Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC, regard sur la province du Tanganyikapar Patrick LWAMBA BARUANI Université de Kalemie - Licence 2020 |
Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est une honte aussi. La démocratie devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu'au plus fort. - Toutes les autorités politico-administratives de la République Démocratique du Congo en général et celles de la province du Tanganyika en particulier - Toute la population de la République Démocratique du Congo en général et celle de la province du Tanganyika singulièrement et - L'université de Kalemie et mes enseignants qui doivent trouver dans ce travail la fierté d'un savoir bien acquis. La réalisation d'un travail scientifique est souvent au-delà des seules capacités de l'étudiant. Il serait audacieux de nous acquitter d'une dette de reconnaissance auprès des personnes qui ont contribué à la réalisation de ce modeste travail.J'exprime ainsi ma reconnaissance à: Plus particulièrement au professeur Pascal MPANGE d'avoir accepté de diriger cette oeuvre malgré ses multiples préoccupations. A L'assistant MUHIYA ALINGUNDE Noria, notre codirecteur qui a accepté de nous guidé malgré ses multiples préoccupations, que le bon Dieu vous bénisse. A tous les professeurs, chef des travaux et Assistant de la faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives. A l'éternel Dieu tout puissant Miséricordieux qui m'a accordé la vie, la force et l'intelligence afin de réaliser cette oeuvre. Que l'honneur soit rendu à notre père KAHOZI BARUANI Odon pour avoir manifesté l'amour, l'affection portée à notre faveur, les sacrifices consentis et sa prière à notre égard afin que l'ancien des jours fasse de nous un homme juste, honnête et utile à la société. A toi ma mère LUNDA NDALAMBA Vivianne, point de référence de notre vie, qui a planté une semence éducationnelle considérable et pour preuve, l'un des fruits vient d'être matérialisé par cette oeuvre aussi modeste soit -elle. A toi mon grand-père Jean MUYUMBA MULONDWA. A vous mes frères et soeurs : Grace BARUANI, Baby BARUANI, MAGANGA BARUANI, Didas BARUANI, Séraphine ALUALUA, Bruno NYEMBO, Jimmy KATUMBWE, mon petit Jean, Abel PERO et sans oublier Maman Yvette, pour vos conseils et vos encouragements combiens louables. A tous mes compagnons de lutte, Denis PERO, Andy MOSES, Toussaint MWAMBA, Alexis KATEMPA, MAGUBU Céline, YOHALI MWILAMBWE, TITO, Trésor MUNGA et à toute la promotion de L2 SPA/Tous édition 2020. Ma plus grande reconnaissance s'adresse à la personne de MUGANZA Espérant, son soutien matériel, moral et surtout financier nous a été d'une grande importance, que Dieu bénisse tous vos projets. Que l'oublie de quelconque ne soit pas considéré comme un manque de reconnaissance, qu'il nous soit indulgent car nous sommes tous faibles. INTRODUCTIONLa République Démocratique du Congo est un vaste territoire Etatique située au coeur de l'Afrique, avec une superficie de 2.345.410Km², elle est comptée parmi les géants de l'Afrique.En cela on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de l'immensité de son territoire, d'un sous-continent ou encore d'un continent dans un continent. Après le récent éclatement du Soudan en deux pays, la RDC se présente désormais comme le deuxième plus grand pays de l'Afrique au point de vue superficie territoriale juste après l'Algérie. Une petite comparaison pour mieux se rendre compte du gigantisme du territoire Congolais : la superficie de la République Démocratique du Congo représente quatre fois celle de la France, quatre-vingt fois celle de la Belgique et un quart de celle de toute l'union européenne. Si elle était en Amérique latine, elle occuperait la troisième place après le Brésil et l'Argentine. Du fait de l'immensité de son territoire national, il faut deux heures de vol d'avion pour traverser du nord au sud ou de l'Est à l'Ouest. La RDC, classée en 12ème position au monde du point de vue superficie.La République Démocratique du Congo est dotée d'une abondance des ressources minérales rares du Nord-est au Sud-est du pays (Coltan, diamant, or, cuivre, cobalt, zinc, manganèse...), elle possède un potentiel de 80 millions de terres arables, très riches et vastes sols fertiles propres à l'agriculture.1(*) La RDC possède un important réseau hydrographie couvrant environ 77.810Km² et constitué aussi du fleuve du Congo que les lacs et des rivières et possède environ 52% de la totale des réserves d'eau du continent Africain. Le fleuve Congo mesurant une longueur d'environ 4.320Km, représente un potentiel hydrographique très important, avec un bassin de près de 3,75millions de Km², le rôle économique et commercial que joue le fleuve Congo est important : ce cours d'eau produit de l'électricité avec un potentiel inouï, fournit le poisson avec un immense potentiel et sert à la navigation à l'intérieur du pays. La RDC dispose d'un potentiel halieutique qui est estimé à 700.000 tonnes de poissons par an. Les opportunités sont considérables étant donné que la production annuelle avoisine les 100.000 tonnes qui sont principalement récoltées à partir des méthodes traditionnelles de pèche. Le fait pour un pays de disposer l'une ou l'autre ressource citée peut sans aucun doute constituer un facteur efficace pour son développement par les revenus tirés de l'exploitation de toutes ces richesses naturelles. Cela n'est possible que si elles sont gérées de manière orthodoxe et durable et que les revenus qu'elles génèrent soient partagés d'une manière équitable et utilisés pour diversifier les activités productives du pays afin de surmonter la dépendance aux exploitations primaires pour accroitre les dépenses consacrées aux infrastructures de base répondant aux problèmes que connait la population. Malgré la possession de la RDC de toute cette potentialité en ressources naturelles la quasi-totalité de la population vit sous le seuil de l'extrême pauvreté, incapable de satisfaire les besoins alimentaires. Tout en se posant la question de savoir comment dois-je manger ? Et par contre une minorité constituée par nos dirigeants, se pose la question de savoir qu'est-ce que je vais manger aujourd'hui ? En termes de la qualité et quantité de la nourriture. Cette population incapable d'accéder aux soins de santé, à la scolarisation, au logement etc. La RDC est encore comptée parmi les pays les plus pauvres du monde. Selon les estimations de l'ONU datant de janvier 2018, la RDC abrite 540.000 réfugiés et 4.5 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays. Avec un taux de pauvreté qui varie entre 60 à 70%.L'ensemble des maux que connait la société congolaise actuellement se résume en seul mot qu'est « La pauvreté » avec moins de 1$/jour. Il y a bien d'années que l'Etat Congolais n'est pas à mesure de répondre d'une manière positive tant soit peu aux besoins de la population jusqu'au point de devenir incapable de satisfaire même les besoins primaires. Raison pour laquelle, nous avons axé notre préoccupation sur le sujet qui a pour terminologie « Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC'' Regard sur la province du Tanganyika ». Tout travail d'un chercheur avéré doit avoir un caractère scientifique pour qu'il soit vérifié, accepté et justifié, à la portée de tout le monde. Notre choix est porté sur « Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC'' Regard sur la province du Tanganyika ».Nous avons choisi ce sujet parce que, la plupart de discours de nos dirigeants qui ne cessent de présenter la situation de la RDC qu'elle a un gisement immense en ressources naturelles capables de satisfaire les besoins de toute la population congolaise. Ainsi nous voulons voir si lesdits discours sont vraiment matérialisés. Il est de l'impérieuse nécessité pour nous de démontrer l'intérêt que ce travail présente, ce mémoire revêt un triple intérêt : Tout travail scientifique apporte un apport théorique dans le monde scientifique. Ainsi, notre travail n'a pas fait exception, du fait qu'il est constitué d'un document qui met en évidence les informations réelles et vérifiables qui peuvent aider d'autres chercheurs ultérieurement. Sur le plan social, notre sujet de recherche sera un guide pratique pout tout chercheur à fin d'éclairer à l'opinion publique le droit qui est reconnu dans la jouissance de richesses qu'a son pays la RDC et le comportement qu'affichent les dirigeants dans la gestion de ces richesses. Ce travail fera en sorte que la population connaisse le rôle que l'Etat congolais est obligé de jouer dans la gestion de ressources naturelles qui constituent la richesse du pays. Il est pour nous un plaisir de traiter un tel sujet, parce que nous estimons que les recherches faites sur ce sujet vont contribuer à l'amélioration de notre expérience dans le domaine scientifique. De part ce sujet nous avons eu une occasion non moins importante d'approfondir notre connaissance sur le rôle de l'Etat congolais dans la gestion des richesses du pays stipulé par l'article 58 de la constitution en vigueur. Etant donné que le domaine scientifique est illimité et évolutif dans son contenu et dans ses formes, toutes les questions qui se poseraient pour y trouver solution apparaissent comme une goutte d'eau dans l'immensité d'eau de vérité scientifique.L'Etat de la question est la rubrique dans laquelle l'étudiant (chercheur) donne la liste des travaux faits dans son domaine de recherche. L'état de la question consiste à examiner les résultats des recherches antérieures existants dans ce domaine et qui permet au chercheur de situer son apport par rapport à ces travaux, ceci l'aidera de recueillir des informations générales utiles pour sa recherche afin de se démarquer des autres.2(*)La probité, l'honnêteté scientifique nous exigent que nous puissions inventorier les travaux de nos prédécesseurs qui ont eu à mener leurs recherches dans le même domaine que nous pour éviter de faire la routine. Certes, la question de la gestion de ressources naturelles de la RDC a été au coeur des préoccupations de certains auteurs, il s'agit notamment de : Ø Adolph IRAGI : dans son travail qui porte pour titre « La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement national3(*)», il est parti du constat selon lequel, Il y a longtemps que les richesses de la RDC ont attiré la convoitise de ses voisins et bien même des occidentaux. Cette convoitise s'est fait tant sur le plan interne qu'externe et a conduit à une exploitation illégale des ressources naturelles qui a eu des conséquences sur la protection de l'environnement national. Il convient de dire que l'homme a été lui-même destructeur de son cadre de vie. Raison pour laquelle il s'est posé quelques questions fondamentales qui ont fait l'objet de sa problématique : 1. Quelles sont les conséquences de l'exploitation illégale des ressources de la RDC sur son environnement national ? 2. Quel lien peut-on établir entre l'exploitation illégale des ressources de la RDC et ses relations avec d'autres pays ? Dans le cadre de son travail, l'auteur a proposé un certain nombre de fils conducteurs qui ont articulé aux questions posées dans la problématique. Les conséquences de l'exploitation illégale des ressources de la RDC sur son environnement national sont énormes et variées, en l'occurrence de la détérioration des forets et même de certains espaces protégés. De ce point de vue, il convient d'insinuer que l'exploitation illégale des ressources largement analysées dans les lignes précédentes ne porte pas seulement préjudice à la RDC mais à l'Afrique toute entière où ce pillage a plus profité aux réseaux criminels mafieux, aux trafics d'armes légères qui ont endeuillé toute la région ; ce qui ternit un tant soit peu les relations entre la RDC et certains pays Africains. Il a fini par conclure que, l'exploitation illégale des ressources de la RDC, spécialement les minerais, a eu tant de conséquences sur son environnement national, l'exploitation illégale des richesses de la RDC ne porte pas seulement préjudice à la RDC mais aussi à l'Afrique toute entière. A cet effet, il a proposé ce qui suit, au regard de résultats ci-haut énumérés ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'avancement de la réflexion dans ce domaine en Relations Internationales, que le peuple congolais prenne conscience de son destin, après cette prise de conscience, il mettra en valeur ses richesses dans le sens où il chasse la crise de mentalité dont il souffre il y a longtemps cela parce que la pauvreté mentale empêche l'homme à penser à l'avenir de son environnement lequel il est destructeur. Que les dirigeants ajustent leur diplomatie en faveur du peuple Congolais et non une diplomatie novice à l'égard de la population. Il serait évident que tous les minerais exportés à l'étranger soient accompagnés par un document qui montre la licite et détermine sa provenance à ce fait, il faudrait un processus d'enregistrement de tous les exploitants tout en faisant l'étude d'impacts environnementaux, bref une bonne traçabilité de l'exploitation minière. Ø Nous avons lu avec la dernière énergie le travail de KINENKINDA MALAMBWE Baudouin-ephain intitulé « Transformer les ressources naturelles de la RDC en un levier de la croissance économique durable : quelle politique ? quelle gestion?4(*) », Partant du constat, l'auteur a vu que l'économie congolaise est axée essentiellement sur les exportations en grande partie, des produits miniers sus-évoqués ainsi que de certains indicateurs macroéconomiques (taux de croissance du PIB, taux d'inflation, taux de change, taux de chômage, etc.) ; Cette étude puise son intérêt dans l'optique purement prévisionnelle des effets négatifs tout en examinant l'impact direct et indirect des ressources naturelles sur la croissance économique en R.D.Congo. Il est donc important de noter que la thèse de la malédiction de l'abondance des ressources est conçue pour le cas précis des pays exportateurs de ressources minières précieuses(Hydrocarbures, diamants, or, coltan, etc.), la dotation et l'exportation de matières premières agricoles n'étant pas estimées dans ce cadre théorique comme une malédiction au même titre que celle des produits miniers de grandes valeurs. Plusieurs études firent le constat que les taux de croissance des pays riches en produits miniers et en hydrocarbures étaient inférieurs aux autres pays, relativement pauvres et exportateurs des produits agricoles (Gylfason, 2004). Sa réflexion s'est organisée sur les préoccupations suivantes : Quel est l'impact de l'expansion des ressources minières sur l'économie Congolaise ? Sous quelle condition les ressources naturelles peuvent booster l'économie du pays ? Le boom dans un secteur économique, le cas du secteur minier et des hydrocarbures constitue-t-il toujours un goulot d'étranglement pour la croissance des autres ? L'étudiant a tenté de répondre de la manière suivante en guise des hypothèses : L'expansion de ressources minières dans un pays en développement tel que la RDC, produirait des effets pervers dans l'économie du pays qui se traduirait par la contraction des secteurs produisant les biens échangeables en dehors du secteur en boom et le des secteurs produisant des biens non échangeables qui, pour l'essentiel, approvisionne les résidents intérieurs. L'exploitation des ressources naturelles se base sur la théorie de l'échange international basée sur les avantages comparatifs, d'où la politique industrielle forte, une politique d'éducation basée sur le capital humain envie d'une main d'oeuvre qualifiée pour une finalité de la bonne gouvernance par le biais de la transparence et de la démocratie. Une opportunité, une aubaine pour un développement harmonieux et durable pour les pays exportateurs de matières premières, finirait par être un couteau à double tranchant, car les recettes dégagées de l'exploitation affecteraient négativement les structures de l'économie à travers certains secteurs de la production et de même que la distribution de revenus. Les résultats de son travail sont en relief avec la problématique de son étude, dévoilée à travers trois différentes préoccupations énumérées ci-haut. Ø Le travail de TALENG FAHA Aristide ne nous est pas passé inaperçu, elle a travaillé sur « La gestion participative des ressources naturelles dans le bassin du Congo : l'exemple du Cameroun et de la RDC »5(*).Sonconstatest que, de plus en plus il est question de gestion participative, facteur de rationalité et gage de durabilité. Les législations des pays de la sous-région prévoient des mécanismes de participation des populations locales. L'analyse comparative des cadres juridiques du Cameroun et de la RDC permet d'affirmer premièrement que le cadre juridique et institutionnel de cette gestion est mieux Etoffée au Cameroun qu'en RDC. Ensuite il en ressort que les lois des deux pays sont pour le moins assez bien connues, mais se heurtent malencontreusement en une mauvaise application. Au niveau national et local, la participation se résume en l'intégration aux bénéfices pécuniaires. Le souci de protection Etant moins présent. Par contre, la participation au niveau international concerne beaucoup plus l'association aux mécanismes de protection. La coopération sous régionale de cogestion des ressources naturelles se structure autour de la COMIFAC et malgré des signaux forts, il manque encore une volonté politique suffisante pour porter véritablement cette cogestion. Aussi les difficultés financières inhibent aussi les actions collectives de préservation des ressources du Bassin du Congo. En matière d'environnement, les ONG internationales considérées comme la conscience de la société internationale s'invitent dans la gestion des ressources naturelles. S'appuyant sur le développement humain durable, et le plaidoyer environnemental elles proposent une innovation institutionnelle prometteuse.Sa préoccupation se résume comme suit, le bassin du Congo, ses ressources et la manière dont elles sont gérées induisent un ensemble d'interrogations. On remarque qu'ici le cadre institutionnel de la gestion des ressources semble ne pas s'ouvrir la gestion participative, seulement beaucoup d'obstacles surgissent qui freinent la nature participative de cette gestion. La question principale qui se trouve au coeur de la gestion participative des ressources naturelles, et qui fait l'objet de son travail, c'est celle de la répartition des responsabilités entre les différents acteurs de cette gestion. Autrement dit, il s'agit de s'interroger sur l'implication de toutes les parties prenantes de la prise de décision concernant ces richesses naturelles. Simplement, c'est l'épineuse question de la démocratie en matière de gestion de l'environnement.L'hypothèse de départ est que, dans le bassin du Congo les mécanismes juridiques et institutionnels sont ouverts dans la participation, mais qu'en réalité ils n'assurent pas véritablement la participation de toutes les parties prenantes de la gestion de l'environnement et précisément les populations locales. Par ailleurs, l'implication des ONG internationales agrandit et offre des perspectives intéressantes pour le partage des revenus de l'exploitation des ressources et partant pour la gestion rationnelle des ressources. Elle a conclu en disant que le bassin du Congo joue un rôle important dans le maintien des macro-équilibres du globe terrestre. C'est une zone de transition entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Australe, qui renferme une part importante des diversités biologiques encore existantes du globe. L'analyse comparative des législations du Cameroun et de la RDC montre à la fois une certaine asymétrie et une convergence dans l'ouverture de deux pays à la gestion participative. Au Cameroun le bilan de dix ans de pratique de la nouvelle loi forestière produit un sentiment mitigé, fait d'avancement et de lacunes flagrantes. La RDC enlise son processus d'ouverture dans une certaine anarchie. Ceci étant sans doute dans l'instabilité politique et sociale que connait ce pays. Ø Pour l'étudiant MALOBA MULUMBU Amédée qui a effectué ses recherches sur un sujet qui a pour terminologie « La compradorisation des gouvernants congolais sur le développement économique de la RDC » sa réflexion s'est penchée dans le domaine de l'applicabilité des gouvernants congolais sur l'économie et le développement en rapport avec les autres Etats. 6(*) Comme la problématique se forme autour de la question que le chercheur se pose pour traiter l'analyse qui fait l'objet de sa recherche, en analysant ce qui est de sa problématique, son souci scientifique a porté sur la principale question ci-après : Quel est l'impact de la compradorisation des gouvernants sur le développement économique de la RDC ? Fièrement, voilà la question à laquelle qu'il a tenté de répondre en guise de son hypothèse : Les gouvernants congolais cherchent à s'enrichir beaucoup plus en exercice de leurs fonctions en complicité avec leurs alliés étrangers dans leur mouvement compradore, et aussi avec les grandes puissances qui cherchent à tout prix de placer les gouvernants qui doivent répondre favorablement à ses intérêts sur les productions de toutes les ressources de la RDC. Raison pour laquelle, il confirme l'impact de la compradorisation de nos gouvernants n'est rien d'autres que l'enrichissement de la classe dirigeante de la RDC et leurs alliés étrangers au détriment de la population et au développement économique de l'Etat. En guise de conclusion, le chercheur a conclu en disant que, d'après ses investigations scientifiques, les gouvernants congolais, leur mode de travailler s'incline beaucoup de manière compradore en cherchant leurs richesses plus que les intérêts communs et la bonne gouvernance. Les gouvernants tiennent compte de la production nationale moyennant quelques intérêts ou pourcentages des productions envers les pays puissants ses partenaires de leurs accords afin d'être protégés par ces derniers. Et ces vieux loups, qui leurs financent les différents moyens pour s'éterniser au pouvoir le plus longtemps que possible en ignorant même la protection de leur population au pays, considéré comme souverain primaire leur donnant la légitimité de tous pouvoirs qui les installent.Les pays puissants ne cherchent pas les intérêts de la RDC ni la bonne gouvernance de cet Etat, mais plutôt leurs intérêts et leur développement. Ø Notre attention a été attirée aussi par le travail de Joseph APOLO MSAMBYA, qui aparlé de « la Force et la faiblesse de la RDC en Relations internationales Africaines7(*) ».il a constaté que Les États extériorisent leur puissance par des démonstrations de force (affrontements) ou puissance diplomatique. Dans ce cas, c'est à l'issu d'un affrontement ou d'une relation quelconque de puissance qu'un État donné soit qualifié de faible ou de puissant par rapport à un autre. A titre illustratif, vers la fin des années 30, la situation internationale était marquée par les ambitions de deux grandes puissances de l'époque, l'Allemagne et le Japon, dont les appétits expansionnistes en Europe et en Asie déclenchèrent la seconde guerre mondiale.Actuellement aussi, pas mal d'États veulent se tracer une quelconque ligne de conduite en prouvant leur existence par la recherche de la puissance sous toutes ses formes, se posant en s'opposant.L'extériorisation de la puissance d'un État ou la manifestation de cette puissance peut se traduire par des actes de force (la guerre), qu'on appelle « Hard power » ou par une persuasion diplomatique lors des négociations, qu'on qualifie de « Soft power ». Chaque État fait ainsi face aux ambitions de puissance des autres sur lui. De cette confrontation ressortent les forces et les faiblesses de chacun. C'est depuis son indépendance que la RDC est en face des autres États du continent comme État indépendant et souverain. Dans ce parcours diplomatique qui exige qu'il (l'État congolais) s'impose devant ses pairs du continent, il convient de focaliser une attention particulière sur les forces et les faiblesses de cet État. Pour y arriver, deux questions l'ont conduit dans cette étude : 1. Quels sont les facteurs de puissances des Etats en relations internationales et lesquels d'entre eux se trouvent en RDC ? 2. Comment la RDC exploite les facteurs de puissances dont elle dispose dans les relations internationales ? Dans son travail, les hypothèses ont été formulées comme suit : Ø Plusieurs facteurs seraient à la base de la puissance des Etats sur la scène internationale. Plusieurs auteurs les ont évoqués en accordant les uns ou les autres facteurs selon leurs formulations scientifiques. Que ces facteurs se regrouperaient à condition géographique, stratégique, démographique, économique et financière en sous entendant les conséquences ou conflits et ses ententes, en facteurs militaires et technologiques, les avancées socioculturelles et un puissant leadership tout en entretenant une bonne gouvernance. Ø La RDC regorge les ressources d'une valeur insoupçonnées qui la qualifient de scandale géographique (ressource minière, forestière, hydrique, énergétique, humaine, spatial...) qui lui permettraient de répondre très vite à une place de choix tant au niveau continental que mondial. Cette qualification de scandale géographique qu'elle porte fait qu'elle soit convoitée par les pays voisins cherchant à tout prix à asseoir aussi leur contrôle sur une partie du pays en exploitant aussi les ressources. Cependant, dans la matérialisation de sa puissance, un constat serait amer pour la RDC. L'Etat Congolais dans ses missions régaliennes (la paix, la sécurité, la justice...) donnent une multitude de rébellions internes et ouvrant de brèches des ingérences plurielles à leur forte exploitation. Le manque de transparence dans la négociation que l'octroi des marchés, des conflits d'intérêt non déclaré, le manque d'évaluation appropriée des atouts et des apports congolais produit aux marchandises, aux marchés, l'inclusion des clauses désavantageuses pour l'Etat congolais, l'incapacité de gérer l'espace pourrait à cet effet, être dénoncée. Notre travail se distingue de ceux de nos prédécesseurs que nous venons de citer ci-haut qui ont aussi analysé la gestion de ressources naturelles de la RDC qui est notre point de convergence. Nous nous divergeons dans ce sens que nous, nous cherchons à comprendre si réellement la RDC est potentiellement riche en ressources naturelles et qui du reste ne contribuent pas à l'amélioration des conditions de vie de la population et n'accompagnent pas aussi le développement économique du pays. Or, la constitution du 18/02/2006, telle que modifiée par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution, stipule à son article 58 que « Tous les Congolais ont le droit de jouir des richesses nationales. L'Etat a le devoir de les redistribuer équitablement et de garantir le droit au développement».8(*) Selon le cours des méthodes de recherches en sciences sociales, la problématique est définie comme étant l'ensemble des questions posées par un domaine de la science envie de la recherche de solutions qui s'imposent.9(*)Le fait pour un pays de disposer l'une ou l'autre ressource citée peut sans aucun doute constituer un facteur efficace pour son développement par les revenus tirés de l'exploitation de toutes ces richesses naturelles. Cela n'est possible que si elles sont gérées de manière orthodoxe et durable et que les revenus qu'elles génèrent soient partagés d'une manière équitable et utilisés pour diversifier les activités productives du pays afin de surmonter la dépendance aux exploitations primaires pour accroitre les dépenses consacrées aux infrastructures de base répondant aux problèmes que connait la population. Malgré la possession de la RDC de toute cette potentialité en ressources naturelles la quasi-totalité de la population vit sous le seuil de l'extrême pauvreté, incapable de satisfaire les besoins alimentaires. Tout en se posant la question de savoir comment dois-je manger ? Et par contre une minorité constituée par nos dirigeants, se pose la question de savoir qu'est-ce que je vais manger aujourd'hui ? En termes de la qualité et quantité de la nourriture. L'ensemble des maux que connait la société congolaise actuellement se résume en seul mot qu'est « La pauvreté » avec moins de 1$/jour.C'est dans ce cadre que nous allons examiner une question relative à notre sujet de recherche en formulant notre problématique de la manière suivante : «Qu'est-ce qui expliquerait le sous-développement socioéconomique de la RDC alors que ce pays est potentiellement riche en ressources naturelles?» Cette question mérite de trouver les réponses provisoires que nous affirmerons ou infirmerons après recherche et analyse de faits. Il s'agit d'une proposition qui anticipe une relation entre deux variables ou termes. Elle est donc une réponse provisoire, une présomption qui demande à être vérifiée.10(*) C'est ainsi qu'à la suite de la question que nous nous sommes posés ci-haut, nous formulons l'hypothèse ci-après : La RDC serait en train d'afficher une gouvernance médiocre (manque de volonté d'agir positivement, manque de transparence, corruption généralisée, absence de reddition de comptes...) En effet, les gouvernants adopteraient généralement un comportement prédateuren employant les structures Etatiques pour s'en approprier les gains économiques à des fins personnelles et au détriment du peuple.Le système représentatifrecèle bien des risques de déviations avec la constitution d'une classe politique formée des représentantsélus(députes par exemple), cette classe politique fait prévaloir ses propres intérêts(la réélection par exemple) au détriment de ceux du plus grand nombre. Une souveraineté nationale se substitue en une souveraineté parlementaire où les représentants ne représentent qu'eux-mêmes. Bref, l'accès au pouvoir équivaut, pour eux à l'accès à la richesse et aux sources de richesses à venir. En sciences sociales, une recherche exige le recours à des procédés opératoires bien définis que l'on peut qualifier des méthodes et techniques. Le choix de ces procédés dépend des objectifs poursuivis c'est-à-dire que chaque sujet correspond à une ou plusieurs méthodes. Le concept méthodologie se rapporte aux méthodes de recherche permettant d'arriver ou d'orienter ou encore d'atteindre certains objectifs dans le cadre d'une science. Nous pouvons donc aussi comprendre que la méthodologie est un ensemble des méthodes et techniques régissant une recherche scientifique. La méthodologie étudie la réalité sociale dans le but de trouver les variables explicatives des faits sociaux par le biais de l'observation et de l'expérimentation. Elle est une étape de recherche scientifique qui nous permet de récolter les informations utiles.11(*) Le mot méthode revêt plusieurs sens, le dictionnaire petit robert l'a définie comme étant, l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité.12(*) C'est dans ce sens qu'on peut parler de la méthode de rationaliste ou de la méthode empirique.Le mot méthode est aussi utilisé dans le sens de procédure particulière appliquée à l'une ou l'autre des stades de la recherche.13(*)Le mot méthode est utilisé également dans le sens de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les montres et les vérifie.14(*) Dans le cadre de ce travail nous la définissons selon le professeur Alex NYUMBAIZA comme « une démarche intellectuelle qu'un chercheur suit envie d'atteindre les vérités ou les objectifs qu'il poursuit. Ainsi, nous avons fait appel dans le cadre de ce présent travail à la méthode « Fonctionnelle »qui consiste à expliquer les faits sociaux par le rôle, la fonction qu'ils assument dans le système social auquel ils appartiennent.15(*) De ce fait, cette méthode se justifie dans notre travail en raison du rôle, de la fonction que l'Etat Congolais est obligé de jouer, de remplir dans la gestion de richesses du pays à travers ses dirigeants. La méthode fonctionnelle se vérifie à travers les principes suivants : La fonction est conçue par rapport au système social tout entier. Par ce postulat, nous avons considéré la RDC comme un tout cohérent(structure)composée d'éléments (Gouvernants, Gouvernes, Ressources naturelles...) en interdépendance qui doivent fonctionner en harmonie pour atteindre un objectif qui est l'amélioration des conditions de vies de la population. b) L'universalité fonctionnelle Tous les éléments sociaux et culturels remplissent des fonctions. Autrement dit, chacun des éléments d'un tout doit jouer un rôle. Par ce postulat, nous avons constaté que L'Etat Congolais a ce devoir (fonction) de redistribuer équitablement les richesses nationales et de garantir le droit au développement. Chaque élément est indispensable à l'ensemble de la société parce qu'il joue un rôle qui est unique et nécessaire. Par ce postulat, nous avons constaté que la RDCest constituée des éléments en interaction et complémentaires pour son bon fonctionnement. Le non intégration d'un élément entrainera le dysfonctionnement de tout le système, et cela aura des implications négatives sur le fonctionnement de l'Etat. Elle est l'ensemble des moyens qui permettent au chercheur de rassembler les informations originales sur une étude donnée. Elle est encore entendue comme l'ensemble des procédés par lesquels un scientifique récolte les données, pour analyser les informations qui doivent servir à la réalisation du travail.La technique est un outil ou moyen concret utilisé par le chercheur pour récolter les informations ou les données.16(*) Au cours de notre recherche, nous avons fait recours principalement à la technique documentaire et la technique d'observation. Elle consiste à fouiller systématiquement les écrits ayant un trait commun avec le domaine de recherche.17(*)Elle nous a permis d'avoir certains renseignements dans les divers documents, il s'agit notamment des : textes officiels, ouvrages, mémoires, travaux de fin de cycle, les rapports, articles, notes de cours ainsi que les sites web. Selon Albarello, l'observation est l'action de regarder avec une certaine attention les faits pour les étudier, les comprendre et les analyser. Elle permet de recueillir des informations sur les comportements non-verbaux des sujets. Elle pourrait être perçue comme un processus incluant l'attention volontaire et l'intelligence, orienté par un objectif terminal ou organisateur et dirigé sur un objet pour en recueillir des informations.18(*)Il existe différentes formes d'observation : - L'observation directe : l'observateur est en situation avec les sujets et recueil des données sur le contexte, les comportements, les processus. L'objet y est perceptible, - L'observation indirecte : implique une inférence utilisant des données de l'observation et des hypothèses, - L'observation participante passive : l'observateur est intégré au groupe mais de manière passive, - L'observation participante active : l'observateur a un rôle susceptible de modifier radicalement certains aspects de la vie du groupe. L'observation est destinée à nous faire percevoir différemment les choses, à en avoir une image plus rigoureuse. Elle nous apprend à nous détacher de ce qui nous semble familier pour le percevoir autrement. Passer d'une perception simple à une méthode permettant de faire de la recherche. L'observation sera le résultat codé de l'acte d'observer suivi de l'acte d'interpréter. Dans le cadre de notre étude, nous avons fait une observation participante passive d'un certain nombre de faits. Nous avons observé la situation de la gestion des ressources naturelles en RDC en général et plus singulièrement dans la province du Tanganyika. Il est indispensable qu'un travail scientifique soit délimité temporellement et spatialement. Le sujet étudié est délimité temporellement sur une période allant de 2015 à 2019. Cet intervalle nous a permis d'élargir nos sources pour pouvoir armer nos arguments pour enfin démontrer à quel point les gouvernants affichent un comportement spécialement prédateur en abandonnant les gouvernés dans leur triste sort et spatialement ce travail couvre la RDC en général et plus singulièrement sur la province du Tanganyika.Nous avons pris cet intervalle pour justifier que c'est depuis novembre 2015 que le Tanganyika était devenu province, mais jusqu'à aujourd'hui la situation socio-économique de la population demeure alarmante. Ce présent travail comprend trois chapitres en plus de l'introduction et la conclusion : v Le premier chapitre sera consacré au cadre conceptuel et théorique ; v Le deuxième quant à lui a passé en revue l'analyse du champ d'investigation ; v Et le troisième qui est le dernier a porté sur ressources naturelles et développement socioéconomique de la province du Tanganyika. * 1http//www.investindrc.cd/fr/generalites-sur-la-rdc le 2/11/2019 à 21h05' * 2Mpala MBABULA, Pour vous chercheurs, Directives pour rédiger un travail scientifique suivi de la recherche Scientifique sur internet, Lubumbashi, Ed. Mpala, 2011, p.10 * 3Adolphe IRAGI., La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement National, mémoire de licence en Relations Internationales, Université de Bukavu, Bukavu, 2010- 2011. Pp11, 74. * 4Baudouin-Ephraïm KINEKINDA, M., Transformer les ressources naturelles de la RDC. En un levier de la croissance économique durable : quelle politique ? Quelle gestion ? Mémoire en économie monétaire, Université Protestante du Congo, Kinshasa, 2014-2015.Pp.13-18. * 5Aristide TALENG, F., La gestion participative des ressources naturelles dans le bassin du Congo : exemple du Cameroun et de la RDC, mémoire en master 2 Droit International de l'environnement, Université De Limoges, 2006. Pp.18-85. * 6 Amédée MALOBA, M., La compradorisation des gouvernants congolais sur le développement économique de la RDC, mémoire de licence en Sciences Politiques et Administratives, Université de Kalemie, 2018-2019. Pp.12, 63. * 7Apolo MSAMBYA, J.M.R, force et faiblesse de la RDC en Relations Internationales Africaines, mémoire de licence en Relations Internationales, Université officielle de Bukavu, Bukavu, 2007-2008. * 8 La constitution de la RDC du 18 février 2006, Art.58 * 9Prof Alex NYUMBAIZA, notes de cours des méthodes de recherche en sciences sociales, G2SPA/UNIKAL, 2016- 2017, Inédit. * 10Idem * 11Jean Marc, K., notes de cours de méthodologie et épistémologie de la science administrative, L1 SPA/Administration. /UNIKAL, 2018-2019, Inédit. * 12Dictionnaire Petit Robert, 2008, P. 420 * 13P. Rongere, Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, 1971, P. 18 * 14Adrien MULUMBATI, N., Manuel de sociologie générale, Lubumbashi, Ed. Africa, 2001, P.16 * 15Ib., P.21 * 16Prof Alex NYUMBAIZA, Op.Cit., Inédit * 17 Ib. * 18 ALBARELLO, L., cité par TOENGAHO LOKUNDO, parti politique et décentralisation territoriale en République Démocratique du Congo. Cas de la région du haut zaïre après l'ajustement politique de 1990, Thèse de doctorat en sciences politiques et administratives, FSSAP, Université de Kisangani, Kisangani, 2003, P.30 |
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