EPIGRAPHE
Si ton projet porte à un an,
Sème une graine ;
S'il porte à dix ans,
Plante un arbre ;
S'il porte à cent ans,
Instruis le peuple ;
Car,
En semant la graine,
Tu récolteras une fois ;
En plantant un arbre,
Tu récolteras dix fois ;
En instruisant le peuple,
Tu mangeras tous les jours.
Albert Einstein
DEDICACE
A vous mes très aimables parents PALUKU KAMBOKA Philip
et MASIKA BAKENGA Abetine, les initiateurs de mon existence,
A vous mes frères et soeurs : GAYO SAGHASA ; MAGY
SAGHASA ; ADIELE SAGHASA et PATIENCE SAGHASA pour votre affection, soutien
et les sacrifices consentis pour moi,
A mes oncles, tantes, neveux et nièces, cousins et
cousines pour votre encouragement.
A mes très chers grands parents MALEKANI SAGHASA et
LAURENTINE KAKULE pour votre participation et encadrement dans la ville de
Kinshasa.
Je dédie ce travail.
MUHINDO SAGHASA Dieu-merci
REMERCIEMENTS
Gloire au père céleste à qui nous rendons
grâce de nous avoir protégé et conduit à
réaliser ce travail.
Le souhait de l'homme scientifique est de transmettre un jour
sa pensée aux autres par les écrits qui sont les traces de
l'histoire.
Il nous est une obligation morale de remercier d'abord
Monsieur le professeur ordinaire MPURU MAZEMBE qui a bien voulu accepter de
diriger notre travail et pour nous avoir guidé avec ses fructueuses
orientations et remarques et encore pour tout son soutien efficace. Nonobstant
ses multiples occupations ; il est toujours disposé pour diriger le
présent travail, qu'il trouve à travers celui-ci nos plus
sincères remerciements.
Ensuite, nous remercions de tout coeur l'Assistant MANGALA
KEYTA qui a assuré l'encadrement de ce travail et qui, grâce
à ses remarques et façon de travailler combien pertinente, a pu
bâtir cette oeuvre après avoir acquis un trésor
scientifique utile sur le site universitaire.
Nous sommes redevables à toutes les autorités de
la section urbanisme pour le savoir bénéfique dont nous avons
acquis pendant notre formation.
Et nous n'allons pas clore cette page sans penser à nos
Amis et Camarades combattants notamment : MAZEKUNA KIKULA Patrick,
KINGOMBE KEMBA Christan, JUNIAS SHOMBA, ABERI CESAR, BAPEMBE JOSUE, MUSEME TISI
Grâce et SANGWA BILOBELWA Jospin.
Et nous remercions tous ceux qui, de prêt ou de loin,
ont contribué à la réalisation de ce travail en
l'occurrence la tante ESPE et à ceux qui les noms ne sont pas repris sur
ce papier trouver ici les sentiments de nos sincères gratitudes.
MUHINDO SAGHASA Dieu-merci
SIGLES ET ABREVIATIONS
G.D.T :Grand dictionnaire terminologique
AFNOR:
Association française de normalisation
PLU : Plan Local d'Urbanisme
SCT: Schémas de Cohérence
Territoriale
PLH : Programme Local de l'Habitat
ENSAM:Ecole
nationale supérieur des Arts et Métiers
ESTP : Ecole spéciale des travaux
publics
BBC : Bâtiments en basse consommation
BEPOS : Bâtiments à énergie
positive
BEAU: Bureau d'Etudes d'Aménagement et
d'Urbanisme
SIG : système d'information
géographique
GPS : Global position system
CNECI : Caisse Nationale d'Epargne et des
Crédits Immobiliers
RNDH : Réseau national des
documentalistes hospitaliers
ASM : Aire de Santé Mososo
TDR :Tests diagnostique rapides
SNAT : Schéma National
d'Aménagement du Territoire
POS: Plan d'Occupation du Sol
PDAU:Plan Directeur d'Aménagement et
d'Urbanisme
HAB :habitants
Ha :Hectare
U.Q :unité du quartier
VRD :Voirie et Réseaux divers
Kw: kilowatt
INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE DE
L'ÉTUDE
L'optimisme relié aux opportunités d'un mode de
développement durable à l'échelle du quartier perd tout
son sens si le concept reste incompris ou hors d'atteinte. En effet, le
quartier représente une échelle d'intervention réaliste et
prometteuse faisant partie intégrante de la solution pour des villes
durables. Encore faut-il que ce changement de cap soit accessible aux acteurs
de l'aménagement du territoire et du développement des
municipalités.
L'étude du développement durable dans les
quartiers de la ville de Kinshasa, revêt un grand intérêt
pour plusieurs catégories des personnes (chercheurs, pouvoirs publics,
population, etc.).
La ville, notre chef d'oeuvre collectif est en péril.
Elle nécessite des actions politiques concertées pour lui assurer
un avenir durable.
D'autant plus que certaines répercutions du
progrès sont peu désirables : on parle de la destruction des
forêts, de la pollution dans les différents aspects, de la
surexploitation des énergies non renouvelables, de la
ségrégation sociale.
Aujourd'hui, la prise de conscience se
généralise en deux
mots,« développement » et
« durable » qui se rejoignent pour l'exprimer.
Mais la volonté d'adopter une démarche de
développement durable se manifeste de façon plus intense au
niveau de la ville. Face à ces enjeux, la République
Démocratique du Congo n'a pas encore abouti à une politique
urbaine efficace pour faire face à une situation à la limite
catastrophique.
2. PROBLEMATIQUE
Ces dernières années, on assiste à une
prise de conscience mondiale de l'impact du réchauffement de notre
planète ainsi que des effets et conséquences néfastes
à tous les niveaux : humain, social, économique, politique et
ceci dans tous les pays du monde.
L'accroissement des populations citadines dont le corollaire
est le développement et la multiplication des villes sans tenir compte
de leur impact sur la vie (humaine, animale, végétale) et
l'environnement est l'un des facteurs de ce constat alarmant qui, sans
réaction de la part de tous, concepteurs et planificateurs en urbanisme
et autres domaines, ainsi que tout citoyen, pourrait entraîner des
situations dommageables pour le devenir de notre planète. C'est ainsi
que la prise en compte du concept de développement durable s'est de plus
en plus accrue. Le domaine de l'urbanisme n'échappe pas à cette
nouvelle car les enjeux énergétiques et climatiques mondiaux nous
rappellent l'urgence d'une utilisation raisonnée des ressources et la
nécessaire mutation du secteur du bâtiment et environnement.
L'urbanisation est l'un des principaux
phénomènes sociaux avec une évolution
accélérée qui touche à présent la
planète toute entière.Cette urbanisation non maitrisée
(spontanée), appelée anarchique pose des problèmes
d'infrastructures, de transport, des logements, de gestion des déchets,
de réseaux d'assainissement, etc. C'est cetteurbanisation rapide qui est
observée de plus en plus dans les villes africaines comme : Kinshasa,
Kampala, Bujumbura, Nairobi, etc. Quant à la République
Démocratique du Congo et plus particulièrement la ville de
Kinshasa, elle comptait jadis plus ou moins 400 000 habitants
(1960),contrairement à plus de 17 071 000 habitants qu'elle compte
actuellement selon l'encyclopédie Wikipédia mais les
autorités urbaines donnent le chiffre de 13 000 000
habitants.(Wikipédia.org)
Par ailleurs, ce phénomène n'est pas
observé de la même manière pendant et après la
colonisation. Pendant la période coloniale, l'urbanisation de Kinshasa
répondait au plan d'aménagement régulièrement
élaboré et approuvé par le service
spécialisé de la colonie. Il n'y avait pas de hasard dans
l'urbanisme colonial et de grands espaces ont été
déclaré non aedificandi. L'évolution de la population et
la croissance de la ville étaient suivies en contrôlant le
mouvement de la population pour maintenir l'équilibre. Mais,
après l'accession du pays à l'indépendance, un climat
d'insécurité a régné dans l'ensemble du territoire,
ce qui a occasionné un afflux massif de populations qui s'installent
sans autorisation sur les terres libres et la ville va connaitre une croissance
démographique rapide.Vers les années 1970, les difficultés
sociales, la crise économique et politique ont données une
nouvelle dimension à la question de logement pour la population
kinoise.
Plusieurs quartiers de Kinshasa ont commencé à
se développer dans les zones déclarées non constructibles
(les lits des cours d'eaux, les emprises des infrastructures, les
cimetières, etc.), ce qui causent d'énormes problèmes tels
que : les inondations, les érosions, les ensablements,
l'insalubrité, etc. Ces espaces sont occupés non seulement par
les habitants à faible revenu mais aussi par d'autres personnes des
familles aisées. C'est le cas du quartier Mososo.
En effet, le quartier Mososo est confronté aux diverses
vulnérabilités qu'occasionne sa spontanéité. On
constate une occupation anarchique, l'insalubrité dans les parcelles et
rues, la pollution du sol, le délabrement rapide du cadre bâti, la
dégradation de l'environnement, les inondations, etc.
En outre,dans ce quartier, la distribution de l'espace
habité reste très stéréotypée et
standardisé, calculé généralement sur base d'un COS
et d'un CES, reste trop rigide et souvent inadapté pour les habitants et
leur environnement. Ce qui fait surgir des problèmes de santé
physique et psychique, les maladies respiratoires causées par la
négligence des contraintes climatologiques (le mauvais isolement des
parois ou l'emploi des matériaux de construction toxiques, la mauvaise
orientation des bâtiments ou la mauvaise ventilation des logements,
l'absence des espaces verts et ouvrages d'assainissement). Des troubles du
comportement social sont aussi observés et sont causés par les
pollutions visuelles, sonores et olfactives au sein même de logement et
de l'environnement.
De ce qui précède, nos préoccupations se
résument sous forme des interrogations suivantes :
Ø Qu'est ce qui est à la base de l'état
actuel du quartier Mososo ?
Ø Quelles sont les conséquences issues de
l'état actuel de cequartier?
Ø Que faut-il faire pour améliorer son cadre de
vie?
3. HYPOTHÈSES DU
TRAVAIL
Corrélativement aux questions formulées dans la
problématique, nous considérons que :
Ø L'état actuel du quartier Mososo,
caractérisé par la précarité, serait dû au
manque de planification avant son occupation, à la pression
démographique accélérée, au besoin d'avoir un chez
soi à tout prix, au laxisme du pouvoir public, etc.
Ø L'anarchie du quartier serait due à
l'occupation incontrôlée du quartier et parfois illicite sur le
lit majeur de la rivière Yolo.
Ø Les conséquences dues à l'état
actuel de ce quartier seraient multiples, à savoir : par
l'insalubrité,l'anarchie, les inondations, la dégradation de
l'environnement.
Ø Pour améliorer le cadre de vie de ce quartier,
il faudrait lerestructureren éco-quartier.
4. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
4.1. Objectif
général
L'objectif de ce travail est d'améliorer le cadre et
conditions de vie du quartier Mososo en faisant de celui-ci un
éco-quartier.
4.2. Objectifs
spécifiques
Spécifiquement, ce présent travail vise
à :
Ø Faire l'état de lieux du quartier
Mososo ;
Ø Identifier les causes de l'état actuel du
site ;
Ø Dégager les conséquences engendrées
par l'occupation anarchique de ce quartier ;
Ø Proposer un aménagement adapté et
approprié pour améliorer le cadre et conditions de vie dans ce
quartier et en faire un éco-quartier.
5. CHOIX ET INTERET DE
L'ETUDE
Le choix du présent sujet s'explique par le fait que
les pathologies du quartier Mosososont actuellement un fléau et
méritent une attention particulière des urbanistes. La
dégradation de l'environnement de cette entité urbaine doit
être prise en compte pour faire un développement durable afin de
pallier aux insuffisances et aux dégâts qui guettent cette partie,
du point de vue urbanistique, sanitaire, économique, social et
environnemental.
Ce sujet intéresse au premier rang un futur urbaniste,
parce qu'il aborde la problématique de la croissance urbaine rapide et
anarchique avec comme conséquences la crise du logement et la naissance
des quartiers spontanés.
Cette étude revêt aussi un triple
intérêt, notamment sur les plans théorique, pratique et
urbanistique.
Ø Sur le plan théorique ou
scientifique, cette étude apporte des résultats
approfondisdes connaissances dans les domaines de l'habitat, de l'environnement
et l'écologie urbaine.
Ø Sur le plan pratique ou social, elle
pourra permettre, par ses résultats, aux autorités
politico-administratives, aux promoteurs immobiliers et autres partisans qui
oeuvrent dans le domaine de l'habitat et de l'environnement, de saisir
l'importance des altérations liées à l'occupation
anarchique des quartiers de la ville de Kinshasa.
Ø Sur le plan urbanistique, nous
donnons une piste d'aménagement d'unEco-quartier qui permettra d'avoir
des espaces verts et l'intégration du développement durable, tout
en préservant l'environnement.
6. DÉLIMITATION DE
L'ÉTUDE
Compte tenu de son caractère académique, cette
étude est limitée dans le temps et dans l'espace :
Ø Dans le temps, toutes les données recueillies
et présentées dans cette étude ont été
collectées au cours de l'année académique 2019-2020 ;
Ø Dans l'espace, cette étude s'attèle
à faire un diagnostic de la restructuration du quartierMososo en
s'appuyant principalement sur la proposition d'un éco-quartier.
7. DIFFICULTES
RENCONTREES
La réalisation de ce travail, comme toute recherche
scientifique, a connu plusieurs difficultés auxquelles nous nous sommes
heurtés et qui ont été principalement d'ordre
scientifique, social, matériel et méthodologique.
Nous citons, entre autres :
Ø L'insuffisance des documents (ouvrages et cartes) et
statistiques traitant de manière rationnelle le problème
d'occupation anarchique dans la commune de limete, précisément au
quartier Mososo.
Ø La lenteur de services administratifs pour livrer les
informations voulues ;
Ø L'insuffisance de moyens financiers pour la
réalisation rapide de certaines tâches ;
Ø Le refus d'accès dans certains services
à cause de la Covid-19.
En dépit des difficultés rencontrées,
nous avons fini par rassembler les données ayant permis la
rédaction de ce travail dont voici le canevas.
8. CANEVAS DU
TRAVAIL.
En plus d'une introduction générale au
début et d'une conclusion générale à la fin, ce
travail est articulé sur quatre chapitres qui sont :
Ø Le premier chapitre présente les
considérations théoriques ;
Ø Le deuxième chapitre porte sur l'Approche
méthodologique et la présentation du milieu d'étude ;
Ø Le troisième chapitre parcourt et
démontre la situation existante du quartier Mososo;
Ø Le quatrième et dernier, porte sur la
restructuration du quartier Mososoenéco-quartier.
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
THEORIQUES
Dans ce chapitre, il est question de définir et
d'expliquer les différents concepts liés au sujet d'études
qui seront exposé en vue d'en faciliter la compréhension. Il est
aussi question de présenter la revue de la littérature qui est en
soit un condensé des résumés des ouvrages
consultés.
I.1. CONCEPTS DE BASES
I.1.1. Gestion urbaine
La gestion urbaine consiste en une utilisation rationnelle de
l'espace urbain, en vue de maintenir la qualité du milieu biophysique et
d'harmoniser les équilibres globaux pour garantir une meilleure
qualité de vie pour les générations actuelles et futures.
Elle recouvre un ensemble d'activités profondément
favorisées qui consistent à nettoyer, réparer, entretenir
régulièrement les infrastructures existantes. Il s'agit
d'activités répétitives apparemment simples, qui
paraissent peu créatives, assurées pour une large part par des
agents dont les métiers sont également dévalorisés
(agents de ménage ou d'entretien, éboueurs, cantonniers, gardiens
d'immeubles, etc.).(E. Lopez Moreno, 2007).
En définitive, dans cette étude, nous
retiendrons de la gestion urbaine comme un paradigme qui englobe tout ce
qui concerne l'aménagement et l'administration des zones urbaines. Son
champ d'action est le financement de l'administration municipale, la gestion
foncière, la gestion des infrastructures et de l'environnement et la
réduction de la pauvreté urbaine.
I.1.2. Urbanisation
L'urbanisation désigne au sens strict une action de
créer des villes ou d'étendre l'espace urbain. C'est aussi l'art
de donner à un espace brut (ou espace rural), un caractère urbain
par l'agencement des constructions et organisation des infrastructures
appropriées au besoin de l'accroissement d'une ville, une
agglomération ou d'un complexe urbain. L'urbanisation est définie
dans son approche géographique comme « la transformation d'un
milieu rural en milieu urbain. (V. N'Bessa,2010)
Quant à l'encyclopédie Wikipédia dans
l'article publié le 13 décembre 2017, c'est un mouvement
historique de transformation des formes de la société que l'on
peut définir comme l'augmentation du nombre de ceux qui habitent en
ville par rapport à l'ensemble de la population.
Au sens large, l'urbanisation est une science de l'urbain et
de sa transformation ; c'est-à-dire l'art de la réalisation de
villes ou de quartiers urbains, de l'aménagement, des espaces
urbains.
I.1.3. Ecologie urbaine
L'écologie urbaine
est une étendue des interactions, entre les êtres vivants et la
ville. Ce terme est parfois utilisé pour désigner ou pour
étudier la ville comme un super organisme, par exemple en Urbanisme.
Cette notion a parfois un sens plus restrictif, désignant
spécifiquement l'écologie des organismes vivant dans une zone
urbaine, principalement représentés par les espaces verts,
publics, privés et les animaux sauvages.(U. Mbenga, 2020)
L'écologie urbaine est un concept qui rapproche les
enjeux écologiques à la vie en ville. Elle défend une
approche transversale sur tous les thèmes ayant trait à la
promotion d'un mode de vie soutenable en zone urbaine : transport,
urbanisme, habitat, lutte contre la pollution, économie locale...
L'écologie urbaine est aussi une interrogation sur
l'évolution des rapports entre les structures sociales et l'organisation
territoriale des groupements humains dans la ville. Les spécialistes en
urbanisme doivent savoir que l'écologie est d'abord sociale, car elle
est mise en pratique par et pour les autres, elle doit rendre la ville
agréable à vivre (créer des villes vertes ou durables).
L'écologie urbaine doit avoir des relations étroites avec la
notion des villes durables, villes soutenables.A cet effet, une ville durable
ou soutenable est celle qui prend particulièrement en compte
l'écologie (sous ses différentes facettes), la sociologie,
l'économie et la démocratie. Dans ce contexte précis, la
personne qui vit en ville doit trouver la place qui lui revient mais tout en
respectant les normes, les exigences et les attributs (fonctions) de cette
ville. En outre, une ville durable est un modèle de vie soutenable pour
ces habitants et c'est, à tous les niveaux : habiter
décemment, travailler décemment, circuler décemment, se
détendre décemment, sans oublier la décentralisation ou la
redistribution du pouvoir. Corrélativement à ce qui
précède, les spécialistes en urbanisme doivent
considérer l'écologie urbaine comme une façon rationnelle
de gérer la ville, intelligente, souhaitable, voulue, conçue au
niveau des idées, élaborées et
exécutées.(J. Murongani, 2017)
I.1.4. Anarchie
L'Anarchie, c'est l'état de désordre dans lequel
se trouve une collectivité ou un Etat, par suite de la carence ou de la
faiblesse du pouvoir politique. Elle désigne alors la situation d'une
société où il n'existe ni autorité, ni pouvoir, ni
domination, ayant un caractère coercitif. Elle peut
étymologiquement être expliquée comme le refus de tout
principe premier, de toute cause première, et comme revendication de la
multiplicité face à l'unicité. L'anarchie peut donc
indiquer une situation de désordre, de désorganisation, de chaos,
sur la base de l'hypothèse implicite que l'ordre nécessiterait
une hiérarchie.(J. De Crevecoeur,
2018)
I.1.5. Éco-quartier :
Le terme « éco-quartier » est un
néologisme associant le substantif « quartier » au
préfixe « éco- », qui vient du grec ancien «
ï?êïò», « oîkos » (qui veut dire
maison ») et entre dans la composition des mots « écologie
» et « économie ».(Grand
dictionnaire terminologique,2004)
Ce terme est de plus en plus utilisé aujourd'hui bien
qu'aucune définition officielle n'existe à ce jour. On peut
approcher le concept d'éco-quartier en évoquant un morceau de
ville ou de village conçu ou renouvelé, dans un souci de
développement durable, de manière à minimiser son
empreinte sur l'environnement et à promouvoir la qualité de vie
de ses habitants.
