BICICI
Groupe BNP PARIBAS
Thème :
LA MESOFINANCE ET L'ACCES DES
PME AU FINANCEMENT BANCAIRE :
CAS DE LA BICICI
Présenté et soutenu par
Directeur de Mémoire Maître de stage
Pr KOUAKOU CLEMENT Mme NANIE OUATTARA
Maître de Conférences agrégé Chef
d'Agence BICICI
en économie
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
DEDICACES
À ma mère N'drin epse BELI, affable, honorable :
tu représentes pour moi le symbole de la bonté par excellence,
l'exemple du dévouement qui n'a pas cessé de m'encourager et de
prier pour moi. Je te dédie ce travail en témoignage de mon
profond amour. Puisse DIEU le tout puissant, te préserver et t'accorder
santé, longue vie et bonheur ;
A la mémoire de mon père BELI Yao Appolos,
aucune dédicace ne saurait exprimer l'amour, l'estime le
dévouement et le respect que j'ai pour toi ;
A mon très cher oncle professeur BIAKA zasseli ignace,
vous avez toujours été présent pour les bons conseils.
Votre affection et votre soutien m'ont été d'un grand secours.
Veuillez trouver dans ce modeste travail ma reconnaissance pour tous vos
efforts ;
A mes frères et soeurs pour leur soutien moral ;
A toute ma famille, amis et connaissances ;
A toute ma classe pour les bons moments qu'on a passés
ensemble durant les études.
I
Classification : Internal
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
II
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
REMERCIEMENTS
Je remercie en premier le bon DIEU de m'avoir aidée et
donnée le courage durant toutes ces années d'études.
Mes remerciements s'adressent ensuite à :
Mon professeur et encadreur Pr. KOUAKOU CLEMENT, directeur du
CREMIDE qui n'a ménagé aucun effort pour m'aider à mener
à bien ce travail. Votre sérieux, votre compétence et
votre sens du devoir m'ont énormément marquée. Veuillez
trouver ici l'expression de ma respectueuse considération. Ce travail
est pour moi l'occasion de vous témoigner ma profonde gratitude.
A tout l'ensemble des enseignants des FUPA (Facultés
Universitaires Privées d'Abidjan)
A madame NANIE MADONGUI OUATTARA, directrice d'agence à
la BICICI pour m'avoir accueillie dans son agence et prodiguée les
conseils adéquats pour la rédaction de ce mémoire.
Veuillez Trouver ici l'expression de mon grand respect et mes vifs
remerciements.
A monsieur AMANY Yves RENE, directeur d'agence à la
BICICI, vous avez toujours participé à chaque étape de la
réalisation de ce projet. Vos encouragements inlassables, votre
amabilité, votre gentillesse méritent toute admiration. Veuillez
trouver ici l'expression de mon estime et de ma considération.
A tout le personnel de l'agence BICICI Cité des Arts.
A monsieur SARR HABIB de la commission nationale de la
microfinance (CNM), vous m'avez toujours réservée un accueil
chaleureux malgré vos obligations professionnelles. Je saisis cette
occasion pour vous exprimer ma profonde gratitude tout en vous
témoignant mon respect.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Liste des tableaux
Tableau 1 : Tendance centrale et dispersion du crédit
en millier LIV
Tableau 2 : Ancienneté de la relation LV
Tableau 3: type de crédit accordé LV
Tableau 4: Répartition du volume du crédit en
fonction du secteur d'activité LVI
Tableau 5 : Volume de crédit en fonction du secteur
d'activité LVII
Tableau 6 : Résultat du test
d'hétéroscédasticité LIX
Tableau 7 : Résultat du test de Ramsey-Reset LIX
Tableau 8 : Résultats de l'estimation du volume de
crédit LIX
Liste des graphiques
Graphique 1: Volume moyen de crédit par classe
d'âge LIV
Graphique 2: Volume moyen de crédit par
ancienneté de la relation LV
Graphique 3 : Volume de crédit en fonction du type de
crédit LVI
III
Classification : Internal
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AFD ARIZ
BAD BFR BICICI
BM CA
CEDEAO CNM
DCPP
DCEI
EECI
FMI IMF
MCF-PME
NEPAD
ONG
PIB
PME
PMI
SCI
SGBCI
SIB
SPC
STC
SODESUCRE
TPE
TNC
UE
IV
Classification : Internal
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LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
Agence France de Développement
Assurance pour le Risque des Investissements en Zone AFD
Banque Africaine pour le Développement
Besoin en Fond de Roulement
Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie en
Côte d'Ivoire
Banque Mondiale
Chiffre d'Affaire
Communauté Economique des Etats de l'Afrique de
l'Ouest
Commission Nationale pour la Microfinance
Direction de la Clientèle des Particuliers et des
Professionnels
Direction de la Clientèle des Entreprises et des
Institutions
Energie Electrique de Côte d'Ivoire
Fond Monétaire International
Institution de Micro Finance
Mutuelle de Crédit et de Financement des Petites et
Moyennes Entreprises
New Partnership for Africa's Development
Organisation Non Gouvernementale
Produit Intérieur Brut
Petite et Moyenne Entreprise
Petite et Moyenne Industrie
Service de Commerce International
Société Générale de Banque en
Côte d'Ivoire
Société Ivoirienne de Banques
Service de production de Crédit
Service des transactions clientèle
Société pour le Développement du Sucre
Très Petites Entreprises
Titre de Créance Négociable
Union Européenne
|
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
RESUME
Les PME constituent une source de création d'emplois et
contribuent à la croissance du PIB dans les pays en voie de
développement. Elles sont toutefois confrontées à
plusieurs difficultés dont les lourdeurs administratives, l'accès
limité aux marchés publics, et au financement bancaire. A cet
effet, les PME se tournent vers le secteur financier qui est la
mésofinance pour leur permettre l'accès au crédit. Il
s'agit pour les structures bancaires de descente en gamme (dowscalling),
l'objectif étant de couvrir des financements inférieurs à
la moyenne pratiquée et de montée en gamme (upscalling) pour les
IMF, qui doivent répondre aux besoins des PME. Nous avons donc
mené cette étude afin de comprendre les raisons de cette
situation ainsi que les caractéristiques des volumes de crédit
qui leur sont alloués. Pour ce faire, nous avons d'abord
procédé à une revue analytique du financement des PME qui
met en avant la mésofinance et les besoins en financement des PME. Cette
revue analytique a été complétée par une approche
empirique des déterminants de l'accessibilité du financement et
du volume de crédit octroyé à partir de 116 PME. Les
résultats obtenus montrent que le secteur d'activité et
l'âge du dirigeant sont des variables qui influencent négativement
l'accessibilité des PME au financement bancaire. Des recommandations ont
été faites afin de faciliter l'accès et augmenter le
volume de crédit bancaire. Au niveau des PME nous avons proposé
qu'ils assainissent leur secteur d'activité. Quant à la BICICI,
qui accorde plus de prêt au secteur de la santé au
détriment du secteur du BTP, elle doit diversifier les secteurs
d'activités dans l'octroi du crédit.
V
Classification : Internal
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VI
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financement bancaire : cas de la BICICI
Sommaire
Introduction Générale : VII
Partie 1 : Revue analytique du financement des PME
.XII
CHAPITRE 1: le financement des pme en
côte d'ivoire .XIII
Session 1 : Définition et analyse des besoins des PME
.XIV
Session 2: Analyse des contraintes de financement des PME
.XX
CHAPITRE 2 : la mésofinance une
réponse au financement des
PME XXVIII
Session 1 : Les contraintes de financement des PME dans les
pays en voie de
développement ..XXIX
Session 2 : Le financement des PME via la mésofinance :
Avantages et
limites .XXXIII
Partie 2 : Approche empirique du financement des PME
.XLII
CHAPITRE 3 : Méthodologie d'analyse du
financement des PME ..XLIII
Session 1 : Méthode d'analyse .XLIII
Session 2 : Site de la collecte XLVI
CHAPITRE 4 : Résultats et
interpretations LIII
Session 1 : Analyse descriptive LIII
Session :2. Les déterminants du volume de crédit
accordé aux PME .LVIII
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS LXII
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE .LXIV
ANNEXES LXV
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VII
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INTRODUCTION GENERALE
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION
Il n'aura fallu qu'une dizaine d'années pour que le
« miracle » ivoirien des années 1970 s'efface comme s'il
n'avait été qu'un mirage et se transforme en une crise aux
racines profondes. Les causes de cette crise sont complexes et s'entrecroisent
à la fois dans l'espace et dans le temps.
Depuis la fin des années 1980, la Côte d'Ivoire
connaît de graves difficultés économiques qui ont
poussé l'État ivoirien dans les programmes d'ajustements
structurels des institutions de Bretton Woods. Cette crise économique,
accompagnée d'une augmentation du chômage et d'une baisse du
niveau de vie, a vu pour l'année 1983 la chute de la production de cacao
qui passe de 456 000 à 350 000 tonnes tandis que la production de
café baissait de 367 000 à 273 000 tonnes, la production
industrielle a enregistré en 1983-84 un recul en volume, notamment dans
le textile et le bâtiment. La production pétrolière
nommé Espoir n'a malheureusement pas comblé tous les espoirs
qu'elle avait suscité à l'origine. La production est
restée aux alentours de 22 000 barils par jour, alors qu'on en
escomptait le double. Du fait de la sécheresse, la production
d'énergie hydro-électrique a diminué de plus de 50%, et
l'année 1983 et le début de 1984 ont connu de longues coupures de
courant.
Le service de la dette est devenu très lourd,
atteignant en 1983 ,9 milliards de francs français, autant que le budget
de fonctionnement de l'État, et le gouvernement entendait restructurer
la dette extérieure.
Il y a eu par conséquent, la privatisation des
sociétés d'Etat telles que l'EECI, la SODESUCRE et
l'émergence de conflits interethniques entre autochtones et
immigrés qui se disputent l'exploitation de la terre.
La crise politico-militaire déclenchée le
19 septembre 2002 a entraîné un exode massif de près
de 1,7 million de personnes, l'abandon des zones de conflit par
l'administration publique ainsi que des entreprises privées et la
destruction de nombreuses infrastructures économiques. De nombreuses
entreprises tenues par des non nationaux quittent le pays ou réduisent
très fortement
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
VIII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
leurs activités en attendant la fin de la crise. De
même, les investissements étrangers directs baissent. Ce repli de
l'activité économique aggrave le chômage dont le
niveau était déjà très élevé avant
cette crise, notamment parmi les jeunes.
Consciente du danger que court l'économie ivoirienne,
le gouvernement a mis alors l'accent sur la promotion de l'initiative
privée. A ce titre, la Petite et Moyenne Entreprise (PME) a
été identifiée comme l'un des leviers essentiels au
développement en ce sens que son impact sur le reste de
l'économie en termes de création d'emplois, de diversification de
la production et d'utilisation des ressources productives sont réels.
Le développement des entreprises à laquelle on
assiste est venu en réponse à un contexte socioéconomique
en pleine mutation : exode rural massif, échec des réformes
économiques, chômage et inégalités de revenus.
Aussi, les micro-entreprises sont un moyen de lutte contre la pauvreté,
mais aussi une solution aux problèmes de croissance économique
dans les pays en développement comme la Côte d'Ivoire.
C'est dans cette perspective que depuis ces dernières
années, les autorités avec l'appui des principaux bailleurs de
fonds (Banque Mondiale, BAD, UE, ...), des organismes de Développement
(Union Africaine/NEPAD1, CEDEAO2,) s'adonnent à
promouvoir cette catégorie d'entreprise.
Cependant, les difficultés liées aux
financements des entreprises en Côte d'ivoire est un
phénomène récurrent. L'environnement du crédit
reste lié à des conditionnalités quasi impossibles
à franchir surtout pour les PME/PMI qui représentent pourtant 80%
des entreprises.
C'est dans ce cadre que s'inscrit la présente
étude dont le choix du thème « La mésofinance et
l'accès des PME au financement bancaire : cas de la BICICI »
En effet, la mésofinance traduit soit la montée
« en grade » des institutions de microfinance soit l'adaptation des
banques à un marché des petites et moyennes entreprises qu'elles
ne servaient pas dans le passé. Ce phénomène
témoigne d'une descente en gamme de services et produits offerts par la
banque. Cela se manifeste, d'une part, par l'octroi de crédit d'affaires
(commerce, investissement) en direction des PME et d'autre part par la taille
des crédits offerts.
1 NEPAD :New Partnership for Africa's Development
2 CEDEAO : Communauté Economique des Etats de
l'Afrique de l'Ouest
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
IX
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Selon l'AFD3 (2009), la mésofinance
désigne un segment de l'offre de financement à l'entreprise
généralement peu ou pas développé dans les
institutions de microfinances et dans les banques. C'est également un
niveau de prêt compris entre le plafond relevant de la microfinance et le
plancher du crédit bancaire. En somme, la mésofinance est donc le
segment de services financiers des IMF (Institutions de Micro Finances)
dédiée aux PME.
De ce fait, faire une étude sur ce secteur est d'autant
plus bénéfique pour les différents acteurs intervenant
dans le processus du financement que pour les agents économiques en
général.
2. PROBLEMATIQUE
Les statistiques de la banque mondiale (cull et all, 2006)
révèlent que dans la plupart des pays en développement,
plus de 50% de l'actif total des PME étudiées est financé
par des capitaux propres, le taux moyen de financement bancaire n'étant
que de 8%.
Qui plus est, le taux de refus des demandes de crédits
bancaires de ces types d'entreprises est d'une moyenne de 30% dans les pays
d'Afrique Subsaharienne selon cette même étude.
Toutefois, les PME occupent une place importante en Côte
d'Ivoire. En effet, les PME génèrent plus de 55 % du PIB et plus
de 65 % du nombre total d'emplois dans les pays à revenu
élevé. Les PME et les entreprises du secteur informel
génèrent plus de 60 % du PIB et plus de 70 % du nombre total
d'emplois dans les pays à faible revenu, et plus de 95 % du nombre total
d'emplois et environ 70 % du PI3 dans les pays à revenu
intermédiaire. Dans les pays à faible revenu, en particulier dans
les économies les moins avancées, la contribution des PME
à l'emploi et au PI3 est inférieure à celle du secteur
informel qui assure toutefois la subsistance de la grande majorité des
plus pauvres parmi les pauvres. L'une des grandes priorités des pouvoirs
publics des pays en développement doit donc être de
réformer les mesures qui créent une dichotomie entre les secteurs
formel et informel, afin de permettre aux pauvres d'accéder aux
marchés et de se livrer à des activités commerciales
à plus forte valeur ajoutée (OCDE4, 2004).
En Côte d'Ivoire, nombre de ces entreprises naissent
d'une idée formulée par une ou plusieurs personnes qui
investissent leurs propres ressources et probablement font appel à leurs
familles,
3 AFD : Agence France de Développement
4 OCDE : Organisation de Coopération et de
Développement Economiques
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X
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
et à leurs amis pour qu'ils les aident
financièrement en échange d'une part dans l'entreprise. Une fois
le démarrage rendu possible, toutes ces entreprises en croissance
éprouvent à un moment ou un autre besoin d'investir pour se
développer ou innover davantage. Si elles ne peuvent trouver les
financements dont elles ont besoin, des idées brillantes peuvent
être délaissées; toute chose qui représentera une
déperdition de croissance économique.
