CHAPITRE I
COMPOSTAGE ET DIFFERENTS TYPES DE COMPOSTS
Introduction
Tout travail de recherche se fonde sur les renseignements
fournis par la littérature et qui constituent ce qu'il est convenu par
l'expression « rétrospective du problème ». Cet
exercice commande que soit dressé le bilan de la littérature sur
l'étude envisagée.
Le présent chapitre fait une synthèse des
connaissances sur le compostage et les différents types de
compostage.
I.1-Définitions
Le compostage est un processus naturel de
«dégradation» ou de décomposition de la matière
organique par les micro-organismes dans des conditions bien définies.
Les matières premières organiques, telles que les résidus
de culture, les déchets animaux, les restes alimentaires, certains
déchets urbains et les déchets industriels appropriés,
peuvent être appliquées aux sols en tant que amendement, une fois
le processus de compostage terminé (Mustin, 1987).
I.1.1-Compost et son importance
Le compost est un amendement à base de déchets
d'origine végétale et /ou animale. Le compost est
caractérisé par trois (3) qualités majeures qui sont :
la stabilité, l'efficacité agronomique
et l'innocuité (Konan (2018) in Ademe
(2001)). Le compost est aussi une source importante de matière
organique. La matière organique du sol joue un rôle important dans
la durabilité de la fertilité, et donc pour une production
agricole durable. En plus d'être une source d'éléments
nutritifs pour les cultures, la matière organique améliore les
propriétés biologiques et physico-chimiques du sol. Suite
à ces améliorations, le sol devient plus résistant aux
agressions telles que la sécheresse, les maladies et la toxicité.
Il aide la culture à mieux prélever les éléments
nutritifs. Il présente un cycle nutritif de bonne qualité en
raison d'une activité microbienne vigoureuse. Ces avantages se
manifestent par une réduction des risques pour les cultures, des
rendements plus élevés et une réduction des
dépenses des agriculteurs quant à l'achat d'engrais
minéraux.
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I.1.2-Processus de compostage
Le processus de compostage est dû à
l'activité de microorganismes (bactéries, champignons) et
d'autres organismes plus grands tels que les vers et les insectes selon Konan
(2018) in M'Sadak et al. (2015). Une activité
efficiente des micro-organismes est obtenue lorsque quatre(4) facteurs sont
combinés de façon optimale. Il s'agit du type de matière
organique, de l'air, de l'humidité et de la température.
Concernant la température, des valeurs de 60 à 70°C dans les
tas de déchets favorisent la fermentation. Des valeurs trop
élevées peuvent détruire les microorganismes utiles et
arrêter le processus de décomposition. Un bon processus de
décomposition selon Konan (2018) in Kaiser (1983) passe par les
phases mésophiles, thermophiles et de refroidissement. La phase de
maturation met fin au processus de compostage (Photo 1).
Photo 1 : Retournement et aération durant
le compostage I.1.3-Méthodes de compostage
Plusieurs méthodes sont employées pour la
fabrication du compost. En fonction des matériaux disponibles et les
conditions climatiques, on peut choisir l'une ou l'autre.
Compostage en tas
Le compostage en tas consiste à regrouper les
résidus directement sur le sol en tas et de les faire décomposer
par arrosage et retournement. C'est une technique qui permet de produire du
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compost en quantité, de qualité et en si peu de
temps, 2 à 3 mois. Le volume du tas dépend de la quantité
de la matière à traiter. Le tas à décomposer doit
être constitué de matières biodégradables telles que
les résidus de récolte, de ménage et du fumier (Konan
(2018) in Lemare et al. (2003) (Photo 2).
Photo 2 : Compostage en tas
Le compostage dans les fosses
Dans cette méthode, le compost est fabriqué dans
des fosses ayant été creusées dans le sol. La profondeur
optimale d'une fosse varie selon les conditions locales du sol et la nappe
phréatique. La fosse doit avoir une largeur de 1,5 à 2 m, une
profondeur de 50 cm et peut avoir une longueur variable. Afin de réduire
la perte d'eau, il convient de revêtir la fosse d'une fine couche
d'argile (Konan (2018) et Agrdok (2002).
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