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FACULTE DES SCIENCES DE GESTION FILIERE : GESTION DES
ENTREPRISES
ETUDE DE LA PERCEPTION DE L'ACTIONNARIAT ET L'OUVERTURE
DU CAPITAL DANS LES ENTREPRISES DE LA VILLE DE LUBUMBASHI
Travail de Fin d'Études présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences de
Gestion Option : Gestion des Entreprises
JUILLET 2020
Par : AKSANTI NYAMULULA
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi2.png)
JUILLET 2020
FACULTE DES SCIENCES DE GESTION FILIERE : GESTION DES
ENTREPRISES
ETUDE DE LA PERCEPTION DE L'ACTIONNARIAT ET L'OUVERTURE
DU CAPITAL DANS LES ENTREPRISES DE LA VILLE DE LUBUMBASHI
Travail de Fin d'Études présenté et
défendu en vue de l'obtention du grade de Licencié en Sciences de
Gestion Option : Gestion des Entreprises
Par : AKSANTI NYAMULULA
Directeur : MONGONGO DOSA Pacifique Grade :
Professeur (PhD)
Rapporteur : Memita Geisla
Grade : Assistante
II
Épigraphe
« Même la grande entreprise, confrontée
à l'évolution de son marché, doit innover pour rester
pérenne et parfois trouver des moyens de diviser ses risques,
c'est-à-dire, trouver des cofinancements, de façon à
multiplier ses propres moyens, élargir son champ de manoeuvre, et rendre
moins discontinus les résultats »
(Choinel, A., 2000).
III
Dédicace
? A mes très chers parents Benjamin
NYAMULULA et Déodat M'CIKALA, pour leur amour
sans pareil, leur affection, et surtout pour m'avoir ouvert le chemin du savoir
afin de devenir utile à la société ;
? A mon grand frère Kasole KULIMUSHI
ainsi qu'à ma belle-soeur Furaha KALUME, sans
qui je ne présenterais un tel travail. Pour leur sacrifice, leur
affection, leur tolérance, leur dévouement, et pour tout ce
qu'ils ont toujours fait à mon égard ;
? A mon cousin et ami proche, Kabumba MUSAFIRI
et sa femme Inès CINAMA pour leur soutien
inconditionnel.
IV
Remerciements
Nos remerciements s'adressent avant tout à
l'Éternel Dieu tout puissant, source de vie, du savoir et auteur de mon
être. Lui qui a fait de moi ce que je suis et qui continue à
conduire mes pas vers le succès.
A tous les membres de ma famille, pour leur amour infini, leur
soutien de toute nature et surtout pour leurs prières.
Au corps professoral de la faculté des Sciences
de gestion de l'Université Nouveaux Horizons, pour leur
formation reçue pendant ces trois ans de cycle de licence sous
l'égide du Doyen LUMONANSONI MAKWALA Félix.
Au professeur MONGONGO DOSA Pacifique, lui
qui n'a aménagé aucun effort pour la réussite de ce
travail. Malgré ses multiples occupations, s'est disposé à
mon égard, en me dirigeant dès la conception, pendant les
recherches jusqu'à produire ce mémoire.
A Monsieur MUMBA Paul et Madame
Memita Geisla respectivement Chef de travaux et Assistante
à l'UNH, qui ont accepté de m'encadrer malgré toutes les
contraintes auxquels ont fait face.
A mes compagnons de lutte avec qui nous avons marché la
main dans la main, bravant vents et marrées jusqu'à ce dernier
sacre de notre cursus de licence. Je pense particulièrement à
Vanessa BOSSESSILO, Nora TSHIBWABWA, Glody's MUKUNA,
Thérèse LUKONDE et
Aux entreprises qui ont répondu à notre
questionnaire d'enquête sans lesquelles la réussite de ce travail
serait vaine.
A tous ceux-ci et autres ayant participé de près
ou de loin au succès de ce travail, je présente ma profonde
gratitude.
AKSANTI NYAMULULA
V
Note de synthèse
Ce travail est le fruit de recherche
sanctionnant notre cursus académique après 3 ans
d'études dans le système Licence-Master-Doctorat
(LMD en sigle) à l'Université Nouveaux Horizons, en vue de
l'obtention du diplôme de licence en sciences de gestion, option gestion
des entreprises. Il ressort d'une observation ayant abouti à une
problématique se résumant en la question : Pourquoi
la plupart des entreprises de Lubumbashi n'ouvrent pas leur capital à
l'épargne du publique malgré leurs besoins en financement et les
difficultés d'obtenir un financement par l'intermédiation des
banques commerciales ? Fondée sur la théorie des
couts, théorie des signaux et la théorie d'agence, grâce
à une enquête menée sur un échantillon de 36
entreprises et dont les informations fournies ont servi des données qui
ont été traitées par des analyses factorielles de
correspondance (AFC) et un modèle de régression logistique. Les
résultats confirment nos hypothèses de départ : (1) Les
entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le contrôle et une
partie des dividendes de leurs entreprises en acceptant d'autres actionnaires
et que (2) sur le plan managérial, les raisons qu'ils avancent et les
décisions qui en découlent ne sont pas fondées. Il en
découle un cout d'isolement contre lequel ce travail recommande aux
entrepreneurs de la place de s'émanciper de leurs fausses perceptions en
ouvrant autant que nécessaire et possible leurs capitaux à
l'épargne du publique.
VI
Liste des abréviations
AFC : Analyse factorielle de
correspondance
DDL : Degré de liberté
Kfw : Kreditanstalt fur Wiederaufbau Bank
OHADA : Organisation pour l'harmonisation du
droit des affaires en Afrique
PIB : Produit Intérieur Brut
PME : Petite et Moyenne Entreprise
PNB : Produit National Brut
RDC : République Démocratique
du Congo
SA : Société Anonyme
SARL : Société à
responsabilités limitées
SAS : Société par actions
simplifiées
SCS : Société en commandite
simple
SNC : Société en nom
collectif
TPE : Très petite entreprise
UDF : Francs congolais
USD : Dollar américain
TVA : Taxe sur la valeur ajoutée
ETD : Entité territoriale
décentralisée
VII
Liste des figures
Figure 1: Couts résultant des conflits entre les
dirigeants et les actionnaires 7
Figure 2 : Attributs des transactions 9
Figure 3 : Taille de l'entreprise et couts des
transactions 9
Figure 4 : Economies d'échelles : réduction du cout
moyen par augmentation de la production 10.
Figure 5 : Interaction des théories d'agence, des signaux
et théorie des couts des transactions sur
l'ouverture de l'actionnariat 11
Figure 6 : Eléments de l'analyse PESTEL 26
Figure 7 : Circuit économique de la théorie
keynésienne 30
Figure 8 : Secteur d'activité des entreprises 35
Figure 9 : Formes juridique des entreprises 36
Figure 10 : Ouverture de l'actionnariat et forme juridique de
l'entreprise 37
Figure 11 : Lien entre Ouverture de l'actionnariat et la forme
juridique de l'entreprise 38
Figure 12 : Types d'actionnariat pratiqué dans les
entreprises 39
Figure 13 : Synthèse des axes : Palier 2 40
Figure 14 : Ouverture du capital et mode de financement des
entreprises 42
Figure 15 : Synthèse des axes : Palier 3 43
Figure 16 : Conséquence de l'augmentation du capital
45
Figure 17 : Lien entre la conséquence de l'augmentation du
capital et l'ouverture de l'actionnariat 46
Figure 18 : Raisons de l'ouverture du capital de l'entreprise
47 Figure 19 :Lien entre l'avis sur l'ouverture du capital et la raison de
l'entreprise d'y recourir ou pas .48
VIII
Liste des tableaux
Tableau 1 : Risque de l'actionnaire par rapport à la
taille de l'entreprise 21
Tableau 2 : Taux d'intérêts en cas de financement
d'une entreprise par la BCDC 27
Tableau 3 : Rémunérations annuelles des
épargnes à la BCDC .29
Tableau 4 : Types d'actionnariat et forme juridique de
l'entreprise 36
Tableau 5 : Ouverture de l'actionnariat et type d'actionnariat
pratiqué dans l'entreprise .39
Tableau 6 : Ouverture de l'actionnariat et mode de financement
des entreprises 6 Tableau 7 : Conséquences de l'augmentation du
capital et avis sur l'ouverture du capital...41
Tableau 8 : Raisons de l'ouverture du capital/actionnariat de
l'entreprise
|
.44
|
Tableau 9 : Résultats de la première estimation du
modèle
|
47
|
Tableau 10 : Tableau de classification
|
.50
|
Tableau 11 : Statistique du coefficient â0
|
50
|
Tableau 12 : Variables retirées du modèle
|
51
|
Tableau 13 : Synthèses de variables retirées du
modèle
|
51
|
Tableau 14 : Résultats de la deuxième estimation du
modèle
|
53
|
Tableau 15 : Test de khi-deux
|
53
|
Tableau 16 : Test de Hosmer et Lemeshow
|
54
|
Tableau 17 : Test de statistique de Wald
|
54
|
Tableau 19 : Matrice de corrélation
|
55
|
1
INTRODUCTION GENERALE
En prenant la ville de Lubumbashi comme cas d'étude, ce
mémoire analyse la perception qu'ont les entrepreneurs congolais sur
l'ouverture de l'actionnariat à la participation du publique dans le but
d'obtenir les capitaux nécessaires au lancement, à la survie ou
à la croissance de leurs entreprises. Avant de développer les
trois principaux chapitres que comprend cette étude, la première
section de cette introduction décrit le cadre dans lequel nous observons
ce phénomène, la deuxième précise la
problématique de cette thématique que ce travail analyse
particulièrement. La troisième propose deux hypothèses de
recherche à la question résumant ladite problématique. La
quatrième présente la méthodologie de collecte et
d'analyse des données nécessaires à la vérification
des hypothèses retenues. La cinquième présente l'objectif
assigné aux analyses précédentes. La sixième
délimite le cadre de couverture de cet objectif dans l'espace, le temps
et le domaine. La septième donne les mobiles expliquant notre choix de
dédier ce mémoire à cette thématique et la
huitième section termine cette introduction avec la subdivision de ce
travail.
1. Phénomène observé
Au cours de son histoire, pour son développement
économique, la République Démocratique du Congo (RDC)
misait plus sur les entreprises publiques. Malgré l'intérêt
que l'État avait toujours porté à ces entreprises dites
publiques, ces dernières ont souvent fait preuve de contreperformances
et ne réalisant pas généralement d'une manière
satisfaisante leurs missions et objectifs (Lusendi & LUBOYA, 2016).
Ce manque de performance a été une des
principales raisons des décisions de privatisation que l'État
avait prises pour certaines parmi elles, et considérant toujours comme
voie de sortie pour d'autres (Kawu, 2013). Cette privatisation visant non
seulement à mettre fin à la dégradation économique
et sauver l'essentiel du portefeuille de l'État, mais aussi dans
l'objectif d'obtenir des ressources complémentaires plus sûres de
la part de nouvelles entreprises, d'alléger les contraintes
budgétaires, accroitre l'offre des biens et services pour la
communauté et d'accéder les moyens modernes de gestion ayant un
impact sur les couts de production et distribution. Bref, de résoudre
les problèmes inhérents à la gestion publique.
Historiquement, comme nous l'avons déjà
esquissé, cette perception positive des entreprises privées est
relativement récente. Pendant plusieurs années le secteur
privé n'avait été que d'une moindre portée. Ce
n'est que vers les années 80, après avoir constaté la
contreperformance accrue des entreprises publiques, que l'État avait mis
en place des politiques de promotion des initiatives privées (Kawu,
2013) .
Pour tirer profit de ces politiques de promotion, plusieurs
congolais avaient lancé des entreprises soit individuellement, soit en
s'associant avec des amis ou encore avec des familiers. La plupart de ces
initiatives n'avaient abouti qu'aux Petites et Moyennes Entreprises (PME). En
ces jours, à défaut de connaitre la faillite, la plupart de ces
PME n'ont pas pu évoluer en grandes entreprises nationales et encore
moins en firmes multinationales. Cette constatation s'étend aux
entreprises créées au fil de temps jusqu'à
présent.
2
Selon le rapport de la Stratégie Nationale des
Petites et Moyennes Entreprises (SNPME, 2016), « les PME constituent
la plus grande partie du tissu économique et représentent plus de
90% de toutes les entreprises ». (Dominique, et al., 2016)
Bien que ce phénomène serait une
conséquence de divers facteurs managériaux, économiques,
politiques et sociaux, notre particulière observation porte sur la part
expliquée par le manque de capitaux nécessaires au lancement,
à la survie ou à l'accroissance des entreprises
créées. Ceci soulève la problématique
d'insuffisance d'options et prise d'options de financement parmi ces quelques
options auxquelles les PME et idées d'entreprise seraient
éligibles. La section suivante clarifie davantage la manière dont
cette étude aborde cette problématique en mettant en relief les
deux questions sous analyse.
2. Problématique
Afin de couvrir leurs besoins en fonds de roulement ou
d'investissement, les entreprises utilisent soit leurs fonds propres, soit
recourent directement aux marchés des capitaux ou se dirigent vers les
banques qui font de l'intermédiation financière (Cohen, 1991).
En RDC, l'absence de marché des capitaux suffisamment
développé complique la tâche aux entreprises quant à
l'accès au financement directe. En pareille situation, il ne reste que
deux options aux entreprises : soit recourir à l'intermédiation
ou faire appel à l'épargne du publique. A l`occasion de la
journée internationale des micro-petites et moyennes entreprises
célébrée le 27 juin 2018, le ministre congolais des
Petites et Moyennes Entreprises, de l'Artisanat et du secteur Informel (PMEAI),
avait reconnu le rôle joué par les très petites et moyennes
entreprises en contribuant de manière significative à la
cohésion nationale et la stabilité politique. Cependant,
malgré cette contribution, reconnait le ministère, elles ne sont
pas suffisamment soutenues face aux problèmes de financement et à
leur environnement opérationnel qui n'est encore pas assez propice pour
leur développement. Selon Fadoua, A. et Radi, S. (2017), « la
disponibilité des moyens financiers est une nécessité
primordiale permettant d'assurer la création de l'entreprise et garantir
la continuité de son expansion ».
Néanmoins, l'accès au financement via
l'intermédiation n'est pas facile en RDC. Il reste largement
subordonné aux garanties matérielles et à un historique de
réussite financière avéré. Cette situation
s'inscrit dans la même logique des résultats d'une enquête
réalisée en Afrique du Sud auprès des quatre plus
importantes banques, citée par Fadoua, A. et Radi, S. (2017), ayant
montré que : « les banques préfèrent financer un
projet ayant un faible potentiel, mais de bonnes garanties plutôt qu'un
projet ayant un grand potentiel, mais assorti de faibles garanties. Dans
ce même ordre d'idées, plusieurs études ont aussi
démontré que les PME congolaises ont plus des difficultés
d'accès au financement des banques. A titre d'exemple, plus de 80% des
PME de la ville de Butembo n'ont pas accès au financement des banques
commerciales (Kasereka & Kambale, s.d.)1. Cette exclusion est
attribuable à l'inadéquation entre le mode de gestion et de
fonctionnement des MPME et le système d'évaluation
d'accessibilité et obtention des crédits des banques commerciales
(Kfw Bankengruppe, 2011).
La majorité de nouvelles PME ayant
généralement moins de garanties et historiques financières
attrayantes que la majorité des grandes et anciennes entreprises, elle
est
1
https://pdfslide.tips>Documents
visité le 06/6/2020 à 12H06
3
systématiquement exclue au financement et cela
contraint leur développement et au pire des cas précipite leur
faillite (Tshikanda, 2010). Bien que les PME représentent la grande
majorité des entreprises en RDC, elles génèrent peu de
part du PNB. Cela se justifie de la perte de nombreuses opportunités de
production de richesse du fait que beaucoup d'entreprises ne tirent pas parti
des chances de progression dans la chaine de valeur de productivité
(Dominique, et al., 2016).
Selon Rioux (2012), « les firmes multinationales sont
aujourd'hui les vecteurs les plus structurants des processus
d'intégration et de transformation de l'économie et de la
société mondiale. Elles se sont imposées face au
marché et aux flux commerciaux, et, qu'on s'en réjouisse ou non,
elles peuvent être considérées comme la plus grande
innovation du 20ème siècle en tant que nouvelle
méthode d'organisation de la production ». Si cette
manière de voir les choses devrait être l'objectif pour tout
économie, la RDC en général et la ville de Lubumbashi en
particulier en sont encore loin qu'elles ne disposent que peu ou presque pas de
firme multinationale.
Cette situation peut se justifier par le fait que, bien que
tout entrepreneur soit animé par le souci du développent et de
croissance de son entreprise, l'entrepreneur congolais se trouve
confronté à de multiples défis dont le principal demeure
« l'accès au financement ». Quoique ce défi soit
énorme, il revient à l'entrepreneur congolais de l'outrepasser en
se constituant une structure financière favorable à sa
conjoncture. Ainsi, de ce qui précède, il en ressort que
l'ouverture de l'actionnariat serait salutaire au problème de
financement des entreprises en RDC. Néanmoins, cette pratique ne semble
pas intéresser les gestionnaires et les entrepreneurs congolais pour des
raisons que ce travail se propose d'étudier à travers les deux
questions suivantes :
1. Pourquoi la plupart des entreprises de Lubumbashi
n'ouvrent pas leur capital à l'épargne du publique malgré
leurs besoins en financement et les difficultés d'obtenir un financement
par l'intermédiation des banques commerciales ?
2. Sur le plan managérial, les raisons qu'elles
avancent et les décisions qui en découlent sont-elles
fondées ?
3. Hypothèses
Comme hypothèses de travail, nous considérons
anticipativement que :
1. Les entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le
contrôle et une partie de des dividendes de leur entreprise en acceptant
d'autres actionnaires.
2. Sur le plan managérial, les raisons qu'elles
avancent et les décisions qui en découlent ne sont pas
fondées.
4
4. Méthodologie
Pour vérifier nos hypothèses, nous avons
collecté des données primaires et secondaires avec les techniques
d'enquête, documentaire, statistique, interviews.
Méthodologiquement, l'analyse financière nous a permis
d'apprécier et contextualiser les résultats de notre
démarche statistique. Ces techniques et méthodes sont
décrites en profondeur dans la deuxième section du
deuxième chapitre.
5. Objectifs
Tout d'abord, il sied de signaler que ce travail s'inscrit
dans la logique académique. En République Démocratique du
Congo, il est obligatoire à tout étudiant de
3ème licence (Année terminale du Système
Licence - Master - Doctorat, LMD en sigle), de présenter un Travail de
Fin d'Études (Mémoire). Il en résulte que ce travail est
fait premièrement pour nous permettre de finir notre cycle de licence en
science de gestion.
Le deuxième objectif s'inscrit dans la logique
scientifique, celui de chercher à comprendre, expliquer et
résoudre un problème par la recherche. Cette étude vise
à comprendre pourquoi les entrepreneurs congolais sont réticents
à s'associer avec d'autres afin de combiner des ressources
nécessaires pour la création commune de l'entreprise, ou pourquoi
ces derniers ne font pas appel au capital-investissement dans l'objet de
développer leurs entreprises.
6. Délimitation
Notre étude porte sur les entreprises congolaises.
Elle s'intéresse particulièrement aux entreprises dont les
sièges sociaux se situent dans la ville de Lubumbashi et dont les
créateurs sont congolais ou dans lesquelles les congolais sont
actionnaires majoritaires. Dans le temps, l'étude porte sur la
perception actuelle des fondateurs et actionnaires de ces entreprises. Dans le
domaine, elle se limite à l'analyse des considérations
managériales et financières desdites perceptions.
7. Choix et intérêt du sujet
Du point de vue personnel, le choix de cette thématique
reflète notre passion au management des entreprises en
général et aux tenants et aboutissants des décisions
financières impactant la survie et développement ou faillite des
entreprises en particulier. C'est dans ce cadre que nous espérons que
les résultats de cette étude nous permettrons de comprendre
davantage pourquoi certains entrepreneurs ne veulent pas s'associer avec
d'autres pour le développement de leurs affaires, ou pourquoi certaines
entreprises ne veulent ouvrir leur capital à l'entrée d'autres
actionnaires pour financer leurs projets de développement.
Sur le plan managérial, l'ouverture du capital ne peut
être qu'une émanation du management stratégique de
l'entreprise. Les résultats de cette étude font de ce travail un
guide pratique pour les gestionnaires d'entreprises de la RDC en
général et de Lubumbashi en particulier.
Du point de vue scientifique, cette étude
complète les différents travaux qui ont porté sur des
thématiques voisines. Plusieurs recherches quadrant avec notre sujet ont
été faites. Certaines d'elles ont porté sur la nature de
l'actionnariat, d'autres sur le mode de financement des entreprises et biens
d'autres sur la concentration du capital.
5
Beaucoup de ces études ont testé l'une ou
l'autre de ces variables citées et leur effet soit sur la
profitabilité, la rentabilité ou la performance financière
ou sur la politique de distribution des dividendes. Par exemple, (KEBEWAR,
2012) dans son étude démontre le lien entre la Structure du
capital et la profitabilité. (Yves, et al., 2014) , dans leur
étude menée sur les entreprises françaises montrent le
lien qui existe entre la Structure de l'actionnariat et la performance
financière de l'entreprise. (Hanen & Mohamed , 2008),
étudient les facteurs révélateurs de l'usage de
l'actionnariat salarié dans les entreprises françaises. (Patrice
& Céline, 2004), quant à eux, analysent la relation entre
politique de distribution des entreprises familiales cotées et les deux
grands types des conflits d'agence dans les entreprises familiales : entre les
actionnaires et dirigeants (type I) et entre actionnaires majoritaires et
minoritaires (type II).
La particularité de notre travail est tout d'abord son
champ empirique, qui est la ville de Lubumbashi. Il existe moins ou presque pas
de travaux ayant porté sur l'actionnariat à Lubumbashi.
D'où un apport capital que présente cette étude du point
de vue scientifique. De même, son orientation fait aussi une
particularité. Comparativement à d'autres études
déjà faites par d'autres auteurs, celle-ci s'intéresse aux
raisons de réticence à l'ouverture du capital dans les
entreprises de Lubumbashi.
8. Plan du travail
Outre l'introduction et la conclusion générale,
ce travail est présenté en trois chapitres. Le premier porte sur
la revue de littérature théorique et empirique sur la perception
de l'actionnariat et ouverture du capital. Le deuxième décrit la
méthodologie et présente le champ de l'étude. Le
troisième chapitre analyse les données et présente les
résultats
6
Premier chapitre :
CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE L'OUVERTURE DE
L'ACTIONNARIAT
Ce chapitre porte sur deux principales parties : la
première présente les différentes théories qui
expliquent le problème de notre étude, quant à la seconde,
il présente la revue de la littérature, c'est-à-dire, il
ouvre un débat en combinant et en affrontant les différentes
pensées et résultats des autres auteurs ayant traité des
thématiques ayant de traits communs avec celle-ci.
1. Théories utilisées
Tout objet de recherche doit être fondé sur au
moins une théorie. Pour (Colasse, 2003) : « La théorie
est l'hypothèse vérifiée après qu'elle a
été soumise au contrôle du raisonnement et de critique. Une
théorie pour rester bonne, doit toujours se modifier avec le
progrès de la science et demeurer constamment soumise à la
vérification et critique des faits nouveaux qui apparaissent. Si l'on
considérait une théorie comme parfaite, et si on cessait de la
vérifier par l'expérience scientifique, elle deviendra une
doctrine ».
En nous alignant derrière cette définition,
notre étude est fondée sur trois théories à savoir
:la théorie d'agence, la théorie des signaux et la théorie
des couts.
a) Théorie d'agence
La théorie d'agence a été mise en
évidence par Jensen, (Jensen & William Michael, 1976)dans leur
article « Theory of the Firm : Managerial Behavior, Agency Costs and
Ownership Structure », qui reste jusqu'aujourd'hui l'un des travaux
les plus cités dans la littérature de management des
organisations car présentant un apport fondamental dans la gouvernance
des entreprises.
La théorie d'agence est actuellement
considérée comme une partie l'une des grandes théories en
sciences de gestion et d'économie. Elle est fondée sur les
relations qui existent entre les principaux acteurs de la structure de
l'entreprise, notamment les actionnaires et les dirigeants. Cette
théorie met en exergue des conflits d'intérêts qui puissent
exister au sein des firmes entre les actionnaires et les dirigeants d'une part
et entre l'actionnaire majoritaire et l'actionnaire minoritaire d'autre part.
Tous ces conflits étant généralement
interdépendants, le souci de bien gérer l'entreprise et
développer sa performance financière restent au centre de ces
conflits. C'est ainsi que l'on trouve d'une part, l'actionnaire qui est
l'apporteur du principal, animé par le souci de faire remonter la valeur
de l'entreprise, d'autre part, le gestionnaire qui est un agent, est
animé par le souci de maximiser la rentabilité des ressources qui
lui ont été confiées.
Selon la théorie d'agence, la séparation entre
actionnaire et dirigeant génère des couts et suscite des
comportements opportunistes des dirigeants. Cela signifie que lorsque le
propriétaire de l'entreprise n'en est pas le dirigeant, cela est
synonyme de conflits d'intérêts sous-jacents entre actionnaires et
dirigeants donnant naissance à des couts d'agence (Jensen & William
Michael, 1976).
7
Figure 1 : Couts d'agence résultant des
conflits d'intérêt entre les dirigeants et les actionnaires
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi3.png)
ACTIONNAIRES
MANAGERS
Couts résiduels
Couts de
surveillance engagés par les actionnaires
Maximiser la valeur de l'entreprise
Couts engagés par les managers
Conflits d'intérêt
Maximiser la performance financière
Source : Auteur
La théorie d'agence suppose que les couts de
contrôle et de dédouanement augmentent avec la fraction d'actions
détenues par le public. Cette plus grande séparation entre la
propriété et la gestion entraine une demande accrue pour une
communication financière plus transparente. La concentration de la
structure de propriété attenue en effet les couts d'agence et le
besoin d'information financière publique (Gelb & Zarowin, 2002).
Tels que présentés dans la figure ci-haut,
(Koening, 1998) identifie trois types de couts générés par
les conflits d'intérêts qui résultent entre les dirigeants
et les actionnaires de l'entreprise. Il s'agit des :
- Couts de surveillance supportés par les actionnaires
qui doivent s'assurer que les managers agissent dans leur intérêt
et qu'ils exercent la politique dont ils les ont chargés.
- Couts qui sont engagés par les managers pour garantir
à leurs mandants l'exécution prévue de leurs obligations
et qui peuvent se traduire par des dédommagements en cas de
non-exécution des obligations ;
Couts résiduels qui sont des couts d'opportunité
et qui correspondent aux pertes subies par les actionnaires ou par les managers
en cas de divergence d'intérêt entre eux compte tenu des couts
précédents.
b) Théorie des signaux
La théorie des signaux est appliquée dans
beaucoup de domaines scientifiques. En ce qui nous concerne, elle est plus
utilisée dans le domaine de finance comme dans le domaine de management
des entreprises.
8
Développée par Spence (1973), la théorie
du signal est fondée sur l'éventuelle existence d'une
asymétrie de l'information entre les dirigeants et les autres parties
prenantes de l'entreprise, notamment les actionnaires ainsi que le
marché des capitaux. Cette théorie se fonde sur
l'hypothèse que les dirigeants d'une entreprise disposent plus
d'informations que les créanciers de celle-ci (KEBEWAR, 2012). En
d'autres termes, les autres acteurs agissant sur le marché des capitaux
et qui voudraient bien investir dans la société, ne
possèdent pas des informations réelles sur la situation et les
perspectives d'avenir de l'entreprise ou sur les opportunités
d'investissement au sein de l'entreprise.
La théorie des signaux considère que la firme
collecte un maximum d'informations (signaux) pour identifier les collaborateurs
les plus performants. Néanmoins, elle souligne les problèmes
liés à l'asymétrie d'informations et à la
possibilité des individus de « jouer » sur ces signaux qu'elle
émet (Goujon & Ismael, 2013). Selon cette théorie, les
managers communiqueront à travers les signaux les informations
privées qu'ils possèdent, que dans l'objectif d'un coté de
changer la vision des partenaires externes et leur donner confiance que
l'entreprise est en bonne situation financière. Cela permet donc de
gagner leur confiance et obtenir de bonnes conditions de financement et d'autre
coté pour que ces investisseurs puissent évaluer les titres et
construire leurs portefeuilles.
Selon (Morgan, 1999), l'organisation est autrement
comparée à un cerveau. L'organisation peut donc être
autrement considérée comme le débouché des actions
communes et réciproques entre les différents organes qui la
composent. En effet, l'organisation traite l'information qui lui parvient de
l'environnement et la transmet à ses organes (Goujon & Ismael,
2013).
c) Théorie des couts
La théorie des couts peut être
déclinée en plusieurs notions selon qu'il existe des sortes de
couts. En ce qui concerne cette étude, nous n'allons-nous
intéresser qu'aux notions des couts des transactions et
d'économies d'échelles.
i. Couts des transactions
La notion des couts des transactions a été
émise par Caose (1937) dans son article célèbre «
the nature of the firm », et sera développée par
Olivier Williamson. Cette théorie s'intéresse aux couts des
économies réalisées sur le marché. Caose (1937)
établit les principes de l'analyse de cette théorie justifiant la
supériorité de l'organisation de l'activité productive par
les firmes et cordonnée par les transactions sur le marché. Selon
cette théorie, dans un système de marché, chaque agent
intervenant dans une production doit négocier et conclure des contrats
séparés pour chaque transaction. Ceci fait de cette
théorie comme la théorie des couts des contrats.
Williamson, O. (1975) considère l'espace
économique comme un réseau des contrats bilatéraux. Se
référant au concept de rationalité limitée
développé par Sion (1947), il explique que les transactions ou
échanges impliquent au moins deux agents. Puisque les transactions sont
engagées et conclues par les humains, les axiomes comportementaux
(rationalité limité) doivent être précisés
avant d'analyser les attributs des transactions (Chertman, 2003). Cela signifie
que, à l'élaboration du contrat, les parties contractant sont
dans l'impossibilité d'être complétement informées
ni de prévoir les réactions de leurs partenaires. Ces derniers
peuvent être animés par l'esprit d'opportunisme s'expliquant par
le fait qu'ils cherchent à agir dans leurs propres intérêts
en trompant éventuellement de façon volontaire.
9
Figure 2 : Attributs des transactions
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi4.png)
Couts de recherche et
de négociation couts de bureaucratie et
supervision
Interaction et complexité Asymétrie de
l'information
Rationalité limitée des acteurs
Spécificité des actifs
MARCHE
Où ?
Opportunisme des acteurs
Fréquence des relations
FIRME
Source : (Chertman, 2003)
La figure ci-haut présente les attributs des
transactions utilisés par Williamson, O. (1975) pour expliquer les couts
des contrats. Pour lui, les couts des transactions sont dits à la
rationalité limitée des acteurs, au comportement d'opportunisme
des acteurs, la spécificité des actifs, et à la
fréquence des relations entre les acteurs. (Chertman, 2003)
définit un actif spécifique comme celui dont lorsqu'un agent
économique y aura investi d'une façon volontaire pour une
transaction donnée, il ne pourra être redéployé pour
une autre transaction sans cout élevé.
Figure 3 : Taille de l'entreprise et couts des
transactions
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi5.png)
Couts cout marginal de
recours au marché
cout marginal de gestion interne
nombre des transactions
Taille de l'entreprise
(en nombre de transactions)
Source :
ressources.aunege.fr>Lecon4
Selon la théorie des couts des transactions, la taille
de l'entreprise est limitée par le nombre des transactions qu'elle peut
intégrer efficacement, ce qui fait que le marché reste le
meilleur mode d'allocation de ressources. Cette théorie suggère
que le rendement de l'entrepreneur peut décroître avec la
croissance de l'entreprise. Cette décroissance de rendement s'explique
par le fait que la croissance de la firme augmente les couts d'organisation.
Ainsi, si le cout marginal de gestion interne est croissant, alors, il existe
naturellement un point où les couts d'organisation
10
d'une transaction supplémentaire à
l'intérieur de l'entreprise sont égaux à ceux qu'implique
une prise en charge par le marché.
ii. Les économies d'échelle
La notion d'économies d'échelle tire son origine
de l'économie industrielle. Elle signifie, une diminution du cout moyen
résultant d'une augmentation de la production d'une entreprise
(Samuelson & Nordhaus, 2005). Selon les spécialistes de la notion
d'économies d'échelle, celles-ci, pour tout secteur
d'activité, plusieurs facteurs peuvent entrer en jeu pour les
réaliser, tels que la recherche et développement, les fonctions
de production et/ou de vente, etc. (Sloman, & Wride, 2011 ; Mattei,
1992)
Figure 4 : Économies d'échelle :
réduction du cout moyen par augmentation de la production
Cout moyen de long terme
Cout unitaire
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi6.png)
C1
C2
Q1 Q2
Source : Auteur
Les économies d'échelle sont une mise en
relation du cout de production unitaire et des quantités produites.
Elles se rapportent au rendement d'échelle qui mettent en relation les
quantités produites en fonction du volume de facteurs mis en oeuvre
(Mohamed & Ezzaouy, 2010). L'accroissement de la productivité
résultant du volume de production justifie aujourd'hui la recherche des
méthodes de production rapides par les entreprises. Pour les atteindre,
la taille de l'entreprise joue un rôle considérable car elle
procure des avantages au niveau de la gestion comme de la production.
Dans certains secteurs, il existe une taille minimale optimale
pour bénéficier des économies d'échelle. Cette
existence de taille minimale optimale justifie d'une part les
fusions/acquisitions et d'autre part la recherche des couts unitaires
constatées dans ces secteurs (Sloman & Wride, 2011 ; Mattei, 1992).
La croissance de la taille de l'entreprise peut aboutir à la
réduction du cout des facteurs de production pour une unité de
bien, ce qui offrirait à cette entreprise un pouvoir sur son
marché. Grâce à leurs tailles, les entreprises
réalisent un chiffre d'affaire important avec leurs fournisseurs. Le
chiffre d'affaire réalisé avec le fournisseur leur procure un
avantage d'obtenir des conditions favorables (réduction sur les prix des
marchandises, taux d'intérêt, emprunt, etc. (Germain, 1968)
11
? Synthèse du cadre théorique
Ces trois théories ci haut présentées
constituent le fondement théorique de cette étude. L'une explique
le problème de financement des entreprises par les institutions
financières ou ce qui serait à la base de réticence de
tout autre investisseur de mettre ses capitaux dans une entreprise
contrôlée par d'autres individus. L'autre décrit les
avantages que procure l'ouverture du capital et la dernière explique les
conséquences qui en résulteraient et que nous
considérerons comme la raison primordiale de la réticence des
entrepreneurs à recourir au capital-investissement.
Ainsi, nous présentons l'interaction de ces
théories dans la figure suivante :
Figure 5 : Interaction des théories
d'agence, de signal et théorie des couts sur l'ouverture de
l'actionnariat
Théorie des signaux
|
Couts d'agence
|
Couts des transactions
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi7.png)
Conflits d'intérêts entre dirigeants
et actionnaires et/ou entre actionnaires eux-
Asymétrie d'informations
entre l'entreprise et potentiels investisseurs
|
Economies d'échelles
|
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi8.png)
Ouverture de l'actionnariat
Accroître la taille de l'entreprise
Source : Auteur
Selon la théorie des signaux, il existe une
asymétrie d'information entre les différentes parties prenantes
de l'entreprises. C'est-à-dire que seuls les dirigeants connaissent la
vraie situation de l'entreprise. Cette asymétrie d'information pourrait
empêcher les différents possesseurs de capitaux (ménages,
institutions financières, etc.) d'investir dans une entreprise
même si celle-ci leur faisait appel, car ne sachant pas s'ils pourront
faire profit de leur investissent.
Sachant que l'augmentation du capital aboutit à
l'augmentation de la tille de l'entreprise, la théorie des couts de
transactions suggère que de cette opération résulterait
une croissance des couts de gestion. Cette augmentation des couts peut induire
à une décroissance de rendement de l'entreprise.
12
En plus de l'augmentation de la taille, l'ouverture de
l'actionnariat augmente le couts d'agence résultant des conflits
d'intérêt entre actionnaires et dirigeants d'un côté
et entre actionnaire(s) majoritaire(s) et actionnaire(s) minoritaire(s) d'autre
côté. La crainte de diminution de rendement et des conflits qui
résulteraient de l'entrée de nouveaux
associés/actionnaires dans l'entreprise peuvent expliquer de
manière théorique la réticence des entrepreneurs d'ouvrir
leur capital. Ces deux théories soutiennent en effet notre
première hypothèse selon laquelle : H1 : Les entrepreneurs
fondateurs ont la crainte de perdre le contrôle et une partie de des
dividendes de leur entreprise en acceptant d'autres actionnaires.
La théorie des couts dans sa notion d'économies
d'échelle décrit que l'augmentation de la production induit
à une croissance de rendement de l'entreprise. Comme nous le savons bien
et que nous le verrons plus tard, l'augmentation du capital par l'ouverture de
l'actionnariat est un moyen d'accroitre la capacité productive de
l'entreprise en la dotant des moyens supplémentaires. Ainsi, l'ouverture
de l'actionnariat augmente la capacité de production de l'entreprise et
offre à celle-ci des opportunités d'accès à de
nouveaux marchés et jouir des économies d'échelle. Cette
théorie vient appuyer non seulement notre problématique se
résumant en ces deux questions :(1) Pourquoi la plupart des entreprises
de Lubumbashi n'ouvrent pas leur capital à l'épargne du publique
malgré leurs besoins en financement et les difficultés d'obtenir
un financement par l'intermédiation des banques commerciales ? (2) Sur
le plan managérial, les raisons qu'elles avancent et les
décisions qui en découlent sont-elles fondées, mais
également notre deuxième hypothèse selon laquelle : H2 :
Sur le plan managérial, les raisons qu'elles avancent et les
décisions qui en découlent ne sont pas fondée, mais
aussi notre problématique se résumant en ces deux questions :
2. Discussion des études empiriques
Comme déjà annoncé ci haut, cette seconde
partie de la littérature ouvre le débat, en affrontant
idées et résultats des études antérieures sur des
sujets ayant des traits communs avec le nôtre. Elle s'élargit sur
deux points. Le premier porte sur le mode de financement des entreprises et le
second explique les types d'actionnariats appliqués dans des entreprises
pour acquérir des capitaux.
2.1. Mode de financement des entreprises
Il existe déjà plusieurs débats
controversés portant sur les modes de financement et la structure
financière des entreprises. La nature et l'objet de notre étude
ne nécessitent pas que nous y entrons. Toutefois, Nous tentons à
faire un petit passage en revue de ces modes de financement et montrer les
avantages et inconvénients que présente l'ouverture du capital
qui, l'augmenter via l'entrée de nouveaux actionnaires ou
associés souhaitant participer au financement des activités de la
société dans le but de percevoir en retour une partie des
dividendes.
L'entreprise peut être considérée comme
une rencontre entre les sources de financement et des projets d'investissement.
C'est ainsi que, de manière générale, l'entreprise devra
se trouver des fonds nécessaires pour le financement de ses
investissements nécessaires (Dayan, 2004). Ainsi,
13
pour couvrir ses besoins en fonds de roulement ou
d'investissent, l'entreprise dispose de plusieurs ressources provenant de
différentes sources. Généralement, une entreprise peut se
financer via des ressources internes et/ou externes.
(Ogien, 2008), préconise que le gestionnaire financier
de l'entreprise doit faire une analyse minutieuse avant de faire le choix quant
à la source de financement à laquelle il faudra recourir. Cette
analyse est donc dans l'objectif de se trouver des financements les moins
couteux pour l'entreprise. Comme mentionné précédemment,
le gestionnaire trouve devant lui plusieurs possibilités auxquelles il
peut recourir pour financer les besoins de l'entreprise. Cependant, chaque
option a ses critères d'accès. Il en résulte
l'inaccessibilité à certaines possibilités de financement
pour certaines entreprises. En outre, les possibilités accessibles
à l'entreprise présentent quant à elles voir des avantages
et des inconvénients selon la situation d'une entreprise à une
autre. Néanmoins, pour qu'une source de financement contribue
efficacement au développement de l'entreprise, il est impérieux
que celle-ci soit stable et de longue durée. Afin de faire face à
ces défis (accessibilité, inaccessibilité, avantages et
inconvénients), les responsables de l'entreprise sont appelés
à mettre en place un plan stratégique de financement. La
planification financière permet ainsi de traduire la conséquence
monétaire de l'ensemble des choix possibles. Elle devra conduire
à raisonner dans le cadre de rentabilité-risque, qui sous-tend
l'objectif de création de valeur (Gérard, 2000)
a) L'autofinancement
Le financement par des sources internes se limite à
l'autofinancement, tandis que les sources externes présentent plusieurs
autres possibilités dont nous pouvons citer : la sécession
d'actifs, le recours à l'endettement, l'augmentation du capital par
appel aux actionnaires ou associés (anciens et /ou nouveaux), le
crédit-bail, etc. (Rivet, 2003) (Bussenault & Martine Pretet, 2002);
(Bruslerie, 2010) définissent la capacité d'autofinancement comme
le surplus monétaire laissé à l'entreprise par l'ensemble
de ses activités pour une période donnée.
L'autofinancement est quant à ce, la différence entre la
capacité d'autofinancement et les dividendes distribués au cours
de l'exercice (Fadoua, & Radi, 2017). Dans la mesure où la valeur
stratégique de flexibilité de l'entreprise reste fonction de la
taille des flux de ressources internes générées par
l'entreprise, (Bruslerie, 2010) qualifie l'autofinancement de « garant de
la réactivité » de l'entreprise et le considère comme
un facteur de création de valeur grâce au rendement des
réinvestissements.
L'autofinancement est la source fondamentale de financement de
l'entreprise car toutes les autres sources restent subordonnées à
celle-ci. C'est-à-dire, que les chances de bénéficier des
financements des sources externes de l'entreprise, dépendent des
perspectives d'avenir ou de la capacité d'autofinancement que cette
entreprise dégage car elle est pour l'investisseur l'indicateur de
performance ou de capacité de rémunérer ou de rembourser
le capital qu'il compte investir dans l'entreprise. Contrairement à ce
que croient certains gestionnaires d'entreprises, selon (Bruslerie, 2010), bien
que n'entrainant aucune obligation de remboursement ni de paiement
d'intérêts à des tiers, l'autofinancement n'est pas une
source dont le cout est nul.
L'autofinancement présente un cout d'opportunité
pour l'entreprise et un cout en capital pour les actionnaires dans la mesure
où ces derniers auraient pu percevoir plus de dividendes. De même,
à la place d'un réinvestissement, l'entreprise aurait
prêté ses fonds et percevoir des intérêts ; ou encore
ces fonds serviraient au payement des dettes. Certes, dans la plupart des cas,
s'en tenir à l'autofinancement est synonyme de renoncer à des
occasions d'investissement voir se
14
condamner à la stagnation et limiter son
développement (Choinel, 2000). D'où il convient de dire que le
recours exclusif à l'autofinancement présente des limites qui
affectent l'entreprise.
Vu les limites que présente l'autofinancement, les
responsables de l'entreprise sont appelés à chercher des
ressources dont ils ont besoin à l'extérieur de l'entreprise.
Comme nous l'avons vu précédemment, ils peuvent recourir soit
à l'endettement auprès des banques commerciales, à
l'augmentation du capital, au crédit-bail, etc. Dans notre discussion
nous nous focaliserons seulement au recours à la dette et à
l'augmentation du capital.
b) Financement par endettement
L'apport de l'endettement dans la structure financière
de l'entreprise suscite des débats avec des avis divergents. Cela
s'explique par le fait que le niveau d'endettement d'une entreprise
présente des conséquences positives et négatives. D'un
côté, il influe sur son indépendance financière et
l'autre coté sur sa rentabilité. Ainsi, l'entreprise se trouve en
face de deux choix à opérer : Premièrement, la recherche
de la sécurité (le risque de perdre en tout ou en partie son
capital donné en garantie) et l'indépendance financière,
sachant que ces dernières exigent l'abstention ou la réduction de
l'endettement et deuxièmement, maximiser sa rentabilité et sa
croissance sachant que ceux-ci sont favorisés par l'endettement.
Les travaux de (Imene, s.d.)2 sur l'entreprise
algérienne TRASMEX, donnent des résultats selon lesquels
l'endettement a un effet positif sur la rentabilité économique de
l'entreprise car celle-ci était supérieure au cout de la dette.
Par ailleurs, (KEBEWAR, 2012) dans son étude menée en France sur
la structure du capital et la profitabilité de l'entreprise, constate
que l'endettement corrélait négativement avec la
profitabilité. Lorsqu'une entreprise bénéficie d'un effet
de levier positif, c'est-à-dire que le rendement de ses capitaux propres
s'améliore grâce à la dette, cette situation n'est toujours
pas jusqu'à l'infini. Dans certains cas, l'entreprise coure les risques
de faillite et d'effondrement de ses capitaux propres dans une situation de
conjoncture défavorable (récession économique, hausse de
l'inflation, etc.), (Franck, 2012 : p.139).
L'endettement ne peut donc pas demeurer sans
conséquence sur l'entreprise. Si la rentabilité économique
est inférieure au taux d'intérêt, l'endettement diminue la
rentabilité des capitaux propres et cela induit sur la
rémunération des actionnaires. Si la rentabilité
économique est égale au taux d'intérêt nominal,
l'endettement est sans effet sur la rentabilité des capitaux propres.
Selon Franck (2012 : p.140), l'amélioration de la rentabilité des
capitaux propres de l'entreprise en augmentant son niveau d'endettement n'est
qu'une explication théorique car dans la réalité, plus
l'entreprise est endettée, plus le risque associé à
celle-ci est élevé et plus la probabilité de ne pas faire
face à ses engagements est élevé. Ainsi, nous retiendrons
que la rentabilité financière de l'entreprise augmente avec
l'endettement issu des crédits rationnellement demandés, mais la
croissance des dettes induit à un degré croissant de risque
(Rivet, 2003).
Malgré l'effet positif que présente
l'endettement sur la rentabilité de l'entreprise, en RDC l'accès
au financement via l'intermédiation des banques commerciales n'est pas
facile car il reste largement subordonné aux garanties
matérielles et à un historique de réussite
financière avéré. De ce fait, ayant
généralement moins de garanties et historiques financières
attrayants que les grandes et anciennes entreprises, les relativement nouvelles
Petites et Moyennes Entreprises
2
https://www.asjp.cerist.dz>article
consulté le 06/6/2020 à 12H38
15
souffrent sévèrement de cette exclusion qui les
privent d'accès au financement et ainsi contraint leur
développement et au pire des cas précipite leur faillite
(Tshikanda, 2010).
Le rapport de l'étude de (Kasereka & Kambale,
s.d.)3 faite à Butembo portant sur la
problématique de financement des PME par les établissements
bancaires en RDC, révèle que 23,6 % des PME ne veulent pas
se financer auprès des banques à cause des garanties
énormes que les banques leur imposent, 6,9% se réservent
d'être financées par les banques à cause de lenteur de
traitement des dossiers de crédit, 8,7% ne désirent pas
solliciter des dettes auprès des banques à cause de manque de
confiance qu'ont les banques envers les entreprises alors que 18,9% ont peur de
contracter un crédit craignant que leurs projets ou leurs patrimoines ne
soient confisqués. Ce même rapport révèle que 18,2%
n'ont pas le courage de solliciter le crédit pour manque de garantie et
11,6% ont du mal à contracter le crédit parce que les projets
peuvent être non rentables après son financement, ce qui
amènerait le débiteur dans l'insolvabilité.
Pour clore cette discussion, nous considérons que le
recours à l'endettement est un moyen privilégié et
désireux pour le développement de l'entreprise dans la mesure
où cela augmente sa rentabilité. Autrement dit, en cas d'effet de
levier positif, la dette est une bonne option de financement. L'effet positif
implique l'accroissement de la rentabilité financière
entrainé par une augmentation de l'endettement pris à un taux
inférieur au taux de rentabilité économique (Melyon,
2007). Il s'agit de la différence entre la rentabilité des
capitaux propres et la rentabilité économique de l'entreprise
(Franck, 2012).
Cependant, même en cas d'effet de levier positif,
l'endettement, est toujours entaché du risque qui se
répercuterait aux actionnaires ou associés de l'entreprise en cas
d'incidents empêchant de servir correctement la dette. Au-delà de
ce risque, il résulte de l'étude de (Kasereka & Kambale,
s.d.)4 effectuée sur un échantillon de la ville de
Butembo, que plus ou moins 80% des PME en RDC souffrent du problème
d'accès au financement via les banques commerciales. D'où la
raison pour laquelle nous pouvons dire que l'endettement ne constitue pas une
source de financement fiable pour beaucoup d'entreprises lushoises vu non
seulement le problème de risque qui s'en entache mais aussi de son
inaccessibilité.
c) Financement par capital-investissement
(augmentation du capital)
Après avoir passé en revue les deux
précédentes sources de financement (l'autofinancement et
l'endettement), nous avons compris les avantages, les inconvénients
ainsi que les limites que chacune présente. Les entreprises de la ville
de Lubumbashi étant en grande partie des PME, ces dernières,
comme l'explique la littérature, sont généralement
confrontée à des difficultés de bénéficier
de ces deux sources de financement. De ce fait, afin de financer leurs projets
de croissance, il ne leur reste que chercher de cofinancement en
élargissant leur actionnariat par l'augmentation du capital.
L'objectif de tout entrepreneur est de voir son entreprise se
développer et être pérenne. Certes, il se trouve dans un
environnement plein d'incertitudes. Ainsi, pour développer et
pérenniser son entreprise, il est appelé à la rendre plus
compétitive. Cette tâche nécessite des moyens.
"Même la grande entreprise, confrontée à
l'évolution de son marché, doit innover pour rester
pérenne et parfois trouver des moyens de diviser ses risques,
c'est-à-dire, trouver des
3
https://pdfslide.tips>Documents
visité le 06/6/2020 à 12H06
4
https://pdfslide.tips>Documents
visité le 06/6/2020 à 12H06
16
cofinancements, de façon à multiplier ses
propres moyens, élargir son champ de manoeuvre, et rendre moins
discontinus les résultats" dit (Choinel, 2000). Se fondant sur
cette pensée, nous estimons qu'en cas d'incapacité
d'autofinancement et d'inéligibilité à l'endettement,
l'ouverture du capital est une option susceptible de secourir les entreprises
de Lubumbashi en besoin de financement.
L'augmentation du capital constitue un moyen essentiel de
financement des entreprises. Elle présente l'avantage de permettre une
mobilisation des ressources obtenues et sans obligation de remboursement, ce
qui conduit au développement de l'entreprise. Seule l'augmentation par
apports des actionnaires ou associés améliore la situation
financière de l'entreprise. Les autres types d'augmentations (conversion
des réserves ou des dettes, etc.) ne sont qu'une simple modification de
la structure du bilan (Dayan, A. et al., 2004). C'est la raison pour laquelle,
dans ce travail, nous ne parlerons que de l'augmentation du capital avec
apports de nouveaux actionnaires ou nouveaux associés en supposant que
les anciens sont au bout de leurs capacités ou volontés
d'investir plus dans l'entreprise.
L'augmentation du capital présente plusieurs enjeux
pour l'entreprise. Lorsque l'entreprise est endettée, l'augmentation du
capital renforce la confiance et se présente comme une garantie envers
les créanciers, ce qui accroitrait la capacité d'emprunter pour
l'entreprise. Augmenter le capital de l'entreprise est également un
moyen d'accroitre sa trésorerie, ce qui permet à l'entreprise de
réaliser ses objectifs (maitriser ses couts, absorber ses fournisseurs
ou ses concurrents etc.), il permet également de renforcer et de
solidifier la situation financière de l'entreprise en augmentant sa
solvabilité. 5
Malheureusement, l'augmentation du capital est aussi
accompagnée des risques. Premièrement, l'augmentation du capital
par incorporation des nouveaux actionnaires réduit le contrôle et
l'influence des anciens sur les décisions stratégiques de la
société. Les nouveaux diluent les anciens : " effet ou risque de
dilution" (Gérard, 2000). Selon Abdeljalil (2002 : p.221) cité
par Fadoua & Radi (2017), l'augmentation du capital par les apports de
nouveaux actionnaires est plus ouverte chez les grandes sociétés
cotées en bourse alors que chez les PME, elle est
généralement fermée. Cette fermeture s'explique par le
fait que les actionnaires majoritaires des PME sont soucieux de la
préservation de leur indépendance ainsi que leur pouvoir,
autrement dit, de la dilution de leur contrôle sur l'entreprise. La
première question de la problématique de cette recherche et
l'hypothèse correspondante se réfèrent directement
à cet effet de dilution. Ce risque de l'augmentation du capital vient en
effet appuyer notre première hypothèse.
Bien que ce risque soit à charge des anciens
actionnaires ou associés de la société, le droit des
sociétés intervient pour adoucir ce risque. C'est ainsi que, en
cas d'augmentation de capital, il est reconnu aux anciens actionnaires le
droit préférentiel de souscription. Ce droit leur permet
de souscrire en premier aux nouvelles actions ou nouvelles parts sociales
émises par la société.6 Le
droit préférentiel (actions de préférence)
étant encadré par la loi et décidé par les
actionnaires, offre une flexibilité dans la gestion du capital et de
l'actionnariat et permet de traiter d'éventuelles attentes
spécifiques de certains investisseurs (Thomas, 2012).
5
avocats-picoschi.com
6 Droit OHADA, Article 573 de
L'Acte uniforme révisé relatif au Droit des
Sociétés commerciales et du Groupement d'Intérêt
économique
7
Revue-projet.com
17
Le deuxième risque auquel s'attend la
société en cas d'augmentation du capital, est que
généralement les actionnaires demandent une rentabilité
plus importante que le cout d'un emprunt. Ceci conduirait donc à une
augmentation du cout moyen pondéré du capital. (Thomas, 2012),
justifie cela par le fait que le nouvel actionnaire voulant entrer dans la
société encoure aussi d'énormes risques auxquels est
exposé son investissement pouvant être liés à la
conjoncture et/ou à l'entreprise. Il ajoute en disant que « le
risque est une composante essentielle de l'investissement et l'actionnaire en
tient compte pour forger sa décision d'investissement ».
(Thomas, 2012) identifie en fin trois risques auxquels est exposé
l'actionnaire et qui le contraindrait à exiger une grande
rentabilité de son investissement :
? Le risque de faillite : en cas de faillite,
donc si l'entreprise dans laquelle a investi disparaissait, la valeur de
l'action et le droit de propriété de l'actionnaire deviennent
nuls et ce dernier perd son capital.
? Le risque de liquidité : pour
l'investisseur mettant ses fonds dans une entreprise existante, un jour il aura
à revendre ses actions, or il n'est pas certain de pouvoir trouver
l'acquéreur au moment où il le souhaitera. Ainsi, le risque de
liquidité est l'aléa qui pèse sur l'existence d'un
acquéreur au moment favorable.
? Le risque en capital : au moment il
investit l'actionnaire ne connait pas avec certitude ce que va rapporter son
investissement. Le risque en capital est l'aléa qui qui pèse sur
le montant des revenus qui vont être générés.
Selon la théorie d'agence, la problématique de
rentabilité exigée par les actionnaires est à la base des
conflits dits « d'intérêt » qui résulteraient
entre les actionnaires et les dirigeants. (Bussenault & Martine Pretet,
2002) , définissent la rentabilité comme la capacité de
l'entreprise à rémunérer les fonds durablement mis
à sa disposition. Elles estiment que cette rentabilité est
même l'objectif de toute entreprise de type privé obéissant
aux règles du marché qui est de gagner de l'argent. C'est ainsi
que le propriétaire de l'entreprise doit recevoir une
rémunération de son effort d'investissement et du risque
assumé. Par ailleurs, la souscription au capital d'une entreprise
confère le droit de propriété. L'actionnaire ou
l'associé selon le cas, n'est rémunéré que
dépendamment du résultat qu'a réalisé l'entreprise
au cours de l'exercice et proportionnellement de ses apports. Bien que le souci
des associés ou actionnaires serait d'exiger la grande
rentabilité possible de leurs capitaux, en droit OHADA, l'affectation
des résultats doit se faire conformément à la loi,
notamment dans le respect de l'article 142 et 143 de l'Acte uniforme
révisé relatif au Droit des Sociétés commerciales
et du Groupement d'Intérêt économique.
Dans beaucoup de sociétés le risque des couts
d'agence entre les actionnaires et dirigeants est inévitable surtout
lorsque l'entreprise est sous la direction d'un individu non actionnaire ou
même lorsque l'entreprise est dans les mains de l'actionnaire dominant.
En telle situation, l'augmentation du capital viendrait en effet accroitre ces
couts d'agence. Premièrement, il s'agira des conflits
d'intérêts entre les dirigeants et les nouveaux actionnaires qui
exigeraient la plus grande rentabilité possible de leurs capitaux.
Sachant que dans un contexte de croissance, la demande la plus importante que
les actionnaires adressent aux dirigeants de l'entreprise est celle de
performance élevée de
rentabilité,7 le deuxième conflit
d'intérêt serait celui entre les
18
nouveaux actionnaires et les anciens qui chercheraient
à conserver le contrôle de leur entreprise. Ainsi, la
deuxième question de la problématique de cette recherche et
l'hypothèse y correspondante se réfèrent directement
à cette théorie positive d'agence.
En dépit des risques que présente l'augmentation
du capital, nous comprendrons que toutes les conséquences qui
surviendraient de cette opération sont théoriquement maitrisables
sans porter atteinte à la performance de l'entreprise. Toutefois, la
pratique est profondément subordonnée aux propositions des
managers et préférences et décisions des actionnaires.
Cela étant, l'ouverture du capital constitue un moyen pertinent pour le
développement de l'entreprise. Dans un environnement comme le
nôtre où l'accès à l'endettement n'est pas
aisé, cette opération serait la source fiable d'approvisionnement
en capitaux pour les entreprises.
Lorsque l'entreprise a été créée
par un ou quelques individus, l'entrée de nouveaux partenaires au
capital fait d'eux des associés ou des actionnaires selon la forme
juridique de leur société. Dans le monde des affaires, il existe
plusieurs types d'actionnariats qui peuvent être pratiqués dans
une entreprise. Nous les abordons dans ce dernier point de notre
littérature ainsi que leurs effets sur l'entreprise.
2.2. Types d'actionnariats
La plupart de pays disposent actuellement des nombreuses
entreprises individuelles, mais la contribution de ces dernières
à la production nationale reste faible. La grande partie de la
production nationale est réalisée par de grandes
sociétés dont le capital se trouve dans les mains des
actionnaires et qui sont dirigées par des managers salariés
(Koening, 1998). S'il convient encore une fois de rappeler ici cette citation
de M. Rioux (2012) : « les firmes multinationales sont aujourd'hui les
vecteurs les plus structurants des processus d'intégration et de
transformation de l'économie et de la société mondiale.
Elles se sont imposées face au marché et aux flux commerciaux,
et, qu'on s'en réjouisse ou non, elles peuvent être
considérées comme la plus grande innovation du
20ème siècle en tant que nouvelle méthode
d'organisation de la production ».
Quiconque désire créer une entreprise à
moindre cout et le plus simple possible, opte pour une entreprise
unipersonnelle. Cela lui donne de nombreux avantages dans la mesure où
il est le seul propriétaire, il perçoit
l'intégralité des gains provenant de ses efforts et ne risque pas
de perdre le contrôle de son entreprise (Gérard, 2000). Cependant,
l'entreprise individuelle présente aussi des inconvénients.
L'entrepreneur étant le seul propriétaire et dirigent, bien que
ses décisions touchent les autres parties prenantes de son entreprise
(fournisseurs, clients, employés, etc.), sa responsabilité n'est
pas limitée, que cela porte sur l'intégralité de son
patrimoine. Dans le cas d'une entreprise individuelle, le développement
de celle-ci reste limité aux capacités du patrimoine de
l'entrepreneur. Comme évoqué ci haut, en RDC, l'accès
à l'emprunt n'étant pas aisé pour biens des entreprises,
afin de limiter le risque qu'encoure l'entrepreneur, dans ce cas, l'ouverture
de l'actionnariat devient salutaire pour le développement de
l'entreprise.
Malgré les difficultés financières que
rencontrent nombreuses entreprises congolaises en général et
lushoises en particulier, l'initiative de faire appel au capital-investissement
pour augmenter leur capacité de production n'est toujours pas en
pratique. (Gérard, 2000) , justifie ce comportement par le fait que,
dans l'esprit du fondateur, le poids des arguments en faveur de
19
l'élargissement de l'actionnariat n'est toujours pas
facile à mesurer. Sans doute, il est buté à des multiples
interrogations : les fonds propres apportés par les investisseurs
sécuriseront ils la croissance de l'entreprise, voir
l'accélérer ?
Si l'ouverture de l'actionnariat (augmentation du capital)
permet la croissance de l'entreprise (augmenter sa taille, ses capacités
de production), plusieurs études ont montré le rôle que
joue la taille de l'entreprise dans son activité économique.
L'étude de (Cette & Daniel, 1992) montre que la rentabilité
et la productivité des entreprises dépendent de leur dimension.
Il en ressort que dans 85% des secteurs d'activités, il existe une
tranche de taille optimum et on observe une correspondance partielle ou
parfaite des tailles optimales, productivité et rentabilité dans
huit secteurs sur dix, et qu'une meilleure efficacité productive va
généralement de pair avec une meilleure rentabilité. Se
basant à cette étude nous pouvons comprendre pourquoi à
Lubumbashi comme en RDC en général, dans certains secteurs
d'activité (comme les mines, le pétrole, le mobilier,
l'industrie, les banques ou les assurances etc.) nous trouvons moins ou presque
pas d'entreprises à capitaux congolais.
Plusieurs études ont démontré le
rôle important que joue la taille de l'entreprise dans le domaine de
compétitivité. Selon (Bussenault & Martine Pretet, 2002)
« la compétitivité est l'aptitude de l'entreprise
à soutenir durablement la concurrence sous toutes ses formes
». Il s'agit de la capacité à maintenir le niveau de
présentation en s'adaptant à toutes les évolutions, aussi
bien dans les techniques que dans les gouts et les modes d'utilisation de ses
ressources. Elles définissent en fin l'entreprise compétitive
comme celle qui, à tout moment, fournit au client un rapport
cout/avantage ou un rapport au moins équivalent à celui offert
par ses concurrents.
L'étude de (Savoye, 1994) montre que le positionnement
de l'entreprise sur son marché est relatif à sa taille. Ce
positionnement selon la taille s'explique tout d'abord par le fait que,
bénéficier de l'avantage d'exercer certaines activités
techniques est relié à la taille des entreprises. Selon cette
étude, moins d'une TPE industrielle sur dix est située sur un
point fort du commerce extérieur contre une entreprise de 100 à
200 salariés sur quatre, une entreprise de 200 à 500
salariés sur trois et près d'une grande entreprise sur deux y
arrivent.
Plus les entreprises industrielles sont grandes, plus elles se
situent donc sur le champ des activités dans lequel les avantages
compétitifs par rapport à la concurrence étrangère
paraissent les mieux affirmés. (Roy, 2001), lui dans son étude
portant sur l'agressivité concurrentielle, la taille et la performance
des entreprises, démontre que les PME sont vulnérables que les
grandes entreprises dans des situations d'affrontement. Selon son étude,
la performance des entreprises de petite taille diminue lorsque ces
dernières se livrent à des manoeuvres agressives et que leurs
concurrents fassent de même.
(Thomas, 2012), quant à lui, établit un lien
entre le risque de l'actionnaire et la taille de son entreprise en montrant que
l'actionnaire encoure un risque en capital très important selon qu'il
investit dans une TPE, PME que dans un grand Groupe. Le tableau suivant montre
la différence de ces risques de l'actionnaire selon les
différentes tailles des entreprises
Vu ce qui précède, il est vrai de dire que
valoriser les placements de particuliers dans le capital des PME non
cotées est un objectif séduisant. Les personnes physiques jouent
un rôle très
20
Tableau 1 : Risque de l'actionnaire par
rapport à la taille de l'entreprise
Type de risque De l'actionnaire
|
Taille de l'entreprise
|
Grand groupe
|
PME
|
TPE
|
Risque de faillite
|
Nul
|
Non nul
|
Elevé
|
Risque de liquidité
|
Très faible
|
Important
|
Très élevé
|
Risque en capital
|
Faible
|
Important
|
Très important
|
Source : (Thomas, 2012)
A partir de ce tableau, nous remarquons que plus l'entreprise
est petite, plus le(s) propriétaire(s) encoure(nt) des risques
énormes pouvant même aller à la perte de leur
investissement.
Par ailleurs, (Choinel, 2000)considère le
capital-investissement comme ayant pour objet essentiel le financement du
développement de l'entreprise, puis ajoute en disant que toute
considération en terme de dilution des actionnaires fondateurs devrait
passer après l'intérêt de l'entreprise qui est de boucler
son plan de financement, et non de restreindre son expansion ou de s'affaiblir
faute de fonds propres suffisants. En outre, (Choinel, 2000) définit Le
capital-investissement comme une mise en disponibilité des moyens
destinés à accompagner en capital ou en quasi-capital d'une
entreprise déjà bien positionnée sur ses marchés,
de façon à accélérer sa croissance, tout en
réalisant une plus-value significative en fin de période. Cette
manière de voir les choses vient appuyer notre problématique de
recherche qui se résume en la question : Pourquoi la plupart des
entreprises congolaises n'ouvrent pas leur capital à l'épargne du
publique malgré leurs besoins en financement et les difficultés
d'obtenir un financement par l'intermédiation des banques ?
Selon (Koening, 1998), les managers sont
considérés comme des agents rationnels. Ils forment dans une
entreprise un groupe homogène qui maximise une fonction d'utilité
en avenir certain. Ils sont peu contrôlés par les actionnaires
dans les firmes dont le capital est très dispersé. De ce fait,
ils sont incités à faire prévaloir leurs
intérêts sur ceux des détenteurs des titres, ce qui
constitue une source des conflits et pèse sur les couts d'agence.
Les travaux de (Yves, et al., 2014) portant sur la
structure de l'actionnariat et la performance de l'entreprise, font voir
que la part détenue par le premier actionnaire est positivement
associée avec la performance jusqu'à un certain niveau de
détention, puis négativement associée avec la performance
jusqu'au-delà de ce seuil. Ces résultats laissent entendre
qu'au-delà d'un certain niveau, la concentration du principal
actionnaire est défavorable à la performance de l'entreprise.
(Labelle & Alain Schatt, 2005), quant à eux, dans leur étude
sur la « Structure de propriété et communication
financière des entreprises françaises », trouvent que
quand le public détient une part élevée des actions, les
dirigeants communiquent bien afin de s'adjuger le soutien du public et
éviter ainsi le risque de remplacement associé à la
menace.
21
important pour financer les projets de développement,
voir les projets innovants. C'est d'ailleurs ce qui s'est observé aux
Etats-Unis en jouant un rôle moteur non seulement par leurs capitaux,
mais aussi par leurs compétences technologiques dans le domaine. Selon
(Choinel, 2000), les personnes physiques constituent une source des capitaux de
proximité et qui demeurent abondants avec des règles du jeu
claires et jouissant d'une la fiscalité avantageuse. Ceci justifie de
manière significative l'importance de recourir au capital-investissement
pour une croissance rapide de l'entreprise.
Comme nous l'avons susmentionné dans nos pages
précédentes, Dayan et al. (2004) considèrent l'entreprise
comme une interface entre les sources de financement et des projets
d'investissement. D'une manière générale, l'entreprise
doit trouver les fonds nécessaires à son fonctionnement
auprès de divers apporteurs des capitaux afin de réaliser les
investissements nécessaires. C'est ainsi que, afin d'acquérir les
fonds dont elle a besoin, elle peut recourir à des particuliers,
à ses salariés, etc.
D'après Core et Guay (2001) ; Kroumollo & Sesil
(2006), plus le capital humain est spécifique, plus il devient difficile
à contrôler, et au lieu de s'investir dans le monitoring, il est
préférable de recourir aux rémunérations
incitatives notamment l'actionnariat salarié. L'actionnariat
salarié peut contribuer à renforcer le contrôle de
l'équipe dirigeante par la participation des salariés
actionnaires aux organes de gestion. De même, ils peuvent s'allier avec
les actionnaires minoritaires afin d'agir contre leur spoliation par les
actionnaires majoritaires, (Hanen & Mohamed , 2008).
L'actionnariat salarié permet d'aligner les
intérêts des salariés sur ceux des actionnaires ce qui doit
permettre à l'entreprise de réduire les couts induits par les
conflits d'agence potentiels. L'actionnariat salarié doit engendrer des
effets positifs identifiables au niveau individuel (augmentation de la
satisfaction et de la performance du salarié) comme au niveau
organisationnel (réduction des inefficience, augmentation de la
productivité et la performance de l'entreprise) (Hollandts & Zied,
2003).
Certaines entreprises se trouvent contraintes de par leur
nature (entreprise familiale, étatique, etc.), leur forme juridique
(selon qu'elles sont des SNC, des SARL, SCS, ou SA) ou par leur politique, ce
qui les condamne de ne pas permettre à d'autres partenaires de
contribuer à leur capital. Le cas échéant est celui des
sociétés à nom collectif (dont l'entrée comme la
sortie de l'un des associés entraine la nullité de cette
société) et des entreprises familiales.
Néanmoins, ces problèmes liés à la
forme juridique trouvent un moyen d'y remédier. L'Acte uniforme
révisé relatif au Droit des Sociétés commerciales
et du Groupement d'Intérêt économique préconise que
l'augmentation du capital doit faire objet d'enregistrement au Registre de
Commerce et de Crédit Mobilier (RCCM en sigle). Cet enregistrement fait
objet de modification des statuts. Si une société le
désire, elle a donc même le choix de modifier sa forme juridique
sans entrainer la naissance d'une société nouvelle. Donc, ceci se
présente comme des mesures palliatives aux contraintes juridiques
pouvant empêcher à une société de faire recours au
capital-investissement pour son financement.
Ainsi, bien que la forme juridique puisse être une
contrainte de faire appel au capital-investissement, ceci peut être
modifié en cas de besoin. Seules les sociétés à
caractère familial
22
présentent de grandes contraintes quant à cet
effet. Nous les analyserons dans nos paragraphes qui suivent.
Malgré que tous les entrepreneurs soient animés
par le même sentiment, celui de voir leur entreprise se
développer, les entreprises à caractère familial sont
confrontées à des limites dans leurs actions pouvant leur
permettre de se développer rapidement. A l'occasion du
200ème anniversaire du groupe Peugeot, (un groupe industriel
français appartenant à la famille Peugeot), le nouveau patron
Christian Peugeot s'adressant à la presse, dans son allocution dit :
« l'entreprise ne nous appartient pas au sens où elle a
été développée par nos ancêtres : nous avons
collectivement le sentiment de devoir transmettre l'entreprise »
(Alain, B. et Didier C., 2010, p.6 ; (Patrice & Céline, 2004). Cet
objectif de transmettre l'entreprise aux progénitures est l'obstacle
majeur pour l'entreprise de faire appel au capital-investissement.
(Hau & Nicolas, 2007), pour leur part, dans leur
étude historique sur les dynasties alsaciennes, relatent
l'existence des dispositifs explicites obligeant les héritiers à
poursuivre la limitation des dividendes distribués et le
réinvestissement d'une large partie des bénéfices
réalisés. Ceci se rapporte aux résultats de l'étude
sur la « Gouvernance familiale et politique de distribution aux
actionnaires » menée par (Patrice & Céline, 2004),
qui font voir que toutes les entreprises familiales distribuent moins que les
entreprises non familiales. De plus, parmi les entreprises familiales, il
existe des différences significatives de distribution selon que la
famille soit minoritaire ou majoritaire et selon que la direction soit
familiale ou non.
En analysant la philosophie de l'entreprise familiale, dans un
contexte comme le nôtre, l'investisseur en capital-investissement
étant à la recherche de rendement de ses capitaux, les politiques
de l'entreprise familiale risquent de le décourager de
s'intéresser à celle-ci.
Dans leur étude intitulée « Analyse
multi variable de la performance des PME familiales une lecture par la
théorie positive de l'agence », (Charlier & Gilles, 2009)
identifient quatre formes de gouvernance de l'entreprise familiale :
? La gouvernance où la famille réunit les
critères de contrôle et de direction ;
? La gouvernance où la famille qui contrôle le
droit de vote choisit de recruter un dirigeant extérieur ;
? La gouvernance où l'entreprise n'est pas
contrôlée majoritairement par la famille, tout en restant
dirigée par celle-ci ;
? La gouvernance où l'entreprise n'est plus
contrôlée par la famille mais reste dirigée par un de ses
membres
Cette même étude de (Charlier & Gilles, 2009)
montre que les performances moyennes des entreprises contrôlées et
dirigées par la famille sont significativement inférieures de
celles des entreprises contrôlées par la famille avec un dirigeant
extérieur et de celles des entreprises dirigées par la famille
qui n'est pas l'actionnaire principale. Il apparait que les entreprises
familiales contrôlées et dirigées par la famille sont moins
performantes que les deux autres modes de gouvernance familiales. Ces
résultats montrent également que les entreprises dirigées
par une famille minoritaire ont une performance nettement plus
élevée
23
? Synthèse et conclusion de la
littérature
Cette revue de littérature nous a été
utile dans la mesure où elle nous a permis à comprendre notre
thème en affrontant les différents résultats et
pensées des autres auteurs ayant traité des sujets voisins
à ceci.
Les trois théories expliquant le
phénomène de notre recherche nous ont permis non seulement de
comprendre le bienfait pour une entreprise de recourir au
capital-investissement pour se financer mais aussi les méfaits que
présente une telle action pour l'entreprise ainsi que les contraintes
pouvant motiver la réticence d'un entrepreneur d'y recourir.
Notre littérature nous a permis de comprendre les
avantages et désavantages que présente chaque source de
financement de l'entreprise tout en soulignant que l'ouverture de
l'actionnariat serait la source de financement fiable pour un environnement
comme le nôtre où se posent des difficultés d'accès
au crédit bancaire. Elle finit en décrivant les différents
types d'actionnariats que peut pratiquer une entreprise tout en
spécifiant les avantages que procurent ces derniers.
Afin de comprendre le contexte de notre étude et les
méthodes et techniques que nous avons utilisées pour aboutir
à nos résultats, comme annoncé dans l'introduction, le
deuxième chapitre venant après ce paragraphe est consacré
à la présentation de notre champ empirique et la
méthodologie de recherche.
24
Deuxième chapitre
PRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE
Ce chapitre s'élargit sur deux grandes sections : La
première porte sur la présentation du champ empirique de
l'étude qui comprend les acteurs et institutions concernés par
l'ouverture de l'actionnariat dans la ville de Lubumbashi. Celle-ci s'articule
sur deux points : le premier consistera à l'élaboration d'une
analyse PESTEL de l'environnement des demandeurs et offreurs effectifs ou
potentiels de l'ouverture de l'actionnariat et le deuxième point analyse
les demandeurs et offreurs effectifs ou potentiels de l'ouverture de
l'actionnariat dans les entreprises de la ville de Lubumbashi. Ainsi, la
seconde partie du chapitre quant à elle consistera à
présenter la méthodologie et les techniques de collecte et
traitement des données pour cette étude.
1. Analyse PESTEL du champ empirique
L'analyse PESTEL est un outil d'analyse stratégique
dont l'objectif est d'étudier le macro-environnent de l'entreprise afin
de permettre à celle-ci d'atteindre ses objectifs par la mise en place
des stratégies adéquates en tenant compte de son environnement.
Il est un moyen de pérenniser l'entreprise en prenant des
stratégies anticipatives compte tenu de son environnement
macro-économique. L'analyse PESTEL permet de surveiller les risques et
les opportunités que pourrait rencontrer l'entreprise sur son
marché. Il s'agit d'une analyse globale de l'environnement de
l'entreprise évaluant six facteurs qui forment l'acronyme PESTEL :
Politique, Economique, Socioculturel, Technologique, Ecologique et
Légal.
Avant de faire l'analyse des demandeurs et offreurs effectifs
ou potentiels de l'ouverture de l'actionnariat, qui est l'objet même de
cette étude, il convient de faire avant tout une analyse de leur
macro-environnement dans lequel ils évoluent. Cela nous permettra de
comprendre les contraintes, les menaces et opportunités qui s'offrent
pour une telle opération.
C'est ainsi que nous présentons de manière
synthétique l'analyse PESTEL de la ville de Lubumbashi dans un tableau
faisant une lecture des éléments de l'analyse PESTEL. Ce tableau
décrit de manière globale, synthétique et fidèle
l'état de l'environnement de notre champ empirique.
Afin de contextualiser cette analyse à cette
étude, Il s'en suivra une section consacrée à l'analyse de
l'offre et la demande potentielles ou effectives de l'ouverture du capital. Il
sera question de pouvoir identifier qui seraient les offreurs et demandeurs
d'ouverture de l'actionnariat dans la ville de Lubumbashi. Avant d'arriver
à tout cela, nous présentons les éléments de
l'analyse PESTEL sous la figure suivante
25
Figure 6 : Éléments de l'analyse
PESTEL
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi9.png)
SOCIAL
Education, mode et tendance, style de vie, santé, ect.
Entreprise et son marché
TECHNOLOGIQUE
Découvertes, RáD, Aide à l'innovation,
transformer des technologies
LEGAL
Législation, propriété
industrielle, Normes, Droits des contrats, Droit du travail, ect.
POLITIQUE
Stabilité politique, politique monétaire,
politique fiscale, etc.
ECONOMIQUE
Croissance, taux d'intérêt, taux d'inflation,
pouvoir d'achat, etc.
ECOLOGIQUE
Météo et climat, Energies propres, Recyclages,
Règlementations, etc.
Source :
https://www.creer-mon-business-plan.fr>
consulté le 12/06/2020 à 15H21
1.1. Offre ou offre potentielle de l'ouverture de
l'actionnariat
La littérature révèle que plus ou moins
80% des PME congolaises ont des difficultés voir souffrent de
l'exclusion à l'accès au financement par le bais des banques
commerciales. Cette exclusion se manifeste par les conditions établies
par les banques pour l'octroi des crédits, notamment les garanties mais
aussi les taux d'intérêts jugés exorbitants qu'imposent les
banques à leurs débiteurs. Ces taux d'intérêts sont
généralement justifiés par certaines structures du taux
directeur dicté par la Banque centrale. Signalons que le taux directeur
de la BCC a été caractérisé par une forte
instabilité ces trois dernières années variant entre 20%,
16%, 2% , 14% en 2018, puis de 14% à 9% en 2019 et actuellement pour des
raisons d'assouplir le choc économique dit à la pandémie
de Covid-19, la BCC veut baisser son taux directeur à 7% comme
26
l'indiquent les sites de Radio Okapi et Digital Congo
.8 Nous présentons dans le tableau suivant les taux
d'intérêts en cas de financement d'une entreprise par l'une de
grandes banques opérant à Lubumbashi, le cas de la Banque
Commerciale du Congo (BCDC en sigle),
Tableau 2 : Taux d'intérêts en
cas financement d'une entreprise par de la BCDC
|
CDF
|
USD
|
EURO
|
Facilité d'avance sur salaire
|
Taux d'intérêt
annuel
|
28%
|
20%
|
18%
|
Taux d'intérêt
annuel en cas de dépassement
|
35%
|
24%
|
24%
|
Crédit amortissable
|
Frais de dossier
|
1% + TVA
|
1% + TVA
|
1% + TVA
|
Taux d'intérêt
annule
|
25% + TVA
|
18%
|
18%
|
Taux d'intérêt
annuel sur
impayés
|
35%
|
24%
|
24%
|
Source :
https://www.bcdc.cd>nos-tarifs-en
(consulté le 12/6/2020 à 12H50
Il s'avère que plusieurs entreprises ne sont pas
à mesures de supporter ce cout en cas de financement par la banque. Par
ailleurs, notre littérature explique ensuite les avantages que
présente l'ouverture du capital comme source de financement et le
rôle crucial de cette opération dans le développent et la
croissance rapide de l'entreprise.
Vu ce qui précède, il convient de dire que plus
ou moins 80% des PME de la ville de Lubumbashi sont concernées par cette
étude malgré des cas particuliers qui se soustrairaient par leur
caractère d'entreprises familiales ou de leur forme juridique tel que
présenté dans la littérature.
Selon la théorie des couts, pour certains secteurs, il
existe une taille minimale requise que doit atteindre une entreprise pour
opérer dans un secteur donné. En analysant cette théorie,
la ville de Lubumbashi est loin d'en faire une exception. Cette ville est
réputée « ville minière ». Néanmoins, il
existe moins d'entreprises à capitaux congolais oeuvrant dans ce
secteur. La raison peut s'expliquer par la somme importante du capital que doit
disposer une entreprise pour assumer le coup de ce secteur. Ce qui explique que
les grandes réalisations dans ce secteur reviennent
généralement aux firmes multinationales au détriment des
petites entreprises congolaises ne disposant pas d'assez de capitaux.
8
www.digitalcongo.net et
www.radiookapi.net
visités le 10/6/2019 à 14H30 et 14H45
27
Actuellement on assiste à une éveille de
conscience dans le chef des habitants ainsi que des dirigeants lushois, prenant
en considération le rôle du secteur agricole. Ce dernier longtemps
laissé à l'abandon, avec toutes les conséquences que cela
présente sur la vie socio-économique de la ville voir même
de la province.
Voilà pourquoi actuellement nous voyons
l'émergence de fermes aux alentours de la ville. Ces projets
s'inscrivent dans l'objectif de lutte pour l'autosuffisance en produits
agroalimentaires de la province du Haut-Katanga en général et de
la ville de Lubumbashi en particulier. Certes, on ne peut pas arriver à
cet objectif que par des investissements importants dans l'agriculture moderne,
en remplacement de l'agriculture vivrière. Or, comme le secteur des
mines, l'agriculture demande de capitaux importants pour acquérir des
outils couteux et des technologies avancées pour une production capable
à répondre au besoin actuel. D'où une
nécessité pour l'Etat, les collectivités, la province et
même les particuliers voulant se lancer dans ce secteur de trouver un
moyen sûr de financement, avec des capitaux stables.
Hormis les secteurs des mines et de l'agriculture, d'autres
secteurs de la vie économique de la ville de Lubumbashi sont
caractérisés par une concurrence sans précédent.
Selon la littérature, la taille joue un rôle important dans la
compétitivité de l'entreprise. Ceci nous renvoie à dire
que toute entreprise qui souhaiterait bien se positionner sur son
marché, et qui, trouve de difficultés de financer ses projets,
l'ouverture de son capital aux nouveaux associés ou actionnaires serait
salutaire.
Pour clore cette section, nous retenons que les potentiels
offreurs de l'ouverture de l'actionnariat dans la ville de Lubumbashi sont les
entreprises minières, les entreprises du secteur agro-alimentaire,
l'État, les collectivités (ETD), la province et les entreprises
des autres secteurs qui souhaiteraient mieux se positionner sur leurs
marchés.
1.2. Demande ou demande potentielle de l'ouverture
de
l'actionnariat
Comme pour tout marché, à chaque offre convient
une demande. Bien que ne s'agissant pas d'un marché des capitaux
réglementé, et à l'absence de ce dernier les agents
économiques ne peuvent pas cesser de poser des actes. D'où la
raison du recours au capital-investissement.
Si l'objet du marché de capitaux est de faciliter la
rencontre des agents économiques en besoin de financement avec ceux en
capacité de financement, notre cas en étude ne s'écarte
non plus de cet objectif.
Ainsi, les demandeurs potentiels de l'ouverture de
l'actionnariat auprès des entreprises seraient donc les agents
économiques ayant des excédents des moyens financiers. S'il
semble difficile de les identifier, il existe plutôt le moyen de les
situer.
Selon l'approche néoclassique, le revenu disponible
doit être consacré à la consommation et l'excédent
de celle-ci devra être épargné. Ainsi nous pouvons
écrire :
Revenu disponible = Consommation + Epargne
28
C'est ainsi que les agents économiques ayant des
excédents par apport à leur consommation, finissent à
faire des épargnes. Il s'agit de la part du revenu qui n'a pas
été consacrée à la consommation immédiate
plutôt conservée soit auprès d'une institution
financière ou d'une autre manière, soit pour une consommation
future, soit pour un investissement à l'avenir.
Bien que certains envisageraient d'épargner leurs
revenus auprès d'une banque que d'investir dans une entreprise, les
politiques bancaires à Lubumbashi comme en RDC en générale
ne sont pas favorables et encore moins incitatives à cela. Sachant qu'un
investisseur évalue la rentabilité avant de placer ses fonds pour
se constituer son portefeuille, il ne serait pas le choix optimal pour celui-ci
de se contenter de 6% ou 7% d'intérêts annuels qu'offrent les
banques pour un compte à terme que d'investir dans une entreprise dont
la rentabilité va au-delà.
Le tableau suivant présente les différents taux
d'intérêts offerts par la BCDC en cas d'épargne
auprès de celle-ci.
Tableau 3 : Rémunérations
annuelles des épargnes à la BCDC
|
CDF
|
|
|
USD
|
EURO
|
Pour vous-même
(C CDF Compte Eléphant)
|
3%
|
|
|
3%
|
3%
|
Pour vos enfants
(Compte Enfant)
|
3%
|
|
3%
|
|
3%
|
Pour vos enfants
(Compte Bosomi)
|
2%
|
|
2%
|
|
-
|
DAT inférieur à 6 mois
|
-
|
|
3,50%
|
|
3,50%
|
DAT de 6 à 12 mois
|
70% du
directeur
|
taux
|
4%
|
|
4%
|
DAT plus de 12
mois jusqu'à 24 mois
|
80% du
directeur
|
taux
|
5%
|
|
5%
|
DAT plus de 24 mois
|
90% du
directeur
|
taux
|
6%
|
|
6%
|
Source :
https://www.bcdc.cd>nos-tarifs-en
(consulté le 12/6/2020 à 12H50
Selon la théorie keynésienne, dans une
économie fermée, l'épargne est égale à
l'investissement. Et tel que présenté ci haut, l'épargne
est la différence entre le revenu et la consommation. Ainsi, si nous
considérons comme Keynes que tous les revenus
29
épargnés devraient être consacrés
à l'investissement, nous dirons donc que les demandeurs de l'ouverture
de l'actionnariat dans les entreprises de Lubumbashi seraient les agents
économiques (ménages, entreprises, l'État, et ETD)
disposant d'un revenu épargné.
Selon le circuit économique de la théorie
keynésienne, les ménages constituent la source de financement de
l'entreprise. Ainsi, ces dernières devront se s'alimenter de capitaux
d'une part en vendant leurs produits aux ménages, d'autre part en se
finançant par ceux-ci. Voulant expliquer la relation entre les
ménages et les entreprises, Keynes présente le circuit
économique, présentant les flux monétaires qui se font
entre les ménages et les entreprises sous la figure suivante :
Figure 7 : Circuit économique de la
théorie keynésienne
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi10.png)
Entreprise
Consommation
Investissement
Ménages
Source :
www.comptanat.fr>keynes
Selon ce circuit tel que présenté ci haut, il
existe des relations étroites et inaliénables entre les
entreprise et les ménages. Cette relation se définit par les
différents flux monétaires qui se font entre les deux. La
première définit le financement des entreprises par les
ménages, ces derniers recevant des dividendes en
rémunération de leur capital. La deuxième définit
le ménage comme le principal consommateur des biens et services produits
par l'entreprise avec contrepartie financière. Hormis ces deux
relations, et bien que ce ne soit définie dans ce circuit, les
ménages fournissent à l'entreprise du travail en contrepartie du
salaire. D'où, nous pouvons conclure que les ménages ayant des
revenus épargnés constitueraient les principaux demandeurs de
l'ouverture de l'actionnariat dans les entreprises à Lubumbashi car
elles leur offriraient une plus-value supérieure à celle d'une
épargne sur un compte bancaire.
2. Techniques et méthodes de recherche
Cette partie décrit d'abord les différentes
techniques et méthodes que nous avons utilisées pour
vérifier nos hypothèses de recherche. Ensuite, elle
présente les variables nécessaires à la
compréhension des analyses empiriques faites dans le troisième
chapitre.
30
Au moment où Grawitz (1979) définit les
techniques de recherche comme l'ensemble de moyens, des outils dont dispose le
chercheur, lui permettant de rassembler les données et informations
nécessaires pour son thème de recherche ; Wallace (1983)
définit la méthode comme l'organisation et la mise en place des
outils et techniques de recherche selon un agencement
préétabli.
Pour mener à bien notre recherche, nous avons
principalement recouru aux techniques documentaire, d'enquête,
d'échantillonnage et à la méthode analytique.
La technique documentaire nous a été importante
dans la collecte des informations que nous avons eues à recouvrer dans
des ouvrages, thèses, articles, mémoires, documents officiels et
sites internet qui ont des points communs avec notre sujet. Les informations
tirées de différents documents ont été la base
même de notre premier chapitre ayant consisté à la revue de
la littérature. La technique d'enquête nous a permis de collecter
les données sur la perception de l'actionnariat dans les entreprises de
Lubumbashi. La technique d'échantillonnage nous a aidé à
trouver la taille et le traitement de l'échantillon auquel nous avons
administré le questionnaire lors de la collecte des données.
La méthode analytique a été utile dans
l'analyse des différents documents utilisés afin d'examiner la
qualité d'informations qu'ils fournissent. Elle nous aussi aidé
à analyser les données collectées auprès de notre
échantillon d'étude ainsi que les résultats obtenus
après traitement desdites données et cela dans le cadre
analytique de l'analyse financière et statistique.
2.1. Principales variables
Cette section consacrée au paramétrage des
variables consiste à déterminer les différentes variables
de l'étude en leur donnant une définition précise
s'appuyant sur la revue de la littérature. Elle consiste ensuite
à déterminer les différentes relations qui existent entre
chaque variable indépendante (ou variable explicative) et la variable
dépendante (ou variable à expliquer)
a) Variables dépendantes ou à
expliquer
La variable indépendante est celle sur laquelle porte
la problématique de la recherche. Autrement dit, il s'agit de la
variable que le chercheur veut étudier. Dans le cadre cette
étude, notre variable indépendante c'est la perception de
l'ouverture de l'actionnariat que nous noterons « Ouv. Act
».
b. Variables indépendantes ou
explicatives
Il s'agit des variables qui sont en relation avec la variable
à expliquer. Cette relation peut être de causalité, de
corrélation, d'association, de dépendance ou
d'indépendance. Pour cette étude vous avons les variables
suivantes :
i. La forme juridique :
Cette variable sera notée « FJ ». Comme nous
l'avons vue dans la littérature, il existe des natures comme des formes
juridiques pouvant astreindre certaines entreprises de faire appel au
capital-investissement et accroitre leur actionnariat. Ainsi, cette variable
aura comme modalités, les 6 types de formes juridiques reconnues en
droit OHADA et considérées comme qui seraient usuelles à
Lubumbashi, notamment : Établissement (entreprise
familiale), SCS (Société à
31
Commandite Simple), SARL
(Société à responsabilité limité),
SNC (Société à Nom Collectif),
SAS (Société par Actions Simplifiées),
SA (Société Anonyme).
i. Le type d'actionnariat appliqué dans
l'entreprise :
Selon la littérature, le type de l'actionnariat induit
sur la politique de l'entreprise pouvant expliquer que l'entreprise
émette de nouveaux titres. Cette variable sera notée «
Tp. Act. ». Notre littérature a fait distinction
de trois types d'actionnariats qui feront les modalités de cette
variable. Il s'agit de l'Actionnariat salarié,
l'Actionnariat familial et l'Actionnariat du
public que nous appellerons « anonyme ».
ii. La concentration du capital
Cette variable sera mesurée par la part de
l'actionnaire majoritaire de l'entreprise et sera notée «
Act. Mj. »
iii. La taille de l'entreprise
La littérature démontre le rôle que joue
la taille de l'entreprise dans plusieurs domaines de la vie de celle-ci.
Notamment sur son marché, sa structure financière, sa
performance, ainsi que sa politique actionnariale. Cette variable sera
notée « Taille ». La taille de l'entreprise
étant mesurée de différentes manières, notamment
par le chiffre d'affaire, le capital ou le nombre des employés, pour
notre cas, nous utiliserons le nombre des
employés.
iv. Le niveau d'endettement
La littérature démontre que l'augmentation du
capital procure à l'entreprise des avantages tel que susciter la
confiance envers les créanciers. Hormis cela, la dette présentant
un effet de lévrier positif, cela peut contraindre à l'entreprise
de faire appel aux nouveaux actionnaires. Cette variable sera notée
« End. » et mesurée par le
pourcentage de la dette de l'entreprise par rapport à son
capita
v. Mode de financement
Il sesra question de tester si le mode financement de
l'entreprise pourait influencer que celle-ci recoure au
capital-investissement.
vi. Raisons de l'ouverture de l'actionnariat (Rais.
Ouv.)
vii. Taux de rentabilité
viii. La conséquence de l'augmentation du
capital (Consq. Aug.)
2.2. Collecte des données
Afin d'aboutir aux résultats escomptés, nous
avons mené une enquête auprès des entreprises auxquelles
nous avons administré un questionnaire (voir annexes) nous ayant permis
de collecter les différentes informations et données sur leur
perception de l'ouverture de l'actionnariat.
2.3. Échantillonnage.
Ne pouvant pas enquêter sur toutes les entreprises de la
ville de Lubumbashi (appartenant aux congolais) constituant la population de
notre étude, méthodologiquement il est demandé de
prélevé un échantillon de la population afin
d'enquêter sur cet échantillon.
32
Il existe plusieurs méthodes de calcul de
l'échantillon lorsque la nombre de la population est connu comme
lorsqu'il n'est pas. Notre étude portant sur les entreprises de
Lubumbashi à capitaux congolais, nous avons été contraints
à plusieurs difficultés pour définir cette population. Non
seulement que nombreuses de ces entreprises évoluent dans l'informel,
mais aussi le contexte sanitaire (pandémie de Covid-19) ne nous a pas
permis d'exploiter toutes les pistes. Hormis ce défi, en
général, la RDC comme ville de Lubumbashi en particulier n'ont
connu leur deuxième recensement général des entreprises
qu'en 2019 après celui 1982. Pendant que nous menions cette
enquête, les données de ce recensement n'avaient pas encore
été publiées.
Pour prélever la taille de notre échantillon de
l'étude, nous sommes basés sur la loi de grands nombres selon
laquelle, toutes les erreurs d'un échantillon supérieur ou
égal à 30 suivent la loi normale. Pour déterminer les
individus de notre échantillon nous avons recouru à la
méthode aléatoire.
2.4. Déroulement de l'enquête
Comme indiqué ci-haut, nous avons utilisé la
méthode aléatoire pour déterminer les entreprises sur
lesquelles nous devrions enquêter. C'est que pour y arriver, nous avons
demandé à tous les étudiants de L3 science de gestion de
nous citer plus-ou-moins 4 entreprises d'initiative privée à
capitaux congolais oeuvrant à Lubumbashi tout en joignant à
chaque non de l'entreprise son adresse et son secteur d'activité
(à partir des groupes WhatsApp).
Les réponses reçues nous permis de
constitués une base des données de 58 entreprises qui
constituaient notre échantillon potentiel. Nous avons ensuite
commencé à visiter les entreprises pour leur soumettre le
questionnaire afin de collecter les données. Sur 32 entreprises
visitées, 27 ont accepté de répondre à notre
questionnaire. Sur 15 entreprises dont nous avons reçu soit l'adresse
mail soit le numéro WhatsApp du dirigeant ou du propriétaire et
à qui nous avons envoyés le questionnaire en ligne, 9 y ont
favorablement répondu. Quant aux 11 autres entreprises de notre
échantillon potentiel, n'avaient pas été
retrouvées. C'est ainsi que nous avons mené cette étude
sur un échantillon de 36 entreprises.
2.5. Traitement et analyse des données
Après collecte des données, ces dernières
ont subi un traitement grâce au logiciel Excel. L'objet de ce traitement
était non seulement de pouvoir les analyser, mais aussi de pouvoir
à partir des tableaux croisés dynamiques, rendre quantitatives
les données qui étaient qualitatives afin de les présenter
de manière simpliste. Ces tableaux croisés dynamiques ont servi
aussi mieux comprendre les données et à les traiter dans les
logiciels.
Afin de mieux comprendre la perception qu'ont les
gestionnaires d'entreprises comme les entrepreneurs de la ville de Lubumbashi
sur la question l'ouverture de l'actionnariats dans leurs entreprises, les
données ont été analysées en quatre paliers.
Le premier palier a consisté à établir
s'il existe une corrélation entre la forme juridique de la l'entreprise
et son opinion sur l'ouverture de son actionnariat. Le deuxième palier
cherche à travers l'analyse des moyennes à étudier le lien
qui existe entre le type d'actionnariat pratiqué dans une entreprise et
son opinion sur l'ouverture de son capital à de nouveaux
actionnaires/associés. Le troisième palier quant à ce,
tente de comprendre si le mode de financement d'une entreprise était en
corrélation avec le fait qu'une entreprise peut être pour ou
33
non à ouvrir son actionnariat. Ces trois paliers
permettront de valider ou d'invalider nos hypothèses. Grace à aux
analyses factorielles de correspondance (AFC), nous analysons les moyennes de
chacune de deux variables confrontées dans chaque palier. Les
hypothèses y relatives sont testées par le test de Khi
2. Les données ont été traitées par le
logiciel XLSTAT.
Le troisième palier composé des données
quantitatives portant sur la taille de l'entreprise, le nombre d'actionnaires,
la part détenue par l'actionnaire majoritaire, le taux d'endettement et
le taux de rentabilité d'une entreprise, ont été
traitées et analysées avec le logiciel SPSS dans un modèle
de régression logistique avec la variable dichotomique « Ouv. Act.
L'objet est de testé à quelle probabilité chacune de ces
variables prédit elle qu'une entreprise puisse ouvrir son
actionnariat.
34
Troisième chapitre
PRESENTATION DES DONNEES ET RESULTATS DE
L'ETUDE
Ce chapitre considéré comme le socle de cette
étude, consiste à présenter les données que nous
avions collectées. Cette présentation se fera par palier selon
que nous analyserons chaque indicateur ou facteur explicatif de l'ouverture de
l'actionnariat.
Il sera constitué ainsi de sept (7) principaux points
selon qu'il y en a des paliers d'analyses des données et des
résultats.
Secteurs d'activité des entreprises
Tout d'abord, nous présentons dans la figure suivante les
entreprises de l'échantillon selon leurs secteurs d'activité.
Figure 8 : Secteurs d'activité des
entreprises
14 Autre service
|
12
|
|
12
|
11
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Commerce Finances Industrie Mines Transport
|
|
10
8
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Effectif
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
2 2
|
|
|
|
|
|
|
|
2
0
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Source : auteur
Cette figure présente la répartition de
l'échantillon de cette étude selon les secteurs
d'activité. Nous remarquons que les entreprises d'autres services sont
les plus représentées, soit avec 33%, suivies du secteur de
commerce avec 31% et en fin les secteurs de l'industrie et des finances
viennent au bas de l'échelle avec 6% chacun.
Formes juridiques des entreprises
Selon la littérature, la forme juridique est un
élément essentiel pouvant jouer un rôle sur la
décision de l'ouverture de l'actionnariat. La figure suivante montre la
répartition des entreprises de cet échantillon selon leurs formes
juridiques.
35
Figure 9 : Formes juridiques des
entreprises
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi12.png)
20
15
10
5
0
Etablissement SA SARL SAS
15
5
Total
14
Total
Linéaire (Total)
2
Source : auteur
La figure ci haut montre les entreprises de
l'échantillon et leur répartition en termes de forme juridique.
Nous pouvons constater qu'il y a plus d'entreprises sous la forme
d'Établissement, soit 42%, suivie de la forme SARL avec 39%, puis les SA
et SAS avec respectivement avec 14% et 5%alors que la forme SNC et la forme SCS
ne sont pas représentées.
Palier 1 : Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et
la forme juridique de
l'entreprise
Selon la littérature, certaines formes juridiques de
l'entreprise sont incompatibles avec l'ouverture de l'actionnariat. C'est ainsi
que nous allons vérifier ici s'il existe un lien entre le fait qu'une
entreprise accepte d'ouvrir son actionnariat et le fait qu'elle soit de telle
ou telle autre forme juridique. Le tableau suivant présente les
données des entreprises qui sont pour et qui sont contres l'ouverture de
l'actionnariat, associées à leurs formes juridiques.
Tableau 4 : Types d'actionnariat et forme
juridique de l'entreprise
Forme juridique
|
Ouverture de l'actionnariat
|
Total
|
Pourcentage
|
OUI
|
NON
|
Etablissement
|
2
|
13
|
15
|
42%
|
SNC
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
SCS
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
SARL
|
4
|
10
|
14
|
38%
|
SAS
|
2
|
0
|
2
|
5%
|
SA
|
4
|
1
|
5
|
13%
|
Total
|
12
|
24
|
36
|
100%
|
Pourcentage
|
33%
|
67%
|
100%
|
Source : auteur
36
Ce tableau présente les données des entreprises
selon qu'elles sont pour ou pas de pouvoir ouvrir leur actionnariat et selon
leurs formes juridiques.
Figure 10 : Ouverture de l'actionnariat et
forme juridique de l'entreprise
14
|
|
13
|
|
|
|
12
10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NON; 10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Etablissement SA
SARL
SAS
|
8
6
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
4
|
OUI; 4
|
|
4
2
0
|
|
|
|
|
|
|
1
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
NON OUI
Source : auteur
Selon notre littérature, la forme juridique est un
facteur pouvant empêcher certaines entreprises d'ouvrir leur actionnariat
à l'entrée de nouveaux actionnaires. Comme l'indique ce
graphique, il relève de notre échantillon que 42% d'entreprises
sont de forme d'établissement, dont 13% d'elles sont pour d'ouvrir leur
actionnariat et 87% en sont contres. 4 autres entreprises de
l'échantillon sont pours et 10 sont contres, constituant ensembles 38%
d'entreprises de forme juridique de SARL. Seulement 2 entreprises, soit 5% de
cet échantillon, sont de forme SAS et sont toutes pours avec l'ouverture
de leur actionnariat, alors que 5 entreprises, soit 13% de l'échantillon
sont de forme de SA dont 4 sont pours et 1est contre l'ouverture de
l'actionnariat en cas d'opportunité d'affaires (80% des entreprises de
forme SA sont pour et 20% sont contres).
Résultats :
|
Poids (relatif)
|
Distance
|
Distance2
|
Inertie
|
Inertie relative
|
Etablissement
|
0,366
|
0,439
|
0,193
|
0,07048
|
0,300
|
SNC
|
0,049
|
0,334
|
0,112
|
0,00545
|
0,023
|
SCS
|
0,049
|
0,334
|
0,112
|
0,00545
|
0,023
|
SARL
|
0,341
|
0,118
|
0,014
|
0,00472
|
0,020
|
SAS
|
0,073
|
0,686
|
0,470
|
0,03441
|
0,147
|
SA
|
0,122
|
0,967
|
0,935
|
0,11403
|
0,486
|
Selon ces résultats, nous remarquons que la
modalité Établissement est celle qui a plus de poids, dont la
distance avec le centre de gravité est faible et celle expliquant plus
d'inertie. Quant à la modalité SA, elle a la plus grande
distance. Cela signifie qu'elle est celle renfermant moins d'information sur la
non ou l'Ouverture de l'actionnariat des entreprises.
Suivant les valeurs de Khi2, nous remarquons qu'au
seuil de confiance de 95%, Khi2 calculé est supérieur
à Khi2 théorique et avec une p-value supérieure
à 0. Ainsi, on accepte H0 et on
|
37
|
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
|
|
|
|
OUI
|
0,341
|
0,673
|
0,452
|
0,154
|
0,659
|
NON
|
0,659
|
0,349
|
0,122
|
0,080
|
0,341
|
Quant à la variable Ouv. Act., la modalité NON est
celle qui a plus de poids, alors que la modalité « OUI » a la
plus grande distance et avec plus d'inertie.
Figure 11 : Lien entre l'ouverture de
l'actionnariat et la forme juridique de l'entreprise
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi14.png)
1
1,5
Etablissement
SCS
OUI SAS
F2 (0,00 ,0%)
%
0,5
0
Graphique asymétrique des colonnes
-1
-0,5
NON
SARL
SNC SA
-2 -1,5 (axes F1 et F2 : 100,00
Lignes %) Colonnes
-1 -0,5 0
F1 (100
0,5 1 1,5 2
,00 %)
Source : auteur
Cette figure présente le lien qui établit entre
les avis des entreprises sur l'ouverture de leur actionnariat et leurs formes
juridiques. Comme il est visiblement montré sur cette figure, nous
remarquons que les formes « Etablissement », et « SARL »
sont plus rapprochées de l'avis « NON ». Alors que les formes
« SCS », « SNC », sont plus rapprochées de l'avis
« OUI ». Les formes « SAS » et « SA » sont plus
rapprochées de « OUI » mais il est difficile de bien les
classer car ayant une grande distance au centre d'inertie.
Teste d'hypothèse
H0 : Il n'existe pas de lien entre la forme
juridique d'une entreprise et son avis sur l'ouverture ou pas de son
actionnariat.
H1 : Il existe de lien entre la forme juridique
d'une entreprise et son avis sur l'ouverture ou pas de son actionnariat.
Khi2 (Valeur observé
|
9,616
|
Khi2 (Valeur calculée)
|
11,070
|
DDL
|
5
|
p-value
|
0,087
|
Alpha
|
0,05
|
38
rejette H1. C'est-à-dire qu'il n'existe pas de lien
entre la forme juridique de l'entreprise et son avis sur l'ouverture de son
actionnariat.
Palier 2. Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et le
type d'actionnariat de
l'entreprise
Ce palier cherche à comprendre si le type
d'actionnariat que pratique l'entreprise pourrait influencer sa décision
d'ouverture son capital à de nouveaux actionnaires. Le tableau qui suit
présente les données sur les avis des entreprises et le type
d'actionnariat qu'elles pratiquent.
Tableau 5 : Ouverture de l'actionnariat et le
type d'actionnariat pratiqué dans l'entreprise
Type
d'actionnariat
|
Ouverture de l'actionnariat
|
Total
|
Pourcentage
|
OUI
|
NON
|
Anonyme
|
6
|
2
|
8
|
22%
|
Familial
|
5
|
22
|
27
|
75%
|
Salarié
|
1
|
0
|
1
|
3%
|
Total
|
12
|
24
|
36
|
100%
|
Pourcentage
|
33%
|
67%
|
100%
|
Source : auteur
Ce tableau fait la répartition de notre
échantillon selon que les entreprises peuvent ouvrir leur capital aux
nouveaux actionnaires et selon que celles-ci pratiquent tel ou tel autre type
d'actionnariat.
Figure 12 : Types d'actionnariat
pratiqué dans les entreprises
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi15.png)
81%
25%
75%
19%
Anonyme Familial
19%
75%
Source : auteur
Cette figure ci haut présente les opinions des
entreprises de notre échantillon sur l'ouverture de l'actionnariat par
apport aux types d'actionnariat pratiqué dans les entreprises. Notre
échantillon s'élevant à 36 entreprises, 22% pratiquent
l'actionnariat anonyme, dont 6 sont pour d'ouvrir leur actionnariat à de
nouveaux actionnaires en cas d'opportunité d'affaires demandant plus de
moyens financiers qu'elles n'en possèdent et 2 qui en sont contre. 75%
d'entreprises pratiquent
39
l'actionnariat familial. Il s'avère que 82%
d'entreprises à actionnariat familial sont contre et 18% en qui en sont
pour. Sur les 3% de l'échantillon pratiquant l'actionnariat
salarié, toutes affirment d'ouvrir leur capital aux nouveaux
actionnaires en cas d'opportunité d'affaires.
Résultats :
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
Anonyme
|
0,216
|
0,909
|
0,827
|
0,17878
|
0,713
|
Familial
|
0,730
|
0,297
|
0,088
|
0,06447
|
0,257
|
Salarié
|
0,054
|
0,375
|
0,141
|
0,00761
|
0,030
|
Ces résultats nous font voir que la modalité
« Familial »t est celle qui a plus de poids, dont la distance avec le
centre de gravité est faible et celle expliquant plus d'inertie. Quant
à la modalité « Anonyme », elle a la plus grande
distance. Cela signifie qu'elle est celle renfermant moins d'information sur la
non ou l'Ouverture de l'actionnariat des entreprises car elle n'a
été plus été exprimée dans
l'échantillon.
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
OUI
|
0,324
|
0,723
|
0,523
|
0,170
|
0,676
|
NON
|
0,676
|
0,347
|
0,120
|
0,081
|
0,324
|
Quant à la variable Ouv. Act., la modalité NON est
celle qui a plus de poids, alors que la modalité « OUI » a la
plus grande distance et avec plus d'inertie.
Figure 13 : Symétrie des axes : palier
2
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi16.png)
F2 (0,000 %)
-0,1
-0,2
-0,3
-0,4
0,5
0,4
0,3
0,2
,1
0
-0,4 -0,3 -0,2 -0,1 0
NON
Familial
Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 100,00
%)
Lignes Colonnes
0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
F1 (100
,00 %)
Salarié
0,6 0,7 0,8 0,9 1
OUI
Anonyme
Source : auteur
Cette figure décrit le lien qui existe entre le type
d'actionnariat et l'avis d'une entreprise de si elle peut ou non faire recours
au capital-investissement. Ces résultats montrent que plus une
entreprise applique l'actionnariat familial, plus elle peut être contre
avec l'ouverture de son
Ce tableau présente l'échantillon de
l'étude selon les modes de financement des entreprises et selon leur
avis sur l'ouverture ou non de leur actionnariat.
40
actionnariat. Alors qu'il en est de l'inverse lorsque celle-ci
pratique l'actionnariat anonyme ou l'actionnariat salarié.
Test d'hypothèse
H0 : Il n'existe pas de lien entre le type
d'actionnariat appliqué dans une entreprise et son avis sur l'ouverture
ou pas de son actionnariat.
H1 : Il existe de lien entre le type
d'actionnariat appliqué dans une entreprise et son avis sur l'ouverture
ou pas de son actionnariat
Khi2 (Valeur théorique)
|
9,282
|
Khi2 (Valeur calculée)
|
5,991
|
DDL
|
2
|
p-value
|
0,010
|
alpha
|
0,05
|
Les valeurs de Khi2 telles que
présentées, nous remarquons qu'au seuil de confiance de 95%,
Khi2 calculé est inférieure à Khi2
théorique et avec une p-value supérieure à 0. Ainsi, on
rejette H0 et on accepte H1. C'est-à-dire qu'il existe lien entre le
type d'actionnariat appliqué dans une entreprise et son avis sur
l'ouverture de son actionnariat
Palier 3. Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et
modes de financement des
entreprises
L'objet de ce palier est de faire correspondre les avis des
entreprises sur l'ouverture de leur actionnariat à leur mode financement
afin d'en établir un lien s'il en existe. Dans ce tableau ci-dessous,
nous présentons les données de ces deux variables qui feront
l'objet de l'analyse.
Tableau 6 : Ouverture de l'actionnariat et mode
de financement des entreprises
Modes de financement de nouveaux
|
Ouverture de l'Actionnariat
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Pourcentage
|
Par profits antérieurs
|
3
|
12
|
15
|
42%
|
Par apport des actionnaires
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Par prêt bancaire
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Par profits et apports des actionnaires
|
7
|
9
|
16
|
44%
|
Par profits et crédit bancaire
|
2
|
3
|
5
|
14%
|
Par apport des actionnaire et crédits bancaire
|
0
|
0
|
0
|
0%
|
Total
|
12
|
24
|
36
|
100%
|
Source : auteur
41
Figure 14 : Ouverture du capital et modes de
financement des entreprises
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi17.png)
56%
44%
NON OUI
44%
Source : auteur
Les entreprises pratiquent des politiques différentes
dans le cadre de leur financent. Le tableau ci-haut présente les modes
de financement des entreprises de Lubumbashi suivant notre échantillon
d'étude. Selon ce dernier, 43% d'entreprises financent leurs nouveaux
projets de développent par les profits réalisés au cours
des exercices précédents, 44% les financent par les profits
réalisés au cours des exercices précédents
(autofinancement) et les apports de leurs
actionnaires/associé/entrepreneurs, alors que 14% se financent par les
profits et des crédits bancaires.
Résultats
|
|
|
|
|
|
|
Poids
|
|
|
|
Inertie
|
|
(relatif)
|
Distance
|
Distance2
|
Inertie
|
relative
|
Par profits
|
0,357
|
0,328
|
0,108
|
0,03841
|
0,612
|
Apport des Act.
|
0,048
|
0,298
|
0,089
|
0,00423
|
0,067
|
Par prêt bancaire
|
0,048
|
0,298
|
0,089
|
0,00423
|
0,067
|
Profit et apport
|
0,381
|
0,168
|
0,028
|
0,01071
|
0,171
|
Profit et crédit
|
0,119
|
0,089
|
0,008
|
0,00095
|
0,015
|
Nouveaux act.
|
0,048
|
0,298
|
0,089
|
0,00423
|
0,067
|
Comme nous pouvons le voir ci-haut, la modalité «
Par profit et apport » est celle qui a plus de poids, c'est-à-dire
qu'il est le mode de financement le plus pratiqué dans les entreprises
de la ville de Lubumbashi. Quant à la modalité « Profit
», elle a la plus grande distance. Cela signifie qu'elle est celle
renfermant moins d'information sur la non ou l'ouverture de l'actionnariat des
entreprises.
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
OUI
|
0,357
|
0,336
|
0,113
|
0,040
|
0,643
|
NON
|
0,643
|
0,187
|
0,035
|
0,022
|
0,357
|
42
Quant à la variable Ouv. Act., la modalité NON
est celle qui a plus de poids, alors que la modalité « OUI » a
la plus grande distance et avec plus d'inertie
Figure 15 : Symétrie des axes : palier
3
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi18.png)
1
Graphique asymétrique des lignes (axes F1 et F2 :
100,00 %)
Par profits
Nouveaux act.
OUI
Profit et apport
-0,5
-1,5 -1
Par prêt bancaire
Apport des
Act.
Lignes Colonnes
0,5 r1 (100,00 %) 0 0,5
1
Profit et
credit
NON
0,5
F2 (0,00 %)
0
Source : auteur
Cette figure décrit le lien qui existe entre les modes
de financement de nouveaux projets de développement de l'activité
de l'entreprise et son avis de si celle-ci peut ou non faire recours au
capital-investissement. Ces résultats montrent que plus une entreprise
se finance profits des exercices précédents (autofinancement) ou
par autofinancement et par emprunt, plus elle peut être contre avec
l'ouverture de son actionnariat. Cela se fait voir par le rapprochement dans la
figure ci-haut des points « Par profits » et « Profit et
crédit » et le point « NON ». D'autres modes de
financement prêtent de l'ambigüité étant donné
que les entreprises qui les pratiquent sont partagées dans leurs
avis.
Test d'hypothèses :
H0 : Il n'existe pas de lien entre le mode de
financement appliqué dans une entreprise et son avis sur l'ouverture ou
pas de son actionnariat.
H1 : Il existe de lien entre le mode de
financement appliqué dans une entreprise et son avis sur l'ouverture ou
pas de son actionnariat
Khi2 (Valeur observée)
|
2,637
|
Khi2 (Valeur critique)
|
11,070
|
DDL
|
5
|
p-value
|
0,756
|
alpha
|
0,05
|
Vus ces résultats dont la valeur de Khi2
calculé est supérieure à la valeur de Khi2
théorique ou observé, nous acceptons l'hypothèse nulle H0
et nous rejetons l'hypothèse alternative H1. C'est-à-dire qu'il
n'existe pas de lien significatif entre le mode de financement d'une entreprise
et son avis si celle-ci peut ou pas faire recours au capital-investissement
pour le financement de ses nouveaux projets de développent de son
activité.
|
43
|
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
|
|
|
|
Augmenter
|
0,676
|
0,102
|
0,010
|
0,007
|
0,178
|
Diminuer
|
0,270
|
0,317
|
0,101
|
0,027
|
0,689
|
Inchangée
|
0,054
|
0,311
|
0,097
|
0,005
|
0,133
|
Palier 4. Ouverture de l'actionnariat et
conséquence de l'augmentation du capital sur la rentabilité de
l'entreprise
Certaines entreprises estiment qu'en augmentant leur capital
cela induirait négativement sur leur rentabilité. D'autres
pensent que ça serait une opération qui impacterait positivement
sur leur rentabilité. Ce lien entre cet avis d'ouvrir l'actionnariat et
la conséquence de ceci sur la rentabilité de l'entreprise entant
qu'opération aboutissant à l'augmentation du capital. Le tableau
suivant présente les données de l'analyse de ce palier.
Tableau 7 : Conséquences de
l'augmentation du capital et avis sur l'ouverture du capital
Conséquence de l'augmentation du
capital
|
Ouverture de l'actionnariat
|
OUI
|
NON
|
Total
|
Augmenter la Rentabilité
|
10
|
15
|
25
|
Diminuer la Rentabilité
|
2
|
8
|
10
|
Rentabilité inchangée
|
1
|
0
|
1
|
Total
|
13
|
23
|
36
|
Source : auteur
Ce tableau présente les fréquences des avis des
entreprises de l'échantillon sur le recours au capital-investissent par
et la conséquence qu'aurait l'augmentation du capital sur leur
rentabilité. Cette section nous aidera à analyser les choix des
entreprises selon qu'elles sont pour ou contre avec l'ouverture leur
actionnariat.
Il en ressort que sur 36 entreprises, 25 estiment que
l'augmentation de leur capital augmenterait leur rentabilité, soit
environ 69%. Certes, 15 de ces entreprises sont contre avec l'ouverture de
l'actionnariat pour augmenter leur capital, soit environ 60% alors que 10 en
sont pours, représentant 40% des entreprises qui augmenteraient leur
rentabilité en augmentant le capital. 10 sur les 36 entreprises estiment
que l'augmentation de leur capital diminuerait leur rentabilité, soit
environ 28%, dont 8 qui ne peuvent pas ouvrir leur actionnariat et 2 qui en
peuvent. Et enfin, 1 une entreprise représentant environ 3%, estime
qu'en cas d'augmentation de son capital, sa rentabilité resterait
inchangée et celle-ci est pour avec l'ouverture de son actionnariat en
cas d'opportunité d'affaires.
44
Figure n° 16 : Conséquence de l'augmentation
du capital sur la rentabilité
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi19.png)
83%
Augmenter Diminuer Inchangée
17% 0%
0%
OUI
Source : auteur
La figure montre que 83% d'entreprises qui sont pour qu'en cas
d'opportunités d'affaires demandant plus de moyens financiers qu'elles
n'en disposent, l'augmentation de leur capital pourrait ainsi augmenter la
rentabilité de leur activité. Par contre 17% qui sont aussi pour
estiment malgré ça que l'augmentation de leur capital pourrait
induire à une diminution de leur rentabilité et 0% n'estiment que
l'augmentation du capital resterait sans conséquence sur la
rentabilité.
Résultats :
|
|
|
|
|
|
|
Poids (relatif)
|
Distance
|
Distance2
|
Inertie
|
Inertie relative
|
Augmenter Diminuer Inchangée
|
0,676
0,270
0,054
|
0,102
0,317
0,311
|
0,010
0,101
0,097
|
0,007
0,027
0,005
|
0,178
0,689
0,133
|
La modalité « Augmenter » est celle ayant
plus de poids, cela signifie qu'elle celle qui a été citée
dans l'échantillon. La modalité « Diminuer » quant
à elle a plus grande distance. Cela signifie qu'elle renferme moins
d'informations sur le choix d'ouverture ou pas de l'entreprise du capital par
l'entreprise.
45
Figure 17 : Lien entre la Conséquence de
l'augmentation du capital et ouverture du capital aux nouveaux
actionnaires
0,2
Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 100,00
%)
NON
Diminuer
Augmenter OUI
Inchanger
-0,4 -0,3 -0,2 -0,1
Ligr.i109r44,14.0es 0,1 0,2 0,3 0,4
0,1
0
F02- (0,00
%)
F2
-0,1
-0,2
-0,3
Source : auteur
Les résultats relèvent que les entreprises dont
en augmentant leur capital cela pourrait conduire à une augmentation de
la rentabilité. Mais malgré ce résultat
espéré de l'entreprise, cela ne définit pas que si
l'entreprise pourrait recourir au capital-investissement au cas où elle
ne dispose de moyens pour financer ses projets. Voilà pourquoi dans
cette figure, nous remarquons que la modalité « Augmenter »
comme « Inchangée » s'approchent de « OUI » comme
avis sur l'ouverture de l'actionnariat. Cette incertitude s'explique par cette
distance significative séparant les deux modalités à la
modalité « OUI » bien que la modalité «
Inchangée » soit plus proche, celle-ci renferme moins d'information
qu'on ne peut s'y appuyer.
Test d'hypothèses :
H0 : S'il n'existe pas de lien entre
Conséquence de l'augmentation du capital et ouverture du capital aux
nouveaux actionnaires, sur le plan managérial, les raisons qu'elles
avancent et les décisions qui en découlent ne sont pas
fondées.
H1 : S'il existe de lien entre
Conséquence de l'augmentation du capital et ouverture du capital aux
nouveaux actionnaires, sur le plan managérial, les raisons qu'elles
avancent et les décisions qui en découlent sont pas
fondées
Khi2 (Valeur observée)
|
1,459
|
Khi2 (Valeur critique)
|
5,991
|
DDL
|
2
|
p-value
|
0,482
|
Alpha
|
0,05
|
Suivant ces résultats dont la valeur de Khi2
calculé est supérieure à la valeur de Khi2
théorique ou observé, au seuil de confiance de 95% et avec une
marge d'erreur de 5% nous acceptons l'hypothèse nulle H0 et nous
rejetons l'hypothèse alternative H1. C'est-à-dire qu'il
46
n'existe pas de lien significatif entre Conséquence de
l'augmentation du capital et ouverture du capital aux nouveaux actionnaires.
Ainsi du point de vue empirique, les raisons de la non-ouverture de
l'actionnariat par apport à la conséquence de cette action sur la
rentabilité de l'entreprise n'est pas du tout vérifiable.
Palier 5 : Raisons de l'ouverture ou non du
capital/actionnariat
Le présent palier cherche à établir le
lien entre les avis des entreprises si elles peuvent ou pas ouvrir leur
actionnariat et les raisons qu'elles avancent pour cela. Ces raisons et avis
sont présentés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 8 : Raisons de l'ouverture du
capital/actionnariat de l'entreprise
Rais. Ouv. Cap.
|
OUI
|
NON
|
Augmenter la rentabilité
|
12
|
0
|
Déstabiliser
|
0
|
12
|
L'entreprise n'est que familiale
|
0
|
12
|
Source : auteur
Ce tableau disjonctif présente les avis des entreprises
pourquoi elles pouvaient ou pas recourir au capital-investissement pour
financer leurs projets de développement.
Figure 18 : Raisons de l'ouverture du
capital/actionnariat de l'entreprise
14
|
12 12 12
12
|
|
|
|
|
|
|
|
10
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
8
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
6
|
|
|
|
|
|
NON
|
|
|
|
|
4
|
|
|
|
|
|
OUI
|
|
|
|
|
2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
0
|
|
|
|
|
|
|
|
Déstabiliser Ent. Famil (vide)
|
Titre de l'axe
Titre de l'axe
Source : auteur
Les résultats de ce palier tel que
présentés dans cette figure relatent que 12 entreprises sur les
36 de notre échantillon, soit 33% peuvent recourir au
capital-investissement, alors 67% sont contre cette opération. Il
s'avère que 50% de celles qui sont contre l'ouverture de leur capital
aux nouveaux actionnaires, estiment cette opération
déstabiliserait l'entreprise, alors que 50% s'en abstiennent parce
qu'elles ne des entreprises familiales.
47
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
OUI
|
0,293
|
1,276
|
1,628
|
0,476
|
0,707
|
NON
|
0,707
|
0,528
|
0,279
|
0,197
|
0,293
|
Plusieurs entreprises se sont exprimé contre
l'ouverture de leur capital. Cela explique l'écart significatif entre le
poids de la modalité « NON » et la modalité « OUI
». Il en va de manière inverse pour la distance entre le centre
d'inertie où la modalité « OUI » a la plus grande
valeur par rapport à la modalité « NON ».
Poids Inertie
(relatif) Distance Distance2 Inertie relative
Augmenter
|
0,268
|
1,355
|
1,835
|
0,49242
|
0,731
|
Déstabiliser
|
0,439
|
0,521
|
0,272
|
0,11925
|
0,177
|
Ent.Famil.
|
0,293
|
0,460
|
0,212
|
0,06196
|
0,092
|
L'analyse de la variable « Rais. Ouv. » fait voir
que bien d'entreprises estiment que l'ouverture du capital serait une source de
déstabilisé. Ceci s'exprime par les résultats ci-haut
où nous pouvons constater que la modalité «
Déstabiliser » elle celle qui a plus de poids dans la variable.
Figure 19 : Lien entre l'avis sur l'ouverture du
capital et la raison de l'entreprise d'y recourir ou pas
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi20.png)
-0,5
F2 (0,00 %)
0,5
0
1
Lignes Colonnes
F1 (100,00 %)
-1 -0,5 0 0,5 1 1,5
Destabiliser
NON
Ent.Famil
Graphique symétrique (axes F1 et F2 : 100,00
%)
Augmenter
OUI
Source : auteur
Le rapprochement d'un point bleu à un point rouge dans
cette figure montre la distance moyenne entre les avis des entreprises si elles
peuvent ouvrir leur actionnariat et la raison pour laquelle elles peuvent ou
pas. Cette figure révèle que les entreprises ne peuvent pas
ouvrir leur capital parce que cela déstabiliserait l'entreprise, mais
également lorsque l'entreprise est de nature familiale, cela s'ajoute
comme une raison secondaire pouvant expliquer ce refus.
Modèle :
P(Y) =
48
Néanmoins, une minorité d'entreprises peuvent
recourir au capital-investissement si cela augmenterait leur
rentabilité.
Test d'hypothèses :
H0 : Il n'existe pas de lien entre les
raisons de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et l'avis d'y
recourir ou pas, cela signifie que les entrepreneurs fondateurs n'ont pas la
crainte de perdre le contrôle ou une partie de des dividendes de leurs
entreprises en acceptant d'autres actionnaires.
H1 : Il existe de lien entre les raisons de
ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et l'avis d'y recourir ou
pas, cela signifie que les entrepreneurs fondateurs ont la crainte de perdre le
contrôle ou une partie de des dividendes de leurs entreprises en
acceptant d'autres
actionnaires.
|
|
|
Khi2 (Valeur observée)
|
|
27,619
|
Khi2 (Valeur critique)
|
|
5,991
|
DDL
|
|
2
|
p-value
|
<
|
0,0001
|
Alpha
|
|
0,05
|
Avec une p-value inférieure, et avec une valeur de
Khi2 calculé inférieure à la valeur de
Khi2 théorique ou observé, au seuil de confiance de
95% et avec une marge d'erreur de 5% nous rejetons l'hypothèse nulle H0
et nous acceptons l'hypothèse alternative H1. C'est-à-dire qu'il
existe les raisons de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et
l'avis d'y recourir ou pas et que ces raisons sont liées la crainte des
entrepreneurs fondateurs de perdre le contrôle de leurs entreprises ou
une partie de des dividendes, d'où pourquoi ils ne peuvent accepter
d'autres actionnaires souscrire à leur capital.
Palier 6 : Prédiction de l'ouverture de
l'actionnariat
Ce palier fait une analyse particulière, il cherche
à déterminer les indicateurs ou facteurs pouvant prédire
si une entreprise pour ouvrir son capital/actionnariat à de nouveaux
actionnaires. Il se fonde sur les différents résultats des autres
auteurs ayant prouvé l'impact joué par ces indicateurs sur
l'actionnariat des entreprises. Ainsi, les données (voir annexes) sont
traitées sous forme d'un modèle de régression logistique.
Elles portent sur les variables suivantes : La taille de l'entreprise (nombre
d'employés), le nombre d'actionnaire que compte l'entreprise, la
concentration du capital (part de l'actionnaire majoritaire), le niveau
d'endettement, et le taux de rentabilité de l'entreprise.
49
Grace à la régression logistique, nous cherchons
à prédire à quelle probabilité la taille de
l'entreprise, le nombre d'actionnaire, la part détenue par l'actionnaire
majoritaire, le taux d'endettement et le taux de rentabilité d'une
entreprise, peuvent expliquer qu'une entreprise admette d'ouvrir son capital
à de nouveaux actionnaires, autrement dit à quelle
probabilité ces variables peuvent influencer qu'une entreprise ouvre son
actionnariat.
1ères estimation du modèle :
Tableau 10 : Résultats de la
première estimation du modèle
Itérations
|
|
Log de vraisemblance : Log (-2LL)
|
Coefficients
|
|
Constans
|
|
|
1
|
45.835
|
|
-667
|
|
2
|
45.829
|
|
-693
|
|
3
|
45.829
|
|
-693
|
Source : auteur
Ce tableau présente les résultats de la
première estimation du modèle. Le nombre de modifications des
estimations des paramètres devenant itérations inférieures
à 0.001 à la 3ème itération, nous nous
arrêtons à celle-ci. Il s'agit d'une étape à
laquelle nous avons testé notre modèle en essayant d'ajouter
progressivement les variables prédictives dans le modèle. Les
valeurs de Log (-2LL) obtenues expriment la probabilité à
laquelle la taille de l'entreprise, le nombre d'actionnaire, la part
détenue par l'actionnaire majoritaire, le taux d'endettement et le taux
de rentabilité d'une entreprise peuvent définir le choix qu'une
entreprise puisse ouvrir son capital à l'entrée de nouveaux
actionnaires. Étant minimale, nous devons chercher à
l'améliorer en réduisant certaines variables du modèle qui
ne semblent pas expliquer notre phénomène. Pour l'instant, nous
retenons la probabilité de la dernière itération comme
notre probabilité initiale. C'est-à-dire nous retenons que Log
(-2LL) = 45.829
Tableau 11 : Tableau de classification
|
Observé
|
Prévisions
|
Ouv. Act.
|
|
0
|
1
|
|
Ouv. Act.
0
1
|
24
|
0
|
100.0
|
12
|
0
|
0.0
|
Pourcentage global
|
|
|
66.7
|
Source : auteur
50
Ce tableau ci-haut nous fait voir la prédiction du
modèle à travers la catégorie la plus fréquente. A
partir de ces catégories d'observations fréquentes, ce tableau
montre que seules 66.7% d'entreprises ayant participé à cette
enquête peuvent être correctement classifiés à
travers nos variables prédictives en termes de leur opinion sur
l'ouverture ou non de leur actionnariat.
Tableau 12 : Statistique du coefficient
|
p0
|
E.S
|
Wald
|
ddl
|
Sig.
|
Exp(B)
|
Pas 0 Constant
|
-,693
|
,354
|
3,844
|
1
|
,050
|
,500
|
Source : auteur
Comme le nom l'indique, ce tableau présente la
statistique de p0, ce coefficient nous sert à tester la
significativité de notre modèle.
Test du modèle :
Hypothèses :
H0 : La contribution de probabilité la
taille de l'entreprise, le nombre d'actionnaire, la part
détenue par l'actionnaire majoritaire, le taux
d'endettement et le taux de rentabilité d'une entreprise, ne parviennent
pas à mieux expliquer si l'entreprise peut ou non ouvrir son
actionnariat.
H1 : La contribution de probabilité la
taille de l'entreprise, le nombre d'actionnaire, la part
détenue par l'actionnaire majoritaire, le taux
d'endettement et le taux de rentabilité d'une entreprise, parviennent
à mieux expliquer si l'entreprise peut ou non ouvrir son
actionnariat.
H0 : f0 =0
H1 : f0 ~ 0
Si f0 est différent de 0, on rejette
H1
Ainsi, f0 étant égal à
-0,693, nous retenons l'hypothèse nulle H0
et rejetons l'hypothèse alternative
H1.
En retenant l'hypothèse nulle, cela signifie qu'il y a
des variables qui n'expliquent pas mieux notre modèle. Il convient ainsi
de retirer ces variables du modèle et l'exprimer uniquement avec les
(la) variable(s) les (la) plus significative(s).
Le tableau suivant montre les variables qui ont
été rejetées du modèle et leur niveau de
significativité.
Dans le tableau ci haut nous remarquons que les variables
Taille, Act. Maj., End., et Rentabilité ont
été retirées du modèle pour non
significativité. C'est-à-dire que la probabilité est
51
Tableau 13 : Tableau des variables
retirées du modèle
|
Score
|
Ddl
|
Sig.
|
Pas 0 Variables Taille
|
28,125
|
27
|
,405
|
Taille (1)
|
2,057
|
1
|
,151
|
Taille (2)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (3)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (4)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (5)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (6)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (7)
|
2,057
|
1
|
,151
|
Taille 8)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (9)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (10)
|
4,235
|
1
|
,040
|
Taille (11)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille 12)
|
1,636
|
1
|
,201
|
Taille (13)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (14)
|
,265
|
1
|
,607
|
Taille (15)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (16)
|
,141
|
1
|
,708
|
Taille (17)
|
2,057
|
1
|
,151
|
Taille (18)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (19)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (20)
|
,265
|
1
|
,607
|
Taille (21)
|
2,057
|
1
|
,151
|
Taille (22)
|
2,057
|
1
|
,151
|
Taille (23)
|
2,057
|
1
|
,151
|
Taille (24)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (25)
|
2,057
|
1
|
,151
|
Taille (26)
|
,514
|
1
|
,473
|
Taille (27)
|
,514
|
1
|
,473
|
Nb. Act.
|
17,789
|
1
|
,000
|
Act. MaJ
|
13,042
|
1
|
,000
|
End.
|
,069
|
1
|
,793
|
Rentabilité
|
3,605
|
1
|
,058
|
Statistiques generals
|
34,349
|
31
|
,310
|
Source : auteur
52
minime que la taille de l'entreprise, la part détenue
par l'actionnaire majoritaire, le niveau d'endettement, ou le taux de
rentabilité explique si l'entreprise peut admettre d'ouvrir son capital
à de nouveaux actionnaires.
Tableau 14 : Tableau synthétique des
variables retirées du modèle
|
Variables
|
Score
|
ddl
|
Seuil de sign.
|
1
|
Taille
|
28.125
|
27
|
0.405
|
2
|
Act. Maj
|
13.042
|
1
|
0.000
|
3
|
End.
|
0.69
|
1
|
0.793
|
4
|
Rentabilité
|
3.605
|
1
|
0.58
|
Total
|
34.349
|
31
|
0.310
|
Source : auteur
Nous remarquons que seule la variable Nb.
Act. reste dans le modèle. Après retrait des variables
non significatives, le modèle revient :
P(Y) =
Nous passons à tester ce nouveau modèle pour
savoir à quelle probabilité le nombre d'actionnaires que compte
une entreprise peut-il prédire si l'entreprise peut ou non ouvrir son
actionnariat.
Tableau 15 : Résultats de la
deuxième estimation du modèle
Itération
|
Log de vraisemblance Log (-2LL)
|
Coefficients
|
Constante
|
Nb. Act.
|
Pas 1 1
|
27,743
|
-3,006
|
1,186
|
2
|
25,551
|
-4,335
|
1,736
|
3
|
25,356
|
-4,882
|
1,960
|
4
|
25,353
|
-4,959
|
1,990
|
5
|
25,353
|
-4,961
|
1,991
|
6
|
25,353
|
-4,961
|
1,991
|
Source : auteur
Ce tableau présente les résultats de la
deuxième estimation du modèle. Les estimations des
paramètres ont été arrêtées à la
6ème itération à laquelle le nombre de
modifications était devenu inférieur à 0.001. Les valeurs
de Log (-2LL) obtenues expriment la probabilité à laquelle le
nombre d'actionnaire que compte une entreprise peut prédire le choix
qu'une entreprise puisse ouvrir son capital à l'entrée de
nouveaux actionnaires. Pour cette estimation, nous avons une valeur Log (-2LL)
= 25,353. Néanmoins, ne s'étant amélioré par
rapport aux premières
53
estimations du modèle, nous retenons la première
valeur. C'est-à-dire que nous retenons que Log (-2LL) = 45.82
Tableau 16 : Test de Khi-deux
|
Khi-deux
|
Ddl
|
Sig.
|
Pas 1 Pas
|
20,476
|
1
|
,000
|
Bloc
|
20,476
|
1
|
,000
|
Modèle
|
20,476
|
1
|
,000
|
Source : auteur
Dans une régression logistique, la valeur de Khi-deux
s'obtient par la différence entre la valeur de Log (-2LL) à la
première estimation du modèle et celle obtenue à la
deuxième estimation. Elle sert à mesurer la spécification
du modèle. Ainsi pour notre étude Khi-deux = 45.829 - 25,353 =
20,476. En observant le tableau ci-haut nous pouvons le remarquer que notre
modèle est significatif. Nous pouvons ainsi dire que ce dernier
modèle permet de prédire significativement la probabilité
à laquelle le nombre d'actionnaire que compte une entreprise peut
déterminer si l'entreprise peut ouvrir son capital à de nouveaux
actionnaires.
Tableau 17 : Test de Hosmer et Lemeshow
Pas
|
Khi-deux
|
Ddl
|
Sig.
|
1
|
,226
|
2
|
,893
|
Source : auteur
L'objet du test de Hosmer-Lemeshow Est de chercher à
indiquer l'existence d'un écart significatif entre les variables
prédites et les variables observées. En lisant notre tableau
ci-haut, nous remarquerons qu'il une difference significative entre la variable
prédite et celle observée.
54
Tableau 19 : Test de la statistique Wald
|
B
|
E.S
|
Wald
|
ddl
|
Sig.
|
Exp(B)
|
Intervalle de confiance 95% pour EXP(B)
|
Inférieur
|
Supérieur
|
Nb. Act. Constante
|
1,991
-4,961
|
,624
1,478
|
10,164
11,259
|
1
1
|
,001
,001
|
7,322
,007
|
2,153
|
24,897
|
Source : auteur
Ce tableau nous illustre les valeurs de la statistique de
Wald. Elle aide à évaluer la significativité des
coefficients estimés des variables indépendantes qui sont
retenues dans le modèle. Le teste permet de s'assurer que chacune
contribue de manière significative à prédire P(Y). Il
consiste à faire la différence du modèle d'avant et
d'après l'élimination des autres variables.
Test d'hypothèses :
H0 : f1 =0 H1 : f1 ? 0
En observant notre tableau ci-haut, nous remarquons que nos
coefficients sont significatifs et différents de 0. D'où nous
rejetons l'hypothèse nulle H0. Nous pouvons
ainsi conclure que la variable Nb. Act. Contribue de
manière significative à l'amélioration de la
qualité de notre modèle.
Tableau 20 : Matrice de corrélation
-,939
1,000
Constante Nb. Act.
|
1,000
-,939
|
Constante
|
Ouv. Act.
|
Source : auteur
Comme la matrice indique le sens de la relation entre la
variable prédite et la variable prédictive, nous remarquons que
leur relation est négative. La variable Nb. Act est
corrélée négativement à environ 94%. La
négativité de cette corrélation veut dire que plus le
nombre d'actionnaires de l'entreprise est minime, moins il est probable que
l'entreprise ouvre son capital à l'entrée d'autres
actionnaires/associés.
55
Discussion des résultats
Cette partie de ce travail cherche à mettre en relief
les résultats obtenus et les différentes théories
auxquelles se fonde cette étude, mais aussi faire une comparaison avec
les résultats obtenus par d'autres chercheurs sur les thématiques
communes à celle-ci.
Il résulte du premier palier 1 qu'il n'existe pas de
lien entre la forme juridique et l'avis de l'entreprise si en cas
d'opportunité d'affaires, celle-ci pourrait ouvrir son capital aux
nouveaux actionnaires/associés. Ces résultats contredisent ainsi
l'idée selon laquelle la forme juridique serait un obstacle pour une
entreprise de recourir au capital-investissement pour financer ses projets de
développent.
Le palier 2 qui a cherché à trouver la
correspondance entre le type d'actionnariat et l'ouverture du capital/de
l'actionnariat de l'entreprise, il en résulte qu'il existe un lien
significatif entre les deux. L'on observe que les entreprises pratiquant
l'actionnariat anonyme ou salarié sont souvent disposés à
recourir au capital-investissement alors que celles pratiquant l'actionnariat
familial s'y opposent.
Ces résultats se rapportent aux résultats de
Marsat, et al. (2014) portant sur la structure de l'actionnariat et la
performance de l'entreprise, selon dans les sociétés
anonymes, il existe un niveau maximal de détention des parts par un seul
actionnaire, et que dépasser ce niveau cela induirait
négativement sur la rentabilité de l'entreprise. Il en va de
même pour L. et Schatt (2005), dans leur étude sur la «
Structure de propriété et communication financière des
entreprises françaises », ils montrent que lorsque le publique
détient une grande part du capital de l'entreprise, les dirigeants de
celle-ci communiquent mieux les informations sur la situation financière
de l'entreprise.
L'opposition des entreprises à actionnariat familial
peut aussi s'expliquer non seulement par l'étude de Hau & Stoskopf
(2005) expliquant que les entreprises familiales ont l'obligation de se
transmettre de génération à génération, mais
aussi celle de Chalie & Du boys (2011), démontrant que les
entreprises familiales distribuent moins de dividendes, ce qui serait une
source des conflits. Ce palie répond ainsi mieux à notre question
de problématique. En analysant notre tableau disjonctif, et si nous
pouvons étendre l'échantillon de cette étude à
toute la ville de Lubumbashi, nous remarquerons que celle-ci compte plus
d'entreprises familiales. D'où nous pouvons dire que la raison de cette
réticence des entreprises de la ville de Lubumbashi de recourir au
capital investissement pour leur financement est que bon nombre d'elles ne sont
que des entreprises familiales.
Dans le palier 4 nous avons analysé s'il existe un lien
entre l'ouverture de l'actionnariat de l'entreprise et la conséquence
qu'engendrerait cette action sur la rentabilité de l'entreprise entant
que mode d'augmentation du capital. Les résultats de ce palier montrent
qu'il en existe pas de lien. L'ouverture de l'actionnariat étant un
moyen de financement de l'entreprise, ceci nous renvoie à dire que les
raisons qu'annoncent les entrepreneurs pour justifier leur opposition à
cette action ne sont pas fondées du point de vue managérial.
Selon les résultats de ce palier, 69% d'entreprises
augmenteraient leur rentabilité si elles augmentaient leur capital.
Cette situation est soutenue par la théorie des couts selon laquelle
56
l'entreprise jouirait des économies d'échelle en
augmentant sa taille. Malheureusement de toutes ces entreprises qui
augmenteraient leur rentabilité, 60% sont contre l'ouverture de leur
actionnariat pour des raisons déjà expliquées et qui sont
renchéries au plier 5. Quant aux 28% d'entreprises estimant que
l'augmentation du capital diminuerait leur rentabilité ou les 3% pour
lesquelles elle resterait inchangée, cela s'explique par la
théorie des couts des transactions. Cette théorie suggère
que l'accroissement de la taille de l'entreprise engendre des couts de gestion
supplémentaires pouvant induire négativement à la
rentabilité de l'entreprise. Cette théorie justifie ainsi le
refus de certaines entreprises quant au recours au capital-investissement.
Le palier 5 de cette analyse faisant correspondance entre les
raisons des entreprises de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires
et leur avis d'y recourir ou pas, établit un lien entre les deux
variables en l'étude. Elle aboutit à l'affirmation de
l'hypothèse selon laquelle : Il existe de
lien entre les raisons de ne pas ouvrir le capital aux nouveaux actionnaires et
l'avis d'y recourir ou pas, cela signifie que les entrepreneurs fondateurs ont
la crainte de perdre le contrôle ou une partie de des dividendes de leurs
entreprises en acceptant d'autres actionnaires. Hormis les raisons
avancées au 4ème palier déterminant les
conséquences de l'augmentation du capital sur la rentabilité de
l'entreprise, ce 5ème palier vient affirmer notre
première hypothèse de recherche.
Si les entrepreneurs ou les gestionnaires d'entreprises ne
peuvent ouvrir l'actionnariat de leurs entreprises aux tierces par crainte de
déstabilisation ou de perte contrôle par l'actionnaire majoritaire
ou du fondateur, ce comportement peut se justifier par la théorie
d'agence. Selon cette théorie, l'entrée de nouveaux actionnaires
peut engendrer des conflits d'agence du type II. C'est-à-dire qu'il
résulterait des conflits entre l'actionnaire majoritaire et les
actionnaires minoritaires. Ces conflits dits d'intérêts
donneraient naissances à des couts dits d'agence. D'où la raison
pour laquelle, si nous pouvons étendre ces résultats à
toute la population de notre étude, nous dirons que : craignant la
dilution de leur pouvoir et les conflits qui en résulteraient, 67%
d'entreprises de la ville de Lubumbashi ne peuvent ouvrir leur
capital/actionnariat aux tierces.
Comme esquissé dans l'introduction, en RDC, comme dans
la ville de Lubumbashi ne dispose que des PME comme entreprises appartenant aux
nationaux. Il relève de des résultats de l'étude de
Abdeljalil (2002 ; p.221) cité par Fadoua & Radi (2017), que
l'augmentation du capital par les apports de nouveaux actionnaires est plus
ouverte chez les grandes sociétés cotées en bourse alors
que chez les PME, elle est généralement fermée. Cette
fermeture s'explique par le fait que les actionnaires majoritaires des PME sont
soucieux de la préservation de leur indépendance ainsi que leur
pouvoir, autrement dit, de la dilution de leur contrôle sur l'entreprise.
Ainsi, les résultats de notre étude s'accommodent aux
résultats de cet auteur car notre échantillon n'était
constitué que des PME.
La prédiction de l'avis de l'entreprise sur l'ouverture
du capital/actionnariat a été l'objet d'analyse dans le
6ème palier de cette étude. Il a été
question de tester un modèle de prédiction constitué des
variables prédictives suivantes : la taille de l'entreprise
(Taille), la part de l'actionnaire majoritaire (Act.
Maj.), le taux d'endettement de l'entreprise (End.),
le taux de rentabilité de l'entreprise
(Rentabilité), et le nombre d'actionnaire que compte
l'entreprise (Nb. Act.). Les résultats de l'analyse
rejettent les quatre premières variables du modèle. Ainsi, seul
le nombre d'actionnaire que compte l'entreprise peut prédire si celle-ci
peut faire appel à de nouveaux actionnaires/associés. Sachant que
les entreprises familiales ont en moyenne un ou
57
deux actionnaires, cette situation de ce palier se rapporte
aux résultats précédents démontrant que la ville de
Lubumbashi compte plus d'entreprises familiales et qui sont contres l'ouverture
du capital/actionnariat. Contrairement à la littérature montrant
que le niveau d'endettement peut conduire l'entreprise d'ouvrir son
actionnariat pour s'offrir plus de liquidité, les résultats de
cette étude n'établissent aucune corrélation entre ces
deux variables. Il en va de même pour la taille, le taux d'endettement ou
pour la part détenue par l'actionnaire majoritaire.
58
CONCLUSION
Cette étude avait comme objectif de chercher à
comprendre pourquoi certains entrepreneurs ne veulent pas s'associer avec
d'autres pour le développement de leurs affaires, ou pourquoi certaines
entreprises ne veulent pas ouvrir leurs capitaux à l'entrée
d'autres actionnaires pour financer leurs projets de développement.
Ainsi, nous avons visé, à travers les résultats de cette
étude, non seulement de fournir un guide pratique pour les gestionnaires
d'entreprises de la RDC en général et de Lubumbashi en
particulier, mais aussi de compléter les différents travaux qui
ont porté sur des thématiques voisines.
Pour y arriver, tout est parti de l'observation du
phénomène susmentionné. Ainsi, cette observation a abouti
à faire une réflexion sur la problématique de cette
recherche qui se résume en deux questions : (1) Pourquoi la plupart des
entreprises de Lubumbashi n'ouvrent pas leurs capitaux à
l'épargne du publique malgré leurs besoins en financement et les
difficultés d'obtenir un financement par l'intermédiation des
banques commerciales ? (2) Sur le plan managérial, les raisons qu'elles
avancent et les décisions qui en découlent sont-elles
fondées ?
Comme base de travail, nous avons répondu de
manière anticipative à ces deux questions en émettant deux
hypothèses de recherche : (1) Les entrepreneurs fondateurs ont la
crainte de perdre le contrôle et une partie des dividendes de leurs
entreprises en acceptant d'autres actionnaires et (2) Sur le plan
managérial, les raisons qu'ils avancent et les décisions qui en
découlent ne sont pas fondées
La vérification de ces hypothèses nous a conduit
à mener une enquête auprès des entreprises afin de
s'enquérir de leurs avis sur l'ouverture du capital/actionnariat, des
raisons pour lesquelles elles pourraient passer ou non à une telle
action, des conséquences qui découleraient d'une telle
décision, ainsi que d'autres facteurs qui expliqueraient leurs avis. Se
fondant sur la loi de grands nombres selon laquelle toutes les erreurs d'un
échantillon supérieur à 30 suivent la loi normale, cette
enquête s'est effectuée dans 36 entreprises ayant répondu
à notre questionnaire d'enquête ont constitué donc
l'échantillon de cette de cette étude.
Grace aux méthodes d'analyses qualitatives et
quantitatives, les données issues de cette enquête ont
été traité en six paliers. Les 5 premiers ayant fait
l'objet d'Analyses factorielles des correspondances (AFC), ont
été traitées par le logiciel XLSTAT, le
6ème palier ayant cherché à étudier les
facteurs prédictifs de l'ouverture du capital/actionnariat dans les
entreprises de Lubumbashi, a fait l'objet d'un modèle de
prédiction, analysé par une régression logistique
grâce au logiciel SPSS.
Ainsi, hormis cette conclusion et l'introduction, nous avons
présenté ce travail en trois chapitres. Le premier porte sur la
revue de littérature théorique et empirique sur la perception de
l'actionnariat et ouverture du capital. Il met en relief certaines
pensées d'autres auteurs ainsi que les résultats des
études précédentes ayant des traits communs avec celle-ci.
Le deuxième décrit de manière plus détaillée
la méthodologie de recherche ayant permis à aboutir à ces
résultats, il présente ensuite le champ de l'étude. Le
troisième chapitre analyse les données et présente les
résultats et ouvre enfin une discussion de ces dits résultats.
59
Globalement, les résultats de cette étude
réfutent l'existence d'un lien entre la forme juridique et l'avis de
l'entreprise si en cas d'opportunité d'affaires, celle-ci ferait appel
à des nouveaux actionnaires. Ainsi, la forme juridique ne peut expliquer
si l'entreprise peut ou ne pas ouvrir son capital/actionnariat. Par contre les
résultats établissent un lien significatif entre le type
d'actionnariat pratiqué dans l'entreprise et l'ouverture du capital/de
l'actionnariat. C'est-à-dire, qu'ils montrent que les entreprises
peuvent être pour ou contre de faire appel à de nouveaux
actionnaires selon qu'elles pratiquent tel ou tel autre type d'actionnariat.
Bien que l'ouverture de l'actionnariat soit un moyen de
financement de l'entreprise, il résulte de cette étude que 69%
des entreprises de la ville de Lubumbashi augmenteraient leur
rentabilité si elles augmentaient leur capital mais malheureusement de
toutes ces entreprises qui augmenteraient leur rentabilité, 60% sont
contre l'ouverture de leur actionnariat et que 28% d'entreprises estiment que
l'augmentation du capital diminuerait leur rentabilité alors les 3%
estiment que cette opération n'aurait aucune conséquence sur leur
rentabilité.
Depuis les travaux de Jensen & Meckling (1976) ayant mis
en évidence l'existence des éventuels conflits
d'intérêts entre les principaux acteurs de l'entreprise
(actionnaire et dirigeant, actionnaire majoritaire et actionnaires
minoritaires), la question des conflits d'intérêts entre les
parties prenantes de l'entreprises reste aujourd'hui au centre des travaux et
des débats scientifiques. Cette étude ayant cherché
à étudier la de réticence des entrepreneurs congolais
à s'associer à d'autres pour développer ensemble leurs
affaires démontre ces derniers craignent la dilution de leur pouvoir et
les conflits qui en résulteraient, ce qui explique que 67% d'entreprises
de la ville de Lubumbashi ne peuvent ouvrir leur capital/actionnariat aux
tierces.
Aux vues des résultats de cette étude, il nous
revient de faire une recommandation selon laquelle : Les entreprises
individuelles et/familiales ayant montré leur limite, finissant par
disparaitre ou rester des PME éternellement, les conséquences
positives de l'ouverture de l'actionnariat (faisant jouir à l'entreprise
des économies d'échelles et augmenter sa rentabilité) est
un moyen privilégié pour faire développer les entreprises
congolaises. Non seulement que cette opération fournit à
l'entreprise des moyens pour son développent, mais aussi apporte des
compétences supplémentaires. Elle réduit certains risques
(risques de l'actionnaire) par une diversification du portefeuille. Elle est un
moyen imposant à l'entreprise une gestion saine et une organisation plus
structurée dont généralement ne font pas preuve les
entreprises individuelles. Certes, avant de prendre une telle décision,
il revient au(x) fondateur(s) de mettre en place des règles bien
définies afin d'éviter les éventuels conflits
d'intérêts. Le cofinancement est le seul moyen par lequel les
congolais pourraient arriver à mettre à la phase du monde de
grandes entreprises, voir des firmes multinationales capables de prendre la
place de ces entreprises étrangères jouant le rôle plus
important dans les secteurs clé de l'économie nationale comme les
mines, le pétrole, l'agriculture, les finances, le mobilier, etc.
Le contexte dans lequel s'est déroulé cette
étude n'ayant pas été favorable suite à la
pandémie de la Covid-19, cela ne nous a pas permis d'exploiter toutes
les pistes pour arriver aux résultats. Ce contexte justifie même
la raison d'avoir limité notre échantillon à 36 car
plusieurs entreprises étaient injoignables pendant cette période.
Quoique la loi des grands nombres nous autorise d'étendre ces
résultats à toute notre population d'étude avec cet
échantillon 36 entreprises ayant participé à
l'enquête, nous ne pouvons le faire qu'avec réserve. Ceci ouvre
ainsi la voie à d'autres chercheurs qui aimeraient vérifier ces
résultats en étendant la taille de leur
60
échantillon. Cette étude n'ayant cherché
à trouver la corrélation entre les différentes variables,
plutôt à en établir des liens, ceci se présente
comme une des pistes par lesquelles les futurs chercheurs viendraient la
compléter.
61
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62
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63
TABLE DES MATIERES
Épigraphe II
Dédicace III
Remerciements IV
Note de synthèse V
Liste des abréviations VI
Liste des figures VII
Liste des tableaux VIII
INTRODUCTION GENERALE 1
1. Phénomène observé 1
2. Problématique 2
3. Hypothèses 3
4. Méthodologie 4
5. Objectifs 4
6. Délimitation 4
7. Choix et intérêt du sujet 4
8. Plan du travail 5
Premier chapitre : 6
CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL DE L'OUVERTURE DE
L'ACTIONNARIAT 6
1. Théories utilisées 6
a) Théorie d'agence 6
c) Théorie des couts 8
? Synthèse du cadre théorique
11
2. Discussion des études empiriques
12
2.1. Mode de financement des entreprises 12
? Synthèse et conclusion de la littérature
23
Deuxième chapitre 24
PRESENTATION DU CHAMP EMPIRIQUE ET METHODOLOGIE DE
RECHERCHE 24
1. Analyse PESTEL du champ empirique 24
1.1. Offre ou offre potentielle de l'ouverture de
l'actionnariat 25
1.2. Demande ou demande potentielle de l'ouverture de
l'actionnariat 27
2. Techniques et méthodes de recherche
29
2.1. Principales variables 30
a) Variables dépendantes ou à expliquer
30
2.2. Collecte des données 31
2.3. Échantillonnage. 31
64
2.4. Déroulement de l'enquête 32
2.5. Traitement et analyse des données
32
Troisième chapitre 34
PRESENTATION DES DONNEES ET RESULTATS DE L'ETUDE
34
Palier 1 : Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et la
forme juridique de l'entreprise 35
Teste d'hypothèse 37
Palier 2. Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et le
type d'actionnariat de l'entreprise 38
Test d'hypothèse 40
Palier 3. Lien entre l'ouverture de l'actionnariat et
modes de financement des entreprises 40
Test d'hypothèses : 42
Palier 4. Ouverture de l'actionnariat et
conséquence de l'augmentation du capital sur la
rentabilité de l'entreprise 43
Test d'hypothèses : 45
Palier 5 : Raisons de l'ouverture ou non du
capital/actionnariat 46
Test d'hypothèses : 48
Palier 6 : Prédiction de l'ouverture de
l'actionnariat 48
1ères estimation du modèle : 49
Test du modèle : 50
Test d'hypothèses : 54
CONCLUSION 58
Bibliographie 61
ANNEXES i
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi21.png)
ANNEXES
II
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE
Q1. Dans quel secteur d'activité situez-vous votre
entreprise ?
1. Commerce
2. Mines
3. Transport
4. Industrie
5. Finances
6. Autres services
Q2. De quelle forme juridique fait-elle votre entreprise
?
1. Etablissement
2. SNC
3. SCS
4. SARL
5. SAS
6. SA
Q3. En terme de nombre d'employés, quelle est la
taille de votre entreprise ? Prière indiquer le nombre dans la
case
Q4. Pour la croissance de votre entreprise, comment
financez-vous vos nouveaux projets de développement ?
1. Par les profits réalisés au cours des exercices
précédents (Autofinancent)
2. Par apports de(s) actionnaire(s)/ associé(s)
3. Par recours à la banque pour un prêt
4. Par quelques fois par appel aux nouveaux
actionnaires/associés
5. Par 1 et 2
6. Par 1 et 3
7. Par 2 et 3
Q5. Si vous n'avez jamais recouru à l'appel de
nouveaux actionnaires/associés, en cas d'opportunité d'affaires
vous demandant plus de moyens financiers que vous n'en possédez, le
feriez-vous ?
1. OUI
2. NON
Q6. Si « NON », pourquoi ?
1. L'entreprise n'est que de nature familiale
2. Nos statuts ne nous le permettent pas
3. Les nouveaux actionnaires/associés peuvent
déstabiliser l'entreprise
III
4. Si autre, donnez la raison en
expliquant
Q7. Quel est le nombre d'actionnaires/associés que
compte votre entreprise ? Prière indiquer le nombre dans la
case.
Q8. Dans quelle catégorie d'actionnariat
classez-vous l'actionnariat pratiqué dans votre entreprise ?
1. Actionnariat familial (Il existe une famille dominante)
2. Actionnariat salarié (tous employés ont le
droit de souscrire au capital de l'entreprise)
3. Actionnariat anonyme (toute personne ayant ses moyens peut
investir dans l'entreprise)
Q9. En terme de pourcentage, à combien
s'élève la proportion de l'actionnaire majoritaire de votre
entreprise ? Veillez indiquer dans la case et s'il s'agit d'une entreprise
unipersonnelle, indiquez 100%
%
Q10. Par apport à votre capital ou à vos
fonds propres, à quel pourcentage s'élève votre niveau
d'endettement ? Veillez indiquer dans la case
%
Q11. Quel est actuellement le taux de rentabilité
de votre entreprise
%
Q12. En vous basant sur votre expérience, quelle
conséquence qu'engendrerait l'effet de l'accroissement de votre
activité par l'augmentation du capital ?
1. Diminuerait la rentabilité de votre entreprise
2. Augmenterait la rentabilité de votre entreprise
3. La rentabilité de votre entreprise resterait
inchangée
iv
Tableau disjonctif
N° Entrep.
|
Sect. Act
|
FOR. JURD
|
Nb. Emp.
|
Financemt
|
Ouv. Act
|
Rs. OUV.
|
Nb. Act
|
Typ. Act.
|
Act. Maj.
|
End
|
Rentb.
|
Consq. Aug
|
1
|
Commerce
|
SAS
|
39
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
4
|
Anonyme
|
35
|
0
|
15
|
Augmenter
|
2
|
Transport
|
SARL
|
17
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
2
|
Familial
|
55
|
0
|
22
|
Augmenter
|
3
|
Autre service
|
SA
|
32
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
5
|
Anonyme
|
35
|
0
|
13
|
Augmenter
|
4
|
Finances
|
SA
|
23
|
Par 1 et 3
|
OUI
|
|
4
|
Anonyme
|
75
|
15
|
21
|
Augmenter
|
5
|
Autre service
|
SARL
|
56
|
Par 1 et 3
|
OUI
|
|
3
|
Familial
|
50
|
15
|
38
|
Augmenter
|
6
|
Commerce
|
SARL
|
36
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
42
|
Augmenter
|
7
|
Commerce
|
Etablissement
|
28
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
36
|
Diminuer
|
8
|
Mines
|
SA
|
83
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
2
|
Familial
|
75
|
0
|
25
|
Augmenter
|
9
|
Autre service
|
SA
|
23
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
3
|
Familial
|
50
|
0
|
15
|
Augmenter
|
10
|
Autre service
|
SARL
|
36
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
2
|
Familial
|
75
|
0
|
15
|
Diminuer
|
11
|
Mines
|
SARL
|
53
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
3
|
Anonyme
|
60
|
0
|
10
|
Diminuer
|
12
|
Transport
|
SARL
|
26
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
40
|
Augmenter
|
13
|
Mines
|
SARL
|
67
|
Profits
|
OUI
|
|
3
|
Familial
|
60
|
0
|
33
|
Augmenter
|
14
|
Mines
|
SARL
|
86
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
10
|
35
|
Augmenter
|
15
|
Commerce
|
Etablissement
|
50
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
40
|
Augmenter
|
16
|
Commerce
|
Etablissement
|
13
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
1
|
Familial
|
100
|
32
|
12
|
Augmenter
|
17
|
Commerce
|
SARL
|
25
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
3
|
Familial
|
100
|
5
|
50
|
Diminuer
|
18
|
Finances
|
SAS
|
20
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
4
|
Salarié
|
75
|
0
|
5
|
Diminuer
|
19
|
Commerce
|
Etablissement
|
76
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
70
|
Augmenter
|
v
Tableau disjonctif : suite
20
|
Commerce
|
Etablissement
|
3
|
Profits
|
OUI
|
|
1
|
Familial
|
100
|
20
|
30
|
Augmenter
|
21
|
Transport
|
Etablissement
|
200
|
Par 1 et 3
|
NON
|
Déstabiliser
|
2
|
Familial
|
65
|
4
|
20
|
Diminuer
|
22
|
Autre service
|
Etablissement
|
21
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
2
|
Familial
|
55
|
0
|
43
|
Diminuer
|
23
|
Autre service
|
Etablissement
|
22
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
1
|
Familial
|
100
|
23
|
35
|
Diminuer
|
24
|
Autre service
|
Etablissement
|
12
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
18
|
Augmenter
|
25
|
Autre service
|
SARL
|
36
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
2
|
Anonyme
|
55
|
0
|
18
|
Diminuer
|
26
|
Autre service
|
Etablissement
|
53
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
26
|
Augmenter
|
27
|
Industrie
|
Etablissement
|
48
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
35
|
Augmenter
|
28
|
Industrie
|
SARL
|
26
|
Par 1 et 3
|
NON
|
Ent. Famil
|
2
|
Familial
|
60
|
12
|
26
|
Inchangée
|
29
|
Transport
|
SARL
|
36
|
Profits
|
OUI
|
|
3
|
Anonyme
|
45
|
0
|
26
|
Augmenter
|
30
|
Commerce
|
Etablissement
|
64
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
2
|
Anonyme
|
65
|
0
|
35
|
Augmenter
|
31
|
Autre service
|
Etablissement
|
19
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
47
|
Augmenter
|
32
|
Commerce
|
Etablissement
|
98
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
1
|
Familial
|
100
|
2
|
20
|
Augmenter
|
33
|
Autre service
|
SA
|
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
3
|
Anonyme
|
70
|
20
|
30
|
Augmenter
|
34
|
Commerce
|
Etablissement
|
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
5
|
35
|
Augmenter
|
35
|
Mines
|
SARL
|
|
Par 1 et 3
|
NON
|
Déstabiliser
|
1
|
Familial
|
100
|
0
|
17
|
Augmenter
|
36
|
Autre service
|
SARL
|
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Ent. Famil
|
1
|
Familial
|
100
|
5
|
14
|
Diminuer
|
vi
Illustration des données des paliers 1à
5
N° Entrep.
|
Sectreur
|
FOR. JURD
|
Financemt
|
Ouv. Act
|
Rais. OUV.
|
Typ. Act.
|
Consq. Aug. Cap.
|
1
|
Commerce
|
SAS
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
Anonyme
|
Augmenter
|
2
|
Transport
|
SARL
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Augmenter
|
3
|
Autre service
|
SA
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
Anonyme
|
Augmenter
|
4
|
Finances
|
SA
|
Par 1 et 3
|
OUI
|
|
Anonyme
|
Augmenter
|
5
|
Autre service
|
SARL
|
Par 1 et 3
|
OUI
|
|
Familial
|
Augmenter
|
6
|
Commerce
|
SARL
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Augmenter
|
7
|
Commerce
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Diminuer
|
8
|
Mines
|
SA
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
Familial
|
Augmenter
|
9
|
Autre service
|
SA
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
Familial
|
Augmenter
|
10
|
Autre service
|
SARL
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Diminuer
|
11
|
Mines
|
SARL
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
Anonyme
|
Diminuer
|
12
|
Transport
|
SARL
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Augmenter
|
13
|
Mines
|
SARL
|
Profits
|
OUI
|
|
Familial
|
Augmenter
|
14
|
Mines
|
SARL
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Augmenter
|
15
|
Commerce
|
Etablissement
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Augmenter
|
16
|
Commerce
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Augmenter
|
17
|
Commerce
|
SARL
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Diminuer
|
18
|
Finances
|
SAS
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
Salarié
|
Diminuer
|
19
|
Commerce
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Augmenter
|
20
|
Commerce
|
Etablissement
|
Profits
|
OUI
|
|
Familial
|
Augmenter
|
21
|
Transport
|
Etablissement
|
Par 1 et 3
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Diminuer
|
22
|
Autre service
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Diminuer
|
23
|
Autre service
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Diminuer
|
24
|
Autre service
|
Etablissement
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Augmenter
|
25
|
Autre service
|
SARL
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
Anonyme
|
Diminuer
|
26
|
Autre service
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Augmenter
|
27
|
Industrie
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Augmenter
|
28
|
Industrie
|
SARL
|
Par 1 et 3
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Inchangée
|
29
|
Transport
|
SARL
|
Profits
|
OUI
|
|
Anonyme
|
Augmenter
|
30
|
Commerce
|
Etablissement
|
Par 1 et 2
|
OUI
|
|
Anonyme
|
Augmenter
|
31
|
Autre service
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Augmenter
|
32
|
Commerce
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Augmenter
|
33
|
Autre service
|
SA
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Déstabiliser
|
Anonyme
|
Augmenter
|
34
|
Commerce
|
Etablissement
|
Profits
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Augmenter
|
35
|
Mines
|
SARL
|
Par 1 et 3
|
NON
|
Déstabiliser
|
Familial
|
Augmenter
|
36
|
Autre service
|
SARL
|
Par 1 et 2
|
NON
|
Ent. Famil
|
Familial
|
Diminuer
|
vii
Illustration des données du 6ème
palier
Ouvrir
l'actionnariat
|
Nombre d'employés
|
Nombre d'actionnaires
|
Part de l'actionnaire majoritaire
|
Niveau
d'endettement(%)
|
Rentabilité (%)
|
1
|
39
|
4
|
35
|
0
|
15
|
0
|
17
|
2
|
55
|
0
|
22
|
1
|
32
|
5
|
35
|
0
|
13
|
1
|
23
|
4
|
75
|
15
|
21
|
1
|
56
|
3
|
50
|
15
|
38
|
0
|
36
|
1
|
100
|
0
|
42
|
0
|
28
|
1
|
100
|
0
|
36
|
1
|
83
|
2
|
75
|
0
|
25
|
1
|
23
|
3
|
50
|
0
|
15
|
0
|
36
|
2
|
75
|
0
|
15
|
1
|
53
|
3
|
60
|
0
|
10
|
0
|
26
|
1
|
100
|
0
|
40
|
1
|
67
|
3
|
60
|
0
|
33
|
0
|
86
|
1
|
100
|
10
|
35
|
0
|
50
|
1
|
100
|
0
|
40
|
0
|
13
|
1
|
100
|
32
|
12
|
0
|
25
|
3
|
100
|
5
|
50
|
1
|
20
|
4
|
75
|
0
|
5
|
0
|
76
|
1
|
100
|
0
|
70
|
1
|
3
|
1
|
100
|
20
|
30
|
0
|
200
|
2
|
65
|
4
|
20
|
0
|
21
|
2
|
55
|
0
|
43
|
0
|
22
|
1
|
100
|
23
|
35
|
0
|
12
|
1
|
100
|
0
|
18
|
0
|
36
|
2
|
55
|
0
|
18
|
0
|
53
|
1
|
100
|
0
|
26
|
0
|
48
|
1
|
100
|
0
|
35
|
0
|
26
|
2
|
60
|
12
|
26
|
1
|
36
|
3
|
45
|
0
|
26
|
1
|
64
|
2
|
65
|
0
|
35
|
0
|
19
|
1
|
100
|
0
|
47
|
0
|
98
|
1
|
100
|
2
|
20
|
0
|
39
|
3
|
70
|
20
|
30
|
0
|
21
|
1
|
100
|
5
|
35
|
0
|
19
|
1
|
100
|
0
|
17
|
0
|
16
|
1
|
100
|
5
|
14
|
VIII
![](Etude-de-la-perception-de-lactionnariat-et-louverture-du-capital-dans-les-entreprises-de-la-vi22.png)
ix
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Palie r4
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F1
|
|
F1
|
|
F1
|
Augmenter Diminuer Inchangée
|
0,10E
-0,317
0,311
|
|
F1
|
NON OUI
|
-0,146
0,270
|
Augmente r
Diminuer Inchanger
|
1,000
1,000
1,000
|
NON OUI
|
1,000
1,000
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Palie r 5
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
F1
|
|
F1
|
|
Fl
|
Augmenter Déstabiliser Ent_Famil
|
1,355
-0,521
-0,460
|
|
F1
|
Augmenter
Déstabilise
r
Ent.Famil
|
1,000
1,000
1,000
|
OUI NON
|
1,000
1,000
|
OUI NON
|
1,276
-0,528
|
|
|
|
|
|
|
|