EPIGRAPHE
Sous un bon gouvernement, la
pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse
est une honte aussi.
CONFUCIUS
La démocratie devrait
assurer au plus faible les mêmes opportunités qu'au plus
fort.
GANDHI
DEDICACE
Je dédie ce travail
à :
- Toutes les autorités
politico-administratives de la République Démocratique du Congo
en général et celles de la province du Tanganyika en
particulier
- Toute la population de la
République Démocratique du Congo en général et
celle de la province du Tanganyika singulièrement et
- L'université de Kalemie
et mes enseignants qui doivent trouver dans ce travail la fierté d'un
savoir bien acquis.
Patrick LWAMBA
BARUANI
REMERCIEMENTS
La réalisation d'un travail
scientifique est souvent au-delà des seules capacités de
l'étudiant. Il serait audacieux de nous acquitter d'une dette de
reconnaissance auprès des personnes qui ont contribué à la
réalisation de ce modeste travail.J'exprime ainsi ma reconnaissance
à:
Plus particulièrement au
professeur Pascal MPANGE d'avoir accepté de diriger cette oeuvre
malgré ses multiples préoccupations.
A L'assistant MUHIYA ALINGUNDE
Noria, notre codirecteur qui a accepté de nous guidé
malgré ses multiples préoccupations, que le bon Dieu vous
bénisse.
A tous les professeurs, chef des
travaux et Assistant de la faculté des Sciences Sociales, Politiques et
Administratives.
A l'éternel Dieu tout
puissant Miséricordieux qui m'a accordé la vie, la force et
l'intelligence afin de réaliser cette oeuvre.
Que l'honneur soit rendu à
notre père KAHOZI BARUANI Odon pour avoir manifesté l'amour,
l'affection portée à notre faveur, les sacrifices consentis et sa
prière à notre égard afin que l'ancien des jours fasse de
nous un homme juste, honnête et utile à la
société.
A toi ma mère LUNDA NDALAMBA
Vivianne, point de référence de notre vie, qui a planté
une semence éducationnelle considérable et pour preuve, l'un des
fruits vient d'être matérialisé par cette oeuvre aussi
modeste soit -elle. A toi mon grand-père Jean MUYUMBA MULONDWA.
A vous mes frères et soeurs
: Grace BARUANI, Baby BARUANI, MAGANGA BARUANI, Didas BARUANI,
Séraphine ALUALUA, Bruno NYEMBO, Jimmy KATUMBWE, mon petit Jean, Abel
PERO et sans oublier Maman Yvette, pour vos conseils et vos encouragements
combiens louables.
A tous mes compagnons de lutte,
Denis PERO, Andy MOSES, Toussaint MWAMBA, Alexis KATEMPA, MAGUBU Céline,
YOHALI MWILAMBWE, TITO, Trésor MUNGA et à toute la promotion de
L2 SPA/Tous édition 2020.
Ma plus grande reconnaissance
s'adresse à la personne de MUGANZA Espérant, son soutien
matériel, moral et surtout financier nous a été d'une
grande importance, que Dieu bénisse tous vos projets.
Que l'oublie de quelconque ne soit
pas considéré comme un manque de reconnaissance, qu'il nous soit
indulgent car nous sommes tous faibles.
Patrick LWAMBA
BARUANI
INTRODUCTION
1. PRESENTATION DU
SUJET
La République
Démocratique du Congo est un vaste territoire Etatique située au
coeur de l'Afrique, avec une superficie de 2.345.410Km², elle est
comptée parmi les géants de l'Afrique.En cela on la qualifie
parfois, pour rendre réellement compte de l'immensité de son
territoire, d'un sous-continent ou encore d'un continent dans un continent.
Après le récent éclatement du Soudan en deux pays, la RDC
se présente désormais comme le deuxième plus grand pays de
l'Afrique au point de vue superficie territoriale juste après
l'Algérie. Une petite comparaison pour mieux se rendre compte du
gigantisme du territoire Congolais : la superficie de la République
Démocratique du Congo représente quatre fois celle de la France,
quatre-vingt fois celle de la Belgique et un quart de celle de toute l'union
européenne. Si elle était en Amérique latine, elle
occuperait la troisième place après le Brésil et
l'Argentine.
Du fait de l'immensité de
son territoire national, il faut deux heures de vol d'avion pour traverser du
nord au sud ou de l'Est à l'Ouest. La RDC, classée en
12ème position au monde du point de vue superficie.La
République Démocratique du Congo est dotée d'une abondance
des ressources minérales rares du Nord-est au Sud-est du pays (Coltan,
diamant, or, cuivre, cobalt, zinc, manganèse...), elle possède un
potentiel de 80 millions de terres arables, très riches et vastes sols
fertiles propres à l'agriculture.1(*)
La RDC possède un important
réseau hydrographie couvrant environ 77.810Km² et constitué
aussi du fleuve du Congo que les lacs et des rivières et possède
environ 52% de la totale des réserves d'eau du continent Africain. Le
fleuve Congo mesurant une longueur d'environ 4.320Km, représente un
potentiel hydrographique très important, avec un bassin de près
de 3,75millions de Km², le rôle économique et commercial que
joue le fleuve Congo est important : ce cours d'eau produit de
l'électricité avec un potentiel inouï, fournit le poisson
avec un immense potentiel et sert à la navigation à
l'intérieur du pays. La RDC dispose d'un potentiel halieutique qui est
estimé à 700.000 tonnes de poissons par an. Les
opportunités sont considérables étant donné que la
production annuelle avoisine les 100.000 tonnes qui sont principalement
récoltées à partir des méthodes traditionnelles de
pèche.
Le fait pour un pays de disposer l'une ou l'autre ressource
citée peut sans aucun doute constituer un facteur efficace pour son
développement par les revenus tirés de l'exploitation de toutes
ces richesses naturelles.
Cela n'est possible que si elles
sont gérées de manière orthodoxe et durable et que les
revenus qu'elles génèrent soient partagés d'une
manière équitable et utilisés pour diversifier les
activités productives du pays afin de surmonter la dépendance aux
exploitations primaires pour accroitre les dépenses consacrées
aux infrastructures de base répondant aux problèmes que connait
la population.
Malgré la possession de la
RDC de toute cette potentialité en ressources naturelles la
quasi-totalité de la population vit sous le seuil de l'extrême
pauvreté, incapable de satisfaire les besoins alimentaires. Tout en se
posant la question de savoir comment dois-je manger ?
Et par contre une minorité
constituée par nos dirigeants, se pose la question de savoir qu'est-ce
que je vais manger aujourd'hui ? En termes de la qualité et
quantité de la nourriture.
Cette population incapable
d'accéder aux soins de santé, à la scolarisation, au
logement etc. La RDC est encore comptée parmi les pays les plus pauvres
du monde. Selon les estimations de l'ONU datant de janvier 2018, la RDC abrite
540.000 réfugiés et 4.5 millions de personnes
déplacées à l'intérieur du pays. Avec un taux de
pauvreté qui varie entre 60 à 70%.L'ensemble des maux que connait
la société congolaise actuellement se résume en seul mot
qu'est « La pauvreté » avec moins de 1$/jour.
Il y a bien d'années que
l'Etat Congolais n'est pas à mesure de répondre d'une
manière positive tant soit peu aux besoins de la population jusqu'au
point de devenir incapable de satisfaire même les besoins primaires.
Raison pour laquelle, nous avons axé notre préoccupation sur le
sujet qui a pour terminologie « Ressources naturelles et
développement socio-économique en RDC'' Regard sur la province du
Tanganyika ».
2. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
2.1 CHOIX
Tout travail d'un chercheur
avéré doit avoir un caractère scientifique pour qu'il soit
vérifié, accepté et justifié, à la
portée de tout le monde. Notre choix est porté sur «
Ressources naturelles et développement socio-économique en
RDC'' Regard sur la province du Tanganyika ».Nous avons
choisi ce sujet parce que, la plupart de discours de nos dirigeants qui ne
cessent de présenter la situation de la RDC qu'elle a un gisement
immense en ressources naturelles capables de satisfaire les besoins de toute la
population congolaise. Ainsi nous voulons voir si lesdits discours sont
vraiment matérialisés.
2.2 INTERET
Il est de l'impérieuse
nécessité pour nous de démontrer l'intérêt
que ce travail présente, ce mémoire revêt un triple
intérêt :
A. Intérêt
scientifique
Tout travail scientifique apporte
un apport théorique dans le monde scientifique. Ainsi, notre travail n'a
pas fait exception, du fait qu'il est constitué d'un document qui met en
évidence les informations réelles et vérifiables qui
peuvent aider d'autres chercheurs ultérieurement.
B. Intérêt
sociétal
Sur le plan social, notre sujet de
recherche sera un guide pratique pout tout chercheur à fin
d'éclairer à l'opinion publique le droit qui est reconnu dans la
jouissance de richesses qu'a son pays la RDC et le comportement qu'affichent
les dirigeants dans la gestion de ces richesses. Ce travail fera en sorte que
la population connaisse le rôle que l'Etat congolais est obligé de
jouer dans la gestion de ressources naturelles qui constituent la richesse du
pays.
C. Intérêt
personnel
Il est pour nous un plaisir de
traiter un tel sujet, parce que nous estimons que les recherches faites sur ce
sujet vont contribuer à l'amélioration de notre expérience
dans le domaine scientifique. De part ce sujet nous avons eu une occasion non
moins importante d'approfondir notre connaissance sur le rôle de l'Etat
congolais dans la gestion des richesses du pays stipulé par l'article 58
de la constitution en vigueur.
3. ETAT DE LA
QUESTION
Etant donné que le domaine
scientifique est illimité et évolutif dans son contenu et dans
ses formes, toutes les questions qui se poseraient pour y trouver solution
apparaissent comme une goutte d'eau dans l'immensité d'eau de
vérité scientifique.L'Etat de la question est la rubrique dans
laquelle l'étudiant (chercheur) donne la liste des travaux faits dans
son domaine de recherche.
L'état de la question
consiste à examiner les résultats des recherches
antérieures existants dans ce domaine et qui permet au chercheur de
situer son apport par rapport à ces travaux, ceci l'aidera de recueillir
des informations générales utiles pour sa recherche afin de se
démarquer des autres.2(*)La probité, l'honnêteté
scientifique nous exigent que nous puissions inventorier les travaux de nos
prédécesseurs qui ont eu à mener leurs recherches dans le
même domaine que nous pour éviter de faire la routine.
Certes, la question de la gestion
de ressources naturelles de la RDC a été au coeur des
préoccupations de certains auteurs, il s'agit notamment de :
Ø Adolph IRAGI : dans son
travail qui porte pour titre « La convoitise des richesses de la RDC et
ses conséquences sur la protection de l'environnement national3(*)», il est parti du constat
selon lequel, Il y a longtemps que les richesses de la RDC ont attiré la
convoitise de ses voisins et bien même des occidentaux. Cette convoitise
s'est fait tant sur le plan interne qu'externe et a conduit à une
exploitation illégale des ressources naturelles qui a eu des
conséquences sur la protection de l'environnement national. Il convient
de dire que l'homme a été lui-même destructeur de son cadre
de vie.
Raison pour laquelle il s'est
posé quelques questions fondamentales qui ont fait l'objet de sa
problématique :
1. Quelles sont les
conséquences de l'exploitation illégale des ressources de la RDC
sur son environnement national ?
2. Quel lien peut-on établir
entre l'exploitation illégale des ressources de la RDC et ses relations
avec d'autres pays ?
Dans le cadre de son travail,
l'auteur a proposé un certain nombre de fils conducteurs qui ont
articulé aux questions posées dans la problématique. Les
conséquences de l'exploitation illégale des ressources de la RDC
sur son environnement national sont énormes et variées, en
l'occurrence de la détérioration des forets et même de
certains espaces protégés.
De ce point de vue, il convient
d'insinuer que l'exploitation illégale des ressources largement
analysées dans les lignes précédentes ne porte pas
seulement préjudice à la RDC mais à l'Afrique toute
entière où ce pillage a plus profité aux réseaux
criminels mafieux, aux trafics d'armes légères qui ont
endeuillé toute la région ; ce qui ternit un tant soit peu les
relations entre la RDC et certains pays Africains. Il a fini par conclure que,
l'exploitation illégale des ressources de la RDC, spécialement
les minerais, a eu tant de conséquences sur son environnement national,
l'exploitation illégale des richesses de la RDC ne porte pas seulement
préjudice à la RDC mais aussi à l'Afrique toute
entière.
A cet effet, il a proposé ce
qui suit, au regard de résultats ci-haut énumérés
ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'avancement
de la réflexion dans ce domaine en Relations Internationales, que le
peuple congolais prenne conscience de son destin, après cette prise de
conscience, il mettra en valeur ses richesses dans le sens où il chasse
la crise de mentalité dont il souffre il y a longtemps cela parce que
la pauvreté mentale empêche l'homme à penser à
l'avenir de son environnement lequel il est destructeur. Que les dirigeants
ajustent leur diplomatie en faveur du peuple Congolais et non une diplomatie
novice à l'égard de la population. Il serait évident que
tous les minerais exportés à l'étranger soient
accompagnés par un document qui montre la licite et détermine sa
provenance à ce fait, il faudrait un processus d'enregistrement de tous
les exploitants tout en faisant l'étude d'impacts environnementaux, bref
une bonne traçabilité de l'exploitation minière.
Ø Nous avons lu avec la
dernière énergie le travail de KINENKINDA MALAMBWE
Baudouin-ephain intitulé « Transformer les ressources naturelles de
la RDC en un levier de la croissance économique durable : quelle
politique ? quelle gestion?4(*) », Partant du constat, l'auteur a vu que
l'économie congolaise est axée essentiellement sur les
exportations en grande partie, des produits miniers sus-évoqués
ainsi que de certains indicateurs macroéconomiques (taux de croissance
du PIB, taux d'inflation, taux de change, taux de chômage, etc.) ; Cette
étude puise son intérêt dans l'optique purement
prévisionnelle des effets négatifs tout en examinant l'impact
direct et indirect des ressources naturelles sur la croissance
économique en R.D.Congo. Il est donc important de noter que la
thèse de la malédiction de l'abondance des ressources est
conçue pour le cas précis des pays exportateurs de ressources
minières précieuses(Hydrocarbures, diamants, or, coltan, etc.),
la dotation et l'exportation de matières premières agricoles
n'étant pas estimées dans ce cadre théorique comme une
malédiction au même titre que celle des produits miniers de
grandes valeurs. Plusieurs études firent le constat que les taux de
croissance des pays riches en produits miniers et en hydrocarbures
étaient inférieurs aux autres pays, relativement pauvres et
exportateurs des produits agricoles (Gylfason, 2004).
Sa réflexion s'est
organisée sur les préoccupations suivantes :
Quel est l'impact de l'expansion
des ressources minières sur l'économie Congolaise ?
Sous quelle condition les
ressources naturelles peuvent booster l'économie du pays ?
Le boom dans un secteur
économique, le cas du secteur minier et des hydrocarbures constitue-t-il
toujours un goulot d'étranglement pour la croissance des autres ?
L'étudiant a tenté de
répondre de la manière suivante en guise des hypothèses
:
L'expansion de ressources
minières dans un pays en développement tel que la RDC, produirait
des effets pervers dans l'économie du pays qui se traduirait par la
contraction des secteurs produisant les biens échangeables en dehors du
secteur en boom et le des secteurs produisant des biens non échangeables
qui, pour l'essentiel, approvisionne les résidents intérieurs.
L'exploitation des ressources naturelles se base sur la théorie de
l'échange international basée sur les avantages comparatifs,
d'où la politique industrielle forte, une politique d'éducation
basée sur le capital humain envie d'une main d'oeuvre qualifiée
pour une finalité de la bonne gouvernance par le biais de la
transparence et de la démocratie. Une opportunité, une aubaine
pour un développement harmonieux et durable pour les pays exportateurs
de matières premières, finirait par être un couteau
à double tranchant, car les recettes dégagées de
l'exploitation affecteraient négativement les structures de
l'économie à travers certains secteurs de la production et de
même que la distribution de revenus. Les résultats de son travail
sont en relief avec la problématique de son étude,
dévoilée à travers trois différentes
préoccupations énumérées ci-haut.
Ø Le travail de TALENG FAHA
Aristide ne nous est pas passé inaperçu, elle a travaillé
sur « La gestion participative des ressources naturelles dans le bassin du
Congo : l'exemple du Cameroun et de la RDC »5(*).Sonconstatest que, de plus en plus il est question de
gestion participative, facteur de rationalité et gage de
durabilité. Les législations des pays de la sous-région
prévoient des mécanismes de participation des populations
locales. L'analyse comparative des cadres juridiques du Cameroun et de la RDC
permet d'affirmer premièrement que le cadre juridique et institutionnel
de cette gestion est mieux Etoffée au Cameroun qu'en RDC. Ensuite il en
ressort que les lois des deux pays sont pour le moins assez bien connues, mais
se heurtent malencontreusement en une mauvaise application. Au niveau national
et local, la participation se résume en l'intégration aux
bénéfices pécuniaires. Le souci de protection Etant moins
présent.
Par contre, la participation au
niveau international concerne beaucoup plus l'association aux mécanismes
de protection. La coopération sous régionale de cogestion des
ressources naturelles se structure autour de la COMIFAC et malgré des
signaux forts, il manque encore une volonté politique suffisante pour
porter véritablement cette cogestion. Aussi les difficultés
financières inhibent aussi les actions collectives de
préservation des ressources du Bassin du Congo.
En matière d'environnement,
les ONG internationales considérées comme la conscience de la
société internationale s'invitent dans la gestion des ressources
naturelles. S'appuyant sur le développement humain durable, et le
plaidoyer environnemental elles proposent une innovation institutionnelle
prometteuse.Sa préoccupation se résume comme suit, le bassin du
Congo, ses ressources et la manière dont elles sont gérées
induisent un ensemble d'interrogations. On remarque qu'ici le cadre
institutionnel de la gestion des ressources semble ne pas s'ouvrir la gestion
participative, seulement beaucoup d'obstacles surgissent qui freinent la nature
participative de cette gestion. La question principale qui se trouve au coeur
de la gestion participative des ressources naturelles, et qui fait l'objet de
son travail, c'est celle de la répartition des responsabilités
entre les différents acteurs de cette gestion.
Autrement dit, il s'agit de
s'interroger sur l'implication de toutes les parties prenantes de la prise de
décision concernant ces richesses naturelles. Simplement, c'est
l'épineuse question de la démocratie en matière de gestion
de l'environnement.L'hypothèse de départ est que, dans le bassin
du Congo les mécanismes juridiques et institutionnels sont ouverts dans
la participation, mais qu'en réalité ils n'assurent pas
véritablement la participation de toutes les parties prenantes de la
gestion de l'environnement et précisément les populations
locales.
Par ailleurs, l'implication des ONG
internationales agrandit et offre des perspectives intéressantes pour le
partage des revenus de l'exploitation des ressources et partant pour la gestion
rationnelle des ressources. Elle a conclu en disant que le bassin du Congo joue
un rôle important dans le maintien des macro-équilibres du globe
terrestre. C'est une zone de transition entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique
Australe, qui renferme une part importante des diversités biologiques
encore existantes du globe. L'analyse comparative des législations du
Cameroun et de la RDC montre à la fois une certaine asymétrie et
une convergence dans l'ouverture de deux pays à la gestion
participative. Au Cameroun le bilan de dix ans de pratique de la nouvelle loi
forestière produit un sentiment mitigé, fait d'avancement et de
lacunes flagrantes. La RDC enlise son processus d'ouverture dans une certaine
anarchie. Ceci étant sans doute dans l'instabilité politique et
sociale que connait ce pays.
Ø Pour l'étudiant
MALOBA MULUMBU Amédée qui a effectué ses recherches sur un
sujet qui a pour terminologie « La compradorisation des gouvernants
congolais sur le développement économique de la RDC » sa
réflexion s'est penchée dans le domaine de l'applicabilité
des gouvernants congolais sur l'économie et le développement en
rapport avec les autres Etats. 6(*)
Comme la problématique se
forme autour de la question que le chercheur se pose pour traiter l'analyse qui
fait l'objet de sa recherche, en analysant ce qui est de sa
problématique, son souci scientifique a porté sur la principale
question ci-après :
Quel est l'impact de la
compradorisation des gouvernants sur le développement économique
de la RDC ?
Fièrement, voilà la
question à laquelle qu'il a tenté de répondre en guise de
son hypothèse :
Les gouvernants congolais cherchent
à s'enrichir beaucoup plus en exercice de leurs fonctions en
complicité avec leurs alliés étrangers dans leur mouvement
compradore, et aussi avec les grandes puissances qui cherchent à tout
prix de placer les gouvernants qui doivent répondre favorablement
à ses intérêts sur les productions de toutes les ressources
de la RDC.
Raison pour laquelle, il confirme
l'impact de la compradorisation de nos gouvernants n'est rien d'autres que
l'enrichissement de la classe dirigeante de la RDC et leurs alliés
étrangers au détriment de la population et au
développement économique de l'Etat.
En guise de conclusion, le
chercheur a conclu en disant que, d'après ses investigations
scientifiques, les gouvernants congolais, leur mode de travailler s'incline
beaucoup de manière compradore en cherchant leurs richesses plus que les
intérêts communs et la bonne gouvernance. Les gouvernants tiennent
compte de la production nationale moyennant quelques intérêts ou
pourcentages des productions envers les pays puissants ses partenaires de leurs
accords afin d'être protégés par ces derniers. Et ces vieux
loups, qui leurs financent les différents moyens pour s'éterniser
au pouvoir le plus longtemps que possible en ignorant même la protection
de leur population au pays, considéré comme souverain primaire
leur donnant la légitimité de tous pouvoirs qui les
installent.Les pays puissants ne cherchent pas les intérêts de la
RDC ni la bonne gouvernance de cet Etat, mais plutôt leurs
intérêts et leur développement.
