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Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC, regard sur la province du Tanganyika


par Patrick LWAMBA BARUANI
Université de Kalemie - Licence 2020
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

Sous un bon gouvernement, la pauvreté est une honte ; sous un mauvais gouvernement, la richesse est une honte aussi.

CONFUCIUS

La démocratie devrait assurer au plus faible les mêmes opportunités qu'au plus fort.

GANDHI

DEDICACE

Je dédie ce travail à :

- Toutes les autorités politico-administratives de la République Démocratique du Congo en général et celles de la province du Tanganyika en particulier

- Toute la population de la République Démocratique du Congo en général et celle de la province du Tanganyika singulièrement et

- L'université de Kalemie et mes enseignants qui doivent trouver dans ce travail la fierté d'un savoir bien acquis.

Patrick LWAMBA BARUANI

REMERCIEMENTS

La réalisation d'un travail scientifique est souvent au-delà des seules capacités de l'étudiant. Il serait audacieux de nous acquitter d'une dette de reconnaissance auprès des personnes qui ont contribué à la réalisation de ce modeste travail.J'exprime ainsi ma reconnaissance à:

Plus particulièrement au professeur Pascal MPANGE d'avoir accepté de diriger cette oeuvre malgré ses multiples préoccupations.

A L'assistant MUHIYA ALINGUNDE Noria, notre codirecteur qui a accepté de nous guidé malgré ses multiples préoccupations, que le bon Dieu vous bénisse.

A tous les professeurs, chef des travaux et Assistant de la faculté des Sciences Sociales, Politiques et Administratives.

A l'éternel Dieu tout puissant Miséricordieux qui m'a accordé la vie, la force et l'intelligence afin de réaliser cette oeuvre.

Que l'honneur soit rendu à notre père KAHOZI BARUANI Odon pour avoir manifesté l'amour, l'affection portée à notre faveur, les sacrifices consentis et sa prière à notre égard afin que l'ancien des jours fasse de nous un homme juste, honnête et utile à la société.

A toi ma mère LUNDA NDALAMBA Vivianne, point de référence de notre vie, qui a planté une semence éducationnelle considérable et pour preuve, l'un des fruits vient d'être matérialisé par cette oeuvre aussi modeste soit -elle. A toi mon grand-père Jean MUYUMBA MULONDWA.

A vous mes frères et soeurs : Grace BARUANI, Baby BARUANI, MAGANGA BARUANI, Didas BARUANI, Séraphine ALUALUA, Bruno NYEMBO, Jimmy KATUMBWE, mon petit Jean, Abel PERO et sans oublier Maman Yvette, pour vos conseils et vos encouragements combiens louables.

A tous mes compagnons de lutte, Denis PERO, Andy MOSES, Toussaint MWAMBA, Alexis KATEMPA, MAGUBU Céline, YOHALI MWILAMBWE, TITO, Trésor MUNGA et à toute la promotion de L2 SPA/Tous édition 2020.

Ma plus grande reconnaissance s'adresse à la personne de MUGANZA Espérant, son soutien matériel, moral et surtout financier nous a été d'une grande importance, que Dieu bénisse tous vos projets.

Que l'oublie de quelconque ne soit pas considéré comme un manque de reconnaissance, qu'il nous soit indulgent car nous sommes tous faibles.

Patrick LWAMBA BARUANI

INTRODUCTION

1. PRESENTATION DU SUJET

La République Démocratique du Congo est un vaste territoire Etatique située au coeur de l'Afrique, avec une superficie de 2.345.410Km², elle est comptée parmi les géants de l'Afrique.En cela on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de l'immensité de son territoire, d'un sous-continent ou encore d'un continent dans un continent. Après le récent éclatement du Soudan en deux pays, la RDC se présente désormais comme le deuxième plus grand pays de l'Afrique au point de vue superficie territoriale juste après l'Algérie. Une petite comparaison pour mieux se rendre compte du gigantisme du territoire Congolais : la superficie de la République Démocratique du Congo représente quatre fois celle de la France, quatre-vingt fois celle de la Belgique et un quart de celle de toute l'union européenne. Si elle était en Amérique latine, elle occuperait la troisième place après le Brésil et l'Argentine.

Du fait de l'immensité de son territoire national, il faut deux heures de vol d'avion pour traverser du nord au sud ou de l'Est à l'Ouest. La RDC, classée en 12ème position au monde du point de vue superficie.La République Démocratique du Congo est dotée d'une abondance des ressources minérales rares du Nord-est au Sud-est du pays (Coltan, diamant, or, cuivre, cobalt, zinc, manganèse...), elle possède un potentiel de 80 millions de terres arables, très riches et vastes sols fertiles propres à l'agriculture.1(*)

La RDC possède un important réseau hydrographie couvrant environ 77.810Km² et constitué aussi du fleuve du Congo que les lacs et des rivières et possède environ 52% de la totale des réserves d'eau du continent Africain. Le fleuve Congo mesurant une longueur d'environ 4.320Km, représente un potentiel hydrographique très important, avec un bassin de près de 3,75millions de Km², le rôle économique et commercial que joue le fleuve Congo est important : ce cours d'eau produit de l'électricité avec un potentiel inouï, fournit le poisson avec un immense potentiel et sert à la navigation à l'intérieur du pays. La RDC dispose d'un potentiel halieutique qui est estimé à 700.000 tonnes de poissons par an. Les opportunités sont considérables étant donné que la production annuelle avoisine les 100.000 tonnes qui sont principalement récoltées à partir des méthodes traditionnelles de pèche.

Le fait pour un pays de disposer l'une ou l'autre ressource citée peut sans aucun doute constituer un facteur efficace pour son développement par les revenus tirés de l'exploitation de toutes ces richesses naturelles.

Cela n'est possible que si elles sont gérées de manière orthodoxe et durable et que les revenus qu'elles génèrent soient partagés d'une manière équitable et utilisés pour diversifier les activités productives du pays afin de surmonter la dépendance aux exploitations primaires pour accroitre les dépenses consacrées aux infrastructures de base répondant aux problèmes que connait la population.

Malgré la possession de la RDC de toute cette potentialité en ressources naturelles la quasi-totalité de la population vit sous le seuil de l'extrême pauvreté, incapable de satisfaire les besoins alimentaires. Tout en se posant la question de savoir comment dois-je manger ?

Et par contre une minorité constituée par nos dirigeants, se pose la question de savoir qu'est-ce que je vais manger aujourd'hui ? En termes de la qualité et quantité de la nourriture.

Cette population incapable d'accéder aux soins de santé, à la scolarisation, au logement etc. La RDC est encore comptée parmi les pays les plus pauvres du monde. Selon les estimations de l'ONU datant de janvier 2018, la RDC abrite 540.000 réfugiés et 4.5 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays. Avec un taux de pauvreté qui varie entre 60 à 70%.L'ensemble des maux que connait la société congolaise actuellement se résume en seul mot qu'est « La pauvreté » avec moins de 1$/jour.

Il y a bien d'années que l'Etat Congolais n'est pas à mesure de répondre d'une manière positive tant soit peu aux besoins de la population jusqu'au point de devenir incapable de satisfaire même les besoins primaires. Raison pour laquelle, nous avons axé notre préoccupation sur le sujet qui a pour terminologie « Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC'' Regard sur la province du Tanganyika ».

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET

2.1 CHOIX

Tout travail d'un chercheur avéré doit avoir un caractère scientifique pour qu'il soit vérifié, accepté et justifié, à la portée de tout le monde. Notre choix est porté sur « Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC'' Regard sur la province du Tanganyika ».Nous avons choisi ce sujet parce que, la plupart de discours de nos dirigeants qui ne cessent de présenter la situation de la RDC qu'elle a un gisement immense en ressources naturelles capables de satisfaire les besoins de toute la population congolaise. Ainsi nous voulons voir si lesdits discours sont vraiment matérialisés.

2.2 INTERET

Il est de l'impérieuse nécessité pour nous de démontrer l'intérêt que ce travail présente, ce mémoire revêt un triple intérêt :

A. Intérêt scientifique

Tout travail scientifique apporte un apport théorique dans le monde scientifique. Ainsi, notre travail n'a pas fait exception, du fait qu'il est constitué d'un document qui met en évidence les informations réelles et vérifiables qui peuvent aider d'autres chercheurs ultérieurement.

B. Intérêt sociétal

Sur le plan social, notre sujet de recherche sera un guide pratique pout tout chercheur à fin d'éclairer à l'opinion publique le droit qui est reconnu dans la jouissance de richesses qu'a son pays la RDC et le comportement qu'affichent les dirigeants dans la gestion de ces richesses. Ce travail fera en sorte que la population connaisse le rôle que l'Etat congolais est obligé de jouer dans la gestion de ressources naturelles qui constituent la richesse du pays.

C. Intérêt personnel

Il est pour nous un plaisir de traiter un tel sujet, parce que nous estimons que les recherches faites sur ce sujet vont contribuer à l'amélioration de notre expérience dans le domaine scientifique. De part ce sujet nous avons eu une occasion non moins importante d'approfondir notre connaissance sur le rôle de l'Etat congolais dans la gestion des richesses du pays stipulé par l'article 58 de la constitution en vigueur.

3. ETAT DE LA QUESTION

Etant donné que le domaine scientifique est illimité et évolutif dans son contenu et dans ses formes, toutes les questions qui se poseraient pour y trouver solution apparaissent comme une goutte d'eau dans l'immensité d'eau de vérité scientifique.L'Etat de la question est la rubrique dans laquelle l'étudiant (chercheur) donne la liste des travaux faits dans son domaine de recherche.

L'état de la question consiste à examiner les résultats des recherches antérieures existants dans ce domaine et qui permet au chercheur de situer son apport par rapport à ces travaux, ceci l'aidera de recueillir des informations générales utiles pour sa recherche afin de se démarquer des autres.2(*)La probité, l'honnêteté scientifique nous exigent que nous puissions inventorier les travaux de nos prédécesseurs qui ont eu à mener leurs recherches dans le même domaine que nous pour éviter de faire la routine.

Certes, la question de la gestion de ressources naturelles de la RDC a été au coeur des préoccupations de certains auteurs, il s'agit notamment de :

Ø Adolph IRAGI : dans son travail qui porte pour titre « La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement national3(*)», il est parti du constat selon lequel, Il y a longtemps que les richesses de la RDC ont attiré la convoitise de ses voisins et bien même des occidentaux. Cette convoitise s'est fait tant sur le plan interne qu'externe et a conduit à une exploitation illégale des ressources naturelles qui a eu des conséquences sur la protection de l'environnement national. Il convient de dire que l'homme a été lui-même destructeur de son cadre de vie.

Raison pour laquelle il s'est posé quelques questions fondamentales qui ont fait l'objet de sa problématique :

1. Quelles sont les conséquences de l'exploitation illégale des ressources de la RDC sur son environnement national ?

2. Quel lien peut-on établir entre l'exploitation illégale des ressources de la RDC et ses relations avec d'autres pays ?

Dans le cadre de son travail, l'auteur a proposé un certain nombre de fils conducteurs qui ont articulé aux questions posées dans la problématique. Les conséquences de l'exploitation illégale des ressources de la RDC sur son environnement national sont énormes et variées, en l'occurrence de la détérioration des forets et même de certains espaces protégés.

De ce point de vue, il convient d'insinuer que l'exploitation illégale des ressources largement analysées dans les lignes précédentes ne porte pas seulement préjudice à la RDC mais à l'Afrique toute entière où ce pillage a plus profité aux réseaux criminels mafieux, aux trafics d'armes légères qui ont endeuillé toute la région ; ce qui ternit un tant soit peu les relations entre la RDC et certains pays Africains. Il a fini par conclure que, l'exploitation illégale des ressources de la RDC, spécialement les minerais, a eu tant de conséquences sur son environnement national, l'exploitation illégale des richesses de la RDC ne porte pas seulement préjudice à la RDC mais aussi à l'Afrique toute entière.

A cet effet, il a proposé ce qui suit, au regard de résultats ci-haut énumérés ont contribué d'une manière ou d'une autre à l'avancement de la réflexion dans ce domaine en Relations Internationales, que le peuple congolais prenne conscience de son destin, après cette prise de conscience, il mettra en valeur ses richesses dans le sens où il chasse la crise de mentalité dont il souffre il y a longtemps cela parce que la pauvreté mentale empêche l'homme à penser à l'avenir de son environnement lequel il est destructeur. Que les dirigeants ajustent leur diplomatie en faveur du peuple Congolais et non une diplomatie novice à l'égard de la population. Il serait évident que tous les minerais exportés à l'étranger soient accompagnés par un document qui montre la licite et détermine sa provenance à ce fait, il faudrait un processus d'enregistrement de tous les exploitants tout en faisant l'étude d'impacts environnementaux, bref une bonne traçabilité de l'exploitation minière.

Ø Nous avons lu avec la dernière énergie le travail de KINENKINDA MALAMBWE Baudouin-ephain intitulé « Transformer les ressources naturelles de la RDC en un levier de la croissance économique durable : quelle politique ? quelle gestion?4(*) », Partant du constat, l'auteur a vu que l'économie congolaise est axée essentiellement sur les exportations en grande partie, des produits miniers sus-évoqués ainsi que de certains indicateurs macroéconomiques (taux de croissance du PIB, taux d'inflation, taux de change, taux de chômage, etc.) ; Cette étude puise son intérêt dans l'optique purement prévisionnelle des effets négatifs tout en examinant l'impact direct et indirect des ressources naturelles sur la croissance économique en R.D.Congo. Il est donc important de noter que la thèse de la malédiction de l'abondance des ressources est conçue pour le cas précis des pays exportateurs de ressources minières précieuses(Hydrocarbures, diamants, or, coltan, etc.), la dotation et l'exportation de matières premières agricoles n'étant pas estimées dans ce cadre théorique comme une malédiction au même titre que celle des produits miniers de grandes valeurs. Plusieurs études firent le constat que les taux de croissance des pays riches en produits miniers et en hydrocarbures étaient inférieurs aux autres pays, relativement pauvres et exportateurs des produits agricoles (Gylfason, 2004).

Sa réflexion s'est organisée sur les préoccupations suivantes :

Quel est l'impact de l'expansion des ressources minières sur l'économie Congolaise ?

Sous quelle condition les ressources naturelles peuvent booster l'économie du pays ?

Le boom dans un secteur économique, le cas du secteur minier et des hydrocarbures constitue-t-il toujours un goulot d'étranglement pour la croissance des autres ?

L'étudiant a tenté de répondre de la manière suivante en guise des hypothèses :

L'expansion de ressources minières dans un pays en développement tel que la RDC, produirait des effets pervers dans l'économie du pays qui se traduirait par la contraction des secteurs produisant les biens échangeables en dehors du secteur en boom et le des secteurs produisant des biens non échangeables qui, pour l'essentiel, approvisionne les résidents intérieurs. L'exploitation des ressources naturelles se base sur la théorie de l'échange international basée sur les avantages comparatifs, d'où la politique industrielle forte, une politique d'éducation basée sur le capital humain envie d'une main d'oeuvre qualifiée pour une finalité de la bonne gouvernance par le biais de la transparence et de la démocratie. Une opportunité, une aubaine pour un développement harmonieux et durable pour les pays exportateurs de matières premières, finirait par être un couteau à double tranchant, car les recettes dégagées de l'exploitation affecteraient négativement les structures de l'économie à travers certains secteurs de la production et de même que la distribution de revenus. Les résultats de son travail sont en relief avec la problématique de son étude, dévoilée à travers trois différentes préoccupations énumérées ci-haut.

Ø Le travail de TALENG FAHA Aristide ne nous est pas passé inaperçu, elle a travaillé sur « La gestion participative des ressources naturelles dans le bassin du Congo : l'exemple du Cameroun et de la RDC »5(*).Sonconstatest que, de plus en plus il est question de gestion participative, facteur de rationalité et gage de durabilité. Les législations des pays de la sous-région prévoient des mécanismes de participation des populations locales. L'analyse comparative des cadres juridiques du Cameroun et de la RDC permet d'affirmer premièrement que le cadre juridique et institutionnel de cette gestion est mieux Etoffée au Cameroun qu'en RDC. Ensuite il en ressort que les lois des deux pays sont pour le moins assez bien connues, mais se heurtent malencontreusement en une mauvaise application. Au niveau national et local, la participation se résume en l'intégration aux bénéfices pécuniaires. Le souci de protection Etant moins présent.

Par contre, la participation au niveau international concerne beaucoup plus l'association aux mécanismes de protection. La coopération sous régionale de cogestion des ressources naturelles se structure autour de la COMIFAC et malgré des signaux forts, il manque encore une volonté politique suffisante pour porter véritablement cette cogestion. Aussi les difficultés financières inhibent aussi les actions collectives de préservation des ressources du Bassin du Congo.

En matière d'environnement, les ONG internationales considérées comme la conscience de la société internationale s'invitent dans la gestion des ressources naturelles. S'appuyant sur le développement humain durable, et le plaidoyer environnemental elles proposent une innovation institutionnelle prometteuse.Sa préoccupation se résume comme suit, le bassin du Congo, ses ressources et la manière dont elles sont gérées induisent un ensemble d'interrogations. On remarque qu'ici le cadre institutionnel de la gestion des ressources semble ne pas s'ouvrir la gestion participative, seulement beaucoup d'obstacles surgissent qui freinent la nature participative de cette gestion. La question principale qui se trouve au coeur de la gestion participative des ressources naturelles, et qui fait l'objet de son travail, c'est celle de la répartition des responsabilités entre les différents acteurs de cette gestion.

Autrement dit, il s'agit de s'interroger sur l'implication de toutes les parties prenantes de la prise de décision concernant ces richesses naturelles. Simplement, c'est l'épineuse question de la démocratie en matière de gestion de l'environnement.L'hypothèse de départ est que, dans le bassin du Congo les mécanismes juridiques et institutionnels sont ouverts dans la participation, mais qu'en réalité ils n'assurent pas véritablement la participation de toutes les parties prenantes de la gestion de l'environnement et précisément les populations locales.

Par ailleurs, l'implication des ONG internationales agrandit et offre des perspectives intéressantes pour le partage des revenus de l'exploitation des ressources et partant pour la gestion rationnelle des ressources. Elle a conclu en disant que le bassin du Congo joue un rôle important dans le maintien des macro-équilibres du globe terrestre. C'est une zone de transition entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique Australe, qui renferme une part importante des diversités biologiques encore existantes du globe. L'analyse comparative des législations du Cameroun et de la RDC montre à la fois une certaine asymétrie et une convergence dans l'ouverture de deux pays à la gestion participative. Au Cameroun le bilan de dix ans de pratique de la nouvelle loi forestière produit un sentiment mitigé, fait d'avancement et de lacunes flagrantes. La RDC enlise son processus d'ouverture dans une certaine anarchie. Ceci étant sans doute dans l'instabilité politique et sociale que connait ce pays.

Ø Pour l'étudiant MALOBA MULUMBU Amédée qui a effectué ses recherches sur un sujet qui a pour terminologie « La compradorisation des gouvernants congolais sur le développement économique de la RDC » sa réflexion s'est penchée dans le domaine de l'applicabilité des gouvernants congolais sur l'économie et le développement en rapport avec les autres Etats. 6(*)

Comme la problématique se forme autour de la question que le chercheur se pose pour traiter l'analyse qui fait l'objet de sa recherche, en analysant ce qui est de sa problématique, son souci scientifique a porté sur la principale question ci-après :

Quel est l'impact de la compradorisation des gouvernants sur le développement économique de la RDC ?

Fièrement, voilà la question à laquelle qu'il a tenté de répondre en guise de son hypothèse :

Les gouvernants congolais cherchent à s'enrichir beaucoup plus en exercice de leurs fonctions en complicité avec leurs alliés étrangers dans leur mouvement compradore, et aussi avec les grandes puissances qui cherchent à tout prix de placer les gouvernants qui doivent répondre favorablement à ses intérêts sur les productions de toutes les ressources de la RDC.

Raison pour laquelle, il confirme l'impact de la compradorisation de nos gouvernants n'est rien d'autres que l'enrichissement de la classe dirigeante de la RDC et leurs alliés étrangers au détriment de la population et au développement économique de l'Etat.

En guise de conclusion, le chercheur a conclu en disant que, d'après ses investigations scientifiques, les gouvernants congolais, leur mode de travailler s'incline beaucoup de manière compradore en cherchant leurs richesses plus que les intérêts communs et la bonne gouvernance. Les gouvernants tiennent compte de la production nationale moyennant quelques intérêts ou pourcentages des productions envers les pays puissants ses partenaires de leurs accords afin d'être protégés par ces derniers. Et ces vieux loups, qui leurs financent les différents moyens pour s'éterniser au pouvoir le plus longtemps que possible en ignorant même la protection de leur population au pays, considéré comme souverain primaire leur donnant la légitimité de tous pouvoirs qui les installent.Les pays puissants ne cherchent pas les intérêts de la RDC ni la bonne gouvernance de cet Etat, mais plutôt leurs intérêts et leur développement.

Ø Notre attention a été attirée aussi par le travail de Joseph APOLO MSAMBYA, qui aparlé de «  la Force et la faiblesse de la RDC en Relations internationales Africaines7(*) ».il a constaté que Les États extériorisent leur puissance par des démonstrations de force (affrontements) ou puissance diplomatique. Dans ce cas, c'est à l'issu d'un affrontement ou d'une relation quelconque de puissance qu'un État donné soit qualifié de faible ou de puissant par rapport à un autre. A titre illustratif, vers la fin des années 30, la situation internationale était marquée par les ambitions de deux grandes puissances de l'époque, l'Allemagne et le Japon, dont les appétits expansionnistes en Europe et en Asie déclenchèrent la seconde guerre mondiale.Actuellement aussi, pas mal d'États veulent se tracer une quelconque ligne de conduite en prouvant leur existence par la recherche de la puissance sous toutes ses formes, se posant en s'opposant.L'extériorisation de la puissance d'un État ou la manifestation de cette puissance peut se traduire par des actes de force (la guerre), qu'on appelle « Hard power » ou par une persuasion diplomatique lors des négociations, qu'on qualifie de « Soft power ». Chaque État fait ainsi face aux ambitions de puissance des autres sur lui. De cette confrontation ressortent les forces et les faiblesses de chacun. C'est depuis son indépendance que la RDC est en face des autres États du continent comme État indépendant et souverain. Dans ce parcours diplomatique qui exige qu'il (l'État congolais) s'impose devant ses pairs du continent, il convient de focaliser une attention particulière sur les forces et les faiblesses de cet État.

Pour y arriver, deux questions l'ont conduit dans cette étude :

1. Quels sont les facteurs de puissances des Etats en relations internationales et lesquels d'entre eux se trouvent en RDC ?

2. Comment la RDC exploite les facteurs de puissances dont elle dispose dans les relations internationales ?

Dans son travail, les hypothèses ont été formulées comme suit :

Ø Plusieurs facteurs seraient à la base de la puissance des Etats sur la scène internationale. Plusieurs auteurs les ont évoqués en accordant les uns ou les autres facteurs selon leurs formulations scientifiques. Que ces facteurs se regrouperaient à condition géographique, stratégique, démographique, économique et financière en sous entendant les conséquences ou conflits et ses ententes, en facteurs militaires et technologiques, les avancées socioculturelles et un puissant leadership tout en entretenant une bonne gouvernance.

Ø La RDC regorge les ressources d'une valeur insoupçonnées qui la qualifient de scandale géographique (ressource minière, forestière, hydrique, énergétique, humaine, spatial...) qui lui permettraient de répondre très vite à une place de choix tant au niveau continental que mondial. Cette qualification de scandale géographique qu'elle porte fait qu'elle soit convoitée par les pays voisins cherchant à tout prix à asseoir aussi leur contrôle sur une partie du pays en exploitant aussi les ressources.

Cependant, dans la matérialisation de sa puissance, un constat serait amer pour la RDC. L'Etat Congolais dans ses missions régaliennes (la paix, la sécurité, la justice...) donnent une multitude de rébellions internes et ouvrant de brèches des ingérences plurielles à leur forte exploitation. Le manque de transparence dans la négociation que l'octroi des marchés, des conflits d'intérêt non déclaré, le manque d'évaluation appropriée des atouts et des apports congolais produit aux marchandises, aux marchés, l'inclusion des clauses désavantageuses pour l'Etat congolais, l'incapacité de gérer l'espace pourrait à cet effet, être dénoncée.

Notre travail se distingue de ceux de nos prédécesseurs que nous venons de citer ci-haut qui ont aussi analysé la gestion de ressources naturelles de la RDC qui est notre point de convergence. Nous nous divergeons dans ce sens que nous, nous cherchons à comprendre si réellement la RDC est potentiellement riche en ressources naturelles et qui du reste ne contribuent pas à l'amélioration des conditions de vie de la population et n'accompagnent pas aussi le développement économique du pays. Or, la constitution du 18/02/2006, telle que modifiée par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution, stipule à son article 58 que « Tous les Congolais ont le droit de jouir des richesses nationales. L'Etat a le devoir de les redistribuer équitablement et de garantir le droit au développement».8(*)

4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE

4.1 Problématique

Selon le cours des méthodes de recherches en sciences sociales, la problématique est définie comme étant l'ensemble des questions posées par un domaine de la science envie de la recherche de solutions qui s'imposent.9(*)Le fait pour un pays de disposer l'une ou l'autre ressource citée peut sans aucun doute constituer un facteur efficace pour son développement par les revenus tirés de l'exploitation de toutes ces richesses naturelles. Cela n'est possible que si elles sont gérées de manière orthodoxe et durable et que les revenus qu'elles génèrent soient partagés d'une manière équitable et utilisés pour diversifier les activités productives du pays afin de surmonter la dépendance aux exploitations primaires pour accroitre les dépenses consacrées aux infrastructures de base répondant aux problèmes que connait la population.

Malgré la possession de la RDC de toute cette potentialité en ressources naturelles la quasi-totalité de la population vit sous le seuil de l'extrême pauvreté, incapable de satisfaire les besoins alimentaires. Tout en se posant la question de savoir comment dois-je manger ? Et par contre une minorité constituée par nos dirigeants, se pose la question de savoir qu'est-ce que je vais manger aujourd'hui ? En termes de la qualité et quantité de la nourriture.

L'ensemble des maux que connait la société congolaise actuellement se résume en seul mot qu'est « La pauvreté » avec moins de 1$/jour.C'est dans ce cadre que nous allons examiner une question relative à notre sujet de recherche en formulant notre problématique de la manière suivante :

«Qu'est-ce qui expliquerait le sous-développement socioéconomique de la RDC alors que ce pays est potentiellement riche en ressources naturelles?»

Cette question mérite de trouver les réponses provisoires que nous affirmerons ou infirmerons après recherche et analyse de faits.

4.2Hypothèse

Il s'agit d'une proposition qui anticipe une relation entre deux variables ou termes. Elle est donc une réponse provisoire, une présomption qui demande à être vérifiée.10(*)

C'est ainsi qu'à la suite de la question que nous nous sommes posés ci-haut, nous formulons l'hypothèse ci-après :

La RDC serait en train d'afficher une gouvernance médiocre (manque de volonté d'agir positivement, manque de transparence, corruption généralisée, absence de reddition de comptes...)

En effet, les gouvernants adopteraient généralement un comportement prédateuren employant les structures Etatiques pour s'en approprier les gains économiques à des fins personnelles et au détriment du peuple.Le système représentatifrecèle bien des risques de déviations avec la constitution d'une classe politique formée des représentantsélus(députes par exemple), cette classe politique fait prévaloir ses propres intérêts(la réélection par exemple) au détriment de ceux du plus grand nombre. Une souveraineté nationale se substitue en une souveraineté parlementaire où les représentants ne représentent qu'eux-mêmes. Bref, l'accès au pouvoir équivaut, pour eux à l'accès à la richesse et aux sources de richesses à venir.

5. METHODOLOGIE

En sciences sociales, une recherche exige le recours à des procédés opératoires bien définis que l'on peut qualifier des méthodes et techniques. Le choix de ces procédés dépend des objectifs poursuivis c'est-à-dire que chaque sujet correspond à une ou plusieurs méthodes. Le concept méthodologie se rapporte aux méthodes de recherche permettant d'arriver ou d'orienter ou encore d'atteindre certains objectifs dans le cadre d'une science. Nous pouvons donc aussi comprendre que la méthodologie est un ensemble des méthodes et techniques régissant une recherche scientifique. La méthodologie étudie la réalité sociale dans le but de trouver les variables explicatives des faits sociaux par le biais de l'observation et de l'expérimentation. Elle est une étape de recherche scientifique qui nous permet de récolter les informations utiles.11(*)

A. Méthode

Le mot méthode revêt plusieurs sens, le dictionnaire petit robert l'a définie comme étant, l'ensemble des démarches que suit l'esprit pour découvrir et démontrer la vérité.12(*) C'est dans ce sens qu'on peut parler de la méthode de rationaliste ou de la méthode empirique.Le mot méthode est aussi utilisé dans le sens de procédure particulière appliquée à l'une ou l'autre des stades de la recherche.13(*)Le mot méthode est utilisé également dans le sens de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les montres et les vérifie.14(*)

Dans le cadre de ce travail nous la définissons selon le professeur Alex NYUMBAIZA comme « une démarche intellectuelle qu'un chercheur suit envie d'atteindre les vérités ou les objectifs qu'il poursuit.

Ainsi, nous avons fait appel dans le cadre de ce présent travail à la méthode « Fonctionnelle »qui consiste à expliquer les faits sociaux par le rôle, la fonction qu'ils assument dans le système social auquel ils appartiennent.15(*)

De ce fait, cette méthode se justifie dans notre travail en raison du rôle, de la fonction que l'Etat Congolais est obligé de jouer, de remplir dans la gestion de richesses du pays à travers ses dirigeants.

La méthode fonctionnelle se vérifie à travers les principes suivants :

a) L'unité fonctionnelle

La fonction est conçue par rapport au système social tout entier. Par ce postulat, nous avons considéré la RDC comme un tout cohérent(structure)composée d'éléments (Gouvernants, Gouvernes, Ressources naturelles...) en interdépendance qui doivent fonctionner en harmonie pour atteindre un objectif qui est l'amélioration des conditions de vies de la population.

b) L'universalité fonctionnelle

Tous les éléments sociaux et culturels remplissent des fonctions. Autrement dit, chacun des éléments d'un tout doit jouer un rôle. Par ce postulat, nous avons constaté que L'Etat Congolais a ce devoir (fonction) de redistribuer équitablement les richesses nationales et de garantir le droit au développement.

c) La nécessité fonctionnelle

Chaque élément est indispensable à l'ensemble de la société parce qu'il joue un rôle qui est unique et nécessaire. Par ce postulat, nous avons constaté que la RDCest constituée des éléments en interaction et complémentaires pour son bon fonctionnement. Le non intégration d'un élément entrainera le dysfonctionnement de tout le système, et cela aura des implications négatives sur le fonctionnement de l'Etat.

B. Techniques

Elle est l'ensemble des moyens qui permettent au chercheur de rassembler les informations originales sur une étude donnée. Elle est encore entendue comme l'ensemble des procédés par lesquels un scientifique récolte les données, pour analyser les informations qui doivent servir à la réalisation du travail.La technique est un outil ou moyen concret utilisé par le chercheur pour récolter les informations ou les données.16(*)

Au cours de notre recherche, nous avons fait recours principalement à la technique documentaire et la technique d'observation.

· La technique documentaire

Elle consiste à fouiller systématiquement les écrits ayant un trait commun avec le domaine de recherche.17(*)Elle nous a permis d'avoir certains renseignements dans les divers documents, il s'agit notamment des : textes officiels, ouvrages, mémoires, travaux de fin de cycle, les rapports, articles, notes de cours ainsi que les sites web.

· La technique d'observation

Selon Albarello, l'observation est l'action de regarder avec une certaine attention les faits pour les étudier, les comprendre et les analyser. Elle permet de recueillir des informations sur les comportements non-verbaux des sujets.

Elle pourrait être perçue comme un processus incluant l'attention volontaire et l'intelligence, orienté par un objectif terminal ou organisateur et dirigé sur un objet pour en recueillir des informations.18(*)Il existe différentes formes d'observation :

- L'observation directe : l'observateur est en situation avec les sujets et recueil des données sur le contexte, les comportements, les processus. L'objet y est perceptible,

- L'observation indirecte : implique une inférence utilisant des données de l'observation et des hypothèses,

- L'observation participante passive : l'observateur est intégré au groupe mais de manière passive,

- L'observation participante active : l'observateur a un rôle susceptible de modifier radicalement certains aspects de la vie du groupe.

L'observation est destinée à nous faire percevoir différemment les choses, à en avoir une image plus rigoureuse. Elle nous apprend à nous détacher de ce qui nous semble familier pour le percevoir autrement. Passer d'une perception simple à une méthode permettant de faire de la recherche. L'observation sera le résultat codé de l'acte d'observer suivi de l'acte d'interpréter.

Dans le cadre de notre étude, nous avons fait une observation participante passive d'un certain nombre de faits. Nous avons observé la situation de la gestion des ressources naturelles en RDC en général et plus singulièrement dans la province du Tanganyika.

6. DELIMITATION DU SUJET

Il est indispensable qu'un travail scientifique soit délimité temporellement et spatialement. Le sujet étudié est délimité temporellement sur une période allant de 2015 à 2019. Cet intervalle nous a permis d'élargir nos sources pour pouvoir armer nos arguments pour enfin démontrer à quel point les gouvernants affichent un comportement spécialement prédateur en abandonnant les gouvernés dans leur triste sort et spatialement ce travail couvre la RDC en général et plus singulièrement sur la province du Tanganyika.Nous avons pris cet intervalle pour justifier que c'est depuis novembre 2015 que le Tanganyika était devenu province, mais jusqu'à aujourd'hui la situation socio-économique de la population demeure alarmante.

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL

Ce présent travail comprend trois chapitres en plus de l'introduction et la conclusion :

v Le premier chapitre sera consacré au cadre conceptuel et théorique ;

v Le deuxième quant à lui a passé en revue l'analyse du champ d'investigation ;

v Et le troisième qui est le dernier a porté sur ressources naturelles et développement socioéconomique de la province du Tanganyika.

Chapitre I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE

La production scientifique répond à des exigences précises, elle requiert non seulement le respect logique des méthodes et théories, mais recommande aussi l'usage conséquent et cohérent des concepts afin d'éviter tout risque d'interprétation, de confusion et d'incompréhension. Il sied à tout chercheur de commencer par premièrement aborder l'analyse de termes constitutifs clés et connexes de son sujet, avant de se focaliser secondairement sur le développement analytique dudit thème. Pour une bonne intelligence de cette étude, la précision terminologique de concepts clés et connexes fera l'objet de ce premier chapitre.

Section1 CADRE CONCEPTUEL

§1. LA POTENTIALITE

Etymologiquement ce concept nous vient du latin « potentias (sens identique) dérivé de potentia » qui veut dire pouvoir, puissance, faculté et capacité.Elle est donc définie comme l''état de ce qui existe en puissance.19(*)

Biologiquement parlant, elle est un ensemble des diverses réalisations que peut manifester un caractère, une cellule, un territoire embryonnaire, un organe, suivant les conditions naturelles ou expérimentales. 20(*)

§2. RESSOURCE

Une ressource c'est ce qu'on emploi dans une situation fâcheuse pour se tirer d'embarras.C'est un moyen dont l'on dispose ou une possibilité d'action.21(*)

En effet, une ressource, c'est l'ensemble des facteurs détenus par une organisation pour réaliser ses objectifs.22(*)

§3. TYPOLOGIE DE RESSOURCES

Il existe plusieurs sortes de ressources, à savoir : les ressources humaines, les ressources financières, les ressources technologiques et les ressources naturelles.

a. Les ressources humaines

L'homme est une importante ressource de production car, tout en étant le bénéficiaire final des biens produits. Il est le producteur essentiel grâce à sa force de travail c'est-à-dire à ses capacités physiques et intellectuelles. Il offre des services aux autres parties de l'organisation pour réaliser les objectifs de cette dernière.

La fonction première des ressources humaines est d'offrir à l'organisation ou à la société une main d'oeuvre efficace, stable et satisfaisante. Elle a pour mission, la ressource humaine, de combiner les autres ressources que comprend l'organisation pour optimiser le rendement.23(*)

b. Les ressources financières

Elles se réfèrent à l'argent, pour promouvoir le développement dans une perspective politique et administrative. Il faut de l'argent et cela permettra de prendre des décisions. D'où la mobilisation des ressources est nécessaire. Il existe plusieurs manières pour mobiliser les ressources financières afin de promouvoir le développement, il s'agit notamment de : les impôts, les taxes administratives, les ressources domaniales, la parafiscalité, les ressources de trésorerie, les emprunts...24(*)

c. Les ressources technologiques

La technologie est l'ensemble de savoirs, de procédés et d'outils qui mettent en oeuvre les découvertes et les applications scientifiques le plus récentes dans le domaine technique.Celui-ci concerne les procédés d'application des connaissances théoriques à la production ou à l'économie. Il a trait, d'abord, au savoir pratique qui permet d'utiliser la nature, et, en suite au savoir-faire pratique qui permet la création des instruments grâce auxquels les hommes produisent les biens et services nécessaires à leur subsistance (outils artisanaux, appareils, machines automatiques, etc.)25(*)

Ainsi entendue, la technologie et/ou la technique constituent un facteur important de la croissance. De ce, en tant que savoir théorique et surtout pratique, elles font le moteur de l'action humaine car, c'est grâce à la science et à l'application de la science acquise que l'homme parvient à acquérir et à domestiquer la nature, à modifier l'environnement dans son intérêt à des niveaux élevés et toujours croissants des productions de productivités.26(*)

d. Les ressources naturelles

Dans ce présent travail, ces sont les ressources naturelles qui attirent notre attention.Une ressource naturelle est une matière première considérée comme de qualité dans son état relativement non modifiée (naturel). 27(*)On dénomme ressource naturelle, les diverses ressources minérales ou biologiques nécessaires à la vie de l'homme et à ses activités économiques.28(*)Les ressources naturelles sont souvent classées en deux : les ressources naturelles non renouvelables et les ressources naturelles renouvelables.

v Les ressources naturelles non renouvelables : ces sont des ressources naturelles qui ne sont pas naturellement reconstituées une fois qu'elles ont été récoltées. Elles peuvent être utilisées jusqu'à l'épuisement ou jusqu'au point il devient économiquement impraticable d'en tirer quoi que ce soit. 29(*)

Elles sont constituées par les minéraux (cuivre, cobalt, zinc, aluminium, diamant, or, bauxite, uranium...) et les combustibles fossiles entre autre le pétrole, le charbon gaz naturel... qui sont, par essence même épuisables.

v Les ressources naturelles renouvelables : ces sont les ressources qui ne peuvent, en principe, être exploitées sans épuisement car capables de se générer en permanence.

Elles regroupent l'eau, les terres cultivables (sol) et les ressources biologiques (forets, pâturages, pêcheries maritimes et la biodiversité).

Cependant, ce dernier groupe de ressources naturelles renouvelables ne peut être considéré comme épuisable que dans la mesure où son taux de prélèvement est inférieur à son taux de génération.30(*)

A. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES

§1. Economie

Le mot « économie » vient du grec « oïkonomia » :

v Oïkos : la maison et

v Nomos : la loi, les règles.

Etymologiquement, l'économie désignait donc les règles de conduite de la maison. Il s'agissait de la science de la vie domestique privée par rapport à la politique dont l'objet était la gestion de la cité. 31(*) On pourrait définir l'économie par l'ensemble des sujets dont elle s'occupe. On dirait que l'économie est l'analyse de la production, des échanges de la monnaie, de l'inflation, du chômage, de la répartition, du budget de l'Etat. Etc.

Cependant, il ne s'agit pas toujours là des phénomènes strictement économiquescar, ils comportent tous d'autres dimensions, politiques (pour le budget de l'Etat, par exemple), sociales (pour l'inflation ou la répartition), psychologiques, juridiques, qui justifient le recours à d'autres disciplines scientifiques. L'économie se définit plutôt par une façon particulière de considérer les comportements humains, elle étudie la manière dont les individus, les groupes, les sociétés utilisent des ressources rares en vue de satisfaire au mieux leurs besoins. Elle s'intéresse aux individus, aux groupes qu'elle qualifie d'agents économiques, ces derniers se définissent par leur autonomie de décision. Par exemple, pour une entreprise, l'économiste attribue toutes les décisions à l'agent économique « entreprise », même si nombreuses personnes différentes ont, chacune de leur côté, pris de décisions.

L'économie s'occupe donc des ménages, des entreprises et se désintéresse de ce qui se produit au sein de ces ménages ou de ces entreprises.32(*)Dans la comptabilité nationale, « les ménages » regroupent tous les ménages de l'économie. L'économie se différencie de la gestion qui s'intéresse essentiellement aux phénomènes se déroulant à l'intérieur d'une entreprise. Les agents économiques ont des objectifs (manger, se vêtir, se distraire, se cultiver, etc.), que l'économie appelle les besoins, mais ils disposent surtout les moyens limités (les revenus pour ménage, le budget pour l'Etat, les recettes pour une entreprise) pour les satisfaire.Si tous les biens désirés existaient en quantité illimitée dans la nature, il serait inutile de s'interroger sur la façon de choisir tel bien plutôt que tel autre.L'idée de rareté est donc fondamentale pour définir l'activité économique. C'est parce que les biens sont rares la science économique existe.La rareté est donc défini comme un état défini par le caractère non abondant des ressources, l'obtention de celles-ci nécessite un effort.33(*)

Selon le cours de l'économie de développement, l'économie est définie comme étant une activité consistant à produire, distribuer et consommer des biens et des services. Dont ce triptyque « production-distribution-consommation » :

v La production : est le résultat de l'activité économique des hommes qui aboutit à la création des biens et des services susceptibles de satisfaire les besoins des individus et de la collectivité ;

v La distribution : est la répartition du revenu national entre les individus et les groupes membres de la collectivité pour qu'ils aient un certain pouvoir d'achat afin d'accéder à ces biens et services ;

v La consommation : est l'acte final par lequel les biens et les services produits satisfont les besoins ; mettant ainsi fin au processus qui, lorsqu'il est mené de façon adéquate, est susceptible de conduire au développement de la collectivité.34(*)

Cette activité économique s'effectue dans trois secteurs à savoir :

v Le secteur primaire : qui consiste à la collecte et l'exploitation des ressources naturelles (matériaux, énergie et certains aliments) ;

v Le secteur secondaire : implique les industries de transformation des matières premières en produits finis ;

v Le secteur tertiaire : regroupe les industries de service (essentiellement immatériels : conseil, assurance, intermédiation, formation ; études et recherches, administration, service à la personne, sécurité, nettoyage, etc.)

§2. LA CROISSANCE

Selon le dictionnaire illustré, la croissance est définie comme étant une augmentation, sur une longue période, des principales dimensions caractéristiques de l'activité d'un ensemble économique et social (notamment de la production nationale des biens et des services), accompagnée ou non d'une transformation des structures de cet ensemble.35(*)Elle désigne encore l'augmentation régulière des quantités produites, on parle ainsi de la croissance d'une entreprise.

Le terme croissance économique concerne, en revanche, l'ensemble d'une économie. Elle est un accroissement durable de la production globale d'une économie. C'est donc un phénomène quantitatif que l'on peut mesurer. C'est aussi un phénomène de longue période ; en effet, une augmentation brutale et sans lendemain de la production nationale ne correspond pas à la croissance économique. Il ne faut donc pas confondre la croissance et l'expansion, l'expansion caractérisant une augmentation de la production sur une courte période.Les facteurs de la croissance sont nombreux : l'augmentation de la population active et l'amélioration de sa qualification, accroissement du capital technique et son perfectionnement, progrès technique et innovations sous toutes leurs formes (organisation du travail et gestion des entreprises).Ces facteurs peuvent jouer différemment et conduire à deux grands types de croissance ; une croissance dite extensive, lorsqu'elle résulte de l'augmentation quantitative des facteurs de production (davantage de travailleurs et d'équipements conduisant à plus de croissance) et une croissance dite intensive, lorsque l'augmentation de la production provient d'une utilisation plus efficace des facteurs de production existants. Une croissance intensive, qui repose sur d'importants gains de productivité, peut-être ainsi recherchée par un pays dont les facteurs de production (population active par exemple) ne peuvent s'accroitre facilement.36(*)

v LA MESURE DE LA CROISSANCE

Pour mesurer la croissance économique, on retient comme indicateur de la production, le produit intérieur brut en sigle P.I.B. la croissance correspond donc au taux de croissance du PIB qui est mesuré de la croissance économique d'un pays durant une année effectuée par les agents résidents à l'intérieur du territoire national et le produit national brut en sigle P.N.B correspond à la valeur de la production annuelle de biens et services marchands crées par un pays, que cette production se déroule sur le sol national et étranger.37(*)

v LES SOURCES DE LA CROISSANCE

Dans la théorie économique traditionnelle, les sources de la croissance sont au nombre de deux : la croissance démographique et le progrès technique.38(*)

1. Le progrès technique : permet des gains de productivité mais aussi de multiples innovations (l'innovation de produits est l'un des cinq types d'innovations mis en évidence par Joseph Schumpeter) ;

2. La croissance démographique : conduit aussi à accroitre la demande des ménages comme les gains de productivités accroissent les profits des entreprises et donc la demande pour des biens d'équipement.

Les sources traditionnelles de la croissance39(*)

Accroissement de la population

Augmentation de la demande

Demande des biens de consommation

Croissance

Innovation

Gains de productivité et hausse des profits

Demande des biens d'équipement

Progrèstechnique

§3. LE DEVELOPPEMENT

Il ne faut pas confondre la croissance et le développement même si ces deux notions sont liées.40(*)Si la croissance est un phénomène économique quantitatif, donc mesurable, caractérisant l'augmentation des richesses produites par un pays sur une période donnée.Le développement par contre correspond à l'ensemble des transformations techniques, sociales et culturelles qui permettent l'apparition et la prolongation de la croissance économique ainsi que l'élévation des niveaux de vie.La croissance est une condition nécessaire pour le déroulement du processus de développement, mais celui-ci est aussi indispensable à la poursuite de la croissance.

En effet, le développement ne peut se faire sans croissance mais il l'implique, en plus, une meilleure distribution du revenu national en vue d'un bien-être matériel sinon pour tous, du moins de la majorité, coordonné à un mieux-être humain :

- Le bien-être matériel : est la satisfaction des besoins fondamentaux de la population (nourriture, santé, hygiène, instruction, habitat, condition de travail, etc.) ;

- Le mieux-être humain : quant à lui est la satisfaction des besoins secondaires des hommes (loisir, culture, confort, biens de consommations durables tels qu'appareils électroniques, automobiles, etc.).

Dans le même ordre d'idées, le programme de nations-unies pour le développement (PNUD) introduit, à partir de 1995, un nouvel indicateur du développement en lieu et place du PIB et PNB/hab., à savoir le « développement humain », qui a trait à l'amélioration de la qualité de vie des habitants. En effet, le PIB ou PNB/hab. n'évalue que la production économique (croissance), ne donnant donc pas l'information sur le bien-être individuel ou collectif. Le développement humain est mesurable par un certain nombre d'indicateurs, dont le principal est l'indice de développement humain (IDH), qui essaie d'appréhender le développement plus que la croissance économique en intégrant des données plus qualitatives.

De ce fait, l'IDH est un indicateur qui fait la synthèse de trois séries d'où sa dénomination d'indicateur composite ou synthétique, à savoir :

ü L'espérance de vie à la naissance (longévité), qui donne une idée de l'état sanitaire de la population du pays en mesurant indirectement la satisfaction des besoins matériels essentiels tels que l'accès à une alimentation saine, à l'eau potable, à un logement décent, à une bonne hygiène et aux soins médicaux ;

ü Le niveau d'instruction (connaissances ou savoirs), mesuré par le taux brut de la scolarisation (mesure combinée des taux de primaire, secondaire et supérieur) et le taux d'analphabétisation des adultes (pourcentage des 15 ans et plus sachant écrire et comprenantaisément un texte court et simple traitant de la vie quotidienne),41(*) il traduit la satisfaction des biens immatériels tels que la capacité à participer aux prises de décisions sur le lieu du travail ou dans la société.

Par ailleurs, en tant que mesure du développement humain, l'IDH ne tient pas compte des écarts entre hommes et femmes, de la participation des femmes, de la pauvreté humaine et de la capacité. C'est ainsi que les experts du PNUD ont introduit d'autres mesures du développement tels que l'indicateur sexospécifique du développement humain (ISDH), l'indicateur de la participation des femmes (IPF), l'indicateur de la pauvreté humaine (IPH) et l'indice de la pénurie de capacité (IPC).

§4. LES INEGALITES DE DEVELOPPEMENT

La croissance traduit une augmentation de la production et elle se mesure grâce au P.I.B (produit intérieur brut). Le développement, en revanche, est un phénomène qualitatif irréversible et qui ne peut s'observer que sur une très longue période.On peut définir un processus de développement par la combinaison des changements touchant l'ensemble des structures économiques, sociales, culturelles et démographiques.

De nombreux critères doivent donc évoluer simultanément :

Le niveau de vie, mesuré par le PNB par habitant, par exemple, la part de l'industrie et des services dans la production et dans la population active, les écarts de revenus, le taux d'alphabétisation, le nombre d'étudiants, de chercheurs, etc.L'analyse de ces critères fait apparaître de fortes inégalités de développement dans le monde.Longtemps, on a opposé les pays développés aux pays sous-développés (les socialistes constituent un groupe à part).Aujourd'hui, les pays sous-développés ne forment plus un ensemble homogène, car il existe aussi entre eux de très fortes inégalités.42(*)

§5. LE SOUS-DEVELOPPEMENT ET DEFINITION DU TIERS MONDE

Le sous-développement a été forgé pour caractériser la situation du « tiers du monde », le tiers monde est une expression créée par le démographe AFRED SAUVY au début des années 1950 pour désigner, par analogie avec la notion politique de « tiers Etat » - en vigueur avant la révolution de 1789-,les pays qui cherchaient une alternative politique et économique, une « troisième voie » face aux mondes capitalistes et socialistes.A la notion de « pays sous-développés », on préfère l'expression « pays en voie de développement (PVD), ou plus simplement les « pays en développement (PED).

§6. LE SOUS-DEVELOPPEMENT, CONSEQUENCE DU DEVELOPPEMENT

D'autres économistes refusent de considérer que les PED suivent les traces, avec un siècle de retard, des pays développés car l'économie mondiale leur paraît dominée hier comme aujourd'hui par ces mêmes pays développés. Le sous-développement correspond alors au « blocage de croissance », selon l'expression de français PERROUX, résultant de la domination des pays développés. « Le sous-développement des uns seraient alors la conséquence du développement des autres ».Plusieurs manifestations de ce processus sont ainsi mises en avant :

- L'échange inégal : qui maintient les pays en développement dans la production de produits de base (d'origine agricole et minière) et les condamnes à servir de débouchés aux produits manufacturés des pays industrialisés,

- Le développement des cultures d'exportation : réservées aux marchés étrangers (coton, arachides, tabac) aux dépenses des cultures vivrières permettant d'améliorer le niveau de substance des populations ;

- La dégradation des termes de l'échange qui appauvrit les PED puis qu'ils achètent de plus en plus cher des produits étrangers alors que les prix des produits qu'ils exportent eux-mêmes diminuent ;

- Le développement du dualisme : économique et social, c'est-à-dire la coupure, la fragmentation des structures économiques et sociales en deux groupes séparé (opposition entre un secteur moderne et un secteur traditionnel, dans l'agriculture comme dans l'industrie, opposition entre les villes et les compagnes.43(*)

§7. LES AGENTS DE DEVELPPEMENT

Le développement est un phénomène complexe, sa complexité précepte par le fait que dans son processus plusieurs agents interviennent. C'est pourquoi, nous parlerons des gouvernants, des fonctionnaires et agents de l'Etat, des entreprises publiques et multinationales.

§1. Les gouvernants

Dans une société démocratique, le pouvoir est exercé par une catégorie d'hommes et des femmes élus par les citoyens à l'occasion d'élections. Les principes tâches des personnes élues consistent à créer et à améliorer les lois qui régissent les activités de la société et les relations entre les groupes et les individus et d'assurer l'égalité de tous les citoyens en préservant les libertés individuelles tout en veillant au bon fonctionnement de la société.Nous employons l'expression gouvernant dans le sens que donne Georges Bordeau à savoir : des hommes qui, chargés de gérer les affaires publiques prennent des décisions, donnent des ordres et les font exécuter.44(*)

Le petit dictionnaire pratique des élections définitle concept gouvernant comme étant « ceux qui détiennent et exercent le pouvoir politique ».Le pouvoir politique : est un pouvoir suprême que les gouvernants exercent sur la société globale.45(*)

Les gouvernants participent au développement par les étapes suivantes :

1. La définition de la situation de leurs pays :Elle consiste pour les gouvernants, de présenter les opportunités et les potentialités que connaissent leurs pays sur tous les plans (politique, administratif, économique, socioculturel...) afin d'attirer les investisseurs.

2. Dans la conception et exécution des projets de développement : Les gouvernants doivent concevoir et exécuter les projets de développement dans tous les secteurs de la vie. Cela suppose la possession d'un certain savoir-faire fondé à la fois sur les connaissances théoriques et sur les expériences.

3. En gérant les affaires, en appliquant la bonne gouvernance : La gouvernance, en tant que système de gestion destiné à promouvoir le développement, peut -être envisagée sous des dimensions aussi diverses que la dimension économique, la dimension politique, la dimension culturelle, la dimension religieuse, la dimension scientifique, etc.

Pour générer le développement, les projets doivent être bien conçus, les dirigeants peuvent avoir une haute compétence, mais dans la gestion des projets on peut observer des problèmes pouvant empêcher la réalisation à savoir :

- Manque de volonté politique ;

- La malhonnêteté peut empêcher un bon projet d'aboutir ;

- Conflits des organes chargés d'exécuter les projets ;

- Moyens financiers en quantité et en qualité insuffisants ;

- Incompétence des personnes chargées de faire exécuter les projets ;

- Certains éléments de la population qui considèrent que le projet est contre leurs intérêts ;46(*)

- Lorsque les projets heurtent les intérêts des certains Etats étrangers ; ces derniers peuvent mettre en place des mécanismes pour bloquer la réalisation des projets.La bonne gouvernance implique que les différents projets de développement soient équitablement distribués aux différents éléments de la population.

§2. Les fonctionnaires et agents de l'Etat

Selon Maurice Vauthier, le fonctionnaire est tout citoyen qui est chargé d'un service public et qui, par conséquent occupe un poste administratif déterminé, collabore d'une manière continue à la gestion de la chose publique.

Le dictionnaire Larousse définit cette notion comme un agent public nommé à un emploi permanent et titularisé dans un grade de la hiérarchie administrative tandis qu'un agent public est une personne qui, par son travail, ou son action participe à une mission de service public. Le développement social, économique et politique de toute la nation est tributaire de l'organisation de son appareil administratif.Il ne peut pas être intégralement réalisé que dans la mesure où cet appareil administratif est conçu d'une manière rationnelle, susceptible de garantir non seulement son fonctionnement au-delà de toute conjoncture politique mais aussi la manière à pouvoir à sa continuité par le renouvèlement de ses cadres dont les intérêts bien compris garantissent aussi l'intérêt général. Pour bien apprécier le fonctionnaire en tant qu'agent de développement il faut les situer par rapport à leurs rôles à savoir :

1. En tant qu'agent d'exécution : Les fonctionnaires arrivent à mettre en application certains actes par rapport aux différents pouvoirs à savoir : le pouvoir législatif, le pouvoir judiciaire et le pouvoir exécutif.

Par rapport au pouvoir législatif, les fonctionnaires de l'Etat constituent un instrument par lequel le pouvoir législatif matérialise sa volonté. Car les lois élaborées et votées au parlement sont coulées sous forme d'ordonnances présidentielles ou arrêts ministériels que ces derniers doivent exécuter, c'est-à-dire les fonctionnaires, une loi, par exemple, prévoit une série de mesures destinées à améliorer la situation sanitaire et les fonctionnaires veillent, dans le cadre de l'application de ces mesures, concrètement à la propreté sur la voie publique, aux vaccinations préventives, etc.

Par rapport au pouvoir judiciaire, les fonctionnaires constituent les gérants de tous les dossiers qui circulent dans les tribunaux. Sans eux la résolution d'un problème quelconque ou d'un conflit n'est pas possible.

Par rapport au pouvoir exécutif, les fonctionnaires administrent. Donc l'exécutif relève de la conception et les fonctionnaires de l'exécution (pour cela, ils doivent être bien formés c'est-à-dire sur le plan théorique et pratique exemple l'école nationale d'administration (E.N.A) en France.

2. En tant qu'experts et informateurs : Les fonctionnaires s'emploient à préparer les décisions de l'Etat. Pour y parvenir, ils enregistrent et écoutent les doléances et revendications de différentes catégories sociales, qu'ils transmettent avec objectivité aux gouvernants. Avant de définir les projets de développement les gouvernants doivent réunir des informations sur les options à prendre par rapport au projet.

3. Les fonctionnaires ont le rôle de prévention : Cette fonction se fonde sur la réalité même de la gestion, tâche administrative. C'est-à-dire que la bonne gestion passe forcément par la prévention, la planification des actions à poser dans l'unique but de l'épanouissement humain et de la société qu'elle gère.

Selon Hubert Dobers, les fonctionnaires remplissent cinq fonctions essentielles au sein de la société :47(*)

- Interpréter les options politiques dans le sens de programmes nationaux cohérents, c'est-à-dire en tant que charnière entre le pouvoir politique et la société, ils interprètent les options politiques en vue de les adapter au programme, aux réalités sociales ;

- Stimuler continuellement le processus du développement ;

- Coordonner les activités de divers agents engagés dans la réalisation des objectifs ;

- Contrôler ces activités ;

- Trouver et mobiliser les moyens pour accomplir le développement et défendre les intérêts nationaux. Cette dernière fonction est plus globalisante et plus importante de toutes celles énoncées plus haut.

§3. Les entreprises nationales et multinationales

Les entreprises nationales et multinationales contribuent chacune au développement selon le secteur dans lequel elles opèrent. Il n'existe pas une définition unique de l'entreprise, ce concept a été défini par plusieurs auteurs, chacun selon sa conception. Dans le cadre de ce travail nous le définissons comme étant « une unité de production des biens et services qui combine les facteurs de production (Nature, Capital et Travail) en vue de la production destinée à l'échange.

De façon générale, une entreprise est un organisme financièrement indépendant produisant le marché, des biens ou des services en vue de réaliser un bénéfice.48(*)

A. L'entreprise nationale

Les entreprises nationales sont créées par les nationaux et l'on distingue trois (3) types d'entreprise à savoir :

1. L'entreprise publique : est une personne morale dotée de l'autonomie financière dont le capital est exclusivement constitué par les apports en espèce ou en nature fait par l'Etat en vue de leur affectation à une explosion commerciale, industrielle ou agricole.L'entreprise publique est placée sous le contrôle de l'Etat ou d'une collectivité publique qui peut y exercer une influence dominante en raison d'une participation majoritaire. Les entreprises publiques appartiennent au secteur marchand et sont soumises au droit commercial dans leurs relations avec leurs clients (établissement public à caractère industriel et commercial, sociétés nationalisées, sociétés d'économie mixte).

Elles disposent d'une autonomie de gestion plus ou moins importante et se différencient des administrations publiques qui sont financées par voie budgétaire.49(*)

2. L'entreprise privée : c'est le type d'entreprise dominante dans l'économie du marché ou capitaliste (elle peut être collective, c'est-à-dire constituée sous forme de société anonyme ou des sociétés à responsabilité limitée). Le profit est l'objet essentiel de l'entreprise privée. Raison pour laquelle elle ne se borne qu'aux activités lucratives et ne soucies guère de l'intérêt général.

3. L'entreprise d'économie mixte : est une société dont les actions appartiennent pour partie à de capitalistes privés et pour partie à des personnes publiques qui se trouvent de ce fait sa gestion.

B. L'entreprise multinationale

Les entreprises multinationales, au dire de Max Gounelle, sont des entreprises dont le siège se trouve dans un pays déterminé et qui exercent leurs activités dans deux ou plusieurs autres pays par l'intermédiaire de succursales ou filiales dont la stratégie et la gestion sont conçues au niveau d'un centre de décision unique. Les entreprises multinationales sont caractérisées par le but lucratif, par leur champ d'activités couvrant plusieurs pays dans lesquels sont installées des filiales, par le centre de décision et de contrôle unique.50(*)

Les entreprises nationales et multinationales contribuent au développement par et à travers :

- La création de l'emploi, ces entreprises offrent des salaires et grâce à ces salaires, la population peut satisfaire ses besoins (manger, se vêtir et avoir un logement) ;

- Ces entreprises donnent des salaires c'est-à-dire payent des salaires aux travailleurs embauchés ; ainsi les gouvernants prélèvent les impôts et taxes sur les salaires et par conséquent disposent des moyens leur permettant d'exécuter certains projets de développement conçus par eux ;

- Sur base des chiffres d'affaire, l'Etat prélève ses impôts et taxes et la masse d'argent prélevée permet la réalisation des certains projets ;

- Ces entreprises contribuent à la solidarité organique, car elles font appel à une main d'oeuvre hétérogène d'où elles servent des structures d'intégration.

SECTION 2 : CADRE THEORQUE

Comme il est recommandé au chercheur de présenter les théories explicatives de référence, c'est-à-dire des théories qui ont des rapports avec le sujet étudié pour s'appesantir sur celle qui a des rapports plus directs avec son domaine d'étude, il en va de soi que nous puissions nous inspirer de la théorie structuro-fonctionnalisme qui explique mieux le choix de ce sujet dans notre domaine de recherche.

Ainsi donc, le « Structuro-fonctionnalisme » est une théorie qui est basée à la fois sur la structure et sur la fonction. Il est représenté par Albert R. Radcliffe-Brown.Dans son étude sur la parenté, il donne une égale importance au concept de structure et de fonction En insistant plus particulièrement sur le rapport entre les institutions et les structures sociales dans lesquelles celles-ci s'insèrent. A partir de l'idée que la société forme un tout structuré et intégré dont les éléments constitutifs remplissent des fonctions nécessaires et indispensables à la société. Albert R. Radcliffe-Brown cherche à comprendre comment les éléments constitutifs de la société remplissent ces fonctions. Apres analyses et investigations, il conclut que les différentséléments de la société remplissent des fonctions telles que définies par les institutions sociales qui elles-mêmes sont définies par les structures sociales lesquelles elles s'insèrent. Les membres de chaque société ont, selon le structuro-fonctionnalisme, des besoins auxquels la société doit répondre pour se maintenir et subsister et pour répondre à ces besoins la société se dote de certaines structures.51(*)

Le structuro-fonctionnalisme est représenté aussi par Talcot Parsons qui a dégagé quatre besoins que toute société doit satisfaire pour se maintenir et subsister :

Ø L'adaptation, c'est-à-dire que la société doit équilibrer ses ressources pour assurer sa survie, entretenir des relations avec son environnement, y prélever ce dont elle a besoin et mobiliser des ressources envie de ses buts ;

Ø La poursuite des objectifs, c'est-à-dire que la société doit avoir des objectifs et se donner les moyens de les réaliser et être animé par des valeurs communes ;

Ø L'intégration, c'est-à-dire que les différentes parties et les différents intérêts qui composent la société doivent être coordonnés, intégrés ;

Ø L'entretien des modèles et des normes et la gestion des tensions, c'est-à-dire que la société doit assurer la cohésion de son système de valeur et entretenir la motivation et les engagements des acteurs.52(*)

Pour satisfaire ces besoins, la société dispose des sous-systèmes liés les uns aux autres, il s'agit notamment de : sous-système économique, politique, de justice, de familles et d'enseignement. Après avoir appliqué le structuro-fonctionnalisme à la société globale, Talcot Parsons l'applique aux éléments qui la composent en l'occurrence les actions sociales. Dans cette perspective Talcot Parsons considère une action sociale comme un système composé de quatre éléments à savoir : l'acteur, l'environnement, les signes et les symboles, les règles et les valeurs.

Il observe ensuite que tout système d'action sociale doit pour se réaliser remplir quatre impératifs ou satisfaire quatre besoins à savoir : l'adaptation, la poursuite des objectifs, l'intégration et la latence, il observe enfin que tout système d'action est subdivisé en quatre sous-systèmes qui correspondent aux besoins susmentionnés qui permettent à l'action sociale d'être posée correctement ou de se réaliser. Il s'agit de l'organisme biologique, la personnalité physique, le système social, et la culture.53(*)

CHAPITRE II. ANALYSE DU CHAMP D'INVESTIGATION

Section 1. PRESENTATION DE LA RDC

§1. Historique

L'espace Congolais (Territoire) est sans nul doute occupé depuis plusieurs millénaires. Ceci est attesté par l'existence de plusieurs industries lithiques qui ont été découvertes sur cette espace si non à la périphérie de celui-ci. L'apparition de l'espèce humaine a été associée à la fabrication des outils. A chaque âge correspond une industrie.Dans l'évolution ancienne, l'homme a commencé à utiliser la pierre avant de perfectionner son instrumentation avec la découverte du fer. De la pierre à l'usage du fer ; il existe route une évolution qui part de la pierre taillée jusqu'à la pierre polie, il s'agit du :

· Paléolithique (âge de la pierre ancien)

· Mésolithique (âge de la pierre moyen)

· Et du néolithique (âge de la pierre récent)

L'un de critères utilisés dans la découverte de l'industrie, c'est la fréquence et la ressemblance du style des objets découverts qui indiquent une réelle intention de la fabrication.Au niveau du Congo ancien, on a découvert les vestiges de tous les stades de cette évolution depuis la pierre ancienne jusqu'à l'usage du fer.54(*) L'acte de Berlin fut signé le 26/02/1885 dans lequel le découpage des frontières à la conférence de Berlin sera une bombe à retardement pour les conflits de la région.Ce découpage n'a pas tenu compte des spécificités ethniqueset tribales des populations qui autrefois vivaient ensemble etse sont vues brusquement divisées par des frontière naturelleet juridique.

Certains de ces groupes ethniques ont ainsi soit été avantagésou désavantagés par le pouvoir en place. Les membres decette conférence rétrocédèrent la RDC, Le Rwanda et leBurundi au roi des belges.

Il sied de rappeler que les populations de cette région desgrands lacs étaient régies sous l'autorité du roi : cas duroyaume Kongo qui étendait ses pouvoir de la RDC jusqu'auCongo Brazzaville, soit des empereurs Lunda et Tshokwe qui,eux, régnaient sur le Congo Brazzaville et Angola.55(*)L'administration de sa majesté le roi Léopold II en RDC, jetterala poudre sur le feu lorsqu'elle encourage la transplantationdes populations d'origine Rwandaise en RDC dont les tribusBanyamulenge. Toutes fois, après les indépendances desannées 60, les jeunes démocraties sont confrontées à desnombreuses difficultés. Il y a eu notamment des coups d'Etatsmilitaires soutenus par les USA, sous prétexte de la guerrefroide avec l'union soviétique.C'est alors qu'en janvier 1961 en RDC, Mobutu, à l'époquecolonel commandant de l'armée congolaise, va neutraliser lajeune démocratie naissante en assassinant le premier ministreLumumba élu démocratiquement et va parachever son oeuvre le 24 novembre 1965 par un coup d'Etat militaire. Il instaure unrégime dictatorial sans précèdent, caractérisé par desassassinats, une corruption généralisée. Profitant del'instabilité du pays, de 1960 à nos jours, les autres membresde la tribu Banyamulenge restés au Rwanda vont immigrerclandestinement dans le but de rejoindre leurs frères dans laprovince du Kivu en RDC.Au fil du temps, ils vont prendre la nationalité congolaise d'unemanière collective par l'ordonnance loi du maréchal Mobutuen 1980, alors que l'on requiert individuellement la nationalitéest traitée cas par cas. Cette situation va mécontenter leshabitants de la région et conduire à deux guerres civilessuccessives en 1998. Depuis la constitution de 1967, réviséeen 1968, la RDC ex-Zaïre, dirigé par Mobutu, se caractérisaitpar un régime présidentiel autoritaire à parti unique.

Après les manifestations des étudiants et des opposants de1989 et 1990, la RDC entre dans une transition chaotique versla démocratie. En 1990, le présidant annonce l'abandon duparti unique au profit du multipartisme. L'année suivante, aprèsde nouvelles grèves et émeutes, 60partis sont officiellementreconnus et une conférence nationale est constituée, afin dedoter le pays une nouvelle constitution qui doit être soumise aureferendum.Après sa prise de pouvoir le 17 mai 1997, grâce au soutien duRwanda, de l'Ouganda et du Burundi, Laurent Désiré Kabiladissout l'ensemble des institutions et forme un gouvernementconstitué de ses proches, assumant seul les pouvoirs législatifet exécutif.

En juin 1998, le président se débarrasse de ses anciens alliéset deux rebellions éclatent à l'Est et au Nord du pays grâce au soutien de ces derniers.Pendant toutes ces guerres, le Rwanda a profité directementde l'exploitation du coltan dans l'Est de la RDC et l'on a laisséentendre qu'entre fin 1999 et 2000, l'armée Rwandaise avait àelle seule encaissé des revenus d'au moins 20 millions dedollars par mois. Ce phénomène a débuté lorsque le RCD s'estemparé du pouvoir au Kivu en août 1998. Les leaders du RCDont commencé à piller les ressources de coltan avec leurspartenaires Rwandais. Peu après la mise en place du nouveaugouvernement rebelle du RCD, le mouvement s'est mis à prélever sespropres taxes sur l'exploitation de coltan. En 1999, une société a été fondée à Kigali sous lenom de SONEX afin de servir de bras financier del'organisation et d'établir un processus applicable au transfertdes ressources comme le coltan entre le RCD et Kigali.56(*)Les exploitations des minerais dans les forêts congolaises ontcausé un grave déboisement par les envahisseurs alors que,voulant démonter qu'il n'y a pas de forêt sans intérêt niimportance, le législateur Congolais précise à l'article 52 ducode forestier en ces termes : « tout déboisement doit êtrecompensé par un reboisement équivalent, en qualité et ensuperficie, couvert forestier initial réalisé par l'auteur dudéboisement ou à ses frais ».57(*)

Pendant la guerre, L'AFDL a conclu des contrats d'exploitationminière avec certaines sociétés étrangères qui l'ont appuyéedurant sa campagne contre Mobutu. La dénonciation de cescontrats, parce qu'ils allaient contre les intérêts nationaux unefois que la rébellion était au pouvoir, ne pouvait être acceptéepar les alliés d'hier.

Ces mêmes sociétés allaient s'allier àd'autres forces pour punir le pouvoir qui avait résilié desaccords si juteux et afin de poursuivre l'exploitation desressources congolaises. Dans un contexte de jeux d'intérêt, les alliances sontéphémères et changent selon les offres en présence. A la findu mois de juillet 1998, quand le président Kabila décide derenvoyer les soldats Rwandais et Ougandais à la grandesatisfaction de tous les Congolais, on observe déjà desmouvements particuliers des troupes à l'Est du pays. Le 02août, une seconde guerre éclate au Congo, comme en octobre1996, cette nouvelle guerre commence à l'Est, sous ladirection des troupes Rwandaises et Ougandaises. Elle estrevendiquée par un mouvement qui se fera connaître troisjours après le début de la guerre : Le RassemblementCongolais pour la Démocratie (RCD).58(*)

§2. Situation politique

La proclamation de l'indépendance du Congo en 1960 a été précédée par les négociations des dirigeants congolais avec les belges. Lespremières années du jeune pays se déroulent tellement dans le chao. Le grand Katanga, une province riche en ressourcesminières, est à l'origine d'un conflit déchirant. Un bras de fer sejoue entre le président Joseph KASAVUBU et le premierministre Patrice LUMUMBA, qui sera assassiné, alors que destroupes belges et les casques bleus de l'organisation desNations Unies (ONU) interviennent sur le territoire. A partir de 1965, le Congo réunifié qui devient le Zaïre en 1971est dirigé de façon autoritaire par Mobutu SESE SEKO et lemouvement populaire de la révolution (MPR), l'unique parti.59(*)

Après trente-deux ans de régime dure et corrompu sous ladictature de Mubutu SESE SEKO, le pays passe le 17 mai sousle pouvoir de Laurent Désiré KABILA à la faveur d'une guerredite de libération déclenchée en octobre 1996 ; en août 1998, le Rwanda et l'Ouganda, se retournent de Kabila pour soutenirle RCD, une nouvelle guerre est alors déclenchée, divisant laRDC en deux parties. Kabila réussit à garder le contrôle de lacapitale (à l'Ouest) grâce à l'appui du Zimbabwe, de l'Angola etde la Namibie.L'Est passe sous le contrôle de l'opposition armée appuyéepar les forces Ougandaises et Rwandaises. Joseph Kabila prend le pouvoir en janvier 2011, aprèsl'assassinat de son père Laurent Désiré KABILA. Il prometl'ouverture de l'économie et encourage la stabilitééconomique.Quelques progrès vers un accord de paix sont alorsenregistrés.

Cependant sur le terrain, les affrontements entregroupes armés s'intensifient en s'accompagnant des gravesviolations des droits humains. Le dialogue inter-congolais (négociation politique entre lesreprésentants de la société civile, les responsables publics etles principaux groupes armés impliqués dans la guerre)s'ouvrait en février 2001 à Sun city, en Afrique du sud, quiont dans leur résolution, tenu l'intégration de l'armée et larestauration de l'autorité de l'Etat60(*).

Le 30juillet à Pretoria, le président Congolais Joseph KABILAet RwandaisPaul KAGAME signent un accord de paix. Selon cet accord, undélai de 90Jours est signé pour mettre fin à la guerre qui sévit depuisquatre ans auCongo. Le gouvernement Congolais s'engage à désarmer etarrêter les Interahamwe (combattants hutus) et le Rwandapermet de retirer ses troupes de l'Est du Congo. Il y auraaccord à Pretoria en décembre 2002 accord global et Inclusifprévoyant le partage de pouvoir pendant la transition. JosephKabila à la tête de la présidence et quatre vices président dontAbdoulaye YERODIA, Arthur ZAHIDI N'GOMA, AzariasRUBERWA et Jean- Pierre BEMBA. Cette période a étémarquée par un système institutionnel fragile malgré que cettetransition visait à sauvegarder les fonctions des autresbelligérants et à satisfaire leurs ambitions.61(*)Alors que le pays se remet encore d'une série des conflits qui ont éclaté dans les années 90 et généré un marasme économique et social persistant.Joseph Kabila est à la tête de la RDC depuis 2001, les élections présidentielles et législatives qui devaient se tenir en novembre 2016 ont été reportées afin de procéder à la révision du fichier électoral. Le pays est plongé dans une crise politique qu'ont tenté de désamorcer le facilitateur de l'Union africaine, EdemKodjo, et l'épiscopat congolais, en servant de médiateurs entre le gouvernement et les partis d'opposition.

Un accord signé le 31 décembre 2016 a instauré une période de transition pendant laquelle le pouvoir serait cogéré par le président Joseph Kabila et l'opposition, jusqu'à l'élection présidentielle prévue fin 2017.Le calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a par la suite fixé la tenue du scrutin présidentiel au mois de décembre 2018, tandis que le Parlement a adopté un projet de loi électorale controversé. L'Église catholique et la communauté internationale continuent cependant de demander le respect de « l'accord de la Saint-Sylvestre ». Réprimées par les forces de l'ordre, des manifestations organisées en faveur de l'application de l'accord ont fait plusieurs victimes.62(*)

§3. La situation économique

La République démocratique du Congo est dotée d'une abondance de ressources minérales rares (coltan, diamants, or, cuivre, cobalt, zinc, manganèse...), de ressources forestières et de faune (gorilles, okapis...) très riches et de vastes sols fertiles propres à l'agriculture (café, tabac, thé...).

Depuis longtemps, bien avant le conflit de 1998, de telles richesses naturelles ont fait l'objet de troc, de contrebande et de trafic enrichissant la classe dirigeante de la RDC.La République démocratique du Congo est extrêmement riche en minéraux précieux et l'on estime à 24 billions USD les gisements inexploités de minerais bruts que possède le pays, y compris les plus grandes réserves mondiales de cobalt (51 % des réserves connues) et d'importantes quantités de diamants, d'or et de cuivre. En 2009, la part qu'occupait le pays dans la production mondiale de minerais de cobalt s'élevait à 40 %. La part mondiale associée à d'autres minerais durant cette même année est énumérée ci-après : diamant industriel, 31 % ; tantale, 9 % ; diamant de qualité gemme, 6 % ; étain, 4 % ; cuivre, 2 %. Des informations plus détaillées sont fournies par secteur d'activité.

§ .4. Contexte géographique

La République Démocratique du Congo est un vaste territoire étatique situé au coeur de l'Afrique. Avec une superficie de 2.345.410 km2s'étendant de 5°30' de latitude nord à 13°50' de latitude sud et de 12°15' à 31°15' de longitude, elle est comptée parmi les géants de l'Afrique. En cela, on la qualifie parfois, pour rendre réellement compte de l'immensité de son territoire, d'« un sous-continent » ou encore d' « un continent dans un continent ».

Après le récent éclatement du Soudan en deux pays, la République Démocratique du Congo se présente désormais comme le 2ème plus grand pays africain au point de vue de la superficie territoriale, juste après l'Algérie. Une petite comparaison pour mieux se rendre compte du gigantisme du territoire congolais : la superficie de la République Démocratique du Congo représente quatre fois celle de la France, quatre-vingt fois celle de la Belgique et un quart de celle de toute l'Union Européenne. Si elle était en Amérique Latine, elle occuperait la troisième place après le Brésil et l'Argentine. Elle viendrait en même position si elle était située en Asie, derrière la Chine et l'Inde (la Russie mise à part). Du fait de l'immensité de son territoire national, il faut au moins deux heures de vol d'avion pour traverser du Nord au Sud ou de l'Est à l'Ouest.La République Démocratique du Congo, classée en 12ème position au monde du point de vue de sa superficie. Le pays est traversé par deux fuseaux horaires, avec ainsi un décalage d'une heure entre la partie Est et la partie Ouest.La Capitale, Kinshasa, située au bord du majestueux fleuve Congo, se retrouve dans le même fuseau horaire que Bruxelles et Paris.

La République Démocratique du Congo partage 9.165 Km de Frontière commune avec 9 pays voisins, elle est en effet bordée :

· Au Nord, par la République Centrafricaine et le Soudan du sud

· Au Sud, par la Zambie et l'Angola

· À l'Est, par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la Tanzanie

· À l'Ouest, par la République du Congo

· Potentialité hydrographique

La République Démocratique du Congo possède un important réseau hydrographique couvrant environ 77.810 Km² et constitué aussi bien du fleuve (le Fleuve Congo) que des lacs et des rivières et possède environ 52% de la surface totale des réserves d'eau du continent africain.Il faut d'abord compter l'imposant fleuve Congo, long d'environ 4.320 Km, et ses affluents dont les plus importants sont l'Ubangi et le Kasaï. Le fleuve Congo représente un potentiel hydrographique très important, avec un bassin de près de 3,75 millions de Km², qui le place en 2ème position mondiale, juste après l'Amazone. C'est également le deuxième fleuve en Afrique de par sa longueur après le Nil et le cinquième au monde (après le Nil, l'Amazone, le Mississipi et le Gyang-Tse). Il doit sans doute son débit régulier et puissant (40.000 m 3/j) à sa proximité de l'Equateur.

De par cet impressionnant débit, le fleuve Congo est le premier sur le plan africain et le deuxième sur le plan mondial, après le fleuve Amazone du Brésil. La disponibilité des ressources en eau renouvelables sont évaluées à plus de 300 milliards de m3 par an. En termes de ressources en eau souterraine, les réserves statiques sont estimées à 3 000.Il prend sa source dans la province du haut Katanga, plus précisément dans le village Musofi sous le nom de Lualaba.Le rôle économique et commercial que joue le Fleuve Congo est important : ce cours d'eau produit de l'électricité avec un potentiel inouï, fournit le poisson avec un immense potentiel et sert à la navigation à l'intérieur du pays (un réseau navigable de plus de 14.166 km). Il y a ensuite les grands lacs, dont :

Ø Le lac Tanganyika, (3.900 Km², entre la République Démocratique du Congo, la Tanzanie, la Zambie et le Burundi) ;

Ø Le lac Edouard (située à 916 m d'altitude sur 2.150 Km² de surface, entre la République Démocratique du Congo et l'Ouganda. Il se déverse dans le lac Albert par la Semiliki) ;

Ø Le lac Albert (5.000 Km², traversée par le Nil entre la République Démocratique du Congo et l'Ouganda) ;

Ø Le lac Kivu (2.700 Km², entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda. Il renferme une grande réserve du gaz méthane) ;

Ø Le lac Maï-Ndombe (2.325 Km²) de surface et 400 m d'altitude ;

Ø Le lac Tumba et

Ø Le lac Moero.

· Situation écologique

Le fleuve Congo est le deuxième plus grand fleuve du monde en termes de volume d'eau et le bassin environnant abrite la deuxième plus grande forêt tropicale humide du monde. Le bassin du Congo abrite à lui seul 70 % de la couverture végétale du continent africain et constitue une grande partie de la biodiversité de l'Afrique, avec plus de 600 espèces d'arbres et 10 000 espèces animales. De nombreuses espèces rares et endémiques vivent dans les forêts tropicales du Congo, y compris le gorille des plaines occidentales, le chimpanzé commun et le bonobo.Cinq des parcs nationaux du pays sont inscrits sur la liste du patrimoine mondial, il s'agit du parc national de la Garamba, de Kahuzi-biega, de la Maiko, de la Salonga et de Virunga. L'écorégion comprend des forêts marécageuses inondées en permanence, des forêts marécageuses temporairement inondées et des prairies inondées. La forêt marécageuse située dans l'ouest du Congo est une écorégion de la République du Congo et de la République démocratique du Congo.Elle constitue l'une des plus grandes zones de forêts marécageuses d'eau douce du monde. Le pays abrite environ 6 000 espèces végétales. Les principales espèces forestières comprennent les broméliacées (bromeliaceae), l'attrape-mouche de Vénus, les fougères, les orchidées, les racines tordues, et les kapokiers. On y trouve également de vieux arbres d'acajou, dont certains sont âgés de centaines d'années.63(*)

· Situation climatique

Située à cheval de l'Equateur, la République Démocratique du Congo est caractérisée par une diversité climatique particulière conditionnée par les précipitations d'eau, la température, l'humidité, les vents et l'attitude.Le tiers du pays occupe la partie Nord de l'Equateur et les 2/3 la partie Sud. La conséquence de cette situation est que la saison sèche au Nord du pays correspond à la saison pluvieuse au Sud et vice-versa. Il pleut ainsi toute l'année en République Démocratique du Congo, avec cette intermittence signalée. Deux saisons sont par conséquent observées au pays :

1. La saison sèche ou hivernale des tropiques. Elle se caractérise par l'absence de pluies. Au Nord de l'Equateur, cette saison s'étale de décembre à mai, et dans l'hémisphère Sud, de mai à septembre. Pendant cette saison, on enregistre les températures les plus basses.

2. La saison des pluies ou la saison estivale des tropiques. Les précipitations fortes se mesurent entre 1.000 et 1.500 mm ; elles atteignent 2.000 mm par an. Elles s'étendent de mai à novembre et de septembre à mai de part et d'autre de l'Equateur.A Kinshasa, la Capitale (une ville cosmopolite de plus de 10 millions d'habitants), le climat est chaud et pluvieux d'octobre à mai, et frais de juin à septembre.

· Relief et végétation

Le relief congolais est dominé par la cuvette centrale sur le centre du pays, à une altitude de 300 à 700 mètres d'où le Fleuve Congo forme sa courbe la plus prononcée.La cuvette centrale est entourée de chaînes de montagnes et de hauts plateaux à l'Est, atteignant l'altitude maximale de 5.119 m au massif de Ruwenzori pendant que l'altitude minimale est de 400 m dans les zones Ouest des lacs Tumba et Maï-Ndombe. A l'Ouest, les monts Mayumbe (Ex- Cristal), parallèles à l'Atlantique, séparent la plaine intérieure de la plaine côtière, avec un point culminant à 1.050 m.

Il faut signaler aussi dans la partie Sud-Est du pays, des massifs comme le Mont Mitumba et le fossé d'effondrement comme le lac Upemba (dans le territoire de Bukama). A l'Est trône la chaîne des Virunga comprenant sept volcans : Nyiragongo, Nyamulagira, Karisimbi, Muhavura, Sabino, Visoke et Mikeno.

· Potentiel halieutique

La RD Congo dispose d'un riche potentiel halieutique qui est estimé à 700 000 tonnes de poissons par an. Les opportunités sont considérables étant donné que la production annuelle actuelle avoisine les 100 000 tonnes, qui sont principalement récoltées à partir de méthodes traditionnelles de pêche.64(*)Ce potentiel halieutique est réparti en trois principales catégories de surfaces d'eau, pour un total estimé à 86 000 km2 : l'océan Atlantique, le fleuve Congo et ses principaux affluents, les lacs et leurs affluents.La RDC a subi une sévère dépression liée à une gestionmarquée par la corruption puis aux guerres civiles qui ontravagé le pays.

§5. Situation démographique

La situation démographique en RDC reste mal connue car aufur et à masure les guerres se multiplient dans le pays, causede la mort, de nombreuses personnes qui diminuent de plus de500 tribus qu'on peut aussi regrouper en famille ayant uneimplantation territoriale bien marquée : Kongo, Teke, Mongo,Luba, Lunda, etc.Plus de 200 groupes ethniques dont la plupart sont Bantous : ily a quatre plus grandes tribus qui représentent 45% de lapopulation : Mongo, Luba, Kongo (bantous) et Mangbetu-Azande (hamitique). La population congolaise a comme religions :

· Catholique : 50%

· Protestant : 20%

· Kimbanguiste : 10%

· Indigènes : 10%

· Musulmans : 10%65(*)

§6.Subdivision politico-administrative de la RDC

· De la troisième République

La constitution du 18/02/2006 à son article deuxième stipule que « la République Démocratique du Congo est composée de la ville de Kinshasa et de 25 provinces dotées de la personnalité juridique.Ces provinces sont :

Bas-Uele, Equateur, Haut-Lomami, Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasaï,Kasaï Central Kasaï Oriental, Kongo Central, Kwango, Kwilu,Lomami, Lualaba, Mai-Ndombe, Maniema, Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika, Tshopo, Tshuapa.

Kinshasa est la capitale du pays et le siège des institutions nationales. Elle a le statut de province.66(*)Il est indispensable de signaler que depuis la promulgation de la constitution par le président de la République le 18/02/2006, cette subdivision politico-administrative est effective à partir de 2015.

· Mode de gestion des provinces

Conformément à la constitution, les provinces et les entités territoriales décentralisées sont dotées de la personnalité juridique et gérées par les organes locaux.Les provinces sont gérées par les gouverneurs et vice-gouverneurs élus par les députés provinciaux au sein des assemblées provinciales, investis par l'ordonnance présidentielle.

Le gouverneur est le chef de l'exécutif provincial, il conduit le gouvernement provincial et bien contrôlé par le pouvoir législatif provincial qu'est l'assemblée provinciale.67(*)

Section2. PRESENTATION DE LA PROVINCE DU TANGANYIKA

Située au Sud-est de la République Démocratique du Congo et s'étendant sur une superficie de 134 940 Km2 avec une population estimée à près de 3 millions d'habitants, la province du Tanganyika est l'une des grandes provinces du pays. Elle compte six (6) territoires : Kalemie, Kabalo, Kongolo, Manono, Moba et Nyunzu.

§1. Aperçu historique

L'histoire moderne du district du Tanganyika devenu province du Tanganyika se divise en trois périodes principales : 1) l'époque de des Arabes et Arabises, également appelés (wa) Ngwana (hommes civilisés) ; 2) l'époque des européens ou la période coloniale et 3) la période postcoloniale. Au cours de son histoire, la province du Tanganyika vit naitre plusieurs centres urbains à la genèse parfois différente : Baudouinville (Moba), Albertville (Kalemie), Kabalo, Manono et Kongolo. Baudouinville (Moba) prit son essor à partir du dernier quart du XIXème siècle grâce à la présence des pères blancs, qui transformèrent cette ville en un important centre religieux. Quant aux autres centres, ce fut plutôt l'ambition économique des maitres-colonisateurs qui présida à leur origine.

Dans sa grande majorité, la province est peuplée de Tabwa, de Luba et de Hemba. D'autres peuples, principalement les Songye, les Bwile, les Kou, les Lumbu, les Kalanga et les Holoholo sont rattachés, de près ou de loin. La région que recouvre l'actuelle province du Tanganyika a suscité très tôt la curiosité des savants occidentaux et arabes, désireux d'identifier les sources du Nil. L'identité du lieu s'est cristallisé autour du lac Tanganyika, dont il tire son nom et auquel font référence plusieurs récits étiologiques récoltés par les premiers voyageurs européens auprès des populations rencontrées.68(*) Cette association symbolique sera officiellement avalisée par l'Etat indépendant du Congo lorsque sera créée, par décision royale du 25 mars 1892, une première zone administrative du Tanganyika constituée d'un territoire détaché temporairement des districts de Stanley-Falls et du Lualaba et placée sous l'administration d'un représentant spécial de l'Etat. Economiquement, l'espace du Tanganyika fut ainsi structuré autour d'une ossature combinant le réseau ferré, voies fluviales et routes, en un système multimodal particulièrement intégré.

§2. Typologie de richesse de la province du Tanganyika

Le diagnostic économique de la province du Tanganyika va s'appuyer sur l'ensemble des secteurs productifs qui contribuent à la croissance : Agriculture, élevage et pèche ; industries (Agro-industrie, mines, hydrocarbures) ; énergie (production d'eau et d'électricité) ; infrastructures de Transport et vois de communication ; service (tourisme).

2.1. Agriculture, pêche et élevage

La province est essentiellement agro-pastorale, en effet, elle est dotée de large étendus avec une importante variété de type de sol caractérisés par d'énorme potentiel agricole et halieutique couplé d'un climat favorable ; par une densité forte du réseau hydrographique utile à l'irrigation et par 10 % de sa superficie propice à l'élevage dont 1 850 000 habitants de pâturage naturel. Ces conditions naturelles offrent des possibilités exceptionnelles de développer à grande échelle diverses activités agricoles, d'élevage et pêche.

2.1.1. L'agriculture

Du point de vue agricole, le Tanganyikaest la 4eme province en étendue courant une superficie de 136 940 km2, avec de vastes terres arables et une diversité climatique qui permet une agriculture variée dominée aujourd'hui par la culture de maïs, manioc, riz,haricot, arachide,blé,soja, niébé voandzou,palmier à huile,cacao, etc. les sols sont disponibles en quantité pour chaque paysan et le climat est favorable à une multitude de variété de cultures vivrières, industrielles et pérennes.Les pôles de production agricole se concentrent principalement dans les territoires de Kongolo, Nyuzu et Kabalo avec les cultures de manioc, riz, haricot, arachide, patate douce et palmier à huile ainsi que le plateau de Marungu et Moba avec les cultures de maïs, blé, haricot et pomme de terre.

Aujourd'hui, l'insécurité dans tous les territoires de la province avec des effets néfastes sur les femmes enceintes et les enfants qui accusent un sous poids et u retard de croissance. La province du Tanganyika jadis, grenier agricole de la RDC, a souffert de la mauvaise gestion administrative, du pillage des guerres de libération et d'occupation et de l'abandon des cultures à la suite de l'insécurité, de l'enclavement et de la défectuosité des routes de dessertes agricoles et du chemin de fer.69(*)

En un mot, le secteur agricole est celui qui a le plus souffert de la crise sécuritaire. Il est présentement inopérant et n'offre pas, pour le moment, accès d'avantage comparatif par rapport à d'autres secteurs de l'économie. L'insécurité alimentaire persistante en est une claire manifestation. L'approche pour remettre ce secteur en scelle mérite d'être systémique et s'inscrire dans la durée en s'inspirant pourquoi pas des expériences réussies d'autres pays de la région.

2.1.2. Elevage

Du point de vue de l'élevage, jadis 3eme pole d'élevage du pays après le Masisi et l'Ituri la province dispose des vastes étendues de pâturages naturels dans le haut plateau de Marungu dans le territoire de Moba et sur les versants des chaines de montagnes permettant l'adaptation des races améliorées des pays tempérés. Le développement du secteur d'élevage est contrarié par l'absence des produits et d'intrants vétérinaires, l'insuffisance des infrastructures zoo-sanitaires, l'absence de la provenderie, la faiblesse de l'épidémie-surveillance, etc.

En somme, le secteur a souffert également de la crise sécuritaire. Mais les atouts dont il dispose encore lui permettent de se relancer beaucoup plus rapidement que le secteur agricole.

2.1.3. Pèche

Du point de vue de la pêche, le Tanganyika constitue la première réserve en eau du pays, avec le lac du même nom et le fleuve Congo qui traverse trois territoires de la province (Manono, Kabalo et Kongolo) avec des nombreux affluents dont les principaux Lukuga et Luvua. Une grande biodiversité avec des espèces endémiques qui permettent des opportunités commerciales. Le lac Tanganyika par sa richesse en poissons constitue un potentiel important et des opportunités existent pour l'exploitation industrielle de cet énorme potentiel au niveau de Moba et de Kalemie.

La pêche est aujourd'hui à la traine alors que les estimations varient entre 467 000 tonnes minimales et 2 740 000 tonnes maximales pour tout le lac contre la production qui était de 165 000 à 200 000 tonnes par an (1999) au moment où la pêche était industrielle. La production artisanale du poisson en 2016 dans le lac a été de 1 834 tonnes. Il y a lieu de fustiger les mauvaises pratiques/ techniques de pèches. En effet, le secteur de la pêche est confronté à l'incivisme, à la règlementation de pêche, à l'absence des magasins approvisionnement des intrants, de la chambre de froid pour conservassions des poissons etc. on note également une mauvaise gestion des écosystèmes et des ressources halieutiques.Les facteurs internes restent favorables à la pêche à condition que l'environnement redevienne propice, en l'occurrence le climat des affaires. La densité du réseau hydrographique est élevée en pisciculture et de plus, le secteur est à l'abri de la crise sécuritaire que connait la province. 70(*)

Cependant, une bonne organisation de la filière est indispensable pour contrer les entraves que connait présentement le réseau et qui ont pour noms : les mauvaises pratiques et techniques destructives de pêche ; la surpêche notamment la surexploitation des certaines espèces ciblées ; pêche illicite ; l'encadrement insuffisant des pécheurs ; l'absence de structures des formation ; insuffisance de financement dans le secteur ; l'insuffisance des structures de conservation des poissons ; la pollution des eaux.

En définitive, la pêche présente toujours un avantage comparatif élevé pour la province, même si cet avantage n'est pas suffisamment mis en à contribution pour le moment, en raison du climat des affaires qui est détérioré ces dernières années. Première réserve d'eau douce de la RDC avec ses 19 000 km3 et ses 2 000 espèces animales et végétales dont 600 endémiques, le lac Tanganyika pourrait encore servir à l'édification d'une économie bleue au servir du développement de la province et donc pays, tout en entier.

§.3. Industries

L'industrie de la province est encore embryonnaire, faute de disposer des ressources énergétiques suffisantes et disponibles. Cette situation l'empêche de concrétiser sa posture parmi les secteurs porteurs de croissance en dépit de ses énormes potentialités.

3.1. Industrie Agro-alimentaire

L'industrie agro-alimentaire est un nouveau domaine pour lequel des opportunités de développement rapide sont prometteuses à la condition de procéder à une révolution verte. En effet ; ce secteur reste handicapé par les modes et les méthodes de production de l'agriculture qui demeurent encore traditionnels, incapable de dégager des surplus nécessaires à des transformations industrielles. Même le sous-secteur de l'élevage qui aurait pu franchir les pas, est présentement désarticulé par les conflits entre cultivateurs et éleveurs, d'une part et les conflits entre pygmées et bantous d'autre part.

L'industrie agroalimentaire a un avenir promoteur devant elle, avec la position géostratégique exceptionnelle de la province qui est favorable à l'exportation et aux échanges transfrontaliers avec tous les pays riverains à savoir la Tanzanie, le Burundi et la Zambie et indirectement avec l'Afrique australe via le corridor Zambie-Zimbabwe et Afrique du sud passant par la Namibie.71(*)

3.2. Industrie minière

La province du Tanganyika dispose d'un grand potentiel minier avec comme ressources minérales connues à ce jour : Or, Etain, Coltan, Cuivre, Plomb, Zinc, Nickel, Manganèse, Fer, Titane, Platine, Monazite, Charbon, Sel, Calcaire, Dolomie, Marbre, Tourmaline, Lithium, Pétrole, Quartz, Sable fin, Moellons etc. Malheureusement, il n'existe pas une évaluation exhaustive de ces réserves à ce jour. L'exploitation de ces minerais reste pour la plupart artisanale, sauf pour le calcaire et le charbon où l'on note une exploitation industrielle. En effet, le charbon était produit pour une quantité de 18 000 tonnes par an pour alimenter la cimenterie Interlac de Kalemie qui en outre utilisait en moyenne 55 000 de calcaire pour produire du ciment. Cette cimenterie est maintenant en arrêt en attendant un éventuel repreneur comme d'ailleurs le cas de la plupart de sociétés minières.

Parmi les minerais dont la production est plus ou moins estimée, il y a également le Sn-Nb-Ta qui est produit à 385 tonnes par an, l'or a enregistré une production en 2016 a atteint 18 Kg pour certains minerais en cours d'exploitation comme le Titane, l'information sur la quantité produite date de la période coloniale. C'est dire que la production de plus part des minerais n'est pas connue des services compétents de l'Etat aujourd'hui. En outre, il est relevé également beaucoup d'autres minerais qui sont encore non exploités. C'est le cas pour le sel dont les sites se situent à Kalemie, à Moba et à Manono ; pour le fer (Moba, Manono, Kongolo) ; pour le cuivre (Moba et Manono).Le secteur minier artisanal capte aujourd'hui une bonne partie de la main d'oeuvre de jeune, mais sa production n'est pas bien mesurée, bien valorisée, car ce secteur est mal organisé.La faible production enregistrée ces dernières années face à l'énorme potentiel minier de la province pose la problématique d'une exploitation non rationalisée où l'absence de services étatiques et du gouvernement provincial est notoire. Le secteur minier souffre d'un manque d'organisation. On compte dans la province plus de 50 titulaires des droits miniers ou des carrières jusqu'ici reconnus par l'administration des Mines du Tanganyika. Il existe un flou dans l'usage des permis d'exploitation délivrés à certaines sociétés.

Les permis de recherche qu'elles détiennent semblent être pour la plupart des prétextes juste pour marquer leur présence sur les sites afin de pouvoir procéder à l'achat des minerais issus de l'exploitation artisanale. Aucune recherche sérieuse n'est observée sur les sites. Ces sociétés minières jouent sur le temps jusqu'à l'obtention de permis d'exploitation, il y a par ailleurs beaucoup de fraudes dans le secteur. Le gouvernement provincial ne dispose pas de moyens techniques et humains suffisants pour contrôler la production minière et partant, le secteur.L'analyse des facteurs internes indique l'existence des potentialités énormes de ressources minières, certaines en cours d'exploitation artisanale, voir industrielle et d'autres non encore exploitées. L'Etat marque très faiblement sa présence dans le secteur ; ce qui se manifeste par l'absence d'une politique minière provinciale et de la quasi-existence du contrôle rigoureux de l'activité d'exploitation minière et de la commercialisation de la production à l'intérieur comme à l'extérieur de la province. 72(*)Le jeu des acteurs semble attester l'intervention des comptoirs d'achat détenus par les étrangers qui pratiquent de prix d'achat au rabais souvent nuitamment des minerais pour aller les revendre au prix du marché dans les pays voisins.

En réalité, la part payée aux producteurs artisanaux locaux est très faible, quand bien même leur offre plus d'avantage comparatif que dans le secteur de l'agriculture et de l'élevage. Malgré l'importance du trafic commercial, le gouvernement provincial n'y tire que de faibles ressources de cette exploitation en raison de la fraude et de la corruption.

3.3. Industrie des hydrocarbures

La province du Tanganyika n'exploite pas encore le pétrole. Cependant, les données récentes indiquent l'existence de poches de pétrole dans le graben du lac Tanganyika dont les indices sont visibles par suintement avec un grand potentiel estimé à 8 milliards de barils dont les réserves les plus importantes se trouvent du côté Congolais. Ce potentiel n'est pas seulement la propriété de la seule RDC ni de la province du Tanganyika. Tous les pays riverains partagent en commun cette réserve pétrolière notamment le Burundi (8% de la surface du lac), la RDC (45%), la /Tanzanie (41%) et la Zambie (6%). Ces pays se sont mis d'accord pour partager cette manne par découpage en blocs dont 1 on shore. Pour le moment, il n'existe pas de fournisseurs officiels de produits pétroliers. Beaucoup de commerçants importent ses produits des provinces voisines.

§.4. Energie

La province du Tanganyika dispose d'un potentiel énergétique énorme mais sa desserte en électricité est très faible tout comme sa desserte en eau potable qui est encore loin de couvrir les besoins de l'ensemble de la population en dépit de sa situation hydrographique très riche.

4.1. Réseau de distribution d'eau

Le réseau est caractérisé par l'existence de la REGIDESO et de trois stations de captage et de traitement d'eaux qui constituent des potentialités pour la province en matière de distribution d'eaux potables. Cependant, cette régie ne couvre pas la totalité des territoires ; ce qui induit une insuffisance de l'offre de l'eau par rapport à la demande des consommateurs.

Cela dénote également de l'insuffisance de l'infrastructure de distribution d'eau pour desservir toute la province. En effet, 95% de la population du Tanganyika n'a pas accès à l'eau potable.Dans le secteur de la production de l'eau, il convient en outre d'indiquer que les infrastructures et équipements de la REGIDESO installés depuis 1956 sont dans un état de vétusté avancée.

Malgré la densité de la population en pleine augmentation, la province ne compte que 7 motopompes dont 2 à Kalemie et 5 dans les territoires et son réseau de distribution d'eau potable est en délabrement. A titre d'exemple pour le cas de Kalemie, la quantité d'eau livrée par cette régie en 2016 était de 2 077 683 m 3, soit un taux de perte de 42% illustrant l'état de délabrement des installations. Le secteur de l'eau illustre le paradoxe entre le réseau hydrographique de la province et la très faible exploitation qui est faite de cette eau. Malgré les atouts considérables dont dispose la province, l'insuffisance et la vétusté des infrastructures en matière de production d'eau potable sont les facteurs internes contribuant à la dégradation de la desserte en eau.

A cela, s'ajoutent les également les problèmes de raccordement frauduleux occasionnant une détérioration rapide des équipements, ainsi que le risque de sabotage des sites qui abritent les infrastructures de production d'eau et à la suite des conflits récurrents.Au total, le réseau de production et distribution d'eau dans la province ne dispose pas de capacités suffisantes pour répondre aux besoins des populations en pleine expansion.

4.2. Infrastructures électriques

Dans le domaine de l'électricité qui est géré par la SNEL, on compte la centrale de Kimbi/Bendera, située à 120 Km de Kalemie en service depuis 1959 avec deux groupes turbo alternateur. Celle-ci ne tourne pas en pleine capacité. La puissance installée de cette centrale est de 43 MW mais à ce jour le rendement n'est que de 8,6 MW. Cette situation est liée entre autres au non fonctionnement du deuxième groupe qui aurait porté la production 17,10 MW. On note également que le barrage hydroélectrique de MpianaMwanga est aux arrêts depuis 1998 occasionnant ainsi un pillage des pièces de rechange. Sa remise à l'état nécessite un grand moyen estimé à plus de 200 millions de dollars. Il est évident que cette centrale est une nécessité pour l'extraction industrielle de l'Etain, Cassitérite et du Coltan à Manono. Cette centrale avait une capacité de 30 MW. La province compte également un barrage à Moba dans le NghandweNfwamba, géré par un opérateur privé le diocèse de Kalemie Kirungu et dont la capacité de production de 9 MW est très faible. Au total, les principales centrales hydroélectriques existantes (Bendera et MPIANA-MWANGA) sont dans un état de vétusté avancée. A cela, s'ajoute l'insuffisance de l'infrastructure de production du courant électrique de NGHANDWE-NFWAMBA. Le réseau de distribution du courant électrique est aussi vétuste. Le secteur est également caractérisé par une insuffisance de main d'oeuvre qualifiée.73(*)

Tout ceci justifie le faible taux d'accès à l'électricité dans le Tanganyika qui est situé à 3%. En outre, ce faible taux contraste avec le potentiel hydroélectrique dont dispose la province.

§5. Energies alternatives nouvelles et renouvelables

Ce secteur est caractérisé pour le moment par une absence totale d'investissement. Les tendances indiquent cependant un climat favorable aux énergies renouvelables. La province étant située dans une région à climat tropical, le soleil est suffisamment abondant au cours de l'année ; ce qui est avantageux pour la production d'électricité par des centrales électriques solaires. Il est donc possible d'électrifier ainsi les milieux ruraux dans tous les territoires par des centrales électriques solaires, d'autant plus que de grands espaces sont disponibles dans la province.

§.6. Infrastructures de transport et voies de communication

La province du Tanganyika dispose d'un potentiel en infrastructures et un réseau de voies de communication qui date de l'époque coloniale et se trouve dans un état de délabrement avancé qui nécessite une remise complète en état.

6.1. Réseau routier

La province du Tanganyika dispose de 3 162 Km de routes terrestres dont 1 580 Km de routes nationales (RN) ; 1 582 Km de routes provinciales (RP) ; 75 ponts et 61 dalots. Quant aux routes de dessertes agricoles, elles s'étendent sur 3 039 Km et recouvrent 192 ponts.Dans le cadre de voiries et drainages, il importe de noter 6 692 Km de voirie urbaine dont, 2 371 Km des routes revêtues ; 4 321 Km des routes en terre ; 7 Km d'ouvrages d'arts, ponts ; et 1 366 Km réseau de d'assainissement (collecteurs). L'état des lieux indique que les infrastructures routières sont dans un état de délabrement avancé du fait du manque d'investissements et de la disparition du cantonage manuel.

En effet, environ 2 845 Km de routes de dessertes agricoles sont en état de délabrement très avancé. Depuis, elles sont mal entretenues. Quant au réseau routier existant, il est très limité pour faire face aux besoins multiples de développement de la province. Le transport routier est caractérisé par une absence des sociétés de transport routier et un faible investissement des privés dans le secteur. A cela s'ajoute également le niveau exorbitant de l'impôt sur l'importation des véhicules et de nombreuses formalités administratives. L'insécurité pose de sérieux problèmes au déplacement des personnes, des biens et des services.74(*)

6.2. Réseau ferroviaire

La province est traversée par 1 048 Km sur 3 641 Km de voie ferrée allant de KABONGO-KALEMIE et de KONGOLO-KABALO. Elle compte également 28 aérogares même si elles sont dans un état de délabrement très avancé tout comme pour les voies ferrées. Le réseau ferroviaire de la province comprend également 70 ponts et ponceaux. Ce réseau multimodal favorise le désenclavement des provinces du Maniema et de deux Kasaï ainsi que des territoires débouchés sur le lac Tanganyika si sur le fleuve Congo notamment Nyunzu et Kabongo. La société nationale des chemins de fers du Congo (SNCC) ne dispose non plus de matériel de traction ni de wagon voyageur en bon état. Les matériels d'entretien et de réparation sont dans un état de vétusté très avancé. En un mot, tout le secteur ferroviaire mérite d'être rénové et adapté au schéma de revalorisation du potentiel agricole et minier de la province.La province dispose d'un potentiel important de trafics constitués essentiellement de trafics voyageurs qui va croissant, du trafic à l'import en provenance des pays voisins, du trafic à l'export et du trafic intérieur du ciment ; du poisson et des produits agricoles. Ce vaste marché dispose de potentialité à mouvoir qui n'est pas satisfaite au regard des services rendus par la SNCC plombés par sa situation désastreuse.

6.3. Réseau fluvial et lacustre

Le lac Tanganyika et le fleuve Congo Bief supérieur offrent un potentiel énorme au développement du réseau fluvial et lacustre de la province. Malheureusement, l'exploitation faite de ce potentiel est très faible pour le moment.

En outre, le port lacustre de Kalemie très ensablé dispose des gués vétustes à remplacer, les aires de stockage et de manutention à bétonner et la manutention elle-même à mécaniser ainsi que la cale sèche très vétuste. Ce port nécessite les travaux d'agrandissement et d'allongement de son quai d'accostage.Le réseau fluvial et lacustre soufre également d'un manque de balisage complet du lac et du fleuve, le secteur manque des infrastructures modernes de surveillance et balayage lacustre. Il ressort de cette analyse que le port de Kalemie inadapté à soutenir le trafic présent du fait de son manque de modernisation. La multiplicité des services oeuvrant dans les installations portuaires perturbe énormément l'exploitation du port.En vue de sa participation à la relance de l'économie de la province, le port et ses dépendants devraient faire l'objet d'importants investissements de modernisation.

6.4. Réseau aérien

Le transport aérien dans la province du Tanganyika s'appuie sur l'aéroport international de Kalemie et douze (12) aérodromes avec des pistes en terre avec des aérogares inadaptées. Le réseau aérien de la province est dans un état délabré et souffre de manque des infrastructures aéroportuaires et des équipements appropriés : avions cargo, tour de contrôle, de centre météorologique et de camions anti-incendie. 75(*)

§.7. Service

7.1. Tourisme

La province du Tanganyika dispose de nombreux sites autour desquels peut être développée une économie touristique durable.

Parmi ces sites, on note les plages du lac Tanganyika ; les iles BILILA ; MILIMA-KIBIZYE (RWAKWE) ; les eaux de KALAMATA ; les chutes portes d'enfer, de SONGOMA, de LUBANDAYI, de MAKYABA ; les grottes de MWANANDENGA et de KIZAMBA ; de TEMBWE et de MUNDI, de SOLO ; les chaines de montagnes de MITUMBA avec ces mille collines jusqu'au RWANDA ; l'arbre miraculé de MPYANA-MANGA ; les vestiges historiques comme par exemple le site où se situent des canons de la 2eme Guerre mondiale (1940-1945) ; etc. La région présente également d'autres potentialités à l'émergence de l'écotourisme comme sa diversité culturelle, sa faune et sa flore très diversifiées, etc.

Au niveau national, le secteur du tourisme apparait comme étant sous légiféré et informel en dépit de l'existence d'un potentiel immense pour son développement. C'est face à ce contexte que le tourisme a été érigé en Ministère autonome au niveau national en 2014 et au niveau de la province depuis l'avènement de la province en juin 2016.Plusieurs entraves limitent le développement du tourisme dans la province du Tanganyika. Il s'agit entre autres, du problème d'insécurité, du manque de culture touristique, de l'insuffisance et de l'impraticabilité des voies d'accès à certains sites touristiques, l'inexistence des hôtels et restaurants de classe internationale, la quasi-inexistence de budget alloué au secteur touristique, etc. Le secteur est actuellement très peu développé en raison de contraintes majeures, telles que la qualité des infrastructures et les tracasseries administratives, considérées comme une manifestation de mauvaise gouvernance. Le tourisme peut contribuer substantiellement en tant que source de croissance à l'édification de l'économie de la province. Mais il importe a priori de bien organiser le secteur, d'investir dans le renforcement des infrastructures d'accueil des touristes (hôtels, centres d'accueil, auberges, guest-housses, restaurants dans les villes centre-urbains, etc.) et d'endiguer les risques sécuritaires que présente la province.76(*)

CHAPITRE III. RESSOURCES NATURELLES ETDEVELOPPEMENT SOCIO-ECONOMIQUE DE LA PROVINCE DU TANGANYIKA

Section 1. CONTEXTE TERRITORIAL ET ORGANISATIONNEL

La province du Tanganyika est comprise entre 26° 00' et 30° 45' de longitude et entre 5° 30' de latitude sud. Administrativement, elle est limitée au Nord par les provinces du Sud-Kivu et du Maniema ; au Sud par la province du haut-Katanga et la République de Zambie ; à l'Ouest par les provinces du haut-Lomami et de Lomami, Kasaï-Occidental ; à l'Est par le lac Tanganyika. La province compte six (6) territoires : Kalemie, Kabalo, Kongolo, Manono, Moba, et Nyunzu.

§1. Le territoire de Kalemie

Créé vers les années 1926 est limité à l'Est par le lac Tanganyika sur une distance de 208Km formant ainsi une frontière naturelle avec la République de Tanzanie, à l'Ouest par les territoires de Nyunzu et de Manono, au Nord par les territoires de Fizi de la province du Sud-Kivu et de Kabambare de la province du Maniema et au Sud par le territoire de Moba.Ce territoire est subdivisé en une cité, trois (3) chefferies dirigées par les chefs de chefferie (pouvoirs coutumiers), sans un conseil de chefferie, ni un premier échevin élu, responsable devant le conseil, dix-huit (18) groupements, onze (11) quartiers et 626 villages. Sa superficie de 30 512 Km2 est repartie entre la chefferie Tumbwe 26 652 Km2 subdivisée en 14 groupements avec 512 villages, la chefferie Benze 2 520 Km2 composée de 3 groupements avec 51 villages et la chefferie Rutuku 1 280 Km2 avec 1 seul groupement avec 61 villages. La cité de Kalemie fut créée par l'arrêté n°84 du 03 Décembre 1953 et composé de onze (11) quartiers. Elle est devenue ville par décret portant érection de certaines agglomérations des provinces en ville et commune.

Sur le plan administratif et organisationnel, le territoire de Kalemie comme d'ailleurs tous les autres de la province est dirigé par un administrateur de territoire assisté d'un administrateur Assistant chargé des questions politiques et administratives et d'un administrateur de territoire Assistant chargé des questions financières, économiques et de développement ainsi que d'un chef de bureau du territoire. Cette équipe est appuyée par le maire ou le chef de cité, les chefs des postes d'encadrement administratif, des chefs de chefferies et les chefs de groupements, les chefs des villages, les chefs des quartiers et les quartiers adjoints.77(*)

· Particularités et richesses du territoire78(*)

Points de particularité du territoire qui le distinguent des autres territoires : Route de desserte agricole soit 463 Km, voies d'accès ou ouverture avec le reste du monde, sol et le sous-sol, l'hydrographie : Le Lac Tanganyika arrose toute la partie Est du Territoire de Kalemie couvrant une distance de 280 kilomètres sur les 800 kilomètres de sa longueur totale.

Les rivières ci-après, traversent également le Territoire de Kalemie : Lukuga, Lubeley, Lugumba, Koki, Kibi, Lubuye, Nyemba, Lwama et Kiyimbi où se trouve érigé le barrage hydro-électrique de Bendera.Particularités économiques : les principales activités économiques sont : l'agriculture, la pêche, l'élevage et le commerce ; dans ce territoire on pratique la culture vivrière et la culture pérenne (palmiers à huile cultivés dans le groupement Kasanga - Mtoa au sein de la chefferie Tumbwe). Le sous-sol du Territoire de Kalemie renferme l'or, le coltan ainsi que le charbon. Il contient également le calcaire qui intervient dans la fabrication du ciment. La porcelaine se trouve aussi au bord du Lac Tanganika mais non exploitée. L'or et le coltan sont exploités d'une façon artisanale.

§2. Le territoire de Kabalo

Créé le 30 décembre 1939 par l'ordonnance n°147 est limité à l'Est par le territoire de Nyunzu, à l'Ouest par les territoires de Kabongo dans la province du haut-Lomami et de Lubao dans la province de Kasaï-Oriental, au Nord par le territoire de Kongolo et au Sud par le territoire de Manono. Ce territoire d'une superficie de 16 258 Km2 est subdivisé en la cité de Kabalo, deux secteurs de Lukuswa et de Lwela-Luvunguy, le secteur de Lukuswaa 5 groupements avec 72 villages et le secteur de Luvunguy avec 4 groupements et 16 villages.79(*)

· Particularités et richesses du territoire80(*)

La situation économique du territoire de Kabalo est une situation préoccupante qui nécessite une intervention conséquente afin de relever ce secteur combien stratégique pour le développement de ce territoire.Sa situation actuelle d'enclavement ne favorise pas pour l'instant un essor économique adéquat.

En plus de la quasi-rupture avec une partie du reste de la province du Tanganyika suite à la destruction du pont de Luizi, le pont reliant le territoire de Kabalo à celui de Nyunzu pour atteindre le territoire de Kalemie (chef-lieu de la province), il faut ajouter aux causes principales de cet enclavement, l'impraticabilité des routes surtout pendant la saison de pluie, l'irrégularité des trains suite à la vétusté de certaines locomotives et le mauvais états de rails , l'absence d'un nombre important de baleinière et l'inexistence de vols commerciaux comme cargo. C'est justement cette situation qui décourage l'implantation des opérateurs économiques ainsi que les PME à pouvoir investir dans ce territoire, car les routes (voie d'accès) sont à l'économie ce que le sang est au corps humain, sans route, aucune activité économique n'est envisageable car c'est par route (ou autre voie d'accès) qu'un opérateur économique s'approvisionne en matière première (intrant ou marchandise) ne se trouvant pas toujours au même endroit et c'est toujours par la même voie que celui-ci peut acheminer le surplus de sa production ou de ses marchandises vers un autre lieu de consommation qui peut-être un site interne ou externe au territoire.

Voilà pourquoi l'enclavement de Kabalo constitue un sérieux handicap qui paralyse le secteur économique du territoire.

Il sied de signaler qu'auparavant, le territoire de Kabalo disposait de 4 grandes entreprises notamment l'ESTAGRICO dans la filière du coton, la SNCC pour le transport par voie ferroviaire, la SNEL pour l'électricité et la REGIDESO pour la desserte en eau potable.Mais à ce jour, seule la SNCC bien qu'en faillite, tient encore le coup et demeure la seule entreprise de qui dépend tout Kabalo pour le simple fait que les rares salariés du territoire y travaillent encore, mais aussi hormis cet aspect, ses trains (de la SNCC) ramènent au territoire les produits manufacturés, produits pharmaceutiques, etc. en provenance d'ailleurs et dont la rareté dans les marchés locaux n'est plus à démontrer.

Parlant de ces 3 autres entreprises c'est-à -dire ESTAGRICO, SNEL et REGIDESO, la cessation d'activités de celles-ci date de très longtemps.L'ESTAGRICO, l'entreprise qui encadrait les ménages agricoles producteurs de coton et qui leur rachetait cette production pour larevendre à FILTISAF à Kalemie, a fermé ses portes suite au pillage de l'extension de Kongolo c'est-à-dire suite au pillage de l'ESTAGRICO-Kongolo, L'ESTAGRICO-Kabalo était obligé de fermer ses portes laissant ainsi les ménages encadrés, producteurs de coton à leur triste sort.Ne sachant plus à qui vendre leur production, ces ménages encadrés ont abandonné progressivement la culture du coton au profit du maïs et manioc et c'est ainsi qu'a disparu au fil du temps la filière du coton dans le territoire.

Quant à la SNEL et la REGIDESO, c'est essentiellement suite à la mauvaise gestion qui est matérialisé par le manque de moyen pour alimenter ses 2 générateurs en carburant, lesquels générateurs qui seront plus tard sabotés par les rebelles rwandais pendant l'agression Rwando-burundo-ougandaise en 1998, et de l'autre, par le manque de moyens pour entretenir les tuyaux et toutes les infrastructures qui vont avec.

· Principaux produits agricoles :

Manioc, Arachide Riz, Maïs, Haricot, Patate douce, Niebe

1. Manioc (71,7%) ; 2. Arachide (8,9%) ; 3. Riz Paddy (7,9%) ; 4. Maïs (7,6%) ; 5. Haricot (1,6%) ;

· Principaux produits non agricoles

1. Chenilles ; 2. Fourmis ailées ; 3. Champignons ; 4. Huile de palme.

Les produits non agricoles les plus consommés dans le territoire de kabalo sont essentiellement les fourmis ailées, les champignons et quelques fois les chenilles aussi. Ces produits sont destinés à la consommation locale.

· Principales sources d'énergie

1. Solaire (55%) ; 2. Charbon de bois (44%); 3. Electricité (1%).

§3. Le territoire de Kongolo

Créé par l'arrêté royal du 21 mars 1932 est limité à l'Est par le territoire de Nyunzu, à l'Ouest par le territoire de Lubao (Kasaï-Oriental), au Nord par les territoires de Kasongo et de Kabambare (Maniema) et au Sud par le territoire de Kabalo. Ce territoire d'une superficie de 13 400 Km2 est composé de 7 chefferies, 3 secteurs et une cité. Ces chefferies et secteurs sont composés de 22 groupements et 558 villages. La cité de Kongolo est constituée de 5 quartiers et 194 avenues.81(*)

· Particularités et richesses du territoire82(*)

Dans le territoire de Kongolo, on n'assiste pas au monopole sur le plan production agricole. En rapport avec la production de l'huile de palme les grands producteurs ne sont pas répertoriés en tant que tel, mais qu'à cela ne tienne la majorité des ménages de la plupart des secteurs et chefferies du territoire en produisent à leur aise. La production de l'huile palmiste se fait principalement dans la cité de Kongolo par des particuliers qui ont installés des moulins et les mettent au service de leurs clients. La transformation de cette huile de palme ou palmiste en savon se fait artisanalement et en grande partie dans la cité de Kongolo par des entrepreneurs personnels.La production et la vente de manioc se font par un bon nombre des ménages agricoles qui les font aussi séchés et les vendent ou les transforment en farine et les transportent dans les territoires voisins pour la commercialisation. Ils ont une production annuelle moyenne de 1 tonne de manioc s'explique par le manque de nouvelles. La production d'arachide se fait partout dans le territoire et sa production est d'environ 500 kg par ménage agricole

· Principaux produits agricoles

1. Huile de palme ; 2. Manioc ; 3. Maïs ; 4. Arachide ; 5. Paddy (Riz) ; 6. Haricot ; 7. Bananes plantains. Actuellement dans le territoire bien que la production de l'huile de palme ne pas industrialisée ni organisée et que les palmerais en général ne sont pas du tout entretenues et tout étant abandonnés sur des étendues sous forme de jachère ; cette denrée alimentaire de première nécessité dans le territoire reste la plus consommée et la plus commercialisée en dehors du territoire tout en entrant aussi dans la fabrication artisanale des savons sur place. Sa production moyenne est estimée à 500.000 litres l'an et elle est produite principalement dans la rive droite donc chez le peuple Hemba.Le manioc est produit dans tous les secteurs et chefferie du territoire de Kongolo. La production annuelle du territoire s'est élevée à 137.982 tonnes en 2015. Le manioc est consommé cru, soit en foufou soit en bouillie soitchikwangue soit en tubercules bouillies. Une grande partie est également revendue dans les territoires voisins sous forme de farine de manioc.Les arachides et les paddy sont aussi produits en des quantités importantes ont respectivement 87.902 et 44.633 tonnes pour l'année 2015. Toute fois, c'est l'arachide qui est le produit faisant plus l'objet de commercialisation vers d'autres territoires. Les Paddy sont décortiqués sur place par des décortiqueuses et on les consomme bouilli et aromatisés ou en gâteaux.

Cultivé en des quantités très importantes dans les années 80 avec la présence du Projet Nord-Shaba qui consistait en la production agricole des territoires de Kongolo et de Nyunzu. Kongolo avait une production moyenne de 60.000 tonnes de maïs par an. Dès la fermeture dudit projet, la production du maïs a graduellement baissée pour une production moyenne de 20.000 tonnes l'an suites à beaucoup causes d'ordre techniques principalement. Ces dernières années dans le territoire de Kongolo. On importe pas le maïs à dans le territoire de Kongolo et son exportation ne fait plus office d'un commerce officiel, elle est devenue prohibée vue que sa production locale arrive à peine à lier les deux saisons culturales de cette culture qui constitue un aliment de base de premier nécessité dans ce territoire. Il est consommé principalement comme foufou ou bouillie, sous forme cru ou cuit au feu et aussi transformé en alcool local appelé « Lutuku » puis en « 500 » (wisky indigène).Le Haricot est produit à faible quantité et il est cultivé principalement pour la consommation locale. Une autre partie des haricots provient d'autres territoires en l'occurrence Moba.

· Principaux produits non agricoles

1. Escargots ; 2. Fourmis ailés ; 3. Poissons frais et fumés ; 4. Viandes fraiches, fumées et de brousse 5. Champignons ; 6. Chenilles ; 7. Miel

Les produits non agricoles les plus consommées dans le territoire de Kongolo sont les produits forestiers non ligneux (escargots, Fourmis ailés, chenilles et champignons). Ils sont prélevés dans les forêts situées non loin des habitations et sont consommées durant une bonne période de l'année. Ils sont destinés à la consommation locale et sont trouvés beaucoup plus dans les secteurs et chefferies des Basonge, Baluba et de Bayazi du territoire de Kongolo. La viande est beaucoup plus fournie par l'élevage du petit bétail principalement quotidien dans tous les villages et dans la chefferie de Bena-lubunda par la chasse. La population riveraine fournit les poissons

· Principales sources d'énergie

1. Bois ; 2. Lampe à piles chinois ; 3. Solaire ; 4. Groupes électrogènes ; 5. Très rarement des chandelles à base d'huile

Le courant électrique est une denrée très rare et très attendue à Kongolo. Il n'y a que quelques ménages de la cité de Kongolo centre qui se sont procurés du courant électrique fourni par des particuliers à l'aide des dynamos ou grand groupes industriels. Pour le reste du territoire ce sont des panneaux solaires, les lampes torches à piles et les bois qui sont utilisées jours et nuits selon les besoins dans la plupart des ménages. En journée les différentes structures et entreprises utilisent des panneaux solaires ou des groupes fonctionnant avec de l'essence ou mazout en général.Le bois est utilisé comme combustible domestique pour la cuisine dans tous les ménages mais aussi pour d'autres usages (tels que la transformation de l'huile de palme en savon et le repassage des habits).L'offre de l'énergie électrique dans le territoire de Kongolo est beaucoup attendu dans la mesure où la population s'y trouve limité pour y développer les activités telles que :

Huileries ; Rizeries ; Scieries ; Minoteries ; Biscuiteries ; Fabrication moderne des meubles ; Imprimeries ; Boucheries et charcuteries (Présence des deux fermes de gros bétails) ; Le fonctionnement adéquat de la REGIDESO ; Savonnerie ; Boulangeries modernes ; Lavage à sec ; Maison des coutures moderne et professionnelle etc.

§4. Le territoire de Manono

Créé vers 1906 sous l'appellation de territoire d'Ankoro ensuite transféré à Manono en 1922. Ce territoire est borné à l'Est par les territoires de Kalemie, de Moba et de Pweto (haut-Katanga), à l'Ouest par les territoires de Kabalo et de Kabongo (haut-Lomami), au Nord par les territoires de Kabongo, de Nyunzu et de Kalemie et au Sud par les territoires de Kabongo, de Malemba-Nkulu et de Mitwaba dans la province du haut-Katanga. Ce territoire d'une superficie de 34 198 Km2 est composé d'une cité avec 5 quartiers, 2 chefferies et 4 secteurs. Ces chefferies et secteurs sont composés de 18 groupements et 359 villages.83(*)

· Particularités et richesses du territoire84(*)

L'agriculture est la principale activité du territoire. Elle constitue pour le territoire la principale source de revenus du territoire.Outre l'agriculture, le territoire de Manono regorge de nombreux minerais dont la cassitérite(SnO2) qui s'accompagne parfois de minéraux de tantale et de niobium ; le coltan, wolframite, le cuivre, la tourmaline verte, ... Le gîte stannifère se développe sur l'axe Manono-Kitotolo. Une des caractéristiques des gites stannifères de Manono-Kitotolo est l'abondance du spodumène (Li, Al) Si2O6 dans la pegmatite ; il s'y trouve dans une proportion variable pouvant atteindre parfois 25 %.La présence d'un gisement primaire stannifère a été signalée entre la tête de la Kikoyo et au-delà du village de Kifuita. A Kikoyo affleurent d'abord un massif granitique (granite à biotite, granite à deux micas avec filonnets de pegmatite à tourmaline), puis une pegmatite à muscovite et tourmaline et, enfin, de grosses masses de quartz filonien.Dans la gamme de produits de cassitérite dans le territoire ; on y rencontre un minerai le plus recherché qui est l'Etain. C'est pourquoi le territoire est appelé la capitale d'étain ou de cassitérites pour les autres.La présence d'importantes chutes sur la Luvua constitue aussi de potentielles richesses du territoire qui malheureusement ne sont pas exploitées.

· Principales activités :

Agriculture (75%) : Activité minière (35%) : Pèche (5%) ; Elevage (8%) ;. Commerce (3%)

§5. Le territoire de Nyunzu

Créé par le décret-loi n°21/136 du 04 juillet 1932 du gouverneur général du Congo-Belge, est borné à l'Est par le territoire de Kalemie, à l'Ouest par le territoire de Kabalo, au Nord-Ouest par le territoire de Kongolo et au Nord par le territoire de Kabamabre (haut-Lomami) et au Sud par le territoire de Manono. Ce territoire d'une superficie de 17 275 Km2 est composé d'une cité avec 7 quartiers, 2 secteurs, 10 groupements et 640 villages.85(*)

· Particularités et richesses du territoire86(*)

Dans le territoire de Nyunzu, les grandes entreprises sont toutes minières mais la plus grande de toutes est La société MMR qui exploite le coltan, wolframite, cassitérites à Kisengo au secteur Nord Lukuga depuis 2010. Malgré des chiffres d'affaires énormes que réalise annuellement cette entreprise, les retombées sociales restent maigres notamment en termes d'emplois et responsabilités sociétales de l'entreprise. La population environnante demeure très pauvre.MEDRARA et LAMILU sont encore en phase de prospection. La première est arrivée en 2014, s'oriente dans l'or. Elle se localise à Musebe dans le Nord Lukuga, mais elle a arrêté la prospection pour des raisons non connues. La seconde est orientée dans l'exploitation du coltan et cassitérites à Tende dans le secteur Sud Lukuga. Elle a arrêté toutes activités pour des raisons sécuritaires (conflit récent entre pygmées et bantus).

· Principaux produits agricoles :

1. Maïs (85%); 2. Manioc (80%); Riz(40%); 4.Haricot rouge (30%); 5.Huile de palme (5%)

· Principaux produits non agricoles :

1. Champignons (25%) ; 2. Termites (25%) ; 3. Fourmis aillés (25%) ; 4. Miel (20%) ; 5. Chenille (5%)

· Principales sources d'énergie :

1. Bois (100%); 2. Solaire (13%), 3. Pétrole (2%) ; 4. Les chandelles de flamme à l'aide d'huile de palme et piles (75%).

§6. Le territoire de Moba

Créé vers 1919 est borné à l'Est par le lac Tanganyika et la République de Tanzanie, à l'Ouest par le territoire de Manono et de Pweto dans la province du haut-Katanga, au Nord par le territoire de Kalemie et au Sud par la rivière Kibanga et la République de Zambie et le territoire de Pweto. Ce territoire d'une superficie de 24 500 Km2 est composé d'une cité avec 5 quartiers, 1 secteur, 5 chefferies, 35 groupements et 507 villages.87(*)

· Particularités et richesses du territoire88(*)

Le territoire de Moba, avec sa superficie est l'un des plus vastes territoires de la province du Tanganyika. Il est caractérisé par la présence des montagnes et des plateaux.

Il est limitrophe à deux pays (Zambie et Tanzanie) et trois territoires (Kalemie, Pweto et Manono). Il est bercé par le lac Tanganyika qui lui facilite les transactions commerciales avec un des territoires limitrophes et les pays voisins en plus de sa grande richesse en poisson. Il a un sol fertile avec une diversité des cultures et favorable à l'élevage. Le sous-sol regorge plusieurs richesses dont l'or, le cuivre, la cassitérite, le cobalt, le coltan, la tourmaline, le fer, le Wolframite, le plomb, le zinc et l'argent ainsi que d'autres minerais non connus. Ces ressources de sous-sol sont quasiment inexploitées.

· Principales activités : 

Agriculture 63,50% ; Pêche : 12,50% ; Artisanat : 7% ; Petit commerce 6% ; Emplois salariés 5% ; Elevage 4% ; Exploitation artisanale de l'or 0,5% ; Autres activités: 1,5%

Section 2. ETAT DES LIEUX DE LA PROVINCE DU TANGANYIKA

§1. Situation sociodémographique

1.1. La pauvreté 

Elle est entendue comme la situation d'une personne qui ne dispose pas de ressources matérielles suffisantes (manque d'argent) et vit dans des conditions qui ne lui permettent pas d'exister dignement selon les droits légitimes et vitaux de la personne humaine et condamnent à survivre péniblement au jour le jour.89(*)Comme pour tout le pays, l'incendie de la pauvreté reste relativement élevé au Tanganyika. Bien que déterminant en milieu rural qu'urbain, le manque de travail est considéré comme la première de pauvreté au Tanganyika. Les deux autres causes principales sont l'insuffisance des revenus et le déficit en infrastructures routières.

1.2. L'éducation

L'éducation est l'un des domaines où des progrès significatifs ont été enregistrés dans le Tanganyika au cours de la dernière décennie. Sur le plan infrastructurel, nonobstant leur insuffisance et leur répartition géographique déséquilibrée, un certain nombre d'écoles doivent être fermées pour diverses raisons notamment le non-respect des standards et des normes de construction scolaire, le manque d'infrastructures adéquates, l'implantation anarchique et aux endroits inappropriés.

1.3. Santé

L'état des lieux en matière de santé indique une bonne organisation sur le plan sanitaire mais l'offre de service est insuffisante et ne répond pas efficacement face aux maladies endémiques qui sévissent dans la province : le paludisme, le choléra, etc. Tous les soins de santé de référence secondaire sont effectués en dehors de la province, généralement dans les provinces du Haut-Katanga et du Sud-Kivu.

§2. La situation économique

Le Tanganyika est une province essentiellement agricole. En moyenne 70% de sa population pratique une agriculture de substance, avec usage des outils rudimentaires (houe, hache, machette, bèche, râteau,). La main-d'oeuvre utilisée est essentiellement familiale et aucun intrant moderne n'est pas utilisé.La province du Tanganyika regorge aussi d'importantes potentialités minières à l'instar de l'Or, Coltan, Cassitérite et charbon...La province partage la frontière du lac Tanganyika avec trois pays (le Burundi, la Tanzanie et la Zambie), le Tanganyika est l'une des provinces les plus ouvertes de la RDC. Plusieurs échanges commerciaux sont régulièrement effectués. Les échanges avec la Tanzanie sont plus importants notamment en denrées de premières nécessités : sel, savon, produits d'habillement, tomate, etc. Ces échanges, facilités par le port de Kigoma et de Kalemie, restent largement déficitaires en faveur de la Tanzanie. Hormis certains minéraux exploités artisanalement et qui sont exportés en Tanzanie, Kalemie ne fournit quasiment aucun produit manufacturé à la destination de la Tanzanie.

§3. Situation environnementale

La province du Tanganyika est caractérisée comme souligné ci-haut par une diversité environnementale. Elle dispose du lac Tanganyika et des plusieurs cours d'eaux. Il représente un réseau hydrographique dense, interconnecté et intarissable en raison d'une pluviométrie satisfaisante. Néanmoins, cette variété pose la problématique de la gestion et de sa préservation, à cause notamment de la pollution. Le principal enjeu environnemental du Tanganyika est la gestion efficace du lac Tanganyika et des menaces des érosions notamment à Kalemie.

§4. Gouvernance

Les institutions politico-administratives sont relativement récentes. Devenue province depuis novembre 2015, le Tanganyika est doté d'une assemblée provinciale et de l'exécutif provincial composé d'un gouverneur et d'un vice-gouverneur élus par l'assemblée provinciale depuis 2019. Plusieurs entités territoriales décentralisées sont disséminées au Tanganyika, mais la pratique effective de la décentralisation reste handicapée par plusieurs contraintes politiques et financières.

§5. La situation infrastructurelle

Comme clairement démontré supra, la province du Tanganyika regorge beaucoup d'opportunité pour son développement économique et social. Cependant, certaines contraintes sont à relever, sous formes de défis, à savoir :

- Le manque d'infrastructures routières et aéroportuaires : cette situation handicap sérieusement le processus de développement économique et social. L'économie du Tanganyika étant essentiellement agricole, plusieurs exploitants sont préjudiciés par le manque de routes de desserte agricole. Le défi en infrastructures routières constitue un facteur de manque d'incitations pour le développement agricole et un frein à l'émergence potentielle des activités minières. En outre, l'aéroport de Kalemie ne répond plus aux exigences de développement de la province.

- La vétusté du port de Kalemie et d'infrastructures ferroviaires : la réhabilitation du port de Kalemie et des infrastructures ferroviaires est un grand défi pour la province. L'état vétusté de ces infrastructures prive la province d'un éventail d'opportunités énorme. En effet, le port de Kalemie constitue un important lieu de transit et d'échanges potentiels avec la Tanzanie, le Burundi et la Zambie. Le manque d'infrastructures ferroviaires, devant permettre l'évacuation des marchandises de Kalemie vers d'autres centres de consommations.

Section.3. LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT

Les politiques ou les stratégies de développement qu'un pays en voie de développement peut mettre en oeuvre pour amorcer leur processus de croissance peuvent être axées sur : l'agriculture, l'industrie, le désenclavement et la bonne gouvernance.

§1. L'agriculture

L'agriculture est l'activité économique qui a pour but d'obtenir les végétaux utiles à l'homme, et en particulier ceux destinés à son alimentation. Sur le social, cette activité représente le secteur le plus important dans un pays en voie de développement en occupant 60 à 70% de la population active. L'agriculture est l'un de premiers arts qui puissent exister au monde pour raison de substance. Il a fallu la mise en valeur des ressources agricoles, la spécialisation, les travaux, échanger les produits, puis création d'un cadre de vie rural adéquat pour le bien-être de la population. D'où la nécessité de défricher, lotir, contenir les eaux de crues et les évacuer ; construire et vendre.Au travail agricole il faut aussi ajouter l'équipement agricole et l'amélioration foncière et agricole :

- Vocation du sol et de leur milieu ;

- Intensification agricole pour augmenter le rendement (fertilisation, amendement ;

- Travaux hydraulique (irrigation, drainage) ;

- Techniques de conservation de terre ou lutte contre les érosions

- Travaux de structures foncières (dimensionnement et appropriation) ;

- Travaux d'amélioration des pistes et des ouvrages (ponts, routes...).90(*)

Le rôle de l'agriculture dans le développement a fait l'objet de multiples travaux qui, malgré leur diversité présentent un fondement commun : ils montrent tous que l'agriculture participe au développement économique d'ensemble par le biais de quatre éléments :

a. Les produits 

L'agriculture fournit la nourriture non seulement pour les travailleurs du secteur secondaire mais aussi pour tous les citadins ou ruraux engagés dans les activités de service. Elle produit également des matières premières qui sont transformées par les usines (brasseries, meuneries, fabriques textiles, de peaux, etc.).

b. Les marchés

Le monde agricole est à l'origine d'une demande de produits manufacturés de tout type (outils en fer, clôtures, machines, biens de consommation courante...), surtout si les revenus agricoles augmentent, et sa prospérité éventuelle permet de fournir des débouchés croissants à l'industrie.

c. Les devises

L'agriculture peut également être à la source de surplus commerciaux, dans le sens où elle peut devenir exportatrice nette. Elle permet alors aux pays du sud de se procurer des devises indispensables au financement des investissements dont l'industrie a besoin pour se développer (importation des équipements, pièces, matières premières...).Un échange tripartite fructueux se met alors en place : l'agriculture fournit des devises, lesquelles permettent d'acquérir des machines pour l'industrie, qui produit alors des biens manufacturés pour les paysans.

d. Les facteurs de production

Enfin, plus productive, la population agricole dégage un excédent de main-d'oeuvre que le secteur industriel va tenter d'absorber. Ce déplacement de travailleurs vers des activités où la productivité est plus élevée aura un effet favorable sur la croissance globale.L'agriculture génère également une épargne qui pourra s'investir dans le reste de l'économie. Au total, le développement économique ne peut atteindre l'étape de croissance auto-entretenue que si une augmentation de la productivité agricole précède ou accompagne l'industrialisation.

§2. L'industrialisation

L'industrie est l'ensemble des activités qui ont pour objet de transformer les matières en produits finis. Elle passe aujourd'hui pour la voie de passage obligé du développement. En effet, les activités industrielles présentent des avantages évidents pour le processus de développement :

- Elles créent davantage d'emplois que les activités traditionnelles et procurent plus de revenus ;

- Elles permettent de diversifier et de moderniser l'économie par l'introduction plus rapide du progrès technique, par la formation des hommeset par les effets de liaison et d'entrainement sur les autres secteurs économiques ;

- L'industrie provoque par ailleurs des transformations structurelles telles que le développement du salariat, des classes moyennes, l'urbanisation et des échanges monétaires.

- Elle assure enfin un meilleur équilibre entre les activités et une moindre dépendance vis-à-vis des aléas climatiques et des fluctuations des cours mondiaux que les activités d'exploitation des produits primaires.91(*)

L'industrialisation nécessite les moyens pour transformer les espaces, c'est pourquoi l'industrialisation c'est la restructuration d'une société de l'énergie et de la technologie.Sa portée socio-psychologique, l'industrialisation apporte le changement des mentalités en adoptant tout ce qui est moderne.On peut distinguer trois grands types de stratégies, le troisième type étant aujourd'hui dominant :92(*)

1. La stratégie d'industrialisation par substitution des importations

Cette stratégie vise à remplacer progressivement les importations par une production locale en commençant par les industries les plus simples (produits alimentaires transformés, boissons, textiles, habillement, chaussures, cigarettes...)Elle est un mode développement reposant sur la propriété accordée au développement du marché intérieur et le refus de la participation à la spécialisation internationale.L'objectif est alors d'assurer la formation d'une base industrielle nationale privilégiant certaines branches industrielles.

2. La stratégie des industries industrialisantes

Cette stratégie consiste dans la mise en place des industries motrices dont les effets d'entrainement sur le reste de l'économie sont importants. Il s'agit précisément de développer en priorité des industries lourdes (sidérurgie, métallurgie, chimie lourde...) qui produisent des inputs vers l'amont et l'aval des processus de production, assurant ainsi la progression du processus d'industrialisation à l'ensemble de la structure productive du pays.

3. La stratégie d'industrialisation par valorisation des exportations

Elle vise à assurer le développement dans une perspective libérale par les marchés d'exportation. La valorisation des exportations concerne aussi bien leur substitution que leur promotion :

- L'industrialisation par substitution des exportations consiste à remplacer les exportations de produits primaires par celles des produits manufacturés ou des produits primaires élaborés.

- L'industrialisation par promotion des exportations consiste à remplacer les exportations manufacturières peu élaborées par de nouvelles à forte valeur ajoutée (différence entre prix de vente et le coût de production) : dans un premier temps, on utilise l'avantage que représente une main-d'oeuvre bon marché et discipliné afin de gagner des parts de marché sur des produits à faible valeur ajoutée, textile par exemple ; dans un second temps, on entreprend une remontée de filière, c'est-à-dire que l'on passe de la production de biens de consommation à elle de biens intermédiaires et de machines.93(*)

§3. Le désenclavement

Le désenclavement permet le passage vers l'extérieur. Selon Jean LABASSE, le désenclavement est l'ensemble des politiques cohérentes entreprises par le pouvoir public pour rompre l'isolement matériel et moral des zones vouées autrement à la stagnation économique ou à la sécession politique. Toutes les nations ont une politique de communication pour des raisons politiques et économiques.94(*)La notion d'enclavement est ambigüe, on peut parler d'enclavement d'une région, s'agissant de tout un Etat enclavé ou d'une région notamment isolée par rapport à sa capitale, par rapport aux grand flux de communication. Ça peut-être une zone non touchée par les infrastructures de transport.L'enclavement est une notion relative qui peut signifier l'éloignement en distance réelle et en temps et même en distance tarifaire.Les stratégies d'ouverture sur l'économie mondiale correspondent à une activité productive orientée par les marchés étrangers (stratégies d'extraversion). C'est le cas de l'industrialisation par promotion des exportations par laquelle les pays en développement cherchent à exporter des produits transformés plutôt que des produits primaires (stratégies de NPI).Les pays en développement choisissant une stratégie de promotion des exportations ont cherché à attirer les capitaux et à développer les transferts de technologie qui est l'acquisition de biens d'équipement, de brevets et de licences ou d'usines « clés en main » issus des pays développés par les pays en développement afin d'accélérer leur développement grâce à l'usage de technologie modernes. 95(*)

§4. La bonne gouvernance

a. Définition

La bonne gouvernance politique et socio-économique apparaît aujourd'hui comme une des stratégies efficaces capable de promouvoir le développement des pays du tiers monde en général et de l'Afrique en particulier.Le concept bonne gouvernance est multidimensionnel, cela veut dire qu'il est politique, techno-gestionnaire et éthique. Il embrasse les dimensions politiques, économiques, juridiques et administratives.

Sur le plan techno-gestionnaire, dans ce contexte elle met l'accent sur les critères d'efficacité et d'opérationnalité des modes de gestion économique et financière sans privilégier la dimension politique et institutionnelle.

Sur le plan politique et éthique, elle signifie une éthique de gestion de l'Etat et des ressources matérielles, humaines, écologiques reposant sur les principes et des normes dont les exigences sont : la transparence dans la gestion, la communication politique et de la participation des citoyens, l'indépendance de la justice, le respect des droits humains et la légitimité du pouvoir politique.

Sur le plan économique et financier, elle implique le pouvoir public, à savoir les relations entre les secteurs publics et privés et aussi la société civile. Elle implique la mise en place d'un incitatif pour une croissance économique durable.

Raison pour laquelle V. EDELSTEN dit, la bonne gouvernance comprend une administration publique et politique qui est saine et efficace, transparente et qui répond aux priorités d'alternance des administrations et des leaderships.

b. Les caractéristiques de la bonne gouvernance

- La participation : une bonne participation est bornée sur la liberté d'association et de parole et sur la capacité de participer de façon constructive à la prise des décisions ;

- La capacité d'ajustement : il s'avère nécessaire que les institutions du pays et processus mis en place puissent répondre aux besoins de la population ;

- L'équité : à ce niveau, il est vrai qu'il faut que les hommes et les femmes aient la capacité d'améliorer leurs conditions de vie sans discrimination ;

- La primauté du Droit : il est impérieux d'instaurer un cadre juridique équitable, une justice appliquée d'une façon impartiale et le respect de droit de l'homme ;

- La communication politique : il s'agit des gouvernants et gouvernés. Ces rapports différents selon les régimes politiques. Dans un régime fort, ces rapports sont de nature dictatoriale et d'oppression. Mais dans un régime démocratique, c'est la participation populaire qui prime dans la prise de décisions publiques.96(*)

CONCLUSION ET SUGGESTION

Tout début a toujours eu une fin, ceci pour dire, nous sommes arrivés à la fin de recherche qui a porté sur« Ressources naturelles et développement socio-économique en RDC'' Regard sur la province du Tanganyika ».

Ainsi, nous avons analysé systématiquement si réellement la République Démocratique du Congo est potentiellement riche en ressources naturelles et qui du reste ne contribuent pas à l'amélioration des conditions de vie de la population et n'accompagnent pas aussi le développement économique du pays. Or, la constitution du 18/02/2006, telle que modifiée par la loi n° 11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la constitution, stipule à son article 58 que « Tous les Congolais ont le droit de jouir des richesses nationales. L'Etat a le devoir de les redistribuer équitablement et de garantir le droit au développement ».Notre préoccupation était celle de savoir :

Ø « Qu'est-ce qui expliquerait le sous-développement socioéconomique de la RDC alors que ce pays est potentiellement riche en ressources naturelles ?»

C'est à la lumière de cette préoccupation que nous sommes partis de l'hypothèse selon laquelle La RDC serait en train d'afficher une gouvernance médiocre (manque de volonté d'agir positivement, manque de transparence, corruption généralisée, absence de reddition de comptes...)

En effet, les gouvernants adopteraient généralement un comportement prédateur en employant les structures Etatiques pour s'en approprier les gains économiques à des fins personnelles et au détriment du peuple. Le système représentatif recèle bien des risques de déviations avec la constitution d'une classe politique formée des représentants élus (députes par exemple), cette classe politique fait prévaloir ses propres intérêts (la réélection par exemple) au détriment de ceux du plus grand nombre. Une souveraineté nationale se substitue en une souveraineté parlementaire où les représentants ne représentent qu'eux-mêmes.

Bref, l'accès au pouvoir équivaut, pour eux à l'accès à la richesse et aux sources de richesses à venir. L'Etat Congolais n'est pas à mesure de répondre d'une manière positive tant soit peu aux besoins de la population jusqu'au point de devenir incapable de satisfaire même les besoins primaires. Pour une meilleure démonstration de cette hypothèse, le recours à la méthode « Fonctionnelle » nous a été indispensable, qui consiste à expliquer les faits sociaux par le rôle, la fonction qu'ils assument dans le système social auquel ils appartiennent.

