III.2.1- La décomposition de la variance
d'erreur
Les résultats de l'analyse de la variance de l'erreur
de prévision sur un horizon
temporel de 10 ans sont consignés dans le tableau
suivant.
Tableau 10 : Résultats de l'analyse de la
décomposition de la variance de l'erreur
de prévision
|
Horizon de
10 ans
|
tcreel
|
detpibpib
|
deppubpib
|
recpubpib
|
importpib
|
Tcreel
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10
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79,75%
|
22,58%
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15,52%
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3,94%
|
11,35%
|
Detpibpib
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10
|
0,28%
|
60,89%
|
10,46%
|
5,92%
|
4,74%
|
Deppubpib
|
10
|
13,75%
|
5,29%
|
52,24%
|
14,22%
|
11,92%
|
Recpubpib
|
10
|
2,94%
|
10,32%
|
9,18%
|
73,52%
|
6,01%
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Importpib
|
10
|
3,28%
|
0,92%
|
12,60%
|
2,41%
|
65,99%
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Source : Auteur, à partir du logiciel Sata : Les
données du tableau indiquent la part de la variance de la variable en
ligne expliquée par la variable en colonne.
Les résultats issus de la décomposition de la
variance donnent ce qui suit :
le taux de croissance réel (Tcreel) : on retient que
sa variance est due aux innovations des dépenses publiques pour (13,75%)
contre (2,94%) seulement pour les recettes fiscales. Alors que ces propres
innovations contribuent à hauteur de (79,75%) et les importations
influencent sur le taux de croissance pour (3,28%) de même que la dette
publique (0,28%). Ces chiffrent montrent que la variable « taux de
croissance réel » est significativement expliquée plus par
ses propres chocs plutôt qu'à ceux de la politique
budgétaire (dépenses et recettes publiques). Ce résultat
obtenu de la décomposition de la variance montre comment l'effet produit
par un choc de politique budgétaire se dissipe dans le temps. Ce qui
affirme son effet conjoncturel et justifie sa non-viabilité à
prendre charge les problèmes de long terme, défendus par les
tenants de la nouvelle théorie anti-keynésienne. la dette
publique (Detpib) : il convient de constater une faible dominance des chocs de
dépenses publiques avec seulement (5,29%) contre (10,32%) pour les
recettes publiques. Par ailleurs, le taux de croissance réel influence
la dette publique avec (22,58%) alors que ses innovations assurent
jusqu'à (60,89%). Donc les dépenses et les recettes publiques ont
un impact significatif, mais moins important sur la dette publique. Nous
déduisons que la dette publique reste plus sensible du taux de
croissance qu'aux dépenses et recettes publiques.
les dépenses publiques (Deppupib) : on constate que la
variance de celle- là s'explique par les recettes publiques à
(14,22%) ensuite le taux de croissance réel avec (13,75%) et les
importations pour (11,92%). Ces chiffres traduisent la sensibilité des
dépenses publiques aux innovations de ces variables. Cela se comprend
aisément pour les pays de l'UEMOA, où l'économie est
principalement dirigée par les pouvoirs publics. Une analyse de l'offre
globale à deux composantes (PIB, importations) permet de mesurer
l'effort des gouvernements en matière de politique de relance
économique. La dette publique explique (5,29%) des variations des
dépenses publiques.
les recettes publiques (Recpubpib) : il en ressort, une bonne
contribution des chocs imprimés par les politiques budgétaires
à travers les dépenses publiques à l'horizon de 10 ans. La
variance des recettes fiscales, en moyenne (14,22%) est due aux innovations de
dépenses publiques et (73,52%) à ses propres innovations contre
(2,41%) pour les importations ; (5,92%) revient à la dette publique et
(3,94%) au de taux de croissance réel. Ce qui permet de dire que les
dépenses publiques ont un impact significatif sur les recettes
fiscales.
les importations (Importpib) : la variance est en moyenne
(11,92%) due aux innovations des dépenses publiques, contre (6,01%) pour
les recettes publiques. Alors que le taux de croissance réel impact pour
(11,35%), ladette publique contribue à hauteur de (4,74%) et les
importations par leurs innovations assurent jusqu'à (65,99%). Cela
traduit, alors, que les dépenses publiques ont plus d'impact
significatif sur les importations que les recettes fiscales.
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