REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
Ecole de Santé Publique
B.P : 1825
LUBUMBASHI
TOURS DE MAINS DE L'ART CULINAIRE CONGOLAIS ET VALEURS
NUTRITIONNELLES DES RATIONS
Cas de la tribu luba du Kasaï
Par : MUALA MUANDA Gustave
Mémoire présenté et
défendu en vue de
L'obtention du titre de licencié en
Nutrition humaine.
Septembre 2019
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
Ecole de Santé Publique
B.P : 1825
LUBUMBASHI
TOURS DE MAINS DE L'ART CULINAIRE CONGOLAIS ET VALEURS
NUTRITIONNELLES DES RATIONS
Cas de la tribu luba du Kasaï
Par : MUALA MUANDA Gustave
Mémoire présenté et
défendu en vue de
L'obtention du titre de licencié en nutrition
humaine
Directeur : Prof MULUNGULUNGU NYAMUGANIRA
Ali
Septembre 2019
" De tous les arts, l'art culinaire est celui qui nourrit mieux
son homme "
Pierre Dac
" Que ton alimentation soit ta seule médecine "
HYPPOCRATE, 460-370 av. J.C
EPIGRAPHE
DEDICACE
Au créateur le Dieu tout puissant et à son fils
unique notre sauveur et à lui que toute chose a été
faite.
A mes chers parents MUANDA DAKIASA et Henriette NGAADI, vous
qui m'avez donné la vie et qui avez toujours cru en ma personne, vous
qui m'aimez de tout temps,
A mes feux grands-parents : Gustave MUALA-A-SALA,
Mélanie NAKAJI-KA-MAYEMBI, Trudon KABIJI et Geneviève
NAMBINDA,
A mes frères, Stéphane SAKAJI ANKOS, Fortunat
IKOMBA-DIA-NSAKA NGAMBU, vous qui me soutenez dans toutes les circonstances,
pour attention, votre confiance et votre foi en moi,
A mes cousins (es) : Jean MUANGALA, MADO MBUJI BUNYI, Gustave
MUALA-A-SALA, Michel MUKINYI-A-NDALA, Einstein MUANDA MPATSHIEKA, Jean YOBABA,
Béatrice KAMONGU-KE-KOMBA, Léonard KALAMBA, ALIDE SAKAJI,
EMAIRENCE KAPHEMBA, IVONE NAMBINDA, Berthe IKOMBA, PASSI IKOMBA,
Théophile SAKAJI, HORNATTE MUSASA, Pauline MAYEMBI, Mélanie
NAKAJI-KA-MAYEMBI, MUKIELENYI-A-NSANDJI...,
A mes oncles et tantes paternels Justin KAMUSAWU-KA-MUANDA,
Placide RWENDA RWA NAMA, Peter LUSHIMBA, MUANDA KAZONZA, KAPUAPUA, NATSHIAMBU,
KABUANGA et NAMA-A-BUNDA NYANGUKA malgré son absence parmi nous, paix
à son âme et repose en paix chère tante car tu nous as
été utile un moment,
A mes oncles et tantes maternels : Godet-froid
NGUEJI-A-NSENYI, Gabriel NGADI KABIJI SAYANGA MPOPU, Béatrice
KAMONGU-KE-KOMBA, Christine KALUANDA, Véronique NAMUKALA, MADO
TSHIBUADIA, Berthe IKOMBA-DIA KABU,
A mes beaux-frères : Michel MUMBA, John KABEYA, Michel
OKAYINGA, Alexis MAYEMBI, Gérard KAMONJI, NGUEJI KATOKA, MBUYI KALAMATA,
A mes amis et collaborateurs : Isidore MAVENA, Martin MATANDA,
Vedantin MUANDA KAMANGA, Jonas MUKAMBA, Chadrack MASHALA SHALO, GeremieMUBITI,
Gustave MUAPHUA, Evelyne NGALULA, Auguy KALAMBA, Fidel MUAPHUA, Claude MUKINYI,
Josué MUANDA, Marcelline MATA, Jean KAFULU, Bertin MBUYI, Maître
MUKINYI A NGUEJI,
Aux membres de famille restreinte : Timothée MBAMBA,
Fortunat MANTANTA, Clovis SATONDI, PAPY MUANANGA, Richard MUKINYI, ALIDE MUANDA
A BUNDA, V. DOUZE MASUASUA DIZUBUNDU, KABOYI PDG, MUKIELENYI-A-NSANDJI,
MUKIELENYI-A-PHEMBA, Marcel IKOMBA DIA TSHIBUADIA, Fort DIAMOND DIAMONGA A
NGADI, IFU YA KANGA, Patrick SAMUANGALA, Timothée MBAMBA, Fortunat
MANTANTA, Marcel NSAKA-A-MUANDA DEPARY, Clovis SATONDI, Chaolin MAPUMBA, BISA
LUYIPU, MALOLA, NAKANJI KA NAMA, Maître SASENGA...,
A vous mon grand chef coutumier Albert MUANDA-A-KANJI pour
votre influence sur la sécurité alimentaire de notre groupement
faisant partie de producteur de mais, manioc, oignon naturel, haricot qui
contribuent aux habitudes alimentaires du Kasaï,
A vous mes anciens du village, KANGA-KA-NSAKA TSHINDANDA,
Emmanuel MUKINYI-A-KABU, Bruno NGUEJI-A-KABU, Delphin YAKURUMPI-A-NEKOMBA,
Zorino MPASHI-A-KANGA, Romain SEKOMBA...,
A mes combattants de lutte : Antoine LUNGENYI NDUMI, Annuyah
MPIANA, Simon KALAMBA BUKASA, Merveilles TSHIBOLA KABASU, Gift BANZE ILUNGA.
Tout celui qui ne se voit pas être reprit sur cette liste qu'il sache
qu'il n'est pas omis.
Je
vous dédie tous ce travail
MUALAMUANDAGustave
Nutritionniste
REMERCIEMENTS
Le présent travail de fin d'études
universitaires étant le fruit d'efforts conjugués de plusieurs
personnes, nous tenons à ne remercier toute personne qui de près
ou de loin a eu à contribuer à son élaboration.
Nous rendons un vibrant hommage aux autorités
de l'école de santé publique, à la Directrice le
professeur MALONGA KAJ, les corps administratifs et académiques ainsi
qu'aux autres professeurs qui se sont donnés bras et ongles pour nous
soumettre ce bagage intellectuel de qualité dans notre Alma mater. A ce
titre nous citerons : le professeur BB Victoire NDIBUALONJI, ASSOUMANI,
KALENGA, MBUYA, Abbon MUKALAY WA MUKALAY, EKWALANGA, Faustin MUYUMBA MASEHU,
Erick MUKOMENA et ses collaborateurs : CT Edward, Winnie MUJINGA, Erick KASAMBA
EUGENE...
Nous tenons à remercier notre Directeur le
professeur Déogracias MULUNGULUNGU pour la direction de ce travail et
de son encadrement scientifique dans la base de sciences des aliments,
technologie et production des denrées alimentaires et législation
aux commerces de denrées alimentaires sur les le travail a
particulièrement porté.
SIGLES ET ABREVIATIONS
- AA : Acide Aminé
- AAE : Acide Aminé Essentiel
- AG : Acide gras
- AGE : Acide Gras Essentiels
- AGMI : Acide gras mono insaturé
- AGP : Acide gras polyinsaturé
- PET : Polyéthylène
téréphtalate
- PHD : Polyéthylène haute densité
- PEBD : Polyéthylène basse densité
- PEV : Polyéthylène de vinyle
- DJA : Dose journalière admissible
- DLUO : Date limite d'utilisation optimale
- DLC: Date limite de consommation
- DJA : dose journalière admissible
- DJT : dose journalière tolérable
- DJR : dose journalière recommandée
- DLA : dose limite annuelle
- BME : Besoin moyen estimatif
- EAR : Equivalent d'activité du
rétinol
- MP : matière première
1. INTRODUCTION GENERALE
1.1.
Etat de la question
On ne peut pas vivre sans manger, l'homme tire le carburant
dont il a besoin dans les aliments pour pouvoir résister ainsi plusieurs
pays n'ont pas pu cesser montré au monde public leur gastronomie ainsi
considérant l''art culinaire lituanien qui est réalisé
à base de porc, farine, pomme de terre, betterave et de chou; le plat
national est le cepelinai qui est une boule de pomme de terre et de
gelée de porc, fourrée à la viande ou au fromage, se mange
seul et nappé de crème fraîche ; le repas est servi avec du
pain noir à base de seigle ; pour finir le repas les lituaniens
dégustent de délicieuses crêpes à la banane , aux
pommes, à la confiture ou nappées d'un coulis de fruits (Corol
Gold, 2009). La gastronomie brésilienne est avec des influences
africaines et européennes, le manioc (véritable vedette), les riz
et les haricots s'accordent aux poissons et viandes de toutes sortes, la viande
de boeufs passent à la triade et accompagnant beignet salé (Ken
Albala, 2011).Les japonais ne se cachent point lorsqu'il s'agit du plaisir de
préparer et manger, fervent de la gastronomie française et ils
ont su développer leur mode culinaire ; les viandes de boeufs, les
algues, le gingembre, les poissons frais et le soja font la cuisine japonais,
les mets peuvent être aussi arrosés de thé ou de
l'excellent whisky (Sylvena John Lauta, 2009).
L'Afrique avec ses multiples ethnies nous
offre une multitude des cuisines regroupées par secteur
géographique.si vous allez en Afrique du Nord, vous trouverez des
recettes similaires au Maroc ou en Tunisie comme les couscous, ou les
pâtisseries riches et sucrées ; en Afrique de l'ouest comme au
Sénégal ou au Cameroun les repas sont préparés
à base de maïs, de mil, de manioc ou d'igname (Danielle Yahmed
(dir), 2011).
L'hospitalité est le principe de base de
la convivialité de la cuisine africaine comme au Sénégal,
les personnes assises sur le sol autour d'un même récipient et
partage le même repas (
http://d39biOpt4cgml0.cloudfront.net/wp.content/upload/2019/08/tc).
L'art culinaire africain est rituel, on peut
citer le rituel en Ethiopie, le repas est pris à la main , de ce fait,
il s'entamer toujours par un lavage de mains par les plus jeunes membres de la
famille ; chaque convive se sert dans le plat qui est devant lui sans faire
passer sa main devant un autre invité et ne faut jamais manger avec la
main gauche (
http://s2.e-monsite.com/2019/8/09/resiz).
Les heures de repas en Afrique sont des grands
moments de rassemblement pour la famille, dont le nombre excède le plus
souvent dix personnes ; dans la plus part de pays, du Mali à la
Somalie, en passant par la Guinée, le Nigeria et le Erythrée, les
gens utilisent leurs doigts à la place de cuillère, les
fourchettes et le couteau pour manger ; les plats sont souvent faits de
viandes, de poissons et de légumes ; les tout
généralement accompagnés de riz, du foufou qui sont les
aliments de base. Les piments et épices sont fortement utilisés
ce qui donnent du goût particulier à la cuisine africaine et le
tout varie en fonction de région (OUMOU, 2013 ; http :
//www.recettesafricane.com/sauce-feuilles-de-patate-html).
Les spécialités culinaires congolais
sont riches en saveurs, épices copieuses et chaleureuses. Les mets
varient d'une région à l'autre et sont souvent accompagnes de
riz, manioc, igname, tarot ou bananes plantains et de légumes (selon les
régions) dont le célèbre pondu, matembele (feuilles
de patate douce), ndunda, mfumbwa ou ngaingai (oseille) ; on y ajoute des
tomates, arachide ou noix de palme, épices variés et piment.de
plus la nourriture congolaise est composée de féculents, et des
légumes qui sont bouillis, frits, pilés, écrasés en
galettes ou beignets de fois mangés sans viande ou poissons à
cause de manque de moyen de certain ménage congolais. Les condiments et
épices comme le piment, gingembre, l'ail, le sel, le bouillon en cube,
la noix de muscade sont utilisés dans le plat pour rehausser le
goût (CHARLOTTE, 2016 ;
htp://www.afroculture.net/8-ptats-congolais-incontournables/2019/08/23).
Deux aliments de base entrent dans la
composition du plat quotidien au Kasaï, le BIDIA : ce sont le manioc
et le maïs, et dispose d'une autre casserole contenant de légumes
relevé de piment, gombo lisse et/ou l'oseille. La monotonie d'un tel
régime est entre coupée généralement une fois par
semaine par un repas à base de riz dont néanmoins la consommation
reste faible et n'excède pas 1.5kg (1500g)/personne pendant le mois
d'aout et novembre. La consommation moyenne varie entre 0.5kg à
1kg/mois/personne durant d'autre mois, la destination de cette production est
repartie selon une grossière schématisation (3kg seront
réservés pour la semence, 100kg sont vendus et 100kg sont
conservés pour l'alimentation ultérieure après qu'une
bonne partie des arachides aurait été consommée
immédiatement, l'arachide séchée est mangé bouillie
dans l'eau , comme d' autres aliments secondaires mentionnons l'igname, la
patate douce qui se consomment durant la saison sèche et le pistache
qui après récolte en juin est consommé jusqu'à
l'épuisement de réserve, le haricot donne deux récoltes en
mars et en octobre, on les mange en petite quantité, la ration moyenne
de poissons chez les pécheurs villageois est de 100g à 200g/ jour
mais en maints endroit, la consommation moyenne oscille entre 50g à 100g
de poissons/semaine et /individu (Drs W.BERVOETSET M. LASSANCE, 1955-1957).
La chaine de froid étant impossible à
respecter, la notion de provisions est approximative et la conservation passe
dès lors par séchage, fumage et sous l'air vide pour les
légumes à vendre 24heures avant le marché ; le soleil
se charge d'assécher et stériliser les aliments et quant au
fumage, ils exposent les aliments plusieurs heures à la fumés de
planches et au bois de chauffage (Tollens E., 2003).
1.2. Choix et intérêt du sujet
Le choix de ce sujet est motivé dans le cadre de
la technologie de fabrication des denrées alimentaires au Kasaï. Le
sujet présente un intérêt capital consistant à
maintenir la bonne santé des populations par une meilleure
préparation de mets répondant aux exigences technologiques des
denrées alimentaires.
1.3. Problématique
Les mauvaises pratiques alimentaires notamment
la mauvaise manipulation, préparation et conservation des aliments sont
à la base des maladies. La consommation non modérée des
viandes rouges et des graisses saturées causerait des maladies
cardiovasculaires (hypertension artérielle, infarctus du myocarde,
athérosclérose), l'obésité, le surpoids et aussi le
cancer ; ces maladies sont normalement liés à
l'alimentation, à l'évolution des habitudes alimentaires
(Jean-Louis Schlienger et Louis Monier, 2013). De ce qui précède,
nous nous posons les questions suivantes :
· Quelles sont les habitudes alimentaires de Luba du
Kasaï?
· Quels sont les aliments consommés chez les Luba
du Kasaï ?
· Quelle est leur source ?
· Comment sont-ils préparés ?
1.4. Hypothèses
Aux préoccupations soulevées dans la
problématique nous nous proposons les réponses
hypothétiques suivantes :
· Les habitudes alimentaires de la tribu comprennent
souvent, le (BIDIA et /ou NSHIMA qui est une pâte à base de
maïs-manioc, les légumes verts (amarantes, algues, feuilles de
manioc, de patate douce, de haricots..., Les viandes et poissons, les
tubercules (igname, pomme de terre, tarot, patate douce), les
légumineuses (haricots, arachides...),
· Les aliments consommés au Kasaï
dépendent de l'entité et/ou ethnie et sont entre autres, lees
algues Verts (nzawula), les chenilles (meshi), les feuilles de manioc (matamba
ou kaleji), les grains de courge (Neta), les poissons ( mishipa, tushi), les
viandes ( munyinyi)...
· Les sources de ces aliments sont divers et selon les
groupes et/ou familles d'aliments d'où :
Ø Les céréales (maïs, riz...),
tubercules (manioc, tarot, igname...), légumes (feuilles de manioc, de
patate douce, de haricots, de courge, morelle, amarantes proviennent de
l'agriculture,
Ø Les fougères sont cueillies dans la savane
après incendie de 2-3 semaines et les algues Verts sont cueillies aux
pierres dans la rivière lulua, Kasaï et certains affluents de ces
deux rivières,
Ø Les poissons sont élevés dans les
étangs soit pêchés dans les grandes rivières,
Ø Les viandes sauvages sont issues directement de la
chasse traditionnelle et celles domestiques par abattage des ovins
élevés,
· Les poissons et viandes peuvent être
préparés par grillade ou à petite huile en ajoutant
certaines feuilles de la forêt comme appétissant, exauceur de
goût et odorissant (basilic ou luenyi, tshiluabenyidilombolombo,
nyemba...), les légumes sont préparés à petite
huile, les chenilles préparées par ébullition et
séchées soit à la sauce tomate.
1.5. Objectifs :
1.5.1. Objectif
général
Améliorer l'alimentation et l'Etat nutritionnel des
populations.
1.5.2. Objectifs spécifiques
- Promouvoir l'alimentation et la nutrition à travers
les recettes,
- Normaliser les préparations culinaires du
Kassaï,
- Répertorier les différents mets et leurs
compositions,
- Connaitre le mode opératoire
- Elaborer les procédés technologiques
- Déterminer les valeurs nutritionnelles et mode
conservation du produit fin.
1.6. Délimitation du sujet :
- Du point de vu milieu, la ville de Lubumbashi est notre
milieu d'étude
- Sur le plan temporal, l'étude se tend sur
l'année 2019
1.7. Méthodes et techniques :
Notre travail consiste en une étude
descriptive transversale à visé analytique documentée par
les tables de composition alimentaire qui va recourir à la revue de la
littérature avec comme technique de collecte des données
d'observation et une interview dirigée avec les enquêtés
Kasaïens sur les différents mets et leurs modes culinaires.
1.8. Subdivision du travail :
Hormis l'introduction et la conclusion, ce présent
travail est subdivisé en deux parties à savoir :
§ La première partie qui est l'approche
bibliographique avec un seul chapitre qui traitera des
généralités sur les préparations alimentaires
§ La deuxième partie qui est pratique, qui
traitera sur les habitudes alimentaires, tours de met et valeurs
nutritionnelles, avec présentation des résultats et
discussion.
PREMIERE PARTIE: REVUE BIBLIOGRAPHIQUE
CHAPITRE I : DES
GENERALITES SUR LES PREPARATIONS ALIMENTAIRES
I.1 DEFINITIONS DES PRINCIPAUX
CONCEPTS
I.1.1 Tour de main
En technologie alimentaire, le tour de main signifie maitrise
d'une technique, capacité à faire, un art utilisé dans la
cuisine pour aboutir à une recette (
www.dictionnairesansagent.lesparisiens.fr/tour%20de%mais/fr-fr
)
I.1.2 Art culinaire
L'art culinaire regroupe sous forme artistique, les principes
appliqués à la cuisine c'est-à-dire la
présentation, le choix d'aliments particuliers, ou bien la
sélection de couvets stylisés sont tous les
éléments qui définissent l'art culinaire (
www.linternaute.fr/dictionnaire/fr/definition/artculinaire
)
I.1.3 Gastronomie
La gastronomie associe l'art d bien préparer les repas,
de sélectionner les produits plus ou moins travaillés (fromage
par exemple) et celui de les déguster (BENSOUSSAN M, 2002)
I.1.4 Valeur nutritionnelle
La valeur notionnelle d'un aliment correspond à la
valeur énergétique des aliments, mais aussi leurs teneurs en
glucides, lipides, protéines, vitamines, minéraux et
oligoéléments. Elle indique sur l'étiquette
nutritionnelle, la composition d'un aliment préparé mais aussi la
quantité des nutriments essentiels qu'il contient au bon fonctionnement
de l'organisme (MPOYO K.E, 2018).
I.1.5 Nutriment
Un nutriment est toute substance simple ou complexe
caractérisée sur le plan chimique et ayant des activités
métaboliques. Il est en outre, une substance contenue dans l'aliment,
fournie après l'alimentation utilisée par l'organisme pour sa
construction et son fonctionnement (MPOYO K.E, 2018).
I.1.6 Mode opératoire
Un mode opératoire c'est une description
détaillée des actions nécessaires à l'obtention
d'un résultat. Dans le cadre d'un processus technologique en industrie
agroalimentaire, le mode opératoire décrit
généralement le déroulement détaillé des
opérations unitaires effectuées pour l'obtention d'un produit
final (recette) (ELARAKI T, 2010).
I.1.7. Procédé
technologique
Un procédé technologique ou de fabrication c'est
une succession des opérations (traitement) appliquée une ou
plusieurs matières premières pour l'obtention d'un ou plusieurs
produits finis (ELARAKI T, 2010). Il est aussi un enchainement des
opérations technologiques permettant à aboutir à un
produit fini (MULUNGULUNGU D, 2018).
I.2 PREPARATION ALIMENTAIRE
Les usages culinaires de nos campagnes sont encore assez mal
connu, malgré. Il n'y a donc dans cette assertion nulle paradoxal
malgré l'ampleur prise parce qu'on appelle la gastronomie
régionale et celle-ci ne s'affiche qu'aux plats du jour de fête
excluent presque entièrement les mets quotidiens (Varagrac .A, 1943)
a. Conservation
La conservation des aliments vise à préserver
leur comestibilité et leurs propriétés gustatives et
nutritives ; elle implique notamment d'empêcher la croissance
microorganisme et de retarder l'oxydation des graisses qui provoquent le
rancissement (Rivard .L, 2008)
Les 3 méthodes utilisées pour la
conservation reposent sur :
1°) Les techniques de conservation pour la chaleur le
traitement des aliments par la chaleur est aujourd'hui la plus importante
technique de conservation
Le traitement des aliments par la chaleur est aujourd'hui la
plus importante technique de conservation de plus longue durée et a pour
objectif d'empêcher les enzymes et les microorganismes et leurs toxines
dont leur présence pourrait altérer la durée ou la rendre
impropre à la consommation, on distingue :
- La pasteurisation (le chauffage est
inférieur à 100°C et la denrée chauffée est
refroidie brusquement presque tous les microorganismes ne sont pas
éliminés et qu'il est nécessaire de ralentir le
développement des germes encore présents, les aliments
pasteurisés peuvent et ne conserve à + 4°C (le lait et le
produit laitiers, le jus, de fruits, miel, bière, vinaigre...),
- La stérilisation (détruire
toute forme microbienne vivante au-delà de 100°C),
- L'appertisation (procédé de
Nicolas Appert) ce procédé associe deux techniques :
· Un conditionnement dans un récipient
· Un traitement technique (en général
stérilisation) les produits obtenus peuvent se conserver plusieurs
années à température ambiante (5 ans maximum),
- Traitement par ultra haute pression (VHT), les produits
alimentaires sont chauffées à une température assez
élevée, entre 135°c et 150°C pendant un temps
très court (1 à 5 minutes) et le produit refroidis et
conditionné aseptiquement, le procédé conserve le produit
liquide (lait, jus de fruit...), ou de consistance très épaisses
(jus de tomate, crème) (De Heu, 2014)
2°. Techniques de conservation par le
froid
- La réfrigération (0°C à plus de
4°C)
- La congélation (- 180°C) ce
procédé provoque la cristallisation en glace de l'eau contenu
dans les aliments et il y a une diminution importante de l'activité de
l'eau ce qui ralentit ou stoppe l'activité microbienne et/ou
enzymatiques.
- La surgélation : ce procédé
consiste à congeler rapidement une denrée saine et en parfait
état de fraicheur en abaissant sa température très
rapidement à - 180°C en tout point (décret n°-64-949 du
9 septembre 1964 concernant les produits surgelés),
3°. Technique de conservation par
séparation et élimination d'eau
(déshydratation)
ü La concentration (déshydratation partielle)
o On augmente la masse d'un produit par unité de volume
ü Le séchage
ü Lyophilisation (cryodessiccation) c'est la sublimation
de la glace (l'eau passe aussi de l'état solide (glace) à
l'état liquide à travers la vapeur (café soluble, potage
instantané)
ü Le fumage ou fumaison
ü La conservation par sel ou salage (poisson)
ü La conservation par sucre
(http://www.darinmoub.com).
4°. Techniques de conservation par additifs
alimentaires
Parmi les additifs alimentaires, on distingue, les
additifs de conservation ou les conservateurs chimiques (E200-E297) qui sont
utilisés dans le but de prolonger la durée de conservation des
aliments. Ils ont comme objectif
- innocuité des aliments par inhibition de la
multiplication des microorganismes pathogènes et de la production des
toxines
- La stabilité organoleptique par inhibition des
microorganismes d'altération.
- Parmi eux nous avons : Le dioxyde de carbone :
C02, le nitrate : N02, le nitrite :
N03, Chlorure de sodium, acide gras sature
5° la fermentation (conservation par acidification)
Permet la conservation des aliments tout en conservant les
qualités nutritionnelles des produits et en augmentant les
qualités organoleptiques des aliments. Cette fermentation favorise la
flore indésirable afin de prévenir les risques sanitaires pouvant
survenir chez les consommateurs. Les produits conservateurs utilisés
sont notamment le vin (fermentation alcoolique), la fermentation lactique
(choucroute, cornichons, fromage) et la fermentation acétique
(vinaigre).
6° modification de l'atmosphère
· Conditionnement sous vide (destruction de la
quantité d'air autour de la denrée) ;
· Conditionnement sous atmosphère modifiée
ou emballage étanche (on remplace l'air qui entoure la denrée
alimentaire par un gaz ou mélange gazeux
7°. Autres techniques
L'ionisation (sous rayonnement ionisant
électromagnétique, la microfiltration, champs magnétique
pulsé ou lumière pulsée. (Décret 2001 - 1097 du
16/11/2010 relatif au traitement par ionisation humaine des denrées
alimentaires destinées à la consommation humaine ou animale)
b. Emballage alimentaire
Nous ne sommes pas en général
préoccupés par l'emballage des aliments sauf s'ils sont
déchirés ou endommagés. Et partout l'emballage est un
contenant temporaire d'un aliment pour l'isoler de son environnement.
1. Rôle
Les emballages alimentaires on plusieurs fonctions
soient :
· Faciliter le transport (manutention, distribution)
· Protéger de produit durant le transport
(protection)
· Prolonger la durée de vie du produit
(ionisation)
· Communiquer des informations aux consommateurs
(rôle marketing)
· Facilité la préparation du produit
(praticité ou mode opératoire de préparation) (source: RIA
N°546, nov. 1995 ; les emballages actifs près à
déferler. Pp 74 à 76.
2. Types
Plusieurs matériaux peuvent être utilisés
pour la fabrication des emballages alimentaires notamment :
- Le verre (pour l'eau, jus, huile, boisson,
réfrigérante, lait...)
- Matériaux métalliques (fer blanc et fer
chromé)
- Matériaux cellulosiques,
- Les plastiques (
www.genie-alimentaire.com/spip.php?
Article 117, consulté le 26/08/2019; J.L. MULTON & G.BUREAU
Coordonnateurs ; L'emballage des denrées alimentaires de grande
consommation, Collection : Sciences et techniques agroalimentaires).
c. Etiquetage nutritionnel
C'est le producteur de la denrée alimentaire
qui se charge la rédaction de l'étiquetage en se conformant aux
prescriptions règlementaires existantes pour permettre aux consommations
de savoir exactement ce que contient le produit. L'étiquetage de
denrées alimentaires doit comporter les mentions obligatoires
suivantes :
1) Dénomination des ventes (nature du produit)
2) Liste et quantité des ingrédients (toute
substance y compris les additifs utilisé dans la fabrication ou
présent dans le produit fini
3) Gaz d'emballage (sous forme de numéro E938-E949)
4) Allergènes (information sur l'intolérance du
contenu)
5) Quantité nette (quantité vendu hormis
l'emballage)
6) Date de production
7) Date de péremption
Pour les denrées périssables on retrouve deux
types de mentions :
· A consommer de préférence avant le (DLUO)
date limite d'utilisation et après la date le produit ne pose pas de
dommage au consommateur et perd ses propriétés
spécifiques.
· A consommer jusqu'à cette mention est une date
limitée de consommation (DLC), il y a précision de date de
l'heure.
8) Numéro de lot
9) Conditions particulières de conservation et
d'utilisation
10) Nom ou raison sociale et adresse (ou numéro de
téléphone) du fabricant de l'importateur, du conditionnement ou
d'un vendeur établi à l'intérieur de la communauté
par une réclamation si danger ou information plus
détaillée)
11) Mode d'emploi
12) Valeur nutritionnelle
13) Code barre (www.darinmous.com) le 26/08/2019
19h6
I.2.1 Technologie domestique
(procédé domestique)
Les aliments qui sont destinés à la
consommation du ménage sont généralement
transformés par des familles industrielles ou des petits groupes des
personnes qui travaillent ensemble. Dans les pays en voie de
développement, la transformation alimentaire à l'échelle
du ménage a pour but de produire un revenu supplémentaire pour
couvrir les besoins nutritionnels de la famille. (Clark, 2002).
Les principaux procédés domestiques mis en usage
sont presque `triage, nettoyage, broyage, chauffage, grillage, fumage,
séchage concentré par ébullition pour l'élimination
de l'eau contenue dans l'aliment, refroidissement, fermentation, salage, ...)
(wwww.fao.org/3/y5113f/y5113fo4.httmf.)
1. Historique de l'art culinaire
L'histoire de l'art culinaire remonte à la
préhistoire c'est ainsi que nous donnerons à ce point les grandes
lignes de l'évolution culinaire :
· La préhistoire (15000 ans avant notre
ère :
- Alimentation à base de cueillette (feuille, fruit,
graisse, racine,)
- Chasse des gros animaux à l'aide d'arme en fer
(flèche, lance)
- Les végétaux sont consommés bouillis
dans un trou creusé à même le sol, rempli d'eau et
chauffée avec des pierres incandescentes.
- Grillade (poisson, viande) sur les pierres
chauffées
- Découverte du séchage, boucanage, enrobage du
miel, du feu
· La gaulle et la période gallo-romaine (500 ans
avant notre ère à 400 après J-C.
- Culture du froment, l'orge, l'avoine et usage de l'agrume de
la bière pour le lavage du pain
- Rôtissage de viande et massage du vin en y ajoutant du
miel
- Mélanges des cultures culinaires celtiques (lait,
bière, viande et méditerranéens (vin, huile d'olive et
céréale
- Adoption du 3 repas par jour
· Le moyen âge (période merovingienne 400
à 700 ans)
- Cuisine assez grossière, quartier de viande
rôties ou bouillies
- Morceaux de viande consommée attendue sous la salle
du cheval
· Le moyen-âge (période carolingienne de 700
à1100 ans)
- Régression totale de la cuisson bouillie ou
rôti
- Découverte du roquefort
- Apparition de sauce aigre et usage des épices
· Le moyen-âge (période féodale de
1100 à 1500 ans)
- Potage + pain
- Règlementation de la fabrication du pain (cuisson du
pain dans le four commun)
- Les viandes sont servies sur les tranches de pain (pas
d'assiettes)
- Publication du premier traité de cuisine par
GUILLAUME TIREL dit « Taillevent » (1314-1395)
« le viandier »
- Les premiers usages et règles de civilité
à table : ongle court, pas s'écurer les dents avec le
couteau, laver les fruits, ne pas se moucher à table, ...)
· La renaissance (de 1500 à 1600 ans)
- Les mets sont plus fins
- Invention de la pâte à choux, de macarons
- Apparition d'artichaut
- Production de la spécialité par chaque
région (choucroute, cidre, ...)
· Le XVIIIème siècle (1600
à 1700 ans)
- Diversification de banquets
- Consommation de saumon et du gibier
- Projession morcelé (évinaigre font les sauces
c'est le début de la grande cuisine classique)
· Le XXVIIIème siècle (de 1700
à 1800 ans)
- Invention du potage qui remplace la marmite
- La révolution met un terme à une nouvelle
cuisine pour les rides
- Grand témoin de la cuisine française
- Apparition de la pomme de terre en cuisine
· Le XIVème et début du
XXème siècle
- Napoléon se sert de la cuisine comme ambassadrice de
la France
- Promotion de la haute cuisine de France (Antonin
carême de betterave en 1834 et de la margarine en 1882
- Invention de la production de froid (1834)
- Le 1er wagon restaurant (1882)
- Modernisation et codification de la cuisine avec nouveau
besoin sous l'impulsion d'Auguste Escorffier (fin XIV S).
· Les années 70
- Médiatisation de la cuisine grâce à la
télévision
· Les années 80
- Médiatisation des grands chefs et s'approprient des
grands groupes alimentaires
- Recherche de la qualité à thème,
cuisine étrangère
· Les années 1990 - 2000
- Naissance des cuisines moléculaire
- Génération du service à
l'amiète
- Prise en avant des produits
- Développement de la cuisine commerciale à
thème (Buffalo frill, pizzapai,...
- La directive impose de recourir à la méthode
HACCP
- Psychose alimentaire (maladie de vache folle)
- La consommation de produit bio se développe
- Hôtellerie moderne
(Jérôme MUZARD, 2007)
I.2.2 technologie alimentaire et
valeurs nutritionnelles
Tous les procédés de fabrication font
appel à des opérations de traitement thermique, physique,
chimique ou biologique qui influent de manière quantitative et
qualitative sur la valeur nutritionnelle de l'aliment, tant en fonction de la
nature de l'opération conduite que de son intensité.
· Influence de la technologie alimentaire sur les
vitamines
L'influence des traitements thermiques sur les teneurs en
vitamines est très significative pour les vitamines thermosensibles ou
thermolabiles :
ü Cas de la vitamine C dans les jus d'agrumes : Une bonne
partie de cette vitamine est oxydée sous l'effet de la pasteurisation
que subit le produit.
ü Cas de la vitamine B1 (thiamine) dans le lait : Ces
vitamines sont oxydées sous l'effet de la température et perdent
ainsi leur valeur nutritionnelle ; pour la thiamine plus on prolonge le
traitement thermique plus on perd en teneur vitaminique.
ü Cas de la vitamine A dans les fruits jaunes et oranges
et aliments enrichis comme l'huile végétale ou lait entier
fortifié en Vitamine A : Les traitements culinaires de cuisson et
chauffage peuvent détériorer jusqu'à 40% de la teneur
initiale
(
http://genie-alimentaire.com/spip.php?article74).
· Influence de la technologie alimentaire sur les
lipides
Les traitements thermiques subis par les lipides
peuvent affecter significativement la qualité des lipides, on peut citer
l'exemple des fritures où la température atteint facilement
180°C ce qui entraîne :
ü Thermo Oxydation des vitamines présentes dans
l'aliment sous l'effet de la chaleur et par conséquent, une perte
importante en valeur nutritionnelle du produit. Ainsi que l'altération
des acides linolénique et linoléiques, acides gras
considéré comme indispensables au corps humain.
ü Apparition de composés nouveaux : Les
composés volatiles responsables de l'odeur comme les cétones et
aldéhydes formés lors du traitement thermique ; les radicaux
libres caractérisés par une structure chimique instable et avide
aux électrons d'où leurs dangers sur l'organisme humain (
http://genie-alimentaire.com/spip.php?article74).
· Influence de la technologie alimentaire sur
l'amidon
Les aliments sont généralement
consommés après avoir subi une transformation technologique et/ou
un traitement de cuisson de type ménager. Les conséquences des
traitements sur les propriétés des amidons dépendent de
certaines de leurs caractéristiques physiques et chimiques
intrinsèques.
Par ailleurs, les modifications physicochimiques des amidons
induites par les traitements appliqués sont susceptibles d'orienter leur
devenir digestif puis métabolique vers des voies plus ou moins
énergétiques,
http://genie-alimentaire.com/spip.php?article74.
· Influence de la technologie alimentaire sur les
protéines
Généralement les aliments contenant
des protéines subissent plusieurs traitements thermiques mais les plus
utilisés restent :
ü Les traitements thermiques : Stérilisation,
appertisation, pasteurisation.
ü Réduction de la teneur en eau : Séchage,
évaporation, salage, concentration.
Ces traitements peuvent influencer la qualité
nutritionnelle de l'apport en protéines par dénaturation de
celles-ci.
Quant à la digestibilité des protéines,
elle est surtout modifiée par des changements de conformation, par la
formation de ponts covalents, par isomérisation ou encore par des
modifications des chaînes latérales des résidus d'acides
aminés reconnus par les protéases comme sites d'hydrolyse ; ce
qui réduit le taux d'absorption des protéines ou acides
aminés ingérés (
http://genie-alimentaire.com/spip.php?article74)
· Influence de la technologie alimentaire sur les
minéraux
Parmi les remarques qu'on peut émettre
concernant le rôle des fibres alimentaires dans la
biodisponibilité des minéraux est le rôle de l'acide
phytique dans la réduction de l'absorption du fer et par
conséquent la provocation d'une anémie ferriprive chez les gens
qui ont un régime alimentaire basé essentiellement sur les
céréales et dont l'apport en protéines animales est
limité.
Par contre, en plus de l'acide phytique, d'autres
anti-nutriments associés sont de puissants facteurs de la malnutrition
à savoir :
· l'acide oxalique (épinard, oseille,
betterave, cresson, chocolat) réduisant l'absorption du calcium, du
magnésium et du zinc ;
· et le thé qui comporte des tanins dont
l'action inhibitrice sur l'absorption du fer a été bien
démontrée,
http://genie-alimentaire.com/spip.php?article74.
DEUXIEME PARTIE : ASPECTS PRATIQUES
Chap. II : HABITUDES
ALIMENTAIRES, TOURS DE MAINS ET VALEURS NUTRITIONNELLES DES RATIONS
II.1 Milieu, population,
Matériels et Méthodologie
Notre étude s'est effectuée dans la ville de
Lubumbashi.
a) Milieu
· Situation géographique
La ville de Lubumbashi est située au Sud-Est du pays
à 2000 Km de la ville de Kinshasa qui est la capitale du pays ;
selon les estimations elle est la deuxième ou troisième ville du
pays quant au nombre d'habitants, titre disputé avec la ville de
Mbuji-Mayi d'où la densité est de 2 786 397 habitants avec une
densité de 3730 Km², son altitude est bsr 1230m, latitude comprise
entre 11°20' et 12° Sud, la longitude est entre 27° 10' et
27° 40' (Source : Division Provinciale de
l'Intérieure et Sécurité, 2015).
Les principaux cours d'eau sont: Kafubu, Kampemba, Karavya,
Lubumbashi, Lwano, Navyundu, Rwashi, Luoshi, Kimilolo, et Kisanga ; la ville
connait un climat à deux saisons : Sèche qui commence d'avril
à octobre, pluvieuse du novembre à mars avec une
pluviométrie moyenne de 122mm d'eau. La température moyenne est
comprise à 20°C, la plus basse 15,8°C mais pouvant descendre
jusqu'à 10°C au mois de juillet et la plus haute de 22,5°C en
moyenne pouvant monter à 38°C en octobre, son économie est
accès sur les activités minières des compagnies ;
l'agriculture et l'élevage ne représentent pas une grande
activité qui puisse jouer sur l'économie et par contre toutes les
denrées alimentaires sont importées de ces pays ( Zambie, Afrique
du Sud, Tanzanie) rendant la ville dépendante de toute fermeture
frontalière aux denrées alimentaires. Source :
Bureau de la mairie de la ville, rapport annuel affaire
intérieur, 2016).
L'enseignement supérieur est dispensé par les
institutions suivantes: Institutions supérieures (institut
supérieur pédagogique, d'études sociales, de commerce...),
Grand séminaire de Lubumbashi, Université de Lubumbashi,
Université protestante, Ecole supérieure d'informatique, Ecole
supérieure des ingénieurs. La ville comprend 7 Communes dont une
rurale ou annexe, Lubumbashi, Kampemba, Kamalondo, Kenya, katuba et rwashi ;
les structures sanitaires sont entre autres : Hôpital Jason Sendwe, les
hôpitaux des grandes sociétés (hôpital
Gécamines sud, cliniques Gécamines, hôpital SNCC), les
cliniques universitaires, le centre médical de la communauté
(CMC), plusieurs maternités (Ruashi, campvangu..) ; les langues
parlées sont le swahili et français (CAID, 2012)
b) Population
Notre étude a porté sur les ménages de
Kasaïens vivant dans ville de la ville de Lubumbashi spécifiquement
dans la commune de Katuba, annexe, Kampemba).
c) Matériels
Au cours de notre étude, nous avons eu à
utiliser les matériels suivants selon les étapes :
1°) Habitudes
alimentaires :
· Ordinateur
· Stylo
· Papiers duplicateur
· Attestation de recherche,
2°) Préparation des
mets :
· Balance analytique, calculatrice, couteau, casserole,
petit bassin à main, malaxeur, mortier et Pilon
· Cuillères
· Téléphone marque Itel S13 (pour la
capture de photos mets préparés)
· Brasero, passoire, assiette de table
3°)Valeurs nutritionnelles :
· Calculatrice,
· Tables de composition alimentaire
d) Méthodologie
La rédaction du présent travail nous a conduit
à une méthodologie assez particulière :
1°) Type d'étude :
Notre étude consiste en une étude
descriptive transversale et la technique utilisée est d'une part par
l'usage d'un questionnaire administré par l'interview directe.
2°) Taille de l'échantillon
Notre taille de l'échantillon est
représentée par 128 enquêtés d'où il ressort
11 mets préparés
3°) Echantillonnage.
Comme technique d'échantillonnage, il s'agit
d'un échantillonnage aléatoire systématique. Parmi toutes
les communes constituant cette ville, nous avons ciblé la commune de
Kampemba, Katuba et annexe ; c'est ainsi qu'il en ressort128
enquêtés et 11 mets où ils sont nombreux dans ce dernier
après échantillonnage systématique.
4°) Analyse des données
Pour les analyses des données, nous avons fait recours
aux outils tels que pour :
· Les habitudes :
v Microsoft office2010 pour la saisie ou rédaction du
travail
v Excel version 2007 pour l'encodage des données qui
ont été copiées vers Epi-Info Version7.2 pour les analyses
statistiques proprement dites et les résultats sont
présentés sous forme de tableau à 3 lignes suivis d'un
commentaire pour chacun d'eux,
· Les valeurs nutritionnelles :
v Les valeurs nutritionnelles de différentes rations
ont été analysées en se référant aux tables
de composition alimentaires des aliments couramment consommés en Afrique
de l'Est (CAT) et CIQUAL (table de composition nutritionnelle canadienne) et
les tableaux utilisés ceux à colonnes lignées pour
présenter les valeurs nutritionnelles
v Microsoft office2010 pour la saisie de tableaux, nutriments
ainsi que leurs teneurs.
5°) Critère d'inclusion et
d'exclusion
a) critère d'inclusion
Ont été inclus dans notre étude,
tous les enquêtés ciblés ayant déjà
été dans leur milieu d'origine, connaissant le mode culinaire et
qui ont accepté de répondre à notre questionnaire.
b) critère d'exclusion.
Ont été exclus, tous les
enquêtés n'ayant pas été dans leur milieu d'origine,
ne connaissant pas leur mode culinaire et qui n'ont pas accepté de nous
fournir l'information concernant notre étude.
6°) Période d'étude :
Notre étude va de septembre 2018 à octobre
2019
7°) Variables
Les variables suivantes ont été
étudiées comme pour :
· Les habitudes alimentaires :
v Nom, âge, tribu de naissance (ethnie)
v Habitudes alimentaires, connaissance de différents
mets, liste des mets, période de disponibilité de ces aliments en
grande quantité
v Source de ces aliments, mode de conservation
v Connaissance de mode culinaire de chaque aliment, mode de
consommation (individu, groupe).
· Préparation des
rations :
v Nom français, scientifique et vernaculaire
v Temps de préparation, mode opératoire,
ingrédients utilisés, flow sheet et le rendement
v Valeurs nutritionnelles
v Injestas alimentaires
· Valeurs nutritionnelles :
v Nutriments et leurs teneurs
v Energie totale consommée pour le besoin
énergétique
d. Difficultés rencontrées.
Nous avons été butés
aux difficultés qui suivent : l'indisponibilité des ouvrages
fournissant les informations avec des plus amples détails sur l'art
culinaire et les aliments consommés par les différentes
communautés du Grand Kasaï en particulier, difficultés
d'avoir des informations chez certaines interlocuteurs (trices) qui
manifestaient leur refus total, nous étions buté à motiver
certains enquêtés (e) afin de recueillir les informations
recherchées ; la distance pour arriver chaque fois dans les milieux
d'enquête.
II.2 Résultats et
discussion
II.2.1 Habitudes
alimentaires
a) Résultats
Nous présentons à ce point les résultats
issus des enquêtes sur les habitudes alimentaires
Tableau I: Répartition de sujets selon la
visite de leur milieu d'origine
Sujets
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
128
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
128
|
100
|
Ce tableau montre que 100% de de nos sujets
enquêtés ont été déjà dans leur milieu
d'origine.
Tableau II : Répartition de sujets selon
sexe
Sexe
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Masculin
|
37
|
29.90
|
Féminin
|
91
|
71.09
|
Total
|
128
|
100
|
Ce tableau montre que sur l'ensemble de nos
enquêtés, 37sujets soit 29.90% étaient du sexe masculin et
91sujets soit 71.09% couvraient le sexe féminin.
Tableau III: Répartition de sujets selon les
habitudes alimentaires du milieu
Habitudes alimentaires
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Bukari + légume + poisson ou viande
|
102
|
79.68
|
Riz, haricot
|
13
|
10.15
|
Pomme de terre, patate douce
|
9
|
7.03
|
Autres
|
4
|
3.12
|
Total
|
128
|
100
|
Les résultats de ce tableau prouvent que 79.68% de la
population consomment le Bukari + légume + poisson ou viande et 10.15%
cette même population mangent du riz + haricot
Tableau IV : Répartition de sujets selon
les habitudes alimentaires de la tribu Kasaï
Habitudes alimentaires
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Bidia + légume + poisson ou viande
|
93
|
72.65
|
Riz, haricot
|
21
|
16.40
|
Pomme de terre, patate douce, igname, banane
|
14
|
10.93
|
Total
|
128
|
100
|
Ces résultats nous indiquent que 72.65% de la
population Kasaïennes consomment habituellement du Bidia + légume +
poisson ou viande et 16.40% s'en soucient de haricot + riz.
Tableau V: Répartition de sujets sur la
période d'abondance des mets (saison)
Saison
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Saison de pluie
|
86
|
67.18
|
Saison sèche
|
35
|
27.34
|
Saison de pluie et sèche
|
7
|
5.46
|
Total
|
128
|
100
|
Il dégage de ce tableau qu'il y a abondance de produits
alimentaires (mets) à 67.18% pendant la saison de pluies et une
réduction de 27.34% saison sèche.
Tableau VI: Répartition de sujets sur
l'utilisation des aliments lors de la grande disponibilité
Utilisation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Conservation (ration)
|
30
|
23.43
|
Commercialisation
|
72
|
56.25
|
Semence et/ou élevage
|
26
|
20.31
|
Total
|
128
|
100
|
Les résultats de ce tableau montrent que la grande
partie de produits alimentaires soit 56.25% sont vendus, 23.43% sont
stockés pour l'alimentation ultérieure et 20.31% seront
épargnés pour la prochaine semence (poisson dans les
étangs).
Tableau VII: Répartition de sujets sur la
source des aliments à leur état cru
Utilisation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Agriculture
|
56
|
43.75
|
Elevage
|
33
|
25.78
|
Chasse et pèche
|
21
|
16.40
|
Cueillette
|
18
|
14.06
|
Total
|
128
|
100
|
Ce tableau relève que 43.75% des produits alimentaire
proviennent de l'agriculture et 25.78% tirent leur source à
l'élevage.
Tableau VIII: Répartition du mode de conservation des
aliments lors de la grande disponibilité
Mode de conservation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Emballage/couvercle au-dessus
|
58
|
45.21
|
Salage
|
3
|
3.34
|
Séchage
|
14
|
10.93
|
Fumage
|
31
|
24.21
|
Tremper dans l'eau
|
0
|
0
|
Air libre sous l'ombre
|
22
|
17.18
|
Total
|
128
|
100
|
Il dégage de ce tableau que le conditionnement avec
couvercle au-dessus est le mode de conservation beaucoup plus utilisé
à45.21% d'ordre à 24.21% du fumage.
Tableau IX: Répartition de matériels
utilisés pour l'apprêt des mets
Matériels
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Marmite
|
26
|
20.31
|
Casserole
|
63
|
49.21
|
Mortier-pilon
|
39
|
30.46
|
Bois de placali
|
0
|
0
|
Canari
|
0
|
0
|
Total
|
128
|
100
|
Pour l'apprêt de met, ce tableau montre que la casserole
est matériel le plus utilisé à 49.21% d'ordre à
30.46% du mortier-pilon.
Tableau X: Répartition de sujets sur la
connaissance du mode culinaire
Matériels
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Oui
|
128
|
100
|
Non
|
0
|
0
|
Total
|
128
|
100
|
Il ressort de ce tableau que tous les 128 sujets soit 100%
connaissaient le mode culinaire
Tableau XI: Répartition selon que les mets sont
préparés et consommés.
Mode de préparation et/ou consommation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Etat frais
|
17
|
13.28
|
Bouilli
|
2
|
1.56
|
Grillade/ friture
|
40
|
31.25
|
Cuisson en soupe ou sauce
|
61
|
47.65
|
Autres (grillade/forme de petite huile
|
8
|
6.25
|
Total
|
128
|
100
|
Il ressert de ce tableau que lacuisson en soupe ou sauce est
plus utilisé avec une fréquence moyenne de 61ssujet soit 47.65%
d'ordre à 31.25% de la grillade et/ou friture.
Tableau XII: Répartition de la consommation de
la ration selon le mode de consommation dans le ménage
Mode de consommation
|
Effectif
|
Pourcentage
|
Individuel
Groupe
Total
|
3
125
128
|
2.34
97.65
100
|
Les résultats issus de ce tableau montrent qu'au
Kasaï que 125sujets soit 97.65% de ménage consomment leurs repas
en groupe d'ordre à 2.34% du mode individuel.
b) Discussion partielle
Le repas kasaïens se compose d'un plat de
résistance (Bidia) et d'un plat d'accompagnement (Biseki) qui comprend
les autres ingrédients (les poissons, viandes, légumes,...).
· Le tableau I montre que sur les 128
enquêtés, 18.75% sont du groupe Bakwakalonji, 14.84%sont de luba
de Kabeya Kamuanga et 9,37% sont Basalampasu, or la répartition de la
population Kasaïennes sur les appartenances ethniques nous apprend que le
groupe de Bakwakalonji représente 78% de la population dans le
territoire de Tshilenge au Kasaï-Oriental, les Luba de Kabeya Kamuanga
représentent 81% et le Basalampasu 72%dans le territoire de Luiza au
Kasaï Central (Léon de SAINT MOULIN S. j, 2017). Au regard de ces
considérations, nous pouvons déjà dire que nos
pourcentages ne se concordent pas à ceux de l'auteur en question parce
que notre études n'est pas menée sur la densité de
chaque ethnie du grand Kasaï contrairement à son étude,
· Selon la répartition des enquêtés
en raison de la visite de leur milieu d'origine (ethnie) pour tirer
connaissance de leurs habitudes alimentaires, il se dégage que 100% de
nos enquêtés y ont déjà été et
à l'égard de point, nous n'avons pas eu des auteurs afin de
comparer les deux études et dénicher s'il y a tendance,
· C. MICHAUD, F. BORDIER, dans son étude sur les
habitudes, consommation et connaissances alimentaires de Français en
situation de précarité Tableau I avait trouvait que sur les deux
sexes, 92 femmes soit 57.9% connaissaient les habitudes alimentaires contre 46
hommes soit 42.1% et quand à notre recherche pour une taille de
l'échantillon de 138 enquêtés, nous avons trouvé que
91 sujets femmes soit 71% connaissaient les habitudes alimentaires du
Grand-Kasaï contre 37 hommes soit 28.90% ainsi cet écart-type
réside sur l'échantillonnage,
· les habitudes alimentaires du Kasaï sont
composés du Bidia + légume + poisson ou viandes à 72.65%,
du riz + haricot à 16.40% ; les pommes de terre et patate douce
à 10.93%, ces résultats se diffèrent à ceux de
C.MICHAUD qui a trouvé que les habitudes alimentaires de Français
sont marquées par les viandes-poissons-oeufs à 88%, qui sont
consommés chez les personnes de premières classes, les
céréales à 15% et les fruits et légumes à
14% (C. MICHAUD, F. BORDIER, 1988),
· Les illustrations du tableau VI montrent qu'il y a
abondance de produits alimentaires (mets) à 67.18% pendant la saison de
pluies et une réduction de 27.34% saison sèche, il y a tendance
de nos résultats à ceux de OLLO SIB dans son rapport
« Etude des marchés des produits alimentaires, en relation
avec la sécurité alimentaire, le programme de transfert
monétaire », Nord et Sud Ubangi, RD Congo qui a trouvé
que dans cette province 67% des produits alimentaires sont plus abondant en
février à cause de l'agriculture qui est plus effectuée et
ne nécessitant pas l'arrosage qu'en saison sèche et une
réductions de 26% dans la saison sèche en juin (OLLO SIB,
2016),
· Selon la manière d'utilisation des aliments au
Kasaï, les résultats du tableau VIII montrent que la grande partie
de produits alimentaires soit 56.25% sont vendus, 23.43% sont stockés
pour l'alimentation ultérieure et 20.31% seront épargnés
pour la prochaine semence(poisson dans les étangs) ; quant aux Drs
W.BRVOLTS ET M. LASSANCE ont trouvé que les produits alimentaires sont
utilisés comme suit : 30kgs sont réservés pour les
semences, 100kg sont vendus et 100kg autres sont conservés pour la
ration ultérieure, l'écart de ces estimations résiderait
au niveau du rendement de la récolte ou le rendement de la
récolte qui vas de 230kg reparti en 13.04% de semences, 43.47%
destinés à la vente et 43.47% de stock sont destinés pour
l'alimentation ultérieure (Drs W.BRVOLTS ET M. LASSANCE, 1955-1957),
· Le tableau VII relève que 43.75% des produits
alimentaire proviennent de l'agriculture et 25.78% tirent leur source à
l'élevage, de ce fait nos résultats se divergent à ceux de
la FAO qui ont porté sur la sécurité alimentaire, niveau
de production agricole et animale, évaluation de la campagne agricole
qui prouve qu'au Kasaï, Kasaï central, Sankuru, Kasaï-Oriental
et Lomami ; 37% des produits alimentaires proviennent de l'agriculture
traditionnelle (le riz, le maïs, le manioc), 22% proviennent de
l`élevage et 15% de produits alimentaires sont directement sortis de la
chasse, ramassage et/ou cueillette et cette divergence de résultats
demeurent sur les conditions météorologiques, condition
d'agriculture et d'élevage, période de chasse (FAO, 2018),
· Quant au tableau IX sur l'apprêt de mets, la
casserole est le matériel le plus utilisé à 49.21% d'ordre
à 30.46% du mortier-pilon. De ce fait ces résultats se justifient
par rapport aux exigences de préparation de chaque aliment (groupes des
aliments), du mode culinaire, de la coutume et habitudes alimentaires
spécifiquement de chaque ethnie selon sa tradition,
· Pout notre étude, la notion de chaine de froid
étant difficile à respecter, les Kasaïens recourent aux
procèdes de conservation traditionnels, le conditionnement avec
couvercle au-dessus qui est le mode de conservation beaucoup plus
utilisé à 45.21% d'ordre à 24.21% du fumage,
séchage 10.93% et salage 3.34% ; cette même variable se
concorde à celle de Traoré S.G, Fokou dans ses investigations
sur la conservation traditionnelle des aliments d'origine
végétale et animal au Sénégal que les
procèdes de conservation utilisés sont le séchage (32%),
salage (9%) et le fumage (19%),
· Les résultats dégagés du tableau
XII montrent que chez le luba du Kasaï la consommation de repas dans le
ménage se fait en groupe avec une fréquence de 125sujets soit
97.65% de ménage d'ordre à 2.34% du mode individuel. Cet
intervalle de résultat se justifie par la coutume et le mode
d'alimentation africaine en général et de congolais en
particulier indiquant la solidarité et l'unité et idée se
relie à celle de l'auteur cité dans l'état de la question
qui stipule, les heures de repas en Afrique sont des grands moments de
rassemblement pour la famille, dont le nombre excède les plus souvent
dix personnes (OUMOU, 2013),
c) Conclusion partielle
Les habitudes alimentaires du Kasaï sont
composées d'un plat de résistance (Bidia) et d'un plat
d'accompagnement constitué de fois selon disponibilité des
poissons, viandes, légumes, légumineuses (haricot).
A l'issu de l'analyse, interprétation, commentaire et
discussions de nos résultats, nous concluons comme suit :
Ø Sur les 128enquetés, 18.75% sont du groupe
Bakwakalonji, 14.84%sont Bakwa Bubale et 9,37% sont Basalampasu,
Ø 100% de de nos sujets enquêtés ont
été déjà dans leur milieu d'origine
conformément à notre critère d'inclusion,
Ø 37sujets soit 29.90% étaient du sexe masculin
et 91sujets soit 71.09% couvraient le sexe féminin,
Ø 79.68% de la population Lushoise consomment le Bukari
+ légume + poisson ou viande et 10.15% cette même population
mangent du riz + haricot,
Ø 72.65% de la population Kasaïennes consomment
habituellement du Bidia + légume + poisson ou viande et 16.40% s'en
soucient de haricot + riz,
Ø 64 sujets soit 50% connaissaient du Bidia comme mets
kasaïens et son mode culinaire et 31 sujets soit 24.21% s'attelleraient
sur les feuilles de manioc,
Ø Il y a abondance de produits alimentaires (mets)
à 67.18% pendant la saison de pluies et une réduction de 27.34%
saison sèche,
Ø la grande partie de produits alimentaires soit 56.25%
sont vendus, 23.43% sont stockés pour l'alimentation ultérieure
et 20.31% seront épargnés pour la prochaine semence (poisson dans
les étangs,
Ø 43.75% des produits alimentaire proviennent de
l'agriculture et 25.78% tirent leur source à l'élevage.
Ø 128 sujets soit 100% connaissaient le mode culinaire
selon notre critère d'inclusion,
Ø Le mode de préparation de cuisson en soupe ou
sauce est plus utilisé avec une fréquence moyenne de 61ssujet
soit 47.65% d'ordre à 31.25% de la grillade et/ou friture,
Ø la consommation de repas en groupe est à
97.65% de ménage d'ordre à 2.34% du mode individuel. Au vu de
nos résultats, nous confirmons que les habitudes alimentaires du
Kasaï se ressemblent à celles de certaines tribus du pays et
à titre illustratif, le Katanga, Kinshasa, Kongo-Central, une partie du
Bandundu et dans certaines pays africains comme (le Malawi, la Zambie, la
République Centre Africaine...).
II.2.2 Tours de main
· Résultats
Nous présentons dans cette partie quelques
aliments préparés au Kasaï prenant en compte le nom
français, le nom scientifique, nom vernaculaire soit/ou local, le temps
de préparation, mode opératoire, ingrédients, flow sheet,
rendement et valeurs nutritionnelles.
Ration I : PATE DE MAÏS ET LE MANIOC :
BIDIA OU NSHIBA
· Temps de préparation : 38
minutes
· Matières premières
- L'eau : 2500 g
- Farine de Maïs 400g
- Farine de manioc 178 g
· Mode opératoire
- Mettre la casserole d'eau sur le feu ;
- Chauffée l'eau à 20°C pendant 15-20
minutes ;
- Ajouter la farine de Maïs pour avoir une bouillie de la
farine de maïs ;
- Après ébullition de 5 minutes ;
- Ajouter la farine de manioc dans la bouillie :
- Retirer la casserole du feu et déposer à terre
qui sera immobilisée par les deux pieds en malaxant ma pate
à l'aide d'un malaxeur (MUTENGU) ;
- A l'aide de la louche, faire la pâte pour la rendre
présentable en boule
· L'eau
Flow sheet
Bouillissage
Mélange
Eau chauffé
2500 g
Farine de Maïs
15 minutes
Farine de Manioc
BIDIA
Coupage
Confection
Mélange
Bouillie de Maïs
Malaxage
18 minutes
Particule restant
158 g
7 g
3048 g
· Intrants comestibles
Entrées
|
Matière première (g)
|
Intrants (g)
|
%
|
Eau
|
2500
|
2498
|
81
|
Farine de Maïs
|
400
|
396
|
13
|
Farine de manioc
|
158
|
154
|
6
|
Total
|
3058
|
3048
|
100
|
Photo : Pâte Maïs - Manioc
conférée en boule
Tableau I : composition bromatologique de
100g de la pâte maïs-manioc (Bidia)
Glucide
|
humidité
|
Cellulose
|
Lipide
|
AGMI
|
Protéines
|
B9
|
PP
|
K
|
Ca
|
P
|
g%
|
g%
|
g%
|
g%
|
g%
|
g%
|
mg%
|
mg%
|
mg%
|
mg%
|
mg%
|
15.23
|
47,01
|
0.48
|
10.14
|
5.2
|
20.64
|
5.56
|
0.21
|
29.92
|
4.47
|
40.65
|
Ce tableau, montre que la teneur en nutriment dans le Bidia
est élevée en minéraux avec 40.65mg, en phosphore
avec 29.92mg et protéine avec 20.64mg
Ration II : FEUILLES DE PATATE DOUCE
- Nom français : feuille de patate douce
- Nom scientifique : Ipomabatatas
- Nom vernaculaire : Mabajiatshilunga
- Temps de préparation : 30 minutes
· Matières premières
- 2 bottes de feuille de patate douce : 800,4 g
- Tomate 7 g
- Oignon 4,9 g :
- Huile de palme 14 g
- Cèleris 2,6 g
- Sel 0,8 g
- Eau 470g
· Mode opératoire
- Eplucher les tiges
- Nettoyer avec de l'eau propre puis coupé en petite
morceau 1mm
- Couper les céleris, l'oignon
- Mettre la poêle ou la casserole au feu, ajoute
l'huile de palme et faire cuire l'oignon préalablement puis ajouter
la tomate
- Ajoute dans la casserole les feuilles des patates douces
découpées ainsi que les céleris
- Remué pendant au moins 20 minutes, ajoute le sel et
l'eau
- Laissé cuire à un feu doux pendant 10 minutes
jusqu'à ce que les feuilles des patates douces seront tendres
· Flow sheet
FEUILLE DE PATATE DOUCE
Epluchage
Nettoyage
Coupage
Déchet (tiges)
800,4g
29.24g
Feuilles de patate douce Epluchées
Particules
771.16g
0,9g
Huile, tomate, oignons
Chauffage
770,26 g
L'eau, sel et céleris
Remuage
25,9g
Feuille de patate douce cuite et prête à consommer
Cuisson
103,8g
790,06g
· Intrants comestibles
MP
|
Quantités (g)
|
Intrants (g)
|
%
|
Feuilles de patate douce
|
800,4
|
770,26
|
79,59
|
L'eau
|
100
|
100
|
10,33
|
Tomate
|
7
|
7
|
0,72
|
Huile de palme
|
14
|
14
|
1,44
|
Oignon
|
4,9
|
4,9
|
0,50
|
Céleris
|
2,6
|
2,6
|
0,26
|
Sel
|
0.8
|
0.8
|
0,08
|
Total
|
967,67
|
929,7
|
100
|
Photo : Feuilles de patates douces en soupe
Tableau II :
Composition bromatologique de 100g des feuilles de patate douce
Humidité
|
Protéines
|
Lipides
|
Glucides
|
Minéraux
(mg%)
|
Vitamines
(mg/ug ER%
|
g%
|
g%
|
g%
|
g%
|
P
|
K
|
Ca
|
A
|
B9
|
PP
|
61.87
|
12.31
|
9.15
|
16.67
|
67.79
|
200.32
|
252.03
|
13.35
|
21.71
|
7.36
|
La composition bromatologique de 100g de feuilles de patate
douce contient plus de calcium avec 252.03g, du potassium avec 200.32g, du
glucide avec16.67g et la teneur en eau est de 61.87
Ration III : ALGUE SECS
- Nom scientifique : Alaria esculenta
- Nom vernaculaire : Nzawula
- Temps de préparation : 32 minutes
· Matières premières
- Algues vertes séchées : 184 g :
- Sel : 0,5 g
- Huile de palme 13g
- Oignon 2,07 g
- Tomate : 4g
- L'eau 100g
· Préparation
- Couper les algues séchées en plus petites
parties
- Imbiber dans l'eau pendant 10 -15 minutes
- Nettoyer et les mettre au feu jusqu'à ce que sera
séché
- Enlever la casserole sur le feu, chauffer l'huile dans la
poêle puis ajouté la tomate, oignons
- Mélanger le contenus de la poêle dans la
casserole et le retourné au feu sans oublier d'ajouter le sel
- Laisser cuire le mélange pendant 10 minutes
Algues
· Flow sheet
184g
Algues coupé
Coupage
Déchet
Nettoyage
2,04 g
181,96g
Purée d'Algue
Mélange
Huile, tomate, oignons
Chauffage
19,07g
Cuisson
Sel
Les algues cuites
0,5g
201,11g
· Intrants comestibles
Entrées
|
MP (g)
|
Intrants (g)
|
|
Algues vertes séchées
|
184
|
181,96
|
59,94
|
Huile de Palme
|
13
|
13
|
4,28
|
Oignon
|
2,07
|
2,07
|
0,68
|
Tomate
|
4
|
4
|
1,31
|
Eau
|
100
|
100
|
32,94
|
Sel
|
0,5
|
0,5
|
0,16
|
Total
|
303,57
|
301,5
|
100
|
Photo : Algues préparés à la sauce
tomate
Tableau III : Composition bromatologique de
100g des algues secs
Humidité
|
Protéines
|
Lipides
|
Glucides
|
Minéraux
(mg%
|
Vitamines
(mg/ug ER%
|
g%
|
g%
|
g%
|
g%
|
P
|
K
|
Fe
|
A
|
C
|
50,19
|
10.87
|
13.73
|
25,11
|
7.61
|
12.91
|
735.11
|
69.22
|
45,03
|
Ce tableau montre que la composition bromatologique pour 100g
des algues secs est plus constitué 735,11ug de fer, 69.22 ug de vitamine
A et 25,11g de glucides
Ration IV : GRAINs DE COURGE AUX POISSONS
FUMÉS
- Nom scientifique : Curcubitapepo
- Nom vernaculaire : NTETA
- Temps de préparation 25 minutes
· Matières
premières :
- Graine des courges 216,01g
- Tomate 4 g
- Oignon 2 g
- Sel 0,4 g
- Huile 9g
- Poissons fumés 18g
- L'eau : 102g
· Mode opératoire
- Décortiquer les graines des courges
- Piller en y ajoutant du sel (0,4g), tomate puis l'oignon
- Faire les boules à la main
- Mettre 300 ml d'eau dans la casserole et déposer sur
le feu puis laisser bouillir à 100 °C
- Mettre les boules des graines des courges et attendre que
l'eau puise baisé et faire descendre la casserole plus au moins 15
munîtes
- Emietté les poissons fumés et ajouter l'huile
dans la poêle pour la friture pendant environ 5 minutes
- Mélangé le contenue dans la poêle dans
la casserole des graines des courges
- Laissée cuire pendant 10 minutes ensemble et
attendre la diminution sensible de l'eau dans la casserole
- Aliment prête à être consommé
· Flow sheet
Graine des courges
Déchets
216 g
Décortiquer
Graine des courges décortiquées
89,01g
Oignon, tomate, sel
Pillage
127g
Poisson
Graine des courges pillées
15,4g
L'Eau
70g
Bouillage
142g
Frisage de poisson fumé
Poisson
Mélangé
50g
Cuisson
Grains de courges cuits
218g
· Intrants comestibles
MP
|
Quantité (g)
|
Intrants (g)
|
%
|
L'eau
|
102
|
102
|
25,28
|
Grain de courge
|
216,01
|
127
|
31,48
|
Poisson fumé
|
70
|
50
|
12,39
|
Sel
|
0,4
|
0,4
|
0,99
|
Huile
|
9
|
9
|
2,23
|
Tomate
|
4
|
4
|
0,99
|
Oignon
|
2
|
2
|
0,49
|
Total
|
403,41
|
294,4
|
100
|
Photo : Grains de courge en boule aux poissons
fumés
Tableau IV : Composition bromatologique de
100g des grains de courges en boules aux poissons fumés
Humidité
|
Protéines
|
Lipides
|
Glucides
|
Minéraux
(mg%
|
Vitamines
(mg/ug ER%
|
g%
|
g%
|
g%
|
g%
|
P
|
Ca
|
A
|
PP
|
47.89
|
24.44
|
18
|
9,67
|
737.64
|
113.77
|
46.01
|
16.15
|
Les résultats de ce tableau montrent que 100g des
grains de courge est plus constitué de737.64 mg de potassium, 113.77mg
de calcium lipides, 24.44g de protéines et l'humidité relative
est de 77.89
Ration V : BOIS D'ANISETTE AUX POISSONS FUMES
- Nom français : bois d'anisette ou grand baume
- Nom scientifique : Piper umbellatum
- Nom vernaculaire : dilombolombo
- Temps de préparation 30 minutes
· Matières premières
- 2 poignées de dilombolombo séché :
130 g
- Poissons fumés : 14 g
- Oignon : 2 g
- Sel : 0,5 g
- Tomate : 4 g
- huile de palme 9 g
- L'eau : 100g
· Préparation :
- Trier pour enlever les cailloux et autres déchets
- Tremper le dilombolombo à grande eau pendant «3
heures du temps
- Nettoyer
- Ebullitionner pendant au moins 15 minutes pour faire la
sauce tomate avec les autres ingrédients
- Mélanger la sauce avec les légumes, poissons
fumé
- Mijoté pendant 10 minutes et attendre la cuisson
- Accompagner au Bidia
· Flow sheet
Dilombolombo
Déchet
DilombolomboTrié
Triage
152 g
24 g
128 g
Trempage
Poisson fumé
Nettoyage
Particule
3 heures
Dilombolombo nettoyé
8g
48g
Nettoyage
Tomate, oignon, huile
Chauffage
Ebullitionnage
120
2g
Poisson nettoyé
Sel
Cuisson
Mélange
15g
46g
Dilombolombo cuit et prêt à être
consommé
0,5g
159g
· Intrants comestibles
Entrées
|
Quantités (g)
|
Intrants
|
%
|
L'eau
|
100
|
100
|
31,16
|
Dilombolombo
|
152
|
120
|
38,03
|
Poisson fumés
|
48
|
46
|
14,58
|
Sel
|
0,5
|
0,5
|
0,15
|
Huile de palme
|
9
|
9
|
2,85
|
Tomate
|
4
|
4
|
1,26
|
Oignon
|
2
|
2
|
0,63
|
Total
|
315,5
|
281,5
|
100
|
Photo : Dilombolombo aux poissons fumés
Tableau V : Composition bromatologique de
100g de bois d'anisette aux poissons fumés
Humidité
|
Protéines
|
Lipides
|
Glucides
|
Cellulose
|
Minéraux
(mg)
|
Vitamines
(mg/ug ER
|
G
|
G
|
G
|
AAL
|
AEP
|
G
|
G
|
P
|
Na
|
Ca
|
B
|
C
|
56,41
|
19.92
|
10.09
|
4.94
|
3.94
|
13.5
|
11.86
|
146.09
|
185.67
|
18.72
|
58.8
|
15.9
|
100g de bois d'anisette contient 19.92g de protéines,
146.09mg de potassium, 185.67mg de sodium, 58.89mg de vitamine du groupe B et
la teneur en eau est de 56.41
Ration VI : MORELLE
- Nom scientifique : Atropa belladonna
- Nom latin : Morella
- Nom vernaculaire : Muteta
- Préparation 26 minutes
· Matières premières
- Morelle 400 g
- Sel : 0,3 g
- Tomate 5g
- Oignon 3,6 g
- L'eau 120 g
- Huile 12 g
· Mode opératoire :
- Séparer (éliminer) les tiges de feuilles de
morelle et les découper
- Couper l'oignon, tomate
- Faire le poisson frais (l'enlever les entailles,
écaillé, nageoire)
- Faire une sauce tomate et l'oignon
- Ajouter les feuilles de morelle à la sauce et frire
pendant 5 minutes
- Mettre le poisson et sel
- Laisser cuire pendant 15 à 20 minutes
· Feuille de morelle
Flow Sheet
Déchet
Séparé le feuille
400 g
15, 2 g
Coupage
Nettoyage
384,8 g
Friture
Huile, oignon, tomate
384g
20,6g
Cuisson
Remuage
5 minutes
21 minutes
Feuille de morelle cuite et prête à être
consommé
424,07g
· Intrants comestibles
MP
|
Quantités (g)
|
Intrants (g)
|
%
|
L'eau
|
120
|
120
|
22,18
|
Morelle
|
400
|
384
|
63,39
|
Sel
|
0,3
|
0,3
|
0,05
|
Huile de palme
|
12
|
12
|
2,21
|
Tomate
|
5
|
5
|
0,92
|
Oignon
|
3,6
|
3,6
|
0,66
|
Total
|
540,9
|
524,9
|
100
|
Photo : Morelle en sauce soupe
Tableau VI : Composition bromatologique de
100g de morelle
Humidité
|
Protéines
|
Lipides
|
Glucides
|
Minéraux
(mg%
|
Vitamine
mg/ ug
|
g%
|
g%
|
g%
|
g%
|
P
|
Ca
|
K
|
B 9
|
67.92
|
10.88
|
17
|
4.11
|
75.68
|
232.55
|
70,54
|
54,4
|
Ces résultats montrent 100g de morelle contient 10,88g
de protéines, 17g de lipide ; 232.55mg de calcium, 75.68mg de
phosphore, 70.54mg de potassium et l'humidité relative de 67.92
Ration VII : GOMBO FRAIS AUX BICARBONATE DE
SODIUM
- Nom scientifique : Abolmoschusesculentus
- Nom vernaculaire : Mulembu
- Temps de préparation : 15 minutes
· Matières premières :
- Gombo 310 g
- Bicarbonate 0,3 g
- Sel 0,6 g
- L'eau 70g
- Piment 1.7 g
· Mode opératoire :
- Nettoyer les gombos
- Les fendre en 2 pour enlever les grains et la partie blanche
interne
- Piller avec du piment pour obtenir une pâte molle
- Mettre la casserole de gombos sur le feu, jouter du
bicarbonate et du sel en malaxant
- Cuire pendant au moins 10-15 minute
- Servir le plat
· Gombos
Flow Sheet
Fendage
Nettoyage
310 g
Déchet
34,7g
Gombo fendu
Déchet
Malaxage
Gombo pillé
Pillage
275,3 g
1,04g
274,26 g
Cuisson
Gombo cuite et prêt à être consommé
10 minutes
286.11g
· Intrants comestibles
Entrées
|
Quantités (g)
|
Intrants (g)
|
%
|
Eau
|
70
|
70
|
18,26
|
Gombo
|
310
|
274,26
|
71,57
|
Bicarbonate
|
0,3
|
0,3 g
|
0,07
|
Sel
|
0,6
|
0,6
|
0,15
|
Piment
|
2
|
2
|
0,52
|
Total
|
383,2
|
346,56
|
100
|
Photo : Gombo fait au bicarbonate de sodium
Tableau VII : Composition bromatologique de
100g de gombo frais au bicarbonate de sodium
Humidité
|
|
Protéines
|
Lipides
|
Glucides
|
Minéraux
(mg%
|
Vitamine
mg/ ug
|
g%
|
|
g%
|
g%
|
g%
|
Ca
|
P
|
K
|
A
|
70.30
|
|
8
|
4
|
17,61
|
52,93
|
55
|
30,8
|
19,88
|
100g de gombo contient, 52.93 mg de calcium, 55mg de
phosphore, 19.88ug ER de vitamine A et la teneur en eau est de 70.30
Ration VIII : FLEUR DE KAPOKIER (KAPOK)
- Nom scientifique : Ceibapentandra
- Autre nom francais : Fromager, arbre coton,
mapouwouf
- Nom vernaculaire : Konyimutengela
- Temps de préparation : 35 minutés
· Composition :
- Kapok 173 g
- Oignon 4,7 g
- Tomate 2,9g
- Poudre d'arachide 15g
- Sel 0,7 g
- Eau 100g
· Mode opératoire :
- Trier et de pelliculer
- Sécher au moins 2-3 jours selon le climat de la
journée
- L'imbiber dans l'eau pendant 10 minutes minimum puis
nettoyé et Ebullitionner en ajoutant la tomate, l'oignon et du sel
- Une fois dans le feu attendre que l'eau sois totalement
séché ajouter la poudre d'arachide en malaxant jusqu'à
l'obtention d'une pate mole
- Prêt à être consommé
· Kapok
Flow Sheet
Déchet
Triage
173g
Pédoncule, réceptacle
0,91g
Trie à la mains et séparation de fleur au
Pédoncule
172,09 g
Poids perdu après séchage
9,6 g
Kapok séchés
L'eau
Séchage
20g
162,49 g
142.49
Tomate, oignon, sel
Cuisson
Chauffage
Imbibée
3 jours
Poudre d'arachide
Kapok prêt à être consommé
168,09 g
15g
· Intrants comestibles
MP
|
Quantités (g)
|
Intrants (g)
|
%
|
Kapok
|
173
|
142
|
50,47
|
Sel
|
0.7
|
0.7
|
0,24
|
Tomate
|
2.9
|
2.9
|
1,03
|
L'eau
|
100
|
100
|
35,54
|
Oignon
|
4.7
|
4.7
|
1,67
|
Total
|
281,3
|
251,3
|
100
|
Photo : Pâte de kapok à
prédominance de la poudre d'arachides
Tableau VIII : Composition bromatologique
de 100g de kapok
Humidité
|
|
Protéines
|
Lipides
|
Glucides
|
Minéraux
(mg%
|
|
g%
|
|
g%
|
g%
|
g%
|
Ca
|
P
|
52.48
|
|
4.65
|
8.07
|
35.17
|
804.08
|
230.22
|
Ce tableau indique que 100 g Kapok majoritairement de 35.17g
de glucides totaux, 804.08mg de calcium, 130.22mg de potassium et
l'humidité relative de 52.48
Ration IX : CHIKWANGUE A BASE DES BANANES PLANTAIN
MURES
- Nom français : bananes plantain mures
- Nom scientifique : Musa paradisiaca
- Nom vernaculaire : Makonde
- Temps de préparation : 1 heures 10 minutes
· Matières
premières :
- Bananes plantains : 162 g : 96.30%
- Sel : 0,3g : 0.23%
- Farine de maïs local 5 g : 3.85%
- Feuille de bananier
- L'eau 1200 ml ou 1200 g
· Mode opératoire :
- Eplucher les bananes plantains
- Les nettoyer puis les piller pour obtenir une pate mole
- Couper la pâte molle et la mettre sur la feuille de
bananier propre
- Emballer la partie déjà coupée puis
emballé
- Le chauffer à 100 °C pendant 30 minutes à
2 heures du temps selon la température
· Bananes plantains
Flow Sheet
Déchet
162 g
Epluchage
v
L'eau
Bananes plantains épluché
37 g
Chikwangue
Ebullitionnage
Emballage
Coupage
Pillage
Sel, farine de maïs local
Nettoyage
125 g
L'eau
129.8g
· Intrants comestibles
MP
|
Intrants
|
%
|
Bananes plantins
|
125
|
96,83
|
Farine de maiis
|
5
|
2,98
|
Sel
|
0,3
|
0,17
|
Total
|
167,3
|
100
|
Photo : Bâton de Chikwangue à base de
bananes plantains mûres
Tableau IX : Composition bromatologique de
100g de Chikwangue
Humidité
|
|
Protéines
|
Lipides
|
Glucides
|
Minéraux
(mg%
|
Vitamine
mg/ ug
|
g%
|
|
g%
|
g%
|
g%
|
Ca
|
Mg
|
K
|
A B9
|
64,80
|
|
4.06
|
7
|
17.86
|
52,93
|
29.53
|
376.6
|
11.61 23.36
|
100g de Chikwangue contient plus de potassium avec 376.6mg
d'ordre du calcium à 52.93mg et la teneur en eau est de 64.80
Ration XI : POISSON FRIAS AU BASILIC EN
POUDRE
- Nom français du poisson : Silure
- Nom scientifique : Silurusglanis
- Nom vernaculaire : Kakunda soit /ou Kabobo
- Temps de préparation 34 minutes
· Matières premières
- Poisson silure 470g
- Tomate 3 g
- Oignon 2 g
- Basilic 6 g
- Sel 0,8 g
- Huile de palme 10g
- Eau 250g
· Mode opératoire :
- Tremper le poisson dans l'eau puis l'épiné
à l'aide du couteau
- Eviscérée le poisson puis enlever les
entrailles
- Laver les feuilles des basilics, tomate, oignon ;
piment puis les couper en petit morceaux
- Ajouter le poisson, feuille de basilic et les
épices cités ci-haut dans la même casserole puis le mettre
au feu
- Cuire pendant 30-40 minutes jusqu'à ce que l'eau
soit sensiblement réduite
· L'eau
Poisson frais silure
Flow Sheet
711g
Déchet
Trempage
Elarbage
21 g
Déchet
Poisson elarbé
690 g
Eviscerage
15, 3 g
Poisson éviscéré
Nettoyage
674, 8 g
Basilic, tomate, oignon
Cuisson
11g
Poissons cuits
705,2g
· Intrants comestibles
Matières premières
|
Quantités
|
Intrants g)
|
%
|
Poisson frais
|
711
|
674,59
|
68,63
|
Tomate
|
3
|
3
|
0,30
|
Huile
|
10
|
10
|
1,01
|
Basilic
|
6
|
6
|
0,61
|
Oignon
|
2
|
2
|
0,20
|
Sel
|
0,8
|
0.8
|
0,08
|
Eau
|
250
|
250
|
25,43
|
Total
|
982,8
|
983,8
|
100
|
Photo : Poisson frais au basilic
Tableau VI : Composition bromatologique de 100g de
poisson frais au basilic
Humidité
|
Protéines
|
Lipides
|
Glucides
|
Cellulose
|
Minéraux
(mg)
|
Vitamines
(mg/ug ER
|
g%
|
g%
|
g%
|
AAL
|
AEP
|
G
|
G
|
P
|
Na
|
Ca
|
A
|
K
|
55.18
|
21.3
|
16.09
|
7.03
|
5.1
|
20.02
|
11.86
|
75.68
|
396.63
|
29.39
|
107.44
|
11.52
|
Ce tableau montre que 100g de poisson frais au basilic est
composé de396.63mg de sodium, 75.68mg de potassium, 107.44 ug et
l'humidité relative est de 55.15
· Discussion partielle
Les résultats sont discutés en fonction
des apports journaliers recommandés pour une personne en bonne
santé.la quantité pour un apport énergétique
journalier de 1800 à 2500Kcal.
Les hydrates de carbone représentent
55-60%de l'apport total soit 225 à 275g, les fibres
à 20-30g (OSAV, 2009). Les besoins d'apport en vitamines sont d'ordre
de 650-750ug de vit. A, 1.1 à 1,3mg de thiamine, 1.5 à 1,6mg de
biotine, 11 à 15mg de vit. PP, 110mg de vit. C et 300 à 330ug de
vit. K (Céline Deluzarche, 2019). Les protéines totales
représentent 12 à 15%de l'apport
énergétique (Torian P., 2008). Les minéraux sont
répartis à 900mg de calcium, 750mg de phosphore, 9g de fer, 420mg
de magnésium, 3100mg de potassium, et 1500 à 2300mg de sodium
(Whitney E., Randy Rolfes S., 2008). Les lipides représentent
25-30%du besoin énergétique total soit 45-80mg
dont l'apport en acides gras saturés prennent moins de 10% soit -20g, 10
à 15% soit 20-30g des AGMI, les AGPI 2,5 à 9% soit 5,5 à
20g d'acide linoléique, 0,5 à 2% d'AAL soit 1 à 4,4g et
les AG à longue chaîne (OSAV, 2013).
De ce fait
· 100g de la pâte maïs-manioc consommée
n'a pas de la teneur en glucides, minéraux requis et répond un
aux critères nutritionnels en protéines, lipides et vitamine
B9,
· 100g des feuilles de patate douce ont une faible valeur
nutritionnelle en cellulose, lipides, et minéraux qui ne pourront pas
couvrir les apports journaliers recommandés si que par diversité
alimentaire,
· 100g d'algues ont une surcharge minérale en fer,
d'autres nutriments ont une basse teneur,
· Les grains de courge ne répondent pas au besoin
nutritionnel recommandés car les teneurs en nutriments sont basses par
rapport aux apports journaliers recommandés en différents
nutriments,
· 100g de bois d'anisette couvre couvrent de l'apport
calorique en protéines et les restent de nutriments ne répondent
pas aux seuils fixés d'apport calorique,
· La ration gombo ne couvrent aucun besoin nutritionnel
parce que tous les nutriments en faible quantité,
· 100g de la morelle répond aux critères
nutritionnels d'apport en AAL d'où la valeur trouvée de 4.94g et
AEP à 3.94 pour un seuil recommandé de 1-4,4g du seuil
recommandé,
· 100g de feuilles de manioc ne répondent pas aux
exigences nutritionnelles suit à la basse teneur trouvée
après comparaison de nos résultats,
· Le Chikwangue à base de bananes plantains
mûres a une faible teneur en nutriment,
· 100g de poisson frais (silure) a une teneur normale en
cellulose de 20,02g pour un seuil de 20 à 30g de fibres alimentaires et
les restes sont en faible quantité.
II.2.2.3 Valeurs nutritionnelles des rations
Nous présentons à ce point les valeurs
nutritionnelles issus de la combinaison des différentes rations
énumérées ci-haut pour leur apport
énergétique total et les comparer au besoin
énergétique total recommandé pour divers
métabolismes biochimiques de l'organisme
· Résultats
Tableau I : Bidia au poisson et gombo frais
Aliments
|
Quantité
|
Energie (Kcal)
|
Glucides (g)
|
Lipides (g)
|
Protéines(g)
|
Minéraux (mg)
|
Vitamines (mg /ug ER)
|
Ca
|
P
|
K
|
A
|
B9
|
PP
|
Bidia
|
400
|
779,27
|
60,92
|
40,56
|
21.3
|
17,88
|
162,6
|
119,68
|
0
|
22,24
|
0,84
|
Poisons
|
100
|
301,25
|
20.02
|
16.09
|
19,09
|
29.39
|
75.68
|
0
|
107.44
|
0
|
0
|
Gombo
|
95
|
67,64
|
16 ,72
|
0,76
|
7,6
|
50,28
|
10,45
|
5,85
|
18,88
|
0
|
0
|
Total
|
|
1148,16
|
97,66
|
56 ,72
|
44,99
|
97,55
|
248,73
|
125,5
|
126,32
|
0
|
0
|
Il ressort de ce tableau que, l'association de Bidia, poissons
et gombo donne 1148,16 kcal dont parmi les macronutriments, les glucides
97,66 mg ; les minéraux, avec une forte concentration en Phosphore
soit 248,73 et très riche en Vitamine A avec 126,32 mg
Tableau II : Bidia aux algues
Aliments
|
Quantité
|
Energie
|
Glucides
|
Lipides
|
Protéines
|
Minéraux (mg)
|
Vitamines (mg /ug ER)
|
Ca
|
P
|
K
|
A
|
B9
|
PP
|
Bidia
|
400
|
779 ,12
|
60,92
|
40,56
|
21.3
|
17,88
|
162,6
|
119,68
|
0
|
22,24
|
0,84
|
Algues
|
87
|
270,42
|
21,84
|
11,94
|
9,45
|
0
|
6,62
|
11,23
|
60,22
|
0
|
0
|
Total
|
|
1049,54
|
82,83
|
52,5
|
30,48
|
17,88
|
169,22
|
130,91
|
60,22
|
22,24
|
0,84
|
La combinaison de deux rations (Bidia et algues aux poissons
fumés) préparées selon notre composition et mode
opératoire donnent 1049,54Kcal de l'apport
énergétiquetotal dont 82,83g de glucide, 52,5g de lipides
totaux, protéines sont d'ordre de 30,48g et le phosphore est le
minéral le plus représenté avec 169,22mg d'ordre de
potassium à 130,91mg
Tableau III : Bidia aux grains de courge et gombo frais
au bicarbonate de sodium
Aliments
|
Quantité
|
Energie
|
Glucides
|
Lipides
|
Protéines
|
Minéraux (mg)
|
Vitamines (mg /ug ER
|
Ca
|
P
|
K
|
A
|
B9
|
PP
|
Bidia
|
400
|
779,27
|
60,92
|
40,56
|
21.3
|
17,88
|
162,6
|
119,68
|
0
|
22,24
|
0,84
|
Poisons
|
100
|
301,25
|
20.02
|
16.09
|
19,09
|
29.39
|
75.68
|
0
|
107.44
|
0
|
0
|
Gombo
|
95
|
67,64
|
16 ,72
|
0,76
|
7,6
|
50,28
|
10,45
|
5,85
|
18,88
|
0
|
0
|
Feuilles de patate douce
|
100
|
198,27
|
16,67
|
9,15
|
12,31
|
252,03
|
67,79
|
200,32
|
13,35
|
21,17
|
7,36
|
Total
|
|
1346,43
|
144,33
|
65,87
|
57,3
|
349,58
|
316,52
|
325,82
|
139,67
|
43,41
|
8,2
|
Les résultats issus de ce tableau prouvent que
l'association du Bidia + gombo frais + poissons un apport
énergétique total de 1346Kcal reparti en 144,33g de glucide,
65,87g de lipide et 57,3g de protéines.
Tableau IV : Chikwangue à base de bananes
plantains mûres aux poissons
Aliments
|
Quantité
|
Energie
|
Glucides
|
Lipides
|
Protéines
|
Minéraux (mg)
|
Vitamines (mg /ug ER
|
Ca
|
P
|
K
|
A
|
B9
|
PP
|
Poisons
|
100
|
301,25
|
20.02
|
16.09
|
19,09
|
29.39
|
75.68
|
0
|
107.44
|
0
|
0
|
Chikwangue
|
129,8
|
271,56
|
23,18
|
9,08
|
5,19
|
68,70
|
0
|
112,22
|
15,06
|
30,32
|
0
|
Total
|
|
572,81
|
43,2
|
25,17
|
24,28
|
97,99
|
75.68
|
112,22
|
122,5
|
30,32
|
0
|
Les résultats illustrés dans ce tableau
indiquent le Chikwangue + poisson fournit un besoin énergétique
de 572, 81Kcal dont 43,2g de glucide, 25,17g de lipides, 24,28g de
protéine ; la charge minérale est assez
représentée par le potassium à 112,22mg et en vitamine par
122,5ug ER
Tableau V : Bidia aux bois d'anisette
Aliments
|
Quantité
|
Energie
|
Glucides
|
Lipides
|
Protéines
|
Minéraux (mg)
|
Vitamines (mg /ug ER)
|
Ca
|
P
|
K
|
A
|
B9
|
PP
|
Bidia
|
400
|
779 ,12
|
60,92
|
40,56
|
21.3
|
17,88
|
162,6
|
119,68
|
0
|
22,24
|
0,84
|
Bois d'anisette
|
100
|
224,49
|
13,5
|
10,09
|
19,92
|
18,72
|
146,9
|
0
|
0
|
58,8
|
0
|
Total
|
|
1003,61
|
74,42
|
50,69
|
41,22
|
36,6
|
305,5
|
119,68
|
0
|
81,04
|
0,84
|
Les résultats prouvent que la combinaison alimentaire
du Bidia et du bois d'anisette préparés selon les
quantités inscrites ci-haut et consommés fournit 1003,61Kcal
reparti en 74,42g de glucide, 50,69g de lipide et 41,22g de protéine et
le besoin en minéraux est plus le phosphore à 305,5mg
Tableau VI : Bidia aux grains de courges
Aliments
|
Quantité
|
Energie
|
Glucides
|
Lipides
|
Protéines
|
Minéraux (mg)
|
Vitamines (mg /ug ER)
|
Ca
|
P
|
K
|
A
|
B9
|
PP
|
Bidia
|
400
|
779 ,12
|
60,92
|
40,56
|
21.3
|
17,88
|
162,6
|
119,68
|
0
|
22,24
|
0,84
|
Grains de courge
|
100
|
298,8
|
9,67
|
18
|
24,4
|
113,77
|
737,64
|
0
|
46,01
|
0
|
16,15
|
Total
|
|
1077,92
|
70,59
|
58,56
|
45,7
|
131,65
|
900,24
|
119,68
|
46,01
|
22,24
|
16,99
|
Ce tableau indique que 400g de Bidia accompagné de 100g
des gains courges de courge couvre un besoin énergétique de
1077,92Kcal de l'apport énergétique total constitué de
70,59g de protéines, 70,59 de lipides et 45,7g de
protéine ; le besoin en minéraux est de 900,24mge de
phosphore et 131,65mg de calcium
· Discussion partielle concernant les valeurs
notionnelles
La quantité de calories nécessaire
chaque jour à un adulte dépend de nombreux facteurs tels que le
sexe, l'âge, la taille, le poids ou le niveau d'activité physique.
Pour un homme adulte, l'apport conseillé en énergie est, en
moyenne, de 2 400 à 2 600calories par jour, selon
l'activité. Pour une femme adulte, il est de 1 800 à 2
200calories (Whitney E., 2008)
Les recommandations officielles concernant les
apports de glucides, de lipides et de protéines sont souvent
exprimées en pourcentages de l'apport calorique total. Les apports
nutritionnels conseillés pour un adulte (pratiquant tout au plus un
sport de loisir), par exemple, suivent les proportions suivantes :
v Un peu plus de la moitié (50-55
%)des calories ingérées chaque jour doit être
issue des glucides (deux tiers issus de l'amidon et un tiers du saccharose)
;
v Un sixième (12-15 %)des calories
ingérées doit provenir des protéines ;
v Un tiers (25-30 %)des calories doit
être apporté par les lipides (FAO/OMS, 2007).
Ainsi :
Ø Le Tableau I montre que l'association de Bidia,
poissons et gombo donne 1148,16 kcal dont parmi les micronutriments, les
glucides 97,66 mg ; les minéraux, avec une forte concentration en
Phosphore soit 248,73 et très riche en Vitamine A avec 126,32 mg et au
regard des recommandations d'apport énergétique, les rations ne
couvrent pas les besoins énergétiques car l'apport est
inférieur au seuil,
Ø La combinaison de deux rations (Bidia et algues aux
poissons fumés) préparées selon notre composition et mode
opératoire donnent 1049,54Kcal de l'apport
énergétiquetotal dont 82,83g de glucide, 52,5g de lipides
totaux, protéines sont d'ordre de 30,48g et le phosphore est le
minéral le plus représenté avec 169,22mg d'ordre de
potassium à 130,91mg et sur ce, cet est apport inferieur et ne
répond pas aux exigences nutritionnelles puisqu'il est en dessous de
besoins recommandés ;
Ø Les résultats issus du tableau III prouvent
que l'association du Bidia + gombo frais + poissons un apport
énergétique total de 1346Kcal reparti en 144,33g de glucide,
65,87g de lipide et 57,3g de protéines et étant inferieurs aux
valeurs de recommandation, ne peuvent pas couvrir aux besoins nutritionnels,
Ø le Chikwangue + poisson fournit un besoin
énergétique de 572, 81Kcal dont 43,2g de glucide, 25,17g de
lipides, 24,28g de protéine ; la charge minérale est assez
représentée par le potassium à 112,22mg et en vitamine par
122,5ug ainsi les comparant aux seuils d'apport recommandé, les rations
ne couvrent pas les besoins nutritionnels,
Ø du Bidia et du bois d'anisette préparés
selon les quantités inscrites ci-haut et consommés fournit
1003,61Kcal reparti en 74,42g de glucide, 50,69g de lipide et 41,22g de
protéine et le besoin en minéraux est plus le phosphore et ne
couvre pas le besoin nutritionnel recommandés faute des apports
inferieurs aux seuils de recommandations,
Ø 400g de Bidia accompagné de 100g des gains
courges de courge couvre un besoin énergétique de 1077,92Kcal de
l'apport énergétique total constitué de 70,59g de
protéines, 70,59 de lipides et 45,7g de protéine ; le
besoin en minéraux est de 900,24mge de phosphore et 131,65mg de calcium,
étant inferieurs aux apports nutritionnels recommandés, ces
rations ne couvre pas les besoins énergétiques.
· Conclusion partielle
Les pratiques culinaires sont divers, leur mode de
manipulation qui peuvent des influences sur la composition nutritionnelle tel
est le cas de la cuisson prolongée et à une forte
température allant au-delà de limites fixées qui de
l'impact sur les vitamines, la mauvaise conservation soit/ou l'exposition des
aliments d'origine végétale à une forte chaleur qui
dénature les protéines.
L'objectif poursuivi à ce point est de
déterminer les valeurs notionnelles de rations pour connaitre si les
rations de Luba du Kasaï couvrent normalement les besoins notionnels
recommandés.
A l'issu de l'évaluation et discussion de nos
résultats obtenus, nous présentons les conclusions
suivantes :
Ø l'association de Bidia, poissons et gombo donne
1148,16 kcal dont parmi les micronutriments, les glucides 97,66 mg ;
les minéraux, avec une forte concentration en Phosphore soit 248,73 et
très riche en Vitamine A avec 126,32 mg,
Ø La combinaison de deux rations (Bidia et algues aux
poissons fumés) préparées selon notre composition et mode
opératoire donnent 1049,54Kcal de l'apport
énergétiquetotal dont 82,83g de glucide, 52,5g de lipides
totaux, protéines sont d'ordre de 30,48g et le phosphore est le
minéral le plus représenté avec 169,22mg d'ordre de
potassium à 130,91mg,
Ø L'association du Bidia + gombo frais + poissons un
apport énergétique total de 1346Kcal reparti en 144,33g de
glucide, 65,87g de lipide et 57,3g de protéines.
Ø Le Chikwangue + poisson fournit un besoin
énergétique de 572, 81Kcal dont 43,2g de glucide, 25,17g de
lipides, 24,28g de protéine ; la charge minérale est assez
représentée par le potassium à 112,22mg et en vitamine par
122,5ug ER
Ø Les résultats prouvent que la combinaison
alimentaire du Bidia et du bois d'anisette préparés selon les
quantités inscrites ci-haut et consommés fournit 1003,61Kcal
reparti en 74,42g de glucide, 50,69g de lipide et 41,22g de protéine et
le besoin en minéraux est plus le phosphore à 305,5mg
Ø 400g de Bidia accompagné de 100g des gains
courges de courge couvre un besoin énergétique de 1077,92Kcal de
l'apport énergétique total constitué de 70,59g de
protéines, 70,59 de lipides et 45,7g de protéine ; le
besoin en minéraux est de 900,24mge de phosphore et 131,65mg de
calcium
A la vue de nos résultats nous confirmons
que nos préparations ont une teneur faible en nutriments et ne
répondent pas aux critères nutritionnels d'où la
diversité alimentaire en sera importante et augmentation de
quantité de ration alimentaire.
CONCLUSION GENERALE
Les mauvaises pratiques alimentaires notamment
la mauvaise manipulation, préparation et conservation des aliments sont
à la base des maladies. La consommation
déséquilibrée de certains aliments cause les
problèmes nutritionnels par carence (dénutrition) et/par
excès (obésité, surpoids, cancer,
athérosclérose, diabète...) ; ces maladies sont
normalement liées à l'alimentation, à l'évolution
des habitudes alimentaires. Dans cette partie nous parlons des habitudes
alimentaires du Kasaï (habitudes alimentaires,) ainsi les objectifs
assignés sont entre autre :
Ø Connaitre les habitudes alimentaires de la tribu,
Ø répertorier les différents mets
consommés,
Ø Leur source,
Ø Mode de conservation, de consommation, utilisation en
cas d'un grand rendement de récolte, pèche, élevage et
cueillette,
Ø Matériels usités pour leur
apprêt,
Nous avons effectué une étude descriptive
transversale, pour se faire la population concernée par notre
étude est constituée e ménages de la ville de Lubumbashi
d'où 128 enquêtés qui constituent notre taille de
l'échantillon dans les sites d'enquête dont la commune annexe,
Katuba et Kampemba).
A l'issu de l'analyse, interprétation, commentaire et
discussions de nos résultats, nous concluons comme suit :
Ø 100% de de nos sujets enquêtés ont
été déjà dans leur tribu d'origine
conformément à notre critère d'inclusion,
Ø 37sujets soit 29.90% étaient du sexe masculin
et 91sujets soit 71.09% couvraient le sexe féminin,
Ø 79.68% de la population Lushoise consomment le Bukari
+ légume + poisson ou viande et 10.15% cette même population
mangent du riz + haricot,
Ø 72.65% de la population consomment habituellement du
Bidia + légume + poisson ou viande et 16.40% s'en soucient de haricot +
riz,
Ø 64 sujets soit 50% connaissaient du Bidia comme met
kasaïens et son mode culinaire et 31 sujets soit 24.21% s'attelleraient
sur les feuilles de manioc,
Ø Il y a abondance de produits alimentaires (mets)
à 67.18% pendant la saison de pluies et une réduction de 27.34%
saison sèche,
Ø la grande partie de produits alimentaires soit 56.25%
sont vendus, 23.43% sont stockés pour l'alimentation ultérieure
et 20.31% seront épargnés pour la prochaine semence (poisson dans
les étangs,
Ø 43.75% des produits alimentaire proviennent de
l'agriculture et 25.78% tirent leur source à l'élevage.
Ø Le conditionnement avec couvercle au-dessus est le
mode de conservation beaucoup plus utilisé à45.21% d'ordre
à 24.21% du fumage,
Ø Pour l'apprêt de met, la casserole est
matériel le plus utilisé à 49.21% d'ordre à 30.46%
du mortier-pilon,
Ø 128 sujets soit 100% connaissaient le mode culinaire
selon notre critère d'inclusion,
Ø La préparation à petite huile est plus
utilisé avec une fréquence moyenne de 61ssujet soit 47.65%
d'ordre à 31.25% de la grillade et/ou friture,
Ø la consommation de repas en groupe est à
97.65% de ménage d'ordre à 2.34% du mode individuel.
Au vu de nos premiers résultats, nous confirmons que
les habitudes alimentaires de Luba du Kasaï se ressemblent à
celles de certaines tribus du pays et à titre illustratif, le Katanga,
Kinshasa, Kongo-Central, une partie du Bandundu et dans certaines pays
africains comme (le Malawi, la Zambie, la République Centre
Africaine...).
Les pratiques culinaires sont divers, leur mode de
manipulation qui peuvent des influences sur la composition nutritionnelle tel
est le cas de la cuisson prolongée et à une forte
température allant au-delà de limites fixées qui de
l'impact sur les vitamines, la mauvaise conservation soit/ou l'exposition des
aliments d'origine végétale à une forte chaleur qui
dénature les protéines.
Dans ce deuxième groupe de résultats, nous avons
parlé des mets de Luba du Kasaï, le nom vernaculaire, noms
français et scientifique, du mode opératoire de chaque mets, les
ingrédients en constitution, enchainement de procédés
technologiques, opérations unitaires, valeurs notionnelles.
Il s'agit d'une étude descriptive et analytique
documentée par les tables de composition alimentaires, notre taille de
l'échantillon est représentée par 10mets
récoltés dans la commune de Katuba, Annexe et Kamalondo.
A l'issu de préparation, évaluation des valeurs
nutritionnelles et équilibre alimentaires nous concluons que nos
préparations ont une teneur faible en nutriments et ne répondent
pas aux critères nutritionnels d'où la diversité
alimentaire en sera importante et augmentation de quantité de ration
alimentaire.
RECOMMANDATIONS
Ayant observé la situation générale sur
le mode d'alimentation, préparation des mets Kasaïens, nous
recommandons ce qui suit :
v Aux ménages
· Diversifier l'alimentation selon les groupes et
familles alimentaires pour bien couvrir les besoins nutritionnels
recommandés
· Respecter le mode de préparation,
procédés technologiques, temps de cuisson selon les familles
alimentaires pour améliorer les qualités organoleptiques et
maintenir les qualités nutritionnelles du produit alimentaire
· Augmenter les quantités des aliments qui ont
aussi l'influence sur les valeurs nutritionnelles
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culinaire, consulté le 25/04/2019
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
IV
SIGLES ET ABREVIATIONS
V
1. INTRODUCTION GENERALE
1
1.1. Etat de la question
1
1.2. choix et intérêt du
sujet
3
1.3. Problématique
3
1.4. Hypothèses
3
1.5. Objectifs :
4
1.5.1. Objectif général
4
1.5.2. Objectifs spécifiques
4
1.6. Délimitation du sujet :
4
1.7. Méthodes et techniques :
4
1.8. Subdivision du travail :
5
CHAPITRE I : DES GENERALITES SUR LES
PREPARATIONS ALIMENTAIRES
7
I.1 DEFINITIONS DES PRINCIPAUX CONCEPTS
7
I.1.1 Tour de main
7
I.1.2 Art culinaire
7
I.1.3 Gastronomie
7
I.1.4 Valeur nutritionnelle
7
I.1.5 Nutriment
7
I.1.6 Mode opératoire
7
I.1.7. Procédé technologique
8
I.2 PREPARATION ALIMENTAIRE
8
I.2.1 Technologie domestique (procédé
domestique)
12
I.2.2 technologie alimentaire et valeurs
nutritionnelles
14
Chap. II : HABITUDES ALIMENTAIRES, TOURS DE
MAINS ET VALEURS NUTRITIONNELLES DES RATIONS
18
II.1 Milieu, population, Matériels et
Méthodologie
18
II.2 Résultats et discussion
22
II.2.1 Habitudes alimentaires
22
II.2.2 Tours de main
32
CONCLUSION GENERALE
65
RECOMMANDATIONS
67
BIBLIOGRAPHIE
68
TABLE DES MATIERES
71
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