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Connaissance de la population sur les risques et la prevetion de monkeypox etude menée dans la zone de santé de Boende de janvier à  septembre 2020


par Toutou LIKAFI BOTSILI
Institut supérieur des techniques médicales de Mbandaka - Mémoire présenté et défendu en vue l’obtention du grade de Licencié en Santé Communautaire. Option :  2019
  

Disponible en mode multipage

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ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES

« ISTM/Mbandaka »

E-mail:istm.mbka@gmail.com

B.P 99

MBANDAKA

Section : Techniques Médicales

CONNAISSANCE DE LA POPULATION SUR LES RISQUES ET LA PREVETION DE MONKEYPOX

Etude menée dans la Zone de Santé de BOENDE

de Janvier à septembre 2020

Toutou LIKAFI BOTSILI

Gradué en Sciences Infirmières

Mémoire présenté et défendu en vue l'obtention du grade de Licencié en Santé Communautaire.

Option : Epidémiologie

Directeur : Dr Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO

Professeur

Encadreur : Georges BEKAKO IKOLONGO

Assistant

Année académique 2019-2020

EPIGRAPHE

« Mieux vaut tard que jamais ».

IN MEMORIAM

A notre maman LYDIABEKANGA, que le Seigneur a usé de son droit de véto, il a permis qu'un sommeil fatal vous soustraie parmi nous tes enfants, sans vous laisser le temps de nous voir réaliser ce présent travail. Votre absence parmi nous est criante.

Que la Terre de nos ancêtres vous soit douce et légère !

Toutou LIKAFI BOTSILI

Dédicace

A vous, Clarisse IKUMA BAMPUNGAchère épouse, pour votre accompagnement plein d'amour et d'abnégation ;

A vous, Camille EYOKU, notre père, pour tous les sacrifices consentis dans notre vie en famille.

Je dédie ce travail, fruit de nos efforts mérités.

Toutou LIKAFI BOTSILI

Remerciements

Ce travail constitue le point d'arrivée de notre parcours du deuxième cycle de notre formation universitaire à l'Institut Supérieur des Techniques Médicales de Mbandaka ; et nous voudrions ici exprimer notre gratitude à tous ceux qui ont contribués à sa réalisation.

Nos remerciements les plus profonds s'adressent tant au personnel scientifique qu'administratif et ouvrier de l'ISTM/Mbandaka, pour leur encadrement durant les deux ans passés ensemble.

De manière particulière, nos sincères remerciements s'adressent au Professeur Jean-Pierre IKOLONGO BEFEMBO qui, en dépit de ses multiples occupations, tant académiques qu'administratives, a accepté volontiers d'assumer la direction de ce travail.

Nos remerciements s'adressent également à l'Assistant Georges BEKAKO IKOLONGO, notre encadreur pour ses sages conseils, ses remarques parfois sévères et recommandations précises ont permis l'aboutissement de notre mémoire. Qu'il trouve ici, l'expression de notre profonde gratitude.

Nous n'oublions pas de dire grand merci également à nos frères et soeurs, oncles et tantes, cousins et cousines, neveux et nièces, qui ont mis chacun la main dans la pâte pour l'aboutissement harmonieux de ce travail.

Nous serions condamnés si nous fermerions cette page sans rendre un hommage mérité à notre Pasteur Blanchard LOBAY, les familles SébastienBOKOO BOKETE et Guy BOSAMBOLI, sans oublier nos filles et fils EYOKU LIKAFI Exaucé, BEKANGA LIKAFI Merly, IKEMBO LIKAFI Audrey, LOMPONGO LIKAFI Sosthène, pour tout le bien-être qu'ils nous ont toujours et indéfectiblement procuré à chaque fois que nous étions à leurs côtés.

Nous n'oublierons pas les camarades de notre promotion et compagnons de lutte ainsi que les amis : Tyty EFANA, Annie LOYOKO, Fouga IGBALA, etc. Nous leur disons tous, merci pour leur courage et abnégation.

Ainsi, que ceux qui, d'une manière ou d'une autre nous ont accompagnés dans ce processus, et que leurs noms ne figurent pas dans ce travail, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Toutou LIKAFI BOTSILI

Abréviations, sigles et symboles

% : Pourcentage

: Somme

CGUS  : Comité de Gestion des Urgences Sanitaires

Col : Colonne

CS  : Centre de Santé

Ddl : Degré De Liberté

ERR  : Equipe de Réponse Rapide

FA : Fréquence Attendue

ISTM  : Institut Supérieur des Techniques Médicales

K : Catégorie

Ne : Fréquence absolue

Ni : Fréquence Théorique

OMS  : Organisation Mondiale de la Santé

ONG  : Organisation Non Gouvernemental

PEV : Programme Elargie de Vaccination

PNLMPX  : Programme National de Lutte contre le

Monkeypox

RDC  : République Démocratique du Congo

RECO  : Relais Communautaire

UNICEF : Fond des Nations Unis pour l'Enfance

X2 : Khi-carré

ZS  : Zone de Santé

0. INTRODUCTION

0.1. Enoncé du problème

Le Monkeypox demeure encore un problème majeur de santé publique dans les pays en développement où la majorité de la population vit dans la pauvreté, insalubrité, etc. Le Monkeypox ou variole des singes est une maladie virale très semblable à variole. On l'a appelé ainsi car le virus responsable de cette maladie a été isolé pour la première fois chez les singes, mais actuellement ce sont les primates et rongeurs qui en seraient le réservoir.

Les personnes atteintes de cette maladie, sont contaminées par un contact direct avec un animal infecté ou un homme malade.Les maladies vivent essentiellement dans les villages situés à proximité des forêts équatoriales d'Afrique occidentale et centrale.

La RDC notifie près de 85% de cas humaines commis ; lors de ces 30 dernières années, la maladie s'est caractérisée par une tendance à l'augmentation de cas et à la survenue de plusieurs épidémies, suite à l'arrêt de la vaccination contre la variole après son éradication.En effet, ce vaccin protège aussi les gens contre le Monkeypox ; malgré cette situation, on ne sait pas encore comment cette maladie apparait dans certaines zones et pas dans d'autres se trouvant toutes à proximité des forets équatoriales. En outre, les endroits, les périodes de survenue de la maladie et les caractéristiques des personnes atteintes ne sont pas encore bien connus.

La direction nationale tente de comprendre ce phénomène pour y arriver, elle a analysé une base de données quasi 20.000 patients diagnostiques de 2000 à 2016.Elle a également exploré les caractéristiques des environnements les plus touchés. En regroupant ces données, elle a dessiné des cartes présentant les cas de cette maladie et elle a explorée la façon dont ces cas se répartissaient dans le temps. La source propose une meilleure compréhension de l'évolution de la maladie et de ses caractéristiques. Elle pourra ainsi établir des plans de prévention contre la maladie et, la réduction des cas de Monkeypox au sein de la RDC.

Le Monkeypox fait partie des 20 maladies à potentiel épidémique sous surveillance en RDC. Cette maladie est endémique dans certaines provinces du Pays traversées par laforêt Équatorial comme le Bas-Uélé, l'Équateur, le Sud-Ubangui, la Mongala et la Tshuapa.

La Province de la Tshuapa est seule qui a connu une augmentation importante du nombre de cas suspect du mois de Janvier à Mai 2020 (108 cas dont 12 décès, létalité : 11%). Vu ce constat, notre étude voudrait répondre aux questions suivantes :

- Quel est le niveau de connaissance de la population de la zone de santé de Boende sur les risques liés auMonkeypox ?

- Cette population a-t-elle des connaissances sur les mesures préventives de Monkeypox ?

0.2. Hypothèses de recherche

Une hypothèse est une supposition que l'on fait sans se demander si elle est vraie ou fosse, mais seulement pour en tirer des conséquences.

Selon Omanyondo (2017), c'est une série des réponses qui permette de prédire les vérités scientifiques vraisemblable au regard des questions soulevées par la problématique et dont la recherche vérifie le bien-fondé ou le mal fondé.

Ainsi, nous formulons les hypothèses selon lesquelles :

- Le niveau de connaissance de la population de la zone de santé de Boende sur les risques liés au Monkeypox serait faible.

- Cette population aurait des connaissances moindres sur les mesures préventives de Monkeypox. 

0.3. But et objectifs de l'étude

Le but poursuivi par cette étude est d'évaluer le niveau de connaissance de la population de Boende sur les risques et la prévention de Monkeypox telles qu'édictées par le Programme National de Lutte contre le Monkeypox (PNLMPX) en RDC dans la Zone de Santé de Boende.

Pour atteindre ce but, les objectifs suivant ont été définis :

- Dénombrer les villages faisant l'objet de notre étude ;

- Identifier les personnes faisant l'objet de notre étude,

- Décrire leur niveau de connaissance sur les risques et la prévention de Monkeypox ;

- Proposer les pistes de solutions.

0.4. Choix et intérêt du sujet

Le Monkeypox reste un problème majeur de santé publique en République Démocratique du Congo en général et à la Tshuapa/Boende en particulier. La prévention contre cette maladie telle que préconisée par l'organisation Mondiale de la santé et le programme National de lutte contre le Monkeypox (Ministère de la santé publique), reste le seul moyen pour relever le défi de Monkeypox dans la population.

L'observance de la connaissance de risque et prévention de Monkeypox permettront à la population de la Tshuapa en général et de la zone de santé de Boende en particulier de trouver au travers de ce travail un support utile pour la sensibilisation des populations sur les risque et prévention de Monkeypox dans la communauté.

Cette étude pourra permettre aux recherches ultérieures d'instituer les recherches pour acquérir les connaissances sur les risques et prévention de Monkeypox dans la ville de Boende.

0.5. Domaine et type de recherche

Notre étude s'inscrit dans le domaine de la santé publique précisément dans sa composante de lutte contre les maladies à surveillance épidémiologique, elle est du type descriptif exploratoire.

0.6. Délimitation de l'étude

Notre étude s'est déroulée dans les villages des cinq aires de santé de la Zoné de Santé de Boende durant la période allant de janvier à septembre 2020.

0.7. Division du travail

Hormis l'introduction et la conclusion, ce travail comprend quatre chapitres :

- Le premier  est consacré aux généralités sur le  Monkeypox;

- Le deuxième est axé sur l'approche méthodologique ;

- Le troisième porte sur la présentation des résultats ;

- Le quatrième s'articule sur l'interprétation des résultats.

CHAPITRE PREMIER : GENERALITES SUR LE MONKEYPOX

1.1. Définition des concepts clés

1.1.1. Connaissance

C'est le fait de connaitre, manière de connaitre, faculté de connaitre propre à un être vivant (Bernard et Geneviève, 2002).

Selon Larousse (2006), c'est le fait de savoir quelque chose qui existe et d'avoir une idée plus ou moins précise sur la chose.

1.1.2. Population

Selon le dictionnaire Robert (2012), c'est l'ensemble des individus qui habitent un espace, un lieu (la Terre, une région, un pays, une ville, etc.), considérés du point de vue de la démographie.

1.1.3. Risques

C'est l'existence d'une probabilité de voir un danger se concrétiser dans un ou plusieurs scénarios, associée à des conséquences dommageables sur des biens ou des personnes. C'est la combinaison de probabilité d'évènement et de sa conséquence, l'effet de l'incertitude sur les objectifs.

Le risque sanitaire ici représente la probabilité pour les populations de Boende d'attraper le Monkeypox.

1.1.4. Prévention

C'est l'action de prévenir, ensemble de mesures préventives contre certains risques (Bernard et Geneviève, 2004).

1.1.5. Monkeypox

Le Monkeypox est une maladie émergente, zoonotique, caractérisée par la fièvre, une éruption vésiculeuse et pustuleuse causée par un orthopoxvirus. L'éruption au cours du Monkeypox se localise principalement au niveau de la face, des paumes des mains et des plantes des pieds. Il ressemble cliniquement à la variole (éradiquée).

1.2. Notion sur le Monkeypox

1.2.1. Historique

Le Monkeypox est une zoonose ressemblant cliniquement à la variole et qui est transmise par un virus qui a été pour la première fois isolé en 1958, lors d'une épizootie survenue chez les singes captifs dans un jardin zoologique de Copenhague (Danemark). L'origine des cas de Monkeypox n'est pas encore concrètement connue. Elle serait néanmoins liée aux contacts de l'homme avec certains animaux de la forêt, en particulier les singes et les rongeurs.

Les spécialistes pensent que le virus a été importé avec les rats de Gambie (également pris comme animal exotique, plusieurs de ces rongeurs africains ont été vendus par le commerçant texan à Phil'spocket.). Ces rats ont pu à leur tour contaminer les chiens de prairie.Le virus de Monkeypox fut isolé en 1958 par Von Magnus chez le singe, et le premier cas de Monkeypox humain a été identifié à Basankusu (Province de l'Equateur) en RDC en 1970 pendant l'éradication de la variole.

Dès lors des cas sporadiques ont été rapportés dans différents pays africains (Afrique centrale et Afrique de l'ouest). Pendant les dix dernières années, de plus en plus de cas et d'épidémies ont été rapportés. C'est en RDC et notamment dans les Districts de Sankuru (province de Kasaï-oriental) et de Tshuapa (province de l'Equateur) que l'on dénombre la majorité de cas déclarés de Monkeypox humain dans le monde. L'épidémie la plus importante jamais connue au monde a eu lieu en 1996 à Katako Kombe avec 832 cas dont 78% de cas secondaires.

