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Prise en charge de la tuberculose pulmonaire chez les adultes cas de l'HGR Mwangeji


par Ruben MALOBA
ISTM/Kolwezi - Graduat 2020
  

Disponible en mode multipage

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EPIGRAPHE

« La tuberculose est une maladie très contagieuse qui peut décimer des populations entières si des précautions n'ont pas été prises au moment opportun ».

ALEXANDRE LAO

Ruben maloba

DEDICACE

À tous les infirmiers et autres personnels de santé ayant en charge les personnes souffrants de la tuberculose pulmonaire et de la tuberculose extra-pulmonaire.

Pour votre amour du prochain, ainsi que vos efforts consentis, puissiez trouver en ce travail une source de réconfort.

MALOBA MWEMA Ruben

REMERCIEMENTS

Nous voici au terme de notre travail de fin cycle, le présent travail est l'effort de plusieurs personnalités.

Nos profondes gratitudes s'adressent à l'Eternel Dieu Tout Puissant, notre Seigneur et sauveur Jésus Christ qui nous a béni, conduit et protéger dans son amour infini, sans pareil et inconditionnel tout au long de nos études.

Nous voudrions remercier ceux qui nous ont soutenu pour ce présent travail qui n'est nullement le fruit du hasard ni de notre effort personnel, mais les résultats du concours de plusieurs personnes.

Il nous serait ingrat de passer sous silence et de ne pas reconnaître la contribution de tout le corps professoral de l'ISTM/KOLWEZI.

Nos remerciements s'adressent spécialement à Mr Jean Paul KAUMBU respectivement Directeur et Encadreur de ce travail, qui a accepté de diriger ce travail malgré ses multiples occupations. Qu'il trouve ici notre sincère gratitude pour ses conseils, son engagement qu'il n'a cessé de nous témoigner,afin d'arriver au bout de ce travail.

Nos remerciements s'adressent également à mes très chers parents MANDA KANYEMBO vital et NGOIE SENGA marie Jeanne pour leur amour qu'ils ont manifesté à notre égard pour que nous puisons achever notre première cycle d'étude universitaire leur conseils nous ont été très nécessaire dans notre parcours universitaire.

À mes frères et soeurs : MANDA Esther, MUMBA Obed, KANYEMBO Marianne, NSENGA Keren, MANDA othniel et BANZA Ben-deo merci pour votre soutien et encouragement qu'on puisse aller vers l'avant.

Nous tenons à remercier également les amis et connaissances, spécialement Nathan Masanza, Magloire Mukasa, nous sommes reconnaissant de vos encouragements et soutient.

Que tous ceux qui luttent pour l'avancement de la science trouvent ici le témoignage de notre reconnaissance.

Enfin que toute personne qui, de près ou de loin, a contribué à la réalisation de ce travail, se réjouit de notre réussite.

MALOBA MWEMA Ruben

SIGLES ET ABREVIATIONS

v - : négatif

v + : positif

v BAAR : bacille acido-alcoolo-résistant

v BCG : Bacille de Calmette et Guérin

v BK : bacille de Koch

v  : contrôle du deuxième mois

v C3 : contrôle du troisième mois

v CDT : Centre de Dépistage et de traitement de la Tuberculose

v CDV : Centre de dépistage volontaire

v DOTS : Directly observed treatment short course

v HBHA : heparinbindinghaemagglutinin

v HGR : Hôpital général de référence

v Mg : milligramme

v OMS : Organisation Mondiale de la Santé

v PC: phase de continuation

v PI: phase initiale

v PIT : primo infection tuberculeuse

v PMI : protection maternelle et infantile

v SIDA : syndrome d'immunodéfience acquise

v TB : tuberculose

v TBC: Tuberculose

v TBEP : tuberculose extra pulmonaire

v TPM- : tuberculose àmycobacterium négatif

v TPM+ : tuberculose a mycobacterium positif

v TPM: Tuberculosepulmonaire a mycobacterium

v UV : ultraviolet

v VIH : virus de l'immunodéficience humain.

v VIH+ : virus d'immunodéficience humaine positif

v VS : vitesse de sédimentation

I. INTRODUCTION GÉNÉRALE

I.1. Choix et intérêt du sujet

Le choix se défini selon le dictionnaire petit Larousse comme une action de choisir, un pouvoir ou une faculté de choisir, une préférence accordée à une personne ou a une chose.

L'intérêt se défini comme un sentiment de curiosité ou de bienveillance à l'égard de quelqu'un où de quelque chose.

Nous avons choisi ce sujet dans le but d'améliorer la prise en charge infirmière dans le cas de la tuberculose pulmonaire, et nous espérons que les résultats de ce travail seront simples de manière que tous les personnels de santé ayant en charge les patients souffrant de la tuberculose pulmonaire, ce travail sera pour eux un rappel, et leur donnera la possibilité d'actualiser leur connaissance, afin d'améliorer la qualité de leur prestation.

Cette étude constitue une brèche pour ceux qui désireront développer des recherches plus poussées sur cette question. En outre, ces résultats permettront aux décideurs de l'hôpital ainsi que les autorités politico-administratives, de s'imprégner des problèmes inhérents au travail des personnels infirmiers en vue de prendre des dispositions utiles si nécessaire.

I.2. État de la question

Après avoir effectué le tour de la littérature, nous avons constaté que nous ne sommes pas le premier à embrasser ce sujet. Bien d'autres chercheurs nous ont précédé et chacun selon son angle d'approche. Nous citerons à titre exemplatif :

LWABANGA KASHALA Tricia (2018), son travail axé sur la "prise en charge infirmière en cas de la tuberculose pulmonaire cas de L'HGR Mwangeji".

Dans son travail, il avait utilisé comme méthode Rétrospective Et s'était fixé comme objectif général qui était celui d'évaluer la prise en charge des malades tuberculeux à L'HGR MWANGEJI Il était arrivé aux résultats selon lesquels 14,4% d'échec thérapeutique, 12,2% d'abandon du traitement, 20,4% de décès et 52,4% de guéri.

M. ISSOUF TRAORE (2010-2011), dans son travail intitulé "évaluation de la prise en charge de la tuberculose dans le district sanitaire de Ségou".

Dans son travail, il avait comme objectif général, évaluer la prise en charge de la tuberculose pulmonaire de janvier à décembre 2009 dans le district du cercle de Ségou. Il avait utilisé comme méthode D'analyse de documents avec une fiche d'enquête personnelle et les résultats de la baccilloscopie et était arrivé à la conclusion selon laquelle 5,3% de décès, 7,6% d'échec thérapeutique et un taux de guérison de 84,7%.

Josué NZONGOLA ILUNGA "fréquence et évolution de la coïnfection VIH Tuberculose chez les Adultes à l'hôpital presbytérien de MbujiMayi" avec comme objectif d'estimer la fréquence et décrire l'évolution de la coïnfection VIH-Tuberculose chez les adultes. Il était arrivé à la conclusion selon laquelle La fréquence de la coïnfection VIH/TBC est de 32%.74% des maladies co-infecté évolués vers l'amélioration, 15% vers le décès, 7% ont abandonné et 4% ont été référé.

Quant à nous, notre étude s'inscrit dans la même perspective que celles des chercheurs précités, avec comme particularité la prise en charge infirmière de la tuberculose pulmonaire.

I.3.Problématique

La tuberculose constitue un véritable problème de santé publique au Congo. Selon la classification de l'OMS, le Congo est un pays à faible population avec forte incidence : cf rapport OMS : WHO REPORT 2006 ; Global Tuberculosis Control). La prévalence estimée est de 18. 035 cas, soit un taux de prévalence 464 cas /100.000 habitants (WHO global report 2006).

Par conséquent, lutter contre la tuberculose doit faire partie des activités essentielle des services de santé à tous les niveaux, et tout le personnel de santé doit connaître les causes, la prévention et la prise en charge de cette redoutable pathologie. D'où la nécessité d'un guide décrit, dans un langage simple adapté au personnel de santé de tous les niveaux, les éléments clés de la prise en charge, des soins et de la prévention, en particulier chez les adultes.

C'est alors que la prise en charge de la tuberculose serait hostile ou intégrale et elle devrait prendre en considération toutes les dimensions de la personne malade. Pourtant sur terrain aujourd'hui, cette prise en charge semble s'atteler aux gestes de routine. De ce constat, une série de questions dont la charpente se résume de la manière suivante : " la prise en charge infirmière devant un adulte souffrant de la tuberculose pulmonaire serait-elle efficace à l'HGR Mwangeji ? " Telle est la question que soulève cette recherche et constitue notre problème central.

I.4. Hypothèse

De nôtre questionnement fondamentale, nous osons croire à titre hypothétique que la prise en charge infirmière de la tuberculose pulmonaire chez les adultes à l'hôpital général de référence Mwangeji serait confronté à plusieurs manquements, et cette situation s'expliquerait par :

· Le manque de la formation en cours d'emploi des infirmiers sur la prise en charge de la TBC ;

· Les activités de sensibilisation sont inexistantes dans nos communautés.

I.5.Objectifs

5.1. Objectif général

De façon générale, l'objectif de cette étude est d'évaluer de manière pragmatique, l'efficacité des gestes, du comportement et des attitudes des infirmiers sur la prise en charge infirmière de la tuberculose pulmonaire.

5.2. Objectifspécifique

· Déterminé les taux de dépistage de la tuberculose pulmonaire ;

· Dénombrer les cas de la tuberculose pulmonaire ;

· Evaluer le taux de décès et celui des guéri chez les tuberculeux ;

· Dénombrer les infirmiers formés sur la prise en charge de la tuberculose pulmonaire ;

· Évaluer la connaissance des infirmières sur la prise en charge des tuberculeux.

I.6.Délimitation du sujet

Pour bien mener notre travail, nous avons effectué nos recherches à l'HGR MWANGEJI, précisément dans le service de médecine interne et cela de juin 2019 au juin 2020, soit 12 mois.

I.7.Méthodologie

Nous nous sommes adonné à une étude d'observation descriptive transversale avec une collecte prospective des données et nous avons utilisé comme techniques : l'analyse documentaire, l'entretien, l'observation directe et la statistique.

I.8. Subdivision du travail

Outre l'introduction et la conclusion générale, nôtre travail comprend deux grandes parties à savoir : une partie théorique reprenant les généralités ainsi que les notions sur la prise en charge de la tuberculose pulmonaire et une partie pratique comprenant la présentation du terrain de recherche, la méthodologie du travail, les résultats, ainsi que la discussion.

PREMIÈRE PARTIE : APPROCHE THEORIQUE

CHAP I : LES GENERALITES

1 .1DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE

a) Infirmier : Selon le dictionnaire français Larousse, il définit l'infirmier comme une personne habilitée à assurer la surveillance des malades et à les soigner sur prescription médicale.

Selon l'ANIC, un infirmier est une personne qui, ayant suivi une formation de base en soins infirmiers et autorisé dans son pays à prodiguer des soins infirmiers dans tous les contextes pour la promotion de la santé, la prévention de la maladie, les soins et le rétablissement des personnes physiquement et mentalement atteintes

b) Adulte : selon le dictionnaire français toute personne qui est parvenu au terme de sa croissance, à son plein développement. Qui fait preuve d'équilibre, de maturité.

c) Tuberculose pulmonaire : Selon l'organisation mondiale de la santé la tuberculose pulmonaire est une maladie provoquée par le bacille tuberculeux mycobacteriumtuberculosis, qui touche le plus le plus souvent les poumons.

d) Tuberculose :selon le dictionnaire médical, elleest une maladie infectieuse causée par la bactérie Mycobacteriumtuberculosis.

e) Pulmonaire : Relatif au poumon, qui a rapport au poumon.

f) Poumon : Selon la définition du dictionnaire Google, il définit le poumon comme un Organe pair de la respiration contenu dans la cavité thoracique. Organe respiratoire de certains animaux, constitué par une cavité corporelle dans laquelle l'air est renouvelé par des mouvements respiratoires, et dont les parois sont riches en vaisseaux sanguins, où se fait l'hématose.

g) Prise en charge : le dictionnaire médical définit la prise en charge comme une action de prodiguer des soins à une personne présentant des symptômes dus à une maladie ou un accident.

h) Cas : manifestation d'une maladie spécifiée chez un individu déterminé.

1.2. RAPPEL ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE

1.2.1. Rappel anatomique

On appelle voie aérienne, l'ensemble des conduits dans lesquels l'air circule jusqu'aux poumons.

Classiquement, on distingue, les voies aériennes supérieures situées au-dessus du larynx et les voies aériennes inférieures en dessous.

Elles comprennent :

v Les fosses nasales :

Ce sont des cavités étroites et allongées quo sont séparées par un septum. Les fosses nasales communiquent à l'extérieur par les narines et au fond elles commencent communiquent par la choane gauche et choane droite. Les fosses nasales communiquent aussi avec les sinus ou les cavités des os. Les fosses nasales sont couvertes par une muqueuse nasale qui contient aussi des poils et des cellules en mucus. (ZetLukumwena 2018)

Ø Rôles des fosses nasales :

Humidifier l'air, Chauffer l'air, apprécier l'odeur, Éliminer et retenir les impuretés et la poussière, Donne le réflexe d'éternuement et Donne la résonnance à la voix.

v Le pharynx: Est situé derrière la choane. Il est formé et subdivisé en trois parties :

Le rhinopharynx qui communique avec l'oreille moyenne par le canal appelé trompe d'eustache ;

L'oropharynx est la partie qu'on trouve au fond de la cavité buccale.

v Le larynx : il n'intervient pas dans la respiration mais dans la formation de la voix en collaboration avec les cordes vocales, les fosses nasales, les dents, la langue.

v La tranchée : est un long tube qui mesure dix à dix-huit centimètre chez l'adulte. La tranchée est formée par les canaux des cartilages en forme de U renversé et est déjà l'oesophage. La trachée est la plus grosse bronche, elle se divise endeux plus petites bronches, qui elles-mêmes se divisent en deux bronches plus petites, et ainsi de suite. Il y a environ une quinzaine de bifurcations successives. Au fur et à mesure des branchements, la taille des bronches décroît pour atteindre, au niveau des bronchioles un diamètre d'environ 0,5 mm Toutes tailles confondues, il y a environ 150 000 bronches dans le poumon. Cette partie du poumon ne fait que conduire l'air vers la surface d'échange, formée par les alvéoles.

v Bronches

Au-delà de la tranchée, on trouve les bronches ; au niveau de bronche, les cartilages commencent à se fragmenter, aussi les bronches secrètent l'histamine qui favorise l'augmentation des sécrétions.

On distingue trois types des bronches à savoir :

Ø Bronche principale ;

Ø Bronche secondaire ou bronche l'ovaire qui se divise en deux bronches secondaires qui correspondent aux deux lobes du poumon gauche.

Ø Bronche tertiaire ou secrétaire.

v Bronchioles

Ce sont les plus petites bronches ; elles ont un diamètre mesurant environ 0,5 mm. Les bronchioles conduisent l'air à la surface d'échange avec le sang. Chaque bronchiole est connectée à un réseau d'alvéoles appelé acinus.

Il y'a deux bronchioles :

Bronchiole terminale

Bronchiole respiratoire

Les Bronchioles secrète le surfactant.

v Acinus

L'acinus correspond à un élément de la surface d'échange entre l'air et le sang. Chaque acinus est formé d'un ensemble d'alvéoles connectées entre elles par un réseau de tubes arborescents dont les diamètres sont d'environ 0,3 mm.

L'acinus est une structure dont la taille est l'ordre de 3 mm. Il y a environ 300 000 acini dans le poumon humain.

v Alvéoles

Minuscules poches d'air d'environ 0,2 mm de diamètre. Les poumons d'un être humain comportent environ 300 millions d'alvéoles. Les échanges gazeux avec le sang se font dans les alvéoles. Le sang circule dans les capillaires pulmonaires, situés dans la paroi des alvéoles, dont l'épaisseur est de l'ordre de la dizaine de microns.

Ils jouent deux rôles :

Ø Favorisent les échanges respiratoires ;

Ø Ils secrètent le surfactant. Lorsqu'il n'y a pas de surfactant, les alvéoles se collabent, provoquant des dyspnées ou des apnées.

v Poumons

Ce sont des organes thoraciques qui contiennent les bronches, les bronchioles et les alvéoles. L'être humain a deux poumons, un à gauche et l'autre à droit. Les poumons reposent sur le diaphragme et sont protégés par la cage thoracique.

1.2.2. Rappel physiologique

v Ventilation pulmonaire

La ventilation pulmonaire est la partie de la respiration qui concerne qualitativement le renouvellement de l'air dans les poumons et, quantitativement, le débit global d'air assurant ce renouvellement.

La ventilation pulmonaire repose sur des variations de volumes et de pressions dans la cavité thoracique provoquées par :

L'inspiration ;

L'expiration ;

Inspiration (ou inhalation) est une action active par laquelle l'air pénètre dans les poumons sous l'action des muscles inspiratoires.

Expiration (ou exhalation) est une action passive par laquelle l'air est expulsé des poumons.

1.2.3. Cycle respiratoire

Un cycle respiratoire comprend 3 phases :

Ø Phase de repos ;

Ø Phase d'inspiration ;

Ø Phase d'expiration.

v Hématose : échange gazeux

L'hématose est le processus d'oxygénation du sang au niveau des poumons ; c'est la transformation du sang riche en dioxyde de Carbonne, en un sang riche en Oxygène. Trois conditions physiques pour permettre l'hématose :

Ventilation : circulation d'air dans les alvéoles ;

Perfusion : circulation du sang au niveau des capillaires ;

Diffusion : échange gazeux au travers de la membrane alvéolo-capillaire.

v La physiologie se résume en :

Ø Ventilation : L'air inspiré rentre par les fosses nasales (ou la bouche), passe par le pharynx, puis par le larynx, arrive dans la trachée et suit la bronche droite et la bronche gauche. Celles-ci se ramifient à leur tour en bronchioles qui se terminent par les alvéoles pulmonaires où se produisent les échanges gazeux.

Ø Échange gazeux.

Ø Hématose et Respiration.

Les échanges gazeux se font au niveau des alvéoles. Elles relient le système respiratoire aux capillaires du système circulatoire. Le sang qui circule dans les capillaires libère du dioxyde de carbone et extrait du dioxygène de l'air.

CHAP II : LA TUBERCULOSE

2.1. INTRODUCTION

Le contrôle de la tuberculose est basé prioritairement sut le diagnostic précise et le traitement adéquat des malades tuberculeux. (fares, diagnostic et traitement de la tuberculose page 9. 2010).

L'objectif visé par cette stratégie est de guérir les patients et de ce fait, limité la transmission du bacille tuberculeux au sein de la population.

Dans le contexte actuel où la tuberculose régresse lentement dans notre pays mais où le développement de la résistance un antituberculeux de première et de deuxième ligne, il est important que le corps médical reste vigilant.

Les principales règles de la prise en charge infirmière, diagnostique et thérapeutique de la tuberculose pulmonaire sont énoncées dans ce travail.

2.2. DEFINITION

Selon le dictionnaire médical, la tuberculose est une maladie infectieuse dont l'agent pathogène est le mycobacteriumtuberculosisconnu sous le nom de bacille de koch ou le BK.

Lorsque la maladie atteint le poumon, on parle de la tuberculose pulmonaire et lorsqu'elle est manifestée en dehors des poumons, on parle alors de la tuberculose extra-pulmonaire.

2.3. HISTORIQUE

La tuberculose a été connue à l'humanité depuis des époques antiques. On le croit que le genre mycobactérie était présent dans l'environnement il y a environ 150 millions d'ans, et une variante tôt de la tuberculose de l'Afrique de l'Est il y a environ 3 millions d'ans.

Les études sur les momies égyptiennes ont indiqué la présence des défauts de forme squelettiques liés à la tuberculose, telle que les défauts de forme de Pott caractéristique. Cependant, aucune preuve sur la tuberculose n'a été trouvée en papyrus égyptiens. (Le génome des mycobactéries :étude biologique et interprétation évolutive)

La description de la tuberculose a été au commencement trouvée en l'Inde et Chine dès il y a 3300 et 2300 ans, respectivement.

La tuberculose était bien documentée en Grèce antique comme phtisies, Hippocrate a décrit les symptômes de la phtisie, qui sont beaucoup assimilés aux caractéristiques courantes des lésions tuberculeuses de poumon.

Un médecin grec, ClarissimusGalen, qui est allé bien au médecin de l'empereur romain Marcus Aurelius a décrit les symptômes de la tuberculose comme fièvre, transpiration, toux et expectoration tachée de sang. Il a également proposé qu'un traitement efficace de la tuberculose doive comprendre l'air frais, le lait, et des boissons de soja.

Au XVIème siècle, une description claire au sujet de la nature contagieuse de la tuberculose a été fournie la première fois par un médecin italien, Girolamo Fracastoro.

En 1819, un médecin français, Theophile Laennec, a recensé les signes pathologiques de tuberculose, y compris la fusion, la pleurésie, et la cavitation pulmonaire. Il a également recensé que la tuberculose de M. peut infecter le tractus gastro-intestinal, os, joints, systèmes nerveux, les ganglions, génital lymphatiques et des voies urinaires, et peau (tuberculose supplémentaire-pulmonaire), en plus des voies respiratoires (tuberculose pulmonaire).

En 1834, Johann Schonlein a inventé la première fois les tuberculoses de ` de condition. Au début du 19ème siècle, il y avait une discussion scientifique au sujet de l'étiologie exacte de la tuberculose. Beaucoup de théories ont existé cette fois, décrivant la maladie comme maladie infectieuse, une maladie héréditaire, ou un type de cancer.

En 1843, Philippe Friedrich Hermann Klencke, un médecin allemand, expérimental a produit les formes humaines et bovines de la tuberculose pour la première fois en inoculant des extraits à partir d'un tubercule miliaire dans le foie et les poumons.

En 1854, le remède de sanatorium pour la tuberculose a été introduit par Hermann Brehmer, un patient de tuberculose, dans sa thèse de doctorat. Il a mentionné qu'un séjour à long terme dans les montagnes de l'Himalaya aidées corrige sa tuberculose.

Un chirurgien militaire français, Jean-Antoine Villemin, expérimental prouvé la nature infectieuse de la tuberculose en 1865. Il a inoculé un lapin avec du liquide pris d'une cavité tuberculeuse d'une personne qui est morte de la tuberculose.

Un médecin et un microbiologiste allemands, Robert Koch, avec succès recensé, d'isolement, et cultivé le bacille de tubercule chez le sérum animal. Après, il a produit des modèles animaux de la tuberculose en inoculant le bacille. En 1882, son travail d'inauguration était publié dans la société de la physiologie à Berlin.

Découverte des méthodes diagnostiques

En 1907-1908, Clemens von Pirquet et Charles Mantoux ont développé le test cutané de tuberculose où la tuberculine (extraits du bacille de tuberculose) est injectée sous la peau, et la réaction du fuselage a été mesurée. Ces dernières années, l'avancement dans le diagnostic de tuberculose comprend les analyses de desserrage d'interféron-gamma, qui sont des analyses de sang pour trouver l'infection de tuberculose de M.

Découverte de vaccin

Un travail pilote vers la prévention de la tuberculose a été effectué par Albert Calmette et Jean-Marie Camille Guerin, qui ont développé le vaccin de Bacille (BCG) Calmette-Guérin en 1921.

Découverte des agents thérapeutiques

Sans compter que les vaccins préventifs, une découverte importante dans le traitement de la tuberculose s'est produite avec la découverte des antibiotiques. En 1943, une streptomycine antibiotique de tuberculose a été développée par Selman Waksman, Elizabeth Bugie, et Albert Schatz. Après, SelmanWaksman a reçu le prix Nobel en 1952.

Pendant l'ère récente, l'isoniazide de quatre antibiotiques notamment (1951), le pyrazinamide (1952), l'éthambutol (1961), et le rifampin (1966) sont employés pour traiter effectivement la tuberculose. Avec l'amélioration des diagnostics, interventionthérapeutique, et les stratégies préventives, l'Organisation Mondiale de la Santé (WHO) a commis pour supprimer M. Tuberculosis par l'année 2050.

2.4. ÉPIDEMIOLOGIE

La tuberculose est l'une des 10 premières causes de mortalité dans le monde.

En 2018, 10 millions de personnes ont contracté la tuberculose et 1,5 million en sont mortes (dont 251 000 porteurs du VIH). La tuberculose est la première cause de mortalité chez les VIH-positifs. On estime qu'en 2018, 1,1 million d'enfants ont fait une tuberculose et que 251 000 en sont morts (parmi lesquels des enfants ayant une tuberculose associée au VIH)(OMS).

La tuberculose multi résistante continue à causer une crise de santé publique et reste une menace pour la sécurité sanitaire. L'OMS estime à 484 000 le nombre de nouveaux cas présentant une résistance à la rifampicine - le médicament de première intention le plus efficace, dont 78 % sont des cas de tuberculose multi résistante. À l'échelle mondiale, l'incidence de la tuberculose diminue d'environ 2 % par an. Le taux de recul annuel doit être de 4 à 5% si l'on veut atteindre les jalons fixés à 2020 dans la Stratégie pour mettre fin à la tuberculose.

On estime que le diagnostic et le traitement de la tuberculose ont permis de sauver 58 millions de personnes entre 2000 et 2018. Mettre un terme à l'épidémie de tuberculose d'ici à 2030 fait partie des cibles fixées dans les objectifs de développement durable dans le domaine de la santé.

La tuberculose constitue un véritable problème de santé publique au Congo. Selon la classification de l'OMS, le Congo est un pays à faible population avec forte incidence : cf rapport OMS : WHO REPORT 2006 ; Global Tuberculosis Control). La prévalence estimée est de 18. 035 cas, soit un taux de prévalence 464 cas /100.000 habitants (WHO global report 2006).

Les guerres à répétition que le Congo a connues ont contribué énormément à la dégradation de la situation de la tuberculose avec l'abandon du traitement, la malnutrition, et la promiscuité et la destruction des infrastructures chargées du dépistage et du traitement des cas.

Le nombre de malades détectés a augmenté régulièrement de 1179 en 1992 à 9959 en 2005. Le taux du VIH parmi le tuberculeux de 23%. La tranche d'âge la plus touchée est comprise entre 15 et 44 ans. Il y a autant d'hommes que des femmes. Le sexe ratio est de 1,4. 85% des cas dépistés proviennent de Brazzaville et de Pointe-Noire, les deux plus grandes villes du pays qui comptent 60 % de la population totale du Congo.

Le Programme National de lutte contre la tuberculose, mis en place en 1980, a adopté la stratégie DOTS en 1992. En termes de couverture, tous les départements du pays, possèdent au moins un centre de dépistage et de traitement des cas de tuberculose CDT). Malgré l'existence des CDT dans tous les départements, la non intégration du DOTS dans tous les centres de santé intégrés, obligent les malades à parcourir de longues distances en quête de traitement. L'abandon de traitement demeure un problème important dans la prise en charge des cas.

L'évaluation des malades sous traitement durant la période 2001-2005 : montre un faible taux de succès thérapeutiques de 50% ; un taux de perdus de vue de 27% et un taux de détection de 65%.

Ces résultats sont à mettre en relation avec l'insuffisance de ressources humaines formées matérielles et financières, de la supervision du personnel, une collecte incomplète des données, des ruptures fréquentes en médicaments et réactifs.

2.5. AGENT CAUSAL

La tuberculose est une maladie infectieuse. Son agent causal est un microbe appartenant à la famille des mycobactéries, plus spécifiquement au "complexe Mycobacteriumtuberculosis" identifié en 1882 par Robert Koch, et longtemps porté le nom (« bacille de Koch »).

Après coloration, il est visible au microscope sous forme d'un bâtonnet rouge. Cette forme particulière lui a valu le nom de "bacille".

Le Mycobacteriumhominis (ou tuberculosis) : appelé aussi Bacille de Koch ou BK. Cet agent est responsable de la quasi-totalité des tuberculoses.

Le Mycobacteriumbovis : responsable de la tuberculose du bétail ; il est rarement mis en évidence chez l'homme.

2.6. Mode de transmission

Le bacille tuberculeux se transmet par voie aérienne.

La transmission du BK se fait d'homme à homme, uniquement par voie aérienne.

Par conséquent, seules les formes respiratoires sont contagieuses.

Les autres localisations comme le rein ou l'os ne le sont pas.

Le bacille est inhalé sous forme aérosolisée dans les gouttelettes émises lorsque le malade parle, tousse ou crache.

Les formes les plus contagieuses sont celles où des bacilles tuberculeux sont retrouvés dans les expectorations, c'est à dire les crachats, lors d'un examen microscopique direct.

La transmission du bacille est interhumaine et s'effectue essentiellement par voie aérienne. La source de l'infection est un patient ayant une TB pulmonaire (TBP) ou laryngée, qui expectore des bacilles. En toussant, en parlant ou en éternuant, le patient produit de fines gouttelettes infectieuses. Le diamètre de ces gouttelettes est d'environ 1 à 5 micronsenviron 1-5/1000 de millimètre. Elles peuvent rester en suspension dans l'air pendant plusieurs heures, selon l'environnement.

La contamination se produit lors de l'inhalation des gouttelettes infectieuses. La lumière solaire, les rayons UV et la ventilation sont des moyens efficaces de décontamination de l'environnement.

Les autres modes de transmission sont beaucoup moins fréquents. L'inoculation cutanée ou muqueuse est rare, toutefois des cas ont été observés chez le personnel de laboratoire. Rarement, une contamination digestive par M. bovis peut survenir suite à la consommation de lait de vache.

La contagiosité d'un patient est liée à la quantité de bacilles présents dans ses crachats. Les patients positifs à l'examen microscopique direct des crachats sont de loin les plus contagieux. Ceux positifs à la culture mais négatifs à l'examen microscopique sont moins contagieux. Les patients dont la microscopie et la culture de crachats sont négatifs ne sont habituellement pas contagieux.

Les patients souffrant de primo-infection (patients infectés par M. tuberculosis mais qui n'ont développé de maladie évolutive) ne sont pas contagieux. Les cas de TB extra pulmonaires (TBEP) ne le sont qu'exceptionnellement. En général, les enfants sont moins contagieux que les adultes, probablement parce qu'ils toussent peu, produisent peu de crachats et ont une charge bacillaire plus faible.

2.7. Physiopathologie

La tuberculose est une maladie à transmission interhumaine qui se fait par la voie aérienne. Il s'agit d'une maladie contagieuse qui se transmet par les gouttelettes de salives en suspension dans l'air. La transmission a lieu lorsqu'une personne malade, c'est-à-dire ayant une tuberculose active, tousse, crache ou éternue. Les gouttelettes contaminées contenant des bactéries pénètrent dans le tractus pulmonaire des personnes exposées.

Lorsqu'une personne inhale la bactérie Mycobacteriumtuberculosis, les germes infectieux viennent se loger dans les alvéoles pulmonaires. A ce stade, ils sont phagocytés par les macrophages où ils se multiplient. On pensait jusqu'à présent que Mycobacteriumtuberculosis utilisait les macrophages pour atteindre les autres organes, les coloniser et ainsi aboutir à une tuberculose extra-pulmonaire.

Les travaux menés par l'équipe de Camille Locht (Unité Inserm 447 - Institut Pasteur de Lille) montrent que la bactérie utilise les pneumocytes pour franchir le poumon et se disséminer dans le corps.

Cette équipe avait déjà montré que la protéine HBHA de Mycobacteriumtuberculosis permettait l'adhésion de la bactérie aux cellules épithéliales, dont les pneumocytes.

Aujourd'hui, ces chercheurs apportent la preuve que la protéine HBHA est nécessaire à la dissémination extra pulmonaire. Il semblerait que cette protéine soit utilisée par la bactérie pour se fixer sur les cellules épithéliales du poumon et les franchir. Néanmoins, les chercheurs n'excluent pas l'intervention d'autres cellules épithéliales dans le mécanisme de dissémination, comme les cellules épithéliales de la paroi des trachées.

Pour arriver à cette conclusion, le groupe de Camille Locht a utilisé des souches de Mycobacteriumtuberculosis dépourvues de la protéine de surface HBHA. Ces souches adhèrent autant aux macrophages mais se fixent trois moins aux cellules épithéliales de poumon.

Une fois inoculées à des souris, ces bactéries sans HBHA éprouvent certaines difficultés à coloniser la rate mais pas le poumon : il y a 200 fois moins de bactéries dans la rate qu'avec les souches de Mycobacteriumtuberculosis porteuses de HBHA. Les chercheurs ont montré que cette efficacité réduite était due à un problème de franchissement du poumon et non pas à une incapacité à coloniser la rate.

2.8. Pathogénie

La tuberculose passe par quatre phases au cours de son évolution à savoir :

v La primo-infection tuberculeuse (PIT) : la présence du BK au niveau des alvéoles pulmonaires, qui détermine une alvéolite entourée d'une réaction inflammatoire périphérique. C'est le chancre d'inoculation. A partir de cette lésion, les bacilles tuberculeux atteignent et colonisent les ganglions lymphatiques péri-hilaires. Il en résulte une augmentation de la trame vasculaire et une hypertrophie des ganglions lymphatiques.

v La dissémination silencieuse : au cours des primo-infections tuberculeuses, certains bacilles tuberculeux gagnent la circulation générale et atteignent les organes éloignés particulièrement ceux, où la pression partielle en oxygène est très élevée.

v Infection quiescente : la lésion tuberculeuse régresse, se cicatrise, l'infection passe dans une phase de latente sans produire des signes pathologiques si la défense immunitaire est bonne. Elle peut se réveiller et se transformer en maladie activé dans le cas contraire.

v Tuberculose clinique : Les lésions quiescentes peuvent se réactiver, il en suit une nécrose tissulaire et une fibrose casseuse. Il en résulte une extension de proche en proche ou une dissémination hématogène des BK.

2.9. Facteurs de risque

v Un premier facteur de risque est le contact étroit avec un cas contagieux ; la promiscuité respiratoire (familles nombreuses sous un 0même toit, personnes ayant vécu ou vivant dans des pays de forte endémie tuberculeuse, conditions de logement, populations pénitentiaires...) est généralement en cause. (épidémiologie de la tuberculose revue du praticien).

v Un second risque est lié à l'état de santé du sujet infecté : malnutrition (carence en protéines), enfant de moins de 5 ans, personnes âgées, diabétique, personnes en situation de déficience immunitaire (par infection VIH ou sous traitement immunosuppresseur. (StéphanieHenry 2013)

v Enfin, la promiscuité et la pauvreté sont deux facteurs historiques connus : Au cours du XVIIIe siècle, près d'une personne sur quatre était atteinte de tuberculose en occident. L'épidémie atteint son apogée au XIX e siècle au cours duquel près de 10 millions de personnes sont victimes de la tuberculose. Environ un tiers des décès enregistrés aux États-Unis et en Europe sont causés par cette « peste blanche ».

Ø Le diabète semble être un facteur favorisant : Alors que cette maladie est en voie de pandémisation dans les pays riches notamment, mais de plus en plus aussi dans les pays émergents et pauvres où d'après l'OMS en 2013, plus de 80 % des 3,4 millions de décès annuels par diabète sont survenus. Des études trouvent une incidence de Tuberculose 2 à 8 fois plus élevée chez le diabétique par rapport à la population moyenne ce qui ferait du diabète un facteur de risque de TB. En outre, le diabète modifie la présentation clinique de la TB (âge d'apparition et poids corporel plus élevés) ; il pourrait modifier la réponse aux médicaments antituberculeux (temps de négativation bactériologique plus long) et il pourrait aggraver la transmission et la mortalité par Tuberculose.

Ø Le fait de vivre en Asie est un facteur prédisposant : La plupart des nouveaux cas (49%) se situent dans les zones peuplées d'Asie : Bangladesh, Pakistan, Inde, Chine et Indonésie. Il existe une augmentation dans les pays de l'Europe de l'Est dont la Russie ou l'Ukraine. La croissance reste très forte en Afrique, avec près de 13 % contre moins de 1 % dans les pays asiatiques.

Ø Prise de drogues : l'injection par voie intraveineuse et surtout chez les porteurs du virus de l'immunodéficience humaine (VIH), aggrave son incidence, qui atteint ici 12 %, soit environ 1,2 million de personnes en 2014.

Ø Cette infection touche l'adulte jeune, et les hommes sont près de deux fois plus atteints que les femmes. La malnutrition et les intoxications médicamenteuses sont des causes reconnues de l'augmentation du nombre de cas.

Ø Au-delà d'environ 60 ans, des personnes ayant été contaminées dans leur enfance ou leur adolescence (par M. tuberculosis, ou M. bovis), peuvent dans certains cas déclarer une tuberculose évolutive.

2.10. Co-infection TBC/VIH

Les interactions entre tuberculose et le VIH sont multiples et modifient l'épidémiologie, la présentation clinique et la prise en charge de ces maladies ; le risque de développer une tuberculose active lors d'infection latente dépend du degré d'immunodépression. Ainsi la trithérapie antirétrovirale joue un rôle majeur en réduisant l'incidence de la tuberculose active de plus de 90%, le traitement de la tuberculose latente qui n'est pas abordé dans cette revue est aussi efficace lors de la coïnfection pour prévenir la progression de la tuberculose active. Le traitement de la tuberculose du patient infecté au VIH n'est pas à priori différent du traitement d'une personne séronégative et repose sur un traitement combiné, deux mois d'une quadrithérapie intensive associant la rifampicine et l'isoniazide pour une durée totale de six mois (ROBERT.A, 2009).

La tuberculose reste la principale cause de décès chez les personnes atteintes du VIH. Le traitement préventif agit en synergie avec le traitement antirétroviral pour prévenir la tuberculose et sauver des vies.

Les gouvernements, les services de santé, les partenaires, les donateurs et la société civile devront redoubler d'efforts pour faciliter l'accès au traitement préventif de la tuberculose et atteindre les cibles. (OMS 2020 communiqué de presse à Genève).

2.11. Signes cliniques

· Les 3 T : Toux traînante de plus de 15 jours, avec crachats purulents ou hemoptoïques, Température (fièvre) au long cours, Transpiration abondantes souvent nocturnes.

· Les 3 A : Asthénie physique très marqué, Anorexie, Amaigrissement.

Douleur thoracique

Ø Adénopathies latéro-cervicales, creux sus-claviculaires ou axillaires

Ø Hémoptysie

Ø Aménorrhée parfois chez la femme.

La maladie évolue pendant un temps plus ou moins long en absence de traitement.

2.12. Diagnostic

Basé sur :

v La recherche des BAAR Dans les crachats, au Ziehl: 9fois

Ø La culture des crachats sur un milieu de LOWENSTEIN

Ø Cas de TPM+ :

Ø Si au 2 lames BK+, sur les 3 séries

Ø Si une lame BK+ et une radiographie compatible

Ø Si une lame BK+ et un test VIH+

Ø Cas de TPM- (toutes les 9 lames des 3 séries sont BK-) : le diagnostic de la tuberculose repose sur un ensemble d'arguments notamment :

Ø Une radiographie compatible, à répéter 4 semaines après si lésions douteuses.

Ø Un test VIH+.

Ø Le contexte clinique évocateur.

Ø La notion de courage.

Ø L'hématologie suggestive : Vs accélérée, formule leucocytaire : lymphocytose.

La décision diagnostique relève de la compétence du médecin.

v Diagnostic différentiel :

Ø Infections respiratoire aiguë ;

Ø Pneumopathie à pneumocystiscarini ;

Ø Abcès pulmonaire ;

Ø Broncho-pneumopathies obstructives

Ø Asthme ;

Ø Pneumoconioses ;

Ø Rétrécissement mitral ;

Ø Infections à VIH/SIDA.

2.13. Examens complémentaires

o Examens de certitude :

o Examens bactériologiques des crachats : recherche des BAAR au Ziehl

o Radiographie du thorax.

o Examens adjuvants :

o Test VIH ;

o VS ;

o Hémoglobine : normale ou diminué ;

o Globules blancs : normale ou diminué ;

o Formules leucocytaires : lymphocytose.

2.14. Prise en charge

2.14.1. Médicale

Le traitement adéquat des patients constitue un des axes majeurs du contrôle de la tuberculose. L'isolement des cas contagieux contribue également à limiter la transmission. (fares 2010 diagnostic et traitement de la TBC).

La tuberculose est une maladie endémique pour la RDC et pour la plupart des pays africains. De toutes les maladies infectieuses, la tuberculose est aujourd'hui, la plus meurtrière pour les adultes.

Pour obtenir l'efficacité et le suivi escompté, le traitement de la tuberculose doit répondre aux principes des bases ci-après :

· Une classification correcte des cas à traiter ;

· Un régime thérapeutique correct, comprenant au moins trois médicaments dont deux dotés d'activité bactéricide majeure pendant la phase initiale du traitement ;

· Une posologie correcte ;

· Une régularité au traitement.

v Les médicaments antituberculeux de première ligne

Médicaments

Mode d'action

Doses

L'isoniazide (H)

Bactéricide

5 (5-6mg/kg/jours)

La rifampicine (R)

Bactéricide

10mg/kg/jours

La pyrazinamide (PZ)

Bactéricide

25-30mg/kg/jours

La streptomycine (S)

Bactéricide

25mg/kg/jours

L'ethambutol (E)

Bactériostatique

20-25mg/Kg/jours

Actuellement ces molécules sont distribuées sous formes combinées.

v Schéma thérapeutique

Le schéma thérapeutique comprend toujours deux phases : la phase intensive ou initiale et la phase II ou de continuation. La phase initiale dure au minimum deux mois et la phase de continuation dure quatre mois, le passage de la phase de continuation est envisageable que si l'évolution clinique, bactériologique ou radiologique est favorable. (FARES 2010 DIAGNOSTIC ET TRAITEMENT DE LA TBC)

v Traitement des Nouveaux cas de tuberculose pulmonaire :

Phase I ou intensive

Phase II ou de continuation

2 RHZE une quadrithérapie pendant deux mois

R:10mg/kg;

H:5mg/kg;

Z:25mg/kg;

E: 20mg/kg.

Contrôle Ziehl deuxième mois ()

4 RH pendant quatre mois

contrôle ziehl 5ème et 6ème mois (C5 et C6)

v Cas de retraitement

Phase I ou intensive

Phase II ou de continuation

2SRHZE

1RHZE

contrôle Ziehl au troisième mois (C3)

5RHE

Contrôle Ziehl 5ème et 8ème mois(C5 et C8)

Si la Pyrazinamide n'est pas inclus dans le PI, la PC est prolongé à 7mois et la durée totale sera donc de 9 mois comme est le cas chez la femme enceinte et allaitante ou la Pyrazinamide est contre indiqué, il semblerait que La Pyrazinamide peut provoquer de malformation tératogène mais il n'est pas démontré de manière formelle.

2.14.2. Infirmière

L'infirmier doit faire en cas de :

Ø Dépistage de la tuberculose :

o Identification de cas suspects est faire des tris des patients ;

o Réalisation de l'intradermoréaction à la tuberculine ;

o Réalisation des crachats BAAR ou tubage gastrique ;

o Recherche systématique de l'infection à VIH.

v Traitement de la tuberculose :

Ø Dispensation supervisé des antituberculeux ;

Surveillance de :

Ø Appétit ;

Ø Poids ;

Ø Fréquence Respiratoire ;

Ø Température.

Ø Notification effet secondaire aux médecins.

Ø Éducations thérapeutique.

Ø Contrôle des crachats BAAR au 2, 5 et 6ème mois.

v Prévention de la tuberculose

Ø Informer l'accompagnant du malade ou le gardien du malade ;

Ø Mise en place des mesures préventives en salles d'hospitalisation (port de masque...)

v Gestion des données

Ø Remplir la fiche du traitement pour chaque patient ;

Ø Renseigner régulièrement le registre de dispensation ;

Ø Gestion des stocks des médicaments ;

Ø Rédiger des rapports trimestriels.

Le rôle de l'infirmier est très important en milieu hospitalier, il doit en résumé dispenser et faire la supervision de la prise des antituberculeux et aussi informer et communiqué avec les patients et à l'accompagnant des malades.

2.15. Prévention

Elle comporte les volets suivants :

v Isoler et traiter les patients contagieux.

Le traitement antituberculeux rapide des malades représente la meilleure prévention contre la transmission de la maladie.

v Dépister les sujets infectés.

Le principe du dépistage est de procéder en cercles concentriques autour du cas (selon l'image du caillou dans l'eau) impliquant successivement les personnes évoluant dans un cercle étroit, puis régulier ou occasionnel. Le dépistage est basé sur la pratique du test tuberculinique. Il sera complété par une radiographie du thorax chez les personnes ayant un test tuberculinique positif (égal ou supérieur à 10 mm). La radiographie sera effectuée d'emblée chez les enfants de moins de 5 ans, les personnes âgées, et les immunodéprimés, car dans cette éventualité la négativité du test tuberculinique n'exclut pas une tuberculose évolutive.

v Traiter les sujets infectés et les sujets-contact.

Une chimio prophylaxie antituberculeuse peut être prescrite pour prévenir la progression d'une infection tuberculeuse vers la maladie ou pour prévenir une infection chez un sujet ayant un test tuberculinique négatif, en contact récent et étroit ou régulier avec un patient contagieux. La chimio prophylaxie n'est concevable qu'en l'absence de tout signe de maladie tuberculeuse.

S'il s'agit d'un sujet contact non infecté, un contrôle du test tuberculinique est effectué trois mois après le début de la chimio prophylaxie : si le test s'est positivé en dehors de tout autre signe clinique et/ou radiologique de tuberculose, le traitement est poursuivi pendant encore trois mois ; si le test est toujours négatif, une vaccination par le BCG doit être entreprise.

v La vaccination BCG

Le BCG (bacilles de Calmette et Guérin) est une souche vivante non virulente de bacilles tuberculeux bovins. La vaccination a pour conséquence l'acquisition en quelques semaines d'une prémunition relative contre la tuberculose et d'une allergie tuberculinique (positivation du test).

DEUXIEME PARTIE : LA PARTIE PRATIQUE

CHAP IV : DESCRIPTION DU TERRAIN D'INVESTIGATION ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL

4.1. DESCRIPTION DU TERRAIN D'INVESTIGATION

4.1.1. Situation géographique

L'hôpital générale de référence MWANGEJI est une structure sanitaire de la zone de santé de MANIKA considéré comme HGR de la zone et ou se pratique le PCA (parquet complémentaire d'activités).

Par rapport à la ville de KOLWEZI, l'hôpital général de référence MWANGEJI est situé sur la route qui mène vers LIKASI et est limité :

Ø Au Nord : quartier générale des FARDC ;

Ø AU Sud : l'ancienne briqueterie de la ville de Kolwezi, actuellement les constructions du quartier KAMANYOLA qui prolonge ce coin ;

Ø A l'Est : le cimetière MWANGEJI ;

Ø Et à l'Ouest : par la route 39 qui le sépare du quartier KAMANYOLA et du rond-point Mwangeji.

4.1.2. Historique

L'hôpital de référence MWANGEJI fut construit en 1952 vers la fin de l'époque coloniale, et fut opérationnel le 02 janvier 1958 soit environ 6 ans après sa construction. A cette époque, l'hôpital général de référence MWANGEJI était sous la direction des médecins blancs à savoir :

Ø Dr VERLEY ;

Ø Dr COM ;

Ø Dr BAMDOULA ;

Ø Dr NYSLY.

Après le départ des médecins expatriés en 1960 l'hôpital général de référence MWANGEJI fut successivement dirigé par les médecins Congolais notamment :

Ø Dr MUKENDI ;

Ø Dr KAPYA ;

Ø Dr MBUYA ;

Ø Dr MGONA ;

Ø Dr MABIKI ;

Ø Dr MUKALENGA ;

Ø Dr KAZADI.

En 1980, l'état congolais connait des difficultés dans la gestion de cette hôpital et en 1984, la gestion de l'hôpital fut cédée à l'église méthodiste-unie sous la conduite de Frazer et les autres médecins dont les noms sont les suivants :

Ø Dr MUNUNGA ;

Ø Dr KASAPATO ;

Ø Dr KAKOMA.

En 1997, l'église méthodiste se trouve en difficulté aussi d'où le 26 juillet 1997 l'état récupère son institution et la direction fut confiée successivement aux médecins ci-après :

Ø Dr KAPEND ;

Ø Dr KABWIT ;

Ø Dr KAMSWE ;

Ø Dr JC TEMBELE ;

Ø Dr THIERRY MWANDWE ;

Ø Dr EDOUARD KASONGO KITUPA ;

Ø Et actuellement le Dr ALAIN KABEY A KABEY.

Personnel

L'hôpital général de référence MWANGEJI est dirigé par un comité Directeur constitué de : Médecin Directeur ; l'Administrateur Gestionnaire ; Médecin chef de Staff ; le Directeur de Nursing et le représentant de tous les responsables des services.

C'est le Médecin Directeur qui patronne le comité directeur, il est aidé administrativement par l'administrateur gestionnaire et techniquement par le médecin chef de staff et directeur de Nursing selon qu'il s'agit des médecins ou infirmiers.

N.B : le répondant de l'hôpital général de référence au niveau de la zone de santé et structures hiérarchiques reste bel et bien le Médecin Directeur de l'hôpital.

L'hôpital Général de Référence MWANGEJI utilise en effectif de 158 agents repartis de la manière suivante :

· 41 médecins ;

· 1 chirurgien-dentiste ;

· 2 administrateurs gestionnaires ;

· 1 nutritionniste ;

· 1 kinésithérapeute ;

· 2 Biologiste médical ;

· 5 techniciens de laboratoire ;

· 74 infirmiers ;

· 2 accoucheuses ;

· 9 administrateurs ;

· 16 femmes de ménage ;

· 4 sentinelles ;

· 4 jardiniers ;

· 3 auxiliaires de santé.

NOMBRES

CATEGORIES

NIVEAU

D'ETUDES

FEMMES

HOMMES

TOTAL

41

Médecin

Spécialiste

0

1

1

Généraliste

7

33

40

1

Chirurgien-dentiste

L2

0

1

1

2

Administrateur

gestionnaire

L2

0

1

1

A1

0

1

1

1

nutritionniste

L2

0

1

1

9

Administratif

L2

2

1

3

A1

0

0

0

D6

0

2

2

Autres

3

1

4

74

Infirmier(e)

L2

3

5

8

A1

36

14

50

A2

8

3

11

A3

5

0

5

2

Accoucheuse

A1

2

0

2

1

kinésithérapeute

A1

0

1

1

2

Biologiste médical

L2

1

1

2

5

Technicien de laboratoire

A1

2

2

4

A2

1

0

1

3

Auxiliaire de santé

Formé

2

1

3

4

Jardinier

---

0

4

4

16

Femme de ménage

---

16

0

16

4

sentinelle

---

0

4

4

TOTAL GENERAL

88

77

165

4.1.3. Capacitéd'accueil et services organisés

L'hôpital Général de Référence MWANGEJI reçoit les malades en provenance de toute la ville de Kolwezi et ses environs.

L'hôpital Générale Référence MWANGEJI à une capacité d'accueil de 135 lits montés repartis de la manière suivante :

Ø Pavillon urgences : 6 ;

Ø Pavillon pédiatrie : 16 ;

Ø Pavillon Gynéco-obstétrique : 16 ;

Ø Pavillon médecine interne homme : 16 ;

Ø Pavillon médecine interne femme : 16 ;

Ø Pavillon chirurgie homme : 12 ;

Ø Pavillon chirurgie femme : 16 ;

Ø Pavillon maternité : 22 ;

Ø Pavillon clinique homme : 8 ;

Ø Pavillon clinique femme : 8.

Voici les services organisés à L'H.G. R/ MWANGEJI

Services administratifs

Les services administratifs sont gérés directement par l'administrateur gestionnaire, il s'agit des services ci-après :

Ø Bureau de l'administrateur gestionnaire ;

Ø Bureau de l'administrateur gestionnaire chargé du patrimoine ;

Ø Bureau du chef du personnel ;

Ø Intendance ;

Ø Comptabilité ;

Ø Caisse ;

Ø Réception ;

Ø Statistique hospitalière ;

Ø Dépôt pharmaceutique et pharmacie ;

Ø Sécurité et hygiène ;

Ø Buanderie ;

Ø Morgue ;

Ø Services généraux.

Services médicaux

Les services médicaux sont sous la responsabilité du directeur de nursing, nous avons notamment :

Ø Médecine interne ;

Ø Chirurgie ;

Ø Pédiatrie ;

Ø Gynéco-obstétrique ;

Ø Maternité ;

Ø Clinique ;

Ø Urgence ;

Ø CDV ;

Ø PMI ;

Ø L/TBC.

Services médico-techniques

Ø Bloc opératoire ;

Ø Laboratoire ;

Ø Echographie ;

Ø Ophtalmologie ;

Ø Dentisterie ;

Ø Nutrition ;

Ø Radiologie ;

Ø Kinésithérapie ;

Ø Petite chirurgie.

Staff médical

Le médecin chef de staff gère le staff médical qui est constitué de quatre départements ci-dessous :

ü Pédiatrie, médecine interne, chirurgie, gynéco-obstétrique et maternité.

4.1.4. ORGANIGRAMME DE L'H.G. R/ MWANGEJI

COMITE DE GESTION

COMITE DIRECTEUR

MEDECIN DIRECTEUR

MORGUE

NUTRITION

LABORATOIRE

KINESITHERAPIE

BLOC OP

RADIOGRAPHIE

ECHOGRAPHIE

DENTISTERIE

DIRECTION TECHNIQUE

GYNECOLOGIE

PEDIATRIE

CHIRURGIE

PMI

MEDECINE INTERNE

DISPENSAIRE

URGENCE

DIRECTION DE NURSING

BUDJET

COMPTABILITE

CAISSE

RECEPTION

SECURITE

INTENDANCE

PHARMACIE

DEPOT PHARMACEUTIQUE

SERVICES GENERAUX

GESTION DE FINANCE

GESTION DE MATERNITE

GESTION DE RESSOURCES HUMAINES

ADMINISTRATION

SECRETARIA

DIRECTION MEDICALE

STAF MEDICALE

4.2. MÉTHODOLOGIE DU TRAVAIL

4.2.1. Population

La population statistique est une collection d'éléments possédant au moins une caractéristique commune et exclusive permettant d'identifier et de distinguer sans ambiguïté de toute autre, de laquelle on extrait un échantillon et sur laquelle portent les inférences et les conclusions statistiques.

Nos recherches s'adressent aux adultes âgés de plus de 17 ans ayant souffert de la tuberculose pulmonaire et qui ont été pris en charge à l'hôpital général de référence MWANGEJI dans le service de médecine interne.

4.2.2. Échantillons

Nous nous sommes fixés comme taille de l'échantillon, 312 individus dont 308 tuberculeux et 4 infirmières du service de la prise en charge des TBC.

4.2.3. Méthode

Toute recherche doit suivre en cheminement ; dans ce travail, nous avons fait recours à une étude d'observation descriptive transversale avec une collecte des données rétrospective.

4.2.4. Techniques

Pour réaliser nos objectifs, nous avons utilisé comme techniques :

Ø La consultation des fiches et registres, afin de recueillir les données statistiques, les traitements et la prise en charge.

Ø La lecture et l'analyse des documents qui nous ont permis de reconstituer toute la littérature.

Ø L'interview et l'observation directe.

4.2.5. Critèresd'inclusionetd'exclusion

4.2.5.1. Critères d'inclusion

Dans notre étude, tout patient testé et diagnostiqué tuberculeux au cours de notre recherche et le personnel soignant qui a travaillé dans le service de la prise en charge des tuberculeux, ont fait l'objet de l'enquête.

4.2.5.2. Les critères d''exclusion

Ont été exclus de cette enquête, les malades tuberculeux testés et diagnostiqués avant et après notre enquête et le personnel soignant ne travaillant pas dans le service de prise en charge de ce genre des malades.

4.2.6. Variables d'étude

v Les Variable dépendante

La variable dépendante de cette étude est la prise en charge infirmière des malades tuberculeux à l'HGR MWANGEJI.

v Variables indépendantes :

Les variables indépendantes retenues dans le cadre de cette étude sont :

1) L'âge ;

2) Le sexe ;

3) Les résultats bactériologiques ;

4) La provenance

5) Les études faites par le personnel soignant oeuvrant dans le service de prise en charge des tuberculeux ;

6) Le niveau d'études du personnel soignant ;

7) L'ancienneté dans la prise en charge des tuberculeux ;

8) L'observance du protocole de prise en charge des TBC.

4.2.7. Difficultés rencontrées

Tous au long de la rédaction de ce travail, nous avons rencontré beaucoup des difficultés à savoir :

ü Le manque d'une bibliothèque physique bien équipée dans notre contrée ;

ü La difficulté d'accéder facilement aux registres des malades tuberculeux ;

ü L'indisponibilité de certain personnel soignant.

4.2.8. Matériels utilisés

Nous avons utilisé comme matériels :

Ø Papiers duplicateurs ;

Ø Stylo ;

Ø Fiche des malades ;

Ø Carnets de récoltes des données.

CHAP V : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS

5.1. PRESENTATION DES RESULTATS DE RECHERCHE DE LA DOCUMENTATION

1 : Présentation de cas des tuberculeux selon les mois

Mois

Nombre

Pourcentage

Juin 2019

28

9,1

Juillet 2019

24

7,8

Août 2019

25

8,1

Septembre 2019

23

7,5

Octobre 2019

22

7,1

Novembre 2019

35

11,4

Décembre 2020

17

5,5

Janvier 2020

20

6,5

Février 2020

21

6,8

Mars 2020

23

7,5

Avril 2020

21

6,8

Mai 2020

22

7,1

Juin 2020

27

8,8

Total

308

100

Commentaire: A l'issue de ce tableau, on constate que le mois de Novembre 2019 a enregistré 28 cas des tuberculeux soit 11,4% contre le mois de Décembre 2019 qui n'a enregistré que 17 cas soit 5,5% des tuberculeux.

Tableau 2 : Présentation de cas des tuberculeux selon le sexe

Sexes

Effectif

%

Masculin

207

67,2

Féminin

101

32,8

Total

308

100

Commentaire : Au regard de ce tableau, on constate que le service de la prise en charge des tuberculeux de l'HGR MWANGEJI a enregistré 207 cas de sexe masculin soit 67,2% des tuberculeux contre 101 cas soit 32,8% de sexe féminin.

Tableau 3 : Répartition des cas des tuberculeux selon la provenance

Provenance

Nombre

pourcentage

Zone de santé

234

76

Hors zone de santé

74

24

Total

308

100

Commentaire : A l'issue de ce tableau, on constate que 234 tuberculeux soit 76% provenaient de la zone de santé et 74 cas soit 24% de cas des tuberculeux, étaient hors la zone de santé de Manika.

Tableau 4 : Présentation de cas selon les résultats bactériologiques

Résultats

Nombre

Pourcentages

TPM+

206

67

TPM-

102

33

Total

308

100

Commentaires : Au regard de ce tableau, on constate que 206 tuberculeux soit 67%, étaient des tuberculeux à microscopie positive et 102 tuberculeux soit 33%, étaient de tuberculeux à microcopie négative.

Tableau 5 : Répartition des cas des tuberculeux selon la tranche d'âge

Tranche d'âge

Nombre

Pourcentage

17 à 25 ans

40

13

Supérieur à 25 ans

268

87

Total

308

100

Commentaire : Après analyse de ce tableau, on constate la répartition des cas des tuberculeux est inférieur dans la tranche d'âge variant entre 17 et 25 ans soit 40 tuberculeux 13%, contre 268 tuberculeux soit 87% au-delà de 25 ans.

Tableau 6 : Répartition des cas des tuberculeux selon le pronostic vital

Le pronostic vital

Effectif

%

Guérison

246

80

Décès

24

8

Abandon de traitement

10

3

Rechute

26

8

Échec thérapeutique

2

1

Total

308

100

Commentaire : Au regard de ce tableau, nous constatons que 246 tuberculeux soit 80% de cas, on était guéri contre 1% soit 2 tuberculeux, ont connu un échec thérapeutique.

5.2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PRESTATAIRES DE SOINS

Tableau N°7 : Question relative à l'ancienneté du personnel dans le service de prise en charge des tuberculeux

Réponse

R.A

R.O

%

Inférieur à une année

1

0

0

1-3 ans

1

2

50

4 à 6 ans

1

2

50

Au de la de 7 ans

1

0

0

Total

 

4

100

Commentaire : Il ressort au vu de ce tableau ce qui suit :

Ø Deux infirmiers ont une ancienneté de 1 à 3 ans soit 50% dans la prise en charge des tuberculeux ;

Ø Deux infirmiers ont une ancienneté de 4 à 6 ans soit 50% dans le service de prise en charge des tuberculeux.

Tableau N°8 : Question relative à la filière d'étude

Filière d'étude

R.A

R.O

%

Hospitalière

4

4

100

Accoucheuse

4

0

0

Autres

4

0

0

Total

 

4

100

Commentaire : Aprèsanalyse de ce tableau, tout le personnel soignant oeuvrant dans le service de prise en charge des tuberculeux est de formation hospitalière.

Tableau N°9 : Présentation des résultats par rapport à la formation en cours d'emploi du personnel soignant sur la prise en charge des tuberculeux

Formation en cours d'emploi

R.A

R.O

%

Oui

4

2

50

Non

4

0

50

Total

 
 
 

Commentaire : Il ressort de ce tableau ce qui suit : 50% des infirmiers sont à la formation en cours d'emplois 50% ne le sont pas.

Tableau N°10 : Question relative à l'existence d'un protocole de la prise en charge de la tuberculose

Existence d'un protocole

R.A

R.O

%

Oui

4

4

100

Non

4

0

0

Total

 

4

100

Commentaire : Au vu de ce tableau, il ressort que 100% du personnel soignant disent qu'il existe à l'HGR MWANGI un protocole de la PEC de la TBC selon le programme national de lutte contre la TBC.

DISCUSSION ET COMMENTAIRE

Au vu des résultats obtenus après analyse des donnés documentaires et ceux du questionnaire, nous avons voulu procéder par les commentaires de tous les tableaux :

Ø Partant du tableau numéro 1, il s'avère que11,4% soit 35 tuberculeux sontdans le mois de septembre et 5,5% soit 17 tuberculeux dans le mois de décembre

Ø Partant du tableau numéro 2, ils s'avère que 67,2% soit 207 tuberculeux sont de sexe masculin et 32,8% soit 101 tuberculeux sont de sexe féminin

Ø Partant du tableau numéro 3, il s'avère que 76% soit 234 tuberculeux sontdans la zone de santé de Manika et 24% soit 74 tuberculeux sont hors zone de santé

Ø Partant du tableau numéro 4, ils s'avère que 67% soit 206 tuberculeux sont des tuberculeux TPM+ et 33% soit 102 sont des tuberculeux TPM-

Ø Partant du tableau numéro 5, il s'avère que 13% soit 40 tuberculeux sont âgé entre 17 et 25 ans et 87% soit 268 tuberculeux sont âgé entre 26 et 67ans

Ø Partant du tableau numéro 6, il s'avère que 80% soit 246 tuberculeux sont guéri et 1% soit 2 tuberculeux avec échec thérapeutique

Ø Partant du tableau numéro 7, il s'avère que 50% des infirmiers ont une ancienneté de 1 à 3 ans dans le service de la prise en charge des tuberculeux et 50% des infirmiers ont une ancienneté de 4 à 6 ans dans le service de la prise en charge des tuberculeux

Ø Partant du tableau numéro 8, il s'avère Que 100% des infirmiers dans les services sont tous de la filière hospitalière

Ø Partant du tableau numéro 9, il s'avèreque50% soit 2 infirmières sont à la formation en cours d'emploi

Ø Partant du tableau numéro 10, il s'avèreque 100 des infirmiers ont répondu qu'ils existent un protocole de prise en charge.

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail, nous avons parlé sur la prise en charge de la tuberculose pulmonaire chez les adultes à l'HGR MWANGEJI pour une période allant du juin 2019 au juin 2020, ayant comme problématique celle de savoir si la prise en charge infirmière devant un adulte souffrant de la tuberculose pulmonaire est efficace durant notre période de recherche.

Nous nous sommes fixés comme objectif général dans cette étude, celui d'évaluer de manière pragmatique, l'efficacité des gestes, du comportement et des attitudes des infirmiers face à la prise en charge de la tuberculose pulmonaire et pour y arriver, nous nous sommes assignés de manière spécifique les objectifs ci-après :

· Déterminé les taux de dépistage de la tuberculose pulmonaire ;

· Dénombrer les cas de la tuberculose pulmonaire ;

· Evaluer le taux de décès et celui des guéri chez les tuberculeux ;

· Dénombrer les infirmiers formés sur la prise en charge de la tuberculose pulmonaire ;

· Évaluer la connaissance des infirmières sur la prise en charge des tuberculeux.

Nous concluons en disant que, certaines de nos objectifs on éteint atteints en l'occurrence :

ü Evaluer le taux de décès et celui des guéri chez les tuberculeux ;

ü Dénombrer les infirmiers formés sur la prise en charge de la tuberculose pulmonaire ;

ü Dénombrer les cas de la tuberculose pulmonaire ;

ü Évaluer la connaissance des infirmières sur la prise en charge des tuberculeux.

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS

Après un long parcours de toute la littérature et la partie pratique, nous avons suggéré et recommandé ce qui suit :

v Aux autorités médico-sanitaires :

· D'organiser régulièrement des formations pour le renforcement des capacités du personnel travaillant dans le service de prise en charge des tuberculeux ;

· D'organiser un suivi régulier sur la qualité de la prise en charge des TBC afin de minimiser les risques de rechute ;

· D'approvisionner le service de prise en charge des TBC en matériel et médicaments suffisants pour éviter les ruptures de stock.

v Aux personnels :

· De faire une éducation sanitaire chez les personnes atteintes de la tuberculose pour la bonne continuité du traitement jusqu'à la guérison complète ;

· De prendre conscience de la responsabilité qu'ils ont face aux patients tuberculeux ;

· De faire des visites à domicile pour enfin récupérer les perdus de vue ou les abandons de traitement pour éviter les rechutes.

ANNEXE

1. Question relative à l'ancienneté un personnel au programme

Réponse : inférieur à une année

1-3 ans

4- 6 ans au-delà de 7 ans

2. Question relative à la filière d'étude

Réponse : hospitalière

Accoucheuse

Autre

3. Question relative à la formation en cours d'emploi du personnel soignant

Réponse : oui ou non

4. Question relative à la PEC de la tuberculose

Réponse : oui/ non

5. Question relative à l'existence d'un protocole de la prise en charge de la tuberculose

Réponse : oui / non

6. Question relative par rapport à la formation en cours d'emploi du personnel soignant sur la prise en charge des tuberculeux

Réponse : oui / non

BIBLIOGRAPHIE

1. Ouvrage :

Ø RUFFIEUX NOEMIE, rôle infirmier de la prise en soins globale de la tuberculose auprès d'une population migrante, édition 2016, P 19,20

Ø NADIA AÏT KHALED ET DONALD ENARSON tuberculose manuel pour étudiants en médecine 1999 page 11,13 et 17.

Ø AURELIE FILLION la tuberculose page 4, 11 et 18.

Ø ARRA ZOLA, BARTSCH PIERRE, COLEBUNDERS (fares) diagnostic et traitement de la tuberculose 2010 P9, 13et 35.

Ø DIOPNA, NDOYED, NIANGB, SENE A, MBAYE-MBENGUE NTB, DIOUF A, DIO-NYAFOUNASA, DIA-BADIANE NM, SEYDIM, NDOUR CT, SOUMARE M, DIOP BM DOW PS, rôle de l'infirmier dans le dépistage et le traitement de la tuberculose dans le pays a forte prévalence édition 2012, P13. 14, 15, 16.

Ø BEN KHEDER la tuberculose pulmonaire page 6, 7, 8, 10.

Ø NADIA AÏT KHALED, EDITH ALANRCON, RAOMOND ARMENGOL, KAREN BISSEL, FRAÇOIS BOILLOT, JOSE A CAMINERO, CHIANG CHEN-YUAN, PHILIPPE CHEVENBERGH, RIITTADLODLO, RONALD A, ENARSON, PENNY ENARSON, FUJIWARA, ANTONY HARRIES, EINAR HELDAL, SVEN GUDMUND, NEVIN WILSON, ARNAULD TREBUQ prise en charge de la tuberculose sixième édition 2010

2. Cours inédits

Ø Patrick tshinawej, cours inedit de pathologie II, G3 ISTM/K'ZI 2017 ;

Ø Scotti, cours de pathologie II, 2019 G3 ; ISTM/K'ZI

Ø Samuel Kalele, cours de pathologies infectieuses et parasitaires, ISTM/KZI 2019

Ø Tony Kongal, cours de nursing pédiatrique, 2019 ISTM/K'ZI

Ø Hervé MUTOMBU : Pédiatrie, cours inédit G2 ISTM/K'ZI

Ø ALEXIS KAMBAJ, cours de pneumonie cours inédit, G3 ISTM/K'ZI 2014

Ø ZET, cours d'anatomie et physiologie, G 1, ISTM/K'ZI 2017

TABLE DES MATIERES

EPIGRAPHE I

DEDICACE II

REMERCIEMENTS III

SIGLES ET ABREVIATIONS IV

I. INTRODUCTION GÉNÉRALE 1

I.1. Choix et intérêt du sujet 1

I.2. État de la question 1

I.3.Problématique 2

I.4. Hypothèse 3

I.5.Objectifs 3

5.1. Objectif général 3

5.2. Objectif spécifique 4

I.6.Délimitation du sujet 4

I.7.Méthodologie 4

I.8. Subdivision du travail 4

CHAP I : LES GENERALITES 6

DEFINITIONS DES CONCEPTS DE BASE 6

1.2. RAPPEL ANATOMIQUE ET PHYSIOLOGIQUE DE L'APPAREIL RESPIRATOIRE 7

1.2.1. Rappel anatomique 7

1.2.2. Rappel physiologique 9

CHAP II : LA TUBERCULOSE 11

2.1. INTRODUCTION 11

2.2. DEFINITION 11

2.3. HISTORIQUE 11

2.4. ÉPIDEMIOLOGIE 14

2.5. AGENT CAUSAL 16

2.6. Mode de transmission 16

2.7. Physiopathologie 17

2.8. Pathogénie 19

2.9. Facteurs de risque 19

2.10. Co-infections TBC/VIH 21

2.11. Signe clinique 22

2.12. Diagnostique 22

2.14. Prises en charges 24

2.14.1. Médicale 24

2.14.2. Infirmière 26

2.15. Prévention 27

CHAP IV : DESCRIPTION DU TERRAIN D'INVESTIGATION ET METHODOLOGIE DU TRAVAIL 30

4.1. DESCRIPTION DU TERRAIN D'INVESTIGATION 30

4.1.1. Situation géographique 30

4.1.2. Historique 30

4.1.3. Capacité d'accueil et services organisés 34

4.1.4. ORGANIGRAMME DE L'H.G. R/ MWANGEJI 36

4.2. MÉTHODOLOGIQUE DU TRAVAIL 37

4.2.1. Population 37

4.2.2. Échantillons 37

4.2.3. Méthode 37

4.2.4. Techniques 37

4.2.5. Critères d'inclusion et d'exclusion 38

4.2.6. Variables d'étude 38

4.2.7. Difficultés rencontrées 39

4.2.8. Matériels utilisés 39

CHAP V : PRÉSENTATION ET DISCUSSION DES RÉSULTATS 40

5.1. PRESENTATION DES RESULTATS DE RECHERCHE DE LA DOCUMENTATION 40

5.2. RESULTATS DU QUESTIONNAIRE ADRESSE AUX PRESTATAIRES DE SOINS 43

DISCUSSION 45

CONCLUSION GENERALE 46

SUGGESTIONS ET RECOMMANDATIONS 47

ANNEXE 48

BIBLIOGRAPHIE 49

TABLE DES MATIERES 50






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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard