WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Traitement des eaux usées domestiques par pistia stratiotes dans la commune de la N'sele à  Kinshasa/RD Congo


par Tridon YANGONGO MUFUBO
Université Pédagogique Nationale - Diplôme d'études approfondies (DEA) 0000
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

    UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE

    B.P. 8815

    FACULTE DES SCIENCES

    DEPARTEMENT DE BIOLOGIE

    Kinshasa/Binza

    TRAITEMENT DES EAUX USEES DOMESTIQUES PAR Pistia

    stratiotes L. DANS LA COMMUNE DE LA N'SELE A

    KINSHASA/ RD CONGO

    Par

    YANGONGO MUFUBO Tridon

    Mémoire présenté et défendu pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA) en

    Sciences.

    Option : Biologie végétale

    Orientation : Ecologie et Gestion des Ressources Végétales

    Promoteur : LUAMBA Lua NSEMBO Jean, Professeur Ordinaire (UPN)

    Co-promoteur : MUTAMBEL'HITY SCHIE NKUNG Deogratias, Professeur (UPN)

    JURY

    Présidente : NGELINKOTO MPIA Patience Professeur (UPN)

    Secrétaire : PWEMA KIAMFU Victor Professeur Ordinaire (UNIKIN)

    Membres : LUAMBA Lua NSEMBO Jean, Professeur Ordinaire (UPN)

    MUTAMBEL'HITY S.N. Deogratias Professeur (UPN)

    Novembre 2020

    A :

    DEDICACE

    ? Notre cher père KABAMBA KANTAMBWE Gilbert, vous avez été pour nous un conseiller, un consolateur et un sauveur, votre soutien au cours de ces longues années d'étude ne nous a jamais fait défaut, puisse ce travail vous apporter satisfaction.

    ? Notre très chère mère MUJINGA KABAMBA Monique, les mots nous manquent pour vous qualifier, vous avez passé avec nous des moments difficiles, les émotions des examens tout au long de nos études, sois réconfortée. Que ce travail réponde à vos attentes.

    ? Notre chère épouse MULANGU KABEYA Vanella, les mots nous manquent pour vous apprécier à juste titre, compagne vertueuse, modeste et rafinée. Puisse le tout puissant pérenniser notre union.

    II

    REMERCIEMENTS

    Notre gratitude s'adresse aux autorités Académiques de l'Université Pédagogique Nationale (UPN) et aussi aux autorités décanales du Département de Biologie pour leur encadrement et leur esprit de préparer la relève.

    Nous exprimons notre profonde gratitude et nos sincères remerciements à notre promoteur, le professeur ordinaire Luamba Lua Nsembo Jean. Honorable Maître, vos conseils et vos suggestions nous ont été d'un apport bénéfique dans la réalisation de ce travail. Toujours disponible, vous avez été pour nous un bon guide. L'intégrité, l'assiduité, le courage, le sens élevé de la responsabilité, le souci du travail bien fait sont des qualités qui vous incarnent et qui forcent l'admiration. Nous vous souhaitons longue et heureuse vie et surtout une bonne carrière professionnelle. Veuillez accepter cher Maître, l'expression de notre plus haute considération.

    Nous remercions d'une manière spéciale notre Co-promoteur, le professeur Deogratias Mutambel'Hity Schie Nkung vous nous faites un grand honneur en acceptant de codiriger ce travail. Nous avons été très touchés par la spontanéité avec laquelle vous avez accepté cette responsabilité. Nous avons apprécié votre simplicité, votre humilité, votre caractère sociable qui fait de vous un homme de classe exceptionnelle, toujours à l'écoute et à l'attention des autres et surtout votre rigueur scientifique.

    Nous avons eu la chance d'être un de vos élèves et soyez en rassuré que nous nous servirons toute notre vie de la méthodologie de travail que vous nous avez inculquée. Puisse le tout puissant vous accorder une longue vie, afin que nous continuions à apprendre la science auprès de vous. Recevez donc cher Maître l'expression de notre profonde gratitude et reconnaissance.

    III

    Nous adressons également nos sincères remerciements à nos frères et soeurs : Bila Menda Philippe Smith, Ntanga Kabamba Rachel, Kabamba Kantambwe Jeancy (Docta Mukwege), Ngalula Kabamba Ange Malahika et Ya Trido Kabamba alias Mwana ya Maman Monique, pour les liens familiaux qui nous unissent à jamais.

    Nous disons spécialement merci à notre encadreur, le professeur Jean-Claude Kamb Tshijik pour ses critiques constructives.

    Nous remercions nos amis, collègues et camarades : les Chefs de Travaux Ndombe Tamasala Rombaut, Alimange Linga, Kalenga Michel et les assistants ; Edouard Sisa, Maria Bila, Muanji Felly et Kabongo Trésor.

    Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont contribué à l'accomplissement de ce travail trouvent ici l'expression de notre profonde reconnaissance.

    iv

    LISTE DES ABREVIATIONS

    Abréviation Signification

    AFNOR Agence Française de Normalisation

    BLBVB Bouillon Lactose Bilié au Vert Brillant

    CF Coliformes Fécaux

    CT Coliformes Totaux

    CTT Coliformes Thermotolérants

    DAS Direction d'Assainissement

    DBO Demande Biologique en Oxygène

    DCO Demande Chimique en Oxygène

    DEHPE Direction des Etablissements Humains et Protection de

    l'Environnement

    DNH Direction Nationale de l'Hygiène

    ERU Eaux Résiduaires Urbains

    EUB Eaux Usées Brutes

    EUE Eaux Usées Epurées

    IPS Inspection Provinciale de la Santé

    ISO Organisation Internationale de Standardisation

    MECNE Ministère de l'Environnement, de la Conservation de la Nature,

    des Eaux et Forêts

    MES Matières En Suspension

    MINPLAN Ministère du Plan

    MSP Ministère de la Santé Publique

    MTPI Ministère des Travaux Publics et des Infrastructures

    NH4 + Ammonium

    NO2- Nitrite

    NO3- Nitrate

    NPP Nombre le Plus Probable

    V

    Abréviation Signification

    NT Azote Total

    NTU Nephelometric Turbidity Unit

    OMS Organisation Mondiale de Santé

    OVD Office des Voiries et Drainage

    PED Pays en Voie de Développement

    PNA Programme National d'Assainissement

    RATPK Régie d'Assainissement et de Travaux Publics de Kinshasa,

    REUE Réutilisation des Eaux Usées Epurées

    SF Streptocoques Fécaux

    vi

    LISTE DES FIGURES, GRAPHIQUES ET PHOTOGRAPHIES

    N° TITRE PAGE

    Figure II.1 Carte de la Commune de la N'sele 61

    Figure II.2 Carte de la Commune de la N'sele dans la ville-

    Province de Kinshasa

    62

    Figure II.3 Variation de températures moyennes mensuelles 64

    Figure II.4 Carte des températures de la N'sele 65

    Figure II.5 Précipitations moyennes mensuelles 66

    Figure II.6 Moyennes mensuelles d'humidité 67

    Figure II.7 Vitesses moyennes des vents mensuels en (Km/h) 67

    Figure II.8 Types de sols de la N'sele 68

    Figure II.9 Evolution de la population de la n'sele de 2012 à 2018 73

    Figure II.10 Hydrographie de la N'sele 75

    Figure II.11 Disposition de substrats dans le pilote expérimental 75

    103

    105

    106

    107

    Figure III.1 Température des EUB et des EUE avec Pistia

    stratiotes et sans Pistia stratiotes

    Figure III.2 pH des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes et sans

    Pistia stratiotes.

    Figure III.3 Conductivité des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes

    et sans Pistia stratiotes.

    Figure III.4 Turbidité des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes et

    sans Pistia stratiotes.

    VII

    N° TITRE PAGE

    Figure III.6 MES des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes et sans

    Pistia stratiotes. 109

    Figure III.7 NT des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes et sans

    111

    Pistia stratiotes.

    Figure III.8 NH4 + des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes et sans

    Pistia stratiotes. 112

    Figure III.9 NO2- des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes et sans

    Pistia stratiotes. 114

    116

    117

    119

    121

    122

    123

    Figure III.10 NO3- des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes et sans

    Pistia stratiotes.

    Figure III.11 DCO des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes et sans

    Pistia stratiotes.

    Figure III.12 DBO5 des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes et sans

    Pistia stratiotes.

    Figure III.13 Coliformes totaux des EUB et des EUE avec Pistia

    stratiotes et sans Pistia stratiotes.

    Figure III.14 Coliformes fécaux des EUB et des EUE avec Pistia

    stratiotes et sans Pistia stratiotes

    Figure III.15 Streptocoques fécaux des EUB et des EUE avec Pistia

    stratiotes et sans Pistia stratiotes

    Photo I.1 Pistia stratiotes 57

    Photo II.1 Pilote expérimental montrant le lieu de prélèvement 75

    Photos II.2 Substrats utilisés dans le pilote expérimental 78

    VIII

    LISTE DES TABLEAUX

    N° TITRE PAGE

    Tableau I.1 Virus présents dans les eaux usées 27

    Tableau I.2 Bactéries pathogènes présentes dans les eaux usées 28

    Tableau I.3 Protozoaires pathogènes présents dans les eaux usées 29

    Tableau I.4 Helminthes pathogènes présents dans les eaux usées 30

    Tableau I.5 Normes de rejet de l'Organisation Mondiale de la Santé 51

    Tableau II.1 Evolution de la population de la n'sele de 2012 à 2018 70

    Tableau II.2 Paramètres physico-chimiques 80

    Tableau II.3 Méthodes analytiques utilisées pour la recherche des

    indicateurs bactériologiques de pollution

    82

    Tableau II.4 Calcul du nombre le plus probable de germes 87

    ix

    LISTE DES ANNEXES

    N° TITRE

    Annexe 1 Table de MAC- GRADY

    Annexe 2 Résultats des paramètres physico-chimiques et
    bactériologiques

    Annexe 3 Résultats des analyses statistiques

    10

    INTRODUCTION

    1. Etat de lieux

    De nos jours, les questions touchant la gestion et le traitement des eaux usées et, par extension la planification et la gestion de l'environnement urbain comptent parmi les plus complexes auxquelles doivent répondre les populations, les chercheurs et les décideurs politiques à cause de leur impact sur la santé humaine et le développement durable (Attahi, 2007).

    Aujourd'hui les villes africaines font partie des espaces où la problématique de la gestion de l'environnement est pertinente. Les atteintes à l'environnement sont généralisées et croissantes. La collecte des ordures ménagères et l'élimination des eaux usées constituent l'une des plus grandes difficultés que rencontrent les autorités municipales. Ces difficultés se traduisent par une accumulation de déchets ménagers, l'érection de nombreux dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées domestiques et pluviales dans de nombreux quartiers. Les taux de ramassage des ordures ménagères atteignent rarement 50 % (Vymazal, 2005).

    En effet, l'essor de l'urbanisation et la croissance démographique sont à la base de la demande croissante en eau et par conséquent la production des eaux usées sous diverses formes. Les populations se trouvent en général dans des conditions d'hygiène précaire par manque de services d'assainissement adéquats (Anonyme, 2003).

    Les activités agricoles, artisanales, industrielles, commerciales et minières, produisent des eaux usées qui sont pour la plupart directement déversées dans la nature, sans aucun traitement adéquat (Akéko, 1991).

    11

    A la faveur d'une démographie galopante, de la faiblesse des moyens financiers et matériels et des difficultés à maîtriser la croissance urbaine, les villes africaines ont connu pendant les deux dernières décennies une forte croissance de la population et un dysfonctionnement des systèmes d'assainissement sur le cadre de vie et sur l'écosystème naturel. Cet état de chose connaît de plus en plus d'ampleur et interpelle afin que tous les acteurs impliqués prennent des décisions appropriées (Akéko, 1991).

    Selon un rapport d'évaluation de l'OMS en 2016, 2,1 milliard de personnes n'ont pas accès à un service d'approvisionnement approprié et 4,5 milliards de personnes n'ont pas accès à un système d'assainissement adapté (Anonyme, 2016).

    Les dysfonctionnements des systèmes d'assainissement des déchets liquides sont perceptibles dans toutes les villes ; les eaux usées stagnent dans les espaces vides, sur la chaussée et dans les drains (Diabagate, 2008).

    Une forte concentration humaine en l'absence d'une efficacité politique d'évacuation des eaux usées pose le problème de l'insalubrité. Cette dernière qui a atteint le seuil critique, entrave l'essor de la qualité du cadre de vie des habitants (Yangongo, 2014).

    Cette dégradation concerne également la ville de Kinshasa en général et la commune de la N'sele en particulier ; l'absence d'un système d'évacuation efficace des eaux usées domestiques, artisanales et pluviales non seulement occasionnent de nombreuses nuisances dans cette commune, mais constituent de sources potentielles permanentes de maladies hydriques (Fièvre typhoïde, diarrhées, méningite, Paludisme, infections respiratoires aigües, etc.).

    12

    2. Problématique

    A travers le monde, la gestion des déchets solides et liquides constitue un défi notable auquel il faut répondre éfficacement pour assurer un environnement adéquat à la vie des populations. Ce défi, quoique commun aux pays du Nord et du Sud, connaît une grande ampleur dans les pays du Sud pourtant, apparemment, moins pollueurs que ceux du Nord au vu des infrastructures de production dont ils disposent. En effet, la production des déchets est corollaire au modernisme qui ne cesse de prendre de l'importance étant donné que la tendance humaine est de produire et de consommer davantage, notamment au niveau des villes (Dray et al., 1989).

    Si les villes des pays du Nord semblent être à même de résorber les pollutions produites, en bénéficiant de l'expertise d'un personnel compétent, d'un financement quasi permanent et d'une opinion publique très sensible aux questions environnementales, à l'opposé, les villes des pays en voie de développement en général et de la R.D. Congo en particulier, dont la ville de Kinshasa, connaissent des situations dramatiques. En effet, Kinshasa connaît un exode rural important, rendant difficile l'accès aux services de base (logement, eau, assainissement, transport, etc.) (Dray et al., op.cit.).

    Dans la perspective de répondre aux objectifs du millénaire pour le développement, les efforts engagés par le gouvernement semblent être dubitatifs et laissent une part importante de responsabilité aux structures de coopération bilatérale ou multilatérale comme PNUD, OMS, etc. Du coup, la dichotomie quant à la priorisation des efforts apparaît et se penche principalement sur l'approvisionnement en eau voulue potable, ignorant qu'à l'opposé, le volume des eaux à traiter et à évacuer augmente; ce qui accentue la dégradation du cadre de vie (Anonyme, 2016).

    13

    Le traitement des eaux usées est un enjeu d'ordre environnemental mondial. La production d'eaux usées ne cesse d'augmenter avec l'accroissement de la population et l'activité industrielle. Ce sérieux problème génère non seulement des risques de pollution pour les écosystèmes naturels mais entraîne également des conditions d'insalubrité et des risques sanitaires importants. Bien que cette problématique commence globalement à être maîtrisée dans les pays industrialisés, il n'en est pas de même pour la plupart des pays tropicaux (Anonyme, 2017).

    La problématique de l'assainissement des eaux usées est un sujet qui demeure entier malgré des nombreuses initiatives entreprises jusqu'à ce jour. La plupart des villes se sont construites sans un plan rigoureux d'assainissement, rendant désormais complexe la recherche de solution. En effet, des pratiques plus souvent non salutaires, se sont installées aussi bien au niveau des autorités communautaires que des populations. Les systèmes de collecte et de traitement d'eaux usées et d'excréta sont très peu développés ou inexistants. La complexité des problèmes recommande désormais de développer une approche intégrée (Hassoune et al., 2006).

    Face à tous les problèmes que connaît la R.D. Congo en matière d'assainissement, le recours à d'autres techniques d'épuration des eaux usées, moins coûteuses et plus simples à gérer est devenu incontournable, si l'on veut protéger les ressources en eau, la santé publique et sauvegarder les milieux récepteurs (Anonyme, op.cit.).

    14

    Actuellement, les aspects concernant la qualité des ressources en eau n'ont été que peu considérés : le secteur de l'assainissement connaît un grand retard et plus de 90 % des eaux usées sont rejetées dans le milieu naturel (réseau hydrographique 30 % ; sol et sous-sol 27 % ; mer 43 %), sans traitement préalable. Ainsi, le traitement des eaux usées est devenu une priorité ; aussi bien pour préserver la santé humaine et l'environnement, que pour produire une eau qui pourrait être utilisée en agriculture, en industrie et en d'autres activités sociales (Hassoune et al., 2006).

    Au regard de cet état de fait, il est question de trouver des réponses aux questions suivantes :

    ? Est-il possible de traiter les eaux usées domestiques par la culture de Pistia stratiotes L. et avoir des résultats performants ?

    3. Hypothèse

    L'hypothèse de travail sur laquelle repose cette recherche est :

    ? Pistia stratiotes L. étant une plante épuratrice il serait possible de traiter les eaux usées domestiques par sa culture et avoir les résultats avec un taux de rabattement élevé.

    4. Objectifs

    4.1 Objectif général

    L'objectif général fixé dans cette recherche est de déterminer, d'une part la capacité de Pistia stratiotes L. à épurer les eaux usées domestiques, d'autre part de proposer une station de phytoépuration dans la Commune de la N'sele.

    15

    4.2 Objectifs spécifiques

    L'objectif général a été atteint grâce aux objectifs spécifiques ci-

    après :

    · déterminer l'efficacité de Pistia stratiotes L. dans l'épuration des eaux usées domestiques;

    · analyser les paramètres physico-chimiques et bactériologiques pour la détermination de ceux d'entre eux indicateurs de l'état de pollution des eaux usées ;

    · analyser comparativement les paramètres physico-chimiques et bactériologiques des eaux usées en amont et en aval d'une station pilote d'épuration utilisant Pistia stratiotes L. ou sans Pistia stratiotes L.;

    · développer une méthode de traitement biologique des eaux usées.

    5. Intérêt

    Ce travail revêt quatre intérêts :

    · Sur le plan scientifique : permettre aux ménages, aux décideurs et chercheurs, de comprendre le danger des eaux usées sur l'environnement et sur la santé humaine, et l'importance d'épurer les eaux usées domestiques;

    · Sur le plan didactique : mettre à la disposition de la population et des chercheurs des connaissances nouvelles relatives au traitement biologique des eaux usées domestiques, afin d'être plus responsables de la gestion des eaux usées dans leur milieu de vie ;

    · Sur le plan économique : puisque le manque d'assainissement pèse directement sur la capacité du travail des habitants et leur dynamisme économique, il est clair que la pollution et le tourisme font mauvais ménages. A ce titre, le traitement des eaux usées comporte un taux de retour intéressant sur l'investissement;

    16

    ? Sur le plan environnemental : fournir aux habitants de la Commune de la N'sele un environnement de qualité, afin de réduire la menace que représente le rejet incontrôlé des effluents, entre autres, sur les ressources en eau souterraine et de surface, les ressources halieutiques et responsabiliser les utilisateurs pour ne plus dependre des entreprises de vidage de fosses et du système d'assainissement collectif.

    6. Subdivisions du travail

    Outre l'introduction et la conclusion, ce mémoire s'articule autour

    de trois chapitres :

    ? le premier définit les concepts de base et parle des généralités sur les

    eaux usées et leur traitement;

    ? le deuxième décrit le milieu d'étude, le matériel et les méthodes;

    ? le troisième présente les résultats et la discussion qui en découle.

    17

    CHAPITRE PREMIER

    DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS DE BASE ET
    GENERALITES SUR LES EAUX USEES

    Dans ce chapitre il est question d'élucider quelques concepts de base relatifs aux eaux usées, de parler des généralités des eaux usées et de Pistia stratiotes L.

    I.1 DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS DE BASES

    1° Traitement

    Un traitement désigne l'action de traiter c'est-à-dire une manière d'agir, de se comporter devant quelque chose. C'est aussi un ensemble des opérations sur une matière pour la transformer afin de la rendre exploitable (Kafinga, 2013).

    2° Eau

    L'eau est un corps liquide, inodore (sans odeur), incolore (sans aucune couleur), insipide (sans saveur, fade), transparent, composé d'hydrogène (H) et de l'oxygène (O) (Kafinga, op. cit.).

    « L'eau est source de la vie », cela veut dire qu'aucune vie n'est possible sans eau. Les animaux, les plantes, les microbes ont tous besoin d'eau pour se multiplier et s'accroître harmonieusement (Kafinga, op. cit.).

    3° Eaux usées

    Les eaux usées sont celles qui ont été utilisées et souillées par des activités humaines (domestiques, industrielles et agricoles) (Anonyme, 2006).

    Les eaux usées peuvent aussi être définies comme des eaux résiduaires d'une collectivité dont les caractéristiques varient d'un endroit à un autre, c'est-à-dire un endroit physique, chimique ou biologique (Radoux, 2006).

    18

    4° Eau usée domestique

    Les eaux usées domestiques sont constituées d'eaux de bain, lessive, urines, fèces et résidus alimentaires (Ngelikoto, 2016).

    Pistia stratiotes L.

    Pistia stratiotes L. est une espèce de plantes aquatiques de la famille des Araceae parfois appelée « laitue d'eau », « salade d'eau » ou « chou aquatique ». Cette plante est maintenant pantropicale ; on la trouve en Amérique, en Asie, en Afrique, en Océanie et introduite en Europe. C'est la seule espèce actuellement acceptée du genre Pistia (Ngelikoto, 2016).

    I.2 Généralités sur les eaux usées

    Les hommes ont aussi besoin d'eau en quantité et de bonne qualité, car l'eau constitue le véhicule le plus commun et le plus important de la transmission de maladies. La relation entre l'eau et la santé a été reconnue depuis l'époque d'HIPPOCRATE, qui avait associé la fièvre aux lieux malsains (marécageux). En 1854, SNOW démontra que le choléra se propageait par l'eau (Encarta, 2009).

    Les eaux usées constituent l'une des sources de pollution pour l'environnement et un danger pour la santé des humains et des animaux. La question de l'élimination des eaux usées a revêtu une importance croissante au début des années 1970, compte tenu de la préoccupation générale exprimée partout dans le monde, face au problème de plus en plus important de la pollution de l'environnement humain, de l'atmosphère, de rivières, des lacs, d'océans et d'eaux souterraines par les déchets ménagers, urbains, agricoles et industriels (Radoux, 2006).

    On distingue trois catégories des eaux usées ; eaux usées physiques, eaux usées chimiques et eaux usées biologiques.

    I.2.1 Catégorie des eaux usées

    19

    1° Eaux usées physiques

    Les eaux usées se caractérisent par une couleur grise, une odeur de moisi ; elles peuvent être chargées de matières en suspension, de résidus végétaux, de lambeaux de papier, etc. (Doka, 1995).

    2° Eaux usées chimiques

    Les eaux usées, constituées de composés organiques et inorganiques qui peuvent contenir des hydrates de carbone, des protéines, des matières grasses, des pesticides, des phénols, etc. Les composés inorganiques peuvent comprendre des métaux lourds, de l'azote, du phosphore, des matières acido-basiques, de soufre, des chlorures, des matières alcalines et d'autres composés constitués de matières toxiques (Radoux, 2006).

    Les gaz habituellement dissous dans les eaux usées sont l'hydrogène sulfureux, le méthane, l'ammoniac, le dioxygène, le dioxyde de carbone et le diazote. Les trois premiers proviennent de la décomposition des matières organiques des eaux usées (Radoux, op.cit).

    3° Eaux usées biologiques

    Les eaux usées contiennent divers micro-organismes classés dans les protistes animaux ou végétaux ; ils sont les plus préoccupants, à savoir les bactéries, les champignons, les protozoaires et les algues. Les eaux usées contiennent également de nombreux organismes pathogènes, habituellement d'origine humaine dont les uns sont responsables des maladies ; les autres sont porteuses d'une maladie donnée (Anonyme, 1995 ; Khlifi, 2006).

