IV.1.3. L'aspect économique
d'un éco-quartier
Il se traduit par la mise en place de services et de commerces
multifonctionnels :
Ø Création d'équipement, de commerces,
d'infrastructures, accessibles à tous.
Ø Ville vivante et diversifiée par la
création d'emplois et l'impulsion de nouvelles dynamiques
économiques et commerciales.
IV.1.4. L'aspect
écologique
Il tient compte des problématiques de mobilité,
d'économie d'énergie, de consommation d'eau, de traitement des
déchets, d'utilisation de matériaux de construction non
polluants, de la gestion et de la dépollution des sols.
Ø Gestion de l'eau : traitement
écologique des eaux usées, épuration, protection des
nappes phréatiques, récupération de l'eau de pluie pour
une réutilisation dans le quartier.
Ø Traitement des déchets :
collecte, tri, recyclage, compostage, traitement...
Ø Consommation
énergétique : bilan neutre, voire positif (production et
consommation d'énergie doivent se compenser), énergies
renouvelables...
Ø Matériaux : utilisations de
matériaux locaux pour la construction, éco-conception,
écoconstruction, éco-matériaux, ...
Ø Déplacements : transports en
commun, réduction des distances, transports doux alternatifs à la
voiture. Pour réduire les distances, on peut établir dans le
quartier un zonage multifonctionnel : logement, entreprises, services,
commerces (au rez-de-chaussée des immeubles), salles de spectacle,
espaces verts...
Ø Intégration de la prévention des
risques et la lutte contre les nuisances pour un cadre de vie
amélioré.
Ø Protection des paysages et approche des espaces
naturels comme valeur ajoutée à l'urbanité du quartier et
l'objectif de biodiversité.
IV.1.5. Réduction des
consommations énergétiques
La réduction de la consommation d'énergie des
bâtiments est un des facteurs qui qualifie l'éco-quartier. Pour
porter une telle ambition, une solide réflexion vers une politique
d'efficacité énergétique s'impose en amont : étude
de différents scénarios d'approvisionnement
énergétique du quartier, objectifs de performance, prise en
compte des coûts d'investissement et d'exploitation qui seront
portés par l'urbaniste et la collectivité, prise en compte de la
facture énergétique pour les futurs habitants et utilisateurs.
Cette réflexion doit permettre d'opter pour un mix
énergétique équilibré répondant aux enjeux
sociaux, économiques et environnementaux du projet.
L'une des priorités de l'urbaniste consiste à
garantir les conditions de la maîtrise de la consommation
énergétique des bâtiments, et des espaces publics
(éclairage notamment). Pour ce faire, il doit intégrer une
approche bioclimatique de l'aménagement et de la rénovation,
ainsi qu'un état des potentialités énergétiques du
site. L'urbaniste doit également assurer la prévention de la
précarité énergétique, en évaluant le
coût des futures consommations d'énergie des bâtiments et en
sensibilisant les habitants et usagers aux économies
d'énergie.
v Optimiser les infrastructures existantes.
v Recourir aux énergies renouvelables ou locales pour
l'approvisionnement du quartier.
v Intégrer et anticiper les évolutions
réglementaires.
v Prévoir des solutions énergétiques
réversibles et évolutives.
v Intégrer des énergies renouvelables au bâti
existant après réalisation d'une évaluation et
élaborer une stratégie de rénovation thermique.
v Utiliser des dispositifs constructifs favorisant la
sobriété énergétique.
v Sensibiliser les habitants et usagers aux économies
d'énergie.
IV.5. Assurer la cohérence du projet
Comme tout projet urbain, un éco-quartier ne peut
qu'être en phase avec l'ensemble des documents de planification urbaine.
Mais, au-delà d'une simple compatibilité normative, il doit
devenir un projet militant s'appliquant non seulement à
concrétiser tous les grands objectifs généraux
définis à l'échelle de l'agglomération en
matière de déplacements urbains, d'habitat, d'énergie et
de développement économique, mais aussi à formaliser des
ambitions supplémentaires qui engagent les acteurs importants de
l'opération. Cette « charte » résumera en termes
simples et accessibles toutes les ambitions économiques,
environnementales et sociétales du projet.
IV.6. Penser l'intégration urbaine
Dans la politique urbaine, l'intégration est le premier
impératif d'un aménagement durable. Pour la mener à bien,
le programme et la configuration d'un éco-quartier s'établissent
en coordination avec le Schéma National
d'Aménagement du Territoire (SNAT), le Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme
(PDAU) et le Plan d'Occupation du Sol (POS). La
densité urbaine recherchée facilite l'accès des habitants
à l'emploi, au logement et aux services, en privilégiant les
modes de transports doux. Avec son projet, l'aménageur doit assurer la
maîtrise de l'étalement urbain en maintenant une ville compacte et
renouvelée qui tient compte de l'évolution démographique.
IV.7. Faire vivre la concertation
Le mode de gouvernance d'un projet d'éco-quartier doit
permettre d'assurer un pilotage collectif et participatif pendant toute la
durée de l'opération intégrant, à travers la
concertation, tous les groupes sociaux ainsi que les acteurs publics et
privés. Il sous-tend la coordination des différents acteurs entre
eux et l'implication des citoyens.
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