Problematique de l'efficacite de la politque monétaire dans une économie dollarisée, cas de la RDC de 1988 a 2018par Thomas LOKUNDA ETAMBELA Université de Kinshasa - Licence 2019 |
b. Critère de pénétration du phénomène dans une économieSur base de ce second critère de différenciation, c'est-à-dire, le degré de pénétration de la monnaie étrangère dans les pratiques monétaires des agents économiques d'un pays. Il convient de distinguer la « dollarisation partielle » et la « dollarisation intégrale ou totale».39(*) 1. Dollarisation partielleDésigne le remplacement par les agents résidents de la monnaie nationale par le dollar, alors même que cette devise n'a pas les privilèges légaux de la monnaie nationale. La défiance du public envers la monnaie nationale au profit du dollar se traduit donc par une co-circulation monétaire dans l'économie. L'exemple type est celui des pays latino-américains dans les années 1970 et 1980 en proie à une hyperinflation. Face à une perte de confiance en leurs propres monnaies, les agents privés se sont mis à adopter le dollar comme unité de compte mais également comme monnaie de transaction, en particulier pour acquisition des biens de consommation durables et onéreux. 2. Dollarisation intégraleSignifie l'abandon, par les autorités, de la monnaie nationale au profit du dollar. Le dollar a cours légal (c'est-à-dire la monnaie est obligatoirement acceptée en paiement par les résidents du pays) et devient de fait la nouvelle monnaie nationale du pays qui a adopté ce système. La dollarisation intégrale caractérise un phénomène d'exclusivité monétaire dans la mesure où la devise américaine s'impose comme signe monétaire exclusif. * 39 Gastambide A., Dollarisation partielle et dollarisation intégrale : l'expérience de l'Equateur, Thèse doctorat, Université d'Auvergne Clermont I, FASEG, 2005, p.2. |
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