REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE
INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES
INSTITUT SUPERIEUR DE TECHNIQUES DE DEVELOPPEMENT
BP: 559 BUKAVU
Capitalisation de l'utilisation de l'énergie
solaire à Kabare Nord: une solution au manque d'énergie
électrique
Mémoire présenté et défendu en vue
de l'obtention du Diplôme de licence en Gestion de l'Environnement.
Par : NTAMUTUDU MASUMBUKO Alain
Niveau de technicité :
A0
Dirigé Par : Prof Dr. Ir. Landry CIZUNGU
NTABOBA
Docteur en agronomie
Encadré par : Ir. MSc. RUDAHABA Nna'kâ
Arsène
Master en Agronomie
Année académique 2017- 2018
SIGLES ET ABBREVIATIONS
$ : Dollar Américain
% : Pourcentage
°c : Degré Celsius
AFP : Alliance France Presse
CEA : Commissariat à l'Energie
Atomique et aux Energies alternatives
CNRS : National Center for Reseach
CH4 : Gaz méthane ou
protocarbure d'hydrogène
CO2 : Dioxyde de Carbone
CFC : Chlorofluorocarbone
GPS : Système de
Géolocalisation par Satellite
ISA : International Solar Alliance
Km : Kilomètre
Kw : Kilowatt
Mw : Mégawatt
N° : Numéro
OMS : Organisation Mondiale de la
Santé
ONGD : Organisation Non Gouvernementale de
Développement
PNKB : Parc National de Kahuzi
Bièga
RDC : République Démocratique
du Congo
SNEL : Société Nationale
d'Electricité
SO2 :Dioxyde de soufre
USA : United States of América
W : watt
Zj : Zettajoules
INTRODUCTION GENERALE
1. ETAT DE LA QUESTION
L'énergie solaire est une énergie qui est
d'actualité dans de nombreuses conférences sur l'environnement au
niveau mondial et est d'une importance capital dans l'atténuation des
polluants de l'atmosphère produits par différentes sources
d'énergies non renouvelables.
Ce travail n'a pas la prétention d'être le
pionnier dans ce domaine, mais plusieurs auteurs y ont déjà
pensé dont :
1. KALEKI NGEVE Serge (2010),
dans sa thèse de doctorat, a traité sur :
«Brèche vers l'énergie de la nouvelle
génération, non polluante et verte », il a
démontré que le recours à l'énergie fossile a
détourné l'homme du naturel vers l'extra naturel, ce qui a
plongé l'humanité entière dans le slogan du trou de la
couche d'Ozone. Cependant, il a proposé de recourir à
l'exploitation des énergies propres. Mais, il n'a pas
démontré ni cité ces énergies propres et comment
les avoir.
2. David Funk (2010)dans son mémoire
de maitrise intitulé « L'énergie solaire :
circonstances et conditions d'exploitations au
Québec »où l'objectif principal consistait, à
démontrer qu'il est techniquement faisable, écologiquement
souhaitable, économiquement rentable et socialement acceptable de
développer la filière de l'énergie solaire au
Québec et d'ajouter cette filière aux autres sources
d'énergie renouvelables. Les principales technologies solaires
évaluées dans ce document exploitent deux formes d'énergie
du Soleil, soit la chaleur et soit la lumière. Ces technologies solaires
sont présentées et comparées aux autres sources
d'énergies renouvelables (hydraulique, éolienne, biogaz et
géothermie) afin de déterminer leurs meilleures applications.
D'après ses recherches, il a abouti aux
résultats selon lesquels l'éclairage naturel possède
plusieurs avantages par rapport à la lumière artificielle. Dans
les bâtiments commerciaux, les économies d'énergie peuvent
être substantielles. En effet, une intégration adéquate de
l'éclairage naturel diminue l'apport thermique
généré par les lumières et réduit les
besoins en climatisation. L'accès aux rayons du soleil présente
aussi de nombreux bénéfices pour le bien-être des
occupants. La comparaison avec les autres sources d'énergies
renouvelables selon des critères de développement durable a
permis de déterminer que l'énergie solaire doit davantage
être employée au Québec. En effet, plusieurs applications
sont bien adaptées dans le contexte québécois
malgré son climat nordique et le faible coût de
l'électricité. De plus, l'exploitation de l'énergie
solaire produit peu d'impacts environnementaux, favorise la création
d'emplois dans toutes les régions du Québec et est mieux
acceptée socialement que de nombreux projets de développement
énergétique.
3. BIKA NTAMIRABALI Nixon (2015) dans son
mémoire de licence axé sur « les déterminants de
la consommation des énergies renouvelables à Goma, cas de
l'énergie solaire » ayant comme objectif d'identifier les
facteurs de consommation de l'énergie solaire dans la ville de Goma et
de savoir si le volume disponible permet de couvrir les besoins en
énergie. Les résultats obtenus montrent que la consommation de
l'énergie solaire des ménages par l'usage de panneau solaire est
expliquée par les facteurs prix, facture de la SNEL et le revenu sur le
marché de Goma. Chaque fois qu'un ménage désire augmenter
ou acheter un nouveau panneau solaire, cela doit correspondre à un prix
multiplié par 0,16, une facture de la SNEL multiplié par 0, 099et
un revenu fois 0,0013. Quant aux besoins pour lesquels les ménages
utilisent l'énergie solaire, il a trouvé que 20,5% consomment
l'énergie solaire pour de fins d'éclairage et
téléviseur.
4. Aristide Cyrille DADIE (2005) dans son
mémoire intitulé « L'analyse de
déterminants de la demande globale d'une ressource
énergétique par les ménages ; le cas du gaz butane en
Côte d'Ivoire » dont l'objectif été d'identifier
et quantifier la nature de la relation entre la demande de gaz butane des
ménages ivoiriens et ses principaux déterminants. Il a abouti
aux résultats selon lesquels la consommation de gaz butane est
expliquée par le volume total mensuel en kilogramme de gaz butane par
les différentes entreprises distributrices du secteur en Côte
d'Ivoire. Le stockage du butane chez les distributeurs est de 10 jours en
moyenne. La durée de stockage traduit fondamentalement la vitesse de
consommation du gaz par les ménages. Les quantités mises sur le
marché par une entreprise distributrice sont en moyenne dans les dix
jours qui suivent, achetés par les ménages.
5. YOUBA SOKONA, dans un article
intitulé « une nouvelle énergie pour vaincre la
pauvreté » rappelle que le fait que la grande majorité
des Africains n'a pas accès aux services énergétiques de
base constitue un obstacle majeur au développement durable du continent.
Il est donc indispensable que l'accès aux services
énergétiques abordables et appropriés se développe
pour améliorer le niveau de vie des populations.
Par rapport à nos prédécesseurs, la
contribution actuelle que ce travail pourra apporter dans ce domaine solaire
est de doubles dimensions :
· Déterminer la manière dont la
capitalisation de l'utilisation de l'énergie solaire peut être une
solution au manque du courant électrique dans le territoire de
Kabare;
· Mettre en place des stratégies permettant
l'émergence de l'utilisation de l'énergie solaire à
Kabare Nord.
2. PROBLEMATIQUE
Les besoins énergétiques ne cessent de
croître à l'échelle mondiale. Les enjeux environnementaux
poussent les pays à explorer des sources d'énergie
renouvelables.
La croissance de la population et les progrès
technologiques exigent des ressources énergétiques toujours plus
grandes. Elle est nécessaire pour la création et le maintien des
industries, elle facilite le commerce et les services et simplifie les
systèmes de communication et de transport et est très importante
pour l'économie de chaque pays étant donné qu'elle
sous-entend la croissance économique et le développement.1(*)
L'énergie, peu importe sous quelle forme elle est
exploitée, constitue un élément essentiel au
développement des sociétés.
Notre modèle de consommation de l'énergie repose
presque essentiellement sur l'usage des énergies non renouvrables que
sont le pétrole, le gaz, le charbon, les énergies ligneuses. Les
réserves d'énergies fossiles sont limitées et
polluantes.2(*)
En parallèle, l'usage massif de ces sources
d'énergies conduit, entre autre, à l'augmentation des
émissions de gaz à effet de serre tel que le CO2, le
CH4, le SO2., le CFC,...avec pour conséquence un
réchauffement climatique globale de la planète.
Une augmentation de la température moyenne mondiale
fera changer la circulation de l'atmosphère, ce qui entraîne dans
certaines régions du monde davantage de réchauffements, moins de
réchauffements ou même de refroidissement. Un
phénomène naturel connu sous « effet de
serre » régit la température de la terre. La
grande partie de l'énergie solaire passe à travers
l'atmosphère pour réchauffer la surface de la terre et les
océans.3(*)
En 2006, au Canada ; l'électricité,
produite à près de 95 % de sources renouvelables couvrait 40 %
des besoins de la population et toutes activités confondues. En ajoutant
la biomasse (l'ensemble des énergies provenant de la dégradation
de la matière organique)à l'électricité,
l'approvisionnement en énergie au Québec provient à
près de 50 % de sources renouvelables. Le pétrole (39 %), le gaz
naturel (13 %) et le charbon (1 %) sont toutes des sources d'énergie non
renouvelables qui assurent l'autre moitié des besoins en énergie
de la population.4(*)
Chaque jour, le soleil envoie vers la Terre 10 000 fois la
quantité totale d'énergie consommée à
l'échelle de la planète.5(*)Les diverses applications qui découlent de
l'exploitation des rayons solaires sont innombrables. Les technologies solaires
les plus répandues s'observent majoritairement dans le domaine de
l'immobilier : solaire thermique passif, solaire thermique actif, solaire
thermodynamique, solaire photovoltaïque et éclairage naturel.
6(*)
Ces derniers temps, des nombreux pays ont groupé leurs
services publics et ont vu également une participation accrue du secteur
privé dans la production, la transmission ou la distribution
d'électricité.
Jadis, le mélange de production
d'électricité d'un pays était déterminé
principalement par l'option financière la moins coûteuse. Comme
preuve les risques de fourniture d'électricité à partir
des économies dominées par une source énergétique
unique, les pays ont commencé à reconnaître la
nécessité de diversifier leur mélange de production
d'électricité.
La capacité d'installer l'énergie renouvelable a
augmenté rapidement au cours de la décennie dans le monde entier.
Alors que la croissance a été principalement marquée dans
les pays développés, il est encourageant de constater que les PVD
ont également adopté l'énergie renouvelable comme partie
intégrante de cette croissance.
En réponse à la croissance économique et
à la forte demande en énergie prévisible, plus de 150
milliards de dollars américains ont été investis dans les
énergies renouvelables en 2009.7(*)Ce chiffre est passé à 240 milliards de
dollars américains8(*), où les USA et l'Europe ont ajouté une
plus grande partie de production d'électricité à partir de
ressources énergétiques renouvelables conventionnelles par
rapport aux ressources énergétiques renouvelables non
conventionnelles comme le charbon, le gaz et le pétrole.
En Afrique, La première crise pétrolière
de 1973 a montré à suffisance que l'essor économique de
plusieurs pays dépendra de leur capacité à substituer
l'énergie fossile par d'autres formes d'énergie. Pour les pays
développés, cette crise a causé un ralentissement de la
production, une augmentation du taux de chômage et un accroissement de
l'inflation.9(*)
Pour beaucoup de pays africains, cette crise
pétrolière a engendré la dégradation
considérable de la situation énergétique. La principale
conséquence, quoi que indirecte, fût l'augmentation du niveau
de pauvreté des populations. Le Cameroun, par exemple, est un pays de
l'Afrique centrale potentiellement riche en
ressources énergétiques (bois-énergie par
exemple).10(*)
Toutefois, le niveau de pauvreté des populations
contraste nettement avec ce potentiel. En effet, la majeure partie des
populations camerounaises n'a pas accès aux services
énergétiques de base. L'eau et l'électricité sont
devenues pour ce pays un luxe que seuls quelques privilégiés des
grandes villes comme Yaoundé ou Douala peuvent s'offrir avec une
constance somme toute relative. Le potentiel hydroélectrique du pays est
pourtant, après celui de la RDC, le meilleur en Afrique. L'utilisation
abusive du bois entraîne une empreinte écologique de plus en plus
dramatique11(*).
La RDC immense pays tropical africain aux dimensions d'un
continent, dispose d'un énorme potentiel en sol et sous-sol. Sa
localisation à cheval sur l'équateur, lui permet de
connaître un ensoleillement permanent durant toute l'année.
Malgré les énormes potentialités dont les barrages d'Inga
1 et 2, les chutes d'eau et les rapides, l'énergie éolienne, le
biogaz, les minéraux radioactif, etc. que dispose la RDC, le pays fait
face à un déficit en énergie en général et
en énergie électrique en particulier. Elle a le taux
d'électrification les plus faibles de toute l'Afrique. 11% de la
population a accès à l'électricité ; 25% dans
la zone urbaines et 4% dans les zones rurales.12(*)L'approvisionnement énergétique de la
RDC est fortement dépendant de la biomasse (l'ensemble des
énergies provenant de la dégradation de la matière
organique) traditionnelle c'est-à-dire le bois de chauffe, le charbon et
la biomasse résiduelle, qui constituait 95% du total de la consommation
énergétique en 2009.
Alors que les potentialités hydroélectriques
sont estimées à 100000 MW ; le taux de desserte est
actuellement de 24% pour l'eau potable et de 9% pour
l'électricité. Et la fourniture en électricité
n'est pas toujours régulière occasionnant ainsi des nombreuses
conséquences fâcheuses.13(*)
La province du Sud-Kivu n'est pas épargnée de
cette situation. Dans le secteur informel, où les entreprises ont
rarement un capital suffisant pour cette production d'appoint, la perte de
recettes dues aux « délestages » du courant
électrique peut atteindre 20%.
Dans le territoire de Kabare, l'énergie
électrique est l'un des domaines les plus critiques qui
caractérisent l'interaction entre la politique, l'économie et la
technologie. La situation se dégrade sur toute l'étendue du
territoire de Kabare car il s'observe que malgré le barrage Ruzizi, la
quasi-totalité de la population n'a pas accès à
l'énergie électrique.
En conséquence, la population du territoire de Kabare
s'éclaire à la lumière de la bougie, avec des lampes
rudimentaires, ayant ainsi comme conséquence dramatique des multiples
incendies répertoriées dans différents coins et recoins du
territoire, des graves accidents de circulation, la grande criminalité
observée ci et là avec en prime, l'inhalation de gaz
émanant de ces lampes à pétrole.
La conservation des produits frais devient un vrai parcours de
combattant, créant de fait, la pénurie des produits frais et de
sa rareté.
Absence d'une vie équilibrée en matière
éducationnelle à cause de cette carence
énergétique, crée un fossé terrible en termes
d'enseignements avec ceux qui sont mieux équipés. Les enfants ne
peuvent en aucun cas apprendre leur matières respectives, les
échecs scolaires se multiplient ;
Toutes les 60minutes dans les pays du tiers monde, au moins
une femme meurt en couches suite à la carence du courant
électrique (au regard du dernier rapport de l'OMS14(*)), ...toute la
société est tirée vers les bas.
Eu égard à cette situation, une partie de la
population du territoire de Kabare s'approvisionne à une autre forme
d'énergie électrique pour pallier au déficit
occasionné par la SNEL. D'où, dans certains coins sur les
toitures des maisons nous observons l'installation des panneaux solaires. Cette
nouvelle forme d'approvisionnement a attiré notre attention et a fait
même l'objet de cette étude et nous pousse à nous poser un
certain nombre de questions qui constitue notre objet même de cette
recherche.
ü Quels sont les principaux facteurs qui permettront la
capitalisation de l'utilisation de l'énergie solaire dans la partie nord
du territoire de Kabare?
ü Quelles stratégies à appliquer pour
capitaliser l'utilisation de l'énergie solaire afin d'atténuer
les conséquences néfastes liées au manque du courant
électrique dans la partie nord du territoire de Kabare ?
3. OBJECTIFS DE TRAVAIL
3.1. Objectif global
Faire une étude pouvant déterminer la
manière dont la capitalisation de l'utilisation de l'énergie
solaire peut être une solution au manque du courant électrique
dans la partie nord du territoire de Kabare.
3.2. Objectifs
spécifiques
ü Déterminer le niveau de connaissance de la
population au sujet de l'utilisation de l'énergie solaire.
ü Déterminer l'impact environnemental de
l'utilisation de l'énergie solaire à Kabare.
ü Recueillir les avis et souhaits de la population de
Kabare sur l'énergie solaire.
ü Mettre en place des stratégies permettant
l'émergence de l'utilisation de l'énergie solaire et appuyer la
conformité aux principes et règles établies par les
différentes conférences mondiales sur le climat afin
d'atténuer le réchauffement climatique.
4. HYPOTHESES
Pour cette étude, nos hypothèses ont
été émises de la manière suivante :
1. Les facteurs économiques (types de maison, taille du
ménage, revenus, le prix, la facture de la SNEL) et sociologiques
(classe sociale, mode de vie, l'effet d'imitation, la catégorie
socioprofessionnelle, la publicité,...) permettraient la rentabilisation
de l'utilisation de l'énergie solaire à Kabare.
2. Comme stratégies, un changement de paradigme serait
nécessaire tant au niveau individuel, ménager que local. D'abord,
les individus devraient croire aux bénéfices de
l'efficacité énergétique et de l'exploitation du
rayonnement solaire et devraient appliquer de la pression sur les entreprises
et les dirigeants. Les autorités encourageraient aussi ou du moins
accepteraient l'utilisation de l'énergie solaire à travers le
développement local, les projets collectifs et la règlementation.
La stratégie énergétique solaire de Kabare devrait faire
la promotion de l'énergie solaire en ajustant les tarifs
énergétiques et en offrant des subventions comme celles
proposées par de nombreux gouvernements à travers le monde. Ainsi
l'utilisation active de l'énergie solaire réduirait l'utilisation
des groupes électrogènes, les énergies fossiles et les
émissions de gaz à effet de serre.
5. CHOIX ET INTERETS DU SUJET
5.1. Choix du Sujet
Nous avons observé la crise électrique
provoquée par la SNEL dans tous les coins du territoire de Kabare,
l'usage du courant électrique à des fins domestiques, n'existe
quasiment pas ou plus. Ainsi l'énergie solaire qui prétend
être une solution au manque du courant électrique et ayant moins
d'impact sur le climat nous a inspiré dans cette étude afin de
son émergence ainsi que les désirs de voir notre milieu
d'étude (Kabare) embrasser le chemin de développement durable
à travers l'utilisation responsable de l'énergie solaire.
5.2. Intérêts du
Sujet
Ce travail rêve un triple intérêt.
v Sur le plan personnel : Ce travail
nous prépare le terrain entant que potentiel gestionnaire de
l'environnement.
v Sur le plan scientifique: A la fin de nos
recherches et de la rédaction, ce travail nous amènera à
être sanctionné par un diplôme de licence en
développement communautaire, mais aussi il servira de guide scientifique
aux autres qui le consulteront.
v Sur le plan social : une fois les
acteurs convaincus et décidés, ceux qui pourront jouir des
stratégies de ce travail, ce la population du territoire de Kabare en
général et d'autres intéressés et touchés
par les coupures intempestives et manque du courant électrique par la
mise en application des stratégies arrêtées dans ce
travail.
6. DELIMITATION DU
TRAVAIL
Toute étude scientifique doit être circonscrite
dans le temps et dans l'espace.
6.1.
Délimitation spatiale
Ce travail est réalisé dans la partie nord du
territoire de Kabare en général et dans le groupement de Bugorhe,
Miti et Mudaka.
6.2.
Délimitation temporelle
Dans le temps, notre recherche prend en considération
les données des années 2014 jusqu'en juin 2018.
7. PRESENTATION SOMMAIRE DU
TRAVAIL
Outre l'introduction générale et la conclusion,
notre travail comprend 3 chapitres ci-après :
Ø Le premier chapitre porte sur la revue de la
littérature et un cadre théorico-conceptuel où nous
prétendons définir les différents concepts en rapport avec
le sujet.
Ø Le deuxième chapitre concerne la
méthodologie de récolte des données, l'analyse des
résultats, leur discussion, suivie d'une conclusion partielle.
Ø Le troisième chapitre s'articule sur les
stratégies de développement où nous allons
présenter nos suggestions ainsi que nos recommandations.
8. Difficultés rencontrées
· Le manque à temps utile les données
statistiques démographiques au bureau de la chefferie pour quelques
années antérieures ;
· Le long trajet à parcourir à pied pour la
récolte des données dans les trois groupements.
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE
LITTERATURE ET CADRE CONCEPTUELSUR L'ENERGIE SOLAIRE
Dans ce chapitre nous allons essayer de définir les
concepts clés qui composent notre thématique de recherche tout en
déterminant le cadre théorique, l'historique de l'énergie
solaire.
I.1. Littérature sur
l'énergie solaire
I.1.1. Définition des
concepts
· L'énergie
solaire : est la fraction de l'
énergie
électromagnétique provenant du soleil et traversant l'
atmosphère,
qui absorbe une partie de l'énergie, et parvenant à la surface de
la
Terre.
Sur Terre, l'énergie solaire est à l'origine du
cycle de l'eau, du
vent et de la
photosynthèse
réalisée par le
règne
végétal, dont dépend le
règne
animal via les
chaînes
alimentaires. Le
Soleil est à
l'origine de la plupart des énergies sur Terre à l'exception de l'
énergie
nucléaire et de la
géothermie
profonde.
· L'énergie
électrique : une des formes de l'énergie mise en
évidence par la structure de la matière ; ensemble des
phénomènes causés par une charge
électrique.15(*)
· Capitalisation : action de
capitaliser, d'accumuler 16(*)
I.2. Cadre conceptuel
Pour bien l'appréhender, notre réflexion repose
sur le cadre conceptuel ci-dessous :
Manque du courant électrique
Facteurs politiques :
- Pas des progrès technologiques ;
- Mauvaise politique institutionnelle ;
- Insuffisance de la promotion
énergétique ;
- Facture de la SNEL (prix élevé)
Facteurs environnementaux :
- pollution de l'eau ;
- dessèchement des sources et rivières
Facteurs sociaux :
- Explosion démographique ;
- Vétusté des installations ;
- Vol et/ou destructions des installations ;
- Raccordement frauduleux
Réchauffement climatique et/ou perturbation climatique
- Emission des gaz à effet de serre ;
- déboisement;
- utilisation abusive des ressources naturelles
Utilisation de :
- Bois de chauffe ;
- Pétrole, gaz et charbon ;
- Bougie, lampe rudimentaire
Thermique
Pression sur les entreprises et les dirigeants
Passive
Mécanique
Energie solaire
Thermodynamique
Projets collectifs et réglementations de l'utilisation de
l'énergie solaire
Photovoltaïque
Exploitation du rayonnement solaire
Subventions sur l'utilisation de l'énergie solaire
Ajustement des tarifs énergétiques
I.2. GENERALITE SUR L'ENERGIE SOLAIRE
I.2.1. Brève historique de l'énergie solaire
L'utilisation de l'énergie solaire remonte à l'
Antiquité.
Par exemple, les Grecs allumaient la
flamme olympique
grâce à un système de
miroirs concentrant les
rayons du
Soleil.
v XVIIe et XVIIIe
siècle
Cependant le début des applications pratiques est
apparu au XVIIe siècle. Le Français
Salomon de Caus
construit en 1615 une pompe solaire, grâce à l'utilisation d'air
chauffé par le
rayonnement
solaire.
François
Villette, opticien au
palais de
Versailles, conçoit un
miroir en bronze
(appelé miroir ardent) d'un mètre de diamètre,
grâce auquel il fait des démonstrations de fusion
d'objets.17(*)
En 1747,
Georges-Louis
de Buffon expérimente un miroir qui concentre la
lumière du soleil en un
point focal. Il arrive
à faire fondre un morceau d'argent (soit plus de
1 044 °C). Dans les
années
1780,
H.
B. de Saussure invente un instrument de mesure lui permettant
d'étudier les effets calorifiques des rayons du soleil qu'il nomme
« hélio thermomètre » ; cet instrument
utilise l'
effet de serre
obtenu par un vitrage placé au-dessus d'un absorbeur dans un caisson
isolé ; il crée ainsi un capteur solaire thermique à
basse température.18(*)À la fin du
XVIIIe siècle, grâce à une lentille
à liquide qui concentre les rayons solaires,
Antoine Lavoisier
construit un four solaire qui atteint la température de
1 800 °C.
v XIXe et XXe
siècle
La conversion de la lumière en
électricité, appelée
effet
photovoltaïque, est découverte par
Edmond
Becquerel en
183919(*), mais il faudra attendre
près d'un siècle pour que les scientifiques approfondissent et
exploitent ce phénomène de la physique. En
1875,
Werner von
Siemens expose devant l'Académie des Sciences de Berlin un
article sur l'effet photovoltaïque dans les semi-conducteurs. En
1913,
William
Coblentz dépose le premier brevet pour une cellule solaire
qui malheureusement ne pourra jamais fonctionner. En
1916,
Robert
Millikan est le premier à produire de
l'électricité avec une cellule solaire, mais pendant les quarante
années suivantes, personne ne fera beaucoup de progrès en
énergie solaire car les cellules photovoltaïques ont un trop
mauvais rendement pour transformer la lumière du soleil en
énergie. Le phénomène reste encore une découverte
anecdotique.
Pendant l'année
1954, trois chercheurs
américains (Chapin, Pearson et Prince) mettent au point une cellule
photovoltaïque à « haut rendement » (9 %)
et les
Laboratoires Bell
construisent le premier panneau solaire mais il était trop coûteux
pour être produit en série. C'est la
conquête
spatiale qui fera réellement progresser l'énergie
solaire ; le panneau solaire est le seul moyen non-nucléaire
d'alimenter des satellites en énergie, de plus l'énergie solaire
est une source d'énergie constante pour les satellites en orbite. En
effet, c'est en
1958 qu'a lieu le premier
lancement d'un satellite fonctionnant à l'énergie
photovoltaïque. L'industrie spatiale investira beaucoup de fonds dans le
développement des panneaux solaires. C'est la première
utilisation importante de la technologie solaire photovoltaïque.
Pendant les
années 1970
et
1980, des efforts
sont faits pour réduire les coûts de sorte que l'énergie
photovoltaïque soit également utilisable pour des applications
terrestres. L'énergie solaire connaîtra un second élan au
cours du
premier
choc pétrolier dans les années 1970. Alors que le
prix du pétrole augmente de façon spectaculaire, les panneaux
solaires photovoltaïques commencent à être utilisés
pour la première fois dans les maisons. En effet, en
1973, la première
maison alimentée par des cellules photovoltaïques est construite
à l'
université
du Delaware et en
1983, la première
voiture alimentée par énergie photovoltaïque parcourt une
distance de 4 000 km en Australie. Depuis les panneaux solaires se sont
développés lentement. Pendant longtemps, ils ont
été considérés comme des sources d'énergies
naturelles. L'énergie solaire est de nouveau en plein essor car on
prévoit une pénurie de pétrole prochaine, on se
préoccupe du réchauffement de la planète et les prix de
l'énergie n'ont jamais été aussi hauts.
L'énergie solaire devient une priorité pour de
plus en plus de pays. Des centrales solaires sont en cours de construction dans
le monde entier. Les entreprises investissent également. Les entreprises
d'électricité et les gouvernements ont offert des subventions et
des réductions pour encourager les propriétaires à
investir dans l'énergie solaire pour leur maison. En effet, en 1995, des
programmes de toits photovoltaïques raccordés au réseau ont
été lancés, au Japon et en Allemagne, et se
généralisent depuis
2001.De nouveaux types de
panneaux solaires ont été développés ;
panneaux solaires très fins (4 mm d'épaisseur) et flexibles, des
peintures solaires. L'objectif est de réduire très fortement le
coût de l'énergie solaire.
v XXIe siècle
En novembre 2015 une « Alliance internationale pour
l'énergie solaire » (ou ISA pour « International
solar alliance » a été créée. Le
projet en était porté par
Narendra Modi
(Premier ministre
indien). Cette alliance doit
réunir les États disposant d'importantes ressources solaires afin
de mieux coordonner le développement de leur exploitation (thermique et
photovoltaïque) via des actions de formation, de standardisation de
matériels, de partage d'expériences, co-entreprises, etc). La
cérémonie de lancement a eu lieu lors de la
COP21
à Paris, organisée par l'Inde et la France, avec le soutien du
secteur privé selon
Engie.
I.2.2. Techniques pour utiliser l'énergie solaire
Les techniques pour capter directement une partie de cette
énergie sont disponibles et sont constamment améliorées.
On peut distinguer le solaire passif, le solaire
photovoltaïque et le solaire thermique.
a. Solaire passif
La plus ancienne et certainement la plus importante, quoique
discrète, utilisation de l'énergie solaire consiste à
bénéficier de l'apport direct du rayonnement solaire,
c'est-à-dire l'
énergie
solaire passive. Pour qu'un bâtiment bénéficie au mieux
des rayons du Soleil, on doit tenir compte de l'énergie solaire lors de
la conception architecturale (façades doubles, surface vitrée
orientée vers le Sud, etc.). L'isolation thermique joue un
rôle important pour optimiser la proportion de l'apport solaire passif
dans le chauffage et l'éclairage d'un bâtiment.
Dans une
maison solaire
passive, l'apport solaire permet de faire des économies
d'énergie importantes. L'
habitat passif
désigne un bâtiment dont les dépenses d'énergie de
chauffage sont réduites d'environ 80 % par rapport à une
maison neuve construite selon les normes allemandes d'isolation thermique de
1995, normes déjà très exigeantes. L'
énergie
solaire passive permet donc de chauffer, tout ou partie, d'un
bâtiment pour un
coût
proportionnel quasi nul, en tirant parti des conditions d'un site et de son
environnement, selon les principes de l'
Architecture
bioclimatique.
b. Solaire thermique.
L'
énergie
solaire thermique consiste à utiliser la chaleur issue du
rayonnement
solaire. Ce rayonnement se décline de différentes
façons :
ü En usage direct de la chaleur :
chauffe-eau,
chauffage solaire
dont
fours solaires,
cuisinières et
sécheuses
solaires par exemple ;
ü En usage indirect, la chaleur servant pour un autre
usage : rafraîchissement solaire,
centrales
solaires thermodynamiques, etc.
Æ Énergie solaire pour la cuisson des
aliments
Apparue dans les
années
1970, la cuisine solaire consiste à préparer des plats
à l'aide d'un cuiseur ou d'un four solaire. Les petits fours solaires
permettent des températures de cuisson de l'ordre de 150 °C,
les paraboles solaires permettent de faire les mêmes plats qu'une
cuisinière classique à gaz ou électrique.
L'utilisation de l'énergie solaire pour la cuisson des
aliments, au-delà d'être gratuite et abondante sur certaines zones
géographiques, permet également de réduire la
déforestation dans certains pays ou la cuisine au bois et au charbon est
la norme. Elle permet par la même occasion la diminution des
émissions de
CO2
dans l'atmosphère, d'environ 4 tonnes de CO2 par an pour une
famille africaine cuisinant au bois par exemple20(*).
c. Solaire mécanique
Concerne les appareils qui transforment un rayonnement
(chaleur) solaire en mouvement mécanique qui peut, soit servir
directement, à l'aide d'un
moteur Stirling par
exemple, soit être transformé en électricité (Le
point commun à toutes les techniques est la concentration de
l'énergie solaire via des concentrateurs solaires (
héliostats,
miroirs, etc.).
d. Solaire thermodynamique
Le solaire thermodynamique est une technique solaire qui
utilise le solaire thermique pour produire :
1. De l'
électricité,
sur le même principe qu'une centrale électrique classique
(production de vapeur à haute pression qui est ensuite
turbinée).
2. Un travail mécanique en transformant un liquide en
gaz ou en échauffant directement une partie du moteur comme dans le
moteur Stirling.
Æ Centrales solaires
thermodynamiques
Une centrale solaire thermodynamique à
concentration est un système qui concentre les rayons du soleil
à l'aide de miroirs afin de chauffer un fluide caloporteur permettant de
produire de l'électricité grâce à une turbine qui
actionne un
générateur
d'électricité.
e. Solaire photovoltaïque
A l'échelle des villes, des
cadastres solaires
établis avec des modèles 3D permettent d'optimiser le
positionnement des panneaux solaires21(*).Le terme « photovoltaïque »
peut désigner le phénomène physique ou la technique
associée22(*).
L'énergie solaire photovoltaïque est l'
électricité
produite par transformation d'une partie du
rayonnement
solaire par une
cellule
photovoltaïque. Plusieurs cellules sont reliées entre elles
dans un
module
solaire photovoltaïque. Plusieurs modules sont regroupés pour
former une installation solaire chez un particulier ou dans une
centrale
solaire photovoltaïque. L'installation solaire peut satisfaire,
après transformation en
courant
alternatif grâce à un
onduleur, un
besoin local (en association avec un moyen de stockage) ou être
injectée dans un réseau de distribution électrique (le
stockage n'étant alors pas nécessaire).
Figure 1 : Installation en association avec un moyen
de stockage
Parmi toutes formes d'utilisations de l'énergie
solaire, c'est probablement les cellules photovoltaïques qui sont les plus
connues. Cette technologie exploite la lumière du soleil pour la
convertir directement en électricité.
C'est le physicien français Antoine-César
Becquerel qui a observé la réaction photovoltaïque pour la
première fois en 1839 lorsque des éléments conducteurs ont
généré un courant en présence de lumière
(photons). Le principe est le suivant : la collision entre un photon et un
matériau semi-conducteur génère des charges
électriques positives et négatives qui engendrent un faible
courant. Cette réaction est produite par plusieurs matériaux,
mais c'est actuellement le silicium qui est le plus couramment utilisé
dans la fabrication de cellules photovoltaïques. Sa pureté doit
atteindre plus de 99,999 %. Même si la silice est l'élément
le plus abondant dans la croute terrestre, les producteurs ont du mal à
répondre à la croissance de la demande mondiale en panneaux
solaires. Plusieurs entreprises québécoises se sont
lancées dans la course au solaire photovoltaïque. Il en sera
question dans le chapitre suivant.
Un des principaux avantages des panneaux solaires
photovoltaïques réside dans leur flexibilité. Ils peuvent
être installés pratiquement partout et produisent de
l'électricité là où se trouve la demande. Les
impacts du transport de l'énergie sur de longues distances sont donc
éliminés. De plus, « ils affichent une durée utile
qui excède 40 ans, n'émettent pas de polluants, sont peu
coûteux à exploiter et peuvent être installés
aisément sur la plupart des maisons » (SCHL, s. d.b). Dans le sud
du Québec, un panneau d'un mètre carré peut produire
environ 130 watts en plein soleil, soit une moyenne d'un peu plus de 100 kWh
par année. L'utilisation de l'énergie solaire photovoltaïque
convient particulièrement bien à l'alimentation des habitations
qui se situent loin du réseau d'électricité.
L'installation de panneaux solaires reliés à des
accumulateurs (batteries) pour atteindre l'autonomie énergétique
devient alors plus avantageuse financièrement que le raccordement au
réseau dont les frais peuvent atteindre de 5 000 à 10 000 $ par
kilomètre.
Un nombre suffisant d'accumulateurs permet une autonomie d'une
durée de trois à sept jours (figure 2).
Néanmoins, d'autres sources d'énergie sont
généralement nécessaires pour combler les besoins
reliés aux électroménagers et au chauffage, par exemple,
ou pour garantir une alimentation constante. Les systèmes
photovoltaïques tendent de plus en plus à être
raccordés au réseau (Figure 3).
Un onduleur synchrone combine alors l'énergie produite
par les cellules photovoltaïques et l'énergie d'Hydro-Québec
en fonction des charges domestiques. En cas de surplus, l'excédent
d'énergie produit par l'habitation est retourné au réseau
pour être consommé par d'autres clients. Lorsque l'installation
solaire ne produit pas assez d'électricité, l'habitation
achète la quantité d'énergie déficitaire. Une
série d'accumulateurs peut être jumelée à ce
système pour assurer un approvisionnement autonome en cas de panne de
courant, mais cela représente des frais supplémentaires.
Globalement, l'énergie solaire peut fournir de 25
à 75 % des besoins en énergie d'une maison à haut
rendement énergétique.
Figure 3 : Système solaire relié au
réseau
Figure 2 : Système solaire autonome
L'utilisation de l'électricité
générée par les panneaux photovoltaïques ne se limite
pas aux bâtiments. Comme les surplus sont envoyés sur le
réseau public, cette énergie peut être consommée par
n'importe quel appareil. L'engouement pour le solaire photovoltaïque est
notable partout sur la planète.
La Californie souhaite installer des capteurs sur 100 000
toits par année au cours de dix prochaines années. L'Allemagne
possède le même genre d'objectif, mais constitue
déjà le chef de file dans le domaine puisque, tel que
mentionné précédemment, le pays produisait 39 % de
l'énergie solaire mondial en 2004 (Baril, 2008).
La France veut mettre en place des centrales solaires
photovoltaïques dont la puissance cumulée s'élèvera
à 300 MW et vise à atteindre un total de 5 400 MW d'ici 2020
(AFP,2008).
I.2.3. Énergie solaire dans la
société
· L'énergie solaire au
quotidien
Chargeurs de batteries,
ventilateurs, pompes hydrauliques, etc. De plus en plus d'appareils peuvent
fonctionner à l'énergie solaire. On peut désormais
emporter dans son sac un
GPS
équipé d'un chargeur solaire, et des panneaux
photovoltaïques se multiplient sur les toits. Indispensable à la
vie sur Terre, le Soleil peut nous rendre de nombreux autres services :
chauffer nos habitations, alimenter en énergie les lieux les plus
reculés.
Dans le monde, des projets de
centrales électriques voient le jour presque partout, basés sur
un immense potentiel : « 5 % de la surface des
déserts permettrait de produire toute l'électricité de la
planète », affirment Patrick Jourde et Jean-Claude Muller,
chercheurs au CEA et au
CNRS.
Le principal obstacle à l'exploitation industrielle de
l'énergie solaire est son intermittence dans la plupart des
régions ayant un besoin régulier d'énergie. Pour cette
raison, l'avenir de cette ressource énergétique est intimement
lié à l'amélioration des techniques de
stockage
et de transport de l'énergie, notamment
électrique.
Dans les
années 1990
apparaissait la
calculatrice de poche
solaire. Quelques
cellules
photovoltaïques y remplaçaient avantageusement les
piles
électriques, toxiques pour l'environnement.
En
2013, des magasins
dédiés à l'écologie, mais aussi des enseignes plus
grand public, proposent de nombreux objets fonctionnant à
l'énergie solaire : torches, lampes de jardin, radioréveils,
mobiles animés, montres... Preuve que l'énergie solaire
séduit les consommateurs par l'image « verte »
qu'elle véhicule. Son autre atout est son côté
nomade : des
chargeurs
solaires permettent désormais d'alimenter en électricité,
où que l'on se trouve, un
téléphone
mobile, un
GPS ou un
ordinateur portable. Pour les voyageurs au long cours, il existe même des
sacs à dos équipés de capteurs solaires. Certains
imaginent des vêtements également dotés de cellules
photovoltaïques, pour y brancher directement son baladeur MP3 ou
même son téléphone portable.
I.2.4. Le développement des centrales thermiques
Le principe d'une centrale électrique thermique solaire
est de concentrer les rayons du Soleil, à l'aide de miroirs
paraboliques, vers des tubes ou une chaudière contenant un
fluide
caloporteur. La chaleur ainsi récupérée est transmise
à de l'eau. L'eau se transforme en vapeur, qui actionne une
turbine couplée
à un
générateur
produisant de l'électricité.
L'
Espagne
mise sur cette
technologie
plutôt que sur le
photovoltaïque,
dont le coût de production s'avère plus élevé en
raison du prix du
silicium des cellules
photoélectriques. L'
Espagne possède
depuis
2009 la plus puissante
centrale solaire
thermodynamique d'
Europe
Andasol,
d'une puissance de 150 MW. Quelque 400 000 miroirs, soit une superficie de
1,5 million de mètres carrés, recueillent l'énergie du
Soleil et approvisionne en électricité 45 000 foyers.
Le Maroc aussi s'est lancé début 2010 (profitant
de son désert), avec un investissement de 2 milliards d'Euros, dans la
construction d'une des plus grandes
centrales
solaires à concentration du monde à
Ouarzazate d'une
puissance de 500
MW,
sur 3 040 hectares. Elle sera suivie par 4 autres centrales à
concentration qui ont été programmées dans le cadre du
plan solaire marocain
Desertec.
L'objectif est d'installer 2 000 MW sur 5 sites dans les prochaines
années, soit une puissance supérieure à celle d'un
réacteur nucléaire de nouvelle génération (
EPR).
Aux États-Unis, l'entreprise Florida Power & Light
a annoncé l'ouverture pour fin 2010 d'une centrale solaire de
190 000 miroirs et 75 MW. Elle se situe en Floride sur la côte
orientale, au nord du
comté
de Palm Beach et s'étend sur plus de 200 hectares.
1.2.5. Des panneaux sur les toits
Les
panneaux
photovoltaïques convertissent la
lumière du
Soleil en
électricité.
Des années 2000 à 2013, en France et en Belgique, grâce aux
aides fiscales de l'État, les particuliers ont été de plus
en plus nombreux à s'en équiper. En France le producteur a le
choix entre l'autoconsommation et la vente de l'intégralité de sa
production à
EDF
qui est tenue depuis 2002 de racheter l'électricité d'origine
renouvelable produite par les particuliers ou les collectivités.
À la suite d'une augmentation plus forte que
prévu des demandes de raccordement d'installations photovoltaïques,
un moratoire avait été décidé en décembre
2010 par l'État français pour les installations de plus de 3
kWc :
« L'obligation de conclure un contrat d'achat de
l'électricité produite par les installations mentionnées
au 3° de l'article 2 du décret du 6 décembre 2000
susvisé est suspendue pour une durée de trois mois courant
à compter de l'entrée en vigueur du présent décret.
Aucune nouvelle demande ne pouvait être déposée durant la
période de suspension », moratoire critiqué par les
parties prenantes impliquées dans des opérations
déjà lancées ou que l'État devait financer.
Malgré ces moratoires, la puissance solaire
installée début 2012 sur les toits et dans les
parcs
solaires équipés de
cellules
photovoltaïques représentait 2 672 MW en France
42
et 1 500 MW en Belgique
43.
À titre de comparaison, en
2010, plus de 7 400 MW
photovoltaïques ont été vendus et raccordés au
réseau en
Allemagne (pays leader
dans le domaine photovoltaïque) pour un parc installé total de
17 320 Mégawatts.
Une nouvelle génération de panneaux, dit
panneaux
solaires hybrides, apparaît en 2010 sur le marché, produisant
à la fois des thermies et de l'électricité, avec un
rendement photovoltaïque amélioré grâce au fait que le
panneau est refroidi en exportant (et valorisant) les calories qu'il a
accumulées.
I.3. Fonctionnement d'un panneau solaire
a. Principes de base
Un panneau solaire convertit l'énergie lumineuse en
énergie solaire. I l est composé de cellules photovoltaïque
elles même constituées de matériaux semi-conducteurs qui
conduisent moyennement l'électricité. Ces matériaux
peuvent libérer leurs électrons sous l'effet de l'énergie
lumineuse (photons). C'est la libération de ces électrons qui
produit le courant électrique.
Photon: Particule élémentaire
qui constitue le rayonnement électromagnétique comme celui de la
lumière visible
b. Composition des cellules
photovoltaïques
Elles sont composées de matériaux
semi-conducteurs à base de silicium, de sulfure de cadmium et de tellure
de cadmium. Il y a en effet de plaques fines (couche inférieure et
couche supérieure) pour un contact étroit. La couche
supérieure est constituée de silicium et d'autres
éléments possédant plus
d'électrons qu'une couche de silicium pure.
C'est un semi-conducteur de type N. La couche
inférieure est constituée de silicium et d'autres
éléments possédant moins
d'électrons qu'une couche de silicium pure.
C'est un semi-conducteur de type P. Pour qu'il y ait une
conduction, il faut une jonction des couches P et N qui se fait lors des
expositions au soleil et créée donc un courant
électrique.
Figure 4 : composition et fonctionnement des
cellules photovoltaïques
c. Ressources solaires
L'énergie solaire vient de la
fusion
nucléaire qui se produit au centre du
Soleil. Elle se propage dans
le
Système
solaire et dans l'
Univers essentiellement
sous la forme d'un
rayonnement
électromagnétique de
photons et de rayonnement
infrarouge.
L'énergie solaire reçue en un point du globe
dépend de :
· l'énergie solaire envoyée par le Soleil
et arrivant au voisinage immédiat de la Terre (fluctuations
décennales, saisonnières, et ponctuelles) ;
· la
nébulosité
(
nuages,
brouillards, etc.), qui
varie énormément d'un endroit à un autre. Celle-ci est
forte à très forte dans les régions océaniques
tempérées et subpolaires ainsi que dans les régions
équatoriales alors qu'elle est faible à très faible dans
les régions arides subtropicales ou polaires ;
· la
latitude, la
saison et l'
heure, qui influent sur la
hauteur du Soleil et donc sur l'énergie reçue au sol par
unité de surface, ainsi que sur la nébulosité en fonction
du
climat local.
Globalement la
Terre reçoit en
permanence une
puissance
de 170 millions de GW (soit 170 millions de milliards ou 1,7
×?1017 joules par seconde), dont 122 sont absorbés alors
que le reste est réfléchi. L'
énergie totale
absorbée sur une année est donc de 3 850
zetta
joules (10
×?1021 joules, ZJ) ; par comparaison, la
photosynthèse capte 3 ZJ23(*), le vent contient 2,2 ZJ24(*), et l'ensemble des usages
humains de l'énergie, 0,5 ZJ25(*) dont 0,06 ZJ sous forme
d'électricité.
Le flux maximum d'énergie solaire reçu au sol
terrestre se rencontre sous les tropiques secs (ou arides), c'est-à-dire
dans les déserts chauds où les conditions
météorologiques et géographiques sont optimales :
basse latitude, vaste espace, ensoleillement ininterrompu, ciel clair, grande
sécheresse de l'air. Le
Sahara, le plus grand
désert chaud du monde, est la région de la Terre qui
reçoit le plus amplement la chaleur et la lumière du Soleil.
C'est en effet la contrée du globe où la
durée
de l'insolation moyenne est la plus élevée (jusqu'à
4 300 h/an soit entre 97 et 98 % du jour)26(*), et aussi celle où
l'irradiation solaire moyenne est la plus grande, avec plus de 280
W/m2 en moyenne sur l'année nuits comprises27(*).Celles qui sont relativement
proches de zones de consommation importantes dans les
pays
développés disposant de la technique requise pour capter
l'énergie solaire, voient des réalisations de plus en plus
importantes, comme dans le
désert
des Mojaves (
Californie et
Arizona) où se
trouvent les
plus
grandes centrales solaires thermodynamiques au monde, notamment la
centrale
solaire SEGS d'une puissance totale de 354
MW28(*) et celle de
Solana
d'une puissance de 280 MW.
Figure 5 : Installation type du kit
solaire
I.4. Les Avantages et inconvénients de
l'énergie solaire
a. Avantages
Les panneaux solaires présentent de nombreux avantages
:
D'un point de vue écologique, les panneaux solaires
sont une énergie propre non polluante pour l'environnement. Aucun gaz
à effet de serre n'est rejeté et il n'y a aucun déchet
radioactif produit (en France, 85.7% de l'énergie provient du
nucléaire).
L'énergie solaire est inépuisable,
contrairement aux énergies fossiles comme le charbon ou le
pétrole qui sont pourtant encore plus utilisés que le solaire.
Pour les endroits isolés ou les petites installations,
rien de tel que les panneaux solaires pour les rendre autonomes.
Les panneaux solaires, une fois installés, demandent
très peu d'entretien et l'énergie est produite sans action de
l'homme.
De plus, les panneaux solaires ne sont encore que peu
utilisés et ont une forte marge d'évolution et un avenir
prometteur.
Les panneaux solaires peuvent représenter un
très bon investissement pour des particuliers.
Les panneaux solaires restent silencieux et non
dérangeantspour les riverains voisins, ce qui n'est pas le cas de toutes
les sources d'énergie.
b. Inconvénients et Limites
Le principal inconvénient des panneaux solaires est le
coût. En effet, pour installer 1m² de panneaux solaires il faut
compter plus de 100$(installation + achat du panneau). Pour des productions
importantes d'énergie, ce système n'est pas rentable. Il faut
environ3 ans pour que le panneau produise l'énergie qui a
été nécessaire à sa construction, or un panneau a
une durée de vie moyenne de seulement 25 ans... Alors que
l'énergie à base nucléaire est moins chère et
produit plus sur une plus courte durée.
D'autre part, les quantités d'énergie produites
sont liées au temps. Pour qu'un panneau solaire fonctionne il faut du
soleil. Ainsi pendant les jours de mauvais temps et la nuit ceux-ci ne
produisent pas: on a ici une perte de temps conséquente. De plus, c'est
en été que les panneaux solaires produisent le plus (longues
journées) or nos besoins d'énergie sont plus faibles en
été qu'en hiver. Ceci amènerait à devoir stocker
l'énergie non-utilisée, ce qui est compliqué et cher.
Enfin, de grandes superficies sont nécessaires pour pouvoir placer des
panneaux solaires. Elles doivent, de plus, être placées
stratégiquement (sur certaines longitudes de la Terre) pour recevoir un
maximum d'énergie du soleil. Ainsi, les zones équatoriales
seraient les plus adéquates mais ne sont pas forcément favorables
à de telles installations (ex: la forêt amazonienne, qui
reçoit de grandes quantités de soleil mais présente aussi
une végétation abondante qu'on ne peut envisager de
détruire).
I.3. Les impacts de l'énergie solaire sur
l'environnement
Du point de vue environnemental,
l'énergie solaire a l'avantage de ne générer pratiquement
aucun impact durant son utilisation. En fait, la grande majorité des
impacts sont produits avant ou après l'utilisation des technologies
solaires. Une habitation solaire passive, par exemple, requiert la confection
d'une masse thermique souvent constituée de béton, et la
fabrication du ciment qu'il renferme est énergivore. Les panneaux
solaires thermiques contiennent du glycol qui doit être
géré adéquatement en fin de vie. C'est également le
cas des batteries qui peuvent être reliées à des capteurs
photovoltaïques.
Néanmoins, les composés des panneaux solaires
thermiques comme ceux des panneaux photovoltaïques peuvent en grande
partie être désassemblés et récupérés
ou recyclés.
Contrairement à la biomasse, le solaire ne produit pas
d'émissions atmosphériques polluantes et ne risque pas de
détériorer la qualité de l'air intérieur des
bâtiments. Les installations solaires sont également moins
dangereuses pour la faune que les éoliennes.
Globalement, la longue durée de vie et la nature des
équipements nécessaires à l'exploitation de
l'énergie solaire engendrent des impacts environnementaux relativement
faibles comparativement aux autres sources d'énergie renouvelables.
L'un des principaux atouts de l'exploitation de
l'énergie solaire réside cependant dans sa capacité
à remplacer les sources d'énergie conventionnelles, que ce soient
les combustibles fossiles ou l'électricité.
ÿ Dans le premier cas, l'utilisation de technologies
solaires permettrait de réduire directement la production de polluants
atmosphériques qui participent, entre autres, aux changements
climatiques et à la formation de smog.
Elle préserverait aussi les sources d'énergie
non renouvelables dont l'extraction, la transformation et le transport
engendrent des impacts importants sur les écosystèmes.
ÿ En deuxième lieu, la substitution de
l'électricité par l'énergie solaire augmenterait la marge
entre l'offre et la demande du réseau d'Hydro-Québec. Une
quantité plus grande d'hydroélectricité pourrait alors
être vendue aux États voisins qui réduiraient, à
leur tour, leur consommation de combustibles fossiles. C'est donc tout le
continent qui y gagnerait.
La réduction de la demande en électricité
rendue possible grâce à l'utilisation de l'énergie solaire
rendrait également moins nécessaire la construction de nouvelles
centrales thermiques ou hydroélectriques.
En somme, l'impact environnemental se situe principalement au
niveau de la fabrication, du transport, de l'installation et du recyclage de
ces infrastructures. La transformation de l'énergie solaire en
énergie électrique en tant que telle n'émet pas de
pollution. L'utilisation du silicium dans la fabrication des panneaux
photovoltaïques alourdit le bilan énergétique.
En effet, les usines de silicium rejettent une grande
quantité de CO2 dans l'air. Les panneaux solaires sont aussi
constitués en faible quantité de substances dangereuses comme le
plomb, le brome ou le cadmium. Néanmoins, des efforts sont faits pour
remplacer ces matériaux par d'autres, plus écologiques.
· Garantis 20 à 30 ans, que deviennent les
panneaux photovoltaïques en fin de vie ?
Dans les faits, ils sont recyclables à 85 %. Des
entreprises privées et des organismes à but non lucratif
facilitent le recyclage dans le but de diminuer l'enfouissement et la pollution
des sols. D'après une étude effectuée en 2007 par l'Agence
Internationale de l'Énergie, il faut de 1 à 5 ans pour qu'un
système photovoltaïque produise autant d'énergie qu'il a
été nécessaire pour sa fabrication. Installés au
sol, les panneaux solaires peuvent modifier le paysage et déranger la
faune locale principalement par la pose de clôture sur des terrains de
grande superficie. Une des réponses à ce problème est de
construire des corridors pour faciliter le passage des animaux.
Aujourd'hui, l'énergie est essentielle pour
répondre aux besoins des individus, des industries ou des transports. On
cherche donc des solutions alternatives aux énergies fossiles polluantes
et limitées, et l'énergie solaire en est une. Ces impacts
environnementaux sont minimes par rapport aux avantages à long terme et
les avancées dans ce domaine en feront une énergie de plus en
plus propre aux fils des années.
Figure 6 : Composition matériel d'un
panneau solaire
Toute cette composition ci-haut du panneau solaire
nécessite d'être bien géré avec la politique de
recyclage pour ne pas causer des dommages sur environnement car le panneau
comme jadis dans ce travail, produit de pollution lors de fabrication et lors
de fin de vie.
CHAPITRE DEUXIEME :
METHODOLOGIE DE RECOLTE DES DONNEES, ANALYSES DES RESULTATS ET DISCUSSION
II.1. BREVE PRESENTATION DU MILIEU
D'ETUDE (TERRITOIRE DE KABARE)
II.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
Figure 7 : Géo-localisation du territoire de
Kabare
Cette géo-localisation permet au territoire de Kabare
lui permet d'être une zone où les conditions
météorologiques et géographiques sont optimales :
basse latitude, vaste espace, ensoleillement ininterrompu, ciel clair, grande
sécheresse de l'air.
Le territoire de Kabare se trouve dans la province du Sud-Kivu
en République Démocratique du Congo. Il est
limité :
· Au nord par le territoire de Kalehe,
· Au sud par le territoire de Walungu,
· A l'est par le lac Kivu,
· A l'ouest par le PNKB (Parc National de Kahuzi
Biega)
Il est à une altitude de 1500 mètres et soumis
à un climat tropical humide. La pluviométrie y varie entre 1300mm
et 1800mm par an.29(*) Il
s'étend entre 28° de longitude Est, 29° de longitude ouest et
entre 2° de latitude sud. Son relief est dominé par des montagnes
dont les sommets les plus élevés sont : Kahuzi avec 3300m et
Biega avec 2700m. A l'intérieur de cette entité, nous trouvons
également des collines entières qui sont des structures
défavorables à la vie humaine et elles sont inhabitées.
La température moyenne de ce territoire est de 19,5°C.
Le sol de Kabare est par nature volcanique pour la plus grande
partie du territoire. C'est un sol riche et productif mais suite à la
surexploitation et l'exposition à l'érosion sous toutes ses
formes (hydrique et éolienne), il est devenu l'un des plus pauvres. Les
ONGD et le pouvoir coutumier se sont mobilisés à protéger
ce sol au travers les sensibilisations et les formations des paysans de Kabare
sur la lutte antiérosive, l'aménagement des
pépinières.
II.1.2. SITUATION POLITICO-ADMINISTRATIVE
En tant qu'entité administrative, Kabare connaît
une autorité coutumière, incarnée par le Mwami qui est le
chef du territoire. A cette autorité coutumière est adjointe
l'autorité politique. Le mwami est le détenteur des terres dans
sa juridiction qu'il concède moyennant des redevances régissant
les exploitations foncières en dépit de la loi foncière
qui prévoit que le sol et le sous-sol appartiennent à l'Etat.
Les deux autorités supra citées ont chacune des
attributions dans lesquelles elles sont compétentes. Ainsi, le mwami est
à la fois responsable du bon fonctionnement des services de l'Etat dans
la collectivité-chefferie et de sa juridiction. Le mwami statue par voie
des décisions :
· Il veille à l'exécution des lois, des
règlements et des décisions de l'autorité
supérieure.
· Il veille au maintien de l'ordre public dans sa
chefferie. A cet effet, il dispose des unités de la police locale.
· Il exécute le programme économique et
social arrêté par l'administrateur de territoire ou par les
autorités supérieures.
· Il assure l'animation des populations de sa chefferie
en vue de la réalisation du programme agricole, économique et
autre de la chefferie.
· Il veille à la sauvegarde du patrimoine de la
chefferie et spécialement :
Æ A l'entretien de l'infrastructure
routière ;
Æ A la gestion du domaine ;
Æ A la protection des oeuvres d'art et des sites
classés de la flore, de la faune, des eaux et des rives ;
Æ Il est officier de l'Etat civil ;
Æ Il supervise, dans son entité, la collecte des
taxes locales ;
Æ Il dirige l'administration de sa chefferie ;
Æ Il est tenu d'assurer, dans sa chefferie des
tâches d'intérêt général lorsqu'il en est
requis par l'autorité supérieure ou ; lorsque l'urgence
s'impose ;
Æ Il supervise, dans son entité, la collecte des
taxes locales ;
Æ Il désigne les personnes appelées
à représenter la chefferie et membre ;
Æ Il est officier de la police judiciaire à
compétence générale après avoir passé en
revue les attributions du chef de chefferie, passé en revue celles de
l'administrateur du territoire. L'administrateur du territoire est à la
fois représentant du gouvernement et de l'autorité locale. A ce
titre, il assume la responsabilité de bon fonctionnement des services
publics et de l'Etat dans le territoire et de la bonne marche de
l'administration dans sa juridiction ;
Æ Il est lui aussi officier de l'Etat civil et statue
par voie de décision.
Æ Il veille au maintien de l'ordre public sur
l'étendue de sa juridiction. Il dispose à cet effet des
unités de la Police nationale affectées dans le territoire et
exerce sur celle-ci le pouvoir disciplinaire, le cas échéant
acquérir les forces armées congolaises, après avis de
l'autorité supérieure ;
Æ Il élabore les prévisions
budgétaires de son territoire et en assure l'exécution ;
Æ Il assure dans le territoire la collecte des taxes
locales et contributions revenant au trésor public de l'Etat ;
Æ Il exécute les programmes économiques et
sociaux élaborés par lui-même et est officier de police
judiciaire à compétence générale ;
Æ En cas d'absence du tribunal de paix en territoire de
Kabare, l'administrateur de territoire est de droit juge de Police pour
l'exercice de ses attributions. L'administrateur de territoire dispose des
services de tous les agents de l'Etat affectés dans son territoire et
exerce sur eux le pouvoir hiérarchique qui comporte notamment :
Le pouvoir disciplinaire : il peut à cet effet
ouvrir une action disciplinaire à l'endroit de tout agent fautif et
transmettre immédiatement au gouverneur de province de dossier
disciplinaire de l'agent.
Le pouvoir d'affectation.
Le pouvoir de donner des instructions et de contrôler
leurs actes.
Les structures sociales, politiques et administratives de
Kabare se caractérisent par la superposition d'une organisation
coutumière, traditionnelle et d'une organisation administrative publique
ou étatique. Ces deux organisations s'interpénètrent bien
souvent de façon confuse ou conflictuelle sans que personne ne dispose
d'un pouvoir de transformation réelle au bénéfice de la
collectivité. Prédominant, l'administrateur est le
détenteur de la maîtresse foncière sur laquelle se fonde
son pouvoir. Le territoire de Kabare est subdivisé en dix-sept
groupements, subdivisés chacun en Villages.
Tableau N° 1 : Subdivision administrative du
territoire de Kabare
N°
|
Groupement
|
Villages
|
CHEFFERIE DE KABARE
|
1
|
CIRUNGA
|
Ludaha, Cibungu, Murhahwa, Nshanga, Karambi
|
2
|
BUSHWIRA
|
Canya, Nshongo, Mugurhu, Mulengeza, Cirhoranyi,
Bushwira-centre
|
3
|
KAGABI
|
Mbiza, Mbobero, Cijo, Muganda, Kagabi-centre
|
4
|
BUGOBE
|
Bugobe-centre, Kbare, Kalulu
|
5
|
MUDUSA
|
Buhozi, Ihemba, Mudusa-centre, Luganda, Nyengo, Cimpwidji,
Bukali
|
6
|
MUMOSHO
|
Mumosho-centre, Nyantende, Igaza, Mandwe.
|
7
|
BUGORHE
|
Nyamakana, Bwimika, Kamakombe, Buhandahanda, Cegera, Kashenyi,
Ciranga, Bishibirhu et CRSN Lwiro.
|
8
|
MITI
|
Miti-centre, Combo, Kashusha, Kakenge
|
9
|
MUDAKA
|
Cifuma, Mudaka, Cirhogole, Cibumbiro, Cituzo, Kajeje
|
10
|
IRHAMBI-KATANA
|
Mwanda, Kabushwa, Mabingu, Mantu, Kajucu, Kabamba, Kahungu
|
11
|
LUHIHI
|
Luhihi-centre, Lubona, Nzinzi
|
12
|
BUSHUMBA
|
Muganzo, Bushumba-centre, Murama, Lwangoma, Buhehe, Cishoke I
et II
|
13
|
LUGENDO
|
Lugendo-centre, Irambira nord et sud, Cishoke.
|
14
|
ISHUNGU
|
Mwamba, Kaboneke
|
CHEFFERIE DE NINDJA
|
15
|
IHEMBE
|
Kabona, Buhira, Mahali, Nakarwa, Mushaka, Kabuye II
|
16
|
LUHAGO
|
Irega, Mwengereza, Kachuka, Murhume, Culwe.
|
17
|
IREGABARHONYI
|
Kamoson, KabuyeI, Lwenda, Ngoma, Kasimba
|
Source: Rapport Administratif du
territoire de Kabare (2017)
II.1.3. ASPECTS FONCIERS
TRADITIONNELS A KABARE
L'organisation traditionnelle est de type féodal. Les
pouvoirs s'établissent de façon hiérarchisée.
Dans la plupart des cas, le pouvoir politique se confond du
pouvoir foncier. Ce pouvoir s'amenuise depuis qu'il existe le livre en vente
des terres par le système « Bugule », ce qui a
conféré des droits politiques à certains Bashi urbains que
cette acquisition des terres a libéré du joug de la
féodalité des Bashi.
Autrefois, le système politique reposait sur la
détention des droits fonciers permanents ; sur le fief, sur
l'échange de bétail et sur la courtisanerie.
Les deux derniers éléments n'interviennent
plus ; le rapport entre Sujets et suzerains reposant désormais sur
les fonciers et autres rapports sociaux de production capitaliste. Cependant,
le schémas de la hiérarchie féodale subsiste et se
présente comme suit : MWAMI, MULAGIZI, MURHAMBO, MURHWALI,
MUSHAMUKA 1, MUSHAMUKA 2, MUGANDA, MUSHIZI.(Cfr Administration de Kabare,
2017)
1. Le Mwami : il est le
détenteur, au nom de la collectivité, des droits fonciers et
politiques. Il provient de la famille royale.
2. Le Murhambo ou notable : il y en a de
deux catégories :
- Le Murwali : est un vassal consanguin
du mwami détenant des droits fonciers et politiques sur un fief
territorial donné.
- Le Mulagizi : est un vassal plus
politique que foncier. Il peut agir dans son propre fief où il tire son
autorité politique du mwami. On l'appelle
« NNAHANO » dans son propre fief foncier et administratif
pour lequel il a versé le « Kalinzi » au mwami. Le
domaine plus large où il exerce son pouvoir est appelé Mulagiro.
Tous sont grands notables.
3. Le Mushamuka I : est un chef
politique foncier agissant au petit fief pour lequel il a versé le
Kalinzi au Murhambo. Il peut être doublé sur son fief ou sur une
partie de son fief par un conseiller politique tenant son pouvoir directement
du mwami qui est appelé « Mugula » ou encore
être doublé par un « Mushanganga » ;
petit notable détenant un fief foncier obtenu directement du mwami ou du
Murhambo.
4. Le Mushamuka II : au sens
littéral (sans connotation politique foncière), est un homme
adulte, marié et père de famille de situation aisée,
propriétaire de bétail et jouissant de notabilité dans la
classe de bas peuple. Il détient une parcelle de
« Kalinzi » qu'il exploite virtuellement à son
compte.
5. Le Muganda ou Mushizi ou encore Mushi tout
court : est un homme ne disposant d'aucune parcelle de Kalinzi. Il
dépend entièrement d'un Mushamuka(I et II) ou d'un Mulagizi. Il
pourra évoluer éventuellement vers le niveau supérieur
lorsqu'il versera un « Kalinzi ».
Notons que la femme se situe au bas de cette
hiérarchie. Ceci montre à quel niveau le mushi a depuis longtemps
négligé la notion du Gender dans son organisation, même la
plus ancienne. Avec l'Administration publique, le pouvoir du mwami s'amenuise
progressivement. Certains paysans bashi de Kabare affranchis savent
déjà que l'Etat congolais est le seul propriétaire tel que
la loi BAKAJIKA le préconise. C'est ce qui explique le fait que le mode
prépondérant d'accès à la propriété
foncière est actuellement le « Bugule ».En
conséquence, le collectivisme outré des paysans de Kabare tend
vers un individualisme de fait dans le système foncier et l'organisation
sociale et politique continue à entretenir des rapports
étroits.30(*)
II.1.4. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
Tableau 02 :Répartition de la population
selon le sexe (Année 2012, 2013, 2014, 2015).
POPULATION
|
Année
|
2012
|
2013
|
2014
|
2015
|
Hommes
|
140292
|
178192
|
105593
|
153965
|
Femmes
|
147083
|
182009
|
118784
|
167396
|
Garçons
|
216393
|
186941
|
256874
|
206451
|
Filles
|
234179
|
192498
|
257698
|
215097
|
Total
|
737947
|
739640
|
738949
|
742909
|
Source: Rapport Administratif du
territoire de Kabare (2017)
Tableau N° 03 : Population du groupement de
Bugorhe, Mudaka et Miti
GROUPEMENT DE BUGORHE
|
VILLAGES
|
H
|
F
|
G
|
F
|
TOT GEN
|
KAMAKOMBE
|
4863
|
7506
|
10242
|
12176
|
34787
|
KASHENYI
|
1829
|
1995
|
1397
|
1736
|
6957
|
BUHANDAHANDA
|
1412
|
1472
|
1446
|
1448
|
5778
|
NYAMAKANA
|
5923
|
9042
|
13895
|
15258
|
44118
|
CIRANGA
|
1660
|
1932
|
837
|
1329
|
5758
|
CEGERA
|
1271
|
1373
|
971
|
968
|
4583
|
BISHIBIRU
|
694
|
1217
|
459
|
459
|
2829
|
CRSN
|
1354
|
1863
|
1300
|
1337
|
5854
|
SOUS TOTAL 1
|
19006
|
26400
|
30547
|
34711
|
110664
|
GROUPEMENT DE MUDAKA
|
CITUZO
|
3549
|
3993
|
4481
|
4511
|
16534
|
CIBUMBIRO (KALEHE)
|
2158
|
2090
|
3374
|
2975
|
10597
|
MUBUMBU
|
811
|
643
|
853
|
730
|
3037
|
CIRHOGOLE
|
812
|
1303
|
1309
|
2035
|
5459
|
CINJOMA
|
2196
|
1206
|
1301
|
1336
|
6039
|
KASHUNGURHI
|
1907
|
2013
|
1794
|
1501
|
7215
|
SOUS TOTAL 2
|
11433
|
11248
|
13112
|
13088
|
48881
|
GROUPEMENT DE MITI
|
MITI - CENTRE
|
1643
|
2196
|
2819
|
2797
|
9455
|
COMBO
|
854
|
1061
|
1461
|
1387
|
4763
|
KAKENGE
|
953
|
648
|
1273
|
1136
|
4010
|
KASHUSHA
|
853
|
1078
|
1580
|
1407
|
4918
|
CIBINDA
|
957
|
1087
|
2038
|
1970
|
6052
|
SOUS TOTAL 3
|
5260
|
6070
|
9171
|
8697
|
29198
|
TOTAL GENERAL
|
35699
|
43718
|
52830
|
56496
|
188743
|
Source : rapport des Etats
Civils des groupements de Mudaka, Miti et Bugorhe ;Avril 2018.
Nous trouvons que pour le trois groupements qui vont
tiré notre attention pendant les enquêtes, le plus peuplé
est celui de Bugorhe avec 110664personnes suivi de celui de
Mudaka avec une population de 48881 habitants et celui de Miti
vient en dernière position avec une population de 29198
habitants.
II.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE
Pour la récolte des données sur terrain, nous
avons appliqué une méthodologie scientifique comprenant les
méthodes et techniques.
II.2.1. Méthode utilisée
Tout au long de cette recherche nous avons fait recours
à la méthode statistique en ce sens qu'elle nous permis de
quantifier les informations et les données récoltées sur
terrain et les présenter sous formes graphique. :
II.2.2. Techniques
utilisées
Durant la collecte des données pertinentes pour ce
travail, nous nous servi des techniques suivantes :
Æ La recherche documentaire
Des données ont été collectées
dans les différents ouvrages disponibles dans des bibliothèques
et sur internet. Cette recherche documentaire à porter sur des ouvrages
et articles généraux et spécifiques abordant la
problématique de l'énergie solaire.
Æ Observation du terrain
Nous avons effectué des visites sur terrain afin
d'avoir un aperçu général sur l'état de
l'énergie électrique ainsi que l'avenir de l'énergie
solaire dans notre milieu d'étude. Observer le cadre de vie des
populations afin de nous imprégner des réalités de vie
quotidienne à Kabare quant à l'utilisation ou non de
l'énergie solaire.
Æ Enquêtes et interviews
Les enquêtes et interviews ont été
réalisées pour nous permettre d'approfondir les recherches et
apporter des éléments des réponses à certaines
questions liées à l'utilisation de l'énergie solaire dans
le territoire de Kabare. Deux types d'enquêtes ont été
utilisés :
ÿ Enquête par entretien : Les
entretiens ont été menés dans la partie nord du
territoire de kabare où l'on utilise plus l'énergie solaire
à l'instar du groupement de Bugorhe, de Miti et Mudaka.
ÿ Enquête par questionnaire :
cette méthode nous a permis de recueillir les informations auprès
de la population. Pour ce faire, nous avons utilisé un questionnaire
adressé à la population utilisant l'énergie solaire et
à la population n'utilisant pas l'énergie solaire ainsi qu'aux
experts en matière d'énergies solaires.
II.3. CHOIX DE L'ECHANTILLON
L'échantillon est une fraction représentative
d'une population ou d'un ensemble statistique ; c'est aussi une petite
quantité d'une marchandise qui donne une idée de
l'ensemble.31(*)L'échantillon une partie de l'Univers, un sous-
ensemble auquel on se limite éventuellement, soit pour réduire le
coût d'enquête et rendre plus rapide son exécution et son
application, soit par ce que toute la population est inaccessible.
Pour déterminer notre échantillon, nous avons
fait recours à la formule d'Alain BOUCHARD. Selon l'idée de ce
dernier, quand l'univers de l'enquête est supérieur à
1.000.000 d'enquêtés, il est considéré comme infini,
on lui fait correspondre à un échantillon de 96
enquêtés avec une marge d'erreur de 10% et le degré de
précision de 95%. Et quand l'univers de l'enquête est fini
c'est-à-dire inférieur à 1.000.000
d'enquêtés, on applique la formule de la taille de
l'échantillon corrigé avec une marge d'erreur de 5%.32(*)
Notre population est de188743 habitants,
c'est-à-dire inférieure à 1.000.000
d'enquêtés ; cela nous permet donc d'appliquer la taille de
l'échantillon corrigé.
nc = taille d'échantillon corrigé
N = taille de la population mère (188743
habitants)
n = taille de l'échantillon pour une population infinie
Ainsi la formule a donné :
La marge d'erreur étant de 10%, nous avons
calculé alors le 10% de 96 personnes :
Alors n= 96+10=106
Notre taille d'échantillon est donc de 106 personnes
utilisant l'énergie solaire.
Ensuite, pour que nous ayons des données fiables, il a
fallut que nous enquêtons une partie de la population n'utilisant pas
l'énergie solaire et une partie des vendeurs des kits solaires.
C'est ainsi que nous avons pris 50% de notre
échantillons que nous avons assimilé à la population non
utilisatrice de l'énergie solaire et commerçants des quittes
solaires.
D'où,
Æ Cependant, notre échantillon était de
159 personnes en ce sens que :
E
v Traitement des données
Les données collectées lors des observations et
enquêtes auprès de la population de kabare Nord (groupement de
Mudaka, Miti et Bugorhe) ainsi que les résultats d'analyses ont
été traités à l'aide d'un logiciel. Il s'agit de
Microsoft Office Word 2007. Le Microsoft Office Excel 2007 et Le Sphinx nous
ont permis de traiter les données collectées, afin de
présenter les résultats sous forme de tableau qui donnent ensuite
des graphiques (Histogramme). La carte nous a permis de localiser la zone
d'étude.
II.3. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
Conformément au sujet de notre travail, nous avons
été sur terrain pour mener une étude relative à la
capitalisation de l'énergie solaire à Kabare Nord comme une
solution au manque du courant électrique.
Après la collecte des données, nous avons
présenté et interprété les données comme
suit :
II.3.A. Identité de la population
enquêtée
Notre population d'enquête était
constituée d'adultes, originaire des groupements de MUDAKA, MITI et
BUGORHE et qui exercent différentes activités entre autres :
l'agriculture et élevage, fonctionnaire de l'Etat, fonctionnaire
privé et étudiant. La représentation se présente
comme suit :
Graphique N°1 : groupement habité par
les enquêtés
Interprétation : Il ressort de ce
graphique n° 1 que le groupement de Bugorhe a été plus
représenté dans ces enquêtes avec 40,25% de
répondants en ce sens que Bugorhe dispose un nombre plus
élevé des utilisateurs de l'énergie solaire et
commerçants des kits solaires suivi de Mudaka avec 31,44% et Miti vient
en dernière position avec 28,3% de répondants.
Graphique N° 2 : Variable
âge
Interprétation : Il ressort de ce
graphique que 19,49% de nos enquêtés ont un âge compris
entre 20-24 ans, 27,04% de nos enquêtés ont un âge qui
varie entre 25-29 ans; 23,27% des nos enquêtés ont un âge
compris entre 30-34 ans ; 16,98% de ces mêmes enquêtés
ont un âge compris entre 35-40 ans et 13,2% de nos
enquêtés ont un âge compris entre 40 ans et plus.
Ainsi donc la moyenne d'âge des enquêtés
est de 38 ans, comme l'affirme la formule ci-dessous :
M
Graphique N° 3 : Variable fonction des
enquêtés
Interprétation : 30,18% de nos
enquêtés ont été constitué des agriculteurs
et 23,89% des agents de l'Etat. 18,23% autres exercent des activités
privées et 16,35% s'occupent du commerce ; enfin 11,32% de nos
enquêtés sont des étudiants ; mais tous utilisent
l'énergie solaire et le courant électrique à
différent niveau et selon le besoin de tout un chacun.
Graphique N° 4 : Etat civil des
enquêtés
Interprétation : Notre
enquête a regroupé 59,74% des mariés soit 95 personnes de
notre échantillons et 40,25% de nos enquêtés des
célibataires soit 64 personnes de notre échantillon en ce sens
que les mariés ont été plus accessible que les
célibataires.
Graphique N° 5 : variable sexe
Interprétation : Partant des
données figurant dans ce graphique, il est à noter que les femmes
ont été plus nombreuses 55,34% que les hommes 44,65% en ce sens
que ces sont les femmes qui s'occupent beaucoup plus de l'activité
commerciale en vendant les kits solaire que les hommes. En suite elle ces sont
montrées plus intéressées de cette enquête que les
hommes en nous fournissant des réponses favorables.
II.3.B ENQUETE
PROPREMENT-DITE
II.3.B.1. ENQUETE RELATIVE AU COURANT ELECTRIQUE
Graphique N° 6 : Connaissance sur
l'utilisation du courant électrique
Interprétation : Partant des
résultats figurant dans ces graphiques, 96,22% de nos
enquêtés ont un jour utilisé l'énergie du courant
électrique contre 3,77% qui n'ont jamais utilisé cette
énergie, ils utilisent par contre les bougies, les lampes rudimentaires,
des torches, des groupes électrogènes, des bois de chauffe, etc.
Graphique N°7 : But dans lequel on utilise
le courant électrique
Interprétation : Nous basant aux
données figurant dans le graphique 7, il est à noter que 41,17%
de nos enquêtés utilisent le courant électrique pour
l'éclairage, la télévision et les
électroménagers ; 20,91% de nos enquêtés
utilisent le courant électrique pour l'éclairage seulement,
18,95% l'utilise pour des fins téléviseurs seulement et 5,22%
utilise le courant pour l'électroménager seulement.
Cependant, 5,22% de la population utilise le courant
électrique pour faire fonctionner leurs machines dans des ateliers et
usines et 5,22% de nos enquêtés l'utilise pour d'autres fins
entre autres : salon de coiffure, cyber café et secrétariat
public, etc.
Graphique N° 8 : Connaissance sur la
permanence du courant électrique
Interprétation : De ce graphique
7, il ressort que 95,39% de la population enquêtée connaissent la
non permanence du courant électrique dans leur vécu quotidien,
d'où cette situation entraîne des conséquences
fâcheuses que nous verrons plus tard. 3,28% de la population disent que
le courant est permanent et 1,31% soit 2 personnes (soit ce sont abstenu de
répondre à cette question.
Graphique N° 9 : Causes du non permanence du
courant électrique
Interprétation : Les causes de la
non permanence du courant électriques sont : 28,08% de nos
enquêtés soutiennes que la première cause est la croissance
démographique; d'où l'accroissement de la demande de
l'énergie électrique pourtant il ya une faible production qui ne
convient plus à cette population qui croit de manière
exponentielle. 26,71% de nos répondant ont donné comme cause le
délestage dans le Nord du territoire de Kabare ; 23,97% de nos
enquêtés disent que les factures impayées de la SNEL sont
à la base de cette situation à, 6,84% donne la cause liée
à la vétusté des installations de la SNEL à et
6,16% disent que la faible production du courant est une couse du manque de
`électricité dans le ménages de la partie Nord du
territoire de Kabare. Enfin 5,47% de nos enquêtés disent que la
mauvaise gestion de la part des responsables de la SNEL entraîne la non
permanence du courant électrique à Kabare Nord et 2,73%de nos
répondant disent que c'est le raccordement frauduleux à. Cette
situation pousse la population à rechercher d'autres solutions pour
accéder à l'énergie.
Graphique N° 10 : Facteurs causant le manque
du courant électrique
Interprétation : Le manque du
courant électrique est dû aux à 21,23% aux facteurs de la
croissance démographique, à 19,86% à la
vétusté des installations de la SNEL et à 13,01% aux
factures de la SNEL (Prix élevé). Par contre, 13,01% de nos
enquêtés donnent comme facteur du manque du courant
électrique l'insuffisance de la promotion énergétique,
10,27% rappellent que ce manque est dû au niveau de vie très bas
(moyens économiques) de la population de Kabare Nord. Ensuite 8,21%
disent que cette situation est due au facteur de baisse du niveau de l'eau du
lac Kivu et au raccordement frauduleux. Enfin, 6,16% donnent d'autres facteurs
entre autres l'incapacité des agents de la SNEL, le non respect de ce
qui doit être fait en matière électrique et les
activités non planifiées au sein de la SNEL.
Graphique N° 11 : Conséquence du
manque du courant électrique
Interprétation : La non
permanence du courant électrique et/ou le manque du courant
électrique entraîne les conséquences suivantes :
· 32,19% de nos enquêtés donnent comme
conséquences l'accroissement de la criminalité et
insécurité
· 14,38% de nos enquêtés donne comme
conséquence l'utilisation de pétrole, charbon, etc. voire de
l'énergie fossile (19,86%), l'Utilisation des bois de chauffe,
· 10,27% montre que le manque du courant
électrique entraine les échecs scolaires
· 8,9% de nos enquêtés montrent que cette
situation entraine le manque de la conservation des produits frais,
· 6,16% de nos enquêtés donne d'autres
conséquences comme le chômage, la baisse du niveau
économique, le sous développement Nul n'ignore que l'Utilisation
des bois de chauffe, de pétrole, charbon etc. voire de l'énergie
fossile conduit à l'émission des gaz à effet de serre qui
jouent un rôle dans le réchauffement climatique en contribuant
à la destruction de la couche d'ozone.
II.3.B.2. ENQUETE RELATIVE AUX PALLIATIFS DU MANQUE DU
COURANT ELECTRIQUE
Graphique N° 12 : Connaissance sur la
recherche des palliatifs du manque du courant électrique et autres
mécanismes pouvant remplacés l'utilisation du courant
électrique
Interprétation : Partant de ce
graphique, il ressort que 98,74% de la population enquêtée soit
157 personnes ont un jour pensé à la recherche du palliatif du
manque du courant électrique contre 1,25% soit 2 personnes de nos
enquêtés qui n'ont jamais pensé à rechercher de
palliatifs à ce problème.
Graphique N° 13: Mécanismes pouvant
remplacés l'utilisation du courant électrique
Interprétation :Les
résultats de ce graphique 13 indiquent que parmi les mécanismes
pouvant remplacés l'utilisation du courant électrique ont note
: 56,68% de nos enquêtés donnent le mécanisme de
l'énergie solaire, 20,38% de nos répondant se penchent aux
groupes électrogènes, 17,19% de nos répondants donnent
comme mécanisme l'utilisation du biogaz 1,27% de nos répondant
pensent à l'énergie thermique et 4,45% de nos répondant
donnent d'autres mécanismes comme l'utilisation des lampes à
pétrole, torche, etc.
Graphique N° 14: Connaissance de l'utilisation de
l'énergie produit par le groupe électrogène en association
avec d'autres personnes dans le système appelé
« Kigroupé »
Interprétation : Pour pallier au
manque du courant électrique, 46,54% de nos enquêtés soit
74 personnes utilisent l'énergie produit par le groupe
électrogène en association avec d'autres personnes dans le
système appelé « Kigroupé » et 53,45%
soit 85 personnes de notre population enquêtée n'utilisent pas ce
système.
Graphique N° 15: Impacts de l'utilisation de
l'énergie produit par le groupe électrogène en association
avec d'autres personnes dans le système appelé
« Kigroupé »
Interprétation : Ainsi partant de
ce graphique 15, ce qui utilise l'énergie produit par le groupe
électrogène en association avec d'autres personnes dans le
système appelé « Kigroupé » rappellent
que ce système présente d'impacts tant sur l'environnement que
sur la santé humaine et le sociale des individus. A 30,18% ce
système produit l'énergie à faible intensité,
à 25,78% ce système exige la consommation de carburant
(énergie fossile produisant de gaz à effet de serre) et à
20,12% ce système pollue par le dégagement de la fumée et
opère de pollution sonore.
Par contre à 7,54% ce système
entraîne le délestage aussi; à 5,6% ce système
occasionne l'incendie des maisons; à 4,4% ce système
favorise l'autonomie personnelle dans la gestion de l'énergie; à
3,7% ce système donne l'éclairage à la population.
À 2,51% ce système connait également des perturbations
dans le service. Ce qui ne lui donne pas plus de succès et l'ambiance
dans son utilisation.
II.3.B.3. ENQUETE RELATIVE L'ENERGIE SOLAIRE
Graphique N° 16 : L'énergie
utilisée fréquemment en guise de palliatif au manque du courant
électrique
Interprétation : En guise de
solution pour le manque du courant électrique77, 98% de la population
utilise l'énergie solaire soit 124 personnes de nos
enquêtés ; 14,46% utilisent le groupe
électrogène soit 23 personne de notre échantillon mais ce
systèmes présente d'impacts sur l'environnement que sur la
santé humaine comme précédemment annoncé au
graphique N° 15. Par contre, 5,66% utilisent solutions comme la
propriété privée de micro barrage électrique ;
1,25% utilise l'énergie thermique et 0,62% soit une personne utilise le
biogaz.
Graphique N° 17 : Connaissance sur la
période d'utilisation de l'énergie solaire comme palliatif au
manque du courant électrique.
Interprétation : 28,3% de nos
enquêtés utilisent l'énergie solaire il ya 1 an ;
22,64% l'utilise il ya plus de 5 ans ; 19,49% l'utilise également
il ya 2 ans. Par contre, 18,23% utilise cette énergie il ya 3 ans ;
7,54% l'utilise il ya 4 ans et 3,77% l'utilise depuis 5ans.
Cependant, nous constatons que l'utilisation de
l'énergie solaire date de plus de 5ans car nos répondants
affirment l'avoir utilisé de 1 an à plus de 5 ans.
Graphique N° 18 : But dans lequel on utilise
l'énergie solaire
Interprétation : de ce graphique
18,il est à noter que 37,09% de nos enquêtés utilisent
l'énergie solaire dans le but d'apporter une solution au manque du
courant électrique, 38,7% de nos enquêtés utilise le
système solaire dans l'éclairage et 15,32% de nos
enquêtés utilise l'énergie solaire pour les fins
téléviseurs. 8,87% de nos enquêtés l'utilise pour
d'autres fins entre autres : salon de coiffure, chargement de
téléphones, démarrage des machines, atelier de la
menuiserie, etc.
Graphique N° 19 : Connaissance sur la
fonction de l'énergie solaire que le courant
électrique
Interprétation : De ce graphique
19,37,67% de la population affirment que l'énergie solaire remplie les
mêmes fonctions que le courant électrique contre 62,09% de nos
enquêtés qui le nie. 3,22% de nos enquêtés ce sont
abstenus de répondre à cette question.
Graphique N° 20 : La manière dont
l'énergie solaire remplie la même fonction que le courant
électrique
Interprétation : ce graphique 20
démontre que l'énergie solaire remplie la même fonction que
le courant électrique car 41,86% soit 18 personnes de notre
échantillon fustigent qu'en utilisant le convertisseur, elle peut
charger le téléphone, l'ordinateur et autre appareil
électronique ainsi que le congélateur 27,9% d'autres signales
qu'il faut appuyer cette énergie avec le convertisseur,
régulateur et la batterie (pour qu'elle remplisse les mêmes
fonctions que le courant électrique. Par contre, 18,6% pensent que
suite à l'utilisation de la radio, télévision, au
fonctionnement de machines à l'aide d'énergie solaire, elle
remplie les mêmes fonctions comme le ferait le courant électrique
et 11,62% pensent que cette énergie remplie les mêmes fonctions
que le courant électrique avec la permanence de l'éclairage.
Graphique N° 21 : Avantages de l'utilisation
de l'énergie solaire
Interprétation : L'utilisation de
l'énergie solaire présente plusieurs avantages : 41,12% de
nos enquêtés donnent l'avantage de l'accès facile à
l'énergie ; 31,45% de nos enquêtés pensent que
l'utilisation du système solaire entraine la réduction des
gaz à effet de serre produit par l'énergie fossile et bois de
chauffe; 24,19% de nos enquêtés disent que l'utilisation de
l'énergie solaire permet la réduction du prix de la facture de
la SNEL et 3,22% de nos enquêtés donnent d'autres avantages comme
l'éclairage en permanence, la lutte contre l'insécurité,
etc.
Graphique N° 21 : Origine de
l'équipement solaire
Interprétation : Pour se procurer
de l'équipement solaire, 61,29% de nos enquêtés affirment
qu'ils font les achats au marché; 20,16% de nos enquêtés se
procurent du kit solaire à travers le don d'une institution et/ou un
particulier à travers une promotion et 12,09% de nos
enquêtés l'obtient à crédit. Par contre, 3,22% de
nos enquêtés affirment qu'ils se procurent de cet
équipement à travers d'autres moyens dont des projets de
développement, etc. Et 3,22% autres se procurent de cet
équipement à travers les jeux de parie et loterie.
Graphique N° 22 : Connaissance sur
l'accès à l'équipement et le prix
Interprétation : Les
résultats de ce graphique 23 montrent que 82,25% de nos
enquêtés ont un 'accès facile à l'équipement
et le prix sont abordables contre 17,74% de nos enquêtés affirment
qu'il ya un problème d'accès et de prix de
l'équipement.
Graphique N° 23 : Dépendance de
l'accès et le prix de l'équipement
Interprétation : De ce graphique
23,34,67% de nos enquêtés disent que l'accès à
l'équipement et le prix dépendent des moyens financiers
individuels ; 31,45% de nos enquêtés disent que l'accès
à l'équipement solaire est facile suite à sa
disponibilité sur les marchés locaux. Par contre, 15,32% de nos
intervenants signalent que l'accès et le prix sont très chers
lors de l'investissement ; 8,06% des nos répondants signalent que
l'accès et le prix dépendent de la capacité et dimension
des panneaux solaires contre 3,22% de nos enquêtés qui signalent
que tout dépend de l'intensité recherché et 1,61% de nos
enquêtés disent que le prix galope selon chaque vendeur.
Graphique N° 24: Connaissance sur la
manière dont se fait l'installation du quitte solaire
Interprétation : Pour faire
l'installation des kits solaires, 50,8% de nos enquêtés
installent les kits solaires eux-mêmes après
réception ; 39,51% de nos enquêtés font appel
à un technicien pour l'installation de kits solaire et 9,67% de nos
enquêtés disent que le kit est toujours prêt à
être utilisé.
Graphique N° 25: Prix d'installation du kit
solaire
Interprétation : Partant de ce
graphique, 55,1% de nos enquêtés affirment que le prix de
l'installation exigé par le technicien est abordable ; 26,53%
disent le prix est chère et 18,36% autres pensent que le prix est plus
abordables. Ceci dépend également du type de l'installation
à faire.
Graphique N° 25: Les facteurs pouvant permettre
une bonne utilisation et capitalisation de l'énergie
solaire
Interprétation : Pour permettre
une bonne utilisation et capitaliser l'énergie solaire nos
enquêtés pensent que les facteurs ci-après seraient
utiles : 30,81% soit 49 répondants donnent le facteur
publicité; 22,64% soit 36 répondants donnent le facteur
facture de la SNEL élevée; 15,09% soit 24 répondants qui
montre que le facteur revenu par ménage permet l'utilisation et la
capitalisation de l'énergie solaire l, 13,2% soit 21 répondants
disent que c'est le facteur fait d'imitation et 5,66% soit 9 répondants
disent que c'est la taille de ménage. 5,03% de nos enquêtés
pensent à d'autres facteurs comme l'imposition de l'utilisation de
l'énergie solaire, le mode de vie, la classe sociale, types des maisons,
etc.
Graphique N° 26: Les moyens efficaces et/ou
stratégies pour mieux utiliser et capitaliser l'énergie
solaire
Interprétation : Comme
stratégies pour mieux utiliser et capitaliser l'énergie
solaire, 33,96% de nos enquêtés démontrent qu' il faut
les projets collectifs et réglementation des l'utilisation de
l'énergie solaire, 24,52% de nos enquêtés disent qu'il faut
qu'il y est l'ajustement des tarifs énergétiques, 18,23% de nos
enquêtés pensent aux subventions sur l'utilisation de
l'énergie solaire ; 13,2% de nos enquêtés pensent
à la pression sur les entreprises et les dirigeants et 10,06% de nos
enquêtés pensent à l'exploitation du rayonnement solaire.
Conclusion partielle
Pendant nos investigations sur terrain, il a été
observé que 96,22% de nos enquêtés utilisent
l'énergie du courant électrique mais connait des
délestages et coupure causant ainsi le manque du courant
électrique. Ce manque est dû à la croissance
démographique, aux factures impayées de la SNEL, la
vétusté des installations de la SNEL, la faible production du
courant, la mauvaise gestion de la part des responsables de la SNEL, le
raccordement frauduleux, etc.
Cette situation entraîne les conséquences
d'accroissement de la criminalité et insécurité tel que
démontre 32,19% de nos enquêtés, l'utilisation de
pétrole, charbon, voire de l'énergie fossile comme l'affirment
dans cette étude 19,86% de nos enquêtés , l'Utilisation des
bois de chauffe comme 14,38% le démontre, les échecs scolaires
signalés par 10,27% des enquêtés dans cette étude ,
le manque de la conservation des produits frais témoignent 8,9%de nos
enquêtés et autres conséquences comme le chômage, la
baisse du niveau économique, le sous-développement dans
l'interventions de 6,16%%de nos enquêtés. Nul n'ignore que
l'Utilisation des bois de chauffe, de pétrole, charbon, voire de
l'énergie fossile conduit à l'émission des gaz à
effet de serre qui jouent un rôle dans le réchauffement climatique
en contribuant à la destruction de la couche d'ozone. Ce qui
amène la population à faire recours à l'utilisation de
l'énergie solaire ayant comme avantages l'accès facile à
l'énergie pour 41,12%de nos enquêtés ; la
réduction des gaz à effet de serre produit par l'énergie
fossile et bois de chauffe comme l'affirme 31,45%de nos enquêtés
; réduction du prix de la facture de la SNEL comme l'affirme
24,19%de nos répondants et d'autres avantages comme l'éclairage
en permanence, la lutte contre l'insécurité pour 3,22% de nos
répondants.
Sa capitalisation dépendra de la publicité comme
le démontre 30,81% de nos enquêtés; la facture de la SNEL
élevée témoigne 22,64% de nos enquêtés ;
le revenu par ménage pour 15,09% des répondants, le fait
d'imitation pour 13,2% de notre échantillon et la taille de
ménage comme l'affirme 5,66% de notre échantillon ainsi que le
mode de vie, la classe sociale, types des maisons, etc. ceci à travers
les stratégies des projets collectifs et réglementation de
l'utilisation de l'énergie solaire, l'ajustement des tarifs
énergétiques, des subventions sur l'utilisation de
l'énergie solaire ; la pression sur les entreprises et les
dirigeants et l'exploitation du rayonnement solaire.
Discussion des
résultats
Bien que l'exploitation de l'énergie solaire
s'intensifie depuis quelques années et que les technologies
évoluent sans cesse, les principes et les phénomènes mis
en cause sont très bien connus et font aujourd'hui l'objet de large
consensus.
Le rayonnement solaire a été le sujet de
nombreuses études, recherches et discussions si bien que les ouvrages
techniques et scientifiques sont nombreux et fiables. Plusieurs informations
sont également tirées des médias qui font état dans
l'actualité des nouveaux projets et du développement des
technologies émergentes. Or, si les principes de base de
l'énergie solaire sont maîtrisés, ce sont leurs
applications et leurs conséquences économiques, environnementales
et sociales qui font l'objet de débats et d'opinions variés.
Il est donc primordial d'analyser également les points
de vue d'organismes indépendants et de groupes de militants.
Les arguments soulevés permettent, après
vérifications des faits auprès de sources crédibles, de
comparer le développement de l'énergie solaire par rapport aux
autres sources d'énergie en regard aux principes du
développement durable.
Or, si près de 50 % de l'énergie
consommée dans le monde provient déjà de sources
renouvelables, comparativement à la partie Nord du territoire de Kabare,
elle dispose d'un énorme potentiel encore inexploité, notamment
en ce qui concerne l'énergie solaire.
Le Conseil européen des énergies renouvelables
décrit le rayonnement solaire de la façon suivante : « en
une journée, la lumière du soleil qui atteint la Terre produit
suffisamment d'énergie pour satisfaire les besoins
énergétiques mondiaux actuels pendant huit ans. Même si
seule une petite partie de ce potentiel est techniquement exploitable, c'est
encore suffisant pour fournir près de six fois plus d'énergie que
ce dont le monde a actuellement besoin » 33(*)
Partout sur la planète, l'exploitation du Soleil vit
une véritable révolution. L'exploitation de l'énergie
solaire à partir de cellules photovoltaïques seulement a
augmenté de 3 275 % entre 1998 et 2008. C'est plus que toutes les autres
sources d'énergie réunies.
Cette source d'énergie renouvelable permettrait donc de
remplacer ou du moins de réduire substantiellement la consommation des
formes d'énergie conventionnelles et permettrait même de produire
de l'électricité.
Pourtant, à Kabare, l'utilisation de l'énergie
solaire en est encore à ses premiers balbutiements. Cela s'explique par
la convergence de plusieurs facteurs dont la méconnaissance de la
population au sujet des technologies solaires, le scepticisme entourant les
capacités du solaire en climat froid et une industrie du solaire peu
développée et souffrant d'un manque de moyens et de
visibilité.
Nul n'ignore que l'Utilisation des bois de chauffe, de
pétrole, charbon ... voire de l'énergie fossile conduit à
l'émission des gaz à effet de serre qui jouent un rôle dans
le réchauffement climatique en contribuant à la destruction de la
couche d'ozone. Ce qui amène la population de Kabare à faire
recours à l'utilisation de l'énergie solaire ayant comme
avantages l'accès facile à l'énergie comme le signale
41,12% de notre échantillon ; la réduction des gaz à
effet de serre produit par l'énergie fossile et bois de chauffe comme
témoigne 31,45%de nos enquêtés ; réduction du
prix de la facture de la SNEL pour 24,19% de nos enquêtés et
d'autres avantages comme l'éclairage en permanence, la lutte contre
l'insécurité, etc. pour 3,22%de notre échantillon.
CHAPITRE III. STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT
C'est par rapport à notre sujet de recherche
intitulé « Capitalisation de l'utilisation de l'énergie
solaire a Kabare : une solution au manque d'énergie
électrique».
III. 1. Identification des problèmes principaux
Il est impossible de dégager les stratégies sans
connaître les problèmes ou difficultés existants dans le
cadre d'énergie électrique afin d'appréhender le solaire
comme une solution.
De ce fait nous épinglons les problèmes
rencontrés :
ÿ Manque du courant électrique dans des
ménages et entreprises caractérisé par des
Délestages, 26,71%
ÿ Développement de la criminalité et
insécurité dans la partie Nord du territoire de Kabare, 32,19%
ÿ Manque d'implication de l'Etat dans la politique
énergétique du pays et d'autres acteurs, pendant que les milieux
ont des atouts ;
ÿ Forte démographie entraînant une
dégradation de l'environnement par les coupes d'arbres à la
rechercher hé des bois de chauffe car l'électricité est
quasi inexistante, l'utilisation des énergies fossiles (charbon,
pétrole, mazout, ...) produisant ainsi des gaz à effet de serre,
etc.
III.2. Objectifs
Comme les stratégies se fixent pour résoudre les
problèmes, les objectifs donnent naissance aux stratégies. Nous
nous fixons donc comme objectifs de déterminer la manière dont la
capitalisation de l'utilisation de l'énergie solaire peut être une
solution au manque du courant électrique dans le territoire de
Kabare.
III. 3. Plan stratégique
Pour capitaliser l'énergie solaire, clé du
développement durable, notre cheval de bataille de 5 niveaux
stratégiques et adaptée par nous à la
réalité de Kabare Nord.
Il comprend 5 niveaux stratégiques centraux au-dessus
et en-dessous desquelles nous avons ajouté les stratégies de
pointe ou de mobilisation (A) et de garde-fou ou d'appui (B).
En voici les composantes :
A
Sensibilisation, conscientisation de la population et
de leaders locaux
2
Projets collectifs et réglementations de
l'utilisation de l'énergie solaire
1
Pression sur les entreprises et les
dirigeants
5
Valoriser les énergies vertes
4
Subvention sur l'utilisation de l'énergie
solaire
Capitaliser l'utilisation de l'énergie
solaire
3
Ajustement des tarifs
énergétiques
Faire plaidoyer envers les autorités
politico-administratives et envers les privés
B
III. 3.1. Programme contenu
dans les stratégies
A. Stratégie de pointe : sensibilisation
conscientisation
Æ Les phases de ce programme sont :
Ì Etat de lieu
Ì Mobilisation au niveau des organisations locales,
marchés, animation dans les écoles, églises, aux endroits
carrefours
Ì Identification des leaders
Ì Fixation de la date de tenue d'une réunion
d'étude
Ì Identification des problèmes et fixation des
objectifs
Ì Election d'une commission de plaidoyer.
Æ Conditions critiques : qu'il n'y
ait pas relâche et que la population soit attentive et
coopérative.
Æ Suggestions :
Que l'animateur soit un TDR compétent, convainquant et
mobilisateur qui éveillera les consciences des gens.
Que les leaders s'impliquent à la cause.
B. Stratégie de garde-fou ou d'appui :
faire le plaidoyer.
ÿ Ses différentes phases sont :
réunion de la commission
constituer un cahier des charges à défendre ou
à plaider
identifier tous les atouts du milieu de manière
quantitative
cibler les autorités et autres personnes à
contacter
programmer les contacts de plaidoyer
faire le feedback dans une assemblée.
ÿ Condition(s) critique(s) :
· Qu'il n'y ait pas d'exigence de la prime pour ce
travail,
· Que les personnes à contacter aient une bonne
volonté de s'impliquer
ÿ Suggestions :
ü Que les leaders soient animés d'un esprit de
bravoure et de nationalisme
ü Qu'ils fassent arriver le projet à sa fin.
ü Que les gens acceptent de participer à
l'assemblée de restitution.
Stratégie 1 : Pression sur les entreprises et
les dirigeants
Les dirigeants doivent se sentir aussi touché quant aux
conditions de vie de la population. Ainsi, à travers la pression sur les
dirigeants, l'utilisation de l'énergie solaire devient alors un atout
majeur du développement énergétique et
économique.
Cette énergie est considérée alors comme
priorité de la population et clients par les dirigeants et chefs
d'entreprises.
Stratégie 2 : Projets collectifs et
réglementations de l'utilisation de l'énergie
solaire.
Les municipalités ont le pouvoir de jouer un rôle
de catalyseur dans la création de projets collectifs d'exploitation de
l'énergie solaire. Partout à travers le monde, les regroupements
de citoyens en faveur de l'exploitation du rayonnement solaire se multiplient.
Cette approche a l'avantage de diminuer les coûts d'achat, d'installation
et d'exploitation des équipements, de partager les risques que de tels
projets comportent et de bénéficier de l'énergie produite
ou captée à plus grande échelle. Ces projets
améliorent aussi le sentiment d'appartenance des citoyens face à
leur entité qui, elle, bénéficie d'une belle
réputation pour son engagement envers le développement durable.
Recommandation :
Élaborer, à l'aide de programmes financiers
adéquats, des projets-pilotes d'aménagement
d'éco-quartiers dans lesquels les citoyens bénéficieraient
collectivement de l'énergie captée ou produite à partir du
rayonnement solaire.
Stratégie 3 : Ajustement des tarifs
énergétiques
Dans le but d'influencer les comportements de
mobilité, les choix modaux de la consommation d'énergie et
surtout des énergies renouvelables à l'instar de l'énergie
solaire dans l'objectif de réduire les émissions polluantes.
· Suggestions : que l'Etat utilise
des mesures de contraintes ; que les entrepreneurs suivent les
instructions, etc.
Stratégie 4 : Subvention sur l'utilisation
de l'énergie solaire
Les équipements et services tels kits solaires et son
coût d'installation, etc. doivent répondre à la demande
quant à leurs capacités, leurs qualités, leurs
coûts, leurs répartitions, leur accessibilité. Leur
implantation doit être choisie de manière à assurer leur
accessibilité, etc.
La réponse en matière d'équipements et de
service publics suppose une planification, c'est-à-dire une
programmation et une coordination des décisions. La bonne localisation
des équipements et services publics signifie à la fois leur bonne
accessibilité et leur intégration dans l'habitat.
Stratégie 5 : Valoriser les
énergies vertes
Les énergies vertes sont disponibles par tout et
présentent des avantages pour l'environnement et le social du
vécu quotidien des habitants du territoire de Kabare. Leur
accessibilité est rendu possible suite aux moyen financiers que dispose
tout un chacun à un prix raisonnable dont leur durée de vie
minimum est de 25 ans.
Ainsi donc, la mise en valeur de cette forme d'énergie
est une sous stratégie favorable pour l'émergence du
développement d'un pays, d'une région, etc.
Suggestions et
recommandations
Dans le souci de l'optimisation des conditions de vie de la
population et promouvoir le développement énergétique
à Kabare Nord, la capitalisation de l'énergie solaire est
évidente pour cette fin.
Ainsi donc, étant techniciens supérieurs de
développement, nous recommandons et suggérons ce qui
suit :
Æ Que les autorités congolaises impliquent la
population dans la prise de décisions en matière de
développement énergétique du pays ;
Æ Que le service ayant en charge l'énergie
à l'instar de la SNEL ne laisse pas la population de souffrir de leur
triste sort suite au manque du courant électrique mais plutôt de
chercher des solutions durables à ce problème en intégrant
dans leur système énergétique l'utilisation de
l'énergie solaire ;
Æ Que les autorités locales et chefs des
différents services fassent le choix des agents compétents qui
auront à former la population en matière de gestion
énergétique en générale et particulièrement
en énergie solaire
Æ Qu'il y est une collaboration tripartite (population,
dirigeant et entreprises) dans la commercialisation et la gestion des
équipements solaires.
CONCLUSION GENERALE
Ce travail intitulé « Capitalisation de
l'utilisation de l'énergie solaire à Kabare Nord: une
solution au manque d'énergie électrique» ; un
travail de grand intérêt scientifique au regard des défis
environnementaux observés dans les milieux.
La croissance de la population et les progrès
technologiques exigent des ressources énergétiques toujours plus
grandes.
Notre modèle de consommation de l'énergie repose
presque essentiellement sur l'usage des énergies non recouvrables que
sont le pétrole, le gaz, le charbon, les énergies ligneuses. Les
réserves d'énergies fossiles sont limitées et
polluantes.
En parallèle, l'usage massif de ces sources
d'énergies conduit, entre autre, à l'augmentation des
émissions de gaz à effet de serre tel que le CO2.
Avec pour conséquence un réchauffement climatique globale de la
planète.
La RDC immense pays tropical africain aux dimensions d'un
continent, dispose d'un énorme potentiel en sol et sous-sol. Sa
localisation à cheval sur l'équateur, lui permet de
connaître un ensoleillement permanent durant toute l'année.
Malgré les énormes potentialités dont les barrages d'Inga
1 et 2, les chutes d'eau et les rapides, l'énergie éolienne, la
biomasse, les minéraux radioactif, etc. que dispose la RDC, le pays
fait face à un déficit en énergie en général
et en énergie électrique en particulier. Elle a le taux
d'électrification les plus faibles de toute l'Afrique. 11% de la
population a accès à l'électricité ; 25% dans
la zone urbaines et 4% dans les zones rurales. L'approvisionnement
énergétique de la RDC est fortement dépendant de la
biomasse traditionnelle c'est-à-dire le bois de chauffe, le charbon et
la biomasse résiduelle, qui constituait 95% du total de la consommation
énergétique en 2009.
La province du Sud-Kivu n'est pas épargnée de
cette situation et le territoire de Kabare par contre, l'énergie
électrique est l'un des domaines les plus critiques qui
caractérisent l'interaction entre la politique, l'économie et la
technologie. La situation se dégénère sur toute
l'étendue du territoire de Kabare car il s'observe que malgré le
barrage Ruzizi, la quasi-totalité de la population n'a pas accès
à l'énergie électrique. En conséquence, la
population du territoire de Kabare s'éclaire à la lumière
de la bougie, avec des lampes rudimentaires, ayant ainsi comme
conséquence dramatique des multiples incendies
répertoriées dans différents coins et recoins du
territoire, des graves accidents de circulation, la grande criminalité
observée ci et là avec en prime, l'inhalation de gaz
émanant de ces lampes à pétrole, la conservation des
produits frais devient un vrai parcours de combattant, créant de fait,
la pénurie des produits frais et de sa rareté, absence d'une vie
équilibrée en matière éducationnelle à cause
de cette carence énergétique, crée un fossé
terrible en termes d'enseignements avec ceux qui sont mieux
équipés. Les enfants ne peuvent en aucun cas apprendre leur
matières respectives, les échecs scolaires se multiplient, toutes
le 60minutes dans les pays du tiers monde, au moins une femme meurt en couches
suite à la carence du courant électrique (au regard du dernier
rapport de l'OMS), etc.
Pour mener cette étude nous sommes partis de deux
questions suivantes :
ü Quels sont les principaux facteurs qui permettront la
capitalisation de l'utilisation de l'énergie solaire dans la partie nord
du territoire de Kabare?
ü Quelle stratégies à appliquer pour
capitaliser l'utilisation de l'énergie solaire afin d'atténuer
les conséquences néfastes liées au manque du courant
électrique dans la partie Nord du territoire de Kabare ?
A ces questions nous avons proposé les
hypothèses suivantes :
ÿ Les facteurs économiques (types de maison,
taille du ménage, revenus, le prix, la facture de la SNEL) et
sociologiques (classe sociale, mode de vie, l'effet d'imitation, la
catégorie socioprofessionnelle, la publicité) permettraient la
rentabilisation de l'utilisation de l'énergie solaire à
kabare.
ÿ Comme stratégies, un changement de paradigme
serait nécessaire tant au niveau individuel, ménager que local.
D'abord, les individus devraient croire aux bénéfices de
l'efficacité énergétique et de l'exploitation du
rayonnement solaire et devraient appliquer de la pression sur les entreprises
et les dirigeants. Les autorités encourageraient aussi ou du moins
accepteraient l'utilisation de l'énergie solaire à travers le
développement local, les projets collectifs et la règlementation.
La stratégie énergétique solaire de Kabare devrait faire
la promotion de l'énergie solaire en ajustant les tarifs
énergétiques et en offrant des subventions comme celles
proposées par de nombreux gouvernements à travers le monde. Ainsi
l'utilisation active de l'énergie solaire réduirait la
consommation d'électricité et les émissions de gaz
à effet de serre.
Ces hypothèses nous ont conduits à utiliser la
méthode statistiques et pour collecter les données pertinentes
nous avons recouru aux techniques d'échantillonnage, d'observation,
analyse documentaire ; tout en se servant des quelques matériels et
outils tels que figurés dans ce travail. Pour sa réalisation,
nous nous sommes servis d'un questionnaire d'enquête que nous avons
soumis à la population de la partie nord du territoire de Kabare
à l'instar du groupement de MUDAKA, MITI et BUGORHE dont
l'échantillon est de 159 personnes constituées des exploitants de
l'énergie solaire, des commerçants des kits solaires et une
tierce partie de non exploitant de l'énergie solaire.
Pendant nos investigations sur terrain, il a été
observé que 96,22% de nos enquêtés utilisent
l'énergie du courant électrique mais connait des
délestages et coupure causant ainsi le manque du courant
électrique. Ce manque est dû à la croissance
démographique, aux factures impayées de la SNEL, la
vétusté des installations de la SNEL, la faible production du
courant, la mauvaise gestion de la part des responsables de la SNEL, le
raccordement frauduleux, etc.
Cette situation entraîne les conséquences
d'accroissement de la criminalité et insécurité tel que
démontre 32,19% de nos enquêtés, l'utilisation de
pétrole, charbon, voire de l'énergie fossile comme l'affirment
dans cette étude 19,86% de nos enquêtés , l'Utilisation des
bois de chauffe comme 14,38% le démontre, les échecs scolaires
signalés par 10,27% des enquêtés dans cette étude ,
le manque de la conservation des produits frais témoignent 8,9%de nos
enquêtés et autres conséquences comme le chômage, la
baisse du niveau économique, le sous-développement dans
l'interventions de 6,16%%de nos enquêtés. Nul n'ignore que
l'Utilisation des bois de chauffe, de pétrole, charbon, voire de
l'énergie fossile conduit à l'émission des gaz à
effet de serre qui jouent un rôle dans le réchauffement climatique
en contribuant à la destruction de la couche d'ozone. Ce qui
amène la population à faire recours à l'utilisation de
l'énergie solaire ayant comme avantages l'accès facile à
l'énergie pour 41,12%de nos enquêtés ; la
réduction des gaz à effet de serre produit par l'énergie
fossile et bois de chauffe comme l'affirme 31,45%de nos enquêtés
; réduction du prix de la facture de la SNEL comme l'affirme
24,19%de nos répondants et d'autres avantages comme l'éclairage
en permanence, la lutte contre l'insécurité pour 3,22%de nos
répondants.
Sa capitalisation dépendra de la publicité comme
le démontre 30,81% de nos enquêtés; la facture de la SNEL
élevée comme témoigne 22,64% de nos
enquêtés ; le revenu par ménage pour 15,09% des
répondants, le fait d'imitation pour 13,2% de notre échantillon
et la taille de ménage comme l'affirme 5,66% de notre échantillon
ainsi que le mode de vie, la classe sociale, types des maisons, etc. ceci
à travers les stratégies des projets collectifs et
réglementation des l'utilisation de l'énergie solaire,
l'ajustement des tarifs énergétiques, des subventions sur
l'utilisation de l'énergie solaire ; la pression sur les
entreprises et les dirigeants et l'exploitation du rayonnement solaire.
Ainsi, nous ne prétendons pas que ce travail est
parfait ni exhaustif car toute oeuvre humaine n'est jamais parfaite. Nous
sommes conscients que nous n'avons pas épuisé toutes les
questions que soulève la problématique. Nous espérons que
les autres scientifiques intéressés par la question pourront
partir d'ici pour l'approfondir davantage en développant les points que
nous n'avons pas abordés.
C'est pourquoi nous restons ouvert et réceptif aux
ajouts, aux remarques, aux observations et critiques objectif pour une
amélioration meilleure à la prochaine.
BIBLIOGRAPHIE
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12. Julien LABBÉ,
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consommation des énergies renouvelables à Goma, cas de
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initiatives locales de développement oeuvrant dans la chefferie de
Kabare et plus particulièrement à Kabare-Nord, Mémoire
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20. Rapport de l'administration du territoire de Kabare,
2015
21. Rapport de l'Etat civil du groupement de Bugorhe, 2018
22. Rapport de l'Etat civil du groupement de Miti, 2018
23. Rapport de l'Etat civil du groupement de Mudaka, 2018
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VI. WEBOGRAPHIE
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charbon)
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naturelles et de la Faune, [En ligne].
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31. www.solarpedia.net,
consulté le 20 janvier 2018
TABLES DE MATIERES
EPIGRAPHE I
DEDICACE II
REMERCIEMENTS III
SIGLES ET ABREVIATIONS IV
RESUME V
SUMMARY VII
INTRODUCTION GENERALE
1
1. ETAT DE LA QUESTION
1
2. PROBLEMATIQUE
2
3. OBJECTIFS DE TRAVAIL
6
3.1. Objectif global
6
3.2. Objectifs spécifiques
6
4. HYPOTHESES
6
5. CHOIX ET INTERETS DU SUJET
7
5.1. Choix du Sujet
7
5.2. Intérêts du Sujet
7
6. DELIMITATION DU TRAVAIL
7
6.1. Délimitation spatiale
7
6.2. Délimitation temporelle
8
7. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL
8
CHAPITRE PREMIER : REVUE DE LITTERATURE ET
CADRE CONCEPTUELSUR L'ENERGIE SOLAIRE
9
I.1. Littérature sur l'énergie
solaire
9
I.1.1. Définition des concepts
9
I.2. Cadre conceptuel
9
I.2. GENERALITE SUR L'ENERGIE SOLAIRE
11
I.2.1. Brève historique de l'énergie
solaire
11
v XVIIe et XVIIIe
siècle
11
v XIXe et XXe
siècle
11
v XXIe siècle
12
I.2.2. Techniques pour utiliser l'énergie
solaire
13
a. Solaire passif
13
b. Solaire thermique.
13
c. Solaire mécanique
14
d. Solaire thermodynamique
14
e. Solaire photovoltaïque
14
I.2.3. Énergie solaire dans la
société
17
· L'énergie solaire au
quotidien
17
I.2.4. Le développement des centrales
thermiques
17
1.2.5. Des panneaux sur les toits
18
I.3. Fonctionnement d'un panneau solaire
19
c. Ressources solaires
20
I.4. Les Avantages et inconvénients de
l'énergie solaire
21
I.3. Les impacts de l'énergie solaire sur
l'environnement
22
CHAPITRE DEUXIEME : METHODOLOGIE DE RECOLTE
DES DONNEES, ANALYSES DES RESULTATS ET DISCUSSION
25
II.1. BREVE PRESENTATION DU MILIEU D'ETUDE
(TERRITOIRE DE KABARE)
25
II.1.1. SITUATION GEOGRAPHIQUE
25
II.1.2. SITUATION POLITICO-ADMINISTRATIVE
26
II.1.3. ASPECTS FONCIERS TRADITIONNELS A KABARE
28
II.1.4. SITUATION DEMOGRAPHIQUE
30
II.2. APPROCHE METHODOLOGIQUE
31
II.2.1. Méthode utilisée
31
II.2.2. Techniques utilisées
31
II.3. CHOIX DE L'ECHANTILLON
31
II.3. ANALYSE ET INTERPRETATION DES DONNEES
33
II.3.A. Identité de la population
enquêtée
33
II.3.B ENQUETE PROPREMENT-DITE
35
Discussion des résultats
48
CHAPITRE III. STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT
50
III. 1. Identification des problèmes
principaux
50
III.2. Objectifs
50
III. 3. Plan stratégique
50
III. 3.1. Programme contenu dans les
stratégies
51
Suggestions et recommandations
53
CONCLUSION GENERALE
54
BIBLIOGRAPHIE
57
TABLES DE MATIERES
59
* 1BIKA NTAMIRABALI Nixon,
les déterminants de la consommation des énergies renouvelables
à Goma, cas de l'énergie solaire, mémoire UNIGOM, 2015,
inédit.
* 2
www.google.com/SWAC_specialist/renewable_energie/energies_renouvelables(page
consultée le 11 Janvier 2018)
* 3 COMESA, base des
données de références sur les énergies
renouvelables pour la région COMESA, Lusaka, Octobre 2011, P. 39
* 4Québec.
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* 6David Funk,
L'énergie solaire : circonstances et conditions d'exploitations au
Québec ,UNIVERSITÉ DE SHERBROOKE, 2010
* 7 REN21 : Rapport de
2010 sur l'état des énergies renouvelables dans le monde.
* 8 Bloomberg New Energy
Finance, 2011
* 9BIKA NTAMIRABALI Nixon,
op.cit
* 10
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* 11Aristide Cyrille
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* 12BIKA NTAMIRABALI Nixon,
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* 13 Ministère de
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* 14 Agence France Presse,
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* 15 LE ROBERT ILLUSTRE,
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* 16 Idem
* 17
Miroir
ardent de Louis XIV [
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* 25 Idem
* 26Julien LABBÉ
(2006),
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électrolytique comme moyen de stockage d'électricité pour
systèmes photovoltaïques isolés ; thèse de
doctorat spécialité «Énergétique» ;
École des mines de Paris, le 21 décembre 2006
* 27 Idem
* 28Claudine Mulard,
Une
centrale solaire géante pour alimenter la Californie dans
Le Monde, 11 avril
2006
* 29BARHALEGEHWA
NYALUHAZE cité par Chrispin IRAGI MASUMBUKO, les causes de
l'échec des initiatives locales de développement oeuvrant dans la
chefferie de Kabare et plus particulièrement à Kabare-Nord,
Mémoire ISTD Mulungu, 2015-2016, Inédit
* 30Chrispin IRAGI
MASUMBUKO, les causes de l'échec des initiatives locales de
développement oeuvrant dans la chefferie de Kabare et plus
particulièrement à Kabare-Nord, Mémoire ISTD Mulungu,
2015-2016, Inédit
.
* 31 LAROUSSE,
Dictionnaire de la langue Française, 2008, p 133.
* 32 BOUCHARD A.,
Méthodologie de recherche scientifique, UNR, 1990.
* 33 EREC cité par
Lhomme, J-C., Les énergies renouvelables : histoire, état des
lieux et perspectives. Paris, Delachaux et Niestlé, 2001
|