    20

    I.2.2 Origine des eaux usées

    D'après (Rodier et al., 2009), on peut classer comme eaux usées, les eaux d'origine urbaines constituées par des eaux ménagères (lavage corporel et du linge, lavage des locaux, eaux de cuisine) et les eaux de vannes chargées de fèces et d'urines et les eaux pluviales et peuvent s'y ajouter suivant les cas des eaux d'origine industrielle et agricole.

    1° Origine industrielle

    Les eaux d'origine industrielles proviennent des différentes usines de fabrication ou de transformation. La qualité de ces eaux varie suivant le type d'industrie, elles peuvent être chargées en matières toxiques difficilement biodégradables qui nécessitent un traitement spécifique (Rodier et al.,op.cit.).

    Les déchets et les effluents industriels définissent la qualité et le taux de pollution de ces eaux usées. Les établissements industriels utilisent une quantité importante d'eau qui tout en restant nécessaire à leur bonne marche, n'est réellement consommée qu'en très faible partie, le reste est rejeté. On peut néanmoins, faire un classement des principaux rejets industriels suivant la nature des inconvénients qu'ils déversent :

    ? pollution due aux matières en suspension minérales (lavage de charbon, carrière, tamisage du sable et gravier, industries productrices d'engrais phosphatés...) ;

    ? pollution due aux matières organiques et graisses (industries agroalimentaires, équarrissages, pâte à papier...) ;

    ? pollution due aux rejets hydrocarbonés et chimiques divers (raffineries de pétrole, porcherie, produits pharmaceutique...) ;

    ? pollution due aux rejets toxiques (déchets radioactifs non traités, effluents radioactifs des industries nucléaires...) (Rodier et al., op.cit.).

    21

    2° Origine domestique

    Les eaux d'origine domestique sont constituées d'une combinaison des eaux domestiques (habitations, bureaux, bains publics) et en moindre quantité d'eaux issues de fonds de commerce et de petites industries. Les eaux domestiques sont constituées d'eaux de bain, lessive, urines, fèces et résidus alimentaires. Les eaux commerciales sont issues principalement de lavage de voitures, restaurants, cafés et pressing. Ces eaux sont chargées en matières organiques, graisses et produits d'entretiens ménagers. Elles présentent en général une bonne biodégradabilité. Elles proviennent essentiellement :

    ? des eaux de cuisine qui contiennent des matières minérales en suspension provenant du lavage des légumes, des substances alimentaires à base de matières organiques (glucides, lipides, protides) et des produits détergents utilisés pour le lavage de la vaisselle et ayant pour effet la solubilisation des graisses ;

    ? des eaux de buanderie contenant principalement des détergents ;

    ? des eaux de salle de bain chargées en produits utilisés pour l'hygiène corporelle, généralement des matières grasses hydrocarbonées ;

    ? des eaux de vannes qui proviennent des sanitaires (W.C), très chargées en matières organiques hydrocarbonées, en composés azotés, phosphatés et microorganismes (Rejsek, 2002).

    3° Origine agricole

    Les eaux d'origine agricoles sont constituées essentiellement des eaux de drainage des champs agricoles et des rejets de lavage des fermes d'élevage. Il s'agit d'un mélange de composés relativement biodégradable. Néanmoins, ces eaux sont parfois caractérisées par de fortes concentrations de pesticides et d'engrais artificiels. Les paramètres qui doivent être pris en considération sont l'azote nitrique, le phosphate et les substances organiques (Herteman, 2010)

    22

    Ce sont des eaux qui ont été polluées par des substances utilisées dans le domaine agricole. Dans le contexte d'une agriculture performante et intensive, l'agriculteur est conduit à utiliser divers produits d'origine industrielle ou agricole dont certains présentent ou peuvent présenter, des risques pour l'environnement et plus particulièrement pour la qualité des eaux. Il s'agit principalement :

    ? des fertilisants (engrais minéraux du commerce ou déjections animales produites ou non sur l'exploitation) ;

    ? des produits phytosanitaires (herbicides, fongicides, insecticides,...) (Grosclaude, 1999).

    Donc, ces eaux sont issus des apports directs dus aux traitements des milieux aquatiques et semi-aquatiques tels que :

    ? le désherbage des plans d'eau des zones inondables ;

    ? faucardage chimique et des fossés, ainsi que la démoustication des plans d'eau et des zones inondables (étangs et marais).

    ? des apports indirects dus en particulier à l'entraînement par ruissellement, aux eaux de rinçage des appareils de traitement, aux résidus présents dans des emballages non correctement rincés ou détruits, aux eaux résiduaires des usines de fabrication et de conditionnement (Grosclaude, op. cit.).

    4° Origine pluviale

    Les eaux de ruissellement des zones urbaines sont généralement transportées par des réseaux d'égouts pluviaux distincts ou par des réseaux d'égouts unitaires. Le volume des eaux de ruissellement varie en fonction de l'imperméabilité du sol. Dans une zone urbaine, 30 à 50 % des eaux de pluie peuvent s'écouler en surface avant d'atteindre un réseau d'égouts séparatifs ou unitaires (Hassoune et al., 2006).

    23

    Dans le cas d'un réseau d'égouts séparatifs, les eaux de pluie sont rejetées directement dans les eaux réceptrices ou acheminées dans des installations de traitement des eaux pluviales afin d'en réduire le débit ou d'en améliorer la qualité (Fonkou, 2010).

    Dans le cas d'un réseau d'égouts unitaires, l'ensemble des écoulements est acheminé à une installation de traitement des eaux usées lorsque le débit est faible, mais lorsqu'il est élevé et qu'il pourrait excéder la capacité du réseau d'égouts ou de la station de traitement (pendant les fortes pluies), une partie de l'écoulement est détournée vers les eaux réceptrices au moyen de structures de trop-pleins (Fonkou, op. cit).

    I.2.3 Composition des eaux usées

    Les eaux usées peuvent contenir des micropolluants organiques, micropolluants inorganiques et microorganismes.

    1° Micropolluants organiques

    Les micropolluants d'origine organique sont extrêmement nombreux et variés, ce qui rend difficile l'appréciation de leur dangerosité. Ils proviennent de l'utilisation domestique de détergents, pesticides, solvants, et également des eaux pluviales : eaux de ruissellement sur les terres agricoles, sur le réseau routier, etc. (Fonkou, op.cit.).

    Ils peuvent aussi provenir de rejets industriels quand ceux-ci sont déversés dans les égouts ou même des traitements de désinfections des effluents par le chlore (haloformes) (Xanthoulis, 1993).

    Les principales familles de la chimie organique de synthèse sont représentées : hydrocarbures polycycliques aromatiques, chlorophénols, phtalates... avec une concentration de 1 à 10ìg/l dans les effluents (Xanthoulis, op.cit.).

    24

    Dans le sol, ces micropolluants restent liés à la matière organique ou absorbés sur les particules du sol. Cependant, quelques composés ioniques (pesticides organochlorés, solvants chlorés) peuvent être entraînés en profondeur. Il semble que les plantes soient susceptibles d'absorber certains composés organiques, mais il existe peu de données disponibles à ce sujet. (Bliefert, 2010).

    En raison de la faible solubilité de ces éléments organiques, on les retrouvera concentrés dans les boues et c'est surtout lors de l'épandage de ces dernières que leurs teneurs devront être contrôlées (Faby, 1997).

    Les pesticides sont les éléments traces les plus surveillés, et une étude d'impact et de métabolisme est obligatoire avant leur mise sur le marché. Par contre, le danger représenté par tous les autres polluants organiques est encore mal apprécié actuellement. Les contrôles de routine ne permettent pas de repérer toutes les toxines. Par ailleurs, on ne connaît rien de la toxicité des mélanges complexes qui peuvent se former par réaction entre les différents contaminants (Baumont et al., 2004).

    2° Micropolluants inorganiques

    L'azote, le phosphore, le potassium et les oligo-éléments, le zinc, le

    bore et le soufre, indispensables à la vie des végétaux, se trouvent en quantités appréciables, mais en proportions très variables par rapport aux besoins de la végétation, dans les eaux usées épurées ou non. D'une façon générale, 1.000m3 d'eaux usées peut apporter à l'hectare :

    · de 16 à 62 kg d'azote,

    · de 2 à 69 kg de potassium,

    · de 4 à 24 kg de phosphore,

    · de 18 à 208 kg de calcium,

    · de 9 à 100 kg de magnésium,

    · de 27 à 182 kg de sodium (Faby, op.cit.).

    25

    1.- Azote (N)

    L'azote se trouve dans l'eau usée sous forme organique ou ammoniacale dissoute. Il est souvent oxydé pour éviter une consommation d'oxygène (O2) dans la nature et un risque de toxicité par l'ammoniaque gazeux dissous (NH3), en équilibre avec l'ion ammoniac (NH4 +) (Martin, 1979).

    La nitrification est une transformation chimique de l'azote organique par l'intermédiaire de bactéries et passe par les étapes :

    ? N organique à NH4 + : ammonification

    ? NH4 + à NO2 : nitritation par Nitrosomonas

    ? NO2 à NO3 : nitratation par Nitrobacter (Chellé et al., 2005).

    2.- Phosphore (P)

    La concentration en phosphore dans les effluents varie de 6 à 15 mg/l (soit 15 à 35 mg/l en P2O5). Cette quantité est en général trop faible pour modifier le rendement (Anonyme, 2003).

    Mais s'il y a excès, il est pour l'essentiel retenu dans le sol par des réactions d'absorption et de précipitation; cette rétention est d'autant plus effective que le sol contient des oxydes de fer, d'aluminium ou du calcium en quantités importantes. On ne rencontre pas en général de problèmes liés à un excès de phosphore (Asano, 1998).

    3.- Potassium (K)

    Le potassium est présent dans les effluents secondaires à hauteur de 10 à 30 mg/l (12 à 36 mg/l de K2O) et permet donc de répondre partiellement aux besoins (Faby, 1997).

    Il faut noter cependant que, s'il existe, un excès de fertilisation potassique conduit à une fixation éventuelle du potassium à un état très difficilement échangeable, à une augmentation des pertes par drainage en sols légers, à une consommation de luxe pour les récoltes (Anonyme, 2003).

    26

    4.- Chlore et sodium

    Leur origine est :

    ? naturelle (mer : 27g/l NaCl, et terrains salés)

    ? humaine (10 à 15g/l NaCl dans les urines/j).

    ? industrielle (potasse, industrie pétrolière, galvanoplastie, agroalimentaire)

    (Gaujous, 1995).

    3° Microorganismes

    Les eaux usées contiennent tous les microorganismes qui peuvent être pathogènes ou apathogènes. L'ensemble de ces organismes peut être classé en quatre grands groupes, par ordre croissant de taille : les virus, les bactéries, les protozoaires et les helminthes (Baumont et al., 2004).

    1.- Virus

    Ce sont des organismes infectieux de très petite taille (10 à 350 nm) qui se reproduisent en infectant un organisme hôte. Les virus ne sont pas naturellement présents dans l'intestin, contrairement aux bactéries. Ils sont présents soit intentionnellement (après une vaccination contre la poliomyélite, par exemple), soit chez un individu infecté accidentellement. L'infection se produit par l'ingestion dans la majorité des cas, sauf pour le Coronavirus où elle peut aussi avoir lieu par inhalation (Anonyme, 1995).

    On estime leur concentration dans les eaux usées urbaines comprise entre 103 et 104 particules par litre (tableau I.1). Leur isolement et leur dénombrement dans les eaux usées sont difficiles, ce qui conduit vraisemblablement à une sous-estimation de leur nombre réel. Les virus entériques sont ceux qui se multiplient dans le trajet intestinal ; parmi les virus entériques humains les plus importants, il faut citer les entérovirus (exemple : la polio), les rotavirus, les retrovirus, les adénovirus et le virus de l'Hépatite A (Asano, 1998).

    27

    Tableau I.1. Virus présents dans les eaux usées

    Agent pathogène

    Symptômes et maladie

    Nombre par

    litre d'eau
    usée

    Voies de

    contamination principales

    Virus de

    l'hépatite A

    Hépatite A

    -

    Ingestion

    Virus de

    l'hépatite E

    Hépatite E

    -

    Ingestion

    Rotavirus

    Vomissement, diarrhée

    400 à 85.000

    Ingestion

    Virus de

    Norwalk

    Vomissement, diarrhée

    -

    Ingestion

    Adénovirus

    Maladie respiratoire,

    vomissement, diarrhée

    -

    Ingestion

    Astrovirus

    Vomissement, diarrhée

    -

    Ingestion

    Calicivirus

    Vomissement, diarrhée

    -

    Ingestion

    Coronavirus

    Vomissement, diarrhée

    -

    Ingestion/ inhalation

    Réovirus

    Affection respiratoire bénigne et diarrhée

    -

    Ingestion

    Poliovirus

    Paralysie, méningite, fièvre

    182 à

    492.000

    Ingestion

    Coxsackie A

    Méningite, fièvre, pharyngite,

    maladie respiratoire

    -

    Ingestion

    Echovirus

    Méningite, encéphalite, maladie

    respiratoire, rash, diarrhée,
    fièvre

    -

    Ingestion

    Source : Asano (1998)

    Légende :

    - : Nombre des micro-organismes dans un litre d'eau usée non déterminé.

    28

    2.- Bactéries

    Les bactéries sont des organismes unicellulaires simples et sans noyau. Leur taille est comprise entre 0,1 et 10 pm. La quantité moyenne de bactéries dans les fèces est d'environ1012 bactéries/g (Asano, 1998).

    Les eaux usées urbaines contiennent environ 106 à 107 bactéries/100 ml dont 105 proteus et entérobactéries, 103 à 104 streptocoques et 102 à 103 clostridiums (tableau I.2). Parmi les plus communément rencontrées, on trouve les salmonellas dont on connaît plusieurs centaines de sérotypes différents, dont ceux responsables de la typhoïde, des paratyphoïdes et des troubles intestinaux. Des germes témoins de contamination fécale sont communément utilisés pour contrôler la qualité relative d'une eau ce sont les coliformes thermotolérants (Faby, 1997).

    Tableau I.2. Bactéries pathogènes présentes dans les eaux usées

    Agent

    pathogène

    Symptômes, maladie

    Nombre par litre d'eau usée

    Voies de contamination principales

    Salmonella

    Typhoïde, paratyphoïde, salmonellose

    23 à 80.000

    Ingestion

    Shigella

    Bacillaire

    10 à 10.000

    Ingestion

    E. coli

    Gastro-entérite

    -

    Ingestion

    Yersinia

    Gastro-entérite

    -

    Ingestion

    Campylobacter

    Gastro-entérite

    -

    Ingestion

    Vibrio

    Choléra

    100 à 100.000

    Ingestion

    Leptospira

    Leptospirose

    -

    Inhalation/Ingestion

    Legionella

    Légionellose

    -

    Inhalation

    Mycobacterium

    Tuberculose

    -

    Inhalation

    Source : Asano, wastewater reclamation and reuse (1998)

    Légende :

    - : Nombre des micro-organismes dans un litre d'eau usée non déterminé.

    29

    3.- Protozoaires

    Les protozoaires sont des organismes unicellulaires munis d'un noyau, plus complexes et plus gros que les bactéries. La plupart des protozoaires pathogènes sont des organismes parasites, c'est-à-dire qu'ils se développent aux dépens de leur hôte. Certains protozoaires adoptent au cours de leur cycle de vie une forme de résistance, appelée kyste. Cette forme peut résister généralement aux procédés de traitements des eaux usées (Baumont et al., 2004).

    Parmi les protozoaires les plus importants du point de vue sanitaire, il faut citer Entamoeba histolytica, responsable de la dysenterie amibienne et Giardia lamblia (tableau I.3) (Asano, 1998).

    Tableau I.3. Protozoaires pathogènes présents dans les eaux usées

    Agent

    pathogène

    Symptômes, maladie

    Nombre par litre d'eau usée

    Voies de

    contamination Principales

    Entamoeba histolytica

    Dysenterie amibienne

    4

    Ingestion

    Giardia lamblia

    Diarrhée,

    malabsorption

    125 à 100.000

    Ingestion

    Balantidium coli

    Diarrhée bénigne,

    ulcère du colon

    28-52

    Ingestion

    Cryptosporidium

    Diarrhée

    3 à 122

    Ingestion

    Toxoplasma Gondii

    Toxoplasmose :

    ganglions, fièvre

    -

    Inhalation / Ingestion

    Microsporidium

    Diarrhée

    -

    Ingestion

    Cyclospora

    Diarrhée, fièvre,

    -

    Ingestion

    Source : Asano, wastewater reclamation and reuse (1998)

    Légende :

    - : Nombre des micro-organismes dans un litre d'eau usée non déterminé.

    30

    4.- Helminthes

    Les helminthes sont des vers multicellulaires. Tout comme les protozoaires, ce sont majoritairement des organismes parasites. La concentration en oeufs d'helminthes dans les eaux usées est de l'ordre de 10 à 103oeufs/l (tableau I.4). Il faut citer, notamment, Ascaris lumbricades, Oxyuris vermicularis, Trichuris trichuria, Taenia saginata (Anonyme, 1995).

    Beaucoup de ces helminthes ont des cycles de vie complexes comprenant un passage obligé par un hôte intermédiaire. Le stade infectieux de certains helminthes est l'organisme adulte ou larve, alors que pour d'autres, ce sont les oeufs. (Faby, 1997).

    Tableau I.4. Helminthes pathogènes présents dans les eaux usées

    Agent pathogène

    Symptômes, maladie

    Nombre par

    litre d'eau
    usée

    Voies de

    contamination Principales

    Ascaris

    Ascaridiase : diarrhée,

    troubles nerveux

    5 à 111

    Ingestion

    Ancylostoma

    Anémie

    6 à 188

    Ingestion

    Tænia

    Diarrhée, douleurs

    musculaires

    -

    Ingestion de

    viande mal cuite

    Necator

    Anémie

     

    Cutanée

    Trichuris

    Diarrhée, douleur

    abdominale

    10 à 41

    Ingestion

    Toxocora

    Fièvre, douleur

    abdominale

    -

    Ingestion

    Hymenolepis

    Nervosité, troubles

    digestifs, anorexie

    -

    Ingestion

    Strongyloïdes

    Diarrhée, nausée

    -

    Cutanée

    Source : Asano, wastewater reclamation and reuse (1998)

    Légende :

    - : Nombre des micro-organismes dans un litre d'eau usée non déterminé.

    31

    I.2.4 Incidences des effluents d'eaux usées urbaines

    Les eaux usées peuvent influer sur l'utilisation humaine des ressources en eau et sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes aquatiques. Le rejet d'eaux usées a pour effets :

    · l'imposition de restrictions à la consommation de poissons et de mollusques;

    · la dégradation des populations aquatiques et sauvages et de leur habitat (y compris de la qualité de l'eau et des sédiments);

    · des incidents isolés de maladies hydriques découlant de la contamination par des eaux usées des sources d'eau potable de collectivités qui dépendent d'une alimentation en eau brute de haute qualité;

    · la fermeture de plages;

    · des nuisances visuelles

    · des coûts accrus pour les utilisateurs agricoles, industriels et municipaux qui doivent traiter de l'eau autrement inacceptable.

    Les incidences peuvent être de nature aiguë et apparaître rapidement ou être cumulatives (à long terme) et ne se manifeste qu'après une longue période (Vilagines, 2003).

    Les incidences aiguës découlent généralement de concentrations toxiques d'ammoniac, de chlore résiduel total ou de métaux lourds. Dans les eaux réceptrices; de charges de DBO ou de DCO qui réduisent les concentrations d'oxygène dissous à des valeurs insuffisantes pour assurer la survie des organismes aquatiques; de forts écoulements de ruissellement urbain et d'une contamination bactérienne qui rend les mollusques impropres à la consommation humaine (Cluus, 2010).

    32

    1. Incidences des effluents sur la santé humaine

    La mauvaise gestion des déchets ménagers est à l'origine du problème de la santé publique d'autant plus qu'il constitue le facteur dominant de création de nids de production des vecteurs de menace de la santé comme les moustiques, mouches, cafards, souris... Soumise à une urbanisation galopante et non planifiée, les villes des pays en développement apparaissent comme des espaces à risques potentiels sanitaires (Yangongo, 2014).

    En général, les déchets ménagers sont mal gérés à causes de l'absence d'infrastructures d'hygiène et d'assainissement de base, un manque de synergie d'action des acteurs... cela se traduit par une hygiène défectueuse qui offre des conditions bioécologiques favorables au développement de germes pathogènes (virus, bactéries, parasites) responsables de nombreuses maladies qui sévissent dans les quartiers, les transformant de plus en plus en espace potentiellement `'épidémiogène" (un espace dont le fonctionnement génère des germes pathogènes qui provoquent des processus pathologiques et qui contribuent à faire apparaître et propager des phénomènes morbides au sein d'une population) (Yangongo, op.cit.).

    2. Contamination de l'eau potable

    Étant donné que l'eau destinée à la consommation, est traitée et désinfectée, les éclosions fulgurantes de maladies d'origine hydrique sont rares. Mais des cas isolés de contamination microbienne de l'eau potable ayant pour origine des ERU, des eaux pluviales insuffisamment traitées ont été signalés (Payment et al., 2002).

    Des méthodes analytiques de plus en plus précises pour la détection des parasites et des virus ont donné naissance à une préoccupation à l'égard de l'innocuité d'eaux qui satisfont par ailleurs aux normes de qualité actuelles pour l'eau potable (Payment et al., op.cit.).

    33

    Dans le cadre d'une étude épidémiologique portant sur le territoire de la Communauté urbaine de Montréal, il est signalé que le risque de troubles gastro-intestinaux était plus élevé chez les personnes consommant de l'eau du robinet (incidence de 0,76) ayant pour origine des eaux de surface contaminées par des eaux usées, que celui déterminé pour les personnes ayant consommé la même eau, mais filtrée dans une unité domestique d'osmose inversée (incidence de 0,50) (Payment et al., 2002).

    3. Dégradation de l'environnement

    Le rejet dans les eaux réceptrices d'ERU à charge de DBO élevée peut provoquer une réduction immédiate de l'oxygène dissous dans la colonne d'eau de même que des effets à plus long terme (à l'échelle de mois ou d'années) découlant de l'accumulation de matériaux consommant l'oxygène dans les sédiments benthiques (demande d'oxygène des sédiments) (Bitton, 2005).

    Le manque d'oxygène dissous menace souvent les poissons et d'autres organismes en été car la solubilité de l'oxygène dans l'eau diminue avec l'augmentation de sa température. Mais sous les climats plus froids, lorsque les cours d'eau et les lacs sont recouverts de glace pendant plusieurs mois, ce manque d'oxygène dissous peut survenir en hiver, la couverture de glace prévenant toute réaération (Payment et al., op.cit.).

    La réduction de la concentration d'oxygène dissous peut avoir des incidences écologiques, comme un appauvrissement de la diversité biologique et la perte d'espèces. Ainsi que les concentrations élevées d'ammoniac pouvaient être à l'origine des hécatombes de poissons (Payment et al., op.cit.).

    34

    4. Eutrophisation des eaux réceptrices

    Les ERU (eaux résiduaires urbains) apportent des substances nutritives (N et P) dans les plans d'eau récepteurs bentiques et favorisent ainsi l'eutrophisation. Comme les substances nutritives peuvent s'accumuler dans les sédiments benthiques et être libérées dans l'eau ultérieurement, la charge en substances nutritives a un effet cumulatif et un effet immédiat (Metcalfy, 2003).

    Les incidences sur les écosystèmes aquatiques de l'ajout de substances nutritives sont sources d'importantes préoccupations car ces quantités supplémentaires peuvent favoriser la croissance des producteurs primaires (algues et plantes aquatiques à racines) à des niveaux nuisibles pour l'écosystème (par exemple, modification de la dynamique énergétique et de la structure du réseau trophique, modification de l'habitat et perte d'espèces). Ces changements écologiques peuvent, à leur tour, influer sur l'utilisation humaine des ressources aquatiques notamment en ce qui a trait aux activités récréatives, aux pêches et à la qualité de l'eau utilisée à des fins urbaines, industrielles et agricoles (Metcalfy, op.cit.).

    Mais même si les conséquences d'une charge excessive en substances nutritives sont claires, les concentrations de P ou de N qui font passer d'acceptable à inacceptable la qualité de l'eau d'un lac, d'un cours d'eau ou d'eaux côtières sont difficiles à définir car elles sont fonction de l'écosystème et des objectifs des utilisateurs (Metcalfy, op.cit.).

    5. Toxicité directe

    La toxicité des effluents urbains est fonction de divers facteurs dont la taille et l'étendue des installations industrielles et urbaines, le type et l'efficacité des procédés de traitement et de désinfection et les caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des eaux réceptrices (Lynch et al., 2002).

    35

    Dans le cas des ERU, la toxicité est généralement attribuée à l'ammoniac, au chlore résiduel total (effluents chlorés), au cyanure, aux sulfures, aux phénols, aux tensioactifs et à de nombreux métaux lourds (notamment le cuivre, le zinc, le chrome et le nickel) (Lynch et al., 2002).

    D'autres facteurs, comme la température, le pH, la dureté, l'alcalinité et l'oxygène dissous, ont tendance à modifier la toxicité des constituants chimiques. En outre, les composés peuvent réagir entre eux et la toxicité résultante ne reflète pas nécessairement celle des composés individuels. Par conséquent, étant donné les nombreux facteurs et leurs interactions ainsi que la spécificité au site des effets dans le milieu récepteur, il est difficile de formuler des généralisations sur la toxicité des ERU (Bonjoch et al., 2004).

    Bien qu'il soit parfois possible d'attribuer la toxicité à une substance ou à un groupe de substances présentes dans un effluent complexe, il arrive souvent que la toxicité ne présente pas de relation nette avec les concentrations de substances toxiques connues (Bonjoch et al., op.cit.).

    I.2.5 Réutilisation des eaux usées

    L'objectif principal de la réutilisation des eaux usées est non seulement de fournir des quantités supplémentaires d'eau de bonne qualité en accélérant le cycle d'épuration naturelle de l'eau, mais également d'assurer l'équilibre de ce cycle et la protection du milieu environnant. Par définition, cette réutilisation est une action volontaire et planifiée qui vise la production des quantités complémentaires en eau pour différents usages afin de combler des déficits hydriques. En fonction des exigences de qualité des consommateurs, deux grandes classes de réutilisation peuvent être définies :

    ? usages potables qui peuvent être directs, après un traitement poussé, ou indirects, après passage dans le milieu naturel,

    ? usages non potables dans les secteurs agricoles (irrigation), industriels et urbains.

    36

    Sur le plan mondial, l'utilisation de cette technique par l'agriculture, l'industrie et les usages domestiques couvrent respectivement 70 %, 20 %, 10 % de leur demande en eau. Il apparaît que la réutilisation pour l'irrigation est essentiellement présente dans les pays réputés agricoles mais dont les ressources hydriques sont faibles, comme le bassin méditerranéen, le Sud des Etats-Unis (Payment et al., 2002).

    Les plus grands projets de réutilisation ont été développés dans les régions de l'Ouest et de l'Est des Etats-Unis, l'espace méditerranéen, l'Australie, l'Afrique du Sud et dans les zones semi-arides de l'Amérique du Sud et de l'Asie du Sud (Ecosse, 2001).

    I.2.5.1 Utilisation agricole

    1° L'emploi des eaux usées en agriculture

    L'emploi des eaux usées en agriculture est très ancien et les champs d'épandage ont constitué les premiers systèmes d'épuration. Le sol est un filtre efficace et un hectare contient jusqu'à une ou deux tonnes de micro-organismes épurateurs. Aujourd'hui l'intérêt principal de la réutilisation des eaux usées en culture est plus souvent l'apport d'eau indispensable aux plantations que l'épuration par le sol ou l'apport d'éléments nutritifs (Olanrewaju et al., 2004).

    Des dispositions doivent être prises pour éviter les dépôts et la corrosion dans le système de distribution et un traitement préliminaire de décantation des effluents bruts est dans tous les cas à conseiller. Un prétraitement biologique est aussi souvent recommandé. Il permet, en particulier, de réduire sensiblement les risques d'odeurs voire d'accidents liés au dégagement de H2S (bâche de stockage) (Lynch et al., 2002).

    37

    2° Epandage des eaux usées brutes

    L'épandage des eaux résiduaires ne peut pas se pratiquer sur n'importe quel sol, ni avec n'importe quelle culture. Le sol destiné à l'épandage doit avoir un drainage naturel de moyen à bon, sans excès, ce qui exclut à la fois les zones à tendance marécageuse et les pentes trop fortes, égales ou supérieures à 10 %. La profondeur du sol doit être de préférence de l'ordre du mètre : en dessous de 0,3 m, le sol est en principe inapte à l'épandage des eaux résiduaires. La texture la plus adaptée correspond à des sols limoneux ou limono-sableux (Lynch et al., 2002).

    3° Irrigation par les eaux usées traitées

    Contrairement à l'épandage (considéré comme un procédé d'épuration des eaux usées), dans le cas de l'irrigation, c'est la production agricole qui est la finalité première. Les eaux usées utilisées ont préalablement subi un traitement d'épuration. Pour une bonne irrigation, les eaux épurées doivent répondre aux critères de qualité suivants :

    ? une teneur en matières en suspension comprise entre 20 et 30 mg/I;

    ? une teneur en éléments fertilisants (N, P, K) acceptable;

    ? une teneur en sel et un taux d'adsorption du sodium moyen. Une minéralisation élevée des eaux combinée à un taux d'adsorption du sodium important peut avoir des effets néfastes sur le sol; une teneur en éléments traces métalliques faible. Il s'agit essentiellement des métaux lourds et du bore pour lesquels les apports au sol doivent être limités (Lynch et al., op.cit.).

    38

    I.2.5.2 Utilisation industrielle

    L'eau résiduaire, après traitement physique, peut être une source d'eau adaptée aux besoins industriels en particulier pour le refroidissement en circuit ouvert ou peu fermé et certains lavages. Pour les autres usages une élimination poussée de la pollution organique est nécessaire (Anonyme, 2000).

    I.2.5.3 Utilisation destinées aux loisirs

    Divers débouchés s'ouvrent aux eaux usées régénérées dans le domaine des installations destinées aux loisirs. Elles peuvent être économiques et très utiles pour arroser des terrains de jeux, pour créer des étangs dans des jardins publics, ou des lacs artificiels destinés à la pêche, à la baignade et aux sports nautiques (Fazio, 2001).

    I.2.6 Production d'eau potable

    La réutilisation est directe quand l'eau ne revient jamais dans le milieu naturel ; les eaux épurées sont directement acheminées de la station d'épuration à l'usine de traitement pour l'eau potable (système « pipe to pipe »). L'unique exemple dans le monde de réutilisation directe se trouvait en Afrique, à Windhoek, capitale de la Namibie en 1998 (Asano, 1998).

    La réutilisation est indirecte et non planifiée quand les eaux épurées sont rejetées dans un cours d'eau ou une réserve souterraine qui sert à l'alimentation d'une usine de traitement, sans que ce lien soit volontaire (Asano, op.cit).

    39

    La réutilisation est indirecte et planifiée quand elle consiste à rejeter des effluents de station volontairement en amont d'une usine de traitement, au niveau du plan d'eau ou de la nappe qui sert d'ultime réservoir naturel avant le pompage et le traitement. C'est le cas du comté d'Essex en Angleterre, où une ville de 140.000 habitants, Chelmsford, est alimentée en eau potable pendant l'été par des eaux épurées, après un passage dans la rivière Chelmer. D'un point de vue sanitaire, il faut noter qu'aucune incidence sur la santé n'a été relevée, aussi bien à Windhoek, où la REUE existe depuis plus de 25 ans, qu'à Chelmsford (début du projet en 1996) (Lunn, 2001).

    I.2.7 Avantages environnementaux d'utilisation des eaux usées

    Lorsque l'eau usée est utilisée correctement à des fins agricoles, plutôt que toute autre utilisation, l'environnement peut être amélioré. Voici quelques avantages environnementaux :

    ? la suppression de rejet en eaux de surface, prévient l'éventualité de situations esthétiques désagréables, de conditions anaérobies dans les cours d'eau et l'eutrophisation des lacs et la préservation des étendues d'eau à usage récréatif.

    ? la sauvegarde des ressources en eaux souterraines dans les zones de surexploitation de ces ressources pour l'agriculture pose le problème de l'épuisement et de l'intrusion du biseau salin.

    ? la possibilité de conservation des sols et de leur amélioration par apport d'humus sur les terres agricoles et de prévention de l'érosion (Anonyme, 2003).

    40

    I.2.8 Eaux usées urbaines

    Les eaux usées urabaines sont d'abord formées par un mélange d'eau usées domestiques et d'eaux industrielles, il s'y ajoute une troisième composante formée par les eaux de pluie et les effluents des installations collectives (hôpitaux, commerces, casernes, etc.) (Fonkou, 2010).

    I.2.8.1 Eaux usées domestiques

    Dans le quotidien des ménages, les activités normales génèrent des sous-produits, notamment les eaux usées domestiques. Les eaux usées domestiques sont les eaux utilisées par l'homme pour des besoins domestiques (Fonkou, op. cit).

    I.2.8.1.1 Catégories des eaux usées domestiques

    Les eaux usées domestiques sont réparties en deux catégories :

    ? Les eaux usées ménagères (ou eaux grises) se rapporte à l'ensemble des eaux provenant des baignoires, douches, cuisines, éviers, lavabos, vaisselle (lave-vaisselle) ou lessive (ou machine à laver) et chargées en détergents, solvants, graisses et débris organiques

    ? Les eaux vannes appelées aussi eaux noires ou eaux fécales comprend les eaux issues des WC (contenant des excréments, urines et papiers de toilette) et chargées en matières organiques et azotées. A ceux-ci s'ajoutent les rejets de petites industries, commerces et artisanat, ainsi que les eaux de ruissellement susceptibles de lessiver les toits et les bitumes chargées en hydrocarbures et graisses (Fonkou, op. cit).

    41

    I.2.8.1.2 Volume des eaux usées domestiques

    Le volume des eaux usées rejeté par une habitation n'est pas soumis à une constance au cours du temps. En d'autre terme, le profil du débit des eaux usées d'une habitation est une courbe de succession de variations de volumes déversés au cours du temps. Ceci est en lien direct avec la consommation de l'eau, laquelle est corrélée aux activités qui se déroulent dans ces habitations. C'est dans ce contexte que Tangou (2014) stipule que le volume rejeté des eaux usées par habitant et par jour, varie avec la taille de l'agglomération, des habitudes de vie, et dépend énormément de l'apport des secteurs secondaire et tertiaire.

    Les chiffres des volumes rejetés sont divers mais il en découle le même profil des variations des débits d'eaux consommées en fonction du temps. Ce qui amène à admettre que le volume d'eau consommé par jour et par individu est variable selon les saisons, les jours de la semaine et les heures de la journée (Tangou, op. cit).

    Les volumes journaliers pour les villes européennes correspondent à une consommation de 150 L par habitant et par jour. Ainsi, lorsque la consommation journalière d'eau est supérieure ou inférieure à cette valeur, les eaux usées se révèlent plus diluées ou plus concentrées étant donné que la quantité de souillures rapportée au nombre d'habitants, varie peu avec cette consommation (Tangou, op. cit).

    42

    I.2.9 Traitement des eaux usées

    I.2.9.1 Historique du traitement des eaux usées

    Dans un article paru en 1986 dans le journal La Tribune du Cebedeau, Boutin relate de façon détaillée l'histoire du traitement des eaux usées. C'est au début du 19ième siècle à Londres et à Paris que se développe peu à peu la collecte des eaux usées par les réseaux d'égouts, première étape dans le domaine de l'épuration (Boutin, 1986).

    Ainsi, en 1832, la grande épidémie de peste et de choléra fait sentir le besoin d'un vrai réseau d'assainissement à Paris du fait du manque d'hygiène. En effet, jusqu'à cette date, les matières fécales et les urines étaient récupérées dans des fosses étanches qu'il fallait vidanger tous les deux ans (Vedry, 1996).

    Paris adopte alors un réseau unitaire (où eaux usées et eaux de ruissellement ne sont pas séparées) au contraire de Londres qui opte pour un réseau séparatif. Dans les deux cas, les eaux usées sont directement rejetées dans les fleuves (la Seine et la Tamise), causant des émanations d'odeurs pestilentielles qui, dès 1847, commencent à poser des problèmes à Londres. L'épandage est alors rapidement adopté comme solution alternative, mais il demande une surface importante (11l par m2 de surface) (Vedry, op.cit.).

    D'autres techniques sont découvertes à la même époque (milieu du 19ième Siècle) : la désinfection, la filtration et la décantation. Ensuite, les lits bactériens font leur apparition dont Warington posera les bases en 1882 et Corbett ajoutera l'aération du lit et le drainage de l'effluent en 1889. Deux types de lits sont en concurrence : les lits bactériens à percolation et les lits à contact. Ces derniers vont peu à peu être délaissés au profit des premiers qui se développeront rapidement, notamment en Angleterre avec 120 systèmes installés en 1907 (pour 22 en Allemagne et quelques- unes en France) (Hassoune et al., 2006).

    43

    Puis, c'est le système des boues activées qui est découvert par Ardern et Lockett qui, entre 1914 et 1915, firent trois communications et déposèrent un brevet sur cette technique. Parallèlement, la société britannique Jones and Attwood travaillaient sur des procédés d'aération dès 1913 et c'est ainsi qu'en 1916, la première station d'épuration à base du procédé par boues activées fut installée à Worcester avec un débit nominal de 7.500 m3/j (Edline, 1996).

    Ensuite, avec l'arrivée de la Première Guerre Mondiale, les américains ont pris le relais du développement du traitement par boues activées avec les premières installations de taille importante : Milwaukee II avec 170.000 m3/j en 1925 et Chicago en 1927 avec un débit de 660.000 m3/j (Boutin, 1986).

    Concernant les autres procédés de traitement des eaux usées, la digestion anaérobie a été initiée en Angleterre par le docteur Travis puis perfectionnée en 1905 par le docteur Imhoff en Synthèse Bibliographique Allemagne. C'est en 1874 que le docteur Gérardin eu l'idée d'utiliser des végétaux dans des bassins pour traiter les eaux usées et il posa ainsi les bases du lagunage. La station d'épuration de Strasbourg, la Wantzenau, exploita ce procédé pour traiter les eaux usées de la ville de 1911 à 1950. Des carpes et des truites y étaient même élevées et le produit de la vente de ces poissons permettaient d'entretenir la station (Boutin, op.cit.).

    I.2.9.2 Etapes de traitement des eaux usées

    L'objectif principal du traitement est de produire des effluents traités à un niveau approprié et acceptable du point de vue du risque pour la santé humaine et l'environnement. À cet égard, le traitement des eaux résiduaires le plus approprié est celui qui fournit, avec certitude, des effluents de qualité chimique et microbiologique exigée pour un certain usage spécifique, à bas prix et des besoins d'opération et d'entretien minimaux (Vedry, 1996).

    44

    Les stations d'épuration des eaux résiduaires, indépendamment du

    type de traitement, réduisent la charge organique et les solides en suspension et enlèvent les constituants chimiques des eaux usées qui peuvent être toxiques aux récoltes ainsi que les constituants biologiques (microbes pathogènes) qui concernent la santé publique en général. Les différents degrés de traitements conventionnels sont :

    ? Traitement préliminaire : Enlèvement des solides grossiers et d'autres grands fragments de l'eau usée brute (Vaillant, 1974).

    ? Traitement primaire (Physico-chimique) : Enlèvement des solides organiques et inorganiques sédimentables ainsi que les matériaux flottants. Les procédés de traitement primaire sont physiques (par exemple, décantation plus au moins poussée) ou éventuellement physico-chimiques, et produisent des boues primaires (Applebaum et al., 1984).

    ? Traitement secondaire (Biologique) : Enlèvement des matières organiques solubles et des matières en suspension des eaux usées traitées primaires. Les procédés d'épuration secondaire (ou biologique) comprennent des procédés biologiques, naturels ou artificiels, faisant intervenir des microorganismes aérobies pour décomposer les matières organiques dissoutes ou finement dispersées. Dans certains cas, un traitement faisant intervenir des microorganismes anaérobies (digestion anaérobie des boues résiduaires) est annexé au traitement secondaire (Desjardins, 1997).

    Un traitement biologique par lagunage comprend en général trois types de bassins ; un bassin anaérobie, un bassin facultatif et un bassin de maturation.

    ? Bassin anaérobie permet de diminuer la charge en matière organique. L'anaérobie est obtenu en apportant un effluent très chargé en matière organique. Dans ces lagunes, une profondeur importante est en principe un élément favorable au processus (5 à 6 m, par exemple). Ce bassin n'est

    45

    applicable que sur des effluents à forte concentration et, le plus souvent, à titre de prétraitement avant un deuxième stade d'épuration de type aérobie surtout dans les pays à climat chaud où le terrain est disponible à coût raisonnable. Le lagunage utilise des mécanismes naturels pour traiter les eaux usées. Il est fort développé dans les petites communes rurales, en raison de son rusticité et de son performance d'épuration honorable. Par contre, ces procédés conviennent moins bien aux communes plus grandes, vu les grandes surfaces de bassins nécessaires.

    ? Bassin facultatif permet le développement d'algues photosynthétiques qui vont produire de l'oxygène nécessaire au développement des bactéries aérobies. Cet apport peut être complété exceptionnellement par des aérateurs pour stimuler l'activité biologique et diminuer les surfaces.

    ? Bassin facultatif : il existe deux sortes de bassin facultatif selon les végétaux qu'ils comprennent :

    ? Bassins à microphytes : ils contiennent des algues microscopiques (essentiellement les algues vertes ou bleues),

    ? Bassins à macrophytes : ils contiennent des végétaux macroscopiques, sous formes libres (exemple les lentilles d'eau) ou fixées (exemple les roseaux).

    ? Traitement tertiaire ou avancé : Enlèvement de constituants spécifiques de l'eau usée tels que les nutriments et les métaux lourds, qui ne sont pas enlevés par le traitement secondaire. Ce sont des traitements complémentaires, dénommés parfois traitements avancés (coagulation physico-chimique, filtration sur sable, chloration, ozonation, traitement par le charbon actif, etc.) (Lazarova, 2003).

    46

    I.2.10 Phytoépuration

    Le traitement des eaux usées a pour but de diminuer suffisamment la quantité de substances polluantes des eaux usées et de restituer au milieu naturel une eau qui est loin d'être pure, mais qui apporte le moindre danger «Phyto» signifie en grec «plante». Le mot phyto-épuration veut donc dire épuration avec l'aide de plantes (Andrianasetra, 2013).

    La phytoépuration est un système de traitements des eaux usées en utilisant le pouvoir épurateur des plantes. Ces plantes sont des microphytes ou des macrophytes. Elle est souvent appelée lagunageà microphytes ou lagunage aéré et lagunage à macrophytes ou filtres plantés (Andrianasetra, op. cit).

    Les toutes premières expériences sur ces systèmes ont été mises en oeuvre par Käthe Seidel en Allemagne, au début des années 1960, qui collabora par la suite avec Reinhold Kickuth. La première station de phytoépuration à grande échelle a été construite plus de dix ans plus tard en 1974, pour le traitement des rejets urbains de Liebenburg-Othfresen en Allemagne (Vymazal et al.,, 2005).

    La recherche en phytoépuration s'est depuis largement développée et a permis de comprendre une grande partie des processus physiques, chimiques ou biologiques qui peuvent conduire à la rétention ou à la dégradation des polluants dans le système constitué par les plantes, les microorganismes, le sol et l'eau. Cette compréhension du fonctionnement des systèmes a nécessité un travail à l'interface entre plusieurs disciplines, notamment la botanique, l'agronomie, la physiologie, la microbiologie, la pédologie, l'hydrogéologie, l'hydrologie, l'hydraulique, la chimie, l'écotoxicologie, et l'écologie (Ngelikoto, 2016)

    47

    I.2.10.1 Types de lagunage 1° Lagunage à microphytes

    Elle consiste à créer un bassin de faible profondeur où l'eau va stagner pendant une période plus ou moins longue. Les microphytes, qui sont des algues planctoniques, se développent dans ce bassin. Elles consomment la pollution azotée et phosphatée dans les eaux usées. Le lagunage à microphytes est souvent le premier bassin d'une station de lagunage car ce traitement est insuffisant et nécessite un lagunage à macrophyte. Il y a donc une étroite coopération entre les plantes et les micro-organismes (Andrianasetra, 2013). Les rôles des microorganismes dans l'épuration des eaux usées sont :

    ? La photosynthèse produite par les algues augmente la teneur en oxygène

    de l'eau qui affecte à leur tour les éléments nutritifs et les réactions ;

    ? Elles se nourrissent des effluents et dégradent la matière organique qui devient dès lors assimilable par les plantes.

    2° Lagunage à macrophytes

    Ce type de traitement nécessite des plantes macrophytes originaires de zones humides naturelles. Cette filière d'épuration s'appuie sur le pouvoir épuratrices des végétaux hydrophytes ou héliophytes. Les eaux usées séjournent simplement dans des séries des bassins à ciel ouvert peuplés de ces végétaux. Les rôles des végétaux macroscopiques dans l'épuration des eaux usées sont importants dans le traitement des eaux usées:

    ? Elles sont le support des bactéries: les plantes épuratrices abritent une flore bactérienne importante ;

    ? Elles stabilisent les substrats, tout en améliorant leur perméabilité et limite la vitesse des flux d'eau, ce qui permet à la matière en suspension, le carbone, les éléments nutritifs et les oligo-éléments d'intégrer les tissus végétaux ;

    48

    I.2.10.2 Processus de fonctionnement du lagunage

    Le lagunage consiste à écouler lentement les effluents dans des étangs artificiels peu profonds (d'ordre d'un mètre). On introduit des plantes épuratrices d'eau (filtres plantés) qui seront récoltés lorsque la plante s'est suffisamment développée, ne laissant subsister qu'un petit nombre de sujets pour la reproduction. Cette opération se répète régulièrement de manière à obtenir un processus continuel et régulier de purification des eaux et de production de biomasse. Dans ces étangs se prolifèrent naturellement des bactéries, algues et autresorganismes vivants.Ceux-ci se nourrissent de smatières organiques et des sels minéraux contenus dans ces eaux usées. Elles les transforment alors en matière minérale assimilable par les plantes (Andrianasetra, 2013).

    En retour, les plantes aquatiques fournissent de l'oxygène aux bactéries par leurs racines. Suivant le temps de rétention des eaux résiduaires dans cette lagune, les microorganismes pathogènes diminuent sous l'action des ultraviolets grâce à l'exposition au soleil (pour le lagunage aéré) (Andrianasetra, op. cit).

    Simultanément, le nombre des agents pathogènes tels que certaines bactéries, virus, parasites est considérablement réduit, notamment en raison de la longue période de rétention dans les réservoirs qui entraîne un dépôt par décantation puis leur mort (Andrianasetra, op. cit).

    Le déroulement des mécanismes réactionnels dans un bassin d'épuration est influencé par les paramètres physico-chimiques de l'eau (pH, température, oxygène dissous). Les bactéries utilisent le carbone comme source d'énergie en milieu pollué. Cet élément aussi est nécessaire pour la synthèse de nouvelles cellules. Cette dégradation se fait en présence ou en absence d'oxygène (Andrianasetra, 2013).

    49

    I.2.10.3 Avantages et inconvénients de la phytoépuration

    En outre, de tels systèmes basés sur les macrophytes ont certains avantages comparés au système conventionnel de traitement:

    ? Faible coût de mise en place,

    ? Nécessite peu d'équipements mécanisés,

    ? Consomme peu d'énergie,

    ? Nécessite une main d'oeuvre très réduite pour son entretien.

    La Phytoépuration présente de nombreux avantages. Tout d'abord, un faible coût de mise en place et de maintenance présente un intérêt non négligeable dans la dépollution de sites. Procédé biologique captant l'énergie du soleil, la Phytoépuration est environ 10 fois moins chère que les technologies classiques comme l'excavation et l'incinération des sols ou des systèmes d'extraction et de traitement chimique. Cette technologie étant mise en place in situ, son coût est nettement diminué en comparaison aux autres méthodes ex situ. Le travail in situ réduit aussi les risques de dispersion et d'exposition de l'homme, de la faune et de l'environnement au polluant (Smith, 1987).

    La Phytoépuration devrait permettre aussi d'améliorer la qualité des sols. En effet, la croissance du système racinaire permet une aération des sols ce qui stimule l'activité microbiologique, de même que l'apport de nutriments au travers des exsudats racinaires. Les végétaux participent également à la diminution de l'érosion. Ils diminuent aussi l'infiltration des eaux de surface polluées vers les nappes phréatiques en freinant le ruissellement (Khalil, 1931).

    La Phytoépuration a un impact positif sur l'opinion publique en tant que "dépollution verte". En effet, elle respecte et restaure l'environnement et représente une alternative aux méthodes classiques trop destructrices et polluantes. Elle tend surtout à être utilisée pour les composés chimiques présentant un risque pour l'environnement. Elle peut être utilisée seule ou couplée à des technologies plus agressives (Smith, op. cit).

    50

    La Phytoépuration présente cependant des inconvénients non négligeables. Les plantes doivent être en contact avec le polluant pour pouvoir agir. Par conséquent, les propriétés du sol, les niveaux de toxicité et le climat doivent permettre la croissance des plantes envisagées. Si la toxicité est trop élevée, elle peut cependant être diminuée par dilution du sol avec des sols non contaminés mais cela augmente les coûts de mise en oeuvre (Koné, 2000).

    De plus, les contaminants doivent être accessibles aux tissus absorbants. La Phytoépuration est donc limitée par la profondeur des racines des plantes utilisées. Celles-ci peuvent atteindre 2 m de profondeur dans le cas des herbacées et plus de 5 m pour les arbres, même si certaines racines de phréatophytes peuvent atteindre des profondeurs de 15 m dans des zones arides (Arceivala, 1973).

    I.2.11 Cadre légal et réglementaire des eaux usées dans le monde

    I.2.11.1 Normes de rejet de l'Organisation Mondiale de la Santé

    L'OMS est considérée comme la plus haute autorité dans le domaine de la santé et donne des recommandations au niveau mondial. Elle propose des normes sanitaires depuis des décennies et elle est en passe de les modifier pour les rendre plus sévères et diminuer les risques sanitaires. Pourtant, ces normes sont aujourd'hui extrêmement loin d'être appliquées dans le monde (Feachem et al., 1983 ; Shuval et al., 1986).

    Les normes concernent uniquement les quantités de microorganismes. Les protozoaires ne sont pas inclus directement car il est considéré qu'ils sont éliminés en même proportion que les helminthes. Les virus ne sont pas considérés non plus, leur présence étant difficile à détecter lors des contrôles de routine. Ces normes sont destinées à une utilisation internationale, et sont donc adaptées aux pays en voie de développement (Anonyme, 2015).

    51

    Tableau I.5. Normes de rejet de l'Organisation Mondiale de la Santé

    Caractéristiques

    Normes

    Unités

    pH

    6,5 - 8,5

     

    Température

    25

    °C

    DBO5

    30

    mg/l

    DCO

    120

    mg/l

    MES

    30

    mg/l

    NH4 +

    <0,5

    mg/l

    NO2 -

    1

    mg/l

    NO3-

    <1

    mg/l

    Conductivité

    125

     

    O2

    4 - 6

     

    Source : Anonyme, 2015

    I.2.11.2 Législation congolaise sur la gestion des déchets

    Les conférences des nations unies sur l'environnement tenues respectivement à Stockholm, en 1972 et à Rio en 1992, avaient conduit la communauté internationale à accorder une attention plus accrue aux problèmes de l'environnement, face aux dangers prévisibles de sa dégradation (Anonyme, 2015).

    Parmi les dommages causés à l'environnement figurent notamment la diminution de la diversité biologique, la pollution du sol, de l'air et de l'eau, la destruction de la couche d'ozone, la diminution de la fertilité du sol, la désertification, l'épuisement des ressources halieutiques, et la détérioration du patrimoine naturel et culturel (Anonyme, op.cit.).

    Par la volonté de faire face aux multiples défis susvisés et contribuer à l'atténuation des dommages constatés, les Etats ont adopté des accords multilatéraux sur l'environnement (Anonyme, op.cit.).

    52

    Parmi les principales obligations qu'imposent ces accords figurent notamment l'élaboration des législations nationales, des politiques, des plans et programmes nationaux de mise en oeuvre ainsi que la mise en place d'un cadre institutionnel et des mécanismes de financement nécessaires à cette fin.

    La législation en vigueur étant anachronique en matière et par conséquent inapproprié, il s'avère indispensable que, conformément à l'article 123 point 15 de la Constitution du 18 février 2006, la République Démocratique du Congo dispose d'une loi-cadre destinée à :

    1. Définir les grandes orientations en matière de protection de l'environnement ;

    2. Orienter la gestion de l'immense potentiel dont dispose la République en ressources naturelles, dans la perspective d'un développement durable au profit de la population ;

    3. Prévenir les risques et lutter contre toutes les formes de pollutions et nuisances ;

    4. Servir de socle aux législations spécifiques régissant la conduite des secteurs certes distincts de l'environnement mais dont les incidences directes ou indirectes sont indéniables.

    I.2.12 Principaux textes régissant le secteur d'assainissement en RDC

    1. Ordonnance loi du 24 avril 1899 portant création et organisation des commissions d'hygiène ayant pour mission de surveiller tout ce qui concerne la santé publique, d'étudier les questions de salubrité, d'indiquer à l'autorité compétente les mesures à prendre pour améliorer l'état sanitaire et enrayer les épidémies.

    2. Ordonnance du 10 mai 1929 portant création de la Direction Technique des travaux d'hygiène et service d'assainissement

    3. Ordonnance 74-345 du 28 juin 1959 sur l'hygiène publique dans les agglomérations

    53

    4. Ordonnance 071-079 du 26 mars 1971 définissant l'action de l'Etat en matière des eaux pluviales et usées ;

    5. Ordonnance 74/345 du 28 juin 1974 relative aux mesures d'hygiène dans les agglomérations, complétée par l'arrêté interdépartemental n° 120/89 du 6 septembre 1989 portant sur les mesures de protection de la salubrité publique des villes, centres urbains, commerciaux, industriels, agricoles, miniers et des agglomérations rurales ;

    6. Arrêté SC/0034/BGV/COJU/CM/98 du 18 avril 1998 portant application des mesures d'assainissements du milieu et de protection de la salubrité publique dans la ville de Kinshasa

    7. Arrêté n° SC/073 du 22 avril 2005 portant mesures d'assainissement et de salubrité publique dans la ville de Kinshasa.

    Il apparaît que la plupart de ces textes, datant de la période coloniale, sont devenus caducs et nécessitent d'être révisés. Par ailleurs, il y a lieu de préciser que les dispositions de la nouvelles Constitution ne précisent pas à qui revient la compétence de gestion des déchets solides et liquides entre le Gouvernement central et les provinces. Mais avec l'appui des partenaires au développement, le Gouvernement a entrepris de renforcer le cadre légal et institutionnel et de mettre en oeuvre des réformes en vue d'assurer un développement équilibré du secteur de l'environnement qui sera régi par la « Loi cadre sur l'Environnement » en examen à l'Assemblée nationale.

    Le Cadre institutionnel du secteur est caractérisé par l'implication de quatre ministères et plusieurs organismes dans sa gestion, entraînant des chevauchements et conflits de compétences. Il incombe au Ministère de l'Environnement, Conservation de la Nature, des Eaux et Forêts (MECNE) la responsabilité gouvernementale de la gestion des déchets tels qu'il ressort de l'ordonnance n°75-231 du 22 juillet 1975 qui en fixe les attributions.

    54

    En effet, le MECNE est chargé, entre autres ;

    ? d'assurer la salubrité du milieu urbain par la lutte contre les nuisances provoquées par la pollution des eaux, du sol et de l'air ; et

    ? de créer et gérer des réserves naturelles intégrales, des stations de capture, des écosystèmes des eaux.

    Il a en son sein la DEHPE (Direction des Etablissements Humains et Protection de l'Environnement) chargée d'assurer et de suivre l'exécution des tâches visant l'assurance du milieu, l'aménagement des espaces et la protection de l'Environnement telles que l'évaluation des effets des activités humaines sur l'Environnement, la prévention, la rétention et la lutte contre toutes les nuisances dues à la pollution des eaux, sol et de l'air et le PNA qui a des attributions dans les domaines de planification et la coordination des activités de salubrités publique par la gestion des eaux usées, des déchets solides, et de la lutte anti-vectorielle (Anonyme, 2003).

    Le Ministère des Travaux Publics et des Infrastructures (MTPI) est responsable de l'évacuation des eaux de pluies et d'égouts dans des secteurs qui n'appartiennent pas à l'habitat, ainsi que des mesures de protection contre l'érosion. L'Office des Voiries et Drainage (OVD), placée sous la tutelle de ce Ministère, intervient dans l'assainissement pluvial, le rejet des eaux usées et dans la lutte antiérosive. Cependant, faute de moyens adéquats, ses activités se limitent le plus souvent aux grands axes routiers (Anonyme, 2015).

    Le Ministère de la Santé Publique (MSP) est aussi présent dans le secteur d'assainissement à travers notamment la Direction Nationale de l'Hygiène (DNH) qui s'occupe de la formulation de la politique en matière d'hygiène incluant l'hygiène publique, la lutte anti-vectorielle et la communication (Anonyme, op. cit).

    55

    Au niveau décentralisé, l'Inspection Provinciale de la Santé (IPS) et ses Brigades d'hygiène des zones de santé sont chargées de l'inspection parcellaire en vue de l'élimination des eaux usées et des excrétas ainsi que de la lutte anti-vectorielle dans les communes (Anonyme, op. cit).

    Le Ministère du plan (MINPLAN) par l'Arrêté n° SC/0178/BGV/MINPRO/COJU//PLS/2008 du 07 août 2008, le Gouverneur de la ville de Kinshasa crée la Régie d'Assainissement et de Travaux Publics de Kinshasa, RATPK en sigle avec pour mission l'assainissement de la ville de Kinshasa et la réhabilitation des infrastructures de base (Anonyme, op. cit).

    I.3 Description de la plante : Pistia stratiotes (L.)

    I.3.1 Classification systématique

    Nous avons opté pour la classification APG IV :

    Règne : Plantae

    Embranchement : Phanérogames

    Sous-embranchement : Angiospermes

    Classe : Monocotylédones

    Sous-Classe : Arecidae

    Ordre : Arales

    Famille : Araceae

    Genre : Pistia

    Espèce : Pistia stratiotes L.1753

    Synonymes : Pistia aegyptica, Pistia aethiopica, Pistia africana, Pistia

    amazonica, Pistia brasiliensis, Zala asiatica (Anonyme, 2016).

    56

    I.3.2 Description générale

    Pistia stratiotes est une plante en rosette, formée des feuilles , de 5 à 25 cm de dimension et de stolons courts donnant naissance à des plantes filles, un gros réseau de racines fibreuses pend sous l'eau, flottant librement à la surface de l'eau, les fleurs sont nombreuses, petites et cahées à la base de la plante, les fruits sont petites baies allongées de 6 à 10 mm de long, d'origine tropicale et assez semblable à la laitue comestible, d'où l'appellation commune de "laitue d'eau". Son développement est optimal à des températures supérieures à 18 °C (Gopal, 1987 ; Kostman et al., 2001).

    En milieu riche en nutriment ou pollué, les racines sont courtes et elles s'allongent ensuite au fur et à mesure que le niveau d'épuration s'améliore. Dans les bassins d'épuration, certains auteurs estiment que l'épuration secondaire est optimale lorsque la longueur des racines est sensiblement égale au diamètre de la plante (Den Hollander et al., 1999).

    Cette plante vit dans les eaux calmes, permanentes ou non. La profondeur des plans d'eau ne semble pas affecter son développement. Elle se reproduit très rapidement dans les milieux eutrophes et peut entraver les usages premiers de ces plans d'eau (Faby, 1997).

    Photo I.1 Pistia stratiotes (Source : https://fr.m.Wikipédia.org, consulté le 7

    octobre 2019)

    57

    I.3.3 Reproduction et propagation

    La reproduction de Pistia stratiotes peut être sexuée ou asexuée. La forme courante et la plus rudimentaire de reproduction est la voie asexuée. La plante se reproduit par multiplication végétative (stolonification). Une plante mère émet des tiges rampantes, appelées stolons (1 à 8) à l'extrémité desquels se développe un nouveau pied. La plante secondaire formée produit elle-même deux stolons au maximum avec à chaque extrémité une plante tertiaire. Les stolons se désagrègent par la suite et libèrent les plantes qui flottent librement sur l'eau et occupent les espaces disponibles (Dray et al., 1989).

    En mode sexué, on assiste à une germination qui libère des graines dans le milieu aquatique. Ces dernières peuvent être emportées par le courant et germer lorsque les conditions le permettront. Cependant, plusieurs auteurs remarquent que la reproduction par germination intervient lorsque l'espace est limité ou dans des conditions climatiques sévères (stress hydrique, salinité élevée) (Khedr et al., 1998 ; Den Hollander et al., 1999).

    Les expériences réalisées dans différentes eaux naturelles ou synthétiques ont montré que les principaux facteurs qui peuvent bloquer la germination des plantes sont : l'obscurité, la salinité, les faibles concentrations en oxygène dissous et les fortes concentrations en CO2 dissous dans le milieu (Hall et al., 1974).

    Ces résultats montrent donc que, dans un bassin d'épuration couvert de laitues d'eau, les graines sédimentées dans le fond auront moins de chances de se développer. De plus, si les récoltes sont régulières, la multiplication par stolonification sera favorisée (Den Hollander et al., op. cit).

    58

    I.3.4 Usages domestiques et thérapeutiques

    Dans le domaine pastoral, Pistia stratiotes a été testée dans l'alimentation des bovins, des porcins et de la volaille en Malaisie et au Sénégal, mais les résultats de ces expériences méritent encore d'être approfondis (Gonzaga, 2000).

    Au Burkina Faso, la plante est utilisée dans des bassins de pisciculture pour éviter le réchauffement de la masse d'eau. Dans la médecine traditionnelle Pistia stratiotes est utilisé en Afrique de l'Est dans le traitement de la démence. Plusieurs auteurs rapportent que la cendre de la plante est un remède efficace contre la tachycardie et la toux, et qu'elle a également des propriétés antidysentérique et hypotensives (Nacoulma, 1996 ; Colares et al., 1997).

    Les récents travaux ont mis en évidence quelques propriétés chimiques, biochimiques, médicales et pharmaceutiques de Pistia stratiotes qui laissent présager des possibilités de valorisation industrielle. Il est aussi reconnu que cette plante a de grandes propriétés de fixation du calcium dissous contenu dans l'eau. Le calcium intervient dans la biosynthèse de l'acide oxalique et de l'oxalate de calcium rencontrés en concentration importante dans les tissus de la plante (Achola et al., 1997).

    I.3.5 Distribution géographique

    Pistia stratiotes est une plante cosmopilite, elle est présente en Afrique, en Asie et en Australie. Elle est pérenne et invasive dans les zones tropicales et annuelle dans les zones à climat froid (Gonzaga, op.cit).

    59

    CHAPITRE DEUXIEME

    MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET METHODES

    II.1 MILIEU D'ETUDE

    II.1.1 Aperçu historique de la commune de la N'sele

    La commune de la N'sele fut créée par l'ordonnance - loi n° 68024 du 20 juin 1968. Avant cette année, elle a été revêtue du statut de la zone annexe, rattachée au territoire de Kasangulu dans la province du Kongo-Central

    II.1.2 Situation géographique II.1.2.1 Limites territoriales

    Les limites géographiques de la commune de la N'sele sont presque naturelles et sont définies par l'arrêté ministériel n° 69-0042 du 23 janvier 1969 (Anonyme, 1969).

    Elle est limitée :

    o au Nord : par le fleuve Congo, partageant ainsi la frontière liquide avec la République du Congo ;

    o au Sud : par la rivière MUKWEME jusqu'à sa source et de sa source, une ligne droite jusqu'à la rivière N'DJILI, faisant ainsi frontière avec le territoire de KASANGULU et une partie de la commune de MALUKU ;

    o à l'Est : par la rivière NKAO jusqu'à son point de sortie sur le lac NGAENKE, faisant frontière avec la Commune de MALUKU ;

    o à l'Ouest : par la rivière NSUENGE jusqu'à sa source et de sa source, une ligne droite la reliant à la source de la rivière BOSUMU, de la rivière NSUENGE jusqu'à son confluent avec le fleuve Congo ; la séparant ainsi des Communes de KIMBANSEKE et MASINA.

    60

    Source : Esri, USGS, NOAA

    Figure II.1. Carte de la Commune de la N'sele

    Source : Esri, USGS, NOAA

    Figure II.2. Carte de la Commune de la N'sele dans la ville-Province de Kinshasa

    61

    62

    II.1.2.2. Coordonnées géographiques de la N'sele

    Les coordonnées géographiques de la commune de la N'sele sont :

    o Latitude : 4° 25' 01»

    o Longitude : 15° 30' 09» Est,

    o Altitude : 280 mètres

    II.1.3 Climat

    II.1.3.1 Alternance de saisons

    Pour caractériser le climat de la région de Kinshasa, les éléments thermiques, l'humidité relative et les précipitations ont été récueillies à la station météorologique de Kinshasa Binza.

    La ville de Kinshasa jouit d'un climat tropical de type AW4 selon la classification de Köppen. La saison sèche très accentuée s'étend de fin mai à mi-septembre (Bultot, 1954 ; Compere, 1970 cité par Kamb, 2018). Selon Compere (1970), ce climat est influencé par sa proximité avec l'océan Atlantique et particulièrement par les vents alizés du Sud Ouest et le courant marin froid du Benguela.

    La saison sèche commence vers la fin du mois de mai et se termine à la mi-septembre. Le reste des mois de l'année est caractérisé par une saison pluvieuse, intercalée par une courte saison sèche entre janvier et février qui devient de plus en plus aléatoire compte tenu des mutations climatiques (Kamb, 2018).

    63

    II.1.3.2 Température

    La température est une grandeur physique qui caractérise de façon objective la sensation subjective de chaleur ou de froid, la température est mesurée avec le thermomètre (Anonyme, 2015)

    27

    27

    28

    26,8

    26,3

    26,1

    26,2

    24,7

    23,6

    24,4

    25,7

    26,2

    26

    25,8

    22

    21

    26

    25

    24

    23

    TEMPERATURE (°C)

    JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOU SEPT OCT NOV DEC Mois

    Source : Anonyme, 2018

    Figure II.3. Variation de températures moyennes mensuelles en 2018

    64

    Source : Imagerie Landsat, 2018

    Figure II.4. Carte des températures de la N'sele (2018)

    65

    II.1.3.3 Précipitation

    Précipitations (mm) moyennes mensuelles

    Par précipitation on entend des formes variées sous lesquelles l'eau solide ou liquide contenue dans l'atmosphère se dépose à surface du globe. Les différentes formes de la précipitation sont: la pluie, la neige, brouillard, grêle, rosée, la quantité de la précipitation est mesurée à l'aide d'un pluviomètre.

    490,6

    282,5

    251,7

    177,2

    160,4

    72,5

    329,5 341,6

    344,1

    JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOU SEPT OCT NOV DEC Mois

    500

    450

    400

    350

    300

    250

    200

    150

    100

    3,3 0 0

    50

    0

    Source : Anonyme, 2018

    Figure II.5. Précipitations moyennes mensuelles en 2018 II.1.3.4 Humidité

    L'humidité est un état de climat qui représente le pourcentage de l'eau existant dans l'atmosphère, sous forme de vapeur, ou bien ; nombre de gramme de vapeur d'eau contenue dans un mètre cube d'air. Elle est mesurée par l'hygromètre.

    66

    70

    71

    78

    Humidité moyenne mensuelle (%)

    84

    82

    80

    78

    76

    74

    72

    82 82

    75

    72

    76

    81

    83

    82

    81

    79

    JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOU SEPT OCT NOV DEC

    Source : Anonyme, 2018

    Figure II.6. Moyennes mensuelles d'humidité en 2018

    Mois

     

    II.1.3.5 Vents

    Vitesses moyennes des vents
    mensuels(Km/h)

    Le vent est un mouvement de l'air entre deux différentes pressions atmosphérique de la haute pression vers la basse pression, il est influencé par la température.

    5,68

    5,4

    4,38

    4,1

    2,47

    4,19

    3,3 3,36 3,34

    3,55 3,46

    2,77

    6

    5,5

    5

    4,5

    4

    3,5

    3

    2,5

    2

    JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOU SEPT OCT NOV DEC Mois

    Source : Anonyme, 2018

    Figure II.7. Vitesses moyennes des vents mensuels en (Km/h) en 2018

    67

    II.1.4 Nature du sol

    Les sols de la N'sele sont sablonneux et ont une faible capacité de rétention d'eau (figure II.8)

    Ces sables qui se posent sur des grès tendres manifestent trois formations différentes :

    o sol argilo-sablonneux : constitué de sable fin argileux, jaune et brun ;

    o sol sablonneux : provenant de transport des eaux de pluies ;

    o sol sablonneux humide (Anonyme, 2018).

    Source : shapefileCRGM_ArcMap10.2.2_ProjectionWGS84 Figure II.8. Types de sols de la N'sele

    68

    1° Relief du sol

    La commune de la N'sele est comprise entre deux entités géomorphologiques distinctes :

    o Une plaine alluviale ;

    o Un plateau de Mangengenge parsemé des collines isolées séparées entre-elles par escarpement.

    2° Sous-sol

    Aucune déclaration officielle n'a été enregistrée sur une quelconque découverte de richesse dans le sous-sol de la commune de la N'sele.

    II.1.5 Superficie et population

    La commune de la N'sele a une superficie de 898,79 km2. Elle est la deuxième commune après Maluku de par son étendue et compte 318.293 habitants (tableau II.6).

    a. Une population en constante évolution

    De 2012 à 2018, la population de la N'sele n'a cessé d'augmenter. La population de la N'sele a suivi une croissance continue de 2012 à 2018 (tableau II.1). Selon les recensements, la population est passée de 255.128 habitants en 2012 à 318.293 habitants en 2018.

    b. Une population composite

    Les données sur la population indiquent que la population de la N'sele est composite. La commune est donc constituée de 318.293 habitants dont 317.595 congolais (nationaux) et 698 non congolais (étrangers), sa densité est de 355 habitants par km2. La commune de la N'sele est principalement peuplée par les tribus ci - après ; Teke humbu (les autochtones de la ville de

    Kinshasa); Ngala ; Yaka ; Mbala ; Yanzi ; Songe ; Kongo ; etc.

    69

    Tableau II.1. Evolution de la population de la n'sele de 2012 à 2018

    ANNEE

    NATIONAUX

    ETRANGERS

    TOTAUX

    HOMMES

    FEMMES

    GARÇONS

    FILLES

    TOTAL

    HOMMES

    FEMMES

    GARÇONS

    FILLES

    TOTAL

    2012

    29 496

    31 058

    36466

    36750

    133770

    187

    194

    215

    231

    818

    134588

    2013

    31 459

    33228

    41263

    41629

    147619

    168

    180

    214

    232

    794

    148413

    2014

    34 519

    36429

    45683

    45777

    162408

    206

    193

    205

    205

    806

    163214

    2015

    56 432

    59401

    69202

    69243

    254278

    176

    177

    167

    157

    677

    245255

    2016

    62 104

    67740

    75380

    77684

    282908

    173

    180

    160

    156

    672

    283580

    2017

    65 330

    71260

    81347

    83515

    301398

    136

    154

    133

    155

    578

    301976

    2018

    68 961

    74266

    85684

    88684

    317595

    151

    160

    172

    215

    698

    318293

    Source : Anonyme, 2018

    70

    II.1.6 Organigramme de la commune de la N'sele

    BOURGMESTRE

     
     
     
     
     
     
     

    BOURG-ADJOINT

    CHEF DE BUREAU

    A.N.R

    D.G.M

    POLICE

    QUARTIERS

    1. MUNZIAMI

    2. MIKALA I

    3. MIKALA II

    4. BIBWA

    5. SINGA INGA

    6. TALANGA I

    7. MANGENGENGE

    8. MIBU

    9. DOMAINE

    10. PECHEURS

    11. KINDOBO

    12. BAHUMBU I

    13. BAHUMBU II

    14. SICOTRA

    15. MIKONGA I

    16. MIKONGA II

    17. NGINA

    18. MUNKE I

    19.BUMA 20.DINGI DINGI 21.MIKONGA III 22.BADARA I 23.BADARA II 24.MABA I 25.MABA II 26.BEL AIR 27.MPASA I 28.MPASA II 29.NGAMPAMA 30.FLEUVE 31.KIKIMI 32.D.I.C/LAU 33.MIKOMBE 34.MUNKE II 35.NGINA II 36.NGAMABA

    SERVICES

    1. Antenne FP/Actifs

    2. Personnel Intérieur

    3. Etat Civil

    4. Population

    5. Contentieux

    6. Social

    7. Transport Voies comm

    8. Engin sans moteur

    9. Genre et Famille 10.Jeunesse

    11.Sport et loisir 12.Droits Humains 13.Prévoyance sociale 14.Tourisme

    15.Energie

    16.Antenne FP/ R&R 17.Hygiène

    18.IPMEA 19.Economie 20.Culture et Arts 21.Urbanisation 22.Habitat 23.Environnement 24.Inspection Agricole 25.déco

    71

    II.1.7 Infrastructures routières et réseau d'assainissement

    Certaines rues sont biens tracées et bitumées. Ces rues possèdent des caniveaux pour l'évacuation des eaux usées domestiques et eaux pluviales. Cependant ces caniveaux ne sont pas très biens dimensionnés et favorisent donc la stagnation des eaux usées domestiques et eaux pluviales. La majorité des rues de la commune n'ont pas des caniveaux. Cette situation met à mal l'assainissement de cette partie de la commune (Anonyme, 2018).

    II.1.8 Végétation dominante

    La flore de la commune de la N'sele est principalement dominée par la savane et des forêts en lambeaux détruites par l'action nocive de l'homme sur l'environnement, par la fabrication exagérée des braises (Anonyme, op.cit).

    II.1.9 Hydrographie

    La rivière N'sele est la principale source d'eau de l'entité où, la commune tire son nom.

    En dehors d'elle, on y trouve deux autres rivières (Bibwa et Mango) (figure II.9) qui se jette dans le fleuve Congo, Dingi-dingi qui se jette dans la rivière N'djili et Nka qui se jette dans la rivière N'sele.

    Elle regorge aussi quelques lacs qui font sa fierté tels que Ngainke, Inye, Mansia, Ngalu, Boo (lac bleu), Lac vert, etc....

    72

    Source : Shapefilecrgm_ArcMap10.2.2._ProjectionWGSW84 Figure II.9. Hydrographie de la N'sele

    73

    II.2 MATERIEL

    II.2.1 Matériel végétal

    La plante utilisée pour cette étude est Pistia stratiotes L. choisi en fonction de ses multiples performances, notamment dans l'épuration des eaux usées domestiques.

    II.3 METHODES

    II.3.2 Mise en place du pilote expérimental

    II.3.2. 1 Construction du pilote expérimental

    Les expériences ont été réalisées dans un pilote expérimental ayant deux bassins, construit en matérieux durables (blocs ciments de 10cm), dont les dimensions sont les suivantes ; une longueur de 100 cm, une largeur de 90 cm et 40 cm d'hauteur (photo II.1).

    Chaque bassin possède un point d'entrée d'eaux usées brutes en amont et un robinet à sa base pour le prélèvement des échantillons et élimination des eaux usées se percolant à travers les substrats.

    Le dispositif été remplit par une succession de trois couches ; deux composées de gravier de diamètre croissant et la troisième qui est constituée de terre noire. Ces substrats sont tamisés pour obtenir le diamètre voulu (de 0,25 à 0,5 mm pour la terre noire, 8 à 15 mm pour les graviers fins (concassés) et 15 à 25 mm pour les graviers grossiers puis sont lavés pour les débarrassés de toutes les impuretés qui peuvent nuire le traitement et un beton separant le dispositif du milieu extérieur.

    74

    Graviers grossiers Graviers fins (concassés) Terre noire

    Source : YANGONGO, 2018

    Photos II.1 Substrats utilisés dans le pilote expérimental

     

    40 cm

    1ère couche formée de graviers fins (Diamètre compris entre 8 et 15 mm)

    2ème couche formée de graviers grossiers (Diamètre compris entre 15 et 25 mm)

    30 cm

    3ème couche formée de terre noire (Diamètre compris entre 0,25 et 0,5 mm)

    30 cm

    Source : YANGONGO, 2018

    Figure II.10. Disposition de substrats dans le pilote expérimental II.3.2. 2 Récolte de Pistia stratiotes

    Les plantes utilisées pendant les expériences ont été récoltées dans un étang piscicole situé dans le quartier Mikonga I à N'sele. L'étang existe depuis novembre 2018, il a une longueur de 13m, une largeur de 8m et 90cm de profondeur. Les plantes ont été recoltées dans les avant-midi pour éviter le stress hydrique.

    75

    II.3.2. 3 Temps de rétention de l'eau dans le bassin

    Pour avoir un bon rendement, les eaux usées séjournent dans un bassin planté de Pistia stratiotes et non planté pendant 7 jours. Le suivi des paramètres analysés in- situ se faisait tous les jours.

    II.3.2. 4 Prélèvement des eaux usées

    L'alimentation du système se fait exclusivement par des eaux usées domestiques issues de quelques ménages situé dans le quartier Mikonga I à N'sele (100 litres par bassin). Les eaux usées domestisques résultant de plusieurs activités doméstisques étaient recueillie dans quatre bidons de 25L et verser à l'entrée du pilote expérimental qui repartie équitablement les eaux usées dans les deux bassins.

    II.3.2.5 Critères de choix des macrophytes

    Le choix du végétal à planter s'est basé sur quatre critères importants : adaptation aux conditions climatiques locales, vitesse de croissance rapide, facilité d'exportation de la biomasse produite et un système racinaire important. Comme il a été cité précédemment, la plante testée est Pistia stratiotes. Environ soixante - quinze (75) plantes ont été placées dans le bassin.

    II.3.2.6 Critères de choix du substrat

    Les matériaux choisis pour améliorer la performance des filtres doivent être :

    ? suffisamment perméable pour éviter le colmatage ;

    ? économique ;

    ? écologique avec un potentiel d'impact mineur ou nul sur l'environnement ? disponibles localement (dans l'ordre pour réduire les coûts).

    76

    Et doivent avoir :

    ? une influence importante sur les taux d'élimination des nutriments ; ? une surface importante de contact avec les polluants ;

    ? une bonne conductivité.

    II.3.1 Echantillonnage

    II.3.1.1 Fréquence d'échantillonnage

    L'échantillonnage a été de deux fois par mois, entre les mois de septembre 2018 et Février 2019. Il se faisait toujours pendant la même période de la journée (Avant-midi). Pendant une période de six mois, nous avons analysé 48 échantillons venant du dispositif expérimental.

    II.3.1.2 Lieu de prélèvement

    Le prélèvement d'un échantillon d'eau est une opération délicate à laquelle le plus grand soin doit être apporté. Il conditionne les résultats analytiques et l'interprétation qui en sera donnée. Le matériel de prélèvement doit faire l'objet d'une attention particulière (Rodier, 2009).

    Quatre points ont été retenus pour le prélèvement des échantillons ; l'entrée du pilote expérimental planté des Pistia stratiotes et non planté situé en amont et à la sortie du pilote expérimental planté des Pistia stratiotes et non planté situé en aval (photo II.2).

    77

    Largeur : 90 cm

    Largeur : 90 cm

    Longueur : 100 cm

    Source : YANGONGO, 2018

    Photos II.2 Pilote expérimental montrant le lieu de prélèvement II.3.1.3 Transport et conservation des échantillons

    Les échantillons d'eaux usées ont été recueillis dans des bouteilles en plastique de 1.500 ml préalablement bien lavées et rincées trois fois avec de l'eau à examiner. Elles étaient remplis jusqu'au bord. Une fois les prélèvements effectués, les flacons ont été étiquetés et conservés dans une glacière à l'abri de la lumière et à une température maintenue à 4°C conformément à la norme AFNOR NF EN 25667 (ISO 5667). Cette norme précise la méthode de prélèvement, les réactifs de fixation à utiliser, les précautions à prendre lors du transport des échantillons, etc.

    Les échantillons doivent être analysés le jour même, il est donc admis que le délai maximum entre le prélèvement et le début de l'analyse ne doit pas excéder 24 heures, aussi il est préférable de le raccourcir lorsque l'eau est présumée être très polluée (Rodier, 2009). Tout prélèvement doit être accompagné d'une fiche de renseignement sur laquelle on note :

    ? Lieu de prélèvement,

    ? Date et heure de prélèvement,

    ? Etat de l'atmosphère.

    78

    Le bouchon est placé de telle manière à ce qu'il n'y ait aucune bulle d'air et qu'il ne soit pas éjecté au cours du transport. Pour les analyses bactériologiques, les bouteilles utilisées assurent une fois bouchés une protection totale contre toute contamination. Elles sont préalablement stérilisées et protégées dans un emballage plastique stérile. Les échantillons ont été acheminés au laboratoire de la Direction d'Assainissement pour les analyses physico-chimiques et au laboratoire de microbiologie de l'Université de Kinshasa pour les analyses bactériologiques où nous avons procédé immédiatement à leur analyse, dans un délai qui n'excédait pas 24h.

    II.3.1.4 Analyses au laboratoire

    A l'instar des paramètres (température, pH, conductivité, turbidité et l'oxygène dissous) mesurés in situ, les analyses physico-chimiques (MES, Azote total, Ammonium, Nitrite, Nitrate, DCO et DBO5) ont été réalisées dans le laboratoire de chimie de la Direction d'Assainissement de Kinshasa (DAS) et les analyses bactériologiques dans le laboratoire de microbiologie de la faculté des sciences de l'Université de Kinshasa. Ces analyses ont été réalisées suivant différents protocoles reconnus à chacun de paramètres retenus.

    II.3.3 Méthodes d'analyses

    Le fonctionnement du pilote expérimental a été contrôlé par la mesure des paramètres physico-chimiques et bactériologiques, les échantillons sont prélevés à l'entrée et à la sortie du pilote pour les paramètres à examiner au laboratoire et dans le pilote pour les paramètres réalisés in-situ.

    II.3.3.1 Détermination des paramètres physico-chimiques

    Les analyses physico-chimiques ont concerné les paramètres suivants: Température, pH, Conductivité, Turbidité, Oxygène dissous, MES, Azote total (NT), Ammonium (NH4+), Nitrite (NO2 -), Nitrate (NO3 -), DCO et DBO5. Le tableau II.2 met en évidence leurs méthodes d'analyses.

    79

    Tableau II.2. Paramètres physico-chimiques

    Paramètre

    Unité

    Méthodes de référence

    1

    Température (T°)

    °C

    Thermométrique : Sonde

    multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.

    2

    Potentiel

    d'hydrogène (pH)

    Unité
    pH

    Potentiométrie : Sonde multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.

    3

    Conductivité (CE)

    ìS/cm

    Potentiométrie : Sonde multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.

    4

    Turbidité

    NTU

    Electrométrique : Sonde

    multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.

    5

    Oxygène dissous

    (OD)

    mg
    d'O2/l

    Potentiométrique : Oxymètre

    INOLABO-OXI 730 WTW

    6

    Matières en

    Suspension (MES)

    mg/l

    Méthode gravimétrique. Filtration sur membrane et séchage à l'étuve à 105°C et pesée.

    7

    Azote total (NT)

    mg/l

    Méthode photométrique. Photomètre lovibond MD 610

    8

    Ammonium (NH4 +)

    mg/l

    9

    Nitrite (NO2-)

    mg/l

    10

    Nitrate (NO3-)

    mg/l

    11

    Demande Chimique en oxygène (DCO)

    mg
    d'O2/l

    Est mesurée par Thermo-réacteur

    lovibond RD 125. Par la méthode au bichromate de potassium (K2Cr2O7)

    12

    Demande

    Biologique en
    Oxygène (DBO)

    mg
    d'O2/l

    Méthode manométrique. Avec

    OXITOP et une armoire
    thermorégulatrice lovibond OXIDirect

    80

    II.3.3.2 Méthodes d'analyses bactériologiques

    Cette classe des paramètres bactériologiques comprend des genres et espèces dont la présence dans les eaux ne constitue pas en elle-même un risque sur la santé des populations, mais indique l'importance de la pollution biologique des eaux.

    L'étude des paramètres bactériologiques a porté sur les principaux indicateurs de la contamination fécale, à savoir les coliformes totaux, les coliformes fécaux et les streptocoques fécaux. Le dénombrement bactérien a été effectué selon la méthode du NPP (le nombre le plus probable) et ces résultats sont déterminés à partir de la table de Mac Grady (Rejsek, 2002 ; Rodier, 2009).

    Les différentes méthodes analytiques utilisées pour la recherche des germes de pollution sont représentées dans le tableau II.3.

    Source : Dahel, 2009

    81

    Tableau II.3. Méthodes analytiques utilisées pour la recherche des indicateurs bactériologiques de pollution

    Germes
    recherchés

    Temps et températures
    d'incubation

    Description de la méthode

    Milieux de culture

    Références

    1

    COLIFORMES
    TOTAUX ET
    FECAUX

    37°C pendant 24h, en absence de résultats prolonger à 48 h pour les 2 germes

    24h à 37°C pour

    les CT et 44 °C pour les CF.

    Ensemencement en milieu liquide

    Milieux présomptifs

    ? Milieux liquides de Bouillon Lactose
    Bilié au Vert Brillant (BLBVB). Selon Afnor NF T90-413.

    Milieux confirmatifs

    ? Milieux liquides d'eau peptonée

    exempte d'indole. Selon Afnor NF
    T90-413.

    Rodier,

    2009 et
    Rejsek,

    2002

    2

    STREPTOCOQU
    ES FECAUX

    24h ou 48h à 37°C

    24h à 37°C

    Ensemencement en milieu liquide

    Milieux présomptifs

    ? Milieu de Rothe selon Afnor NF T90-
    411.

    Milieux confirmatifs

    ? Milieu de Litsky (liquide) selon Afnor
    NF T90-411.

    Rejsek,

    2002

    82

    II.3.3.2.1 Coliformes totaux et fécaux

    Sous le terme de «coliformes» est regroupé un certain nombre d'espèces bactériennes appartenant en fait à la famille des Enterobacteriaceae. La définition suivante a été adoptée par l'Organisation Internationale de standardisation (ISO). Le terme «coliforme » correspond à des organismes en bâtonnets, non sporogènes, gram négatifs, oxydase négatifs, facultativement anaérobies, capables de croître en présence de sels biliaires ou d'autres agents de surface, possédant des activités inhibitrices de croissance similaires, et capables de fermenter le lactose (et le mannitol) avec production d'acide et d'aldéhyde en 48 heures, à des températures de 35 à 37 °C.

    Les coliformes sont intéressants car un très grand nombre d'entre eux vivent en abondance dans les matières fécales des animaux à sang chaud et de ce fait, constituent des indicateurs fécaux de la première importance. Les coliformes fécaux sont appelés aussi les coliformes thermo-tolérants, ce sont des coliformes qui fermentent le lactose à 44°C.

    Pour la détermination des coliformes totaux et fécaux, on a utilisé

    l'incubateur DNP- 9030A.

    1° Recherche et dénombrement des Coliformes totaux et fécaux

    Conformément à la norme NF T90- 413, il consiste à utiliser des milieux liquides de bouillon lactose bilié au vert brillant (BLBVB), dans des tubes munis de cloches de Durham (figure II.13). La présence des germes recherchés se traduit par :

    ? un virage de couleur dans toute la masse liquide.

    ? un dégagement de gaz dans les cloches.

    83

    1. Mode opératoire

    La colimétrie comporte deux tests :

    · un test présomptif et

    · un test confirmatif.

    Le dénombrement est effectué suivant la méthode du nombre le

    plus probable (NPP) de la table de Mac Grady (Annexe 1).

    2. Test présomptif

    Le mode opératoire consistait à :

    · on prépare 3 séries de 3 tubes chacun contenant 9 ml de bouillon lactose bilié au vert brillant (BLBVB) simple concentration, munis de cloches de Durham ;

    · chacun des 3 tubes de la première série reçoit 1 ml de la dilution 100 (solution mère) ;

    · les tubes de la deuxième et troisième série reçoivent respectivement 1 ml de la dilution 10-1 et 1 ml de la dilution 10-2 ;

    · agiter pour homogénéiser, sans faire pénétrer l'air dans la cloche de Durham ;

    · l'ensemble des tubes ainsi préparés est incubé à 37° C pendant 24 h;

    · observer d'abord le changement de couleur ou non dans les tubes ;

    · observer ensuite le trouble dans le milieu, dû à la croissance des bactéries présentes ;

    · observer enfin la production de gaz traduite par le soulèvement de la cloche de Durham introduit dans le milieu (au moins 1/10 de la cloche devra être vide) ;

    · procéder à la lecture, après le temps d'incubation, en considérant comme « positif » tous les tubes ayant présenté d'abord un trouble du à une croissance microbienne.

    84

    Remarque : Cette phase de la colimétrie se base sur la propriété commune des Coliformes à fermenter le lactose tout en produisant du gaz ; elle ne permet que de présumer de la présence des coliformes dans l'eau à analyser. De ce fait, l'application du test confirmatif s'impose.

    Test confirmatif

    Les tubes positifs présentent un virage de couleur ainsi qu'un dégagement de gaz dans la cloche de Durham ; ces derniers sont réensemencés dans des tubes d'eau peptonée exempte d'indole (épreuve Deikman). Pour cela nous prélevons 2 à 3 gouttes que nous rajoutons dans des tubes contenant de l'eau peptonée exempte d'indole. Les tubes sont refermés et incubés à 37°C pour les coliformes totaux et 44 °C pour les CF.

    3. Expression des résultats

    Le mode opératoire consistait à :

    ? formation d'anneau rouge à la surface des tubes d'eau peptonée après addition de 2 à 3 gouttes du réactif de Kovacs témoignant de la production d'indole par E. coui, suite à la dégradation du Tryptophane grâce à la Tryptophanase.

    ? production de gaz dans les cloches des tubes de BLBVB

    ? nous notons le nombre de tubes positifs et nous exprimons le nombre le plus probable de germes dans 100 ml d'échantillon d'eau, selon la table de Mac Grady (annexe 1).

    85

    II.3.3.2.2 Streptocoques fécaux

    Conformément à la norme NF T 90-411, le principe se résume à la recherche et au dénombrement des Streptocoques en milieu liquide. Alors que les tubes primaires contiennent déjà une certaine quantité d'azide de sodium (milieu de Rothe), le repiquage des tubes positifs se fait sur un milieu nettement inhibiteur avec une concentration plus élevée en azide de sodium et de cristaux violets (milieu Litsky), ne laissant se développer que les Streptocoques ou Entérocoques.

    Les streptocoques fécaux sont des bactéries à Gram-, sphériques à ovoïde formant des chainettes, non sporulées, se cultivant en anaérobiose à 44°C et à pH 9,6. La recherche de streptocoques fécaux ne doit être considérée que comme un complément à celle des coliformes thermo-tolérants pour être le signe d'une contamination fécale.

    1. Test présomptif

    o Conformément à la norme NF T 90-411, nous avons ensemencé 3 séries de 3 tubes contenant 9ml de bouillon de Rothe simple concentration (figure II.14) :

    ? Une 1ère série de 3 tubes avec 1ml d'eau à analyser de dilution mère (100) ;

    ? Une 2ème série de 3 tubes avec 1ml de la deuxième dilution (10-1) ; ? Une 3ème série de 3 tubes avec 1ml de la troisième dilution (10-2).

    o Nous homogénéisons par agitation du contenu des tubes de façon à ce que les bactéries et la concentration en inhibiteurs soient identiques en tout point ;

    o Nous incubons les tubes pendant 24 à 48h à 37° C ;

    o Les tubes présentant un trouble bactérien sont présumés contenir des streptocoques et sont soumis à un test confirmatif.

    86

    2. Test confirmatif

    Après agitation des tubes positifs nous prélevons 2 à 3 gouttes de chaque tube positif, et nous les repiquons dans un tube contenant du milieu Litsky; nous incubons à 37°C pendant 24 à 48 h. Nous notons le nombre de tubes positifs et nous exprimons le nombre le plus probable de germes dans l'échantillon selon la table de Mac Grady (annexe 1).

    II.3.3.2.3 Techniques de quantification bactérienne

    Le calcul du nombre le plus probable de germes est effectué en se rapportant à la table de Mac Grady (Annexe 1).

    ? Cas de l'inoculation de chaque dilution d'eau dans 3 séries de 3 tubes de milieu de culture :

    Tableau II.4. Calcul du nombre le plus probable de germes

    Tube N°

    Dilutions

     

    10-1

    10-2

    10-3

    1

    +

    +

    -

    2

    +

    +

    -

    3

    +

    +

    -

    Résultat

    3

    3

    0

     

    Source : Dahel, 2009

    Légende : (+) : Tube positif, (-) : Tube négatif.

    ? Si nous avons 3 tubes positifs dans la première série 1/10 et 3 tubes positifs dans la deuxième série 1/100, et aucun tube positif dans la troisième 1/1000, alors nous lisons "3.3.0".

    ? D'après la table de Mac Grady (annexe 1), "330" correspond à 240 germes /100ml d'eau (Tableau II.4).

    87

    II.3.3.3 Analyse statistique

    Les résultats obtenus ont fait l'objet d'un traitement informatique dans le but de garantir leur fiabilité. Les calculs des moyennes, et des écart-types ont été possible grâce au logiciel Excel, tandis que les analyses de la variance et la comparaison des différentes moyennes (ppds) ont été effectuées avec le logiciel Statistix 8.0.

    I II.3.3.4 Eléments de calcul

    Pour faire une lecture générale des tendances évolutives des concentrations des différents paramètres (Température, pH, Conductivité, Turbidité, oxygène dissous, MES, Azote total (NT), Ammonium (NH4 +), Nitrite (NO2-), Nitrate (NO3-), DCO et DBO5) Nous avons procédé aux tracés de leur évolution en fonction du temps pour l'entrée et la sortie du pilote expérimental.

    Les performances épuratoires ont été appréciées sur base des abattements des différents paramètres entre l'entrée et la sortie du pilote. Les abattements ont été calculés selon les formules suivantes :

    ? Abattement physico-chimique (%) = CE - CS x 100

    CE

    o CE : Concentration moyenne de pollution à l'entrée du pilote expérimental ;

    o CS : Concentration moyenne de pollution à la sortie du pilote expérimental.

    ? Abattement bactériologique (%) = 1-(NgS/NgE) x 100

    o Ngs : Nombre moyen des germes à la sortie ;

    o NgE : Nombre moyen des germes à l'entrée.

    88

    CHAPITRE TROISIEME

    PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION III.1 Résultats

    III.1.1 Paramètres physico-chimiques

    1° Température

    Figure III.1 : Température des EUB et EUE

    Température (°C)

    30

    29

    28

    27

    26

    25

    24

    28,3

    27,3

    26,5

    26,4

    27,1

    27

    29,9

    29

    28,1

    29,1

    28,7

    28,3

    28

    27,9

    27,3

    27,2

    27

    26,4

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.1 montre que la température des EUB au mois de septembre est de 28,3 °C, de 27,3 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 26,4 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    89

    La température des EUB au mois d'octobre est de 27,1 °C, de 27 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 26,5 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La température des EUB au mois de novembre est de 29,9 °C, de 29 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 28,1 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La température des EUB au mois de décembre est de 29,1 °C, de 28,7 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 28,3 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La température des EUB au mois de janvier est de 28 °C, de 27,9 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 27,3 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La température des EUB au mois de février est de 27,2 °C, de 27 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 26,4 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 3,9 % et 1,4 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence n'est pas significative.

    90

    2° pH

    Figure III.1.2 : pH des EUB et EUE

    7,9

    8

    9

    8,6

    8,5

    8,4

    8,3

    8,1

    7,1

    7,3 7,3

    7,1

    7,3

    7,2

    7

    6,5

    6

    6,9

    6,9

    7,7 7,7

    7,6

    7,5

    7,4

    7,5

    pH

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.2 montre que le pH des EUB au mois de septembre est de 7,3, de 7,2 pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 6,9 pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le pH des EUB au mois d'octobre est de 8,6, de 8,3 pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 7,7 pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le pH des EUB au mois de novembre est de 8,4, de 8,3 pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 7,7 pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le pH des EUB au mois de décembre est de 7,5, de 7,4 pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 7,1 pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le pH des EUB au mois de janvier est de 7,6, de 7,3 pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 6,9 pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le pH des EUB au mois de février est de 7,9, de 7,4 pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 7,1 pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    91

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 7,6 % et 2,5 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence n'est pas significative.

    3° Conductivité

    Figure III.1.3 : Conductivité des EUB et EUE

    600

    Conductivité (uS/cm)

    543a

    181c

    246c

    247c

    253b

    265c

    291c

    294c

    306b

    329b

    333b

    363b

    367a

    387b

    412a

    417a

    529a

    500

    400

    300

    200

    100

    539a

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.3 illustre que la conductivité des EUB au mois de septembre est de 529 uS/cm, de 333 uS/cm pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 291 uS/cm pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La conductivité des EUB au mois d'octobre est de 367 uS/cm, de 253 uS/cm pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 181 uS/cm pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La conductivité des EUB au mois de novembre est de 539 uS/cm de 363 uS/cm pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 265 uS/cm pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    92

    La conductivité des EUB au mois de décembre est de 417 ìS/cm, de 329 ìS/cm pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 246 ìS/cm pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La conductivité des EUB au mois de janvier est de 543 ìS/cm, de 387 ìS/cm pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 294 ìS/cm pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La conductivité des EUB au mois de février est de 412 ìS/cm, de 306 ìS/cm pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 247 ìS/cm pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 45 % et 29 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence est hautement significative.

    93

    4° Turbidité

    Figure III.1.4 : Turbidité des EUB et EUE

    450

    400

    402a

    Turbidité (NTU)

    350

    300

    250

    200

    202c

    195b

    190c

    300a 295a

    262b

    314a 326a

    321b

    226a

    257b

    245b

    181c

    150

    100

    163b

    153c

    146c 139c

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.4 montre que la turbidité des EUB au mois de septembre est de 300 NTU, de 195 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 168 NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La turbidité des EUB au mois d'octobre est de 295 NTU, de 262 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 202 NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La turbidité des EUB au mois de novembre est de 314 NTU, de 245 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 181 NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La turbidité des EUB au mois de décembre est de 326 NTU, de 257 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 146 NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    94

    La turbidité des EUB au mois de janvier est de 402 NTU, de 321 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 153 NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La turbidité des EUB au mois de février est de 226 NTU, de 163 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 139 NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 46,9 % et 22,5 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence est hautement significative.

    5° Oxygène dissous

    Figure III.1.5 : Oxygène dissous des EUB et EUE

    Oxygène dissous (mg d'O2/l)

    0,5

    2,5

    1,5

    2

    1

    1,1b

    1,3b

    1,9a

    1,8b

    1,9b

    2,2a

    1,09b 1,08b

    1,62b

    2a

    1,46b

    2,3a

    1,21b 1,2b

    1,32b

    1,77a

    1,69b

    2,12a

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.5 montre que l'oxygène dissous des EUB au mois de septembre est de 1,1 mg d'O2/l, de 1,3 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 1,9 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    95

    L'oxygène dissous des EUB au mois d'octobre est de 1,8 mg d'O2/l, de 1,9 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 2,2 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'oxygène dissous des EUB au mois de novembre est de 1,04 mg d'O2/l, de 1,46 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 2 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'oxygène dissous des EUB au mois de décembre est de 1,08 mg d'O2/l, de 1,46 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 2,3 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'oxygène dissous des EUB au mois de janvier est de 1,21 mg d'O2/l, de 1,32 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 1,77 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'oxygène dissous des EUB au mois de février est de 1,2 mg d'O2/l, de 1,69 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 2,12 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence est hautement significative.

    96

    6° Matières en suspension (MES)

    Figure III.1.6 : Matières en suspension dans EUB et EUE

    750

    648a

    650

    482a

    402,1a

    360a

    274,4a

    241b

    312,2b

    281,3b

    256,4b

    291,5a

    550

    MES (mg/l)

    450

    350

    250

    150

    192,4b

    173,9b 184,6b

    96b 83,5b

    139,1b

    108b

    152,7b

    50

    Mois

    Sept Oct Nov Dec Janv Fev

    EUB EUE sans P EUE avec P

    La figure III.6 montre que les MES des EUB au mois de septembre est de 274,4, de 139,1 pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 108 pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les MES des EUB au mois d'octobre est de 482 mg/l, de 241 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 192,4 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les MES des EUB au mois de novembre est de 548 mg/l, de 312,2 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 281,3 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les MES des EUB au mois de décembre est de 402,1 mg/l, de 256,4 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 152,7 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les MES des EUB au mois de janvier est de 291,5 mg/l, de 173,9 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 96 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    97

    Les MES des EUB au mois de février est de 360 mg/l, de 184,6 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 83,5 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 61,3 % et 44,5 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence est hautement significative.

    7° Azote total (NT)

    Figure III.1.7 : Azote total (NT) dans les EUB et EUE

    65

    60

    56,21

    52,82

    44,31

    41,65

    40,55

    30,54

    24,14

    22

    43,06

    NT (mg/l )

    55 50 45 40 35 30 25 20

    39,94

    35,65

    32,8

    30,61

    26 25,39

    21,73

    23,34

    38,18

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.7 montre que l'azote total des EUB au mois de septembre est de 30,54 mg/l, de 24,14 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 22 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    98

    L'azote total des EUB au mois d'octobre est de 41,65 mg/l, de 40,55 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 38,18 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'azote total des EUB au mois de novembre est de 26 mg/l, de 25,39 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 21,73 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'azote total des EUB au mois de décembre est de 56,21 mg/l, de 52,82 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 44,31 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'azote total des EUB au mois de janvier est de 43,06 mg/l, de 39,94 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 35,65 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'azote total des EUB au mois de février est de 32,8 mg/l, de 30,61 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 23,34 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 7,3 % et 19,4 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence n'est pas significative.

    99

    8° Ammonium (NH4 +)

    Figure III.1.8 : Ammonium (NH4 +) dans les EUB et EUE

    50

    40,33

    39,01

    42,07

    40,14

    38,11

    34,87

    26,58

    23,46

    32,02

    28,92

    22,81

    21,83

    20,28

    18,45

    29,52

    27,4

    30

    45

    40

    35

    30

    25

    NH4+ (mg/l)

    20

    15,5

    15

    10

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.8 montre que l'ammonium des EUB au mois de septembre est de 26,58 mg/l, de 26,46 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 15,5 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'ammonium des EUB au mois d'octobre est de 32,02 mg/l, de 28,92 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 22,81 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'ammonium des EUB au mois de novembre est de 21,83 mg/l, de 20,28 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 18,45 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'ammonium des EUB au mois de décembre est de 42,07 mg/l, de 40,14 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 38,11 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    100

    L'ammonium des EUB au mois de janvier est de 39,01 mg/l, de 29,52 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 27,4 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    L'ammonium des EUB au mois de février est de 40,33 mg/l, de 34,87 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 30 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 24,5 % et 10,7 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence n'est pas significative.

    9° Nitrite (NO2 -)

    Figure III.1.9 : Nitrite (NO2 -) dans les EUB et EUE

    0,3

    0,26

    0,11

    0,036

    0,03 0,028

    0,02 0,02

    0,125

    0,102

    0,076

    0,054

    0,042

    0,026

    0,04

    0,02 0,01

    0,25

    0,2

    ,15

    NO2- 0 (mg/l)

    0,1

    0,05

    0

    0,23

    0,2

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.9 montre que le nitrite des EUB au mois de septembre est de 0,036 mg/l, de 0,03 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,02 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    101

    Le nitrite des EUB au mois d'octobre est de 0,028 mg/l, de 0,02 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,011 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le nitrite des EUB au mois de novembre est de 0,076 mg/l, de 0,054 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,042 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le nitrite des EUB au mois de décembre est de 0,125 mg/l, de 0,102 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,026 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le nitrite des EUB au mois de janvier est de 0,04 mg/l, de 0,02 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,01 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le nitrite des EUB au mois de février est de 0,26 mg/l, de 0,23 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,2 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 44,4 % et 22,2 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence n'est pas significative.

    102

    10° Nitrate (NO3 -)

    Figure III.1.10 : Nitrate (NO3 -) dans les EUB et EUE

    NO3- (mg/l)

    4,5

    0,5

    3,5

    2,5

    1,5

    4

    0

    3

    2

    1

    3,44a

    2,91a

    0,99b 1b

    2,68a

    1,75a

    3,59a

    3,27a

    0,51b 0,38b

    2,49a

    2,28a

    4,05a

    3,98a

    2,18a

    1,92b

    1,5a

    1,02b

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.10 montre que le nitrate des EUB au mois de septembre est de 3,44 mg/l, de 2,91 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,99 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le nitrate des EUB au mois d'octobre est de 2,68 mg/l, de 1,75 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 1 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le nitrate des EUB au mois de novembre est de 3,59 mg/l, de 3,27 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,51 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le nitrate des EUB au mois de décembre est de 2,49 mg/l, de 2,28 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,38 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le nitrate des EUB au mois de janvier est de 4,05 mg/l, de 3,98 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 1,92 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    103

    Le nitrate des EUB au mois de février est de 2,18 mg/l, de 1,5 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 1,02 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 68,4 % et 14,9 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence est hautement significative.

    11° Demande chimique en oxygène (DCO)

    Figure III.1.11 : Demande chimique en oxygène (DCO) dans les EUB et EUE

    DCO (mg d'O2/l)

    450

    400

    500

    250 233,7a

    212a 219,3a

    200 184,5ab

    176ab 176,9ab 179,4ab

    150

    100

    320a

    105,8b

    148,5b

    135,6b

    125,2b

    462,4a

    326,8ab

    232,7b

    281a 270,6ab

    207,9b

    350

    300

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.11 montre que la DCO des EUB au mois de septembre est de 320 mg d'O2/l, de 176 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 105,8 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La DCO des EUB au mois d'octobre est de 212 mg d'O2/l, de 184,5 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 125,2 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    104

    La DCO des EUB au mois de novembre est de 219,3 mg d'O2/l, de 176,9 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 135,6 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La DCO des EUB au mois de décembre est de 233,7 mg d'O2/l, de 179,4 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 148,5 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La DCO des EUB au mois de janvier est de 462,4 mg d'O2/l, de 326,8 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 232,7 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La DCO des EUB au mois de février est de 281 mg d'O2/l, de pour 270,6 mg d'O2/l les EUE sans Pistia stratiotes et est de 207,9 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 44,7 % et 23,9 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence est hautement significative.

    105

    12° Demande biologique en oxygène (DBO5)

    Figure III.1.12 : Demande biologique en oxygène (DBO5) dans les EUB et EUE

    346

    350

    300

    DBO5 (mg d'O2/l)

    250

    200

    150

    100

    50

    273,9

    204,9

    163 154,3

    181,4

    167

    182,3

    173,4

    79

    128,5

    116,

    109,1

    102,8

    92,2 93,4

    122

    52

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.12 montre que la DBO5 des EUB au mois de septembre est de 116,5 mg d'O2/l, de 79 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 52 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La DBO5 des EUB au mois d'octobre est de 163 mg d'O2/l, de 122 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 92,2 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La DBO5 des EUB au mois de novembre est de 173,4 mg d'O2/l, de 102,8 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 93,4 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La DBO5 des EUB au mois de décembre est de 182,3 mg d'O2/l, de 154,3 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 109,1 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    106

    La DBO5 des EUB au mois de janvier est de 346 mg d'O2/l, de 273,9 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 181,4 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    La DBO5 des EUB au mois de février est de 204,9 mg d'O2/l, de pour 167 mg d'O2/l les EUE sans Pistia stratiotes et est de 128,5 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 44,6 % et 16,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence n'est pas significative.

    III.2 Paramètres bactériologiques

    1° Coliformes totaux (CT)

    Figure III.1.13 : Taux de coliformes totaux (CT) dans les EUB et EUE

    510

    460a

    460a

    240a

    93b 93b

    75b 75b

    64b 64b

    210a

    120b

    150a

    210b

    120b

    120a

    75b

    39b

    15b

    10

    CT (germes/100 ml)

    410

    310

    210

    110

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.13 montre que les CT des EUB au mois de septembre est de 240 germes/100 ml, de 75 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 15 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    107

    Les CT des EUB au mois d'octobre est de 210 germes/100 ml, de 120 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 64 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les CT des EUB au mois de novembre est de 460 germes/100 ml, de 93 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 75 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les CT des EUB au mois de décembre est de 150 germes/100 ml, de 93 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 64 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les CT des EUB au mois de janvier est de 460 germes/100 ml, de 210 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 120 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les CT des EUB au mois de février est de 120 germes/100 ml, de pour 75 germes/100 ml les EUE sans Pistia stratiotes et est de 39 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 77 % et 59,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence est hautement significative.

    108

    2° Coliformes fécaux (CF)

    Figure III.1.14 : Taux de coliformes fécaux (CF) dans les EUB et EUE

    460

    460

    240

    240 210

    240

    210

    170 150

    150 1

    93

    93

    120

    75

    20

    75 75

    1250

    1100

    CF (germes/100 ml)

    1050

    850

    650

    450

    250

    50

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.14 montre que les CF des EUB au mois de septembre est de 150 germes/100 ml, de 93 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 75 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les CF des EUB au mois d'octobre est de 210 germes/100 ml, de 150 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 75 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les CF des EUB au mois de novembre est de 240 germes/100 ml, de 150 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 120 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les CF des EUB au mois de décembre est de 1100 germes/100 ml, de 460 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 240 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les CF des EUB au mois de janvier est de 120 germes/100 ml, de 93 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 75 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    109

    Les CF des EUB au mois de février est de 460 germes/100 ml, de pour 240 germes/100 ml les EUE sans Pistia stratiotes et est de 210 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 65,1 % et 48 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence n'est pas significative.

    3° Streptocoques fécaux (SF)

    Figure III.1.15 : Taux de Streptocoques fécaux (SF) dans les EUB et EUE

    270

    93a

    75b

    28b

    48b

    39b

    150a

    120b

    93b

    75a 75a

    64b 64b

    48b 48b 48b 39b

    150a

    240a

    220

    170

    120

    70

    SF (germes/100ml)

    20

    Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois

    EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia

    La figure III.15 montre que les SF des EUB au mois de septembre est de 150 germes/100 ml, de 64 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 39 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les SF des EUB au mois d'octobre est de 75 germes/100 ml, de 64 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 48 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    110

    Les SF des EUB au mois de novembre est de 75 germes/100 ml, de 48 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 28 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les SF des EUB au mois de décembre est de 240 germes/100 ml, de 120 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 48 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les SF des EUB au mois de janvier est de 93 germes/100 ml, de 75 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 48 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Les SF des EUB au mois de février est de 150 germes/100 ml, de pour 93 germes/100 ml les EUE sans Pistia stratiotes et est de 39 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.

    Le taux d'abattement durant la période d'étude est de 68,1 % et 40,8 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance montre que la différence est hautement significative.

    111

    2.2. DISCUSSION

    La température à la sortie de deux bassins (planté de Pistia stratiotes et non planté) présente une légère diminution par rapport à celle des eaux usées brutes (28,2 °C), les EUE avec Pistia stratiotes (27,1 °C) et les EUE sans Pistia stratiotes (27,8 °C) (Figure III.1).

    Les valeurs de la température des eaux usées enregistrées sont supérieures à 25°C considérée comme valeur limite de rejet dans le milieu récepteur par l'OMS (2015). De même, ces valeurs sont inférieures à 35°C, considérée comme valeur limite indicative pour les eaux destinées à l'irrigation(J.O de la République Algérienne, 1993).

    Selon Ollier et al. (1983), une eau trop chaude ou trop froide peut donner lieu à des accidents surtout sur des jeunes plantes. La température optimale semble se situer aux environs de 25°C pour la plupart des plantes durant la période active de la végétation.

    Les EUE avec ou sans Pistia stratiotes répondent à la norme de rejet exigée par l'OMS (25 à 30°C) et est inférieure à la valeur recommandée par la loi algérienne, limitent des paramètres de rejet dans le milieu récepteur à 30°C (journal officiel de la République Algérienne, 1993).

    Les résultats obtenus concordent avec ceux obtenus par Belghyti et

    al., (2009).

    Le pH, indique l'alcalinité des eaux usées dont le rôle capital est favorisé la croissance des microorganismes ayant généralement un pH optimum variant de 6,5 à 8,5. Lorsque le pH est inférieur à 5 ou supérieur à 8,5, la croissance des microorganismes est directement affectée. En outre, le pH est un paramètre important pour l'interprétation de la corrosion dans les canalisations des installations de l'épuration (Belghyti et al., op. cit).

    112

    Les résultats obtenus sur le pH renseigne que les valeurs de pH mesurées varient peu et ont une moyenne de 7,8 (EUB) dont 7,2 pour les EUE avec Pistia stratiotes et 7,6 pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.2).

    Les valeurs obtenues sont comparables à celles trouvées ailleurs pour les eaux usées domestiques qui présentent généralement un pH neutre à basique (Kleche, 2013). En revanche, elles ne sont pas en accord avec celles trouvées par (Tiglyéne et al., 2005 ; Belghyti et al., 2009 ) au niveau des eaux usées d'abattoir.

    Les valeurs obtenues pour les EUE avec ou sans Pistia stratiotes restent dans l'intervalle des limites de rejets directs. Elles sont dans les normes exigées par la loi Algérienne limitent des paramètres de rejet dans le milieu récepteur (6 - 8,5) (J.O de la République Algérienne, 1993) et la norme de rejet exigée par l'OMS (6,5 - 8,5) (Anonyme, 2015).

    La conductivité électrique (CE) permet d'évaluer la minéralisation globale et d'estimer la totalité des sels solubles dans l'eau (Rodier, 2009). Les valeurs moyennes de la conductivité électrique enregistrées pour les EUE avec Pistia stratiotes (254 ìS/cm) et sans Pistia stratiotes (328 ìS/cm) (Figure III.3) sont inférieures à la norme algérienne qui est égal à 2000 ìS/cm (J.O.R.A, 1993). Ainsi, ces valeurs sont en accord avec les valeurs déterminées antérieurement par (Rahmoun et al., 2013). En effet, elles sont inférieures à celles trouvées par (Hassoune et al., 2006; Souiki et al.,2008 ; Hammadi, 2017).

    Les résultats obtenus illustrent que la turbidité pendant la période d'étude pour les EUB est de 310,6 NTU, est de 164,8 NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes et est de 240,5 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.4).

    113

    Les valeurs enregistrées sont largement supérieures à celles enregistrées pendant la saison pluvieuse dans la rivière Gombe (102 NTU - 197 NTU), Kinkusa (8,47 NTU- 17,8 NTU) et Mangengenge (5,98 NTU - 6,65 NTU) par (Kamb, 2018)

    Concernant l'oxygène dissous, la valeur moyenne obtenue pendant la période d'étude pour les EUB est de 1,2 mg d'O2/l, EUE avec Pistia stratiotes est de 2,0 mg d'O2/l et sans Pistia stratiotes est de 1,5 mg d'O2/l (Figure III.5), ces valeurs sont faibles par rapport aux normes de rejet (OMS) oxygène dissous (O2) qui est de 4 mg d'O2/l (Anonyme, 2015). Ce qui infirme l'efficacité du traitement.

    Les résultats de cette étude sont en accord avec les résultats obtenus antérieurement par (Hammadi, 2017) qui confirme une forte augmentation dû à l'activité métabolique des Phragmites australis puisque cet oxygène est résultant de leur métabolisme ainsi que du transfert dû à la diffusion de l'air, donc les plantes apportent l'oxygène nécessaire aux réactions de dégradation aérobie de la matière organique et ils sont inférieurs à ceux obtenus par (Derradji, 2015).

    Concernant la masse des matières en suspension elle a nettement diminuée. La valeur moyenne des EUB pendant la période d'étude est de 409,6 mg/l, de 153,3 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes et de 217,8 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.6). Ces importants résultats sont expliqués par le fait que le bassin planté des Pistia stratiotes permet une bonne élimination des matières en suspension et matières organiques dégradé par l'activité bactérienne au niveau des racines et améliore nettement la capacité de décantation, de plus sa densité présente un obstacle physique pour les particules et permet la clarification de l'eau qui était au départ trouble, ces résultats sont inférieurs à ceux trouvés par Raweh et al. (2011) avec 813 mg/l, plus ou moins similaires à ceux trouvés par Vymazal (2005) et Mimeche et al. (2010).

    114

    Ces résultats sont supérieurs aux normes Algériennes de rejet direct (35 mg/l) (J.O de la République Algérienne, 1993), aussi supérieure à la norme recommandée par l'OMS, (2015) avec 30 mg/l. Il est cependant connu qu'il est difficile d'obtenir des valeurs plus faibles par le procédé du lagunage, surtout si les bassins de sortie sont le siège d'une intense photosynthèse.

    Les résultats enregistrés montrent que les concentrations moyennes en azote total pendant la période d'étude pour les EUB est de 38, 37 mg/l, est de 30,86 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes et est de 35,57 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.7). Ces valeurs sont inférieures à la norme Algérienne des rejets directs qui est de 40 mg/l (J.O de la République Algérienne, 1993). Ces résultats prouvent l'efficacité du traitement.

    Les mécanismes prédominants dans l'élimination de l'azote dans les lits plantés sont la conversion microbienne sous forme gazeuse et le stockage dans le sol, les détritus et la biomasse végétale. La séquence nitrification-dénitrification est considérée comme le processus majeur d'élimination de l'azote à long terme (Bensmina et al., 2009).

    Les macrophytes aquatiques sont dotés d'un espace d'air interne bien développé (aérenchyme) à travers les tissus de la plante qui assure le transfert de l'oxygène vers les racines et les rhizomes. L'oxygène qui diffuse à travers les racines stimule la croissance des bactéries nitrifiantes en particulier Nitrosomonas au niveau de la rhizosphère (Brix, 1997). Ces bactéries assurent la transformation de l'ammonium en nitrites puis en nitrates (Mimeche, 2010).

    Le rendement épuratoire en azote total (NT) est de 19,1 % et 7,2 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes, ces valeurs ne dépassent pas 30%, ce qui est faible par rapport au rendement de la station d'épuration de Ben Slimane au Maroc (Brix, op.cit).

    115

    Les valeurs obtenues après épuration sont inférieures à la norme Algérienne des rejets directs 40 mg/l (J.O de la République Algérienne, 1993). Ces résultats prouvent l'efficacité du traitement avec Pistia stratiotes.

    Les résultats de cette étude montrent que la concentration moyenne en ammonuim (NH4 +) pendant la période d'étude pour les EUB est de 33,64 mg/l, est de 25,37 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes et est de 29,53 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.8). Ces valeurs sont inférieures à celle trouvées à la lagune de Sidi Senoussi et d'Emir Abdel Kader (Abdelali, 2013).

    Le rendement moyen d'élimination de polluant en ammonuim (NH4 +) durant la période d'étude est de 24,5 % et 12,2 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. Ce rendement est inférieur à celui trouvé dans la région d'Ouargla (Algérie) par (Hammadi, 2017) (28,41 %).

    Les résultats obtenus montrent que la concentration moyenne en nitrite (NO2-) pendant la période d'étude pour les EUB est de 0,09 mg/l, est de 0,05 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes et est de 0,07 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.9). La moyenne est inférieure aux normes internationales des eaux destinée à l'irrigation (< 1mg/l) selon l'OMS (1989). Le taux d'abattement est de 44,4 % et 22,2 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes, ce rendement est inférieur à celui trouvé dans la région de Ouargla en Algérie (51,61%) par Hammadi, (op. cit).

    Kucuk et al. (2003), ont montré, que les macrophytes absorbent principalement de l'azote inorganique sous forme de nitrates (NO3-) et d'ammonium (NH4 +) ces nutriments sont utilisés par la plante pour la croissance de ses tissus, ils peuvent être emmagasinés dans les racines et rhizomes, les tiges et les feuilles ce qui explique leur diminution dans le bassin planté.

    116

    Ces concentrations sont légèrement similaire à celles trouvées par Niang, (2002) et Endamana et al., (2003), et à Kenitra au Maroc par El Guamri , (2006), les valeurs extrêmes sont de 1,32 mg/l et 3,54 mg/l.

    Les faibles teneurs en nitrates au niveau des EUB sont probablement dues au fait que l'azote contenu dans les eaux résiduaires domestiques a essentiellement une origine humaine. On estime environ 13 g/jour d'azote rejeté par un être humain adulte, sous forme essentiellement organique, présent dans l'urine (Chocat, 1997).

    Le taux d'abattement est de 68,4 % et 14,9 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.10). Le rendement pour les EUE avec Pistia stratiotes est supérieur à celui trouvé dans la région d'Ouargla en Algérie (Hammadi, 2017).

    La comparaison des concentrations moyennes en nitrates dans les eaux usées analysées avec la norme de qualité des eaux destinées à l'irrigation montre que, ces concentrations sont inférieures à 50 mg/l, ce qui permet de déduire que ces effluents sont acceptables pour l'irrigation des cultures Belghyti et al., (2009).

    L'évolution de la DCO est caractérisée par des concentrations moyennes de 279,9 mg d'O2/l pour les EUB, de 148,7 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes et de 209 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.11), elles sont nettement supérieures à la norme algérienne (120mg/l) et la norme de rejet de l'OMS (120 mg/l). (J.O.R.A, 1993). Ainsi, ces valeurs sont inférieures à celles obtenues par Belghyti et al., (2009) ; Boutayeb et al., (2012) ;, et supérieurs à celles trouvées par Derradji, (2015).

    117

    Le rendement d'abattement de la DCO est de 46,8 % et 25,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes, ces valeurs sont inférieures à celles enregistrées dans la station d'épuration de la ville de Ouarzazate (Maroc) (El Hamouri et al., 1993).

    Les résultats de cette étude montrent un abattement très important de la DBO5 qui présente une valeur moyenne de 212,5 mg d'O2/l pour les EUB et les valeurs moyennes à la sortie du pilote sont de 129,9 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes et d'une valeur moyenne de 166,1 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.12). Ces résultats sont inférieurs à ceux trouvés à Mechraa Belksiri (282,5mg/l) par El Guamri et al., (2006). Ces résultats sont largement supérieurs aux normes des rejets algériens (35 mg /l) (J.O de la République Algérienne, 1993) et de l'OMS (30 mg/l) (Anonyme, 2015).

    Le rendement d'abattement de la DBO5 est de 44,6 % et 16,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. Ce rendement est inférieur à celui enregistré dans la station de traitement de Ouarzazate en Maroc (El Hamouri et al., op. cit).

    La concentration moyenne des coliformes totaux pendant la période d'étude pour les EUB est de 273 germes/100 ml, est de 63 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes et est de 96 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.13). L'abattement de coliformes totaux (CT) est de 77 % et 59,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. Ce rendement est inférieur à celui trouvé dans la région d'Ouargla en Algérie (99,54 % durant 16 jours d'épuration) par (Ayyach et al., 2016 ; Hammadi, 2017). D'âpres les résultats obtenus l'abattement des coliformes totaux avec Pistia stratiotes est excellent.

    118

    La concentration moyenne des coliformes fécaux pendant la période d'étude pour les EUB est de 380 germes/100 ml, est de 133 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes et est de 198 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.14).

    Ces résultats sont inférieurs à ceux trouvés dans la ville d'Al-Hoceima, Maroc par (Fouad, 2016). Ils font ressortir que la teneur en germes pathologiques de type coliformes fécaux presque a changée complètement de l'entrée à la sortie du bassin.

    L'abattement est de 65 % et 48 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. Ce rendement est inférieur à celui trouvé dans la région d'Ouargla (Algérie) (99,64 % pendant 16 jours d'épuration) (Hammadi, 2017).

    La concentration moyenne des streptocoques fécaux pendant la période d'étude pour les EUB est de 131 germes/100 ml, est de 42 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes et est de 77 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes (Graphique III.15). L'abattement de streptocoques fécaux (SF) est de 68 % et 41 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. Ce rendement est inférieur à celui trouvé dans la région d'Ouargla en Algérie (99,92 % durant 16 jours d'épuration) (Dahel, 1999 ; Hammadi, op. cit). Les résultats obtenus permettent de conclure que la dégradation de la pollution bactériologique en ce qui concerne les streptocoques fécaux (SF) est excellente avec Pistia stratiotes.

    119

    CONCLUSION

    La présente étude sur le traitement des eaux usées domestiques par Pistia stratiotes L. dans la commune de la N'sele à Kinshasa/RD CONGO peut servir de point de départ à d'autres expériences dans ce domaine. Elle nous a permis d'une part, de déterminer la capacité de Pistia stratiotes L. à épurer les eaux usées domestiques, d'autre part de proposer une station de phytoépuration dans la Commune de la N'sele.

    L'utilisation de Pistia stratiotes L. dans le pilote expérimental permet de réduire presque la quasi-totalité des paramètres physico-chimiques (sauf l'oxygène dissous) et bactériologiques.

    Ce mémoire sur le traitement des eaux usées domestiques par Pistia stratiotes L. dans la commune de la N'sele à Kinshasa s'est étalé sur une durée de six mois (du septembre 2018 au février 2019) avec un échantillonnage de 48 prélèvements analysés au Laboratoire de microbiologie de l'Université de Kinshasa et au Laboratoire de la division d'assainissement.

    Le suivi de l'évolution des paramètres de pollution des eaux usées depuis l'entrée du pilote expérimental et sa sortie laisse voir des abattements moyens très satisfaisants. Les abattements moyens sont de 62,5 % pour les EUE avec Pistia stratiotes et 46,8 % sans Pistia stratiotes pour les MES, avec un abattement moyen de 19,1 % pour les EUE avec Pistia stratiotes et 7,2 % EUE sans Pistia stratiotes pour le NT, sont de 46,8 % et 25,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes pour la DCO, sont de 38,8 % et 21,8 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes pour la DBO5, sont de 77 % et 60 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes pour le CT, sont de 65 % et 48 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes pour CF et enfin, sont de 68 % et 42 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes pour les SF.

    120

    Après le traitement biologique (EUE avec Pistia stratiotes), la température et le pH ne varient pratiquement pas. Mais par contre il a été noté une diminution de la conductivité électrique. Les paramètres relatifs à la pollution organique (turbidité, matières en suspension, demande chimique en oxygène et demande biologique en oxygène) diminuent beaucoup entre les eaux usées brutes (où on enregistre les valeurs les plus élevées) et les eaux usées traitées où on enregistre les valeurs les plus faibles.

    D'après les résultats des différents paramètres : température, pH, conductivité, turbidité, MES, NT, NH4 +, NO2 -, NO3 -, DCO et DBO5, il ya lieu de remarquer que les eaux usées épurées sont conformes aux normes de rejet Algériennes et de l'OMS pour la réutilisation en irrigation.

    Au terme de cette étude, il convient de retenir que l'hypothèse a été vérifiée et confirmée.

    La performance épuratoire des eaux usées avec Pistia stratiotes sous le climat tropical est satisfaisante pour leur dépollution. Il faut également noter de façon globale que la filière d'épuration avec Pistia stratiotes est très bien adaptée au contexte de la commune d'étude suite à l'accessibilité des substrats et aux conditions climatiques, pour ce faire il peut être recommandé pour d'autres centres urbains et ruraux similaires. Cette filière d'épuration est capable de produire une bonne qualité de rejet.

    Le présent travail pourra être poursuivi durant les deux saisons de l'année ; afin d'ouvrir des ébauches sur des travaux concernant :

    ? l'utilisation de plusieurs macrophytes pour comparer le pouvoir épurateur de chacune,

    ? l'identification de toutes catégories de microorganismes (protozoaire, métazoaire, virus, etc.)

    ? l'effet et le rôle de chaque bactérie détectée dans cette étude dans la phytoépuration.

    121

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

    I. ARTICLES

    1. Achola, K. J., Indalo, A. A. and Munenge, R. W. (1997). "Pharmacologic activities of Pistia stratiotes." International Journal of Pharmacognosy. Dec. 35(5): 329-333.

    2. Agence Française de Normalisation (AFNOR), 2009. Qualité de l'eau-Prélevement des macroinvertébrés aquatiques en rivières peu profondes. PT 90-333. 15p.

    3. Anonyme CSHPF. (1995)., Recommandations sanitaires relatives à la désinfection des eaux usées urbaines, 22p.

    4. Anonyme, (1969), OMS: Lutte contre la pollution de l'environnement associé au développement, Genèse, 70p.

    5. Anonyme, 2018. Rapport annuel, commune de la N'sele, 264p

    6. Anonyme. (1995), OMS: Gestion durable des déchets et de l'assainissement urbain, Genève, 80p.

    7. Anonyme. (2009). Encarta: population (Biologie) ; Microsoft® Encarta® 2009 [DVD]. Microsoft Corporation, 2008.

    8. Anonyme. (2015), PNUE : l'avenir de l'environnement en Afrique 2, Notre richesse.

    9. Anonyme. (2016), PNUE : l'avenir de l'environnement en Afrique 2, Notre richesse.

    10. Applebaum et coll. 1984 : Dispersion of aerosolized enteric viruses and bacteria by sprinkler irrigation with wastewater. In: Melnik JL (ed) Enteric viruses in water. Karger Basel, Monogr Virol 15:193-201.

    122

    11. Andrianasetra G.S. 2013. Évaluation de la prolifération de la Jacinthe d'eau du lac Ravelobe Ankarafantsika et plan de restauration.VertigO. La revue électronique en sciences de l'environnement.Volume 13 Numéro 1. http://vertigo.revues.o

    12. Belghyti D., El Guamri Y., Ztit G., Ouahidi M. L., Joti M.L., Harchrass A., Amghar H., Caractérisation physico-chimique des eaux usées d'abattoir en vue de la mise en oeuvre d'un traitement adéquat : cas de Kénitra au Maroc. Afrique Science 05(2), 199 - 216.

    13. Bensmina-Mimeche L., Debabeche M., Mekaoussi S, 2009. Epuration des eaux usées domestiques et industriels sur la qualité des eaux souterraines au nord de la ville de Settat domestiques par les macrophytes dans un milieu semi-aride; séminaire international

    14. Bonjoch, X., E. Balleste', and A. R. Blanch. (2004). Multiplex PCR with 16S RRNA genetargeted Bi.dobacterium adolescentis by colony hybridization as an indicator of human faecal pollution. J. Appl. Microbiol. 92: p.526-533.

    15. Boutayeb M., Bouzidi A., Fekhaoui M, 2012. Etude de la qualité physico-chimique des eaux usées domestiques, l'Institut Scientifique, Rabat, section Sciences de la Vie 34 (2), 145-150.

    16. Boutin P., 1986. Elèments pour une histoire des procédés de traitement des eaux résiduaires. In Trib. Cebedeau, 515 (39), p. 30-44.

    17. Brix H, 1997. Do macophytes play a role in constructed treatment wetlands. Wat. Sci. Tech

    18. Bultot F., 1954. Saisons et périodes sèches et pluvieuses au Congo belge et au Rwanda-Urundi. Publ. INEAC, Com. N° 9 du Bureau climat.Coll. In 4°, Bruxelles.

    19. Burton, F. L., Tchobanoglous, G. and Metcalf & Eddy (Boston) (2005). Wastewater engineering treatment, disposal, and reuse. New York [etc.], McGraw-Hill. XVI, 1334 p.

    123

    20. Cauchi, Hyvrard, Nakache, Schwartzbrod, Zagury, Baron, Carre, Courtois, Denis, Dernat, Larbaigt, Derangere, Martigne, Seguret. (1996)., Dossier : la réutilisation des eaux usées après épuration. Techniques, Sciences et Méthodes, 2 : 81-118.

    21. Dahel Zanat Amina-Tania, (1999). Analyse de la qualité bactériologique des eaux du littoral Nord-Est algérien à travers un bioindicateur la moule Perna perna, Larhyss Journal 8, 101-112.

    22. Den Hollander, N. G., Schenk, I. W., Diouf, S., Kropff, M. J. and Pieterse, A. H. "Survival strategy of Pistia stratiotes L. in the Djoudj National Park in Senegal." Hydrobiologia(415): 21-27.

    23. El Guamri Y., et Belghyti D., (2006). Étude de la qualité physico- chimique des eaux usées brutes de la commune urbaine de Saknia, rejetées dans le lac Fouarat (Kenitra, Maroc). Journal Africain des Sciences de l'Environnement, N° 1, Décembre.

    24. El Hamouri B., Mekrane M., Khallaayoune K., Merzouki M. et El Maroufy M., 1993, Performances de stabilisation de la station de Ouarzazate. Actes du séminaire : la recherche nationale dans le domaine Eau et Environnement, LPEE - Casablanca (18-19)

    25. Endamana D., I. M. Kengne, J. Gockowski, J. N., D. Wandji, J. Nyemeck, N. N. Soua and J. N.Bakwowi. (2003). astewater reuse for urban and periurban agriculture in Yaounde Cameroon : opportunities and constraints. International Symposium on Water, Poverty and Productive uses of Water at the Household Level, Muldersdrift, South Africa. 84 - 92.

    26. Faby J.A., Brissaud F. (1997)., L'utilisation des eaux usées épurées en irrigation. Office International de l'Eau, 76 pages.

    27. FAO. (2003)., L'irrigation avec des eaux usées traitées : Manuel d'utilisation. FAO Irrigation and Drainage paper, 65p.

    124

    28. FAO. (2006)., The use of treated waste water (tww) in forest plantations in the near east region Near east forestry commission (fifteenth session), 5 pages.

    29. Fazio A. (2001). Principe et performances de la filière de traitement et de réutilisation des eaux résiduaires urbaines. Colloque de Noirmoutier, 10 pp

    30. Journal Officiel de la République Algérienne J.O.R.A, 1993. Normes de rejets dans le milieu récepteur. Art. n°46 (10 juillet), pp. 7-12.

    31. Journal officiel de la République Démocratique du Congo Loi n° 15/026 du 31 décembre 2015 relative à l'eau, col. 1.

    32. Organisation mondiale de la santé (OMS) (2000). Global Water Supply and

    Sanitation. Assessment Report,

    http://www.who.intJtopicslsanitationifr. Ouagadougou;

    33. Payment P., Godfree A., and Sartory D. (2002). Encyclopedia of Environmental Primers of Bi.do bacterium spp. to identify sources of fecal pollution. Appl. Environ.

    34. Puil C. 1998 : La réutilisation des eaux usées urbaines après épuration. Mém. D.U.E.S.S. "Eau et Environnement", D.E.P., univ. Picardie, Amiens, 62 p.

    35. Rahmoun H., Elkharrim K., Hadji M, Raweh S., Belghyti D., Al Zaemey A., El Guamri Y. et El Kharrim K., (2011). Qualité physico-chimique des eaux usées de la station d'épuration de la ville de S'Anaa (Yemen), International Journal of Biological and Chemical Sciences, Vol 5, N° 1.

    36. Rotbardt A., Rapport final: Réutilisation des eaux usées traitées-perspectives opérationnelles et recommandations pour l'action, (Février, 2011)

    125

    37. Shilton A., Walmsley N., Pearson H., Paterson C., Curtis T., Craggs R., Davies-Colley R., Mara D, 2005. Pond treatment technology, IWA Publishing, London, Seattle, 479p.

    38. Shuval et Ange., 1986: Wastewater irrigation in developing countries: Health effects and technical solutions. World Bank Technical Paper N°51, Washington, DC, World Bank.

    39. Smith T.J. III. 1987. Seed Predation in Relation to Tree Dominance and Distribution in Mangrove Forests. Ecology. 68: 266-273.

    40. Swaine, (2006) Etude de la qualité physico-chimique des eaux usées brutes de la commune urbaine de Saknia, rejetées dans le lac Fouarat (Kénitra, Maroc). Journal Africain des Sciences de l'Environnement.

    II. MEMOIRE DE DEUXIEME CYCLE

    1. Yangongo M.T. (2014). Assainissement et gestion des eaux usées domestiques dans la ville province de Kinshasa « Cas de la commune de la N'sele », mémoire de Licence en Ecologie et Gestion des Ressources Végétales, Université Pédagogique Nationale, 62p.

    III. MEMOIRES DE TROISIEME CYCLE (DEA)

    1. Aassiri A, 2001. Impact des eaux usées déversées par Oued Sebou sur le

    littoral de l'océan atlantique : Évaluation de la contamination
    par les métaux toxiques
    . Mémoire de DESA, INRH/Université Mohammed V, faculté des sciences, Rabat. Mémoire de master, 393.

    126

    2. Diabagate S. 2008. Assainissement et Gestion des ordures ménagères à Abobo (v2) : cas d'Abobo-Baoule Institut de Géographie Tropicale / Univ. D'Abidjan Cocody / RCI - Maîtrise de Géographie Option : Gestion de l'Environnement, 114p.

    3. Djeddi hamsa, 2007, utilisation des eaux d'une station épuration pour l'irrigation des essences forestières urbaines, faculté des sciences de la nature et de la vie de l'université mentouri constantine, mémoire de master, 157p

    4. Kafinga L., (2011) : Evaluation de connaissances des ménages relatives à des eaux usées sur les populations infantiles de la commune de Selembao à Kinshasa/RDC, UPN, 110p.

    5. Doka M. (1995). La gestion des ordures ménagères à Abidjan. Mémoire de Maîtrise. IGT 158p.

    IV. OUVRAGES

    1. Akéko B. (1991). L'impact de la décharge d'Akouédo sur les populations riveraines. IGT.

    2. Arceivala, S. J. (1973). Simple waste treatment methods aerated lagoons, oxidation ditches,

    3. Asano T. (1998)., Wastewater reclamation and reuse. Water quality management library, 1475p.

    4. Attahi K. (2007). Le problème des déchets à Abidjan et son fondement historique, BNETD, Abidjan. 29 p.

    5. Ayers R.S., Westcot D.W. (1989)., Water quality for agriculture, Bulletin FAO d'irrigation et de drainage, No. 29, Food and Agriculture Organization of the United Nations, Rome. Rév. 1, 174pp.

    127

    6. Ayyach a., Indalo, (2016) caracterisation physico-chimique et
    bacteriologique des eaux usees de la station d'epuration de la ville de dar el gueddari (maroc)
    larhyss journal, issn 1112-3680, n°2 pp.

    7. Baumont S, Camard J-P, Lefranc A, Franconi A. (2004). Réutilisation des eaux usées: risques sanitaires et faisabilité en Île-de-France. Rapport ORS, 220p.

    8. Chellé F., Dellale M., Dewachter M., Mapakou F., Vermey L. (2005).,

    L'épuration des eaux : pourquoi et comment épurer. Office
    international de l'eau, 15 pages.

    9. Chocat. B. 1997.Encyclopédie de l'hydrologie urbaine et assainissement. Edition Techniques et documentations, Paris, p1124

    10. Cluus Bliefert., Robert Perraud, (2010). Chimie de l'environnement air, eau sol déchets.

    11. Colares Marta, N., Delucchi, G., Novoa Maria, C. and Vizcaino Claudia, E. (1997). "Anatomy and ethnobotany of medicinal species of monocotyledons from pampean steppe: Alismataceae, Araceae and Arecaceae." Acta Farmaceutica Bonaerense. July Sept 16 (3): 137

    12. Compere P., 1970. Carte des sols et de la végétation du Congo, Rwanda et Burundi 25-B. Bas-Congo, notice explicative de la carte de la végétation. Pub. INEAC, 35p.

    13. Derwich E., Benaabidate L., Zian A., Sadki O., Belghity D, 2010. Caractérisation physicochimique des eaux de la nappe alluviale du haut sebou en aval de sa confluence avec oued Fes. Larhyss Journal 8, 101-112.

    14. Desjardins R. (1997)., Le traitement des eaux. 2éme édition. Ed. Ecole polytechnique de Montréal, Canada, 303p.

    128

    15. Dray, F. A. and Center, T. D. (1989). "Seed Production by Pistia-Stratiotes L (Water Lettuce) in the United-States." Aquatic Botany 33(12):160.

    16. Duncan M., 2003. Domestic Wastewater. Treatment in developing countries. Edition Cromwell Press, Trowbridge, UK. ISBN: 1-84407-019-0.

    17. Eckenfelder W.W. (1982)., Gestion des eaux usées urbaines et industrielles. Ed. Lavoisier. Paris, 503p.

    18. Ecosse D. (2001)., Techniques alternatives en vue de subvenir à la pénurie d'eau dans le monde. Mém. D.E.S.S. « Qualité et Gestion de l'Eau », Fac. Sciences, Amiens, 62 pages. Edition DE Boeck.

    19. Edline F. (1996)., L'épuration physico-chimique des eaux.3eme édition. Ed. CEBEDOC, Paris, 283p.

    20. Feachem, Chichester, John Wiley and Sons., 1983: Sanitation and disease: Health aspects of excreta and wastewater management.

    21. Fonkou, T., Agendia, P. L., Kengne, I. M., Amougou, A. and Nya, J. (2010). Potentials of water lettuce (Pistia stratiotes) in domestic sewage treatment with macrophytic lagoon systems in Cameroon. In: Proceedings of International Symposium on Environmental Pollution Control and Waste management, "EPCOWM'2002", Tunis - Tunisia. INRST, J., INRST, JICA. 2/2: pp. 709-714

    22. Fouad Dimane, et Khadija Haboubi ; (2016): Étude de la Performance du Dispositif de Traitement des Eaux Usées par Boues Activées de la ville d'Al- Hoceima, Maroc European Scientific Journal June 2016 edition vol.12, No.17 ISSN: 1857 - 7881

    23. Fuller GW, 1912: Board Irrigation in sewage disposal. New York, Mc Graw

    24. Gaujous D. (1995)., La pollution des milieux aquatiques ; aide-mémoire. Ed. Techniques et documentations. Lavoisier. Paris, 220p.

    129

    25. Gonzaga, H. S. G. and Monteiro, C. A. F. (2000). "Composicao quimica de quatro especies de macrofitas aquaticas e possibilidades de uso de suas biomassas. [Chemical composition of four aquatic macrophyte species and use potential of your biomass.]."Naturalia Rio Claro. [print] 25: 111-125.

    26. Gopal, B. (1987). Water hyacinth. Amsterdam [etc.], Elsevier. 471 p. Guène, O. and Touré, C. S. (1991). "Fonctionnement du lagunage naturel au Sahel." La Tribune de l'eau 44(552): 31-42. Gorée, Gorée-Dakar. Aquadev. pp. 53-56

    27. Grosclaude .G, (1999). L'eau : usage et polluant, Tome II. 4eme Edition: INRA, Paris. 11pp

    28. Hakima el haité, 2010 : Traitement des eaux usées par les réservoirs opérationnels et réutilisation pour l'irrigation, thèse de doctorat, ecole supérieure des mines Sainte-Etienne, 205p

    29. Hall, J. B. and Okali, D. U. (1974). "Phenology and Productivity of Pistia-Stratiotes L on Volta Lake, Ghana." J. Appl. Ecol. 11(2): 709-725.

    30. Juanico .M, 1999 : Reservoirs for Wastewater Storage and Reuse, Ecology, Performance and Engineering Desing.

    31. Khalil (1931) : The pail Closet as an efficient means of controlling human helminth infections as observed in Tura prison, Egypt, with a discussion on the source of Ascaris infection. Annals of Tropical Medicine and Parasitology 25-35

    32. Khedr, A. H. A. and Serag, M. S. (1998). "Environmental Influences on the Distribution and Abundance of Water lettuce (Pistia stratiotes L.) in Egypt." Limnologica 28(4): 387

    33. Koné, D. (2000). Le traitement des eaux usées par lagunage : une décennie de recherche à l'EIER. In: Assainissement urbain en Afrique, Actes du séminaire international

    130

    34. Lazarova V., Gaid A., Rodriguez-Gonzales J., Alday Ansola J. (2003)., L'intérêt de la réutilisation des eaux usées : analyses d'exemples mondiaux. Techniques, Sciences et Méthodes, 9 : 64-85.

    35. Lunn M. (2001)., The deliberate indirect wastewater reuse scheme at Essex & Suffolk Water. Colloque de Noirmoutier, 4 pages.

    36. Lynch, P.A., B.J. Gilpin, L.W. Sinton, and M.G. Savill. (2002). The detection of quality of the wastewaters of Biskra city rejected in chaabatRoba, Messdour Maroc. Afrique Science 05(2), 199 - 216.

    37. Martin G. (1979)., Le problème de l'azote dans les eaux. Ed technique et documentation, Paris, 279p.

    38. Metcalfy et Eddy (2003). "Wastewater Engineering- Treatment and Reuse", Editions McGraw Hill, 4ième edition, 233pp. Microbiol. 70: p.3171- 3175

    39. Mimeche BL., Mancer H., Debabeche M, 2010. Analyse du pouvoir épuratoire d'un filtre implanté de Phragmite australis pour le traitement des eaux usées sous climat semi - aride - région de Biskra. International Network Environmental Management Conflicts 1(1), 10-15.

    40. Nacoulma, O. O. G. (1996). Plantes médicinales et Pratiques médicinales traditionnelles au Burkina Faso : cas du plateau central. Doctorat es Sciences Naturelles / Université de Wiley-Interscience, N.Y.

    41. Niang S. (2002). Utilisation des eaux usées dans l'agriculture urbaine au Sénégal. Cas de la ville de Dakar. Atelier International sur la réutilisation des eaux usées en agriculture urbaine : un défi pour les municipalités en Afrique de l'Ouest. Rapport final, Ouagadougou, Burkina, 183 p.

    42. Olanrewaju B. S, Moustier P, Mougeot L .A, Fall A, (2004). Développement durable de l'agriculture urbaine en Afrique francophone Enjeux, concepts et méthodes, CIRAD et CRDI, Sénégal, 173 pp.

    131

    43. Ollier C.H et Poirie M. (1983)., Les réseaux d'irrigation théorie et économie des arrosages. Ed.Technique et documentation, 277p.

    44. Resjeck.F., (2002). Analyse des eaux, aspects réglementaires et techniques. Edition : SCERENE. p. 166-198.

    45. Rodier J., Bazin C., Bourtin J.P., Chambon P., Champsaur H., Rodi L. (2009)., L'analyse de l'eau : eaux naturelles, eaux résiduaires, eau de mer. Ed. Dunod, Paris. 8ème édition, 1383p.

    46. Tiglyene S., Mandi L., Jaouad AE, 2005. Enlèvement du chrome par infiltration verticale, unit of sugar SUNABEL Mechraa Belksiri. Science Lib Editions Mersenne 130215 (5)

    47. Vaillant J.R. (1974)., Perfectionnement et nouveautés pour l'épuration des eaux résiduaires : eaux usées urbaines et eaux résiduaires industrielles. Ed. Eyrolles. Paris, 413p.

    48. Vedry B., 1996. Les biomasses épuratrices. Agence de l'eau Seine-Normandie, Nanterre. wastewater treatment. Ecol. Eng 25, 478490.

    49. Vilagines R. (2003). Eau, environnement et santé publique. Introduction à l'hydrologie, 2è édition,

    50. Vymazal J, 2005. Horizontal sub-surface flow and hybrid constructed wetlands systems for wadiZ'ommor (Algeria). African J. Environnemental Science and Technologie 2(8), 231-238

    51. Xanthoulis D. (1993)., Valorisation agronomique des eaux usées des industries agro-alimentaires. Tribune de l'eau n° :563/3. Ed. CEBEDOC, pp: 27-32.

    132

    V. THESES DE DOCTORAT

    1. Bouchouata O., El Kharrim K., Bounouira H, 2009. Caractérisation physico-chimique des eaux usées de la région d'Annaba. Thèse de Doctorat, Université d'Annaba, 95p.

    2. Derradji Manel, 2015, Contribution à l'étude de la tolérance des plantes épuratrices dans l'épuration des eaux usées:stratégie et application, thèse de Doctorat, Universite Badji Mokhtar Annaba, 140p.

    3. Doulaye KONE, 2002, epuration des eaux usées par lagunage à Microphytes et à Macrophytes en afrique de l'Ouest et du centre: état des lieux, performances épuratoires et critères de dimensionnement, thèse en environnement naturel, architectural et construit, côte d'ivoire, 165p.

    4. Hammadi Belkacem, 2017. Lagunage Aéré en Zone Aride Performances Epuratoires, Paramètres Influents : Cas de la Région d'Ouargla, thèse en Chimie Analytique et Contrôle de l'Environnement, L'Université KASDI Merbah-Ouargla, Alger.

    5. Hassoune E., Bouzidi A., Koulali Y., Hadarbach D, 2006. Différents filières de traitement des eaux université Ibn Zohr Ecole Nationale des Sciences Appliquées d'Agadir. 220pp.

    6. Herteman, M. 2010. Evaluation des capacités bioremédiatrices d'une mangrove impactée par des eaux usées domestiques. Application au site-pilote de Malamani, Mayotte. Thèse Université de Toulouse. ISSN : 2111-4706.

    7. Kafinga L. 2013. Incidence des eaux usées sur la santé de la population infantile de l'environnement urbain de Kinshasa : Cas de la commune de Kimbanseke (R.D.C). Thèse de doctorat en sciences de la santé : Université Pédagogique Nationale, 233p.

    133

    8. Kamb T.J.C., 2018, structure des peuplements des macroinvertébrés benthiques et évaluation de la qualité biologique et écologique des rivières Gombe, Kinkusa et Mangengenge à Kinshasa/ RD Congo, Thèse de doctorat, Faculté des sciences, UPN, 223p

    9. Khlifi M., (2006) : Traitement des eaux par les macrophages, thèse de doctorat en chimie université de Tunis 7 novembre, 102p.

    10. Kleche M, 2013. Utilisation des systèmes biologiques dans l'épuration des eaux usées, Thèse Université de Toulouse. ISSN : 1259-3709.

    11. Kostman, T. A. and Franceschi, V. R. (2000). "Cell and calcium oxalate crystal growth is coordinated to achieve high-capacity calcium regulation in plants." Protoplasma. [print] 2000 214(3-4): 166-179. Thèse de doctorat, l'Universite Badji-mokhtar, Annaba, 116p

    12. Tangou T.T (2014). Etude et modélisation de la contribution des macrophytes flottants (Lemna minor) dans le fonctionnement des lagunes naturelles. Thèse de doctorat, Université de liège, Unité Assainissement et Environnement, 225p.

    VI. NOTES DE COURS

    1. Radoux M. (2006), Qualité et traitement des eaux, cours, Université Senghor d'Alexandrie, Le Caire, Egypte, 300p.

    2. Patience Ngelikoto (2016), notes de cours de toxicologie et écofoxicologie, inédit, UPN, Kinshasa.

    VII. WEBOGRAPHIE

    1. https://fr.m.Wikipédia.org, consulté le 7 octobre 2019

    134

    TABLE DES MATIERES

    DEDICACES i

    REMERCIEMENTS ii

    LISTE DES ABREVIATIONS iv

    LISTE DES FIGURES ET PHOTOGRAPHIES vi

    LISTE DES TABLEAUX viii

    LISTE DES ANNEXES ix

    TABLE DES MATIERES 134

    INTRODUCTION 10

    2. Problématique 12

    3. Hypothèse 14

    4.1 Objectif général 14

    4.2 Objectifs spécifiques 15

    5. Intérêt 15

    6. Subdivisions du travail 16

    CHAPITRE PREMIER 17

    DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS DE BASE ET

    GENERALITES SUR LES EAUX USEES 17

    I.1 DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS DE BASES 17

    1° Eaux usées physiques 19

    2° Eaux usées chimiques 19

    3° Eaux usées biologiques 19

    1° Origine industrielle 20

    2° Origine domestique 21

    3° Origine agricole 21

    4° Origine pluviale 22

    I.2.3 Composition des eaux usées 23

    I.2.4 Incidences des effluents d'eaux usées municipales 31

    I.2.5 Réutilisation des eaux usées 35

    I.2.5.1 Historique de la réutilisation des eaux usées . Erreur ! Signet non défini.

    I.2.5.2 Utilisation agricole 36
    I.2.5.3 Risques potentiels de la valorisation agronomique des eaux usées

    Erreur ! Signet non défini.

    I.2.5.4 Utilisation destinées aux loisirs 38

    I.2.6 Production d'eau potable 38

    135

    I.2.7 Avantages environnementaux d'utilisation des eaux usées 39

    I.2.8 Traitement des eaux usées 40

    I.2.9 Avantages et inconvénients de la Phytoépuration 46

    I.2.10.1 Normes de rejet de l'Organisation Mondiale de la Santé 50

    I.2.10.2 Législation congolaise sur la gestion des déchets 51

    I.3 Description de la plante : Pistia stratiotes (L.) 55

    CHAPITRE DEUXIEME 59

    MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET METHODES 59

    II.1 MILIEU D'ETUDE 59

    II.1.1 Aperçu historique de la commune de la N'sele 59

    II.1.2 Situation géographique 59

    II.1.2.1 Limites territoriales 59

    II.1.3 Climat 62

    II.1.4 Nature du sol 67

    II.1.5 Superficie et population 68

    II.1.6 Organigramme de la commune de la N'sele 70

    II.1.7 Infrastructures routières et réseau d'assainissement 71

    II.1.8 Végétation dominante 71

    II.1.9 Hydrographie 71

    II.1.10 Principales activités économiques Erreur ! Signet non défini.

    II.2 MATERIEL 73

    II.3 METHODES 73

    II.3.1 Echantillonnage 73

    II.3.2 Mise en place du pilote expérimental 73

    II.3.3 Méthodes d'analyses 78

    II.3.3.1 Détermination des paramètres physico-chimiques 78

    II.3.3.1.1 Détermination de la température Erreur ! Signet non défini.

    II.3.3.1.2 Détermination de pH Erreur ! Signet non défini.

    II.3.3.1.3 Détermination de la Conductivité (CE) Erreur ! Signet non défini.

    II.3.3.1.4 Détermination de la turbidité Erreur ! Signet non défini.

    II.3.3.1.5 Détermination de la teneur de l'oxygène dissous . Erreur ! Signet non défini.

    II.3.3.1.6 Détermination de la teneur des matières en suspension (MES)

    Erreur ! Signet non défini.

    II.3.3.1.7 Détermination de l'azote total (NT) Erreur ! Signet non défini.

    136

    II.3.3.1.8 Détermination de la teneur en Ammonium (NH4 +) Erreur ! Signet

    non défini.

    II.3.3.1.9 Détermination de la teneur en nitrite (NO2-) Erreur ! Signet non
    défini.

    II.3.3.1.10 Détermination de la teneur en nitrate (NO3-) Erreur ! Signet non
    défini.

    II.3.3.1.11 Détermination de la teneur de DCO Erreur ! Signet non défini.

    II.3.3.1.12 Détermination de la teneur de DBO5 Erreur ! Signet non défini.

    II.3.3.2 Méthodes d'analyses bactériologiques 80

    II.3.3.2.1 Coliformes totaux et fécaux 82

    1° Recherche et dénombrement des Coliformes totaux et fécaux 82

    II.3.3.2.2 Streptocoques fécaux 85

    II.3.3.3 Analyse statistique 87

    I II.3.3.4 Eléments de calcul 87

    CHAPITRE TROISIEME 88

    PRESENTATION DES RESULTATS 88

    III.1 Paramètres physico-chimiques 88

    1° Température 88

    2° pH 90

    3° Conductivité 91

    4° Turbidité 93

    5° Oxygène dissous 94

    6° Matières en suspension (MES) 96

    7° Azote total (NT) 97

    8° Ammonium (NH4 +) 99

    9° Nitrite 100

    10° Nitrate (NO3-) 102

    11° Demande chimique en oxygène (DCO) 103

    12° Demande biologique en oxygène (DBO5) 105

    III.2 Paramètres bactériologiques 106

    1° Coliformes totaux (CT) 106

    Graphique III.13 : Taux de coliformes totaux (CT) dans les EUB et EUE 106

    2° Coliformes fécaux (CF) 108

    Graphique III.14 : Taux de coliformes fécaux (CF) dans les EUB et EUE 108

    3° Streptocoques fécaux (SF) 109

    137

    DISCUSSION 111

    CONCLUSION 119

    REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 121

    ANNEXE 134

    ANNEXE

    Annexe 1 : Table de MAC- GRADY

    Nombre de tubes positifs

    NPP par 100 ml

    3 de 10 ml

    3 de 1 ml

    3 de 0,1 ml

    0

    0

    1

    3

    0

    1

    0

    3

    1

    0

    0

    4

    1

    0

    1

    7

    1

    1

    0

    7

    1

    1

    1

    11

    1

    2

    0

    11

    2

    0

    0

    9

    2

    0

    1

    14

    2

    1

    0

    15

    2

    1

    1

    20

    2

    2

    0

    21

    2

    2

    1

    28

    3

    0

    0

    23

    3

    0

    1

    39

    3

    0

    2

    64

    3

    1

    0

    48

    3

    1

    1

    75

    3

    1

    2

    120

    3

    2

    0

    93

    3

    2

    1

    150

    3

    2

    2

    210

    138

    3

    3

    0

    240

    3

    3

    1

    460

    3

    3

    2

    1100

    3

    3

    3

    >2400

    Source: Dahel, 2009

    139

    Annexe 2 : Résultats des paramètres physico-chimiques et bactériologiques

    EAUX USEES EPUREES AVEC Pistia stratiotes

    EAUX USEES EPUREES SANS Pistia stratiotes

    PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES

    PAR

    SEP

    OCT

    NOV

    DEC

    JAN

    FEV

    SEP

    OCT

    NOV

    DEC

    JAN

    FEV

     

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    EN

    SO

    28,3

    26,4

    27,1

    26,5

    29,9

    28,1

    29,1

    28,3

    28

    27,3

    27,2

    26,4

     

    27,3

     

    27

     

    29

     

    28,7

     

    27,9

     

    27

    pH

    7,3

    6,9

    8,6

    7,7

    8,4

    7,7

    7,5

    7,1

    7,6

    6,9

    7,9

    7,4

     

    7,2

     

    8,1

     

    8,3

     

    7,4

     

    7,3

     

    7,3

    CON

    529

    291

    367

    181

    539

    265

    417

    246

    543

    294

    412

    247

     

    333

     

    253

     

    363

     

    329

     

    387

     

    306

    TUR

    300

    168

    295

    202

    314

    181

    326

    146

    402

    153

    226

    139

     

    195

     

    262

     

    245

     

    257

     

    321

     

    163

    OD

    1,1

    1,9

    1,8

    2,2

    1,09

    2,0

    1,08

    2,3

    1,21

    1,77

    1,2

    2,12

     

    1,3

     

    1,9

     

    1,62

     

    1,46

     

    1,32

     

    1,69

    MES

    274,4

    108

    482

    192,4

    648

    281,3

    402,1

    152,7

    291,5

    96

    360

    83,5

     

    139,1

     

    241

     

    312,2

     

    256,4

     

    173,9

     

    184,6

    NT

    30,54

    22

    41,65

    38,18

    26

    21,73

    56,21

    44,31

    43,06

    35,65

    32,80

    23,34

     

    24,14

     

    40,55

     

    25,39

     

    52,82

     

    39,94

     

    30,61

    NH4 +

    26,58

    15,5

    32,02

    22,81

    21,83

    18,45

    42,07

    38,11

    39,01

    27,4

    40,33

    30

     

    23,46

     

    28,92

     

    20,28

     

    40,14

     

    29,52

     

    34,87

    NO2 -

    0,036

    0,02

    0,028

    0,011

    0,076

    0,042

    0,125

    0,026

    0,04

    0,01

    0,26

    0,20

     

    0,03

     

    0,02

     

    0,054

     

    0,102

     

    0,02

     

    0,23

    NO3 -

    3,44

    0,99

    2,68

    1,00

    3,59

    0,51

    2,49

    0,38

    4,05

    1,92

    2,18

    1,02

     

    2,91

     

    1,75

     

    3,27

     

    2,28

     

    3,98

     

    1,5

    DCO

    320

    105,8

    212

    125,2

    219,3

    135,6

    233,7

    148,5

    462,4

    232,7

    281

    207,9

     

    176

     

    184,5

     

    176,9

     

    179,4

     

    326,8

     

    270,6

    DBO5

    116,5

    52

    163

    92,2

    173,4

    93,4

    182,3

    109,1

    346

    181,4

    204,9

    128,5

     

    79

     

    122

     

    102,8

     

    154,3

     

    273,9

     

    167

    PARAMETRES BACTERIOLOGIQUES

    CT

    240

    15

    210

    64

    460

    75

    150

    64

    460

    120

    120

    39

     

    75

     

    120

     

    93

     

    93

     

    210

     

    75

    CF

    150

    75

    210

    75

    240

    120

    1100

    240

    120

    75

    460

    210

     

    93

     

    150

     

    150

     

    460

     

    93

     

    240

    SF

    150

    39

    75

    48

    75

    28

    240

    48

    93

    48

    150

    39

     

    64

     

    64

     

    48

     

    120

     

    75

     

    93

    140

    Annexe 3 : Résultats des analyses statistiques

    1) Température

    Source DF SS MS F P

    Traitement 2 4.1111 2.05556 2.50 0.1156

    Error 15 12.3333 0.82222

    Total 17 16.4444

    P = 0.1156 > 0.05 = il n'y a pas de différence significative

    2) pH

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 1.77778 0.88889 3.33 0.0634

    Error 15 4.00000 0.26667

    Total 17 5.77778

    P= 0.0634 > 0.05 : pas de différence significative

    3) Conductivité

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 141377 70688.7 21.3 0.0000

    Error 15 49696 3313.1

    Total 17 191074

    P=0.000 < 0.05 : différence hautement significative

    LSD = 70.832

    Traitement Mean Homogeneous Groups

    EUB 467.83 A

    EUE sans P 328.50 B

    EUE avec P 254.00 C

    4) Turbidité

    Source DF SS MS F P

    Traitement 2 59361.8 29680.9 12.7 0.0006

    Error 15 35181.8 2345.5

    Total 17 94543.6

    P= 0.0006 < 0.05 : il y a de différence hautement significative

    LSD = 59.598

    Traitement Mean Homogeneous Groups

    EUB 310.50 A

    EUE sans P 240.50 B

    EUE avec P 169.83 C

    5) Oxygène dissous

    Source DF SS MS F P

    Traitement 2 1.77778 0.88889 10.0 0.0017

    Error 15 1.33333 0.08889

    Total 17 3.11111

    P = 0.0017 < 0.05 : il y a de différence hautement significative

    LSD = 0.3669

    Traitement Mean Homogeneous Groups
    EUE avec P 1.6667 A

    141

    EUB 1.0000 B

    EUE sans P 1.0000 B

    6) MES

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 214921 107461 11.1 0.0011

    Error 15 145351 9690

    Total 17 360272

    P= 0.0011 < 0.05, il y a une différence hautement significative

    LSD = 121.14

    Traitemen Mean Homogeneous Groups

    EUB 409.50 A

    EUE sans P 217.50 B

    EUE avec P 152.00 B

    7) Azote total (NT)

    Source DF SS MS F P

    Traitement 2 171.00 85.500 0.77 0.4784

    Error 15 1655.50 110.367

    Total 17 1826.50

    P= 0.4784 > 0.05 : il n'y a pas de différence significative

    8) Ammonium (NH4 +)

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 208.44 104.222 1.60 0.2352

    Error 15 979.33 65.289

    Total 17 1187.78

    P=0.2352 >0.05 : pas de différence significative

    9) Nitrite (NO2-)

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 0.00216 0.00108 0.16 0.8521

    Error 15 0.10004 0.00667

    Total 17 0.10219

    P=0.8521 > 0.05 : il n'y a pas de différence significative

    10) Nitrate (NO3-)

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 14.6631 7.33157 12.8 0.0006

    Error 15 8.5972 0.57315

    Total 17 23.2604

    P= 0.0006 < 0.05 : il y a de différence hautement significative

    LSD = 0.09316

    Traitement Mean Homogeneous Groups

    EUB 3.0717 A
    EUE sans P 2.6150 A

    EUE avec P 0.9700 B

    142

    11) Demande chimique en oxygène (DCO)

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 49842 24920.8 4.79 0.0246

    Error 15 78049 5203.2

    Total 17 127890

    P = 0.0246 < 0.05 : il y a différence significative

    LSD = 88.767

    Traitement Mean Homogeneous Groups

    EUB 288.07 A
    EUE sans P 219.03 AB

    EUE avec P 159.28 B

    12) Demande biologique en oxygène (DBO5)

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 24034.1 12017.1 3.11 0.0741

    Error 15 57943.4 3862.9

    Total 17 81977.6

    P= 0.0741 > 0.05 : il n'y a pas de différence significative

    13) Coliformes totaux (CT)

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 145965 72982.4 8.24 0.0039

    Error 15 132930 8862.0

    Total 17 278895

    P=0.0039 < 0.05 : il y a de différence hautement significative

    LSD = 115.85

    Traitement Mean Homogeneous Groups

    EUB 273.33 A

    EUE sans P 111.00 B

    EUE avec P 62.833 B

    14) Coliformes fécaux (CF)

    Source DF SS MS F P

    Traitement 2 203272 101636 1.88 0.1864

    Error 15 809636 53976

    Total 17 1012909

    P= 0.1864 > 0.05 : il n'y a pas de différence significative

    15) Streptocoques fécaux (SF)

    Source DF SS MS F P

    Traitemen 2 23980.3 11990.2 7.52 0.0055

    Error 15 23926.2 1595.1

    Total 17 47906.5

    P = 0.0055 < 0.05 : il y a de différence hautement significative

    LSD = 49.148

    Traitemen Mean Homogeneous Groups

    EUB 130.50 A

    EUE sans P 77.333 B

    EUE avec P 41.667 B






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci