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RÉPUBLIQUE DU CAMEROUN
Paix - Travail - Patrie
*******
UNIVERSITÉ DE DSCHANG
Scholae Thesaurus Dschangensis Ibi Cordum
*******
ÉCOLE DOCTORALE
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DSCHANG SCHOOL OF AGRICULTURE AND ENVIRONMENTAL SCIENCES
*******
Faculté d'Agronomie et des Sciences Agricoles
(FASA)
Centre Régional d'Enseignement
Spécialisé en Agriculture
(CRESA Forêt-Bois)
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REPUBLIC OF CAMEROON
Peace - Work - Fatherland
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UNIVERSITY OF DSCHANG
Scholae Thesaurus Dschangensis Ibi Cordum
*******
DOCTORATE SCHOOL
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DSCHANG SCHOOL OF AGRICULTURE AND ENVIRONMENTAL SCIENCES
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Faculty of Agronomy and Agricultural Sciences
(FAAS)
Regional Centre for Specialised Training in
Agriculture
(RCSTA Forestry-Wood)
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GESTION DES CONFLITS HOMMES FAUNES :
CAS DU CONFLIT HOMME-LION DANS
L'ARRONDISSEMENT DE NTUI
Mémoire présenté en vue de
l'obtention du diplôme de Master Professionnel en Aménagement et
Gestion des ressources Naturelles
Option : Aménagement Forestier et Faunique
(AFF)
5iemePromotion
Par
NTI BELINGA Ivan
Stéphane
Ingénieur des travaux agricoles
Matricule : CM-UDS
ENCADREUR TECHNIQUE :
.............................
Structure d'attache
|
SUPERVISEUR :
...................................
Grade
Université
|
Août 2020
1 FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITÉ DU TRAVAIL
FICHE DE CERTIFICATION DE
L'ORIGINALITE DU TRAVAIL
Je soussigné, NTI BELINGA Ivan
Stéphane, atteste que le présent mémoire est le
fruit de mes propres travaux de recherche effectués à
......................... Ces travaux qui ont duré quatre (04) mois, ont
été réalisés sous la supervision académique
de ..................... et sous l'encadrement technique
de................................
Ce mémoire est authentique et n'a pas été
antérieurement présenté pour l'obtention d'un quelconque
grade universitaire que ce soit.
Nom et signature de l'auteur du document
Date:
Visa du Superviseur
Visa du Responsable de la filière
Date :
Date :
Visa de la Coordonnatrice
Date :
1 DEDICACE
A
Mes parents
2 REMERCIEMENT
TABLE DE MATIERE
1
FICHE DE CERTIFICATION DE L'ORIGINALITÉ DU TRAVAIL
3
4
1 DEDICACE
4
2 REMERCIEMENT
5
INTRODUCTION GENERALE
12
2.1 Contexte et justification
12
2.2 Problématique
13
1. 3. Questions de recherche
14
1.3.1.Question principale
15
1.3.2. Question spécifiques
15
1.4.Objectifs de la recherche
15
1.4.1. Objectif général
15
1.4.2. Objectifs spécifiques
15
1.5.Hypothese de recherche
15
1.5.1. Hypothèse générale
15
1.5.2.Hypothèses spécifiques
16
1.6.ResultatS Attendus
16
1.7.plan de rédaction
16
3 CHAPITRE I : REVUE DE LA LITTERATURE
18
I.1. Approche conceptuelle
18
I.1.1. Conflit homme faune (CHF)
18
I.1.2. Gestion de conflit homme faune
18
I.1.3. Elevage
18
I.1.4. Bétails
19
I.1.5. Concept d'impact
19
I.1.6. Aire protégé
19
I.1.7. Biodiversité
19
I.2. Cadre légalo-réglementaire
19
1.2.1 Cadre institutionnel
19
3.1.1 Coopération internationale et
sous régionale
21
1.2.2. Cadre juridique national
22
1.3.Etat de connaissances dans le thème de
recherche
23
I.3.1. Quelques caractéristiques du lion
23
I.3.2. Conséquence du conflit homme lion
25
I.3.3. Techniques de gestions du conflit
26
1.3.3.1. Technique traditionnelles
26
1.3.3.2. Techniques modernes
28
1.3.3.3. Techniques expérimentales
28
4 CHAPITRE II : APPROCHE METHODOLOGIQUE
31
2.1. Matériel
31
2.1.1. Présentation de la zone
d'étude
31
2.1.1.1. Localisation de la zone d'étude
31
2.1.1.2. Milieu physique
32
2.1.1.2.1. Climat
32
2.1.1.2.2. Sols
32
2.1.1.2.3. Le relief
33
2.1.1.2.4. L'hydrographie
33
2.1.1.2.5. Forêt : flore et faune
33
2.1.1.3. Milieu humain
37
2.1.1.3.1. Historique
37
2.1.1.3.2. Population
37
2.1.1.3.3. Habitat
37
2.1.1.3.4. Religions
38
2.1.1.3.5. Agriculture
38
2.1.1.3.6. Pêche
38
2.1.1.3.7. Chasse
38
2.1.1.3.8. Artisanat
38
2.1.1.3.9. Commerce
38
2.1.2. Matériel de terrain et de
laboratoire
39
2.2. Méthodes
40
2.2.1.Types et source de données
40
2.2.2. Echantillonnage
40
2.2.3. Méthodes de collecte des
données primaires
40
2.2.4. Traitement et analyse des données
41
CHAPITRE 3 : RESULTATS ET
DISCUSSION
42
3.1. Identifier les stratégies de
prévention mises en place pour gérer les CHL dans
l'arrondissement de Ntui
42
3.1.1. Activité principale des ménages
questionnés
42
3.1.2. Les différentes bêtes
attaquées par les lions
43
3.1.3. Les différentes techniques de
préventions
44
3.2. Déterminer les stratégies de
gestion du conflit homme lion en cas d'attaque
46
3.2.1. Les différentes techniques
utilisées
46
3.2.2. La technique la plus utilisée
47
3.3. Recenser les stratégies
d'atténuation du conflit homme-lion dans la localité de Ntui
48
4.1.1 Résolution du conflit
48
4.1.2 Stratégies d'atténuation
du CHL dans la zone de Ntui
49
5 CONCLUSION GENERALE
51
Bibliographie
53
LISTE DES SIGLES ET ACRONYMES
AGRN : Aménagement et Gestion des
Ressources Naturelles
AFF : Aménagement Forestier et
Faunique
CHF : Conflit Homme Faune
CHL : Conflit Homme Lion
CITES : Convention sur le Commerce
International des Espèces de Faune et de Flore Sauvages Menacées
d'extinction
CRESA : Centre Régional
d'Enseignement Spécialisé en Agriculture
CDB : Convention sur la Diversité
Biologique
COMIFAC : Commission des Forêts
D'Afrique Centrale
CRTV : Cameroon Radio
Télevision
EU : Euros
FASA : Faculté d'agronomie et des
sciences Agricoles
FAO : Organisation des Nations Unies
pour l'Alimentation et l'Agriculture
IUCN : Union International pour la
Conservation de la Nature
PDC : Plan de Développement
Communal
MINEPDED : Ministère de
l'Environnement, de la Protection de la Nature et du Développement
MINEPIA : Ministère de l'Elevage
et des Pêches et Industries Animales
MINFOF : Ministère des
Forêts et de la Faune
PNUE : Programme des Nations Unis pour
l'Environnement
OCFSA : Organisation pour la
Conservation de la Faune Sauvage en Afrique
TNS : Tri-National de la Sangha
USD : United Stade Dollar
WWF : Word Wildlife Fund
RESUME
La cohabitation entre les hommes et la faune sauvage pose
souvent de nombreux problèmes sur les plans économique
(destruction des biens, bétail) et social. L'arrivée de deux
lions provenant du Nord du Cameroun pour l'arrondissement de NTUI est venu
changé les habitudes des populations de cette zone et en particulier
celles des éleveurs créant entre les protagonistes un conflit
homme lion. C'est dans ce contexte que l'étude a été
menée avec pour objectif de recenser les différentes
stratégies mises en place pour gérer les conflits homme-lion dans
l'arrondissement de Ntui. L'hypothèse générale de notre
étude est queLes populations de Ntui ont développé des
stratégies en vue de la gestion des conflits homme lion dans leur
arrondissement. La méthodologie utilisée pour réaliser
cette étude a consisté à la collecte et traitement des
données primaires (documentation sur le sujet) et des données
secondaires (questionnaires, entretien avec des personnes ressources,
observations).
Les résultats de cette étude font états
de ce que les éleveurs, pour protéger leur bétail,
utilisent des méthodes traditionnelles, la méthode la plus
utilisée est la construction des enclos qui est adoptée par
52,50% d'entre eux. 41,46% des éleveurs affirment utilisés des
chiens de garde pour protéger leur bétail durant les attaques des
lions. 47,50% des éleveurs proposent le dédommagement financier
comme stratégie d'atténuation de la perte de leur
bétail.
Au regard de l'impact économique du au CHL dans
l'arrondissement de Ntui, plusieurs mesures ont été
proposées afin d'atténuer les différents impacts.CC
Mots clés : conflit homme faune,
gestion de conflit hommes faune, bétail, impact, aire
protégée, biodiversité
3 INTRODUCTION GENERALE
3.1 Contexte et
justification
Les conflits hommes-faunes sauvages correspondent à une
situation où les activités des humains et de la faune sauvage
entrent en compétition, perturbant de différentes manières
et selon différents degrés d'intensité les conditions
d'existence des deux parties (anonyme,2010).
Le conflit est particulièrement meurtrier dans les
zones où les densités humaines et/ou le bétail sont
élevé ou en augmentation et où la faune sauvage est encore
présente en grand nombre (FAO, 2013).
Pour les communautés locales rurales les interactions
entre homme et faune sont souvent synonymes de pertes, de peur, de perturbation
des moyens de subsistances et d'insécurité alimentaire
(FAO,2010)
En Slovénie, les dégâts causés par
les grands prédateurs ont augmenté depuis 1993. Sur la
période 2000-2003, 1440 plaintes ont été
déposées pour des cas de prédations, principalement sur
des animaux de rente. Le montant des indemnisations payées pour ces
dégâts a dépassé les 706 000 (Adamic,2006)
Les grands félins (tigres, léopards, lions et
panthères des neiges) et les éléphants sont les
principales sources de conflit en Asie. En inde, dans l'Etat D himachal
pradesh, près du sanctuaire de faune kibber, les carnivores sauvages en
particulier les panthères des neiges ont tué 18% du bétail
en 1995 (mishra, 1997).
Au Mozambique, entre 2001 et 2002, les lions ont tués
70 personnes dans la province de cabo Delgado sur une période de 18
mois. La plupart de ces personnes étaient en train de protéger
leur culture contre les éléphants la nuit (FAO, 2005).
Au Cameroun, les espèces impliquées sont les
grands mammifères(Eyebe,2012). En 2006 dans la ville d'ouro massara,
arrondissement de Touboro dans la région du nord, les
éléphants ont détruit 65% des cultures de maïs,
d'arachides, de niébé et de coton. (Eyebe, Edamana,2012).
L'Etat du Cameroun a mis en place un cadre légalDans
l'optique de préserver sa ressource faunique. C'est ainsi que la loi
n : 94/01 du 20 janvier 1994 portant régime des forêts, faune
et la pèche montre la volonté du Cameroun à
préserver sa faune sauvage. En mettant en place des aires
protégés. Ces derniers sont repartis comme suit : 19 parcs
nationaux, 6 réserves de faune, 4 sanctuaires de faunes, 3 jardins
zoologiques pour une superficie d'environ 3 935 255 ha (Minfof, 2019).
Les pertes de bétail et la faible capacité de
gestion des CHL conduisent à la décroissance de populations des
lions due à l'élimination du prédateur notamment par suite
d'empoisonnement (Di Silvestre, 2002). Il n'est pas évident que ce
problème trouve entièrement une solution dans l'immédiat,
mais une méthode de gestion peut rendre la prédation plus
tolérante (Tehou, 2005).
Les conflits homme faune peuvent être
gérés grâce à des approches variées :
les stratégies de prévention visent d'abord à
éviter que les conflits ne surviennent et elles développent des
actions qui s'attaquent à leurs causes, Les stratégies de
protection sont mises en oeuvre quand un conflit est imminent, les
stratégies d'atténuation tentent de réduire
l'intensité de l'impact (Fao, 2006)
Dans quelques régions de Namibie, on utilise avec
succès de grandes pierres tranchantes pour constituer une
barrière contre les éléphants (Hanks, 2006).
Au Kenya, les populations locales utilisent des coups de feu
pour effrayer les lions dans les ranches commerciaux (Frank et Woodroffe,
2002).
La plupart des pays d'Afrique ne versent pas
d'indemnité pour les dégâts causés par la faune,
arguant que les systèmes de compensation ne servent pas à
grand-chose pour réduire les conflits humains faune (service de la faune
du Kenya, 1996).
Au Cameroun, la distribution des denrées alimentaires
d'une valeur de 1 800 000 franc CFA a été effectuée dans
la zone de kaélé où les éléphants ont
détruit les exploitations dans près de 30 villages(Tsakem,
2004).
La nécessité d'une meilleure planification de la
conservation du lion au niveau régionale a été mis en
relief lors d'un atelier d'information et d'échange tenu à limbe
en 2001 (Bauer, 2001).
3.2
Problématique
Les résultats de recherche d'une commission
internationale ont prouvé que malgré le fait que la
planète produit suffisamment de nourriture pour tous, un (1) milliard de
personnes meurent de faim(Research Program on Climat Change, Agriculture and
Food Security, 2011) Le système alimentaire subit une pression
considérable avec la croissance de la population mondiale, qui devrait
atteindre environ neuf (9) milliards de personnes en 2050, et avec le
changement des habitudes alimentaires orientées vers la consommation de
plus de calories , de graisse et de produits animaux (Research program on
climat change, Agriculture and Food Security,2011). Le secteur rural joue un
rôle important dans la stabilité économique et sociale du
pays, de par sa contribution à la création d'emplois et
d'activités génératrices de revenus ainsi qu'à la
sécurité alimentaire. De plus, l'Agriculture (agriculture et
élevage) représente un enjeu majeur dans les équilibres
démographiques nationaux dans la mesure où son
développement est à même de limiter les flux d'exode rurale
(stratégie de développement du secteur rural,2015). Avec une
population mondiale qui croit au rythme de 75 millions de personnes par an,
l'homme et la faune sauvage se disputent de plus en plus l'espace vitale,
accroissant d'autant les risques de conflit, les menaces aux vies humaines et
aux moyens d'existence(FAO,2008). Les conflits entre hommes faunes sauvage
constituent un problème réel dans de nombreux aires
protégés et ont d'importantes conséquences en terme de
sécurité alimentaire, de micro et macro économie mais
aussi de conservation de la faune(Hoare,2011).
Le lion a un rôlesymbolique très important en
Afrique bien que la cohabitation homme-lion pose de sérieux
problème. Dans certaines régions le lion est un principal
prédateur du bétail domestique, ce qui est source de
sérieux conflits avec les éleveurs locaux (Bauer, 2003).Depuis le
27 mai 2019 les habitants de ntui et en particulier éleveurs vivent dans
la peur car deux lions provenant du nord du pays ont fait éruption dans
la ville (crtv, 2019). Ces félins en divagation ont en une semaine
attaqué et tué une trentaine de boeufs (Minfof, 2019). Cette
apparition des lions pourrait crée dans la ville un conflit homme-lion
qui oblige les éleveurs à mettre des moyens et stratégies
en place pour la protection de leur culture et bétail contre les
prédateurs. Ce qui nous emmène à poser les questions de
recherche suivantes :
3.2.1 1. 3. Questions de recherche
Les questions de recherches sont reparties en deux
catégories : une question principale et trois questions
spécifiques.
3.2.2 1.3.1. Question principale
La question principale de l'étude est de savoir
quelles sont les méthodes de gestion du conflit homme-lion
par les populations de l'arrondissement de Ntui ?
De cette question principale de recherche découleront
des questions spécifiques suivantes :
1.3.2. Question spécifiques
Les questions spécifiques de cette recherche sont
classées au nombre de trois à savoir :
· Quelles sont les stratégies de prévention
des conflits homme lion dans l'arrondissement de Ntui ?
· Quelles sont les stratégies de protection (en
cas d'attaque) des conflits hommes lion dans l'arrondissement de Ntui ?
· Quelles sont les stratégies d'atténuation
des conflits homme lion dans l'arrondissement de Ntui ?
3.2.3 1.4.Objectifs de la recherche
Pour la réalisation de ce travail, l'étude
s'articulera autour de deux types d'objectifs :
3.2.4 1.4.1. Objectif général
L'objectif général de cette étude est de
recenser les différentes stratégies mis en place pour
gérer les conflits homme-lion dans l'arrondissement de Ntui.
3.2.5 1.4.2. Objectifs spécifiques
Les objectifs spécifiques sont les suivants :
· Identifier les stratégies de prévention
mis en place pour gérer les conflits homme lion à Ntui.
· Déterminer les stratégies de gestion du
conflit homme lion en cas d'attaque.
· Recenser des stratégies d'atténuation des
conflits homme lion dans la localité de Ntui.
3.2.6 1.5.Hypothese de recherche
Les hypothèses que nous nous attèlerons à
vérifier tout le long de notre étude sont formulées de la
manière suivante :
3.2.7 1.5.1. Hypothèse générale
Les populations de Ntui ont développé des
stratégies en vue de la gestion des conflits homme lion dans leur
arrondissement.
De cette hypothèse générale
découlent les hypothèses spécifiques suivantes :
3.2.8 1.5.2.Hypothèses spécifiques
Les hypothèses spécifiques sont au nombre de
trois à savoir :
- les stratégies de prévention
sont mis sur pieds par les populations de Ntui pour éviter que les
conflits surviennent
- les stratégies de protection sont mis sur pieds par
les populations de Ntui pour gérer le problème lorsqu'un conflit
est imminent
- les stratégies d'atténuation sont mis sur
pieds par les populations de Ntui pour pouvoir réduire
l'intensité de l'impact et de réduire le problème.
3.2.9 1.6.ResultatS Attendus
Les résultats attendus au terme de ce travail sont
fonction des objectifs spécifiques ainsi que des hypothèses qui
ont été formulés.
