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La restauration rapide face la restauration traditionnelle de la commune Kamalondo


par Zéphyrin KATONGOLA
Université de Lubumbashi - licence en science de l'information et des communications 2019
  

Disponible en mode multipage

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Introduction générale

Avec l'industrialisation, l'urbanisation et le développement de Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication, les modes de vie de la population lushoise tend à changer sur tous les plans notamment celui de la restauration.

L'émergence des chaines de restauration proposant une cuisine rapide amène plusieurs couples et des jeunes à manger à l'extérieur. Hier, il leur était difficile d'amener leurs épouses à Kamalondo ou sur des terrasses renommées d'autres communes, aujourd'hui, l'apparition des Fast-Food semble les inciter à proposer des sorties à ces dernières, à leurs enfants, et surtout à des amis et amies.

Les produits du Fast Food, faut-il le rappeler, peuvent être consommés au bureau, sur le lieu de travail, dans le véhicule. Les produits sont dans des emballages spécifiques destinés à faciliter le transport et la conservation des aliments.

0.1 CHOIX ET INTERET DU SUJET

Jusqu'à un passé encore récent, les bistrots de la commune Kamalondo avec la présence dans ses alentours immédiats des espaces pour braiser la viande de chèvre, de mouton et autres poulets, constituaient le lieu idéal de détente pour les jeunes gens et les jeunes filles. Et ne pas connaître ces espaces était et est toujours considéré comme un comportement proche de celui d'un villageois. Un citadin digne de ce nom ne se devait que de fréquenter ces espaces caractérisés, pourtant, par une pollution musicale et de l'air provenant des voitures mal entretenues et circulant sur la voie, des eaux nauséabondes qui coulent dans les caniveaux, etc.

Mais depuis quelques temps, l'ouverture des espaces Fast Food, au centre-ville et au « Carrefour » par les communautés libanaise et indo-pakistanaise semble attirer beaucoup de jeunes gens et de jeunes filles. Ce comportement constitue une communication dont il faut essayer de comprendre le sens.

Il est donc intéressant de savoir sur le plan scientifique ce qui motive ce changement de comportement, ce que signifie pour eux le choix de fréquenter les Fast-Food plutôt que les terrasses de Kamalondo.

Sur le plan social, cette recherche va nous permettre d'observer les mutations en cours dans la société congolaise en ce qui concerne, par exemple, le choix d'un lieu de restauration, les critères de ce choix, etc.

Sur le plan personnel, elle va nous amener nous interroger sur notre propre pratique de la restauration, sur les aspects qui nous conduisent à choisir tel ou tel espace de restauration.

0.2 ETAT DE LA QUESTION

Dans tout travail scientifique, l'état de la question est l'étape qui permet à tout chercheur de recenser les travaux antérieurs effectués sur le même sujet et de montrer ainsi la pertinence et l'originalité de sa recherche.

Notre revue littéraire nous a permis d'épingler les travaux des auteurs suivants :

1. RAOUL NKUITCHOU NKOUATCHET1(*) :

Dans son ouvrage intitulé : « Les enjeux sociaux du flux tendu dans la restauration rapide », notre auteur note que, depuis les origines de l'industrie de la restauration rapide aux Etats-Unis, les normes de consommation et normes des produits se répondent méthodiquement.

Grâce à une étude menée chez Pizza Hut, McDonald's et Quick, il est parvenu à la thèse que deux conditions sont nécessaires à la viabilité du flux tendu dans le fast-food : un turn-over phénoménal et une disponibilité structurelle de cette main-d'oeuvre potentielle sur le marché du travail.

2. GUILLAUME DUPREZ, pour sa part a publié un ouvrage sur «  S'installer dans la restauration rapide : Création, gestion, législation, fiscalité, Comment développer et dynamiser ses activités » dans lequel il se fixe l'objectif de guider le candidat à la création de son activité dans la restauration rapide tout au long de son projet, ainsi que dans la gestion quotidienne de celle-ci et de son développement... Si décriée qu'elle soit, dit-il, la restauration rapide s'impose toujours davantage. Rapidité, prix, diversité, et de plus en plus souvent qualité font le succès de cette restauration dont le but reste de faire gagner du temps au client.2(*)

3 Anne Delaby, quant à elle, a indiqué dans son ouvrage « Profession restaurateur » qu'il ne suffit pas d'être un cordon bleu pour réussir. Gestion, ressources humaines, négociation, achats, décoration, marketing, règlementation, sont des facteurs que le restaurateur doit multiplier les talents pour tirer son épingle du jeu. Son ouvrage pragmatique et méthodique apporte toutes les clés nécessaires à la réussite de l'aspirant restaurateur. Acquérir les connaissances essentielles, trouver des clients, gagner de l'argent, respecter la réglementation3(*).

4 Marc Binet, dans son ouvrage « Créer et développer son restaurant, de la création à la revente : toutes les clés du succès, les pièges à éviter, les fondamentaux à respecter » propose un guide qui fournit l'ensemble des éléments importants relatifs à la création, la gestion, le développement et la revente d'un restaurant4(*).

3. LA DIRECTION DES AFFAIRES SOCIALES5(*)

La direction des affaires sociales de Paris a publié un livre sur « Le guide de bonnes pratiques d'hygiène en restauration collective à caractère social ». Dans ce livre, il est question d'une étude simple sur les conditions de préparation des produits et sa conservation 

Notre étude diffère des précédents ouvrages par le fait qu'elle cherche à comprendre pourquoi le lushois à vite adopté les Fast-Food, étudier ses enjeux et la problématique d'image qui sous-tende cette adoption.

0.3 PROBLEMATIQUE ET HYPOTHESES

Pourquoi les jeunes filles et les jeunes gens de Lubumbashi manifestent-ils un si grand engouement pour les Fast-Food installés au centre-ville de Lubumbashi, eux qui, jusqu'à un passé récent ne fréquentaient que les terrasses des communes telles que Kamalondo, Kenya ou Katuba, par exemple, et qui leur servent de la viande de cabri, du poulet braisé ou encore les têtes de chèvre préparées et autres pattes de cochon ?

Ces espaces, il faut le dire, sont d'une propreté qui laisse à désirer : les tables et les chaises sont souvent couvertes de poussière, les verres lavés dans de l'eau dont la qualité est souvent douteuse, les lieux d'aisance souvent malodorants et douteux sans oublier que les tables sont posées au-dessus des canalisations certes couvertes mais tout aussi malodorantes.

Quant à la nourriture et particulièrement la chèvre ou le bouc, il est abattu dans des conditions hygiéniques qui laissent souvent à désirer et même si la viande propose est protégée soit par du papier de seconde main ou un plateau, les mouches virevoltent tout autour ou s'y posent allègrement. C'est dans ces papiers de seconde main ou sur le plateau que ces nourritures sont servies.

Le délai d'attente de la nourriture est d'au moins une heure au minimum pendant lequel on peut grignoter les arachides et autres manioc.

Toutefois, ces terrasses qui ne servent en grande partie que des boissons alcoolisées, ne manquent pas de charme : ils sont conviviaux, ils permettent des échanges conversationnels intéressants malgré la musique tonitruante, d'interagir avec les passants, etc.

Un bémol, cet espace est pratiquement interdit aux enfants et, contexte culturel oblige, déconseillé en quelque sorte aux femmes, le débit de boisson étant considéré comme un milieu de débauche.

Construits dans un style moderne, les espaces Fast-Food, pour leur part, sont en général propres et proposent une variété de mets qui vont du poulet et steak en passant par le chawarma et pizza. Ils proposent aussi les frites, glaces et sandwichs dans un temps record.

Situés souvent dans des espaces où il y a d'autres commerces, ces Fast-Food permettent non seulement d'accueillir des consommateurs en train d'effectuer les achats avec les membres de leur famille mais aussi des interactions avec d'autres consommateurs de passage dans ces espaces.

Quant aux toilettes, situées un peu plus loin de ces espaces, elles sont au moins plus présentables que celles des terrasses de Kamalondo, Kenya ou Katuba et les mouches n'y pullulent pas.

Ce sont donc ces constats de nos observations qui nous amènent à formuler les hypothèses de travail suivantes :

Hypothèses de travail

Si les Fast-Food connaissent un franc succès, c'est non seulement à cause de leur proximité à côté d'autres négoces, mais parce qu'ils offrent aussi aux consommateurs venus faire leurs achats un espace de répit entre deux courses, un espace de convivialité avec la famille et les amis et surtout un espace qui façonne leur image.

0.4 Méthodes et techniques

0.4.1 Les méthodes

Le terme méthode nécessite une explication car son sens varie selon qu'il est utilisé au singulier ou au pluriel. Au singulier, il désigne, selon M. Grawitz6(*),  la marche rationnelle de l'esprit pour arriver à la connaissance ou à la démonstration de la vérité ». En se référant à cette définition, Loubet Del Bayle7(*) considère la méthode d'une recherche comme « l'ensemble des opérations intellectuelles permettant d'analyser, de comprendre et d'expliquer la réalité. »

Par-là, la méthode désigne donc une démarche logique, indépendante du contenu particulier de la recherche et qualifie des processus et des formes de perception et de raisonnement destinés à rendre intelligible la réalité à appréhender.

Dans le cadre de ce travail, nous allons recourir aux méthodes suivantes :

Ø L'observation

Ø La description

Ø La méthode historique

Ø La méthode de contextualisation situationnelle dynamique

0.4.1.1 L'observation

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, l'observation scientifique n'est pas une chose naturelle. Elle suppose, au contraire, un effort de la part du chercheur et constitue, dans son principe même une opération plus complexe. L'observation en tant que méthode consiste en « une considération des faits afin de mieux les connaitre. »8(*) L'observation peut être saisie de deux manières : elle peut être ainsi désengagée ou participante.

Dans Le cas de l'observation désengagée, l'observateur étranger au groupe est seulement spectateur. Il pénètre dans le groupe qui sait en général qui il est et dans quel but il se trouve là, mais il ne participe pas à l'activité du groupe.

Et dans le cas de l'observation participante, l'observateur est toujours au départ un étranger au groupe, mais il n'est pas seulement spectateur de la vie du groupe, il devient acteur, il s'intègre à la vie du groupe.

Pour notre travail, nous allons recourir à l'observation désengagée, car nous nous contentons d'observer le phénomène, la fréquentation des Fast-Food, sans y prendre part.

O.4.1.2 La méthode descriptive

Elle consiste à rassembler les observations faites à propos de tel ou tel phénomène afin de fournir une image aussi cohérente et aussi approfondir que possible de celui-ci.

Dans notre cas, celle méthode nous permettra de procéder à la description aussi cohérente et approfondie que possible d'un restaurant Fast-Food et les terrasses de Kamalondo, par exemple.

0.4.1.3 La méthode historique

Cette méthode consiste à comprendre un objet d'étude en considérant sa genèse et son évolution dans le temps.

Cette approche va nous permettre de faire l'historique des terrasses de Kamalondo et celle des Fast-Food.

4.1.4 La méthode de contextualisation situationnelle dynamique

La méthode consiste à travailler sur un cas qui rapporte une dynamique situationnelle : une situation de départ décrète, et des activités menées par des acteurs qui la transforment de telle façon que des communications généralisées soient générées du fait même de cette transformation.

Cette méthode consiste à décrire d'abord une situation de départ et celle d'arrivée qui se poursuit par l'analyse des processus des communications qui permettent de passer de la situation de départ à celle d'arrivée.

L'analyse de ces processus permet de comprendre comment les significations ont évoluées et comment les communications généralisées des acteurs se sont construites.

Dans le cadre de notre étude, celle méthode nous permettra de voir comment on en est arrivé à apprécier les restaurants Fast-Food.

0.4.2 Les techniques

Les techniques sont des procédés de recherche qui serviront à mettre en oeuvre concrètement et à réaliser les opérations correspondant aux différentes étapes de la méthode. Dans le présent travail, nous utiliserons les techniques suivantes : la technique de l'observation documentaire et celle d'interview.

0.4.2.1 La technique d'observation documentaire

Dans l'observation documentaire il n'y a pas de contact immédiat entre l'observateur et la réalité sociale. C'est une observation médiatisée par les documents.

En effet, ces documents se présentent à l'observateur à l'état brut et, pour en extraire les renseignements qui lui seront utiles, le chercheur doit procéder à un traitement de ces documents, à leur analyse.

0.4.2.2 La technique d'interview

Dans cette technique, il y a un contact entre l'enquêteur et l'enquêté afin de permettre à l'enquêteur de recueillir certaines informations de l'enquêté concernant un objet ou un fait précis.9(*)

Il en existe également plusieurs ; mais pour notre travail, nous allons recourir à l'interview avec des questions ouvertes où l'enquêté est libre de répondre comme il le désire. Cependant, dans cette interview, l'enquêteur est contraint à poser des questions précises, libellées d'avance en suivant l'ordre prévu.10(*)

0.5 Délimitation spatio-temporelle du travail

Comme toute étude doit être limitée dans le temps et dans l'espace, la nôtre n'a pas fait l'exception.

Ainsi, dans l'espace notre étude concerne la ville de Lubumbashi et dans le temps, notre étude couvre la période allant de 2017 à 2019, délai triennal que nous avons jugé suffisant pour apprécier la fréquentation des Fast-Food.

0.6 SUBDIVISION DU TRAVAIL

Coiffée en amont et en aval par l'introduction et la conclusion, la présente étude comprend trois chapitres :

- Le premier chapitre fixe le cadre théorique et conceptuel ;

- Le deuxième chapitre fait la présentation des espaces Fast Food et terrasses de Kamalondo.

- Le troisième chapitre, qui est notre cadre empirique, explique le choix des Fast-Food plutôt que des terrasses.

CHAPITRE I : CADRE THEORIQUE ET CONCEPTUEL

INTRODUCTION

Notre premier chapitre est centré sur deux points principaux qui sont : le cadre théorique et le cadre conceptuel.

Premièrement nous pouvons définir la théorie comme étant un ensemble cohérent d'explications , des notions ou d'idées sur un sujet précis, peuvent inclure des lois et des hypothèses, induite par l'accumulation des faits provenant de l'observation, l'expérimentation ou, dans le cas de mathématique, déduite d'une base axiomatique donnée : théorie de matrice, torseur, de probabilité11(*).

Une théorie scientifique doit répondre à plusieurs critères comme la correspondance entre les principes théoriques et les phénomènes observés. Une théorie doit également permettre de réaliser des prédictions sur ce qui va être observé. Enfin la théorie doit résister à l'expérience et être compatible avec les nouveaux faits qui peuvent s'ajouter au cours du temps, ou rester valide dans de nouveaux domaines non encore exploité lors de sa première élaboration. Si ce n'est pas le cas la théorie doit être corrigé ou invalider en dehors de son premier domaine. Le but d'une théorie est celui d'expliquer un ensemble des phénomènes inconnus.

Les théories normatives12(*) sont destinées à servir de guide à la pratique ; elles ont potentiellement une fonction d'encadrement et de régulation de l'action. Nous les subdiviserons en deux grandes catégories.

Un premier corps de théories, qui relève essentiellement de la psychologie différentielle, voit l'évaluation comme une science positive, un corps de savoirs systématisés appliqué à une réalité objective, indépendante de l'évaluateur. Il est marqué par la recherche de données valides et pertinentes. Mais, dans les organisations, cette ambition est mise à mal par l'idéal de performance auquel l'évaluation, en tant que pratique sociale, doit répondre, l'assimilant inévitablement aux approches normatives et aux jugements de valeur qu'elle recouvre.

Un second type de théories se réclame essentiellement de la valeur d'utilité et pose l'évaluation comme une nécessité gestionnaire. Il manifeste une adhésion explicite aux intérêts de l'organisation et donne davantage de crédit aux pratiques managériales et aux attentes des acteurs. C'est le plus souvent dans les organisations, et en réponse aux besoins exprimés par leurs dirigeants, que les chercheurs de ce courant vont mener leurs observations et construire leurs modèles conceptuels.

Avec la théorie constructiviste, les connaissances de chaque personne ne sont pas simplement une simple copie de la réalité mais au contraire une (ré) construction de la réalité. La (ré) construction est basée sur des éléments désintégrés. La théorie constructiviste est celle de l'apprentissage qui est fondée sur l'idée que la connaissance est construite par l'apprenant sur la base d'une activité mentale.13(*)

Le constructivisme a pour hypothèse : la réflexion sur nos expériences. Nous construisons notre propre vision du monde dans lequel nous vivons, que nous utilisons pour transmettre le sens à nos expériences.

I.1. CADRE THEORIQUE

Tout problème de recherche doit d'abord s'intégrer dans une perspective théorique générale. Et la perspective générale est garante de l'intégration de la recherche dans la communauté scientifique.

A partir de cette perspective théorique générale, le chercheur doit ensuite concevoir un cadre théorique spécifique à l'objet d'étude. Le cadre théorique est quelque peu différent d'une théorie car il se construit uniquement en fonction d'un problème ou d'une question précise de recherche. Alors qu'une théorie est destinée à généraliser l'explication de certaines créations à plusieurs faits et événements.

Le cadre théorique est construit dans le but avoué d'expliquer un seul problème précis. Le cadre théorique sert aussi à intégrer ou à rendre crédible une recherche particulière, dans l'ensemble de la communauté scientifique.

Cet argument épistémologique signifie que le cadre théorique peut être constitué d'une ou plusieurs théories en vue d'insérer une étude dans la communauté scientifique. Outre, la nécessité d'intégrer la recherche à la communauté scientifique, le cadre théorique sert principalement à présenter un cadre d'analyse et à généraliser des relations d'hypothèses déjà prouvées dans d'autres contextes pour tenter de les appliquer au problème14(*).

Dans cette partie consacrée au cadre théorique présente trois théories qui seront no guides tout le long de ce point. Il s'agit de la présentation de soi, de la théorie systémique de la communication et de la sémiologie contextuelle.

I.1.1. La théorie de la présentation de soi

Selon EVRING GOFFMAN, cette théorie est essai de décrire, classer et ordonner les manières dont les individus nouent les rapports interpersonnels dans les limites physiques d'un immeuble ou d'un établissement15(*).

La présentation de soi  a pour objet  la vie sociale qui s'organise dans les limites physiques d'un immeuble ou d'un établissement. Comment une personne se présente-t-elle ? Comment présente-t-elle son activité aux autres ? Comment gère-t-elle les impressions qu'elle laisse ? Que peut-elle et ne peut-elle pas faire lors d'une interaction ?

La théorie de la représentation de soi envisage la vie sociale comme étant une region ou elle se déroule.

2. concept de la représentation

Le concept de représentation, un des objets d'étude des sciences humaines depuis le XIXème siècle, a été réintroduit dans le champ des recherches actives par S. Moscovici en 196116(*). Depuis, il intéresse de plus en plus de chercheurs, dans des domaines différents (psychologie sociale, psychologie cognitive, éducation...). C'est en effet un concept fondamental, transdisciplinaire, qui comme l'écrit S. Moscovici permet d'«étudier les comportements et les rapports sociaux sans les déformer ni les simplifier.17(*)». Pour P. Mannoni, «les représentations sociales sont à la base de notre vie psychique18(*)». Jean Clenet ajoute : « la représentation construite par une personne (ou un collectif) est son lien, son rapport le plus intime avec l'organisation et l'environnement dans lequel elle se situe19(*)»

Grâce au concept de représentation on peut aborder les aspects cognitifs et sociaux de :

· la relation entre l'individu et le monde (hommes et objets),

· la relation entre l'individu et l'action (la sienne et celle des autres),

· la relation de l'individu avec lui-même.

On le voit, l'étude des représentations offre une approche fine de ce qu'il est convenu d'appeler le sens commun : « C'est à la fois par l'importance du problème auquel elle s'attaque et par la subtilité de ses pouvoirs d'analyse que la notion de représentation prend pied dans les sciences de l'homme20(*). »

Après un bref rappel historique et épistémologique du concept, nous le définirons avant de nous intéresser rapidement à son intérêt scientifique en particulier dans le champ des sciences de l'éducation.

2. Les représentations : les sens du concept.

Si la genèse, le rôle, les limites des représentations sont très discutées par l'ensemble des chercheurs en sciences humaines, le sens du concept est commun. On peut en définir le contenu, les aspects et les fonctions.

1. Les représentations comme produit et processus.

Jean CLENET propose une définition générale du concept que nous allons essayer de détailler dans la suite du texte : « Les représentations sont des créations d'un système individuel ou collectif de pensée. Elles ont une fonction médiatrice entre le "percept" et le concept. En ce sens, elles sont à la fois processus (construction des idées) et produits (idées). Elles se valident, se construisent et se transforme dans l'interaction "pensées"ó»actions21(*) ».

· Les représentations comme produit :

Les représentations sont un produit de l'esprit humain qui recrée en lui une image complexe de son environnement afin de mieux penser et agir sur celui-ci. C'est l'interface symbolique entre l'individu et son environnement perçu.

Pour M. Denis, les représentations sont un produit de l'esprit humain, qui permet de conserver de l'information. Il précise «mais transformée, souvent dans le sens d'une schématisation, d'une réduction. Mais elle possède en plus la propriété d'analogie qui lui permet de refléter la structure des objets sous une forme qui ressemble à la perception.22(*)» Les représentations construites par l'individu lui permettent de régler sa conduite : « les contenus de représentation agissent comme des grilles de lectures, et des  guides d'action23(*)»

Pour S. Moscovici, par les représentations, la personne se donne des modèles explicatifs, des codes qui autorisent chacun à trouver un sens et à donner une signification au monde qui l'entoure.

Ces représentations sont un produit complexe, dans l'élaboration desquelles de nombreux aspects individuels et collectifs interviennent. D. JODELET explique : « les représentations sociales doivent être étudiées en articulant éléments affectifs, mentaux et sociaux et en intégrant à côté de la cognition, du langage et de la communication, la prise en compte des rapports sociaux qui affectent les représentations et la réalité matérielle, sociale et idéelle sur lesquelles elles ont à intervenir. 24(*)».

· Les représentations comme processus :

Les représentations constituent aussi un système d'interprétation, par lequel l'individu interagit avec son environnement. Elles interviennent dans de nombreuses activités cognitives et à ce titre jouent un rôle essentiel dans le comportement du sujet.

J. Clenet à la suite de M. Denis définit les représentations individuelles «comme processus par lesquels l'esprit humain appréhende son environnement, en construit des représentations et utilise celle-ci afin de régler sa conduite.25(*) ».

D. JODELET explique : «On reconnaît généralement que les représentations sociales, en tant que systèmes d'interprétation régissant notre relation au monde et aux autres, orientent et organisent les conduites et les communications sociales. De même interviennent-elles dans des processus aussi variés que la diffusion et l'assimilation des connaissances, le développement individuel et collectif, la définition des identités personnelles et sociales, l'expression des groupes et les transformations sociales26(*) ». Dans l'approche constructiviste, «la représentation constitue la fonction médiatrice entre le percept (produit de nos organes des sens) et le concept (idée générale et abstraite) 27(*) ».

La force du processus apparaît clairement dans ce que les psychologues modernes appellent le  phénomène de «réduction de la dissonance cognitive », durant lequel un individu réaménage la réalité dans le sens de ses désirs afin de rétablir la cohérence interne de ses représentations (ici comme produit). La force des représentations modifie alors les représentations pour permettre à l'individu de conserver son équilibre psychique.

A la fois processus et produit, les représentations interviennent à différents niveaux des activités humaines.

2. Représentations individuelles, collectives et sociales :

Le concept de représentation se décline en plusieurs concepts dérivés. Nous allons essayer de préciser le sens des trois principaux.

· Représentations individuelles :

On désigne par ce terme les représentations que l'individu se construit par l'interaction avec son environnement. Elles constituent un tout cohérent et personnel et lui servent à organiser son action.

Pour J. Clenet les représentations individuelles sont «ce qu'un sujet a pu intérioriser d'une situation vécue, de ce qui pour lui fait sens et donne sens à ses actions. ». Plus loin : « Ces représentations individuelles sont fondées sur des expériences singulières et sont construites de manière tout autant singulière dans un environnement qui devient alors singulier.28(*)»

On peut rapprocher cette notion de celle de représentation mentale chère à M. Denis. P. Mannoni expose que ces représentations mentales dans la plupart des cas, sont orientées par les préoccupations praxéologiques du sujet. Elles sont utilisées par celui-ci pour organiser et planifier son action, participent aux projets comme à leur exécution et se trouvent en permanence dirigées par une intention pragmatique.

Pour Durkheim, elles sont propres à chaque individu, sont variables et emportées dans un flot ininterrompu. [...] (Elles) ont pour substrat la conscience de chacun... . Insistant sur la variabilité des représentations individuelles, Durkheim considérait d'ailleurs que c'était les représentations collectives qui prévalaient.

· Les représentations collectives :

La notion de représentations collectives est celle qui intéressa la première sociologie. Elle désigne les représentations partagées par un groupe social en termes de contenu essentiellement. M. Denis explique : « Ces représentations comportent une spécificité individuelle mais également un noyau commun partagé par la plupart des esprits humains participant de la même culture».

Elles servent à définir des modes de pensée communs (autours de normes, de mythes, d'objectifs) qui règlent et légitiment les comportements au sein du groupe. La notion de représentations collectives insiste sur leur spécificité pour le groupe qui les élabore et les partage.

Ce concept, très utilisé en anthropologie a laissé la primauté aux représentations sociales dans les autres champs des sciences humaines.

· Les représentations sociales :

La notion de représentation sociale est plus récente. Elle repose sur les travaux de S. Moscovici, qui s'intéresse aux représentations comme interactions entre individus et/ou groupes. Ce terme désigne plus les représentations étudiées dans leur dynamique, leur élaboration, leurs évolutions que dans leur contenu. Ces représentations sociales intègrent des aspects collectifs et individuels.

J. Clenet considère que «les représentations se construisent par l'interaction avec les autres, par le contact avec la réalité dans l'action29(*)». Ailleurs il précise : « Les représentations sociales seraient à la fois produits et processus interindividuels, intergroupes et idéologiques, qui entrent en résonance les uns avec les autres pour former des dynamiques propres à une institution [...] et ces dynamiques ne sont pas indifférentes quant à la construction des représentations individuelles30(*)».

Définissant les représentations sociales, D. Jodelet indique : « C'est une forme de connaissance, socialement élaborée et partagée, ayant une visée pratique et concourant à la construction d'une réalité commune à un ensemble social ». Plus loin, elle ajoute : les représentations sociales sont abordées à la fois comme le produit et le processus d'une activité d'appropriation de la réalité extérieure à la pensée et l'élaboration psychologique et sociale de cette réalité .

L'étude des représentations sociales correspond mieux aux besoins de la société moderne, changeante

1.2. Théorie systémique de la communication

Cette théorie permet de reformuler de nombreux problèmes de communication, de la vie courante ou des organisations. Ils illustrent, en particulier, comment on peut décrire, en termes managériaux, impliquant à la fois chefs et subordonnés, les descriptions classiques des styles de management, centrés exclusivement sur la psychologie des leaders. Ils rendent compte, d'un point de vue nouveau, des blocages de la communication dans les entreprises, de l'impuissance de certaines institutions, ou encore des fameuses résistances au changement. Par ailleurs, l'étude de ces cas favorise l'exploration de nouvelles pistes dans l'audit des crises organisationnelles et, en conséquence, propose de nouvelles méthodes pour le management des changements. La mise à jour des réciprocités, construites par les acteurs au cours de leurs échanges, met en évidence les logiques, les enjeux, les paradoxes, les valeurs de ces systèmes de communication entraînant ces acteurs dans des jeux qu'ils ne maîtrisent plus.

La théorie systémique des communications constitue un outil innovant que les chercheurs en sciences humaines et sociales peuvent utiliser pour regarder et analyser les phénomènes de communication, mais aussi appliquer dans la perspective de nouvelles découvertes.

La théorie systémique permet aux personnes ayant ls boites, bars, terrasses à la commune de Kamalondo ou ayant le Fast Food de savoir communiquer avec sa clientèle au travers sa décoration ou bien mieux par rapport au système mis en place pour attirer les multiples clients désireux de la détente sous ambiance. Cette théorie permet aussi aux propriétaires d'analyser le moment et la clientèle pour une application une nouvelle philosophie de communication.

Alex Mucchielli qui est à la fois épistémologue et spécialiste des sciences de la communication ; dans son ouvrages : « Les Situations de communication, les Nouvelles Méthodes d'étude des communications, la Théorie des processus de la communication et l'Approche systémique et communicationnelle des organisations » apportent tous de nouveaux outils pour penser les phénomènes de communication.


1.1. Les principes de la théorie systémique des communications 

Le premier principe est systémique et à ses applications : Les musiciens et leur public. Une unité de médecine interne dans un centre hospitalier. Le deuxième principe : La critique de la hiérarchie par les cadres d'une grande entreprise. La critique des cadres par l'équipe de direction. La critique des collègues   qui ne veulent pas changer. Le troisième : La presse people, le paparazzi et le public. Les conduites managériales et le style de management hyper affectif. Le quatrième principe : la logique du système : La logique de la «  communication interne  » dans les hôpitaux. L'homéostasie d'un système familial de communications. Le cinquième principe : les émergences systémiques : Le jeu de la mise en difficulté du supérieur. Le jeu de l'indigence selon E. Berne. L'émergence de sens à travers les communications restructurant le système. Le sixième principe : les paradoxes : La formation psychanalytique à l'analyse des phénomènes de groupe. Les situations paradoxales dans les organisations. Le cas d'une fabrique de berlingots31(*).

1. La théorie sémiotique et contextuelle

La théorie sémiotique a été souvent abordée en Sciences de l'Information et de la Communication comme un outil opérationnel mais un peu marginalisé. Bien loin d'une science de  la vie de signes32(*), une science des formes signifiantes33(*), la sémiotique est souvent pensée comme un outil parmi les autres qui permet d'analyser tel ou autre corpus strictement d'un point de vue méthodologique mais loin d'une approche qui fait que tel ou autre objet d'analyse présente la spécificité et éventuellement la nécessité d'être appréhendé en tant que texte sémiotique. Autrement dit, la sémiotique, telle que souvent mobilisée par les SIC n'est pas une science qui va déterminer les spécificités d'un fait sociétal et par là signifiant mais plutôt un choix opérationnel qui va permettre de penser les outils mais pas les textes.

Dans le sens de la comparaison, cette théorie permet de tous les deux cotés que ça soit pour le Fast Foot ou pour la commune de Kamalondo, elle permet cette analyse objective dans le but d'attirer pour une maximisation de recettes tout en intégrant des méthodes qui permettront de plaire et d'attirer.

Aussi souligne-t-on une certaine superficialité dans la place qu'occupe la sémiotique dans les enseignements notamment à vocation professionnalisante où la transmission rapide de quelques outils de base doit permettre aux futurs communicants, quel que soit le secteur de leur intervention (médias, publicité, communication des organisations, etc.) de maîtriser un métalangage rudimentaire susceptible d'être mobilisé tant bien que mal dans le cadre d'éventuelles expertises. A mieux observer la place qu'occupe la sémiotique au sein des contenus pédagogiques des SIC, on constate qu'elle est omniprésente sans pour autant s'y faire une place en tant que science participant au carrefour interdisciplinaire des Sciences de l'Information et de la Communication. Outil mais pas science, approche méthodologique donc application mais rarement pensée épistémologique. Si dans le cursus en SIC la sémiotique et la sémiologie font partie des enseignements de base, notamment parce qu'ils permettent aux étudiants de se doter d'une culture dite de communication visuelle et bien évidemment selon les options pédagogiques soutenues par chaque département que la sémiotique/sémiologie peuvent éventuellement occuper une place à vocation épistémologique.

L'institution universitaire a jusqu'à présent favorisé l'approche épistémologique de la sémiotique/sémiologie au sein des cursus de Sciences du Langage sans doute influencée par le fameux linguistic turn faisant avancer de pair la linguistique structurale et la sémiotique. Cela nous semble du moins paradoxal lorsqu'en Sciences de l'Information et de la Communication il s'agit de penser les carrefours signifiants de pratiques communicationnelles elles-mêmes dotées donc de signes et des discours signifiants. Qui plus est, si on suit DOMINIQUE WOLTON selon qui « par communication, il faut entendre l'ensemble des techniques, de la télévision aux nouveaux médias, et leur implication économique, sociale et culturelle. Mais aussi les valeurs culturelles, les représentations et les symboles liés au fonctionnement de la société ouverte et de la démocratie »34(*), on ne peut ne pas s'intéresser aux formes et aux formats empruntés et développés par ces modalités communicationnelles. Or la question des formes et de formats, autrement dit des stratégies énonciatives ne peut être abordée, à notre sens, pertinemment et justement qu'au travers d'une approche sémiotique débusquant les signes et les textes constituants des pratiques communicationnelles.

Il serait bien évidemment du moins maladroit de faire l'impasse sur les travaux de recherche de référence (Floch, 1990, 1995), (Semprini, 1996), (Fontanille & Barrier, 1999), (Boutaud & Véron, 2007,) ainsi que le récent numéro de la revue Communication et organisation s'intéressant aux applications de la sémiotique à la communication des organisations (Catellani & Versell, 2011). Les travaux de Boutaud & Véron par exemple permettent à ceux qui s'intéressent de loin ou de près à la science du sens de saisir aussi bien un panorama des apports théoriques de la sémiotique que des études précises portant sur des objets analytiques propres aux SIC. C'est ainsi que l'on arrive avec les chercheurs précédemment cités à une « Sémiotique ouverte »35(*) qui échappe au modèle immanentiste et au tournant linguistique. Ce qualificatif euphorique pour une perception sémiotique dite communicationnelle souligne largement l'opposition entre une (ou des) sémiotiques et la sémiotique nouant de liens avec la communication et par là, institutionnellement parlant, avec les Sciences de l'Information et de la Communication.

2. Théorie de l'action accomplie

La théorie de l'action est l'étude de la nature de l'action humaine, qu'elle soit individuelle ou collective. Les différentes disciplines qui s'intéressent à la théorie de l'action sont la philosophie de l'action, la sociologie de l'action ainsi que l' économie par exemple dans le cadre de théorie de la décision ou de la théorie du choix rationnel.

Les différentes branches de la théorie de l'action sont:

· la métathéorie de la théorie de l'action objet avant tout de la philosophie et plus particulièrement de la philosophie analytique ;

· la théorie de l'action rationnelle comme la théorie des jeux ou la théorie du choix rationnel par exemple ;

· la théorie empirique de l'action qui décrit les comportements des individus ou groupes sociaux comme la sociologie de l'action par exemple ;

La théorie de l'action normative dont l' éthique représente le type le plus riche et le plus ancien.

Dans le cadre qui est le nôtre, la théorie de l'action nous permettra de faire une annalyse objective des actions menées au sein de ces lieux : Fast Food et Kamalondo. Cette sera analyse sera rationnelle dans le but de comprendre le comportement des invividus qui y frequentent.

I.2. CADRE CONCPTUEL

Un cadre conceptuel est défini comme étant un outil d'analyse comptant plusieurs variations et contextes. Il est utilisé pour faire des distinctions conceptuelles et organiser des idées. Les cadres conceptuels forts saisissent quelque chose de réel et le font d'une manière facile à retenir et à appliquer.

De même, les cadres conceptuels sont des représentations abstraites, reliées à l'objectif du projet de recherche qui dirige la collecte et l'analyse de données sur le plan de l'observation sur le terrain. L'explication36(*)est le type le plus commun des fins de recherche utilisé dans la recherche empirique. L' hypothèse formelle est le cadre associé à l'explication37(*).

Dans la deuxième partie de ce chapitre, nous passerons en revue les concepts majeurs de notre travail qui sont la communication, la perception et l'image.

I.2.1. Communication

La communication est l'ensemble des interactions avec autrui qui transmettent une quelconque information. On distingue la communication interpersonnelle, la communication de groupe et la communication de masse, c'est-à-dire de l'ensemble des moyens et techniques permettant la diffusion du message d'une organisation sociale auprès d'une large audience.

Elle concerne aussi bien l'être humain, l'animal, la plante (communication intra- ou inter- espèces) ou la machine ( télécommunications, nouvelles technologies...), ainsi que leurs hybrides : homme-animal, hommes-technologies... C'est une science partagée par plusieurs disciplines qui ne répond pas à une définition unique. Comme le constate Daniel BOUGNOUX : « Nulle part ni pour personne n'existe la communication. Ce terme recouvre trop de pratiques, nécessairement disparates, indéfiniment ouvertes et non dénombrables38(*) ». Si tout le monde s'accorde pour la définir au moins comme un processus, les points de vue divergent lorsqu'il s'agit de la qualifier.

Les  sciences de l'information et de la communication  proposent une approche de la communication basée sur la théorie de l'information, éventuellement complétée par les apports des sciences cognitives. La psychologie sociale s'intéresse essentiellement à la communication interpersonnelle. La psychanalyse traite de la communication intrapsychique.

2.1. La communication interpersonnelle

La communication humaine comporte une part de rhétorique, art de convaincre ou de persuader, et discipline qui étudie les moyens de le faire, paroles, diction, gestes, attitudes. La rhétorique, dont l'enseignement remonte à la Grèce antique, implique une intention consciente. L'interlocuteur peut aussi analyser avec une certaine distance l'action de l'interlocuteur, la nature des figures de style qu'il emploie, sa communication non verbale39(*). Quand ce n'est pas le cas, et que s'instaure un rapport de domination, ou qu'une des deux personnes agit de façon dissimulée sur le contexte ( Gaslighting), la communication peut se qualifier de manipulation mentale.

2.2. La communication de groupe

La communication de groupe part de plus d'un émetteur s'adressant à une catégorie d'individus bien définis, par un message ciblé sur leur compréhension et leur culture propre.

C'est celle qui est apparue avec les formes modernes de culture, souvent axées sur la culture de masse ( société de consommation), dont la publicité ciblée est la plus récente et la plus manifeste. Les effets de la communication de groupe se situent entre ceux de la communication interpersonnelle et ceux de la communication de masse.

La communication de groupe est aussi complexe et multiple car elle est liée à la taille du groupe, la fonction du groupe et la personnalité des membres qui le composent. On peut également intégrer cette notion dans la communication interne à une entité. Les groupes peuvent alors être des catégories de personnels, des individus au sein d'un même service, etc. On peut aussi intégrer cette notion à une communication externe ciblée vers certains partenaires ou parties prenantes de l'entité.

2.3. La communication de masse

Dans la communication de masse, un émetteur (ou un ensemble d'émetteurs liés entre eux) s'adresse à un ensemble de récepteurs disponibles plus ou moins ciblés. Là, la compréhension est considérée comme la moins bonne, car le bruit est fort, mais les récepteurs bien plus nombreux. Elle dispose rarement d'une rétroaction, ou alors très lente (on a vu des campagnes jugées agaçantes par des consommateurs, couches pour bébé par exemple, conduire à des baisses de ventes du produit vanté).

Ce type de communication émerge avec :

· la « massification » des sociétés : production, consommation, distribution dites « de masse »,

· la hausse du pouvoir d'achat,

· la généralisation de la vente en libre-service,

· l''intrusion entre le producteur et le consommateur de professionnels et d'enseignes de distribution,

· les médias de masse ou « Mass-Media » dont la radio et la télévision. L'absence de réponse possible en fait un outil idéal de la Propagande, ce que souligne à plusieurs reprises Georges Bernanos.

3. La communication comme science

Concernant la communication en tant que science, certaines notions ont été dégagées par les différents modèles de communication explicités plus bas. Durant les années 1980, S. H. CHAFFEE et C. R. BERGER proposèrent une définition généraliste qui reste de nos jours une base connue des sciences de la communication : « La science de la communication cherche à comprendre la production, le traitement et les effets des symboles et des systèmes de signes par des théories analysables, contenant des généralisations légitimes permettant d'expliquer les phénomènes associés à la production, aux traitements et aux effets. »

3.1. La distinction entre l'information et la communication

Selon Paul WATZLAWICK, chercheur de l' Ecole de PALO Alto, la communication est de l'ordre de la relation, l'information de l'ordre du contenu d'un message40(*).

Au moment de la naissance de la discipline des sciences de l'information et de la communication en France (1975-1995) la distinction entre information et communication est présentée par Daniel BOUGNOUX dans un ouvrage didactique41(*) qui regroupe des textes de nombreux auteurs susceptibles d'illustrer l'un ou l'autre terme. Pour lui, la communication est de l'ordre du chaud et l'information de l'ordre du froid.

Pour Dominique WOLTON, spécialiste de la communication politique42(*), pendant des siècles, la rareté de l'information et la difficulté de sa transmission étaient telles « que l'on croyait de bonne foi que l'information créait de la communication ». (...) La « croissance de l'information et sa multiplication, comme l'hétérogénéité des récepteurs rendent finalement visible cette dissociation entre information et communication ». (...) L'explosion de la communication telle qu'elle est comprise en général peut même amplifier l'incommunication »43(*).

Au sein du CNU (comité national des universités), dans la section SIC n°71 fondée en 1975, l'influence respective des recherches de l'information et de la communication fluctuent. Avec le développement d'Internet, les questions se portent fréquemment sur la façon dont ce média influence la qualité de l'une et de l'autre.

Selon Irène LAUTIER44(*), pour Dominique WOLTON, le mot « information » fut « d'abord lié à une revendication politique : la liberté d'information comme condition de la démocratie et le complément de la liberté de conscience » puis « le symbole de la presse » et du « droit de savoir ce qu'il se passe », avant d'être repris dans l'informatique, pour parler de « système d'information »45(*) .

I.2.2. Image

1. Définition

Une image est une représentation visuelle, voire mentale, de quelque chose (objet, être vivant et/ou concept). Elle peut être naturelle ( ombre, reflet) ou artificielle ( sculpture, peinture, photographie), visuelle ou non, tangible ou conceptuelle ( métaphore), elle peut entretenir un rapport de ressemblance directe avec son modèle ou au contraire y être liée par un rapport plus symbolique. Pour la sémiologie ou sémiotique, qui a développé tout un secteur de sémiotique visuelle, l'image est conçue comme produite par un langage spécifique.

Une des plus anciennes définitions de l'image est celle donnée par Platon : « J'appelle image d'abord les ombres ensuite les reflets qu'on voit dans les eaux, ou à la surface des corps opaques, polis et brillants et toutes les représentations de ce genre »46(*). Le mot image en français vient du latinimago, qui désignait autrefois les masques mortuaires.

2. Types d'images

ü Les images dites mentales

Elles correspondent à des représentations de nature consciente ou inconsciente, résultant du phénomène subjectif de perception, selon une dimension individuelle ou collective :

· L'image naturelle, qui selon Platon était la seule à avoir un intérêt philosophique : ombre, reflet.

· L'image psychique correspond à une métaphore, une représentation mentale, un rêve, une imagination, etc.

· L'image sociale résulte d'une impression forgée par l'opinion d'un groupe restreint ou d'une foule.

· L'image historique ou liée à la mémoire est la trace laissée aux générations suivantes d'un personnage ou d'un évènement.

ü Les images dites artificielles 

L'image artificielle peut être :

· enregistrée à partir du réel : photographie, vidéo, radiographie, etc.

· fabriquée à partir d'une construction ou d'une restitution du réel : dessin, peinture, image de synthèse, etc.

On peut distinguer sept types d'images :

· la vision naturelle : image unique + vision unique

· peinture- dessin : image unique (non reproductible) + vision multiple

· affiche- photographie : reproductibilité + vision multiple

· cinéma- vidéo : reproductibilité + vision multiple + mouvement

· télévision : reproductibilité + vision multiple + mouvement + transmission instantanée

· image numérique internet : reproductibilité + vision multiple + mouvement + transmission instantanée + interactivité

ü Perception

La perception est l'activité par laquelle un sujet fait l'expérience d'objets ou de propriétés présents dans son environnement. Cette activité repose habituellement sur des informations délivrées par ses sens. Chez l'espèce humaine, la perception est aussi liée aux mécanismes de cognition. Le mot « perception » désigne :

· soit le processus de recueil et de traitement de l' information sensorielle ou sensible (en psychologie cognitive par exemple),

· soit la prise de conscience qui en résulte47(*) (en philosophie de la perception notamment).

En psychologie expérimentale, chez l'être humain en particulier, on distingue des échelles de perception consciente d'une part, et la perception inconsciente, d'autre part. Celle-ci est qualifiée parfois d'implicite ou  subliminale. Cette distinction a été étendue aux autres animaux dans la mesure où ils peuvent être entraînés et conditionnés à indiquer s'ils ont perçu ou non un stimulus.

La perception d'une situation fait appel tout à la fois aux sens physiologiques d'un organisme et à ses capacités cognitives, à un niveau élémentaire ou conscient.

v Sortes de perception

§ Perception sensorielle

La perception sensorielle est la perception immédiate  que nos sens nous livrent, comme des informations directes. Le terme de  sensation  est parfois utilisé dans un sens plus large (recouvrant aussi les émotions) ; on ne peut donc le retenir pour dénommer cette forme de perception.

En psychologie cognitive, la perception est définie comme la réaction du sujet à une stimulation extérieure qui se manifeste par des phénomènes chimiques, neurologiques au niveau des organes des sens physiologiques et au niveau du système nerveux central, ainsi que par divers mécanismes qui tendent à confondre cette réaction à son objet par des processus tels que la représentation de l'objet, la différenciation de cet objet par rapport à d'autres objets.

§ Perception visuelle

L' oeil ne fonctionne pas comme un capteur photographique d'appareil numérique. L'oeil comprend deux systèmes complètement différents :

· Le système fovéal qui donne la possibilité d'examiner des points d'environ 2 degrés d'angle 3 à 4 fois par seconde. C'est un système très lent avec un excellent pouvoir de résolution et un bon rendement des couleurs.

· Le système de la rétine périphérique qui rend jusqu'à 90 images par seconde sur un angle d'environ 180 degrés, avec une mauvaise résolution. Il sert à donner l'impression globale de la situation.

Ces deux systèmes relient le monde extérieur avec sa représentation intérieure. La perception visuelle est donc un système d'identification. Il permet d'identifier par exemple une personne par la comparaison de quelques points critiques et l'impression globale avec les images internes. Pour percevoir un objet, il faut avoir vu des objets similaires.

§ Perception de la réalité

La perception d'une situation simple ou complexe fait appel à des processus d'analyse inconscients. La réalité concrète et immuable est extrêmement difficile à cerner car chaque personne a sa propre perception de la réalité. Les filtres de la perception étant omniprésents dans la vie de chaque individu, cela rend impossible la définition précise de ce qui est réel. Ces filtres agissent sur la perception en déformant un peu plus les informations provenant du monde réel. Par exemple, l'état psychologique d'une personne, son état de fatigue, la luminosité, les bruits environnant, son niveau de stress, un taux élevé d' hormones comme l' Ocytocine, le Cortisol, la Testostérone, la sérotonine, etc. En plus d'être personnelle à chacun, la perception du réel se modifie à chaque instant48(*).

Afin d'améliorer sa perception de la réalité, et de limiter les risques d'erreur, il est important de croiser les sources d'information, et de croiser les interprétations de ces sources. Ainsi, les situations du monde réel qui apparaissent complexes demandent un niveau d' attention élevé. Mais les biais cognitifs peuvent occulter de nombreux éléments, ou déformer le niveau de compréhension et ainsi agir sur les actions suivantes.

Au XVIIe siècle, Baruch Spinoza, dans le traité de la réforme de l'entendement ( 1661- 1677), distingue quatre modes de perception :

· la perception par les sens;

· la perception par l' expérience ;

· la perception par le raisonnement déductif ;

· la perception par l' intuition.

La perception par l'expérience est un processus empirique, qui fait aujourd'hui appel à des méthodes expérimentales sophistiquées.

Autant les deux premiers types de perception (perception par les sens et par l'expérience) sont individuels, autant le raisonnement, et aussi l' intuition ont des implications collectives : c'est à ce stade que l'intelligence (inter-ligere, en latin, signifie lier entre) de l'individu, face à une situation, nécessite des communautés que les perceptions des uns et des autres interagissent pour aboutir à une vision structurée d'un ensemble à un moment particulier. En gestion des connaissances, on parle de communautés de pratique.

CONCLUSION PARTIELLE

Dans ce chapitre, nous avons circonscrit les théories qui nous ont semblés être important pour la suite de notre travail.

La théorie de la représentation de soi a éclairé la problématique d'image présente dans notre recherche. La seconde théorie qui est systémique de la communication aborde la problématique du processus relationnel et interactionnel. Enfin, celle sémio contextuelle qui introduit la dimension situationnelle de notre problématique.

CHAPITRE II : PRESENTATION DU PHENOMENE : LA PERCEPTION DES FAST FOOD ET LA KAMALONDO

1. VILLE DE LUBUMBSHI

Point n'est besoin de rappeler que la ville de Lubumbashi occupe la deuxième position après Kinshasa du point de vue de la superficie et de l'infrastructure. Localisée dans la partie australe de la RDC, au sein du Katanga, elle compte sept communes et accuse une population en majorité jeune.

SECTION 1 : HISTORIQUE DE LA VILLE DE LUBUMBASHI

De part son nom, Lubumbashi provient du nom de la rivière qui baigne cette ville qui était créé en 1910 au moment de l'entrée du rail venant du sud.

Auparavant, c'est-à-dire à partir de 1907, le C.S.K au nom de l'Etat indépendant du Congo et de la compagnie du Katanga, se rendant compte du progrès de l'industrie (U.M.H.K) dont l'existence d'un centre administratif et commercial à proximité des mines et des usines, confia à Monsieur Emile Wangemée qui était son représentant de procéder au transfert du siège du comité spécial du Katanga de Lukonzolwa (Lac Moero) aux environs de la mine de l'étoile (Kalukuluku) à Lubumbashi avant 1906.

C'est un plateau caractérisé par une savane infinie, dominé par des miteux à la terre ocre et à a maigre végétation savane verte en saison de pluie et rouge en saison sèche, fut habités depuis 1906. A partir de ce moment, cette ville s'appellera Elisabethville, baptisée du nom de la reine Elisabeth épouse du Roi Albert 1er des Belges. Cette ville, subissant multiples mutations, sera baptisée et appelée « Lubumbashi » aura son statut de la ville par l'ordonnance N°28/aimo du 25 juin 1941.49(*)

Elle s'étendait de l'avenue limité au sud à l'avenue drogmans au Nord, du rail de chemin de fer et l'Est au boulevard INERA (actuelle Kamanyola) à l'ouest, elle grouillait d'une population cosmopolite.

SECTION 2 : SITUATION GEOGRAPHIQUE

2.1. SUPERFICIE

Située à 1230m d'altitude, la ville de Lubumbashi s'étend sur une superficie 747Km.50(*) Elle est constituée d'un plateau légèrement vallonnée est limité par 11°30 de latitude sud, 27829' longitudes Est 271030' de longitude ouest.

2.2. HYDROGRAPHIE

Du Nord au Nord- Ouest vers le sud Est, la ville de Lubumbashi est traversée par deux grandes rivières : Kafubu et Lubumbashi. Son bassin hydrographique est composé de quatre ruisseaux qui sont : Katuba, Kimilolo, Kiawishi et naviundu.

2.3. RELIEF

Le relief de la ville de Lubumbashi est caractérisé par :

- Le plateau incliné du Nord vers le Sud - Est

- Plusieurs vallons où sont implantées des fermes agropastorales

- Un sol alluvionnaire et sablo-argileux.

2.4. LE CLIMAT

La ville de Lubumbashi est sous un climat sec avec deux saisons qui sont :

- La saison de pluie allant de fin octobre à mi-avril

- La saison sèche allant de fin avril à mi-octobre 

Il faudra noter qu'il y a une forte chaleur pendant les mois d'Août, de septembre et d'octobre. Alors qu'il fait froid au mois de juin et de juillet.

SECTION 3 : SECTEURS D'ACTIVITES ECONOMIQUES

L'économie lushoise est caractérisée par l'exploitation des produits miniers l'importation des alimentaires et des biens de luxe, le transport en commun ainsi que la fabrication locale des certains produits manufacturés. On enregistre également dans la ville de Lubumbashi, mais en nombre limité, des industries agroalimentaires, des usines textiles, une brasserie, des limonadières, etc. Il est facile de visualiser l'arsenal d'activités qui se déroulent à Lubumbashi en les regroupant en différents secteurs.

3.1. SECTEUR MINIER

Dans ce secteur nous retrouvons les entreprises d'extraction. Elle transforme les minerais en vue de les exploiter sans pour autant les raffiner. Nous citerons à titre d'exemple la Gécamines qui produit principalement le cuivre et le cobalt (elle est à genou pour le moment), la STL qui traite les scories et l'EXACO qui s'occupe de l'hétérogénéité. Signalons que suite à la libéralisation de l'exploitation artisanale des produits miniers dans les anciens cites de la G.C.M, il existe des creuseurs, des négociants et artisans, encadrés par l'EMAK, ils vendent leurs produits localement à l'état brut.

3.2. SECTEUR DE TRANSPORT ET COMMUNICATION

Il est constitué des sociétés et des agences qui rendent service à la communauté lushoise grâce aux moyens de transport ou de la communication qu'elles mettent à sa disposition.

Il existe à Lubumbashi des entreprises de transport qui peuvent être classées selon les différentes voies de transport. Parmi ces entreprises, nous pouvons citer :

* Mulykap, Transkat,... qui sont des sociétés privées qui assurent les transport des personnes et leurs bien liant les villes telles que Lubumbashi, likasi, Kolwezi, Kasumbalesa, Dilolo et bien d'autres villes.

* C.A.A, FLY CONGO, CONGO AIRWAYS, compagnies aériennes qui assurent le transport des passagers et des marchandises, elles permettent la communication en reliant plusieurs coins de la RDC et de l'étranger.

* Le transport par voie routière qui évolue quasi- totalement dans l'informel, est possible grâce aux bus et mini-bus communément appelés « DUBAI », grâce également aux taxis qui rendent facile le déplacement d'un endroit à un autre alors que les grands camions sont opérationnels généralement sur des routes vicinales.

 

IMPORTANCE ECONOMIQUE

Lubumbashi est une des villes stratégiques de la RDC compte tenu de :

- D'une part des richesses du sol et surtout du sous-sol qu'elle regorge, et

- D'autre part de sa localisation avantageuse permettant de relier la RDC aux pays australes en général et aux pays de la SADEC en particulier.

Elle est appelée capitale cuprifère à cause des richesses du sous-sol que la ville renferme, principalement le cuivre. Et même l'histoire nous apprend que la GECAMINES contribuait, avant qu'elle soit mis à genou par la crise et la me gestion, dans la formation du PIB dans une large mesure. Elle occasionnait, grâce à l'exportation, des entrées des devises au pays.

Cette ville est aussi qualifiée de capitale économique suite à sa position au sud du pays. Elle permet, en cette qualité, l'exportation à moindre coût des produits miniers et l'importation des produits de luxe et des denrées alimentaires. Ainsi, la ville peut être alimentée, à des coûts faibles en produits susmentionnés provenant des pays australs via la ville de Lubumbashi cela en cas de pénurie.

4. EQUIPEMENT COMMERCIAL

A Lubumbashi, la fonction commerciale est considérable, elle est repartie dans toute les communes, les magasins, les marchés, les boutiques, les kiosques et les étalages constituent les principaux équipements de commerce. C'est dans la commune de Lubumbashi et plus précisément du centre des affaires que ses concentrent les magasins. Il convient, cependant de signaler que les avenues basiliques et du marché de la commune Kenya se sont transformé au fil des ans en centre commercial et tente à concurrencer les magasins du centre-ville. Ces équipements constituent des pôles d'attraction de la population et certaines activités telles que les pousse pousses, les tresses, la couture, les taxis, les marchés pirates et autres, y sont très développées c'est ainsi qu'on assiste à divers scènes insolites ou à de cas de vols très fréquents par les pickpockets.

2. PRESENTATTION DE LA COMMUNE KAMALONDO

Kamalondo est une commune de la ville de Lubumbashi en République démocratique du Congo. Elle fut la première commune créée, la ville ayant été scindée en deux communes au début du XXe siècle, la commune de Lubumbashi proprement dite, réservée aux résidents blancs, et au sud-est le quartier Albert (devenu Kamalondo)51(*). La commune de Kamalondo a deux quartiers qui sont : le quartier njanja et kitumaini.

Dans la commune de Kamalondo nous y trouvons des fans de football et buveurs de bière le jour, amateurs de musique et junte féminine la nuit... Cette commune de Lubumbashi ne dort jamais. Toutes proportions gardées, visiter Lubumbashi sans passer par Kamalondo, c'est comme se rendre à New York sans s'arrêter à Times Square. Située dans le sud du centre-ville, « la cité de l'ambiance », comme l'appellent les Lushois, revendique d'ailleurs le statut de wa ntanshi (« la première de toutes », en lamba) : c'est-à-dire la première des sept communes de la capitale provinciale. Elle est la moins étendue, mais c'est celle qui bouge et compte le plus, celle où l'on va dès qu'il s'agit de célébrer quelque chose.

Elle est surtout la plus ancienne des communes. Lubumbashi l'a précédée, certes, mais c'était la commune des Européens, pas une cité indigène. Créée en 1911 par les tout premiers « évolués » (Congolais considérés comme « civilisés » par les colons belges), qui y ouvrirent leurs premiers bars, Kamalondo n'a rien perdu de sa réputation. « C'est the place to be à Lubumbashi ! » jure Pitchen Katumba en posant les deux mains sur le comptoir de son magasin de prêt-à-porter. Aujourd'hui, de l'aube jusque tard dans la nuit, la bière coule à flots

Au coeur de la commune, l'avenue Karavia n'est que succession de boutiques de vêtements, étals divers et variés, malewa (petits restaurants), cafés, night-clubs... Autant d'établissements dont s'échappe une bonne dose de musique. Kamalondo est bruyante, très bruyante.

Ici, qu'il soit diurne ou nocturne, le tapage est devenu la règle, se plaint Joseph Kasikosa, 72 ans. Père d'une grande famille (deux femmes et treize enfants), il vit dans la commune « depuis bientôt quarante piges » et, à l'écouter, la cité de l'ambiance n'a jamais aussi bien porté son nom que ces dix dernières années. « Autrefois, nous buvions des verres le soir après le boulot, mais aujourd'hui, de l'aube jusque tard dans la nuit, la bière coule à flots », peste-t-il en regardant un groupe de jeunes sirotant leurs bouteilles de Simba (« lion », en swahili) sous une paillote improvisée. Il n'est pas encore midi.

Dans la rue d'en face, un groupe d'amoureux du ballon rond parle foot. Visiblement tous supporters du Tout-Puissant Mazembe, puisqu'ils portent les maillots noir et blanc des « Badiangena » (« mangeurs de crocodiles »). Ils reviennent sur les performances de leur club au lendemain du derby katangais remporté, une fois de plus, par l'équipe du gouverneur Moïse Katumbi, propriétaire du club depuis 1997, face à son éternel rival lushois, le FC Saint-Éloi Lupopo. « À Kamalondo plus que partout ailleurs dans la ville, nous sommes fiers de soutenir Mazembe, parce que c'est chez nous qu'a été construit le stade », explique Jean-Claude Benga, fervent supporteur du club résident.La rumba congolaise n'est plus la reine des soirées.

L'heure avançant, le débat sportif cède la place à l'ambiance typique de Kamalondo. À partir de 18 heures, tous les bars semblent se livrer à une compétition, haussant le son de quelques décibels les uns après les autres. Ici les derniers morceaux en vogue à Kinshasa, là les chansons locales du moment, plus loin des airs rythmés de brakka katangais et de karindula à la sauce lushoise, ailleurs les tubes zambiens, tanzaniens voire nigérians... « Chez nous, la rumba congolaise n'est plus la reine des soirées, commente Félix, DJ au Ngwasuma. Les gens me réclament de plus en plus des sons bien rythmés venus d'ailleurs. »

Devant la boîte de nuit, deux agents en uniforme surveillent les entrées et les sorties. Même si ici personne n'est recalé. Contrairement aux night-clubs du centre-ville où il faut débourser une dizaine de dollars avant de franchir la porte, rien n'est exigé à l'entrée, que vous veniez seul ou accompagné, habillé en tenue de ville, décontracté ou guindé. « À Kamalondo, on vient comme on est », résume Gaston, un habitué.

Il est 20 heures, la « junte » féminine débarque. Tenue de rigueur plus déshabillée qu'habillée pour ces commandos de filles qui prennent d'assaut les pistes de danse à la recherche de leur proie. Dès qu'elles aperçoivent une cible, elles demandent à se faire payer une bière. Une fois le poisson ferré, la transaction peut commencer... Ce sera entre 50 et 100 dollars. Du sexe au rabais, sur des matelas posés à même le sol

Juste en face du night-club, une maison de passe où hôtesses et clients vont et viennent à un rythme soutenu, sous la surveillance d'une petite équipe qui perçoit pour chaque couple entre 10 et 20 dollars, selon le temps « passé » dans la maison. « C'est pratique pour les prostituées, qui peuvent multiplier les clients et donc gagner un peu plus, étant donné qu'à Kamalondo les filles sont payées cinq fois moins cher que dans le centre-ville », explique le très pragmatique gérant des lieux. Du sexe au rabais, sur des matelas posés à même le sol.

3. PRESENTATION DU FAST FOOD

3.1. DEFINITION

La restauration rapide (fast food, en anglais) est un mode de restauration dont le but est de faire gagner du temps au client en lui permettant de consommer rapidement les plats commandés ou de les emporter, et ce, pour un prix généralement moindre que dans la restauration traditionnelle.

Les mets servis sont le plus souvent des hamburgers ou des sandwichs, accompagnés de frites et d'une boisson. On peut aussi y manger un hot-dog, une pizza, un club sandwich, frites-saucisses, un taco, un kebab ou un sushi.

Avant d'entrer dans le thème des fast-foods, il est important de commencer par l'histoire de ces derniers.

3.2. HISTORIQUE

Le premier McDonald's a ouvert en 1937, il était dirigé par les frères McDonald. Il a connu un grand succès, au point d'être franchisé dans les années 50, où les premiers restaurants arborant les branches jaunes formant le M, symbole du géant du hamburger, font leur apparition. La grande rentabilité de leur système de restauration rapide attire un dénommé « Ray Kroc »,  entrepreneur et vendeur de machines à milkshakes qui devient l'un des premiers franchisés. Au début des années 1960, il rachète l'entreprise pour 2,7 millions de dollars. Le succès de McDonald's pousse d'autres entrepreneurs à ouvrir leurs propres chaînes de fast-food dès l'année 1955. Ainsi naquirent Burger King (logo ci-dessous), Subway, Wendys, KFC, ou encore Quick en Europe.

En 1961, l'industriel Jacques Borel crée la version française des restaurants Wimpy, laquelle devient la première chaîne de restauration rapide en France. L'expérience Wimpy, importée des États-Unis par Borel, a un concept simple : « un repas complet dans un pain rond », mais ne réussit pas à s'imposer. La chaîne de trente restaurants burgers installée sur les autoroutes françaises ferme en 1969, les Français n'étant pas prêts alors à prendre des repas rapides.52(*)

En 1972, Raymond Dayan, un homme d'affaires français installé aux États-Unis ayant ouvert plusieurs restaurants McDonald's à Chicago, décide de lancer le concept en France. Après avoir convaincu la direction de la chaîne américaine, les deux parties s'accordent sur une franchise de trente ans et sur l'ouverture de 150 restaurants en région parisienne. L'ouverture du premier McDonald's en France a lieu le 30 juin 1972 près de Paris à Créteil53(*) mais a du mal à connaitre le succès. Un an plus tard, Dayan ouvre un second McDonald's sur les Champs-Élysées. Le premier restaurant devient bénéficiaire en 1978 mais cela ne dure pas : McDonald's USA réclame entre 10 et 20 % des bénéfices alors que Raymond Dayan n'en verse que 1,5 %. McDonald's met fin à la franchise en 1981 et ouvre en même temps le premier McDonald's à Strasbourg le 17 septembre 1979.54(*)

3.2.1. FAST FOOD A LUBUMBASHI

La restauration rapide est arrivée à Lubumbashi dans les années 2000 et a tiré la curiosité de plus d'un lushois, elle a atteint son sommet vers les années 2010 parce que toute les familles veulent par curiosité decouvrir la nouvelle forme de restaurations.

A Lubumbashi nous pouvons citer les Fast Foods qui suivent :

- Orange

- Galito's

- Barcelos

- Jambo Food plazza

- Momo

- Miga Gelato

- etc

3.3. Types de restauration rapide 

Ø Snack ;

Ø Cuisine de rue ;

Ø Casse-croûte;

Ø Snack-bar et sandwicherie

Ø Cantines ;

Ø Friterie et baraque à frites ;

Ø Roulotte à patates ;

Ø Taquería ;

Ø Fast-Food.

3.4. Controverses

Il est souvent reproché aux chaînes de restauration rapide (restaurants de hamburgers notamment) de fournir une cuisine médiocre contribuant à la «  malbouffe »55(*)) ; diététiquement néfaste, source de gaspillage, sous-tendue par une volonté de profit maximum ayant recours aux bas salaires. Ces critiques émanent notamment du monde médical et d'associations altermondialistes, écologistes ou promouvant le développement durable.

La restauration rapide est basée sur des aliments issus de l'agro-industrie, parfois ultra transforme (associés à un risque accru de cancer56(*)), trop riches en lipide, sel et sucre, et trop pauvre en fruits et légumes frais. Elle contribue donc à la pandémie d' obésité et de maladies cardio-vasculaires (bien que depuis le milieu des années 2000, quelques enseignes nouvelles s'orientent vers une offre plus saine (bars à salade, bars à soupes, etc.). En 2009, une étude américaine a conclu que la présence d'un restaurant rapide à moins de 150 mètres d'une école augmente de 5,2 % le risque de voir un enfant devenir obèse.

Concernant l'environnement, les viandes et poissons proviennent de l'élevage et de l'agriculture industriels (volaille industrielle...) et de la pêche industrielles qui surexploite la ressource halieutique ; les couverts et emballages jetables à usage unique en carton ou en matériaux non dégradables comme le plastique ou le polystyrène isotherme sont quasi systématiques. En France, début 2019, après des contrôles faits par les équipes du ministère de l'Environnement dans une cinquantaine de salles de restauration rapide, la Secrétaire d'État Brune Poisson a annoncé à la filière qu'elle avait jusque mars 2019 pour revoir ses pratiques en matière de tri des déchets, via « un plan très concret de mise en conformité avec la réglementation ».

CHAP TROISIEME : LE CHOIX DES FAST-FOODS PLUTOT QUE DES TERRASSES.

Dans ce chapitre nous allons expliquer notre hypothèse, nos méthodes et également nos outils (guide d'entretien, micro-trottoir, etc....) que nous avons utilisé pour pouvoir analyser nos résultats obtenus. Par la suite nous allons pouvoir analyser les réponses du guide d'entretien, des micro-trottoir et des sondages réalisés auprès des consommateurs et des professionnels en effectuant des analyses qualitatives et quantitatives.

3.1. Etablissons d'abord notre hypothèse.

Notre société est en constante évolution en tout point : politique, social, économique, environnemental... notre façon de s'alimenter suit également ces changements, c'est pourquoi, depuis quelques années nous avons constaté particulièrement ici à Lubumbashi l'ouverture en masse des espaces fast-food, au centre-ville, au carrefour et dans divers endroits.

En République Démocratique du Congo, le fossé se creuse entre la restauration traditionnelle et la restauration rapide qui comprend bien évident les restaurants de restauration rapide mais aussi les restaurants proposant principalement la vente à emporter, son but est simple : gagner en temps.

3.4.1. La méthode d'enquête (questionnaire)

Pour réaliser notre enquête sur terrain, nous nous sommes directement rendus auprès de chaque personne ciblée dans notre enquête à qui l'on a remis un questionnaire.

Certaines personnes nous ont demandé d'attendre quelques jours après les interrogations générales, mais d'autres n'ont pas hésité à les prendre mais, les protocoles ont été perdus. Nous avons été obligées de ré-photocopier et nous étions obligés de ne pas les redistribuer aux mêmes personnes.

Et désormais pour la plupart de nos enquêtes, comme les habitants de kamalondo et les travailleurs des différentes entreprises telles que citées ci-bas dans le tableau no 1, nous avions procède par la technique de l'interview et en orientant chaque fois le public ciblé.

3.5. Variable

Les variables sont des caractères, c'est-à-dire des traits, des aspects Qui appartiennent à un objet ou à des objets et qui varient en prenant diverses modalités ou diverses valeurs57(*).

Il existe plusieurs sortes des variables mais nous n'en avons retenu que deux : la variable indépendante et la variable dépendante.

Nous avons retenu la variable indépendante : les fast-foods ou les terrasses de kamalondo. Et une variable dépendante les jeunes lushois. Par exemple le choix des fast-foods plutôt que des terrasses de kamalondo dépend d'une personne à une autre.

Nous avons dégagé ces deux variables pour vérifier nos hypothèses de manière à vérifier si les lushois partagent les mêmes points de vue sur la préférence des jeunes lushois pour les fast-foods plutôt que des terrasses.

3.5. Dépouillement

Le dépouillement de notre questionnaire a d'abord consisté à révéler les fréquences des réponses choisies par individu et par item. Dans ce premier cas nous avons utilisé la technique statistique de pourcentage. Ceci en vue de faciliter la lecture des résultats et leur comparaison s'obtient en appliquant la formule suivante :

%

Ffréquence.

Npopulation.

%pourcentage.

Bien entendu, le résultat présenté à l'issue de notre enquête concerne la période allant de 2017 à 2019. Nous allons maintenant procéder au point 3.6 où nous présentons les résultats de cette enquête et où nous les analysons.

3.6. Présentation, analyse et interprétation

Dans le point qui a précédé, nous avons exposé les techniques choisies en vue d'atteindre le but de notre étude et recherche.

Ce point ou ce paragraphe est consacré à la présentation quantitative de l'échantillon, à l'analyse et à l'interprétation des résultats de notre enquête.

3.6.1. Présentation générale de l'échantillon

Tableau n°1 : Répartition des jeunes et adulte selon le sexe et l'âge.

N°1

AGE ET SEXE

Entre 21 et 29 ans

Entre 30 et 39 ans

Entre 40 et 49 ans

Entre 50 et plus

M

F

M

F

M

F

M

F

Entreprise Malta forest.

5

3

10

2

5

5

5

-

Des résidences de kamalondo

7

7

10

15

15

15

5

10

Entreprise Katanga Plastique

1

-

5

-

-

-

-

-

Les étudiants de l'UNILU

7

10

5

3

-

-

-

-

TOTAL

20

20

30

20

20

20

10

10

Tableau n°2 : Répartition des enquêtes selon l'âge.

Age

Fréquence

Pourcentage

21 à 29 ans

40

27%

30 à 39 ans

50

33%

40 à 49 ans

40

27%

50 à plus

20

13%

TOTAL

150

100%

Tableau n°3 : Répartition des enquêtes selon le sexe.

Sexe

Fréquence

Pourcentage

M

80

53%

F

70

47%

TOTAL

150

100%

Tableau n°4 : Répartition des lushois qui ont fréquenté les terrasses de kamalondo en 2017.

Nombre de fois

Fréquence

Pourcentage

1 ou plusieurs fois par semaine

28

19%

1 fois par mois

26

17%

1 fois tous le 2 mois

24

16%

1 fois tous les 3 mois

26

17%

Plus occasionnellement

46

31%

TOTAL

150

100%

Sur 150 lushois enquêtés qui ont répondu, nous constatons que la plus part des lushois ont fréquenté occasionnellement les terrasses (31%), vingt-huit ont fréquenté 1 ou plusieurs fois par semaine (19%), vingt-six ont fréquenté 1 fois par mois (17%), encore vingt-six ont fréquenté 1 fois tous les 3 mois (17%), et vingt-quatre ont fréquenté 1 fois tous les 2 mois soit (16%).

Donc il y a un nombre élevé des lushois qui ont fréquenté occasionnellement les terrasses en 2017.

Tableau n°5 : Répartition des lushois qui ont fréquenté les fast-foods en 2017.

Nombre de fois

Fréquence

Pourcentage

1 ou plusieurs fois par semaine

30

20%

1 fois par mois

28

19%

1 fois tous le 2 mois

24

16%

1 fois tous les 3 mois

26

17%

Plus occasionnellement

42

28%

TOTAL

150

100%

Sur 150 lushois enquêtés qui ont répondu, nous constatons que la plus part des lushois ont fréquenté occasionnellement les fast-foods (28%), 30 ont fréquenté 1 ou plusieurs fois par semaine (20%), 28 ont fréquenté 1 fois par mois (19%), 26 ont fréquenté 1 fois tous le 3 mois, et en fin 24 ont fréquenté 1 fois tous les 2 mois soit 16%.

Donc il y a un nombre très élevé des lushois qui ont fréquenté occasionnellement les fast-foods en 2017.

Tableau n°6 : Répartition des lushois qui ont fréquenté les terrasses de kamalondo en 2018.

Nombre de fois

Fréquence

Pourcentage

1 ou plusieurs fois par semaine

24

16%

1 fois par mois

24

16%

1 fois tous le 2 mois

22

14%

1 fois tous les 3 mois

40

27%

Plus occasionnellement

40

27%

TOTAL

150

100%

Sur 150 lushois enquêtés en qui ont répondu, nous constatons que la plupart ont franquette 1 fois tous les 3 mois (27%) et plus occasionnellement (27%) les terrasses de kamalondo, 24 ont fréquenté 1 ou plusieurs fois par semaine, 24 encore ont fréquenté 1 fois par mois (16%), et en dernier lieu 22 ont fréquenté 1 fois tous les 2 mois (14%).

Donc il y a un nombre très élevé des lushois qui ont fréquenté 1 fois tous les 3 mois les terrasses de kamalondo et ceux qui ont fréquenté occasionnellement les terrasses en 2018.

Tableau n°7 : Répartition des lushois qui ont fréquenté les fast-foods en 2018.

Nombre de fois

Fréquence

Pourcentage

1 ou plusieurs fois par semaine

32

21%

1 fois par mois

30

20%

1 fois tous le 2 mois

26

17%

1 fois tous les 3 mois

28

19%

Plus occasionnellement

34

23%

TOTAL

150

100%

Sur 150 lushois enquêté en 2018, nous constatons que la plupart ont fréquenté occasionnellement (23%), 32 ont fréquenté 1 ou plusieurs fois par semaine (21%), 30 ont fréquenté 1 fois par mois (20%), 28 ont fréquenté 1 fois tous les 3 mois (19%) et 26 ont fréquenté 1 fois tous les 2 mois.

Donc il y a un nombre élevé qui ont fréquenté occasionnellement les fast-foods en 2018.

Tableau n°8 : Répartition des lushois qui ont fréquenté les terrasses de kamalondo en 2019.

Nombre de fois

Fréquence

Pourcentage

1 ou plusieurs fois par semaine

20

13%

1 fois par mois

20

13%

1 fois tous le 2 mois

30

20%

1 fois tous les 3 mois

40

27%

Plus occasionnellement

40

27%

TOTAL

150

100%

Sur 150 lushois enquêtés en 2019, nous constatons que la plupart ont fréquenté plus occasionnellement les terrasses soit 27%, 40 ont fréquenté 1 fois tous les 3 mois (27%), 30 ont fréquenté 1 fois tous les 2 mois (20%), 20 ont fréquenté 1 ou plusieurs fois par semaine (13%) et 20 encore 1 fois par mois (13%).

Donc nous constatons qu'il y a un nombre très elle des lushois qui ont fréquenté occasionnellement les terrasses de kamalondo et aussi ceux qui ont fréquenté 1 fois tous les 3 mois.

Tableau n°9 : Répartition des lushois qui ont fréquenté les fast-foods en 2019.

Nombre de fois

Fréquence

Pourcentage

1 ou plusieurs fois par semaine

36

24%

1 fois par mois

34

23%

1 fois tous le 2 mois

30

20%

1 fois tous les 3 mois

24

16%

Plus occasionnellement

26

17%

TOTAL

150

100%

Sur 150 lushois enquêtés qui ont répondu, nous constatons que la plupart ont fréquenté 1 ou plusieurs fois par semaine les fast-foods (24%), 34 ont fréquenté 1 fois par mois (23%), 30 ont fréquenté 1 fois tous les 2 mois, 26 ont fréquenté occasionnellement, et 24 ont fréquenté 1 fois tous les 3 mois (16%).

Donc il y a un nombre élevé des lushois qui ont fréquenté 1 ou plusieurs fois par semaine les fast-foods en 2019.

Malgré la conjoncture, les lushois reste fidèle à la restauration rapide dans cet environnement actuel bien que pour la plupart étant plongé dans la crise, certains lushois sont prêts à payer un ticket moyen plus élevé pour des produits offrant une meilleure qualité.

L'accélération des rythmes de vie, l'évolution des modes de vie sont les facteurs d'influence de secteur de la restauration rapide ou du fast-food.

Une étude révèle que les français consomment hors domicile un repas sur sept. Mais les leaders sont les royaumes unis avec un repas sur trois pris en dehors du domicile.58(*)

De ce qui nous concerne, loin d'être une étude comparative, dans la présente étude, il est question de comprendre la mutation que l'on peut facilement voir dans le comportement des lushois qui autrefois pouvaient affluer dans le terrasses de kamalondo charger habitudes dans la restauration et migrer vers les fast-foods.

Plusieurs raisons sont à la base de leurs migrations parmi lesquelles nous pouvons citer :

(1) L'hygiène

Les règles d'hygiène sont moins respectées et au cours de notre enquête nous avons réalisés que les règles d'hygiène n'étaient pas respectées.

- Les toilettes mal entretenues

- Les eaux nauséabondes, ou les eaux des fosses septiques qui passent dans les caniveaux devant les terrasses.

- La plupart des terrasses sont construites au bord des routes, les véhicules, les motos poluent la voie et très facilement la poussière se colle aux tables et aux vers ainsi qu'à la viande qui nous est servi.

(2) Outrage public à la pudeur

Dans les terrasses de communes renommées telles que Kenya, Katuba et kamalondo ; beaucoup d'actes indécents y sont commis et cela devant des témoins, et généralement la vie sexuelle n'est pas un tabou même auprès des garçons de moins de 12 ans.

Qu'il me soit permis ici d'évoquer le mot fourre-tout pour désigner les terrasses de kamalondo, car ici tout est permis et personne ne peut vous reprocher de quoi que ce soit.

(3) Le besoin du changement

Changer peut être attirant mais aussi faire peur, pourtant le changement est nécessaire à une évolution possible. Le lushois une fois au contact avec la culture occidentale est tombé amoureux de cette dernière en voyant la manière dont les choses sont organisées dans les fast-foods plutôt que dans les terrasses de kamalondo.

Soulignons ici que le blanc a compris que l'homme congolais ou le lushois en particulier a besoin du changement, le confort, et manière indirecte le blanc a demandé au congolais, au lushois de renier sa façon d'être pour épouser cette nouvelle culture.

C'est ce qui se fait et la plupart de temps, les lushois qui fréquentent des fast-foods, la tendance aussi c'est de se prendre en photo pour montrer même aux autres que l'on a évolué.

3.5. Analyse et critique

Le secteur de la restauration rapide ou des fast-foods présente des avantages qu'il serait inouï de négliger et ignorer.

Bien que de nos jours, les fast-foods sont pointés de doigt par les nutritionnistes, il n'empêche, l'engouement pour ce style d'établissement n'est pas prêt des s'essouffler. Ici à Lubumbashi, c'est un phénomène qui prend de plus en plus de l'ampleur.

Pour le cas de Galito's, il y a tout d'abord la proximité de cet établissement par rapport au lieu du travail. Loin de moi la pensée de faire la publicité de cet établissement. Galito's situé au carrefour, dans ces centres commerciaux ainsi que des quartiers d'affaires et industriels, étant donné que toutes les entreprises qui y ne sont pas dotées de cantine. La rapidité et l'aspect pratique de la formule (vente à emporter par exemple) entre en ligne de compte. Dans cet établissement de restauration rapide le repas dure au maximum 30 minute.

Cet établissement de restauration rapide respire la liberté et la convivialité. Les contraintes sont presque inexistantes. Et ceci se traduit par une carte particulièrement généreuse. Celle-ci est établi de façon à ce que tout un chacun puisse y trouver son compte (menus enfant, famille, etc.) on comprend dès lors le caractère cosmopolite de ces établissements de restauration rapide qui deviennent par la même occasion un lieu de rencontre entre les membres des différents classes sociales.

Notons que par rapport à nos observations, en bien telle que relevé dans nos données les moins des 40 ans constitue le gros de la clientèle de la restauration rapide et la plupart sont des hommes.

Au regard des données statistiques, il y a lieu de dire que il y a une mutation qui se fait, une grande préférence par la plupart des lushois pour les fast-foods plutôt que pour les terrasses de kamalondo ou d'autre commune.

En effet, alors qu'en 2017 le pourcentage des lushois sur 150 enquêtés, néanmoins pour ceux qui fréquentaient les fast-foods une ou plusieurs fois par semaine était à 20%. En 2018 cela est passé de 20% à 21%, et en 2019 cela est passé de 21% à 24%.

Ceci étant, nous pouvons nous poser la question de savoir : le fait pour la plupart des lushois de manifester un grand intérêt pour les fast-foods signifie-t-il que les terrasses de kamalondo ou d'autres communes de Lubumbashi sont menacées de disparaitre ?

Pas nécessairement, la réalité sur terrain nous révèle quelque chose, nous avons constaté que de nos jours la plupart des terrasses qui ouvrent, c'est des terrasses de types moderne, le lushois commence aussi à comprendre progressivement que pour fidéliser sa clientèle il devrait à la limite organiser son service comme on le ferait dans un fast-food par exemple.

C'est comme ça qu'en faisant le tour dans la commune de kamalondo, il y a de plus en plus des terrasses qui ouvrent pour le moment construit au modèle européen et avec un service impeccable.

3.7. Conclusion

Notons pour clore ce chapitre que notre enquête a porté sur effectif de 150 participants dont 75 pour les terrasses précisément de kamalondo et 75 pour les fast-foods.

Comme nous l'avions souligné, loin d'être une étude comparative, mais dans cette étude il était question de comprendre la mutation que l'on peut voir facilement dans le comportement des lushois qui autrefois pouvaient affluer dans les terrasses de kamalondo changer d'habitudes dans la restauration et migrer vers les fast-foods.

Et la question principale ci-après nous a servi à meubler cette esquisse de recherche qualitative.

A quelle fréquence vous rendez-vous dans une terrasse de kamalondo ou dans un établissement de restauration (fast-food) !

a. 1 ou plusieurs fois par semaine.

b. 2 à 3 fois par mois.

c. 1 fois par mois.

d. 1 fois tous les 2 mois.

e. 1 fois tous les 3 mois.

f. Jamais.

Et pour plusieurs raisons les lushois ont manifesté un grand intérêt pour les fast-foods plutôt que pour les terrasses de kamalondo : le problème d'hygiène, outrage public à la pudeur, le besoin du changement.

Nous avons relevé aussi que le lushois comprenant aussi ce phénomène qui se passe sur terrain, très progressivement il commence à développer des stratégies pour fidéliser sa clientèle en lui offrant un service impeccable.

* 1 Nkuitchou Nkouatchet, R., Les enjeux sociaux du flux tendu dans la restauration rapide, Paris, 2006.

* 2 GUILLAUME DUPREZ, S'installer dans la restauration rapide : Création, gestion, législation, fiscalité, Comment développer et dynamiser ses activités,2013.

* 3ANNE DELABY, profession restaurateur, 2013.

* 4BINET, MARC,Créer et développer son restaurant, de la création à la revente : toutes les clés du succès, les pièges à éviter, les fondamentaux à respecter, éd du puits fleurit, Paris, 2016.

* 5La direction des Affaires sociales, guide de bonnes pratiques d'hygiène en restauration collective à caractère social, U.P.R.M, Paris,1999.

* 6 Grawitz., Méthodes des sciences sociales 4 e édition, Dollaz, Paris, 1976, p.343.

* 7 Loubet Del Bayle, J.L., Introduction aux Méthodes des Sciences Sociales, Toulouse, Privat, 1978, P. 28

* 8 Loubet Del Bayle, Op.cit., p.26

* 9MPALA MBABULA L., Op.cit., P.71

* 10 Ibidem, p.71

* 11 https://fr.m.wikipedia.org:théorie

* 12 https://www.cairn.info/l-evaluation-de-la-performance-individuelle--9782707188922-page-29.htm

* 13 Http// :www.funderstanding.com/constructivisme. cfm, le 11/01/2020

* 14 LARAMEE A. et VALLE. B., La recherche en communication : élément de méthodologie, Presse de l'université de Québec, 1991, p.170

* 15 Cfr. EVRING GOFFMAN, La Mise en scène de la vie quotidienne, éd. De minuit, coll. 1956 P.212

* 16 Moscovici, La psychanalyse, son image et son public, P.U.F., Paris, 1961, p.87

* 17 Moscovici, Des représentations collectives aux représentations sociales, p. 63, in Jodelet D., Les représentations sociales, coll. Sociologie d'aujourd'hui, P.U.F. 1989, p.47

* 18 Mannoni, les représentations sociales, Que sais-je, P.U.F., 1998, p. 3.

* 19 Clenet, Représentations, formation et alternance, Alternances/Développement, l'Harmattan, Paris, 1998, p. 70.

* 20 Moscovici p. 70.

* 21J. Clenet, Cours D.E.A. Sciences de l'éducation, C.U.E.E.P de Lille, novembre 1999

* 22 M. Denis, op. cit.

* 23 D. Jodelet, Les représentations sociales, regard sur la connaissance ordinaire, in Sciences Humaines n° 27, avril 1993, p. 22.

* 24Idem, p. 41.

* 25 Clenet, op. cit. , p. 41.

* 26 D. Jodelet, op. cit. , 1989, p. 36-37.

* 27 G. Chappaz, Les représentations du monde comme tremplin pédagogique, in Sciences Humaines n° 27, Avril 1993, p. 30.

* 28 J. Clenet, op. cit., p. 8.

* 29 J. Clenet, cours au C.U.E.E.P. de Lille, exposé. 1998.

* 30J. Clenet, op. cit. , 1998, p. 8.

* 31 ALEX MUCCHIELLI, Théorie systémique des communications, Principes & applications, 1999, p.82

* 32 FERDINAND DE SAUSSURE, Cours de Linguistique Générale, Paris, Payot, 1916, p. 33

* 33 JEAN-MARIE FLOCH, Sémiotique, Marketing et Communication. Sous les signes les stratégies, Paris, PUF, 1928, p.64

* 34 DOMINIQUE WOLTON, « Communication », La société de l'« information » : glossaire critique, Commission, Paris, Seuil, 2000, p.12

* 35 JEAN-JACQUES BOUTAUD et ELISEO VERON, Sémiotique ouverte. Itinéraires sémiotiques en communication, Paris, PUF, 2007

* 36Babbie, Earl. 2007. The Practice of Social Research (11e édition). Belmont, CA: Thompson, Wadsworth pp. 89. Babbie identifie également l'exploration et la description comme objectifs de la recherche empirique

* 37Brains, C., Willnat, L., Manheim, J. and Rich, R. 2011. Empirical Political Analysis: Quantitative and Qualitative Research Methods New York, NY: Longman, pp. 75-77. Brains et autres 2011 identifient également l'exploration, l'explication et la description aux buts des recherches. L'explication est reliée à des expérimentations d'hypothèses (comme cadre). Les autres fins de recherche ne sont pas connectées à un cadre

* 38DANIEL BOUGNOUX, Introduction aux sciences de la communication, La découverte, Collection repères Paris 2001,

* 39 OLIVIER REBOUL, Introdusction à la rhétorique, Paris, PUF, 1991, p. 3.

* 40PAUL WATZLAWICK, PAUL WATZLAWICK, JANET H. BEAVIN ET DONALD D. JACKSON, Une logique de la communication, Paris, Seuil, 1972

* 41DANIEL BOUGNOUX, La Communication par la bande, Les sciences de l'information et de la Communication, Paris, Larousse, 1993

* 42INFORMATION ET COMMUNICATION : DIX CHANTIERS SCIENTIFIQUES, CULTURELS ET POLITIQUES, par Dominique Wolton, du Laboratoire communication et politique du CNRS, à Paris

* 43 Dominique Wolton, Il faut sauver la communication, Paris, Flammarion, 2005

* 44Expression - Communication" par Irène Lautier, directrice de la Faculté des sciences du sport de l' université Lille II

* 45Avec son prolongement, la création du poste de DSI, voulant dire Directeur des systèmes d'information d'une société.

* 46Platon, La République, Livre VI, (484a - 511e).

* 47  Perception » [ archive], sur CNRTL (consulté le 16 juillet 2013).

* 48GOULARD, ERIC, Tous Irrationnels! Votre cerveau vous joue des tours. Createspace. 2014. 256p

* 49 Bureau du maire de la ville, Rapport annuel affaires intérieures, 1998, p.21

* 50 Banque centrale, rapport annuelle 1997, p.45.

* 51https://www.google.com/search?source=hp&ei=dvcKXtf0OpDFwALTmbeIBw&q=kamalondo&oq=kama&gs_l=psy-ab.1.1.0l10.26565.27361..35598...0.0..0.697.1768.3-3j0j1......0....1..gws-wiz.......0i131.lDg-0dIuuog

* 52French Company Handbook, International Business Développent, 1984, p. 16.

* 53Benjamin Neumann, « Un McDo effacé de l'histoire », L'Expansion, 1er mars 2010

* 54Laurent Telo, « La petite histoire du fast-food en France », Le Monde, 1er octobre 2015

* 55« Consommation d'aliments ultra-transformés et risque de cancer», sur presse.inserm.fr (consulté le 06 février 2020).

* 56 PASCALE SANTI,  Une nouvelle étude suggère un effet néfaste des aliments ultratransformés sur la santé, sur Le Monde, 2019.

* 57 Flavien UMBA, statistique descriptive, cours inédit à I.S.P.R, 2ème graduat, KINSHASA 2005-2006, p.3.

* 58 Article électronique, la restauration rapide, http://www.france-jeunes.net/lire-la restauration rapide.






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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand