UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE DES SCIENCES SOCIALES, POLITIQUES ET ADMINISTRATIVES
Département des Relations Internationales
Les sociétés multinationales face à la
révision du code minier en République Démocratique du
Congo
Par : LULONGA WELONGO William
Travail de fin de cycle
présenté en vue de l'obtention de grade de graduat en Relations
Internationales
Novembre 2020
EPIGRAPHE
« Tant que je n'ai pas battu l'adversaire, je peux
craindre qu'il ne me batte. Je ne suis pas mon propre maître car il me
dicte sa loi comme je lui dicte la mienne »
Carl Philip von Clausewitz
DEDICACE
A mes très chers et respectueux parents AMISI SUNGURA
Felly et ENGELELA LULONGA Elizabeth pour vos efforts et sacrifices consentis
tout au long de la vie en vue de faire de nous l'homme capable et utile pour la
société. Très chers parents nous en resterons
reconnaissants
Nous resterons très reconnaissants durant toute notre
vie de tous les efforts et sacrifices consentis par très chers
oncles : TUSINGE SANGO Toussaint et LUALA Justin qui se sont donnés
corps et âme pour supporter nos études malgré la grande
crise économique actuelle et toutes autres charges à leurs
têtes. A eux nous disons grand merci.
LULONGA WELONGO William
REMERCIEMENTS
Nos remerciements s'adressent à Dieu tout puissant pour
sa grâce de nous permettre de terminer notre 1er cycle de graduat.
Nos remerciements les plus sincères et
considérables s'adressent à notre directeur CT. Me. ILUNGA Armand
et à l'assistant MIKOBI Stéphane qui malgré ses multiples
occupations tant personnelles qu'académique, ont accepté de
diriger ce travail.
A vous mes feus grands-parents : LULONGA WELONGO Raymond,
KASHINDI MANAZO, SUNGURA M'SHIKELWA Modeste vous vous êtes combattus
dans tous les moyens à mes études primaires et secondaires,
aujourd'hui vous n'êtes plus en vie ; que vos âmes reposent en
paix. A toi ma grand-mère TABISHA NAM'SUMBYA que le très haut
t'accorde une longue vie pour que tu puisses assister à mon
élévation.
Nous adressons également nos remerciements à
tous ceux qui participent financièrement à nos
études : très cher oncle Rocky, cher grand-père Col.
LUKANDULA EKELA Paul, cher oncle Capt. LUHAKYELA AMISI Willy, cher oncle
SUNGURA Obed.
A vous mes très chers (es) oncles, tantes,
frères et soeurs : AMISI Philémon, AMISI Léon, AMISI
Naomie, AMISI Consolate, AMISI Erick, AMISI Bienvenu, BENDERA Albert, TABISHA
Jolie, AKILIMALI MONDELE, MANGAZA Miradi, WABASANGO Sophie, LUKUMYA Toussaint,
MANAZO KASHINDI, AKIBA Rocky, LUKANDULA Paul junior, SALOME Adeline, FARADJA
Consolatrice, NYOTA Divine, MLONGECHA Joël, MWADJUMA Bijou, AMANI
René, AMANI TOUSSAINT, FAIBE MUSAFIRI, AZIZA Modeste, KIZA Modeste,
SHABANI Modeste, M'MEMA Raymond, NOELA Willy, NYOTA Raymond, KIZA Raymond,
pour votre affection maternelle prouvée envers nous.
A vous mes très chers camarades KAMONA LULU Franck,
FATUMA MUHANGE Jancie, MUDEKWA LEFUNA Anita, RIZIKI Destin, pour l'amour ainsi
que la solidarité estudiantine manifestée durant toute notre vie
académique.
A tous les connaissances et amis : JOSEPH Fofana, BAKARI
Kario, BUSHANGA Prince, MACHUMBE Docile, SAMUEL Samy, ESALE Barthelemy, BOAZI
Benz, KIBENGE Marc, MFALME Andrew, MWEPU Carrel, MULUMBA Yannick, MALANGU
Roger, MFAHUME Felix pour vos conseils et différentes aides.
INTRODUCTION
I.
PRESENTATION DU SUJET
La République Démocratique du
Congo est un pays potentiellement riche et envié par des grandes
puissances. Dès qu'il fut découvert, Les belges avec le Roi
Léopold II se firent remarquer chez les autres grandes puissances par
les richesses qu'ils exploitaient en RDC. De là, les grandes puissances
solliciteront de pouvoir eux aussi prendre part à l'exploitation des
ressources de la RDC. A cette occasion, Certaines conférences
internationales seront faites pendant cette période coloniale sur le
Congo concernant sa répartition par les grandes puissances pour explorer
ses richesses et faire bénéficier leurs pays de celles-ci. Sur
ce, l'Angleterre dès le début du 19ème siècle
demandera à la Belgique de se partager la RDC en deux
c'est-à-dire d'Est à l'Ouest1(*).
A partir de la conférence ayant amené la
réalisation de la charte coloniale, les grandes puissances se sont
entendus de pouvoir accéder et exploiter le Congo comme un bien commun.
Les milieux maritimes et terrestres seront analysés au peigne fin pour
l'exploitation des ressources importantes qui seront collectées. Mais le
fait de laisser le roi belge toujours propriétaire ne semblait toujours
pas plaire aux autres grandes puissances. Le droit d'exploitation pouvait un
jour cesser. D'où le partage du Congo paru à l'horizon car
plusieurs Etats qui étaient intéressés ont cherché
de pouvoir posséder un espace pour l'exploiter.
Les explorateurs, après quelques temps d'exploration en
RDC, ont constaté que le pays avait des richesses imminentes qu'il faut
exploiter. Après ce constat, ces explorateurs ont eu à faire des
rapports à la Belgique, et ces rapports ont intéressé
rapidement d'autres grandes puissances qui s'exprimaient à des
sociétés multinationales. A partir du 30 juin 1960 les
différents secteurs de la nation congolaise ont réclamé
la révision de la législation de 1937, de manière à
permettre une participation plus active des nationaux à l'exploitation
des immenses richesses minières qui recèlent le pays2(*).
L'objectif du droit minier Congolais avait comme origine
primaire le droit indigène. À cette époque vu la
turbulence de droit minier Congolais par les occidentaux, a apporté le
changement à l'origine du droit minier actuel.
Ce dans cette même ligne d'idée, il eut 2
périodes. De 1997-2002 qui marque la date de promulgation du code
minier, et plusieurs lois et décrets ayant pour objectifs essentiels la
modification de taux des impôts3(*).
Après la période de 2002, fut
caractérisé par des nombreuses lacunes et faiblesses. Afin de
rendre profitable les retombées d'exploitation minière aux
entités territoriales décentralisées (ETD) directement ou
indirectement impacté, le code minier révisé du 09 mars
2018 a introduit les innovations accordant aux entités territoriales
décentralisées et aux communautés locales suffisamment
d'avantage dont la redevance minière4(*).
À cet effet, la loi No. 18/001 du 09 mars 2018 stipule
en son article 240 que les entreprises minières installées au
Congo sont assujetties au versement de la redevance minière aux
entités territoriales décentralisées en son article 242
de la même loi définie la répartition de la redevance
minière entre le pouvoir central (50%), la province (25%), les
entités territoriales décentralisées (15%) et 10% pour les
générations futures5(*).
Cette réforme du code minier commencée en 2012,
vise à accroître les recettes publiques issues des ressources du
pays. Selon la présidence de la République, il s'agirait de les
faire passer de 800 millions de dollars (650 millions d'euros) à 2
milliards de dollars (1,6 milliard d'euros).
II. CHOIX
ET INTERET DU SUJET
Notre filière d'étude, les Relations
Internationales est fortement caractérisée par l'analyse des
sujets internationaux. Le choix de ce sujet a été motivé
par un souci majeur d'analyser le comportement des sociétés
multinationales oeuvrant en RDC avant et après la révision de la
législation minière congolaise. Ainsi, un triple
intérêt a motivé le choix de ce sujet à la
fois : intérêt scientifique, intérêt
sociétal et intérêt personnel.
1.
INTÉRÊT SCIENTIFIQUE
Notre travail présente un intérêt
scientifique par le fait qu'il constitue un cadre d'étude en Relations
Internationales. C'est pourquoi nous nous faisons violence de donner un peu de
lumières à tout chercheur qui va nous lire.
2.
INTÉRÊT SOCIÉTAL
Cette étude permet d'aider et d'éveiller
l'état congolais par rapport aux recettes issues du secteur minier. Elle
part du bénéfice que l'Etat congolais encaisse du secteur minier
vis-à-vis des multinationales.
3.
INTÉRÊT PERSONNEL
La particularité universitaire souhaite qu'à la
fin de chaque cycle l'étudiant puisse rédiger un travail
scientifique clôturant ce dit cycle. Ce dont primo pour aboutir dans
cette exigence, secundo pour approfondir les notions apprises en relations
internationales.
III. ETAT
DE LA QUESTION
L'état de la question est une étude qui consiste
à passer en revuede la littérature antérieure, qui cadre
avec l'objet de notre recherche, notre objectif ici consistera à saisir
les pensées des autres chercheurs, qui nous ont
précédés dans ce domaine.
Faustin KUEDIASALA,dans son travail de fin de cycle : «
problématique de l'exploitation minière artisanale au Katanga
», a contextualité la pratique de l'exploitation minière
artisanale qui trouve son droit de cité depuis la déconfiture de
la Gécamines, passant par son institution par le code minier congolais
promulgué en 2002, du reste renforcé par le règlement
minier de 2003. Il dénonce l'escroquerie dont était l'objet les
creuseurs, perpétrée par la Gécamines à travers son
département NOUCO qui devait coopérer avec l'association des
exploitants miniers artisanaux du Katanga(EMAK)6(*). Il fustige la manière dont les concessions
Gécamines sont envahies par des éléments
incontrôlés de l'armée qui s'adonnent également
à l'exploitation artisanale et qui causent de l'insécurité
tant pour la Gécamines que pour les creuseurs forcés souvent de
travailler bénévolement au profit de nouveaux maitres des
lieux.
Concluant son travail, Faustin a abouti à un constat
pessimiste. Selon lui, « l'exploitation artisanale des mines au Katanga
est un marché self-service et anarchique, à la limite de
l'informel et duquel le pays ne tire en réalité aucun
bénéfice substantiel. Tout au plus permet-il aux masses
désoeuvrées de s'assurer provisoirement une certaine survie. Dans
les conditions actuelles, il est illusoire de compter sur l'exploitation
artisanale des mines pour générer les ressources liquides dans la
RDC, en général et sa province du Katanga en particulier.
