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Gestion des déchets biomédicaux


par Talata NAMOUNTOUGOU
ENEF-Burkina Faso - DTS 2019
  

Disponible en mode multipage

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MINISTERE

0

ECOLE 01 BP 1105 TEL : (00226) E-mail :

DE L'ECONOMIE

CHANGEMENT

DE L'ENVIRONNEMENT
VERTE ET DU

CLIMATIQUE *********

SECRETARIAT GENERAL

BURKINA FASO Unité-Progrès-Justice

DE

du Diplôme

: Environnement Thème :

Option

MINISTERE DE LA SANTE

**********

SECRETARIAT GENERAL

**********

DIRECTION REGIONALE DE LA SANTE DE LA BOUCLE DU MOUHOUN *********

DISTRICT SANITAIRE DE NOUNA

**********

CENTRE MEDICAL AVEC ANTENNE CHIRURGICALE DE NOUNA

FIN DE CYCLE

de Brevet Professionnel

 

*********

NATIONALE DES EAUX ET FORETS BOBO-DIOULASSO 01 20-98-06-89

enefd@fasonet.bf

RAPPORT DE STAGE

Présenté en vue de l'obtention

 

Problématique de la gestion des déchets solides biomédicaux : Cas du Centre Médical avec Antenne Chirurgicale de Nouna

 

Produit par :

NAMOUNTOUGOU Talata

 

Sous la direction de :

Monsieur Daouda Ouédraogo, Technicien d'Etat en Génie Sanitaire

Juin 2019

 

II

TABLE DE MATIERE

DEDICACE v

REMERCIEMENTS vi

SIGLES ET ABREVIATIONS vii

LISTE DES TABLEAUX viii

LISTE DES FIGURES viii

RESUME ix

INTRODUCTION GENERALE 1

1. Contexte et justification 1

2. Objectifs 2

2.1. Objectif général 2

2.2. Objectifs spécifiques 2

3. Hypothèses 2

CHANPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE ET DE LA

STRUCTURE D'ACCUEIL 3

1.1. Présentation de la zone d'étude 3

1.1.1. Présentation géographique 3

1.1.2. Organisation administrative 3

1.1.3. Caractéristiques physiques 4

1.1.4. Caractéristiques sociale et économique 4

1.2. Présentation de la structure d'accueil 5

CHAPITRE 2. CADRE JURIDIQUE DE LA GESTION DES DECHETS

BIOMEDICAUX 7

2.1. Conventions internationales 7

2.2. Textes nationaux 7

2.2.1. Textes législatifs et réglementaires en matière d'hygiène, de santé et

d'environnement 7

2.2.2. Politiques et stratégies nationales 9

2.2.3. Guides Techniques 9

CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE 11

3.1. Recherche documentaire 11

3.2. Observations directes sur le terrain 11

3.3. Collecte de données 11

3.4. Matériel et moyens utilisés 12

3.4.1. Ressources humaines 12

3.4.2. Ressources matérielles 12

III

CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSIONS 14

4.1. Etat des lieux de la gestion des déchets biomédicaux au Centre Médical avec

Antenne de Nouna 14

4.1.1. Organisation de la gestion des Déchets Solides Biomédicaux 14

4.1.1.1. Production 14

4.1.1.2. Tri 15

4.1.1.3. Conditionnement 16

4.1.1.4. Collecte des déchets solides biomédicaux 16

4.1.1.5. Transport sur site 17

4.1.1.6. Stockage sur site 17

4.1.1.7. Transport hors site 18

4.1.1.8. Traitement et élimination 19

4.2. ANALYSES DES RESULTATS 22

4.2.1. Résultats atteints 22

4.2.1.1. Activités réalisées 22

4.2.1.2. Quantification 23

4.2.2. Analyse de la chaine de gestion des Déchets Solides Biomédicaux 26

4.2.2.1 production 26

4.2.2.2. Tri 26

4.2.2.3. Conditionnement 27

4.2.2.4. Collecte 27

4.2.2.5. Le transport sur site 27

4.2.2.6. Stockage sur site 28

4.2.2.7. Transport hors site 29

4.2.2.8. Traitement et élimination 30

4.3. Risques et impacts liés à la mauvaise gestion des DSBM 30

4.3.1. Gestion des risques 30

4.3.2. Connaissances du personnel sur les risques et les impacts liés à la mauvaise

gestion des déchets solides biomédicaux 31

4.4. Analyses des risques sanitaires et impacts environnementaux des déchets solides

biomédicaux 32

4.4.1. Risques sanitaires 32

4.4.2. Impacts environnementaux : pollution et contamination. 32

4.5. Identification des problèmes 33

4.5.1. Listage des problèmes rencontrés 33

4.5.2. Identification des problèmes prioritaires 34

4.6. Difficultés rencontrées au cours du stage 34

CHAPITRE 5 : SUGGESTIONS /RECOMMANDATIONS 35

iv

5.1. Au plan matériel et infrastructurel 35

5.2. Elaboration de programmes de formations et de sensibilisation 35

5.3. Au plan organisationnel 35

5.4. Réalisation de guides et d'affiches de bonnes conduites et de bonnes pratiques 36

5.5. Implications des institutions 36

Conclusion 37

Références bibliographiques 39

ANNEXES A

Annexe1 : activités réalisées au cours du stage A

Annexe 2 : Guide d'entretien avec le personnel médical /paramédical du CMA C

ANNEXE 3 : guide d'entretien avec les garçons et filles de salle et manoeuvres

manipulant les Dechets Solide Biomedicaux (DSBM) au CMA de Nouna. G

Annexe n° 4 : Classification des déchets de soins médicaux J

DEDICACE

Je dédie ce rapport à :

V' Mon défunt père Dayéri

NAMOUNTOUGOU, pour qui j'ai une pensée

pieuse ,
·

V' Toute ma famille, pour les soutiens

multiples ,
·

V' Tous les amis de la nature qui oeuvrent

chaque jour pour un environnement sain ,
·

V' Toutes les forces de défense et de sécurité qui

oeuvrent pour la protection des personnes et

des biens du pays ,
·

V' Tous les agents de santé qui risquent chaque

jour leurs vies pour sauver des vies.

V

vi

REMERCIEMENTS

Au terme de notre stage, nous tenons à témoigner notre profonde gratitude à tous ceux, de près ou de loin, par leurs soutiens multiples, ont contribué au bon déroulement de notre formation et particulièrement de notre stage. De ce fait, nous remercions :

Monsieur Pingaté LAMIEN, Inspecteur des Eaux et Forêts, Directeur Général de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts ;

Monsieur Issouf TRAORE, Inspecteur des Eaux et Forêts, Directeur Provincial de l'Environnement, de l'Economie Verte et du Changement Climatique de la Kossi, pour son appui conseil pour la réussite de ce travail ;

Monsieur Abdoul Aziz OUEDRAOGO, médecin, Médecin Chef du District Sanitaire de Nouna, pour l'accueil au sein de sa structure et le suivi du stage ;

Monsieur Daouda OUEDRAOGO, Technicien d'Etat en Génie Sanitaire, Responsable du service de la Promotion de la Santé au district sanitaire de Nouna, notre maître de stage, pour son encadrement, sa confiance et sa disponibilité malgré son calendrier chargé ;

Monsieur Wendsom Osée OUEDRAOGO, Ingénieur de l'Environnement, Chef de service de la formation continue de l'ENEF, avec qui nous avons appris pour la première fois la notion de déchet ;

Monsieur Amadé SAWADOGO, Attaché de santé, surveillant d'unité de soin en odontostomatologie du CMA de Nouna, pour les multiples soutiens et encouragements ; Monsieur K. Evariste OUOBA, Attaché de santé, Surveillant d'Unité de Soin ORL, pour son appui conseil ;

Tous les responsables et surveillants d'Unités de Soins du CMA de Nouna, pour leur constante disponibilité ;

Tout le personnel d'appui du CMA de Nouna, pour leur contribution ;

Monsieur Oumarou DABAL, Contrôleur des Eaux et Forêts, chef de service Départemental de l'Environnement de l'Economie Verte et du Changement Climatique de Nouna ;

Le corps enseignant de l'Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) pour la formation reçue ; Toute la promotion 2017-2019 de l'ENEF, particulièrement les élèves Techniciens Supérieurs de L'Environnement (TSE) pour leur esprit de cohésion, de solidarité et de franche collaboration durant ces deux années de labeur.

VII

SIGLES ET ABREVIATIONS

CMA : Centre Médical avec Antenne chirurgicale

CTD : Centre de Traitement et Dépistage de la tuberculose

DAS : Déchets d'Activité de Soins

DASRI : Déchet d'Activité de Soins à Risques Infectieux

DBM : Déchets Biomédicaux

DSBM : Déchets Solides Biomédicaux

EPI : Equipement de Protection Individuelle

GDBM : Gestion des Déchets Biomédicaux

MCD : Médecin Chef de District

MEEVCC : Ministère de l'Environnement de l'Economie Verte et du Changement Climatique

MS : Ministère de la Santé

ORL : Oto-Rhino Laryngologie

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PCA : Paquet Complémentaire d'Activités

PED : Pays en Développement

SIDA : Syndrome d'Immunodéficience Acquise

SUS : Surveillant d'Unité de Soin

TBM : Technologiste Biomédical

VIH : Virus d'Immunodéficience Humaine

VIII

LISTE DES TABLEAUX

Tableau I : production moyenne journalière des DSBM par unité

Tableau II : présentation de la relation entre le poids et le volume des DSBM non

piquants au CMA de Nouna

LISTE DES FIGURES

Figure n°1 : Localisation de la commune de Nouna

Figure n°2 : La chaine de gestion des DSBM au CMA de Nouna

Figure n°3 : Diagramme de la production moyenne des DSBM tranchants par unité /jour

ix

RESUME

Le Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA) de Nouna produit beaucoup de déchets biomédicaux (DBM), mais manque de moyens humains et matériels suffisants pour assurer leur élimination convenable. L'étude qui a porté sur la problématique de la gestion des déchets biomédicaux : cas du CMA de Nouna avait pour objectifs de faire l'état des lieux de la gestion des Déchets Solides Biomédicaux (DSBM) au CMA, d'analyser le système de gestion des DBM du CMA et de faire des propositions en vue d'une amélioration de ce système de gestion. Pour atteindre les objectifs de notre étude, nous avons procédé à la recherche et à l'exploitation de plusieurs documents (rapports, guides, manuels et textes règlementaires...), à une enquête qualitative et quantitative à travers une observation directe et des guides d'entretien. La quantification des DSBM a été réalisée à travers la méthode de la quantification ponctuelle de l'OMS et a permis d'obtenir la production moyenne journalière des déchets solides biomédicaux (DSBM) qui est de 54,24 kg et correspond à un volume de 4,81 m3. Le transport interne des DSBM se fait le plus souvent manuellement ou à l'aide de pousse-pousse ou chariot. La collecte et le transport vers le site d'élimination se fait à l'aide d'une charrette à traction asine et les DSBM sont brûlés à l'air libre. Sur l'ensemble des enquêtés, 52,5% a été formé en gestion des DBM. Pour une bonne gestion des DSBM, le CMA alloue 45% de son budget de fonctionnement à l'assainissement. Au titre de la réglementation, on remarque une méconnaissance des textes aussi bien nationaux qu'internationaux pour la plupart des enquêtés. MOTS CLES : santé ; environnement ; déchets solides biomédicaux ; gestion ; Nouna.

1

INTRODUCTION GENERALE

1. Contexte et justification

La gestion des déchets biomédicaux au Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA) de Nouna est problématique pour cette formation sanitaire. L'insuffisance de moyens matériels, humains, financiers et organisationnels entravent la mise en place d'un système adéquat pour la gestion des DSBM produits. De la production, du conditionnement, du stockage à l'élimination en passant par la collecte et le transport, on note des insuffisances sur toute la chaîne : tri et conditionnement non systématique, collecte et transport inadaptés, brûlage des déchets à ciel ouvert. Cela constitue des sources de nuisances à travers les fumées rejetées alors que l'article 113 de la loi n°022-2005/AN portant code de l'hygiène publique au Burkina Faso interdit l'incinération en plein air des déchets combustibles pouvant engendrer des nuisances. Le site d'élimination des DSBM du CMA qui est sans clôture et est accessible à tous, présente des risques pour la santé de la population et des menaces sérieuses pèsent sur l'environnement notamment sur l'eau, l'air, le sol et les êtres vivants. C'est dans ce site que sont brûlés les DSBM du CMA. Cependant, le décret N°2008-009/PRES/PM/MS/MECV du 10 janvier 2008 portant organisation de la gestion des déchets biomédicaux et assimilés au Burkina Faso dit à son article 15 que : « tout déchet biomédical contaminé ou non ne peut faire l'objet de dépôt sauvage, de brûlage à l'air libre, de chiffonnage à tous les instants de la collecte ou du stockage, de l'enfouissement sans traitement préalable ». Les déchets biomédicaux présentent des risques pour l'environnement et la santé humaine, notamment celle des travailleurs qui les produisent, du personnel chargé du nettoyage, du transport ou du traitement de tels déchets (OUATTARA, 2010).

Dans ce présent document, nous allons traiter des déchets solides biomédicaux conformément à la dénomination qui leur est attribué par le même décret portant organisation de la gestion des déchets biomédicaux et assimilés qui définit le déchet biomédical comme :« tout déchet solide ou liquide provenant de produits de diagnostic, de suivi et de traitement préventif et curatif ou de recherche en matière de médecine humaine et vétérinaire ».

Selon le plan triennal 2018-2020 de la gestion des déchets biomédicaux au Burkina Faso, la gestion inappropriée des déchets biomédicaux dans les structures sanitaires constitue un risque non seulement pour le personnel mais aussi pour la population en générale, les DSBM sont produits dans toutes les étapes de soins au niveau des centres de santé au Burkina Faso. Les structures productrices de ces déchets ont des difficultés pour gérer efficacement le flux croissant et très hétérogène des DSBM car connaissent des insuffisances en moyens humains, financiers, matériels, techniques et organisationnels (KI-ZERBO, 2011). Ces difficultés sont

2

amplifiées par l'augmentation exponentielle de la population urbaine, alors que l'administration peine à mettre en place une stratégie convenable de gestion des DBM pour tous les centres de santé urbains et ruraux. De ce fait, conscient de la nécessité et de l'obligation de résoudre la situation engendrée par la problématique des déchets solides biomédicaux, le ministère de la santé en quête permanente d'une gestion rationnelle et écologique de ces déchets a élaboré en 2005 la stratégie nationale de gestion des déchets biomédicaux qui donnent des directives ministérielles aux centres de santé dans ce sens.

L'importance de notre thème d'étude « problématique de la gestion des déchets biomédicaux : cas du CMA de Nouna » est d'apporter notre contribution à la recherche de solutions à la problématique de la mauvaise gestion des DSBM afin d'améliorer le cadre de vie de la population de la ville de Nouna, de lutter contre les nuisances causées par ces DSBM et de participer à la protection de l'environnement. Dans ce travail nous nous sommes intéressés particulièrement aux déchets solides biomédicaux parce que leur gestion constitue un véritable problème pour le CMA de Nouna. Notre travail s'intéresse d'abord au contexte et justification, aux objectifs de l'étude, aux généralités, ensuite aux cadres législatifs et à la démarche méthodologique et enfin aux résultats et discussions. Il s'agit pour nous de faire un diagnostic de la situation existante de la gestion des DSBM au moment de l'étude, d'identifier les insuffisances et leurs causes, dans le but de suggérer et recommander des solutions pour améliorer la chaîne de gestion des DSBM au CMA de Nouna.

2. Objectifs

2.1. Objectif général

Il vise à contribuer à l'amélioration de la gestion des DSBM du district sanitaire de Nouna.

2.2. Objectifs spécifiques

Ils se déclinent comme suit :

V' faire l'état des lieux et analyser le système de gestion des DBM du CMA de Nouna ;

V' faire des propositions en vue d'une amélioration dans ce système de gestion des DBM au

CMA de Nouna.

3. Hypothèses

V' La gestion inadéquate des DSBM au CMA de Nouna est due à l'insuffisance de ressources matérielles, financières et humaines qualifiées ;

V' La gestion inadéquate des DSBM au CMA de Nouna est dû à l'insuffisance d'organisation.

3

CHANPITRE 1 : PRESENTATION DE LA ZONE D'ETUDE ET DE LA STRUCTURE D'ACCUEIL

1.1. Présentation de la zone d'étude

1.1.1. Présentation géographique

La commune urbaine de Nouna est située dans la province de la Kossi qui forme avec les provinces du Mouhoun, du Sourou, des Banwa, du Nayala et des Balé, la région de la Boucle du Mouhoun. Elle fait partie des dix (10) communes que compte la province. Nouna, chef-lieu de la commune urbaine et de la province est distante de Dédougou (Chef-lieu de la Région) de 55 km, et à 284 km de Ouagadougou (capitale politique du Burkina) suivant l'axe Nouna - Dédougou - Koudougou - Ouagadougou.

(Cf. figure n°01).

REGION DE LA BOUCLE DU MOUHOUN

LOCALISATION DE LA COMMUNE URBAINE DE NOUNA

MADOUBA

DOUMB ALA

DJIB ASSO

DOKUY

Banwa

BOMBOROKUY

KOMBORI

NOUNA

0 10 20 km

N

BARANI

BOURASSO

SONO

BURKINA FASO

Mouhoun

Autres provinces

Côte D'Ivoire

Mali

Sourou

Nayala

Ghana

Province de la Kossi

Province de la Kossi

Commune de Nouna

Togo

Niger

Bénin

Source: BNDT/IGB Réalisation: ARCADE, novembre 2009

Figure 1 : localisation de la commune de Nouna. (Source : PCD/Nouna 2009)

1.1.2. Organisation administrative

La commune de Nouna s'étend sur une superficie de 1 487,12 km2, soit environ 19,92% de la superficie totale de la province. (PCD -Nouna 2009).

Elle a connu plusieurs évolutions administratives. Elle est devenue commune de plein exercice en 1979 mais non fonctionnelle comme la plupart des communes de l'époque. Avec l'adoption

4

du code général des collectivités territoriales, Nouna devient en 2006 commune urbaine avec 07 secteurs et 60 villages rattachés. (Source : PCD/Nouna 2009).

1.1.3. Caractéristiques physiques

> Relief

La commune de Nouna est une vaste plaine d'une altitude moyenne de 200 à 300 m. Le relief est accidenté par endroit avec notamment des dépressions, une succession de croupes et de vallons évasés, parsemés de buttes et/ou de collines isolées à quelques dizaines de mètres au-dessus de l'ensemble. On remarque l'existence de quelques buttes cuirassées. Cette platitude d'ensemble s'explique par la très longue érosion qu'ont connue ces formations cristallines depuis leur mise en place. (Source : PCD/Nouna 2009)

> Climat

La commune de Nouna est située dans la zone climatique nord-soudanienne. Le climat est marqué par l'alternance de deux saisons :

· Une saison sèche qui dure environ six mois (de novembre à avril avec des températures douces oscillant généralement entre 20°C (minimales) et 34°C (maximales) ;

· Une saison pluvieuse qui s'étale sur environ six mois également (de mai à octobre).

La pluviométrie moyenne annuelle varie entre 700 et 1000 mm d'eau par an. (Source : PCD/Nouna 2009).

> Sol et hydrographie

Les sols minéraux bruts couvrent 66,7 % de l'étendue de la province, les sols hydro-morphes et fertiles aux potentialités agricoles élevés couvrent 32 % de l'étendue du territoire.

Sur le plan hydrographique, la commune de Nouna est traversée par de nombreuses rivières et des cours d'eau irréguliers dont les plus importants sont : le Sourou, la Kossi et le Mouhoun. (PCD/Nouna 2009).

1.1.4. Caractéristiques sociale et économique

+ Population

Parmi les 10 communes de la Kossi, Nouna se classe au premier rang des localités les plus peuplées avec 61 991 habitants en 1996 et 73 006 habitants en 2006 soit un taux d'accroissement annuel de 1,5%. Cette population est composée de 50,26% d'hommes et de 49,74% de femmes. (Source : RGPH 2006).

5

? Vie religieuse

Sur le plan religieux, les données diverses indiquent une population communale pratiquant fortement l'islam au taux de 60,30%, suivi du catholicisme 34,25%, de l'animisme 3,3%, du protestantisme 1,8%. (Source : PCD/Nouna, 2009).

? Les activités économiques

La commune de Nouna est essentiellement agricole et ne possède pas d'industrie. Les principales activités économiques sont les cultures de rente (culture de sésame, arachide...), le maraîchage, le petit commerce et l'élevage.

Dans la partie urbaine de la commune, ces activités occupent la majorité de la population active. La commune de Nouna compte un seul marché construit en 1994 au secteur n°06. En dehors de ce marché, la commune dispose d'une vingtaine de marchés villageois qui se tiennent avec une périodicité de cinq jours pour certains et sept jour pour d'autres. La ville de Nouna possède une aire d'abattage. En terme de marchés à bétail on dénombre 02 dans la commune, un à Nouna et l'autre à Varé. (Source : PCD/Nouna, 2009).

1.2. Présentation de la structure d'accueil

Situé dans la partie Ouest du Burkina Faso, le district sanitaire de Nouna a les mêmes limites territoriales que la Province de la Kossi avec une superficie de 7424 km2. Il est limité au Sud par le district sanitaire de Solenzo, à l'Est et au Nord-Est par les districts sanitaires de Tougan et de Dédougou, au Nord et à l'Ouest par la République du Mali. Il couvre 10 départements, 10 communes, 284 villages administratifs et 50 hameaux de cultures.

Le district sanitaire de Nouna compte 53 formations sanitaires. Le rayon moyen d'action est de 6,04 km en 2018.

Le Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA) de Nouna, site de notre stage est le centre de référence de toutes les formations sanitaires périphériques du district sanitaire de Nouna. Il est implanté dans la ville de Nouna chef-lieu de la province de la Kossi situé sur l'axe routier bitumé Dédougou - Frontière du Mali à 55 km au nord-ouest de Dédougou. Le CMA de Nouna qui est situé à environ 400m du côté Ouest de l'hôtel de ville a été construit et ouvert ses portes en 1954. Les activités du CMA sont avant tout de mieux remplir les missions qui lui sont assignées, à savoir, le rôle de 2eme échelon dans le district à savoir la dispensation des soins de qualité, l'appui aux centres de santé et la gestion des cas référés. Les unités de soins et unités techniques sont au nombre de 16 et sont les suivantes :

? l'unité de consultation de référence ;

? l'unité de la médecine et des maladies chroniques ;

? l'unité de pédiatrie ;

6

? l'unité de l'ophtalmologie ;

? l'unité d'Oto-Rhino Laryngologie ;

? l'unité du bloc opératoire et de la chirurgie ;

? l'unité de l'odontostomatologie ;

? l'unité technique du laboratoire ;

? l'unité technique de radiologie ;

? l'unité de la maternité ;

? l'unité de la psychiatrie ;

? l'unité technique de la pharmacie hospitalière (dépôts Meg, la pharmacie) ;

? l'unité technique de la gestion regroupant la caisse, Le parking, La morgue, La

cuisine, le secrétariat, le service de gardiennage ;

? l'unité technique de l'information sanitaire et de la surveillance épidémiologique ;

? l'unité du médico-scolaire ;

? l'unité de la promotion de la santé.

Le CMA a créé plusieurs cadres de concertations parmi lesquels on compte :

? la rencontre mensuelle des Surveillants d'Unités de Soin et Surveillants d'unités

Techniques (SUS/SUT) ;

? la rencontre mensuelle des acteurs par unité de soins ;

? la rencontre trimestrielle du comité de suivi du plan d'action ;

? la rencontre semestrielle du comité d'hygiène ;

? L'assemblée générale semestrielle.

En terme de ressource humaine, Le personnel travaillant au CMA à la période de août à

septembre 2018 est au nombre de 134 personnes toutes catégories confondues dont 18

contractuels. La plus grande partie des bâtiments du CMA a été construite entre 1956 et 1958

et est en assez bon état. Le CMA compte 118 lits disposés dans les unités de soins. La moyenne

d'occupation à cette période hivernale est d'environ 70% pour certaines unités et plus de 100%

pour d'autres comme la pédiatrie.

7

CHAPITRE 2. CADRE JURIDIQUE DE LA GESTION DES DECHETS BIOMEDICAUX

Dans l'optique de protéger la santé publique et l'environnement en garantissant l'hygiène publique et environnementale, le Burkina Faso a ratifié plusieurs conventions et a adopté des textes législatifs, règlementaires et des stratégies nationales.

2.1. Conventions internationales

Il s'agit de :

> La convention de Bâle qui concerne le mouvement transfrontalier des déchets dangereux, signée le 22 mars 1989 et ratifiée le 29 juillet 1998 ;

> La convention de Bamako relative à l'interdiction d'importer en Afrique des déchets dangereux et sur le contrôle des mouvements transfrontaliers et la gestion des déchets dangereux produit en Afrique adopté en 1991. Elle a été ratifié par décret N° 19/93/ADP du 24/05/1993 ;

> La convention de Stockholm qui vise les émissions de polluants organiques persistants comme les dioxines et les furanes, signée le 23 mai 2001 et ratifiée par décret le 20 juillet 2004 ; > etc.

2.2. Textes nationaux

2.2.1. Textes législatifs et réglementaires en matière d'hygiène, de santé et d'environnement

Le gouvernement burkinabé a pris un certain nombre de textes législatifs et réglementaires plaçant la protection de l'environnement et l'amélioration du cadre de vie des populations parmi ses priorités. Cette législation définit les contrôles légaux et permet aux institutions et agents responsables de la gestion des déchets (Ministre de la santé, Ministre de l'environnement, Collectivités locales...) d'assurer sa mise en oeuvre. C'est ainsi que nous avons entre autres :

· La constitution du Burkina Faso du 02 juin 1991 : ce texte fondamental souligne dès son préambule que « le peuple souverain du Burkina Faso est conscient de la nécessité absolue de protéger l'environnement ». Son article 26 stipule que : « le droit à la santé est reconnu. L'Etat oeuvre à le promouvoir ». La vision du peuple burkinabé est appuyée par l'article 29 qui affirme que : « le droit à un environnement sain est reconnu. La protection, la défense et la promotion de l'environnement sont un devoir pour tous ». C'est donc dire que la question de la santé et de l'environnement est placée au centre des préoccupations de toute la nation.

· La loi N°006-2013/AN du 02 avril 2013 portant Code de l'Environnement au Burkina Faso : cette loi prévoit quasiment les mêmes recommandations et interdictions que le code

8

d'hygiène publique. C'est le cas de l'application du principe pollueur-payeur, la collecte, le traitement et l'élimination des déchets par des procédés écologiquement rationnels des déchets domestiques, industriels ou assimilés.

La même loi stipule en son article 6 que : « La promotion d'un environnement sain est d'intérêt général et une obligation pour toutes les personnes physiques et morales. Les pouvoirs publics compétents prennent toutes les mesures idoines afin d'assainir l'environnement et de favoriser le développement harmonieux des êtres vivants »

L'article 25 de la même loi oeuvre pour la prévention en renforçant le contenu de l'article 9 et stipule que : « les activités susceptibles d'avoir des incidences significatives sur l'environnement sont soumises à l'avis préalable du ministre chargé de l'environnement. L'avis est établi sur la base d'une Évaluation Environnementale Stratégique (EES), d'une Etude d'Impact sur l'Environnement (EIE) ou d'une Notice d'impact sur l'environnement (NIE) ». Son article 64 appel à la responsabilité de tous, quant à l'information des risques sur la santé et l'environnement en précisant que : « toute personne est tenue d'informer les autorités compétentes en cas d'accident ou de risque d'accident ou en cas de danger imminent pour l'environnement, la santé et la sécurité publique pouvant être causé par une opération de rejet, de stockage, de transport ou de traitement de déchets dangereux ».

? Le décret N°2008-009/PRES/PM/MS/MECV du 10 janvier 2008 portant organisation de la gestion des déchets biomédicaux et assimilés : son article 6 dit que « toute demande d'autorisation d'ouverture d'un établissement de santé, de laboratoire, de pharmacie, d'établissement de recherche et d'enseignement, doit comporter la description du mode de gestion des déchets hospitaliers qui y seront produits ». Aussi, l'article 7 du même décret lève l'équivoque sur la responsabilité de la gestion des DBM en précisant que « le producteur est responsable du tri, de la collecte et de l'élimination des déchets hospitaliers. Cette responsabilité peut être déléguée sous forme de convention passée entre le producteur et une entreprise publique ou privée assurant la collecte et le traitement de ces déchets ». Selon son article 9 « chaque établissement sanitaire doit installer dans tous les services, des récipients en nombre suffisant pour la collecte des déchets hospitaliers qu'il produit ». Quant à l'article 12, il précise que : « chaque établissement sanitaire doit procéder au tri sélectif de ses déchets biomédicaux en fonction de leur nature dans des sacs poubelles ou des réceptacles de couleurs différentes ... ». Cependant, l'article 15 proscrit certains actes en ces termes : « Tout déchet biomédical contaminé ou non, ne peut faire l'objet de :

dépôt sauvage ;

brûlage à l'air libre ;

chiffonnage à tous les instants de la collecte ou du stockage ;

9

enfouissement sans traitement préalable ».

La loi n°022-2005/AN du 24 mai 2005 portant Code de l'Hygiène Publique au Burkina Faso : Ce texte précise à son article 101 que « les déchets biomédicaux, notamment anatomiques, doivent être détruits par voie d'incinération. Les déchets non anatomiques doivent être incinérés ou désinfectés ».

2.2.2. Politiques et stratégies nationales

Le Burkina Faso est résolument engagé dans la protection de l'environnement à travers l'adoption de politiques et stratégies nationales à savoir :

· le document de stratégie nationale de gestion des déchets biomédicaux de l'année 2005 ;

· le document de politique sanitaire de l'an 2000 ;

· le Plan Nationale de Développement Sanitaire (PNDS) ;

· le document de politique nationale en matière d'hygiène publique, qui met un accent particulier sur l'élaboration des règles et normes d'hygiène dans les établissements hospitaliers ;

· la stratégie nationale du sous-secteur de l'assainissement au Burkina Faso élaborée en 1996 et révisée en 2007 (sous l'appellation « politique et stratégies en matière d'assainissement »), qui souligne dans sa partie diagnostic, l'absence de traitement des déchets hospitaliers qui sont rejetés dans la nature, mélangés avec les ordures ménagères ;

· le Plan triennal de gestion des déchets biomédicaux 2018 - 2020 élaboré en 2017 et qui donne les orientations en matière de gestion des DBM, pour la période 2018-2020.

2.2.3. Guides Techniques

Les guides techniques sont des outils pratiques et directement applicables par le personnel hospitalier.

On a :

? le guide pratique d'hygiène hospitalière élaboré en 2000, qui constitue une très bonne réponse de référence technique en matière de savoir, de savoir-être et savoir-faire dans le domaine de l'hygiène hospitalière ;

? le guide sur la sécurité des injections pendant les campagnes de vaccination contre la rougeole de 2004, donne les détails précis sur les étapes de collecte, de stockage et d'élimination du matériel d'injection usagé ;

? Référentiel national de quantification des déchets biomédicaux, de collecte de données et d'évaluation de la performance des établissements de santé en matière de gestion des déchets

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biomédicaux de 2017. Ce document de référence permet aux structures sanitaires de maitriser le flux de production de leurs DBM et d'avoir une bonne organisation pour leur gestion ;

? Guide Technique de Prévention et Contrôle des Infections Associées aux Activités de Soins au Burkina Faso, 2010. C'est un guide qui aide le personnel sanitaire à réduire aux mieux les infections lors des soins ;

? Guide de bonnes pratiques et de procédures en matière de gestion des Déchets Biomédicaux et assimilés de 2010. Ce guide trace les procédures et les bonnes pratiques en matière de gestion des DBM et assimilés ;

Module de formation en matière de gestion des Déchets Biomédicaux et Assimilés, 2010. Il contient toutes les informations nécessaires pour la formation continue du personnel en matière de gestion des DBM.

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CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE

Pour atteindre les objectifs fixés de notre travail, plusieurs méthodes ont été utilisées :

3.1. Recherche documentaire

Elle a consisté à réunir les différents documents, des données et des informations traitant de la gestion des déchets en général et en particulier ceux de la gestion des déchets biomédicaux relatifs à notre thème. Cela nous a permis d'avoir beaucoup d'informations. Les documents consultés sont entre autres des rapports d'études, des mémoires, des guides, des manuels, des anciens rapports de stage et aussi des recherches sur internet. L'objectif était d'avoir le maximum d'informations disponibles concernant notre thème d'étude.

3.2. Observations directes sur le terrain

Ces observations nous ont amené à porter une attention particulière sur l'ensemble des unités du Centre Médical avec Antenne chirurgicale de Nouna (CMA). D'abord, une visite du cadre de vie du CMA pour voir la réalité et faire une comparaison avec ce qui a été dit par les différents enquêtés. Ensuite, nous avons procédé à la visite des infrastructures (incinérateur, unité de soins, centre de stockage des DSBM...), puis, nous avons observé la chaîne de gestion (de la production à l'incinération). Enfin, cela a été une occasion pour nous de mieux nous imprégner des réalités et de connaître les pratiques réelles du système de gestion des DSBM du CMA de Nouna.

3.3. Collecte de données

Les informations ont été collectées du 24 août au 04 septembre 2018 à travers des questionnaires renseignés par entretien direct auprès de 40 agents choisi au sein du personnel médical et paramédical, du personnel administratif, du service chargé de l'hygiène et du personnel d'appui (garçons et filles de salles/techniciens de surface et manoeuvres). La quantification a été faite du 13 au 19 septembre 2018 avec l'appui des garçons et filles de salles/techniciens de surface. Les Déchets Solides Biomédicaux (DSBM) de chaque unité sont pesés chaque matin durant sept jours conformément à la méthode de quantification ponctuelle de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS). Des balances, des poubelles, des sachets poubelles et une fiche de renseignement ont servi à la quantification.

Pour déterminer le volume, nous avons pesé 10 mesures de 0,7 m3 chacune pour établir une relation entre le poids et le volume des DSBM.

La quantification s'étend sur une période donnée (une semaine) et consiste à peser les DSBM durant sept jours et en établir une moyenne (MS, 2017). Nous l'avons choisie, vue la durée de

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notre stage qui s'est étalée sur trois mois. Cette méthode a permis de quantifier la production moyenne journalière des DSBM du CMA de Nouna.

Notons que le poids obtenu chaque matin correspond à la production de la veille. Ainsi, la production de lundi est pesée le mardi matin et est enregistrée au compte du lundi et les résultats des autres jours ont été obtenus par le même procédé. La moyenne des déchets non piquants/tranchants est obtenue en faisant le total de la production sur sept (Moyenne =Total de la production/7).

Quant aux DSBM piquants et tranchants la moyenne est obtenue en les collectant par unité dans une boîte à tranchant pendant sept jours. Le poids est pris le septième jour et divisé par sept pour obtenir la moyenne journalière par unité. Celle de tout le CMA est égale à la somme des moyennes des unités.

Les limites de la méthode de la quantification ponctuelle sont liées à la durée de l'activité (une semaine) qui pourrait coïncidée à une semaine d'instance ou de faible activités de soins.

Quant à la caractérisation, elle consiste à trier les déchets par catégories (MS, 2010). Ce dernier cas n'a pas concerné toutes les catégories puisque ce sont les objets piquants et tranchants seuls qui sont triés dans des poubelles différentes. Le reste des déchets est mis dans une même poubelle.

3.4. Matériel et moyens utilisés

Un certain nombre de ressources a été mobilisé pour la réussite du travail durant notre séjour. Il s'agit des ressources humaines et des ressources matérielles.

3.4.1. Ressources humaines

Elles sont composées des techniciens de surface (garçons et filles de salle, manoeuvres), des Surveillants d'Unités de Soins (SUS) et des Chefs de service.

3.4.2. Ressources matérielles

Pour effectuer notre étude, nous avons fait recours aux matériels et outils suivants :

? des guides d'entretiens qui nous ont permis de collecter les informations auprès de certains acteurs de la gestion des DSBM (personnel médical et paramédical, personnel administratifs, responsable chargé de l'hygiène, les garçons et filles de salles/ Techniciens de surface et manoeuvre) ;

? un ordinateur portable utilisé pour des recherches, la saisie et le traitement des données, ainsi que la saisie du rapport de stage ;

? un appareil photo numérique de marque Sony pour la prise des images illustratives ; ? une moto pour nos déplacements ;

? des équipements de protection individuel (EPI) composés d'une paire de botte, des gants ; des lunettes, des bavettes ; du matériel pour le pesage (poubelles, sachets de poubelles, balances).

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Pour le traitement des données les logiciels office Word et Excel 2016 ont été utilisés.

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CHAPITRE 4 : RESULTATS ET DISCUSSIONS

4.1. Etat des lieux de la gestion des déchets biomédicaux au Centre Médical avec Antenne de Nouna

4.1.1. Organisation de la gestion des Déchets Solides Biomédicaux

Dans les établissements de soin, le processus de gestion des Déchets Solides Biomédicaux

(DSBM) comprend les étapes suivantes : la production, le tri et conditionnement, la collecte, le stockage, le transport, le traitement et l'élimination.

4.1.1.1. Production

Selon la convention de Bâle, les déchets hospitaliers peuvent être classés en cinq grandes

catégories :

A : Déchets hospitaliers sans risque ; exemple, les déchets recyclables et biodégradables ;

B : déchets biomédicaux nécessitant une attention spéciale ; composés des déchets anatomique, déchets piquants et tranchants et les déchets pharmaceutiques ;

C : les déchets infectieux et hautement infectieux ; déchets d'activités de soin contaminés par le sang des patients de la tuberculose et le VIH, les déchets de laboratoire ;

D : les autres déchets dangereux ; ils comprennent les substances chimiques gazeuses, liquides et solides à haute teneur en métaux lourds comme les batteries, les conteneurs pressurés. Par exemple nous avons entre autres les thermomètres, jauge de tension artérielle, solution de fixation de développement de clichés des services de radiologie, des substances chimiques organiques et non organiques ;

E : les déchets de soin médicaux radioactifs.

(Source MS, 2014, modules de formation en matière de gestion des déchets biomédicaux et assimilés).

Les différentes catégories des déchets biomédicaux énumérées par cette convention, sont rencontrées au CMA de Nouna à savoir : les déchets de la catégorie A (les papiers de bureau, les restes de nourriture etc.), les déchets de la catégorie B (déchets anatomiques, déchets tranchants et piquants, déchets pharmaceutiques, etc.), les déchets de la catégorie C (déchets de laboratoire, déchets contaminés par le sang), les déchets de la catégorie D (thermomètres usées, jauge de tension artérielle), les déchets de la catégorie E ( radioactifs).

Ces différents déchets sont essentiellement produits par les unités/services de soins du CMA et les usagers. Les DSBM sont produits dans toutes les unités ainsi que dans la cour du CMA.

Mais le poids et le volume de ses DSBM produits ne sont pas connus rendant difficile l'évaluation des besoins en matériel.

4.1.1.2. Tri

Il se fait avec du matériel composé de poubelles, de sachets poubelles de différentes couleurs

(noire, rouge et jaune) ayant souvent une bonne résistance. Il y a également des boîtes à tranchant pour la collecte des déchets piquants et tranchants. Cependant, depuis un certain temps les sachets poubelles sont en rupture. En cas de rupture, chaque unité cherche des voies et moyens pour s'adapter. Des bidons vides, des seaux, des sachets poubelles non recommandés achetés par le personnel sur la place du marché, des cartons vides sont autant de créations faites par le personnel pour pallier l'insuffisance de ce matériel. Les poubelles existantes sont utilisées sans sachets de couvertures et souvent un enlèvement irrégulier des DSBM par le personnel d'appui laisse voir des poubelles et boîtes de sécurités trop pleines.

Photo 1 : bidon utilisé comme boîte à tranchant

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 2 : poubelle trop remplit

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 3 : sachet ordinaire utilisé comme sachet poubelle

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

15

Photo 4 : Mauvais usage de boite à Photo 5 : usage de sachet poubelle Photo 6 : Bidon utilisé comme

tranchant Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018 boîte de sécurité

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018 Cliché NAMOUNTOUGOU T. août

2018

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4.1.1.3. Conditionnement

L'insuffisance des sachets poubelles ne facilite pas le bon conditionnement des DSBM.

Ainsi, seuls les déchets produits au niveau du laboratoire et du bloc opératoire sont systématiquement conditionnés mais sans étiquetage. La plupart des autres unités utilisent les poubelles sans sachets poubelles. Les sachets poubelles utilisés sont de couleur jaune, bleue et noire. Il n'existe pas un système de codage. C'est la couleur disponible qui est utilisée.

Photo 7 : Types de sachets poubelles utilisés au CMA de Nouna. Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018

4.1.1.4. Collecte des déchets solides biomédicaux

La collecte, c'est le trajet depuis le site de production ou les zones de stockage intermédiaire des déchets jusqu'à la zone de stockage central (MS, 2010). Au CMA de Nouna, cette tâche est assurée par le personnel d'appui, mais il n'existe pas d'horaires fixes pour la collecte. Les poubelles souvent trop remplies dépassant les 3/4 de leurs volumes ne sont pas étiquetées. Elles sont très rarement nettoyées ou désinfectées et ne sont pas fermées avec des couvercles. Elles ne sont recouvertes qu'au moment de transporter les DSBM au site de stockage.

L'enlèvement est irrégulier et s'effectue lorsque les poubelles sont pleines dans certaines unités. Les déchets assimilables aux ordures ménagères, produits par les visiteurs sont collectés dans des poubelles métalliques disposées dans la cour du CMA et sans couvercles pour beaucoup d'entre elles.

Photo 8 : Poubelle sans couvercle Photo 9 : usage de couvercle au Photo 10 : poubelles de la cour du CMA

dans une unité de soin moment du transport des DSBM Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018 Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 8 : Poubelle sans couvercle Photo 9 : usage de couvercle au Photo 10 : poubelles de la cour du CMA

dans une unité de soin moment du transport des DSBM

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

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4.1.1.5. Transport sur site

Il concerne le dispositif et les moyens mis en place pour acheminer les Déchets Solides Biomédicaux (DSBM) vers les sites de stockage ou les lieux de traitement et d'élimination. Le transport doit être assuré dans des conditions de sécurité par des moyens adaptés surtout concernant les déchets dangereux. Au CMA de Nouna, le transport interne des DSBM se fait par une pousse-pousse en mauvais état et parfois les agents transportent les déchets à la main. Les chariots des patients sont souvent utilisés dans ce transport interne. Il n'y a pas d'équipement réservé au transport sur site des DSBM. Il n'existe pas non plus un circuit prédéfini pour faciliter le transport sur site des DSBM.

Photo 11 : Pousse-pousse de transport Photo 12 : Transport DSBM à la main Photo 13 : Transport à chariot

interne des DSBM Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018 Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018
Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

4.1.1.6. Stockage sur site

En attendant leur élimination, Les Déchets Solides Biomédicaux (DSBM) sont stockés dans un centre de stockage central. Il est sans toiture ni grillage et les DSBM sont exposés aux intempéries (vent, pluie, soleil) et aux animaux comme les chats et les rongeurs. Un deuxième

18

centre ayant une toiture est construit et n'est pas totalement ouvert à l'usage. Seuls les DSBM produits au niveau du laboratoire y sont stockés pour l'instant du fait de leur proximité avec ce centre. Le transport des DSBM n'est pas souvent fait avec beaucoup de soin par le personnel d'appui. On constate très souvent des DSBM jonchant le sol et le mur du bâtiment. Les DSBM sont vidés une fois par semaine et rarement deux fois. Le centre de stockage n'est pas désinfecté après la vidange.

Photo 13 : Premier centre de stockage central

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 14 : DSBM à l'intérieur du centre de stockage

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 15 : Deuxième centre de Stockage

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

4.1.1.7. Transport hors site

Au CMA de Nouna, les Déchets Solides Biomédicaux (DSBM) collectés sont transportés par un manoeuvre à l'aide d'une charrette à traction asine au site d'élimination. Les déchets de toutes les unités ne sont pas conditionnés dans des sachets poubelles du fait d'une rupture prolongée desdits sachets. De ce fait, certains DSBM sont transportés sans être conditionnés. La charrette n'est pas hermétiquement fermée et les dimensions de ses grilles sont relativement grandes. Ainsi, lors du transport les DSBM de petites tailles tombent par les grilles de la charrette.

Photo 16 : Charrette de collecte/transport hors site

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 17 : Chargement des DSBM au centre de stockage

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 18 : Chargement des DSBM Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

19

.

Photo 19 : Transport des DSBM

Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018

Photo 20 : Seringue non désadaptée tombée au cour du transport

Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018

4.1.1.8. Traitement et élimination

Le Centre Médical avec Antenne chirurgicale (CMA) a acquis un site situé à environ cinq kilomètres du CMA attribué par la commune. Si autrefois le site était à environ quatre kilomètres des maisons d'habitations, aujourd'hui il est presque entouré de maisons et la plus proche est à environ 150 mètres du site. En dehors des deux fosses jumelées où sont brûlés les Déchets Solide Biomédicaux (DSBM), il n'existe plus d'autres aménagements ou installations sur le site. Il n'est pas non plus clôturé laissant libre accès à qui veut. Il convient de noter que les DSBM sont brûlés dès qu'ils sont déversés dans les fosses par le manoeuvre. Ils y restent non loin et surveille le feu jusqu'à la fin de la combustion. La fosse actuelle servant au brûlage des DSBM a été construite en mars 2015 et a des dimensions de longueur 6mètres profondeur 2mètres et largeur 3mètres correspondant à un volume de 36 mètres cube (m3). Le CMA dispose d'un incinérateur à gasoil hors usage du fait de sa vétusté.

Pour pallier ce problème, un incinérateur de type Gwaba II a été construit mais n'est pas encore en usage. Les DSBM sont toujours brûlés dans les fosses construites sur le site d'élimination. Pour le cas des déchets anatomiques (placentas, membres amputés, etc.) le personnel de santé accompagne les familles dans leur gestion. Ainsi, le personnel du service de la maternité place les placentas dans des sachets poubelles contenant de l'eau de javel et le tout emballé avant de remettre à la famille qui se charge d'enterrer directement sans autres manipulations. Il n'existe pas un site réservé pour cela au sein du CMA ni ailleurs dans la ville.

Quant aux déchets infectieux du laboratoire (les milieux de cultures et les différents prélèvements (sang, urines, selles etc.) et leurs contenants (tubes, pot) ...), ils sont collectés et prétraités à l'autoclave avant de gagner le circuit de traitement des DSBM.

Photo 21 : Incinérateur en panne Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 22 : Incinérateur de type Gwaba II

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 23 : Déchargement des DBM Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018

Photo 24 : Brûlage des DSBM

Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018

Photo 25 : Après brûlage des DSBM Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018

20

Photo 26 : Autoclave 1 Photo 27 : Autoclave 2

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018 Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Les difficultés dans l'autogestion des DSBM peuvent s'expliquer par le fait que les ressources financières servant pour la gestion des DSBM sont des fonds propres du CMA. Il n'existe pas un budget alloué spécifiquement à leur gestion mais à l'assainissement de façon globale et représente 45% des fonds de fonctionnement du CMA.

21

La chaine de gestion DSBM au CMA de Nouna se schématise comme suit :

Déchets
piquants/t
ranchants

DSBM produits dans les unités de soins

Centre de stockage central de CMA

Brûlage hors site

Tous les
autres
catégories
de déchets
de soins

Déchets de la cour du CMA

Brûlage hors site

Déchets assimilables aux ordures ménagères

Figure n°2 : Schéma de la chaine de gestion des DSBM au CMA de Nouna

Les DSBM produits dans les unités de soins sont triés en deux groupes. Les déchets piquants et tranchants formant un groupe sont mis dans les boites à tranchant ou dans des bidons et des cartons conçus localement à cet effet. Le reste des déchets (déchets infectieux, hautement infectieux...) sont mis ensemble dans une même poubelle. Tous ces déchets sont pré collectés et stockés dans un centre de stockage, puis collectés, transportés et brûlés dans les différents sites d'éliminations.

Les déchets assimilables aux ordures ménagères produits dans la cour du CMA sont collectés, transportés et brûlés dans une parcelle d'habitation non mise en valeur et est située au secteur n° 6 de la ville à environ 150 mètres de la Compagnie de Gendarmerie Nationale de Nouna, non loin du collège privé Horoya.

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Photo 28 : Site de brûlage des déchets de la cour du CMA Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018

4.2. ANALYSES DES RESULTATS

4.2.1. Résultats atteints

Au cours de notre stage plusieurs activités ont été menées dans le but d'atteindre nos objectifs de stage.

4.2.1.1. Activités réalisées

Les activités programmées ont été réalisées grâce à l'engagement et la disponibilité du personnel soignant et du personnel d'appui du Centre Médical avec Antenne chirurgicale de Nouna. Le taux de réalisation est satisfaisant car, seules, deux activités n'ont pas été réalisées à 100%. Il s'agit de la sensibilisation des responsables d'unités sur le bien-fondé de la gestion des Déchets Solides Biomédicaux (DSBM) et aussi de la quantification et la caractérisation des DSBM. Le reste des activités à savoir : l'élaboration des outils d'enquête et de recherche documentaire , la sensibilisation du personnel d'appui sur (l'importance de désinfecter le centre de stockage, sur la désinfection des poubelles, sur la nécessité de vidanger les poubelles avant 6h30mn du matin), la collecte des données, la réalisation des suivis de la filière de gestion (collecte, transport, élimination), la sensibilisation des accompagnants de malades sur l'usage des poubelles et la sensibilisation des agents soignants sur la nécessité du tri des DSBM ont été réalisées à au moins 100/% (Cf :Annexe 1).

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4.2.1.2. Quantification

La quantification des déchets biomédicaux est un processus qui consiste à déterminer, la quantité de déchet produit dans un établissement de santé (MS, 2017). Elle doit se faire selon une périodicité bien définie.

Il existe plusieurs méthodes, mais pour notre étude nous nous sommes intéressés à la méthode de la quantification ponctuelle. Elle consiste à quantifier et à caractériser les déchets produits par jour et d'en établir la proportion de chaque type de déchet. Elle s'étend sur une période donnée (une semaine) et consiste à peser les DSBM durant sept jours et en établir une moyenne. Cette méthode a permis de quantifier la production moyenne journalière des DSBM du CMA de Nouna. Réalisée du 13 au 19 septembre 2018, la quantification a donné les résultats contenus dans le tableau I ci-dessous.

Ce travail nous a permis de faire une caractérisation des DSBM en deux groupes, leur composition ainsi que la quantité moyenne produite par jour.

Tableau I : production moyenne journalière des DSBM par unité.

Types de déchets

Production moyenne journalière par unité en kg

Unités de soins

Déchets de soins non piquants/tranchants

Déchets de soins piquants/tranchants

Bloc opératoire

3,14

0,06

Centre de Dépistage de la Tuberculose et psychiatrie

0,23

0,03

Dépôt pharmaceutique, secrétariat, gestion comptabilité

1

0

Laboratoire

6

0,28

Maternité

7,51

0,14

Médecine générale

6,44

0,14

Odontostomatologie

0,5

0,03

Ophtalmologie

0,97

0,01

Pédiatrie et Oto-Rhino Laryngologie

17,42

0,10

Post opéré

5,35

0,06

Urgence

4,71

0,12

Total

53,27

0.97

(Source : Données d'enquêtes, août 2018)

La plus forte production journalière des Déchets Solides Biomédicaux (DSBM) non piquants non tranchants dans les unités du CMA de Nouna est enregistrée à la pédiatrie, avec 17,42 kg par jour. Cela se justifie par une forte fréquentation de l'unité avec un taux moyen d'occupation des lits très élevé, puisque c'est la période où le cas de paludisme est élevé et par ricochet les enfants sont les plus vulnérables. A cette période, la moyenne d'occupation des lits était de quatre enfants par lit.

24

La plus faible production a été enregistrée au Centre de Dépistage et de traitement de la Tuberculose (CDT) et en Psychiatrie car les prestations de ces unités sont moins sollicitées. Quant aux déchets piquants et/ou tranchants, le laboratoire est le plus grand producteur avec 0,28 kg/ jour en moyenne. Cela s'expliquerait par le fait que la plupart de leurs activités passent par des prélèvements sanguins. Pendant ce temps, les unités du dépôt MEG, du secrétariat et de la gestion comptabilité, on remarque que ces unités ne produisent pas de déchets piquants car ne font pas des activités de soins. La quantification réalisée pendant sept jours a permis de connaitre la production journalière au CMA de Nouna.

La figure suivante présente la production journalière des DSBM non piquants non tranchants du CMA.

jour

80

72,23

Poids en kg

lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi dimanche moyenne

40

60

20

0

52,73

49,23 50,23 52,53 53,27

46,73 49,23

Figure n°3 : Diagramme présentant la production moyenne des déchets solides biomédicaux au Centre Médical avec Antenne chirurgicale de Nouna.

Notons que la plus forte production est enregistrée le lundi. Cela s'expliquerait par la forte affluence en consultation les débuts de semaine. La plus faible est enregistrée le vendredi et pourrait s'expliquer par le fait que 60,30 % de la population de Nouna pratique l'islam. C'est ainsi que les vendredis sont entièrement consacrés aux activités de prières et seuls les cas d'extrême gravité sont référés aux formations ces jours-là.

Le CMA produit en moyenne 53,27 kg/jour de déchets non piquants/tranchants et 0,97 kg de déchets piquants et tranchants soit une production totale de 54,24kg/jour.

Il faut signaler que les déchets de la cour n'ont pas été quantifiés du fait de l'absence de conditionnement et de la nature des poubelles. Aussi ces déchets ne sont pas collectés dans un centre de stockage mais sont enlevés et transporter directement au site d'élimination.

La connaissance du volume des DSBM produits s'avère nécessaire car contribuera à faire une bonne prévision du besoin en moyens matériels. Le tableau II suivant établit la relation entre le volume et le poids des DSBM du CMA de Nouna.

Tableau II : présentation de la relation entre le poids et le volume des déchets solides
biomédicaux non piquants au Centre Médical avec Antenne chirurgicale de Nouna.

Volume des
DSBM

 

Le volume a été le même pour toutes les mesures et est = 0,7m3

mesures

 

1

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

2

 

3

 

4

 

5

 

6

 

7

 

8

 

9

 

10

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Volumes en m3

 

0,7

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

0,7

 

0,7

 

0,7

 

0,7

 

0,7

 

0,7

 

0,7

 

0,7

 

0,7

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

25

Poids obtenu
(kg)

 
 

6,5

 

10,5

 

6,5

 

8,5

 

11

 

5

 

4,5

 

11,5

 

7

 

6,5

Poids moyen

 
 
 

7,75kg

 
 

(Source : Données d'enquêtes, août 2018)

Pour déterminer le volume, 10 mesures de même volume ont été pesé dans les différentes unités. Ce qui a permis de déterminer le poids moyen de ces 10 mesures et d'établir une relation entre le poids et le volume. Ainsi, 0,7m3 de DSBM non piquants donne un poids moyen de 7,75kg. Ce qui nous a permis de déterminer le volume de la production moyenne journalière des DSBM non piquants au CMA de Nouna qui s'élève à 4,81m3/ jour.

Le CMA de Nouna est une formation sanitaire de référence. Malgré l'acquisition de poubelle à volume variable, la construction d'un centre de stockage des déchets et d'un incinérateur, il n'avait pas encore fait une quantification de sa production en DSBM en 2018. Ce qui rend difficile la planification du besoin en matériel impliquant ainsi des ruptures de certains matériels, comme les sachets poubelles. Aussi, l'inadéquation du volume du centre de stockage avec la quantité de déchets produits est liée à la non maitrise de la production.

Selon l'OMS, la production du CMA de Nouna devrait être de 87,32 Kg par jour suivant la méthode (nombre de lits x 0,74) alors que la moyenne par jour est de 54,24. On pourrait dire que le CMA de Nouna en terme de production est dans les normes de l'OMS. L'écart enregistré entre le produit de la méthode de l'OMS et la moyenne obtenue pourrait se justifier par le fait que les déchets de la cour du CMA n'ont pas été quantifié.

4.2.2. Analyse de la chaine de gestion des Déchets Solides Biomédicaux

4.2.2.1 production

Les Déchets Solides Biomédicaux (DSBM) sont produits dans toutes les unités ainsi que dans la cour du CMA. Les différents types de déchets solides produits au CMA sont quasiment les mêmes que le reste des CMA du Burkina Faso et sont entre autres des déchets piquants et tranchants, des déchets assimilables aux ordures ménagères, des déchets infectieux (non piquants non tranchants), des déchets anatomiques, des déchets pharmaceutiques, et des déchets radioactifs (MS, 2017). Ces différents déchets sont essentiellement produits par les unités/services de soins du CMA et les usagers. Les DSBM sont produits dans toutes les unités ainsi que dans la cour du CMA. Mais le poids et le volume de ses DSBM produits ne sont pas connus rendant difficile l'évaluation des besoins en matériel et l'appréciation de la qualité de la gestion des DSBM.

4.2.2.2. Tri

Photo 29 : Utilisation de poubelle de fortune.

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Photo 30 : DSBM abandonnés sur un Plateau de soin

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

26

Photo 31 : Boîte contenant des aiguilles sur un mur

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Malgré l'effort fait par le personnel soignant, le tri des Déchets Solides Biomédicaux (DSBM) à la source n'est pas toujours systématique. Certains matériels tels que les cartons, les bidons vides utilisés comme boîtes de sécurité ne sont pas conformes. En plus, les poubelles sont utilisées sans sachets poubelles dans la majorité des unités et sont souvent laissées sans couvercles dégageant des odeurs nauséabondes qui attirent les mouches. Ce qui est source de prolifération de certains germes pathogènes. On note une négligence de certains agents dans le tri. Ils abandonnent les déchets partout, et cela est dû à la charge de travail médical élevé. Cette mauvaise pratique pourrait être source d'infection et de blessures par les objets souillés. Une étude réalisée par Mbaye Mbengue FAYE au Tchad en 2007 relevait également une négligence du tri, quelques fois déplorables au niveau du personnel paramédical du fait de la charge élevée du travail.

27

4.2.2.3. Conditionnement

Le conditionnement étant destiné à contenir les déchets de soins dans un réceptacle approprié crée une barrière physique contre la propagation des micro-organismes pathogènes qu'ils contiennent. Cependant, il n'est pas adéquat au CMA de Nouna. Cette inadéquation est liée entre autres à la fréquente rupture de sachets poubelles, à la non maitrise du système de codage par le personnel ainsi que l'insuffisance du personnel formé sur la gestion des DSBM. Cela entrave la bonne gestion du système de gestion des DSBM au CMA de Nouna.

4.2.2.4. Collecte

Malgré l'effort consenti par le CMA de Nouna, l'insuffisance des poubelles est toujours perceptible. Aussi, la collecte connait des limites du fait de l'absence d'horaires fixes pour la collecte, l'insuffisance de personnel et de matériel. En saison des pluies, certaines poubelles sans couvercles exposent les DSBM à l'air libre et à la pluie. Ainsi, les déchets mouillés sont sources de lixiviation susceptible de contaminer les eaux de surface et souterraine et de polluer le sol en favorisant la prolifération de certains agents pathogènes. Le remplissage des poubelles dépassant les 3/4, constitue un risque sanitaire pour les personnes chargées des collectes.

Photo 32 : déchets de soins dans des poubelles de la cour Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2019

4.2.2.5. Le transport sur site

Le transport des DSBM au sein du CMA de Nouna qui est l'acheminement des dits DSBM du lieu de production vers le site de stockage connait des difficultés à savoir l'absence de matériel de transport adaptés, de conditionnement adéquat, de circuit prédéfini pour le transport sur site, qui sont des facteurs limitant un meilleur transport sur site. De ce fait, le transport sur site n'est pas sécurisé. On assiste à des déchirures de cartons contenant les objets piquants lors du transport sur site qui pourraient être sources d'infection de certains germes aux prestataires

oeuvrant au chargement des DSBM au niveau du centre de stockage. L'absence de matériel réservé au transport sur site constitue une source de dispersement de DSBM dans la cour. L'utilisation des mêmes chariots pour le transport des patients et les déchets pourrait aussi être un risque de contamination nosocomiale de ces patients.

Photo 33 : Transport de DSBM avec le chariot de malade Cliché NAMOUNTOUGOU T. Octobre 2018

photo 34 : Poubelle de fortune (carton contenant des seringues ) Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

photo 35 : Deplacement de la poubelle de fortune déchirée (carton) contenant des seringues Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

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4.2.2.6. Stockage sur site

Les déchets collectés au CMA sont stockés dans un entrepôt situé à proximité du service du bloc opératoire et de l'imagerie. En plus de son accès difficile, le centre n'est pas sécurisé. En attendant l'ouverture du nouveau centre de stockage des déchets, on constate très souvent des DSBM jonchant le sol et les bords de l'ancien bâtiment. Malgré l'existence de deux compartiments du centre de stockage des déchets, recommandé par le Ministère de la santé, il n'existe pas de système de séparation des déchets infectieux et des autres déchets dangereux au stockage. Aussi, les manoeuvres affirment que le centre ne se désinfecte pas et la fréquence de vidange est une fois par semaine. Selon le Ministère de la Santé les DSBM doivent être vidangés au moins toutes les 72 heures soit une durée de stockage de 48 heures. Toutes ses insuffisances liées au stockage des DSBM sur site pourraient être une source de pollution de l'environnement et de propagation de certains agents pathogènes.

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Photo 36 : Intérieur du centre de stockage Photo 37 : Extérieur du centre de stockage

central de DSBM Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

Cliché NAMOUNTOUGOU T. août 2018

4.2.2.7. Transport hors site

Au CMA de Nouna, les DSBM collectés sont transportés par les manoeuvres à l'aide d'une charrette asine au site d'élimination. Les conditions du transport ne sont pas adaptées car les déchets de toutes les unités ne sont pas conditionnés dans des sachets poubelles. La charrette n'est pas adaptée car n'est pas hermétiquement fermée et les dimensions de ses grilles sont relativement grandes pour certains objets surtout piquants qui tombent pendant le transport. Ces objets tombés pourraient être retrouvés dans des ménages avec les enfants et constitueraient un problème de santé publique. Selon le guide de bonne pratiques et de procédures en matière de gestion des DBM et assimilés au Burkina Faso (MS 2010), Le transport hors site se fait avec des véhicules spéciaux uniquement destinés à cet effet.

Photo 38 : charrette de collecte/transport

Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018

30

4.2.2.8. Traitement et élimination

Les DSBM du CMA sont éliminés dans un site situé hors de la ville. C'est dans deux fosses jumelées qu'ils sont brûlés. Le site n'est ni gardé ni clôturé et est accessible aux animaux et aux enfants. Ce qui pourrait être une source de contamination de certaines maladies parasitaires pour ces derniers telles que la dysenterie, les ascaridioses, etc. La cendre issue du brûlage n'est pas enfouie et constitue une source de pollution des eaux et du sol. La fumée dégagée pendant le brûlage pollue l'atmosphère et constitue une nuisance pour le voisinage.

Photo 39 : brûlage des DSBM dans une fosse. Photo 40 : Fosse de brûlage en fin d'exploitation.

Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018 Cliché NAMOUNTOUGOU T. septembre 2018

4.3. Risques et impacts liés à la mauvaise gestion des DSBM

4.3.1. Gestion des risques

Parmi le personnel médical, paramédical et administratif interrogé, 3,84 % n'est pas vacciné contre l'hépatite B, contre 34,61 % pour le tétanos. Cela témoigne des risques auxquels sont exposé le personnel du CMA. Il faut signaler que durant les 12 derniers mois on dénombre neufs cas d'Accident d'Exposition aux Liquides Biologique (AELB) dans quatre unités à savoir l'unité de consultation de référence, l'unité du bloc opératoire et de la chirurgie, l'unité de la pédiatrie et l'unité de la maternité. Le personnel dans sa grande majorité connait les mesures de protection pour réduire les risques et utilise les moyens de protection (blouses, gants...). Pour la plupart des enquêtés le nombre des AELB serait lié à la charge du travail. On peut donc déduire que le nombre d'agent n'est pas proportionnel à la charge du travail. Le Plan d'Action 2017 du CMA souligne une insuffisance qualitative et quantitative du personnel du CMA comme un problème de premier plan.

Malgré la présence du protocole d'Accident d'Exposition aux Liquides Biologique (AELB) dans les différentes unités, la majorité du personnel ne connait pas les procédures à suivre en

31

cas d'AELB. Ce qui traduit une insuffisance de concertation et d'information au CMA. Ceux qui le savent soutiennent que la prise en charge n'est pas entière. On peut donc dire que le protocole ne répond pas entièrement aux attentes des concernés.

Sur la formation du personnel médical et paramédical, seul 35% est formé en gestion des DBM. De ce fait, on peut noter que la formation continue des agents du CMA concerne peut la gestion des DBM. Quant aux huit garçons et filles de salle interrogés, 12,5% n'est pas vacciné contre l'hépatite B également 12,5 % n'est pas vacciné contre le tétanos et 25% ni contre l'hépatite ni contre le tétanos mais sont tous formés en gestion des DBM. Parmi les techniciens de surface et manoeuvres touchés par l'enquête, seul le manoeuvre chargé de la collecte, du transport et l'élimination des DSBM est vacciné contre le tétanos et l'hépatite B et a reçu une formation en GDBM. Par contre les techniciens de surface disent n'avoir pas été vaccinés ni contre le tétanos ni contre l'hépatite B dans le cadre de leur activité et ne bénéficient pas d'un suivi médical incluant la protection vaccinale. Il faut donc dire que ces techniciens qui disent remplir le même volume de travail et ont les mêmes obligations que le reste du personnel de soutien se sentent marginalisés et sont frustrés.

4.3.2. Connaissances du personnel sur les risques et les impacts liés à la

mauvaise gestion des déchets solides biomédicaux

La perception des enquêtés par rapport aux risques et impacts liés à la mauvaise gestion des

déchets se présente comme suit :

Parmi les enquêtés, 2,5% n'a pas donné un avis sur les risques et les impacts liés à la mauvaise

gestion des déchets ;

Parmi eux, 97,5% pense que :

- les déchets dégagent des odeurs et attirent les mouches donc source de prolifération de

maladies ;

- les déchets sont sources de nuisances visuelles donc dégrade l'esthétique du cadre de vie ;

- les déchets tuent les animaux (moutons, boeufs, chèvres) ;

- Les déchets polluent les eaux de surfaces et souterraines ;

-Les déchets dégradent les sols ;

- la fumée qui se dégage du brûlage des déchets détériore la qualité de l'air et dérange le

voisinage ;

- Les déchets sont source de prolifération des maladies.

On peut donc déduire que le personnel dans sa majorité connait les risques liés à la mauvaise

gestion des DSBM sur la santé et l'environnement.

32

4.4. Analyses des risques sanitaires et impacts environnementaux des déchets solides biomédicaux

Une gestion convenable des DBM impacte moins la santé et l'environnement, mais la mauvaise gestion constitue un risque de danger pour la santé publique et pour l'environnement.

4.4.1. Risques sanitaires

Les risques liés au traitement inadéquat des déchets biomédicaux concernent premièrement le personnel affecté aux soins, aux laboratoires et aux services auxiliaires comme le service de nettoyage, de collecte, de transport et de ménage. En général tous les travailleurs ou toute personne pouvant avoir un contact avec ce type de déchet, lors de la collecte, du transport, des opérations d'incinération, de brûlage ou d'enfouissement sont exposés aux risques.

Selon (MBENGUE, 1999) cité par (OUATTARA A., 2010), ils peuvent survenir :

- des blessures accidentelles pour le personnel de santé, les enfants qui jouent ou qui font leurs besoins sur les décharges d'ordures, ainsi que les récupérateurs non avisés : cela peut causer des maladies virales telles que le VIH /SIDA, l'hépatite A et l'hépatite B ;

- des intoxications aigues ; des infections telles que les maladies microbiennes ou bactériennes (tuberculose, fièvre typhoïde, etc.), les maladies parasitaires (dysenterie, ascaris, ténia, etc.) ; les infections nosocomiales.

Il a été prouvé également que, pendant le brûlage sauvage, il y a émission de particules contenant des substances organochlorées (dioxines, furannes, chlorobenzènes et chlorophénols) connues hautement toxiques et cancérigènes.

4.4.2. Impacts environnementaux : pollution et contamination.

Sur le plan environnemental, Le milieu naturel étant l'exutoire de tous les rejets d'activités humaines ; l'incinération est certes la pratique recommandée pour son efficacité, mais reste toujours inaccessible dans les établissements de santé au Burkina Faso (MS,2017). Les impacts se ressentent de plusieurs manières :

? la pollution des sols : les déchets des établissements de soins contaminés, quand ils sont déversés dans le milieu naturel ou au niveau des décharges publiques sans traitement adéquat entraînent une contamination du sol ;

? la pollution de l'air : c'est l'émission de gaz hautement toxiques au cours de l'incinération. Le brûlage des déchets biomédicaux dans des fosses à ciel ouvert est la voie d'élimination utilisée. Malheureusement cette option dégage des émissions qui sont nuisibles pour la santé humaine et animale ;

33

? la contamination de l'eau : elle peut survenir au cours du traitement des déchets et lorsque les déchets sont éliminés dans une fosse qui n'est pas isolée ou qui est trop proche des points d'eau. La lixiviation des DBM provoque une pollution des eaux de surface et souterraines. D'une manière générale, Les impacts environnementaux concernent d'une part, la propagation des micro-organismes présents dans les déchets infectieux à travers le milieu ambiant entrainant une contamination de la chaîne alimentaire. En effet, les animaux à la recherche de nourriture sur les décharges brutes ou sauvages peuvent ingérer des déchets issus de soins de santé, ce qui peut entraîner une propagation potentielle de maladies et de contaminants chimiques à travers la chaîne alimentaire. (MBENGUE, 1999) cité par (OUATTARA A. 2010).

4.5. Identification des problèmes

Ce sont des problèmes auxquels l'on ne pouvait pas trouver de solutions idoines en un laps de temps.

4.5.1. Listage des problèmes rencontrés

Les principaux constats négatifs issus de l'analyse des données de la gestion des DSBM,

peuvent être regroupés comme suit :

-le centre de stockage n'est pas désinfecté ;

-le tri à la source n'est pas systématique ;

- le personnel ne maitrise pas le système de codage ;

-les comportements et les pratiques des acteurs ne favorisent pas une bonne gestion des

DSBM ;

-faible concertation des acteurs dans le domaine de la gestion des DSBM ;

-la fréquence de vidange des DSBM au centre de stockage est faible (une fois par semaine) ;

-il n'existe pas d'horaires fixes pour la collecte des DSBM ;

-les poubelles ne sont pas adaptées ;

-la charrette de transport hors site n'est pas adaptée ;

-le nouvel incinérateur n'est pas fonctionnel ;

-le nouveau centre de stockage n'est pas fonctionnel ;

-les charriots chargés du transport des DSBM sont vétustes et insuffisantes ;

- les poubelles sont remplis au-delà des 3/4 ;

-utilisation des mêmes chariots pour le transport des patients et des déchets ;

-le plan d'action de gestion de DSBM n'est pas élaboré ;

-absence de système de codage des poubelles ;

-dysfonctionnement du comité d'hygiène du CMA ;

34

-absence de plan de gestion des DSBM ;

-les séances de sensibilisation à l'endroit des agents et les usagers sont insuffisants ; -absence de circuit prédéfini pour le transport sur site.

4.5.2. Identification des problèmes prioritaires

La liste des problèmes a été soumise à une analyse en « problème, cause et conséquence ». Cela a permis de réduire cette liste de problème parce que certains problèmes se trouvaient être des causes ou des conséquences d'autres problèmes. Cette nouvelle liste de problèmes a fait l'objet d'une analyse à partir des 4 critères de priorisation de problèmes (importance, vulnérabilité, perception par les agents de soins et acceptation des solutions à entreprendre). Pour ce qui concerne les deux premiers, nous avons renforcé leurs analyses à partir des données statistiques. Les deux critères en relation avec les agents de soins, ont fait l'objet d'une enquête auprès des agents travaillant dans le CMA.

Cela a permis de retenir 4 problèmes prioritaires :

? les agents ne sont pas bien outillés pour une meilleure gestion des DSBM ;

? l'organisation du système de gestion est insuffisante ;

? l'insuffisance et l'inadaptation des équipements et du matériel de gestion des DSBM ; ? une mauvaise planification du système et de gestion des DSBM.

4.6. Difficultés rencontrées au cours du stage

Les difficultés rencontrées durant notre stage sont entre autres l'indisponibilité des enquêtés du fait de l'urgence des soins à apporter aux patients. L'une des difficultés qu'il convient de noter est le manque de matériel adéquat pour faciliter la quantification et la caractérisation des DBM.

35

CHAPITRE 5 : SUGGESTIONS /RECOMMANDATIONS

Au terme de notre étude nous avons identifié des problèmes liés à la gestion des DSBM au CMA de Nouna. Des efforts sont déjà fait au niveau du district auxquels il faut renforcer pour une meilleure gestion des DSBM au CMA. Ainsi, les recommandations suivantes peuvent être faites pour une amélioration du système de gestion des DSBM.

5.1. Au plan matériel et infrastructurel

Une gestion efficace des DSBM nécessite la disponibilité en matériel de tri et conditionnement et de transport. Aussi des infrastructures et des installations suffisantes sont indispensables pour assurer une gestion convenable des DSBM. Le CMA doit donc fournir des efforts pour disposer des poubelles et de sachets de poubelles (en nombre suffisant et de couleurs variées conformément à la réglementation), des charriots adaptés pour le transport sur site des DSBM et un moyen de transport adapté pour le transport hors site des DSBM.

En outre, le CMA doit rendre fonctionnel l'incinérateur et le nouveau centre de stockage des DSBM.

5.2. Elaboration de programmes de formations et de sensibilisation

Des programmes de formation et de sensibilisation doivent être élaborés au profit de tout le personnel médical et paramédical. Ce qui permettra de créer et d'entretenir la culture de la gestion des DSBM, de renforcer leurs connaissances sur les risques liés aux DBM, mais surtout d'améliorer les pratiques de ces agents dans la manipulation et la gestion de ces déchets. La stratégie et le système de formation seront articulés autour des modules portant par exemple sur les risques liés à la manipulation des DBM, les comportements adéquats et les bonnes pratiques, le tri systématique des DBM à travers l'utilisation des poubelles en fonction de leurs couleurs. Ces interventions doivent viser à modifier qualitativement le comportement du personnel de santé.

5.3. Au plan organisationnel

Le CMA travaillera à clôturer le site d'élimination des DSBM pour limiter l'accès aux enfants et aux animaux ; à réhabiliter les fosses de brûlage pleines au niveau du site d'élimination ; à réaliser des aménagements végétaux pour contribuer à la séquestration des gaz issus du brulage. Le CMA doit redynamiser le comité d'hygiène du CMA et créer des mécanismes de motivation et d'encouragement des meilleures unités et/ ou agents dans la mise en oeuvre des bonnes pratiques en matière de gestion des DBM de façon générale.

36

Au titre des finances, il est important de créer une ligne budgétaire spécifique à la gestion des DBM.

Pour la prévention des risques, des plaidoiries doivent être faites afin d'avoir plus d'agents pour renforcer les effectifs et diminuer la charge de travail du personnel.

Aussi des efforts doivent être faites pour la vaccination du personnel d'appui contre l'hépatite B et le tétanos. L'adoption d'un système de codage facilitera non seulement le tri mais peut prévenir certaines blessures liées à la manipulation des DSBM. En plus, organiser des visites médicales annuelles de tous les manoeuvres en contact avec les déchets biomédicaux. Ce qui contribuera à les galvaniser et à accroitre leurs rendements. Il faut aussi prévoir des horaires précises pour la collecte des DSBM et veiller au respect de la durée de stockage de 48h maximum au niveau du centre de stockage.

Le centre de stockage des DSBM et les poubelles doivent être désinfecter régulièrement.

5.4. Réalisation de guides et d'affiches de bonnes conduites et de bonnes pratiques Le CMA doit faire élaborer des guides de bonnes pratiques (pour le tri sélectif, utilisation des poubelles, etc.) et renforcer l'affichage sur les procédures internes de gestion des DBM dans toutes les unités du CMA.

5.5. Implications des institutions

? Le ministère de la santé doit intégrer la gestion des DBM dans le programme de formation des agents de santé dans les écoles de formations afin de faciliter la collaboration entre personnel soignant et personnel d'appui.

? Le ministère de l'Environnement de l'Economie Verte et du Changement Climatique doit veiller au respect du principe de la prévention (réalisation des études d'impacts environnementales et des notices d'impacts environnementales) lors de l'installation des formations sanitaires. Il doit aussi oeuvrer à la réalisation des audits environnementaux périodiques des formations sanitaires afin d'apporter un appui conseil aux responsables des formations sanitaires dans le cadre de la protection de l'environnement. L'ensemble des recommandations doivent être contenues dans un document d'où l'importance d'un plan de gestion des DSBM.

37

Conclusion

En somme, ce travail nous a permis d'identifier les facteurs limitant la bonne gestion des DBM au CMA de Nouna. En effet, les données aussi bien générales que spécifiques ont été entièrement collectées et leurs analyses ont fait ressortir les principales insuffisances du système de gestion des DSBM. Ces insuffisances sont entre autre ; la méconnaissance des textes législatifs et réglementaires en matière de gestion des DBM par la plupart des acteurs ; l' insuffisance de formation et de sensibilisation des acteurs sur la gestion des DBM ; l'insuffisance du nombre d'agents qualifiés chargés de la question de la gestion des DBM ; l'insuffisance de soutien financier pour mettre en oeuvre les activités liées à la gestion des DSBM ; l'inadéquation et l'absence d'installation d'infrastructures pour assurer une gestion convenable des DBM sans risques pour la santé publique et pour l'environnement. Ces principaux constats sont liés à quatre problèmes prioritaires qui se résument à l'insuffisance de formation des agents sur la gestion des DSBM, à l'insuffisance d'organisation du système de gestion des DSBM, à l'insuffisance et l'inadaptation des équipements et du matériel de gestion des DSBM ainsi que la mauvaise planification du système de gestion des DSBM.

Dans le but de contribuer à l'amélioration de la gestion des DSBM, l'ensemble des acteurs doivent travailler à :

-diversifier les sources de financement pour la gestion des DBM afin de faciliter l'acquisition d'équipement conséquent ;

-améliorer le système organisationnel du CMA en redynamisant le comité d'hygiène ; -renforcer de façon continue les compétences du personnel en matière de gestion des DBM ; -réaliser des audits environnementaux réguliers ;

-évaluer régulièrement la performance en gestion des DBM du CMA ;

-réaliser les installations nécessaires pour le traitement et l'élimination des DBM ;

-envisager un mode de gestion intégrée, c'est-à-dire une gestion débutant du lieu de production au lieu d'élimination finale et prenant en considération les ressources humaines, financières et technologiques.

Les résultats obtenus sont sans doute d'une importance capitale pour l'amélioration du système de gestion des DSBM du CMA de Nouna mais des études plus poussées méritent d'être menées. Ainsi, d'autres étudiants pourraient se pencher sur la caractérisation des DSBM et sur la gestion des déchets liquides biomédicaux du CMA de Nouna. De plus, des propositions prenant en compte les résultats de la présente étude et les textes nationaux et internationaux sont indispensables pour contribuer à améliorer le système de gestion des déchets biomédicaux.

38

Pour une bonne gestion des DBM, il faut sensibiliser et former les acteurs pour un engagement, une prise de conscience collective à tous les niveaux aussi bien politique que technique.

39

Références bibliographiques

BILLAU P. (2008), estimation des dangers de déchets biomédicaux pour la santé et pour l'environnement au Benin en vue de leur gestion : Essai 86p.

Constitution du Burkina Faso du 02 juin 1991.

Décret n°2015/1187/PRES/TRANS/PM/MERH/MATD/MME/MS/MARHASA/ MRA/MICA/MHU/MIDT/MCT portant conditions et procédures de réalisation et de validation de l'évaluation environnementale stratégique, de l'étude et de la notice d'impact environnemental et social.

Décret n°2008-009/PRES/PM/MS/MECV du 10 janvier 2008 portant organisation de la gestion des déchets biomédicaux et assimilés au Burkina Faso.

Décret n°2001 -185 portant fixation des normes de rejet de pollution dans l'air, l'eau et le sol au Burkina Faso.

Décret 98-323 du 28 juillet 1998 portant réglementation de la collecte, du stockage, du transport, du traitement et de l'élimination des déchets urbains au Burkina Faso.

District sanitaire de Nouna (2017-2018) Plan d'Action du CMA 140P.

KI-ZERBO C. L. (2011), Problématique de la gestion des déchets solides biomédicaux : cas du Centre Hospitalier Régional de Koudougou : mémoire de licence 56p.

Loi n°006-2013/AN du 02 avril 2013 portant Code de l'Environnement au Burkina Faso. Loi n° 022-2005/AN portant code de l'hygiène publique au Burkina Faso.

Loi n° 23/94/ADP portant Code de la Santé publique au Burkina Faso.

Mairie de Nouna (2009), Plan Communal de Développement (PCD) 131P.

Mbaye Mbengue FAYE (2007), gestion des déchets biomédicaux au Tchad : plan national 75P.

Ministère de la santé, (2010) Guide de bonnes pratiques et de procédures en matière de gestion des Déchets Biomédicaux et Assimilés 78P.

Ministère de la santé (2018), Guide Technique de Prévention et Contrôle des Infections Associées aux Activités de Soins au Burkina Faso 328 P.

Ministère de la santé (2010), Module de formation en matière de gestion des déchets biomédicaux et assimilés 101P.

Ministère de la santé (2017), Référentiel national de quantification des déchets biomédicaux, de collecte de données et d'évaluation de la performance des établissements de santé en matière de gestion des déchets biomédicaux 32 P.

Ministère de la santé (2005), stratégie nationale de gestion des déchets biomédicaux 60p. Ministère de la Santé (2017) Plan triennal de gestion des déchets biomédicaux 2018-2020, 62 P.

Organisation Mondiale de la Santé (2005), Gestion des déchets biomédicaux : Outil d'évaluation rapide, Genève, 52 P.

OUATTARA A. L. (2010), analyse critique du système de gestion des déchets biomédicaux dans les établissements sanitaires de la ville de Bobo Dioulasso : cas du centre hospitalier universitaire Sourö SANOU, 52P.

Webographie

www.healthcarewaste.org

http:// www.meddelcc.gouv.qc.ca/matières/biomedicaux/seringues.htm

ANNEXES

Annexe1 : activités réalisées au cours du stage

Activités

Période de réalisation

Résultats attendus

Résultats atteints

Taux de réalisation

responsables

01

Elaborer des outils d'enquête et de

18 au 24/08

-3 guides sont élaborées

-3 guides ont été élaborées

100%

-Stagiaire

 

recherche documentaire

 

- plusieurs documents sont lus et exploités

et plusieurs documents ont été lus et exploités

 

-maître de stage

02

Sensibiliser 13 responsables d'unités

25/ au 27/08

-13 responsables sont

-09 responsables ont été

69,23%

Stagiaire

 

sur le bien-fondé de la gestion des DSBM

 

sensibilisés sur le bien-fondé de la gestion des DSBM.

sensibilisés sur le

bienfondé de la gestion des

 

-maitre de stage

 
 
 
 

DSBM.

 
 

03

Sensibiliser le manoeuvre sur

27/08

Le manoeuvre est sensibilisé

Le manoeuvre a été

100%

-Stagiaire

 

l'importance de désinfecter le centre de stockage

 

sur la désinfection du centre de stockage

sensibilisé sur la

désinfection du centre de stockage

 

-manoeuvre

04

Collecter des données auprès de 40

28/08 au 04

-les données sont collectées

-les données ont été

100%

-Stagiaire

 

personnes au CMA de Nouna

/09

auprès de 40 personnes

collectées auprès de 40 personnes

 

-personnel de la santé

05

Réaliser 5 Suivis de la filière de

05/09 au

5 suivis de la filière de

5 suivis de la filière de

100%

-stagiaire

 

gestion (collecte, transport, élimination)

12/09

gestion sont réalisés.

gestion ont été réalisés.

 

-le personnel du CMA

06

Quantifier et caractériser les DSBM ;

13 au 19/09

Les DSBM sont quantifiés et caractérisés

Les DSBM ont été quantifiés et caractérisés

50%

-Stagiaire

-Garçon et fille de salle

 
 
 
 
 
 

-techniciens de surface

07

Sensibiliser 40 accompagnants de

20 au 22 /09

40 accompagnants de

54 accompagnants de

135%

-stagiaire

 

patients sur l'usage des poubelles

 

patients sont sensibilisés

patients ont été sensibilisés

 

-accompagnants de patients

B

08

 

Sensibiliser 16 garçons et filles de salle/techniciens de surface sur la désinfection des poubelles

23 au 26/09

16 garçons et filles de salle/techniciens de surface sont sensibilisés sur la désinfection des poubelles

16 garçons et filles de salle/techniciens de surface ont été sensibilisés sur la désinfection des poubelles

100%

-stagiaire

-personnel d'appui

09

Sensibiliser 16 garçons et filles de

23 au 26/09

16 garçons et filles de

16 garçons et filles de

100%

-stagiaire

 

salle/techniciens de surface sur la nécessité de vidanger les poubelles avant 6h30mn du matin

 

salle/techniciens de surface sensibilisés sur la nécessité de vidanger les poubelles avant 6h30mn du matin

salle/techniciens de surface ont été sensibilisés sur la nécessité de vidanger les poubelles avant 6h30mn du matin

 

Personnel d'appui

10

Sensibiliser 16 garçons et filles de

23 au 26/09

16 garçons et filles de

16 garçons et filles de

100%

-Stagiaire

 

salle/techniciens de surface sur l'importance l'usage des équipements de protection individuels

 

salle/techniciens de surface sont sensibilisés

salle/techniciens de surface ont été sensibilisés

 

-personnel d'appui

11

Sensibiliser 16 agents soignants sur

27 au 30/09

16 agents soignants sont

21 agents soignants ont été

100%

-stagiaire

 

la nécessité du tri des DSBM

 

sensibilisés sur la nécessité du tri des DSBM

sensibilisés sur la nécessité du tri des DSBM

 

-personnel d'appui

12

Rédaction de rapport ;

18/08au

stagiaire

Un rapport a été rédigé

100%

-Rapport rédigé

 
 

18/10

 
 
 
 

Annexe 2 : Guide d'entretien avec le personnel médical /paramédical du CMA

Cette étude se situe dans le cadre de mon rapport en vue de l'obtention du diplôme de Brevet de Techniciens Supérieurs (BTS) d'Etat option environnement et foresterie. La collecte des données donnera du crédit au travail définitif et contribuera à l'amélioration des performances du CMA de Nouna dans la gestion des déchets solides biomédicaux (DSBM).

Stagiaire : élève Technicien Supérieur de l'Environnement

Ecole de formation : Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) de Dindéresso/ BOBO. Structure de stage : District sanitaire de Nouna

I.INFORMATION GENERALE

1.1. Numéro de fiche

1.2.Date

1.3. Nom du service
1.4. Qualification de l'enquêté (exemple : Médecin, infirmier, sage-femme,)

................................................................................................................

II.CONNAISSANCE GENERALE SUR LES DSBM 2.1 Connaissez-vous le déchet biomédical ?

Oui [ ] Non [ ] aucune notion [ ]

2.2. Une étude sur l'estimation quantitative des déchets solide biomédicaux est-elle déjà faite

pour votre service/unité ? Oui [ ] Non [ ]

2.3. Si oui quelle est la quantité (en kg) des déchets produit au sein de votre

service
2.4. Existe-t-il de cadre de concertation des acteurs intervenants dans la gestion des DBM ? Oui [ ] Non [ ]

2.5 Avez-vous déjà été formé sur la gestion des DBM ? Oui [ ] Non [ ]

III.CONNAISSANCE SUR LE PROCESSUS DE GESTION DES DBM 3.1. Production et ségrégation des DBM

3.1.1. Quelle est la capacité litière de votre unité ?
3.1.2. Quelle est la moyenne d'occupation des lits par semaine ? (en pourcentage)

...............................................................................................................

3.1.3. Quelles sont les différents types de prestations que vous effectuez ?

Consultation [ ] ; Pansement [ ] ; Prélèvement [ ] ; Interventions chirurgicales [ ] ;

Autres à préciser :
3.1.4. Quelles sont les types de déchets produits dans votre unité ?

Objets piquants et tranchants [ ]Déchets domestiques (OM) [ ] Déchets infectieux (non piquants et tranchants) [ ] déchets anatomiques [ ] Déchets pharmaceutiques [ ]Produits chimiques (liquides et solides) [ ]

D

Déchets radioactifs [ j Autres (précisez) :

3.2. TRI ET MANIPULATION DES DBM

3.2.1. Comment s'effectue vos opérations de pré collecte ?

tri à la source [__] absence de tri à la source [ ]

3.2.2. Le nombre de poubelles est -il suffisant pour faciliter le tri à la source des

DSBM solides dans votre unité ? Oui [ ] Non [ ]

3.2.3. si non quelle est le nombre de poubelles suffisant pour votre unité .

3.2.4 Les poubelles sont-elles adaptées ? Oui [ ] Non [ ]

3.2.5. Les poubelles sont telles désinfectées et nettoyer ? Oui [ ] Non [ ]
3.2.6. Avez-vous un système particulier de codage par couleur poubelles de pré collecte des DSBM ? Oui [ ] Non [ ]

3.2.7. Quelles sont les différentes couleurs des poubelles ou sachets poubelles utilisés dans

votre unité ? Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres (à préciser)

3.2.8. Quelles sont les couleurs des poubelles ou sachets poubelles réservés aux : -déchets infectieux : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres (à

préciser)
-déchets piquants ou tranchants : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ]

autres (à préciser)
-déchets de produits chimiques : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres (à

préciser)
-déchets pharmaceutiques non dangereux : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ]

autres (à préciser)
-déchets pharmaceutiques dangereux : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres

(à préciser)
-déchets de laboratoire hautement infectieux : [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres

(à préciser)
-déchets de laboratoire recyclables : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres (à

préciser)
- déchets de soins médicaux ordinaires Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres

(à préciser)
3.3. COLLECTE/CONDITIONNEMENT

3.3.1. Savez-vous qui contacter lorsque les poubelles sont remplies au 3/4 et doivent ainsi être vidées ? Oui [_] non [_]

E

3.3.2. Qui est chargé de vider les poubelles ?

Un agent [ ] Un particulier [ ] les manoeuvres du CMA [ ] pas de réponse [ ] 3.3.3 Existe-t-il des mesures de contrôle de l'effectivité de la collecte dans les unités ?

Oui [ ] Non [ ]

3.4. STOCKAGE

3.4.1. Disposez-vous d'une zone spécifique de stockage des déchets biomédicaux dans la

formation sanitaire Oui [ ] Non [ ]

3.4.2. Si oui, combien de temps sont -ils stockés ?

48 heures [ ] plus de 48heures [ ]

3.4.3. Quels sont les problèmes que vous rencontrés dans la collecte des déchets biomédicaux ?

........................................................................................................................

3.5. TRAITEMENT/EMLIMINATION

3.5.1. Existe-t-il des DSBM éliminés in situ ? Oui [__] Non [__]
3.5.2. Si oui lesquels ?

3.5.3. Quels sont ces modes d'élimination ?

Incinération [ ] petite fosse [ ] brulage [ ] enfouissement [ ] recyclage [ ]

IV.GESTION DES RISQUES SANITAIRES ET ENVIRONNEMENTAUX

4.1. Etes-vous informé des risques sanitaires des déchets biomédicaux ?

Oui [__] Non [ ]

4.2.Disposez-vous du matériel de protection individuelle?

Oui [ ] Non [ ]

4.4. Combien de cas de blessures par piqûre d'aiguille ont-ils été signalés

au cours des 12 derniers mois ?
4.5. Existe-t-il un registre pour les cas d'accident du fait de la manipulation des DSBM ? Oui [ ] Non [ ]

4.6. Etes-vous vacciné contre ?

Hépatite B oui [ ] non [ ] tétanos oui [ ] non [ ]

4.7. L'hôpital dispose-t-il d'une procédure à suivre en cas de blessure/coupure par Les déchets

biomédicaux ? oui [ ] non [ ]

4.8. Pensez-vous que le mode d'élimination présente-t-il de risques :

Pour la santé humaine Oui [ ] Non [ ] ; pour la santé animale Oui [ ] Non [ ] ; pour l'environnement Oui [ ] Non [ ]

V. Réglementation de la GDBM (code de conduite ; plan de gestion, politique ...) 5.1. Réglementation de la GDBM dans les établissements de santé : des instructions écrites sont-elles affichées ? Oui [ ] Non [ ]

5.2. Réglementation de la GDBM dans les établissements de santé : est-ce qu'il y a un document de code de conduite, un plan de gestion de DBM ? Oui [ ] Non [ ]

VI. Difficultés et suggestions

6.1. Quelle est votre appréciation de la GDBM au CMA de Nouna? bon [ ] - satisfaisant [ ] - insuffisant [ ] - médiocre [ ]

6.2. Quelles suggestions pouvez-vous faire pour l'amélioration de la gestion des DBM

F

Un environnement sain pour une santé garantie. Merci pour la contribution.

G

ANNEXE 3 : guide d'entretien avec les garçons et filles de salle et manoeuvres manipulant les Dechets Solide Biomedicaux (DSBM) au CMA de Nouna.

Cette étude se situe dans le cadre de mon rapport en vue de l'obtention du diplôme de Brevet de Techniciens Supérieurs (BTS) option environnement et foresterie. La collecte des données donnera du crédit au travail définitif et contribuera à l'amélioration des performances du CMA de Nouna dans la gestion des DSBM.

Stagiaire : élève Technicien Supérieur de l'Environnement

Ecole de formation : Ecole Nationale des Eaux et Forêts (ENEF) de Dindéresso.

Structure de stage : District sanitaire de Nouna

I. INFORMATION GENERALE

I.1. Numéro de fiche :

I.2. Date : .

I.3. Qualification de l'enquêté :

II. CONNAISSANCES GENERALES

2.1. Avez-vous été formé en gestion des déchets biomédicaux ? Oui [ ] Non [ ]

III. Tri à la source

3.1. Les déchets sont-ils séparés par catégorie dans les unités de soins ? Oui [ ] Non [ ]
3.2. Existe-t-il un système de codage des poubelles par couleur ? Oui [ ] Non [ ]

3.3. Quelles sont les différentes couleurs des poubelles ou sachets poubelles utilisés dans

votre unité ? Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres (à préciser)
3.4. Quelles sont les couleurs des poubelles ou sachets poubelles réservés aux : -déchets infectieux : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres (à

préciser)
-déchets piquants ou tranchants : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ]

autres (à préciser) .
-déchets de produits chimiques : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres (à

préciser)
-déchets pharmaceutiques non dangereux : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ]

autres (à préciser) -
déchets pharmaceutiques dangereux : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres

(à préciser)
-déchets de laboratoire hautement infectieux : [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres

(à préciser)

H

-déchets de laboratoire recyclables : Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres (à

préciser)
- déchets de soins médicaux ordinaires Jaune [ ] rouge [ ] noire [ ] brune [ ] autres

(à préciser)

IV. Collecte Transport et stockage

4.1. Par quels moyens les DSBM sont transportés vers le centre de stockage intermédiaire ?

Charrettes [ ] brouettes [ ] chariots[ ] a la main [ ]

4.2. Le nombre de matériel de transport est-il suffisant et adapter ? oui [ ] non [ ]

4.3. Si non que proposez-vous comme matériel et quel est le nombre suffisant par matériel ?

4.4. Comment appréciez-vous l'état du matériel de collecte et de transport ?

Satisfaisant [ ] insuffisant [ ] passable [ ] médiocre [ ]

4.5. Y a-t-il un calendrier de circuit horaire et de fréquence de collecte de chaque service ?

Oui [ ] non [ ]

4.6. Que faites-vous en cas de rupture de sachets poubelles et des boites de

sécurité ?
4.7. quel est le temps de stockage maximum des DSBM dans le site de stockage au sein du

CMA ?

4.8. Quelle est la fréquence de vidange des poubelles dans les unités chaque 24h [ ]chaque 48h [ ] dès remplissage [ ]

4.9. Quel est l'état de la charrette servant au transport hors site des DSBM ?

Bon [ ] passable [ ] mauvais [ ]

V.TRAITEMENT/ELIMINATION DES DSBM 5.1. Comment les DSBM sont éliminés ?

Incinération [__] Petite fosse [__] Brûlage à ciel ouvert [__] Autre (à préciser)

VI. GESTION DES RISQUES SANITAIRES ET ENVIRONNEMENTAUX 6.1. Avez-vous accès à un suivi médical, incluant une protection vaccinale ? Oui [__] Non [ ]

6.2. Avez-vous des suggestions sur le suivi médical ?

6.3. Avez-vous accès aux installations sanitaires permettant le lavage routinier des mains à

l'eau tiède et au savon, ou avec un agent antimicrobien ? Oui [ ] Non [ ]

6.4. De quel matériel de protection êtes-vous équipé ?

Aucun [ ] Gants [ ] Bottes [ ] Tabliers [ ]Pantalon [ ] Masque [ ]

6.5. Utilisez-vous ces équipements de protection individuel (EPI) pendant la manipulation des

DSBM ? Oui [ ] Non [ ]

6.6. Combien de cas de blessures par des DSBM ont-ils été signalés

au cours des 12 derniers mois?
6.7. Existe-t-il un registre de déclaration des accidents dus aux DSBM ? Oui [ ] Non [ ] 6.8. Etes-vous vacciné contre ?

Hépatite B oui [ ] non [ ] tétanos oui [ ] non [ ]
6.9. L'hôpital Dispose-t-Il d'une procédure à suivre en cas de blessure/coupure par Les

déchets biomédicaux : oui [ ] non [ ]

VII. Difficultés et suggestion

7.1. Quelles sont les difficultés liées à votre travail ?

7.2. Que suggérez-vous aux responsables du CMA pour améliorer la gestion des DSBM solides ?

Un environnement sain pour une santé garantie. Merci pour la contribution.

J

Annexe n° 4 : Classification des déchets de soins médicaux

Catégories

 

Types de déchets

 

Exemples

A déchets hospitalier sans risques

A1:

 

Déchets recyclables

 

caisses en carton, les plastiques

 
 
 
 
 

A2

 

Déchets Biodégradables

 

restes alimentaires, les déchets de jardins

 
 
 
 
 

A3

 

Autres déchets sans risque

 

les déchets ne présentant pas de dangers et n'appartenant pas aux groupes A1 et A2.

B Déchets de Soins Médicaux nécessitant une attention spéciale

B1 :

 

Déchets anatomiques humains

 

organes et tissus humains et, les poches de sang placentas,

 
 
 
 
 

B2 :

 

Déchets tranchants / piquants

 

Aiguilles, verres cassés, d'ampoules, lames

B3 :

 

Déchets pharmaceutiques

 

les produits pharmaceutiques périmés

 
 
 
 
 

B31 :

 

Déchets pharmaceutiques non dangereux

 

infusions de camomille les sirops antitussifs

B32 :

 

Déchets pharmaceutiques potentiellement dangereux

B33 :

 

Déchets pharmaceutiques dangereux

 

éléments contenant des métaux lourds

 
 
 
 
 

B4

 

Déchets pharmaceutiques cytotoxiques

 

les produits pharmaceutiques et matériaux cytotoxiques

B5 :

 

Sang et fluides corporels

 

pansements et prélèvements, les seringues sans aiguilles

C : Déchets infectieux et hautement infectieux

C1 :

 

Déchets infectieux

 

Le sang des patients contaminés par le VIH, l'hépatite virale

 
 
 
 
 

:

 

Déchets hautement infectieux

 

les cultures d'expectoration de tuberculose, les caillots et matériels en verrerie contaminés, et les cultures micro biologiques

D : Autres déchets dangereux

D

 

les substances à haute teneur en métaux

lourds

 

batteries, conteneurs pressurisés ; thermomètres

clichés de radiologie

E : Déchets de soins radioactifs

E

 

déchets solides, liquides et gazeux contaminés par des radionucléides

 

les déchets solides, liquides et gazeux contaminés par des radionucléides






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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote