Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody
Département des sciences du sol, de l'eau et des
géomatériaux
N° d'ordre : 32 / 2O20
UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières
Présenté par :
KOUAKOU KONAN PAUL
Contact: 08648235 / 76664505
Date de soutenance: 24 / 02 / 2020
Directeur de mémoire : Dr KONE Brahima (Maitre
de conférences)
Composition du jury
Prof KASSI A.J.B Président
Dr KONE Brahima Directeur
Dr GUETY Thierry Philippe Examinateur
Dr/Prof Examinateur
MÉMOIRE
Pour l'obtention du Diplôme de MASTER
MEMOIiE
en Sciences de la Terre
Option : Pédologie
THÈME
p g
ACTIVATION DU COMPOSTAGE DE LA
PAILLE DE RIZ PAR EFFET DU CALCIUM
THÈME
Année Universitaire
20118-2019
République de Côte d'Ivoire
~~~~~~~~~~~~~
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
~~~~~~~~~~~~~
Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la
Recherche Scientifique
République de Côte d'Ivoire
Année Universitaire
20118-2019
MÉMOIRE
Pour l'obtention du Diplôme de
MASTER Laboratoire de Pédol
en Sciences de la Terre Option :
Pédologie
EMOIRE
THÈME
ACTIVATION DU COMPOSTAGE DE LA
Por l'obtention du Diplôe de Master en Scences de la
Terre
PAILLE DE RIZ PAR EFFET DU CALCIUM
Présenté par :
KOUAKOU KONAN PAUL
|
Composition du jury
Prof KASSI A.J.B Président
Dr KONE Brahima Directeur
Dr GUETY Thierry Philippe Examinateur
Dr/Prof Examinateur
|
Contact: 08648235 / 76664505
Date de soutenance: 24 / 02 / 2020 Directeur de
mémoire : Dr KONE Brahima
(Maitre de conférences)
|
UFR des Sciences de la Terre et des Ressources Minières
Université Félix Houphouët-Boigny de Cocody
Département des sciences du sol, de l'eau et des
géomatériaux
N° d'ordre : 32 / 2020
iii
i
DEDICACE
À Mon père KOUAKOU Amani N'Goh Blaise, ma
mère N'Guessan N'Dri, mes frères et soeurs, que ce travail soit
le symbole de ma reconnaissance pour leur amour infini.
À mademoiselle N'Gbebou Élisabeth, que je remercie
pour le soutien moral, le réconfort qu'elle m'a apporté et pour
les merveilleux et bons moments passés ensemble.
À tous mes amis Traoré Moctar, Ankué
Jonathan, Kouadio Emmanuel et Kouassi Eunice.
ii
REMERCIEMENTS
Au terme de cette étude, je tiens à remercier
toutes les personnes qui, de près ou de loin, m'ont soutenues et
encouragées tout au long de ce travail.
À cet effet, je voudrais exprimer toute ma gratitude au
:
Professeur SORO Nagnin, Doyen de l'UFR-STRM, pour nous avoir
acceptés dans cette UFR, Docteur KOUAKOU Kouadio Emmanuel Vice-Doyen en
charge de la pédagogique toutes mes salutations à vous Monsieur,
et toute l'administration de ladite UFR,
Professeur COULIBALY Aoua Sougo, Vice-Doyen en charge de la
recherche de l'UFRSTRM, Spécialiste en Géochimie
Environnementale. Je voudrais ici, adresser mes sincères remerciements
et ma profonde gratitude pour la fierté que vous inspiré pour le
genre, Professeur AKA Kouamé, Doyen Honoraire de l'UFR-STRM, pour avoir
accepté mon inscription en Master;
Professeur DIGBEHI Bruno, responsable de la formation du
3ème cycle, pour avoir facilité mon inscription.
Je remercie et rends un grand hommage au Directeur du
laboratoire le Professeur YAO-KOUAME Albert pour m'avoir accueilli au sein du
laboratoire des Sciences du Sol, à tous les enseignants du
département des sciences du sol, particulièrement, à Dr
BRAHIMA Koné, mon directeur de mémoire, porteur de ce
mémoire, sans qui, il n'aurait jamais abouti. Je voudrais lui adresser
ici, mes plus vifs remerciements, pour sa disponibilité, ses critiques
pertinentes, ses conseils avisés, son engagement à la formation
des apprenants.
Je voudrais également remercier Docteur GUETY Thierry
Philippe, examinateur de ce mémoire, sans qui, ce ne serait
validé. Je voudrais lui adresser ici, mes vifs remerciements, pour sa
disponibilité, ses critiques pointues.
Je voudrais remercier également la directrice du Centre
National Floristique (CNF), de nous avoir accordés son espace pour la
réalisation de notre expérience.
Je tiens à remercier les Doctorants KRAIDI et ALLA pour
leur disponibilité et l'attention particulière qu'ils m'ont
accordée lors de la rédaction de ce travail.
Mes remerciements vont à l'endroit de tous les
camarades de la 16ème promotion, et en particulier TRAORE
Moctar pour leur encouragement et leur soutien.
Je remercie mon père Professeur KOUAKOU Amani N'Goh
Blaise et ma mère N'Guessan N'Dri pour leur encouragement et soutien
moral.
Je ne saurai terminer, sans remercier tous mes frères
et toutes mes soeurs ainés (es) pour leur soutien financier et qui ont
toujours eu confiance en moi.
iii
TABLE DES MATIERES
DEDICACE i
REMERCIEMENTS ii
LISTE DES TABLEAUX ix
RÉSUMÉ x
ABSTRACT xi
INTRODUCTION GENERALE 1
CHAPITRE I 5
COMPOSTAGE ET DIFFERENTS TYPES DE COMPOSTS 5
Introduction 5
I.1-Définitions 5
I.1.1-Compost et son importance 5
I.1.2-Processus de compostage 6
I.1.3-Méthodes de compostage 6
I.1.4-Types de compostage 7
I.2-Les facteurs de réussite d'un compostage 9
I.3-Amendements du sol 10
I.2.1-Amendements organiques 11
1.2.2-Amendements minéraux 11
I.3-Rôles du calcium 12
I.3.1-Rôle physiologique pour les plantes 12
I.3.2- Influences sur les propriétés physiques
du sol 12
1.3.3-Influences sur les propriétés chimiques
(en relation avec le pH) 12
1.3.4-Influence sur les propriétés biologiques
13
I.4.5-Carbone et les végétaux 13
I.5-Paille du riz 13
I.6-Dolomite 15
I.7-Plante de riz 15
I.8-Matériel de traitement de données 15
Conclusion partielle 15
CHAPITRE II 17
CARBONE DANS LES SOLS 17
II.1-Role des sols dans le cycle du carbone 17
II.2-Dynamique du carbone organique dans les sols 18
iv
II.3-Role clé de la matière organique dans le
sol 18
III.4-Gestion du carbone dans les sols et les zones tropicales
19
III.5-Humification et minéralisation 19
Conclusion partielle 19
CHAPITRE III 21
MATERIEL 21
III.1-DESCRIPTION DU SITE 21
III.1.1-Localisation 21
III.1.2-Climat 22
III.1.3-Sol et la faune 22
III.2-Matériel technique de terrain 23
III.2- Matériel de laboratoire 24
Conclusion partielle 25
CHAPITRE IV 26
METHODES 26
IV.1-Caractérisation chimique du sol de CNF (pH eau)
26
IV.2-Aménagement du dispositif expérimental
26
IV.3- Mise en place du dispositif de compostage 27
IV.4-Descriptif expérimental 27
IV.5-Données du compost 28
IV.5.1-La température 28
IV.5.2-Population macrofaune 28
IV.5.3-Arrosage des tas 29
IV.5.4-Suivi de la maturation 29
IV.5.5-Taux de décomposition du compost (Td) 29
IV.5.6-Masse du compost 30
IV.5.7-Mesure du rendement 30
IV.5.8-La population microbienne 30
IV.5.9-Composition chimique du compost 31
IV.5.10-Détermination de la matière organique
32
IV.5.11-Carbone organique 32
IV.5.12-Mesure du rapport C/N 32
IV.6-Test agronomique 33
IV.6.1-Mise en place 33
v
IV.6.2-Semis du riz 33
IV.6.3-Evaluation de la phytotoxicité du compost obtenu
34
IV.6.4-Taux de germination 34
IV.6.5-Taux de mortalité 34
IV.6.6-Démariage des plants 35
IV.6.7-Mesure des plants de riz 35
IV.8-Floraison et maturité physiologique du riz 36
IV.9-Récolte de riz 36
IV.10-Analyses statistiques des données 37
IV.10.1-Données du compost 37
IV.10.2-Données du test agronomique 38
Conclusion partielle 38
CHAPITRE V 40
RESULTATS 40
V.1-Caractérisation chimique du sol de CNF (pH eau)
40
V.2-Résultats du compost 40
V.2.1-Evaluation des macrofaunes en fonction du traitement et
en fonction du temps 40
V.2.2-Résultats des températures mesurées
41
V.2.3-Masse et rendement obtenus 43
V.2.4-Rapport du pH avec le traitement 44
5.2.5-Caractéristiques chimiques du compost 45
V.3-Etude de la valorisation agronomique du compost produit
46
V.3.1-Maturité du compost 46
V.3.2-Effets du compost obtenu sur la croissance du riz 47
5.3.3-Résultats de récolte du riz 49
Conclusion partielle 51
CHAPITRE VI 52
DISCUSSIONS 52
VI.1-Impact des caractéristiques du compost sur la
qualité du sol 52
VI.2-Impact des paramètres environnementaux sur le riz
54
VI.2.1-Effet de la température sur la germination et
croissance des plantules 54
VI.2.2-Effet de la température sur le tallage des
plants de riz 54
VI.2.3-Phase reproductive 54
VI.2.4-Importance du rayonnement solaire 54
vi
VI-2-Comparaison des effets des différents activateurs
55
Conclusion partielle 56
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES 58
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 60
ANNEXES 67
Annexe 1 : Décomposition presque complète du
composte 67
Annexe 2 : Tamisage du compost 67
Annexe 3 : Labour des microparcelles avant le semis 68
Annexe 4 : Arrosage et évolution des plants de riz
après une semaine 68
Annexe 5 : Action des termites sur la croissance des plants de
riz 69
vii
LITSTE DES FIGURES
Photo 1 : Retournement et aération durant le compostage
6
Photo 2 : Compostage en tas 7
Photo 3 : Compost de déchets végétaux
8
Photo 4: Compost d'ordures ménagères (A et B)
8
Figure 1 : Courbe thermique durant le compostage 10
Photo 5 : Amendement minéral (Feldspath) 11
Figure 2 : Les quatre voies de l'humification (Stevenson,
1994) 17
Figure 3 : Localisation de la zone d'étude à
l'Université Félix Houphouet Boigny. (Source :
Traoré, 2019) 22
Photo 6 : Photos du matériel de terrain 24
Photo 7 : Photos du matériel de laboratoire 25
Conclusion partielle 25
Photo 8: Étapes de la détermination du pH eau
(A=agitation manuelle ; B=mesure du pH) 26
Figure 4: Dispositifs blocs complets randomisés 28
Figure 9 : Macrofaunes (A : chenille et B : milles pattes)
28
Photo 10 : Technique de tamisage (A : tamis à 2 mm de
diamètre ; B : tamisage) 29
Photo 11: Technique d'observation des microorganismes 31
Photo 12 : Microfaunes observés 31
Photo 13 : Mise en place l'essai agronomique (A : Dispositif ;
B : Piquetage de 1m2) 33
Photo 14: Technique de semis de riz 34
Photo 15: Mort des plantes causées par les termites
35
Photo 16: Mesure de la hauteur des plants en fonction du temps
36
Photo 17 : Production du riz (A=Étape de la floraison ;
B= étape de la maturité
physiologique) 36
IV.9-Récolte de riz 36
Photo 18 : 1er test agronomique (A= riz
récolté ; B= paille obtenue après la récolte) 37
Photo 19 : 2ème test agronomique (A= riz
récolté ; B= paille obtenue après la récolte) 37
Figure 5 : Diagramme de la moyenne des macrofaunes en fonction
du temps 41
Figure 6: Diagramme de la moyenne des macrofaunes en fonction
du temps et du traitement
41
Figure 7 : Diagramme de moyenne température en fonction
du traitement 42
Figure 8: Évolution de la température en
fonction du traitement et du temps 43
viii
Figure 9: Relation entre miro organismes et rendement par
traitement 44
Figure 10 : Rapport entre le pH et le traitement 45
Figure 11 : Relation entre pH, traitement, rendement et
microorganismes en fonction du
traitement 45
Figure 12 : Diagramme des taux de variation et de
mortalité de la semence 1 46
Figure 13 : Diagramme montrant le taux de germination et taux de
mortalité de la semence 2
47
Figure 14 : Croissance des plants de riz en fonction des
microorganismes 48
Figure 15 : Maturité physiologique en fonction du temps et
du traitement 49
Figure 16 : Maturité physiologique en fonction du temps et
du traitement 49
Figure 17 : Relation entre le traitement et la production (test
1) 50
Figure 18 : Relation entre le traitement et la production (test
2) 51
Photo 20 : Fin de la décomposition du compost (A et B)
67
Photo 21 : Tamisage du compost (A : éléments
grossiers ; B : matières fines) 67
Photo 22 : Labour des microparcelles (A et B) 68
Photo 23 : Arrosage des plants de riz (A : plants de riz une
semaine après la germination ; B :
plants de riz deux semaines après la germination)
68 Photo 24 : Destruction des plants de riz par les termites (A : colonie de
termites ; B : plants riz
restant après l'action des termites) 69
ix
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Composition de différentes parties de la
balle de riz (%), (DELOT, 2015) 14
Tableau 2: Comparaison avec d'autres matériaux, (DELOT,
2015) 14
Tableau 3 : Analyses de laboratoires, (DELOT, 2015) 14
Tableau 4: Caractéristiques des apports de calcium
27
x
RÉSUMÉ
La faible quantité de la matière organique dans
les sols africains constitue une contrainte majeure pour la production
agricole, alors qu'une quantité importante de restes de récolte
inexploitée existe à cette utilité. Pour résoudre
ce problème, l'usage de la paille de riz s'avère
nécessaire. Cependant compte tenu de sa décomposition qui est
lente, un prétraitement a été fait plus
précisément avec le Calcium (dolomite) à
l'Université Félix Houphouët-Boigny dans le Centre
Floristique National (CNF). Nous avons réalisé un compostage en
aérobie en mettant en place un dispositif expérimental de bloc
complet randomisé de quatre doses de Calcium en place (T: 0 kg de Cela,
T1,: 0,108 kg de Cela, T2,: 0,217 kg de Cela, T3,: 0,325 kg de Cela) le riz
paille pour 1,5 kg par traitement en trois (3) répétitions. Les
paramètres étudiés sont: les paramètres de la
science des raisons (la température, le pH, le taux de
décomposition (Td), les micro-organismes, le carbone, azote et les
métaux lourds (ETM)) et les paramètres agronomiques (le taux de
germination des grains, le taux de la mort des plants de riz, l'augmentation et
les composants de production). La décomposition est plus rapide (63
jours) où les traitements T1, T2 et T3 ont donné respectivement
des productions de (78%, 83% et 90%), respectivement contenu dans l'azote de
(0,11%; 0,13% et 0,15%), plusieurs faune de (5, 7 et 9) et plusieurs
bactéries de (1,7206 X 10+12/g compost) mais avec une production faible
de grain de riz. Une plus grande augmentation végétative a
été observée pour T3 avec un effet significatif
(P>0,05) quelque traitement a été observé sur les
paramètres agro-morphologiques de riz. Malgré une immobilisation
des nourritures par les populations fortes de microorganismes à la fin
du processus (9ème semaine) implication par l'amendement avec
le calcium au compostage de la paille du riz, nous sommes complètement
arrivés une production faible à grain de riz loin des moyennes
nationales observées. Cette production faible est due à
l'influence de l'ombre de la végétation autour de notre parcelle
de l'essai.
Mots clés : activation du compost, paille de riz, calcium,
amendement du sol, microorganisme.
xi
ABSTRACT
The weak content in organic matter of the African soils
constitutes a major constraint for the agricultural production, whereas a
quantity important of residues of untapped harvest exists to this utility. For
landing to this problem, the use of the straw of rice was necessary. However
his/her/its decomposition being slow, a pretreatment has been considered more
precisely with the Calcium from the dolomite in the university Felix
Houphouët Boigny in the Center National Floristique (CNF). A dating aerobe
has been achieved while putting an experimental device of complete block
randomized of four doses of Calcium in place (T: 0 kg of That, T1: 0,108 kg of
That, T2,: 0,217 kg of That, T3,: 0,325 kg of That) rice mulches for 1,5 kg by
treatment in three (3) repetitions. The studied parameters are: the grounds
science parameters (the temperature, the pH, the rate of decomposition (Td),
the microorganisms, the carbon, nitrogen and the heavy metals (ETM)) and the
agronomic parameters (the rate of germination of the grains, the death rate of
the plantations, the growth and the components of output). The dating was
faster (63 days) where the T1 treatments, T2 and T3 give respectively of the
outputs of (78%, 83% and 90%), respectively in content in nitrogen of (0,11%;
0,13% and 0,15%), a number of fauna of (5, 7 and 9) and a number of bacteria of
(1,7206 × 10+12/g compost) but with a weak output in grain of rice. A
bigger vegetative growth has been observed relatively for T3 with a meaningful
effect (P>0,05) some treatment has been observed on the agro-morphological
parameters of rice. In spite of an immobilization of the nutriments by the
strong populations of microoganisms at the end of the process (9th week)
implication by the amendment with the calco-compost of the rice straw, we got a
weak output in grain of rice completely far from the observed national
averages. This weak output is of the the influence of the vegetation shadiness
around our parcel of the test.
Key words: activation of compost, straw of rice, calcium,
amendment of soil, microorganism.
1
1
INTRODUCTION GENERALE
La gestion des terres et de la qualité du sol est une
contribution majeure pour la production agricole. En effet, les sols sont au
centre des grands cycles biogéochimiques constituant des réserves
d'éléments nutritifs. Ces sols sont des milieux complexes
où les processus biologiques et chimiques qui s'y déroulent
définissent leur qualité. L'étude de l'évolution
des sols dans un contexte de l'amélioration de l'agriculture est
primordiale pour accompagner au mieux la mise en place de systèmes
agricoles productifs et durables (Dominique, 2007). Il est
récurrent de constater certaines contraintes majeures de la production
agricole en zone tropicale semi-aride de l'Afrique de l'Ouest. Ces contraintes
sont entre autres la faible fertilité des sols, les problèmes
d'érosion et de ruissellement, les problèmes d'accès
à la matière organique, etc.
Face au besoin alimentaire croissant, la culture continue
s'impose comme une alternative pour pallier à la raréfaction des
terres et à la faiblesse des rendements. Or, l'usage d'engrais favorise
la baisse des rendements au fil des cultures (CILSS, 1996):
une acidification couplé à la réduction de la
capacité d'échange des cations (CEC) qui est dominée par
Fe2+ s'observe. Ainsi dans les plaines aménagées ou
les champs de production de riz, les producteurs utilisent tout le temps des
engrais chimiques pour produire avec des rendements plafonnés à
1,5 t/ha même pour les variétés dont le potentiel serait de
4 t/ha. (CILSS, 1996). Des travaux comparatifs des effets des
engrais et de la matière organique ont montré que la teneur en
éléments fertilisants majeurs, NPK, peut quasiment doubler dans
le compost par rapport à la matière première d'origine
(Gérard G., 2012) in (Trame, 2008
; Itab, 2001 ; Mustin, 1987).
Fort du fait que la matière organique induit des
rendements plus stables dans le long terme que les engrais chimiques, son usage
a été recommandé (Desjardins, 1991). En
effet, la matière organique renforce la structure du sol, sa
capacité de rétention en eau et sa capacité
d'échange ionique en plus de sa minéralisation contribuant
à la fertilité chimique (Desjardins, 1991).
Nonobstant ces avantages, la pratique de l'apport de matière organique
peine à être adoptée. À l'analyse, il ne serait pas
aisé de trouver la dose de 12 t/ha recommandée aux sols en
Afrique (Dabin et Maignien, 1979). Vu sous cet angle, le
problème de fertilité des sols africains se résumerait
à une disponibilité quantitative et qualitative de la
matière organique. D'où l'intérêt du compostage des
déchets municipaux et des résidus de récolte.
C'est ainsi que l'enfouissement direct de la paille de riz a
été faite par Zadi et al. (2010)
confirmant la production de la riziculture irriguée pour 12 t/ha. Mais
cette technique
2
est lente à mettre les nutriments à disposition
des plantes (Roche et al., 1953). Fort heureusement,
le compostage permet une minéralisation plus rapide libérant plus
de nutriments pour une matière moins importante. Mais dans le cas d'un
compostage d'andin, la durée raisonnable est de l'ordre de 4 mois pour
la fermentation suivi de 3 mois pour la maturation (Yulipriyanto,
2001). D'où l'intérêt de l'étude
présente qui se propose de réduire la durée (le temps) du
processus de compostage. Pour cela des activateurs sont souvent
recommandés tels que l'urée (Ganry et Feller,
1977). Or, les récents travaux de Lieba (2019)
ont montré les limites de cette technique en zones humide comme le Sud
forestier de la Côte d'Ivoire. En plus de cela, des microorganismes ont
une préférence nutritionnelle pour le calcium (Michel,
1999), et ce nutriment serait un bon activateur. D'où
l'initiative de cette étude intitulée : activation du
compostage de la paille de riz par l'effet du calcium. Elle
soulève la question de recherche suivante : comment le calcium
peut-il augmenter l'efficacité et la quantité des
décomposeurs de matière organique ?
Pour mieux aborder cette question, notre étude
s'oriente autour d'un objectif principal qui est de contribuer à
accroitre la disponibilité des sources de matières organiques
pour l'amendement des sols. De façon spécifique, il s'agit :
+ réduire la durée du compostage à base
de riz par l'apport du calcium ;
+ améliorer la quantité du compost à base
de riz ;
+ augmenter la qualité du compost à base de
riz.
Pour atteindre ces objectifs, cette étude va s'articuler
autour des hypothèses suivantes :
> l'intérêt de l'addition du calcium naturel
à la paille de riz dans la nutrition bactérienne
stimulerait la population microbienne décomposeur da la
matière organique ;
> la forte population microbienne stimulée par le
calcium faciliterait la dégradation des fractions récalcitrantes
(lignine) de sorte à accroitre la quantité de compost de la
paille de riz ;
> la composition chimique et physique du calcium
permettrait de participer à l'augmentation de la qualité du
compost récolté.
L'étude s'inscrit dans le cadre de l'amendement
organique des sols face à la dégradation grandissante des sols et
l'insuffisance quantitative et qualitative de source de matière
organique. Elle permettra à terme, d'identifier une méthode pour
disposer de matière organique à cet effet.
Le présent mémoire, qui rend compte de
l'étude réalisée, est structuré en trois grandes
parties.
3
La première partie aborde les
généralités concernant le compostage, le calcium, les
types d'amendements et le milieu physique de la zone d'étude. La
deuxième partie présente le matériel et les
méthodes de l'étude. La troisième partie présente
les principaux résultats auxquels l'étude a abouti, ainsi que
leur discussion et enfin, une conclusion générale, assortie de
perspectives, des références bibliographiques et des annexes,
complètent le mémoire.
PREMièRE PARTIE:
GénéRAliTéS
4
5
CHAPITRE I
COMPOSTAGE ET DIFFERENTS TYPES DE COMPOSTS
Introduction
Tout travail de recherche se fonde sur les renseignements
fournis par la littérature et qui constituent ce qu'il est convenu par
l'expression « rétrospective du problème ». Cet
exercice commande que soit dressé le bilan de la littérature sur
l'étude envisagée.
Le présent chapitre fait une synthèse des
connaissances sur le compostage et les différents types de
compostage.
I.1-Définitions
Le compostage est un processus naturel de
«dégradation» ou de décomposition de la matière
organique par les micro-organismes dans des conditions bien définies.
Les matières premières organiques, telles que les résidus
de culture, les déchets animaux, les restes alimentaires, certains
déchets urbains et les déchets industriels appropriés,
peuvent être appliquées aux sols en tant que amendement, une fois
le processus de compostage terminé (Mustin, 1987).
I.1.1-Compost et son importance
Le compost est un amendement à base de déchets
d'origine végétale et /ou animale. Le compost est
caractérisé par trois (3) qualités majeures qui sont :
la stabilité, l'efficacité agronomique
et l'innocuité (Konan (2018) in Ademe
(2001)). Le compost est aussi une source importante de matière
organique. La matière organique du sol joue un rôle important dans
la durabilité de la fertilité, et donc pour une production
agricole durable. En plus d'être une source d'éléments
nutritifs pour les cultures, la matière organique améliore les
propriétés biologiques et physico-chimiques du sol. Suite
à ces améliorations, le sol devient plus résistant aux
agressions telles que la sécheresse, les maladies et la toxicité.
Il aide la culture à mieux prélever les éléments
nutritifs. Il présente un cycle nutritif de bonne qualité en
raison d'une activité microbienne vigoureuse. Ces avantages se
manifestent par une réduction des risques pour les cultures, des
rendements plus élevés et une réduction des
dépenses des agriculteurs quant à l'achat d'engrais
minéraux.
6
I.1.2-Processus de compostage
Le processus de compostage est dû à
l'activité de microorganismes (bactéries, champignons) et
d'autres organismes plus grands tels que les vers et les insectes selon Konan
(2018) in M'Sadak et al. (2015). Une activité
efficiente des micro-organismes est obtenue lorsque quatre(4) facteurs sont
combinés de façon optimale. Il s'agit du type de matière
organique, de l'air, de l'humidité et de la température.
Concernant la température, des valeurs de 60 à 70°C dans les
tas de déchets favorisent la fermentation. Des valeurs trop
élevées peuvent détruire les microorganismes utiles et
arrêter le processus de décomposition. Un bon processus de
décomposition selon Konan (2018) in Kaiser (1983) passe par les
phases mésophiles, thermophiles et de refroidissement. La phase de
maturation met fin au processus de compostage (Photo 1).
Photo 1 : Retournement et aération durant
le compostage I.1.3-Méthodes de compostage
Plusieurs méthodes sont employées pour la
fabrication du compost. En fonction des matériaux disponibles et les
conditions climatiques, on peut choisir l'une ou l'autre.
Compostage en tas
Le compostage en tas consiste à regrouper les
résidus directement sur le sol en tas et de les faire décomposer
par arrosage et retournement. C'est une technique qui permet de produire du
7
compost en quantité, de qualité et en si peu de
temps, 2 à 3 mois. Le volume du tas dépend de la quantité
de la matière à traiter. Le tas à décomposer doit
être constitué de matières biodégradables telles que
les résidus de récolte, de ménage et du fumier (Konan
(2018) in Lemare et al. (2003) (Photo 2).
Photo 2 : Compostage en tas
Le compostage dans les fosses
Dans cette méthode, le compost est fabriqué dans
des fosses ayant été creusées dans le sol. La profondeur
optimale d'une fosse varie selon les conditions locales du sol et la nappe
phréatique. La fosse doit avoir une largeur de 1,5 à 2 m, une
profondeur de 50 cm et peut avoir une longueur variable. Afin de réduire
la perte d'eau, il convient de revêtir la fosse d'une fine couche
d'argile (Konan (2018) et Agrdok (2002).
I.1.4-Types de compostage
La nature des déchets organiques utilisés permet
de distinguer le type de compost.
Compost de restes végétaux
Divers déchets végétaux sont
utilisés pour produire du compost (Ammari et al., 2006). Il
s'agit des mauvaises herbes aquatiques des lacs et des eaux navigables, des
algues marines et de la pulpe de café. Concernant les mauvaises herbes
aquatiques, la jacinthe d'eau douce (Eichhnornia crassi-pes) est
utilisée pour produire du compost. Toutefois, il a été
observé des baisses de production suite à son application (Soudi,
1996). Les algues marines constituent un engrais potentiel. Elles sont riches
en oligo-éléments et en substances régulatrices de la
8
croissance. La pulpe de café constitue un bon engrais.
Elle est riche en matière organique, en azote et en potassium (Konan,
2018) (Photo 3).
Photo 3 : Compost de déchets
végétaux
Compost d'ordures ménagères
Le compost d'ordures ménagères est le produit de
matériaux en excédent et inutiles qui proviennent du
ménage. Ce sont les restes de repas, des papiers, des balayures ou des
cendres de bois (Photo 4).
A
B
Photo 4: Compost d'ordures
ménagères (A et B) Compost d'ordures humaines ou le
vidanges
9
Le compost d'ordures ménagères est le produit
à partir des ordures humaines et des vidanges. Ce compost constitue un
moyen intéressant de se débarrasser de ce type de déchets.
Le compost issu des ordures humaines ou vidanges constitue une bonne source de
substances nutritives pour les plantes. Toutefois, l'utilisation de ce type de
compost présente certaines risques notamment la transmission de maladies
par contamination de plantes ayant poussé sur ces composts
(Konan (2018) in Fancou (2005).
I.2-Les facteurs de réussite d'un compostage
Quatre facteurs principaux concourent à la
réussite du compostage: l'aération,
l'humidité du produit, la
température, la nature et
l'état des matières à composter.
L'aération: elle permet d'apporter
l'oxygène nécessaire pour oxyder les matières au Cours de
la fermentation aérobie. Ce besoin est maximal au départ et
diminue progressivement au cours du temps. Si la fermentation se fait avec
insuffisance d'oxygène, le compostage dégage des odeurs. C'est
pourquoi il faut régulièrement retourner les tas pour les
remettre en contact avec l'air, et aussi ne pas trop tasser les tas pour
maintenir une bonne porosité favorisant la circulation de l'air
(GUET, 1999).
L'humidité: elle est nécessaire
à la vie des micro-organismes. L'humidité Optimale doit
être comprises entre 50 et 75% de la masse totale (GUET, 1999).
Au cours du compostage, sous l'effet de la chaleur et de la
ventilation, les tas perdent l'eau par évaporation et diminuent de
volume.
La température: elle
s'élève rapidement au début du compostage, elle peut
même atteindre 70°C si les produits utilisés sont
fermentescibles. En effet, la dégradation aérobie dégage
de la chaleur selon GUET (1999) (Figure 1).
10
Figure 1 : Courbe thermique durant le
compostage
La composition bio-chimique de départ:
cette composition se caractérise par deux paramètres: le pH le
rapport C/N. L'activité des micro-organismes produit des acides
organiques et du gaz carbonique qui ont tendance à acidifier la masse du
compostage. Si le substrat est déjà acide au départ, un
ralentissement d'évolution peut se produire. On peut y remédier
par une diversification des matériaux et par un amendement calcaire ou
calco-magnésien ou phosphaté. Alors le substrat de départ
doit être moins acide. Le rapport C/N est un autre critère
pratique. Au cours du compostage, celui-ci diminue, car les matières
organiques perdent plus vite leur carbone (oxydé et dégagé
sous forme de gaz carbonique) que leur azote (sous forme de gaz volatile comme
l'ammoniac par exemple). Les expériences selon GUET (1999),
ont montré que c'est pour des rapport C/N compris entre 25 et
40 au départ que les micro-organismes se développent le plus vite
et que l'humification y est active. C'est donc intéressant d'avoir le
rapport C/N de départ élevé supérieur ou
égal à 25.
I.3-Amendements du sol
Les amendements servent à améliorer
l'état physique, chimique et biologique du sol, en favorisant le
maintien d'une bonne structure. Ils sont incorporés à la
plantation et lors du travail du sol annuel, et sont parfois appelés
à tort « engrais de fond ».
Il existe deux types d'amendements : les amendements
organiques et les amendements minéraux.
I.2.1-Amendements organiques
Les amendements organiques ont une origine
végétale et ou animale. Ils allègent les terres lourdes,
donnent du corps aux terres légères et reconstituent le stock de
matière organique du sol et l'humus du sol. Par leur
minéralisation progressive, ils permettent de nourrir durablement les
végétaux, sans risque de lessivage, tout en assurant une
meilleure circulation de l'air et de l'eau. En fait, ils nourrissent le sol
avant de nourrir la plante, une fois la matière organique
décomposée substances minérales assimilables. Les
principaux amendements organiques sont les fumiers d'animaux d'élevage
et le compost. Ils peuvent être utilisés dans toutes les
situations et sont incorporés à la terre à l'automne, ou
pour le compost en fin d'hiver.
1.2.2-Amendements minéraux
Les amendements minéraux améliorent certaines
propriétés physico-chimiques du sol, telles que la correction de
pH ou amélioration de la structure du sol, tout en facilitant son
travail. Ils permettent ainsi aux plantes de mieux absorber les
éléments nutritifs. Les principaux amendements minéraux
sont : la chaux, le gypse, les cendres de bois, le soufre, le sulfate
de fer, le sable, l'argile, la marne etc. Les plus utilisés
dans les jardins sont la chaux pour augmenter le pH d'un sol trop acide, et,
inversement, le sulfate de fer pour acidifier un sol trop basique
(Photo 5).
Photo 5 : Amendement minéral
(Feldspath)
11
12
I.3-Rôles du calcium
I.3.1-Rôle physiologique pour les plantes
- Le calcium est d'abord un élément nutritif
indispensable pour les plantes. C'est un constituant des tissus
végétaux qui augmente leur résistance. Il favorise aussi
le développement des racines par la décompaction du sol,
entrainant l'amélioration de la structure et de la porosité pour
ainsi permettre une meilleure prolifération des racines.
Dans l'ensemble, les besoins sont modestes et sont facilement
satisfaits.
- Le calcium est également un aliment important pour
les animaux qui consomment des plantes fourragères. Cela n'empêche
pas qu'il soit généralement nécessaire de leur en apporter
dans les rations alimentaires sous forme de complément
minéral.
I.3.2- Influences sur les propriétés
physiques du sol
Le calcium améliore la structure et la stabilité
structurale, conférant au sol une structure grumeleuse favorable aux
plantes. Il favorise ainsi la perméabilité et le
réchauffement du sol, facilite le travail du sol et la
pénétration des racines.
- Le calcium favorise la formation du complexe argilo-humique
(CAH) qu'on appelle également complexe adsorbant ou complexe
organo-minéral. Il permet de floculer (assembler) les colloïdes,
c'est-à-dire l'argile et l'humus. Il sert ainsi de ciment aux
agrégats dont il améliore la cohésion (Boyer,
1978).
1.3.3-Influences sur les propriétés chimiques (en
relation avec le pH)
- Le rôle du calcium sur les propriétés
chimiques du sol est bien entendu en relation avec l'acidité.
- On sait que le pH du sol est en relation avec le nombre
d'ions Ca2+ adsorbés sur le complexe adsorbant: plus les ions
Ca2+ adsorbés sont nombreux, plus le pH est
élevé (c'est notamment le cas des sols calcaires). Pour un sol
donné, la situation la plus favorable est d'avoir un complexe adsorbant
saturé, ce qui caractérise un milieu basique ou calcaire. Un
complexe adsorbant saturé signifie que les cations Ca2+
(secondairement Mg2+, K+ et Na+) sont très
majoritaires par rapport aux cations H+ et Al3+. Les ions
H+ et Al3+ sont caractéristiques des sols acides,
leur excès est préjudiciable à la vie du sol.
- Le pH des sols peut varier de 3.5 à 9, ce qui peut
modifier considérablement les propriétés chimiques du sol.
En effet, le pH du sol détermine la mobilité et la
disponibilité des éléments nutritifs, et donc
l'alimentation minérale des plantes. Ainsi:
13
Lorsque le pH < 6 :
- diminution de l'assimilabilité, risque de carence et
difficultés d'absorption de P, K+, N, Ca2+,
Mg2+, S, Mb;
- à l'inverse, risques de toxicité pour la
plante due à certains éléments (notamment l'aluminium) qui
devient soluble.
Lorsque le pH > 7:
- blocage des éléments P, Fe, Mn, Bo: en terrain
calcaire, il y a formation de phosphates calciques insolubles et risques de
carence en fer, manganèse, cuivre, zinc, bore.
-La valeur optimale du pH se situe entre 6 et 6.5 pour les
prairies et entre 6.5 et 7.5 pour les autres cultures.
1.3.4-Influence sur les propriétés
biologiques
- La présence de Ca2+ dans le sol
crée un milieu favorable aux micro-organismes utiles au sol, notamment
la micro-faune et la micro-flore responsables de la minéralisation et de
l'humification des matières organiques.
- En sol acide, la fixation de l'azote à l'air libre
par les bactéries symbiotiques est perturbée (cas des
légumineuses: trèfle, luzerne, pois, féverole...).
- Il existe également des plantes calcicoles et des
plantes calcifuges: certaines espèces végétales
préfèrent les sols contenant du calcaire, d'autres les sols ne
contenant pas de calcaire.
I.4.5-Carbone et les végétaux
- Assimilation du CO2 et stock de carbone dans les plantes.
-Exsudats racinaires des plantes. -Disponibilité des
résidus de récolte. -Production de la paille du riz.
I.5-Paille du riz
La composition de la balle de riz n'est pas homogène.
Les proportions de silice, de carbone et d'oxygène ne sont pas
homogènes.
14
Tableau 1: Composition de différentes
parties de la balle de riz (%), (DELOT, 2015)
Eléments
|
Surface extérieure
|
Coeur
|
Surface intérieure
|
C (%)
|
6,91
|
62,54
|
30,20
|
O (%)
|
47,93
|
35,19
|
42,53
|
Si (%)
|
45,16
|
2,27
|
27,27
|
La paille de riz contient approximativement 20% de silice
opaline, combinées avec une grande quantité de lignine. Un tel
pourcentage de silice n'est pas courant dans la nature. La composition de la
paille de riz n'est pas homogène. La surface extérieure est celle
qui contient le plus de silice (environ 45%). La surface intérieure
contient moins de silice (environ 27%). L'intérieur de la balle contient
environ 2% de silice (DELOT, 2015).
-Comparaison avec d'autres matériaux.
Tableau 2: Comparaison avec d'autres
matériaux, (DELOT, 2015)
Propriétés
% masse sèche
|
Balle de riz
|
Paille de riz
|
Bois
|
Matière volatile
|
64,7
|
69,7
|
85
|
Carbone fixé
|
15,7
|
11,1
|
13
|
Tableau 3 : Analyses de laboratoires, (DELOT,
2015
Propriétés
% masse sèche
|
Balle de riz
|
Paille de riz
|
Bois
|
Carbone
|
38,7
|
37,7
|
48
|
Hydrogène
|
5
|
5
|
6,5
|
Oxygène
|
36
|
37,5
|
43
|
Nitrogène
|
0,5
|
0,6
|
0,5
|
Sulfure
|
0,1
|
nd
|
nd
|
nd : Non déterminé
En France, la norme ISO 29771:2008 Novembre 2008 («
matériaux isolants thermiques destinés aux applications du
bâtiment - Détermination du contenu organique »)
spécifie l'équipement et les modes opératoires permettant
de déterminer le contenu organique des matériaux isolants
thermiques. Cette méthode a pour objectif de déterminer le
contenu organique des produits qui sont inorganiques, c'est-à-dire des
produits contenant un faible pourcentage de composés organiques, qu'il
s'agisse de produits non parementés ou du matériau isolant d'un
produit parementé, (DELOT, 2015).
15
I.6-Dolomite
Le calcium est le produit qui est recommandé dans le
cas de notre travail. Mais ici, nous utilisons la dolomite comme produit car
c'est la forme oxydée qui est plus table dans la nature. La distinction
à l'aide des caractères microscopiques, de la calcite et de la
dolomite dans les roches qui offrent ces éléments
associés, présente des difficultés que l'on ne rencontre
pas pour la détermination des cristaux macroscopiques des mêmes
espèces. Ces difficultés proviennent en partie de la similitude
de composition et de forme qu'affectent ces minéraux dont on ne peut
évaluer, dans le tissu serré des roches, les valeurs angulaires,
ni tenir compte avec certitude de leurs propriétés chimiques
respectives.
I.7-Plante de riz
Pour le test agronomique, deux (2) variétés de
riz ont été utilisées pour le semis.
La première variété est le riz FAFA
(IDSA10), qui est un riz pluvial cultivé en Côte d'Ivoire sur des
plateaux et des pentes. Le riz IDSA 10 est un riz à grains courts et
gros. Sa durée de culture est de trois mois et demi. C'est une
variété résistante à la pyriculariose. Il a un
rendement de 2t/ha.
La deuxième variété est le riz NERICA 2
qui est un riz pluvial cultivé Côte d'Ivoire sur des plateaux et
des pentes. C'est une variété de riz à grains moyens dont
la durée de culture est de trois (3) mois. Son rendement est de
4,5t/ha.
I.8-Matériel de traitement de données
Pour l'exploitation des données recueillies et la
rédaction du mémoire, nous avons eu besoin d'un ordinateur et des
logiciels de bureautique, Word et Excel; paint, SAS.
Conclusion partielle
Au terme de ce chapitre, on note que le compostage est un
processus naturel de «dégradation» ou de décomposition
de la matière organique par les micro-organismes dans des conditions
bien définies. Et il nécessite quatre facteurs principaux qui
concourent à sa réussite ; ce sont:
l'aération, l'humidité du
produit, la température, la nature et
l'état des matières à composter. Le compost est
un amendement à base de déchets d'origine végétale
et ou animale. Le compost est caractérisé par trois (3)
qualités majeures qui sont : la stabilité,
l'efficacité agronomique et
l'innocuité. Ce dernier est aussi une source importante
de
16
matière organique. La matière organique du sol
joue un rôle important dans la durabilité de la
fertilité, et donc pour une production agricole
durable.
17
CHAPITRE II
CARBONE DANS LES SOLS
Introduction
La séquestration du carbone et une augmentation de la
matière organique dans le sol auront un impact direct sur la
qualité et la fertilité du sol. Et il aura aussi des effets
positifs majeurs sur l'environnement et la résistance et la
durabilité de l'agriculture.
II.1-Role des sols dans le cycle du carbone
Le cycle du carbone terrestre est illustré par la
(Figure 2). Dans ce cycle, le carbone organique du sol
représente le plus grand réservoir en interaction avec
l'atmosphère et est estimé entre 1500 et 2000 Gp C à 1 m
de profondeur (2456 à 2 m de profondeur environ).
Le carbone inorganique représente à peu
près 750 Gp, mais il est capturé dans des formes plus stables
comme les carbonates. La végétation (650 Gp) et
l'atmosphère (750 Gp) emmagasine considérablement moins que les
sols. Les flux entre le carbone terrestre ou le carbone organique du sol et
l'atmosphère sont importants et peuvent être positifs
(séquestration) ou négatifs (émission de CO2).
Figure 2 : Les quatre voies de l'humification
(Stevenson, 1994)
Les principaux facteurs jouant sur l'évolution de la
matière organique concernent la végétation (apport de
résidus, composition de la plante), puis les facteurs climatiques
18
(température/ conditions d'humidité) et les
propriétés des sols (texture, teneur en argile,
minéralogie, acidité).
Les autres facteurs, relatifs à la fertilisation du sol
(N, P, S), ou l'irrigation, ont un effet sur la production de la plante et donc
sur la teneur en matière organique. Le taux de minéralisation de
la matière organique dépend principalement de la
température et de la disponibilité d'oxygène, de
l'utilisation des terres, du système de culture et de la gestion des
sols et des cultures (Michel, 2002).
II.2-Dynamique du carbone organique dans les sols
Le stock de carbone organique présent dans les sols
naturels présente un équilibre dynamique entre les apports de
débris végétaux et la perte due à la
décomposition (minéralisation). Dans les conditions normales
d'aérobie des sols, la majorité du carbone est labile et
seulement en petite fraction (1%) de ce qui entre dans le sol (55 Pg/an)
s'accumule dans les la fraction stable qu'est humique (0,4 Pg/an).
La matière organique du sol (MOS) a une composition
très complexe et hétérogène et elle est le plus
souvent mélangée ou associée aux constituants
minéraux du sol. Une grande variété de méthodes ont
été développées pour identifier parmi les
différents constituants de la matière organique des sols des
pools cinétiques, c'est-à-dire des pools ou des compartiments qui
peuvent être définis par un temps de résistance
déterminé du carbone. La séparation traditionnelle de la
matière organique en fraction humique et fulvique, ne sépare pas
des fractions qui ont des cycles de décomposition différentes
(Michel, 2002). Des méthodes de séparation
physiques telles que le fractionnement en fonction de la dimension des
particules, le fractionnement densimétrique ou le fractionnement selon
les agrégats permet de séparer des fractions qui ont un sens
cinétique. Parmi ces fractions, la matière organique particulaire
a été identifiée comme une fraction très sensible
à l'usage des terres. Des méthodes directes existent
également pour déterminer la biomasse microbienne qui
représente 1à 5% de la matière organique totale et un
réservoir d'éléments nutritifs (N, P). C'est une fraction
labile qui change avec la saison, mais a aussi une réponse rapide aux
changements d'utilisation des terres (Michel, 2002).
II.3-Role clé de la matière organique dans le
sol
La matière organique du sol représente
l'indicateur principal de la qualité des sols, à la fois pour des
fractions agricoles (production et économie) et pour des fractions
19
environnementales (la séquestration du carbone et la
qualité de l'air). La matière organique est le principal
déterminant de l'activité biologique. La qualité et la
diversité de la faune et des micro-organismes sont en relation directe
avec la présence de la matière organique. La matière
organique et l'activité biologique qui en découle ont une
influence majeure sur les propriétés physiques et chimiques des
sols. L'agrégation et la stabilité de la structure du sol avec le
contenu en carbone des sols. Les conséquences directes sur la dynamique
de l'eau et la résistance à l'érosion par l'eau et le
vent. Le carbone des sols affecte aussi la dynamique et la
biodisponibilité des principaux éléments nutritifs.
III.4-Gestion du carbone dans les sols et les zones
tropicales
Même si la teneur en carbone et la capacité de
fixation de CO2 / ha des sols arides sont basses, elles peuvent fournir une
contribution importante à la séquestration du carbone mondial,
tout en prévenant ou diminuant la désertification.
La teneur en matière organique du sol est
généralement plus basse là où la dégradation
est plus grave. Par conséquent, la quantité de carbone
séquestré par le réaménagement des sols
dégradés sera considérable. Pour les sols tropicaux, les
sols dégradés représentent 45 à 65%, selon le
continent. Cette situation fait espérer de très grandes
possibilités de séquestration du carbone dans les sols tropicaux
dégradés.
III.5-Humification et minéralisation
L'humification Processus biochimique de
néo-synthèse de substances organiques par augmentation de taille
de certaines molécules, et cela tout en contractant des liens entre les
composés dit amorphes et des éléments minéraux
(argile) afin de former le complexe argilo-humique qui joue un rôle
important dans le maintien des propriétés physiques du sol.
La minéralisation Processus physique, chimique et
biologique menant à la transformation des constituants organiques en
constituant minéraux solubles ou gazeux tel que (nitrate,
sulfate...).
Conclusion partielle
Les bénéfices attendus comprendront les
améliorations des propriétés chimiques, la
biodisponibilité des éléments (une plus grande
fertilité), et la réaction contre la dégradation
20
physique, en particulier l'érosion. La
séquestration du carbone aidera à restaurer la qualité des
sols dégradés (Michel, 2002).
|
DEUXIEME PARTIE : MATERIEL ET METHODES
|
21
CHAPITRE III
MATERIEL
Introduction
Ce travail a pu être mené grâce à
différents types de matériel. Il s'agit, entre autres, de
matériel technique de terrain, de matériel technique de
laboratoire, de matériel de traitement des données et des
techniques de compostage.
III.1-DESCRIPTION DU SITE III.1.1-Localisation
Le Centre National de Floristique (CNF), est situé au
sein de l'Université Félix Houphouët Boigny d'Abidjan. Il
est limité au Nord par le boulevard François Mitterrand et au Sud
par la Faculté de Droit de l'Université. Il se trouve à
l'Ouest du ravin séparant le Campus de Cocody et la Riviera Golf ;
à l'Est de l'Amphithéâtre du District (ancien parking de la
SOTRA). Le centre est situé entre les longitudes Nord 3°59.0'0 et
3°59.1'0 et les latitudes Ouest 5°20.8'N et 5°20.9'N
(Figure 3).
Le jardin est délimité par un layon
périmètre doublé d'une clôture. Il est parcouru
d'allées internes et périphériques délimitant
plusieurs parcelles thématiques (Kouamé,
2013).
22
Figure 3 : Localisation de la zone
d'étude à l'Université Félix Houphouet Boigny.
(Source : Traoré, 2019)
III.1.2-Climat
La ville d'Abidjan se situe dans la zone de confluence de deux
masses d'air (Queney, 1956), in
(Kouamé, 2013). D'une part la mousson d'origine
océanique et de secteur Sud-Ouest, et d'autre part le harmattan sec
venant du continent et de secteur Nord-Est. L'alternance de ces deux vents est
due au déplacement du Front Intertropical. Cette ville, appartenant
à la zone climatique Sud de la Côte d' Ivoire, est soumise au
climat attiéen, caractérisé par quatre saisons
déterminées par la pluviométrie (Eldin, 1971),
in (Kouamé, 2013).
III.1.3-Sol et la faune
Le sol
La zone d'étude se trouve dans la partie Nord-Est du
District d'Abidjan. Cet ensemble sédimentaire fait de sédiments
tertiaires et quaternaires constitue un long ruban qui va de Sassandra
jusqu'à Axim au Ghana. Les formations sédimentaires dans la
région du Grand Abidjan sont constituées d'argiles et d'argiles
sableuses, de sables et de grès, de conglomérats, de sables
glauconieux et de marnes. Il est peu profond dans le compartiment nord par
rapport au compartiment sud subsident (Oga, 1998). Le sol de
la ville d'Abidjan est essentiellement
23
ferrallitique, fortement désaturé
(Guillaumet et Adjanohoun, 1991). Il présente un
horizon humifère peu épais.
La faune
La diversité de la faune du jardin n'est pas aussi
riche que celle de la flore compte tenu de la présence de l'homme sur le
site avant la création du jardin. Toutefois, la relation faune-flore est
assurée grâce à la présence de quelques
espèces dont les rongeurs comme les écureuils pygmée
Myosciurus pumilio (Le Conte, 1857) et les souris Mus musculus
(Linné, 1758). L'avifaune est constituée de corbeaux Corvus
albus (Muller, 1776), d'éperviers Milvusmigrans (Boddaert,
1783; Kpangui, 2009). Quant aux reptiles, ils sont représentés
par les margouillats Agama agama (Linné, 1758) et les serpents
tels que le Mamba vert Dendroaspis viridis (Hallowell, 1844). Les
escargots Achatina achatina (Linné, 1758) et certaines
chauves-souris Hypsignathus montrosus (Allen, 1861) qui
fréquentent nuitamment le jardin (Kassi, 2001), in
(Kouamé , 2013) ne sont pas en marge. De même on note la
présence de nombreux insectes dans le jardin.
III.2-Matériel technique de terrain
Le matériel technique de terrain se compose de :
- un GPS (Global Positionning System) de marque GARMIN MONTANA
680, pour relever
les coordonnées des différents points du Centre
National Floristique ;
- un couteau, pour couper le riz ;
- un mètre ruban, pour la délimitation de notre
parcelle, les blocs et mesurer la hauteur des
plants de riz;
- des marqueurs, pour identifier les différents sachets
d'échantillons de sols ;
- des bracelets en caoutchouc, pour sceller les sachets contenant
les échantillons ;
-un tamis à mailles carrées de diamètre 2
mm, pour séparer les éléments fins des
éléments
grossiers ;
- un carnet de terrain, dans lequel sont notées toutes les
observations ;
- des sachets plastiques, pour le conditionnement des
différents échantillons du compost ;
- un téléphone portable infinix HOT 4 Lite, pour
les prises de vue ;
- des machettes et des dabas pour débroussailler et
sarcler la parcelle ;
- un crayon, pour la prise de note ;
- une balance Roberval, pour peser le poids avant et après
tamisage de l'échantillon du
compost ;
24
-des bidons de 20 à 25 litres, un seau gradué et
un arrosoir pour l'arrosage du compost et le riz ;
Une partie de ce matériel est présentée
dans la (Photo 6). Et ces images ont été prises
à 1 cm pour 10.
A: GPS Garmin B: Daba C: Ruban Mètre D: Machettes
E: Bidons à eau F: Balance Roberval G:Tamis de deux
millimètre de
de diamètre
Photo 6 : Photos du matériel de
terrain
III.2- Matériel de laboratoire
Pour les analyses au laboratoire, le matériel d'usage
était composé de : - une salle pour le séchage et le
conditionnement des échantillons ; - un microscope optique, pour
l'observation des microorganismes ; - des balances électroniques pour
mesurer la masse de terre fine ; - un agitateur mécanique, pour
homogénéiser l'échantillon ;
- une centrifugeuse, pour la séparation
granulométrique par densité ;
25
- un broyeur centrifuge à bille, pour rendre la terre fine
de 2 mm de diamètre en particules de 0.2 mm de taille, en vue de
déterminer la teneur de phosphore total, du carbone et de l'azote ;
- des béchers et des baguettes de verre, pour
préparer l'échantillon à la mesure du pH ; - un
pH-mètre, pour mesurer le pH ;
- un spectromètre d'absorption atomique pour le dosage de
l'azote (Figure 7).
Photo 7 : Photos du matériel de
laboratoire
Conclusion partielle
Le choix du matériel a été fait en
fonction des objectifs spécifiques que nous nous sommes fixés. Le
matériel technique comprend: le logiciel SAS et le matériel de
terrain qui a permis de débroussailler et délimiter la parcelle,
de prélever des échantillons de compost, de sol et de prendre les
vues. Du matériel de laboratoire et des réactifs ont
été utilisés pour analyser les échantillons de
sols.
26
CHAPITRE IV METHODES
Introduction
Ce chapitre sera consacré aux différentes
méthodes appliquées en agro-pédologie pour la
réalisation de cette étude dont l'explication à la
compréhension du travail réalisé.
IV.1-Caractérisation chimique du sol de CNF (pH eau)
Avant l'installation de notre dispositif, un
échantillonnage composite a été fait sur le terrain. Un
échantillonnage aux quatre (4) extrémités de la parcelle
et un prélèvement de sol au centre de notre parcelle ont
été faits. Les cinq prélèvements ont
été mis ensemble, tamisé et pesé 10 g de la
matière fine pour ensuite envoyer ces 10 g au laboratoire pour la
détermination du pH eau. Cette analyse a été
effectuée sur ces quelques échantillons pour avoir une
idée du pH de la parcelle utilisée (Photo 8).
A
B
Photo 8: Étapes de la
détermination du pH eau (A=agitation manuelle ; B=mesure du pH)
IV.2-Aménagement du dispositif expérimental
Une jachère jeune d'un an environ a été
défrichée manuellement et débarrassée des
débris végétaux sur une superficie de 50 m2
pour l'installation de l'essai. La parcelle a été labourée
manuellement avant le piquetage pour la délimitation de douze (12) micro
parcelles de 1 m2 chacune, réparties en quatre
micro-parcelles par répétition pour un total de 3
répétitions. Les répétitions ont été
délimitées par une diguette de 0,5 m de largeur et 0,3m
d'épaisseur. Les micros parcelles ont été également
séparées par des diguettes de 0,50 m
27
d'épaisseur et de 0,30 m en hauteur. L'irrigation des
répétitions (blocs) et des micros parcelles a été
assurée par un arrosage manuel et souvent par la pluie.
IV.3- Mise en place du dispositif de compostage
Le type de compostage utilisé ici, est un compostage
aérobic exposé en tas sur le sol nu préalablement
sarclé et débarrassé des résidus
végétaux. Dans un piquetage de 1m2, 3 kg de paille de
riz sèche sont déposées sans prétraitement. Le tas
exposé à l'air libre recevant l'ensoleillement, l'arrosage et la
pluie.
? Apport du calcium naturel
Des pesées de 0,5kg, 1kg et 1,5kg de calcium naturel
sont faites pour être mélangées aux débris
végétaux que constitue la paille. Cet apport est
immédiatement succédé d'un arrosage avec 5 litres d'eau
avant de faire le mélange du tas. Cela correspond aux
caractéristiques suivantes (Tableau 1):
Tableau 4: Caractéristiques des
apports de calcium
Traitement
|
Dolomite (kg)
|
Calcium (kg)
|
T0
|
0
|
0
|
T1
|
0,5
|
0,108
|
T2
|
1
|
0,217
|
T3
|
1,5
|
0,325
|
IV.4-Descriptif expérimental
Le dispositif expérimental utilisé est un bloc
complètement randomisé avec trois (3) traitements en trois (3)
répétitions. Chaque bloc est composé de quatre (4) micros
parcelles de 1 m2 chacune espacées entre elles de 0,5 m. Le
traitement sans apport de Ca (T0) constitue le témoin de
l'expérimentation qui correspond en tout 12 traitements.
T0
T2
T2
T3
T3
T0
T2
T1
T1
T3
T0
T1
Rép 1 Rép 2 Rép 3
T0 : témoin
T1 : 0,108 Kg de dolomite
T2 : 0,217 Kg de dolomite
T3 : 0,325 Kg de dolomite
|
28
Figure 4: Dispositifs blocs complets
randomisés IV.5-Données du compost
IV.5.1-La température
À l'aide d'un thermomètre enfouie à 20 cm
dans le tas de paille, on note la température en degré Celsius
chaque semaine de façon régulière.
IV.5.2-Population macrofaune
Chaque semaine, juste après la prise de
température du compost, un retournement de chaque tas de compost est
fait pour observer et dénombrer la population de macrofaune. Et cela se
faisait jusqu'à ce que nous n'observions plus de macrofaunes
(Figure 9).
A
B
Figure 9 : Macrofaunes (A : chenille et B :
milles pattes)
29
IV.5.3-Arrosage des tas
Après l'observation des macrofaunes et les avoir
dénombré, un arrosage de chaque tas se faisait avec une
quantité d'eau de deux litres et demi (2,5 L). Ce qui fait total une
quantité d'eau de trente (30L) apportée chaque semaine. Et cela
s'est effectué jusqu'à la fin de la décomposition.
IV.5.4-Suivi de la maturation
Trois semaines après la mise en place, un
échantillon de 200g du compost est prélevé par micro
parcelle, pour la détermination du pH eau, la détermination des
microorganismes et les teneurs en C et N au laboratoire.
IV.5.5-Taux de décomposition du compost (Td)
Le taux de décomposition du compost s'est
effectué trois fois et après chaque quinzaine jusqu'à la
décomposition totale de la paille en particules fines. Le premier taux
de décomposition (Td1) a été
effectué à la sixième semaine (6), ensuite le
deuxième taux (Td2) de décomposition
(Td3) à la huitième (8) semaine enfin le
troisième taux de décomposition à la dixième
semaine.
Il s'agit de prélever 50g du compost par micro
parcelle, de les tamiser et nous avons obtenu la matière fine
(Mf). Cette matière fine est ensuite pesée. Cela
nous a permis d'obtenir le rapport suivant : Td = Mf / 50
(Photo 10).
A B
Photo 10 : Technique de tamisage (A : tamis
à 2 mm de diamètre ; B : tamisage)
30
IV.5.6-Masse du compost
À la fin de la décomposition c'est-à-dire
à partir du troisième mois, la pesée du compost obtenu
s'est faite sur les 12 micros parcelles pour obtenir la masse du compost
(Mc).
IV.5.7-Mesure du rendement
De la masse initiale on a déduit la masse totale des
prélèvements d'échantillon durant le processus pour
définir la masse de la matière première
(Mp). Lorsque C/N sera constant avec la décomposition
complète de la paille en particules fines, on a fait le rapport de masse
totale des prélèvements (Mp) par rapport
à la masse de compost (Mc). Le rendement de compost est
ainsi obtenu est donné par la relation
Rc = Mp/Mc. [1]
IV.5.8-La population microbienne
À partir des trois types de taux de
décomposition, il y a eu un prélèvement de cinquante
grammes (200g) de chaque échantillon pour l'observation des
microorganismes au laboratoire. En vue de mettre en évidence les spores
présentes dans chaque échantillon de sol, la méthode de
tamisage humide de (Gerdemann et Nicolson (1963)) a
été utilisée. Elle s'effectue directement sur les
échantillons de sol prélevés sur le terrain. Une
quantité de 50 g de chaque échantillon de sol est mise dans 50 ml
d'eau de robinet. Le mélange est agité longuement pour
l'homogénéisation, puis laissé au repos pendant 1mn.
Ensuite, il est passé à travers une série de tamis de
maille 500 um, 250 um et 45 um, disposés respectivement l'un au-dessus
de l'autre dans l'ordre ci-dessus mentionné. Les suspensions des 4
derniers tamis sont transférées chacune, dans un bécher.
Le contenu de chaque bécher est observé, à la loupe
binoculaire, par prélèvements successifs de petites
quantités. Ces aliquotes prélevés sont renversés
sur du papier mouchoir placé dans une boite de Pétri puis,
observés à l'aide d'une loupe binoculaire.
Les spores prélevées à l'aide d'une
pince, sont mises dans des tubes à vis contenant de l'eau
distillée stérile et conservées dans un
réfrigérateur. Dans chaque tube sont mises uniquement les spores
prélevées à un point. Cette extraction et
énumération directe est répétée 3 fois avec
la même quantité de sol (50 g) pour chaque point
échantillonné. Le nombre total de spores obtenues par cette
méthode est désigné par Mi (Photo 11 et
12).
Photo 11: Technique d'observation des
microorganismes
Photo 12 : Microfaunes observés
31
IV.5.9-Composition chimique du compost
A la maturité, un échantillon de 200g est
prélevé dans chaque traitement et envoyé en laboratoire
pour les analyses : granulométrie, pH, C, N, P, K ainsi que Ca et Mg.
32
Le taux d'enrichissement en ces éléments
chimiques sera déterminé par rapport au témoin (T0) selon
le rapport suivant :
(Teneur en Tx - Teneur en T0)
Taux(%) = ( )*100
Teneur en T0
|
(1)
|
IV.5.10-Détermination de la matière
organique
La matière organique a été
déterminée par la méthode de perte au feu ou P.A.F
(Anonyme, 2003) in Konan (2018). Pour déterminer la
quantité de matière organique, 5 g de chaque échantillon
de compost ont été portés à 70 °C à
l'étuve pendant 48 H puis calcinés à 600 °C au four
à moufle pendant 5 H. Trois répétitions ont
été réalisées par échantillon. Après
refroidissement, le substrat a été pesé. La teneur moyenne
en matière organique du compost été
déterminée à partir de la formule suivante :
Poids du compost sec(g)-Poids du compost
incinéré(g)
% MO = ( )*100 Poids du compost sec
(g)
|
(2)
|
IV.5.11-Carbone organique
La teneur en carbone en carbone organique (Corg) est
déterminée à partir du taux de la matière
organique, suivant l'équation relative à la Norme Tunisienne. La
teneur en carbone organique est déduite par la relation suivante:
MO(%) -15
Corg =
1,4
(3)
IV.5.12-Mesure du rapport C/N
Le rapport C/N est un paramètre important de la
cinétique de la minéralisation. Il a été
déterminé selon la méthode tunisienne (CPVQ, 1993) Konan
(2018). La valeur de chaque échantillon de compost a été
obtenue en faisant le rapport de la teneur en carbone organique sur la teneur
en azote.
33
IV.6-Test agronomique IV.6.1-Mise en place
Le compost a été testé sur place, juste
après le compostage en gardant le même dispositif (bloc complet
randomisé) du compostage, 4 traitements avec 3 répétitions
(Photo 13). Après le labour de l'intérieur des
microparcelles, le compost a été appliqué en fumure avant
le semi du riz dans un piquetage de 1m2 soit 20 X 20 cm entre les
poquets. La variété du riz FAFA (IDSA10) a été
démarrée après 21 jours de semis à raison d'un
plant par poquet espacé de 20 cm dans les microparcelles faites à
cet effet. Une lame d'eau de 80 litres d'eau par semaine a été
maintenue constamment après le démarrage jusqu'à la
maturité du riz. Le désherbage s'est fait manuellement de
façon hebdomadaire à l'intérieur de chaque tas.
A
B
Photo 13 : Mise en place l'essai agronomique (A
: Dispositif ; B : Piquetage de 1m2) IV.6.2-Semis du riz
Avant le semis, le sol est remué de sorte à
avoir un sol moins compact suivi de l'étalement du compost sur chaque
mètre carré. Un quadrillage a été fait avec des
cordes sur chaque mètre carré (m2) avec un espacement
de 20 cm entre les différentes piquettes. Un total de 36 piquettes a
été obtenu par mètre carré. À cette chaque
piquette, trois (3) graines de riz ont été semées donnant
un total de cent huit (108) graines par micro parcelle. En tout, nous avons
semé 1296 graines. Le suivi a duré sept jours et les observations
ont porté sur le taux de germination des grains de riz. Un premier semis
a été fait le 10 Janvier 2019. Nous avons observé qu'un
grand nombre de grains n'ayant pas germé, nous avons fait un
deuxième semis le 30 Janvier 2019 (Photo 14).
34
Photo 14: Technique de semis de riz
IV.6.3-Evaluation de la phytotoxicité du compost
obtenu
Ce test est un procédé biologique permettant
d'apprécier la maturité du compost à l'issu du processus
de compostage. Il a consisté à évaluer l'effet du compost
produit sur la faculté germinative d'un plant test (riz). Le compost de
la paille de riz obtenu avec traitement et le compost de la de riz sans
traitement (témoin) sont utilisés comme substrat de culture
étalés sur les micros parcelles.
IV.6.4-Taux de germination
Sept (7) jours après le semis, il a eu l'observation
d'un grand nombre de semence n'ayant pas germé. Ce qui a amené
à calculer le taux de germination par mètre carré. Le taux
de germination (Tg) était égal au rapport du
nombre de grains germé (Ng) par le nombre de
grains semé (Ns). Ce qui donne le rapport
suivant : Tg = Ng/ Ns. (4)
IV.6.5-Taux de mortalité
Après la germination, certains plants croissaient
normalement tandis que d'autres mouraient. Ce qui amène à
calculer le taux de mortalité (Tm). Le taux de mortalité est
égal au quotient du nombre de plants morts (Pm) par le nombre de grains
germés (Ng). La relation
donne : Tm = Pm / Ng, (Photo 15). (5)
35
Photo 15: Mort des plantes causées par
les termites
IV.6.6-Démariage des plants
Deux semaines après la germination, il y a eu le
démariage, qui consiste à faire le repiquage en enlevant le
surplus des plants poussés sur chaque micro parcelle (m2) et
les replanter là où il y a un manque. Cela s'est fait entre les
parcelles qui ont le même traitement ou bien il s'agit d'enlever les
pieds de riz sur les micros parcelles de traitement T0 et les
replanter sur les autres traitements où il y a des manquants.
IV.6.7-Mesure des plants de riz
Dans cette technique, un raban-mètre gradué est
utilisé pour mesurer chaque plant de riz en croissance. L'objectif de
ces mesures est de vérifier lequel des traitements qui favorise une
très bonne croissance du riz (Photo 16).
A
B
36
Photo 16: Mesure de la hauteur des plants en
fonction du temps IV.8-Floraison et maturité physiologique du riz
-Pour le premier test, la floraison a débuté le
01 Mars 2019 et sa maturité physiologique à partir du 12 Mars
2019. Soit respectivement 54 et 65 jours après la mise en terre des
graines de riz.
-Pour le deuxième test, elle a commencé sa
floraison le 01 Avril 2019 et sa maturité physiologique le 12 Avril
2019. Soit respectivement 60 et 72 jours après la mise en des grains de
riz (Photo 17).
A
B
Photo 17 : Production du riz (A=Étape de
la floraison ; B= étape de la maturité physiologique)
IV.9-Récolte de riz
Après la maturité physiologique, la
récolte pour le premier test agronomique
(Riz IDSA10) a eu lieu le 02 Avril 2019, c'est-à-dire
85 jours ou deux (2) mois 25 jours après la semence (Photo
18).
A
B
37
Photo 18 : 1er test agronomique (A=
riz récolté ; B= paille obtenue après la
récolte)
? De la même manière, après la
maturité physiologique, la deuxième récolte
(2ème test agronomique) a lieu le 04 Mai 2019, soit 94 jours
ou 3 Mois 4 jours après la semence (Photo 19).
A
B
Photo 19 : 2ème test
agronomique (A= riz récolté ; B= paille obtenue après la
récolte)
IV.10-Analyses statistiques des données
IV.10.1-Données du compost
Les données de terrain et les résultats
d'analyse du compost ont été saisis et codifiés, à
l'aide du tableur Microsoft Excel 2013®. Les tests de vérification
de la Normalité pour effectuer des tests statistiques
paramétriques sont les observations de l'histogramme des valeurs
résiduelles et de la droite de Henry. Dans le cas où la
normalité est respectée, les variantes étudiées de
chaque échantillon sont comparées par une ANOVA, avec une
p-valeur inférieure à 0.05, grâce au logiciel SAS 2013.
Pour comparer les variantes entre elles, le
38
test de Student Newman Keuls (SNK) au seuil de 5 % est
utilisé. Dans le cas où la normalité n'est pas
respectée, le test non-paramétrique de Kruskal-Wallis est
utilisé pour comparer les variantes. En outre, une analyse en composante
principale (ACP) a également été effectuée pour
caractériser le compost sur la base des paramètres
physico-chimiques et la croissance des plantes de riz. Le test-T de Student a
permis de comparer les taux de germination des plantes test sur le compost de
la paille avec traitement et le compost sans traitement (témoin).
IV.10.2-Données du test agronomique
Les données obtenues ont été saisies avec
le logiciel Excel. Les données de la hauteur (HAUT), des nombres de
talles (TAL) et de panicules (PAN) soumis à l'analyse de variances
(ANOVA) par le logiciel SAS 9 pour identifier les traitements qui ont
significativement influencé la croissance du riz. De même, les
données des rendements en grain (RG), en paille (RP) et les indices de
récolte (IR) ont subis le même type d'analyse pour identifier les
traitements qui ont impacté significativement la production du riz.
L'ANOVA a été également
exécutée pour identifier les traitements qui ont
significativement affecté la teneur des grains de riz en N. Les analyses
de corrélation de Pearson ont été exécutées
pour déterminer la relation entre le rendement en grain et les
traitements dans les conditions de submersion observées. Les ANOVA ont
été effectuées à l'aide du logiciel GenStat
Discovery Edition 4. Les analyses de corrélation Pearson et des
modèles mixtes par SAS 9. Les analyses statistiques ont
été évaluées pour á = 0,05 et la comparaison
des moyennes a été faite par la ppds.
Conclusion partielle
Ce chapitre a rendu compte de l'ensemble des méthodes
utilisées aussi bien sur le terrain qu'en laboratoire. Il s'est agi en
autre des méthodes classiques universellement reconnues par la
communauté scientifique internationale. Les différents
résultats obtenus ont été analysés statistiquement
à l'aide du logiciel statistique SAS et test de Pearson, et seront
discutés dans la partie suivante.
TROISIEME PARTIE : RESULTATS ET DISCUSSIONS
39
40
CHAPITRE V RESULTATS
Introduction
Ce chapitre présente les différents
résultats obtenus après leurs analyses et traitements au
laboratoire.
V.1-Caractérisation chimique du sol de CNF (pH eau)
L'analyse au laboratoire de l'échantillon de sol de
notre site, nous a permis d'obtenir un pH eau égal à
5,2.
V.2-Résultats du compost
V.2.1-Evaluation des macrofaunes en fonction du traitement et en
fonction du temps
Macrofaunes en fonction du traitement
Au cours de la décomposition, nous avons
constaté que le nombre de macrofaunes diffère d'un traitement
à l'autre. Pour le témoin (TN-0), il y a en moyenne 3,83
macrofaunes. Ensuite, le traitement TN-0,108, il y a environ 4,96 macrofaunes.
En plus, celui de TN-0,217 donna environ 5,96 macrofaunes. En fin, le
traitement TN-0,325 donna à son tour 7,16 macrofaunes. On retiendra que
plus la dose du calcium est élevée, plus le nombre de macrofaunes
augmentent (Figure 5).
Macrofaunes en fonction du temps
Dans le même contexte, en évaluant ces
macrofaunes au cours du compostage, on remarqua que leur nombre varie dans le
temps et par traitement.
? Pour TN-0, de S1 à S2, les macrofaunes diminuent
légèrement donnant une moyenne de 10. De S2 à S3, les
macrofaunes augmentent fortement et atteignent une moyenne de 11,67. Et de S3
S8, ils diminuent jusqu'à atteindre 1.
? Pour TN-0,108, ici, nous enregistrâmes, la moyenne la
plus faible en macrofaunes. De
S1 à S2, il y a une diminution des macrofaunes et
augmentent à la S3. En fin, de S3 à S8, nous constatâmes
une réduction des macrofaunes.
? Pour TN-0,217, ici dès la S2, les macroorganismes
atteignent leur pic de 12,67 mais de
S2 à S8, il eut une diminution progressivement pour
atteindre la valeur de 1.
41
? Pour TN-0,325, ici nous enregistrâmes la plus grande
moyenne en macrofaunes. En S4, nous eûmes la moyenne la plus
significative, mais à partir de S4, nous notâmes une diminution
considérable qui donna environ 0,33 en S8 (Figure
6).
Figure 5 : Diagramme de la moyenne des
macrofaunes en fonction du temps
Figure 6: Diagramme de la moyenne des
macrofaunes en fonction du temps et du traitement
V.2.2-Résultats des températures
mesurées
Au cours du compostage, les différentes prises de la
température par semaine, nous ont permis de voir l'évolution de
la température représentée dans les cas suivants :
42
Température en fonction du
traitement
On remarqua que les températures diffèrent d'un
traitement à l'autre. Pour le témoin (TN-0), où il n'y a
pas apport de calcium, la température fut en moyenne 34,07°C,
ensuite 43,91°C pour TN-0,108, en plus TN-0,217 donna 35,85°C, en fin
on enregistra 36,74°C au TN-0,325°C. Donc elles augmentent en
fonction de la dose du calcium (Figure 7).
Température en fonction de temps (en semaine
S)
L'enregistrement de la température nous a montré
que la température diffère d'une semaine à une autre. Elle
évolue de façon croissante à partir de la deuxième
(2ème) semaine environ 30°C jusqu'à la
quatrième semaine et atteint sa valeur maximale de 42°C. Et
à partir de la quatrième (4ème) semaine, elle
diminue jusqu'à la huitième semaine pour revenir à son
état initial (30°C) à la fin du compostage (Figure
8).
Figure 7 : Diagramme de moyenne
température en fonction du traitement
43
Figure 8: Évolution de la
température en fonction du traitement et du temps V.2.3-Masse et
rendement obtenus
Masse du compost
Les différentes mesures effectuées nous ont
permis d'avoir la moyenne des masses par traitement. On remarqua que les masses
diminuent au fur et à mesure on augmentait la dose du
calcium.
Rendement du compost
Les différentes masses obtenues suivi du tamisage ont
permis d'avoir la matière fine ce qui sera disponible pour les plantes.
Ces matières fines constituent le rendement de notre compost en fonction
du traitement. Le rendement ici augmente en fonction du traitement
c'est-à-dire, plus on augmente la dose du calcium, plus le rendement
augmente également.
Dans le même temps, une relation fut établie
entre le rendement et les microorganismes présents dans les tas. Et on a
noté que les microorganismes augmentaient au fur et à mesure le
rendement était élevé (Figure 9).
44
Figure 9: Relation entre miro organismes et
rendement par traitement V.2.4-Rapport du pH avec le traitement
Les analyses au laboratoire du pH eau de notre compost, ont
montré que les pH varient d'un traitement à l'autre. Le pH
augmenta au fur et à mesure qu'on augmenta la dose de traitement. Ainsi
lorsqu'on compare les différents types de pH (pH1, pH2 et pH3), pH
obtenus respectivement après 50, 57 et 63 jours de la mise en place, on
remarqua le pH augmente en du temps de décomposition (Figure
10).
Aussi, on établit une relation entre le pH, le
rendement et les microorganismes. On constate que les microorganismes sont
liés au pH, le rendement quant à lui aux microorganismes. Plus le
pH augmente, plus les microorganismes augmentent également. De
même, plus les microorganismes n'augmentent, plus le rendement est
élevé (Figure 11).
45
Figure 10 : Rapport entre le pH et le
traitement
Figure 11 : Relation entre pH, traitement,
rendement et microorganismes en fonction du traitement
5.2.5-Caractéristiques chimiques du compost
Ce compostage a duré au total 63 jours, soit deux mois 3
jours avec une quantité d'eau de 240 litres apportées en raison
de 2,5 litres d'eau apportés par tas chaque semaine aussi 195 d'eau de
pluie. Il sent bon avec une couleur sombre, sa température est similaire
à la
46
température ambiante. Le compost obtenu est très
riche en éléments nutritifs mais pauvres en métaux
lourds.
V.3-Etude de la valorisation agronomique du compost
produit
L'objectif de cette étude est d'établir et
d'évaluer les performances agricoles de ce type de compost (à
trois doses différentes de calcium) à base de la paille de riz,
d'effectuer une comparaison entre les performances de l'apport des trois doses
différentes de calcium sur les rendements de la culture de riz (IDSA10
et NERICA 2).
V.3.1-Maturité du compost
Le test de phytotoxicité a donné un taux de
germination de 22,14% pour la première semence 1 de riz (IDSA 10) tandis
que le témoin a donné un taux de 24,99%.
Concernant la semence 2, il a été obtenu un taux
de 18,12%, alors que le témoin a présenté un taux de
51,23. Toutefois, il y a une différence significative a
été observée entre le compost et le témoin avec les
deux semences test (Figure 12 et 13).
Figure 12 : Diagramme des taux de variation et
de mortalité de la semence 1
47
Figure 13 : Diagramme montrant le taux de
germination et taux de mortalité de la semence 2
V.3.2-Effets du compost obtenu sur la croissance du riz
Pour le test 1 (IDSA 10)
Ici, la croissance des plants de riz
diffèrent d'un traitement à un autre. Et cette croissance
dépend de la proportion des microorganismes dans le milieu. Là
où la proportion des microorganismes est très
élevée, la croissance des plants de riz est ralentie mais lorsque
la proportion en microorganisme est moindre ou faible, la croissance des plants
de riz est rapide (Figure 14).
48
Figure 14 : Croissance des plants de riz en
fonction des microorganismes
Effets du temps et du traitement sur la maturité
physiologique (Test 1)
Lorsque nous observons la croissance des plans de riz, on
remarqua que la maturité physiologique de la production du riz par
rapport au traitement et au temps n'est pas significative. Autrement dit, elle
ne dépend pas du traitement ni du temps (Figure 15).
49
Figure 15 : Maturité physiologique en
fonction du temps et du traitement
Effets du temps et du traitement sur la maturité
physiologique du riz (test 2) Ici, lorsque nous observons la
croissance des plans de riz, nous constatons que la maturité
physiologique de la production du riz par rapport au traitement et au temps
n'est pas significative. Autrement dit, elle ne dépend ni du traitement
ni du temps (Figure 16).
Figure 16 : Maturité physiologique en
fonction du temps et du traitement
5.3.3-Résultats de récolte du riz
La récolte de riz semé (test 1 et 2), nous permis
d'obtenir les rendements consignés dans les
tableaux suivants :
Pour le test 1, on remarqua que la quantité de riz
produite est proportionnelle au nombre de panicules et non en fonction du. Le
traitement TN-0 produit la plus grande quantité avec 0,036 Kg pour 06
panicules, TN-0,108 produit 0 Kg et 0 panicule, TN-0,217 donne 0,024 Kg pour 04
panicules et TN-0,325 donne à son tour 0,030 Kg pour 05 panicules
(Figure 17).
Pour le test 2, quant à lui on remarqua également
que la quantité de riz produite est proportionnelle au nombre de
panicules et en fonction du traitement. Le traitement TN-0 produit la plus
grande quantité avec 1,61Kg pour 23 panicules, TN-0,108 produit 0 Kg et
0 panicule, TN-0,217 donne 0,42 Kg pour 06 panicules et TN-0,325 donne à
son tour 1,05 Kg pour 15 panicules (Figure 18).
50
Figure 17 : Relation entre le traitement et la
production (test 1)
51
Figure 18 : Relation entre le traitement et la production
(test 2)
Conclusion partielle
De façon générale, les résultats
nous ont montré que le sol du site d'expérimentation est un sol
faiblement acide. Aussi les résultats de notre compost que plus la dose
du calcium est élevée, plus le nombre de macrofaunes augmentent
et c'est le traitement TN-0,325 qui donne la plus grande moyenne en macrofaunes
à la S4 et la température la plus élevée. En plus
le rendement augmentent avec la croissance des microorganismes. La moyenne des
pH varie entre 6,77 et 8 et le compost obtenu est très riche en
éléments nutritifs mais pauvres en métaux lourds.
Là où la proportion des microorganismes est très
élevée, la croissance des plants de riz est ralentie mais lorsque
la proportion en microorganisme est moindre ou faible, la croissance des plants
de riz est rapide. Ce compost obtenu respecte les normes autorisées pour
la culture du riz. De plus le processus de compostage a duré au total 63
jours.
52
CHAPITRE VI DISCUSSIONS
Introduction
L'objet de ce chapitre a été d'analyser les
résultats obtenus, de les comparer et les discuter avec des travaux
conduits antérieurement par d'autres chercheurs. En effet, cette
comparaison nous permit de mieux comprendre les différents
résultats obtenus afin de faire ressortir des pertinentes.
VI.1-Impact des caractéristiques du compost sur la
qualité du sol
L'étude de l'évolution de la température
au cours du processus du compostage nous a montré que la
température de départ (la phase mésophile) qui
était très faible et s'est augmentée à partir de 14
jours pour atteindre 34°C. Cette élévation de la
température a été également constatée lors
des études menées par Attrassi et al, (2005),
la température du compost a augmenté progressivement
pendant les 15 premiers jours pour atteindre un maximum de l'ordre de
42°C. Misra et al, (2005) ont montré que
la température idéale pour la phase initiale de compostage est
comprise entre 20 à 45°C, comme constaté dans notre
expérience.
La phase thermophile qui a duré 07 jours pendant
lesquels les températures ont augmenté jusqu'à
35°C et 36°C respectivement pour
T1 et T2 n'ont pas permis une
hygiénisation du milieu dûe aux condition défavorables de
dégradation de la matière et la hausse de la température,
comme l'on indiqué Jimenez et Garcia, (1989). La gamme
de température optimale pour les microorganismes des thermophiles se
situe autour de 45-70°C (Berthe, 2007). En effet, durant
les semaines suivantes, on a remarqué une diminution de la
température qui passe de 36°C à moins
33°C.
La phase de dégradation (phase mésophile et
thermophile) est suivie par une période de ralentissement de
l'activité (la phase de refroidissement), pendant laquelle la
température diminue graduellement de jusqu'à
34°C, soit 36 à 62 jours.
La phase de maturation pendant laquelle la température
du compost identique à la température ambiante qui est
étendue aux alentours des 56 et 62 jours (soit 9 semaines) pour
atteindre une température de 33°C. Il ressort de ces analyses que
la phase thermophile a été très active. D'où la
bonne tendance quadratique des courbes thermiques. Cela aurait pour
conséquence une augmentation de la dégradation de la
matière probablement organique due à une forte présence de
bactéries thermophiles (ITAB, 2001).
53
C'est ainsi qu'on a observé une faible basicité
du compost selon les doses du Calcium (Ca) alors que le traitement
témoin a affiché la valeur de pH (7,5) la plus faible. Le
résultat indique que le compost de la paille du riz peut être
utilisé pour transformer les sols acides en sols à pH neutre ou
en sols calcaires. On est tenté de croire en l'existence d'une phase
acidogène autour de 50 à 62 jours avec décomposition de
matériels organiques complexes. Dans cette logique, une phase alcaline
serait évidente à la suite pour avoir: hydrolyse
bactérienne de l'azote avec production d'ammoniac (NH3) associée
à la dégradation de protéines et à la
décomposition d'acides organiques (Haug, 1993; Mustin,
1987). Ainsi, selon Damien, (2004), le pH optimal
pour le compostage se situe donc vers la neutralité en fonction de la
nature du substrat et de la condition optimale de vie des microorganismes.
Cette assertion a sous-entendu que la phase de maturation du compost de paille
de riz devrait être plus longue pour une meilleure fourniture en
nutriments.
En effet, Franco, (2003), affirmait
qu'après 7 mois de compostage il y a diminution du rapport C/N avec une
valeur égale à 14 à la fin du compostage. Ce qui
diffère de nos travaux qui ont montré des valeurs
élevées du rapport C/N sous les traitements, de T2
(0,217) et T3 (0,325) à la fin du compostage.
Toutefois, ce rendement est dans l'ordre de grandeur de la moyenne en
Côte d'Ivoire (FAO, 2004) justifiant un bénéfice pour le
riziculteur qui utiliserait du compost de paille du riz.
En fait, la paille utilisée contenait 0,08% P et 0,35%K
en plus de 1,3%P et 0,02%K contenus dans le PN. On devrait donc obtenir une
somme de ces quantités dans les composts. La présence des
micro-organismes utilisant les éléments minéraux comme
source d'énergie et la complexassions de ces nutriments dans les
radicaux organiques ont pu justifier le gap observé (Foster et coll.,
1983). Le rapport C/N est fréquemment utilisé pour
apprécier la stabilité des matériaux organiques selon
certains auteurs la maturité s'observe pour les valeurs en dessous de
15-25 (Roletto et al, 1985; Franco, 2003). D'après ce critère,
les traitements T2 et T3 étudiés ici pourraient être
considérés comme murs. De ce fait, on retient que c'est le
traitement T3 (0,325 kg Ca) qui a induit la maturité du compost de la
paille de riz (8,535 kg) pour un rapport de 0,325 kg Ca: avec 1,5 kg Paille. En
toute logique, on admettra que la maturité adviendra plus vite pour une
teneur en Ca de plus en plus élevée alors qu'elle reste
nécessaire pour l'activation du compostage par comparaison à T0
(témoin). Le traitement T3 a été caractérisé
par une plus grande population (376.10 5 ) de bactéries solubilisatrices
du Ca par rapport au traitement témoin (161.10 5 bactéries/ g
compost sec). Hamdali et al, (2008) ont montré
un nombre important des bactéries solubilisatrices du phosphate dans le
compost.
54
VI.2-Impact des paramètres environnementaux sur le
riz
La croissance végétative dans l'ensemble n'a pas
été bonne. Cependant, le faible taux de la levée
enregistré pourrait être dû à l'action des termites
et à l'ombrage de la végétation autour de la parcelle sur
les différentes étapes de la croissance du riz.
VI.2.1-Effet de la température sur la germination et
croissance des plantules
La température optimale pour une bonne germination se
situe entre 20 et 35°C, tandis que pour la levée des plantules et une
croissance précoce, elle est de 20 à 30°C. Lorsqu'ils sont
disponibles, employer des cultivars qui peuvent germer à basse
température. La germination est inhibée aux températures
inférieures à 10°C. C'est pourquoi il ne faut pas cultiver de riz
aux températures atmosphériques inférieures à
10°C au moment de la germination et lorsque les basses températures
se prolongent sur de longues périodes.
VI.2.2-Effet de la température sur le tallage des
plants de riz
Les températures optimales, pour obtenir un tallage
vigoureux, se situent entre 25 et 31°C. De basses températures de
l'eau retardent également le tallage. Le tallage diminue à la
fois aux basses températures (9-16°C) et aux températures
élevées (>33°C). La température idéale pour
un bon tallage est de 31°C.
VI.2.3-Phase reproductive
Des températures basses, de 12-18°C, durant la
maturation provoquent une maturité irrégulière. De basses
températures (inférieures à 15°C) retardent
l'initiation florale. Une stérilité élevée des
grains se produit si la température descend en dessous de 15°C
durant la période de formation du pollen (anthèse) ou 15 jours
avant l'épiaison. De basses températures autour de 22°C
déclenchent une épiaison incomplète et retardent la
floraison.
VI.2.4-Importance du rayonnement solaire
Le rayonnement solaire est la source d'énergie de la
photosynthèse et de l'évapotranspiration. Il est important pour
obtenir de bons rendements. L'ombrage au cours du stade végétatif
influence peu le rendement et ce qui lui est lié. L'ombrage 16 jours
avant l'épiaison provoque la stérilité des épillets
à cause du manque d'hydrates de carbone. Les stades de
développement reproductif et de maturation sont sensibles aux faibles
intensités
55
lumineuses. L'ombrage durant la phase reproductive a des
effets prononcés sur le nombre d'épillets. L'ombrage
réduit considérablement le rendement en grains à cause
d'une diminution du pourcentage d'épillets pleins. Cultiver des
variétés possédant des talles et des feuilles verticales,
ce qui évite un ombrage mutuel et permet d'intercepter plus de
lumière du soleil, ce qui se traduit par une meilleure
photosynthèse et en un rendement en grains plus élevé.
VI-2-Comparaison des effets des différents
activateurs
Les travaux réalisés par Lieba (2019)
ont montré que le compostage des résidus de
récolte activé par l'urée a enregistré une
température maximale de 46°C et avec un pli compris entre 8 et 9,
ci qui est conforme à nos travaux. Cependant les caractéristiques
de ce compost
donnent un taux élevé de métaux lourds
qui pourrait être dangereux à la mise à disposition des
plantes de culture alors celles de nos travaux ne contient pas de métaux
lourds.
L'apport de Ca a stimulé une plus grande population
bactérienne que dans les traitements (T1, T2 et T3). On en déduit
que la teneur en bactéries et en macrofaunes serait à la base de
la maturation rapide du compost en T3 avec une plus forte teneur en azote. Ce
qui est le contraire de l'action du phosphate (P) dans le compostage où
lorsque la dose du phosphate est élevée, la décomposition
est lente (Traoré, 2019). Cependant une faible
croissance végétative avec l'apport du Ca par rapport une
croissance végétative bonne dans l'ensemble pour le Phosphate P
(Traoré, 2019). Ceci est dû aux paramètres
environnementaux de la parcelle utilisée tels que l'ombrage et le manque
d'ensoleillement.
Le compostage de rafles de palmier réalisé par
Gonkanou (2018) a enregistré à la
maturité des pH de tous les traitements compris entre 7 et 8. Cela est
similaire à nos travaux. Cependant il enregistre une forte
température comprise entre 60 et 70°C. Ce qui n'est pas le cas dans
nos travaux qui enregistre une température maximum de 45°C. En
effet selon ces auteurs, les conditions étaient favorables pour la
dégradation de la matière et la hausse de la température
traduit la décomposition de la matière organique fraîche
sous l'action des bactéries et des champignons. Ce sont des
microorganismes thermophiles aérobies et thermorésistants qui
agissent entre 60 et 70°C. Une température supérieure
à 55°C dans le tas en compostage assure la destruction de certains
germes pathogènes et parasites divers (Stentiford, 1996 ; Charnay,
2005). En plus de cela, l'activation du compostage de la paille de riz par le
Calcium a eu durée d'un mois pour atteindre la maturité. Tandis
que celui des rafles de palmier a eu une durée de six mois trois
semaines pour atteindre sa maturité Gonkanou (2018).
56
Conclusion partielle
L'apport de Ca a globalement stimulé une plus grande
population bactérienne que
dans les traitements (T1, T2 et T3). On en déduit que
la teneur en bactéries et en macrofaunes serait à la base de la
maturation rapide du compost en T3 avec une plus forte teneur en azote. Mais
cela n'a pas pourtant affecté le rendement du riz très faible,
à cause du grand ombrage qui environne la parcelle. Les résultats
obtenus à travers les essais agronomiques ont montré que le
compost peut être considéré comme un amendement organique
qui permet d'améliorer les propriétés physiques et
chimiques des sols et par conséquent les rendements des cultures.
CONCLUSION GENERALE
57
58
CONCLUSION GENERALE ET PERSPECTIVES
Cette étude révèle non seulement les
caractéristiques du compostage de la paille de riz par l'effet du
calcium mais aussi l'effet de l'ombrage par la culture la culture de riz. De
façon spécifique, elle met en évidence les
caractéristiques chimiques telles que les éléments
nutritifs et les éléments issus de ce compost. Concernant les
caractéristiques chimiques, notons que le compost obtenu est bien pourvu
en matière organique, dont la vitesse de minéralisation demeure
bonne. Le bilan des éléments nutritifs montrent une bonne en
éléments minéraux. Outre, la teneur de la matière
organique, les éléments majeurs (azote, phosphore et potassium)
sont suffisants pour optimiser le rendement des cultures de riz.
Nos recherches ont confirmé à travers les
résultats obtenus, deux de nos trois hypothèses émises au
départ :
1) L'intérêt de l'addition du calcium naturel
à la paille de riz dans la nutrition bactérienne stimulerait la
population microbienne décomposeur da la matière organique ;
2) La forte population microbienne stimulée par le
calcium faciliterait la dégradation des fractions récalcitrantes
(lignine, et etc.) de sorte à accroitre la quantité de compost de
la paille de riz ;
3) La composition chimique et la physique du calcium
permettrait de participer à l'augmentation la qualité du compost
récolté.
Cependant, des insuffisances sont observées sur le taux
de germination, sur la croissance des plants de riz et du rendement de la
production du riz, à cause de l'effet de l'ombrage sur la parcelle de
culture. Néanmoins, cette étude ne répond pas
entièrement aux préoccupations liées à
l'environnement pour obtenir une bonne du riz par l'usage du compost. C'est
pourquoi, les perspectives suivantes sont à envisager :
1) La connaissance des exigences du riz sur l'environnement de
sa production ;
2) Analyser les températures optimales de la germination
du riz ;
3) La connaissance des températures optimales pour une
bonne floraison et bonne production du riz.
Ces perspectives peuvent faire l'objet d'étude de
Master pour une meilleure maitrise de la production du riz en vue d'un
rendement de plus en plus élevé pour l'agriculteur en Côte
d' Ivoire.
REFERENCES
BIBLIOGRAPHIQUES
59
60
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Alla K. S. (2018). Caractérisation
(chimique et physico-chimique) des sols de la ferme agropastorale b29 de
Mamlanso: Aboisso Comoé, sud-est de la côte d'ivoire.
Mémoire de Master en Sciences de la Terre, Université
Félix Houphouet Boigny (Abidjan, Côte d'Ivoire) pp. 50-88.
Arnaud P. (2012). Modélisation du
procédé de compostage - Impact du phénomène du
séchage. Thèse de Doctorant à l'Institut National
Polytechnique, option Hydrologie, Hydrochimie, Sols, Environnement (Toulouse),
268p.
Bernard D. et Roger M. (1981). Les principaux
sols d'Afrique de l'Ouest et leurs potentialités agricoles. Services
scientifiques centraux, 7 et74.
Bongoua-Devisme A. J. (2018). Effet de la
Proportion de Fibre de Coco Ajoutée au sol sur la Croissance des Plants
d'Acacia Mangium. European Journal of Scientific Research,
http://www.
europeanjournalofscientificresearch.com, 20/09/2019.
Chabrolin R. (1963). Amélioration
génétique du riz à la station d'Icogoni (MALI). Institut
de Recherches Agronomiques Tropicales et des Cultures Vivrières (IRAT),
9p.
Chambre d'agriculture Bas-Rhin (2011). La
fertilité des sols: l'importance de la matière organique,
Agriculture et territoires, 46p.
CILSS (1996). Gestion durable des terres au
Burkina Faso. Capitalisation des actions d'amélioration durables de la
fertilité des sols pour l'aide à la décision au Burkina
Faso (FERRALSOL). Document d'alimentation des formateurs, 18 p.
Comité permanent inter- états de lutte contre la
sécheresse dans le sahel (CILSS) (1996). Comment produire le compost
à l'air libre avec la paille. Revue, gestion durable des terres:1-8.
61
Compaoré E. et Nanéma L. S. (2010).
Compostage et qualité du compost de déchets urbains
solides de la ville de Bobo-Dioulasso, Burkina Faso, Journal of Applied
Biosciences 33: 2076 - 2083.
Djimsengar N. (2007). Étude des effets de
différentes doses de phosphate naturel du Burkina Faso sur les
caractéristiques et l'efficacité agronomique des comptes de
pailles de maïs. Diplôme d'Ingénieur du développement
rural, option Agronomie, à l'Université Polytechnique de Bobo
Dioulasso (U.P.B), 40 p.
Dominique M. (2007). Changements d'usage des
terres dans les agro-systèmes d'Afrique sub-saharienne.
Propriétés des sols dynamiques des matières organiques.
Mémoire du diplôme d'Habilitation à Diriger des Recherches
Institut National Polytechnique de Toulouse École Nationale
Supérieure Agronomique de Toulouse, pp 32-70.
Dossouhoui F. V. (2017). Analyse de la
rentabilité financière de la production de semence du riz au
Bénin. Faculté des Sciences Agronomiques, Université
d'Abomey-Calavi (FSA/UAC), Bénin. Centre de Coopération
Internationale en Recherche Agronomique pour le Développement (CIRAD),
Montpellier, France, Montpellier Cedex 5, Université de Liège,
Gembloux, pp 30-50.
FAO, Rome, H. Hiraoka : Bureau régional
pour l'Asie et le Pacifique FAO, Bangkok. Méthodes de compostage au
niveau de l'exploitation agricole. Documents de travail sur les terres et les
eaux 2. Revue, 51 p.
Ganry F., Feller C. (1977) : Effet de la
fertilisation azotée (urée) et de l'amendement organique
(compost) sur la productivité du sol et la stabilisation de la
matière organique, en monoculture de mil dans les conditions des zones
tropicales semi-arides. Séminaire régional sur le recyclage
organique en Agriculture, Bue, Cameroun, France, 24p.
Gérard G. (2012). Compostage pratique,
matière organique. Les sols des vivants BIO. Fiche N°5. 4 p
Gonkanou T. L. (2017). Processus de
compostage des rafles de palmier pour la fertilisation des sols en cultures
légumières dans la localité de grand-Lahou (sud-ouest de
la côte d'ivoire). Mémoire de Master en Sciences de la Terre,
option Pédologie, Université Félix Houphouet-
62
Boigny, Abidjan, 78p.
Hassan B. N. (1997).
Hétérogénéité de la matière
organique dans un sol de savane humide (Lamto, Côte d'Ivoire) :
caractérisation chimique et étude, in vitro, des activités
microbiennes de minéralisation du carbone et de l'azote. Thèse de
Doctorat, Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso, pp 22- 67.
Hieronymus Y. (2001). Émission
d'effluents gazeux lors du compostage de substrats organiques en relation avec
l'activité microbiologique (nitrification/dénitrification),
thèse de Doctorat, Université de Rennes 1, pp 15- 56.
Ibrahim E. A. Z. (2002). Étude et
évaluation du compostage de différents types de matières
organiques et des effets des jus de composts biologiques sur les maladies des
plantes. Master of Science degree, C.I.H.E.A.M mediterranien agronomic
institute of Bari mediterranien organic agriculture, Tunis, 104p.
Jonas A. D., Moutaharou A., Bertus W. (2007).
Valorisation des résidus de récolte dans l'exploitation
agricole au nord du Bénin Production de fumier dans le parc de
stabulation des boeufs. Revue, 124 p.
Josée D. (NOVA Envirocom) (2006). Le
compostage facilité, guide sur le compostage domestique. Revue,
Recyc-Quebec, 10 p.
Julien C. (2006). Caractérisation
moléculaire et dynamique de la matière organique de compost
(déchets verts/biodéchets) dans un sol. Thèse de Doctorat
en Faculté des Sciences Fondamentales et Appliquées à
l'Université de Poitiers, 333p.
Julie F. (2016). Compostage et
vermicompostage des effluents d'élevage, une alternative durable pour le
recyclage des déchets d'origine animale. Thèse de Doctorat en
Sciences Agronomiques, l'Université des Antilles, 122 p.
KABORÉ W.T. T. (2007).
Amélioration de la Valorisation Agricole des Déchets Urbains
après Compostage : Influence de la Nature et des Proportions des
Substrats
63
Initiaux sur les Valeurs Amendante et Fertilisante des
Composts. Thèse unique de Doctorat en sciences appliquées de la
terre, de l'eau et des sols université d'Ouagadougou, 252 p.
Koledzi E. K. (2011). Valorisation des
déchets solides urbains dans les quartiers de
Lomé (Togo): approche méthodologique pour une
production durable de compost. Thèse de Doctorat à École
Doctorale Science - Technique - Santé, Faculté des Sciences et
Techniques, option chimie et microbiologie de l'eau, Université de
Lomé en cotutelle avec l'Université de Limoges discipline,
224p.
Konan K. H. (2018). Évaluation de ma
maturité et des caractéristiques physico-chimiques de substrats
de croissance à base de compost de pleure de banane plantain pour une
meilleur culture de l'aubergine. Mémoire de Master, option
Biotechnologie, Biosécurité et Bioressources, Université
Félix Houphouët-Boigny, Abidjan, 42p.
Konan K. F. (2013). Diagnostic minéral
d'un sol de bas-fond secondaire sur granito-gneiss pour la riziculture
irriguée en zone de savane Guinéenne: contraintes nutritionnelles
et composition de la fumure de base. Diplôme d'Études Approfondies
en Sciences de la Terre, option Agro-Pédologie, Université
Félix Houphouët-Boigny de Cocody, Abidjan, 79p.
Kouamé A. P.S. (2013).
Diversité végétale et estimation de la biomasse
dans l'arboretum du centre national de floristique. Mémoire de Master,
Université Félix Houphouët-Boigny Abidjan, 78 p.
Lacharme M. (2001). Le plant de riz,
données morphologiques et cycle de la plante. Coopération
Française, « Fascicule 2 », Ministère du
Développement Rural et de l'Environnement, Direction de la Recherche
Formation Vulgarisation, 22 p.
Loubna E. F. (2004). Suivi physico-chimique,
microbiologie et écotoxicologique du compost de boues de steppe
mélangées à des déchets de palmier : validation de
nouveaux indices de maturité. Thèse de Doctorat en Hydrologie,
Hydrochimie, Sols, Environnement, par Institut National Polytechnique de
Toulouse (INP Toulouse), l'Université de Toulouse, 273 p.
Madeleine I., Peter D. S., Tim T. et Tom V. (2005).
La fabrication et l'utilisation du compost, revue, série
Agrodok No. 8, Agromisa : 1-73.
64
Michel L. (1999). Nutrition en calcium
problèmes et prévention, laboratoire de diagnostic de
phytoprotection, ministère de l'agriculture, des pêcheries et de
l'alimentation. Agronome-phytopathologiste Direction de l'innovation
scientifique et technologique, publication VT 046. Quebec,
http://www.craaq.qc.ca/index.cfm?p=32&1=fr&IdDoc=880
: 25/09/2019
MINA A. et KBIR E. L. (2008).
Évaluation de la stabilité et la maturité des composts
obtenus par biodégradation aérobie d'un mélange de
déchets ménagers et de déchets de poulets. Laboratoire de
l'eau et de l'environnement, Faculté des Sciences. Déchets
sciences et techniques, Revue Francophonie d'Écologie Industrielle,
N°5, 2ème trimestre El Jadida (Maroc), 7 p.
Ministère de l'Agriculture Office Nationale de
Développement de la Riziculture : Étude pour
l'élaboration des paramètres de caractérisation d'un pool
de développement du riz : cas de Gagnoa. Rapport final de travail,
Ministère de l'Agriculture, 32 p.
Morgane M. (2015). Étude de
faisabilité de la valorisation des sous-produits de moules en compostage
agricole et/ou industriel. Mémoire de Fin d'Études
d'Ingénieur de l'Institut Supérieur des Sciences agronomiques,
agroalimentaires, horticoles et du paysage et de Master de l'Institut
Supérieur des Sciences agronomiques, agroalimentaires, horticoles et du
paysage, en Agronomie Spécialisation (et option éventuelle) :
Halieutique option PVH, Agro Campus Ouest CFR Rennes, 59 p.
Nguo B. P., Mondé G. et Seburiri S. T. (2006).
Effet des différents fertilisants organiques sur la culture de
l'aubergine à Sake (RD Congo), Annales de l'UNIGOM, Vol. VI, N° 2
pp. 111-120.
Pierre D. (2015). Composition physico
chimique de la balle et de la paille de riz. http/
www.lechampdeesartisans.fr
10 p, 17/01/2019.
Rapport C/N :
http://www.
Europeanjournalofscientificresearch.com, 20/12/2018.
Rémy A. (2007). Co-compostage de boues
de station d'épuration et de déchets verts : nouvelle
méthodologie du suivi des transformations de la matière
organique. Thèse de
65
doctorat en faculté des sciences et techniques
discipline, option Biosciences de l'Environnement école doctorale:
Sciences de l'Environnement, Université Paul Cézanne Aix
Marseille III, 190p.
MISRA R.V, Consultant FAO, R.N. ROY et HIRAOKA H.
(2005). Division de la mise en valeur des terres et des eaux.
Organisation des nations unies pour l'alimentation et l'agriculture, Rom, pp
5.
Renard A. S. J. (1879). Conservateur au
musée royal d'histoire naturelle de Belgique. La calcite dans les roches
calcaires et dolomitiques (Calcaire carbonifère de Belgique), pp
3-10.
Roche P., Valley J. et Joliet B. (1953).
Fertilisation du riz sur deux types de sols de la région du lac
Alaotra (division V amélioration des plantes, riz, fertilisation).
Compte rendu N°2, Inspection Générale des Services
Agricoles, Recherches agronomique de Madagascar, 25 p.
SAVADOGO L. (2011). De l'efficacité
agronomique du compost de déchets urbains soudes de la ville de
Ouagadougou. Mémoire de fin de cycle en vue de l'obtention du
diplôme d'Ingénieur en Vulgarisation Agricole. Université
polytechnique de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso), institut du
développement rural 72p.
Yulipriyanto Hieronymus (2011).
Émission d'effluents gazeux lors du compostage de
substances organiques en relation avec l'activité
microbiologique (nitrification/dénitrification). Thèse de
doctorat mention biologie, Université de Renne 1. http: //
tel.archives-ouvertes.fr,
210 p, 16/08/2019.
Zadi (2010). Formation des fermiers à
partir des sous-produits de la canne à sucre. Revue Sciences Biologique
et médico, N°63, http : //.researchgate.net, 15/08/2019.
ZEZE A. (2007): Distribution et abondance de
spores de champignons endomycorhizogenes à arbuscules dans
différents types de forêts de la Téné en Côte
d'Ivoire. Laboratoire d'Agronomie, École Supérieure d'Agronomie,
Institut National Polytechnique, Côte d'Ivoire. Université
Abobo-Adjamé, UFR Sciences Naturelles, Côte d'Ivoire, Unité
Mixte de Recherche INRA/Université de Bourgogne, Biochimie, Biologie
Cellulaire et Écologie des
66
Interactions Plantes/Microorganismes, France Laboratoire de
biotechnologies, Centre National de la Recherche Agronomique, 9 p.
67
ANNEXES
Annexe 1 : Décomposition presque complète
du composte
À partir des 60èmes jours du processus, la
décomposition est presque complète, montrant une réduction
de la paille de riz sur chaque parcelle.
A
B
Photo 20 : Fin de la décomposition du
compost (A et B)
Annexe 2 : Tamisage du compost
Le tamisage du compost permet de séparer la
matière fine des éléments grossiers à partir des
tamis de diamètres différents.
A
B
Photo 21 : Tamisage du compost (A :
éléments grossiers ; B : matières fines)
68
Annexe 3 : Labour des microparcelles avant le semis
Le labour des microparcelles consiste à rendre chaque
micro parcelle moins compacte, ce qui facilitera le semis, la germination et la
croissance des plants de riz.
A
B
Photo 22 : Labour des microparcelles (A et B)
Annexe 4 : Arrosage et évolution des plants de
riz après une semaine
Arrosage des plants de riz se fait chaque jour soit le matin ou
l'après-midi avec 20 litres d'eau par microparcelle.
A
B
Photo 23 : Arrosage des plants de riz (A :
plants de riz une semaine après la germination ; B : plants de riz deux
semaines après la germination)
69
Annexe 5 : Action des termites sur la croissance des
plants de riz
A
B
Photo 24 : Destruction des plants de riz par les
termites (A : colonie de termites ; B : plants riz restant après
l'action des termites)
|