Ainsi, en fonction du premier objectif spécifique les
différentes stratégies de prévention sont
identifiées ; en relation avec le second objectif spécifique
les différentes stratégies de protection sont
déterminées ; enfin les stratégies
d'atténuation sont recensées.
3.2.10 1.7.plan de rédaction
Ce travail se tiendra autour des éléments
suivants :
· Une introduction générale, qui
présente le contexte et justification, la problématique,
questions de recherche, les objectifs de recherche, les hypothèses de
recherche, les résultats de recherche et le plan de rédaction du
mémoire ;
· Le chapitre 1, intitulé revue de la
littérature porte sur les approches conceptuelles, le cadre
légalo-règlementaire et l'état des connaissances dans le
thème de recherche par objectif ;
· Le chapitre 2, intitulé matériel et
méthodes porte comme son nom l'indique sur le matériel et la
méthode utilisés pour réaliser ce travail ;
· Le chapitre 3, intitulé résultats et
discussions porte comme son titre l'indique sur les résultats et
discussions par objectifs spécifiques.
La conclusion générale qui reprend de
manière synthétique les principales articulations de ce travail
ainsi que les recommandations.
4 CHAPITRE I :REVUE DE LA LITTERATURE
Dans ce chapitre, il sera question de présenter
l'approche conceptuel, le cadre légalo-réglementaire et de
présenter l'état de connaissance dans le thème de
recherche par objectif.
4.1.1 I.1. Approche conceptuelle
Pour mieux aborder la présente étude, il est
judicieux de définir les concepts clés.
4.1.2 I.1.1. Conflit homme faune
(CHF)
Il correspond à une situation où les
activités des groupes humains et de la faune sauvage entrent en
compétition, perturbant de différentes manières et selon
différents degré d'intensité les conditions d'existence
des deux parties (Marchand, 2016)
La cause de ce conflit est la gestion de l'espace. La
population mondiale étant toujours en croissance, les espaces naturels
utilisés par les animaux sauvages se voient diminuer et limiter par les
zones urbaines ou agricoles ( (christine Distefano, septembre 2005)
4.1.3 I.1.2. Gestion de conflit homme
faune
C'est l'ensemble de stratégies qui permettent de
prévenir le conflit (en évitant que le conflit survienne), de
protéger le bétail contre les prédateurs lorsque le
conflit est imminent, d'atténuer le degré d'impact lorsque le
conflit a déjà eu lieu( (l'agriculture, 2006).
Comme stratégie on peut citer entre autre : les
barrières, les gardiens de troupeaux, la translocation, les programmes
de compensation.
4.1.4 I.1.3. Elevage
En français cadien, l'élevage est l'ensemble des
activités qui assurent la multiplication des animaux souvent
domestiques, parfois sauvages, pour l'usage des humains ( (Meniel, 1984)
Il consiste à une série d'action permettant de
reproduire, nourrir et mettre sur le marché différentes
espèces de mammifères, oiseaux, poissons, gastropodes et
batraciens ( (Minepia, 2011)
A l'échelle de la planète, les espaces agricoles
directement destinés aux activités d'élevage (prairies
permanentes et terrains de parcours) couvrent 3 400 millions d'hectares, soit
une superficie plus de fois supérieure à celle qui est
consacrée aux différentes cultures. Les animaux d'élevage
consomment environ le tiers de la production mondiale ( (Fourmont, 2018)
L'élevage est un moteur clé du
développement durable de l'agriculture.il contribue à la
sécurité alimentaire, à la nutrition, à la
réduction de la pauvreté et à la croissance
économique ( (FAO, 2006)
4.1.5 I.1.4. Bétails
Le bétail est défini comme étant
l'ensemble des bêtes d'élevage, excepté celles de
basse-cour et d'aquaculture. On distingue le <gros bétail> (bovin,
cheval, mulet, âne) et le <petit bétail> (mouton,
chèvre, porc)
4.1.6 I.1.5. Concept d'impact
Le mot impact a été utilisé par
extension dans la langue anglaise pour désigner les ralentissements
(indirects ou non) d'un évènement, d'un processus, d'une
activité, d'infrastructure sur l'environnement, la santé,
l'économie (Lavalette, 1996)
Il est entré par la suite au XXe siècle
seulement dans la langue française par traduction littérale. On
le retrouve aujourd'hui couramment utilisé par exemple < étude
d'impact> dans les domaines de l'environnement, du social,
l'économie, de la santé et pour étudier les effets d'une
politique (lavalette,1996).
En effet, l'impact correspond souvent aux effets
négatifs d'une action, d'un événement, d'une construction
ou d'un changement de contexte.
4.1.7 I.1.6. Aire
protégé
Elle est une zone géographiquement
délimitée et gérée en vue d'atteindre des objectifs
spécifiques de conservation et de développement durable d'une ou
plusieurs ressources données (Anonyme, 1994)
4.1.8 I.1.7. Biodiversité
L'ensemble des organismes vivants, des
écosystèmes terrestres, marins et aquatiques et les complexes
écologiques dont ils font partie, y compris la diversité au sein
des espèces et entre les espèces, ainsi que celle des
écosystèmes (loi cadre, 1994)
4.1.9 I.2. Cadre
légalo-réglementaire
Dans cette section il s'agira de présenter sommairement
le cadre légal relatif à la gestion de la faune au Cameroun.
4.1.10 1.2.1 Cadre
institutionnel
Il s'agira de présenter les différentes
institutions qui sont mêlées par le conflit homme lion.
· Minepia
Suivant le décret n° 2005/152 du 04 mai 2005
portant organisation du ministère de l'élevage, des pêches
et des industries animales, ce ministère a pour mission <<
l'élaboration, la mise en oeuvre et l'évaluation de la politique
du gouvernement en matière d'élevage, des pêches et de
développement harmonieux des industries animales >> (Minepia,
2011). A cet effet il est chargé de :
- De l'application de toutes les mesures visant à la
conservation, au développement et à l'exploitation des animaux
domestiques et de leurs produits.
- De la formation et l'encadrement technique en matière
d'élevage.
- De la salubrité des denrées alimentaires
d'origine animale
· Minfof
Le ministère des forêts et de la faune est
chargé de l'élaboration, de la mise en oeuvre et de
l'évaluation de la politique de la nation en matière de
forêt et de faune (Minfof, 2020).
A ce titre, il est responsable entre autre de :
- La mise en application des conventions internationales
ratifiées par le Cameroun en matière de faune et de chasse.
- De la liaison avec les organismes professionnels du secteur
forestier.
Au sein du Minfof, la direction des forêts, de la faune
et des aires protégés et celle de la promotion et transformation
des produits forestiers, sont les chainons essentiels en charge de
l'élaboration des politiques et du suivi de leur mise en oeuvre.
· Minepded
Il est chargé de l'élaboration, de la mise en
oeuvre et le suivi de la politique environnementale, de la protection de la
nature et du développement durable.
· COMIFAC
La commission des forêts d'Afrique centrale est une
organisation internationale reconnue pour son rôle dans
l'intégration sous régionale en matière de conservation et
de gestion durable et concerté des écosystèmes forestiers
(comifac, 2014). Parmi ses missions, elle doit :
- Inciter les gouvernements des pays membres à la
création de nouvelles aires protégées,
l'élaboration et mise en oeuvre des plans de gestion des aires
protégées.
- Contribuer à l'accélération du
processus de création des aires protégées
transfrontalières tout en renforçant la gestion des aires
protégées existantes.
· OCFSA
L'organisation pour la conservation de la faune sauvage en
Afrique est une institution sous régionale de coopération et de
concertation en matière de conservation de la faune sauvage
chargée de lutter efficacement contre le braconnage transfrontalier et
le trafic des produits de la faune auxquels font face les pays du bassin du
Congo (Comifac, 2019).
4.1.11
Coopération internationale et sous régionale
Le Cameroun a signé plusieurs chartes juridiques au
standing international visant la protection de sa faune :
· La signature et la ratification de l'acte
créant le Tri-national de la sangha (TNS) :
Le TNS est un complexe transfrontalier consacré
à la conservation de la nature, situé dans le nord-ouest de
bassin du Congo, au point de rencontre entre la république du Cameroun,
la république du Congo et la république Centrafricaine (Unesco,
2019).
· Le traité sur le Tridom
(Cameroun-Congo-Gabon)
La Tridom a pour objectif la conservation de la
biodiversité d'importance mondiale que renferme le bassin du Congo en
intégrant les objectifs de conservations dans les plans de
développement durable nationaux et régionaux de la Tridom
(Comifac, 2014).
· Traité sur la Convention sur la
diversité biologique (CDB) :
La CDB est un traité international juridiquement
contraignant qui a trois principaux objectifs : la conservation de la
diversité biologique, l'utilisation durable de la diversité
biologique et le partage juste et équitable des avantages
découlant de l'utilisation des ressources génétiques
(PNUE, 2019)
· Traité sur la convention des
espèces migratrices sauvages :
Il est un traité international signé en 1979
visant à protéger les espèces animales migratrices. Ce
texte est entré en vigueur en novembre 1983.
· La convention sur le commerce international des
espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction
(CITES) :
Le CITES est un accord international entre Etats. Elle a pour
but de veiller à ce que le commerce international des spécimens
d'animaux et de plantes sauvages ne menace pas la survie des espèces
auxquelles ils appartiennent.
4.1.12 1.2.2. Cadre
juridique national
Le Cameroun s'est doté depuis plus de vingt ans d'une
législation conforme au contexte international en accord avec les
conventions ratifiées. Ces documents légaux permettent à
mieux gérer la faune.
· La loi n°94/01 du 20 janvier 1994 portant
régime des forêts, de la faune et de la pêche
La nouvelle politique camerounaise dans la gestion de ses
forêts et de sa faune a été mis sur pieds par l'Etat
camerounais afin de prendre en compte les nouvelles réalités
modernes dans la conservation de la nature ainsi que des nouveaux concepts
établis à l'échelle mondiale en matière de
développement et d'environnement (loi cadre, 1994).
L'article 78 de cette loi montre la répartition de la
faune en trois classes de protection à savoir : les espèces
de la classe A qui sont intégralement protégées, les
espèces de la classe B qui bénéficies d'une protection,
elles peuvent être chassées, capturées ou abattues
après obtention d'un permis de chasse, les espèces de la classe C
sont partiellement protégées, leur capture et leur abattage sont
réglementés selon l'arrêté du ministre chargé
de la faune.
· La loi n° 96/12 du 05 aout 1996
Cette loi fixe le cadre juridique général de la
gestion de l'environnement au Cameroun et précise dans ses articles 4 et
article 5 la nécessité d'assurer un équilibre harmonieux
au sein des écosystèmes et entre les zones urbaines et les zones
rurales (loi cadre, 1996)
· La loi 81/13 du 27 novembre 1981
Cette loi dans son chapitre II parle de la protection des
personnes et des biens contre les animaux, nous le relevons dans l'article 63
et l'article 64 de cette loi la possibilité pour les personnes d'abattre
la faune sauvage en cas de légitime défense. Dans cette loi les
différentes classes de protection de la faune sont aussi notées
ici (loi cadre, 1981)
4.1.13 1.3.Etat de
connaissances dans le thème de recherche
Cette partie illustre un bon nombre d'oeuvres
littéraires traitant du conflit homme faune
4.1.14 I.3.1.
Quelques caractéristiques du lion
· Aspect systémique
Selon la fiche de l'IUCN, le lion (panthera Leo) est de
l'ordre des carnivores, de la famille des félidés et du genre
panthera (félins). Le tableau ci-dessous présente les
caractéristiques du lion :
Nom commun
|
Lion
|
Nom scientifique
|
Panthera Leo
|
Classification
|
Famille des félins
|
Répartition
|
Afrique et Inde
|
Milieu de vie
|
Savane, forêts sèches
|
Taille
|
1,40 à 2,10 de long
|
Poids
|
110 à 215 kg
|
longévité
|
7 à 20 ans
|
Régime alimentaire
|
carnivore
|
Statut UICN
|
Vulnérable
|
Source : UICN
Photo 1 : lion d'Afrique
Source : IUCN
· Habitat
Excepté en forêt de Gir, les lions n'aiment ni la
forêt dense tropicale ni le désert. Ils vivent plutôt dans
les paysages ouverts, semi-désertiques à humides où les
herbes et les arbustes prédominent (Morin, 2001)
Certains vivent en altitude mais ne dépasse jamais la
limite des neiges à 4500 mètres. Dans cet habitat, ils aiment
disposer de zones de détentes tels que des bosquets ou des rochers pour
se mettre à l'ombre. L'étendue du territoire varie de 8 à
400 km2 selon la nature et l'abondance du gibier (Morin, 2001)
· Régime alimentaire
Le régime du lion est essentiellement carné. Ses
proies principales sont les bovidés de grande taille, mais il chasse
également les buffles, les zèbres, les girafes et les
phacochères et occasionnellement les éléphants et
hippopotames pré-adultes et même les crocodiles (Futura
planète, 2019)
Pendant les migrations saisonnières des grands
mammifères, lorsque les proies habituelles viennent à manquer, le
félin se rabat sur les herbivores plus petits et plus difficiles
à capturer : gazelles et autres antilopes naines (futura
planète, 2019)
· Reproduction
Les lions atteignent leur maturité sexuelle et sociale
à l'âge de 3 ou 4 ans. La saison de reproduction n'existe pas pour
les lions. Le lion ne peut se reproduire avec une femelle qu'avec son
consentement. C'est en tournant autour de lui, en se roulant à ses
pieds, en frottant sa tête contre son cou que la femelle provoque le
mâle dominant (Dylis, 2014)
Après une courte gestation de 102 à 110 jours,
la lionne met bas de 2 à 4 petits à l'écart de la troupe.
Les lionceaux naissent les yeux fermés et pèsent moins de 2 kg.
Leurs yeux s'ouvrent au bout de 10 à 15 jours et les dents de lait
poussent au bout de trois semaines (Larousse, 2016)
· Organisation sociale
Des mâles, des femelles et des jeunes en proportions
variées composent le groupe où chacun trouve sa place. La taille
peut varier d'une seule femelle avec ses lionceaux à 40 individus. On
compte en moyenne 15 individus. Les membres d'une troupe ne sont pas toujours
réunis mais ils ne restent pas moins de la même unité
sociale. En cas de changement de changement de mâle dominant, chaque
lionceau sera tué sans pitié par le nouveau chef de la troupe
(odyssée terrestre, 2016) Dans le cas contraire, si le petit parvient
à atteindre sa taille adulte, il sera bien souvent chassé de la
meute vers l'âge de 3 ans et demi au plus tard, surtout s'il s'agit d'un
male (Aron, 2009)
4.1.15 I.3.2.
Conséquence du conflit homme lion
Bien que les aires protégées revêtent une
importance capitale pour les lions d'Afrique, certaines populations ont une
proportion importante sur les terres des communautés (Riggio et al,
2013). Cela signifie qu'ils dépendent fortement des terres
dominées par les humains, en particulier autour des zones
protégées. Cette cooccurrence de lions en tant que grands
carnivore obligés avec les humains entraine souvent des conflits, en
particulier lorsque le bétail est également présent (Bauer
et al, 2015). Les lions peuvent également attaquer des personnes
(Packer, 1988). Ce conflit peut avoir des conséquences néfastes
pour les humains et les lions. Les personnes, en particulier en Afrique rurale
dépendent souvent fortement de l'élevage en tant que ressources
économiques principales, qui a une grande valeur dans les zones pauvres
et exposées à l'insécurité alimentaire. La perte
des bétails peut donc avoir des effets dévastateurs au niveau des
ménages.
En 1998, il fut estimé qu'une petite population
d'environ 50 lions dans le parc national du Cameroun à waza causait plus
de conflit que d'autres carnivores, tuant près de 700 bovins et plus de
1000 têtes de petits bétails (Bauer et De longh, 2005). En
Ethiopie, les villageois ont déclaré avoir perdu en moyenne 287
USD par an à cause de la déprédation du lion. Les impacts
peuvent aller au-delà de la valeur monétaire de la
déprédation du bétail : le bétail fournit du
lait, de la viande et du fumier à la population locale et fournit la
base de la génération des revenus, de l'épargne et du
statut social (Chardonnet et al, 2010). Les bovins en particulier ont
souvent une importante valeur sociales et culturelles dans les
communautés traditionnellement pastorales et leur perte entraine donc
des couts culturels élevés en dehors des couts économiques
(Dickman, 2014). Plus grave encore, les lions peuvent constituer une menace
réelle pour les humains eux-mêmes, en Tanzanie, on estime que plus
de 800 personnes ont été tuées ou blessées par les
lions entre 1990 et 2004 (Packer et al, 2005)
4.1.16 I.3.3.
Techniques de gestions du conflit
Les méthodes pour gérer les conflits homme faune
sont de types moderne, traditionnelles et expérimentale (Marchand,
1999).
4.1.17 1.3.3.1.
Technique traditionnelles
· Surveillance du bétail
La surveillance est un élément important de la
protection des champs ou du bétail, et donc de la gestion des conflits
humains-faune (Naughton-Treves, 2006). Le gardiennage des troupeaux et la prise
des décisions pour les défendre activement font parties des
principes de base essentiels de l'élevage. Le pourcentage de
prédation est généralement moindre quand les bergers sont
présents que quand les troupeaux sont laissés à
eux-mêmes (Kaczensky,1996). En Afrique orientale, où les pasteurs
sont connus pour être téméraires et habile pour pousser les
prédateurs, on rapporte que les bergers provoquent et font fuir les
prédateurs aussi dangereux que les lions, les hyènes et les
guépards avec les armes rudimentaires, telles que les lances, couteaux
ou armes à feu (Patterson et al, 2004).
· Construction des enclos
Les éleveurs peuvent construire des enclos qui
dissuadent ou empêchent les grands carnivores de passer, tout en
permettant au bétail de pâturer librement. Cette technique est
largement employée en Namibie pour limiter les attaques des lions,
hyène et guépard sur le bétail. Cette option a
été un succès puisqu'elle a diminuée les attaques
sur les veaux pendant la période la plus vulnérable de leur
croissance (WWF ,2005).
