UNIVERSITE DE PARIS III SORBONNE-NOUVELLE
DEPARTEMENT DE FORMATION CONTINUE
FORMATION INTERNATIONALE CULTURE
LA PROBLEMATIQUE DE LA DIFFUSION DES MUSIQUES DU
MONDE
EN FRANCE
LE PRIX RFI MUSIQUES DU MONDE COMME UN EXEMPLE
DE
SOLUTION
MEMOIRE PRESENTE POUR L'OBTENTION :
D.E.S.S EN RELATIONS INTERCULTURELLES option POLITIQUES
CULTURELLES INTERNATIONALES ET GESTION DES ARTS
SOUS LA DIRECTION DE VERONIQUE BONNET MAITRE DE
CONFERENCES
PAR : ALEXANDRE SIEWE PARIS, JUILLET 2021
2
Remerciements :
La tâche a été ardue et si nous y avons pris
du plaisir, c'est grâce à vous :
Véronique BONNET, Merci de nous avoir
guidés, accompagné avec rigueur et talent, disponibilité,
enthousiasme et attention dans cette démarche.
Brigitte REMER, Merci pour la souplesse et la
patience avec lesquelles vous avez acceptés errements dans cet exercice.
Mes meilleurs sentiments à Isabelle COLLADO sa collaboratrice pour son
ineffaçable sourire
Merci à Antoine Yvernault, Bela BOWE et
toute l'équipe du département des opérations culturelles
de RFI (Annick, Annie, Suzy, Michelle) pour leur précieuse
collaboration, leur gentillesse et leur accueil.
Claudy SIAR (RFI), Jean-Michel DENIS
(AFRIQUE MAGAZINE), Philippe GOUTTES (Zone Franche,
Pierre-Réné WORMS (RFI), Bouziane DAOUDI
(Libération), Thomas WELL (Label bleu) et vos informations, ont
largement nourri ma réflexion. Toute ma
gratuite !
Merci à Serge Alain, Komos
(+RIP), Guy, Carine, Anne-Marie, Thérésyne,
Mado, et +++ ... pour vos conseils et encouragements.
M. Gérard POTEAU, attaché culturel
et le personnel du Scac. Merci pour avoir été le premier à
y croire.
Merci à tous mes collègues, on a fait un
sacré bout de chemin ensemble et vous m'avez beaucoup appris. Bon vent
à tous !
A mon père...
3
SOMMAIRE
4
INTRODUCTION
CHAPITRE 1-
ETAT DES LIEUX DES MUSIQUES DU MONDE EN
FRANCE
I- LA DEFINITION DU PERIMETRE DES MUSIQUES DU
MONDE
A- UNE NOTION AMBIGUE
B- ENTRE UNIVERSEL ET LOCAL
II- L'OFFRE DES MUSIQUES DU MONDE EN FRANCE
A- L'EVOLUTION DU NOMBRE D'ARTISTES
B- L'OFFRE DISCOGRAPHIQUE
B1- ETAT DES LIEUX EN 1997
B2- EVOLUTION DE L'OFFRE DISCOGRAPHIQUE
C- LE POIDS DES MUSIQUES DU MONDE EN FRANCE
C1- DANS LES TOPS ALBUMS
- DANS LES TOPS SINGLES
C3- DANS LES TOPS COMPILATIONS
D- LA PLACE DES MUSIQUES DU MONDE DANS LES MEDIAS
FRANÇAIS
D1- LES MUSIQUES DU MONDE DE LA TELEVISION
FRANÇAIS
D2- LA PART DES MUSIQUES DU MONDE DANS LES RADIOS
FRANÇAIS
E- SUR LA SCENE DES MUSIQUES DU MONDE
F- LES INDICATEURS DE VENTES DES MUSIQUES DU MONDE EN
France
F1- LA RECOMPOSITION DU MARCHE MONDIAL DU
DISQUE
F2- L'EVOLUTION DES VENTES EN 1997-1998
CHAPITRE II-
LES MUSIQUES DU MONDE FACE A LA MONDIALISATION DE LA
CULTURE
I- A PROPOS DE LA MONDIALISTAION
A- LA MONDIALISATION EN GESTION
B- LE PRIS DE LA RECONNAISSANCE
INTERNATIONALE
II- VERS LA CONFRONTATION ENTRE CULTURE ET INDUSTRIE
CHAPITRE III-
L'AVENIR DES MUSIQUES DU MONDE DANS UNE
France GLOBALISEE
I- LES FRANÇAISA L'ECOUTE DES MUSIQUES DU MONDE
: LA PLACE DES MUSIQUES DU MONDE DANS LEURS ...GOUTS MUSICAUX
A- D'APRES L'ENQUETE DU DEP
B- D'APRES LE SONDAGES SOFRES / SACEM
II- S'ACHEMINE-T-ON VERS L'EROSION COMPLETE DES MUSIQUES
DU MONDE
III- PROPOSITIONS POUR UNE MEILLEURE VISIBILITE DES
MUSIQUES DU MONDE EN FRANCE : MANIFESTE POUR UNE SOCIETE
MULTICULTURELLE.
IV- LE PRIX RFI MUSIQUE DU MONDE : PRESENTATION D'UN
PROJET STRUCTURANT
A- RFI LE PLUS GRAND MEDIA FRANCOPHONE DU MONDE EN
RACCOURCI
A1- LA MUSIQUE SUR RFI
B- NAISSANCE ET EVOLUTION DU PRIX MUSIQUES DU
MONDE
B1- DES DECOUVERTES AU PRIS RFI MUSIQUES DU
MONDE
B2- LE PRIX RFI MUSIQUE DU MONDE COMME UN TREMPLIN POUR
LES JEUNES MUSICIENS DU MONDE
...EN GUISE DE CONCLUSION
5
INTRODUCTION
6
L'on associe généralement les années 80
avec une certaine idée romantique qui veut que Paris ait
réaffirmé avec vigueur sa vocation de capitale des arts et des
lettres et capitale de la liberté. L'arrivée de la gauche au
pouvoir ayant donné lieu à la mise en oeuvre d'une politique
culturelle qui, dans sa dimension internationale, s'est efforcée de
développer une image humaine, tolérante, et accueillante.
Humaniste, Paris s'est placé à la tête de front de la lutte
antiapartheid, ouvrant ses scènes aux artistes et militants
sud-africains qui animent la croisade contre le régime de
ségrégation raciale. Johnny Clegg, surnommé « le
zoulou blanc » est fait chevalier des arts et des lettres par Jack Lang
alors ministre de la culture. Accueillante, la France facilite la participation
d'artistes originaires de ses anciennes colonies à des spectacles et
festivals. Notamment des artistes africains qui bénéficient d'une
promotion exceptionnelle et surfent sur une vague favorable. La capitale
Française devient le creuset du beat africain. L'avènement des
radios libres qui font découvrir les rythmes nouveaux, l'arrivée
à la tête des maisons de disques et des festivals d'anciens
soixante-huitards ouverts à d'autres horizons, l'émergence
d'artistes avides d'échanges (Higelin n'hésite pas à faire
le griot avec le guinéen Mory Kanté ET Lavilliers fait
connaître les accents secrets du Brésil), d'une nouvelle
génération de Français, fils d'immigrés qui, tout
en désirant s'intégrer, revendiquent la reconnaissance de leurs
cultures d'origines expliquent en partie cette explosion des musiques
africaines. Comme effet catalyseur, on peut aussi noter l'arrivée
d'hommes politiques qui considèrent les « cultures d'immigration
» comme un outil d'intégration et une vitrine française de
la culture universelle. Leur notoriété est telle que Manu
DIBANGO ou Salif KEITA organisent des tournées
dans tout l'hexagone et sont adulés par les grands médias qui
jusqu'alors, les ignoraient. Peu à peu la France se métisse et se
colore.
« L'universalité cesse d'être
une simple abstraction et devient une réalité vivante dans un
pays qui s'est tant de fois enorgueilli de montrer au monde les chemins de la
Liberté » selon Jack Lang (1)
De majoritairement black ou bleu, le public se métisse
en « black-blanc-bleu ». Nés français et passés
par l'apprentissage de l'école publique, les enfants
7
d'immigrés maghrébins et africains se rendent de
plus en plus souvent aux concerts d'artistes de leur communauté
d'origine, en compagnie de leurs compatriotes français de souche. Ce qui
suscite un véritable engouement et une demande croissante contribuant
à sortir ces musiques du ghetto culturel dans lequel elles
évoluaient. Les artistes du Sud en général effectuent une
percée remarquable européenne, y compris ceux
réputés réfractaires aux produits culturels « autres
» que les leurs.
On peut penser que les années 80 consacrent
l'élargissement de l'univers musical mondial et marquent
l'arrivée sur la scène de la concurrence internationale de
protagonistes exclus jusque-là, de l'idée même de
marché. Cette période présente l'avantage de faciliter la
promotion en faveur de ses musiques tout en soulignant et préservant
leur diversité, leurs qualités intrinsèques, leur
capacité à témoigner de valeurs ajoutées. Le
succès des musiques du Sud concourent alors à offrir au monde une
image bigarré et dynamique d'une famille commune. Au fil des
années, l'analyse des données du spectacle vivant, des ventes de
disques ou du flux de droits d'auteurs a montré qu'en s'en donnant les
moyens, les productions du Sud pouvaient conforter leurs positions sur le
marché mondial de la diffusion.
Cette grosse embellie dans le ciel des musiques du Sud a eu
pour principaux actionnaires les héros d'une culture « alternative
» que l'on retrouve aussi bien du côté de Kingston avec le
mouvement Reggae que du Cap-Vert avec le succès international de Cesaria
Evora
En France, un ensemble de musiciens, de studios, et de
scènes comme le festival des arts traditionnels de Rennes, le festival
des Musiques Métisses d'Angoulême, le théâtre de la
ville de Paris dont peu à peu du pays le centre de redistribution des
idiomes musicaux de la planète. Les diasporas africaines et des
caraïbes se laissent aller à des alchimies musicales
inédites. L'héritage de la francophonie se décline en
lingala avec un Papa Wemba au Japon, un Youssou Ndour aux Etats-Unis, un Mory
Kanté en Allemagne ou alors Salif Keita en Australie. Ces ambassades de
l'Afrique réussissent l'exploit de façonner le
8
goût des publics du Nord, notamment français au
point de les familiariser avec des formules rythmiques, des modes vocaux, des
couleurs instrumentales qui vont trouver place dans leurs habitudes
d'écoute. Les médias n'hésitent pas à parler de
l'« Age d'or » de la musique africaine.
Vers la fin de la deuxième moitié des
années 80, la macro-économie discographique flaire l'essor des
musiques du Sud et pour exploiter le filon, invente le terme de WORLD MUSIC
afin de bien identifier leurs productions dans les bacs de disquaires.
Désormais le Mbalax de Youssou Ndour côtoie la bossa nova de
Caetano Veloso ou les oeuvres du grand chanteur de la tradition soufie Nusrat
Fatel ali khan. Sur le périphérique des Musiques du Monde
(traduction française et World Music), s'alignent et se bousculent
aujourd'hui toutes les nationalités autrefois dites politiquement «
non-alignés ». L'espace pour chacune d'elle rétrécit
chaque jour de plus en plus. Les maisons de disques adoptent une attitude plus
sélective. Les années 90 vont inaugurer une nouvelle forme de
mondialisation qui a eu pour effets d'engendrer une industrie musicale
normalisatrice en matière de productions.
Les grandes compagnies de disques qui n'ont pas
spécialement la réputation d'être audacieuses, s'efforcent
depuis lors de contrôler l'état de la production
indépendante qui constitue le fer de lance et le creuset de l'innovation
pour ces nouvelles musiques. Cette nouvelle organisation de la production et de
la distribution musicale est fondée sur la mise en avant
systématique des critères de rentabilité immédiate.
Elle favorise la circulation d'artiste conçus pour la consommation de
masse. Sur le champ des Musiques du Monde, elle évolue à coups
d'effets de modes qu'elle crée. La musique africaine a ainsi
été remplacée dans les schémas de marketing ces
dernières années par la trova cubaine. Jusqu'au moment
où elle décidera de passer à autre vague, en
réduisant le filon actuel en cendres. Les « papy » de la
havane n'auront plus qu'à retourner à leurs longs cigares,
cédant la place à un autre rythme « tribal »
étiqueté world - music et choisi par l'instance suprême que
représente la concentration de l'industrie musicale et celle des
mass-média, appelons-la world beat connection.
Pour exister aujourd'hui, les musiques du monde
9
doivent-elle forcément passer par cette «
fabrique universelle du rythme », pour reprendre la juste formule
de Pascale Casanova (2) ?
Comment évoluer, participer au spectacle du monde
global, digérer d'autres influences sans pour autant se perdre ? Le
délai sur le mélange et l'identité interpelle aujourd'hui
les différents acteurs de la scène musicale du Sud
embarqué qu'ils sont dans le navire de la mondialisation tous azimuts
La problématique de la diffusion des musiques du monde
en France que nous tentons d'examiner ici se pose de la même
manière selon qu'il s'agit des musiques d'Afrique, de l'Asie, ou du
Moyen-Orient. Tout au plus pourrait-on noter ici et là quelques
différences de degré, la nature de cette problématique
étant de même pour tous. Par ailleurs, les données somme
toute récentes (3), auxquelles nous avons eu recours pour nourrir notre
réflexion font état de la World Music dans son acceptation la
plus large.
Aussi allons-nous, dans le cadre de ce travail, utiliser les
termes World Music ou Musique du Monde pour dire Musiques du Sud et vice versa.
Notre démarche s'ouvrira par la présentation d'un certain
état des lieux de la diffusion des Musiques du Monde en France. Nous
nous sommes appuyés, pour cet état des lieux, sur des indicateurs
comme l'offre discographique, les spectacles et la diffusion dans les
médias.
L'objet de notre analyse n'est pas tant d'apporter une
réponse originale à la problématique principale qui est
celle de savoir comment améliorer la diffusion des Musiques du Monde.
Notre propos consiste davantage à proposer un éclairage de cette
réalité (celle de l'existence d'une véritable demande en
constante progression en matière de Musiques du Monde), à
décrire un univers (celui de la macro-économie mondiale de la
musique dont les recettes purement marketing sont hymne à
l'uniformité et les actes de résistances qui organisent)
où on veut commander des productions à des formats standards,
propres à la consommation planétaire au nom du profit.
Enfin, nous présenterons LE PRIX RFI MUSIQUES
DU MONDE. Il s'agira essentiellement de voir comment ces
dernières années, Radio France
10
Internationale à travers ce programme (anciennement
PRIX DECOUVERTES), essaie de créer un espace où la
création musicale s'exprime à priori avec plus de liberté,
au point de produire quelques résultats qui sont autant de terrains
conquis face à l'infrastructure de la « WORLD BEAT
CONNECTION »
Du fait de la faiblesse des données statistiques et
documentaires sur le sujet, notre méthode de travail a
privilégié la collecte d'informations sur le terrain
auprès des professionnels au cours de plusieurs entretiens, interviews
et consultations des archives (généralement les leurs) qu'ils ont
bien voulu mettre à notre disposition. Un sondage auprès des
anciens lauréats RFI de ces cinq dernières années nous a
permis d'apprécier les premiers résultats de la restructuration
de l'opération anciennement baptisée PRIX DECOUVERTES FRI
(1) Jack Lang, preface de Les musiciens du beat africain par
Nago Seck et Sylvie Clerfeuille, Paris, Bordas, 1993 p.9-
(2) CASANOVA, Pascale La République mondiale des
Lettres, Paris Seuil, 1999, p179-
(3) Cette étude réalisée par Gildas
Lefeuvre, journaliste spécialisé et fondateur de l'observatoire
du disque, pour le compte de ZONE FRANCHE, est la première phase d'une
étude chiffrée consacrée au poids des musiques du monde de
l'Hexagone. Cette étude, la première du genre sur le sujet, a
été lancée en juin 99 et sa publication est prévue
pour juin 2021.
CHAPITRE I :
ETAT DES LIEUX DES MUSIQUES DU MONDE EN
FRANCE
11
Le domaine des musiques du monde reste un secteur aux contours
flous, plein d'ambiguïtés, de paradoxes, et de logique
contradictoires. Nombre
d'exemples récents témoignent bien de la grande
actualité des Musiques du Monde : le repositionnement des labels
discographiques, l'importance accordée aux rayons Musiques du Monde dans
les magasins de disques et la place de plus en plus large accordée aux
Musiques du Monde dans la programmation des festivals.
Cette vitalité du secteur ne réussit cependant
pas à masquer les nombreux motifs d'inquiétude et d'embarras qui
persistent. En particulier, celui relatif au poids réel des Musiques du
Monde dans le paysage musical hexagonal. Car en fait, pour que des
mécanismes de diffusion plus efficace soient mis en oeuvre, encore
faudra-t-il les susciter, les insuffler et les animer. Pour ce faire, il nous
paraît fondamental d'avoir une vision claire des réalités
du secteur. Cela ne se peut que si l'on réussit à évaluer
et valoriser l'importance de ces musiques.
Il s'agit de déterminer leurs poids en volume et en
valeur (si possible), puisque le poids culturel est connu et reconnu. Cette
entreprise renvoie à des approches divergentes et des
appréciations multiples, tâche pas très aisée parce
que le secteur des Musiques du Monde s'est souvent positionné aux
antipodes du système marchand et de ses dérives. Bien qu'il en
fasse inévitablement partie quoiqu'on dise.
Par conséquent, enveloppé dans une pudeur
aujourd'hui surannée, le fonctionnement de ce secteur n'aide pas
à mettre en évidence ses meilleurs atours.
12
I- LA DEFINITION DU PERIMETRE DES MUSIQUES DU
MONDE
13
A- LES MUSIQUES DU MONDE : UNE NOTION AMBIGUE
La question de la définition du périmètre
des Musiques du Monde continue de diviser les professionnels du secteur.
L'idée que l'on s'en fait est différente d'un pays à un
autre. Comme le note l'ethnomusicologue Laurent Aubert, il s'agit d'«
un domaine tellement large qu'on ne saurait le circonscrire ».
Il s'agit d'une véritable « auberge espagnole »
à cause des respects visiblement difficiles entre authenticité et
métissage, entre l'art et son commerce, entre visions réductrices
et « grand public », entre approche artisanales, activisme culturel
et logique industrielle des multinationales du disque.
Selon le positionnement du locuteur, le
périmètre sera plus ou moins réduit. Toujours est-il qu'en
premier lieu, quand on parle de Musiques du Monde, on pense évidemment
aux musiques ethniques issues de la tradition ou de Rythmes dits traditionnels.
On pensera aussi aux musiques de l'espace francophone (à majorité
africaine), mais aussi aux musiques des diasporas du monde présentes en
France.
Autrement dit, il s'agit de toutes les musiques d'«
ailleurs », expression d'une culture et d'une identité. Ainsi
entendu, peut-on exclure du champ la musique qui expriment une identité
régionale comme la musique bretonne, la musique basque ou les
polyphonies corses ? On se saurait non plus exclure, malgré leur
authenticité contestée, les musiques « folkloriques »,
englobées un peu malgré elle dans le périmètre
Musiques du Monde. Plus largement, la tendance primaire consiste à y
classer toutes les musiques « exotiques ». Mais là encore, la
notion d'exotisme est toute relative puisqu'elle-même diversement
appréciée selon les territoires.
Il y'a quelques années, la chanteuse française
Patricia KAAS qui tentait une percée internationale avec un album en
anglais, était parvenue à se classer dans le billboard
américain, plus précisément dans les TOPS World Music au
même titre que Mory Kanté ou les Gypsy Kings. De l'autre
côté, de l'Atlantique,
14
la chanson française est aussi perçue comme
World Music. Même élargi, le champ ainsi défini est encore
réducteur. On pourrait lui adjoindre aisément les partitions de
musiques de rencontres, les musiques métissés (melting pot, world
mix) et des rythmes hybrides, « à cheval » sur plusieurs
genres, styles, esthétiques ou cultures.
La tendance au métissage n'avait jamais
été aussi évidente, et on voit apparaître le terme
de « world fusion », en passe de devenir un véritable effet de
mode. Le périmètre n'aura pas fini de s'élargir avec
toutes les musiques estampillées et présentées comme telle
par les labels discographiques ou perçues comme telles par les
médias.
