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Université Ferhat Abbas Sétif 1
1
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Faculté des Sciences
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ÉÜÜÜíÜÜÜáÜÜÜÜß
Département : Physique
ÁÇíÒí :
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MEMOIRE DE MASTER
DOMAINE : Sciences de la
Matière FILIERE : Physique
SPECIALITE : Physique des Rayonnements
Thème
Étude neutronique d'une configuration d'un
coeur
à base de combustible Uranium-Thorium
Présenté par : Dirigé par
:
BOUZOURDAZ Hakim Dr S.E BENTRIDI
MAKHLOUFI Houssem
Promotion : 2020/2021
REMERCJI EMENT
Merci notre ALLAH de nous avoir donné le courage et la
foi.
Ce Mémoire a été rendu disponible
grâce à l'aide de plusieurs personnes à qui nous tenons
à exprimer notre gratitude.
Nous tenons à exprimer notre gratitude à notre
encadreur de mémoire, Mr. BENTRIDI SalahEddine pour sa patience,
sa disponibilité et surtout ses conseils avisés, qui nous ont
aidés à alimenter notre réflexion.
Nous remercions également les professeurs de
l'Université Farhat Abbas Sétif-1 en particulier les
professeurs de Faculté des Sciences, qui nous ont fourni les outils
nécessaires à la réussite de nos études
universitaires.
Nous tenons à exprimer notre gratitude aux amis et
collègues qui nous ont apporté un soutien moral et
intellectuel tout au long de notre parcours à l'Université.
Nos profonds remerciements vont également à
toutes les personnes qui nous ont aidés et soutenue de prés ou
de loin.
DEDICACE
Tout d'abord je remercier ALLAH qui m'avoir aidé et
donné la patience et le courage durant mon parcours
d'étude.
Je dédie cet événement marquant de ma vie
:
A ma chère mère pour tous ses sacrifices, son
amour, sa tendresse, son soutien et ses prières tout au long de mes
études,
A l'âme pure de mon père, que ALLAH lui fasse
miséricorde, A mon collègue de projet de la fin d'étude
HOUSSEM,
A ma chère soeur YASMINA, pour ses encouragements
constants et son soutien moral,
A mes chers frères AISSA, TEYAB pour leur soutien et
leurs encouragements,
A toute ma famille pour leur soutien tout au long de mon
parcours
universitaire,
Que ce travail soit un accomplissement de vos soi-disant
désirs, et une évasion de votre soutien indéfectible,
Merci d'être toujours à mes côtés.
« HAKIM »
DéDICACE
Je tiens à la fin de ce travail à remercier ALLAH
le Tout Puissant de m'avoir donné la foi et de me permettre d'en
arriver. Je dédie ce modeste travail à : Ma mère qui
m'a encouragée depuis mon enfance. Mon père qui a
sacrifié sa vie pour faire de moi ce que je suis aujourd'hui. A ma
chère soeur IMEN et ma chère fiancée LINDA, source de
joie et de bonheur, Et à toute ma famille, source d'espoir et de
motivation, A tous mes amis et collègues dans la carrière
universitaire, en particulier HAKIM, HABIB, A vous, cher lecteur, Que
ce travail soit un accomplissement de vos soi-disant désirs, et une
évasion de votre soutien indéfectible, Merci d'être
toujours à mes côtés.
« HOUSSEM »
Remerciement : Dédicace :
Sommaire :
Liste des Figures : Liste des Tableaux :
Introduction : 1
Chapitre 1 : Notions de neutronique et physique des
réacteurs 3
I. Notions sur les réacteurs nucléaires
à fission : 3
I.1. Interaction neutron-matière : 3
I.2. La section efficace d'interaction nucléaire : 4
I.3. La fission nucléaire et la réaction en
chaîne : 6
I.4. La criticité et le facteur de multiplication :
8
I.5. Principe et composants d'un réacteur
nucléaire à fission : 10
I.6. Les grandeurs neutroniques : 14
II. Les filières nucléaires et
générations de réacteurs : 14
II.1. Classification des filières nucléaires :
14
III. Le concept des Petits Réacteurs Modulaires
(SMR : Small Modular Reactor) 17
III.1. C'est quoi un SMR ? 17
a. Avantages et utilisation potentielle des SMR : 17
b. Fonctionnement et technologie d'un SMR : 19
c. Le réacteur du type NuScale comme exemple
d'étude : 19
Chapitre 2 : Modélisation et simulation du
réacteur 21
I. Modélisation et Simulation avec le code MCNP5 :
21
I.1. Modélisation géométrique : 21
I.2. Modélisation physique : 23
II.3. Le Code de Simulation MCNP5 : 25
3.1. Description du code MCNP5 : 26
3.2. Structure du fichier MCNP : 26
3.2.1. La carte des Cellule : 27
3.2.2. Les Univers et le réseau (Universe & Lattice) :
28
3.2.3. La carte des Surfaces : 29
3.2.4. Définition des données dans MCNP : 32
a. Définition de la source : 32
i. La carte KCODE : 32
ii. La carte source KSRC : 32
b. Définition des matériaux : 33
c. Tallies : 34
II. Automatisation du calcul et interprétation des
données par le langage PYTHON 35
II.1. Le Langage Python : 35
II.2. Intégration du Python dans la modélisation et
simulation du réacteur : 36
II.3. Description détaillés du Code
[Criticité_Crt.py] : 36
3.1 Les Bibliothèques : 36
3.2. Les paramètres initiaux : 37
a. Les variables : 37
b. Les constants : 38
3.3. Les fonctions: 39
a. La fonction Fuel (enr_U5, f_UO2) : 39
b. La fonction ZAID_Fuel(enr_U5, f_UO2) : 40
c. La fonction header(enr_U5, f_UO2, H_core): 41
e. La fonction Crt_info() : 47
f. La fonction Crt() : 47
II.4. Intégration du Python dans la production des figures
: 49
4.1. Description du Code [
plot.py] : 49
4.2. Code d'interprétation graphique de contour
[Plotting_FMESH.py ] : 51
4.3. Description du Code [Plot_Spectrum.py ] : 53
Chapitre 3 : Résultats et Discussion
56
I. Méthodologie de calcul : 56
II. Le calcul de test pour la recherche de la
configuration critique : 56
II.1. Préparation de fichier Input : 56
II.2. Obtention de l'enrichissement critique : 57
II.3. Calcul des grandeurs neutroniques : 59
III. Calcul des configurations à combustible
Uranium-Thorium : 63
III.1. Obtention de l'enrichissement critique : 63
III.2. Calcul des grandeurs neutroniques : 64
III.3. Calcul du facteur de conversion THORIUM-URANIUM-233 :
68
Conclusion : 73
Références : 75
Résumé :
Liste des Figures :
Figure 1.1 : Schéma représentatif
d'une interaction binaire : neutron, noyau 4
Figure 1.2 : Section efficace de fission du
noyau U235 (data from NNDC) 5
Figure 1.3 : Schéma descriptif d'une
réaction en chaine e fission 8
Figure 1.4 : Extrait du calepin de notes de E.
Fermi montrant les calculs de criticité développés en 1941
11
Figure 1.5 : Schéma de principe d'un
coeur de réacteur nucléaire à fission. 13
Figure 1.6: Récapitulatifs des 4
générations d'installations nucléaires selon la
classification du Forum GENIV 16
Figure 1.7 : Schéma artistique et
descriptif d'un réacteur SMR de type NuScale 18
Figure 2.1 : Vue d'ensemble du réacteur
SMR_NuScale sous forme de cylindres emboités 22
Figure 2.2 : Coupes transversale et
longitudinale du réacteur 22
Figure 2.3 : La section d'un
élément combustible avec son modérateur 23
Figure 2.4 : Les données des sections
efficaces 49
Figure 3.1 : Organigramme montrant la
procédure d'une génération d'un fichier Input MCNP5 avec
un script
Python ainsi que son exécution 57 Figure 3.2 :
Organigramme simplifié montrant la procédure de
recherche de la configuration critique en fonction
de l'enrichissement enr_U5 58
Figure 3.3 : Spectre neutronique moyen de
l'ensemble du combustible pour la configuration de test 60
Figure 3.4 : Distribution spatiale du flux
neutronique au niveau de la section centrale du coeur 61
Figure 3.5 : Distribution spatiale du taux de
fission au niveau de la section centrale du coeur 62
Figure 3.6 : Distribution spatiale du taux de
capture au niveau de la section centrale du coeur 62
Figure 3.7 : Spectre neutronique des
différentes configurations, calculé sur le volume combustible
total 65
Figure 3.8 : La distribution spatiale du flux
neutronique moyen des six configurations : 66
Figure 3.9 : La distribution spatiale du taux de
fission des six configurations : 67
Figure 3.10 : La distribution spatiale du taux
de capture des six configurations : 69
Liste des Tableaux :
Tableau 1.1 : Bilan énergétique
d'une réaction de fission pour U235 ..7
Tableau 2.1 : Les propriétés
physiques de la mixture. 25
Tableau 2.2 : Bibliothèque des cartes des
surfaces reconnues par MCNP. 30
Tableau 2.3 : Différents tallies
utilisés par MCNP. 34
Tableau 3.1 : Résultats de calcul MCNP
incluant la recherche de criticité 59
Tableau 3.2: Récapitulatif des taux de
réactions dans le combustible et pour chaque isotope majeur 63
Tableau 3.3 : Récapitulatif des
résultats de recherche d'enrichissement critique pour les
différentes configuration
Uranium-Thorium 64
Tableau 3.4 : Comparatif de la réserve
fissile entre les différentes configurations 72
Introduction
1
Introduction
Introduction :
L'énergie est un élément indispensable au
développement socio-économique des sociétés. Dans
un monde qui espère réduire fortement les émissions de
CO2, l'énergie nucléaire est une alternative sérieuse, qui
a déjà démontré sa rentabilité au
préalable depuis sa découverte et son exploitation il y moins
d'un siècle. Aujourd'hui, les combustibles fossiles assurent encore les
deux-tiers de la production mondiale d'électricité et alimentent
la quasi-totalité des moyens de transports. [1] L'énergie
nucléaire, à côtés des énergies
renouvelables, entre autres, peut être l'un des éléments
d'une stratégie fiable et équilibrée visant à
décarboniser les secteurs de l'industrie, de l'immobilier, d'entreprise
et des transports. L'énergie nucléaire contribue pour environ dix
pour cent de la production mondiale d'électricité (situation
janvier 2021). Sur les 33 pays qui exploitent des centrales nucléaires
dans le monde entier, 13 - dont la Suisse - couvrent plus d'un quart de leurs
besoins en électricité avec des centrales nucléaires. Sur
les 36 nations de l'OCDE, 18 produisent de l'électricité via de
telles centrales. Dans ces pays, la part de l'énergie nucléaire
est, en moyenne, d'un peu moins de 30%. En 2020, ce sont les Etats?Unis qui ont
produit le plus d'électricité nucléaire avec 94
installations (deux sont en construction), devant la France (56
réacteurs), la Chine (49 réacteurs) et la Russie (38
réacteurs).
Début 2021, on recensait dans le monde 441
réacteurs en exploitation dans 33 pays. Sur les 33 centrales
nucléaires japonaises en état de fonctionnement, seules neuf
étaient connectées au réseau début 2021. Les autres
étaient à l'arrêt. Au Pays du Soleil Levant, depuis
l'accident de réacteur de Fukushima-Daiichi, en 2011, toutes les
centrales nucléaires opérationnelles ont été peu
à peu déconnectées du réseau. Là-bas, les
exploitants ne peuvent redémarrer les réacteurs que s'ils
réussissent toutes les étapes de la procédure de remise en
service renforcée.
Contrairement à l'Allemagne et à la Suisse, la
plupart des autres pays disposant de l'énergie nucléaire
continuent d'investir dans cette technologie qui semble être plus propre
en termes d'émission carbone par rapport aux autres technologies
conventionnelles. Ainsi, début 2021, 54 centrales nucléaires
étaient en construction dans le monde, dont 14 en Chine. [2]
Les changements climatiques constituent aujourd'hui le
principal problème écologique à l'échelle mondiale.
L'électronucléaire fait partie des technologies sobres en carbone
qui peuvent contribuer à réduire les émissions de gaz
à effet de serre (GES) tout en mettant à disposition les
quantités d'énergie toujours plus importantes qui sont
nécessaires à des populations en augmentation et au
développement socio-économique .Les centrales nucléaires
n'émettent pratiquement pas de GES ni de polluants atmosphériques
durant leur période d'exploitation et ne sont à l'origine que
d'une très faible quantité d'émissions sur l'ensemble
2
Introduction
de leur cycle de vie. Le nucléaire assure la
sécurité énergétique et le développement
industriel en fournissant de l'électricité de manière
fiable et à des prix stables et prévisibles.
Récemment, un regain d'intérêt dans
certains pays, s'est manifesté à l'égard du thorium en
tant que partie prenante du cycle combustible nucléaire. Bien que cet
élément soit très abondant sur Terre, il n'est pas fissile
et ne peut donc pas être utilisé directement comme combustible
nucléaire ; son utilisation en réacteur ne peut s'envisager qu'en
association avec des éléments fissiles capables d'entretenir une
réaction en chaîne et produire à partir de cet
élément fertile, un élément fissile, en
l'occurrence l'uranium 233. De ce fait, le développement de
réacteurs utilisant le thorium ne présente pas
d'intérêt technico-économique sur le court ou le moyen
terme, mais plutôt s'inscrit dans une stratégie de longue
durée pour préserver la réserve utile du combustible
fissile, notamment qu'il de plus en plus difficile de trouver des gisements
d'uranium avantageux en termes de coût d'exploitation et de revient.
[3]
L'intérêt pour une utilisation industrielle
à court ou moyen terme du thorium se limite donc aux quelques pays,
comme l'Inde, ayant des ressources importantes en thorium et limitées en
uranium. C'est dans ce contexte qu'un nouveau concept a été
développé dite Petit Réacteur Modulaire (Small Modular
Reactor : SMR).
Le SMR est défini comme un réacteur d'une
puissance électrique généralement inférieure
à 300 MWe. Ces types de réactions sont plus petit que les
réacteurs conventionnels et sont fabriqués et assemblées
dans des usines dédiées pour être transporté ensuite
sur son site d'installation. Ceci permettra de réduire le coût de
construction représentant un avantage économique. D'autre part,
leur conception repose sur une meilleure efficacité du confinement et
plus de sûreté grâce à des dispositifs de
refroidissement passifs. Les SMR peuvent également fonctionner en mode
cogénération pour produire à la fois de l'eau douce et de
l'électricité. Tel que défini par l'Agence internationale
de l'énergie atomique qui est la possibilité de produire de l'eau
douce par dessalement nucléaire à un coût socialement
acceptable. [4]
Dans notre Projet de fin d'étude, nous avons
utilisé le Code MCNP5 (Monte Carlo Neutron Particule version 5.0) pour
faire la modélisation physique et géométrique d'un coeur
de réacteur de type SMR (modèle NuScale) doté d'un
combustible Uranium-Thorium. Il est question dans ce travail d'automatiser le
calcul de la criticité avec le langage PYTHON en vue d'obtenir une
configuration critique en fonction de quelques paramètres tel que
l'enrichissement d'U-235 et la fraction volumique d'UO2 dans le combustible. On
a également utilisé le même langage de programmation,
moyennant certaines librairies et modules pour l'interprétation
graphique des tallies concernant la distribution de flux neutronique, le taux
des réactions (la fission et la capture).
Chapitre n°01
Notions de neutronique et physique des
réacteurs
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
3
Chapitre 1 : Notions de neutronique et physique des
réacteurs
I. Notions sur les réacteurs nucléaires
à fission :
I.1. Interaction neutron-matière :
Dès la découverte du neutron en 1932 par le
physicien anglais J. CHADWICK, les expériences ont été
mise en place, visant à étudier l'interaction de cette particule
neutre électriquement mais aussi massive. Il a été
possible de découvrir divers types d'interaction physique entre le
neutron et la matière d'une manière générale. La
plus pertinente est celle découverte en 1939 quelques années
après la mise en évidence du neutron, par l'équipe d'Otto
HAHN en Allemagne, conduisant à la découverte de la fission
nucléaire. [5] Quelques années auparavant, d'autres scientifiques
ont pu mettre en évidence les réactions de transmutation des
éléments et isotopes par l'absorption de neutron par le noyau
cible. Après la découverte de la fission nucléaire, Il a
fallu 3 années de recherches intensives au physicien américain
d'origine italienne, E. Fermi pour réaliser la première
expérience d'une pile atomique en décembre 1942, à base de
l'uranium enrichi comme combustible et du graphite comme modérateur.
C'était la première expérience ou l'être humain a pu
entretenir une chaine réaction de fission nucléaire pour
libérer le premier Watt de puissance d'origine nucléaire.
Ainsi, le neutron étant une particule neutre, il
n'interagit pas par le biais de forces coulombiennes avec l'atome en
général mais il interagit plutôt avec le noyau via
l'interaction nucléaire forte (Fig. 1.1). Cette interaction peut
comprendre les différentes formes : [5]
o Diffusion élastique (n, n) : le
neutron et le noyau cible agissent plutôt comme des corps rigides et
échangent uniquement de l'énergie cinétique
o Diffusion inélastique (n, n') : le
noyau absorbe le neutron ensuite le réémet avec une nouvelle
énergie cinétique
o Capture radiative (n, y) : dans ce cas, le
neutron est capturé par le noyau qui passe à un état
excité sans réémettre le neutron, un rayonnement gamma est
émis pour revenir à l'état stable
o Transmutations (n, a), (n, p), etc. : il
s'agit d'une capture neutronique suivie par la réémission d'une
particule alpha ou proton afin de retourner à l'état fondamental,
le noyau cible se transmute en un nouvel élément chimique
o Fission (n, v n) : c'est l'interaction
clé dans les systèmes multiplicateurs de neutrons, ou le neutron
provoque la scission du noyau cible, généralement lourd, en plus
des fragments de fission (les parties les plus lourdes obtenues en fin
d'interaction), la fission
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
4
est accompagnée par l'émission d'autres neutrons,
qui peuvent à leur tour provoquer d'autres réactions de
fission.
Axe d'incidence
n
Noyau cible
Figure 1.1 : Schéma représentatif
d'une interaction binaire : neutron, noyau
I.2. La section efficace d'interaction nucléaire
:
Toutes ces réactions, sont traduites par un
paramètre physique qui représente la probabilité qu'une
telle ou telle réaction nucléaire puisse avoir lieu, comme une
fonction de la cible et de l'énergie du neutron incident. On parle ainsi
de la section efficace, par analogie à la section
géométrique effective dans laquelle une collision
mécanique puisse avoir lieu entre deux sphères solides. La
section efficace microscopique d'interaction, notée a, quant
à elle représente l'étendue de l'interaction
nucléaire forte entre la particule incidente (neutron) et la cible
(noyau). [6]
La section efficace microscopique est mesurée en
1barn = 10-24cm2. Elle peut être
spécifique à chaque type d'interaction, comme elle peut
être globale pour indiquer d'une manière générale
l'interaction entre le neutron incident et le noyau cible quelque soit la
nature de l'interaction. On peut écrire dans ce cas :
atot = adiff_elas + adiff_inelas +
0-Capture + · · · + afiss = 6i
i
L'allure de la section efficace microscopique est obtenue
à partir des données expérimentales, en mesurant des taux
de réactions nucléaires R :
6 =
R
nyNdx
Avec : n: nombre de neutrons se
déplaçant à la vitesse y, atteignant une cible
d'épaisseur dx caractérisée par une
densité atomique N
Par la suite, ces mesures sont extrapolées pour obtenir
une sorte de fonction évaluée. C'est ainsi qu'on obtient les
bibliothèques de données sur les sections efficaces de
différents isotopes pour un intervalle d'énergie donné de
neutron incident. Plusieurs bibliothèques existent dans ce sens,
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
5
ENDF, JENDL, ... qui peuvent être consultés sur
des supports numériques ou via des portails internet
dédiés. [6]
D'une manière générale, une section
efficace microscopique d'interaction neutron-noyau est
caractérisée par trois composantes majeures (voir figure 1.2)
:
§ La partie linéaire en v?1 ???
valable sur un intervalle d'énergie du neutron incident
E??~eV
§ La zone des résonnances, sous forme d'une
série de pics (extremums d'interactions quantifiés), souvent
connue comme la forêt des résonnances. Cette partie s'étend
pour des énergies comprises entre quelques eV et quelques
dizaines à centaines d'eV.
§ La dernière partie est la zone des neutrons
rapides, elle commence juste après la seconde zone des
résonnances, elle peut avoir une tendance croissante mais souvent non
régulière
Figure 1.2 : Section efficace de fission du noyau
U235 (data from NNDC)
On notera que l'énergie des neutrons incidents peut
être considérée selon plusieurs classification, dont la
plus simple qu'on citera ici est la classification en : [7]
·
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
6
Neutrons thermiques ou lents : ce sont les
neutrons dont l'énergie n'excède pas 1eV. 0.025eV
pour la limite thermique et 0.625eV pour la limite lente. Ils
sont très efficaces en termes de fission car la probabilité
qu'ils induisent une telle réaction est relativement importantes
comparée au reste du spectre énergétique.
· Neutrons intermédiaires ou
épithermiques : leur énergie est comprise entre la
limite des thermiques ou lents jusqu'à la fin de la zone des
résonances ?? ?? ? [1, ~104]eV
· Neutrons rapides : leur
énergie est supérieure à 104eV
D'autre part, il est important de mentionner la section
efficace macroscopique, qui est une donnée nucléaire directement
mesurable et représente une valeur moyenne sur un volume donnée.
Cette grandeur est liée à la densité des noyaux cibles
ainsi qu'à la section efficace microscopique : [7]
??[????-1] =
??[????-3].??[????2]
En plus, l'inverse de ??[????] = 1 / ?? nous informe
sur le libre parcours moyen que traverse un
neutron entre deux collisions successives. Souvent cette
notion est utilisée pour mieux appréhender les milieux
modérateur (réduisant la vitesse des neutrons incidents) ainsi
les dimensions géométriques minimales d'une configuration dite
critique.
I.3. La fission nucléaire et la réaction
en chaîne :
Mis à part la fission spontanée qui peut avoir
lieu pour des noyaux très lourds (??2 / = 50) et
??
qui nécessite par de particule extérieure, la
fission d'un noyau provoquée par un neutron incident, dite «
fission induite » comme définie plus haut, représente
l'interaction principale sur laquelle repose le principe de l'énergie
nucléaire depuis sa découverte jusqu'au applications
développées dans les dernières 70 ans. Elle concerne
essentiellement les noyaux lourds, présentant un excès en
neutrons et présentant une certaine stabilité critique, qui peut
être facilement brisée avec un neutron de très faible
énergie. En effet, l'éclatement d'un noyau dit fissile
après avoir capturer un neutron d'une certaine énergie, en deux
ou plusieurs fragments, appelés « Produits de fission », est
accompagnée par un dégagement d'énergie. On parle d'une
réaction exothermique. [8]
Le bilan énergétique d'une telle
réaction pour un noyau d'uranium 235 est résumé dans le
tableau suivant :
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
7
Tableau 1.1 : Bilan énergétique d'une
réaction de fission pour U235. [9]
Contribution
|
Énergie [MeV]
|
Caractéristique
|
|
Fragments de fission
Neutrons de fission
?? de fission
Neutrinos/anti-neutrinos
|
166.2
4.8
8.0
9.6
|
Instantanée localisée
Instantanée délocalisée
Instantanée perdue
|
188.6 [MeV] ~93%
|
?? des PF ?? des PF
|
7.0
7.2
|
Différée
|
14.2 [MeV] ~7%
|
Total
|
202.8
|
|
|
|
Il est bien évident que la majorité de
l'énergie de fission est emportée par les fragments de fission et
elle principalement récupérée localement sous forme de
chaleur ou énergie thermique. C'est cette énergie en question qui
est exploitée dans la production énergétique basée
sur l'énergie nucléaire.
Pour produire davantage de chaleur il faudrait
répéter la réaction de fission autant de fois que possible
pour atteindre le bilan macroscopique souhaitée, sous forme de puissance
thermique ou plus précisément en densité de puissance
d??[??????????
????3 ]. [9] Pour y faire, E. Fermi avait la
brillante idée en 1939, de concevoir un système
qui permet la multiplication des neutrons qu'on pourra utiliser pour provoquer
la fission nucléaire des noyaux d'uranium 235 déjà
présent dans l'uranium naturel, avec une abondance naturelle ou bien
artificiellement augmentée et on parle dans ce cas d'uranium enrichi en
U235. Il faut réunir ainsi les conditions physiques et
géométriques, à savoir : la quantité d'uranium
nécessaire ainsi qu'une dimension suffisamment grande pour minimiser les
fuites géométriques des neutrons issus de la fission pour
réutiliser une fraction suffisante encore une fois dans d'autres
fission, dans un cycle répété et entretenu d'une
manière presque autonome par le système lui-même, sans le
laisser toute fois diverger jusqu'à atteindre des puissances thermiques
incontrôlables.
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
8
Figure 1.3 : Schéma descriptif d'une
réaction en chaine e fission
C'est ainsi que le concept de la réaction de fission
en chaîne est né (Fig. 1.3), il sera exploité par la suite
pour faire diverger la première pile atomique (équivalent d'un
réacteur nucléaire à fission) en décembre 1942
à l'université de Chicago. Dans ce contexte-là, il
était beaucoup plus question de maîtriser l'énergie
nucléaire pour des fins militaires (bombes atomiques d'Hiroshima et de
Nagazaki en Août 1945). C'est bien des années après qu'on
fera le retour vers le premier concept de Fermi pour produire de
l'énergie thermique à base de fission nucléaire, en vue de
l'exploitation de cette énergie thermique dans les centrales de
production électrique. [10]
I.4. La criticité et le facteur de
multiplication :
Le principal souci dans un système multiplicateur de
neutrons (cas d'un réacteur nucléaire à fission) et de
pouvoir contrôle ce système (modifier sa puissance, assurer la
stabilité et la sûreté). Ceci est directement lié au
contrôle de la réaction en chaîne, ce qui signifie le
contrôle du nombre de la population neutronique dans une
génération à l'autre. Ainsi, dans un réacteur
nucléaire on veille toujours de garder un ratio entre les deux
générations, proche de l'unité ; signifiant ainsi
qu'à chaque génération on reproduit le même nombre
de neutrons que précédemment. [11]
Ce ratio est défini comme « le facteur de
multiplication ?? », et il est donné par :
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
9
Nombre de neutrons dans la génération
Ni+1
k =Nombre de neutrons dans la
génération Ni
Selon l'éloignement ou le rapprochement de k
de l'unité, on définira trois situations des systèmes
multiplicateurs de neutrons :
· Système sous-critique : k < 1 ; la
réaction en chaîne ne peut pas être entretenue est le
système s'éteindra aussitôt que la source de neutrons
initiaux est retirée
· Système critique : k = 1 ; la
réaction en chaîne est autoentretenue par le système et la
source de neutrons initiaux peut être retirée et la population
neutronique est essentiellement gérée par la fission
nucléaire
· Système sur-critique : k > 1 ; la
réaction en chaîne est accélérée et
croissante, le système divergera rapidement et ne peut plus être
contrôlée
La définition du facteur k nécessite un
calcul des différents paramètres pouvant affecter la population
neutronique, en termes de neutrons produits et neutrons perdus. Il s'agit
essentiellement d'un équilibre entre deux phénomènes
antagonistes, de création de neutrons (fission, réflexion) et
d'annihilation (capture, fuite géométrique).
Dans un contexte géométrique infini, il est
possible moyennant certaines considérations de définir un facteur
de multiplication propre à la composition chimique et isotopique du
réacteur nucléaire. Un calcul intuitif, permet d'aboutir à
la célèbre formule de Fermi qui définit le facteur de
multiplication infini koe :
koe = E. P. f . ?
Avec :
å : facteur de fission rapide.
p : facteur anti-trappe (capture par
résonnance).
f : facteur d'utilisation thermique (absorption
thermique).
ç : facteur d'absorption thermique dans le
combustible.
Dans le cas d'un système défini physiquement et
géométriquement comme fini, on utilisera le facteur de
multiplication effectif ke f f. Ce facteur peut être
écrit en fonction de koe moyennant
les probabilités de fuites géométriques
correspondantes à chaque groupe énergétique des neutrons
incidents :
n
keff = koe X P1 X P2 X ...X
Pn= koe H Pi
i
Dans le cas particulier d'un système à deux groupes
énergétiques ; neutrons lents et neutrons rapides, cette
expression se réduit à :
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
10
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
11
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
k?????? = koe X ???????? X ????????
Avec :
????h: Probabilité anti-fuite des neutrons
thermiques (Thermal Non-Leakage) ????: Probabilité anti-fuite
des neutrons rapides (Fast Non-Leakage)
On définit également la réactivité
p qui permet de mesurer la déviation du système par
rapport à la criticité :
????????-1
p[??????] =
?????? ??
Ainsi, en fonction de la valeur de p on peut
s'énoncer sur le statut du système de la même
manière :
o
|
p
|
=
|
0
|
alors
|
k??????
|
=
|
1
|
le réacteur est critique.
|
o
|
p
|
>
|
1
|
alors
|
k??????
|
>
|
1
|
le réacteur est sur-critique.
|
o
|
p
|
<
|
1
|
alors
|
k??????
|
<
|
1
|
le réacteur est sous-critique.
|
Elle peut être également exprimée par
rapport à la fraction totale des précurseurs /3?? de
neutrons
retardés, notée /3?????? = ? /3??. Ces
neutrons retardés sont en effet les neutrons qui permettent le pilotage
et le contrôle du réacteur car ils sont émis à des
échelles temporelles perceptibles par l'être humain. Ils sont
émis par en différé par des Produits de Fission obtenus
dans un état excité et qui se désexcite par
l'émission d'un ou plusieurs neutrons. Ces PF sont rassemblés
dans des groupes de précurseurs en fonction de leur demi-vie
d'émission neutronique autour d'une valeur moyenne qui réunit ces
noyaux précurseurs dans le même groupe /3??.
Ainsi, la réactivité peut être définie
relativement à cette fraction effective comme :
p$[???????????? = $] =
p
/3??????
I.5. Principe et composants d'un réacteur
nucléaire à fission :
Le principe d'un système critique multiplicateur de
neutrons, repose sur la fission nucléaire et son entretien d'une
manière presque indépendante de la source initiale de neutrons et
de la rendre autonome en fonction de la composition physique et la conception
géométrique du système lui-même. [12]
C'est ainsi que les premiers calculs de criticité fait
à la main, ont été entrepris en premier par l'illustre
physicien E. Fermi (Fig. 1.4). Actuellement un tel calcul, peut se faire d'une
manière beaucoup précise mais plus complexe en utilisant des
codes de calcul dédié à cette finalité.
Figure 1.4 : Extrait du calepin de notes de E.
Fermi montrant les calculs de criticité développés en
1941
Pour y parvenir, il faudrait réunir trois composants
principaux qui permettent la confection de base d'un coeur de réacteur
nucléaire, dans lequel siège la production de l'énergie
thermique à base de fission nucléaire. Ces composants principaux
sont cités par ordre d'importance comme suit (Fig. 1.5):
a. Le combustible nucléaire :
confectionné à partir des éléments
fissiles, essentiellement de l'Uranium, qui est abondant dans la nature et qui
comprend un isotope fissile, l'uranium 235, caractérisé par une
demi-vie de T1,2 5 = 0.7 X 109années et une fraction
atomique
naturelle (appelé enrichissement) e5?????? = 0.7202%.
Le reste de l'uranium naturel est composé majoritairement de l'uranium
238, caractérisé par T1,2
8 = 4.47 X 109années et
une fraction atomique naturelle de 99.2742%, [11] en plus
d'une infirme fraction de l'isotope uranium 234, issu de la filière de
désintégration naturelle de l'uranium 238. Il est
caractérisé par T1,2
5 = 0.245 X 106années et une fraction atomique
naturelle de 0.0055%,
ce qui le rend négligeable généralement
dans les calculs de criticité, ou on peut considérer que
l'uranium naturel est composé essentiellement des deux isotopes majeurs
U235 et U238. Pour atteindre la criticité dans un système
donné, dont on veut que la géométrie soit relativement
compacte, il est important d'augmenter la probabilité de fission par
rapport à la capture radiative ou la fuite géométrique,
c'est ainsi qu'on procède à l'enrichissement de l'uranium par des
procédés physico-chimiques pour atteindre des fractions d'U235
12
supérieures à 1% ; on parle dans ce cas
d'uranium enrichi. La majorité des centrales nucléaires
fonctionnent avec des réacteurs avec un uranium enrichi aux environs de
5%.
Il est important de noter que dans le cycle du combustible
à base d'uranium naturellement ou artificiellement enrichi et
après une certaine durée de fonctionnement, un autre
élément synthétique (n'existe pas dans la nature)
comprenant des isotopes fissiles apparait suite à la capture radiative
de l'uranium 238, appelé noyau fertile :
238 + 0??
92 ?? 1 ? 9 2??
239 ? --?
??-(23min)
|
239 ? --? 93 ????
??-(2.3??)
|
239 (24 000 ??????)
94????
|
Des captures successives de cette isotope peuvent conduire
à la production d'autres isotopes, à savoir :
94????
240 ; 241 94???? ; 242 94???? ;
94????
244 . Ainsi on parle du cycle combustible Uranium-Plutonium,
ou il est réutilisé dans certaines industries nucléaires
énergétiques comme élément fissile
mélangé avec certaines proportions avec de l'uranium (MOX). Dans
le sens, le Thorium 232, présente le même caractère fertile
de l'U238, ou il est possible d'obtenir un noyau fissile, à savoir
uranium 233, suite à une capture radiative du Th232 :
232 + 0?? 233
9 0??h 1 ? 9 0??h ?--?
|
233 ? --? 9 1????
|
233 (160 000 ??????) 9 2 ??
|
??-(22.3min) ??-(27??)
On parle ainsi du cycle Uranium-Thorium, qui est le sujet du
présent travail.
b. Le modérateur : les neutrons lents
ou thermiques possèdent une très grande probabilité
d'induire une fission nucléaire, d'où l'intérêt de
les ralentir quand ils sont issus avec une grande énergie
cinétique, des fissions nucléaires ou émis lors de la
désexcitation des noyaux précurseurs. Pour faire, la
cinétique des particules nous apprennent que le choix d'un
matériaux léger (1 = ?? = 20) et diffuseur (?????? ?? ?? »)
permet suite à des chocs élastiques successives de réduire
l'énergie de ces neutrons rapides jusqu'à la ramener à
l'intervalle d'intérêt ???? ? [0,1]????. Ainsi on parle d'un
milieu modérateur, principalement de l'eau (légère
??2?? ou lourde ??2??)c ou un composé à
base de carbone comme c'est le cas du graphite.
c. Le caloporteur : c'est un milieu qui a
des propriétés thermiques et calorifiques favorables au transport
de l'énergie thermique produite sur place dans le matériau
fissile, dans des circuits thermo-hydraulique en vue de transformer cette
énergie en énergie mécanique (turbine des
générateurs). Il est choisi selon sa capacité calorifique
ou chaleur spécifique ??[??. ??-1. ????-1]. L'eau
est très largement utilisée dans différentes conceptions
des réacteurs nucléaires, mais on peut également trouver
des caloporteur gazeux, métaux liquides ou des sels fondus. [12]
d.
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
13
L'absorbant neutronique ou barre de contrôle
: c'est un matériau caractérisé par une
très grande section efficace de capture, d'où l'appellation
« poison neutronique » signifiant qu'une présence importante
de tels élément dans le coeur d'un réacteur
nucléaire peut mener à l'extinction irréversible de ce
dernier. Les absorbants sont utilisés de deux façons dans les
réacteurs nucléaires ; sous forme liquide ou des sels sont
solvés dans l'eau de refroidissement du coeur afin de réduire la
population neutronique en vue de contrôler la criticité (un effet
lent est obtenu dans ce cas), soit sous forme de barre solide qui peuvent
être insérés à toute moment, partiellement ou
totalement pour le même but avec un effet rapide. Elles sont
également utilisées comme des barres de sécurité
pour l'arrêt brusque du coeur, avec une insertion totale de toutes les
barres d'absorbant. On citera le Bore-10, Cadmium et le Gadolinium. D'autres
poisons neutroniques d'origine fissiogénique, peuvent être
présents dans le combustible comme descendants de produits de fission,
tels que le Samarium, Gadolinium et Xénon. Il faut donc prendre en
considération leur proportion et son évolution dans le temps afin
de pouvoir mieux estimer la criticité et la réactivité du
système.
e. Le réflecteur : c'est un
matériau qui permet d'augmenter l'efficacité de la fission et
d'améliorer l'économie du bilan neutronique, en réduisant
les pertes par fuite géométrique. C'est dans ce sens, qu'il
disposé géométriquement autour du coeur du réacteur
et il est choisi par les matériaux diffusants et moins absorbants des
neutrons. Il permet ainsi de réduire la fuite des neutrons vers
l'extérieur du coeur, pour des raisons d'efficacité comme on
vient de l'avancer mais également pour des raisons de protection pour
réduire la population neutronique à l'extérieur du
réacteur. [12]
Barre de contrôle (Absorbant
neutronique)
Combustible Nucléaire (U)
Modérateur
Capture (-)
Fission (+)
Modération
Figure 1.5 : Schéma de principe d'un coeur
de réacteur nucléaire à fission.
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
14
I.6. Les grandeurs neutroniques :
L'étude neutronique d'un réacteur
nucléaire à fission nécessite la connaissance et la
définition de certains paramètres qui nous informent sur
l'état du coeur à l'instant t, connaissant sa composition
physique et sa conception géométrique. On retiendra : [8]
1. Densité de neutrons [n.
cm-3] : Est définie comme le nombre de neutrons par
unité de volume. Elle est représentée par la fonction :
n(v)
2. Flux neutronique [n. cm-2.
s-1] : C'est le nombre de neutrons de vitesse v, traversant
perpendiculairement une surface unitaire à un instant t. il peut
être écrit en fonction de la densité neutronique et la
vitesse moyenne des neutrons v :
d)(v) = v. n(v)
3. Fluence [n. cm-2]
: C'est le flux total intégré sur le temps.
Sa notation usuelle est : '
Ltt'
4. Taux de réaction [ fission.
cm-2. s-1] : Nombre de réactions de fission
par unité de volume en '??',
causé par des neutrons dont l'énergie est autour de E.
Ti (r'', E, t) = Ei(r'', E, t)d)(r'', E,
t).
5. Puissance [Watts] : Soit un
réacteur de volume V, un flux de neutron d) avec
N
Noyaux /cm3. Si af est la section
efficace de fission, on a : No? d) [??`????`????
????-3 ], dans tout
le volume V on aura VNafd) [fission]. La
puissance réacteur est [8] :
VN
P [W] = o fd)
c
II. Les filières nucléaires et
générations de réacteurs :
II.1. Classification des filières nucléaires
:
Une filière nucléaire représente un
ensemble complet de procédés et de technologies visant à
exploiter les réacteurs nucléaires. Elle constitue un cycle d'une
chaîne d'activités industrielles depuis l'extraction des minerais
d'uranium, leur traitement, fabrication et conditionnement du combustible
nucléaire, le fonctionnement des réacteurs et la conversion de
l'énergie nucléaire en électricité ou
énergie thermique selon le besoin, le retraitement du combustible
usé, le recyclage et la gestion des déchets nucléaires
(stockage ou entreposage définitif) et finalement le
démantèlement de ces installations. Pour définir une
filière nucléaire on l'associe principalement au type du
réacteur nucléaire qui lui -même est distingué par
rapport à d'autres, en fonction du : [13]
·
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
15
Combustible : ça comprend
UO2 naturel, plus ou moins enrichi ; les mélanges
d'oxydes uranium-plutonium (MOX), mélange d'oxydes uranium-thorium
· Modérateur : sa
présence signifie qu'on vise à utiliser beaucoup plus les
neutrons thermiques pour provoquer la fission, pour cela on peut utiliser de
l'eau légère ou lourde, le graphite ou du béryllium. Les
réacteurs à neutrons rapides, plus compactes et plus enrichi ne
nécessite pas de modérateur.
· Fluide Caloporteur : eau
pressurisée, eau bouillante, gaz (hélium, CO2),
métal liquide, sels fondus
Une génération de réacteur correspond
aux progrès majeurs intégrés la génération
en question en termes de sûreté de fonctionnement, de
sécurité et d'économie du combustible ou encore de
compétitivité.
Conventionnellement, il existe quatre générations
d'installations nucléaires :
- Les réacteurs de la 1ère
génération : ce sont les prototypes et les premiers
réacteurs de taille industrielle à usage commercial mis en
service entre 1950 et 1970. Ils sont entrés en service et
exploités d'une manière opérationnelle avant les
années 1970. IL s'agit essentiellement des installations
d'après-guerre (1939-1945). Ces réacteurs devaient faire la
démonstration du potentiel de la puissance atomique mise au service de
l'énergie civile. Des réacteurs à uranium naturel comme
combustible, le graphite comme modérateur et gaz carbonique comme
caloporteur (UNGG). [13]
- Les réacteurs de la 2nd
génération : ces réacteurs sont entrés en
service à partir des années 1970. Ils correspondaient à la
nécessité d'une meilleure compétitivité de
l'énergie nucléaire et d'une amélioration de
l'indépendance énergétique, dans un contexte de fortes
tensions sur le cours des énergies fossiles (choc pétrolier de
1973). La majorité des réacteurs actuellement en exploitation
dans le monde sont des réacteurs de génération 2. Il
s'agit notamment des Réacteurs à Eau Pressurisée (REP) ou
à eau bouillante (REB). On notera également quelques
réacteurs à neutrons rapides (RNR) mais dont le
développement a été fortement réduit à cause
des polémiques sur l'énergie nucléaire et les
déchets produits à haute activité radioactive, surtout
lors des accidents pouvant survenir lors du fonctionnement de ces installations
(accidents Tchernobyl et Three miles Island). [13]
- Les réacteurs de 3ème
génération : C'est la génération en cours
de développement et qui s'apprête à prendre progressivement
le relais. Elle est beaucoup plus regardante en termes de sûreté
et de sécurité (résistance renforcée aux agressions
externes, type chute d'avion). Ces réacteurs tirent les enseignements du
retour d'expérience de
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
16
l'exploitation des réacteurs de
génération 2, des accidents de Three Miles Island et de
Tchernobyl ainsi que des attentats du 11 septembre 2001. Trois réacteurs
sont en projet et qui répondent à ces critères : l'EPR
(european pressurized reactor), l'AP1000 (advanced
pressurized de 1 000 MWe) américano-japonais et l'AES 2006, dernier
modèle de 1 200 MWe du VVER russe.
- Les réacteurs de la 4ème
génération : correspond aux réacteurs,
actuellement en conception, qui pourraient voir un déploiement
industriel à l'horizon 2040-2050. Ils sont en rupture technologique
totale avec tout ce qui a été réalisé
jusqu'à présent. Les recherches sur ces systèmes du futur
sont menées dans le cadre du Forum international
Génération IV qui a établi les quatre critères
auxquels ils devront répondre : la durabilité, la
sûreté, la compétitivité économique et la
résistance à la prolifération nucléaire. [13]
Figure 1.6 : Récapitulatifs des 4
générations d'installations nucléaires selon la
classification du Forum
GENIV
Selon le Forum International Generation IV, qui est une
initiative du département d'énergie américain pour
instaurer une collaboration internationale en termes de classification et
développement des systèmes nucléaires de
4ème génération, six configurations sont
retenues dans une première phase de recherche et développement,
à savoir [13]:
· Réacteur à Neutrons Rapides à
Caloporteur Gaz (GFR : Gaz-cooled Fast Reactor)
·
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
17
Réacteur à Neutrons Rapides à Caloporteurs
Plomb (LFR : Lead-cooled Fast Reactor)
· Réacteur Nucléaire à Sels Fondus
(MSR : Molten Salt Reactor)
· Réacteur à Neutrons Rapides à
Caloporteur Sodium (SFR : Sodium-cooled Fast Reactor)
· Réacteurs Nucléaire à Très
Haute Température (VHTR : Very High Temperature Reactor)
· Réacteurs à Eau Supercritique (SCWR :
SuperCritical Water Reactor)
III. Le concept des Petits Réacteurs Modulaires
(SMR : Small Modular Reactor)
III.1. C'est quoi un SMR ?
Selon les instances officielles internationales et mondiales
de l'énergie nucléaire, on désigne conventionnement par un
Petit Réacteur Modulaire (ou Small Modular Réacteur), tout
réacteur à fission nucléaire appartenant à la
catégorie des réacteurs produisant une puissance
électrique nette inférieure ou égale à
300??????. [14] Il faut savoir que les SMR ont été
déjà utilisé, initialement comme réacteurs de
recherche, ensuite comme solution militaire pour la propulsion navale et
éventuellement pour les engins spatiaux (satellite, station spatiale,
navette spatiale...). Actuellement ils refont surface avec un concept
totalement nouveau et assez innovant dans l'industrie nucléaire
énergétique.
a. Avantages et utilisation potentielle des SMR
:
Il faut dire que c'est cet aspect modulaire qui rend les SMR
beaucoup plus attractifs et prometteurs pour concurrencer dans le marché
énergétique mondiale, d'autres solutions plus vertes et plus
écologiques. Il est prévu de concevoir et de construire un SMR
prêt pour être installer sur site, une fois acheminé par un
transport logistique relativement accessible vu les tailles des SMR qui sont en
cours de développement.
Ces derniers se base essentiellement soit sur les technologies
déjà utilisé (Génération II+) ou bien sur
des technologies nouvelles (Génération III+), en alternant entre
les différentes filières existantes et celles en cours de
recherche et de développement.
Les spécificités des cahiers de charges des
projets SMR ont été dictées par l'observation des
problèmes rencontrés par les projets de réacteurs en cours
; à savoir :
1. Une taille/puissance plus réduite que celle des
réacteurs existants : 10 à 100 MWe dans la plupart des cas, et au
maximum 300 MW, contre 900 à 1 700 MW. Ceci permet déjà de
réduire les coûts (principal obstacle rencontré par les
projets nucléaires de nombreux pays)
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
18
et d'adapter la solution nucléaire à des sites
isolés, souffrant habituellement d'un manque de main-d'oeuvre
qualifiée et de coûts élevés de
réalisation.
Figure 1.7 : Schéma artistique et descriptif
d'un réacteur SMR de type NuScale
2. Un caractère modulaire standardisé (figure
1.7), diminuant les couts et les délais de livraison, par
l'industrialisation des composants et du montage. Ceci représente en
effet, une adaptation progressive de la puissance de la centrale à
l'évolution des besoins, tout en rendant possible l'extension de
puissance par un montage d'un réseau de modules supplémentaires
[15] ;
3.
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
19
Un confinement plus aisé, grâce à
l'intégration des composants dans un volume réduit et
hermétiquement clos. Ce qui permet de réduire les risques de
prolifération et permettre une gestion réduite au strict minimum.
Ainsi, certains SMR sont conçus pour être immergés dans une
piscine ; voire même construits en souterrain pour accroître leur
sécurité ;
4. Une fabrication et un assemblage possible dans une usine
dédiée, avant envoi sur le site où ils peuvent être
installés plus facilement qu'un réacteur classique.
5. Ils présentent une certaine souplesse, dans la
mesure où il n'est pas nécessairement connecté à un
vaste réseau électrique, et peut être combinés avec
d'autres modules s'il faut produire plus d'électricité. [15]
b. Fonctionnement et technologie d'un SMR
:
Les petits réacteurs modulaires (Small Modular
Reactors) sont une catégorie de réacteurs nucléaires
à fission, de taille et puissance plus faibles que celles des
réacteurs conventionnels, fabriqués en usine et
transportés sur leur site d'implantation pour y être
installés. Les réacteurs modulaires permettent de réduire
les travaux sur site, d'accroître l'efficacité du confinement et
la sûreté des matériaux nucléaires. Les SMR (d'une
puissance de 10 à 300 MW) sont proposés comme une alternative
à moindre coût, ou comme complément, aux réacteurs
nucléaires conventionnels. Les concepts de SMR sont très
variés y comprennent des réacteurs à neutrons thermiques
et réacteurs à neutrons rapides qu'ils peuvent être
conçus pour pouvoir se reproduire. Lorsque ces réacteurs
produisent de l'électricité, ils émettent suffisamment de
neutrons pour convertir les éléments non fissiles en
éléments fissiles. ; certains de ces SMRs sont des versions
simplifiées des réacteurs existants, d'autres mettent en oeuvre
des technologies entièrement nouvelles. Tous utilisent la fission
nucléaire. [16]
c. Le réacteur du type NuScale comme exemple
d'étude :
Dans le domaine des réacteurs SMR, NuScale Power,
basé à Portland (Oregon) dans les Etats-Unis d'Amérique,
est parmi les entreprises pionnières qui se sont lancés dans
cette filière de recherche et de développement des nouveaux SMR
[17]. On pourra également citer, la firme Oklo .inc qui développe
actuellement son modèle phare « Aurora » à
côté de l'entreprise TerraPower, la société
d'innovation nucléaire soutenue par Bill Gates, qui s'est lancé
dans le développement d'un nouveau petit système de
réacteur modulaire associé à une unité de stockage
à sel fondu. Ce nouveau concept, baptisé Natrium, est
développé en partenariat avec GE Hitachi Nuclear Energy.
Dans le présent travail on s'est
intéressé au modèle NuScale (35MWe) pour appliquer la
modélisation et la simulation MNCP5 ainsi que l'automatisation de calcul
via le langage Python, en prospectant un mélange de combustible
Uranium-Thorium.
Chapitre 1 Notions de neutronique et physique des
réacteurs
Pour ce modèle d'étude, Le concept de base
était basé sur les configurations utilisées dans un REP
type. Cette approche permet l'utilisation de l'expertise actuelle de
l'industrie et des capacités de fabrication. Le coeur utiliserait 17x17
assemblages combustibles (Carburant UO2, ou mixture UO2/ThO2). Les combustibles
à base d'uranium et de thorium-uranium sont évalué avec
plusieurs proportions et l'enrichissement correspondant à la
criticité de l'assemblage est défini en utilisant un calcul
automatisé faisant appel au code MCNP5 via un script Python. Le coeur en
question est composé d'un bloc carré intérieur de 16
assemblages et les 8 assemblages périphériques sans barres de
commandes [18].
20
Chapitre n°02
Modélisation et simulation du réacteur
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
21
Chapitre 2 : Modélisation et simulation du
réacteur
I. Modélisation et Simulation avec le code
MCNP5 :
Dans ce chapitre on va présenter l'essentiel de la
modélisation géométrique et physique du réacteur
étudié et ce en utilisant le code MCNP5. Le but de cette partie
est d'établir une méthode semi-automatique transcrite en «
Python » pour la génération d'une configuration
donnée (fichier INPUT), lancer le calcul et vérifier le
résultat en lisant la sortie (fichier OUTPUT) et modifier
l'entrée encore une fois si nécessaire pour déterminer
l'enrichissement critique correspondant. En utilisant les tallies disponibles
dans le MCNP5, il sera également question de définir certains
paramètres neutroniques de ce coeur, tel que le flux et les taux de
réaction.
I.1. Modélisation géométrique
:
La première étape d'une modélisation
numérique dans le calcul des réacteurs est bien de définir
la géométrie du système. Pour faire, et selon le
modèle du réacteur choisi, type : SMR de la compagnie : NuScale,
il est question de définir 24 assemblages carrés (17 x 17) de
crayons de combustible, le tout plongé dans un volume cylindrique rempli
d'eau légère, contenu dans un baril métallique (en fer
inoxydable). La géométrie cylindrique est un très bon
choix en effet, pour modéliser ce genre de coeur de réacteur
nucléaire, tant que les assemblages sont disposés selon une
symétrie axiale qui permet une certaine distribution spatiale
symétrique des grandeurs physiques.
Dans la présente étude on considère cinq
volumes cylindriques depuis l'extérieur (Fig. 1) :
1. Le conteneur du circuit primaire du réacteur
(Primary reactor Vessel) en acier inoxydable d'une épaisseur de 15 cm,
d'un rayon externe de 137 cm et d'une hauteur totale de 374.8cm ;
2. L'eau du circuit primaire de refroidissement compris entre
les parois internes du conteneur du circuit primaire et la surface externe du
baril qui contient le coeur du réacteur (d'un rayon de 85cm) et une
hauteur effective de 344.8cm ;
3. Le baril du coeur (Core barel), c'est le conteneur
immédiat de l'assemblage combustible, d'une épaisseur de 10cm,
avec un rayon externe de 85cm et d'une hauteur totale de 176cm ;
4. Piscine intérieure du coeur ou le volume d'eau dans
lequel baigne l'assemblage du combustible (coeur du réacteur), elle est
d'un rayon de 75cm et d'une hauteur effective de 156cm ;
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
5. Le coeur composé de 24 assemblages carrés
(17x17) de crayons combustibles, disposés selon deux grands axes
perpendiculaires de 06 assemblage chacun et le reste est disposé d'une
manière identique sur chaque quart du système (Fig. 2.2).
L'eau
R
R'
e1
e2
Le Coeur du réacteur
Le Conteneur
Baril du Coeur
Figure 2.1 : Vue d'ensemble du réacteur
SMR_NuScale sous forme de cylindres emboités
22
(XY) (XZ)
(a) : la projection axiale (b) : la projection
longitudinale
Figure 2.2 : Coupes transversale et longitudinale
du réacteur
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
23
I.2. Modélisation physique :
Nous considérons un combustible sous forme de mixture
homogène d'Uraninite (UO2) et de Thorite (ThO2). Le crayon est
enveloppé d'une protection en Zircolay-4 avec une séparation de
vide d'une soixante de microns. L'élément combustible est
montré dans la figure 3 ci-dessous. Les fractions d'UO2 et de ThO2 sont
reliées par l'équation d'unitarité suivante :
??????2[%] + ????h??2[%] = 1.00 = 100%
Ainsi, une fois l'un des deux paramètres est
fixé, par exemple??????2[%], il serait trivial d'obtenir l'autre
paramètre ????h??2[%] = 100 - ??????2[%] pour définir la
constitution de notre combustible en termes des fractions isotopes majeurs de
l'uranium et l'isotope unique du thorium, à savoir :
235 ; 9 2 U
92 U 238 et 90??h
232 .
Figure 2.3 : La section d'un élément
combustible avec son modérateur
L'ensemble Crayon combustible + gaine de protection est
complètement baigné dans un volume carré d'arrêt
1.2626????, comme c'est montré sur la figure 2.3. Cette structure est
répétée 289 fois (17 x 17) pour obtenir un assemblage
carré. Ce dernier est également répété 24
fois, ce qui donne un total de 6936 crayons combustible dans l'ensemble du
coeur.
De cette manière, on définira un combustible
comme étant fonction de deux paramètres principaux : la fraction
volumique de l'uraninite dans le combustible ??????2[%] et l'enrichissement en
235 U de cette fraction, noté ????????5[%]. Le
tableau ci-dessous donne les valeurs de constantes physiques et atomiques des
éléments constituants du combustible et son
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
24
modérateur et la définition de la masse volumique
du combustible considéré comme un mélange incompressible
de deux matériaux incompressibles. Ainsi, il est évident
d'écrire :
f9
Pfuet [Cm3] = fu02 X PU02 +
fTh02 X PTh02
La fraction de chaque isotope sera obtenue à partir de
cette densité ainsi que les fractions massiques correspondantes de
chaque composant. Ceci dit, la masse molaire de l'uranium est fonction de
l'enrichissement en 92 ??
235 :
MU = MU5 X enrD5 +
Mug X (1 - enru5)
En plus de éléments qui seront nécessaires
pour la définition physique du réacteur, on utilisera la
composition de la gaine en Zircolay-4 ainsi que l'acier inoxydable
utilisé comme conteneur mécanique.
Zircolay-4 : alliage de zirconium (98,23 % en masse),
d'étain (1,45 %), de chrome (0,10 %), fer (0,21 %), et hafnium (<
0,01 %).
Acier inoxydable () : 50% de fer, au moins 10,5% de chrome et
moins de 1,2% de carbone.
Les propriétés physiques de la
mixture
|
Ingrédient
|
Formule Chimique
|
Masse Molaire
|
p(g/cm3)
|
Fraction(%)
|
Combustible
|
UO2
|
269.747
|
10.6
|
VUO2
|
ThO2
|
264.036
|
9.86
|
VThO2
|
Modérateur
|
H2O
|
18.0148
|
1.0
|
VH2O
|
Zircaloy-4
|
Zy4
|
alliage de zirconium (98,23 % en masse),
d'étain (1,45 %), de chrome (0,10 %), fer (0,21 %), et hafnium
(< 0,01 %).
|
6.56
|
--
|
Acier
inoxydable
|
Inox
|
50% de fer, au moins 10,5% de chrome et moins
de 1,2% de carbone.
|
7.76
|
--
|
Composition chimique et isotopique
|
Isotope
|
Masse atomique (g/mole)
|
La fraction massique (g/cc)
|
La fraction atomique (atom/
barn.cm)
|
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
25
U235
|
M5 =
235.04
|
f5= (VUO2 X PUO2 × MU235 × e5) /
(MU235 × e5 + MU238 × (1-e5) + M0 × 2)
|
F5= (f5/M5) × NA× 1E-24
|
U238
|
M8 =
238.05
|
f5= (VU238 X PUO2 × MU238 × (1- e5)
/ (MU235 × e5 + MU238 × (1-e5) + M0 × 2)
|
F8= (f8/M8) × NA× 1E-24
|
Th232
|
MTh =
232.03806
|
fTh=VTh×PTh×MTh/(MTh+M0×2)
|
FTh=(fTh/MTh) × NA × 1E-24
|
H
|
MH = 1.0079
|
fH=VH2×PH2o×MH×2/(MH×2+M0)
|
FH= (fH/MH) × NA× 1E-24
|
0
|
MO = 15.999
|
(ToT)=f(U02)+f0(H20)+f0(Th02)
|
FO= (fO/MO) × NA× 1E-24
|
Zirconium (Zr)
|
MZr = 91,224
|
/
|
/
|
Etain (Sn)
|
MSN = 118,71
|
/
|
/
|
Chrome (Cr)
|
MCr =
51,9961
|
/
|
/
|
Fer (Fe)
|
MFe= 55,845
|
/
|
/
|
Carbone (C)
|
MCr =
12,0107
|
/
|
/
|
Hafnium (Hf )
|
MHf = 178,49
|
/
|
/
|
Tableau 2.1 : Les propriétés
physiques de la mixture.
II.3. Le Code de Simulation MCNP5 :
Le nom de code MCNP est l'abréviation Monte Carlo
N-Particle, et il désigne un logiciel codé en Fortran et
basé sur les méthodes Monte-Carlo. Ces méthodes
basées sur les nombres aléatoires ont été
inventé dans les années quarante par les scientifiques Nicholas
Metropolis et
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
26
Stanislas Ulam, durant leur implication dans le projet
américain d'armement nucléaire MANHATTAN, à Los Alamos.
[19]
Ce code permet de simuler le transport des particules neutres
et chargés (neutrons, photons, électrons) dans la matière,
en se basant en particulier le calcul neutronique des réacteurs
nucléaires. Il a été développé et toujours
sujet de développement par le laboratoire de recherche américain
"Los Alamos National Laboratory" (LANL). Aujourd'hui, il représente le
code de calcul le plus utilisé dans des applications orientées
vers l'utilisation des radiations en physique médicale, la neutronique,
la radioprotection et la physique des détecteurs.
3.1. Description du code MCNP5 :
Le code MCNP consiste en une méthode probabiliste qui
permet la résolution de l'équation de transport par une
méthode de tirage aléatoire. Chaque particule émise aura
une histoire propre à elle. Il suit chacune des particules émises
depuis leur naissance jusqu'à leur disparition en tenant compte des
probabilités d'interactions avec les différents matériaux
rencontrés, représentées par les sections efficaces dans
les librairies annexes au code. Pour générer un fichier
d'entrées, il est nécessaire de définir certaines parties
nécessaires pour le déroulement du calcul. Ces parties,
appelées cartes (CARD) sont essentiellement : les cellules autant que
volumes dans l'espace, les surfaces englobant les cellules, les
matériaux contenus dans ces cellules, ainsi que les paramètres de
la simulation et le type de réponses souhaitées. [19]
3.2. Structure du fichier MCNP :
Comme il a été mentionné plus haut, le
fichier d'entrée doit contenir des informations sur la
géométrie du problème à simuler : Surfaces et
Cellules, la composition physique du problème : les matériaux :
leurs compositions élémentaires et/ou isotopiques, leurs
densités massiques, les sections efficaces correspondantes aux
réactions physiques prévues, localisation et
caractéristique de la source initiale, les réponses qu'on
souhaite récupérer et la technique de réduction de
variance pour optimiser les calculs .
D'une manière générale, le fichier
d'entrée est composé de trois blocs :
Titre (1 ligne)
Les Cellules : des volumes construits
à partir des surfaces et plans Une ligne vide de
séparation obligatoire
Les surfaces : ça permet de
délimiter les volumes constituants du problème à
simuler
Une ligne vide de séparation obligatoire
Données physiques : Matériaux, Sources,
Tallies, Mode, ...
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
3.2.1. La carte des Cellule :
La cellule est identifiée par un nombre qui lui est
attribuée et sera utilisé par la suite pour la reconnaître
et la différencier des autres cellules. Elle est constituée d'un
volume rempli de matériau ou de vide. Dans le premier cas, la masse
volumique du matériau en question doit être fournie. Cette
densité peut être indiquée soit par une valeur positive
(densité ou fraction atomique), soit par une valeur négative
(masse volumique en g/cc). Une cellule est construite à partir d'une ou
plusieurs surfaces et doit présenter un volume fermé. Cette
construction est possible avec les opérateurs algébriques
d'intersection « : » ou d'union « ». Il est
également possible de construite une cellule comme la soustraction d'un
petit volume à partir d'un plus grand volume (volume
complémentaire « # »). Ce dernier est utilisé dans des
systèmes à volumes emboîtés.
La cellule est déclarée sous cette forme :
[19]
j m d geom params
avec
j : numéro de la cellule donné par
l'utilisateur;
m : numéro du matériau qui occupe
le volume de la cellule si elle n'est pas vide;
d : densité du matériau (+ :
atomes/cm3) ou (- : en g/cm3) ;
geom : c'est l'ensemble des surfaces qui
délimite le volume de la cellule incluant les opérateurs
booléens;
params : optionnel, utilise des mots
clé comme IMP (importance de la particule), Vol(définit le volume
de la cellule si le MCNP ne peut pas le calculer).
Dans notre cas, on présente un exemple de carte cellules
introduite dans l'input MCNP :
1
|
3
|
-1.0 -3000 -2000 1000
|
(60:50:-40) IMP:N=1
|
|
2
|
2
|
-7.76 40 -50 -60
|
(30:20:-10) IMP:N=1
|
|
3
|
3
|
-1.0 -30 -20
|
10 (5:-6:7) IMP:N=1
|
|
4
|
2
|
-7.76 -6000 -5000
|
4000 (3000:2000:-1000)
|
IMP:N=1
|
5
|
0
|
6000:-4000:5000
|
IMP:N=0
|
|
27
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
28
3.2.2. Les Univers et le réseau (Universe &
Lattice) :
Comme dans les réacteurs nucléaires sont
construits à partir d'une répétition d'assemblage
identiques d'une manière complète ou partielle, il est souvent
pratique d'utiliser la carte Universe et Lattice (Univers et Réseau)
dans la construction géométrique des cellules constituant le
coeur du réacteur. Un univers est constitué d'un ensemble de
cellules emboîtées dans un même volume global, donc il est
relativement plus complexe géométriquement par rapport à
un simple volume sphérique, cylindrique ou même cubique [19].
C'est le cas d'un élément combustible qui baigne dans son volume
de modérateur. Dans ce cas, on modélise le crayon combustible par
un long cylindre, inclus une gaine de protection et le tout est présent
dans un volume parallélépipède de section carré et
qui est rempli d'eau (Fig. 2.3). Une fois la cellule UNIVERSE est
définie, il est possible désormais de la répéter n
fois et autant qu'on le veut pour construire notre assemblage de combustible,
lui-même défini comme un univers contenant plusieurs d'autres
univers identiques, et ce avec l'option FILL (remplir). Par la suite,
l'ensemble du coeur est construit à partir d'un arrangement judicieux
des assemblages de combustibles dans leur espace et géométrie qui
leur est dédiée.
7 0 -5 6 -7 IMP:N=1 FILL=6 $reactor core universe 6 0 1 -2 3 -4
IMP:N=1 U=6 LAT=1 FILL=-4:3 -4:3 0:0 &
C universe 6
|
is
|
geometrical arrangement of
|
fuel
|
assemblies
|
5
|
5 5
|
5 5 5 5
|
5
|
&
|
|
|
|
|
|
|
5
|
5 5
|
1 1 5 5
|
5
|
&
|
|
|
|
|
|
|
5
|
5 1
|
1 1 1 5
|
5
|
&
|
|
|
|
|
|
|
5
|
1 1
|
1 1 1 1
|
5
|
&
|
|
|
|
|
|
|
5
|
1 1
|
1 1 1 1
|
5
|
&
|
|
|
|
|
|
|
5
|
5 1
|
1 1 1 5
|
5
|
&
|
|
|
|
|
|
|
5
|
5 5
|
1 1 5 5
|
5
|
&
|
|
|
|
|
|
|
5
|
5 5
|
5 5 5 5
|
5
|
|
|
|
|
|
|
|
C
|
les
|
univers
|
1
|
et
|
4
|
sont
|
définis
|
ici comme
|
des
|
réseaux
|
C univers
|
1 (zone 1)
|
10
|
0
|
100
|
-200
|
300 -400 IMP:N=1 U=1 LAT=1 FILL=11 $fuel box
|
11
|
3
|
-1.0
|
700
|
IMP:N=1 U=11 $out of cladding filled with water
|
12
|
4
|
-6.5
|
800
|
-700 IMP:N=1 U=11 $Zircaloy cladding
|
13
|
0
|
900
|
-800
|
IMP:N=1 U=11 $void gap
|
14
|
1 -{Rho_Fuel:.7f} -900 IMP:N=1 U=11 $fuel pin
|
Les univers 7, 6, 5 et 1 sont introduits dans l'input MCNP
comme suit :
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
C univers 5 (rempli d'eau)
50 -1.0 1 -2 3 -4 IMP :N=1 U=5
3.2.3. La carte des Surfaces :
La définition des surfaces nécessaires pour la
construction des cellules, intervient bien après la définition de
celles-ci. Même si cet ordre semble parfois non conforme, il est
basé sur l'importance de l'intuition humaine dans conception de la
géométrie (disposition des volumes) qu'on veut utiliser, pour
faire ressortir par la suite le besoin en surfaces utilisables.
Les surfaces sont définies comme suit : [19]
j geom a liste
j : est un nombre compris entre 1 et 99999
désignant le numéro de la surface, geom :
représentent l'abréviation d'une surface comme mot clé
reconnue par le programme MCNP pour définir une surface ou un plan. Ces
dernières sont données dans le tableau 2.2 a :
sont les coefficients de l'équation de la surface qui nous permettent de
définir, l'emplacement de la surface, ses dimensions
caractéristiques (Rayon d'une sphère ou cylindre) et son
orientation.
29
30
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
Tableau 2.2 : Bibliothèque des cartes des
surfaces reconnues par MCNP [19].
Ainsi, on donne dans l'exemple suivant, les surfaces
utilisées dans notre géométrie :
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
C The Surface Block
1 PX -21.42 $ half of 21.42 cm = 17*1.26 cm
2 PX 0
3 PY -21.42
4 PY 0
5 CZ 70
6 PZ -{H_core/2:.2f}
7 PZ {H_core/2:.2f}
10 PZ -{H_core/2+28.00:.2f}
20 PZ {H_core/2+28.00:.2f}
30 CZ 75 $ ~ external radius of zone4
40 PZ -{H_core/2+38.00:.2f}
50 PZ {H_core/2+38.00:.2f}
60 CZ 85 $ for 20-cm radial reflector
C another cylinder
1000 PZ -{H_core/2+122.40:.2f}
2000 PZ {H_core/2+122.40:.2f}
3000 CZ 122
4000 PZ -{H_core/2+137.40:.2f}
5000 PZ {H_core/2+137.40:.2f}
6000 CZ 137
C for 7 cells per assembly side of 21.42 cm (factor of 17/7 on
standard dimensions)
the box pitch the box pitch the box pitch the box pitch
100
|
PX
|
0
|
$
|
1st
|
surface
|
of
|
200
|
PX
|
1.2626
|
$
|
2nd
|
surface
|
of
|
300
|
PY
|
0
|
$
|
3rd surface
|
of
|
400
|
PY
|
1.2626
|
$
|
4th
|
surface
|
of
|
31
32
Chapitre 2
|
|
|
|
Modélisation et simulation du réacteur
|
700
|
C/Z
|
0.6313
|
0.6313
|
0.47610
|
$
|
Zircalloy cladding
|
800
|
C/Z
|
0.6313
|
0.6313
|
0.41895
|
$
|
void gap
|
900
|
C/Z
|
0.6313
|
0.6313
|
0.41295
|
$
|
fuel pin
|
On notera que dans notre cas, la hauteur du coeur a
été prise comme un paramètre ou variable, qui sera
gérée par un code Python qu'on écrit dans ce sens.
3.2.4. Définition des données dans MCNP
:
a. Définition de la source :
MCNP comprend plusieurs types de source, à titre d'exemple
on citera : la source générale définie par la carte
SDEF, la source de surface définie par la carte
SSR et la source de criticité
généralement utilisée conjointement avec la carte de
criticité KCODE.
Nous allons nous intéresser à la dernière
source étant donné que nous traitons un problème de
criticité.
i. La carte KCODE : apparaît sous le
format : [19]
KCODE nsrck rkk ikz kct
nsrck: donne le nombre de neutrons par
cycle.
rkk : donne la valeur initiale de keff.
ikz : donne nombre de cycles à ne pas
prendre en considération dans le calcul final,
kct : donne le nombre total de cycles.
La carte KCODE est introduite dans l'input MCNP de notre
modèle comme suit :
************* Criticality card *****************************
KCODE 4000 1 50 150
ii. La carte source KSRC :
Dans tous les problèmes de calcul neutronique avec
MCNP, il est nécessaire d'utiliser une source de neutrons, notamment
dans le calcul de criticité. Il donc impératif de la source
initiale de neutrons qui provoqueront par la suite de la fission et vont
générer à leur tour des sources de neutrons induits. Dans
notre cas, une source du type ksrc [19] est utilisée et
elle est définie par les positions X, Y et Z des sites sources de
neutrons de fissions dans le problème. Il est important de choisir des
positions appartenant à des volumes contenant de la matière
fissile. Elle prend le format suivant :
ksrc x1 y1 z1 x2 y2 z2 ... xn yn zn
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
33
ksrc : nom de la carte définissant la
position de la source de fission initiale, xk yk zk : position
de la source de fission initiale. Dans notre problème, on a
défini quelques points sources se trouvant dans les crayons combustibles
(centre des cylindres combustibles) :
KSRC -33.4 33.4 0 33.4 33.4 0 -33.4 -33.4 0 33.4 -33.4 0
& -22 22 0 22 22 0 -22 -22 0 22 -22 0
b. Définition des matériaux :
Les matériaux constituants la cellule sont définis
par la carte :
Mm zaid1 fraction1 zaid2
fraction2...
m: est le numéro du matériau qui
rempli une ou plusieurs cellules, le 0 est réservé pour le
vide zaid : Cette entrée se décompose en
identifiant atomique et isotopique ZZZAAA.nnx, où
Z est
le numéro atomique de l'élément
considéré, A sa masse atomique, ainsi qu'un
identifiant nn désignant la bibliothèque de
section efficace utilisée dans le calcul et la classe de la
bibliothèque donnée par x : c
pour continue (spectre continu) et d pour discontinue
(en groupes d'énergie). Fraction : est la
fraction atomique ou massique du constituant i (élément/isotope)
du matériau en question. Une fraction négative désigne une
fraction/densité massique et une fraction positive désigne une
fraction/densité atomique. [19]
La carte des matériaux est introduite dans l'input MCNP
comme suit :
C Material Card
C Fuel composition
m1 92238.60c {-d_U8:.7f} &Uranium 238 92235.60c
{-d_U5:.7f} &Uranium 235 90232.60c {-d_Th:.7f} &Thorium 232 8016.60c
{-d_O16_Fuel:.7f} $ Oxygen 16
C Stainless steel composition
m2 6000.60c 0.08 14000.60c 2.00 24000.42c 19.50 25055.60c 1.50
&
26000.42c 67.34 28000.42c 9.50
C Water composition
m3 1002.60c 2 8016.60c 1
mt3 hwtr.01t
C Cladding made from Ziraloy
m4 40000.60c 0.988548 8016.60c 0.00773128 26056.60c 0.00372108
|
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
34
c. Tallies :
Le code MCNP dispose de plusieurs enregistreurs,
appelés Tallies qui permettent d'enregistrer la réponse du
système ou la grandeur d'intérêt. Souvent cette grandeur
est normalisée au volume ou au nombre de particules sources, ce qui
nécessite un traitement numérique pour retrouver les grandeurs
physiques souhaitées. L'essentiel de ces tallies est
résumé dans le tableau 2.3 ci-dessous. Dans notre étude et
selon l'usage dans les problèmes de neutroniques, le tally de flux de
volume F4 est souvent le plus utilisé [19], moyennant
une carte de multiplication FM qui permet de passer d'une
grandeur brute (flux neutronique) à des grandeurs qui lui sont
dépendantes (taux d'interaction, énergie déposée,
...).
Dans ce cas de figure il est nécessaire d'indiquer au
code de calcul ou veut-on calculer le flux de volume, c-à-d les cellules
d'intérêts, généralement il s'agit des cellules
contenant de la matière fissile pour étudier le comportement du
combustible ou des cellules contenant des matériaux ou
échantillons à irradier. D'une manière
générale, un tally est défini comme suit :
Fkn: X S1 S2 ... Sn tally de surface
Fkn: X C1 ... Cn . tally de volume
Avec :
k : un nombre entre 0 et 99 destiné
à différentier les tallies de même type,
n : un chiffre entre 1 et 8 destiné
à indiquer le type de tally calculé,
X: le type de particule,
Si : une surface sur laquelle on veut calculer
le tally,
Ci : une cellule dans laquelle on veut calculer
le tally.
Tableau 2.3 : Différents tallies
utilisés par MCNP.[19]
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
35
En plus des tallies géométriques qui permettent
d'obtenir des valeurs moyennées sur une surface ou un volume, il est
possible d'utiliser des tallies avec un certain maillage (carétsien ou
cylindrique) et obtenir la distribution spatiale des grandeurs en question dans
une zone donnée. Cette fonction est assurée par les
tallies FMESH qui sont associés à la carte de
multiplication FM de la même manière que pour les
tallies de valeurs moyennes (Fn). IL est possible ainsi de
visualiser les grandeurs annexes telles que le taux de réaction
(fission, capture), la densité de puissance moyennant dans la zone d'
intérêt. la carte FMESH se
présente comme suit : [19]
FMESH14:n GEOM=xyz ORIGIN= -75 -75 -5 & $ cartesian geom.
& origin of mesh
IMESH=
|
75 IINTS=
|
150
|
&
|
$
|
initial
|
X
|
and number
|
of
|
x-meshs
|
JMESH=
|
75 JINTS=
|
150
|
&
|
$
|
initial
|
Y
|
and number
|
of
|
y-meshes
|
KMESH=
|
5 KINTS=
|
1
|
|
$
|
initial
|
Z
|
and number
|
of
|
z-meshes
|
FM14 6.022E23 $ Avogadro constant used as multiplicator
II. Automatisation du calcul et interprétation
des données par le langage PYTHON
II.1. Le Langage Python :
Python est un langage de programmation orientée objet (au
même titre que les autres langages de programmation C, C++, fortran, java
. . .), développé en 1989 par Guido VAN ROSSUM. On pourra citer
ses principales caractéristiques :[20]
y' C'est un langage « open-source »
: son utilisation est gratuite et les fichiers sources sont
disponibles pour d'éventuels développement par la
communauté des utilisateurs et experts.
y' Simple et très
lisible.
y' Doté d'une bibliothèque libre de modules et
utilitaires bien fournie, pour différentes utilisations : Calcul
scientifique, Statistiques, Bases de données, Visualisation graphique
...
y' grande portabilité :
indépendant vis à vis du système d'exploitation (linux,
Windows, MacOs).
y' Orienté Objet : création
d'objets définis par leur propres attributs et fonctions, pouvant
même interagir avec d'autres objets de même nature ou même
classe selon les méthodes prédéfinies et établies
au préalable dans ce sens.
ü
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
36
Typage dynamique : le typage (association une
variable avec son type et allocation zone mémoire en conséquence)
est fait automatiquement lors de l'exécution du programme, ce qui permet
une grande flexibilité et rapidité de programmation, mais qui se
paye par une surconsommation de mémoire et une perte de performance.
[20]
ü Présente un support pour l'intégration
d'autres langages ainsi que la gestion des fichiers et commandes dans n'importe
quel système d'exploitation
II.2. Intégration du Python dans la
modélisation et simulation du réacteur :
Dans ce qui suit, on présentera le code
développé par Python dans le cadre de ce mémoire afin de
gérer les simulations MCNP depuis la création du fichier INPUT
(configuration donnée), l'exécution d'une simulation MCNP,
lecture du fichier de sorite OUTPUT et l'interprétation graphique des
résultats obtenus. On veillera à expliquer chaque partie du code,
dans une logique d'apprentissage par l'exemple qui nous semble plus judicieuse
dans le contexte de ce travail.
II.3. Description détaillés du Code
[Criticité_Crt.py] :
3.1 Les Bibliothèques :
Avant de commencer à écrire le code, il est
nécessaire d'inclure ou d'importer des bibliothèques qui
facilitent la mise en oeuvre de certaines opérations et commandes pour
une application donnée, afin de doter cette dernière des
fonctions et modules supplémentaires sans être obligé de
les coder par soi-même. Cette large bibliothèque de module et
fonctions permet un gain de temps et d'effort assez important, qui seront
orientés vers le développement de l'application elle-même
et de la rendre de plus en plus efficace et portable.
Il faut donc au départ importer les packages avec
l'instruction suivante :
import [nom de module]
· Le module math :
import math
C'est un module qui permet d'avoir accès aux fonctions
mathématiques comme le cosinus (cos), le sinus (sin), la racine
carrée (sqrt), le nombre (pi) et bien d'autres ...
· Le module os :
import os
Ce module fournit une façon portable pour
l'utilisation des fonctionnalités dépendantes du système
d'exploitation. Si on veut simplement lire ou écrire un fichier, on fait
appel à la fonction « open() ». Par contre,
si on veut manipuler les chemins de fichiers, on utilise le module
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
37
« os.path », et si on veut lire toutes
les lignes de tous les fichiers de la ligne de commande, on utilise le module
fileinput. [21]
· Le module numpy :
Import numpy
La bibliothèque numpy quant à elle, permet
d'effectuer des calculs numériques avec Python. Elle introduit une
gestion facilitée des tableaux de nombres ainsi que des solveurs
numériques des systèmes d'équations. [21]
· Le module decimal :
from decimal import *
Le module decimal fournit une arithmétique en virgule
flottante rapide et produisant des arrondis mathématiquement
corrects.
· Le module re :
import re
Le module re fournit une prise en charge complète des
expressions régulières de type Perl en Python. En effet, il
permet la recherche ciblée d'un mot ou une expression pour la
récupération des données ou des valeurs recherchées
dans les fichiers output. [21]
Une fois l'importation des bibliothèques
nécessaires est terminée, on adopte une précision
arithmétique pour définir le degrés de précision
pour les nombres obtenus lors des calculs arithmétiques. La valeur par
défaut du module Decimal est jusqu'à 28 chiffres
significatifs. Cependant, il peut être modifié à l'aide de
la méthode getcontext().prec . [21]
getcontext().prec = 12
3.2. Les paramètres initiaux :
a. Les variables :
Dans la suite de notre code
Criticité_Crt.py, il y'a certaines paramètres
qui sont obtenus par des entrées demandées par le programme
PYTHON. Une fois ces paramètres introduits par l'utilisateur, une
configuration est construite, correspondant à un jeu donné de
paramètres d'entrée. Il s'agit notamment de l'enrichissement de
l'uranium, la fraction du dioxyde d'uranium ainsi que la hauteur active de
l'élément combustible.
i. enr_U5 : la valeur initiale d'enrichissement
d'U5, introduite par l'instruction suivante :
enr_U5 = float(input('Give the value of
U5 enrichment in [%]: '))
38
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
ii. f_UO2 : la valeur initiale de la fraction
d'UO2, introduite par l'instruction suivante :
f_UO2 = float(input('Give the value of
UO2 volume fraction [%] in fuel .'))
iii. H_core : la valeur initiale de la hauteur
du coeur du réacteur:
H_core = float(input(Give the active
hight of the core [cm]: '))
b. Les constants :
À partir de là, nous avons inclus toutes les
données nécessaires dont nous avons besoin pour calculer la
composition physique du coeur en termes de fractions et densités
massiques. Ainsi on définira toutes constantes, les unités et les
coefficients de multiplication nécessaires comme la constante
d'Avogadro, l'eV, le Barn , les masses molaires des isotopes et des
matériaux qui entrent dans la composition des différentes parties
du réacteur.
i. La constante d'Avogadro, l'eV et le Barn
:
# Constants
NA = 6.022140E23 eV = 1.602176E-19 barn = 1.0E-24
|
|
ii. Les masses molaires des isotopes du combustible
:
# Fuel composition Molar masses
M_U5 = 235.04000
M_U8 = 238.05000
M_Pu9 = 239.05216
M_U = 0.01 * (M_U5 * enr_U5 + M_U8 * (100-enr_U5))
M_Th = 232.03806
iii. les masses molaires des éléments
légers :
# Water and Organic Matter Molar masses
M_H1 = 1.00790
M_O16 = 15.99900
M_C12 = 12.01074
M_N14 = 14.00670
iv. les masses molaires d'uraninite et de thorite
:
# Uraninite and Thorite Molar Masses:
M_UO2 = (M_O16*2)+0.01*(M_U5*enr_U5+M_U8*(100-enr_U5)) M_ThO2 =
(M_O16*2)+M_Th
|
v. Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
39
les densités des matériaux de base
:
# basical Compound densities [g/cc]
Rho_UO2 = 10.60000 # Uraninite [g/cc]
Rho_ThO2 = 9.86 # Thorite [g/cc]
Rho_Wtr0 = 1.00 # Water at normal P,T conditions [g/cc]
Rho_SiO2 = 2.65000 # Silica or Quartz [g/cc]
vi. la puissance constante de conversion de 1
mégawatt pour passr du flux MCNP au flux physique :
# 1MW power conversion constant : Physical Flux to MCNP Flux
C = 7.62E16
3.3. Les fonctions:
a. La fonction Fuel (enr_U5, f_UO2) :
Nous avons définit toute une fonction pour les calculs
propre au combustible, nommée « Fuel Definition », elle
dépend de deux paramètres : l'enrichissement d'U-235 et la
fraction volumique d'UO2 dans le combustible. Ces deux variables sont
déclarées comme des variables globales(on utilise ainsi
l'étiquette « global » pour ces variables) , ce qui signifie
qu'elles seront reconnues dans tout le code. Ainsi, certains paramètres
sont définis :
1. La masse molaire d'UO2 en fonction d'enrichissement
d'U-235, cette masse est généralement proche de la masse d'U-238,
mais comme nous travaillons dans les réacteurs l'enrichissement
varié en fonction de la valeur d'U-235, et pour être plus
prisé il faudrait recalculer la masse molaire d'URANIUM.
2. On calcule la fraction massique de l'UO2 : elle correspond
de la masse présente de l'UO2 dans un volume unitaire de 1
cm3. Cette fraction est prise égale à 100% dans le cas
d'un combustible à base d'UO2 pur. Elle variera ensuite en fonction de
la fraction du Thorite ajoutée dans le combustible.
3. De même manière la fraction massique du ThO2
est définie et calculé.
4. Pour vérification, on demande au programme
d'afficher les résultats pour un contrôle visuel avec la fonction
« print () », qui affiche le résultat des calculs :
· {Rho_Fuel:.7f} # la densité de combustible
· {d_UO2:.7f} # la densité d'oxyde d'URANIUM
· {enr_U5:.3f} # l'enrichissement d'U-235
·
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
40
{d_ThO2:.7f} # la densité d'oxyde de THORIUM
# The Fuel definition
def Fuel(enr_U5, f_UO2):
global d_UO2, d_ThO2, Rho_Fuel, M_UO2
M_UO2 = (M_O16*2)+0.01*(M_U5*enr_U5+M_U8*(100-enr_U5))#1
d_UO2 = f_UO2 * Rho_UO2 * 0.01 # 2
d_ThO2 = (100-f_UO2) * Rho_ThO2 * 0.01 # 3
Rho_Fuel = d_UO2 + d_ThO2 print(f"""
The Fuel mass density is {Rho_Fuel:.7f} [g/cc]") with:
Uraninite density fraction of {d_UO2:.7f} [g/CC] U5 enriched with
{enr_U5:.3f} [%]
Thorite density fraction of {d_ThO2:.7f} [g/cc]
""") # 4
return Rho_Fuel
|
b. La fonction ZAID_Fuel(enr_U5, f_UO2) :
Une seconde fonction, appelée ZAID_Fuel est définie
également pour calculer les fractions isotopiques et chimiques pour
chaque matériau utilisé dans le fichier MCNP :
Ø d_U : la fraction massique de l'Uranium naturel
Ø d_U5 : la fraction massique de l'Uranium-235
Ø d_U8 : la fraction massique de l'Uranium -238
Ø d_Th : la fraction massique du Thorium
Ø d_O16_UO2 : la fraction massique d'Oxygène
provenant de l'uraninite
Ø O16_ThO2 : la fraction massique d'Oxygène
provenant de la Thorite
Ø d_O16_Fuel : la fraction massique totale
d'Oxygène provenant de tout le combustible.
# The isotopes fraction definition
def ZAID_Fuel(enr_U5, f_UO2):
global d_UO2, d_ThO2, Rho_Fuel, M_UO2
global d_U5, d_U8, d_Th, d_O16_Fuel
# Matrix with ZAID generation
|
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
41
d_U = d_UO2 * (M_U / M_UO2) d_U5 = 0.01 * (d_U * enr_U5) d_U8 =
0.01 * (d_U * (100 - enr_U5)) d_Th = d_ThO2 * (M_Th / M_ThO2)
# Oxygen fraction calculation
d_O16_UO2 = (d_UO2 * M_O16 * 2) / (M_UO2) d_O16_ThO2 = (d_ThO2 *
M_O16 * 2) / (M_ThO2) d_O16_Fuel = (d_O16_UO2 + d_O16_ThO2) return d_U8, d_U5,
d_Th, d_O16_Fuel
c. La fonction header(enr_U5, f_UO2,
H_core):
Avec la fonction « header() » qui dépend des
deux paramètres l'enrichissement d'U5 et la fraction d'UO2, il est
possible ainsi de générer un fichier INPUT de type MCNP. Cette
fonction permettra donc de créer un fichier texte (INPUT) avec toute la
géométrie et la physique nécessaire pour le calcul MCNP.
Elle permettra également d'exécuter le calcul une fois que le
fichier input est généré correctement.
ON définit également la règle de
nomination des fichiers afin de respecter la limitation en nombre de
caractère pour les noms de fichiers, qui est imposée par MCNP,
tout en incluant les informations nécessaires pour reconnaître les
caractéristiques de la configuration générée.
Ainsi, on définit les variables de nom de fichiers, à savoir
« filename » pour (INPUT) et « output » pour (OUTPUT) comme
indiqué dans la ligne 6 et 7, par exemple lorsque nous saisissons des
valeurs d'enrichissement enr_U5 = 5% et la fraction volumique
f_UO2 = 99%, un fichier input sera généré
sous l'appellation U99e5.
Une fois que ce dernier est généré, la
commande de calcul sera exécutée via la ligne :
« os.system(f'mcnp5 in={filename} out={Output}')
»
Ceci permettra de faire appel au code MCNP à travers
notre programme Python et l'exécuter dans son environnement. Une fois le
calcul terminé, un fichier output est générée selon
la règle de nomination déjà prédéfinie :
· INPUT : U99e5
· OUTPUT : U99e5O
En plus pour renormaliser les résultats des tallies
obtenues par MCNP, on introduit les densités atomiques de chaque
isotope/élément majeur dans le combustible, qui sont introduit
dans les lignes 10-13.
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
42
# Header Definition
def header(enr_U5, f_UO2, H_core): global filename, Output
Rho_Fuel=Fuel(enr_U5, f_UO2) # Files naming protocol
filename = f"U{int(f_UO2)}e{int(enr_U5)}" # la ligne
6
Output = f"U{int(f_UO2)}e{int(enr_U5)}O" # la ligne
7
d_U8, d_U5, d_Th, d_O16_Fuel=ZAID_Fuel(enr_U5, f_UO2) #
Normalization coefficient for tally volume flux
N_U5 = (d_U5 * NA * 1E-24 * C)/M_U5 # la ligne
10
N_U8 = (d_U8 * NA * 1E-24 * C)/M_U8 # la ligne
11
N_Th = (d_Th * NA * 1E-24 * C)/M_Th # la ligne
12
N_Fuel = N_U5 + N_U8 + N_Th # la ligne 13
# Writing the MCNP input file
with open(f"{filename}", "w+") as header_card:
header_card.write(
f""" c Head of the input file
c MCNP Simulations input
---c
----
c U5 Enrichment = {enr_U5:.3f} %
c UO2 volume fraction = {f_UO2:.2f} %
c Giving a Fuel density = {Rho_Fuel:.6f}
[g/cc]
c
----
c Cell definition
----
c start file for MCNP project 2021
C NuScale SMR model
C
|
43
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
|
1
2
3
4
|
3
2
3
2
|
-1.0 -3000 -2000 1000 (60:50:-40) IMP:N=1 -7.76 40 -50 -60
(30:20:-10) IMP:N=1
-1.0 -30 -20 10 (5:-6:7) IMP:N=1
-7.76 -6000 -5000 4000 (3000:2000:-1000)
|
IMP:N=1
|
5
|
0
|
6000:-4000:5000 IMP:N=0
|
|
|
7
|
0
|
-5 6 -7 IMP:N=1 FILL=6
|
|
|
6
|
0
|
1 -2 3 -4 IMP:N=1 U=6 LAT=1 FILL=-4:3 -4:3
|
0:0
|
&
|
5
|
5
|
5 5 5 5 5 5 &
|
|
|
5
|
5
|
5 1 1 5 5 5 &
|
|
|
5
|
5
|
1 1 1 1 5 5 &
|
|
|
5
|
1
|
1 1 1 1 1 5 &
|
|
|
5
|
1
|
1 1 1 1 1 5 &
|
|
|
5
|
5
|
1 1 1 1 5 5 &
|
|
|
5
|
5
|
5 1 1 5 5 5 &
|
|
|
5
|
5
|
5 5 5 5 5 5
|
|
|
C univers 1 (zone 1)
10 0 100 -200 300 -400 IMP:N=1 U=1 LAT=1 FILL=11
11 3 -1.0 700 IMP:N=1 U=11
12 4 -6.5 800 -700 IMP:N=1 U=11
13 0 900 -800 IMP:N=1 U=11
14 1 -{Rho_Fuel:.7f} -900 IMP:N=1 U=11
C univers 5 (rempli d'eau)
50 3 -1.0 1 -2 3 -4 IMP:N=1 U=5 $LAT=1 FILL=51
C The Surface Block
1 PX -21.42 $ half of 21.42 cm = 17*1.26 cm
2 PX 0
3 PY -21.42
4 PY 0
5 CZ 70 $ the closest radial dimension to the fuel assembly
6 PZ -{H_core/2:.2f}
7 PZ {H_core/2:.2f}
10 PZ -{H_core/2+28.00:.2f}
20 PZ {H_core/2+28.00:.2f}
30 CZ 75 $ ~ external radius of zone4
40 PZ -{H_core/2+38.00:.2f}
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
44
50 PZ {H_core/2+38.00:.2f}
60 CZ 85 $ for 10-cm of Core's baril made with stainless
steel
C primary vessel of the reactor
1000 PZ -{H_core/2+122.40:.2f}
2000 PZ {H_core/2+122.40:.2f}
3000 CZ 122 $ inner radius of the primary vessel
4000 PZ -{H_core/2+137.40:.2f}
5000 PZ {H_core/2+137.40:.2f}
6000 CZ 137 $ outer radis of the primary vessel
C for 7 cells per assembly side of 21.42 cm
100 PX 0
200 PX 1.2626
300 PY 0
400 PY 1.2626
700 C/Z 0.6313 0.6313 0.4761 $ outer radius of cladding
800 C/Z 0.6313 0.6313 0.41895 $ inner radius of cladding
900 C/Z 0.6313 0.6313 0.41295 $ fuel pin cell radius
C
C General cards
C
C PRDMP 2J 1
C
C The Materials (fuel at 900 K except Pu-
240 not available, D2O and Zircalloy at 300 K)
C
C Real fuel made from a mixture of UO2 and ThO2
m1 92238.60c {-d_U8:.7f} & 92235.60c {-d_U5:.7f} &
90232.60c {-d_Th:.7f} &
|
|
|
8016.60c
|
{-d_O16_Fuel:.7f}
|
|
|
m2 6000.60c
|
0.08 14000.60c 2.00 24000.42c
|
19.50 25055.60c 1.50
|
&
|
26000.42c
|
67.34 28000.42c 9.50
|
|
|
m3 1002.60c
|
2 8016.60c 1
|
|
|
mt3 hwtr.01t
|
|
|
|
m4 40000.60c
|
0.988548 8016.60c 0.00773128
|
26056.60c 0.00372108
|
|
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
45
C Virtual materials used to calculate reaction rates
m235 92235.60c 1 8016.60c 2
|
|
|
|
|
|
|
|
|
m238 92238.60c 1 8016.60c 2
|
|
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|
|
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|
|
m232 90232.60c 1 8016.60c 2
|
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C The Source
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|
C
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KSRC -33.4 33.4 0 33.4 33.4
|
0
|
-33.4
|
-33.4
|
0
|
33.4
|
-33.4
|
0
|
&
|
-22 22 0 22 22 0 -22
|
-22
|
0 22
|
-22 0
|
|
|
|
|
|
C KCODE 4000 1 100 200
|
|
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|
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KCODE 20000 1 50 800
|
|
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|
C Flux volume tally calculation for real material : mixture of
UO2 and ThO2
C Fission rate reaction for fuel material
F104:N (14 < (U=11) < (U=1))
SD104 5.35729E+01
FM104:N ({N_Fuel:.3e} 1 -6)
C Capture rate reaction for fuel material
F114:N (14 < (U=11) < (U=1))
SD114 5.35729E+01
FM114:N ({N_Fuel:.3e} 1 -2)
C
C Flux volume tally calculation for virtual material : pure
UO2 with 100% o
f U5
C Fission rate reaction for fuel material
F504:N (14 < (U=11) < (U=1))
SD504 5.35729E+01
FM504:N ({N_U5:.3e} 235 -6)
C Capture rate reaction for fuel material
F514:N (14 < (U=11) < (U=1))
SD514 5.35729E+01
FM514:N ({N_U5:.3e} 235 -2)
C
C Flux volume tally calculation for virtual material : pure
UO2 with 100% o
f U8
C Fission rate reaction for fuel material
F804:N (14 < (U=11) < (U=1))
SD804 5.35729E+01
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
46
FM804:N ({N_U8:.3e} 238 -6)
C Capture rate reaction for fuel material
F814:N (14 < (U=11) < (U=1))
SD814 5.35729E+01
FM814:N ({N_U8:.3e} 238 -2)
C
C Flux volume tally calculation for virtual material : pure
ThO2
C Fission rate reaction for fuel material
F204:N (14 < (U=11) < (U=1))
SD204 5.35729E+01
FM204:N ({N_Th:.3e} 232 -6)
C Capture rate reaction for fuel material
F214:N (14 < (U=11) < (U=1))
SD214 5.35729E+01
FM214:N ({N_Th:.3e} 232 -2)
C Fmesh card of fission distribution central CS of the core (10cm
thick)
FMESH34:n GEOM=xyz ORIGIN= -140 -140 -5
IMESH= 140 IINTS= 280 &
JMESH= 140 JINTS= 280 &
KMESH= 5 KINTS= 1
FM34:N -7.62E16 0 -
2 $ Spatial distrib. of capture cst for 1MW power equivalent
!!!!
""")
os.system(f'mcnp5 in={filename} out={Output}')
Après avoir exécuté la séquence de
calcul MCNP, un fichier de sortie est généré et qui
contient les informations sur la criticité de la configuration, à
savoir : le facteur de multiplicateur effectif « k_eff », sa
déviation standard « le Sigma », la fraction
des neutrons thermiques, intermédiaires et rapides.
Cette étape est réalisée en effectuant
une lecture du fichier de sortie avec la fonction « scan_k ».
scan_k = open(f"{Output}", "r")
for line in scan_k:
global k_eff, sigma, Thermal, Epithermal, Fast line =
line.strip() # strip end-on-line
if re.search(r'keff = w', line): # and
len(line)==7: target_line = line.split(' ')
|
#print(f'{R}',target_line[8],f'\u00B1{target_line[15]}')
k_eff = float(target_line[8])
sigma = float(target_line[15])
#print(f'{R:.2f}',target_line[8],f'\u00B1{target_line[15]}')
# Modification of 28/11/2020: adding the fissionning neutrons
if re.search(r'(<0.625 ev)', line):
target_neutrons = line.split(' ')
Thermal = f'{(target_neutrons[12])}'
Thermal = float(Thermal.replace('%', ''))
Epithermal = f'{target_neutrons[27]+target_neutrons[28]}'
Epithermal = float(Epithermal.replace('%', ''))
Fast =
f'{target_neutrons[40]+target_neutrons[41]+target_neutrons[42]}'
Fast = float(Fast.replace('%', ''))
#print(f'{k_eff:.5f} {sigma:.5f}', Thermal, Epithermal, Fast)
scan_k.close()
return k_eff, sigma, Thermal, Epithermal, Fast
|
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
47
e. La fonction Crt_info() :
Cette fonction Crt_info() permet
d'enregistrer et d'archiver les différents résultats obtenus par
la fonction « scan_k », en les transcrivant dans un fichier à
part pour chaque configuration simulée :
file = 'Results'
def Crt_info():
global Rslt
Rslt = f"{file}"
with open(f"{Rslt}", "a+") as Crt_info_file:
Crt_info_file.write(f"""{H_core:.2f} {f_UO2:.5f}
{enr_U5:.3f} {k_eff:.5f} {sigma:.5f} {Thermal:.3f}
{Epithermal:.3f}
{Fast:.3f}
""")
|
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
48
f. La fonction Crt() :
La fonction Crt() a un rôle principale
dans notre code PYTHON, elle repose sur un test arithmétique du
résultat de calcul principal, c-à-d la valeur de keff, en la
comparant au trois situations possibles, à savoir : keff < 1
(sous-critique), keff = (critique) et keff > 1 (sur-critique). Pour des
raisons pratiques, on chercher un keff compris entre 1 et 1 + epsilon,
où « epsilon » est la tolérance en pcm de la
déviation du keff critique. Cette tolérance, est également
définie comme paramètre ajustable dans le code. Un pas de
variation de l'enrichissement « delta » est introduit et qui nous
permet de modifier la configuration (composition isotopique et chimique du
combustible) comme une fonction de l'enrichissement.
Ainsi, en démarrant d'une configuration test, une fois
le calcul MCNP terminé et le keff obtenu, la fonction Crt()
décidera d'augmenter ou de réduire l'enrichissement avec le pas
« delta » pris comme constant et égal à 0.1% Avec
epsilon = 0.005 (500pcm).
Cette opération est répétée N fois
jusqu'à l'obtention d'un keff compris dans l'intervalle :
1 < k_eff < 1 + epsilon
Le code va s'arrêter en affichant un message, signifiant
qu'une configuration critique est obtenue dans l'intervalle de valeurs
souhaité.
def Crt():
global k_eff, epsilon, delta, enr_U5, f_UO2, filename, Output,
H_core
epsilon = 0.00500
delta = 0.10
if (k_eff > 1 + epsilon):
enr_U5 = enr_U5 - delta
f_UO2 = f_UO2
H_core = 100
os.system(f'del runt* srct* meshta*
"U{int(f_UO2)}e{int(enr_U5)}"')
os.system(f'del "U{int(f_UO2)}e{int(enr_U5)}O" ')
header(enr_U5, f_UO2, H_core)
Crt_info()
Crt()
elif (k_eff < 1):
enr_U5 = enr_U5 + delta
f_UO2 = f_UO2
H_core = 100
os.system(f'del runt* srct* meshta*
"U{int(f_UO2)}e{int(enr_U5)}"')
os.system(f'del "U{int(f_UO2)}e{int(enr_U5)}O" ')
|
header(enr_U5, f_UO2, H_core)
Crt_info()
Crt()
else:
os.system(f'del runt* srct*')
# Crt_info()
print(f'keff = {k_eff:.5f} ,On parle d'un réacteur
critique.')
exit()
return k_eff
|
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
II.4. Intégration du Python dans la production
des figures :
4.1. Description du Code [
plot.py]
:
Le Python offre la possibilité de faire des
interprétations graphiques des fonctions et des données, en
faisant appel à des modules dédiés (gratuits et
open-source) avec une qualité égale ou meilleure que certains
logiciels commerciaux. Un des modules les plus utilisés est «
Matplotlib » [23]. Ainsi, comme premier exercice d'apprentissage et
maîtrise de ce module, on a construit un code «
plot.py », qui permet de tracer les
données des sections efficaces des diverses isotopes, tel que l'URANIUM
et du THORIUM, en utilisons les données récupérées
sous forme de fichiers textes du site américain du BROOKHEAVEN National
Laboratory:
https://nndc.bnl/sigma.
Ces fichiers des sections efficaces d'intérêt
(fission, capture) sont répertoriés dans un dossier comme c'est
montré ci-dessous dans la figure 2.4.
Figure 2.4 : Les données des sections
efficaces [22].
49
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
50
En exploitant les fonctionnalités du Python en termes
de gestion et manipulation des fichiers et dossiers, il est possible de lire le
contenu du dossier « data » qui contient les fichiers des
différentes sections efficaces des isotopes d'intérêt
neutronique et de proposer à l'utilisateur de choisir l'un des fichiers
à interpréter graphiquement.
import matplotlib.pyplot as plt import csv import os import numpy
as np
fig, ax = plt.subplots()
# Manage and edit files in directory
path = './data'
Files = []
dir_list = os.listdir(path)
N = len(dir_list)
# print(dir_list, N)
for i in range(N):
Files.append(dir_list[i]) print(f'{i+1}.{Files[i]}')
Choice = input('Give the number of file to plot : ... ')
n = int(Choice)
# Reading the data file
file = f'./data/{Files[n-1]}'
# read the lines from the file
with open(f'{file}', "r") as f:
lines = f.readlines()
f.close()
En = []
Le courbes sont traces en utilisant les axes logarithmiques
comme il est d'usage dans ce genre de représentations à cause des
intervalles de valeurs des sections efficaces ainsi que des énergies des
neutrons incidents.
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
51
Sigma = []
with open(f'{file}', 'r') as csvfile:
plots = csv.reader(csvfile, delimiter=',')
next(plots, None) # skip the header
for row in plots:
En.append(float(row[0]))
Sigma.append(float(row[1]))
En = np.array(En)
Sigma = np.array(Sigma)
# showing and saving the plot
ax.loglog(En, Sigma)
# Creating the plot
# Tuning the canevas
ax.set(xlabel='Incident Neutron Energy [eV]', ylabel='Cross-
Section [barn]',
title=f'Neutron Cross-Section:{Files[n-1]} ')
ax.grid()
fig.savefig(f"./img/{Files[n-1]}.png")
plt.show() #affichage de la figure
«
plot.py »
4.2. Code d'interprétation graphique de contour
[Plotting_FMESH.py ] :
Avec le code « Plotting_FMESH.py », il nous est
possible de tracer la distribution spatiale du flux neutroniques au niveau de
la section centarle du coeur du réacteur avec un maillage adéquat
qui permet de distinguer les crayons combustibles des parties
modérateurs. Ce code permet en effet, de lire les fichiers «
Meshtal » générés par l'exécution du code
MCNP, via la carte du tally FMESH, ensuite il procède à la
triangulation des deux coordonnées XY pour construire une figure de
contour (2D) de la valeur physique désirée : flux neutronique ou
taux de réaction.
# Implementation of matplotlib function
import matplotlib.pyplot as plt
import matplotlib.tri as tri
import matplotlib.path as mpath
import matplotlib.patches as mpatches
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
52
from matplotlib import ticker, cm
from matplotlib.gridspec import GridSpec
from mpl_toolkits.axes_grid1 import make_axes_locatable
import numpy as np
import csv
import re
from itertools import islice
x = [] #X meshgrid
y = [] #Y meshgrid
z = [] #Z meshgrid cell level
# Reading the XY mesh values
file = 'meshtal'
filename = f'{file}'
with open(f'{filename}', 'r') as csvfile:
for line in islice(csvfile, 13, None):
plots = csv.reader(csvfile, skipinitialspace=True, delimiter='
')
for row in plots:
x.append(float(row[0]))
y.append(float(row[1]))
x = np.array(x)
y = np.array(y)
print(x, y)
triang = tri.Triangulation(x, y)
fig, axs = plt.subplots(nrows=1, ncols=1) #, sharex=True,
sharey=True) #, figsize = ())
# Getting the Z-value results from the data file
with open(f'{filename}', 'r') as results:
for line in islice(results, 13, None):
results = csv.reader(results, skipinitialspace=True, delimiter='
')
Res = []
for row in results:
Res.append(float(row[3]))
Z = np.array(Res)
Rmax = max(Z)
Rmin = min(Z) #min(Z)
print(Z)
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
53
tcf = axs.tricontourf(triang, Z, levels=np.linspace(Rmin,
Rmax, 50), cm ap=cm.jet)
axs.set_xlabel(r'X (cm) ')
axs.set_title(f'{filename}')
circle1 = plt.Circle((0,
|
0),
|
75,
|
linewidth=1.5,
|
linestyle='--', color='r', fill=False)
|
circle2 = plt.Circle((0,
|
0),
|
85,
|
linewidth=1.5,
|
linestyle='--', color='r', fill=False)
|
circle3 = plt.Circle((0,
|
0),
|
122,
|
linewidth=1.5,
|
linestyle='--', color='r', fill=False)
|
circle4 = plt.Circle((0,
|
0),
|
137,
|
linewidth=1.5,
|
linestyle='--', color='r', fill=False)
|
axs.add_artist(circle1)
axs.add_artist(circle2)
axs.add_artist(circle3)
axs.add_artist(circle4)
#shared Y axis
axs.set_ylabel(r'Y (cm) ')
axs.set_aspect('equal')
divider = make_axes_locatable(plt.gca())
cax = divider.append_axes("right", "05%", pad="3%")
plt.colorbar(tcf, cax=cax)
plt.show() #affichage de la figure
« Plotting_FMESH.py »
4.3. Description du Code [Plot_Spectrum.py ]
:
import numpy as np
import matplotlib.pyplot as plt import csv
import os
# Preparing the canevas (figure)
Pour déterminer le flux neutronique sur le volume du
coeur, nous avons utilisé un code écrire par le langage PYTHON
qui nous a permis de tracer le spectre du flux neutronique via la lecture de
fichier « Spectrum » générés par
l'exécution du code MCNP inclus dans le fichier
«Criticité_Spectrum.py», via la carte du
tally F4 (1/ ????2) flux volumique normaliser par neutron
source obtenu par le code MCNP pour la cellule d'intérêt avec un
découpage d'énergie de 413 groupes d'énergie neutronique
en utilisant la carte E0.
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
54
fig, ax = plt.subplots()
File = 'spectrum' #[]
Counter = 0
title = {'U99':1, 'U75':2, 'U67':3, 'U50':4, 'U33':5,
'U25':6}
# read the lines from the file
with open(f'{File}', "r") as f:
lines = f.readlines()
f.close()
En = []
Flux99 =
|
[]
|
Flux75 =
|
[]
|
Flux67 =
|
[]
|
Flux50 =
|
[]
|
Flux33 =
|
[]
|
Flux25 =
|
[]
|
with open(f'{File}', 'r') as csvfile:
plots = csv.reader(csvfile, delimiter=' ') next(plots, None) #
skip the header for row in plots:
En.append(float(row[0]))
Flux99.append(1.802e+15*float(row[1])) Flux75.append(1.782e+15*float(row[2]))
Flux67.append(1.775e+15*float(row[3])) Flux50.append(1.760e+15*float(row[4]))
Flux33.append(1.745e+15*float(row[5]))
Flux25.append(1.738e+15*float(row[6]))
En = np.array(En)
Flux99 = np.array(Flux99)
Flux75 = np.array(Flux75)
Flux67 = np.array(Flux67)
Flux50 = np.array(Flux50)
Flux33 = np.array(Flux33)
Chapitre 2 Modélisation et simulation du
réacteur
Flux25 = np.array(Flux25)
# Creating the plot
# Tuning the canevas
ax.set(xlabel='Incident Neutron Energy [eV]', ylabel='Flux
[n/cm2]', title='Neutron Spectrum')
ax.grid()
ax.loglog(En, Flux99, drawstyle='steps', label='UO2 = 99%')
ax.loglog(En, Flux75, drawstyle='steps', label='UO2 = 75%') ax.loglog(En,
Flux67, drawstyle='steps', label='UO2 = 67%') ax.loglog(En, Flux50,
drawstyle='steps', label='UO2 = 50%') ax.loglog(En, Flux33, drawstyle='steps',
label='UO2 = 33%') ax.loglog(En, Flux25, drawstyle='steps', label='UO2 = 25%')
ax.legend(loc='lower center', handlelength=3, handleheight=3.5)
# showing and saving the plot fig.savefig("test.png", DPI=600)
plt.show()
« Plot_Spectrum.py »
55
Chapitre n°03
Résultats et discussion
Chapitre 3 Résultats et discussion
56
Chapitre 3 : Résultats et Discussion
Dans ce chapitre 03, nous présenterons les
résultats de simulations numériques ; obtenus par le code MCNP et
ce en utilisant les scripts développés en langage Python pour
l'automatisation des calculs, dans le but de définir une configuration
critique d'un assemblage combustible constitué d'une une mixture
homogène d'oxyde d'Uranium et de Thorium. En plus des calculs de
criticité, il a été également question de calculer
certains paramètres neutroniques caractéristiques du coeur,
à savoir le flux, le taux de réaction ainsi que leur distribution
spatiale.
I. Méthodologie de calcul :
La méthodologie que nous avons adoptée pour
faire la simulation est basée sur trois étapes principales :
1. Dans la première phase ; il s'agit de
préparer le script Python qui permet de générer le fichier
input pour le code MCNP et ce pour un modèle de coeur du type NuScale
[18].
2. La deuxième étape ; consiste à
trouver exécuter le script de recherche de criticité, comme une
fonction de l'enrichissement en U235 pour un mélange donné. Pour
cela on utilise le code « Criticité_Crt.py »
programmé en Python. Cette étape est effectuée
avec un calcul rapide (1000 neutrons par cycle) pour réduire le temps de
calcul par itération.
3. Dans la troisième et dernière phase ; une
fois une configuration critique est obtenue avec faible précision, on
augmente le nombre de neutrons par cycle, ainsi que le nombre de cycles en
respectant la règle d'usage : 4000 à 5000 neutrons pour 100
Cycles actifs. À ce stade 20000 neutrons par cycle sont utilisés.
La convergence vers la configuration critique nécessitera trois
itérations au plus, avec un temps de calcul plus important par
itération (entre 90 et 120 min par itération). À cette
étape-là, les tallies de flux et taux de réaction sont
enregistrés et interprétés par la suite, en utilisant des
scripts Python pour le tracé graphique.
II. Le calcul de test pour la recherche de la
configuration critique :
II.1. Préparation de fichier Input
:
On prépare le fichier input selon les standards et
formats du code MCNP, tout en respectant les règles de définition
des différents blocs (Cellules, Surfaces, Matériaux, Physique)
constituant ce fichier. Il est important d'inclure toutes les informations
concernant le modèle du coeur qu'on veut simuler, en l'occurrence, un
coeur SMR du type NuScale. Dans ce sens, il faut vérifier que
Chapitre 3 Résultats et
discussion
la géométrie est correcte et qu'elle ne
présente aucune singularité ou erreur dans la définition
des volumes et surfaces. Une fois qu'un fichier input typique est obtenu
correctement, moyennant un calcul MCNP5 de vérification, ce
modèle est inclus dans le script Python qui permet de
générer automatiquement les fichiers input en fonction des
paramètres de la configuration à simuler (Cf. Tableau 2.2:
Les propriétés physiques de la mixture), à savoir :
l'enrichissement en U235 et la fraction volumique de l'oxyde d'UO2 dans le
mélange combustible, comme c'est montré dans l'organigramme
ci-dessous.
Une configuration test initiale est définie avec
??????2[%] = 99%, et ce pour être utilisée dans la
vérification du script de recherche de l'enrichissement critique
correspondant, avec une valeur initiale ????????5[%] = 5%.
Un fichier input « U99e5 » est
créé à ce stade en vue de son exécution.
MCNP_Input_Generator.py
Géométrie
Physique
Modèle NuScale
> mcnp5 in=U99e5 out=U99e5O
|
MCNP Input : U99e5
57
Figure 3.1 : Organigramme montrant la
procédure d'une génération d'un fichier Input
MCNP5 avec un script Python ainsi que son exécution
II.2. Obtention de l'enrichissement critique
:
À ce stade-là, nous avons donc un script Python
qui permet de générer et d'exécuter le fichier input
« U99e5 » de la configuration en question,
qui est une fonction de deux paramètres physiques : ??????2[%]
et ????????5[%] ainsi qu'un paramètre
géométrique qu'est la hauteur active de l'assemblage combustible
: ??[????]. Une qu'un calcul MCNP est terminé, le script
MCNP_Input_Generator.py, va lire le fichier Output et renvoyer le facteur de
multiplication effectif, résultat du calcul de la carte kcode, ainsi que
sa déviation standard et la contribution des trois catégories
neutroniques dans fission en chaîne, à savoir les neutrons
thermiques
Chapitre 3 Résultats et discussion
58
(E ?? < 0.625????), neutrons intermédiaires (0.625 =
E ?? = 100??????) et les neutrons rapides (E??> 100??????)
Dans ce calcul test, pour 1000 neutrons/cycle sont
utilisés avec 80 cycles actifs. Le résultat indique un ???????? =
0.87784 traduisant ainsi une configuration largement sous-critique.
L'enrichissement initial proposé ne permettant donc pas d'obtenir une
configuration critique, le script Python « Criticité_Crt.py
» ; comprenant une boucle test pour vérifier la valeur de
????????, va prospecter avec une règle d'itération
linéaire, les valeurs de ????????5[%] jusqu'à
l'obtention d'une valeur qui correspond à une configuration critique. On
considérera une configuration critique, toute configuration dont 0.99500
= ???????? = 1.00500.
Non
> mcnp5 in=U99e5 out=U99e5O
Test : ???????? critique ?
Oui
Affichage et enregistrement
de ????????
Géométrie
Physique
MCNP_Input_Generator.
py
MCNP Input : U99enr_U5
Modèle NuScale
?????????? = ?????????? + ???????
Figure 3.2 : Organigramme simplifié montrant
la procédure de recherche de la configuration critique en fonction de
l'enrichissement enr_U5
Chapitre 3 Résultats et
discussion
59
Ainsi, si l'enrichissement initial ne permet pas d'avoir une
configuration critique, un nouvel enrichissement est défini à
partir du premier enrichissement en rajoutant un pas, ajusté
manuellement, selon la vitesse de convergence des calculs. Pour ceci, une
première batterie de simulations est lancée avec 1000
neutrons/cycle pour voir la tendance et la vitesse d'approchement de la valeur
critique. Dans le cas d'une tendance assez lente, le pas ?????????5
est ajusté afin de réduire le nombre d'itérations et
vice-versa. Une fois un pas est jugé raisonnable, on procède
à des calculs avec 5000 neutrons/Cycle pour avoir un premier
résultats critique acceptable.
Dans le cas de notre exemple, 4 itérations sont
nécessaires avec un pas ??????????? = 0.9% pour atteindre une
configuration critique :
Tableau 3.1 : Résultats de calcul MCNP
incluant la recherche de criticité
???????? = ????% (??????????
|
= ??%), ??????????? =
|
??.??%
|
|
??????????
|
|
????????
|
|
5
|
|
0.87784
|
|
5.9
|
|
0.91284
|
|
6.8
|
|
0.94528
|
|
7.7
|
|
0.97227
|
|
8.6
|
|
0.99771
|
|
Configuration critique : ???????? =
|
????% ; ?????????? = ??%,
|
?????????? =
|
??.??%
|
II.3. Calcul des grandeurs neutroniques :
Une fois que l'enrichissement critique initial est obtenu, il
sera réinjecté dans le même script avec un nombre de
neutrons plus importants, à savoir 20000 neutrons/Cycle. Dans ce de
figure l'enrichissement vérifie toujours la condition de
criticité et on peut procéder au calcul des grandeurs
neutroniques :
1. Le spectre neutronique moyen sur l'ensemble de
l'assemblage combustible (les tallies sont enregistrés dans tous les
crayons de combustibles) ;
2. La distribution spatiale du flux, le taux de
réaction de fission et le taux de réaction de capture, pour le
mélange combustible
Chapitre 3 Résultats et discussion
60
3. Le calcul du taux de réaction de fission et de
capture pour chaque isotope constituant le combustible, à savoir U235,
U238 et Th232 sur l'ensemble des caryons combustible pouvant contenir ces
éléments.
Pour cela, deux fichiers distincts sont utilisés :
- le premier : Critcality_Spectrum.py
qui permet d'obtenir le spectre neutronique avec un
découpage à 413 groupes énergétiques des
neutrons
- le second :
Criticité_crt.py, qui permet de calculer les
distributions spatiales des flux et taux de réaction, moyennant le tally
FMESH qui permet de calculer le tally F4 sur un maillage défini par
l'utilisateur, couvrant toute la section centrale du coeur du
réacteur.
Moyennant des scripts de tracé graphique écrits
en Python dans ce sens et faisant appel au module Matplotlib qui offre des
grandes possibilités d'interprétation et représentation
graphique des données et fonctions : Plot_spectrum.py
et FMESH_Plotting.py
Les résultats de calcul pour cette première
configuration test, dont le combustible est essentiellement fait d'UO2, sont
présentés ci-après.
Figure 3.3 : Spectre neutronique moyen de l'ensemble
du combustible pour la configuration de test f_UO2=99%,
enr_U5=8.6%
Chapitre 3 Résultats et discussion
61
Le spectre neutronique obtenu (Fig. 3.3) présente une
prédominance épithermique à rapide avec une faible
proportion des thermiques.
Les données de la tally FMESH sont obtenus dans des
fichiers « meshtal » séparés
qui seront lus et interprétés avec le script
FMESH_Plotting.py. Ainsi, la distribution du flux
(Fig. 3.4), montre un flux maximal au centre qui décroit d'une
manière non symétrique (des élongations diagonales en X)
vers les bords du coeur jusqu'à atteindre les limites du circuit
primaire. Les barils et circuits primaires sont montrés par des cercles
en pointillés rouges.
Figure 3.4 : Distribution spatiale du flux
neutronique au niveau de la section centrale du coeur
De la même manière les taux de fission et de
capture au niveau du combustible sont interprétés graphiquement
via le même script FMESH_Plotting.py.
On peut constater sur la figure 3.5, que la
géométrie du coeur est bien visible et très bien
reproduite par le biais du taux de réaction, qu'il soit de fission ou de
capture. La figure 3.5, le score de la fission, montre bien que le siège
de cette réaction est bien les crayons de combustible. La capture quant
elle, non distinctive (Fig. 3.6) est majoritairement présente dans le
combustible avec quelques sites de degrés moindre au niveau des
conteneurs, la plus importante se trouve au niveau de la paroi
intérieure du baril du coeur avec une fraction au niveau de l'eau de
modération.
Chapitre 3 Résultats et
discussion
62
Figure 3.5 : Distribution spatiale du taux de
fission au niveau de la section centrale du coeur
Figure 3.6 : Distribution spatiale du taux de
capture au niveau de la section centrale du coeur
Chapitre 3 Résultats et discussion
Pour finir l'intégrale des taux de fission et capture
sont calculés sur tout le volume combustible ainsi que pour les isotopes
majeurs séparément. Les résultats sont
récapitulés dans le tableau ci-dessous.
Tableau 3.2 : Récapitulatif des taux de
réactions dans le combustible et pour chaque isotope
majeur
?? ?????? = ????% (?? ???????? = ??%), ??????????? =
??.??%
|
Matériau
|
????[???????? ????. ????????
/
|
?????????? [?? ??????/??????]
|
?????????? [????????/??????]
|
???????? [??????????/??????]
|
Combustible
|
2.365 x 10-2
|
1.93424E+14
|
1.99647E+14
|
3.93071E+14
|
U235
|
2.038 x 10-3
|
1.81729E+14
|
5.99406E+13
|
2.416696E+14
|
U238
|
2.139 x 10-2
|
1.17030E+13
|
1.35032E+14
|
1.46735E+14
|
Th232
|
2.249 x 10-3
|
2.99381E+10
|
4.72790E+12
|
4.7578381E+12
|
Dans ce cas, on peut estimer à titre indicatif le taux
de conversion du Thorium 232 en Uranium 233, permettant ainsi de remplacer les
noyaux d'Uranium 235 perdus par fission ou capture radiative :
(Capture)Th232
FC = (Capture+fission)U235
|
=
|
4.72790E+12
|
= 0.0195 ? 2%
|
(5.99406E+13 + 1.81729E+14 )
|
63
Ce résultat est tout à fait évident vu
cette configuration présente une fraction du Tho2 à 1%, ce qui
est très faible pour obtenir un facteur de conversion significatif.
III. Calcul des configurations à combustible
Uranium-Thorium :
Dans ce qui suit, on choisit d'explorer cinq configurations
avec un combustible à base d'Uranium et de Thorium, supposé
homogène avec un calcul de densité utilisant la loi d'un
mélange incompressible. Les fractions d'UO2 utilisés sont
respectivement 75%, 67%, 50%, 33% ???? 25%. Ainsi, on peut
appliquer la méthodologie de calcul à chaque configuration comme
cela a été discuté dans le paragraphe
précédent.
III.1. Obtention de l'enrichissement critique
:
Les résultats des calculs lancés avec le code
Criticité_Crt.py sont rassemblés dans
le tableau ci-après. On peut bien constater que d'une manière
intuitive on s'attend à ce que l'enrichissement augmente à chaque
fois qu'on réduit la fraction volumique de l'UO2 et ce pour assurer une
réserve de matière fissile qui permet d'obtenir la
criticité.
Chapitre 3 Résultats et
discussion
64
Tableau 3.3 : Récapitulatif des
résultats de recherche d'enrichissement critique pour les
différentes configuration Uranium-Thorium
Configuration
|
???????? [%]
|
??????????
|
??????????[%]
[%]
Critique
|
Nombre d'itérations
|
1er Configuration
|
99
|
1
|
8.6
|
4
|
2ème Configuration
|
75
|
25
|
14.6
|
6
|
3ème Configuration
|
67
|
33
|
16.6
|
2
|
4ème Configuration
|
50
|
50
|
23 .6
|
7
|
5ème Configuration
|
33
|
67
|
34.6
|
11
|
6ème Configuration
|
25
|
75
|
45.6
|
11
|
On a regroupé dans le tableau 3.3, toutes les
configurations y compris la configuration de test initiale, considérant
uniquement de l'Uranium comme combustible. Ces résultats ont
été obtenu avec un calcul rapide, en utilisant 5000
neutrons/cycle et un nombre total de cycles égal à 150. Une
itération coûte environ 4 min en temps de calcul machine.
Comme les mélanges sont graduellement augmentés
en Thorium, l'enrichissement de départ est toujours pris égale
à celui calculé dans la configuration précédente,
vu que l'enrichissement doit augmenter à chaque fois qu'on réduit
la fraction de l'UO2 dans le combustible.
III.2. Calcul des grandeurs neutroniques :
En premier lieu, pour chaque configuration on calcule le
spectre neutronique via le tally F4 avec un partage énergétique
de 413 groupes. Les résultats sont regroupés sur le même
graphe (Fig. 3.7).
La figure en question montre bien que le spectre neutronique
moyenné sur tout le volume combustible est pratiquement identique dans
toutes les configurations, sauf la première configuration test, ou on
peut observer un léger épaulement dans la composante gauche
(thermique et intermédiaire) du spectre. Ceci traduit par l'augmentation
de la capture neutronique dans la partie thermique au fur et à mesure
qu'on augmente la fraction du Thorium 232. Par contre dans la partie rapide,
les spectres se confondent pratiquement.
Chapitre 3 Résultats et
discussion
65
Figure 3.7 : Spectre neutronique des
différentes configurations, calculé sur le volume
combustible
total
La distribution spatiale du flux neutroniques de chacune des
six configurations est présentée dans la figure 3.8, toutes
regroupées afin de permettre meilleure comparaison visuelle.
Les mêmes allures de distribution flux au niveau de la
section centrale du coeur sont obtenues, avec une décroissance non
symétrique, caractérisée par des élongations
diagonales en X. par contre une forte intensité du flux au centre du
coeur est enregistrée dans la configuration n°1 dont le combustible
est principalement fait d'UO2.
De même, la figure 3.9 montre que la répartition
de la fission est bien la même dans toutes les configurations et il est
difficile de distinguer les légères différences dans
l'intensité du taux de fission entre une configuration et une autre. Par
contre, on remarque bien que des maximums sont bien visible au niveau des bords
du coeur, notamment au niveau des coins du carré centrale. Ceci est
dû à la population neutronique réfléchie par l'eau
de modération, ainsi que la distribution du flux neutronique notamment
au niveau des coins.
Chapitre 3 Résultats et discussion
(a)
(c)
(e)
(d)
(b)
(f)
Figure 3.8 : La distribution spatiale du flux
neutronique moyen des six configurations : (a) UO2=99%, (b) UO2=75%, (c) UO2 =
67%, (d) UO2=50%, (e) UO2=33%, (f) UO2=25% 66
Chapitre 3 Résultats et discussion
(a)
(c)
(e)
(f)
(d)
(b)
Figure 3.9 : La distribution spatiale du taux de
fission des six configurations : (a) UO2=99%, (b) UO2=75%, (c) UO2 = 67%, (d)
UO2=50%, (e) UO2=33%, (f) UO2=25%
Chapitre 3 Résultats et discussion
68
La figure 3.10, quant à elle nous permet de visualiser
la capture au niveau de section centrale du coeur de chaque configuration.
Encore une fois, une très grande similitude est observée entre
les six configurations. On constate un très grand taux de capture au
centre de la section du coeur avec quelques plus ou moins d'extremums au niveau
de certains crayons combustibles.
D'autres part, la paroi interne du baril du coeur
présente de forte capture neutronique, due essentiellement au fer 56
présent dans l'acier constituant cette première
barrière.
III.3. Calcul du facteur de conversion
THORIUM-URANIUM-233 :
La bonne répartition des taux de fission et de capture
permet dans ce cas de figure, d'une part d'obtenir une meilleure consommation
de l'élément fissile initial U235 et d'autre part une production
d'un nouvel élément fissile U233 via la réaction
nucléaire :
232 + 0 ??
1 233
90??h 90??h 233 92 ??
91???? 233
??-(22.3 min) ??-(27??)
Il est dont impératif de définir quel est le
taux de production de l'U233 (qui correspond à la capture neutronique du
Th232) par rapport au taux de disparition de l'U235 (qui correspond à la
fission et la capture neutronique de l'U235).
Ainsi nous présentons dans les tableaux
ci-dessous, les valeurs numériques de taux de fission et
capture pour chaque élément, tout en déduisant le total de
la réaction nucléaire impliquant un neutron.
Par la suite, on définit le facteur de conversion de
chaque configuration :
FC = (Capture)Th232
(Capture+fission)U235
Ce facteur a été déjà
calculé pour la première configuration et sa valeur
remarquablement très basse ( ~ 2%), reflétant la très
faible fraction du Thorium dans la composition du combustible. La valeur de 1%
était utilisé uniquement pour ne pas attribuer une valeur nulle
dans la fraction de l'isotope Th232 dans la carte du matériau 1 dans le
fichier input, ce qui causerait une erreur de compilation dans le code MCNP et
aurait empêcher le déclenchement du calcul numérique. On
présentera dans ce qui suit les taux de conversion pour chacune des six
configurations.
Chapitre 3 Résultats et discussion
(e)
(c)
(a)
(b)
(d)
(f)
69
Figure 3.10 : La distribution spatiale du taux de
capture des six configurations : (a) UO2=99%, (b) UO2=75%, (c) UO2 = 67%, (d)
UO2=50%, (e) UO2=33%, (f) UO2=25%
Chapitre 3 Résultats et discussion
3.1. 1ere Configuration :
Isotopes
|
Fission
|
Capture
|
Total (Fission + Capture)
|
Mixture
|
1.93424E+14
|
1.99647E+14
|
3.93071E+14
|
U235
|
1.81729E+14
|
5.99406E+13
|
2.416696E+14
|
U238
|
1.17030E+13
|
1.35032E+14
|
1.46735E+14
|
Th232
|
2.99381E+10
|
4.72790E+12
|
4.7578381E+12
|
(Capture)Th232 FC =
(Capture+fission)U235
|
=
|
4.72790E+12
|
= 0.0195 - 2%
|
|
(5.99406E+13 + 1.81729E+14 )
|
3.2. 2eme Configuration :
Isotopes
|
Fission
|
Capture
|
Total (Fission + Capture)
|
Mixture
|
1.93679E+14
|
2.02137E+14
|
3.95809E+14
|
U235
|
1.84600E+14
|
6.13740E+13
|
2.45974E+14
|
U238
|
8.29612E+12
|
9.30033E+13
|
1.0129942E+14
|
Th232
|
7.49391E+11
|
4.77015E+13
|
4.8450891E+13
|
(Capture)Th232 FC =
(Capture+fission)U235
|
=
|
4.77015E+13
|
= 0.1939 - 19%
|
|
(6.13740E+13 + 1.84600E+14)
|
(Capture)Th232 FC =
(Capture+fission)U235
|
=
|
5.76707E+13
|
= 0.2335 -23%
|
|
(6.16647E+13 + 1.85218E+14 )
|
3.3. 3eme Configuration :
Isotopes
|
Fission
|
Capture
|
Total (Fission + Capture)
|
Mixture
|
1.93427E+14
|
2.02789E+14
|
3.96216E+14
|
U235
|
1.85218E+14
|
6.16647E+13
|
2.468827E+14
|
U238
|
7.23632E+12
|
8.34484E+13
|
9.068472E+13
|
Th232
|
9.90037E+11
|
5.76707E+13
|
5.8660737E+13
|
70
Chapitre 3 Résultats et discussion
3.4. 4eme Configuration :
Isotopes
|
Fission
|
Capture
|
Total (Fission + Capture)
|
Mixture
|
1.94372E+14
|
2.02263E+14
|
3.96635E+14
|
U235
|
1.87929E+14
|
6.28733E+13
|
2.508023E+14
|
U238
|
4.97218E+12
|
6.27176E+13
|
6.768978E+13
|
Th232
|
1.50421E+12
|
7.66867E+13
|
7.819091E+13
|
(Capture)Th232 FC
(Capture+fission)U235
|
=
|
7.66867E+13
|
= 0.3057 - 30%
|
|
(6.28733E+13 + 1.87929E+14)
|
3.5. 5eme Configuration :
Isotopes
|
Fission
|
Capture
|
Total (Fission + Capture)
|
Mixture
|
1.94210E+14
|
2.02396E+14
|
3.96606E+14
|
U235
|
1.89437E+14
|
6.37894E+13
|
2.532264E+14
|
U238
|
2.77970E+12
|
4.25921E+13
|
4.53718E+13
|
Th232
|
2.01810E+12
|
9.60293E+13
|
9.80474E+13
|
FC = (Capture)Th232
(Capture +fission)U235
|
=
|
9.60293E+13
|
= 0.3792 - 38%
|
|
(6.37894E+13 + 1.89437E+14)
|
(Capture)Th232
FC =
(Capture+fission)U235
|
=
|
1.05483E+14
|
= 0.4143 - 41%
|
|
(6.42613E+13 + 1.90292E+14)
|
3.6. 6eme Configuration:
Isotopes
|
Fission
|
Capture
|
Total (Fission + Capture)
|
Mixture
|
1.94288E+14
|
2.01621E+14
|
3.95909E+14
|
U235
|
1.90292E+14
|
6.42613E+13
|
2.545533E+14
|
U238
|
1.76828E+12
|
3.18745E+13
|
3.364278E+13
|
Th232
|
2.26157E+12
|
1.05483E+14
|
1.0774457E+14
|
71
Chapitre 3 Résultats et
discussion
72
Il est tout à fait attendu que le taux de conversion
présente une forte corrélation avec la fraction du ThO2 dans le
combustible. La dernière configuration présente la valeur
maximale à 41%, signifiant que pour chaque 10 fissions d'uranium 235, il
est possible de récupérer 4 noyaux d'uranium 233 pour remplacer
les noyaux fissiles. Ce calcul est purement statique et théorique et ne
prend pas en considération la dynamique du réacteur lors du
fonctionnement mais il est assez significatif sur l'intérêt du
cycle Thorium dans l'industrie énergétique nucléaire.
On constate également, que mis à part la
première configuration ou le combustible est essentiellement de l'UO2,
la densité atomique de la matière fissile dans les configurations
Uranium-Thorium avec différentes fractions volumiques, est restée
relativement constante pour assurer la criticité du système,
comme le montre le tableau récapitulatif ci-dessous. Très
probablement des calculs de plus haute précision (nombres de neutrons
important par cycle) permettront de mieux appréhender l'allure de cette
densité critique de l'U235.
Tableau 3.4 : Comparatif de la réserve
fissile entre les différentes configurations
Configuration
|
????
[ ????. ??]
|
????
[ ????. ??]
|
??????????????[%]
|
????[%]
|
N??????
|
N??????
|
UO2=99%
|
2.038 X 10-3
|
2.25 X 10-4
|
2.36
|
??.????
|
UO2=75%
|
2.621 X 10-3
|
5.62 X 10-3
|
23.6
|
????.??
|
UO2=67%
|
2.662 X 10-3
|
7.42 X 10-3
|
28.44
|
????. ????
|
UO2=50%
|
2.824 X 10-3
|
1.12 X 10-2
|
37.91
|
????.????
|
UO2=33%
|
2.732 X 10-3
|
1.50 X 10-2
|
47.44
|
????.????
|
UO2=25%
|
2.727 X 10-3
|
1.68 X 10-2
|
52.32
|
????.????
|
73
Conclusion
Conclusion :
Dans notre mémoire nous avons utilisé le code de
calcul du transport neutronique basé sur les méthodes de
Monte-Carlo, le code MCNP5 qui est largement utilisé pour le calcul de
criticité des réacteurs et assemblages de combustible
nucléaire. Pour effectuer un calcul MCNP5, il faut fournir un fichier
d'entrée (INPUT) décrivant la géométrie du
système ; qu'elle soit simple ou complexes, ainsi que la composition
chimique et isotopique des matériaux constituants ce système
(fractions massiques ou atomiques, densité, ...) et finalement la
physique qu'on veut simuler (Source, interactions, grandeurs physiques,
criticité, ...) moyennant enregistreurs d'évènements,
appelés « TALLY ».
Dans ce travail, il a été donc possible
d'apprendre l'utilisation de ce code par la modélisation de
géométries simples en premier temps, ensuite des
géométries plus complexes, comprenant la création de
réseaux de cellules de combustibles (assemblages de crayons de
combustibles) selon l'arrangement et la disposition géométrique
souhaitée. Tester plusieurs configurations en termes de composition
chimique et isotopique, nécessite à chaque de redéfinir
les matériaux dans le fichier d'entrée et souvent un travail
manuel est lourd à effecteur à chaque qu'on veut attribuer les
valeurs de fractions massiques ou atomiques des éléments
constituants le combustible à titre d'exemple, ainsi que la
densité d'un mélange. Pour cela, on s'est appuyer sur le langage
PYTHON pour rendre ces modifications automatiques et ce en introduisant
uniquement les paramètres principaux qui définissent une
configuration donnée, comme l'enrichissement en U235 et la fraction de
l'UO2 dans le mélange Uranium-Thorium qu'on a adopté pour le
présent travail et c'est au script python de générer le
fichier d'entrée selon les standards et le format du MCNP5.
Dans le même sens, on a pu également
contrôler la création de fichier, leur gestion, l'exécution
d'un calcul MCNP et finalement l'extraction des informations et données
d'intérêts depuis les fichiers de sorties (OUTPUT, MESHTAL) comme
le keff, sa déviation standard, etc....
En plus, il nous a été possible de
maîtriser les interprétations et représentations graphiques
des résultats de calculs, comme le spectre neutronique, les
distributions spatiales du flux, des taux de réactions (fission et
capture) par le biais des modules Python dédiés (Matplotlib).
Tout ceci a été possible en utilisant des scripts Python qui ont
été écrits dans le cadre de ce projet de fin
d'étude.
On a étudié également le cas d'un
réacteur SMR de type NusScale (150MWth et 35MWe) qu'on a
modélisé et calculer avec MCNP5, dans l'hypothèse d'un
combustible à base d'une mixture homogène d'UO2 et ThO2, pour
différentions proportions.
Conclusion
Sur le plan le plan pratique, on a exploré 6
configurations, dont une première configuration préliminaire
constituée d'un combustible à base d'UO2, ensuite on a
commencé à réduire la proportion de celui-ci et augmenter
cette du ThO2. Pour les six configurations, les résultats de calcul,
montrent un flux neutronique avec un maximum au centre qui décroit vers
les bords, avec une partie centrale présentant des élongations
diagonales (en forme de X). le spectre neutronique quant à lui, est
caractérisé par une prédominance rapide montrant une
faible modération des neutrons dans le coeur.
Les taux de réactions de fission et capture,
présentent les mêmes allures dans toutes les configurations. La
fission, est maximale sur les bords du coeur, notamment dans les coins du
carré central, traduisant très probablement les maximas du flux
dans les coins et surtout la réflexion des neutrons au contact du volume
d'eau de modération qui entoure complètement le coeur. La
distribution spatiale des de la fission et de la capture reproduit très
fidèlement la géométrie des coeurs (assemblage en
crayons).
Un facteur de conversion du thorium en uranium 233 a
été calculé et une valeur maximale pour la configuration
présentant la plus grande fraction du ThO2, mais nécessitant un
plus grand enrichissement (~45%) de la fraction de l'UO2. Cet effet,
reflète en effet la nécessité de préserver une
densité atomique (presque constante) de la matière fissile qui
correspond à la situation critique du coeur.
L'automatisation nécessiterait également
quelques améliorations, notamment dans l'algorithme de recherche de
criticité, en utilisant un pas de variation de l'enrichissement
recherché, puisse y être dynamique et surtout qu'il soit fonction
du résultat de keff pour se libérer de l'ajustement manuel du pas
de variation. D'autres améliorations peuvent être également
apportés pour la stratégie de calcul ainsi que l'exploitation des
résultats de calcul (lecture et interprétation des fichiers de
sortie).
74
75
Références
Références :
[1].
https://www.oecd-nea.org/upload/docs/application/pdf/2019-12/aen-bref.pdf.
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283 p.
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2 janvier 2015 . [en ligne]. Available:
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[4]. NEA, «petit reacteur modulaire,» 08 november
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[8]. BOUSENNA A. Physique Nucleaire 3. Les Reactions
Nucleaire.
[9]. [Réf. 25] M.F.James « Energy Released In
Fission ». Journal Of Nuclear Energy Vol 23 P.529 1969.
[10]. Le fonctionnement d'un reacteur nucleaire. De la fission a
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[11]. Reuss P.Fission Nucleaire, Reaction En Chaine Et
Criticite. Edp Sciences; 2018. 290P.
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nucleaires. Annales des mines realites industrielles. 2012;aout
2012(3):113-27.
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[14]. Pedraza Jm. Small Modular Reactors For Electricity
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https://www.iaea.org/fr/themes/petits-reacteurs-modulaires
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reacteurs modulaires
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[18]. S. M. Modro. J. E. Fisher. Multi-Application Small Light
Water Reactor Final Report . December 2003.
[19]. X-Monte-Carlo Team. MCNP Manuel: A GENERAL Monte-Carlo
N-particle Transport Code. Version 5. Los Alamos National Laboratory; 2003.
[20]. Le site officiel du langage de programmation Python :
https://www.python.org/
[21]. La bibliothèque standard :
https://docs.python.org/fr/3/library/index.html
[22]. Le Centre National de Données Nucléaires
(NNDC) :
https://nndc.bnl/sigma.
[23]. Le site officiel de la Bibliothèque MATPLOTLIB :
https://matplotlib.org
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|
|
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|
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|
Résumé :
Pour réduire les coûts élevés de
construction des réacteurs nucléaires, améliorer leur
sûreté, réduire leur production de déchets
radioactifs et assurer la pérennité du combustible, de nombreux
chercheurs se sont tournés vers l'étude de petits
réacteurs nucléaires modulaires (SMR) à cycle
thorium. Le but de ce travail est de trouver une composition homogène et
simple pour le coeur d'un petit réacteur nucléaire
NuScale à combustible issu de l'uranium et du thorium
et de vérifier le renouvellement de l'élément fissile pour
le combustible, en déterminant certaines de ses propriétés
neutroniques telles que flux, vitesse de réaction (fission et capture)
et leur distribution spatiale à l'aide d'un programme de simulation
MCNP5 et le langage de programmation PYTHON
pour l'automatisation des calculs.
|
Summary :
To reduce the high construction costs of nuclear reactors,
improve their safety, reduce their production of radioactive waste and ensure
the sustainability of the fuel, many researchers have turned to the study of
small modular nuclear reactors (SMR) thorium cycle. The aim of
this work is to find a homogeneous and simple composition for the core of a
small NuScale nuclear reactor fueled from uranium and thorium
and to verify the renewal of the fissile element for the fuel, by determining
certain of its neutron properties such as flux, reaction rate (fission and
capture) and their spatial distribution using a simulation program
MCNP5 and the programming language PYTHON for
the automation of calculations.
Mots Clés : MCNP, SMR, NuScale, Neutronique,
Fission, Criticité, Uranium, Thorium, Python, Matplotlib, Numpy,
Script.
|