CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE
2.1. Description du terrain de
l'étude
La présente étude s'est réalisée
dans la Zone de Santé de Boende ou nous avons tirés troisAires de
santédans chaque axe. En effet, nous avons retenu trois axesde la
supervisionde la zone de Santé de Boende(ZS).
Le bureau central Boende est créé en 1950,
installé pour sa première fois dans l'actuel bâtiment du
bureau de la Division Provinciale de la Santé et servait sur une
maternité et dispensaire. Au cours de l'année 1959, furent venus
de Luluabourg les Kasaiens sous l'impulsion du gouvernement de Quoquelath ville
pour élargir la construction des bâtiments des services
généraux d'hygiène et administratifs.
Une année après l'indépendance,
c'est-à-dire en 1961 la zone de santé reçoit le premier
médecin congolais en personne du docteur EKOF'ILIKO ainsi que quelques
soeurs religieuses catholiques en 1962 pour prester à l'Hôpital
Général de Référence, qui après quelques
temps sont rentrés à cause du pillage.
En 1964, l'arrivé de sept médecins
américains de l'église protestante qui amènent des
médicaments essentiels perdus pendant la guerre de 64 par le groupe
MULELE. Ces Américains ont achevé la construction des autres
bâtiments qu'arbitre l'hôpital Général de
Référence de cette zone de santé de à
savoir :
Ø Le bâtiment de laboratoire ;
Ø La buanderie ;
Ø L'ex bâtiment de la médecine interne
actuel bâtiment de la CDR/Tshuapa
Ø Bâtiment de la polyclinique actuel bureau de la
division Provinciale de Tshuapa
Ø Pavillon 1 et pavillon2
Ces Américains ont construit l'Hôpital
Général de Référence de Boende dans un style
Pavillonnaire.En ce temps, l'Hôpital Général de
Référence de Boende s'appelait A.M.O qui signifie association
médicale oecuménique sous la direction de l'église
protestant. A la fin de l'année 1969, un voyage par avion Boende Bolenge
fut programmé et au cours duquel l'avion a connu une crache entraina la
mort du pilote et la femme du médecin chirurgien docteur GODAR.
Après cet évènement le médecin
décide de rentrer chez eux. Après avoir subi une longue vacance
fut l'arrivée d'un médecin congolais docteur KABAMBA, ce dernier
remplacé par un médecin belge, docteur Van Deven qui n'a pas mis
longtemps suite à une démission volontaire.
De 1989 - 1991, La ZS de Boende avait connu de multitude des
docteurs qui autres, les institutions de santé n'avaient pas de
séparation de pouvoir entre le Bureau Central de la Zone de Santé
et l'Hôpital Général de Reference de Boende.
Voici la liste des médecins de deux institutions de la
ZS de Boende et l'Hôpital Général de Reference autre part :
1. Dr SYMPULA
2. Dr OKITO
3. Dr ENGENDJO
4. Dr LESENGE
5. Dr LELO
6. Dr NDAKA
7. Dr BOSONGA
8. Dr KATONDA
De 1992 - 1996, c'est le début de fonctionnement de
deux institutions : la Zone de Santé et l'hôpital
général de référence de Boende ; le premier
Médecin avait commencé de gérer la Zone de Santé et
l'hôpital général de référence de Boende :
1. Dr EBENDJA
2. Dr KAKUNDJI
3. Dr LUALUALI
4. Dr IKWA BONYANGA
5. Dr MOYELI
6. Dr BONTAMBA
7. Dr BOSOMBA
8. Dr BOENDO qui est maintenant comme médecin chef de
Zone de Sante.
Depuis les années antérieures, il y a la
succession des médecins congolais jusqu'à 1997 où la zone
de Santé de Boende va bénéficier encore l'appui de la
Coopi ECHO qui l'a servi presque long temps et cet appui va subir une
dissolution en 2011 remplacé par le projet ICP/PARSS.Il est à
noter que, jusqu'au moment où nous sommes, la zone de santé de
Boende subit à tout moment la succession des médecins chef de
zone congolais.
I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE
La Province de la Tshuapa comprend 12 zones de santé
dont celle de Boende située dans le territoire Boende qui a une
population d'environ 297 987habitants avec 36 aires de santé reparties
dans trois secteurs du territoire de Boende (Bolua, Djera et Lofoy).
La zone de santé de Boende fait frontalière aux
zones de Monkoto au sud par la rivière Salonga, au Nord par la zone de
santé de Mompono et Befaleà travers la rivière Maringa,
à l'est par la zone de Wema et l'ouest par la zone de Befale et Monyeka
au territoire de Bolomba à travers la foret Mongo.La majorité de
la population de la zone de santé de Boende ne vit que de la chasse et
de l'agriculture.
1.3. Organigramme de la Zone de Santé de
Boende
MEDECIN CHEF DE ZONE
Structure d'appui
- Secrétaire
- Logistique
- Huissier
Dépôt/PHARMACIE
AC
Pool des NDZ
Pool des IS
Pool des AG
2.2. Devis de recherche
Cette étude s'inscrit dans l'approche quantitative.
Elle est de type descriptif exploratoire c'est-à-dire elle veut explorer
les connaissances de la population de la Zone de santé de Boende sur les
risques et prévention de Monkeypox. Les données ont
été recueillies dans les différentes communautés
des trois axes de la zone de santé de Boende.
L'enquête qui s'est étendue sur la période
allant deJanvier à septembre 2020,nous a permis d'évaluer les
connaissances de la population sur les risques et prévention de
Monkeypox dans la zone de santé de Boende.
2.3. Population et échantillon
2.3.1. Population
Amuli et Ngoma (2011), définissent la population cible
comme un ensemble de sujets qui intéressent le chercheur et auxquels ce
dernier voudrait pouvoir appliquer les résultats de l'étude ou
extrapoler les conclusions. Elle est aussi appelée population
théorique, totale ou apparente, c'est aussi un ensemble des personnes
qui satisfont aux critères de sélection définis d'avance
et qui permettent de faire des généralisations.
Dans le contexte de cette étude, la population est
constituée de toute personne vivant dans les 5 villages de la zone de
santé de Boende.
2.1.1. Echantillonnage
C'est une procédure par laquelle le chercheur
détermine un sous-ensemble d'une population, à partir duquel il
fera la collecte de données (Lamoureux, 1992).
Pour constituer l'échantillon de l'étude nous
avons fait recours à la technique d'échantillonnage probabiliste
stratifié pondéré qui est une technique probabiliste qui
consiste à diviser la population cible en sous-groupes homogènes
appelés « strates » puis à en tirer de
façon aléatoire un échantillon (Fortin ,1988). La
même source indique que cette technique est utilisée quand la
population entière est reconnue pour certaines caractéristiques
précises telles que l'âge, le sexe, incidence d'une condition de
santé, et que le chercheur désire assurer une meilleure
représentativité possible.
Notre échantillon est constitué de toutes les
personnes habitant les 5 villages de la ZS de BOENDE. Pour le choix des 5
villages comme terrain de recherche, nous avons procédé par un
échantillonnage aléatoire simple, et les 5 villages ont
été choisis pour cibler et l'échantillon a
été déterminé par les critères d'inclusions
et d'exclusions.
a) Critères d'inclusion
Selon Amuli (2009), les critères d'inclusion
correspondent aux caractéristiques essentielles, des
éléments de la population.
Pour cette étude, nous avons retenu les critères
suivants :
- Être unvillage ici de la zone de santé de
Boende ;
- Etre une personneissue des ménageschoisis ;
- Accepter de participer à l'étude ;
- Etre présent le jour de l'enquête ;
b) Critères de non inclusion
Selon Amuli (2009), les critères d'exclusion sont ceux
qui servent à déterminer les individus qui ne feront pas partie
de l'échantillon.
Sont exclues de l'étude :
- Toutvillage qui ne fait pas partie de la ZS/Boende ;
- Toute personne qui ne fait pas parti des ménages
choisis ;
- Toute personne qui ne donne pas son avis de participer
à l'étude.
c) Taille de l'échantillon
En fonction des critères précités, nous
avons constitué un échantillon stratifié
pondéré de 384 personnes se trouvant dans les villages
ciblés réparti de la manière suivante :
Tableau n°2 : Répartition de
l'échantillon selon les villages
Villages
|
Effectif
|
%
|
Nombre
|
Tokumbo
|
93
|
11
|
42
|
Lotutu
|
91
|
34
|
131
|
Iyaa
|
26
|
15
|
58
|
Yenge
|
37
|
16
|
61
|
Watsi
|
205
|
24
|
92
|
Total
|
852
|
100
|
384
|
2.4. Méthode, technique et instrument
a. Méthode
Omanyondo (2016), définit la méthode comme
étant la voie générale clairement établi en vue
d'accomplir des actions spécifiques dans une situation pour un but
donné.
Quant à OKENGE (2012), la méthode est l'ensemble
de procédés scientifique qui permettent à un chercheur de
rassembler les informations sur un sujet donné.Pour mener à bien
cette étude, nous avons fait recours à la méthode de
questionnaire pour collecter les données.
b. Technique et instruments de mesures
Selon Omanyondo (2017), la technique est un ensemble de
procédés employés pour produire une oeuvre ou obtenir un
résultat déterminé. D'après Albert (1972), la
technique est le moyen permettant au chercheur d'acquérir, de saisir,
d'appréhender et de traiter les données dont il a besoin pour
comprendre ou expliquer un problème ou un sujet.
Dans cette étude nous avons utilisé la technique
d'analyse documentaire pour constituer la littérature de ce travail, la
technique d'interviews face à face et le questionnaire
auto-administré nous a servi comme instrument de mesures pour cette
étude.
2.4.1. Validité et fidélité de
l'instrument
a. Validité de l'instrument
Selon Drapeau M, (2004), pour s'assurer de la validité,
il faut décrire le plus exactement possible la population
étudiée. Une description étendue des sujets, du terrain,
des conditions sociales de l'étude, de l'évolution historique du
phénomène ainsi que des précisions sur la
définition et la signification accordées aux termes et construit
utilisés, permettra une comparaison appropriée des
résultats.
Pour Amuli (2011), la validité d'un instrument est le
degré auquel un instrument mesure ce qu'il doit mesurer. Un
questionnaire d'enquête était construit comme outil
d'investigation en fonction de nos objectifs, de nos questions de départ
et de l'étude préalable de la littérature.
Pour nous assurer de la validité et de la
fidélité de l'instrument, nous avons procédé
à un pré-test du questionnaire. Il nous a ainsi permis de
détecter les ambigüités et les problèmes
éventuels dans son contenu et de réajuster. Ce pré-test a
été fait dans d'autres villages qui n'ont pas fait partie de
notre terrain d'études.
b. Fidélité de l'instrument
Selon Drapeau M. (2004), la fidélité fait
référence à la persistance d'une procédure de
mesure à procurer la même réponse, peu importe quand et
comment celle-ci est produite.
Pour s'assurer de la fidélité, nous avons
recouru à plusieurs techniques à savoir : la
vérification des résultats issus de pré-test des autres
villages et de l'enquête proprement dite, c'est-à-dire que la
fidélité de notre instrument était établie en
comparant les résultats de pré-test obtenu dans d'autres villages
tels que Watsi, Lolungu, Ibangalakataet ceux obtenu par nos recherches aux 6
villages, c'est ainsi que la fidélité de cet instrument de
l'étude est certaine.
2.5. Déroulement de la collecte des
données
a. Phase préliminaire
Après avoir obtenu l'attestation de recherche au niveau
du Secrétariat Général Académique de
l'ISTM-MBANDAKA, nous avons effectué les descentes sur le terrain en
date du 26/03 au 28/03/2020. Signalons qu'avant de faire le pré-test,
nous sommes allés au bureau de la ZS/BOENDE en vue d'obtenir la liste
des villages. A l'arrivée sur le terrain, la première
étape a consisté à remplir les formalités d'ordre
administratif ; ensuite orienté par le chef du village.
b. Collecte des données
Après avoir obtenu le consentement des chefs de
ménage, nous leur avons expliqué et avons fait l'enquête
proprement dit.
2.6. Critères
d'acceptabilité
Selon l'Institut du Nouveau Monde (2013), les critères
d'acceptabilité sont les conditions minimales à mettre à
la place pour qu'un projet, un programme ou une politique s'intègre dans
un milieu.
Partant de cette considération, en vue
d'interpréter aisément les résultats de notre
étude, nous avons fixé un seuil d'acceptabilité de 60% ou
plus.
2.7. Analyse des données
Après avoir collecté les données, nous
avons procédé au contrôle de la qualité de ce
dernier c'est-à-dire passé en revue tous les questionnaires pour
vérifier la cohérence et la complétude des données
en vue d'élaguer de notre échantillon un questionnaire
incomplet.
Pour donner une valeur statistique a nos résultats,
nous avons utilisé la statistique descriptive (pourcentage) et
statistique inferentielle (Khi-carré) en suivant les formules ainsi que
les légendes.
)2
(
X2 et
ddl= K-1 ou (col-1)(R-1)
Légende
% = pourcentage
FO = fréquence observée
FA = fréquence attendue
Ddl = degré de liberté
K =catégorie
= somme
Ne = fréquence absolue
Ni = fréquence théorique
Col =colonne
X2 = khi-carré.
2.8. Considération d'ordre
éthique
Toute recherche qui porte sur les êtres humains,
principalement dans le domaine de la santé fait entrer en jeu dès
le début de la recherche les considérations éthiques
(Amuli et Ngoma 2011).
Pour cette raison, il a été impératif
pour nous de solliciter le consentement éclairé des
autorités des structures sanitaires en leur expliquant le but de
l'étude et obtenir de manière libre leur participation. Ensuite
nous avons garanti la confidentialité de deux façons : par
l'anonymat des sujets de l'étude et en gardant le questionnaire dans un
endroit sécurisé.
2.9. Difficultés rencontrées
Pendant l'élaboration de ce travail, nous avons
rencontré beaucoup de difficultés telles que :
- Les moyens financiers insuffisants pour réaliser
notre recherche ;
- Le problème de transport ;
- Le problème d'accessibilité pour atteindre les
lieux de notre enquête pour collecter les données.
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