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Evolution des paramètres cinétiques et cinématiques lors d'un exercice de flexion-extension du membre inférieur


par Sébastien MAITRE
UBP - Maitrise STAPS 1999
  

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5.3 EVOLUTION de la VALEUR RMS :

L'évolution de la valeur RMS a été calculé pour chacune des 6 répétitions pour les dix sujets, en fonction de la charge (figure 3).

15

Figure 3

5.4 EVOLUTION des CONTRAINTES au NIVEAU LOMBO-SACRE :

Evolution des contraintes appliquées sur l'articulation lombo-sacrée, en fonction de la charge (% du poids corporel) et de la flexion du tronc (figures 4&5).

4000

9000

8000

7000

6000

5000

3000

2000

1000

0

% PC

F Cisaillement F Compression Flexion Tronc

s0N.) (

( s

0% 50% 75% 100% 120%

29.5

29

28.5

28

27.5

27

26.5

26

25.5

25

24.5

Figure 4

4000

9000

8000

7000

6000

5000

3000

2000

1000

0

F Réactions max F Muscul. Max Flexion du Tronc

0% 50% 75% 100% 120%

% PC

29.5

29

28.5

28

27.5

27

26.5

26

25.5

25

24.5

16

Figure 5

A fin de déterminer si l'évolution des contraintes en fonction de la charge est significative, un test d'analyse de variances ANOVA à un facteur a été réalisé. Les résultats sont résumés dans le tableau ci dessous :

 

F compression

F cisaillement

F musculaire max

F

16.548

10.054

16.485

Seuil de

P< 0.001

P< 0.001

P< 0.001

significativité

***

***

***

17

6. INTERPRETATION & DISCUSSION

6.1. VARIATIONS ANGULAIRES :

L'évolution de la flexion du tronc par rapport à la verticale, pour les dix sujets, au cours de la première répétition de chaque série, reste proche de 30°, et diminue en fonction de la charge ; parallèlement on note l'accentuation de la flexion de la cuisse et de la jambe avec la charge. Cette observation générale traduit la capacité des sujets à organiser leur posture avec la charge, ce qui leur permet d'avoir une flexion du tronc moins prononcée. Donc les sujets accentuent la flexion au niveau de la cuisse et de la jambe, en sollicitant d'avantage les muscles moteurs des membres inférieurs. Ceci peut être expliqué par le fait que 50% de la population avaient déjà pratiqué l'exercice de squat, et que les 50% restants étaient sportifs. Cette observation est à mettre en relation avec les conclusions tirées par Poumarat (1994) ; qui a montré que lors d'un exercice de demi-squat les mouvements de la colonne n'évoluent pas au-dessus de 30° de flexion et restent relativement stables, pour des individus ayant déjà pratiqué l'exercice de squat.

6.2. VARIATIONS de la VALEUR RMS :

L'observation faite précédemment est à mettre en parallèle avec l'augmentation de la valeur RMS (en % de la force maximale isométrique FMI) au niveau des différents muscles en fonction de la charge. On peut en effet supposer que l'augmentation quasi linéaire de l'activation du vaste latéral, du vaste médial, et du gluteus maximus en fonction de la charge, permet de stabiliser la posture et ainsi de limiter une flexion du tronc excessive. Cette théorie est d'ailleurs avancée par Bouisset (1995), et tend à montrer que l'activité physique, et en particulier celle qui met en jeu des mouvements pluriarticulaires, engendre une meilleure synchronisation et une meilleure activation des muscles qui interviennent dans le mouvement. Pour le gastrocnémien qui permet l'extension de la cheville, l'activation se stabilise à partir d'une charge représentant 75% du poids corporel du sujet, ce qui laisse percevoir que son action n'est pas déterminante lors d'un exercice de squat.

Nous avons noté par ailleurs, que le vaste latéral et le vaste médial avait au cours de l'exercice de squat un niveau d'activation élevé, représentant environ 40% de leur activation maximales pour un exercice réalisé sans charge additionnelle, ce pourcentage s'élevant aux alentours de 70% pour une charge de 120% du PC. Cette observation confirme le rôle prépondérant de ces muscles dans l'exécution d'un tel type d'exercice. Le muscle gastrocnémien quant à lui, ne semble pas particulièrement affecté par l'augmentation de charge. L'activation du glutéus est loin d'être négligeable, elle représente jusqu'à 50% de la valeur maximale enregistrée en condition isométrique. Une attention particulière nous semble devoir être apportée au renforcement de ce muscle car il participe à l'extension de la cuisse sur le bassin et au positionnement en rétroversion de ce dernier, de plus il a été montré que la verticalisation du sacrum diminuait la lordose lombaire, et de ce fait les contraintes de cisaillement. Dans le cadre d'une étude plus complète sur les synchronisations musculaires, il serait intéressant d'enregistrer également l'activité des muscles érecteurs du rachis au niveau lombaire et thoracique.

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