Une clôture peut aussi avoir des effets non attendus sur
une vaste gamme d'espèces non ciblées (Hoare, 1992). Au Zimbabwe,
autour de la zone d'étude de la faune de Sengwa, le bétail
continue d'être attaqué, bien que la réserve soit
clôturée et que les animaux domestiques soient paqués la
nuit dans les enclos. Cela s'explique par le fait que les babouins, les lions
et les léopards peuvent passer à travers la clôture de la
réserve et sauter dans les enclos (Bauer, 2013)
· Animaux de garde
Les animaux de garde fournissent une alternative à
l'éleveur pour le suivi de son troupeau, activité couteuse qui
demande un travail intensif et beaucoup de temps. Les chiens sont
dressés pour alerter les personnes de la présence des
prédateurs plutôt que pour les faire fuir (La Grange, 2005)
Une étude réalisée entre janvier 1994 et
novembre 2001 sur les chiens accompagnants les troupeaux dans 117 fermes
namibiennes a montré que les chiens de garde permettaient de
réduire les pertes de bétail ; 73% des fermiers
interrogés ont signalés qu'il y a eu une baisse significative des
pertes depuis qu'ils avaient acquis un chien (Dickman, 2005)
· Dissuasion acoustique
Les méthodes de dissuasion acoustique font fuir la
faune, grâce à l'émission d'un bruit puissant et inattendu
ou de sons spécifiques connus pour effrayer la faune. Les populations
ont utilisé des coups de feu pour effrayer les lions dans les ranches
commerciaux à Laikipia, au Kenya. Les cartouches pétards sont des
cartouches de calibre 12 ; elles déclenchent une faible charge qui
explose près du prédateur, lui causant une frayeur plus grande
qu'un coup de feu tiré d'un enclos (Wodroffe, 2004).
· Barrières traditionnelles
Les haies faites de diverses cactées et autres plantes
épineuses présentent l'avantage d'être une solution peu
couteuse et efficace à la fois contre les carnivores et les
ongulés. Dans le gourma malien, ces barrières représentent
32 pour cent des mesures de protection employées (Maiga, 2011)
4.1.18 1.3.3.2.
Techniques modernes
· Clôtures électriques
La clôture électrique est une solution plus
sophistiquée et plus efficace. Elle est aussi plus durable car moins
soumise aux poussées des animaux qui évite de rentrer en contact
avec elle. Toutefois, son cout d'installation et d'entretien est plus
élevé que pour les clôtures métalliques simples
(Hoare,1992). On estime qu'il faut environ quatre ans pour obtenir un retour
sur investissement (O'Connell-Rodwell, 2000).
· Lion light
Elle est une technique créée par un jeune berger
massai âgé de 15 ans. Ce dispositif consiste à partir d'un
panneau solaire, une batterie de voiture,un clignotant et un interrupteur pour
créer de la lumière en déplacement (Livingcircular, 2014).
Grace au lion light, le bétail est protégé à
travers tout le Kenya (Vudaf, 2018).
4.1.19 1.3.3.3.
Techniques expérimentales
· Contrôle létal des animaux
à problème
En général, le service chargé de la
gestion de la faune est l'acteur le plus impliqué dans l'abattage des
animaux qui posent des problèmes. En Namibie, plus de 30 lions
tués chaque année par les unités PAC autour du parc
national d'Etosha (Stander, 1990). Au Botswana, pendant la période
1999-2000, le contrôle des animaux à problème conduisait
chaque année à l'abattage d'une moyenne de 25 lions dans le delta
de l'Okavango et de 7 lions dans la région des pans (sournia, 1998). Il
n'y a pas très longtemps, en Afrique occidentale et centrale
l'administration en charge du développement de l'élevage
organisait chaque année des campagnes d'empoisonnement à la
strychnine. Entre 1970 et 1972, en Burkina Faso, 55 lions ont été
empoisonnés avec de la strychnine (Chardonnet, 1995).
· Chasse sportive
Faire abattre par des chasseurs sportifs les animaux qui
posent les problèmes est une mesure rentable et potentiellement capable
d'améliorer la tolérance des communautés à
l'égard de la faune, si la chasse sportive implique les populations
locales (Muruthi, 2005). Dans une zone de la région de Kuene, les lions
ont tué environ 8 boeufs, 12 ânes et 16 chèvres pour une
période trois ans, causant un préjudice financier d'environ 1700
EU ; pendant la même période, l'abattage de deux lions males
par des chasseurs sportifs a rapporté environ 4200 EU à la
communauté. Le même système est utilisé au Zimbabwe
et en Zambie (WWF, 2012)
· Translocation
La translocation consiste à déplacer un certain
nombre d'animaux d'une zone où ils créent des problèmes
à un nouveau site. La translocation des carnivores quoique techniquement
faisable, est généralement un échec (FAO, 2008).
En Namibie 16 léopards et 22 lions ont
été déplacés, équipés de colliers
radio-émetteurs et suivis dans le cadre d'une étude sur
l'efficacité des translocations. Tous les léopards et de nombreux
lions sont revenus à l'endroit où ils avaient été
capturés (WWF, 2012)
· Aménagement du territoire
Une stratégie fondamentale pour la gestion des conflits
humains-faune est l'aménagement du territoire. Contrairement aux
stratégies de protection et d'atténuation, elle s'attaque aux
racines du problème. Il s'agit en effet d'une méthode
préventive visant à réduire les conflits humains-faune
grâce à la création des paysages dans lesquels les
populations locales et les espèces sauvages peuvent coexister en ayant
un impact aussi faible que possible les unes sur les autres (Muruthi,2005).
Pour éviter les cas de prédation du
bétail ou les attaques de carnivores, et réduire ainsi les
conflits entre ces espèces et les humains ainsi que leur cout de gestion
à long terme, les nouvelles implantations humaines devraient
éviter de s'installer dans les régions où les lions
susceptibles d'être présents (Howard Quigley, 2005)
· Dédommagement
Le versement d'indemnités en cas de dégâts
est habituellement limité à une catégorie
spécifique de conflit, par exemple la mort d'un humain ou la perte du
bétail tué par les prédateurs. Ce type de compensation est
souvent financé par une organisation de conservation, mêmes s'il
existe aussi les systèmes supportés par les gouvernements
nationaux. Tous les dispositifs sont conçus pour augmenter les seuils de
tolérance et empêcher aux populations concernées de prendre
elles-mêmes des mesures, telles que chasser et tuer les lions (Muruthi,
2005).
La plupart des pays d'Afrique ne versent pas
d'indemnité pour les dégâts causés par la faune,
arguant que les systèmes de compensation ne servent pas à
grand-chose pour réduire les CHF (Service de la faune du Kenya, 1996)
5 CHAPITRE II :APPROCHE METHODOLOGIQUE
Ce chapitre présente la zone d'étude et les
méthodes et outils employés pour parvenir aux objectifs souscrits
à notre travail.
5.1.1 2.1. Matériel
5.1.2 2.1.1. Présentation de la
zone d'étude
Cette partie s'orientera autour de trois articulations
à savoir : la localisation de la zone d'étude, la
description du milieu physique et la description du milieu humain de la zone.
Les données de cette partie ont été prises dans le
document du plan de développement communal de l'arrondissement de
Ntui.
5.1.3 2.1.1.1. Localisation de la zone
d'étude
L'arrondissement de Ntui est situé dans le
département du mbam et kim, région du centre et à 100 km
de Yaoundé, il a une superficie de 1650 km² avec une population
estimée à 20 000 habitants et compte 27 villages avec trois
chefferies de 2éme degré. La commune s'étend
entre 40 20'0'' 50 10' latitude nord et à 1110 et
110 80 longitude est.
Elle est limitée :
· Au nord par la commune de Yoko du Mbam et kim (176
km)
· Au sud par la commune de Batschenga du
département de la LEKIE (20 km)
· A l'ouest par la commune de SA'A du département
de la LEKIE (37km)
· A l'est par la Sanaga
La figure 1 montre la carte de localisation de
l'arrondissement du mbam et kim.
Figure 1 : localisation du mbam et
kim
Source : feuillet de la carte
topographique du centre
5.1.4 2.1.1.2. Milieu physique
5.1.5 2.1.1.2.1. Climat
Le climat qui règne dans la ville de Ntui est celui de
type subéquatorial de type guinéen avec deux saisons de pluies et
deux saisons sèches. La température moyenne de la région
est de 26°c avec une amplitude thermique variant entre 8 et 13°c. les
précipitations annuelles se situent le plus souvent à 1400 mm de
pluies en moyenne par an ; la grande saison sèche va de mi-novembre
à mi-mars, la petite saison de pluies va de mi-mars à mi-juin, la
petite saison sèche de mi-juin à mi-aout et la grande saison de
pluies de mi-aout à mi-novembre.il en demeure que la ville
échappe aux effets liés aux changements climatiques qui affecte
le secteur de production agricole et animale.
5.1.6 2.1.1.2.2. Sols
Le sol de la zone est de typa arable qui permet un drainage
satisfaisant. Ce sont des sols qui possèdent une capacité
d'échange cationique faible. Un pouvoir fixateur de p2 o5
assez élevé et celui de k2 o moyen, un potentiel ou
une vitesse de minéralisation faible. Dans cette localité on
retrouve des sols ferralitiques et les sol hydromorphes.
Sols ferralitiques
Ce sont des sols qui ont une texture sablo-argileuse. Ils sont
acides, fragiles et pauvres en éléments nutritifs.la couleur de
ce sol est généralement jaune ou jaune claire. Ces sols sont
fertiles sous le couvert forestier. Ce sont des sols adaptés pour des
cultures pérennes et culture vivrières.
Sols hydromorphes
On les retrouve dans les zones marécageuses aux abords
des cours d'eaux du village. L'exploitation de ces sols est presque impossible
en saison pluvieuse à cause de leur engorgement.la pratique des cultures
de contre saison est adaptée par ce type de sol en saison
sèche.
5.1.7 2.1.1.2.3. Le relief
Le relief de la commune de Ntui est moyennement
accidenté à cause de sa proximité avec le fleuve Sanaga.
C'est un relief varié constitué de plaines, de collines et de
vallées
5.1.8 2.1.1.2.4. L'hydrographie
La commune de ntui est arrosée par la Sanaga. Cette
commune dispose aussi d'un réseau dense de cours d'eaux dont les plus
importants ossombo, obagne, meloko, mpiem. La présence de berges
marécageuse à Ntui ossombo et au quartier to'o offre des
potentialités pour le développement des activités
halieutiques.la présence de ces cours d'eaux présente une
potentialité capitalisable dans le cadre de la poursuite et le
développement des activités touristiques, halieutiques et
hydroélectriques.
5.1.9 2.1.1.2.5. Forêt :
flore et faune
Flore
La commune de Ntui se retrouve dans une zone forestière
de la forêt équatoriale. On y trouve plusieurs essences qui seront
représentées sur le tableau ci-dessous
Nous pouvons noter que ces essences font face à
plusieurs problèmes tels que :
N°
1
|
Espèces
L'iroko
|
Nom scientifique
Milicia excelsa
|
Usage
Pharmacopé
Bois de chauffage
|
2
|
Le fraké
|
Termilia superba
|
Bois de service
pharmacopé
|
3
|
Le sapelli
|
Entandrophragma cylindricum
|
Menuiserie
pharmacopé
|
4
|
Le bilinga
|
Nauclea diderrichii
|
Bois d'oeuvre
pharmacopé
|
5
|
L'ébène
|
Diopyros crassifora
|
|
6
|
Le doussié blanc
|
Afzelia pachyloba
|
|
7
|
L'ayous
|
Triplochyton sceroxylon
|
|
8
|
Le moabi
|
Baillonella toxisperma
|
Pharmacopé
Bois d'oeuvre
|
9
|
Le kosipo
|
Entandrophragma candoli
|
|
10
|
Le sipo
|
Entadrophragma utile
|
pharmacopé
|
11
|
Le framiré
|
Terminalia ivorensis
|
|
12
|
L'eyong
|
Sterculia oblonga
|
|
13
|
Le movingui
|
|
phamacopé
|
14
|
Le manguier sauvage
|
Irvingia gabonensis
|
alimentaire
|
15
|
Le noisetier
|
Kola acuminata
|
alimentaire
|
16
|
Le bitter cola
|
Garcinia cola
|
alimentaire
|
- La menace liée aux facteurs anthropiques et aux
facteurs naturels
- Le taux de croissance de la population qui accroit la
pression sur les ressources naturelles et en particulier forestières
afin de pratiquer leurs activités.
Faune
On retrouve dans la commune de Ntui une faune très
diversifiée mais peu abondante. Cette dernière se retrouve dans
les forêts galléries et dans les savanes
péri-forestières. Le tableau ci-dessous représentera
quelques une de ces espèces
N°
|
Nom commun
|
Nom scientifique
|
Classe de protection
|
1
|
Chevrotin aquatique
|
HYEMOSHUS AQUATICUS
|
A
|
2
|
Hippopotame
|
HIPPOPOTAMUS AMPHIBUS
|
A
|
3
|
Sitatunga
|
TRAGELAPHUS SPEKEI
|
A
|
4
|
buffle
|
SYNCERUS CAFFER
|
A
|
5
|
gazelle
|
GAZELLE RUFUFRONS
|
A
|
6
|
Anomalure de beecrof
|
ANOMALURUS BEECROFTI
|
A
|
7
|
Guip hamaché
|
TRAGELAPHUS SCRIPTUS
|
B
|
8
|
Céphalophe à bande dorsale noire
|
CEPHALOPHUS DORSALIE
|
B
|
9
|
Civette
|
VIVERA CIVETTA
|
B
|
10
|
Nandinie
|
NANDINIA BINOTATA
|
C
|
11
|
Genette servaline
|
GENETTA SERVALINA
|
C
|
12
|
Céphalophe bleue
|
CEPHALOPHUS MONTICOLA
|
C
|
13
|
Aulacode commun
|
TRYONOMIS SWINDERIANUS
|
C
|
14
|
Rat de gambie
|
CRICETOMYS GABIANUS
|
C
|
15
|
Pangolin à longue queue
|
MANIS TETRADACTYLA
|
C
|
16
|
Pangolin à écaille
|
MANIS TRICUSPIS
|
C
|
17
|
Ecureuil à pattes rouges
|
FUNISCIUNUS PYRRHOPUS
|
C
|
18
|
Ecureuil à quatre raies
|
FUNISCIUNUS ISABELLA
|
C
|
19
|
Atherure
|
ATHERURUS AFRICANA
|
C
|
20
|
Hocheur
|
CERCOPITHECUS NICITAN
|
C
|
21
|
Moustac
|
CERCOPITHCUS CEPHUS
|
C
|
22
|
Varan du nil
|
VARANUS NILOTICUS
|
B
|
23
|
Python
|
PYTHON SEBAE
|
B
|
24
|
Tortues terrestres
|
KINIXIX spp
|
C
|
25
|
Vipère du gabon
|
BITIS GABONENSIS
|
C
|
26
|
Couleuvre
|
THAMNOPHIE SIRTALIS
|
|
27
|
Francolin
|
FRANCOLINUS spp
|
A
|
28
|
Perroquet vert
|
POICEPHALUS CRASSUS
|
A
|
29
|
Perroquet rouge
|
POICEPHALUS GAHEM
|
A
|
30
|
Oie sauvage
|
ANATIDA sp
|
B
|
31
|
calao
|
CERAGIMNA spp
|
C
|
5.1.10 2.1.1.3.
Milieu humain
5.1.11 2.1.1.3.1.
Historique
L'appellation NTUI prend son origine au temps de la
colonisation allemande. Lors de leur passage en Ntui au quartier de Biatsota 1,
le colon allemand remarqua l'extrême pauvreté des habitats. A ce
sujet, il leur posa la question ce qui n'allait pas dans la communauté
< goame ntu> répondit le chef de village c'est-à-dire que
nous mourrons de misère. Le mot ntu fut retenu par celui-ci. Lors de
l'arrivé des français, ces derniers ajoutèrent la lettre
<i> au mot <ntu> c'est ainsi que l'on obtiendra <ntui>.
Les populations autochtones, les mbonjos étaient ceux
qui seraient restés en route et on les appelait <habitants des
fumiers> car ils ne voulaient pas sortir de la brousse pour la route
à cause de leur pauvreté.
Ils vinrent donc s'installer dans l'actuel site et leur
premier chef s'appelait Ambedja ; à sa mort, son fils Makia Ambedja
lui succéda et c'est pendant son règne que sa communauté
porte le nom de ntu. Durant la deuxième guerre mondiale, il servi comme
tirailleur. De retour dans ses terres natales, il reprit les rênes de la
chefferie. Il mourra en 1950. Ombala marcel lui succède et rendit
l'âme en 2000. L'actuel chef se nomme Mandoh georges.
5.1.12 2.1.1.3.2.
Population
La population de Ntui est de 20 000 habitants (source
communale) dont 10 702 hommes et 9 298 femmes (53.51% des hommes et 46.49% de
femmes) selon les chiffres du dernier recensement. Celle-ci est assez
cosmopolites de par sa diversité culturelle on y retrouve des
autochtones qui sont constitués des sanagas, mvele, vute, batschenga. On
y retrouve aussi des allochtones tels que les bamoun, les haoussas, les
yambassa, les bamileke c'est pourquoi l'on attendra par exemple parler du
quartier haoussa au lieu de bindalima qui est son nom d'origine.
5.1.13 2.1.1.3.3.
Habitat
D'une manière générale, l'habitat est
groupé dans les zones rurales et urbaines. Ceci traduit une
volonté manifeste pour les populations de vivre ensemble. Il se compose
de maison rectangulaire faite en matériaux provisoire et
définitifs : ce sont des maisons en dure, semi dure, en brique de
terre et aux toits en natte de raphia. On remarque quelques maisons ayants des
toits en tôle.
5.1.14 2.1.1.3.4.
Religions
On retrouve des religions chrétiennes à l'instar
de catholicisme, protestantisme, pentecôtisme. L'islam y est aussi
pratiqué.
5.1.15 2.1.1.3.5.
Agriculture
L'agriculture est la principale activité des
populations de la commune, elle est marquée par les cultures
vivrières (macabo, manioc, banane plantain...) et de rente (cacao et
café). Dans les villages, l'agriculture apparait comme le seul secteur
productif important. Les produits de cette agriculture sont destinés
soit à l'autoconsommation soit dans la commercialisation. Les hommes
pratiquent les cultures de rente.
5.1.16 2.1.1.3.6.
Pêche
Les produits halieutiques permettent aux populations de se
ravitailler en protéines animales. La pêche constitue la
principale activité lucrative pour les allochtones maliens
installés à Dji et à Nachtigal. Il s'agit ici de
pêché artisanale pratiqué surtout dans le fleuve Sanaga.
Les techniques de pêche utilisées comprennent la pirogue, le
filet, la ligne. Les espèces de poisson les plus pêchés
sont entre autre le tilapia, le poisson serpent, les carpes, les capitaines,
les poissons à queue rouges.
5.1.17 2.1.1.3.7.
Chasse
Les formations végétales (forêt et savane)
de la commune abritent une faune cynégétique abondante et
diversifiée. La chasse constitue à la fois un moyen de capture
des animaux et un moyen de protection des cultures. Cette activité est
pratiquée uniquement par les hommes et les jeunes garçons. Cette
activité concerne une frange de la population malgré les
contrôles des gardes du minfof.
5.1.18 2.1.1.3.8.
Artisanat
Cette activité est pratiquée par les jeune, les
femmes, et quelques vieilles personnes.la plupart des objets sont faits en
matériaux locaux ; bambou, rotins, bois, feuilles de palmiers. Les
objets fabriqués sont les mortiers, les paniers et les hottes.
5.1.19 2.1.1.3.9.
Commerce
Le commerce est l'oeuvre des petits commerçants (vente
à emporter, épicerie). Il est orienté vers la vente des
produits de premiers nécessité, les produits agricoles et de
chasse. Il existe un marché communal au centre de la ville, il existe
aussi plusieurs organisations chargés de faciliter l'écoulement
des produits.
5.1.20 2.1.2.
Matériel de terrain et de laboratoire
Pour atteindre les objectifs de cette étude, un certain
nombre d'élément a été définie à
savoir : le matériel et la démarche à suivre pour
pouvoir atteindre les objectifs
· Un ordinateur :
Il a été utile pour la saisie et le traitement
des données. Les logiciels utilisés ici étaient :
- Microsoft office Word 2013 pour la saisie et le traitement
de texte
- Microsoft office Excel pour la confection des tableaux, des
graphiques, des courbes et des matrices
- Spss pour le traitement des données
- Argis 10.2 pour confectionner la carte de la zone
· Un appareil numérique
Cet appareil a permis de prendre en photo les informations
physiques du site.
Les questionnaires d'enquêtes
Ils ont permis d'avoir des entretiens avec les
éleveurs afin de pouvoir recenser les différentes
stratégies de gestion des conflit homme lion dans l'arrondissement de
ntui.
· Un bloc note
Ce bloc note a permis de prendre des données obtenues
à partir des observations directes du milieu physique.
· Un GPS
Le GPS a permis de prendre les coordonnés de la zone
d'étude.
· Une moto
Elle nous a permis de nous rendre dans les différents
villages.
5.1.21 2.2.
Méthodes
5.1.22 2.2.1.Types
et source de données
Pour la réalisation de ce travail, deux types de
données ont été utilisés à savoir : les
données secondaires et les données primaires.
Données secondaires
Ies données secondaires ont été obtenus
grâce à la documentation des institutions de la localité
tel que la mairie pour avoir les informations de la zone (démographie,
climat, relief, activités économiques) à travers le plan
de développement communal, des recherches bibliographiques pour parvenir
à avoir des informations sur les études faites par d'autres
chercheurs sur le même sujet.
Une copie physique du canevas de rédaction du
mémoire donné par l'administration du CRESA Forêt-Bois afin
de respecter toutes les étapes de rédaction du dit
mémoire.
Données primaires
La collecte des données du travail a été
faite à partir des objectifs spécifiques désignant la
conduite de notre étude. Elle a été obtenue à
partir des entretiens, des observations directes, des échanges
libres.
5.1.23 2.2.2.
Echantillonnage
Les quatre villages dans lesquels la collecte de
données s'est effectuéeont été choisies grâce
à la délégation départementale du minfof qui nous a
donné les noms des villages de l'arrondissement de Ntui où les
lions ont fait éruption. Nous avions donc choisi les villages les plus
proches en fonction des moyens disponibles afin de mener l'étude.
Sur le terrain, les éleveurs questionnés ont
été choisis selon la technique dite boule de neige qui consiste
à repérer un éleveur puis à la fin de notre
entretien, il pourra nous orienter vers d'autres éleveurs.
5.1.24 2.2.3.
Méthodes de collecte des données primaires
v Identifier les stratégies de
prévention mises en place pour gérer les conflits homme lion dans
l'arrondissement de Ntui
Méthodes :
Nous avons effectué Des entretiens
semi-structurés avec des personnes ressources (chefs de village,
délégué du minfof, conservateur)afin de recenser les
méthodes de protections modernes à celles artisanales
utilisées dans la localité.
Des questionnaires ont été posés à
dix (10) éleveurs par village afin de recenser les différentes
stratégies de prévention qu'ils utilisent pour la
sécurité de leur bétail.
L'observation directe nous a aussi permis d'apprécier
par nous même les méthodes mises en place pour gérer le
conflit.
En somme, pour recenser les stratégies de
préventions des conflits homme lion dans la zone de Ntui nous avons
effectué une collecte de données à partir des
questionnaires d'enquêtes, de l'observation directe et de la
bibliographie.
v Déterminer les stratégies de gestion
du conflit homme lion en cas d'attaque
Méthodes
Nous avons questionné dix (10) éleveurs par
village, cela nous a permis de prendre des informations sur les
différentes techniques utilisées durant les différentes
attaques des lions sur leurs bétails.
v Recenser les stratégies d'atténuation
du conflit homme-lion dans la localité de Ntui
Méthode :
Nous avons fait des entretiens avec les personnes ressources
(chef du village, délégué minfof, maire, conservateur)
pour leur demander les différentes mesures ou dispositions mises en
place pour dédommager les différentes victimes.
Nous avons aussi questionné dix (10) éleveurs
par village afin de savoir ce qu'ils font pour atténuer les
dégâts causés par les lions.
5.1.25 2.2.4.
Traitement et analyse des données
Les données secondaires étaient saisies au fur
et à mesure qu'elles étaient collectées, Pour analyser les
données primaires, les questionnaires ont été
dépouillés manuellement.
Les logiciels utilisés pour le traitement des
données sont les suivants : Argis 10.2 pour réaliser la
carte de la zone d'étude, Microsoft Excel 2016 pour compiler les
données d'ordre numériques.
6 CHAPITRE 3 : RESULTATS ET DISCUSSION
Ce chapitre traite de manière
générale les résultats de notre étude. Il s'agira
ici de présenter dans un premier temps les différentes
stratégies mises en place pour pouvoir prévenir les attaques des
lions sur le bétail, puis de présenter les différentes
stratégies utilisées pendant les attaques des lions et en fin
nous allons nous attarder sur les moyens d'atténuation du conflit
6.1.1 3.1. Identifier les
stratégies de prévention mises en place pour gérer les CHL
dans l'arrondissement de Ntui
Dans cette partie il s'agira tout d'abord de présenter
l'activité principale menée par chaque individu questionné
afin de déterminer le niveau d'engagement de ces derniers dans les
stratégies de prévention du conflit, puis de présenter les
différentes bêtes convoitées par les lions et en fin de
présenter les différentes techniques qu'ils utilisent pour
protéger leur bétail.
6.1.2 3.1.1. Activité principale
des ménages questionnés
Il s'agit de présenter ici l'activité principale
menée par les personnes questionnées.
Figure 1 :
activité principale des personnes pratiquants l'élevage
Source : Enquête de terrain
(2020)
La figure ci-dessus nous montre que sur un pourcentage de
100%, plus de la moitié (60%) des personnes questionnées parmi
ceux qui pratiquaient l'élevage, le pratiquaient comme activité
principale. Après l'élevage, les autres personnes étaient
pour la plupart soit des commerçants (15,56) soit des
fonctionnaires (15,56). L'échantillon des personnes qui pratiquaient
l'agriculture parmi ces derniers était presque minime (8,89).
Le constat qui a été fait ici est le pourcentage
élevé des ménages qui pratiquaient l'élevagecomme
activités principale (60%), ce résultat peut être compris
par le fait que la localité est une zone pauvre et dépourvue de
possibilités économiques ce qui contraint les ménages
à pratiquer une activité qui peuvent les aider à joindre
les deux bouts. Ce résultat va dans le même sens que ceux de Bauer
(2005) et De longh (2005) qui montraient que les personnes, en particulier en
Afrique rurale dépendent souvent fortement de l'élevage en tant
que ressources économiques principales.
6.1.3 3.1.2. Les différentes
bêtes attaquées par les lions
Il s'agit de présenter ici les différentes
espèces attaquées par les lions.
Figure 2 : espèces
attaquées par les lions
Source : Enquête de terrain
(2020)
De cette figure ressort que les lions ont attaquées
uniquement deux types d'animaux domestiques dans les villages de la zone. La
race bovine est celle la plus attaquée (55,26%) par les lions, la race
caprine était classée comme la seconde race la plus
attaquées (44,74).
Les résultats obtenus ici ont fait état du fait
que la principale espèce attaquée dans les villages de
l'arrondissement de Ntui étaient des animaux de race bovine cela peut se
traduire par le fait que ces animaux étaient énormément
présents dans cette zone, cette race a une importance non seulement
économique mais aussi une certaine valeur culturelle. Ces
résultats vont dans la même ligne que ceux de Dickman (2014) qui
pense que les bovins en particulier ont souvent une importante valeur sociales
et culturelles dans les communautés traditionnellement pastorales.
6.1.4 3.1.3. Les différentes
techniques de préventions
Les résultats de cette partie permettront de montrer
les différentes techniques utilisées dans la zone pour
protéger le bétail. La figure ci-dessous présente les
techniques utilisées par les éleveurs afin de protéger
leur bétail face aux attaques des lions.
Figure 3 : techniques de
prévention
Source : Enquête de terrain
(2020)
La figure ci-dessus montre que 52,50% des éleveurs
utilisent des enclos pour protéger leur bétail des
éventuels attaques des lions, 30% d'entre eux utilisent des chiens de
garde et 17,50% utilisent des gardiennages.
Les résultats mettant les enclos comme méthodes
principale de protections du bétail dans la zone de ntui sont
liés au fait que cette méthode est de type traditionnelle, ne
nécessite pas beaucoup de moyen pour sa mise en oeuvre, elle est assez
efficace pour lutter contre les lions et peut aussi prévenir contre les
attaques d'autres types de prédateurs. Ces résultats vont dans le
même sens que ceux de la structure WWF (2005) qui présentent que
l'utilisation des enclos en Namibie a permis de diminuer les attaques des veaux
dans les différentes fermes du pays, le même auteur affirme aussi
que cette technique a permis de lutter non seulement contre les attaques des
lions mais aussi contre ceux des hyènes et des guépards.
6.1.5 3.2. Déterminer les
stratégies de gestion du conflit homme lion en cas d'attaque
Dans cette partie, il s'agira de présenter les
différentes pratiques utilisées par les éleveurs pour
contrer les attaques des lions dans la localité de Ntui puis de
présenter la technique la plus utilisée par ces derniers.
6.1.6 3.2.1. Les différentes
techniques utilisées
· Utilisation des chiens
Dans l'arrondissement de Ntui, les éleveurs utilisent
des chiens de races locales pour la protection de leur bétail. Ces
derniers grandissent souvent près du bétail afin de nouer des
sentiments envers eux. Pendant les attaques des prédateurs, ils font du
bruit à travers leurs aboiements ce qui permet aux éleveurs de se
réveiller.
Cette technique va dans le même sens que celle
présenté par le Grange (2005) qui dit que Les chiens sont
dressés pour alerter les personnes de la présence des
prédateurs plutôt que pour les faire fuir
· La dissuasion acoustique
Cette méthode est utilisée durant les attaques.
Elle consiste à faire du bruit pour chasser les lions pendant leurs
attaques. Le matériel utilisé ici est constitué de
sifflets, d'arme à feu (qu'on tire au-dessus pour effrayer les lions).
Ces bruits effrayent souvent les lions et leur fait rebrousser chemin.
Ce résultat converge avec ceux de Woodroffe (2002) qui
pense Les méthodes de dissuasion acoustique font fuir la faune,
grâce à l'émission d'un bruit puissant et inattendu ou de
sons spécifiques connus pour effrayer la faune.
· La lumière
Cette méthode consiste pour les chasseurs de sortir
avec de grosses torches et de faire le tour de du bétail, à la
vue de la lumière, les lions sont effrayés et partent.
Cette technique est faite de manière archaïque
mais est semblable à celle présentée par le magazine
Livingcircular (2014) qui présente un dispositif qui consiste à
partir d'un panneau solaire, une batterie de voiture, un clignotant et un
interrupteur de créer de la lumière en déplacement pour
effrayer les lions.
6.1.7 3.2.2. La technique la plus
utilisée
Les résultats de cette partie permettront
d'apprécier la technique la plus utilisée par les éleveurs
lors des attaques des lions.
Figure 4 : techniques les plus
utilisées durant les attaques des lions
Source : Enquête
de terrain (2020)
Les résultats de la figure ci-dessus montrent que la
technique la plus utilisée lors des attaques des lions est l'usage des
chiens (41,46%), 39,02% préfère utiliser la méthode de
dissuasion acoustique à travers les bruits émis par des sons de
sifflets ou des tirs de fusils, 19,51%utilisent des jeux de lumière pour
pouvoir éloigner les lions près de leur troupeau.
La technique la plus utilisée par les éleveurs
lors des attaques des lions, est l'obtention des chiens de garde, cette
technique est moins dangereuse pour eux, elle est économique et
présente des résultats satisfaisant. Cela va dans le même
sens que les résultats de Dickman (2005) qui affirme qu'une étude
réalisée entre janvier 1994 et novembre 2001 sur les chiens
accompagnants les troupeaux dans 117 fermes namibiennes a montré que les
chiens de garde permettaient de réduire les pertes de
bétail ; 73% des fermiers interrogés ont signalés
qu'il y a eu une baisse significative des pertes depuis qu'ils avaient acquis
un chien.
6.1.8 3.3. Recenser les
stratégies d'atténuation du conflit homme-lion dans la
localité de Ntui
Dans cette partie il s'agira de présenter le
pourcentage de personne dont le conflit a été résolu puis
de présenter les moyens d'atténuation du conflit proposé
par ces derniers.
6.1.9 Résolution du conflit
Dans cette partie nous présenterons le taux
d'éleveurs dont on a pu résoudre leur problème soit par
dédommagement ou par une autre méthode.
Figure 5 : personnes ayant eu des
résolutions au conflit
Source : Enquête de terrain
(2020)
La figure ci-dessus montre que 68,97% de personnes n'ont pas
pu être dédommager (argent, construction d'un enclos ou autre)
après la perte de leur bétail, 31,03% affirme avoir eu de l'aide
extérieure afin d'atténuer les dégâts causés
par les prédateurs.
Les éleveurs pour la plupart n'ont reçu aucune
aide pour pouvoir atténuer les dégâts causés par les
prédateurs cela va dans le même sens que les résultats du
service de la faune du Kenya (1996) qui di la plupart des pays d'Afrique ne
versent pas d'indemnité pour les dégâts causés par
la faune, arguant que les systèmes de compensation ne servent pas
à grand-chose pour réduire les CHF.
6.1.10
Stratégies d'atténuation du CHL dans la zone de Ntui
Les résultats de cette partie permettent de
présenter les méthodes d'atténuation du CHL
souhaitées par les éleveurs de Ntui.
Figure 6 : proposition de stratégie
d'atténuation faite par les éleveurs
Source : enquête de terrain
Les résultats de la figure ci-dessus montrent que
47,50% des éleveurs questionnés souhaitent être
financièrement dédommagés, 27,50% veulent le
déplacement des prédateurs, 20% souhaitent que l'Etat leur
construise des enclos personnels et les derniers 5% veulent la construction
d'enclos communautaire.
Ce résultat montre que les éleveurs, le meilleur
moyen pour atténuer le CHL est le dédommagement financier. Ce
résultat converge avec ceux de Muruthi (2005)qui disent que les
dispositifs de dédommagement financier sont conçus pour augmenter
les seuils de tolérance et empêcher aux populations
concernées de prendre elles-mêmes des mesures, telles que chasser
et tuer les lions.
7 CONCLUSION GENERALE
Il était question dans cette étude de recenser
les différentes stratégies mises en place pour gérer les
conflits homme-lion dans l'arrondissement de Ntui. Dans le but d'atteindre
l'objectif,L'hypothèse générale émis
était : les populations de Ntui ont développé des
stratégies des stratégies en vue de la gestion des conflits homme
lion dans leur arrondissement.
Pour la validation des hypothèses, nous nous sommes
servis d'une méthodologie constituer de trois phases à
savoir : la phase de collecte des données secondaire
(documentation), la phase de collecte des données primaires et la phase
de traitement et d'analyse des données. La phase de collecte des
données primaires à consister à administrer des
questionnaires aux ménages qui pratiquent une activité
d'élevage, à s'entretenir avec des personnes ressources et aussi
à faire des observations directes afin d'identifier les
stratégies de prévention mises en place, de déterminer les
stratégies de gestion du conflit homme lion en cas d'attaque et de
recenser les stratégies d'atténuation des CHL dans
l'arrondissement de Ntui.
Les résultats de cette étude font états
de ce que les éleveurs, pour protéger leur bétail,
utilisent des méthodes traditionnelles, la méthode la plus
utilisée est la construction des enclos qui est adoptée par
52,50% d'entre eux. 41,46% des éleveurs affirment utilisés des
chiens de garde pour protéger leur bétail durant les attaques des
lions. 47,50% des éleveurs proposent le dédommagement financier
comme stratégie d'atténuation de la perte de leur
bétail.
Au regard de l'impact économique du au CHL dans
l'arrondissement de Ntui, plusieurs mesures ont été
proposées afin d'atténuer les différents impacts.
Les recommandations ont été proposées
à deux niveaux
v Au niveau du gouvernement
- De déplacer les lions dans une aire
protégée afin d'arrêter définitivement le conflit
dans la zone.
- De dédommager financièrement toutes les
victimes de la déprédation
- D'organiser des séminaires de formations en gestion
de CHL dans la zone.
- D'élaborer une réglementation dans la gestion
du CHL
- De collaborer avec les populations (victimes) de
l'arrondissement.
v Au niveau de la population
- De se regrouper afin de trouver des stratégies
communes et efficaces pour faire face au conflit
- De se documenter pour connaitre les méthodes de
gestion du CHL
- D'assister aux différents séminaires
organisés pour la gestion du CHL
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