ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
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B.P. 8815
FACULTE DES SCIENCES
DEPARTEMENT DE BIOLOGIE
Kinshasa/Binza
TRAITEMENT DES EAUX USEES DOMESTIQUES PAR
Pistia
stratiotes L. DANS LA COMMUNE DE LA N'SELE
A
KINSHASA/ RD CONGO
Par
YANGONGO MUFUBO Tridon
Mémoire présenté et
défendu pour l'obtention du Diplôme d'Etudes Approfondies (DEA)
en
Sciences.
Option : Biologie
végétale
Orientation : Ecologie et Gestion des Ressources
Végétales
Promoteur : LUAMBA Lua NSEMBO Jean, Professeur
Ordinaire (UPN)
Co-promoteur : MUTAMBEL'HITY SCHIE NKUNG Deogratias,
Professeur (UPN)
JURY
Présidente : NGELINKOTO MPIA Patience
Professeur (UPN)
Secrétaire : PWEMA KIAMFU Victor Professeur
Ordinaire (UNIKIN)
Membres : LUAMBA Lua NSEMBO Jean, Professeur
Ordinaire (UPN)
MUTAMBEL'HITY S.N. Deogratias Professeur
(UPN)
Novembre 2020
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh2.png)
A :
DEDICACE
? Notre cher père KABAMBA KANTAMBWE
Gilbert, vous avez été pour nous un conseiller,
un consolateur et un sauveur, votre soutien au cours de ces longues
années d'étude ne nous a jamais fait défaut, puisse ce
travail vous apporter satisfaction.
? Notre très chère mère
MUJINGA KABAMBA Monique, les mots nous manquent pour vous
qualifier, vous avez passé avec nous des moments difficiles, les
émotions des examens tout au long de nos études, sois
réconfortée. Que ce travail réponde à vos
attentes.
? Notre chère épouse MULANGU KABEYA
Vanella, les mots nous manquent pour vous apprécier
à juste titre, compagne vertueuse, modeste et rafinée. Puisse le
tout puissant pérenniser notre union.
II
REMERCIEMENTS
Notre gratitude s'adresse aux autorités
Académiques de l'Université Pédagogique Nationale (UPN) et
aussi aux autorités décanales du Département de Biologie
pour leur encadrement et leur esprit de préparer la relève.
Nous exprimons notre profonde gratitude et nos sincères
remerciements à notre promoteur, le professeur ordinaire Luamba Lua
Nsembo Jean. Honorable Maître, vos conseils et vos suggestions nous ont
été d'un apport bénéfique dans la
réalisation de ce travail. Toujours disponible, vous avez
été pour nous un bon guide. L'intégrité,
l'assiduité, le courage, le sens élevé de la
responsabilité, le souci du travail bien fait sont des qualités
qui vous incarnent et qui forcent l'admiration. Nous vous souhaitons longue et
heureuse vie et surtout une bonne carrière professionnelle. Veuillez
accepter cher Maître, l'expression de notre plus haute
considération.
Nous remercions d'une manière spéciale notre
Co-promoteur, le professeur Deogratias Mutambel'Hity Schie Nkung vous nous
faites un grand honneur en acceptant de codiriger ce travail. Nous avons
été très touchés par la spontanéité
avec laquelle vous avez accepté cette responsabilité. Nous avons
apprécié votre simplicité, votre humilité, votre
caractère sociable qui fait de vous un homme de classe exceptionnelle,
toujours à l'écoute et à l'attention des autres et surtout
votre rigueur scientifique.
Nous avons eu la chance d'être un de vos
élèves et soyez en rassuré que nous nous servirons toute
notre vie de la méthodologie de travail que vous nous avez
inculquée. Puisse le tout puissant vous accorder une longue vie, afin
que nous continuions à apprendre la science auprès de vous.
Recevez donc cher Maître l'expression de notre profonde gratitude et
reconnaissance.
III
Nous adressons également nos sincères
remerciements à nos frères et soeurs : Bila Menda Philippe Smith,
Ntanga Kabamba Rachel, Kabamba Kantambwe Jeancy (Docta Mukwege), Ngalula
Kabamba Ange Malahika et Ya Trido Kabamba alias Mwana ya Maman Monique, pour
les liens familiaux qui nous unissent à jamais.
Nous disons spécialement merci à notre
encadreur, le professeur Jean-Claude Kamb Tshijik pour ses critiques
constructives.
Nous remercions nos amis, collègues et camarades : les
Chefs de Travaux Ndombe Tamasala Rombaut, Alimange Linga, Kalenga Michel et les
assistants ; Edouard Sisa, Maria Bila, Muanji Felly et Kabongo
Trésor.
Que tous ceux qui, de près ou de loin, ont
contribué à l'accomplissement de ce travail trouvent ici
l'expression de notre profonde reconnaissance.
iv
LISTE DES ABREVIATIONS
Abréviation Signification
AFNOR Agence Française de Normalisation
BLBVB Bouillon Lactose Bilié au Vert Brillant
CF Coliformes Fécaux
CT Coliformes Totaux
CTT Coliformes Thermotolérants
DAS Direction d'Assainissement
DBO Demande Biologique en Oxygène
DCO Demande Chimique en Oxygène
DEHPE Direction des Etablissements Humains et Protection de
l'Environnement
DNH Direction Nationale de l'Hygiène
ERU Eaux Résiduaires Urbains
EUB Eaux Usées Brutes
EUE Eaux Usées Epurées
IPS Inspection Provinciale de la Santé
ISO Organisation Internationale de Standardisation
MECNE Ministère de l'Environnement, de la Conservation de
la Nature,
des Eaux et Forêts
MES Matières En Suspension
MINPLAN Ministère du Plan
MSP Ministère de la Santé Publique
MTPI Ministère des Travaux Publics et des
Infrastructures
NH4 + Ammonium
NO2- Nitrite
NO3- Nitrate
NPP Nombre le Plus Probable
V
Abréviation Signification
NT Azote Total
NTU Nephelometric Turbidity Unit
OMS Organisation Mondiale de Santé
OVD Office des Voiries et Drainage
PED Pays en Voie de Développement
PNA Programme National d'Assainissement
RATPK Régie d'Assainissement et de Travaux Publics de
Kinshasa,
REUE Réutilisation des Eaux Usées
Epurées
SF Streptocoques Fécaux
vi
LISTE DES FIGURES, GRAPHIQUES ET
PHOTOGRAPHIES
N° TITRE PAGE
Figure II.1 Carte de la Commune de la N'sele 61
Figure II.2 Carte de la Commune de la N'sele dans la ville-
Province de Kinshasa
|
62
|
Figure II.3 Variation de températures moyennes
mensuelles 64
Figure II.4 Carte des températures de la N'sele 65
Figure II.5 Précipitations moyennes mensuelles 66
Figure II.6 Moyennes mensuelles d'humidité 67
Figure II.7 Vitesses moyennes des vents mensuels en (Km/h)
67
Figure II.8 Types de sols de la N'sele 68
Figure II.9 Evolution de la population de la n'sele de 2012
à 2018 73
Figure II.10 Hydrographie de la N'sele 75
Figure II.11 Disposition de substrats dans le pilote
expérimental 75
103
105
106
107
Figure III.1 Température des EUB et des EUE avec
Pistia
stratiotes et sans Pistia stratiotes
Figure III.2 pH des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes
et sans
Pistia stratiotes.
Figure III.3 Conductivité des EUB et des EUE avec
Pistia stratiotes
et sans Pistia stratiotes.
Figure III.4 Turbidité des EUB et des EUE avec Pistia
stratiotes et
sans Pistia stratiotes.
VII
N° TITRE PAGE
Figure III.6 MES des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes
et sans
Pistia stratiotes. 109
Figure III.7 NT des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes
et sans
|
111
|
Pistia stratiotes.
Figure III.8 NH4 + des EUB et des EUE avec Pistia
stratiotes et sans
Pistia stratiotes. 112
Figure III.9 NO2- des EUB et des EUE avec
Pistia stratiotes et sans
Pistia stratiotes. 114
116
117
119
121
122
123
Figure III.10 NO3- des EUB et des EUE avec
Pistia stratiotes et sans
Pistia stratiotes.
Figure III.11 DCO des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes
et sans
Pistia stratiotes.
Figure III.12 DBO5 des EUB et des EUE avec Pistia stratiotes
et sans
Pistia stratiotes.
Figure III.13 Coliformes totaux des EUB et des EUE avec
Pistia
stratiotes et sans Pistia stratiotes.
Figure III.14 Coliformes fécaux des EUB et des EUE avec
Pistia
stratiotes et sans Pistia stratiotes
Figure III.15 Streptocoques fécaux des EUB et des EUE avec
Pistia
stratiotes et sans Pistia stratiotes
Photo I.1 Pistia stratiotes 57
Photo II.1 Pilote expérimental montrant le lieu de
prélèvement 75
Photos II.2 Substrats utilisés dans le pilote
expérimental 78
VIII
LISTE DES TABLEAUX
N° TITRE PAGE
Tableau I.1 Virus présents dans les eaux usées
27
Tableau I.2 Bactéries pathogènes présentes
dans les eaux usées 28
Tableau I.3 Protozoaires pathogènes présents dans
les eaux usées 29
Tableau I.4 Helminthes pathogènes présents dans les
eaux usées 30
Tableau I.5 Normes de rejet de l'Organisation Mondiale de la
Santé 51
Tableau II.1 Evolution de la population de la n'sele de 2012
à 2018 70
Tableau II.2 Paramètres physico-chimiques 80
Tableau II.3 Méthodes analytiques utilisées pour
la recherche des
indicateurs bactériologiques de pollution
|
82
|
Tableau II.4 Calcul du nombre le plus probable de germes 87
ix
LISTE DES ANNEXES
N° TITRE
Annexe 1 Table de MAC- GRADY
Annexe 2 Résultats des paramètres
physico-chimiques et
bactériologiques
Annexe 3 Résultats des analyses
statistiques
10
INTRODUCTION
1. Etat de lieux
De nos jours, les questions touchant la gestion et le
traitement des eaux usées et, par extension la planification et la
gestion de l'environnement urbain comptent parmi les plus complexes auxquelles
doivent répondre les populations, les chercheurs et les décideurs
politiques à cause de leur impact sur la santé humaine et le
développement durable (Attahi, 2007).
Aujourd'hui les villes africaines font partie des espaces
où la problématique de la gestion de l'environnement est
pertinente. Les atteintes à l'environnement sont
généralisées et croissantes. La collecte des ordures
ménagères et l'élimination des eaux usées
constituent l'une des plus grandes difficultés que rencontrent les
autorités municipales. Ces difficultés se traduisent par une
accumulation de déchets ménagers, l'érection de nombreux
dépôts sauvages et la stagnation des eaux usées domestiques
et pluviales dans de nombreux quartiers. Les taux de ramassage des ordures
ménagères atteignent rarement 50 % (Vymazal, 2005).
En effet, l'essor de l'urbanisation et la croissance
démographique sont à la base de la demande croissante en eau et
par conséquent la production des eaux usées sous diverses formes.
Les populations se trouvent en général dans des conditions
d'hygiène précaire par manque de services d'assainissement
adéquats (Anonyme, 2003).
Les activités agricoles, artisanales, industrielles,
commerciales et minières, produisent des eaux usées qui sont pour
la plupart directement déversées dans la nature, sans aucun
traitement adéquat (Akéko, 1991).
11
A la faveur d'une démographie galopante, de la
faiblesse des moyens financiers et matériels et des difficultés
à maîtriser la croissance urbaine, les villes africaines ont connu
pendant les deux dernières décennies une forte croissance de la
population et un dysfonctionnement des systèmes d'assainissement sur le
cadre de vie et sur l'écosystème naturel. Cet état de
chose connaît de plus en plus d'ampleur et interpelle afin que tous les
acteurs impliqués prennent des décisions appropriées
(Akéko, 1991).
Selon un rapport d'évaluation de l'OMS en 2016, 2,1
milliard de personnes n'ont pas accès à un service
d'approvisionnement approprié et 4,5 milliards de personnes n'ont pas
accès à un système d'assainissement adapté
(Anonyme, 2016).
Les dysfonctionnements des systèmes d'assainissement
des déchets liquides sont perceptibles dans toutes les villes ; les eaux
usées stagnent dans les espaces vides, sur la chaussée et dans
les drains (Diabagate, 2008).
Une forte concentration humaine en l'absence d'une
efficacité politique d'évacuation des eaux usées pose le
problème de l'insalubrité. Cette dernière qui a atteint le
seuil critique, entrave l'essor de la qualité du cadre de vie des
habitants (Yangongo, 2014).
Cette dégradation concerne également la ville de
Kinshasa en général et la commune de la N'sele en particulier ;
l'absence d'un système d'évacuation efficace des eaux
usées domestiques, artisanales et pluviales non seulement occasionnent
de nombreuses nuisances dans cette commune, mais constituent de sources
potentielles permanentes de maladies hydriques (Fièvre typhoïde,
diarrhées, méningite, Paludisme, infections respiratoires
aigües, etc.).
12
2. Problématique
A travers le monde, la gestion des déchets solides et
liquides constitue un défi notable auquel il faut répondre
éfficacement pour assurer un environnement adéquat à la
vie des populations. Ce défi, quoique commun aux pays du Nord et du Sud,
connaît une grande ampleur dans les pays du Sud pourtant, apparemment,
moins pollueurs que ceux du Nord au vu des infrastructures de production dont
ils disposent. En effet, la production des déchets est corollaire au
modernisme qui ne cesse de prendre de l'importance étant donné
que la tendance humaine est de produire et de consommer davantage, notamment au
niveau des villes (Dray et al., 1989).
Si les villes des pays du Nord semblent être à
même de résorber les pollutions produites, en
bénéficiant de l'expertise d'un personnel compétent, d'un
financement quasi permanent et d'une opinion publique très sensible aux
questions environnementales, à l'opposé, les villes des pays en
voie de développement en général et de la R.D. Congo en
particulier, dont la ville de Kinshasa, connaissent des situations dramatiques.
En effet, Kinshasa connaît un exode rural important, rendant difficile
l'accès aux services de base (logement, eau, assainissement, transport,
etc.) (Dray et al., op.cit.).
Dans la perspective de répondre aux objectifs du
millénaire pour le développement, les efforts engagés par
le gouvernement semblent être dubitatifs et laissent une part importante
de responsabilité aux structures de coopération bilatérale
ou multilatérale comme PNUD, OMS, etc. Du coup, la dichotomie quant
à la priorisation des efforts apparaît et se penche principalement
sur l'approvisionnement en eau voulue potable, ignorant qu'à
l'opposé, le volume des eaux à traiter et à évacuer
augmente; ce qui accentue la dégradation du cadre de vie (Anonyme,
2016).
13
Le traitement des eaux usées est un enjeu d'ordre
environnemental mondial. La production d'eaux usées ne cesse d'augmenter
avec l'accroissement de la population et l'activité industrielle. Ce
sérieux problème génère non seulement des risques
de pollution pour les écosystèmes naturels mais entraîne
également des conditions d'insalubrité et des risques sanitaires
importants. Bien que cette problématique commence globalement à
être maîtrisée dans les pays industrialisés, il n'en
est pas de même pour la plupart des pays tropicaux (Anonyme, 2017).
La problématique de l'assainissement des eaux
usées est un sujet qui demeure entier malgré des nombreuses
initiatives entreprises jusqu'à ce jour. La plupart des villes se sont
construites sans un plan rigoureux d'assainissement, rendant désormais
complexe la recherche de solution. En effet, des pratiques plus souvent non
salutaires, se sont installées aussi bien au niveau des autorités
communautaires que des populations. Les systèmes de collecte et de
traitement d'eaux usées et d'excréta sont très peu
développés ou inexistants. La complexité des
problèmes recommande désormais de développer une approche
intégrée (Hassoune et al., 2006).
Face à tous les problèmes que connaît la
R.D. Congo en matière d'assainissement, le recours à d'autres
techniques d'épuration des eaux usées, moins coûteuses et
plus simples à gérer est devenu incontournable, si l'on veut
protéger les ressources en eau, la santé publique et sauvegarder
les milieux récepteurs (Anonyme, op.cit.).
14
Actuellement, les aspects concernant la qualité des
ressources en eau n'ont été que peu considérés : le
secteur de l'assainissement connaît un grand retard et plus de 90 % des
eaux usées sont rejetées dans le milieu naturel (réseau
hydrographique 30 % ; sol et sous-sol 27 % ; mer 43 %), sans traitement
préalable. Ainsi, le traitement des eaux usées est devenu une
priorité ; aussi bien pour préserver la santé humaine et
l'environnement, que pour produire une eau qui pourrait être
utilisée en agriculture, en industrie et en d'autres activités
sociales (Hassoune et al., 2006).
Au regard de cet état de fait, il est question de
trouver des réponses aux questions suivantes :
? Est-il possible de traiter les eaux usées domestiques
par la culture de Pistia stratiotes L. et avoir des résultats
performants ?
3. Hypothèse
L'hypothèse de travail sur laquelle repose cette
recherche est :
? Pistia stratiotes L. étant une plante
épuratrice il serait possible de traiter les eaux usées
domestiques par sa culture et avoir les résultats avec un taux de
rabattement élevé.
4. Objectifs
4.1 Objectif général
L'objectif général fixé dans cette
recherche est de déterminer, d'une part la capacité de Pistia
stratiotes L. à épurer les eaux usées domestiques,
d'autre part de proposer une station de phytoépuration dans la Commune
de la N'sele.
15
4.2 Objectifs spécifiques
L'objectif général a été atteint
grâce aux objectifs spécifiques ci-
après :
· déterminer l'efficacité de Pistia
stratiotes L. dans l'épuration des eaux usées
domestiques;
· analyser les paramètres physico-chimiques et
bactériologiques pour la détermination de ceux d'entre eux
indicateurs de l'état de pollution des eaux usées ;
· analyser comparativement les paramètres
physico-chimiques et bactériologiques des eaux usées en amont et
en aval d'une station pilote d'épuration utilisant Pistia stratiotes
L. ou sans Pistia stratiotes L.;
· développer une méthode de traitement
biologique des eaux usées.
5. Intérêt
Ce travail revêt quatre intérêts :
· Sur le plan scientifique : permettre
aux ménages, aux décideurs et chercheurs, de comprendre le danger
des eaux usées sur l'environnement et sur la santé humaine, et
l'importance d'épurer les eaux usées domestiques;
· Sur le plan didactique : mettre
à la disposition de la population et des chercheurs des connaissances
nouvelles relatives au traitement biologique des eaux usées domestiques,
afin d'être plus responsables de la gestion des eaux usées dans
leur milieu de vie ;
· Sur le plan économique :
puisque le manque d'assainissement pèse directement sur la
capacité du travail des habitants et leur dynamisme économique,
il est clair que la pollution et le tourisme font mauvais ménages. A ce
titre, le traitement des eaux usées comporte un taux de retour
intéressant sur l'investissement;
16
? Sur le plan environnemental : fournir aux
habitants de la Commune de la N'sele un environnement de qualité, afin
de réduire la menace que représente le rejet
incontrôlé des effluents, entre autres, sur les ressources en eau
souterraine et de surface, les ressources halieutiques et responsabiliser les
utilisateurs pour ne plus dependre des entreprises de vidage de fosses et du
système d'assainissement collectif.
6. Subdivisions du travail
Outre l'introduction et la conclusion, ce mémoire
s'articule autour
de trois chapitres :
? le premier définit les concepts de base et parle des
généralités sur les
eaux usées et leur traitement;
? le deuxième décrit le milieu d'étude, le
matériel et les méthodes;
? le troisième présente les résultats et la
discussion qui en découle.
17
CHAPITRE PREMIER
DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS DE BASE
ET
GENERALITES SUR LES EAUX USEES
Dans ce chapitre il est question d'élucider quelques
concepts de base relatifs aux eaux usées, de parler des
généralités des eaux usées et de Pistia
stratiotes L.
I.1 DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS DE BASES
1° Traitement
Un traitement désigne l'action de traiter
c'est-à-dire une manière d'agir, de se comporter devant quelque
chose. C'est aussi un ensemble des opérations sur une matière
pour la transformer afin de la rendre exploitable (Kafinga, 2013).
2° Eau
L'eau est un corps liquide, inodore (sans odeur), incolore
(sans aucune couleur), insipide (sans saveur, fade), transparent,
composé d'hydrogène (H) et de l'oxygène (O) (Kafinga,
op. cit.).
« L'eau est source de la vie », cela veut dire
qu'aucune vie n'est possible sans eau. Les animaux, les plantes, les microbes
ont tous besoin d'eau pour se multiplier et s'accroître harmonieusement
(Kafinga, op. cit.).
3° Eaux usées
Les eaux usées sont celles qui ont été
utilisées et souillées par des activités humaines
(domestiques, industrielles et agricoles) (Anonyme, 2006).
Les eaux usées peuvent aussi être
définies comme des eaux résiduaires d'une collectivité
dont les caractéristiques varient d'un endroit à un autre,
c'est-à-dire un endroit physique, chimique ou biologique (Radoux,
2006).
18
4° Eau usée domestique
Les eaux usées domestiques sont constituées
d'eaux de bain, lessive, urines, fèces et résidus alimentaires
(Ngelikoto, 2016).
5° Pistia stratiotes L.
Pistia stratiotes L. est une espèce de
plantes aquatiques de la famille des Araceae parfois appelée
« laitue d'eau », « salade d'eau » ou « chou aquatique
». Cette plante est maintenant pantropicale ; on la trouve en
Amérique, en Asie, en Afrique, en Océanie et introduite en
Europe. C'est la seule espèce actuellement acceptée du genre
Pistia (Ngelikoto, 2016).
I.2 Généralités sur les eaux
usées
Les hommes ont aussi besoin d'eau en quantité et de
bonne qualité, car l'eau constitue le véhicule le plus commun et
le plus important de la transmission de maladies. La relation entre l'eau et la
santé a été reconnue depuis l'époque d'HIPPOCRATE,
qui avait associé la fièvre aux lieux malsains
(marécageux). En 1854, SNOW démontra que le choléra se
propageait par l'eau (Encarta, 2009).
Les eaux usées constituent l'une des sources de
pollution pour l'environnement et un danger pour la santé des humains et
des animaux. La question de l'élimination des eaux usées a
revêtu une importance croissante au début des années 1970,
compte tenu de la préoccupation générale exprimée
partout dans le monde, face au problème de plus en plus important de la
pollution de l'environnement humain, de l'atmosphère, de
rivières, des lacs, d'océans et d'eaux souterraines par les
déchets ménagers, urbains, agricoles et industriels (Radoux,
2006).
On distingue trois catégories des eaux usées ;
eaux usées physiques, eaux usées chimiques et eaux usées
biologiques.
I.2.1 Catégorie des eaux usées
19
1° Eaux usées physiques
Les eaux usées se caractérisent par une couleur
grise, une odeur de moisi ; elles peuvent être chargées de
matières en suspension, de résidus végétaux, de
lambeaux de papier, etc. (Doka, 1995).
2° Eaux usées chimiques
Les eaux usées, constituées de composés
organiques et inorganiques qui peuvent contenir des hydrates de carbone, des
protéines, des matières grasses, des pesticides, des
phénols, etc. Les composés inorganiques peuvent comprendre des
métaux lourds, de l'azote, du phosphore, des matières
acido-basiques, de soufre, des chlorures, des matières alcalines et
d'autres composés constitués de matières toxiques (Radoux,
2006).
Les gaz habituellement dissous dans les eaux usées
sont l'hydrogène sulfureux, le méthane, l'ammoniac, le
dioxygène, le dioxyde de carbone et le diazote. Les trois premiers
proviennent de la décomposition des matières organiques des eaux
usées (Radoux, op.cit).
3° Eaux usées biologiques
Les eaux usées contiennent divers micro-organismes
classés dans les protistes animaux ou végétaux ; ils sont
les plus préoccupants, à savoir les bactéries, les
champignons, les protozoaires et les algues. Les eaux usées contiennent
également de nombreux organismes pathogènes, habituellement
d'origine humaine dont les uns sont responsables des maladies ; les autres sont
porteuses d'une maladie donnée (Anonyme, 1995 ; Khlifi, 2006).
20
I.2.2 Origine des eaux usées
D'après (Rodier et al., 2009), on peut
classer comme eaux usées, les eaux d'origine urbaines constituées
par des eaux ménagères (lavage corporel et du linge, lavage des
locaux, eaux de cuisine) et les eaux de vannes chargées de fèces
et d'urines et les eaux pluviales et peuvent s'y ajouter suivant les cas des
eaux d'origine industrielle et agricole.
1° Origine industrielle
Les eaux d'origine industrielles proviennent des
différentes usines de fabrication ou de transformation. La
qualité de ces eaux varie suivant le type d'industrie, elles peuvent
être chargées en matières toxiques difficilement
biodégradables qui nécessitent un traitement spécifique
(Rodier et al.,op.cit.).
Les déchets et les effluents industriels
définissent la qualité et le taux de pollution de ces eaux
usées. Les établissements industriels utilisent une
quantité importante d'eau qui tout en restant nécessaire à
leur bonne marche, n'est réellement consommée qu'en très
faible partie, le reste est rejeté. On peut néanmoins, faire un
classement des principaux rejets industriels suivant la nature des
inconvénients qu'ils déversent :
? pollution due aux matières en suspension
minérales (lavage de charbon, carrière, tamisage du sable et
gravier, industries productrices d'engrais phosphatés...) ;
? pollution due aux matières organiques et graisses
(industries agroalimentaires, équarrissages, pâte à
papier...) ;
? pollution due aux rejets hydrocarbonés et chimiques
divers (raffineries de pétrole, porcherie, produits pharmaceutique...)
;
? pollution due aux rejets toxiques (déchets
radioactifs non traités, effluents radioactifs des industries
nucléaires...) (Rodier et al., op.cit.).
21
2° Origine domestique
Les eaux d'origine domestique sont constituées d'une
combinaison des eaux domestiques (habitations, bureaux, bains publics) et en
moindre quantité d'eaux issues de fonds de commerce et de petites
industries. Les eaux domestiques sont constituées d'eaux de bain,
lessive, urines, fèces et résidus alimentaires. Les eaux
commerciales sont issues principalement de lavage de voitures, restaurants,
cafés et pressing. Ces eaux sont chargées en matières
organiques, graisses et produits d'entretiens ménagers. Elles
présentent en général une bonne
biodégradabilité. Elles proviennent essentiellement :
? des eaux de cuisine qui contiennent des matières
minérales en suspension provenant du lavage des légumes, des
substances alimentaires à base de matières organiques (glucides,
lipides, protides) et des produits détergents utilisés pour le
lavage de la vaisselle et ayant pour effet la solubilisation des graisses ;
? des eaux de buanderie contenant principalement des
détergents ;
? des eaux de salle de bain chargées en produits
utilisés pour l'hygiène corporelle, généralement
des matières grasses hydrocarbonées ;
? des eaux de vannes qui proviennent des sanitaires (W.C),
très chargées en matières organiques
hydrocarbonées, en composés azotés, phosphatés et
microorganismes (Rejsek, 2002).
3° Origine agricole
Les eaux d'origine agricoles sont constituées
essentiellement des eaux de drainage des champs agricoles et des rejets de
lavage des fermes d'élevage. Il s'agit d'un mélange de
composés relativement biodégradable. Néanmoins, ces eaux
sont parfois caractérisées par de fortes concentrations de
pesticides et d'engrais artificiels. Les paramètres qui doivent
être pris en considération sont l'azote nitrique, le phosphate et
les substances organiques (Herteman, 2010)
22
Ce sont des eaux qui ont été polluées
par des substances utilisées dans le domaine agricole. Dans le contexte
d'une agriculture performante et intensive, l'agriculteur est conduit à
utiliser divers produits d'origine industrielle ou agricole dont certains
présentent ou peuvent présenter, des risques pour l'environnement
et plus particulièrement pour la qualité des eaux. Il s'agit
principalement :
? des fertilisants (engrais minéraux du commerce ou
déjections animales produites ou non sur l'exploitation) ;
? des produits phytosanitaires (herbicides, fongicides,
insecticides,...) (Grosclaude, 1999).
Donc, ces eaux sont issus des apports directs dus aux
traitements des milieux aquatiques et semi-aquatiques tels que :
? le désherbage des plans d'eau des zones inondables ;
? faucardage chimique et des fossés, ainsi que la
démoustication des plans d'eau et des zones inondables (étangs et
marais).
? des apports indirects dus en particulier à
l'entraînement par ruissellement, aux eaux de rinçage des
appareils de traitement, aux résidus présents dans des emballages
non correctement rincés ou détruits, aux eaux résiduaires
des usines de fabrication et de conditionnement (Grosclaude, op.
cit.).
4° Origine pluviale
Les eaux de ruissellement des zones urbaines sont
généralement transportées par des réseaux
d'égouts pluviaux distincts ou par des réseaux d'égouts
unitaires. Le volume des eaux de ruissellement varie en fonction de
l'imperméabilité du sol. Dans une zone urbaine, 30 à 50 %
des eaux de pluie peuvent s'écouler en surface avant d'atteindre un
réseau d'égouts séparatifs ou unitaires (Hassoune et
al., 2006).
23
Dans le cas d'un réseau d'égouts
séparatifs, les eaux de pluie sont rejetées directement dans les
eaux réceptrices ou acheminées dans des installations de
traitement des eaux pluviales afin d'en réduire le débit ou d'en
améliorer la qualité (Fonkou, 2010).
Dans le cas d'un réseau d'égouts unitaires,
l'ensemble des écoulements est acheminé à une installation
de traitement des eaux usées lorsque le débit est faible, mais
lorsqu'il est élevé et qu'il pourrait excéder la
capacité du réseau d'égouts ou de la station de traitement
(pendant les fortes pluies), une partie de l'écoulement est
détournée vers les eaux réceptrices au moyen de structures
de trop-pleins (Fonkou, op. cit).
I.2.3 Composition des eaux usées
Les eaux usées peuvent contenir des micropolluants
organiques, micropolluants inorganiques et microorganismes.
1° Micropolluants organiques
Les micropolluants d'origine organique sont extrêmement
nombreux et variés, ce qui rend difficile l'appréciation de leur
dangerosité. Ils proviennent de l'utilisation domestique de
détergents, pesticides, solvants, et également des eaux pluviales
: eaux de ruissellement sur les terres agricoles, sur le réseau routier,
etc. (Fonkou, op.cit.).
Ils peuvent aussi provenir de rejets industriels quand
ceux-ci sont déversés dans les égouts ou même des
traitements de désinfections des effluents par le chlore (haloformes)
(Xanthoulis, 1993).
Les principales familles de la chimie organique de
synthèse sont représentées : hydrocarbures polycycliques
aromatiques, chlorophénols, phtalates... avec une concentration de 1
à 10ìg/l dans les effluents (Xanthoulis, op.cit.).
24
Dans le sol, ces micropolluants restent liés à
la matière organique ou absorbés sur les particules du sol.
Cependant, quelques composés ioniques (pesticides organochlorés,
solvants chlorés) peuvent être entraînés en
profondeur. Il semble que les plantes soient susceptibles d'absorber certains
composés organiques, mais il existe peu de données disponibles
à ce sujet. (Bliefert, 2010).
En raison de la faible solubilité de ces
éléments organiques, on les retrouvera concentrés dans les
boues et c'est surtout lors de l'épandage de ces dernières que
leurs teneurs devront être contrôlées (Faby, 1997).
Les pesticides sont les éléments traces les
plus surveillés, et une étude d'impact et de métabolisme
est obligatoire avant leur mise sur le marché. Par contre, le danger
représenté par tous les autres polluants organiques est encore
mal apprécié actuellement. Les contrôles de routine ne
permettent pas de repérer toutes les toxines. Par ailleurs, on ne
connaît rien de la toxicité des mélanges complexes qui
peuvent se former par réaction entre les différents contaminants
(Baumont et al., 2004).
2° Micropolluants inorganiques
L'azote, le phosphore, le potassium et les
oligo-éléments, le zinc, le
bore et le soufre, indispensables à la vie des
végétaux, se trouvent en quantités appréciables,
mais en proportions très variables par rapport aux besoins de la
végétation, dans les eaux usées épurées ou
non. D'une façon générale, 1.000m3 d'eaux
usées peut apporter à l'hectare :
· de 16 à 62 kg d'azote,
· de 2 à 69 kg de potassium,
· de 4 à 24 kg de phosphore,
· de 18 à 208 kg de calcium,
· de 9 à 100 kg de magnésium,
· de 27 à 182 kg de sodium (Faby,
op.cit.).
25
1.- Azote (N)
L'azote se trouve dans l'eau usée sous forme organique
ou ammoniacale dissoute. Il est souvent oxydé pour éviter une
consommation d'oxygène (O2) dans la nature et un risque de
toxicité par l'ammoniaque gazeux dissous (NH3), en équilibre avec
l'ion ammoniac (NH4 +) (Martin, 1979).
La nitrification est une transformation chimique de l'azote
organique par l'intermédiaire de bactéries et passe par les
étapes :
? N organique à NH4 + : ammonification
? NH4 + à NO2 : nitritation par Nitrosomonas
? NO2 à NO3 : nitratation par Nitrobacter
(Chellé et al., 2005).
2.- Phosphore (P)
La concentration en phosphore dans les effluents varie de 6
à 15 mg/l (soit 15 à 35 mg/l en P2O5). Cette quantité est
en général trop faible pour modifier le rendement (Anonyme,
2003).
Mais s'il y a excès, il est pour l'essentiel retenu
dans le sol par des réactions d'absorption et de précipitation;
cette rétention est d'autant plus effective que le sol contient des
oxydes de fer, d'aluminium ou du calcium en quantités importantes. On ne
rencontre pas en général de problèmes liés à
un excès de phosphore (Asano, 1998).
3.- Potassium (K)
Le potassium est présent dans les effluents secondaires
à hauteur de 10 à 30 mg/l (12 à 36 mg/l de K2O) et permet
donc de répondre partiellement aux besoins (Faby, 1997).
Il faut noter cependant que, s'il existe, un excès de
fertilisation potassique conduit à une fixation éventuelle du
potassium à un état très difficilement échangeable,
à une augmentation des pertes par drainage en sols légers,
à une consommation de luxe pour les récoltes (Anonyme, 2003).
26
4.- Chlore et sodium
Leur origine est :
? naturelle (mer : 27g/l NaCl, et terrains salés)
? humaine (10 à 15g/l NaCl dans les urines/j).
? industrielle (potasse, industrie pétrolière,
galvanoplastie, agroalimentaire)
(Gaujous, 1995).
3° Microorganismes
Les eaux usées contiennent tous les microorganismes qui
peuvent être pathogènes ou apathogènes. L'ensemble de ces
organismes peut être classé en quatre grands groupes, par ordre
croissant de taille : les virus, les bactéries, les protozoaires et les
helminthes (Baumont et al., 2004).
1.- Virus
Ce sont des organismes infectieux de très petite taille
(10 à 350 nm) qui se reproduisent en infectant un organisme hôte.
Les virus ne sont pas naturellement présents dans l'intestin,
contrairement aux bactéries. Ils sont présents soit
intentionnellement (après une vaccination contre la poliomyélite,
par exemple), soit chez un individu infecté accidentellement.
L'infection se produit par l'ingestion dans la majorité des cas, sauf
pour le Coronavirus où elle peut aussi avoir lieu par inhalation
(Anonyme, 1995).
On estime leur concentration dans les eaux usées
urbaines comprise entre 103 et 104 particules par litre
(tableau I.1). Leur isolement et leur dénombrement dans les eaux
usées sont difficiles, ce qui conduit vraisemblablement à une
sous-estimation de leur nombre réel. Les virus entériques sont
ceux qui se multiplient dans le trajet intestinal ; parmi les virus
entériques humains les plus importants, il faut citer les
entérovirus (exemple : la polio), les rotavirus, les retrovirus, les
adénovirus et le virus de l'Hépatite A (Asano, 1998).
27
Tableau I.1. Virus présents dans les eaux
usées
Agent pathogène
|
Symptômes et maladie
|
Nombre par
litre d'eau usée
|
Voies de
contamination principales
|
Virus de
l'hépatite A
|
Hépatite A
|
-
|
Ingestion
|
Virus de
l'hépatite E
|
Hépatite E
|
-
|
Ingestion
|
Rotavirus
|
Vomissement, diarrhée
|
400 à 85.000
|
Ingestion
|
Virus de
Norwalk
|
Vomissement, diarrhée
|
-
|
Ingestion
|
Adénovirus
|
Maladie respiratoire,
vomissement, diarrhée
|
-
|
Ingestion
|
Astrovirus
|
Vomissement, diarrhée
|
-
|
Ingestion
|
Calicivirus
|
Vomissement, diarrhée
|
-
|
Ingestion
|
Coronavirus
|
Vomissement, diarrhée
|
-
|
Ingestion/ inhalation
|
Réovirus
|
Affection respiratoire bénigne et diarrhée
|
-
|
Ingestion
|
Poliovirus
|
Paralysie, méningite, fièvre
|
182 à
492.000
|
Ingestion
|
Coxsackie A
|
Méningite, fièvre, pharyngite,
maladie respiratoire
|
-
|
Ingestion
|
Echovirus
|
Méningite, encéphalite, maladie
respiratoire, rash, diarrhée, fièvre
|
-
|
Ingestion
|
Source : Asano (1998)
Légende :
- : Nombre des micro-organismes dans un litre d'eau usée
non déterminé.
28
2.- Bactéries
Les bactéries sont des organismes unicellulaires
simples et sans noyau. Leur taille est comprise entre 0,1 et 10 pm. La
quantité moyenne de bactéries dans les fèces est
d'environ1012 bactéries/g (Asano, 1998).
Les eaux usées urbaines contiennent environ
106 à 107 bactéries/100 ml dont
105 proteus et entérobactéries, 103
à 104 streptocoques et 102 à 103 clostridiums (tableau
I.2). Parmi les plus communément rencontrées, on trouve les
salmonellas dont on connaît plusieurs centaines de sérotypes
différents, dont ceux responsables de la typhoïde, des
paratyphoïdes et des troubles intestinaux. Des germes témoins de
contamination fécale sont communément utilisés pour
contrôler la qualité relative d'une eau ce sont les coliformes
thermotolérants (Faby, 1997).
Tableau I.2. Bactéries
pathogènes présentes dans les eaux usées
Agent
pathogène
|
Symptômes, maladie
|
Nombre par litre d'eau usée
|
Voies de contamination principales
|
Salmonella
|
Typhoïde, paratyphoïde, salmonellose
|
23 à 80.000
|
Ingestion
|
Shigella
|
Bacillaire
|
10 à 10.000
|
Ingestion
|
E. coli
|
Gastro-entérite
|
-
|
Ingestion
|
Yersinia
|
Gastro-entérite
|
-
|
Ingestion
|
Campylobacter
|
Gastro-entérite
|
-
|
Ingestion
|
Vibrio
|
Choléra
|
100 à 100.000
|
Ingestion
|
Leptospira
|
Leptospirose
|
-
|
Inhalation/Ingestion
|
Legionella
|
Légionellose
|
-
|
Inhalation
|
Mycobacterium
|
Tuberculose
|
-
|
Inhalation
|
Source : Asano, wastewater reclamation and reuse (1998)
Légende :
- : Nombre des micro-organismes dans un litre d'eau usée
non déterminé.
29
3.- Protozoaires
Les protozoaires sont des organismes unicellulaires munis d'un
noyau, plus complexes et plus gros que les bactéries. La plupart des
protozoaires pathogènes sont des organismes parasites,
c'est-à-dire qu'ils se développent aux dépens de leur
hôte. Certains protozoaires adoptent au cours de leur cycle de vie une
forme de résistance, appelée kyste. Cette forme peut
résister généralement aux procédés de
traitements des eaux usées (Baumont et al., 2004).
Parmi les protozoaires les plus importants du point de vue
sanitaire, il faut citer Entamoeba histolytica, responsable de la
dysenterie amibienne et Giardia lamblia (tableau I.3) (Asano,
1998).
Tableau I.3. Protozoaires pathogènes
présents dans les eaux usées
Agent
pathogène
|
Symptômes, maladie
|
Nombre par litre d'eau usée
|
Voies de
contamination Principales
|
Entamoeba histolytica
|
Dysenterie amibienne
|
4
|
Ingestion
|
Giardia lamblia
|
Diarrhée,
malabsorption
|
125 à 100.000
|
Ingestion
|
Balantidium coli
|
Diarrhée bénigne,
ulcère du colon
|
28-52
|
Ingestion
|
Cryptosporidium
|
Diarrhée
|
3 à 122
|
Ingestion
|
Toxoplasma Gondii
|
Toxoplasmose :
ganglions, fièvre
|
-
|
Inhalation / Ingestion
|
Microsporidium
|
Diarrhée
|
-
|
Ingestion
|
Cyclospora
|
Diarrhée, fièvre,
|
-
|
Ingestion
|
Source : Asano, wastewater reclamation and reuse (1998)
Légende :
- : Nombre des micro-organismes dans un litre d'eau usée
non déterminé.
30
4.- Helminthes
Les helminthes sont des vers multicellulaires. Tout comme les
protozoaires, ce sont majoritairement des organismes parasites. La
concentration en oeufs d'helminthes dans les eaux usées est de l'ordre
de 10 à 103oeufs/l (tableau I.4). Il faut citer, notamment,
Ascaris lumbricades, Oxyuris vermicularis, Trichuris
trichuria, Taenia saginata (Anonyme, 1995).
Beaucoup de ces helminthes ont des cycles de vie complexes
comprenant un passage obligé par un hôte intermédiaire. Le
stade infectieux de certains helminthes est l'organisme adulte ou larve, alors
que pour d'autres, ce sont les oeufs. (Faby, 1997).
Tableau I.4. Helminthes pathogènes
présents dans les eaux usées
Agent pathogène
|
Symptômes, maladie
|
Nombre par
litre d'eau usée
|
Voies de
contamination Principales
|
Ascaris
|
Ascaridiase : diarrhée,
troubles nerveux
|
5 à 111
|
Ingestion
|
Ancylostoma
|
Anémie
|
6 à 188
|
Ingestion
|
Tænia
|
Diarrhée, douleurs
musculaires
|
-
|
Ingestion de
viande mal cuite
|
Necator
|
Anémie
|
|
Cutanée
|
Trichuris
|
Diarrhée, douleur
abdominale
|
10 à 41
|
Ingestion
|
Toxocora
|
Fièvre, douleur
abdominale
|
-
|
Ingestion
|
Hymenolepis
|
Nervosité, troubles
digestifs, anorexie
|
-
|
Ingestion
|
Strongyloïdes
|
Diarrhée, nausée
|
-
|
Cutanée
|
Source : Asano, wastewater reclamation and reuse (1998)
Légende :
- : Nombre des micro-organismes dans un litre d'eau usée
non déterminé.
31
I.2.4 Incidences des effluents d'eaux usées
urbaines
Les eaux usées peuvent influer sur l'utilisation
humaine des ressources en eau et sur la structure et le fonctionnement des
écosystèmes aquatiques. Le rejet d'eaux usées a pour
effets :
· l'imposition de restrictions à la consommation
de poissons et de mollusques;
· la dégradation des populations aquatiques et
sauvages et de leur habitat (y compris de la qualité de l'eau et des
sédiments);
· des incidents isolés de maladies hydriques
découlant de la contamination par des eaux usées des sources
d'eau potable de collectivités qui dépendent d'une alimentation
en eau brute de haute qualité;
· la fermeture de plages;
· des nuisances visuelles
· des coûts accrus pour les utilisateurs
agricoles, industriels et municipaux qui doivent traiter de l'eau autrement
inacceptable.
Les incidences peuvent être de nature aiguë et
apparaître rapidement ou être cumulatives (à long terme) et
ne se manifeste qu'après une longue période (Vilagines, 2003).
Les incidences aiguës découlent
généralement de concentrations toxiques d'ammoniac, de chlore
résiduel total ou de métaux lourds. Dans les eaux
réceptrices; de charges de DBO ou de DCO qui réduisent les
concentrations d'oxygène dissous à des valeurs insuffisantes pour
assurer la survie des organismes aquatiques; de forts écoulements de
ruissellement urbain et d'une contamination bactérienne qui rend les
mollusques impropres à la consommation humaine (Cluus, 2010).
32
1. Incidences des effluents sur la santé
humaine
La mauvaise gestion des déchets ménagers est
à l'origine du problème de la santé publique d'autant plus
qu'il constitue le facteur dominant de création de nids de production
des vecteurs de menace de la santé comme les moustiques, mouches,
cafards, souris... Soumise à une urbanisation galopante et non
planifiée, les villes des pays en développement apparaissent
comme des espaces à risques potentiels sanitaires (Yangongo, 2014).
En général, les déchets ménagers
sont mal gérés à causes de l'absence d'infrastructures
d'hygiène et d'assainissement de base, un manque de synergie d'action
des acteurs... cela se traduit par une hygiène défectueuse qui
offre des conditions bioécologiques favorables au développement
de germes pathogènes (virus, bactéries, parasites) responsables
de nombreuses maladies qui sévissent dans les quartiers, les
transformant de plus en plus en espace potentiellement
`'épidémiogène" (un espace dont le fonctionnement
génère des germes pathogènes qui provoquent des processus
pathologiques et qui contribuent à faire apparaître et propager
des phénomènes morbides au sein d'une population)
(Yangongo, op.cit.).
2. Contamination de l'eau potable
Étant donné que l'eau destinée à
la consommation, est traitée et désinfectée, les
éclosions fulgurantes de maladies d'origine hydrique sont rares. Mais
des cas isolés de contamination microbienne de l'eau potable ayant pour
origine des ERU, des eaux pluviales insuffisamment traitées ont
été signalés (Payment et al., 2002).
Des méthodes analytiques de plus en plus
précises pour la détection des parasites et des virus ont
donné naissance à une préoccupation à
l'égard de l'innocuité d'eaux qui satisfont par ailleurs aux
normes de qualité actuelles pour l'eau potable (Payment et al.,
op.cit.).
33
Dans le cadre d'une étude épidémiologique
portant sur le territoire de la Communauté urbaine de Montréal,
il est signalé que le risque de troubles gastro-intestinaux était
plus élevé chez les personnes consommant de l'eau du robinet
(incidence de 0,76) ayant pour origine des eaux de surface contaminées
par des eaux usées, que celui déterminé pour les personnes
ayant consommé la même eau, mais filtrée dans une
unité domestique d'osmose inversée (incidence de 0,50)
(Payment et al., 2002).
3. Dégradation de l'environnement
Le rejet dans les eaux réceptrices d'ERU à
charge de DBO élevée peut provoquer une réduction
immédiate de l'oxygène dissous dans la colonne d'eau de
même que des effets à plus long terme (à l'échelle
de mois ou d'années) découlant de l'accumulation de
matériaux consommant l'oxygène dans les sédiments
benthiques (demande d'oxygène des sédiments) (Bitton, 2005).
Le manque d'oxygène dissous menace souvent les poissons
et d'autres organismes en été car la solubilité de
l'oxygène dans l'eau diminue avec l'augmentation de sa
température. Mais sous les climats plus froids, lorsque les cours d'eau
et les lacs sont recouverts de glace pendant plusieurs mois, ce manque
d'oxygène dissous peut survenir en hiver, la couverture de glace
prévenant toute réaération (Payment et al.,
op.cit.).
La réduction de la concentration
d'oxygène dissous peut avoir des incidences écologiques, comme un
appauvrissement de la diversité biologique et la perte d'espèces.
Ainsi que les concentrations élevées d'ammoniac pouvaient
être à l'origine des hécatombes de poissons (Payment et
al., op.cit.).
34
4. Eutrophisation des eaux
réceptrices
Les ERU (eaux résiduaires urbains) apportent des
substances nutritives (N et P) dans les plans d'eau récepteurs bentiques
et favorisent ainsi l'eutrophisation. Comme les substances nutritives peuvent
s'accumuler dans les sédiments benthiques et être
libérées dans l'eau ultérieurement, la charge en
substances nutritives a un effet cumulatif et un effet immédiat
(Metcalfy, 2003).
Les incidences sur les écosystèmes aquatiques
de l'ajout de substances nutritives sont sources d'importantes
préoccupations car ces quantités supplémentaires peuvent
favoriser la croissance des producteurs primaires (algues et plantes aquatiques
à racines) à des niveaux nuisibles pour
l'écosystème (par exemple, modification de la dynamique
énergétique et de la structure du réseau trophique,
modification de l'habitat et perte d'espèces). Ces changements
écologiques peuvent, à leur tour, influer sur l'utilisation
humaine des ressources aquatiques notamment en ce qui a trait aux
activités récréatives, aux pêches et à la
qualité de l'eau utilisée à des fins urbaines,
industrielles et agricoles (Metcalfy, op.cit.).
Mais même si les conséquences d'une charge
excessive en substances nutritives sont claires, les concentrations de P ou de
N qui font passer d'acceptable à inacceptable la qualité de l'eau
d'un lac, d'un cours d'eau ou d'eaux côtières sont difficiles
à définir car elles sont fonction de l'écosystème
et des objectifs des utilisateurs (Metcalfy, op.cit.).
5. Toxicité directe
La toxicité des effluents urbains est fonction de
divers facteurs dont la taille et l'étendue des installations
industrielles et urbaines, le type et l'efficacité des
procédés de traitement et de désinfection et les
caractéristiques physiques, chimiques et biologiques des eaux
réceptrices (Lynch et al., 2002).
35
Dans le cas des ERU, la toxicité est
généralement attribuée à l'ammoniac, au chlore
résiduel total (effluents chlorés), au cyanure, aux sulfures, aux
phénols, aux tensioactifs et à de nombreux métaux lourds
(notamment le cuivre, le zinc, le chrome et le nickel) (Lynch et al.,
2002).
D'autres facteurs, comme la température, le pH, la
dureté, l'alcalinité et l'oxygène dissous, ont tendance
à modifier la toxicité des constituants chimiques. En outre, les
composés peuvent réagir entre eux et la toxicité
résultante ne reflète pas nécessairement celle des
composés individuels. Par conséquent, étant donné
les nombreux facteurs et leurs interactions ainsi que la
spécificité au site des effets dans le milieu récepteur,
il est difficile de formuler des généralisations sur la
toxicité des ERU (Bonjoch et al., 2004).
Bien qu'il soit parfois possible d'attribuer la
toxicité à une substance ou à un groupe de substances
présentes dans un effluent complexe, il arrive souvent que la
toxicité ne présente pas de relation nette avec les
concentrations de substances toxiques connues (Bonjoch et al.,
op.cit.).
I.2.5 Réutilisation des eaux
usées
L'objectif principal de la réutilisation des eaux
usées est non seulement de fournir des quantités
supplémentaires d'eau de bonne qualité en
accélérant le cycle d'épuration naturelle de l'eau, mais
également d'assurer l'équilibre de ce cycle et la protection du
milieu environnant. Par définition, cette réutilisation est une
action volontaire et planifiée qui vise la production des
quantités complémentaires en eau pour différents usages
afin de combler des déficits hydriques. En fonction des exigences de
qualité des consommateurs, deux grandes classes de réutilisation
peuvent être définies :
? usages potables qui peuvent être directs, après un
traitement poussé, ou indirects, après passage dans le milieu
naturel,
? usages non potables dans les secteurs agricoles (irrigation),
industriels et urbains.
36
Sur le plan mondial, l'utilisation de cette technique par
l'agriculture, l'industrie et les usages domestiques couvrent respectivement 70
%, 20 %, 10 % de leur demande en eau. Il apparaît que la
réutilisation pour l'irrigation est essentiellement présente dans
les pays réputés agricoles mais dont les ressources hydriques
sont faibles, comme le bassin méditerranéen, le Sud des
Etats-Unis (Payment et al., 2002).
Les plus grands projets de réutilisation ont
été développés dans les régions de l'Ouest
et de l'Est des Etats-Unis, l'espace méditerranéen, l'Australie,
l'Afrique du Sud et dans les zones semi-arides de l'Amérique du Sud et
de l'Asie du Sud (Ecosse, 2001).
I.2.5.1 Utilisation agricole
1° L'emploi des eaux usées en
agriculture
L'emploi des eaux usées en agriculture est très
ancien et les champs d'épandage ont constitué les premiers
systèmes d'épuration. Le sol est un filtre efficace et un hectare
contient jusqu'à une ou deux tonnes de micro-organismes
épurateurs. Aujourd'hui l'intérêt principal de la
réutilisation des eaux usées en culture est plus souvent l'apport
d'eau indispensable aux plantations que l'épuration par le sol ou
l'apport d'éléments nutritifs (Olanrewaju et al.,
2004).
Des dispositions doivent être prises pour éviter
les dépôts et la corrosion dans le système de distribution
et un traitement préliminaire de décantation des effluents bruts
est dans tous les cas à conseiller. Un prétraitement biologique
est aussi souvent recommandé. Il permet, en particulier, de
réduire sensiblement les risques d'odeurs voire d'accidents liés
au dégagement de H2S (bâche de stockage) (Lynch et al.,
2002).
37
2° Epandage des eaux usées brutes
L'épandage des eaux résiduaires ne peut pas se
pratiquer sur n'importe quel sol, ni avec n'importe quelle culture. Le sol
destiné à l'épandage doit avoir un drainage naturel de
moyen à bon, sans excès, ce qui exclut à la fois les zones
à tendance marécageuse et les pentes trop fortes, égales
ou supérieures à 10 %. La profondeur du sol doit être de
préférence de l'ordre du mètre : en dessous de 0,3 m, le
sol est en principe inapte à l'épandage des eaux
résiduaires. La texture la plus adaptée correspond à des
sols limoneux ou limono-sableux (Lynch et al., 2002).
3° Irrigation par les eaux usées
traitées
Contrairement à l'épandage
(considéré comme un procédé d'épuration des
eaux usées), dans le cas de l'irrigation, c'est la production agricole
qui est la finalité première. Les eaux usées
utilisées ont préalablement subi un traitement
d'épuration. Pour une bonne irrigation, les eaux épurées
doivent répondre aux critères de qualité suivants :
? une teneur en matières en suspension comprise entre
20 et 30 mg/I;
? une teneur en éléments fertilisants (N, P, K)
acceptable;
? une teneur en sel et un taux d'adsorption du sodium moyen.
Une minéralisation élevée des eaux combinée
à un taux d'adsorption du sodium important peut avoir des effets
néfastes sur le sol; une teneur en éléments traces
métalliques faible. Il s'agit essentiellement des métaux lourds
et du bore pour lesquels les apports au sol doivent être limités
(Lynch et al., op.cit.).
38
I.2.5.2 Utilisation industrielle
L'eau résiduaire, après traitement physique,
peut être une source d'eau adaptée aux besoins industriels en
particulier pour le refroidissement en circuit ouvert ou peu fermé et
certains lavages. Pour les autres usages une élimination poussée
de la pollution organique est nécessaire (Anonyme, 2000).
I.2.5.3 Utilisation destinées aux
loisirs
Divers débouchés s'ouvrent aux eaux usées
régénérées dans le domaine des installations
destinées aux loisirs. Elles peuvent être économiques et
très utiles pour arroser des terrains de jeux, pour créer des
étangs dans des jardins publics, ou des lacs artificiels destinés
à la pêche, à la baignade et aux sports nautiques (Fazio,
2001).
I.2.6 Production d'eau potable
La réutilisation est directe quand l'eau ne revient
jamais dans le milieu naturel ; les eaux épurées sont directement
acheminées de la station d'épuration à l'usine de
traitement pour l'eau potable (système « pipe to pipe
»). L'unique exemple dans le monde de réutilisation directe se
trouvait en Afrique, à Windhoek, capitale de la Namibie en 1998 (Asano,
1998).
La réutilisation est indirecte et non planifiée
quand les eaux épurées sont rejetées dans un cours d'eau
ou une réserve souterraine qui sert à l'alimentation d'une usine
de traitement, sans que ce lien soit volontaire (Asano, op.cit).
39
La réutilisation est indirecte et planifiée
quand elle consiste à rejeter des effluents de station volontairement en
amont d'une usine de traitement, au niveau du plan d'eau ou de la nappe qui
sert d'ultime réservoir naturel avant le pompage et le traitement. C'est
le cas du comté d'Essex en Angleterre, où une ville de 140.000
habitants, Chelmsford, est alimentée en eau potable pendant
l'été par des eaux épurées, après un passage
dans la rivière Chelmer. D'un point de vue sanitaire, il faut noter
qu'aucune incidence sur la santé n'a été relevée,
aussi bien à Windhoek, où la REUE existe depuis plus de 25 ans,
qu'à Chelmsford (début du projet en 1996) (Lunn, 2001).
I.2.7 Avantages environnementaux d'utilisation des eaux
usées
Lorsque l'eau usée est utilisée correctement
à des fins agricoles, plutôt que toute autre utilisation,
l'environnement peut être amélioré. Voici quelques
avantages environnementaux :
? la suppression de rejet en eaux de surface, prévient
l'éventualité de situations esthétiques
désagréables, de conditions anaérobies dans les cours
d'eau et l'eutrophisation des lacs et la préservation des
étendues d'eau à usage récréatif.
? la sauvegarde des ressources en eaux souterraines dans les
zones de surexploitation de ces ressources pour l'agriculture pose le
problème de l'épuisement et de l'intrusion du biseau salin.
? la possibilité de conservation des sols et de leur
amélioration par apport d'humus sur les terres agricoles et de
prévention de l'érosion (Anonyme, 2003).
40
I.2.8 Eaux usées urbaines
Les eaux usées urabaines sont d'abord formées
par un mélange d'eau usées domestiques et d'eaux industrielles,
il s'y ajoute une troisième composante formée par les eaux de
pluie et les effluents des installations collectives (hôpitaux,
commerces, casernes, etc.) (Fonkou, 2010).
I.2.8.1 Eaux usées domestiques
Dans le quotidien des ménages, les activités
normales génèrent des sous-produits, notamment les eaux
usées domestiques. Les eaux usées domestiques sont les eaux
utilisées par l'homme pour des besoins domestiques (Fonkou, op.
cit).
I.2.8.1.1 Catégories des eaux usées
domestiques
Les eaux usées domestiques sont réparties en
deux catégories :
? Les eaux usées ménagères (ou eaux
grises) se rapporte à l'ensemble des eaux provenant des baignoires,
douches, cuisines, éviers, lavabos, vaisselle (lave-vaisselle) ou
lessive (ou machine à laver) et chargées en détergents,
solvants, graisses et débris organiques
? Les eaux vannes appelées aussi eaux noires ou eaux
fécales comprend les eaux issues des WC (contenant des
excréments, urines et papiers de toilette) et chargées en
matières organiques et azotées. A ceux-ci s'ajoutent les rejets
de petites industries, commerces et artisanat, ainsi que les eaux de
ruissellement susceptibles de lessiver les toits et les bitumes chargées
en hydrocarbures et graisses (Fonkou, op. cit).
41
I.2.8.1.2 Volume des eaux usées
domestiques
Le volume des eaux usées rejeté par une
habitation n'est pas soumis à une constance au cours du temps. En
d'autre terme, le profil du débit des eaux usées d'une habitation
est une courbe de succession de variations de volumes déversés au
cours du temps. Ceci est en lien direct avec la consommation de l'eau, laquelle
est corrélée aux activités qui se déroulent dans
ces habitations. C'est dans ce contexte que Tangou (2014) stipule que le volume
rejeté des eaux usées par habitant et par jour, varie avec la
taille de l'agglomération, des habitudes de vie, et dépend
énormément de l'apport des secteurs secondaire et tertiaire.
Les chiffres des volumes rejetés sont divers mais il en
découle le même profil des variations des débits d'eaux
consommées en fonction du temps. Ce qui amène à admettre
que le volume d'eau consommé par jour et par individu est variable selon
les saisons, les jours de la semaine et les heures de la journée
(Tangou, op. cit).
Les volumes journaliers pour les villes européennes
correspondent à une consommation de 150 L par habitant et par jour.
Ainsi, lorsque la consommation journalière d'eau est supérieure
ou inférieure à cette valeur, les eaux usées se
révèlent plus diluées ou plus concentrées
étant donné que la quantité de souillures rapportée
au nombre d'habitants, varie peu avec cette consommation (Tangou, op.
cit).
42
I.2.9 Traitement des eaux usées
I.2.9.1 Historique du traitement des eaux usées
Dans un article paru en 1986 dans le journal La Tribune du
Cebedeau, Boutin relate de façon détaillée l'histoire du
traitement des eaux usées. C'est au début du 19ième
siècle à Londres et à Paris que se développe peu
à peu la collecte des eaux usées par les réseaux
d'égouts, première étape dans le domaine de
l'épuration (Boutin, 1986).
Ainsi, en 1832, la grande épidémie de peste et
de choléra fait sentir le besoin d'un vrai réseau
d'assainissement à Paris du fait du manque d'hygiène. En effet,
jusqu'à cette date, les matières fécales et les urines
étaient récupérées dans des fosses étanches
qu'il fallait vidanger tous les deux ans (Vedry, 1996).
Paris adopte alors un réseau unitaire (où eaux
usées et eaux de ruissellement ne sont pas séparées) au
contraire de Londres qui opte pour un réseau séparatif. Dans les
deux cas, les eaux usées sont directement rejetées dans les
fleuves (la Seine et la Tamise), causant des émanations d'odeurs
pestilentielles qui, dès 1847, commencent à poser des
problèmes à Londres. L'épandage est alors rapidement
adopté comme solution alternative, mais il demande une surface
importante (11l par m2 de surface) (Vedry, op.cit.).
D'autres techniques sont découvertes à la
même époque (milieu du 19ième Siècle) : la
désinfection, la filtration et la décantation. Ensuite, les lits
bactériens font leur apparition dont Warington posera les bases en 1882
et Corbett ajoutera l'aération du lit et le drainage de l'effluent en
1889. Deux types de lits sont en concurrence : les lits bactériens
à percolation et les lits à contact. Ces derniers vont peu
à peu être délaissés au profit des premiers qui se
développeront rapidement, notamment en Angleterre avec 120
systèmes installés en 1907 (pour 22 en Allemagne et quelques-
unes en France) (Hassoune et al., 2006).
43
Puis, c'est le système des boues activées qui
est découvert par Ardern et Lockett qui, entre 1914 et 1915, firent
trois communications et déposèrent un brevet sur cette technique.
Parallèlement, la société britannique Jones and Attwood
travaillaient sur des procédés d'aération dès 1913
et c'est ainsi qu'en 1916, la première station d'épuration
à base du procédé par boues activées fut
installée à Worcester avec un débit nominal de 7.500
m3/j (Edline, 1996).
Ensuite, avec l'arrivée de la Première Guerre
Mondiale, les américains ont pris le relais du développement du
traitement par boues activées avec les premières installations de
taille importante : Milwaukee II avec 170.000 m3/j en 1925 et
Chicago en 1927 avec un débit de 660.000 m3/j (Boutin,
1986).
Concernant les autres procédés de traitement des
eaux usées, la digestion anaérobie a été
initiée en Angleterre par le docteur Travis puis perfectionnée en
1905 par le docteur Imhoff en Synthèse Bibliographique Allemagne. C'est
en 1874 que le docteur Gérardin eu l'idée d'utiliser des
végétaux dans des bassins pour traiter les eaux usées et
il posa ainsi les bases du lagunage. La station d'épuration de
Strasbourg, la Wantzenau, exploita ce procédé pour traiter les
eaux usées de la ville de 1911 à 1950. Des carpes et des truites
y étaient même élevées et le produit de la vente de
ces poissons permettaient d'entretenir la station (Boutin,
op.cit.).
I.2.9.2 Etapes de traitement des eaux
usées
L'objectif principal du traitement est de produire des
effluents traités à un niveau approprié et acceptable du
point de vue du risque pour la santé humaine et l'environnement.
À cet égard, le traitement des eaux résiduaires le plus
approprié est celui qui fournit, avec certitude, des effluents de
qualité chimique et microbiologique exigée pour un certain usage
spécifique, à bas prix et des besoins d'opération et
d'entretien minimaux (Vedry, 1996).
44
Les stations d'épuration des eaux résiduaires,
indépendamment du
type de traitement, réduisent la charge organique et
les solides en suspension et enlèvent les constituants chimiques des
eaux usées qui peuvent être toxiques aux récoltes ainsi que
les constituants biologiques (microbes pathogènes) qui concernent la
santé publique en général. Les différents
degrés de traitements conventionnels sont :
? Traitement préliminaire :
Enlèvement des solides grossiers et d'autres grands fragments
de l'eau usée brute (Vaillant, 1974).
? Traitement primaire (Physico-chimique) :
Enlèvement des solides organiques et inorganiques
sédimentables ainsi que les matériaux flottants. Les
procédés de traitement primaire sont physiques (par exemple,
décantation plus au moins poussée) ou éventuellement
physico-chimiques, et produisent des boues primaires (Applebaum et
al., 1984).
? Traitement secondaire (Biologique) :
Enlèvement des matières organiques solubles et des
matières en suspension des eaux usées traitées primaires.
Les procédés d'épuration secondaire (ou biologique)
comprennent des procédés biologiques, naturels ou artificiels,
faisant intervenir des microorganismes aérobies pour décomposer
les matières organiques dissoutes ou finement dispersées. Dans
certains cas, un traitement faisant intervenir des microorganismes
anaérobies (digestion anaérobie des boues résiduaires) est
annexé au traitement secondaire (Desjardins, 1997).
Un traitement biologique par lagunage comprend en
général trois types de bassins ; un bassin anaérobie, un
bassin facultatif et un bassin de maturation.
? Bassin anaérobie permet de diminuer
la charge en matière organique. L'anaérobie est obtenu en
apportant un effluent très chargé en matière organique.
Dans ces lagunes, une profondeur importante est en principe un
élément favorable au processus (5 à 6 m, par exemple). Ce
bassin n'est
45
applicable que sur des effluents à forte concentration
et, le plus souvent, à titre de prétraitement avant un
deuxième stade d'épuration de type aérobie surtout dans
les pays à climat chaud où le terrain est disponible à
coût raisonnable. Le lagunage utilise des mécanismes naturels pour
traiter les eaux usées. Il est fort développé dans les
petites communes rurales, en raison de son rusticité et de son
performance d'épuration honorable. Par contre, ces
procédés conviennent moins bien aux communes plus grandes, vu les
grandes surfaces de bassins nécessaires.
? Bassin facultatif permet le développement d'algues
photosynthétiques qui vont produire de l'oxygène
nécessaire au développement des bactéries aérobies.
Cet apport peut être complété exceptionnellement par des
aérateurs pour stimuler l'activité biologique et diminuer les
surfaces.
? Bassin facultatif : il existe deux sortes de bassin
facultatif selon les végétaux qu'ils comprennent :
? Bassins à microphytes : ils contiennent des algues
microscopiques (essentiellement les algues vertes ou bleues),
? Bassins à macrophytes : ils contiennent des
végétaux macroscopiques, sous formes libres (exemple les
lentilles d'eau) ou fixées (exemple les roseaux).
? Traitement tertiaire ou avancé :
Enlèvement de constituants spécifiques de l'eau
usée tels que les nutriments et les métaux lourds, qui ne sont
pas enlevés par le traitement secondaire. Ce sont des traitements
complémentaires, dénommés parfois traitements
avancés (coagulation physico-chimique, filtration sur sable, chloration,
ozonation, traitement par le charbon actif, etc.) (Lazarova, 2003).
46
I.2.10 Phytoépuration
Le traitement des eaux usées a pour but de diminuer
suffisamment la quantité de substances polluantes des eaux usées
et de restituer au milieu naturel une eau qui est loin d'être pure, mais
qui apporte le moindre danger
«Phyto» signifie en grec
«plante». Le mot phyto-épuration veut donc
dire épuration avec l'aide de plantes (Andrianasetra, 2013).
La phytoépuration est un système de traitements
des eaux usées en utilisant le pouvoir épurateur des plantes. Ces
plantes sont des microphytes ou des macrophytes. Elle est souvent
appelée lagunageà microphytes ou lagunage aéré et
lagunage à macrophytes ou filtres plantés (Andrianasetra, op.
cit).
Les toutes premières expériences sur ces
systèmes ont été mises en oeuvre par Käthe Seidel en
Allemagne, au début des années 1960, qui collabora par la suite
avec Reinhold Kickuth. La première station de phytoépuration
à grande échelle a été construite plus de dix ans
plus tard en 1974, pour le traitement des rejets urbains de
Liebenburg-Othfresen en Allemagne (Vymazal et al.,, 2005).
La recherche en phytoépuration s'est depuis largement
développée et a permis de comprendre une grande partie des
processus physiques, chimiques ou biologiques qui peuvent conduire à la
rétention ou à la dégradation des polluants dans le
système constitué par les plantes, les microorganismes, le sol et
l'eau. Cette compréhension du fonctionnement des systèmes a
nécessité un travail à l'interface entre plusieurs
disciplines, notamment la botanique, l'agronomie, la physiologie, la
microbiologie, la pédologie, l'hydrogéologie, l'hydrologie,
l'hydraulique, la chimie, l'écotoxicologie, et l'écologie
(Ngelikoto, 2016)
47
I.2.10.1 Types de lagunage 1° Lagunage à
microphytes
Elle consiste à créer un bassin de faible
profondeur où l'eau va stagner pendant une période plus ou moins
longue. Les microphytes, qui sont des algues planctoniques, se
développent dans ce bassin. Elles consomment la pollution azotée
et phosphatée dans les eaux usées. Le lagunage à
microphytes est souvent le premier bassin d'une station de lagunage car ce
traitement est insuffisant et nécessite un lagunage à macrophyte.
Il y a donc une étroite coopération entre les plantes et les
micro-organismes (Andrianasetra, 2013). Les rôles des microorganismes
dans l'épuration des eaux usées sont :
? La photosynthèse produite par les algues augmente la
teneur en oxygène
de l'eau qui affecte à leur tour les
éléments nutritifs et les réactions ;
? Elles se nourrissent des effluents et dégradent la
matière organique qui devient dès lors assimilable par les
plantes.
2° Lagunage à macrophytes
Ce type de traitement nécessite des plantes macrophytes
originaires de zones humides naturelles. Cette filière
d'épuration s'appuie sur le pouvoir épuratrices des
végétaux hydrophytes ou héliophytes. Les eaux usées
séjournent simplement dans des séries des bassins à ciel
ouvert peuplés de ces végétaux. Les rôles des
végétaux macroscopiques dans l'épuration des eaux
usées sont importants dans le traitement des eaux usées:
? Elles sont le support des bactéries: les plantes
épuratrices abritent une flore bactérienne importante ;
? Elles stabilisent les substrats, tout en améliorant
leur perméabilité et limite la vitesse des flux d'eau, ce qui
permet à la matière en suspension, le carbone, les
éléments nutritifs et les oligo-éléments
d'intégrer les tissus végétaux ;
48
I.2.10.2 Processus de fonctionnement du
lagunage
Le lagunage consiste à écouler lentement les
effluents dans des étangs artificiels peu profonds (d'ordre d'un
mètre). On introduit des plantes épuratrices d'eau (filtres
plantés) qui seront récoltés lorsque la plante s'est
suffisamment développée, ne laissant subsister qu'un petit nombre
de sujets pour la reproduction. Cette opération se répète
régulièrement de manière à obtenir un processus
continuel et régulier de purification des eaux et de production de
biomasse. Dans ces étangs se prolifèrent naturellement des
bactéries, algues et autresorganismes vivants.Ceux-ci se nourrissent de
smatières organiques et des sels minéraux contenus dans ces eaux
usées. Elles les transforment alors en matière minérale
assimilable par les plantes (Andrianasetra, 2013).
En retour, les plantes aquatiques fournissent de
l'oxygène aux bactéries par leurs racines. Suivant le temps de
rétention des eaux résiduaires dans cette lagune, les
microorganismes pathogènes diminuent sous l'action des ultraviolets
grâce à l'exposition au soleil (pour le lagunage
aéré) (Andrianasetra, op. cit).
Simultanément, le nombre des agents pathogènes
tels que certaines bactéries, virus, parasites est
considérablement réduit, notamment en raison de la longue
période de rétention dans les réservoirs qui
entraîne un dépôt par décantation puis leur mort
(Andrianasetra, op. cit).
Le déroulement des mécanismes
réactionnels dans un bassin d'épuration est influencé par
les paramètres physico-chimiques de l'eau (pH, température,
oxygène dissous). Les bactéries utilisent le carbone comme source
d'énergie en milieu pollué. Cet élément aussi est
nécessaire pour la synthèse de nouvelles cellules. Cette
dégradation se fait en présence ou en absence d'oxygène
(Andrianasetra, 2013).
49
I.2.10.3 Avantages et inconvénients de la
phytoépuration
En outre, de tels systèmes basés sur les
macrophytes ont certains avantages comparés au système
conventionnel de traitement:
? Faible coût de mise en place,
? Nécessite peu d'équipements
mécanisés,
? Consomme peu d'énergie,
? Nécessite une main d'oeuvre très réduite
pour son entretien.
La Phytoépuration présente de nombreux
avantages. Tout d'abord, un faible coût de mise en place et de
maintenance présente un intérêt non négligeable dans
la dépollution de sites. Procédé biologique captant
l'énergie du soleil, la Phytoépuration est environ 10 fois moins
chère que les technologies classiques comme l'excavation et
l'incinération des sols ou des systèmes d'extraction et de
traitement chimique. Cette technologie étant mise en place in situ, son
coût est nettement diminué en comparaison aux autres
méthodes ex situ. Le travail in situ réduit aussi les risques de
dispersion et d'exposition de l'homme, de la faune et de l'environnement au
polluant (Smith, 1987).
La Phytoépuration devrait permettre aussi
d'améliorer la qualité des sols. En effet, la croissance du
système racinaire permet une aération des sols ce qui stimule
l'activité microbiologique, de même que l'apport de nutriments au
travers des exsudats racinaires. Les végétaux participent
également à la diminution de l'érosion. Ils diminuent
aussi l'infiltration des eaux de surface polluées vers les nappes
phréatiques en freinant le ruissellement (Khalil, 1931).
La Phytoépuration a un impact positif sur l'opinion
publique en tant que "dépollution verte". En effet, elle respecte et
restaure l'environnement et représente une alternative aux
méthodes classiques trop destructrices et polluantes. Elle tend surtout
à être utilisée pour les composés chimiques
présentant un risque pour l'environnement. Elle peut être
utilisée seule ou couplée à des technologies plus
agressives (Smith, op. cit).
50
La Phytoépuration présente cependant des
inconvénients non négligeables. Les plantes doivent être en
contact avec le polluant pour pouvoir agir. Par conséquent, les
propriétés du sol, les niveaux de toxicité et le climat
doivent permettre la croissance des plantes envisagées. Si la
toxicité est trop élevée, elle peut cependant être
diminuée par dilution du sol avec des sols non contaminés mais
cela augmente les coûts de mise en oeuvre (Koné, 2000).
De plus, les contaminants doivent être accessibles aux
tissus absorbants. La Phytoépuration est donc limitée par la
profondeur des racines des plantes utilisées. Celles-ci peuvent
atteindre 2 m de profondeur dans le cas des herbacées et plus de 5 m
pour les arbres, même si certaines racines de phréatophytes
peuvent atteindre des profondeurs de 15 m dans des zones arides (Arceivala,
1973).
I.2.11 Cadre légal et réglementaire des
eaux usées dans le monde
I.2.11.1 Normes de rejet de l'Organisation Mondiale de la
Santé
L'OMS est considérée comme la plus haute
autorité dans le domaine de la santé et donne des recommandations
au niveau mondial. Elle propose des normes sanitaires depuis des
décennies et elle est en passe de les modifier pour les rendre plus
sévères et diminuer les risques sanitaires. Pourtant, ces normes
sont aujourd'hui extrêmement loin d'être appliquées dans le
monde (Feachem et al., 1983 ; Shuval et al., 1986).
Les normes concernent uniquement les quantités de
microorganismes. Les protozoaires ne sont pas inclus directement car il est
considéré qu'ils sont éliminés en même
proportion que les helminthes. Les virus ne sont pas considérés
non plus, leur présence étant difficile à détecter
lors des contrôles de routine. Ces normes sont destinées à
une utilisation internationale, et sont donc adaptées aux pays en voie
de développement (Anonyme, 2015).
51
Tableau I.5. Normes de rejet de l'Organisation
Mondiale de la Santé
Caractéristiques
|
Normes
|
Unités
|
pH
|
6,5 - 8,5
|
|
Température
|
25
|
°C
|
DBO5
|
30
|
mg/l
|
DCO
|
120
|
mg/l
|
MES
|
30
|
mg/l
|
NH4 +
|
<0,5
|
mg/l
|
NO2 -
|
1
|
mg/l
|
NO3-
|
<1
|
mg/l
|
Conductivité
|
125
|
|
O2
|
4 - 6
|
|
Source : Anonyme, 2015
I.2.11.2 Législation congolaise sur la gestion des
déchets
Les conférences des nations unies sur l'environnement
tenues respectivement à Stockholm, en 1972 et à Rio en 1992,
avaient conduit la communauté internationale à accorder une
attention plus accrue aux problèmes de l'environnement, face aux dangers
prévisibles de sa dégradation (Anonyme, 2015).
Parmi les dommages causés à l'environnement
figurent notamment la diminution de la diversité biologique, la
pollution du sol, de l'air et de l'eau, la destruction de la couche d'ozone, la
diminution de la fertilité du sol, la désertification,
l'épuisement des ressources halieutiques, et la
détérioration du patrimoine naturel et culturel (Anonyme,
op.cit.).
Par la volonté de faire face aux multiples défis
susvisés et contribuer à l'atténuation des dommages
constatés, les Etats ont adopté des accords multilatéraux
sur l'environnement (Anonyme, op.cit.).
52
Parmi les principales obligations qu'imposent ces accords
figurent notamment l'élaboration des législations nationales, des
politiques, des plans et programmes nationaux de mise en oeuvre ainsi que la
mise en place d'un cadre institutionnel et des mécanismes de financement
nécessaires à cette fin.
La législation en vigueur étant anachronique en
matière et par conséquent inapproprié, il s'avère
indispensable que, conformément à l'article 123 point 15 de la
Constitution du 18 février 2006, la République
Démocratique du Congo dispose d'une loi-cadre destinée à
:
1. Définir les grandes orientations en matière
de protection de l'environnement ;
2. Orienter la gestion de l'immense potentiel dont dispose la
République en ressources naturelles, dans la perspective d'un
développement durable au profit de la population ;
3. Prévenir les risques et lutter contre toutes les
formes de pollutions et nuisances ;
4. Servir de socle aux législations spécifiques
régissant la conduite des secteurs certes distincts de l'environnement
mais dont les incidences directes ou indirectes sont indéniables.
I.2.12 Principaux textes régissant le secteur
d'assainissement en RDC
1. Ordonnance loi du 24 avril 1899 portant création et
organisation des commissions d'hygiène ayant pour mission de surveiller
tout ce qui concerne la santé publique, d'étudier les questions
de salubrité, d'indiquer à l'autorité compétente
les mesures à prendre pour améliorer l'état sanitaire et
enrayer les épidémies.
2. Ordonnance du 10 mai 1929 portant création de la
Direction Technique des travaux d'hygiène et service d'assainissement
3. Ordonnance 74-345 du 28 juin 1959 sur l'hygiène
publique dans les agglomérations
53
4. Ordonnance 071-079 du 26 mars 1971 définissant
l'action de l'Etat en matière des eaux pluviales et usées ;
5. Ordonnance 74/345 du 28 juin 1974 relative aux mesures
d'hygiène dans les agglomérations, complétée par
l'arrêté interdépartemental n° 120/89 du 6 septembre
1989 portant sur les mesures de protection de la salubrité publique des
villes, centres urbains, commerciaux, industriels, agricoles, miniers et des
agglomérations rurales ;
6. Arrêté SC/0034/BGV/COJU/CM/98 du 18 avril
1998 portant application des mesures d'assainissements du milieu et de
protection de la salubrité publique dans la ville de Kinshasa
7. Arrêté n° SC/073 du 22 avril 2005
portant mesures d'assainissement et de salubrité publique dans la ville
de Kinshasa.
Il apparaît que la plupart de ces textes, datant de la
période coloniale, sont devenus caducs et nécessitent
d'être révisés. Par ailleurs, il y a lieu de
préciser que les dispositions de la nouvelles Constitution ne
précisent pas à qui revient la compétence de gestion des
déchets solides et liquides entre le Gouvernement central et les
provinces. Mais avec l'appui des partenaires au développement, le
Gouvernement a entrepris de renforcer le cadre légal et institutionnel
et de mettre en oeuvre des réformes en vue d'assurer un
développement équilibré du secteur de l'environnement qui
sera régi par la « Loi cadre sur l'Environnement » en examen
à l'Assemblée nationale.
Le Cadre institutionnel du secteur est
caractérisé par l'implication de quatre ministères et
plusieurs organismes dans sa gestion, entraînant des chevauchements et
conflits de compétences. Il incombe au Ministère de
l'Environnement, Conservation de la Nature, des Eaux et Forêts (MECNE) la
responsabilité gouvernementale de la gestion des déchets tels
qu'il ressort de l'ordonnance n°75-231 du 22 juillet 1975 qui en fixe les
attributions.
54
En effet, le MECNE est chargé, entre autres ;
? d'assurer la salubrité du milieu urbain par la lutte
contre les nuisances provoquées par la pollution des eaux, du sol et de
l'air ; et
? de créer et gérer des réserves
naturelles intégrales, des stations de capture, des
écosystèmes des eaux.
Il a en son sein la DEHPE (Direction des Etablissements
Humains et Protection de l'Environnement) chargée d'assurer et de suivre
l'exécution des tâches visant l'assurance du milieu,
l'aménagement des espaces et la protection de l'Environnement telles que
l'évaluation des effets des activités humaines sur
l'Environnement, la prévention, la rétention et la lutte contre
toutes les nuisances dues à la pollution des eaux, sol et de l'air et le
PNA qui a des attributions dans les domaines de planification et la
coordination des activités de salubrités publique par la gestion
des eaux usées, des déchets solides, et de la lutte
anti-vectorielle (Anonyme, 2003).
Le Ministère des Travaux Publics et des Infrastructures
(MTPI) est responsable de l'évacuation des eaux de pluies et
d'égouts dans des secteurs qui n'appartiennent pas à l'habitat,
ainsi que des mesures de protection contre l'érosion. L'Office des
Voiries et Drainage (OVD), placée sous la tutelle de ce
Ministère, intervient dans l'assainissement pluvial, le rejet des eaux
usées et dans la lutte antiérosive. Cependant, faute de moyens
adéquats, ses activités se limitent le plus souvent aux grands
axes routiers (Anonyme, 2015).
Le Ministère de la Santé Publique (MSP) est
aussi présent dans le secteur d'assainissement à travers
notamment la Direction Nationale de l'Hygiène (DNH) qui s'occupe de la
formulation de la politique en matière d'hygiène incluant
l'hygiène publique, la lutte anti-vectorielle et la communication
(Anonyme, op. cit).
55
Au niveau décentralisé, l'Inspection Provinciale
de la Santé (IPS) et ses Brigades d'hygiène des zones de
santé sont chargées de l'inspection parcellaire en vue de
l'élimination des eaux usées et des excrétas ainsi que de
la lutte anti-vectorielle dans les communes (Anonyme, op. cit).
Le Ministère du plan (MINPLAN) par
l'Arrêté n° SC/0178/BGV/MINPRO/COJU//PLS/2008 du 07
août 2008, le Gouverneur de la ville de Kinshasa crée la
Régie d'Assainissement et de Travaux Publics de Kinshasa, RATPK en sigle
avec pour mission l'assainissement de la ville de Kinshasa et la
réhabilitation des infrastructures de base (Anonyme, op.
cit).
I.3 Description de la plante : Pistia stratiotes
(L.)
I.3.1 Classification systématique
Nous avons opté pour la classification APG IV :
Règne : Plantae
Embranchement : Phanérogames
Sous-embranchement : Angiospermes
Classe : Monocotylédones
Sous-Classe : Arecidae
Ordre : Arales
Famille : Araceae
Genre : Pistia
Espèce : Pistia stratiotes
L.1753
Synonymes : Pistia aegyptica, Pistia
aethiopica, Pistia africana, Pistia
amazonica, Pistia brasiliensis, Zala asiatica (Anonyme,
2016).
56
I.3.2 Description générale
Pistia stratiotes est une plante en rosette,
formée des feuilles , de 5 à 25 cm de dimension et de stolons
courts donnant naissance à des plantes filles, un gros réseau de
racines fibreuses pend sous l'eau, flottant librement à la surface de
l'eau, les fleurs sont nombreuses, petites et cahées à la base de
la plante, les fruits sont petites baies allongées de 6 à 10 mm
de long, d'origine tropicale et assez semblable à la laitue comestible,
d'où l'appellation commune de "laitue d'eau". Son développement
est optimal à des températures supérieures à 18
°C (Gopal, 1987 ; Kostman et al., 2001).
En milieu riche en nutriment ou pollué, les racines
sont courtes et elles s'allongent ensuite au fur et à mesure que le
niveau d'épuration s'améliore. Dans les bassins
d'épuration, certains auteurs estiment que l'épuration secondaire
est optimale lorsque la longueur des racines est sensiblement égale au
diamètre de la plante (Den Hollander et al., 1999).
Cette plante vit dans les eaux calmes, permanentes ou non. La
profondeur des plans d'eau ne semble pas affecter son développement.
Elle se reproduit très rapidement dans les milieux eutrophes et peut
entraver les usages premiers de ces plans d'eau (Faby, 1997).
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh3.png)
Photo I.1 Pistia stratiotes (Source :
https://fr.m.Wikipédia.org,
consulté le 7
octobre 2019)
57
I.3.3 Reproduction et propagation
La reproduction de Pistia stratiotes peut être
sexuée ou asexuée. La forme courante et la plus rudimentaire de
reproduction est la voie asexuée. La plante se reproduit par
multiplication végétative (stolonification). Une plante
mère émet des tiges rampantes, appelées stolons (1
à 8) à l'extrémité desquels se développe un
nouveau pied. La plante secondaire formée produit elle-même deux
stolons au maximum avec à chaque extrémité une plante
tertiaire. Les stolons se désagrègent par la suite et
libèrent les plantes qui flottent librement sur l'eau et occupent les
espaces disponibles (Dray et al., 1989).
En mode sexué, on assiste à une germination qui
libère des graines dans le milieu aquatique. Ces dernières
peuvent être emportées par le courant et germer lorsque les
conditions le permettront. Cependant, plusieurs auteurs remarquent que la
reproduction par germination intervient lorsque l'espace est limité ou
dans des conditions climatiques sévères (stress hydrique,
salinité élevée) (Khedr et al., 1998 ; Den
Hollander et al., 1999).
Les expériences réalisées dans
différentes eaux naturelles ou synthétiques ont montré que
les principaux facteurs qui peuvent bloquer la germination des plantes sont :
l'obscurité, la salinité, les faibles concentrations en
oxygène dissous et les fortes concentrations en CO2 dissous dans le
milieu (Hall et al., 1974).
Ces résultats montrent donc que, dans un bassin
d'épuration couvert de laitues d'eau, les graines
sédimentées dans le fond auront moins de chances de se
développer. De plus, si les récoltes sont
régulières, la multiplication par stolonification sera
favorisée (Den Hollander et al., op. cit).
58
I.3.4 Usages domestiques et
thérapeutiques
Dans le domaine pastoral, Pistia stratiotes a
été testée dans l'alimentation des bovins, des porcins et
de la volaille en Malaisie et au Sénégal, mais les
résultats de ces expériences méritent encore d'être
approfondis (Gonzaga, 2000).
Au Burkina Faso, la plante est utilisée dans des
bassins de pisciculture pour éviter le réchauffement de la masse
d'eau. Dans la médecine traditionnelle Pistia stratiotes est
utilisé en Afrique de l'Est dans le traitement de la démence.
Plusieurs auteurs rapportent que la cendre de la plante est un remède
efficace contre la tachycardie et la toux, et qu'elle a également des
propriétés antidysentérique et hypotensives (Nacoulma,
1996 ; Colares et al., 1997).
Les récents travaux ont mis en évidence quelques
propriétés chimiques, biochimiques, médicales et
pharmaceutiques de Pistia stratiotes qui laissent présager des
possibilités de valorisation industrielle. Il est aussi reconnu que
cette plante a de grandes propriétés de fixation du calcium
dissous contenu dans l'eau. Le calcium intervient dans la biosynthèse de
l'acide oxalique et de l'oxalate de calcium rencontrés en concentration
importante dans les tissus de la plante (Achola et al., 1997).
I.3.5 Distribution géographique
Pistia stratiotes est une plante cosmopilite, elle
est présente en Afrique, en Asie et en Australie. Elle est
pérenne et invasive dans les zones tropicales et annuelle dans les zones
à climat froid (Gonzaga, op.cit).
59
CHAPITRE DEUXIEME
MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET METHODES
II.1 MILIEU D'ETUDE
II.1.1 Aperçu historique de la commune de la
N'sele
La commune de la N'sele fut créée par
l'ordonnance - loi n° 68024 du 20 juin 1968. Avant cette année,
elle a été revêtue du statut de la zone annexe,
rattachée au territoire de Kasangulu dans la province du
Kongo-Central
II.1.2 Situation géographique II.1.2.1 Limites
territoriales
Les limites géographiques de la commune de la N'sele
sont presque naturelles et sont définies par l'arrêté
ministériel n° 69-0042 du 23 janvier 1969 (Anonyme, 1969).
Elle est limitée :
o au Nord : par le fleuve Congo, partageant
ainsi la frontière liquide avec la République du Congo ;
o au Sud : par la rivière MUKWEME
jusqu'à sa source et de sa source, une ligne droite jusqu'à la
rivière N'DJILI, faisant ainsi frontière avec le territoire de
KASANGULU et une partie de la commune de MALUKU ;
o à l'Est : par la
rivière NKAO jusqu'à son point de sortie sur le lac NGAENKE,
faisant frontière avec la Commune de MALUKU ;
o à l'Ouest : par la rivière
NSUENGE jusqu'à sa source et de sa source, une ligne droite la reliant
à la source de la rivière BOSUMU, de la rivière NSUENGE
jusqu'à son confluent avec le fleuve Congo ; la séparant ainsi
des Communes de KIMBANSEKE et MASINA.
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh4.png)
60
Source : Esri, USGS, NOAA
Figure II.1. Carte de la Commune de la N'sele
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh5.png)
Source : Esri, USGS, NOAA
Figure II.2. Carte de la Commune de la N'sele dans la
ville-Province de Kinshasa
61
62
II.1.2.2. Coordonnées géographiques de la
N'sele
Les coordonnées géographiques de la commune de la
N'sele sont :
o Latitude : 4° 25' 01»
o Longitude : 15° 30' 09» Est,
o Altitude : 280 mètres
II.1.3 Climat
II.1.3.1 Alternance de saisons
Pour caractériser le climat de la région de
Kinshasa, les éléments thermiques, l'humidité relative et
les précipitations ont été récueillies à la
station météorologique de Kinshasa Binza.
La ville de Kinshasa jouit d'un climat tropical de type AW4
selon la classification de Köppen. La saison sèche très
accentuée s'étend de fin mai à mi-septembre (Bultot, 1954
; Compere, 1970 cité par Kamb, 2018). Selon Compere (1970), ce climat
est influencé par sa proximité avec l'océan Atlantique et
particulièrement par les vents alizés du Sud Ouest et le courant
marin froid du Benguela.
La saison sèche commence vers la fin du mois de mai et
se termine à la mi-septembre. Le reste des mois de l'année est
caractérisé par une saison pluvieuse, intercalée par une
courte saison sèche entre janvier et février qui devient de plus
en plus aléatoire compte tenu des mutations climatiques (Kamb, 2018).
63
II.1.3.2 Température
La température est une grandeur physique qui
caractérise de façon objective la sensation subjective de chaleur
ou de froid, la température est mesurée avec le
thermomètre (Anonyme, 2015)
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh6.png)
27
27
28
26,8
26,3
26,1
26,2
24,7
23,6
24,4
25,7
26,2
26
25,8
22
21
26
25
24
23
TEMPERATURE (°C)
JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOU SEPT OCT NOV
DEC Mois
Source : Anonyme, 2018
Figure II.3. Variation de températures moyennes
mensuelles en 2018
64
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh7.png)
Source : Imagerie Landsat, 2018
Figure II.4. Carte des températures de la N'sele
(2018)
65
II.1.3.3 Précipitation
Précipitations (mm) moyennes
mensuelles
Par précipitation on entend des formes variées
sous lesquelles l'eau solide ou liquide contenue dans l'atmosphère se
dépose à surface du globe. Les différentes formes de la
précipitation sont: la pluie, la neige, brouillard, grêle,
rosée, la quantité de la précipitation est mesurée
à l'aide d'un pluviomètre.
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh8.png)
490,6
282,5
251,7
177,2
160,4
72,5
329,5 341,6
344,1
JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOU SEPT OCT NOV
DEC Mois
500
450
400
350
300
250
200
150
100
3,3 0 0
50
0
Source : Anonyme, 2018
Figure II.5. Précipitations moyennes mensuelles en 2018
II.1.3.4 Humidité
L'humidité est un état de climat qui
représente le pourcentage de l'eau existant dans l'atmosphère,
sous forme de vapeur, ou bien ; nombre de gramme de vapeur d'eau contenue dans
un mètre cube d'air. Elle est mesurée par l'hygromètre.
66
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh9.png)
70
71
78
Humidité moyenne mensuelle (%)
84
82
80
78
76
74
72
82 82
75
72
76
81
83
82
81
79
JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOU SEPT OCT NOV DEC
Source : Anonyme, 2018
Figure II.6. Moyennes mensuelles d'humidité en 2018
|
Mois
|
|
II.1.3.5 Vents
Vitesses moyennes des
vents
mensuels(Km/h)
Le vent est un mouvement de l'air entre deux
différentes pressions atmosphérique de la haute pression vers la
basse pression, il est influencé par la température.
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh10.png)
5,68
5,4
4,38
4,1
2,47
4,19
3,3 3,36 3,34
3,55 3,46
2,77
6
5,5
5
4,5
4
3,5
3
2,5
2
JANV FEV MARS AVR MAI JUIN JUIL AOU SEPT OCT NOV DEC Mois
Source : Anonyme, 2018
Figure II.7. Vitesses moyennes des vents mensuels en (Km/h) en
2018
67
II.1.4 Nature du sol
Les sols de la N'sele sont sablonneux et ont une faible
capacité de rétention d'eau (figure II.8)
Ces sables qui se posent sur des grès tendres manifestent
trois formations différentes :
o sol argilo-sablonneux : constitué de sable fin
argileux, jaune et brun ;
o sol sablonneux : provenant de transport des eaux de pluies
;
o sol sablonneux humide (Anonyme, 2018).
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh11.png)
Source : shapefileCRGM_ArcMap10.2.2_ProjectionWGS84
Figure II.8. Types de sols de la N'sele
68
1° Relief du sol
La commune de la N'sele est comprise entre deux
entités géomorphologiques distinctes :
o Une plaine alluviale ;
o Un plateau de Mangengenge parsemé des collines
isolées séparées entre-elles par escarpement.
2° Sous-sol
Aucune déclaration officielle n'a été
enregistrée sur une quelconque découverte de richesse dans le
sous-sol de la commune de la N'sele.
II.1.5 Superficie et population
La commune de la N'sele a une superficie de 898,79
km2. Elle est la deuxième commune après Maluku de par
son étendue et compte 318.293 habitants (tableau II.6).
a. Une population en constante
évolution
De 2012 à 2018, la population de la N'sele n'a
cessé d'augmenter. La population de la N'sele a suivi une croissance
continue de 2012 à 2018 (tableau II.1). Selon les recensements, la
population est passée de 255.128 habitants en 2012 à 318.293
habitants en 2018.
b. Une population composite
Les données sur la population indiquent que la
population de la N'sele est composite. La commune est donc constituée de
318.293 habitants dont 317.595 congolais (nationaux) et 698 non congolais
(étrangers), sa densité est de 355 habitants par km2.
La commune de la N'sele est principalement peuplée par les tribus ci -
après ; Teke humbu (les autochtones de la ville de
Kinshasa); Ngala ; Yaka ; Mbala ; Yanzi ; Songe ; Kongo ; etc.
69
Tableau II.1. Evolution de la population de la n'sele de 2012
à 2018
ANNEE
|
NATIONAUX
|
ETRANGERS
|
TOTAUX
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARÇONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
HOMMES
|
FEMMES
|
GARÇONS
|
FILLES
|
TOTAL
|
2012
|
29 496
|
31 058
|
36466
|
36750
|
133770
|
187
|
194
|
215
|
231
|
818
|
134588
|
2013
|
31 459
|
33228
|
41263
|
41629
|
147619
|
168
|
180
|
214
|
232
|
794
|
148413
|
2014
|
34 519
|
36429
|
45683
|
45777
|
162408
|
206
|
193
|
205
|
205
|
806
|
163214
|
2015
|
56 432
|
59401
|
69202
|
69243
|
254278
|
176
|
177
|
167
|
157
|
677
|
245255
|
2016
|
62 104
|
67740
|
75380
|
77684
|
282908
|
173
|
180
|
160
|
156
|
672
|
283580
|
2017
|
65 330
|
71260
|
81347
|
83515
|
301398
|
136
|
154
|
133
|
155
|
578
|
301976
|
2018
|
68 961
|
74266
|
85684
|
88684
|
317595
|
151
|
160
|
172
|
215
|
698
|
318293
|
Source : Anonyme, 2018
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh12.png)
70
II.1.6 Organigramme de la commune de la
N'sele
|
BOURGMESTRE
|
|
|
|
|
|
|
|
BOURG-ADJOINT
CHEF DE BUREAU
A.N.R
D.G.M
POLICE
QUARTIERS
1. MUNZIAMI
2. MIKALA I
3. MIKALA II
4. BIBWA
5. SINGA INGA
6. TALANGA I
7. MANGENGENGE
8. MIBU
9. DOMAINE
10. PECHEURS
11. KINDOBO
12. BAHUMBU I
13. BAHUMBU II
14. SICOTRA
15. MIKONGA I
16. MIKONGA II
17. NGINA
18. MUNKE I
19.BUMA 20.DINGI DINGI 21.MIKONGA III 22.BADARA I 23.BADARA II
24.MABA I 25.MABA II 26.BEL AIR 27.MPASA I 28.MPASA II 29.NGAMPAMA 30.FLEUVE
31.KIKIMI 32.D.I.C/LAU 33.MIKOMBE 34.MUNKE II 35.NGINA II 36.NGAMABA
SERVICES
1. Antenne FP/Actifs
2. Personnel Intérieur
3. Etat Civil
4. Population
5. Contentieux
6. Social
7. Transport Voies comm
8. Engin sans moteur
9. Genre et Famille 10.Jeunesse
11.Sport et loisir 12.Droits Humains 13.Prévoyance sociale
14.Tourisme
15.Energie
16.Antenne FP/ R&R 17.Hygiène
18.IPMEA 19.Economie 20.Culture et Arts 21.Urbanisation
22.Habitat 23.Environnement 24.Inspection Agricole 25.déco
|
71
II.1.7 Infrastructures routières et
réseau d'assainissement
Certaines rues sont biens tracées et bitumées.
Ces rues possèdent des caniveaux pour l'évacuation des eaux
usées domestiques et eaux pluviales. Cependant ces caniveaux ne sont pas
très biens dimensionnés et favorisent donc la stagnation des eaux
usées domestiques et eaux pluviales. La majorité des rues de la
commune n'ont pas des caniveaux. Cette situation met à mal
l'assainissement de cette partie de la commune (Anonyme, 2018).
II.1.8 Végétation dominante
La flore de la commune de la N'sele est principalement
dominée par la savane et des forêts en lambeaux détruites
par l'action nocive de l'homme sur l'environnement, par la fabrication
exagérée des braises (Anonyme, op.cit).
II.1.9 Hydrographie
La rivière N'sele est la principale source d'eau de
l'entité où, la commune tire son nom.
En dehors d'elle, on y trouve deux autres rivières
(Bibwa et Mango) (figure II.9) qui se jette dans le fleuve Congo, Dingi-dingi
qui se jette dans la rivière N'djili et Nka qui se jette dans la
rivière N'sele.
Elle regorge aussi quelques lacs qui font sa fierté
tels que Ngainke, Inye, Mansia, Ngalu, Boo (lac bleu), Lac vert, etc....
72
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh13.png)
Source : Shapefilecrgm_ArcMap10.2.2._ProjectionWGSW84
Figure II.9. Hydrographie de la N'sele
73
II.2 MATERIEL
II.2.1 Matériel végétal
La plante utilisée pour cette étude est
Pistia stratiotes L. choisi en fonction de ses multiples performances,
notamment dans l'épuration des eaux usées domestiques.
II.3 METHODES
II.3.2 Mise en place du pilote
expérimental
II.3.2. 1 Construction du pilote
expérimental
Les expériences ont été
réalisées dans un pilote expérimental ayant deux bassins,
construit en matérieux durables (blocs ciments de 10cm), dont les
dimensions sont les suivantes ; une longueur de 100 cm, une largeur de 90 cm et
40 cm d'hauteur (photo II.1).
Chaque bassin possède un point d'entrée d'eaux
usées brutes en amont et un robinet à sa base pour le
prélèvement des échantillons et élimination des
eaux usées se percolant à travers les substrats.
Le dispositif été remplit par une succession de
trois couches ; deux composées de gravier de diamètre croissant
et la troisième qui est constituée de terre noire. Ces substrats
sont tamisés pour obtenir le diamètre voulu (de 0,25 à 0,5
mm pour la terre noire, 8 à 15 mm pour les graviers fins
(concassés) et 15 à 25 mm pour les graviers grossiers puis sont
lavés pour les débarrassés de toutes les impuretés
qui peuvent nuire le traitement et un beton separant le dispositif du milieu
extérieur.
74
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh14.png)
Graviers grossiers Graviers fins (concassés) Terre
noire
Source : YANGONGO, 2018
Photos II.1 Substrats utilisés dans le pilote
expérimental
|
40 cm
|
1ère couche formée de graviers fins
(Diamètre compris entre 8 et 15 mm)
|
2ème couche formée de graviers grossiers
(Diamètre compris entre 15 et 25 mm)
|
30 cm
|
3ème couche formée de terre noire
(Diamètre compris entre 0,25 et 0,5 mm)
|
30 cm
|
Source : YANGONGO, 2018
Figure II.10. Disposition de substrats dans le pilote
expérimental II.3.2. 2 Récolte de Pistia
stratiotes
Les plantes utilisées pendant les expériences
ont été récoltées dans un étang piscicole
situé dans le quartier Mikonga I à N'sele. L'étang existe
depuis novembre 2018, il a une longueur de 13m, une largeur de 8m et 90cm de
profondeur. Les plantes ont été recoltées dans les
avant-midi pour éviter le stress hydrique.
75
II.3.2. 3 Temps de rétention de l'eau dans le
bassin
Pour avoir un bon rendement, les eaux usées
séjournent dans un bassin planté de Pistia stratiotes et
non planté pendant 7 jours. Le suivi des paramètres
analysés in- situ se faisait tous les jours.
II.3.2. 4 Prélèvement des eaux
usées
L'alimentation du système se fait exclusivement par des
eaux usées domestiques issues de quelques ménages situé
dans le quartier Mikonga I à N'sele (100 litres par bassin). Les eaux
usées domestisques résultant de plusieurs activités
doméstisques étaient recueillie dans quatre bidons de 25L et
verser à l'entrée du pilote expérimental qui repartie
équitablement les eaux usées dans les deux bassins.
II.3.2.5 Critères de choix des macrophytes
Le choix du végétal à planter s'est
basé sur quatre critères importants : adaptation aux conditions
climatiques locales, vitesse de croissance rapide, facilité
d'exportation de la biomasse produite et un système racinaire important.
Comme il a été cité précédemment, la plante
testée est Pistia stratiotes. Environ soixante - quinze (75)
plantes ont été placées dans le bassin.
II.3.2.6 Critères de choix du substrat
Les matériaux choisis pour améliorer la
performance des filtres doivent être :
? suffisamment perméable pour éviter le colmatage
;
? économique ;
? écologique avec un potentiel d'impact mineur ou nul
sur l'environnement ? disponibles localement (dans l'ordre pour réduire
les coûts).
76
Et doivent avoir :
? une influence importante sur les taux d'élimination des
nutriments ; ? une surface importante de contact avec les polluants ;
? une bonne conductivité.
II.3.1 Echantillonnage
II.3.1.1 Fréquence
d'échantillonnage
L'échantillonnage a été de deux fois par
mois, entre les mois de septembre 2018 et Février 2019. Il se faisait
toujours pendant la même période de la journée
(Avant-midi). Pendant une période de six mois, nous avons analysé
48 échantillons venant du dispositif expérimental.
II.3.1.2 Lieu de prélèvement
Le prélèvement d'un échantillon d'eau est
une opération délicate à laquelle le plus grand soin doit
être apporté. Il conditionne les résultats analytiques et
l'interprétation qui en sera donnée. Le matériel de
prélèvement doit faire l'objet d'une attention
particulière (Rodier, 2009).
Quatre points ont été retenus pour le
prélèvement des échantillons ; l'entrée du pilote
expérimental planté des Pistia stratiotes et non
planté situé en amont et à la sortie du pilote
expérimental planté des Pistia stratiotes et non
planté situé en aval (photo II.2).
77
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh15.png)
Largeur : 90 cm
Largeur : 90 cm
Longueur : 100 cm
Source : YANGONGO, 2018
Photos II.2 Pilote expérimental montrant le lieu de
prélèvement II.3.1.3 Transport et conservation des
échantillons
Les échantillons d'eaux usées ont
été recueillis dans des bouteilles en plastique de 1.500 ml
préalablement bien lavées et rincées trois fois avec de
l'eau à examiner. Elles étaient remplis jusqu'au bord.
Une fois les prélèvements effectués, les flacons
ont été étiquetés et conservés dans une
glacière à l'abri de la lumière et à une
température maintenue à 4°C conformément à la
norme AFNOR NF EN 25667 (ISO 5667). Cette norme précise la
méthode de prélèvement, les réactifs de fixation
à utiliser, les précautions à prendre lors du transport
des échantillons, etc.
Les échantillons doivent être analysés le
jour même, il est donc admis que le délai maximum entre le
prélèvement et le début de l'analyse ne doit pas
excéder 24 heures, aussi il est préférable de le
raccourcir lorsque l'eau est présumée être très
polluée (Rodier, 2009). Tout prélèvement doit être
accompagné d'une fiche de renseignement sur laquelle on note :
? Lieu de prélèvement,
? Date et heure de prélèvement,
? Etat de l'atmosphère.
78
Le bouchon est placé de telle manière à
ce qu'il n'y ait aucune bulle d'air et qu'il ne soit pas éjecté
au cours du transport. Pour les analyses bactériologiques, les
bouteilles utilisées assurent une fois bouchés une protection
totale contre toute contamination. Elles sont préalablement
stérilisées et protégées dans un emballage
plastique stérile. Les échantillons ont été
acheminés au laboratoire de la Direction d'Assainissement pour les
analyses physico-chimiques et au laboratoire de microbiologie de
l'Université de Kinshasa pour les analyses bactériologiques
où nous avons procédé immédiatement à leur
analyse, dans un délai qui n'excédait pas 24h.
II.3.1.4 Analyses au laboratoire
A l'instar des paramètres (température, pH,
conductivité, turbidité et l'oxygène dissous)
mesurés in situ, les analyses physico-chimiques (MES, Azote
total, Ammonium, Nitrite, Nitrate, DCO et DBO5) ont été
réalisées dans le laboratoire de chimie de la Direction
d'Assainissement de Kinshasa (DAS) et les analyses bactériologiques dans
le laboratoire de microbiologie de la faculté des sciences de
l'Université de Kinshasa. Ces analyses ont été
réalisées suivant différents protocoles reconnus à
chacun de paramètres retenus.
II.3.3 Méthodes d'analyses
Le fonctionnement du pilote expérimental a
été contrôlé par la mesure des paramètres
physico-chimiques et bactériologiques, les échantillons sont
prélevés à l'entrée et à la sortie du pilote
pour les paramètres à examiner au laboratoire et dans le pilote
pour les paramètres réalisés in-situ.
II.3.3.1 Détermination des paramètres
physico-chimiques
Les analyses physico-chimiques ont concerné les
paramètres suivants: Température, pH, Conductivité,
Turbidité, Oxygène dissous, MES, Azote total (NT), Ammonium
(NH4+), Nitrite (NO2 -), Nitrate (NO3 -), DCO et DBO5. Le tableau
II.2 met en évidence leurs méthodes d'analyses.
79
Tableau II.2. Paramètres physico-chimiques
N°
|
Paramètre
|
Unité
|
Méthodes de référence
|
1
|
Température (T°)
|
°C
|
Thermométrique : Sonde
multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.
|
2
|
Potentiel
d'hydrogène (pH)
|
Unité pH
|
Potentiométrie : Sonde multiparamètre type Combo
Hanna HI 98130.
|
3
|
Conductivité (CE)
|
ìS/cm
|
Potentiométrie : Sonde multiparamètre type Combo
Hanna HI 98130.
|
4
|
Turbidité
|
NTU
|
Electrométrique : Sonde
multiparamètre type Combo Hanna HI 98130.
|
5
|
Oxygène dissous
(OD)
|
mg d'O2/l
|
Potentiométrique : Oxymètre
INOLABO-OXI 730 WTW
|
6
|
Matières en
Suspension (MES)
|
mg/l
|
Méthode gravimétrique. Filtration sur membrane
et séchage à l'étuve à 105°C et
pesée.
|
7
|
Azote total (NT)
|
mg/l
|
Méthode photométrique. Photomètre lovibond
MD 610
|
8
|
Ammonium (NH4 +)
|
mg/l
|
9
|
Nitrite (NO2-)
|
mg/l
|
10
|
Nitrate (NO3-)
|
mg/l
|
11
|
Demande Chimique en oxygène (DCO)
|
mg d'O2/l
|
Est mesurée par Thermo-réacteur
lovibond RD 125. Par la méthode au bichromate de potassium
(K2Cr2O7)
|
12
|
Demande
Biologique en Oxygène (DBO)
|
mg d'O2/l
|
Méthode manométrique. Avec
OXITOP et une armoire thermorégulatrice lovibond
OXIDirect
|
80
II.3.3.2 Méthodes d'analyses
bactériologiques
Cette classe des paramètres bactériologiques
comprend des genres et espèces dont la présence dans les eaux ne
constitue pas en elle-même un risque sur la santé des populations,
mais indique l'importance de la pollution biologique des eaux.
L'étude des paramètres bactériologiques a
porté sur les principaux indicateurs de la contamination fécale,
à savoir les coliformes totaux, les coliformes fécaux et les
streptocoques fécaux. Le dénombrement bactérien a
été effectué selon la méthode du NPP (le nombre le
plus probable) et ces résultats sont déterminés à
partir de la table de Mac Grady (Rejsek, 2002 ; Rodier, 2009).
Les différentes méthodes analytiques
utilisées pour la recherche des germes de pollution sont
représentées dans le tableau II.3.
Source : Dahel, 2009
81
Tableau II.3. Méthodes analytiques
utilisées pour la recherche des indicateurs bactériologiques de
pollution
N°
|
Germes recherchés
|
Temps et
températures d'incubation
|
Description de la méthode
|
Milieux de culture
|
Références
|
1
|
COLIFORMES TOTAUX ET FECAUX
|
37°C pendant 24h, en absence de résultats prolonger
à 48 h pour les 2 germes
24h à 37°C pour
les CT et 44 °C pour les CF.
|
Ensemencement en milieu liquide
|
Milieux présomptifs
? Milieux liquides de Bouillon Lactose Bilié au Vert
Brillant (BLBVB). Selon Afnor NF T90-413.
Milieux confirmatifs
? Milieux liquides d'eau peptonée
exempte d'indole. Selon Afnor NF T90-413.
|
Rodier,
2009 et Rejsek,
2002
|
2
|
STREPTOCOQU ES FECAUX
|
24h ou 48h à 37°C
24h à 37°C
|
Ensemencement en milieu liquide
|
Milieux présomptifs
? Milieu de Rothe selon Afnor NF T90- 411.
Milieux confirmatifs
? Milieu de Litsky (liquide) selon Afnor NF T90-411.
|
Rejsek,
2002
|
82
II.3.3.2.1 Coliformes totaux et fécaux
Sous le terme de «coliformes» est regroupé un
certain nombre d'espèces bactériennes appartenant en fait
à la famille des Enterobacteriaceae. La définition suivante a
été adoptée par l'Organisation Internationale de
standardisation (ISO). Le terme «coliforme » correspond à des
organismes en bâtonnets, non sporogènes, gram négatifs,
oxydase négatifs, facultativement anaérobies, capables de
croître en présence de sels biliaires ou d'autres agents de
surface, possédant des activités inhibitrices de croissance
similaires, et capables de fermenter le lactose (et le mannitol) avec
production d'acide et d'aldéhyde en 48 heures, à des
températures de 35 à 37 °C.
Les coliformes sont intéressants car un très
grand nombre d'entre eux vivent en abondance dans les matières
fécales des animaux à sang chaud et de ce fait, constituent des
indicateurs fécaux de la première importance. Les coliformes
fécaux sont appelés aussi les coliformes thermo-tolérants,
ce sont des coliformes qui fermentent le lactose à 44°C.
Pour la détermination des coliformes totaux et
fécaux, on a utilisé
l'incubateur DNP- 9030A.
1° Recherche et dénombrement des Coliformes
totaux et fécaux
Conformément à la norme NF T90- 413, il consiste
à utiliser des milieux liquides de bouillon lactose bilié au vert
brillant (BLBVB), dans des tubes munis de cloches de Durham (figure II.13). La
présence des germes recherchés se traduit par :
? un virage de couleur dans toute la masse liquide.
? un dégagement de gaz dans les cloches.
83
1. Mode opératoire
La colimétrie comporte deux tests :
· un test présomptif et
· un test confirmatif.
Le dénombrement est effectué suivant la
méthode du nombre le
plus probable (NPP) de la table de Mac Grady (Annexe 1).
2. Test présomptif
Le mode opératoire consistait à :
· on prépare 3 séries de 3 tubes chacun
contenant 9 ml de bouillon lactose bilié au vert brillant (BLBVB) simple
concentration, munis de cloches de Durham ;
· chacun des 3 tubes de la première série
reçoit 1 ml de la dilution 100 (solution mère) ;
· les tubes de la deuxième et troisième
série reçoivent respectivement 1 ml de la dilution
10-1 et 1 ml de la dilution 10-2 ;
· agiter pour homogénéiser, sans faire
pénétrer l'air dans la cloche de Durham ;
· l'ensemble des tubes ainsi préparés est
incubé à 37° C pendant 24 h;
· observer d'abord le changement de couleur ou non dans
les tubes ;
· observer ensuite le trouble dans le milieu, dû
à la croissance des bactéries présentes ;
· observer enfin la production de gaz traduite par le
soulèvement de la cloche de Durham introduit dans le milieu (au moins
1/10 de la cloche devra être vide) ;
· procéder à la lecture, après le
temps d'incubation, en considérant comme « positif » tous les
tubes ayant présenté d'abord un trouble du à une
croissance microbienne.
84
Remarque : Cette phase de la
colimétrie se base sur la propriété commune des
Coliformes à fermenter le lactose tout en produisant du gaz ;
elle ne permet que de présumer de la présence des coliformes dans
l'eau à analyser. De ce fait, l'application du test confirmatif
s'impose.
Test confirmatif
Les tubes positifs présentent un virage de couleur
ainsi qu'un dégagement de gaz dans la cloche de Durham ; ces derniers
sont réensemencés dans des tubes d'eau peptonée exempte
d'indole (épreuve Deikman). Pour cela nous prélevons 2 à 3
gouttes que nous rajoutons dans des tubes contenant de l'eau peptonée
exempte d'indole. Les tubes sont refermés et incubés à
37°C pour les coliformes totaux et 44 °C pour les CF.
3. Expression des résultats
Le mode opératoire consistait à :
? formation d'anneau rouge à la surface des tubes d'eau
peptonée après addition de 2 à 3 gouttes du réactif
de Kovacs témoignant de la production d'indole par E. coui,
suite à la dégradation du Tryptophane grâce à
la Tryptophanase.
? production de gaz dans les cloches des tubes de BLBVB
? nous notons le nombre de tubes positifs et nous exprimons le
nombre le plus probable de germes dans 100 ml d'échantillon d'eau, selon
la table de Mac Grady (annexe 1).
85
II.3.3.2.2 Streptocoques fécaux
Conformément à la norme NF T 90-411, le principe
se résume à la recherche et au dénombrement des
Streptocoques en milieu liquide. Alors que les tubes primaires contiennent
déjà une certaine quantité d'azide de sodium (milieu de
Rothe), le repiquage des tubes positifs se fait sur un milieu nettement
inhibiteur avec une concentration plus élevée en azide de sodium
et de cristaux violets (milieu Litsky), ne laissant se développer que
les Streptocoques ou Entérocoques.
Les streptocoques fécaux sont des bactéries
à Gram-, sphériques à ovoïde formant des chainettes,
non sporulées, se cultivant en anaérobiose à 44°C et
à pH 9,6. La recherche de streptocoques fécaux ne doit être
considérée que comme un complément à celle des
coliformes thermo-tolérants pour être le signe d'une contamination
fécale.
1. Test présomptif
o Conformément à la norme NF T 90-411, nous
avons ensemencé 3 séries de 3 tubes contenant 9ml de bouillon de
Rothe simple concentration (figure II.14) :
? Une 1ère série de 3 tubes avec 1ml
d'eau à analyser de dilution mère (100) ;
? Une 2ème série de 3 tubes avec 1ml de
la deuxième dilution (10-1) ; ? Une 3ème
série de 3 tubes avec 1ml de la troisième dilution
(10-2).
o Nous homogénéisons par agitation du contenu
des tubes de façon à ce que les bactéries et la
concentration en inhibiteurs soient identiques en tout point ;
o Nous incubons les tubes pendant 24 à 48h à
37° C ;
o Les tubes présentant un trouble bactérien
sont présumés contenir des streptocoques et sont soumis à
un test confirmatif.
86
2. Test confirmatif
Après agitation des tubes positifs nous
prélevons 2 à 3 gouttes de chaque tube positif, et nous les
repiquons dans un tube contenant du milieu Litsky; nous incubons à
37°C pendant 24 à 48 h. Nous notons le nombre de tubes positifs et
nous exprimons le nombre le plus probable de germes dans l'échantillon
selon la table de Mac Grady (annexe 1).
II.3.3.2.3 Techniques de quantification
bactérienne
Le calcul du nombre le plus probable de germes est
effectué en se rapportant à la table de Mac Grady (Annexe 1).
? Cas de l'inoculation de chaque dilution d'eau dans 3
séries de 3 tubes de milieu de culture :
Tableau II.4. Calcul du nombre le plus probable
de germes
Tube N°
|
Dilutions
|
|
10-1
|
10-2
|
10-3
|
1
|
+
|
+
|
-
|
2
|
+
|
+
|
-
|
3
|
+
|
+
|
-
|
Résultat
|
3
|
3
|
0
|
|
Source : Dahel, 2009
Légende : (+) : Tube positif, (-)
: Tube négatif.
? Si nous avons 3 tubes positifs dans la première
série 1/10 et 3 tubes positifs dans la deuxième série
1/100, et aucun tube positif dans la troisième 1/1000, alors nous lisons
"3.3.0".
? D'après la table de Mac Grady (annexe 1), "330"
correspond à 240 germes /100ml d'eau (Tableau II.4).
87
II.3.3.3 Analyse statistique
Les résultats obtenus ont fait l'objet d'un traitement
informatique dans le but de garantir leur fiabilité. Les calculs des
moyennes, et des écart-types ont été possible grâce
au logiciel Excel, tandis que les analyses de la variance et la comparaison des
différentes moyennes (ppds) ont été effectuées avec
le logiciel Statistix 8.0.
I II.3.3.4 Eléments de calcul
Pour faire une lecture générale des tendances
évolutives des concentrations des différents paramètres
(Température, pH, Conductivité, Turbidité, oxygène
dissous, MES, Azote total (NT), Ammonium (NH4 +), Nitrite (NO2-),
Nitrate (NO3-), DCO et DBO5) Nous avons procédé aux
tracés de leur évolution en fonction du temps pour
l'entrée et la sortie du pilote expérimental.
Les performances épuratoires ont été
appréciées sur base des abattements des différents
paramètres entre l'entrée et la sortie du pilote. Les abattements
ont été calculés selon les formules suivantes :
? Abattement physico-chimique (%) = CE - CS x
100
CE
o CE : Concentration moyenne de pollution
à l'entrée du pilote expérimental ;
o CS : Concentration moyenne de pollution
à la sortie du pilote expérimental.
? Abattement bactériologique (%) = 1-(NgS/NgE) x
100
o Ngs : Nombre moyen des germes à la
sortie ;
o NgE : Nombre moyen des germes à
l'entrée.
88
CHAPITRE TROISIEME
PRESENTATION DES RESULTATS ET DISCUSSION III.1
Résultats
III.1.1 Paramètres physico-chimiques
1° Température
Figure III.1 : Température des EUB et
EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh16.png)
Température (°C)
30
29
28
27
26
25
24
28,3
27,3
26,5
26,4
27,1
27
29,9
29
28,1
29,1
28,7
28,3
28
27,9
27,3
27,2
27
26,4
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.1 montre que la température des EUB au
mois de septembre est de 28,3 °C, de 27,3 °C pour les EUE sans
Pistia stratiotes et est de 26,4 °C pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
89
La température des EUB au mois d'octobre est de 27,1
°C, de 27 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de
26,5 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La température des EUB au mois de novembre est de 29,9
°C, de 29 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de
28,1 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La température des EUB au mois de décembre est
de 29,1 °C, de 28,7 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 28,3 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La température des EUB au mois de janvier est de 28
°C, de 27,9 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de
27,3 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La température des EUB au mois de février est de
27,2 °C, de 27 °C pour les EUE sans Pistia stratiotes et est
de 26,4 °C pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 3,9 % et 1,4 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et
EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance
montre que la différence n'est pas significative.
90
2° pH
Figure III.1.2 : pH des EUB et EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh17.png)
7,9
8
9
8,6
8,5
8,4
8,3
8,1
7,1
7,3 7,3
7,1
7,3
7,2
7
6,5
6
6,9
6,9
7,7 7,7
7,6
7,5
7,4
7,5
pH
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.2 montre que le pH des EUB au mois de septembre
est de 7,3, de 7,2 pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 6,9
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le pH des EUB au mois d'octobre est de 8,6, de 8,3 pour les
EUE sans Pistia stratiotes et est de 7,7 pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
Le pH des EUB au mois de novembre est de 8,4, de 8,3 pour les
EUE sans Pistia stratiotes et est de 7,7 pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
Le pH des EUB au mois de décembre est de 7,5, de 7,4
pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 7,1 pour les EUE avec
Pistia stratiotes.
Le pH des EUB au mois de janvier est de 7,6, de 7,3 pour les
EUE sans Pistia stratiotes et est de 6,9 pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
Le pH des EUB au mois de février est de 7,9, de 7,4
pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 7,1 pour les EUE avec
Pistia stratiotes.
91
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 7,6 % et 2,5 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et
EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance
montre que la différence n'est pas significative.
3° Conductivité
Figure III.1.3 : Conductivité des EUB et
EUE
600
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh18.png)
Conductivité (uS/cm)
543a
181c
246c
247c
253b
265c
291c
294c
306b
329b
333b
363b
367a
387b
412a
417a
529a
500
400
300
200
100
539a
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.3 illustre que la conductivité des EUB au
mois de septembre est de 529 uS/cm, de 333 uS/cm pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 291 uS/cm pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
La conductivité des EUB au mois d'octobre est de 367
uS/cm, de 253 uS/cm pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 181
uS/cm pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La conductivité des EUB au mois de novembre est de 539
uS/cm de 363 uS/cm pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 265
uS/cm pour les EUE avec Pistia stratiotes.
92
La conductivité des EUB au mois de décembre est
de 417 ìS/cm, de 329 ìS/cm pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 246 ìS/cm pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
La conductivité des EUB au mois de janvier est de 543
ìS/cm, de 387 ìS/cm pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 294 ìS/cm pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
La conductivité des EUB au mois de février est
de 412 ìS/cm, de 306 ìS/cm pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 247 ìS/cm pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 45 % et 29 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et
EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance
montre que la différence est hautement significative.
93
4° Turbidité
Figure III.1.4 : Turbidité des EUB et
EUE
450
400
402a
Turbidité (NTU)
350
300
250
200
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh19.png)
202c
195b
190c
300a 295a
262b
314a 326a
321b
226a
257b
245b
181c
150
100
163b
153c
146c 139c
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.4 montre que la turbidité des EUB au mois
de septembre est de 300 NTU, de 195 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 168 NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La turbidité des EUB au mois d'octobre est de 295 NTU,
de 262 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 202 NTU pour
les EUE avec Pistia stratiotes.
La turbidité des EUB au mois de novembre est de 314
NTU, de 245 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 181 NTU
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La turbidité des EUB au mois de décembre est de
326 NTU, de 257 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 146
NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes.
94
La turbidité des EUB au mois de janvier est de 402 NTU,
de 321 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 153 NTU pour
les EUE avec Pistia stratiotes.
La turbidité des EUB au mois de février est de
226 NTU, de 163 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 139
NTU pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 46,9 % et 22,5 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la
variance montre que la différence est hautement significative.
5° Oxygène dissous
Figure III.1.5 : Oxygène dissous des EUB et
EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh20.png)
Oxygène dissous (mg d'O2/l)
0,5
2,5
1,5
2
1
1,1b
1,3b
1,9a
1,8b
1,9b
2,2a
1,09b 1,08b
1,62b
2a
1,46b
2,3a
1,21b 1,2b
1,32b
1,77a
1,69b
2,12a
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.5 montre que l'oxygène dissous des EUB au
mois de septembre est de 1,1 mg d'O2/l, de 1,3 mg d'O2/l pour les EUE sans
Pistia stratiotes et est de 1,9 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
95
L'oxygène dissous des EUB au mois d'octobre est de 1,8
mg d'O2/l, de 1,9 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est
de 2,2 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'oxygène dissous des EUB au mois de novembre est de
1,04 mg d'O2/l, de 1,46 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 2 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'oxygène dissous des EUB au mois de décembre
est de 1,08 mg d'O2/l, de 1,46 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 2,3 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
L'oxygène dissous des EUB au mois de janvier est de
1,21 mg d'O2/l, de 1,32 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 1,77 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'oxygène dissous des EUB au mois de février est
de 1,2 mg d'O2/l, de 1,69 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 2,12 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'analyse statistique de la variance montre que la différence est
hautement significative.
96
6° Matières en suspension (MES)
Figure III.1.6 : Matières en suspension dans EUB
et EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh21.png)
750
648a
650
482a
402,1a
360a
274,4a
241b
312,2b
281,3b
256,4b
291,5a
550
MES (mg/l)
450
350
250
150
192,4b
173,9b 184,6b
96b 83,5b
139,1b
108b
152,7b
50
Mois
Sept Oct Nov Dec Janv Fev
EUB EUE sans P EUE avec P
La figure III.6 montre que les MES des EUB au mois de
septembre est de 274,4, de 139,1 pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 108 pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Les MES des EUB au mois d'octobre est de 482 mg/l, de 241 mg/l
pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 192,4 mg/l pour les EUE
avec Pistia stratiotes.
Les MES des EUB au mois de novembre est de 548 mg/l, de 312,2
mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 281,3 mg/l pour les
EUE avec Pistia stratiotes.
Les MES des EUB au mois de décembre est de 402,1 mg/l,
de 256,4 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 152,7 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Les MES des EUB au mois de janvier est de 291,5 mg/l, de 173,9
mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 96 mg/l pour les
EUE avec Pistia stratiotes.
97
Les MES des EUB au mois de février est de 360 mg/l, de
184,6 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 83,5 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 61,3 % et 44,5 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la
variance montre que la différence est hautement significative.
7° Azote total (NT)
Figure III.1.7 : Azote total (NT) dans les EUB et
EUE
65
60
56,21
52,82
44,31
41,65
40,55
30,54
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh22.png)
24,14
22
43,06
NT (mg/l )
|
55 50 45 40 35 30 25 20
|
39,94
35,65
32,8
30,61
26 25,39
21,73
23,34
38,18
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.7 montre que l'azote total des EUB au mois de
septembre est de 30,54 mg/l, de 24,14 mg/l pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 22 mg/l pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
98
L'azote total des EUB au mois d'octobre est de 41,65 mg/l, de
40,55 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 38,18 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'azote total des EUB au mois de novembre est de 26 mg/l, de
25,39 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 21,73 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'azote total des EUB au mois de décembre est de 56,21
mg/l, de 52,82 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de
44,31 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'azote total des EUB au mois de janvier est de 43,06 mg/l, de
39,94 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 35,65 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'azote total des EUB au mois de février est de 32,8
mg/l, de 30,61 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de
23,34 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 7,3 % et 19,4 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la
variance montre que la différence n'est pas significative.
99
8° Ammonium (NH4 +)
Figure III.1.8 : Ammonium (NH4 +) dans les EUB et
EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh23.png)
50
40,33
39,01
42,07
40,14
38,11
34,87
26,58
23,46
32,02
28,92
22,81
21,83
20,28
18,45
29,52
27,4
30
45
40
35
30
25
NH4+ (mg/l)
20
15,5
15
10
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.8 montre que l'ammonium des EUB au mois de
septembre est de 26,58 mg/l, de 26,46 mg/l pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 15,5 mg/l pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
L'ammonium des EUB au mois d'octobre est de 32,02 mg/l, de
28,92 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 22,81 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'ammonium des EUB au mois de novembre est de 21,83 mg/l, de
20,28 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 18,45 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'ammonium des EUB au mois de décembre est de 42,07
mg/l, de 40,14 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de
38,11 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
100
L'ammonium des EUB au mois de janvier est de 39,01 mg/l, de
29,52 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 27,4 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
L'ammonium des EUB au mois de février est de 40,33
mg/l, de 34,87 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 30
mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 24,5 % et 10,7 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la
variance montre que la différence n'est pas significative.
9° Nitrite (NO2 -)
Figure III.1.9 : Nitrite (NO2 -) dans les EUB et
EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh24.png)
0,3
0,26
0,11
0,036
0,03 0,028
0,02 0,02
0,125
0,102
0,076
0,054
0,042
0,026
0,04
0,02 0,01
0,25
0,2
,15
NO2- 0 (mg/l)
0,1
0,05
0
0,23
0,2
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.9 montre que le nitrite des EUB au mois de
septembre est de 0,036 mg/l, de 0,03 mg/l pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 0,02 mg/l pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
101
Le nitrite des EUB au mois d'octobre est de 0,028 mg/l, de
0,02 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,011 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le nitrite des EUB au mois de novembre est de 0,076 mg/l, de
0,054 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,042 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le nitrite des EUB au mois de décembre est de 0,125
mg/l, de 0,102 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de
0,026 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le nitrite des EUB au mois de janvier est de 0,04 mg/l, de
0,02 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,01 mg/l pour
les EUE avec Pistia stratiotes.
Le nitrite des EUB au mois de février est de 0,26 mg/l,
de 0,23 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,2 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 44,4 % et 22,2 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la
variance montre que la différence n'est pas significative.
102
10° Nitrate (NO3 -)
Figure III.1.10 : Nitrate (NO3 -) dans les EUB et
EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh25.png)
NO3- (mg/l)
4,5
0,5
3,5
2,5
1,5
4
0
3
2
1
3,44a
2,91a
0,99b 1b
2,68a
1,75a
3,59a
3,27a
0,51b 0,38b
2,49a
2,28a
4,05a
3,98a
2,18a
1,92b
1,5a
1,02b
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.10 montre que le nitrate des EUB au mois de
septembre est de 3,44 mg/l, de 2,91 mg/l pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 0,99 mg/l pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
Le nitrate des EUB au mois d'octobre est de 2,68 mg/l, de 1,75
mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 1 mg/l pour les EUE
avec Pistia stratiotes.
Le nitrate des EUB au mois de novembre est de 3,59 mg/l, de
3,27 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,51 mg/l pour
les EUE avec Pistia stratiotes.
Le nitrate des EUB au mois de décembre est de 2,49
mg/l, de 2,28 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 0,38
mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le nitrate des EUB au mois de janvier est de 4,05 mg/l, de
3,98 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 1,92 mg/l pour
les EUE avec Pistia stratiotes.
103
Le nitrate des EUB au mois de février est de 2,18 mg/l,
de 1,5 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 1,02 mg/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 68,4 % et 14,9 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la
variance montre que la différence est hautement significative.
11° Demande chimique en oxygène
(DCO)
Figure III.1.11 : Demande chimique en oxygène
(DCO) dans les EUB et EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh26.png)
DCO (mg d'O2/l)
450
400
500
250 233,7a
212a 219,3a
200 184,5ab
176ab 176,9ab 179,4ab
150
100
320a
105,8b
148,5b
135,6b
125,2b
462,4a
326,8ab
232,7b
281a 270,6ab
207,9b
350
300
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.11 montre que la DCO des EUB au mois de
septembre est de 320 mg d'O2/l, de 176 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 105,8 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
La DCO des EUB au mois d'octobre est de 212 mg d'O2/l, de
184,5 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 125,2 mg
d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
104
La DCO des EUB au mois de novembre est de 219,3 mg d'O2/l, de
176,9 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 135,6 mg
d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La DCO des EUB au mois de décembre est de 233,7 mg
d'O2/l, de 179,4 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est
de 148,5 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La DCO des EUB au mois de janvier est de 462,4 mg d'O2/l, de
326,8 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 232,7 mg
d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La DCO des EUB au mois de février est de 281 mg d'O2/l,
de pour 270,6 mg d'O2/l les EUE sans Pistia stratiotes et est de 207,9
mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 44,7 % et 23,9 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la
variance montre que la différence est hautement significative.
105
12° Demande biologique en oxygène
(DBO5)
Figure III.1.12 : Demande biologique en oxygène
(DBO5) dans les EUB et EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh27.png)
346
350
300
DBO5 (mg d'O2/l)
250
200
150
100
50
273,9
204,9
163 154,3
181,4
167
182,3
173,4
79
128,5
116,
109,1
102,8
92,2 93,4
122
52
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.12 montre que la DBO5 des EUB au mois de
septembre est de 116,5 mg d'O2/l, de 79 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia
stratiotes et est de 52 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
La DBO5 des EUB au mois d'octobre est de 163 mg d'O2/l, de 122
mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 92,2 mg d'O2/l
pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La DBO5 des EUB au mois de novembre est de 173,4 mg d'O2/l, de
102,8 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 93,4 mg
d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La DBO5 des EUB au mois de décembre est de 182,3 mg
d'O2/l, de 154,3 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est
de 109,1 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
106
La DBO5 des EUB au mois de janvier est de 346 mg d'O2/l, de
273,9 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 181,4 mg
d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
La DBO5 des EUB au mois de février est de 204,9 mg
d'O2/l, de pour 167 mg d'O2/l les EUE sans Pistia stratiotes et est de
128,5 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 44,6 % et 16,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la
variance montre que la différence n'est pas significative.
III.2 Paramètres
bactériologiques
1° Coliformes totaux (CT)
Figure III.1.13 : Taux de coliformes totaux (CT) dans les
EUB et EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh28.png)
510
460a
460a
240a
93b 93b
75b 75b
64b 64b
210a
120b
150a
210b
120b
120a
75b
39b
15b
10
CT (germes/100 ml)
410
310
210
110
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.13 montre que les CT des EUB au mois de
septembre est de 240 germes/100 ml, de 75 germes/100 ml pour les EUE sans
Pistia stratiotes et est de 15 germes/100 ml pour les EUE avec
Pistia stratiotes.
107
Les CT des EUB au mois d'octobre est de 210 germes/100 ml, de
120 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 64
germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Les CT des EUB au mois de novembre est de 460 germes/100 ml,
de 93 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 75
germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Les CT des EUB au mois de décembre est de 150
germes/100 ml, de 93 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 64 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
Les CT des EUB au mois de janvier est de 460 germes/100 ml, de
210 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 120
germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Les CT des EUB au mois de février est de 120 germes/100
ml, de pour 75 germes/100 ml les EUE sans Pistia stratiotes et est de
39 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 77 % et 59,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et
EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance
montre que la différence est hautement significative.
108
2° Coliformes fécaux (CF)
Figure III.1.14 : Taux de coliformes fécaux (CF)
dans les EUB et EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh29.png)
460
460
240
240 210
240
210
170 150
150 1
93
93
120
75
20
75 75
1250
1100
CF (germes/100 ml)
1050
850
650
450
250
50
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.14 montre que les CF des EUB au mois de
septembre est de 150 germes/100 ml, de 93 germes/100 ml pour les EUE sans
Pistia stratiotes et est de 75 germes/100 ml pour les EUE avec
Pistia stratiotes.
Les CF des EUB au mois d'octobre est de 210 germes/100 ml, de
150 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 75
germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Les CF des EUB au mois de novembre est de 240 germes/100 ml,
de 150 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 120
germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Les CF des EUB au mois de décembre est de 1100
germes/100 ml, de 460 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 240 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
Les CF des EUB au mois de janvier est de 120 germes/100 ml, de
93 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 75
germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
109
Les CF des EUB au mois de février est de 460 germes/100
ml, de pour 240 germes/100 ml les EUE sans Pistia stratiotes et est de
210 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 65,1 % et 48 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et
EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la variance
montre que la différence n'est pas significative.
3° Streptocoques fécaux (SF)
Figure III.1.15 : Taux de Streptocoques fécaux
(SF) dans les EUB et EUE
![](Traitement-des-eaux-usees-domestiques-par-pistia-stratiotes-dans-la-commune-de-la-Nsele--Kinsh30.png)
270
93a
75b
28b
48b
39b
150a
120b
93b
75a 75a
64b 64b
48b 48b 48b 39b
150a
240a
220
170
120
70
SF (germes/100ml)
20
Sept Oct Nov Déc Janv Fev Mois
EUB EUE sans Pistia EUE avec Pistia
La figure III.15 montre que les SF des EUB au mois de
septembre est de 150 germes/100 ml, de 64 germes/100 ml pour les EUE sans
Pistia stratiotes et est de 39 germes/100 ml pour les EUE avec
Pistia stratiotes.
Les SF des EUB au mois d'octobre est de 75 germes/100 ml, de
64 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 48
germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
110
Les SF des EUB au mois de novembre est de 75 germes/100 ml, de
48 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 28
germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Les SF des EUB au mois de décembre est de 240
germes/100 ml, de 120 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes
et est de 48 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia
stratiotes.
Les SF des EUB au mois de janvier est de 93 germes/100 ml, de
75 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes et est de 48
germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Les SF des EUB au mois de février est de 150 germes/100
ml, de pour 93 germes/100 ml les EUE sans Pistia stratiotes et est de
39 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes.
Le taux d'abattement durant la période d'étude
est de 68,1 % et 40,8 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. L'analyse statistique de la
variance montre que la différence est hautement significative.
111
2.2. DISCUSSION
La température à la sortie de
deux bassins (planté de Pistia stratiotes et non planté)
présente une légère diminution par rapport à celle
des eaux usées brutes (28,2 °C), les EUE avec Pistia stratiotes
(27,1 °C) et les EUE sans Pistia stratiotes (27,8 °C)
(Figure III.1).
Les valeurs de la température des eaux usées
enregistrées sont supérieures à 25°C
considérée comme valeur limite de rejet dans le milieu
récepteur par l'OMS (2015). De même, ces valeurs sont
inférieures à 35°C, considérée comme valeur
limite indicative pour les eaux destinées à l'irrigation(J.O de
la République Algérienne, 1993).
Selon Ollier et al. (1983), une eau trop chaude ou
trop froide peut donner lieu à des accidents surtout sur des jeunes
plantes. La température optimale semble se situer aux environs de
25°C pour la plupart des plantes durant la période active de la
végétation.
Les EUE avec ou sans Pistia stratiotes
répondent à la norme de rejet exigée par l'OMS (25
à 30°C) et est inférieure à la valeur
recommandée par la loi algérienne, limitent des paramètres
de rejet dans le milieu récepteur à 30°C (journal officiel
de la République Algérienne, 1993).
Les résultats obtenus concordent avec ceux obtenus par
Belghyti et
al., (2009).
Le pH, indique l'alcalinité des eaux
usées dont le rôle capital est favorisé la croissance des
microorganismes ayant généralement un pH optimum variant de 6,5
à 8,5. Lorsque le pH est inférieur à 5 ou supérieur
à 8,5, la croissance des microorganismes est directement
affectée. En outre, le pH est un paramètre important pour
l'interprétation de la corrosion dans les canalisations des
installations de l'épuration (Belghyti et al.,
op. cit).
112
Les résultats obtenus sur le pH renseigne que les
valeurs de pH mesurées varient peu et ont une moyenne de 7,8 (EUB) dont
7,2 pour les EUE avec Pistia stratiotes et 7,6 pour les EUE sans
Pistia stratiotes (Figure III.2).
Les valeurs obtenues sont comparables à celles
trouvées ailleurs pour les eaux usées domestiques qui
présentent généralement un pH neutre à basique
(Kleche, 2013). En revanche, elles ne sont pas en accord avec celles
trouvées par (Tiglyéne et al., 2005 ; Belghyti et
al., 2009 ) au niveau des eaux usées
d'abattoir.
Les valeurs obtenues pour les EUE avec ou sans Pistia
stratiotes restent dans l'intervalle des limites de rejets directs. Elles
sont dans les normes exigées par la loi Algérienne limitent des
paramètres de rejet dans le milieu récepteur (6 - 8,5) (J.O de la
République Algérienne, 1993) et la norme de rejet exigée
par l'OMS (6,5 - 8,5) (Anonyme, 2015).
La conductivité électrique (CE)
permet d'évaluer la minéralisation globale et d'estimer la
totalité des sels solubles dans l'eau (Rodier, 2009). Les valeurs
moyennes de la conductivité électrique enregistrées pour
les EUE avec Pistia stratiotes (254 ìS/cm) et sans Pistia
stratiotes (328 ìS/cm) (Figure III.3) sont inférieures
à la norme algérienne qui est égal à 2000
ìS/cm (J.O.R.A, 1993). Ainsi, ces valeurs sont en accord avec les
valeurs déterminées antérieurement par (Rahmoun et
al., 2013). En effet, elles sont inférieures à celles
trouvées par (Hassoune et al., 2006; Souiki et
al.,2008 ; Hammadi, 2017).
Les résultats obtenus illustrent que la
turbidité pendant la période d'étude pour
les EUB est de 310,6 NTU, est de 164,8 NTU pour les EUE avec Pistia
stratiotes et est de 240,5 NTU pour les EUE sans Pistia stratiotes
(Figure III.4).
113
Les valeurs enregistrées sont largement
supérieures à celles enregistrées pendant la saison
pluvieuse dans la rivière Gombe (102 NTU - 197 NTU), Kinkusa (8,47 NTU-
17,8 NTU) et Mangengenge (5,98 NTU - 6,65 NTU) par (Kamb, 2018)
Concernant l'oxygène dissous, la
valeur moyenne obtenue pendant la période d'étude pour les EUB
est de 1,2 mg d'O2/l, EUE avec Pistia stratiotes est de 2,0 mg d'O2/l
et sans Pistia stratiotes est de 1,5 mg d'O2/l (Figure III.5), ces
valeurs sont faibles par rapport aux normes de rejet (OMS) oxygène
dissous (O2) qui est de 4 mg d'O2/l (Anonyme, 2015). Ce qui infirme
l'efficacité du traitement.
Les résultats de cette étude sont en accord avec
les résultats obtenus antérieurement par (Hammadi, 2017) qui
confirme une forte augmentation dû à l'activité
métabolique des Phragmites australis puisque cet oxygène
est résultant de leur métabolisme ainsi que du transfert dû
à la diffusion de l'air, donc les plantes apportent l'oxygène
nécessaire aux réactions de dégradation aérobie de
la matière organique et ils sont inférieurs à ceux obtenus
par (Derradji, 2015).
Concernant la masse des matières en suspension
elle a nettement diminuée. La valeur moyenne des EUB pendant la
période d'étude est de 409,6 mg/l, de 153,3 mg/l pour les EUE
avec Pistia stratiotes et de 217,8 mg/l pour les EUE sans Pistia
stratiotes (Figure III.6). Ces importants résultats sont
expliqués par le fait que le bassin planté des Pistia
stratiotes permet une bonne élimination des matières en
suspension et matières organiques dégradé par
l'activité bactérienne au niveau des racines et améliore
nettement la capacité de décantation, de plus sa densité
présente un obstacle physique pour les particules et permet la
clarification de l'eau qui était au départ trouble, ces
résultats sont inférieurs à ceux trouvés par Raweh
et al. (2011) avec 813 mg/l, plus ou moins similaires à ceux
trouvés par Vymazal (2005) et Mimeche et al. (2010).
114
Ces résultats sont supérieurs aux normes
Algériennes de rejet direct (35 mg/l) (J.O de la République
Algérienne, 1993), aussi supérieure à la norme
recommandée par l'OMS, (2015) avec 30 mg/l. Il est cependant connu qu'il
est difficile d'obtenir des valeurs plus faibles par le procédé
du lagunage, surtout si les bassins de sortie sont le siège d'une
intense photosynthèse.
Les résultats enregistrés montrent que les
concentrations moyennes en azote total pendant la
période d'étude pour les EUB est de 38, 37 mg/l, est de 30,86
mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes et est de 35,57 mg/l pour les
EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.7). Ces valeurs sont
inférieures à la norme Algérienne des rejets directs qui
est de 40 mg/l (J.O de la République Algérienne, 1993). Ces
résultats prouvent l'efficacité du traitement.
Les mécanismes prédominants dans
l'élimination de l'azote dans les lits plantés sont la conversion
microbienne sous forme gazeuse et le stockage dans le sol, les détritus
et la biomasse végétale. La séquence
nitrification-dénitrification est considérée comme le
processus majeur d'élimination de l'azote à long terme (Bensmina
et al., 2009).
Les macrophytes aquatiques sont dotés d'un espace d'air
interne bien développé (aérenchyme) à travers les
tissus de la plante qui assure le transfert de l'oxygène vers les
racines et les rhizomes. L'oxygène qui diffuse à travers les
racines stimule la croissance des bactéries nitrifiantes en particulier
Nitrosomonas au niveau de la rhizosphère (Brix, 1997). Ces
bactéries assurent la transformation de l'ammonium en nitrites puis en
nitrates (Mimeche, 2010).
Le rendement épuratoire en azote total (NT) est de 19,1
% et 7,2 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE
sans Pistia stratiotes, ces valeurs ne dépassent pas 30%, ce
qui est faible par rapport au rendement de la station d'épuration de Ben
Slimane au Maroc (Brix, op.cit).
115
Les valeurs obtenues après épuration sont
inférieures à la norme Algérienne des rejets directs 40
mg/l (J.O de la République Algérienne, 1993). Ces
résultats prouvent l'efficacité du traitement avec Pistia
stratiotes.
Les résultats de cette étude montrent que la
concentration moyenne en ammonuim (NH4 +)
pendant la période d'étude pour les EUB est de 33,64
mg/l, est de 25,37 mg/l pour les EUE avec Pistia stratiotes et est de
29,53 mg/l pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure III.8). Ces
valeurs sont inférieures à celle trouvées à la
lagune de Sidi Senoussi et d'Emir Abdel Kader (Abdelali, 2013).
Le rendement moyen d'élimination de polluant en
ammonuim (NH4 +) durant la période d'étude est
de 24,5 % et 12,2 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. Ce rendement est inférieur
à celui trouvé dans la région d'Ouargla (Algérie)
par (Hammadi, 2017) (28,41 %).
Les résultats obtenus montrent que la concentration
moyenne en nitrite (NO2-) pendant la période
d'étude pour les EUB est de 0,09 mg/l, est de 0,05 mg/l pour les EUE
avec Pistia stratiotes et est de 0,07 mg/l pour les EUE sans
Pistia stratiotes (Figure III.9). La moyenne est inférieure aux
normes internationales des eaux destinée à l'irrigation (<
1mg/l) selon l'OMS (1989). Le taux d'abattement est de 44,4 % et 22,2 %
respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans
Pistia stratiotes, ce rendement est inférieur à celui
trouvé dans la région de Ouargla en Algérie (51,61%) par
Hammadi, (op. cit).
Kucuk et al. (2003), ont montré, que les
macrophytes absorbent principalement de l'azote inorganique sous forme de
nitrates (NO3-) et d'ammonium (NH4 +) ces nutriments sont
utilisés par la plante pour la croissance de ses tissus, ils peuvent
être emmagasinés dans les racines et rhizomes, les tiges et les
feuilles ce qui explique leur diminution dans le bassin planté.
116
Ces concentrations sont légèrement similaire
à celles trouvées par Niang, (2002) et Endamana et al.,
(2003), et à Kenitra au Maroc par El Guamri , (2006), les valeurs
extrêmes sont de 1,32 mg/l et 3,54 mg/l.
Les faibles teneurs en nitrates au niveau des
EUB sont probablement dues au fait que l'azote contenu dans les eaux
résiduaires domestiques a essentiellement une origine humaine. On estime
environ 13 g/jour d'azote rejeté par un être humain adulte, sous
forme essentiellement organique, présent dans l'urine (Chocat, 1997).
Le taux d'abattement est de 68,4 % et 14,9 % respectivement
pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes
(Figure III.10). Le rendement pour les EUE avec Pistia stratiotes
est supérieur à celui trouvé dans la région
d'Ouargla en Algérie (Hammadi, 2017).
La comparaison des concentrations moyennes en nitrates dans
les eaux usées analysées avec la norme de qualité des eaux
destinées à l'irrigation montre que, ces concentrations sont
inférieures à 50 mg/l, ce qui permet de déduire que ces
effluents sont acceptables pour l'irrigation des cultures Belghyti et
al., (2009).
L'évolution de la DCO est
caractérisée par des concentrations moyennes de 279,9 mg d'O2/l
pour les EUB, de 148,7 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia stratiotes
et de 209 mg d'O2/l pour les EUE sans Pistia stratiotes (Figure
III.11), elles sont nettement supérieures à la norme
algérienne (120mg/l) et la norme de rejet de l'OMS (120 mg/l). (J.O.R.A,
1993). Ainsi, ces valeurs sont inférieures à celles obtenues par
Belghyti et al., (2009) ; Boutayeb et al., (2012) ;, et
supérieurs à celles trouvées par Derradji, (2015).
117
Le rendement d'abattement de la DCO est de 46,8 % et 25,3 %
respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans
Pistia stratiotes, ces valeurs sont inférieures à celles
enregistrées dans la station d'épuration de la ville de
Ouarzazate (Maroc) (El Hamouri et al., 1993).
Les résultats de cette étude montrent un
abattement très important de la DBO5 qui présente une valeur
moyenne de 212,5 mg d'O2/l pour les EUB et les valeurs moyennes à la
sortie du pilote sont de 129,9 mg d'O2/l pour les EUE avec Pistia
stratiotes et d'une valeur moyenne de 166,1 mg d'O2/l pour les EUE sans
Pistia stratiotes (Figure III.12). Ces résultats sont
inférieurs à ceux trouvés à Mechraa Belksiri
(282,5mg/l) par El Guamri et al., (2006). Ces résultats sont
largement supérieurs aux normes des rejets algériens (35 mg /l)
(J.O de la République Algérienne, 1993) et de l'OMS (30 mg/l)
(Anonyme, 2015).
Le rendement d'abattement de la DBO5 est de
44,6 % et 16,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et
EUE sans Pistia stratiotes. Ce rendement est inférieur à
celui enregistré dans la station de traitement de Ouarzazate en Maroc
(El Hamouri et al., op. cit).
La concentration moyenne des coliformes totaux
pendant la période d'étude pour les EUB est de 273
germes/100 ml, est de 63 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes
et est de 96 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes
(Figure III.13). L'abattement de coliformes totaux (CT) est de 77 % et
59,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans
Pistia stratiotes. Ce rendement est inférieur à celui
trouvé dans la région d'Ouargla en Algérie (99,54 % durant
16 jours d'épuration) par (Ayyach et al., 2016 ; Hammadi,
2017). D'âpres les résultats obtenus l'abattement des coliformes
totaux avec Pistia stratiotes est excellent.
118
La concentration moyenne des coliformes fécaux
pendant la période d'étude pour les EUB est de 380
germes/100 ml, est de 133 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia stratiotes
et est de 198 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia stratiotes
(Figure III.14).
Ces résultats sont inférieurs à ceux
trouvés dans la ville d'Al-Hoceima, Maroc par (Fouad, 2016). Ils font
ressortir que la teneur en germes pathologiques de type coliformes
fécaux presque a changée complètement de l'entrée
à la sortie du bassin.
L'abattement est de 65 % et 48 % respectivement pour les EUE
avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes. Ce
rendement est inférieur à celui trouvé dans la
région d'Ouargla (Algérie) (99,64 % pendant 16 jours
d'épuration) (Hammadi, 2017).
La concentration moyenne des streptocoques
fécaux pendant la période d'étude pour les EUB
est de 131 germes/100 ml, est de 42 germes/100 ml pour les EUE avec Pistia
stratiotes et est de 77 germes/100 ml pour les EUE sans Pistia
stratiotes (Graphique III.15). L'abattement de streptocoques fécaux
(SF) est de 68 % et 41 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes. Ce rendement est inférieur
à celui trouvé dans la région d'Ouargla en Algérie
(99,92 % durant 16 jours d'épuration) (Dahel, 1999 ; Hammadi, op.
cit). Les résultats obtenus permettent de conclure que la
dégradation de la pollution bactériologique en ce qui concerne
les streptocoques fécaux (SF) est excellente avec Pistia
stratiotes.
119
CONCLUSION
La présente étude sur le traitement des eaux
usées domestiques par Pistia stratiotes L. dans la commune de
la N'sele à Kinshasa/RD CONGO peut servir de point de départ
à d'autres expériences dans ce domaine. Elle nous a permis d'une
part, de déterminer la capacité de Pistia stratiotes L.
à épurer les eaux usées domestiques, d'autre part de
proposer une station de phytoépuration dans la Commune de la N'sele.
L'utilisation de Pistia stratiotes L. dans le pilote
expérimental permet de réduire presque la quasi-totalité
des paramètres physico-chimiques (sauf l'oxygène dissous) et
bactériologiques.
Ce mémoire sur le traitement des eaux usées
domestiques par Pistia stratiotes L. dans la commune de la N'sele
à Kinshasa s'est étalé sur une durée de six mois
(du septembre 2018 au février 2019) avec un échantillonnage de 48
prélèvements analysés au Laboratoire de microbiologie de
l'Université de Kinshasa et au Laboratoire de la division
d'assainissement.
Le suivi de l'évolution des paramètres de
pollution des eaux usées depuis l'entrée du pilote
expérimental et sa sortie laisse voir des abattements moyens très
satisfaisants. Les abattements moyens sont de 62,5 % pour les EUE avec
Pistia stratiotes et 46,8 % sans Pistia stratiotes pour les
MES, avec un abattement moyen de 19,1 % pour les EUE avec Pistia stratiotes
et 7,2 % EUE sans Pistia stratiotes pour le NT, sont de 46,8 % et
25,3 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans
Pistia stratiotes pour la DCO, sont de 38,8 % et 21,8 % respectivement
pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes
pour la DBO5, sont de 77 % et 60 % respectivement pour les EUE avec
Pistia stratiotes et EUE sans Pistia stratiotes pour le CT,
sont de 65 % et 48 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes
et EUE sans Pistia stratiotes pour CF et enfin, sont de 68 % et
42 % respectivement pour les EUE avec Pistia stratiotes et EUE sans
Pistia stratiotes pour les SF.
120
Après le traitement biologique (EUE avec Pistia
stratiotes), la température et le pH ne varient pratiquement pas.
Mais par contre il a été noté une diminution de la
conductivité électrique. Les paramètres relatifs à
la pollution organique (turbidité, matières en suspension,
demande chimique en oxygène et demande biologique en oxygène)
diminuent beaucoup entre les eaux usées brutes (où on enregistre
les valeurs les plus élevées) et les eaux usées
traitées où on enregistre les valeurs les plus faibles.
D'après les résultats des différents
paramètres : température, pH, conductivité,
turbidité, MES, NT, NH4 +, NO2 -, NO3 -, DCO et DBO5, il ya lieu de
remarquer que les eaux usées épurées sont conformes aux
normes de rejet Algériennes et de l'OMS pour la réutilisation en
irrigation.
Au terme de cette étude, il convient de retenir que
l'hypothèse a été vérifiée et
confirmée.
La performance épuratoire des eaux usées avec
Pistia stratiotes sous le climat tropical est satisfaisante pour leur
dépollution. Il faut également noter de façon globale que
la filière d'épuration avec Pistia stratiotes est
très bien adaptée au contexte de la commune d'étude suite
à l'accessibilité des substrats et aux conditions climatiques,
pour ce faire il peut être recommandé pour d'autres centres
urbains et ruraux similaires. Cette filière d'épuration est
capable de produire une bonne qualité de rejet.
Le présent travail pourra être poursuivi durant
les deux saisons de l'année ; afin d'ouvrir des ébauches sur des
travaux concernant :
? l'utilisation de plusieurs macrophytes pour comparer le
pouvoir épurateur de chacune,
? l'identification de toutes catégories de
microorganismes (protozoaire, métazoaire, virus, etc.)
? l'effet et le rôle de chaque bactérie
détectée dans cette étude dans la
phytoépuration.
121
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et du centre: état des lieux, performances épuratoires et
critères de dimensionnement, thèse en environnement naturel,
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Zone Aride Performances Epuratoires, Paramètres Influents : Cas de la
Région d'Ouargla, thèse en Chimie Analytique et
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Kinkusa et Mangengenge à Kinshasa/ RD Congo, Thèse de
doctorat, Faculté des sciences, UPN, 223p
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11. Kostman, T. A. and Franceschi, V. R. (2000). "Cell
and calcium oxalate crystal growth is coordinated to achieve high-capacity
calcium regulation in plants." Protoplasma. [print] 2000 214(3-4):
166-179. Thèse de doctorat, l'Universite Badji-mokhtar, Annaba, 116p
12. Tangou T.T (2014). Etude et modélisation de la
contribution des macrophytes flottants (Lemna minor) dans le fonctionnement des
lagunes naturelles. Thèse de doctorat, Université de
liège, Unité Assainissement et Environnement, 225p.
VI. NOTES DE COURS
1. Radoux M. (2006), Qualité et traitement des
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300p.
2. Patience Ngelikoto (2016), notes de cours de toxicologie
et écofoxicologie, inédit, UPN, Kinshasa.
VII. WEBOGRAPHIE
1.
https://fr.m.Wikipédia.org,
consulté le 7 octobre 2019
134
TABLE DES MATIERES
DEDICACES i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES ABREVIATIONS iv
LISTE DES FIGURES ET PHOTOGRAPHIES vi
LISTE DES TABLEAUX viii
LISTE DES ANNEXES ix
TABLE DES MATIERES 134
INTRODUCTION 10
2. Problématique 12
3. Hypothèse 14
4.1 Objectif général 14
4.2 Objectifs spécifiques 15
5. Intérêt 15
6. Subdivisions du travail 16
CHAPITRE PREMIER 17
DEFINITION DE QUELQUES CONCEPTS DE BASE ET
GENERALITES SUR LES EAUX USEES 17
I.1 DEFINITION DES QUELQUES CONCEPTS DE BASES 17
1° Eaux usées physiques 19
2° Eaux usées chimiques 19
3° Eaux usées biologiques 19
1° Origine industrielle 20
2° Origine domestique 21
3° Origine agricole 21
4° Origine pluviale 22
I.2.3 Composition des eaux usées 23
I.2.4 Incidences des effluents d'eaux usées municipales
31
I.2.5 Réutilisation des eaux usées 35
I.2.5.1 Historique de la réutilisation des eaux
usées . Erreur ! Signet non défini.
I.2.5.2 Utilisation agricole 36
I.2.5.3 Risques potentiels de
la valorisation agronomique des eaux usées
Erreur ! Signet non défini.
I.2.5.4 Utilisation destinées aux loisirs 38
I.2.6 Production d'eau potable 38
135
I.2.7 Avantages environnementaux d'utilisation des eaux
usées 39
I.2.8 Traitement des eaux usées 40
I.2.9 Avantages et inconvénients de la
Phytoépuration 46
I.2.10.1 Normes de rejet de l'Organisation Mondiale de la
Santé 50
I.2.10.2 Législation congolaise sur la gestion des
déchets 51
I.3 Description de la plante : Pistia stratiotes (L.)
55
CHAPITRE DEUXIEME 59
MILIEU D'ETUDE, MATERIEL ET METHODES 59
II.1 MILIEU D'ETUDE 59
II.1.1 Aperçu historique de la commune de la N'sele 59
II.1.2 Situation géographique 59
II.1.2.1 Limites territoriales 59
II.1.3 Climat 62
II.1.4 Nature du sol 67
II.1.5 Superficie et population 68
II.1.6 Organigramme de la commune de la N'sele 70
II.1.7 Infrastructures routières et réseau
d'assainissement 71
II.1.8 Végétation dominante 71
II.1.9 Hydrographie 71
II.1.10 Principales activités économiques
Erreur ! Signet non défini.
II.2 MATERIEL 73
II.3 METHODES 73
II.3.1 Echantillonnage 73
II.3.2 Mise en place du pilote expérimental 73
II.3.3 Méthodes d'analyses 78
II.3.3.1 Détermination des paramètres
physico-chimiques 78
II.3.3.1.1 Détermination de la température
Erreur ! Signet non défini.
II.3.3.1.2 Détermination de pH Erreur ! Signet non
défini.
II.3.3.1.3 Détermination de la Conductivité (CE)
Erreur ! Signet non défini.
II.3.3.1.4 Détermination de la turbidité
Erreur ! Signet non défini.
II.3.3.1.5 Détermination de la teneur de l'oxygène
dissous . Erreur ! Signet non défini.
II.3.3.1.6 Détermination de la teneur des matières
en suspension (MES)
Erreur ! Signet non défini.
II.3.3.1.7 Détermination de l'azote total (NT)
Erreur ! Signet non défini.
136
II.3.3.1.8 Détermination de la teneur en Ammonium (NH4 +)
Erreur ! Signet
non défini.
II.3.3.1.9 Détermination de la teneur en nitrite
(NO2-) Erreur ! Signet non
défini.
II.3.3.1.10 Détermination de la teneur en nitrate
(NO3-) Erreur ! Signet non
défini.
II.3.3.1.11 Détermination de la teneur de DCO
Erreur ! Signet non défini.
II.3.3.1.12 Détermination de la teneur de DBO5
Erreur ! Signet non défini.
II.3.3.2 Méthodes d'analyses bactériologiques 80
II.3.3.2.1 Coliformes totaux et fécaux 82
1° Recherche et dénombrement des Coliformes totaux et
fécaux 82
II.3.3.2.2 Streptocoques fécaux 85
II.3.3.3 Analyse statistique 87
I II.3.3.4 Eléments de calcul 87
CHAPITRE TROISIEME 88
PRESENTATION DES RESULTATS 88
III.1 Paramètres physico-chimiques 88
1° Température 88
2° pH 90
3° Conductivité 91
4° Turbidité 93
5° Oxygène dissous 94
6° Matières en suspension (MES) 96
7° Azote total (NT) 97
8° Ammonium (NH4 +) 99
9° Nitrite 100
10° Nitrate (NO3-) 102
11° Demande chimique en oxygène (DCO) 103
12° Demande biologique en oxygène (DBO5) 105
III.2 Paramètres bactériologiques 106
1° Coliformes totaux (CT) 106
Graphique III.13 : Taux de coliformes totaux (CT) dans les EUB et
EUE 106
2° Coliformes fécaux (CF) 108
Graphique III.14 : Taux de coliformes fécaux (CF) dans les
EUB et EUE 108
3° Streptocoques fécaux (SF) 109
137
DISCUSSION 111
CONCLUSION 119
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 121
ANNEXE 134
ANNEXE
Annexe 1 : Table de MAC- GRADY
Nombre de tubes positifs
|
NPP par 100 ml
|
3 de 10 ml
|
3 de 1 ml
|
3 de 0,1 ml
|
0
|
0
|
1
|
3
|
0
|
1
|
0
|
3
|
1
|
0
|
0
|
4
|
1
|
0
|
1
|
7
|
1
|
1
|
0
|
7
|
1
|
1
|
1
|
11
|
1
|
2
|
0
|
11
|
2
|
0
|
0
|
9
|
2
|
0
|
1
|
14
|
2
|
1
|
0
|
15
|
2
|
1
|
1
|
20
|
2
|
2
|
0
|
21
|
2
|
2
|
1
|
28
|
3
|
0
|
0
|
23
|
3
|
0
|
1
|
39
|
3
|
0
|
2
|
64
|
3
|
1
|
0
|
48
|
3
|
1
|
1
|
75
|
3
|
1
|
2
|
120
|
3
|
2
|
0
|
93
|
3
|
2
|
1
|
150
|
3
|
2
|
2
|
210
|
138
3
|
3
|
0
|
240
|
3
|
3
|
1
|
460
|
3
|
3
|
2
|
1100
|
3
|
3
|
3
|
>2400
|
Source: Dahel, 2009
139
Annexe 2 : Résultats des
paramètres physico-chimiques et bactériologiques
EAUX USEES EPUREES AVEC Pistia stratiotes
|
EAUX USEES EPUREES SANS Pistia stratiotes
|
PARAMETRES PHYSICO-CHIMIQUES
|
PAR
|
SEP
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
JAN
|
FEV
|
SEP
|
OCT
|
NOV
|
DEC
|
JAN
|
FEV
|
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
EN
|
SO
|
T°
|
28,3
|
26,4
|
27,1
|
26,5
|
29,9
|
28,1
|
29,1
|
28,3
|
28
|
27,3
|
27,2
|
26,4
|
|
27,3
|
|
27
|
|
29
|
|
28,7
|
|
27,9
|
|
27
|
pH
|
7,3
|
6,9
|
8,6
|
7,7
|
8,4
|
7,7
|
7,5
|
7,1
|
7,6
|
6,9
|
7,9
|
7,4
|
|
7,2
|
|
8,1
|
|
8,3
|
|
7,4
|
|
7,3
|
|
7,3
|
CON
|
529
|
291
|
367
|
181
|
539
|
265
|
417
|
246
|
543
|
294
|
412
|
247
|
|
333
|
|
253
|
|
363
|
|
329
|
|
387
|
|
306
|
TUR
|
300
|
168
|
295
|
202
|
314
|
181
|
326
|
146
|
402
|
153
|
226
|
139
|
|
195
|
|
262
|
|
245
|
|
257
|
|
321
|
|
163
|
OD
|
1,1
|
1,9
|
1,8
|
2,2
|
1,09
|
2,0
|
1,08
|
2,3
|
1,21
|
1,77
|
1,2
|
2,12
|
|
1,3
|
|
1,9
|
|
1,62
|
|
1,46
|
|
1,32
|
|
1,69
|
MES
|
274,4
|
108
|
482
|
192,4
|
648
|
281,3
|
402,1
|
152,7
|
291,5
|
96
|
360
|
83,5
|
|
139,1
|
|
241
|
|
312,2
|
|
256,4
|
|
173,9
|
|
184,6
|
NT
|
30,54
|
22
|
41,65
|
38,18
|
26
|
21,73
|
56,21
|
44,31
|
43,06
|
35,65
|
32,80
|
23,34
|
|
24,14
|
|
40,55
|
|
25,39
|
|
52,82
|
|
39,94
|
|
30,61
|
NH4 +
|
26,58
|
15,5
|
32,02
|
22,81
|
21,83
|
18,45
|
42,07
|
38,11
|
39,01
|
27,4
|
40,33
|
30
|
|
23,46
|
|
28,92
|
|
20,28
|
|
40,14
|
|
29,52
|
|
34,87
|
NO2 -
|
0,036
|
0,02
|
0,028
|
0,011
|
0,076
|
0,042
|
0,125
|
0,026
|
0,04
|
0,01
|
0,26
|
0,20
|
|
0,03
|
|
0,02
|
|
0,054
|
|
0,102
|
|
0,02
|
|
0,23
|
NO3 -
|
3,44
|
0,99
|
2,68
|
1,00
|
3,59
|
0,51
|
2,49
|
0,38
|
4,05
|
1,92
|
2,18
|
1,02
|
|
2,91
|
|
1,75
|
|
3,27
|
|
2,28
|
|
3,98
|
|
1,5
|
DCO
|
320
|
105,8
|
212
|
125,2
|
219,3
|
135,6
|
233,7
|
148,5
|
462,4
|
232,7
|
281
|
207,9
|
|
176
|
|
184,5
|
|
176,9
|
|
179,4
|
|
326,8
|
|
270,6
|
DBO5
|
116,5
|
52
|
163
|
92,2
|
173,4
|
93,4
|
182,3
|
109,1
|
346
|
181,4
|
204,9
|
128,5
|
|
79
|
|
122
|
|
102,8
|
|
154,3
|
|
273,9
|
|
167
|
PARAMETRES BACTERIOLOGIQUES
|
CT
|
240
|
15
|
210
|
64
|
460
|
75
|
150
|
64
|
460
|
120
|
120
|
39
|
|
75
|
|
120
|
|
93
|
|
93
|
|
210
|
|
75
|
CF
|
150
|
75
|
210
|
75
|
240
|
120
|
1100
|
240
|
120
|
75
|
460
|
210
|
|
93
|
|
150
|
|
150
|
|
460
|
|
93
|
|
240
|
SF
|
150
|
39
|
75
|
48
|
75
|
28
|
240
|
48
|
93
|
48
|
150
|
39
|
|
64
|
|
64
|
|
48
|
|
120
|
|
75
|
|
93
|
140
Annexe 3 : Résultats des analyses
statistiques
1) Température
Source DF SS MS F P
Traitement 2 4.1111 2.05556 2.50 0.1156
Error 15 12.3333 0.82222
Total 17 16.4444
P = 0.1156 > 0.05 = il n'y a pas de différence
significative
2) pH
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 1.77778 0.88889 3.33 0.0634
Error 15 4.00000 0.26667
Total 17 5.77778
P= 0.0634 > 0.05 : pas de différence
significative
3) Conductivité
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 141377 70688.7 21.3 0.0000
Error 15 49696 3313.1
Total 17 191074
P=0.000 < 0.05 : différence hautement
significative
LSD = 70.832
Traitement Mean Homogeneous Groups
EUB 467.83 A
EUE sans P 328.50 B
EUE avec P 254.00 C
4) Turbidité
Source DF SS MS F P
Traitement 2 59361.8 29680.9 12.7 0.0006
Error 15 35181.8 2345.5
Total 17 94543.6
P= 0.0006 < 0.05 : il y a de différence
hautement significative
LSD = 59.598
Traitement Mean Homogeneous Groups
EUB 310.50 A
EUE sans P 240.50 B
EUE avec P 169.83 C
5) Oxygène dissous
Source DF SS MS F P
Traitement 2 1.77778 0.88889 10.0 0.0017
Error 15 1.33333 0.08889
Total 17 3.11111
P = 0.0017 < 0.05 : il y a de différence
hautement significative
LSD = 0.3669
Traitement Mean Homogeneous Groups
EUE avec P
1.6667 A
141
EUB 1.0000 B
EUE sans P 1.0000 B
6) MES
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 214921 107461 11.1 0.0011
Error 15 145351 9690
Total 17 360272
P= 0.0011 < 0.05, il y a une différence
hautement significative
LSD = 121.14
Traitemen Mean Homogeneous Groups
EUB 409.50 A
EUE sans P 217.50 B
EUE avec P 152.00 B
7) Azote total (NT)
Source DF SS MS F P
Traitement 2 171.00 85.500 0.77 0.4784
Error 15 1655.50 110.367
Total 17 1826.50
P= 0.4784 > 0.05 : il n'y a pas de
différence significative
8) Ammonium (NH4 +)
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 208.44 104.222 1.60 0.2352
Error 15 979.33 65.289
Total 17 1187.78
P=0.2352 >0.05 : pas de différence
significative
9) Nitrite (NO2-)
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 0.00216 0.00108 0.16 0.8521
Error 15 0.10004 0.00667
Total 17 0.10219
P=0.8521 > 0.05 : il n'y a pas de
différence significative
10) Nitrate (NO3-)
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 14.6631 7.33157 12.8 0.0006
Error 15 8.5972 0.57315
Total 17 23.2604
P= 0.0006 < 0.05 : il y a de différence
hautement significative
LSD = 0.09316
Traitement Mean Homogeneous Groups
EUB 3.0717 A
EUE sans P 2.6150 A
EUE avec P 0.9700 B
142
11) Demande chimique en oxygène (DCO)
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 49842 24920.8 4.79 0.0246
Error 15 78049 5203.2
Total 17 127890
P = 0.0246 < 0.05 : il y a différence
significative
LSD = 88.767
Traitement Mean Homogeneous Groups
EUB 288.07 A
EUE sans P 219.03 AB
EUE avec P 159.28 B
12) Demande biologique en oxygène
(DBO5)
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 24034.1 12017.1 3.11 0.0741
Error 15 57943.4 3862.9
Total 17 81977.6
P= 0.0741 > 0.05 : il n'y a pas de différence
significative
13) Coliformes totaux (CT)
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 145965 72982.4 8.24 0.0039
Error 15 132930 8862.0
Total 17 278895
P=0.0039 < 0.05 : il y a de différence
hautement significative
LSD = 115.85
Traitement Mean Homogeneous Groups
EUB 273.33 A
EUE sans P 111.00 B
EUE avec P 62.833 B
14) Coliformes fécaux (CF)
Source DF SS MS F P
Traitement 2 203272 101636 1.88 0.1864
Error 15 809636 53976
Total 17 1012909
P= 0.1864 > 0.05 : il n'y a pas de différence
significative
15) Streptocoques fécaux (SF)
Source DF SS MS F P
Traitemen 2 23980.3 11990.2 7.52 0.0055
Error 15 23926.2 1595.1
Total 17 47906.5
P = 0.0055 < 0.05 : il y a de différence
hautement significative
LSD = 49.148
Traitemen Mean Homogeneous Groups
EUB 130.50 A
EUE sans P 77.333 B
EUE avec P 41.667 B