De ce fait, cette méthode se justifie dans notre travail en raison du rôle, de la fonction que l'Etat Congolais est obligé de jouer, de remplir dans la gestion de richesses du pays à travers ses dirigeants. Appuyée par la technique documentaire et la technique d'observation et la théorie « Structuro-fonctionnalisme » qui est basée à la fois sur la structure et sur la fonction. Il est représenté par Albert R. Radcliffe-Brown et Talcot Parsons.

Il sied de signaler que, après recherche et analyste des faits, notre hypothèse a été confirmée. Loin de nous l'intention d'avoir tout dit dans ce présent travail sur les aspects relatifs aux ressources naturelles de la RDC, c'est pourquoi une brèche est restée ouverte à tout chercheur qui voudrait investiguer dans ce domaine.

SUGGESTION

L'analyse des résultats trouvés après nos investigations nous a permis de comprendre que, pour une bonne amélioration de conditions de vie de la population congolaise et pour promouvoir le développement économique du pays, nous avons suggéré ce qui suit :

- A l'Etat de prendre sa responsabilité de bien remplir ses missions, non seulement celles de la sécurité des personnes et de leurs biens mais aussi promouvoir l'évolution du social de la population, car, un ventre affamé n'a point d'oreilles ;

- Aux animateurs des institutions politico-administratives de faire preuve de la mission principale de l'administration publique, qui est celle de la satisfaction en premier lieu de besoins d'intérêt général (altruisme). De faire aussi preuve du principe d'antériorité et de postériorité des fonctions administratives qui stipule que « les hommes sont appelés à gérer la communauté nationale à laquelle ils appartiennent par et à travers les institutions étatiques, celles-ci sont animées par des responsables qui occupent de postes. Ceux-ci ont existé et continuent à exister avant et après le passage de ceux qui y sont préposés. D'où le principe d'antériorité et de postériorité. Pour se valoir et s'immortaliser, ces dits hommes doivent y laisser des prouesses, des monuments, c'est-à-dire des ouvrages importants et dignes de rappels incessants de la population bénéficiaire ».

- A la population de prendre conscience et de participer objectivement à la prise des décisions pour la meilleure gestion de la chose publique.

BIBLIOGRAPHIE

I. TEXTES OFFICIELS

1. La constitution de la RDC du 18 février 2006

II. OUVRAGES

1. Mpala MBABULA, L., Pour vous chercheurs, directives pour rédiger un travail scientifique suivi de la recherche scientifique sur internet, Lubumbashi, Ed.Mpala, 2011.

2. P. Rongère, Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, 1971

3. Adrien MULUMBATI, N., Manuel de sociologie générale, Lubumbashi, Ed. Africa, 2001.

4. William Werther, B., et Cie, la gestion des ressources humaines, Ed. Québec MC Grawhiel, 1985.

5. Jean Yves, C., et Olivier Garnier, Dictionnaire d'économie et de sciences sociales, nouvelles éditions, Paris Hatier, 2008.

6. Patient BAGENDA, le Congo malade de ses hommes, Bruxelles, Ed. Luc pire, 2003.

7. Rigobert MINANI, B., enjeux de la société civile de la RDC et perspective de la coopération, Kinshasa, Ed. CEPAS, 2003.

8. KAPANGA MUTOMBO, F., petit dictionnaire pratique des élections, 3ème Ed., Kinshasa, 2005.

9. Alain BEITONE, C., Christine DALLO et Anne-Manny Drai, dictionnaire des sciences économiques, 2ème Ed. Armand Colin, Paris, 2007.

III. TRAVAUX SCIENTIFIQUES

1. Adolph IRAGI, La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement national, mémoire de licence en Relations Internationales, Université de Bukavu, 2010.

2. Baudouin-Ephraïm KINEKINDA, Transformer les ressources naturelles de la RDC en levier de la croissance économique durable : quelle politique ? quelle gestion ? mémoire de licence en économie monétaire, Université protestante du Congo, Kinshasa, 2015.

3. Astride TALENGE, F., La gestion participative de ressources naturelles dans le bassin du Congo : exemple du Cameroun et de la RDC, mémoire en Master 2 Droit international de l'environnement, Université de Limoges, 2006.

4. Amédé MALOBA, M., La compradorisation des gouvernants congolais sur le développement économique de la RDC, mémoire de licence en sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, 2019.

5. Apolo MSAMBYA, JMR., Force et faiblesse de la RDC en Relations Internationales Africaines, mémoire de licence en Relations Internationales, Université Officielle de Bukavu, 2008.

6. ALBARELLO, L., cité par TOENGAHO LOKUNDO, parti politique et décentralisation territoriale en République Démocratique du Congo. Cas de la région du haut zaïre après l'ajustement politique de 1990, Thèse de doctorat en sciences politiques et administratives, FSSAP, Université de Kisangani, Kisangani, 2003, P.30

IV. NOTES DE COURS

1. Alex NYUMBAIZA, Notes de cours des méthodes de recherches en sciences sociales, deuxième graduat, sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2017. Inédit.

2. Jean-Marc KATONGOLA, notes de cours des méthodes et épistémologie de la science administrative, première licence, sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2019. Inédit.

3. Jean-Marc KATONGOLA, notes de cours des aspects politiques et administratifs de développement, deuxième licence, sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2020. Inédit.

4. MWAMBA SINONDA, J., cours d'économie de développement, troisième graduat, sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2018.

5. Désiré KISONGA, cours d'histoire politique du Congo, deuxième graduat, sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2017. Inédit.

6. NGONGO MPOSHI, cours de comptabilité générale, deuxième graduat, sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2017. Inédit.

7. Eddy MULWANI, N., cours d'aménagement du territoire, troisième graduat, sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2018. Inédit.

8. Assistant Patient, cours de systèmes administratifs comparés, première licence, sciences politiques et administratives, Université de Kalemie, Kalemie, 2019. Inédit.

V. DICTIONNAIRES

1. Dictionnaire petit Robert, 2008.

2. Larousse illustré, 2000.

3. Larousse illustré, 2006.

4. Dictionnaire illustré, 2006.

5. Larousse encyclopédique en deux volumes, 1994-2003.

VI. AUTRES SOURCES

1. BIKOUE Nathalie et ESSOMBA, gestion des ressources naturelles, 2207.

2. PNUD, Analyse des conséquences socio-économiques de la guerre de 26 mai au 09 juin 2004 sur la population de Bukavu, Septembre 2004, juin 2005.

3. Le forestier, la gestion durable de forêts congolaises par les autochtones face aux changements climatiques, décembre 2008.

4. Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère de Plan, 2017.

5. Rapport administratif du territoire de Kalemie, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2017.

6. Rapport administratif du territoire de Kabalo, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2018.

7. Administration du territoire de Manono, rapport annuel de 2018.

8. Administration du territoire de Kongolo, rapport annuel de 2018.

9. Rapport administratif du territoire de Nyunzu, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2017.

10. Rapport administratif du territoire de Moba, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2017.

VII. WEBOGRAPHIE

1. https://www.investindrc.cd/fr/généralités-sur-la-rdc

2. https://www.lalanguefrancaise.com

3. https://www.fao.org/foresty

4. https://www.banquemondiale.org

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

INTRODUCTION 1

1. PRESENTATION DU SUJET 1

2. CHOIX ET INTERET DU SUJET 3

2.1 CHOIX 3

2.2 INTERET 3

A. Intérêt scientifique 3

B. Intérêt sociétal 3

C. Intérêt personnel 3

3. ETAT DE LA QUESTION 4

4. PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESE 11

4.1 Problématique 11

4.2Hypothèse 12

5. METHODOLOGIE 13

A. Méthode 13

B. Techniques 15

6. DELIMITATION DU SUJET 16

7. SUBDIVISION DU TRAVAIL 16

Chapitre I. CADRE CONCEPTUEL ET THEORIQUE 17

Section1 CADRE CONCEPTUEL 17

§1. LA POTENTIALITE 17

§2. RESSOURCE 17

§3. TYPOLOGIE DE RESSOURCES 17

a. Les ressources humaines 18

b. Les ressources financières 18

c. Les ressources technologiques 18

d. Les ressources naturelles 19

A. DEFINITION DES CONCEPTS CONNEXES 20

§1. Economie 20

§2. LA CROISSANCE 22

v LA MESURE DE LA CROISSANCE 22

v LES SOURCES DE LA CROISSANCE 23

§3. LE DEVELOPPEMENT 24

§4. LES INEGALITES DE DEVELOPPEMENT 25

§5. LE SOUS-DEVELOPPEMENT ET DEFINITION DU TIERS MONDE 26

§6. LE SOUS-DEVELOPPEMENT, CONSEQUENCE DU DEVELOPPEMENT 26

- L'échange inégal : qui maintient les pays en développement dans la production de produits de base

§7. LES AGENTS DE DEVELPPEMENT 27

§2. Les fonctionnaires et agents de l'Etat 28

§3. Les entreprises nationales et multinationales 30

A. L'entreprise nationale 30

B. L'entreprise multinationale 31

SECTION 2 : CADRE THEORQUE 32

CHAPITRE II. ANALYSE DU CHAMP D'INVESTIGATION 34

Section 1. PRESENTATION DE LA RDC 34

§1. Historique 34

§2. Situation politique 37

§3. La situation économique 38

§ .4. Contexte géographique 39

§5. Situation démographique 43

§6. Subdivision politico-administrative de la RDC 43

· De la troisième République 43

· Mode de gestion des provinces 44

Section2. PRESENTATION DE LA PROVINCE DU TANGANYIKA 44

§1. Aperçu historique 44

§2. Typologie de richesse de la province du Tanganyika 45

2.1. Agriculture, pêche et élevage 45

2.1.1. L'agriculture 46

2.1.2. Elevage 46

2.1.3. Pèche 47

§.3. Industries 48

3.1. Industrie Agro-alimentaire 48

3.2. Industrie minière 49

3.3. Industrie des hydrocarbures 50

§.4. Energie 51

4.1. Réseau de distribution d'eau 51

4.2. Infrastructures électriques 52

§5. Energies alternatives nouvelles et renouvelables 52

§.6. Infrastructures de transport et voies de communication 53

6.1. Réseau routier 53

6.2. Réseau ferroviaire 53

6.3. Réseau fluvial et lacustre 54

6.4. Réseau aérien 54

§.7. Service 54

7.1. Tourisme 55

CHAPITRE III. RESSOURCES NATURELLES ET DEVELOPPEMENT SOCIOECONOMIQUE DE LA PROVINCE DU TANGANYIKA 56

Section 1. CONTEXTE TERRITORIAL ET ORGANISATIONNEL 56

§1. Le territoire de Kalemie 56

§2. Le territoire de Kabalo 57

§3. Le territoire de Kongolo 60

§4. Le territoire de Manono 62

§5. Le territoire de Nyunzu 63

§6. Le territoire de Moba 64

Section 2. ETAT DES LIEUX DE LA PROVINCE DU TANGANYIKA 65

§1. Situation sociodémographique 65

1.1. La pauvreté 65

1.2. L'éducation 66

1.3. Santé 66

§2. La situation économique 66

§3. Situation environnementale 67

§4. Gouvernance 67

§5. La situation infrastructurelle 67

Comme clairement démontré supra, la province du Tanganyika regorge beaucoup d'opportunité pour son

Section.3 LES STRATEGIES DE DEVELOPPEMENT 68

§1. L'agriculture 68

a. Les produits 69

b. Les marchés 69

c. Les devises 69

d. Les facteurs de production 69

§2. L'industrialisation 70

1. La stratégie d'industrialisation par substitution des importations 70

2. La stratégie des industries industrialisantes 71

3. La stratégie d'industrialisation par valorisation des exportations 71

§3. Le désenclavement 71

§4. La bonne gouvernance 72

a. Définitions 72

b. Les caractéristiques de la bonne gouvernance 73

CONCLUSION ET SUGGESTION 74

BIBLIOGRAPHIE 76

I. TEXTES OFFICIELS 76

II. OUVRAGES 76

III. TRAVAUX SCIENTIFIQUES 76

IV. NOTES DE COURS 77

V. DICTIONNAIRES 78

VI. AUTRES SOURCES 78

VII. WEBOGRAPHIE 79

TABLE DES MATIERES 80

* 1http//www.investindrc.cd/fr/generalites-sur-la-rdc le 2/11/2019 à 21h05'

* 2Mpala MBABULA, Pour vous chercheurs, Directives pour rédiger un travail scientifique suivi de la recherche

Scientifique sur internet, Lubumbashi, Ed. Mpala, 2011, p.10

* 3Adolphe IRAGI., La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de l'environnement

National, mémoire de licence en Relations Internationales, Université de Bukavu, Bukavu, 2010-

2011. Pp11, 74.

* 4Baudouin-Ephraïm KINEKINDA, M., Transformer les ressources naturelles de la RDC. En un levier de la croissance

économique durable : quelle politique ? Quelle gestion ? Mémoire en économie

monétaire, Université Protestante du Congo, Kinshasa, 2014-2015.Pp.13-18.

* 5Aristide TALENG, F., La gestion participative des ressources naturelles dans le bassin du Congo : exemple du

Cameroun et de la RDC, mémoire en master 2 Droit International de l'environnement,

Université De Limoges, 2006. Pp.18-85.

* 6 Amédée MALOBA, M., La compradorisation des gouvernants congolais sur le développement économique de la

RDC, mémoire de licence en Sciences Politiques et Administratives, Université de Kalemie, 2018-2019. Pp.12, 63.

* 7Apolo MSAMBYA, J.M.R, force et faiblesse de la RDC en Relations Internationales Africaines, mémoire de licence

en Relations Internationales, Université officielle de Bukavu, Bukavu, 2007-2008.

* 8 La constitution de la RDC du 18 février 2006, Art.58

* 9Prof Alex NYUMBAIZA, notes de cours des méthodes de recherche en sciences sociales, G2SPA/UNIKAL, 2016-

2017, Inédit.

* 10Idem

* 11Jean Marc, K., notes de cours de méthodologie et épistémologie de la science administrative, L1

SPA/Administration. /UNIKAL, 2018-2019, Inédit.

* 12Dictionnaire Petit Robert, 2008, P. 420

* 13P. Rongere, Méthodes des sciences sociales, Paris, Ed. Dalloz, 1971, P. 18

* 14Adrien MULUMBATI, N., Manuel de sociologie générale, Lubumbashi, Ed. Africa, 2001, P.16

* 15Ib., P.21

* 16Prof Alex NYUMBAIZA, Op.Cit., Inédit

* 17 Ib.

* 18 ALBARELLO, L., cité par TOENGAHO LOKUNDO, parti politique et décentralisation territoriale en République

Démocratique du Congo. Cas de la région du haut zaïre après l'ajustement politique de 1990, Thèse de doctorat en sciences politiques et administratives, FSSAP, Université de Kisangani, Kisangani, 2003, P.30

* 19 https://www.lalanguefrancaise.com du 25/12/2019 à 20h10'

* 20Ib.

* 21 Larousse illustré, 2000, P.875

* 22Larousse illustré, 2006, P.928

* 23William Werther, B., et Cie, la gestion des ressources humaines, Ed. Québec MC Grawhiel, 1985, P. 23

* 24Jean-Marc, K., cours des aspects politiques et administratifs de développement, UNIKAL, L2SPA 2019-2020, P.6.

Inédit

* 25Prof Jean MWAMBA, S., cours d'économie de développement, UNUKAL, G3SPA,2017-2018, P.28. Inédit

* 26Prof Jean MWAMBA, S., Op.cit.,P.28. Inédit

* 27Bikoue Nathalie et Essomba Herman, gestion des ressources naturelles, 2007, P.18, URL.

http://www.fao.org/foresty/ de Juin 2008, Inédit

* 28Prof Jean MWAMBA, S., Op.cit., P.22. Inédit

* 29Ib. P.22. Inédit

* 30Dictionnaire illustré, 2006, P.721

* 31Ib. P.146

* 32Jean Yves, C., et Olivier Garnier, Op.cit., P.146

* 33Prof Jean MWAMBA, S., Op.cit., P.1. Inédit

* 34Dictionnaire illustré, 2006, P.315

* 35Jean Yves, C., et Olivier Garnier, Op.cit., P.113

* 36Ib. P.114

* 37Prof Jean MWAMBA, S., Op.cit., P.2. Inédit

* 38Jean Yves, C., et Olivier Garnier, Op.cit., P.114

* 39Ib. P.117

* 40Jean Yves, C., et Olivier Garnier, Op.cit., P.132

* 41Prof Jean MWAMBA, S., Op.cit., P.4. Inédit

* 42 Jean Yves, C., et Olivier Garnier, Op.cit., P.134

* 43Jean Yves, C., et Olivier Garnier, Op.cit., P.138

* 44Jean-Marc KATONGOLA, notes de cours des aspects politiques et administratifs de développement,

L2SPA/UNIKAL, 2019-2020, P.9, Inédit

* 45KapangaMutombo ; F, Petit dictionnaire pratique des élections, 3e éd. Kinshasa, 2005, P 107

* 46Jean-Marc KATONGOLA, Op.cit., P.10, Inédit

* 47Jean-Marc KATONGOLA, Op.cit., P.14, Inédit

* 48NGONGO MPOSHI, notes de cours de comptabilité générale, G2SPA/UNIKAL, 2016-2017, P. 6, Inédit

* 49Alain BEITONE, Antoine CAZOLA, Christine DOLLO et Anne-MaryDrai, Dictionnaires des sciences économiques,

2emeédition, Armand Colin, Paris, 2007, P.

188

* 50Jean-Marc KATONGOLA, Op.cit., P.17, Inédit

* 51Albert R. Radcliffe-Brown cité parAdrien MULUMBATI, N., 0.C. P.113

* 52TalcotParsons cité parAdrien MULUMBATI, N., 0.C. P.113

* 53Adrien MULUMBATI, N., 0.C. P.114

* 54 Prof Désiré KISONGA, cours d'histoire politique, G2SPA/UNIKAL, 2016-2017, P.4 Inédit

* 55 Adolphe IRAGI., La convoitise des richesses de la RDC et ses conséquences sur la protection de

L'environnement national, mémoire de licence en Relations Internationales, Université de

Bukavu, Bukavu, 2010-2011, P.34

* 56PNUD, Analyse des conséquences socioéconomiques de la guerre de 26 mai au 09 juin 2004 sur la population de Bukavu, septembre 2OO4-juin 2005, P.5

* 57 LE FORESTIER, la gestion durable des forêts congolaises par les autochtones face aux changements

Climatiques, décembre 2008, P.6

* 58 Patient BAGENDA, le Congo malade de ses hommes, Bruxelles, Ed .LUC pire, mars 2003, Pp. 130-131

* 59 Prof Désiré KISONGA, Op.cit., P.46. Inédit

* 60Rigobert MINANI, B., Enjeux de la société civile de la RDC et perspective de la coopération, Kinshasa, Ed. CEPAS

, 2003, Pp.8-9

* 61Rigobert MINANI, B., op.cit., p9.

* 62 http:// www.banquemondiale.org, mai 2018, du 12/11/2019

* 63 http://www.investirrdc.cd/fr/generalités-sur-la-rdc/ressources-naturelles-et-profil-géograpgique 2019, 20h23

* 64 http://investirrdc.cd/fr/generalités-sur-la-rdc/ressources-naturelles-et-profil-géograpgique 2019, 20h23

* 65 http://investirrdc.cd/fr/generalités-sur-la-rdc/ressources-naturelles-et-profil-géograpgique 2019, 20h23

* 66La constitution RDC de la du 18 février 2006, Art.2

* 67La constitution de la RDC du 18 février 2006, Art.204

* 68Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, P.5-6, Inédit

* 69Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, P.36, Inédit

* 70Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, Pp39-40. inédit

* 71Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017,pp. 42-43Inédit

* 72Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017,P.43Inédit

* 73Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017,pp. 45-47

* 74Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017,P. 49Inédit

* 75Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017,P.51.Inédit

* 76Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017,pp. 55Inédit

* 77 Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, P.8, Inédit

* 78 Rapport administratif du territoire de Kalemie, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2018

* 79Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.9, Inédit

* 80Rapport administratif du territoire de Kabalo, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2018

* 81Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.9, Inédit

* 82Administration du territoire de Kongolo, rapport annuel 2016, mis à jour le 31 mars 2018

* 83Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.9, Inédit

* 84Administration du territoire de Manono, rapport annuel 2015, mis à jour le 31 mars 2018

* 85Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.10, Inédit

* 86Rapport administratif du territoire de Nyunzu, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2018

* 87Plan de développement provincial du Tanganyika, Ministère du plan, novembre 2017, p.9, Inédit

* 88Rapport administratif du territoire de Moba, cellule d'analyse des indicateurs de développement, 2018

* 89Prof. Jean MWAMBA, S., Op.cit., P. 5, Inédit

* 90Jean-Yves, C, et olivier ; G, Op.cit., P139

* 91 Prof. Jean MWAMBA, S., notes de cours d'économie de développement, G3SPA/UNIKAL, 2017-2018, P. 36-44,

Inédit

* 92Jean-Yves, C, et olivier ; G, Op.cit., P.139

* 93Prof. Jean MWAMBA, S., Op.cit., P. 47, Inédit

* 94 Eddy MULWANI, N., notes de cours d'aménagement du territoire, G3SPA/UNIKAL, 2017-2018, Inédit

* 95Jean-Yves, C, et olivier ; G, Op.cit., P.140

* 96Cours de systèmes administratifs comparés, L1SPA/UNIKAL, 2O18-2019, pp. 26-27-28, Inédit






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