I.6.2.3. Diagnostic radiologique
La radiographie confirme le diagnostic, précise le
type anatomique de la fracture, et permet de contrôler les
résultats immédiats du traitement ou d'en suivre
l'évolution. [18,19] L'étude radiographique doit être faite
sur trois clichés :
-Celui de face, comprenant tout le bassin permet la
comparaison des deux hanches.
-Le deuxième, de face aussi, centré sur la
hanche malade visualise le col dans touteson étendue.
-Le troisième cliché, de profil, permet de juger
les déplacements antéro-postérieurs.
Cette incidence sera souvent réalisable seulement en
salle d'opération sur un sujet
Endormi [18,20]
De nombreuses classifications ont été
utilisées ; les plus connus sont : [15]
-La classification de Delbet qui tient compte de la hauteur du
trait ;
-La classification de Pauwels qui se base sur
l'obliquité du trait ;
-La classification de Garden qui se fait selon l'orientation
des travées de compression.
La classification de Garden qui est
la plus utilisée possède un intérêt pronostic
majeur. En effet, le risque d'ostéonécrose aseptique de la
tête fémorale augmente du stade 1 au stade 4 ; guidant ainsi les
indications thérapeutiques. [9,20] Néanmoins, cette
classification a l'inconvénient de ne pas tenir compte de l'amplitude du
déplacement qui conditionne lui aussi le pronostic. Pour cette
dernière raison ; elle doit être complétée par celle
de Lamare. Celle-ci distingue les fractures à petit déplacement,
moyen et grand déplacement. Cette distinction est établie
d'après la position d'un point situé à l'union du 1/3
inférieur et des 2/3 supérieurs de la tête fémorale
par rapport à un fragment inférieur. S'il est au-dessus de
l'horizontale passant par ce point, il s'agit d'un moyen déplacement ;
et s'il est au-dessous, il s'agit d'un grand déplacement [9]
Figure 4: La classification de
Garden (6)
-Type I : Fractures engrenées en coxa valga (20%),
stables car les travées sont continues ;
-Type II : Fracture engrenée sans
déplacement (5%) ;
-Type II : Fractures déplacées en coxa vara
(45%) ;
Type IV : Bascule complète de la tête avec
perte de contact osseux des surfaces fracturaires (30%)
En plus du diagnostic, la radiologie donnera d'autres
renseignements sur la thérapeutique et la surveillance :
-La vérification de la qualité de la
réduction et
-Guider la mise en place du matériel en cas
d'ostéosynthèse ;
-Vérifier la solidité de ce montage et
dépister un déplacement précoce ;
-Dépister les complications tardives(la pseudarthrose,
la nécrose ischémique de la tête fémorale, la
coxarthrose post-traumatique, le cal vicieux) [9,15,14,22,23,25]
La scintigraphie osseuseappliquée aux fractures du col
du fémur précise la vascularisation des fragments,
reconnaît précocement les pseudarthroses (mais n'autorise pas de
prévoir les nécroses tardives de la tête). [26] Ses
indications seraient la surveillance de l'évolution du foyer de fracture
et la détection, à un stade pré-radiologique, d'une
ostéonécrose de la tête fémorale. [29]
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