ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE DU KIVU
UNIKIVU
FACULTEDE MEDECINE
Aspects Epidémiologique de la
fièvre Typhoïde chez les enfants de 0-5 ans, Cas observé au
CENTRE HOSPITALIER MUUNGANO LA RESURECTION en date du 1er Janvier
2019 au 31 Décembre 2019
Par : MERCI BIFOMO EPILI
Travail de fin de cycle présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Gradué en Sciences
Biomédicales.
Encadreur : Dr LEVI'S KITUMAINI
ANNEE ACADEMIQUE : 2019-2020
EPIGRAPHE
« L'homme n'est pas, mais l'homme devient, donc
l'homme est un être en devenir »
Heideger
DÉDICACE
À ma très chère famille.
Je dédie ce travail
Merci BIFOMO EPILI
REMERCIEMENTS
Le succès de ce travail est plus une grâce de
Dieu que le résultat de notre effort.
Nous serions ingrat de ne pas remercier ceux-là qui
d'une manière ou d'une autre ont contribués à la
réussite du présent travail.
Nos vifs et sincères remerciements s'adressent tout
d'abord au Dr KITUMAINI LEVIS qui dépit de ses multiples
préoccupations a bien voulu dirigé avec compétence et
dévouement ce travail, qu'il trouve ici l'expression de profonde
gratitude.
Nos remerciements vont à tous les membres de la famille
BIFOMO : EVOLOKO EVALE, EPILI CHAMUTIMA, M' MEKWA MUSA, MAURICE BIFOMO,
NJALABATO BENJAMIN, EPILI BIFOMO, MUSA BIFOMO, ALINOTI KWIBE, BAHATI BIFOMO,
pour leurs témoigner mon attachement, que chacun et tous trouvent ici
l'expression de ma sincère gratitude pour le soutien moral et
matériel que trouve au près d'eux.
Merci BIFOMO EPILI
SIGLES ET ABREVIATIONS
Ac : Anticorps
Ag : Antigène
CHMR : Centre Hospitalier Muungano la
Résurrection
CIVD : Coagulation intravasculaire
disséminée
D.N : Directeur de Nursing
Dr : Docteur
F.T : Fièvre typhoïde
FT : Fièvre Typhoïde
G.E : Goutte Épaisse
I.T : Infirmier Titulaire
Kg : Kilogramme
O.M.S : Organisation mondiale de la santé
Ode : Méthode
RDC : République Démocratique du Congo
Z : Enfant
RESUME
Notre travail a porté sur les aspects
épidémiologiques de la fièvre typhoïde chez les
enfants de 0-5 ans, cas observé au centre Hospitalier Muungano la
résurrection en date du 1 Janvier au 31 Décembre 2019.
Ce travail a eu comme objectifs spécifiques de
déterminer la fréquence de la fièvre typhoïde au
centre hospitalier MUUNGANO LA RESURECTION décide les manifestations
cliniques en cas de fièvre typhoïde, déterminé la
prise en charge en cas de fièvre typhoïde et déterminer
l'évolution des enfants.
Pour y arriver, nous avons effectué une étude et
descriptive, rétrospective basée sur l'analyse d'documentaire et
la méthode quantitative basée sur l'approche statistique portant
sur 64 cas.
Après récolte et analyse des données,
nous avons trouvé que la fréquence de la fièvre
typhoïde au CHMR était de 17,52% dans les services de
pédiatrie et médecine interne par rapport aux autres
pathologies ; elle touche plus le sexe féminin que le sexe masculin
(64,62% contre 35,38%), affecte plus le sujet jeune d'âge entre 16-25 ans
à 29,23%, les patients proviennent plus de NGANGI III (24,62% des
cas) ; les patients venaient avec les manifestation cliniques
fièvre associée à d'autres symptômes comme le
céphalée à 32,31%, diarrhée à 20%..... la FT
est souvent associée au paludisme (79,85% de des cas) ; comme
examen en faisant surtout Widal-GE Coproculture à 66,15% ; les
patients recevaient soit Ciprofloxacine, métronidazole, Paracetamol
(66,15%) ; soit Cetriaxone, paracétamol, vitamine B6,
artésunate (26,15%) et les patients faisaient généralement
entre 0-3 jours d'hospitalisation (76,92) et sortaient guéris de
l'hôpital (95,38%).
En conclusion, la FT est une pathologie fréquente,
cependant elle peut être prévenue par un respect des règles
d'hygiènes et un assainissement du milieu.
Notes clés : Épidémiologique,
clinique, thérapeutique, fièvre, fièvre typhoïde.
INTRODUCTION
La Fièvre due à la salmonella est un
problème de santé publique à l'échelle mondiale.
Elle est responsable d'une morbi-mortalité considérable dans les
pays en voie de développement, mais aussi d'une mortalité non
négligeable dans les pays développés.
1. Problématique
A l'heure actuelle, les maladies infectieuses et parasitaires
restent un problème de santé publique et communautaire que
doivent faire face des populations de pays à faible revenu dans
lesquelles se situe la RDC. Dans les groupes de ces pathologies se retrouvent
les maladies telles que la Fièvre Typhoïde et Paratyphoïde,
faisant hygiène individuelle et communautaire.
La fièvre typhoïde, aussi connue sous le nom de
fièvre entérique, est une infection bactérienne
gastro-intestinale qui a eu un effet préjudiciable persistant sur
l'homme. La bactérie de la typhoïde est de la famille des
entérobactéries et de la souche des salmonelles. Ces bacilles
gramme négatifs, anaérobie facultatifs ont également
flagellées, mobiles et non formateurs de spores. Bien que cet organisme
ne comporte pas d'exotoxines capables de promouvoir la maladie, il est
fortement antigénique et provoque une réaction inflammatoire
tissulaire intense.
a. Question de recherche
Vu la problématique que pose la fièvre
typhoïde au niveau international, en Afrique, en RDC, au Nord-Kivu, et
surtout dans la ville de Goma ; nous nous sommes posés de questions
suivantes :
· Quels sont les aspects épidémiocliniques
et thérapeutiques de la fièvre typhoïde dans la ville de
Goma ?
· Quelle et la fréquence de la fièvre
typhoïde au centre hospitalier MUUNGANO LA RESURRECTION ?
· Quel est le sexe le plus concerne par la fièvre
typhoïde au CHMR ?
· Quelle est la tranche d'âge la plus concerne au
CHMR ?
· Quel est le milieu le plus touche au CHMR ?
b. Hypothèse
En rapport avec notre étude portant sur l'aspect
épidémiologique de la fièvre typhoïde, nous avons
émis différentes hypothèses :
· La fréquence de la fièvre typhoïde
est élevée au CHMR
· Les patients de sexe masculin sont les plus atteint
par la fièvre typhoïde au CHMR
· Les adolescents et les adultes jeunes sont le plus
touchés au CHMR
· Tous les malades hospitalisés pour la
fièvre typhoïde ont un pronostic favorable.
2. Objectifs
· Objectif général
L'objectif général de participer à la
réduction de la morbi-mortalité due aux salmonelloses dans la
population de la ville de GOMA et aux environs.
· Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques ci-après ont
été choisis comme stratégie pour atteindre l'objectif
général :
Ø Explique l'épidémiologie des
salmonelloses ;
Ø Donner étiologie ;
Ø Décrire leur physiopathologie ;
Ø Reconnaitre leur symptomatologie ;
3. Choix et intérêt du sujet
a. Choix du sujet
Les stages et visites de malades que nous avons
effectués dans les différents centres médicaux en tissant
des aptitudes nécessaires pour notre futur métier, nous ont
appris beaucoup de choses.
En effet, notre oeil d'observateur partout où nous
sommes passés, a retenu le cas de la salmonellose qui torde
sérieusement la population. Le présent travail est indispensable
parce qu'il nous permet de sensibiliser la population à la
prévention de la salmonellose dans leurs foyers et partout.
b. Intérêt du sujet
L'intérêt du sujet consiste à
éveiller la conscience des médecins et professionnels de
santé en général sur la morbi-mortalité
épidémie-clinique liée à la Fièvre
Typhoïde dans la population.
c. Délimitationdusujet
Au cours de notre sujet traité, nous avons bien voulu
déterminer l'Aspect Épidémiologique de la Fièvre
Typhoïde, à l'hôpital militaire provincial du NORD-KIVU du
1erJanvier au 31 Décembre 2019.CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES SUR LA FIEVRE
TYPHOIDE
I.1. DEFINITION
La Fièvre Typhoïde ou Typhus abdominal test une
maladie toxi-infectieuse aigue causée par une bactérie :
Salmonella Enterica Typhus ou Paratyphus A, B, C ; la Salmonella Enterica
Typhus est encore appelée bacille d'Eberth.
Ce bacille transmis par des laits, de l'eau ou de la
nourriture solide contaminés par les fèces des victimes ou par
des porteurs sains c'est-à-dire des personnes qui portent les bacilles
typhiques sans que leur santé en soit altérée.
I.2. ETIOLOGIE
La fièvre typhoïde est une maladie
spécifiquement humaine dont la transmission est oro-fécale. Sa
fréquence est donc étroitement liée au niveau
d'hygiène de l'eau et de l'alimentation. Elle est une maladie d'origine
bactérienne de type Salmonella Typhus et Paratyphus ; qui sont des
bacilles à gram négatif ayant trois antigènes qui se
répartissent en deux groupes :
a. Premier groupe d'antigènes
Ce groupe contient deux antigènes qui sont des
antigènes somatiques : Ag-O qui est en profondeur du corps et vi
à sa surface ; il a un grand pouvoir pathogène et vaccinant
qui est l'endotoxine (1).
b. Deuxième groupe
d'antigènes
Ce deuxième groupe est constitué seulement d'un
antigène flagellaire qu'est Ag-H.
I.3. EPIDEMIOLOGIE
D'après l'OMS, le nombre de patients atteints dans le
monde serait compris entre 16 et 33 millions de personnes avec plus de
200 000 décès annuellement par la Fièvre
Typhoïde. En 2 000, on estime le nombre de malades à peu
près de 21millions de personnes dont 216 000 vont
décédés.
La Fièvre Typhoïde peut se présenter soit
sous forme d'épidémies qui surviennent surtout en saison et soit
sais sporadique. La contamination se fait par ingestion de bacilles
éliminés par un porteur de germes malades ou apparemment
sain : pendant toute la maladie, le typhique (personne atteint)
élimine des bacilles dans ses matières fécales à
partir de ses lésions intestinales ou biliaires, ainsi que dans ses
urines et ses vomissements.
Cette élimination se poursuit souvent pendant la
convalescence ; les sujets guéris continuent à être
porteurs de germes trois à quatre semaines après la
défervescence. Cette durée d'élimination peut être
beaucoup plus longue du fait de persistance des germes dans la vésicule
biliaire, où ils trouvent un véritable milieu de culture,
certains sujets deviennent ainsi de porteurs chronique.
En outre, des individus qui ont été en contact
avec des typhiques peuvent avoir présenté des infections
cliniquement inapparentes, mais n'en éliminant pas moins des germes
virulents dans leurs selles : ce sont des porteur sains, qui ont le plus
souvent une séro-réaction positive.
I.3.1. Mode de transmission
Le mode de transmission de salmonellose peut donc être
en phases qui sont :
· Phase directe ou l'homme à l'homme
· Phase indirecte
1° : Phase directe
Cette phase est possible que l'homme à
l'homme ,cela se fait par transmission manu portée c'est
-à-dire des mains sales des personnes qui manipulent des aliments par
exemple chez les cuisiniers, serveurs de bar ; les mains souillées
par des matières fécales lors du grand besoin et des ongles des
personnes regorgent des germes qui contaminent les personnes ; et aussi
chez les infirmiers donnant des soins à un Typhique peuvent s'infecter
les mains au contact des déjections bacillifères et transporter
les germes sur les aliments qu'elles consomment.
2° : Phase indirecte
a. Rôle de l'eau
Le rôle de l'eau dans la transmission est
soupçonné depuis longtemps, a été gravée par
l'observation d'épidémies survenant dans de petites
localités : l'éclosion soudaine de plusieurs cas dans une
population qui s'approvisionne à une même source, la souillure
fécale de l'eau affirmée par sa richesse en colibacilles
b. La souillure du lait ou fromage
Par une eau de lavage polluée au la contamination par
un porteur de germes sain est fréquente.
c. Les légumes
Les plantes légumineuses cultivées sur des
terrains où l'on a pratiqué l'épandage et consommés
crus sont beaucoup moins souvent en cause du fait de courte vitalité du
bacille d'Eberth sur le sol.
d. Coquillages
Chez les coquillages se développant dans des eaux
polluées ou engraissées dans des eaux souillées par
déjections humaines constituent une source très importante de
Fièvres Typhoïdes : ces formes, presque toujours dues aux
bacilles de salmonella sont souvent graves et évoluant en deux
étapes :
L'une, gastroentérite due à des germes divers
(colibacilles et anaérobies) ; et l'autre,
dothiénenterie...
e. Les mouches
Elles peuvent souiller leurs trompes et pattes, et transporter
à distance des produits bacillifères.
I.3.2. Les matériels
contaminés
On peut citer quelques matériels qui peuvent être
contaminants, qui sont :
Ø Selles ;
Ø Vomiques ;
Ø Crachats ;
Ø Urines
I.3.3. Facteurs favorisants des
épidémies
1°. Hygiène collective ou publique et
individuelle déficiente.
La déficience de l'hygiène publique et
individuelle consiste à ne pas se laver les mains avant le repas ou
après avoir été au grand besoin ; exposer les
aliments à l'air libre sans couvrir ces aliments , avoir des fosses
septiques bouchées ou mal entretenues. Le manque d'eau peut favoriser la
déficience d'hygiène publique et individuelle. Cette insuffisance
des toilettes ou en mouvais états conduit à une
déficience.
2°. Autres facteurs
Les grandes concentrations humaines, ceci peut se traduire par
des : Internats où les effectifs des individus sont
élevés ; casernes et prison (garnison) ; et
d'autre structures dans les quelles, il y a étroitesses relations ;
aussi la promiscuité.
I.4. ANATOMIE PATHOLOGIE
Les lésions atteignent la deuxième moitié
de l'intestin grêle et prédominent de l'iléon, au voisinage
de la valvule de Bauhin ; le caecum n'est atteint que dans un tiens des
cas et le reste du colon est le plus souvent indemne.
La tuméfaction des plaques de payer et des follicules
clos constitue le 1er stade lésionnel et les follicules clos
se présentent comme de petits points saillants.
Vers le dixième jour, la nécrose des plaques de
payer et des follicules aboutit à des ulcérations elliptiques,
à grand axe parallèle à celui de l'intestin à bords
irréguliers ; non décollés ; elles peuvent
être profondes et intéresser la couche musculaire, de sorte que
le fond n'est formé que par le péritoine : ce processus
pourra évidement entrainer des hémorragies ou des
perforations.
Le gros intestin lorsqu'il est touché, présente
des lésions analogues, mais atones et ayant peu de tendance à se
cicatriser. Les ganglions mésentériques sont
tuméfiés très précocement : leur taille varie
entre celle d'un pois et celle d'un oeuf de pigeon. La rate pèse de 300
à 600 grammes, de couleur violacée, friable, elle est le
siège d'une congestion intense avec hypertrophie des corpuscules de
Malpighi. Le foie est hypertrophié, pâle, jaunâtre,
parsemé de quelques ecchymoses ; les espaces portes sont
infiltrées de leucocytes, et on peut voir des nodules infectieux,
véritable micro-abcès où l'on trouve parfois des
bacilles.
I.5.1. Période initiale ou
incubatrice
L'incubation dure en moyenne 15jours, mais peut durer
jusqu'à 4 semaines ; 40 jours dans un cas d'infection de labo.
Elle est marquée par la pénétration des germes par la voie
buccale, le passage des germes dans l'oesophage, l'estomac pour atteindre
l'iléon terminal. Dans l'estomac, une partie des germes survivent
à l'action du suc gastrique et lorsque la dose infectieuse est
importante. Les germes traversent l'iléo sans lésion et
atteignent les ganglions mésentériques, les plaques de payer, le
canal thoracique, les germes provoquent une adénite et une
tuméfaction des plaques de payer
I.5.2. Période septique ou d'invasion
Elle est appelée 1ersepténaire et comprend la
dissémination qui se fait via la circulation sanguine et l'hépato
splénomégalie qui dure environ 7 à 8 jours de la voie
lymphatique passe dans le courant sanguin et conduit l'envahissement du corps
par les germes et l'endotoxine (foie, rate) , les malades se plaignent
de lassitude , de courbatures et
d'emblée , d'une insomnie qui
constitue un signe important ; de
céphaléespersistantes , inhabituelles , avec des
vertiges et une élévation progressive de la
température avec , déjà ,une
légère dissociation du pouls , des troubles
digestifs : anorexie ,
pesanteurgastrique , nausée ou vomissements
et souvent de constipation, d'épistaxis,
isolées ourépétées ou de
ménorragies.
I.5.3. Période
bilio-colique
Celle-ci appelée aussi deuxième et
troisième septénaire, où les germes arrivés au
foie, s'éliminent par la bile après s'être multiplié
dans la vésicule biliaire et la période dure 14 à 15
jours.
L'évolution peut se faire vers l'état du porteur
avec l'élimination régulière des germes vers
l'intestin ; de ensuite la toxine libérée par les germes est
responsable de plusieurs manifestations cliniques qui sont les suivantes :
Au niveau du système nerveux central : on aura
atteinte du noyau neuro végétatif diencéphalique qui
expliquera l'apathie, le tuphos, la dissociation pouls et
température ;
Au niveau de l'intestin : la toxine est
responsable d'hémorragies digestives, les perforations sont dues
à l'action de la toxine sur les plaques de payer. La toxine et les
médiateurs libérés sont à la base du choc,
l'imprégnation de moelle osseuse et la perturbation de
température, du pouls et de la tension artérielle.
I.6. SYPTOMATOLOGIE
On remarque que :
I.6.1. Pendant la
période du 1er septénaire Habituellement la
fièvre typhoïde après une incubation de 15 jours en moyenne
débute insidieusement par l'apparition de : la température
progressivement croissante pour atteindre 39° à 40°C au bout
d'une semaine c.-à-d. on constatera une à trois semaines
après la contamination survient une fièvre continue
accompagnée de maux de tête , d'anorexie , d'abattement
(« tuphos » torpeur en grec) ; des douleurs
abdominales avec diarrhée ou constipation des coliques , des
imprégnations embarrassantes au niveau de l'abdomen et ensuite parfois
d'épistaxis. L'examen clinique retrouve une splénomégalie
et une fosse iliaque droite gargouillant et sensible.
I.6.2. Pendant la période
du 2e et 3e septénaire au d'état
Elle s'installe après une semaine de phase d'invasion.
C'est une période où apparaissent des complications, la
température est maintenue toujours en plateau qui est autour de
40°C, le pouls est dissocié le plus souvent, des
céphalées très intenses et de tuphos accentué et
une diarrhée est souvent présente, parfois remplacée par
une constipation. L'examen clinique retrouve :
Un ventre douloureux, la présence inconstante d'une
splénomégalie. Les taches rosées lenticulaire (singe de
grande certitude) sont rares. Il s'agit des macules, difficiles à voir
sur peau noire.
I.6.3. Pendant la période
du 4e et 5e septénaire
Au cours de cette période, on aura une
température progressivement décroissante qui est une lyse
thermique totale, des autres manifestations, des asthénies disparaissent
très lentement après guérison.
