UNIVERSITE OFFICIELLE DE RUWENZORI
«U.O.R»
BUTEMBO, RDC
BP 560 Butembo
FACULTE DE MEDECINE
DEPARTEMENT DES SCIENCES BIOMEDICALES
Perception du personnel soignant face à la
riposte de la Maladie à Virus Ebola dans la Zone de Santé de
Butembo en 2019
Travail de fin cycle présenté et défendu
en vue de l'obtention du diplôme de grade de gradué en sciences
biomédicales
Réalisé par : KATEMBO KASONGO Charles
Directeur : CT KASEREKA KALONDERO Jimmy
Encadreur : Dr KAMBALE KALUNGERO Gervais
ANNEE ACADEMIQUE: 2018-2019
Déclaration
Je certifie que ce travail de fin de cycle est mon
original et n'a jamais été présenté en vue de
l'obtention d'un grade académique dans une institution supérieure
et universitaire.
Fait
à Butembo, le..../..../20
Noms : KATEMBO KASONGO Charles
Signature :
Nous C.T KASEREKA KALONDERO Jimmy et Ass. Dr KAMBALE KALUNGERO
Gervais certifions avoir dirigé ce travail respectivement en
qualité de directeur et d'encadreur pour le compte de
l'Université Officielle de Ruwenzori.
Fait
à Butembo, le...../..../20
Directeur
Encadreur
Table de matière
Déclaration
i
Table de matière
ii
EPIGRAPHE
vi
DEDICACE
vii
RESUME
ix
0. INTRODUCTION
1
1.
Problématique
1
2. Objectifs de la
recherche
2
a. Objectif
général
2
b. Objectifs
spécifiques
2
3. Choix et
intérêt du travail
2
4. Subdivision du
travail
3
5.
Délimitation du travail
3
CHAPITRE 1er : REVUE DE
LA LITTERATURE
4
1. Définition
des concepts
4
2. Aperçu
général sur la maladie à virus Ebola
5
2.1 Présentation du milieu
d'étude
12
2.2 Méthodologie du
travail
15
2.2.1 Population d'étude
15
2.2.2 Type d'étude
15
2.2.3 Taille de
l'échantillon
15
2.2.4 Technique
d'échantillonnage
16
2.2.5 Technique et outils de collecte de
données.
19
2.2.6 Procédure de collecte de
données
20
2.2.7. Analyse
statistique
20
2.2.8.
Difficultés rencontrées
20
CHAPITRE 3ième :
PRESENTATION DES RESULTATS
21
3.1. Variables
sociodémographiques
21
3.2. La
détermination de la perception et du niveau de connaissance de la
maladie à virus Ebola.
23
3.3. Données
selon l'attitude des personnels soignants
25
3.4. Données
selon la disponibilité de matériel de prévention et leur
utilisation.
27
3.5. Données
sur l'évaluation du niveau de connaissance et d'attitude.
28
CHAPITRE 4ième: DISCUSSION
DES RESULTATS
29
CONCLUSION ET SUGGESTION
31
Bibliographies
33
ANNEXE
34
LISTE
DES TABLEAUX ET FIGURES
Figure 1a: le virus Ebola
2
Figure 1b : la transmission de la maladie à
virus Ebola
2
Tableau 3a : Répartition de la tranche
d'âge des personnels soignants de la ZS de Butembo enquêtés
en Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3b : Répartition du sexe des
personnels soignants de la ZS de Butembo enquêtés en Novembre
2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3c : Répartition des personnels
soignants de la ZS de Butembo selon la fonction enquêtés en
Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3d : Répartition des
personnels soignants de la ZS de Butembo selon qu'ils ont entendu parler de la
MVE enquêtés Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3e: Répartition des personnels
soignants de la ZS de Butembo selon la source d'information sur la MVE
enquêtés en Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3f : Répartition des
personnels soignants de la ZS de Butembo selon la croyance à la MVE
enquêtés en Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3g : Répartition des
personnels soignants de la ZS de Butembo selon la connaissance du délai
d'apparition des signes après exposition au virus Ebola
enquêtés en Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3h : Répartition des
personnels soignants de la ZS de Butembo selon la connaissance du moment de
contagiosité après infection enquêtés en Novembre
2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3i : Répartition des
personnels soignants de la ZS de Butembo selon la connaissance du mode de
transmission de la MVE enquêtés en Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3j : Répartition des
personnels soignants de la ZS de Butembo selon l'attitude à prendre face
à un cas suspect qui se présente dans sa structure
enquêtés en Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3k : Répartition des
personnels soignants de la ZS de Butembo selon l'attitude à prendre
après exposition accidentelle au virus Ebola enquêtés en
Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3l : Répartition des personnels
soignants selon la disponibilité de matériel de prévention
et leur utilisation enquêtés du 16 Novembre au 21 Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau n°3m : Répartition des
personnels soignants de la ZS de Butembo selon le niveau de connaissance sur la
MVE enquêtés en Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
Tableau 3n Répartition des personnels
soignants de la ZS de Butembo selon le niveau d'attitude face à la
riposte de la MVE enquêtés en Novembre 2019.
Erreur ! Signet non
défini.
EPIGRAPHE
La paresse fait tomber dans l'assoupissement, Et
l'âme nonchalante éprouve la faim. Celui qui garde ce qui est
commandé garde son âme; Celui qui ne veille pas sur sa voie mourra
(Proverbes 19 :15-16).
`'L'intelligence c'est proposer à l'autre ce
qu'on a de plus précieux, en faisant tout pour qu'il puisse en disposer,
s'il le souhaite, quand il le souhaite. L'intelligence, c'est l'amour avec la
liberté `'.Christian
(1859-1941).
DEDICACE
A vous mon père KAMBALE LUVIVI Jérôme et
ma mère KAVIRA MUTANGI pour m'avoir rendu utile à la
société par vos conseils incessants et qui ont toujours fourni de
sacrifices pour notre instruction.
REMERCIMENT
Ce travail est le fruit d'énormes efforts
déployés en vue de parachever la fin de notre cycle de graduant
en sciences biomédicales.
Ainsi, il nous serait ingrat de le rédiger sans
témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui ont
contribué à sa rédaction.
Nous exprimons notre profonde reconnaissance à
l'endroit du CT KASEREKA KALONDERO Jimmy et à l'Ass. Dr KAMBALE
KALUNGERO Gervais pour avoir assuré respectivement la direction et
l'encadrement de ce travail malgré leurs multiples occupations.
Le remerciement s'adresse à mes parents : Papa
KAMBALE LUVIVI Jérôme et Maman KAVIRA MUTANGI pour tout ce que
vous réalisez dans ma vie afin que je sois ce que je suis aujourd'hui,
je vous serez reconnaissant à jamais.
Que l'ensemble tant académique que scientifique, ainsi
qu'administratif de l'Université Officielle de Ruwenzori en
général et ceux de la faculté de médecine en
particulier, trouvent ici l'expression de notre gratitude.
Nous ne saurons pas fermer cette rubrique sans pour autant
penser à ceux qui nous sont chers notamment : au couple KASEREKA
KITHI Fidèle qui nous a toujours soutenu moralement, spirituellement et
financièrement pendant le moment difficile de ce cursus, et au couple
KATEMBO KAVIRI Charles de m'avoir guidé et soutenu dans
différentes situations de la vie, à mes très chers amis
KAMBALE HANGI Charles, MUHINDO MASTAKI Hériter, PALUKU KAVUNDU
Hervé, AMISI CHARLY, KAMBALE TUMAINI Franklin, KATUNGU PENDEZA, MAMBO
LUHAVO, KASOKI MOWAVINGI, LWAPULA KILESHI Joséphine, KATUNGA LEANI
Bienvenu qui m'ont toujours encouragé de poursuivre mes objectifs sans
doute.
Les remerciements s'adressent aussi à tous mes
frères PALUKU KASONGO Evary, KASEREKA KASONGO David, KAKULE KASONGO
Justin et MBUSA KASONGO Bienvenu et à ma soeur KAHINDO KASONGO Louise
qui mes soutiennent dans la réalisation de mes différents projet
et m'encourage d'aller toujours vers le positif sans relâcher.
Les remerciements s'adressent à tous mes compagnons de
lutte de G3 Sciences Biomédicales à l'UOR en 2018-2019 et
à tous ceux dont les noms n'ont pas été cités et
qui ont contribué d'une manière ou d'une autre à la
réalisation de ce travail.
KATEMBO KASONGO Charles
RESUME
Ce travail a porté sur la perception du personnel
soignant de la Zone de Santé de Butembo face à la riposte de la
maladie à virus Ebola dans la zone de santé de Butembo. Cette
étude a soulevé dans la problématique les questions
suivantes : Quel est le niveau de perception ou de connaissance du
personnel soignant de la Zone de Santé de Butembo face à la
riposte de la MVE? Quelles sont les attitudes du personnel soignant face
à la riposte de la MVE ? Quels sont les équipements de
préventions disponibles dans cette Zone ?
Nous avons mené une étude descriptive
transversale pour atteindre nos objectifs spécifique.
Il ressort de cette recherche que la majorité du
personnel soignant ont une bonne perception ou connaissance, bonne attitude et
bonne pratique face à la riposte de la maladie à virus Ebola.
Nous avons aussi trouvé que les équipements de protection sont
disponibles dans les différentes structures de la zone de santé
de Butembo et sont utilisables par l'ensemble de l'équipe du personnel
soignant de la Zone de Santé de Butembo.
Mots clés : Perception ou
connaissance, personnel soignant, maladie à virus Ebola, Zone de
Santé de Butembo.
SIGLE ET ABREVIATION
% : pourcentage
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CPPA: Center for Public Policy Alternatives
ELISA : Enzyme-linked Immunosorbent Assay
MVE : Maladie à Virus Ebola
NP: Nucléoprotéines
OMS : Organisation Mondiale de la santé
RDC : République Démocratique du
CongoZS : Zone de Santé
HGR : Hôpital Général de
Référence
CH : Centre hospitalier
CS : Centre de Santé
IST : Infection Sexuellement Transmissible
VIH/SIDA : Virus Immunodéficience Humaine/ Syndromes
immunodéficience acquise
Dr. : Docteur
Ass. : Assistant
UCG : Université Catholique de Graben
CTE : Centre de Traitement Ebol
INTRODUCTION
1.
Problématique
La maladie à virus Ebola est l'une des maladies
infectieuses épidémiques les plus meurtrières. C'est une
zoonose qui provoque la fièvre sévère, baptisée
maladie à virus Ebola ou fièvre hémorragique virale, avec
un taux de létalité élevée allant jusqu'à 90
% chez l'homme. Elle a été observée pour la
première fois en 1976 au Soudan et au Zaïre l'actuelle
République Démocratique du Congo (larousse, 2009)
Le virus se transmet à l'homme à partir des
animaux sauvages soit par contact direct interhumain soit par contact des
liquides biologiques humains tels que le sang, la sueur, la salive, les
sécrétions vaginales, sperme (OMS, 2013)
Selon Leroy E1 (2011), trois de quatre sous types du virus
sont mortels pour l'homme dans une proportion de 50% à 90% ; selon
le type et la région infectée. Les forêts tropicales de
l'Afrique sont les lieux de propagations propices à l'Ebola qui, dans le
premier temps fait des centaines de morts en RDC puis au Soudan.
Le virus est devenu endémique en Afrique centrale. La
flambée la plus importante et la plus complexe depuis la
découverte du virus en 1976 est celle qui se passait en 2015 en Afrique
de l'ouest dont à la date du 1er mars 2015, l'OMS recensaient
23 969 cas dont 9 807 morts, soit un taux de létalité 40,9%.
Le total des infections des travailleurs de la santé dans les trois pays
les plus touches (Guinée, Sierra Léone et Liberia) était
de 839 cas avec 491 décès soit 58,52% (OMS, 2015)
Dans notre pays, la RDC, cette maladie reste toujours un
fléau à la population. Selon le rapport de situation
no35 de 2 avril 2019, l'OMS montre que dans les provinces du
Nord-Kivu et d'Ituri reste toujours sous l'épidémie de la maladie
à virus Ebola : Zone de santé de Beni 248 cas dont 132
décès ; Biena 6 cas dont 6 morts ; Butembo 98 cas
dont 87 décès ; Kalunguta 61cas dont 35
décès ;Katwa 315 cas dont 216 décès ;
Kayna 8 cas dont 3 décès ; Kyondo 18 cas dont 14
décès ;Lubero 4 cas dont 1 décès ;
Mabalako 106 cas dont 70 décès ; Manguredjipa 5 cas dont 4
décès ; Masereka 29 cas dont 10
décès ;Musienene 8 cas dont 3
décès ;Mutwanga 39 cas dont 20 décès ;
Oicha 48 cas dont 21 décès ;Vuhovi 48 cas dont 21
décès ;Bunia 1 cas dont 1 décès ; Komanda
36 cas dont 18 décès ; Mandima 51 cas 31
décès ; Nyakunde 1 cas dont 1
décès ;Tchomia 1 cas dont 1
décès ;Rwampara 2 cas dont 2 morts qui font au total 1 089
cas dont 679 décès.
C'est ainsi qu'en voyant ces différents
résultats, nous avons eu aussi l'intention et le courage de mener une
recherche de perception du personnel soignant face àla riposte de la
maladie à virus Ebola dans la Zone de Santé de Butembo, en nous
posant des questions ci-après :
· Quel est le niveau de perception ou des connaissances
du personnel soignant sur la riposte de la MVE en Zone de Santé de
Butembo ?
· Quelles sont les attitudes du personnel de santé
sur la riposte contre la MVE ?
· Quels sont les équipements de préventions
disponibles dans cette Zone ?
2. Objectifs de la
recherche
a. Objectif
général
L'objectif général poursuivi dans cette
étude est d'évaluer la perception du personnel soignant face
à la riposte de la maladie à virus Ebola dans la Zone de
Santé de Butembo.
b. Objectifs
spécifiques
Et en poursuivant cet
objectif, nous avons comme objectifs spécifiques de :
· Evaluer la perception et le niveau de connaissance du
personnel soignant face à la riposte de la maladie à virus Ebola
en Zone de Santé de Butembo,
· Déterminer les attitudes du personnel soignant
face à la riposte de la maladie,
· Identifier les équipements de prévention
disponibles et leur utilisation dans cette Zone.
3. Choix et
intérêt du travail
Le choix de notre travail provient de la persistance de la
maladie dans notre Zone de Santé de Butembo.
Sur le plan pratique, les résultats de ce travail
encourageront les décideurs du pays sur la révision des
stratégies de lutte et la prise en charge d'Ebola par l'application de
l'approche multidisciplinaire dans le diagnostic et aussi vient susciter
aux autorités sanitaires et politico administratives des veiller
à lasurveillance de la maladie à virus Ebola, enfin de garantir
une bonne santé au sein de la communauté.
Du point de vue scientifique, il est question
d'éveiller la conscience des personnels soignants face à la
riposte de la maladie.
Du point de vue didactique, cette recherche nous aide à
approfondir nos connaissances sur le sujet et peut servir d'outil aux futurs
chercheurs.
4. Subdivision du
travail
Hormis l'introduction, ce travail comprend quatre
chapitres :
· La revue de la littérature,
· La méthodologie du travail
· La présentation des résultats, et
· la discussion des résultats.
La conclusion, quelques suggestions, bibliographie et annexes
mettent fin à ce travail.
5. Délimitation du travail
Ce travail s'est réalisé dans la Zone de
Santé de Butembo dans la ville de Butembo, dans la province du Nord Kivu
en RDC. L'étude s'est déroulée dans la période de
novembre 2019.
CHAPITRE 1er :
REVUE DE LA LITTERATURE
Dans ce chapitre, nous allons parler des définitions
des concepts et de l'aperçu général sur la maladie
à virus Ebola.
1. Définition des
concepts
Dans ce point, nous allons définir le concept
riposte, personnel soignant, perception, maladie à virus Ebola et enfin
l'origine du mot Ebola.
1.1. La riposte
Selon Larousse (2010), riposte vient de l'italien riposta
qui signifie répondre ; riposte nf : action qui répond
sur le champ et vivement à une attaque.
Selon le dictionnaire cardial (2009), la riposte qui est une
réponse verbale immédiate à une agression de même
type réaction de défense rapide ou réfléchie
à une attaque.
Dans ce travail, riposte est l'action verbale du personnel
soignant face à la maladie à virus Ebola dans la zone de
santé de Butembo.
1.2. Le personnel soignant
Le personnel soignant ensemble de personnes employées
par un service public, une entreprise, un particulier, etc. exerçant le
même métier de soins.(larousse, le petit larousse illustre,
2009)
Pour nous, nous allons prendre un personnel soignant comme
toute personne exerçant son métier de soigner dans l'une des
structures de la zone de santé de Butembo.
1.3. Perception
Perception : en philosophie, ce mot signifie l'acte par
lequel le sujet prend connaissance des objets qui ont fait impression sur ses
sens (Dictionnaire français, version Android).
Perception c'est la représentation consciente à
partir de sensations (larousse, le petit larousse illustre, 2009)
Dans notre travail, la perception signifie, la façon
dont le personnel soignant manifeste ses connaissances face à la riposte
de la maladie à virus Ebola dans la Zone de Santé de Butembo.
1.4. La maladie à virus Ebola
C'est une maladie mortelle, dans au moins 50% des cas, dus au
virus Ebola et survenant essentiellement en Afrique (Quevillier, 2007)
Le virus Ebola dont le nom fait référence
à une rivière près de la ville de Yambuku en
République Démocratique du Congo (ancien zaïre) en Afrique
où elle a été vue pour la première fois (Unicef,
2014)
2. Aperçu
général sur la maladie à virus Ebola
Dans ce point, nous allons parler en bref de l'historique, agent
infectieux, clinique, diagnostic, mode de transmission, réservoir,
traitement et la prévention de la maladie à virus Ebola.
2.1. Historique
La Maladie à virus Ebola (MVE) est une fièvre
Hémorragique due à un filovirus. C'est une maladie
nosocomiale par contact interhumain, notamment lors de transmission inter
familiale et inter hospitalière. La Maladie à virus Ebola est une
arme biologique potentielle de catégorie A. La maladie à virus
Ebola a été révélée en 1976 par des
épidémies en RDC et au Soudan. La maladie a sévi en
Afrique équatoriale, les épidémies se succédant de
1976 à 2014 dans cinq pays : la RDC, le Soudan, le Gabon, l'Ouganda et
le Congo. Plus de 2000 cas ont été rapportés avec plus de
1 500 décès. La maladie à virus Ebola était donc
relativement limitée au point de vue géographique jusqu'à
l'épidémie apparue en Afrique de l'Ouest fin 2013. Le
Ministère de la Santé de la Guinée a notifié
à l'OMS le 22 mars 2014 des cas de la maladie à virus Ebola. En
fait, l'épidémie avait débuté fin décembre
2013. Par la suite, l'épidémie a gagné deux pays
limitrophes de la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone. C'est la
première fois que la maladie à virus Ebola a été
dépistée en Afrique de l'Ouest. Au cours des deux
dernières années : l'une en mai 2017 au nord du pays, les deux
autres en 2018 : la première en mai dans la région de Bikoro au
nord-ouest près du fleuve Congo, la deuxième en août au
Nord Kivu au nord-est en zone de conflits armés. La flambée
actuelle serait la dixième.
2.2. Agent infectieux
Le virus Ebola peut être linéaire ou
ramifié, long de 0,8 à 1 ìm mais pouvant atteindre 14
ìm par concatémérisation (formation d'une particule longue
par concaténation de particules plus courtes), avec un diamètre
constant de 80 nm. Il possède une capside nucléaire
hélicoïdale de 20 à 30 nm de diamètre
constituée de nucléoprotéines NP et VP30, elle-même
enveloppée d'une matrice hélicoïdale de 40 à 50 nm de
diamètre constituée de protéines VP24 et VP40 et
comprenant des stries transversales de 5 nm. Cet ensemble est, à son
tour, enveloppé d'une membrane lipidique dans laquelle sont
fichées des glycoprotéines GP (youssouf, 2015)
Figure 1a: le virus Ebola
2.3. Physiopathologie
Le virus Ebola a un large tropisme capable d'infecter au
laboratoire de nombreux types cellulaires : cellules
épithéliales, endothéliales, monocytaires,
hépatocytaires et de nombreux hôtes : hommes, primates non
humains, rongeurs.
In vivo, le virus Ebola infecte de nombreux organes
ou tissus, en particulier :
· Le tissu lymphoïde : infection des macrophages et
des cellules dendritiques avec hypersécrétion de cytokines ;
déplétion lymphocytaire par apoptose, inhibition de la
réponse immunitaire.
· Le foie : infection et nécrose des
hépatocytes, insuffisance hépatocellulaire, troubles de
synthèse des facteurs de coagulation.
· Les glandes surrénales : infection et
nécrose des cellules de la corticosurrénale, troubles de la
synthèse des hormones surrénaliennes.
2.4. Clinique
La clinique qui est décrite est celle observée
au cours de l'épidémie d'Afrique de l'Ouest de 2015-2016.
La durée d'incubationmoyenne est de 8 à 10 jours
(extrêmes 2 à 21 jours). Les signes inauguraux sont les plus
souvent une fièvre aigue associée à des symptômes
d'allure grippaux (céphalées, asthénie, anorexie,
myalgies), signes non spécifiques. Les signes digestifs apparaissent
3à 5 jours plus tard : vomissements et diarrhée qui peuvent
être responsables d'une déshydratation et des troubles
électrolytiques sévères. La présence de signes
cutanés et muqueux à type d'odynophagie, de conjonctivite ou
d'exanthème est évocatrice. Dans les formes
sévères, lors de la deuxième semaine d'évolution,
les manifestations hémorragiques inconstantes (15 à 20 % des
cas), le choc hypovolémique et/ou septique entraînent une
défaillance multi-viscérale avec hypotension, troubles de la
coagulation, insuffisance rénale, détresse respiratoire et
encéphalopathie à l'origine de nombreux décès. Le
suivi médical a montré la fréquence des atteintes
oculaires : uvéites avec risque de cécité.
L'OMS a confirmé depuis octobre 2015 que le virus peut
persister pendant de nombreux mois à différents niveaux de
l'organisme, en particulier l'oeil et le système nerveux central. Une
étude menée chez des hommes survivant de la maladie à
virus Ebola a démontré que le virus pouvait persister dans le
sperme pendant un an, voire plus. L'OMS a recommandé aux survivants
d'utiliser des préservatifs au-delà des trois mois initialement
conseillés. Le virus Ebola est éliminé du sang en deux
semaines. Il n'y a pas de risque avec les autres fluides : salive, sueur,
matières fécales, urines, lait maternel, sécrétions
vaginales.
2.5. Diagnostic
Au début, un malade atteint d'une Fièvre
Hémorragique Virale ne présente pas de signe spécifique.
Le diagnostic clinique se pose avec de nombreuses maladies présentes en
Afrique : le paludisme, les shigelloses, la fièvre typhoïde, la
leptospirose, les rickettsioses, les fièvres récurrentes, les
hépatites
virales...
En pratique, le diagnostic est apporté par la biologie
:
· Diagnostic direct : présence de tout ou partie
du virus dans l'échantillon prélevé (sang, sérum,
autres liquides, ...) par RT-PCR dont les résultats sont connus le jour
même où le lendemain, la négativité d'une
première RT-PCR ne doit pas éliminer le diagnostic, mais faire
répéter cet examen. L'isolement du virus sur culture cellulaire
nécessite un laboratoire de virologie spécialisé.
· Diagnostic indirect par titrage immunologique des IgM
et des IgG spécifiques par test ELISA.
Des tests de diagnostic rapide basés sur l'utilisation
d'anticorps monoclonaux spécifiques de la souche Zaïre qui
sévit actuellement, ont été mis au point pour un
diagnostic rapide en 15 minutes dans le sang et le plasma. L'OMS a
approuvé un premier test rapide en février 2015
(ReEBoVAntigenRapid).
Centre René La busquière, Institut de
Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux
(France)
2.6. Mode de transmission
Selon futura sciences(2015), le virus Ebola se transmet par
contact direct avec le sang, les sécrétions, les organes ou les
liquides biologiques des sujets infectés. Les rituels funéraires,
au cours desquels les parents et amis sont à contact direct avec le
corps du défunt, jouent un rôle important dans la transmission. On
a constaté que le virus Ebola pouvait se transmettre à l'homme
lors de la manipulation d'animaux porteurs du virus, vivants ou morts(
Chimpanzé, Gorille et Antilopes de bois), On a aussi signalé la
transmission de la souche Reston lors de la manipulation de macaque de
Buffon.
Pour l'OMS (2015), le virus Ebola se transmet par contact
direct avec les fluides corporels tels que le sang, la salive, l'urine, le lait
maternel, le sperme, la sueur, les selles, les vomissures des personnes
infectées vivantes ou non.
Les objets qui ont été contaminés par les
fluides corporels des patients infectés
La viande de brousse issue de la faune sauvage chassée
principalement en Afrique.
Figure 1b : la
transmission de la maladie à virus Ebola
2.7. Réservoir
Le réservoir naturel du virus Ebola pourrait être
des chauves-souris, notamment l'espèce de la roussette d'Égypte.
Des anticorps d'Ebola virus Zaïre ont été
détectés dans le sérum de trois espèces de
chauves-souris frugivores tropicales : Hypsignathusmonstrosus, Epomopsfranqueti
et Myonycteristorquata. Le virus n'a cependant jamais été
détecté chez ces animaux (Feldmann H, 2011)
Si les chauves-souris frugivores de la famille des
ptéropodidés constituent vraisemblablement le réservoir
naturel du virus Ebola, on a trouvé des éléments
génétiques de filovirus dans le génome de certains petits
rongeurs, de chauves-souris insectivores, de musaraignes, de tenrecidés
voire de marsupiaux, ce qui tendrait à prouver une interaction de
plusieurs dizaines de millions d'années entre ces animaux et les
filovirus (Taylor DJ, 2010)
2.8. Traitement et prévention de la MVE
Si l'épidémie actuelle a considérablement
accéléré les travaux en cours concernant les traitements
et les vaccins de la MVE, pour laquelle il n'existait jusqu'ici aucun
traitement spécifique, les traitements symptomatiques sont essentiels.
Cinq traitements expérimentaux: deux antiviraux (Remdesivir et
Favipavir), le ZMapp, un anticorps monoclonal : le Regn 3450-3471-3479, tous,
à l'exception du Regn 3450, ayant été testés en
2014 en Afrique de l'Ouest, ont été prescrits en RDC au cours de
l'épidémie du Nord-Kivu d'août 2018.
Les vaccins candidats ont fait l'objet en Afrique de l'Ouest
d'un développement accéléré. Deux vaccins sont en
phase 3 d'essais cliniques : le ChAd3-EBO-Z et le rVSV-ZEBOV.Le vaccin
ChAd3-EBO-Z est dérivé d'un adénovirus du chimpanzé
codant la glycoprotéine du virus Ebola Zaïre. Les données
précliniques ont révélé une immunité
aiguë après une seule dose et une immunité durable. Le
vaccin rVSV-ZEBOVest un virus recombinant de la stomatite vésiculaire
dans laquelle la protéine G de l'enveloppe du VSV est supprimée
et remplacée par la protéine du virus EBOV-Z. Les
résultats du Centre René Labusquière, Institut de
Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux
(France)
2.8.1. Conduite à tenir devant une
épidémie de Maladie à virus Ebola
Chez un patient suspect de MVE, il importe d'observer
d'emblée des règles strictes pour éviter la transmission
nosocomiale :
· Isoler le patient,
· Protéger le personnel soignant :
équipement de protection individuelle,
· Éviter la dissémination des produits
biologiques,
· Mettre en place un traitement symptomatique et, si
possible, spécifique.
Le diagnostic de MVE suspecté, il faut prendre toutes
les précautions pour éviter les contaminations interhumaines par
les liquides biologiques.
Centre René La busquière, Institut de
Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux
(France)
2.8.2. Prise en charge des contacts
Un contact est une personne n'ayant pas de symptômes,
mais ayant été en contact physique avec un cas (ou une personne
décédée) ou avec des liquides physiologiques d'un cas (ou
d'un décédé) au cours des 3 semaines
précédentes. Tout contact est suivi à domicile,
surveillé pendant 21 jours après l'exposition à un cas
primaire. Un contact devient un cas probable si la température est >
38,5°C (prise de température, 2 fois par jour).
2.8.3. Prise en charge des déchets
Tous les déchets sont considérés comme
des déchets biomédicaux. Il s'agit:
· Des déchets d'activité de soins
(aiguilles et autres objets pointus, seringues, tubulures, objets en papier,
pansements) : désinfectés à l'eau de Javel à 1/100
pendant 30 mn, séchés, puis brûlés,
· Des déchets humains (urines, selles,
vomissements, ...) désinfectés à l'eau de Javel à
1/10, puis jetés dans les latrines,
· Tous les déchets sont transportés
à l'extérieur et mis dans un incinérateur ou une fosse
spécialement aménagée et brûlés à
l'essence dans la fosse.
Centre René La busquière, Institut de
Médecine Tropicale, Université de Bordeaux, 33076 Bordeaux
(France)
2.8.4. Prise en charge des cadavres
Les familles ne peuvent pas procéder aux rites
mortuaires : ce sont des équipes spéciales qui sont
chargées des inhumations : désinfection du corps à l'eau
de Javel à 1/10ème et mise dans un sac mortuaire,
saupoudré d'hypochlorite de calcium.
2.8.5. Prise en charge des convalescents
Le virus peut persister dans le sperme des hommes survivants
pendant un an, voire plus, d'où la recommandation de l'OMS aux
survivants d'utiliser des préservatifs au-delà des trois mois
initialement conseillés.
2.8.6. Prise en charge en cas d'exposition accidentelle
Tout sujet exposé accidentellement (piqûre ou
contact avec des produits corporels infectieux) est un sujet contact. Il est
mis sous surveillance et traité par une désinfection à
l'alcool si piqûre, à l'eau, au savon et à l'eau de Javel
diluée si produits corporels. Le Haut conseil français de la
santé publique a publié des recommandations en cas d'accident
d'exposition au sang ou au virus pour le personnel de santé lors de la
prise en charge d'un patient confirmé de maladie à virus
Ebola.
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=467
2.8.9. Prise en charge des personnels humanitaires à
leur retour
Certains états des Etats-Unis d'Amérique
(New-Jersey) et certains pays appliquent ou souhaitent appliquer une mise en
quarantaine de 21 jours pour toutes les personnes de retour de la zone
d'endémie. Cette mesure qui, dans le passé, n'a pas toujours fait
preuve d'efficacité sur d'autres maladies contagieuses, risque
d'être un obstacle au recrutement de personnels soignants
expatriés. Le protocole des CDC américains (27/10/2014) est plus
mesuré qui demande aux soignants de retour des trois pays africains
foyers d'épidémie de rester chez eux pendant 21 jours en limitant
les contacts avec les autres.
En résumé, la prévention en zone
épidémiquedoit, pour éviter toute transmission du virus
Ebola sur place, mettre en oeuvre impérativement :
· une hygiène rigoureuse dans les Centres de
Traitement,
· une information et une aide aux populations pour se
défaire des procédures funéraires traditionnelles afin
d'éviter les contacts avec les fluides corporels des patients
décédés,
· un arrêt de la consommation de viandes provenant
de la chasse dans les forêts et plus spécifiquement avec les
chauves-souris, réservoir primaire du virus Ebola.
CHAPITRE 2ème: METHODOLOGIE DU
TRAVAIL
Dans ce chapitre, nous allons parler de la présentation
du milieu d'étude et de la méthodologie du travail.
2.1. Présentation du
milieu d'étude
Cette étude sera menée en République
Démocratique du Congo, dans la province du Nord-Kivu en ville de
Butembo, dans la zone de sante de
Butembo.
2.1.1. Historique de la zone de sante de Butembo
La zone de santé de BUTEMBO avait
commencé ses activités à 1985 avec comme premier
Médecin Chef de Zone de Santé Dr. BASIKILA WA M'PUTU et
comme infirmier superviseur Mr. MANENO MUNGA SYANIA.
Les bâtiments qu'abritent le bureau central de
la zone de santé est une propriété de l'Etat. Une
partie avait servie comme centre de santé : le centre de
santé MAKASI et une deuxième partie pour le BCZS.
A 1992, le Médecin Chef de Zone de Santé
est muté pour travailler à l'UNICEF et sera
remplacé par Dr. MBALUTWIRANDI KINYWA WALU. A la même
période, l'AGIS MANUNGA sera remplacé par l' AGIS BANYANGA
qui ne tarda pas pour être remplacé par l'AGIS LUTETE
KINGELA qui va commencer le travail vers la fin de l'année
1993. En plus, le deuxième superviseur évoqué plus
haut sera remplacé par un autre car appelé à
travailler ailleurs.
A 2002, Dr. MBALUTWIRANDI sera remplacé par Dr.
MUNDAMA et au même moment l'AGIS LUBUTO sera remplacé par
l'AGIS MBONGOLA qui ne va pas aussi trainer pour être
remplacé par l'AGIS DOMINIQUE KATSUVA SYAYIPUMA qui est au
service de la zone de santé avec l'AGIS KALEPA qui vont
travailler concomitamment.
Le médecin chef de zone de santé, Dr.
MUNDAMA a été remplacé par Dr. MALIKWISHA MENI qui
au milieu de l'année 2006 va démissionner pour être
remplacé par Dr. LAURENT KATEMBO KIRIKUGHUNDI en 2008.
Retenons que durant tout le parcourt du fonctionnement
du bureau central de la zone de santé du début à nos
jours, certaines structures ont pu évoluer pour devenir des
centres hospitaliers comme :MALENDE, CBCA, BUTUHE, MABUKU, ...
Certains centres de santé qui étaient
privés ou confessionnels sont devenus communautaires comme par
exemple VUTSUNDO, KYANGIKE, MBILINGA, VUSAYIRO, KISUNGU et beaucoup de
centres hospitaliers sont nés en milieu urbain comme KIRIVA, LA
LUMIERE, LUVIKA, ISTM, FEPSI, COEUR IMMACULE et les cliniques
UCG... ; deux centres de santé de référence dont
MAMBINGI et KAHAMBA.
En plus des 22 aires de santé du
départ, d'autres ont été lancées entre autres
MAMBINGI, VULAMBA, VULINDI et KATSYA.
Au début de l'année 2013, la zone de
santé fonctionne avec 23 aires de santé à cause
d'avoir cédé 3 aires de santé à savoir
VISIKI, VUSAYIRO et NGAZI à la zone de santé de MABALAKO
rendue opérationnelle au cours de cette année
Le CA de la zone de santé de BUTEMBO pour
l'exercice 2014 tenu en date en mars 2015 a décidé que
la nouvelle zone de KALUNGUTA fonctionne d'une façon autonome.
Cette situation entraine la session de 11 aires de santé
à la zone de santé fille pour ne rester qu'avec 12
aires de santé urbaines. A partir de décembre 2014, la zone de
santé de Butembo est dirigée par Dr. PALUKU LWANZO Pablo en
remplacement du Dr. KATEMBO KIRIKUGHUNDI Laurent appelé à prester
comme Chef de Division provinciale de la Santé.
Après le découpage des aires de santé
KYANGIKE et VUTSUNDO en juin 2015, la zone de santé a lancé les
activités de nouveaux Centres de santé issus dudit
découpage d'où ouverture des CS VUTIKE, MUNZAMBAYE et VUVATSI
pour donner un total de 15 aires de santé.
Source : Rapport annuel de la Zone de Santé
Urbaine de Butembo, 2018
2. 1.2. Situation géographique
La Zone de Santé de BUTEMBO se trouve dans la partie
nord de la province du Nord-Kivu et s'étend sur deux communes de la
ville de Butembo (Kimemi et Vulamba).
Elle est limitée:
· A l'Est avec la zone de santé de KATWA par la
route BUTEMBO - BENI
· A l'Ouest avec la zone de santé de BIENA par la
rivière KALWANGA.
· Au Nord avec la zone de santé de KALUNGUTA par
les limites sud de la concession du complexe théicole de BUTUHE (CTB) et
la rivière LUKWALIHA au Nord - Ouest.
· Au Sud avec la zone de santé de Musienene par la
rivière MUSUSA.
La Zone de santé de Butembo présente un relief
montagneux à climat équatorial. La zone de santé ne
présente pas de végétation caractéristique en
dehors des reboisements autour de la ville de Butembo. Elle est parcourue par
plusieurs rivières. Entre autre: MUSUSA, KIMEMI, LUKWALIHA.
Longitude : 029°17'525'', latitude :
00°07'788'' ; Altitude : 1 723 mètres
Superficie: 94,6 Km2.
Densité : 2230 Hab. /Km²
Source : Rapport annuel de la Zone de Santé
Urbaine de Butembo, 2018
2.1.3. Situation démographique
Sa population estimée est de 217314
habitants en majorité d'ethnie NANDE. Sa superficie est de 94,6
Km² avec une densité moyenne de 2297 habitants/Km².
Source : Rapport annuel de la Zone de Santé
Urbaine de Butembo, 2018
2. 1.4. Situation socioéconomique
La population de la ville de BUTEMBO exerce un commerce
informel. Le revenu est instable, ce qui expose la population à des
exclusions financières. Ce fait explique l'inaccessibilité
financière aux soins de santé. Les principales
activités de la population sont l'agriculture dans des contrées
envoisinant, le commerce et l'élevage de la basse cours et du petit
bétail. Le rendement de ces activités est encore en-dessous des
besoins de la population. Le plat de base est constitué de la patte de
manioc, les patates douces et les haricots. Les principales
sociétés de marché d'emploi implantées dans la
ZS sont la savonnerie CRYSTAL, la savonnerie YIRA PRODUCTION et plusieurs
maisons de fabrication des boissons alcoolisées. La prolifération
de ces dernières a facilité l'accès à la
consommation de l'alcool avec comme conséquence la réduction de
la production dans les ménages, la multiplication des accidents de
circulation, les suicides, faible taux de scolarisation des enfants, les viols,
les décès liés à l'alcool, la prostitution.
Source : Rapport annuel de la Zone de Santé
Urbaine de Butembo, 2018
2.1.5. Situation éducationnelle, culturelle et
sanitaire
La population de la Zone de santé de BUTEMBO est
essentiellement NANDE (Yira). Certains comportements propres à la
coutume NANDE dont l'élevage de prestige les exposent à la
malnutrition. Le plat familial est disproportionnellement partagé
à la défaveur des enfants, les vertus de l'association des fruits
aux repas sont mal connues par la population.
Le caractère tabou de la sexualité constitue un
blocage dans l'éducation en matière des IST et du VIH/SIDA en
famille.
La population est constituée en majeure partie des
catholiques et des protestants luthériens et une minorité
d'adeptes d'une multitude des églises de réveil.
Ainsi, les méthodes contraceptives non naturelles du
planning familial ne sont pas acceptées par la majorité
chrétienne.
Source : Rapport annuel de la Zone de Santé
Urbaine de Butembo, 2018
2.2.Méthodologie du
travail
Dans cette partie nous allons voir la population
d'étude, le type d'étude, la taille de l'échantillon, la
technique d'échantillonnage.
2.2.1. Population
d'étude
Notre population d'étude est constituée par tous
les personnels de santé exerçant leur métier de soin dans
la zone de santé de Butembo qui sont au nombre de 497 personnels
médicaux.
2.2.2. Type d'étude
Dans ce travail, nous avons fait usage d'une étude de
type descriptif transversal
2.2.3 Taille de
l'échantillon
Pour établir la taille de notre échantillon,
nous avons fait recours à la formule de Slovin qui est utilisée
lorsque la population d'étude est connue. Pour notre étude, la
taille est de 154 personnels soignants tirée dans une population de 497
personnels soignants. Ainsi, pour trouver notre échantillon nous avons
procédé de la manière suivante :
Avec n : la taille de l'échantillon ;
N : population d'étude ; e : précision
souhaitée qui est de 0.05
Ainsi donc,
Personnels soignants qui constituent la taille de notre
échantillon.
Lorsque la taille de l'échantillon excède 10% de
la population, on fait recourt à la formule n révisé
r
Avec nr, lataille révisée de
l'échantillon
N taille de la population
N taille de l'échantillon
r
nr=154 personnels soignants.
2.2.4. Technique
d'échantillonnage
Pour établir notre échantillon, nous avons
divisé 154 qui est le nombre de personnel soignant( médecin,
infirmier, nutritionniste et les autres personnels) à enquêter
(nr) par 35 qui est le nombre de structures sanitaires(centres de
santé, centres hospitaliers et l'hôpital général)
se retrouvant dans la zone de santé de Butembo inscrites dans le rapport
annuel 2018. Pour trouver le nombre d'enquêtés dans chaque
hôpital qui est de 4,4 personnels qui nous a conduit à prendre 4
à 5 personnels soignants sur chaque structure, nous avons pris la liste
de personnels soignants et nous attribuions à chaque personnel soignant
un numéro que nous mettions dans une boîte, la secouer et tirer
aléatoirement 4 ou 5 numéros. Ensuite nous cherchions sur la
liste ces 4 ou 5 numéros pour vérifier leur nom et enfin nous
faisions appel à ces personnels pour le donner un questionnaire. Si la
personne choisie après tirage est absent on refait la même
procédure jusqu'à ce que nous trouvions la personne
présente. Pour trouver le premier hôpital à enquêter,
nous avons inscrit sur le bout de papier le nom de chaque hôpital,
ensuite nous les avons déposé dans une boite pour afin de le
tirer d'une manière aléatoire simple (méthode de l'urne).
Pour obtenir le second jusqu'au dernier, nous avons procédé de la
même façon que la première.
Tableau numéro 2a : Structures sanitaires de la zone de
santé
a. Centres de santé dans les aires de santé
Centres de santé / aires de
santé
|
Communes
|
Adresses
|
1. Katsya
|
Kimemi
|
Quartier VUTETSE, Cellule KAHUT E
|
2. Kyangike
|
Vulamba
|
Cellule Kyangike
|
3. M.Musayi
|
Vulamba
|
Cellule Mama Musayi
|
4. Makasi
|
Kimemi
|
Cellule MAKASI
|
5. Malende
|
Kimemi
|
Village MALENDE
|
6. Matanda
|
Kimemi
|
Quartier BIONDI, Cellule MATANDA, venue Baswagha
|
7. Mondo
|
Kimemi
|
Cellule MONDO
|
8. Munzambaye
|
Kimemi
|
VUTSUNDO
|
9. Ngengere
|
Kimemi
|
Village Ngengere
|
10. Vulamba
|
Vulamba
|
Cellule KIMA
|
11. Vulindi
|
Vulamba
|
Village VULINDI
|
12. Vutetse
|
Kimemi
|
Cellule VISOGHO BASE
|
13. Vutike
|
Vulamba
|
Cellule VUTIKE / FURU
|
14. Vutsundo
|
Kimemi
|
Cellule VUTSUNDO
|
15. VUVATSI
|
Vulamba
|
Village VUVATSI
|
b. HGR / centres hospitaliers
FOSA
|
ADRESSES
|
COMMUNES
|
1. CH CBCA Butembo
|
RUE D'AMBIANCE
|
KIMEMI
|
2. HGR KITATUMBA/ Butembo
|
KITATUMBA
|
VULAMBA
|
3. Coeur Immaculé Centre Hospitalier
|
VUSEHI / PARKING NJIAPANDA
|
KIMEMI
|
4. Poly ISTM
|
CELLULE KATSYA
|
KIMEMI
|
5. CMC Kiriva
|
CELLULE KIRIVA/ VULINDI
|
VULAMBA
|
6. CMC Lumière
|
QUARTIER CENTRE COMMERCIAL, RUE D'AMBIANCE
|
KIMEMI
|
7. CH Luvika
|
ABATTOIR PUBLIC DE Butembo
|
KIMEMI
|
8. CH Makasi
|
CELLULE MAKASI
|
KIMEMI
|
9. CH Malende
|
VILLAGE MALENDE
|
KIMEMI
|
10. CH Mama Musay
|
MAMA MUSAYI
|
VULAMBA
|
11. CH Fepsi
|
Q. LUMUMBA,
|
KIMEMI
|
12. CLINIQUES UNIVERSITAIRES DU GRABEN
|
HORIZON
|
KIMEMI
|
13. Vuswagha Centre Hospitalier
|
VILLAGE VUSWAGHA
|
VULAMBA
|
14. CH FURAHA
|
VUBANGE / MAHERO
|
KIMEMI
|
15. CLINIQUE DIEU VIVANT
|
KATSYA
|
KIMEMI
|
16. CH TOUT EST GRACE (CAUB)
|
Avenue du Marché
|
KIMEMI
|
17. CH UOR
|
Rue président de la république
|
VULAMBA
|
18. CH BARAKA
|
MUNZAMBAYE
|
KIMEMI
|
19. CH ISHARA
|
Rue MATADI / Q. KAMBALI
|
VULAMBA
|
20. CH LA MERVEILLE
|
Avenue Batangi n°12
|
KIMEMI
|
c. Techniques
Les techniques, étant données qu'elles sont des
outils au service des méthodes, nous avons fait usage des techniques
ci-après : la technique documentaire et la technique d'auto
déclaration par questionnaire.
c. 1. La technique documentaire
Par cette technique, nous nous sommes servis du rapport annuel
de la zone de santé de Butembo 2018 pour trouver l'effectif de
personnels soignants et le nombre de structures qui s'y trouve.
c. 2. L'auto-déclaration par questionnaire
Par cette technique, nous avons soumis au personnel soignant
un questionnaire sur lequel il va chaque fois cocher la réponse selon
son choix.
d. Critère d'inclusion
Notre étude concerne tout personnel soignant de la zone
de santé de Butembo oeuvrant son métier dans l'une de structures
sanitaires représentées dans les tableaux ci-haut pendant la
période et au moment de notre enquête et qui ayant accepté
de participer à notre enquête sans aucune contrainte.
e. Critère d'exclusion
· Tout personnel soignant refusant de participer à
notre étude,
· Tout personnel soignant n'exerçant pas dans la
zone de santé de Butembo, et
· Tout personnel soignant absent au moment de notre
enquête et pendant cette période.
2.2.5. Technique et outils de collecte de
données
Dans notre étude, le personnel soignant de la zone de
santé de Butembo ont été soumis à un questionnaire
d'enquête.
a. Evaluation des personnels soignants
Pour évaluer le niveau de perception ou de
connaissance, leurs attitude et pratique face à la riposte de la MVE
chaque question de notre questionnaire d'enquête avait le score de 2
points chacune.
2.2.6. Procédure de collecte de
données
Pour la collecte des données, nous avons
effectué une descente dans la ZS de Butembo avec un questionnaire
d'enquête et le soumettre au personnel de santé pour le
remplissage de cette fiche par des réponses déjà
proposées sous forme d'assertion.
2.2.7. Analyse statistique
A l'aide d'un ordinateur muni du logiciel Microsoft Office
Excel 2013 et le logiciel IBM SPPS Statistics version 20 pour produire les
tableaux des fréquences pour les données descriptives ensuite le
logiciel Word 2013 pour la saisie de ce travail, les tous sous Windows 8.
2.2.8. Difficultés
rencontrées
En faisant notre étude dans la Zone de Santé de
Butembo, nous avons trouvé comme difficulté d'une insuffisance
budgétaire pendant notre récolte des données,
malgré cela nous avons pu surmonter cette défaillance pourvue
qu'on puisse accomplir notre travail.
CHAPITRE 3ième :
PRESENTATION DES RESULTATS
Dans cette partie du travail, nous présentons les
résultats de notre étude qui a été effectuée
dans la Zone de Santé de Butembo concernant la perception du personnel
soignant face à la riposte de la maladie à virus Ebola. Ces
résultats sont présentés en sections : selon les
variables sociodémographiques, selon la détermination de la
perception et du niveau de connaissance de la maladie à virus Ebola,
selon l'attitude, selon la disponibilité de matériel de
prévention et leur utilisation et afin le niveau de connaissance de nos
enquêtés sur la MVE et leur attitude face à la riposte de
cette maladie.
3.1. Variables
sociodémographiques
Ces variables sont: âge, sexe et profession
Tableau 3a : Répartition de la tranche d'âge
des personnels soignants de la ZS de Butembo enquêtés en Novembre
2019
Tranches d'âge
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
19 à 30 ans
31 à 40 ans
41 à 50 ans
51 à 60 ans
|
85
|
55,2
|
45
|
29,2
|
22
|
14,3
|
2
|
1,3
|
Total
|
154
|
100
|
|
|
|
Source : nos enquêtes
Le tableau 3a révèle que sur 154 personnels
soignants enquêtés, la majorité avait une tranche
d'âge compris entre 19 et 30 ans avec 55,2%, suivi de 31 à 40 ans
avec 29,2%.
Tableau 3b : Répartition du sexe des personnels
soignants de la ZS de Butembo enquêtés en Novembre 2019
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Féminin
|
82
|
53,2
|
Masculin
|
72
|
46,8
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Le tableau 3b révèle que sur 154 personnels
soignants enquêtés, le sexe féminin est à grande
partie représentée avec 53,2% contre 46, 2% de sexe masculin.
Tableau 3c : Répartition des personnels soignants
de la ZS de Butembo selon la fonction enquêtés en Novembre 2019
Fonction
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Médecin
|
15
|
9,7
|
Infirmier
|
102
|
66,2
|
Nutritionniste
|
4
|
2,6
|
Autre
|
33
|
21,4
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Le tableau 3c révèle que sur 154 personnels
soignants enquêtés, la profession infirmière a
été la plus représentée avec 66,2%, suivie d'autre
(laborantins, pharmaciens, psychologues clinicien...) avec un pourcentage de
21, 4%.
3.2. La détermination
de la perception et du niveau de connaissance de la maladie à virus
Ebola
Tableau 3d : Répartition des personnels
soignants de la ZS de Butembo selon qu'ils ont entendu parler de la MVE
enquêtés Novembre 2019
Entendus parlés de la MVE
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Oui
|
154
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Il apparait dans ce tableau 3d que tous les personnels
soignants ont déjà entendu parler de la maladie à virus
Ebola.
Tableau 3e: Répartition des personnels soignants de
la ZS de Butembo selon la source d'information sur la MVE enquêtés
en Novembre 2019
Source d'information
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Faculté ou à l'école
|
109
|
70,8
|
Radio
|
22
|
14,3
|
Formation
|
23
|
14,9
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Le tableau 3e révèle que sur 154 personnels
soignants enquêtés, la faculté ou à l'école a
été la source d'information la plus représentée
avec 70,8%, suivie de la formation avec 14, 9%.
Tableau 3f : Répartition des personnels
soignants de la ZS de Butembo selon la croyance à la MVE
enquêtés en Novembre 2019
Croyance à la MVE
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
OUI
|
154
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Le tableau 3f nous montre que 100% de personnels soignants
croient à l'existence de la maladie à virus Ebola.
Tableau 3g : Répartition des personnels
soignants de la ZS de Butembo selon la connaissance du délai
d'apparition des signes après exposition au virus Ebola
enquêtés en Novembre 2019
Délai d'apparition des signes
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
2 à 21 jours
|
154
|
100
|
2 à 48 heures
|
0
|
0
|
2 à 21 semaines
|
0
|
0
|
Pas de bonne réponse
|
0
|
0
|
Total
|
100
|
100
|
Source : nos enquêtes
Le tableau 3g révèle que tous les 154 personnels
soignants enquêtés soit 100% savent que le délai
d'apparition des signes après exposition au virus Ebola est de 2
à 21 jours.
Tableau 3h : Répartition des personnels
soignants de la ZS de Butembo selon la connaissance du moment de
contagiosité après infection enquêtés en Novembre
2019
Moments de contagiosités
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
A tout moment
|
24
|
16
|
Après apparition des premiers signes
|
125
|
81
|
Après 2 jours d'apparition des signes
|
5
|
3
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Dans notre étude, ce tableau 3h nous montre que 81% de
154 personnels soignants savent que c'est après apparition des premiers
signes que la personne infectée devient contagieuse.
Tableau 3i: Répartition des personnels soignants de
la ZS de Butembo selon la connaissance du mode de transmission de la MVE
enquêtés en Novembre 2019
Moyens de transmission
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Par la vue des liquides biologiques du malade
|
0
|
0
|
Avoir été déjà vacciné
contre la MVE
|
0
|
0
|
Par le contact direct avec le liquide biologique d'une personne
infectée
|
154
|
100
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Ce tableau 3i révèle que 154 soit 100% des
personnels soignants connaissent que c'est par le contact direct avec les
liquides biologiques d'une personne infectée est le moyen de
transmission de la MVE.
3.3. Données selon
l'attitude des personnels soignants
Tableau 3j: Répartition des personnels soignants de
la ZS de Butembo selon l'attitude à prendre face à un cas suspect
qui se présente dans sa structure enquêtés en Novembre
2019
Attitude face à un cas suspect
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Fuir le malade pour éviter de se contaminer
|
0
|
0
|
Prélever directement l'échantillon et l'envoyer
au CTE
|
0
|
0
|
Alerter l'équipe de la riposte
|
154
|
100
|
Cacher le malade pour éviter les problèmes avec
ma communauté
|
0
|
0
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Tous les 154 soit 100% des personnels soignant prennent comme
attitude d'alerter la CTE tel que nous présente le résultat de ce
tableau 3j.
Tableau 3k: Répartition des personnels soignants de
la ZS de Butembo selon l'attitude à prendre après exposition
accidentelle au virus Ebola enquêtés en Novembre 2019
Attitude après exposition accidentelle
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Consulter un médecin
|
0
|
0
|
L'auto surveillance
|
9
|
6
|
Lavage et antisepsie de la partie du corps souillé
|
64
|
42
|
Aller au CTE pour ma prise en charge
|
81
|
53
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Aller au CTE pour ma prise en charge, lavage et antisepsie de
la partie du corps souillé sont les attitudes les plus majoritairement
évoquées par l'ensemble de personnels soignants après
exposition accidentelle au virus tel que nous représente le tableau
3k
3.4. Données selon la
disponibilité de matériel de prévention et leur
utilisation
Tableau 3l:Répartition des personnels soignants selon la
disponibilité de matériel de prévention et leur
utilisation enquêtés du 16 Novembre au 21 Novembre 2019
Matériel de protection
|
Disponible en %
|
Utilisation en pourcentage
|
Gants non stériles
|
100
|
100
|
Gants stériles
|
100
|
100
|
Masques de protection
|
100
|
98.7
|
Lunettes de protection
|
100
|
97.4
|
Ecran facial
|
100
|
98.7
|
Blouse
|
100.0
|
99.6
|
Tablier
|
100
|
99.4
|
Sur blouse imperméable
|
100
|
98.7
|
Bonnet
|
100
|
100
|
Bottes étanchés
|
100
|
100
|
Combinaison cosmonaute
|
89.0
|
81.8
|
Kit de lavage de mains
|
100
|
100
|
Solution hydro alcoolique
|
98.1
|
98.1
|
Eau de Javel (eau chlorée)
|
94.2
|
94.2
|
Source : nos enquêtes
Ce tableau 3l nous révèle qu'au moins tout le
matériel est disponible dans la Zone de Santé de Butembo sauf
quelque petite différence de pourcentage.
3.5. Données sur
l'évaluation du niveau de connaissance et d'attitude
Tableau 3m : Répartition des personnels
soignants de la ZS de Butembo selon le niveau de connaissance sur la MVE
enquêtés en Novembre 2019
Niveau de connaissance
|
Effectifs
|
Pourcentages
|
Bas
Moyen
|
0
3
|
0
1,9
|
Elevé
|
151
|
98,1
|
Total
|
154
|
100
|
Source: nos enquêtes
Ce tableau 3m nous montre que sur les 100% de notre population
d'étude seul 1,9% ont une connaissance moyenne.
Tableau 3n Répartition des personnels soignants de
la ZS de Butembo selon le niveau d'attitude face à la riposte de la MVE
enquêtés en Novembre 2019
Attitude
|
Effectifs
|
Pourcentage
|
Mauvais
|
1
|
0,6
|
Bon
|
153
|
99,4
|
Total
|
154
|
100
|
Source : nos enquêtes
Dans ce tableau 3n, l'attitude de nos enquêtés
est bonne avec une fréquence de 99,4%.
CHAPITRE 4ième:
DISCUSSION DES RESULTATS
Dans cette partie du travail, en tenant compte de nos
objectifs nous discutons les résultats de notre étude aux
résultats de nos prédécesseurs qui ont travaillé au
sujet similaire au nôtre.
Le premier objectif de notre travail étant
d'évaluer la perception et le niveau de connaissance de personnels
soignants de la ZS de Butembo face à la riposte de la MVE, nous leurs
avons demandé s'ils avaient entendu parler de la MVE, la croyance
à l'existence de cette maladie et les sources d'information.
Tous les sujets (personnels soignants) dans notre étude
avaient entendu parler de la MVE avec comme source principale d'information la
faculté ou école dans 70,8% des cas suivi de la formation avec
14,9% des cas. Tels quels sont représentés dans les tableaux 3d
et 3e de notre travail.
Ce résultat n'est diffère pas plus de celui de
l'étude faite au Mali au sein du CHU du point G de Bamako où la
faculté était de 42,6% suivi de la télévision avec
27,7% (KANSAYE, 2015).
Le tableau 3f nous a montré que dans notre population
d'étude, nous avons trouvé que 100% de nos enquêtés
croyaient à l'existence de la MVE. Par contre ce résultat
diffère de celui de l'étude faite au Libéria où on
a trouvé 1,8% qui ne croyait pas contre 98,2% qui en croyaient
(Monrovia, 2015)
Nous avons vu que dans le tableau 3g, 100% des personnels
soignants avaient cité 2 à 21 jours comme le délai
d'apparition des premiers signes après exposition au virus. Par contre
en 2015, KANSAYE dans son étude avait trouvé que 85,2% de sa
population d'étude avaient cité 2 à 21 jours comme
délai d'apparition des signes après exposition au virus.
Dans le tableau 3i de ce travail révèle que 81%
des enquêtés avaient comme connaissance qu'une personne
infectée devient contagieuse après apparitions des premiers
signes suivi 16% de la population d'étude avec comme connaissance
à tout moment. Toujours KANSAYE en 2015 avait trouvé 67,1% de ses
enquêtés disaient que le moment de contagiosité
était « après apparition des signes » suivi
de 20,6% des cas avec comme connaissance « à tout
moment ».
Le tableau 3j représente que 100% de nos
enquêtés avaient cité le contact direct avec le liquide
biologique d'une personne infectée comme mode de transmission. Ce
résultat est comparable à celui d'une étude faite au
Libéria en 2015 par Ministery of Health Monrovia avait aussi
trouvé 100% des cas avaient cité le liquide biologique comme mode
de transmission.
Le deuxième objectif de notre travail état de
déterminer l'attitude des personnels soignants face à la riposte
de la MVE, le tableau 3k nous a représenté que 100% de nos
enquêtés avaient comme attitude d'alerter l'équipe de la
riposte alors que dans l'étude du CPPA au Nigeria, il s'agissait de
référer le patient à un centre spécialisé de
prise en charge de la MVE dans 80% (CPPA, 2014).
