UNIVERSITÉ
CATHOLIQUE DU CONGO
FACULTÉ DE COMMUNICATIONS SOCIALES
KINSHASA
BP 1534
KINSHASA - MONT NGAFULA
« L'IMAGE DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO A
TRAVERS LE NATION BRANDING.
ANALYSE DU SPOT PUBLICITAIRE « RDC, TERRE DE TOUS
LES TRESORS »
Christopher MAFINGA GITHO
Master 2 C.O.E
Option : Communication des
Organisations et Entreprises
Mémoire présenté et
Défendu en vue de l'obtention du grade de Licencié (Master/LMD)
en Communications Sociales
Directeur : Professeur Abbé Paul
NZINGA
|
Année Académique :
2018-2019
ÉPIGRAPHE
L'Afrique écrira sa propre histoire, et elle sera
au Nord et au Sud du Sahara, une histoire de gloire et de
dignité.
Patrice Emery LUMUMBA
IN MEMORIAM
À mon défunt père, Christophe
MAFINGASWANA dont l'art oratoire et d'habile écrivain n'ont cessé
de m'impressionner. Puis-je être meilleur que lui !
DÉDICACES
À ma mère, Ruth KUMAMAMASIYA, sa
détermination et son sens du sacrifice, pour le bien être de sa
progéniture ont toujours fait l'objet de mon admiration.
À mes soeurs Happyness, Grâce, Sainthia, Laure
MAFINGA, mon beau-frère Deo ETUMOLE et ma nièce Hosanna, des
soutiens indéfectibles lors des moments capitaux de la vie.
Au Docteur Denis MUKWEGE, prix Nobel de la paix 2018 et
fierté nationale.
REMERCIEMENTS
La rédaction de ce mémoire qui sanctionne notre
deuxième cycle de formationau sein de la Faculté des
Communications Sociales de l'Université Catholique du Congo, a
été une période d'étude intensive, de recherche et
d'analyse. Durant cette période, nous avons reçu de l'aide et du
soutien de nombreuses personnes que nous avons l'impérieux devoir de
remercier.
Nos premiers regards d'attention se tournent vers le Dieu
Tout-Puissant qui s'est révélé être un Père
responsable durant notre cursus académique.
Nous voudrions sincèrement remercier le professeur
AbbéPaul NZINGA, qui a accepté de diriger notre mémoire en
nous prodiguant des conseils et des orientations utiles pour l'aboutissement de
cette oeuvre. Qu'au travers lui, tout le corps professoral de
l'Université Catholique du Congo notamment celui de la Faculté
des Communications Sociales, reçoive notre reconnaissance pour la
formation reçue.
Notre profonde et sincère gratitude va droit au pasteur
Marcello Jérémie TUNASI dont les conseils et les orientations
pour notre conduite dans la société ont été d'une
aide incontournable pour tenir jusqu'à ce jour.
Christopher MAFINGAGITHO
SIGLES
ETABRÉVIATIONS
ANAPI : Agence Nationale pour la Promotion des
Investissements
CEEAC : Communauté Economique des Etats de l'Afrique
Centrale
CEPGL : Communauté Economique des Pays des Grands
Lacs
COE : Communication des Organisations et des Entreprise
CS : Communications Sociales
FNLC : Front de LibérationNationale du Congo
Ibid. : Ibidem
Id. : Idem
IDE : Investissements Directs Etrangers
MVE : Maladie à Virus Ebola
OCDE : Organisation de Coopération et
deDéveloppement Economiques
OHADA : Organisation pour l'Harmonisation en Afrique du Droit
des Affaires
ONU : Organisation des Nations Unies
Op. cit : Operecitato
OUA : Organisation de l'Union Africaine
RCD : Regroupement Congolais pour la Démocratie
RDC : République Démocratique du Congo
SADC : Communauté pour le Développement de
l'Afrique Australe
UA : Union Africaine
UCC : Université Catholique du Congo
LISTE DES TABLEAUX
Tableau 1: Conflits en RDC
3
Tableau 2 : Indice de perception de la corruption en
RDC
63
Tableau 3 : Techniques d'analyse de contenu
sémiotique
70
Tableau 4 : Plan d'expression de l'analyse du spot
publicitaire
76
Tableau 5 : Analyse SWOT de la RDC
84
Tableau 6 : Plan de Communication Corporate pour
l'image corporate de la RDC
90
Tableau 7 : L'application de Nation branding dans
le spot
LISTE DES ENCADRES
Encadré 1 : Dimensions du Soft Power
3
Encadré 2 Hexagone du Nation
branding
25
Encadré 3 : Denis Mukwege en point de
presse le 11 décembre 2018 à Oslo, en Norvège
52
Encadré 4 : Ancienne coiffe Léga,
Composée de tressage de raphia, cauris, perles, poils
d'éléphant
58
Encadré 5 : Ressources naturelles en
République démocratique du Congo: production (quantité et
valeur):
61
INTRODUCTION
GÉNÉRALE
0.1. CONSTAT DE
DÉPART
Avant d'entreprendre notre projet de recherche, il nous a
été donné de constater qu'actuellement, les nations
commencent à utiliser des méthodes de branding pour être
mieux perçues.
L'année 1989 a été
considérée par des nombreux économistes comme le
début d'une nouvelle ère de mondialisation, cette ère a
été introduite par la chute du mur de Berlin, l'effondrement de
l'Union Soviétique, la transition vers la démocratie et
l'économie de marché dans la plupart des pays de l'Europe de
l'Est, ces facteurs ont changé les affaires internationales pour
toujours1(*).
Le monde actuel est donc devenu un énorme marché
unique2(*).
L'intensification de la mondialisation a conduit à une concurrence
accrue entre les États qui doivent constamment relever les défis
créés par ce processus afin de se maintenir sur le marché,
ce défi serait donc de trouver un point clé pour
différencier une nation d'une autre pour s'imposer sur le marché
et générer la prospérité3(*).
Depuis les années 1990, une nouvelle phase s'est
présentée dans le contexte de la mondialisation, il s'agit du
concept marque pays, en anglais nation branding. De plus en plus, les
nations ont commencé à se concentrer sur la promotion de leur
image.
Aujourd'hui, la mondialisation a transformé le monde en
une expérience de marché unique. Tant de barrières
mondiales ont été abaissées pour paver la voie au commerce
libéralisé, à la transaction commerciale et
internationale, à l'interaction sociale (groupes et individus) et
d'autres possibilités incroyables. La mondialisation soutient un
développement constructif pour l'humanité et est
considérée comme étantle moteur de la
prospérité mondiale. Cependant, elle a également
créé une agitation intense et une compétition entre les
nations, plus particulièrement en se bousculant pour des
opportunités économiques. Aujourd'hui, la plupart des nations
font des efforts pour refléter une image favorable qui peut
générer une perception positive du reste du monde4(*).
Nous comprenons que c'est la mondialisation qui a
influencé l'utilisation du nation branding5(*) où les nations sont
considérées comme des produits dans un marché global.
Ainsi, pour chercher à modifier la perception qu'ont se fait d'unpays,
il doit suffisamment communiquer sur ce qu'il est et sur ce qu'il fait,
c'est-à-dire miser sur lenation branding6(*).
L'image de marque et la réputation d'un pays,
c'est-à-dire l'idée que le public se fait d'un pays, sont
primordiales pour les relations politiques et commerciales dudit pays7(*).
L'amélioration de la réputation d'un pays
implique un haut niveau d'exigences dans plusieurs domaines, tels que la
politique environnementale, le respect des droits de l'Homme et de la
sécurité juridique, la relation avec d'autres pays dans les
domaines académiques et culturels. Pour ce, il doit avoir lieu d'un
engagement des institutions multilatérales et la coordination efficace
entre différents acteurs du nation branding qui sont le
gouvernement, la société civile, l'administration puis toutes les
institutions publiques et privées impliquées, raison pour
laquelle toute stratégie de communication destinée à
séduire l'opinion publique étrangère doit se faire sur la
base d'un large consensus entre tous les acteurs cités
précédemment8(*).
Il est fréquent de trouver des sites web officiels dont
le contenu est exclusivement pour la promotion de l'image d'un pays comme
www.brandsa.com,
www.brandkorea.com,
www.merkur.lu, soit des magazines toujours dédiés à la
promotion de l'image de la nation comme le magazine de la Chambre de Commerce
du Luxembourg « Merkur »9(*), soit des agences de communication
spécialisées en nation branding notamment le Conseil
International du marketing d'Afrique du Sud créé en 2002, le
Conseil présidentiel sud-coréen sur l'image de marque nationale
créé en 2009, l'Association Marocaine du Marketing et de la
Communication, créée en 2013, cette dernière travaille
pour la Marque Maroc dans le but de la décortiquer et imaginer des
outils pour l'institutionnaliser, l'harmoniser et la faire rayonner, cette
association est penchée bien évidemment sur le nation
branding10(*).
Il existe actuellement 1172 contributions scientifiques qui
ont été publiées entre 1976 et 2016 au sujet du nation
branding11(*), ce qui
montre l'importance du sujet dans le milieu scientifique.
Les sciences de la communication utilisent des acquis de
nombreuses autres disciplines, elles sont donc interdisciplinaires, « les
sciences de la communication élaborent depuis une quarantaine
d'années des savoirs, traversant toutes les activités humaines
qui permettent d'aborder les questions les plus brûlantes de nos
sociétés12(*)». En Sciences de l'Information et de la
Communication, lenation brandingn'est finalement rien d'autre que la
tentative d'influencer dans un sens positif l'opinion publique nationale et
internationale, en essayant de canaliser les multiples flux d'information
émanant d'un pays dans un effort de communication plus
structurée13(*).
Lenation branding noue ainsides liens avec les
sciences de l'information et de la communication au niveau du premier objectif
ou première dimension de la communication corporate qui consiste
à faire connaître.
0.2. PROBLÉMATIQUE
La façon pour une nation d'acquérir une
meilleure réputation est de communiquer.
L'image institutionnelle ou de marque d'une nation est mieux
appréciée si elle est tissée comme un récit autour
de ses célèbres produits, services ou attributs à l'instar
de la samba au Brésil, du reggae en Jamaïque, des produits
technologiques du Japon, de la passionnante vie sauvage au Kenya, de la
merveilleuse nature en Ouganda ou du mysticisme au Tibet14(*).
Par ailleurs, nous voyons des pays dont l'image était
mal perçue, à l'instar de l'Espagne, qui jadis avaient un tableau
sombre à cause des années de la dictature de Francesco Franco
mais qui est devenu selon certains chercheurs de l'image de marque nationale,
l'un des cas les plus réussis de repositionnement d'une marque
nationale. Ceux-ci disent que la transformation a eu lieu suite au processus de
branding qui a commencé avec une campagne de communication touristique
lancée en 1982 à l'occasion de la coupe du monde de football
tenue en Espagne, cette campagne a fortement misé sur le
tourisme15(*).
Bref, le pays doit communiquer afin de valoriser le capital
immatériel en mettant en avant plan ses atouts intrinsèques.
Dans le cas de la RDC, pendant deux jours, soit du 24 au 25
septembre 2015, s'était tenu le Forum de l'Innovation de
Kinshasa16(*),
initié par l'ancien ministre de la Communication et des Médias,
Lambert Mende, qui avait réuni des intellectuels, universitaires,
acteurs des médias, leaders d'opinion et membres de la
société civile, des hommes de médias, des acteurs
étatiques et non étatiques concernés par la
thématique du Forum, à savoir le nation branding.
Le Forum a également constaté
premièrement le déficit de communication, ce sont les
étrangers qui parlent et écrivent le plus sur le RDC et le
discours est souvent biaisé, puis deuxièmement la mauvaise image
perçue de la République Démocratique du Congo à
l'extérieur. Cette image est reliée à un pays
continuellement en guerre comme écrite dans la Lettre datée du 23
mai 2016, adressée au Président du Conseil de
sécurité par le Groupe d'experts sur la République
Démocratique du Congo17(*), ladite lettre contient le rapport sur la situation
qui prévaut à l'Est du pays, voici son introduction :
« Bien que les Forces armées de la
République démocratique du Congo (FARDC) aient mené sans
relâche en 2015 des opérations militaires contre les groupes
armés étrangers et locaux dans l'est de la République
démocratique du Congo, ces groupes continuent de contrôler
certaines parties du territoire et de tirer parti des ressources naturelles. Il
n'y a pas eu de vaste mouvement de rébellion contre le Gouvernement et
de nombreux groupes armés se sont morcelés tout en voyant leurs
effectifs diminuer. Les conditions de sécurité ne se sont
toutefois guère améliorées pour les civils dans l'est du
pays18(*). »
À côté de ce rapport, il y a encore les
écrits des médias internationaux qui font état des
violences en République Démocratique du Congo tels que les
articles parus dans le site d'information sur les relations internationales,
Council on Foreign Relations, l'article, Global Conflictthisweek :
violence in the DemocraticRepublic of Congo comprend ces
termes :« La faiblesse de la gouvernance et la prévalence
de nombreux groupes armés ont soumis les civils congolais à des
viols et à des violences sexuelles généralisés,
à des violations massives des droits humains et à une
pauvreté extrême19(*) »,ou encore l'article the Inside story of
emergencies qui comporte ces termes : « Dans la
région du Kasaï méridional, en République
Démocratique du Congo, les fosses communes et les massacres de 2017 ont
laissé place à une insécurité
générale marquée par le banditisme, les exactions
militaires et, après deux ans de mauvaises récoltes, la faim et
la malnutrition20(*) », l'article de presse, FromAfrica in
transition, Africa Program and U.SInterest a publié les noms de certains
dirigeants de la RDC qui figurent sur la liste des sanctions du
département de Trésor Américain21(*), c'est aussi l'image d'un pays
en proie avec le virus Ébola qui décime les peuples, au 28
août 2018, soixante-quinze personnes étaient
décédées lors de la dernière flambée
épidémique, d'autres étant attendues, certaines zones
étaient restées inaccessibles en raison du conflit. Avec des
installations sanitaires et des soins médicaux médiocres, ainsi
qu'un déficit de financement de 333 millions de dollars, les camps de
réfugiés congolais déplacés, dont certains abritent
près de 70 000 personnes, sont devenus un terrain propice à
Ébola22(*).
Les médias nationaux quant à eux brossent aussi
un tableau sombre de la RDC, lorsque nous entrons le mot RDC sur le site
Google, le premier résultat de recherche est : « Au moins
sept personnes tuées dans deux attaques dans le territoire de
Beni », ceci est l'article d'un média congolais,
Actu.cd23(*). Le Brand
Index qui est un classement des pays dans le monde en 5 dimensions dont la
méthodologie de l'indice par pays est basée uniquement sur le
volume de recherche dans chacune des 5 dimensions classe la RDC dans
l'échelle mondiale au 162ème rang en terme
d'investissement, au 153ème rang en terme de tourisme, au
196ème rang en terme d'exportation, au
213ème rang en terme de talent et au 182ème
place en terme de proéminence24(*).
Loin de faire du Congo bashing sans fondement, ces
différentes sources montrent la mauvaise image dont souffre la RDC
à l'extérieur, et elles ne proviennent pas seulement des
médias internationaux, des médias nationaux aussi. Il faudrait
donc combler le déficit en communication et améliorer l'image
extérieure de la RDC,ce quiestde l'objectif de l'Agence Nationale de
Promotion des Investissements, ANAPI en sigle, instituée pourmobiliser
les opérateurs économiques tant nationaux et internationaux pour
venir investir en RDC, c'est dans ce cadre, qu'elle a réalisé
dans le domaine de la communication, plusieurs spots publicitaires et la
dernière en date est « RDC, terre de tous les
trésors ».
À la lumière de cette observation, la question
principale de notre problématique est la suivante : Quelleimage, la RDC
veut-elle transmettre ? Puis comment la République
Démocratique du Congo est-elle perçue ? C'est à ces
questions que nous tenterons de répondre tout au long de ce travail.
0.3. HYPOTHÈSE
Nous sommes partis de l'hypothèse que la RDC, au vu du
récent spot publicitaire de l'Agence Nationale de Promotion des
Investissements : « RDC, terre de tous les
trésors » et les différents brochures de ladite agence,
a souvent mis en avant plan ses minerais, sa réserve écologique
et sa position géostratégique dans la région des Grands
Lacs par contre l'image perçue de la République
Démocratique du Congo est celle d'un pays continuellement en conflit,
aux prises avec diverses maladies actuellement la maladieà
virusÉbola ainsi quela corruption à en voir plusieurs
publications sur la RDC notamment au travers les différents rapports et
écrits.
0.4. CADRE
THÉORIQUE
Dans l'objectif d'éclairer notre réflexion, nous
nous appuierons principalement sur la théorie du Nation
branding :La théorie du Nation
branding ou l'hexagone du nation branding telle que
présentée par Simon ANHOLT dans l'ouvrage : Construire
une nouvelle justice25(*). Dans ce livre, il développe la théorie
de l'hexagone de marque nationale qui comprend six dimensions de la marque
nationale : le tourisme, les exportations, la gouvernance, l'investissement et
l'immigration, la culture et le patrimoine, et les gens. L'ensemble de ces
composantes forment l'image d'une nation.
0.5. RAISON DU CHOIX ET
INTÉRÊT DU SUJET
Notre option pour lenation branding est dictée
par son importance dans ce vingt et unième siècle qui est celui
de la mondialisation et que les pays, se retrouvant dans un marché
global, ont besoin de communiquer pour être mieux perçu.
En outre, sur le plan personnel, ce mémoire nous
permettra d'acquérir une vue d'ensemble du phénomène
dunation branding, et de l'aborder plus concrètement dans le
contexte congolais.
Par ailleurs, mû d'un sentiment patriotique et d'un
devoir civique comme recommandé lors des assises du Forum de
l'Innovation de Kinshasa, nous tenterons au terme de cette recherche à
suggéreraux gouvernants de la RDC, des pistes de solution pour mieux
communiquer, ainsi améliorer son image extérieure.
0.6. DÉLIMITATION DU
SUJET
Afin de mieux appréhender notre travail et
éviter toute digression, notre thème porte sur lenation
branding qui noue des liens avec la communication corporate jadis
appelée communication institutionnelle. Nous limiterons notre analyse,
du point de vue de l'espace, à la République Démocratique
du Congo, et nous nous intéresserons, du point de vue temporel, à
sa communication au travers l'ANAPI d'avril 2019 jusqu'en juin2019.
Le choix de l'ancrage spatial « ANAPI »
rappelle de l'importance stratégique de cette institution dans la
communication de l'image voulue de la RDC. La limitation à la
période de d'avril 2019 jusqu'en juin2019se justifie par le fait que les
analyses contenues dans ce travail couvrent la période allant de la
sortie du spot publicitaire en avril 2019 jusqu'en juin2019, date à
laquelle nous avons arrêté nos enquêtes.
0.7. MÉTHODES ET
TECHNIQUES
Toute recherche ou application de caractère
scientifique dans les sciences en général, doit comporter
l'utilisation des procédés opératoires rigoureux, biens
définis, transmissibles, susceptibles d`être appliqués
à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés au genre des
problèmes et des phénomènes en causes. Ce sont des
méthodes et techniques.
Nous utiliseronsl'analyse de contenu sémiotique duspot
publicitaire : « RDC, terre de tous les
trésors », à travers la technique de la
hiérarchie sémiotique de Louis Hjelmslev, complétée
par la technique d'observation documentaire, la technique d'entretien
etl'analyse SWOT.
0.8. DIVISION DU TRAVAIL
En dehors de l'introduction et de la conclusion
générales, notre travail comptera essentiellement trois
chapitres.
Le premier portera sur les fondements conceptuels,
théoriques et méthodologiques de l'étude. Les concepts
à opérationnaliser sont notamment ceux de l'image, l'image en
communication, la publicité institutionnelle et les
stéréotypes.
Le deuxième chapitre présentera la
République Démocratique du Congo en fonction de ses
différentes composantes notamment les six aspects du Nation
branding : le tourisme, l'exportation, l'investissement, la
gouvernance, la culture les gens. Puis il s'attèlera aussi à
rendre les trois dimensions de l'image perçue de la RDC.
Enfin, le troisième chapitre appliquera le protocole
méthodologiqueafin d'éprouver notre hypothèsepuis va
donner des suggestions et des recommandations pour l'amélioration de
l'image de la RDC.
CHAPITRE I : CADRE
CONCEPTUEL, THÉORIQUE ET MÉTHODOLOGIQUE
Le premier chapitre de notre travail est consacré
à la présentation des cadres conceptuel, théorique et
méthodologique de base, exploités dans le travail.
Aussi, ledit chapitre sera subdivisé en trois sections,
la première présentera les concepts qui s'invitent dans cette
étude. La seconde se penchera sur le cadre théorique qui donne
à notre étude, toute sa scientificité. Enfin, la
dernière se focalisera sur le cadre méthodologique.
SECTION I : APPROCHE
CONCEPTUELLE
Notre première section va examiner la portée des
différents concepts ayant trait à notre étude en
l'occurrence : l'image, l'image en communication, la publicité
institutionnelle et les stéréotypes.
1.1.1. La Notion d'image
Le terme image a pour origine le latin imaginem,
accusatif d'imago, dont l'équivalent grec est icône. Le
terme est attesté au XIème siècle sous la forme
d'imagene.
À travers les définitions classiques de l'image,
nous avons la définition de Robert : l'image « est la
reproduction d'un objet par l'intermédiaire d'un système optique,
elle est également ce qui évoque une
réalité. » Nous prenons également cette
définition, « l'image est la représentation d'une
perception ou l'impression antérieure, en absence de l'objet qui lui
avait donné naissance. L'image est la façon selon laquelle chaque
individu perçoit la réalité tant du point de vue physique
que psychologique. »26(*)
D'après Jean-Marc Décaudin, l'image est
l'ensemble des représentations rationnelles et affectives
associées par une personne ou un groupe des personnes à une
entreprise, une marque ou un produit27(*).
L'image peut être également prisecomme la
représentation physique et mentale de la perception d'un objet ou d'un
évènement, susceptible de subsister à travers l'espace et
le temps, et d'être récréée par
l'évocation28(*).
Il modélise le processus de formation de l'image en
trois phases :
- La première phase consiste à exprimer le
processus de la perception de l'image par le sens. Afin que le stimulus soit
saisi par les organes de sens, il faut qu'il fasse l'objet d'attention de la
part du sujet.
- Cette attention est principalement fonction de trois
critères : les caractéristiques physiques du stimulus, les
attentes et les intérêts.
- La deuxième phase c'est la manière dont
l'image est décodée par le cerveau. Le stimulus est
traité, décodé et interprété.
- La troisième phase consiste en l'évocation,
émettre un jugement, exprimer son opinion, avoir un sentiment à
propos de la réalité à laquelle il a été
confronté et qu'il a perçu dans un espace-temps
antérieur29(*).
L'image est une donnée subjective liée à
la perception propre de chaque être humain30(*) et appartient au domaine
psychologique. Elle est liée à l'imagination et renvoie à
l'apparence visible dans l'esprit de l'individu, à la
représentation.
Une image bonne ou mauvaise n'est pas définitive, elle
évolue au fil du temps. Elle n'est pas non plus universelle, ce qui
justifie qu'elle varie en fonction du public considéré31(*).
À la lumière de toutes ces
définitions, nous appréhendons le concept d'image comme
étant une construction ou une représentation mentale d'un
individu sur un objet, une personne ou un lieu selon son background, l'ensemble
des connaissances que la personne a ou qu'elle a entendu. Et dans le cadre de
notre travail, l'image est cette représentation mentale ou la perception
que l'individu se fait d'un lieu selon ses connaissances ou les
stéréotypes qu'il a de ce lieu. Si cette image souffre d'une
mauvaise représentation, elle doit être changée puis
être entretenue chaque jour afin de s'améliorer dans la perception
du citoyen de ce lieu et de l'étranger.
1.1.1.1. La Notion d'image en
Communication
L'image est un concept très riche qui
bénéficie de l'attention et de l'intérêt de
plusieurs disciplines. Dans le cadre de notre recherche et dans ce point-ci,
nous appréhenderons l'image selon la conception en Sciences de
l'Information et de la Communication.
Lucien Sfez lie fondamentalement la notion de l'image
à la communication. Il fait allusion à l'objet tel que
représenté ou qu'il se présente pour une
compréhension. Cet auteur précise d'ailleurs que l'image
constitue à la fois un objet et un outil que l'on retrouve dans la
plupart des grands systèmes de communication. Et il
précise qu'en ce qui concerne l'entreprise, il existe deux sortes
d'images : l'image d'entreprise et l'image de marque32(*).
En évoquant l'image d'une entreprise, Philippe Morel
parle de la représentation qu'en a le public à travers
différents signes que celle-ci émet. Elle est à la fois
l'élément le plus tangible et qui a la plus forte persistance.
Philippe Morel précise que l'image d'entreprise comporte quatre
connotations : institutionnelle, professionnelle, relationnelle et affective.
Selon lui, lorsqu'on parle d'image d'entreprise, on inclut l'image de marque et
l'image du produit. Une bonne image différencie l'entreprise de ses
concurrents et favorise le dialogue avec les publics de l'entreprise en
établissant un a priori.
Quant à Lucien Sfez, comme vu ci-haut, il distingue
l'image d'entreprise à l'image de marque33(*).
Il existe une troisième sorte d'image d'entreprise qui
a paru dans la suite : l'image d'employeur ou image RH ou encore l'image de
l'entreprise comme employeur, c'est-à-dire son image aux yeux de ses
collaborateurs (actionnaires, salariés et volontaires), présents
et futurs. Cette troisième typologie d'image fait partie de la
communication de recrutement. La communication de recrutement est devenue
aujourd'hui une composante essentielle de la communication globale des
entreprises ou des organisations, au même titre que leur communication
produit (image de marque) et leur communication institutionnelle (image
institutionnelle).
Jacques Lendrevie et Bernard Bronchard voient l'image
de l'entreprise (de marque ou produit, institutionnelle et employeur) comme un
ensemble des signes, des représentations et des associations
attachées par l'individu à un produit, à une marque,
à un individu, à une entreprise34(*).
De ce qui précède, il ressort que l'image de
l'entreprise n'existe pas en tant que telle. Il serait plutôt mieux de
parler des images de l'entreprise. On en distingue généralement
trois : voulue, perçue et réelle, auxquelles s'ajoute trois
autres : transmise, possible et crue35(*).
1.1.1.1.1. L'image voulue - souhaitée -
idéale
Il s'agit de la perception ou de la représentation
qu'on souhaite donner à un produit ou à une marque auprès
de telle catégorie du groupe.
C'est ce que l'entreprise souhaite transmettre
à ses différentes cibles grâce aux techniques de
communications. Il est question du positionnement souhaité par
l'entreprise : exprimer par la volonté d'avoir une image haut de gamme
par exemple. Ceci oriente le public à percevoir une seconde image.
1.1.1.1.2. L'image perçue ou subjective
C'est la perception, à un moment donné
de la marque ou du produit par tout le public ou par une certaine
catégorie de personnes. C'est celle que reflète
l'opinion, celle que se font les publics cibles de l'entreprise ou de
l'organisation après avoir reçue les techniques de communications
utilisées par cette dernière.Même si la RDC a
communiqué, les stéréotypes sont tellement ancrés
que parfois vouloir parler de la bonne image de la RDC revient à
prêcher dans le désert.
Elle prend en compte la perception, l'analyse et la
compréhension du message par la cible. En d'autres termes, c'est le
résultat de l'action de communication. La perception de l'image a
tendance à transmettre ou à communiquer une autre couleur
d'image.
1.1.1.1.3. L'image transmise ou projetée
C'est la traduction de l'image voulue à travers
les techniques de communications utilisées. À ce niveau,
l'entreprise communique de telle sorte à faire passer le message
à la cible. Pour toucher la cible souhaitée, par exemple, une
institution pourra sponsoriser une compétition afin de cultiver une
image de meilleure qualité.
La distinction de ces différentes sortes d'image q pour
finalité de ressortir une image distinctive.
1.1.1.1.4. L'image possible
Elle prend en compte les facteurs extérieurs qui
peuvent jouer un rôle dans la perception de l'image voulue : le domaine
d'activité de l'entreprise ou organisation, les forces et faiblesses des
principaux concurrents, les courants socioculturels, les
événements économiques, sociaux et politiques des pays
dans lesquels l'entreprise ou l'organisation intervient, etc.
1.1.1.1.5. L'image crue
Il s'agit de l'image qu'on croit avoir auprès
d'une catégorie de gens. C'est à ce niveau que
démarre le processus de la création ou construction de l'image
car elle détermine l'identité de l'entreprise.
1.1.1.1.6. L'image réelle ou objective
Toute la difficulté réside dans la
cohérence de toutes ces images. L'exercice principal de la
communication institutionnelle consiste à les rapprocher les unes des
autres et à réduire les décalages entre
réalité et perception. Toutes ces images forment l'image
réelle ou objective de l'entreprise.
In fine, l'image d'une organisation est la somme de ses
différentes images.
1.1.1.2. Les objectifs de
communication découlant de chaque typologie d'image
Nous ne pouvons parler des objectifs de communication
liés à l'image sans toutefois rappeler les 4 objectifs
généraux de communication :
- Cognitif (faire connaître ou faire savoir),
- Acceptatif (faire adhérer les publics à la
vision de l'entreprise),
- Affectif (faire aimer),
- Conatif (faire agir).
L'image voulue est la définition des objectifs de
communication qui doivent contribuer à la réussite des objectifs
stratégiques de l'entreprise.
L'image perçueest le résultat effectif de la
stratégie et des plans de communication, leur impact réel sur
chacune des cibles visées.
L'image projetée ou transmise est un audit des actions
de communication et de leur adéquation aux objectifs fixés.
On distingue généralement deux autres objectifs
de communication liés à l'image :
- Un objectif de notoriété qui
tend à renforcer la connaissance de l'entreprise, de ses
activités, produits et services (image de marque);
- Un objectif de nature plus
institutionnelle, incluant l'image institutionnelle et l'image
d'employeur ou image RH.
Reprenant les trois sortes d'image, en l'occurrence,
l'image de marque, l'image corporate (institutionnelle) et l'image employeur
(RH), nous optons pour notre mémoire, de nous appesantir sur l'image
corporate de la République Démocratique du Congo. Le corporate
vise donc les actifs immatériels stratégiques que sont l'image et
la réputation. Il désigne également la communication
où l'entreprise parle d'elle-même, de son identité, de sa
mission et de ses valeurs et se présente comme personne morale,
au-delà de ses produits et services qu'entend valoir l'image de marque.
Etant donné que la République Démocratique du Congo ne
peut être assimilée à une entreprise qui emploie les
ouvriers, nous ne nous attèlerons pas à aborder l'image employeur
ou ressources humaines (RH).
L'image en communication dans notre entendement, est
cette représentation qui vient se placer dans le mental du
récepteur lors de la transmission du message ou l'idée mentale
que se fait une personne sur un objet, dans notre contexte de la nation
congolaise et cette idée est la conséquence de ce qu'il a entendu
dire ou lu sur cet objet.
1.1.2. La Publicité
institutionnelle ou corporate
C'est l'utilisation des techniques publicitaires et des
médias de masse pour promouvoir l'imaged'une entreprise ou, plus
généralement, d'une organisation.
Ceci est un outil privilégié de la communication
corporate et les 2(deux) termes se confondent souvent. Elle se distingue de la
publicité commerciale par son objet qui est l'entreprise en tant
qu'institution et est transversale à celle-ci. Elle n'a pas pour
mission de vendre des produits, mais bien d'affirmer les valeurs de
l'entreprise, sa mission, sa vision36(*).
1.1.3. Les
Stéréotypes Culturels
Selon le Robert, un stéréotype est une opinion
toute faite et réduisant les particularités37(*).
Dans notre introduction, nous avons mentionné que la
République Démocratique du Congo « souffre » encore
d'une image perçue peu rassurante auprès de la communauté
internationale et, plus précisément, auprès des
investisseurs d'étrangers38(*).
L'image d'un pays est liée à la question des
stéréotypes, qui ont un impact majeur de concevoir la marque de
la nation. L'image du pays ou la réputation d'un pays peut être
entièrement le résultat de stéréotypes, surtout si
celui-ci n'essaye pas de les gérer et de guider les consommateurs vers
une perspective positive. Et dans notre cas d'étude, la RDC souffre de
plusieurs images négatives comme citées dans notre
problématique notamment le virus Ébola, la guerre, le viol, la
corruption, etc...
Certains ont tendance à se faire une idée d'un
lieu basé sur des stéréotypes, surtout si ce lieu est
nouveau pour eux. Les stéréotypes d'un pays peuvent être
créés d'une façon imprévue ainsi le terme
stéréotype est synonyme avec
généralisation39(*)et la plupart des stéréotypes sont
exagérés et montrent plutôt le côté
négatif d'un lieu, en ignorant ce qui est positif40(*), cette pensée concorde
avec la réalité sur l'image de la RDC car l'extérieur a un
ensemble généralisé de la RDC et est fixé sur le
côté négatif telle que l'insalubrité urbaine,
l'analphabétisme de la population, la corruption, etc. et minimise
jusqu'à nier les potentialités et atouts intrinsèques dont
regorge la RDC.
SECTION 2 : CADRE
THÉORIQUE
Le cadre théorique nous sert de toile de fond d'analyse
de notre problématique. Il est le fil conducteur qui met en relief
l'approche du travail, le cadrage du sujet méthodologique visant
à schématiser une situation déterminée de
communication. Nous utilisons comme cadre théorique, le
« Nation branding » en donnant les informations
surson auteur, le moment de sa création, les différentes
écoles, son évolution, les fonctions, son application en
communication et son application dans notre travail.
1.2.1. Auteur (Vie et
OEuvres)
Comme présenté dans la jacket de son
livre41(*), Simon Anholt
est le premier à avoir usité le terme « Nation
branding », ainsi est-il la principale autorité en
matière de gestion de l'identité et de la réputation
nationales. Il est Conseiller du gouvernement britannique en diplomatie
publique, il a également conseillé les gouvernements des
Pays-Bas, de la Jamaïque, de la Tanzanie, de la Corée du Sud, de la
Suède, du Botswana, de la région de la mer Baltique, du Bhoutan,
de l'Équateur, de la Nouvelle-Zélande, de la Suisse et de la
Slovénie, il a également conseillé des organisations
internationales, notamment les Nations Unies, le Forum économique
mondial et la Banque mondiale. Il est membre du Parlement européen de la
culture et rédacteur en chef fondateur du journal trimestriel Place
Branding and Public Diplomacy. Ses livres incluent Another One Bites The Grass
; Brand New Justice (qui traite du rôle des marques dans le
développement économique) et Brand America (qui illustre la
montée et la chute de la réputation de l'Amérique). Il est
également co-auteur de BeyondBranding, de The Economist's Brand et de
Branding, Heritage and Identity and Destination Marketing. Il est le fondateur
des indices Anholt Nation Brands et City Brands.
Il insiste sur le fait que les pays doivent communiquer de
manière honnête sur leurs atouts et non pas masquer les
difficultés et les choses qui restent « encours ».
Outre le fait d'avoir lancé le terme
« nation branding », Simon Anholt a
contribué dans cette théorie en développant le Nation
Brands Index SM (NBI) en 2005 pour mesurer l'image et la réputation des
nations du monde et pour suivre leurs profils lorsqu'ils montent ou
descendent.
Les variables prises en comptes sont au nombre de 6 :
exportations, Gouvernance, Culture et patrimoine, Population, Tourisme,
Investissement et immigration.
L'autre contribution de Simon Anholt est l'indice des bons
pays, élaboré par ce dernier et construit par le Docteur Robert
Govers. Il est composé de 7 catégories, chacune comprenant
différents aspects :
1. Science et technologie : étudiants internationaux,
exportations de revues, publications internationales, prix Nobel et brevets.
2. Culture : exportations de biens créatifs,
exportations de services créatifs, UNESCO, liberté de circulation
et liberté de la presse.
3. Paix et sécurité internationales : troupes de
maintien de la paix, arriérés de contributions aux budgets de
maintien de la paix des Nations Unies, conflit violent international,
exportations d'armes et sécurité sur Internet.
4. Ordre mondial : dons de charité,
réfugiés accueillis, croissance démographique et signature
des traités de l'ONU.
5. Planète et climat : réserve de
bio-capacité, exportations de déchets dangereux, émissions
de polluants organiques de l'eau, émissions de CO2 et autres
émissions de gaz à effet de serre.
6. Prospérité et égalité :
commerce ouvert, volontaires des Nations Unies à l'étranger,
taille du marché du commerce équitable, sorties d'IED,
développement.
7. Santé et bien-être : aide alimentaire,
produits pharmaceutiques, excédents volontaires, aide humanitaire et
saisies de drogue.
De cette classification, une autre manière
d'évaluer l'image de marque d'une nation a été
lancée par Portland Communications en juillet 2015, est le classement
«Soft Power»42(*). Le classement Soft Power 30 est basé sur
un indice composite qui analyse la force des actifs de Soft Power à la
disposition des pays. Ce nouveau classement est décrit comme «
l'image la plus claire à ce jour » par Joseph Nye, qui a
développé la notion du pouvoir discret.
Encadré 1:
Dimensions du Soft Power
Le classement est mesuré grâce à six
catégories :
1. Gouvernement : elle (cette variable) mesure l'engagement en
faveur de la liberté, des droits de l'homme, de la démocratie et
de la qualité des institutions politiques ;
2. Culture : elle représente la portée mondiale
et l'attrait des produits culturels du pays (culture populaire et culture
élevée) ;
3. Education : elle établit le niveau de capital humain
dans un pays, la contribution à l'érudition et
l'attractivité pour les étudiants internationaux ;
4. Engagement : elle est la force du réseau
diplomatique d'un pays, sa contribution à l'engagement et au
développement mondial ;
5. Entreprise : elle valorise l'attractivité du
modèle économique du pays, son esprit d'entreprise et sa
capacité d'innovation ;
6. Numérique : elle détermine l'infrastructure
numérique d'un pays et ses capacités en matière de
diplomatie numérique ;
1.2.2. Création
Le terme « nation branding » a
été introduit par Simon Anholt en 1996 dont la
présentation a été faite au-dessus. C'est un concept
emprunté au monde de l'entreprise où celui-ci est
utilisépour la commercialisation de produits ou services pour renforcer
la fidélité des clients et conquérir denouvelles parts de
marché. Le nation branding provient de la gestion des marques
dites commerciales. Cependant, avant l'introduction de ce terme, les nations
ont traité pendant de nombreuses années, le positionnement et la
promotion de leur pays sur la scène internationale car les pays ont
toujours mis en place des actions pourattirer des capitaux étrangers.
Depuis des siècles, les royaumes, les empires et les
nations ont été engagés dans des efforts
délibérés pour créer des identités uniques
pour eux afin d'acquérir des pouvoirs économiques, sociaux et
politiques. En fait, les anciens royaumes et empires ont été
identifiés avec des attributs spécifiques qui ont
déterminé comment ils étaient perçus. Par exemple,
la Grèce antique était considérée comme le centre
de la sagesse ancienne pour sa concentration de philosophes hautement
renommés. L'empire perse était richement doté d'ornement,
de luxe et de grandeur. L'ancienne Rome était une superpuissance
militaire tandis que l'Egypte a pris une grande fierté dans sa magie et
processus occultes43(*).
Le discours ci-dessus suggère que la marque d'une nation, quoique sous
une forme non organisée ou rudimentaire, existait dans l'ancien monde.
Simon Anholt soutient que le lien entre les marques et les
territoires remonte aussi loin que l'époque d'Alexandre le Grand (356
avant Jésus-Christ à 323 avant Jésus-Christ), qui fut l'un
des premiers à considérer que le succès ou l'échec
des lieux dépendait largement de l'image dont ils ont projeté
au-delà de leurs frontières44(*).
A la question de savoir pourquoi le« nation
branding » est né :
Melissa Alonczyk écrit : « Juste au
moment où l'hégémonie de la forme nationale semblait bel
et bien en déclin, ses revendications d'autorité et de
légitimité compromises par toutes sortes de réseaux, une
série d'événements contemporains a enflammé le
discours national. Ces crises de valeur actuelles : économiques,
politiques, culturelles et morales ont évoqué la
possibilité que les protections et les dispositions de
l'État-nation peuvent être un puissant antidote aux
inquiétudes de la société mondiale. Au milieu des appels
pour réguler et reconstruire l'architecture de l'intégration
globale, le potentiel de l'imaginaire national est à nouveau apparu. Les
dirigeants nationaux ont tenté ainsi de réaffirmer leurs
frontières juridictionnelles s'appuyant fortement sur les
identités culturelles de leurs pays pour promouvoir leurs
électeurs. Les gouvernements nationaux ont été convaincus
de la nécessité de maîtriser, mesurer, et commercialiser
cette précieuse ressource qu'est l'image de marque nationale, et ils se
sont tournés vers les experts en valeur internationale pour les aider
à le faire. »45(*)
1.2.3. Les différentes
écoles
1.2.2.1. L'Approche de Simon
ANHOLT
Simon Anholt met en place l'hexagone du Nation
branding qui pour lui est « l'identité nationale rendue
tangible, robuste, communicable et par-dessus tout utile46(*) ».
Chacun des points de l'hexagone implique différents
aspects de l'intellectuel, c'est un patrimoine immobilier de la nation, et mis
ensemble, ils ajoutent à une seule « idée de la
nation » qui peut stimuler la performance dans de nombreux domaines
du commerce international, des relations et échanges culturels et
sociaux. Comme tout autre type de propriété intellectuelle, les
points de l'hexagone doivent être gérés,
protégés et, le cas échéant, mis à
travailler pour le bien du pays.
Lorsque, grâce à un leadership clair et inspirant
du gouvernement central, tous les acteurs de la nation partagent une vision
commune du pays future et de son identité actuelle, et atteigne un
certain degré d'harmonisation entre leurs actions et leurs
communications, il y a beaucoup plus de chance que l'image du pays
reflète de manière juste et positive sa réalité
actuelle.
Il existe six dimensions, variables ou aspects dunation
branding qui forment un hexagone. Nous les présentons
ci-dessous47(*) :
Dimension 1 : LE TOURISME
Souvent, l'aspect le plus visible de la marque d'un pays, le
tourisme est aussi le plus grand dépensier et la force de marketing la
plus compétente. L'idée touristique de la nation crée une
image visuelle du pays qui peut avoir un impact sur de nombreux autres domaines
de la performance de la nation, les investisseurs étrangers, par
exemple, pourraient bien être influencés dans leur choix du pays
par images touristiques, cet aspect particulier de la propriété
intellectuelle de la nation peut être vu plutôt comme un simple
canal de vente.
Dimension 2 : MARQUES D'EXPORTATION
Dans les pays en développement, les produits et
services sont trop souvent exportés sans marque, et souvent ce sont des
produits de base. Cela représente une incapacité à tirer
parti du potentiel important de valeur de marché améliorée
grâce à la propriété intellectuelle de la marque.
Les gouvernements qui réussissent à créer un environnement
qui favorise et stimule l'innovation, la créativité et le
développement constant de la nouvelle propriété
intellectuelle devraient permettre de réaliser un secteur des
exportations très rentable, ce qui ajoute de la valeur à la
marque nationale.
Une marque nationale puissante, distinctive, large et
attrayante est le cadeau le plus précieux qu'un gouvernement puisse
donner à ses exportateurs : pensez à ce que « Made in
Japon », fait pour l'électronique ou « Made in Italy
» pour la mode. Aujourd'hui, les exportations de marque forment l'un des
moyens les plus puissants de construire et de maintenir l'image nationale.
Dimension 3 : INVESTISSEMENTS
Bon nombre des meilleurs exemples de croissance rapide du
siècle dernier se sont produits parce que certains endroits sont devenus
des aimants pour les talents, les investissements et les entreprises.
Le taux d'investissements étrangers est
également efficace pour l'économie contemporaine mondiale en
raison de la multitude d'avantages qu'ils apportent : une concurrence positive,
augmentation des normes de qualité, un flux enrichi de
compétences, connaissances et informations entre pays, augmentation de
l'emploi, avancées technologiques et innovations, et ainsi de suite.
Tous les pays, qu'ils soient en développement ou
développés, cherchent maintenant une image favorable à
l'investissement.
Dimension 4 : GOUVERNANCE
Les lieux sont également jugés par le rôle
que jouent leurs dirigeants dans les affaires étrangères et
intérieures, et l'activité, comme toutes les autres, doit
être réalisée avec une sensibilité aux
impératifs stratégiques de la marque nationale. Lorsque la
politique de propriété intellectuelle est en synergie avec les
autres canaux, il y a peu des moyens plus rapides pour établir la
position d'une place dans le monde.
Les nations sont également jugées
conformément aux politiques étrangères et nationales que
leurs dirigeants ont initiées.
Dimension 5 : LES GENS
Il convient de mentionner que l'image d'un pays doit commencer
de l'intérieur parce que la marque d'un pays est le plus souvent promu
par les citoyens. Tout comme les campagnes d'image de marque peuvent
améliorer le moral des employés, l'esprit d'équipe et de
motivation, les campagnes nationales de marque doivent fournir aux citoyens un
sens commun de but, d'appartenance et de fierté nationale.
Quand chaque citoyen ordinaire, pas seulement les diplomates,
les stars des médias et les politiciens, deviennent des ambassadeurs
passionnés de son pays d'origine ou ville, le changement positif peut
vraiment arriver.
Le capital humain de la nation est dans un sens très
réel la principale source de valeur immatérielle : les
compétences, les capacités, les valeurs et le comportement des
personnes sont ses ressources primaires.
Pourtant, selon Nicolas PAPADOPOULOS, la plupart des
gouvernements ne prennent actuellement pas la peine de consulter leurs citoyens
lors de la mise en place de campagnes de marque nationale. Cela peut changer
parce que l'adhésion généralisée de la population
est une condition préalable de succès de tout programme de
marque. Tout le monde dans "l'organisation" doit croire en la marque48(*).
Dimension 6 : PATRIMOINE CULTUREL
Le capital intellectuel du patrimoine, de l'histoire, de la
culture, de la géographie et de la nation est souvent bien connu mais
inefficace ou mal canalisé dans la « valeurajoutée »
pour les atouts. Par exemple, il n'est souvent pas utilisé de
manière adéquate pour ajouter de la valeur au tourisme.
Dernier point mais non le moindre, il ne faut pas oublier la
dimension culturelle d'une marque de pays. La culture pénètre
tous les domaines de la vie, y compris tous les efforts scientifiques. Pour
cette raison, la culture s'est transformée en point de
référence ultime, une solution conventionnellement
acceptée à tous les problèmes des questions.
Ensemble, ces dimensions constituent la marque nationale.
Encadré 2Hexagone du
Nation branding
1.2.2.2. Approche de Keith
DINNIE
Keith Dinnie, professeur agrégé à
l'Université Temple, au Japon (un campus délocalisé de
l'Université de Philadelphie) apporte une contribution précieuse
à la littérature émergente sur le « Nation
branding ». Dans son ouvrage, Nation
branding : Concept, issues, Pratice, le chercheur explique
les subtilités de l'image de marque de la nation et montre comment les
pays peuvent appliquer des techniques classiques de gestion. Ses objectifs
à travers son livre sont : définir la marque nation à
travers des exemples de réalisations et apporter un éclairage sur
la conceptualisation du « Nation branding » et la
conduite de stratégies dans ce champ. Dans ce cadre, elle
présente l'étude des cas sur l'Afrique du Sud qui a
appliqué les techniques de communication des marques commerciales pour
attirer des touristes et des capitaux étrangers. Son influence dans
cette théorie est de souligner l'importance de l'impact et de la mesure
de la culture nationale49(*).
1.1.2.3. Approche de Nicolas
PAPADOULOS
Nicolas Papadopoulos, professeur du marketing et des affaires
internationales de la chancelière, il a lancé la toute
première étude multinationale sur le« nation
branding », avec des échantillons de consommateurs de 8
pays ensuite il a publié le premier livre de la région, «
Product-Country Image », en 1993, puis il a mené la plus grande
étude de consommation réalisée dans 20 villes du monde. Il
soutient que le principal changement est à ne pas considérer que
les "pays", mais ensuite élargir la vision pour inclure n'importe quel
"lieu", quelle que soit sa taille, afin de considérer les lieux à
la fois comme producteurs et comme destinations, et les différentes
manifestations du « lieu » et leurs interactions.
1.2.3. Évolution
Dans son évolution, Simon Anholt déclare que
l'image de marque de la nation n'existe pas, elle est un dangereux mythe car
marquer un pays est vain, naïf et stupide, cela crée le
problème et non la solution. Anholt a récemment re-marqué
le concept de nation branding en «identité
compétitive», décrite comme un nouveau modèle de
renforcement de la compétitivité en utilisant à la fois la
diplomatie publique et la gestion de la marque50(*). Cela souligne que l'image nationale a plus à
avoir avec l'identité nationale, la politique et l'économie de la
compétitivité qu'avec l'image de marque telle qu'elle est
généralement comprise dans le secteur commercial (ou
généralement désignée par des personnes qui n'en
savent rien).
Aujourd'hui, chaque lieu semble vouloir améliorer,
inverser, adapter ou gérer sa réputation internationale.
Pourtant, nous sommes encore loin d'une compréhension
répandue de ce que cela signifie dans la pratique et de la mesure dans
laquelle les approches commerciales peuvent être appliquées de
manière efficace et responsable au gouvernement, à la
société et au développement économique.
1.2.4. Les fonctions du Nation
branding
Il existe différentes fonctions sur l'image de marque
nationale et en se référant à 186 publications savantes
examinées, NadiaKaneva conclut qu'il est possible d'établir une
grande distinction entre les approches technico-économiques, politiques
et culturelles-critiques, dont le nombre est techniquement le plus
répandu dans les publications savantes en la matière51(*).
Les principales caractéristiques de chacune des trois
fonctions seront décrites ci-dessous :
1.2.4.1. Fonction
économique et fonctionnaliste
Selon Kaneva, les praticiens de la marque et les
spécialistes du marketing dominent les contributions savantes pouvant
être associées à l'approche
technico-économique. Prenant une position fonctionnaliste et
instrumentiste, ils perçoivent la stratégie nationale
principalement comme un outil stratégique pour renforcer l'avantage
concurrentiel d'un pays, cherchant à informer, et non à remettre
en question, l'autorité du marché.
Selon cette approche, l'identité nationale est un moyen
de créer et de maintenir un avantage stratégique d'un pays dans
le but de favoriser la croissance économique.
La description la plus parlante de l'image de marque nationale
du point de vue technico-économique provient probablement de Simon
Anholt52(*).À
son avis, l'image d'un pays n'est en réalité qu'une
métaphore de l'efficacité avec laquelle les pays se font
concurrence, qu'il s'agisse d'exportations, de gouvernance, de tourisme,
d'investissement et d'immigration, de culture et de patrimoine ou de
personnes53(*).
1.2.4.2. Fonction politique
Les chercheurs qui étudient l'image de marque d'un pays
d'un point de vue politique y voient des efforts coordonnés du
gouvernement pour gérer l'image d'un pays afin de promouvoir le
tourisme, les investissements et les relations étrangères.
Selon cette approche, l'image de marque nationale est un outil
politique puissant pour renforcer la position économique d'un pays et
faire face à la domination économique, financière ou
militaire des superpuissances.54(*)
1.2.4.3. Fonction culturelle
critique
Kaneva identifie cette perspective culturelle critique comme
le troisième pilier de la recherche sur l'image nationale.
Les études adoptant une approche culturelle critique de
l'exploration de la marque nationale tendent à se concentrer sur ses
implications pour les identités nationales, les relations de pouvoir
social et la définition d'un agenda. Suivant cette approche, la pratique
même du marketing et de la valorisation de la marque doit être
traitée avec prudence, car le marketing n'est pas un moyen neutre et
sans valeur de fournir des produits ou des services répondant à
des besoins physiques.
En utilisant des symboles, des discours et des pratiques
idéologiques spécifiques, la stratégie de marque
façonne activement les relations sociales, par exemple en accordant
à la consommation matérielle un rôle central dans
la vie des gens55(*).
Entendue comme «un condensé de discours et de
pratiques visant à reconstituer le statut de nation par le biais de
paradigmes de marketing et d'image de marque»56(*), l'image de marque d'une
nation révèle un certain point de vue sur le rôle d'une
nation et son peuple, qu'il cherche à mobiliser au nom du
développement économique. Ce faisant, il suit la logique de la
gouvernance néolibérale en combinant les obligations de
citoyenneté avec les responsabilités et les risques de
l'entrepreneur57(*).
Et c'est cette fonction derrière laquelle nous nous
rangeons dans notre travail puisqu'elle se rapproche de l'image corporate qui
vise l'identité de l'institution, la personnalité
intrinsèque de la nation.
1.2.5. Application à la
communication
Les sciences de l'information et de la communication utilisent
des acquis de nombreuses autres disciplines, elles sont donc
interdisciplinaires, « les sciences de la communication élaborent
depuis une quarantaine d'années des savoirs, traversant toutes les
activités humaines qui permettent d'aborder les questions les plus
brûlantes de nos sociétés58(*). En Sciences de l'Information et de la Communication,
le« nation branding »est la tentative d'influencer
dans un sens positif l'opinion publique nationale et internationale, en
essayant de canaliser les multiples flux d'information émanant d'un pays
dans un effort de communication plus structurée59(*).
Partant des quatre objectifs de communication,
le« nation branding » noue des liens avec les
sciences de l'information et de la communication au niveaudu premier objectif
ou première dimension de la communication qui consiste à faire
connaître, de même que la communication corporate qui vise à
dire ce que l'institution est.
La communication contribue à améliorer la
sensibilisation et à faire passer un message positif sur les atouts et
les progrès d'une nation.
La grande majorité des pays travaillent maintenant avec
des consultants en communication ou des sociétés de relations
publiques, bien que les types d'orientation qu'ils recherchent dépendent
fortement de la situation dans laquelle se trouve le pays.
Nous pensons que communiquer efficacement est très
important pour la perception d'une nation à l'échelle
mondiale.
1.2.6. Lien de la théorie
avec le thème
Dans notre mémoire, cette théorie s'applique
dans l'analyse de l'image perçue et voulue de la RDC. L'hexagone
du« nation branding »nous permettra d'analyser
l'image voulue et l'image perçue de la RDC dans le deuxième
chapitre. Nousrecourrons encore à la théorie au troisième
chapitre pour analyser le spot publicitaire.
Toujours, en se basant sur l'hexagone dunation
brandingafin de proposer l'image transmise de la RDC, nous allons
exploiter la dimension de la population car nous sommes forts convaincus que
l'image juste d'une nation est basée sur l'image que l'extérieur
a des citoyens de ce pays et que la force d'une nation provient de la
mosaïque des hommes qui la composent.
Pour les pays en développement comme la RDC, le
« nation branding » représente un moyen de
s'assurer que leurs qualités, leurs efforts, leurs réalisations
et leurs ambitions sont perçus, reconnus et correctement
interprétés dans leur propre région et
au-delà60(*).
SECTION 3 : CADRE
MÉTHODOLOGIQUE
Dans cette section, il est question d'aborder la
méthodologie. En d'autres termes, il s'agit ici, de parler de la
méthode de recherche et des techniques utilisées ou à
utiliser. Dans le cadre de notre recherche, nous avons opté pour la
méthode de l'analyse de contenu sémiotique61(*). Celle-ci sera appuyée
par la technique de la hiérarchie sémiotique, il y aura
égalementla technique d'entretien puisl'analyse SWOT.
1.3.1. Les Méthodes
d'analyse de contenu
1.3.1.1. Présentation de
l'analyse de contenu
Depuis que l'homme communique, il pratique ce que nous
appelons communément l'analyse de contenu. Nous pouvons même
penser, que toute relation vivante avec le monde extérieur
nécessite une analyse et une interprétation des situations,
mouvements, signes, informations reçus ou recueillis62(*).
L'expression « analyse de contenu »
recouvre un ensemble de techniques qui permettent d'étudier de
manière systématique et rigoureuse le contenu manifeste ou latent
d'un document pour en déterminer objectivement les
éléments significatifs. Laurence Bardinla définit de la
manière suivante : Un ensemblede techniques d'analyse des
communications visant, par des procédés systématiques
etobjectives de description du contenu des messages, à obtenir des
indicateurs (quantitatifs ounon) permettant l'inférence de connaissances
relatives aux conditions de production/réception(variables
inférées) de ces messages63(*). Bernard Berelson voit dans cette analyse,
« une technique de recherche servant à la description objective,
systématique et quantitative du contenu manifeste des communications
»64(*).
a. Les trois principales techniques d'analyse de
contenu
L'analyse lexicale
Surtout utilisée dans le traitement des questions
ouvertes, elle étudie de manière statistique le
vocabulaire présent dans un discours, en considérant les mots de
façon isolée. Selon Bertrand Bathelot, « l'analyse
lexicale ou lexicologie est une technique d'analyse du langage qui mesure le
nombre de mots différents utilisés à l'oral ou à
l'écrit.Appliquée auverbatim des consommateurs, elle permet
d'obtenir les représentations que se font lesindividus d'un produit ou
service à partir des mots associés. La lexicologie permet
égalementd'identifier l'univers lexicologique utilisé par une
population pour utiliser ensuite des mots decet univers lorsqu'on souhaite
s'adresser à cette population »65(*). Son objectif consiste
à étudier l'occurrence de certains termes (expressions, mots,
qualifications, etc.) dont on souhaite vérifier la présence et la
fréquence d'utilisation, voire la répartition et la localisation
dans un discours (le cas échéant de questions ouvertes) ou dans
un document.
L'analyse thématique
Généralement utilisée dans le traitement
des entretiens, elle vise à réorganiser les données
recueillies pour fournir un condensé exact de l'information initiale
(dimension énonciative) et en trouver la signification (dimension
compréhensive et interprétative). Le but de l'analyse
thématique comme méthode d'analyse de contenu est de
repérer les unités sémantiques qui constituent l'univers
discursif de l'énoncé.Ces unités d'analyse de
base ont des nomsdifférents selon les auteurs: des
éléments cognitifs (Moliner, 1994), des cognèmes
(Codol,1969), des schèmes (Flament, 1987), des éléments
(Abric, 1994b), etc66(*).
L'analyse sémiotique
Elle étudie, à partir d'une analyse structurale,
la façon dont le mode d'organisation de signes dans un document engendre
une signification déterminée. L'application des modèles
d'analyse portant sur les structures élémentaires de la
signification, comme le « carré sémiotique », le «
schéma narratif » ou « schéma actantiel », exige
une compétence spécifique67(*).
Dans le cadre de notre travail, nous utiliserons cette
dernière pour notre troisième chapitre afin de ressortir tous les
signes contenus dans le spot publicitaire de l'ANAPI.Ayant opté pour
l'analyse sémiotique, la technique principale sera la hiérarchie
sémiotique de Louis Hjemslev.
1.3.1.2. Techniques
1.3.1.2.1. L'enquête qualitativepar entretien
L'entretien ou interview est, dans les sciences sociales, le
type de relation interpersonnelle que le chercheur organise avec les personnes
dont il attend des informations en rapport avec le phénomène
qu'il étudie. L'entretien scientifique est en effet une démarche
préparée, qui s'inscrit dans un plan préétabli et
qui obéit à des règles relativement précises pour
en faire un outil d'observation répondant, autant que faire se peut, aux
exigences d'objectivité et de rigueur de la méthode
scientifique.
Les entretiens d'individualités sont les entretiens qui
ont pour sujets des personnes précisément identifiées,
choisies pour leurs caractéristiques individuelles et personnelles, par
exemple, en raison de leurs responsabilités particulières, en
raison de leurs compétences, en raison de leur notoriété,
donc en raison de leur spécificité. Ces entretiens peuvent
être des entretiens d'opinion, lorsque l'on interroge, par exemple, le
dirigeant d'un parti politique, choisi précisément pour la
fonction qu'il occupe dans son parti.
Fort de son caractère interactif, nous aurons un
entretien avec un personnel de l'ANAPI.
1.3.1.2.2. L'analyse SWOT
L'analyse SWOT consiste à relever les forces et
faiblesses (niveau interne) ainsi que les opportunités et menaces
(niveau externe).
CONCLUSION PARTIELLE
Notre premier chapitre, segmenté en 3 sections, a
porté à la première sectionsur l'éclaircissement
des concepts clés de notre étude entre autre l'image, l'image en
communication, la publicité institutionnelle et les
stéréotypes.
Pour ce qui est de la deuxième section, il s'est agi du
cadre théorique dans lequel nous avons situé notre travail :
la théorie du « Nation branding ». Celle-ci
est une récente discipline de la construction de l'image de marque ou
l'image institutionnelle d'une nation. En effet, son rôle primordial est
de faire connaitre les atouts intrinsèques d'une nation et les faire
valoir sur le marché mondial. Nous nous sommes donc attelés
à fournir des renseignements sur l'auteur,le moment de sa
création, les différentes écoles, son évolution,
les fonctions, son application en communication et son application dans notre
travail.
Nous avons également évoqué à la
troisième section, la méthodologie de recherche et des techniques
à utiliser pour ce présent travail. Dans le cadre de notre
investigation, nous avons opté pour la méthode de l'analyse de
contenu sémiotique, appuyée par la technique d'observation
documentaire, la techniqued'interview ou entretien, de la hiérarchie
sémiotique et de l'analyse SWOT.
CHAPITRE II :
PRÉSENTATION DE LA RDC
Au premier chapitre, dans notre cadre théorique, nous
avons présenté l'hexagone du « Nation
branding »et c'est sur base de ces composantes que nous
présenterons la RDC. Comme nous l'avons souligné, ces composantes
sont des éléments essentiels de la promotion de l'image d'une
nation, ce que la nation voudrait que l'extérieur sache d'elle et les
atouts intrinsèques à faire valoir sur le marché.
Ainsi, dans le présent chapitre, nous allons nous
efforcer de présenter la RDC dans ses différentes composantes. Ce
chapitre aura quatre sections, la première présentera les
données générales, la deuxième abordera l'image
voulue de la RDC dans les six aspects du « Nation
branding » notamment le tourisme, l'exportation,
l'investissement, la gouvernance, la culture les gens. La troisième
tablera sur le lien avec les fonctions du « Nation
branding ». Enfin, la quatrième rendra les trois
dimensions de l'image perçue de la RDC.
SECTION 1 : FAITS ET
CHIFFRES
Nous présentons ici quelques données prises sur
le site de l'ANAPI qui présentent la RDC de manière
synthétique en quelques faits et chiffres68(*).
Le nom officiel de champs d'étude est
République Démocratique du Congo.
Le régime politique et institutions est une
République unitaire basée sur la Constitution de 2006.
La République Démocratique du Congo est, dans
ses frontières du 30 juin 1960, un Etat de droit, indépendant,
souverain, uni et indivisible, social, démocratique et laïc.
Son emblème est le drapeau bleu ciel, orné d'une
étoile jaune dans le coin supérieur gauche et traversé en
biais d'une bande rouge finement encadrée de jaune.
Sa devise est « Justice -Paix - Travail ».
Ses armoiries se composent d'une tête de léopard
encadrée à gauche et, à droite, d'une pointe d'ivoire et
d'une lance, le tout reposant sur une pierre.
Son hymne est le « Debout Congolais !»
Sa monnaie est « le Franc congolais
».
Sa langue officielle est le français.
Ses langues nationales sont le kikongo, le lingala, le swahili
et le tshiluba. L'Etat en assure la promotion sans discrimination.
Les autres langues du pays font partie du patrimoine culturel
congolais dont l'Etat assure la protection69(*).
La RDC est composée de la ville de Kinshasa et de 25
provinces dotées de la personnalité juridique.
Ces provinces sont : Bas-Uele, Equateur, Haut-Lomami,
Haut-Katanga, Haut-Uele, Ituri, Kasai, Kasai Oriental, Kinshasa, Kongo central,
Kwango, Kwilu, Lomami, Lualaba, Kasaï Central, Mai-Ndombe, Maniema,
Mongala, Nord-Kivu, Nord-Ubangi, Sankuru, Sud-Kivu, Sud-Ubangi, Tanganyika,
Tshopo, Tshuapa.
Kinshasa est la capitale du pays et le siège des
institutions nationales. Elle a le statut de province70(*).
Position géographique : 2 345 410
km² (2è pays le plus vaste de l'Afrique) dont 37 km sur la
côte de l'océan Atlantique. C'est un pays au coeur de l'Afrique
situé à cheval sur l'Equateur. Il partage les
frontières communes de 9,165 km avec 9 pays voisins :
République Centrafrique, Soudan du Sud, Angola, Zambie,
République du Congo, Ouganda, Rwanda, Burundi, Tanzanie.
La population est estimée à 75
millions71(*).
Le fuseau horaire est de GMT +1, heure de Kinshasa et
Mbandaka, GMT +2, heure de Lubumbashi, Kisangani et Goma.
L'Unité monétaire est le Franc congolais
(FC).
Le taux d'inflation moyenne annuelle est de
11.2%72(*).
Les devises utilisées dans les transactions
commerciales sont Dollars Américains et Euros(qui sont en libre
circulation).
Le volume annuel d'Indice de Développement
Humain est de 2 milliards Dollars Américains.
Le nombre d'abonnés (Services téléphonies
mobiles) en 2016 était de 28.889.317 tandis que le nombre
d'abonnés (Services Internet fixe) en 2016 était de 10
millions.
Quelques autres atouts :
· Potentiel hydroélectrique : 100 000
Mégawatts, représentent :
o 23% du potentiel mondial ;
o 37% du potentiel africain ;
o 52% des réserves d'Afrique.
· 80 millions d'hectares des terres arables et 4 millions
d'hectares des terres irrigables dont seulement 10 % exploitées
actuellement ;
· Vastes étendues de pâturages permettant
d'élever plus de 40 millions de têtes de gros bétail ;
· Potentiel halieutique de 700 000 tonnes de poissons par
an ;
· 6 % des réserves pétrolières
d'Afrique, dont :
o Bassin côtier : (5992 km2, Province du
Congo Central) ;
o Bassin sédimentaire de la Cuvette Centrale : (800 000
km2), avec 32 blocs, non encore attribués.
o Bassin de la branche Ouest du Rift Est africain.
· Filière Cuivre-Cobalt-Zinc ; Filière
Diamant ; Filière de Nickel-Chrome ; Filière stannifère et
accompagnateurs ; Filière aurifère (ressources minérales
actuelles estimées à #177; 750 tonnes d'or) ; Filière
Bauxite et Phosphate; Filière Fer-Manganèse;
· Réseau routier de 145.000 km, seuls 3 000 km
revêtus ;
· Réseau ferroviaire de 5 033 km à
réhabiliter totalement ;
· Réseau maritime, fluvial et lacustre de 16 238
km à baliser, draguer et exploiter ;
· 270 plateformes aéroportuaires à
reconstruire;
· Marché d'environ 70 millions d'habitants ;
· 18 banques commerciales, 1 caisse d'Épargne ;
· 3 institutions financières
spécialisées ;
· 3 établissements de monnaie électronique
;
· 2 coopératives d'épargne et de
crédit ;
· 23 institutions de micro-finance ;
· 55 messageries et 15 bureaux de change ;
· Secteurs totalement ouverts à la concurrence
;
· 12 % du territoire érigés en aires
protégées ;
· 7 parcs nationaux et 57 réserves ;
· Nombreux sites touristiques paradisiaques disponibles
;
· Présence de 4 espèces endémiques :
Gorilles de montagne, Okapi, Bonobo et Paon congolais ;
· Variétés d'écosystème
couvrant près de 145 millions d'hectares.
· Connexion de la RDC au câble à fibre
optique à haut débit ;
· Taux de pénétration de la
téléphonie mobile de 37 % et d'internet de 6 %.
· 150 millions ha, soit 47 % des forêts tropicales
africaines et 6 % des réserves tropicales mondiales ;
· Plus de 1.000 essences forestières
identifiées ;
· Potentiel de production : 10.000.000 m3 de
bois, par an ;
· Superficie forestière : 150 millions d'ha ;
...
Le pays possède un réseau hydrographique
très important avec au centre le fleuve Congo long de 4.700 km. Le sol
et le sous-sol regorgent des ressources agricoles et minières
importantes et variées.
SECTION
2 :APERÇU DE LA RDC PAR LE NATION BRANDING
2.2.1. Tourisme
La RDC est un pays magnifique renfermant d'énormes
atouts naturels et un réservoir de plusieurs ressources en termes de
flore que de faune unique avec de nombreuses espèces
endémiques au pays dont plusieurs
spécimens emblématiques parmi lesquels l'okapi, le
bonobo, le gorille de montagne, le gorille de plaine, le paon congolais et
jusqu'il y a peu le rhinocéros blanc.
Nous commençons d'abord par présenter quelques
points relatifs au ministère du tourisme en RDC qui réglemente le
secteur du tourisme en RDC73(*).
Dans l'article 1, il est dit : Est dénommé
site touristique, tout point géographique et/ ou tout paysage
présentant une valeur à caractère naturel, historique,
culturel, esthétique, scientifique et récréatif, qui est
exploité et réservé, en tout ou en partie, à des
fins touristiques74(*).
Dans l'Article 2, on souligne que les sites touristiques en
République Démocratique du Congo sont naturellement de deux
ordres :
2.1.1.1. Sites naturels
Les produits de la nature, n'ayant subi aucune transformation
; notamment les sites aux attraits Géomorphologique : Vallées,
plaines, plateaux, montagnes, collines, cuvettes, falaises, pentes, grottes,
etc. aux attraits hydrographiques : Ruisseaux, rivières, chutes,
rapides, cascades, fleuves, lacs, îles, presqu'îles, océans,
sources thermales, etc. aux attraits biogéographique : Faune et
flore.
2.1.1.2. Sites artificiels
Ce sont les produits du travail de l'homme, notamment les
sites liés à l'histoire du pays, aux oeuvres artistiques et
littéraires ainsi qu'aux patrimoines scientifiques. Ils se subdivisent
en :
- Sites historiques : Tels que des monuments, routes
des esclaves, mausolées, palais historiques et résidences
officielles, cimetières historiques, marchés publics pour vente
ou achat d'objets d'arts etc. ;
- Sites culturels : Tels que théâtre
national, sanctuaires, musées nationaux, bibliothèques
nationales, archives nationales, Journal Officiel, ouvrages d'art (ponts,
tranchées, autoroutes, route-rails), festivals culturels etc. ;
- Sites industriels : Tels que les usines de
transformation, centres de recherche, industries minières etc. ;
- Sites scientifiques : Centres de recherche ;
- Autre sites : Bateaux de croisière, ponts,
ouvrages d'art, barrages, autoroutes, route-rails.
Il existe une institution en RDC chargée du
tourisme : L'Office National de Tourisme (ONT) qui existe depuis 1986 et
vise, logiquement, la promotion du tourisme en RDC par la publicité, la
collecte et la diffusion d'informations à usage touristique75(*).
La RDC compte environ 964 sites touristiques
répertoriés par le ministère du Tourisme sur l'ensemble du
territoire national, dont 585 sites naturels, 108 historiques, 195
socioculturels et 76 industriels, indique un document du ministère de
Tourisme76(*).
2.2.2. Exportation
Depuis 1973, les exportations de la RDC sont plus
tournées vers l'Union Européenne, talonnée de près
par les États-Unis et le Japon et quelques pays de l'OCDE. A titre
d'exemple, en 1973, les exportations vers l'Amérique du Nord et le
Japon, représentent 6 et 7% du total des exportations de la RDC. En
1985, l'Union Européenne a reçu 68%, l'Amérique du Nord
25% et le Japon 3%77(*).
En 1995 du 20ème siècle, la répartition est de 68%, 17% et
5% respectivement pour l'Union Européenne, l'Amérique du Nord et
le Japon. Cette tendance se poursuit jusqu'aujourd'hui, traduisant le fait que
globalement, depuis 2000, les exportations de la RDC sont destinées
à plus de 60% à l'Union Européenne, à plus de 20%
à l'Amérique du Nord (Etats-Unis) et à un peu moins au
Japon et aux pays de l'OCDE78(*).
En 2014, le solde des échanges de biens de la RDC
aenregistré un excédent de 3,4% du PIB, contre 3% en 2013.
L'amélioration de l'excédent du commercede biens reflète
l'augmentation des exportations de produits miniers alors que les
investissementsnouveaux des années précédentes atteignent
la phase de production. En effet, les exportations de biensont augmenté
de 12%, tandis que les importations de biens ont augmenté de 11%. Les
exportations d'oront augmenté fortement, atteignant 816,2 millions de
dollars américains en 2014, comparé aux 184millions de dollars
réalisés en 2013. Les exportations de café
témoignent d'une dynamique similaire,augmentant jusqu'à 223
millions de dollars américains, contre 51 millions en 2013. Le
déficit de labalance des services reste élevé à
9,4% du PIB en 2014. Au total, la balance des biens et services aaffiché
un déficit de 6,1% du PIB en 2014 (contre 4,1% en 2013)79(*).
La production minière s'est
accélérée à partir de 2007 et les exportations
minières ont plus que doublé entre 2009 et 2014. Les exportations
minières et pétrolières représentent environ 95%
des exportations du pays et 34% de son PIB.
L'exportation de minerais représentait 83% du total des
exportations en 2013, suivie de celle du carburant, à 8%. Le poids des
perles et pierres précieuses dans le panier d'exportations de la RDC a
diminué tout au long de la décennie précédente,
passant de 62% en 2000 à environ 7% du total des exportations.
L'agriculture et les industries manufacturières demeurent des secteurs
de moindre importance80(*).
Comme dit plus haut, l'UE était traditionnellement le
grand marché destinataire des exportations de la RDC, mais a
reculé face à la Chine durant la majeure partie de la
décennie précédente. En 2013, la Chine comptait à
elle seule pour 41% des exportations de la RDC.
Les exportations de la RDC vers la Chine ont augmenté
à un taux annuel moyen de 102,9% entre 2000 et 2013 et leur part dans le
total des exportations a été multipliée par plus de 500.
Ceci montre que la RDC dépend depuis longtemps d'un
nombre limité de marchés destinataires.
2.2.3. Investissements
Le professionnel dans l'investissement en RDC est l'Agence
Nationale pour la Promotion des Investissements, ANAPI en sigle, c'est un
établissement public à caractère technique, doté de
la personnalité juridique et de l'autonomie de gestion. Elle est
Instituée par la Loi N°004/2002 du 21 février 2002 portant
Code des Investissements. Elle est organisée par le Décret
N°09/33 du 8 août 2009 (portant statuts, organisation et
fonctionnement de l'ANAPI, tel que modifié et complété par
le Décret N°12/44 du 01 novembre 201281(*).
Les missions que s'est assignée l'Agence sont :
· Le plaidoyer pour l'amélioration du climat des
affaires en RDC ;
· La promotion de l'image positive de notre pays ;
· La promotion des opportunités d'affaires de
notre pays ;
· L'accompagnement administratif et les services aux
investisseurs82(*).
L'ANAPI, en sa qualité d'organe conseil du
Gouvernement central et gouvernements provinciaux en matière du climat
des affaires vient en appui aux réformateurs sur les dix indicateurs
DoingBussiness et sur l'environnement des affaires en général,
par entre autres l'initiative des réformes et la vulgarisation desdites
réformes83(*).
Il y a plusieurs secteurs dans lesquels investir et qui
présentent plusieurs opportunités, notamment le secteur banques,
assurances et institutions de micro-finances, tourisme, tic, forestier,
l'énergie électrique, hydrocarbures, infrastructures,
agro-industriel, mines84(*).
Il y a différents secteurs dans lesquels investir
principalement ceux de l'infrastructure, l'agriculture, les mines, l'industrie,
le tourisme, les transports, l'assurance, l'énergie, l'habitat et
l'immobilier, les Technologies de l'Information et de Communication, le
forestier puis la pêche et l'élevage85(*).
Les récentes réformes intervenues en RDC pour
l'investissement sont dans l'ordre de la création d'entreprise, de
l'obtention de permis de conduire, du raccordement à
l'électricité, du transfert de propriété, du
paiement des taxes et impôts, du commerce transfrontalier, de l'obtention
de prêts puis du règlement de l'insolvabilité86(*). Il y a également
l'adhésion de la RDC au Trait de l'OHADA et ratification des Actes
Uniformes de l'OHADA par la RDC, l'exécution des contrats, la protection
des investisseurs.
Le Gouvernement s'est résolument engagé depuis
quelques années dans un vaste programme de réformes fondamentales
et multisectorielles destinées à améliorer en continu le
climat des affaires et des investissements en RDC. La forte dynamique de
réformes installée au pays a été récemment
reconnue sur le plan international, la RDC s'étant hissée dans le
petit cercle du top 10 des pays réformateurs à l'échelle
mondiale dans le dernier rapport Doing Business 2015, et vient de gagner 2
places dans le classement international du rapport Doing Business 2018.
La loi portant Code des Assurances est l'un des plus
importants dispositifs parmi les réformes initiées en vue de
moderniser et de libéraliser certaines activités des secteurs
économiques et financiers du pays.87(*)
2.2.4. Gouvernance
C'est depuis une résolution prise par l'Union Africaine
le 23 février et le 1er mars 1976, la RDC fait partie des
pays de la Région de l'Afrique Centrale (Cameroun, République
Centrafricaine, Congo, RDC, Gabon, Guinée Equatoriale, Sao Tome &
Principe et Tchad).
Sur le plan des Communautés Economiques, la RDC est
membre de la CEEAC (Communauté Economique des Etats de l'Afrique
Centrale), du groupe des Etats de la Région Africaine des Grands Lacs et
est également membre de la Communauté pour le
Développement de l'Afrique Australe (SADC) et sur le plan
Sous-Régional, le Burundi, la RD Congo et le Rwanda forment la
Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL).
Enfin, le Congo est depuis le 20 septembre 1960 membre de
l'Organisation des Nations Unies (ONU), un des 31 Etats Africains fondateurs de
l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) le 25 mai 1963 devenue le 26
mai 2001 l'Union Africaine (UA).
En terme de gouvernance, la RDC est régie par une
constitution depuis 2006, cette constitution a permis de mettre fin aux
séries de crises dont le pays faisait l'objet. C'est aussi un moyen de
donner au pays, toutes les possibilités de se reconstruire, de fonder
une nouvelle ère démocratique sur base de laquelle la population
congolaise pourra choisir librement ses dirigeants lors des élections
pluralistes, libres et surtout crédibles.
La Constitution de 2006 a été adoptée par
référendum le 18 décembre 2005, puis promulgué en
février 2006 par le Président honoraire Joseph Kabila. Elle est
entrée en vigueur dès sa promulgation (art. 229). «
S'agissant de la Constitution elle-même, elle se compose d'un
exposé des motifs, d'un préambule, de 8 titres divisés en
chapitres regroupant au total 229 articles. C'est par conséquent un
texte très long et extrêmement détaillé ne laissant
que peu de place à l'interprétation tant les détails et
précisions y sont abondants »88(*)
Concernant les variables structurelles et dépendantes
de la politique étrangère de la RDC, elles sont de l'ordre de
trois89(*):l'équation de l'Etat Indépendant du
Congo, la géographique et les ressources, la diversité
culturelle, ethnique, identitaire et biologique.
Comme le souligne Simon Anholt dans l'hexagone
du« nation branding », la composante de
gouvernance est celle qui influe les autres composantes, lorsqu'une politique
n'est pas clairement définie elle impacte négativement l'image de
la nation. C'est lorsque les institutions sont stables qu'elles donnent une
bonne politique qui va faire accroitre le rendement de la culture, diversifier
les exportations, anoblir le citoyen, mettre en place un climat favorable aux
investissements et IDE ainsi que faire avancer le tourisme.
C'est cette composante qui donne une impulsion aux autres
composantes.
Aussi, les campagnes de branding échouent
également par manque de collaboration de plusieurs personnalités
parmi les plus hauts placés du pays, tant au sein du gouvernement que du
secteur privé, il faut que les institutions travaillent ensemble. Sans
ce type de communication, Anholt estime que les nombreuses marques d'un pays
peuvent être contradictoires : « l'office du tourisme vous dit
à quel point le pays est magnifique et les gens sont accueillants,
l'agence de promotion des investissements dit presque à l'opposé
qu'elle est super moderne et regorge de voitures, de routes et de chemins de
fer. Voilà pourquoi, nous recommanderons au troisième chapitre la
création d'un conseil de communication pour l'image de la RDC.
2.2.5. Gens
Le capital humain de la nation est dans un sens très
réel la principale source de valeur immatérielle : les
compétences, les capacités, les valeurs et le comportement des
personnes sont ses ressources primaires.
Dans le point-ci, nous parlerons des différentes
ethnies qui se trouvent en RDC puis nous citerons quelques noms
emblématiques qui depuis des siècles ont fait l'honneur et la
fierté de la RDC au-delà de ses frontières naturelles.
Du point de vue ethnique, la RD compte quelque 250 ethnies qui
peuvent être réparties en plusieurs groupes. Le premier groupe est
formé par les peuples bantous (env. 80 % de la population) dont les
principales ethnies sont les Luba (18 %), les Mongo (17 %), les Kongo (12 %) et
les Rwandais hutus et tutsis (10 %); les autres ethnies bantoues sont les
Lunda, les Tchokwé, les Tetela, les Bangala, les Shi, les Nande, les
Hunde, les Nyanga, les Tembo et les Bembe. Les ethnies non bantoues se
répartissent entre les Soudanais (Ngbandi, Ngbaka, Mbanja, Moru-Mangbetu
et Zande), les Nilotiques (Alur, Lugbara et Logo), les Chamites (Hima) et les
Pygmées (Mbuti, Twa, Baka, Babinga). Les Nilotiques et les Chamites, qui
ont jadis quitté la vallée du Nil, ont été
confrontés aux migrations bantoues, mais ont dû peu à peu
laisser la place.
La majorité des Congolais sont de religion
chrétienne. Les catholiques forment 40 % de la population, les
protestants, 35 %, les kimbanguistes (une importante Église d'origine
africaine), 10 %. Il existe également des petites
communautés musulmanes (9 %), juives et grecques orthodoxes90(*).
S'agissant des personnalités emblématiques, nous
avons répertorié quelques noms qu'ils soient des hommes
d'église, des hommes de science, des hommes de lettre ou d'Etat, tous
ont contribué, par leurs actes, à anoblir l'image de la
RDC :
Ø Simon Kimbangu : Né le 12 septembre 1887
dans le village de Nkamba au Bas-Congo, Simon Kimbangu est
décédé le 12 octobre 1951 en prison à
Elisabethville (Lubumbashi) où il avait été
déporté trente ans auparavant.
Ø Paul Panda Farnana : (1888- 22 mai 1930)
Elevé par une femme célibataire et artiste, Panda est le premier
Congolais à suivre des études supérieures en Belgique
(Vilvoorde) et en France (Nogent-sur-Marne).
Ø Abbé Stefano Kaozi : en raison de son
caractère exceptionnel et surtout comme symbole d'émancipation
sociale indigène, en tant que premier prêtre congolais le 21
juillet 1917 à Baudouinville (Moba) au Katanga. Fier de ce
succès, le vicaire apostolique du Tanganyika, Mgr Victor Roelens, fera
de cet événement un fait de société dans l'univers
colonial de l'époque.
Ø Cardinal Joseph Malula : Nommé cardinal
en 1969 par le Pape Paul VI, Joseph Malula sera le premier homme
d'église congolais à obtenir ce titre. Il a laissé
derrière lui un héritage important et le souvenir d'un personnage
fascinant à plus d'un titre.
Ø Joseph Kabasele : « Indépendance
ChaCha », c'est Kallé Jeff, le Grand Kallé comme ses fans
aiment l'appeler. Il lance cette chanson au soir de la fixation de la date de
l'indépendance du Congo par la « Table ronde » de Bruxelles,
qui deviendra largement emblématique et dépassera les
frontières.
Ø Laurent MonsengwoPasinya : le Cardinal Monsengwo
est une personnalité sur laquelle se pencher au vu de son parcours tant
national qu'international. Il est le premier Africain à obtenir un
doctorat en
Écritures
Saintes à l'
Institut
biblique pontifical de
Rome, avec une thèse
préparée sous la direction d'
Ignace de La
Potterie, ayant pour sujet La notion du 'Nomos' dans le Pentateuque grec.
Le
13
février
1980 il est nommé
évêque
auxiliaire d'Inongo. Il reçoit la
consécration
épiscopale le 4 mai suivant, des mains mêmes du pape
Jean-Paul II puis
dès le
7
avril
1981, il est
transféré à
Kisangani, toujours comme
évêque auxiliaire. En 1991, il devient président du Bureau
de la
Conférence
nationale souveraine puis, de 1992 à 1996, du Haut conseil de la
république, érigé en parlement de transition en 1994. Il
est créé
cardinal par
Benoît XVI au
consistoire
du 20 novembre 2010. Sa reconnaissance sera couronnée lors de sa
nomination au poste de conseiller du pape dans la réforme de la curie
romaine, il est le seul africain à occuper pareil poste.
Ø Docteur Denis Mukwege : le Docteur Denis
Mukwege, gynécologue, travaille à soigner les femmes victimes des
viols dans les conflits de guerre depuis son hôpital à Panzi au
Sud-Kivu. Il est prix Nobel de la paix 2018 pour son combat en faveur desdites
femmes. Denis Mukwege, « l'homme qui répare les femmes » est
également pasteur pentecôtiste dans une église du Sud-Kivu
en RDC. Il témoigne régulièrement et publiquement de sa
foi en Jésus-Christ.
Encadré 3 : Denis
Mukwege en point de presse le 11 décembre 2018 à Oslo, en
Norvège
Photo : PC/Lise Aserud/NTBscanpix via AP91(*)
2.2.6. Culture
La RDC dispose d'un potentiel culturel énorme ! Sa
riche diversité culturelle est une source intarissable d'inspiration
pour les artistes : près de 300 communautés linguistiques
regroupées en 4 aires culturelles donnent la mesure de cette
diversité.
Le pays dispose aussi d'un riche patrimoine naturel qui permet
d'offrir aux artistes les matériaux dont ils ont besoin pour produire
les oeuvres d'art les plus diverses : le bois de toute nature, la malachite, le
cuivre, pour la sculpture, l'argile pour la céramique, etc.
Il y a un grand nombre d'artistes et hommes de culture de
toutes les disciplines, en majorité des jeunes, diplômés ou
autodidactes, les artistes de la vieille génération sont à
compter du bout des doigts.
L'existence des institutions de formation de niveaux
supérieur telles l'Académie des Beaux-Arts (ABA), l'Institut
National des Arts (INA), l'Institut des Bâtiments et des Travaux Publics
(IBTP), l'Institut Supérieur des Arts et Métiers (ISAM), de
nombreux écoles secondaires et centres d'apprentissage renforce les
capacités techniques des opérateurs culturels et permet
d'entretenir la créativité.
L'existence d'un certain nombre d'activités informelles
et d'entreprises dans différents secteurs culturels offre des
opportunités d'emplois susceptibles de participer à la promotion
sociale des citoyens et à l'essor de l'économie
nationale92(*).
La promotion culturelle peut se repartir en 9 secteurs :
l'art plastique, le multimédia, l'industrie musicale, l'édition
littéraire, la mode, la radio, le théâtre, le tourisme
culturel ainsi que l'art.
Encadré 4 :
Ancienne coiffe Léga, Composée de tressage de raphia, cauris,
perles, poils d'éléphant
SECTION 3 : LIEN AVEC
LES FONCTIONS DU NATION BRANDING
En présentant la RDC d'après l'Hexagone du
« Nation branding », nous disons que les
composantes du « Nation branding » en RDC peuvent
être regroupées en 3 approches d'après les 3 fonctions du
Nation branding telles que citées au premier chapitre à
savoir : la fonction économique et fonctionnaliste, la fonction
politique, la fonction culturelle critique.
Les composantes Tourisme, Exportation et Investissement
contribuent dans l'aspect économique et fonctionnaliste dans l'image de
la nation. La composante Gouvernance contribue dans l'aspect politique de
l'image d'une nation. Enfin, les composantes Gens et Culture influent sur
l'aspect culturel dans l'image d'une nation à savoir la RDC.
Quant à l'image perçue de la RDC, nous allons
dans ce point-ci traiter de l'image perçue de la RDC en trois dimensions
ou trois aspects que sont les conflits (dimension de la gouvernance en
« nation branding »), la corruption et la maladie
à virus Ébola.
SECTION 4 : DIMENSIONS
DE L'IMAGE PERÇUE DE LA RDC
Vu de l'extérieur, l'image de la RDC est dominée
par trois dimensions, qui en réalité sont des clichés
négatifs. La RDC est définie comme étant le pays des
conflits armés interminables, de la corruption endémique et du
virus à Ébola.
2.4.1. Conflits
La RDC est depuis la fin de 1998, victime des guerres
d'agression qui a créé des foyers des milices dans la zone est de
la RDC. Ces guerres ont dénié un état de droit, le viol,
les massacres et les pillages.
Les conflits en RDC et leurs conséquences restent une
source de préoccupation majeure, dans la mesure où ils
constituent un défi multidimensionnel au développement
économique et humain dans le pays et la région93(*).
Les guerres en RDC proviennent de causes multiples tournant
autour de quatre séries de facteurs: économiques,
institutionnels, régionaux et géopolitiques mondiaux94(*).
Cette situation a été bien
synthétisée par Isidore Ndaywell : « l'histoire de
la RDC a toujours été caractérisée par une
succession de violences : à la violence de l'État succède
généralement la violence populaire qui finit par une violence
armée, c'est-à-dire une situation de violence permanente, dont
nous rappelons et analysons ci dessous les principaux
épisodes. »95(*)
Sur base de cette citation, nous allons énumérer
les guerres civiles qu'a connues la RDC de l'indépendance à nos
jours :
Tableau 1: Conflits en
RDC
Conflits
|
Années
|
Protagoniste
|
Les sécessions du Katanga et du sud du Kasaï
(1960-1963)
|
1960-1963
|
Moïse TSHOMBE
Albert KALONJI
|
Les soulèvements paysans au Kwilu-
Kwango et dans le Haut-Congo (1963-1964)
|
1963-1964
|
CNL : Parmi eux : Antoine Gizenga, Christophe Gbenye,
Gaston Soumialot, Thomas Kanza, Laurent Kabila,
Nicolas Olenga, Antoine Mandungu Bula Nyati
etc.
|
Les guerres du Shaba (1977-78) ou les tentatives
de déstabilisation du régime de Mobutu
depuis l'Angola
|
1977-1978
|
les «Diabos» ou «tigres» (exgendarmes
katangais) du Front de Libération
Nationale du Congo (FLNC)
|
La première guerre de la RDC (1996-1997) :
l'extension du génocide du Rwanda et la guerre
régionale contre la dictature de Mobutu
|
1996-1997
|
AFDL dirigée par Laurent-Désiré KABILA
|
La deuxième guerre du Congo ou la «
Première
Guerre mondiale africaine »
|
1998
|
Les militaires
banyamulenges regroupés au sein du
Regroupement Congolais pour la Démocratie(RCD)
|
La troisième guerre du Congo (2004-2009)
ou le défi du Général Nkunda à la
démocratie
de la RDC
|
2004-2009
|
Laurent Nkunda
|
Source : Ce tableau est une synthèse
réalisée par nous à partir des éléments
puisés chez Commission Economique Africaine, Conflits en
République Démocratique du Congo, Causes, impact et implications
pour la région des Grands Lacs, 2015.
Cette spirale de violence en RDC a une conséquence
négative énorme sur l'image perçue de la RDC.
Encadré 5 :
Ressources naturelles en République démocratique du Congo:
production (quantité et valeur)96(*):
Par rapport à la question des ressources naturelles
comme cause de la guerre civile en RDC, il existe deux courants de
pensée : « Greed or grievance ?»
(Rapacité ou griefs)97(*).Les défenseurs de la thèse de
l'avidité(« greed ») sont convaincus que
laplupart des conflits armés sont causéspar des facteurs
économiques tels quela lutte pour le contrôle sur lesressources
naturelles. C'est notammentla position de l'équipe de recherche dela
Banque mondiale dirigée par PaulCollier pour qui, « les guerres
civilesrésultent beaucoup plus souvent d'opportunités
économiques que de griefs et, par conséquent, certains groupes
rebelles sont avantagés par le conflit et ont donc de puissants motifs
pour l'amorcer et l'entretenir. »98(*) Par contre, les partisans de la thèse des
griefs (« grievance ») soulignent l'importance
d'autres facteurs comme les oppositions ethniques et religieuses,
l'inégalité économique, le manque de droits politiques et
la mauvaise gestion économique de la part du gouvernement.
Ballentine99(*) essaie de trouver le juste milieu entre les deux
hypothèses. Celui-ci remarque que très peu de conflits
contemporains peuvent être pris comme des exemples clairs de guerres de
ressources caractérisées par des pillages à grande
échelle commis par des acteurs étatiques ou rebelles. Dans la
plupart des cas, il est question d'une interaction entre des facteurs
économiques et des facteurs politiques, socio-économiques et
sécuritaires. C'est exactement cette interaction qui donne lieu à
l'éclatement de la guerre à l'Est.
2.4.2. La Corruption
Comme c'est écrit sur le jacket du livre La
corruption en République Démocratique du Congo100(*), la corruption est une
réalité en RDC, elle est systématique,
tolérée et devenue mode de réussite dans tous les secteurs
de la vie politique, le monde des affaires, dans l'administration et même
les églises n'en sont pas épargnées. Elle avilit l'homme,
la famille, structure de base de la société, est
déstabilisée : le peuple plongé dans la misère, la
pauvreté et le désespoir.
Nous constatons que la corruption est un fléau qui non
seulement gangrène l'intérieur de notre pays mais
également l'image extérieure de notre pays notamment suite
à la place qu'occupe souvent la RDC dans le classement des pays les plus
corrompus. L'organisation Transparency International classe les pays en
fonction d'un indice appelé Indice de Perception de la Corruption (IPC)
qui est un classement des pays en fonction du degré de corruption
perçue dans les administrations publiques et la classe politique. La
première place du classement revient au pays perçu par sa
population comme le moins corrompu. Plus la position du pays dans ce classement
est basse, plus il est considéré comme corrompu. En 2015, la RDC
se trouve en 147ème position sur 168 pays
répertoriés. Par ailleurs, sur une échelle de zéro
(taux de corruption extrême) à 100 (taux de corruption très
faible), la République démocratique du Congo se trouve au niveau
22 (taux de corruption très fort). Le score moyen en Afrique
subsaharienne étant de 33101(*).
En 2010, une multitude d'indicateurs, mesurant la corruption
ou la perception de celle-ci étaient disponibles et le tableau
ci-après reprend quelques-uns pour illustrer la situation de la RDC,
mieux son positionnement :
Tableau 2: Indice de
perception de la corruption en RDC
|
IPC
|
ATCPS
|
CGPO
|
CGPO
|
PAO
|
RDC
|
2,5
|
39,3
|
0
|
2,5
|
3
|
AfriqueCentrale
|
|
43,6
|
14,3
|
2,7
|
3
|
Rang/Fin
|
46/53
|
40/53
|
44/53
|
39/51
|
32/42
|
Source : Auteur, à partir des bases de données
de Transparency International et de la Fondation Mo Ibrahim
2.4.3.Ébola
La troisième problématique de l'image
extérieure de la RDC qui gangrène actuellement l'image de la RDC
est la maladie à virus Ébola qui frappe actuellement l'est du
pays.
La fièvre hémorragique Ébola est l'une
des nombreuses fièvres hémorragiques virales. Il s'agit d'une
maladie souvent mortelle chez l'homme et les primates (tels que les singes, les
gorilles, les chimpanzés).
D'après la mise à jour de
l'épidémie d'Ébola par le ministère de
santé, c'est la dixième épidémie de la maladie
à virus Ébola (MVE) notifiée par le Ministère
national de la santé le 1er août 2018102(*). En effet, C'est la
fièvre hémorragique de Marburg qui a été la
première rapportée en 1967 dans des laboratoires
d'Europe(Allemagne à Marburg et Yougoslavie à Belgrade) chez des
travailleurs en contact avec des singesverts importés d'Ouganda. Par la
suite, la maladie a été rapportée en Afrique, entre 1980
et 2012, auKenya, en République Démocratique du Congo [ex
Zaïre], (c'est la première épidémie
documentée), enAngola, en Ouganda103(*).
Quelques chiffres à retenir :
Sur le plan humain : 142 cas confirmés et
probables enregistrés dont 111 confirmés et 31 probables, 97
décès, 38 personnes guéries parmi les cas
confirmés, 5 088 contacts identifiés dont 3 291 suivis durant 21
jours, 19 personnels de santé infectés, 9 572 personnes
vaccinées
Sur le plan infrastructurel et géographique : 8
zones de santé affectées, 3 Centre de traitement Ébola
construits et prenant en charge les patients ; 2 Centres de transit, 4
formations sanitaires ont reçu au moins un patient confirmé, 208
experts internationaux et nationaux déployés sur le terrain, 65
tonnes de matériel logistique acheminés sur le terrain, 4.000.000
de voyageurs contrôlés dans les points de passage et de
rassemblements prioritaires, 17.000 moyens de transport, 208 experts
internationaux et nationaux déployés sur le terrain, 65 tonnes de
matériel logistique acheminés sur le terrain, 4 millions de
voyageurs contrôlés dans les points de passage et de
rassemblements prioritaires , 17.000 moyens de transport
décontaminés.
La flambée de maladie à virus Ébola (MVE)
qui sévit depuis le mois d'août dernier en République
démocratique du Congo a fait 443 morts, d'après le dernier
bulletin des autorités sanitaires congolaises, a annoncé vendredi
25 janvier l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Et nous avons
déjà dépassé le cap de 2.000 décès
par jour.
« Depuis le début de l'épidémie, le
cumul des cas est de 715, dont 666 confirmés et 49 probables. Au total,
il y a eu 443 décès (394 confirmés et 49 probables) dans
les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri », a indiqué le
Ministère de la Santé dans son dernier bulletin sur situation
épidémiologique d'Ébola en date du mercredi 23 janvier
2019.
Déclarée le 1er août 2018 dans la
région de Beni au Nord-Kivu, la dixième épidémie
d'Ébola en RDC s'est rapidement propagée vers la province voisine
de l'Ituri (nord-est).
D'autant que dans la recherche des contacts, 37.000 personnes
sont présentement enregistrées et plus de 4.000 sont actuellement
sous surveillance.
Par contre, en Ouganda, plus de 2600 personnes ont
été vaccinées à titre préventif même
si aucun cas d'Ébola n'a été confirmé dans ce pays,
a précisé l'OMS.
Pour poursuivre la riposte à la flambée
d'Ébola, près de 450 membres du personnel de l'OMS ont
été affectés dans les provinces du Nord-Kivu et d'Ituri en
République démocratique du Congo, à l'appui de centaines
d'autres intervenants déployés par le Ministère de la
santé et les partenaires.
CONCLUSION PARTIELLE
Il était question dans ce chapitre de présenter
notre cadre d'étude qui est la République Démocratique du
Congo, l'image voulue et l'image perçue de celle-ci. Nous avons
segmenté notre deuxième chapitre en quatre sections.
La première a présenté globalement les
données de la RDC en faits et chiffres. Nous avons puisé ceux-ci
généralement sur le site de l'ANAPI, investindrc.cd ainsi que
dans la constitution de 2006.
La deuxième section a porté sur la
présentation de l'image voulue de la RDC en six aspects : le
tourisme, l'exportation, l'investissement, la gouvernance, la population (les
gens) ainsi que la culture (patrimoine culturel). Ces aspects ont
été choisi sur base de l'Hexagone du « Nation
branding » telle que présentée au premier chapitre
de notre travail dans le cadre théorique.
Outre ces deux sections, la troisième a établi
un lien entre les aspects sus mentionnés et les trois fonctions :
économique, politique et culturelle du « Nation
branding » telles que présentées au premier
chapitre de notre travail.
Enfin, la quatrième a rendu les trois dimensions de
l'image perçue de la RDC en ce qui concerne les conflits, la corruption
et la maladie à Virus Ebola.
CHAPITRE 3 : ANALYSE DU SPOT
PUBLICITAIRE « LA RDC, TERRE DE TOUS LES TRÉSORS »,
À LA LUMIÈRE DU NATION BRANDING
Ce troisième chapitre de notre travail est
consacré à l'analyse de spot publicitaire, « RDC, terre de
tous les trésors », à la lumière du
« Nation Branding »en y appliquant l'analyse
sémiologique. Segmenté en trois sections, la première
portera sur le rappel méthodologique. Dans la deuxième section,
nous publierons les résultats de notre recherche. Au cours de la
troisième section, nous formuleronsdes suggestions et des
recommandations qui guideront les gouvernants dans la quête
d'améliorer l'image de la RDC.
Ainsi, notre corpus pour appliquer l'analyse sémiotique
à notre travail est le spot publicitaire : RDC, TERRE DE TOUS LES
TRÉSORS.
L'ANAPI a enregistré une publicité
institutionnelle (spot audio-visuel)de 02 minutes 28 secondes afin
d'améliorer l'image de la RDC auprès des opérateurs
économiques nationaux ou/et internationaux.
SECTION 1 : RAPPEL
MÉTHODOLOGIQUE
Cette section sera meublée de quatre points qui feront
le rappel des différentes méthodes et techniques auxquelles le
présent chapitre va recourir : l'observation documentaire,
l'interview ou entretien, la hiérarchie sémiotique et l'analyse
SWOT.
3.1.1. Observation
documentaire
La technique documentaire a permis de nous
référer aux travaux des autres auteurs en vue d'y puiser les
précieuses données dont nous avons besoin. Et s'agissant de notre
travail, nous avons utilisé les brochures de l'ANAPI et divers documents
sur l'image perçue de la RDC, précisément les
différents rapports écrits ainsi que les publications des agences
de notation.
3.1.2. Entretien ou
interview
L'entretien ou l'interview scientifique, différent du
genre journalistique est une démarche préparée qui
s'inscrit dans un plan préétabli et qui obéit à des
règles relativement précises pour en faire un outil d'observation
répondant, autant que faire se peut, aux exigences d'objectivité
et de rigueur des méthodes scientifiques. C'est le type de relation
interpersonnelle que le chercheur organise avec les personnes dont il attend
des informations en rapport avec le phénomène qu'il
étudie104(*).
Dans notre enquête qualitative, nous nous sommes entretenus avec le
sous-directeur du marketing de l'ANAPI.
Le sous-directeur de marketing de l'ANAPI, monsieur
François KABAMBA est, entre autres, chargé de promouvoir l'image
de marque de l'ANAPIet travailleenétroite collaboration avec d'autres
services au sein de l'Agence pour présenter une image juste de la RDC.
Il a bien voulu nous entretenir sur les objectifs de l'ANAPI
et le travail abattu pour l'image voulue de la RDC auprès des
investisseurs en répondant aux questions contenues dans le guide
d'entretien que nous avions préalablement élaboré et qui
nous a permis de mener à bien cette interview, comme repris
ci-dessous :
1. Quelles étaient vos motivations pour le spot
publicitaire « RDC, Terre de tous les
trésors » ?
2. Quelles étaient vos cibles ?
3. Quelle est la cible principale de l'ANAPI pour
améliorer l'image de la RDC ?
4. Quelle est la politique que l'ANAPI met sur pied pour
améliorer l'image de la RDC ?
5. Quelles sont les institutions partenaires de l'ANAPI dans
la promotion de l'image de la RDC ?
6. Qu'est-ce qui détruit l'image perçue de la
RDC ?
7. Quels sont les mécanismes mis en place par votre
institution pour réussir à corriger cette mauvaise
image ?
8. Quelles sont les recommandations des assises sur la
thématique RDC, Terre d'Opportunités ?
3.1.3. La hiérarchie
sémiotique
Ayant opté pour l'analyse sémiotique, nous
tenons à présenter l'ensemble des théories et/ou
techniques qui s'y réfèrent avant de chuter à celle
à laquellenous avons opté, c'est-à-dire la
hiérarchie sémiotique105(*).
3.1.3.1. Théories et/ou
techniques d'analyse de contenu sémiotique
Le tableau ci-dessous résume l'ensemble des
théories sémiotiques dont l'une est
récupéréepar nous comme une technique.
Tableau 3 : Techniques
d'analyse de contenu sémiotique
Source : Signo,Théories sémiotiques
appliquées dans
www.signosemio.com
Pour notre travail, notre choix se porte donc sur cette
dernière, la théorie de la hiérarchie
sémiotique telle que mise en lumière par Louis
Hjelmslev. Les lignes qui suivent consisteront à donner une
brève biographie de l'auteur ensuite à nous donner l'essentiel de
ladite théorie.
3.1.3.1.1. L'Auteur : Louis Hjelmslev
Louis Hjelmslev est l'auteur d`une théorie du langage,
dite glossématique, qui a inspiré un grand nombre des
sémioticiens européens. Linguiste, il a contribué dans les
années 1930 au sein du Cercle linguistique de Copenhague à
l'essor du structuralisme scientifique106(*).
La sémiotique lui a emprunté un très
grand nombre de concepts, dont certains sont déjà des reprises de
concepts théorisés par Ferdinand de Saussure. Il en est ainsi des
concepts de sémiotique, expression, contenu, forme, substance,
usage ; à quoi s'ajoutent des concepts connotatifs,
méta sémiotique, norme, matière ou texte.
Son oeuvre reste d'un accès difficile, tant en raison
des conditions éditoriales et philosophiques précaires
qu'à cause du caractère hautement abstrait de la réflexion
ainsi que de l'aspect formalisé des textes. Elle n'en est pas moins
essentielle à qui cherche à se frotter à la dimension
théorique et la sémiotique.
3.1.3.1.2. Résumé de la théorie
Pour mieux comprendre cette théorie, il est
préférable de définir le concept
« hiérarchie ». Ce concept renvoie à
l'organisation ou le classement qui précise les relations ascendantes et
descendantes dans un objet.
La hiérarchie sémiotique ne connaît
actuellement qu'en une seule application un déploiement étendu,
précisément celle pour laquelle sa théorisation a
été menée, à savoir la hiérarchie
méta sémiotique des langages verbaux Hiérarchie
méta sémiotique dont les sémiotiques-objets sont les
langues.
Se trouvent dans cette hiérarchie :
- l'analyse du plan de l'expression analyse du plan du
contenu ;
- sémiologies internes du point de vue paradigmatique
phonologie lexicologie et du point de vue syntagmatique « morphologie
» grammaire sémiologies externes paradigme des connotateurs
historiques et géographiques phonologie historique et dialectale
lexicologie historique et dialectologie ;
- grammaire comparée et historique ;
- paradigme des connotateurs sociaux sociolinguistique,
linguistique de la langue écrite ;
- paradigme des connotateurs psychiques pédo
linguistique, psycholinguistique, analyse des troubles du langage ;
- paradigme des connotateurs culturels rhétorique,
stylistique, narratologie ;
- méta sémiologies internes phonétique
sémantique ;
- méta sémiologies externes physique et
physiologie du son interprétations extrinsèques.
La hiérarchie subdivise l'analyse en deux composantes,
dites plan de l'expression et plan du contenu. Il arrive toutefois que cette
subdivision ne soit pas établie partout (cas de la grammaire
comparée), soit que deux analyses sémiotiques distinctes portent
en pratique la même dénomination, soit que l'analyse
s'avère en fin de compte non sémiotique. La hiérarchie
départage les analyses en fonction des sémiotiques-objets :
d'abord selon leur degré dans la hiérarchie (sémiotique ou
déjà méta sémiotique) ; puis en distinguant les
sémiotiques dénotatives (traitées par les
sémiologies internes) et les sémiotiques connotatives (que
décrivent les sémiologies externes) ; enfin, en
appréhendant les sémiotiques dénotatives ou bien selon les
fonctions paradigmatiques ou bien selon les fonctions syntagmatiques. À
noter toutefois que l'organisation hiérarchique s'établit
à rebours de la pratique analytique, par élargissement progressif
: en pratique, on commence donc toujours par une analyse dénotative,
plus précisément par une analyse paradigmatique.
Les sémiologies et méta sémiologies
internes établissent les langues comme des sémiotiques
dénotatives, tandis que les sémiologies et méta
sémiologues externes les traitenten fonction desconnotateurs.
L'effectuation de ces dernières se fait donc sous la dépendance
des premières.
La morphologie est à prendre dans un sens
spécifique, non pas complètement étranger au sens commun
mais plus précis. La morphologie concerne ce que Hjelmslev appelle, dans
les principes de grammaire générale, les fonctions entre formes
grammaticales.
On remarquera enfin que, si la linguistique peut être
considérée comme une métasémiotique parmi d'autres,
rien n'empêche de considérer, sous un autre angle, que la
sémiotique fournit des connotateurs culturels à une analyse
linguistique englobant. Les deux perspectives demeurent compatibles dans la
glossématique (nom de la théorie du langage de Hjelmslev) et
même y sont-elles vues, au profit de la sémiotique, comme
complémentaires107(*).
Dans un objet, que ce soit un texte ou une image,
mobile ou non, il y'a une échelle des signes, c'est-à-dire que
l'auteur, en concevant l'image, a placé des signes dans une
hiérarchie qui fait en sorte que chaque signe, celui qui le
précède et celui qui le succède génèrent une
signification et une fois ensemble forment un tout. Ces deux concepts
ont été mis au point par l'auteur qui n'a fait que
compléter la théorie sémiotique de Saussure qui affirme
que le signe est une entité psychiquecomposé de deux
éléments, à savoir : le signifiant et le
signifié. Ainsi, pour la compléter, Hjelmslev y ajoute le plan
d'expression et le plan de contenu. Cette uniformité se trouve d'abord
entre les composantes de toute sémiotique. La raison en est que, en
règle générale, les formes d'expression sont visibles dans
l'objet (elles sont « exprimées »), tandis qu'aux formes de
contenu il revient de rendre compte de la signification (l'objet
sémiotique « contient » des formes de contenu). L'essentiel
est cependant ailleurs, à savoir que l'analyse d'un objet
sémiotique (ordinairement : un texte) est toujours conduite
uniformément par une distinction initiale entre deux composantes.
Cela revient à dire que pour Hjelmslev, comme pour Saussure, on
ne saurait donner la prévalence ni à l'expression ni au contenu
mais que tous deux doivent être analysés en même
temps108(*).
Puisque dans cette théorie, l'auteur met
l'accent sur deux concepts clés : le plan d'expression et le plan
de contenu, c'est cette méthode que nous allons appliquer à notre
objet.
Pour l'appliquerdans le contexte de notre travail, parler du
plan d'expression renvoie à la lecture du spot publicitaire, ceci est en
textes et images mouvants que l'ANAPI présente en les faisant
succéder dans un ordre établi de manière à
générer une signification première, ce que l'on voit. Il
comprend les indicateurs suivants : le nombre des séquences, le
personnage, le lieu, le temps et les objets. Le plan de contenu est la
signification profonde que génère la succession des signes
contenus dans chaque séquence que l'auteur veut véhiculer par son
objet.
SECTION 2 :
RÉSULTATS OBTENUS
À la présente section, nous appliqueronsles
différentes méthodes et techniques présentées
ci-haut à l'objet de notre étude : le spot publicitaire de
l'ANAPI qui présentel'image de RDC. Il sera davantage question des
techniques suivantes : l'entretien ou interview, la hiérarchie
sémiotique et l'analyse SWOT, l'observation documentaire étant
transversale à l'étude.
3.2.1. Résultats de
l'entretien et leur interprétation
3.2.1.1. Résultats
Les résultats des réponses aux questions
posées au sous-directeur de marketing de l'ANAPI, FloryKABAMBA se
présente de la manière suivant :
1. L'objectif de ce spot traduit en journée porte
ouverte était de vulgariser à grande échelle les grandes
reformes opérées dans le cadre de l'amélioration des
climats d'affaire en RDC. L'investisseur, avant d'aller dans un pays, tient
compte du facteur risque et de la rentabilité ainsi lorsque le climat
des affaires est mauvais, cela élève considérablement le
risque, et la possibilité d'un investisseur de venir dans un tel pays
devient de plus en moindre. Voilà pourquoi, faudrait vulgariser ces
différentes reformes, lesquelles ne sont pas toujours bien connues du
public. Puis par ricochet, ceci a le bien fondé d'entrainer la bonne
perception de l'image de marque du pays auprès des opérateurs
économiques.
2. La cible principale est les opérateurs
économiques en particulier les PME congolaises, les potentiels
investisseurs locaux, ceux-ci ne sont pas encore dans les affaires mais se
lanceront plus tard une fois convaincue du bon climat des affaires en RDC. Il y
a également les intellectuels, les universitaires car ceux-ci sont en
mesure de dupliquer l'information avec objectivité et convaincre.
3. Les opérateurs économiques au travers leurs
représentants.
4. - Le Marketing Numérique est le moyen le plus
usité, du reste, il y a le site de l'ANAPI www.investindrc.cd qui est
viable. Ce moyen présente l'avantage d'être moins couteux et
très efficace. Il y a également, la sensibilisation des
ambassades en l'occurrence les ambassadeurs et le personnel affecté pour
promouvoir l'image de la RDC dans le pays dans lequel ils officient.
5. Tous les services impliqués dans la reforme tels que
le ministère des affaires foncières, de l'urbanisme, la Direction
Générale des Impôts, la Direction Générale de
Douanes et Assises, la Société Nationale de Chemin au Congo. Le
ministère de Communication et des Médias est un organe beaucoup
plus politique dans la promotion de l'image de la RDC.
6. Il existe deux problèmes dans la perception de
l'image de la RDC. A l'interne, il y a le manque d'amour patriotique. A
l'externe, le problème est beaucoup plus d'ordre politique, lorsque les
intérêts ne sont pas pris en compte, l'extérieur vilipende
l'image de la RDC.
7. Les mécanismes mis en place par l'ANAPI
sont :
- Un programme de formation des agents des ambassades de la
RDC à l'étranger pour qu'ils prennent conscience de leur
rôle leur rôle à jouer dans l'amélioration de l'image
de la RDC puisque ce sont eux qui sont en face des investisseurs. Cette
formation a déjà eu lieu dans les ambassades d'Italie et de
France, la prochaine ambassade est celle du Maroc ;
- l'Agence se veut être omniprésente à
tous les forums internationaux pour parler de la RDC. Le prochain forum
à participer est la foire sino-africaine en Chine le 22 Juin.
8. Les recommandations de la journée porte-ouverte dont
l'objet était le spot publicitaire sont :
- la vulgarisation des reformes ;
- la sensibilisation sur le bien-fondé d'investir en
RDC, en ciblant essentiellement les congolais qui sont appelés à
investir même avec des mini projets.
3.2.1.2.
Interprétation
Ces différentes analyses nous démontrent deux
images en antagonisme, l'une, l'image voulue, se veut être rassurante et
prometteuse, avec la campagne de branding de l'ANAPI lors de la journée
porte ouverte : la RDC, Terre d'opportunités ou encore avec le spot
publicitaire : la RDC, Terre de tous les trésors ou encore le forum
de l'Innovation de Kinshasa, de l'autre côté, les médias,
les rapports et les agences de notation ne cessent d'acculer la RDC et font
écrouler l'image de la RDC, ces différents écrits sur la
RDC perçoivent la RDC sur trois dimensions : pays continuellement
en conflit, pays corrompu, pays d'Ébola.
Nous retenons de notre interview avec monsieur Flory KABAMBA,
que la RDC a longtemps lésiné sur les moyens de sa politique pour
anoblir son image et être sur les fronts afin de parler d'elle, ayant
laissé la place aux autres parler d'elle lors des grandes rencontres
économiques, elle n'a pas eu de mot à placer. Heureusement, qu'il
y a un nouveau credo qui motive la hiérarchie de l'Agence à
être présente dans toutes les grandes rencontres mondiales afin de
parler de la RDC, faudrait-il encore donner une nouvelle image juste de la RDC
car les investisseurs sont des acteurs rationnels. Si la
présentation d'un pays faite par une agence de communication
diffère de la réalité sur le terrain, un signal d'alarme
s'enclenche automatiquement et ceux qui devaient contribuer au
développement économique deviennent les pires ambassadeurs dans
les cercles financiers et économiques109(*).
3.2.2. Résultats par
rapport à la hiérarchie sémiotique
Nous livrons ici les résultats de l'application de la
hiérarchie sémiotique au spot publicitaire « La RDC,
Terre de tous les trésors ». Ce qui revient à dire que
nous allons ressortir les différents signes identifiés et comment
ils présentent un plan d'expression et un plan de contenu.
L'objectif de l'ANAPI est de montrer les différentes
opportunités d'investir en RDC ainsi elle s'attèle à
montrer la RDC sous son plus bel habit. Le réalisateur est donc parti
des ressources naturelles pour finir à la passation pacifique du
pouvoir.
3.2.2.1. Plan d'expression
Tableau 4: Plan d'expression
de l'analyse du spot publicitaire
Chronologie de séquences
|
Personnages
|
Lieux
|
Temps
|
Objets
|
1
|
Narrateur
|
Nord Kivu
|
Aube
|
Cours d'eau
Paysage
Script : Bienvenue en RDC
|
2
|
Narrateur
|
Grand Katanga
|
Aurore
|
Fleuve Congo
|
3
|
Narrateur
|
Ex Equateur
|
Matinée
|
Flore
|
4
|
Narrateur
|
Ex Bandundu
|
Matinée
|
Champ
Script : 80 millions de terre arable
|
5
|
Narrateur
|
Nord Kivu
|
Aurore
|
Massif de montage
|
6
|
Narrateur
|
Ex Bandundu
|
Aurore
|
Tuyau d'arrosage
|
7
|
Narrateur
|
Ex Bandundu
|
Journée
|
Tracteur
Champ de maïs
|
8
|
Narrateur
|
Intérieur du pays
|
Journée
|
La Faune : vaches, taureaux,
|
9
|
Narrateur
|
Ex Equateur
Ituri
|
Journée
|
zèbres, girafes, gorille, bonobo, okapi, léopard
La flore
Le script : Biodiversité paradisiaque, Gorille,
Bonobo, Okapi
|
10
|
Narrateur
|
Le Grand Kasaï
|
Journée
|
Véhicule remorque
Carrière de mines
Industrie minière
Script : 1er réservoir mondiale du cobalt
(60%)
|
11
|
Narrateur
|
Le Grand Katanga
|
Journée
|
Tracteur
Carrière de mines
Script : Cuivre, or
|
12
|
Narrateur
|
Kongo Centrale (Inga)
|
Journée
|
Fleuve Congo
Barrage hydroélectrique
Script : 100.000 MW potentiel hydro-électrique
|
13
|
Narrateur
|
Nord Kivu
|
Journée
|
Volcan Nyiragongo
Script : Nyiragongo,
|
14
|
Narrateur
|
Grand Kasaï
|
Journée
|
Main, diamant, PC, pinceau,
Script : diamant
|
15
|
Narrateur
|
Grand Katanga (Lualaba)
|
Journée
|
Chutes, Vagues du fleuve Congo, les oiseaux
Script : Gaz méthane, chutes de Kaya-Lualaba
|
16
|
Narrateur
|
Ex Equateur
|
Journée
|
Les entre de la terre
|
17
|
Narrateur
|
Espace
|
Journée
|
Carte de l'Afrique, drapeau de la RDC,
Script : Au coeur du continent
|
18
|
Narrateur
|
Ituri
|
Journée
|
Bateau
Océan pacifique
Script : Bateau Emmanuel Made in RDC
|
19
|
Narrateur
|
Ituri
|
Journée
|
Poisson, pécheurs, filet, eau
|
20
|
Narrateur
|
Kongo Central
|
Journée
|
Océan, Bateau de cargaison, port
|
21
|
Narrateur
|
Kongo Central
|
Nuit
|
Grand car, containers, grue, vidéo de surveillance
|
22
|
Narrateur
|
Kongo Central
|
Journée
|
Locomotive, rails,
|
23
|
Narrateur
|
Lubumbashi
|
Nuit
|
Bâtiment Hypnose
|
24
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Bâtiment Kin Plazza Mall
|
25
|
Narrateur
|
Kongo central (Muanda)
|
Journée
|
Plage, paillote, personnes, eau, palmiers, cité
côtière, pédalo,
|
26
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
entrée de l'hôpital du cinquantenaire, salle de
consultation d'hôpital, équipements médicaux de
dernière technologique
|
27
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Ordinateur Mac, personne,
Script : bancarisation
|
28
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Ordinateur, homme, téléphone
Script : privatisation des assurances
|
29
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Main de femme, clavier ordinateur
Script : réseaux mobiles
|
30
|
Narrateur
|
|
- Journée
|
Enfants à l'école
|
31
|
Narrateur
|
Ex Bandundu
|
Journée
|
Mamans, cossettes de manioc, couteau
|
32
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Fenêtre de bus, deux personnes, moto, vitre, route
|
33
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Personnes, danses, tenues traditionnelles, sapeurs
Script : 37,7% entre 15 et 29 ans
|
34
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Robot roulage Made in DRC
Script : Immense richesse culturelle
|
35
|
Narrateur
|
Grand Katanga
|
Journée
|
Pont, camion,
|
36
|
Narrateur
|
Lubumbashi
|
Journée
|
Carrefour (rond point)
|
37
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Échangeur de Limete, paysage
|
38
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Machine à voter, personne, bulletin de vote
|
39
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Président de la République nouvellement élu,
premier président de la Cour Constitutionnelle, livre de la
Constitution,
|
40
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
Soir
|
Route, véhicule, bâtiments, immeubles,
|
41
|
Narrateur
|
Kinshasa
|
Journée
|
Drapeau de la RDC, route, voiture, place du cinquantenaire,
palais du peuple,
|
42
|
Narrateur
|
-
|
|
- Script : construisons la RDC
|
3.2.2.2. Plan de Contenu
Pour analyser le spot, nous tiendrons compte de la voix off,
du script et des images.
Il y a au total 42 séquences, et ici, nous partirons
uniquement des séquences significatives, soit les séquences
phares et qui dans leur succession, ressortent les idées profondes (non
dites) du spot.
Ø Séquence d'ouverture : Celle-ci renvoie
à l'accueil chaleureux et l'hospitalité légendaire du
peuple de la RDC, étant donné que le spot est destiné aux
potentiels investisseurs et aux opérateurs économiques, elle
ouvre une porte à toute personne désirant investir en RDC ou
s'intéressant à la RDC.
Ø Séquence suivante : Celle-ci
relève du potentiel hydrographique de la RDC à travers le fleuve
qui, à entendre la voix off, est le fleuve le plus puissant de
l'Afrique.
Ø Séquence 3 et 4 : cette
sélection renvoie à la richesse de la flore qui constitue le
deuxième poumon de la planète Terre, aussi, à la
fertilité du sol dont les champs sont verdoyants et recouvre 80 millions
d'hectares.
Ø Séquence 5 : le massif de montagne
représente les bonnes conditions climatiques qu'offrent les montagnes de
l'Est car la RDC bénéficie de deux climats différents
à l'Est et l'Ouest.
Ø Séquence 6, 7 et 8 : les trois
séquences montrent la pratique excellente de l'agriculture en RDC qui
permet à l'élevage des bovins et ovins de bien se
dérouler. Ces séquences sont une suite de la séquence
précédente : nous avons une bonne agriculture puisque nous
avons 80 millions d'hectare et des massifs de montagne permettant un bon climat
pour l'agriculture et l'élevage.
Ø Séquence 9 : la faune relève de la
biodiversité paradisiaque unique en RDC, soit des spécimens qui
ne se trouvent qu'en RDC.
Ø Séquence 10 et 11 : renvoient aux
ressources minérales et stratégiques, qui du point de vue mondial
se trouve premièrement en RDC, capitale mondiale du cobalt.
Ø Séquence 12 : révèle la
puissance hydro-électrique de la RDC au travers du fleuve Congo et qui
possède 100.000 MW
Ø Séquence 13 : le volcan de Nyiragongo
relève de la magnificence de la RDC en terme de tourisme
Ø Séquence 14 : Le diamant travaillé
puis étudié est entre nos mains ou entre les mains des experts,
au-delà d'extraire le diamant, nous le taillons et le vendons aussi.
Ø Séquence 15 : présente encore la
richesse hydrographique au travers des chutes qui se jettent dans le fleuve
produisant le Gaz Méthane
Ø Séquence 16 : Les entres de la terre
révèle la diversité de la flore en RDC.
Ø Séquence 17 : Démontre
l'emplacement stratégique de la RDC au carrefour de neuf pays voisins.
Ce qui fait d'elle un pays incontournable entretenant de bonnes
coopérations avec ses pays voisins et un géant au coeur de
l'Afrique. Elle trahit aussi cette aspiration de la RDC d'être le
géant de l'Afrique.
Ø Séquence 18 : révèle que la
RDC a fabriqué un bateau de bonne qualité et en marche, un
produit du génie congolais
Ø Séquence 19 : la RDC regorge aussi des
potentialités en pêche avec les divers cours d'eau ainsi que les
pêcheurs expérimentés.
Ø Séquence 20 et 21 : la RDC a aussi
des villes portuaires où l'investisseur peut acheminer ses biens, ses
matières, l'exportation et l'importation sont ainsi donc garanties.
Ø Séquence 22 : les biens et les personnes
peuvent se déplacer par voie ferroviaire.
Ø Séquence 23 et 24 :
révèlent la modernité des bâtiments et
l'érection des bâtiments hi-Tech. Et présenter le
bâtiment la nuit, renvoie à mettre l'accent sur la splendeur de la
ville. La nuit est également le moment de sortir pour se divertir et les
villes de Kinshasa comblent aussi ce besoin du touriste.
Ø Séquence 25 : le touriste tant national
qu'étranger peut bénéficier des bonnes infrastructures
touristiques et d'un séjour agréable et divertissant.
Ø Séquence 26 : la modernité du
bâtiment de l'hôpital avec des équipements de récente
technologie. Il y a également le tourisme médical.
Ø Séquence 27, 28 et 29 : Les
révolutions en RDC notamment la privatisation des assurances, la
bancarisation et les réseaux sociaux, tout ceci dû à
l'appropriation des nouvelles technologies.
Ø Séquence 30, 31, 32 : la diversité
de la population, la séquence commence par la jeunesse
écolière puis montre les mamans en train de travailler les
cossettes des maniocs qui sont une denrée alimentaire de base en RDC.
Ø Séquence 33 : Cette séquence
représente la créativité et la richesse culturelle de la
jeunesse. Des jeunes créatifs, innovateurs et surtout dynamiques qui
parcourent les villes afin de travailler, ils constituent une main d'oeuvre
fiable et compétente pour l'opérateur économique.
Ø Séquence 34 : le robot roulage est le
symbole de cette créativité de la jeunesse congolaise car il est
un produit fabriqué en RDC par une congolaise.
Ø Séquence 35, 36 et 37 : ces
séquences mises ensemble révèlent les infrastructures
construites en ces dernières décennies afin de permettre le
transport des biens et des personnes afin que l'investisseur sache qu'il y a un
débouché du marché sûr. Elles montrent aussi la
beauté des villes de la RDC.
Ø Séquence 38 : la machine à voter
qui a été utilisé pour la première fois aux
élections en RDC est aussi une technologie que la RDC s'est
appropriée afin de parfaire son processus électoral.
Ø Séquence 39 : cette séquence qui
peut aussi s'associer à la précédente, relève d'une
importance majeure et le sommet de toute cette publicité
institutionnelle : en effet, la RDC vient d'avoir à la tête
de l'Etat, la première passation de pouvoir pacifique, cette fameuse
alternance pacifique dont ont souvent parlé les étrangers.
Comprenons que l'investisseur a besoin d'une interface afin d'interagir et
investir et la meilleure interface est un gouvernement issu des
élections et qui est issu de la volonté de son peuple ainsi cette
passation de pouvoir, pour la première en RDC, est un beau gage
d'investissement pour l'opérateur économique. Et le
président est présenté en pleine journée et non
dans la nuit, ce qui renvoie à dire qu'il est investi au su et au vu de
tout le monde sans tricherie ni magouille. Et il se retourne pour
présenter la Constitution, ce qui dénote qu'il est redevable
à cette population et qu'il respectera la Constitution, ce, qui a
été souvent demandé à son
prédécesseur.
Ø Séquence 40 : cette séquence est
une chute de la publicité, le réalisateur nous montre le panorama
de la ville de Kinshasa sous un nouvel oeil et d'une autre manière, une
terre d'opportunités où tout le monde peut venir investir et
trouver des gains.
Ø Séquence 41 et 42 : ici, c'est le point
culminant de la publicité, celle-ci est clôturée par le
drapeau flottant de la RDC qui se situe entre le palais du peuple et la place
du cinquantenaire, lieu où se déroule la parade militaire chaque
30 juin, jour de l'indépendance. Ici, la volonté est de
dire : balayons le passé, enterrons les stéréotypes,
et allons sur des nouveaux fondements d'où la séquence 42
clôture par « construisons le RDC ».
3.2.2.3. Interprétation
critique des résultats
Bien que le titre soit en accord avec le contenu de la
publicité, il posed'emblée unproblème. Il renvoie
implicitement à un Eldorado, qui rappelle le film la ruéevers
l'or.
C'est faire la publicité sur le déjà
connu car comme nous l'avons fait remarquer dans notre hypothèse, la RDC
dans la communication de son image voulue met en exergue ses richesses ainsi
sur les 42 séquences relevées, il y en a 35 qui parlent des
richesses soit de la séquence 1-29, 35-38, 40.
La force d'un pays, c'est son peuple et ce peuple n'a pas
été mis assez en exergue et son talent réduit à ce
que l'on connait du congolais : un sapeur et un danseur.
Elle aurait dû présenterla RDC autrement en
mettant en exergue les hommes qui ont marqué l'histoire, qu'ils soient
mis comme la vitrine de notre pays, des personnes qui font l'unanimité
telles que Simon Kimbangu qui en 1929 s'est levé contre le colonialisme,
Lumumba dont la mort a suscité des vifs émois dans le monde,
Laurent Monsengwo dont le nom a traversé mers et océans
jusqu'à devenir le seul prélat africain siégeantau
Conseil des 9 cardinaux pour la réforme de la Curie romaine, et le
Docteur Denis Mukwege, prix Nobel de la paix. Ces hommes sont
l'émanation du peuple, l'image de la nation malheureusement, ils ne sont
pas repris dans la publicité par contre lorsque le réalisateur a
voulu parler de la population, il a présenté ceux que les
habitants de Kinshasa appellent ironiquement « sapeurs »
c'est-à-dire ceux qui sont communément des hommes pauvres mais
qui aimentvanter leurs habits.
La nation doit communiquer sur ses valeurs et sa vision et non
d'abord sur ce qu'elle a. L'or et le cobalt disparaitront un jour, cependant la
ressource humaine, demeure au-delà des temps.
Par ailleurs, nous critiquons le spot par rapport au
« Nation branding » afin de savoir si le contenu
concorde avec les dimensions de l'hexagone de ladite théorie. Grande est
notre satisfaction de remarquer que le réalisateur a tenu compte des six
dimensions dudit Hexagone :ici, il manque 3 séquences que
nous pensons ne pas pouvoir se positionner au Nation Branding.
- Le Tourisme se trouve dans 16 séquences :
1-9, 13, 16, 23-26, 35
- L'Exportation se trouve dans 9 séquences :
10-15, 20-22
- La Culture se trouve dans 3 séquences : 33,34,
41
- La Population se trouve dans 4 séquences : 19,
30-32
- La Gouvernance se trouve dans 3 séquences : 17,
38,39
- L'Investissement se trouve dans 4 séquences :
18, 27-29
Tableau 7 : L'application de Nation branding dans
le spot
N°
|
HEXAGONES
|
SÉQUENCES
|
%
|
01
|
Tourisme
|
16
|
38,10%
|
02
|
Exportation
|
9
|
21,43%
|
03
|
Population
|
4
|
9,52%
|
04
|
Investissement
|
4
|
9,52%
|
05
|
Gouvernance
|
3
|
7,14%
|
06
|
Culture
|
3
|
7,14%
|
En analysant les pourcentages repartis par la dimension du
« Nation branding », nous remarquons que le
tourisme et l'exportation occupent la plus grande partie et la culturepuis que
la gouvernance un faible pourcentage. La publicité est donc en
déséquilibre. Il est impossible d'attirer les touristes alors que
la culture et la population ne sont pas assez vantées.Ce qui est un
manquement à la communication pour attirer les investisseurs car
l'investisseur ne vient pas s'implanter dans l'espace mais dans un endroit bien
précis et avec une population bien précise, surtout avec un
gouvernement dont le programme est bien établi et cela lui permet de
savoir associer ses secteurs au carnet de route du gouvernement. Les dimensions
population et patrimoine culturel devraient se retrouver en tête de
liste.
Voici les éléments qui manquent au spot :
Notre richesse, c'est nous, ce que nous avons, notre
identité et non ce que nous sommes. C'est la définition par
l'être. Lorsque nous disons ce que nous avons, ce que nous sommes
n'apparait pas cependant lorsque nous disons ce que nous sommes, ce que nous
avons vient de soi. Une nation est la somme de qualité et non de
quantité.
La qualité de la publicité est bonne en somme
malgré les failles : l'hydrocarbure est différent de l'hydro
électrique comme dit dans la voix off de la publicité, le
réalisateur parle d'une population jeune mais la publicité
présente des vielles dames en train de travailler les cossettes de
manioc.
3.2.3. Analyse SWOT de la
RDC
L'analyse SWOT de la RDC au regard des résultats
obtenus de l'application des deux techniques précédentes est
résumée dans le tableau ci-dessous :
Tableau 5: Analyse SWOT de la
RDC
Forces
|
Faiblesses
|
- Immenses richesses de la RDC ;
- L'abondance et la variété de ses ressources
naturelles ;
- L'hospitalité
- L'inter culturalité
- La forte population (en cas de bonne utilisation) ;
- La grandeur du pays ;
- La possession d'un potentiel hydroélectrique
considérable
- Les héros ayant combattus à l'échelle
international (Lumumba) ;
- Stratégique de par sa position
géographique ;
|
- La survie actuelle de la RDC dépend
entièrement de l'extérieur ;
- Bas niveau de productivité ;
- Incapacité à accumuler des richesses pour la
consommation locale et l'investissement ;
- Présence militaire étrangère en
RDC ;
- Faible leadership
- Le déboisement des forêts ;
- Mauvais dialogue entre gouvernants et gouvernés ;
- Une faible communication sur la promotion des valeurs
citoyennes ;
- Les guerres civiles
- Tracasseries des agents de l'ordre ;
- Corruption
- Manque de liberté d'expression
|
Opportunités
|
Menaces
|
- Attirance des investisseurs dans le secteur de
l'agriculture ;
- Le développement du tourisme ;
- Les potentialités que regorge la RDC dans le domaine
foncier ;
- Son potentiel minier ;
- Une population juvénile
|
- Conflits inter-ethnique et inter régional
- Convoitise des richesses de la RDC ;
- Le problème de connexion à la fibre optique
- Les conflits armés ;
|
L'opportunité est le point faible du concurrent et la
menaceest le point fort du concurrent.
À travers cette analyse, nous pouvons ressortir le fait
que la RDC jouit de plusieurs atouts intrinsèques suite à sa
position géostratégique, ses ressources naturelles notamment son
potentiel minier puis la population juvénile cependant elle est
butée à des graves problèmes d'organisation, de conflits
récurrents et la corruption. Ces facteurs-ci loin d'être les
moindre constituent un véritable talon d'Achille pour l'image
extérieure de la RDC.
3.2.4. Validation de
l'hypothèse
Notre problème de recherche était de savoir
quelle est l'image perçue de la RDC et quelle est l'image voulue que la
RDC tente de projeter.
Notre étude est partie de l'hypothèse que la RDC
a souvent mis en avant plan ses minerais, sa réserve écologique
et sa position géostratégique dans la région des Grands
Lacs par contre l'image perçue de la République
Démocratique du Congo est celle d'un pays continuellement en conflit,
aux pris avec diverses maladies actuellement la maladie à virus
Ébola et la corruption.
Après avoir parcouru l'analyse SWOTet l'observation
documentaire, nous pouvons ressortir le fait que l'image de la RDC est aux
prises avec plusieurs stéréotypes, ces clichés depuis
toujours sont une épine sous le pied de la RDC qui se veut être le
géant de l'Afrique Centrale. Cependant, l'on ne peut être
géant à cause de ce qu'on possède plutôt à
cause de ce que l'on est d'où la nécessité d'une bonne
politique d'image institutionnelle de la RDC.
Si d'un côté, la RDC se veut être
géante avec ses réserves immenses en minerais notamment 60% des
réserves mondiales du cobalt, l'impérialisme et la
stratégie de prédation voudraient qu'elle continue à
être un malade éternel qu'il faut toujours secourir et un
éternel enfant incapable mais bourré de potentialité qu'il
faut toujours encadrer sinon il ferait d'énormes sottises avec tout ce
potentiel.
Au terme de notre étude, les résultats nous
laissent entendre ce qui suit :
La RDC par le biais particulièrement de l'ANAPI
véhicule l'image mettant en avant plan ses diverses potentialités
tout en accentuant les ressources minières et les atouts naturels
pittoresques. Puis l'image perçue de la RDC est entachée des
clichés qui démontrent un pays généralement en
guerre, où la corruption sévit telle une épidémie
dans toutes les couches et sphères de la société puis
alité par la maladie à virus Ébola. D'où la
validation de notre hypothèse de départ.
De ce qui précède, la situation de l'image de la
RDC nous pousse à formuler quelques suggestions et recommandations.
SECTION 3 : SUGGESTION ET RECOMMANDATIONS
Il s'agit dans cette section, d'émettre quelques
recommandations pour améliorer l'image de la République
Démocratique du Congo. Certes, les efforts sont fournis allant dans ce
sens, cependant, nous pouvons faire mieux. Cette image dont il s'agit dans
cette partie du travail relève de l'image transmise ou projetée
de la RDC, c'est la traduction de l'image voulue à travers les
techniques de communications utilisées. L'image projetée ou
transmise est un audit des actions de communication et de leur
adéquation aux objectifs fixés.
3.3.1. Suggestions
Nos suggestions iront dans trois sens :
La première est d'instituer un conseil de communication
pour la promotion de l'image de la RDC.
La deuxième est de présenter une politique
d'image de la RDC contenant le plan de communication corporate de la RDC.
La troisième est de faire de la dimension GENS
(population) de l'hexagone du « Nation branding »,
la première lorsque cette agence voudra parler de la RDC et faire du
congolais le meilleur ambassadeur de la marque RDC.
3.3.1.1.Création du
Conseil de communication pour la promotion de l'image de la RDC
Plusieurs pays ont depuis des agences de communication
spécialisées dans la promotion de l'image de la nation. Ces
agences sont chargées de créer l'image ou la redresser et la
pérenniser. L'exemple réussi en Afrique est le Conseil
International du marketing d'Afrique du Sud créé en 2002 sous
l'impulsion du président honoraire sud-africainThaboMbeki avec la marque
Brand South Africa110(*). En Europe, il ya des cas tels qu'en Finlande,
où depuis 2008, le Ministère des Affaires Étrangers
finlandais a mis en oeuvre une stratégie nationale de positionnement
coordonnée par une Country
BrandDelegationprésidée par JormaOlilla, ancien
Président Directeur de Nokia et actuel Président Directeur de
Shell.
Ledit conseil ne viendra pas faire table rase de tout ce qui
est déjà accompli mais viendra pour coordonner les
activités liées à l'image institutionnelle et l'image de
marque de la RDC.
L'idée est simple, il s'agit, pour le conseil, de
mettre en valeur les forces du pays afin d'attirer les investisseurs et
touristes qui contribueront au développement économique et humain
du pays111(*).
Le Conseil devra aussi miser sur : le nation
brandingnumérique.Les médias sociaux ont radicalement
changé la façon dont les gens utilisent les médias, en
particulier les informations et les perceptions sur les autres nations et les
autres cultures.Le changement le plus important est le changement de source
d'information.Les personnalités des médias sociaux et les leaders
d'opinion revêtent une importance vitale pour la perception des nations,
car ces sources informent et façonnent les opinions des consommateurs
à travers des expériences virtuelles. Les médias sociaux
permettent de magnifier et de diffuser ces expériences, à la fois
positives et négatives, vers un public captif du monde entier112(*).
Le « nation branding » numérique
joue un rôle fondamental dans la connaissance des différents lieux
et attractions touristiques des pays et dans leur positionnement respectif.
Cela inclut des investissements dans des réseaux sociaux tels que
Facebook, Twitter, Instagram, LinkedIn, mais également des campagnes
numériques et des applications mobiles pour rendre visibles les offres
culturelles, gastronomiques et touristiques du pays.
3.3.1.2. Politique d'image de la
RDC
Ici, le Conseil utilisera les techniques de la Communication
Corporate pour améliorer l'image de la RDC, la communication corporate
renvoie à la communication où l'institution parle
d'elle-même : son identité, sa mission, ses valeurs. C'est la
communication de l'image ou encore de la Self Communication. Elle vise les
actifs immatériels et stratégiques que sont l'image et les
notions qui lui sont proches telles que : la notoriété, la
réputation, etc. Cette image doit être façonnée et
pérennisée, ainsi elle requiert une stratégie qui renvoie
à une coordination d'actions et des techniques.
3.3.1.3. Les techniques de la
Communication Corporate appliquées à la RDC
Les techniques sont très variées et la
créativité presque sans borne. Puisqu'il faudrait
impérativement transmettre une image haute en couleur de la nation tant
à l'interne qu'à l'externe, il est donc nécessaire de
jeter notre dévolu sur les techniques utilisées par la RDC pour
communiquer avec son public.
Parmi ces techniques, nous citons :
· le nom
C'est celui sous lequel l'organisation réalise ses
activités "République Démocratique du Congo". Cet
élément révèle l'identité de
l'entité. Il est porteur d'un sens et jouant un grand rôle sur le
marché mondial. Par ce nom, la cible a la possibilité de cerner
les valeurs de cette institution.
· le récit
Pour le cas de la RDC, il faut que l'élite congolaise
se rassemble et écrive la propre histoire de la RDC. Fort est de
constater, selon le forum de l'Innovation de Kinshasa, que ceux qui parlent le
plus souvent de la RDC sont les étrangers et ceux-ci ont souvent
utilisé comme nous l'avions dit précédemment la
stratégie de prédation pour avilir l'image de la RDC et
même de l'Afrique. Un tel document mettra l'emphase sur la genèse
de la RDC et ses moments forts.
Exemple:La Constitution, la calculatrice Ishango,
· la communication symbolique
- La signature: Les mots clés qui permettront de
définir ou qui incarneront l'image de la RDC sont d'après la
publicité institutionnelle de l'ANAPI sont : RDC, Terre de
tous les trésors.
- Le logo: la RDC reprend souvent l'okapi dans ses
différents logos, cette espèce est uniquement trouvée en
RDC.
- Typographie: la RDC garde la même police sur tous les
supports où elle est estampillée.
- Couleurs : la couleur dominante sur le logo de la RDC est le
bleu qui renvoie généralement à l'espoir et dans le cas
spécifique de la RDC, elle fait référence à la
potentialité du fleuve Congo, deuxième fleuve du monde
après l'Amazonie au Brésil. L'on retrouve égalementle
jaune qui renvoie généralement à la gaieté et la
lumière et dans le cas spécifique de la RDC, elle renvoie aux
richesses du sous-sol, et le rouge et quelque fois le vert et
l'ébène. Ces trois couleurs se retrouvent également dans
le drapeau de la RDC.
- Le design d'environnement : La RDC est un vaste pays avec
80.000 hectares de terre arable et des infrastructures historiques et modernes
qui contribuent à vendre son image.
· la communication
événementielle
La Communication événementielle de la RDC doit
se faire en s'appropriant le plus d'activités à l'échelle
internationale, et en organisant les rencontres, foires, forums,
conférences qui réunissent les acteurs nationaux et
internationaux. Ce serait là une occasion pour mieux se faire connaitre
en braquant les yeux du monde vers les exploits nationaux et avoir une place
dans le concert des nations.
· La Communication Éditoriale
Pour mener la communication éditoriale, la RDC se
présente plus numériquement avec ses différents sites
officiels et aussi par les publications des entreprises y travaillant.
Le conseil devra aussi penser à un plan de
communication corporate.
Tableau 6: Plan de
Communication Corporate pour l'image corporate de la RDC
OBJECTIFS
|
PUBLICS
|
MESSAGE
|
OUTILS
|
- Notoriété :
Faire connaitre davantage la RDC auprès de ses
cibles
Image et réputation
- Faire comprendre aux acteurs intrinsèques et
extrinsèques de la RDC, ses valeurs ainsi sa mission pour gagner leur
confiance.
- Changer les comportements et attitude des cibles
afin de les emmener à une adhésion à l'image de la
RDC.
|
Ciblesinternes: les congolais dans
leur ensemble et dans toutes ses composantes, les opérateurs
économiques, les potentiels investisseurs ou entrepreneurs.
Ciblesexternes : les investisseurs, les
opérateurs économiques, lesorganisateurs des rencontres
internationales, la communauté internationale.
|
Bienvenue chez vous !
|
La communication événementielle :
activités à l'échelle internationale
· Communiquer via le numérique : Site
internet
· Relation presse
|
Interprétation du tableau
Nous avons défini nos objectifs en tenant compte de la
notoriété et de l'image de la RDC et du changement de
comportement. La notoriété se rapporte au taux de connaissance
que l'on a de l'institution, et dans ce sens l'objectif est de faire connaitre
davantage la RDC dans son plus bel habit auprès de sa cible, et l'image
est ici comprise comme la réputation, ses valeurs et ses
qualités. Cela conduirait à susciter l'adhésion de la
cible. Nous distinguons deux types des cibles dans la communication corporate,
nous avons d'un côté les cibles internes et de l'autre
côté les cibles externes. Nos objectifs ont été
fixés beaucoup plus en fonction de la cible externe pour susciter sa
décision à l'adhésion à l'image positive de la RDC.
Les cibles externes constituent le public externe :
· Les investisseurs : c'est pour leur faire
comprendre que la RDC est un pays où ils peuvent se sentir chez eux, une
terre remplie d'opportunités, avec une population à
majorité juvénile, une main d'oeuvre assurée et tous les
matériels de première nécessité et plusieurs
secteurs où investir et innover.
· Les opérateurs économiques sont aussi
à considérer dans le lot des investisseurs.
· Les organisateurs des rencontres internationales :
ceux-ci organisent des forums, colloques, sommets, conférences à
l'échelle planétaire, continentale ou sous régionale, les
objectifs en fonction d'eux serait de les convaincre ces différentes
rencontres en RDC à l'instar de la Francophonie à Kinshasa en
2012.
· Les institutions internationales : la RDC vise
à rendre l'image de ses ressortissants : des hommes et des femmes
fiables et viables :
v Fiables : faire d'eux un
objet de confiance dans des organismes internationaux ou des rencontres
internationales face aux ressortissants des autres pays.
v Viables : les rendre plus
utiles aux yeux des ressortissants des autrespays.
Quant au message, il se base sur la vision, la mission et les
valeurs de la RDC.Ainsi, nous proposons le message Bienvenue chez
vous ! En effet, la RDC n'a jamais eu la vocation ou
l'affirmation d'être recroquevillée sur elle-même, elle
s'est toujours présentée comme une terre d'hospitalité,
même si cette hospitalité lui a souvent emmené bien des
maux, nullement dans l'histoire de la RDC, des expatriés n'ont
été chassés comme la peste si ce n'est quelques rappels
des ressortissants d'un pays face une situation d'insécurité. La
RDC permet à quiconque de traverser ses frontières de venir s'y
installer dans le respect des règles, des lois et des us et coutumes,
commencer une petite affaire et la voir fleurir à l'instar des plusieurs
familles expatriées installées en RDC depuis le début de
20ème siècle. C'est également pour s'accorder
avec la recommandation de mettre l'homme en avant plan et non que les richesses
minières.
Les outils de diffusion sont utilisés en fonction de la
cible. En ce qui concerne exclusivement la cible interne, la RDC fera usage de
son esprit d'ouverture et d'unité nationale tant prônée par
le feu président Joseph-Désiré Mobutu.
3.3.1.4. L'Homme au centre de la promotion de
l'image de la RDC
Comme remarqué ci-haut, la RDC a souvent mis en avant
plan les richesses minières donc les actifs matériels or la
dimension à présenter est l'Homme.
Étant donné que nous mettons la variable
« gens » dans l'hexagone en premier lieu, nous voulons
également que l'homme qui est le centre du développement soit mis
en exergue et promu. Ceci relève également de l'investissement
dans le capital humain, celui-ci d'après la définition de l'OCDE,
recouvre les connaissances, les qualifications, les compétences et les
autres qualités d'un individu qui favorisent le bien-être
personnel, social et économique.
« Les connaissances, les qualifications, les
compétences et caractéristiques individuelles qui facilitent la
création de bien-être personnel, social et économique
»113(*)
Le capital humain constitue donc un bien immatériel qui
peut faire progresser ou soutenir la productivité, l'innovation et
l'employabilité114(*).
Et, selon Becker, le capital est un actif, un patrimoine, un
stock susceptible de procurer un revenu. Il en est de même pour le
capital humain qui est un sous-ensemble dans cette notion globale de capital :
le capital humain est un stock de connaissances et d'expériences,
accumulé par son détenteur tout au long de sa vie par des
investissements115(*).
Les gouvernements en quête de croissance
économique investissent depuis longtemps dans le capital physique :
routes, ponts, aéroports et autres infrastructures. Mais ils ont souvent
négligé leurs ressources humaines, en partie parce que les
retombées de ces investissements mettent nettement plus de temps
à se matérialiser et sont difficiles à mesurer.
D'où ce « déficit de capital humain » auquel nous
sommes confrontés aujourd'hui, comme l'a souligné
récemment le président du Groupe de la Banque mondiale, Jim Yong
Kim, dans la revue ForeignAffairs. Dans de nombreux pays, la main-d'oeuvre
n'est pas préparée à l'avenir qui se dessine rapidement.
Les pays doivent préparer leur main-d'oeuvre aux impressionnants
défis comme aux incroyables opportunités qui accompagnent les
avancées technologiques.116(*)
Pour rebondir sur le précédant paragraphe
où figure la pensée du président de la banque mondiale, le
problème de la RDC a souvent été de mettre en avant ces
richesses matérielles entre autre le cobalt, le coltan pour la
fabrication des smart phones, le cuivre, l'uranium, les espèces de faune
rares telles que l'okapi ou le bonobo, ce qui est en soi une faiblesseet
malheureusement cette manière de communiquer suscite l'appétit
criminel des autres nations et font de la RDC, une victime de la
stratégie de prédation. Toutes ces richesses combinées ne
peuvent équivaloir au capital humain car si la richesse n'est pas tenue
entre les mains d'un homme formé à défendre ses
intérêts et ceux de sa nation, elle lui sera toujours
arrachée soit en créant la guerre, soit en utilisant le viol
comme arme de guerre comme le souligne le Docteur Denis MUKWEGE dans son
discours lors de la remise du prix Nobel. Ce qui fait la force d'une nation,
son pouvoir d'évocation sont les personnes qui la composent. Ce qui
bâtit la réputation d'une université ou d'un institut dans
le monde professionnel, c'est la qualité des hommes que celui-ci met sur
le marché de l'emploi, de même que parler des ressources
naturelles sans investir dans l'homme qui marche sur ce sous-sol, c'est rendre
celui-ci vulnérable face aux attaques des hommes avides. Il est grand
temps dans notre nation que d'investir dans l'homme congolais, de lui rendre sa
dignité en le scolarisant, le soignant, lui apprenant le métier
ce qui aura un impact sur sa mentalité, ceci aura un impact sur
l'opinion de soi et de sa nation. Comme répété souvent
dans les points ci-haut, c'est lorsque le citoyen comprend la marque qu'il peut
en être ambassadeur. C'est pourquoi dans l'application de la
théorie du « nationbranding » tel que
développé par le professeur Simon Anholt, nous suggérons
que la dimension de la population soit placée première parce que
nous croyons que pour bâtir un pays, il faut investir dans l'homme et que
s'il faut construire l'image forte de la nation congolaise, il faut
présenter les hommes qui ont bâti la réputation de ce pays.
Nous en avons cité quelques-uns dans notre deuxième chapitre
cependant il existe une panoplie des hommes et des femmes congolaises qui, dans
leur domaine respectif, oeuvrant en RDC ou à l'extérieur du pays,
sont les ambassadeurs de la marque RDC. La force de l'image d'une
nation est la mosaïque des personnes qui la composent117(*). L'intellectuel congolais
doit être activement associé à cette démarche.
En Afrique du Sud, le Conseil de l'Image a placé le
sud-africain au centre de son action de promouvoir l'image du pays en postant
sur le site brand.sa, les sud-africainsqui se démarquent par leurs
actions que ce soit à l'extérieur ou à l'intérieur
du pays.
3.3.2. Recommandations
Ici, il s'agit de formuler quelques recommandations
au-delà de la problématique de l'image,en englobant les autres
aspects de la RDC qui ont un impact sur l'image de la RDC.
Les recommandations sont les suivantes :
ü Revaloriser toute la culture congolaise pas seulement
la musique ;
ü Réhabiliter et créer des nouveaux espaces
touristiques, maximiser le développement du secteur touristique. En
laissant place à des entrepreneuriats dans ce secteur, l'autorité
de tutelle peut ouvrir les portes de notre pays sur un plus large
horizon ; faire connaître nos lieux et patrimoines touristiques en
faisant leur promotion dans les médias ;
ü Instaurer une véritable politique de promotion
culturelle ;
ü Réformer la classe politique pour qu'elle
devienne ambassadrice de l'image positive du pays ;
ü Améliorer la sécurité des
citoyens ;
ü Mettre fin à la corruption ;
ü Avoir une vraie justice en établissant un Etat
de droit ;
ü Renforcer les médias en termes de qualité
(experts) et promouvoir la liberté de presse ;
ü Améliorer l'administration dans tous les
secteurs, essayer de les rendre fiable, de cette façon àfaire
plus confiance ;
ü Inculquer le sens d'appartenance et de patriotisme
dès le bas âge ce qui passe par la réforme du
système éducatif selon la vision du pays que nous voulons
construire ;
ü Faciliter l'accès aux besoins vitaux ;
ü Améliorer les infrastructures
routières ;
ü Absorberle chômage par la création de
l'emploi et la redynamisation de l'ONEM ;
ü Initier des événements sociaux
construisant une expérience commune pour les
communautés ;
ü Mettre à jour les informations qui se trouvent
sur le net, et augmenter les résultats de recherche sur la bonne image
de la RDC.
CONCLUSION PARTIELLE
Ce chapitre était reparti en trois sections dont la
première section était consacrée au rappel
méthodologique ; la deuxième a consisté en la
présentation des résultats de l'analyse de notre corpus puis sur
l'interprétation des résultats ensuite la validation de
l'hypothèse et enfin, la troisième s'est penchée sur les
suggestions formulées généralement en trois axes : la
création d'un conseil de communication pour la promotion de l'image de
la RDC, le plan de communication corporate de la RDC et l'homme au centre de
l'image de la RDC, puis les recommandations.
CONCLUSION
GÉNÉRALE
Le travail que nous venons de vous présenter porte sur
« l'analyse de l'image de la République Démocratique du
Congo à travers lenation branding ».
Dans cette étude, notre préoccupation majeure
était autour d'une interrogation multidimensionnelle. Elle cherchait
donc à savoir quelle est l'image perçue de la RDC et comment
celle-ci transmet son image.
Au regard de ce qui précède, nous sommes partis
de l'hypothèse que la RDC, au vu du précédent spot
publicitaire de l'ANAPI et les différents brochures de celle-ci, a
souvent mis en avant plan ses minerais, sa réserve écologique et
sa position géostratégique dans la région des Grands Lacs
par contre l'image perçue de la République Démocratique du
Congo est celle d'un pays continuellement en conflit, aux pris avec diverses
maladies actuellement la maladie à virus Ébola et la corruption
au travers les différents rapports et écrits.
Pour mener notre investigation, nous avons porté notre
choix sur la méthode d'analyse de contenu sémiotique, celle-ci
appuyée par différentes techniques notamment l'observation
documentaire, l'entretien ou interview avec le sous-directeur de
Marketing,FloryKabamba, la hiérarchie sémiotique selon Louis
Hjemslev puis l'analyse SWOT.
Pour bien présenter cette étude, nous l'avons
divisée en trois chapitres hormis l'introduction et la conclusion.
Dans le premier chapitre, il était question de
procéder à la définition des différents concepts de
base utilisés dans notre étude. Ceci nous a permis de bien cerner
les sens et les contours de chacun de ces concepts et en même temps de
mettre en place un cadre théorique et un cadre méthodologique
pouvant permettre à mener à bon port notre recherche.
Au deuxième chapitre, nous nous sommes efforcés
de présenter la RDC dans ses différentes composantes et faire
ressortir les dimensions de l'image voulue et perçue de la RDC à
la lumière du « Nation branding ».
Au troisième chapitre, nous avons consacré
à l'analyse de spot publicitaire, « RDC, terre de tous les
trésors », à la lumière du
« Nation branding » en y appliquant l'analyse
sémiologique. Segmenté en trois sections, la première a
porté sur le rappel méthodologique, la deuxième section,
sur les résultats de notre recherche, la troisième section, sur
les suggestions et des recommandations qui guideront les gouvernants dans la
quête d'améliorer l'image de la RDC.
Nous avons produit, ce travail, mû d'un sentiment
patriotique, avec le voeu de voir l'image de la RDC être
améliorée. Nous avons émis des hypothèses qui se
sont avérées être vraies en raison de notre corpus
constitué. Nous souhaitons donc que l'image de la RDC soit dans son plus
bel habit et que chaque congolaise et congolais soient ambassadeur de cette
image. Socrate a une foisdit : le moyen d'acquérir une bonne
réputation est de tâcher d'être ce que vous désirez
paraître. Cela reste vrai dans le 21ème siècle.
Cependant, c'est juste un côté de la pièce. Pour qu'une
nation change son image, elle doit d'abord changer comportement. Ensuite, tout
aussi important, il doit informer les gens du monde des changements118(*).
La notion de marque-pays constitue une idée à la
fois, diffuse et est charnière de plusieurs disciplines.
Elle fait référence tant au contenu de l'image
et la réputation extérieure d'un pays qu'à la
manière de la gérer et de l'adapter aux besoins du pays.
Elle est charnière de plusieurs disciplines parce
qu'elle est susceptible d'être abordée depuis plusieurs angles.
Pour la diplomatie, qui conçoit les stratégies de marque-pays
comme l'un des volets du soft power et associée à la
diplomatie économique et culturelle ainsi qu'au lobbying, qui sert une
stratégie de positionnement du pays dans la sphère internationale
plus large. Elle peut être abordée depuis l'économie,
étant qu'étude de son impact en termes des retours du secteur
extérieur (impact sur les exportations, sur les investissements
étrangers, sur la captation des travailleurs qualifiés, sur le
tourisme et cetera). D'autre part la science de la communication se centre sur
le contenu et la forme des messages lancés, son adéquation aux
besoins et réalités du pays ainsi qu'aux objectifs poursuivis et
l'impact que ces actions ont dans l'opinion publique. Finalement, pour la
science de l'administration se centre sur le volet organisationnel des
stratégies de marque-pays, déterminant quelles sont les variables
d'organisation à adopter (forme juridique, composition, positionnement
dans l'appareil de l'État, composition etc) les plus convenables aux
fins de la stratégie.
Ensuite, que dans la construction de d'une stratégie de
marque-pays il y a une série des éléments à
considérer.
Les stratégies de « nation
branding »à considérer dépendent d'abord de
la recherche de l'amélioration de l'image du pays, si c'est pour des
raisons économiques, il s'agira de construire une stratégie de
marque-pays, en employant des méthodes du marketing territorial ; si
nous cherchons une meilleure position en tant qu'acteur de la politique
internationale, nous nousdéciderons par une stratégie de
diplomatie publique, et si nous voulons développer les deux volets, la
stratégie à construire sera de nature mixte.
Nous pouvons donc conclure que les reformes entreprises en RDC
sont de grand apport, ceci constitue une évolution d'importance quant
à la redynamisation de la promotion de l'image extérieure de la
RDC. Il faut aussi insister sur l'image corporate de la nation, en
présentant l'être du congolais, son identité, son histoire,
ses valeurs, et c'est cette approche qui a souvent failli aux communicants de
l'image de la RDC. Ce travail se joint aux recommandations du forum de
l'innovation afin de susciter une réflexion quant à
l'appropriation du« nation branding »pour la
promotion de l'image de la nation, elle ouvre donc la voie à tout
chercheur d'approfondir le sujet.
BIBLIOGRAPHIEGÉNÉRALE
I. DICTIONNAIRE ET ENCYCLOPEDIES
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l'impôt, Paris, Raisons d'agir, 2012.
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de la marque pour les nations, les villes et les régions, Londres,
Palgrave Macmillan, 2007.
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Notes à l'intention des étudiants de Master 1 COE, 2017-2018.
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consulté le 10 avril 2019 à 14H12'
TABLE DES
MATIÈRES
ÉPIGRAPHE
i
IN MEMORIAM
ii
DÉDICACES
iii
REMERCIEMENTS
iv
SIGLES ETABRÉVIATIONS
v
LISTE DES TABLEAUX
vi
LISTE DES ENCADRES
vii
INTRODUCTION GÉNÉRALE
- 1 -
0.1. CONSTAT DE DÉPART
- 1 -
0.2. PROBLÉMATIQUE
- 3 -
0.3. HYPOTHÈSE
- 6 -
0.4. CADRE THÉORIQUE
- 6 -
0.5. RAISON DU CHOIX ET INTÉRÊT DU
SUJET
- 6 -
0.6. DÉLIMITATION DU SUJET
- 7 -
0.7. MÉTHODES ET TECHNIQUES
- 7 -
0.8. DIVISION DU TRAVAIL
- 8 -
CHAPITRE I : CADRE CONCEPTUEL, THÉORIQUE
ET MÉTHODOLOGIQUE
9
SECTION I : APPROCHE CONCEPTUELLE
9
1.1.1. La Notion d'image
9
1.1.1.1. La Notion d'image en Communication
11
1.1.1.2. Les objectifs de communication
découlant de chaque typologie d'image
13
1.1.2. La Publicité institutionnelle ou
corporate
14
1.1.3. Les Stéréotypes Culturels
15
SECTION 2 : CADRE THÉORIQUE
16
1.2.1. Auteur (Vie et OEuvres)
16
1.2.2. Création
18
1.2.2.1. L'Approche de Simon ANHOLT
20
1.2.2.2. Approche de Keith DINNIE
23
1.1.2.3. Approche de Nicolas PAPADOULOS
23
1.2.3. Évolution
24
1.2.4. Les fonction du Nation branding
24
1.2.4.1. Fonction économique et
fonctionnaliste
25
1.2.4.2. Fonction politique
25
1.2.4.3. Fonction culturelle critique
25
1.2.5. Application à la communication
26
1.2.6. Lien de la théorie avec le
thème
27
SECTION 3 : CADRE MÉTHODOLOGIQUE
28
1.3.1. Les Méthodes d'analyse de contenu
28
1.3.1.1. Présentation de l'analyse de
contenu
28
1.3.1.2. Techniques
30
CONCLUSION PARTIELLE
31
CHAPITRE II : PRÉSENTATION DE LA RDC
32
SECTION 1 : FAITS ET CHIFFRES
32
SECTION 2 : APERÇU DE LA RDC PAR LE
NATION BRANDING
35
2.2.1. Tourisme
35
2.2.2. Exportation
37
2.2.3. Investissements
38
2.2.4. Gouvernance
40
2.2.5. Gens
41
2.2.6. Culture
44
SECTION 3 : LIEN AVEC LES FONCTIONS DU
NATION BRANDING
45
SECTION 4 : DIMENSIONS DE L'IMAGE PERÇUE
DE LA RDC
45
2.4.1. Conflits
46
2.4.2. La Corruption
49
2.4.3.Ébola
50
CONCLUSION PARTIELLE
52
CHAPITRE 3 : ANALYSE DU SPOT PUBLICITAIRE
« LA RDC, TERRE DE TOUS LES TRÉSORS », À LA
LUMIÈRE DU NATION BRANDING
53
SECTION 1 : RAPPEL MÉTHODOLOGIQUE
53
3.1.1. Observation documentaire
53
3.1.2. Entretien ou interview
53
3.1.3. La hiérarchie sémiotique
54
3.1.3.1. Théories et/ou techniques d'analyse
de contenu sémiotique
55
SECTION 2 : RÉSULTATS OBTENUS
59
3.2.1. Résultats de l'entretien et leur
interprétation
59
3.2.1.1. Résultats
59
3.2.1.2. Interprétation
60
3.2.2. Résultats par rapport à la
hiérarchie sémiotique
61
3.2.2.1. Plan d'expression
62
3.2.2.2. Plan de Contenu
64
3.2.2.3. Interprétation critique des
résultats
68
3.2.3. Analyse SWOT de la RDC
70
3.2.4. Validation de l'hypothèse
71
SECTION 3 : SUGGESTION ET RECOMMANDATIONS
73
3.3.1. Suggestions
73
3.3.1.1. Création du Conseil de communication
pour la promotion de l'image de la RDC
73
3.3.1.2. Politique d'image de la RDC
74
3.3.1.3. Les techniques de la Communication
Corporate appliquées à la RDC
75
3.3.2. Recommandations
80
CONCLUSION PARTIELLE
82
CONCLUSION GÉNÉRALE
83
BIBLIOGRAPHIEGÉNÉRALE
86
WEBOGRAPHIE
90
TABLE DES MATIÈRES
91
* 1A.ANCA-GEORGINA,
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les villes et les régions,
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* 3A. ANCA-GEORGINA, Op.
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* 4Loc. cit.
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* 33Op. cit.
* 34 Voir P. NZINGA,
Questions Approfondies de Stratégies de Communication des
Organisations et des entreprises, UCC, Notes à l'intention des
étudiants de Master 2 C.O.E, 2018-2019, p. 17-19.
* 35Loc. cit.
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* 37Dictionnaire Le
Robert, Paris, 2009.
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* 57Z. VOLCIC& M.
ANDREJEVIC, Loc. cit., p. 598
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SOUCHIER, Les Sciences de la Communication - Théories et
acquis, Edition Armand Colin, 2012, p. 20.
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