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Proposition de la restructuration du quartier mososo en éco-quartier


par Dieu-merci Muhindo Saghasa
Institut Supérieur d'Architecture er d'Uranisme/ ISAU Kinshasa - Licence 2020
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

Si ton projet porte à un an,

Sème une graine ;

S'il porte à dix ans,

Plante un arbre ;

S'il porte à cent ans,

Instruis le peuple ;

Car,

En semant la graine,

Tu récolteras une fois ;

En plantant un arbre,

Tu récolteras dix fois ;

En instruisant le peuple,

Tu mangeras tous les jours.

Albert Einstein

DEDICACE

A vous mes très aimables parents PALUKU KAMBOKA Philip et MASIKA BAKENGA Abetine, les initiateurs de mon existence,

A vous mes frères et soeurs : GAYO SAGHASA ; MAGY SAGHASA ; ADIELE SAGHASA et PATIENCE SAGHASA pour votre affection, soutien et les sacrifices consentis pour moi,

A mes oncles, tantes, neveux et nièces, cousins et cousines pour votre encouragement.

A mes très chers grands parents MALEKANI SAGHASA et LAURENTINE KAKULE pour votre participation et encadrement dans la ville de Kinshasa.

Je dédie ce travail.

MUHINDO SAGHASA Dieu-merci

REMERCIEMENTS

Gloire au père céleste à qui nous rendons grâce de nous avoir protégé et conduit à réaliser ce travail.

Le souhait de l'homme scientifique est de transmettre un jour sa pensée aux autres par les écrits qui sont les traces de l'histoire.

Il nous est une obligation morale de remercier d'abord Monsieur le professeur ordinaire MPURU MAZEMBE qui a bien voulu accepter de diriger notre travail et pour nous avoir guidé avec ses fructueuses orientations et remarques et encore pour tout son soutien efficace. Nonobstant ses multiples occupations ; il est toujours disposé pour diriger le présent travail, qu'il trouve à travers celui-ci nos plus sincères remerciements.

Ensuite, nous remercions de tout coeur l'Assistant MANGALA KEYTA qui a assuré l'encadrement de ce travail et qui, grâce à ses remarques et façon de travailler combien pertinente, a pu bâtir cette oeuvre après avoir acquis un trésor scientifique utile sur le site universitaire.

Nous sommes redevables à toutes les autorités de la section urbanisme pour le savoir bénéfique dont nous avons acquis pendant notre formation.

Et nous n'allons pas clore cette page sans penser à nos Amis et Camarades combattants notamment : MAZEKUNA KIKULA Patrick, KINGOMBE KEMBA Christan, JUNIAS SHOMBA, ABERI CESAR, BAPEMBE JOSUE, MUSEME TISI Grâce et SANGWA BILOBELWA Jospin.

Et nous remercions tous ceux qui, de prêt ou de loin, ont contribué à la réalisation de ce travail en l'occurrence la tante ESPE et à ceux qui les noms ne sont pas repris sur ce papier trouver ici les sentiments de nos sincères gratitudes.

MUHINDO SAGHASA Dieu-merci

SIGLES ET ABREVIATIONS

G.D.T :Grand dictionnaire terminologique

AFNOR: Association française de normalisation

PLU : Plan Local d'Urbanisme

SCT: Schémas de Cohérence Territoriale

PLH : Programme Local de l'Habitat

ENSAM:Ecole nationale supérieur des Arts et Métiers

ESTP : Ecole spéciale des travaux publics

BBC : Bâtiments en basse consommation

BEPOS : Bâtiments à énergie positive

BEAU: Bureau d'Etudes d'Aménagement et d'Urbanisme

SIG : système d'information géographique

GPS : Global position system

CNECI : Caisse Nationale d'Epargne et des Crédits Immobiliers

RNDH : Réseau national des documentalistes hospitaliers

ASM : Aire de Santé Mososo

TDR :Tests diagnostique rapides

SNAT : Schéma National d'Aménagement du Territoire

POS: Plan d'Occupation du Sol

PDAU:Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme

HAB :habitants

Ha :Hectare

U.Q :unité du quartier

VRD :Voirie et Réseaux divers

Kw: kilowatt

INTRODUCTION GENERALE

1. CONTEXTE DE L'ÉTUDE

L'optimisme relié aux opportunités d'un mode de développement durable à l'échelle du quartier perd tout son sens si le concept reste incompris ou hors d'atteinte. En effet, le quartier représente une échelle d'intervention réaliste et prometteuse faisant partie intégrante de la solution pour des villes durables. Encore faut-il que ce changement de cap soit accessible aux acteurs de l'aménagement du territoire et du développement des municipalités.

L'étude du développement durable dans les quartiers de la ville de Kinshasa, revêt un grand intérêt pour plusieurs catégories des personnes (chercheurs, pouvoirs publics, population, etc.).

La ville, notre chef d'oeuvre collectif est en péril. Elle nécessite des actions politiques concertées pour lui assurer un avenir durable.

D'autant plus que certaines répercutions du progrès sont peu désirables : on parle de la destruction des forêts, de la pollution dans les différents aspects, de la surexploitation des énergies non renouvelables, de la ségrégation sociale.

Aujourd'hui, la prise de conscience se généralise en deux mots,« développement » et « durable » qui se rejoignent pour l'exprimer.

Mais la volonté d'adopter une démarche de développement durable se manifeste de façon plus intense au niveau de la ville. Face à ces enjeux, la République Démocratique du Congo n'a pas encore abouti à une politique urbaine efficace pour faire face à une situation à la limite catastrophique.

2. PROBLEMATIQUE

Ces dernières années, on assiste à une prise de conscience mondiale de l'impact du réchauffement de notre planète ainsi que des effets et conséquences néfastes à tous les niveaux : humain, social, économique, politique et ceci dans tous les pays du monde.

L'accroissement des populations citadines dont le corollaire est le développement et la multiplication des villes sans tenir compte de leur impact sur la vie (humaine, animale, végétale) et l'environnement est l'un des facteurs de ce constat alarmant qui, sans réaction de la part de tous, concepteurs et planificateurs en urbanisme et autres domaines, ainsi que tout citoyen, pourrait entraîner des situations dommageables pour le devenir de notre planète. C'est ainsi que la prise en compte du concept de développement durable s'est de plus en plus accrue. Le domaine de l'urbanisme n'échappe pas à cette nouvelle car les enjeux énergétiques et climatiques mondiaux nous rappellent l'urgence d'une utilisation raisonnée des ressources et la nécessaire mutation du secteur du bâtiment et environnement.

L'urbanisation est l'un des principaux phénomènes sociaux avec une évolution accélérée qui touche à présent la planète toute entière.Cette urbanisation non maitrisée (spontanée), appelée anarchique pose des problèmes d'infrastructures, de transport, des logements, de gestion des déchets, de réseaux d'assainissement, etc. C'est cetteurbanisation rapide qui est observée de plus en plus dans les villes africaines comme : Kinshasa, Kampala, Bujumbura, Nairobi, etc. Quant à la République Démocratique du Congo et plus particulièrement la ville de Kinshasa, elle comptait jadis plus ou moins 400 000 habitants (1960),contrairement à plus de 17 071 000 habitants qu'elle compte actuellement selon l'encyclopédie Wikipédia mais les autorités urbaines donnent le chiffre de 13 000 000 habitants.(Wikipédia.org)

Par ailleurs, ce phénomène n'est pas observé de la même manière pendant et après la colonisation. Pendant la période coloniale, l'urbanisation de Kinshasa répondait au plan d'aménagement régulièrement élaboré et approuvé par le service spécialisé de la colonie. Il n'y avait pas de hasard dans l'urbanisme colonial et de grands espaces ont été déclaré non aedificandi. L'évolution de la population et la croissance de la ville étaient suivies en contrôlant le mouvement de la population pour maintenir l'équilibre. Mais, après l'accession du pays à l'indépendance, un climat d'insécurité a régné dans l'ensemble du territoire, ce qui a occasionné un afflux massif de populations qui s'installent sans autorisation sur les terres libres et la ville va connaitre une croissance démographique rapide.Vers les années 1970, les difficultés sociales, la crise économique et politique ont données une nouvelle dimension à la question de logement pour la population kinoise.

Plusieurs quartiers de Kinshasa ont commencé à se développer dans les zones déclarées non constructibles (les lits des cours d'eaux, les emprises des infrastructures, les cimetières, etc.), ce qui causent d'énormes problèmes tels que : les inondations, les érosions, les ensablements, l'insalubrité, etc. Ces espaces sont occupés non seulement par les habitants à faible revenu mais aussi par d'autres personnes des familles aisées. C'est le cas du quartier Mososo.

En effet, le quartier Mososo est confronté aux diverses vulnérabilités qu'occasionne sa spontanéité. On constate une occupation anarchique, l'insalubrité dans les parcelles et rues, la pollution du sol, le délabrement rapide du cadre bâti, la dégradation de l'environnement, les inondations, etc.

En outre,dans ce quartier, la distribution de l'espace habité reste très stéréotypée et standardisé, calculé généralement sur base d'un COS et d'un CES, reste trop rigide et souvent inadapté pour les habitants et leur environnement. Ce qui fait surgir des problèmes de santé physique et psychique, les maladies respiratoires causées par la négligence des contraintes climatologiques (le mauvais isolement des parois ou l'emploi des matériaux de construction toxiques, la mauvaise orientation des bâtiments ou la mauvaise ventilation des logements, l'absence des espaces verts et ouvrages d'assainissement). Des troubles du comportement social sont aussi observés et sont causés par les pollutions visuelles, sonores et olfactives au sein même de logement et de l'environnement.

De ce qui précède, nos préoccupations se résument sous forme des interrogations suivantes :

Ø Qu'est ce qui est à la base de l'état actuel du quartier Mososo ?

Ø Quelles sont les conséquences issues de l'état actuel de cequartier?

Ø Que faut-il faire pour améliorer son cadre de vie?

3. HYPOTHÈSES DU TRAVAIL

Corrélativement aux questions formulées dans la problématique, nous considérons que :

Ø L'état actuel du quartier Mososo, caractérisé par la précarité, serait dû au manque de planification avant son occupation, à la pression démographique accélérée, au besoin d'avoir un chez soi à tout prix, au laxisme du pouvoir public, etc.

Ø L'anarchie du quartier serait due à l'occupation incontrôlée du quartier et parfois illicite sur le lit majeur de la rivière Yolo.

Ø Les conséquences dues à l'état actuel de ce quartier seraient multiples, à savoir : par l'insalubrité,l'anarchie, les inondations, la dégradation de l'environnement.

Ø Pour améliorer le cadre de vie de ce quartier, il faudrait lerestructureren éco-quartier.

4. OBJECTIFS DU TRAVAIL

4.1. Objectif général

L'objectif de ce travail est d'améliorer le cadre et conditions de vie du quartier Mososo en faisant de celui-ci un éco-quartier.

4.2. Objectifs spécifiques

Spécifiquement, ce présent travail vise à :

Ø Faire l'état de lieux du quartier Mososo ;

Ø Identifier les causes de l'état actuel du site ;

Ø Dégager les conséquences engendrées par l'occupation anarchique de ce quartier ;

Ø Proposer un aménagement adapté et approprié pour améliorer le cadre et conditions de vie dans ce quartier et en faire un éco-quartier.

5. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE

Le choix du présent sujet s'explique par le fait que les pathologies du quartier Mosososont actuellement un fléau et méritent une attention particulière des urbanistes. La dégradation de l'environnement de cette entité urbaine doit être prise en compte pour faire un développement durable afin de pallier aux insuffisances et aux dégâts qui guettent cette partie, du point de vue urbanistique, sanitaire, économique, social et environnemental.

Ce sujet intéresse au premier rang un futur urbaniste, parce qu'il aborde la problématique de la croissance urbaine rapide et anarchique avec comme conséquences la crise du logement et la naissance des quartiers spontanés.

Cette étude revêt aussi un triple intérêt, notamment sur les plans théorique, pratique et urbanistique.

Ø Sur le plan théorique ou scientifique, cette étude apporte des résultats approfondisdes connaissances dans les domaines de l'habitat, de l'environnement et l'écologie urbaine.

Ø Sur le plan pratique ou social, elle pourra permettre, par ses résultats, aux autorités politico-administratives, aux promoteurs immobiliers et autres partisans qui oeuvrent dans le domaine de l'habitat et de l'environnement, de saisir l'importance des altérations liées à l'occupation anarchique des quartiers de la ville de Kinshasa.

Ø Sur le plan urbanistique, nous donnons une piste d'aménagement d'unEco-quartier qui permettra d'avoir des espaces verts et l'intégration du développement durable, tout en préservant l'environnement.

6. DÉLIMITATION DE L'ÉTUDE

Compte tenu de son caractère académique, cette étude est limitée dans le temps et dans l'espace :

Ø Dans le temps, toutes les données recueillies et présentées dans cette étude ont été collectées au cours de l'année académique 2019-2020 ;

Ø Dans l'espace, cette étude s'attèle à faire un diagnostic de la restructuration du quartierMososo en s'appuyant principalement sur la proposition d'un éco-quartier.

7. DIFFICULTES RENCONTREES

La réalisation de ce travail, comme toute recherche scientifique, a connu plusieurs difficultés auxquelles nous nous sommes heurtés et qui ont été principalement d'ordre scientifique, social, matériel et méthodologique.

Nous citons, entre autres :

Ø L'insuffisance des documents (ouvrages et cartes) et statistiques traitant de manière rationnelle le problème d'occupation anarchique dans la commune de limete, précisément au quartier Mososo.

Ø La lenteur de services administratifs pour livrer les informations voulues ;

Ø L'insuffisance de moyens financiers pour la réalisation rapide de certaines tâches ;

Ø Le refus d'accès dans certains services à cause de la Covid-19.

En dépit des difficultés rencontrées, nous avons fini par rassembler les données ayant permis la rédaction de ce travail dont voici le canevas.

8. CANEVAS DU TRAVAIL.

En plus d'une introduction générale au début et d'une conclusion générale à la fin, ce travail est articulé sur quatre chapitres qui sont :

Ø Le premier chapitre présente les considérations théoriques ;

Ø Le deuxième chapitre porte sur l'Approche méthodologique et la présentation du milieu d'étude ;

Ø Le troisième chapitre parcourt et démontre la situation existante du quartier Mososo;

Ø Le quatrième et dernier, porte sur la restructuration du quartier Mososoenéco-quartier.

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES

Dans ce chapitre, il est question de définir et d'expliquer les différents concepts liés au sujet d'études qui seront exposé en vue d'en faciliter la compréhension. Il est aussi question de présenter la revue de la littérature qui est en soit un condensé des résumés des ouvrages consultés.

I.1. CONCEPTS DE BASES

I.1.1. Gestion urbaine

La gestion urbaine consiste en une utilisation rationnelle de l'espace urbain, en vue de maintenir la qualité du milieu biophysique et d'harmoniser les équilibres globaux pour garantir une meilleure qualité de vie pour les générations actuelles et futures. Elle recouvre un ensemble d'activités profondément favorisées qui consistent à nettoyer, réparer, entretenir régulièrement les infrastructures existantes. Il s'agit d'activités répétitives apparemment simples, qui paraissent peu créatives, assurées pour une large part par des agents dont les métiers sont également dévalorisés (agents de ménage ou d'entretien, éboueurs, cantonniers, gardiens d'immeubles, etc.).(E. Lopez Moreno, 2007).

En définitive, dans cette étude, nous retiendrons de la gestion urbaine comme un paradigme qui englobe tout ce qui concerne l'aménagement et l'administration des zones urbaines. Son champ d'action est le financement de l'administration municipale, la gestion foncière, la gestion des infrastructures et de l'environnement et la réduction de la pauvreté urbaine.

I.1.2. Urbanisation

L'urbanisation désigne au sens strict une action de créer des villes ou d'étendre l'espace urbain. C'est aussi l'art de donner à un espace brut (ou espace rural), un caractère urbain par l'agencement des constructions et organisation des infrastructures appropriées au besoin de l'accroissement d'une ville, une agglomération ou d'un complexe urbain. L'urbanisation est définie dans son approche géographique comme « la transformation d'un milieu rural en milieu urbain. (V. N'Bessa,2010)

Quant à l'encyclopédie Wikipédia dans l'article publié le 13 décembre 2017, c'est un mouvement historique de transformation des formes de la société que l'on peut définir comme l'augmentation du nombre de ceux qui habitent en ville par rapport à l'ensemble de la population.

Au sens large, l'urbanisation est une science de l'urbain et de sa transformation ; c'est-à-dire l'art de la réalisation de villes ou de quartiers urbains, de l'aménagement, des espaces urbains.

I.1.3. Ecologie urbaine

L'écologie urbaine est une étendue des interactions, entre les êtres vivants et la ville. Ce terme est parfois utilisé pour désigner ou pour étudier la ville comme un super organisme, par exemple en Urbanisme. Cette notion a parfois un sens plus restrictif, désignant spécifiquement l'écologie des organismes vivant dans une zone urbaine, principalement représentés par les espaces verts, publics, privés et les animaux sauvages.(U. Mbenga, 2020)

L'écologie urbaine est un concept qui rapproche les enjeux écologiques à la vie en ville. Elle défend une approche transversale sur tous les thèmes ayant trait à la promotion d'un mode de vie soutenable en zone urbaine : transport, urbanisme, habitat, lutte contre la pollution, économie locale...

L'écologie urbaine est aussi une interrogation sur l'évolution des rapports entre les structures sociales et l'organisation territoriale des groupements humains dans la ville. Les spécialistes en urbanisme doivent savoir que l'écologie est d'abord sociale, car elle est mise en pratique par et pour les autres, elle doit rendre la ville agréable à vivre (créer des villes vertes ou durables). L'écologie urbaine doit avoir des relations étroites avec la notion des villes durables, villes soutenables.A cet effet, une ville durable ou soutenable est celle qui prend particulièrement en compte l'écologie (sous ses différentes facettes), la sociologie, l'économie et la démocratie. Dans ce contexte précis, la personne qui vit en ville doit trouver la place qui lui revient mais tout en respectant les normes, les exigences et les attributs (fonctions) de cette ville. En outre, une ville durable est un modèle de vie soutenable pour ces habitants et c'est, à tous les niveaux : habiter décemment, travailler décemment, circuler décemment, se détendre décemment, sans oublier la décentralisation ou la redistribution du pouvoir. Corrélativement à ce qui précède, les spécialistes en urbanisme doivent considérer l'écologie urbaine comme une façon rationnelle de gérer la ville, intelligente, souhaitable, voulue, conçue au niveau des idées, élaborées et exécutées.(J. Murongani, 2017)

I.1.4. Anarchie

L'Anarchie, c'est l'état de désordre dans lequel se trouve une collectivité ou un Etat, par suite de la carence ou de la faiblesse du pouvoir politique. Elle désigne alors la situation d'une société où il n'existe ni autorité, ni pouvoir, ni domination, ayant un caractère coercitif. Elle peut étymologiquement être expliquée comme le refus de tout principe premier, de toute cause première, et comme revendication de la multiplicité face à l'unicité. L'anarchie peut donc indiquer une situation de désordre, de désorganisation, de chaos, sur la base de l'hypothèse implicite que l'ordre nécessiterait une hiérarchie.(J. De Crevecoeur, 2018)

I.1.5. Éco-quartier :

Le terme « éco-quartier » est un néologisme associant le substantif « quartier » au préfixe « éco- », qui vient du grec ancien « ï?êïò», « oîkos » (qui veut dire maison ») et entre dans la composition des mots « écologie » et « économie ».(Grand dictionnaire terminologique,2004)

Ce terme est de plus en plus utilisé aujourd'hui bien qu'aucune définition officielle n'existe à ce jour. On peut approcher le concept d'éco-quartier en évoquant un morceau de ville ou de village conçu ou renouvelé, dans un souci de développement durable, de manière à minimiser son empreinte sur l'environnement et à promouvoir la qualité de vie de ses habitants.

On peut ajouter qu'un éco-quartier est un quartier urbain à caractéristiques écologiques modernes. Ce néologisme désigne un type de planification urbaine qui vise à associer la maîtrise des ressources nécessaires à la population et aux activités de production économique, à la maîtrise des déchets qu'elles produisent. Il comprend une fourniture locale de l'énergie ainsi qu'un retraitement des déchets sur leur aire de production, compte tenu des techniques et des circuits courts de recyclage et de distribution connus respectant les réglementations en vigueur. C'est une unité d'aménagement qui produit accessoirement une unité culturelle. Cette caractéristique de maîtrise dépend généralement d'une implication des habitants.

I.1.6. Quartier durable

Un Quartier durable est une unité urbaine dont la construction, l'organisation socioéconomique et le mode de vie des habitants doivent répondre à des principes de respect à long terme de l'environnement physique, social et économique.(Grand dictionnaire terminologique, 2004)

I.1.7. Bâtiment durable

Un bâtiment durable, c'est un Bâtiment dont la conception, la réalisation et l'utilisation visent à satisfaire aux principes de respect à long terme de l'environnement physique, social et économique. (Grand dictionnaire terminologique,2004)

I.1.8. Mobilité durable

C'est une étude et mise en oeuvre des mesures physiques ou incitatives destinées à satisfaire les besoins de libre déplacement entre les membres d'une société, à garantir l'accès de tous les citoyens aux lieux publics et aux équipements de transport collectif, en regard des choix et des pratiques d'urbanisme et d'aménagement du territoire, dans une perspective de développement durable. (Grand dictionnaire terminologique, 2004)

I.1.9. Le développement durable :

Le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs.(J. Murongani, 2017)

Pour l' AFNOR en 2012, un état est dit « durable » si « les composantes de l' écosystème et leurs fonctions sont préservées pour les générations présentes et futures ». Dans cette définition, « les composantes de l'écosystème incluent, outre les êtres humains et leur environnement physique, les plantes et les animaux. Pour les êtres humains, le concept sous-entend un équilibre dans la satisfaction des besoins essentiels: conditions économiques, environnementales, sociales et culturelles d'existence au sein d'une société. 

Selon le rapport Brundtland de 1987, « le développement durable est un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». En d'autres termes, c'est un processus qui conduit à l'amélioration du bien-être des Hommes. Plusieurs aspects sont pris en compte : l'activité économique le bien-être matériel bien sûr mais aussi la santé, l'éducation et la préservation de l'environnement. Le développement durable comprend 3 éléments majeurs : l'équité sociale, la préservation de l'environnement et l'efficacité économique. Ce développement sous-entend une interrelation étroite et un équilibre entre les sphères (Photo 1):

· Del'économie ;

· Del'environnement ;

· Des dimensions sociales ;

· De la démocratie et de la participation

Les 3 piliers du développement durable

Photo 01 : Schéma de développement durable

I.1.10. La ville durable :

La ville durable est une ville habitable qui n'exporte pas ses coûts de développement. Une ville qui réussit sur le plan du développement durable est une ville dont les nombreux et divers objectifs des habitants et des entreprises sont atteints sans que le coût en soit supporté par d'autres personnes ou d'autres régions. (SUDEN, 2001)

Une ville durable, c'est une ville écoresponsable qui préserve et met en valeur l'environnement, contribue à l'amélioration de la qualité de vie et offre un cadre propice au développement économique. La ville écoresponsable est une ville citoyenne, accueillante et à l'écoute, ouverte sur le monde (Vincent Fouchier, 2012)

I.1.11. La ville compacte :

La ville compacte selon Vincent Fouchier (2012) consiste à « utiliser mieux et d'avantage les espaces urbains existants.

C'est donner plus de destination, plus de monde », et par rapport à l'étalement est une Face au besoin de modèles « durables » pour le développement des villes, elle s'affirme comme une alternative à l'étalement urbain et avant tout la nécessité d'enrayer le processus d'étalement en empêchant l'extension géographique de l'agglomération.(J. Salomon Calvin ; 2014)

I.1.12. Agglomération.

Une agglomération est un ensemble des communes densément peuplées ou qui possèdent une forte concentration d'emplois tout en présentant une dépendance fonctionnelle et étroite avec un centre considéré comme noyau, dépendance matérialisée par des déplacements domicile-travail important. (Dujardin C, Thomas I, et Tulkens H., 2007)

D'une manière simplifiée, une agglomération désigne un ensemble urbanisé en continuité, comprenant la ville-mère et sa banlieue.

I.1.13. Environnement

L'environnement est défini comme « l'ensemble des éléments (biotiques ou abiotiques) qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent directement à subvenir à ses besoins » ou encore comme « l'ensemble des conditions naturelles (physiques, chimiques, biologiques) et culturelles (sociologiques) susceptibles d'agir sur les organismes vivants et les activités humaines ». La notion d'environnement naturel, souvent désignée par le seul mot environnement, a beaucoup évolué au cours des derniers siècles et des dernières décennies. On peut aujourd'hui définir l'environnement comme l'ensemble des composants naturels de la planète Terre, comme l'air, l'eau, l'atmosphère, les roches, les végétaux, les animaux, et l'ensemble des phénomènes et interactions s'y déroulant ; c'est à dire, comme tout ce qui entoure l'Homme et ses activités. Au XXIe siècle, la protection de l'environnement est devenue un enjeu majeur. (Encyclopédie Encarta, 2009).

Cet environnement mal entretenue produit des effets négatifs dans la vie de ceux qui y habite.

I.1.14. Habitat

L'habitat est « le cadre et conditions de vie d'une population en général, et en particulier, c'est le mode de regroupement des établissements humains ». L'habitat n'est pas un logement, ni une habitation et encore moins une maison, c'est un ensemble plus complexe ; « c'est le mode d'organisation et de peuplement par l'homme du milieu où il vit »(P. MERLIN ET F. CHOAY,2010)

Les éléments qui composent majoritairement cet ensemble sont des logements, mais l'on doit y ajouter la voirie, les jardins, les petits équipements collectifs, les parkings, les espaces piétons, les bancs, les frontières, le terrain des jeux, les espaces verts etc.

Cette diversité des éléments complète les logements et permet de parler d'habitat et de différencier des simples zones résidentielles, des cités dortoirs, où l'absence d'autres éléments composites condamne toute vie urbaine ou mieux, sociale.

C'est bien dans ce contexte que P. Claval (2005) définit l'habitat comme toute opération qui concourt à « l'établissement humain », expression, fortement usitée par l'ONU, en parlant de « Humann sottements ».

L'habitat urbain est subdivisé en trois groupes, à savoir :

Ø L'habitat planifié :On parle de ce mode d'habitat quand l'autorité politique prend en charge directement ou indirectement la réalisation des logements de la population. A Kinshasa, l'habitat planifié s'est observé dans les communes Bandalungwa, Matete, Lemba, Kalamu et N'djili.

Ø L'habitat administer:Un habitat est dit administré lorsque la population dispose des moyens matériels et techniques suffisants pour construire des logements et l'Etat dispose des moyens budgétaires et prend en charge les autres éléments de l'habitat. A Kinshasa, l'habitat administré est observé presque dans toutes les communes créées après l'indépendance.

Ø L'habitat spontané ou des pauvres :Ce type d'habitat est au départ, indépendant de la volonté des pouvoirs publics. Il résulte donc d'une pression démographique urbaine forte d'une part et d'un niveau de revenu faible de la population d'autre part.A Kinshasa, ce type d'habitat est prédominant dans la commune de Limete, dans les localités ci-après: Maman Nzenze, Kingabwa-Pécheurs « Grand-Monde », ex., le long du rail de Limete industriel et à Masina Abattoir.

I.1.15. Espace vert

Un espace vert, c'est un espace situé à l'intérieur d'un périmètre d'urbanisation où dominent les éléments naturels. Les éléments naturels d'un espace vert sont dominants soit en raison de l'état initial, soit en fonction d'un aménagement.(J. Murongani, 2017)

I.1.16. Déchets 

Le code de l'Environnement (Article L541-1), considère un déchet comme tout résidu d'un processus de production, le résidu est le reste d'un matériaux débris, le reste d'aliments qui sont impropres à la consommation ou l'usage, les matériaux rejetés comme n'ayant pas une valeur immédiate ou laissés comme résidu d'un processus ou d'une opération (on nomme déchets industriels ceux qui ne peuvent être admis en décharge, ni à être ramassé avec les ordures ménagères, en raison de leur qualité ou de leur toxicité) ; produit incombustible et inutile de métabolisme de cellules vivantes, destiné soit être rejeté (gaz carbonique, ruine, souillure, acide urique) (wikipedia.org)

Ø Types de déchets

Il existe de nombreux types de déchets, fabriqués par une variété de processus ; chaque type de déchet présente les spécificités selon BLIFFERT et PERRAUD (Cités par J. MURONGANI 2017), il existe :

- Des déchets ruraux ;

- Des déchets agricoles ;

- Des déchets urbains ;

- Des déchets industriels ;

- Des déchets hospitaliers.

Certains auteurs distinguent trois catégories :

- Des déchets inertes ;

- Des déchets banals ;

- Des déchets dangereux (toxique).

Ø Gestion de déchets

La gestion de déchets ou la rudologie, est la collecte, le transport, le traitement (le traitement de rebut), la rentabilisation, de déchets solides et liquides, oùla responsabilité de gestion de déchets repose sur ceux qui le produisent ; l'Etat fixe la politique et le cadre.

I.1.17. Pollution

Fort utilisé de nos jours, le terme « pollution » recouvre bien des acceptions et qualifie une multitude d'actions qui dégradent l'environnement. Ce vocable désigne sans ambigüité les effets de l'ensemble de composés toxiques libérés par l'homme dans la biosphère.La pollution est due aux activités humaines qui contribuent à la dégradation d'un milieu vivant (pollution atmosphérique, les eaux...), la dégradation d'un biotope, par l'introduction généralement humain de substance ou radiation.(T, MBODO VANGU, 2009)

La pollution est une dégradation de l'environnement, par l'introduction dans l'air, dans l'eau, ou le sol, des matières n'étant pas présentes naturellement dans le milieu. Elle entraîne une perturbation de l'écosystème, dont les conséquences peuvent aller jusqu'à la migration ou à la destruction de certaines espèces incapables de s'adapter au changement.

La définition la plus précise du terme de pollution a été donnée par le premier rapport du conseil sur la qualité de l'environnement de la Maison Blanche (1965). Selon ce rapport, la pollution estune modificationdéfavorable du milieu naturel qui apparaît en totalité ou en partie comme un sous-produit de l'action humaine, au travers des effets directs ou indirects altérant les critères de répartition des flux de l'énergie, des niveaux de radiation, de la constitution physico-chimique du milieu naturel et de l'abondance des espèces vivantes. Ces modifications peuvent affecter l'homme directement ou au travers des ressources agricoles, en eau et en produits biologiques. Elles peuvent aussi l'affecter en altérant les objets physiques qu'il possède ou les possibilités récréatives du milieu.

Souillure, au sens étymologique, la pollution est un ensemble de perturbations apportées à l'environnement par les déchets de la vie quotidienne et de l'activité humaine. Plus compliquées et difficile à corriger, les pollutions sont synonymes de dégradation ou destruction. Elles modifient les conditions d'habitabilité, rendant l'environnement invivable et la vie précaire. Tous les déchets qui s'introduisent dans l'environnement ont un impact négatif sur l'eau, le climat, les plantes, les matériaux, etc....

Cette réalité est, à notre humble avis, le point de départ de l'assainissement. Les déchets que nous produisons doivent être pris en charge. Sinon, ils se retournent contre nous. Il faut de la précaution pour éviter l'insalubrité. L'espace doit être de nouveau propre pour qu'il soit habitable de manière pérennante, mais aussi agréable.

La biophysique qui est le support de la vie et des activités vitales, l'ensemble de ressources environnementales, doit toujours être sain.

Ø Principales causes de pollution

Les sources de pollution sont nombreuses et importantes. Initialement, ces dernières étaient d'origine strictement microbienne et résultaient de l'absence d'élimination des eaux usées urbaines. Les métallurgies primitives furent aussi la source de pollution, certes localisées. Mais, à l'aube de la civilisation industrielle, au milieu du XVIIIè siècle, les phénomènes de pollution prirent une importance significative qui n'a fait que s'accroître jusqu'à nos jours.

Ø Classification des pollutions

La classification des pollutions présente toujours un aspect arbitraire car, plusieurs critères peuvent être utilisés. L'une des façons les plus simple de procéder consiste à combiner la nature de l'agent polluant et le type de milieu contaminé, de façon prépondérante

I.1.18. Aménagement urbain

L'aménagement urbain est une opération qui s'inscrit dans un contexte de développement durable, avec pour ambition l'amélioration du cadre de vie des habitants, la contribution au développement économique de l'agglomération et l'intégration d'éléments de qualité environnementale dans les projets urbains(J. DUBOIS-MAURY, 1993).

Son but est de coordonner le développement et la création des villes, dans le respect du cadre de vie des habitants actuels et futurs, ainsi que de l'équilibre nécessaire entre population et équipements (espaces publics, espaces verts, réseaux d'eau potable, d'assainissement, éclairage public, électricité, gaz, réseaux de communication).

De cette définition découle certains principes majeurs qu'il faut respecter lorsqu'il s'agit de l'aménagement d'un éco-quartier ou quartier durable, dont voiciquelques-uns :

Ø La nécessité bien entendu des discussions avec les services de l'Etat, afin d'en apprécier les conditions d'éligibilité.

Ø Préciser les cibles à atteindre, notamment sur les questions suivantes : la gestion des espaces, les mixités, la mobilité, la gestion des énergies et ressources. La demande de financement pour ne pas freiner l'ambition de réaliser le projet.

Ø Les superficies et les fonctions de ces espaces publics doivent être déterminées le plus en amont possible, en fonction du nombre de personnes qui y vivront et y travailleront.

Ø la densification d'une ville doit s'accompagner d'un développement quantitatif et qualitatif des espaces publics, notamment des espaces verts et surfaces perméables, un nombre suffisant d'espaces et d'équipements publics municipaux qui, placés au coeur des quartiers, favorisent les rencontres, les échanges et les solidarités : jardins publics protégés, jardins partagés, composts, terrains de jeux ouverts accessibles à tous et toutes , maisons de quartier, crèches et maisons de retraite autogérées.

Ø Réaliser un éco-quartier, c'est fédérer un grand nombre de problématiques sociales, fonctionnelles, économiques, environnementales autour d'un retour aux fondamentaux de l'urbanisme et de l'architecture : mieux vivre et mieux vivre ensemble. Si chacune de ces dimensions a fait l'objet de travaux depuis longtemps, leur regroupement autour des principes de l'aménagement et du quartier durable est nouveau.

Ø Si le développement durable a pour objet de répondre aux besoins des générations présentes sans compromettre les capacités des générations futures à répondre aux leurs ; alors c'est désormais la satisfaction actuelle des besoins qui paraît compromise par les crises environnementales et sociales que connaît le XXIe siècle (ouragan Katerina, perte de biodiversité, raréfaction des ressources et renchérissement des matières premières, la pollution atmosphérique). Il ne s'agit déjà plus seulement d'anticiper les problèmes, mais de les résoudre.Comme l'ont montré les débats menés dans le cadre du Grenelle de l'environnement, le développement durable devient progressivement le développement désiré par un nombre croissant de nos concitoyens, car il regroupe l'ensemble de solutions économiquement viables aux problèmes environnementaux et sociaux que connaît la planète.

Ø Une nouvelle approche des sols et sous-sols, de l'eau, des déchets, voire du territoire lui-même, dans son cycle de vie, sa transformation, sa pérennité, sa réutilisation : ressource, captage, distribution, utilisation, rendement, déchets, recyclage, valorisation, ressource... Une nouvelle vision de l'action publique qui prend en compte la parole et l'engagement des citoyens, dans ce que cette « énergie sociale » peut avoir d'éminemment précieux.

Ø La croissance urbaine actuelle est grande consommatrice d'espaces, essentiellement prélevés sur les terres agricoles et les milieux naturels. Du même coup, les distances s'allongent et les infrastructures de transport ajoutent au morcellement et à l'enclavement des territoires, à la détérioration de la qualité de vie, des milieux et de la biodiversité. Pour sortir de ce mode de développement insoutenable, il faut recourir conjointement, pour ce qui concerne la « croissance externe », à une urbanisation plus dense, organisée autour de transports en commun renforcés. Privilégier la « croissance interne » des villes par la reconquête des friches urbaines et la rénovation des centres-villes et des quartiers existants.

Ø Le développement urbain est désormais confronté à des défis majeurs, dont la nature a changé et l'ampleur va croissant. L'un de ces défis est « l'étalement urbain ». Les villes croissent, les raisons de cette croissance sont mesurables, liées à des facteurs démographiques et sociaux incontestables. Cette croissance est toutefois amplifiée par une dynamique territoriale complexe et non maîtrisée, selon trois caractéristiques spatiales majeures : l'éloignement résidentiel, le mitage et l'enclavement. Les terres sont aujourd'hui la variable d'ajustement de l'étalement urbain. Or, le terrain n'est pas un bien renouvelable.

Ø Il est désormais urgent de développer une croissance urbaine durable et des quartiers innovants, qui concilient d'une part l'aspiration des citadins à un habitat individuel et à un accès facile aux services essentiels et aux transports publics et, d'autre part, le besoin croissant de nature et la nécessité concomitante de préservation de la biodiversité ordinaire ou remarquable.

Ø Unéco-quartier doit répondre aux exigences de continuité avec l'urbanisation existante et d'accès aux réseaux de transports en commun. Elle relève également de la concertation avec les habitants d'une part et avec les professionnels d'autre part, et de la cohérence avec les intentions d'aménagement des collectivités concernées et des démarches de planification de type Schémas de Cohérence Territoriale (SCT), Plan Local d'Urbanisme (PLU), Programme Local de l'Habitat (PLH).

I.1.19. Une zone inondable

Une zone inondable est l'ensemble constitué par les bas-fonds, les marécages, les bordures lacustres et toutes surfaces susceptibles d'être envahies par l'eau.(DOSSOU - YOVO O., 2001 cité par F. S. ETEKA, 2009)

I.1.20. Ville résiliente

La résilience urbaine est dans cette perspective considérée comme la capacité de la ville à absorber une perturbation puis à récupérer ses fonctions à la suite de celle-ci. Dans cette acception, la ville est bien considérée comme un système au sens où des composants (habitats, activités, infrastructures, populations, gouvernance) interagissent pour constituer le fait urbain, mais on ne cherchera pas à décrire plus avant le système urbain. Cette définition prend appui sur le constat que les services (ou les fonctions) à assurer par le milieu urbain font face à de nombreuses perturbations et doivent par conséquent s'adapter pour répondre à ces dysfonctionnements. (Casteigts, M., 2008)

I.2. REVUE DE LA LITTERATURE

La première démarche de tout chercheur, écrit JOLY. F « consiste à faire un inventaire complet des connaissances déjà réunies sur le sujet et sur l'espace à étudier pour éviter en effet de refaire un travail déjà accompli par d'autres (JOLY. F cité par J.Mushagasha, 2017) ».

Les problèmes liés au bon aménagement de l'espace urbain ou périurbain et d'intérêt général est très étudié ailleurs dans le monde, mais aussi de plus en plus en Afrique, compte tenu de la place que l'urbanisation est en train de prendre dans les sociétés africaines. Des nombreux auteurs y consacrent beaucoup de recherches depuis plusieurs années. Quelques réflexion et publications lues dans le cadre de cette étude sont les suivantes :

BoumedjriaTakieddineDjerad Ali(2015-2016) fait une étude et propose l'aménagement d'un éco-quartier sur le site de Dhraa el hammam en Algerie. Dans son étude, il fait l'intégration du projet dans les contextes paysagers et urbains existants en favorisant l'infiltration de la biomasse et la gestion d'énergies renouvelables présentes sur le site.Il focalise ses recherches sur deux parties : la partie urbaine, là où il fait la conception d'un quartier qui répond aux besoins de ses futurs occupants en termes d'espaces construits et d'espaces paysagers et la partie architecturale, là où il intégre les techniques nouvelles de gestion d'énergies renouvelables (panneaux solaires, thermiques et photovoltaïques, toiture végétale et les éoliennes) tout en prenant en considération les caractéristiques locales du site.

De son coté, Mylène Savard (2012) fait l'étude sur le développement des quartiers durables dans la municipalité du QUÉBEC. Elle fait son étude en s'appuyant sur les principes du développement durable, multidisciplinaire de l'Eco-domaine des forges et engage à réaliser efficacement un projet de domaine écoresponsable où l'humain et la nature se côtoient en harmonie. L'un des buts principaux de son étude est d'offrir aux résidents un ensemble de solutions abordables et accessibles visant la conservation de l'environnement et l'efficience éco énergétique.

Cependant,MPURU M.B. et MBULUKU N. (2007), dans « La crise de la planification de la métropole congolaise : Kinshasa », font des constats significatifs sur le développement de Kinshasa ; démontrent qu'avant 1960, l'année de l'indépendance, la croissance de Kinshasa était contrôlée par l'administration belge. Cependant, la croissance spatiale après 1960 sera assurée par les chefs coutumiers en lieu et place de l'Etat et devant surmonter les multiples crises politiques. Actuellement, les Banlieues de Kinshasa connaissent un fort dynamisme démographique mais ces espaces sont confrontés au manque d'équipements collectifs et la centralité devient ainsi forte. Ils concluent en disant que l'impact qui découle d'un tel développement urbain sans planification nécessite qu'on revisite la question du schéma de planification spatiale de Kinshasa.

Par ailleurs,Denis. J (1953), dans « Fort Lamy: Croissance et destin d'une ville africaine », présente les problèmes que connait la ville érigée sur un site plat : absence de pente ; risques importants d'inondations ; inadaptation des ouvrages de drainage existants ; terrains difficiles à urbaniser.

Dans son étude sur la « géographie des transports », WOLKOWITCH. M (1990) parle des avantages et inconvénients des infrastructures en ce qui concerne leur prestation de service et leur impact sur l'environnement.

Dans « Manuel d'urbanisme pour les pays en voie de développement, vol. 4, les transports urbains », BACHREL.C et HENNION. R (1991) évoquent les problèmes de transport urbain dans les pays en voie de développement d'une manière générale et en particulier en Afrique noire. Dans leur ouvrage, les auteurs dressent une esquisse de solutions liées à ces problèmes.

« Urbanisme et aménagement en Afrique noire » est un ouvrage où NZUZI. L (1989) présente un essai méthodologique d'aménagement urbain. Cette méthodologie permet de comprendre les besoins jugés prioritaires par la population et la façon dont les habitants perçoivent leur ville et souhaitent l'aménager.

Du même auteur (2004, 2008 et 2011) « Pauvreté Urbaine à Kinshasa, Kinshasa : Ville et environnement, et Kinshasa : Planification et Aménagement », ces ouvrages présentent Kinshasa en général dans son état de dégradation le plus avancé et aborde les questions de la gestion des espaces dans ladite ville.

LéonDe SAINT MOULIN (1971) « Les anciens villages des environs de Kinshasa, In Etudes d'histoire Africaine » et De MAXIMY René (1984) « Kinshasa, ville en suspens : Dynamique de la croissance et problème d'urbanisme, approche sociopolitique »; les analyses faites dans ces livres nous ont permis d'enrichir le travail étudiant Kinshasa depuis 1900 jusqu'à nos jours afin de mieux appréhender de la création, la dynamique ainsi que de l'état dans lequel le site d'étude se trouve.

Gabriel WACKERMAN (2005) « Ville et Environnement », Catherine CHARLOT et Philippe OUTREQUIN (2009) « L'urbanisme durable : concevoir un Eco quartier », PrimaëlNOUAILLES (2008) « Eco quartier, concept et réalisation », Emmanuel LIERDEMAN (2009) « De la nature en ville à l'écosystème urbain », Jocelyne DUBOIS-MAURY (1993) « L'aménagement urbain, Outils juridiques et forme urbaine » traitent les problèmes liés à l'éco quartier et à la rénovation urbaine.

Dans «  Récupérer les eaux de pluie » : de la simple cuve extérieure, pour une utilisation basique de jardin, à un système à enterrer plus complexe, pour une utilisation plus importante en habitat, BRIGITTE VU (2006)  dit que le marché permet un vaste panel de matériels et accessoires. Tous pourront y trouver leur compte, mais une bonne information quant aux systèmes, à leurs capacités et à leur rapport qualité/prix s'impose.Pour permettre à chacun d'adopter un comportement écologique, l'auteur met à disposition du plus grand nombre toutes les techniques indispensables pour choisir et monter son kit de récupération d'eau de pluie.

Catherine CHARLOT-VALDIEU et Philippe OUTREQUIN (2009), dans leur étude « Eco-quartier : Mode d'emploi» ; présententune approche  pragmatique qui a pour objectif d'aider tous ceux qui ont la volonté de mettre en oeuvre une démarche de développement durable dans un projet d'éco-quartier, à passer de bonnes pratiques thématiques (notamment environnementales) à de véritables stratégies territoriales et patrimoniales et à contribuer ainsi à la durabilité de la ville.

Pour Collectif AFNOR , ENSAM , Collectif ESTP , Collectif BOUYGUES (2012) dans leur étude sur la « Construction et habitat durables », la raréfaction des matières premières, l'augmentation du prix de l'énergie et l'obligation de limiter les émissions de gaz à effet de serre imposent au secteur du bâtiment de mettre en oeuvre des solutions innovantes et pérennes. La construction durable répond à ces enjeux et consiste à concevoir et réaliser des ouvrages qui, tout en préservant le confort et la santé de ses occupants, limitent ses impacts sur l'environnement. Cette étude aborde les différents thèmes de la construction durable, comme les éco-quartiers ou l'éco-conception, mais aussi ceux de la gestion de l'énergie ou de la biodiversité, sans oublier l'ingénierie technique, financière et juridique des bâtiments. Elle a pour objectif de répondre aux interrogations des particuliers comme des professionnels, parmi lesquelles :

Ø Comment construire des bâtiments en basse consommation (BBC) et des bâtiments à énergie positive (BEPOS) ?

Ø Comment concilier performances techniques, énergétiques et architecturales ?

Ø Quelles exigences pour mettre en oeuvre la nouvelle réglementation thermique ? 

Par ailleurs,UNWIN R. (2012) dans son étude sur l'« Etude pratique des plans de villes »,  offre à la fois une réflexion sur le nécessaire aménagement global des villes et sur les techniques particulières de planification de leurs extensions périphériques, sous forme de cité-jardin.

Dans son étude sur « l'assainissement urbain par l'approche pollueur payeur »,Muzumbi(2008) souligne que l'état d'insalubrité dans les quartiers de la ville de Kinshasa est un fait doublé d'une information insuffisante en matière d'environnement et d'un manque d'application des lois. Il ajoute que les lois environnementales ne sont pas connues par la population de certain quartier de la ville.Le facteur âge quant à lui, ne peut en aucune manière être une des raisons de l'insalubrité car les enfants, les adultes même les vieillards polluent l'environnement. Il en est de même pour le niveau d'étude.

Quant àJ. FUMUNZANZA (2008),dans « Kinshasa : d'un quartier à l'autre », affirme qu'au fur et à mesure que la population augmentait, la crise de logement devenait de plus en plus forte. Pour y mettre fin, l'autorité coloniale jugea utile de confier les travaux de construction à un seul office délogement, qui n'entra dans la voie de réalisation et de l'organisation spatiale qu'en 1952, a pu construire pour le pays, jusqu'à la veille de l'indépendance 27500 logements et laisser en chantier 7222 maisons. Dans la capitale, les maisons des zones de Bandalungwa, Lemba, Yolo, Matete, et celle du quartier Haut Zaïre de Ndjili, ont été édifiées par cet office entre 1955 et 1960 (projet de cités planifiées).

Enfin, ILANGI NDEKE (2011), dans « Causes et conséquences de la spoliation des espaces verts dans la commune de Bandalungwa : cas de quartiers Makelele et Bisengo», BATUMIKE (2012), dans « importance de la pression de zones résidentielles sur les espaces verts de la commune de la Gombe : causes , conséquences et perspective » comme BWAZU (2012), dans « la taudification de la commune de Lingwala : causes, conséquences et perspective de rénovation en quartier durable », évoquent l'un après l'autre le dynamisme de l'habitat à Kinshasa. Leurs études nous ont permis d'avoir une idée générale sur la croissance spatiale au profit de l'habitation au détriment des espaces verts et autres éléments qui composent l'habitat.

Au total, la lecture de toutes ces études est très intéressante et peut guider nos recherches sur la proposition de la restructuration d'un quartier en éco-quartier même si ces études n'ont pas expressément touché les approches des solutions concrètes face aux nombreux défis en matière d'aménagement et environnement, surtout des effets de l'occupation anarchique et de la dégradation de l'environnement sur la vie sociale des populations. Le fait de n'avoir pas abordé spécifiquement le thème de cette étude justifie la spécificité et l'originalité du choix du présent sujet.

CONCLUSION PARTIELLE

Ce chapitre a procédé, dans un premier temps, au cadre conceptuel, c'est-à-dire la définition de quelques concepts de base, afin de faciliter leur compréhension.

En outre, il a été question de faireune recension de la documentation de certains auteurs ayant abordé, d'une manière ou d'une autre, des études qui cadrent avec notre étude.

De ce fait, le chapitre suivant fera l'objet de l'approche méthodologique et de la présentation du milieu d'étude.

CHAPITREII.APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

Le présent chapitre porte sur deux points : il s'agit d'une part, de l'explication de la méthodologie utilisée et d'autre part, de la présentation du site en étude dans le présent travail, à savoir :le quartier Mososo dans la commune de Limete.

II.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE

Nous rappelons que, la méthode n'est rien d'autre qu'un ensemble des procédés qui sont mis en oeuvre afin d'atteindre les objectifs que nous nous sommes assignés dans le présent travail. Tandisque la technique est un instrument de travail qui sert à rendre opérationnelle la méthode.(Marcus BINDUNGWA, 2008)

Tout travail scientifique, exige pour sa rédaction, le recours aux méthodes appropriées.

II.1.1. Méthodes

v Méthodes d'observation sur le terrain

Les méthodes observation impliquent un certain nombre d'approches, à savoir :descriptive, historique, typologique, analytique,fonctionnelle...

D'autre part, la problématique que nous avons développée et les questions que nous nous sommes posées nécessitent une approche globale et intégrée de la gestion urbaine, avec une considération spécifique sur l'organisation de l'espace et des acteurs. Les méthodes d'observation nous ont servi d'établir l'état des lieux de notre aire d'étude, de procéder à l'analyse du site et aux conditions de vie des habitants de du quartier Mososo. Elles nous ont aussi permis de comprendre les impacts sociaux et environnementaux dans notre site d'étude. L'observation a été associée à cette fin auxapprochessuivantes : systémique, descriptive, historique, typologique, analytique et fonctionnelle.

1. Approche systémique

L'approche systémique est née d'un milieu pluridisciplinaire en partant de dilemme annoncé par Pascal « Je tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout ainsi que de connaître particulièrement chacune des parties ». En biologie, les sciences du comportement ont manifesté un intérêt croissant pour la théorie générale des systèmes (Bertalanffy, 1951). Le système urbain fait l'une des premiers domaines d'application avec les travaux de J.W. Forrester (urbandynamism) l'un des pères fondateurs de la systémique.

Nous avons utilisé l'approche systémique notamment dans l'analyse du site et des conditions de vie du quartier Mososo.

Les trois concepts de cette approche : totalité, interaction et rétroaction permettent d'étudier un phénomène, une organisation dans sa globalité, avec son environnement et dans sa composition, malgré ses limites simplificatrices et complexifiant.

2. Approche typologique

Nous avons adopté cette approche dans l'analyse de l'état existant et dans la formulation des éléments de réponse pour se baser sur les spécificités de chaque espace type en termes de morphologie, d'usage, d'urbanisation et de risque. Il s'agit ici de se rendre compte de la qualité de vie des habitants du quartier Mososoainsi que des impacts sociaux et environnementaux qui en résultent.

3. Approche analytique

La méthode analytique, c'est celle qui, après avoir récolté les données essentielles pour la réussite de cette étude, nous a aidée à utiliser des formules analytiques appropriées pour déterminer les problèmes dans ce quartier.

4. Approche descriptive

Elle nous a permis de décrire et de dégager suivant un certain nombre de principes, les principaux caractères de l'aire d'étude et les aspects ayant trait à occupation anarchique et l'éco-quartier.

5. Approche historique

Elle nous a aidé à pousser un regard rétrospectif de la naissance et l'évolution du quartier par l'exploitation des documents et les témoignages de quelques personnes anciennes du milieu afin de bien connaitre l'évolution du quartier.

6. Approche fonctionnelle.

Cette approche a permis de comprendre le fonctionnement du quartier Mososo et de son administration.

II.1.2. Techniques de collecte des données

La collecte de données est effectuée en majorité par la consultation des divers documents, des entretiens, des enquêtes et visites compte tenu du manque accru des informations dans ce domaine et de la nécessité d'avoir des données locales. Ce travail de terrain a été mené en quatre phases.

Les quatre principales techniques de collecte de données sont développées ci-dessous.

1. Recherche documentaire

Concernant la technique documentaire, Georges GURVITCH (1962) nous apprend que : « dans toutes les sociétés à écriture comme la nôtre, les données documentaires constituent le point de départ le plus sûr et le plus commode de l'enquête sociologique ».

La recherche documentaire a constitué une espèce de préalable pour notre recherche scientifique. Ainsi, nous avons eu recours aux documents scientifiques rassemblés dans certaines bibliothèques de la ville de Kinshasa (Université de Kinshasa, Institut Supérieur d'Architecture et d'Urbanisme, Bureau d'Etudes d'Aménagement et d'Urbanisme, etc.), et aux notes de cours, aux documents ayant trait à la ville (Assainissement, Environnement, Urbanisme et Habitat, Démographie, etc.).

Nous avons consulté d'autres documents et ouvrages tels que des publications scientifiques, des mémoires, des Travaux de Fin d'Etude (T.F.E), des Travaux de Fin de Cycle (T.F.C), etc.

Nous avons également eu recours à la Webographie (Internet). Cette recherche documentaire a été complétée par des documents spécialisés ainsi que des documents cartographiques et statistiques.

La bibliographie réunie à la fin de ce travail illustre bien la fécondité de notre recherche.

2. Visites de terrain

Plusieurs descentes sur le terrain ont été effectuées afin de localiser, d'étudier et d'analyser les différentes pathologies et leurs conséquences sur l'environnement urbain, mais aussi de recueillir des données officielles, d'enquêter dans les différentes parcelles de Mososo et au bureau du quartier là où on trouve des documents administratif et connaissances approfondies sur ce quartier.

3. Pré-enquête

Il est vrai qu'aucune enquête ne peut atteindre des objectifs visés si elle ne s'appuie sur la pré-enquête et la connaissance du terrain. La pré-enquête nous a permis de présenter le questionnaire auprès d'un petit nombre d'individus appartenant aux diverses catégories de notre aire d'étude. Ce test préalable nous a servi de détecter certaines ambigüités et problèmes que soulèvent les réponses, d'élaborer un questionnaire adapté, déterminer un échantillon grâce à une meilleure connaissance du milieu. Cette connaissance nous a obligé de sillonner, explorer et visiter les différents recoins du quartier Mososo. Il sied de remarquer que ce n'est qu'après avoir testé et corrigé le questionnaire que l'on a procédé à la collecte des données. C'est grâce aux éléments de la pré-enquête que nous avons pu élaborer notre fiche d'enquête.

4. Echantillonnage

Ce concept d'échantillon a nécessité que l'on mène l'étude sur une portion de la population totale ou de l'espace urbain, afin de dégager, par extension, les caractéristiques de tout l'ensemble. Nous faisons remarquer que selon les statistiques obtenues au bureau du quartier, le quartier Mososo compte 667 parcelles. En considérant une personne par parcelle, et aussi pour avoir un échantillon représentatif, nous avons considéré 20% de l'ensemble. Ce qui revient à dire que notre échantillon est de 134 sujets à enquêter. Pour accorder le principe des chances égales à chaque ménage du quartier Mososo d'y figurer, nous avons au tirage aléatoire simple. Cette taille d'échantillon assez représentative a permis la compréhension du problème dans le milieu d'étude.

5. Enquête par questionnaire

L'usage de l'enquête par questionnaire nous a conduit à recueillir les avis de résidents du quartier Mososo, relatifs à la gestion socio-environnementale et elle nous a aidé à vérifier les hypothèses théoriques évoquées dans ce travail et examiner les corrélations que suggèrent ces hypothèses.

Les questions sont du type fermé. Les enquêtés ont librement répondu à partir de fiches que nous leur avions déposées et reprises après quelques jours. Nous avons pu récupérer toutes les fiches, soit 100%.

6. Les entretiens.

Les entretiens ont été menés avec les autorités locales et la population pour avoir leurs appréciations sur la problématique liée à l'occupation anarchique et leurs suggestions pour améliorer les conditions de vie dans ce quartier.

7. La cartographie

Les cartes existantes et une imagerie satellitaire récente à haute résolution ont été utilisées pour observer la croissance spatiale du site. L'extension spatiale de la ville est mal connue d'un point de vue cartographique. La carte de Van Callie (1975) et l'atlas de Kinshasa (Flouriot et al. 1975) permettent de comprendre l'organisation urbaine des années 70. Ces deux documents fournissent des informations intéressantes, mais complètement dépassées par la situation actuelle. L'utilisation d'images satellitaires constitue l'alternative idéale en l'absence de documents cartographiques récents ou assez détaillés. Ces images seront complétées par les cartes traitées à partir du logiciel SIG/Arc-gis dans sa partie Arc-map, qui est un outil indispensable pour le traitement des différentes cartes qui seront utilisées dans ce travail. Enfin, les données des enquêtes récoltées sur le terrain à l'aide du GPS, seront traitées statistiquement avec le logiciel surfer, pour leur analyse et interprétation.

II.1.3. Traitement des données

Les données collectées sont traitées à l'ordinateur. Les informations ainsi obtenues sont transformées en tableaux et figures d'illustration. La réalisation des graphiques, le calcul de certaines valeurs statistiques et la rédaction du mémoire sont faits au moyen d'outils informatiques appropriés.

II.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE

II.2.1. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE LIMETE

a. Croissance spatiale et historique

La capitale du Congo belge à l'époque coloniale s'appelait Léopoldville. A l'approche de l'indépendance, elle commença à connaitre une expansion grandissante à cause de l'exode rural qui prenait une allure vertigineuse. Des populations abandonnaient massivement l'intérieur du pays pour la capitale, Léopoldville.Suite aux récurrentes revendications de l'indépendance par les leaders politiques de l'époque, le pouvoir colonial commençait à prendre du recul, s'affaiblissait petit à petit et était même devenu incapable pour contenir l'exode rural comme dans son glorieux passé.

Limete est l'une de vingt-quatre communes de Kinshasa et ancienne cité européenne et industrielle. Elle se situe dans la partie orientale de la ville.

En 1950, suite à la croissance spatiale de la ville, on élabore un plan qui prévoyait d'orienter le développement de la ville vers l'Est. Ce plan permet de désengorger les quartiers industriel et commercial de la Gombe ; d'où la création de la commune de Limete.

Cette croissance spatiale de Kinshasa a entrainé son extension croissante à cause de l'exode rural qui a pris une allure galopante des populations de l'intérieur vers la capitale, mais aussi à la suite de l'accroissement naturel. C'est ainsi que la capitale a connu une expansion démographique rapide qui obligeait l'autorité de la ville de rechercher les voies et moyens pour décongestionner la ville quelque peu centralisée. D'où l'idée de multiplier les composantes de la ville et certaines agglomérations devenues importantes dans le but de rapprocher le pouvoir de l'autorité coloniale aux administrés par une administration dynamique, cohérente et compétente. (Rapport communal, 2019)

Il s'agit donc d'une innovation de créer plusieurs communes dans les grandes villes du pays. Cette innovation ne s'est pas seulement arrêtée dans la multiplication des entités administratives mais aussi concernait la formation politique et administrative des congolais qui aspiraient à prendre en mains la destinée de leur pays et d'y vivre un jour l'indépendance.

Hilaire KatalayiMutombo (2014) cité par Patrick Mazekuna(2018), précise qu'au départ des colonisateurs, cette évolution de la ville est un simple prolongement des espaces planifiés par des populations démunies, non seulement en quête d'une parcelle d'habitation, mais aussi et surtout pour profiter de la commodité de ces cités planifiées. Ces espaces d'extension ont été réalisés de façon anarchique, sans suivre les normes urbanistiques. La ville s'est donc étalée dans toutes les directions, de façon envahissante et peu maîtrisée.

En 1958, la commune de Limete fut créée par le décret-loi n° 68-018 bis du Gouverneur général du Congo-Belge, à la place du Roi qu'il représentait en colonie.

Le nom « Limete » tire son origine du mot du dialecte TEKE « limer » qui signifie les herbes qui poussent dans les endroits marécageux. Elle a deux grandes zones résidentielles et industrielles. Compte tenu de l'afflux de la population, certains quartiers furent créés dans cette zone industrielle qui s'étend vers la rivière N'djili à l'instar du quartier Kingabwa considéré comme un secteur avec plusieurs sous-quartiers reconnus en tant que quartier.

Carte No 02

Carte No 01

b. Evolution spatiale de la commune de Limete

Carte No 04

Carte No 03

Source : images télécharger sur https://earthexplorer.usgs.gov/export/view/5fba167e2b19d079/ et traiter par l'auteur dans le logiciel Arc-gis 10.8.

Ces quatre cartes ci-dessus nous expliquent l'évolution de l'occupation de la commune Limeté, de 1984 jusqu'à 2020. Pour bien expliqué cette évolution, on a pris seulement trois couleurs ; le vert pour désigner des parties occupées par des verdures, le bleu pour désigner le fleuve et des cours d'eau, le jaune flou pour désigner la partie occupée ou agglomérée.

Pour la carte No 01, (en 1984) ; on constate bien qu'à cette époque des parties agglomérées étaient plus visible dans le quartier industriel, résidentiel, masiala et quelques parties de ndanu et kingabwa. Au quartier Mososo, on constate une occupation tout autour des limites du quartier, avec une servitude respectée tout au long de la rivière yolo. Sur la carte No02 (en 1994), Une occupation qui se concentre plus sur le boulevard lumumba et vers l'espace de l'échangeur. La carte No 03 (en 2009) , On voit une occupation du quartier mososo qui commence à se dirigé vers la rivière yolo ; et tout au long du boulevard Lumumba, on constate des arbres qui dominent cette zone. Sur la dernière carte (en 2020), on constate un changement très visible dans l'occupation, le reboisement des arbres au long du boulevard lumumba, l'occupation accélérée dans des quartiers. En ce qui concerne le quartier Mososo, on voit la disparition de la verdure qui dominait le quartier en 1984, on voit une occupation qui ne respecte pas la servitude tout au long de la rivière yolo.

c. Aspects géographiques

Les limites géographiques de la commune de Limete ont été fixées par l'arrêté ministériel n°69-004 de 1960. Ainsi, elle est bornée :

Ø Au Nord : par l'intersection du Boulevard Lumumba avec la rivière Funa jusqu'à son confluent avec le Fleuve-Congo qui constitue la frontière de la République Démocratique du Congo avec celle du République du Congo (Brazzaville) ;

Ø Au Sud : par l'axe du Boulevard Lumumba jusqu'à son intersection avec l'Echangeur de Limete dans les directions Nord-Est jusqu'à son intersection avec l'avenue Kikwit ;

Ø A l'Est : par la rivière N'djili jusqu'à l'axe Boulevard Lumumba ;

Ø A l'Ouest : par l'axe de l'avenue de l'Université jusqu'au Boulevard Sendwe.

Lors de sa création, la superficie de la commune de Limete était de 23,78km2. 10 ans après, elle a connu une forte extension dont sa superficie passe de 23,78 à 67,60km2 au terme de l'ordonnance-loi n°68-018 du 2 décembre 1968.

Carte No 05

Source : Fond de : Muhindo Saghasa Dieu-merci. /2020

d. Aspects biophysiques

v Relief et climat

La commune de Limete s'étend sur une plaine sablonneuse et marécageuse par endroit parsemée de petits bois.

La commune de Limete vit dans un climat tropical et sa pluviosité est remarquable. Cette situation est due à la régularité des pluies diluviennes et torrentielles qui s'y abattent tout au long de l'année. Le Pool Kingabwa qui se situe tout le long du majestueux fleuve Congo présente des caractéristiques climatologiques exceptionnelles du fait de sa proximité avec le fleuve. La Commune de Limete à l'instar de la Ville de Kinshasa et de toutes les autres contrées de la République Démocratique du Congo connait deux saisons au cours de l'année ; en occurrence, la saison de pluie et la saison sèche.

v Hydrographie

La commune de Limete est baignée par les trois rivières qui suivent :

Ø Au Nord, la rivière Funa et le Fleuve-Congo ;

Ø A l'Est, la rivière N'djili ;

Ø A l'Ouest, la rivière Yolo.

e. Subdivision administrative

La commune de Limete est une subdivision politico-administrative de Kinshasa et l'une des cinq communes constituant le district de Mont-Amba. Elle est subdivisée en seize (16) quartiers répartis en trois pools.

Tableau 1. Subdivision administrative de la commune de Limete

Pool

Quartier

O1

Kingabwa

Kingabwa

Mbamu

Ndanu

salongo

nzadi

PakaDjuma

Socopao

02

Central

Résidentiel

Général Masiala

Industriel

Mososo

03

Mombele

Mombele

Mateba

Agricole

Mayulu

Mfumu-Mvula

Source : Commune de Limete, 2019

Le tableau ci-haut, nous présente la répartition des quartiers par pool et la totalité des quartiers de la commune de Limete. Tous ces quartiers sont créés par l'Ordonnance-Loi n° 82-008 du 25 Février 1982 dans son article 36 portant organisations politiques, territoriales et administratives. Le pool Kingabwa est le pool qui a plus des quartiers et le pool Central, où se situe notre aire étude, est le pool qui a moins des quartiers.

II.2.2. PRESENTATION DU QUARTIER MOSOSO

Le quartier Mososo est l'un de 16 quartiers que compte la commune de Limete et fait partie du pool central. Il couvre une superficie de 0,59 Km2 soit 59 ha.

a. Aperçue Historique

Au départ, le quartier Mososo fut une concession de l'Eglise Catholique en 1957, à l'époque du feu Joseph-Albert Malula ordonné cardinal en 1964. Ce quartier était appelé « Quartier Bakwanga » parce qu'habité en grande partie par les Luba venus du Kasaï qui achetèrent des lopins de terre auprès de l'Eglise Catholique que dirigeait leur frère Cardinal Malula. Quelques années plus tard, après la création d'autres communes et quartiers à Kinshasa, ex-Léopoldville, vers les années 1970, le quartier Bakwanga sera appelé « Mososo », le nom du tout premier Bourgmestre de la commune de Limete. (Rapport annuel du quartier, 2019).

Ce quartier est traversé par une rivière appelée yolo. « Avant l'indépendance la rivière avait à certain endroit une largeur de 6 à 9 m ; mais s'est beaucoup rétrécie avec le rejet des ordures. Ce rejet des ordures a aussi occasionné la baisse de la vitesse progressive des eaux qui est environ 0,34m/s » (Kimvula 1994, cité par LeloNzuzi,).

Au cours des années, plusieurs opérations de curage ont été réalisées par les riverains du bassin versant en appui de la Fédération des associations laïques pour évacuer ces déchets. « En 1996, ils avaient évacué près de 25 000 m3 de déblais. De 1997 à 1998, ils avaient nettoyé manuellement 3609 mètres linéaires (ml). De 1998 à 1999, ils avaient assaini 48 842 ml des collecteurs et 6 149 ml de la rivière11. Le plus récent est celui effectué le mois de mai de cette année, où le cout des opérations engagées par le Gouvernement a coûté 100.000 USD » (LeloNzuzi, op.cit. 2008).

b. Situation géographique

Le quartier Mososo est borné :

Ø Au Nord : par les quartiers Immo-Congo (Kalamu) et Industriel (Limete) ;

Ø Au Sud : par les quartiers Mateba et Résidentiel (Limete) ;

Ø A l'Est : par les quartiers Industriel et Résidentiel (Limete);

Ø A l'Ouest : par le quartier kauka1 (Kalamu).

Carte No 06

Source : donnée SIG/Arc-gis 10.8 Réalisé par : Muhindo Saghasa Dieu-merci. 05/2020

c. Aspects biophysiques

Les aspects biophysiques du quartier Mososo ne sont pas différents de ceux de l'ensemble de la commune de Limete. Tous les quartiers de la commune jouissent d'un climat tropical. C'est donc au cours de la saison pluvieuse que les problèmes d'infiltration, d'écoulement et de ruissellement des eaux de pluie se posent ; et il y a inondation du quartier.

En ce qui concerne l'hydrographie, le quartier est traversé par la rivière Yolo qui est à la base des inondations après chaque pluie.

d. Aspects démographiques

Le quartier Mososo comptait en 2019 une population estimée à 10891 habitants, soit 10785 nationaux et 106 étrangers comme le montre le tableau No 2 ci-dessous.

Tableau 2 : Répartition de la population du quartier Mososo en 2019

Population

Hommes

Femmes

Garçons

Filles

Total

EF

%

EF

%

EF

%

EF

%

EF

%

Nationaux

3180

29.2

2424

22.2

1489

13.6

3692

33,8

10785

99,03

Etrangers

33

0,3

37

0,34

22

0,21

14

0,12

106

0,97

Total

3213

29,5

2461

22,7

1511

13,9

3706

33,9

10891

100

Source : Commune de Limete, Service de la Population, 2020

Il ressort du tableau 2 que la population du quartier Mososo est composée des nationaux et des étrangers. Cependant, dans l'ensemble les filles occupent 33,9%, les hommes 29,5%, suivi des femmes qui occupent 22,7% et en fin les garçons occupent 13,9% de la population totale du quartier.

Tableau 3 : Evolution de la population du quartier Mososo dans sept dernières années

Année

Population Congolaise

Population Étrangère

Total General

H

F

G

F

Total

H

F

G

F

Total

2013

2599

2226

1009

2609

8443

35

43

27

13

118

8561

2014

2654

2258

1140

2770

8822

42

46

27

13

128

8950

2015

2664

2290

1194

2825

8978

38

36

26

13

113

9091

2016

2701

2315

1236

2836

9128

34

33

24

10

101

9229

2017

2621

2250

1208

2957

8936

34

35

24

10

103

9139

2018

2813

2406

1402

3116

9737

35

35

26

11

107

9844

2019

3180

2424

1489

3692

10785

33

37

22

14

106

10891

Source : Commune de Limete, Service de la Population, 2019

Les données du tableau 3 nous renseigne que le quartier Mososo comptait 8561 habitants en 2013 et 10891 habitants en 2019. Cette population a connu une augmentation de 389 personnes entre 2013-2014 ; de 141 personnes entre 2014 et 2015 ; de 138 personnes entre 2015-2016 ; une diminution de 90 personnes entre 2016 et 2017 ; une augmentation de 705 personnes entre 2017 et 2018 puis 1 047 entre 2018 et 2019.

La diminution de la population en 2017 se justifierait par le fait qu'au début 2017, l'hôtel de ville de Kinshasaavait lancé une opération de démolition des constructions anarchiques dans le quartier Mososo ; l'objectif de cette démolition était de libérer les espaces de drainage, diminués le stock de déchets solides en matériaux et aider aussi à maintenir une couverture végétale dans les berges de la rivière qui surplombe le quartierMososo.Après la publication de cet arrêté, la plupart de la population avait quitté le quartier par peur d'être victime de cette démolition. Comme la décision de l'hôtel de ville n'était pas mise en pratique, les gens ont encore repris leurs occupations anarchiques qui sont fréquentes jusqu'à ces jours.

e. Equipements

Tableau 4. Equipements du quartier Mososo

Equipement

Effectif

Dénomination

Les centres hospitaliers et de santés

12

Ø C.H. Yolo médical

Ø C.H. Saint raphael

Ø Maternité de Mososo

Ø C.S. Kimbaguiste

Ø C.H. Cander

Ø C.S. Zodiac

Ø Laboratoire médical Clamost

Ø C.S. Phyto-thérapeutique

Ø C.S. de la rivière

Ø Clinique traditionnelle

Ø Clinique Raphael OMECO

Ø C.bio-médical KLD/FOMABODI/ONG

Equipement administratif

5

Ø Bureau du quartier

Ø Sous-ciatMososo

Ø Point-chaud mosquée

Ø Point-chaud 2ème Rue pt boulevard

Ø Point-chaud Saint raphael

Les écoles Primaire, secondaire, professionnelles et Universitaires

Ecoles primaire

8

Ø C.S Mosengo

Ø C.S Saint marc

Ø C.S Saint andré

Ø C.S Aurore

Ø C.S Asie

Ø C.S Mama Muilu

Ø C.S canadien

Ø C.S Renouveau

Ecoles secondaire

3

Ø Institut Mama muilu

Ø Institut Saint Raphael

Ø Institut Mosengo

Ecoles Professionnelle

1

Ø Centre de formation Ernest

Universités

4

Ø Université catholique du Congo

Ø Université Orthodoxe

Ø Université criminologique Kimbaguiste

Ø Université canadienne

Source : Bureau du quartier et enquête sur terrain, 2019

Il ressort du tableau 4 que le quartier Mososo, en termes d'équipements, compte 12 centres de santé et hospitaliers, 17 églises de différentes confessions religieuses, un bureau du quartier et 4 postes de police, 8 écoles primaires, 3 écoles secondaires, 1 centre professionnel et 4 universités. Il sied de signaler qu'outre les équipements administratifs, qui d'ailleurs occupent les emprises de voies publiques, l'Etat n'a prévu aucun espace sur le site pour les équipements. Tous ces autres équipements sont des initiatives soit des privés, soit des confessions religieuses.

f. Commerce et service

Tableau 5. Commerces et services du quartier Mososo

Commerce et service

Effectif

Dénomination

Les stations-services

2

Ø Station cobil

Ø Station Engen

Les salles polyvalentes

3

Ø Salle de fête Harmonie

Ø Salle de fête Bondeko

Ø Salle de fête Libalamwinda

Alimentations et chambres froide

48

Ø Alimentation du Kivu

Ø Chambre froide HC

Ø + 46 Boutiques enregistrés

Les hôtels

3

Ø Flat hôtel la cave II

Ø Flat hôtel prestige

Ø Flat hôtel géomètre

Source : Bureau du quartier et enquête sur terrain, 2019

En rapport avec les commerces et services, il ressort du tableau 5 que le quartier Mososo compte 2 stations-services, 3 salles polyvalentes, 3 hôtels, une alimentation, une chambre froide et 46 boutiques et autres. Il est important de mentionner l'absence d'un marché dans le quartier Mososo et il se développe des activités informelles le long des grands axes.

Photo 2 : vue aérienne du quartier Mososo

Carte No 07

Conclusion partielle

Dans ce deuxième chapitre, nous avons présenté les différentes méthodes et techniques ayant permis de collecter les données relatives à notre sujet, grâce aux méthodes d'observation, à l'analyse systémique associées à certaines techniques dont la recherche documentaire, l'entretien, la visite de terrain et enquête technique.

D'autre part, nous avons présenté de façon succincte la commune de limete et le quartiermososo.

De ce fait, le chapitre suivant procède à l'analyse du site.

Chapitre III. SITUATION EXISTANTE DU SITE

Ce chapitre vise à faire ressortir l'état actuel du quartier avec les causes et les conséquences de l'anarchie dans le quartier Mososo. Nous mettons en exergue l'enquête et le traitement de l'information recueillie, la présentation, l'analyse et l'interprétation des résultats.

Pour ce, nous allons ainsi présenter les résultats de nos enquêtes sur le site en trois points, à savoir : les caractéristiques généralités des enquêtés, caractéristiques du cadre et de la qualité de vie, l'assainissement et les problèmes du site.

III.1. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE

III.1.1. Caractéristiques générales des enquêtés

Les caractéristiques générales des enquêtés englobent les aspects suivants : le sexe, l'âge, l'état civil, le niveau d'étude, la profession ainsi que le statut d'occupation du site.

Tableau 6. Caractéristiques générales des enquêtés

Modalité

Fréquence

Pourcentage

Sexe

Masculin

53

39,6

Féminin

81

60,4

Total

134

100

Etat civil

Célibataire

47

35

Marié (e)

81

60.4

Veuf (Ve)

6

4.6

Divorcé (e)

0

0

Total

134

100

Niveau d'étude

Sans niveau

12

8.9

Primaire

2

1.5

Secondaire

14

10.4

Universitaire

47

35.1

Autre formation

59

44.1

Total

134

100

Profession

Sans emploi

67

50

Profession libérale

46

34.3

Fonctionnaire de l'Etat

12

8.9

Agent de l'ordre

0

0

Enseignant

9

6.8

Total

134

100

Statut d'occupation

Propriétaire

46

34.3

Locataire

83

61.9

Hébergé

5

3.8

Autres

0

0

Total

134

100

Source : Enquête sur le terrain, octobre 2020

Le paramètre sexe a une importance capitale dans une étude comme celle-ci car il est à la base de la procréation et par conséquent de la croissance de la population. Dans notre aire d'étude, le tableau 6 montre que 60,4 % des sujets enquêtés sont de sexe féminin. Par contre 39,6% de ceux-ci sont de sexe masculin. Ceci est un bon indicateur, puisque généralement, ce sont les femmes qui s'occupent de travaux ménagers et sont les responsables de l'hygiène du foyer. En d'autres termes, ce sont les femmes qui produisent et gèrent souvent les déchets ménagers (ordures, eaux usées), aussi elles entretiennent leur environnement. Elles sont donc, les mieux placées pour nous fournir des informations relatives à l'habitat surtout sur l'assainissement de logements.

Quant à l'état matrimonial ou l'état civil des sujets enquêtés, le tableau ci-dessus nous informe que la population de notre aire d'étude est en majorité marié et représente 60.4%. Les célibataires par contre représentent 35%, les veufs 4,6% et aucun divorcé. Ces résultats se justifient par le fait que plusieurs de ces femmes ou filles enquêtées se livrent à la prostitution et ont du mal à mener une vie normale des couples. Ainsi elles préfèrent rester célibataires.

En ce qui concerne le niveau d'étude des sujets enquêtés, les statistiques du tableau 05 montrent que la majorité des sujets enquêtés ont un niveau des formations professionnelle. Ces derniers représentent 44,1% de notre échantillon. Ils sont suivis par ceux du niveau universitaire avec 35.1% et du niveau secondaire qui représentent 10,4%. Par ailleurs, ceux qui sont sans niveau représentent 8,9%, suivi de ceux du niveau primaire qui représentent 1,5%. Signalons que ceux qui ont un niveau secondaire n'ont pas tous fini le cursus normal, certains se sont arrêtés à mi-chemin. La majorité de la population dans cette localité ne sont pas suffisamment instruits. Cela a un impact négatif sur l'environnement, car le niveau d'instruction est un indicateur important dans la compréhension des comportements quotidiens des populations vis-à-vis de leur environnement.

Pour ce qui est de la profession, nous constatons que la majorité de sujets enquêtés sont sans emploi et dans les mains d'oeuvre ou dans le commerce ambulant. Les résultats des enquêtes illustrent que 50% des enquêtés sont sans emploi et 34,3% des sujets enquêtés sont dans les professions libérale, 8,9% sont des fonctionnaires de l'Etat. Par ailleurs, 6,8% des sujets enquêtés sont des enseignants et aucun agent de l'ordre. Ces résultats justifient le niveau de la pauvreté à laquelle sont confrontés les habitants du quartier Mososo. Cette situation ne permet pas aux habitant pauvres d'accéder à de logements décents, pendant qu'a favorise les mauvaises conditions de vie.

Enfin, le statut d'occupation du logement accorde à l'homme ou la femme un certain signe de stabilité et de prestige que ne le donnent d'autres. Notre enquête nous révèle, comme nous pouvons remarquer dans le tableau 6 ci-dessus, qu'il y a un grand nombre de locataire soit 61,9% suivis des propriétaires ainsi que des hébergés ayant respectivement 34,3% et 3,8%. Ces résultats se justifient par le fait que le quartier Mososo étant un quartier d'auto-construction non assistée, l'occupation est spontanée et illégale, La plupart des propriétaires préfèrent aller loués les logements dans d'autres quartiers et laissent dans leurs maisons les locataires qui supportent cette mauvaise condition de vie de mososo.

III.1.2. Cadre de vie du quartier

Les résultats présentés dans ce point concernent notamment les nombre des bâtis (ménages) par parcelle, le nombre de personne par logement, la taille du ménage, le nombre de pièce de logements et le nombre de personne partageant une chambre à coucher dans les logements.

Tableau 7. Cadre vie du quartier mososo

Modalité

Fréquence

Pourcentage

Nombre des batis (ménages) par parcelle

Une maison

0

0

Deux maisons

21

15.6

Trois maisons

66

49.3

Plus de trois maisons

47

35.1

Total

134

100

Nombre des personnes par ménage

Un

0

 

Deux

4

3

Trois

11

8.2

Quatre

18

13.5

Plus de quatre

101

75.3

Total

134

100

Nombre des chambres par logement

1 chambre

13

9.7

2 chambres

73

54.5

3 chambres

37

27.6

4 chambres

10

7.5

Plus de 4 chambres

1

0.7

Total

134

100

Nombre des personnes par chambre

1 personne

1

0.7

2 personnes

15

11.2

3 personnes

58

43.3

Plus de 3 personnes

60

44.8

Total

134

100

Source : Enquête sur le terrain, octobre 2020

Le tableau 7 montre que la grande proportion des parcelles dans notre aire d'étude abrite majoritairement trois maisons ou ménages. Cela représente 49,3%. Cette proportion est suivie successivement de celles représentant plus de trois maisons avec 35,1% et deux maisons soit 15,6%. C'est ce qui est à la base de manque d'espace dans les parcelles, entrainant ainsi la densification du bâti dans le site.

Par rapport au nombre des personnes par ménage sur notre site d'étude, les résultats de notre enquête illustrent que 75,3% de notre échantillon vivent dans les ménages qui ont plus de quatre personnes. Cependant 13,5% sont dans les ménages ayant quatre personnes et 8,2% sont dans les ménages de trois personnes. Les ménages abritant une personne et deux personnes sont respectivement d'ordre de 0% et 3%. Ces résultats montrent que dans le quartier Mososo règne la promiscuité.

Au sujet de la taille du logement, la majorité de sujets enquêtés ne disposent que deux chambres à coucher dans leurs logements. Ils représentent 54,5% de notre échantillon. Ils sont suivis par ceux qui disposent trois chambres avec une proportion de 27,6%. Cependant, les logements ayant une chambre à coucher, quatre et plus de quatre sont d'ordre de 9,7%, 7,5% et 0,7% de l'échantillon. Ces résultats se justifient par le manque des moyens des habitants de Mososo pour la construction des logements spacieux.

Enfin, pour ce qui est de nombre des personnes par chambre, les résultats nous révèlent dans le quartier Mososo, dans la plupart des logements, plus de trois personnes partagent la même chambre à coucher. Cette proportion représente 43,3,6% de l'échantillon, suivie de celles logeant de trois personnes par chambre soit 43,3%, deux personnes par chambre soit 11,2 ; et une personne par chambre soit 0,7%. La plupart de ces logements sont des logements à une pièce, appelés communément « studios ». Cela démontre la promiscuité dans la localité et le risque de propagation rapide des maladies contagieuses.

III.1.3. Qualité du cadre de vie à Mososo

Ce point présente les résultats concernant les types de matériaux utilisés pour la construction des mûrs, de la toiture et recouvrement de sol dans le quartier Mososo. Il présente aussi les résultats sur l'approvisionnement en eau et électricité dans l'aire d'étude.

Tableau 8. Les matériaux utilisés pour la construction des logements

Modalité

Fréquence

Pourcentage

Matériaux utilisés pour les murs

Blocs (ciment, en terre cuite, adobe)

109

81.3

Matériaux de récupération (tôle, multiplex, bâche, fût déroulé)

25

18.6

Total

134

100

Matériaux utilisés pour la toiture

Tôles galvanisées

109

81.3

Matériaux de récupération

25

18.6

Total

134

100

Matériaux utilisés pour le recouvrement du sol

Ciment crépis

39

29.1

Carreaux

37

27.6

Terre

47

35.1

Ciment lisse

11

8.2

Total

134

100

Source : Enquête sur le terrain, Octobre 2020

Il ressort de l'analyse des résultats du tableau 8 que la grande proportion de logement de l'aire d'étude est en blocs. Ils représentent 81,3%, sont des logements construits soit en blocs de ciment, soit en blocs adobe, soit en bloc en terre cuite. Ils sont suivis des logements construits en carton, tôle, multiplex, bois, fût déroulé, etc qui représentent 81,3% des logements enquêtés.

Photo 4:Logements construits en tôle dans le quartier mososo

Photo 3 : Logement construit en planche de récupération dans le quartier mososo

Par rapport aux matériaux utilisés pour la toiture, il ressort de l'analyse des résultats du tableau 8 que la grande proportion des logements dans notre aire d'étude qui ont des toitures en tôles galvanisées qui représentent 81,3% des enquêtés. Par contre, les toitures d'autres logements enquêtés sont faites en matériaux de récupération. Ces matériaux sont soit les bâches, soit les capots, soit des tôles usées, soit des futs déroulés et représentent 18,6% des logements enquêtés.

Photo 5 : Etat des toitures de quelques logements du quartier mososo

Il apparait selon les données du tableau 8 que 37,3% des ménages disposent des logements dont le sol est recouvert par le ciment, suivi de35% des ménages dont le recouvrement du sol est fait en terre battue contre 27,6% des ménages dont le recouvrement du sol est fait en carreau.

Tableau 9. Approvisionnement en eau et électricité.

Modalité

Fréquence

Pourcentage

Approvisionnement en eau potable

Robinet à l'intérieur de la parcelle

63

47

Robinet dans autre parcelle

71

53

Total

134

100

Approvisionnement en électricité

bois/ braise/ copeau

109

81.3

Electricité

21

15.7

pétrole/ gaz

4

3

Total

134

100

Source : Enquête sur le terrain, octobre 2020

En matière d'eau potable, la quasi-totalité de la population consomme l'eau de la Regideso. Mais cela ne veut pas dire que tous les ménages sont directement branchés au réseau de distribution d'eau potable de la Regideso, car 53% des ménages enquêtés ne possèdent pas des robinets d'eau dans la parcelle. Par contre, 47% seulement des ménages sont branchés au réseau de la Régideso. Il sied de signaler que parmi ceux qui possèdent des robinets dans leurs parcelles, il y a certains qui les ont d'une façon frauduleuse. Ceux qui n'ont pas de robinets, louent chez ceux qui ont des robinets par le paiement mensuel des factures.

Photo 6: Approvisionnement en eau dans le quartier mososo. L'eau de la regideso qui ne pas régulière pendant la journée.

Le tableau 9 montre que la majorité des ménages utilisent le bois ou la braise ou encore le coupeau comme source d'énergie de la cuisine. Ils représentant 81,3% des ménages enquêtés. Par contre, 15,7% des ménages enquêtés utilisent l'électricité et 3% le pétrole ou le gaz. Ceci se justifie par le fait que la braise ou le bois sinon les coupeaux de bois coutent moins chers. Par ailleurs, les ménages de Mososo utilisent l'électricité pour l'éclairage mais celle-ci est raccordée frauduleusement pour la plupart des logements par manque des moyens.

Il se dégage que tous les ménages enquêtés dans la localité de mososo ont pour mode d'éclairage l'électricité. Cette électricité ne l'est que de nom. Elle ne sert que d'éclairage de la maison et pour l'utilisation des appareils électro-ménagers tels que la radio, la télévision qui ne demande pas l'énergie de forte tension pour leur fonctionnement, autre ce raccordement est frauduleux en complicité avec les gens de la SNEL qui leur oblige d'acheter un câble électrique ce qui n'est pas facile avec le niveau de vie de population de Mososo caractérisé par un faible revenu et un taux de chômage élevé. D'autres encore serpentent les ruelles est exposant ainsi les passants à l'électrocution.

III.1.4. Assainissement

Ce point présente les résultats relatifs à la perception du concept assainissement par les sujets enquêtés en se basant sur les éléments ci-après : les types de latrines, les modes de gestion des ordures ménagères et d'évacuation des eaux usées de ménage.

Tableau 10. Assainissement du site

Modalité

Fréquence

Pourcentage

Type de latrine

avec fosse septique

67

50

reliée à la rivière Yolo

55

41

avec fausse arabe couverte

12

9

Total

134

100

Evacuation des eaux usées

caniveaux d'eaux pluviales

12

8.9

puits perdu

1

0.8

trous dans la parcelle

2

1.50

A la volée dans la rue

21

15.7

A la volée dans la parcelle

0

0

A la volée dans la rivière yolo

98

73.1

Total

134

100

Evacuation des déchets solides ménagers

Incinération

14

10.4

Enfouissement

12

9

Service organisé Privé

17

12.6

Rejet dans un dépotoir non contrôlé

6

4.5

Cours d'eau

67

50

Rejet le long de la rue

18

13.5

Total

134

100

Source : Enquête sur le terrain, octobre 2020

L'analyse des données du tableau 10 répartit les 134 ménages enquêtés suivant les types des latrines qu'ils utilisent. En effet, 50 % des ménages utilisent des latrines à fosse septique. Par contre 41% utilisent des latrines reliées directement à la rivière Yolo et 9% utilisent des latrines avec fausse arabe couverte. Ce fait n'est rien d'autre que le résultat d'une occupation spontanée, sans planification.

Par rapport aux modes d'évacuation des eaux usées des ménages, le tableau 10 nous renseignent que 73,1% des ménages enquêtés évacuent les eaux usées dans la rivière yolo, 15,7% les évacuent dans la rue et 8,9% dans les caniveaux creusés dans les rues. Cependant 1,5% dans un trou dans la parcelle. Enfin 0,8 les évacuent dans les puits perdus. Les eaux usées évacuées directement ou indirectement à la rivière Yolo, la polluent.

Photo 8 : Une conduite d'évacuation des matières fécales dans la rivière yolo

Photo 7 : Un caniveau qui accueille les eaux usées et les évacue dans la rivière yolo sans être traiter.

En ce qui concerne les modes de gestion des déchets solides ménagers, les résultats issus du tableau 10 nous stipulent que la majorité de ménages ont comme mode de gestion d'ordures ménagères, le rejet le long de la rivièreyolo, répondu par 50 % des sujets enquêtés. Ce mode est suivi du rejet le long de la rue, une récupération par un service d'assainissement, de l'enfouissement et dans un dépotoir non contrôlé ayant respectivement 13,5%, 12,6%, 9% et 4.5%. Après ces résultats, nous ne sommes pas surpris de constater plusieurs décharges sauvages sinon non-contrôlée dans le quartier Mososo.

Carte No 08

Carte No 09

III.2. CAUSES DE L'OCCUPATION ANARCHIQUE DU QUARTIER MOSOSO

Il ressort, après analyse sur le terrain, cinq causes majeures de l'anarchie du quartier Mososo. Il s'agit :

Ø Niveau de vie très bas,

Ø Du déséquilibre sur les marchés du foncier et les différents conflits fonciers,

Ø De la crise de l'habitat,

Ø De la non application des normes d'urbanisme pour un développement durable et le problème d'assainissement.

III.2.1. Conditions de vie

Comme la majorité de nos capitales africaines, la pauvreté est importante à Kinshasa. Selon les études KAPAGAMA I.P. (2001), 47,6% de la population kinoise vivent dans la pauvreté en 2010. Cela se justifie par le taux élevé des chômeurs. D'ailleurs, lors de nos enquêtés, il a été révélé que 50% de nos sujets enquêtés sont des chômeurs et 26,8% sont dans l'informel. Et selon les études de KAPAGAMA I.P. (2001), 19,0% de la population jeune de la ville de Kinshasa sont des chômeurs. Il renchérit que le secteur informel non agricole est très développé avec près de 1 millions d'emplois à Kinshasa et on compte des unités de production informelles kinoises concentrées essentiellement dans le commerce et les services. C'est donc le manque des moyens financiers qui poussent des gens à construire sans normes urbanistiques et architecturales, et sur des sites impropres à la construction.

III.2.2. Déséquilibre sur les marchés du foncier et différents conflits fonciers

Les conflits fonciers opposent soit de tierces personnes, soit des particuliers contre les services étatiques des affaires foncières. Les conflits défrayant la chronique dans la juridiction du secteur foncier dans la ville sont légions.

Les conflits fonciers dans les villes africaines notamment en République Démocratique du Congo constituent une question épineuse relative à la gestion urbaine. Les causes de conflits fonciers sont nombreuses et difficiles à appréhender. Les enjeux qui résultent du sol urbain sont les principaux facteurs de tensions entre les populations urbaines.

A ce qui concerne le quartier Mososo, la plupart d'occupants ne disposent pas des documents d'urbanisme, du cadastre et de planification qui encadrent l'urbanisation et donc l'occupation du sol. Pour eux, ces documents coûtent chers. Du fait de l'absence de ces documents, les conflits fonciers s'avèrent inévitables à cause de l'occupation anarchique de l'espace de ce quartier, du morcellement et de la vente des parcelles d'habitation, du mauvais partage de la succession, de la vente d'un bien appartenant à une succession, de l'escroquerie, du déplacement des limites...

III.2.3. Crise de l'habitat et du logement au quartier Mososo

Depuis plusieurs années, Kinshasa n'a plus connu une nouvelle politique sur l'habitat et laisse donc se développer une politique de l'auto construction. Cette politique a des conséquences néfastes sur la capacité de ses habitants de se trouver un logement décent, selon leurs moyens. De ce qui précède, les pauvres et les moins nantis sont donc contraints à la location de leur logement, faute certainement d'une politique concrète de logement. Des études montrent, déjà à la fin des années 70, le début d'une crise annoncée du logement. Partant sur le même ordre d'idées, la Caisse Nationale d'Epargne et des Crédits Immobiliers (CNECI) avaient estimé un déficit cumulé de l'ordre de 162 577 logements entre 1979 et 1985. (LELO NZUZI et TSHIMANGA MBUYI, 2004)

En ce qui concerne le prix du logement, il est fonction de l'emplacement de la commune qui est proche du centre-ville. En effet, aujourd'hui, un appartement de 30 m² se loue dans la fourchette comprise entre 75 et 150$ et dans les quartiers nés par de l'auto-construction, les prix des parcelles sont fonction de la nature des logements qu'ils soient faits de briques adobes ou en ciment ; les parcelles de 50 m² sont évaluées à au moins 100 $ pour celles en matériaux durables et à au moins de 80$ pour celles en matériaux semi-durables (LeloNzuzi, 2008). Ce sont ces prix qui sont observés actuellement au quartier Mososo.

Comme le quartier Mososo est dans la partie Nord-Ouest de la commune de Limete qui est située non loin du centre-ville, il bénéficie d'une forte spéculation, eu égard à l'attraction créée par le marché central.

III.2.4. De la non application des normes d'urbanisme pour un développement durableet le problème d'assainissement.

Tout processus de planification urbaine devrait avoir comme base l'application d'un plan d'urbanisme, en vue d'orienter le développement physique de la ville. C'est important non seulement pour des raisons d'ordre architectural, mais aussi, pour des raisons de convivialité, d'assainissement et de circulation intérieure. Un tel plan devrait indiquer clairement où construire et ne pas construire, quelle zone qui peut avoir une orientation industrielle, commerciale ou résidentielle.

Photo 9:Vue aérienne d'un ilot X du quartier Mososo en 2004

Le quartier Mososo n'a connu aucune planification lors de son érection et il se densifie du jour au jour. Les constructions sont érigées sans respect des normes urbanistiques et architecturales et occupent même la zone de servitude de cours d'eau avec toutes les conséquences qui s'en suivent. Les vues aériennes qui suivent montrent la densification du bâti dans le quartier Mososo ainsi que l'occupation de la zone de servitude de la rivière Yolo entre 2004 et 2020.

Photo 10: Vue aérienned'un ilot X du quartier Mososo en 2020

Photo 11 : Vue aérienne d'un ilot Y du quartier Mososo en 2004

Photo 12: Vue aérienne d'un ilot Y du quartier Mososo en 2020

Carte No 10

III.3. CONSEQUENCES DE L'ANARCHIE

III.3.1. Inondations

Les inondations du quartier Mososo s'observent dans des parcelles situées au long de la rivière Yolo.

Les eaux de la rivière Yolo baissent pendant la saison sèche et débordent à la suite de fortes pluies. Lors des pluies, le drainage des eaux se complique. C'est ainsi que le bassin versant de la rivière Yolo est menacé par le phénomène des inondations.

Ces inondations sont dues à la mauvaise occupation du sol, aux dépôts des ordures et des sédiments venant tout le long du bassin versant, etc. les dépôts des ordures constituent les blocages à l'écoulement naturel des eaux et font remonter le niveau de la rivière

Les inondations ont des impacts sur les personnes, sur les activités, sur l'environnement et perturbent le fonctionnement du quartier. Il est vrai que les conséquences des inondations s'observent le plus souvent dans le quartier situé le long de la rivière et ont une incidence négative sur le tissu urbain. Elles entrainent de morts, des blessés et d'importants dégâts matériels dans la vie des ménages riverains. La plupart de la population du quartier est touché par ce phénomène et plusieurs cas sont enregistrés.

Les inondations que connait ce quartier Mososo génèrent la dégradation sur l'habitat, l'insalubrité, des maladies sociocommunautaires et détérioration du tissu urbain. La modification du paysage urbain qui se traduit par la dégradation du cadre de vie, le mauvais état de rues avec des flaques d'eaux partout ; la destruction des espaces verts, et enfin la transformation du site en un véritable marrée d'eau boueuse en compliquant même la circulation. Notons aussi qu'aux berges les logements sont en état de délabrement très avancé ; lors des fortes inondations les eaux atteignent un niveau moyen de1,20 m ; ce qui pousse aux habitants qui sont touchés par les inondations à faire des constructions en utilisant des fondations sur pied de mouton.

Mais, l'intensité de ces inondations diffère dans les zones du quartier Mososo. Ces zones sont subdivisées en trois catégories, notamment : zone fortement inondable, zone faiblement inondable et zone non inondable. L'ensemble des zones touchées par les eaux couvrent une superficie de 37 ha.

Tableau 11 : Nombres de parcelles touchées dans les zones

Libelle

Nombres des parcelles

%

01

Zone fortement inondable

112

16.8

02

Zone faiblement inondable

99

14.9

03

Zone non inondable

456

68.3

Total

667

100

Source : Enquête sur le terrain, octobre 2020

Ce tableau montre les nombres des parcelles dérangées par les inondations et sa répartition dans les zones identifiées dans nos recherches.

Carte No 11

Photo 14: Cette image illustre une avenue qui manque les caniveaux qui peuvent permettre l'évacuation des eaux.

Photo 13: L'occupation à côté de la rivière Yolo, qui occasionne des inondations pendant la pluie.

Photo 16: La rivière yolo transformée à dépotoir publique

Photo 15: Aperçu des déchets le long de la rivière Yolo.

Très souvent lorsque les riverains sont touchés par les inondations, ils sont lésés. Leur vie devient très précaire et compliquée. Ils éprouvent beaucoup des peines pour bien circuler ou se déplacer et les parcelles sont inondées. En effet, certains d'entre eux sont contraints de quitter en abandonnant soit de façon provisoire, soit de façon définitive ou en vendant leurs parcelles ; pour se réfugier ailleurs ou même sur le toit de la maison avec leurs biens. Les autres surélèvent le niveau de fondation pour faire face au problème des inondations.

Photo 17: Une construction qui se trouve sur la Rue mapembe. Une fondation qui était érigée, à cause de la hauteur qu'atteignent les eaux après la pluie, on décide de surélever le niveaude lafondation pour former une fondation sur pied de mouton.

Photo 18: Une parcelle abandonnée à cause des inondations

III.3.2. Insécurité (Phénomène de banditisme)

Il est très difficile d'accepter l'idée selon laquelle, la concentration urbaine du quartier Mososo ou plus précisément la présence de l'anarchie aurait un impact sur la montée de l'insécurité. Mais, tout au moins, un nombre important d'analystes reconnaissent que la montée de l'insécurité est liée au niveau du chômage endémique auquel sont confrontés les habitants des quartiers anarchiques, au cours des deux dernières décennies (RNDH, 2000-2001, cité dans la monographie de la ville de Kinshasa, 2005).

Nous ne pouvons pas oublier de souligner le phénomène de banditisme, communément appelé "Kuluna" auquel nous assistons aujourd'hui. Il s'agit des gens qui, se trouvant en situation de chômage et végétant dans la misère, s'adonnent à des opérations marginales ou de vol avec des armes blanches, aux fins de satisfaire leurs besoins de toutes sortes.

A part le banditisme, la situation de l'anarchie et la pauvreté engendrent la prostitution. A cause du chômage cuisant qui plane sur la population de bidonvilles, les jeunes filles comme les adultes pratiquent la prostitution comme moyen de gagner un revenu, en vue de satisfaire leurs besoins. Par voie de conséquences, elles permettent la propagation de maladies sexuellement transmissibles, dont les coûts sont importants.

III.3.3. Développement du secteur informel

Dans le quartier Mososo, la plupart des ménages qui habitent tout au long de l'avenue université, sont confrontés à de sérieuses difficultés, dont la question de logement. Puisqu'ils sont dans l'impossibilité d'intégrer le marché formel de l'emploi, ils sont obligés de s'adonner à toutes sortes d'activités économiques du secteur informel, en vue de trouver le pain quotidien. C'est ainsi que l'on assiste au développement rapide du secteur informel composé de petits commerçants et de marchands ambulants.

Photos 19 et 20 : les activités informelles qui se pratiquent le long des rues

Le secteur informel devient un handicap majeur pour la qualité de la vie des gens à Mososo. Non seulement que l'existence d'un petit marché pirate dans le quartier, même le long de la rivière yolo où les inondations menacent trop. Cette situation contribue aussi à rendre le quartier plus insalubre qu'elle n'a été avant. D'un côté sur l'avenue université, on retrouve des mécaniciens qui envahissent la voie pour mener leurs activités de garage ou du commerce de démolissage de voiture (cfr Photos 21 et 22).

Photo 22 : Des activités d'arrangement des pneus des véhicules (guado) qui s'installent sur la voie

Photo 21:Des garages automobile qui fonctionnent à la servitude de la voie publique

L'on admet que le micro commerce est la principale caractéristique du secteur informel, mais il touche presque tous les secteurs d'activités socio-économiques de la ville. L'informel est considéré comme tremplin pour les chômeurs qui ne voient l'amélioration de leur sort que dans des activités du micro-commerce, absorbant près de 60% du stock de main-d'oeuvre disponible. Ce secteur génère de très faibles revenus et ne permet pas l'accumulation du capital pouvant augmenter la productivité.

III.3.4. Les effets sanitaires

Les habitants du quartier Mososo cohabitent avec les eaux et les déchets qui sont souvent souillés et infectés. Ces crues les exposent à des différentes maladies dues à la prolifération des insectes, vecteurs et autres rongeurs attirés par les eaux qui envahissent le quartier et par des odeurs. A cela s'ajoute l'eau consommée à l'état malsain, les eaux stagnantes, les aliments malsains, le manque d'hygiène et l'humidité permanente dans certaines maisons portent les vecteurs des plusieurs maladies d'origine hydrique. C'est la raison pour laquelle, on y enregistre plusieurs cas des maladies dont voici les statistiques :

Tableau 12 : Les maladies d'origine hydrique fréquentes enregistrées entre 2016 et 2017 dans l'Aire de Santé Mososo(ASM).

Type de maladie

Catégorisation

0-11 mois

1259 mois

5-14 ans

15 ans

+

Femme

Enceinte

Total

Diarrhée

Simple

-------

17

8

28

-------

53

Fièvre typhoïde

-------

-------

12

45

103

-------

160

Infection dermatologique

-------

-------

7

9

41

-------

57

Amibiase

-------

------

12

41

79

------

132

Paludisme

Cas suspect

654

501

854

1907

401

4317

TDR réalisés

902

455

507

967

256

3087

Dont positifs

298

275

314

415

312

1614

Gouttes épaisses réalisées

325

288

503

1455

241

2812

Paludisme simple confirmé

402

399

601

1216

83

2701

 

Dont traités

385

308

495

998

122

2308

Paludisme grave confirmé

47

67

87

315

254

770

Dont traités

33

51

89

352

214

739

Dont décédés

 
 

5

 
 

5

Paludisme simple non confirmé

11

15

23

25

---------

74

Dont traités

 

12

18

12

 

42

TOTAL

3057

2419

3599

7913

1883

18871

Tableau 13 : Les maladies d'origine hydrique fréquentes enregistrées entre 2018 et 2019 dans l'Aire de Santé Mososo(ASM).

Type de maladie

Catégorisation

< 5 ans

5 ans +

Total

Paludisme

Cas suspect

3112

7215

10327

 

TDR réalisé

804

1956

2760

TDR positif

544

1452

1996

Paludisme simple confirmé

1901

5122

7023

Paludisme présumé

475

815

1290

Paludisme grave

84

406

490

Diarrhée

Diarrhée simple

97

203

300

Diarrhée déshydratation

74

91

165

 

Diarrhée déshydratation sévère

6

---------

6

Diarrhée déshydratation sévère traité

8

-------

8

 

Examen direct selles

2789

 

2789

Amibe

 

612

612

Ankylostome

 

314

314

Schisto-mansoni

 

9

9

Ascaris

 

801

801

 

Oxyures

 

89

89

Autres

 

387

387

Examen ganglionnaire

9

 

9

Trypanosomes

 

4

4

Total

 

9903

19476

29379

L'analyse de ces deux tableaux révèle les différents types des maladies d'origine hydrique qui affectent très fréquemment le quartier Mososo. Lorsqu'on se réfère aux données de l'aire de sante de Mososo (voir tableau N° 17 et 18), on constate que 18871 cas de maladies sont enregistrés entre 2016 et 2017 ; 29379 cas de maladies sont enregistrés entre 2018 et 2019.

Ces statistiques montrent l'accroissement du nombre de cas enregistrés entre 2018 et 2019.Cela prouve à suffisance comment la population de ce quartier vit dans la vulnérabilité. Ces vecteurs contagieux naissent à cause de la pollution des eaux par les déchets et autres polluant ; à l'insalubrité de la zone et non-respect des règles d'hygiène.

Carte No 12

Conclusion partielle

Ce chapitre nous a révélé les véritables problèmes et les différentes réalités qui existent dans le quartier Mososo. Il nous a également permis d'évaluer le niveau et la qualité de l'habitat ainsi que de l'environnement du quartier. Chapitre a été clos par les causes et conséquences de l'occupation anarchique du quartier Mososo.

De ce fait, le chapitre qui suit portera sur la restructuration du quartier Mososo en éco-quartier.

CHAP IV. RESTRUCTURATION DU QUARTIER MOSOSO EN ECO-QUARTIER

Dans ce dernier chapitre, nous allons donner les caractéristiques générales d'un éco-quartier et nous allons proposer une restructuration enfin que le quartier Mososo se développe en suivant les normes urbanistiques du développement durable.

IV.1. CARACTERISTIQUES GENERALES D'UN ECO-QUARTIER

IV.1.1. Les cinq piliers d'un quartier durable :

Les 5 piliers d'un éco-quartier sont éléments fondamentaux à respecter lors de l'aménagement d'un éco-quartier. Il s'agit de :

Ø Habitations : construire des logements économes en énergie, utilisant des énergies renouvelables.

Ø Déplacements : marche à pied, vélo, transports en commun, les voitures garées à l'extérieur des quartiers.

Ø Déchets : réduire les quantités de déchets par le réemploi, le recyclage et la valorisation, apprendre les techniques de compostage.

Ø Propreté et eau : améliorer la propreté des lieux de façon permanente et récupérer les eaux de pluie.

Ø Végétaux : améliores les espaces naturels et le patrimoine végétale qui consomme du CO2.

IV.1.2. Aspect social d'un écoquartier

C'est le principe de bonne gouvernance, de mixité socio-économique, culturelle et générationnelle, et d'un accès facile aux activités sportives et culturelles :

Ø Politique de mixité et intégration sociale : la mixité intergénérationnelle, culturelle et Socio-économique est encouragée par divers moyens. Entre autres, des tailles d'appartement variées, des appartements dédiés à certaines communautés ou pour certaines personnes (personnes à mobilité réduite, personnes âgées) ou ayant une limite maximale de revenus des locataires.

Ø Participation des citoyens à la vie du quartier et mise en place d'une gouvernance : l'information et la formation des différents acteurs pour que les principes et les nouveautés du quartier soient compris, acceptés et intégrés dans les pratiques et les gestes quotidiens de tous les habitants. La plupart des quartiers ont mis en place des structures de promotions du développement durable à destination des habitants : agence de communication, achat collectif d'ampoules basses consommation, site internet, prospectus, conférences, animation... Les quartiers mettent au point des processus innovants et audacieux.

IV.1.3. L'aspect économique d'un éco-quartier

Il se traduit par la mise en place de services et de commerces multifonctionnels :

Ø Création d'équipement, de commerces, d'infrastructures, accessibles à tous.

Ø Ville vivante et diversifiée par la création d'emplois et l'impulsion de nouvelles dynamiques économiques et commerciales.

IV.1.4. L'aspect écologique

Il tient compte des problématiques de mobilité, d'économie d'énergie, de consommation d'eau, de traitement des déchets, d'utilisation de matériaux de construction non polluants, de la gestion et de la dépollution des sols.

Ø Gestion de l'eau : traitement écologique des eaux usées, épuration, protection des nappes phréatiques, récupération de l'eau de pluie pour une réutilisation dans le quartier.

Ø Traitement des déchets : collecte, tri, recyclage, compostage, traitement...

Ø Consommation énergétique : bilan neutre, voire positif (production et consommation d'énergie doivent se compenser), énergies renouvelables...

Ø Matériaux : utilisations de matériaux locaux pour la construction, éco-conception, écoconstruction, éco-matériaux, ...

Ø Déplacements : transports en commun, réduction des distances, transports doux alternatifs à la voiture. Pour réduire les distances, on peut établir dans le quartier un zonage multifonctionnel : logement, entreprises, services, commerces (au rez-de-chaussée des immeubles), salles de spectacle, espaces verts...

Ø Intégration de la prévention des risques et la lutte contre les nuisances pour un cadre de vie amélioré.

Ø Protection des paysages et approche des espaces naturels comme valeur ajoutée à l'urbanité du quartier et l'objectif de biodiversité.

IV.1.5. Réduction des consommations énergétiques

La réduction de la consommation d'énergie des bâtiments est un des facteurs qui qualifie l'éco-quartier. Pour porter une telle ambition, une solide réflexion vers une politique d'efficacité énergétique s'impose en amont : étude de différents scénarios d'approvisionnement énergétique du quartier, objectifs de performance, prise en compte des coûts d'investissement et d'exploitation qui seront portés par l'urbaniste et la collectivité, prise en compte de la facture énergétique pour les futurs habitants et utilisateurs. Cette réflexion doit permettre d'opter pour un mix énergétique équilibré répondant aux enjeux sociaux, économiques et environnementaux du projet.

L'une des priorités de l'urbaniste consiste à garantir les conditions de la maîtrise de la consommation énergétique des bâtiments, et des espaces publics (éclairage notamment). Pour ce faire, il doit intégrer une approche bioclimatique de l'aménagement et de la rénovation, ainsi qu'un état des potentialités énergétiques du site. L'urbaniste doit également assurer la prévention de la précarité énergétique, en évaluant le coût des futures consommations d'énergie des bâtiments et en sensibilisant les habitants et usagers aux économies d'énergie.

v Optimiser les infrastructures existantes.

v Recourir aux énergies renouvelables ou locales pour l'approvisionnement du quartier.

v Intégrer et anticiper les évolutions réglementaires.

v Prévoir des solutions énergétiques réversibles et évolutives.

v Intégrer des énergies renouvelables au bâti existant après réalisation d'une évaluation et élaborer une stratégie de rénovation thermique.

v Utiliser des dispositifs constructifs favorisant la sobriété énergétique.

v Sensibiliser les habitants et usagers aux économies d'énergie.

IV.5. Assurer la cohérence du projet

Comme tout projet urbain, un éco-quartier ne peut qu'être en phase avec l'ensemble des documents de planification urbaine. Mais, au-delà d'une simple compatibilité normative, il doit devenir un projet militant s'appliquant non seulement à concrétiser tous les grands objectifs généraux définis à l'échelle de l'agglomération en matière de déplacements urbains, d'habitat, d'énergie et de développement économique, mais aussi à formaliser des ambitions supplémentaires qui engagent les acteurs importants de l'opération. Cette « charte » résumera en termes simples et accessibles toutes les ambitions économiques, environnementales et sociétales du projet.

IV.6. Penser l'intégration urbaine

Dans la politique urbaine, l'intégration est le premier impératif d'un aménagement durable. Pour la mener à bien, le programme et la configuration d'un éco-quartier s'établissent en coordination avec le Schéma National d'Aménagement du Territoire (SNAT), le Plan Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme (PDAU) et le Plan d'Occupation du Sol (POS). La densité urbaine recherchée facilite l'accès des habitants à l'emploi, au logement et aux services, en privilégiant les modes de transports doux. Avec son projet, l'aménageur doit assurer la maîtrise de l'étalement urbain en maintenant une ville compacte et renouvelée qui tient compte de l'évolution démographique.

IV.7. Faire vivre la concertation

Le mode de gouvernance d'un projet d'éco-quartier doit permettre d'assurer un pilotage collectif et participatif pendant toute la durée de l'opération intégrant, à travers la concertation, tous les groupes sociaux ainsi que les acteurs publics et privés. Il sous-tend la coordination des différents acteurs entre eux et l'implication des citoyens.

IV.2. PROPOSITION D'AMENAGEMENT

IV.2.1. Projection de la population à l'horizon 2034

Nous signalons que pour la ville de Kinshasa, le taux de croissance urbaine est de 5,5% (Monographie de la ville de Kinshasa, Avril 2005)

Ainsi, la population du quartier Mososo au temps t= 0, nous optons la population de 2019 en utilisant la formule de projection ci-après : Px = Pt (1+r) x.

P2019 = 10891habitants

P2034 = P2019 (1+0,055)15 = 10891 x 2,23 = 24287 habitants

IV.2.2. Programmation des équipements

Il est important de signaler que la programmation des équipements en milieu urbain doit s'inscrire dans une vision prospective, c'est-à-dire, s'adapter à l'évolution et l'augmentation de la population. En d'autres termes, la programmation prospective des équipements collectifs dans un milieu garantit leur durabilité (KANENE M.,2020)

Ainsi, comme nous l'avons calculé précédemment, la population du quartier Mososo est projetée à l'horizon 2034, est de 24287 habitants.

A. Carré d'évaluation

Capacité d'accueil de la zone constructible :

Ø Le quartier Mososo en général a une superficie de 72, 8 ha

Ø La superficie de la rivière est de 1.6ha

Ø La partie constructible donne 72,8-1.6 = 71,2 ha

Pour la programmation d'un éco-quartier, les normes suivantes doivent être respectées :

Tableau 14 : Normes des composantes pour l'aménagement d'une agglomération

Composantes

%

Habitation

55

Voirie

15

Equipement

20

Espace vert

10

Total

100

v Habitation

55% de la zone constructible :

v Voirie

15% de la zone constructible :

v Equipements

20% de la zone constructible :

v Espace vert

10% de la zone constructible :

Dans le cadre de l'aménagement d'un éco-quartier, chaque logement doit disposer d'un jardin semi-public (communautaire, entretenus par les habitants). Des haies doivent remplacer les clôtures habituelles enfin de donner une beauté en améliorant l'environnement de tous.

L'éducation étant un indicateur très important qui doit être pris en compte d'une manière plus sérieuse dans toute opération d'aménagement, de réaménagement ou de restructuration, en ce qui concerne la restructuration du quartier Mososo, la projection s'est faite comme suit :

Pour évaluer les besoins en équipements scolaire, nous procédons comme suit :

1. Ecole maternelle :

Tranche d'âges de 3 à 5 ans, Soit 6% de la population totale

v Enfants en âge de scolarité : 6% de 24287 Habitants

:

v Enfant scolarisable est de 60% d'enfants en âge de scolarité.

v Taille d'écoles

Normes : 20 m2 / enfant

Superficie : 875 x 20 = 17500? m2

Soit 1,7 ha

v Nombre d'écoles

Normes : 35 élevés par classe et 5 classes par écoles.

Nombre de classes :

Nombre d'école :

Superficie :

2. Ecole primaire :

Tranche d'âge 6-12ans : soit 25% de la population total

Population scolarises :

Taux de scolarisation : 100% de la population scolarisable

Population à scolariser en 2034 sera = 6072 enfants

v Taille d'écoles

Normes : 25 m2 / enfant

Superficie : 6072 x 25 = 151800? m2

Soit 15,18 ha

v Nombre d'écoles

Normes : 50 élevés par classe et 12 classes par écoles.

Nombre de classes :

Nombre d'école :

Superficie :

Donc pour 2034, le quartier Mososo aura besoin de 11 écoles primaires.

Actuellement au quartier Mososo, on a 8 écoles existantes ; Jusqu'à 2034, on doit au moins ajouter 3 Ecoles primaire pour éviter le déficit.

3. Ecole secondaire :

Tranche d'âge 13-19ans : soit 20% de la population total

Population scolarises :

Taux de scolarisation : 100% de la population scolarisable

Population à scolariser en 2034 sera = 4858 enfants

v Taille d'écoles

Normes : 30 m2 / enfant

Superficie : 4858 x 30 = 145740? m2

Soit 14,57 ha

v Nombre d'écoles

Normes : 50 élèves par classe et 18 classes par écoles.

Nombre de classes :

Nombre d'école :

Superficie :

Donc pour 2034, le quartier Mososo aura besoin de 6 écoles secondaire.

A ce qui concerne les écoles secondaires actuellement au quartier Mososo, on a 3 écoles secondaire existantes ; Jusqu'à 2034, on doit au moins ajouter 3 Ecoles pour éviter le déficit.

v Marché

La norme sur la programmation du marché stipule que 0.6ha pour 10000 habitants.

Or en 2034, le quartier comptera 24287 habitants.

Ceci nous amène à :

Ainsi, en 2034, le quartier Mososo devrait disposer de 1,46 ha pour le marché.

v Espaces publics libres

Pour les espaces libres, d'échange, rencontre avec paillottes, la programmation se fait selon les zones.

On prend au minimum3m2/hab pour les zones humides et au minimum5m2/hab pour les zones tropicales(prof. Dr AKUKU LISAAU notes du cours d'équipements collectif G2 urbanisme 2016-2017/ IBTP butembo)

Comme la ville de Kinshasa est dans la zone tropicale, on a pris 5m2/hab

L'espace de loisir sera de 2 Soit 12,14 ha

v Structure de santé

Les normes d'implantation de ces équipements stipulent qu'on doit avoir un centre hospitalier par U.Q. et un poste de santé par U.V.

a. Centre hospitalier

Nous avons adopté la règle d'uncentre hospitalier par unité du quartier

Selon les normes,une unité du quartier est comprise entre 7000 à 9000 habitants.

Dans notre étude nous avons pris la moyenne qui est 8000 habitants.

Comme la population de 2034 sera de 24287, on a Soit 3 Centres hospitalier

b. Poste de santé

Nous avons adopté la règle d'unposte de santé par unité du voisinage

Or, selon les normes, une unité du voisinage est comprise entre 3000 à 5000 habitants.

Dans nos calculs, nous avons pris la moyenne qui est 4000 habitants.

Avec la populationde 2034 qui est de 24287 on a Soit 6 Postes de santé

Ainsi à 2034, le quartier mososo aura besoin de 3 Centres hospitalier et 6 postes de santé. Or Dans le quartier Mososo, nous avons 3centres hospitalier qui existent avec 9 postes de santé. Qui veut dire qu'à 2034 nous n'aurons pas un déficit des structures de santé au quartier Mososo. Nous proposons la réhabilitation de ces équipements existants.

Carte No 13

IV.3. VIABILISATION DU SITE

IV.3.1. Aménagement du marché

Dans notre site d'étude, il n'ya pas un marché officiel. Sauf un marché pirate qui se trouve sur la voie publique. C'est pourquoi nous avons pensé à l'implantation d'un marché. Comme on n'a pas un espace vide qui peut accueillir ce marché, nous avons exproprier quelques parcelles dans le site pour trouver l'espace pour le marché. Le choix de cet endroit s'explique du fait que les habitations de cette partie ne sont pas bien entretenues et elles ne sont pas en hauteur ; ce qui diminue le coût d'expropriation.

Photo 23: Proposition d'un marché au quartier Mososo

Source: Conception de l'Auteur/2020

IV.3.2. Aménagement de l'espace public (espace vert et de détente)

Dans notre site d'étude, cet espace servira de lieu de rencontre des jeunes pour échanger des idées, dans un cadre purement social. Pour cette raison les esplanades de balade doivent être prévues, les jeux sont aussi à prévoir dans cette partie publique, toujours conçus pour faciliter la surveillance des petits par les parents. Pour cela, nous avons fait la démolition des parcelles inondables (qui ne respectent pas la servitude de la rivière) qui se trouvent au long de la rivière Yolo, et nous avons proposé en ce lieu un espace public de loisir.

Nous avons opté pour la fusion des deux parties de la rivière Yolo. On a proposé un éco-parc qui apporte du confort aussi bien aux pratiques quotidiennes et les loisirs. La biodiversité en ville est nécessaire à la préservation de la richesse de la faune et la flore ; elle est inévitablement un élément à intégrer dans la planification du quartier Mososo en éco quartier. Pour satisfaire ce critère nous avons adopté une démarche se basant sur la végétalisation, l'entretien de l'environnement ainsi que le partage des espaces entre l'homme et la nature.

En concevant ce parc dans le quartier Mososo, nous avons défini un certain nombre d'objectifs à atteindre :

ü Sauvegarder et enrichir le patrimoine de biodiversité d'un quartier qui est un paramètre essentiel dans la conception d'un éco quartier

ü Améliorer le climat et la qualité de l'air du quartier compte tenu du climat tropical de la ville de Kinshasa.

Photo 24: Proposition d'un espace de loisir tout au long de la rivière yolo.

Source : Conception de l'Auteur/2020

Une proposition de déplacements écologique a été adoptée et favorisée dans notre proposition afin de réduire l'impact environnemental. Pour cela, on a créé une politique de réduction de l'utilisation des voitures dans le quartier en privilégiant les vélos et le transport en pied dans l'espace de loisir qui est l'aire de centralité principale de notre quartier.

IV.8.3.1. Réduction du besoin en déplacements

Avec l'abondance des équipements sociocommunautaire qui se trouvent dans le quartier Mososo, on a une facilité de réduire le déplacement vers l'extérieur du quartier car les résidents sont les premiers en profiter même en travailler au sein des services se trouvant dans le quartier.

La mixité fonctionnelle du quartier permet aux résidents travaillant sur place de réduire les déplacements, puisque les bureaux et les différents services (café, boutique, marché, pharmacie, centre médical,) sont à proximité des habitations.

IV.3.3.Voirie et Réseaux divers(VRD)

Ils sont indispensables pour valoriser la restructuration. Il s'agit ici de réseaux de distribution de l'électricité et de l'eau potable, d'assainissement et d'évacuation des eaux et le transport dans le quartier.

En ce qui concerne le réseau d'électricité, le quartier Mososo possède un réseau électrique existant qui est en mauvais état. Pour pallier à ce problème, un branchement en eau et en énergie électrique renouvelable (Courant-continu) bien déterminée est prévu pour chaque logement.

On a prévu jusqu'à ce que l'énergie solaire soit captée au maximum sur les façades des logements, via de grandes baies. Pas moins de 777 m2 de panneaux solaires photovoltaïques (toiture du local abritant la cogénération, allèges de certaines baies vitrées...). Ces panneaux produiront en pointe jusqu'à 109 kW, ils complètent la production d'électricité existante et permettent également de recharger les batteries installées dans des maisons sur le site pour les seuls besoins des habitants du quartier.

IV.3.3.1. Restructuration des voies

Dans notre proposition, on a fait tout le moyen de ne pas avoir trop des culs de sac dans le quartier enfin de permettre une circulation libre et facile. Les avenues à l'intérieur du quartier ont été élargies enfin de permettre un bon trafic. Nous avons fait à sorte de favorisé les déplacements doux (vélo et pied) en implantant plus des voies piétonnes que mécaniques à l'intérieur du quartier. On a prévu des parkings tout au long de la limite du quartier enfin que les habitants du milieu vont chaque fois laissé leurs véhicules à l'entrée et faire des marches en pied pour accéder dans les parcelles.

Photo 26: Utilisation du transport écologique à l'intérieur du quartier mososo.

Source: Conception de l'Auteur/2020

Photo 25: Organisation du transport écologique dans notre proposition. Des panneaux de signalisation et des petits poteaux sont placés à l'entrée de la voie pour empêcher aux véhicules d'entré.

Source: Conception de l'Auteur/2020

IV.3.3.2. Gérer rationnellement les parkings

Dans notre proposition, aucune place de parking n'est allouée en raison d'encouragés les usagées d'utilisés beaucoup plus les velots que les voitures à l'intérieur du quartier. On a proposé aussi aux alentours de l'espace de loisir, des places de parkings pour les vélos. Ces emplacements de parkings à vélos et des pistes cyclables sont prévus sur les deux avenues qui se trouvent au bord de l'espace de loisir. Une politique du «piéton prioritaire» est favorisée à l'intérieur du quartier notamment grâce à des chemins bien éclairés, accessibles même aux personnes handicapées.

Photo 28 : Proposition des Parkings des Voitures juste à l'entrée du quartier mososo sur l'avenue université.

Source : Conception de l'Auteur/2020

Photo 27:Proposition des Parkings des vélos.

Source: Conception de l'Auteur/2020

IV.3.4. Gestion des déchets

Dans l'objectif de compléter les dispositifs de recyclage existants à Kinshasa (opérationKin-Bopeto, ...) et d'encourager la population à adopter les bons réflexes de tri des déchets, on a prévu qu'à chaque 50 mètres dans l'avenue soit équipé de bacs à 4 compartiments des différentes couleurs : verre, plastique, emballage et déchets biodégradables.

IV.3.5. Gestion des eaux

Pour la gestion des eaux dans notre quartier, nous avons prévu ce qui suis :


· Retarder l'écoulement des eaux de pluies en proposant des toitures vertes.


· Gestion des eaux pluviales sur les parcelles (infiltration dans le sol, combattre l'imperméabilisation, ...).


· Récupérer les eaux pluviales pour l'usage sanitaire, ....


· Assainissement des eaux usées et recours aux produits d'entretien écologiques.


· Utilisation de systèmes qui limitent la consommation d'eau potable et surveillance des réseaux pour diminuer les fuites.

Les eaux claires des voiries sont collectées dans un réservoir, via un réseau de petits canaux étanches ; les eaux usées des cuisines sont collectées dans un autre réservoir, traitées et réinjectées dans les canaux ; les eaux des toilettes seront collectées séparément, les fluides filtrés et les boues solides étant valorisés en biogaz.

IV.3.5.1. La récupération des eaux pluviales

L'installation technique du système comprend :

La récupération de l'eau tombant sur les toitures, et son acheminement dans des citernes qui seront dans des parcelles ou des cuves enterrées dans la parcelle. Ces cuves seront résistantes, facile à entretenir, et peuvent être réparé en cas de dommage.

Photo 30: Modèle de la cuve souterraine pour accueillir l'eau de pluie.

Photo 29 Modèle des citernes pour accueillir l'eau de pluie.

IV.3.5.2. Le traitement et distribution des eaux :

L'eau récupéré est traitée en mettant des produits de traitement et distribuée en fonction des différents usages ; l'eau réservée à l'arrosage des espaces verts principalement (avec un système goute à goute) ne subit qu'un filtrage grossier qui se fait dans la gouttière par un filtre collecteur et permet l'élimination des déchets organiques (feuilles, cailloux, etc.)

L'eau sera acheminée depuis les toitures des maisons et le sol accumulé ensuite dans des citernes et des cuves. Cette eau servira aussi au nettoyage des voies, des voitures, vélos, les espaces privés et publics, ...

IV.3.5.3. Lutte contre les inondations au quartier Mososo

Dans la partie des analyses, nous avonsexpliqué une pathologie des inondations qui ne cessent de menacer les habitants du quartier Mososo, surtout ceux qui se trouvent au long de la rivière Yolo. Pour pallier à ce problème, nous avons proposé ce qui suis :

Dans l'historique du quartier Mososo, nous avons vu que la largeur de la rivière yolo à l'époque était de 7 mètres, voir même 9 mètres dans quelques endroits avec une profondeur de 1 à 2 m. Et pendant cette période, on n'assistait pas aux inondations dans ce quartier. C'est pourquoi, comme solution, nous avons adopter l'ancienne largeur de 9 m pour la rivière et proposé le curage enfin d'avoir une profondeur de 1 à 2 mètres. Ensuite, nous avons construit des digues à une distance de 6 mètres départ et d'autre de la rivière Yolo. Après la construction des digues, nous avons aménagé un parc de loisir qui occupe une largeur de 40 m départ et d'autres des digues.

Photo 31: Emplacement des digues

Source: Conception de l'auteur/2020

Sur cette image, nous avons placer des digues départ et d'autres de la rivière yolo ; et nous avons planter des arbres pour l'aspect écologique de cet endroit.

IV.4. Recommandations

Outre le plan particulier d'aménagement, pour une viabilisation rationnelle du quartier Mososo, les recommandations suivantes s'avèrent nécessaires :

v À l'autorité publique ou gouvernementale :

Ø De faire asseoir une véritable politique de logement ;

Ø De garantir la sécurité et l'entretien régulier du quartier ;

Ø Actualiser les textes juridiques sur l'urbanisme et habitat et élaborer les plans d'aménagement général, régional local et particuliers et surtout prévoir des mesures d'encadrement de stricte application pour toutes les parties ;

Ø Revisiter le code foncier et l'adapter aux impératifs de sauvegarde de réserves des terres pour les générations futures ;

Ø Renforcer la décentralisation territoriale et administrative et donner aux responsables locaux les moyens de maîtriser leurs secteurs d'activité ;

Ø De sensibiliser la population de faire bon usage de l'habitat, équipements voirie

Ø Dans le cadre d'amélioration des conditions de vie des populations en général et des citadins en particuliers, que le pouvoir public s'investisse pour finaliser la bancarisation de l'économie et surtout promouvoir l'accès au crédit logement pour les catégories de la population qui peuvent y accéder ;

v A la population

Ø De prendre conscience et de ne pas négliger les indicateurs qui contribuent à l'amélioration de la qualité de l'habitat ;

Ø De tenir compte des normes urbanistiques en matière d'occupation du sol en préservant l'espace urbain ;

Ø D'assurer la bonne gestion de site restructuré.

Ø De prendre soin de son cadre bâti et de la voirie ;

Ø Dénoncer tous les actes qui peuvent porter atteinte au bon fonctionnement de leur espace urbain ;

Ø Respecter le milieu de vie.

Conclusion partielle

Dans ce chapitre, nous avons commencé par dégager les principes généraux d'aménagement avant de passer à la proposition d'aménagement. Cette dernière a regroupé les points suivants : projection de la population, capacité d'accueil du site, détermination de la superficie à l'horizon bien déterminé, programmation des équipements sociocommunautaires de base et le plan particulier d'aménagement pour présenter la restructuration du quartier Mososo.

CONGLUSION GENERALE

Ce travail a porté sur la restructuration du quartier Mososo en éco-quartier. L'objectif général poursuivit a été de mettre à la disposition de résidents du quartier Mososo et des décideurs, les éléments nécessaires qui peuvent permettre la revalorisation de l'image du quartier qui aujourd'hui, ne présentent pas les caractéristiques d'habitabilité, ni de durabilité.

Pour bien mener nos investigations dans ce travail, nous avons utilisé la méthode d'observation (systématique, statistique et scientifique) appuyée par quelques techniques dont : la recherche documentaire, l'interview, l'enquête par questionnaire... A l'issue de cette approche méthodologique, nous nous sommes en mesure de présenter nos résultats par l'analyse du cadre et des conditions de vie au quartier Mososo.

Le premier résultat concerne l'état actuel du quartier Mososo.

Le quartier Mososo est parmi les anciennes quartiers de la ville de Kinshasa. La majorité des logements sont construits avec les blocs de ciment et les matériaux de récupération. Cependant, le mode d'occupation du site, le manque de planification avant l'occupation a entrainé l'anarchie qui caractérise le quartier Mososo. Le plan d'occupation du sol montre que dans certains endroits, il est difficile d'y accéder. Ce qui permet de vérifier notre première hypothèse selon laquelle le quartier Mososo serait anarchique.

Le deuxième résultat présente les raisons de l'occupation anarchique du site. 

L'homme occupe toujours l'espace où il trouve l'intérêt d'y rester. Cependant, l'absence d'une bonne politique en matière de logement pousse la population à occuper les sites comme elle veut sans respect des normes d'aménagement. En plus de l'absence d'une bonne politique en matière de logement s'ajoutent le laxisme du pouvoir public, c'est-à-dire le laisser-faire. Ainsi, la population, peu importe ses moyens, veut à tout prix avoir sa propre parcelle, n'importe où. Ce qui permet de vérifier notre deuxième hypothèse selon laquelle le laxisme du pouvoir public d'une part et le besoin en logement à tout prix d'autre part seraient à la base de l'occupation spontanée de ce site 

Le troisième résultat analyse les conséquences de l'occupation spontanée du quartier Mososo.

Le manque d'un réseau d'assainissement, l'absence d'un marché et services de gestion des déchets engendrent plusieurs conséquences, à savoir : l'insalubrité, marché pirate, insécurité, activités informelles, les érosions, l'inaccessibilité....

En effet, le site n'est pas assaini. Une partie du site n'est pas raccordée au réseau d'adduction en eau ; elle est alimentée en électricité qui est mal connecté et n'est pas accessible. En ce qui concerne la gestion des déchets, aucune politique n'est mise en place. Ces indications pourraient valablement vérifier notre troisième hypothèse selon laquelle les conséquences issues de l'occupation spontanée du quartier seraient multiples.

Le quatrième et dernier résultat concerne les stratégies à envisager pour améliorer le cadre de vie de cette localité 

Après avoir analysé la situation socio-environnementale du quartier Mososo, nous avons proposé un plan de restructuration en éco-quartier comprenant tous les éléments nécessaires pour son bon fonctionnement. Et aussi nous avons formulé quelques recommandations à l'autorité publique comme à la population résidente afin d'améliorer leur cadre et conditions de vie.

Ainsi, le respect de ces recommandations ainsi que l'application du plan de restructuration proposé suffisent pour vérifier notre dernière hypothèse.

BIBLOGRAPHIE

I. Ouvrages

1. AFNOR (Collectif), ENSAM, Collectif ESTP, Collectif BOUYGUES (2012) `'Construction et habitat durables'', Paris.

2. Auteur anonyme, (avril 2005), la monographie de la ville Kinshasa.

3. BOUILLON, F (2009) `'Les mondes du squat. Anthropologie d'un habitat précaire'', PUF/le monde, Paris.

4. DUBOIS-MAURY, J. (1993), L'aménagement urbain, Outils juridiques et forme urbaine, Dalloz, Paris.

5. EMMANUEL, E. et THERMIL K. (2000) Analyse de la `'situation de l'habitat en Haïti'', éd. Du LAQUE, Presses de l'Université Quisqueva.

6. FUMUNZANZA, J. (2008), `' Kinshasa : `'d'un quartier à l'autre'', Ed. Le Harmattan Kinshasa.

7. JAMELDE, R. (1987), `'La promotion de l'habitat à travers les différents plans de développement en Tunisie '' in Habitat du plus grand nombre, année internationale de logement des sans-abris, Ed. CEPTP, Paris.

8. HARTER, G. `'L'habitat, modèle d'urbanisme en pays tropical'', Paris.

9. LAQUIAN, A. (1984), `'Le logement élémentaire, viabilisation et habitat dans le pays en développement'', Ed. Microfiche, Paris.

10. LELO, N, F. (1989), `'Urbanisme et aménagement en Afrique noire'' Ed. Harmattan Kinshasa.

11. LELO, N, F et TSHIMANGA MBUYI C. (2004), pauvreté urbaine à Kinshasa, Ed. Cordeid, Kinshasa, 166p.

12. LELO, N, F. (2008), `'Kinshasa, ville et environnement'', Ed. Le Harmattan, Kinshasa.

13. P. MERLIN, et CHOAY, F. (1988), Dictionnaire de l'urbanisme et de l'aménagement, P.U.F, Paris.

14.  MBUMBA, N. (1982), Kinshasa, 1881-1981 `' problème et avenir d'une ville'', Ed. Centre de Recherches Pédagogique, Kinshasa.

15. MPURU, R et DIANKUDI, D. ? Les aspects socio-économique et démographiques des populations des bidonvilles de Kinshasa» In annales de l'IBTP, N°8, décembre 2009.

16. E. LOPEZ MORENO WarahRasna. (2006 - 2007), le rapport sur l'Etat de ville dans le monde. Tendance Urbaines et Bidonville au XXIème siècle, chronique ONU, vol XLIII, n°2

17. V. N'Bessa,2010, Les déchets solides ménagers à contonou, LEDUR, Benin.

18. J. DE CREVECOEUR, 2018, dans son ouvrage « Voyage dans la haute-Pensylvanie », Hachette Bnf, New-york

19. J. Salomon Calvin ; 2014, Ville compacte et ville diffuse sont dans le même bateau ; erudit, Quebec 

20. Dujardin C, Thomas I, et Tulkens H. Quelle frontière pour Bruxelles ? Une mise à jour. De Boeck Supérieur, 2007. Reflets et perspective de la vie économique. Tome XLVI.

21. J. DUBOIS-MAURY (1993), L'aménagement urbain, Outils juridiques et forme urbaine, Dalloz, Paris

22. Marcus BINDUNGWA, Comment élaborer u travail de fin de cycle, MEDIASPAUL, Kinshasa, 2008

23. Temporelle (Casteigts, M., 2008, « La gouvernance des risques dans les politiques locales de développement durable : le cas des Plans communaux de sauvegarde » in : Hamman, P. (dir.), Penser le développement durable urbain : regards croisés, Paris, France, L'Harmattan, Logiques Sociales

II. Documents et rapports officiels

1. Ordonnances décret format titre II du code civil, journal officiel de la RDC, N°spéciale, Kinshasa.

2. O.M.S. constitution de 1945 Séminaire sur « l'urbanisme et la santé » du 20 et 21 juin 2006, Saint-Quentin-en Yvelines, France.

3. Rapport annuel (2019) service de population de la Commune de Limete.

4. F. RAMADE (2002), Rapport du conseil sur la qualité de l'environnement

5. CERTU, Avril 2006, Prendre en compte le développement durable dans un projet, guide

6. GDT, s.d/. Grand dictionnaire terminologique,2004

7. Dictionnaire petit Larousse illustré, 2010, Paris.

III. Thèses, mémoires et TFC

1. MBODO, V. (2009), Impacts du programme d'assainissement urbain de Kinshasa (PAUK) sur l'environnement : cas de la commune de Barumbu, TFE, ISP/Gombe, Kinshasa.

2. KAPAGAMA I. P., « pauvreté à kinshasa : problématique du développement du sous-développement », Mémoire en sociologie, université de kinshasa, 2001 

3. ILANGI, N. (2011), `'Causes et conséquences de la spoliation des espaces verts dans la commune de bandalugwa : cas du quartier Makelele et Bisengo, TFC, ISAU, Kinshasa

IV. Notes de Cours

1. Prof. MPURU, M. (2007), Habitat urbain, notes de cours de U3, IBTP, Butembo.

2. Cours d'écologie urbaine G2 IBTP Butembo/ donné par l'environnementaliste JUSTIN MURONGANI

3. Prof. MBENGA. (2020), cours d'écologie Urbaine, cours, U5, ISAU, Kinshasa.

4. Prof. KANENE, C. (2020), Conception de plan urbain, cours U5, ISAU, Kinshasa.

5. Prof. KANENE, C. (2012), Urbanisme II, cours A5, ISAU, Kinshasa

6. Prof. Dr AKUKU LISAAU notes du cours d'équipements collectif G2 urbanisme 2016-2017/ IBTP butembo

V. Site web

1. Lux rssWikipedia, 2019.

2. Microsoft® Encarta® 2019

3. W ww.wikipedia.org (2019)

4. Web, Wikipedia, 2019

5. Http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/agglomeration.geoconfluences « Agglomération ». geoconfluences,

6. https://earthexplorer.usgs.gov/export/view/5fba167e2b19d079/

7. Http://www.lesenr.fr/urbanisme-durable/objectifs/85-les-enjeux-amenagement-quartier-durable.html

8. Http://fr.wikipedia.org, le développement durable.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau 1. Subdivision administrative de la commune de Limete.......Page 34

Tableau 2 : Répartition de la population du quartier Mososo en 2019....Page 38

Tableau 3 : Evolution de la population du quartier Mososo dans sept dernières années.......... Page 39

Tableau 4. Equipements du quartier Mososo...........Page 40

Tableau 5. Commerces et services du quartier Mososo.............Page 41

Tableau 6. Caractéristiques générales des enquêtés.................. Page 45

Tableau 7. Cadre vie du quartier mososo............................... Page 47

Tableau 8. Les matériaux utilisés pour la construction des logements....page 49

Tableau 9. Approvisionnement en eau et électricité......................... Page 50

Tableau 10. Assainissement du site......................................... Page 52

Tableau 11 : Nombres de parcelles touchées dans les zones.............. Page 61

Tableau 12 : Les maladies d'origine hydrique fréquentes enregistrées entre 2016 et 2017 dans l'Aire de Santé Mososo............................. Page 67

Tableau 13 : Les maladies d'origine hydrique fréquentes enregistrées entre 2018 et 2019 dans l'Aire de Santé Mososo........................... Page 68

Tableau 14 : Normes des composantes pour l'aménagement d'une agglomération...................Page 75

LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Schéma de développement durable.......................Page 11

Photo 2 : vue aérienne du quartier Mososo ........................ Page 42

Photo 3 : Logement construit en planche de récupération dans le quartier mososo......... 49

Photo 4 : Logements construits en tôle dans le quartier mososo........ Page 49

Photo 5 : Etat des toitures de quelques logements du quartier mososo..........Page 50

Photo 6 : Approvisionnement en eau dans le quartier mososo. L'eau de la regideso qui ne pas régulière pendant la journée............. Page 51

Photo 7 : Un caniveau qui accueille les eaux usées et les évacue dans la rivière yolo sans être traiter................. Page 53

Photo 8 : Une conduite d'évacuation des matières fécales dans la rivière yolo.............. Page 53

Photo 9 : Vue aérienne d'un ilot X du quartier Mososo en 2004.......... Page 58

Photo 10 : Vue aérienne d'un ilot X du quartier Mososo en 2020.......... Page 58

Photo 11 : Vue aérienne d'un ilot Y du quartier Mososo en 2004.......... Page 58

Photo 12 : Vue aérienne d'un ilot Y du quartier Mososo en 2020.......... Page 58

Photo 13 : L'occupation à côté de la rivière Yolo, qui occasionne des inondations pendant la pluie............ Page 63

Photo 14 : Cette image illustre une avenue qui manque les caniveaux qui peuvent permettre l'évacuation des eaux............ Page 63

Photo 15 : Aperçu des déchets le long de la rivière Yolo................. Page 63

Photo 16 : La rivière yolo transformée à dépotoir publique...............Page 63

Photo 17 : Une construction qui se trouve sur la Rue mapembe. Une fondation qui était érigée, à cause de la hauteur qu'atteignent les eaux après la pluie......... Page 64

Photo 18 : Une parcelle abandonnée à cause des inondations............. Page 64

Photo 19 et Photo 20 : les activités informelles qui se pratiquent le long des rues.......................Page 65

Photo 21 : Des garages automobile qui fonctionnent à la servitude de la voie publique..................... Page 66

Photo 22 : Des activités d'arrangement des pneus des véhicules (guado) qui s'installent sur la voie.................. Page 66

Photo 23 : Proposition d'un marché au quartier Mososo..................... Page 82

Photo 24 : Proposition d'un espace de loisir tout au long de la rivière yolo..........................Page 83

Photo 25 : Organisation du transport écologique dans notre proposition............... Page 85

Photo 26 : Utilisation du transport écologique à l'intérieur du quartier mososo.........Page 85

Photo 27 : Proposition des Parkings des vélos............................Page 86

Photo 28 : Proposition des Parkings des Voitures juste à l'entrée du quartier mososo sur l'avenue université...................... Page 86

Photo 29 : Modèle des citernes pour accueillir l'eau de pluie................... Page 87

Photo 30 : Modèle de la cuve souterraine pour accueillir l'eau de pluie.........Page 87

Photo 31 : Emplacement des digues.........................Page 88

LISTE DES CARTES

Carte no 1 Occupation du sol de la commune de limete en 1984......Page 31

Carte no 2 Occupation du sol de la commune de limete en 1994......Page 31

Carte no 3 Occupation du sol de la commune de limete en 2009......Page 31

Carte no 4 Occupation du sol de la commune de limete en 2020......Page 31

Carte no 5 Localisation de la commune de limete dans la ville de kinshasa..........Page 33

Carte no 6 Localisation du quartier Mososo dans la commune de limete.................... Page 37

Carte no 7 Plan d'occupation du sol du quartier mososo................Page 43

Carte no 8 Assainissement du quartier Mososo................. Page 54

Carte no 9 Synthèse d'Assainissement du quartier Mososo....... Page 55

Carte no 10 Etat physique du cadre bati du quartier Mososo........ Page 59

Carte no 11 : Carte des zones inondables du quartier Mososo...... Page 62

Carte no 12 : Contraintes et potentialités du quartier Mososo........ Page 69

Carte no 13 : Proposition d'aménagement du quartier Mososo......... Page 81

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE i

DEDICACE ii

REMERCIEMENTS iii

SIGLES ET ABREVIATIONS iv

INTRODUCTION GENERALE 1

1. CONTEXTE DE L'ÉTUDE 1

2. PROBLEMATIQUE 1

3. HYPOTHÈSES DU TRAVAIL 3

4. OBJECTIFS DU TRAVAIL 4

4.1. Objectif général 4

4.2. Objectifs spécifiques 4

5. CHOIX ET INTERET DE L'ETUDE 4

6. DÉLIMITATION DE L'ÉTUDE 5

7. DIFFICULTES RENCONTREES 5

8. CANEVAS DU TRAVAIL. 6

CHAPITRE I. CONSIDERATIONS THEORIQUES 7

I.1. CONCEPTS DE BASES 7

I.1.1. Gestion urbaine 7

I.1.2. Urbanisation 7

I.1.3. Ecologie urbaine 8

I.1.5. Éco-quartier : 9

I.1.6. Quartier durable 9

I.1.7. Bâtiment durable 10

I.1.8. Mobilité durable 10

I.1.9. Le développement durable : 10

I.1.10. La ville durable : 11

I.1.11. La ville compacte : 12

I.1.12. Agglomération. 12

I.1.13. Environnement 12

I.1.14. Habitat 13

I.1.15. Espace vert 14

I.1.16. Déchets 14

I.1.17. Pollution 15

I.1.18. Aménagement urbain 16

I.1.19. Une zone inondable 19

I.1.20. Ville résiliente 19

I.2. REVUE DE LA LITTERATURE 19

CONCLUSION PARTIELLE 23

CHAPITRE II. APPROCHE METHODOLOGIQUE ET PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 24

II.1. APPROCHE METHODOLOGIQUE 24

II.1.1. Méthodes 24

1. Approche systémique 24

2. Approche typologique 25

3. Approche analytique 25

4. Approche descriptive 25

5. Approche historique 25

6. Approche fonctionnelle. 26

II.1.2. Techniques de collecte des données 26

1. Recherche documentaire 26

2. Visites de terrain 27

3. Pré-enquête 27

4. Echantillonnage 27

5. Enquête par questionnaire 28

6. Les entretiens. 28

7. La cartographie 28

II.1.3. Traitement des données 28

II.2. PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE 29

II.2.1. PRÉSENTATION DE LA COMMUNE DE LIMETE 29

a. Croissance spatiale et historique 29

b. Evolution spatiale de la commune de Limete 31

c. Aspects géographiques 32

d. Aspects biophysiques 34

e. Subdivision administrative 34

Pool 34

Quartier 34

II.2.2. PRESENTATION DU QUARTIER MOSOSO 35

a. Aperçue Historique 35

b. Situation géographique 36

c. Aspects biophysiques 38

d. Aspects démographiques 38

e. Equipements 40

f. Commerce et service 41

Conclusion partielle 44

Chapitre III. SITUATION EXISTANTE DU SITE 45

III.1. PRESENTATION ET INTERPRETATION DES RESULTATS D'ENQUETE 45

III.1.1. Caractéristiques générales des enquêtés 45

III.1.2. Cadre de vie du quartier 47

III.1.3. Qualité du cadre de vie à Mososo 49

III.1.4. Assainissement 52

III.2. CAUSES DE L'OCCUPATION ANARCHIQUE DU QUARTIER MOSOSO 56

III.2.1. Conditions de vie 56

III.2.2. Déséquilibre sur les marchés du foncier et différents conflits fonciers 56

III.2.3. Crise de l'habitat et du logement au quartier Mososo 57

III.2.4. De la non application des normes d'urbanisme pour un développement durableet le problème d'assainissement. 57

III.3. CONSEQUENCES DE L'ANARCHIE 60

III.3.1. Inondations 60

III.3.2. Insécurité (Phénomène de banditisme) 64

III.3.3. Développement du secteur informel 65

III.3.4. Les effets sanitaires 66

Conclusion partielle 70

CHAP IV. RESTRUCTURATION DU QUARTIER MOSOSO EN ECO-QUARTIER 71

IV.1. CARACTERISTIQUES GENERALES D'UN ECO-QUARTIER 71

IV.1.1. Les cinq piliers d'un quartier durable : 71

IV.1.2. Aspect social d'un écoquartier 71

IV.1.3. L'aspect économique d'un éco-quartier 72

IV.1.4. L'aspect écologique 72

IV.1.5. Réduction des consommations énergétiques 73

IV.2. PROPOSITION D'AMENAGEMENT 74

IV.2.1. Projection de la population à l'horizon 2034 74

IV.2.2. Programmation des équipements 75

IV.3. VIABILISATION DU SITE 82

IV.3.1. Aménagement du marché 82

IV.3.2. Aménagement de l'espace public (espace vert et de détente) 82

IV.3.3. Voirie et Réseaux divers (VRD) 84

IV.3.3.1. Restructuration des voies 84

IV.3.3.2. Gérer rationnellement les parkings 85

IV.3.4. Gestion des déchets 86

IV.3.5. Gestion des eaux 86

IV.3.5.1. La récupération des eaux pluviales 87

IV.3.5.2. Le traitement et distribution des eaux : 87

IV.3.5.3. Lutte contre les inondations au quartier Mososo 87

IV.4. Recommandations 89

Conclusion partielle 90

CONGLUSION GENERALE 91

BIBLOGRAPHIE 93

LISTE DES TABLEAUX 97

LISTE DES PHOTOS 98

LISTE DES CARTES 100

TABLE DES MATIERES 101

ANNEXE 105

ANNEXE






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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon