WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Là¢â‚¬â„¢apport des PME dans la réduction du chàƒÂ´mage et de la pauvreté dans la ville de Matadi


par Phillepe Kiabelo Kiaku
Université Libre de Mtadi - Graduat 2019
  

Disponible en mode multipage

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

    INTRODUCTION

    0.1 PROBLEMATIQUE

    La situation prévalant en RépubliqueDémocratique du Congo semble ainsi trouver une explication dans le fait de la guerre. Mais même quelques années au-par-avant, (un peu moins de 10 ans) avant que la guerre n'intervienne, le second9 écrivait :« Famine, maladie, sous-emploi, sans emploi, impayées, paupérisation, exclusion sociale... telles sont les caractéristiques de la vie de la majeure partie de la population Congolaise et Matadienne en particulier tout le monde est d'avis que la misère qui frappe la population Matadienne dépasse les limites du tolérable. En dépit du fait qu'il soit parmi les pays les plus riches d'Afrique quant aux richesses du sol, du sous-sol et humaines, le Congo occupe actuellement l'une des dernières places au monde quant à son P.N.B. et son niveau de vie réel.»

    Cependant, en observant le vécu du Congolais au quotidien, on peut se rendre compte que le Congo présente un scandale dans plusieurs secteurs. A titre exemplatif, nous pouvons citer l'agriculture, singulièrement les cultures fruitières menées à travers tout le pays sans pouvoir être acheminées dans de bonnes conditions et à temps vers le consommateur.

    Malgré la diversité des cultures fruitières que l'on retrouve ici et là  dans le pays, la consommation des fruits ne semble pas faire partie des habitudes alimentaires. Ce qui explique que sur les marchés comme sur les routes, les fruits pourrissent. Pourtant ces diverses cultures fruitières devraient offrir une opportunité pour l'essor d'une industrie de transformation des fruits en confitures ou en jus.

    Il est encore un scandale, lorsqu'on regarde le dynamisme dont fait preuve le les Congolais dans sa lutte aux multiples acrobaties pour la survie. Dans sa lutte pour la survie, en effet, il exerce telle ou telle autre activité aussi bien dans le domaine de la transformation, du commerce que celui des services juste pour êtremême de faire face aux problèmes qui se posent quotidiennement sans aucune vision de long terme.

    Non seulement l'amélioration ou la modernisation de son outil de travail n'est pas son affaire, mais encore il opère dans l'informel depuis 10, 20, 30 ans ou toute sa vie. Partant de tout ce qui précède, la question fondamentale à laquelle notre étude voudrait répondre peut être formulée comme suit :

    Les PME et PMI de la ville de Matadi contribuent-elles à la lutte contre la pauvreté et du chômage ?

    0.2 HYPOTHESES DU TRAVAIL

    Ici, nous voulons apporter deréponse tout à la fois anticipative et provisoire à la question posée ci-haut.

    Nous ne pouvons pas douter que les actions de PME et PMI débouchent sur une prolifération des activités génératrices des revenus à travers la ville de Matadi et donc, qu'elles peuvent avoir une influence sur la réduction de la pauvreté et du chômage.

    0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Choix : Le sujet d'un travail de fin de cycle revêt une importance capitale d'où il ne peut pas être choisi au hasard ou de manière fantaisiste. Il doit compter de l'intérêtqu'il présente, car à la fin d'un cycle supérieur et universitaire, l'étudiant est obligé de traiter un sujet qui sera pour lui l'objet de recherche, afin d'obtenir un titre Académie.

    Intérêt : Tout travail scientifique suscite un double intérêt : l'une scientifique et l'autre pratique. Sur le plan scientifique, ce travail aidera tout chercheur à traiter un sujet similaire, d'avoir les données qui l'aideras à bien effecteur ses recherches et d'éveiller la conscience de futur chercheur dans ce domaine.

    0.4 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES

    - Méthode

    A l'égard de Pinto. R, et. M, GRAWITZ, la méthode est un ensemble d'opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre la vérité qu'elle poursuit, la démontre et la vérifier. Elle est, pour nous une aptitude concrète vis-à-vis de l'objet ou une voie abstraite pour arriver à atteindre notre objectif.

    Tout au long de ce travail nous évoquerons les méthodes suivantes :

    v Méthode déductive

    Elle procède du général au particulier, elle part de principes généraux dont l'exactitude a été démontrée.

    v Méthode Analytique

    Elle est définie comme étant la détermination d'un travail tout en ses parties. Elle nous permettra de comprendre et de savoir la nature de nos données.

    v Méthode statistique

    C'est une science à part entière, mais elle est utilisée comme méthode en sciences économique pour quantifier les données, à les analyser et à les interpréter.

    Elle nous servira lors de la récolte des données chiffrées de les interpréter au cours de notre période d'étude. 

    - Technique

    C'est un outil de recherche permettant de recueillir les données nécessaires ou un moyen permettant au chercheur d'acquérir, de servir, d'appréhender et de traiter les données dont il a besoin pour comprendre ou expliquer un phénomène au sujet d'étude.

    v Technique documentaire

    Elle est basée sur l'étude des documents écrits cela à travers les ouvrages, les articles, les revues, les mémoires et les notes des cours nécessaire à notre travail.

    v Technique d'Interview

    C'est une technique qui consiste d'interroger les individus par jeu des questions verbales ou écrites. Posées aux responsables et aux cadres de PME et PMI de la ville de Matadi. Elle nous facilite la récolte de données et des éléments ayant trait à notre Travail.

    v Observation directe

    Une technique qui consiste à descendre sur le lieu de recherche qui est les PME et PMI de la ville de Matadi. Elle nous donne l'occasion de palper la réalité sur terrain et de recueillir des informations dont nous avons besoin.

    0.5 DELIMITATION DU SUJET

    Notre travail est limité dans le temps et dans l'espace. Pour ce qui est de la délimitation temporelle, nous avons retenu la période allant de 2016 à 2019.

    Quant à la délimitation spatiale, nous allons nous intéresser sur quelques PME et PMI de la ville Matadi.

    0.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL

    Outre l'introduction et la conclusion, le présent travail s'articule autour de Trois chapitres, à savoir :

    - Le premier chapitre porte sur les généralités conceptuelles ;

    - Le deuxième chapitre parlerade la présentation du cadre d'étude  ;

    - Le troisième chapitrebasera sur l'apport des PME dans la réduction du chômage et de la pauvreté dans la ville de Matadi.

    Chapitre I.APPROCHE CONCEPTUELLE ET THEORIQUE

    I.1L'ENTREPRENEURIAT

    I.1.1 Définition de l'Entrepreneuriat

    L'entrepreneuriat, c'est l'action humaine, soutenue par le milieu environnant, générant de la valeur sur le marché par la création ou le développement d'une activité économique, évoluant avec cette valeur pour finalement affecter l'économie, et ce, dans le but de mieux répondre aux besoins individuels et collectifs d'un territoire.

    Cette définition comporte des éléments qui méritent d'être expliqués à leur tour pour permettre à tout lecteur d'être bien cerner la réalité dont il est question :

    · L'entrepreneuriat est une action humaine ;

    · Cette action humaine est et doit être soutenue par le milieu environnant ;

    · Cette action humaine crée de la valeur par la création ou le développement d'une activité économique ;

    · Avec cette valeur, cette action affecte l'économie ;

    · Cette action humaine répond et doit répondre aux besoins individuels et collectifs d'un territoire.

    I.1.2L'entrepreneur


    Puisque l'entrepreneuriat est une action humaine, il n'y a donc pas d'entreprise sans l'homme. Cet homme,c'est l'entrepreneur.


    Parmi les différentes acceptions que les dictionnaires réservent au concept d'entrepreneur, on peut noter celle de chef d'entreprise, ou encore celle d'une personne qui se charge de l'exécution d'un travail, ou bien encore celle d'une personne qui dirige une entreprise pour son compte.

    · Modèles d'entrepreneur

    On peut distinguer trois modèles d'entrepreneurs, à savoir : l'entrepreneur inventeur ; l'entrepreneur artisan et l'entrepreneur manager.

    ~ L'entrepreneur inventeur est celui qui veut vivre de son invention, de sa découverte, de sa mise au point. Son approche procède souvent d'une conviction indéfectible quant à l'importance de sa découverte. Ce n'est pas le lucre qu'il vise en premier, mais son souci premier est qu'on reconnaisse son génie.

    ~ L'entrepreneur artisan part d'une maîtrise, d'un savoir-faire manuel ou intellectuel et met ce savoir-faire à la disposition de tiers. Ce qui préside à la création d'une activité nouvelle, c'est la conviction qu'une certaine manière de faire, que la maîtrise acquise dans un domaine permet de s'affranchir d'un lien de subordination pour devenir son propre patron.

    ~ L'entrepreneur manager quant à lui, a vocation de développer sans cesse l'entreprise qu'il a créée. Il a vécu diverses expériences professionnelles et sait ce qu'est une entreprise.

    Il connaît la plus part des notions qui constituent les thèmes de management, même si les concepts ne sont pas toujours bien assimilés. Comme une locomotive, il tire son entreprise et l'entraîne toujours plus loin.

    Il est intéressé plus par l'action (diriger, gérer) que par les produits ou les marchés qui sont l'objet de son action.

    Remarque


    Il y a des entrepreneurs qui ne sont ni inventeurs, ni artisans et ni managers, mais appartiennent à un modèle mixte.

    I.1.3L'environnement


    Le terme environnement a plusieurs acceptions qui varient avec le contexte et les grilles de lecture qu'on lui applique. Les dictionnaires sont imprécis à son sujet, et on peut en tirer ce qui suit : « conditions extérieures susceptibles d'agir sur le fonctionnement d'un système, d'une entreprise, de l'économie nationale» ; ou encore « ensemble des éléments objectifs et subjectifs qui constituent le cadre de vie d'un individu».

    · Les caractéristiques de l'environnement organisationnel

    la stabilité ; la complexité ; la diversité des marchés et l'hostilité.

    1) La stabilité, L'environnement d'une organisation peut aller du plus stable au plus dynamique. Comme le soutient MINZBERG, un environnement stable est celui dans lequel une organisation peut prédire les conditions dans lesquelles elle se trouvera ; donc, toutes choses étant égales par ailleurs, elle peut isoler son centre opérationnel et en standardiser les activités (établir des règles, formaliser le travail, planifier les actions) ou peut-être standardisant les qualifications.



    2) La complexité, L'environnement peut également aller du plus simple au plus complexe. Il est simple lorsque le savoir requis peut être rationalisé, décomposé en éléments compréhensibles. Il est complexe s'il exige de l'organisation la possession d'un savoir étendu et difficile sur les produits, les clients,... La complexité de l'environnement entraîne la décentralisation de la structure.



    3) La diversité des marchés, Elle est fonction du nombre et de la variété des clients, des produits, des régions, des marchés auxquels l'entreprise s'adresse. Les marchés peuvent aller du plus intégrés aux plus diversifiés. La diversité des marchés amène l'entreprise à identifier les segments homogènes et à créer dans leur structure des unités spécialisées pour traiter chacun d'eux.

    4) L'hostilité, Défini à la fois par la vivacité de la concurrence, la rareté des ressources disponibles, les relations de l'organisation avec les syndicats, les gouvernements,... l'environnement de l'entreprise peut aller du plus accueillant au plus hostile. La variable hostilité affecte la structure de l'entreprise d'une manière particulière par l'entremise de la vitesse de réponse : les environnements hostiles exigent des réactions rapides de la part des entreprises.

    I.1.4. La création de la valeur


    Parmi les grandes approches conceptuelles identifiées par les chercheurs pour cerner le phénomène complexe de l'entrepreneuriat dans sa globalité il y a la conception de dialogique individu/création de valeur que BRUYAT définit comme une dynamique de changement où l'individu est à la fois acteur de la création de valeur dont il détermine les modalités et objet de création de valeur, qui par l'intermédiaire de son support (projet, structure, etc) l'investit voire le détermine.


    Pour FAYOL, s'inscrivant clairement dans cette approche, l'entrepreneuriat est une situation reliant de façon concomitante, un individu caractérisé par un engagement personnel fort (consommation de temps, argent, énergie, etc.) et un projet ou une organisation émergente ou une organisation « stabilisée» de type entrepreneurial. La valeur créée renvoie aux apports techniques, financiers et personnels que génère l'organisation impulsée et qui procure satisfaction à l'entrepreneur et aux parties prenantes ou intéressées.


    Pour l'entrepreneur il peut s'agir de biens financiers et matériels mais aussi d'autonomie, voire d'un ensemble des mobiles irrationnels tels que le pouvoir, l'estime de soi, le goût sportif de la victoire et de l'aventure, la joie d'être à la base des conceptions et idées originales. Pour les clients, il s'agit de la satisfaction procurée par la consommation du produit et/ou service proposé. Du point de vue financier, il s'agirait de la profitabilité de la structure créée et des gains monétaires effectifs et potentiels. L'entrepreneur prend des risques par son initiative créatrice dont le couronnement est le profit. Tel est le sens de la création de valeur.

    I.1.5. L'impact de la création activité économique


    Toute entreprise créée a un impact sur l'économie, et cet impact peut être analysé à travers les éléments tels que : elle crée de l'emploi ; elle distribue des salaires ; elle a une part dans la valeur ajoutée, dans la productivité, dans l'exportation, dans la sous-traitance, dans l'investissement, dans l'innovation,... Le rôle joué par les Petites et Moyennes Entreprises (PME) dans les économies modernes peut bien illustrer nos propos.

    En effet, les PME jouent un grand rôle dans les économies modernes au regard des éléments irremplaçables qu'elles apportent pour le développement de la vie économique et sociale. La créativité et le dynamisme dont elles font preuve permettent de satisfaire le besoin de diversification et le souci de qualité qui apparaissent dans la population lorsque la quantité est assurée.

    Car, soutient Léon GINGEMBRE, la diversification et la qualité sont essentiellement le domaine de la petite et moyenne entreprise qui, plus proche des individus et mieux placée pour satisfaire et servir leurs besoins, peut détecter les évolutions et en fonction de sa souplesse de fonctionnement, s'y adapter.


    De surcroît, elles constituent un réservoir quasi inépuisable d'où naissent les grandes entreprises.


    Sur le plan des structures sociales, poursuit L. GINGEMBRE, la petite et moyenne entreprise apparaît également comme un élément fondamental de promotion car elle permet à ceux qui le désirent et qui en ont la capacité de progresser et de parvenir.

    D'autres éléments témoignant du dynamisme de petites et moyennes entreprises se situent dans l'emploi, dans les salaires distribués, dans la valeur ajoutée, dans le chiffre d'affaires, dans investissements, dans les exportations.

    En outre, le rôle joué par les P.M.E. dans la sous-traitance est fondamental. Bruno MAGLIULO note que bon nombre de grandes entreprises, y compris les plus grandes, s'effondreraient, ou seraient placées devant de grandes difficultés, si elles ne disposaient pas d'un important réseau de P.M.E/P.M.I. sous-traitantes.



    I.1.6. Les Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E)


    Proposer une définition pour moins satisfaisant du concept de P.M.E. s'avère d'autant plus malaisé que la réalité ainsi désignée varie tant dans l'espace que dans le temps.

    Toutefois, c'est de la classification basée sur le critère de taille que découle la subdivision entre « Grandes Entreprises » (G.E.) d'une part et « Petite et Moyenne Entreprise » (PME) de l'autre, même si la distinction ainsi mise en oeuvre n'est pas parfaitement claire. D'autant plus que telle subdivision réfère quasi exclusivement à un critère de quantification, de compréhension apparemment facile, au détriment de tout autre.

    Car, en effet, non seulement d'autres critères quantitatifs seraient à prendre en compte, mais encore des critères qualitatifs sont susceptibles de contribuer à révéler au mieux les contours de ce qu'il est convenu d'appeler « Petite et Moyenne Entreprise », en sigle P.M.E.

    Il ressort de différents critères trois catégories typologiques établies par les chercheurs à savoir : les typologies quantitatives et les typologies qualitatives dont la combinaison débouche sur une typologie dite complexe et globale permettant de fournir les caractéristiques des entreprises rangées derrière le vocable de P.M.E.

    A.Typologies quantitatives des P.M.E.


    Ces typologies, relèvent de l'approche économique traditionnelle, qui se refuse à pénétrer à l'intérieur de la boîte noire de l'entreprise et ne touche ainsi qu'aux éléments les plus apparents.

    Elles sont au surplus les premières disponibles et peuvent donc servir, par exemple, à établir les critères pour l'application des programmes d'aide gouvernementaux. Ainsi s'offrent-elles aux chercheurs comme une première porte d'entrée pour obtenir des échantillons qui seront étudiés par la suite.

    Cette approche se base sur différents critères de choix tels que les effectifs, la production, la valeur ajoutée ou des ventes, la mesure des actifs, le chiffre d'affaires,...pour établir les différentes catégories que sont les Petites Entreprises, les Moyennes Entreprises et les Grandes Entreprises.

    De tous les critères, Pierre FRANCK indique qu'on choisit généralement le critère des effectifs qui ne dépend d'aucun paramètre économique et permet facilement des comparaisons internationales du fait de son indépendance au regard des taux de change.

    Mais, malgré cet avantage qu'il offre, il reste cependant un critère non satisfaisant.

    Car, ainsi que le démontre Gérard HIRIGOYEN, la juxtaposition de critères d'effectif à partir des textes législatifs ne permet pas de conduire à un classement précis des entreprises en fonction de leur dimension.

    Et la même incertitude, poursuit-il, demeure dans les études économiques et financières pourtant rigoureuses. Il signalealors l'existence en France, par exemple, de différentes typologies d'entreprises que voici.

    Une première typologie établit la distinction entre : la micro-entreprise, celle dans laquelle on ne rencontre aucun salarié ou dont l'effectif est au plus égal à 10 (exploitations artisanales inscrites au registre des métiers, commerces de détail, prestations de services) ;

    la P.M.E., l'entreprise industrielle de 11 à 500 salariés ainsi que celle de négoce ou de prestation de services de 11 à 500 salariés ; enfin, l'entreprise « d'une certaine dimension », celle dont l'effectif se situe au-delà de 100 ou 500.

    Une autre approche typologique établit quant à elle, la distinction ci-après : les petites entreprises, celles dont l'effectif ne dépasse pas 10 salariés ; les entreprises intermédiaires et les entreprises importantes, dont les effectifs sont supérieures à 100 personnes.

    Une autre typologie rend compte de l'existence de trois groupes d'entreprises : les petites qui emploient moins de 20 salariés, les moyennes de 20 à 499, les grandes avec 500 ou plus.

    Il ressort de ces différentes approches que les typologies quantitatives demeurent dans l'ensemble largement insatisfaisantes de par leurs critères imprécis et mouvants.

    B. Caractéristiques des PME

    1. La petitesse de la taille

    La petitesse de la taille est l'un des premiers critères utilisés sinon le premier, pour caractériser les PME. Cette taille qualifiée parfois d' « humaine » dote l'entreprise d'atouts essentiels par rapport à la grande entreprise.

    Car à cette petite taille est associée une grande souplesse structurelle, permettant une remarquable capacité d'adaptation au marché et des prix de revient relativement bas étant donné la faiblesse des coûts fixes.

    2. La centralisation de la gestion

    Le système de gestion de la PME est fortement centralisé. La distinction « propriétaire - dirigeant » n'est pas visible. P.A. JULIENnote qu'on peut même parler de « personnalisation » de la gestion en la personne du propriétaire-dirigeant dans le cas de toutes petites entreprises. Mais cette forte centralisation se retrouve aussi dans les moyennes entreprises des secteurs traditionnels.

    Il vient souvent à l'esprit de situer la PME d'après l'un ou l'autre critère quantitatif. Cependant, les critères quantitatifs diffèrent d'un pays à un autre, voire d'un secteur à l'autre dans un même pays.

    3. La faible spécialisation

    Tant au niveau de la direction que des employés et des équipements, la spécialisation est faible et vient avec l'augmentation de la taille de l'entreprise, nécessitant une mise sur pieds de plusieurs niveaux organisationnels dans les différentes fonctions.

    Une comparaison axée sur la structure des emplois dans les PME et les grandes entreprises révèle que les ouvriers, relativement plus nombreux dans les PME, sont aussi en moyenne moins qualifiés. Plus précisément, la proportion d'ouvriers qualifiés diminue quand on passe des petites entreprises aux moyennes et augmente fortement des moyennes aux grandes.



    4.Une stratégie intuitive ou peu formaliste

    Dans les petites entreprises des plans précis des actions à venir, susceptibles de servir de cadre de référence pour toute la direction sont inexistants et le propriétaire dirigeant est suffisamment proche de ses employés-clefs pour leur expliquer au besoin tout changement de direction.

    5. Un système d'information interne peu complexe ou peuorganisé

    Le transfert d'information dans les petites organisations s'opère grâce au dialogue ou le contact direct.

    6. Un système d'information externe simple

    Les petites entreprises ne recourent pas à des études de marché coûteuses et complexes. Ainsi, dans les entreprises artisanales, par exemple, le propriétaire dirigeant peut discuter directement avec ses clients tant pour connaître leurs besoins et leurs goûts qu'expliquer différents aspects du (des) produit(s).


    C. Quelle définition pour la P.M.E. ?

    Les typologies et caractéristiques ci-dessus donnent une idée plus ou moins vague de cette réalité désignée par le concept de PME.

    Ce concept comporte, ainsi que l'ont montré les typologies, deux dimensions : une quantitative et une qualitative. Les critères quantitatifs, rappelons-le, sont insatisfaisants puisque mouvants et imprécis.

    Léon GINGEMBRE soutient que les formules quantitatives mettraient dans l'obligation d'adopter des chiffres qui diffèreraient suivant les secteurs professionnels considérés, et aboutiraient à des formules extrêmement complexes sans traduire la réalité des faits.



    En vérité, poursuit-il, si on examine de façon plus approfondie la notion de PME, on trouve qu'au-delà des données quantitatives, un certain nombre de caractères sont permanents et qu'il est donc préférable de s'orienter vers une définition qualitative.

    Il est indiqué que les critères de fond, ceux permettant de refléter fidèlement les caractéristiques structurelles communes aux PME, peuvent être ramenés à trois.

    · Le premier est la responsabilité directe, personnelle et finale du patron qui apparaît en définitive bien souvent comme le seul décideur ;

    · Le deuxième est la propriété du patrimoine social qui est souvent le fait d'un homme ou de sa famille, quelle que soit la forme juridique adoptée, ce qui se traduit le plus souvent par une confusion des patrimoines ;

    · Le troisième, enfin, est l'existence d'un objectif particulier de richesse débouchant sur un rôle important des rémunérations personnelles et sur une recherche de la rentabilité à court terme.

    Ainsi, on pourrait entendre par PME ces entreprises dans lesquelles les chefs d'entreprises assurent personnellement et directement les responsabilités financières, techniques, sociales et morales de l'entreprise, quelle que soit leur forme juridique.

    Le patronat à la tête des PME est un patronat réel, c'est-à-dire celui qui risque dans ses affaires ses propres capitaux, exerce une direction administrative et technique effective, et assure, avec son personnel, des contacts directs et permanents ; ce patronat s'oppose au patronat de gestion ou de management qui dirige les grandes entreprises où la propriété et la gestion sont dissociés, la propriété étant répartie entre un grand nombre d'actionnaires et la gestion effectuée par un collège des cadres.


    Si les critères qualitatifs permettent de refléter les caractéristiques communes à toutes les PME, nous pouvons noter qu'à l'intérieur du concept de PME les critères quantitatifs permettent d'établir la distinction entre les petites et les moyennes entreprises. Des seuils sont établis tantôt en terme de chiffre d'affaires tantôt en terme d'effectif du personnel.


    D. Définition des PME congolaises

    Considérant que les petites et moyennes entreprises et l'artisanat constituent l'épine dorsale de l'économie mondiale en général et de l'économie congolaise en particulier et qu'ils sont l'un des principaux moteurs de l'innovation, de la création des richesses et de l'emploi ainsi que de l'intégration sociale en République Démocratique du Congo, l'Etat Congolais, d'une part, et les organisations patronales etprofessionnelles des petites et moyennes entreprises et de l'Artisanat (PMEA) de l'autre, ont, dans une charte, donné une définition de cette catégorie d'entreprises.

    Au sens de ladite charte, on entend par Petite et Moyenne Entreprise, toute unité économique dont la propriété revient à une ou plusieurs personnes physiques ou morales et qui présente les caractéristiques suivantes :

    - Nombre d'emplois permanents : de 1 (un) à 200 personnes par an ; - Chiffre d'affaires, hors taxes, compris entre 1 et 4000 USD ;

    - Valeur des investissements nécessaires mis en place pour les activités de l'entreprise inférieure ou égale à 350.000 USD ;

    - Mode de gestion concentrée.

    Se retrouvent dans cette catégorie : la micro-entreprise ou la très petite entreprise, la petite entreprise et la moyenne entreprise.

    I.2. LA PAUVRETE

    I.2.1. Définition de la Pauvreté


    La pauvreté peut être entendue, selon le dictionnaire de langue française, comme l'état d'une personne qui manque de moyens matériels, d'argent ; c'est l'insuffisance des ressources. Il renvoie à : indigence, misère, nécessité.

    Le pauvre c'est donc une personne qui n'a pas assez d'argent, un indigent, un nécessiteux.

    La Commission européenne, quant à elle, définit la pauvreté comme « un phénomène couvrant dans son acception non seulement l'absence de revenus et de ressources financières, mais inclut aussi la notion de vulnérabilité, ainsi que des facteurs tels que l'absence d'accès à une alimentation adéquate, à l'éducation et à la santé, aux ressources naturelles et à l'eau potable, à la terre, à l'emploi et au crédit, à l'information et à la participation politique, aux services et aux infrastructures ».

    Le seuil de pauvreté dont il est question ci-haut est déterminé aussi bien au niveau mondial que par chaque pays et il s'agit d'une valeur monétaire fixée « sur la base du coût par habitant d'un panier de consommation minimum comportant de la nourriture et quelques autres produits essentiels ».


    D'une manière générale, le seuil de pauvreté est fixé à un dollar des Etats-Unis par tête par jour. Les origines de ce seuil remontent à la fin des années 80 lorsque la Banque Mondiale préparait son Rapport sur le développement dans le monde pour l'année 1990.

    Les rapports successifs de cette institution étaient toujours centrés sur un thème d'étude ; et pour l'année 1990, l'étude examinait la pauvreté dans le monde en s'intéressant à 34 seuils nationaux de pauvreté précis, provenant aussi bien des pays riches que de ceux pays sous-développés.

    On s'est rendu compte que ces seuils augmentaient avec l'élévation du niveau de vie ; et en mettant l'accent sur les nations à revenu faible, on voyait que les seuils par pays tendaient à se situer dans une fourchette allant de 275 à 370 USD par personne et par an, mesurés en dollars de 1985 et en parité de pouvoir d'achat (PPA).

    Ainsi, la limite supérieure de cette fourchette, soit 370 USD (légèrement au-dessus de 1 USD par jour) a été adoptée comme seuil mondial de pauvreté. Ce rapport a débouché sur la conclusion que 1,12 milliard d'humains, soit le tiers de la population des pays sous-développés en 1985, vivait avec en état de pauvreté absolue.

    I.2.2.La réduction de la pauvreté


    Le 21ème siècle s'est ouvert avec une déclaration de solidarité dite « Déclaration du Millénaire». Adoptée en 2000 aux Nations Unies par les chefs d'Etat et de gouvernement tant des pays riches que des pays pauvres, cette déclaration a débouché sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD),

    qui engagent les pays du globe à redoubler d'efforts pour s'attaquer à l'insuffisance des revenus, à l'omniprésence de la faim, aux inégalités sociologiques entre hommes et femmes, à la dégradation de l'environnement et au manque d'instruction, de services de santé et d'eau potable.

    Il sied de relever que parmi les objectifs poursuivis par cette déclaration, la réduction de la pauvreté vient en première position. « Faire disparaître l'extrême pauvreté et lafaim», tel est le premier des Objectifs du Millénaire pour le Développement.

    La première cible de cet objectif vise à « réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour» tandis que la deuxième cherche de réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population souffrant de la faim».

    Des efforts sont déployés pour mettre en place des politiques et des programmes macroéconomiques, structurels et sociaux visant à encourager la croissance et à réduire la pauvreté.

    Et depuis lors les gouvernements de pays sous-développés établissent des Documents de Stratégie de Croissance et de Réduction de la Pauvreté (DSCRP) et ce, dans le cadre d'un exercice impliquant la société civile et les partenaires du développement.

    Mais concrètement que veut dire, que signifie réduire la pauvreté ? A notre entendement, la réponse paraît simple.

    Puisque le seuil de pauvreté est connu et que les revenus d'une partie de la population se situent en deçà de ce seuil, réduire la pauvreté consisterait à réduire l'écart entre ce seuil et les revenus inférieurs au seuil ; ou mieux ramener ces revenus au niveau du seuil de pauvreté.

    I.3. LE CHOMAGE

    I.3.1 Définition du chômage

    - Situation d'un individu (« Etre au chômage ») ou d'une partie de la main d'oeuvre d'un pays sans emploie et à la recherche d'un emploie ; les chômeurs sont inclus dans la population active. Le chômage peut être total ou partiel (réduction de l'horaire de Travail par exemple).

    Le chômage pose, en général, un problème de mesure et la définition des indicateurs retenus varient d'un pays à l'autre.

    - Définition du bureau international du travail (BIT).

    Le BIT a proposé une définition commune à tous les pays, pour être reconnu chômeur il faut remplir quatre (4) conditions : Etre de pourvu d'emploi, être capable de travailler, chercher un travail rémunéré, être effectivement à la recherche d'un emploi.

    Il élargi la notion aux personnes ayant trouvé un emploi, mais n'ayant pas encore commencé à travailler pendant la semaine de l'enquête.

    I.3.2 Types de chômages

    Selon l'origine et/ou la durée, on distingue :

    a. Chômage conjoncturel : qui résulte d'un ralentissement temporaire de la croissance économique.

    b. Chômage déguisé : l'emploi dont la productivité est faible, voire nulle.

    c. Chômage frictionnel : dû au temps moyen nécessaire à un chômeur pour trouver un emploi correspondant à ses qualifications et à ses aspirations ; il est lié à la mobilité professionnelle, sectorielle, géographique ; le plein emploi est réalisé lorsque le chômage est principalement frictionnel.

    d. Chômage saisonnier : lorsque l'activité de salarié fluctuer selon les époques de l'année (Agriculture, Tourisme, etc.).

    e. Chômage structurel : lié aux changements de longue période intervenus dans les structures démographiques, économiques, sociales et institutionnelles (exemple : variation de taux activité, évolution des qualificationsréguises, de la localisation des emplois, branches ou régions en déclin, effets de la législation, etc.).

    f. Chômage technique : dû à une interruption du processus technique de production (panne de machines, pénuries, etc.).

    g. Chômage technologique : innovations qui économisent du travail, notamment par la substitution de capital au travail (robotisation, informatisation.)

    Chapitre II.PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE

    Section 1 PRESENTATION DE LA VILLE DE MATADI

    1.1 Bref HISTORIQUE

    La ville de Matadi est le chef-lieu de la province du Kongo central en République Démocratique du Congo. Elle héberge les principales institutions de la province. Elle est reliée de la ville Kinshasa par la ligne de chemin de fer Matadi- Kinshasa et la route Nationale N°1.

    La ville est subdivisée en 3 communes ci-après :

    Matadi, Nzanza et Mvuzi.

    1.2LANGUES PARLEES

    Langues locales : Kikongo et Lingala

    Langue officielle : Français

    1.3 PRINCIPAUX GROUPES ETHNIQUES

    La ville est particulièrement remarquable par l'homogénéité de sa composition ethnique. C'est une ville entièrement Kongo dont les principales tribus se présentent de la manière suivante : BAYOMBE, BANYANGA, BANDIMBU, BANTANDU, BAMBOMA... Quant aux dialectes nous citons : KIYOMBE, KINYANGA, KINDIBU, KINTANDU, KIMBOMA.

    La présence de plusieurs composantes tribales dans la ville entraine ipso-Facto la diversité des dialectes. Néanmoins, l'utilisation d'une langue commune Kikongo, Lingala, permet à tous les habitants de la ville de communiquer entre eux et de se comprendre sans peine.

    1.4 SITUATION GEOGRAPHIQUE ET CLIMATIQUE

    Située à 365 Kilomètres de la Capitale Congolaise, Kinshasa, Ville de Matadi s'étend sur une superficie de 110Km2. La ville est étirée à Flanc de colline, tire son nom de l'environnement accidenté qui l'accueille, de la proximité des rapides. Elle est bâtie sur un site rocailleux, expliquant ainsi sa dénomination « MATADI » Signifiant «  PIERRE » en Kikongo. Son altitude varie de milieu à l'autre.

    La frontière avec l'Angola, la Ville de Matadi se situe à quelques Kilomètre vers le sud et vers l'aval du fleuve. Un pont haubané de 722 mètres de long, construira en 1983, dénommé pont OEBK qui relie à la rive droite, permettant l'accès facile à la ville de Boma et au barrage hydroélectrique d'Inga.

    En amont de la Ville peut être observée le rocher de Diego Cao, ou le célèbre explorateur portugais scrutait, en 1482, la marque du point limite de sa remontée du Fleuve.

    De par, sa position géographique, la Ville de Matadi est soumise au groupe des climats tropicaux avec des saisons alternées qui se présentent de la manière suivantes :

    La saison des pluies commence en Octobre et va jusqu'à Mai de l'année suivante, soit approximativement si mois avec une petite saison Sèche en Janvier et Février de l'année ;

    La saison s èche et particulièrement sensible par son extension et sa durée. Elle dure plus de quatre mois en moyenne, et tout au plus six mois. Elle débute souvent vers la deuxième quinzaine du mois de Mai pour s'achever à mi-octobre de la même année.

    1.5 ASPECT DEMOGRAPHIQUES

    La Ville de Matadi se retrouve sur une superficie de 110Km2, avec une population de 567 804 habitants (données de 2016). La grande proportion de la population de Matadi est constitué des jeunes filles et garçons.

    Il y a peu de temps, la ligne de démarcation entre la population de Matadi est celle de Kinshasa s'observait à l'oeil nu, mais aujourd'hui il suffit de se réveiller à Matadi vous croirez que vous êtes à Kinshasa, même types d'habillement, de coiffure, des Maisons, des véhicules en bon état, etc.

    Le tableau ci-après résume la répartition géographie de la population de la Ville de Matadi.

    Tableau N°1 : Répartition géographique de la population de la Ville de Matadi

    COMMUNE

    POPULATION

    %

    MATADI

    193 054

    34

    MVUZI

    164 663

    29

    NZANZA

    210 087

    37

    TOTAL

    567 804

    100

    Source : Mairie de Matadi, 4éme Trimestre 2018

    1.6 Subdivision et organisation Administrative

    La subdivision Administrative de la Ville de Matadi n'est pas vraiment complexe. Elle compte trois communes : Matadi, Nzanza et Mvuzi. Celles-ci sont des entités Administratives décentralisées qui sont actives à cause de leurs concentrations.

    Chaque commune est constituée des quartiers. La Ville compte au total 17 quartiers. Par ce fait, la loi leur reconnait une compétence générale des principes sur les affaires locales. Elles restent subordonnées au contrôle de tutelle par les Autorités communales.

    1.6.1 La commune de Matadi

    Avec une superficie de 59 580 km; elle est la plus vaste de toutes, située au centre de la ville et contient une réserve d'urbanisation beaucoup plus importante. Elle subdivisée en 5 quartiers à savoir :

    Tshimpi, Salongo, Ville haute, Soyo et Ville basse regroupant 105 avenues et 5 villages.

    Cette commune héberge les principales institutions de la Ville, les installations portuaires, la gare ferroviaire de la ligne de chemin de fer Matadi -Kinshasa, l'aérodrome, et les plus grandes entreprises de la Ville à l'instar de la MIDEMA, SEP CONGO, les grands hôtels et les grands transporteurs. La répartition de la population de cette commune, par quartiers et par sexe se représente comme indiqué dans le tableau qui suit :

    Tableau n°2 : Représentation de la population de la commune de Matadi par quartiers et par sexe.

    SEXE

    QUARTIERS

    Masculin

    Féminin

    Total

    SALONGO

    28 128

    31 719

    59 847

    VILLE BASSE

    13 247

    13 813

    27 060

    VILLE HAUTE

    27 765

    33 970

    61 735

    SOYO

    16 967

    17 701

    34 668

    TSHIMPI

    4 627

    5 013

    9 640

    TOTAL

    90 735

    102 319

    193 054

    SOURCE : Bureau communal des Matadi, Statistiques arrêtes en 2018

    1.6.2 La Commune de Nzanza

    Elle a une superficie de 51 363 km2 et renferme 7 quartiers regroupant 274 avenues. Ces quartiers sont : Nzanza,Nsakala-Nsimba, Nzingalutete, Lieutenant Mpaka, Banana, Kitomesa et Dibuansakala.

    Elle héberge des quartiers populaires en expansion. La répartition de la population de cette commune par quartier et par sexe se présente comme indiquée dans le tableau qui suit :

    Tableau n°3 : Répartition de la population de la commune de Nzanza par quartiers et par sexe.

    Sexe

    Quartier

    MASCULIN

    FEMININ

    TOTAL

    BANANA

    10 414

    10 259

    20 673

    KITOMESA

    15 417

    17 278

    32 695

    DIBUA NSAKALA

    18 889

    18 537

    37 426

    MPAKA

    14 907

    14 902

    29 809

    NZANZA

    16 744

    16 630

    33 374

    NSAKALA NSIMBA

    14 601

    16 414

    31 015

    NZINGA LUTETE

    13 069

    12 310

    25 379

    TOTAL

    102 102

    107 985

    210 087

    Source : Bureau communal de NZANZA, Statistiques arrêtées en 2018

    1.6.3 La commune de Mvuzi

    Elle n'a que 24,18 km2 et, elle est donc la plus petite et compte cinq (5) quartiers, notamment Mvuzi, Ngadi, Mongo, Mpozo et Mbuzi.

    Pour permettre un meilleur encadrement de la population est surtout une bonne Administration, elles sont à leurs tours subdivisés en cellules placées sous la surveillance des notables choisis parmi les habitants de la contrée en raison en leur moralité, maturité et de leur influence.

    Nous reprenons dans le tableau ci-dessous la répartition par quartiers et par sexe de la population de commune de Mvuzi.

    Tableau n°4 : Répartition de la population de la commune de Mvuzi par quartiers et par sexe.

    Sexe

    Quartier

    MASCULIN

    FEMININ

    TOTAL

    MBUZI

    12 618

    15 858

    28 476

    MONGO

    12 458

    13 992

    26 450

    MPOZO

    16 292

    14 077

    30 369

    NGADI

    15 893

    15 603

    31 496

    MVUZI

    22 601

    25 270

    47 871

    TOTAL

    79 862

    84 801

    164 663

    Source : Bureau communal de Mvuzi, statistiques arrêtées 2018

    1.7 Avantages et désavantages liés au chef au relief de la ville et à la population active

    La configuration physique de la ville de Matadi joue un rôle très important sur le site et sur sa situation économique à travers ses installations Portugais. La ville attirée plusieurs investissement intervenant dans différents domaines.

    Les étrangers également y trouvent leur compte dans différentes l'aspect assez uniforme d'un plateau parsemé, dominé par des collines. En dépit de ces désavantages, signalons tout de même que l'appauvrissement de son sol, et les conditions climatiques difficiles, constituent de sérieux goulots d'étranglement pour toute mise en valeur des ressources de la ville.

    Ainsi, la ville ne doit compter que sur le développement des secteurs secondaires et tertiaires. En ce qui concerne la population active, il sied de considérer d'abord que, la population de Matadi accroit à un rythme accéléré à cause de plusieurs facteurs qui déroulent de :

    - Exode rural ;

    - L'arrivée en foules des populations provenant d'autres villes et d'autres provinces attirées par les activités portuaires.

    Section 2PAUVRETE ET CHOMAGE EN RD CONGO (Kongo Central)

    2.1. Pauvreté en RDCongo

    La taille moyenne des ménages pauvres est de 7 personnes. Ce qui correspond approximativement au double de la composition des ménages riches.

    De même, le taux de dépendance est relativement élevé dans les ménages pauvres que riches. En effet, pratiquement 2 enfants sont en âge de travailler dans les ménages pauvres contre 1 enfant dans les ménages riches.

    Graphique 1 : Composition de ménages

    Source : Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

    Etonnamment, la plupart des chefs des ménages pauvres sont instruits, surtout pour les ménages dirigés par les hommes. Près de la moitié des femmes chefs des ménages pauvres sont sans instruction contre 20% ayant faites au moins les études secondaires et 30% les études primaires.

    Le principal secteur qui emploie les pauvres est l'agriculture, surtout pour ceux vivant dans les zones rurales (62,3% des pauvres correspondant à 28 millions de personnes).

    Environ 81% des pauvres actifs en milieu rural étaient employés dans le secteur agricole en 2012 contre 10,6% dans les services et 2,3% dans le commerce.

    Graphique 2 : Répartition des ménages pauvres par niveau d'éducation et sexe du chef de ménage

    Source : Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

    Excepté la ville Province de Kinshasa où l'agriculture occupe faiblement les pauvres (5%) alors que le secteur des services est prépondérant avec 52,8% suivi du commerce 26,5% ; les villes secondaires de la RDC emploient les pauvres dans le secteur agricole et des services à part quasi-égale (31,7% contre 36%). Le commerce occupe quant à lui les pauvres à hauteur de 19,4%.

    Nonobstant cette situation, les pauvres se retrouvent en majorité dans le secteur informel comme travailleurs indépendants à concurrence de 75% en 2016.

    Graphique 3 : Répartition de pauvres par secteur d'emploi et zone résidentielle

    Source : Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

    Répartition spatiale des pauvres

    Bien que le pays ait enregistré une baisse du taux de pauvreté de 5,3% au niveau national et 5,6% et 4,1% en milieu rural et urbain respectivement, les tendances sont contrastées au niveau provincial.

    Dans la plupart des Provinces, l'incidence de la pauvreté est supérieure à 60% (19/26).

    Les Provinces ayant un taux d'extrême pauvreté en deçà de 60% sont : Nord-Kivu (49%), Kongo-Central (49,3%), Kinshasa (52,8%), Ex Province Orientale (Bas Uélé, Haut Uélé, Tshopo et Ituri : 55,2%).

    Les Provinces du centre et nord-ouest ont une forte incidence de la pauvreté alors que la ville de Kinshasa et les Provinces de l'Est ont des taux de pauvreté bas.

    Tableau 6 : Répartition spatiale du taux de pauvreté

    Taux de pauvreté

    Provinces

    30-50

    Kongo-Central, Nord Kivu, Haut-Uélé

    51-60

    Kinshasa, Lualaba, Haut Katanga, Ituri

    61-70

    Kwango, Kasaï, Kasaï oriental, Haut-Lomami, Equateur, Tshuapa, Tshopo, Maniema, Sud Kivu

    71-95

    Mai-ndombe, Kwilu, Sankuru, Kasaï Central, Lomami, Tanganyika, Sud-Ubangi, Nord-Ubangi, Mongala, Bas-Uélé

    Source : FEC, sur base des données du Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

    Considérant le nombre de pauvres, sa répartition varie considérablement entre Provinces. Kinshasa, Sud-Kivu, Kwilu, Lomami, Haut-Katanga et Nord-Kivu comptent plus de pauvres.

    Tableau 7 : Répartition spatiale du nombre de pauvres

    Nombre de pauvres

    Provinces

    110 000 - 900 000

    Tshuapa, Mongala, Bas-Uélé, Haut-Uélé

    900 001 - 1 500 000

    Kwango, Kasaï, Lualaba, Mai-ndombe, Equateur, Sankuru, Maniema, Tanganyika, Ituri, Nord-Ubangi

    1 500 001 - 2 200 000

    Kongo central, Sud-Ubangi, Tshopo, Kasaï-central, Kasaï- Oriental, Haut- Lomami

    Plus de 2 200 001

    Kinshasa, Kwilu, Lomami, Haut-Katanga, Nord-Kivu, Sud-Kivu

    Source : FEC, sur base des données du Rapport sur l'évaluation de la pauvreté en RDC, Banque Mondiale, 2016

    2.2. Le chômage en RDC

    L'emploi constitue un enjeu majeur pour l'État congolais. En effet :

    - La RDC dispose d'une population jeune et en pleine croissance, à la recherche d'opportunités et d'emploi ; le chômage frappe en majorité les jeunes qui constituent l'essentiel de la population.

    - Le taux de chômage des jeunes de 15-24 ans (15,85 %) est plus élevé que celui des adultes (9,37 %), selon une publication du BIT Kinshasa/ RDC de 2017.

    - Les jeunes femmes semblent également plus exposées au chômage que les jeunes hommes avec des taux de chômage respectifs de 20 % et 12 %.

    Par ailleurs, il y a lieu de retenir quelques caractéristiques du marché de travail en RDC :

    - Le secteur privé (sans compter les entreprises publiques privatisées) n'absorbe que 1,2% de la main d'oeuvre ; le reste de la population obligée de se rediriger dans le secteur informel (l'agriculture de subsistance) ;

    - Le secteur formel, qui emploi d'ailleurs une faible main d'oeuvre, reste très limité. Il est essentiellement constitué d'entreprises publiques (elles emploient en moyenne 5.000 à 12.000 personnes chacune), de petites et moyennes entreprises, et d'un petit nombre de grandes entreprises (actives dans le secteur minier et des télécommunications) qui appartiennent à des groupes étrangers. L'eau, l'électricité et le transport ferroviaire sont le monopole des entreprises publiques.

    - Trois secteurs constituent des sources d'emplois en RDC : le secteur de construction, celui de l'agriculture et le secteur minier. En effet :

    En 2005, la construction employait 71.000 personnes ; ce nombre s'est accru certainement avec le nombre important des projets d'infrastructures en attente d'exécution ; En 2005, plus de 10 millions de personnes travaillaient dans lecteur de l'agriculture (projetée à 15 millions en 2010). Le secteur minier emploi entre 500.000 et 2 millions de travailleurs formels et informels, et ce secteur est géographiquement limité (principalement actif au Katanga, dans les deux Kasaï, et dans quelques provinces de la RD Congo).

    Tableau n°08 : Evolution du taux de chômage

    Indicateur

    2005-2008

    2009

    2010-2014

    2017

    Norme internationale

    Taux de chômage (en %)

    48,7

    60,8

    47,9

    25,22

    < 10

    Source : Ngonga N. (2019, p. 61)

    3. Causes et conséquences de cet état de choses

    Analysant l'évolution récente de l'emploi des jeunes en RDC, Sumata Claude (2019) note que l'inadéquation du système éducatif, l'ampleur du secteur informel et les contraintes de l'environnement macroéconomique demeurent des défis à relever. Notons que la pauvreté et le chômage qui caractérisent l'économie congolaise s'expliquent par plusieurs facteurs parmi lesquels nous reprenons quelques-uns ci-dessous :

    - La destruction du tissu économique congolais (guerres, pillages, insécurité, instabilités, corruption, mauvaise gouvernance, etc.) est à la base des problèmes de pauvreté et d'emploi, et même bien de maux qui gangrènent l'économie congolaise ;

    - Le caractère extraverti et peu diversifiée de l'économie congolaise. A titre d'exemple, la crise financière de 2008-2009 était plus défavorable aux pauvres qui étaient les plus affectés par les fluctuations des taux de change (perte de pouvoir d'achat et d'emplois), non compensées par l'accroissement des revenus ou les opportunités d'emplois ;

    - Les contraintes structurelles qui entravent le développement du secteur privé : le manque de coordination des agences gouvernementales dans la perception des taxes, multiplicité des réformes législatives, etc. Les innombrables prélèvements et impôts formels et informels paralysent le développement du secteur privé créateur d'emplois, et cela limite la croissance des PME ;

    - La détérioration du système éducatif est une entrave au développement de certains secteurs d'activité pouvant employer pas mal des gens, notamment le secteur de la construction qui peine à recruter une main d'oeuvre qualifiée (en mécanique, travail des métaux, techniciens, contremaîtres, chef de chantier, etc.) ;

    - Le mauvais climat des affaires (incertitudes juridiques) empêche le secteur privé de créer des emplois ; à cela s'ajoute d'autres obstacles : infrastructures et services publics insuffisants, capital humain et accès au financement limité, obstacle réglementaire, monopoles d'entreprises publiques (eau, électricité, transport ferroviaire), incertitudes quant aux droits fonciers, etc.

    - Le système financier reste moins développé et ne finance pas le développement de l'activité économique (le crédit à l'économie ne représente que 7,1% du PIB en 2017), ce qui limite les opportunités d'emplois. Aussi, les conditions de crédit (taux d'intérêt excessifs, garanties, etc.) limitent l'accès des PME, et l'insolvabilité des créanciers (accroissement des prêts non performants) rend les banques adverses au risque (elles limitent le crédit) ;

    - L'absence de recours légal pour faire appliquer les contrats jouent négativement sur la création d'emplois ;

    - La dégradation du secteur agricole, couplée à une détérioration des infrastructures et à l'insécurité, contribue à réduire la disponibilité alimentaire ;

    - La croissance rapide de la population urbaine et la diminution de l'accès aux marchés et du nombre de propriétaires d'entreprises contribuent à accélérer l'incidence de la pauvreté et pèsent sur les ressources et infrastructures de base (baisse des ressources disponibles).

    La pauvreté etLe chômage en RDC sont à la base de beaucoup de maux qui gangrènent le pays, notamment : la corruption ; les violences et criminalité (phénomène « kuluna» et enfants de la rue).

    Chapitre III.APPORT DESPME DANS LA REDUCTION DU CHOMAGE ET DE LA PAUVRETE DANS LA VILLE DE MATADI

    Le PME est devenue les principaux moyens de survie pour les biens de congolais en général et des Matadiens en particulier, le PME répond à l'entente de la population. Elle contribue à la création d'emplois et à la réduction de la pauvreté. La plupart des pays industrialisés on atteint aujourd'hui un niveau économique et social très enviable par le biais des PME.

    Section I CATEGORISATION DES PME

    Aux fins de la détermination du régime fiscal applicable, les PME sont réparties en fonctions de leur chiffre d'affaire annuel, en deux catégories suivantes :

    Ø 1er Catégorie : les PME dont le chiffre d'affaire annuel se situe entre l'équivalent en francs Congolais de 50 001 et 400 000 Francs Fiscaux.

    Ø 2eme Catégorie : les PME dont le chiffre d'affaire annuel se situe entre l'équivalent en Francs Congolais de 10 001 et 500 00 Francs fiscaux.

    Les personne physiques dont le chiffre d'affaire annuel est égal ou inférieur à l'équivalent en Franc Congolais de 10 000 Francs Fiscaux, sont soumises au régime de la patente, tel qu'organisé par l'Ordonnance-Loi n°79-021 du 02 Août1979 portant réglementation du petit commerce. Dans ce cas, elles relèvent de la gestion des Entités Administratives Décentralisée.

    Il est reconnu au Ministre ayant les Finances dans ses attributions de réajuster, lorsque les circonstances l'exigent, les chiffres limitent les catégories des PME.

    NB : Il convient de retenir qu'on relève deux catégories des PME selon que celles-ci sont répertoriées par la loi et sont recensées par les statistiques officielles.

    I.1 Les PMEformelles 

    Ayant pratiquement une taille similaire avec celle des PME informelles, les PME formelles sont d'une forme un peu plus purifiées des PME informelles. Elles sont soumises aux règles contractuelles, à des autorisations fiscales. Elles représentent toute activité enregistrée qui suit la règlementation de l'Etat et bénéficiant des facilités d'accès au crédit et aux technologies modernes pour sa meilleurs productivité.

    I.2 Les PME informelles 

    Il est important de rappeler que les PME informelles relèvent du rendement du secteur dont la définition reste toujours contextuelle car variant selon ses auteurs et les points de vue considérés suite au fonctionnement d'une base extralégale.

    Pour Monsieur Verhaegent Guy, une PME informelle est toute activité économique spontanée à caractère individuel, échappant en grande partie au contrôle de l'administration, évoluant en marge souvent des obligations légales et non recensées par les statiques officielles, ne bénéficiant pas des avantages de l'Etat. (VERHAEGEN, 1985)

    Le secteur informel en RD Congo occupe à l'heure actuelle 25% de la population active. Le reste de cette population active, soit 75% se réfugient dans d'autres activités parmi lesquelles, les activités agricoles d'autosuffisance.

    Le secteur informel comprend les activités ci-après (NDUBA, 2000, p. 31)

    1. Les petites ou très petites entreprises qui fonctionnent sur un modèle des activités modernes : les activités de restauration, de répartition, de transformation,...

    2. Les activités spécifiques commerciales : petites boutiques, petits vendeur, coiffeur, porteurs, etc.

    3. Les activités de menus services laveur de voitures, cireurs, coiffeurs, porteurs,...

    4. Les activités de type traditionnel, culturel, spirituel ou psychologique : guérisseurs féticheurs, marabouts, pasteurs, charlatans,...

    Un grand nombre de demandeurs d'emplois transitent par ce secteur salarié.

    Ils ne peuvent accepter de quitter ce secteur pour l'emploi salarié que si les salaires sont nettement supérieurs aux revenus retirés dans les activités informelles.

    Section II :Rôle des PME dans le développement d'une Province ou d'un Pays

    La PME est d'une importance capitale en ce sens qu'elle permet la résolution des problèmes fondamentaux de développement par l'intégration de la population au processus de développement économique.

    Depuis les années 70 la PME apparait comme un vecteur essentiel de la croissance et comme un relais indispensable de la grande unité de production.

    Ainsi, sa création témoigne du dynamisme des congolais de leur capacité de faire face à la situation nouvelle née de la crise, de se prendre en charge, de lutter contre le chômage... car le secteur économique de l'Etat a été rongé par le pillage et continue à subir les retombées de la guerre.

    Pour remonter la pente, les PME sont à mesure de créer un tissu économique de base favorisant la valorisation des ressources naturelles, la multiplication des échanges sur tous les territoires et ainsi favoriser le décollage de l'économie.

    Les PME ont une grande importance sur le développement socio-économique car elle joue un double rôle : le rôle économique et le rôle social.

    II.1. Le rôle économique des PME

    Ce rôle concerne la contribution à l'intégration économique, l'augmentation de la consommation des ressources locales, la création des foyers de richesse, l'intégration industrielle, l'innovation technologique, la contribution à la décentralisation et à la régionalisation de l'économie et de l'industrie.

    II.1.1. Contribution à l'intégration économique

    Un bon développement est celui dont la quintessence est intérieure. De ce fait, il importerait d'accroitre la consommation des produits et des ressources locales.

    A cet effet, la PME se prête mieux à ce rôle car elle exerce des effets d'entrainement, c'est-à-dire qu'elle contribue à la valorisation des ressources internes par la création d'autres activités de base telle que le développement de l'agriculture, l'intégration du secteur artisanal, pour une entreprise manufacturée, le développement du secteur tertiaire.

    II.1.2. Augmentation de la consommation des ressources locales

    Les PME sont aptes à utiliser les ressources locales, ainsi du fait de la faiblesse de leurs investissements, elles éprouvent des difficultés pour importer les matières qui nécessitent beaucoup de devises et de formalités pour l'importation.

    Pour pallier à cela, elles se tournent vers les sources intérieures d'approvisionnement, contribuant ainsi à réduire la dépendance à l'égard des importations et à élargir le marché intérieur.

    II.1.3. Création des cheminées de richesse

    L'existence et/ou la promotion des PME constituent pour l'Etat une source importante de mobilisation de recettes publiques par le biais de la fiscalité.

    Par des achats des matières premières, des achats marchandises et des versements des salaires, elles distribuent des revenus.

    II.1.4. Intégration industrielle et innovation technologique

    Les PME dans leur version PMI contribuent à l'essor de l'industrie et de l'innovation technologique.

    Elles occupent une place prépondérante dans la fabrication des pièces et des composantes pour les grandes entreprises en raison de la spécialisation de leur compétence et de leur coût de production.

    II.2. Le rôle social des PME

    Par la création d'emplois, on vise à réduire le chômage, la population se prend en charge et cela favorise d'une manière la réduction de la pauvreté.

    II.2.1. Contribution à la lutte contre la pauvreté

    Nous pouvons souligner que, la pauvreté constitue aujourd'hui l'un des facteurs incitatifs à la création des PME, lesquelles s'avèrent dans une certaine mesure comme une stratégie de survie.

    Ainsi, à ce sujet, l'effort des PME ne peut faire l'objet de contestation car, elles arrivent tout de même à faire vivre la population congolaise ne fut-ce que par la satisfaction des besoins primaires (alimentaire, vestimentaire...)

    II.2.2. Contribution à l'ingestion du chômage

    La lutte contre le chômage constitue une préoccupation de tous les pays en voies de développement qui souffrent d'un taux de chômage élevé. La RD Congo a été victime des pillages des années 91 et 93 et les séquelles des guerres de libération et d'agression etc. ; c'est ce qui a occasionné la destruction des unités de production, un départ massif des entrepreneurs, la fermeture de plusieurs autres entreprises locales...

    Ce désinvestissement a conduit au chômage ; c'est dans cet environnement de dégradation du tissu économique que la population s'est lancée dans la création des petites unités de production entres autres les PME pour se prendre en charge.

    Section III. Synthèse des résultats

    L'enquête menée dans le cadre de la présente étude devrait rencontrer les objets de notre recherche ainsi que les hypothèses qui ont été formulés au départ.

    III.1. Statistiques de nombre de chômeurs

    Tableau n°9 Nombre de chômeurs de la ville de Matadi

    sexe

    Année

    HOMME

    FEMME

    TOTAL

    2016

    1 370

    394

    1 764

    2017

    1 019

    505

    1 524

    2018

    952

    342

    1 294

    2019

    930

    266

    1 196

    TOTAL Général

    4 271

    1 507

    5 778

    Source : Office National de l'Emploi (ONEM)

    III.2. Statistiques de nombre de PME créées dans la Ville de Matadi

    Tableau n°10

    ANNEE

    2016

    2017

    2018

    2019

    TOTAL

    PME CREEES

    47

    40

    38

    22

    147

    Source : Division Provinciale de CM & PMEA

    Interprétations des tableaux

    · De 2016 à 2017 : 1 756 - 1 524 = 240 Emplois créés

    · De 2017 à 2018 : 1 524 - 1 294= 239 Emplois créés

    · De 2018 à 2019 : 1 294 - 1 196 = 98 Emplois créés

    Donc, de 2016 à 2019 il y a eu au total 568 Emplois créés dont la majorité par les PME car de 2016 à 2019 il y a eu création de 147 PME.

    Conclusion

    Au terme de ce travail qui a porté sur l'apport des PME dans la réduction de la pauvreté dans la ville de Matadi. Le présent travail s'est subdivisé en trois (3) chapitres.

    En effet, nous avons parlé au premier chapitre de la généralité conceptuelle ; au deuxième la présentation de la ville de Matadi qui est notre cadred'étude et le troisième chapitre se focalise sur l'apport des PME dans la réduction du chômage et de la pauvreté dans la ville de Matadi.

    Il vrai que toute personne doit contribuer à son pays et c'est par le travail qu'on peut contribuer au pays, les PME contribuent au développement économique de la RD Congo par la diminution du taux de chômage et du taux de pauvreté, et ses travailleurs participent encore au développement économique par les paiements des impôts.

    Après l'examen des différents tableaux de chômage et de création desPME, nous pouvons conclure en disant que sur, un total de chômeurs enregistres par l'ONEM de 5 778, 568 ont trouvé de l'emploi soit 9,8% dont la majorité a été créée par les PME qui constituent le pilier de l'économie de la RD Congo en général et de la ville de Matadi en particulier.

    Eu égard à ces résultats, nous pouvons confirmer notre hypothèse selon laquelle la création des richesses et d'emploi par des PME réduisent le chômage et la pauvreté en milieu Urbain de Matadi

    BIBLIOGRAPHIE

    I. Ouvrages

    0. BURDA Michael et alii : Macroéconomie, une perspective européenne, De Boeck, Paris,

    1. BEITONE Alain et alii : Dictionnaire des sciences économiques, Armand colin, Paris, 2001

    2. Livratto Nadine, les PME Définition économique et politique publiques, Boeck université,paris,2009.

    3. Joëlle bon enfant, Jean Lacroix, « chômage », Direction des relations internationales de l'enseignement, centre de langues, 2014.

    II. Revues

    1. Programme des Nations Unies pour le Développement/PNUD (2014), « Rapport mondial sur le développement humain ».

    2. Benicourt E. (2001), « La pauvreté selon le PNUD et la Banque mondiale », Études rurales. En ligne : https://journals.openedition.org/etudesrurales/68, janvier. 

    3. Kodila Tedika O. (2010), « Pauvreté en République Démocratique du Congo : Un rapide état de lieux », in Revue Congolaise d'Economie, document de travail WP01/10, Mai.

    III. Notes de cours

    1. CT Toussaint BOTOLOLO, cours de Statistiques descriptives, inédit, G1 Eco, ULIMAT, 2017- 2018

    2. CT Aimé KAYEMBE, cours de Méthode de recherche en sciences sociales, inédit, G2 Eco, ULIMAT, 2018-2019

    3. CT Samuel NTOTO, cours de l'Entrepreneuriat & PME, inédit, G3 Eco, ULIMAT, 2019-2020


    TABLE DES MATIERES

    0. INTRODUCTION Erreur ! Signet non défini.

    0.1 PROBLEMATIQUE 1

    0.2 HYPOTHESES DU TRAVAIL 2

    0.3 CHOIX ET INTERET DU SUJET 2

    0.4 METHODES ET TECHNIQUES UTILISEES 3

    0.5 DELIMITATION DU SUJET 4

    0.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL 5

    Chapitre I. APPROCHE CONCEPTUELLE ET THEORIQUE L'ENTREPRENEURIAT 6

    I.1.1 Définition de l'Entrepreneuriat 6

    I.1.3 L'environnement 8

    I.1.4. La création de la valeur 9

    I.1.5. L'impact de la création activité économique 10

    I.1.6. Les Petites et Moyennes Entreprises (P.M.E) 12

    I.2. LA PAUVRETE 19

    I.2.1. Définition de la Pauvreté.......................................................................................19

    I.2.2. La réduction de la pauvreté 20

    I.3. LE CHOMAGE 22

    I.3.1 Définition du chômage 22

    I.3.2 Types de chômages 22

    Chapitre II. PRESENTATION DU CADRE D'ETUDE 24

    Section 1 PRESENTATION DE LA VILLE DE MATADI 24

    1.1 Bref HISTORIQUE 24

    Section 2 PAUVRETE ET CHOMAGE EN RD CONGO (Kongo Central) 31

    2.1. Pauvreté en RD Congo 31

    2.2. Le chômage en RDC 35

    Chapitre III. APPORT DES PME DANS LA REDUCTION DU CHOMAGE ET DE LA PAUVRETE DANS LA VILLE DE MATADI 39

    Section I CATEGORISATION DES PME 39

    I.1 Les PME formelles 40

    I.2 Les PME informelles 40

    Section II : Rôle des PME dans le développement d'une Province ou d'un Pays 41

    II.1. Le rôle économique des PME 42

    II.1.1. Contribution à l'intégration économique 42

    II.1.2. Augmentation de la consommation des ressources locales 42

    II.1.3. Création des cheminées de richesse 43

    II.1.4. Intégration industrielle et innovation technologique 43

    II.2. Le rôle social des PME 43

    II.2.1. Contribution à la lutte contre la pauvreté 43

    II.2.2. Contribution à l'ingestion du chômage 44

    Section III. Synthèse des résultats 44

    III.1. Statistiques de nombre de chômeurs 45

    III.2. Statistiques de nombre de PME créées dans la Ville de Matadi 45

    Conclusion 46

    BIBLIOGRAPHIE 47

    TABLE DES MATIERES 48






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein