1.2.10.
Activités préparatoires
a. Mise en place du comité de gestion des
urgences sanitaires (CGUS) et de l'équipe de réponse rapide
(ERR)
Pour mieux lutter contre les épidémies de
Monkeypox, il est recommandé d'avoir un comité de gestion des
urgences sanitaires (CGUS) à tous les niveaux du système de
santé. Ce comité doit être multisectoriel et
multidisciplinaire et dirigé par l'autorité politico
administrative. Les membres composants ce comité doivent provenir de
tous les secteurs que sont :
ï Les secteurs de la santé ;
ï Les autres secteurs tels que : l'administration,
l'éducation, l'agriculture, etc. ;
ï La Croix-Rouge ;
ï La communauté ;
ï L'armée et la police ;
ï Les représentations des organisations locales ou
internationales, les organisations internationales (OMS, UNICEF, ...) des ONG
des Agences bilatérales et multilatérales feront partie du
comité de lutte une fois invitées par le comité de lutte
local.
Les rôles et responsabilités du comité de
gestion des urgences sanitaires se résument comme suit :
Ø
Avant l'épidémie
Ce comité doit préparer un plan de
préparation et de réponse aux épidémies au niveau
de la zone de santé qui met l'accent sur :
ï Le renforcement de la surveillance
épidémiologique/ système d'alerte précoce ;
ï L'achat et la gestion de stock de médicaments et
de matériels ;
ï La formation/ recyclage du personnel de santé
;
ï La production et la distribution des directives
spécifiques aux maladies à potentiel épidémique
;
ï La sensibilisation de la communauté.
Ø Au
cours de l'épidémie
ï Mobiliser les ressources humaines, matérielles
et financières nécessaires à la prévention et la
lutte contre les épidémies ;
ï Coordonner la mise en oeuvre du plan d'action, y
compris la promotion de la santé ;
ï Assurer le suivi de la mise en oeuvre des
activités de lutte contre l'épidémie ;
ï Coordonner l'assistance reçue des
différents partenaires ;
ï Assurer le suivi de l'utilisation des ressources
(médicaments, vaccin etc.).
Ø
Après l'épidémie
ï Diligenter et coordonner une revue de
l'épidémie ;
ï Produire un rapport ;
Pérenniser les activités préventives pour
prévenir de nouvelles épidémies
En règle générale, le comité
devrait se réunir plus fréquemment durant les
épidémies. A l'approche de la saison épidémique,
des réunions préparatoires devraient avoir lieu chaque semaine.
Pendant les épidémies, ces réunions
devraient se tenir au moins 2 fois par semaine. En dehors des périodes
critiques, des réunions trimestrielles devraient avoir lieu.
L'équipe de réponse rapide est constituée d'un groupe de
professionnels de santé et autres qui peuvent être
mobilisés dans un temps record pour vérifier une rumeur et
apporter l'appui nécessaire en cas d'épidémie, pour mettre
en oeuvre des mesures de prévention et de lutte.
Sa composition est la suivante :
épidémiologistes, biologistes ou laborantins, cliniciens,
ingénieurs sanitaires ou technicien d'assainissement, entomologistes,
mobilisateurs sociaux, logisticiens, gestionnaires des données et
anthropologistes. Elle a pour responsabilités de :
ï Vérifier toute rumeur d'épidémie
;
ï Mener des investigations ;
ï Proposer au comité de gestion des
épidémies des stratégies appropriées et des mesures
pour endiguer les épidémies ;
ï Participer activement dans la mise en oeuvre des
mesures de prévention et de lutte contre les épidémies.
L'équipe de réponse rapide est la composante
opérationnelle du comité de gestion des urgences sanitaires. Elle
doit faire rapport des vérifications des rumeurs, des investigations, de
la mise en oeuvre des mesures de lutte au comité de gestion des urgences
sanitaires, qui est l'organe de coordination.
b. Pré positionnement des médicaments et autres
intrants
Pour arriver à la réduction du délai
d'intervention au moment où survient une épidémie de
monkeypox, il faut dans un premier temps pré positionner les intrants
nécessaires à la lutte (intrants pour la réhydratation,
seules armes pour lutter contre la maladie, les EPI, les lits pour le repos des
malades, les antipyrétiques, les antalgiques, les
antiémétiques et les autres intrants nécessaires).
Ces intrants serontpré positionnés soit à
l'antenne PEV ou à la Division Provinciale de la Santé,
l'essentiel est que le Médecin Chef de Zone soit informé du lieu
de stockage pour y recourir s'il y a un besoin.
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