Tableau 5 : Résultats de l'estimation du GMM en
système
Variables
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Coefficients
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T-Student
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Probabilité
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XCE(-1)
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2,650750
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5,417404
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0,0000
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CS
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0,426088
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-0,170994
|
0,0219
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INST
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0,662626
|
0,193818
|
0,0429
|
INSTxCS
|
-0,010777
|
0,218168
|
0,0645
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IDE
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1,27E-08
|
0,627221
|
0,0301
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INF
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0,233399
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1,083342
|
0,5313
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CREDIT
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0,645886
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1,710960
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0,0488
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EXP
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-4,72E-11
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-1,020269
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0,3090
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AR(1) 0,0020
AR(2) 0,1840
Prob (Sargan) 0,2301
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Source : auteur à partir des
données de l'étude.
Les tests de sur-identification de Sagan et
d'autocorrélation nous montrent que la spécification de
l'estimateur des GMM en système est valide. En effet, la
probabilité de l'autocorrélation d'ordre AR(1) est significative
au seuil de 1%. De plus, la probabilité associée au J de Hansen
confirme la robustesse de notre observation, avec une probabilité de
0,2301.
Les résultats nous montrent également que le
coefficient associée à la variable de la croissance
économique retardée (Xce(-1)) est significativement positif. Cela
implique qu'une augmentation du PIB par habitant retardé entraine celle
du PIB par habitant observé.
En ce qui concerne le changement structurel (Cs), son
coefficient est significativement positif au seuil de 5%. Ainsi, une
transformation structurelle plus rapide aurait un effet haussier sur la
croissance économique (McMillan et Rodrik, 2011).
Le coefficient associé à la variable de la
qualité des institutions (Inst) présente un signe positif en plus
d'une significativité au seuil de 5%. Une amélioration de la
qualité des institutions contribue à augmenter le PIB par
habitant, conformément aux travaux de North (1986), Barro (1996) et
Edison (2003).
La variable d'interaction entre qualité
institutionnelle et changement structurel (InstxCs) a un coefficient
significativement négatifau seuil de 10%. Cela signifie qu'une
combinaison de la qualité des institutions et du changement structurel
affecte négativement le PIB par habitant.
Concernant les investissements directs étrangers,
(Ide), une hausse des entrées d'IDE permet d'augmenter le PIB par
habitant car le coefficient associé à cette variable est
significativement positif au seuil de 5%.
Le coefficient associé à la variable
représentant le crédit intérieur fourni au secteur
privé (Credit) est significativement positif au seuil de 5%. Une
augmentation du crédit accordé au secteur privé permet
donc d'améliorer la croissance économique.
Enfin, les coefficients respectivement associés
à l'inflation (Inf) et aux exportations (Exp) ne sont pas significatifs
aux seuils de 1%, 5% et 10%. Ces variables n'expliquent donc pas la croissance
économique des pays de la CEMAC.
3.4.2.
Interprétation des résultats
L'hypothèse de départ selon laquelle la
combinaison entre qualité des institutions etchangement structurel
favorisela croissance économique n'estdoncpas vérifiée. En
effet, d'après les résultats obtenus (tableau 5), nous constatons
que cette interaction n'a pasun effet stimulant sur le PIBdes pays de la
CEMAC.
Ce constat pourrait se justifier en deux points. D'un
côté, la faible diversification des économies de la CEMAC
rend difficile la transformation structurelle ; d'un autre côté,
la mauvaise gouvernance caractérisant ces pays constitue un frein
à la croissance économique.
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