Ø Notre attention a
été attirée aussi par le travail de Joseph APOLO MSAMBYA,
qui aparlé de « la Force et la faiblesse de la RDC en
Relations internationales Africaines7(*) ».il a constaté que Les États
extériorisent leur puissance par des démonstrations de force
(affrontements) ou puissance diplomatique. Dans ce cas, c'est à l'issu
d'un affrontement ou d'une relation quelconque de puissance qu'un État
donné soit qualifié de faible ou de puissant par rapport à
un autre. A titre illustratif, vers la fin des années 30, la situation
internationale était marquée par les ambitions de deux grandes
puissances de l'époque, l'Allemagne et le Japon, dont les
appétits expansionnistes en Europe et en Asie
déclenchèrent la seconde guerre mondiale.Actuellement aussi, pas
mal d'États veulent se tracer une quelconque ligne de conduite en
prouvant leur existence par la recherche de la puissance sous toutes ses
formes, se posant en s'opposant.L'extériorisation de la puissance d'un
État ou la manifestation de cette puissance peut se traduire par des
actes de force (la guerre), qu'on appelle « Hard power » ou par une
persuasion diplomatique lors des négociations, qu'on qualifie de «
Soft power ». Chaque État fait ainsi face aux ambitions de
puissance des autres sur lui. De cette confrontation ressortent les forces et
les faiblesses de chacun. C'est depuis son indépendance que la RDC est
en face des autres États du continent comme État
indépendant et souverain. Dans ce parcours diplomatique qui exige qu'il
(l'État congolais) s'impose devant ses pairs du continent, il convient
de focaliser une attention particulière sur les forces et les faiblesses
de cet État.
Pour y arriver, deux questions
l'ont conduit dans cette étude :
1. Quels sont les facteurs de
puissances des Etats en relations internationales et lesquels d'entre eux se
trouvent en RDC ?
2. Comment la RDC exploite les
facteurs de puissances dont elle dispose dans les relations
internationales ?
Dans son travail, les
hypothèses ont été formulées comme suit :
Ø Plusieurs facteurs
seraient à la base de la puissance des Etats sur la scène
internationale. Plusieurs auteurs les ont évoqués en accordant
les uns ou les autres facteurs selon leurs formulations scientifiques. Que ces
facteurs se regrouperaient à condition géographique,
stratégique, démographique, économique et
financière en sous entendant les conséquences ou conflits et ses
ententes, en facteurs militaires et technologiques, les avancées
socioculturelles et un puissant leadership tout en entretenant une bonne
gouvernance.
Ø La RDC regorge les
ressources d'une valeur insoupçonnées qui la qualifient de
scandale géographique (ressource minière, forestière,
hydrique, énergétique, humaine, spatial...) qui lui permettraient
de répondre très vite à une place de choix tant au niveau
continental que mondial. Cette qualification de scandale géographique
qu'elle porte fait qu'elle soit convoitée par les pays voisins cherchant
à tout prix à asseoir aussi leur contrôle sur une partie du
pays en exploitant aussi les ressources.
Cependant, dans la
matérialisation de sa puissance, un constat serait amer pour la RDC.
L'Etat Congolais dans ses missions régaliennes (la paix, la
sécurité, la justice...) donnent une multitude de
rébellions internes et ouvrant de brèches des ingérences
plurielles à leur forte exploitation. Le manque de transparence dans la
négociation que l'octroi des marchés, des conflits
d'intérêt non déclaré, le manque d'évaluation
appropriée des atouts et des apports congolais produit aux marchandises,
aux marchés, l'inclusion des clauses désavantageuses pour l'Etat
congolais, l'incapacité de gérer l'espace pourrait à cet
effet, être dénoncée.
Notre travail se distingue de ceux
de nos prédécesseurs que nous venons de citer ci-haut qui ont
aussi analysé la gestion de ressources naturelles de la RDC qui est
notre point de convergence. Nous nous divergeons dans ce sens que nous, nous
cherchons à comprendre si réellement la RDC est potentiellement
riche en ressources naturelles et qui du reste ne contribuent pas à
l'amélioration des conditions de vie de la population et n'accompagnent
pas aussi le développement économique du pays. Or, la
constitution du 18/02/2006, telle que modifiée par la loi n° 11/002
du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la
constitution, stipule à son article 58 que « Tous les Congolais ont
le droit de jouir des richesses nationales. L'Etat a le devoir de les
redistribuer équitablement et de garantir le droit au
développement».8(*)
4. PROBLEMATIQUE ET
HYPOTHESE
4.1
Problématique
Selon le cours des méthodes
de recherches en sciences sociales, la problématique est définie
comme étant l'ensemble des questions posées par un domaine de la
science envie de la recherche de solutions qui s'imposent.9(*)Le fait pour un pays de disposer
l'une ou l'autre ressource citée peut sans aucun doute constituer un
facteur efficace pour son développement par les revenus tirés de
l'exploitation de toutes ces richesses naturelles. Cela n'est possible que si
elles sont gérées de manière orthodoxe et durable et que
les revenus qu'elles génèrent soient partagés d'une
manière équitable et utilisés pour diversifier les
activités productives du pays afin de surmonter la dépendance aux
exploitations primaires pour accroitre les dépenses consacrées
aux infrastructures de base répondant aux problèmes que connait
la population.
Malgré la possession de la
RDC de toute cette potentialité en ressources naturelles la
quasi-totalité de la population vit sous le seuil de l'extrême
pauvreté, incapable de satisfaire les besoins alimentaires. Tout en se
posant la question de savoir comment dois-je manger ? Et par contre une
minorité constituée par nos dirigeants, se pose la question de
savoir qu'est-ce que je vais manger aujourd'hui ? En termes de la
qualité et quantité de la nourriture.
L'ensemble des maux que connait la
société congolaise actuellement se résume en seul mot
qu'est « La pauvreté » avec moins de 1$/jour.C'est
dans ce cadre que nous allons examiner une question relative à notre
sujet de recherche en formulant notre problématique de la manière
suivante :
«Qu'est-ce qui
expliquerait le sous-développement socioéconomique de la RDC
alors que ce pays est potentiellement riche en ressources
naturelles?»
Cette question mérite de
trouver les réponses provisoires que nous affirmerons ou infirmerons
après recherche et analyse de faits.
4.2Hypothèse
Il s'agit d'une proposition qui
anticipe une relation entre deux variables ou termes. Elle est donc une
réponse provisoire, une présomption qui demande à
être vérifiée.10(*)
C'est ainsi qu'à la suite de
la question que nous nous sommes posés ci-haut, nous formulons
l'hypothèse ci-après :
La RDC serait en train d'afficher
une gouvernance médiocre (manque de volonté d'agir positivement,
manque de transparence, corruption généralisée, absence de
reddition de comptes...)
En effet, les gouvernants
adopteraient généralement un comportement prédateuren
employant les structures Etatiques pour s'en approprier les gains
économiques à des fins personnelles et au détriment du
peuple.Le système représentatifrecèle bien des risques de
déviations avec la constitution d'une classe politique formée des
représentantsélus(députes par exemple), cette classe
politique fait prévaloir ses propres intérêts(la
réélection par exemple) au détriment de ceux du plus grand
nombre. Une souveraineté nationale se substitue en une
souveraineté parlementaire où les représentants ne
représentent qu'eux-mêmes. Bref, l'accès au pouvoir
équivaut, pour eux à l'accès à la richesse et aux
sources de richesses à venir.
5. METHODOLOGIE
En sciences sociales, une recherche
exige le recours à des procédés opératoires bien
définis que l'on peut qualifier des méthodes et techniques. Le
choix de ces procédés dépend des objectifs poursuivis
c'est-à-dire que chaque sujet correspond à une ou plusieurs
méthodes. Le concept méthodologie se rapporte aux
méthodes de recherche permettant d'arriver ou d'orienter ou encore
d'atteindre certains objectifs dans le cadre d'une science. Nous pouvons donc
aussi comprendre que la méthodologie est un ensemble des méthodes
et techniques régissant une recherche scientifique. La
méthodologie étudie la réalité sociale dans le but
de trouver les variables explicatives des faits sociaux par le biais de
l'observation et de l'expérimentation. Elle est une étape de
recherche scientifique qui nous permet de récolter les informations
utiles.11(*)
A.
Méthode
Le mot méthode revêt
plusieurs sens, le dictionnaire petit robert l'a définie comme
étant, l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour
découvrir et démontrer la vérité.12(*) C'est dans ce sens qu'on peut
parler de la méthode de rationaliste ou de la méthode
empirique.Le mot méthode est aussi utilisé dans le sens de
procédure particulière appliquée à l'une ou l'autre
des stades de la recherche.13(*)Le mot méthode est utilisé
également dans le sens de l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle poursuit, les montres et les
vérifie.14(*)
Dans le cadre de ce travail nous la
définissons selon le professeur Alex NYUMBAIZA comme « une
démarche intellectuelle qu'un chercheur suit envie d'atteindre les
vérités ou les objectifs qu'il poursuit.
Ainsi, nous avons fait appel dans
le cadre de ce présent travail à la méthode «
Fonctionnelle »qui consiste à expliquer les
faits sociaux par le rôle, la fonction qu'ils assument dans le
système social auquel ils appartiennent.15(*)
De ce fait, cette méthode se
justifie dans notre travail en raison du rôle, de la fonction que l'Etat
Congolais est obligé de jouer, de remplir dans la gestion de richesses
du pays à travers ses dirigeants.
La méthode fonctionnelle se
vérifie à travers les principes suivants :
a) L'unité
fonctionnelle
La fonction est conçue par
rapport au système social tout entier. Par ce postulat, nous avons
considéré la RDC comme un tout
cohérent(structure)composée d'éléments
(Gouvernants, Gouvernes, Ressources naturelles...) en interdépendance
qui doivent fonctionner en harmonie pour atteindre un objectif qui est
l'amélioration des conditions de vies de la population.
b)
L'universalité fonctionnelle
Tous les éléments
sociaux et culturels remplissent des fonctions. Autrement dit, chacun des
éléments d'un tout doit jouer un rôle. Par ce postulat,
nous avons constaté que L'Etat Congolais a ce devoir (fonction) de
redistribuer équitablement les richesses nationales et de garantir le
droit au développement.
c) La
nécessité fonctionnelle
Chaque élément est
indispensable à l'ensemble de la société parce qu'il joue
un rôle qui est unique et nécessaire. Par ce postulat, nous avons
constaté que la RDCest constituée des éléments en
interaction et complémentaires pour son bon fonctionnement. Le non
intégration d'un élément entrainera le dysfonctionnement
de tout le système, et cela aura des implications négatives sur
le fonctionnement de l'Etat.
B. Techniques
Elle est l'ensemble des moyens qui
permettent au chercheur de rassembler les informations originales sur une
étude donnée. Elle est encore entendue comme l'ensemble des
procédés par lesquels un scientifique récolte les
données, pour analyser les informations qui doivent servir à la
réalisation du travail.La technique est un outil ou moyen concret
utilisé par le chercheur pour récolter les informations ou les
données.16(*)
Au cours de notre recherche, nous
avons fait recours principalement à la technique documentaire et la
technique d'observation.
· La technique
documentaire
Elle consiste à fouiller
systématiquement les écrits ayant un trait commun avec le domaine
de recherche.17(*)Elle
nous a permis d'avoir certains renseignements dans les divers documents, il
s'agit notamment des : textes officiels, ouvrages, mémoires,
travaux de fin de cycle, les rapports, articles, notes de cours ainsi que les
sites web.
· La technique
d'observation
Selon Albarello, l'observation est
l'action de regarder avec une certaine attention les faits pour les
étudier, les comprendre et les analyser. Elle permet de recueillir des
informations sur les comportements non-verbaux des sujets.
Elle pourrait être
perçue comme un processus incluant l'attention volontaire et
l'intelligence, orienté par un objectif terminal ou organisateur et
dirigé sur un objet pour en recueillir des informations.18(*)Il existe différentes
formes d'observation :
- L'observation directe :
l'observateur est en situation avec les sujets et recueil des données
sur le contexte, les comportements, les processus. L'objet y est
perceptible,
- L'observation indirecte :
implique une inférence utilisant des données de l'observation et
des hypothèses,
- L'observation participante
passive : l'observateur est intégré au groupe mais de
manière passive,
- L'observation participante active
: l'observateur a un rôle susceptible de modifier radicalement certains
aspects de la vie du groupe.
L'observation est destinée
à nous faire percevoir différemment les choses, à en avoir
une image plus rigoureuse. Elle nous apprend à nous détacher de
ce qui nous semble familier pour le percevoir autrement. Passer d'une
perception simple à une méthode permettant de faire de la
recherche. L'observation sera le résultat codé de l'acte
d'observer suivi de l'acte d'interpréter.
Dans le cadre de notre
étude, nous avons fait une observation participante passive d'un certain
nombre de faits. Nous avons observé la situation de la gestion des
ressources naturelles en RDC en général et plus
singulièrement dans la province du Tanganyika.
6. DELIMITATION DU
SUJET
Il est indispensable qu'un travail
scientifique soit délimité temporellement et spatialement. Le
sujet étudié est délimité temporellement sur une
période allant de 2015 à 2019. Cet intervalle nous a permis
d'élargir nos sources pour pouvoir armer nos arguments pour enfin
démontrer à quel point les gouvernants affichent un comportement
spécialement prédateur en abandonnant les gouvernés dans
leur triste sort et spatialement ce travail couvre la RDC en
général et plus singulièrement sur la province du
Tanganyika.Nous avons pris cet intervalle pour justifier que c'est depuis
novembre 2015 que le Tanganyika était devenu province, mais
jusqu'à aujourd'hui la situation socio-économique de la
population demeure alarmante.
7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Ce présent travail comprend
trois chapitres en plus de l'introduction et la conclusion :
v Le premier chapitre sera
consacré au cadre conceptuel et théorique ;
v Le deuxième quant à
lui a passé en revue l'analyse du champ d'investigation ;
v Et le troisième qui est le
dernier a porté sur ressources naturelles et développement
socioéconomique de la province du Tanganyika.
Chapitre I. CADRE CONCEPTUEL
ET THEORIQUE
La production scientifique
répond à des exigences précises, elle requiert non
seulement le respect logique des méthodes et théories, mais
recommande aussi l'usage conséquent et cohérent des concepts afin
d'éviter tout risque d'interprétation, de confusion et
d'incompréhension. Il sied à tout chercheur de commencer par
premièrement aborder l'analyse de termes constitutifs clés et
connexes de son sujet, avant de se focaliser secondairement sur le
développement analytique dudit thème. Pour une bonne intelligence
de cette étude, la précision terminologique de concepts
clés et connexes fera l'objet de ce premier chapitre.
Section1 CADRE CONCEPTUEL
§1. LA
POTENTIALITE
Etymologiquement ce concept nous
vient du latin « potentias (sens identique) dérivé
de potentia » qui veut dire pouvoir, puissance, faculté et
capacité.Elle est donc définie comme l''état de ce qui
existe en puissance.19(*)
Biologiquement parlant, elle est un
ensemble des diverses réalisations que peut manifester un
caractère, une cellule, un territoire embryonnaire, un organe, suivant
les conditions naturelles ou expérimentales. 20(*)
§2.
RESSOURCE
Une ressource c'est ce qu'on emploi
dans une situation fâcheuse pour se tirer d'embarras.C'est un moyen dont
l'on dispose ou une possibilité d'action.21(*)
En effet, une ressource, c'est
l'ensemble des facteurs détenus par une organisation pour
réaliser ses objectifs.22(*)
§3. TYPOLOGIE DE
RESSOURCES
Il existe plusieurs sortes de
ressources, à savoir : les ressources humaines, les ressources
financières, les ressources technologiques et les ressources
naturelles.
a. Les ressources
humaines
L'homme est une importante
ressource de production car, tout en étant le bénéficiaire
final des biens produits. Il est le producteur essentiel grâce à
sa force de travail c'est-à-dire à ses capacités physiques
et intellectuelles. Il offre des services aux autres parties de l'organisation
pour réaliser les objectifs de cette dernière.
La fonction première des
ressources humaines est d'offrir à l'organisation ou à la
société une main d'oeuvre efficace, stable et satisfaisante. Elle
a pour mission, la ressource humaine, de combiner les autres ressources que
comprend l'organisation pour optimiser le rendement.23(*)
b. Les ressources
financières
Elles se réfèrent
à l'argent, pour promouvoir le développement dans une perspective
politique et administrative. Il faut de l'argent et cela permettra de prendre
des décisions. D'où la mobilisation des ressources est
nécessaire. Il existe plusieurs manières pour mobiliser les
ressources financières afin de promouvoir le développement, il
s'agit notamment de : les impôts, les taxes administratives, les
ressources domaniales, la parafiscalité, les ressources de
trésorerie, les emprunts...24(*)
c. Les ressources
technologiques
La technologie est l'ensemble de
savoirs, de procédés et d'outils qui mettent en oeuvre les
découvertes et les applications scientifiques le plus récentes
dans le domaine technique.Celui-ci concerne les procédés
d'application des connaissances théoriques à la production ou
à l'économie. Il a trait, d'abord, au savoir pratique qui permet
d'utiliser la nature, et, en suite au savoir-faire pratique qui permet la
création des instruments grâce auxquels les hommes produisent les
biens et services nécessaires à leur subsistance (outils
artisanaux, appareils, machines automatiques, etc.)25(*)
Ainsi entendue, la technologie
et/ou la technique constituent un facteur important de la croissance. De ce, en
tant que savoir théorique et surtout pratique, elles font le moteur de
l'action humaine car, c'est grâce à la science et à
l'application de la science acquise que l'homme parvient à
acquérir et à domestiquer la nature, à modifier
l'environnement dans son intérêt à des niveaux
élevés et toujours croissants des productions de
productivités.26(*)
d. Les ressources
naturelles
Dans ce présent travail, ces
sont les ressources naturelles qui attirent notre attention.Une ressource
naturelle est une matière première considérée comme
de qualité dans son état relativement non modifiée
(naturel). 27(*)On
dénomme ressource naturelle, les diverses ressources minérales ou
biologiques nécessaires à la vie de l'homme et à ses
activités économiques.28(*)Les ressources naturelles sont souvent classées
en deux : les ressources naturelles non renouvelables et les ressources
naturelles renouvelables.
v Les ressources naturelles
non renouvelables : ces sont des ressources naturelles qui ne sont pas
naturellement reconstituées une fois qu'elles ont été
récoltées. Elles peuvent être utilisées
jusqu'à l'épuisement ou jusqu'au point il devient
économiquement impraticable d'en tirer quoi que ce soit. 29(*)
Elles sont constituées par
les minéraux (cuivre, cobalt, zinc, aluminium, diamant, or, bauxite,
uranium...) et les combustibles fossiles entre autre le pétrole, le
charbon gaz naturel... qui sont, par essence même épuisables.
v Les ressources naturelles
renouvelables : ces sont les ressources qui ne peuvent, en principe,
être exploitées sans épuisement car capables de se
générer en permanence.
Elles regroupent l'eau, les terres
cultivables (sol) et les ressources biologiques (forets, pâturages,
pêcheries maritimes et la biodiversité).
Cependant, ce dernier groupe de
ressources naturelles renouvelables ne peut être considéré
comme épuisable que dans la mesure où son taux de
prélèvement est inférieur à son taux de
génération.30(*)
A. DEFINITION DES CONCEPTS
CONNEXES
§1.
Economie
Le
mot « économie » vient du grec
« oïkonomia » :
v Oïkos : la
maison et
v Nomos : la loi, les
règles.
Etymologiquement, l'économie
désignait donc les règles de conduite de la maison. Il s'agissait
de la science de la vie domestique privée par rapport à la
politique dont l'objet était la gestion de la cité. 31(*) On pourrait définir
l'économie par l'ensemble des sujets dont elle s'occupe. On dirait que
l'économie est l'analyse de la production, des échanges de la
monnaie, de l'inflation, du chômage, de la répartition, du budget
de l'Etat. Etc.
Cependant, il ne s'agit pas
toujours là des phénomènes strictement
économiquescar, ils comportent tous d'autres dimensions, politiques
(pour le budget de l'Etat, par exemple), sociales (pour l'inflation ou la
répartition), psychologiques, juridiques, qui justifient le recours
à d'autres disciplines scientifiques. L'économie se
définit plutôt par une façon particulière de
considérer les comportements humains, elle étudie la
manière dont les individus, les groupes, les sociétés
utilisent des ressources rares en vue de satisfaire au mieux leurs besoins.
Elle s'intéresse aux individus, aux groupes qu'elle qualifie d'agents
économiques, ces derniers se définissent par leur autonomie de
décision. Par exemple, pour une entreprise, l'économiste attribue
toutes les décisions à l'agent économique
« entreprise », même si nombreuses personnes
différentes ont, chacune de leur côté, pris de
décisions.
L'économie s'occupe donc des
ménages, des entreprises et se désintéresse de ce qui se
produit au sein de ces ménages ou de ces entreprises.32(*)Dans la comptabilité
nationale, « les ménages » regroupent tous les
ménages de l'économie. L'économie se différencie de
la gestion qui s'intéresse essentiellement aux phénomènes
se déroulant à l'intérieur d'une entreprise. Les agents
économiques ont des objectifs (manger, se vêtir, se distraire, se
cultiver, etc.), que l'économie appelle les besoins, mais ils disposent
surtout les moyens limités (les revenus pour ménage, le budget
pour l'Etat, les recettes pour une entreprise) pour les satisfaire.Si tous les
biens désirés existaient en quantité illimitée dans
la nature, il serait inutile de s'interroger sur la façon de choisir tel
bien plutôt que tel autre.L'idée de rareté est donc
fondamentale pour définir l'activité économique. C'est
parce que les biens sont rares la science économique existe.La
rareté est donc défini comme un état défini par le
caractère non abondant des ressources, l'obtention de celles-ci
nécessite un effort.33(*)
Selon le cours de l'économie
de développement, l'économie est définie comme
étant une activité consistant à produire, distribuer et
consommer des biens et des services. Dont ce triptyque
« production-distribution-consommation » :
v La
production : est le résultat de l'activité
économique des hommes qui aboutit à la création des biens
et des services susceptibles de satisfaire les besoins des individus et de la
collectivité ;
v La
distribution : est la répartition du revenu national
entre les individus et les groupes membres de la collectivité pour
qu'ils aient un certain pouvoir d'achat afin d'accéder à ces
biens et services ;
v La
consommation : est l'acte final par lequel les biens et les
services produits satisfont les besoins ; mettant ainsi fin au processus
qui, lorsqu'il est mené de façon adéquate, est susceptible
de conduire au développement de la collectivité.34(*)
Cette activité
économique s'effectue dans trois secteurs à savoir :
v Le secteur
primaire : qui consiste à la collecte et
l'exploitation des ressources naturelles (matériaux, énergie et
certains aliments) ;
v Le secteur
secondaire : implique les industries de transformation des
matières premières en produits finis ;
v Le secteur
tertiaire : regroupe les industries de service
(essentiellement immatériels : conseil, assurance,
intermédiation, formation ; études et recherches,
administration, service à la personne, sécurité,
nettoyage, etc.)
§2. LA
CROISSANCE
Selon le dictionnaire
illustré, la croissance est définie comme étant une
augmentation, sur une longue période, des principales dimensions
caractéristiques de l'activité d'un ensemble économique et
social (notamment de la production nationale des biens et des services),
accompagnée ou non d'une transformation des structures de cet
ensemble.35(*)Elle
désigne encore l'augmentation régulière des
quantités produites, on parle ainsi de la croissance d'une
entreprise.
Le terme croissance
économique concerne, en revanche, l'ensemble d'une économie. Elle
est un accroissement durable de la production globale d'une économie.
C'est donc un phénomène quantitatif que l'on peut mesurer. C'est
aussi un phénomène de longue période ; en effet, une
augmentation brutale et sans lendemain de la production nationale ne correspond
pas à la croissance économique. Il ne faut donc pas confondre la
croissance et l'expansion, l'expansion caractérisant une augmentation de
la production sur une courte période.Les facteurs de la croissance sont
nombreux : l'augmentation de la population active et l'amélioration
de sa qualification, accroissement du capital technique et son
perfectionnement, progrès technique et innovations sous toutes leurs
formes (organisation du travail et gestion des entreprises).Ces facteurs
peuvent jouer différemment et conduire à deux grands types de
croissance ; une croissance dite extensive, lorsqu'elle résulte de
l'augmentation quantitative des facteurs de production (davantage de
travailleurs et d'équipements conduisant à plus de croissance) et
une croissance dite intensive, lorsque l'augmentation de la production provient
d'une utilisation plus efficace des facteurs de production existants. Une
croissance intensive, qui repose sur d'importants gains de productivité,
peut-être ainsi recherchée par un pays dont les facteurs de
production (population active par exemple) ne peuvent s'accroitre
facilement.36(*)
v LA MESURE DE LA
CROISSANCE
Pour mesurer la croissance
économique, on retient comme indicateur de la production, le produit
intérieur brut en sigle P.I.B. la croissance correspond donc au taux de
croissance du PIB qui est mesuré de la croissance économique d'un
pays durant une année effectuée par les agents résidents
à l'intérieur du territoire national et le produit national brut
en sigle P.N.B correspond à la valeur de la production annuelle de biens
et services marchands crées par un pays, que cette production se
déroule sur le sol national et étranger.37(*)
v LES SOURCES DE LA CROISSANCE
Dans la théorie
économique traditionnelle, les sources de la croissance sont au nombre
de deux : la croissance démographique et le progrès
technique.38(*)
1. Le progrès
technique : permet des gains de productivité mais
aussi de multiples innovations (l'innovation de produits est l'un des cinq
types d'innovations mis en évidence par Joseph Schumpeter) ;
2. La croissance
démographique : conduit aussi à accroitre la
demande des ménages comme les gains de productivités accroissent
les profits des entreprises et donc la demande pour des biens
d'équipement.
Les sources traditionnelles
de la croissance39(*)
Accroissement de la population
Augmentation de la demande
Demande des biens de consommation
Croissance
Innovation
Gains de productivité et
hausse des profits
Demande des biens
d'équipement
Progrèstechnique
§3. LE DEVELOPPEMENT
Il ne faut pas confondre la
croissance et le développement même si ces deux notions sont
liées.40(*)Si la
croissance est un phénomène économique quantitatif, donc
mesurable, caractérisant l'augmentation des richesses produites par un
pays sur une période donnée.Le développement par contre
correspond à l'ensemble des transformations techniques, sociales et
culturelles qui permettent l'apparition et la prolongation de la croissance
économique ainsi que l'élévation des niveaux de vie.La
croissance est une condition nécessaire pour le déroulement du
processus de développement, mais celui-ci est aussi indispensable
à la poursuite de la croissance.
En effet, le développement
ne peut se faire sans croissance mais il l'implique, en plus, une meilleure
distribution du revenu national en vue d'un bien-être matériel
sinon pour tous, du moins de la majorité, coordonné à un
mieux-être humain :
- Le bien-être
matériel : est la satisfaction des besoins
fondamentaux de la population (nourriture, santé, hygiène,
instruction, habitat, condition de travail, etc.) ;
- Le
mieux-être humain : quant à lui est la
satisfaction des besoins secondaires des hommes (loisir, culture, confort,
biens de consommations durables tels qu'appareils électroniques,
automobiles, etc.).
Dans le même ordre
d'idées, le programme de nations-unies pour le développement
(PNUD) introduit, à partir de 1995, un nouvel indicateur du
développement en lieu et place du PIB et PNB/hab., à savoir le
« développement humain », qui a trait
à l'amélioration de la qualité de vie des habitants. En
effet, le PIB ou PNB/hab. n'évalue que la production économique
(croissance), ne donnant donc pas l'information sur le bien-être
individuel ou collectif. Le développement humain est mesurable par un
certain nombre d'indicateurs, dont le principal est l'indice de
développement humain (IDH), qui essaie d'appréhender le
développement plus que la croissance économique en
intégrant des données plus qualitatives.
De ce fait, l'IDH est un indicateur
qui fait la synthèse de trois séries d'où sa
dénomination d'indicateur composite ou synthétique, à
savoir :
ü L'espérance de vie
à la naissance (longévité), qui donne une idée de
l'état sanitaire de la population du pays en mesurant indirectement la
satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l'accès
à une alimentation saine, à l'eau potable, à un logement
décent, à une bonne hygiène et aux soins
médicaux ;
ü Le niveau d'instruction
(connaissances ou savoirs), mesuré par le taux brut de la scolarisation
(mesure combinée des taux de primaire, secondaire et supérieur)
et le taux d'analphabétisation des adultes (pourcentage des 15 ans et
plus sachant écrire et comprenantaisément un texte court et
simple traitant de la vie quotidienne),41(*) il traduit la satisfaction des biens
immatériels tels que la capacité à participer aux prises
de décisions sur le lieu du travail ou dans la société.
Par ailleurs, en tant que mesure du
développement humain, l'IDH ne tient pas compte des écarts entre
hommes et femmes, de la participation des femmes, de la pauvreté humaine
et de la capacité. C'est ainsi que les experts du PNUD ont introduit
d'autres mesures du développement tels que l'indicateur
sexospécifique du développement humain (ISDH), l'indicateur de la
participation des femmes (IPF), l'indicateur de la pauvreté humaine
(IPH) et l'indice de la pénurie de capacité (IPC).
§4. LES INEGALITES DE
DEVELOPPEMENT
La croissance traduit une
augmentation de la production et elle se mesure grâce au P.I.B (produit
intérieur brut). Le développement, en revanche, est un
phénomène qualitatif irréversible et qui ne peut
s'observer que sur une très longue période.On peut définir
un processus de développement par la combinaison des changements
touchant l'ensemble des structures économiques, sociales, culturelles et
démographiques.
De nombreux critères doivent
donc évoluer simultanément :
Le niveau de vie, mesuré par
le PNB par habitant, par exemple, la part de l'industrie et des services dans
la production et dans la population active, les écarts de revenus, le
taux d'alphabétisation, le nombre d'étudiants, de chercheurs,
etc.L'analyse de ces critères fait apparaître de fortes
inégalités de développement dans le monde.Longtemps, on a
opposé les pays développés aux pays
sous-développés (les socialistes constituent un groupe à
part).Aujourd'hui, les pays sous-développés ne forment plus un
ensemble homogène, car il existe aussi entre eux de très fortes
inégalités.42(*)
§5. LE
SOUS-DEVELOPPEMENT ET DEFINITION DU TIERS MONDE
Le sous-développement a
été forgé pour caractériser la situation du
« tiers du monde », le tiers monde est une expression
créée par le démographe AFRED SAUVY au début des
années 1950 pour désigner, par analogie avec la notion politique
de « tiers Etat » - en vigueur avant la révolution
de 1789-,les pays qui cherchaient une alternative politique et
économique, une « troisième voie » face aux
mondes capitalistes et socialistes.A la notion de « pays
sous-développés », on préfère
l'expression « pays en voie de développement (PVD), ou plus
simplement les « pays en développement (PED).
§6. LE
SOUS-DEVELOPPEMENT, CONSEQUENCE DU DEVELOPPEMENT
D'autres économistes
refusent de considérer que les PED suivent les traces, avec un
siècle de retard, des pays développés car
l'économie mondiale leur paraît dominée hier comme
aujourd'hui par ces mêmes pays développés. Le
sous-développement correspond alors au « blocage de
croissance », selon l'expression de français PERROUX,
résultant de la domination des pays développés.
« Le sous-développement des uns seraient alors la
conséquence du développement des autres ».Plusieurs
manifestations de ce processus sont ainsi mises en avant :
- L'échange
inégal : qui maintient les pays en développement
dans la production de produits de base (d'origine agricole et minière)
et les condamnes à servir de débouchés aux produits
manufacturés des pays industrialisés,
- Le développement
des cultures d'exportation : réservées aux
marchés étrangers (coton, arachides, tabac) aux dépenses
des cultures vivrières permettant d'améliorer le niveau de
substance des populations ;
- La
dégradation des termes de l'échange qui appauvrit
les PED puis qu'ils achètent de plus en plus cher des produits
étrangers alors que les prix des produits qu'ils exportent
eux-mêmes diminuent ;
- Le développement du
dualisme : économique et social, c'est-à-dire la
coupure, la fragmentation des structures économiques et sociales en deux
groupes séparé (opposition entre un secteur moderne et un secteur
traditionnel, dans l'agriculture comme dans l'industrie, opposition entre les
villes et les compagnes.43(*)
§7. LES AGENTS DE
DEVELPPEMENT
Le développement est un
phénomène complexe, sa complexité précepte par le
fait que dans son processus plusieurs agents interviennent. C'est pourquoi,
nous parlerons des gouvernants, des fonctionnaires et agents de l'Etat, des
entreprises publiques et multinationales.
§1. Les
gouvernants
Dans une société
démocratique, le pouvoir est exercé par une catégorie
d'hommes et des femmes élus par les citoyens à l'occasion
d'élections. Les principes tâches des personnes élues
consistent à créer et à améliorer les lois qui
régissent les activités de la société et les
relations entre les groupes et les individus et d'assurer
l'égalité de tous les citoyens en préservant les
libertés individuelles tout en veillant au bon fonctionnement de la
société.Nous employons l'expression gouvernant dans le sens que
donne Georges Bordeau à savoir : des hommes qui, chargés de
gérer les affaires publiques prennent des décisions, donnent des
ordres et les font exécuter.44(*)
Le petit dictionnaire pratique des
élections définitle concept gouvernant comme étant
« ceux qui détiennent et exercent le pouvoir
politique ».Le pouvoir politique : est un pouvoir
suprême que les gouvernants exercent sur la société
globale.45(*)
Les gouvernants participent au
développement par les étapes suivantes :
1. La définition de
la situation de leurs pays :Elle consiste pour les gouvernants, de
présenter les opportunités et les potentialités que
connaissent leurs pays sur tous les plans (politique, administratif,
économique, socioculturel...) afin d'attirer les investisseurs.
2. Dans la conception et
exécution des projets de développement : Les gouvernants
doivent concevoir et exécuter les projets de développement dans
tous les secteurs de la vie. Cela suppose la possession d'un certain
savoir-faire fondé à la fois sur les connaissances
théoriques et sur les expériences.
3. En gérant les
affaires, en appliquant la bonne gouvernance : La gouvernance, en tant
que système de gestion destiné à promouvoir le
développement, peut -être envisagée sous des dimensions
aussi diverses que la dimension économique, la dimension politique, la
dimension culturelle, la dimension religieuse, la dimension scientifique,
etc.
Pour générer le
développement, les projets doivent être bien conçus, les
dirigeants peuvent avoir une haute compétence, mais dans la gestion des
projets on peut observer des problèmes pouvant empêcher la
réalisation à savoir :
- Manque de volonté
politique ;
- La malhonnêteté peut
empêcher un bon projet d'aboutir ;
- Conflits des organes
chargés d'exécuter les projets ;
- Moyens financiers en
quantité et en qualité insuffisants ;
- Incompétence des personnes
chargées de faire exécuter les projets ;
- Certains éléments
de la population qui considèrent que le projet est contre leurs
intérêts ;46(*)
- Lorsque les projets heurtent les
intérêts des certains Etats étrangers ; ces derniers
peuvent mettre en place des mécanismes pour bloquer la
réalisation des projets.La bonne gouvernance implique que les
différents projets de développement soient équitablement
distribués aux différents éléments de la
population.
§2. Les fonctionnaires
et agents de l'Etat
Selon Maurice Vauthier, le
fonctionnaire est tout citoyen qui est chargé d'un service public et
qui, par conséquent occupe un poste administratif
déterminé, collabore d'une manière continue à la
gestion de la chose publique.
Le dictionnaire Larousse
définit cette notion comme un agent public nommé à un
emploi permanent et titularisé dans un grade de la hiérarchie
administrative tandis qu'un agent public est une personne qui, par son travail,
ou son action participe à une mission de service public. Le
développement social, économique et politique de toute la nation
est tributaire de l'organisation de son appareil administratif.Il ne peut pas
être intégralement réalisé que dans la mesure
où cet appareil administratif est conçu d'une manière
rationnelle, susceptible de garantir non seulement son fonctionnement
au-delà de toute conjoncture politique mais aussi la manière
à pouvoir à sa continuité par le renouvèlement de
ses cadres dont les intérêts bien compris garantissent aussi
l'intérêt général. Pour bien apprécier le
fonctionnaire en tant qu'agent de développement il faut les situer par
rapport à leurs rôles à savoir :
1. En tant qu'agent
d'exécution : Les fonctionnaires arrivent à mettre en
application certains actes par rapport aux différents pouvoirs à
savoir : le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir
exécutif.
Par rapport au pouvoir
législatif, les fonctionnaires de l'Etat constituent un instrument par
lequel le pouvoir législatif matérialise sa volonté. Car
les lois élaborées et votées au parlement sont
coulées sous forme d'ordonnances présidentielles ou arrêts
ministériels que ces derniers doivent exécuter,
c'est-à-dire les fonctionnaires, une loi, par exemple, prévoit
une série de mesures destinées à améliorer la
situation sanitaire et les fonctionnaires veillent, dans le cadre de
l'application de ces mesures, concrètement à la propreté
sur la voie publique, aux vaccinations préventives, etc.
Par rapport au pouvoir judiciaire,
les fonctionnaires constituent les gérants de tous les dossiers qui
circulent dans les tribunaux. Sans eux la résolution d'un
problème quelconque ou d'un conflit n'est pas possible.
Par rapport au pouvoir
exécutif, les fonctionnaires administrent. Donc l'exécutif
relève de la conception et les fonctionnaires de l'exécution
(pour cela, ils doivent être bien formés c'est-à-dire sur
le plan théorique et pratique exemple l'école nationale
d'administration (E.N.A) en France.
2. En tant qu'experts et
informateurs : Les fonctionnaires s'emploient à préparer
les décisions de l'Etat. Pour y parvenir, ils enregistrent et
écoutent les doléances et revendications de différentes
catégories sociales, qu'ils transmettent avec objectivité aux
gouvernants. Avant de définir les projets de développement les
gouvernants doivent réunir des informations sur les options à
prendre par rapport au projet.
3. Les fonctionnaires ont
le rôle de prévention : Cette fonction se fonde sur la
réalité même de la gestion, tâche administrative.
C'est-à-dire que la bonne gestion passe forcément par la
prévention, la planification des actions à poser dans l'unique
but de l'épanouissement humain et de la société qu'elle
gère.
Selon Hubert Dobers, les
fonctionnaires remplissent cinq fonctions essentielles au sein de la
société :47(*)
- Interpréter les options
politiques dans le sens de programmes nationaux cohérents,
c'est-à-dire en tant que charnière entre le pouvoir politique et
la société, ils interprètent les options politiques en vue
de les adapter au programme, aux réalités sociales ;
- Stimuler continuellement le
processus du développement ;
- Coordonner les activités
de divers agents engagés dans la réalisation des
objectifs ;
- Contrôler ces
activités ;
- Trouver et mobiliser les moyens
pour accomplir le développement et défendre les
intérêts nationaux. Cette dernière fonction est plus
globalisante et plus importante de toutes celles énoncées plus
haut.
§3. Les entreprises
nationales et multinationales
Les entreprises nationales et
multinationales contribuent chacune au développement selon le secteur
dans lequel elles opèrent. Il n'existe pas une définition unique
de l'entreprise, ce concept a été défini par plusieurs
auteurs, chacun selon sa conception. Dans le cadre de ce travail nous le
définissons comme étant « une unité de
production des biens et services qui combine les facteurs de production
(Nature, Capital et Travail) en vue de la production destinée à
l'échange.
De façon
générale, une entreprise est un organisme financièrement
indépendant produisant le marché, des biens ou des services en
vue de réaliser un bénéfice.48(*)
A. L'entreprise
nationale
Les entreprises nationales sont
créées par les nationaux et l'on distingue trois (3) types
d'entreprise à savoir :
1. L'entreprise
publique : est une personne morale dotée de l'autonomie
financière dont le capital est exclusivement constitué par les
apports en espèce ou en nature fait par l'Etat en vue de leur
affectation à une explosion commerciale, industrielle ou
agricole.L'entreprise publique est placée sous le contrôle de
l'Etat ou d'une collectivité publique qui peut y exercer une influence
dominante en raison d'une participation majoritaire. Les entreprises publiques
appartiennent au secteur marchand et sont soumises au droit commercial dans
leurs relations avec leurs clients (établissement public à
caractère industriel et commercial, sociétés
nationalisées, sociétés d'économie mixte).
Elles disposent d'une autonomie de
gestion plus ou moins importante et se différencient des administrations
publiques qui sont financées par voie budgétaire.49(*)
2. L'entreprise
privée : c'est le type d'entreprise dominante dans
l'économie du marché ou capitaliste (elle peut être
collective, c'est-à-dire constituée sous forme de
société anonyme ou des sociétés à
responsabilité limitée). Le profit est l'objet essentiel de
l'entreprise privée. Raison pour laquelle elle ne se borne qu'aux
activités lucratives et ne soucies guère de
l'intérêt général.
3. L'entreprise
d'économie mixte : est une société dont les
actions appartiennent pour partie à de capitalistes privés et
pour partie à des personnes publiques qui se trouvent de ce fait sa
gestion.
B. L'entreprise
multinationale
Les entreprises multinationales, au
dire de Max Gounelle, sont des entreprises dont le siège se trouve dans
un pays déterminé et qui exercent leurs activités dans
deux ou plusieurs autres pays par l'intermédiaire de succursales ou
filiales dont la stratégie et la gestion sont conçues au niveau
d'un centre de décision unique. Les entreprises multinationales sont
caractérisées par le but lucratif, par leur champ
d'activités couvrant plusieurs pays dans lesquels sont installées
des filiales, par le centre de décision et de contrôle
unique.50(*)
Les entreprises nationales et
multinationales contribuent au développement par et à
travers :
- La création de l'emploi,
ces entreprises offrent des salaires et grâce à ces salaires, la
population peut satisfaire ses besoins (manger, se vêtir et avoir un
logement) ;
- Ces entreprises donnent des
salaires c'est-à-dire payent des salaires aux travailleurs
embauchés ; ainsi les gouvernants prélèvent les
impôts et taxes sur les salaires et par conséquent disposent des
moyens leur permettant d'exécuter certains projets de
développement conçus par eux ;
- Sur base des chiffres d'affaire,
l'Etat prélève ses impôts et taxes et la masse d'argent
prélevée permet la réalisation des certains
projets ;
- Ces entreprises contribuent
à la solidarité organique, car elles font appel à une main
d'oeuvre hétérogène d'où elles servent des
structures d'intégration.
SECTION 2 : CADRE
THEORQUE
Comme il est recommandé au
chercheur de présenter les théories explicatives de
référence, c'est-à-dire des théories qui ont des
rapports avec le sujet étudié pour s'appesantir sur celle qui a
des rapports plus directs avec son domaine d'étude, il en va de soi que
nous puissions nous inspirer de la théorie
structuro-fonctionnalisme qui explique mieux le choix de ce sujet dans
notre domaine de recherche.
Ainsi donc, le
« Structuro-fonctionnalisme » est une
théorie qui est basée à la fois sur la structure et sur la
fonction. Il est représenté par Albert R. Radcliffe-Brown.Dans
son étude sur la parenté, il donne une égale importance au
concept de structure et de fonction En insistant plus particulièrement
sur le rapport entre les institutions et les structures sociales dans
lesquelles celles-ci s'insèrent. A partir de l'idée que la
société forme un tout structuré et intégré
dont les éléments constitutifs remplissent des fonctions
nécessaires et indispensables à la société. Albert
R. Radcliffe-Brown cherche à comprendre comment les
éléments constitutifs de la société remplissent ces
fonctions. Apres analyses et investigations, il conclut que les
différentséléments de la société remplissent
des fonctions telles que définies par les institutions sociales qui
elles-mêmes sont définies par les structures sociales lesquelles
elles s'insèrent. Les membres de chaque société ont, selon
le structuro-fonctionnalisme, des besoins auxquels la société
doit répondre pour se maintenir et subsister et pour répondre
à ces besoins la société se dote de certaines
structures.51(*)
Le structuro-fonctionnalisme est
représenté aussi par Talcot Parsons qui a dégagé
quatre besoins que toute société doit satisfaire pour se
maintenir et subsister :
Ø L'adaptation,
c'est-à-dire que la société doit équilibrer ses
ressources pour assurer sa survie, entretenir des relations avec son
environnement, y prélever ce dont elle a besoin et mobiliser des
ressources envie de ses buts ;
Ø La poursuite des
objectifs, c'est-à-dire que la société doit avoir des
objectifs et se donner les moyens de les réaliser et être
animé par des valeurs communes ;
Ø L'intégration,
c'est-à-dire que les différentes parties et les différents
intérêts qui composent la société doivent être
coordonnés, intégrés ;
Ø L'entretien des
modèles et des normes et la gestion des tensions, c'est-à-dire
que la société doit assurer la cohésion de son
système de valeur et entretenir la motivation et les engagements des
acteurs.52(*)
Pour satisfaire ces besoins, la
société dispose des sous-systèmes liés les uns aux
autres, il s'agit notamment de : sous-système économique,
politique, de justice, de familles et d'enseignement. Après avoir
appliqué le structuro-fonctionnalisme à la société
globale, Talcot Parsons l'applique aux éléments qui la composent
en l'occurrence les actions sociales. Dans cette perspective Talcot Parsons
considère une action sociale comme un système composé de
quatre éléments à savoir : l'acteur, l'environnement,
les signes et les symboles, les règles et les valeurs.
Il observe ensuite que tout
système d'action sociale doit pour se réaliser remplir quatre
impératifs ou satisfaire quatre besoins à savoir :
l'adaptation, la poursuite des objectifs, l'intégration et la latence,
il observe enfin que tout système d'action est subdivisé en
quatre sous-systèmes qui correspondent aux besoins susmentionnés
qui permettent à l'action sociale d'être posée correctement
ou de se réaliser. Il s'agit de l'organisme biologique, la
personnalité physique, le système social, et la culture.53(*)
CHAPITRE II. ANALYSE DU CHAMP
D'INVESTIGATION
Section 1. PRESENTATION DE LA
RDC
§1.
Historique
L'espace Congolais (Territoire) est
sans nul doute occupé depuis plusieurs millénaires. Ceci est
attesté par l'existence de plusieurs industries lithiques qui ont
été découvertes sur cette espace si non à la
périphérie de celui-ci. L'apparition de l'espèce humaine a
été associée à la fabrication des outils. A chaque
âge correspond une industrie.Dans l'évolution ancienne, l'homme a
commencé à utiliser la pierre avant de perfectionner son
instrumentation avec la découverte du fer. De la pierre à l'usage
du fer ; il existe route une évolution qui part de la pierre
taillée jusqu'à la pierre polie, il s'agit du :
· Paléolithique
(âge de la pierre ancien)
· Mésolithique
(âge de la pierre moyen)
· Et du néolithique
(âge de la pierre récent)
L'un de critères
utilisés dans la découverte de l'industrie, c'est la
fréquence et la ressemblance du style des objets découverts qui
indiquent une réelle intention de la fabrication.Au niveau du Congo
ancien, on a découvert les vestiges de tous les stades de cette
évolution depuis la pierre ancienne jusqu'à l'usage du
fer.54(*) L'acte de Berlin
fut signé le 26/02/1885 dans lequel le découpage des
frontières à la conférence de Berlin sera une bombe
à retardement pour les conflits de la région.Ce découpage
n'a pas tenu compte des spécificités ethniqueset tribales des
populations qui autrefois vivaient ensemble etse sont vues brusquement
divisées par des frontière naturelleet juridique.
Certains de ces groupes ethniques
ont ainsi soit été avantagésou désavantagés
par le pouvoir en place. Les membres decette conférence
rétrocédèrent la RDC, Le Rwanda et leBurundi au roi des
belges.
Il sied de rappeler que les
populations de cette région desgrands lacs étaient régies
sous l'autorité du roi : cas duroyaume Kongo qui étendait ses
pouvoir de la RDC jusqu'auCongo Brazzaville, soit des empereurs Lunda et
Tshokwe qui,eux, régnaient sur le Congo Brazzaville et Angola.55(*)L'administration de sa
majesté le roi Léopold II en RDC, jetterala poudre sur le feu
lorsqu'elle encourage la transplantationdes populations d'origine Rwandaise en
RDC dont les tribusBanyamulenge. Toutes fois, après les
indépendances desannées 60, les jeunes démocraties sont
confrontées à desnombreuses difficultés. Il y a eu
notamment des coups d'Etatsmilitaires soutenus par les USA, sous
prétexte de la guerrefroide avec l'union soviétique.C'est alors
qu'en janvier 1961 en RDC, Mobutu, à l'époquecolonel commandant
de l'armée congolaise, va neutraliser lajeune démocratie
naissante en assassinant le premier ministreLumumba élu
démocratiquement et va parachever son oeuvre le 24 novembre 1965 par un
coup d'Etat militaire. Il instaure unrégime dictatorial sans
précèdent, caractérisé par desassassinats, une
corruption généralisée. Profitant del'instabilité
du pays, de 1960 à nos jours, les autres membresde la tribu Banyamulenge
restés au Rwanda vont immigrerclandestinement dans le but de rejoindre
leurs frères dans laprovince du Kivu en RDC.Au fil du temps, ils vont
prendre la nationalité congolaise d'unemanière collective par
l'ordonnance loi du maréchal Mobutuen 1980, alors que l'on requiert
individuellement la nationalitéest traitée cas par cas. Cette
situation va mécontenter leshabitants de la région et conduire
à deux guerres civilessuccessives en 1998. Depuis la constitution de
1967, réviséeen 1968, la RDC ex-Zaïre, dirigé par
Mobutu, se caractérisaitpar un régime présidentiel
autoritaire à parti unique.
Après les manifestations des
étudiants et des opposants de1989 et 1990, la RDC entre dans une
transition chaotique versla démocratie. En 1990, le présidant
annonce l'abandon duparti unique au profit du multipartisme. L'année
suivante, aprèsde nouvelles grèves et émeutes, 60partis
sont officiellementreconnus et une conférence nationale est
constituée, afin dedoter le pays une nouvelle constitution qui doit
être soumise aureferendum.Après sa prise de pouvoir le 17 mai
1997, grâce au soutien duRwanda, de l'Ouganda et du Burundi, Laurent
Désiré Kabiladissout l'ensemble des institutions et forme un
gouvernementconstitué de ses proches, assumant seul les pouvoirs
législatifet exécutif.
En juin 1998, le président
se débarrasse de ses anciens alliéset deux rebellions
éclatent à l'Est et au Nord du pays grâce au soutien de ces
derniers.Pendant toutes ces guerres, le Rwanda a profité directementde
l'exploitation du coltan dans l'Est de la RDC et l'on a laisséentendre
qu'entre fin 1999 et 2000, l'armée Rwandaise avait àelle seule
encaissé des revenus d'au moins 20 millions dedollars par mois. Ce
phénomène a débuté lorsque le RCD
s'estemparé du pouvoir au Kivu en août 1998. Les leaders du RCDont
commencé à piller les ressources de coltan avec leurspartenaires
Rwandais. Peu après la mise en place du nouveaugouvernement rebelle du
RCD, le mouvement s'est mis à prélever sespropres taxes sur
l'exploitation de coltan. En 1999, une société a
été fondée à Kigali sous lenom de SONEX afin de
servir de bras financier del'organisation et d'établir un processus
applicable au transfertdes ressources comme le coltan entre le RCD et
Kigali.56(*)Les
exploitations des minerais dans les forêts congolaises ontcausé un
grave déboisement par les envahisseurs alors que,voulant démonter
qu'il n'y a pas de forêt sans intérêt niimportance, le
législateur Congolais précise à l'article 52 ducode
forestier en ces termes : « tout déboisement doit
êtrecompensé par un reboisement équivalent, en
qualité et ensuperficie, couvert forestier initial réalisé
par l'auteur dudéboisement ou à ses frais ».57(*)
Pendant la guerre, L'AFDL a conclu
des contrats d'exploitationminière avec certaines sociétés
étrangères qui l'ont appuyéedurant sa campagne contre
Mobutu. La dénonciation de cescontrats, parce qu'ils allaient contre les
intérêts nationaux unefois que la rébellion était au
pouvoir, ne pouvait être acceptéepar les alliés d'hier.
Ces mêmes
sociétés allaient s'allier àd'autres forces pour punir le
pouvoir qui avait résilié desaccords si juteux et afin de
poursuivre l'exploitation desressources congolaises. Dans un contexte de jeux
d'intérêt, les alliances sontéphémères et
changent selon les offres en présence. A la findu mois de juillet 1998,
quand le président Kabila décide derenvoyer les soldats Rwandais
et Ougandais à la grandesatisfaction de tous les Congolais, on observe
déjà desmouvements particuliers des troupes à l'Est du
pays. Le 02août, une seconde guerre éclate au Congo, comme en
octobre1996, cette nouvelle guerre commence à l'Est, sous ladirection
des troupes Rwandaises et Ougandaises. Elle estrevendiquée par un
mouvement qui se fera connaître troisjours après le début
de la guerre : Le RassemblementCongolais pour la Démocratie
(RCD).58(*)
§2. Situation
politique
La proclamation de
l'indépendance du Congo en 1960 a été
précédée par les négociations des dirigeants
congolais avec les belges. Lespremières années du jeune pays se
déroulent tellement dans le chao. Le grand Katanga, une province riche
en ressourcesminières, est à l'origine d'un conflit
déchirant. Un bras de fer sejoue entre le président Joseph
KASAVUBU et le premierministre Patrice LUMUMBA, qui sera assassiné,
alors que destroupes belges et les casques bleus de l'organisation desNations
Unies (ONU) interviennent sur le territoire. A partir de 1965, le Congo
réunifié qui devient le Zaïre en 1971est dirigé de
façon autoritaire par Mobutu SESE SEKO et lemouvement populaire de la
révolution (MPR), l'unique parti.59(*)
Après trente-deux ans de
régime dure et corrompu sous ladictature de Mubutu SESE SEKO, le pays
passe le 17 mai sousle pouvoir de Laurent Désiré KABILA à
la faveur d'une guerredite de libération déclenchée en
octobre 1996 ; en août 1998, le Rwanda et l'Ouganda, se retournent de
Kabila pour soutenirle RCD, une nouvelle guerre est alors
déclenchée, divisant laRDC en deux parties. Kabila réussit
à garder le contrôle de lacapitale (à l'Ouest) grâce
à l'appui du Zimbabwe, de l'Angola etde la Namibie.L'Est passe sous le
contrôle de l'opposition armée appuyéepar les forces
Ougandaises et Rwandaises. Joseph Kabila prend le pouvoir en janvier 2011,
aprèsl'assassinat de son père Laurent Désiré
KABILA. Il prometl'ouverture de l'économie et encourage la
stabilitééconomique.Quelques progrès vers un accord de
paix sont alorsenregistrés.
Cependant sur le terrain, les
affrontements entregroupes armés s'intensifient en s'accompagnant des
gravesviolations des droits humains. Le dialogue inter-congolais
(négociation politique entre lesreprésentants de la
société civile, les responsables publics etles principaux groupes
armés impliqués dans la guerre)s'ouvrait en février 2001
à Sun city, en Afrique du sud, quiont dans leur résolution, tenu
l'intégration de l'armée et larestauration de l'autorité
de l'Etat60(*).
Le 30juillet à Pretoria, le
président Congolais Joseph KABILAet RwandaisPaul KAGAME signent un
accord de paix. Selon cet accord, undélai de 90Jours est signé
pour mettre fin à la guerre qui sévit depuisquatre ans auCongo.
Le gouvernement Congolais s'engage à désarmer etarrêter les
Interahamwe (combattants hutus) et le Rwandapermet de retirer ses troupes de
l'Est du Congo. Il y auraaccord à Pretoria en décembre 2002
accord global et Inclusifprévoyant le partage de pouvoir pendant la
transition. JosephKabila à la tête de la présidence et
quatre vices président dontAbdoulaye YERODIA, Arthur ZAHIDI N'GOMA,
AzariasRUBERWA et Jean- Pierre BEMBA. Cette période a
étémarquée par un système institutionnel fragile
malgré que cettetransition visait à sauvegarder les fonctions des
autresbelligérants et à satisfaire leurs ambitions.61(*)Alors que le pays se remet
encore d'une série des conflits qui ont éclaté dans les
années 90 et généré un marasme économique et
social persistant.Joseph Kabila est à la tête de la RDC depuis
2001, les élections présidentielles et législatives qui
devaient se tenir en novembre 2016 ont été reportées afin
de procéder à la révision du fichier électoral. Le
pays est plongé dans une crise politique qu'ont tenté de
désamorcer le facilitateur de l'Union africaine, EdemKodjo, et
l'épiscopat congolais, en servant de médiateurs entre le
gouvernement et les partis d'opposition.
Un accord signé le 31
décembre 2016 a instauré une période de transition pendant
laquelle le pouvoir serait cogéré par le président Joseph
Kabila et l'opposition, jusqu'à l'élection présidentielle
prévue fin 2017.Le calendrier électoral publié par la
Commission électorale nationale indépendante (CENI) a par la
suite fixé la tenue du scrutin présidentiel au mois de
décembre 2018, tandis que le Parlement a adopté un projet de loi
électorale controversé. L'Église catholique et la
communauté internationale continuent cependant de demander le respect de
« l'accord de la Saint-Sylvestre ». Réprimées par les
forces de l'ordre, des manifestations organisées en faveur de
l'application de l'accord ont fait plusieurs victimes.62(*)
§3. La situation
économique
La République
démocratique du Congo est dotée d'une abondance de ressources
minérales rares (coltan, diamants, or, cuivre, cobalt, zinc,
manganèse...), de ressources forestières et de faune (gorilles,
okapis...) très riches et de vastes sols fertiles propres à
l'agriculture (café, tabac, thé...).
Depuis longtemps, bien avant le
conflit de 1998, de telles richesses naturelles ont fait l'objet de troc, de
contrebande et de trafic enrichissant la classe dirigeante de la RDC.La
République démocratique du Congo est extrêmement riche en
minéraux précieux et l'on estime à 24 billions USD les
gisements inexploités de minerais bruts que possède le pays, y
compris les plus grandes réserves mondiales de cobalt (51 % des
réserves connues) et d'importantes quantités de diamants, d'or et
de cuivre. En 2009, la part qu'occupait le pays dans la production mondiale de
minerais de cobalt s'élevait à 40 %. La part mondiale
associée à d'autres minerais durant cette même année
est énumérée ci-après : diamant industriel, 31 % ;
tantale, 9 % ; diamant de qualité gemme, 6 % ; étain, 4 % ;
cuivre, 2 %. Des informations plus détaillées sont fournies par
secteur d'activité.
§ .4. Contexte
géographique
La République
Démocratique du Congo est un vaste territoire étatique
situé au coeur de l'Afrique. Avec une superficie de 2.345.410
km2s'étendant de 5°30' de latitude nord à
13°50' de latitude sud et de 12°15' à 31°15' de
longitude, elle est comptée parmi les géants de l'Afrique. En
cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de
l'immensité de son territoire, d'« un sous-continent » ou
encore d' « un continent dans un continent ».
Après le récent
éclatement du Soudan en deux pays, la République
Démocratique du Congo se présente désormais comme le
2ème plus grand pays africain au point de vue de la superficie
territoriale, juste après l'Algérie. Une petite comparaison pour
mieux se rendre compte du gigantisme du territoire congolais : la superficie de
la République Démocratique du Congo représente quatre fois
celle de la France, quatre-vingt fois celle de la Belgique et un quart de celle
de toute l'Union Européenne. Si elle était en Amérique
Latine, elle occuperait la troisième place après le Brésil
et l'Argentine. Elle viendrait en même position si elle était
située en Asie, derrière la Chine et l'Inde (la Russie mise
à part). Du fait de l'immensité de son territoire national, il
faut au moins deux heures de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de
l'Est à l'Ouest.La République Démocratique du Congo,
classée en 12ème position au monde du point de vue de sa
superficie. Le pays est traversé par deux fuseaux horaires, avec ainsi
un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie Ouest.La
Capitale, Kinshasa, située au bord du majestueux fleuve Congo, se
retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et Paris.
La République
Démocratique du Congo partage 9.165 Km de Frontière commune avec
9 pays voisins, elle est en effet bordée :
· Au Nord, par la
République Centrafricaine et le Soudan du sud
· Au Sud, par la Zambie et
l'Angola
· À l'Est, par
l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie
· À l'Ouest, par la
République du Congo
· Potentialité
hydrographique
La République
Démocratique du Congo possède un important réseau
hydrographique couvrant environ 77.810 Km² et constitué aussi bien
du fleuve (le Fleuve Congo) que des lacs et des rivières et
possède environ 52% de la surface totale des réserves d'eau du
continent africain.Il faut d'abord compter l'imposant fleuve Congo, long
d'environ 4.320 Km, et ses affluents dont les plus importants sont l'Ubangi et
le Kasaï. Le fleuve Congo représente un potentiel hydrographique
très important, avec un bassin de près de 3,75 millions de
Km², qui le place en 2ème position mondiale, juste après
l'Amazone. C'est également le deuxième fleuve en Afrique de par
sa longueur après le Nil et le cinquième au monde (après
le Nil, l'Amazone, le Mississipi et le Gyang-Tse). Il doit sans doute son
débit régulier et puissant (40.000 m 3/j) à sa
proximité de l'Equateur.
De par cet impressionnant
débit, le fleuve Congo est le premier sur le plan africain et le
deuxième sur le plan mondial, après le fleuve Amazone du
Brésil. La disponibilité des ressources en eau renouvelables sont
évaluées à plus de 300 milliards de m3 par an. En termes
de ressources en eau souterraine, les réserves statiques sont
estimées à 3 000.Il prend sa source dans la province du haut
Katanga, plus précisément dans le village Musofi sous le nom de
Lualaba.Le rôle économique et commercial que joue le Fleuve Congo
est important : ce cours d'eau produit de l'électricité avec un
potentiel inouï, fournit le poisson avec un immense potentiel et sert
à la navigation à l'intérieur du pays (un réseau
navigable de plus de 14.166 km). Il y a ensuite les grands lacs, dont :
Ø Le lac Tanganyika, (3.900
Km², entre la République Démocratique du Congo, la Tanzanie,
la Zambie et le Burundi) ;
Ø Le lac Edouard
(située à 916 m d'altitude sur 2.150 Km² de surface, entre
la République Démocratique du Congo et l'Ouganda. Il se
déverse dans le lac Albert par la Semiliki) ;
Ø Le lac Albert (5.000
Km², traversée par le Nil entre la République
Démocratique du Congo et l'Ouganda) ;
Ø Le lac Kivu (2.700
Km², entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
Il renferme une grande réserve du gaz méthane) ;
Ø Le lac Maï-Ndombe
(2.325 Km²) de surface et 400 m d'altitude ;
Ø Le lac Tumba et
Ø Le lac Moero.
· Situation
écologique
Le fleuve Congo est le
deuxième plus grand fleuve du monde en termes de volume d'eau et le
bassin environnant abrite la deuxième plus grande forêt tropicale
humide du monde. Le bassin du Congo abrite à lui seul 70 % de la
couverture végétale du continent africain et constitue une grande
partie de la biodiversité de l'Afrique, avec plus de 600 espèces
d'arbres et 10 000 espèces animales. De nombreuses espèces rares
et endémiques vivent dans les forêts tropicales du Congo, y
compris le gorille des plaines occidentales, le chimpanzé commun et le
bonobo.Cinq des parcs nationaux du pays sont inscrits sur la liste du
patrimoine mondial, il s'agit du parc national de la Garamba, de Kahuzi-biega,
de la Maiko, de la Salonga et de Virunga. L'écorégion comprend
des forêts marécageuses inondées en permanence, des
forêts marécageuses temporairement inondées et des prairies
inondées. La forêt marécageuse située dans l'ouest
du Congo est une écorégion de la République du Congo et de
la République démocratique du Congo.Elle constitue l'une des plus
grandes zones de forêts marécageuses d'eau douce du monde. Le pays
abrite environ 6 000 espèces végétales. Les principales
espèces forestières comprennent les broméliacées
(bromeliaceae), l'attrape-mouche de Vénus, les fougères, les
orchidées, les racines tordues, et les kapokiers. On y trouve
également de vieux arbres d'acajou, dont certains sont âgés
de centaines d'années.63(*)
· Situation
climatique
Située à cheval de
l'Equateur, la République Démocratique du Congo est
caractérisée par une diversité climatique
particulière conditionnée par les précipitations d'eau, la
température, l'humidité, les vents et l'attitude.Le tiers du pays
occupe la partie Nord de l'Equateur et les 2/3 la partie Sud. La
conséquence de cette situation est que la saison sèche au Nord du
pays correspond à la saison pluvieuse au Sud et vice-versa. Il pleut
ainsi toute l'année en République Démocratique du Congo,
avec cette intermittence signalée. Deux saisons sont par
conséquent observées au pays :
1. La saison sèche ou
hivernale des tropiques. Elle se caractérise par l'absence de pluies. Au
Nord de l'Equateur, cette saison s'étale de décembre à
mai, et dans l'hémisphère Sud, de mai à septembre. Pendant
cette saison, on enregistre les températures les plus basses.
2. La saison des pluies ou la
saison estivale des tropiques. Les précipitations fortes se mesurent
entre 1.000 et 1.500 mm ; elles atteignent 2.000 mm par an. Elles
s'étendent de mai à novembre et de septembre à mai de part
et d'autre de l'Equateur.A Kinshasa, la Capitale (une ville cosmopolite de plus
de 10 millions d'habitants), le climat est chaud et pluvieux d'octobre à
mai, et frais de juin à septembre.
· Relief et
végétation
Le relief congolais est
dominé par la cuvette centrale sur le centre du pays, à une
altitude de 300 à 700 mètres d'où le Fleuve Congo forme sa
courbe la plus prononcée.La cuvette centrale est entourée de
chaînes de montagnes et de hauts plateaux à l'Est, atteignant
l'altitude maximale de 5.119 m au massif de Ruwenzori pendant que l'altitude
minimale est de 400 m dans les zones Ouest des lacs Tumba et Maï-Ndombe. A
l'Ouest, les monts Mayumbe (Ex- Cristal), parallèles à
l'Atlantique, séparent la plaine intérieure de la plaine
côtière, avec un point culminant à 1.050 m.
Il faut signaler aussi dans la
partie Sud-Est du pays, des massifs comme le Mont Mitumba et le fossé
d'effondrement comme le lac Upemba (dans le territoire de Bukama). A l'Est
trône la chaîne des Virunga comprenant sept volcans : Nyiragongo,
Nyamulagira, Karisimbi, Muhavura, Sabino, Visoke et Mikeno.
· Potentiel
halieutique
La RD Congo dispose d'un riche
potentiel halieutique qui est estimé à 700 000 tonnes de poissons
par an. Les opportunités sont considérables étant
donné que la production annuelle actuelle avoisine les 100 000 tonnes,
qui sont principalement récoltées à partir de
méthodes traditionnelles de pêche.64(*)Ce potentiel halieutique est réparti en trois
principales catégories de surfaces d'eau, pour un total estimé
à 86 000 km2 : l'océan Atlantique, le fleuve Congo et
ses principaux affluents, les lacs et leurs affluents.La RDC a subi une
sévère dépression liée à une
gestionmarquée par la corruption puis aux guerres civiles qui
ontravagé le pays.
§5. Situation
démographique
La situation démographique
en RDC reste mal connue car aufur et à masure les guerres se multiplient
dans le pays, causede la mort, de nombreuses personnes qui diminuent de plus
de500 tribus qu'on peut aussi regrouper en famille ayant uneimplantation
territoriale bien marquée : Kongo, Teke, Mongo,Luba, Lunda, etc.Plus de
200 groupes ethniques dont la plupart sont Bantous : ily a quatre plus grandes
tribus qui représentent 45% de lapopulation : Mongo, Luba, Kongo
(bantous) et Mangbetu-Azande (hamitique). La population congolaise a comme
religions :
· Catholique : 50%
· Protestant : 20%
· Kimbanguiste : 10%
· Indigènes : 10%
· Musulmans : 10%65(*)
§6.Subdivision
politico-administrative de la RDC
· De la
troisième République
La constitution du 18/02/2006
à son article deuxième stipule que « la
République Démocratique du Congo est composée de la ville
de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité
juridique.Ces provinces sont :
Bas-Uele, Equateur,
Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasaï,Kasaï Central
Kasaï Oriental, Kongo Central, Kwango, Kwilu,Lomami, Lualaba, Mai-Ndombe,
Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi,
Tanganyika, Tshopo, Tshuapa.
Kinshasa est la capitale du pays et
le siège des institutions nationales. Elle a le statut de
province.66(*)Il est
indispensable de signaler que depuis la promulgation de la constitution par le
président de la République le 18/02/2006, cette subdivision
politico-administrative est effective à partir de 2015.
· Mode de gestion des
provinces
Conformément à la
constitution, les provinces et les entités territoriales
décentralisées sont dotées de la personnalité
juridique et gérées par les organes locaux.Les provinces sont
gérées par les gouverneurs et vice-gouverneurs élus par
les députés provinciaux au sein des assemblées
provinciales, investis par l'ordonnance présidentielle.
Le gouverneur est le chef de
l'exécutif provincial, il conduit le gouvernement provincial et bien
contrôlé par le pouvoir législatif provincial qu'est
l'assemblée provinciale.67(*)
Section2. PRESENTATION DE LA
PROVINCE DU TANGANYIKA
Située au Sud-est de la
République Démocratique du Congo et s'étendant sur une
superficie de 134 940 Km2 avec une population estimée
à près de 3 millions d'habitants, la province du Tanganyika est
l'une des grandes provinces du pays. Elle compte six (6) territoires :
Kalemie, Kabalo, Kongolo, Manono, Moba et Nyunzu.
§1. Aperçu
historique
L'histoire moderne du district du
Tanganyika devenu province du Tanganyika se divise en trois périodes
principales : 1) l'époque de des Arabes et Arabises,
également appelés (wa) Ngwana (hommes civilisés) ; 2)
l'époque des européens ou la période coloniale et 3) la
période postcoloniale. Au cours de son histoire, la province du
Tanganyika vit naitre plusieurs centres urbains à la genèse
parfois différente : Baudouinville (Moba), Albertville (Kalemie),
Kabalo, Manono et Kongolo. Baudouinville (Moba) prit son essor à partir
du dernier quart du XIXème siècle grâce
à la présence des pères blancs, qui transformèrent
cette ville en un important centre religieux. Quant aux autres centres, ce fut
plutôt l'ambition économique des maitres-colonisateurs qui
présida à leur origine.
Dans sa grande majorité, la
province est peuplée de Tabwa, de Luba et de Hemba. D'autres peuples,
principalement les Songye, les Bwile, les Kou, les Lumbu, les Kalanga et les
Holoholo sont rattachés, de près ou de loin. La région que
recouvre l'actuelle province du Tanganyika a suscité très
tôt la curiosité des savants occidentaux et arabes,
désireux d'identifier les sources du Nil. L'identité du lieu
s'est cristallisé autour du lac Tanganyika, dont il tire son nom et
auquel font référence plusieurs récits étiologiques
récoltés par les premiers voyageurs européens
auprès des populations rencontrées.68(*) Cette association symbolique
sera officiellement avalisée par l'Etat indépendant du Congo
lorsque sera créée, par décision royale du 25 mars 1892,
une première zone administrative du Tanganyika constituée d'un
territoire détaché temporairement des districts de Stanley-Falls
et du Lualaba et placée sous l'administration d'un représentant
spécial de l'Etat. Economiquement, l'espace du Tanganyika fut ainsi
structuré autour d'une ossature combinant le réseau ferré,
voies fluviales et routes, en un système multimodal
particulièrement intégré.
§2. Typologie de
richesse de la province du Tanganyika
Le diagnostic économique de
la province du Tanganyika va s'appuyer sur l'ensemble des secteurs productifs
qui contribuent à la croissance : Agriculture, élevage et
pèche ; industries (Agro-industrie, mines, hydrocarbures) ;
énergie (production d'eau et d'électricité) ;
infrastructures de Transport et vois de communication ; service
(tourisme).
2.1. Agriculture,
pêche et élevage
La province est essentiellement
agro-pastorale, en effet, elle est dotée de large étendus avec
une importante variété de type de sol caractérisés
par d'énorme potentiel agricole et halieutique couplé d'un climat
favorable ; par une densité forte du réseau hydrographique
utile à l'irrigation et par 10 % de sa superficie propice à
l'élevage dont 1 850 000 habitants de pâturage naturel. Ces
conditions naturelles offrent des possibilités exceptionnelles de
développer à grande échelle diverses activités
agricoles, d'élevage et pêche.
2.1.1.
L'agriculture
Du point de vue agricole, le
Tanganyikaest la 4eme province en étendue courant une
superficie de 136 940 km2, avec de vastes terres arables et une
diversité climatique qui permet une agriculture variée
dominée aujourd'hui par la culture de maïs, manioc, riz,haricot,
arachide,blé,soja, niébé voandzou,palmier à
huile,cacao, etc. les sols sont disponibles en quantité pour chaque
paysan et le climat est favorable à une multitude de
variété de cultures vivrières, industrielles et
pérennes.Les pôles de production agricole se concentrent
principalement dans les territoires de Kongolo, Nyuzu et Kabalo avec les
cultures de manioc, riz, haricot, arachide, patate douce et palmier à
huile ainsi que le plateau de Marungu et Moba avec les cultures de maïs,
blé, haricot et pomme de terre.
Aujourd'hui,
l'insécurité dans tous les territoires de la province avec des
effets néfastes sur les femmes enceintes et les enfants qui accusent un
sous poids et u retard de croissance. La province du Tanganyika jadis, grenier
agricole de la RDC, a souffert de la mauvaise gestion administrative, du
pillage des guerres de libération et d'occupation et de l'abandon des
cultures à la suite de l'insécurité, de l'enclavement et
de la défectuosité des routes de dessertes agricoles et du chemin
de fer.69(*)
En un mot, le secteur agricole est
celui qui a le plus souffert de la crise sécuritaire. Il est
présentement inopérant et n'offre pas, pour le moment,
accès d'avantage comparatif par rapport à d'autres secteurs de
l'économie. L'insécurité alimentaire persistante en est
une claire manifestation. L'approche pour remettre ce secteur en scelle
mérite d'être systémique et s'inscrire dans la durée
en s'inspirant pourquoi pas des expériences réussies d'autres
pays de la région.
2.1.2. Elevage
Du point de vue de
l'élevage, jadis 3eme pole d'élevage du pays
après le Masisi et l'Ituri la province dispose des vastes
étendues de pâturages naturels dans le haut plateau de Marungu
dans le territoire de Moba et sur les versants des chaines de montagnes
permettant l'adaptation des races améliorées des pays
tempérés. Le développement du secteur d'élevage est
contrarié par l'absence des produits et d'intrants
vétérinaires, l'insuffisance des infrastructures zoo-sanitaires,
l'absence de la provenderie, la faiblesse de
l'épidémie-surveillance, etc.
En somme, le secteur a souffert
également de la crise sécuritaire. Mais les atouts dont il
dispose encore lui permettent de se relancer beaucoup plus rapidement que le
secteur agricole.
2.1.3.
Pèche
Du point de vue de la pêche,
le Tanganyika constitue la première réserve en eau du pays, avec
le lac du même nom et le fleuve Congo qui traverse trois territoires de
la province (Manono, Kabalo et Kongolo) avec des nombreux affluents dont les
principaux Lukuga et Luvua. Une grande biodiversité avec des
espèces endémiques qui permettent des opportunités
commerciales. Le lac Tanganyika par sa richesse en poissons constitue un
potentiel important et des opportunités existent pour l'exploitation
industrielle de cet énorme potentiel au niveau de Moba et de Kalemie.
La pêche est aujourd'hui
à la traine alors que les estimations varient entre 467 000 tonnes
minimales et 2 740 000 tonnes maximales pour tout le lac contre la production
qui était de 165 000 à 200 000 tonnes par an (1999) au moment
où la pêche était industrielle. La production artisanale du
poisson en 2016 dans le lac a été de 1 834 tonnes. Il y a lieu de
fustiger les mauvaises pratiques/ techniques de pèches. En effet, le
secteur de la pêche est confronté à l'incivisme, à
la règlementation de pêche, à l'absence des magasins
approvisionnement des intrants, de la chambre de froid pour conservassions des
poissons etc. on note également une mauvaise gestion des
écosystèmes et des ressources halieutiques.Les facteurs internes
restent favorables à la pêche à condition que
l'environnement redevienne propice, en l'occurrence le climat des affaires. La
densité du réseau hydrographique est élevée en
pisciculture et de plus, le secteur est à l'abri de la crise
sécuritaire que connait la province. 70(*)
Cependant, une bonne organisation
de la filière est indispensable pour contrer les entraves que connait
présentement le réseau et qui ont pour noms : les mauvaises
pratiques et techniques destructives de pêche ; la surpêche
notamment la surexploitation des certaines espèces ciblées ;
pêche illicite ; l'encadrement insuffisant des
pécheurs ; l'absence de structures des formation ;
insuffisance de financement dans le secteur ; l'insuffisance des
structures de conservation des poissons ; la pollution des eaux.
En définitive, la
pêche présente toujours un avantage comparatif élevé
pour la province, même si cet avantage n'est pas suffisamment mis en
à contribution pour le moment, en raison du climat des affaires qui est
détérioré ces dernières années.
Première réserve d'eau douce de la RDC avec ses 19 000 km3
et ses 2 000 espèces animales et végétales dont 600
endémiques, le lac Tanganyika pourrait encore servir à
l'édification d'une économie bleue au servir du
développement de la province et donc pays, tout en entier.
§.3.
Industries
L'industrie de la province est
encore embryonnaire, faute de disposer des ressources
énergétiques suffisantes et disponibles. Cette situation
l'empêche de concrétiser sa posture parmi les secteurs porteurs de
croissance en dépit de ses énormes potentialités.
3.1. Industrie
Agro-alimentaire
L'industrie agro-alimentaire est un
nouveau domaine pour lequel des opportunités de
développement rapide sont prometteuses à la condition de
procéder à une révolution verte. En effet ; ce secteur
reste handicapé par les modes et les méthodes de
production de l'agriculture qui demeurent encore
traditionnels, incapable de dégager des surplus nécessaires
à des transformations industrielles. Même le
sous-secteur de l'élevage qui aurait pu franchir les pas, est
présentement désarticulé par les conflits entre
cultivateurs et éleveurs, d'une part et les conflits entre
pygmées et bantous d'autre part.
L'industrie agroalimentaire a un
avenir promoteur devant elle, avec la position géostratégique
exceptionnelle de la province qui est favorable à l'exportation et aux
échanges transfrontaliers avec tous les pays riverains
à savoir la Tanzanie, le Burundi et la Zambie et indirectement
avec l'Afrique australe via le corridor Zambie-Zimbabwe et Afrique du sud
passant par la Namibie.71(*)
3.2. Industrie
minière
La province du Tanganyika dispose
d'un grand potentiel minier avec comme ressources minérales connues
à ce jour : Or, Etain, Coltan, Cuivre, Plomb, Zinc, Nickel,
Manganèse, Fer, Titane, Platine, Monazite, Charbon, Sel, Calcaire,
Dolomie, Marbre, Tourmaline, Lithium, Pétrole, Quartz, Sable fin,
Moellons etc. Malheureusement, il n'existe pas une évaluation exhaustive
de ces réserves à ce jour. L'exploitation de ces minerais reste
pour la plupart artisanale, sauf pour le calcaire et le charbon où l'on
note une exploitation industrielle. En effet, le charbon était produit
pour une quantité de 18 000 tonnes par an pour alimenter la
cimenterie Interlac de Kalemie qui en outre utilisait en moyenne
55 000 de calcaire pour produire du ciment. Cette cimenterie est
maintenant en arrêt en attendant un éventuel repreneur comme
d'ailleurs le cas de la plupart de sociétés minières.
Parmi les minerais dont la
production est plus ou moins estimée, il y a également le
Sn-Nb-Ta qui est produit à 385 tonnes par an, l'or a enregistré
une production en 2016 a atteint 18 Kg pour certains minerais en cours
d'exploitation comme le Titane, l'information sur la quantité produite
date de la période coloniale. C'est dire que la production de plus part
des minerais n'est pas connue des services compétents de l'Etat
aujourd'hui. En outre, il est relevé également beaucoup d'autres
minerais qui sont encore non exploités. C'est le cas pour le sel dont
les sites se situent à Kalemie, à Moba et à Manono ;
pour le fer (Moba, Manono, Kongolo) ; pour le cuivre (Moba et Manono).Le
secteur minier artisanal capte aujourd'hui une bonne partie de la main d'oeuvre
de jeune, mais sa production n'est pas bien mesurée, bien
valorisée, car ce secteur est mal organisé.La faible production
enregistrée ces dernières années face à
l'énorme potentiel minier de la province pose la
problématique d'une exploitation non rationalisée où
l'absence de services étatiques et du gouvernement provincial est
notoire. Le secteur minier souffre d'un manque d'organisation. On compte dans
la province plus de 50 titulaires des droits miniers ou des carrières
jusqu'ici reconnus par l'administration des Mines du Tanganyika. Il existe
un flou dans l'usage des permis d'exploitation délivrés à
certaines sociétés.
Les permis de recherche qu'elles
détiennent semblent être pour la plupart des prétextes
juste pour marquer leur présence sur les sites afin de pouvoir
procéder à l'achat des minerais issus de l'exploitation
artisanale. Aucune recherche sérieuse n'est observée sur les
sites. Ces sociétés minières jouent sur le temps
jusqu'à l'obtention de permis d'exploitation, il y a par ailleurs
beaucoup de fraudes dans le secteur. Le gouvernement provincial ne dispose pas
de moyens techniques et humains suffisants pour contrôler la production
minière et partant, le secteur.L'analyse des facteurs internes indique
l'existence des potentialités énormes de ressources
minières, certaines en cours d'exploitation artisanale, voir
industrielle et d'autres non encore exploitées. L'Etat marque
très faiblement sa présence dans le secteur ; ce qui se
manifeste par l'absence d'une politique minière provinciale et de la
quasi-existence du contrôle rigoureux de l'activité d'exploitation
minière et de la commercialisation de la production à
l'intérieur comme à l'extérieur de la province. 72(*)Le jeu des acteurs semble
attester l'intervention des comptoirs d'achat détenus par les
étrangers qui pratiquent de prix d'achat au rabais souvent nuitamment
des minerais pour aller les revendre au prix du marché dans les pays
voisins.
En réalité, la part
payée aux producteurs artisanaux locaux est très faible, quand
bien même leur offre plus d'avantage comparatif que dans le secteur de
l'agriculture et de l'élevage. Malgré l'importance du trafic
commercial, le gouvernement provincial n'y tire que de faibles ressources de
cette exploitation en raison de la fraude et de la corruption.
3.3. Industrie des
hydrocarbures
La province du Tanganyika
n'exploite pas encore le pétrole. Cependant, les données
récentes indiquent l'existence de poches de pétrole dans le
graben du lac Tanganyika dont les indices sont visibles par suintement avec un
grand potentiel estimé à 8 milliards de barils dont les
réserves les plus importantes se trouvent du côté
Congolais. Ce potentiel n'est pas seulement la propriété de la
seule RDC ni de la province du Tanganyika. Tous les pays riverains partagent en
commun cette réserve pétrolière notamment le Burundi (8%
de la surface du lac), la RDC (45%), la /Tanzanie (41%) et la Zambie (6%). Ces
pays se sont mis d'accord pour partager cette manne par découpage en
blocs dont 1 on shore. Pour le moment, il n'existe pas de fournisseurs
officiels de produits pétroliers. Beaucoup de commerçants
importent ses produits des provinces voisines.
§.4.
Energie
La province du Tanganyika dispose
d'un potentiel énergétique énorme mais sa desserte en
électricité est très faible tout comme sa desserte en eau
potable qui est encore loin de couvrir les besoins de l'ensemble de la
population en dépit de sa situation hydrographique très riche.
4.1. Réseau de
distribution d'eau
Le réseau est
caractérisé par l'existence de la REGIDESO et de trois stations
de captage et de traitement d'eaux qui constituent des potentialités
pour la province en matière de distribution d'eaux potables.
Cependant, cette régie ne couvre pas la totalité des
territoires ; ce qui induit une insuffisance de l'offre de l'eau par
rapport à la demande des consommateurs.
Cela dénote également
de l'insuffisance de l'infrastructure de distribution d'eau pour desservir
toute la province. En effet, 95% de la population du Tanganyika n'a pas
accès à l'eau potable.Dans le secteur de la production de l'eau,
il convient en outre d'indiquer que les infrastructures et équipements
de la REGIDESO installés depuis 1956 sont dans un état de
vétusté avancée.
Malgré la densité de
la population en pleine augmentation, la province ne compte que 7 motopompes
dont 2 à Kalemie et 5 dans les territoires et son réseau de
distribution d'eau potable est en délabrement. A titre d'exemple pour le
cas de Kalemie, la quantité d'eau livrée par cette régie
en 2016 était de 2 077 683 m 3, soit un
taux de perte de 42% illustrant l'état de délabrement des
installations. Le secteur de l'eau illustre le paradoxe entre le réseau
hydrographique de la province et la très faible exploitation qui est
faite de cette eau. Malgré les atouts considérables dont dispose
la province, l'insuffisance et la vétusté des infrastructures en
matière de production d'eau potable sont les facteurs internes
contribuant à la dégradation de la desserte en eau.
A cela, s'ajoutent les
également les problèmes de raccordement frauduleux occasionnant
une détérioration rapide des équipements, ainsi que le
risque de sabotage des sites qui abritent les infrastructures de production
d'eau et à la suite des conflits récurrents.Au total, le
réseau de production et distribution d'eau dans la province ne dispose
pas de capacités suffisantes pour répondre aux besoins des
populations en pleine expansion.
4.2. Infrastructures
électriques
Dans le domaine de
l'électricité qui est géré par la SNEL, on compte
la centrale de Kimbi/Bendera, située à 120 Km de Kalemie en
service depuis 1959 avec deux groupes turbo alternateur. Celle-ci ne tourne pas
en pleine capacité. La puissance installée de cette centrale est
de 43 MW mais à ce jour le rendement n'est que de 8,6 MW. Cette
situation est liée entre autres au non fonctionnement du deuxième
groupe qui aurait porté la production 17,10 MW. On note également
que le barrage hydroélectrique de MpianaMwanga est aux arrêts
depuis 1998 occasionnant ainsi un pillage des pièces de rechange. Sa
remise à l'état nécessite un grand moyen estimé
à plus de 200 millions de dollars. Il est évident que cette
centrale est une nécessité pour l'extraction industrielle de
l'Etain, Cassitérite et du Coltan à Manono. Cette centrale avait
une capacité de 30 MW. La province compte également un barrage
à Moba dans le NghandweNfwamba, géré par un
opérateur privé le diocèse de Kalemie Kirungu et dont la
capacité de production de 9 MW est très faible. Au total, les
principales centrales hydroélectriques existantes (Bendera et
MPIANA-MWANGA) sont dans un état de vétusté
avancée. A cela, s'ajoute l'insuffisance de l'infrastructure de
production du courant électrique de NGHANDWE-NFWAMBA. Le réseau
de distribution du courant électrique est aussi vétuste. Le
secteur est également caractérisé par une insuffisance de
main d'oeuvre qualifiée.73(*)
Tout ceci justifie le faible taux
d'accès à l'électricité dans le Tanganyika qui est
situé à 3%. En outre, ce faible taux contraste avec le potentiel
hydroélectrique dont dispose la province.
§5. Energies
alternatives nouvelles et renouvelables
Ce secteur est
caractérisé pour le moment par une absence totale
d'investissement. Les tendances indiquent cependant un climat favorable aux
énergies renouvelables. La province étant située dans une
région à climat tropical, le soleil est suffisamment
abondant au cours de l'année ; ce qui est avantageux pour la
production d'électricité par des centrales électriques
solaires. Il est donc possible d'électrifier ainsi les milieux
ruraux dans tous les territoires par des centrales électriques solaires,
d'autant plus que de grands espaces sont disponibles dans la province.
§.6. Infrastructures
de transport et voies de communication
La province du Tanganyika dispose
d'un potentiel en infrastructures et un réseau de voies de
communication qui date de l'époque coloniale et se trouve dans un
état de délabrement avancé qui nécessite une remise
complète en état.
6.1. Réseau
routier
La province du Tanganyika dispose
de 3 162 Km de routes terrestres dont 1 580 Km de routes
nationales (RN) ; 1 582 Km de routes
provinciales (RP) ; 75 ponts et 61 dalots. Quant aux routes de
dessertes agricoles, elles s'étendent sur 3 039 Km et
recouvrent 192 ponts.Dans le cadre de voiries et drainages, il importe de noter
6 692 Km de voirie urbaine dont, 2 371 Km des routes
revêtues ; 4 321 Km des routes en terre ; 7 Km d'ouvrages
d'arts, ponts ; et 1 366 Km réseau de d'assainissement
(collecteurs). L'état des lieux indique que les infrastructures
routières sont dans un état de délabrement avancé
du fait du manque d'investissements et de la disparition du cantonage
manuel.
En effet, environ 2 845 Km de
routes de dessertes agricoles sont en état de délabrement
très avancé. Depuis, elles sont mal entretenues. Quant au
réseau routier existant, il est très limité pour faire
face aux besoins multiples de développement de la province. Le transport
routier est caractérisé par une absence des
sociétés de transport routier et un faible investissement des
privés dans le secteur. A cela s'ajoute également le niveau
exorbitant de l'impôt sur l'importation des véhicules et de
nombreuses formalités administratives. L'insécurité pose
de sérieux problèmes au déplacement des personnes, des
biens et des services.74(*)
6.2. Réseau
ferroviaire
La province est traversée
par 1 048 Km sur 3 641 Km de voie ferrée allant de
KABONGO-KALEMIE et de KONGOLO-KABALO. Elle compte également 28
aérogares même si elles sont dans un état de
délabrement très avancé tout comme pour les voies
ferrées. Le réseau ferroviaire de la province comprend
également 70 ponts et ponceaux. Ce réseau multimodal favorise le
désenclavement des provinces du Maniema et de deux Kasaï ainsi que
des territoires débouchés sur le lac Tanganyika si sur le fleuve
Congo notamment Nyunzu et Kabongo. La société nationale des
chemins de fers du Congo (SNCC) ne dispose non plus de matériel de
traction ni de wagon voyageur en bon état. Les matériels
d'entretien et de réparation sont dans un état de
vétusté très avancé. En un mot, tout le secteur
ferroviaire mérite d'être rénové et adapté au
schéma de revalorisation du potentiel agricole et minier de la
province.La province dispose d'un potentiel important de trafics
constitués essentiellement de trafics voyageurs qui va croissant, du
trafic à l'import en provenance des pays voisins, du trafic à
l'export et du trafic intérieur du ciment ; du poisson et des
produits agricoles. Ce vaste marché dispose de potentialité
à mouvoir qui n'est pas satisfaite au regard des services rendus par la
SNCC plombés par sa situation désastreuse.
6.3. Réseau fluvial
et lacustre
Le lac Tanganyika et le fleuve
Congo Bief supérieur offrent un potentiel énorme au
développement du réseau fluvial et lacustre de la province.
Malheureusement, l'exploitation faite de ce potentiel est très faible
pour le moment.
En outre, le port lacustre de
Kalemie très ensablé dispose des gués vétustes
à remplacer, les aires de stockage et de manutention à
bétonner et la manutention elle-même à mécaniser
ainsi que la cale sèche très vétuste. Ce port
nécessite les travaux d'agrandissement et d'allongement de son quai
d'accostage.Le réseau fluvial et lacustre soufre également d'un
manque de balisage complet du lac et du fleuve, le secteur manque des
infrastructures modernes de surveillance et balayage lacustre. Il ressort de
cette analyse que le port de Kalemie inadapté à soutenir le
trafic présent du fait de son manque de modernisation. La
multiplicité des services oeuvrant dans les installations portuaires
perturbe énormément l'exploitation du port.En vue de sa
participation à la relance de l'économie de la province, le port
et ses dépendants devraient faire l'objet d'importants investissements
de modernisation.
6.4. Réseau
aérien
Le transport aérien dans la
province du Tanganyika s'appuie sur l'aéroport international de Kalemie
et douze (12) aérodromes avec des pistes en terre avec des
aérogares inadaptées. Le réseau aérien de la
province est dans un état délabré et souffre de manque des
infrastructures aéroportuaires et des équipements
appropriés : avions cargo, tour de contrôle, de centre
météorologique et de camions anti-incendie. 75(*)
§.7.
Service
7.1. Tourisme
La province du Tanganyika dispose
de nombreux sites autour desquels peut être développée une
économie touristique durable.
Parmi ces sites, on note les plages
du lac Tanganyika ; les iles BILILA ;
MILIMA-KIBIZYE (RWAKWE) ; les eaux de KALAMATA ; les chutes
portes d'enfer, de SONGOMA, de LUBANDAYI, de MAKYABA ; les grottes de
MWANANDENGA et de KIZAMBA ; de TEMBWE et de MUNDI, de SOLO ; les
chaines de montagnes de MITUMBA avec ces mille collines jusqu'au RWANDA ;
l'arbre miraculé de MPYANA-MANGA ; les vestiges historiques comme
par exemple le site où se situent des canons de la 2eme
Guerre mondiale (1940-1945) ; etc. La région présente
également d'autres potentialités à l'émergence de
l'écotourisme comme sa diversité culturelle, sa faune et sa flore
très diversifiées, etc.
Au niveau national, le secteur du
tourisme apparait comme étant sous légiféré et
informel en dépit de l'existence d'un potentiel immense pour son
développement. C'est face à ce contexte que le tourisme a
été érigé en Ministère autonome au niveau
national en 2014 et au niveau de la province depuis l'avènement de la
province en juin 2016.Plusieurs entraves limitent le développement du
tourisme dans la province du Tanganyika. Il s'agit entre autres, du
problème d'insécurité, du manque de culture touristique,
de l'insuffisance et de l'impraticabilité des voies d'accès
à certains sites touristiques, l'inexistence des hôtels et
restaurants de classe internationale, la quasi-inexistence de budget
alloué au secteur touristique, etc. Le secteur est actuellement
très peu développé en raison de contraintes majeures,
telles que la qualité des infrastructures et les tracasseries
administratives, considérées comme une manifestation de mauvaise
gouvernance. Le tourisme peut contribuer substantiellement en tant que source
de croissance à l'édification de l'économie de la
province. Mais il importe a priori de bien organiser le secteur, d'investir
dans le renforcement des infrastructures d'accueil des touristes (hôtels,
centres d'accueil, auberges, guest-housses, restaurants dans les villes
centre-urbains, etc.) et d'endiguer les risques sécuritaires que
présente la province.76(*)
CHAPITRE III. RESSOURCES
NATURELLES ETDEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA PROVINCE DU
TANGANYIKA
Section 1. CONTEXTE
TERRITORIAL ET ORGANISATIONNEL
La province du Tanganyika est
comprise entre 26° 00' et 30° 45' de longitude et entre 5° 30'
de latitude sud. Administrativement, elle est limitée au Nord par les
provinces du Sud-Kivu et du Maniema ; au Sud par la province du
haut-Katanga et la République de Zambie ; à l'Ouest par les
provinces du haut-Lomami et de Lomami, Kasaï-Occidental ; à
l'Est par le lac Tanganyika. La province compte six (6) territoires :
Kalemie, Kabalo, Kongolo, Manono, Moba, et Nyunzu.
§1. Le territoire de
Kalemie
Créé vers les
années 1926 est limité à l'Est par le lac Tanganyika sur
une distance de 208Km formant ainsi une frontière naturelle avec la
République de Tanzanie, à l'Ouest par les territoires de Nyunzu
et de Manono, au Nord par les territoires de Fizi de la province du Sud-Kivu et
de Kabambare de la province du Maniema et au Sud par le territoire de Moba.Ce
territoire est subdivisé en une cité, trois (3) chefferies
dirigées par les chefs de chefferie (pouvoirs coutumiers), sans un
conseil de chefferie, ni un premier échevin élu, responsable
devant le conseil, dix-huit (18) groupements, onze (11) quartiers et 626
villages. Sa superficie de 30 512 Km2 est repartie entre la
chefferie Tumbwe 26 652 Km2 subdivisée en 14 groupements
avec 512 villages, la chefferie Benze 2 520 Km2 composée
de 3 groupements avec 51 villages et la chefferie Rutuku 1 280 Km2
avec 1 seul groupement avec 61 villages. La cité de Kalemie fut
créée par l'arrêté n°84 du 03 Décembre
1953 et composé de onze (11) quartiers. Elle est devenue ville par
décret portant érection de certaines agglomérations des
provinces en ville et commune.
Sur le plan administratif et
organisationnel, le territoire de Kalemie comme d'ailleurs tous les autres de
la province est dirigé par un administrateur de territoire
assisté d'un administrateur Assistant chargé des questions
politiques et administratives et d'un administrateur de territoire Assistant
chargé des questions financières, économiques et de
développement ainsi que d'un chef de bureau du territoire. Cette
équipe est appuyée par le maire ou le chef de cité, les
chefs des postes d'encadrement administratif, des chefs de chefferies et les
chefs de groupements, les chefs des villages, les chefs des quartiers et les
quartiers adjoints.77(*)
·
Particularités et richesses du territoire78(*)
Points de particularité du
territoire qui le distinguent des autres territoires : Route de desserte
agricole soit 463 Km, voies d'accès ou ouverture avec le reste du monde,
sol et le sous-sol, l'hydrographie : Le Lac Tanganyika arrose toute la partie
Est du Territoire de Kalemie couvrant une distance de 280 kilomètres sur
les 800 kilomètres de sa longueur totale.
Les rivières
ci-après, traversent également le Territoire de Kalemie : Lukuga,
Lubeley, Lugumba, Koki, Kibi, Lubuye, Nyemba, Lwama et Kiyimbi où se
trouve érigé le barrage hydro-électrique de
Bendera.Particularités économiques : les principales
activités économiques sont : l'agriculture, la pêche,
l'élevage et le commerce ; dans ce territoire on pratique la culture
vivrière et la culture pérenne (palmiers à huile
cultivés dans le groupement Kasanga - Mtoa au sein de la chefferie
Tumbwe). Le sous-sol du Territoire de Kalemie renferme l'or, le coltan ainsi
que le charbon. Il contient également le calcaire qui intervient dans la
fabrication du ciment. La porcelaine se trouve aussi au bord du Lac Tanganika
mais non exploitée. L'or et le coltan sont exploités d'une
façon artisanale.
§2. Le territoire de
Kabalo
Créé le 30 décembre 1939 par
l'ordonnance n°147 est limité à l'Est par le territoire de
Nyunzu, à l'Ouest par les territoires de Kabongo dans la province du
haut-Lomami et de Lubao dans la province de Kasaï-Oriental, au Nord par le
territoire de Kongolo et au Sud par le territoire de Manono. Ce territoire
d'une superficie de 16 258 Km2 est subdivisé en la
cité de Kabalo, deux secteurs de Lukuswa et de Lwela-Luvunguy, le
secteur de Lukuswaa 5 groupements avec 72 villages et le secteur de Luvunguy
avec 4 groupements et 16 villages.79(*)
·
Particularités et richesses du territoire80(*)
La situation économique du
territoire de Kabalo est une situation préoccupante qui nécessite
une intervention conséquente afin de relever ce secteur combien
stratégique pour le développement de ce territoire.Sa situation
actuelle d'enclavement ne favorise pas pour l'instant un essor
économique adéquat.
En plus de la quasi-rupture avec
une partie du reste de la province du Tanganyika suite à la destruction
du pont de Luizi, le pont reliant le territoire de Kabalo à celui de
Nyunzu pour atteindre le territoire de Kalemie (chef-lieu de la province), il
faut ajouter aux causes principales de cet enclavement,
l'impraticabilité des routes surtout pendant la saison de pluie,
l'irrégularité des trains suite à la vétusté
de certaines locomotives et le mauvais états de rails , l'absence d'un
nombre important de baleinière et l'inexistence de vols commerciaux
comme cargo. C'est justement cette situation qui décourage
l'implantation des opérateurs économiques ainsi que les PME
à pouvoir investir dans ce territoire, car les routes (voie
d'accès) sont à l'économie ce que le sang est au corps
humain, sans route, aucune activité économique n'est envisageable
car c'est par route (ou autre voie d'accès) qu'un opérateur
économique s'approvisionne en matière première (intrant ou
marchandise) ne se trouvant pas toujours au même endroit et c'est
toujours par la même voie que celui-ci peut acheminer le surplus de sa
production ou de ses marchandises vers un autre lieu de consommation qui
peut-être un site interne ou externe au territoire.
Voilà pourquoi l'enclavement
de Kabalo constitue un sérieux handicap qui paralyse le secteur
économique du territoire.
Il sied de signaler qu'auparavant,
le territoire de Kabalo disposait de 4 grandes entreprises notamment
l'ESTAGRICO dans la filière du coton, la SNCC pour le transport par voie
ferroviaire, la SNEL pour l'électricité et la REGIDESO pour la
desserte en eau potable.Mais à ce jour, seule la SNCC bien qu'en
faillite, tient encore le coup et demeure la seule entreprise de qui
dépend tout Kabalo pour le simple fait que les rares salariés du
territoire y travaillent encore, mais aussi hormis cet aspect, ses trains (de
la SNCC) ramènent au territoire les produits manufacturés,
produits pharmaceutiques, etc. en provenance d'ailleurs et dont la
rareté dans les marchés locaux n'est plus à
démontrer.
Parlant de ces 3 autres entreprises
c'est-à -dire ESTAGRICO, SNEL et REGIDESO, la cessation
d'activités de celles-ci date de très longtemps.L'ESTAGRICO,
l'entreprise qui encadrait les ménages agricoles producteurs de coton et
qui leur rachetait cette production pour larevendre à FILTISAF à
Kalemie, a fermé ses portes suite au pillage de l'extension de Kongolo
c'est-à-dire suite au pillage de l'ESTAGRICO-Kongolo, L'ESTAGRICO-Kabalo
était obligé de fermer ses portes laissant ainsi les
ménages encadrés, producteurs de coton à leur triste
sort.Ne sachant plus à qui vendre leur production, ces ménages
encadrés ont abandonné progressivement la culture du coton au
profit du maïs et manioc et c'est ainsi qu'a disparu au fil du temps la
filière du coton dans le territoire.
Quant à la SNEL et la
REGIDESO, c'est essentiellement suite à la mauvaise gestion qui est
matérialisé par le manque de moyen pour alimenter ses 2
générateurs en carburant, lesquels générateurs qui
seront plus tard sabotés par les rebelles rwandais pendant l'agression
Rwando-burundo-ougandaise en 1998, et de l'autre, par le manque de moyens pour
entretenir les tuyaux et toutes les infrastructures qui vont avec.
· Principaux produits
agricoles :
Manioc, Arachide Riz, Maïs,
Haricot, Patate douce, Niebe
1. Manioc (71,7%) ; 2. Arachide
(8,9%) ; 3. Riz Paddy (7,9%) ; 4. Maïs (7,6%) ; 5. Haricot (1,6%) ;
· Principaux produits
non agricoles
1. Chenilles ; 2. Fourmis
ailées ; 3. Champignons ; 4. Huile de palme.
Les produits non agricoles les plus
consommés dans le territoire de kabalo sont essentiellement les fourmis
ailées, les champignons et quelques fois les chenilles aussi. Ces
produits sont destinés à la consommation locale.
· Principales sources
d'énergie
1. Solaire (55%) ; 2. Charbon de
bois (44%); 3. Electricité (1%).
§3. Le territoire de
Kongolo
Créé par
l'arrêté royal du 21 mars 1932 est limité à l'Est
par le territoire de Nyunzu, à l'Ouest par le territoire de Lubao
(Kasaï-Oriental), au Nord par les territoires de Kasongo et de Kabambare
(Maniema) et au Sud par le territoire de Kabalo. Ce territoire d'une superficie
de 13 400 Km2 est composé de 7 chefferies, 3 secteurs et
une cité. Ces chefferies et secteurs sont composés de 22
groupements et 558 villages. La cité de Kongolo est constituée de
5 quartiers et 194 avenues.81(*)
·
Particularités et richesses du territoire82(*)
Dans le territoire de Kongolo, on
n'assiste pas au monopole sur le plan production agricole. En rapport avec la
production de l'huile de palme les grands producteurs ne sont pas
répertoriés en tant que tel, mais qu'à cela ne tienne la
majorité des ménages de la plupart des secteurs et chefferies du
territoire en produisent à leur aise. La production de l'huile palmiste
se fait principalement dans la cité de Kongolo par des particuliers qui
ont installés des moulins et les mettent au service de leurs clients. La
transformation de cette huile de palme ou palmiste en savon se fait
artisanalement et en grande partie dans la cité de Kongolo par des
entrepreneurs personnels.La production et la vente de manioc se font par un bon
nombre des ménages agricoles qui les font aussi séchés et
les vendent ou les transforment en farine et les transportent dans les
territoires voisins pour la commercialisation. Ils ont une production annuelle
moyenne de 1 tonne de manioc s'explique par le manque de nouvelles. La
production d'arachide se fait partout dans le territoire et sa production est
d'environ 500 kg par ménage agricole
· Principaux produits
agricoles
1. Huile de palme ; 2.
Manioc ; 3. Maïs ; 4. Arachide ; 5. Paddy (Riz) ; 6.
Haricot ; 7. Bananes plantains. Actuellement dans le territoire bien que
la production de l'huile de palme ne pas industrialisée ni
organisée et que les palmerais en général ne sont pas du
tout entretenues et tout étant abandonnés sur des étendues
sous forme de jachère ; cette denrée alimentaire de
première nécessité dans le territoire reste la plus
consommée et la plus commercialisée en dehors du territoire tout
en entrant aussi dans la fabrication artisanale des savons sur place. Sa
production moyenne est estimée à 500.000 litres l'an et elle est
produite principalement dans la rive droite donc chez le peuple Hemba.Le manioc
est produit dans tous les secteurs et chefferie du territoire de Kongolo. La
production annuelle du territoire s'est élevée à 137.982
tonnes en 2015. Le manioc est consommé cru, soit en foufou soit en
bouillie soitchikwangue soit en tubercules bouillies. Une grande partie est
également revendue dans les territoires voisins sous forme de farine de
manioc.Les arachides et les paddy sont aussi produits en des quantités
importantes ont respectivement 87.902 et 44.633 tonnes pour l'année
2015. Toute fois, c'est l'arachide qui est le produit faisant plus l'objet de
commercialisation vers d'autres territoires. Les Paddy sont
décortiqués sur place par des décortiqueuses et on les
consomme bouilli et aromatisés ou en gâteaux.
Cultivé en des
quantités très importantes dans les années 80 avec la
présence du Projet Nord-Shaba qui consistait en la production agricole
des territoires de Kongolo et de Nyunzu. Kongolo avait une production moyenne
de 60.000 tonnes de maïs par an. Dès la fermeture dudit projet, la
production du maïs a graduellement baissée pour une production
moyenne de 20.000 tonnes l'an suites à beaucoup causes d'ordre
techniques principalement. Ces dernières années dans le
territoire de Kongolo. On importe pas le maïs à dans le territoire
de Kongolo et son exportation ne fait plus office d'un commerce officiel, elle
est devenue prohibée vue que sa production locale arrive à peine
à lier les deux saisons culturales de cette culture qui constitue un
aliment de base de premier nécessité dans ce territoire. Il est
consommé principalement comme foufou ou bouillie, sous forme cru ou cuit
au feu et aussi transformé en alcool local appelé « Lutuku
» puis en « 500 » (wisky indigène).Le Haricot est produit
à faible quantité et il est cultivé principalement pour la
consommation locale. Une autre partie des haricots provient d'autres
territoires en l'occurrence Moba.
· Principaux produits
non agricoles
1. Escargots ; 2. Fourmis
ailés ; 3. Poissons frais et fumés ; 4. Viandes
fraiches, fumées et de brousse 5. Champignons ; 6. Chenilles ;
7. Miel
Les produits non agricoles les plus
consommées dans le territoire de Kongolo sont les produits forestiers
non ligneux (escargots, Fourmis ailés, chenilles et champignons). Ils
sont prélevés dans les forêts situées non loin des
habitations et sont consommées durant une bonne période de
l'année. Ils sont destinés à la consommation locale et
sont trouvés beaucoup plus dans les secteurs et chefferies des Basonge,
Baluba et de Bayazi du territoire de Kongolo. La viande est beaucoup plus
fournie par l'élevage du petit bétail principalement quotidien
dans tous les villages et dans la chefferie de Bena-lubunda par la chasse. La
population riveraine fournit les poissons
· Principales sources
d'énergie
1. Bois ; 2. Lampe à
piles chinois ; 3. Solaire ; 4. Groupes
électrogènes ; 5. Très rarement des chandelles
à base d'huile
Le courant électrique est
une denrée très rare et très attendue à Kongolo. Il
n'y a que quelques ménages de la cité de Kongolo centre qui se
sont procurés du courant électrique fourni par des particuliers
à l'aide des dynamos ou grand groupes industriels. Pour le reste du
territoire ce sont des panneaux solaires, les lampes torches à piles et
les bois qui sont utilisées jours et nuits selon les besoins dans la
plupart des ménages. En journée les différentes structures
et entreprises utilisent des panneaux solaires ou des groupes fonctionnant avec
de l'essence ou mazout en général.Le bois est utilisé
comme combustible domestique pour la cuisine dans tous les ménages mais
aussi pour d'autres usages (tels que la transformation de l'huile de palme en
savon et le repassage des habits).L'offre de l'énergie électrique
dans le territoire de Kongolo est beaucoup attendu dans la mesure où la
population s'y trouve limité pour y développer les
activités telles que :
Huileries ; Rizeries ;
Scieries ; Minoteries ; Biscuiteries ; Fabrication moderne des
meubles ; Imprimeries ; Boucheries et charcuteries (Présence
des deux fermes de gros bétails) ; Le fonctionnement adéquat
de la REGIDESO ; Savonnerie ; Boulangeries modernes ; Lavage
à sec ; Maison des coutures moderne et professionnelle etc.
§4. Le territoire de
Manono
Créé vers 1906 sous
l'appellation de territoire d'Ankoro ensuite transféré à
Manono en 1922. Ce territoire est borné à l'Est par les
territoires de Kalemie, de Moba et de Pweto (haut-Katanga), à l'Ouest
par les territoires de Kabalo et de Kabongo (haut-Lomami), au Nord par les
territoires de Kabongo, de Nyunzu et de Kalemie et au Sud par les territoires
de Kabongo, de Malemba-Nkulu et de Mitwaba dans la province du haut-Katanga. Ce
territoire d'une superficie de 34 198 Km2 est composé
d'une cité avec 5 quartiers, 2 chefferies et 4 secteurs. Ces chefferies
et secteurs sont composés de 18 groupements et 359 villages.83(*)
·
Particularités et richesses du territoire84(*)
L'agriculture est la principale
activité du territoire. Elle constitue pour le territoire la principale
source de revenus du territoire.Outre l'agriculture, le territoire de Manono
regorge de nombreux minerais dont la cassitérite(SnO2) qui s'accompagne
parfois de minéraux de tantale et de niobium ; le coltan, wolframite, le
cuivre, la tourmaline verte, ... Le gîte stannifère se
développe sur l'axe Manono-Kitotolo. Une des caractéristiques des
gites stannifères de Manono-Kitotolo est l'abondance du spodumène
(Li, Al) Si2O6 dans la pegmatite ; il s'y trouve dans une proportion variable
pouvant atteindre parfois 25 %.La présence d'un gisement primaire
stannifère a été signalée entre la tête de la
Kikoyo et au-delà du village de Kifuita. A Kikoyo affleurent d'abord un
massif granitique (granite à biotite, granite à deux micas avec
filonnets de pegmatite à tourmaline), puis une pegmatite à
muscovite et tourmaline et, enfin, de grosses masses de quartz filonien.Dans la
gamme de produits de cassitérite dans le territoire ; on y rencontre un
minerai le plus recherché qui est l'Etain. C'est pourquoi le territoire
est appelé la capitale d'étain ou de cassitérites pour les
autres.La présence d'importantes chutes sur la Luvua constitue aussi de
potentielles richesses du territoire qui malheureusement ne sont pas
exploitées.
· Principales
activités :
Agriculture (75%) :
Activité minière (35%) : Pèche (5%) ; Elevage
(8%) ;. Commerce (3%)
§5. Le territoire de
Nyunzu
Créé par le
décret-loi n°21/136 du 04 juillet 1932 du gouverneur
général du Congo-Belge, est borné à l'Est par le
territoire de Kalemie, à l'Ouest par le territoire de Kabalo, au
Nord-Ouest par le territoire de Kongolo et au Nord par le territoire de
Kabamabre (haut-Lomami) et au Sud par le territoire de Manono. Ce territoire
d'une superficie de 17 275 Km2 est composé d'une
cité avec 7 quartiers, 2 secteurs, 10 groupements et 640
villages.85(*)
·
Particularités et richesses du territoire86(*)
Dans le territoire de Nyunzu, les
grandes entreprises sont toutes minières mais la plus grande de toutes
est La société MMR qui exploite le coltan, wolframite,
cassitérites à Kisengo au secteur Nord Lukuga depuis 2010.
Malgré des chiffres d'affaires énormes que réalise
annuellement cette entreprise, les retombées sociales restent maigres
notamment en termes d'emplois et responsabilités sociétales de
l'entreprise. La population environnante demeure très pauvre.MEDRARA et
LAMILU sont encore en phase de prospection. La première est
arrivée en 2014, s'oriente dans l'or. Elle se localise à Musebe
dans le Nord Lukuga, mais elle a arrêté la prospection pour des
raisons non connues. La seconde est orientée dans l'exploitation du
coltan et cassitérites à Tende dans le secteur Sud Lukuga. Elle a
arrêté toutes activités pour des raisons
sécuritaires (conflit récent entre pygmées et bantus).
· Principaux produits
agricoles :
1. Maïs (85%); 2. Manioc (80%);
Riz(40%); 4.Haricot rouge (30%); 5.Huile de palme (5%)
· Principaux produits non
agricoles :
1. Champignons (25%) ; 2.
Termites (25%) ; 3. Fourmis aillés (25%) ; 4. Miel
(20%) ; 5. Chenille (5%)
· Principales sources
d'énergie :
1. Bois (100%); 2. Solaire (13%), 3.
Pétrole (2%) ; 4. Les chandelles de flamme à l'aide d'huile
de palme et piles (75%).
§6. Le territoire de
Moba
Créé vers 1919 est
borné à l'Est par le lac Tanganyika et la République de
Tanzanie, à l'Ouest par le territoire de Manono et de Pweto dans la
province du haut-Katanga, au Nord par le territoire de Kalemie et au Sud par la
rivière Kibanga et la République de Zambie et le territoire de
Pweto. Ce territoire d'une superficie de 24 500 Km2 est
composé d'une cité avec 5 quartiers, 1 secteur, 5 chefferies, 35
groupements et 507 villages.87(*)
·
Particularités et richesses du territoire88(*)
Le territoire de Moba, avec sa
superficie est l'un des plus vastes territoires de la province du Tanganyika.
Il est caractérisé par la présence des montagnes et des
plateaux.
Il est limitrophe à deux
pays (Zambie et Tanzanie) et trois territoires (Kalemie, Pweto et Manono). Il
est bercé par le lac Tanganyika qui lui facilite les transactions
commerciales avec un des territoires limitrophes et les pays voisins en plus de
sa grande richesse en poisson. Il a un sol fertile avec une diversité
des cultures et favorable à l'élevage. Le sous-sol regorge
plusieurs richesses dont l'or, le cuivre, la cassitérite, le cobalt, le
coltan, la tourmaline, le fer, le Wolframite, le plomb, le zinc et l'argent
ainsi que d'autres minerais non connus. Ces ressources de sous-sol sont
quasiment inexploitées.
· Principales
activités :
Agriculture 63,50% ;
Pêche : 12,50% ; Artisanat : 7% ; Petit commerce 6% ;
Emplois salariés 5% ; Elevage 4% ; Exploitation artisanale de
l'or 0,5% ; Autres activités: 1,5%
Section 2. ETAT DES LIEUX DE
LA PROVINCE DU TANGANYIKA
§1. Situation
sociodémographique
1.1. La
pauvreté
Elle est entendue comme la
situation d'une personne qui ne dispose pas de ressources matérielles
suffisantes (manque d'argent) et vit dans des conditions qui ne lui permettent
pas d'exister dignement selon les droits légitimes et vitaux de la
personne humaine et condamnent à survivre péniblement au jour le
jour.89(*)Comme pour tout
le pays, l'incendie de la pauvreté reste relativement
élevé au Tanganyika. Bien que déterminant en milieu rural
qu'urbain, le manque de travail est considéré comme la
première de pauvreté au Tanganyika. Les deux autres causes
principales sont l'insuffisance des revenus et le déficit en
infrastructures routières.
1.2.
L'éducation
L'éducation est l'un des
domaines où des progrès significatifs ont été
enregistrés dans le Tanganyika au cours de la dernière
décennie. Sur le plan infrastructurel, nonobstant leur insuffisance et
leur répartition géographique déséquilibrée,
un certain nombre d'écoles doivent être fermées pour
diverses raisons notamment le non-respect des standards et des normes de
construction scolaire, le manque d'infrastructures adéquates,
l'implantation anarchique et aux endroits inappropriés.
1.3.
Santé
L'état des lieux en
matière de santé indique une bonne organisation sur le plan
sanitaire mais l'offre de service est insuffisante et ne répond pas
efficacement face aux maladies endémiques qui sévissent dans la
province : le paludisme, le choléra, etc. Tous les soins de
santé de référence secondaire sont effectués en
dehors de la province, généralement dans les provinces du
Haut-Katanga et du Sud-Kivu.
§2. La situation
économique
Le Tanganyika est une province
essentiellement agricole. En moyenne 70% de sa population pratique une
agriculture de substance, avec usage des outils rudimentaires (houe, hache,
machette, bèche, râteau,). La main-d'oeuvre utilisée est
essentiellement familiale et aucun intrant moderne n'est pas utilisé.La
province du Tanganyika regorge aussi d'importantes potentialités
minières à l'instar de l'Or, Coltan, Cassitérite et
charbon...La province partage la frontière du lac Tanganyika avec trois
pays (le Burundi, la Tanzanie et la Zambie), le Tanganyika est l'une des
provinces les plus ouvertes de la RDC. Plusieurs échanges commerciaux
sont régulièrement effectués. Les échanges avec la
Tanzanie sont plus importants notamment en denrées de premières
nécessités : sel, savon, produits d'habillement, tomate,
etc. Ces échanges, facilités par le port de Kigoma et de Kalemie,
restent largement déficitaires en faveur de la Tanzanie. Hormis certains
minéraux exploités artisanalement et qui sont exportés en
Tanzanie, Kalemie ne fournit quasiment aucun produit manufacturé
à la destination de la Tanzanie.
§3. Situation
environnementale
La province du Tanganyika est
caractérisée comme souligné ci-haut par une
diversité environnementale. Elle dispose du lac Tanganyika et des
plusieurs cours d'eaux. Il représente un réseau hydrographique
dense, interconnecté et intarissable en raison d'une pluviométrie
satisfaisante. Néanmoins, cette variété pose la
problématique de la gestion et de sa préservation, à cause
notamment de la pollution. Le principal enjeu environnemental du Tanganyika est
la gestion efficace du lac Tanganyika et des menaces des érosions
notamment à Kalemie.
§4.
Gouvernance
Les institutions
politico-administratives sont relativement récentes. Devenue province
depuis novembre 2015, le Tanganyika est doté d'une assemblée
provinciale et de l'exécutif provincial composé d'un gouverneur
et d'un vice-gouverneur élus par l'assemblée provinciale depuis
2019. Plusieurs entités territoriales décentralisées sont
disséminées au Tanganyika, mais la pratique effective de la
décentralisation reste handicapée par plusieurs contraintes
politiques et financières.
§5. La situation
infrastructurelle
Comme clairement
démontré supra, la province du Tanganyika regorge beaucoup
d'opportunité pour son développement économique et social.
Cependant, certaines contraintes sont à relever, sous formes de
défis, à savoir :
- Le manque
d'infrastructures routières et aéroportuaires :
cette situation handicap sérieusement le processus de
développement économique et social. L'économie du
Tanganyika étant essentiellement agricole, plusieurs exploitants sont
préjudiciés par le manque de routes de desserte agricole. Le
défi en infrastructures routières constitue un facteur de manque
d'incitations pour le développement agricole et un frein à
l'émergence potentielle des activités minières. En outre,
l'aéroport de Kalemie ne répond plus aux exigences de
développement de la province.
- La vétusté
du port de Kalemie et d'infrastructures ferroviaires : la
réhabilitation du port de Kalemie et des infrastructures ferroviaires
est un grand défi pour la province. L'état vétusté
de ces infrastructures prive la province d'un éventail
d'opportunités énorme. En effet, le port de Kalemie constitue un
important lieu de transit et d'échanges potentiels avec la Tanzanie, le
Burundi et la Zambie. Le manque d'infrastructures ferroviaires, devant
permettre l'évacuation des marchandises de Kalemie vers d'autres centres
de consommations.
Section.3. LES STRATEGIES DE
DEVELOPPEMENT
Les politiques ou les
stratégies de développement qu'un pays en voie de
développement peut mettre en oeuvre pour amorcer leur processus de
croissance peuvent être axées sur : l'agriculture,
l'industrie, le désenclavement et la bonne gouvernance.
§1.
L'agriculture
L'agriculture est l'activité
économique qui a pour but d'obtenir les végétaux utiles
à l'homme, et en particulier ceux destinés à son
alimentation. Sur le social, cette activité représente le secteur
le plus important dans un pays en voie de développement en occupant 60
à 70% de la population active. L'agriculture est l'un de premiers arts
qui puissent exister au monde pour raison de substance. Il a fallu la mise en
valeur des ressources agricoles, la spécialisation, les travaux,
échanger les produits, puis création d'un cadre de vie rural
adéquat pour le bien-être de la population. D'où la
nécessité de défricher, lotir, contenir les eaux de crues
et les évacuer ; construire et vendre.Au travail agricole il faut
aussi ajouter l'équipement agricole et l'amélioration
foncière et agricole :
- Vocation du sol et de leur
milieu ;
- Intensification agricole pour
augmenter le rendement (fertilisation, amendement ;
- Travaux hydraulique (irrigation,
drainage) ;
- Techniques de conservation de
terre ou lutte contre les érosions
- Travaux de structures
foncières (dimensionnement et appropriation) ;
- Travaux d'amélioration des
pistes et des ouvrages (ponts, routes...).90(*)
Le rôle de l'agriculture dans
le développement a fait l'objet de multiples travaux qui, malgré
leur diversité présentent un fondement commun : ils montrent
tous que l'agriculture participe au développement économique
d'ensemble par le biais de quatre éléments :
a. Les
produits
L'agriculture fournit la nourriture
non seulement pour les travailleurs du secteur secondaire mais aussi pour tous
les citadins ou ruraux engagés dans les activités de service.
Elle produit également des matières premières qui sont
transformées par les usines (brasseries, meuneries, fabriques textiles,
de peaux, etc.).
b. Les
marchés
Le monde agricole est à
l'origine d'une demande de produits manufacturés de tout type (outils en
fer, clôtures, machines, biens de consommation courante...), surtout si
les revenus agricoles augmentent, et sa prospérité
éventuelle permet de fournir des débouchés croissants
à l'industrie.
c. Les devises
L'agriculture peut également
être à la source de surplus commerciaux, dans le sens où
elle peut devenir exportatrice nette. Elle permet alors aux pays du sud de se
procurer des devises indispensables au financement des investissements dont
l'industrie a besoin pour se développer (importation des
équipements, pièces, matières premières...).Un
échange tripartite fructueux se met alors en place : l'agriculture
fournit des devises, lesquelles permettent d'acquérir des machines pour
l'industrie, qui produit alors des biens manufacturés pour les
paysans.
d. Les facteurs de
production
Enfin, plus productive, la
population agricole dégage un excédent de main-d'oeuvre que le
secteur industriel va tenter d'absorber. Ce déplacement de travailleurs
vers des activités où la productivité est plus
élevée aura un effet favorable sur la croissance
globale.L'agriculture génère également une épargne
qui pourra s'investir dans le reste de l'économie. Au total, le
développement économique ne peut atteindre l'étape de
croissance auto-entretenue que si une augmentation de la productivité
agricole précède ou accompagne l'industrialisation.
§2.
L'industrialisation
L'industrie est l'ensemble des
activités qui ont pour objet de transformer les matières en
produits finis. Elle passe aujourd'hui pour la voie de passage obligé du
développement. En effet, les activités industrielles
présentent des avantages évidents pour le processus de
développement :
- Elles créent davantage
d'emplois que les activités traditionnelles et procurent plus de
revenus ;
- Elles permettent de diversifier
et de moderniser l'économie par l'introduction plus rapide du
progrès technique, par la formation des hommeset par les effets de
liaison et d'entrainement sur les autres secteurs économiques ;
- L'industrie provoque par ailleurs
des transformations structurelles telles que le développement du
salariat, des classes moyennes, l'urbanisation et des échanges
monétaires.
- Elle assure enfin un meilleur
équilibre entre les activités et une moindre dépendance
vis-à-vis des aléas climatiques et des fluctuations des cours
mondiaux que les activités d'exploitation des produits
primaires.91(*)
L'industrialisation
nécessite les moyens pour transformer les espaces, c'est pourquoi
l'industrialisation c'est la restructuration d'une société de
l'énergie et de la technologie.Sa portée socio-psychologique,
l'industrialisation apporte le changement des mentalités en adoptant
tout ce qui est moderne.On peut distinguer trois grands types de
stratégies, le troisième type étant aujourd'hui
dominant :92(*)
1. La stratégie
d'industrialisation par substitution des importations
Cette stratégie vise
à remplacer progressivement les importations par une production locale
en commençant par les industries les plus simples (produits alimentaires
transformés, boissons, textiles, habillement, chaussures,
cigarettes...)Elle est un mode développement reposant sur la
propriété accordée au développement du
marché intérieur et le refus de la participation à la
spécialisation internationale.L'objectif est alors d'assurer la
formation d'une base industrielle nationale privilégiant certaines
branches industrielles.
2. La stratégie des
industries industrialisantes
Cette stratégie consiste
dans la mise en place des industries motrices dont les effets d'entrainement
sur le reste de l'économie sont importants. Il s'agit
précisément de développer en priorité des
industries lourdes (sidérurgie, métallurgie, chimie lourde...)
qui produisent des inputs vers l'amont et l'aval des processus de production,
assurant ainsi la progression du processus d'industrialisation à
l'ensemble de la structure productive du pays.
3. La stratégie
d'industrialisation par valorisation des exportations
Elle vise à assurer le
développement dans une perspective libérale par les
marchés d'exportation. La valorisation des exportations concerne aussi
bien leur substitution que leur promotion :
- L'industrialisation par
substitution des exportations consiste à remplacer les exportations de
produits primaires par celles des produits manufacturés ou des produits
primaires élaborés.
- L'industrialisation par promotion
des exportations consiste à remplacer les exportations
manufacturières peu élaborées par de nouvelles à
forte valeur ajoutée (différence entre prix de vente et le
coût de production) : dans un premier temps, on utilise l'avantage
que représente une main-d'oeuvre bon marché et discipliné
afin de gagner des parts de marché sur des produits à faible
valeur ajoutée, textile par exemple ; dans un second temps, on
entreprend une remontée de filière, c'est-à-dire que l'on
passe de la production de biens de consommation à elle de biens
intermédiaires et de machines.93(*)
§3. Le
désenclavement
Le désenclavement permet le
passage vers l'extérieur. Selon Jean LABASSE, le désenclavement
est l'ensemble des politiques cohérentes entreprises par le pouvoir
public pour rompre l'isolement matériel et moral des zones vouées
autrement à la stagnation économique ou à la
sécession politique. Toutes les nations ont une politique de
communication pour des raisons politiques et économiques.94(*)La notion d'enclavement est
ambigüe, on peut parler d'enclavement d'une région, s'agissant de
tout un Etat enclavé ou d'une région notamment isolée par
rapport à sa capitale, par rapport aux grand flux de communication.
Ça peut-être une zone non touchée par les infrastructures
de transport.L'enclavement est une notion relative qui peut signifier
l'éloignement en distance réelle et en temps et même en
distance tarifaire.Les stratégies d'ouverture sur l'économie
mondiale correspondent à une activité productive orientée
par les marchés étrangers (stratégies d'extraversion).
C'est le cas de l'industrialisation par promotion des exportations par laquelle
les pays en développement cherchent à exporter des produits
transformés plutôt que des produits primaires (stratégies
de NPI).Les pays en développement choisissant une stratégie de
promotion des exportations ont cherché à attirer les capitaux et
à développer les transferts de technologie qui est l'acquisition
de biens d'équipement, de brevets et de licences ou d'usines «
clés en main » issus des pays développés par les
pays en développement afin d'accélérer leur
développement grâce à l'usage de technologie
modernes. 95(*)
§4. La bonne
gouvernance
a.
Définition
La bonne gouvernance politique et
socio-économique apparaît aujourd'hui comme une des
stratégies efficaces capable de promouvoir le développement des
pays du tiers monde en général et de l'Afrique en particulier.Le
concept bonne gouvernance est multidimensionnel, cela veut dire qu'il est
politique, techno-gestionnaire et éthique. Il embrasse les dimensions
politiques, économiques, juridiques et administratives.
Sur le plan techno-gestionnaire,
dans ce contexte elle met l'accent sur les critères d'efficacité
et d'opérationnalité des modes de gestion économique et
financière sans privilégier la dimension politique et
institutionnelle.
Sur le plan politique et
éthique, elle signifie une éthique de gestion de l'Etat et des
ressources matérielles, humaines, écologiques reposant sur les
principes et des normes dont les exigences sont : la transparence dans la
gestion, la communication politique et de la participation des citoyens,
l'indépendance de la justice, le respect des droits humains et la
légitimité du pouvoir politique.
Sur le plan économique et
financier, elle implique le pouvoir public, à savoir les relations entre
les secteurs publics et privés et aussi la société civile.
Elle implique la mise en place d'un incitatif pour une croissance
économique durable.
Raison pour laquelle V. EDELSTEN
dit, la bonne gouvernance comprend une administration publique et politique qui
est saine et efficace, transparente et qui répond aux priorités
d'alternance des administrations et des leaderships.
b. Les
caractéristiques de la bonne gouvernance
- La participation : une bonne
participation est bornée sur la liberté d'association et de
parole et sur la capacité de participer de façon constructive
à la prise des décisions ;
- La capacité
d'ajustement : il s'avère nécessaire que les institutions du
pays et processus mis en place puissent répondre aux besoins de la
population ;
- L'équité :
à ce niveau, il est vrai qu'il faut que les hommes et les femmes aient
la capacité d'améliorer leurs conditions de vie sans
discrimination ;
- La primauté du
Droit : il est impérieux d'instaurer un cadre juridique
équitable, une justice appliquée d'une façon impartiale et
le respect de droit de l'homme ;
- La communication politique :
il s'agit des gouvernants et gouvernés. Ces rapports différents
selon les régimes politiques. Dans un régime fort, ces rapports
sont de nature dictatoriale et d'oppression. Mais dans un régime
démocratique, c'est la participation populaire qui prime dans la prise
de décisions publiques.96(*)
CONCLUSION ET SUGGESTION
Tout début a toujours eu une
fin, ceci pour dire, nous sommes arrivés à la fin de recherche
qui a porté sur« Ressources naturelles et
développement socio-économique en RDC'' Regard sur la province du
Tanganyika ».
Ainsi, nous avons analysé
systématiquement si réellement la République
Démocratique du Congo est potentiellement riche en ressources naturelles
et qui du reste ne contribuent pas à l'amélioration des
conditions de vie de la population et n'accompagnent pas aussi le
développement économique du pays. Or, la constitution du
18/02/2006, telle que modifiée par la loi n° 11/002 du 20 janvier
2011 portant révision de certains articles de la constitution, stipule
à son article 58 que « Tous les Congolais ont le droit de jouir des
richesses nationales. L'Etat a le devoir de les redistribuer
équitablement et de garantir le droit au développement
».Notre préoccupation était celle de savoir :
Ø «
Qu'est-ce qui expliquerait le sous-développement socioéconomique
de la RDC alors que ce pays est potentiellement riche en ressources naturelles
?»
C'est à la lumière de
cette préoccupation que nous sommes partis de l'hypothèse selon
laquelle La RDC serait en train d'afficher une gouvernance médiocre
(manque de volonté d'agir positivement, manque de transparence,
corruption généralisée, absence de reddition de
comptes...)
En effet, les gouvernants
adopteraient généralement un comportement prédateur en
employant les structures Etatiques pour s'en approprier les gains
économiques à des fins personnelles et au détriment du
peuple. Le système représentatif recèle bien des risques
de déviations avec la constitution d'une classe politique formée
des représentants élus (députes par exemple), cette classe
politique fait prévaloir ses propres intérêts (la
réélection par exemple) au détriment de ceux du plus grand
nombre. Une souveraineté nationale se substitue en une
souveraineté parlementaire où les représentants ne
représentent qu'eux-mêmes.
Bref, l'accès au pouvoir
équivaut, pour eux à l'accès à la richesse et aux
sources de richesses à venir. L'Etat Congolais n'est pas à mesure
de répondre d'une manière positive tant soit peu aux besoins de
la population jusqu'au point de devenir incapable de satisfaire même les
besoins primaires. Pour une meilleure démonstration de cette
hypothèse, le recours à la méthode «
Fonctionnelle » nous a été
indispensable, qui consiste à expliquer les faits sociaux par le
rôle, la fonction qu'ils assument dans le système social auquel
ils appartiennent.