Depuis 1997, la coordination nationale de lutte contre le MPX et les FHV ont été créée et le Monkeypox figure sur la liste des maladies à potentiel épidémique à déclaration immédiate et obligatoire en RDC. Pendant les dix dernières années, de plus en plus de cas et d'épidémies ont été rapportés, particulièrement dans les provinces de Kasaï-Oriental, Kasaï-Occidental, Equateur, Bandundu, Maniema et province Orientale.

1.2.2. Epidémiologie

a. Agent Infectieux

Le virus du Monkeypox appartient à la famille de poxvirus, du genre orthopoxvirus, apparenté aux virus de la variole et de la vaccine.

b. Réservoir

Le réservoir animal du virus est constitué essentiellement de rongeurs (écureuil, rat, etc.), parfois des singes, porc-épic et pangolin.

c. Mode de transmission

Ø La transmission des animaux infectés vivants ou morts à l'homme sain ;

Ø La transmission interhumaine se fait de personne malade ou décédée à personne saine, par contact étroit ou avec les liquides biologiques ou corporels (sang, urines, vomissements, sueurs, spermes......) et les organes infectés ;

Ø Les autres modes de contamination sont :

- La contamination nosocomiale (très fréquente en milieu hospitalier surtout parmi le personnel soignant non protégé) ;

- La contamination par manipulation des cadavres ;

- La contamination par seringues ou aiguilles souillées ;

- La contamination par le sperme du malade ; 5. la voie placentaire (Monkeypox congénitale).

1.2.3. Facteurs de risque

Les facteurs de risque dépendent du mode de transmission :

Ø Transmission animale-homme

ï Jouer avec un animal atteint ;

ï Dépecer un animal atteint ;

ï Ramasser un animal trouvé mort sans raison apparente ;

ï Morsure par un animal atteint.

Ø Transmission inter humaine

ï Etre en contact immédiat avec le cas (jouer, dormir etc.) ou ses excrétions et sécrétions (urines, selles, salive, etc.).

1.2.4. Symptomatologie

C'est une maladie à déclaration obligatoire, immédiate et journalière (à potentiel épidémique très élevé) caractérisée par la fièvre, les éruptions vésiculo-pustuleuses, les adénites, les douleurs dans la gorge, des ulcérations buccales, la rougeur des yeux, les vomissements, la toux et la diarrhée (>3 selles/24h/).

1.2.5. Complications

Les complications sont dues à l'activité propre du virus ou aux surinfections bactériennes. Il s'agit de : abcès cutané ou sous-cutané, dermatite, infections broncho-pulmonaires, déshydratation sévère due aux vomissements et à la diarrhée, ulcérations cornéennes pouvant entraîner une cécité, encéphalites et surdité. Les séquelles que la maladie laisse sont : les cicatrices varioliques (indélébiles), les opacités cornéennes, les cicatrices chéloïdiennes, les alopécies et la cécité unique ou bilatérale.

1.2.6. Diagnostic

a. Diagnostic clinique

Il est basé sur la notion de contact avec les animaux morts ou vivants et sur les manifestations cliniques décrites ci-dessus.

b. Diagnostic biologique

ï Diagnostic sérologique par la recherche des anticorps IgM et IgG, la recherche de l'antigène viral par ELISA.

ï Diagnostic virologique : isolement du virus sur cellule VERO.

ï Diagnostic moléculaire : mise en évidence de l'ARN du virus par la RT-PCR.

c. Diagnostics différentiels

Le Monkeypox peut se confondre avec les maladies virales ci-dessous :

- La variole ;

- La varicelle ;

- Les autres poxviroses qui sont :

ï Virus de l'orf ou de la dermatite pustuleuse contagieuse (chez le mouton et la chèvre) ;

ï Molluscum contagiosum ;

ï Variole bovine (chez le bovin et le rongeur).

1.2.7. Surveillance épidémiologique

Un bon système de collecte d'information et de leur analyse permet de détecter à temps les épidémies de Monkeypox et de mieux les prendre en charge.

a. Identification des cas

Pour arriver à identifier les cas, il faut :

- Utiliser la définition des cas dans toutes les formations sanitaires et dans la communauté ;

- Prélever les échantillons des premiers cas et les envoyer au laboratoire national à Kinshasa pour une confirmation (Institut National de Recherche Biomédicale : avenue de la Démocratie.

b. Définition des cas dans les formations sanitaires

Ø Cas présumé (suspect) :

Toute personne se présentant avec une fièvre élevée d'apparition brutale, suivie après quelques jours d'une éruption vésiculo-pustuleuse prédominant à la face, aux paumes des mains et plantes des pieds, ou présence d'au moins 5 cicatrices de type variolique.

En cas d'épidémie

Ø Cas possible

Tout cas de fièvre avec éruption, non diagnostiqué comme varicelle, chez une personne résidant dans une zone endémique de Monkeypox.

Ø Cas actif

Toute personne présentant des lésions actives (macules, papules, vésicules, pustules et croûtes) jusqu'à la desquamation.

Ø Contact

Toute personne n'ayant pas de symptômes mais qui a été en contact physique avec un cas au stade infectieux, ou avec ses liquides biologiques d'un cas au cours des 3 dernières semaines (sécrétions cutanées, toux, pré-mastication, urines, selles, vomissures, sang et contact sexuel).

Ø Cas primaire

Tout cas sans notion de contact antérieur avec un autre malade (cas connu) dans les 21 jours qui ont précédé la maladie.

Ø Cas co- primaire

Tout cas qui a eu une histoire de contact avec un autre cas faisant la maladie entre 0 et 6 jours avant le début de la maladie. Ce contact a eu lieu dans les 6 jours qui ont précédé la maladie.

Ø Cas secondaire

Tout cas ayant eu un contact avec un autre cas exclusivement durant la période comprise entre le 7è et le 21è jour ayant précédé la maladie.

Ø Cas confirmé

Tout cas dont le diagnostic clinique et épidémiologique de Monkeypox humain a été confirmé par le laboratoire (présence de virus d'antigène et/ ou d'anticorps spécifiques contre le virus de Monkeypox par la PCR, isolement viral ou ELISA chez un cas possible ou probable).

1.2.8. Notification des cas

Dans une région non endémique, le Monkeypox est une maladie à notification immédiate. Un seul cas suspect de Monkeypox est une épidémie. La notification doit se faire en utilisant le moyen le plus rapide (phonie, téléphone, courrier électronique...).Par contre dans la région endémique, elle est à notification hebdomadaire. Le seuil d'alerte est atteint lorsque les cas augmentent anormalement en terme doublement.

1.2.9. Analyse et interprétation des données

Les données du Monkeypox, consignées au préalable dans un registre de consultation curative, devront être à tout moment organisées en temps, lieu et personne pour faciliter l'analyse. On utilise le tableau (caractéristiques individuelles), les graphiques (tendances épidémiques) et les cartes (origine de cas).

1.2.10. Activités préparatoires

a. Mise en place du comité de gestion des urgences sanitaires (CGUS) et de l'équipe de réponse rapide (ERR)

Pour mieux lutter contre les épidémies de Monkeypox, il est recommandé d'avoir un comité de gestion des urgences sanitaires (CGUS) à tous les niveaux du système de santé. Ce comité doit être multisectoriel et multidisciplinaire et dirigé par l'autorité politico administrative. Les membres composants ce comité doivent provenir de tous les secteurs que sont :

ï Les secteurs de la santé ;

ï Les autres secteurs tels que : l'administration, l'éducation, l'agriculture, etc. ;

ï La Croix-Rouge ;

ï La communauté ;

ï L'armée et la police ;

ï Les représentations des organisations locales ou internationales, les organisations internationales (OMS, UNICEF, ...) des ONG des Agences bilatérales et multilatérales feront partie du comité de lutte une fois invitées par le comité de lutte local.

Les rôles et responsabilités du comité de gestion des urgences sanitaires se résument comme suit :

Ø Avant l'épidémie

Ce comité doit préparer un plan de préparation et de réponse aux épidémies au niveau de la zone de santé qui met l'accent sur :

ï Le renforcement de la surveillance épidémiologique/ système d'alerte précoce ;

ï L'achat et la gestion de stock de médicaments et de matériels ;

ï La formation/ recyclage du personnel de santé ;

ï La production et la distribution des directives spécifiques aux maladies à potentiel épidémique ;

ï La sensibilisation de la communauté.

Ø Au cours de l'épidémie

ï Mobiliser les ressources humaines, matérielles et financières nécessaires à la prévention et la lutte contre les épidémies ;

ï Coordonner la mise en oeuvre du plan d'action, y compris la promotion de la santé ;

ï Assurer le suivi de la mise en oeuvre des activités de lutte contre l'épidémie ;

ï Coordonner l'assistance reçue des différents partenaires ;

ï Assurer le suivi de l'utilisation des ressources (médicaments, vaccin etc.).

Ø Après l'épidémie

ï Diligenter et coordonner une revue de l'épidémie ;

ï Produire un rapport ;

Pérenniser les activités préventives pour prévenir de nouvelles épidémies

En règle générale, le comité devrait se réunir plus fréquemment durant les épidémies. A l'approche de la saison épidémique, des réunions préparatoires devraient avoir lieu chaque semaine.

Pendant les épidémies, ces réunions devraient se tenir au moins 2 fois par semaine. En dehors des périodes critiques, des réunions trimestrielles devraient avoir lieu. L'équipe de réponse rapide est constituée d'un groupe de professionnels de santé et autres qui peuvent être mobilisés dans un temps record pour vérifier une rumeur et apporter l'appui nécessaire en cas d'épidémie, pour mettre en oeuvre des mesures de prévention et de lutte.

Sa composition est la suivante : épidémiologistes, biologistes ou laborantins, cliniciens, ingénieurs sanitaires ou technicien d'assainissement, entomologistes, mobilisateurs sociaux, logisticiens, gestionnaires des données et anthropologistes. Elle a pour responsabilités de :

ï Vérifier toute rumeur d'épidémie ;

ï Mener des investigations ;

ï Proposer au comité de gestion des épidémies des stratégies appropriées et des mesures pour endiguer les épidémies ;

ï Participer activement dans la mise en oeuvre des mesures de prévention et de lutte contre les épidémies.

L'équipe de réponse rapide est la composante opérationnelle du comité de gestion des urgences sanitaires. Elle doit faire rapport des vérifications des rumeurs, des investigations, de la mise en oeuvre des mesures de lutte au comité de gestion des urgences sanitaires, qui est l'organe de coordination.

b. Pré positionnement des médicaments et autres intrants

Pour arriver à la réduction du délai d'intervention au moment où survient une épidémie de monkeypox, il faut dans un premier temps pré positionner les intrants nécessaires à la lutte (intrants pour la réhydratation, seules armes pour lutter contre la maladie, les EPI, les lits pour le repos des malades, les antipyrétiques, les antalgiques, les antiémétiques et les autres intrants nécessaires).

Ces intrants serontpré positionnés soit à l'antenne PEV ou à la Division Provinciale de la Santé, l'essentiel est que le Médecin Chef de Zone soit informé du lieu de stockage pour y recourir s'il y a un besoin.

c. Formation du personnel

Pour améliorer la qualité des services et de la bonne gestion des épidémies de Monkeypox, la formation de tout le personnel impliqué dans la préparation doit être préalablement réalisée par les équipes cadres de la zone de santé. Cette formation doit cibler essentiellement :

ï Médecins ;

ï Les infirmiers titulaires ;

ï Les techniciens de laboratoire ;

ï Les membres de la communauté (les RECO, ...) ;

ï Les membres du CGUS.

Cette formation vise à rendre le personnel de la ZS capable de :

ï Détecter et notifier un cas possible de Monkeypox ;

ï Analyser et interpréter les données sur le Monkeypox ;

ï Enquêter et répondre aux suspicions (rumeurs) d'épidémie de Monkeypox ;

ï Se préparer pour faire face à l'épidémie de Monkeypox ;
· Enquêter et répondre à l'épidémie de Monkeypox ;

ï Superviser et donner une rétro information.

Elle va porter spécifiquement sur :

ï Observation de la précaution standard avec tous les malades ;

ï Identification d'un cas possible de Monkeypox ;

ï Isolement du malade ;

ï Soins infirmiers de base ;

ï Port de vêtements protecteurs ;

ï Pratiques et rituels d'inhumation sans risques ;

ï Désinfection du matériel contaminé et de l'équipement médical avant réutilisation ;

ï Élimination sans risques des déchets ;

ï Pratiques et rituels d'inhumation sans risques ;

Mobilisation des ressources de la communauté

CHAPITRE DEUXIEME : APPROCHE METHODOLOGIQUE

2.1. Description du terrain de l'étude

La présente étude s'est réalisée dans la Zone de Santé de Boende ou nous avons tirés troisAires de santédans chaque axe. En effet, nous avons retenu trois axesde la supervisionde la zone de Santé de Boende(ZS).

Le bureau central Boende est créé en 1950, installé pour sa première fois dans l'actuel bâtiment du bureau de la Division Provinciale de la Santé et servait sur une maternité et dispensaire. Au cours de l'année 1959, furent venus de Luluabourg les Kasaiens sous l'impulsion du gouvernement de Quoquelath ville pour élargir la construction des bâtiments des services généraux d'hygiène et administratifs.

Une année après l'indépendance, c'est-à-dire en 1961 la zone de santé reçoit le premier médecin congolais en personne du docteur EKOF'ILIKO ainsi que quelques soeurs religieuses catholiques en 1962 pour prester à l'Hôpital Général de Référence, qui après quelques temps sont rentrés à cause du pillage.

En 1964, l'arrivé de sept médecins américains de l'église protestante qui amènent des médicaments essentiels perdus pendant la guerre de 64 par le groupe MULELE. Ces Américains ont achevé la construction des autres bâtiments qu'arbitre l'hôpital Général de Référence de cette zone de santé de à savoir :

Ø Le bâtiment de laboratoire ;

Ø La buanderie ;

Ø L'ex bâtiment de la médecine interne actuel bâtiment de la CDR/Tshuapa

Ø Bâtiment de la polyclinique actuel bureau de la division Provinciale de Tshuapa

Ø Pavillon 1 et pavillon2

Ces Américains ont construit l'Hôpital Général de Référence de Boende dans un style Pavillonnaire.En ce temps, l'Hôpital Général de Référence de Boende s'appelait A.M.O qui signifie association médicale oecuménique sous la direction de l'église protestant. A la fin de l'année 1969, un voyage par avion Boende Bolenge fut programmé et au cours duquel l'avion a connu une crache entraina la mort du pilote et la femme du médecin chirurgien docteur GODAR.

Après cet évènement le médecin décide de rentrer chez eux. Après avoir subi une longue vacance fut l'arrivée d'un médecin congolais docteur KABAMBA, ce dernier remplacé par un médecin belge, docteur Van Deven qui n'a pas mis longtemps suite à une démission volontaire.

De 1989 - 1991, La ZS de Boende avait connu de multitude des docteurs qui autres, les institutions de santé n'avaient pas de séparation de pouvoir entre le Bureau Central de la Zone de Santé et l'Hôpital Général de Reference de Boende.

Voici la liste des médecins de deux institutions de la ZS de Boende et l'Hôpital Général de Reference autre part :

1. Dr SYMPULA

2. Dr OKITO

3. Dr ENGENDJO

4. Dr LESENGE

5. Dr LELO

6. Dr NDAKA

7. Dr BOSONGA

8. Dr KATONDA

De 1992 - 1996, c'est le début de fonctionnement de deux institutions : la Zone de Santé et l'hôpital général de référence de Boende ; le premier Médecin avait commencé de gérer la Zone de Santé et l'hôpital général de référence de Boende :

1. Dr EBENDJA

2. Dr KAKUNDJI

3. Dr LUALUALI

4. Dr IKWA BONYANGA

5. Dr MOYELI

6. Dr BONTAMBA

7. Dr BOSOMBA

8. Dr BOENDO qui est maintenant comme médecin chef de Zone de Sante.

Depuis les années antérieures, il y a la succession des médecins congolais jusqu'à 1997 où la zone de Santé de Boende va bénéficier encore l'appui de la Coopi ECHO qui l'a servi presque long temps et cet appui va subir une dissolution en 2011 remplacé par le projet ICP/PARSS.Il est à noter que, jusqu'au moment où nous sommes, la zone de santé de Boende subit à tout moment la succession des médecins chef de zone congolais.

I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE

La Province de la Tshuapa comprend 12 zones de santé dont celle de Boende située dans le territoire Boende qui a une population d'environ 297 987habitants avec 36 aires de santé reparties dans trois secteurs du territoire de Boende (Bolua, Djera et Lofoy).

La zone de santé de Boende fait frontalière aux zones de Monkoto au sud par la rivière Salonga, au Nord par la zone de santé de Mompono et Befaleà travers la rivière Maringa, à l'est par la zone de Wema et l'ouest par la zone de Befale et Monyeka au territoire de Bolomba à travers la foret Mongo.La majorité de la population de la zone de santé de Boende ne vit que de la chasse et de l'agriculture.

1.3. Organigramme de la Zone de Santé de Boende

MEDECIN CHEF DE ZONE

Structure d'appui

- Secrétaire

- Logistique

- Huissier

Dépôt/PHARMACIE

AC

Pool des NDZ

Pool des IS

Pool des AG

2.2. Devis de recherche

Cette étude s'inscrit dans l'approche quantitative. Elle est de type descriptif exploratoire c'est-à-dire elle veut explorer les connaissances de la population de la Zone de santé de Boende sur les risques et prévention de Monkeypox. Les données ont été recueillies dans les différentes communautés des trois axes de la zone de santé de Boende.

L'enquête qui s'est étendue sur la période allant deJanvier à septembre 2020,nous a permis d'évaluer les connaissances de la population sur les risques et prévention de Monkeypox dans la zone de santé de Boende.

2.3. Population et échantillon

2.3.1. Population

Amuli et Ngoma (2011), définissent la population cible comme un ensemble de sujets qui intéressent le chercheur et auxquels ce dernier voudrait pouvoir appliquer les résultats de l'étude ou extrapoler les conclusions. Elle est aussi appelée population théorique, totale ou apparente, c'est aussi un ensemble des personnes qui satisfont aux critères de sélection définis d'avance et qui permettent de faire des généralisations.

Dans le contexte de cette étude, la population est constituée de toute personne vivant dans les 5 villages de la zone de santé de Boende.

2.1.1. Echantillonnage

C'est une procédure par laquelle le chercheur détermine un sous-ensemble d'une population, à partir duquel il fera la collecte de données (Lamoureux, 1992).

Pour constituer l'échantillon de l'étude nous avons fait recours à la technique d'échantillonnage probabiliste stratifié pondéré qui est une technique probabiliste qui consiste à diviser la population cible en sous-groupes homogènes appelés « strates » puis à en tirer de façon aléatoire un échantillon (Fortin ,1988). La même source indique que cette technique est utilisée quand la population entière est reconnue pour certaines caractéristiques précises telles que l'âge, le sexe, incidence d'une condition de santé, et que le chercheur désire assurer une meilleure représentativité possible.

Notre échantillon est constitué de toutes les personnes habitant les 5 villages de la ZS de BOENDE. Pour le choix des 5 villages comme terrain de recherche, nous avons procédé par un échantillonnage aléatoire simple, et les 5 villages ont été choisis pour cibler et l'échantillon a été déterminé par les critères d'inclusions et d'exclusions.

a) Critères d'inclusion

Selon Amuli (2009), les critères d'inclusion correspondent aux caractéristiques essentielles, des éléments de la population.

Pour cette étude, nous avons retenu les critères suivants :

- Être unvillage ici de la zone de santé de Boende ;

- Etre une personneissue des ménageschoisis ;

- Accepter de participer à l'étude ;

- Etre présent le jour de l'enquête ;

b) Critères de non inclusion

Selon Amuli (2009), les critères d'exclusion sont ceux qui servent à déterminer les individus qui ne feront pas partie de l'échantillon.

Sont exclues de l'étude :

- Toutvillage qui ne fait pas partie de la ZS/Boende ;

- Toute personne qui ne fait pas parti des ménages choisis ;

- Toute personne qui ne donne pas son avis de participer à l'étude.

c) Taille de l'échantillon

En fonction des critères précités, nous avons constitué un échantillon stratifié pondéré de 384 personnes se trouvant dans les villages ciblés réparti de la manière suivante :

Tableau n°2 : Répartition de l'échantillon selon les villages

Villages

Effectif

%

Nombre

Tokumbo

93

11

42

Lotutu

91

34

131

Iyaa

26

15

58

Yenge

37

16

61

Watsi

205

24

92

Total

852

100

384

2.4. Méthode, technique et instrument

a. Méthode

Omanyondo (2016), définit la méthode comme étant la voie générale clairement établi en vue d'accomplir des actions spécifiques dans une situation pour un but donné.

Quant à OKENGE (2012), la méthode est l'ensemble de procédés scientifique qui permettent à un chercheur de rassembler les informations sur un sujet donné.Pour mener à bien cette étude, nous avons fait recours à la méthode de questionnaire pour collecter les données.

b. Technique et instruments de mesures

Selon Omanyondo (2017), la technique est un ensemble de procédés employés pour produire une oeuvre ou obtenir un résultat déterminé. D'après Albert (1972), la technique est le moyen permettant au chercheur d'acquérir, de saisir, d'appréhender et de traiter les données dont il a besoin pour comprendre ou expliquer un problème ou un sujet.

Dans cette étude nous avons utilisé la technique d'analyse documentaire pour constituer la littérature de ce travail, la technique d'interviews face à face et le questionnaire auto-administré nous a servi comme instrument de mesures pour cette étude.

2.4.1. Validité et fidélité de l'instrument

a. Validité de l'instrument

Selon Drapeau M, (2004), pour s'assurer de la validité, il faut décrire le plus exactement possible la population étudiée. Une description étendue des sujets, du terrain, des conditions sociales de l'étude, de l'évolution historique du phénomène ainsi que des précisions sur la définition et la signification accordées aux termes et construit utilisés, permettra une comparaison appropriée des résultats.

Pour Amuli (2011), la validité d'un instrument est le degré auquel un instrument mesure ce qu'il doit mesurer. Un questionnaire d'enquête était construit comme outil d'investigation en fonction de nos objectifs, de nos questions de départ et de l'étude préalable de la littérature.

Pour nous assurer de la validité et de la fidélité de l'instrument, nous avons procédé à un pré-test du questionnaire. Il nous a ainsi permis de détecter les ambigüités et les problèmes éventuels dans son contenu et de réajuster. Ce pré-test a été fait dans d'autres villages qui n'ont pas fait partie de notre terrain d'études.

b. Fidélité de l'instrument

Selon Drapeau M. (2004), la fidélité fait référence à la persistance d'une procédure de mesure à procurer la même réponse, peu importe quand et comment celle-ci est produite.

Pour s'assurer de la fidélité, nous avons recouru à plusieurs techniques à savoir : la vérification des résultats issus de pré-test des autres villages et de l'enquête proprement dite, c'est-à-dire que la fidélité de notre instrument était établie en comparant les résultats de pré-test obtenu dans d'autres villages tels que Watsi, Lolungu, Ibangalakataet ceux obtenu par nos recherches aux 6 villages, c'est ainsi que la fidélité de cet instrument de l'étude est certaine.

2.5. Déroulement de la collecte des données

a. Phase préliminaire

Après avoir obtenu l'attestation de recherche au niveau du Secrétariat Général Académique de l'ISTM-MBANDAKA, nous avons effectué les descentes sur le terrain en date du 26/03 au 28/03/2020. Signalons qu'avant de faire le pré-test, nous sommes allés au bureau de la ZS/BOENDE en vue d'obtenir la liste des villages. A l'arrivée sur le terrain, la première étape a consisté à remplir les formalités d'ordre administratif ; ensuite orienté par le chef du village.

b. Collecte des données

Après avoir obtenu le consentement des chefs de ménage, nous leur avons expliqué et avons fait l'enquête proprement dit.

2.6. Critères d'acceptabilité

Selon l'Institut du Nouveau Monde (2013), les critères d'acceptabilité sont les conditions minimales à mettre à la place pour qu'un projet, un programme ou une politique s'intègre dans un milieu.

Partant de cette considération, en vue d'interpréter aisément les résultats de notre étude, nous avons fixé un seuil d'acceptabilité de 60% ou plus.

2.7. Analyse des données

Après avoir collecté les données, nous avons procédé au contrôle de la qualité de ce dernier c'est-à-dire passé en revue tous les questionnaires pour vérifier la cohérence et la complétude des données en vue d'élaguer de notre échantillon un questionnaire incomplet.

Pour donner une valeur statistique a nos résultats, nous avons utilisé la statistique descriptive (pourcentage) et statistique inferentielle (Khi-carré) en suivant les formules ainsi que les légendes.

)2

(

X2 et

ddl= K-1 ou (col-1)(R-1)

Légende

% = pourcentage

FO  = fréquence observée

FA = fréquence attendue

Ddl = degré de liberté

K =catégorie

= somme

Ne = fréquence absolue

Ni = fréquence théorique

Col =colonne

X2 = khi-carré.

2.8. Considération d'ordre éthique

Toute recherche qui porte sur les êtres humains, principalement dans le domaine de la santé fait entrer en jeu dès le début de la recherche les considérations éthiques (Amuli et Ngoma 2011).

Pour cette raison, il a été impératif pour nous de solliciter le consentement éclairé des autorités des structures sanitaires en leur expliquant le but de l'étude et obtenir de manière libre leur participation. Ensuite nous avons garanti la confidentialité de deux façons : par l'anonymat des sujets de l'étude et en gardant le questionnaire dans un endroit sécurisé.

2.9. Difficultés rencontrées

Pendant l'élaboration de ce travail, nous avons rencontré beaucoup de difficultés telles que :

- Les moyens financiers insuffisants pour réaliser notre recherche ;

- Le problème de transport ;

- Le problème d'accessibilité pour atteindre les lieux de notre enquête pour collecter les données.

CHAPITRE TROISIEME : PRESENTATION DES RESULTATS

3.1. Analyse mono variée

Tableau n°1 : Répartition des enquêtés selon le sexe

Sexe

Fréquence

%

M

152

39,6

F

232

60,4

Total

384

100,0

Il ressort de ce tableau que 60,4% des enquêtés sont de sexe féminin contre 39,6% de sexe masculin.

Tableau n°2 : Répartition des enquêtés selon l'âge

Age

Fréquence

%

20 à 25 ans

31

8,1

26 à 30 ans

112

29,2

31 à 35 ans

123

32,0

36 à 40 ans

94

24,5

Plus de 40 ans

24

6,2

Total

384

100,0

32% des enquêtés sont dans la tranche d'âge comprise entre 31 à 35 ans, 29,2% sont dans la tranche d'âge comprise entre26 à 30 ans, 24,5% sont dans la tranche d'âge comprise entre 36 à 40 ans, 8,1% sont dans la tranche d'âge comprise entre 20 à 25 ans et 6,2% sont dans la tranche d'âge de plus de 40 ans.

Tableau n°3 : Répartition des enquêtés selon le niveau d'études

Niveau d'études

Fréquence

%

Sans niveau

95

24,7

Primaire

163

42,4

Secondaire

116

30,2

Supérieur

10

2,6

Total

384

100,0

Ce tableau indique que 42,4% des enquêtés ont un niveau primaire, 30,2% ont un niveau secondaire, 24,7% n'ont pas un niveau et 2,6% ont un niveau supérieur.

Tableau n°4 : Réponses des enquêtés sur la connaissance de Monkeypox

Réponses

Fréquence

%

Oui

384

100,0

Non

00

00

Total

384

100,0

100% des enquêtés connaissent le monkeypox.

Tableau n°5 : Réponses des enquêtés sur la signification de Monkeypox

Réponses

Fréquence

%

Maladie virale zoonotique qui se produit par contact plus fréquent avec les animaux infectés

126

32,8

Maladie zoonotique caractérisée par la fièvre, éruption vésiculaire et pustuleuse causée par un orthopoxvirus

185

48,2

Une zoonose ressemblant cliniquement à la variole et qui est transmise par un virus

73

19,0

Total

384

100,0

Le constat fait dans ce tableau montre que 48,2% des enquêtés connaissent le Monkeypox comme une maladie zoonotique caractérisée par la fièvre, éruption vésiculaire et pustuleuse causée par un orthopoxvirus, 32,8% connaissent le Monkeypox comme une maladie virale zoonotique qui se produit par contact plus fréquent avec les animaux infectés et 19% connaissent le Monkeypox comme une zoonose ressemblant cliniquement à la variole et qui est transmise par un virus

Tableau n°6 : Réponses des enquêtés sur la connaissance des risques liés au monkeypox

Réponses

Fréquence

%

Oui

175

45,6

Non

209

54,4

Total

384

100,0

La majorité soit 54,4% des enquêtés ne connaissent pas les risques liés au Monkeypox contre 175 soit 45,6% qui connaissent.

Tableau n°7 : Réponses des enquêtés sur la manière que l'homme peut attraper le Monkeypox

Réponses

Fréquence

%

Contact direct

60

15,6

Manger ensemble

163

42,4

Partager les habits et le même lit

108

28,1

Manger et manipuler les animaux contaminés

53

13,8

Total

384

100,0

Ce tableau montre que 42,4% des enquêtés ont évoqué manger le repas ensemble, 28,1% ont dit partager les habits et le même lit, 15,6% ont répondu être en contact direct et 13,8% ont évoqué manger et manipuler les animaux contaminés.

Tableau n°8 : Réponses des enquêtés sur la connaissance des mesures de prévention contre le Monkeypox

Réponses

Fréquence

%

Oui

164

42,7

Non

220

57,3

Total

384

100,0

La majorité soit 57,3% des enquêtés ne connaissent pas les mesures de prévention contre le Monkeypox et 164 soit 42,7% connaissent les mesures de prévention contre le monkeypox.

Tableau n°9 : Réponses des enquêtés sur les mesures de prévention contre le Monkeypox

Réponses

Fréquence

%

Eviter de consommer les animaux trouvés mort à la forêt

52

13,5

isoler tout cas confirmé de monkeypox

146

38,0

Eviter de jouer avec les animaux rongeurs et primate

111

28,9

Bien cuire les viandes des animaux

75

19,5

Total

384

100,0

Nous remarquons que 38% des enquêtés ont dit isoler tout cas confirmé de monkeypox, 28,9% ont évoqué éviter de jouer avec les animaux rongeurs et primate, 19,5% parlent de bien cuire les viandes des animaux et 13,5% ont dit éviter de consommer les animaux trouvés mort à la forêt.

3.2. Analyse bi variée

Tableau n°10 : Relation entre le niveau d'études et la connaissance des risques liés au Monkeypox

Niveau d'études

Connaissance des risques liés au monkeypox

Total

Oui

Non

Sans niveau

46

49

95

Primaire

65

97

162

Secondaire

56

60

116

Supérieur

7

3

10

Total

174

209

383

Khi-carré calc=4,997, khi-carré tab=7,815, ddl=3

L'analyse statistique de ce tableau montre qu'il n'y a pas de lien entre le niveau d'études et la connaissance des risques liés au Monkeypox car le khi-carré cal. (4,997) est inférieur au Khi carré tab (7,815) à ddl=3 ; p < 0,05.

Tableau n°11 : Relation entre le niveau d'études et la manière que l'homme peut attraper le Monkeypox

Niveau d'études

comment l'homme peut attraper le monkeypox

Total

contact direct

manger ensemble

partager les habits et le même lit

manger et manipuler les animaux contaminés

sans niveau

17

35

29

14

95

Primaire

28

69

43

23

163

secondaire

14

56

31

15

116

Supérieur

1

3

5

1

10

Total

60

163

108

53

384

Khi-carré calc=6,097 ; khi-carré tab=16,919 ; ddl=9

L'analyse statistique de ce tableau montre qu'il n'y a pas de lien entre le niveau d'études et la manière que l'homme peut attraper le Monkeypox car le khi-carré cal. (6,097) est inférieur au Khi carré tab (16,919) à ddl=9 ; p < 0,05

Tableau n°12 : Relation entre le niveau d'études et la connaissance des mesures de prévention contre le Monkeypox

Niveau d'études

Connaissance des mesures de prévention contre le monkeypox

Total

Oui

Non

Sans niveau

43

52

95

Primaire

67

96

163

Secondaire

47

69

116

Supérieur

7

3

10

Total

164

220

384

Khi-carré calc=3,697 ; khi-carré tab=7,815 ; ddl 3

L'analyse statistique de ce tableau montre qu'il n'y a pas de lien entre le niveau d'études et la connaissance des mesures de prévention contre le Monkeypox car le khi-carré cal. (3,697) est inférieur au Khi carré tab (7,815) à ddl=3 ; p < 0,05.

Tableau n°13 : Relation entre le niveau d'études etles mesures de prévention contre le Monkeypox

Niveau d'études

quelles sont les mesures de prévention contre le monkeypox

Total

Eviter de consommer les animaux trouvés mort à la forêt

Isoler tout cas confirmé de monkeypox

Eviter de jouer avec les animaux rongeurs et primate

bien cuire les viandes des animaux

sans niveau

11

34

30

20

95

Primaire

25

59

45

33

162

secondaire

15

51

32

17

115

Supérieur

1

2

4

3

10

Total

52

146

111

73

382

Khi-carré calc=5,929 ; khi-carré tab=16,919 ; ddl=9

L'analyse statistique de ce tableau montre qu'il n'y a pas de lien entre le niveau d'études et les mesures de prévention contre le Monkeypox car le khi-carré cal. (5,929) est inférieur au Khi carré tab (16,919) à ddl=9 ; p < 0,05.

CHAPITRE QUATRIEME : INTERPRETATION DES RESULTATS

4.1. Résultats des analyses mono variées

Après l'analyse et la présentation des données de cette étude nous avons trouvés les résultats suivants :

Concernantle sexe, 60,4% des enquêtés étaient de sexe féminin contre 39,6% de sexe masculin dont 32% des enquêtés étaient dans la tranche d'âge comprise entre 31 à 35 ans, 29,2% étaient dans la tranche d'âge comprise entre26 à 30 ans, 24,5% sont dans la tranche d'âge comprise entre 36 à 40 ans, 8,1% étaient dans la tranche d'âge comprise entre 20 à 25 ans et 6,2% étaient dans la tranche d'âge de plus de 40 ans parmi lesquels 42,4% des enquêtés avaient un niveau primaire, 30,2% avaient un niveau secondaire, 24,7% n'avaient pas un niveau et 2,6% avaient un niveau supérieur.

S'agissant des connaissances de monkeypox, 100% des enquêtés connaissaient le Monkeypox dont 48,2% des enquêtés connaissaient le Monkeypox comme une maladie zoonotique caractérisée par la fièvre, éruption vésiculaire et pustilineuse causée par un arthopoxvirus, 32,8% connaissaient le Monkeypox comme une maladie virale zoonotique qui se produit par contact plus fréquent avec les animaux infectés et 19% connaissaient le Monkeypox comme une zoonose ressemblant cliniquement à la variole et qui est transmise par un virus. Cela pourrait se justifier par le fait que la majorité de nos enquêtés ont niveau d'études très bas (primaire).

Par rapportauxconnaissances des risques liés au monkeypox, 54,4% des enquêtés ne connaissaient pas les risques liés au Monkeypox contre 175 soit 45,6% qui connaissaient dont 42,4% des enquêtés avaient évoqué manger le repas ensemble comme moyen d'attraper le monkeypox, 28,1% avaient dit partager les habits et le même lit, 15,6% avaient répondu être en contact direct et 13,8% avaient évoqué manger et manipuler les animaux contaminés.

Pour ce qui est desconnaissances des mesures de prévention contre le monkeypox, 57,3% des enquêtés ne connaissaient pas les mesures de prévention contre le Monkeypox et 164 soit 42,7% connaissaient les mesures de prévention contre le Monkeypox dont 38% des enquêtés avaient dit isoler tout cas confirmé de Monkeypox comme mesure préventive, 28,9% avaient évoqué éviter de jouer avec les animaux rongeurs et primate, 19,5% parlent de bien cuire les viandes des animaux et 13,5% avaient dit éviter de consommer les animaux trouvés mort à la forêt. Les faibles connaissances des risques et les mesures préventives de nos enquêtés pourrait se justifier par le faible niveau d'études de nos enquêtés.

4.2. Analyse bi variée

Concernant l'analyse bi-variée, nous avons trouvé dans cette étude les résultats suivants :

- Il n'y a pas de lien entre le niveau d'études et la connaissance des risques liés au Monkeypox ;

- Il n'y a pas de lien entre le niveau d'études et la manière que l'homme peut attraper le Monkeypox ;

- Il n'y a pas de lien entre le niveau d'études et la connaissance des mesures de prévention contre le Monkeypox ;

- Il n'y a pas de lien entre le niveau d'études et les mesures de prévention contre le monkeypox.

CONCLUSION

Nous sommes arrivés au terme de notre étude portant sur les connaissances de la population sur les risques et la prévention de Monkeypox « Etude menée dans la Zone de Santé de BOENDE de Janvier à septembre 2020 »

Le but poursuivi par ce travail était d'évaluer le niveau de connaissance de la population de Boende sur les risques et la prévention de Monkeypox telles qu'édictées par le Programme National de Lutte contre le Monkeypox (PNLMPX) en RDC dans la Zone de Santé de Boende.

Dans cette étude, nous avons fait usage de la méthode de questionnaire appuyée par la technique d'interviews face à face et le questionnaire auto-administré comme instrument de collecte des données.

Après la tabulation, analyse et discussion des résultats, nous sommes arrivés aux résultats suivants :

- 54,4% des enquêtés ne connaissaient pas les risques liés au Monkeypox ;

- 45,6% connaissaient ;

- 57,3% des enquêtés ne connaissaient pas les mesures de prévention contre le Monkeypox ;

- 42,7% connaissaient les mesures de prévention contre le Monkeypox.

Vu ses résultats qui sont inférieur à notre critère d'acceptabilité fixé à 60% ou plus, nous confirmons nos hypothèses selon lesquelles :

- Le niveau de connaissance de la population de la Zone de Santé de Boende sur les risques liés au Monkeypox serait faible.

- Cette population aurait des connaissances moindres sur les mesures préventives de Monkeypox. 

Vu ses résultats, nous suggérons ce qui suis :

a. Au Gouvernement 

Etant donné que la connaissance des risques et prévention de Monkeypox vont probablement réduire sensiblement les cas de Monkeypox dans la zone de santé de Boende, cela implique l'intégration des activités de prévention et de prise en charge pour l'amélioration des conditions de vie.

b. Aux structures sanitaires de la Zone de santé :

La sensibilisation et l'adoption des actions politique visant l'arrêt de la propagation de Monkeypox à la population qui va augmenter sensiblement la connaissance de la population de la zone de santé sur les risques et la prévention de Monkeypox.

c. Aux paritaires techniques et financiers de la ZS :

-Recycler les personnels qui assurent la surveillance à base communautaires en se basant sur le volet de la prévention des maladies en générale et Monkeypox en particulier ;

- Distribuer à la population de la zone de santé les dépliants sur la prévention de Monkeypox.

d. A la communauté :

D'appliquer les mesures d'éducation sanitaire reçue par le professionnel de santé sur les risques et prévention de Monkeypox.

BIBLIOGRAPHIE

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-BOISSIER (1982), Larousse médical illustré, Paris.

-MARRY MALLON (1969), Contamination de maladies infectieuses, Etats-Unis.

TABLE DES MATIERES

ANNEXES

Photo 1 : Une femme et son bébé atteints de Monkeypox

Photo 2 : un Monsieur de 40 ans de Monkeypox décédé après observation dans un tableau de Sepsis






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