ainsi que l'utérus qui prend une place importante dans la
grossesse.
Il apparait que si la structure forme la charpente, le point
d'ancrage, elle dépend intimement des tissus mous dans le maintien de sa
cohésion et de sa fonction, créant ainsi une inter-relation
indissociable entre la structure et les tissus mous. Suite à une
contrainte quelconque, le fascia joue son rôle amortisseur pour en
atténuer l'intensité et absorber une partie des forces. Si la
contrainte persiste, il va, dans un deuxième temps, modifier sa
structure. Ainsi, lorsqu'une tension est appliquée à un niveau
quelconque, les fibres de collagène augmentent et s'orientent le long de
lignes d'effort pouvant réaliser une fibrose.
C'est pourquoi, le travail fascial du lien central est important,
dû aux différentes contraintes qui peuvent être
exercées pendant 9mois sur le corps de la femme enceinte.
Figure 5 : Organisation générale
des
fascias (Paoletti)
2. Physiologie
a. Modifications hormonales
Les oestrogènes, la progestérone, la relaxine ainsi
que les hormones cortico-surrénaliennes sont les principales hormones
qui vont être libérées en quantité pendant la
grossesse et qui vont avoir une action sur l'appareil locomoteur.
Lorsque l'ovocyte est fécondé par un
spermatozoïde, il se développe et évolue vers un
pré-embryon, une morula puis un blastocyte. Ce dernier est formé
d'une couche de cellules appelée trophoblaste et d'un amas de cellules
appelé embryoblaste.
Les cellules trophoblastiques participeront à la
formation du placenta, qui est l'organe endocrinienqui sécrèteles
principales hormones de la grossesse (HCG, HPL, oestrogènes et
progestérone...).
o Progestérone et
oestrogène
La concentration de progestérone dans le sang maternel
augmente très fortement après fécondation puis de
façon plus lente de la 4èmeà la 36ème semaine.
La concentration des oestrogènes, quant à elle,
s'élève progressivement au cours du premier trimestre de la
grossesse, se stabilise de la 18ème à la 28ème semaine,
puis augmente à nouveau au troisième trimestre jusqu'à se
maintenir jusqu'au terme.
o Relaxine
La relaxine a un rôle dans la croissance cellulaire dans
l'endomètre utérin. Elle est impliquée dans le
développement de nouveaux vaisseaux sanguins indispensables à la
croissance de l'embryon.
b. Modifications physiologiques
La première modification physiologique est la modification
du système cardiovasculaire avec notamment l'augmentation du volume
d'eau corporelle.
Durant la grossesse, on assisteà une
élévation du métabolisme de base de la mère. Ainsi,
le rythme cardiaque de la mère et son volume respiratoire (soit la
quantité d'air que la mère inspire et expire à chaque
mouvement respiratoire) sont augmentés. Ces modifications sont
nécessaires pour que la mère s'adapte au foetus. On note
également une augmentation du volume sanguin total afin de
répondre aux besoins du foetus.
Au cours de la grossesse, on retrouve une forte rétention
d'eau dans l'organisme (jusqu'à 8,5 litres) pouvant entraîner un
oedème (infiltration séreuse excessive des tissus conjonctifs
sous-cutanés et sous-muqueux). Ceci est expliqué par
l'augmentation de la quantité de progestérone qui a un effet
relaxant sur les muscles lisses. Or un déficit de contraction des
muscles lisses entraine un ralentissement du système soit une
constipation(par défaut de malaxage du transit). La diminution du
péristaltisme intestinal permet une meilleure assimilation des aliments
par l'organisme maternel ainsi qu'une réabsorption plus importante des
liquides qui va être à l'origine de la rétention d'eau.
Les organes génitaux de la femme enceinte ainsi que ses
seins sont fortement vascularisés.
3. Modifications anatomiques
Au cours de la grossesse,des modifications anatomiques
liées aux modifications physiologiques surviennent. Il se produit une
augmentation totale du poids de la mère d'environ 12 kg en fin de
grossesse, variant de plus ou moins 2 à 3 kg selon les individus.
On retrouve d'abord une augmentation du volume de l'abdomen (+ 6
kg à 40 sA), dû à l'augmentation en masse et en volume du
foetus et des annexes (placenta, liquide amniotique, utérus).
La grossesse est également caractérisée par
une augmentation de la masse et du volume des glandes mammaires (+ 0,4 kg
à 40 sA) et des volumes de sang et d'eau extra-utérine
(+ 3 kg à 40 sA).
o Effets de la grossesse sur le
cartilage
Lors de la grossesse, le cartilage hyalin(pauvre en fibres de
collagène)est transformé en fibrocartilage (riche en faisceaux de
collagène) puis en ligament (tissu conjonctif dense et orienté,
riche en collagène). Ces modificationspermettent l'élargissement
de la symphyse pubienne pour faciliter l'accouchement lors du passage du
foetus.
Cet élargissement de 25mmest complet 2 à 3 mois
avant l'accouchement et régresse dans les3 à 5 mois
postpartum.
o Effets sur les ligaments, tendons et le
tissu conjonctif intramusculaire
Les tendons et ligaments sont formés de tissu conjonctif
dense orienté.
La résistance à l'étirement des tendons et
ligaments est due à leurs propriétés élastiques,
conférées par la présence d'élastine et de
collagène, et à leur niveau d'hydratation.
Lors de la grossesse, on observe des modifications de
laxité ligamentaire et des tendons liés à une modification
du tissu conjonctif sous l'action des différentes hormones qui entrent
en jeu durant la grossesse.
4. L'utérus non gravide
L'utérus est l'organe de la gestation dont la muqueuse se
prépare de façon cyclique à la nidation et participe
à la formation du placenta.
C'est un muscle creux situé dans le petit bassin et qui
présente 3 parties : le col, l'isthme et le corps. Les 2 angles
latéraux reçoivent l'implantation des trompes (cornes
utérines) où se fait la fécondation. Le muscle
utérin s'adapte à la croissance de l'oeuf et est moteur de
l'accouchement.
L'utérus se prolonge dans le vagin par le col
utérin.
Le péritoine qui recouvre l'utérus se moule
latéralement sur le relief des trompes et des ligaments de fixité
de l'utérus.Dans l'espace sous-péritonéal passent les
vaisseaux et lymphatiques de l'utérus ainsi que l'urètre.
o Situation
L'utérus repose sur la vessie, en bas et en avant. En haut
il est en contact avec le péritoine et les anses iléales, en
arrière avec le cul de sac de Douglas, et latéralement avec les
lames et le ligament large.
Figure 6 : coupe parasagittale du bassin :
l'utérus (Kamina)
o Moyen de fixité de
l'utérus
L'utérus a plusieurs moyens de fixité (à
chaque extrémité) pour lui permettre un meilleur maintien.
En avant il y a le ligament rond, latéralement on trouve
le ligament large (moyen de fixité latéral de l'utérus qui
recouvre les trompes), et en arrière il y a le ligament
utérosacré qui renforce les lames en partie inférieure.
Le ligament large
Le ligament large amarre l'utérus aux parois
latérales du pelvis. Il va de l'iliaque jusqu'à l'utérus
en éventail, dirigé en bas, en arrière et en dehors. Il
est composé de 3 ailerons latéraux : l'aileron
antérieur soulevé par le ligament rond, l'aileron
supérieur formé par le méso-salpinx, et l'aileron
postérieur recouvrant le ligament propre de l'ovaire.