GUYLAIN NGELEKA MUKENDI, dans son travail de fin de
cycle intitulé : influence des sociétés
multinationales face à la balkanisation de la RDC7(*). Dans ce travail, l'auteur
démontre que c'est à partir des différentes ayant
amené la réalisation de la charte coloniale, les grandes
puissances se sont entendus de pouvoir accéder et exploiter le Congo
comme un bien commun. Les milieux maritimes et terrestres seront
analysés au peigne fin pour l'exploitation des ressources importantes
qui seront collectées, d'où le partage du Congo paru à
l'horizon car plusieurs Etats qui étaient intéressés ont
cherché de pouvoir posséder un espace pour l'exploiter.
Cependant, malgré l'attraction et
l'intérêt des autres puissances, la Belgique garda la
propriété du Congo et continua sa gestion. Mais celle-ci ne
durera plus longtemps car de nombreuses pressions vont contraindre le Roi
Léopold II à l'occasion de livrer aux grandes puissances le droit
d'exploiter ensemble les richesses naturelles du Congo. Pour perpétrer
cette exploitation, les occidentaux vont installer des présidents
à leur solde à l'instar des présidents marionnette.
Aujourd'hui en République Démocratique du Congo,
nous palpons encore cette opposition entre la souveraineté du Congo et
l'impérialisme des grandes puissances.
KUMBATULU ANISA Cédric, dans son tfc « Le Document
Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la
Pauvreté de la Province Orientale de 2005 » ce dernier a
relevé que cette province dispose des potentialités naturelles et
du sous- sol énormes : or, diamant, fer, pétrole, forêt,
cours d'eau, etc., capables de propulser la croissance économique et le
développement durable de la population. Malheureusement, toutes ces
richesses sont dépouillées par les étrangers et
exportées illicitement et ne profitent pas suffisamment à
l'émergence de cette entité. La redevance minière qui est
certainement le plus grand flux des recettes du secteur minier, ne contribue
pas significativement aux recettes de la Province Orientale8(*).
En effet, suite à la fraude minière, la Province
Orientale est privée de plusieurs millions voire plusieurs milliards de
dollars qui profitent ainsi soit aux forces négatives actives dans
certaine partie de la province (Ituri), soit encore aux pays voisins ou aux
grandes puissances mondiales. Selon le rapport de la Commission Provinciale de
Lutte contre la Fraude minière, les activités des
sociétés minières opérant en Province Orientale,
précisément en Ituri, violent certaines dispositions pertinentes
du Code minier mais aussi ne respectent pas les dispositions légales et
réglementaires organisant le séjour des étrangers en RDC
car la Province ne les reconnaît pas et ne maîtrise pas leurs
statistiques de production ni le circuit de commercialisation de leurs produits
en ce moment où la traçabilité des minerais est une
exigence internationale.
En effet, l'Ituri est une voie de sortie des minerais qui
viennent des profondeurs du territoire congolais. La ville de Bunia constitue
la plaque tournante dans le système de commercialisation des produits
miniers. Elle en relie l'amont informel et l'aval branché sur les
circuits de l'économie mondialisée.
La Province Orientale est incroyablement riche en ressources
naturelles ; elle regorge d'importants gisements d'Or et autres minerais.
Cependant, cette richesse ne contribue pas en son développement, ni ne
profite à sa population locale. Le secteur minier en RDC est
rongé par une croissance exponentielle d'activités frauduleuses
qui ne permettent pas le redressement économique moins encore
n'échappe à la fraude.
MAYUNDO MUYUMBA Franck, dans son tfc,
« l'exploitation minière dans la province du Sud-Kivu : de la
responsabilité sociale des entreprises privées et de
l'Etat » il a noté que cette province est dotée
d'énormes ressources naturelles, sol et sous-sol et humaines mais se
retrouve aujourd'hui parmi les provinces pauvres du pays selon certains
indicateurs de développement. Pour le cas spécifique du secteur
minier dans la province, il n'a pas résisté à la
conjugaison de facteurs externes (effondrement des cours de cassitérite,
...) et internes (mutineries, rebellions, mauvaise gestion, pillages...)
après la configuration minière industrielle hérité
de la colonie, la dégradation, l'entrée en scène de
nouveaux acteurs, les derniers soubresauts jusqu'à la confluence de
facteurs
La République Démocratique du Congo est un
immense territoire aux ressources naturelles innombrables, spécialement
dans les domaines minier, forestier, foncier et agricole. Elle est l'un des
pays mondialement connus pour les potentialités suffisantes dans des
ressources minières. Ainsi, parmi toutes les épreuves auxquelles
elle doit faire face, il y a également la nécessité
d'assurer que les entreprises minières qui y travaillent assument un
rôle positif et participent efficacement à la reconstruction de
l'infrastructure du pays et aident à l'amélioration des
conditions de vie de sa population9(*).
Cependant, la République Démocratique du Congo
présente une image paradoxale en ce qu'elle est un pays potentiellement
riche en ressources naturelles en général et minières en
particulier, mais en dépit de cela, elle est l'un des pays à
revenu faible du monde avec une population très pauvre. Pour
remédier à cette situation, il importe que chacun des trois
acteurs qui interviennent dans la promotion et la protection des
communautés environnantes joue son rôle avec toute
indépendance, et, cela de bonne foi.
GARRY SAKATA, dans son article « la réforme
du secteur des ressources naturelles : historique, enjeu et
bilan » selon lui, le bilan de la réforme est certainement
médiocre par une totale absence de volonté de la part des
autorités d'appliquer la loi et d'assurer la transparence dans la
gestion et l'exploitation des ressources naturelles10(*). L'état de
l'environnement et des ressources naturelles en RDC n'a pas été
amélioré jusqu'ici par la réforme de 2002. Il en est de
même sur le niveau de vie de la population tel qu'il ressort du DSCRP et
de la situation sociale antérieure. Toutes choses restant égales.
La reforme associée apparait, du moins à ce qui concerne cette
première phase. Comme un échec parce qu'elle n'a pas
réalisé son objectif de croissances et de réhabilitation
de l'Etat.
IV.
PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSES.
a) Problématique
Toute recherche scientifique pousse le chercheur de se poser
une interrogation face aux problèmes constatés, dans des milieux
qu'il effectue sa recherche.
La problématique revêt plusieurs
définitions selon les différents auteurs.
Selon ISANGO IDI WANZILA, la problématique est une
question que se pose le chercheur face aux problèmes qu'il constate dans
les milieux étudiés11(*).
Pour CHAULDEEN, la problématique est une question sur
laquelle se fonde une étude scientifique12(*).
Pour WENU BECKER, La problématique porte sur l'ensemble
des questions que l'auteur d'une recherche scientifique doit se poser pour
orienter son étude. L'observation d'un phénomène
politique, diplomatique ou économique suscite toujours une série
des questions que tout chercheur se pose pour bien cerner la
réalité qui est en face de lui13(*).
Pour le RD Congo, les mesures fiscales sont très
contestées, les entreprises sont entre autres assujetties à des
redevances minières calculées sur base de la valeur commerciale
brute des différents minerais14(*).
La redevance est maintenant de 1 % pour le fer et les
métaux ferreux, 3,5 % pour les métaux non ferreux et/ou de base ;
3,5 % pour les métaux précieux ; 6 % pour les pierres
précieuses et de couleur ; 10 % pour les substances stratégiques
(article 241 colonne 60). Déclarer une substance minérale
stratégique fait partie des compétences du Premier ministre (art.
7 bis col. 78). Les entreprises (titulaires) qui exportent des produits
marchands des mines sont tenues de rapatrier 60 % des recettes d'exportation
(100 % en cas d'amortissement de l'investissement) et de les déposer sur
un compte bancaire au Congo (art. 269 col. 67). L'article 251-bis (colonne 104)
introduit l'impôt spécial sur les profits excédentaires qui
sont imposables au taux de 50%. « Par profits excédentaires ou
super profits, il faut entendre les bénéfices
réalisés lorsque les cours des matières ou des
commodités connaissent un accroissement exceptionnel, supérieur
à 25 % par rapport à ceux repris dans l'étude de
faisabilité bancable du projet ». Ensuite, les entreprises
désirant commencer l'exploitation d'un gisement obtenu par appel
d'offres doivent verser un pas-de-porte à l'État qui
représente 1 % de la valeur de ce gisement (art 33. bis col.
86)15(*).
Les questions qui seront posées permettront au
chercheur d'une part, d'apprécier le phénomène en place et
d'autre part, de donner une contribution et apporter une solution aux
difficultés pour qu'il ait un avenir probatoire dans la révision
du code minier de la République démocratique du Congo. Ce faisant
notre préoccupation qui va tourner à la question suivante :
v Quelle est la position des Sociétés
Multinationales vis-à-vis du nouveau code minier ?
b) Hypothèses
L'hypothèse dans la recherche empirique qualitative
concerne un rapport entre deux ou plusieurs phénomènes, que nous
croyons pouvoir constater dans la réalité. Nous supposerons qu'un
certain phénomène est la cause d'un autre ou qu'il en est une
conséquence, ou encore que certains rapports combinés entre eux
ont des effets particuliers. Dans notre travail scientifique, nous
évoquerons des concepts explicatifs dans le but d'aboutir à des
formes de classification.
ROGERE, définit l'hypothèse comme étant
la proposition des réponses auxquelles l'on se pose à propos de
l'objet de recherche formulée en des termes tels que l'observation et
l'analyse puissent fournir une réponse16(*).
NGOIE TSHIBAMBE GERMAIN, Pour sa part l'hypothèse est
définie comme une idée directrice, une tentative d'explication
des faits formulés au début de la recherche, destinée
à guider l'investigation et à être abandonnée ou
maintenue d'après les résultats de l'observation17(*). La position des
Sociétés Multinationales présente les avantages compte des
intérêts qu'elles tirent d'une situation contribuables.
Avant que le nouveau Code minier ne soit signé et
publié, les entreprises minières tentent de marchander avec le
gouvernement sur leurs exigences. Début décembre 2017, trois
d'entre-elles - Glencore, Randgold et China Molybdenum -, dans une lettre aux
présidents des deux chambres du parlement, font savoir qu'elles
défendront leurs investissements « par tous les moyens, nationaux
et internationaux » à leur disposition. Ivan Glasenberg, le patron
de Glencore, prend la peine de se déplacer au Congo pour y rencontrer le
président Kabila, « mais même lui est incapable de le
convaincre ». Ce qui dérange le plus ces entreprises
multinationales, c'est le fait que les nouveaux taux des redevances
minières seront appliqués dès la promulgation du nouveau
Code, ce qui serait en contradiction avec la stabilité garantie sous le
Code minier de 2002. Début février 2018, les multinationales se
constituent en groupe de pression. Mark Bristow, partisan de longue date des
intérêts privés étrangers, déclare à
cette occasion que le nouveau Code est illégal s'il ne prend pas en
compte la législation précédente et la clause de
stabilité de 10 ans et menace de recourir à l'arbitrage
international pour faire valoir ses droits18(*).
Plus de 100 entreprises industrielles privées, de
tailles différentes, sont actives dans le secteur minier au Congo,
à côté d'une demi-douzaine d'entreprises étatiques.
Du cuivre et du cobalt sont produits dans environ 120 sites. Fin 2018,
plusieurs sources les ont répertoriés. Parmi elles l'agence
Bloomberg mais aussi l'entreprise Trafigura, grand négociant de
matières premières non coté en bourse. Une réunion
de pas moins de 6 heures entre le noyau dur des multinationales et le
président Kabila a lieu le 7 mars 2018, deux jours avant que le
président ne signe le Code minier. Parmi les entreprises
présentes, on trouve Glencore et China Molybdenum-TFM (qui produisent du
cuivre et du cobalt) ainsi que MMG/China Minmetals (productrice de cuivre
à Kinsevere), Ivanhoe Mines (qui développe la mine souterraine de
Kamoa) et Zijin (projet de cuivre à Kolwezi et participation dans le
projet Kamoa de Ivanhoe), Randgold et AngloGold Ashanti (Co-exploitantes de la
mine d'or de Kibali). Sur l'avant-scène, le ministre des Mines Martin
Kabwelulu, lisant un communiqué et, derrière lui, les patrons
présents. Le patron de Randgold, Mark Bristow, n'arrive pas à
cacher sa colère. Le gouvernement n'a pourtant pas claqué la
porte. Il a proposé de traiter les demandes des entreprises
multinationales au cas par cas, après la promulgation du Code, et en
tiendra compte dans le Règlement minier qui régit la mise en
exécution du Code minier.
Ce 7 mars 2018, les entreprises multinationales ont cru forcer
la main du Congo, et n'ont pas eu gain de cause, mais simplement une
promesse19(*).
Paradoxalement, certains observateurs contestent le fait que
le climat d'investissement au Congo ait été bousculé.
Selon eux, les taux de redevances minières en RDC restent parmi les plus
compétitifs du monde, entre autres pour le cuivre et le cobalt, «
et d'ailleurs les prix ont monté en 2017 et resteront hauts en 2018 et
les grands producteurs comme Glencore peuvent absorber des coûts plus
élevés ». Mais les patrons ne lâchent pas. Une semaine
après la rencontre avec le président Kabila, plusieurs d'entre
eux quittent la Fédération des Entreprises Congolaises (FEC)
présidée par Albert Yuma, le PDG de la Gécamines. Les
patrons miniers lui reprochent d'avoir défendu les intérêts
congolais au lieu des leurs. Ils se retirent alors dans la Chambre des Mines
pour préparer une action commune.
En août 2018, les entreprises multinationales
présentent leur plan d'attaque, un lobby qu'ils appellent le «
Mining Promotion Initiative » (MPI). Parmi les membres fondateurs, on
retrouve l'avant-garde minière du Congo : Randgold, Glencore, Ivanhoe,
AngoGold Ashanti, China Molybdenum, Zijin, MMG, et des plus petits comme Gold
Mountain, Crystal River et Alphamin. Fait remarquable : le
secrétaire-général de la MPI n'est autre que Richard
Robinson. Les entreprises chinoises se battent aux côtés des
Occidentaux comme Glencore, Randgold et Ivanhoe et qu'ils soient en plus
co-fondateurs du MPI pose questions. Au Congo, 35 entreprises chinoises se sont
réunies en juin 2018 dans l'Union of MiningCompanieswithChinese Capital
(USMCC). L'ambassade chinoise à Kinshasa et le ministère
congolais des mines sont à l'origine de cette association. Parmi les
objectifs, celui de faciliter la communication entre les uns et les autres. Un
autre objectif viserait à mieux positionner les entreprises chinoises
vis-à-vis de la concurrence occidentale.
V.
METHODESET TECHNIQUES DE RECHERCHE
a) Méthodes
Pour bien avancer dans une recherche et être compris
partout ceux qui nous liseront, tout chercheur doit entreprendre avant toute
recherche, définir clairement que possible la méthode qu'il a
choisie d'utiliser dans sa recherche. Ainsi, notre sujet n'a pas fait exception
à cette règle et dans le cadre de ce travail, la méthode
et certaines techniques ont fait l'objet de ce travail. Mais le mot
méthode est défini de plusieurs façons :
PINTO et GRAWITZ l'ont définie comme l'ensemble
d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à étudier les vérités qu'elle poursuit, les
démontré, les vérifier.
P.RONGER, l'a définie comme procédure
particulière appliquée à l'un ou à l'autre des
stades de recherche pour nous conformer à cette exigence
scientifique20(*).
La présente étude sera basée sur la
méthode comparative et la méthode historique.
La méthode comparative :
La fonction de la comparaison semble avoir un double aspect. D'un
côté, la comparaison à une fonction heuristique qui
consiste en la découverte d'une façon de répondre à
un besoin ou de résoudre un problème juridique et d'un autre, la
comparaison permet d'apporter une justification à la solution retenue
selon un contexte précis. Ces deux éléments permettent de
définir les conditions méthodologiques de la comparaison21(*).La comparaison doit porter
davantage sur les relations existant dans un système que sur les
attributs-mêmes de ce système. La question de la méthode
à adopter est un problème essentiel et qui ne semble pas avoir
trouvé de réponse unanime. La méthode fonctionnelle
consistant à étudier les institutions d'un système
étranger conditionne l'étude (relative) du contexte dans lequel
cette institution existe. Cette méthode nous offre la possibilité
de bien cerner les contenus de l'ancien code minier (2002) et ceux du nouveau
code minier (2018), la position de sociétés multinationales face
à l'ancien code ainsi que leur position après la promulgation du
nouveau code minier en RDC.
La méthode historique : Cette
méthode est employée pour constituer l'histoire ; elle sert
à déterminer scientifiquement les faits historiques, puis
à les grouper en un système scientifique. Il semble donc au
premier abord, tant qu'on reste dans la logique formelle, qu'il existe une
science spéciale, l'histoire, que cette science étudie une
certaine catégorie de faits, les faits historiques, et qu'elle les
étudie par une méthode appropriée à la nature de
ces faits.
b) Techniques
Pour analyser et expliquer un fait de recherche, cela implique
aussi l'utilisation des centaines techniques. Qui selon micro Robert, les
techniques de recherche sont les moyens à utiliser pour réaliser
concrètement une étude scientifique.
Selon PINTO et GRAWITZ, les techniques sont des outils mis
à la disposition de la recherche et organisés par la
méthode dans ce but, elles sont limitées en nombre et communes
à la plupart des sciences sociales. C'est ainsi que nous avons
porté notre choix à la technique documentaire qui nous a permis
de collecter les données à travers les lectures des ouvrages et
des revues22(*).
VI.
DELIMITATION DU TRAVAIL
Dans le souci de mener à bien notre étude et en
sachant qu'un travail scientifique s'effectue dans un cadre temporel et spatial
bien précis afin d'éviter toute généralisation
abusive pouvant compromettre la validité des résultats, nous
avons choisi de délimiter notre travail dans le temps et dans l'espace
a) Dans le temps
Elle consiste à préciser la période
pendant laquelle les recherches sont menées. Cette double
délimitation permet d'éviter la navigation à vue et des
sujets très encombrants et lourds à porter. Les recherchent sont
bout en bout matérialisées à Lubumbashi en date allant du
mois de juin 2009 jusqu'en Avril 2020.
b) Dans l'espace
Nous renvoie au cadrage géographique de la recherche ou
de champ d'investigation, cas notamment de la République
Démocratique du Congo en sigle la RDC.
VII.
PLAN SOMMAIRE.
Dans l'optique de notre thème, nous tenons à
substituer ce travail scientifique en trois (3) différentes parties.
v Le premier chapitre portera sur les considérations
générales.
v Le deuxième chapitre se déclinera sur la
présentation du cadre d'étude du code minier.
v Enfin, le troisième chapitre s'intitulera sur
l'impact de la révision du code minier sur les sociétés
multinationales en RDC.
CHAPITRE
I : CONSIDERATIONS GENERALES
Dans ce chapitre, nous essayerons de définir les
concepts utilisés dans notre travail pour apporter un éclairage
sur notre étude. Une connaissance avancée sur les concepts
utilisés permet la maîtrise des variables indépendants et
dépendants et facilité la compréhension.
SECTION
I : LES SOCIETES MULTINATIONALES
§1. DÉFINITIONS DE
SOCIÉTÉSMULTINATIONALES
En Relations Internationales, les Sociétés
Multinationales sont des acteurs et ont une certaine influence sur la
scène internationale. Leurs actions se font voir à travers
différents pays du monde en touchant plusieurs secteurs. Que pouvons
connaitre de ces sociétés transnationales23(*).
Selon le Petit Robert, une multinationale ou un transnational
est une entreprise qui est implantée dans plusieurs pays par le biais de
ces filiales dont elle détient tout ou une partie du capital24(*).
Selon le dictionnaire Larousse : la Multinationale est un
groupe industriel, commercial ou financier dont les activités et les
capitaux se répartissent entre divers Etats25(*).
CATHAL J. NOLAN, Professeur d'histoire à
l'Université de Boston, dit sur les multinationales. Pour lui elles
s'occupent principalement des capitaux, des biens et des technologies
extrêmement flexibles. Elles pensent d'une manière globale et
n'ont pas une certaine loyauté spécifique. Elles prennent leurs
décisions selon des questions d'économie d'échelle, de
politique fiscale et de rapatriement des profits26(*).
Dans le domaine économique, elles sont en fait des
puissances économiques incontestables et incontournables. Grâce
à l'évolution de la technologie elles peuvent détenir
certaines missions qui normalement devaient être assignées
à leurs Etats d'origine et surtout aux Etats d'accueil en créant
des emplois, en apportant un soutien à l'économie des Etats par
l'investissement27(*).
Dans le domaine des Relations Internationales, les firmes
multinationales, agissent comme des acteurs privés et ne peuvent
être négligées car elles ont une certaine influence dans le
système international. Les multinationales, ainsi définie par les
différents auteurs, nous donne une idée plus claire que, nous
pouvons reprendre la définition d'une manière plus simple. Elle
est normalement une grande entreprise qui ne se limite pas seulement pour son
implantation dans son pays d'origine. Elle s'étant dans plusieurs pays
grâces à des filiales qui le représentent et ses
intérêts. Mais ces filiales sont soutenues totalement ou
partiellement par ce groupe. Elles ont une grande participation et influence
dans le monde au point qu'elles sont considérées comme acteurs
dans les Relations Internationales et une puissance dans le monde
économique.
Les multinationales sont aussi caractérisées par
une structure importante. Elles se différencient par les
représentations comme la société mère, les filiales
et les succursales28(*).
La société mère : Une
Société-mère est une société ou une autre
entité qui possède, directement ou indirectement, la
majorité des actions des autres sociétés constituant une
entreprise multinationale ou qui contrôle sous une autre forme,
directement ou indirectement, de telles sociétés. Une
société-mère n'est pas nécessairement, une
entreprise exploitante qui se livre à la production ou à la
distribution de biens ou de services.
La Filiale : Une filiale est une société qui
appartient à une autre société faisant partie du
même groupe de sociétés ou qui est contrôlée
par une telle société. Une filiale est habituellement
constituée conformément à la loi de l'Etat dans lequel
elle est établie. Mais nous pouvons encore avancer en précisant
qu'à part la filiale il existe aussi une succursale. Celle-ci n'est
qu'une unité d'une société dont elle n'est pas
séparée par un acte de constitution distinct dans l'Etat dans
lequel elle est établie ou exerce ses activités.
§2. HISTORIQUE DES
SOCIÉTÉS MULTINATIONALES
L'entreprise multinationale n'est pas l'unique, ni la
première forme d'organisation économique privée qui a
existé. De tout temps, les phéniciens par exemple, 2.500 ans
avant Jésus-Christ, ou les vénitiens du Xe siècle à
la renaissance ont effectué du négoce sur le plan international.
Au XVI e siècle aussi nous nous retrouvons devant la compagnie orientale
des indes qui pouvait aussi être considéré comme une
multinationale. Il en va de même avec les banquiers. Les églises
aussi ont rayonné en dehors de leur territoire d'origine grâce
à leurs missionnaires. Les premières multinationales modernes
sont européennes et datent, pour la première, du début du
XIX e siècle : les aciéries aujourd'hui belges, SA Cockerill
implantées en Prusse en 1815 et pour les autres à la fin du
dernier siècle : bayer (Allemagne, 1863) Nestlé (suisse, 1867),
Solvay (belge, 1881), Michelin (français, 1893), lever (anglaise,
1890)29(*).
Au début du XXème siècle, les industries,
pour des raisons de coûts de transport et des droits de douanes
élevés, ont des difficultés à exporter. Ils
décidaient alors, comme bayer, d'investir en Russie impériale, ou
comme l'air liquide, d'installer des succursales en Amérique latine. De
même au niveau du secteur primaire, les européens devaient trouver
des sources de matières premières qui n'existaient pas dans leurs
pays : cuivre, zinc, nickel et ensuite pétrole et bauxite. Ils
investissaient donc dans les pays étrangers qui en possédaient
pour construire les installations nécessaires à l'extraction de
ces matières premières30(*).
Au début des années 70 correspond à une
diversification des pays d'origine des sociétés multinationales.
Elles sont principalement japonaises et européennes, mais proviennent
aussi des PVD comme brésil, le Mexique, le l'inde, Hong Kong, Singapour
et la Corée du sud, ainsi que les pays de l'Est. On peut affirmer que le
phénomène des multinationales se mondialise31(*).
Il faut remarquer que la multinationalisation des entreprises
est un phénomène qui concerne essentiellement les pays
industrialisés : d'une part, les multinationales y puisent leur origine
et y gardent leurs maisons mère, d'autres part, elles dirigent et
consolident l'implantation de leurs filiales étrangères dans ces
mêmes pays. On peut aussi remarquer, aujourd'hui, les Nouvelles
Multinationales proviennent des pays qui s'industrialisent très
rapidement.
SECTION
II. NOTIONS SUR LE CODE MINIER
Le droit minier Congolais a subi plusieurs influences qui
peuvent être regroupées en trois Grandes parties : une partie qui
concerne la période coloniale et post coloniale, ensuite, il y a eu la
période avant 1997 et enfin après la chute du président
Mobutu c'est à dire après 1997.
§1. LA PREMIÈRE
PÉRIODE (COLONIALE ET POST COLONIALE)
Le droit minier Congolais a pour origine primaire, le droit
indigène. Ce droit était simple : les minerais appartenaient au
souverain. Tout produit émanant d'une exploitation minière sur le
territoire dont il régnait, lui était apporté32(*). En sa qualité de
souverain, c'est lui qui procédait à la redistribution. Ce
système a fonctionné jusqu'à l'arrivée des
colonialistes.
Avec la colonisation, le droit minier Congolais a
été influencé, par le droit occidental, notamment le droit
minier Français qui prônait la séparation ente la
propriété du sol et celui du sous-sol, et le système
anglais qui prônait la propriété du sol emportait la
Propriété du sous-sol et parallèlement,
la propriété du sous-sol appartenait au souverain.
- C'est le roi Léopold II qui a été
vraiment à l'origine du droit minier Congolais actuel.
A l'époque, les concessions minières ainsi que
le territoire du Congo, étaient sa propriété personnelle.
La stratégie du roi consistait à donner l'exploitation de ces
concessions aux sociétés privées qui l'exploitaient, en
contrepartie, celles-ci versaient des impôts à « l'Etat
Colonial du Congo » qui était également sa
propriété. Les recettes réalisées par le
système mis en place a permis au roi de prendre des participations dans
les sociétés qui avaient des concessions.
Et par la suite, afin de pouvoir contrôler
l'économie congolaise, le Roi créa une holding «
société générale de Belgique » qui créa
des filiales dans les différents domaines de l'activité du pays
dont une de ses filiales était spécialisée dans
l'activité minière : le comité spécial de Katanga
» l'ancêtre de la fameuse GECAMINES.
§2. LA DEUXIÈME
PÉRIODE (DE 1965 À 1997) RÈGNE DE MOBUTU
- Avant 1965 : il n'existait pas de droit et de
fiscalité minières comme tels : Le droit minier était
détenu par trois sociétés coloniales : Le comité
spécial de Katanga (CSK), le comité national de Kivu (CNK), la
compagnie des chemins de fer de grands lacs (CCFGL).
- De 1965 à 1969 c'est la genèse du droit minier
congolais avec plusieurs ordonnances lois.
Avec l'arrivée de la junte militaire au pouvoir en
1965, il y a eu une vraie volonté de créer un droit et une
fiscalité minière au Congo. Avec différentes ordonnances
lois, on a abouti à un système à double régime
d'imposition : un régime de droit commun, et un régime
spécial pour les sociétés bénéficiaires des
conventions d'établissement (à savoir un régime
dérogatoire, au droit commun)33(*).
- De 1970 à 1997 il y a eu plusieurs autres textes dont
notamment, le système de contribution générale forfaitaire
(CGF). Par ce système, les sociétés minières
pouvaient
Opter pour payer mensuellement un montant de l'impôt ;
à la fin de l'année, une évaluation était
réalisée par rapport au vrai montant de l'impôt à
payer.
Comme on peut bien s'en douter, à la fin de
l'année, la plupart des sociétés minières avaient
trop versé d'impôt, donc disposaient d'un crédit
d'impôt à valoir sur les impôts futurs. C'était la
perversité du système.
§3. LA TROISIÈME
PÉRIODE (1997 À NOS JOURS)
Depuis la chute du régime du Président MOBUTU,
et l'arrivée au pouvoir de Laurent Désiré KABILA, il y a
eu deux périodes : - La période de 1997 à 2002 (date de la
promulgation du code minier)
Pendant cette période, il y a eu plusieurs lois et
décrets dont les objectifs essentiels étaient la modification des
taux des impôts34(*).
- Et la période actuelle après 2002. (Juillet
2002), c'est le nouveau code minier qui régi le droit et la
fiscalité minière actuel.
CHAPITRE II. PRESENTATION DU
CADRE D'ETUD : LA RDC
Capitale : Kinshasa
Monnaie : Franc Congolais (CDF)
La république démocratique du Congo est un pays
de l'Afrique Centrale, renommé le coeur de d'Afrique inclut la plus
grande partie du bassin du fleuve Congo, qui couvre une superficie de plus d'un
million de kilomètres carrés35(*).
Presque enclavée, la république
démocratique du Congo, avec ses 2 345 410 km², est le
deuxième plus grand pays d'Afrique, après l'Algérie. Elle
est environ 33 fois plus grande que le Benelux et quatre fois plus que la
France, quatre-vingt fois plus grande que la Belgique et de superficie
légèrement inférieure au quart de celle des
États-Unis. Elle est occupée en grande partie par le bassin du
Congo et de ses affluents avec sa superficie de 2 345.410km². Par sa
superficie, elle occupe la 11émè places au monde
SECTION
I. GEOGRAPHIE PHYSIQUE ET HUMAINE
§1. GÉOGRAPHIE
PHYSIQUE
La RDC partage ses frontières avec neuf pays d'Afrique,
elle est limitée :
Au Nord, par la République centrafricaine et le
Soudan
Au Sud, la Zambie et l'Angola
A l'Est ; par l'Ouganda, le Rwanda, le Burundi et la
Tanzanie,
A l'Ouest, l'enclave Angolaise de Cabinda, la
république du Congo (Congo-Brazzaville).
À l'est, la frontière suit l'axe tectonique de
ses grands lacs sur une longueur de 1 400 km dans une direction à peu
près nord-sud. Avec l'Ouganda, la limite est marquée par le lac
Mobutu, la rivière Lubirihia, le Ruwenzori et le lac Edouard ; avec le
Rwanda par le lac Kivu, avec le Burundi par le Ruzizi et le nord du lac
Tanganyika ; avec la Tanzanie par les 600 km du lac Tanganyika ; enfin avec la
Zambie par le lac Moero et le Luapula. À l'Ouest, le fleuve Congo le
départage de la république du Congo36(*).Son territoire se déploie entre 5°30' de
latitude Nord et 13°50' de latitude sud, un tiers en étant
situé au nord de l'équateur. En longitude est de Greenwich, il va
de 12°15' à 31°15'
Hydrologie : Le fleuve Congo et ses affluents
avec ses 4 700 km de longueur, avec un débit de 50 000 m 3/s, avec son
bassin vaste de 3,80 millions de kilomètres carrés, le fleuve
Congo est après le Nil, le deuxième fleuve le plus long
d'Afrique, le fleuve d'Afrique le plus important par son débit et le
deuxième fleuve du monde après l'Amazone37(*).
Sa position à proximité de l'équateur lui
vaut ce débit le plus important du continent africain Il est à
cheval sur l'équateur et la répartition presque homogène
de ses affluents dans les deux hémisphères régularisent
son débit et en font le fleuve le plus régulier du monde.
En effet, Le fleuve Congo a une importance économique
considérable, dans Ce sens il fournit du poisson et de
l'électricité, mais il constitue une voie de communication
indispensable. Avec ses affluents, il forme 14 166 km de voies navigables.
Les lacs : En république
démocratique du Congo, la nature se présente de telle sorte qu'on
y trouve un grand nombre des lacs : Tanganyika, Edouard, Upemba et Moero,
qui occupent les fonds des grabens, sont d'origine tectonique. Le Lac Mobutu
échappe à la règle dans la mesure où il aurait
déjà existé au Miocène inférieur.
Au-delà des lacs tectoniques, la RDC présente
aussi d'autres lacs appelés lacs de la cuvette. La cuvette centrale
possède plusieurs étendues lacustres, dont les principales sont
le Lac Mai-Ndombe et le Lac Tumba. On les considère comme les vestiges
d'un lac plus important, qui aurait occupé une partie de la cuvette
pendant une période courte dans l'histoire du réseau
hydrographique du Congo. De manière générale, les lacs de
la RDC se regroupent de la manière suivante :
Lacs de montagnes, particulièrement très
poissonneux, sont : le lac Albert, le lac Tanganyika, le lac Kivu, le lac
Edouard
Lacs de plateaux : le lac Moero et le lac Bangwelo
Lacs résiduels : les lacs Tumba, Mai-Ndombe.
Climat : La RDC possède une grande
variété de climats et de paysages. Généralement,
tout le pays bouge sous la température moyenne annuelle,
généralement, élevée. Les influences de
l'océan Atlantique, celles des alizés de l'océan Indien,
celles de la zone équatoriale et celles des régions montagneuses
de l'Est.
La réputation du pays est celle d'avoir un climat chaud
et humide sur la plus grande étendue de son territoire et une
pluviosité abondante, lequel se trouve en zone équatoriale et
tropicale humide38(*).
En effet, le pays s'étend de façon
inégale à cheval sur l'Équateur à peu près
5° de latitude nord et 13° de latitude sud. La république
démocratique du Congo bénéficie,
généralement, de deux saisons, c'est-à-dire sèche
et pluie39(*). La
répartition des saisons ne se répartit pas de la même
façon dans tout le territoire et n'est ni égale en termes de
durée. Dans la partie nord du pays, les saisons de pluies durent du mois
d'avril à la fin du mois de juin et du mois de septembre à la fin
du mois d'octobre. Les saisons sèches durent de début Novembre
à fin mars (grande saison sèche) et de début juillet
à fin août (petite saison sèche). Au sud de
l'Équateur, le rythme des saisons est exactement inversé. Dans
les régions montagneuses de l'Est, les deux saisons sèches ne
durent qu'un mois, en Janvier et en Juillet. Dans le Sud et le Sud-Est du
Katanga, la saison des pluies commence à la mi-octobre et se prolonge
jusqu'à la mi-Mai. Dans le Nord-Katanga et le Sud- Kasaï, les
pluies commencent début octobre pour cesser fin avril, mais une petite
saison sèche s'intercale au mois de janvier.
Ce grand pays au coeur de l'Afrique comprend trois climats :
le climat équatorial, le climat tropical et le climat de montagne.
Faune et Flore : Les écosystèmes de la
république démocratique du Congo sont riches et variés. La
faune naturelle congolaise est riche en espèces diverses,
adaptées chacune aux conditions climatiques et floristiques. Certaines
espèces se rencontrent dans tous les milieux. Presque tous les grands
animaux africains existent dans ses réserves, cette faune remarquable
comprend beaucoup d'espèces de grande et même de très
grande taille, telles que l'éléphant africain (le plus grand des
mammifères terrestres actuels), la girafe (le plus haut des animaux) et
le gorille (le plus grand de tous les primates)40(*). Les mammifères sont représentés
en République Démocratique du Congo par un grand nombre de formes
qu'il est peu probable de trouver dans le monde entier une région qui,
sous ce rapport, pourrait égaler ce pays. Sur plus ou moins trois cents
genres, on estime qu'environ deux tiers de ces genres constituent la faune
mammalienne du Congo.
De plus, cette faune s'avère exceptionnelle du fait
qu'elle se révèle être un refuge pour certaines
espèces disparues en dehors de ses frontières, principalement
à la suite de la destruction de la forêt primitive qui,
heureusement, recouvre encore une grande partie de son territoire ; l'okapi
doit être cité le premier au nombre des espèces ainsi
conservées. Okapi et Paon du Congo constituent des espèces
endémiques, connues seulement au Congo.
La forêt est peuplée par les gorilles, les singes
de tout genre (les chimpanzés, les bonobos ...), les sangliers
phacochères, potamochères ou hylochères, les chats
sauvages, les ruminants tels que buffles rouges, les antilopes de forêt,
l'okapi, l'éléphant de forêt et de marécages, les
Hippopotames, les rhinocéros ainsi que par des serpents
des bois, des oiseaux dont certains se distinguent par la beauté de leur
plumage ou celle de leur chant. Et comme tous les pays chauds, la
république démocratique du Congo compte d'innombrables
variétés d'insectes. Certains sont, malheureusement, nuisibles
dans la mesure où ils sont vecteurs ou transporteurs de maladies
tropicales dangereuses41(*).
Dans la savane et la forêt claire congolaise, on y
rencontre des animaux de grande taille, c'est-à-dire les herbivores et
les carnassiers. Ce domaine couvre des grands herbivores (buffles noirs,
antilopes, girafes, éléphants, zèbres) qui y vivent en
bandes ou en troupeaux et des carnassiers tels que le lion, le léopard,
guépard, le chacal, la civette,l'hyène vivant isolés ou en
petits groupes ayant chacun son terrain de chasse. La faune et la flore de la
république démocratique du Congo regroupent 95 % des
variétés des crocodiles rencontrés sur tout le continent
africain.La flore et la faune y sont d'une variété inimaginable.
Ainsi, on a dénombré en RDC entre 8 000 et 10 000 sortes de
plantes. Parmi les quelque 600 arbres répertoriés, il en est
plusieurs qui fournissent un bois d'oeuvre à haute valeur commerciale
(acajou, ébène, wengé, iroko...) Dans ce type de
forêt, la végétation est structurée verticalement.
On distingue 4 étages. Le plus élevé (40 m environ) est
constitué par la couronne des plus grands arbres. Viennent ensuite les
arbres de taille plus modeste, les fourrés et les herbes.
La flore survit grâce à un cycle naturel
extrêmement rapide reposant sur la décomposition des
végétaux et des animaux morts. Celle-ci est favorisée par
la chaleur et l'humidité, deux facteurs propices à la vie
bactérienne. Les substances nutritives résultant de la
putréfaction sont directement utilisées par les plantes.
Malgré l'attention particulière de
l'autorité publique pour la protection de la nature, la forêt est
de plus en plus menacée par les activités sylvicoles. Dans les
zones où les arbres ont été abattus, elle a d'ailleurs
cédé la place à la forêt secondaire, une formation
beaucoup moins riche en espèces végétales.
Théoriquement, la république démocratique du Congo est un
pays intact, où la nature est respectée depuis toujours d'abord
par une espèce de protection naturelle, et aussi par des mesures
juridiques et un gardiennant. Cependant, en réalité, depuis la
deuxième guerre du Congo, le principal problème de la faune
congolaise est d'être victime du braconnage. De ce fait, l'environnement
congolais n'est pas fragile ni pollué. Au Congo, une prise de conscience
écologique n'est pas développée et la République
n'est pas pour l'instant sensible aux questions environnementales.
§2. GÉOGRAPHIE
HUMAINE
Avec un taux annuel de croissance de l'ordre de 3,07 %, la
population est en plein développement. Cette population,
extrêmement jeune (en 1984, selon l'Institut National des Statistiques,
58,9 % de cette population était constituée de personnes de moins
de 20 ans et actuellement, 47,4 % de la population est constituée de
personnes de moins de 14 ans) se répartit par milieu de résidence
de la manière suivante42(*) : les données de 1984 dudit Institut indiquent
qu'environ 70 % de la population congolaise vit en milieu rural contre
près de 30 % dans les villes. La répartition géographique
de la population est inégale. En effet, à part quelques poches de
peuplement allant du Kwilu au Kasaï et les régions montagneuses de
l'Est, le reste du territoire est sous-peuplé avec une densité de
loin inférieure à la moyenne nationale estimée en 1984
à 13 hab. /km².
Malgré cette forte croissance de la population,
l'urbanisation ne suit pas. La république démocratique du Congo
ne possède presque aucune ville répondant tous les
critères de villes dites modernes. Kinshasa, la seule ville prise pour
« moderne », est un véritable contraste, avec des secteurs
résidentiels et commerciaux chics, des universités, et des taudis
informes coexistant côte à côte, et donc aussi de vastes
zones « rurales » envahissant parfois la ville au point de retrouver
maraîchers et élevages en ville.
SECTION
2.GEOGRAPHIEECONOMIQUE ETADMINISTRATIVE
§1. GÉOGRAPHIE
ÉCONOMIQUE
L'économie de la république démocratique
du Congo (RDC), après une période de relatif dynamisme
économique, a subi une sévère dépression entre le
milieu des années 1980 et le milieu des années 2000, liée
aux guerres civiles qui ont ravagé le pays. Avec une croissance
économique de 8,2 % en 2008 et de 2,7 % en 2009, la RDC a ensuite
été l'un des pays d'Afrique les plus touchés par la crise
de 2008-2009.
Entre 2010 et 2015, le pays a connu une croissance moyenne de
7,9% avec un pic de 9,2% en 2014 et une inflation largement
maîtrisée. Avec la chute du prix des matières
premières et la crise politique en 2016, le taux de croissance
n'était plus que de 2,4% avant de remonter à 3,4% en 2017.
Malgré cela, la RDC se modernise rapidement et affiche une
évolution positive dans le développement de l'IDH43(*) en 2016. De nombreux projets
ont renforcé le système de santé notamment maternelle et
infantile, ont amélioré l'accès à
l'électricité et l'approvisionnement en eau notamment dans le
cadre de programmes de réhabilitation urbaine et sociale44(*).
L'agriculture reste le principal secteur de l'économie,
représentant 57,9 % du PIB en 1997, et occupait 66 % de la population
active.
La république démocratique du Congo est le foyer
économique de grande envergure mais non exploité. C'est l'un des
rares pays au monde à bénéficier d'une richesse
considérable et énorme laissant dire à plus d'un que ce
pays est un véritable scandale géologique. Les atouts congolais,
La mine de Shinkolobwe, Diamants taillés, cette réalité
est une évidence. Elle se justifie par le fait que la République
Démocratique du Congo45(*)possède des atouts naturels et humains
très considérables: un important potentiel de ressources
naturelles et minérales (cuivre, du cobalt, de l'argent , de l' uranium,
du plomb , du zinc , le cadmium, le diamant, l' or, l' étain, le
tungstène, le manganèse ... et des métaux
précieux...) avec une panoplie des ressources agricoles (le café,
le bois (afromosia, ébène, wengé, iroko, sapelli, sipro,
tiama, tola, kambala, lifaki...) et le caoutchouc).
Elle est le premier pays d'Afrique du point de vue de
l'étendue de ses forêts (forêt équatorial à
elle seule, elle occupe la moitié du territoire national congolais) et
le plus important dans la préservation de l'environnement mondial. Avec
sa superficie, elle se classe à la troisième position dans toute
l'Afrique. La RDC se classe parmi les 10 pays de la méga
biodiversité du monde avec 480 espèces de mammifères, 565
espèces d'oiseaux, 1 000 espèces de poissons, 350 espèces
de reptiles, 220 espèces de batraciens et plus de 10 000 angiospermes
dont 3 000 seraient endémiques.
Elle dispose d'une abondance en eau et des lacs riches en
poissons et autres riches en Pétrole, gaz ... notamment le lac
Tanganyika (plus grand que Burundi) le plus poissonneux du monde, lesquelles
est encore à leur état brut46(*).
La RDC est également un producteur de pétrole
(24 000 barils par jour en 2003), principalement sur la côte (terminal du
Port de Banana). La région du Lac Mobutu abrite également un
important gisement.
Enfin, la RDC, bénie par la nature, constitue aussi un
grand centre touristique : peu d'endroits au monde sont d'une beauté
comparable à celle du Nord-Est de ce pays, à ses lacs aux confins
du Nil47(*).
Les principaux pôles économiques : La
république démocratique du Congo compte trois villes
phares48(*). Phares car
ces villes regroupent un grand nombre d'activités importantes pour le
pays : Kinshasa, entité administrative à statut particulier, joue
le rôle de centre administratif, économique et culturel de la
république démocratique du Congo. Cette ville connaît une
très forte concentration de l'activité économique et des
services. Lubumbashi est le plus grand centre industriel et commercial de la
RDC (capitale du cuivre), et la ville portuaire deMatadi est une
véritable porte ouverte vers l'extérieur pour
l'entièreté du pays.
Au niveau provincial, toutes les provinces s'avèrent
importantes dans la mesure où les richesses de la République sont
équitablement réparties. Chaque province dispose d'atouts
importants pour le pays, bien que les provinces du Bas-Congo et Katanga
contribuent de manière pondérale à l'économie
congolaise.
§2. LA GÉOGRAPHIE
ADMINISTRATIVE
Auparavant, le pays comptait onze provinces et parmi elles, il
y avait entre autre les provinces suivantes :
1. Bandundu 5. Kasaï Oriental
9. Nord-Kivu
2. Bas-Congo 6. Katanga
10. Province Orientale
3. Équateur 7. Kinshasa
11. Sud-Kivu
4. Kasaï-Occidental 8. Maniema
En juin 2015 sous le règne du président JOSEPH
KABILA KABANGE, le pays a connu des nouvelles subdivisions, Ces
dernières ont notamment pour objectif d'éloigner les risques de
sécession de certaines grandes régions congolaises, comme le
Katanga49(*).
TABLEAU SYNTHETIQUE DES TOUTES LES PROVINCES DE LA
RDC
No.
|
Province
|
Chef-lieu
|
Superficies (km²)
|
1
|
Bas-Uélé
|
Buta
|
148 331
|
2
|
Équateur
|
Mbandaka
|
103 902
|
3
|
Haut-Katanga
|
Lubumbashi
|
132 425
|
4
|
Haut-Lomami
|
Kamina
|
108 204
|
5
|
Haut-Uélé
|
Isiro
|
89 683
|
6
|
Ituri
|
Bunia
|
65 658
|
7
|
Kasaï
|
Luebo
|
95 631
|
8
|
Kasaï central
|
Kananga
|
60 958
|
9
|
Kasaï oriental
|
Mbuji-Mayi
|
9 481
|
10
|
Kinshasa
|
Kinshasa
|
9 965
|
11
|
Kongo central
|
Matadi
|
53 920
|
12
|
Kwango
|
Kenge
|
89 974
|
13
|
Kwilu
|
Kikwit
|
78 219
|
14
|
Lomami
|
Kabinda
|
56 426
|
15
|
Lualaba
|
Kolwezi
|
121 308
|
16
|
Mai-Ndombe
|
Inongo
|
127 465
|
17
|
Maniema
|
Kindu
|
132 520
|
18
|
Mongala
|
Lisala
|
58 141
|
19
|
Nord-Kivu
|
Goma
|
59 483
|
20
|
Nord-Ubangi
|
Gbadolite
|
56 644
|
21
|
Sankuru
|
Lusambo
|
104 331
|
22
|
Sud-Kivu
|
Bukavu
|
65 070
|
23
|
Sud-Ubangi
|
Gemena
|
51 648
|
24
|
Tanganyika
|
Kalemie
|
134 940
|
25
|
Tshopo
|
Kisangani
|
199 567
|
26
|
Tshuapa
|
Boende
|
132 957
|
Note: Bandundu est la seule ville qui n'est pas restée
chef-lieu de province après le redécoupage effectif.
En dehors des 26 chefs-lieux des provinces, la
République Démocratique du Congo a 9 villes
socio-économiques :Baraka, Bandundu, Beni, Boma, Butembo, Likasi,
Mwene-Ditu, Uvira et Zongo50(*).
L'actuel gouvernement est celui mené par le premier
ministre Sylvestre Ilunga investi le 6 septembre 2019, en remplacement de celui
de Bruno Tshibala. Il compte 76,9% de personnalités n'ayant jamais pris
part à un gouvernement51(*). Au total, ce nouveau gouvernement comprend 66
membres : 42 sont issus des rangs du Front commun pour le Congo (FCC), la
plate-forme pro-Kabila et 23 du Cap pour le changement (Cach), du
président Félix Tshisekedi.
CHAPITRE
III. L'IMPACT DE LA REVISION DU CODE MINIER SUR LES SOCIETES MULTINATIONALES EN
RDC
Dans ce dernier chapitre de notre travail, nous allons
démontrer l'opposabilité que présente le présent
code minier vis-à-vis des sociétés multinationales
oeuvrant dans le domaine minier en commençant de citer quelques
entreprises multinationales.
SECTION 1. LES SOCIETES MULTINATIONALES EN RDC
Dans cette première section ce dernier chapitre, nous
essayerons de citer quelques grandes entreprises minières
résidant en RDC et leurs secteurs d'activités.
§1. LES PRINCIPAUX PRODUCTEURS DE COBALT
Dans ce groupe nous trouvons des grandes entreprises des
différentes nationalités ; et parmi elles nous y
trouvons les entreprises comme :
Glencore, Randgold, China Molyndenum, Ivanhoe Mines.
Des poids lourds chinois : Parmi les plus grands
producteurs de cobalt de la RDC figurent les filiales de cinq poids lourds de
l'Empire du milieu, spécialisés dans le raffinage du cobalt, la
production de batteries Li-Ion ou encore l'assemblage de smartphones.
En tête de ces poids lourds, la société
China Molyndenum Co (CMOC), cinquième producteur mondial et premier
producteur de cobalt en RDC, contrôle depuis 2016 TenkeFungurumeMining
(80% du capital), qui possède la 2ème plus grosse mine de cobalt
au monde. Un achat qui permet à CMOC de s'assurer environ 15% de la
production primaire de cobalt. S'il ne détient que 5 % du capital de la
Sino-Congolaise des Mines (Sicomines), en revanche, le groupe Zhejiang Huayou
Cobalt, l'un des principaux producteurs chinois de cobalt raffiné, est
majoritaire dans Congo Dongfang International Mining (CDM) et la Minière
de Kasombo (Mikas). Le groupe Jinchuan international Resources (75 % de parts
sociales dans RuashiMining, via sa filiale Jinchuan Subco) est un autre leader
de la filière. Avec 51% d'intérêts dans FezaMining, qui
opère en RD Congo depuis 1997, China'sWanbaoMining se place
également dans la cour des grands, de même que Nanjing Hanrui
cobalt, actionnaire de Metal Mines.
Glencore : Reste que les mastodontes de la
filière cobalt de la RDC ne sont pas tous chinois. Dans le top 10 des
producteurs, se trouve le suisse Glencore, le seul à produire du cobalt
raffiné (avec une teneur de 90 à 99 % de cobalt) en RDC où
il opère via deux filiales. L'une est Kamoto Copper Company (KCC) dont
il détient 75 % du capital à côté de la
Gécamines (20%) et de l'État congolais. L'autre filiale est
MutandaMining (Mumi)52(*).
§2. LES GÉANTS DE L'OR
L'une des ressources les plus lucratives du Congo, pourrait
contribuer à la reconstruction financière après une guerre
qui a coûté des millions de vies et laissé un nombre
incalculable de personnes supplémentaires dans la pauvreté la
plus extrême.
Depuis six ans, dans la filière aurifère,
l'exploration est en pleine expansion. Et si la production industrielle a connu
un léger recul en passant de 25,8 à 22,6 tonnes de 2015 à
2016, cette baisse devrait être passagère, car elle est
essentiellement liée aux difficultés opérationnelles
rencontrées par l'un des principaux producteurs du pays.Le cabinet
londonien BMI Research, spécialiste de la filière, prévoit
d'ailleurs un rebond de la production congolaise jusqu'en 2021, qu'il attribue
à une remontée des cours, conjuguée aux projets
d'investissements envisagés par des sociétés
minières53(*)
C'est dans la partie orientale du pays, du
Haut-Uélé à la Lualaba, en passant par l'Ituri, le
Sud-Kivu et le Maniema, que sont concentrés les gisements
aurifères de RD Congo.L'activité industrielle y est
réalisée par une quinzaine de sociétés,
malgré l'insécurité qui règne dans certaines
localités, sans parler de l'incertitude qui plane sur la
présidentielle.
Parmi elles, les leaders sont les canadiens Kilo Gold mines et
Banro Corporation (qui compte quatre filiales dans le pays), le sud-africain
AngloGold Ashanti et le britannique RandgoldResources54(*).
Dans leur sillage, on compte plusieurs juniors australiennes,
des opérateurs mauriciens et chinois, ainsi que quelques Congolais
Actuellement, quatre sociétés se partagent la production
industrielle, concentrée dans l'est du pays?: Kibali Gold Mine
constituée par AngloGold Ashanti, RandgoldResources et Sokimo , qui
exploite la mine de Kibali, dans le Haut-Uélé?; Mongbwalu Gold
Mines, joint-venture entre le congolais Fimosa Capital et Sokimo, qui
opère dans l'Ituri?; Banro Corp. compte quant à lui deux
filiales, TwangizaMining, dans le Sud-Kivu, et NamoyaMining, dans le
Maniema55(*).
La société minière Kibali : une
entreprise majoritairement sud-africaine exploitant en République
démocratique du Congo l'une des plus grandes mines d'or d'Afrique.
SECTION2. LA POSITION DES QUELQUES OPERATEURS MINIERS FACE AU
NOUVEAU CODE MINIER
Cette dernière section va démontrer comment
était la position des certaines sociétés multinationales
après la promulgation du code minier de 2018 en République
Démocratique du Congo.
§1. LES MULTINATIONALES FACE
À LA FEC
Les sept principales compagnies minières en
République démocratique du Congo (RDC) ont annoncé
qu'elles se retiraient de la FEC (Fédération des Entreprises du
Congo). Elles ont aussi demandé un rendez-vous avec le ministre des
Mines pour les « concertations » promises par le président
hors mandat Joseph Kabila. A sept, elles produisent plus de 85% du cuivre, du
cobalt et de l'or congolais: Randgold (anglo-sud-africaine), AngloGold Ashanti
(sud-africaine), Glencore (suisse), Ivanhoe (canadienne), ZijinMining, MMG et
China Molybdenum (ces trois dernières, chinoises) ont annoncé
leur démission de la FEC « avec effet immédiat » parce
que celle-ci « ne représente pas leurs intérêts de
manière adéquate »56(*).
En cause : Albert Yuma, qui est en effet, le patron de la FEC
et celui de la Gécamines depuis 2011. Les miniers avaient ainsi
estimé que leur point de vue n'avait pas été soutenu par
le patron de la FEC avant l'adoption par le parlement d'un code minier
révisé, dont ils contestent certaines clauses. Le
président Kabila a annoncé que cela serait réglé
« au cas par cas », lors de discussions futures Si les
sociétés minières se disent prêtes à «
négocier des redevances complémentaires ainsi que d'autres
modifications fiscales »57(*)
Selon Albert YUMA, patron de la FEC et puis PCA de
Gécamines « Il ne peut y avoir aucune renégociation, une
fois le code sera promulgué ». Les compagnies minières
opérant en RDC n'obtiendront pas de concessions substantielles dans les
discussions avec l'Etat sur les modifications apportées au code minier,
a déclaré Albert Yuma président du conseil
d'administration de Gécamines. Cette déclaration intervient alors
que les sociétés (y compris Glencore et Rand gold Resources) ont
annoncé de manière conjointe le démarrage des
négociations avec le gouvernement pour la résolution des
préoccupations de l'industrie concernant le nouveau code. Les mineurs
s'attendent à ce que les négociations priorisent la
reconnaissance de la clause de stabilité de l'ancien code qui les
protégeait contre les changements du régime fiscal et douanier
pendant 10 ans58(*).
« Cette disposition a servi de base à de
nombreuses décisions d'investissement », indiquent-ils,
précisant vouloir également négocier les redevances
supplémentaires et les autres changements concernant les taxes. Pour M.
Yuma, personne ne peut changer les taxes et redevances fixées, les
supprimer ou en créer de nouvelles. Alors que le président avait
promis aux mineurs, lors d'une réunion tenue le 7 mars 2018, que leurs
préoccupations seraient prises en compte « au cas par cas »,
aucune précision n'a été apportée concernant les
points qui seront abordés lors des nouvelles négociations.
§2. LES MULTINATIONALES FACE AU CODE MINIER DE 2018
Dans la nouvelle réforme fiscale, le gouvernement a
décidé d'augmenter les taux de la redevance minière et de
fixer à 10 % le taux sur les substances stratégiques...selon le
nouveau code à promulguer par le chef de l'Etat, le Premier ministre
peut déclarer...une substance minérale stratégique. La
clause de stabilité a été réduite de dix à
cinq ans. Autres inquiétudes des entreprises minières, le
prélèvement de l'État sur le super profit jusqu'à
50 %, le relèvement de 40 à 60 % de la part des revenus de la
vente des produits à rapatrier en RDC et la fin du régime de
convention minière59(*). Contesté par les sociétés
minières, le texte adopté par le Parlement doit fortement
augmenter les taxes que l'Etat congolais prélève sur les
exportations de cobalt. Le président de la République
démocratique du Congo (RDC), Joseph Kabila, a promulgué, le
nouveau Code minier. Celui-ci doit multiplier par cinq la taxe sur le cobalt
pour, officiellement, rapporter davantage de ressources fiscales au pays. En
échange, le chef de l'Etat congolais a promis une « concertation
» dans l'application de la loi pour calmer les inquiétudes des
Entreprises du secteur. Le taux de la redevance sur le cobalt, dont la RDC a
fourni les deux tiers de la demande mondiale en 201760(*), va passer de 2 % à 10
%.
En clôture « Une valeur d'environ 10 milliards de
dollars de cuivre et de cobalt est exportée chaque année de la
RDC et un effort sans précédent de lobbying est attendu de la
part du secteur minier pour tenter de faire changer d'avis le président
Kabila », prédisait le courtier britannique DartonCommodities dans
son rapport annuel en février. Outre la taxe sur le cobalt, ces
entreprises redoutent d'autres nouvelles dispositions : une taxe sur les
superprofits et la fin d'une clause de stabilité des contrats de dix
ans. Des revendications fiscales somment toutes légitimes61(*). Des recettes substantielles
pour l'État : Selon le communiqué de la présidence
congolaise, le nouveau code minier doit "rapporter à l'Etat des recettes
substantielles pour son développement économique et social". La
moitié des recettes d'exportation sont destinées au pouvoir
central, 20 % au pouvoir provincial, 15% aux entités territoriales
décentralisées et 15% aux générations
futures62(*).
Pour les multinationales (Glencore, Randgold, China
Molybdenum, Ivanhoe Mines, AngloGoldAshanti...) : ont décidé de
s'unir pour contester les nouvelles réformes fiscales du document. Ces
Companies minières ont envoyé une lettre au président de
la République, Joseph Kabila, demandant une réunion pour "encore
une fois" présenter leurs positions sur les modifications du code minier
approuvées par les législateurs. Ces entreprises ont
également déclaré avoir décidé de formaliser
leur relation, en « créant une association de grandes
sociétés minières en RDC ». Les
sociétés minières opérant en RDC affirment que
leurs intérêts ont été mal servis par la Chambre des
mines, qui aurait été incapable de consolider et
communiqué leurs souhaits lors de la nouvelle revisitassions du code
minier. Dans leur lettre, les entreprises minières indiquent : «
Nous tenons à faire savoir que la FEC n'a pas représenté
les opinions ou les analyses présentées par sa propre Chambre des
mines, qu'elle n'a pas consulté nos sociétés et
qu'à aucun moment elle n'a eu le mandat de représenter nos
positions ». Elles jugent prioritaire une « reconnaissance des
clauses de stabilité » qui ont disparu du nouveau code minier. Les
sept « grands » insistent que c'est cette clause de stabilité
(qui prévoit que durant 10 ans les taxes auxquelles les
sociétés minières sont soumises ne changeront
pas)63(*) qui « a
motivé de nombreuses décisions d'investissement en RDC ».
Cette stabilité, ajoutent les sept miniers, « s'est traduite par
plus de 10 milliards de dollars américains d'investissements directs par
l'industrie minière, générant plus de 20.000 emplois
permanents en RDC ».64(*)
Pour Mark Bristow : a souhaité un"consensus" avec
le gouvernement congolais dans l'application du nouveau code minier qui a
braqué les géants du secteur contre Kinshasa. Il est important de
"fournir aux investisseurs, dans l'industrie à long terme comme
l'exploitation minière, des garanties fiables de stabilité
fiscale", a déclaré Mark Bristow, président du conseil de
Kibali et directeur général de Randgold
Ressources..."L'investissement à Kibali a été
motivé par la disposition relative à la stabilité du Code
minier de 2002 qui, à notre avis, prend effet à partir de la
récente promulgation du Code de 2018. Nous espérons que nous
parviendrons à un consensus sur cette question avec le gouvernement, ce
qui, selon nous, est essentiel pour les investissements futurs dans le pays", a
ajouté le patron de Kibali...Nous "ne cherchons pas la confrontation
mais un consensus" pour un "partenariat gagnant-gagnant", a insisté M.
Bristow. Kibali Gold mines est détenue à 45% par la compagnie
minière sud-africaine RangoldResources, à 45% par sa compatriote
AngloGold Ashanti, et à 10% par l'État congolais. Selon M.
Bristow, la société Kibali est sur la "bonne voie pour atteindre
son objectif de production de 2018, à savoir 730.000 onces, soit une
augmentation de 22%" de production d'or par rapport à 201765(*).
CONCLUSION
Une frontière vient d'être traversée,
c'est de cette manière que nous vous annonçons la fin de ce
travail, parce que comme vous le savez chaque travail présente toujours
des difficultés mais nous avons réussi à les contourner.
La thématique que nous avons développée était
basée sur les sociétés multinationales face à la
révision du code minier de la RDC. Après que nous ayons lu
quelques ouvrages allant dans le même sens que cette thématique
nous nous sommes posé la question suivante :
v Quelle est la position des Sociétés
Multinationales vis-à-vis du nouveau code minier ?
Pour évoluer avec la recherche nous avons
répondu provisoirement à ces questions de la manière
suivante :
Avant que le nouveau Code minier ne soit signé et
publié, les entreprises minières tentent de marchander avec le
gouvernement sur leurs exigences. Début décembre 2017, trois
d'entre-elles - Glencore, Randgold et China Molybdenum, dans une lettre
adressée aux présidents des deux chambres du parlement, font
savoir qu'elles défendront leurs investissements « par tous les
moyens, nationaux et internationaux » à leur disposition. Ivan
Glasenberg, le patron de Glencore, prend la peine de se déplacer au
Congo pour y rencontrer le président Kabila, « mais même lui
est incapable de le convaincre ». Ce qui dérange le plus ces
entreprises multinationales, c'est le fait que les nouveaux taux des redevances
minières seront appliqués dès la promulgation du nouveau
Code, ce qui serait en contradiction avec la stabilité garantie sous le
Code minier de 2002. Début février 2018, les multinationales se
constituent en groupe de pression. Mark Bristow, partisan de longue date des
intérêts privés étrangers, déclare à
cette occasion que le nouveau Code est illégal s'il ne prend pas en
compte la législation précédente et la clause de
stabilité de 10 ans et menace de recourir à l'arbitrage
international pour faire valoir ses droits.
BIBLIOGRAPHIE
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Recueil d'études, Bruxelles, 1976
2. Borgnier G., Problèmes hydrologiques au Congo belge
et au Ruanda-Urundi, Institut Royale Coloniale Belge, Section des Sciences
Techniques, Mémoires in-8, VIII, 2, Bruxelles, 1952.
3. Bulton F., Carte des régions climatiques du Congo
belge établie d'après les critères de Köppen,
publication de l'INEAC, Bruxelles, 11950.
4. Bulton F., Saisons et périodes sèches et
pluvieuses au Congo belge, Bruxelles, 1954.
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mouvements internationaux des capitaux, cours de L1 SSPA, UNIKIN 2010.
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International Relation, 2002.
7. CHAUDEEN, la gestion budgétaire, éd. Dunold,
Paris, 1973.
8. D. MARTIN, Sociétés Multinationales et
l'Afrique in Monde Diplomatique, N° d'octobre 1997.
9. ESAMBU J. Bosco, Les relations Internationales I. cours de
G1 R.I, UNILU, 2017-2018.
10. GARRY SAKATA, la réforme du secteur des
ressources naturelles : historique, enjeu et bilan, Ed. L'Afrique des
grands lacs, 2008-2009.
11. Godding R., géographie physique, politique et
économique du Congo, Bruxelles-Paris, 1976,
12. Godding, R. Géographie physique, politique et
économique du Congo, Bruxelles-Paris, 1908.
13. ISANGO IDI WANZILA, cours d'initiation au travail
scientifique, G1 SPA, UNILU, 2005-2006
14. Isidor Théophile Obenga, Pierre Salmon, Histoire
générale du Congo : de l'héritage ancien à la
République Démocratique
15. M. ANDREAS LOWENFELD, Article sur le rapport de la session
Lisbonne (1995) sur les obligations des entreprises multinationales.
16. MWEMBU DIBWE Ken, cours de l'histoire politique de la RDC,
G1 R.I, UNILU, 2017.
17. MutumbaLukusa, Déséquilibre
macroéconomique et ajustement au Zaïre, 1976-1987, PUK, 1990.
18. NGOIE TSHIBAMBE, cours d'initiation à la recherche
scientifique, G1 RI, UNILU, 2017-2018
19. Oasis KodilaTedika et FrancklinKyayimaMuteba, Sources de
la croissance en RDC d'avant l'indépendance, CRE Workingpaper, No.
02/10, juin 2010
20. PINTO et GRAWITZ, méthode des sciences sociales,
Paris, éd. Dalloz, 1971
21. MULUMBATI, manuel sociologie générale,
éd. Africa, Lubumbashi, 2001
22. SAMBA KAPUTO, Histoire Politique du Congo, Cours de G1
R.I, UNIKIN, 2007-2008
23. Samuel Solvit, RDC : rêve ou illusion -
Conflits et Ressources naturelles en RDC, Paris, France, l'Harmattan, 2009
24. WENU BECKER, recherche scientifique théorie et
pratique, presse universitaire de Lubumbashi, 2015
II.
MÉMOIRES ET TFC
1. Faustin KUEDIASALA, problématique de l'exploitation
minière artisanale au Katanga, mémoire en géologie, UNILU,
Lubumbashi, 2011.
2. KUMBATULU ANISA Cédric, Le Document
Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la
Pauvreté de la Province Orientale de 2005, tfc en économie,
UNIKIS, 2015.
3. GUYLAIN NGELEKA MUKENDI, influence des
sociétés multinationales face à la balkanisation de la
RDC, tfc en Relations Internationales, UNIKIN, 2010.
4. MAYUNDO MUYUMBA Franck, l'exploitation minière
dans la province du Sud-Kivu : de la responsabilité sociale des
entreprises privées et de l'Etat, tfc en économie, UOB,
2012.
III. JOURNAUX, ARTICLES ET
DICTIONNAIRES
1. Ij (en) DemocraticRepublic of Congo profile, BBC News, 12
Mai 2019, consulté le 12 Mai 2019 à 10h30
2. Approbation à l'Assemblée nationale des
conclusions de la commission mixte relatives au code minier, ACP/Digital Congo,
6 décembre 2017
3. Dictionnaire Larousse de poche, Ed. 2010
4. Horizon mines magazine - mensuel No. 009 - janvier 2018
5. Ij « RDC : l'assemblée nationale a
investi le gouvernement Ilunga », sur la Radio Okapi, 6Septembre
2019, consulté le 06 Mars 2020.
6. Ij perspectives économiques en Afrique, RDC,
2019.
7. Incidence fiscale de la loi n° 18/001 du mars 2018
modifiant et complétant la Loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002
portant code minier de la RDC
8. International Copper Group, Wood Mackenzie
9. International Copper Group, Wood Mackenzie
10. Jeune Afrique, croissance-soutenue, Croissance soutenue en
RDC, Novembre 2015, p. 2.
11. Journal Officiel de la République
Démocratique du Congodu 28 mars 2018, première partie - n°
special
12. La loi No. 007/2002 du 11 juillet 2002
13. La loi No. 18/001 du 09 mars 2018
14. London Metal Exchange (LME)
15. Louis-Nino Kansoun, Agence Ecofin (Suisse)
16. Marie-France Cros, La Libre Afrique (Belgique)
17. Nathalie Van Verre, Comment reprendre le pouvoir aux
multinationales
18. Petit Robert, Ed. 2009
19. Voir rapport 2016 pour une discussion plus fournie sur ce
sujet: resourcegovernance.org/sites/
default/files/documents/nrgi-sortir-de-impasse-fiscale-rdc.pdf
IV.
LIENS INTERNET
1.
https://www.congoactualité.com//Congo-Belge,
Consulté le 02 septembre2019 à 19h30.
2. Guide et les exemples de l'Atlas des législations
minières africaines :
https://www.a-mla.org/guidingtemplate/part/259,
consulté le 03 juillet 2019 à 18h00.
3.
https://www.congoactualité.com//les
multinationales-inlassablement-en-opposition, consulté le 20 janvier
2020.
4.
https://www.congoactualité.com//les
multinationales-inlassablement-en-opposition, consulté le 28
février 2020 à 22h02.
5.
https://www.congoactualité.com//les
multinationales-inlassablement-en-opposition, consulté le 18 mai 2020
à 20h03
6. https://www.google.com//:
méthode comparative, Consulté le 21 février 2020 à
19h30.
7.
https://www.usinenouvelle.com/article/la-rd-congo-va-inscrire-le-cobalt-sur-la-liste-des-mineraisstratégiques.N742049,
consulté le 03 juillet 2019 à 18h30.
8.
https://www.wto.org/french/thewtoClassement des pays selon l'IDH
2018 (PNUD), consulté le 09 février 2020 à 21h12
9.
https://www.wto.org/french/thewtoClassement, zaïre sous
Mobutu, consulté le 14 mars 2020 à 19h15
10.
https://www.wto.org/french/thewtoClassementdespaysAfricains de
Zaïre au congo de Joseph, consulté le 14 mars 2020 à 19h20
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
INTRODUCTION
1
I. PRESENTATION DU SUJET
1
II. CHOIX ET INTERET DU SUJET
2
1. Intérêt Scientifique
2
2. Intérêt sociétal
3
3. Intérêt personnel
3
III. ETAT DE LA QUESTION
3
IV. PROBLÉMATIQUE ET HYPOTHÈSES.
6
a) Problématique
6
b) Hypothèses
8
V. METHODESET TECHNIQUES DE RECHERCHE
10
a) Méthodes
10
b) Techniques
11
VI. DELIMITATION DU TRAVAIL
11
a) Dans le temps
12
b) Dans l'espace
12
VII. PLAN SOMMAIRE.
12
CHAPITRE I : CONSIDERATIONS GENERALES
13
SECTION I : LES SOCIETES MULTINATIONALES
13
§1. Définitions de
sociétés multinationales
13
§2. Historique des sociétés
multinationales
14
SECTION II. NOTIONS SUR LE CODE MINIER
15
§1. La première période
(coloniale et post coloniale)
16
§2. La deuxième période (de 1965
à 1997) règne de Mobutu
17
§3. La troisième période (1997
à nos jours)
17
CHAPITRE II. PRESENTATION DU CADRE D'ETUD : LA
RDC
18
SECTION I. GEOGRAPHIE PHYSIQUE ET HUMAINE
18
§1. Géographie physique
18
§2. Géographie humaine
22
SECTION 2. GEOGRAPHIE ECONOMIQUE ET
ADMINISTRATIVE
23
§1. Géographie économique
23
§2. La Géographie administrative
25
TABLEAU SYNTHETIQUE DES TOUTES LES PROVINCES DE LA
RDC
25
CHAPITRE III. L'IMPACT DE LA REVISION DU CODE MINIER
SUR LES SOCIETES MULTINATIONALES EN RDC
27
SECTION 1. LES SOCIETES MULTINATIONALES EN RDC
27
§1. Les principaux producteurs de cobalt
27
§2. Les géants de l'Or
28
SECTION 2. LA POSITION DES QUELQUES OPERATEURS
MINIERS FACE AU NOUVEAU CODE MINIER
29
§1. Les multinationales face à la
FEC
29
§2. Les multinationales face au code minier de
2018
30
CONCLUSION
33
BIBLIOGRAPHIE
34
I. Ouvrages
34
II. Mémoires et TFC
35
III. Journaux, articles et dictionnaires
36
IV. Liens internet
37
TABLE DES MATIERES
38
* 1.
https://www.congoactualité.com//Congo-BelgeConsulté
le 02 septembre2019 à 19h30
* 2. MWEMBU DIBWE Ken, cours
de l'histoire politique de la RDC, G1 R.I, UNILU, 2017, p.15, 19
* 3. La loi No. 007/2002 du
11 juillet 2002
* 4. Horizon mines magazine -
mensuel No. 009 - janvier 2018
* 5. La loi No. 18/001 du 09
mars 2018
* 6. Faustin KUEDIASALA,
problématique de l'exploitation minière artisanale au Katanga,
mémoire en géologie, UNILU, Lubumbashi, 2011.
* 7. GUYLAIN NGELEKA
MUKENDI, influence des sociétés multinationales face
à la balkanisation de la RDC, tfc en Relations Internationales, UNIKIN,
2010
* 8. KUMBATULU ANISA
Cédric, Le Document Stratégique pour la Croissance et la
Réduction de la Pauvreté de la Province Orientale de 2005, tfc en
économie, UNIKIS, 2015
* 9. MAYUNDO MUYUMBA
Franck, l'exploitation minière dans la province du Sud-Kivu : de la
responsabilité sociale des entreprises privées et de
l'Etat, tfc en économie, UOB, 2012
* 10. GARRY
SAKATA, la réforme du secteur des ressources naturelles :
historique, enjeu et bilan, Ed. L'Afrique des grands lacs, 2008-2009, p.
18-19
* 11. ISANGO IDI WANZILA,
cours d'initiation au travail scientifique, G1 SPA, UNILU, 2005-2006, p.
inédit
* 12. CHAUDEEN, la
gestion budgétaire, éd. Dunold, Paris, 1973, p.20
* 13. WENU BECKER,
recherche scientifique théorie et pratique, presse universitaire
de Lubumbashi, 2015, 17
* 14. Nathalie Van Verre,
Comment reprendre le pouvoir aux multinationales
* 15. Journal Officiel de la
République Démocratique du Congo du 28 mars 2018, première
partie - n° spécial
* 16. RONGERE PINTO
cité par MULUMBATI, manuel sociologie générale,
éd. Africa, Lubumbashi, 2001, p.43
* 17. NGOIE TSHIBAMBE, cours
d'initiation à la recherche scientifique, G1 RI, UNILU, 2017-2018, p. 40
* 18. Approbation à
l'Assemblée nationale des conclusions de la commission mixte relatives
au code minier, ACP/Digital Congo, 6 décembre 2017
* 19.
https://www.congoactualité.com//les
multinationales-inlassablement-en-opposition, consulté le 20 janvier
2020
* 20. P. ROGER, op. Cit, p.
18
* 21.
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* 61. Louis-Nino Kansoun,
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* 65. Voir rapport 2016 pour une
discussion plus fournie sur ce sujet:
resourcegovernance.org/sites/ default/files/documents/nrgi-sortir-de-impasse-fiscale-rdc.pdf
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