WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Traitement des eaux usées domestiques par pistia stratiotes dans la commune de la N'sele à  Kinshasa/RD Congo


par Tridon YANGONGO MUFUBO
Université Pédagogique Nationale - Diplôme d'études approfondies (DEA) 0000
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II.3.2.5 Critères de choix des macrophytes

Le choix du végétal à planter s'est basé sur quatre critères importants : adaptation aux conditions climatiques locales, vitesse de croissance rapide, facilité d'exportation de la biomasse produite et un système racinaire important. Comme il a été cité précédemment, la plante testée est Pistia stratiotes. Environ soixante - quinze (75) plantes ont été placées dans le bassin.

II.3.2.6 Critères de choix du substrat

Les matériaux choisis pour améliorer la performance des filtres doivent être :

? suffisamment perméable pour éviter le colmatage ;

? économique ;

? écologique avec un potentiel d'impact mineur ou nul sur l'environnement ? disponibles localement (dans l'ordre pour réduire les coûts).

76

Et doivent avoir :

? une influence importante sur les taux d'élimination des nutriments ; ? une surface importante de contact avec les polluants ;

? une bonne conductivité.

II.3.1 Echantillonnage

II.3.1.1 Fréquence d'échantillonnage

L'échantillonnage a été de deux fois par mois, entre les mois de septembre 2018 et Février 2019. Il se faisait toujours pendant la même période de la journée (Avant-midi). Pendant une période de six mois, nous avons analysé 48 échantillons venant du dispositif expérimental.

II.3.1.2 Lieu de prélèvement

Le prélèvement d'un échantillon d'eau est une opération délicate à laquelle le plus grand soin doit être apporté. Il conditionne les résultats analytiques et l'interprétation qui en sera donnée. Le matériel de prélèvement doit faire l'objet d'une attention particulière (Rodier, 2009).

Quatre points ont été retenus pour le prélèvement des échantillons ; l'entrée du pilote expérimental planté des Pistia stratiotes et non planté situé en amont et à la sortie du pilote expérimental planté des Pistia stratiotes et non planté situé en aval (photo II.2).

77

Largeur : 90 cm

Largeur : 90 cm

Longueur : 100 cm

Source : YANGONGO, 2018

Photos II.2 Pilote expérimental montrant le lieu de prélèvement II.3.1.3 Transport et conservation des échantillons

Les échantillons d'eaux usées ont été recueillis dans des bouteilles en plastique de 1.500 ml préalablement bien lavées et rincées trois fois avec de l'eau à examiner. Elles étaient remplis jusqu'au bord. Une fois les prélèvements effectués, les flacons ont été étiquetés et conservés dans une glacière à l'abri de la lumière et à une température maintenue à 4°C conformément à la norme AFNOR NF EN 25667 (ISO 5667). Cette norme précise la méthode de prélèvement, les réactifs de fixation à utiliser, les précautions à prendre lors du transport des échantillons, etc.

Les échantillons doivent être analysés le jour même, il est donc admis que le délai maximum entre le prélèvement et le début de l'analyse ne doit pas excéder 24 heures, aussi il est préférable de le raccourcir lorsque l'eau est présumée être très polluée (Rodier, 2009). Tout prélèvement doit être accompagné d'une fiche de renseignement sur laquelle on note :

? Lieu de prélèvement,

? Date et heure de prélèvement,

? Etat de l'atmosphère.

78

Le bouchon est placé de telle manière à ce qu'il n'y ait aucune bulle d'air et qu'il ne soit pas éjecté au cours du transport. Pour les analyses bactériologiques, les bouteilles utilisées assurent une fois bouchés une protection totale contre toute contamination. Elles sont préalablement stérilisées et protégées dans un emballage plastique stérile. Les échantillons ont été acheminés au laboratoire de la Direction d'Assainissement pour les analyses physico-chimiques et au laboratoire de microbiologie de l'Université de Kinshasa pour les analyses bactériologiques où nous avons procédé immédiatement à leur analyse, dans un délai qui n'excédait pas 24h.

II.3.1.4 Analyses au laboratoire

A l'instar des paramètres (température, pH, conductivité, turbidité et l'oxygène dissous) mesurés in situ, les analyses physico-chimiques (MES, Azote total, Ammonium, Nitrite, Nitrate, DCO et DBO5) ont été réalisées dans le laboratoire de chimie de la Direction d'Assainissement de Kinshasa (DAS) et les analyses bactériologiques dans le laboratoire de microbiologie de la faculté des sciences de l'Université de Kinshasa. Ces analyses ont été réalisées suivant différents protocoles reconnus à chacun de paramètres retenus.

II.3.3 Méthodes d'analyses

Le fonctionnement du pilote expérimental a été contrôlé par la mesure des paramètres physico-chimiques et bactériologiques, les échantillons sont prélevés à l'entrée et à la sortie du pilote pour les paramètres à examiner au laboratoire et dans le pilote pour les paramètres réalisés in-situ.

II.3.3.1 Détermination des paramètres physico-chimiques

Les analyses physico-chimiques ont concerné les paramètres suivants: Température, pH, Conductivité, Turbidité, Oxygène dissous, MES, Azote total (NT), Ammonium (NH4+), Nitrite (NO2 -), Nitrate (NO3 -), DCO et DBO5. Le tableau II.2 met en évidence leurs méthodes d'analyses.

79

Tableau II.2. Paramètres physico-chimiques

Paramètre

Unité

Méthodes de référence

1

Température (T°)

°C

Thermométrique : Sonde

multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.

2

Potentiel

d'hydrogène (pH)

Unité
pH

Potentiométrie : Sonde multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.

3

Conductivité (CE)

ìS/cm

Potentiométrie : Sonde multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.

4

Turbidité

NTU

Electrométrique : Sonde

multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.

5

Oxygène dissous

(OD)

mg
d'O2/l

Potentiométrique : Oxymètre

INOLABO-OXI 730 WTW

6

Matières en

Suspension (MES)

mg/l

Méthode gravimétrique. Filtration sur membrane et séchage à l'étuve à 105°C et pesée.

7

Azote total (NT)

mg/l

Méthode photométrique. Photomètre lovibond MD 610

8

Ammonium (NH4 +)

mg/l

9

Nitrite (NO2-)

mg/l

10

Nitrate (NO3-)

mg/l

11

Demande Chimique en oxygène (DCO)

mg
d'O2/l

Est mesurée par Thermo-réacteur

lovibond RD 125. Par la méthode au bichromate de potassium (K2Cr2O7)

12

Demande

Biologique en
Oxygène (DBO)

mg
d'O2/l

Méthode manométrique. Avec

OXITOP et une armoire
thermorégulatrice lovibond OXIDirect

80

II.3.3.2 Méthodes d'analyses bactériologiques

Cette classe des paramètres bactériologiques comprend des genres et espèces dont la présence dans les eaux ne constitue pas en elle-même un risque sur la santé des populations, mais indique l'importance de la pollution biologique des eaux.

L'étude des paramètres bactériologiques a porté sur les principaux indicateurs de la contamination fécale, à savoir les coliformes totaux, les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux. Le dénombrement bactérien a été effectué selon la méthode du NPP (le nombre le plus probable) et ces résultats sont déterminés à partir de la table de Mac Grady (Rejsek, 2002 ; Rodier, 2009).

Les différentes méthodes analytiques utilisées pour la recherche des germes de pollution sont représentées dans le tableau II.3.

Source : Dahel, 2009

81

Tableau II.3. Méthodes analytiques utilisées pour la recherche des indicateurs bactériologiques de pollution

Germes
recherchés

Temps et températures
d'incubation

Description de la méthode

Milieux de culture

Références

1

COLIFORMES
TOTAUX ET
FECAUX

37°C pendant 24h, en absence de résultats prolonger à 48 h pour les 2 germes

24h à 37°C pour

les CT et 44 °C pour les CF.

Ensemencement en milieu liquide

Milieux présomptifs

? Milieux liquides de Bouillon Lactose
Bilié au Vert Brillant (BLBVB). Selon Afnor NF T90-413.

Milieux confirmatifs

? Milieux liquides d'eau peptonée

exempte d'indole. Selon Afnor NF
T90-413.

Rodier,

2009 et
Rejsek,

2002

2

STREPTOCOQU
ES FECAUX

24h ou 48h à 37°C

24h à 37°C

Ensemencement en milieu liquide

Milieux présomptifs

? Milieu de Rothe selon Afnor NF T90-
411.

Milieux confirmatifs

? Milieu de Litsky (liquide) selon Afnor
NF T90-411.

Rejsek,

2002

82

II.3.3.2.1 Coliformes totaux et fécaux

Sous le terme de «coliformes» est regroupé un certain nombre d'espèces bactériennes appartenant en fait à la famille des Enterobacteriaceae. La définition suivante a été adoptée par l'Organisation Internationale de standardisation (ISO). Le terme «coliforme » correspond à des organismes en bâtonnets, non sporogènes, gram négatifs, oxydase négatifs, facultativement anaérobies, capables de croître en présence de sels biliaires ou d'autres agents de surface, possédant des activités inhibitrices de croissance similaires, et capables de fermenter le lactose (et le mannitol) avec production d'acide et d'aldéhyde en 48 heures, à des températures de 35 à 37 °C.

Les coliformes sont intéressants car un très grand nombre d'entre eux vivent en abondance dans les matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait, constituent des indicateurs fécaux de la première importance. Les coliformes fécaux sont appelés aussi les coliformes thermo-tolérants, ce sont des coliformes qui fermentent le lactose à 44°C.

Pour la détermination des coliformes totaux et fécaux, on a utilisé

l'incubateur DNP- 9030A.

1° Recherche et dénombrement des Coliformes totaux et fécaux

Conformément à la norme NF T90- 413, il consiste à utiliser des milieux liquides de bouillon lactose bilié au vert brillant (BLBVB), dans des tubes munis de cloches de Durham (figure II.13). La présence des germes recherchés se traduit par :

? un virage de couleur dans toute la masse liquide.

? un dégagement de gaz dans les cloches.

83

1. Mode opératoire

La colimétrie comporte deux tests :

· un test présomptif et

· un test confirmatif.

Le dénombrement est effectué suivant la méthode du nombre le

plus probable (NPP) de la table de Mac Grady (Annexe 1).

2. Test présomptif

Le mode opératoire consistait à :

· on prépare 3 séries de 3 tubes chacun contenant 9 ml de bouillon lactose bilié au vert brillant (BLBVB) simple concentration, munis de cloches de Durham ;

· chacun des 3 tubes de la première série reçoit 1 ml de la dilution 100 (solution mère) ;

· les tubes de la deuxième et troisième série reçoivent respectivement 1 ml de la dilution 10-1 et 1 ml de la dilution 10-2 ;

· agiter pour homogénéiser, sans faire pénétrer l'air dans la cloche de Durham ;

· l'ensemble des tubes ainsi préparés est incubé à 37° C pendant 24 h;

· observer d'abord le changement de couleur ou non dans les tubes ;

· observer ensuite le trouble dans le milieu, dû à la croissance des bactéries présentes ;

· observer enfin la production de gaz traduite par le soulèvement de la cloche de Durham introduit dans le milieu (au moins 1/10 de la cloche devra être vide) ;

· procéder à la lecture, après le temps d'incubation, en considérant comme « positif » tous les tubes ayant présenté d'abord un trouble du à une croissance microbienne.

84

Remarque : Cette phase de la colimétrie se base sur la propriété commune des Coliformes à fermenter le lactose tout en produisant du gaz ; elle ne permet que de présumer de la présence des coliformes dans l'eau à analyser. De ce fait, l'application du test confirmatif s'impose.

Test confirmatif

Les tubes positifs présentent un virage de couleur ainsi qu'un dégagement de gaz dans la cloche de Durham ; ces derniers sont réensemencés dans des tubes d'eau peptonée exempte d'indole (épreuve Deikman). Pour cela nous prélevons 2 à 3 gouttes que nous rajoutons dans des tubes contenant de l'eau peptonée exempte d'indole. Les tubes sont refermés et incubés à 37°C pour les coliformes totaux et 44 °C pour les CF.

3. Expression des résultats

Le mode opératoire consistait à :

? formation d'anneau rouge à la surface des tubes d'eau peptonée après addition de 2 à 3 gouttes du réactif de Kovacs témoignant de la production d'indole par E. coui, suite à la dégradation du Tryptophane grâce à la Tryptophanase.

? production de gaz dans les cloches des tubes de BLBVB

? nous notons le nombre de tubes positifs et nous exprimons le nombre le plus probable de germes dans 100 ml d'échantillon d'eau, selon la table de Mac Grady (annexe 1).

85

II.3.3.2.2 Streptocoques fécaux

Conformément à la norme NF T 90-411, le principe se résume à la recherche et au dénombrement des Streptocoques en milieu liquide. Alors que les tubes primaires contiennent déjà une certaine quantité d'azide de sodium (milieu de Rothe), le repiquage des tubes positifs se fait sur un milieu nettement inhibiteur avec une concentration plus élevée en azide de sodium et de cristaux violets (milieu Litsky), ne laissant se développer que les Streptocoques ou Entérocoques.

Les streptocoques fécaux sont des bactéries à Gram-, sphériques à ovoïde formant des chainettes, non sporulées, se cultivant en anaérobiose à 44°C et à pH 9,6. La recherche de streptocoques fécaux ne doit être considérée que comme un complément à celle des coliformes thermo-tolérants pour être le signe d'une contamination fécale.

1. Test présomptif

o Conformément à la norme NF T 90-411, nous avons ensemencé 3 séries de 3 tubes contenant 9ml de bouillon de Rothe simple concentration (figure II.14) :

? Une 1ère série de 3 tubes avec 1ml d'eau à analyser de dilution mère (100) ;

? Une 2ème série de 3 tubes avec 1ml de la deuxième dilution (10-1) ; ? Une 3ème série de 3 tubes avec 1ml de la troisième dilution (10-2).

o Nous homogénéisons par agitation du contenu des tubes de façon à ce que les bactéries et la concentration en inhibiteurs soient identiques en tout point ;

o Nous incubons les tubes pendant 24 à 48h à 37° C ;

o Les tubes présentant un trouble bactérien sont présumés contenir des streptocoques et sont soumis à un test confirmatif.

86

2. Test confirmatif

Après agitation des tubes positifs nous prélevons 2 à 3 gouttes de chaque tube positif, et nous les repiquons dans un tube contenant du milieu Litsky; nous incubons à 37°C pendant 24 à 48 h. Nous notons le nombre de tubes positifs et nous exprimons le nombre le plus probable de germes dans l'échantillon selon la table de Mac Grady (annexe 1).

II.3.3.2.3 Techniques de quantification bactérienne

Le calcul du nombre le plus probable de germes est effectué en se rapportant à la table de Mac Grady (Annexe 1).

? Cas de l'inoculation de chaque dilution d'eau dans 3 séries de 3 tubes de milieu de culture :

Tableau II.4. Calcul du nombre le plus probable de germes

Tube N°

Dilutions

 

10-1

10-2

10-3

1

+

+

-

2

+

+

-

3

+

+

-

Résultat

3

3

0

 

Source : Dahel, 2009

Légende : (+) : Tube positif, (-) : Tube négatif.

? Si nous avons 3 tubes positifs dans la première série 1/10 et 3 tubes positifs dans la deuxième série 1/100, et aucun tube positif dans la troisième 1/1000, alors nous lisons "3.3.0".

? D'après la table de Mac Grady (annexe 1), "330" correspond à 240 germes /100ml d'eau (Tableau II.4).

87

II.3.3.3 Analyse statistique

Les résultats obtenus ont fait l'objet d'un traitement informatique dans le but de garantir leur fiabilité. Les calculs des moyennes, et des écart-types ont été possible grâce au logiciel Excel, tandis que les analyses de la variance et la comparaison des différentes moyennes (ppds) ont été effectuées avec le logiciel Statistix 8.0.

I II.3.3.4 Eléments de calcul

Pour faire une lecture générale des tendances évolutives des concentrations des différents paramètres (Température, pH, Conductivité, Turbidité, oxygène dissous, MES, Azote total (NT), Ammonium (NH4 +), Nitrite (NO2-), Nitrate (NO3-), DCO et DBO5) Nous avons procédé aux tracés de leur évolution en fonction du temps pour l'entrée et la sortie du pilote expérimental.

Les performances épuratoires ont été appréciées sur base des abattements des différents paramètres entre l'entrée et la sortie du pilote. Les abattements ont été calculés selon les formules suivantes :

? Abattement physico-chimique (%) = CE - CS x 100

CE

o CE : Concentration moyenne de pollution à l'entrée du pilote expérimental ;

o CS : Concentration moyenne de pollution à la sortie du pilote expérimental.

? Abattement bactériologique (%) = 1-(NgS/NgE) x 100

o Ngs : Nombre moyen des germes à la sortie ;

o NgE : Nombre moyen des germes à l'entrée.

88

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore