EPIGRAPHE
« On ne commande bien à la nature qu'en
obéissant à ses lois »
Francis BACON
DEDICACE
A mon père victime d'un AVC puis
décédé quand je chômais un peu à la maison
avant de pouvoir faire une reprise à l'Université et
handicapé depuis.
Mes pensées quotidiennes sont pour toi et
vous me donnez la force d'avance
A ma mère LUMENGO Olga,
A mes frères et soeurs, Michael LUZOLADIO,
Patricia BAZONZAKANA, Vanessa KIPENI, Cynthia PANZU, Rose KASONGO, Divin
LUZOLADIO et Emmanuel LUZOLADIO
A mes cousins et cousines
A la famille Dianzenza, Bazonzakana, Matumona,
Miankoma, Bakolele, Lukombo, Balembolo...
A toutes les connaissances dont les noms ne sont
pas cités ci-haut, qu'ils trouvent nos sincères
reconnaissances.
REMERCIEMENTS
L'élaboration et l'aboutissement de ce
travail de fin d'étude ne tient non seulement à ma
ténacité et ma foi dans l'entreprise, mais aussi à l'appui
multiforme dont j'ai pu bénéficier depuis le début de
cette formation universitaire. C'est pourquoi j'aimerais remercier au terme des
années passer au sein du département de
Géographie-Sciences de l'Environnement tous ceux et celles qui, de
près ou de loin, m'ont apporté leur concours, sans lequel mes
efforts auraient été vains.
Mes remerciements s'adressent d'abord à
Dieu tout puissant créateur du ciel et de la Terre sans qui toutes
actions entreprises ne peut être accompli et reste vaine, lui qui m'a
protéger de tout danger et n'a cessé d'être le bon secours
dans ma vie aux moments les plus difficiles de ma vie.
Mes vifs remerciements vont ensuite au Professeur
Jean Marie BENA DIAKIESEpour avoir non seulement contribué à ma
formation, mais aussi et surtout pour avoir accepté de m'initier
à la recherche dans le domaine de l'aménagement du territoire et
urbanisme sous sa direction dont le présent mémoire.
J'exprime aussi toute ma gratitude à tous
les professeurs du Département de Géographie-Sciences de
l'Environnement qui m'ont d'une ou d'une autre manière permis d'avancer
dans mes recherches.
Mes remerciements vont également à
tous les chefs des travaux et assistants du département de
Géographie-Sciences de l'Environnement pour leur apport dans mon cursus
et formation, ils s'adressent aussi au forum des Géographes Congolais et
sans oublier la plateforme Géographes Sans Frontière (Cameroun)
pour la fructueuse collaboration scientifique dont elles ont
puapportées.
Je vous en serai toujours reconnaissant...
LUZOLADIO MIANKOMA Julio
LISTE DES SIGLES ET
ABBREVIATIONS
- ASMIL : Association Millenium
- BEAU : Bureau d'Etudes d'Aménagement et d'Urbanisme
- CDB : Central Bureau District
- CEDESURK : Centre de documentation de l'enseignement
supérieur, universitaire et recherche à Kinshasa
- DAIPN : Domaine Agro-Industriel Présidentiel de la
N'Sele
- Exetat : Examen d'Etat
- GSE : Géographie-Sciences de l'Environnement
- INS : Institut National de Statistiques
- ISAU : Institut National d'Architecture et d'Urbanisme
- OHADA :Organisation pour l'harmonisation en Afrique du droit
des affaires
- Op.Cit: OpereCitato
- PLA : Plan Local d'Aménagement
- PPA : Plan Particulier d'Aménagement
- PUF : Presse Universitaire Française
- RTNC : Radio Télévision Nationale Congolaise
- SDAU : Schéma Directeur d'Aménagement Urbain
- SOSAK : Schéma d'Orientation Stratégique pour
l'Agglomération de Kinshasa
- UNIKIN : Université de Kinshasa
- UPN : Université Pédagogique Nationale
LISTE DES CARTES ET DES
IMAGES SATELLITAIRES
Carte II.1: Carte administrative de la Ville province de
Kinshasa...........................23
Carte II.2: La présentation de la commune de Mont
ngafula.................................25
Carte II.3 : Localisation du quartier Mitendi dans la
commune de Mont ngafula.........26
Carte II.4 : Le degré de pentes au quartier
Mitendi..............................................29
Carte II.5 : Carte administrative du quartier
Mitendi...........................................37
Carte III.1 : Occupation du sol du quartier Mitendi dans
Mont ngafula en 2010...........63
Carte III.2 : Occupation du sol du quartier Mitendi dans
Mont ngafula en 2019...........64
Carte IV.1. Proposition
d'aménagement.........................................................75
Image IV.1 : Presque inexistence des ravins
....................................................71
Image IV.2 : Localisation des têtes de ravins Nsanzadi
et autres.............................71
LISTE DES FIGURES
Figure II.1 : Diagramme ombrothermique du quartier
Mitendi en 2019......................28
Figure II.2 : Effectifs de la population de Mitendi 2010
à 2019...............................30
Figure II.3 : Effectif
démographique..............................................................32
FigureII.4 : Pyramide des
âges.....................................................................34
Figure II.5: Organigramme fonctionnel du quartier
Mitendi...................................36
Figure III.1: Sexe des
enquêtés.....................................................................44
Figure III.2 : Age des
enquêtés.....................................................................44
Figure III.3 : Etat civil des
enquêtés...............................................................45
Figure III.4 : Composition ou taille de
ménage...................................................45
Figure III.5 : Répartition de sujet
enquêté selon leur niveau d'instruction....................46
Figure III.6 : Profession principale actuelle des
enquêtés.......................................47
Figure III.7 : Période d'arrivée des
enquêtés......................................................50
Figure III.8 : Provenance
géographique............................................................51
Figure III.9 : Motif d'arrivé et d'occupation au
quartier Mitendi...............................52
Figure III.10 : Statut d'occupation parcellaire des
enquêtés....................................53
Figure III.11 : Mode d'appropriation des
parcelles...............................................53
Figure III.13 : Type et morphologie de
constructions...........................................54
Figure III.14 : Période de
construction.............................................................57
Figure III.15 : Nombre de personnes par
parcelles...............................................60
Figure III.16 : Nombre de personnes par
logement..............................................61
Figure III.17 : La structure interne de
logement.................................................61
Figure III.18 : Le nombre de construction par
parcelle.........................................62
LISTE DES TABLEAUX
Tableau II.1 : Données
pluviothermiques.........................................................28
Tableau II.2 : Effectifs de la population de 2010
à 2019........................................30
Tableau II.3 : Les effectifs démographiques selon
les localités................................31
Tableau II.4 : Structure de la population selon
l'âge et sexe ..................................33
Tableau II.5 : Structure de la population par
profession........................................35
Tableau II.6 : Les fermes du quartier
Mitendi....................................................38
LISTE DES PHOTOS
Photo II.1 : élevage des
porcs......................................................................39
Photo II.2 : Une des maisons des travailleurs à la
ferme.......................................39
Photos II.3 : Marché de Mitendi juste à
côté de la RN1........................................40
Photos II.4 : Marché de Mitendi à
l'intérieur.....................................................40
Photo II.5 : Station total juste en diagonal de
terminus.........................................41
Photo III.1 et III. 2 : Physionomie du quartier
Mitendi.........................................55
Photo III.3 et III.4 : Maison (Parcelle du type villa)
à Mitendi................................55
Photos, III.5 et III.6 : Baraques en tôles de
récupération à Mitendi (Mont Ngafula).......56
Photo III.6 : Maisons
inachevées...................................................................58
Photo IV.1: Maisons type deux pièces
.........................................................69
Photo IV.2 : Bureau de l'association
Millenium..................................................69
Photo IV.3 : Maisons type 3 pièces à la
cité Millenium........................................69
Photos IV.4 et 5: Ravin Nsanzadi, Destruction des maisons
dans le quartier Mitendi......72
Photo IV.6 et 7 : Versants de ravins aménagés
à Mitendi, avec sacs de terre pour barrer les
eaux....................................................................................................72
Photo IV.8 : Occupation hors procédure de
lotissement dans la colline de
Mitendi...........................................................................................................72
0. INTRODUCTION GENERALE
0.1. PROBLEMATIQUE
Depuis les années 1950, la plupart des villes
africaines ont connu des taux de croissance annuels exceptionnels (de 5
à 9 % pour la période de 1950 à 1990) soutenus par une
forte croissance naturelle de la population urbaine et l'exode rural (Dubresson
et al., 1998). Cette croissance conduit à des transformations spatiales
rapides de l'espace urbain. Les villes s'étendent sur les espaces
périurbains, jadis voués à l'activité agricole, et
se densifient dans les quartiers centraux. Kinshasa n'échappe pas
à ce constat (Delbart et al., 2002). Son emprise spatiale récente
reste mal connue.
Suivre l'évolution urbaine de Kinshasa a toujours
été la préoccupation des géographes et
aménageurs. Ces derniers ont longtemps privilégié
l'approche cartographique pour retracer l'extension spatiale de la ville. Cette
dernière consiste à rassembler de documents cartographiques
anciens et à les comparer (Flouriot, 1975 ; Pain, 1978). Flouriot
(1975) a également combiné l'approche cartographique avec les
enquêtes auprès des ménages pour suivre la croissance de
l'habitat replacée dans le temps long.
La ville-province de Kinshasa, située entre 4° et
5° de latitude sud et entre 15 et 16° de longitude est, est la plus
grande ville de la République Démocratique du Congo. Elle couvre
une superficie de 9 965 km2 (L. de Saint Moulin, 2005), dont environ
600 km2seulement seraient urbanisés. La ville comptait 400
000 habitants en 1960 et aurait atteint plus de six millions d'habitants en
2008 ; le taux de croissance annuel moyen entre 1960 et 2003 serait de
l'ordre de 6,8 % (LeloNzuzi, 2008).
La ville de Kinshasa a connu, au fil du temps, une grande
croissance. Cette croissance s'entend aussi bien au sens démographique
que spatiale. Malheureusement, la croissance de la ville de Kinshasa s'est
faite sans aucune maîtrise de la part de l'administration urbaine. Cette
situation explique, dans une large mesure, plusieurs dégâts que la
ville enregistre régulièrement à l'occasion des
différentes intempéries.
Le manque d'une urbanisation maîtrisée
coûte cher à la ville, en dégâts matériels et
en vies humaines. Autrement dit, les constructions des milieux urbains et
surtout celles à destination résidentielle doivent obéir
à un certain nombre de normes d'ordre urbanistique. En effet, dans la
mesure où lesdites normes sont respectées, l'environnement sera
préservé et mieux, la santé ainsi que le bien-être
de la population seront assurés. En cela, l'on voit qu'il y a un lien
étroit entre logement, santé de ses occupants et
environnement.
Cette étude tente d'apporter quelques
éléments de réponses aux questions qui suivent pour une
meilleure compréhension de notre problématique sur la commune
collinaire de Mont ngafula, au quartier Mitendi.
Eu égard à ce qui précède, les
préoccupations de la présente étude se formulent à
travers les interrogations que voici :
1. Les érosions dans le quartier Mitendi ne sont-elles
pas dues à cette dynamique de l'habitat ?
2. L'occupation des sites non aedificandi dans le quartier
Mitendi ne sont-elles pas dû à cette forte croissance
démographique ?
3. La physionomie du quartier Mitendi n'est-elle pas
liée à cette dynamique spatiale constatée ?
4. Quel est l'impact de la dynamique constatée sur la
physionomie du quartier d'étude et quelle proposition
d'aménagement convient-il d'envisager ?
0.2. HYPOTHESES
Selon BOKONGO K. (2010), l'hypothèse est une
réponse anticipée à la question spécifique de
recherche, c'est aussi un énoncé déclaratif qui
précise la relation anticipée entre les phénomènes
observés. Pour mieux comprendre les perspectives d'aménagement et
répondre aux différentes questions ci-haut posées, nous
postulons ce qui suit :
1. Les têtes d'érosions constatées dans le
quartier Mitendi seraient dues à la dynamique de croissance de cette
agglomération, surtout de ce quartier.
2. Le manque de Plan d'aménagement (PPA) serait
à la base de la mauvaise occupation de l'espace.
3. La physionomie actuelle du quartier Mitendi serait une
conséquence de cette dynamique spatiale dans la mesure où les
mutations subies par l'habitat marque directement le paysage du quartier.
4. L'impact de la dynamique spatiale sur la physionomie
serait réel sur la typologie de l'habitat, la création des
infrastructures, la densification parcellaire et l'aménagement de
l'espace du quartier.
Telles sont les hypothèses qui soutiendront cette
réflexion.
0.3. OBJECTIF DE L'ETUDE
0.3.1. Objectif global
Du
point de vue global, la présente étude se
propose, d'amener une meilleure maîtrise de la dynamique
du quartier Mitendi en proposant de meilleures perspectives
d'aménagement.
0.3.2. Objectifs
spécifiques
En tenant compte de toutes ces préoccupations, les
objectifs poursuivis se présentent de la manière
suivante :
v Relever et analyser les causes majeures des problèmes
environnementaux qui caractérisent ce quartier ;
v Identifier et déterminer les conséquences
environnementales ;
v Connaitre les responsabilités des acteurs.
0.4. METHODOLOGIE DE LA
RECHERCHE
Selon
Bernard Waliser et Charles Prou, cité par Nshimba (2017), « la
méthodologie est conçue comme l'étude des principes et des
méthodes qui guident les scientifiques dans l'élaboration, la
validation et l'utilisation des concepts, des modèles et des
théories d'une discipline ».
De
même, PINTO et GRAWITZ (Nkenku.L, op.cit.) définissent la
méthode comme étant l'ensemble des opérations
intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les
vérités qu'elle a, les démontrer et les vérifier.
En d'autre termes, c'est l'idée que l'on se fait du sujet et comment on
va procéder pour l'étudier.
0.4.1. Méthodes
« Les méthodes des recherches
façonnent les perspectives des phénomènes et la
réalité » (F. Leavitt, 2004).
NSHIMBA LUBILANJI Léopold, 2020, indique que les grands
pionniers de la géographie, qu'ils aient été de la
tendance déterministe ou environnementaliste, ont employé
l'observation et la description des faits, comme méthodes, pour les
expliquer ensuite en synthèse. Ainsi, ces trois
procédés : observation, description, explication forment-ils
ce que P. George, 1970 désigne sous l'expression de
« triptyque méthodologique », qui groupe les trois
procédés fondamentaux de la géographie,
considérée comme discipline scientifique.
0.4.1.1. L'observation
« La géographie n'est pas une technologie,
c'est une observation » a écrit P. George, 1970 parce que
l`observation est au centre de toute quête d'informations en
géographie. Elle nous a mis en contact direct avec notre milieu
d'étude afin de ressortir les faits saillants et d'autres
phénomènes complexes dans l'étude des fonctions urbaines
pour découvrir la structure fonctionnelle propre auquartier Mitendi,
notre milieu d'étude.
« L'oeil et la parole sont les premiers moyens pour
atteindre la connaissance, car ils permettent aux géographes d'avoir un
contact direct avec la réalité visible et la
communication » (J. Beaujeu Garnier, 1971).
0.4.1.1.1. Démarche
descriptive
La description de notre milieu d'étude, le quartier
Mitendi par la mise en relief de différents aspects biophysiques,
humains et urbanistiques nous a été facilité par cette
approche.
NshimbaLubilanji Léopold (2020) nous rappelle qu'en
effet, le géographe décrit et explique l'objet qu'il
perçoit, ou l'environnement dans lequel il vit. Autrement dit, le
géographe observe et décrit le « perçu et
vécu ». Bref, le géographe décrit les effets des
relations hommes-nature.
0.4.1.1.2. Démarche
comparative
Au-delà de l'approche descriptive, analytique et
explicative, la géographie se définit comme une science de
comparaison des faits observés dans le paysage, c'est dans ce cadre que
nous avons mise en oeuvre la démarche comparative pour évaluer la
dynamique de l'habitat sur le plan spatial et temporel en ciblant les
périodes de 2010 à 2019. Elle nous a été profitable
pour appréhender l'évolution de l'habitat et de comparer les
impacts entrainés.
0.4.1.1.3. Démarche
analytique
Elle nous a permis d'analyserle milieu d'étude,
d'interpréter et de discuter les données récoltées
lors des enquêtes effectuées sur terrain. C'est grâce
à cette démarche que nous sommes parvenus à
déterminer les problèmes liés à la dynamique de
l'habitat dans ce quartier et ainsi proposer des pistes de solutions.
0.4.1.2. Méthode
historique
Cette méthode nous a informé sur la
genèse et l'évolution démo-spatiale, et relativement les
péripéties qui ont émaillé le Quartier Mitendi.
Nous avons recueilli les éléments explicatifs dans le temps et
dans l'espace de ce milieu d'étude. Le recours à l'histoire
fournit ce que l'on pourrait appeler « une explication
génétique » (J. Beaujeu-Garnier). C'est donc une
rétrospection qui permet d'étudier les motivations et les
attitudes individuelles économiques du passé et les causes ayant
ausculté l'espace et l'environnement dans ce milieu urbano-rural.
0.4.1.3. Méthode
synthétique
Partant des observations, des analyses, descriptions et de la
comparaison des phénomènes relatifs à la dynamique de
l'habitat. Notre recherche nous a imposé l'approche synthétique
afin de tirer les déductions qui s'imposerait.
0.4.1.4. Méthode
inductive
Etant une opération intellectuelle par laquelle on
passe de données particulières à une proposition
générale qui en rend compte, elle consiste à
considérer des casisolés avant de déduire les
résultats finals. C'est dire, elle part du particulier au
général.
0.4.1.5.
Méthode systémique
Souvent recommandée en recherche de la
géographie et en sciences de l'environnement, cette méthode
considère le milieu d'étude comme un tout. Par ce système,
nous avons épinglé les interactions fonctionnelles de l'homme et
son environnement par l'accumulation des informations et des données
à partir d'un grand nombre d'études pour essayer d'aboutir
à la formulation d'une constatation holistique. Elle détaille de
la réalité spatiale à partir des données
hétérogènes (social, culturel, économique,
biophysique) par la convergence des multiples processus évolutifs
justifiant la dynamique de l'habitat urbain de notre milieu d'étude.
0.4.2. Techniques
utilisées
0.4.2.1. Recherche
documentaire
Cette étape a consisté à rassembler et
à consulter les ouvrages susceptibles de nous renseigner sur le sujet.
Pour ce faire, nous avons dû parcourir les bibliothèques de
l'Université Pédagogique Nationale de Kinshasa, de l'UNIKIN, de
l'ISAU, du Bureau d'Etude d'Aménagement et d'Urbanisme (BEAU) et de
CEDESURK pour recueillir les informations nécessaires à
l'élaboration de cette dissertation scientifique.
Par ailleurs, les mémoires, les travaux de fin de cycle
et ouvrages ayant trait à notre sujet, nous ont fourni des
précieuses informations qui nous ont davantage éclairés
sur notre étude.
0.4.2.2. Descente sur le
terrain
L'enquête est une démarche pour récolter
les informations, décrire, comparer et expliquer les attitudes, les
connaissances ainsi que les comportements des personnes.
0.4.2.2.1. L'enquête par
questionnaire
En rapport avec les objectifs spécifiques de notre
étude, la fiche du questionnaire d'enquête nous a fixé sur
les réactions de nos sujets enquêtés. Les résultats
ont été systématiquement récoltés et
dépouillés. Ce qui nous a permis de rédiger des
commentaires constructifs avant de tirer la conclusion.
L'échantillonnage a considéré
s'élève à 150 ménages, à qui a
été remis un questionnaire à remplir par
l'enquêteur. l'identification des personnes interrogées dans le
quartier, nous a permis d'épingler quelques aspects du
profilsocio-démographique des personnes interrogées en rapport
avec la caractérisation et la dynamique d'habitat du quartier
d'étude.
0.4.2.2.2. L'interview
Cette technique est un entretien guidé entre
l'enquêteur et le sujet enquêté (Mbenga, 2018). En rescousse
de l'enquête par questionnaire, l'interview nous a permis de recueillir
des informations de vive voix et dans un timing record, de récolter les
« non-dits » inhérents à notre
préoccupation. Nous avons effectué plusieurs descentes à
Mitendi et avons eu le privilège d'interroger les autorités
civiles et ecclésiastiques, commerçants, étudiants,
fonctionnaires, cultivateurs, autochtones et d'autres.
0.4.2.3. Dépouillement de
questionnaire d'enquête
Après qu'on ait rempli toutes les fiches
d'enquêtes on a procédé par leur dépouillement,
rubrique après rubrique, question après question. Cela a permis
l'élaboration de tableaux et certaines figures et commentés par
la suite.
0.5. REVUE DE LA
LITTERATURE
La présentation de la revue de la littérature
est une étape très nécessaire dans un travail
scientifique. En effet, cette étape permet d'établir la recension
des travaux antérieurs déjà présentés par
d'autres auteurs sur le même thème que le nôtre.
En ce qui concerne notre travail, voici quelques auteurs qui
ont retenu notre attention. Dans les ouvrages, peuvent être
cités :
Marc PAIN (1975), montre qu'un
développement aussi rapide de la ville ne se fait pas sans engendrer de
crise. Elle est présente dans tous les domaines : poids
démesuré de la capitale dans le pays, rupture des
équilibres naturels dans l'environnement immédiat,
dégradation de la ville ancienne et sous-équipement de la ville
récente, problèmes de scolarisation et d'emploi, crise
morale...
C'est ainsi que les petites activités et
l'économie domestique s'imposent dans la rue et finissent par structurer
le quartier. Les habitants créent eux-mêmes écoles et
marchés, font pression sur les autorités, ordonnent leur cadre de
vie. Cependant, le développement incontrôlé de l'habitat ne
fait que renforcer la ségrégation et la hiérarchie des
quartiers. L'opposition demeure fondamentale entre ce qui est perçu
comme « la Ville » : la ville des riches, la ville du travail et la
« Cité » : la ville des pauvres.
TRICART J. (1977), présenteun
exposée scientifique de haut niveau qui offre une vue d'ensemble de la
dynamique externe du globe dans le contexte d'une approche de la morphologie
générale. Tricart dégage en substrat la nature
véritable des forces agissantes et démontre le mécanisme
par lequel elles s'exercent, tout en analysant de quelle manière le
façonnement du relief est influencé par le climat, un aspect de
problèmes qui constitue alors l'objet de la géomorphologie
climatiques.
LELO NZUZI (2011),« Kinshasa :
planification et aménagement », qui met l'accent sur la ville
entassée et la ville taudifiée. L'auteur souligne à cet
effet que l'occupation du tissu urbain continue et s'effectue dans
planification. Les kinois s'implantent selon leur vouloir et pouvoir. C'est
à cause des difficultés de transport que les quartiers proches du
centre-ville, ou les activités utiles se concentrent, assistent à
l'afflux de demande de terres et maisons de location. Cette étude nous a
permis de comprendre le pourquoi de l'occupation de notremilieu
d'étude.
Pour les TFC et TFE, les auteurs suivants ont retenu notre
attention :
OTCHIA SAMEN C. (2006), dont l'objectif du
travail était d'identifier les déterminants d'ordre
socio-économique de la qualité de l'habitat à Kinshasa en
se servant des données de l'enquête réalisée en
2004. De ce fait, les facteurs qui déterminent la qualité de
l'habitat sont le niveau de vie, la part des dépenses consacrées
au logement, la localisation, le type d'habitation, le statut d'occupation et
le niveau d'études du chef de ménage. Parmi ces facteurs, il sied
de noter que le niveau d'études du chef de ménage ne
détermine pas la qualité de la structure. Egalement, le statut
d'occupation ne détermine pas la qualité de l'infrastructure.
KASHIMBA KAYEMBE. (2008),qui a
travaillé sur la « pression de l'habitatsur l'agriculture
urbaine dans le lotissement de l'espace maraicher NzezaNlandu dans la commune
de Kisenso » propose que le fait de mettre à la disposition
des données plus précises sur la localisation et le rôle
des activités maraichères permettraient donc à la ville de
mieux évaluer l'importance économique mais également de
prendre conscience que les citadins sont favorables au maintien de ces espaces
maraichers à proximité ou dans la ville.
MADIA S. (2008), qui a travaillé aussi
sur la « crise de l'habitat et l'occupation des espaces agricoles
dans le site maraicher Malimbi dans la commune de Masina ».Conclut
qu'il faudrait sensibiliser la population à la
multifonctionnalité de l'agriculture pour l'amener à comprendre
le bien-fondé de la protection des espaces agricoles et inciter au
respect de ceux-ci.
YETA SUKISA (2008), a dans son travail,
démontré le conflit qui existe entre l'agriculture urbaine et la
pression de l'habitat à Kinshasa et plus particulièrement dans le
quartier Lukunga, le processus de la croissance urbaine et l'étalement
spatial du quartier se fait d'une façon anarchique sur les espaces
agricoles.
KIARA NKA D. (2014),
constate que la gestion foncière dans le quartier Mama Yemo dans la
commune de Ngaliema foule au pied les dispositions légales en
matière de lotissement où se remarque une multitude de promoteurs
fonciers, voire l'occupation anarchique des espaces, le manque d'assainissement
de l'habitat et de l'environnement qui constituent des indices de la non
urbanisation de ce quartier, y compris les problèmes environnementaux
qui sont d'ailleurs complexes : problème de l'eau,
d'électricité, etc. et la population ignore les
inconvénients de la mauvaise gestion de l'environnement.
NKUNGA MFUNDA N. (2015), dans son
étude sur la « Croissance spatio-temporelle et démographique
de la cite de Kinkole et ses conséquences», démontre comment
la cité de kinkole qui se trouve localisé dans les quartiers
périphériques reconnue comme village de pécheurs
s'urbanise très rapidement tant du point de vue spatial que du point de
vue démographique.
CIZA NSHANGALUME L. (2018), a
examinéla production de l'habitat de la vallée Molimbi (Quartier
Abattoir) ». Il constate que, c'est un quartier construit en partie sur un
sol marécageux, à proximité de la rivière Ndjili,
par la population elle-même sans intervention des experts en la
matière, caractérisée par le manque des infrastructures et
services de base ainsi que l'absence d'un bon réseau d'assainissement.
Face à cette difficulté, sa préoccupation a
été de comprendre les raisons de son existence. Après la
fermeture de cette activité rizicole, due au conflit entre les chefs
coutumiers et ses exploitants (les chinois), cet espace a été
occupé loti. Cette occupation s'est faite sans intervention des experts
en aménagement, et par conséquent sans un bon réseau de
drainage et d'assainissement.
La présentation de la revue de la littérature
est une étape très nécessaire dans un travail
scientifique. En effet, cette étape permet d'établir la recension
des travaux antérieurs déjà présentés par
d'autres auteurs sur le thème proche que le nôtre.En ce qui
concerne notre travail, c'est qu'il propose d'épinglé quelques
aspects et problèmes liés au mouvement, au changement et à
l'organisation de l'espace dans un quartier urbain et
périphérique de la ville de Kinshasa précisément le
quartier Mitendi dans la commune de Mont ngafula.
0.6. CHOIX ET INTERET DU
SUJET
Les motivations pour la réalisation de cette
étude sont les suivantes : Le sujet cadre avec notre filière
d'étude en urbanisme et aménagement du territoire. Le choix de ce
quartier se justifie par une forte migration de la population qui provient
d'autres communes, d'autres quartiers voire d'autre province, tel est le cas du
Kongo Central.
Quant à l'intérêt du sujet ainsi choisi,
il se situe à deux (2) niveaux à savoir scientifique d'une part
et pratique d'autre part.
v Du point de vue scientifique: le résultat de cette
étude constitue une contribution scientifique qui pourra enrichir la
série de travaux produits par d'autres chercheurs et auteurs. Dans le
même ordre d'idée notre travail pourra même inspirer
d'autres chercheurs qui pourront nous compléter dans l'avenir.
v Du point de vue pratique : le résultat de ce
travail pourra servir de référence au gestionnaire urbain ayant
l'aménagement urbain, l'urbanisme et l'assainissement dans ses
attributions.
0.7. DELIMITATION
SPATIO-TEMPORELLE DE L'ETUDE
La concrétisation des tous projets de recherche
scientifique nécessite la délimitation du champ de la recherche
dans le temps et dans l'espace, suite aux différentes contraintes qui
s'imposent.
Cette étude se focalise sur le quartier Mitendi de la
commune de Mont Ngafula dans la ville de Kinshasa, précisément
dans la commune de Mont ngafula. Signalons que nous accordons beaucoup plus
d'attention au quartier Mitendi.
Sur le plan temporel, nos recherches s'étalent sur la
période allant de 2010 à 2020 au cours de laquelle nous avons
effectué l'essentiel de la documentation et les enquêtes sur le
terrain.
0.8. CONTRAINTES
ÉPROUVÉES
La méfiance de plusieurs personnes lors de
l'enquête, la documentation sur les ouvrages scientifiques et la
cartographie n'a pas été gratuite, les matériels et les
finances nous ont interféré à maintes reprises.
Nos différentes descentes et séjours nous ont
couté beaucoup des frais ; le parcours à pieds dans cette
contrée nous a épuisé physiquement.
Toutefois, nous avons tenu bon pour atteindre notre
objectif.
0.9. ARTICULATION DU TRAVAIL
Excepté l'introduction et la conclusion
générale, notre travail est axé sur quatre
chapitres dont le premier explique les Concepts de base et quelques
généralités liés à notre recherche et le
deuxième s'articule sur la présentation de notre milieu
d'étude.
Le chapitre troisième expose la Caractérisation
de la dynamique de l'habitat du quartier Mitendi et le quatrième porte
sur l'Impact sur la physionomie du quartier Mitendi et une proposition
d'aménagement.
CHAPITRE PREMIER :CADRE
CONCEPTUEL ET THEORIQUE
Ce chapitre définit les concepts fondamentaux
utilisés dans ce travail, mais aussi étudie les
généralités sur la relation entre la dynamique de
l'habitat et l'impact sur la physionomie.
I.1. Classification des concepts
de base
I.1.1. Dynamique
Changement, évolution et, par extension,
capacité à changer, à évoluer. Au demeurant, la
notion ne doit pas être interprétée uniquement en termes de
croissance positive. (Roger BRUNET et al.). Une dynamique, dans telle situation
socio-spatiale, peut-être négativesi elle traduit le
déclin, la déshérence, la déprise ; ou
positive. La dynamique des territoires étudie les changements qui sont
en oeuvre du point de vue :
v des localisations des populations et de leurs
activités,
v des aménagements et des capacités de
maîtrise des territoires étudiés. On pourra analyser
différents types de dynamiques spatiales avec leurs manifestations :
fronts pionniers, mutations territoriales (urbaines, rurales), dynamiques de la
mondialisation, etc.
La dynamique des territoires étudie les changements des
organisations territoriales et les forces qui les provoquent et qu'ils
contraignent ; elle est au centre de la recherche géographique.
La notion de dynamique traduit les mutations, les changements
subits par l'habitat au quartier Mitendi. Les indicateurs prisent en compte
pour évaluer cette dynamique étant notamment la typologie, le
mode d'appropriation, la croissance démographique, la densification de
l'habitat, le coefficient d'occupation du sol.
La dynamique des territoires se lit et s'analyse dans les
changements dans les localisations d'activités, d'équipements, de
population globale, de catégories de personnes. Des cartes des
variations dans le temps l'expriment. Elle s'efforce de construire des
modèles du changement, et de les mettre en relation avec les
systèmes spatiaux considérés. Ces systèmes peuvent
changer sans que leur extension spatiale change fondamentalement, mais le
territoire considéré aura changé, ils peuvent aussi
changer l'étendue des espaces géographiques par diffusion,
expansion, fusion, fission, qui sont des expressions fortes de la dynamique des
territoires.
I.1.2. Habitat
L'habitat est une notion complexe qui est largement
abordée dans plusieurs domaines. En écologie, l'habitat
désigne le milieu de vie naturel d'une espèce animale ou
végétaleou encore l'endroit dans lequel un organisme peut
survivre, l'endroit qui lui fournit de quoi subvenir à ses besoins. Dans ce sens, il signifie aussi biotope;
c'est-à-dire un milieu stable caractérisé par
l'association de sa faune et de sa flore à un moment
déterminé.
L'habitat est défini comme le cadre et condition de vie
d'une population en général ; en particulier, c'est le mode
de groupement des établissements humains (MPURU, 2013). Par ailleurs
l'habitat n'est pas un logement, ni une habitation encore moins une maison,
c'est un ensemble plus complexe, c'est donc le mode d'organisation et de
peuplement par l'homme du milieu où il vit.
En géographie humaine, l'habitat désigne le mode
d'occupation de l'espace par l'homme pour des fonctions de logement. Il s'étend également à l'ensemble
des conditions de logement. Max Dervau(2010), réfléchit dans le
même sens et définit l'habitat comme « l'agencement des
espaces habités qui sont occupés par les maisons et leurs
dépendances ». Ces deux
définitions ont le mérite de mettre l'accent sur l'ancrage
géographique d'une société humaine.
La plupart de temps, l'habitat est défini
comme « le lieu où l'on habite, le domicile, la demeure,
le logement ». Cette définition est un
peu restrictive. L'habitat comprend en effet davantage que le domicile ou le
logement. Il est toute l'aire que fréquente l'individu, qu'il y circule,
y travaille, s'y divertisse, y mange et s'y repose. En ce sens, l'habitat
concerne aussi bien l'urbanisation que l'aménagement de territoire ou
l'architecture.
Une définition plus élaborée
décrit l'habitat comme « une somme équilibrée
d'objets utiles, communautaires et privés, un cadre harmonieux de
développement naturel de la vie de chacun, un milieu propice pour le
plein accomplissement des espérances individuelles et collectives
». De cette définition, il ressort deux
éléments essentiels que sont les composantes et les exigences de
l'habitat. Ainsi, l'habitat est composé du logement, des
équipements collectifs et espaces verts ainsi que des infrastructures de
voirie et réseaux. En outre, il exige de l'isolement et de l'espace.
I.1.3.
Logement
Un logement est défini du point de vue de son
utilisation. C'est un local utilisé pour l'habitation :
v Séparé, c'est-à-dire
complètement fermé par des murs et cloisons, sans communication
avec un autre local si ce n'est par les parties communes de l'immeuble
(couloir, escalier, vestibule) ;
v Indépendant, à savoir ayant
une entrée d'où l'on a directement accès sur
l'extérieur ou les parties communes de l'immeuble, sans devoir traverser
un autre local.
Les logements sont répartis en quatre
catégories : résidences principales, résidences
secondaires, logements occasionnels, logements vacants.
Logement occasionnel est un logement ou une pièce
indépendante utilisée occasionnellement pour des raisons
professionnelles (par exemple, un pied-à-terre professionnel d'une
personne qui ne rentre qu'en fin de semaine auprès de sa famille).
Un logement vacant est un logement inoccupé se trouvant
dans l'un des cas suivants :
- Proposé à la vente, à la
location ;
- Déjà attribué à un acheteur ou
un locataire et en attente d'occupation ;
- En attente de règlement de succession ;
- Conservé par un employeur pour un usage futur au
profit d'un de ses employés ;
- Gardé vacant et sans affectation précise par
le propriétaire (exemple un logement très vétuste).
I.1.4. Impact
Les impacts, d'un point de vue strictement écologique,
sont des déviations de dynamiques naturelles d'évolution
aboutissant à des modifications de l'état théorique
d'écosystème. Un impact sur l'environnement peut se
définir comme l'effet, pendant un temps donné et sur un espace
défini, d'une activité humaine sur une composante de
l'environnement pris dans le sens large du terme (c'est-à-dire englobant
les aspects biophysiques et humains), en comparaison de la situation probable
advenant la non-réalisation du projet (Wathern, 1988).
Par ses actions, l'Homme engendre donc consciemment ou non des
influences et des incidences sur les écosystèmes. Ces effets sont
dénommés impacts.
v Dimension de la notion d'impact
Pour traiter de l'impact, trois dimensions sont indissociables
selon (André et al., 1999) :
- La grandeur de l'impact : désigne le changement
de la mesure d'une variable de l'environnement compte tenu du contexte
général, tant spatial que temporel. Cette grandeur peut
constituer une mesure ou en une prédiction. C'est une mesure
quantifiable.
- L'importance de l'impact : jugement porté par
l'expert sur l'importance des modifications anticipées, qui tient compte
du contexte d'insertion spatial et temporel du projet.
- La signification de l'impact : valeur variable
qu'accorde chacun des acteurs aux deux caractéristiques
précédentes (reflet d'appropriation de l'espace de vie,
perception et évolution souhaité).
I.1.5. Physionomie
Par analogie, c'est un ensemble des caractères, des
traits physiques qui donne à un objet, à un lieu, un aspect
particulier ou remarquable (Physionomie d'un navire, d'un meuble, d'une
rue.)
En écologie ; ce terme, nous renvoient à
une allure que revêt un groupement végétal ou un paysage
(foret, lande, prairie, etc...).
Quant à notre milieu d'étude, la physionomie ici
nous rappelle voire nous renvoient à la diversité du paysage que
le quartier nous présente.
I.1.6. Croissance urbaine
La croissance urbaine est l'extension de ville
liée le plus souvent à l'augmentation de la
population urbaine, c'est-à-dire aux
phénomènes d'urbanisations. En s'étendant, les villes ont
tendance à s'aplatir (les habitations ont moins d'étages) et
à provoquer une hausse du prix du foncier.
Les
pays en
développement voient leur population urbaine croître
très rapidement et les plus grandes villes des pays en
développement rattrapent ou dépassent en taille celles des pays
développées. Nombre de ces néo-urbains vivent dans
des
bidonvilles.
I.1.7. Planification
spatiale
La planification spatiale ou planification
territoriale est une pratique visant à fixer, pour un
territoire donné, les objectifs de développement et de
localisation harmonieuse des hommes, de leurs activités, des
équipements et des moyens de communication.
La planification spatiale met en pratique les méthodes
de
planification au
service de l'aménagement du territoire et de l'urbanisme. On distingue
différentes échelles de la planification spatiale :
v le territoire national : l'
aménagement
du territoire ;
v la région, le massif ou une bande littorale :
la
planification
régionale ;
v le quartier, la ville, jusqu'à
l'agglomération : l'
urbanisme ;
v l'îlot ou un groupe de bâtiments dont la
composition n'atteint pas la superficie du quartier : la
composition
urbaine ;
v le bâtiment : l'
architecture.
Pierre Merlin, dans
sondictionnaire qu'il a co-dirigé, affirme qu'il s'agit d'une
« action visant à fixer, pour un territoire donné,
les objectifs de développement et de localisation harmonieuse des
hommes, de leurs activités, des équipements et des moyens de
communication. »
Laurent Devisme, le décrit comme un
« dispositif politique ayant pour objectif la prédiction
du contexte et la mise en cohérence des actions, publiques et
privées, dans un domaine et/ou un espace, pour une durée et
à une échéance
déterminée. »
On traduit « planification spatiale » par
«
spatial
planning » et non pas «
urban
planning », cette dernière expression renvoyant
à l'«
aménagement
du territoire » en tant que pratique générale.
La planification spatiale est une action publique qui a
pour objet le territoire.
Cette action apour objet de rechercher un équilibre
harmonieux et optimal entre la protection de l'environnement, la diffusion du
développement économique et la satisfaction des besoins sociaux.
Elle s'appuie sur des activités de coordination horizontale (entre les
politiques sectorielles) et verticales (entre les différentes
collectivités territoriales) et règlemente la destination de
l'utilisation des sols.
Conclusion partielle
Tout au long du premier chapitre de notre mémoire,
l'accent a été mis sur des considérations
générales d'ordres conceptuels et théoriques. La
démarche suivie a consisté à clarifier les termes de base
utilisés dans le travail. Il s'agit d'une démarche
nécessaire dans la réalisation de tout travail scientifique car
elle permet d'éviter les ambiguïtés ou confusions dans le
sens des termes utilisés et de faciliter la compréhension du
contenu du travail.
Le deuxième chapitre qui suit, se focalisera sur la
présentation ou la connaissance du milieu d'étude qui est le
quartier Mitendi.
CHAPITRE DEUXIEME : LE
QUARTIER MITENDI DANS LA VILLE DE KINSHASA
II.1. URBANISATION DE LA VILLE DE
KINSHASA
II.1.1. Les causes de la
croissance urbaine :
Elles constituent un facteur important de la croissance
démographique de la ville de Kinshasa.
a) La croissance naturelle
Alors qu'au début du 20eme siècle,
Kinshasa n'est qu'un petit centre urbain de 10.000 habitants, elle connait un
essor important dès les années 1920. C'est en effet en 1922 que
la Ville supplante Boma, trop excentrée, et devient capitale du Congo
Belge. Il s'en suit une croissance économique forte incitée par
l'augmentation des investissements et par là un besoin de main d'oeuvre
conséquent, pour l'industrie surtout, qui migre vers la cité
(Pain, 1984). En 1960, la population Kinoise est au nombre de 400.000 hab.
En moins d'une décennie, elle double pour atteindre 901.520 habitants en
1967 (Ministère du Plan, 2005). La situation socio-économique du
pays est alors catastrophique et amène de plus en plus de ruraux
à migrer vers Kinshasa. Il est question d'un accroissement annuel moyen
de 9% entre 1924 et 1970 (Pain, 1984). Actuellement, bien que les
données statistiques ne soient pas parfaitement fiables, elle est
estimée à plus de 8 millions d'individus avec un taux de
croissance annuel moyen stabilisé autour des 4% (Ministère du
Plan, 2005).
La structuration de la population Kinoise suit une pyramide
des âges à peu près également répartie entre
les deux sexes, posée sur une large base puisque plus de 50% de
la population a moins de 15 ans et un sommet particulièrement
fuselé du fait d'une espérance de vie à la naissance ne
dépassant pas les 54,36 ans en 2009 (Congo Kinshasa
statistiques-mondiales.Com).
b) L'exode rural et croissance migratoire
Les raisons de l'exode et croissances migratoire sont les
suivantes : la recherche d'un emploi , la recherche d'une vie
meilleure , le goût de l'aventure , les études
supérieures et les établissements supérieur ou
universitaire , l'aspiration de devenir citadin , la fuite des
travaux de champs , les salaires plus élevés et l'animation
urbaine , les guerres et les conflits politiques d'où diminution de
la force de travail en milieu ruraux. Les troubles politiques qui se sont
succédés depuis 1990 et les guerres qui s'en sont suivies ont
occasionné des gros mouvements de la population. Et la ville de
Kinshasa, en l'espace d'une décennie, a accueilli beaucoup de
déplacés de guerre. Les recensements risquent de déjouer
tous les pronostics des démographes.
II.1.2. L'espace urbain
Construite sur une vaste plaine à l'Est et des collines
à l'Ouest constituant un amphithéâtre entaillé par
les rivières, Kinshasa compte 24 communes dont certaines sont
situées sur les collines comme Mont-Ngafula (358,90 ha), Bumbu (5,30
ha), Selembao (23,18 ha), Kisenso (16,60 ha), Ngaliema (224,30 ha) surplombant
les vallées encaissées. Certaines communes comme Makala (5,60 ha)
et Ngaba (4,00 ha), bien que situées en une partie dans la plaine,
commencent par endroit à prendre de l'altitude des collines en
périphérie. Sur les plaines alluviales de la ville, il y a les
communes de Limete (67,60 ha), Kalamu (6,64 ha), Bandalungwa (6,82 ha),
Ngiri-Ngiri (3,40 ha), Kinshasa (2,87 ha), Barumbu (4,72 ha), Lingwala (2,88
ha), etc. Elles subissent des inondations et marécages lors de grosses
pluies diurnes. Cela est dû au mauvais drainage des plaines alluviales
qui sont inondées en saison des pluies.
Dès sa création, Kinshasa a débuté
avec les communes de Kintambo (3,9 ha), Gombe (29,33 ha), Kinshasa (2,87 ha),
Barumbu (4,72 ha), Lingwala (2,9 ha). Pour ainsi s'étendre avec les
communes de Selembao (23,18 ha) dans les collines et puis sur la vaste plaine
située au-delà de la rivière N'djili avec la commune de
N'djili (11,40 ha), Masina (69,73 ha), Kimbasenke (297,78 ha), N'sele(898,79
ha), Maluku (7.948,80 ha). L'on constatera après sa création, la
naissance des cités planifiées de Lemba (23,70 ha), de Matete
(4,88 ha).
II.1.2.1. La dimension spatiale : une planification
urbaine insuffisante
a) La planification urbaine à l'époque
coloniale : la base du déséquilibre socio-spatial de
l'urbanisation kinoise
La période allant de 1881 à 1930 peut être
considérée comme la période marquant le début de
l'organisation spatiale de la ville de Kinshasa. Les développements de
cette époque sont surtout basés sur la régulation
foncière assurée par l'État. Cependant, la production de
la ville se caractérise alors par l'absence d'outils de gestion
adéquats (Lusamba, 2001). C'est vers la fin de cette période, en
1923, avec le transfert de la capitale de Boma à Kinshasa, que la ville
acquiert de manière évolutive un modèle
ségrégatif, programmé et planifié pour mieux
organiser le territoire urbain (LeloNzuzi, 2011 ; Maximy, 1984 ; Pain, 1984).
Motivé dans son rôle de régulateur, l'État modernise
le système de gestion administrative et aménage les grands
équipements (port capable d'accueillir de grands navires, gare
ferroviaire, casernes, etc.) et les infrastructures de base (routes, chemins de
fer, etc.) (Maximy, 1984 ; Pain, 1984). Les justifications essentielles de
l'organisation spatiale de la ville sont à la fois d'ordre
économique et politique (Maximy, 1984). Sur le plan économique,
l'État favorise l'exportation des matières premières
à travers un réseau de postes commerciaux jalonnant les
principales voies de communication. Sur le plan politique, le pouvoir assure sa
domination grâce à un réseau de postes militaires.
L'objectif politique était aussi de produire un paysage urbain attrayant
pour assurer le bien-être des populations. Ainsi, à cette
époque, l'aménagement de l'espace implique la planification de
l'occupation du sol en veillant sur l'équilibre entre les besoins en
croissance et une offre en terrain conséquente assurée par les
chefs coutumiers.
Entre 1930 et 1960, l'État planifie la création
des quartiers, fixe leur taille, la répartition de la population et
fournit les infrastructures et services de base nécessaires à
l'organisation et à la gestion de l'espace urbain. Cette politique a
conduit à un zonage entre les quartiers d'affaires et commerciaux, les
quartiers résidentiels européens et ceux des travailleurs
indigènes, en essayant d'éviter la création des quartiers
populaires insalubres.
Durant toute la période coloniale, le
développement urbain recherche une cohérence entre le
désir d'un urbanisme adapté au modèle occidental qui se
veut garant des formes architecturales ou esthétiques et des
règles de sécurité ou d'hygiène. L'on cherche aussi
à planifier la réalisation des travaux publics :
équipements, voiries et drainages, réseau d'eau et
d'électricité, etc. Au final, c'est un habitat de type
européen très attractif et bien équipé qui a
été produit d'un côté, et de l'autre, un habitat
traditionnel avec moins d'infrastructures et services de base et donc moins
attractif (Saint Moulin, 2010). Même si le développement urbain
global est marqué par la maîtrise et la valorisation de l'espace
public (Katalayi, 2014 ; LeloNzuzi, 2011), les bases d'une ville double sont
mises en place à cette époque. L'implication des chefs coutumiers
dans la distribution et la commercialisation des parcelles de terrain, alors de
moindre importance, prend de l'ampleur à la veille de
l'indépendance (Mpuru et Kibala, 2016 ; Kabamba, 2014 ; Katalayi, 2014).
Après l'indépendance, c'est à partir de l'habitat produit
pour les indigènes que l'expansion va débuter pour
s'étendre dans les zones périurbaines lointaines.
b) La planification urbaine après
l'indépendance : l'ancrage des difficultés socio-spatiales de
l'urbanisation kinoise
Comme dans nombre de villes situées en Afrique
subsaharienne, il est manifeste que la politique menée à Kinshasa
en matière d'aménagement du territoire a été et
reste très peu performante (SOSAK, 2014).
Le décret du 20 juillet 1957 fait, jusqu'à ce
jour, office de Code de l'urbanisme en RDC. Il propose deux outils
complémentaires de planification urbaine, dont le premier est le Plan
Local d'Aménagement (PLA). Ce dernier définit la destination
principale des grands secteurs urbains, les zones d'extension et un
schéma de structure pour la voirie. Il s'agit donc d'un dispositif
stratégique au sens où nous l'avons défini au chapitre II.
Le second outil est le Plan Particulier d'Aménagement (PPA), celui-ci
correspond à un plan d'occupation du sol qui, en théorie,
représente un dispositif de liaison entre les documents
stratégiques et les outils de l'aménagement opérationnel.
En effet, les PPA doivent respecter les principes retenus dans le Plan Local
d'Aménagement. Ils sont très détaillés et
concernent des périmètres relativement restreints. À
l'échelle de l'îlot, ils fixent les règles de construction,
d'occupation du sol, d'alignement de voirie, etc. En théorie, le PLA est
essentiel pour identifier les futures terres urbanisables, en fonction du site
et des fonctionnalités de la ville, mais aussi des moyens de
communication et d'accès aux services et équipement de base. Le
PPA, quant à lui, permet de contrôler les nouvelles constructions
et installations des équipements et de la population. En
réalité, un regard rétrospectif sur la planification
urbaine de Kinshasa depuis l'indépendance montre que ces documents de
planification sont suivis de peu d'effets concrets sur le terrain (LeloNzuzi,
2017 ; Kabamba, 2014 ; Katalayi, 2014 ; SOSAK, 2014 ; LeloNzuzi, 2011). La
planification de la croissance urbaine n'a été, en
réalité, effective que pendant la période coloniale.
Les récentes études estiment que la surface
totale construite à Kinshasa a fortement augmenté ces
dernières années (Angel et al., 2016 ; SOSAK, 2014). Par contre,
la fourniture d'infrastructures et de services collectifs ne suit pas le rythme
de cette croissance (INS, 2014). L'expansion urbaine continue même en
présence de problèmes liés au transport. Kinshasa est une
ville à structure monocentrique où les fonctions administratives
et les opportunités d'emplois, le marché central, les bureaux et
les sites industriels, sont concentrés autour du centre-ville.
II.1.2.2. L'espace humain dans
une ville
La ville concentre du coup tous les problèmes de
grandes villes du Tiers Monde : paupérisation, maladie,
insalubrité, précarité,... Telles sont les
caractéristiques de la vie de la majeure partie de la population
kinoise.
v Toponyme
En kikongo, Kinshasasignifie le
« Marché au sel » (de
nshasa= « sel » et du locatif ki). Ce nom
devint officiel après l'indépendance du pays, en 1966,
remplaçant celui de « Léopoldville » qui fut
donné en 1881 par l'explorateur Henry Morton Stanley en l'honneur du roi
des belges Léopold II au service duquel il se trouvait.
En face, sur la rive droite du fleuve Congo, se trouve
Brazzaville, capitale de la république du Congo. Pour bien
différencier les deux pays ayant « Congo » dans
leurs noms, on appelle parfois la république démocratique du
Congo « Congo-Kinshasa » et la république du
« Congo-Brazzaville ».
Kinshasa forme une entité administrative à
statut particulier, c'est le centre administratif, économique et
culturel de la république démocratique du Congo. Elle
s'étend sur plus de 30 km de l'est à l'ouest et sur plus de 15 km
du nord au sud. Ses habitants sont appelés les Kinois. La population de
Kinshasa contient des représentants de la majorité des ethnies du
Congo.
v Capitale grandissante
En 1923, la ville hérita de la fonction de centre
administratif assumée jusque-là par Boma, par la mise en
application de l'arrêté royal du 1er juillet 123. La
ville était auparavant un « district urbain ».
À cette époque, Léopoldville est confinée aux
communes de Kitambo et de la Gombe actuelle développées autour de
la Baie de Ngaliema. Ensuite apparurent les communes de Kinshasa, de Barumbu et
de Lingwala. Dans les années 1930, celles-ci accueillent la
majorité des logements pour les employés de la Chanic, la
Filtisaf et l'UtexAfrica. Léopoldville ne devint juridiquement une ville
que le 25 juin 1941 (avec 5000 hectares et 53000 habitants). Par la même
occasion, elle devient capitale de la colonie, chef-lieu de la province du
Congo-Kasai et du district du Moyen-Congo. Elle était divisée en
deux zones : la zone urbaine, avec Léo II, Léo-Ouest,
Kalina, Léo-I ou Léo-Est, et Ndolo ;et la zone
indigène au sud. La croissance de la ville s'amplifie en 1945 avec la
fin du travail forcé, qui permet aux populations noires d'augmenter.
v v Les problèmes écologiques
La ville est confrontée à d'importants
problèmes écologiques.
Au premier rang, le problème de l'énergie. En
effet, en dépit d'un fort potentiel hydroélectrique des barrages
d'Inga I et II, le réseau électrique est vieillissant, mal
calibré et peu étendu. Les branchements illégaux et les
incidents quotidiens, d'origine naturelle ou humaine, provoquent des pannes
à répétition. L'absence d'une énergie disponible
partout et peu couteuse explique l'usage des autres sources
d'énergies. En 1984, Marc Pain montre qu'environ 45% de la population
fait la cuisine avec des combustibles d'origine pétrolière, la
grosse majorité des autres avec du bois ou du charbon de bois
provenant de la déforestation.
Le second est la gestion de l'eau. L'eau potable est
assurée par la société publique Regideso. Mais les
infrastructures de traitement et d'acheminement de l'eau sont également
vétustes et limitées, donc incapables de satisfaire les demandes
grandissantes de la ville. La suspicion sur la qualité de l'eau est la
raison pour laquelle grandit un marché de l'eau en bouteille et
s'installent des systèmes de filtration chez les particuliers
aisés. Sans eau courante, des quartiers entiers emploient le
système D.
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Carte II.1. : Carte administrative de la Ville
province de Kinshasa.
II.1.3. A l' origine de la
commune annexe
Jadis, Mont Ngafulafut un grand village
situé dans un territoire suburbain etqui se trouvait sur la terre des
Bahumbu, qui en sont natifs et propriétaires. Ce no m de Mont-Ngafula
tire son origine de deux mots à savoir : Mont qui signifie
colline etNgafula, nom du chef (Kapita) du village. Selon le rapport
de la commune, avant l'indépendance de la République
Démocratique du Congo, cette partie de la ville deKinshasa avait connu
une immigration du peuple Teke, venu pour la plupart de la partiesud-ouest de
la République du Congo Brazzaville (Rapport annuel, Exercice 2010).A
cette même époque, un autre groupe, les Laris bien que formant une
infime minorité,vint s'installer à côté des Teke qui
les avaient précédés.
Mont-Ngafula est devenu par le décret-loi du 13 octobre
1959 portant organisation des communes et des villes notamment en ses articles
117 à 123, une zoneannexe et a cessé d'être un grand
village des Bahumbu et, par le même fait, elle a été
détachée du territoire de Kasangulu dont elle dépendait et
fut rattachée à la ville de Kinshasa. Huit ans après, la
zone annexe entre dans le statut spécial des communes suburbaines par
l'ordonnance loi n°67-117 du 10 avril 1967 portant organisation
territoriale, administrative et politique. Cependant, par l'ordonnance
présidentielle n°008-24 du 20 janvier 1968, la commune suburbaine
de Mont-Ngafula a obtenu le statut des communes urbaines de la capitale,
consacrant ainsi sa création officielle en tant que commune urbaine
(Carte II.2).
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Carte II.2: La commune de Mont-Ngafula dans la
ville de Kinshasa
Située au Sud-Ouest de la ville de Kinshasa, l'actuelle
commune de Mont -Ngafula faisant partie des zones annexes des
Léopoldville a été intégrée dans
celle-ci et a eu le statut de commune par l'arrêté n°69-0042
du ministère de l'intérieur du 23 janvier 1969 fixant les
communes de Kinshasa au nombre de 24. La commune de Mont -Ngafula a une
superficie de 358,90 km² (quatrième en superficie) avec une
population de 223.132 habitants, soit une densité de 622 habitants par
kilomètre carré. Elle est limitée : 1° Au nord par
les communes de Makala, Selembao, Lemba et Kisenso ; 2° Au Sud par le
territoire de Kasangulu (Kongo-Central) ; 3° A l'Est par les communes de
N'djili, Kimbanseke et N'sele ; 4° A l'Ouest par la commune de Ngaliema et
la République du Congo. La commune de Mont-Ngafula a une vocation
agro-pastorale et touristique. Cependant, elle éprouve d'énormes
difficultés pour la réhabilitation de routes de desserte agricole
et la répartition des ponts.
II.2.Le quartier Mitendi dans la
ville de Kinshasa
Dans ce deuxième chapitre de notre étude, nous
nous préoccuperons de faire la connaissance de notre milieu de recherche
qui est le quartier Mitendi. Il s'agit d'une approche géographique qui
portera sur les aspects que voici :
v La situation géographique et son étendue.
v L'aperçu historique et l'organisation administrative
actuelle.
v Les aspects géophysiques.
v Les aspects sociodémographiques et
économiques.
v Les équipements socio collectifs et quelques
problèmes environnementaux.
II.2.1.Localisation du quartier Mitendidans la commune de
Mont-Ngafula
Carte II.3 : Localisation du quartier
Mitendi dans la commune de Mont-Ngafula
Comme l'illustre la carte II.3, le quartier Mitendi
créé depuis 1987, est limité :
v au nord par la localité Nkayi et le quartier
Lutendele,
v au sud par le quartier Mbuki et une Kasangulu,
v à l'Est par le quartier Musangu, kimwenza dont il se
sépare par les rivière Lukaya et Mambidisi

v Enfin à l'ouest, c'est la localité kimvula qui
le délimite qui fait sa frontière avec la province du Kongo
central (territoire de kasangulu).
Le quartier Mitendi est l'un des plus vastes de la commune de
Mont-ngafula. Sa superficie mesure 1150 ha soit 3,2% du territoire total de la
commune de Mont-ngafula.
v Bref notice historique
C'est en 1987 que le quartier Mitendi fut créé.
Il faisait administrativement partie intégrante du territoire
Matadi-Mayo, qui a cause de son étendue très vaste, a
suscité la décision de l'autorité politico-administrative
de la ville et de la commune pour qu'il soit découpé afin de
faciliter la coordination des activités politiques et administratives et
surtout rapprocher les administrés (population) des autorités
municipales.
La toponymie du quartier signale que le nom Mitendiou Muteni,
mot d'origine Humbu qui signifie lumière. C'est le feu NsanzadiMakamba
Gustave qui fut le premier chef coutumier. A sa mort, il fut remplacé
par son neveu Mbala-Nkunku décédé en 1991. De 1991à
2019, ce fut le tour de monsieur Mbala Bobo-Paul qui le remplaça
après 18 ans de règne.
Ainsi la famille désigna alors Monsieur MbutaNkuku Jean
Paul en remplacement de son défunt Papa Mbala Bobo, alors que le
groupement de Mbenseke- Mfuti s'était opposé à sa
désignation. Ce qui provoque de sérieux problèmes de
succession suite aux divergences ainsi créées au sein des
familles.
Actuellement c'est sa nièce MbukaNdona Anne qui depuis
le 15 février 2015 est à la tête du groupement qui est
organisé en localités coutumières. Le quartier Mitendi est
dirigé par Monsieur Mbala Ndonzuao Anselme assisté par un adjoint
Monsieur BalendaNsoki Saint Paul.
II.3. ASPECTS BIO-PHYSIQUES
A l'instar de la plupart des quartiers de la commune de
Mont-ngafula, la morphologie (relief) du quartier Mitendi est constituée
par un paysage des collines arrondies qui se suivent et entrecoupées des
vallées encaissées. Ces dernières étant le plus
souvent drainées par les cours d'eau avec des lits divagants.
Les collines sont sujettes à des ravinements sur des
sites occupées par les habitants, avec des constructions anarchiques qui
provoquent des érosions en saison pluvieuse. Les vallées humides
sont des espaces maraichers et piscicoles explicités par la population
pour nourrir la ville.
L'hydrographie du quartier Mitendi compte deux cours d'eau
importants à savoir la rivière Mitendi et le ruisseau Mambidisi
leurs eaux permettent l'arrosage des cultures maraichères qui se
pratique dans leurs vallées.
Le sol est argilo-sablonneux sur les versants et les sommets
des collines alors que les vallées sont garnies des sols alluvionnaires
(limoneux) favorables aux cultures dans laquelle évolue l'espace en
expansion du quartier périphérique Mitendi. En effet comme toute
région de Kinshasa dont Mitendi fait partie, ce dernier jouit d'un
climat tropical humide du type AW4 selon la classification de Köppen.
(PAIN M, 1979)
Il fait chaud toute l'année avec une moyenne annuelle
de 25°C. Une caisse relative est cependant séparée pendant
la saison sèche (18-20°C) qui dure 4 mois contre une longue saison
pluvieuse de plus ou moins 8 mois (total annuel 1400-1500mm/an).
Le tableau ci-après présente les valeurs
pluviothermiques enregistrées à la station Météo
(mettelsat) de Binza-Delvaux.
Tableau II.1. Données
pluviothermiques
Mois
|
J
|
F
|
M
|
A
|
Ma
|
J
|
Jt
|
At
|
S
|
O
|
N
|
D
|
ANNÉE
|
T°C
|
25,6
|
25,8
|
26
|
25,3
|
23,4
|
21
|
23,4
|
24,9
|
24,9
|
25,6
|
25,3
|
24,9
|
24,67
|
Pmm
|
101,5
|
207,9
|
164
|
139,8
|
150,8
|
0
|
0
|
16
|
15
|
255,8
|
290,4
|
171,4
|
1512,6
|
Source : Mettelsat, 2019

Figure II.1 : Diagramme
ombrothermique du quartier Mitendi en 2019
Carte II.4 :Le degré de pentes au quartier
Mitendi
Cette représentation cartographique (Carte II.4.) nous
montre comment se présente le quartier Mitendi suivant la
dénivellation, sinon le degré de pente se trouvant dans ce
milieu. Qui va de façon graduelle, en commençant de 0
degré à 4, jusqu'au dix-neuvième degré. Elle nous
montre également l'allure de terrain, ce qui veut dire que c'est un
espace à forte pente.
II.4. DONNÉES
SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
La section précédente de notre étude,
vient de décrire quelques aspects géophysiques relatifs à
notre milieu d'étude. A présent l'attention est localisée
sur l'analyse de quelques données démographique.
Les aspects retenus sont les suivant :
v L'évolution des effectifs
démographiques ;
v La répartition spatiale de la population ;
v La structure selon l'âge, le sexe et les
catégories socioprofessionnelles.
II.4.1 Evolution des effectifs
de la population
Selon les rapports administratifs du bureau du quartier
Mitendi, sa population était estimée à 16.700 habitants
à la fin de l'année 2019.
Néanmoins, on constate que ces effectifs
démographiques ont connu une évolution au cours de dix
dernières années soit de 2010 à 2019. Le tableau
ci-après confirme nos propos.
Tableau II.2. Effectifs de la population de 201O
à 2019
Année
|
Effectifs
|
Indice évolutif
A base de 100
|
2010
|
15.291
|
100
|
2011
|
16.710
|
109,2
|
2012
|
18.551
|
120,2
|
2013
|
21.816
|
131,2
|
2014
|
22.515
|
148,8
|
2015
|
23.940
|
152
|
2016
|
29.534
|
158,3
|
2017
|
30.605
|
158,5
|
2018
|
14.622
|
106,5
|
2019
|
16.710
|
120,7
|
Source : Rapport annuel bureau du
quartier Mitendi 2019
Traitement statistique des données par l'auteur
(Luzoladio Julio).

Figure II. 2 : Effectifs de la population
de Mitendi 2010 à 2019
L'analyse interprétative des données statistique
reprise dans les tableau ci-haut, est illustré par les graphique, montre
que la population du quartier Mitendi connait une évolution croissante
au court de la période considérée allant de 2010 à
2019 pour un indice évolutif évaluer a 108,4. En
considèrent les années successives, en remarque également
une croissance continue sauf entre les années 2018 et 2019 qui
présente une baisse.
En effet, cette période a connu une restructuration
dans l'organisation territoriale et administrative du quartier Mitendi, avec la
décision de l'autorité créant un nouveau quartier comme
dénommé Kimvula. Cet acte administrative a entrainé la
réduction de l'effectif global de la population toute fois, il faut
retenir que la croissance global de la population du quartier Mitendi
s'explique par la conjugaison de deux facteurs essentiels à
savoir : la croissement naturelle par les naissances et les
décès d'une part et d'autre part par le mouvement migratoire,
comme le confirme les tableaux ci-après.
II.4.2. Répartition des
populations selon les localités
Représentation de la répartition de la
population de Mitendi selon leurs localités.
Tableau II.3 : Les effectifs démographiques
selon les localités.
N°
|
Localités
|
Effectifs
|
%
|
1
|
Mitendi I
|
3985
|
24
|
2
|
Mitendi II
|
1257
|
7
|
3
|
Mbenseke I
|
3619
|
22
|
4
|
Matusa
|
1985
|
12
|
5
|
Nsanzadi
|
2177
|
13
|
6
|
Nkayi
|
232
|
1
|
7
|
Jolie site
|
3445
|
21
|
8
|
Kimbinsa
|
227
|
1,4
|
9
|
Croix rouge
|
273
|
1,6
|
TOTAL
|
|
16700
|
100
|
Traitement statistique par l'auteur (Luzoladio Julio)
Source : Rapport annuel du bureau du
quartier
Effectif démographique selon les
localités

Figure II. 3 : Effectif
démographique
La considération des renseignements statistique du
tableau II.3et la figure qui l'accompagne nous permet de réaliser
quelque commentaire en rapport avec la répartition de la population du
quartier Mitendi dans les localités. Ainsi trois classes de peuplement
se dégagent à savoir : les localités peuplées
ayant le taux supérieur à 20% comme Mitendi 1,
MbesekeMfuti et Jolie site.
Les localités moyennement peuplées avec un taux
variant entre 10 à 20 % comme Matusa et Nsazadi. En fin les
localités peu peuplée dont le taux est inferieure a 10 %
comme Mitendi II,Croix rouge, Kimbinsa et Nkayi. L'inégalité des
peuplements s'explique par trois facteurs essentiels qui sont :
l'ancienneté de l'occupation, la disponibilité en infrastructure
et en équipements de base et sans oublier l'accessibilité.
II.4.3. Structure de la
population du quartier Mitendiselon l'âge, le sexe et les
catégories socio-professionnelles.
Tableau II.4. Structure de la population selon
l'âge et sexe
Groupes d'âges
|
P0PULATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE
|
POPULATION GENERALE
|
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
%
|
O-4
|
1035
|
1406
|
2711
|
0
|
0
|
0
|
1305
|
1406
|
2711
|
|
5-9
|
1275
|
1346
|
2621
|
0
|
0
|
8
|
1275
|
1346
|
2621
|
|
10-14
|
1500
|
1332
|
2832
|
3
|
0
|
3
|
1503
|
1332
|
2835
|
|
15-17
|
1023
|
1300
|
2323
|
0
|
0
|
0
|
1023
|
1300
|
10490
|
|
ST
|
5103
|
5384
|
10487
|
3
|
0
|
3
|
4106
|
5384
|
10490
|
62,78
|
18-22
|
422
|
585
|
1027
|
0
|
1
|
1
|
442
|
586
|
1028
|
|
23-27
|
384
|
542
|
926
|
0
|
0
|
0
|
384
|
542
|
926
|
|
28-32
|
362
|
387
|
749
|
0
|
0
|
0
|
362
|
387
|
749
|
|
33-37
|
351
|
358
|
709
|
0
|
0
|
0
|
351
|
358
|
709
|
|
38-42
|
332
|
345
|
677
|
0
|
0
|
0
|
332
|
345
|
677
|
|
43-47
|
138
|
149
|
287
|
0
|
0
|
0
|
138
|
149
|
287
|
|
48-52
|
128
|
137
|
265
|
0
|
2
|
2
|
128
|
139
|
267
|
|
53-57
|
125
|
128
|
253
|
0
|
0
|
0
|
125
|
128
|
253
|
|
58-62
|
125
|
128
|
253
|
6
|
0
|
0
|
125
|
128
|
253
|
|
ST
|
2480
|
2874
|
5354
|
6
|
3
|
9
|
2480
|
2877
|
5357
|
32,06
|
63-67
|
122
|
127
|
249
|
2
|
0
|
2
|
124
|
127
|
251
|
|
68-72
|
111
|
119
|
230
|
0
|
0
|
0
|
111
|
119
|
230
|
|
73-77
|
86
|
91
|
177
|
2
|
0
|
2
|
88
|
91
|
179
|
|
78-82
|
78
|
75
|
153
|
0
|
0
|
0
|
78
|
75
|
153
|
|
83-87
|
26
|
/
|
26
|
0
|
0
|
0
|
26
|
0
|
26
|
|
88-92
|
21
|
/
|
21
|
0
|
0
|
0
|
21
|
0
|
21
|
|
93 et plus
|
3
|
/
|
3
|
0
|
0
|
0
|
3
|
0
|
3
|
|
ST
|
447
|
412
|
859
|
4
|
0
|
4
|
451
|
412
|
863
|
5,16
|
Total
|
8030
|
8670
|
19700
|
7
|
3
|
10
|
8037
|
8673
|
16710
|
100
|
Source : Bureau du quartier

FigureII.4 : Pyramide des âges
Source : Données du tableau
II.4
A base des données statistique relative à la
structure de la population selon l'âge et le sexe nous pouvons
dégager les considérations suivantes :
v Les trois groupes d'âges représente par les
jeunes, les adultes et les vieux sont inégalement répartir.
v Les jeunes prédominent soit 62,7% au détriment
des adultes qui représente 32% et les vieux qui sont très
minoritaire avec 5,1% seulement de l'ensemble. En effet, cette structure
représente la situation démographique des pays en voie de
développement dont fait partie dalleurs la république
démocratique du Congo. Par ailleurs, on constate également une
inégalité dans la composition de la population selon les sexes ou
les femmes sont majorité par rapport aux hommes soit 51,9% contre 48,1%.
D'une façon générale la supériorité
numérique des jeunes par rapport aux autres groupes s'explique par le
taux d'accroissement naturel qui est élevé.
II.4.3.2 Structure selon les
catégories socioprofessionnelles
Le rapport annuel du bureau du quartier nous a permis
d'épingler les catégories socio-professionnelle de la population
comme, le renseignent le tableau ci-après :
Tableau II. 5 : Structure de la population par
profession
PROFESSIONS
|
P0PULATION CONGOLAISE
|
POPULATION ETRANGERE
|
POPULATION GENERALE
|
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Hommes
|
Femmes
|
Total
|
Ajusteur
|
25
|
/
|
25
|
/
|
/
|
/
|
25
|
/
|
25
|
Eleveur
|
20
|
17
|
37
|
/
|
/
|
|
20
|
17
|
37
|
Electricien
|
16
|
/
|
16
|
/
|
/
|
/
|
16
|
/
|
16
|
Electronicien
|
12
|
/
|
12
|
/
|
/
|
/
|
12
|
/
|
12
|
Esthéticien
|
10
|
39
|
49
|
/
|
/
|
/
|
10
|
39
|
49
|
Enseignant
|
101
|
118
|
219
|
/
|
/
|
/
|
101
|
118
|
219
|
Boulanger
|
12
|
/
|
12
|
/
|
/
|
/
|
12
|
/
|
12
|
Briquetier
|
212
|
/
|
212
|
/
|
/
|
/
|
212
|
/
|
212
|
Informaticien
|
13
|
23
|
36
|
/
|
/
|
/
|
13
|
23
|
36
|
Infirmier
|
16
|
36
|
52
|
/
|
/
|
/
|
16
|
36
|
52
|
peintre
|
18
|
/
|
18
|
/
|
/
|
/
|
18
|
/
|
18
|
Frigoriste
|
14
|
/
|
14
|
/
|
/
|
/
|
14
|
/
|
14
|
Ma?on
|
220
|
/
|
220
|
/
|
/
|
/
|
220
|
/
|
220
|
Mécanicien
|
22
|
/
|
22
|
/
|
/
|
/
|
22
|
/
|
22
|
Cultivateur
|
1708
|
2686
|
4394
|
4
|
2
|
6
|
1712
|
2688
|
4400
|
Chauffeur
|
79
|
/
|
79
|
/
|
/
|
/
|
79
|
/
|
79
|
Charpentier
|
135
|
/
|
135
|
/
|
/
|
/
|
135
|
/
|
135
|
Coiffeur
|
45
|
7
|
52
|
/
|
/
|
/
|
45
|
7
|
52
|
Religieux
|
35
|
288
|
323
|
/
|
/
|
/
|
35
|
288
|
323
|
Menuisier
|
63
|
/
|
63
|
/
|
/
|
/
|
63
|
/
|
265
|
Jardinier
|
100
|
165
|
265
|
/
|
/
|
/
|
100
|
165
|
265
|
Plombier
|
18
|
/
|
18
|
/
|
/
|
/
|
18
|
/
|
18
|
Policier
|
8
|
5
|
13
|
/
|
/
|
/
|
8
|
5
|
13
|
Militaire
|
7
|
2
|
9
|
/
|
/
|
/
|
7
|
2
|
9
|
Carreleur
|
16
|
/
|
16
|
/
|
/
|
/
|
16
|
/
|
16
|
Staffeur
|
2
|
/
|
2
|
/
|
/
|
/
|
2
|
/
|
2
|
Total
|
2927
|
3382
|
3313
|
4
|
2
|
6
|
2931
|
3388
|
|
Source :Enquêtes de terrain,
2020(Bureau du quartier)
II.5. Organisation et
subdivision administrative du quartier
Comme tous les quartiers urbains de la ville de Kinshasa en
général et de la commune de Mont-ngafula en particulier, le
quartier Mitendi fonctionne selon l'organigramme représenté par
la figure ci-après (fig. II.4)
Organigramme du quartier Mitendi
Chef du Quartier
Chef du Quartier adjoint
Le Secrétaire
Pool agents recenseurs
Bureau de la population
Figure II.5: Organigramme fonctionnel du
quartier Mitendi
Source : Rapport annuel,
Bureau du Quartier Mitendi, 2019
Les attributions ou taches du personnel du bureau du quartier
se présente comme suit :
v Le bureau fonctionne avec 7 agents dont 3 sous-statuts et 4
sous contrats.
v Le chef du quartier titulaire est le responsable
politico-administratif n°1 du quartier il supervise et coordonne
l'ensemble des activités et service, veille sur le fonctionnel les
activités, la sécurité des personnes et leurs biens dans
le quartier.
v Le chef du quartier adjoint est la deuxième
personnalité locale, il remplace le chef du quartier titulaire en cas
d'empêchement et absences.
v Le secrétaire gère les affaires
administratives du bureau du quartier notamment en expédition,
réception des correspondances. Il établit les rapports
administratifs et rédige les comptes rendus des réunions.
Le chargé de la population s'occupe des
évènements sociodémographiques. Il est assisté par
un pool des agents recenseurs pour le dénombrement et
l'établissement des statistiques conformément à la
lettre n°0877/501/018/BB/TWN du 28/10/2017.
Sur le plan administratif le quartier Mitendi compte 8
localités dirigées par des chefs des localités et des
rues. Il s'agit des localités suivantes :
Mitendi 1, Mitendi 2, Nsanzadi, Jolie-Site, Nkayi,
Mbenseke-Mfuti, Kimbinsa, Matusa, Croix rouge. Le quartier a 128 rues
dirigées par des chefs des rues.

Carte II. 5 : Carte administrative du quartier
Mitendi
II.6. Situation
économique et infrastructures (équipements) socio-collectives
Pour son fonctionnement quotidien, la population du quartier
Mitendi dispose quelques infrastructures ou équipements
socio-collectifs. Ces équipements lui permettent de satisfaire ses
besoins. Différentes activités sont exercées à
savoir : économique, éducatif, sanitaire, religieuses et des
services publics.
II.6.1 Du point de vue
socio-économique
La vie économique du quartier Mitendi se base sur
quelques activités qui permettent à sa population de s'assurer
une certaine survie quotidienne dans le cadre de sa substance. Il s'agit des
activités agricoles, de l'élevage de micro-commerce qu'occupent
dalleurs la majorité des habitants vu son statut urbano-rural.
Cependant, il y a lieu de signaler également la
présence de quelques activités de service public comme les
stations-services (installées le long de la route n°1
Kinshasa-Matadi).
II.6.1.1 Agriculture
Le quartier Mitendi est une entité administrative et
périphérique de la commune de Mont-ngafula. Il est donc un
quartier urbano-rural dont la majorité de la population pratique
l'agriculture comme d'ailleurs le rapport annuel du bureau du quartier de
l'année(2018).Il s'agit des cultures maraichères (légumes)
pratiquées dans les vallées des rivières (lukaya etc.) et
même sur les versants et les replats des collines occupés par les
habitants.
Les principales cultures pratiquées sont
notamment :
Ces cultures servent à l'alimentation de la population
locale d'une part et à l'approvisionnement des marchés municipaux
de Kinshasa. Signalons que dans les périphéries lointaines, aux
frontières du territoire de Kasangulu on trouve d'autre champs
produisant d'autres produits (manioc, maïs, ciboulette, haricot etc.)
destinés à l'alimentation familiale et à la vente dans les
marchés locaux(Mitendi) ou dans d'autres quartiers de Kinshasa et de
Mont-ngafula (Matadi kibala, cité pumbu, UPNetc.)
II.6.1.2 L'élevage familial et les
fermes
Les observations effectuées sur le terrain et la
consultation des rapports administratifs du bureau du quartier nous ont permis
de constater que dans le quartier Mitendi, la population pratique
l'élevage familial pour l'alimentation des ménages.
Cependant vu la disponibilité en espaces exploitables,
il existe 3 grandes fermes dans le quartier Mitendi en voici les
caractéristiques.
Tableau II.6: Les fermes du quartier
Mitendi
Nombre
|
Désignation
|
Adresse de localités
|
Activités
|
1
|
Ferme Elo
|
Loc. Nsazadi (le long de la route nationale)
|
Aviculture, Porcin, Maraichage
|
2
|
Ferme Mvumba
|
Loc. Mbensekemfuti
|
Porcin, Maraichage
|
3
|
Ferme Fondal
|
Loc. Matusa
|
Aviculture, Maraichage
|
Source : Rapport annuel bureau du
quartier Mitendi.
  
Photo II.1 (a, b, c) :
élevage des porcs

Photo II.2 : Une des maisons des
travailleurs à la ferme
Source : Ferme fondal
On constate que ces trois fermes sont situées le long
de la route de Matadi. Cette localisation facilite l'accès aux
clientèles potentiels et à leurs approvisionnements. En outre, il
n'y a que 3 localités qui possèdent des fermes ; notamment
les localités Nsanzadi, Mbesenke et Matusa. Trois types
d'activités y sont organisés à savoir les élevages
avicoles (poules, oeufs), porcins sans oublier les cultures maraichères.
Toutes ces activités contribuent à l'alimentation des habitants
d'une part et à celle des populations d'autres quartier de la
capitale.
II.6.1.3 Les marchés locaux
L'existence des marchés locaux communément
appelés Wenze dans le quartier constitue une activité
économique de la vie quotidienne de la population de Mitendi à
laquelle, il faut ajouter d'autres activités du micro-commerce de type
informel. Il s'agit de vente dans les parcelles, ou le long de rues(avenues),
des boutiques, terrasses, kiosques, pharmacies, dépôts des
ciments, vente des matériaux de constructions (quincaillerie),
plomberie, menuiserie, garages, quados ; le secteur hôtelier
également est une activité qui de plus en plus commence à
prendre de l'ampleur dans le quartier Mitendi. Exemple les hôtels...En ce
qui concerne les marchés, le rapport du bureau du quartier signale que
le quartier Mitendi possède un seul marché local situé au
terminus de Kimvula, sur l'espace RTNC.Les autres localités par manque
d'espace se contentent des rues, et parcelles pour vendre les différents
produits de première nécessité alimentaire et autres.
Les trottoirs et les carrefours sont occupés
illégalement par une certaine catégorie de la population.
Constitués par le croisement des grandes artères, les carrefours
sont choisis comme cadre pour de multiples activités informelles. Ces
espaces publics sont des véritables marchés de proximité
où viennent s'approvisionner aussi bien des clients venus de loin, de
passage en voiture ou à pied, à vélo ou à
motocyclette.

Photos II. 3 : Marché de Mitendi
juste à côté dela RN1
Source : Enquêtes de terrain,
Luzoladio, Juillet 2020.
Il s'agit de la vente au mini-détail de quelques
produits alimentaires : tomates fraiches, ou en boîte, sel, oignon,
arachides grillées, mises en tas sur des boîtes de tomates
déjà utilisées, bananes, bombons, etc.

Photos II. 4 : Marché de Mitendi
à l'intérieur
Source :Enquêtes de terrain,
Luzoladio, Juillet 2020.
II.6.1.4. Les stations-services
Le quartier KIMVULA est traversé par la route nationale
n°1 quoi relie Kinshasa à la province du kongo centrale (route de
Matadi). Vu le trafic et la circulation qui caractérise cette route, des
opérateurs économiques à travers leurs entreprises ont
installé des stations-services pour approvisionner les véhicules
des transports en circulation sur cette voie principale. Jusqu'à
présent, il s'agit de deux stations-services qui sont :
v Station Total dans la localité Mitendi ;
v Station Merine dans la localité Matusa ;

Photo II.5 : Station total juste en
diagonal de terminus
Source : Cliché, enquête de
terrain, Luzoladio 2020
II.6.2. les équipements
socio-collectifs
Le quartier Mitendi dispose de quelques équipements
sociocommunautaires. Il s'agit des infrastructures scolaires, sanitaires,
religieuses, viaires et de l'habitat avec ses équipements
d'accompagnement en énergie électrique.
Conclusion partielle
L'objet de ce deuxième chapitre de notre travail
à consister à faire la connaissance du milieu de recherche
à travers sa présentation dans ces différents aspects.
Ainsi nous venions de décrire les aspects géographiques du
quartier Mitendi. Dans cette approche nous avons situé notre milieu
d'étude et épinglé quelques données
sociodémographiques, économiques, infrastructurelles et
environnementales en général. Etant donné que notre
mémoire porte sur l'évolution de l'habitat, l'approche historique
et l'organisation administrative actuelle ont également fait l'objet
d'analyse. Le troisième chapitre se propose justement d'évaluer
la dynamique de l'habitat dans le quartier d'étude.
CHAPITRE TROISIEME :
CARACTERISATION DE LA DYNAMIQUE DE L'HABITAT DU QUARTIER MITENDI
Dans l'organisation de l'espace, l'habitat constitue l'une des
composantes essentielles qui participe à sa structuration. Dans ce
contexte l'analyse des indicateurs qui les caractérisent est une
démarche nécessaire dans la réalisation de tout projet
visant l'aménagement de l'espace tant urbain que rural.
En ce qui concerne notre étude, l'exploration sur
terrain à travers une enquête a été
nécessaire pour recueillir les informations nécessaires du point
de vue socio démographique d'une part et en rapport avec la dynamique
même de l'habitat de l'autre au quartier Mitendi, ainsi l'articulation de
ce troisième registre de notre mémoire comporte les aspects que
voici:
v Le profil sociodémographique des
enquêtés,
v Les aspects relatifs au foncier urbain,
v La législation urbanistique,
v Le mode et statut d'occupation de parcelles,
v La typologie de l'habitat et morphologie de l'habitat,
v Et enfin la dynamique spatio-temporelle de l'habitat, sans
oublier sa fonctionnalité.
III.1. Méthodologie
d'approche et principaux résultats des investigations
Le chapitre de notre étude, analyse et
interprète les résultats d'enquêtes effectuées
surterrain au quartier Mitendi. Il est opportun d'esquisser la démarche
méthodologique suivie pour arriver aux résultats attendus. La
démarche a comme décrite dans la méthodologie du
travail à l'introduction, s'est basé sur les enquêtes
à l'aide de questionnaires auprès de quelques personnes dans la
population échantillonnée du quartier Mitendi. Les
résultats dégagés après dépouillement et
interprétation, nous ont permisde tirer des conclusions valides, pour
confirmer les hypothèses formuler au départ.
III.1.1. Identification des
enquêtés
L'identification des enquêtés que nous avons
approchées sur terrain dans le cadre de notre mémoire nous a
permis de définir le profil de sujet interrogé à travers
l'approche de quelques variables notamment : le sexe, l'âge,
l'état civil, la profession.
III.1.1.1. Répartition
des enquêtés selon le sexe et l'âge
Voici le résultat de l'enquête effectuée
sur terrain en rapport avec les variables sexe et âge.

Figure III.1. Sexe des enquêtés
Source : Données du tableau III.1(en
annexe)
La lecture interprétative des données
statistiques relative à la variable sexe montrant une
supériorité numérique des sujets masculins soit de 51 %
par rapport au sujet féminin qui représente 48 %. Cette
inégalité se justifie ou s'explique par la disponibilité
ou l'intérêt manifesté par les hommes pour notre recherche.
Il s'agit en fait d'un dossier social qui concerne l'habitat et le logement qui
constitue d'ailleurs un problème crucial dans la ville de Kinshasa.

Figure III.2. Age des enquêtés
Source : Données du tableau III.1(en
annexe)
En ce qui concerne l'âge des enquêtés, nous
avons enregistré une répartition inégale pour les
différentes tranches. Les enquêtés âgés de 39
à 45 ans et de53 à 60 ans sont relativement le plus
représentés avec 20 % de l'ensemble enquêté. Ceux
âgés de 32 à 45 ans et de 46 à 52 ans
représentent 18 % pour chacune des tranches d'âge. Les autres
groupes à savoir de 18 à 24 ans (12 %), de 25 à 31 ans
(18%) et le plus âgé de plus de 60 ans (4 %) représente de
scores faibles. Il se dégage de l'analyse faite concernant l'âge
que dans l'ensemble notre échantillon est constitué de sujets
adultes et éventuellement mure dont les réponses émises
à nos préoccupations nous ont rassurés une certaine
validité et fiabilité.
III.1.1.2. Etat civil
Le statut civil des enquêtés approchés au
quartier Mitendi nous ont également intéressé dans notre
recherche à l'issu des investigations faites sur terrain, nous avons
récoltés les résultats ci-après :
Figure III.3 : Etat civil des
enquêtés
Source :Données du Tableau III.2(en
annexe)

En considération de l'état civil des personnes
approchées sur terrain, 4 statuts civil se dégagent mais a
proportion très inégale. Les mariés sont le plus
représenté soit 60 % au détriment de célibataire
(28 %). Les divorcés et les veufs sont très minoritaires avec 6 %
pour chaque statut civil. La prédominance des mariés nous a
permis d'établir les responsabilités de chef de ménages
enquêtés et leurs intérêts pour répondre
à notre préoccupation dans le cadre de la recherche
initiée sur l'habitat.
III.1.1.3. Taille de
ménage
Figure III.4 :
Composition ou taille de ménage
Source : Données du tableau III.3 (en
annexe)

En ce qui concerne la composition de ménage de
personnes enquêtées, les résultats que nous avons obtenus
sur terrain se présentent de la manière suivante :
La composition numérique des ménages
enquêtés accuse des inégalités dans leurs
représentations ; 4 modalités se sont dégagés
à l'issu de notre enquête sur terrain. Le ménage
composé de 6 à 10 personnes sont le plus représenté
avec 60 %, alors que ceux de 2 à 5 personnes représentent 30 %.
Les tailles de ménages faiblement représentées concernent
ceux dont la composition varie entre 11 et 15 personnes soit 8 % et avec 1
personne, soit2 %.
Cette caractéristique relative à la composition
des ménages présente une certaine corrélation avec
l'habitat dans la mesure où la structure interne en dépend en
termes de nombre des pièces par logement et même le nombre de
personnes dans les parcelles.
III.1.1.4. Niveau d'étude
des enquêtés
La variable niveau d'étude nous a également
intéressés dans notre recherche, car la fiabilité des
réponses et leurs validités en dépendent. A l'issu de
l'enquête effectuée sur terrain, nous avons enregistré les
résultats que voici en ce qui concerne le niveau d'instruction des
sujets interrogés.

Figure III.5 : Répartition de
sujet enquêté selon leur niveau d'instruction
Source Données du tableau III.4(en
annexe)
La lecture de tableau et graphique permettent le commentaire
que voici :
4 niveaux d'études caractérisent les
enquêtés que nous avons approchés sur terrain. Cependant
leur représentation statistique est inégale. Le niveau secondaire
représente 48 %, Universitaire 26 %, primaire 20 %. Les " sans niveau"
quant à eux sont très peu représentés avec 6 %
seulement. La prédominance des enquêtés du niveau
secondaire se justifie par l'impossibilité financière des parents
pour soutenir le frais académique de leurs enfants à la fin des
études secondaire (Exetat).
III.1.1. 5. Profession
principale actuelle

Figure III.6 : Profession principale actuelle
des enquêtés
Source : Données du Tableau III.5(en
annexe)
En ce qui concerne les professions principales actuellement
exercé par les personnes interrogées sur terrain, nous avons
enregistré les résultats suivant :
Les professions déclarées par les
enquêtés relevant de deux catégories d'activités
informelles d'une part et formelles d'autre part. Les activités
concernant les professions qui concernent à la survie des
ménages. Il s'agit des activités qui produisent de revenus
dérisoires par la subsistance des familles. Quant aux professions
formelles nous y classons les fonctionnaires, les enseignants.
Dans cette rubrique relative aux professions des
enquêtés, il siedde signaler la proportion non négligeable
des inactifs qui comptent les sans emploi (30 %) et les étudiants (8
%).
III.2. Par rapport au foncier
urbain et la législation foncière
La loi dite foncière en République
démocratique du Congo, est actuellement, celle n°73-021 du 20
juillet 1973, telle que modifiée et complétée par celle
n°80-008 du 18 juillet 1980, portant régime général
des biens, régime foncier et immobilier et régime des
sûretés. Bien qu'elle soit habituellement appelée «
loi foncière », cette loi ne traite pas seulement du régime
juridique de jouissance des terres, elle porte également sur « le
régime général des biens », de l'article 1er à
l'article 52 et sur « le régime des sûretés », de
l'article 245 à l'article 396. (Notons en passant, qu'avec
l'entrée en vigueur du droit Ohada en RDC, depuis 2012, cette
dernière partie de la loi foncière, sur le régime des
sûretés, est quasiment remplacé par l'acte uniforme Ohada
portant organisation des sûretés).
Précisons cependant que la loi foncière traite
de la jouissance de terres en ce qui concerne uniquement le sol (surface de la
terre où l'on peut se tenir, construire, élever, cultiver, faire
la chasse, etc.). La jouissance des autres composantes de la terre en tant que
ressources naturelles telles que les eaux, les mines, les carrières, les
hydrocarbures, les forêts, ... bien qu'ayant de rapport direct avec le
sol, elle ne relève pas de la loi foncière et nous ne l'abordons
pas ici. L'objectif que nous poursuivons, est de faire comprendre le
système foncier congolais et les principales dispositions de la loi
foncière, dans le but d'encourager son application effective et relever
les pratiques illégales qui ternissent l'image du droit foncier
congolais tout entier. Pour cela, la méthodologie adoptée, est
essentiellement exégétique ou interprétative.
v Les principes fondamentaux du régime foncier
congolais
1. Le sol - propriété exclusive de
l'Etat congolais :
L'article 53 de la loi foncière dispose que « le
sol est la propriété exclusive, inaliénable et
imprescriptible de l'Etat ». Cela signifie que l'Etat congolais a seul, un
pouvoir suprême et directe sur tout le sol congolais et qu'il ne peut ni
transférer ce pouvoir à quelqu'un d'autre ni le partager avec une
autre personne ni le perdre au profit d'un tiers qui aurait usé du sol
pendant longtemps. Ce pouvoir est donc supérieur à tout droit de
jouissance ou d'occupation que les autres personnes peuvent se prévaloir
sur une portion du sol congolais.
Ainsi, l'Etat étant le seul propriétaire de
toutes les terres de la RDC, il est techniquement parlant, impropre que les
autres personnes prétendent aussi être propriétaires des
terres qu'ils détiennent à tel ou tel autre titre. Celles-ci sont
titulaires des droits de jouissance, lesquels sont de droit de rang
inférieur par rapport au droit de propriété de l'Etat
Ce droit de propriété foncière ne se
confond pas avec la souveraineté étatique par laquelle l'Etat a
droit d'imposer la loi ou la volonté politique sur tout son territoire.
Le droit de propriété de l'Etat sur tout le sol
congolais, lui confère plusieurs prérogatives directes de
jouissance et d'organisation du sol :
v L'Etat peut occuper ou jouir (lui-même) d'un terrain
de son territoire par son affectation à un service public
(présidence de la république, parlement,
sénat,gouvernement, ministère, division, cours, tribunaux et
parquet, le gouvernorat, le service du territoire, établissement
publics, ...)
v L'Etat peut également affecter certains terrains
à l'usage public ou en tolérer l'usage de tous : les terres de
routes, de marchés, des sites publics, ... pour l'exercice des
libertés populaires.
v L'Etat congolais peut accorder à une personne morale
(société commerciale ou établissement public) le pouvoir
de gérer (distribuer) certaines terres, de manière autonome (par
concession de service public de gestion foncière ou par
décentralisation technique de la gestion des terres) art 182 de la loi
foncière. A l'heure qu'il est, ce mode de gestion n'est pas
appliqué, toutes les terres de la RDC sont directement
gérées par l'Administration foncière de l'Etat. Cette
question du mode de gestion des terres relève de la politique nationale
et l'article 181 de la loi foncière édicte que « le
département (ou ministère) ayant les affaires foncières
dans ses attributions applique la politique de l'État en matière
d'affectations et de distributions des terres ».
v L'Etat peut aussi concéder certaines terres aux
particuliers pour les mettre en valeurs afin de permettre aux particuliers de
s'y établir et de réaliser leurs projets de développement.
v L'Etat peut encore réaliser des aménagements
et de lotissements, de même qu'il peut laisser momentanément
d'autres terres sous l'occupation des communautés locales et leurs
membres, pour sauvegarder de leurs intérêts vitaux.
v L'Etat peut récupérer tout terrain
concédé ou faisant objet d'une jouissance coutumière, s'il
n'y a pas mise en valeur suffisante ou lorsque l'intérêt
général le justifie. Etc
III.3. Mécanismes
d'occupation spatiale au quartier Mitendi
L'approche du mécanisme d'occupation spatiale en milieu
urbain suppose l'analyse des aspects ci-après :
v il y a la période d'installation dans le quartier,
v Les provenances géographiques,
v Les motifs d'arrivés,
v Le statut d'occupation et d'appropriation parcellaire
III.3.1. Période
d'arrivée au quartier Mitendi

Figure III.7 : Période d'arrivée
des enquêtés
Source : Données du Tableau III.6(en
annexe)
La considération des résultats relatifs à
la période d'arrivée des personnes interrogées dans le
quartier Mitendi met en évidence 2 tendances chronologiques
d'occupation. En effet, la période d'avant 1960 jusqu'à 1989
traduit la première vague d'arrivée mais avec des proportions
très faibles soit 8,6 % seulement. La deuxième phase
d'arrivée de 1990 à 2000 accuse des représentations
élevées soit 91,4 % de l'ensemble enquêté.
Cependant il faut signaler que 3 décennies se
distinguent avec des fréquences différentes. Ainsi de 1990
à 2000 on a enregistré 20,8 % des personnes interrogées,
de 2001 à 2010 30,6 % et enfin de 2011 à 2020 le score
d'arrivé représente 40 %. Les ventes des parcelles par les
anciens propriétaires (système de morcellement) d'une part et
l'implication de l'autorité coutumière Humbu d'autre part
justifie cet engouement d'occupation ou arrivé massif dans le quartier
Mitendi. Les observations faites sur terrain nous ont permis de constater tout
de même des mutations dans le paysage du quartier du point de vu
urbanistique, socio démographique, environnemental etc...
III.3.2. Provenance
géographique des enquêtés
A la question posée aux enquêtés pour
savoir leurs provinces géographiques avant de s'installer au quartier
Mitendi, deux principales origines se sont dégagés. Il s'agit des
communes de la ville province de Kinshasa d'une part et des provinces d'autre
part, essentiellement le Kongo central. Les résultats ci-après
confirment nos propos :

Figure III.8 : Provenance
géographique
Source : Données du Tableau III.7(en
annexe)
Il se dégage des résultats de la figure ci-haut
que 86% des enquêtés proviennent des communes de la ville province
de Kinshasa avant de s'installer dans le quartier Mitendi. Pour des raisons de
commodité nous avons répartit en 5 zones
géographiques : Kinshasa-ouest, la plus représenté
avec 54 %, Kinshasa-est 2 %, Kinshasa-centre 18 %, Kinshasa-sud 10 % et
Kinshasa-nord 2 % seulement. La forte représentativité de
Kinshasa-ouest se justifierait par la proximité géographique de
cette entité en rapport avec le quartier Mitendi de la commune de Mont
ngafula qui fait d'ailleurs partie de Kinshasa-ouest. La province du Kongo
central quant à elle représente 14 %, sa
représentativité se justifie également par sa position en
rapport avec le quartier Mitendi.
Quant au motif qui ont poussé ces enquêtés
à venir s'installer au quartier Mitendi, nous avons enregistré
les motivations reprises dans le figure ci-après :

Figure III.9 :Motif d'arrivé et
d'occupation au quartier Mitendi
Source : Données du tableau III.8 (en
annexe)
Les raisons qui ont motivés les enquêtés
à venir s'installer au quartier Mitendi sont variables. Nous avons
enregistré les réactions que voici : le désir de
posséder sa propre parcelle constitue la motivation la plus
exprimée par les enquêtés soit 44 %. Cette raison est
d'ailleurs liée aux tracasseries de propriétaire-bailleur (12 %)
comme l'avait souligné Marc Pain (1979), " le désir de
posséder un chez soi constitue un grand rêve d'un néo
citadin installé à Kinshasa".
Par ailleurs, 28 % des enquêtés sont venus au
quartier Mitendi sur l'invitation et conseil de membres de familles. Il faut
reconnaitre qu'au départ les couts très abordables des parcelles
à également motivé beaucoup des Kinois à
s'installer dans cette partie périphérique de la ville (14 %). Et
enfin quelques enquêtés ont pu accéder à des
propriétés parcellaires grâces à l'octroi de
crédit d'entreprise, soit 2 %.
III.3.3. Statut d'occupation et
mode d'occupation parcellaires
Les résultats de notre recherche sur terrain, nous ont
permis de dégager les résultats que voici :

Figure III.10 : Statut d'occupation
parcellaire des enquêtés
Source : Données du tableau III.9(en
annexe)
A l'issue de notre enquête sur terrain, il se
dégage des résultats enregistrés que les
propriétaires sont les plus représentés, soit 56 % par
rapport aux autres statuts d'occupation qui présentent des proportions
faibles avec 30 % de locataires, 10 % de gardiens et 4 % d'héritiers. Ce
constat rejoint les motifs exprimés par les enquêtés de
venir s'installer au quartier Mitendi, selon lesquels le désir de
posséder sa propre parcelle constitue une motivation essentielle.
En ce qui concerne spécifiquement les
propriétaires, le mode d'appropriation parcellaire, nous a
intéressé dans notre recherche, comme le prouve les
résultats ci-après :

Figure III.11 : Mode d'appropriation des
parcelles
Source : Données du tableau
III.10(en annexe)
III.4. Aspect de la dynamique de
l'habitat
3.4.1. Typologie et Morphologie
Pour établir la typologie et la morphologie de
l'habitat, les urbanistes considèrent des critères physiques de
constructions d'une part et urbano administratif d'autre part. Du point de vu
des critères physiques, ils prennent en compte les types de
matériau utilisé, la structure interne de logements et les
commodités qui les accompagnent. Tandis que la classification urbano
administrative met en évidence le système ou la politique de
constructions de l'habitat dans ce contexte social et économique.
3.4.1.1. Typologie de l'habitat
Nos investigations sur terrain se sont également
intéressées à la typologie et à la morphologie des
constructions. Car elle constitue l'un des éléments de base pour
comprendre le processus de la dynamique de l'habitat. Dans ce cadre, voici les
résultats que nous avons obtenus.

Figure III.13 : Type et morphologie de
constructions
Source : Données du Tableau
III.11(en annexe)
Les résultats qui se dégagent de la lecture de
la figure III.13 font état de 4 types d'habitat à travers les
constructions dans le quartier Mitendi, mais représenté en
proportion variable :
-les constructions en matériaux durables de type
intermédiaire domine soit 46 %, il s'agit d'une typologie
présentant la durabilité des constructions, certes, mais sans
confort et socialement appropriées par des populations au niveau
intermédiaire.
- les constructions en matériau semi durable illustre
une typologie caractérisée par un habitat dont les constructions
(mur) sont élaborées à base de ciment à faible
proportion et surtout du sable en grande quantité. Il est évident
que ce type de constructions est moins résistant vu la fragilité
des matériaux utilisés ; ils représentent 27,3 %. La
typologie de l'habitat dans le quartier Mitendi est hétéroclite,
oùles constructions de haut standing côtoient celles de type
marginalisé (baraques, huttes).
 
Photos III. 1 et III. 2 : Physionomie du
quartier Mitendi
Source : Enquête de
terrain,Septembre 2020.
- En ce qui concerne les constructions du type villa (14 %),
cet habitat se caractérise par la durabilité,
l'esthétique, les équipements avec une commodité
exceptionnelle. Il s'agit donc d'un type d'habitat qui fait l'apanage des
personnes aux revenus élevés.


PhotosIII. 3 & III.4 : Maisons (parcelle du type villa) à Mitendi
Source : Enquête de terrain, 2020.
Les constructions marginales concernent les baraques, les
huttes que l'on observe dans le quartier Mitendi, soit 12,6% et qui traduisent
le niveau socio-économique de la population à bas revenus. Cette
forme d'habitat est élaborée à partir des matériaux
de récupération et est dépourvue de toutes conditions de
commodité.
 
Photos, III. 5 et III.6: Baraques en
tôles de récupération à Mitendi (Mont Ngafula)
Source :Enquêtes, 2020
Cependant, il faut signaler que dans le contexte de la
dynamique de l'habitat, d'une façon générale, les
constructions décrites ci-hauts subissent des modifications dans leurs
typologies.
Le deuxième critère pour établir la
typologie de l'habitat comme signalé précédemment se base
sur les constructions des politiques de son acquisition.Ainsi, l'on distingue
généralement : l'habitat planifié, administré et
à faible revenu. Dans le quartier Mitendi, c'est l'habitat à
faible revenu qui domine.
III.4.1.2. Morphologie de
l'habitat ou des constructions
La morphologie de l'habitat s'établit à base des
considérations géométriques des constructions et le type
de toitures. Dans le quartier Mitendi, l'habitat adopte essentiellement et
géométriquement une morphologie rectangulaire.
Quant à la forme de toiture, les constructions se
caractérisent par le type suivant :
v Toitures à un seul pan, c'est-à-dire avec une
seule inclinaison
v Toiture à double pans, avec deux inclinaisons
opposées
v Toiture à triple pans ou plus élaborée,
sous forme combinés
III.4.2. Période et
durée de constructions
Dans une étude qui se propose d'approcher la dynamique
de l'habitat comme c'est le cas de notre mémoire.L'analyse des aspects
liés aux périodes de constructions constitue une démarche
indispensable. C'est dans ce cadre que sur le terrain, notre enquête
s'est intéressée à cet aspect ; en voici les
résultats :

Figure III.14 :Période de
construction
Source : Données du tableau
III.12(en annexe)
A l'issue du dépouillement des résultats
d'enquête, nous avons dégagé 4 périodes de
construction de l'habitat dans le quartier Mitendi et qui se présentent
de façon variable : 42 % des enquêtés ont
déclaré avoir construit leurs habitations il y aplus de 10 ans,
tandisque 32 % ont situé leur période de constructions entre 5
à 6 ans. Ces deux modalités traduisent l'évolution de
l'habitat dans le quartier d'étude et présenteraient une certaine
corrélation avec les périodes d'installation ou d'arrivé
dans le quartier. Par ailleurs 22% des enquêtés ont signalé
les périodes récentes pour leurs constructions, lesquelles
varient entre 1 à 4 ans. Enfin 4 % seulement des personnes
interrogées ont déclaré la période de moins d'un
an.
En conclusion, ces résultats traduisent une
évolution de l'habitat dans le contexte.
Quant à la durée des constructions par les
propriétaires, il se dégage, de l'analyse faite, que les
constructions dans le quartier Mitendi s'effectuent progressivement ou " du
coup" selon les moyens ou possibilités financières des
initiateurs ou promoteurs. Ainsi, il n'est pas rare de rencontrer dans le
quartier Mitendi des parcelles inoccupées, soit avec des constructions
inachevées.
 
Photo III.6(a et b) :
Maisons inachevées
Source :Enquête de terrain,
Luzoladio J, Septembre 2020
III.4.3. Modification de
l'habitat
Nous avons observé dans le cadre de la dynamique de
l'habitat que certaines constructions subissent des modifications physiques
pour des raisons variables. Il s'agit d'une attitude urbanistique individuelle
par laquelle le propriétaire réadapte son habitation d'origine
aux nouvelles conditions conjoncturelles qu'ils traversent. Sur terrain nous
avons enregistré les motivations suivantes qui, selon notre
appréciation, demeurent essentiellement
socio-économiques :
v L'adaptation face à la nouvelle structure familiale
ou des ménages ;
v La conjoncture de crise socio-économique pour gagner
quelques revenus pousse certaines personnes à ajouter des constructions
à des fins commerciales dans le même contexte, certains
propriétaires procèdent à des constructions additives pour
la location.
v Certains promoteurs éducatifs et sanitaires modifient
les constructions originelles dans leurs parcelles pour des raisons d'ouverture
des complexes scolaires, de centre de santé, des activités
commerciales (boutiques, buvettes, ...)
Ces considérations démontrent que l'habitat dans
le quartier Mitendi subit une dynamique réelle, édictée
par des motivations essentiellement socioéconomiques et liées
à la conjoncture de crise qui caractérise la ville de Kinshasa en
générale et le quartier Mitendi en particulier.
III.5. Fonctionnalité et
structure de l'habitat
Cette section de notre troisième chapitre se propose
d'analyser et de décrire quelques aspects de base qui déterminent
le système fonctionnel de l'habitat dans le quartier Mitendi avant
d'approcher les données structurelles en termes de la densité
physique, humaine et les équipements parcellaires qui régissent
la fonctionnalité de cet habitat.
III.5.1. Fonction de
l'habitat
Pour les urbanistes, un habitat constitue un support ou cadre
spatial, environnemental dans lequel se déroule la vie humaine, aussi
bien en milieu rural qu'urbain. Il s'agit là d'une approche sociologique
qui montre l'importance de l'habitat dans son aspect de logement (habitation,
équipement, commodité, ...). Ainsi, les fonctions de l'habitat au
quartier Mitendi comporte différents besoins à satisfaire
quotidiennement pour garantir la meilleure condition de vie. Nous avons
distingué la fonction sociale, économique et culturelle.
v Du point de vue social, l'habitat au quartier Mitendi joue
le rôle résidentiel ou logement des familles. Cette fonction
constitue la principale affectation de cette structure. Cette assertion
rejoint d'ailleurs la résolution de la charte d'Athènes dans son
chapitre relatif à la théorisation du fonctionnalisme, qui cite
l'habitat parmi le principe de base.
v Du point de vue économique, l'habitat sert de cadre
pour le déroulement des activités économiques dans le
quartier Mitendi, des boutiques, débits de boisson, chambre froides,
pharmacie, Magasin fonctionnent dans des maisons construites en
matériaux durables
v Du point de vue culturel, à ce niveau nous retenons
l'installation des activités scolaires, religieuses qui
nécessitent la disponibilité en construction durable pour leurs
fonctionnements.
III.5.2. Structure interne de
l'habitat
Parler de la structure interne de logement dans le cadre de
l'habitat suppose une approche systématique des aspects que voici :
- Le nombre des personnes par parcelle et logement ;
- Le nombre des constructions par parcelles ;
- Les équipements parcellaires liés aux
commodités (eau, assainissement, électricité, etc...)
III.5.2.1. Le nombre de personnes par parcelles et logement
Il s'agit en fait d'évaluer et de décrire la
densification humaine dans les parcelles et logement. A cet effet nous avons
recueilli les résultats que voici :

Figure III.15 : Nombre de personnes par
parcelles
Source : Données du tableau
III.13(en annexe)
La lecture interprétative des données du tableau
ci-haut permet de dégager 4 tranches de la densité humaine par
parcelle dans le quartier Mitendi. Signalons toutefois que les résultats
accusent des disparités numériques dans leurs
répartitions. Les parcelles habitées par 10 à 20 personnes
sont le plus représentés soit 67,4 %. Il s'agit
généralement des parcelles relativement vastes avec plusieurs
ménages et avec des compositions de 8 à 10 personnes
contrairement aux parcelles centraux et surtout anciens de la ville avec des
données réduites. La tranche inférieure à 10
personnes par parcelles représente 26,6 %. La
représentativité de cette catégorie de la densité
humaine dans les parcelles concerne surtout les parcelles récemment
occupé par les propriétaires ou locataires. Enfin les parcelles
de 21 à 3à personnes est celle de plus de 30 occupants
représente des proportions très faible respectivement 9,8 % et
4,2%. En rapport avec la dynamique de l'habitat dans le quartier, il faut
mentionner que ce taux d'occupation humaine parcellaire ne sont pas statique
car ils évoluent dans le sens de l'augmentation à cause de
différents facteurs comme le visite familial à long
séjour, l'exode rural, etc...
Quant au nombre des personnes par logement, les
résultats sont exposés dans le figure III.16 ci-dessous :

Figure III.16. Nombre de personnes par
logement
Source : Données du tableau
III.14(en annexe)
Les logements dans lesquels vivent les ménages
présentent des structures numériques inégales. Notre
recherche sur terrain dégage 61,3 % de logementssont habités par
5 à 10 personnes, alors que ceux occupés par 2 à 4
personnes représentent 23,3%. D'une façon globale cette structure
en terme de densité sont faiblement représenté soit 7,3%
ayant 1 seule personne et 8 %des enquêtés avec plus de 10
personnes.
III.5.2.2. Structure interne de logement
III.5.2.2.1. Nombre des pièces par logement
Les critères physiques pour analyser la structure
interne de logement se définie entre autres par le nombre des
pièces. Dans ce contexte nous avons les résultats que voici :

Figure III.17 : La structure interne de
logement
Source : Données du tableau
III.15(en annexe)
La structure interne de logement urbanistiquement parlant
s'organise en pièces dont le nombre est variable selon la volonté
des propriétaires ou promoteurs. Dans le quartier Mitendi, le nombre des
pièces par logement varie entre 1 et plus de 5 pièces. Le
logement de 2 à 3 pièces prédomine, soit 49 % suivi par
ceux de 4 à 5 pièces. Cette situation s'explique par le niveau
socio-économique de la majorité de la population d'une part
caractérisée par le bas revenu et la pauvreté. Par
ailleurs le système des constructions qui contraint les
propriétaires à construire progressivement constitue un autre
facteur explicatif de cette situation. Cela justifie la présence de
logement avec une pièce communément appelé studio soit 16%
et ceux de plus de 5 pièces qui caractérisent surtout l'habitat
de haut standing type villa soit le 6 %. En ce qui concerne le nombre de
constructions par parcelle, voici les résultats :

Figure III.18 : Le nombre de construction
par parcelle
Source : Données du tableau III.16
(en annexe)
La considération des modalités des
résultats recueillis sur terrain lors de notre enquête, montre que
les parcelles de 2 à 4 constructions sont les plus nombreuses et
représente 68 %. Il s'agit généralement des parcelles
occupées depuis de longues dates et ayant subi de modifications dans
leurs occupations par des constructions additives. Quant aux parcelles de 5
à 10 considérations, elles sont très minoritaires avec 4
%seulement. Enfin, les parcelles ayant une seule construction
représentée 28 %, il s'agit des parcelles récemment
occupé le plus souvent avec des constructions d'attentes.
III.6. Appréhension
cartographique de la dynamique
3.6.1. Documents d'analyse et
d'interprétation
L'occupation graduelle du sol est illustrée par les
cartes suivantes évaluées en deux ères : 2010 et
2019.

Carte III.1 : Occupation du sol du
quartier Mitendi dans Mont ngafula en 2010

Carte III.2 : Occupation du sol du
quartier Mitendi dans Mont ngafula en 2019
III.6.2. Interprétation
des documents
Après l'analyse des différentes images, ces
résultats obtenus nous ont permis de dresser ce tableau qui explique les
taux en superficie (hectare) et en pourcentage des unités d'occupation
du sol disparue dans le temps et dans l'espace.
Tableau III. : Répartition de l'occupation
du sol et leur superficie
Noms
|
Superficie (Ha) 2010
|
Total %
|
Superficie (Ha) 2019
|
Total %
|
Végétations
|
344861593,6
|
76
|
289726697,6
|
63
|
Végétation type champ
|
4049024,269
|
1
|
7484102,506
|
2
|
Sol nu
|
33216630,67
|
7
|
64034762,37
|
14
|
Eau
|
267137,9247
|
0,06
|
267137,9247
|
0,06
|
Habitation
|
73236544,31
|
16
|
94118230,4
|
20
|
Total
|
455630930,8
|
100
|
455630930,8
|
100
|
D'après ce tableau, on note une diminution des
superficies de végétation en générale, une
augmentation milieu urbain et des sols nus et la stabilité d'eau au
cours de 8 ans. Par rapport à l'importance de chaque unité
d'occupation du sol, nous pouvons conclure que, dans l'ensemble, il y a eu une
forte dégradation dans ce quartier. Ceci peut s'expliquer par plusieurs
facteurs. L'occupation du sol influence également l'érosion
hydrique. La présence de végétation réduit
l'intensité de la pluie atteignant le sol.
Conclusion partielle
Le troisième chapitre s'est préoccupé de
caractériser l'habitat du quartier Mitendi et de décrire sa
dynamique. Pour réaliser cet objectif, des investigations sur terrain
ont été nécessaire à travers des enquêtes
ponctuelles.
C'est aussi l'identification des personnes interrogées
dans le quartier, nous a permis d'épingler quelques aspects du
profilsocio-démographique des personnes interrogées en rapport
avec la caractérisation et la dynamique d'habitat du quartier
d'étude. Nous avons abordé le foncier urbain et l'application de
la législation urbanistique au quartier Mitendi avant de décrire
le statut des occupants parcellaires et leur mode d'établissement sans
oublier les aspects de la dynamique elle-même. Le quatrième
chapitre qui suit, quant à lui abordera les aspects liés à
l'évaluation de la dynamique de l'habitat sur la physionomie du quartier
Mitendi avant de proposer des pistes des solutions dans le contexte
d'aménagement de l'espace.
CHAPITRE QUATRIEME :
IMPACT DE LA DYNAMIQUE DE L'HABITAT SUR LA PHYSIONOMIE DU QUARTIER MITENDI ET
PROPOSITIONS D'AMENAGEMENT
Le chapitre précédent s'est focalisé sur
la caractérisation de la dynamique de l'habitat du quartier Mitendi.
Quant au présent registre son objet porte sur l'évaluation de
l'impact entrainé par la dynamique de l'habitat sur le paysage du
quartier Mitendi selon quelques indicateurs physiques avant de proposer des
pistes d'organisation et d'aménagement de l'espace.
Il est évident que cette démarche
nécessitera sur le plan de la proposition de l'aménagement de
l'espace, la nécessité d'établir un bilan critique
d'aménagement et de faire l'état de lieu de l'impact
entrainé.
IV.1. Evaluation de l'impact
IV.1.1. Sur le plan de la
typologie de l'habitat
L'habitat constitue une composante importante de la
physionomie ou de l'espace, dans la mesure où il est un support
nécessaire qui accompagne l'homme aussi bien en milieu urbain que
rural.
Toutefois, il convient de signaler que selon le milieu,
l'habitat ne présente pas la même physionomie du point de vue de
sa typologie,desa morphologie et de sa fonctionnalité. Dans le quartier
Mitendi, la dynamique de l'habitat se traduit à travers des mutations
perceptibles sur le plan physique depuis la création du quartier
jusqu'aujourd'hui. Il faut reconnaitre que ce changement connait une
évolution positive par la typologie des constructions a connu une
amélioration, néanmoins partant des observations
effectuées sur terrain, l'on ne perdra pas de vue le caractère
hétéroclite qui caractérise cette typologie de l'habitat
quartier Mitendi, car de constructions de type moderne et même de haut
standing côtoient celles de type marginale en passant par des
constructions de type intermédiaire. Signalons qu'il existerait une
corrélation directe entre la typologie de l'habitat et le niveau
socio-économique des occupants ou propriétaires.
Le quartier Mitendi est une cité
caractérisée essentiellement par un habitat d'autoconstruction.
Ainsi la physionomie de ce quartier, présente un habitat composé
des constructions non homogènes ...
Dans le cadre de la politique dite du « Boom
immobilier » initiée par le gouvernement congolais en
partenariat avecdesorganismes étrangers, pour résoudre la crise
de logement sociaux à Kinshasa, un projet social des constructions fut
initié en 2005 pour ériger la cité de Millenium.
Pour ce projet, un protocole de partenariatavait
été signé en 2005 entre le ministère de
l'Urbanisme/Habitat et une organisation non gouvernemental de
développement dénommée Congo développement.la pose
de la première pierre intervint en octobre 2005. Du coup, le
gouvernement avait ouvert le chantier de construction d'une cité moderne
sur le site Millenium (61,5 ha), à Mitendi, dans la commune de Mont
ngafula. Ces travaux sont exécutés selon les prescrits de
l'arrêtéministériel N° CAB/MIN.AFFE.T. 125512002 du 18
juillet 2002 créant le lotissement dénommé
« Cité Millenium ».
Le projet consiste à construire 865 villas pour les 865
professeurs, membres de l'Association Millenium(ASMIL) créée en
1999, issus d'une quinzaine d'universités et instituts supérieurs
de la RDCongo et de la diaspora. Les 222 souscripteurs financent la
construction de leur maison en cotisant mensuellement jusqu'à terme.Un
montant fixe dans le contrat quinquennal de location-vente est retenu dans le
compte-salaire du souscripteur.
Il est prévu de construire des maisons de plusieurs
gabarits : du type 0 à 4. Le type 0 est destiné aux
célibataires. Il revient) 205 $ par mois pendant 5 ans. Le type 2
comprend 3 chambres à coucher et toutes les dépendances pour 515
$ par mois pendant 5 ans. Le type 3 de 80 m 2 avec trois chambres
confortables un living double, une salle à manger, trois salons, une
cuisine, deux terrasses et des sanitaires. Le type 4 est une maison à
étage avec un niveau.
Selon la « fiche technique sur la cité
Millenium », la cité sera dotée d'équipements
communautaires : une école primaire et secondaire, un centre
hospitalier, un centre commercial avec supermarché, un cercle sportif,
un amphithéâtre, deux paroisses (une catholique et l'autre
protestante), une station-service, etc. il est prévu de clôturer
la concession avec une seule sortie gardée.
En 2016, les travaux ne sont pas parachevés. Les
maisons construites sont au nombre de 52 sur les 128 prévues pour la
première phase. Trente maisons modèles ont été
construites et remises aux membres de l'ASMIL souscripteurs le 30
décembre 2016.

Photo IV.1: Maisons type deux pièces
Photo IV.2 : Bureau de l'association Millenium

Photo IV.3 : Maisons type 3pièces
à la cité Millenium
Source : Hilaire Katalayi, 2014
IV.1.2. Sur le plan des
équipements et infrastructures
A l'instar de l'habitat, les équipements et
infrastructures socio communautaires qui l'accompagnent, subissent et
participent au fonctionnement global de l'espace du quartier. Car,
l'établissement humain qui se traduit par l'occupation de l'espace
nécessite la mise en place et infrastructure de base qui viabilise le
milieu et qui rend l'existence harmonieuse pour les communautés
établies.
La dynamique de l'espace qui caractérise le quartier
Mitendi, affecte directement les équipements et les infrastructures qui
se créent progressivement selon leurs différents types, à
savoir dans le domaine sanitaire, scolaire, religieux sans oublier la voirie,
l'adduction d'eau et l'alimentation en électricité, les
équipements commerciaux, etc...
A sa création, le nombre des équipements et
infrastructures étaient moindres par rapport à la situation
actuelle. Cette évolution positive est donc corrélative à
la dynamique de l'occupation spatiale dans le temps et dans l'espace, en outre
la dynamique ne pas seulement quantitative en terme de nombre des
infrastructures et équipements créés, mais elle est
également qualitative.
Sur le plan des infrastructures, Mitendi s'identifie
aujourd'hui, comme un quartier périurbain en mutation et qui fait
l'attraction de nombreux kinois surtout du point de vue touristique avec la
prolifération des équipements hôteliers de haut standing.
Au-delà de ses équipements évoqués
ci hauts, signalons macabrement la présence de nombreux sites
d'inhumations nouvellement ouverts, depuis quelques temps dans l'espace du
quartier Mitendi, à part le grand cimetière de MbensekeMfuti,
l'un de plus grand ancien de la ville province de Kinshasa.
A titre indicatif, il s'agit de cimetières
sollicités par des nombreux éprouvés de la ville province
de Kinshasa pour l'enterrement de leurs décédés et ou
morts.
IV.1.3. Sur le plan de la
densification physique et humaine dans les parcelles
La dynamique spatiale à travers l'indicateur habitat
entretien un impact sur le plan spatial des parcelles habitées. En
effet, l'évolution subit dans l'occupation de l'espace du quartier
Mitendi est appréhensible du point de vue de la densification en terme
de nombre des constructions dans les parcelles d'une part et sur le plan humain
en considérant les nombres des personnes installés.
La croissance démographique liée à la
création de logement et infrastructure, traduisent la dynamique
spatiale, car au fur et à mesure que le nombre d'habitat augmente
corrélativement le nombre des constructions suivent.
Dans le chapitre précédent, à base des
enquêtes effectuées sur terrain, nous avons pu évaluer les
phénomènes de la densification physique et humaine qui
caractérisent les parcelles dans l'espace du quartier Mitendi.
IV.1.4. Sur le plan de
l'aménagement de l'espace
La dynamique de l'habitat s'inscrit dans le contexte spatial
qui influe directement sur son aménagement et son organisation.
Ainsi les occupations anarchiques, le non-respect des textes
juridiques relatifs à l'urbanisme et au foncier urbain constitue des
faits qui préjudicient l'aménagement de l'espace quartier
Mitendi. Il s'agit là d'un impact négatif que la dynamique
spatiale entraine sur l'aménagement mais motivé par le
comportement anti urbanistique de la population en complicité avec
l'autorité étatique et le pouvoir coutumier qui défient la
loi.
Ainsi, dans la physionomie du quartier Mitendi, on observe la
présence des phénomènes érosifs avec des
ravinements qui dégradent les versants des collines le plus souvent
anarchiquement occupé sans référence aux normes
urbanistiques.
.

Image IV.1 : Presque inexistence des
ravins
Source : Copie d'écran sur Google
Earth 2010/ Image Digital Globe 2010

ImageIV.2: Localisation des têtes de
ravins Nsanzadi et autres
Source : Copie d'écran sur Google
Earth 2010, Image Digital Globe 2019
 
Photos IV.4 et 5: Ravin Nsanzadi,
Destruction des maisons dans le quartier Mitendi
 
Photo IV.6 et 7 : Versants de ravins
aménagés à Mitendi, avec sacs de terre pour barrer les
eaux

Photo IV.8 :Occupation hors
procédure de lotissement dans la colline de Mitendi
Source : Enquêtes de terrain, J.
Luzoladio2020
Certes, cette situation entraine des impacts négatifs
sur le plan socio-économique comme la destruction des infrastructures,
des habitations, les pertes en vies humaines, les inondations des
vallées, etc...
Ses résultats confirment l'hypothèse
déjà énoncée selon laquelle les érosions
dans le quartier Mitendi seraient dues à la dynamique de l'habitat.
Bien plus, eu égard ce qui précède, il ya
lieu de souligner que la dynamique de l'habitat dansla physionomie du quartier
Mitendiserait à la base desphénomènes d'enclavement qui
caractérise certains quartiers périphériques étant
donné la dégradation et même disparition de certains
artères dans le quartier Mitendi.
IV.2. Proposition des pistes
d'aménagement de l'espace dans le quartier Mitendi
En considération de ce qui précède, il ya
lieu dans cette section du chapitre relatif à la proposition des pistes
d'aménagement, d'établir tout d'abord un bilan critique qui
présentera l'état de lieu des impacts de la dynamique de
l'habitat sur la physionomie du quartier avant de suggérer quelques
stratégies d'aménagement de l'espace du quartier d'étude.
IV.2.1. Etat de lieu et bilan
critique
En matière d'aménagement et eu égard des
impacts entrainés par la dynamique de l'habitat que nous avions
déjà dans le paragraphe précédent, il faut à
présent dégager les résultats réalisés en
rapport avec la dynamique de l'habitat.
Il se dégage de l'analyse faite que l'habitat à
travers sa dynamique, constitue un indicateur palpable pour
l'aménagement de l'espace du quartier Mitendi. Le bilan critique
établit fait état d'une situation ayant des impacts à la
fois positif que négatif :
v la création de l'habitat et des infrastructures
sociocommunautaires,
v l'amélioration relative de l'habitat et
équipement d'accompagnement sur le plan quantitatif et qualitatif,
Sur le plan négatif, la dynamique de l'habitat à
entrainer à traversla défiance de la législation
urbanistique et foncière par les acteurs de ce secteur notamment l'Etat,
l'autorité coutumière et la population elle-même, les
constructions anarchiquessur le site non aedificandi entrainant des impacts
négatifs sur le plan environnemental, urbanistique et
socio-économique.Ainsi, en définitive, le bilan qui se
dégage de notre réflexion se solde par des résultats qui
traduisent plus l'impact négatif que positif.
Ce pourquoi, face à ce bilan, il est recommandé
de proposer des pistes de solutions correctives dans la perspective
d'aménagement de l'espace du quartier Mitendi.
IV.2.2. Proposition des pistes
d'aménagement
Du point de vue de l'application de la législation
urbanistique et foncière :
v Que les textes juridiques relatifs à l'urbanisation
et au foncier urbain, soit appliquer et imposer à tous
v Qu'il soit vulgarisé dans le contexte de
l'éducation, de la sensibilisation et de la conscientisation de la
population et des autorités compétentes.
v Suivi de l'application des textes juridiques et
l'application de sanction conformément à la loi.
Du point de vue de l'habitat, équipement et
infrastructure :
v Règlementer les mécanismes d'accès
à l'habitat
v Créer des équipements et infrastructures en
tenant compte de l'occupation spatiale essentiellement dominé par l'auto
construction
v Initier d'autre projet de constructions de logements
sociaux, comme la cité de Millenium compte tenu de la crise de logement
qui caractérise la ville en générale,
v Intégrer le schéma d'aménagement
urbainde Kinshasa, un plan sectoriel du quartier Mitendi en tenant compte des
atouts et contraintes de son espace sur le plan naturel, humain et
infrastructurel.

Carte IV.1. Proposition
d'aménagement
Conclusion partielle
A l'issu de ce quatrième chapitre de notre étude
qui s'est basé sur l'impact de la dynamique de l'habitat sur la
physionomie du quartier Mitendi, avant de proposer un plan d'aménagement
de l'espace. La démarche que nous avons mise en oeuvre pour
rédiger ce chapitre, a consisté en deux volets,
àévaluer tout d'abord les impacts avant de proposer des
stratégies d'aménagement moyennant un bilan critique sur
l'état de lieu.
L'approche des impacts s'est basé du point de vue de la
typologie de l'habitat, des équipements et infrastructures, de la
densification physique, humaine et de l'aménagement de l'espace du
quartier.
Il se dégage de la réflexion menée tout
au long du chapitre, que ses impacts sont plus négatifs que positifs.Ce
bilan nous a conduit à proposer des pistes correctifs et innovatrices
d'aménagement dans l'optique des restructurer et de réorganiser
l'espace du quartier Mitendi.
CONCLUSION GENERALE
Nous voici arriver à la fin de la rédaction de
notre mémoire, intitulé « Dynamique de l'habitat et son
impact sur la physionomie du quartier Mitendi dans la commune de Mont ngafula
à Kinshasa ». en initiant ce projet de recherche, nous avons
voulu expliquer et comprendre les caractéristiques de la dynamique de
l'habitat et surtout évaluer son impact sur la physionomie du quartier
Mitendi, les préoccupations de fond de l'étude, formuler sous
forme des questions dans la problématique de la recherche, ont
soulevés des hypothèses provisoires auxquelles nous avons
tentés de répondre en attendant leurs vérifications
à la fin de la recherche.
La réalisation des résultats a été
possible grâce à un dispositif méthodologique basé
sur l'application des quelques méthodes et techniques couramment
utiliser en sciences géographiques et en aménagement du
territoire. Cette précaution nous a permis de réaliser des
résultats et objectifs, tel que fixé dans le paragraphe qui
suivent, selon l'articulation de notre étude en quatre
chapitres :
v Le méritedu premier chapitre, à consister
à clarifier les concepts de base et à exposer quelques
considérations théoriques, relatives aux thèmes de la
recherche. Cette démarche a été nécessaire pour
faciliter la lecture et la compréhension du travail.
v Le deuxième chapitre à offert le cadre de la
présentation du quartier Mitendi, notre milieu d'étude, dans la
commune de Mont-Ngafula, à Kinshasa. A cet effet, les aspects qui ont
focalisé notre réflexion, ont porté sur la situation
géographique, les aspects bio-physiques, les données
sociodémographiques, la vie économique et les infrastructures
socio-collectives. Le quartier Mitendi est une entité
périphérique de la ville de Kinshasa, bâti sur un site
essentiellement collinaire avec une démographie évolutive,
inégalement réparti dans les localités. Cette population
bénéficie des équipements socio-économique et socio
collectiveavec un habitat dominé par l'auto construction dont nous
analyserons les caractéristiques et la dynamique dans le chapitre
suivant.
v Le troisième chapitre, focaliser sur la
caractérisation et la dynamique de l'habitat du quartier Mitendi,
à exploité les résultats des enquêtes
effectuées sur terrain. C'est ainsi que nous avons commencé par
identifier les enquêtésinterrogés en tenant compte de
quelques variables socio démographiques, comme l'âge, le sexe,
l'état civil, le niveau d'étude, etc...d'autres aspects de fond,
ont également été abordé dans ce troisième
chapitre. Il s'agit de foncier urbain et dans la législationurbanistique
telle que appliquée au quartier Mitendi, le mode et le statut
d'occupation parcellaire, les aspects de la dynamique de l'habitat.
v Le quatrième chapitre de notre étude s'est
appesanti sur l'évaluation de l'impact de la dynamique de l'habitat dans
la physionomie du quartier Mitendi, avant de proposer quelques pistes de
solutions d'aménagement. L'analyse des impacts à portée
sur la typologie et la morphologie de l'habitat, les équipements et les
infrastructures socio collectives, la densification physique, humaine et sur le
plan d'aménagement de l'espace du quartier.
Le bilan qui se dégage de cette évaluation se
solde plus négatif que positif. Cette situation nous a poussés
à faire des propositions concrètes. Il s'agit de suggestions
formatives en rapport avec la législation urbanistique et
foncière, l'habitat, les équipements et les infrastructures et
enfin la proposition d'un plan d'aménagement intégré.
BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
1. DUMONT G. F. 1994 l'aménagement du territoire comme
un facteur de développement intégral, les éditions
d'organisations, Paris.
2. FUMUNZANZA M. (2008), Kinshasa, d'un quartier à
l'autre. Ed. L'Harmattan, Paris, 335 pages.
3. LAMOLTE P.G. (1994), l'aménagement du territoire
comme un facteur du développement, Paris.
4. LELO NZUZI et TSHIMANGA MBUYI (2004), Pauvreté
urbaine à Kinshasa, éd. Cordaid, La Haye.
5. LELO NZUZI F. (2008), Kinshasa, Ville et environnement,
éd. L'Harmattan, Paris.
6. LELO NZUZI F. (2011), Kinshasa : planification et
aménagement, éd. L'Harmattan, Paris.
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8. PAIN M. et al (1997), Atlas de
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cité, ORSTOM, Paris, 267 pages.
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Dynamique de la croissance et problèmes d'urbanisme Approche
socio-politique. éd. De l'office des recherches scientifique et
technique outre-mer, Paris
11. Roger BRUNET et al, Les Mots de la Géographie
dictionnaire critique, Paris, 518 pages
12. TRICART J. (Paris, 1977), Précis de
géomorphologie, Tome 2.
II. THESES
1. DHEUDJO N. S. (1990), Kinshasa-Ouest : Etude de
transformation et d'intégration des quartiers urbains. Thèse
de Doctorat : Université de Bordeaux III (France), 555 pages.
2. Hilaire KatalayiMutombo (Octobre 2014), Urbanisation et
fabrique urbaine a Kinshasa : Dé?s et opportunités
d'aménagement.
3. Jean-Pierre MESSINA (2016), Périurbanisation et
efficacité de l'usage de la ressource foncière à
Kinshasa.
III. ARTICLES, MEMOIRES ET TFC
1. BATUMIKE LUNGUNDU (2010), Analyse de la situation de
l'habitat du bidonville de Paka-djuma dans la commune de Limete, TFC en
urbanisme ISAU, Kinshasa.
2. BIYOMBO BOLA, Dynamique spatio-temporelle du quartier
Ngombelutendele dans la commune de Mont-ngafula, TFC en Géographie et
sciences de l'environnement, UPN, Kinshasa.
3. CIZA NSHANGALUME L. (2018), La dynamique de l'habitat
insalubre à Masinaanalyse de la production de l'habitat de la
vallée Molimbi (Quartier Abattoir).
4. Gloire TALIKENI L. (2016), dégradation de l'habitat
urbain et vulnérabilité environnementale dans le quartier Mazila
dans la commune de Matete, Mémoire de licence en environnement, UNIKIN,
Kinshasa.
5. Godelive PHANZU, Congo (2016) : Cadastres fonciers et
prévention des catastrophesnaturelles à Kinshasa.
6. KASHIMBA KAYEMBE. (2008), La pression de l'habitat sur
l'agriculture urbaine à Kinshasa : cas du lotissement de l'espace
maraicher NzezaNlandu dans la commune de Kisenso.
7. KIARA NKA D. (2014), L'occupation des espaces
péri-urbains et leurs problèmes environnementaux "cas du quartier
Mama yemo dans la commune de Ngaliema
8. MADIA S. (2008), La crise de l'habitat et l'occupation des
espaces agricoles urbaines à Kinshasa, cas du site maraicher Malimbi
dans la commune de Masina à Kinshasa.
9. Matthieu Kayembe Wa Kayembe et al., in
Revue belge de géographie, Belgeo,dans un travail
intitulé « Cartographie de la croissance urbaine
de Kinshasa (R.D. Congo) entre 1995 et 2005 par
télédétection satellitaire à haute
résolution »
10. MPURU MAZEMBE B et KIBALA NTONDELE G, (),
Kinshasa-est : croissance et mutations d'un espace périurbain,
11. NKUNGA MFUNDA N. (2015), Croissance spatio-temporelle
et démographique de la cite de Kinkole et ses conséquences
12. NSOLOTSHI MALANGU (2017), Module de vulgarisation de la
loi foncière de la RDC, précis de droit foncier congolais
13. OTCHIA SAMEN C. (2006), Les déterminants de la
qualité de l'habitat à Kinshasa : approche par la
méthode biprobit
14. SEDOME BENEKI R. (2012), Problématique de
lotissement des quartiers périphériques de la ville de
Kinshasa : cas du quartier Ngombelutendele, TFC en Géographie et
sciences de l'environnement, UPN, Kinshasa.
15. YETA SUKISA (2008), La pression de l'habitat sur le site
maraicher de Lukunga dans la commune de Ngaliema à Kinshasa :
problématique de planification urbaine et pistes d'aménagement
IV. RAPPORTS OFFICIELS
1. Rapport final HABITAT III RD (2016), Ministère de
l'aménagement du territoire, de l'Urbanisme et habitat
2. Rapport du quartierMitendi dans la Commune de
Mont-ngafula
V. NOTES DE COURS
1. BENA D. 2020 Aménagement urbain, notes de cours de
deuxième licence, UPN, Kinshasa.
2. KABAMBA K. (2020), Urbanisme et notions d'architecture,
notes de cours de deuxième licence, UPN, Kinshasa.
3. KAMANDA C. (2017), Géomorphologie appliquée,
L2 GAMT, UPN, Kinshasa.
4. KATALAYI M. H. Analyse spatiale, Notes de cours de
première licence en aménagement du territoire, UPN, Kinshasa.
5. MASHINI D. M. (2016), Géographie et
société, notes de cours de troisième graduat en
géographie, UPN, Kinshasa.
6. MBENGA M. (2019), Méthode de recherche en
géographie, GSE/UPN, Kinshasa.
7. MONGA J.C. (2020), Aménagement du territoire
approfondi, notes de cours de deuxième licence en aménagement du
territoire, UPN, Kinshasa.
8. NSHIMBA L., (2020), leçon du séminaire de
recherche en géographie L2 GSE/UPN, KINSHASA.
VI. SITE WEB
1.
www.wikipedia.com
2.
www.google.com
3.
www.memoireonline.com
4.
http://geoconfluences.ens-lyon.fr/glossaire/
5. http://hypergéo
ANNEXES
Tableau III. 1 : Répartition des
enquêtés selon le sexe et l'âge
|
Variables
|
Modalités
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Sexe
|
Masculin
|
78
|
52%
|
Féminin
|
72
|
48%
|
Total
|
|
150
|
100
|
Age
|
18-24
|
18
|
12%
|
25-31
|
12
|
8%
|
32-38
|
27
|
18%
|
39-45
|
30
|
20%
|
46-52
|
27
|
18%
|
53-60
|
30
|
20%
|
60 et plus
|
6
|
4%
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III.2 : Etat matrimonial des
enquêtés
|
Etat civil
|
Marié
|
90
|
60%
|
Célibataire
|
42
|
28%
|
Divorcé
|
9
|
6%
|
Veuf (ve)
|
9
|
6%
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III.3 : Composition/ Taille de
ménage
|
Composition/ Taille de ménage
|
1 personne
|
3
|
2%
|
2 à 5 personnes
|
45
|
30%
|
6 à 10 personnes
|
90
|
60%
|
11 à 15 personnes
|
12
|
8%
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III.4 : Répartition des sujets
enquêtés selon leur niveau d'instruction
|
Niveau d'étude
|
Sans niveau
|
9
|
6%
|
Primaire
|
30
|
20%
|
Secondaire
|
57
|
48%
|
Supérieur/Universitaire
|
54
|
26%
|
Total
|
|
150
|
100%
|
Tableau III.5 : Profession principale
actuelle
|
Profession principale actuelle
|
Etudiant
|
12
|
8%
|
Cultivateur/agriculteur
|
18
|
12%
|
Enseignant
|
12
|
12%
|
Macon
|
18
|
12%
|
Constructeur
|
6
|
4%
|
Mécanicien
|
6
|
4%
|
Petit commerçant
|
12
|
8%
|
Fonctionnaire
|
21
|
14%
|
Inactif/sans emploi
|
45
|
30%
|
Total
|
|
150
|
100%
|
Tableau III. 6 : Période d'installation au
quartier Mitendi ?
|
Item
|
Modalités
|
Fréquences
|
Pourcentage
|
Quelle est la période d'installation au quartier
Mitendi ? (Période de l'occupation) ?
|
Avant 1960
|
2
|
1%
|
1961-1970
|
3
|
2%
|
1971-1980
|
2
|
1%
|
1981-1989
|
6
|
4%
|
1990-2000
|
31
|
20,8%
|
2001-2010
|
46
|
30,6%
|
2011-2020
|
60
|
40%
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III. 7 : Ancienne commune de
résidence/ Lieu de provenance
|
Ou étiez-vous avant de venir dans ce quartier (ancienne
commune de résidence) ?
|
Kin-ouest
|
81
|
54 %
|
Kin-est
|
3
|
2 %
|
Kin-centre
|
27
|
18 %
|
Kin-sud
|
15
|
10 %
|
Kin-nord
|
3
|
2 %
|
Province
|
21
|
14 %
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III.8 : Les motifs d'arriver au quartier
Mitendi
|
Pourquoi l'avez-vous quittée ? Les motifs qui vous ont
poussés à venir s'installer au quartier Mitendi ?
|
Tracasserie de propriétaire-Bailleur ?
|
18
|
12 %
|
Désir de posséder sa propre parcelle
|
66
|
44 %
|
Invitation de membres de famille, conseil d'amis
|
42
|
28 %
|
Coût de parcelle bas (moins cher) par rapport au lieu de
provenance
|
21
|
14 %
|
Accès au crédit d'entreprise
|
3
|
2 %
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III.9 : Statut d'occupation
parcellaire
|
Quel est votre statut d'occupation parcellaire ?
|
Propriétaire
|
84
|
30 %
|
|
Locataire
|
45
|
56 %
|
|
Gardien
|
15
|
10 %
|
|
Héritier
|
6
|
4 %
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III.10 : Le mode d'appropriation
parcellaire
|
Quel est ou quel a été le mode d'appropriation
parcellaire ?
Question au seul propriétaire
|
Achat auprès de l'Etat
|
6
|
4 %
|
Achat auprès du pouvoir coutumier (Humbu)
|
48
|
51,6 %
|
Achat auprès d'un ancien propriétaire
|
39
|
35,4 %
|
Crédit d'entreprise
|
5
|
5,3 %
|
Don d'amis
|
1
|
1,1 %
|
Total
|
|
93
|
100
|
Tableau III.11 : Type et morphologie de
construction
|
Type et morphologie de construction
|
En matériaux durable de type villa
|
21
|
14 %
|
En matériaux durable de type intermédiaire
|
69
|
46 %
|
En matériaux semi durable
|
41
|
27,3 %
|
Baraques
|
19
|
12,6 %
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III. 12 : Année de construction de
l'habitat
|
Année de construction de l'habitat
|
Depuis moins d'un an
|
6
|
4 %
|
Entre 1- 4 ans
|
33
|
22 %
|
Entre 5-10 ans
|
48
|
32 %
|
Plus de 10 ans
|
63
|
42 %
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III. 13 : Nombre de personnes par
parcelles
|
Nombre de personnes par parcelles
|
Inférieur à 10
|
34
|
22,6 %
|
De 10 à 20
|
101
|
67,4 %
|
De 21 à 30
|
9
|
5,8 %
|
Plus de 30
|
6
|
4,2 %
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III. 14 : Nombre de personnes par
logement
Nombre de personnes par logement
|
1 personne
|
11
|
7,3%
|
2-4 personnes
|
34
|
23,3%
|
5-10 personnes
|
92
|
61,3%
|
Plus de 10 personnes
|
12
|
8%
|
Total
|
|
150
|
100%
|
Tableau III. 15 : Structure interne de
logement
|
1 pièce
|
24
|
16 %
|
2-3 pièces
|
84
|
56 %
|
4 - 5 pièces
|
42
|
28 %
|
Total
|
|
150
|
100
|
Tableau III. 16 : Mode de construction par
parcelles
Quel est le nombre de construction par parcelle ?
|
1 construction
|
42
|
28%
|
2-4 Construction
|
102
|
68%
|
5-10 constructions
|
6
|
4%
|
Total
|
|
150
|
100
|
Source : Enquêtes de terrain,
Luzoladio J, 2020.
UNIVERSITE PEDAGOGIQUE NATIONALE
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FACULTE DE SCIENCES EXACTES
DEPARTEMENT : GEOGRAPHIE-SCIENCES DE
L'ENVIRONNEMENT
Orientation : AMENAGEMENT DU TERRITOIRE
Promotion : Deuxième Licence
Année Académique 2019-2020
QUESTIONNAIRE D'ENQUETE DESTINE AUX HABITANTS DU
QUARTIER MITENDIDANS LA COMMUNE DE MONT NGAFULA
Thème : DYNAMIQUE DE L'HABITAT ET SON
IMPACT SUR LA PHYSIONOMIE DU QUARTIER MITENDI DANS LA COMMUNE DE MONT NGAFULA A
KINSHASA
I. IDENTIFICATION DE
L'ENQUETÉ
- Genre : M F
- Age : 18-24 ans 25-31 ans 32-38 ans
39-45 ans 46-52 ans
53-60 ans Plus de 60 ans
- Etat civil :
Marié(e)CélibataireDivorcé(e) Veuf (ve)
- Niveau d'étude : Sans niveau Primaire Secondaire
Supérieur/Universitaire
- Composition/ Taille de ménage : 1 personne 2
à 5 personnes 6 à 10 personnes 11 à 15 personnes
16 et plus
- Profession principale actuelle :
EtudiantCultivateur/agriculteurEnseignantMa?onConstructeurMécanicienPetit
commerçantFonctionnaireInactif/sans emploi
I. RENSEIGNEMENTS RELATIFS AU MECANISME DE
L'OCUPATION SPATIALE
1. Quelle est la période d'installation au
quartier Mitendi ? (Période de l'occupation) ?
Avant 1960 1961-1970 1971-1980 1981-1989
1990 - 2000
2001-2010 2011 -2020
2. Ou étiez-vous avant de venir dans ce quartier
(ancienne commune de résidence) ?
NB : Précisez la Commune
- Kinshasa-ouest :
- Kinshasa-est :
- Kinshasa-centre :
-Kinshasa-sud :
-Kinshasa-nord :
- Kongo central (province)
3. Pourquoi l'avez-vous quittée ? les motifs qui
vous ont poussés à venir s'installer au quartier Mitendi
?
Tracasserie de propriétaire-Bailleur ?
Désir de posséder sa propre parcelle
Invitation de membres de famille, conseil d'amis
Coût de parcelle bas (moins cher) par rapport au lieu de
provenance
Accès au crédit d'entreprise
Autres.........................................................................................................
4. Quel est votre statut d'occupation
parcellaire ?
Locataire Propriétaire Gardien
Héritier
5. Question adressée au seul propriétaire
- Quel est ou quel a été le mode d'appropriation
parcellaire ?
Achat par le lotissement
Achat auprès du pouvoir coutumier (Humbu)
Achat auprès d'un ancien propriétaire
Crédit d'entreprise
Don d'amis
6. Avez-vous le titre parcellaire, foncier ?
Oui Non
III. RENSEIGNEMENTS RELATIFS AUX ASPECTS DE LA
DYNAMIQUE DE L'HABITAT
3.1. Type et morphologie de
construction
1. En matériaux durable de type villa
2. En matériaux durable de type intermédiaire
3. En matériaux semi durable
4. Baraques
3.2. Année de construction de
l'habitat
- Depuis moins d'un an
- Entre 1-4 ans
- Entre 5-10 ans
- Plus de 10 ans
3.3. Modification subie par l'habitat
- Votre maison a-t-elle connu des modifications au cours de
temps dans sa forme ?
Oui Non
- Si oui, les quelles et de quel type ?
Réponse:
...................................................................................................
3.4. Quelle est la structure interne de votre logement en
termes de nombre de pièces ?
1 pièce2-3 pièces 4et 5 pièces
3.5. Quelle est le nombre de personnes par logement
1 personne 2-4 personnes 5-10 personnes
Plus de 10 personnes
3.6. Quel est le nombre de construction par parcelle
?
1 Construction 2-4 Constructions 5-10
Constructions
Plus de 10 Constructions
- Le nombre de construction a-t-il connu de modification ? Oui
Non
3.7. La parcelle dispose-t-elle des
équipements ?
- Sanitaires : Wc Douche
- Energie : Eau Electricité
3.8. Quel est l'impact de la dynamique de l'habitat
sur la physionomie et l'environnement du quartier
- Du point de vue bio physique :
- Dégradation érosive
- Inondation
- Destruction du couvert végétal
- Du point de vue humain :
- Perte de logement
- Conflits parcellaires
- Du point de vue urbanistique :
- Anarchie foncière
- Constructions anarchiques
- Enclavement des localités
périphériques
- Manque d'évacuation des eaux pluviales et
usées
- Du point de vue environnement global
- Dégradation de la qualité de l'environnement
- Dégradation sanitaire
3.9. Que proposez-vous comme pistes de solutions dans
le cadre de l'aménagement ?
- Politique de logements sociaux
- Habitat écologique
Merci pour votre collaboration
LUZOLADIO JULIO
TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
i
DEDICACE
ii
REMERCIEMENTS
iii
LISTE DES SIGLES ET ABBREVIATIONS
iv
LISTE DES CARTES ET DES IMAGES SATELLITAIRES
v
LISTE DES FIGURES
v
LISTE DES TABLEAUX
vi
LISTE DES PHOTOS
vi
0. INTRODUCTION GENERALE
1
0.1. PROBLEMATIQUE
1
0.2. HYPOTHESES
2
0.3. OBJECTIF DE L'ETUDE
3
0.3.1. Objectif global
3
0.3.2. Objectifs spécifiques
3
0.4. METHODOLOGIE DE LA RECHERCHE
3
0.4.1. Méthodes
3
0.4.1.1. L'observation
4
0.4.1.1.1. Démarche descriptive
4
0.4.1.1.2. Démarche comparative
4
0.4.1.1.3. Démarche analytique
4
0.4.1.2. Méthode historique
5
0.4.1.3. Méthode synthétique
5
0.4.1.4. Méthode inductive
5
0.4.1.5. Méthode systémique
5
0.4.2. Techniques utilisées
5
0.4.2.1. Recherche documentaire
5
0.4.2.2. Descente sur le terrain
6
0.4.2.2.1. L'enquête par questionnaire
6
0.4.2.2.2. L'interview
6
0.4.2.3. Dépouillement de questionnaire
d'enquête
6
0.5. REVUE DE LA LITTERATURE
7
0.6. CHOIX ET INTERET DU SUJET
9
0.7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DE L'ETUDE
10
0.8. CONTRAINTES ÉPROUVÉES
10
0.9. ARTICULATION DU TRAVAIL
10
CHAPITRE PREMIER : CADRE CONCEPTUEL ET
THEORIQUE
11
I.1. Classification des concepts de base
11
I.1.1. Dynamique
11
I.1.2. Habitat
12
I.1.3. Logement
13
I.1.4. Impact
13
I.1.5. Physionomie
14
I.1.6. Croissance urbaine
14
I.1.7. Planification spatiale
15
Conclusion partielle
16
CHAPITRE DEUXIEME : LE QUARTIER MITENDI DANS LA
VILLE DE KINSHASA
17
II.1. URBANISATION DE LA VILLE DE KINSHASA
17
II.1.1. Les causes de la croissance
urbaine :
17
II.1.2. L'espace urbain
18
II.1.2.2. L'espace humain dans une ville
21
II.1.3. A l' origine de la commune annexe
24
II.2. Le quartier Mitendi dans la ville de
Kinshasa
26
II.3. ASPECTS BIO-PHYSIQUES
27
II.4. DONNÉES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES
29
II.4.1 Evolution des effectifs de la population
30
II.4.2. Répartition des populations selon les
localités
31
II.4.3. Structure de la population du quartier
Mitendi selon l'âge, le sexe et les catégories
socio-professionnelles.
33
II.4.3.2 Structure selon les catégories
socioprofessionnelles
35
II.5. Organisation et subdivision administrative du
quartier
36
II.6. Situation économique et infrastructures
(équipements) socio-collectives
37
Conclusion partielle
42
CHAPITRE TROISIEME : CARACTERISATION DE LA
DYNAMIQUE DE L'HABITAT DU QUARTIER MITENDI
43
III.1. Méthodologie d'approche et principaux
résultats des investigations
43
III.1.1. Identification des
enquêtés
44
III.1.1.1. Répartition des
enquêtés selon le sexe et l'âge
44
III.1.1.2. Etat civil
45
III.1.1.3. Taille de ménage
45
III.1.1.4. Niveau d'étude des
enquêtés
46
III.1.1. 5. Profession principale actuelle
47
III.2. Par rapport au foncier urbain et la
législation foncière
47
III.3. Mécanismes d'occupation spatiale au
quartier Mitendi
49
III.3.1. Période d'arrivée au quartier
Mitendi
50
III.3.2. Provenance géographique des
enquêtés
51
III.3.3. Statut d'occupation et mode d'occupation
parcellaires
53
III.4. Aspect de la dynamique de l'habitat
54
III.4.1.2. Morphologie de l'habitat ou des
constructions
56
III.4.2. Période et durée de
constructions
57
III.4.3. Modification de l'habitat
58
III.5. Fonctionnalité et structure de
l'habitat
59
III.5.1. Fonction de l'habitat
59
III.5.2. Structure interne de l'habitat
59
III.5.2.2. Structure interne de logement
61
III.5.2.2.1. Nombre des pièces par
logement
61
III.6. Appréhension cartographique de la
dynamique
63
3.6.1. Documents d'analyse et
d'interprétation
63
III.6.2. Interprétation des documents
64
Conclusion partielle
66
CHAPITRE QUATRIEME : IMPACT DE LA DYNAMIQUE DE
L'HABITAT SUR LA PHYSIONOMIE DU QUARTIER MITENDI ET PROPOSITIONS
D'AMENAGEMENT
67
IV.1. Evaluation de l'impact
67
IV.1.1. Sur le plan de la typologie de l'habitat
67
IV.1.2. Sur le plan des équipements et
infrastructures
69
IV.1.3. Sur le plan de la densification physique et
humaine dans les parcelles
70
IV.1.4. Sur le plan de l'aménagement de
l'espace
70
IV.2. Proposition des pistes d'aménagement de
l'espace dans le quartier Mitendi
73
IV.2.1. Etat de lieu et bilan critique
73
IV.2.2. Proposition des pistes
d'aménagement
74
Conclusion partielle
76
CONCLUSION GENERALE
77
BIBLIOGRAPHIE
79
ANNEXES
82
|