I.7. LES COMPLICATIONS
Elles peuvent parfois être révélatrices de
la maladie, mais le plus souvent elles surviennent à la 3e
semaine de la maladie. Les complications surviennent entre la
2e et le 3e septénaire qui s'expliquent par
l'action de la toxine et du sepsis.
I.7.1. Les complications
digestives
Les complications digestives sont les suivantes :
Ø Hémorragies digestives
Ø Perforations intestinales
I.7.2. Les complications
hépatovésiculaires
Elles sont liées à la prolifération
bactérienne. Une hépatite est présente dans 10 % des
cas, mais sauvent peu grave. Les abcès hépatiques sont plus rares
et se développent en l'absence d'antibiothérapie. Les
cholécystites dans 0,5 à 2% des cas compliquent ou
révèlent souvent une lithiase vésiculaire. Elles peuvent
être sources de rechute ou de portage chronique.
I.7.3. Les complications
cardio-vasculaires
Les complications cardio-vasculaires sont les
suivantes :
Ø La myocardite
Ø La péricardite
Ø L'artérite
Ø Phlébite
Ø État de choc : Il est
révélé par une chute tensionnelle et une
accélération du pouls devenant filant, est une urgence vitale. Il
est secondaire à la libération massive d'endotoxines, en
particulier au début du traitement antibiotique ou parfois à
d'autres complications.
I.7.4. Les complications
nerveuses
Les complications nerveuses sont les suivantes :
Ø Encéphalite typhique
Ø Syndrome méningé
Ø Manifestations médullaires et
névritiques
Ø les complications oculaires et oolitiques
I.7.5. Les complications
urinaires
Les complications urinaires sont les
Néphrites
I.7.6. Les complications
cutanées
Ces complications apparaissent vers le troisième
septénaire. Les suppurations cutanées et sous cutanées.
I.7.7. Séquelles
Les séquelles sont surtout
hépatobiliaires et nerveuses.
I.7.8. Autres complications
Parmi elles, on cite :
Ø L'insuffisance rénale ;
Ø État de portage chronique
asymptomatique ;
Ø Avortement de la grossesse au premier
trimestre ;
Ø Méningite chez les enfants
immunodéprimés ;
Ø Rechute 1 à 2 semaines post -
traitement ;
Ø Ostéite à salmonella ;
Ø CIVD : coagulation intra vasculaire
disséminée ;
Ø Bronchopneumonie ;
I.8. LES DIAGNOSTICS
I.8.1. Diagnostic de
présomption
La fièvre typhoïde en présence d'un tableau
fait de :
v Fièvre ;
v Céphalées ;
v Asthénie ;
v Épistaxis ;
v Troubles digestifs ;
v Tuphos ;
v Dissociation pouls température ;
v Hépato-splénomégalie etc.
I.8.2. Diagnostic
d'orientation
Au cours de ce diagnostic, on procédera de la
manière suivant :
Ø Hémogramme
Ø Widal-Felix
I.8.3. Diagnostic de
certitude
Quand il est réalisable, et repose sur :
Ø Hémoculture
Ø Coproculture
Ø Biblio culture
Ø Uroculture
Ø Culture des vomiques et crachats
I.8.4. Diagnostic
différentiel
Au cours de ce diagnostic, on notera les aspects
suivants :
v Malaria ;
v Sepsis ;
v Angiocholite ;
v Tuberculose ;
v Shigellose ;
v Salmonellose non typhique ;
v Amibiase colo-hépatite ;
I.9. TRAITEMENTS PREVENTIFS
1°. Hygiène personnelle et
collective
Il faut :
v Entretenir correctement les toilettes ;
v Laver correctement les mains avant le repas (surtout si on
mange à main), avant de manipuler les aliments et après avoir
été à la toilette ;
v Couper les angles à raz
v Bouillir l'eau de boisson ou la désinfecter à
l'aide de l'eau de javel
v Éviter des aliments exposés aux mouches ou aux
crachats dans les marchés ou à domicile ;
v Éviter de manger des denrées alimentaires
crues et mal-nettoyés ou mal conservés ou encore non
chauffés avant d'être servis à table.
2°. Vaccination
Il existe des vaccins contre la Fièvre Typhoïde
qui offrent une protection d'environ 70% pendant 2 à 4 ans. La
durée de la protection dépend du vaccin utilisé.
Même les personnes vaccinées doivent suivre les consignes
d'hygiène alimentaire énumérées ci-dessus.
Cette vaccination est utilisée sur tout par les
armées, les personnels de la santé, les laborantins et des
voyageurs en provenance de pays occidentaux.
I.10 TRAITEMENT
CURATIF
Pour le traitement curatif on fait recours aux
antibiotiques :
ü Les quinolones : les fluoro quinolones
étaient les antibiotiques de choix pour le traitement empirique dans les
années 1990, aux posologies usuelles pour une durée de 7jours.
Par exemple l'ofloxacine 200mgx2 pendant 7jours.
ü Les céphalosporines : Les
céphalosporines de troisième génération injectable
ont été proposées en alternative.
ü Azithromycine : L'azithromycine, bien que peu
efficace in vitro, est assortie de concentration intra cellulaire
élevée, ce qui explique probablement son activité in
vivo.
I.11 : TRAITEMENT ADJUVANT
Pour le traitement adjuvant en cas :
ü D'hypo perfusion : on fait le remplissage vasculaire
avec sérum physiologique, sérum glucose et ringer lactate
ü D'hémorragies : on peut faire la transfusion
sanguine
ü Des perforations : on peut faire la chirurgie.
I.12 : TRAITEMENT DES PORTEURS CHRONIQUES
Un portage prolongé peut faire discuter une
antibiothérapie. Il a été démontré que la
ciprofloxacine (750mg, 2 fois par jour pendant 28jours) permet une
éradication du portage dans 80 % des cas. En outre, une
cholécystectomie peut proposer en cas de lithiase biliaire.
CHAPITRE II MATERIELS ET
METHODES
II.1 CADRE D'ETUDE
II.1.1 DENOMINATION ET SITUATION
GEOGRAPHIQUE
Le centre dans lequel nous avons effectué nos
recherches est dénommé centre hospitalier MUUNGANO LA
RESURECTION, CMMR en sigle.
Le centre hospitalier MUNGANO LA RESURECTION se situe en RDC
dans la province du Nord-Kivu, ville de Goma, Commune de KARISIMBI, Quartier
KATOYI, Avenue de Technicien N°17.
Il est limité par :
- Au Nord par l'aire de Santé KIZIBA
- Au Sud par la route Goma SAKE
- À l'Est par l'aire de santé Albert Bertel
- À l'Ouest par l'air de santé NDOSHO
Le centre hospitalier MUUNGANO LA RESURECTION regorge une aire
qui dessert une population de plus de 41391 habitants et compte 15 avenues
ci-après :
BUKOLWA, TECHNICIENS, BIBUKWE, KILIMANDJARO, MAKENGELE, NDOWA,
MUHAVURA, RWISOMA, VITSHUMBI I et II, VISOKE, ZIZI.
3.1.2 HISTORIQUE
Le centre hospitalier MUUNGANO LA RESURECTION est une sous
branche de la grande dénomination (ASSOCIATON MUUNGANO
Solidarité) AMS en sigle qui est l'oeuvre de l'Église catholique
du diocèse de Goma dont les origines lointaines sont agencées de
la manière suivante :
- En 1990, une première assemblée de Caritas est
tenue pour une mise en place de l'orientation d'un programme d'activité
pour chaque quartier ;
- De 1980 à 1983 c'est une période triomphale
qui était caractérisée par plusieurs réalisations
notamment :
I. L'aménagement des activités
II. L'évacuation des immondices et la lutte contre le
choléra.
La construction des bornes fontaines. Ces réalisations
ont été suivies par un programme de quartier de
développement socio-sanitaire et il y en a une sensibilisation de la
population de GOMA pour une éventuelle participation aux travaux
communautaires.
- En 1984, la maison Caritas paroisse a été
ouverte, elle proposait un travail aux personnes en situation
particulièrement vulnérable, elle a ouvert un dépôt
des produits BRALIMA, une Cantine et un centre de formation pour les femmes.
- En 1985, le centre nutritionnel appelé
« NYUMBA YA WATOTO » fut créé pour mettre fin
à ce fléau et des centres de santé
périphériques, y compris MUDJA et KANYARUCHINYA.
- L'année 1991 marque une année décisive
dans la vie de l'AMS tel que publié en date du 19/12/1991,
- Deux ans plus tard, c'est-à-dire en 1993, la
structure procéda à la conscientisation de la population de Goma
pour la paix entre différentes ethnies en diocèse de Goma suite
à la guerre de MASISI et NTOTO ; ils ont également fait un
secours en fléau des réfugiés rwandais et
déplacé de MASISI.
- L'année 1995, il y a une création de MUUNGANO
VICOMERE en Italie qui est parmi les bailleurs de fonds du centre Nutritionnel
MUUNGANO.
- De l'année 1997, agrément du dispensaire
MUUNGANO Solidarité et le centre nutritionnel à côté
du centre pour les handicapés Physiques.
L'année 2002, le 17/01, le centre MUUNGANO connait une
chute suite à l'éruption volcanique de NYIRAGONGO qui englouti
fortement une partie de la ville de Goma, le centre MUUNGANO LA RESURECTION n'a
pas été épargné, il était
complètement détruit par les laves.
À partir de cette destruction, il est assez des
personnes déplacées et leurs familles et la malnutrition
s'accentua de plus en plus, les responsable jugèrent mieux de
déplacer ce centre nutritionnel et d'aller l'implanter à
NYABUSHONGO dans le Quartier Katoyi, Av. des Techniciens où il servira
la majorité de la population victime de malnutrition.
Dès ce moment-là, le centre nutritionnel
continuera son évolution, voyant cet accroissement rapide du centre et
qui dans l'avenir, il constata le risque à l'avenir, qu'il sera
difficile de gérer cette catastrophe, alors les idées
surgissaient par-ci par-là, suivis des multiples conseils pour changer
le centre nutritionnel en centre médical.
Fonctionnant avec tous les services possibles d'un centre
médical tel que : la pharmacie, le laboratoire, la
pédiatrie, la médecine interne, la pédiatrie, la
gynéco-obstétrique et depuis cette date ce centre de nutrition
change d'appellation et devient centre MUUNGANO LA RESURECTION (CMMR) qui fut
confié à la responsabilité des soeurs missionnaires de la
résurrection.
Vu que son fonctionnement est évolution prenaient la
vitesse de croisière, les soeurs prenaient la vitesse ne tolèrent
pas de songer à une salle d'opération pour intervention en cas
d'urgence. En Novembre 2009, le centre MUUNGANO LA RESURECTION suite au bon
fonctionnement de la salle d'opération devient CHMR actuellement il
compte 36 agents 3 Médecins et le centre nutritionnel est toujours
fonctionnel et intégré parmi les services.
2.1.3 Objectifs
L'objectif général est que CHMR, vise le
développement intégral de l'homme en lui administrant les soins
de santé primaire de qualité.
Les objectifs spécifiques sont :
- Administrer les soins curatifs aux malades
déclarés : éduquer et sensibiliser la population en
matière sanitaire ;
- Administrer les soins préventifs en octroyant des
vaccins aux enfants et aux femmes enceintes ;
- Apporter un soutien aux plus déminés et
relever leur niveau de vie ;
- Prendre en charge les cas d'enfants mal nourris.
2.1.4 RESOSURCES HUMAINES
Tableau N°II les Ressources humaines du CHMR
PERSONNEL
|
NIVEAU
|
EFFECTIF
|
Gestionnaire
|
A0
|
1
|
Médecin généraliste
|
A0
|
3
|
Directrice de Nursing
|
A1
|
1
|
Comptable
|
A1
|
1
|
Infirmier
|
A1, A1 et A3
|
15
|
Laboratoire
|
A1
|
3
|
Chauffeur
|
-
|
1
|
Réceptionniste
|
D6
|
1
|
Cuisinier
|
-
|
2
|
Aide accoucheuses
|
-
|
3
|
Sentinelle
|
-
|
3
|
Filles de Salle et garçon
|
-
|
3
|
CAISSIERE
|
D6
|
1
|
TOTAL
|
|
34
|
2.1.5 DIFFICULTES DE
L'INSTITUTION
Dans la réalisation de ses activités et
malgré les efforts fournis de part et d'autres le centre se heurte
à des énormes difficultés. Nous ne pourrons pas citer les
toutes, mais nous allons citer quelques :
1. La fréquentation accrue des indigents, enfants
malnutris et enfants malnutris et enfants particulièrement en situation
difficile.
2. Insuffisance des moyens pour répondre aux besoins
nécessaires de la structure.
2.1.6 ORGANIGRAMME
ZCZS
CARITAS
BDOM
Gestionnaire CHMR
Caisse
Service médical
Comptabilité
Réception
Médecin inter
Bloc opératoire
Pédiatrie
Kinésithérapie
Laboratoire
Gynéco-obsté
Imagerie
Pharmacie
Chirurgie
Médecine homme
Médecine femme
Pédiatrie nutritionnel
PMI
Pédiatrie générale
Maternité
Homme
Femme
3.4 ECHANTILLONNAGE ET TAILLE DE
L'ECHANTILLON
Notre échantillon concerne les patients avec
fièvre typhoïde hospitalisé dans les services de
médecine interne et de pédiatrie durant notre période
d'étude.
Nous avons trouvé 65 patients concernés par la
FT c'est donc ça ce qui constitue notre échantillon. Notre
technique d'échantillonnage est exhaustive.
3.5 CRITERES DE SELECTION
CRITERES D'INCLUSION
Tous les cas de FT diagnostique hospitalisés en
médecine interne et pédiatrie pendant notre période
d'étude avec dossiers et fiches en ordre on fait partie de notre
étude.
CRITERE D'EXCUSION
Nous avons exclu de notre étude :
a) Tout cas hospitalisé pour autres
pathologies ;
b) Tout cas hospitalisé pour fièvre
typhoïde ; possédant un dossier incomplet (par exemple des
dossiers sans date et modalité de sortie qui pouvaient rendre notre
très laborieux) de FT ;
c) Tout cas hospitalisé de FT en dehors de notre
période d'étude.
3.6 TECHNIQUES ET METHODES DE
COLLECTE DES DONNES
Pour arriver à nos résultats, nous nous sommes
servis de plusieurs techniques et méthodes, qui sont
détaillés ci-dessous.
3.7 VARIABLES D'ETUDES
Nous avons étudiés les variables
suivantes :
1) Sexe
2) Age
3) Provenance
4) Manifestation
5) Pathologies associées
6) Traitement
7) Durée d'hospitalisation,
8) Modalité de sortie.
3.8 ANALYSE ET TRAITEMENT DES
DONNEES
Nous avons analysés et traités nos
données grâce à Microsoft Word 2016 pour la saisie et
Microsoft Excel 2016 pour certains calculs.
CHAPITRE III. RESULTATS
III.1 FREQUENTATION DE LA FT
Tableau n° 1 : Fréquentation de la
fièvre typhoïde au CHMR par rapport à d'autres
pathologies.
Pathologie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
FT
|
65
|
17,5
|
Autres pathologies
|
306
|
82,5
|
Total
|
371
|
100,000
|
Il ressort de ce tableau que la FT a représenté
17,5% des pathologies dans les services de médecine interne et de
pédiatrie.
III.2 ASPECTS
EPIDEMIOLOGIQUES III.2.1 Sexe des Patients
Tableau n° 2 : Répartition de cas de
FT selon le Sexe des patients.
FT selon le sexe des patients
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
23
|
35,4
|
Féminin
|
42
|
64,6
|
Total
|
65
|
100,00
|
Il ressort de ce tableau que la plupart de nos patients sont
de sexe féminin avec 42 cas sur les 65 soit 64,6%. Ceux du sexe masculin
représentent 35,4%. Ceux du sexe masculin représentent 35,4% des
cas.
III.2.3 PROVENANCE DES
PATIENS
Tableau n°3 : Distribution des cas de
FT selon la provenance des patients.
PROVENANCE
|
Effectif
|
Pourcentage
|
NGANGI III
|
16
|
24,6
|
TECHNICIEN
|
13
|
20,0
|
ZIZI
|
6
|
9,2
|
KATOYI
|
5
|
7,6
|
KATINDO I
|
3
|
4,6
|
MAJENGO
|
4
|
6,2
|
KIZIBA I et II
|
10
|
15,3
|
KILIJIWE
|
2
|
30,0
|
TURUNGA
|
4
|
6,2
|
TOTAL
|
65
|
100,00
|
Ce tableau nous montre que la plupart des patients provenaient
de NGANGI III avec 24,6% des cas.
III.3 ASPECTS DIADGNOSTICS
4.3.1 Manifestation clinique
Maladie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Fièvre-céphalée-douleurs abdominales
|
21
|
32,3
|
Fièvre-diarrhée-vomissement
|
13
|
20,0
|
Fièvre-douleur abdominale
|
9
|
13,8
|
Fièvre-constipation
|
7
|
10
|
Céphalée-fièvre
|
4
|
6,1
|
Vomissement-céphalée
|
23
|
1
|
Insomnie-fièvre-céphalée
|
23
|
1
|
TOTAL
|
65
|
100
|
Il ressort de ce tableau que le maître symptôme
fut l'association fièvre-céphalée, douleurs abdominales
avec 32,3% des cas. Les signes les moins fréquents furent l'association
l'insomnie fièvre-céphalée 3,0%
III.3.2 Pathologies associées
Tableau n° 4 : Distribution des cas de FT
suivant les pathologies associées.
Pathologie associées
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Paludisme
|
48
|
73,9
|
Parasitoses
|
8
|
12,3
|
Syndrome infectieux
|
6
|
9,2
|
TOTAL
|
65
|
100
|
De ce tableau, nous trouvons que la plupart des cas ont
été associés au paludisme dans 73,9% les parasitoses dans
12,3% et le syndrome infectieux dans 9,2%.
III.3.3 EXAMENS
PARACLINIQUES
Tableau N° 5 : Répartition des cas de
FT suivant les examens para cliniques effectués.
Examen cliniques
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Widal-GE-Coproculture
|
43
|
66,2
|
GE-Widal
|
17
|
26,1
|
Hb-GE-Widal
|
5
|
7,7
|
TOTAL
|
65
|
100,00
|
Les examens les plus effectués ont été
Widal-GE-Coproculture, GE-WIDAL et Hb-GE-Widal avec respectivement 66,15%,
26,15% et 7,69%
II.4 ASPECTS THERAPEUTIQUES
Tableau N° 6 : Présentation des cas
de FT suivant le traitement reçu.
Traitement reçu
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Ceftriaxone, paracétamol, Vitamine B6,
|
22
|
33,9
|
Ciprofloxacine, metronidazole, Paracétamol
|
43
|
66,1
|
TOTAL
|
65
|
100,00
|
Il ressort de ce tableau que la plupart de nos patients ont eu
l'association de Ciprofloxacine-métronidazole-paracétamol avec
66,2% des cas contre 33,85 pour l'association Ceftriaxone
Paracétamol-Vitamine B6 et Artésunate.
4.5 ASPECTS EVOLUTIFS
4.5.1 Durée
d'hospitalisation
Tableau N°7 : Distribution des cas de FT
suivant la durée d'hospitalisation.
Durée (jours)
|
Effectif
|
Pourcentage
|
0-3
|
50
|
76,9
|
4-6
|
12
|
18,5
|
7-10
|
3
|
4,6
|
TOTAL
|
65
|
100,00
|
Ont fait entre 3-6 jours et 4,6% ont fait plus de 6 jours
d'hospitalisation.
4.5.2 Modalité de sortie
Tableau N°8 : Fréquence des cas de FT
suivant les modalités de sortie.
Modalités de sortie
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Guérison
|
62
|
95,4
|
Évasion
|
3
|
4,6
|
TOTAL
|
65
|
100,00
|
Ce tableau nous montre que les patients sont
généralement sortis guéris de l'hôpital 95, 38% des
cas. L'évasion a concerné 4,62% des cas.
CHAPITRE V. DISCUSSIONS
5.1 FREQUANTATION DE L'AFT
Le tableau de notre étude montre que la FT a
représenté 17,52% des pathologies dans le service de
médecine interne et pédiatrie du CHMR. Pour KAHEMULWA K. [22]
à l'hôpital général de virunga à Goma RDC
2012, cette fréquence était de 6,8%. Drame A (3) au mali en 2017
a enregistré une fréquence de 7,5% des cas de FT à BAMAKO.
Notre fréquence est nettement supérieure par rapport à
celle des études ci-haut évoquées. Mes différences
entre nos résultats sont ceux de ces derniers seraient dues au fait que
les cas moins compliqués de FT, les centres de santé en changent
les hôpitaux de grande renommée ne reçoivent d'habitude que
des cas compliqués.
5.2 ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE
Dans notre série, la plupart de nos patients
étaient de sexe féminin avec 42 cas sur les 65 soit 64,62%. Ceux
du sexe masculin représentaient 35,38% des cas. Les cas de FT
concernaient plus notre tranche d'âge entre 16 à 25 ans avec
23,29%. Les tranches d'âge les moins concernées sont celles entre0
et 28 jours (les nouveaux nés) et les plus de 65 ans avec chacun 1,54%
des cas. La plupart des patients provenaient de NGANGI III avec 24,62%des cas.
Les autres provenances furent Technicien, ZIZI, Katoyi et Katindo avec
respectivement 20%, 9,3%, 7,69% et 6,15 %. Quant à la répartition
selon le sexe, au mali a observé 482 patientes et 477 patients soit plus
de femmes que d'hommes et cela concorde avec nos résultats,
contrairement aux résultats de Badiane à Bamako trouve une
prédominance masculine 51,02% contre 48,99%
La FT élevée chez les femmes s'expliquerait par
le fait qu'elles sont exposées à ladite maladie aux cours de
travaux ménagers fait majoritairement par elles.
Quant à la prévoyance, elle était
influencée par la maximité de tel ou tel autre quartier par
rapport à la structure où nous avons effectué cette
recherche, ceci expliquerait le fait que la plupart des patients venaient de
NGANGI III.
5.3 Aspects Diagnostics
Le maitre symptôme pour notre étude fut
d'association fièvre céphalée avec 32,31% des cas. Ensuite
viennent la fièvre-diarhée avec 20% fièvre Douleur
abdominales avec 13,85% fièvre vomissement avec 10,77%
fièvre-constipation avec 4,62 cephalée-fièvre avec 6,15%
en fin vomissement céphalées et
l'insomnie-fièvre-céphalée avec chacun 3,08%.
La plupart des cas ont été associés au
paludusme dans 73,85, les parasites dans 73,85%, les parasites dans 9,23% et de
Syndrome infectieux dans 6,15%
Les examens les plus effectués ont été
Widal-GE-Coproculture, GE-Widal et Hb-GE Widal avec respectivement ,15%, 26,15%
et 7,69%.
5.4 Aspects thérapeutiques
Dans notre étude, nous avons trouvé que la
plupart de nos patients ont en l'association
ciprofloxacine-métrodazole-paracetamol avec 66,15% des cas contre 33,85
pour l'association ceftriaxone-paracetamole-vitamine B6 et artesunate.
En Algérie, le thiamphénical était
l'antibiotique le plus utilisé dans le traitement de la fièvre
typhoide, l'amoxicilline vient en deuxième position.
Anil pandit et ses collègues estiment que la
fatifloxacine (un nouvel éntibiotique) pourrait être une arme
précieuse contre la montée en puissance de souches de salmonelle
typhi et paratyphi resistait aux antibiotiques utilisés actuellement qui
précoccupe et l'OMS.
Un traitement antipyretique est parfois nécessaire en
complément.
5.5 Aspect Evolutifs
Pour notre étude 76,92% des patients ont fait entre 0-3
jours, 18,46 ont fait entre 3-6 jours, 18,46 ont fait entre 3-6 jours et 4,62%
ont fait plus de 6 jours d'hospitalisation. Les patients
généralement sortaient guéris de l'hôpital 95,38%
des cas.
Notre étude est comparable à celle
trouvée en Algérie où l'évolution de la maladie
était en général favorable sous traitement.
A l'HGR Virunga en 2012, la plupart des patients sortaient de
l'HGR avec un état de santé amélioré soit 84,21%.
Ceci justifie une bonne prise en charge des patients par le personnel
qualifié en ce domaine.
6.1 CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS
Notre travail a porté sur les aspects
épidémiologiques de la fièvre typhoïde chez les
enfants de 0-5ans « cas observé au centre Hospitalier MUUNGANO
LA RESURRECTION du 1er Janvier au 31 Décembre 2019.
Ce travail a eu comme objectif principal d'étudier les
profils épidémiologiques clinique et thérapeutique de la
fièvre typhoïde et spécifique d'étude :
- La fréquence de la fièvre
typhoïde ;
- Les manifestations cliniques ;
- La prise en charge de fièvre typhoïde ;
- L'évolution des patients avec de fièvre
typhoïde ;
Pour arriver à nos résultats, nous nous sommes
servis de la technique documentaire qui a constitué en une consultation
des registres d'hospitalisation au service des archives du centre hospitalier
MUUNGANO LA RESURECTION et L'approche statistique qui a permis de calculer de
façon méthodique les données brutes reçues afin de
calculer le pourcentage.
Après récolte et analyse des résultats,
nous pouvons conclure que :
- La FT est une pathologie fréquente avec
17,52% ;
- Elle touche plus le sexe féminin que celui masculin
(64,62% contre 35,38%) affecte plus le suje jeune âge entre 16-25 ans
à 29,23%. Les patients proviennent plus de NGANGI III (24,62% de
cas) ;
- Les patients viennent avec motif de consultation
fièvre associées à d'autres symptômes comme les
céphalées au paludisme (73,85 des cas), comme examen, on faisait
surtout Widal-GE coproculture à 66,15% ;
- Les patients reçoivent soit Cipro-floxacine,
Metronidazole, paracetamol (66,15%), soit cetriaxone, paracétamole,
vitamine B6. Artésunate (26,15%).
6.2 RECOMMANDATIONS
Au terme de notre travail, nous recommandons ce sui
suit :
Aux agents de la santé
publique
- L'assainissement et l'hygiène de l'environnement.
- D'organiser des campagnes d'éducation sanitaire pour
apprendre aux population les modes de transmission de cette maladie et comment
le prévenir.
Aux populations
- L'application des règles d'hygiènes et
diététiques alimentaires.
- Bien utiliser l'eau et de ne pas utiliser n'importe quelles
eau pour la consommation.
Aux agents de la REGIDESO
- De bien traiter régulièrement l'eau à
la chloramine et de nettoyer souvent les tuyaux qui distribuent l'eau à
la population après une période déterminées.
Aux autorités
hospitalières
- D'équiper les hôpitaux des appareils
d'hémocultures et de coprocultres pour les hôpitaux qui n'en
disposent pas.
Aux chercheurs
- De continuer avec cette recherche afin de pouvoir
étudier les autres paramètres que nous n'avons pas
exploités.
CONCLUSION
Nous sommes à la fin de notre parcours en sciences
biomédicales sur ceux nous avons été demander de mener
une étude sur l'Aspect Épidémiologique de la
Fièvre Typhoïde cas observé au sein du centre HOSPITALIER
MUUNGANO RESURRECTION en date du 01janvier au 31 Décembre 2019
Dans notre recherche, nous avons remarqué que notre
sujet concerne la majorité de la population et nous avons
basés notre attention à ce sujet en sensibilisant la population
sur les mesures des préventions contre cette salmonellose qui sont
entre autre :
· La vaccination,
· L'hygiène de l'eau et tout aliment,
· L'hygiène individuelle et collective
En fin, nous concluons en donnant certaines suggestions au
centre HOSPITALIER MUUNGANO LA RESURECTION de :
· Veuillez mentionner l'identité du malade sur
la fiche de consultation,
· Veuillez améliorer leur moyen de prise en
charge pour le cas de F.T
BIBLIOGRAPHIE
1. OMS : Typhoïde, Aide-mémoire ;
Janvier 2018.
2. Collège des universités des maladies
infectieuses et parasitaires, Epili TROP Maladies infectieuses tropicales. Ed.
2016.
3. Drame A.M La prévalence de la fièvre
typhoïde à Bamako, thèse Médecine, Mali 2017.
4. ANsart S. Garré M. Fièvre typhoïde EMC
(Elsevier MASSON SAS, Paris), Maladies infectieuse 2012.
5. MOHAMMED K.H La fièvre typhoïde, Mémoire
de fin d'études, université Abon Algérie, 2014.
6. Berkr Belkaid, situation épidémiologique de
la fièvre typhoïde à MOYOTTE en 2017
7. La fièvre typhoïde et ses complications au
Maroc 2014.
8. Épidémie de la fièvre typhoïde
à Gassa, Extrême Nord Cameroun en 2011.
9. OMS, Fièvre typhoïde en Réplique
Démocratique du Congo.
10. DPS ; Données épidémiologiques
du Nord-Kivu, RDC, 2015
11. QUEVAUVILLIERS J. Dictionnaire des termes de
médecine 4e édition, MASSON, 2014
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DÉDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iv
RESUME
v
INTRODUCTION
1
CHAPITRE PREMIER : LES GENERALITES SUR
LA FIEVRE TYPHOIDE
4
I.1. DEFINITION
4
I.2. ETIOLOGIE
4
I.3. EPIDEMIOLOGIE
4
I.3.1. Mode de transmission
5
I.3.2. Les matériels
contaminés
6
I.3.3. Facteurs favorisants des
épidémies
6
I.4. ANATOMIE PATHOLOGIE
7
I.5.3. Période
bilio-colique
9
I.6. SYPTOMATOLOGIE
10
I.6.1. Pendant la période du 1er
septénaire
10
I.6.2. Pendant la période du
2e et 3e septénaire au d'état
11
I.6.3. Pendant la période du 4e
et 5e septénaire
11
I.7. LES COMPLICATIONS
11
I.7.1. Les complications
digestives
11
I.7.2. Les complications
hépatovésiculaires
11
I.7.3. Les complications
cardio-vasculaires
11
I.7.4. Les complications
nerveuses
12
I.7.5. Les complications
urinaires
12
I.7.6. Les complications
cutanées
12
I.7.7. Séquelles
12
I.7.8. Autres complications
12
I.8. LES DIAGNOSTICS
13
I.8.1. Diagnostic de
présomption
13
I.8.2. Diagnostic d'orientation
13
I.8.3. Diagnostic de certitude
13
I.8.4. Diagnostic
différentiel
13
I.9. TRAITEMENTS PREVENTIFS
14
I.10 TRAITEMENT CURATIF
14
CHAPITRE II MATERIELS ET
METHODES
15
II.1 CADRE D'ETUDE
15
II.1.1 DENOMINATION ET SITUATION
GEOGRAPHIQUE
15
3.1.2 HISTORIQUE
15
2.1.4 RESOSURCES HUMAINES
18
2.1.5 DIFFICULTES DE
L'INSTITUTION
18
2.1.6 ORGANIGRAMME
19
3.4 ECHANTILLONNAGE ET TAILLE DE
L'ECHANTILLON
20
3.5 CRITERES DE SELECTION
20
3.6 TECHNIQUES ET METHODES DE COLLECTE DES
DONNES
20
3.7 VARIABLES D'ETUDES
20
3.8 ANALYSE ET TRAITEMENT DES
DONNEES
21
CHAPITRE III. RESULTATS
21
III.1 FREQUENTATION DE LA FT
21
III.2 ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES III.2.1 Sexe
des Patients
21
III.2.3 PROVENANCE DES PATIENS
21
III.3 ASPECTS DIADGNOSTICS
22
III.3.3 EXAMENS PARACLINIQUES
23
II.4 ASPECTS THERAPEUTIQUES
23
4.5 ASPECTS EVOLUTIFS
23
4.5.1 Durée
d'hospitalisation
23
CHAPITRE V. DISCUSSIONS
25
5.1 FREQUANTATION DE L'AFT
25
5.2 ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUE
25
CONCLUSION
29
BIBLIOGRAPHIE
30
TABLE DES MATIERES
31
|