Il a un rôle de maintien latéral de l'utérus
(dut à son insertion sur les crêtes iliaques) pour se stabiliser
dans ses mouvements de translation durant la marche et les mouvements du
bassin.
Le ligament rond
Ce sont des cordes fibro-musculaires. Ce ligament
représente le premier aileron du ligament large. Il part de la partie
latérale de l'utérus juste en avant des trompes, au fond du sac
utérin, vient enrouler la symphyse pubienne en croisant les vaisseaux
iliaques externes et en pénétrant l'orifice profond du canal
inguinal, et se termine au niveau des grandes lèvres. Il est
dirigé en avant et légèrement en dehors.
Il suit les mouvements de la vessie quand elle se remplit et se
vide, il a donc un rôle de maintien en position de l'utérus par
rapport aux mouvements de la vessie.
La tension de ces ligaments induit une rotation antérieure
ou postérieure du corps de l'utérus, donnant des ventres de
femmes enceintes bas, avec une vessie ptosée, qui va entrainer une
incontinence à l'effort.
Les ligaments utérosacrés
Ils maintiennent l'utérus par rapport au sacrum. Ils
s'attachent sur les bords latéraux et postérieurs de
l'utérus, ils entourent le rectum puis s'insèrent sur la face
antérieure du sacrum en dedans des trous sacrés. Ils constituent
la moitié postérieure des lames SRPG (lames
sacro-recto-génito-vésico-pubien).
Ces ligaments sont obliques en haut et en arrière, presque
verticaux. Ils fixent le col et l'empêchent de s'antérioriser.
Toutes dysfonctions sacrées (surtout traumatique) et
toutes dysfonctions de posture vont donc affecter l'utérus dans ses
fonctions. Et inversement, toutes tensions anormales des ligaments de
l'utérus peuvent avoir une action sur la posture.
Les ligaments utéro-ovariens
C'est le troisième aileron du ligament large. Il relie
l'ovaire à l'utérus.
o Vaisseaux utérins
Le système artériel
L'utérus est vascularisé essentiellement par
l'artère utérine. C'est l'artère génitale
principale. Elle nait le plus souvent du tronc antérieur de
l'artère hypogastrique (entre l'ombilicale et l'obturatrice).
L'artère utérine est la plus volumineuse branche de
l'artère iliaque interne. Elle longe le sacrum, repose sur
l'aponévrose pelvienne et est plaquée par la gaine hypogastrique.
Elle va remonter le long du bord latéral de l'utérus.
Les artères de l'utérus sont très sinueuses
pour permettre d'assurer leur rôle pendant la grossesse. Elles vont
s'étendre et devenir de moins en moins sinueuses en fonction du
grandissement de l'utérus dans l'abdomen. De plus, elles vont augmenter
de volume pour pouvoir augmenter son débit et assurer la
vascularisation.
Le système veineux
Il formeà la surface utérine un réseau
plexiforme : les plexus utérins et les plexus cervico-vaginaux. Ils
forment 2 courants pré et rétro-urétérique. Le
courant rétro-urétérique reçoit les veines
vésicales et vaginales et contribue à la reconstitution de la
veine iliaque interne.
Le système veineux constitue une voie accessoire et
satellite de l'artère utérine. Ces 2 systèmes sont
reliés en avant de la veine fémorale par l'intermédiaire
du plexus de Santorini, aux veines de la paroi abdominale. Ils sont
reliés en arrière au système porte par
l'intermédiaire des veines rectales ou hémorroïdales
moyennes. Ceci constituant un système d'anastomose porto-cave.
Ces plexus sont richement anastomosés et se drainent dans
les veines du ligament rond, dans les veines ovariennes et les veines
utérines.
5. L'utérus gravide
L'utérus gravide, à la fin de la grossesse, est un
sac ovoïde dont les parois sont soumises à une tension permanente
imposée par le liquide amniotique et la contraction utérine.
Les modifications de cet organe sont les plus évidentes.
Lors de la grossesse, il peut peser jusqu'à 1kg avec une capacité
de 4à5L.
Organe de la gestation, le corps utérin présente
les modifications les plus importantes.
Situation
Pendant les 2 premiers mois, l'utérus augmente
graduellement de volume mais se trouve entièrement dans le petit
bassin.
A la fin du 2ème mois, son fond déborde
la partie supérieure du pubis.
A la fin du 4ème mois, il devient abdominal et
nettement palpable.
A partir de ce stade le fond utérin s'éloignera
chaque mois du pubis d'environ 4cm. Ainsi à 4mois il sera
approximativement au niveau de l'ombilic, et à terme il sera
thoraco-abdominal.
Figure 7: Évolution de la hauteur
utérine selon l'âge gestationnel (Lansac)
Forme
L'utérus non gravide à la forme d'un cône
à sommet tronqué inférieur.
Il devient sphérique au cours du 1er trimestre,
puis cylindrique et enfin ovoïde lorsque celui-ci va s'allonger dans la
partie abdominale.
Direction
L'utérus non gravide est antéversé
physiologiquement. Il va se redresser à partir du 2ème
ou 3ème mois de grossesse pour devenir pratiquement
vertical.
Rapports
En début de grossesse, ils sont les mêmes que ceux
de l'utérus non gravide. Progressivement ces rapports deviennent
abdominaux. En fin de grossesse ils se font par l'intermédiaire du
péritoine.
En avant, le corps utérin s'adosse directement à la
paroi abdominale antérieure, parfois par l'intermédiaire du grand
épiploon. Ceci entraine souvent un diastasis des grands droits.
En arrière l'utérus est en rapport avec la colonne
rachidienne, flanquée de la veine cave inférieure et de l'aorte.
En décubitus dorsal, la compression de l'aorte ou de l'artère
iliaque primitive (droite le plus souvent) par l'utérus gravide se
traduit par la diminution du pouls fémoral. La compression de la veine
cave inférieure par l'utérus relâché provoque
parfois un syndrome hypotensif grave (le choc postural).
L'utérus peut également comprimer les voies
excrétrices des reins, surtout l'uretère droit. Toutes ces
compressions sont des causes fréquentes de congestion du petit bassin
provoquant pesanteur et hémorroïdes et un mauvais retour veineux
des membres inférieurs.
En arrière l'utérus est également en rapport
avec les muscles psoas.
Le contact de l'utérus avec le rachis se fait
jusqu'à la hauteur de la 3ème lombaire. En ce point,
il touche la partie inférieure du duodéno-pancréas.
En haut, le fond utérin, recouvert par l'épiploon,
soulève le côlon transverse, et refoule plus ou moins en
arrière l'estomac. A droite, il est en rapport avec le bord
inférieur du foie et de la vésicule biliaire.
Latéralement, le bord droit est en rapport avec le colon
ascendant et le coecum. Le bord gauche, plus antérieur, répond
aux anses grêles et au sigmoïde qui recouvre l'ampoule tubaire et
l'ovaire.
En ce qui concerne le col utérin, à partir du
4ème mois il s'élève et se porte en haut et en
arrière. Il se protège ainsi du poids du bébé.
Figure 8: Rapports anatomiques de
l'utérus gravide
Les ligaments utérins du corps utérin
Ils s'hypertrophient au cours de la grossesse.
Les ligaments ronds ne commencent à s'hypertrophier que
vers le 4ème mois, quand l'utérus
s'élève dans l'abdomen.Ce sont des cordes fibro-musculaires qui
redeviennent des muscles en fin de grossesse pour aider lors des contractions
utérines.
III. Les lombalgies
Par définition, une lombalgie est une douleur
lombo-sacrée à hauteur des crêtes iliaques ou plus bas,
médiane ou latéralisée, avec possibilité
d'irradiation ne descendant pas jusqu'au le genou.
1. Lombalgies
o Lombalgies communes
Elle estd'origine mécanique(micro-traumatique,
dégénérative, posturale) et/ou psycho-sociale
contrairement à la lombalgie symptomatique.
Elle n'est pas liée à une infection, une tumeur, un
rhumatisme inflammatoire ou une lésion fracturaire.
Plusieurs étiologies sont possibles dans les lombalgies
(certains mécanismes pouvant être intriqués)
- Discopathies
- Dégénérescence articulaires
postérieures (arthrose)
- Troubles musculo-squelettiques (muscles de soutien,
rétraction de la chaîne postérieure)
- Postures et efforts (facteurs professionnels, hyperlordose)
- Microtraumatismes (sportif...)
- Facteurs psychologiques
- Antécédents de traumatismes dans l'enfance
o Lombalgies symptomatiques
Selon les recommandations de l'HAS (Haute Autorité de
Santé), toute lombalgie ou lomboradiculalgie peut être
symptomatique. L'évaluation initiale par l'interrogatoire et l'examen
clinique du patient vise à les identifier.
Les lombalgies et lombosciatiques dites
symptomatiques :
- en faveur d'une fracture : une notion de traumatisme, une
prise de corticoïdes, un âge supérieur à 70 ans (grade
B)
- en faveur d'une néoplasie : un âge
supérieur à 50 ans, une perte de poids inexpliquée, un
antécédent tumoral ou un échec du traitement symptomatique
(grade B)
La numération formule sanguine et la vitesse de
sédimentation sont des examens qui doivent être
réalisés dans ce cadre pathologique.
- en faveur d'une infection : une fièvre, une douleur
à recrudescence nocturne, des contextes d'immunosuppression, d'infection
urinaire, de prise de drogue IV, de prise prolongée de corticoïdes.
La numération formule sanguine, la vitesse de
sédimentation, le dosage de la C ReactiveProtein (CRP) sont des examens
qui doivent être réalisés dans ce cadre pathologique (grade
C).
Les urgences diagnostiques et thérapeutiques (grade
C)
- sciatique hyperalgique définie par une douleur
ressentie comme insupportable et résistante aux antalgiques majeurs
(opiacés)
- sciatique paralysante définie comme un déficit
moteur d'emblée inférieur à 3 et/ou comme la progression
d'un déficit moteur
- sciatique avec syndrome de la queue de cheval définie
par l'apparition de signes sphinctériens et surtout d'une incontinence
ou d'une rétention, d'une hypoesthésie périnéale ou
des organes génitaux externes.
Dans tous ces cas un examen médical et/ou des examens
complémentaires sont indispensables !
2. Etiologies des douleurs chez la femme
enceinte
Environ 50% des femmes souffrent de maux de dos au cours de la
grossesse, surtout entre les quatrième et septième mois de
grossesse. Nous allons nous préoccuper seulement des lombalgies.
La douleur peut être la traduction d'une lésion
d'une ou plusieurs structures vertébrales (vertèbres, disques
intervertébraux, ligaments, aponévroses, muscles) ou d'une
réaction physiologique à une contrainte musculaire.
L'étiologie générale impliquée principalement en
ostéopathie est la contribution musculaire. La femme enceinte semble
présenter une étiologie spécifique à la
grossesse.
o Contribution musculaire
La régulation très fine des mouvements et de la
posture est une fonction majeure souvent altérée chez les
personnes souffrant de lombalgies.
Les lombalgies chroniques sont associées à
plusieurs anomalies anatomiques ou structurelles, comme l'atrophie de masse
musculaire, une modification de la coordination musculaire, des
capacités proprioceptives détériorées ou des temps
de réaction psychomoteurs diminués, sans savoir si ces
modifications sont des causes ou conséquences des maux de dos.
L'inflammation des tissus lombaires consécutive à
une lésion tissulaire génère une diminution de la
réponse à la douleur. Les disques intervertébraux, les
capsules articulaires, les ligaments, les muscles, les aponévroses ainsi
que les racines nerveuses forment les principaux tissus lombaires capables de
générer des sensations douloureuses et une information
proprioceptive.
o Chez la femme enceinte, plusieurs types
de rachialgies sont observés
L'étiologie du mal de dos est dite multifactorielle et
inclut notamment des paramètres hormonaux, morphologiques et
vasculaires.
Le syndrome douloureux pelvien de la grossesseassocie des
douleurs abdominales basses avec sensation de pesanteur pelvienne, des douleurs
inguinales (localisées dans l'aine) et des douleurs lombo-sacrée
et fessière. Ce syndrome apparaît au cours du troisième
trimestre de la grossesse, sa prévalence est de 14% et entraîne un
arrêt de travail pour 37% des femmes enceintes atteintes pendant une
période moyenne de 12 semaines.
Les douleurs sacro-iliaquessiègent en regard de
cette articulation et irradient sur la face postérieure des cuisses,
sans radiculalgies vraies. Elles sont également associées
à des sensations de pesanteur pelvienne siégeant en regard de la
symphyse pubienne et de la région sus-pubienne. Les douleurs
apparaissent à la marche et lorsque les patientes se retournent dans
leur lit. Leur intensité varie d'une simple gêne à la
marche à une impotence fonctionnelle sévère. Elles peuvent
interférer avec de nombreuses activités quotidiennes ou
professionnelles.
La distinction entre les douleurs sacro-iliaques et lombaires
basses n'est pas toujours clairement établie. 5
Les douleurs sacro-iliaques et les pubalgiessont en rapport avec
les modifications de la géométrie pelvienne qui affectent
l'articulation sacro-iliaque et la symphyse pubienne.
Elles pourraient également s'expliquer par des
microtraumatismes des tissus conjonctifs, conséquences des forces
développées par les muscles extenseurs du tronc pour s'opposer
à la force de flexion antérieure du tronc résultant des
modifications posturales liées à la grossesse, ou par des
micro-mobilités de ces articulations liées au relâchement
des ligaments du bassin.
Les lombosciatiquessont plus rares que les lombalgies.
Leur fréquence, évaluée de 1 à 4% des cas, augmente
progressivement au cours de la grossesse. La radiculalgie, de topographie L3,
L4, L5 ou S1, est généralement mono-radiculaire. Elle peut
être associée à des signes neurologiques
déficitaires, sensitifs ou moteurs et à des modifications des
réflexes ostéo-tendineux.
Des douleurs, dont l'origine est le nerf
fémoro-cutané ou le nerf crural, pourraient
survenir en raison de leur compression par la tête du foetus.
6
Les lombosciatiquessont dues à un conflit
disco-radiculaire. L'amplification de la lordose prédispose à
l'apparition de hernies discales.
Les lombalgiessiègent à la partie basse du
rachis lombaire. Elles sont généralement médianes, et
augmentées par les efforts et les mouvements du rachis. Au cours de la
grossesse, l'estimation de leur prévalence varie entre 24 et 56%.
Elles débutent précocement au cours de la grossesse
et leur intensité augmente avec la progression de
celle-ci.6
Le mécanisme des lombalgies, quant à lui, n'est pas
clairement établi. Ces douleurs sont attribuées à
l'augmentation des contraintes mécaniques et à des facteurs
hormonaux.
Les lombalgies seraient favorisées par un trouble statique
préexistant, notamment par une hyperlordose. 7
La laxité générale des tissus conjonctifs
observée au cours de la grossesse les rendrait plus fragiles lors de la
surcharge.L'augmentation de la laxité ligamentaire accroît
l'instabilité des articulations pelviennes. Celle-ci est
compensée par une contraction musculaire autour de l'articulation.
Elle peut également provoquer des douleurs par distension
et exagération des mouvements des articulations du bassin.
6
IV. La posture chez la
femme enceinte
Chez la femme enceinte, les modifications du centre de
gravité peuvent entraîner des perturbations de l'équilibre.
La recherche du maintien de la stabilité du centre de gravité
provoque alors une activation considérable des muscles abdominaux et
para-vertébraux.
6. 1. Système musculaire
Plusieurs muscles dorsaux sont impliqués dans le maintien
de la posture et les mouvements de la colonne vertébrale. Ils peuvent
être distingués en trois plans : superficiel, intermédiaire
et profond.
Chez la femme enceinte, du fait de l'augmentation de la masse
vers l'avant et des difficultés de maintien de l'équilibre
liées au déplacement du centre de gravité, les muscles
extenseurs du tronc sont les plus sollicités et plus
particulièrement ceux de la couche intermédiaire (iliocostal,
longissimus, spinale). Ces muscles sont les plus volumineux des muscles
dorsaux.
La musculature profonde est impliquée dans le maintien de
la position debout, c'est-à-direlorsque la position du centre de
gravité varie peu. Les muscles superficiels (trapèze,
élévateur de la scapula, rhomboïde) interviennent dans la
mobilité et lastabilisation de la scapula.
Une contribution musculaire est souvent évoquée
dans l'apparition des douleurs dorsales chez la femme enceinte.
La posture adoptée par la femme enceinte provoque un
étirement chronique des muscles abdominaux, tandis que les muscles
dorsaux, notamment les muscles extenseurs du tronc, restent constamment
contractés.
L'augmentation de la masse des seins accentuerait ce
phénomène par une sollicitation accrue de la musculature
pectorale, des épaules et du haut du dos. Cette sollicitation est
exacerbée au niveau dorso-cervical en raison de la cyphose dorsale et de
la flexion antérieure cervicale. La distension des muscles abdominaux
pourrait également avoir des effets défavorables sur la statique
vertébrale en favorisant une hyperlordose lombaire.
Un défaut de proprioception pourrait être un facteur
de risque de lombalgie. Au cours du maintien postural, le corps est l'objet
d'oscillations, qui nécessitent des ajustements musculaires
appropriés. Ces oscillations posturales sont plus importantes dans le
plan antéro-postérieur que transverse. Les amplitudes peuvent
varier en fonction de plusieurs facteurs tels que la durée de la
posture, la réduction de la surface de sustentation, le maintien de la
posture les yeux fermés ou la grossesse qui fait varier le centre de
gravité.
Des co-contractions musculaires sont nécessaires pour
stabiliser le tronc.
Ainsi, vont intervenir les muscles para-vertébraux, ceux
de la paroi abdominale et un très grand nombre de muscles
intervertébraux.
Le déséquilibre de ces co-activités peut
également être à l'origine de douleurs et semble augmenter
la contrainte lombaire.
A ceci s'ajoute une réduction de la raideur des
éléments péri-articulaires du tronc, comme les ligaments,
qui suppose une augmentation de l'activité musculaire pour maintenir la
stabilité de l'articulation.
2. Modifications posturales
En position debout, l'axe de gravité chez la femme
non-enceinte passe par le tragus de l'oreille, le centre de la
gléno-humérale, le grand trochanter, l'articulation
fémoro-patellaire, en avant de la talo-crural et se termine au niveau de
la stiloïde de M5.
La ligne montante antérieure du corps selon Little John
s'étend de la symphyse pubienne à la symphyse mentonnière.
Elle est en rapport avec les pressions intra-thoracique et intra-abdominale
qui s'équilibrent par l'intermédiaire du diaphragme. Cet
équilibre des pressions est indispensable à la statique et au
maintien de l'utérus gravide.
Si ces deux axes du corps sont centrés, on peut parler de
posture équilibrée, dans laquelle les muscles squelettiques vont
fonctionner de façon optimale c'est à dire sans se fatiguer et
sans compensation.
Durant la grossesse, la distribution des charges sur le rachis
est fortement modifiée.
Durant le deuxième trimestre, le poids du corps a tendance
à partir vers l'avant. Il est compensé par une augmentation
relative de la lordose lombaire. En effet, la femme enceinte va envoyer son
ventre vers l'avant ce qui va projeter L5 relativement en avant.
Durant le troisième trimestre, la musculature abdominale
s'affaiblit suite à son étirement excessif et une
antéversion ou une antépulsion peut se produire.
Nous allons donc différencier les femmes enceintes qui
présente une antéversion du bassin et celles qui présente
une antépulsion du bassin.
Lors de la l'antéversion du bassin,
celui-ci est placé trop en arrière, ce qui augmente la courbure
lombaire. Les abdominaux, à cause de la grossesse, sont dystoniques,
tandis que les fléchisseurs de la hanche (le psoas) et les extenseurs du
rachis (qui peuvent être représentés par le système
ligamentaire soit les ligaments iliolombaires)sont trop toniques. La
« cassure » lombaire se situe alors au niveau de L3.
L'antépulsion du bassin est la projection du bassin vers
l'avant. Cela va également créer une augmentation de la courbure
lombaire mais la « cassure » se situera plutôt au
niveau de la charnière lombo-sacré.
Figure 9 : antéversion du
bassin
Si la ligne antérieure du corps est antérieure
à la symphyse pubienne, la pression s'applique sur les parois
abdominales, sur les muscles et sur les ligaments du pelvis. Ceci va fortement
solliciter le système musculo-ligamentaire antérieur
abdomino-pelvien et postérieur pelvi-rachidien, entraînant une
augmentation des courbures.
L'hyperlordose associée à l'hyperpression
abdominale, exagère l'horizontalité sacrée et augmente
l'angle lombo-sacré, ce qui tend à accroître les
contraintes au niveau de L5-S1.
Figure 10 : Modification des courbures au cours
de la grossesse (rectitude rachidienne - normal - augmentation des
courbures)
3. Relation utérus - posture
Il existe des projections nerveuses viscérales au niveau
des centres supérieurs et notamment au niveau du cervelet, un des
principaux organes de contrôle de la posture. Ces projections sont issues
des afférences sensitives viscérales transmises aux centres du
système nerveux autonome, directement par le nerf vague, ou
indirectement par les nerfs splanchniques, hypogastriques et pelviens.
D'autre part, l'existence de dysfonctions vertébrales
ostéopathiques établit un autre lien neurologique. En effet, il
existe une origine nerveuse à ces dysfonctions par les liens
neurovégétatifs qui unissent les viscères aux dysfonctions
ostéopathiques vertébrales, expliquant ainsi le
phénomène de douleur projetée.
La dysfonction d'un viscère, la tension excessive d'un
ligament, d'un muscle ou d'un fascia, active les nocicepteurs qui transmettront
leurs informations au segment de moelle correspondant via les neurones
sensitifs somatiques ou neurovégétatifs. Si ce bombardement
afférent est suffisamment important et persistant, une dysfonction
ostéopathique apparaîtra au niveau du segment vertébral
concerné.
Ainsi, un trouble gynécologique pourra engendrer des
dysfonctions ostéopathiques au niveau lombaire. Le
déséquilibre statique de cette région, si primordiale pour
l'ensemble de la colonne vertébrale, pourra alors perturber
l'équilibre postural dans sa globalité.
Le petit bassin et notamment les organes génitaux, ainsi
que le système ligamentaire et musculaire du bassin, peuvent donc
être des éléments perturbateurs de la posture par les liens
neurovégétatifs, musculo-fasciaux qu'ils entretiennent avec les
structures modelant notre corps.
Protocole de
mémoire
Les femmes enceintes, par modifications anatomiques,
physiologiques et posturales, ont tendance à augmenter leurs courbures
par changements de la statique. Ceci aura pour conséquence une tension
permanentes des chaines antérieures et postérieures (pour
contrebalancer et garder la possibilité de se tenir debout)dûe
à la poussée du ventre et par changement des capacités
musculaires et ligamentaires.
La distension des abdominaux lors de la poussée du ventre
et les autres modifications dûes à la grossesse favorise
l'antéversion ou l'antépulsion du bassin augmentant ainsi la
lordose lombaire.
La contraction permanente des muscles postérieurs du tronc
pour maintenir la station deboutcrée des microtraumatismes au niveau de
tout le tissu conjonctif ce qui explique en partie les douleurs lombaires.
Cette contraction musculaire est d'autant plus favorisée
par l'augmentation de la laxité ligamentaire, les muscles devant prendre
le relais afin de stabiliser les articulations. Pourtant une
micro-mobilité se crée notamment au niveau des sacro-iliaques qui
a pour conséquence l'apparition de douleur surtout à la
marche.
Les douleurs sacro-iliaques sont également
favorisées pas les modifications de la géométrie
pelvienne.
Si un trouble de la statique est déjà
présent, la grossesse va exagérer ce trouble et va donc entrainer
différents types de douleurs.
L'utérus a une influence posturale par le système
musculo-fasciaux-ligamentaire auquel il est relié, c'est pourquoi une
mauvaise position de l'utérus entrainera un trouble de la posture
susceptible d'engendrer des douleurs lombaires et inversement.
Je choisisdonc demonter un protocole ayant pour but de montrer
qu'en travaillant uniquement sur le système
musculaire, ligamentaire et fascialpar l'intermédiaire dulien central
(associé à l'utérus), les douleurs lombaires diminuent ou
disparaissent.
1. Intervenant et lieux de
réalisation de l'étude
Intervenants
ü Yann UPSON, ostéopathe
ü Chloé Charpentier, élève en
5ème année d'ostéopathie au Centre
d'ostéopathie Atman (C.O.A.).
L'étude se déroulera au Centre d'Ostéopathie
Atman (C.O.A), sis 2881 route des Crêtes, à Valbonne-Sophia
Antipolis (Alpes-Maritimes)
2. Plan expérimental
Pour mon protocole je choisis de faire 2 groupes
parallèles de 10 patientes chacun :
- un groupe traité en ostéopathie à la 15sA,
24sA et 30sA
- un groupe témoin qui recevra un traitement
ostéopathique sans correction pour ne pas modifier les tissus et
donc induire un résultat positif pour l'étude
Les patientes seront réparties en 2 groupes de
manière aléatoire.
M. Upson n'aura pas connaissance du groupe d'appartenance des
différentes patientes et restera en aveugle tout au long de
l'étude.
Le traitement ostéopathique visera à travailler sur
le lien central pour allonger celui-ci (et/ou empêcher qu'il se
rétracte) et limiter les contraintes supplémentaires sur la
colonne vertébrale et plus spécifiquement sur les lombaires ainsi
que sur l'utérus.
Pour ceci, je travaillerai sur le périnée, les
psoas en association avec les pyramidaux, les ligaments sacro-iliaque
antérieurs et postérieurs et les ilio-lombaires, ainsi que sur
les piliers du diaphragme et le médiastin. Je traiterai ensuite
l'utérus spécifiquement.
Les patientes du groupe témoin n'auront pas un vrai
traitement ostéopathique c'est-à-dire que je ferai tous mes tests
normalement, sans trop de répétitions ni trop de forces pour ne
pas induire une réponse dans les tissus. Je mettrais ensuite en place
des techniquesspécifiques de correction sans faire la correction
jusqu'au bout.
Ces dernières ne seront pas effectuées pour ne pas
fausser les résultats de l'étude.
3. Sélection des
patientes
Les patientes seront sélectionnées sur les
critères suivants, par moi-même.
Critères d'inclusion
- femme entre 23 et 37ans pour éviter les
risques liés à la jeunesse et à la femme trop
âgée
- enceintes : primipare ou multipare, attendant 1 ou
plusieurs enfants
- présentant des lombalgies, sciatalgies ou douleurs
sacro-iliaques
- capable de lire et de comprendre le français
- ne pas être atteinte de pathologie médicale ou
obstétricale
- accepter un suivi ostéopathique régulier
- ayant signé le formulaire de consentement
Elles ne seront pas retenues si elle présente au moins un
des critères suivants.
Critères de non inclusion :
- patientes présentant des risques de
complications au début de grossesse (ATCD de diabète
gestationnel, hypertension...)
- prise d'AINS ou autres traitements médicamenteux en
cours
- traitement ostéopathique en cours
- participation simultanée à une autre recherche
biomédicale
- incapacité à se conformer aux contraintes de
l'étude.
Elles seront exclues de l'essai si elles présentent au
moins un des critères suivants au cours du suivi
ostéopathique.
Critères d'exclusion :
- complications au décours de la grossesse :
diabète gestationnel, RCIU, HTA...
- prise au cours de l'étude de traitements
médicamenteux visant à soulager les douleurs lombaires
- mise en route d'un traitement par médecines
alternatives ou d'un massage
- mise en route d'un traitement autre ostéopathique
- RED FLAGS des lombalgies : déficit moteurs,
lombalgies hyper-algiques...
- alitement de la patiente suite à des complications
- tout traumatisme au cours de grossesse qui conduit à
une augmentation des lombalgies ou à un risque pour la grossesse
Les patientes seront vues à 2 reprises :
- 24sA : +- 1sA
- 30sA : +- 1sA
4. Traitements interdis
Les 2 groupes auront l'interdiction de :
- prendre, sans contrôle, des antalgiques ou
d'anti-inflammatoires car elle pourrait fausser les résultats
- mettre en route un traitement ostéopathique autre
pendant l'étude
- mettre en route un traitement de médecine alternative
ou de massage
Si un de ses points ci-dessus n'est pas respecté, la
patiente sera exclue de l'étude.
5. Critères
d'évaluation
La douleur est quelque chose de subjectif mais c'est celle qui
est le plus accessible et la plus parlante pour les patientes. C'est pourquoi
mes résultats seront uniquement basés sur des tests
d'évaluation de la douleur. Je souhaite simplement évaluer
celle-ci pour connaitre le ressenti de la patiente et pouvoir définir si
le traitement du lien central a effectivement un effet dans la diminution (ou
disparition) des douleurs lombaires.
ü Echelle visuelle analogique ou EVA : qui sera
effectué à chaque débutde séance et5jours
après chaque séance (J+5)(annexe 2)
ü Schéma verbal simple ou EVS :
effectué à chaque début de séance et 5jours
après chaque séance (J+5)(annexe 3)
ü Questionnaire EIFEL : qui sera fait avant la
1ère séance, puis 5jours après chaque
séance (J+5)(annexe 4)
ü Brain pain inventory(BPI) qui fait partie du questionnaire
des douleurs chroniques : avant la 1ère séance et
5jours après chaque séance (J+5) (annexe 5)
6. Tolérance
Un relevé de la tolérance sera effectué
à chaque séance. La nature, l'intensité, la durée,
la gravité des désagréments rapportés par les
patientes après traitement seront consignées.
7. Contenu de la
séance
Les 2 séances se dérouleront de la même
façon pour le groupe traité en ostéopathie. Les patientes
seront prises en charge par moi-même. Cela débutera par la
vérification des critères d'exclusions, le recueil des
questionnaires sur la douleur, puis par l'anamnèse qui cherchera
à mettre en évidence les modalités très
précises de la douleur, le ressenti et l'évolution de la douleur
par la patiente.
Voulant montrer l'efficacité du traitement
unique du lien central chez les femmes enceintes,
aucune séance de préparation ne sera effectuée avant. En
effet, la structure ne sera pas modifiée, il n'y aura pas de traitement
ni même de recherches de dysfonctions traumatiques (compression C0-C1,
wiplash, tripode, sacrum traumatique).
Avant la 1ère séance
- information de la patiente
- signature et recueil du consentement écrit(annexe
1)
- vérification des critères d'inclusion de la
patiente à l'étude
- remplissage du questionnaire EIFEL
- remplissage du questionnaire BPI
Lors de la 1èreséance, il sera
effectué :
- la vérification des critères de
sélection
- vérification des critères d'exclusions
- évaluation de la douleur avec EVA
- évaluation de la douleur avec EVS
- recueil du questionnaire EIFEL et BPI rempli
- anamnèse sur les modalités de la douleur (le
plus précisément possible)
- déshabillage du patient
- installation du patient sur la table de soin
- traitement du lien central
- rhabillage de la patiente
- distribution du questionnaire EVS, EIFEL et BPI qui seront
à remplir à J+5
A J+5 de chaque traitement, je téléphonerais
à la patiente pour :
- relever les désagréments dont la patiente se
plaint éventuellement
- évaluation de la douleur EVA
- rappelle de remplir EVS, EIFEL et BPI
La 2ème séance se déroulera
exactement de la même façon.
Le traitement se fera dans cet ordre, cité
ci-dessous :
- étirement des 2 psoas : technique en position
cathie unilatéral
- étirement des ligaments antérieurs du
bassin : technique de cathie unilatéral
- étirements des ligaments iliolombaires : technique
en position cathie unilatéral
- détente des 2 pyriformes : technique en
contracté-relâché, décubitus dorsal
- travail sur les coupoles diaphragmatiques : technique en
lift diaphragmatique, décubitus dorsal, praticien à la
tête du sujet
- équilibration du médiastin et
péricardique : décubitus dorsal
- détente du périnée : position
latérocubitus
- détente des piliers du diaphragme : en position
assise
- étirement des fascias antérieurs du cou :
en position assise
- équilibration de l'utérus par rapport à
l'annexa et aux tensions ligamentaires : position assise
Pour ce traitement ostéopathique je choisis de travailler
sur plusieurs structures en utilisant la technique en cathie unilatéral
(annexe 6)car, de par la position du praticien et sa capacité
de varier la position de ses mains, est le très efficace pour travailler
le lien central en grande partie. En effet, le praticien peut travailler sur le
psoas, les ligaments antérieurs du bassin, les ligaments
ilio-lombaires.
L'étirement des psoasa pour but de
réduire/empêcher l'antéversion du bassin. En effet, lorsque
le bassin part en antéversion, ce sont les premiers muscles qui se
rétractent et qui empêchent ainsi l'adaptation de la courbure
lombaire. Ce sont également les rails de l'utérus durant cette
période. La détente de ces derniers permet donc une meilleure
expansion, un meilleur confort du bébé à travers
l'utérus.
L'étirement des ligaments antérieurs du bassina
pour but de redonner de la liberté au sacrum afin de faciliter les
mouvements de nutation/contre-nutation de celui-ci lors de la marche et
l'accouchement.
L'étirement des iliolombaires donnera de la liberté
entre L4 et les iliaques et L5 et les iliaques, ce qui permettra une meilleure
adaptation des 2 dernières lombaires pour les mouvements du
quotidien.
La détente du piriforme permet une meilleure adaptation du
bassin, celui-ci étant stabilisateur. Une contraction du piriforme lors
de l'accouchement vient comprimer le plexus hypogastrique innervant le col de
l'utérus ce qui va stopper la progression de l'accouchement par
diminution des contractions utérines. C'est pourquoi il est important
que celui-ci soit détendu.
Le périnée étant la fin du lien central, la
détente de celui-ci est importante notamment dans la répartition
des contraintes et des pressions du bassin, mais également par le fait
que le bébé va devoir traverser ce plancher. Une trop forte
tension du périnée pourra entrainer, dans les cas les plus
graves, une césarienne par impossibilité du bébé
à poursuivre sa progression à travers le plancher pelvien.
La détente des coupoles diaphragmatique permettra de mieux
répartir les pressions entre le thorax et l'abdomen. En diminuant la
pression abdominale, il y a une diminution du poids des viscères sur les
lombaires et sur l'utérus donc une meilleure adaptation lombaire et un
meilleur confort pour le bébé.
L'étirement des piliers du diaphragme a pour but une
diminution la tension de ceux-ci au niveau de leurs insertions sur les
lombaires, notamment sur L2. Ceci permettra de redonner une lordose lombaire
harmonieuse et ainsi diminuer les contraintes sur les 2 dernières
vertèbres lombaires.
Dans le groupe témoin, la séance se
déroulera de façon à faire une séance
complète de 40min sans faire de corrections. Pour cela je
réaliserai des tests doux du corps dans sa globalité. Tester les
membres inférieurs avec possibilité de faire des tests
spécifiques sur le genou ou la cheville et de mimer une correction si
nécessaire. Faire de même avec les membres supérieurs.
Inclure une écoute crânienne sans induction de mouvements ni de
relâchement des tissus. Tester la colonne et le rachis par des rebonds
léger sans rentrer vraiment dans les tissus, avec possibilités de
faire des tests spécifiques sur le bassin et sur les dorsales si
nécessaire. A la fin, mise en place d'une technique de Lumbaroll sans
atteindre le blocage anatomique et la mise en tension, et sans trust, seulement
mimer la position de correction.
8. Recueils des données
Le recueil des données des douleurs par l'anamnèse
avec les modalités de la douleur, l'EVA, l'EVS, ainsi que le
questionnaire EIFEL et BPI sera effectué pour permettre la discussion.
L'analyse des statistiques et la discussion ne pourra pas se faire
ci-après car le protocole décrit ne sera pas mis en application
cette année.
V. Conclusion
Le choix du travail du lien central dans les
lombalgies/sciatalgies des femmes enceintes apporte un traitement nouveau.
C'est une vision intéressante car la cause principale des douleurs
lombaires est la douleur musculaire, celle-ci étant favorisée par
les nombreuses modifications anatomo-physiologiques et posturales durant la
grossesse notamment par l'augmentation des contraintes sur le système
musculo-fasciaux-ligamentaires. En effet certaines femmes enceintes
présentent des lombalgies qui apparaissent au cours de leur grossesse
sans pour autant retrouver de dysfonctions mécaniques vertébrales
et pelvienne. Ce protocole permettrait donc d'obtenir de bon résultat
sur ce type de patientes.
Ce protocole pourrait être adapté dans d'autres
situations que durant la grossesse, comme par exemple les sujets hypertendus
qui présente une musculature prédominante sur la structure ou un
système fascial en rétraction permanente.
VI. Annexe 1
Lettre d'information et
Formulaire de consentement
Madame, Mademoiselle,
Je suis étudiante en 5ème année
d'ostéopathie au Collège Ostéopathique ATMAN, à
Sophia Antipolis, et je dois réaliser un mémoire de fin
d'études. J'ai choisi de monter un protocole sur l'intérêt
de l'étirement du lien central dans le lombalgie et sciatalgie de la
femme enceinte. Le but de cette étude est d'étirer le
système musculo-ligamento-fascial, c'est à dire de
détendre les muscles et les ligaments pour permettre un corps de
s'adapter aux nombreuses modifications posturales entraînées
pendant la grossesse.
Ces personnes doivent présenter les
caractéristiques suivantes:
- femme entre 23 et 37ans pour éviter les risques
liés à la jeunesse et à la femme trop
âgée
- enceintes : primipare ou multipare, attendant 1 ou
plusieurs enfants
- présentant des lombalgies, sciatalgies ou douleurs
sacro-iliaque
- capable de lire et de comprendre le français
- ne pas être atteinte de pathologie médicale ou
obstétricale
- accepter un suivi ostéopathique régulier
- ayant signé le formulaire de consentement
En revanche, ces personnes ne doivent pas présenter les
caractéristiques suivantes:
- patientes présentant des risques de complications au
début de grossesse (ATCD de diabète gestationnel,
hypertension...)
- prise d'AINS ou autres traitements médicamenteux en
cours
- traitement ostéopathique en cours
- participation simultanée à une autre recherche
biomédicale
- incapacité à se conformer aux contraintes de
l'étude.
Si vous répondez à ces critères et que vous
acceptez de participer à cette étude, vous devrez être vue
à 2 reprises, environ à la 24sA (+/- 1sA) et 30sA (+/-
1sA).
Lors de chaque séance, vous serez soumise à des
questionnaires d'évaluation de vos douleurs et leurs
répercussions sur votre vie quotidienne.
Ces visites seront gratuites.
En pratique: les visites se dérouleront de la façon
suivante:
- une phase de questionnement et d'évaluation des
douleurs
- la vérification des critères d'exclusions
- une phase d'observation de la patiente
- une phase de tests ostéopathiques du lien central
- une phase de corrections ostéopathiques
Il se peut que vous ressentiez quelques
désagréments après le traitement, de type fatigue,
courbature.
Si vous ressentiez une véritable gêne ou si vous
constatiez une aggravation de votre état sous 3 jours, vous devrez me
prévenir immédiatement.
Vous devriez ressentir les bénéfices des
séances, avec diminution, voire disparition de vos douleurs.
En signant ci-après,
Madame
........................................................................................................................
Domiciliée
......................................................................................................................
Atteste:
- Avoir lu et bien compris la lettre d'information ci-dessus
- Avoir eu la possibilité de poser toutes les questions
souhaitées et avoir obtenu des réponses satisfaisantes
- Avoir disposé d'un délai de réflexion
suffisant avant de prendre sa décision
- Être volontaire pour participer à l'étude
telle qu'elle est décrite dans la lettre d'information ci-dessus
Fait en deux exemplaires, l'un pour le volontaire, l'autre pour
l'étudiante.
Nom du volontaire: .....................................
Nom de l'étudiant :
Chloé CHARPENTIER
Date: ................
Date: ................
Signature du volontaire (précédée de la
mention «lu et approuvé»):
Signature de l'étudiante
VII. Annexe 2
VIII. Annexe 3
EVS
Schéma Verbal Simple
Pour préciser l'importance de votre douleur,
répondez en entourant la réponse correcte pour chacun des 3 types
de douleur :
Douleur
Au moment présent
|
0
Absente
|
1
Faible
|
2
Modérée
|
3
Intense
|
4
Extrêmement intense
|
Douleur habituelle
Depuis les 8 derniers jours
|
0
Absente
|
1
Faible
|
2
Modérée
|
3
Intense
|
4
Extrêmement intense
|
Douleur la plus intense
Depuis les 8 derniers jours
|
0
Absente
|
1
Faible
|
2
Modérée
|
3
Intense
|
4
Extrêmement intense
|
IX. Annexe 4
BPI : Brief Pain Inventory
1. Au cours de notre vie, la plupart d'entre nous ressentent des
douleurs un jour ou l'autre (maux de tête, rage de dents...) : au
cours des 8 derniers jours avez-vous ressenti d'autres douleurs que ce type de
douleurs « familières » ?
OUI
NON
Si vous avez répondu « non » à
la dernière question, il n'est pas utile de répondre aux
questions suivantes. Merci de votre participation.
2. Indiquez sur ce schéma où se trouve votre
douleur en noircissant la zone. Mettez sur le dessin un
« S » pour une douleur près de la surface de votre
corps ou un « p » pour une douleur plus profonde dans le
corps. Mettez aussi un « i » à l'endroit où
vous ressentez la douleur la plus intense.
3. SVP, entourez d'un cercle le chiffre qui décrit le
mieux la douleur la plus intense que vous avez ressentie la
semaine dernière.
4. SVP, entourez d'un cercle le chiffre qui décrit le
mieux la douleur la plus faible que vous ayez ressentie la
semaine dernière.
5. SVP, entourez le chiffre qui décrit le mieux votre
douleur en général.
6. SVP, entourez le chiffre qui décrit le mieux votre
douleur en ce moment.
7. Quels traitements suivez-vous (en dehors de cette
étude) ou quels médicaments prenez-vous contre la
douleur ?
8. Entourez le chiffre qui décrit le mieux comment, la
semaine dernière, la douleur a gêné votre :
A. Activité générale
B. Humeur
C. Capacité à marcher
D. Travail habituel (y compris à l'extérieur de la
maison et les travaux domestiques)
E. Relations avec les autres
F. Sommeil
G. Gout de vivre
X. Annexe 5
Questionnaire d'évaluation de la
capacité fonctionnelle EIFEL
NOM, prénom :
...........................................................................
Date :
Nous aimerions connaitre les répercussions de votre
douleur lombaire sur votre capacité à effectuer les
activités de la vie quotidienne.
Dans ce but, une liste de phrases vous est proposée.
Ces phrases décrivent certaines difficultés
à effectuer une activité physique quotidienne directement en
rapport avec votre douleur lombaire.
Lisez ces phrases une par une avec attention en ayant bien
à l'esprit l'état dans lequel vous êtes
aujourd'hui à cause de votre douleur
lombaire.
Quand vous lisez une phrase qui correspond bien à une
difficulté qui vous affecte aujourd'hui,
cochez-la.
Dans le cas contraire, laissez un blanc et passez à la
phrase suivante.
Souvenez-vous bien de ne cocher que les phrases qui s'appliquent
à vous-même aujourd'hui.
1. Je reste pratiquement tout le temps à la maison
à cause de mon dos.
2. Je change souvent de position pour soulager mon dos.
3. Je marche plus lentement que d'habitude à cause de mon
dos.
4. A cause de mon dos, je n'effectue aucune des taches que j'ai
l'habitude de
faire à la maison.
5. A cause de mon dos, je m'aide de la rampe pour monter les
escaliers
6. A cause de mon dos, je m'allonge plus souvent pour me reposer
7. A cause de mon dos, je suis obligé(e) de prendre un
appui pour sortir
d'un fauteuil.
8. A cause de mon dos, j'essaie d'obtenir que d'autres fassent
des choses à
ma place.
9. A cause de mon dos, je m'habille plus lentement que
d'habitude.
10. Je ne reste debout que de courts moments à cause de
mon dos.
11. A cause de mon dos, j'essaie de ne pas me baisser ni de
m'agenouiller.
12. A cause de mon dos, j'ai du mal à me lever d'une
chaise.
13. J'ai mal au dos la plupart du temps.
14. A cause de mon dos, j'ai des difficultés à me
retourner dans le lit.
15. J'ai moins d'appétit à cause de mon mal de dos.
16. A cause de mon dos, j'ai du mal à mettre mes
chaussettes (ou bas/collants).
17. Je ne peux marcher que sur de courtes distances à
cause de mon mal de dos.
18. Je dors moins à cause de mon mal de dos.
19. A cause de mon dos, quelqu'un m'aide pour m'habiller.
20. A cause de mon dos, je reste assis(e) la plus grande partie
de la journée.
21. A cause de mon dos, j'évite de faire de gros travaux
à la maison.
22. A cause de mon mal de dos, je suis plus irritable que
d'habitude et de
mauvaise humeur avec les gens.
23. A cause de mon dos, je monte les escaliers plus lentement que
d'habitude.
24. A cause de mon dos, je reste au lit la plupart du temps.
A compléter par le médecin :
SCORE EIFEL = /24
XI. Annexe 6
Technique de Cathie unilatéral
But : travailler, étirer les fascias
unilatéralement de tout le corps de façon à leur redonner
leur élasticité.
Principe : étirer l'ensemble des fascias dans
les 3 plans de l'espace, et leur appliquer un rythme de pompage de façon
à réaliser le but.
Hauteur de la table : à hauteur du bassin
Position du sujet : décubitus dorsal, le plus
près du bord de la table côté à traiter
Position du praticien : debout du côté
à traiter, faisant face au bassin du sujet
Mise en place de la technique
Le praticien soulève le membre inférieur
côté à traiter, et introduit son membre inférieur
caudal replié sous le creux poplité du MI du sujet
côté à traiter.
Le praticien est en appui sur son MI céphalique tendu.
La cuisse du sujet est placée le plus haut possible sur la
cuisse du praticien qui se couche sur la cuisse du sujet. La cuisse du sujet
est donc contrôlée entre la cuisse du praticien et son thorax.
L'avant-bras caudal : est posé le
plus haut possible sur la face interne de la cuisse du sujet côté
à traiter, il est dirigé céphaliquement.
La main caudale : est posée sur la
face interne de la cuisse du sujet côté à traiter le plus
haute possible et la saisit fermement au niveau du pli de l'aine. Elle
maintient fermement dans la pince réalisée par la cuisse et le
thorax du praticien, la cuisse du sujet côté à traiter.
La main céphalique : les
extrémités des doigts sont réunis fermement, la partie
dorsale de la main est positionnée sur la table sous le bassin, les
doigts réunis vont être placés à différents
niveaux en fonction de la zone à traiter.
1er : au niveau des ligaments iliolombaires entre
la partie haute du sacrum et la crête iliaque
2ème : au niveau de la base du sacrum, en
regard du petit bras, sur la partie supérieure des ligaments
sacro-iliaques postérieurs.
3ème : sur le sacrum en regard de l'EIPS
au niveau du ligament axile
4ème : sur le sacrum en regard du grand
bras, sur la partie inférieure des ligaments sacro-iliaques
postérieurs
5ème : sur les transverses des lombaires
côté opposé pour travailler sur le psoas (travailler du
psoas en s'aidant de la position cathie mais n'a pas était
décrite)
D'abord le praticien bascule le patient pour pouvoir positionner
la main au-dessus, en dedans puis en-dessous de la sacro-iliaque pour
travailler sur les différentes parties.
Le praticien cherche dans les tissus pour trouver la fibre
ligamentaire qu'il veut détendre.
Ensuite nous tractons la jambe du patient vers les pieds du sujet
pour pouvoir étirer la fibre ligamentaire spécifique, ceci en
roulant sur notre tibia qui est sur la table et en se laissant aller sur la
jambe au sol (chercher l'orientation exacte qui met la fibre le plus en
tension). La fibre est mise en tension dans un plan
céphalique-caudale.
Nous réalisons alors un mouvement de bascule de la main
dans le but mettre en tension la fibre dans un plan
antéro-postérieur.
Le sujet va inspirer profondément sur notre main pour
mettre en tension maximum, nous lui demandons ensuite de maintenir sa
respiration 10 secondes. Le patient souffle en se laissant aller
complétement, ce qui nous permet d'obtenir un relâchement des
fascias de 3 secondes. Le patient répète l'opération
plusieurs fois jusqu'à ce que nous sentions que la fibre relâche
sous nos doigts.
Nous passons ensuite à la fibre suivante ou au ligament
suivant.
Références
Bibliographiques
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obstétricale, Maloine S.A Editeur, 1974, p257à298 et
352à378
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Elsevier Masson
2ème édition, 1991
3. C. Kayser, Physiologie, Edition Médicales Flammarion,
1963
4. Serge Paoletti, Les fascias, Sully 2ème
édition
5. A. HANSEN, E.C. LARSEN and collaborators, Symptom-giving
pelvic girdle relaxation in pregnancy,
ActaObstetriciaetGynecologicaScandinavica, 1999
6. H.C. ÖSTGAARD, G.B.J. ANDERSON, Previous back pain and
risk of developing back pain in a future pregnancy, Spine, 1991-1993,
Editor : James N. Weinstein DO, MS
7. P. SMITH and collaborators,
Gynécologiaobstétrical investigation, 1990
8. P. Raimondi, Résonances Européennes du
Rachis, Douleurs vertébrales et biomécanique pathologique
chez les femmes enceintes, p1886-1892
9. Ostéo, la revue des ostéopathes,
n°80, octobre 2008
10. Cécile BISH, Troubles musculo-squelettiques du dos
et de l'avant-bras chez la femme enceinte : aapproches biomécanique et
ergonomique. Thèse génie biomédical, Jules Verne,
Picardie, 2006
11.
http://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_272083/fr/prise-en-charge-diagnostique-et-therapeutique-des-lombalgies-et-lombosciatiques-communes-de-moins-de-trois-mois-d-evolution
12.
http://www.vulgaris-medical.com/encyclopedie-medicale/quelles-sont-les-modifications-qui-surviennent-chez-la-mere-durant-la
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