De ce fait, cette méthode se
justifie dans notre travail en raison du rôle, de la fonction que l'Etat
Congolais est obligé de jouer, de remplir dans la gestion de richesses
du pays à travers ses dirigeants. Appuyée par la technique
documentaire et la technique d'observation et la théorie
« Structuro-fonctionnalisme » qui est
basée à la fois sur la structure et sur la fonction. Il est
représenté par Albert R. Radcliffe-Brown et
Talcot Parsons.
Il sied de signaler que,
après recherche et analyste des faits, notre hypothèse a
été confirmée. Loin de nous l'intention d'avoir tout dit
dans ce présent travail sur les aspects relatifs aux ressources
naturelles de la RDC, c'est pourquoi une brèche est restée
ouverte à tout chercheur qui voudrait investiguer dans ce domaine.
SUGGESTION
L'analyse des résultats
trouvés après nos investigations nous a permis de comprendre que,
pour une bonne amélioration de conditions de vie de la population
congolaise et pour promouvoir le développement économique du
pays, nous avons suggéré ce qui suit :
- A l'Etat de prendre sa
responsabilité de bien remplir ses missions, non seulement celles de la
sécurité des personnes et de leurs biens mais aussi promouvoir
l'évolution du social de la population, car, un ventre affamé n'a
point d'oreilles ;
- Aux animateurs des institutions
politico-administratives de faire preuve de la mission principale de
l'administration publique, qui est celle de la satisfaction en premier lieu de
besoins d'intérêt général (altruisme). De faire
aussi preuve du principe d'antériorité et de
postériorité des fonctions administratives qui stipule que
« les hommes sont appelés à gérer la
communauté nationale à laquelle ils appartiennent par et à
travers les institutions étatiques, celles-ci sont animées par
des responsables qui occupent de postes. Ceux-ci ont existé et
continuent à exister avant et après le passage de ceux qui y sont
préposés. D'où le principe d'antériorité et
de postériorité. Pour se valoir et s'immortaliser, ces dits
hommes doivent y laisser des prouesses, des monuments, c'est-à-dire des
ouvrages importants et dignes de rappels incessants de la population
bénéficiaire ».
- A la population de prendre
conscience et de participer objectivement à la prise des
décisions pour la meilleure gestion de la chose publique.
BIBLIOGRAPHIE
I. TEXTES
OFFICIELS
1. La constitution de la RDC du 18
février 2006
II. OUVRAGES
1. Mpala MBABULA, L., Pour vous
chercheurs, directives pour rédiger un travail scientifique suivi de la
recherche scientifique sur internet, Lubumbashi, Ed.Mpala, 2011.
2. P. Rongère,
Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, 1971
3. Adrien MULUMBATI, N., Manuel
de sociologie générale, Lubumbashi, Ed. Africa, 2001.
4. William Werther, B., et Cie,
la gestion des ressources humaines, Ed. Québec MC Grawhiel,
1985.
5. Jean Yves, C., et Olivier
Garnier, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales,
nouvelles éditions, Paris Hatier, 2008.
6. Patient BAGENDA, le Congo
malade de ses hommes, Bruxelles, Ed. Luc pire, 2003.
7. Rigobert MINANI, B., enjeux
de la société civile de la RDC et perspective de la
coopération, Kinshasa, Ed. CEPAS, 2003.
8. KAPANGA MUTOMBO, F., petit
dictionnaire pratique des élections, 3ème Ed.,
Kinshasa, 2005.
9. Alain BEITONE, C., Christine
DALLO et Anne-Manny Drai, dictionnaire des sciences économiques,
2ème Ed. Armand Colin, Paris, 2007.
III. TRAVAUX
SCIENTIFIQUES
1. Adolph IRAGI, La convoitise
des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de
l'environnement national, mémoire de licence en Relations
Internationales, Université de Bukavu, 2010.
2. Baudouin-Ephraïm KINEKINDA,
Transformer les ressources naturelles de la RDC en levier de la croissance
économique durable : quelle politique ? quelle
gestion ? mémoire de licence en économie
monétaire, Université protestante du Congo, Kinshasa, 2015.
3. Astride TALENGE, F., La
gestion participative de ressources naturelles dans le bassin du Congo :
exemple du Cameroun et de la RDC, mémoire en Master 2 Droit
international de l'environnement, Université de Limoges, 2006.
4. Amédé MALOBA, M.,
La compradorisation des gouvernants congolais sur le développement
économique de la RDC, mémoire de licence en sciences
politiques et administratives, Université de Kalemie, 2019.
5. Apolo MSAMBYA, JMR., Force et
faiblesse de la RDC en Relations Internationales Africaines, mémoire
de licence en Relations Internationales, Université Officielle de
Bukavu, 2008.
6. ALBARELLO, L., cité par
TOENGAHO LOKUNDO, parti politique et décentralisation territoriale en
République Démocratique du Congo. Cas de la région du
haut zaïre après l'ajustement politique de 1990, Thèse de
doctorat en sciences politiques et administratives, FSSAP, Université de
Kisangani, Kisangani, 2003, P.30
IV. NOTES DE
COURS
1. Alex NYUMBAIZA, Notes de cours
des méthodes de recherches en sciences sociales, deuxième
graduat, sciences politiques et administratives, Université de Kalemie,
Kalemie, 2017. Inédit.
2. Jean-Marc KATONGOLA, notes de
cours des méthodes et épistémologie de la science
administrative, première licence, sciences politiques et
administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2019. Inédit.
3. Jean-Marc KATONGOLA, notes de
cours des aspects politiques et administratifs de
développement, deuxième licence, sciences politiques et
administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2020. Inédit.
4. MWAMBA SINONDA, J., cours
d'économie de développement, troisième graduat,
sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie,
2018.
5. Désiré KISONGA,
cours d'histoire politique du Congo, deuxième graduat, sciences
politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2017.
Inédit.
6. NGONGO MPOSHI, cours de
comptabilité générale, deuxième graduat,
sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie,
2017. Inédit.
7. Eddy MULWANI, N., cours
d'aménagement du territoire, troisième graduat, sciences
politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2018.
Inédit.
8. Assistant Patient, cours de
systèmes administratifs comparés, première licence,
sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie,
2019. Inédit.
V.
DICTIONNAIRES
1. Dictionnaire petit Robert,
2008.
2. Larousse illustré,
2000.
3. Larousse illustré,
2006.
4. Dictionnaire illustré,
2006.
5. Larousse encyclopédique
en deux volumes, 1994-2003.
VI. AUTRES
SOURCES
1. BIKOUE Nathalie et ESSOMBA,
gestion des ressources naturelles, 2207.
2. PNUD, Analyse des
conséquences socio-économiques de la guerre de 26 mai au 09 juin
2004 sur la population de Bukavu, Septembre 2004, juin 2005.
3. Le forestier, la gestion
durable de forêts congolaises par les autochtones face aux changements
climatiques, décembre 2008.
4. Plan de développement
provincial du Tanganyika, Ministère de Plan, 2017.
5. Rapport administratif du
territoire de Kalemie, cellule d'analyse des indicateurs de
développement, 2017.
6. Rapport administratif du
territoire de Kabalo, cellule d'analyse des indicateurs de
développement, 2018.
7. Administration du territoire
de Manono, rapport annuel de 2018.
8. Administration du territoire
de Kongolo, rapport annuel de 2018.
9. Rapport administratif du
territoire de Nyunzu, cellule d'analyse des indicateurs de
développement, 2017.
10. Rapport administratif du
territoire de Moba, cellule d'analyse des indicateurs de
développement, 2017.
VII.
WEBOGRAPHIE
1.
https://www.investindrc.cd/fr/généralités-sur-la-rdc
2.
https://www.lalanguefrancaise.com
3.
https://www.fao.org/foresty
4.
https://www.banquemondiale.org
TABLE DES
MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
INTRODUCTION
1
1. PRESENTATION DU SUJET
1
2. CHOIX ET INTERET DU SUJET
3
2.1 CHOIX
3
2.2 INTERET
3
A. Intérêt scientifique
3
B. Intérêt sociétal
3
C. Intérêt personnel
3
3. ETAT DE LA QUESTION
4
4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE
11
4.1 Problématique
11
4.2Hypothèse
12
5. METHODOLOGIE
13
A. Méthode
13
B. Techniques
15
6. DELIMITATION DU SUJET
16
7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
16
Chapitre I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE
17
Section1 CADRE CONCEPTUEL
17
§1. LA POTENTIALITE
17
§2. RESSOURCE
17
§3. TYPOLOGIE DE RESSOURCES
17
a. Les ressources humaines
18
b. Les ressources financières
18
c. Les ressources technologiques
18
d. Les ressources naturelles
19
A. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES
20
§1. Economie
20
§2. LA CROISSANCE
22
v LA MESURE DE LA CROISSANCE
22
v LES SOURCES DE LA CROISSANCE
23
§3. LE DEVELOPPEMENT
24
§4. LES INEGALITES DE DEVELOPPEMENT
25
§5. LE SOUS-DEVELOPPEMENT ET DEFINITION DU TIERS MONDE
26
§6. LE SOUS-DEVELOPPEMENT, CONSEQUENCE DU DEVELOPPEMENT
26
- L'échange inégal : qui maintient les pays en
développement dans la production de produits de base
§7. LES AGENTS DE DEVELPPEMENT
27
§2. Les fonctionnaires et agents de l'Etat
28
§3. Les entreprises nationales et multinationales
30
A. L'entreprise nationale
30
B. L'entreprise multinationale
31
SECTION 2 : CADRE THEORQUE
32
CHAPITRE II. ANALYSE DU CHAMP D'INVESTIGATION
34
Section 1. PRESENTATION DE LA RDC
34
§1. Historique
34
§2. Situation politique
37
§3. La situation économique
38
§ .4. Contexte géographique
39
§5. Situation démographique
43
§6. Subdivision politico-administrative de la RDC
43
· De la troisième République
43
· Mode de gestion des provinces
44
Section2. PRESENTATION DE LA PROVINCE DU TANGANYIKA
44
§1. Aperçu historique
44
§2. Typologie de richesse de la province du Tanganyika
45
2.1. Agriculture, pêche et élevage
45
2.1.1. L'agriculture
46
2.1.2. Elevage
46
2.1.3. Pèche
47
§.3. Industries
48
3.1. Industrie Agro-alimentaire
48
3.2. Industrie minière
49
3.3. Industrie des hydrocarbures
50
§.4. Energie
51
4.1. Réseau de distribution d'eau
51
4.2. Infrastructures électriques
52
§5. Energies alternatives nouvelles et renouvelables
52
§.6. Infrastructures de transport et voies de communication
53
6.1. Réseau routier
53
6.2. Réseau ferroviaire
53
6.3. Réseau fluvial et lacustre
54
6.4. Réseau aérien
54
§.7. Service
54
7.1. Tourisme
55
CHAPITRE III. RESSOURCES NATURELLES ET DEVELOPPEMENT
SOCIOECONOMIQUE DE LA PROVINCE DU TANGANYIKA
56
Section 1. CONTEXTE TERRITORIAL ET ORGANISATIONNEL
56
§1. Le territoire de Kalemie
56
§2. Le territoire de Kabalo
57
§3. Le territoire de Kongolo
60
§4. Le territoire de Manono
62
§5. Le territoire de Nyunzu
63
§6. Le territoire de Moba
64
Section 2. ETAT DES LIEUX DE LA PROVINCE DU TANGANYIKA
65
§1. Situation sociodémographique
65
1.1. La pauvreté
65
1.2. L'éducation
66
1.3. Santé
66
§2. La situation économique
66
§3. Situation environnementale
67
§4. Gouvernance
67
§5. La situation infrastructurelle
67
Comme clairement démontré supra, la province du
Tanganyika regorge beaucoup d'opportunité pour son
Section.3 LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT
68
§1. L'agriculture
68
a. Les produits
69
b. Les marchés
69
c. Les devises
69
d. Les facteurs de production
69
§2. L'industrialisation
70
1. La stratégie d'industrialisation par substitution des
importations
70
2. La stratégie des industries industrialisantes
71
3. La stratégie d'industrialisation par valorisation des
exportations
71
§3. Le désenclavement
71
§4. La bonne gouvernance
72
a. Définitions
72
b. Les caractéristiques de la bonne gouvernance
73
CONCLUSION ET SUGGESTION
74
BIBLIOGRAPHIE
76
I. TEXTES OFFICIELS
76
II. OUVRAGES
76
III. TRAVAUX SCIENTIFIQUES
76
IV. NOTES DE COURS
77
V. DICTIONNAIRES
78
VI. AUTRES SOURCES
78
VII. WEBOGRAPHIE
79
TABLE DES MATIERES
80
![](Ressources-naturelles-et-developpement-socio-economique-en-RDC-regard-sur-la-province-du-Tanganyi1.png)
*
1http//www.investindrc.cd/fr/generalites-sur-la-rdc le 2/11/2019
à 21h05'
* 2Mpala MBABULA, Pour vous
chercheurs, Directives pour rédiger un travail scientifique suivi de la
recherche
Scientifique sur internet, Lubumbashi, Ed. Mpala, 2011,
p.10
* 3Adolphe IRAGI., La
convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection
de l'environnement
National, mémoire de
licence en Relations Internationales, Université de Bukavu, Bukavu,
2010-
2011. Pp11, 74.
*
4Baudouin-Ephraïm KINEKINDA, M., Transformer les
ressources naturelles de la RDC. En un levier de la croissance
économique durable : quelle politique ?
Quelle gestion ? Mémoire en économie
monétaire, Université Protestante du Congo,
Kinshasa, 2014-2015.Pp.13-18.
* 5Aristide
TALENG, F., La gestion participative des ressources naturelles dans le bassin
du Congo : exemple du
Cameroun et de la
RDC, mémoire en master 2 Droit International de l'environnement,
Université De Limoges, 2006. Pp.18-85.
* 6
Amédée MALOBA, M., La compradorisation des gouvernants congolais
sur le développement économique de la
RDC, mémoire de licence en Sciences Politiques et
Administratives, Université de Kalemie, 2018-2019. Pp.12, 63.
* 7Apolo MSAMBYA,
J.M.R, force et faiblesse de la RDC en Relations Internationales Africaines,
mémoire de licence
en Relations Internationales, Université officielle de
Bukavu, Bukavu, 2007-2008.
* 8 La constitution
de la RDC du 18 février 2006, Art.58
* 9Prof Alex
NYUMBAIZA, notes de cours des méthodes de recherche en sciences
sociales, G2SPA/UNIKAL, 2016-
2017,
Inédit.
* 10Idem
* 11Jean Marc, K.,
notes de cours de méthodologie et épistémologie de la
science administrative, L1
SPA/Administration. /UNIKAL, 2018-2019, Inédit.
* 12Dictionnaire
Petit Robert, 2008, P. 420
* 13P. Rongere,
Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, 1971, P. 18
* 14Adrien
MULUMBATI, N., Manuel de sociologie générale, Lubumbashi, Ed.
Africa, 2001, P.16
* 15Ib.,
P.21
* 16Prof Alex
NYUMBAIZA, Op.Cit., Inédit
* 17 Ib.
* 18 ALBARELLO, L.,
cité par TOENGAHO LOKUNDO, parti politique et
décentralisation territoriale en République
Démocratique du Congo. Cas de la
région du haut zaïre après l'ajustement politique de 1990,
Thèse de doctorat en sciences politiques et administratives, FSSAP,
Université de Kisangani, Kisangani, 2003, P.30
* 19
https://www.lalanguefrancaise.com
du 25/12/2019 à 20h10'
* 20Ib.
* 21 Larousse
illustré, 2000, P.875
* 22Larousse
illustré, 2006, P.928
* 23William
Werther, B., et Cie, la gestion des ressources humaines, Ed. Québec MC
Grawhiel, 1985, P. 23
* 24Jean-Marc, K.,
cours des aspects politiques et administratifs de développement, UNIKAL,
L2SPA 2019-2020, P.6.
Inédit
* 25Prof
Jean MWAMBA, S., cours d'économie de développement, UNUKAL,
G3SPA,2017-2018, P.28. Inédit
* 26Prof
Jean MWAMBA, S., Op.cit.,P.28. Inédit
* 27Bikoue Nathalie et
Essomba Herman, gestion des ressources naturelles, 2007, P.18, URL.
http://www.fao.org/foresty/
de Juin 2008, Inédit
* 28Prof
Jean MWAMBA, S., Op.cit., P.22. Inédit
* 29Ib. P.22.
Inédit
* 30Dictionnaire
illustré, 2006, P.721
* 31Ib.
P.146
* 32Jean Yves, C.,
et Olivier Garnier, Op.cit., P.146
* 33Prof
Jean MWAMBA, S., Op.cit., P.1. Inédit
* 34Dictionnaire
illustré, 2006, P.315
* 35Jean Yves, C.,
et Olivier Garnier, Op.cit., P.113
* 36Ib.
P.114
* 37Prof
Jean MWAMBA, S., Op.cit., P.2. Inédit
* 38Jean Yves, C., et
Olivier Garnier, Op.cit., P.114
* 39Ib.
P.117
* 40Jean Yves, C.,
et Olivier Garnier, Op.cit., P.132
* 41Prof Jean MWAMBA,
S., Op.cit., P.4. Inédit
* 42 Jean Yves, C., et
Olivier Garnier, Op.cit., P.134
* 43Jean Yves, C., et
Olivier Garnier, Op.cit., P.138
* 44Jean-Marc KATONGOLA,
notes de cours des aspects politiques et administratifs de
développement,
L2SPA/UNIKAL, 2019-2020, P.9, Inédit
*
45KapangaMutombo ; F, Petit dictionnaire pratique
des élections, 3e éd. Kinshasa, 2005, P 107
* 46Jean-Marc KATONGOLA,
Op.cit., P.10, Inédit
* 47Jean-Marc KATONGOLA,
Op.cit., P.14, Inédit
* 48NGONGO MPOSHI, notes de
cours de comptabilité générale, G2SPA/UNIKAL, 2016-2017,
P. 6, Inédit
* 49Alain BEITONE, Antoine
CAZOLA, Christine DOLLO et Anne-MaryDrai, Dictionnaires des sciences
économiques,
2emeédition, Armand Colin, Paris, 2007, P.
188
* 50Jean-Marc KATONGOLA,
Op.cit., P.17, Inédit
* 51Albert R. Radcliffe-Brown
cité parAdrien MULUMBATI, N., 0.C. P.113
* 52TalcotParsons cité
parAdrien MULUMBATI, N., 0.C. P.113
* 53Adrien MULUMBATI, N.,
0.C. P.114
* 54 Prof
Désiré KISONGA, cours d'histoire politique, G2SPA/UNIKAL,
2016-2017, P.4 Inédit
* 55 Adolphe
IRAGI., La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la
protection de
L'environnement national,
mémoire de licence en Relations Internationales, Université
de
Bukavu, Bukavu, 2010-2011,
P.34
* 56PNUD, Analyse
des conséquences socioéconomiques de la guerre de 26 mai au 09
juin 2004 sur la population de Bukavu, septembre 2OO4-juin 2005, P.5
* 57 LE FORESTIER,
la gestion durable des forêts congolaises par les autochtones face aux
changements
Climatiques, décembre
2008, P.6
* 58 Patient
BAGENDA, le Congo malade de ses hommes, Bruxelles, Ed .LUC pire, mars 2003, Pp.
130-131
* 59 Prof
Désiré KISONGA, Op.cit., P.46. Inédit
* 60Rigobert MINANI, B.,
Enjeux de la société civile de la RDC et perspective de la
coopération, Kinshasa, Ed. CEPAS
, 2003, Pp.8-9
* 61Rigobert
MINANI, B., op.cit., p9.
* 62 http://
www.banquemondiale.org,
mai 2018, du 12/11/2019
* 63
http://www.investirrdc.cd/fr/generalités-sur-la-rdc/ressources-naturelles-et-profil-géograpgique
2019, 20h23
* 64
http://investirrdc.cd/fr/generalités-sur-la-rdc/ressources-naturelles-et-profil-géograpgique
2019, 20h23
* 65
http://investirrdc.cd/fr/generalités-sur-la-rdc/ressources-naturelles-et-profil-géograpgique
2019, 20h23
* 66La constitution RDC de
la du 18 février 2006, Art.2
* 67La
constitution de la RDC du 18 février 2006, Art.204
* 68Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017, P.5-6, Inédit
* 69Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017, P.36, Inédit
* 70Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017, Pp39-40. inédit
* 71Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017,pp. 42-43Inédit
* 72Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017,P.43Inédit
* 73Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017,pp. 45-47
* 74Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017,P. 49Inédit
* 75Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017,P.51.Inédit
* 76Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017,pp. 55Inédit
* 77 Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017, P.8, Inédit
* 78 Rapport
administratif du territoire de Kalemie, cellule d'analyse des indicateurs de
développement, 2018
* 79Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017, p.9, Inédit
* 80Rapport administratif
du territoire de Kabalo, cellule d'analyse des indicateurs de
développement, 2018
* 81Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017, p.9, Inédit
* 82Administration du
territoire de Kongolo, rapport annuel 2016, mis à jour le 31 mars
2018
* 83Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017, p.9, Inédit
* 84Administration du
territoire de Manono, rapport annuel 2015, mis à jour le 31 mars
2018
* 85Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017, p.10, Inédit
* 86Rapport administratif
du territoire de Nyunzu, cellule d'analyse des indicateurs de
développement, 2018
* 87Plan de
développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan,
novembre 2017, p.9, Inédit
* 88Rapport administratif
du territoire de Moba, cellule d'analyse des indicateurs de
développement, 2018
* 89Prof. Jean MWAMBA, S.,
Op.cit., P. 5, Inédit
* 90Jean-Yves, C, et
olivier ; G, Op.cit., P139
* 91 Prof. Jean
MWAMBA, S., notes de cours d'économie de développement,
G3SPA/UNIKAL, 2017-2018, P. 36-44,
Inédit
* 92Jean-Yves, C, et
olivier ; G, Op.cit., P.139
* 93Prof. Jean MWAMBA, S.,
Op.cit., P. 47, Inédit
* 94 Eddy MULWANI,
N., notes de cours d'aménagement du territoire, G3SPA/UNIKAL, 2017-2018,
Inédit
* 95Jean-Yves, C, et
olivier ; G, Op.cit., P.140
* 96Cours de
systèmes administratifs comparés, L1SPA/UNIKAL, 2O18-2019, pp.
26-27-28, Inédit
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