Dans le tableau 3k, elle nous revient à dire que
l'attitude à prendre après une exposition accidentelle au virus
par nos enquêtés était d'aller au CTE pour ma prise en
charge suivi du lavage et antisepsie de la partie du corps souillée avec
fréquences respectives de 53% et 42%. Par contre avec l'étude de
KANAYE de 2015, la déclaration, l'isolement et la consultation d'un
centre spécialisé étaient les plus majoritairement
évoquées soit respectivement 90,8% ; 88,2% ; 74,3% par
l'ensemble des enquêtés après exposition au virus.
CONCLUSION ET SUGGESTION
A. Conclusion
Notre travail a porté sur la perception du personnel
soignant face à la riposte de la maladie à virus Ebola dans la
Zone de Santé de Butembo.
Pour clore cette étude nous nous sommes posé la
question générale de déterminer le niveau de perception ou
de connaissance du personnel soignant face à la riposte de la maladie
à virus Ebola. De cette question nous avons eu comme objectifs
spécifique d'évaluer la perception et le niveau de connaissance
du personnel soignant face à la riposte de la MVE dans la ZS de Butembo,
de déterminer les attitudes du personnel soignant face à cette
maladie et afin d'identifier les équipements de prévention
disponibles et leur utilisation.
Les résultats de notre recherche ont
révélé que 100% de personnels soignants ont
déjà entendu parler de la maladie à virus Ebola avec comme
source principale la faculté ou l'école (70,8%) poursuivie de la
formation (14,9%).
Tous les enquêtés ont répondu à
100% le délai de 2 à 21 jours comme délai d'apparition de
premiers signes après exposition au virus, à 81%
« après apparition des premiers signes »comme une
période de contagiosité après exposition au virus,
à 100% le contact direct par le liquide biologique d'une personne
infectée par le virus comme mode de transmission.
Les personnels soignants de notre échantillon ont pris
comme attitude dans 100% des cas d'alerter l'équipe de la riposte
lorsque un cas suspect se présente à leur structure et à
53% des cas d'aller au CTE suivi de 42% des cas de faire le lavage et
antisepsie de la partie du corps souillée lorsqu'ils sont exposés
accidentellement au virus de la MVE.
Par ce résultat nous avons conclu que leurs perception
et le niveau de connaissance étaient élevés avec une
fréquence de 98% des enquêtés et ont une bonne attitude que
pratiquait 99,4% de personnels soignants dans la ZS de Butembo.
Avec notre étude, nous avons trouvé que presque
tout le matériel de prévention contre la MVE était
disponible dans toutes les structures qui ont été
sélectionnées dans notre étude dans la zone et est presque
utilisé par les 100% de notre population d'étude.
B. Suggestion
Pour mettre à terme cette étude nous pouvons
suggérer aux personnels soignants d'évoluer avec cette
connaissance et cette attitude pour éviter encore le survenu d'une
nouvelle épidémie de la maladie à virus Ebola dans cette
zone sanitaire.
Nous pouvons recommander:
· Aux autorités politico administratives du pays
de renforcer le budget dans le ministère de la santé pour bien
éradiquer cette maladie dans notre ZS de Butembo,
· Aux autorités sanitaires de renforcer les
mesures de sécurités dans les zones frontières, de former
plus d'agents de soins sur la prévention de la MVE, de doter les
structures de soins en équipement de protection adéquat pour une
prévention plus optimale et afin de veiller au respect strict des
mesures de prévention établis et à la mise en oeuvre de la
politique de lutte contre la MVE du gouvernement,
· Aux personnels soignants de faire comprendre à
la population de cette zone qu'est-ce la MVE, l'attitude à prendre face
à un cas suspect soit exposition au virus et les moyens de
prévention contre cette maladie, de veiller au respect de
l'éthique et de la déontologie dans l'exercice de leur
profession, d'être volontaire pour la prise en charge des cas de MVE dans
les conditions requises,
· Aux chercheurs de mener une étude sur la
connaissance de personnels de santé sur facteur favorisant l'infection
à la maladie au virus Ebola et de mener aussi une étude de
perception de la population face à la riposte de la MVE dans cette Zone.
Bibliographies
CPPA. (2014). Study on the Ebola Virus Disease Knowledge,
Attitudes and Pratices of Nigeria in LAgos state. Lagos: Lagos states.
Feldmann H, G. T. (2011). Ebola haemorrhagic fever.Etats
Unis: lancet.
larousse. (2009). encyclopedie medical. Paris.
larousse. (2009). le petit larousse illustre. paris:
larousse.
Monrovia, M. o. (2015). Liberia knowlege, Attitudes and
Pratices study on Ebola Virus Disease in Liberia. Libéria.
OMS. (2015). others,who:Ebola situation repport 4 march
2015{cited 2015 jun 19}. Consulté le avril 06, 2019, sur
http://apps.who.int/iris/handle/10665/15 4189
Quevillier, j. (2007). dictinnaire medical. paris:
masson.
Taylor DJ, L. R. (2010). filoviruses are ancient and
integrated into mammalian genomes.Etats Unis: BMC Evol Biol.
youssouf, M. (2015). peception et pratiques de preventiona la
maladie a virus Ebola au CHU du point G. Mali: inedit.
ANNEXE
Questionnaire d'enquête
Nous sommes Katembo Kasongo Charles, étudiant en
Faculté de Médecine à l'Université Officielle de
Ruwenzori, nous réalisons une étude surperception du personnel
soignant face à la riposte de la maladie à virus Ebola dans
la Zone de Santé de Butembo. Nous vous prions de répondre
à ces questions. Consigne : complétez et encerclez
les réponses. Vos responses seront confidentielles.
.
Q1. Age:.......ans. Q2. Sexe : 0. Femme 1.
Homme. Q.3 Fonction : 1. Médecin 2. Infirmier 3.
Nutritionniste 4. Autre
Q4. Avez-vous entendu parler de la maladie à virus
Ebola ? 1. Oui 2. Non
Q5. Si oui à travers quelle source ? 1.
Faculté ou école 2. Radio 3. Télévision 4. Bouche
à oreille 5. Formation 6. Autre
Q6. Croyez-vous à l'existence de cette maladie ?
1. Oui 2. Non
Q7. Le délai de l'apparition des signes après
une exposition au virus Ebola peut être défini
après :
1. 2 à 21 jours 1. Oui 2. Non
2. 2 à 48 heures 1. Oui 2. Non
3. 2 à 21 semaines 1. Oui 2. Non
4. Pas de bonne réponse 1. Oui 2. Non
Q.8 A quel moment une personne infectée par le virus
devient contagieux ?
1. A tout moment 1. Oui 2. Non
2. Après apparition des premiers signes 1. Oui
2. Non
3. Apres 2 jours d'apparition des signes 1. Oui 2.
Non
Q.9 La maladie à virus Ebola se transmet :
1. Par la vue des liquides biologiques du malade 1. Oui
2. Non
2. Avoir déjà été vacciné
contre la maladie à virus Ebola 1. Oui 2. Non
3. Par le contact direct avec le liquide biologique d'une
personne infectée. 1. Oui 2. Non
Q10. Un cas suspect se présente dans ma structure,
l'attitude que je peux prendre sera de :
1. Fuir le malade pour éviter de se contaminer 1. Oui
2. Non
2. Prélever directement l'échantillon et
l'envoyer au CTE 1. Oui 2. Non
3. Alerter l'équipe de la riposte 1. Oui 2. Non
4. Cacher le malade pour éviter les problèmes
avec ma communauté 1. Oui 2. Non
Q11. Si vous êtes accidentellement exposé au
virus, quel sera votre attitude ?
1. Consulter un médecin 1. Oui 2. Non
2. L'auto surveillance 1. Oui 2. Non
3. Lavage et antisepsie de la partie du cours souillée
1. Oui 2. Non
4. Aller à la CTE pour ma prise en charge 1. Oui
2. Non
Q12. Disponibilité et utilisation des
équipements de protection.
Matériel
|
Disponible
1= Oui
2= Non
|
Utilisation
1= Oui
2= Non
|
Indication
|
Tous les malades
1= Oui
2= Non
|
Les cas suspects
seulement
1= Oui
2= Non
|
Gants non stériles
|
|
|
|
|
Gants stériles
|
|
|
|
|
Masques de protection
|
|
|
|
|
Lunettes de protection
|
|
|
|
|
Ecran facial
|
|
|
|
|
Blouse
|
|
|
|
|
Tablier
|
|
|
|
|
Sur blouse Imperméable
|
|
|
|
|
Bonnet
|
|
|
|
|
Bottes étanches
|
|
|
|
|
Combinaison Cosmonaute
|
|
|
|
|
Kit de lavage des mains
|
|
|
|
|
Solution hydro Alcoolique
|
|
|
|
|
Eau de javel (eau chlorée)
|
|
|
|
|