On peut ajouter qu'un éco-quartier est un quartier
urbain à caractéristiques écologiques modernes. Ce
néologisme désigne un type de planification urbaine qui vise
à associer la maîtrise des ressources nécessaires à
la population et aux activités de production économique, à
la maîtrise des déchets qu'elles produisent. Il comprend une
fourniture locale de l'énergie ainsi qu'un retraitement des
déchets sur leur aire de production, compte tenu des techniques et des
circuits courts de recyclage et de distribution connus respectant les
réglementations en vigueur. C'est une unité d'aménagement
qui produit accessoirement une unité culturelle. Cette
caractéristique de maîtrise dépend
généralement d'une implication des habitants.
I.1.6. Quartier durable
Un Quartier durable est une unité urbaine dont la
construction, l'organisation socioéconomique et le mode de vie des
habitants doivent répondre à des principes de respect à
long terme de l'environnement physique, social et économique.(Grand
dictionnaire terminologique, 2004)
I.1.7. Bâtiment durable
Un bâtiment durable, c'est un Bâtiment dont la
conception, la réalisation et l'utilisation visent à satisfaire
aux principes de respect à long terme de l'environnement physique,
social et économique. (Grand dictionnaire
terminologique,2004)
I.1.8. Mobilité durable
C'est une étude et mise en oeuvre des mesures physiques
ou incitatives destinées à satisfaire les besoins de libre
déplacement entre les membres d'une société, à
garantir l'accès de tous les citoyens aux lieux publics et aux
équipements de transport collectif, en regard des choix et des pratiques
d'urbanisme et d'aménagement du territoire, dans une perspective de
développement durable. (Grand dictionnaire terminologique,
2004)
I.1.9. Le développement
durable :
Le développement durable est un développement
qui répond aux besoins du présent sans compromettre la
capacité des générations futures à répondre
aux leurs.(J. Murongani, 2017)
Pour l'
AFNOR
en 2012, un état est dit « durable » si
« les composantes de l'
écosystème
et leurs fonctions sont préservées pour les
générations présentes et
futures ».
Dans cette définition, « les composantes de
l'écosystème incluent, outre les êtres humains et leur
environnement physique, les plantes et les animaux. Pour les
êtres humains, le
concept sous-entend un
équilibre dans la satisfaction des besoins essentiels: conditions
économiques, environnementales, sociales et culturelles d'existence au
sein d'une société.
Selon le rapport Brundtland de 1987, « le
développement durable est un développement qui répond aux
besoins du présent sans compromettre la capacité des
générations futures à répondre aux leurs ». En
d'autres termes, c'est un processus qui conduit à l'amélioration
du bien-être des Hommes. Plusieurs aspects sont pris en compte :
l'activité économique le bien-être matériel bien
sûr mais aussi la santé, l'éducation et la
préservation de l'environnement. Le développement durable
comprend 3 éléments majeurs : l'équité sociale, la
préservation de l'environnement et l'efficacité
économique. Ce développement sous-entend une interrelation
étroite et un équilibre entre les sphères (Photo 1):
· Del'économie ;
· Del'environnement ;
· Des dimensions sociales ;
· De la démocratie et de la participation
Les 3 piliers du développement durable
Photo 01 : Schéma
de développement durable
I.1.10. La ville durable :
La ville durable est une ville habitable qui n'exporte pas ses
coûts de développement. Une ville qui réussit sur le plan
du développement durable est une ville dont les nombreux et divers
objectifs des habitants et des entreprises sont atteints sans que le coût
en soit supporté par d'autres personnes ou d'autres régions.
(SUDEN, 2001)
Une ville durable, c'est une ville écoresponsable qui
préserve et met en valeur l'environnement, contribue à
l'amélioration de la qualité de vie et offre un cadre propice au
développement économique. La ville écoresponsable est une
ville citoyenne, accueillante et à l'écoute, ouverte sur le monde
(Vincent Fouchier, 2012)
I.1.11. La ville compacte :
La ville compacte selon Vincent Fouchier (2012) consiste
à « utiliser mieux et d'avantage les espaces urbains existants.
C'est donner plus de destination, plus de monde », et par
rapport à l'étalement est une Face au besoin de modèles
« durables » pour le développement des villes, elle s'affirme
comme une alternative à l'étalement urbain et avant tout la
nécessité d'enrayer le processus d'étalement en
empêchant l'extension géographique de
l'agglomération.(J. Salomon Calvin ;
2014)
I.1.12. Agglomération.
Une agglomération est un ensemble des communes
densément peuplées ou qui possèdent une forte
concentration d'emplois tout en présentant une dépendance
fonctionnelle et étroite avec un centre considéré comme
noyau, dépendance matérialisée par des déplacements
domicile-travail important. (Dujardin C, Thomas
I, et Tulkens H., 2007)
D'une manière simplifiée, une
agglomération désigne un ensemble urbanisé en
continuité, comprenant la ville-mère et sa banlieue.
I.1.13. Environnement
L'environnement est défini comme « l'ensemble des
éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou
une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir
à ses besoins » ou encore comme « l'ensemble des conditions
naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques)
susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines
». La notion d'environnement naturel, souvent désignée par
le seul mot environnement, a beaucoup évolué au cours des
derniers siècles et des dernières décennies. On peut
aujourd'hui définir l'environnement comme l'ensemble des composants
naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère,
les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des
phénomènes et interactions s'y déroulant ; c'est à
dire, comme tout ce qui entoure l'Homme et ses activités. Au XXIe
siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur.
(Encyclopédie Encarta, 2009).
Cet environnement mal entretenue produit des effets
négatifs dans la vie de ceux qui y habite.
I.1.14. Habitat
L'habitat est « le cadre et conditions de vie d'une
population en général, et en particulier, c'est le mode de
regroupement des établissements humains ». L'habitat
n'est pas un logement, ni une habitation et encore moins une maison, c'est un
ensemble plus complexe ; « c'est le mode d'organisation et de
peuplement par l'homme du milieu où il vit »(P. MERLIN ET F. CHOAY,2010)
Les éléments qui composent majoritairement cet
ensemble sont des logements, mais l'on doit y ajouter la voirie, les jardins,
les petits équipements collectifs, les parkings, les espaces
piétons, les bancs, les frontières, le terrain des jeux, les
espaces verts etc.
Cette diversité des éléments
complète les logements et permet de parler d'habitat et de
différencier des simples zones résidentielles, des cités
dortoirs, où l'absence d'autres éléments composites
condamne toute vie urbaine ou mieux, sociale.
C'est bien dans ce contexte que P. Claval (2005)
définit l'habitat comme toute opération qui concourt à
« l'établissement humain », expression, fortement
usitée par l'ONU, en parlant de « Humann
sottements ».
L'habitat urbain est subdivisé en trois groupes, à
savoir :
Ø L'habitat planifié
:On parle de ce mode d'habitat quand l'autorité politique
prend en charge directement ou indirectement la réalisation des
logements de la population. A Kinshasa, l'habitat planifié s'est
observé dans les communes Bandalungwa, Matete, Lemba, Kalamu et
N'djili.
Ø L'habitat administer:Un
habitat est dit administré lorsque la population dispose des moyens
matériels et techniques suffisants pour construire des logements et
l'Etat dispose des moyens budgétaires et prend en charge les autres
éléments de l'habitat. A Kinshasa, l'habitat administré
est observé presque dans toutes les communes créées
après l'indépendance.
Ø L'habitat spontané ou des pauvres
:Ce type d'habitat est au départ, indépendant de la
volonté des pouvoirs publics. Il résulte donc d'une pression
démographique urbaine forte d'une part et d'un niveau de revenu faible
de la population d'autre part.A Kinshasa, ce type d'habitat est
prédominant dans la commune de Limete, dans les localités
ci-après: Maman Nzenze, Kingabwa-Pécheurs
« Grand-Monde », ex., le long du rail de Limete industriel
et à Masina Abattoir.
I.1.15. Espace vert
Un espace vert, c'est un espace situé à
l'intérieur d'un périmètre d'urbanisation où
dominent les éléments naturels. Les éléments
naturels d'un espace vert sont dominants soit en raison de l'état
initial, soit en fonction d'un aménagement.(J. Murongani,
2017)
I.1.16. Déchets
Le code de l'Environnement (Article L541-1), considère
un déchet comme tout résidu d'un processus de production, le
résidu est le reste d'un matériaux débris, le reste
d'aliments qui sont impropres à la consommation ou l'usage, les
matériaux rejetés comme n'ayant pas une valeur immédiate
ou laissés comme résidu d'un processus ou d'une opération
(on nomme déchets industriels ceux qui ne peuvent être admis en
décharge, ni à être ramassé avec les ordures
ménagères, en raison de leur qualité ou de leur
toxicité) ; produit incombustible et inutile de métabolisme
de cellules vivantes, destiné soit être rejeté (gaz
carbonique, ruine, souillure, acide urique) (wikipedia.org)
Ø Types de déchets
Il existe de nombreux types de déchets,
fabriqués par une variété de processus ; chaque type
de déchet présente les spécificités selon BLIFFERT
et PERRAUD (Cités par J. MURONGANI 2017), il existe :
- Des déchets ruraux ;
- Des déchets agricoles ;
- Des déchets urbains ;
- Des déchets industriels ;
- Des déchets hospitaliers.
Certains auteurs distinguent trois catégories :
- Des déchets inertes ;
- Des déchets banals ;
- Des déchets dangereux (toxique).
Ø Gestion de
déchets
La gestion de déchets ou la rudologie, est la collecte,
le transport, le traitement (le traitement de rebut), la rentabilisation, de
déchets solides et liquides, oùla responsabilité de
gestion de déchets repose sur ceux qui le produisent ; l'Etat fixe
la politique et le cadre.
I.1.17. Pollution
Fort utilisé de nos
jours, le terme « pollution » recouvre bien des acceptions
et qualifie une multitude d'actions qui dégradent l'environnement. Ce
vocable désigne sans ambigüité les effets de l'ensemble de
composés toxiques libérés par l'homme dans la
biosphère.La pollution est due aux activités humaines qui
contribuent à la dégradation d'un milieu vivant (pollution
atmosphérique, les eaux...), la dégradation d'un biotope, par
l'introduction généralement humain de substance ou
radiation.(T, MBODO VANGU, 2009)
La pollution est une dégradation de
l'environnement, par l'introduction dans l'air, dans l'eau, ou le sol, des
matières n'étant pas présentes naturellement dans le
milieu. Elle entraîne une perturbation de l'écosystème,
dont les conséquences peuvent aller jusqu'à la migration ou
à la destruction de certaines espèces incapables de s'adapter au
changement.
La définition la plus précise du terme de
pollution a été donnée par le premier rapport du conseil
sur la qualité de l'environnement de la Maison Blanche (1965). Selon ce
rapport, la pollution estune modificationdéfavorable du milieu naturel
qui apparaît en totalité ou en partie comme un sous-produit de
l'action humaine, au travers des effets directs ou indirects altérant
les critères de répartition des flux de l'énergie, des
niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et
de l'abondance des espèces vivantes. Ces modifications peuvent affecter
l'homme directement ou au travers des ressources agricoles, en eau et en
produits biologiques. Elles peuvent aussi l'affecter en altérant les
objets physiques qu'il possède ou les possibilités
récréatives du milieu.
Souillure, au sens étymologique, la pollution est un
ensemble de perturbations apportées à l'environnement par les
déchets de la vie quotidienne et de l'activité humaine. Plus
compliquées et difficile à corriger, les pollutions sont
synonymes de dégradation ou destruction. Elles modifient les conditions
d'habitabilité, rendant l'environnement invivable et la vie
précaire. Tous les déchets qui s'introduisent dans
l'environnement ont un impact négatif sur l'eau, le climat, les plantes,
les matériaux, etc....
Cette réalité est, à notre humble avis,
le point de départ de l'assainissement. Les déchets que nous
produisons doivent être pris en charge. Sinon, ils se retournent contre
nous. Il faut de la précaution pour éviter l'insalubrité.
L'espace doit être de nouveau propre pour qu'il soit habitable de
manière pérennante, mais aussi agréable.
La biophysique qui est le support de la vie et des
activités vitales, l'ensemble de ressources environnementales, doit
toujours être sain.
Ø Principales causes
de pollution
Les sources de pollution sont nombreuses et importantes.
Initialement, ces dernières étaient d'origine strictement
microbienne et résultaient de l'absence d'élimination des eaux
usées urbaines. Les métallurgies primitives furent aussi la
source de pollution, certes localisées. Mais, à l'aube de la
civilisation industrielle, au milieu du XVIIIè siècle,
les phénomènes de pollution prirent une importance significative
qui n'a fait que s'accroître jusqu'à nos jours.
Ø Classification des
pollutions
La classification des pollutions présente toujours un
aspect arbitraire car, plusieurs critères peuvent être
utilisés. L'une des façons les plus simple de procéder
consiste à combiner la nature de l'agent polluant et le type de milieu
contaminé, de façon prépondérante
I.1.18. Aménagement
urbain
L'aménagement urbain est une opération qui
s'inscrit dans un contexte de développement durable, avec pour ambition
l'amélioration du cadre de vie des habitants, la contribution au
développement économique de l'agglomération et
l'intégration d'éléments de qualité
environnementale dans les projets urbains(J.
DUBOIS-MAURY, 1993).
Son but est de coordonner le développement et la
création des villes, dans le respect du cadre de vie des habitants
actuels et futurs, ainsi que de l'équilibre nécessaire entre
population et équipements (espaces publics, espaces verts,
réseaux d'eau potable, d'assainissement, éclairage public,
électricité, gaz, réseaux de communication).
De cette définition découle certains principes
majeurs qu'il faut respecter lorsqu'il s'agit de l'aménagement d'un
éco-quartier ou quartier durable, dont voiciquelques-uns :
Ø La nécessité bien entendu des
discussions avec les services de l'Etat, afin d'en apprécier les
conditions d'éligibilité.
Ø Préciser les cibles à atteindre,
notamment sur les questions suivantes : la gestion des espaces, les
mixités, la mobilité, la gestion des énergies et
ressources. La demande de financement pour ne pas freiner l'ambition de
réaliser le projet.
Ø Les superficies et les fonctions de ces espaces
publics doivent être déterminées le plus en amont possible,
en fonction du nombre de personnes qui y vivront et y travailleront.
Ø la densification d'une ville doit s'accompagner d'un
développement quantitatif et qualitatif des espaces publics, notamment
des espaces verts et surfaces perméables, un nombre suffisant d'espaces
et d'équipements publics municipaux qui, placés au coeur des
quartiers, favorisent les rencontres, les échanges et les
solidarités : jardins publics protégés, jardins
partagés, composts, terrains de jeux ouverts accessibles à tous
et toutes , maisons de quartier, crèches et maisons de retraite
autogérées.
Ø Réaliser un éco-quartier, c'est
fédérer un grand nombre de problématiques sociales,
fonctionnelles, économiques, environnementales autour d'un retour aux
fondamentaux de l'urbanisme et de l'architecture : mieux vivre et mieux vivre
ensemble. Si chacune de ces dimensions a fait l'objet de travaux depuis
longtemps, leur regroupement autour des principes de l'aménagement et du
quartier durable est nouveau.
Ø Si le développement durable a pour objet de
répondre aux besoins des générations présentes sans
compromettre les capacités des générations futures
à répondre aux leurs ; alors c'est désormais la
satisfaction actuelle des besoins qui paraît compromise par les crises
environnementales et sociales que connaît le XXIe siècle (ouragan
Katerina, perte de biodiversité, raréfaction des ressources et
renchérissement des matières premières, la pollution
atmosphérique). Il ne s'agit déjà plus seulement
d'anticiper les problèmes, mais de les résoudre.Comme l'ont
montré les débats menés dans le cadre du Grenelle de
l'environnement, le développement durable devient progressivement le
développement désiré par un nombre croissant de nos
concitoyens, car il regroupe l'ensemble de solutions économiquement
viables aux problèmes environnementaux et sociaux que connaît la
planète.
Ø Une nouvelle approche des sols et sous-sols, de
l'eau, des déchets, voire du territoire lui-même, dans son cycle
de vie, sa transformation, sa pérennité, sa réutilisation
: ressource, captage, distribution, utilisation, rendement, déchets,
recyclage, valorisation, ressource... Une nouvelle vision de l'action publique
qui prend en compte la parole et l'engagement des citoyens, dans ce que cette
« énergie sociale » peut avoir d'éminemment
précieux.
Ø La croissance urbaine actuelle est grande
consommatrice d'espaces, essentiellement prélevés sur les terres
agricoles et les milieux naturels. Du même coup, les distances
s'allongent et les infrastructures de transport ajoutent au morcellement et
à l'enclavement des territoires, à la détérioration
de la qualité de vie, des milieux et de la biodiversité. Pour
sortir de ce mode de développement insoutenable, il faut recourir
conjointement, pour ce qui concerne la « croissance externe »,
à une urbanisation plus dense, organisée autour de transports en
commun renforcés. Privilégier la « croissance interne »
des villes par la reconquête des friches urbaines et la rénovation
des centres-villes et des quartiers existants.
Ø Le développement urbain est désormais
confronté à des défis majeurs, dont la nature a
changé et l'ampleur va croissant. L'un de ces défis est «
l'étalement urbain ». Les villes croissent, les raisons de cette
croissance sont mesurables, liées à des facteurs
démographiques et sociaux incontestables. Cette croissance est toutefois
amplifiée par une dynamique territoriale complexe et non
maîtrisée, selon trois caractéristiques spatiales majeures
: l'éloignement résidentiel, le mitage et l'enclavement. Les
terres sont aujourd'hui la variable d'ajustement de l'étalement urbain.
Or, le terrain n'est pas un bien renouvelable.
Ø Il est désormais urgent de développer
une croissance urbaine durable et des quartiers innovants, qui concilient d'une
part l'aspiration des citadins à un habitat individuel et à un
accès facile aux services essentiels et aux transports publics et,
d'autre part, le besoin croissant de nature et la nécessité
concomitante de préservation de la biodiversité ordinaire ou
remarquable.
Ø Unéco-quartier doit répondre aux
exigences de continuité avec l'urbanisation existante et d'accès
aux réseaux de transports en commun. Elle relève également
de la concertation avec les habitants d'une part et avec les professionnels
d'autre part, et de la cohérence avec les intentions
d'aménagement des collectivités concernées et des
démarches de planification de type Schémas de Cohérence Territoriale (SCT), Plan Local d'Urbanisme
(PLU), Programme Local de l'Habitat (PLH).
I.1.19. Une zone inondable
Une zone inondable est l'ensemble constitué par les
bas-fonds, les marécages, les bordures lacustres et toutes surfaces
susceptibles d'être envahies par l'eau.(DOSSOU - YOVO O., 2001 cité par F. S.
ETEKA, 2009)
I.1.20. Ville résiliente
La résilience urbaine est dans cette perspective
considérée comme la capacité de la ville à absorber
une perturbation puis à récupérer ses fonctions à
la suite de celle-ci. Dans cette acception, la ville est bien
considérée comme un système au sens où des
composants (habitats, activités, infrastructures, populations,
gouvernance) interagissent pour constituer le fait urbain, mais on ne cherchera
pas à décrire plus avant le système urbain. Cette
définition prend appui sur le constat que les services (ou les
fonctions) à assurer par le milieu urbain font face à de
nombreuses perturbations et doivent par conséquent s'adapter pour
répondre à ces dysfonctionnements. (Casteigts, M.,
2008)
I.2. REVUE DE LA LITTERATURE
La première démarche de tout chercheur,
écrit JOLY. F « consiste à faire un inventaire complet des
connaissances déjà réunies sur le sujet et sur l'espace
à étudier pour éviter en effet de refaire un travail
déjà accompli par d'autres (JOLY. F cité par
J.Mushagasha, 2017) ».
Les problèmes liés au bon aménagement de
l'espace urbain ou périurbain et d'intérêt
général est très étudié ailleurs dans le
monde, mais aussi de plus en plus en Afrique, compte tenu de la place que
l'urbanisation est en train de prendre dans les sociétés
africaines. Des nombreux auteurs y consacrent beaucoup de recherches depuis
plusieurs années. Quelques réflexion et publications lues dans le
cadre de cette étude sont les suivantes :
BoumedjriaTakieddineDjerad Ali(2015-2016)
fait une étude et propose l'aménagement d'un éco-quartier
sur le site de Dhraa el hammam en Algerie. Dans son étude, il fait
l'intégration du projet dans les contextes paysagers et urbains
existants en favorisant l'infiltration de la biomasse et la gestion
d'énergies renouvelables présentes sur le site.Il focalise ses
recherches sur deux parties : la partie urbaine, là où il
fait la conception d'un quartier qui répond aux besoins de ses futurs
occupants en termes d'espaces construits et d'espaces paysagers et la partie
architecturale, là où il intégre les techniques nouvelles
de gestion d'énergies renouvelables (panneaux solaires, thermiques et
photovoltaïques, toiture végétale et les éoliennes)
tout en prenant en considération les caractéristiques locales du
site.
De son coté, Mylène Savard
(2012) fait l'étude sur le développement des quartiers
durables dans la municipalité du QUÉBEC. Elle fait son
étude en s'appuyant sur les principes du développement durable,
multidisciplinaire de l'Eco-domaine des forges et engage à
réaliser efficacement un projet de domaine écoresponsable
où l'humain et la nature se côtoient en harmonie. L'un des buts
principaux de son étude est d'offrir aux résidents un ensemble de
solutions abordables et accessibles visant la conservation de l'environnement
et l'efficience éco énergétique.
Cependant,MPURU M.B. et MBULUKU N. (2007),
dans « La crise de la planification de la métropole congolaise :
Kinshasa », font des constats significatifs sur le développement de
Kinshasa ; démontrent qu'avant 1960, l'année de
l'indépendance, la croissance de Kinshasa était
contrôlée par l'administration belge. Cependant, la croissance
spatiale après 1960 sera assurée par les chefs coutumiers en lieu
et place de l'Etat et devant surmonter les multiples crises politiques.
Actuellement, les Banlieues de Kinshasa connaissent un fort dynamisme
démographique mais ces espaces sont confrontés au manque
d'équipements collectifs et la centralité devient ainsi forte.
Ils concluent en disant que l'impact qui découle d'un tel
développement urbain sans planification nécessite qu'on revisite
la question du schéma de planification spatiale de Kinshasa.
Par ailleurs,Denis. J (1953), dans «
Fort Lamy: Croissance et destin d'une ville africaine », présente
les problèmes que connait la ville érigée sur un site plat
: absence de pente ; risques importants d'inondations ; inadaptation des
ouvrages de drainage existants ; terrains difficiles à urbaniser.
Dans son étude sur la « géographie des
transports », WOLKOWITCH. M (1990) parle des avantages et
inconvénients des infrastructures en ce qui concerne leur prestation de
service et leur impact sur l'environnement.
Dans « Manuel d'urbanisme pour les pays en voie de
développement, vol. 4, les transports urbains », BACHREL.C
et HENNION. R (1991) évoquent les problèmes de transport
urbain dans les pays en voie de développement d'une manière
générale et en particulier en Afrique noire. Dans leur ouvrage,
les auteurs dressent une esquisse de solutions liées à ces
problèmes.
« Urbanisme et aménagement en Afrique noire »
est un ouvrage où NZUZI. L (1989) présente un
essai méthodologique d'aménagement urbain. Cette
méthodologie permet de comprendre les besoins jugés prioritaires
par la population et la façon dont les habitants perçoivent leur
ville et souhaitent l'aménager.
Du même auteur (2004, 2008 et
2011) « Pauvreté Urbaine à Kinshasa,
Kinshasa : Ville et environnement, et Kinshasa : Planification et
Aménagement », ces ouvrages présentent Kinshasa en
général dans son état de dégradation le plus
avancé et aborde les questions de la gestion des espaces dans ladite
ville.
LéonDe SAINT MOULIN (1971)
« Les anciens villages des environs de Kinshasa, In Etudes d'histoire
Africaine » et De MAXIMY René (1984)
« Kinshasa, ville en suspens : Dynamique de la croissance et
problème d'urbanisme, approche sociopolitique »; les analyses
faites dans ces livres nous ont permis d'enrichir le travail étudiant
Kinshasa depuis 1900 jusqu'à nos jours afin de mieux appréhender
de la création, la dynamique ainsi que de l'état dans lequel le
site d'étude se trouve.
Gabriel WACKERMAN
(2005) « Ville et Environnement », Catherine
CHARLOT et Philippe OUTREQUIN (2009) « L'urbanisme
durable : concevoir un Eco quartier »,
PrimaëlNOUAILLES (2008) « Eco quartier, concept et
réalisation », Emmanuel LIERDEMAN (2009)
« De la nature en ville à l'écosystème
urbain », Jocelyne DUBOIS-MAURY (1993)
« L'aménagement urbain, Outils juridiques et forme
urbaine » traitent les problèmes liés à
l'éco quartier et à la rénovation urbaine.
Dans
« Récupérer les eaux de pluie » : de la
simple cuve extérieure, pour une utilisation basique de jardin, à
un système à enterrer plus complexe, pour une utilisation plus
importante en habitat,
BRIGITTE
VU (2006) dit que le marché permet un vaste panel de
matériels et accessoires. Tous pourront y trouver leur compte, mais une
bonne information quant aux systèmes, à leurs capacités et
à leur rapport qualité/prix s'impose.Pour permettre à
chacun d'adopter un comportement écologique, l'auteur met à
disposition du plus grand nombre toutes les techniques indispensables pour
choisir et monter son kit de récupération d'eau de pluie.
Catherine CHARLOT-VALDIEU et
Philippe
OUTREQUIN (2009), dans leur étude
« Eco-quartier : Mode d'emploi» ; présententune
approche pragmatique qui a pour objectif d'aider tous ceux qui ont la
volonté de mettre en oeuvre une démarche de développement
durable dans un projet d'éco-quartier, à passer de bonnes
pratiques thématiques (notamment environnementales) à de
véritables stratégies territoriales et patrimoniales et à
contribuer ainsi à la durabilité de la ville.
Pour
Collectif
AFNOR ,
ENSAM
,
Collectif
ESTP ,
Collectif
BOUYGUES (2012) dans leur étude sur la
« Construction et habitat durables », la raréfaction
des matières premières, l'augmentation du prix de
l'énergie et l'obligation de limiter les émissions de gaz
à effet de serre imposent au secteur du bâtiment de mettre en
oeuvre des solutions innovantes et pérennes. La construction durable
répond à ces enjeux et consiste à concevoir et
réaliser des ouvrages qui, tout en préservant le confort et la
santé de ses occupants, limitent ses impacts sur l'environnement. Cette
étude aborde les différents thèmes de la construction
durable, comme les éco-quartiers ou l'éco-conception, mais aussi
ceux de la gestion de l'énergie ou de la biodiversité, sans
oublier l'ingénierie technique, financière et juridique des
bâtiments. Elle a pour objectif de répondre aux interrogations des
particuliers comme des professionnels, parmi lesquelles :
Ø Comment construire des bâtiments en basse consommation (BBC) et des bâtiments
à énergie positive (BEPOS) ?
Ø Comment concilier performances techniques,
énergétiques et architecturales ?
Ø Quelles exigences pour mettre en oeuvre la nouvelle
réglementation thermique ?
Par ailleurs,UNWIN
R. (2012) dans son étude sur l'« Etude pratique
des plans de villes », offre à la fois une
réflexion sur le nécessaire aménagement global des villes
et sur les techniques particulières de planification de leurs extensions
périphériques, sous forme de cité-jardin.
Dans son étude sur « l'assainissement urbain
par l'approche pollueur payeur »,Muzumbi(2008)
souligne que l'état d'insalubrité dans les quartiers de la ville
de Kinshasa est un fait doublé d'une information insuffisante en
matière d'environnement et d'un manque d'application des lois. Il ajoute
que les lois environnementales ne sont pas connues par la population de certain
quartier de la ville.Le facteur âge quant à lui, ne peut en aucune
manière être une des raisons de l'insalubrité car les
enfants, les adultes même les vieillards polluent l'environnement. Il en
est de même pour le niveau d'étude.
Quant àJ. FUMUNZANZA (2008),dans
« Kinshasa : d'un quartier à l'autre », affirme
qu'au fur et à mesure que la population augmentait, la crise de logement
devenait de plus en plus forte. Pour y mettre fin, l'autorité coloniale
jugea utile de confier les travaux de construction à un seul office
délogement, qui n'entra dans la voie de réalisation et de
l'organisation spatiale qu'en 1952, a pu construire pour le pays,
jusqu'à la veille de l'indépendance 27500 logements et laisser en
chantier 7222 maisons. Dans la capitale, les maisons des zones de Bandalungwa,
Lemba, Yolo, Matete, et celle du quartier Haut Zaïre de Ndjili, ont
été édifiées par cet office entre 1955 et 1960
(projet de cités planifiées).
Enfin, ILANGI NDEKE (2011), dans
« Causes et conséquences de la spoliation des espaces verts
dans la commune de Bandalungwa : cas de quartiers Makelele et
Bisengo», BATUMIKE (2012), dans « importance de
la pression de zones résidentielles sur les espaces verts de la commune
de la Gombe : causes , conséquences et perspective »
comme BWAZU (2012), dans « la taudification de la
commune de Lingwala : causes, conséquences et perspective de
rénovation en quartier durable », évoquent l'un
après l'autre le dynamisme de l'habitat à Kinshasa. Leurs
études nous ont permis d'avoir une idée générale
sur la croissance spatiale au profit de l'habitation au détriment des
espaces verts et autres éléments qui composent l'habitat.
Au total, la lecture de toutes ces études est
très intéressante et peut guider nos recherches sur la
proposition de la restructuration d'un quartier en éco-quartier
même si ces études n'ont pas expressément touché les
approches des solutions concrètes face aux nombreux défis en
matière d'aménagement et environnement, surtout des effets de
l'occupation anarchique et de la dégradation de l'environnement sur la
vie sociale des populations. Le fait de n'avoir pas abordé
spécifiquement le thème de cette étude justifie la
spécificité et l'originalité du choix du présent
sujet.
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre a procédé, dans un premier temps,
au cadre conceptuel, c'est-à-dire la définition de quelques
concepts de base, afin de faciliter leur compréhension.
En outre, il a été question de faireune
recension de la documentation de certains auteurs ayant abordé, d'une
manière ou d'une autre, des études qui cadrent avec notre
étude.
De ce fait, le chapitre suivant fera l'objet de l'approche
méthodologique et de la présentation du milieu d'étude.
CHAPITREII.APPROCHE METHODOLOGIQUE
ET PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
Le
présent chapitre porte sur deux points : il s'agit d'une part, de
l'explication de la méthodologie utilisée et d'autre part, de la
présentation du site en étude dans le présent travail,
à savoir :le quartier Mososo dans la commune de Limete.
II.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Nous
rappelons que, la méthode n'est rien d'autre qu'un ensemble des
procédés qui sont mis en oeuvre afin d'atteindre les objectifs
que nous nous sommes assignés dans le présent travail. Tandisque
la technique est un instrument de travail qui sert à rendre
opérationnelle la méthode.(Marcus
BINDUNGWA, 2008)
Tout travail scientifique, exige pour sa rédaction, le
recours aux méthodes appropriées.
II.1.1. Méthodes
v
Méthodes d'observation sur le terrain
Les méthodes observation impliquent un certain nombre
d'approches, à savoir :descriptive, historique, typologique,
analytique,fonctionnelle...
D'autre part, la problématique que nous avons
développée et les questions que nous nous sommes posées
nécessitent une approche globale et intégrée de la gestion
urbaine, avec une considération spécifique sur l'organisation de
l'espace et des acteurs. Les méthodes d'observation nous ont servi
d'établir l'état des lieux de notre aire d'étude, de
procéder à l'analyse du site et aux conditions de vie des
habitants de du quartier Mososo. Elles nous ont aussi permis de comprendre les
impacts sociaux et environnementaux dans notre site d'étude.
L'observation a été associée à cette fin
auxapprochessuivantes : systémique, descriptive,
historique, typologique, analytique et fonctionnelle.
1.
Approche systémique
L'approche systémique est née d'un milieu
pluridisciplinaire en partant de dilemme annoncé par Pascal
« Je tiens pour impossible de connaître les parties sans
connaître le tout ainsi que de connaître particulièrement
chacune des parties ». En biologie, les sciences du comportement ont
manifesté un intérêt croissant pour la théorie
générale des systèmes (Bertalanffy, 1951). Le
système urbain fait l'une des premiers domaines d'application avec les
travaux de J.W. Forrester (urbandynamism) l'un des pères fondateurs de
la systémique.
Nous avons utilisé l'approche systémique notamment dans l'analyse du site et des conditions de vie
du quartier Mososo.
Les trois concepts de cette approche : totalité,
interaction et rétroaction permettent d'étudier un
phénomène, une organisation dans sa globalité, avec son
environnement et dans sa composition, malgré ses limites
simplificatrices et complexifiant.
2. Approche typologique
Nous avons adopté cette approche dans l'analyse de
l'état existant et dans la formulation des éléments de
réponse pour se baser sur les spécificités de chaque
espace type en termes de morphologie, d'usage, d'urbanisation et de risque. Il
s'agit ici de se rendre compte de la qualité de vie des habitants du
quartier Mososoainsi que des impacts sociaux et environnementaux qui en
résultent.
3.
Approche analytique
La méthode analytique, c'est celle qui,
après avoir récolté les données essentielles pour
la réussite de cette étude, nous a aidée à utiliser
des formules analytiques appropriées pour déterminer les
problèmes dans ce quartier.
4.
Approche descriptive
Elle nous a permis de décrire et de dégager
suivant un certain nombre de principes, les principaux caractères de
l'aire d'étude et les aspects ayant trait à occupation anarchique
et l'éco-quartier.
5.
Approche historique
Elle nous a aidé à pousser un regard
rétrospectif de la naissance et l'évolution du quartier par
l'exploitation des documents et les témoignages de quelques personnes
anciennes du milieu afin de bien connaitre l'évolution du quartier.
6.
Approche fonctionnelle.
Cette approche a permis de comprendre le fonctionnement du
quartier Mososo et de son administration.
II.1.2.
Techniques de collecte des données
La collecte de données est effectuée en
majorité par la consultation des divers documents, des entretiens, des
enquêtes et visites compte tenu du manque accru des informations dans ce
domaine et de la nécessité d'avoir des données locales. Ce
travail de terrain a été mené en quatre phases.
Les quatre principales techniques de collecte de
données sont développées ci-dessous.
1. Recherche
documentaire
Concernant la technique documentaire, Georges GURVITCH (1962)
nous apprend que : « dans toutes les sociétés
à écriture comme la nôtre, les données documentaires
constituent le point de départ le plus sûr et le plus commode de
l'enquête sociologique ».
La recherche documentaire a constitué une espèce
de préalable pour notre recherche scientifique. Ainsi, nous avons eu
recours aux documents scientifiques rassemblés dans certaines
bibliothèques de la ville de Kinshasa (Université de Kinshasa,
Institut Supérieur d'Architecture et d'Urbanisme, Bureau d'Etudes d'Aménagement et d'Urbanisme,
etc.), et aux notes de cours, aux documents ayant trait à la ville
(Assainissement, Environnement, Urbanisme et Habitat, Démographie,
etc.).
Nous avons consulté d'autres documents et ouvrages tels
que des publications scientifiques, des mémoires, des Travaux de Fin
d'Etude (T.F.E), des Travaux de Fin de Cycle (T.F.C), etc.
Nous avons également eu recours à la Webographie
(Internet). Cette recherche documentaire a été
complétée par des documents spécialisés ainsi que
des documents cartographiques et statistiques.
La bibliographie réunie à la fin de ce travail
illustre bien la fécondité de notre recherche.
2. Visites de terrain
Plusieurs
descentes sur le terrain ont été effectuées afin de
localiser, d'étudier et d'analyser les différentes pathologies et
leurs conséquences sur l'environnement urbain, mais aussi de recueillir
des données officielles, d'enquêter dans les différentes
parcelles de Mososo et au bureau du quartier là où on trouve des
documents administratif et connaissances approfondies sur ce quartier.
3. Pré-enquête
Il est vrai qu'aucune enquête ne peut atteindre des
objectifs visés si elle ne s'appuie sur la pré-enquête et
la connaissance du terrain. La pré-enquête nous a permis de
présenter le questionnaire auprès d'un petit nombre d'individus
appartenant aux diverses catégories de notre aire d'étude. Ce
test préalable nous a servi de détecter certaines
ambigüités et problèmes que soulèvent les
réponses, d'élaborer un questionnaire adapté,
déterminer un échantillon grâce à une meilleure
connaissance du milieu. Cette connaissance nous a obligé de sillonner,
explorer et visiter les différents recoins du quartier Mososo. Il sied
de remarquer que ce n'est qu'après avoir testé et corrigé
le questionnaire que l'on a procédé à la collecte des
données. C'est grâce aux éléments de la
pré-enquête que nous avons pu élaborer notre fiche
d'enquête.
4. Echantillonnage
Ce concept d'échantillon a nécessité que
l'on mène l'étude sur une portion de la population totale ou de
l'espace urbain, afin de dégager, par extension, les
caractéristiques de tout l'ensemble. Nous faisons remarquer que selon
les statistiques obtenues au bureau du quartier, le quartier Mososo compte 667
parcelles. En considérant une personne par parcelle, et aussi pour avoir
un échantillon représentatif, nous avons considéré
20% de l'ensemble. Ce qui revient à dire que notre échantillon
est de 134 sujets à enquêter. Pour accorder le principe des
chances égales à chaque ménage du quartier Mososo d'y
figurer, nous avons au tirage aléatoire simple. Cette taille
d'échantillon assez représentative a permis la
compréhension du problème dans le milieu d'étude.
5. Enquête par questionnaire
L'usage de l'enquête par questionnaire nous a conduit
à recueillir les avis de résidents du quartier Mososo, relatifs
à la gestion socio-environnementale et elle nous a aidé à
vérifier les hypothèses théoriques évoquées
dans ce travail et examiner les corrélations que suggèrent ces
hypothèses.
Les questions sont du type fermé. Les
enquêtés ont librement répondu à partir de fiches
que nous leur avions déposées et reprises après quelques
jours. Nous avons pu récupérer toutes les fiches, soit 100%.
6.
Les entretiens.
Les entretiens ont été menés avec les
autorités locales et la population pour avoir leurs appréciations
sur la problématique liée à l'occupation anarchique et
leurs suggestions pour améliorer les conditions de vie dans ce
quartier.
7. La
cartographie
Les cartes existantes et une imagerie satellitaire
récente à haute résolution ont été
utilisées pour observer la croissance spatiale du site. L'extension
spatiale de la ville est mal connue d'un point de vue cartographique. La carte
de Van Callie (1975) et l'atlas de Kinshasa (Flouriot et al. 1975) permettent
de comprendre l'organisation urbaine des années 70. Ces deux documents
fournissent des informations intéressantes, mais complètement
dépassées par la situation actuelle. L'utilisation d'images
satellitaires constitue l'alternative idéale en l'absence de documents
cartographiques récents ou assez détaillés. Ces images
seront complétées par les cartes traitées à partir
du logiciel SIG/Arc-gis dans sa
partie Arc-map, qui est un outil indispensable pour le traitement des
différentes cartes qui seront utilisées dans ce travail. Enfin,
les données des enquêtes récoltées sur le terrain
à l'aide du GPS, seront traitées
statistiquement avec le logiciel surfer, pour leur analyse et
interprétation.
II.1.3.
Traitement des données
Les données collectées sont traitées
à l'ordinateur. Les informations ainsi obtenues sont transformées
en tableaux et figures d'illustration. La réalisation des graphiques, le
calcul de certaines valeurs statistiques et la rédaction du
mémoire sont faits au moyen d'outils informatiques appropriés.
II.2. PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE
II.2.1. PRÉSENTATION DE LA
COMMUNE DE LIMETE
a. Croissance spatiale et
historique
La capitale du Congo belge à l'époque coloniale
s'appelait Léopoldville. A l'approche de l'indépendance, elle
commença à connaitre une expansion grandissante à cause de
l'exode rural qui prenait une allure vertigineuse. Des populations
abandonnaient massivement l'intérieur du pays pour la capitale,
Léopoldville.Suite aux récurrentes revendications de
l'indépendance par les leaders politiques de l'époque, le pouvoir
colonial commençait à prendre du recul, s'affaiblissait petit
à petit et était même devenu incapable pour contenir
l'exode rural comme dans son glorieux passé.
Limete est l'une de vingt-quatre communes de Kinshasa et
ancienne cité européenne et industrielle. Elle se situe dans la
partie orientale de la ville.
En 1950, suite à la croissance spatiale de la ville, on
élabore un plan qui prévoyait d'orienter le développement
de la ville vers l'Est. Ce plan permet de désengorger les quartiers
industriel et commercial de la Gombe ; d'où la création de la
commune de Limete.
Cette croissance spatiale de Kinshasa a entrainé son
extension croissante à cause de l'exode rural qui a pris une allure
galopante des populations de l'intérieur vers la capitale, mais aussi
à la suite de l'accroissement naturel. C'est ainsi que la capitale a
connu une expansion démographique rapide qui obligeait l'autorité
de la ville de rechercher les voies et moyens pour décongestionner la
ville quelque peu centralisée. D'où l'idée de multiplier
les composantes de la ville et certaines agglomérations devenues
importantes dans le but de rapprocher le pouvoir de l'autorité coloniale
aux administrés par une administration dynamique, cohérente et
compétente. (Rapport communal,
2019)
Il s'agit donc d'une innovation de créer plusieurs
communes dans les grandes villes du pays. Cette innovation ne s'est pas
seulement arrêtée dans la multiplication des entités
administratives mais aussi concernait la formation politique et administrative
des congolais qui aspiraient à prendre en mains la destinée de
leur pays et d'y vivre un jour l'indépendance.
Hilaire KatalayiMutombo (2014) cité par Patrick
Mazekuna(2018), précise qu'au départ des colonisateurs, cette
évolution de la ville est un simple prolongement des espaces
planifiés par des populations démunies, non seulement en
quête d'une parcelle d'habitation, mais aussi et surtout pour profiter de
la commodité de ces cités planifiées. Ces espaces
d'extension ont été réalisés de façon
anarchique, sans suivre les normes urbanistiques. La ville s'est donc
étalée dans toutes les directions, de façon envahissante
et peu maîtrisée.
En 1958, la commune de Limete fut créée par le
décret-loi n° 68-018 bis du Gouverneur général du
Congo-Belge, à la place du Roi qu'il représentait en colonie.
Le nom « Limete » tire son origine du mot du
dialecte TEKE « limer » qui signifie les herbes qui poussent dans les
endroits marécageux. Elle a deux grandes zones résidentielles et
industrielles. Compte tenu de l'afflux de la population, certains quartiers
furent créés dans cette zone industrielle qui s'étend vers
la rivière N'djili à l'instar du quartier Kingabwa
considéré comme un secteur avec plusieurs sous-quartiers reconnus
en tant que quartier.
Carte No 02
Carte No 01
b. Evolution spatiale de la commune de Limete
Carte No 04
Carte No 03
Source : images télécharger sur
https://earthexplorer.usgs.gov/export/view/5fba167e2b19d079/
et traiter par l'auteur dans le logiciel Arc-gis 10.8.
Ces quatre cartes ci-dessus nous expliquent l'évolution
de l'occupation de la commune Limeté, de 1984 jusqu'à 2020. Pour
bien expliqué cette évolution, on a pris seulement trois
couleurs ; le vert pour désigner des parties occupées par
des verdures, le bleu pour désigner le fleuve et des cours d'eau, le
jaune flou pour désigner la partie occupée ou
agglomérée.
Pour la carte No 01, (en 1984) ; on constate
bien qu'à cette époque des parties agglomérées
étaient plus visible dans le quartier industriel, résidentiel,
masiala et quelques parties de ndanu et kingabwa. Au quartier Mososo, on
constate une occupation tout autour des limites du quartier, avec une servitude
respectée tout au long de la rivière yolo. Sur la carte
No02 (en 1994), Une occupation qui se concentre plus sur le
boulevard lumumba et vers l'espace de l'échangeur. La carte
No 03 (en 2009) , On voit une occupation du quartier mososo qui
commence à se dirigé vers la rivière yolo ; et tout
au long du boulevard Lumumba, on constate des arbres qui dominent cette zone.
Sur la dernière carte (en 2020), on constate un changement très
visible dans l'occupation, le reboisement des arbres au long du boulevard
lumumba, l'occupation accélérée dans des quartiers. En ce
qui concerne le quartier Mososo, on voit la disparition de la verdure qui
dominait le quartier en 1984, on voit une occupation qui ne respecte pas la
servitude tout au long de la rivière yolo.
c.
Aspects géographiques
Les limites géographiques de la commune de Limete ont
été fixées par l'arrêté ministériel
n°69-004 de 1960. Ainsi, elle est bornée :
Ø Au Nord : par l'intersection du
Boulevard Lumumba avec la rivière Funa jusqu'à son confluent avec
le Fleuve-Congo qui constitue la frontière de la République
Démocratique du Congo avec celle du République du Congo
(Brazzaville) ;
Ø Au Sud : par l'axe du Boulevard
Lumumba jusqu'à son intersection avec l'Echangeur de Limete dans les
directions Nord-Est jusqu'à son intersection avec l'avenue
Kikwit ;
Ø A l'Est : par la rivière
N'djili jusqu'à l'axe Boulevard Lumumba ;
Ø A l'Ouest : par l'axe de l'avenue de
l'Université jusqu'au Boulevard Sendwe.
Lors de sa création, la superficie de la commune de
Limete était de 23,78km2. 10 ans après, elle a connu
une forte extension dont sa superficie passe de 23,78 à
67,60km2 au terme de l'ordonnance-loi n°68-018 du 2
décembre 1968.
Carte No 05
Source : Fond de : Muhindo Saghasa Dieu-merci. /2020
d. Aspects
biophysiques
v Relief et climat
La commune de Limete s'étend sur une plaine sablonneuse
et marécageuse par endroit parsemée de petits bois.
La commune de Limete vit dans un climat tropical et sa
pluviosité est remarquable. Cette situation est due à la
régularité des pluies diluviennes et torrentielles qui s'y
abattent tout au long de l'année. Le Pool Kingabwa qui se situe tout
le long du majestueux fleuve Congo présente des caractéristiques
climatologiques exceptionnelles du fait de sa proximité avec le fleuve.
La Commune de Limete à l'instar de la Ville de Kinshasa et de toutes
les autres contrées de la République Démocratique du Congo
connait deux saisons au cours de l'année ; en occurrence, la saison
de pluie et la saison sèche.
v Hydrographie
La commune de Limete est baignée par les trois
rivières qui suivent :
Ø Au Nord, la rivière Funa et le Fleuve-Congo ;
Ø A l'Est, la rivière N'djili ;
Ø A l'Ouest, la rivière Yolo.
e. Subdivision
administrative
La commune de Limete est une subdivision
politico-administrative de Kinshasa et l'une des cinq communes constituant le
district de Mont-Amba. Elle est subdivisée en seize (16) quartiers
répartis en trois pools.
Tableau 1.
Subdivision administrative de la commune de Limete
N°
|
Pool
|
Quartier
|
O1
|
Kingabwa
|
Kingabwa
|
Mbamu
|
Ndanu
|
salongo
|
nzadi
|
PakaDjuma
|
Socopao
|
02
|
Central
|
Résidentiel
|
Général Masiala
|
Industriel
|
Mososo
|
03
|
Mombele
|
Mombele
|
Mateba
|
Agricole
|
Mayulu
|
Mfumu-Mvula
|
Source : Commune de Limete, 2019
Le tableau ci-haut, nous présente la répartition
des quartiers par pool et la totalité des quartiers de la commune de
Limete. Tous ces quartiers sont créés par l'Ordonnance-Loi
n° 82-008 du 25 Février 1982 dans son article 36 portant
organisations politiques, territoriales et administratives. Le pool Kingabwa
est le pool qui a plus des quartiers et le pool Central, où se situe
notre aire étude, est le pool qui a moins des quartiers.
II.2.2. PRESENTATION DU QUARTIER
MOSOSO
Le quartier Mososo est l'un de 16
quartiers que compte la commune de Limete et fait partie du pool central. Il
couvre une superficie de 0,59 Km2 soit 59 ha.
a. Aperçue Historique
Au départ, le quartier Mososo fut une concession de
l'Eglise Catholique en 1957, à l'époque du feu Joseph-Albert
Malula ordonné cardinal en 1964. Ce quartier était appelé
« Quartier Bakwanga » parce qu'habité en grande partie par les
Luba venus du Kasaï qui achetèrent des lopins de terre
auprès de l'Eglise Catholique que dirigeait leur frère Cardinal
Malula. Quelques années plus tard, après la création
d'autres communes et quartiers à Kinshasa, ex-Léopoldville, vers
les années 1970, le quartier Bakwanga sera appelé « Mososo
», le nom du tout premier Bourgmestre de la commune de Limete.
(Rapport annuel du quartier, 2019).
Ce quartier est traversé par une rivière
appelée yolo. « Avant l'indépendance la rivière avait
à certain endroit une largeur de 6 à 9 m ; mais s'est
beaucoup rétrécie avec le rejet des ordures. Ce rejet des ordures
a aussi occasionné la baisse de la vitesse progressive des eaux qui est
environ 0,34m/s » (Kimvula 1994, cité par LeloNzuzi,).
Au cours des années, plusieurs opérations de
curage ont été réalisées par les riverains du
bassin versant en appui de la Fédération des associations
laïques pour évacuer ces déchets. « En 1996, ils
avaient évacué près de 25 000 m3 de déblais. De
1997 à 1998, ils avaient nettoyé manuellement 3609 mètres
linéaires (ml). De 1998 à 1999, ils avaient assaini 48 842 ml des
collecteurs et 6 149 ml de la rivière11. Le plus récent est celui
effectué le mois de mai de cette année, où le cout des
opérations engagées par le Gouvernement a coûté
100.000 USD » (LeloNzuzi, op.cit. 2008).
b. Situation
géographique
Le quartier Mososo est borné
:
Ø Au Nord : par les quartiers Immo-Congo (Kalamu) et
Industriel (Limete) ;
Ø Au Sud : par les quartiers Mateba et
Résidentiel (Limete) ;
Ø A l'Est : par les quartiers Industriel et
Résidentiel (Limete);
Ø A l'Ouest : par le quartier kauka1 (Kalamu).
Carte No 06
Source : donnée SIG/Arc-gis 10.8 Réalisé
par : Muhindo Saghasa Dieu-merci. 05/2020
c. Aspects
biophysiques
Les aspects biophysiques du quartier Mososo ne sont pas
différents de ceux de l'ensemble de la commune de Limete. Tous les
quartiers de la commune jouissent d'un climat tropical. C'est donc au cours de
la saison pluvieuse que les problèmes d'infiltration,
d'écoulement et de ruissellement des eaux de pluie se posent ; et
il y a inondation du quartier.
En ce qui concerne l'hydrographie, le quartier est
traversé par la rivière Yolo qui est à la base des
inondations après chaque pluie.
d. Aspects
démographiques
Le quartier Mososo comptait en 2019 une population
estimée à 10891 habitants, soit 10785 nationaux et 106
étrangers comme le montre le tableau No 2 ci-dessous.
Tableau 2 :
Répartition de la population du quartier Mososo en 2019
Population
|
Hommes
|
Femmes
|
Garçons
|
Filles
|
Total
|
EF
|
%
|
EF
|
%
|
EF
|
%
|
EF
|
%
|
EF
|
%
|
Nationaux
|
3180
|
29.2
|
2424
|
22.2
|
1489
|
13.6
|
3692
|
33,8
|
10785
|
99,03
|
Etrangers
|
33
|
0,3
|
37
|
0,34
|
22
|
0,21
|
14
|
0,12
|
106
|
0,97
|
Total
|
3213
|
29,5
|
2461
|
22,7
|
1511
|
13,9
|
3706
|
33,9
|
10891
|
100
|
Source : Commune de Limete, Service de la Population, 2020
Il ressort du tableau 2 que la population du quartier Mososo
est composée des nationaux et des étrangers. Cependant, dans
l'ensemble les filles occupent 33,9%, les hommes 29,5%, suivi des femmes qui
occupent 22,7% et en fin les garçons occupent 13,9% de la population
totale du quartier.
Tableau 3 :
Evolution de la population du quartier Mososo dans sept dernières
années
Année
|
Population Congolaise
|
Population Étrangère
|
Total General
|
H
|
F
|
G
|
F
|
Total
|
H
|
F
|
G
|
F
|
Total
|
2013
|
2599
|
2226
|
1009
|
2609
|
8443
|
35
|
43
|
27
|
13
|
118
|
8561
|
2014
|
2654
|
2258
|
1140
|
2770
|
8822
|
42
|
46
|
27
|
13
|
128
|
8950
|
2015
|
2664
|
2290
|
1194
|
2825
|
8978
|
38
|
36
|
26
|
13
|
113
|
9091
|
2016
|
2701
|
2315
|
1236
|
2836
|
9128
|
34
|
33
|
24
|
10
|
101
|
9229
|
2017
|
2621
|
2250
|
1208
|
2957
|
8936
|
34
|
35
|
24
|
10
|
103
|
9139
|
2018
|
2813
|
2406
|
1402
|
3116
|
9737
|
35
|
35
|
26
|
11
|
107
|
9844
|
2019
|
3180
|
2424
|
1489
|
3692
|
10785
|
33
|
37
|
22
|
14
|
106
|
10891
|
Source : Commune de Limete, Service de la Population, 2019
Les données du tableau 3 nous renseigne que le quartier
Mososo comptait 8561 habitants en 2013 et 10891 habitants en 2019. Cette
population a connu une augmentation de 389 personnes entre 2013-2014 ; de
141 personnes entre 2014 et 2015 ; de 138 personnes entre 2015-2016 ;
une diminution de 90 personnes entre 2016 et 2017 ; une augmentation de
705 personnes entre 2017 et 2018 puis 1 047 entre 2018 et 2019.
La diminution de la population en 2017 se justifierait par le
fait qu'au début 2017, l'hôtel de ville de Kinshasaavait
lancé une opération de démolition des constructions
anarchiques dans le quartier Mososo ; l'objectif de cette
démolition était de libérer les espaces de drainage,
diminués le stock de déchets solides en matériaux et aider
aussi à maintenir une couverture végétale dans les berges
de la rivière qui surplombe le quartierMososo.Après la
publication de cet arrêté, la plupart de la population avait
quitté le quartier par peur d'être victime de cette
démolition. Comme la décision de l'hôtel de ville
n'était pas mise en pratique, les gens ont encore repris leurs
occupations anarchiques qui sont fréquentes jusqu'à ces jours.
e.
Equipements
Tableau 4.
Equipements du quartier Mososo
Equipement
|
Effectif
|
Dénomination
|
Les centres hospitaliers et de
santés
|
12
|
Ø C.H. Yolo médical
Ø C.H. Saint raphael
Ø Maternité de Mososo
Ø C.S. Kimbaguiste
Ø C.H. Cander
Ø C.S. Zodiac
Ø Laboratoire médical Clamost
Ø C.S. Phyto-thérapeutique
Ø C.S. de la rivière
Ø Clinique traditionnelle
Ø Clinique Raphael OMECO
Ø C.bio-médical KLD/FOMABODI/ONG
|
Equipement administratif
|
5
|
Ø Bureau du quartier
Ø Sous-ciatMososo
Ø Point-chaud mosquée
Ø Point-chaud 2ème Rue pt
boulevard
Ø Point-chaud Saint raphael
|
Les écoles Primaire, secondaire, professionnelles
et Universitaires
|
Ecoles primaire
|
8
|
Ø C.S Mosengo
Ø C.S Saint marc
Ø C.S Saint andré
Ø C.S Aurore
Ø C.S Asie
Ø C.S Mama Muilu
Ø C.S canadien
Ø C.S Renouveau
|
Ecoles secondaire
|
3
|
Ø Institut Mama muilu
Ø Institut Saint Raphael
Ø Institut Mosengo
|
Ecoles Professionnelle
|
1
|
Ø Centre de formation Ernest
|
Universités
|
4
|
Ø Université catholique du Congo
Ø Université Orthodoxe
Ø Université criminologique Kimbaguiste
Ø Université canadienne
|
Source : Bureau du quartier et enquête sur terrain,
2019
Il ressort du tableau 4 que le quartier Mososo, en termes
d'équipements, compte 12 centres de santé et hospitaliers, 17
églises de différentes confessions religieuses, un bureau du
quartier et 4 postes de police, 8 écoles primaires, 3 écoles
secondaires, 1 centre professionnel et 4 universités. Il sied de
signaler qu'outre les équipements administratifs, qui d'ailleurs
occupent les emprises de voies publiques, l'Etat n'a prévu aucun espace
sur le site pour les équipements. Tous ces autres équipements
sont des initiatives soit des privés, soit des confessions
religieuses.
f. Commerce et
service
Tableau 5.
Commerces et services du quartier Mososo
Commerce et service
|
Effectif
|
Dénomination
|
Les stations-services
|
2
|
Ø Station cobil
Ø Station Engen
|
Les salles polyvalentes
|
3
|
Ø Salle de fête Harmonie
Ø Salle de fête Bondeko
Ø Salle de fête Libalamwinda
|
Alimentations et chambres froide
|
48
|
Ø Alimentation du Kivu
Ø Chambre froide HC
Ø + 46 Boutiques enregistrés
|
Les hôtels
|
3
|
Ø Flat hôtel la cave II
Ø Flat hôtel prestige
Ø Flat hôtel géomètre
|
Source : Bureau du quartier et enquête sur terrain,
2019
En rapport avec les commerces et services, il ressort du
tableau 5 que le quartier Mososo compte 2 stations-services, 3 salles
polyvalentes, 3 hôtels, une alimentation, une chambre froide et 46
boutiques et autres. Il est important de mentionner l'absence d'un
marché dans le quartier Mososo et il se développe des
activités informelles le long des grands axes.
Photo 2 : vue aérienne du quartier
Mososo
Carte No 07
Conclusion partielle
Dans ce deuxième chapitre, nous avons
présenté les différentes méthodes et techniques
ayant permis de collecter les données relatives à notre sujet,
grâce aux méthodes d'observation, à l'analyse
systémique associées à certaines techniques dont la
recherche documentaire, l'entretien, la visite de terrain et enquête
technique.
D'autre part, nous avons présenté de
façon succincte la commune de limete et le quartiermososo.
De ce fait, le chapitre suivant procède à
l'analyse du site.
Chapitre
III. SITUATION EXISTANTE DU SITE
Ce chapitre vise à faire ressortir l'état actuel
du quartier avec les causes et les conséquences de l'anarchie dans le
quartier Mososo. Nous mettons en exergue l'enquête et le traitement de
l'information recueillie, la présentation, l'analyse et
l'interprétation des résultats.
Pour ce, nous allons ainsi présenter les
résultats de nos enquêtes sur le site en trois points, à
savoir : les caractéristiques généralités des
enquêtés, caractéristiques du cadre et de la qualité
de vie, l'assainissement et les problèmes du site.
III.1.
PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE
III.1.1.
Caractéristiques générales des enquêtés
Les caractéristiques générales des
enquêtés englobent les aspects suivants : le sexe,
l'âge, l'état civil, le niveau d'étude, la profession ainsi
que le statut d'occupation du site.
Tableau 6.
Caractéristiques générales des
enquêtés
Modalité
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Sexe
|
Masculin
|
53
|
39,6
|
Féminin
|
81
|
60,4
|
Total
|
134
|
100
|
Etat civil
|
Célibataire
|
47
|
35
|
Marié (e)
|
81
|
60.4
|
Veuf (Ve)
|
6
|
4.6
|
Divorcé (e)
|
0
|
0
|
Total
|
134
|
100
|
Niveau d'étude
|
Sans niveau
|
12
|
8.9
|
Primaire
|
2
|
1.5
|
Secondaire
|
14
|
10.4
|
Universitaire
|
47
|
35.1
|
Autre formation
|
59
|
44.1
|
Total
|
134
|
100
|
Profession
|
Sans emploi
|
67
|
50
|
Profession libérale
|
46
|
34.3
|
Fonctionnaire de l'Etat
|
12
|
8.9
|
Agent de l'ordre
|
0
|
0
|
Enseignant
|
9
|
6.8
|
Total
|
134
|
100
|
Statut d'occupation
|
Propriétaire
|
46
|
34.3
|
Locataire
|
83
|
61.9
|
Hébergé
|
5
|
3.8
|
Autres
|
0
|
0
|
Total
|
134
|
100
|
Source : Enquête sur le terrain,
octobre 2020
Le paramètre sexe a une importance capitale dans une
étude comme celle-ci car il est à la base de la
procréation et par conséquent de la croissance de la population.
Dans notre aire d'étude, le tableau 6 montre que 60,4 % des sujets
enquêtés sont de sexe féminin. Par contre 39,6% de ceux-ci
sont de sexe masculin. Ceci est un bon indicateur, puisque
généralement, ce sont les femmes qui s'occupent de travaux
ménagers et sont les responsables de l'hygiène du foyer. En
d'autres termes, ce sont les femmes qui produisent et gèrent souvent les
déchets ménagers (ordures, eaux usées), aussi elles
entretiennent leur environnement. Elles sont donc, les mieux placées
pour nous fournir des informations relatives à l'habitat surtout sur
l'assainissement de logements.
Quant à l'état matrimonial ou l'état
civil des sujets enquêtés, le tableau ci-dessus nous informe que
la population de notre aire d'étude est en majorité marié
et représente 60.4%. Les célibataires par contre
représentent 35%, les veufs 4,6% et aucun divorcé. Ces
résultats se justifient par le fait que plusieurs de ces femmes ou
filles enquêtées se livrent à la prostitution et ont du mal
à mener une vie normale des couples. Ainsi elles préfèrent
rester célibataires.
En ce qui concerne le niveau d'étude des sujets
enquêtés, les statistiques du tableau 05 montrent que la
majorité des sujets enquêtés ont un niveau des formations
professionnelle. Ces derniers représentent 44,1% de notre
échantillon. Ils sont suivis par ceux du niveau universitaire avec 35.1%
et du niveau secondaire qui représentent 10,4%. Par ailleurs, ceux qui
sont sans niveau représentent 8,9%, suivi de ceux du niveau primaire qui
représentent 1,5%. Signalons que ceux qui ont un niveau secondaire n'ont
pas tous fini le cursus normal, certains se sont arrêtés à
mi-chemin. La majorité de la population dans cette localité ne
sont pas suffisamment instruits. Cela a un impact négatif sur
l'environnement, car le niveau d'instruction est un indicateur important dans
la compréhension des comportements quotidiens des populations
vis-à-vis de leur environnement.
Pour ce qui est de la profession, nous constatons que la
majorité de sujets enquêtés sont sans emploi et dans les
mains d'oeuvre ou dans le commerce ambulant. Les résultats des
enquêtes illustrent que 50% des enquêtés sont sans emploi et
34,3% des sujets enquêtés sont dans les professions
libérale, 8,9% sont des fonctionnaires de l'Etat. Par ailleurs, 6,8% des
sujets enquêtés sont des enseignants et aucun agent de l'ordre.
Ces résultats justifient le niveau de la pauvreté à
laquelle sont confrontés les habitants du quartier Mososo. Cette
situation ne permet pas aux habitant pauvres d'accéder à de
logements décents, pendant qu'a favorise les mauvaises conditions de
vie.
Enfin, le statut d'occupation du logement accorde à
l'homme ou la femme un certain signe de stabilité et de prestige que ne
le donnent d'autres. Notre enquête nous révèle, comme nous
pouvons remarquer dans le tableau 6 ci-dessus, qu'il y a un grand nombre de
locataire soit 61,9% suivis des propriétaires ainsi que des
hébergés ayant respectivement 34,3% et 3,8%. Ces résultats
se justifient par le fait que le quartier Mososo étant un quartier
d'auto-construction non assistée, l'occupation est spontanée et
illégale, La plupart des propriétaires préfèrent
aller loués les logements dans d'autres quartiers et laissent dans leurs
maisons les locataires qui supportent cette mauvaise condition de vie de
mososo.
III.1.2.
Cadre de vie du quartier
Les résultats présentés dans ce point
concernent notamment les nombre des bâtis (ménages) par parcelle,
le nombre de personne par logement, la taille du ménage, le nombre de
pièce de logements et le nombre de personne partageant une chambre
à coucher dans les logements.
Tableau 7. Cadre vie du
quartier mososo
Modalité
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Nombre des batis (ménages) par
parcelle
|
Une maison
|
0
|
0
|
Deux maisons
|
21
|
15.6
|
Trois maisons
|
66
|
49.3
|
Plus de trois maisons
|
47
|
35.1
|
Total
|
134
|
100
|
Nombre des personnes par ménage
|
Un
|
0
|
|
Deux
|
4
|
3
|
Trois
|
11
|
8.2
|
Quatre
|
18
|
13.5
|
Plus de quatre
|
101
|
75.3
|
Total
|
134
|
100
|
Nombre des chambres par logement
|
1 chambre
|
13
|
9.7
|
2 chambres
|
73
|
54.5
|
3 chambres
|
37
|
27.6
|
4 chambres
|
10
|
7.5
|
Plus de 4 chambres
|
1
|
0.7
|
Total
|
134
|
100
|
Nombre des personnes par chambre
|
1 personne
|
1
|
0.7
|
2 personnes
|
15
|
11.2
|
3 personnes
|
58
|
43.3
|
Plus de 3 personnes
|
60
|
44.8
|
Total
|
134
|
100
|
Source : Enquête sur le terrain,
octobre 2020
Le tableau 7 montre que la grande proportion des parcelles
dans notre aire d'étude abrite majoritairement trois maisons ou
ménages. Cela représente 49,3%. Cette proportion est suivie
successivement de celles représentant plus de trois maisons avec 35,1%
et deux maisons soit 15,6%. C'est ce qui est à la base de manque
d'espace dans les parcelles, entrainant ainsi la densification du bâti
dans le site.
Par rapport au nombre des personnes par ménage sur
notre site d'étude, les résultats de notre enquête
illustrent que 75,3% de notre échantillon vivent dans les ménages
qui ont plus de quatre personnes. Cependant 13,5% sont dans les ménages
ayant quatre personnes et 8,2% sont dans les ménages de trois personnes.
Les ménages abritant une personne et deux personnes sont respectivement
d'ordre de 0% et 3%. Ces résultats montrent que dans le quartier Mososo
règne la promiscuité.
Au sujet de la taille du logement, la majorité de
sujets enquêtés ne disposent que deux chambres à coucher
dans leurs logements. Ils représentent 54,5% de notre
échantillon. Ils sont suivis par ceux qui disposent trois chambres avec
une proportion de 27,6%. Cependant, les logements ayant une chambre à
coucher, quatre et plus de quatre sont d'ordre de 9,7%, 7,5% et 0,7% de
l'échantillon. Ces résultats se justifient par le manque des
moyens des habitants de Mososo pour la construction des logements spacieux.
Enfin, pour ce qui est de nombre des personnes par chambre,
les résultats nous révèlent dans le quartier Mososo, dans
la plupart des logements, plus de trois personnes partagent la même
chambre à coucher. Cette proportion représente 43,3,6% de
l'échantillon, suivie de celles logeant de trois personnes par chambre
soit 43,3%, deux personnes par chambre soit 11,2 ; et une personne par
chambre soit 0,7%. La plupart de ces logements sont des logements à une
pièce, appelés communément
« studios ». Cela démontre la promiscuité
dans la localité et le risque de propagation rapide des maladies
contagieuses.
III.1.3.
Qualité du cadre de vie à Mososo
Ce point présente les résultats concernant les
types de matériaux utilisés pour la construction des mûrs,
de la toiture et recouvrement de sol dans le quartier Mososo. Il
présente aussi les résultats sur l'approvisionnement en eau et
électricité dans l'aire d'étude.
Tableau 8. Les
matériaux utilisés pour la construction des logements
Modalité
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Matériaux utilisés pour les
murs
|
Blocs (ciment, en terre cuite, adobe)
|
109
|
81.3
|
Matériaux de récupération (tôle,
multiplex, bâche, fût déroulé)
|
25
|
18.6
|
Total
|
134
|
100
|
Matériaux utilisés pour la
toiture
|
Tôles galvanisées
|
109
|
81.3
|
Matériaux de récupération
|
25
|
18.6
|
Total
|
134
|
100
|
Matériaux utilisés pour le recouvrement
du sol
|
Ciment crépis
|
39
|
29.1
|
Carreaux
|
37
|
27.6
|
Terre
|
47
|
35.1
|
Ciment lisse
|
11
|
8.2
|
Total
|
134
|
100
|
Source : Enquête sur le terrain,
Octobre 2020
Il ressort de l'analyse des résultats du tableau 8 que
la grande proportion de logement de l'aire d'étude est en blocs. Ils
représentent 81,3%, sont des logements construits soit en blocs de
ciment, soit en blocs adobe, soit en bloc en terre cuite. Ils sont suivis des
logements construits en carton, tôle, multiplex, bois, fût
déroulé, etc qui représentent 81,3% des logements
enquêtés.
Photo 4:Logements construits en tôle
dans le quartier mososo
Photo 3 : Logement construit en planche
de récupération dans le quartier mososo
Par rapport aux matériaux utilisés pour la
toiture, il ressort de l'analyse des résultats du tableau 8 que la
grande proportion des logements dans notre aire d'étude qui ont des
toitures en tôles galvanisées qui représentent 81,3% des
enquêtés. Par contre, les toitures d'autres logements
enquêtés sont faites en matériaux de
récupération. Ces matériaux sont soit les bâches,
soit les capots, soit des tôles usées, soit des futs
déroulés et représentent 18,6% des logements
enquêtés.
Photo 5 : Etat des toitures de quelques
logements du quartier mososo
Il apparait selon les données du tableau 8 que 37,3%
des ménages disposent des logements dont le sol est recouvert par le
ciment, suivi de35% des ménages dont le recouvrement du sol est fait en
terre battue contre 27,6% des ménages dont le recouvrement du sol est
fait en carreau.
Tableau 9.
Approvisionnement en eau et électricité.
Modalité
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Approvisionnement en eau potable
|
Robinet à l'intérieur de la parcelle
|
63
|
47
|
Robinet dans autre parcelle
|
71
|
53
|
Total
|
134
|
100
|
Approvisionnement en
électricité
|
bois/ braise/ copeau
|
109
|
81.3
|
Electricité
|
21
|
15.7
|
pétrole/ gaz
|
4
|
3
|
Total
|
134
|
100
|
Source : Enquête sur le terrain,
octobre 2020
En matière d'eau potable, la quasi-totalité de
la population consomme l'eau de la Regideso. Mais cela ne veut pas dire que
tous les ménages sont directement branchés au réseau de
distribution d'eau potable de la Regideso, car 53% des ménages
enquêtés ne possèdent pas des robinets d'eau dans la
parcelle. Par contre, 47% seulement des ménages sont branchés au
réseau de la Régideso. Il sied de signaler que parmi ceux qui
possèdent des robinets dans leurs parcelles, il y a certains qui les ont
d'une façon frauduleuse. Ceux qui n'ont pas de robinets, louent chez
ceux qui ont des robinets par le paiement mensuel des factures.
Photo 6: Approvisionnement en eau dans le
quartier mososo. L'eau de la regideso qui ne pas régulière
pendant la journée.
Le tableau 9 montre que la majorité des ménages
utilisent le bois ou la braise ou encore le coupeau comme source
d'énergie de la cuisine. Ils représentant 81,3% des
ménages enquêtés. Par contre, 15,7% des ménages
enquêtés utilisent l'électricité et 3% le
pétrole ou le gaz. Ceci se justifie par le fait que la braise ou le bois
sinon les coupeaux de bois coutent moins chers. Par ailleurs, les
ménages de Mososo utilisent l'électricité pour
l'éclairage mais celle-ci est raccordée frauduleusement pour la
plupart des logements par manque des moyens.
Il se dégage que tous les ménages
enquêtés dans la localité de mososo ont pour mode
d'éclairage l'électricité. Cette électricité
ne l'est que de nom. Elle ne sert que d'éclairage de la maison et pour
l'utilisation des appareils électro-ménagers tels que la radio,
la télévision qui ne demande pas l'énergie de forte
tension pour leur fonctionnement, autre ce raccordement est frauduleux en
complicité avec les gens de la SNEL qui leur oblige d'acheter un
câble électrique ce qui n'est pas facile avec le niveau de vie de
population de Mososo caractérisé par un faible revenu et un taux
de chômage élevé. D'autres encore serpentent les ruelles
est exposant ainsi les passants à l'électrocution.
III.1.4.
Assainissement
Ce point présente les résultats relatifs
à la perception du concept assainissement par les sujets
enquêtés en se basant sur les éléments
ci-après : les types de latrines, les modes de gestion des ordures
ménagères et d'évacuation des eaux usées de
ménage.
Tableau 10. Assainissement
du site
Modalité
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
Type de latrine
|
avec fosse septique
|
67
|
50
|
reliée à la rivière Yolo
|
55
|
41
|
avec fausse arabe couverte
|
12
|
9
|
Total
|
134
|
100
|
Evacuation des eaux usées
|
caniveaux d'eaux pluviales
|
12
|
8.9
|
puits perdu
|
1
|
0.8
|
trous dans la parcelle
|
2
|
1.50
|
A la volée dans la rue
|
21
|
15.7
|
A la volée dans la parcelle
|
0
|
0
|
A la volée dans la rivière yolo
|
98
|
73.1
|
Total
|
134
|
100
|
Evacuation des déchets solides
ménagers
|
Incinération
|
14
|
10.4
|
Enfouissement
|
12
|
9
|
Service organisé Privé
|
17
|
12.6
|
Rejet dans un dépotoir non contrôlé
|
6
|
4.5
|
Cours d'eau
|
67
|
50
|
Rejet le long de la rue
|
18
|
13.5
|
Total
|
134
|
100
|
Source : Enquête sur le terrain,
octobre 2020
L'analyse des données du tableau 10 répartit les
134 ménages enquêtés suivant les types des latrines qu'ils
utilisent. En effet, 50 % des ménages utilisent des latrines à
fosse septique. Par contre 41% utilisent des latrines reliées
directement à la rivière Yolo et 9% utilisent des latrines avec
fausse arabe couverte. Ce fait n'est rien d'autre que le résultat d'une
occupation spontanée, sans planification.
Par rapport aux modes d'évacuation des eaux
usées des ménages, le tableau 10 nous renseignent que 73,1% des
ménages enquêtés évacuent les eaux usées dans
la rivière yolo, 15,7% les évacuent dans la rue et 8,9% dans les
caniveaux creusés dans les rues. Cependant 1,5% dans un trou dans la
parcelle. Enfin 0,8 les évacuent dans les puits perdus. Les eaux
usées évacuées directement ou indirectement à la
rivière Yolo, la polluent.
Photo 8 : Une conduite d'évacuation des
matières fécales dans la rivière yolo
Photo 7 : Un caniveau qui accueille les eaux usées et
les évacue dans la rivière yolo sans être traiter.
En ce qui concerne les modes de gestion des déchets
solides ménagers, les résultats issus du tableau 10 nous
stipulent que la majorité de ménages ont comme mode de gestion
d'ordures ménagères, le rejet le long de la rivièreyolo,
répondu par 50 % des sujets enquêtés. Ce mode est suivi du
rejet le long de la rue, une récupération par un service
d'assainissement, de l'enfouissement et dans un dépotoir non
contrôlé ayant respectivement 13,5%, 12,6%, 9% et 4.5%.
Après ces résultats, nous ne sommes pas surpris de constater
plusieurs décharges sauvages sinon non-contrôlée dans le
quartier Mososo.
Carte No 08
Carte No 09
III.2.
CAUSES DE L'OCCUPATION ANARCHIQUE DU QUARTIER MOSOSO
Il ressort, après analyse
sur le terrain, cinq causes majeures de l'anarchie du quartier Mososo. Il
s'agit :
Ø Niveau de vie très bas,
Ø Du déséquilibre sur les marchés
du foncier et les différents conflits fonciers,
Ø De la crise de l'habitat,
Ø De la non application des normes d'urbanisme pour un
développement durable et le problème d'assainissement.
III.2.1. Conditions de vie
Comme la majorité de nos capitales africaines, la
pauvreté est importante à Kinshasa. Selon les études
KAPAGAMA I.P. (2001), 47,6% de la population kinoise vivent dans la
pauvreté en 2010. Cela se justifie par le taux élevé des
chômeurs. D'ailleurs, lors de nos enquêtés, il a
été révélé que 50% de nos sujets
enquêtés sont des chômeurs et 26,8% sont dans l'informel. Et
selon les études de KAPAGAMA I.P. (2001), 19,0% de la population jeune
de la ville de Kinshasa sont des chômeurs. Il renchérit que le
secteur informel non agricole est très développé avec
près de 1 millions d'emplois à Kinshasa et on compte des
unités de production informelles kinoises concentrées
essentiellement dans le commerce et les services.
C'est donc le manque des moyens financiers qui poussent des gens à
construire sans normes urbanistiques et architecturales, et sur des sites
impropres à la construction.
III.2.2. Déséquilibre
sur les marchés du foncier et différents conflits fonciers
Les conflits fonciers opposent soit de tierces personnes, soit
des particuliers contre les services étatiques des affaires
foncières. Les conflits défrayant la chronique dans la
juridiction du secteur foncier dans la ville sont légions.
Les conflits fonciers dans les villes africaines notamment en
République Démocratique du Congo constituent une question
épineuse relative à la gestion urbaine. Les causes de conflits
fonciers sont nombreuses et difficiles à appréhender. Les enjeux
qui résultent du sol urbain sont les principaux facteurs de tensions
entre les populations urbaines.
A ce qui concerne le quartier Mososo, la plupart d'occupants
ne disposent pas des documents d'urbanisme, du cadastre et de planification qui
encadrent l'urbanisation et donc l'occupation du sol. Pour eux, ces documents
coûtent chers. Du fait de l'absence de ces documents, les conflits
fonciers s'avèrent inévitables à cause de l'occupation
anarchique de l'espace de ce quartier, du morcellement et de la vente des
parcelles d'habitation, du mauvais partage de la succession, de la vente d'un
bien appartenant à une succession, de l'escroquerie, du
déplacement des limites...
III.2.3. Crise de l'habitat et du
logement au quartier Mososo
Depuis plusieurs années, Kinshasa n'a plus connu une
nouvelle politique sur l'habitat et laisse donc se développer une
politique de l'auto construction. Cette politique a des conséquences
néfastes sur la capacité de ses habitants de se trouver un
logement décent, selon leurs moyens. De ce qui précède,
les pauvres et les moins nantis sont donc contraints à la location de
leur logement, faute certainement d'une politique concrète de logement.
Des études montrent, déjà à la fin des
années 70, le début d'une crise annoncée du logement.
Partant sur le même ordre d'idées, la Caisse Nationale d'Epargne et des Crédits
Immobiliers (CNECI) avaient estimé un
déficit cumulé de l'ordre de 162 577 logements entre 1979 et
1985. (LELO NZUZI et TSHIMANGA MBUYI,
2004)
En ce qui concerne le prix du logement, il est fonction de
l'emplacement de la commune qui est proche du centre-ville. En effet,
aujourd'hui, un appartement de 30 m² se loue dans la fourchette comprise
entre 75 et 150$ et dans les quartiers nés par de l'auto-construction,
les prix des parcelles sont fonction de la nature des logements qu'ils soient
faits de briques adobes ou en ciment ; les parcelles de 50 m² sont
évaluées à au moins 100 $ pour celles en matériaux
durables et à au moins de 80$ pour celles en matériaux
semi-durables (LeloNzuzi, 2008). Ce sont ces prix qui
sont observés actuellement au quartier Mososo.
Comme le quartier Mososo est dans la partie Nord-Ouest de la
commune de Limete qui est située non loin du centre-ville, il
bénéficie d'une forte spéculation, eu égard
à l'attraction créée par le marché central.
III.2.4. De la non application des
normes d'urbanisme pour un développement durableet le problème
d'assainissement.
Tout processus de planification urbaine devrait avoir comme
base l'application d'un plan d'urbanisme, en vue d'orienter le
développement physique de la ville. C'est important non seulement pour
des raisons d'ordre architectural, mais aussi, pour des raisons de
convivialité, d'assainissement et de circulation intérieure. Un
tel plan devrait indiquer clairement où construire et ne pas construire,
quelle zone qui peut avoir une orientation industrielle, commerciale ou
résidentielle.
Photo 9:Vue aérienne d'un ilot
X du quartier Mososo en 2004
Le quartier Mososo n'a connu aucune planification lors de son
érection et il se densifie du jour au jour. Les constructions sont
érigées sans respect des normes urbanistiques et architecturales
et occupent même la zone de servitude de cours d'eau avec toutes les
conséquences qui s'en suivent. Les vues aériennes qui suivent
montrent la densification du bâti dans le quartier Mososo ainsi que
l'occupation de la zone de servitude de la rivière Yolo entre 2004 et
2020.
Photo 10: Vue aérienned'un ilot X du quartier Mososo en
2020
Photo 11 : Vue aérienne d'un ilot Y du quartier
Mososo en 2004
Photo 12: Vue aérienne d'un ilot Y du quartier Mososo en
2020
Carte No 10
III.3. CONSEQUENCES DE L'ANARCHIE
III.3.1. Inondations
Les inondations du quartier Mososo s'observent dans des
parcelles situées au long de la rivière Yolo.
Les eaux de la rivière Yolo baissent pendant la saison
sèche et débordent à la suite de fortes pluies. Lors des
pluies, le drainage des eaux se complique. C'est ainsi que le bassin versant de
la rivière Yolo est menacé par le phénomène des
inondations.
Ces inondations sont dues à la mauvaise occupation du
sol, aux dépôts des ordures et des sédiments venant tout le
long du bassin versant, etc. les dépôts des ordures constituent
les blocages à l'écoulement naturel des eaux et font remonter le
niveau de la rivière
Les inondations ont des impacts sur les personnes, sur les
activités, sur l'environnement et perturbent le fonctionnement du
quartier. Il est vrai que les conséquences des inondations s'observent
le plus souvent dans le quartier situé le long de la rivière et
ont une incidence négative sur le tissu urbain. Elles entrainent de
morts, des blessés et d'importants dégâts matériels
dans la vie des ménages riverains. La plupart de la population du
quartier est touché par ce phénomène et plusieurs cas sont
enregistrés.
Les inondations que connait ce quartier Mososo
génèrent la dégradation sur l'habitat,
l'insalubrité, des maladies sociocommunautaires et
détérioration du tissu urbain. La modification du paysage urbain
qui se traduit par la dégradation du cadre de vie, le mauvais
état de rues avec des flaques d'eaux partout ; la destruction des
espaces verts, et enfin la transformation du site en un véritable
marrée d'eau boueuse en compliquant même la circulation. Notons
aussi qu'aux berges les logements sont en état de délabrement
très avancé ; lors des fortes inondations les eaux atteignent un
niveau moyen de1,20 m ; ce qui pousse aux habitants qui sont
touchés par les inondations à faire des constructions en
utilisant des fondations sur pied de mouton.
Mais, l'intensité de ces inondations diffère
dans les zones du quartier Mososo. Ces zones sont subdivisées en trois
catégories, notamment : zone fortement inondable, zone faiblement
inondable et zone non inondable. L'ensemble des zones touchées par les
eaux couvrent une superficie de 37 ha.
Tableau 11 :
Nombres de parcelles touchées dans les zones
N°
|
Libelle
|
Nombres des parcelles
|
%
|
01
|
Zone fortement inondable
|
112
|
16.8
|
02
|
Zone faiblement inondable
|
99
|
14.9
|
03
|
Zone non inondable
|
456
|
68.3
|
Total
|
667
|
100
|
Source : Enquête sur le terrain,
octobre 2020
Ce tableau montre les nombres des parcelles
dérangées par les inondations et sa répartition dans les
zones identifiées dans nos recherches.
Carte No 11
Photo 14: Cette image illustre une
avenue qui manque les caniveaux qui peuvent permettre l'évacuation des
eaux.
Photo 13: L'occupation à
côté de la rivière Yolo, qui occasionne des inondations
pendant la pluie.
Photo 16: La rivière yolo
transformée à dépotoir publique
Photo 15: Aperçu des
déchets le long de la rivière Yolo.
Très souvent lorsque les riverains sont touchés
par les inondations, ils sont lésés. Leur vie devient très
précaire et compliquée. Ils éprouvent beaucoup des peines
pour bien circuler ou se déplacer et les parcelles sont inondées.
En effet, certains d'entre eux sont contraints de quitter en abandonnant soit
de façon provisoire, soit de façon définitive ou en
vendant leurs parcelles ; pour se réfugier ailleurs ou même sur le
toit de la maison avec leurs biens. Les autres surélèvent le
niveau de fondation pour faire face au problème des inondations.
Photo 17: Une construction qui se
trouve sur la Rue mapembe. Une fondation qui était érigée,
à cause de la hauteur qu'atteignent les eaux après la pluie, on
décide de surélever le niveaude lafondation pour former une
fondation sur pied de mouton.
Photo 18: Une parcelle
abandonnée à cause des inondations
III.3.2. Insécurité
(Phénomène de banditisme)
Il est très difficile d'accepter l'idée selon
laquelle, la concentration urbaine du quartier Mososo ou plus
précisément la présence de l'anarchie aurait un impact sur
la montée de l'insécurité. Mais, tout au moins, un nombre
important d'analystes reconnaissent que la montée de
l'insécurité est liée au niveau du chômage
endémique auquel sont confrontés les habitants des quartiers
anarchiques, au cours des deux dernières décennies (RNDH, 2000-2001, cité dans la monographie de la
ville de Kinshasa, 2005).
Nous ne pouvons pas oublier de souligner le
phénomène de banditisme, communément appelé
"Kuluna" auquel nous assistons aujourd'hui. Il s'agit des gens qui, se trouvant
en situation de chômage et végétant dans la misère,
s'adonnent à des opérations marginales ou de vol avec des armes
blanches, aux fins de satisfaire leurs besoins de toutes sortes.
A part le banditisme, la situation de l'anarchie et la
pauvreté engendrent la prostitution. A cause du chômage cuisant
qui plane sur la population de bidonvilles, les jeunes filles comme les adultes
pratiquent la prostitution comme moyen de gagner un revenu, en vue de
satisfaire leurs besoins. Par voie de
conséquences, elles permettent la propagation de maladies sexuellement
transmissibles, dont les coûts sont importants.
III.3.3. Développement du
secteur informel
Dans le quartier Mososo, la plupart des ménages qui
habitent tout au long de l'avenue université, sont confrontés
à de sérieuses difficultés, dont la question de logement.
Puisqu'ils sont dans l'impossibilité d'intégrer le marché
formel de l'emploi, ils sont obligés de s'adonner à toutes sortes
d'activités économiques du secteur informel, en vue de trouver le
pain quotidien. C'est ainsi que l'on assiste au développement rapide du
secteur informel composé de petits commerçants et de marchands
ambulants.
Photos 19 et 20 : les
activités informelles qui se pratiquent le long des rues
Le secteur informel devient un handicap majeur pour la
qualité de la vie des gens à Mososo. Non seulement que
l'existence d'un petit marché pirate dans le quartier, même le
long de la rivière yolo où les inondations menacent trop. Cette
situation contribue aussi à rendre le quartier plus insalubre qu'elle
n'a été avant. D'un côté sur l'avenue
université, on retrouve des mécaniciens qui envahissent la voie
pour mener leurs activités de garage ou du commerce de
démolissage de voiture (cfr Photos 21 et 22).
Photo 22 : Des activités
d'arrangement des pneus des véhicules (guado) qui s'installent sur la
voie
Photo 21:Des garages automobile qui
fonctionnent à la servitude de la voie publique
L'on admet que le micro commerce est la principale
caractéristique du secteur informel, mais il touche presque tous les
secteurs d'activités socio-économiques de la ville. L'informel
est considéré comme tremplin pour les chômeurs qui ne
voient l'amélioration de leur sort que dans des activités du
micro-commerce, absorbant près de 60% du stock de main-d'oeuvre
disponible. Ce secteur génère de très faibles revenus et
ne permet pas l'accumulation du capital pouvant augmenter la
productivité.
III.3.4. Les effets sanitaires
Les habitants du quartier Mososo cohabitent avec les eaux et
les déchets qui sont souvent souillés et infectés. Ces
crues les exposent à des différentes maladies dues à la
prolifération des insectes, vecteurs et autres rongeurs attirés
par les eaux qui envahissent le quartier et par des odeurs. A cela s'ajoute
l'eau consommée à l'état malsain, les eaux stagnantes, les
aliments malsains, le manque d'hygiène et l'humidité permanente
dans certaines maisons portent les vecteurs des plusieurs maladies d'origine
hydrique. C'est la raison pour laquelle, on y enregistre plusieurs cas des
maladies dont voici les statistiques :
Tableau 12 : Les maladies d'origine hydrique
fréquentes enregistrées entre 2016 et 2017 dans l'Aire de Santé Mososo(ASM).
Type de maladie
|
Catégorisation
|
0-11 mois
|
1259 mois
|
5-14 ans
|
15 ans
+
|
Femme
Enceinte
|
Total
|
Diarrhée
|
Simple
|
-------
|
17
|
8
|
28
|
-------
|
53
|
Fièvre typhoïde
|
-------
|
-------
|
12
|
45
|
103
|
-------
|
160
|
Infection dermatologique
|
-------
|
-------
|
7
|
9
|
41
|
-------
|
57
|
Amibiase
|
-------
|
------
|
12
|
41
|
79
|
------
|
132
|
Paludisme
|
Cas suspect
|
654
|
501
|
854
|
1907
|
401
|
4317
|
TDR réalisés
|
902
|
455
|
507
|
967
|
256
|
3087
|
Dont positifs
|
298
|
275
|
314
|
415
|
312
|
1614
|
Gouttes épaisses réalisées
|
325
|
288
|
503
|
1455
|
241
|
2812
|
Paludisme simple confirmé
|
402
|
399
|
601
|
1216
|
83
|
2701
|
|
Dont traités
|
385
|
308
|
495
|
998
|
122
|
2308
|
Paludisme grave confirmé
|
47
|
67
|
87
|
315
|
254
|
770
|
Dont traités
|
33
|
51
|
89
|
352
|
214
|
739
|
Dont décédés
|
|
|
5
|
|
|
5
|
Paludisme simple non confirmé
|
11
|
15
|
23
|
25
|
---------
|
74
|
Dont traités
|
|
12
|
18
|
12
|
|
42
|
TOTAL
|
3057
|
2419
|
3599
|
7913
|
1883
|
18871
|
Tableau 13 : Les maladies d'origine hydrique
fréquentes enregistrées entre 2018 et 2019 dans l'Aire de
Santé Mososo(ASM).
Type de maladie
|
Catégorisation
|
< 5 ans
|
5 ans +
|
Total
|
Paludisme
|
Cas suspect
|
3112
|
7215
|
10327
|
|
TDR réalisé
|
804
|
1956
|
2760
|
TDR positif
|
544
|
1452
|
1996
|
Paludisme simple confirmé
|
1901
|
5122
|
7023
|
Paludisme présumé
|
475
|
815
|
1290
|
Paludisme grave
|
84
|
406
|
490
|
Diarrhée
|
Diarrhée simple
|
97
|
203
|
300
|
Diarrhée déshydratation
|
74
|
91
|
165
|
|
Diarrhée déshydratation sévère
|
6
|
---------
|
6
|
Diarrhée déshydratation sévère
traité
|
8
|
-------
|
8
|
|
Examen direct selles
|
2789
|
|
2789
|
Amibe
|
|
612
|
612
|
Ankylostome
|
|
314
|
314
|
Schisto-mansoni
|
|
9
|
9
|
Ascaris
|
|
801
|
801
|
|
Oxyures
|
|
89
|
89
|
Autres
|
|
387
|
387
|
Examen ganglionnaire
|
9
|
|
9
|
Trypanosomes
|
|
4
|
4
|
Total
|
|
9903
|
19476
|
29379
|
L'analyse de ces deux tableaux révèle les
différents types des maladies d'origine hydrique qui affectent
très fréquemment le quartier Mososo. Lorsqu'on se
réfère aux données de l'aire de sante de Mososo (voir
tableau N° 17 et 18), on constate que 18871 cas de
maladies sont enregistrés entre 2016 et 2017 ;
29379 cas de maladies sont enregistrés entre 2018 et
2019.
Ces statistiques montrent l'accroissement du nombre de cas
enregistrés entre 2018 et 2019.Cela prouve à suffisance comment
la population de ce quartier vit dans la vulnérabilité. Ces
vecteurs contagieux naissent à cause de la pollution des eaux par les
déchets et autres polluant ; à l'insalubrité de la zone et
non-respect des règles d'hygiène.
Carte No 12
Conclusion partielle
Ce chapitre nous a révélé les
véritables problèmes et les différentes
réalités qui existent dans le quartier Mososo. Il nous a
également permis d'évaluer le niveau et la qualité de
l'habitat ainsi que de l'environnement du quartier. Chapitre a
été clos par les causes et conséquences de l'occupation
anarchique du quartier Mososo.
De ce fait, le chapitre qui suit portera sur la
restructuration du quartier Mososo en éco-quartier.
CHAP IV. RESTRUCTURATION DU
QUARTIER MOSOSO EN ECO-QUARTIER
Dans ce dernier chapitre, nous allons donner les
caractéristiques générales d'un éco-quartier et
nous allons proposer une restructuration enfin que le quartier Mososo se
développe en suivant les normes urbanistiques du développement
durable.
IV.1. CARACTERISTIQUES GENERALES
D'UN ECO-QUARTIER
IV.1.1. Les cinq piliers d'un
quartier durable :
Les 5 piliers d'un éco-quartier sont
éléments fondamentaux à respecter lors de
l'aménagement d'un éco-quartier. Il s'agit de :
Ø Habitations : construire des
logements économes en énergie, utilisant des énergies
renouvelables.
Ø Déplacements : marche
à pied, vélo, transports en commun, les voitures garées
à l'extérieur des quartiers.
Ø Déchets : réduire les
quantités de déchets par le réemploi, le recyclage et la
valorisation, apprendre les techniques de compostage.
Ø Propreté et eau :
améliorer la propreté des lieux de façon permanente et
récupérer les eaux de pluie.
Ø Végétaux :
améliores les espaces naturels et le patrimoine végétale
qui consomme du CO2.
IV.1.2. Aspect social d'un
écoquartier
C'est le principe de bonne gouvernance, de mixité
socio-économique, culturelle et générationnelle, et d'un
accès facile aux activités sportives et culturelles :
Ø Politique de mixité et
intégration sociale : la mixité
intergénérationnelle, culturelle et Socio-économique est
encouragée par divers moyens. Entre autres, des tailles d'appartement
variées, des appartements dédiés à certaines
communautés ou pour certaines personnes (personnes à
mobilité réduite, personnes âgées) ou ayant une
limite maximale de revenus des locataires.
Ø Participation des citoyens à la vie du
quartier et mise en place d'une gouvernance : l'information et la
formation des différents acteurs pour que les principes et les
nouveautés du quartier soient compris, acceptés et
intégrés dans les pratiques et les gestes quotidiens de tous les
habitants. La plupart des quartiers ont mis en place des structures de
promotions du développement durable à destination des habitants :
agence de communication, achat collectif d'ampoules basses consommation, site
internet, prospectus, conférences, animation... Les quartiers mettent au
point des processus innovants et audacieux.
IV.1.3. L'aspect économique
d'un éco-quartier
Il se traduit par la mise en place de services et de commerces
multifonctionnels :
Ø Création d'équipement, de commerces,
d'infrastructures, accessibles à tous.
Ø Ville vivante et diversifiée par la
création d'emplois et l'impulsion de nouvelles dynamiques
économiques et commerciales.
IV.1.4. L'aspect
écologique
Il tient compte des problématiques de mobilité,
d'économie d'énergie, de consommation d'eau, de traitement des
déchets, d'utilisation de matériaux de construction non
polluants, de la gestion et de la dépollution des sols.
Ø Gestion de l'eau : traitement
écologique des eaux usées, épuration, protection des
nappes phréatiques, récupération de l'eau de pluie pour
une réutilisation dans le quartier.
Ø Traitement des déchets :
collecte, tri, recyclage, compostage, traitement...
Ø Consommation
énergétique : bilan neutre, voire positif (production et
consommation d'énergie doivent se compenser), énergies
renouvelables...
Ø Matériaux : utilisations de
matériaux locaux pour la construction, éco-conception,
écoconstruction, éco-matériaux, ...
Ø Déplacements : transports en
commun, réduction des distances, transports doux alternatifs à la
voiture. Pour réduire les distances, on peut établir dans le
quartier un zonage multifonctionnel : logement, entreprises, services,
commerces (au rez-de-chaussée des immeubles), salles de spectacle,
espaces verts...
Ø Intégration de la prévention des
risques et la lutte contre les nuisances pour un cadre de vie
amélioré.
Ø Protection des paysages et approche des espaces
naturels comme valeur ajoutée à l'urbanité du quartier et
l'objectif de biodiversité.
IV.1.5. Réduction des
consommations énergétiques
La réduction de la consommation d'énergie des
bâtiments est un des facteurs qui qualifie l'éco-quartier. Pour
porter une telle ambition, une solide réflexion vers une politique
d'efficacité énergétique s'impose en amont : étude
de différents scénarios d'approvisionnement
énergétique du quartier, objectifs de performance, prise en
compte des coûts d'investissement et d'exploitation qui seront
portés par l'urbaniste et la collectivité, prise en compte de la
facture énergétique pour les futurs habitants et utilisateurs.
Cette réflexion doit permettre d'opter pour un mix
énergétique équilibré répondant aux enjeux
sociaux, économiques et environnementaux du projet.
L'une des priorités de l'urbaniste consiste à
garantir les conditions de la maîtrise de la consommation
énergétique des bâtiments, et des espaces publics
(éclairage notamment). Pour ce faire, il doit intégrer une
approche bioclimatique de l'aménagement et de la rénovation,
ainsi qu'un état des potentialités énergétiques du
site. L'urbaniste doit également assurer la prévention de la
précarité énergétique, en évaluant le
coût des futures consommations d'énergie des bâtiments et en
sensibilisant les habitants et usagers aux économies
d'énergie.
v Optimiser les infrastructures existantes.
v Recourir aux énergies renouvelables ou locales pour
l'approvisionnement du quartier.
v Intégrer et anticiper les évolutions
réglementaires.
v Prévoir des solutions énergétiques
réversibles et évolutives.
v Intégrer des énergies renouvelables au bâti
existant après réalisation d'une évaluation et
élaborer une stratégie de rénovation thermique.
v Utiliser des dispositifs constructifs favorisant la
sobriété énergétique.
v Sensibiliser les habitants et usagers aux économies
d'énergie.
IV.5. Assurer la cohérence du projet
Comme tout projet urbain, un éco-quartier ne peut
qu'être en phase avec l'ensemble des documents de planification urbaine.
Mais, au-delà d'une simple compatibilité normative, il doit
devenir un projet militant s'appliquant non seulement à
concrétiser tous les grands objectifs généraux
définis à l'échelle de l'agglomération en
matière de déplacements urbains, d'habitat, d'énergie et
de développement économique, mais aussi à formaliser des
ambitions supplémentaires qui engagent les acteurs importants de
l'opération. Cette « charte » résumera en termes
simples et accessibles toutes les ambitions économiques,
environnementales et sociétales du projet.
IV.6. Penser l'intégration urbaine
Dans la politique urbaine, l'intégration est le premier
impératif d'un aménagement durable. Pour la mener à bien,
le programme et la configuration d'un éco-quartier s'établissent
en coordination avec le Schéma National
d'Aménagement du Territoire (SNAT), le Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme
(PDAU) et le Plan d'Occupation du Sol (POS). La
densité urbaine recherchée facilite l'accès des habitants
à l'emploi, au logement et aux services, en privilégiant les
modes de transports doux. Avec son projet, l'aménageur doit assurer la
maîtrise de l'étalement urbain en maintenant une ville compacte et
renouvelée qui tient compte de l'évolution démographique.
IV.7. Faire vivre la concertation
Le mode de gouvernance d'un projet d'éco-quartier doit
permettre d'assurer un pilotage collectif et participatif pendant toute la
durée de l'opération intégrant, à travers la
concertation, tous les groupes sociaux ainsi que les acteurs publics et
privés. Il sous-tend la coordination des différents acteurs entre
eux et l'implication des citoyens.
IV.2. PROPOSITION D'AMENAGEMENT
IV.2.1. Projection de la population
à l'horizon 2034
Nous signalons que pour la ville de Kinshasa, le taux de
croissance urbaine est de 5,5% (Monographie de la ville de Kinshasa, Avril
2005)
Ainsi, la population du quartier Mososo au temps t= 0, nous
optons la population de 2019 en utilisant la formule de projection
ci-après : Px = Pt (1+r) x.
P2019 = 10891habitants
P2034 = P2019 (1+0,055)15 =
10891 x 2,23 = 24287 habitants
IV.2.2. Programmation des
équipements
Il est important de signaler que la programmation des
équipements en milieu urbain doit s'inscrire dans une vision
prospective, c'est-à-dire, s'adapter à l'évolution et
l'augmentation de la population. En d'autres termes, la programmation
prospective des équipements collectifs dans un milieu garantit leur
durabilité (KANENE M.,2020)
Ainsi, comme nous l'avons calculé
précédemment, la population du quartier Mososo est
projetée à l'horizon 2034, est de 24287 habitants.
A. Carré d'évaluation
Capacité d'accueil de la zone constructible :
Ø Le quartier Mososo en général a une
superficie de 72, 8 ha
Ø La superficie de la rivière est de 1.6ha
Ø La partie constructible donne 72,8-1.6 = 71,2 ha
Pour la programmation d'un éco-quartier, les normes
suivantes doivent être respectées :
Tableau 14 :
Normes des composantes pour l'aménagement d'une
agglomération
Composantes
|
%
|
Habitation
|
55
|
Voirie
|
15
|
Equipement
|
20
|
Espace vert
|
10
|
Total
|
100
|
v Habitation
55% de la zone constructible :
v Voirie
15% de la zone constructible :
v Equipements
20% de la zone constructible :
v Espace vert
10% de la zone constructible :
Dans le cadre de l'aménagement d'un
éco-quartier, chaque logement doit disposer d'un jardin semi-public
(communautaire, entretenus par les habitants). Des haies doivent remplacer les
clôtures habituelles enfin de donner une beauté en
améliorant l'environnement de tous.
L'éducation étant un indicateur très
important qui doit être pris en compte d'une manière plus
sérieuse dans toute opération d'aménagement, de
réaménagement ou de restructuration, en ce qui concerne la
restructuration du quartier Mososo, la projection s'est faite comme suit :
Pour évaluer les besoins en équipements scolaire,
nous procédons comme suit :
1. Ecole maternelle :
Tranche d'âges de 3 à 5 ans, Soit 6% de la
population totale
v Enfants en âge de scolarité : 6% de 24287
Habitants
:
v Enfant scolarisable est de 60% d'enfants en âge de
scolarité.
v Taille d'écoles
Normes : 20 m2 / enfant
Superficie : 875 x 20 = 17500? m2
Soit 1,7 ha
v Nombre d'écoles
Normes : 35 élevés par classe et 5 classes par
écoles.
Nombre de classes :
Nombre d'école :
Superficie :
2. Ecole primaire :
Tranche d'âge 6-12ans : soit 25% de la population total
Population scolarises :
Taux de scolarisation : 100% de la population scolarisable
Population à scolariser en 2034 sera = 6072 enfants
v Taille d'écoles
Normes : 25 m2 / enfant
Superficie : 6072 x 25 = 151800? m2
Soit 15,18 ha
v Nombre d'écoles
Normes : 50 élevés par classe et 12 classes par
écoles.
Nombre de classes :
Nombre d'école :
Superficie :
Donc pour 2034, le quartier Mososo aura besoin de 11
écoles primaires.
Actuellement au quartier Mososo, on a 8 écoles
existantes ; Jusqu'à 2034, on doit au moins ajouter 3 Ecoles
primaire pour éviter le déficit.
3. Ecole secondaire :
Tranche d'âge 13-19ans : soit 20% de la population total
Population scolarises :
Taux de scolarisation : 100% de la population scolarisable
Population à scolariser en 2034 sera = 4858 enfants
v Taille d'écoles
Normes : 30 m2 / enfant
Superficie : 4858 x 30 = 145740? m2
Soit 14,57 ha
v Nombre d'écoles
Normes : 50 élèves par classe et 18 classes par
écoles.
Nombre de classes :
Nombre d'école :
Superficie :
Donc pour 2034, le quartier Mososo aura besoin de 6 écoles
secondaire.
A ce qui concerne les écoles secondaires actuellement au
quartier Mososo, on a 3 écoles secondaire existantes ;
Jusqu'à 2034, on doit au moins ajouter 3 Ecoles pour éviter
le déficit.
v Marché
La norme sur la programmation du marché stipule que
0.6ha pour 10000 habitants.
Or en 2034, le quartier comptera 24287 habitants.
Ceci nous amène à :
Ainsi, en 2034, le quartier Mososo devrait disposer de 1,46 ha
pour le marché.
v Espaces publics libres
Pour les espaces libres, d'échange, rencontre avec
paillottes, la programmation se fait selon les zones.
On prend au minimum3m2/hab pour les zones humides et
au minimum5m2/hab pour les zones tropicales(prof. Dr AKUKU LISAAU notes du cours
d'équipements collectif G2 urbanisme 2016-2017/ IBTP butembo)
Comme la ville de Kinshasa est dans la zone tropicale, on a pris
5m2/hab
L'espace de loisir sera de 2 Soit 12,14 ha
v Structure de santé
Les normes d'implantation de ces équipements stipulent
qu'on doit avoir un centre hospitalier par U.Q. et un poste de santé par
U.V.
a. Centre hospitalier
Nous avons adopté la règle d'uncentre
hospitalier par unité du quartier
Selon les normes,une unité du quartier est comprise
entre 7000 à 9000 habitants.
Dans notre étude nous avons pris la moyenne qui est
8000 habitants.
Comme la population de 2034 sera de 24287, on a Soit 3 Centres hospitalier
b. Poste de santé
Nous avons adopté la règle d'unposte de
santé par unité du voisinage
Or, selon les normes, une unité du voisinage est
comprise entre 3000 à 5000 habitants.
Dans nos calculs, nous avons pris la moyenne qui est 4000
habitants.
Avec la populationde 2034 qui est de 24287 on a Soit 6 Postes de santé
Ainsi à 2034, le quartier mososo aura besoin de 3 Centres
hospitalier et 6 postes de santé. Or Dans le quartier Mososo, nous avons
3centres hospitalier qui existent avec 9 postes de santé. Qui veut dire
qu'à 2034 nous n'aurons pas un déficit des structures de
santé au quartier Mososo. Nous proposons la réhabilitation de ces
équipements existants.
Carte No 13
IV.3. VIABILISATION DU SITE
IV.3.1. Aménagement du
marché
Dans notre site d'étude, il n'ya pas un marché
officiel. Sauf un marché pirate qui se trouve sur la voie publique.
C'est pourquoi nous avons pensé à l'implantation d'un
marché. Comme on n'a pas un espace vide qui peut accueillir ce
marché, nous avons exproprier quelques parcelles dans le site pour
trouver l'espace pour le marché. Le choix de cet endroit s'explique du
fait que les habitations de cette partie ne sont pas bien entretenues et elles
ne sont pas en hauteur ; ce qui diminue le coût d'expropriation.
Photo 23: Proposition d'un
marché au quartier Mososo
Source: Conception de l'Auteur/2020
IV.3.2. Aménagement de
l'espace public (espace vert et de détente)
Dans notre site d'étude, cet espace servira de lieu de
rencontre des jeunes pour échanger des idées, dans un cadre
purement social. Pour cette raison les esplanades de balade doivent être
prévues, les jeux sont aussi à prévoir dans cette partie
publique, toujours conçus pour faciliter la surveillance des petits par
les parents. Pour cela, nous avons fait la démolition des parcelles
inondables (qui ne respectent pas la servitude de la rivière) qui se
trouvent au long de la rivière Yolo, et nous avons proposé en ce
lieu un espace public de loisir.
Nous avons opté pour la fusion des deux parties de la
rivière Yolo. On a proposé un éco-parc qui apporte du
confort aussi bien aux pratiques quotidiennes et les loisirs. La
biodiversité en ville est nécessaire à la
préservation de la richesse de la faune et la flore ; elle est
inévitablement un élément à intégrer dans la
planification du quartier Mososo en éco quartier. Pour satisfaire ce
critère nous avons adopté une démarche se basant sur la
végétalisation, l'entretien de l'environnement ainsi que le
partage des espaces entre l'homme et la nature.
En concevant ce parc dans le quartier Mososo, nous avons
défini un certain nombre d'objectifs à atteindre :
ü Sauvegarder et enrichir le patrimoine de
biodiversité d'un quartier qui est un paramètre essentiel dans la
conception d'un éco quartier
ü Améliorer le climat et la qualité de l'air
du quartier compte tenu du climat tropical de la ville de Kinshasa.
Photo 24: Proposition d'un espace de
loisir tout au long de la rivière yolo.
Source : Conception de l'Auteur/2020
Une proposition de déplacements écologique a
été adoptée et favorisée dans notre proposition
afin de réduire l'impact environnemental. Pour cela, on a
créé une politique de réduction de l'utilisation des
voitures dans le quartier en privilégiant les vélos et le
transport en pied dans l'espace de loisir qui est l'aire de centralité
principale de notre quartier.
IV.8.3.1. Réduction du besoin en
déplacements
Avec l'abondance des équipements sociocommunautaire qui
se trouvent dans le quartier Mososo, on a une facilité de réduire
le déplacement vers l'extérieur du quartier car les
résidents sont les premiers en profiter même en travailler au sein
des services se trouvant dans le quartier.
La mixité fonctionnelle du quartier permet aux
résidents travaillant sur place de réduire les
déplacements, puisque les bureaux et les différents services
(café, boutique, marché, pharmacie, centre médical,) sont
à proximité des habitations.
IV.3.3.Voirie et Réseaux divers(VRD)
Ils sont indispensables pour valoriser la restructuration. Il
s'agit ici de réseaux de distribution de l'électricité et
de l'eau potable, d'assainissement et d'évacuation des eaux et le
transport dans le quartier.
En ce qui concerne le réseau
d'électricité, le quartier Mososo possède un réseau
électrique existant qui est en mauvais état. Pour pallier
à ce problème, un branchement en eau et en énergie
électrique renouvelable (Courant-continu) bien déterminée
est prévu pour chaque logement.
On a prévu jusqu'à ce que l'énergie
solaire soit captée au maximum sur les façades des logements, via
de grandes baies. Pas moins de 777 m2 de panneaux solaires
photovoltaïques (toiture du local abritant la cogénération,
allèges de certaines baies vitrées...). Ces panneaux produiront
en pointe jusqu'à 109 kW, ils complètent la production
d'électricité existante et permettent également de
recharger les batteries installées dans des maisons sur le site pour les
seuls besoins des habitants du quartier.
IV.3.3.1. Restructuration des voies
Dans notre proposition, on a fait tout le moyen de ne pas
avoir trop des culs de sac dans le quartier enfin de permettre une circulation
libre et facile. Les avenues à l'intérieur du quartier ont
été élargies enfin de permettre un bon trafic. Nous avons
fait à sorte de favorisé les déplacements doux
(vélo et pied) en implantant plus des voies piétonnes que
mécaniques à l'intérieur du quartier. On a prévu
des parkings tout au long de la limite du quartier enfin que les habitants du
milieu vont chaque fois laissé leurs véhicules à
l'entrée et faire des marches en pied pour accéder dans les
parcelles.
Photo 26: Utilisation du transport
écologique à l'intérieur du quartier mososo.
Source: Conception de l'Auteur/2020
Photo 25: Organisation du transport
écologique dans notre proposition. Des panneaux de signalisation et des
petits poteaux sont placés à l'entrée de la voie pour
empêcher aux véhicules d'entré.
Source: Conception de l'Auteur/2020
IV.3.3.2. Gérer rationnellement les parkings
Dans notre proposition, aucune place de parking n'est
allouée en raison d'encouragés les usagées
d'utilisés beaucoup plus les velots que les voitures à
l'intérieur du quartier. On a proposé aussi aux alentours de
l'espace de loisir, des places de parkings pour les vélos. Ces
emplacements de parkings à vélos et des pistes cyclables sont
prévus sur les deux avenues qui se trouvent au bord de l'espace de
loisir. Une politique du «piéton prioritaire» est
favorisée à l'intérieur du quartier notamment grâce
à des chemins bien éclairés, accessibles même aux
personnes handicapées.
Photo 28 : Proposition des Parkings
des Voitures juste à l'entrée du quartier mososo sur l'avenue
université.
Source : Conception de l'Auteur/2020
Photo 27:Proposition des Parkings des
vélos.
Source: Conception de l'Auteur/2020
IV.3.4. Gestion des
déchets
Dans l'objectif de compléter les dispositifs de
recyclage existants à Kinshasa (opérationKin-Bopeto, ...) et
d'encourager la population à adopter les bons réflexes de tri des
déchets, on a prévu qu'à chaque 50 mètres dans
l'avenue soit équipé de bacs à 4 compartiments des
différentes couleurs : verre, plastique, emballage et déchets
biodégradables.
IV.3.5. Gestion des eaux
Pour la gestion des eaux dans notre quartier, nous avons
prévu ce qui suis :
· Retarder l'écoulement des eaux de pluies en
proposant des toitures vertes.
· Gestion des eaux pluviales sur les parcelles
(infiltration dans le sol, combattre l'imperméabilisation, ...).
· Récupérer les eaux pluviales pour
l'usage sanitaire, ....
· Assainissement des eaux usées et recours aux
produits d'entretien écologiques.
· Utilisation de systèmes qui limitent la
consommation d'eau potable et surveillance des réseaux pour diminuer les
fuites.
Les eaux claires des voiries sont collectées dans un
réservoir, via un réseau de petits canaux étanches ; les
eaux usées des cuisines sont collectées dans un autre
réservoir, traitées et réinjectées dans les canaux
; les eaux des toilettes seront collectées séparément, les
fluides filtrés et les boues solides étant valorisés en
biogaz.
IV.3.5.1. La récupération des eaux
pluviales
L'installation technique du système comprend :
La récupération de l'eau tombant sur les
toitures, et son acheminement dans des citernes qui seront dans des parcelles
ou des cuves enterrées dans la parcelle. Ces cuves seront
résistantes, facile à entretenir, et peuvent être
réparé en cas de dommage.
Photo 30: Modèle de la cuve
souterraine pour accueillir l'eau de pluie.
Photo 29 Modèle des citernes
pour accueillir l'eau de pluie.
IV.3.5.2. Le traitement et distribution des eaux :
L'eau récupéré est traitée en
mettant des produits de traitement et distribuée en fonction des
différents usages ; l'eau réservée à l'arrosage des
espaces verts principalement (avec un système goute à goute) ne
subit qu'un filtrage grossier qui se fait dans la gouttière par un
filtre collecteur et permet l'élimination des déchets organiques
(feuilles, cailloux, etc.)
L'eau sera acheminée depuis les toitures des maisons et
le sol accumulé ensuite dans des citernes et des cuves. Cette eau
servira aussi au nettoyage des voies, des voitures, vélos, les espaces
privés et publics, ...
IV.3.5.3. Lutte contre les inondations au quartier Mososo
Dans la partie des analyses, nous avonsexpliqué une
pathologie des inondations qui ne cessent de menacer les habitants du quartier
Mososo, surtout ceux qui se trouvent au long de la rivière Yolo. Pour
pallier à ce problème, nous avons proposé ce qui
suis :
Dans l'historique du quartier Mososo, nous avons vu que la
largeur de la rivière yolo à l'époque était de 7
mètres, voir même 9 mètres dans quelques endroits avec une
profondeur de 1 à 2 m. Et pendant cette période, on n'assistait
pas aux inondations dans ce quartier. C'est pourquoi, comme solution, nous
avons adopter l'ancienne largeur de 9 m pour la rivière et
proposé le curage enfin d'avoir une profondeur de 1 à 2
mètres. Ensuite, nous avons construit des digues à une distance
de 6 mètres départ et d'autre de la rivière Yolo.
Après la construction des digues, nous avons aménagé un
parc de loisir qui occupe une largeur de 40 m départ et d'autres des
digues.
Photo 31: Emplacement des digues
Source: Conception de l'auteur/2020
Sur cette image, nous avons placer des digues départ et
d'autres de la rivière yolo ; et nous avons planter des arbres pour
l'aspect écologique de cet endroit.
IV.4. Recommandations
Outre le plan particulier d'aménagement, pour une
viabilisation rationnelle du quartier Mososo, les recommandations suivantes
s'avèrent nécessaires :
v À l'autorité publique ou
gouvernementale :
Ø De faire asseoir une véritable politique de
logement ;
Ø De garantir la sécurité et l'entretien
régulier du quartier ;
Ø Actualiser les textes juridiques sur l'urbanisme et
habitat et élaborer les plans d'aménagement
général, régional local et particuliers et surtout
prévoir des mesures d'encadrement de stricte application pour toutes les
parties ;
Ø Revisiter le code foncier et l'adapter aux
impératifs de sauvegarde de réserves des terres pour les
générations futures ;
Ø Renforcer la décentralisation territoriale et
administrative et donner aux responsables locaux les moyens de maîtriser
leurs secteurs d'activité ;
Ø De sensibiliser la population de faire bon usage de
l'habitat, équipements voirie
Ø Dans le cadre d'amélioration des conditions de
vie des populations en général et des citadins en particuliers,
que le pouvoir public s'investisse pour finaliser la bancarisation de
l'économie et surtout promouvoir l'accès au crédit
logement pour les catégories de la population qui peuvent y
accéder ;
v A la population
Ø De prendre conscience et de ne pas négliger
les indicateurs qui contribuent à l'amélioration de la
qualité de l'habitat ;
Ø De tenir compte des normes urbanistiques en
matière d'occupation du sol en préservant l'espace
urbain ;
Ø D'assurer la bonne gestion de site
restructuré.
Ø De prendre soin de son cadre bâti et de la
voirie ;
Ø Dénoncer tous les actes qui peuvent porter
atteinte au bon fonctionnement de leur espace urbain ;
Ø Respecter le milieu de vie.
Conclusion partielle
Dans ce chapitre, nous avons commencé par
dégager les principes généraux d'aménagement avant
de passer à la proposition d'aménagement. Cette dernière a
regroupé les points suivants : projection de la population,
capacité d'accueil du site, détermination de la superficie
à l'horizon bien déterminé, programmation des
équipements sociocommunautaires de base et le plan particulier
d'aménagement pour présenter la restructuration du quartier
Mososo.
CONGLUSION GENERALE
Ce travail a porté sur la restructuration du quartier
Mososo en éco-quartier. L'objectif général poursuivit a
été de mettre à la disposition de résidents du
quartier Mososo et des décideurs, les éléments
nécessaires qui peuvent permettre la revalorisation de l'image du
quartier qui aujourd'hui, ne présentent pas les caractéristiques
d'habitabilité, ni de durabilité.
Pour bien mener nos investigations
dans ce travail, nous avons utilisé la méthode d'observation
(systématique, statistique et scientifique) appuyée par quelques
techniques dont : la recherche documentaire, l'interview, l'enquête par
questionnaire... A l'issue de cette approche méthodologique, nous nous
sommes en mesure de présenter nos résultats par l'analyse du
cadre et des conditions de vie au quartier Mososo.
Le premier résultat concerne l'état
actuel du quartier Mososo.
Le quartier Mososo est parmi les anciennes quartiers de la ville
de Kinshasa. La majorité des logements sont construits avec les blocs de
ciment et les matériaux de récupération. Cependant, le
mode d'occupation du site, le manque de planification avant l'occupation a
entrainé l'anarchie qui caractérise le quartier Mososo. Le plan
d'occupation du sol montre que dans certains endroits, il est difficile d'y
accéder. Ce qui permet de vérifier notre première
hypothèse selon laquelle le quartier Mososo serait anarchique.
Le deuxième résultat présente
les raisons de l'occupation anarchique du site.
L'homme occupe toujours l'espace où il trouve
l'intérêt d'y rester. Cependant, l'absence d'une bonne politique
en matière de logement pousse la population à occuper les sites
comme elle veut sans respect des normes d'aménagement. En plus de
l'absence d'une bonne politique en matière de logement s'ajoutent le
laxisme du pouvoir public, c'est-à-dire le laisser-faire. Ainsi, la
population, peu importe ses moyens, veut à tout prix avoir sa propre
parcelle, n'importe où. Ce qui permet de vérifier notre
deuxième hypothèse selon laquelle le laxisme du pouvoir public
d'une part et le besoin en logement à tout prix d'autre part seraient
à la base de l'occupation spontanée de ce site
Le troisième résultat analyse les
conséquences de l'occupation spontanée du quartier
Mososo.
Le manque d'un réseau d'assainissement, l'absence d'un
marché et services de gestion des déchets engendrent plusieurs
conséquences, à savoir : l'insalubrité, marché
pirate, insécurité, activités informelles, les
érosions, l'inaccessibilité....
En effet, le site n'est pas assaini. Une partie du site n'est
pas raccordée au réseau d'adduction en eau ; elle est
alimentée en électricité qui est mal connecté et
n'est pas accessible. En ce qui concerne la gestion des déchets, aucune
politique n'est mise en place. Ces indications pourraient valablement
vérifier notre troisième hypothèse selon laquelle les
conséquences issues de l'occupation spontanée du quartier
seraient multiples.
Le quatrième et dernier résultat
concerne les stratégies à envisager pour améliorer le
cadre de vie de cette localité
Après avoir analysé la situation
socio-environnementale du quartier Mososo, nous avons proposé un plan de
restructuration en éco-quartier comprenant tous les
éléments nécessaires pour son bon fonctionnement. Et aussi
nous avons formulé quelques recommandations à l'autorité
publique comme à la population résidente afin d'améliorer
leur cadre et conditions de vie.
Ainsi, le respect de ces recommandations ainsi que
l'application du plan de restructuration proposé suffisent pour
vérifier notre dernière hypothèse.
BIBLOGRAPHIE
I. Ouvrages
1.
AFNOR (Collectif),
ENSAM,
Collectif
ESTP,
Collectif
BOUYGUES (2012) `'Construction et habitat durables'', Paris.
2. Auteur anonyme, (avril 2005), la monographie de la ville
Kinshasa.
3. BOUILLON, F (2009) `'Les mondes du squat. Anthropologie
d'un habitat précaire'', PUF/le monde, Paris.
4. DUBOIS-MAURY, J. (1993), L'aménagement urbain,
Outils juridiques et forme urbaine, Dalloz, Paris.
5. EMMANUEL, E. et THERMIL K. (2000) Analyse de la
`'situation de l'habitat en Haïti'', éd. Du LAQUE, Presses de
l'Université Quisqueva.
6. FUMUNZANZA, J. (2008), `' Kinshasa : `'d'un
quartier à l'autre'', Ed. Le Harmattan Kinshasa.
7. JAMELDE, R. (1987), `'La promotion de l'habitat à
travers les différents plans de développement en Tunisie ''
in Habitat du plus grand nombre, année internationale de logement des
sans-abris, Ed. CEPTP, Paris.
8. HARTER, G. `'L'habitat, modèle d'urbanisme en
pays tropical'', Paris.
9. LAQUIAN, A. (1984), `'Le logement
élémentaire, viabilisation et habitat dans le pays en
développement'', Ed. Microfiche, Paris.
10. LELO, N, F. (1989), `'Urbanisme et aménagement en
Afrique noire'' Ed. Harmattan Kinshasa.
11. LELO, N, F et TSHIMANGA MBUYI C. (2004), pauvreté
urbaine à Kinshasa, Ed. Cordeid, Kinshasa, 166p.
12. LELO, N, F. (2008), `'Kinshasa, ville et environnement'',
Ed. Le Harmattan, Kinshasa.
13. P. MERLIN, et CHOAY, F. (1988), Dictionnaire de l'urbanisme
et de l'aménagement, P.U.F, Paris.
14. MBUMBA, N. (1982), Kinshasa, 1881-1981 `'
problème et avenir d'une ville'', Ed. Centre de Recherches
Pédagogique, Kinshasa.
15. MPURU, R et DIANKUDI, D. ? Les aspects
socio-économique et démographiques des populations des
bidonvilles de Kinshasa» In annales de l'IBTP, N°8, décembre
2009.
16. E. LOPEZ MORENO WarahRasna. (2006 - 2007), le rapport sur
l'Etat de ville dans le monde. Tendance Urbaines et Bidonville au XXIème
siècle, chronique ONU, vol XLIII, n°2
17. V. N'Bessa,2010, Les déchets solides ménagers
à contonou, LEDUR, Benin.
18. J. DE CREVECOEUR, 2018, dans son ouvrage « Voyage
dans la haute-Pensylvanie », Hachette Bnf, New-york
19. J. Salomon Calvin ; 2014, Ville compacte et ville
diffuse sont dans le même bateau ; erudit, Quebec
20. Dujardin C, Thomas I, et Tulkens H. Quelle frontière
pour Bruxelles ? Une mise à jour. De Boeck Supérieur, 2007.
Reflets et perspective de la vie économique. Tome XLVI.
21. J. DUBOIS-MAURY (1993), L'aménagement urbain, Outils
juridiques et forme urbaine, Dalloz, Paris
22. Marcus BINDUNGWA, Comment élaborer u travail de fin de
cycle, MEDIASPAUL, Kinshasa, 2008
23. Temporelle (Casteigts, M., 2008, « La gouvernance des
risques dans les politiques locales de développement durable : le cas
des Plans communaux de sauvegarde » in : Hamman, P. (dir.), Penser le
développement durable urbain : regards croisés, Paris, France,
L'Harmattan, Logiques Sociales
II. Documents et rapports officiels
1. Ordonnances décret format titre II du code civil,
journal officiel de la RDC, N°spéciale, Kinshasa.
2. O.M.S. constitution de 1945 Séminaire sur
« l'urbanisme et la santé » du 20 et 21 juin 2006,
Saint-Quentin-en Yvelines, France.
3. Rapport annuel (2019) service de population de la Commune
de Limete.
4. F. RAMADE (2002), Rapport du conseil sur la qualité de
l'environnement
5. CERTU, Avril 2006, Prendre en compte le
développement durable dans un projet, guide
6. GDT, s.d/. Grand dictionnaire terminologique,2004
7. Dictionnaire petit Larousse illustré, 2010,
Paris.
III. Thèses, mémoires et TFC
1. MBODO, V. (2009), Impacts du programme d'assainissement
urbain de Kinshasa (PAUK) sur l'environnement : cas de la commune de
Barumbu, TFE, ISP/Gombe, Kinshasa.
2. KAPAGAMA I. P., « pauvreté à
kinshasa : problématique du développement du
sous-développement », Mémoire en sociologie,
université de kinshasa, 2001
3. ILANGI, N. (2011), `'Causes et conséquences de la
spoliation des espaces verts dans la commune de bandalugwa : cas du
quartier Makelele et Bisengo, TFC, ISAU, Kinshasa
IV. Notes de Cours
1. Prof. MPURU, M. (2007), Habitat urbain, notes de
cours de U3, IBTP, Butembo.
2. Cours d'écologie urbaine G2 IBTP Butembo/ donné
par l'environnementaliste JUSTIN MURONGANI
3. Prof. MBENGA. (2020), cours d'écologie
Urbaine, cours, U5, ISAU, Kinshasa.
4. Prof. KANENE, C. (2020), Conception de plan
urbain, cours U5, ISAU, Kinshasa.
5. Prof. KANENE, C. (2012), Urbanisme II, cours
A5, ISAU, Kinshasa
6. Prof. Dr AKUKU LISAAU notes du cours
d'équipements collectif G2 urbanisme 2016-2017/ IBTP butembo
V. Site web
1. Lux rssWikipedia, 2019.
2. Microsoft® Encarta® 2019
3. W
ww.wikipedia.org (2019)
4. Web, Wikipedia, 2019
5.
Http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/agglomeration.geoconfluences
« Agglomération ». geoconfluences,
6.
https://earthexplorer.usgs.gov/export/view/5fba167e2b19d079/
7.
Http://www.lesenr.fr/urbanisme-durable/objectifs/85-les-enjeux-amenagement-quartier-durable.html
8. Http://fr.wikipedia.org, le développement
durable.
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1. Subdivision administrative de la
commune de Limete.......Page 34
Tableau 2 : Répartition de la
population du quartier Mososo en 2019....Page 38
Tableau 3 : Evolution de la population du
quartier Mososo dans sept dernières années.......... Page 39
Tableau 4. Equipements du quartier
Mososo...........Page 40
Tableau 5. Commerces et services du quartier
Mososo.............Page 41
Tableau 6. Caractéristiques
générales des enquêtés.................. Page 45
Tableau 7. Cadre vie du quartier
mososo............................... Page 47
Tableau 8. Les matériaux utilisés
pour la construction des logements....page 49
Tableau 9. Approvisionnement en eau et
électricité......................... Page 50
Tableau 10. Assainissement du
site......................................... Page 52
Tableau 11 : Nombres de parcelles
touchées dans les zones.............. Page 61
Tableau 12 : Les maladies d'origine hydrique
fréquentes enregistrées entre 2016 et 2017 dans l'Aire de
Santé Mososo............................. Page 67
Tableau 13 : Les maladies d'origine hydrique
fréquentes enregistrées entre 2018 et 2019 dans l'Aire de
Santé Mososo........................... Page 68
Tableau 14 : Normes des composantes pour
l'aménagement d'une agglomération...................Page 75
LISTE DES PHOTOS
Photo 1 : Schéma de développement
durable.......................Page 11
Photo 2 : vue aérienne du quartier Mososo
........................ Page 42
Photo 3 : Logement construit en planche de
récupération dans le quartier mososo......... 49
Photo 4 : Logements construits en
tôle dans le quartier mososo........ Page 49
Photo 5 : Etat des toitures de quelques
logements du quartier mososo..........Page 50
Photo 6 : Approvisionnement en eau dans le
quartier mososo. L'eau de la regideso qui ne pas régulière
pendant la journée............. Page 51
Photo 7 : Un caniveau qui accueille les
eaux usées et les évacue dans la rivière yolo sans
être traiter................. Page 53
Photo 8 : Une conduite d'évacuation
des matières fécales dans la rivière yolo..............
Page 53
Photo 9 : Vue aérienne d'un ilot X
du quartier Mososo en 2004.......... Page 58
Photo 10 : Vue aérienne d'un ilot X
du quartier Mososo en 2020.......... Page 58
Photo 11 : Vue aérienne d'un ilot Y
du quartier Mososo en 2004.......... Page 58
Photo 12 : Vue aérienne d'un ilot Y
du quartier Mososo en 2020.......... Page 58
Photo 13 : L'occupation à
côté de la rivière Yolo, qui occasionne des inondations
pendant la pluie............ Page 63
Photo 14 : Cette image illustre une avenue
qui manque les caniveaux qui peuvent permettre l'évacuation des
eaux............ Page 63
Photo 15 : Aperçu des déchets
le long de la rivière Yolo................. Page 63
Photo 16 : La rivière yolo
transformée à dépotoir publique...............Page 63
Photo 17 : Une construction qui se trouve
sur la Rue mapembe. Une fondation qui était érigée,
à cause de la hauteur qu'atteignent les eaux après la
pluie......... Page 64
Photo 18 : Une parcelle abandonnée
à cause des inondations............. Page 64
Photo 19 et Photo 20 : les activités
informelles qui se pratiquent le long des rues.......................Page 65
Photo 21 : Des garages automobile qui
fonctionnent à la servitude de la voie publique.....................
Page 66
Photo 22 : Des activités
d'arrangement des pneus des véhicules (guado) qui s'installent sur la
voie.................. Page 66
Photo 23 : Proposition d'un marché
au quartier Mososo..................... Page 82
Photo 24 : Proposition d'un espace de
loisir tout au long de la rivière yolo..........................Page
83
Photo 25 : Organisation du transport
écologique dans notre proposition............... Page 85
Photo 26 : Utilisation du transport
écologique à l'intérieur du quartier mososo.........Page
85
Photo 27 : Proposition des Parkings des
vélos............................Page 86
Photo 28 : Proposition des Parkings des
Voitures juste à l'entrée du quartier mososo sur l'avenue
université...................... Page 86
Photo 29 : Modèle des citernes pour
accueillir l'eau de pluie................... Page 87
Photo 30 : Modèle de la cuve
souterraine pour accueillir l'eau de pluie.........Page 87
Photo 31 : Emplacement des
digues.........................Page 88
LISTE DES CARTES
Carte no 1 Occupation du sol de la commune de
limete en 1984......Page 31
Carte no 2 Occupation du sol de la commune de
limete en 1994......Page 31
Carte no 3 Occupation du sol de la commune de
limete en 2009......Page 31
Carte no 4 Occupation du sol de la commune de
limete en 2020......Page 31
Carte no 5 Localisation de la commune de limete
dans la ville de kinshasa..........Page 33
Carte no 6 Localisation du quartier Mososo dans
la commune de limete.................... Page 37
Carte no 7 Plan d'occupation du sol du quartier
mososo................Page 43
Carte no 8 Assainissement du quartier
Mososo................. Page 54
Carte no 9 Synthèse d'Assainissement du
quartier Mososo....... Page 55
Carte no 10 Etat physique du cadre bati du
quartier Mososo........ Page 59
Carte no 11 : Carte des zones inondables du
quartier Mososo...... Page 62
Carte no 12 : Contraintes et
potentialités du quartier Mososo........ Page 69
Carte no 13 : Proposition
d'aménagement du quartier Mososo......... Page 81
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
INTRODUCTION GENERALE
1
1. CONTEXTE DE
L'ÉTUDE
1
2.
PROBLEMATIQUE
1
3. HYPOTHÈSES
DU TRAVAIL
3
4. OBJECTIFS DU
TRAVAIL
4
4.1. Objectif
général
4
4.2. Objectifs
spécifiques
4
5. CHOIX ET INTERET
DE L'ETUDE
4
6.
DÉLIMITATION DE L'ÉTUDE
5
7. DIFFICULTES
RENCONTREES
5
8. CANEVAS DU
TRAVAIL.
6
CHAPITRE I. CONSIDERATIONS
THEORIQUES
7
I.1. CONCEPTS DE BASES
7
I.1.1. Gestion urbaine
7
I.1.2. Urbanisation
7
I.1.3. Ecologie urbaine
8
I.1.5. Éco-quartier :
9
I.1.6. Quartier durable
9
I.1.7. Bâtiment durable
10
I.1.8. Mobilité durable
10
I.1.9. Le développement
durable :
10
I.1.10. La ville durable :
11
I.1.11. La ville compacte :
12
I.1.12. Agglomération.
12
I.1.13. Environnement
12
I.1.14. Habitat
13
I.1.15. Espace vert
14
I.1.16. Déchets
14
I.1.17. Pollution
15
I.1.18. Aménagement
urbain
16
I.1.19. Une zone inondable
19
I.1.20. Ville résiliente
19
I.2. REVUE DE LA LITTERATURE
19
CONCLUSION PARTIELLE
23
CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET
PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
24
II.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE
24
II.1.1. Méthodes
24
1. Approche
systémique
24
2. Approche typologique
25
3. Approche analytique
25
4. Approche descriptive
25
5. Approche historique
25
6. Approche fonctionnelle.
26
II.1.2. Techniques de collecte des
données
26
1. Recherche
documentaire
26
2. Visites de terrain
27
3.
Pré-enquête
27
4. Echantillonnage
27
5. Enquête par
questionnaire
28
6. Les entretiens.
28
7. La cartographie
28
II.1.3. Traitement des
données
28
II.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
29
II.2.1. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE
LIMETE
29
a.
Croissance spatiale et historique
29
b. Evolution spatiale de la commune de Limete
31
c.
Aspects géographiques
32
d.
Aspects biophysiques
34
e.
Subdivision administrative
34
Pool
34
Quartier
34
II.2.2. PRESENTATION DU QUARTIER
MOSOSO
35
a.
Aperçue Historique
35
b.
Situation géographique
36
c.
Aspects biophysiques
38
d.
Aspects démographiques
38
e.
Equipements
40
f.
Commerce et service
41
Conclusion partielle
44
Chapitre III. SITUATION EXISTANTE DU
SITE
45
III.1. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS
D'ENQUETE
45
III.1.1. Caractéristiques
générales des enquêtés
45
III.1.2. Cadre de vie du
quartier
47
III.1.3. Qualité du cadre de vie
à Mososo
49
III.1.4. Assainissement
52
III.2. CAUSES DE L'OCCUPATION ANARCHIQUE DU QUARTIER
MOSOSO
56
III.2.1. Conditions de vie
56
III.2.2. Déséquilibre sur les
marchés du foncier et différents conflits fonciers
56
III.2.3. Crise de l'habitat et du logement
au quartier Mososo
57
III.2.4. De la non application des normes
d'urbanisme pour un développement durableet le problème
d'assainissement.
57
III.3. CONSEQUENCES DE L'ANARCHIE
60
III.3.1. Inondations
60
III.3.2. Insécurité
(Phénomène de banditisme)
64
III.3.3. Développement du secteur
informel
65
III.3.4. Les effets sanitaires
66
Conclusion partielle
70
CHAP IV. RESTRUCTURATION DU QUARTIER
MOSOSO EN ECO-QUARTIER
71
IV.1. CARACTERISTIQUES GENERALES D'UN
ECO-QUARTIER
71
IV.1.1. Les cinq piliers d'un quartier
durable :
71
IV.1.2. Aspect social d'un
écoquartier
71
IV.1.3. L'aspect économique d'un
éco-quartier
72
IV.1.4. L'aspect
écologique
72
IV.1.5. Réduction des consommations
énergétiques
73
IV.2. PROPOSITION D'AMENAGEMENT
74
IV.2.1. Projection de la population à
l'horizon 2034
74
IV.2.2. Programmation des
équipements
75
IV.3. VIABILISATION DU SITE
82
IV.3.1. Aménagement du
marché
82
IV.3.2. Aménagement de l'espace
public (espace vert et de détente)
82
IV.3.3. Voirie et Réseaux divers
(VRD)
84
IV.3.3.1. Restructuration des voies
84
IV.3.3.2. Gérer rationnellement les
parkings
85
IV.3.4. Gestion des
déchets
86
IV.3.5. Gestion des eaux
86
IV.3.5.1. La récupération des eaux
pluviales
87
IV.3.5.2. Le traitement et distribution des eaux
:
87
IV.3.5.3. Lutte contre les inondations au quartier
Mososo
87
IV.4. Recommandations
89
Conclusion partielle
90
CONGLUSION GENERALE
91
BIBLOGRAPHIE
93
LISTE DES TABLEAUX
97
LISTE DES PHOTOS
98
LISTE DES CARTES
100
TABLE DES MATIERES
101
ANNEXE
105
ANNEXE
|