En général, les besoins financiers des PME
excédent souvent les capacités financières de leurs
promoteurs. Le recours aux capitaux externes s'avère donc
indispensable.
Cependant, 30% seulement de ces entreprises parviennent
à obtenir un crédit dans de bonnes conditions auprès des
institutions financières (rapport doing business de la banque mondiale,
édition 2009).
Le constat qui a été fait est que les TPE
(Très Petites Entreprises) ont un accès facile aux institutions
de micro finances que sont les caisses populaires, les fonds publics et
certaines structures non gouvernementales (ONG) ; les moyennes entreprises
trouvent en partie des facilitées avec les institutions de micro
finances et les banques classiques. Cependant, certaines d'entre elles n'ont
pas de répondants pour leur financement. Visiblement, il existe un
problème d'adéquation entre l'offre et la demande de
crédit. Que pourrait bien expliquer une telle insuffisance ?
Il y a deux principaux obstacles à l'efficacité des
services fournis aux PME :
1- Les PME ont des exigences particulières et
apprécient un service attentionné et personnalisé, parfois
même plus que les grandes entreprises.
2- La satisfaction de ces exigences peut coûter cher
car cela demande des contacts réguliers et certains de ces clients
rapportent peu.
Face à ces difficultés, les banques doivent
mettre en balance la nécessité de maitriser les couts
d'exploitation et le risque d'offrir des services inférieurs aux
attentes ce qui pourrait leur faire perdre des clients, accroitre le taux
d'impayés et écarter les clients potentiels.
Fort de ce constat, l'on est amené à se demander
: comment la BICICI intervient-elle dans le financement des PME ?
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XI
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
De cette question principale, découlent les questions
spécifiques suivantes : - Quelles sont les caractéristiques des
structures financées ?
-Quelles sont les déterminants du volume de crédit
des structures financées ? Notre analyse essaie répondre à
ces différentes interrogations.
3. Objectifs et hypothèses
L'objectif principal de ce travail est d'analyser
l'intervention de la BICICI dans le financement des PME.
Pour atteindre cet objectif, nous nous fixons les objectifs
spécifiques suivants :
- Rechercher les caractéristiques des PME financés
par la BICICI ;
- Appréhender les déterminants du volume de
crédit alloués aux PME
Face à ces objectifs, ce travail est basé sur
deux hypothèses qui serviront de guide à notre
démonstration :
H1 : Les caractéristiques de l'entreprise, de son
dirigeant et l'ancienneté de la relation entre l'entreprise et sa banque
influencent l'accès des PME au financement bancaire de la BICICI.
H 2: le volume du crédit dépend du secteur
d'activité.
4. Méthodologie
Pour atteindre les objectifs et vérifier les
hypothèses, trois méthodes d'analyse ont été
effectuées : une revue documentaire qui est la revue théorique et
empirique sur le sujet, une analyse statistique qui caractérise les
différents variables d'intérêt et une analyse
économétrique qui établit la causalité entre les
volumes du crédit et les variables d'intérêt.
5. Plan d'étude
Cette étude se fera essentiellement en deux (2)
parties.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
La première partie s'intéressera à la
revue analytique du financement des PME à partir du financement des PME
en côte d'ivoire avant d'aborder le terme de la mésofinance.
La deuxième partie se consacrera à l'approche
empirique du problème de financement où il s'agira
essentiellement de présenter le cadre méthodologique de
l'étude, les résultats obtenus et leur interprétation
avant de faire des recommandations adéquates.
XII
Classification : Internal
Partie 1 :
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REVUE ANALYTIQUE DU FINANCEMENT DES
PME
XIII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Les Petites et Moyennes Entreprises (PME) forment
l'armature de la plupart des économies et en sont une source essentielle
de croissance économique, de dynamisme et de flexibilité aussi
bien dans les pays industrialisés, que dans les pays en
développement comme la côte d'ivoire. Ces entreprises jouent un
rôle essentiel dans la création d'emplois et mieux, constituent
aujourd'hui la forme dominante d'organisation de l'entreprise.
Malgré cela, le problème du financement du
secteur privé, en Côte d'Ivoire, fait apparaître un
paradoxe. En effet, les grandes entreprises bénéficient de
financements importants tandis que les Petites et Moyennes Entreprises (PME),
qui contribuent majoritairement à la création d'emploi, y ont
faiblement accès.
A cet effet, la mise en place de solutions telles que la
mésofinance est nécessaire pour palier à ce
problème de financement.
L'objet de cette première partie est d'analyser les
PME en côte d'ivoire principalement (chapitre 1) puis de faire apparaitre
la mésofinance comme une réponse au financement des PME (chapitre
2),
CHAPITRE 1: LE FINANCEMENT DES PME EN COTE D'IVOIRE
Le secteur de la micro entreprise est la manifestation visible
des stratégies économiques développées surtout par
les populations défavorisées face aux différentes
agressions de toutes sortes qu'elles subissent notamment depuis la mise en
oeuvre des politiques d'ajustement structurel.
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XIV
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Un secteur considéré à l'origine comme un
phénomène marginal, voire même préjudiciable au bon
fonctionnement de la nation à cause de son statut pour la plupart
qualifié d' « informel » échappant donc aux recettes
fiscales et de sa concurrence qualifiée de « déloyale »
avec ses produits vendus à des prix disproportionnels avec le pouvoir
d'achat des populations. Il s'est progressivement imposé au point
d'être reconnu aujourd'hui comme un secteur à part entière
avec lequel il faut désormais compter au même titre que le secteur
moderne compte tenu de son poids important et sans cesse croissant. A ce jour,
l'importance en nombre et en emplois de ces entreprises n'est plus à
démontrer. On assiste a un essaimage des micros entreprises permettant
aux populations rurales et urbaines de s'insérer dans la vie
économique, au point de regrouper aujourd'hui 98% du tissu
économique formel, 20% de la richesse nationale, 12% de l'investissement
et 23% de la population ivoirienne (Source Réussir en Côte
d'Ivoire, Rapport Chambre de commerce et d'industrie, N°8 oct /nov
2014).
Que pourrait bien renfermer la notion de PME ? Quels sont ses
besoins et problèmes et son mode de financement ?
I. Définition et analyse des besoins des
PME
Le premier point sera l'objet de la classification des PME et
le second point abordera les besoins liés à leur financement
1.1. Classification des PME
Les définitions couramment rencontrées se
cantonnent prudemment à des critères quantitatifs et juridiques
(total bilan, CA, nombre de salariés, statuts, impôt,...)
Mais, par exemple, la distinction entre PME et TPE est ardue
si l'on s'en tient à un critère d'effectif : en Europe, on a
tendance à considérer que le seuil à partir duquel une
entreprise n'est plus artisanale est un effectif de 10 salariés. Or, ce
critère n'est pas pertinent en Afrique. Ainsi, une PME française
et /ou européenne réalisant un chiffre d'affaire de 50 millions
d'euros et employant 250 salariés correspondrait à une grande
entreprise industrielle (publique ou privée) réalisant un chiffre
d'affaire de 75milliards de francs CFA et employant environ 2000
salariés.
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XV
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Plus généralement, ces critères, s'ils
semblent objectifs, plutôt faciles à énoncer et à
cerner, ne caractérisent que partiellement la PME. Pire, ils peuvent en
donner une vision erronée et surtout laisser de côté de
multiples entreprises dynamiques, porteuses d'avenir, partie intégrante
du tissu économique, du fait qu'elles ne remplissent pas tel ou tel
critère.
Sur ce, les Petites et Moyennes Entreprises sont donc des
entreprises dont la taille, définie a partir du nombre d'employés
et du chiffre d'affaires ne dépasse pas certaines limites.
En Côte d'Ivoire, en référence au
Décret n°2012-05 du 11 janvier 2012 portant définition de la
PME dans son article 2, « On entend par Petite et Moyenne Entreprise,
toute entreprise qui emploie en permanence moins de 200 personnes et qui
réalise un chiffre d'affaire annuel hors taxes inférieur ou
égal à un milliard de francs CFA ( 1 000 000 000 )F cfa.
L'entreprise est une entité qui, indépendamment de sa forme
juridique, exerce une activité économique, est légalement
constituée et tient régulièrement une comptabilité.
L'entreprise peut être une entité exerçant une
activité économique à titre individuel ou familial, une
société de personnes ou de capitaux ».
Ainsi, les critères distinctifs par catégories
de PME sont entre autres : le nombre d'employé(s), le chiffre
d'affaires. Il faut entendre ici par « nombre d'employé(s)»,
les travailleurs engagés à plein temps bénéficiant
d'un contrat de travail et déclarés à l'institution de
prévoyance sociale, les travailleurs occasionnels déclarés
à l'institution de sécurité sociale dont le nombre est
déterminé au prorata du temps de travail effectif ramené
à l'année. Le chiffre d'affaires étant la somme des ventes
réalisées au cours de l'année du dernier exercice
comptable clôturé.
Cette définition(ou caractérisation) de la PME
selon le DECRET, qui met en exergue les critères distinctifs nous parait
acceptable dans le contexte ivoirien.
Il nous semble donc nécessaire de prendre en compte
dans le cadre de notre étude, aussi bien la PME telle que définie
dans le DECRET, la micro entreprise et la petite entreprise. La notion de PME
regroupe donc :
- la micro entreprise : qui est définie comme une
entreprise qui emploie en permanence moins de dix(10) personnes ou qui
réalise un chiffre d'affaires annuel hors taxes inférieur ou
égal à trente millions (30 000 000) FCFA. Elle tient une
comptabilité allégée de trésorerie ;
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XVI
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
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- la petite entreprise : qui est définie comme une
entreprise qui emploie en permanence moins de cinquante(50) personnes ou qui
réalise un chiffre d'affaires annuel hors taxes supérieur
à trente millions (30 000 000) FCFA et inférieur ou égal
à cent cinquante millions (150 000 000) FCFA. Elle tient une
comptabilité en interne ou par toute autre structure similaire reconnue
en Côte d'ivoire ;
- la moyenne entreprise : définie pour sa part comme
une entreprise qui emploi en permanence moins de deux cent(200) personnes ou
qui réalise un chiffre d'affaires annuel hors taxes supérieur
à cent cinquante millions (150 000 000) FCFA et inférieur ou
égal à un milliard (1 000 000 000) FCFA. Elle tient une
comptabilité selon le système normal en vigueur dans l'espace
UEMOA.
Les PME sont donc les types d'entreprises dont le nombre
d'employés, et le chiffre d'affaires ne dépassent pas certaines
limites. Cependant, si les entreprises rencontrent des problèmes de
financement, c'est parce que leurs besoins ne sont pas couverts. Proposons nous
donc à cet effet d'étudier les principaux besoins financiers des
PME.
1.2. Analyse des besoins financiers des PME
La création puis le fonctionnement de l'entreprise
engendrent des besoins de financement. En effet, avant de pouvoir vendre des
marchandises, des produits ou des services, l'entreprise doit acquérir
des machines, acheter des marchandises ou des matières premières,
rémunérer sa main-d'oeuvre... Il existe donc un décalage
dans le temps, entre les dépenses et les recettes, qui
déterminent les besoins de financement de l'entreprise. On distingue les
besoins liés au cycle d'investissement et les besoins liés au
cycle d'exploitation.
1.2.1. Les besoins liés au cycle d'investissement
L'investissement est une opération par laquelle
l'entreprise emploie des ressources financières à l'acquisition
d'un bien matériel (machine, véhicule...), immatériel
(brevet, logiciel...) ou financier (participation...) dans le but d'en retirer
un profit futur.
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Le cycle d'investissement est un cycle long qui accompagne le
développement de l'entreprise et conditionne sa pérennité
et son efficacité. Au moment de la création de l'entreprise, des
investissements importants doivent être réalisés pour
démarrer l'activité : machines, véhicules, droit au bail,
locaux...
Au cours de la vie de l'entreprise le rythme des
investissements dépendra des stratégies choisies. Le maintien de
la capacité de production dans le cadre de stratégies de
focalisation ou de spécialisation, sans accroissement de
l'activité, ne nécessitera souvent que des investissements de
remplacement lorsque les équipements arrivent en fin de vie ou sont
devenus insuffisamment performants. Alors que les stratégies de
diversification, de domination par les coûts ou de croissance interne se
traduiront par un rythme d'investissements de modernisation ou de
capacité - destinés à accroître la capacité
de production - plus soutenu. Enfin, les stratégies de croissance
externe ou d'internationalisation exigent souvent des investissements
financiers (prises de participations, filiale commune, acquisitions...)
ponctuels mais importants.
Les investissements nécessitent des ressources
financières importantes et stables. En effet, les capitaux
employés seront indisponibles durant une longue période et ne
seront récupérés qu'à long terme. La prise d'une
décision d'investissement par l'entreprise se fonde le plus souvent sur
un certain nombre de critères : Ce sont entre autres le principe de la
valeur actuelle, le principe de l'actualisation, et celui du taux interne de
rentabilité.
Aucune stratégie ne peut donc être mise en oeuvre
sans avoir préalablement estimé les besoins de financement
liés aux investissements nécessaires.
Nb : en Côte d'ivoire une
analyse du niveau d'investissement initial des PME a été
effectuée. Plus de la moitié des PME en Côte d'ivoire (57%)
ont réalisé un niveau d'investissement initial de moins de cinq
cent mille franc (500 000FCFA) ce qui a un impact sur les capacités
opérationnelles et structurelles des PME à répondre aux
besoins du marché /client . (Voir annexe 1)
1.2. 2. Les besoins liés au cycle d'exploitation
A) Le cycle d'exploitation
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XVIII
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Le cycle d'exploitation correspond à l'ensemble des
opérations successives liées à l'activité normale
de l'entreprise, de l'achat de marchandises ou matières
premières, au règlement du client. C'est en général
un cycle court et régulier.
Schéma simplifié du cycle d'exploitation
Source : le blog du dirigeant
B) Le besoin en fonds de roulement
Les stocks, valorisés au coût d'achat des
marchandises ou coût de revient des produits, ainsi que les
créances clients, délais de paiement accordés aux clients,
nécessitent d'être financés. En effet, il a fallu
décaisser des sommes importantes pour fabriquer les produits qui se
trouvent en stock ou chez les clients qui n'ont pas encore payé. On
inscrit ces sommes à l'actif circulant au bilan de l'entreprise.
En revanche, les dettes aux fournisseurs constituent une
ressource pour l'entreprise. Il s'agit de biens que l'entreprise a
achetés, peut-être même transformés et
déjà vendus, sans avoir encore payé le fournisseur. Ces
éléments sont inscrits au passif circulant au bilan de
l'entreprise.
La différence entre les besoins, liés aux stocks
et aux clients, et les ressources, liées aux fournisseurs, constitue le
besoin de financement lié au cycle d'exploitation ou besoin en fonds de
roulement d'exploitation (BFRE).
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XIX
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Les besoins de financement de l'exploitation évoluent
proportionnellement à l'activité - lorsque l'activité
augmente, les stocks, les clients et les fournisseurs augmentent le plus
souvent proportionnellement. Ainsi les investissements de capacité qui
entraînent une hausse de l'activité vont générer une
hausse du besoin en fonds de roulement d'exploitation. Plus
généralement, toutes les stratégies de croissance
génèrent des besoins de financement de l'investissement, mais
également de l'exploitation de par le surcroît d'activité
résultant des nouvelles capacités.
Source : le blog du dirigeant
Le Besoin en Fonds de Roulement est le niveau de ressources
financières nécessaire au financement du cycle d'exploitation de
l'entreprise.
BFR = actif circulant (stocks + créances
clients) - passif circulant (dettes fournisseurs + dettes fiscales + dettes
sociales + autres dettes non financières).
De façon plus générale, on peut
considérer que le BFR se définit comme la différence entre
les actifs d'exploitation et les passifs d'exploitation
considérés au sens large :
BFR = stocks + réalisable - dettes à court
terme d'exploitation.
Si le BFR est positif, le cycle d'exploitation ne se finance
pas par lui-même du fait par exemple du portage de stocks importants ou
de délais de règlement clients trop longs. Ce besoin pourra
être couvert soit par un fond de roulement positif, soit par un recours
à du crédit bancaire.
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XX
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Si le BFR est négatif, cela constitue une ressource
financière pour l'entreprise qui, par exemple, revend rapidement sa
marchandise avant même d'avoir payé ses fournisseurs. C'est une
situation favorable pour la trésorerie de l'entreprise.
Le cycle d'exploitation fait apparaître des besoins,
mais également des ressources de financement. Le besoin de financement
du cycle d'exploitation sera la résultante de ces besoins et de ces
ressources.
II. Analyse des contraintes de financement des
PME
Il s'agira de parler des modes de financent et des
problèmes des PME. 2.1. Les modes de financement des PME
Le financement est l'opération qui consiste, pour celui
qui finance, à consentir des ressources monétaires, pour celui
qui est financé, à se procurer des ressources monétaires
nécessaires à la réalisation d'un projet (« lever des
fonds »). Pour une entreprise, c'est la mise à la disposition de
capitaux au profit de l'entreprise pour la couverture de ses besoins
financiers. Il est d'une importance significative pour l'entreprise car c'est
essentiellement à travers elle qu'elle parvient à couvrir ses
différents besoins financiers.
La règle de l'orthodoxie financière
(équilibre financier minimum) recommande que les immobilisations soient
financées par des ressources stables (capitaux propres + dettes de long
terme) et que les emplois cycliques (circulants) soient financés par des
ressources cycliques. Cette notion implique que l'on admette une certaine
spécialisation des ressources aux emplois.
Ainsi, les notions de fonds de roulement et de besoin en fonds
de roulement ne sont que l'expression de cette exigence. Les ressources
nécessaires pour la satisfaction de ces besoins proviennent de diverses
sources et structures de financement.
2.1.1. Sources et structures de financement
Il existe plusieurs sources et structures de financement qui
permettent aux entreprises de réaliser leurs projets.
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A-1 Les sources de financement.
La structure financière des PME peut être
expliquée par la théorie de l'ordre hiérarchique qui
stipule que pour financer leurs activités, les entreprises
privilégieraient dans l'ordre, le financement interne à celui
externe et dans ce dernier cas, le financement par fonds propres à celui
par dettes. Cela nous amène à distinguer en fonction de leurs
origines, deux(2) principales catégories de sources de financement : Les
sources de financement internes et les sources de financement externes
A.1.1 Les sources internes de financement Il
s'agit essentiellement :
- du capital social : qui est la principale ressource
financière de l'entreprise.
Le capital social est formé par l'ensemble des apports
de biens en nature (physique) et en numéraire du promoteur ou des
associés et n'est exigible par aucun créancier ;
- et de l'autofinancement : qui est une ressource propre de
financement générée par l'exploitation de l'entreprise qui
reste effectivement à sa disposition et qui lui permet de financer sa
croissance.
Deux sources essentielles de financement internes sont donc
à distinguer : Le capital social et l'autofinancement
dégagé. Ces sources s'avèrent généralement
insuffisantes, obligeant à cet effet les promoteurs à recourir
aux sources de financement externes pour compléter leurs capitaux
A.1.2 : Les sources externes de financement
Les sources externes sont constituées des
différents crédits accordés aux PME par les autres agents
économiques, notamment les établissements financiers. Les
capitaux d'emprunts proviennent de sources différentes selon leurs
destinations, leurs durées et permettent de financer l'investissement,
le besoin en fonds de roulement et les autres besoins financiers de
l'entreprise.
Capitaux d'emprunt pour le financement des
investissements
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- Le crédit ordinaire ou emprunt indivis : le
crédit peut être défini comme l'opération qui
consiste à mettre à la disposition d'un agent a besoin de
liquidités, de la monnaie pendant une certaine période et contre
remboursement à des périodes ultérieures, du capital
majoré d'intérêts.
- Le crédit-bail ou leasing : c'est une
opération indirecte de financement qui consiste en une location de
matériel et qui permet aux PME de disposer d'un actif industriel contre
le paiement de loyer. Le contrat de crédit-bail est
caractérisé par la mise à la disposition d'un
matériel au choix, la détermination d'une durée de
location, le paiement de loyer et la possibilité de rachat du bien
à l'issu du contrat. Le crédit-bail est aussi perçu comme
un contrat de location-vente.
Capitaux pour le financement du besoin en fonds de
roulement
A ce titre, il s'agit essentiellement des crédits
bancaires de court terme entrainant un décaissement de fonds et
dénommé à cet effet « crédit par caisse ou de
trésorerie ». Plusieurs catégories sont à distinguer
:
- les facilités de caisse : Ce sont des
crédits consentis pour remédier à un décalage de
courte durée entre les recettes et les dépenses des entreprises
;
- le découvert bancaire : C'est un
crédit de trésorerie mis a la disposition d'une entreprise dont
les besoins en fonds de roulement(BFR) dépassent les possibilités
du fonds de roulement ;
- le crédit de campagne ou crédit saisonnier
: C'est le type de crédit accordé surtout aux entreprises
ayant des activités saisonnières, c'est à dire un type de
production qui se réalise à un moment donné de
l'année (cas des PME exerçant dans l'agrobusiness) ;
- le crédit relais : Il s'agit d'un
crédit mis en place dans l'attente d'une importante entrée
financière qui peut résulter soit d'une cession d'immobilisation,
d'une augmentation de capital, ou d'émission d'emprunts ;
- l'escompte d'effets de commerce : L'escompte
commercial est une opération de crédit par laquelle la banque met
à la disposition du client le montant d'un effet de commerce (document
matérialisant une créance) sans attendre
l'échéance. Il s'agit donc pour la banque d'acheter l'effet
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et d'anticiper l'encaissement de sa créance au profit
de son client contre déduction d'agios (frais bancaires).
- Les crédits ou engagements par
signature
Les crédits par signature encore appelés
engagements par signature sont des concours accordés par la banque sous
forme d'engagement en faveur de l'entreprise pour exécuter une
obligation en cas de défaillance de celle-ci. Leur particularité
est qu'ils n'entrainent pas de décaissements de fonds sauf en cas de
défaillance de l'entreprise. La banque peut engager sa signature de
trois(3) manières différentes, soit en se portant caution, soit
en avalisant des effets de commerce ou soit dans le cadre d'un crédit
documentaire.
Les cautions
Les cautions sont une gamme très variée de
crédits que la banque accorde non sans prêter de l'argent, mais en
prêtant sa propre signature pour le compte de l'entreprise et en faveur
des tiers. En vertu de l'acte de cautionnement signé, la banque qui
s'est portée garante devra honorer sa signature en cas de
défaillance du principal (entreprise). Deux formes de cautions sont
à distinguer: les cautions fiscales et les cautions de
marchés.
? Les cautions fiscales ou cautions en douane
Les cautions fiscales s'appliquent dans le cadre du fisc comme
la douane. Elles sont délivrées par la banque en faveur de la
douane pour garantir les transactions douanières des entreprises. Les
principales sont :
- la caution pour entrepôt fictif : C'est un
régime par lequel l'administration douanière accorde aux
commerçants importateurs, l'autorisation de placer des marchandises dans
des magasins ou entrepôts agréés et dont le retrait de
ceux-ci est conditionné par la présentation de ladite caution
;
- l'admission temporaire : Par ce
procédé, la douane autorise l'entrée et la circulation de
certaines marchandises ou équipements sous douane destinés a
l'exportation pendant une durée bien déterminée garantie
par une caution bancaire dite « d'admission temporaire ».
? Les cautions sur marchés
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Ce sont des cautions délivrées par la banque
dans le cadre du lancement et de l'exécution des marchés publics
ou privés. Ce sont essentiellement :
- la caution provisoire ou garantie de soumission qui
est délivrée aux entreprises pour leur permettre de participer
à des appels d'offre nationaux et internationaux ;
- la caution définitive ou caution de bonne fin
qui, comme son nom l'indique, est destinée à garantir la
bonne fin des travaux ;
- la caution d'avance de démarrage qui est
destinée à garantir l'acompte (avance de fonds) faite par
l'administration à l'adjudicataire lorsque les clauses du contrat le
prévoient ;
- la caution de retenue de garantie intervient pour
sa part à la fin de la réalisation des travaux et est
destinée à garantir les travaux de toutes formes
d'irrégularités ou d'imperfections pouvant survenir après
la fin des travaux.
L'aval de traite ou d'effet de
commerce
L'aval ou l'acceptation consiste pour une banque à se
porter garante pour le compte de son client contre présentation d'un
effet de commerce (reconnaissance de créance).
Le crédit documentaire
(Credoc)
Le Credoc est un arrangement en vertu duquel une banque,
agissant à la demande d'une entreprise s'engage à effectuer un
paiement ou à payer un effet de commerce tiré (au
bénéfice) sur un tiers (fournisseur extérieur). Il
intervient donc dans le cadre des opérations d'import-export en vue d'en
faciliter le paiement.
L'entreprise dispose donc de plusieurs sources de financement
sur lesquelles sera fondé son choix .Un choix qui est effectué
parmi plusieurs structures financières habilitées à cet
effet.
A.2. Les structures de financement des PME
Selon leurs spécificités, il existe plusieurs
structures de financement.
A.2.1. Les établissements financiers
bancaires
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Selon l'article N: 3 de la loi 90-589 du 25 juillet 1990
portant réglementation bancaire en Côte d'Ivoire, la banque peut
se définir comme « une entreprise qui fait profession
habituelle de recevoir des fonds dont il peut être disposé par
chèque ou par virement et qu'elles emploient, pour leur propre compte ou
pour le compte d'autrui, en opération de crédit ou de
placement».
Les institutions financières bancaires sont donc des
institutions qui ont pour fonction la réception des fonds des publics,
les opérations de crédit, la mise à la disposition des
moyens de paiement et la gestion de ceux-ci. Leur capacité de
création monétaire (scripturale) leur permet de mettre en rapport
à travers l'octroi de crédit des agents à besoins de
financement qui cherchent des fonds et les agents à capacité de
financement qui sont disposés à en placer. En Côte
d'Ivoire, 24 établissements financiers bancaires se partagent le
territoire. (Voir Annexe 2)
A.2.2.Les établissements financiers non bancaires
Ce sont des établissements financiers qui ne collectent
pas des fonds du public. Ils se procurent des ressources sur le marché
financier (marché des titres) ou sur le marché monétaire
(subventions de la Banque Centrale, des institutions financières
internationales telles que le FMI, la BM, ..).
Ils peuvent aussi octroyer des crédits. C'est le cas de
la MCF-PME (Mutuelle de Crédit et de financement des Petites et Moyennes
Entreprises) Il en existe d'autres qui, créées par l'Etat, vivent
des rétrocessions étatiques ; ou encore des lignes de
crédits ou des subventions obtenues auprès des institutions
internationales.
Dans d'autres cas, ils peuvent bénéficier d'une
taxe spéciale à collecter sur les importations ou
exportations.
A ce deux catégories s'ajoute une troisième
gérée par une loi spéciale, celle des coopératives
d'épargne et de crédit. Habilitées à collecter des
fonds du public, celles-ci ne sont pas juridiquement traitées comme
banque au vrai sens du terme. Leur domaine d'intervention est constitué
des ménages (y compris les sociétés individuelles),
c'est-à-dire des particuliers à faible revenu pendant que les
grandes entreprises font l'apanage des banques.
Les caisses d'épargne et les coopératives
d'épargne font aussi partie de la clientèle des banques.
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XXVI
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financement bancaire : cas de la BICICI
Il s'agit, en fait, de la micro-finance
spécialisée dans le financement des plus démunis en vue
d'éradiquer la pauvreté (ex : UNACOOPEC-CI).
Ces coûts et contraintes de financement qui traduisent
la relation pas toujours satisfaisante entre les entreprises et les banques ont
fait l'objet d'études dans la littérature théorique
permettant ainsi de comprendre les fondements théoriques du financement
des Petites et Moyennes Entreprises.
A.2.3 Les établissements de
mesofinance
Ce sont des établissements financiers qui pratiquent la
mésofinance. Présente dans trois pays de la sous-région
(Sénégal, Mali, Côte d'Ivoire), COFINA à travers sa
succursale CAC (Compagnie Africaine de Crédit) en Côte d'Ivoire
est le seul établissement à faire la mésofinance. A
côté d'elle, il y a les établissements Advans et Microcred
qui varient leur gamme de produit au profit des PME.
2.2. Les problèmes de financement des PME
Une grande partie des micro-entrepreneurs, demeurent
réticents à l'idée de se rendre dans une banque. Dans tous
les pays du Sud surtout en Côte d'Ivoire, la banque(BICICI) est un
modèle importé qui ne convient pas à la majorité
des petites entreprises. Le recours au crédit bancaire est inhabituel
aux PME en raison de :
- de la complexité de la constitution d'un dossier de
demande de prêt auprès de ces institutions pour une population
souvent analphabète;
- de la faible dimension de la plupart de ces
opérations, ce qui réduit la rentabilité de celles-ci pour
la banque, compte tenu des frais fixes de l'étude de chaque dossier et
de l'impossibilité d'accorder automatiquement les prêts sauf
à prévoir un réescompte automatique des effets
auprès d'un établissement financier public, à mettre les
établissements financiers en situation très précaire ou
à fixer le taux d'intérêt à un niveau prohibitif;
- de l'absence des garanties nécessaires
généralement exigées par une institution financière
formelle ;
- du manque de transparence dans la gestion du fait de la
défaillance du système
d'information et de gestion ;
- du problème de gouvernance ;
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XXVII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
- de l'opacité des procédures de gestion
financière et sociale ;
- du faible niveau des fonds propres, donc bas degré de
capitalisation ;
- de l'exigence, par certaines institutions financières,
d'importantes garanties - notamment
physiques - dont la plupart des PME ne disposent pas ;
- d'un environnement juridique peu favorable ;
- du financement inadapté à leurs besoins ;
- du système de gestion peu orthodoxe ;
- de l'insuffisance des infrastructures de soutien à leurs
activités ;
- de la faiblesse du marché de services aux entreprises
;
- de l'inefficacité de certaines structures d'appui ;
- de le non maîtrise des sources d'approvisionnement en
matières premières ;
- de la difficulté d'accès au marché ;
- de la vétusté des équipements ;
- de l'ignorance des normes de qualité.
Les banques sont aussi contraintes par des règles
liées à la politique monétaire. Le refus des banques
commerciales de financer les entrepreneurs résultait de l'importance des
problèmes de détection (screening problem) et du bon respect des
contrats (enforcement problem). La relation de crédit peut en effet
être considérée comme une relation d'agence par laquelle le
prêteur (le principal) «loue» une part de sa richesse aux
micro-entrepreneurs (les agents) qui s'engagent à rembourser le
principal et à lui payer les charges d'intérêt aux
échéances et conditions fixées dans un contrat
établi au préalable entre les parties.
Un problème d'agence se pose car il est certain que
dans toute relation de crédit, les intérêts de l'emprunteur
et du prêteur diffèrent : alors que le premier est essentiellement
concerné par la rentabilité des capitaux empruntés,
l'autre l'est par la solvabilité du premier et la rentabilité des
fonds prêtés (De Briey, 2005).
En dehors du crédit, les activités de conseil,
de formation et d'appui ont induit dans certains cas des résultats
remarquables. Mais le goulot d'étranglement de l'accès au
financement n'a pas réellement été levé. Et cela en
dépit des efforts consentis d'une part par les structures
destinées à appuyer les entrepreneurs dans le montage de projets
bancables et d'autre part par les bailleurs à créer des fonds de
garantie et à prêter des lignes de crédit à faible
taux d'intérêt.
Les réticences des banques à financer
(l'investissement et le besoin en fonds de roulement) des petites entreprises
relèvent tout à la fois d'un apport insuffisant en fonds propres
des promoteurs,
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XXVIII
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financement bancaire : cas de la BICICI
du coût important de l'analyse et du suivi, d'un risque
important pour de faibles garanties apportées, mais aussi d'une certaine
étroitesse des ressources à moyen ou long terme à affecter
à cet emploi.
Conclusion du premier chapitre
Les Petites et Moyennes Entreprises de par donc leur
importance, revêtent plusieurs formes en fonction de leurs niveaux
d'investissement, de leurs chiffres d'affaires réalisés et du
nombre d'employés en leur sein. Deux grandes catégories de
besoins se présentent aux PME: le besoin d'investissement et le besoin
en Besoin en Fonds de Roulement. Pour pallier à ces besoins, les PME
font face aux différents financements qui sont une décision qui
déterminera l'équilibre de leur bilan et leur rentabilité
financière.
CHAPITRE 2 : LA MESOFINANCE UNE REPONSE AU FINANCEMENT
DES PME
De par sa contribution à la création d'emplois,
la PME suscite dans le monde une attention particulière de la part des
chercheurs, des praticiens et des politiciens. Les difficultés
liées aux financements des entreprises en Côte d'ivoire
constituent un phénomène récurrent maintes fois
décrié, mais jamais résolu. L'environnement du
crédit reste lié à des conditionnalités quasi
impossibles à franchir surtout pour les PME/PMI qui représentent
pourtant 80% des entreprises. La mise en place d'un système de
financement plus accru des PME-PMI est donc nécessaire pour trouver une
solution à ce problème.
La mésofinance répond t- elle efficacement au
financement des PME ?
A cet effet, nous vous proposons les contraintes de
financement des PME dans les pays en voies de développement et
d'étudier le financement des PME via la mésofinance.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XXIX
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
1. les contraintes de financement des PME dans les
pays en voies de développement.
Notre première session parlera des enjeux du
financement et des fondements théoriques du financement des PME.
1.1. Enjeux du financement des PME
Le terme mésofinance ne traduit pas l'émergence
d'une catégorie nouvelle d'institutions qui se situeraient à
cheval entre les banques et les institutions de microfinance,
dédiées à une nouvelle clientèle exclue du
système bancaire. Elle traduit plutôt le développement d'un
nouveau métier dans le portefeuille d'activités des institutions
de microfinance, à savoir l'élargissement de l'offre de services
financiers au segment des petites et moyennes entreprises que les IMF ne
touchaient pas auparavant. Selon l'AFD, (2009), « la
mésofinance désigne un segment de l'offre de financement à
l'entreprise généralement peu ou pas développé dans
les institutions de microfinance et dans les banques ». En outre, la
mésofinance traduit également l'adaptation du secteur bancaire
à un marché qu'il ne servait pas encore.
La mésofinance inclurait aussi l'offre de services non
financiers. En effet, les services d'accompagnement stimuleraient la croissance
des microentreprises, assureraient la viabilité des IMF, mais aussi la
promotion des structures d'accompagnement. L'accompagnement constitue
déjà le coeur du métier avant que ne vienne s'ajouter
l'offre de microcrédits. Les IMF ont réalisé qu'en
proposant certaines formations aux bénéficiaires de prêts,
elles parvenaient à servir une variété importante de
clients (Jung & al, 2009). Cet accompagnement se fait à la demande
du client, ou, si besoin est, obligatoirement.
L'AFD définit en dernier lieu la mésofinance par
le niveau de prêt compris entre le plafond relevant de la microfinance et
le plancher du crédit bancaire. En somme, la mésofinance est le
segment de services financiers des IMF dédiés aux PME, tandis que
la microfinance est respectivement l'offre de services financiers aux personnes
exclues du marché bancaire et aux petites et micro-entreprises.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XXX
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
.
Source : AFD
Sanders et Wegener (2006, 7), cherchant à
démontrer que la mésofinance peut combler le chaînon
manquant du financement des petites entreprises, aboutissent à la
conclusion selon laquelle ce segment de financement intervient dans le cycle de
vie des affaires. Il concerne les services financiers tels que les prêts,
les capitaux et les garanties, offerts aux petites entreprises. Ces services
leur sont utiles durant les phases de croissance, de survie et de
maturité. Selon l'Agence française de développement (AFD,
2010), « la mésofinance concerne les besoins de financement non
couverts des petites entreprises africaines, qui peuvent s'étaler de 2
000 € (1 310 000Fcfa) à 100 000 € (65 500 000Fcfa), ces
limites pouvant varier selon les pays ».
En dépit de multitudes initiatives des pouvoirs publics
en faveur des PME portant sur les méthodes d'analyse de risques et fonds
de garantie, les PME restent les oubliés de la finance notamment dans
les pays en développement, en Afrique et surtout en Côte d'Ivoire.
En effet, l'exclusion bancaire touche indistinctement les micros entrepreneurs,
les acteurs du secteur informel mais aussi les dirigeants des PME
Bien qu'une réponse contre l'exclusion semble
progressive grâce aux microcrédits (par les micros
entrepréneurs) les PME ne sont suivis ni par les banques ni par les IMF
.Sander et Wegener (2006) qualifient ce phénomène de «the
missing middle» ou «Les oubliés du milieu».
En effet, ils classent les besoins de financement en trois (3)
segments :
- Les besoins de financement plus de 100000€ sont couverts
par les banques ;
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XXXI
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
- Ceux inférieurs à 2000€ sont du ressort
des institutions de microfinance ;
- Ces besoins situés entre ces deux segments ne sont
couverts par aucune institution. Les PME se trouvent dans ce segment, il
ressort de cette analyse que les besoins des PME ne sont pas couverts. Ce creux
est pourtant un vaste segment qui est le moteur des économies en
transition (Kihlgren, 2003). Ces PME oubliées de la finance sont souvent
éligibles aux financements du secteur informel, mais leurs besoins vont
parfois au-delà des capacités du secteur financier informel. Ces
dirigeants des PME ne sont pas servis par les banques pour le caractère
généralement informel de leurs activités et des projets,
ce qui pour les banques est un signe d'un très grand risque.
1.2. Les fondements théoriques du financement des
PME
Les difficultés du financement des PME peuvent
s'expliquer par deux phénomènes qui sont l'asymétrie de
l'information et la théorie de l'agence.
1.2.1. L'asymétrie d'information
Dans la relation de crédit entre les bailleurs de fonds
et les PME, l'asymétrie d'information est définie comme le fait
pour les emprunteurs de posséder plus d'informations que les bailleurs
de fonds sur leur propre entreprise. Il est évident que les promoteurs
d'entreprises connaissent mieux leur situation financière et les
opportunités d'affaires qui s'offrent à eux, que les
prêteurs.
La notion de rationnement de crédit est très
utilisée dans le langage économique et financier. Plusieurs
auteurs ont donné leurs avis par apport à une définition
formelle du terme.
Selon Stiglitz et Weiss (1981), il y a rationnement de
crédit lorsque l'emprunteur est disposé à accepter les
conditions de prêt établies par le prêteur même si
celui-ci disposant de ressources suffisantes et que le prêt lui est
toutefois refusé (certains emprunteurs sont contraints par des lignes de
crédit fixées qu'elles ne doivent pas dépasser sous
n'importe quelles circonstances, d'autres sont purement éconduits).
Ainsi ils proposent des explications aux
phénomènes du rationnement du crédit liées aux
problèmes d'asymétries d'information et non plus aux
déséquilibres temporaires ou de l'intervention de l'État.
Ils développent un modèle en vertu duquel il y a rationnement du
crédit
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XXXII
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
à l'équilibre en montrant que le rationnement de
crédit est lié à deux phénomènes : la
sélection adverse et l'aléa moral.
Initialement démontré par Arrow (1963) dans un
article portant sur le secteur d'assurance des soins médicaux, le «
hasard moral » est défini comme « toute mauvaise allocation de
ressources qui résulte de l'assurance de risques par des contrats
d'assurance normaux ». Plus généralement, le hasard moral
désigne une situation dans laquelle de futurs paiements liés
à un contrat peuvent être influencés par des actions d'un
agent, actions qui sont postérieures à la signature du contrat et
qui ne sont pas toujours directement observables par d'autres agents.
Ainsi l'aléa moral affecte le comportement des agents
en incitant les emprunteurs potentiels se tourner eux-mêmes vers des
projets plus risqués au fur et à mesure que la banque augmente le
taux d'intérêt étant donné que ces derniers
deviennent de plus en plus attrayants si on pose l'hypothèse de
neutralité au risque des emprunteurs.
Formalisée quelques années plus tard par les
travaux d'Akerloff (1970), la notion de « sélection adverse »
appelée l'anti-sélection désigne une situation dans
laquelle les acheteurs d'un bien ne peuvent observer que la qualité
moyenne des biens, puisque la partie vendeuse dispose d'informations
privées avant que la transaction soit réalisée.
Dans le secteur bancaire, l'anti-sélection
apparaît lorsque l'emprunteur conserve, même après un examen
attentif par le créancier des informations disponibles, un avantage
informationnel sur son partenaire. Ainsi à défaut de pouvoir
fixer un taux d'intérêt qui correspond au risque effectif du
projet, la banque applique un taux reflétant la qualité moyenne
des emprunteurs. Cette pratique affecte les caractéristiques des agents
en influençant la composition d'emprunteurs qui varie au fur et à
mesure que la banque augmente le taux d'intérêt sur ses
prêts en s'orientant vers des projets plus risqués puisqu'ils
deviennent de plus en plus attrayants si on pose l'hypothèse de
neutralité au risque des emprunteurs.
Par ailleurs, dans un sens plus large, l'équilibre de
rationnement fait appel à l'analyse du rationnement du crédit
lorsque le taux d'intérêt est à son niveau de long terme.
L'analyse de Stigliz et Weiss (obcit) montre qu'il n'y a pas de discrimination
par les prix sur le marché du crédit à cause de
l'asymétrie de l'information ; l'argument est que le taux
d'intérêt fait fuir les
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XXXIII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
emprunteurs les plus sûrs (biais de sélection
adverse) ; ensuite, un taux d'intérêt élevé incite
les emprunteurs à entreprendre des projets plus risqués (hasard
moral).
Toutefois, ce modèle ne nous semble pas applicable dans
le contexte particulier du secteur bancaire Ivoirien. En effet, la proportion
du crédit octroyé par les banques étant minime, celles-ci
ne peuvent jouer significativement sur l'offre de crédit.
1.2.2. La théorie de l'agence
Jensen et Meckling (1976), donnent à cette
théorie la définition reconnue : « Nous définissons
une relation d'agence comme un contrat par lequel une ou plusieurs personnes
(le principal : la banque) engagent une autre personne (l'agent : l'entreprise)
pour exécuter en son nom une tâche quelconque qui implique une
délégation d'un certain pouvoir de décision à
l'agent». Les francophones puristes préfèrent les termes de
mandant (à celui de principal), de mandataire (à celui d'agent)
et de relation de mandat (à celle d'agence).
De fait, cette relation d'agence couvre toutes les relations
où il existe une délégation (un mandat) et un contrat
formel ou tacite : client-banque dans notre cas.
2. le financement des PME via la mésofinance :
Avantages et limites
Cette session montrera les avantages ainsi que les limites de la
mesofinance. 2.1. Les avantages du financement par la mésofinance
La mésofinance pratiquée par les banques et IMF
permettent aux PME d'avoir des niveaux de financement adaptés à
leurs besoins. Les institutions de mésofinance sont
particulièrement adaptées aux marchés émergents.
Elles accompagnent les TPE, les PME et les auto-entrepreneurs dans leurs
différentes phases de développement.
? rapidité dans la mise à disposition des lignes de
crédit accordées ? simplicité dans la mise en oeuvre des
solutions proposées
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XXXIV
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Le recours à de nouvelles technologies et
l'informatisation ont permis de réduire les coûts et les risques
des crédits, rendant ainsi plus rentable la prestation de service
à une clientèle pauvre (Littlefield, Rosenberg, 2004). Par
ailleurs, l'information financière est de meilleure qualité et la
solidité financière de ces institutions plus grande. De
nombreuses grandes IMF n'hésitent d'ailleurs pas à se faire
évaluer par des agences de notation commerciales afin d'asseoir leur
réputation (De Briey, 2005).
Quelques banques commerciales traditionnelles sont de plus en
plus à la recherche de nouvelles niches de marché, et convaincues
des potentialités du microcrédit commencent à octroyer
directement du crédit aux micro-entrepreneurs ou prennent des
participations dans des IMF (De Briey, 2005).
L'octroi de prêt se fait par les canaux de financement
suivants qui présentent ont aussi bien des avantages que des limites.
Les Titres de Créance Négociables
(TCN)
Créer en 1985, les titres de créance
négociables peuvent se définir comme des titres émis au
gré de l'émetteur, négociables sur un marché de
gré à gré, et représentant chacun un droit de
créance pour une durée déterminée. Ils
correspondent à un dépôt par la remise de fonds par le
souscripteur ouvrant droit à remboursement à
l'échéance convenue.
Ils permettent de rassurer l'acquéreur quant à
la solvabilité de l'émetteur.
Les valeurs mobilières (actions et
obligations).
La valeur mobilière est une catégorie de titres
financiers, qui peut être soit un titre de propriété
(action), soit un titre de créance (obligation), et qui confère
des droits standardisés (droit au même coupon ou dividende,
cotée sur la même ligne en bourse, etc., pour une émission
donnée ayant le même montant nominal).
Elles ont pour avantage de constituer une partie de la
trésorerie de l'entreprise. Elles peuvent être des placements
financiers qui permettent l'utilisation de l'excédent de
trésorerie d'une PME sur le court terme
Les lignes de refinancement
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XXXV
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Les lignes de refinancement sont des lignes de crédit
domiciliées auprès des banques et IMF et visant à
contribuer au financement des microprojets et au développement des PME.
Elles sont instituées dans un souci de permettre aux banques et IMF de
faire face aux difficultés d'indisponibilité de ressources
longues auxquelles elles sont confrontées
Les fonds de contrepartie
Les fonds de contrepartie fonctionne selon une
méthodologie faisant intervenir d'une part, des intermédiaires
agrées (banques et autres institutions de financement non bancaires)
chargés d'administrer le crédit et d'assurer le recouvrement, et
d'autre part, une structure technique chargée de recevoir et d'analyser
les dossiers de demande de financement.
Le capital risque
Le capital-risque consiste, pour des investisseurs
professionnels, à prendre des participations minoritaires et temporaires
dans le capital d'entreprises naissantes ou très jeunes. Cela permet
d'améliorer considérablement le financement des entreprises
à fort potentiel de croissance en créant des conditions
favorables pour l'octroi de prêts bancaires. En effet, l'entrée au
capital d'investisseurs constitue un formidable effet de levier pour
accéder au financement bancaire. Il permet également aux
entrepreneurs de profiter de conseils avisés de ces investisseurs, de
leur expérience, de leur carnet d'adresses, etc. Il n'est d'ailleurs pas
rare que les investisseurs occupent un siège au conseil d'administration
assorti d'un poids non négligeable dans les prises de
décisions.
Le capital-risque concerne uniquement les opérations en
fonds propres réalisées dans les entreprises innovantes en
création ou les jeunes entreprises à fort potentiel de
croissance.
Le fonds de garantie
La logique des fonds de garantie est d'amener les
intermédiaires financiers agréés à octroyer des
crédits à des opérateurs économiques qui ne
disposent pas des garanties exigées par ces intermédiaires.
Pourquoi les fonds de garantie ? Les PME connaissent
d'importantes difficultés pour accéder à des financements
à long terme. La principale contrainte à l'accès au
financement est l'incapacité des PME à fournir les garanties qui
leur sont exigées par les institutions financières. Ainsi, les
fonds de garantie sont institués dans le but de limiter cette
contrainte. En d'autres termes, ils
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
permettent de minimiser les risques portés par les
institutions financières et donc de faciliter l'accès des PME
à des financements.
Exemple : la garantie ARIZ (Assurance pour le
Risque de financement De l'Investissement privé en Zone d'intervention
de l'AFD)
L'Agence France de Développement (AFD) est une
institution financière spécialisée dont le
siège est basé à PARIS et soumise à
la réglementation bancaire française.
L'AFD finance et accompagne la mise en oeuvre de projets de
développement, en réponse aux
besoins des pays du Sud. Son action vise à promouvoir un
développement économique, social
et environnemental durable.
En Côte d'Ivoire, elle déploie une large palette
d'instruments financiers tels que :
- des subventions ;
- des prêts au bénéfice d'entreprises
privées (PROPARCO) et publiques(AFD) ;
- des prises de participation pour soutenir les fonds propres des
entreprises (PROPARCO) ;
- des garanties aux banques(ARIZ) pour favoriser l'accès
au financement des PME.
ARIZ est un dispositif de garantie destiné à
faciliter l'accès au financement des PME/PMI et des institutions de
microfinance (IMF).Elle a pour but de soutenir les projets de création,
de développement des entreprises et des IMF.
Pour être éligible au mécanisme ARIZ,
l'entreprise doit déposer un dossier de crédit auprès de
l'une des banques partenaires et recueillir un avis favorable du comité
de crédit de celles-ci. Elle existe en Côte d'Ivoire depuis 2008
et a pour partenaire la BICICI, SGBCI, SIB, ECOBANK et ALIOS FINANCE.
Les bénéficiaires potentiels de la garantie ARIZ
sont :
-Toutes les entreprises privées et les institutions de
microfinance,
-Tous les secteurs d'activité sont concernés
à l'exception de l'immobilier d'habitation, l'armement, le tabac et les
jeux de hasard.
ARIZ dispose de 3 instruments financiers qui sont :
OBJECTIFS DISPOSITIFS ARIZ
XXXVI
Classification : Internal
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XXXVII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Garantir le financement ponctuel d'un
projet
|
ARIZ GARANTIE INDIVIDUEL
|
Accompagner un établissement de crédit dans le
développement de son portefeuille d'activité de prêts de
faible montant.
|
ARIZ GARANTIE DE PORTEFEUILLE
|
Sécuriser l'apport en fonds propres d'une
société dans sa filiale.
Partager les risques de participation avec une
société de capital investissement dans une PME.
|
ARIZ GARANTIE DE FONDS PROPRES
|
? ARIZ garantie individuel
Elle a pour objet de garantir tout crédit
d'équipement sollicité par des
PME en création, en développement ou en
transmission et a une durée comprise entre 2 et 12 mois maximum. Elle a
une garantie maximale de 50% du crédit plafonnée à 2
millions d'euros. Son coût est la commission annuelle sur l'encours en
principale garantie. Elle couvre le prêt dès que celui-ci est
octroyé.
L'étendue des risques couverts est le montant en
principal majoré des intérêts impayés au taux du
crédit à la date de la mise en jeu de la garantie, dans la limite
d'un an d'intérêts.
Pour le dépôt des dossiers : les dossiers de
demande de garantie doivent être déposés par la banque
à l'agence locale de l'AFD ici, la BICICI. Ils comprennent un formulaire
de demande de garantie et le dossier d'étude complet constitué
par la BICICI pour sa prise de décision. La BICICI instruit les demandes
de garantie. La décision est prise, selon les niveaux de
délégation, soit localement, soit au siège de l'AFD, dans
un délai moyen de cinq jours ouvrés à compter de la
réception de la demande par l'agence du dossier complet.
? ARIZ garantie de portefeuille
Elle a pour objet de garantir l'intégralité d'un
portefeuille de crédits défini à l'avance et en faveur de
PME en création, en développement ou en transmission sur une
durée de 2 ans renouvelable une fois.
Le montant de la garantie de portefeuille est à
déterminer en fonction des besoins en garantie de la banque sur la base
du portefeuille annuel envisagé. Le montant représente une
enveloppe
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XXXVIII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
égale à la somme des encours à garantir
au titre de prêts individualisés à consentir FCFA sur des
durées comprises entre 1 an et 5 ans.
Le montant de la garantie unitaire est de 50% des prêts
individuels d'un montant unitaire compris entre 10.000 et 300.000 euros.
Son fonctionnement est semblable à celui de la garantie
individuelle.
? ARIZ garantie de fonds propres
Elle a pour objet de garantir toute participation en
capital-investissement dans une entreprise du Sud.
Les bénéficiaires sont la société
mère ou la société de capital investissement.
La filiale, ou le partenaire cible de la participation en
capital investissement, doit avoir son siège dans un des pays de la zone
d'intervention de l'AFD. Elle doit en outre disposer d'un potentiel de
croissance avéré.
Elle garantit au maximum 50% d'une assiette éligible de
2 millions d'euros, soit un plafond de 1 million d'euros par opération
sur une durée maximum de 10 ans.
2.2. Les limites de la mésofinance
Les limites de la descente en régime des
banques.
Le scénario d'une descente en gamme du secteur bancaire
avec de nouveaux clients sortis « ex-nihilo » constitue sans
doute le schéma le plus simple, le plus risqué pour le
prêteur et finalement le plus improbable. Pour le banquier il cumule une
mauvaise maîtrise du risque moral, un travail de sélection plus
important et donc plus coûteux, une absence d'innovation sur le plan des
garanties, ... Ce mode d'extension du secteur bancaire par «
capillarité » ou extension naturelle existe certainement mais ne
semble pas le plus rapide ni le plus efficace, alors que même les pays
développés continuent de mettre en oeuvre des programmes publics
de financement des PME pour pallier aux insuffisances du secteur bancaire.
Les limites de la montée en régime des
IMF.
Augmenter le montant et souvent la durée des financements
suppose :
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XXXIX
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
- que l'IMF dispose des ressources nécessaires à
moyen et long terme, ce qui n'est pas évident même pour les IMF
les plus importantes ; un accès des IMF aux ressources du marché
financier (TCN, émission de valeurs mobilières) peut alors
devenir un enjeu critique ;
- qu'elle ne soit pas réglementairement limitée,
par des plafonds réglementaires ou certaines normes prudentielles (ratio
de division des risques) voire comptables, voire par un risque de
requalification fiscale leur faisant perdre leurs exonérations ;
- et enfin que l'IMF se dote des compétences humaines
nécessaires à l'analyse des dossiers.
Les limites des lignes de
crédit
Les limites des lignes de crédit peuvent être
appréhendées sous trois angles. D'abord, ces fonds
bénéficient plus aux grandes entreprises qu'aux PME.
Les taux d'intérêt auxquels les banques
bénéficient des lignes de refinancement ne sont pas incitatifs
(leur niveau moyen est de l'ordre de 8,5%).
Les limites des projets de financement
direct
Les projets de financement direct de la PME recèlent
généralement de nombreuses faiblesses qui sont autant de causes
de leurs dysfonctionnements. Parmi ces faiblesses, on peut citer celles-ci :
- Ils ont tendance à répondre aux attentes de
leurs différentes cibles avec le même mode d'intervention, sans
différenciation. Or, il est certain que les préoccupations des
PME ne sont pas identiques à celles des micros et petites entreprises et
à cet effet, les services d'appui financier devraient être
différenciés ;
- Ils ont tendance à adopter une approche «
globaliste » plutôt qu'une approche de financement, ce qui les
conduit à cumuler plusieurs logiques d'intervention qui sont parfois
incompatibles, à savoir : logique de financement (octroi de
crédit et recouvrement), logique d'appui non financier
(suivi-conseil, formation, assistance en gestion), logique d'animation
;
- Ils ont généralement une structure lourde et,
par conséquent, des frais de fonctionnement élevés, ce qui
entraîne d'une part, une impossibilité d'être
financièrement viable (les charges de fonctionnement sont de loin
supérieures aux produits hors subventions), d'autre part, une
faible efficacité opérationnelle ;
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XL
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
- Ils présentent des résultats très
mitigés, avec généralement un faible taux de recouvrement,
et très souvent une gestion plus que chaotique qui entraîne des
pertes énormes.
Les limites des fonds de
contrepartie
L'instrument des fonds de contrepartie pour le financement de
la PME/MPE révèle un certain nombre d'incohérences.
D'abord, il fournit des crédits pour la création
et/ou le développement de PME/MPE avec des taux d'intérêt
subsidiés. Cette pratique est déstabilisante et peut fausser la
concurrence entre les PME ayant obtenu un financement sur les fonds de
contrepartie et celles ayant obtenu des crédits classiques dans la
mesure où les fonds de contrepartie ne ciblent pas des filières
spécifiques. Quand bien même ce serait le cas, certains
entrepreneurs pourraient solliciter des financements sur de tels fonds pour
bénéficier de taux d'intérêt faibles et utiliser ces
crédits pour d'autres activités (détournement d'objet du
crédit).
Ensuite, les IMF bénéficiaires utilisent
essentiellement la ligne de crédit comme instrument de lutte contre la
pauvreté (financement des activités génératrices de
revenus et de MPE) et non comme financement de la PME, à cause notamment
de sa structuration et des bénéficiaires ciblés.
Les limites du capital risque
L'instrument capital risque n'est pas bien
développé pour le financement des PME en Côte d'Ivoire.
Les limites des fonds de garantie
Les fonds de garantie recèlent certaines limites :
En premier lieu, les intermédiaires financiers
accordent généralement des prêts tant que le fonds de
garantie est disponible. Celui-ci n'étant pas inépuisable
(surtout s'il est régulièrement mobilisé en compensation
de créances non recouvrées), on peut dès lors craindre que
les crédits ne s'arrêtent dès épuisement des fonds
de garantie.
En second lieu, un niveau élevé de fonds de
garantie déresponsabilise les intermédiaires financiers qui,
étant donné que la quasi-totalité du risque de
crédit est couverte par un fonds de garantie, pourraient être
moins rigoureux dans la décision de crédit, étant entendu
que les impayés éventuels seront recouvrés par
prélèvement sur le fonds de garantie.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XLI
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Par ailleurs, le fonds de garantie ARIZ de l'AFD n'est pas
adapté au segment de la PME puisque les entreprises éligibles
sont celles dont le niveau des fonds propres doit être supérieur
ou égal à 35% de la somme du total bilan + montant du
crédit, ce qui constitue une difficulté pour les PME dont le
niveau de fonds propres est faible.
Conclusion du deuxième chapitre
Pour remédier au problème des TPE/PME qui sont
souvent confronté à un problème de financement bancaire
problème majeur pour le développement économique, est
apparue la mésofinance. Ces problèmes relatifs aux coûts et
contraintes de financement qui traduisent la relation pas toujours
satisfaisante entre les entreprises et les banques ont fait l'objet
d'études dans la littérature théorique permettant ainsi de
comprendre les fondements théoriques du financement des Petites et
Moyennes Entreprises.
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE
La mesofinance qui est la marche intermédiaire entre la
microfinance et la finance bancaire traditionnelle implique de faire
évoluer les méthodes et procédures des
établissements financier safin qu'ils puissent répondre aux
demandes des petites entreprises.
Il s'agit donc d'effectuer un développement concomittant
:
- de descente en gamme (downscaling) pour les banques
traditionnelles, l'objectif étant de couvrir des financements
inférieurs à la moyenne pratiquée
- de montée en gamme (upscaling) pour les IMF, qui
doivent pouvoir répondre aux attentes des TPE.
Les banques ne disposant pas suffisamment de ressources long
terme, préfèrent prêter aux grandes entreprises qui ont un
risque de défaut moins élevé. L'asymétrie
d'information reste l'une des principales causes.
Dans le premier chapitre, nous avons présenté
les besoins et types de financement existant pour accompagner les PME.
Toutefois, le financement des PME passe avant tout par une analyse approfondie
des dossiers, selon qu'il s'agisse d'un crédit d'investissement, de
fonctionnement ou d'un engagement par signature, et le suivi d'une
procédure établie que nous verrons dans la deuxième
partie.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
XLII
Classification : Internal
Partie 2 :
APPROCHE EMPIRIQUE DU FINANCEMENT DES PME PAR LA
BICICI
Les établissements financiers occupent une place
importante dans le financement de l'activité économique. Les
structures bancaires en particulier interviennent en collectant
l'épargne qui devra permettre de financer les activités des
agents économiques, notamment des PME. Par ce biais, les banques
consentent à leur égard des moyens pour non seulement couvrir
leurs besoins d'investissement, mais aussi pour assurer leur fonctionnement
quotidien. Cependant, le recours aux établissements bancaires n'est pas
sans conditions.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Ainsi, l'approche empirique de la présente
étude s'est faite à travers l'étude du cadre
méthodologique, de la présentation de la BICICI et de
l'étude des crédits aux PME par la BICICI. Proposons nous donc
à cet effet d'étudier d'abord ce cadre
méthodologique.
XLIII
Classification : Internal
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE D'ANALYSE DU FINANCEMENT DES
PME PAR LA BICICI
La Banque Internationale pour le Commerce et l'Industrie de la
Côte d'ivoire (BICICI) est une société
anonyme de droit ivoirien au capital de 16 666 670 000 FCFA.C'est l'une des
plus anciennes institutions financières de Côte d'Ivoire
créée en 1962 et comptant plus de 500 employés
répartis sur l'ensemble de son réseau.
Le volume du crédit alloué aux PME a fait
l'objet d'une enquête au sein de la BICICI. L'échantillon
était constitué de 116 PME qui ont eu accès aux
financements. Selon notre enquête, il ressort que le volume du
crédit est influencé par plusieurs facteurs.
Dans ce chapitre, nous présenterons notre
méthode d'analyse et le processus d'octroi de crédit à la
BICICI.
1. méthode d'analyse
Deux méthodes d'analyses sont utilisées : l'analyse
statistique et l'analyse économétrique
1.1.statistique descriptive
La modélisation du crédit accordé se fera
par la statistique descriptive.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
On considère une série qualitative qui a pour
population les entreprises ayant eu accès au crédit au sein de la
BICICI. La population statistique est l'ensemble des éléments sur
lesquels porte l'étude. Les éléments sont appelés
individus statistiques ou unités statistiques. Les individus dans notre
étude est chaque PME .la population constitue l'univers de
référence de l'étude. Si la population comporte N
individus, on notera
?=w1,....,wn
Un échantillon de taille n est un sous ensemble
formé de n individus de la population (n=N). La taille de
l'échantillon est de 116 PME.
Une variable statistique, notée X, est une application
définie sur une population statistique et à valeurs dans un
ensemble M, appelé ensemble modalités. Les modalités
correspondent aux valeurs possibles de la variable statistique. L'ensemble des
modalités de la variable X sera noté : M= x1;x2
;...;xr
L'effectif (aussi appelé absolue) de la modalité
Xi est noté ni et désigne le nombre d'individus de la population
présentant la modalité Xi.l'effectif de la population n'est alors
:
n=n1+n2+.....+nr, soit n=? ????
?? ??=1 ( la somme des ni pour i variable de 1 à r et
la lettre grecque sigma ,?, désignant la somme)
La fréquence de la modalité Xi est notée
fi et est définie par fi=ni /N ; la fréquence exprime la
proportion d'individus présentant une modalité données.
La moyenne d'une série statistique ou
caractéristique de tendance centrale (de position ou de localisation)
est le réel noté??, tel que
?? = ??1??1+ ??2??2...+ ????????
??
1 ??=1 =? ????????
??
? ????????
??
??
??
XLIV
Classification : Internal
Son objectif est de situer le centre, le milieu.
La variance sert à préciser la
variabilité de la série, c'est-à-dire à
résumer l'éloignement de l'ensemble des observations par rapport
à la tendance centrale. Elle est par définition, la moyenne des
carrés des écarts à la moyenne
La variance d'une série statistique est :
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XLV
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
2
Var (X)=??2 = ??1??1
2+??2??2 2+?+???????? -
(??)2=1 ? ????
?? ??=1 (????)2 -???2
?? ??
L'écart type noté :??=v?? est la racine
carré positive de la variance. 1.2.Modèle
économétrique
La majorité des auteurs étudiant l'accès
au financement des PME utilisent la régression logistique pour
identifier les facteurs déterminants. La variable expliquée dans
ces modèles est l'accès ou non au crédit. Ainsi, l'on
mesure les facteurs qui influencent la probabilité de
bénéficier d'un financement par les institutions bancaires.
Dans notre étude, nous identifions les facteurs
déterminants du volume de crédit des PME. Pour raison de
disponibilité des données, nous utiliserons le modèle des
moindres carrés ordinaires (MCO). Les variables explicatives sont :
· l'âge ;
· l'ancienneté.
· le statut juridique (SA et ET car SARL étant
colinéaire)
· le secteur d'activité (éducatif, btp,
santé, immobilier, transport car communication étant
colinéaire et agricole, industrie textile autre représentant un
faible tôt au niveau des fréquences).
Le modèle s'écrit :
Crdit_2= a+ a1 sa + a2 ei + a3 age +a4 ac_c + a5
education +a6 btp + a7 santé + a8 immobilier + a9 transport + Ui
(1)
Avec a, a1, a2, a3, a4, a5, a6, a7 , a8, a9 les
paramètres à estimer, crdit_2: le volume du crédit ; sa
représente : la société anonyme ; ei : entreprise
individuelle, âge : l'âge du dirigeant, ac_c: l'ancienneté
de la relation avec la banque.
Les variables explicatives sont le statut juridique,
l'âge du dirigeant, l'ancienneté de la relation avec la banque et
le secteur d'activité. La variable à expliquer est le volume du
crédit.
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XLVI
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
2. Site de la collecte
V' Collecte des données
Débutée en Décembre 2014, la
constitution de la base des données a pris fin en octobre 2015. Pour
collecter le maximum d'information sur notre thème, nous avons eu
à combiner plusieurs techniques de recherches dont l'observation, la
recherche documentaire, les entrevues avec les chargés d'affaires
professionnel de la BICICI, la recherche sur internet.
Nous avons procédé à un
échantillonnage à choix raisonné des PME
domiciliées à la BICICI. La taille de l'échantillon est de
116 PME. Les informations sur les secteurs d'activités ont
été collectées auprès de l'APBEF-CI, le CEPICI.
La base de donnée des PME financés par la
BICICI comprenait 142 PME et nous avons retenu 116 PME pour lesquels les
données étaient complètes.
Les données ont été collectées
à la BICICI plus précisément à l'agence BICICI
cité des arts.
2.1. Présentation de la BICICI
V' Historique de la banque
Portée par les valeurs du Groupe BNP
Paribas, la BICICI poursuit son action afin de rester
la banque de référence en Côte d'Ivoire. Banque de
renommée grâce à la qualité de ses services et
prestations, au professionnalisme de ses équipes et à son
rôle majeur et déterminant pour le développement, elle est
la seule de la place à être certifiée ISO 9001. La
diversité de ses produits et services lui assure un statut d'acteur
prédominant pour la croissance économique du pays.
Dans le but de se rapprocher de sa clientèle et
accroître son fonds de commerce, la BICICI étend son réseau
d'agences et participe activement à un vaste projet de bancarisation sur
l'ensemble du territoire. Elle dispose aussi d'un Centre d'Affaires
Entreprises, d'un Trade Center, d'un Centre de Relations Clients, et d'un
réseau de 38 agences établies dans les villes principales de
Côte d'Ivoire.
La BICICI est également présente sur les
marchés financiers à travers sa filiale
BICIBourse, qui est la société de gestion et
d'intermédiation du groupe BNP Paribas en Afrique de
l'ouest.
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XLVII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Elle opère dans cinq (5) pays d l'UEMOA (Côte
d'ivoire, Sénégal, Burkina-Faso, Guinée, Mali) et permet
ainsi à ses clients d'investir sur les différents marchés
et d'avoir accès au monde boursier.
La BICICI est organisée en deux (2) principales
directions :
La direction de la clientèle des particuliers et
des professionnels (DCPP) La direction de la clientèle des entreprises
et des institutions (DCEI)
V' Missions et domaines d'activité de la
banque
BICICI a pour mission première de servir ses clients,
d'instaurer une relation dans la durée avec eux, de les aider à
réussir leurs projets personnels et professionnels. La banque accompagne
les particuliers dans la gestion de leurs finances et de leur épargne au
quotidien ; elle est un partenaire de choix pour les entreprises de toutes
tailles, ainsi que pour les institutions.
Elle accepte de prendre des risques tout en contrôlant
étroitement. La loyauté envers les clients est une notion
essentielle pour la BICICI qui est une banque responsable.
Appliquant une politique d'après crise, la BICICI
entend développer un nouveau plan stratégique s'inscrivant dans
une logique de développement des activités en vue d'accroitre son
produit net bancaire.
V' Organisation
? La direction générale
La BICICI a opté pour un système
décentralisé afin que les décisions soient prises
rapidement pour ne pas interrompre le fonctionnement de la banque. Elle
possède un conseil d'administration émanant de l'assemblée
générale, et c'est ce conseil qui nomme le président du
conseil d'administration(PCA) qui est le premier responsable de l'institution
financière. Il est suivi d'un directeur général qui assure
les animations de l'activité de la banque.
Au niveau de ses entités, il y a la direction de la
clientèle particulière et professionnelle
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XLVIII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
La direction de la conformité la direction juridique et
fiscale. La direction de l'audit.
? Le secrétariat
général
C'est l'organe qui assure la gestion des moyens
nécessaires à la fonction et à l'organisation
administrative de la banque. Ainsi, différentes directions lui sont
attachées à savoir :
-la direction des ressources humaines : Elle assure la gestion
du personnel, la paie, les congés et les recrutements. Elle a sous sa
coupe le centre de formation.
-la direction de l'administration générale : Son
activité s'étend sur l'ensemble des travaux
exécutés par les différents corps du métier. Elle a
sous sa gestion les travaux d'aménagements mobiliers et immobiliers,
d'équipements de sécurité des biens et des hommes. ..
-la direction de l'organisation : Le service a pour mission
d'étudier et fixer les règles organiques auxquelles obéit
le fonctionnement de la banque.
-la direction des opérations après-vente : Elle
est chargée de la supervision de l'ensemble de l'opération
clientèle et de la qualité irréprochable des prestations
fournies par les structures qui lui sont rattachées :
? SCI : il traite les transferts d'argents internationaux, les
crédits et les remises documentaires, les opérations de
bourses.
? SPC : il assure la gestion des crédits, les
crédits bail, les garanties, les cautions et les renseignements
commerciaux.
? STC : il est chargé du traitement des virements
permanents, des remises de chèques et des effets à l'encaissement
impayé.
-la direction des systèmes de l'information : Elle assure
le fonctionnement du service informatique et l'édition des
différents états informatiques.
-la direction du contrôle opérationnel : Elle a en
charge la maitrise du risque opérationnel, contrôle et le
rapprochement.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
XLIX
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
-la direction de la qualité des réclamations
clientèles : Elle gère la réclamation de la
clientèle et assure que les services rendus sont effectués selon
les normes de qualité définis par la banque.
-la direction finance et contrôle : Elle regroupe les
entités ci-dessous :
? Le reporting paris : il assure essentiellement la
production comptable de la
banque.il établit semestriellement
et annuellement les états financiers.
? Le contrôle de gestion : c'est l'ensemble des
méthodes et procédures qui permettent d'informer la direction sur
la gestion de l'entreprise
? La centralisation et le reporting BCEAO : cette
entité a pour objectif de déceler les anomalies sur les comptes
internes. Elle effectue des synthèses et les transferts ensuite à
la direction générale pour les différentes prises de
décisions.
? Le service trésorerie : il a en charge la gestion
des capitaux liquides de la banque.
-la direction des études de la stratégie
marketing : Elle est chargée d'étudier, d'analyser,
d'élaborer les stratégies de la banque.
? Étude des crédits aux PME par la BICICI
Cette procédure repose sur trois(3) étapes
essentielles que sont l'introduction de la demande de financement, l'analyse de
la demande et la mise en place du crédit en cas de bonne fin.
? Les conditions d'accessibilité aux
crédits Pour avoir accès au crédit il faut :
- Etre une personne morale
- La personne morale peut ne pas disposer d'un compte en
banque mais, après l'accord du crédit, elle a obligation d'ouvrir
un compte
? L'introduction de la demande de
financement
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
L
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Il faut pour l'entreprise, rédiger une demande par le
dirigeant ou le gérant. Cette demande est suivie par les documents
requis par la banque en fonction du type de crédit demandé. Il
s'agit du bilan comptable, du compte de résultats, du plan de
financement, du compte d'exploitation prévisionnel sur la durée
du crédit, des informations sur les gérants, associés,
expériences, qualités du client. Tous ces documents permettent
à la banque de mieux étudier la demande afin d'évaluer le
risque encouru.
Ils sont déposés directement chez le chargé
d'affaire professionnel. ? L'Analyse du dossier de
financement
Le dossier soumis à la direction de l'exploitation
fait d'abord l'objet d'affectation aux chargés d'affaire
professionnelle.
? Le montage du dossier par le gestionnaire de la PME
-PMI.
Le chargé d'affaire professionnelle se doit
d'effectuer l'analyse technico-économique qui consiste essentiellement
à :
- la présentation de l'affaire : cette rubrique permet
de définir l'identité et l'historique de l'entreprise. Il est
aussi question de l'activité de l'entreprise à travers la nature
de ses relations avec la banque, la répartition des moyens
d'exploitation, l'identité des dirigeants et l'appréciation de
l'affaire. De cette présentation, le gestionnaire doit avoir
connaissance du type d'entreprise, de la nature et du montant des concours
sollicités, et éventuellement des engagements actuels de
l'entreprise (pour les clients potentiels) ;
- l'analyse de la situation financière : Il est
question ici d'analyser les performances de l'entreprise au moyen d'indicateurs
prédéfinis à cet effet. Il s'agira essentiellement de
mettre en évidence entre autres la capacité de remboursement
(dettes structurelles /CAFG), la solvabilité (Ressources propres /total
bilan) et la capacité d'endettement (ressources propres /dettes
structures) de l'entreprise, le fonds de roulement, le besoin en fonds de
roulement, la trésorerie nette, le coefficient de rotation des stocks,
la durée des crédits obtenus des fournisseurs et des
crédits accordés aux clients ;
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
LI
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
- l'avis du gestionnaire : à partir des documents de
l'entreprise, de l'analyse financière menée, de l'étude de
la personnalité des dirigeants, de l'étude de faisabilité
en rapport avec l'environnement et le marché, le gestionnaire pourra
ainsi apprécier la santé financière, le risque encouru et
donner en 1er ressort son avis technique sur le dossier. Le dossier
est ensuite transmis au comité de crédit pour avis.
? La décision du comité de
crédit
Le comité de crédit intervient en second et
dernier ressort (dans la limite de la délégation du pouvoir) pour
porter son appréciation à une demande de crédit.
Sa décision est capitale car c'est de lui que
dépendra l'aboutissement ou non d'une demande de crédit. Il est
composé du chargé d'affaire professionnel, du directeur
d'entité, du décideur commercial, du directeur adjoint
chargé des professionnels, du directeur clientèle professionnel
et particuliers, d'analyste risques PTF, d'un responsable risque SCO PTF, d'un
directeur général, d'un comité Paris IRB
? La mise en place et le suivi du
crédit
Cette opération consiste à passer
l'écriture comptable et à débloquer le crédit
(créditer le compte de l'entreprise du montant sollicité), tout
en vérifiant que la procédure d'octroi a été
respectée et aussi de s'assurer du bon déroulement du prêt
c'est-à-dire au remboursement a l'échéance.
2.2.Présentation de l'agence citée des
arts
L'agence BICICI Cité des Arts, est l'agence dans
laquelle nous avons eu à faire ce stage. Elle est l'une des plus grandes
agences de cette structure.
En effet, elle a un portefeuille client particulier et
professionnel considérable, elle fait partie de l'entité
Allabra.
La clientèle de la BICICI est divisée en six(6)
segments à savoir :
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LII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Les jeunes : catégorie de
clientèle ayant un faible revenu dont l'âge est inférieure
ou égale à 30 ans.
Le grand public : catégorie
clientèle disposant de faibles revenus dont l'âge est
supérieur à 30 ans.
Le devenir : catégorie
clientèle disposant de flux ou avoirs contrôlés moyens dont
l'âge est inférieur à 45 ans.
Le Traditionnel : catégorie
clientèle disposant de flux et avoirs contrôlés moyens dont
l'âge est supérieur à 45 ans.
Le Fort potentiel : catégorie
clientèle disposant de flux élevés.
Le Prestige : catégorie
clientèle disposant de flux ou avoirs contrôlés
élevés ou ayant une catégorie socioprofessionnelle
élevée.
Au niveau de son organisation nous avons
y' Une directrice d'agence(DIA) qui
a en charge la direction de l'agence, le fort potentiel et le prestige.
y' Un conseiller patrimoine et financier (CPF)
qui a en charge le fort potentiel et le prestige.
y' 2 chargés clientèles
particuliers (CCP) qui ont pour charge le devenir et le
traditionnel
y' 2 Chargés clientèles
qui ont en charge les jeunes et le grand public
y' 3 Caissières et une chargée
d'accueil
Conclusion du chapitre trois
Dans ce chapitre, nous avons présenté notre
méthode d'analyse et le processus d'octroi de crédit aux PME de
la BICICI et ses acteurs. Le dossier de crédit contient entre autre, le
bilan comptable, le plan de financement, le compte d'exploitation
prévisionnel, les informations sur les gérants, etc.) Tous ses
éléments permettent d'apprécier la situation
économique (clients,
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LIII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
fournisseurs, concurrents, etc.) et financière de
l'entreprise de sorte à minimiser le risque de défaut.
Une étude empirique réalisée sur 116 PME
nous permettra de reconnaitre les déterminants du volume de
crédit octroyé aux PME.
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
Les données utilisées proviennent d'une base de
données de 116 PME que nous avons constituée durant notre stage
à la BICICI. L'analyse de données de cette base de va aider
à déterminer l'influence des caractéristiques de
l'entreprise (âge, ancienneté de la relation, forme juridique,
secteur d'activité) sur le volume du crédit accordé. Nous
nous demandons par exemple si le volume du crédit accordé
dépend de l'âge du dirigeant, de l'ancienneté de la
relation ou du secteur d'activité. Ce qui nous conduit à une
analyse statistique descriptive et un modèle économétrique
qui respectent la nature particulière de la variable à expliquer
(le volume du crédit bancaire). Dans la première session, nous
exposerons les résultats statistiques. Ensuite, nous donnerons les
déterminants du volume de crédits accordés aux PME.
1. Analyse descriptive
1.1. Analyse statistique
Cette analyse statistique consiste à déterminer
les caractéristiques de tendance centrale des
variables d'intérêt d'une part et d'autre part
la répartition du crédit en fonction des caractéristiques
des PME.
- Effet de la tendance centrale et de la dispersion
sur l'accès aux crédits
La moyenne des crédits accordés aux PME est
d'environ 24244,65 soit 24 244 650 FCFA avec un écart type de19416, 48=
19 416 480FCFA signe d'une forte dispersion des crédits octroyés
aux PME. Au niveau de l'âge, la dispersion est autant
élevée avec une moyenne d'environ 49 ans. Quant à
l'ancienneté, la moyenne est d'environ 7 ans. Il ressort un manque
d'homogénéité
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LIV
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
tant au niveau du volume du crédit que des
caractéristiques des PME bénéficiaires des financements de
la BICICI comme montré par le tableau ci-dessous.
Tableau 1 : Tendance centrale et dispersion du crédit
en millier
|
Crédit
|
Age
|
Ancienneté
|
Moyenne
|
24244,65
|
48,92
|
5,75
|
Variance
|
3,77+E08
|
90,801
|
47,56
|
écart type
|
19416,48
|
9,528
|
6,896
|
|
Source : L'auteur à partir des données
collectées à la BICICI
-Effet de l'âge du dirigeant sur le volume du
crédit
Le graphique 1 montre que le volume moyen des crédits
accordés aux dirigeants qui ont entre 30 et 55 ans est plus
élevé et dépasse les 10%. Il ressort que cette tranche
d'âge est beaucoup plus favorisée par la banque.
Graphique 1: Volume moyen de crédits par classe
d'âge
Source : L'auteur à partir des données
collectées à la BICICI
- Effet de l'ancienneté de la relation sur
l'accès au crédit
La PME qui n'a pas une relation ancienne avec la banque a le
pourcentage le plus élevé au niveau du crédit
octroyé. 60% des entreprises ayant moins de 5ans ont
bénéficié de crédit tandis que celles qui ont entre
5ans et 10ans d'ancienneté de relation sont de 28% et celles qui ont
plus de 10% sont de 22%.Par contre, au niveau du volume du crédit
accordé, la banque en accorde plus aux dirigeants qui ont entre 10 et 14
ans d'ancienneté et entre 20 et 29 ans d'ancienneté.
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LV
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Nous dirons que lorsque la relation banque dirigeant
d'entreprise augmente, le volume du prêt aussi augmente mais, les
entreprises naissantes ont autant de chance que les anciennes entreprises pour
avoir du crédit.
Tableau 2 : Ancienneté de la relation
Accès au crédit
|
[0;5 ans [
|
[5ans;10 ans [
|
[10ans; + [
|
TOTAL
|
Population
|
70
|
21
|
25
|
116
|
Fréquence
|
60%
|
18%
|
22%
|
100%
|
Fréquence cumulée
|
60%
|
78%
|
100%
|
|
|
Source : L'auteur à partir des données
collectées à la BICICI
Graphique 2: Volume moyen de crédit par
ancienneté de la relation
crédit
35000
30000
25000
20000
15000
10000
5000
0
0-4 5-9 10-14 15-19 20-24 25-29 30-35
Ancienneté
Source : L'auteur à partir des données
collectées à la BICICI
- Effet du type de crédit et de son volume
sur l'accès au crédit
Le tableau 3 nous montre que 78% des entreprises ont eu des
CMT (crédit à moyen terme) et des CB (crédit-bail) pour un
volume de 86% sur l'ensemble des montants accordés aux PME. 22% des
entreprises ont pu avoir des CCT (crédits à court terme)
AV/FACT(avances sur factures) et des CR(crédits réserves) pour
14% du volume des crédits accordés.
Tableau 3: type de crédit accordé
Type de crédit accordé
|
CMT
|
CB
|
CCT
|
AV/FACT
|
CR
|
TOTAL
|
Population
|
37
|
53
|
10
|
7
|
9
|
116
|
Fréquence
|
32%
|
46%
|
9%
|
6%
|
7%
|
100%
|
|
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LVI
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Fréquence Cumulé
|
32% 78% 87% 93% 100%
|
|
Source : L'auteur à partir des données
collectées à la BICICI
Graphique 3 : Volume de crédit en fonction du type de
crédit
44%
7%
4% 3%
42%
CCT AV/FACT CR
CMT
CB
Source : par l'auteur
- Effet du volume du crédit en fonction du
secteur d'activité
De manière générale, environ 55% des
crédits sont accordés par la BICICI aux PME du secteur de la
santé ; 10% du secteur immobilier ; 8% du secteur BTP ; 4% du secteur du
transport et de la communication ; 1% du secteur agricole ; 2% du secteur de
l'industrie textile ; 10% du secteur éducatif et 6% se partageant les
autres secteurs. Il en ressort aussi que environ 58% des crédits
accordés sont compris entre 0 et 20 000 000 Fcfa, 28% entre 20 000 000
Fcfa et 40 000 000Fca, 8% entre 40 000 000 et 60 000 000 Fcfa et 6% pour les
prêts de plus de 60 000 000Fcfa.
Tableau 4: Répartition du volume du crédit en
fonction du secteur d'activité
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LVII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Secteurs
|
[0;20000[
|
[20000;40000[
|
[40000;60000[
|
[60000;+[
|
TOTAL
|
Santé
|
31
|
20
|
|
8
|
5
|
64
|
immobilier
|
4
|
6
|
|
1
|
0
|
11
|
BTP
|
9
|
0
|
|
0
|
0
|
9
|
transport
|
4
|
0
|
|
0
|
1
|
5
|
communication
|
3
|
1
|
|
0
|
1
|
5
|
Agricole
|
0
|
1
|
|
0
|
0
|
1
|
industrie textile
|
1
|
1
|
|
0
|
0
|
2
|
éducatif
|
10
|
2
|
|
0
|
0
|
12
|
Autres
|
5
|
2
|
|
0
|
0
|
7
|
TOTAL
|
67
|
33
|
9
|
|
7
|
116
|
|
Source : L'auteur à partir des données
collectées à la BICICI
De ce tableau, nous établissons le tableau des
fréquences relatives par le rapport « «effectif par
variable/population totale » (valeurs arrondies à l'unité
près en %).
Tableau 5 : Volume de crédit en fonction du secteur
d'activité
|
[0;20000[
|
[20000;40000[
|
[40000;60000[
|
[60000; + [
|
TOTAL
|
Santé
|
27%
|
17%
|
7%
|
4%
|
55%
|
immobilier
|
3%
|
5%
|
1%
|
0%
|
10%
|
BTP
|
8%
|
0%
|
0%
|
0%
|
8%
|
transport
|
3%
|
0%
|
0%
|
1%
|
4%
|
communication
|
3%
|
1%
|
0%
|
1%
|
4%
|
Agricole
|
0%
|
1%
|
0%
|
0%
|
1%
|
industrie textile
|
1%
|
1%
|
0%
|
0%
|
2%
|
éducatif
|
9%
|
2%
|
0%
|
0%
|
10%
|
Autres*
|
4%
|
2%
|
0%
|
0%
|
6%
|
TOTAL
|
58%
|
28%
|
8%
|
6%
|
100%
|
|
Source : L'auteur à partir des données
collectées à la BICICI * :import-export, restaurant,
gardiennage
1.2.Interprétation de l'analyse
statistique
Le portefeuille clients que nous avons exploité nous a
permis d'identifier les déterminants de la sélection de la BICICI
dans l'offre et le volume du crédit accordé. Nous avons pu
conclure, toutes choses étant égales par ailleurs, que les
caractéristiques suivantes augmentent la probabilité pour qu'une
PME ait accès au crédit ainsi que le montant qui lui est
accordé :
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LVIII
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financement bancaire : cas de la BICICI
? La moyenne des crédits est de 2 4000000 FCFA pour un
dirigeant qui a autour de 49ans et près de 6 ans d'ancienneté. Ce
montant est supérieur à 1 300 000 FCFA qui est le montant minimum
de crédit accordé aux PME par le système de
mésofinance. On peut dire qu'à partir de la base de
données que nous avons exploitée que la BICICI fait la
mésofinance.
? Les personnes âgées de 30 à 55 ans ont
une proportion plus élevés au niveau du volume du prêt.
? La Banque ne tient pas compte de l'ancienneté de la
relation avec le client pour l'octroi du prêt.
? Les crédits accordés sont les CMT et les CB.
Elle ne donne pas de crédit en fonds de roulement, de crédit
d'investissement, d'urgence ni d'escompte de traite aux PME.
? La BICICI accorde plus de crédit au secteur de la
santé.
Ces résultats descriptifs montrent que plusieurs
facteurs peuvent expliquer le volume de prêt accordé par la
banque. Cependant, pour attester de la robustesse de ces résultats, nous
recourons à une analyse économétrique.
2. Les déterminants du volume de crédit
accordés aux PME
Plusieurs tests sont nécessaires pour valider le
modèle à estimer la méthode des moindres carrés
ordinaires. Ce sont entre autres, le test
d'hétéroscédasticité des erreurs, le test de
spécification du modèle (test de Ramsey), le test de
stabilité des paramètres, etc. Compte tenu de notre objectif,
nous assurons que le modèle est bien spécifié et que Les
estimations obtenues par les moindres carrés ordinaires sont optimales.
Ainsi, nous faisons le test de white et celui de Ramsey.
2.1. Test
d'hétéroscédasticité des erreurs : Test de White
Ce test permet de savoir si les estimations obtenues par les
moindres carrés ordinaires sont optimales. Ainsi, nous formulons les
hypothèses suivantes :
Les hypothèses sont :
H0 : Modèle homoscédastique Ha :
Modèle hétéroscédastique
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LIX
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financement bancaire : cas de la BICICI
Le modèle est homoscédastique si la
probabilité est supérieure à 5%.
Le modèle est hétéroscédastique si
la probabilité est inférieure ou égale à 5%
Tableau 6 : Résultat du test
d'hétéroscédasticité
chi2(64) 78,51
Prob> chi2 = 0.1049 0,1049
Source : L'auteur
Conclusion : La probabilité est supérieure
à 5% donc on accepte l'hypothèse d'homoscédasticité
des erreurs. Les estimations obtenues par les moindres carrés ordinaires
sont optimales.
2.2. Test de spécification du modèle
Le test de Ramsey Reset permet de tester l'omission de variables
explicatives pertinentes ou une mauvaise spécification du modèle.
Nous formulons l'hypothèse suivante : hypothèses suivantes :
Ho:le modèle n'a pas omis des
variables
Si (Prob> F) < (seuil = 5%) alors on rejette H0 et on
conclut qu'on a omis des variables explicatives pertinentes.
Tableau 7 : Résultat du test de Ramsey-Reset
F (3,99) 1,41
Prob> F 0,2446
Source : L'auteur
Comme le montre le tableau 7, l'hypothèse nulle ne peut
être rejetée. On en conclut que la spécification de notre
modèle n'a omis aucune variable explicative pertinente.
? Résultats économétriques et
interprétations
Tableau 8 : Résultats de l'estimation des
déterminants du volume de crédit
Variables explicative
|
Coefficient
|
t-student
|
p-value
|
Société anonyme
|
0,149
|
0,55
|
0,582
|
Entreprise individuelle
|
-0,063
|
-0,79
|
0,434
|
|
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LX
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
|
Age
|
-0,006
|
-2,27
|
0,025
|
Ancienneté
|
0,002
|
0,58
|
0,566
|
Secteur éducation
|
0,051
|
0,53
|
0,596
|
Secteur BTP
|
-0,258
|
-2,35
|
0,021
|
Secteur santé
|
0,156
|
1,66
|
0,1
|
Secteur immobilier
|
-0,009
|
-0,07
|
0,942
|
Secteur transport
|
0,148
|
0,63
|
0,533
|
Cons
|
4,536
|
30,28
|
0
|
F (9, 106)
|
4,63
|
|
|
Prob>F
|
0,0000
|
|
|
R2
|
0,1400
|
|
|
|
Source : L'auteur à partir des données
collectées à la BICICI
Le tableau 8 présente les résultats de notre
estimation du volume de crédit accordé par la banque.
Globalement, le modèle est significatif (Prob> F = 0, 0000)
<0,05). D'après nos estimations, deux variables sont
significatives. Il s'agit de l'âge et du secteur BTP. En effet, toutes
choses égales par ailleurs, l'augmentation de l'âge du chef de
l'entreprise d'une année diminue le volume de prêt accordé
à la banque. Une explication est que la plupart des entreprises sont des
entreprises individuelles. Or, dans les entreprises ivoiriennes, lorsque le
dirigeant disparait, l'entreprise aussi tend à disparaitre. En
réalité, la banque prend en compte le risque de
décès du chef de l'entreprise. Comme l'ont montré les
statistiques descriptives, plusieurs entreprises sont des entreprises
individuelles (81/116).
Outre ce résultat, toutes choses égales par
ailleurs, l'appartenance de l'entreprise au secteur BTP, réduit le
volume des prêts accordés par la banque. En effet, les BTP doivent
faire face à des dépenses ponctuelles. Ils ont plus besoin de
crédit d'équipement ou de découvert pour la bonne
prestation de leur activité à l'instar des autres secteurs
d'activité qui demandent plus des crédits de trésorerie.
Le remboursement des prêts se fait sur plusieurs années. Par
conséquent les dossiers d'octroi de crédit aux entreprises de BTP
sont plus ardus par la banque.
Conclusion du chapitre 4
La constitution de notre base de données s'est faite
avec beaucoup de difficultés, l'accès à certaines
informations étant confidentiel. Nous avions voulu intégrer
d'autres variables à notre étude par exemple le nombre
d'employés dans les PME, l'expérience du dirigeant mais, cela a
été impossible.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
De cette étude, il ressort que l'âge du
dirigeant et le secteur du BTP impactent le volume du crédit
accordé.
Pour confirmer les résultats, nous avons
utilisé une statistique descriptive et un modèle
économétrique.
Conclusion de la deuxième partie
Pour analyser les déterminants du crédit
accordé aux PME, notre étude a mobilisé une base de
données de 116 PME ayant eu accès au crédit à la
BICICI. Une analyse statistique et économétrique a
été réalisée. De cette analyse, il ressort que le
secteur d'activité tel que le BTP influence le volume de prêt
accordé ainsi que l'âge du dirigeant.
Des recommandations sont faites aux PME et aux dirigeants
pour améliorer leur service pour un partenariat gagnant-gagnant.
LXI
Classification : Internal
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
LXII
Classification : Internal
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
L'analyse conduite dans ce mémoire permet de mettre en
évidence l'intervention de la banque au financement des PME.
Nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle
l'obtention de financement est fonction de certains critères tels que
l'âge du dirigeant, et que le volume du crédit via la mesofinance
dépendrait du secteur d'activité etc.
A travers son département spécialisé
dans la gestion des PME, la BICICI essaie d'accompagner ces entreprises qui
occupent une place très importante dans notre économie. Principal
employeur d'emplois en Côte d'Ivoire, elles éprouvent des
difficultés à accéder à un montant
considérable lors de leur demande de crédit. Plusieurs raisons
expliquent ces difficultés entre autres la faiblesse des fonds propres,
l'asymétrie d'information.
Nous avons tenté de proposer comme solutions au
problème de financement, objet de la présente étude par
exemple de diversifier le secteur d'activité, renouveler la
méthode de scoring etc. Quant aux PME, ils devront consolider les fonds
propres, avoir un partage d'expérience avec d'autres dirigeants de
PME.
Il ressort de ce travail de nous poser la question suivante :
la mésofinance est elle la frontière de la microfinance et
l'émergence de la banque classique ?
Propositions et recommandations adressées aux
responsables de la BICICI.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
LXIII
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
· Diversifier les secteurs d'activités dans
l'octroi du crédit. Lorsque le crédit est accordé à
un seul secteur d'activité au détriment des autres, cela
empêche un bon développement de ces secteurs
d'activités.
· Diversifier la gamme des crédits
accordée aux PME. Intégrer des crédits d'investissement,
des découverts, des crédits en fonds de roulement ou à la
consommation.
· Etablir le système du crédit scoring :
Mettre en place un plan de procédures et une chaîne de
transmission du dossier : la diminution du coût/temps pour les PME
demandant des prêts rendra le produit compétitif et nous donneras
un plus grand volume, la diminution du temps pour traiter les demandes
permettra la diminution des coûts
· Associer d'autres acteurs à tous les
crédits à moyen et long terme à travers le capital risque,
le fond de garantie,
· Intégrer les titres de créances
négociables, lignes de refinancement à taux concessionnels peut
constituer une bouffée d'oxygène pour le système financier
qui, dans ces conditions, sera disposé à octroyer plus des
crédits aux PME.
· En outre, la subvention de l'offre de services non
financiers devrait représenter une alternative viable pour renforcer la
compétence
Propositions et recommandation adressées aux
dirigeants de PME
· Les entreprises individuelles doivent changer leur
statut juridique en société anonyme pour pouvoir voir leur volume
de prêt augmenter ou bien ouvrir le capital en cherchant des partenaires
.En le faisant, l'entreprise n'appartient plus à un individu mais
à un groupe d'individus.
· Assainir le milieu du BTP pour plus de prêt.
· la mise en place d'incubateurs employant des
professionnels entrepreneurs du privé, réunissant en un
même lieu des pépinières de PME, pour favoriser le partage
d'expérience et d'information.
· le soutien financier à la réalisation de
projets pilote plutôt qu'un soutien à la réalisation
d'études qui souvent ne débouchent souvent sur rien.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
LXIV
Classification : Internal
REFERENCE BIBLIOGRAPHIQUE
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de financement de l'investissement privé en zone d'intervention de l'AFD
», janvier document de travail
AFD (2010). « Rapport annuel »
document de travail
AIDES(2014). « Etude diagnostique de la
situation des PME en Côte d'Ivoire» rapport final, document de
travail
Akerlof, G.A. (1970). « The Market for
`Lemons': Quality Uncertainty and the Mechanism », Quaterly Journal
of Economics, no84, PP.488-500.
Arrow, K .J. (1963). « Uncertainty and
the Welfare Economics of Medical Care », American Economic review,
no53, pp. 941-973.
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» document de travail
Commission nationale pour la microfinance (2010). «
rapport annuel » document de travail
De Briey, V. (2005). « Plein feu sur la
microfinance en 2005 » Regards Économiques, N°(28)
publié par les économistes de l'UCL
Jensen and Mecling (1976) « the theory
of the firm » journal of official economics 3
Kihlgren A., (2003). Small business in
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Post-Communist Studies, vol. 35
Littlefield, E. and Rosenberg, R., (2004).
« Le microfinancement et les pauvre ». La demarcation entre
microfinancement et secteur financier s'estompe.
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
LXV
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La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
OCDE (2004). « Promouvoir
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Sanders T. and Wegener C. (2006). «
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Stiglitz (J), (1997). « Principe
d'économie moderne » Bruxelles, Paris, de Boeck
université, 1ère édition.
Stiglitz, J. and Weiss, A (1981). «
Credit Rationing in Market with Imperfect Information », American
Economic review, vol. 71
ANNEXES
Annexe 1 : répartition des PME selon le niveau
d'investissement initial
Niveau d'investissement(FCFA)
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Entre 0 et 500000
|
17 440
|
56 ,61
|
Entre 500 001 et 1 000 000
|
3 805
|
12,35
|
Entre 1 000 001 et 5 000 000
|
4 587
|
14,89
|
Entre 5 000 001 et 10 000 000
|
919
|
2 ,98
|
Entre 10 000 001 et 20 000 000
|
464
|
1,51
|
Entre 20 000 001 et 50 000 000
|
417
|
1 ,51
|
Entre 50 000 001 et 100 000 000
|
165
|
0,54
|
Entre 100 000 001 et 500 000 000
|
96
|
0 ,31
|
Entre 500 000 001 et 1 milliard
|
12
|
0,04
|
Plus d'un milliard
|
17
|
0,06
|
Non précisé
|
2 884
|
0,36
|
TOTAL
|
30806
|
100
|
Source INS 2014
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Annexe 2 : liste des établissements financiers bancaires
en Côte d'Ivoire.
N°
|
Banques
|
1
|
AFRILAND FIRST BANK COTE D'IVOIRE (Ex ACCESS
BANK)
|
2
|
BANK OF AFRICA-CÔTE D'IVOIRE (BOA-CÔTE
D'IVOIRE)
|
3
|
BANQUE ATLANTIQUE - CÔTE D'IVOIRE
(BACI)
|
4
|
BANQUE DE L'HABITAT DE COTE D'IVOIRE (BHCI)
|
5
|
BANQUE DE L'UNION - COTE D'IVOIRE (BDU-CI)
|
6
|
BANQUE INTERNATIONALE POUR LE COMMERCE ET L'INDUSTRIE DE
LA COTE D'IVOIRE ( BICICI )
|
7
|
BANQUE NATIONALE D'INVESTISSEMENT (BNI)
|
8
|
BANQUE SAHELO-SAHARIENNE POUR L'INVESTISSEMENT ET LE
COMMERCE - COTE D'IVOIRE (BSIC - COTE D'IVOIRE)
|
9
|
BGFIBANK COTE D'IVOIRE
|
10
|
BRIDGE BANK GROUP CÔTE D'IVOIRE
(BBG-CI)
|
11
|
CAISSE NATIONALE DES CAISSES D'EPARGNE DE LA COTE
D'IVOIRE (CNCE)
|
12
|
CITIBANK CI
|
13
|
COFIPA INVESTMENT BANK - COTE D'IVOIRE
(CIBCI)
|
14
|
CORIS BANK INTERNATIONAL
|
15
|
DIAMOND BANK BENIN (SUCCURSALE DE COTE
D'IVOIRE)
|
16
|
ECOBANK - COTE D'IVOIRE
|
17
|
GUARANTY TRUST BANK COTE D'IVOIRE (GTBANK-CI)
|
18
|
NSIA BANQUE COTE D'IVOIRE (EX BIAO-CI)
|
19
|
ORABANK COTE D'IVOIRE (EX BRS)
|
20
|
SOCIETE GENERALE DE BANQUE EN COTE D'IVOIRE
(SGBCI)
|
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financement bancaire : cas de la BICICI
21
|
SOCIETE IVOIRIENNE DE BANQUE (SIB)
|
22
|
STANDARD CHARTERED BANK CÔTE D'IVOIRE
(SCB)
|
23
|
UNITED BANK FOR AFRICA (UBA)
|
24
|
VERSUS BANK S.A.
|
Source : APBEF CI
Annexe 3 : répartition des entreprises selon le statut
juridique.
Statut juridique
|
Fréquence
|
Pourcentage
|
cumul
|
SA
|
3
|
2,59%
|
2,59%
|
SARL
|
32
|
27,59%
|
30,17%
|
EI
|
81
|
69,83%
|
100%
|
TOTAL
|
116
|
100%
|
|
Source : par l'auteur
Annexe 4 : test de la régression finale
. regress crdit_2 sa ei age ac_c education btp sante
immobilier transport, vce (robust)
Linear regression Number of obs = 116
F( 9, 106) = 4.63
Prob > F = 0.0000
R-squared = 0.1400
Root MSE = .28974
|
|
|
t
|
P>|t|
|
|
|
|
.1492505
|
.2701642
|
0.55
|
0.582
|
-.3863763
|
|
|
-.0637869
|
.0812551
|
-0.79
|
0.434
|
-.224883
|
|
|
-.0064443
|
|
-2.27
|
0.025
|
-.0120824
|
|
|
.0022177
|
.00385
|
0.58
|
0.566
|
-.0054153
|
|
|
.0512422
|
|
0.53
|
0.596
|
-.1396645
|
|
|
-.2580221
|
.1097501
|
-2.35
|
0.021
|
-.4756124
|
|
|
.1566037
|
.0943304
|
1.66
|
0.100
|
-.0304154
|
|
crdit_2
|
Coef.
-.0094941
|
Std. Err.
.1293312
|
-0.07
|
0.942
|
[95% Conf.
-.2659058
|
|
|
.1485332
|
|
0.63
|
0.533
|
-.3217844
|
|
sa
ei
|
4.536483
|
.1498276
|
30.28
|
0.000
|
4.239435
|
|
age
.0028438
ac_c
education
.096291 2
btp
sante
immobilier
transport
_cons
Source: par l'auteur
Robust
.237223
Annexe 5: test de ramsey et
dhhétéroscédasticité
Interval]
.6848773
.0973091
-.0008062
.0098508
.2421489
-.0404319
.3436229
.2469176
.6188508
4.833531
amsey RESET test using powers of the fitted values of credit_1
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Ho: model has no omitted variables
F(3, 99) = 1.41 Prob > F = 0.2446
White's test for Ho: homoskedasticity
against Ha: unrestricted heteroskedasticity chi2(64) = 78.51
Prob > chi2 = 0.1049
LXVIII
Classification : Internal
TABLE DES MATIERES
DEDICACES
I
REMERCIEMENTS
II
LISTE DES
TABLEAUX
.Erreur ! Signet non défini.
LISTE DES
GRAPHIQUES
..Erreur ! Signet non défini.
LISTE DES SIGLES ET
ABREVIATIONS IV
SOMMAIRE
.V
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
LXIX
Classification : Internal
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
INTRODUCTION GENERALE VII
PARTIE 1 :REVUE ANALYTIQUE DU
FINANCEMENT DES PME XII CHAPITRE 1: LE FINANCEMENT
DES PME EN COTE D'IVOIRE XIII
Session 1 : Définition et analyse des besoins des PME
XIV
1.1. Classification des PME XIV
1.2. Analyse des besoins financiers des PME XVI
1.2.1. Les besoins liés au cycle d'investissement XVI
1.2. 2. Les besoins liés au cycle d'exploitation XVII
Session 2: Analyse des contraintes de financement des PME XX
2.1. Les modes de financement des PME XX
2.2. Les problèmes de financement des PME XXVI
Conclusion du chapitre 1 22
CHAPITRE 2 : LA MESOFINANCE UNE REPONSE AU
FINANCEMENT DES PME
XXVIII
Session 1 : les contraintes de financement des PME dans les pays
en voies de développement.
XXIX
1.1. Enjeux du financement des PME XXIX
1.2. Les fondements théoriques du financement des PME
XXXI
Session 2 : le financement des PME via la mésofinance :
Avantages et limites XXXIII
2.1. Les avantages du financement par la mésofinance
XXXIII
2.2. Les limites de la mésofinance XXXVIII
Conclusion du chapitre 2 35
CONCLUSION DE LA PREMIERE PARTIE XLI
PARTIE 2 : APPROCHE EMPIRIQUE DU FINANCEMENT DES PME
PAR LA
BICICI XLII
CHAPITRE 3 : METHODOLOGIE D'ANALYSE DU
FINANCEMENT DES PME XLIII
Session 1 : méthode d'analyse XLIII
1.1. statistique descriptive XLIII
1.2. Modèle économétrique XLV
BELI AHOU CLAUDE NATACHA-Master Banque et finance FUPA
La mésofinance et l'accès des PME au
financement bancaire : cas de la BICICI
Session 2 : Site de la collecte XLVI
2.1. Présentation de la BICICI XLVI
2.2. Présentation de l'agence citée des arts LI
Conclusion du chapitre 3 LII
CHAPITRE 4 : RESULTATS ET INTERPRETATIONS
LIII
Session 1 : Analyse descriptive LIII
1.1. Analyse statistique LIII
1.2. Interprétation de l'analyse statistique LVII
Session 2 : Les déterminants du volume de crédit
accordés aux PME LVIII
2.1. Test d'hétéroscédasticité des
erreurs : Test de White LVIII
2.2. Test de spécification du modèle LIX
Conclusion du chapitre 4 55
Conclusion de la deuxième partie LXI
CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS LXII REFERENCE
BIBLIOGRAPHIQUE LXIV ANNEXES LXV
LXX
Classification : Internal
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|