III.8. Enjeux liés
à la bonne gestion des déchets souillés par des
hydrocarbures.
La raison majeure pour laquelle les navires polluent autant
est l'utilisation du fuel lourd comme carburant. Même à quai, le
transport maritime et fluvial brûle ce déchet non raffiné,
particulièrement polluant, afin d'alimenter en énergie les
navires. Pour répondre aux exigences de réduction des pollutions,
le gaz naturel liquéfié, aussi appelé GNL, est une
alternative intéressante. Sa combustion réduit de 100% les
émissions d'oxydes de soufre et des particules fines, de 80% des oxydes
d'azote et de 20% du CO2 par rapport au fuel lourd traditionnel.
Aujourd'hui, c'est le carburant carboné le plus efficace d'un point de
vue environnemental. Certains armateurs ont déjà
équipé leurs navires, un choix qui doit être
pérennisé et généralisé.
De plus, ces navires brûlent aujourd'hui du carburant
alors même qu'ils sont en stationnement, polluant alors l'air des
riverains du port. Les systèmes d'alimentation électrique
à quai permettraient d'éteindre leurs moteurs auxiliaires et
ainsi d'utiliser le réseau électrique auquel le port est
raccordé. Seuls les navires adaptés peuvent utiliser un tel
système, qui est actuellement très peu répandu dans le
monde.
De plus, le contrôle des émissions des navires
est un outil indispensable .Aujourd'hui, il existe seulement cinq(5) aires
géographiques dans le monde ou des contrôles sont trop rarement
effectués : La Manche, la zone mer Baltique et mer du Nord,
l'Amérique du Nord et la zone maritime caraïbe des Etats Unis. Ces
zones d'émission contrées(ECA) ou SECA(contrôle uniquement
du soufre) sont issues d'une annexe de la convention internationale MARPOL qui
fixe également des limites aux émissions d'oxyde
d'azote(NOx) et d'oxyde de soufre(SOx).Seulement,
même dans ces aires géographiques, sur 1000 navires en transit,
un seul est en moyenne contrôlé et s'il enfreint la loi, les
amendes s'avèrent peu dissuasives.
CONCLUSION
En somme, il était question dans notre étude, de
la « gestion des déchets souillés par les
hydrocarbures en milieu fluvial : cas du fleuve Ogooué au
Gabon »Pour cela, nous avons analysés trois(3) principaux
axes.
Ø Le premier nous a permis de clarifier les concepts
clés afin de faciliter la compréhension de notre sujet
d'étude.
Ø Le second, il était question de
présenter les sources des déchets souillés par les
hydrocarbures et les traitements envisageables pour ces déchets
à bord des navires.
Ø Enfin, le dernier qui était axé sur la
gestion des déchets souillés par les hydrocarbures en milieu
fluvial, notamment sur l'application de la réglementions en vigueur
à savoir le Code CEMAC/RDC, la Convention Marpol,
leProtocole OPRCafin de bien protéger l'environnement contre les
différentes de pollutions.
Ainsi, pour la réalisation de ce travail, nous avons
fait usage de trois méthodes notamment la méthode
déductive, la méthode analytique et la méthode
descriptive.
Et, à l'analyse des faits sur base de données
mises à notredisposition, nous sommes arrivés à des
résultats suivants qui semblent confirmé nos
hypothèses :
· les déchets souillés par les
hydrocarbures dans le fleuve OGOOUE auraient pour origine les activités
liées à l'exploitation des navires ;
· les déchets souillés par les
hydrocarbures seraient gérés efficacement afin de limiter
son impact négatif sur le fleuve OGOOUE en mettant en applications les
différentes lois soucieuses de l'environnement dans le monde et en
particulier dans la sous-région.
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