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Lien entre les activités humaines et mouvements des éléphants (loxodonta cyclotis) autour du parc national de l'Ivindo, Gabon.


par Walter D. Mbamy
Université Omar Bongo - Master 2020
  

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II.3.4. Antipathie villageoise sur l'éléphant

Les problèmes engendrés par la présence des pachydermes dans les plantations, autour des maisons des populations environnant le parc de l'Ivindo et de toute la province sont tellement récurrents. La proximité des éléphants aux villages menace fortement la sécurité alimentaire des villages car après le passage d'un éléphant dans un champ, la famille victime voit son moyen principal de subsistance se volatiliser. La famine occasionnée par l'éléphant a créé une aversion extrême chez les populations sur le pachyderme. La colère est frappante et réelle. Les personnes que nous avons interrogées ont attribué à l'éléphant des qualificatifs qui expriment leur désarroi. Bien que ceux-ci pourraient avoir une connotation anecdotique, mais sont des réels cris de coeurs impuissants face à ce problème. Dans plusieurs villages ; certains qualifient l'éléphant de « Celui qui a porté les gallons », « Le fils du Président », d'autres disent « celui qui a plus de valeur que l'homme ». Aux acteurs politiques, les populations disent « On ne votera pas, allez-y appeler les éléphants ils vont vous voter », les habitants d'un village de l'amont de l'Ivindo nous ont dit « On va aller rester en forêt et les éléphants vont venir rester au village », un autre nous a dit avec franchise que « le problème des éléphants va créer une guerre civile au Gabon ». Toutes ces réactions sont très criardes dans les zones rurales, c'est au point où il y a des populations qui ont déserté leur village à cause de la famine créée par la dévastation de leur plantation par les éléphants. Nous avons pu relever trois villages abandonnés et 3 autres qui le sont partiellement. Laissant tous les investissements dans les hautes herbes y compris les infrastructures publiques telles que les écoles, pompes et éclairages publics (Photo 2planche 5).

Planche photo 5 : Infrastructures et villages abandonnés à cause des éléphants

Photo 1 : Village Mabèlè a 11 Km de Makokou sur l'axe Mékambo

Photo 2 : Belle école de Mabèlè dans les hautes herbes

Cliché : Walter Mbamy, 2019

Photo 3: Village Zoula sur l'amont de l'Ivindo

Cliché : Walter Mbamy, 2019

Photo 4 : Village désert de Zoula

Cliché : Walter Mbamy, 2019

Cliché : Walter Mbamy, 2019

Le désarroi des populations face à la dévastation des plantations par les éléphants est réel. La planche photographique ci-dessus nous montre les différents villages qui ont été abandonnés par les villageois. La photo 1 et 2 présente la situation du village Mabèlèou le beau bâtiment de l'école publique se trouve dans l'herbe et les table-bans à la traine, les maisons sont inhabitées. La situation dans le village Zoula sur l'amont de l'Ivindo est la même (Photo 3 et 4), le village est désert et envahit par les hautes herbes.

En définitive, la province de l'Ogooué-Ivindo a une occupation humain diversifiée en matière de groupe ethnique. Les principales ethnies qui environnent le parc PNI sont les Fang et les Bakota dont la structure des villages est composée des habitats majoritairement en planche pour les villages Fang et les villagesBakota ont un nombre important des habitations en terre, en tôle et quelques fois en planche. Ces populations ont pour activités principales l'agriculture, la pêche, la chasse et la cueillette. Les dévastations des plantations par les éléphants sont nombreuses et récurrentes dans les villages. Plusieurs plaintes contre l'éléphant ont été déposées auprès des autorités provinciales des Eaux et Forêts en 2018 et en 2019. Les pertes financières se situent entre 40 800 et 114 937 200 F CFA. L'insécurité alimentaire que cela créé dans la vie des populations suscite une animosité envers, non seulement les éléphants, mais surtout les autorités en charge de la conservation de la biodiversité. C'est tout à fait une raison de plus qui justifierai la réalisation d'études approfondis sur la question en convergeant plusieurs types de données pour mieux cerner les raisons qui rapprochent les éléphants autour des villages. Quelle approche méthodologique à adopter pour mieux appréhender le problème en vue de donner une piste de solution ?

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard