INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE DE
L'ÉTUDE
L'optimisme relié aux opportunités d'un mode de
développement durable à l'échelle du quartier perd tout
son sens si le concept reste incompris ou hors d'atteinte. En effet, le
quartier représente une échelle d'intervention réaliste et
prometteuse faisant partie intégrante de la solution pour des villes
durables. Encore faut-il que ce changement de cap soit accessible aux acteurs
de l'aménagement du territoire et du développement des
municipalités.
L'étude du développement durable dans les
quartiers de la ville de Kinshasa, revêt un grand intérêt
pour plusieurs catégories des personnes (chercheurs, pouvoirs publics,
population, etc.).
La ville, notre chef d'oeuvre collectif est en péril.
Elle nécessite des actions politiques concertées pour lui assurer
un avenir durable.
D'autant plus que certaines répercutions du
progrès sont peu désirables : on parle de la destruction des
forêts, de la pollution dans les différents aspects, de la
surexploitation des énergies non renouvelables, de la
ségrégation sociale.
Aujourd'hui, la prise de conscience se
généralise en deux
mots,« développement » et
« durable » qui se rejoignent pour l'exprimer.
Mais la volonté d'adopter une démarche de
développement durable se manifeste de façon plus intense au
niveau de la ville. Face à ces enjeux, la République
Démocratique du Congo n'a pas encore abouti à une politique
urbaine efficace pour faire face à une situation à la limite
catastrophique.
2. PROBLEMATIQUE
Ces dernières années, on assiste à une
prise de conscience mondiale de l'impact du réchauffement de notre
planète ainsi que des effets et conséquences néfastes
à tous les niveaux : humain, social, économique, politique et
ceci dans tous les pays du monde.
L'accroissement des populations citadines dont le corollaire
est le développement et la multiplication des villes sans tenir compte
de leur impact sur la vie (humaine, animale, végétale) et
l'environnement est l'un des facteurs de ce constat alarmant qui, sans
réaction de la part de tous, concepteurs et planificateurs en urbanisme
et autres domaines, ainsi que tout citoyen, pourrait entraîner des
situations dommageables pour le devenir de notre planète. C'est ainsi
que la prise en compte du concept de développement durable s'est de plus
en plus accrue. Le domaine de l'urbanisme n'échappe pas à cette
nouvelle car les enjeux énergétiques et climatiques mondiaux nous
rappellent l'urgence d'une utilisation raisonnée des ressources et la
nécessaire mutation du secteur du bâtiment et environnement.
L'urbanisation est l'un des principaux
phénomènes sociaux avec une évolution
accélérée qui touche à présent la
planète toute entière.Cette urbanisation non maitrisée
(spontanée), appelée anarchique pose des problèmes
d'infrastructures, de transport, des logements, de gestion des déchets,
de réseaux d'assainissement, etc. C'est cetteurbanisation rapide qui est
observée de plus en plus dans les villes africaines comme : Kinshasa,
Kampala, Bujumbura, Nairobi, etc. Quant à la République
Démocratique du Congo et plus particulièrement la ville de
Kinshasa, elle comptait jadis plus ou moins 400 000 habitants
(1960),contrairement à plus de 17 071 000 habitants qu'elle compte
actuellement selon l'encyclopédie Wikipédia mais les
autorités urbaines donnent le chiffre de 13 000 000
habitants.(Wikipédia.org)
Par ailleurs, ce phénomène n'est pas
observé de la même manière pendant et après la
colonisation. Pendant la période coloniale, l'urbanisation de Kinshasa
répondait au plan d'aménagement régulièrement
élaboré et approuvé par le service
spécialisé de la colonie. Il n'y avait pas de hasard dans
l'urbanisme colonial et de grands espaces ont été
déclaré non aedificandi. L'évolution de la population et
la croissance de la ville étaient suivies en contrôlant le
mouvement de la population pour maintenir l'équilibre. Mais,
après l'accession du pays à l'indépendance, un climat
d'insécurité a régné dans l'ensemble du territoire,
ce qui a occasionné un afflux massif de populations qui s'installent
sans autorisation sur les terres libres et la ville va connaitre une croissance
démographique rapide.Vers les années 1970, les difficultés
sociales, la crise économique et politique ont données une
nouvelle dimension à la question de logement pour la population
kinoise.
Plusieurs quartiers de Kinshasa ont commencé à
se développer dans les zones déclarées non constructibles
(les lits des cours d'eaux, les emprises des infrastructures, les
cimetières, etc.), ce qui causent d'énormes problèmes tels
que : les inondations, les érosions, les ensablements,
l'insalubrité, etc. Ces espaces sont occupés non seulement par
les habitants à faible revenu mais aussi par d'autres personnes des
familles aisées. C'est le cas du quartier Mososo.
En effet, le quartier Mososo est confronté aux diverses
vulnérabilités qu'occasionne sa spontanéité. On
constate une occupation anarchique, l'insalubrité dans les parcelles et
rues, la pollution du sol, le délabrement rapide du cadre bâti, la
dégradation de l'environnement, les inondations, etc.
En outre,dans ce quartier, la distribution de l'espace
habité reste très stéréotypée et
standardisé, calculé généralement sur base d'un COS
et d'un CES, reste trop rigide et souvent inadapté pour les habitants et
leur environnement. Ce qui fait surgir des problèmes de santé
physique et psychique, les maladies respiratoires causées par la
négligence des contraintes climatologiques (le mauvais isolement des
parois ou l'emploi des matériaux de construction toxiques, la mauvaise
orientation des bâtiments ou la mauvaise ventilation des logements,
l'absence des espaces verts et ouvrages d'assainissement). Des troubles du
comportement social sont aussi observés et sont causés par les
pollutions visuelles, sonores et olfactives au sein même de logement et
de l'environnement.
De ce qui précède, nos préoccupations se
résument sous forme des interrogations suivantes :
Ø Qu'est ce qui est à la base de l'état
actuel du quartier Mososo ?
Ø Quelles sont les conséquences issues de
l'état actuel de cequartier?
Ø Que faut-il faire pour améliorer son cadre de
vie?
3. HYPOTHÈSES DU
TRAVAIL
Corrélativement aux questions formulées dans la
problématique, nous considérons que :
Ø L'état actuel du quartier Mososo,
caractérisé par la précarité, serait dû au
manque de planification avant son occupation, à la pression
démographique accélérée, au besoin d'avoir un chez
soi à tout prix, au laxisme du pouvoir public, etc.
Ø L'anarchie du quartier serait due à
l'occupation incontrôlée du quartier et parfois illicite sur le
lit majeur de la rivière Yolo.
Ø Les conséquences dues à l'état
actuel de ce quartier seraient multiples, à savoir : par
l'insalubrité,l'anarchie, les inondations, la dégradation de
l'environnement.
Ø Pour améliorer le cadre de vie de ce quartier,
il faudrait lerestructureren éco-quartier.
4. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
4.1. Objectif
général
L'objectif de ce travail est d'améliorer le cadre et
conditions de vie du quartier Mososo en faisant de celui-ci un
éco-quartier.
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