Dans les rayons Musiques du Monde, de grands distributeurs que
sont les FNAC et VIRGINISTORES, on dénombre une multitude de productions
dans une « étonnante » cohabitation que d'autres trouveront
« déplacée ». Par exemple, on peut bien y trouver selon
les magasins, la chanteuse québécoise Linda LEMAY ou le
guitariste breton Dan ar Braz. Pour paraphraser Gabriel YACOUB, on est tous la
World Music de quelqu'un d'autre.
B- ...ENTRE UNIVERSEL ET LOCAL
Les disquaires font aussi cohabiter le monde et la
région, confirmant au passage l'adage suivant lequel « L'universel
c'est le local moins les murs ». Que l'on adopte une approche
géographique (origine de la musique, de l'artiste qui la compose ou de
la production), que l'on opte pour une approche culturelle (appartenance
identitaire, expression spécifique) ou linguistique, stylistique,
artistique, ou autre, on est tenu de constater qu'aucune d'elle n'est
pleinement satisfaisante.
L'univers de Musiques du Monde donne lieu à un «
fourre-tout pratique ». Ce que Denis Constant Martin, chercheur à
la fondation Nationale des Sciences Politiques appelle « Le grand
bazar de la rencontre des cultures au supermarché de l'exotisme ».
Qu'il soit curieux, initié ou candide, l'acheteur de
15
CD, le spectateur d'un concert, s'oriente spontanément
dans ce fourre-tout qui finira par déterminer son appréhension et
son rapport avec la « sono mondiale »
Aujourd'hui, « l'homme de la rue » se fait une
idée bien large du champ des Musiques du Monde. Les acteurs et
observateurs des Musiques du Monde ne réussissent pas eux-mêmes
à accorder leurs violons sur le partage des frontières. Le champ
étant si large, riche et diversifié à l'image du monde
lui-même, qu'il ne saurait constituer un ensemble homogène.
Schématiquement, les partisans de l'authenticité défendent
une vision puriste-forcement réductrice-des Musiques du Monde.
Ils les veulent sans altération et sous un masque qui
les protège de la pollution commerciale. D'autres militent pour une
vision plus large, ouverte et libérale. Ces deux logiques ne manquent
pas de légitimité. Mais dès lors qu'il s'agit des musiques
qui par excellence véhiculent les valeurs d'ouverture, d'écoute,
de tolérance et de respect de l'autre, toute discrimination nous semble
contrenature.
C'est-à-dire que nous devons nous situer à
l'opposé des intégrismes quels qu'ils soient, y compris ceux de
certains acteurs qui revendiquent « la pureté absolue et originelle
», hors de toute altération ou déviation mercantile.
L'authenticité complète, totale, existe-t-elle ?
A cette question, des experts et professionnels réunis en colloque en
Mai 98 à l'Institut du Monde Arabe à l'initiative de Zone
franche, avaient répondu avec fermeté par la négative.
Pour eux, « toutes les musiques ont
évolué avec certes plus ou moins de bonheur, et l'on ne saurait
occulter les influences multiples qui sont venus les enrichir, comme
elles-mêmes ont enrichi d'autres musiques » (*)
(*) Actes du colloque tenu à l'Institut du
Monde Arabe en Mai 98 à Paris à l'initiative de ZONE
FRANCHE.
Il nous paraît donc inévitable de
considérer le champ des musiques du monde dans son
périmètre le plus large. Cette délimitation faite, il
convient de
distinguer à l'intérieur de cet espace, la
spécificité des diverses musiques qui la composent et la prise en
compte que chacune d'elle nécessite. Car il va sans dire que Linda LEWAY
citée plus haut, la Lambada, le groupe corse I MUVRINI et autres coups
exotiques portant la marque World Music comme on marquerait « bio »
sur un hamburger de chez Mc DO, disposent de moyens économiques et
médiatiques considérables. Ils n'ont besoin d'aucun soutien
supplémentaire. Les campagnes de communication éblouissantes dont
ils bénéficient affectent la « visibilité »,
menacent et fragilisent d'ailleurs les autres productions avec lesquelles ils
cohabitent. Pour certaines de ces dernières, il y'a même de la
sauvegarde du patrimoine musical de l'humanité, du respect et de la
préservation de sa diversité. Les Musiques du Monde ont au moins
le mérite de développer la curiosité, l'ouverture
intellectuelle et le besoin d'échanges. Dans ce contexte, il convient de
relativiser la question du public des Musiques du Monde telle que
l'appréhendent les spécialistes du marketing.
Peut-on objectivement définir le profil des amateurs de
world. Existe-t-il un ou des profils ? Doit-on, comme l'estiment certains,
réduire ce public à une élite, seule apte à baigner
dans ces musiques « étranges » venues d'ailleurs ? Les
musiques du monde sont-elles accessibles au plus grand nombre ? Et si l'on
considéré le champ de Musiques du Monde dans son
périmètre le plus large, pourrait-on encore trouver un
dénominateur commun à tous les amateurs de ces musiques ?
Le public est d'autant plus difficile à cerner qu'il
est aujourd'hui volatile, « zappeur ». C'est le règne de la
« génération télécommande », peuple
nomade qui passe d'un genre musical à l'autre, selon ses envies du
moment.
16
III- L'OFFE DES MUSIQUES DU MONDE EN FRANCE
Nous entendons par offre l'ensemble des oeuvres
discographiques produites ou proposées en France sous le registre de la
World Music ainsi que les spectacles relevant de même champ. Se livrer
à un recensement des artistes à compter dans ce registre
relève d'une véritable gageure. Du fait de la difficulté
de les circonscrire dans le périmètre que nous avons
défini. Tout recensement exhaustif étant vain, nous accorderons
une large place dans nos commentaires aux artistes originaires du Sud entendu
comme pôle géographique. Leur dénominateur commun est
d'appartenir à d'anciennes colonies ou des régions
économiques défavorisées.
L'offre discographique telle que nous la présentons ici
s'appuie sur deux indicateurs sur lesquels se sont appuyés les
enquêteurs.
Il s'agit de la base de données NOVALIS qui recense
l'ensemble de la discographique disponible dans tous les genres musicaux
à l'exception de la musique classique, et dans une moindre mesure, les
artistes et formations de musiques du monde répertoriés par le
fonds de soutien en 1997, selon les perceptions de la taxe sur les billetteries
de spectacle.
Il est important de préciser que ces données ne
prennent en compte que les artistes et formations qui se sont produits en
France en 1997, dans le cadre des spectacles et tournées soumis à
la taxe parafiscale. Par conséquent plusieurs spectacles
échappent aux statistiques notamment les scènes nationales et les
théâtres subventionnés qui ne sont pas soumis à
cette taxe et donc les programmations accordent pourtant une bonne place aux
musiques du monde telles circonscrites dans notre périmètre. Le
champ d'application de cette taxe est actuellement en phase
d'élargissement. Mais cette indication nous permet de mettre en
lumière l'absence cruciale de statistiques fiables en matière de
spectacle de musique du monde dans l'Hexagone.
17
A- L'EVOLUTION DU NOMBRE D'ARTISTES
En 1997, la base de données Novalis qui revendique 95%
de l'offre éditoriale, dans sa rubrique « musiques traditionnelles
», a recensé 29 600 artistes. Après analyse de cette
catégorie sur la base du périmètre défini et en
épurant les artistes classés par erreur ou en rajoutant ceux
classés dans d'autres catégories mais entrant dans
périmètre, 7 542 artistes ou formations des musiques du monde ont
été identifiés. A peu 25% de l'offre en compte, soit un
artiste sur quatre relèverait du champ des musiques du monde.
Au 1er mars 1999, selon les mêmes sources et
après les mêmes correctifs, le nombre d'artistes des musiques du
monde d'élève à 8 156, soit 614 de plus qu'en 1997 et une
progression de l'ordre 8%.
Cette progression est cependant à prendre avec beaucoup
de prudence car elle s'explique en grande partie des contrats de distribution
et de représentation des catalogues étrangers en France. Certes,
il s'agit d'un signe concret de la place grandissante des musiques du monde sur
le marché du disque.
L'évolution du nombre d'artistes par grande
région se présente comme suit.
REGIONS
|
Année 1997
|
Année 1999
|
Evolution
|
Afrique
|
1 147
|
1 344
|
+197 artistes
|
Océan indien
|
187
|
220
|
+ 33 artistes
|
Moyen-proche orient
|
516
|
874
|
+ 358
|
Asie
|
485
|
445
|
-40
|
Océanie
|
51
|
62
|
+ 11
|
Amérique du Sud
|
1 156
|
937
|
-219
|
Antilles & Amsud
|
1 417
|
1 444
|
+27
|
Amérique du Nord
|
125
|
143
|
-8
|
EUROPE
|
2 325
|
2 513
|
+188
|
18
B- L'OFFRE DISCOGRAPHIQUE
19
Dans le cadre de l'enquête de Zone Franche, le
découpage par pays territoires, tel que proposé par l'officiel du
Disque, a fait l'objet de quelques « réaffectations » (erreurs
de classement, artistes classés en raison de fautes
d'orthographes...etc.). Les artistes ou disques recensés comme World
Music et qui ne correspond pas manifestement de près ou de loin aux
appellations « Musiques du Monde » ou « World Music » ont
été supprimés. A l'inverse, les oeuvres classées
« rock et variétés internationales » et qui entrent de
façon évidente dans notre périmètre ont
été rajoutées.
Toutes ces précautions sont de nature à
réduire considérablement la marge de manoeuvre certes, mais
l'enquête insiste sur le fait que d'éventuelles inexactitudes
puissent persister sans que toutefois celles-ci faussent fondamentalement les
résultats.
Les statistiques que nous communiquons ci-dessous sont donc
assez significatives et donnent une idée de la diversité de
l'offre discographique en matière de musiques du monde.
B-1- Etat des lieux en 1997
Suivant la base des données Novalis, 16 044 disques
émanant de 7 542 artistes ou formations étaient disponibles en
1997, auxquels il convient de rajouter 4 181 compilations. Il faut entendre par
compilations les disques thématiques consacré à un pays,
une région, un genre musical ou un concept, de même que les
disques dont le nom des interprètes est anonyme, ce qui est
généralement le cas dans les musiques dites « ethniques
». Tous les phonogrammes regroupant plusieurs artistes et formations et
présentés sous un titre générique entrent dans
cette catégorie.
Ainsi, 20 225 disques de Musiques du Monde étaient
présentés dans l'Hexagone en 1997 soit au total 24% d'une offre
globale de 82 893 albums.
L'on constate donc que compte non tenu de la musique classique
qui n'entre pas dans ce recensement, un album sur quatre proposé en
France est un
20
disque des musiques du monde. Une preuve qu'en la
matière l'offre est abondante et d'une extrême diversité.
En termes de provenance par région continentale, l'Europe vient en
tête avec un total de 6 516 disques disponibles, soit 32% de l'ensemble
de l'offre musiques du monde. L'Europe représente encore un disque sur
trois de musiques du monde.
Les Antilles, qu'elles soient francophones, hispanophones ou
anglophones, et l'Amérique Centrale constituent le deuxième
pôle, avec 3 316 disques, soit un peu plus de 16% de l'offre Musiques du
Monde, suivies de l'Amérique du Sud avec 3 089 disques.
Les Antilles, l'Amérique Centrale et l'Amérique
du Sud comptent ensemble pour près de 32% de l'offre.
L'Afrique, Maghreb inclus, arrive en quatrième position
avec 2 587 disques, devant le Moyen-Orient et le Proche-Orient. Ce
troisième pôle représentant 23% de l'offre.
L'intérêt croissant pour les musiques du monde a
été nourri ces dernières années par les tendances
américaines (centrale et du sud), antillaises et africaines. Ces
tendances dominantes représentent 55% de l'offre.
B-2- Evolution de l'offre discographique. (97-99)
L'édition 1999 de l'officiel du disque qui dresse un
répertoire de l'ensemble de la discographie disponible à la date
du 1er mars 1999, permet de mesurer une légère
progression des Musiques du Monde sur un an et demi.
Cette discographie établit à 21 023 albums
l'ensemble de la production filière, soit 25% d'une offre totale de 85
889 phonogrammes. La part des musiques du monde a donc enregistré une
augmentation d'un point sur le total. Le volume des compilations restant
identique, cette progression est due aux albums d'artistes, avec quelques 800
références disponibles de plus.
21
Par rapport à l'année 1997 avec ses 20 225
disponibles, les Musiques du Monde enregistrent ainsi une progression de 4%
Un progrès similaire à celui de l'ensemble de la
discographie tous genres confondus sur la même période. Ce qui
témoigne de ce que la faiblesse, si faiblesse il y'en a, est ailleurs.
Le potentiel créateur ne pouvant pas être remis en cause.
C-LE POIDS DES MUSIQUES DU MONDE
Notre ambition ainsi que celle de l'étude était
de déterminer le poids économique de ce secteur en terme
phonographique afin d'apprécier sa viabilité. L'entreprise
s'avère impossible à réaliser à ce jour du fait de
ce que le seul organisme disposant des chiffres liées aux ventes de
disques, la SNEP, ne communique aucune répartition des ventes, en valeur
et en volume, par genre musical, en dehors du découpage classique :
variétés internationales, classique et jazz.
Une solution alternative aurait consisté à
collecter auprès de chaque éditeur phonographique opérant
dans le secteur, le chiffre d'affaires dégagé par rapport au
nombre d'exemplaires vendus.
Evidemment, on toucherait là à des
données sensibles et par conséquent les enquêteurs se sont
heurtés à la réticence de la plupart des labels-petits ou
gros- qui sont peu enclins à communiquer leurs résultats pour des
raisons notamment concurrentielles. Ainsi n'avons-nous également
accordé aucune valeur aux données à caractère
déclaratif, par essence impossible à vérifier et
susceptibles d'affecter la pertinence de nos analyses.
A défaut d'un détail des ventes par
référence qui, en l'état, est impossible, nous nous sommes
reportés sur deux indicateurs qui donnent la température des
meilleures ventes des disques en France, afin d'y identifier ceux des artistes
de notre périmètre qui réalisent les meilleures
performances. Il s'agit des Tops
22
de vente et les certifications attribuées par le
syndicat national de l'édition phonographie (Snep)
Les tops, le baromètre officiel des meilleures ventes
de disques est réalisé chaque semaine par les
sociétés Ifop et Tite-Live pour le compte du Snep.
Ils font l'objet d'une publication régulière
dans la presse professionnelle (Musique Info Hebdo, La lettre du Disque,
Ecran Total...), on distingue les Top 100 singles, Top75 albums, et le Top
25 compilations.
C-1 Dans le TOP Albums
Au cours de l'année 1997, quelques 283 productions sont
apparues dans le classement hebdomadaire des meilleures ventes d'albums en
France. Parmi ceux-ci, seulement 14 albums entrent dans le
périmètre retenu. Soit environ 5% en valeur relative. Il va sans
dire qu'une définition plus restrictive du périmètre
aurait considérablement modifié ce chiffré
déjà modeste. Plus concrètement, les 14 albums en question
sont l'oeuvre de 13 artistes. Ils relèvent pour la plupart d'entre eux
de ce que les canadiens appellent des « blockbusters », pour
désigner ces grosses productions qui bénéficient de moyens
importants, tant artistiques que marketing, publicitaires et promotionnels. Par
conséquent, ils accèdent à une visibilité et une
exposition maximale.
En faisant une typologie de ces artistes, on distingue trois
catégories principales :
? Cinq artistes seulement peuvent revendiquer d'une
appellation plus authentique ou plus traditionnelle de musique du monde, et
directement rattachables à une culture locale : Cesaria Evora, Cap-Vert,
Madredeus (Portugal), Oldarra (pays Basque), I MUVRINI (corse) et, dans une
moindre mesure, Dan Ar Braz (Bretagne).
? Six artistes pourraient davantage être
apparentés aux variétés francophone et
bénéficient d'un courant « porteur » : Francky
Vincent
23
pour la variété antillaise, Khaled et Rachid
Taha pour le Raî, WES et Siva Pacifica qui été dopés
par le phénomène du tube de l'été et portés
par une grosse opération médiatico-marketing et Alabina pour la
variété arabo-gipsy.
? Enfin deux albums « concept » quelque peu
inclassables : Mozart l'Egyptien, et « Sacred Spirit vol 2 ».
A l'exception de Francky Vincent à l'époque chez
Arcade aujourd'hui intégré chez Wagram Music, toutes ces
productions sont distribuées par des majors compagnies dont cinq Sony
Music : Wes, Dan Ar Braz, I MUVRINI et Alabina produite cependant par un
indépendant généraliste.
En termes de « présence », le nombre de
semaines cumulées au classement, les musiques du monde en ont
totalisé 93, soit 3.3% de l'ensemble, avec une longévité
moyenne dans les tops de 6.6 semaines par album. En 1997, les plus
récurrents étaient Khaled (28 semaines), Wes (18 semaines) et
Césaria Evora (13 semaines).
La plupart des autres albums ont fait une apparition
éclair notamment les deux albums d'I MUVRINI ne sont apparus qu'une
seule semaine, tandis que « Sacred spirit vol.2 », Madredeus, Francky
Vincent et Alabina ont tenue deux semaines.
En terme de points obtenus, calculés selon la position
obtenue par chaque album de classement, semaine après semaine, puis
cumulés sur l'ensemble de l'année, les Musiques du Monde
réalisent une « part de marché » de 2.5%, avec un total
de 1 939 points. Ces scores sont concentrés sur les quatre premiers de
la liste c'est-à-dire Wes, Khaled, Dar Ar Braz et Cesaria. Ils
réalisent à eux seuls 88% du score des musiques du monde.
Autrement dit, les dix autres albums se contentent des résidus. Seuls
ces quatre artistes précités ont d'ailleurs réussi
à se classer parmi les 20 premiers. Ma meilleure position obtenue ayant
été une place de n°5 pour Wes, tandis que les autres n'ont
pas dépassés la 33ème position. Tous genres confondus et
sur l'ensemble de l'année, Wes premier au
24
classement « musiques du Monde », n'occupe que le
39ème rang au classement général.
C-2- Dans le TOP Singles
Les résultats des Musiques du Monde dans le Top World
Music ont nettement plus conséquents. Sur les 490 titres classés
au cours de l'année, 35 relèvent des « musiques de monde
», soit 7%.
Une fois de plus, les contours de l'appellation World Music
prêtent à confusion. Plus que pour le Top Albums, le Top Singles
révèle tout l'embarras à inclure ou en exclure tel ou tel
artiste. Hormis Ismaël Lo, le brésilien Carlinhos Brown, voire
Khadja Nin, la quasi-totalité des titres classés relèvent
de « tubes d'été » estampillés World Music mais
propulsées à coups de marketing à couleur exotique,
tropicale ou latino pour l'essentiel.
Et la difficulté de définir un
périmètre cohérent n'en est que plus grande. Khaled
serait-il « Musiques du Monde » avec la chanson « Ouelli el
darek » et « variétés » que Rachid Taha qui chante
en arabe et/ou en français selon les titres ? Existe-t-il des
critères cohérents et inattaquables permettant de tracer une
ligne de démarcation entre World Music et variétés ?
Généralement, on est tenté d'extraire du
champ des musiques du monde, les stars consacrées, qui font l'objet
d'une large exposition. Le succès détermine-t-il le genre musical
? Ou alors le succès d'un genre musical est fonction de son degré
d'exposition ? Ces deux pistes de réflexion sont à explorer.
Les 7% de Musiques du Monde indiqués plus haut avec les
réserves inhérentes, totalisent environ 429 semaines par
présence, soit un peu plus de 8% sur l'ensemble.
L'étude établit à 12.25 semaines par
titre longévité moyenne contre 10.6 semaines, totalisent sur
l'ensemble des titres tous genres confondus. Au total, 15 titres affichent une
présence de 15 semaines ou plus ?
Le poids des Musiques du Monde est dopé par les tubes
exotiques. Au point que Ricky Martin se classe 1er au classement
général de l'année, tous registres
25
confondus. Et Wes revendique le 6ème rang. La
représentativité des « Musiques du Monde » dans les
tops singles est ainsi donc paradoxale.
Les scores sont non négligeables dès lors qu'on
prend en compte un périmètre très élargi, ce qui
est loin de faire l'unanimité. L'avantage de cette définition
élargie est qu'elle permet de compenser l'un des obstacles à
l'exposition des Musiques du Monde dont l'essentiel de la production faute de
budget important exclut toute logique de « singles »
Une insuffisance qui peut expliquer en partie la faiblesse des
ventes et de la diffusion radiophonique telle que nous le constaterons plus
loin. Le marché des singles constituant le plus important chiffre
d'affaires de la filière.
C-3- Dans le TOP Compilations
Au cours de l'année 1997, 244 compilations ont
été réalisées en France dont 21 consacrées
aux Musiques du Monde soit près de 9% environ. Sur ces 21 compilations,
5 étaient des « Best of » d'artistes dont les scores de ventes
sont généralement remarquables comme Tri, Yann, Ajpha blondy,
Johnny Clegg ET Savuka, et Rachid Taha. Les couleurs de ces compilations
reflétent bien les tendances du moment à savoir musique celtique
(5), rai (6) ; Antilles/caraïbes (4), latino (4), Afrique (3) et musiques
orientales (1)
La logique « compilatoire » dans l'industrie
phonographique repose sur des campagnes de promotion
télévisée auxquelles n'ont accès que le major
compagnies et leurs faramineux.
Ceci explique bien le fait que ces compilations sont pour la
plupart distribuées par ces compagnies bien qu'un tiers de la production
émanent de labels indépendants. Il s'agit de Déclic ;
entre-temps devenu Globe music racheté par Sony Music (nous reparlerons
de la concentration des labels), de Pomme Music et de AB Productions.
Ces compilations « Musiques du Monde » ont
totalisé 89 semaines de présence dans les Tops, soit 7% de
l'ensemble. Une longévité moyenne inférieure à
celle
26
constatée dans le Top Albums ; les compilations
étant généralement soumises aux effets de mode, leur
durée d'exploitation est traditionnellement plus courte.
Ainsi, les compilations « Musiques du Monde »
affichent une longévité moyenne de 4.2 semaines contre 5.3 sur
l'ensemble du Top : 10 d'entre elles se sont classées dans les 10
premières places au fil des semaines.
Au classement général, 6 compilations
apparaissent dans les 100 premières places mais aucune ne fait mieux
qu'une vingtième place.
D-LA PLACE DES MUSIQUES DU MONDE DANS LES MEDIAS
En France, les Musiques du Monde n'ont pas
bénéficié d'une présence remarquable dans les
médias français. Notamment à la télévision
où on peut estimer sans grand risque de se tromper que les premiers
documents télévisés sur le sujet datent du milieu des
années soixante avec la première chaîne de
télévision « ethno » sur le petit écran
surtout.
A la radio, il a fallu attendre l'avènement des radios
libres en 1981, pour que les Musiques du Monde soient disponibles sur les
ondes. Dans les journaux, très peu d'encre a coulé sur le sujet.
Nous allons étudier les grands moments de cette aventure des Musiques du
monde dans les médias français.
D-1- Les Musiques du Monde à la
télévision Française
Dans les années soixante-dix, c'est l'Asie qui
bénéficie d'un traitement privilégie.
Les continents africains et latino-américains font une
entrée en force. On ne parle encore de World Music car la part belle est
faite à la musique traditionnelle. Au début des années 80,
Antennes 2, ancêtre de France 2,
27
diffuse un documentaire portrait sur le nigérian Fela
Anikulapo, Kuti, fondateur de l'Afro-beat.
Probablement, il s'agirait là de la première
apparition de la World Music à la télévision. La
création de la Sept marque une étape fondamentale car cette
chaîne s'ouvre alors à toutes les musiques.
Mais l'euphorie sera de courte durée. Les
impératifs de l'audience viendront réduire
considérablement la marge de manoeuvre des différents
responsables de programme consacrés aux Musiques du Monde.
Depuis 1999, les Musiques du Monde ont pratiquement disparu
des chaînes d'hertziennes :
Sur TF1, la privatisation a instauré le dogme de
l'audimat à tout prix, sonnant le glas du magazine «
Télévision sans frontières » qui réservait une
belle case à ces musiques. Bien entendu, on ne saurait considérer
les opérations « Tube de l'été » qui surfent sur
des phénomènes de mode comme la Macaréna ou la Lambada
comme des signes d'intérêt pour les cultures musicales du
monde.
Ces opérations purement marketing visent
essentiellement à faire d'un clop-vidéo plusieurs coups : coup
médiatique d'abord, en offrant aux téléspectateurs un
produit traduisant le sentiment dominant du moment, l'été, fait
de désir d'évasion et d'exotisme. Coup financier ensuite, puisque
le produit promu est issu de sa filiale de production disque, Une Musique.
A Canal +, la direction affiche sans ambigüité sa
sensibilité rock, bien que dans son ancien format, l'émission
Nulle Part Ailleurs a souvent invité quelques artistes World.
Quelques reportages et documentaires consacrés aux
musiques d'Afrique, de Syrie, du Brésil, de l'Egypte et du Maroc ont
permis aux Musiques du Monde de ne pas être complètement absentes
de l'antenne.
Quant à M6, seuls quelques insomniaques ont dû
remarquer ont dû remarquer la diffusion à des heures tardives,
entre minuit et deux heures du matin, de quelques clips du genre.
28
Sur les chaînes du service public, la contagion du tube
de l'été a touché France 2 et France 3. France 2 assure le
service minimum en invitant de temps à autre quelques artistes World
notamment princes du rai sur ses plateaux de prime time.
France 3 distille un peu de Musiques du Monde à travers
les grands événements régionaux dont il capte les
concerts, généralement agrémentés d'un documentaire
(Festival interceltique de Lorient, Fiesta des Suds à Marseille,
Transmusicales de Rennes)
La naissance de la cinq en 1994 avait suscité
beaucoup d'espoir. Espoir de programme surtout, mais il a fallu très
vite déchanter, faute de budget de production. Le son de cloche est
identique chez Arte.
Dans l'ensemble, la présence des Musiques du Monde sur
les chaînes hertziennes reste très faible.
La note encourageante sonne du côté de certaines
chaînes thématiques du câble. Plus exactement, sur la
chaîne de Muzzik, (10% de l'antenne) et Mezzo (une case de mercredi soir)
qui diffusent l'une et l'autre des concerts et des documentaires. Même
chose à Paris Première qui alterne concerts, documentaires et
programmations événementielles.
Quant aux deux chaînes musicales majeures, MTV et MCM,
leur contribution accorde une large place à la diffusion des clips.
Au total, un bilan terne qui n'augure pas d'un avenir
meilleur. Entre les années soixante-dix où des artistes inconnus
en France étaient filmés au bout du monde dans leur environnement
quotidien, on est passé en moins de trente ans, aux portraits de
quelques stars de la World, notamment des vedettes des major companies
qui occupent les maigres espaces que les plateaux télé
concèdent encore à ces musiques.
Nous sommes là en face d'une logique essentiellement
commerciale instaurés et animées par l'industrie du disque.
29
D-2- La part des Musiques du Monde dans les radios.
Le bilan radio 1997 réalisé par Ipos Music avait
confirmé l'impression déjà dominante suivant laquelle, la
place accordée aux Musiques du Monde à la radio est globalement
faible. Précisons que le bilan Ipsos s'effectue à l'aide du
système Aire check de reconnaissance automatique et d'analyse de la
programmation musicale, sur un panel de 30 stations qui représentent 95%
de l'audience.
En 1997, la World Music a compté pour à peine 1%
de la programmation musicale de l'ensemble des radios, avec environ 25 000
diffusions sur un nombre total de 2 800 000. La place de la World varie selon
les formats de radios. Elle est presque inexistante sur les réseaux FM
nationaux, réalise 4% sur les radios généralistes,
représente 1% de la programmation des radios locales (celles de radio
France exceptées), et 2% sur les locales de radio France.
Parmi les radios du service public, FIP revendique 30% de
Musiques du Monde dans sa programmation, avec des campagnes spéciales
pour les disques « coup de coeur » (par exemple le dernier album de
Toups BEBEY)
A bordeaux, Radio Black Box, créée en 1991 avec
100% de World Music, a changé de format après son rachat par un
grand groupe de communication. Aujourd'hui, elle diffuse 60% de rap et 40% de
Musiques du Monde, tripant ainsi son audience.
A Montpellier, Divergence FM annonce 30% de Musiques du Monde
alors qu'à la Radio galère à Marseille, c'est 50% avec des
émissions sur Cuba, les Antilles, la musique berbère, comorienne
ou arménienne.
A Paris, Radio Nova (qui émet également sur
Angers et Montpellier) reste l'une des radios FM les plus ouvertes à la
diversité des musiques de la planète. Sur sa playlist où
se côtoient - fait unique dans le paysage - la techno de Daft Punk et le
Maskanda de la chanteuse sud-africaine Busi Mhlongo, 15 à 18% des titres
sont World Music.
30
SLYROCK constitue une sorte d'exception au sein de la
catégorie des « poids lourds » du réseau.
Sa programmation majoritairement rap s'est
complétée d'une touche sensible de rai avec l'entrée en
playlist des Faudel, Mami, Khaled. A la direction de la chaîne, on
prédit un avenir encore meilleur. Mais on peut valablement se demander
de quel type de rai il s'agit ? En terme d'évolution, le tableau (*) -
déjà peu reluisant ne semble pas aller en s'améliorant.
Car dans ses dernières statistiques, l'institut de sondage Ipsos ne
distingue même plus le genre World Music qui se retrouve simplement
englobé dans la rubrique « Autres »
Selon Stéphane Rogeon le directeur de marketing de
l'Institut cité par Gildas LEFEBVRE, le poids de ces musiques dans les
programmations des différentes radios est devenu insignifiant.
Une conséquence directe du formatage de plus en plus
pointu des radios qui désormais diffusent majoritairement, et
presqu'uniquement les rythmes à la mode fabriqués suivant des
recettes plus marketing qu'artistiques. Au-delà du diktat des
programmations de radio et des responsables marketing des labels qui mettent en
équation mathématique les goûts du public, le cadre
réglementaire française en matière radiophonique constitue
un véritable abcès à la gorge des chanteurs et
compositeurs des Musiques du Monde. (*)
En effet, le décret sur les quotas de diffusion que les
radios se doivent de consacrer à la musique francophone se
réduisant à ce qui est d'expression française ou de la
langue régionale française comme le breton ou le corse.
(*)
Voir en annexe le palmarès des titres (rares)
classés dans les Tops 40 des diffusions en 1997.
31
C'est ainsi que des artistes clairement identifiés
à l'étranger comme les ambassadeurs de la « fameuse »
France plurielle, bleu-blanc-rouge-brandie non sans fierté après
la dernière coupe du monde de football se trouvent hors des quotas, dans
les radios françaises. Bien qu'ayant été nominé aux
Victoires de la Musique, le chanteur d'origine congolaise Lokua Kanza n'a pas
pu obtenir sa classification dans le quota réservé à la
musique française.
Cela donne des situations ambiguës, où ces
artistes des quotas en Hexagone bénéficient dans leur diffusion
à l'internationale des nombreux mécanismes de soutien et de
promotion relayés par des organismes français tels que le bureau
de cent-vingt radios dans le monde. Radio France Internationale, RFI qui
émet désormais à Paris, n'accorde pas une grande place aux
Musiques du Monde depuis le lancement de son format « tout actu ». A
l'exception des magazines musicaux spécialisés comme «
Couleurs Tropicales » de Claudy Siar, ou « Musiques du Monde »
avec Laurence Alloir, RFI a plutôt fait le choix du rayonnement à
l'international, en déployant un travail considérable dans les
coulisses.
Notamment à travers la production de CD envoyés
à un réseau de mille radios partenaires, ou encore avec le Prix
RFI Musiques du Monde, qui assure à ses jeunes lauréats des
campagnes de promotion auprès des radios et des actions d'appui à
des tournées, nous présentons cette opération au dernier
chapitre de notre travail.
Pour être donc diffusés, les artistes des
Musiques du Monde ont le choix entre jouer la « bonne note » ou se
contenter d'une diffusion locale. Chaque jour, le fossé se creuse un peu
plus entre un réseau FM commercial qui assure la promotion des
esthétiques musicales dominantes et les antennes de radios associatives
dont l'activisme permet de compenser, davantage d'atténuer la faible
exposition de Musique du Monde sur les radios nationales. La mondialisation est
bel et bien passée par là.
32
E- SUR LA SCENE DES MUSIQUES DU MONDE
Les Musiques du Monde ont gagné leur droit de
cité grâce à des initiatives qui ont émergé
en province à travers des festivals comme le festival des arts
traditionnels de Rennes ou le festival des musiques métisses
d'Angoulême.
Grâce au dynamique des promoteurs de ces manifestations
dont la passion était de faire découvrir les musiques les plus
rarissimes. Plusieurs artistes étrangers qui rencontrent aujourd'hui du
succès en France le doivent à ces militants de la
diversité qui sauront gagner peu à peu le public à leur
cause.
Christain Mousset, le directeur du festival des musiques
métisses d'Angoulême, l'un des principaux festivals
spécialisés, appartient à cette catégorie de
militants, à qui l'on doit l'explosion des musiques sud-africaines en
France, ainsi que la renaissance de plusieurs grandes voix de la chanson
africaine comme WENDO KOLOSOY de la République démocratique du
Congo, 75 ans ou Anne-Marie NZIE l'inusable voix de la chanson camerounaise qui
vient d'enregistrer son premier CD après 45 ans de carrière.
Actuellement, les Musiques du Monde sont programmées
par nombre de festivals, qu'ils soient pluridisciplinaires ou
thématiques. Cependant, les données statistiques en la
matière sont loin d'être satisfaisantes. Les seuls disponibles et
qui laissent apparaître la part des Musiques du Monde sont celles
communiquées par le fond de soutien d'après les perceptions de la
taxe parafiscale sur les billetteries de spectacles.
Elles ne prennent donc pas en compte des spectacles non soumis
à cette taxe comme ceux organisés dans les scènes
nationales et les théâtres subventionnés. Sortent
également de cette comptabilité, les festivals dont une partie
seulement de la programmation concerne ce genre musical.
Outre les festivals qui ont essaimé en province
notamment en période estivale, les musiques du monde se sont
développées à travers les réseaux communautaires
sur lesquels se sont appuyés des festivals comme AFRICOLOR
33
à Saint-Denis. En dix années d'existences, cette
manifestation a familiarisé de milliers de Franciliens à
l'écoute des musiques africaines.
Les principaux réseaux communautaires sont notamment
les réseaux africain, maghrébin et d'Amérique du Sud.
Plusieurs programmateurs de festivals ont investi de champ illimité que
leur ouvraient les Musiques du Monde. Pour bâtir une programmation
attrayante, généralement l'opération la plus
délicate, les programmateurs ont besoin d'artistes capables de toucher
un public très large en rassemblant à la fois
génération et couches sociales.
Or cette catégorie n'est pas légion. Très
sollicitées, elles réclament des cachets à hauteur de leur
notoriété fédératrice. De même, une
programmation ne saurait se bâtir qu'autour des têtes
d'affiches.
Aussi, pour diversifier l'offre, faire varier les
émotions, toucher les différentes sensibilités, les
festivals ont-ils progressivement ouvert leur scène aux Musiques du
Monde. Et les spectateurs apprécient ce voyage de continent en
continent, au cours duquel ils découvrent l'autre, sa différence,
recherchent des émotions et des sensations inconnues d'eux. Face
à l'engouement des publics pour cette couverture qui a touché des
festivals aussi spécialisées que le festival de jazz «
Banlieues bleues » à Saint-Dennis qui a reçu à sa
dernière édition un prince authentique de l'Afro-Beat, Femi Kuti
ou encore la nouvelle icône de la chanson malienne Rokia Traoré-
les festivals mettent tout en oeuvre pour retenir l'intérêt du
public. Et c'est à ce point qu'interviennent les réseaux.
Quelques-uns se sont développés autour des musiques du monde et
aujourd'hui un maillage solide permet aux programmateurs de partager des
idées et des projets.
Et surtout, c'est dans ces réseaux affinitaires qu'ils
s'efforcent de défendre un présent et préserver un avenir
commun, tant sur le plan des esthétiques que le rôle culturel de
ces musiques face au rouleau compresseur de l'industrie du divertissement.
34
F- LES INDICATEURS DE VENTES DES MUSIQUES DU MONDE
Le poids de Musiques du Monde dans les différents Top
tels que nous l'avons analysé, nous indique clairement combien les
disques de musique du monde connaissent des scores de ventes modestes. La
proportion de références commercialisées qui
réalisent des chiffres importants est bien faible.
Seules quelques rares réalisations
bénéficiant des moyens financiers, capables d'assurer de
véritables campagnes de promotion et de marketing échappent
à la règle. En plus des artistes qui jouissent d'une conjoncture
favorable, inhérente aux courants du moment.
Dans leur acceptation la plus large, les « Musiques du
Monde » subissent alors la recomposition du paysage de l'industrie
musicale, marquée par des concentrations à tous les étapes
de la filière.
F-1- La Recomposition du marché mondial du disque
(1990-2000)
Après avoir exploré dans les années 80,
le marché mondial du disque va commencer à stagner au
début des années 90. En France, les parts de marché des
principaux majors se stabilisent. Cinq d'entre elles se partagent le
marché. Il s'agit de Polygram, Sony, BMG, Werner. Elles ont pour traits
communs d'être des filiales de groupes industriels, multinationaux dont
la logique est purement industrielle et financière.
Le marché mondial est dominé par Warner qui
relève de la multinationale américaine du divertissement TIME
WARNER. En Europe, c'est la hollandaise Polygram une filiale du groupe
électro-ménager PHILIS qui est leader du marché.
Deux mini-majors indépendants, Universal et Virgin
jouent les troubles fêtes. Quelques distributeurs indépendants
comme PIAS, HARMONI MUNDI se partagent à peine 1% du marché. Le
schéma de répartition est à peu près le suivant
:
35
Situation du marché en 1990 :
MAJORS / labels
|
MAISONS MERES / pays
|
PARTS DE MARCHE
|
POLYGRAM
|
PHILIPS (hollande)
|
+/- 30%
|
SONY MUSIC
|
SONY corp (japon)
|
+/- 20%
|
EMI
|
THORN (GB)
|
+/- 12%
|
BMG
|
BERTELSMANN (Allemagne)
|
+/- 12%
|
WARNER
|
TIME WERNER (US)
|
+/- 10%
|
VIRGIN
|
VIRGIN group (GB)
|
+/- 10%
|
UNIVERSAL
|
Indépendant
|
+/- 6%
|
Dès 1993, le groupe militaro-industriel anglais THORN
se sépare d'EMI. Richard Branson le patron de VIRGIN décide de
vendre la filiale musicale de son groupe pour financer ses compagnies
aériennes (Air Virgin) et ferroviaires (Virgin Rail) en Angleterre.
EMI rachète VIRGIN et devient une sorte de « major
indépendant » avec une part de marché plus importante qui la
classe en 2ème position. En 1997, Seagram, un groupe
agro-alimentaire canadien rachète Universal. Sony et Polygram montent en
puissance et grignotent d'autres parts de marché.
C'est le début du déclin de BMG. Les
résultats de Virgin compensent la baisse de régime d'EMI.
L'année suivante, en 1998, Philips qui veut recentrer
ses activités vers des secteurs stratégiques à haute
technologie, vend Polygram à Seagram Philippe Constantin, l'une des
grands dénicheurs de nouveaux talents chez Mango Island, une filiale de
Polygram consacrée aux Musiques du monde, fait les frais de cette
opération et quitte le navire.
Avec ce départ, c'est plusieurs artistes du Sud,
notamment africains, qui assistent impuissant à la rupture de leur
contrat et l'annihilation de tout espoir
36
de bénéficier de moyens financiers importants
pour le développement de leur carrière.
En 1999, Universal et Polygram fusionnent pour donner
naissance à Universal Music Croup qui contrôle dès lors 38%
du marché après rongé au passage deux points à BMG
dont la dégringolade se poursuit... Le géant Time Warner est
acheté par AOL.
Un investissement qui traduit l'intérêt
grandissant des fournisseurs d'accès pour les contenus, notamment la
musique.
L'année 2000 est marquée par la confirmation de
l'intérêt des fournisseurs d'accès pour la musique avec le
rachat et SEAGRAM et VIVENDI et le rapprochement AOL-TIME-WARNER et EMI.
Quatre principaux acteurs aujourd'hui contrôlent le
secteur dans les proportions suivantes :
Situation du marché en 2000 :
MAJORS / LABELS
|
MAISONS-MERES / pays
|
PARTS DE MARCHE
|
UNIVERSAL group
|
VIVENDI (France)
|
+/-38%
|
EMI /VIRGIN/WARNER
|
EMI (GB) / AOL (US)
|
+/-28%
|
SONY-Music Entertainment
|
SONY corp (Japon)
|
+/-25%
|
BMG
|
BERTELMANN (Allemagne)
|
+/-7%
|
Aujourd'hui, quatre majors de cinq nationalités
contrôlent entre 96 et 97 du marché du disque. Les 3 et 4% restant
reviennent à des labels indépendants aux moyens forts
limités « volontairement » maintenus dans le circuit par les
« quatre mousquetaires », afin qu'ils s'occupent du repérage
et la gestation des futures stars.
Les indépendants les plus importants sont NEXT Music,
M10, PIAS, NAIVE, et TRIPSICHORD.
37
La prise de contrôle du marché mondiale du disque
par ces quatre grands groupes industries ne constitue pas un atout favorable
à la diffusion des Musiques du monde.
Et nous examinerons plus loin comment cette situation a
contribué à installer la morosité dans un secteur
où les performances n'étaient pas déjà très
brillantes.
Voici quelques clichés ponctuels donc susceptibles d'avoir
évolué après le relevé, représentant les
meilleures ventes d'albums de Musiques du monde au cours des années 1997
et 1998.
F-2- L'Evolution des ventes en 1997 et 1998 Meilleures
ventes de l'année 1997 :
ARTISTES
|
PAYS
|
SCORES
|
Cesaria EVORA
|
Cap-Vert
|
+100 000
|
Buena Vista Social Club
|
Cuba
|
+50 000
|
Orchestre National
Barbés
|
Algérie / Maroc
|
+40 000
|
Afro cuban all stars
|
Cuba
|
+20 000
|
Caetano Veloso
|
Brésil
|
+10 000
|
Compil « afro-cuban
groove »
|
Cuba
|
+22 000
|
Meilleures ventes de l'année
1998
ARTISTES
|
PAYS
|
SCORES
|
Cesaria EVORA
|
Cap-Vert
|
+90 000
|
Compay Secundo
|
Cuba
|
+40 000
|
Amadou et Mariam
|
Mali
|
+35 000
|
Rokia Traoré
|
Mali
|
+25 000
|
Gilberto Gil
|
Brésil
|
+15 000
|
Anouar Brahem
|
|
+11 000
|
Abed Azrie
|
|
+20 000
|
Caetano
|
Brésil
|
+7 000
|
Nahawa
|
Mali
|
+2 000
|
38
Avec ces chiffres, on s'en doute bien, très peu de
producteurs « Musiques du monde » peuvent prétendre à
des certifications de la SNEP qui distinguent les meilleures ventes
d'albums.
Ces distinctions sont notamment le disque d'or (100 000
exemplaires) ; le disque d'argent (125 000), le disque de diamant (750 000) ou
de platine (300 000).
Les rares à y parvenir se recrutent dans le cercle
élargi de l'appellation Musiques du Monde, plus proches de la
variété et des produits marketing.
Par exemple en 1997, pour les disques de diamant, et de
platine, on retrouve les noms de RICKY Martin Khaled. WES ou encore des Gipsy,
Kings qui bénéficient de campagnes de promotion à
l'échelle planétaire.
Néanmoins, il arrive que des productions plus «
authentiques » atteignent les seuils de vente requis plusieurs
années après leur date de sortie commerciale. C'est le cas de
Cesoria Evora. Mais comme nous l'expliquera plus tard son producteur
José Da Silva, le travail d'exposition a lui aussi pris plusieurs
années. Et les médias ont dû suivre le mouvement - sans en
être véritablement le moteur - avant de l'amplifier. Sorti en 1992
; son album Miss Perfumado obtient un disque d'or pour des ventes
réalisées exclusivement grâce à la renommée
tirée de sa participation à des festivals.
En 1999, elle est récompensée d'une victoire de
la musique pour l'album Café Atlantico vendu à plus de 600 000
exemplaires, mais à cette date, les médias et la grande
distribution avaient déjà trouvé le titre de feuilleton en
collant à Ceraria une belle étiquette, « La diva aux pieds
nus ». Sa vie se racontera désormais comme un roman dont l'intrigue
est une dramatique qui alterne émotion, compassion, tristesse, et enfin
de voir l'héroïne prendre sa revanche sur une vie qui ne lui a pas
fait de cadeaux.
Déclinée en plusieurs langues, la légende
de Cesaria « la miraculée » dont la voix est restée
aussi pure en dépit de l'épreuve de l'alcool et du tabac à
laquelle sa miséricorde vie l'avait soumise pendant plusieurs
années, a fait le tour du monde.
39
La presse de tous les continents fait le pèlerinage des
villes de Sao Vicente et Mindelo au Cap-Vert, dans les bars où jadis la
diva donnait de la voix contre un verre de whisky à titre de cachet.
A l'âge où d'autres raccrochent le micro, Cesaria
« la diva aux pieds nus » poursuit sa nouvelle carrière et
aujourd'hui encore, son nouvel album SAO VICENTE LONGE, réalise la
meilleure vente de Musiques de Monde et bénéficie d'une diffusion
extraordinaire dans l'histoire de cette catégorie de musiques.
Ici, la légende est venue favoriser l'éclosion
d'une dame « informatable » parce que sincère, naturelle et
véritablement douée.
40
CHAPITRE II :
LES MUSIQUES DU MONDE FACE A LA
MONDIALISATION
DE LA CULTURE
41
La recomposition du marché mondial du disque et sa
prise de contrôle par l'industrie du divertissement a donné
naissance à une super-structure en quatre ou cinq pôles
capelés major companies qui concentrent aujourd'hui l'essentiel
de la production musicale mondiale. Pour remplir leurs objectifs de
rentabilité à court terme, les compagnies ont adopté un
principe fondamental dans le choix des artistes « à signer )) :
seuls ceux ayant des potentialités pour se développer à
l'international sont retenus. Autrement dit, il s'agit d'artistes susceptibles
d'être consommés à Bombay, à New-York comme à
Yaoundé, bref à l'échelle planétaire. C'est cette
circulation des produits culturels à l'échelle du globe qu'on
désigne par l'expression de « Mondialisation de la culture ».
Elle suscite aujourd'hui des réactions controversées.
Les uns croient y déceler les promesses d'une
planète démocratique unifiée par une culture universelle,
une planète réduite par les médias aux dimensions d'un
« village global », comme le disait Marshall Mc Luhan. D'autres y
déchiffrent les germes d'une inéluctables et déplorable
perte d'identité pour les cultures du monde. Certains « militants
» enfin n'hésitent pas à faire usage de la violence pour
défendre leurs particularismes. Ce débat tourne autour de deux
questions fondamentales ; comment les multiples « cultures
singulières )) (*) réagissent-elles devant un tel
déferlement ? Notre souhait dans le prochain chapitre est de pouvoir
forger les clés d'interprétation du phénomène de
mondialisation, plus précisément du fonctionnement du
marché mondial des biens culturels, du contexte dans
lequel il opère et de son impact éventuel ?
(*)selon une formule de Jean-Pierre WARNIER in La
Mondialisation de la Culture pour désigner les cultures qui se
nourrissent des traditions, P.78
42
I-A PROPOS DE LA MONDIALISATION DE LA CULTURE
Les faits qui relèvent de la mondialisation de la
culture ne sont pas tous de même nature. En effet, peut-on analyser de la
même manière la diffusion hors du Japon de l'art zen du tir
à l'arc, et la commercialisation mondiale d'un film comme TITANIC ?
L'art zen est le produit d'une tradition. Pour se
l'approprier, il faut en passer par une installation auprès d'un
maître. En revanche, les films et les séries
télévisées sont les produits d'une industrie de haute
technologie. Leur consommation est éphémère et la demande
est sans cesse renouvelée.
Les problèmes posés par la mondialisation de la
culture sont de la même ampleur que l'espace ouvert par la
différence entre cette tradition séculaire et cette production
d'origine récente et vouée à la consommation à
court terme. De nos jours, l'industrie permet une reproduction en
soirée, à l'identique, dans un temps très court, de
produits destinés à approvisionner tous les secteurs de la
culture.
Ainsi, la chanson Candle in the Night, chantée
par Elton John aux obsèques de la princesse de Galles, en septembre
1997, s'est vendue à 32 millions d'exemplaires dans le monde entier en
six semaines. Il s'est agi là d'un véritable record mondial
doublé d'un exploit industriel. Un tel exploit n'est possible qu'en
mobilisant nuit et jour des unités de production de cassettes et de CD
partout dans le monde afin de satisfaire une demande largement suscitée
par les images des obsèques retransmises par les câbles et
satellites.
C'est un exemple qui illustre parfaitement la mondialisation
des flux de biens culturels. Mais il est fort improbable qu'on n'aurait jamais
parlé de « mondialisation de la culture » si ces
dernières décennies n'avaient pas donné lieu à une
intensification des flux mondiaux de capitaux, de technologie, de marchandises
et de médias. Notre propos portera à présent sur ce
phénomène :
43
A- LA MONDIALISATION EN QUESTION
Les principes Keynésiens, caractérisés
par le maintien des barrières douanières et la
souveraineté relative des Etats à l'intérieur de leurs
frontières, ont inspiré l'essentiel des politiques
économiques, monétaires et salariales des pays
industrialisés jusqu'à la fin des années soixante-dix. La
vie de ces pays est tributaire de l'état du monde, fragmenté en
deux blocs-Est et Ouest, économie dirigée et économie de
marché - suivant des frontières nationales fortes.
A la fin des années soixante-dix, les politiques
Keynésiennes sont à bout de souffle. Il devient de plus en plus
clair que les politiques appliquées à l'abri des barrières
douanières ne permettent plus de compenser les effets des flux mondiaux
qui ruinent les pans entiers de l'édifice économique, social et
culturel des Etats nationaux. Nombreux sont alors les économies qui
pensent que sans une mondialisation des marchés pleinement
assumés, point de salut.
Pour eux, la sortie de crise passe par une mise en
compétition de tous les producteurs à l'échelle
planétaire, et spécialisation de chacun en fonction des avantages
comparés, la libéralisation des échanges et le
désengagement de l'Etat.
Le programme économique du président Ronald
Reagan aux Etats-Unis (baptisé Reaganomics) et les onze années de
Thatchérisme en Grande-Bretagne se sont largement inspirés de
cette nouvelle doctrine au point de s'ériger en champions d'un
libéralisme économique qui ne respecte qu'une seule loi, celle du
profit.
A l'échelle internationale, ces lois inspirent
également les orientations de la banque mondiale, du fonds
monétaire international, du fonds européen du
développement et de la cuisse française de
développement.
Le nouvel ordre économique mondial
caractérisé par l'économie de marché s'impose avec
d'autant plus de facilité que la seule alternative existante a disparu
depuis 1990, avec l'effondrement du bloc soviétique et l'ouverture de la
chine.
44
Désormais, les échanges marchands sont
planétaires, et aucun pays de leur échappe. La mondialisation
s'effectue par une globalisation des marchés. Le domaine des biens
culturels n'est pas en reste. Ici, elle se traduit par une mise en concurrence,
à l'échelle mondiale, de toutes les entreprises qui produisent
des biens culturels : disques, films, programmes, journaux, livres et supports
de toutes sortes. Elle se caractérise aussi par la rencontre entre des
hommes inscrits dans des cultures fragmentées, locales,
enracinées dans la longue durée de l'histoire, d'une part, et de
biens et des services mis sur le marché par des industriels
récentes et globalisées par des systèmes d'échanges
et de communication d'une grande capacité d'une part.
Dans cette confrontation, toutes les sociétés
semblent sur la défensive face aux industries culturelles armées
par les échanges internationaux et l'économie marchand. Des
industries semblent jouir d'une puissance incomparable, voire destructive.
C'est face à ces menaces que la France va revendiquer
son droit à « l'exception culturelle ».
Inventée par Jack Lang alors ministre de la culture au début
des années quatre-vingt, cette revendication permettra à la
France d'obtenir que l'audiovisuel par exemple soit retiré des accords
de libre-échange négociés dans le cadre du GATT.
Les dirigeants français toutes tendances politiques
confondues, souhaitent sur ce sujet qu'une politique européenne commune
soit mise sur pied afin de soustraire les entreprises culturelles aux accords
de l'OMC, l'organisation mondiale du commerce. L'objectif étant de les
protéger contre la superpuissance américaine et garantir ainsi la
diversité culturelle en préservant la singularité de
chaque environnement culturel.
Si les cultures industrielles européenne se sentent
elles menacées, qu'en sera-t-il des culturelles davantage fondées
sur la tradition ? Dans ce contexte, le maintien des Musiques du Monde en tant
que bien culturel sur le terrain de l'offre culturelle mondiale ne se ferait
qu'au prix du respect de la logique des industries culturelles qui consiste
à transformer en spectacles tout ce qui entre
45
dans leur « zone de captage ». C'est ce prix que
nous nous attacherons à présent à évaluer.
B- LE PRIX DE LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
A la fin des années 80, quelques têtes
couronnées de la pop mondiale en quête de nouvelles sources
d'inspiration se tournent vers la World Music. Une véritable tendance se
crée et s'installe dans les « playlists » des radios.
Séduits par l'apport fondamental que pourrait
représenter la polyrythmie du Sud, les anglais Peter Gabriel et Paul
Simon, David Byrne collaborent avec les artistes africains et
latino-américaines. Les Kassav, Touré Kunda, Youssou Ndour
deviennent populaires en France à travers ce type de collaboration sans
que leur propre personnalité musicale puisse s'exprimer tout à
fait.
N'empêche qu'on se surprend à rêver d'une
explosion des Musiques du Monde dans l'Hexagone notamment dans les
médias.
Il n'en sera rien en dépit de la déferlante
Yéké Yéké, le tube de Mory Kanté vendu
à plus de deux millions d'exemplaires, interprétés en
hébreu et en chinois.
Aux illusions succède la déception. Producteurs
et artistes des Musiques du monde trépignent de ne pas écouter
leurs oeuvres diffusées dans les radios. Ils se voient expliquer par les
programmateurs de radios périphériques que les chansons en arabe
ou la rythmique africaine par exemplaire, ne sont pas du goût de leurs
auditeurs.
Cette idée née dans l'esprit de quelques «
spécialistes » qui croient pouvoir présumer des
préférences musicales du public, s'est répandue dans le
monde de la production musicale. En réalité, la concentration du
marché du disque s'est traduite par la création de major
companies dont les premières mesures ont consisté à
nettoyer les catalogues en éliminant du circuit les artistes qui ne
correspondent pas à leurs objectifs de rentabilité fixés
à court terme.
46
Cette mise en avant de manière systématique des
critères de rentabilité sera mortelle pour les artistes à
faible rendement. Elle va favoriser uniquement le développement de
productions conçues par la consommation de masse. Ces produits (mixages
de sons d'aujourd'hui et de bases rythmiques ethniques) sont formatés
à une durée standard, au son et au goût de la programmation
majoritaire actuelle des radios et télévisions dominées
par les rythmes populaires anglo-saxons.
La nouvelle organisation est en train de provoquer un
changement radical dans la nature des productions des Musiques du monde.
Après les premiers raz de marée provoqués par les tubes
artificiellement « fabriqués » par les campagnes de
télé largement diffusés pendant l'été, tous
les tubes tropicaux de ces dernières années, ont
été calqués sur le modèle suivant des
critères et recettes esthétiques éprouvés.
Aujourd'hui, « pour accéder à
la reconnaissance internationale, les artistes de musiques doivent donc se
plier aux normes décrétées universelles par ceux-là
mêmes qui ont le monopole de l'universel » (*). Pour
espérer une quelconque visibilité, ils doivent le plus possible
réduire la distance qui les sépare du son de
référence, cette sorte de rythme planétaire,
inventé par la World beat connection et qui chaque jour tend
à uniformiser les productions musicales. Le marketing des major
companies déploie d'importants moyens pour que ce creuset musical
puisse atteindre l'oreille du plus grand nombre, un public en demande
d'exotisme. Les termes de village global, sono mondiale participent de cette
décolonisation de ce que sont véritablement les musiques du
monde. Les produits « markétés » par les major
companies autour de thèmes proches de l'alimentaire sont
aujourd'hui présents en grande distribution.
Afin de satisfaire un public en mal d'évasion et de
rêve, des campagnes de promotion sont organisées pour des
collections empreintes de folklorisme et d'exotisme.
(*)pour reprendre Pascale CASANOVA dans La
république mondiales des lettres p.218
47
Cette approche purement marchande des Musiques du monde a
suscité une demande de plus en plus forte et les grands magasins ont
fait évoluer leurs rayons afin d'y répondre.
Ces musiques représentent aujourd'hui entre 5% et 10%
des ventes réseaux spécialisés et des grands magasins. Des
chiffres en constante progression certes, mais on constate parallèlement
que nombre de ces artistes ainsi reconnus sur le plan international, ont
quitté progressivement le registre des musiques de monde pour celui de
la pop ou des variétés.
C'est donc au prix de l'érosion de son identité
que le musicien du monde négocie son entrée ou au mieux son
« existence et son émergence » dans l'univers mondial. Il n'a
guère de chance de donner de lui-même une image respectueuse de ce
qu'il est réellement.
Une situation qui confirme les inquiétudes de ceux qui
redoutent la « mondialisation de la culture » à travers
laquelle ils ne perçoivent que perte d'identité et ruine des
cultures singulières. Le danger existe-t-il véritablement ?
En nous fondant sur le résultat de la confrontation des
Musiques du Monde à l'industrie culturelle, peut-on légitimement
craindre à l'échelle de la planète une
désintégration des cultures nationales sous la pression et la
puissance des industries culturelles ?
Dans une large mesure, c'est cette problématique que
nous devons soumettre à l'analyse.
II- VERS LA CONFRONTATION ENTRE CULTURE ET
INDUSTRIE
|
Il est indéniable aujourd'hui que tous les produits
désignés aujourd'hui sous le terme de « produits culturels
», circulent sur la planète entière où ils sont
consommés, de manière très inégale certes, par,
à peu près six milliards d'humains. Ce contexte prête
à une perception large de la notion de culture
48
et il nous semble opportun, pour les besoins de cette analyse,
de la serrer de plus près.
La culture se caractérise ainsi par son mode de
transmission que l'on désigne par tradition entendue comme «
ce qui d'un passé persiste dans le présent où
elle est transmise et demeure agissante et acceptée par ceux qui la
reçoivent et qui à leur tour, au fil des
générations, la transmettent » (*)
La culture des Pygmées comprend les connaissances, les
arts, les savoir-faire et toutes les autres habitudes acquises par chaque
Pygmée du fait de son appartenance à la société.
Par contre la culture d'un jeune parisien n » à la
fin du siècle dernier, comprend l'usage de l'automobile, du
téléphone portage et l'approvisionnement dans les grandes
surfaces, attitudes qu'il a acquis du fait de sa naissance dans les grandes
surfaces, attitudes qu'il a acquis du fait de sa naissance dans cet
environnement urbain et contemporain. Mais la culture du second est
moulée par une industrie qui a bouleversé le monde de vie ainsi
que le régime de transmission et de production de la culture. La
mondialisation de la culture est donc l'une des principales conséquences
du développement industriel.
Ainsi l'ambition normale de toute industrie culturelle
est-elle de conquérir des parts de marché en diffusant ses
productions en Inde comme aux Etats Unis.
A l'inverse, la culture des Pygmées ou des banlieues
ouvrières de l'Hexagone est précisément localisée.
Elle n'a en fait ni l'ambition, ni les moyens de se diffuser à
l'échelle du monde. L'intrusion de l'industrie culturelle dans le champ
des cultures traditionnelles les transforme, et parfois les détruit.
Par exemple dans presque toute l'Afrique sub-saharienne, les
étoffes de fabrication industrielle, la farine de blé, le pain,
la bière, le vin et le Coca-Cola ont progressivement pris la place des
étoffes locales, de la boule de mil ou de l'igname, la bière de
mil, du vin de raphia ou de palme.
(*) PUILLON.J « Tradition » in P.BONTE et IZARA,
Dictionnaire de l'ethnologie et de l'anthropologie, PUF, P710-712, Paris,
1991
49
Témoins privilégiés de la mondialisation
du marché de la culture, les ethnologues ont depuis le début du
siècle, accumulé des expériences et des analyses sur des
milers de communauté à travers le monde. Leur constat semble
unanime. D'une part, il témoigne d'une érosion rapide et
irréversible dans les cultures traditionnelles. D'autre part, dans la
pratique, ils observent que cette érosion est limitée par de
solides éléments de culture. Une résistance qui se traduit
par une production culturelle constante, abondante, et diversifiée en
dépit de l'hégémonie culturelle exercée par les
pays industriels.
La circulation des biens culturelles à l'échelle
mondiale aurait certes un impact sur les communautés traditionnelles
mais sur le terrain la réalité serait plus contrastée que
ne le laisseraient croire les théoriciens du libéralisme. Pour
Jean-Pierre Warnier, ces derniers seraient victimes d'une funeste «
illusion d'optique » qu'il faut relever et dénoncer. Pour lui, le
débat sur la mondialisation de la culture est biaisé par des
questions de méthode.
Selon qu'on observe la circulation des flux culturels au
niveau mondial du point de vue mondial, ou bien qu'on étudie la
manière dont ils sont reçus au niveau local, les résultats
de l'observation et les conclusions qu'on en tirera seront différents en
fonction des deux échelles d'observation.
Sur ce, il reproche au discours globalement dont Jacques
ATTALI, membre du conseil d'Etat et essayiste français serait l'un des
chantres, d'isoler les produits culturels de leur contexte en les
agrégeant par catégories et en quantifiant la production et la
distribution à l'échelle de la planète.
Une approche qui pour lui à la faiblesse de ne pas
saisir la manière dont ces produits culturels sont reçus,
décodés, recodés, domestiqués et
réappropriés à travers l'activité des «
instances intermédiaires de tri et de contextualisation » qui sont
la famille, la communauté locale, les devins-guérisseurs, les
religieux, l'école, les associations. De son point de vue ; l'impact des
brassages culturels serait tributaire de la manière dont fonctionnent
les instances médiatrices. La pertinence de son propos reste
néanmoins troublée par la difficulté énorme de
pouvoir apprécier efficacement à l'échelle de la
planète, chaque cas de
50
résistance et de réappropriation des produits
culturels par les communautés réceptrices. Il est tout exact
d'affirmer qu'aujourd'hui l'industrie produit en série des objets
standardisés, rigoureusement identiques les uns les autres.
Mais de là en conclure que cette standardisation de la
production engendre une homogénéisation de la consommation
constitue une erreur fondamentale. Où qu'on aille dans le monde, on
trouve des communautés qui cultivent leurs traditions hors de tout
conservatisme agressif. Un séjour dans les quartiers populaires de
Yaoundé permettra au témoin attentif d'observer une
communauté qui contribue à danser, chanter avec ferveur et vibrer
au son du bitut-si, le rythme traditionnel le plus prisé du milieu.
Au même moment, à longueur de journée
leurs écrans cathodiques câblés, diffusent en boucle les
vidéos du nouveau groupe de « midinettes » à la mode,
placé sur l'orbite à grand renfort médiatique à
l'échelle de la planète.
C'est que tout simplement dans ces communautés, les
spectacles de marketing comme d'autres produits culturels, ne remettent pas
fondamentalement en cause leurs habitudes motrices. Les membres portent des
blue-jeans, mâchent des chewing-gums, et doivent du Coca-Cola, mais leur
vie leur, bonheur sont ailleurs. Seuls les spécialistes des
médias et les industries culturelles ne le perçoivent pas
assez.
51
CHAPITRE III-
L'AVENIR DES MUSIQUES DANS UNE FRANCE
GLOBALISEE
52
Entre produit culturel et produit de consommation, les
Musiques du Monde cherchent leur positionnement. Certes, on pourrait se poser
la question naïve de savoir pourquoi diffuser la musique de tel peuple ou
de telle communauté.
L'esprit qui sous-tendu la démarche des pionniers dans
ce domaine qui sont les entho-musicologues semblait pourtant noble. Il
s'agissait d'aller à la découverte de l'autre, s'ouvrir à
lui et partager. Aujourd'hui, on est bien obligé d'être d'une plus
grande prudence à propos du voyage des diverses formes d'expressions
vers l'extérieur. Non pas tant qu'il nous semble, à titre
d'exemple, qu'un virtuose de la kora malienne, ayant accordé son harpe
selon une technique transmise de génération en
génération depuis mille ans, puisse subir une sérieuse
altération suite à deux mois de tournée dans les provinces
françaises. Par contre, pour une poignée de dollars (n'oublions
pas que l'industrie reste contrôlée par les fonds
américains), il pourra devenir la proie des champions des «
boîtes à rythmes » et des parrains de la World Music qui, en
un clin d'oeil vont le dépouiller de son particularisme pour couler son
« âme dans le moule de la WORDL BEAT. L'artiste qui en sortirait
obtiendrait alors son visa d'admission dans la « cour des grands ».
Désormais, sa musique sera traitée comme une autre. Si elle se
vend bien, tant mieux pour lui. Dans le cas contraire, son producteur cherchera
à s'en débarrasser au plus vite.
Et qu'importe : même s'il s'agit de la musique d'un
peuple en voie de disparition, la sentence serait pas plus clémente. Car
ici, la notion de patrimoine semble globalement incompatible avec la notion de
marché. D'où la nécessité d'envisager des
mécanismes et des formules capables d'aider les productions les plus
ancrées dans leur culture d'origine et dans leur histoire passée
et présente, à résister aux lois et structures du
marché.
Mais avant d'esquisser quelques idées et
présenter quelques actions comme celles menées par RFI qui
méritent soutien, il nous a d'abord paru opportun de dire avec plus
d'insistance pourquoi, pour nous, le pire n'est pas forcément à
craindre.
53
Tout au moins déjà du seul fait que le coeur des
Français ne bat pas si faiblement que cela pour les musiques d'ailleurs,
comme nous l'attestent deux enquêtes auxquelles nous avons
prêté une attention particulière.
I- LES FRANÇAIS A L'ECOUTE DES MUSIQUES DU MONDE :
LA
PLANCE DES MUSIQUES DU MONDE DANS LEURS
GOUTS...MUSICAUX
La première enquête, réalisée en
1997 par le département des études et de la prospective (DEP) du
ministre de la culture porte sur « les pratiques culturelles des
Français ». C'est une enquête citée aujourd'hui en
référence, quand il s'agit d'examiner les rapports que les
Française entretiennent avec les différentes formes d'expression
artistique, et la culture en général. Son spectre est d'ailleurs
plus large que cela, mais nous nous contenterons d'un aspect précis,
celui qui nous permettra de cerner la place qu'occupent les Musiques du monde
dans les goûts musicaux ainsi que le profil de leur public en France.
Ensuite un sondage Sofrès /Sacem sur les «
goûts musicaux » des Français donne également des
indications fiables. La SACEM, la Société des Auteurs,
Compositeurs et Editeurs de Musique, gèrent les droits de l'essentiel
des artistes-musiciens en France, alors que la Sofres est l'un des instituts de
sondages les plus crédibles de l'Hexagone.
A- D'APRES L'ENQUETE DU DEPARTEMENT DES ETUDES ET DE
LA PROSPECTIVE DU MINISTERE DE LA CULTURE (DEP)
Selon cette enquête réalisée par Olivier
Donnat auprès des Français âgés de 15 ans et plus,
les chansons et variétés hexagonales arrivent de loin en
tête des genres musicaux les plus écoutés, suivis par les
variétés internationales et le classique.
54
Les Musiques du Monde viennent au quatrième rang des
« genres écoutés le plus souvent », devançant le
rock (de peu) et le jazz, soit 11% des personnes interrogées. Pour 5%
des français, elles sont « le » genre
préféré, à égalité avec le rock.
D'emblée, il y'a à étonnement quand on
connaît le poids du rock dans la consommation musicale. En
réalité, cette tendance déjà observée dans
les différents indicateurs notamment en termes de diffusion
radiophonique, se confirme : le rock, cité par 20% des sondés
lors de la précédente enquête de 1989, où il
apparaissait « la façon massive comme la musique des jeunes »,
est bel et bien en recul. Il est détrôné par le rap, les
musiques soul/groove/R'n'B et, dans une moindre mesure, par les nouvelles
musiques électroniques. On a de fortes raisons de croire que ce recul a
pu bénéficier aux Musiques du Monde. En tout cas, les deux genres
rallient la même proportion des suffrages, ce qui ne devrait pas manquer
d'interpeller ceux qui, au prétexte que ces musiques «
n'intéressent personne », en diffusent si peu.
Sur la population « écoutant des disques ou des
cassettes », les Musiques du Monde sont citées par 14% des
interrogés parmi les genres écoutés le plus souvent,
tandis que 6% citent la musique folklorique, prise en compte dans notre
périmètre.
On devrait se garder toutefois d'en déduire que 20% des
français plébiscitent les Musiques du Monde au sens large, car
plusieurs réponses étaient possibles à cette question.
Quand il a fallu avec une seule réponse, 6% des
sondés ont placé les Musiques du Monde en tête de leurs
préférences. Nous reproduisons ici les données
statistiques concernant ces musiques, en comparaison des autres genres musicaux
notamment les principaux, et le profil des publics correspondants.
55
? Les genres de musiques écoutés le plus
souvent (plusieurs réponses possibles)
- Sur 100 français
GENRES
|
Âgés de 15 ans et plus
|
Ecoutant Disques et cassettes
|
Chansons/Variétés françaises
|
44
|
59
|
Variétés internationales
|
22
|
29
|
Classiques
|
18
|
24
|
Musiques du Monde
|
11
|
14
|
Rock
|
10
|
13
|
Jazz
|
7
|
9
|
Musiques d'ambiance
|
|
9
|
Musiques folklorique
|
|
6
|
Rap
|
|
5
|
Autres genres (opéra, films,
etc.)
|
|
29
|
? Les genres de musiques préférées
(1 seule réponse) - Sur 100 Français
GENRES
|
Âgés de 15 ans et plus
|
Ecoutant Disques et K7
|
Chansons/Variétés françaises
|
31
|
33
|
Variétés internationales
|
13
|
17
|
Classiques
|
10
|
11
|
Musiques du Monde
|
5
|
6
|
Rock, rap, hard rock
|
5
|
12
|
Jazz
|
3
|
4
|
Musiques d'ambiance
|
|
3
|
Autres genres (opéra,
films, etc.)
|
|
2
|
56
B- D'APRES LE SONDAGES SOFRES/SACEM
Ce sondage a été réalisé par la
Sofres pour le compte de la SACEM en Décembre 1998. Elle s'est
effectuée en deux vagues auprès d'un échantillon national
et 2 000 personnes représentatives de l'ensemble de la population
âgés de 18 ans et plus.
A la différence donc de l'enquête de la DEP, les
jeunes de 15 ans à 18 ans n'ont pas été pris en compte
dans le sondage Sofres.
Les résultats se présentent comme suit : ?
Les styles de musique préférés
GENRES
|
Cité en premier
|
Cité en 1er, 2nd
|
Cité en 1er, 2nd et
3ème
|
Chansons françaises
|
41
|
60
|
70
|
Classiques
|
19
|
31
|
41
|
Rock et pop
|
14
|
24
|
31
|
Jazz
|
4
|
11
|
19
|
Musiques trad
|
4
|
10
|
19
|
Blues
|
3
|
8
|
13
|
Rap, reggae
|
3
|
8
|
11
|
hip-hop
|
3
|
6
|
8
|
Techno
|
2
|
8
|
18
|
Musique de film
|
2
|
8
|
14
|
Musique sud-améric
|
2
|
8
|
13
|
Opérette
|
1
|
4
|
8
|
Musiques du monde
|
1
0
|
4
3
|
7
7
|
Opéra
|
0
|
3
|
6
|
Musique militaire
|
1
|
/
|
/
|
Musique religieuse
|
|
|
|
NSF
|
|
|
|
57
Ici, la SACEM distingue les musiques traditionnelles (corses,
bretonnes, basques...) et la musique sud-américaine (samba, bossa nova,
salsa...) des Musiques du Monde. Pour ne pas perturber les résultats,
nous n'additionnerons pas les points des trois colonnes ainsi
indiquées
En revanche, sur les réponses citées en premier,
les Musiques du Monde (toutes tendances confondues) passent pour être le
genre préféré de 7% de français.
Le sondage de la SACEM a établi une autre
répartition des préférences musicales des français,
cette fois en fonction des « types » de musiques
Voici les résultats :
GENRES
|
Cité en
premier
|
Cité en 1er,
2nd
|
Cité en 1er,
2nd et 3ème
|
Ch. Françaises et franco
|
72
15
3
3
2
1
2
1
|
88
|
92
|
Ch. anglo-saxonne
|
45
|
55
|
Musique brésilienne
|
20
13
|
36
31
|
Musiq-cubaine et
antillaise
|
7
5
|
15
12
|
Musiq-africaine
|
6
|
13
|
Musiq-arabe, rai, etc...
|
/
|
/
|
Autres...
|
|
|
Sans réponse
|
|
|
En procédant à l'addition des résultats
obtenus par les différents catégories qui entrent dans notre
périmètre initial, et en considérant uniquement les
réponses citées en premier, les Musiques du Mondes pèsent
d'un poids plus important, avec 9% des sondés. Et il y'a des raisons de
penser qu'il s'agit là d'un poids minimum, car les résultats
auraient pu être nettement plus conséquents si l'on tenait compte
des réponses citées en second et en troisième. Ainsi, la
recomposition des pourcentages tout en restant prudent sur
l'interprétation
58
des statistiques pourrait concéder aux Musiques du
Monde au sens large près de 20% du total des réponses.
Ce qui ne signifie pas qu'elle pèse 20% de l'ensemble
des musiques, puisque les sondés ont fourni trois réponses.
Toujours est-il qu'on peut, à tout le moins, affirmer qu'un
Français sur cinq serait donc sensible aux Musiques du Monde.
Il a été demandé aux sondés de
répondre à la question de savoir « parmi les types de
musiques suivantes, lesquels ils aimeraient entendre plus fréquemment
à la radio ». Les musiques traditionnelles Françaises
viennent en deuxième position avec 27% des réponses. Et les
« musiques d'autres pays » en 4ème position avec 19% des
sondés.
Des résultats qui permettent de mesurer la
disparité qui existe entre les préférences
véritables et les attentes du public, par rapport au « non-choix
» que lui offrent les « seigneurs » de l'industrie
culturelle.
II- S'ACHEMINE-T-ON VERS L'EROSION COMPLETE DES
MUSIQUES DU MONDE ?
Les risques d'assister à la disparition de certaines
pratiques artistiques sous le rouleau compresseur des industries culturelles
existent-ils réellement ?
A notre avis, il s'agit là d'une question qui devrait
être bannie de toute analyse rigoureuse. Car s'il est aujourd'hui
indéniable que la musique entre parfaitement dans le champ du
marché de « biens » dits culturels comme le cinéma ou
d'audiovisuel, dans lequel la globalisation a fait son lit, il convient
néanmoins de remarquer que la partie des Musiques du Monde qui
émerge aujourd'hui du champ, n'est pas représentative de la
totalité. Penser que le phénomène de mondialisation et son
corollaire qu'est la globalisation de certains marchés de biens
culturels, puisse mettre en péril les musiques des régions
économiquement faibles, consisterait à prendre la partie pour le
tout.
59
D'une certaine manière, cela consisterait à
prendre la vessie médiatique des pays industrialisés par la
lanterne de tout ce qui est hors-champ. On voudrait aussi disqualifier
mentalement les neuf-dixième de l'humanité, dont la vie, de la
naissance à la mort, a d'autres références que ce qui
gravite autour de l'écran cathodique ou du transistor, qu'on ne s'y
prendrait pas autrement.
Deuxième élément qui dissout toute
matière à inquiétude la musique relève
généralement de la partie substantielles des cultures du monde.
Elle appartient à ces pratiques imprimées depuis l'enfance dans
les sujets, dans leurs habitudes motrices et qui leur permettent de
créer la différence en s'appuyant sur les structures
intermédiaires que nous avons évoqués plus tôt.
Quand bien même, il arrive que la vitalité de ces
structures faiblisse, les sujets savent trouver en eux, dans leurs traditions
des ressources pour remplir les fonctions d'identification, notamment en
recontextualisant les biens reçus. Ainsi se perpétue et se
transmettent les savoirs et les pratiques, comme la musique.
Ce propos vise à soutenir que, parallèlement aux
producteurs aseptisées de l'industrie, d'autres musiciens du monde vont
continuer à créer, à écrire des chansons, en
écoutant simplement cette voix mystérieuse qui en eux leur
soufflera des notes capables d'enchanter et nourrir l'âme de nombreuses
personnes qui en France, avouent leur sensibilité pour les musiques
venues d'ailleurs. Encore faudra-t-il que les conditions avantageuses soient
réunions pour une meilleure visibilité de ces oeuvres aujourd'hui
marginalisées.
60
III- PROPORTIONS POUR UNE MEILLEURE VISIBILITE DES
MUSIQUES DU MONDE EN France : manifeste pour une société
multiculturelle.
S'appuyer sur ces racines, c'est aussi une façon
d'aller à la rencontre de l'autre,
Accepter sa différence, échanger, partager, se
regarder à travers lui, S'intégrer dans son histoire et l'inviter
à partager la vôtre.
Etre en mesure de donner et de recevoir.
1. Face à la puissance de feu
de l'industrie, le secteur mérite un soutien accru des
pouvoirs public. Notamment les ministres concernés
(culture, affaires étrangères) devraient intégrer le
secteur de manière claire dans leurs lignes budgétaires.
Pour les 7 à 9% de Français certes, mais aussi
afin de reconnaître la fonction d »animation des multiples festivals
qui fleurissent en été, consacrés partiellement ou
entièrement aux Musiques du Monde, notamment en provinces.
Par ailleurs les institutions comme le FCM (fonds de
création musicale) qui consacre déjà environ 9% de ses
aides au secteur, ne tient pas compte de l'évolution de la nouvelle
donne.
2- Visa spécifiques pour les professions
artistiques
Selon l'origine des artistes, leur notoriété, la
durée et la fréquence des séjours en France, la
qualité de l' « invitant », le visa d'entrée sera
accordé ou refusé. Les multiples refus de visas aux artistes
issus de certains pays dits « à risques » causent des manques
à gagner considérables à des programmateurs
déjà mal lotis.
Le déficit est financier mais également
culturel. Les professionnels français qui travaillent pour le
développement des Musiques du Monde doivent accomplir
61
un véritable parcours du combattant, affirme Christian
MOUSSET qui travaille dans le secteur depuis près de trois
décennies. Il en a fait la désagréable expérience
au cours de la dernière édition de son festival du 1er au 6 mai
derniers avec un groupe invités du Cameroun dont les membres se sont vus
octroyés des visas au compte-gouttes. En définitive, sur un
groupe de six musiciens, seuls quatre ont eu droit au précieux
sésame. Le groupe est donc arrivé à Angoulême avec
deux jours de retard et deux piliers en moins. Par conséquent, au lieu
de se produire dans la plus importante scène du festival (3 000 places),
et en première partie d'un artiste de grande notoriété, le
groupe Faadah Katal s'est contenté d'une salle gratuite, moins
importante (800 places) et sur un plateau moins prestigieux. Deux musiciens
recrutés au passage à Paris, ont remplacés au pied
levé les absents, sans aucune répétition. Inutile de dire
que le résultat fut loin du fruit que ce groupe méritait
après sept mois de préparation. La suite de leur programme de
séjour prévoit l'enregistrement d'un album. Pour une jeune
formation en développement, on pourrait leur souhaiter mieux. Cet
exemple n'est qu'un cliché des situations aussi dramatiques les unes les
autres, que vivent les musiciens du Sud qui sollicitent des visas
d'entrée en Europe.
Aussi la proposition de Zone France de créer un visa
spécifique pour les professions artistiques nous semble-t-elle
opportune. Un nouveau projet de loi serait en cours d'étude,
recevra-t-elle le...visa de l'assemblée nationale ?
3- Harmonisation des règles de travail et d'emploi
des artistes étrangers
Ainsi que leur condition d'entrée et de séjour
dans l'espace schengen et dans les pays de la communauté. La
légalisation française reste encore très restrictive. Ce
qui constitue un véritable paradoxe
4-
62
les réseaux communautaires de diffusion
devraient davantage se professionnaliser. L'amateurisme y a encore
droit de cité, la maladie semble chronique dans le réseau
africain.
5- internet, une opportunité
formidable.
Le réseau de disquaires spécialisées
devraient recruter de vendeurs plus compétents afin d'accompagner la
vague favorable actuelle. Surtout, ils pourraient associer leurs moyens afin de
développer des portails sur internet car, il va sans dire que dans un
domaine où l »écoute est déterminante ; et constitue
un passage obligé pour la découverte, les disquaires
installés sur le web verront leurs ventes progresser.
Les possibilités qu'offre Internet en matière
de stockage d'informations représentent pour le public un formidable
outil pour obtenir des renseignements sur l'origine des musiques et surtout
d'écouter des heures d'enregistrement de musiques déjà
éditées ou non. Les nouveaux logiciels en cours d'installation
iront au-delà des performances actuelles du MP3 et les Internet
téléchargeront les titres de leur choix, et non plus
gratuitement. C'est une véritable révolution et une formidable
opportunité.
6- La mise sur pied et le développement d'un
réseau spécialisé consacré aux Musiques du Monde.
L'exemple de réseau HARMONI MUNDI qui compte déjà
une quarantaine de points de vente exclusivement consacré aux Musiques
du Monde, est un exemple type d'avancée à soutenir.
7- Rétablir l'ordre démocratique des
choses :
Suivants une idée de Jean-Pierre Warnier (in La
Mondialisation de la culture, P112), il s'agirait de rétablir un
débat politique, à l'échelle du monde, sur la production
culturelle des industriels et des marchands qui, possèdent leur propre
organisation mondiale, l'OMC en l'occurrence, en équilibrant les
63
pouvoirs par une organisation mondiale de la culture, une OMC
bis, capable de tenir à la première, celle du commerce.
7- Accroître les ressources des opérations comme
LE PRIX RFI MUSIQUES DU MONDE qui développent de
véritables projets structurant autour de jeunes artistes.
IV- LE PRIX RFI MUSIQUES DU MONDE : PRESENTATION D'UN
PROJET STRUCTURANT
L'histoire du PRIX RFI MUSIQUES DU MONDE (anciennement PRIX
DECOUVERTES de RFI), commence au début des années quatre-vingt
(80), suite aux demandes exprimées par les radios francophones d'Afrique
qui ont des besoins en enregistrement des musiciens et chanteurs de leur pays,
supports qu'elles ne trouvent. Aussi des radios se tournent-elles vers RFI avec
qui elles entretiennent des relations de coopérations dans les domaines
des informations, des magazines de sociétés ou encore dans le
domaine du théâtre radiophonique et de la littérature.
Une importante demande de la part des radios avec lesquelles
elle a une longue tradition de coopération, et demande à laquelle
RFI n'est pas en mesure de répondre.
C'est dans ce contexte que va naître l'idée de
concevoir une opération internationale qui permette aux radios d'avoir
de nouvelles chansons sur leurs antennes. En 1981, RFI et une trentaine de
radio et télévisions décident de créer un concours
permettant aux chanteurs d'Afrique et de l'Océan indien de graver
quelques-unes de leurs oeuvres sur des supports diffusables. Ainsi naît
le
64
concours international des Musiques du Sud, baptisé
Concours Découvertes
RFI.
En vingt ans d'existence, l'opération a connu
d'importants mutations, en s'adaptant à la fois à celles de la
radio qui donne son nom à l'opération et à
l'évolution du monde de la musique.
A- RFI, LE PLUS GRAND MEDIA FRANCOPHONE DU MONDE EN
RACCOURCI
Radio internationale de service public, RFI émet sur
cinq continents, 24H sur 24H, des programmes d'informations et des
émissions en français et en dix-huit langues
étrangères par le canal des ondes courtes, le satellite et le
câble. RFI est une société nationale de programme
régie par la loi du 30 septembre 1986 relative à la
liberté de la communication modifiée. Elle est soumise au droit
commercial et aux règles comptables des sociétés anonymes.
Fondées en 1931 ; RFI a vu son statut évoluer à de
multiples reprises. Sa direction est assurée par un président
nommé par le conseil supérieur de l'audiovisuel. Son conseil
d'administration est indépendant. Le budget de RFI (735 MF en 1996,
739,4 MF en 1990) provient pour 54% d'une dotation du ministère des
affaires étrangères, 37,71 de la redevance et 9,89% de recettes
diverses dont 1% de la publicité.
Multilingue et pluriculturelle, RFI a depuis longtemps
élargi son public naturel de francophones et de francophiles et conquis
de nouveaux territoires. Au total, la radio estime à environ 30 millions
de personnes son auditoire. Pour l'essentiel, les auditeurs de RFI se recrutent
au sein de la population de 15 ans et plus, qui possède souvent une
bonne maîtrise du français et se situe majoritairement parmi les
employés/cadres, élèves/étudiants et
commerçants/artisans. L'Afrique est le berceau historique de la station
et globalement la première radio dans les pays francophones. Elle
recueille suivant les villes, de 15% à 40% de l'audience cumulée
de la veille.
En Europe, des études montrent par exemple une audience
régulière de 3.3% à Vilnius en français et autant
en langue russe de plus de 4% à Bucarest.
65
Des relais FM ont été installés à
Berlin, Prague, Sofia Phnom, Montevideo, ainsi qu'à Moscou et
Saint-Pétersbourg en ondes moyennes. RFI a également
négocié de reprises partielles aux Etats-Unis et au Canada et
renforcé progressivement sa présence en Amérique du Sud,
grâce notamment aux informations en espagnol et en portugais.
Chaque année, RFI propose une offre globale de 90
heures de programmes, un fil musical 24H/24 ; un site internet
RFImusique.com qui constituent
aujourd'hui un apport essentiel pour 700 radios partenaires.
A Paris, RFI dispose de deux fréquences sur lesquelles
diffusent deux chaînes d'informations différentes et
complémentaires que sont RFI 1 et RFI 2. On retrouve RFI la plus
importante radio d'actualité internationale en français, sur
89fm.
Avec RFI 2, RFI est l'unique radiodiffuseur international
à proposer les émissions préparées par dix-sept
rédactions en langues étrangères.
A1- LE MUSIQUE SUR RFI
Chaque semaine, RFI consacre plusieurs heures de programmes
à la chanson. Chaque jour sur RFI, on écoute 160 titres musicaux,
dont 75% de chanson francophone, les « tubes », les classiques, les
nouveautés. Les Musiques du Monde latino, et les nouvelles musiques
urbaines du monde représentent 20% de chansons diffusées sur RFI.
Les principales émissions consacrés aux Musiques du Monde sont
« couleurs Tropicales » qui accordent une large place aux musiques
africaines et antillaises du lundi au vendredi à 21h40 tu. Les Musiques
d'autres régions du monde trouvent leur case dans l'émission
« Musiques du Monde » de Laurence Aloir diffusée le samedi
à 10h tu.
B- NAISSANCE ET EVOLUTION DES DECOUVERTES DE RFI.
La première remise officielle des prix s'est tenue
à Dakar en 1981. Parmi les lauréats, la chanteuse malienne
aujourd'hui célèbre, Nahawa Doumbia. De
66
1982 à 1989, l'opération permet de
révéler d'autres talents qui aussitôt entament une
carrière internationale. Zao, Afia Mala, Nzongo Soul, Mangala parcourent
l'Afrique et sont invités en Europe. Les différents candidats
étaient invités à proposer au jury une chanson de leur
répertoire. Une dizaine de titres retenus au terme de la
sélection est diffusée sur les antennes de RFI et le public est
invité à désigner les lauréats. Le processus
d'achève par une cérémonie qui tient plus lieu de gala de
remise de prix qu'à un véritable spectacle. Très vite,
l'organisation se rend compte de ce que mettre en valeur une seule chanson
étant forcement réducteur par rapport à l'oeuvre
complète d'un auteur.
Le premier virage important intervient en 1990.
Jusque-là consacré aux chanteurs, s'ouvre aux groupes musicaux.
Désireuse d'offrir aux artistes de réelles possibilités de
carrières, TFI relève le niveau du concours et diminue le nombre
de lauréats parce qu'elle s'est rendue compte qu'il n'est pas efficace
de s'occuper d'une dizaine de lauréats en même temps. Aussi le
nombre de lauréats est-il ramené à trois à raison
de deux sélectionnés pour l'Afrique, le troisième devant
être issu d'Amérique latine. Cette autre formule montre
également ses limites du fait notamment de la faible
pénétration de RFI dans cette deuxième région. Par
ailleurs sur le continent africain se sont développés des
infrastructures qui permettent aux artistes de pouvoir être
enregistrés et diffusés sur place dans des conditions
quasi-professionnelles. Ce qui rend caduque la problématique
initiale.
Dès lors, RFI va axer son action sur la diffusion
internationale. Les critères de participation sont
réévalués. On exige désormais des candidats qu'ils
aient enregistré au moins un album complet.
Avec un volume candidature de l'ordre du millier au
début de l'opération, aujourd'hui l'équipe du concours
reçoit en moyenne deux cent dossiers. A titre d'exemple en 1995, 572
dossiers ont été reçus. Sur ce chiffre, 22 ont
été sélectionnés en finale par le comité
d'écoute : 12 pour l'Afrique et 10 pour l'Amérique. Ainsi 22
chansons ont été éditées sur un CD promotionnel,
envoyé
67
à 450 journalistes spécialisés sur les
cinq continents, dont ceux des radios partenaires de RFI. Les votes de ces
journalistes permettent la désignation du lauréat du prix
Média-ADAMI, tandis que le lauréat du prix Afrique-Gilles
Obringer.
Après un premier écrémage effectué
par le responsable du concours, une dizaine de candidats sont
présentés au jury aujourd'hui constitué de journalistes de
RFI et de représentants des autres partenaires.
B-1- Des Découvertes au Prix RFI Musiques du
Monde
Aujourd'hui, le prix s'appelle Prix RFI Musiques du Monde.
L'opération, de l'avis des professionnels de la filière du disque
ou d'organismes socio-professionnelles comme Zone Franche, reconnaissent que la
restructuration de l'opération lui a donné plus de crédit.
Le changement de dénomination, selon Antoine Yvernault le responsable du
département, traduit la nouvelle option de la chaîne qui a fait le
pari de l'international. Par ailleurs, il s'agit de coller à
l'idée que le public européen se fait des musiques africaines et
du Sud en général.
Une idée largement nourrie par le classement dans les
rayons de commerce où ces musiques sont ainsi désignées.
Plus important, ne peut être désigné lauréat du prix
que le candidat dont le jury estime qu'il est capable de développer leur
carrière à l'international.
Explicitement, les conditions de participation et de
sélection des lauréats du prix RFI Musiques du Monde sont :
- Etre un artiste ou un groupe originaire d'Afrique ou des
caraïbes.
- Avoir déjà commercialisé un à deux
albums en France (cd ou K7) ou un
à deux albums dans son pays.
- Sélection d'une dizaine d'artiste et de groupes parmi
les candidats.
- Désignation du lauréat par un jury RFI à
Paris au mois de Mai.
68
B-2- Le prix rfi Musiques du Monde comme tremplin
international pour les jeunes musiciens du monde
L'un des objectifs prioritaires de l'opération selon
RFI, est d' « apporter au lauréat une ouverture
déterminante du disque et du spectacle vivant et d'optimiser les
différents vecteurs de développements du lauréat
».
Des objectifs qui indiquent clairement les nouvelles ambitions
de l'équipe d'organisation de cette opération et traduit le
passage d'une formule qui relevait quasiment du radio crochet, à de
véritables actions structurantes pour le jeune lauréat.
Ainsi entendu, l'intervention de RFI porte sur le principal
handicap auquel sont confrontés les jeunes artistes des Musiques du
Monde à savoir la diffusion à l'échelle internationale. On
a des raisons de penser que c'est surtout ces cinq dernières que cette
nouvelle approche a commencé à porter des fruits. Bien que les
derniers échos d'anciens lauréats permettent d'affirmer que la
carte d'ancien lauréat, sans être véritablement la voie
royale du succès, constitue néanmoins une belle vitrine capable
d'améliorer la visibilité du jeune lauréat.
Nahawa Doumbia du Mali, première
lauréate du concours en 1981 est devenue l'une des
références vocales de la chanson africaine ; ses enregistrements
sont commercialisés en France et en Europe.
Clément Masdongar, le chanteur tchadien
lauréat en 1987, n'a pas connu une ascension fulgurante, mais
il a enregistré deux albums et participé à plusieurs
festivals et concerts en Europe.
Beethova Obas d'Haïti, lauréat en 1988
est l'artiste haïtien le plus populaire. Il a enregistré
plusieurs CD notamment distribués pat Virgin, mais il estime que le prix
RFI n'a pas été déterminant.
François Régis Gizavo
l'accordéoniste malgache lauréat en 1990 a pu sortir son
premier CD au printemps 1996 sur le label indigo. Outre sa participation
à plusieurs festivals en France et en Europe, il est devenu
l'accordéoniste privilégié du groupe corse I MUVRINI et
deux de ses titres ont été édités aux
69
Etats-Unis sur la compilation de référence
consacrée à l'accordéon dans le Monde.
Autant dire que le prix a constitué pour lui une
véritable rampe de lancement car aujourd'hui sont travail est connu et
reconnu.
Habib KOITE du Mali, lauréat en 1993,
était quasiment inconnu avant d'être désigné
lauréat. Aujourd'hui, son nouvel album vient de franchir le cap des 40
000 exemplaires aux Etats-Unis. Régulièrement invité dans
des festivals, Habib Koïte a effectué pour la seule année
1995, une tournée de 80 dates, avec le concours de RFI et de la
communauté Européenne. C'est l'une des plus belles
réussites de l'opération depuis le lancement de
l'opération.
D'une manière générale, c'est le
désir de se faire qui incite la majorité des candidats à
participer à l'opération. Parmi les anciens lauréats que
nous avons interrogés, près de 95% n'avaient pas de disque sur le
marché français et n'avaient jamais fait de tournée en
Europe avant la réception du prix. Et aucun jeune lauréat n'avait
déjà été diffusé au moins une fois sur une
radio nationale en France. Notre enquête n'intègre pas les
lauréats du trophée RFI/SACEM généralement remis
à titre honorifique aux parrains des soirées de remise de prix
comme Youssou Ndour, salif keita ou Mory Kanté.
Par contre, tous les gagnants s'accordent à dire que le
Prix leur a apporté la reconnaissance professionnelle et
l'intérêt des médias, surtout africains précise
Rokia TRAORE, lauréate 1997. Pour elle, cet
intérêt des médias constitue le meilleur apport du Prix, et
d'une certaine manière, elle estime que ce prix a été
déterminant pour sa carrière.
Les derniers pointages de Rokia Traoré portent son
compteur à 100 000 CD vendus dans le monde. Elle pense que ce chiffre
aurait pu être plus important si RFI avait déployé un
travail de plus longue haleine notamment auprès des médias
français qui n'accordent pas, à son avis, tout
l'intérêt qu'il mérite à ce prix. D'où la
nécessité selon elle, pour RFI de développer une plus
grande collaboration avec les médias français et
européens.
70
Voici en détail les promesses faites aux
lauréats des Prix RFI Musiques du Monde :
? Octroi de 40 000 FF (6 098 euros) de prix et une bourse de
100 000 FF (15 245 euros) allouée par le Ministère des Affaires
Etrangères, de la coopération et de la francophonie, s'il est
résident d'Afrique ou des Caraïbes.
? Organisation d'un grand concert dans un pays d'Afrique le 21
juin, et d'un concert dans une grande salle parisienne en Novembre.
? Communication auprès des médias
français et internationaux
? Campagne de promotion internationale sur les antennes de RFI
et de ses radios partenaires dans le monde.
? Possibilités de tournées du lauréat en
Afrique en partenariat avec les centres culturels français, Alliances
Françaises et Missions de Coopération, et/ou en Europe dans les
festivals partenaires de RFI.
Ce cahier de charges a été dans l'ensemble
respecté ces dernières années comme l'attestent les
différents plans médias que nous publions en annexe.
En 1998, Mangu lauréat d'origine
Dominicaine, a bénéficié d'une exposition qui a
permis d'installer son image dans le milieu spécialisé latino et
généraliste en France. Outre la présence de l'artiste dans
quelques festivals durant l'été, une tournée de 30 dates
de spectacles. Des points marquants de son plan média sont notamment une
campagne de promotion sur la cinquième chaîne de
télévision, la diffusion de clips sur M6, Canal Plus ET Paris
Première.
Au total, RFI a mobilisé avec ses partenaires, plus
d'un million de Francs pour financer la tournée et la promotion de
l'artiste dans les médias et sur les supports imprimés.
Outre la signature possible de contrats avec les maisons de
disques de plus grande envergure, le lauréat de figurer dans le
catalogue FNAC en fin d'année, de se produire en show case dans une
agence et d'être en boucle sur les points d'écoute de la boutique
avec une mise en place produits peu ordinaire pour ce type de production.
71
A travers un partenariat presse avec des journaux
français et africains, le lauréat du Prix RFI
bénéficie d'une couverture rédactionnelle à
laquelle il n'aura pas droit dans le cadre d'une production normale. Les titres
les plus connus qui ouvrent généralement leurs colonnes aux
lauréats RFI sont notamment TELERAMA, TIBERATION, ADEN, LE PARISIEN et
l'AFFICHE. Bien qu'i convienne de renforcer le partenariat avec la presse
professionnelle musicale et les chaînes de télévision de
format généraliste. Il est aujourd'hui incontestable que le Prix
RFI Musiques du Monde remplit avec plus ou moins de bonheur, sa vocation qui
est d'aider au développement à l'échelle internationale
des jeunes talents. En créant l'événement autour de ses
lauréats, à travers des campagnes et des actions de promotions
spécialisés sur ses antennes et celles de ses radios
partenaires.
Pour accroître la visibilité de ces actions, le
service concours et découvertes est devenu le Département des
Opérations Culturelles. Cette mutation a l'avantage d'indiquer plus
clairement les activités de ce service et faciliter ainsi les rapports
avec leurs interlocuteurs tout en renforçant l'efficacité des
actions.
Bien mieux, il convient de reconnaître que sur le plan
de la promotion, RFI n'a pas encore pu optimiser le partenariat avec les autres
médias français, notamment les radios périphériques
généralistes et les télévisions hertziennes. Nombre
de lauréats ont la nette impression valorisant pour faire sauter les
derniers verrous qui rend si peu évidente la diffusion des Musiques du
Monde sur certaines chaînes.
A chapitre des moyens financiers déployés, le
budget de l'opération bien que confortable pour une radio dont la
vocation principale est ailleurs, ne permet pas de réaliser des
campagnes de promotion suffisamment stimulantes, du fait du coût de ce
type de prestations. Par ailleurs, tous les lauréats s'accordent
à dire que RFI devrait également faire plus d'efforts en termes
d'accompagnement et de structures de la carrière des lauréats.
En se contentant de son rôle de médiation entre
les artistes et le public, RFI lance sur la scène des artistes qui ne
bénéficient pas toujours de
72
l'encadrement adéquat, susceptible de jeter les bases
d'une vraie carrière professionnelle et internationale.
Bela BOWE, responsable du concours met d'ailleurs cette
absence de rigueur, au meilleur rang des lacunes qui plombent la
carrière de nombre d'artistes des Musiques du Monde et même de
certains anciens lauréats qui disparaissaient de la scène
quelques temps après la réception de son prix. RFI n'entend pas
se substituer au management des artistes, car telle n'est pas sa mission.
D'où la nécessite de mener une réflexion en profondeur sur
cet aspect de l'opération.
La solution, à notre avis pourrait prendre la forme
d'une structure qui aurait statutairement accès à des fonds
multilatéraux comme ceux de l'union Européenne.
Reste maintenant à déterminer sous quelle forme
une telle structure resterait rattachée à RFI tout en gardant
suffisamment de souplesses et d'autonomies pour développer une expertise
en matière d'encadrement et de suivi de la carrière des
lauréats du Prix Musiques du Monde. En offrant l'occasion à de
nouveaux artistes d'émerger à travers des oeuvres qui traduisent
avec plus de fidélités leur identité culturelle ou leur
démarche artistique personnelle, le Prix RFI permet déjà
de conquérir quelques surfaces face à l'industrie culturelle et
ses visées uniformistes.
Mais ces victoires se transformeraient très vite en
désillusions si la mutation de l'opération ne tire pas les
conséquences des insuffisances de la formule actuelle.
73
EN GUIDE DE ... CONCLUSION
74
Ainsi que nous l'avons déjà souligné dans
notre étude, la principale caractéristique des Musiques du Monde
est celle hétérogénéité qui rend vaine toute
tentative de délimitation d'un périmètre. Par leur
multiplicité, leur dissemblance d'une région à une autre,
parfois même d'une rue à l'autre, les Musiques du Monde ne
sauraient se prêter à aucun inventaire. Il apparaît bien
difficile de trouver une parenté commune entre tous les styles et
courants musicaux qui aujourd'hui sont classés dans la catégorie
ou se revendiquent comme tels, innombrables, les Musiques du Monde ont
affiché ces dix dernières années une grande
vitalité, traduite par une place de plus en plus importante
accordée aux rayons qui leur sont consacrés par les disquaires.
Après avoir largement tiré bénéfice de cette vague,
les musiques africaines marquent aujourd'hui le pas alors que la musique
afro-cubaine est à son Zénith. Une renaissance dont les
principaux acteurs sont les groupes pionniers du son comme Orchestra Aragan et
leur rival Compay Secundo du Buena vista social Club, certainement le chanteur
cubain le plus vieux et le plus célébré de la
planète.
Dans la même veine, Cesaria Evoria, hier inconnue, joue
aujourd'hui devant soixante mille spectateurs au stade Maracacana à Rio
de Janeiro au Brésil et le lendemain reçoit deux Grammy awards
aux Etats-Unis aux côtés de Madonna la star de la pop. Belle
incursion dans le système du showbiz pour un secteur qui se positionnait
au départ en marge du système marchand et de ses dérives.
Une attitude pudique qui avait certes la faiblesse de ne pas favoriser une
évaluation sérieuse du secteur, mais l'avantage de lui servir de
bouclier contre la menace de « pollution commerciale » des oeuvres,
qu'il ne faut en aucun cas comprendre ici par opposition avec la notion de
pureté - ou d'authenticité - qui en réalité n'est
qu'une vue de l'esprit, une forme d'ethnicisation de l'imagerie
La pureté en elle-même n'existant pas. Tout
résulte plus ou moins d'une recomposition. Le phénomène
d'accélération des contacts, les contingences historiques et
sociales, les bouleversements migratoires, les apports humains de toute sorte,
ont pour effet de modifier perpétuellement les pratiques culturelles.
75
Les Musiques du Monde, qu'elles soient celle des
pygmées Aka ou des Gnawa ou des polyphonies corses sont mutantes,
mouvantes et vivantes.
Mais cette embellie relative dans le ciel du secteur, n'a pas
été de nature à illuminer les diverses zones d'ombre.
L'explosion espérée n'a pas eu lieu. L'arrivée des
major companies dans le filon a fini par faire de celui-ci un secteur
comme un autre où la recherche du profil immédiat est la
motivation à l'heure des World companies, doivent négocier leur
droit d'existence en concédant plusieurs pans de leur savoir-faire
à des faiseurs de tubes qui ont pour mission de formater leurs oeuvres
suivant des recettes universellement éprouvées. Du moins le
croient-ils. Jusqu'au moment où on doit se rendre à
l'évidence, à savoir que les goûts du public sont mouvants
et nul ne peut véritablement expliquer ce qui transporte les
mélomanes de l'afro-beat à la salsa, du reggae au chant celtique
ou à la samba à tel moment et pas à un autre. Aujourd'hui,
on ne sait plus exactement qui du public, des « prescripteurs d'opinion
», des programmateurs radio, ou des major companies mène
la danse dans cette ronde infernale. Seule certitude, quand le public
arrête de danser, le coupable est vite désigné, c'est
l'artiste. Pour insuffisance de résultats, le contrat devient
généralement caduque. Le groupe Kassav, figure légendaire
de la musique afro-caribéenne, vient de se voir refuser le
renouvellement de son contrat par SONY, pour ces mêmes motifs. Avant lui,
d'autres têtes couronnées des Musiques du Monde, avaient subi le
même sort.
En France, la situation repose sur un étrange paradoxe.
L'intérêt pour les musiques étrangères, tout comme
les cultures étrangères en général, pour
multiséculaires qu'elles soient, a connu un bond prodigieux successifs,
ces musiques ont eu voix au chapitre de la reconnaissance du public.
L'engouement que suscitent les événements
entièrement ou partiellement dédiés à ces musiques,
en constitue le témoignage. Et pourtant, de moins en moins d'espace,
notamment dans les médias, est réservé à cette
catégorie de musiques dont la diffusion s'inscrit davantage dans le
processus plus large d'accélération des échanges
immatériels, marque distinctive de notre temps
76
que l'on appelle globalement et son corollaire, la
mondialisation des marchés. En dépit de menaces réelles
qu'elle fait peser sur la suivie de certaines pratiques culturelles dans les
sociétés économiques faibles, on est loin de redouter une
sorte d'ethnocide car pour faire bonne mesure, on se doit se souligner que la
partie émergée des Musiques du Monde (globalisé) ne
représente qu'une faible proportion par rapport à l'ensemble de
la production de la communauté, des artistes qui savent, sans se renier
inscrire leurs actes créateurs dans une démarche évolutive
et croître dans la dignité.
Où se situe en fait la ligne de démarcation
entre une bonne et une mauvaise Musique du Monde ? A partir de quand un
mélange est-il déclaré irrémédiablement
contaminé par les nouveaux ingrédients rythmiques qui entrent
dans sa composition ?
Nous devons à la vérité de
reconnaître que nous n'avons pas, au terme de notre travail trouvé
une solution à cette équation de l'ordre de la chimie
musicale.
Au bilan général, après les « trente
glorieuses », l'état des lieux des Musiques du Monde en France
permet de constater qu'il se pose avec insistance, un ensemble de
précautions spécifiques dont l'intérêt est à
la mesure de l'enjeu culturel qu'elles représentent, dans un
environnement caractérisé d'une part par l'économie de
marché hégémonique par essence, la mondialisation des
échanges économiques et culturels, et de l'autre par la flamme
grandissante du public et des diffuseurs de toute nature (spectacle vivant,
disque et réseaux) pour les sonorités issues des traditions
populaires de la planète. Aujourd'hui, l'on dispose d'outils plus
fiables pour une meilleure prise en compte des Musiques du Monde. Il s'agit
à présent d'imaginer les mécanismes de soutien, de mettre
sur pied des institutions appelées à constituer autant de
garde-fous et de contrepoids aux tentatives normatives du secteur marchand. Le
formidable espace de rencontres qu'offre la diffusion de ces musiques peut
être mis à profit. La mise en relation des sonorités et
formes musicales d'horizons divers, peut constituer un vecteur efficace de
développement individuel et
77
communautaire à travers la mise en évidence des
références communes. Cette fois on pourra parler d'une
véritable mondialisation de la culture. Celle qui procurera à
l'humanité la boussole dont elle a besoin. Il est peu probable que les
médias et les industries culturelles se chargent d'une telle mission,
puisque leur objectif est de réaliser des bénéfices et non
d'éditer une culture universelle. Cette ambition ne peut donc être
que de l'ordre du politique, et la question des instances internationales que
nous avons proposée se trouve ainsi posée.
Et comme le souligne avec justesse Hervé LENORMAND du
ministère français de la culture et de la communication,
« les musiques étrangères, les cultures
étrangères, par-delà d'exotisme qui s'y attache, posent et
reposent à l'envie la question des fondements de nos valeurs,
esthétiques et morales, dans le champ de la relation des autres cultures
» (*)
L'enjeu n'est pas mince. Mais la cause nous semble noble et
mérite qu'on s'y invertisse afin que notre legs aux
générations qui suivent se nourrisse de la diversité. Et
les techniques actuelles de transmission de l'information, et plus encore
celles en gestation dans les centres de recherches, constituent pour nous des
alliées de poids dans ce combat contre l'uniformisation.
(*) LENORMAND Hervé : Navigation à vue,
contribution à l'ouvrage collectif LES MUSIQUES DU MONDE EN
QUESTION collection BABEL, MAISON DES CULTURES DU MONDE, Paris
1999, P330
POUR EN SAVOIR PLUS SUR LES MUSIQUES DU MONDE
? ZONE FRANCHE, Le Réseau des Musiques du Monde,
133-115 Rue Danielle CASANOVA,
93 300 Saint-Denis-France-courriel : zfmail@
zonefrance.com Directeur : Philippe
GOUTTES
Tel : 33(0) 148131606 Fax : 33(0) 142431450
Excellente documentation disponible
? MONDOMIX, Magazine internet consacré aux Musiques du
Monde :
www.mondomix.org
? WOMEX : Marché-Salon des Musiques du Monde, courriel
:
womex@womex.com, Site WEB
:
www.womex.com
78
? Site musical de RFI :
www.rfimusique.com
79
REFERES BIBLIGRAPHIQUES :
Certains ouvrages et documents ci-dessous indiqués ont
servi de cadre de réflexion plus général. Toutes les
citations et les emprunts sont soulignés en bas des pages
correspondantes.
BALLE F, Médias et
Sociétés, de Gutenberg à l'internet, Montchrestien, Paris,
1997
BENHAMOU F, l'Economie de la culture, de
Découverte, coli, Repères, Paris, 1996
CASANOVA P, La république mondiale des
Lettres, Seuil, Paris, 1999 DONNAT O, Les Français face
à la culture, La Découverte, Paris, 1994
DONNAT O / COGNEAU D, Les pratiques Culturelles
1973-1989
La Découverte / La documentation Française, Paris,
Paris
DENNIS J ; « Viva CESERIA La Diva aux pieds
nus » EPOK Le magazine de la FNAC, Paris, Avril 2001
ESSINDI I, « Un monde World », A NOUS
PARIS le news urbain du métro, 23-29 avril, 2001
LEFLEUVRE G / Zone Franche, Evaluation du poids
des Musiques du Monde en France, Paris, 1999
LEDOUX B, Organisation du Monde de la
musique-Séminaire FIC 2001
MAISON DES CULTURE DU MONDE / ZONE FRANCHE, Les
Musiques du Monde en question, Babel, Paris, 1999 (ouvrage collectif)
NAGO S / CLERFEUILLES, Les
Musiciens du Beat africain, Bordas, Paris, 1993
PUILLON J, « Tradition » in P. BONTE
et M. IZARD, Dictionnaire de l'ethnologie et de l'Anthropologie, PUF, Paris,
1991
RAMONET I, « La pense unique » : Le
Monde diplomatique, janvier 1995
RIGAUD I, Exception culturelle : Culture et
pouvoirs sous la Vé République, Grasset, Paris, 1995
SCHNEIDER M, La comédie de la culture,
Seuil, Paris, 1993
WARNIER JP, La Mondialisation de la culturelle,
La découverte/Syros, Paris, 1999
80
DOCUMENTS ANNEXE N°1 : Quelques
exemples Types de Plan-Média pour la promotion des lauréats du
Prix RFI Musiques du Monde Documentaires d'information sur le
concours
14`CO NUN. RS DES/TILLS: Okla' sUD, Od: ERT
JUSQU'AU- IS 1U1r 94, ALI.X CI NTEURS 3 CRO 'PES
!}51CAUX-t`AFRIO 1 d~' 1,tf4R €FLUNE,.
DES ·. CA1tORIS ~i F]E # L ·OCEA 1 2Di 1!i
Q09 .F..D 1â.PRIX,.
A PRY;C T'ON ! DES GALAS INTERNATIONAUX, PROMOTION
RÀD:OPHONIOUF, EDITION 4i Fi}S }U bOURSE D'E!IJDE$.
IUNSEIONEMENT5t LESS D I11TEi,$4 DflF1, 104 AVE. P
I$1DEN1 KtNEiE1 Y · 75M6 PARI5. 16E.; 44 a9 54.
82
MANGU
LAUREAT découverterfi98
La République Dominicaine ne ressemble pas aux autres
îles tropicales et MANGU, de son nom Freddy Garcia, le premier album
éponyme du Dominicain Mangu qui a grandi à New York, ne ressemble
pas aux autres albums de rap. Mêlant des éléments de
reggae, de ragga, de salsa, de rap, de jazz et de mambo en un cocktail
savoureux, Mangu possède plusieurs cordes à son arc puisqu'il est
capable de débiter ses rimes torrides aussi bien en espagnol
qu'anglais.
« J'ai commencé dans le ventre de ma mère,
déjà je travaillais sur des morceaux en lui tapant sur les
ovaires ! » déclare Mangu qui dégage une forte
personnalité envahissant toute la pièce. Elevé dans le
Bronx, Mangu, qui tire son nom d'un savoureux plat dominicain à base
d'une purée de plantain, a toujours été entouré de
musique. Ses oncles étaient passionnés de musique et
écrivaient des chansons, tandis que sa mère chantait
continuellement dans la maison.
« Mon père parle à peine anglais «
raconte Mangu, « mais c'est un collectionneur de disque incroyables. Il
écoule souvent des morceaux de Marvin Gaye ou de Gil-Scott Heron ou
encore de la salsa. Il a une relation très forte avec la musique et
même s'il est incapable de danser ou de chanter pour gagner sa vie. C'est
quelque chose de très profond. Malgré le fait qu'il soit
Dominicain et qu'on ne parle qu'espagnol à la maison, il m'a fait
découvrir tôt des artistes qui sont toujours une source
d'inspiration d'aujourd'hui ».
Après avoir affûte ses talents en chantant dans
la chorale de son école et en particulier à des concours des
jeunes talents. Mangu quitte New York attiré par les charmes du soleil
de Miami en 1989. Très vite il danse pour un groupe en tournée et
fait les premières parties de Snap, Redhead Kingpin, Third Bass.
Après avoir fait ses preuves en tant que danseur ou en « guest
» sur les chansons, Mangu à la chance d'être
présenté au légendaire producteur Joe Galdo, au South
Beach Studio de Miani.
Jusqu'à présent cela n'a pas été
facile pour Mangu et il est fier d'être arrivé là.
Désireux de travailler dans différents domaines. Il nous montre
qu'un Donimicain est capable de frapper fort dans d'autres styles que le
meringue. « Je veux continuer à naviguer entre l'anglais et
l'espagnol. Je m'y connais en musique et je serai prêt à me lancer
dans le rock et la jungle. Je ne veux pas me limiter »
83
PLAN MEDIA
? Presse magazine hebdo
ADEN : supplémentaire Les Inrock/Le Monde
de mercredi
Diffusion : 244 000 ex (les Inrock en national + Le Monde en Ile
de France) Bandeau quadri en rubrique musique
TELERAMA Paris : édition parisienne du
mercredi Diffusion : 250 000 ex
1/2 page quadri
? Presse magazine mensuel
BLAHBLAH Thema : magazine gratuit de la FNAC
(musique
classique/jazz/world
Diffusion : 64 000 ex
4ème de couv
L'AFFICHE :
Diffusion : 50 000 ex 1 page quadri recto
NOVAMG :
Diffusion : 70 000 ex
Premier recto quadri 1page
? Presse magazine mensuel LIBERATION
:
Diffusion : 155 000 ex
1/3 page n&b en rubrique spectacle
LE PARISIEN
Diffusion : 454 000 ex
1/4 page n&b en rubrique spectacle
? TV/RADIO Paris Première
25 spots de 30 secondes RFI
80 spots de 30 secondes
84
PARTENAIRE FNAC
· Mise en place conséquente en bac
actualité de l'album avec stickers
découvertesrfi98
· De 1 à 3 points écoutes dans tous les
magasins sur 6 semaines
· Sélection de l'album dans le catalogue des
sélections de fin d'année (2 millions d'ex)
· Showcases en magasin
TOUT SUPPORT
· Dossier de presse
· Fabrication d'affiches en 2 formats
· Mailing pour concerts et festivals, notamment pour la
France et l'Europe
· Tout support pour une tournée en France en 1998
· Concert dans une grande salle parisienne au
début du mois de novembre, en première partie d'un artiste
international avec invitation de tous les professionnels et des
médias
PROMOTION RFI
· Fabrication d'un CD (interview, extraits de concerts
et titres de l'album) envoyé à 400 radios partenaires de RFI dans
le monde
· Titre en rotation sur RFI Musique
· Interview sur RFI 1
· Interview par le service de RFI 3
PARTENARIAT CFI
· Captation du concert parisien, puis diffusion
différée à l'attention de toutes les
télévisions d'Europe, d'Afrique, de l'Océan Indien et des
Caraïbes qui peuvent reprendre gratuitement ce programme dans leur
grille.
85
MARKETING / PUBLICITE
TV
Partenariat avec la Cinquième pour opération
d'été : spots à prévoir (à confirmer) en
juillet-août
RADIO
Opérations découvertes sur radios locales et
spécialisées
Campagnes sur NOVA et LATINA du 21 au 30 avril
Campagnes radios région à partir du 21 avril
Campagne à prévoir sur dates à la rentrée
PRESSE
1/2 PQ : RER en mai
1/2 PQ : Inrockuptibles du 22 avril
1/2 PQ : L'Affiche en mai
1/2 PQ : Groove en mai
1/2 PQ : World en mai
AFFICHAGE
5 000 affichettes terrain en avril/mai/juin
De l'affichage doit être assuré sur la
tournée de rentrée
CLUBS
Opération clubs à prévoir pendant
l'été : envoi d'un vinyl Latino mixté
POINTS DE VENTE
BUZZ : réseau de disquaires spécialisés
« BUZZ » sur le lancement de l'album : points écoute, remise
préférentielle, mise en avant de l'album, actions de promotion
localement orchestrées par chaque Bureau Régional Polygram avec
les médias locaux.
FNAC : opération « Attention talent FNAC » du
22 juin du 19 juillet prolongeable, référencement « World
», action de sensibilisation de vendeurs FNAC (envoi de VHS du clip + NPA,
argumentaire qualitatif), mise en avant des albums et points écoute.
86
Découverterfi98
Tout support, communication et concert
parisien
I- BUDGET PREVISIONNEL AU 20/3/98
|
|
|
|
|
TOURNEE
|
Tour support
|
|
|
150
|
000
|
COMMUNICATION
|
|
|
|
|
? Pages de publicités presse :
|
|
|
|
|
Hebdo, quotidien, magazine spécialisés
|
227
|
000
|
|
|
? Spots de publicité
|
|
|
|
|
TV : Paris Première
|
100
|
000
|
|
|
Radio : Radio France International
|
320
|
000
|
|
|
|
|
|
647
|
000
|
CONCERT PARISIEN
|
|
|
|
|
Location, cachet, équipements techniques, captation
|
|
|
240
|
000
|
II- FINANCEMENT
|
|
|
1 037 000
|
Radio France Internationale
|
|
|
857
|
000
|
ADAMI - Aide à la tournée du lauréat
|
50
|
000
|
|
|
ADAMI - Aide au concert parisien
|
60
|
000
|
|
|
SACEM
|
30
|
000
|
|
|
DAI - Ministère de la Culture
|
40
|
000
|
|
|
|
|
|
180
|
000
|
TOTAL 1 037 000
87
OPERATION DECOUVERTE RFI 98
PARIS - 1er Octobre
I- CONCERT DE LA CIGALE
|
|
|
Salle équipée 61
|
000
|
|
Mise en scène Long Distance 32
|
000
|
|
Assurances 5
|
000
|
|
Présentation (6 000 F net) 11
|
000
|
|
Droits d'auteurs 19
|
000
|
|
Catering artistes 3
|
000
|
|
|
|
131 400
|
Artistes MANGU - 1ère partie 25
|
000
|
|
Alfredo de LA FE 47
|
000
|
|
|
|
72 000
|
Invitations/ CD 16
|
800
|
|
Conception/exé/films 5
|
000
|
|
Panneaux partenaires 2
|
000
|
|
Cocktail à la Cigale 86
|
000
|
|
|
|
|
109 800
|
|
|
|
|
313 200
|
II-
|
COMMUNICATION
|
|
|
|
Publicité presse écrite
|
265 000
|
|
|
Conception/exé/film
|
28 000
|
|
|
Conception/montage Paris 1ère
|
8 000
|
|
|
|
|
301 000
|
III-
|
SUPPORT TOURNEE MANGU
|
|
120 000
|
IV-
|
FRAIS JURY (mai 98)
|
|
2 000
|
|
423 000
TOTAL 736 200
FINANCEMENT : centre de coût RSCA
Partenaires DECOUVERTE RFI 98
? DAI - MINISTRE CULTURE 40 000
? SACEM 30 000
70 000
FINANCEMENT RFI 666 200
88
SENGLE
(Madagascar)
Lauréat
découverterfiafrique99
Senge, abréviation du nom de son leader Sengemana,
signifie fierté dans le dialecte du pays Androy. Région
située à l'extrême sud de Madagascar, sa production a
été mal comprise et méprisée. Appauvri par la
sècheresse, ce pays d'épineux, habité par des gens
très faiblement scolarisés, est appelé la région de
la faim, de la soif et des souffrances. On traite aussi les Androy de menteurs,
de gens cruels ou agressifs. Senge, dont les membres du groupe sont
également médecins ont décidé de revendiquer leur
appartenance à cette région et de valoriser leur patrimoine
culturel.
Ils puisent leurs inspirations dans plusieurs styles et
rythmes musicaux : le « beko », polyphonie vocales sacrées,
chantées en particulier lors des funérailles ; le « sabo
», Une variante du « beko », interprété pour
chasser les mauvais esprits ; et enfin le « banaike » rythme
accompagnée d'un halètement ou d'un raclement de gorge et
dansé à la façon d'un homme qui possède têtes
de zébus.
Senge vient de sortir son premier CD « Arembelo »*
sur le label Cobalt/dist Mélodie.
*Braise ardente plongée dans le sang d'un animal
sacrifié. L'Arembelo est un symbole de l'effacement de toutes les fautes
commises envers les ancêtres divinisés.
89
Paris, le 6 mars 2000
BOURSE POUR LE GROUPE SENGE (MADAGASCAR) LAUREAT
« DECOUVERTE RFI AFRIQUE 99) »
SUBVENTION DEMANDEE AU MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES
(DGCID)
BUDGET PREVISIONNEL AU 6 MARS 2000
Frais de transport (avion, train ou voiture) :
|
65
|
000 F
|
Frais de visas
|
3
|
000 F
|
Frais de séjour en Europe
|
32
|
000 F
|
TOTAL 100 000 F
Antoine Yvenault
Chef de Service Concours et Découvertes
90
Paris, le 24 mars 1999 RFI/CD/072/AY
Découverterfi99
Concert parisien, communication et aide à la
tournée du lauréat
I- BUDGET PREVISIONNEL AU 23/3/99
|
|
|
|
|
CONCERTS PARISIEN
|
|
|
305
|
000
|
COMMUNICATION
|
|
|
|
|
? Pages de publicités presse :
|
|
|
|
|
Hebdo, quotidien, magazine spécialisés
|
260
|
000
|
|
|
? Spots de publicité
|
|
|
|
|
Paris Première (coût du spot
|
10
|
000
|
|
|
Radio : Radio France International
|
300
|
000
|
|
|
|
|
|
570
|
000
|
TOURNEE
|
|
|
|
|
Affiches, dossier de presse
|
20
|
000
|
|
|
Tout support
|
50
|
000
|
|
|
|
70 000
TOTAL 945 000
II- FINANCEMENT
Radio France Internationale
755 000
ADAMI - Aide à la tournée du lauréat 70
000
ADAMI - Aide au concert parisien 50 000
SACEM 20 000
DAI - Ministère de la Culture 50 000
190 000
TOTAL 945 000
Communiqué de presse Paris, le 4 août 2000
91
Wock
Lauréat découverterfi2000
Dans le cadre de découverterfi2000, le
jury a désigné Wock, groupe
sénégalais-français, lauréat
découverterfi2000.
Wock sera invité à se produire à Paris
lors du concert découvertrfi2000 au Batacla, le 16
novembre 2000.
Wock / Biographie
Entre les calanques de Figuerolles, à quelques
kilomètres de la cité phocéenne, et Saint-Louis du
Sénégal, il existe un pont, tissé d'accords, de
mélodies et de rythmes : Wock. A l'origine de ce rapprochement culturel
inédit, Dimitri
Reverchon, batteur/percussionniste.
Passionné par le continent africain, il a passé une dizaine
d'année en Afrique francophone notamment à Abidjan. Après
un bref retour à Marseille, il décide de repartir à
Saint-Louis en 1996 avec deux de ses camarades : Paul Bossy,
guitariste, Denis Carleso, bassiste. Une
rencontre décisive se produit avec Pape
Seck, un jeune chanteur de 16 ans, dernier représentant de la
famille des griots Seck. Entre le rock des trois français et la prose du
jeune griot qui chante en wolof, l'alchimie s'opère et donne naissance
à Wock. Le groupe est rejoint un peu plus tard par le
danseur/percussionniste Vieux Sarr. Depuis, Wock
enchaîne les tournées au Sénégal, en France, en
Allemagne et en Italie. La sortie de leur premier album est prévue pour
le dernier trimestre 2000 chez BMG.
A propos de decouverterfi2000
Découverterfi2000 a pour vocation de
favoriser le développement de carrières d'artistes de musiques
africaines, caribéennes ou des îles de l'Océan indien,
ayant commercialisés un ou deux albums sur le marché
français.
Découverterfi2000 est organisé
par RFI, en partenariat avec la FNAC, et avec le soutien de l'ADAMI et de la
SACEM.
Direction de la communication Services
concours&découvertes
Christine Berbudeau - 01 56 40 10 86 AntoineYvernaut -
antoine.yvernault@rfi.fr
Delphine Jeammet - 01 56 40 49 02 Béla Bowé -
bela.bowe@rfi.fr
Services de presse : Fax : 01 56 40 30 71
Anthony Ravera - 01 56 40 29 85 /
anthony.ravera@rfi.fr
92
TOURNEE WOCK 2001
DATES CONFIRMES
Samedi 31 Mars 2001
|
Cahors (Salle Valentré)
|
Vendredi 6 Avril 2001
|
Perpignan (Le Médiator)
|
Samedi 12 Mai 2001
|
Marseille (L'Affranchi)
|
Dimanche 13 Mai 2001
|
Aix en Provence (La Fonderie)
|
Mardi 15 Mai 2001
|
Rennes de Nîmes (Pole sud) à chartres de Bretagne
|
Mercredi 16 Mai 2001
|
Brest (Le Vauban)
|
Week-end Pentecôte 2001
|
Feria de Nîmes (plateau Chérie FM)
|
Jeudi 5 Juillet
|
GAP
|
Samedi 5 Juillet 2001
|
Massieu (près de Grenoble)
|
Mercredi 11 Juillet 2001
|
La Roche de Yon
|
Vendredi 14 Juillet 2001
|
Strasbourg (festival Babel...palais de la musique et des
congrès)
|
Jeudi 12 Juillet 2001
|
Festival de Crozon
|
DATES EN OPTION ++
Samedi 5 Mai 2001
|
Vitry Le François (51) (L'Orange Bleue)
|
Jeudi 17 Mai 2001
|
Niort
|
Vendredi 18 Mai 2001
|
Tourcoing (Le Grand Mix)
|
Samedi 19 Mai 2001
|
Bordeaux (Nuit africaine à Pessac)
|
Dimanche 8 Juillet 2001
|
Festival Solidays à Paris.
|
(ou) Dimanche 8 Juillet 2001
|
Carros (06)
|
Samedi 28 Juillet 2001
|
Nice (06)
|
Mercredi 1er Août 2001
|
Tour Vendée
|
Jeudi 9 Août 2001
|
Niort
|
10 ou 11 Août 2001
|
Ribérac (Dordogne)
|
Lundi 1er Octobre 2001
|
Angers (49)
|
93
PLAN MEDIA 2000
Découverte rfi 11/10/2000
LES INROCKS :
Un spécial « WORLD » sort la semaine
prochaine, hormis des délais de fabrication trop justes, il n'est pas
très judicieux de classer le groupe WOCK comme un groupe de world,
étant donné le caractère très pop de leur
démarche.
La décision de communiquer dans le numéro 14
novembre est plus sage ceci permettra également d'annoncer la sortie du
LP.
ZURBAN
Ce magazine étant plus axé sur les programmes de
sorties à Paris, il serait judicieux de compléter cette insertion
par une autre dans NOVAMAG.
GROOVE :
Magazine purement R'n'B et Rap, donc trop
spécialisé et plutôt hors format. Donc communication pas
utile.
Conclusion :
Un plan média de 25 KF de moins que l'an passé,
plus timide mais plus rationnel.
Cependant eu regard du caractère privé de la
soirée l'annonce dans Libération le jour même est-elle
vraiment nécessaire ?
- Presse magazine hebdo : ADEN
Diffusion : 224 000 ex
2 colonnes quadri / n° 22 novembre 22 950 FF
LES INROCKS :
Diffusion : 60 000 EX
1/3 pages quadri / n° 14 novembre (sortie LP) 17 000 FF
94
ZURBAN :
1/2 page quadri / n° 22 novembre 11 000 FF
- Presse magazine mensuel : L'Affiche
:
Diffusion : 50 000 ex
Page quadri recto / n° de décembre 15 970 FF
NOVAMAQ
Diffusion : 70 000 ex
1/2 page quadri / n° de décembre env. 19 000 FF
- Presse quotidienne : LIBERATION
Diffusion : 454 000 ex
Bandeau : n&b recto / n° du 23 novembre
Section culture 22 848 FF
TV : Radio :
MCM Africa : Partenaire RFI
Diffusion : 40 spots de 30 secondes Diffusion : 80 spots de 30
sec
TOTAL HT env. 108 768 FF
95
Rokia Traoré, du Mali
Prix Découverte RFI Afrique 1997
Rokia Traoré, du Mali, a reçu le 23
septembre 1997
le Prix Découverte RFI Afrique 1997.
Remarquée par Ali Farka Touré, cette jeune
artiste malienne de 23 ans a été l'une des
révélations du dernier festival des Musiques Métisses
d'Angoulême. Grande figure de la scène de Bamako, elle s'est
forgée ses premiers succès locaux auprès du public
estudiantin. Sa musique, où se mêlent tradition et modernisme, sa
voix, à la fois affirmée et très fragile, forment un
ensemble original d'où se dégage une magie qui inscrit cette
artiste dans le renouveau de la musique africaine.
Rokia, Traoré vient de terminer l'enregistrement de son
premier album, sortie en France début 1998.
Le Jury, présidé par Papa Wemba, était
composé de Véronique Mortaigne (Le Monde), Catherine Saint-James
(Sacem), Marie Sauvet (Virgin), Bintou Simporé (Radio Nova),
Cécile Teisseyre (Music & Media), Eric Basset (Déclic),
Christophe Karcher (Warner Chappell), Seynabou Sy (MCM Africa), Bouziane
Daoundi (Libération), Jerôme Brody (Peer Music), et de
Jean-Jacques Dufayet (RFI).
Découvertes RFI
Antoine Yvernault/Béla Bowé
33 1 44 30 89 52
96
PLANNING DES CONCERTS ET STAGES
DE ROKIA TRAORE - TOURNEE 1998
13-17 avril
|
Stage de formation
|
(perfectionnement voix et guitare
|
4 mai
|
Amiens
|
(animations)
|
5 mai
|
Amiens
|
(animations)
|
8 mai
|
Liège (Belgique)
|
|
11 mai
|
Amiens
|
(animations)
|
12 mai
|
Amiens
|
(animations)
|
14 mai
|
Amiens
|
(animations)
|
15 mai
|
Bruxelles (Belgique)
|
|
16 mai
|
Montbéliard
|
|
19 mai
|
Paris
|
(show case FNAC)
|
20 mai
|
Coutances
|
Festival Jazz sous les Pommiers
|
23 mai
|
Montbéliard
|
|
23 mai
|
Paris
|
Café de la Danse
|
25 mai
|
Paris
|
(show case FNAC)
|
27 mai
|
Würzburg (Allemagne)
|
Africa Festival
|
29 mai
|
Winterthur (Suisse)
|
|
30 mai
|
Angoulême
|
Festival Musique métisses
|
3 juin
|
Amiens
|
|
18 juin
|
Montréal (Canada)
|
Les Francofolies de Montréal
|
19 juin
|
Montréal (Canada)
|
Les Francofolies de Montréal
|
14 juillet
|
Genova (Italie)
|
|
16 juillet
|
La Rochelle
|
Les Francofolies
|
17 juillet
|
Québec (Canada)
|
Festival d'Eté
|
18 juillet
|
Québec (Canada)
|
Festival d'Eté
|
19 juillet
|
Montréal (Canada)
|
Festival Nuits d'Afrique
|
20 juillet
|
Montréal (Canada)
|
Festival Nuits d'Afrique
|
97
ROKIA TRAORE
1er avril
|
Cahors - Festival Chaînon Manquant
|
4 avril
|
Semussac - Festival Plein Sud
|
7 avril
|
Toulouse - Salle Nougaro
|
9 avril
|
Nanterre - Salle des Provinces Françaises
|
17 avril
|
Dudelange (Luxembourg)
|
20 avril
|
Frankfurt (Allemagne) - Brotfabrik
|
21 avril
|
Hamburg (Allemagne) - Fabrik / Jazz Festival
|
22 avril
|
Syke (Allemagne) - Rathaus-saal
|
23 avril
|
Verlin (Allemagne) - Pfefferberg
|
24 avril
|
Munique (Allemagne) - Muffathalie
|
25 avril
|
Schorndorf (Allemagne) - Manufaktur
|
4 juin
|
Ljubjana (Slovérie) - Fest Druga Godba
|
6 juin
|
Dunya Festival (Pays-bas)
|
10 juin
|
Regensburg (Allemagne) - Alte Mâlzerei
|
11 juin
|
Passau (Allemagne) - Redoute
|
12 juin
|
Mintelbach (Austrie) - Festival
|
13 juin
|
Darmastach (Allemagne) - Centralisation
|
14 juin
|
Ingolstadt (Allemagne) - Neue Welt
|
25 juin
|
Bruxelles (Belgique) - Festival Couleur Café
|
26 juin
|
Duisburg (Allemagne) - Festival
|
9 juillet
|
Lôrrach (Allemagne) - Festival Stimmen/Voices
|
11 juillet
|
Bruges (Belgiques) - Cactus Festival
|
13 juillet
|
Arles - Festival Suds
|
15 au 18 juillet
|
Québec - Festival
|
22 au 23 juillet
|
Nylon (Suisse) - Paleo Festival
|
28 juillet
|
Rochefort
|
98
Dept Edition et Publicité
Françoise LAURIAU Responsable
Dept Partenariat
Fabienne BROSSEAU Responsable
Communication visuelle
Daniel GROS responsable
Secrétariat Communication
Marjolaine Duclos Malika Iguernaissi
Direction de la Communication
Christine BERBUDEAU Directrice
Delphine JEAMMET Adjointe de la Directrice
Dept Presse
Olivia BRILLAUD
Responsable service de presse
Anthony RAVERA
Attaché de presse
Communication interne
x
Dept Opérations culturelles
Chef de service
Antoine YVERNAULT Béla Bowe - Musique Annick BEAUMESNIL -
Danse Michèle RAKOTOSON - Littérature
Secrétariat
Annie Cicatelli
Suzi Ramananarivo
99
ENQUETE SUR LE PRIX RFI MUSIQUES DU MONDE
Afin de nous aider à rédiger une étude
sur le PRIX RFI MUSIQUES DU MONDE (anciennement PRIX DECOUVERTES RFI), nous
vous prions de bien vouloir répondre à ces quelques questions.
Questionnaire administré n°
Jour Date Année de réception de votre de PRIX
1- Aviez-vous déjà été candidat
avant d'être désigné lauréat de ce prix ? (cochez
la case correspondante)
Si oui, indiquez les années Non
2- Qu'est-ce-qui vous a le plus incité à
participer ?
Le désir de vous faire connaître La qualité
des prix
La recherche d'un producteur
Autres raisons (à préciser)
3- Avant votre prix, peut-on dire à propos de votre que
:
Vous étiez inconnu en France en ou Europe
Vous étiez très peu connu
Vous vendiez très peu de disques en France (chiffre
maximum
atteint Année ) Vous n'aviez pas de disques sur le
marché français
Vous n'étiez pas diffusé dans les radios
françaises : si oui lesquelles ? Vous n'étiez pas
chroniqué dans la presse française
Vous aviez déjà chanté en France (nombre de
fois Année(s) Vous n'avez jamais fait de tournée en France
ou en Europe
Vous faisiez spectacles par an.
4- Les années qui ont suivi la réception du Prix
RFI : Vous avez trouvé plus facilement des producteurs
Vous avez vendu plus de disques (chiffres atteint) Année
.
Vous avez fait plus de spectacle (nombre moyen par an nombre
de
pays
Votre musique est plus diffusée dans les radios
françaises La presse s'intéresse plus à votre
carrière
Rien n'a changé du tout.
5- Selon vous, que vous a apporté le PRIX RFI (cochez la
case correspondante) ? La reconnaissance professionnelle
100
L'intérêt des médias
L'intérêt des programmateurs de Festivals
Le statut de Star
Le respect de vos confrères
La maison de disques
La relance de votre carrière
Le décollage de votre carrière
Rien du tout
Autres commentaires
6- Qu'est-ce que ce PRIX vous a le plus apporté ?
7- D'un point de vue général, ce prix a-t-il
été déterminant pour votre carrière ? dites
pourquoi.
8- Qu'est l'aspect du prix que vous avez le plus
apprécié ?
9- Qu'est-ce que vous avez apprécié le moins ?
10- Pour les prochaines éditions, quels sont les points
que vous souhaiteriez voir améliorer (ou voir ajouter) afin que ce Prix
serve mieux la carrière des lauréats ?
11- Le statut d'ancien Lauréat vous est-il encore utile
aujourd'hui ? si ou comment ?
Merci pour votre collaboration...
SIEWE LEUPI Alexandre 14 rue Rollin, 75005 Paris Tel :
0661168087/0155426459 Fax : 0155429045
101
DEPARTEMENT OPERATION CULTURES
104 avenue du président Kennedy - 75016 Paris - France
T. 01 44 30 89 50 Fax : 01 44 30 89 89
Minitel : 3615 RFI
Web :
rfi.fr - mél :
operation.cultures@rfi.fr
Prix rfi musiques du monde 2001
REGLEMENT
PREAMBULE
RADIO France INTERNATIONALE organise un
concours international intitulé prix rfi musiques du monde 2001,
ayant pour but de valoriser, sur un plan international, la promotion
des musiques d'Afrique, des îles de l'Océan Indien et des
Caraïbes.
? L'artiste ou le groupe primé par RFI devra, dans le
cadre des manifestations à titre promotionnel, participer à
plusieurs manifestations organisées par RFI dont un concert
organisé dans une capitale africaine et un concert à Paris.
ARTICLE 1 - conditions de participation : la
manifestation est ouverte à tous les interprètes et à tous
les groupes musicaux professionnels ayant réalisé un ou deux CDs
commercialisés en France et ressortissant des régions
citées en préambule ou interprétant les musiques de ces
régions, ainsi qu'à des Caraïbes (zone citées en
préambule) ayant réalisé seulement, un, deux, ou trois Cds
(ou casettes) commercialisé(s) sur le marché national, à
la condition que ces artistes déclarent accepter les modalités
d'organisation du concours et d'attribution du prix, soumis aux conditions
mentionnées par l'article 6
Quel que soit le pays de résidence, il est
demandé aux artistes, chanteurs ou groupes, d'indiquer le nom et les
coordonnées du producteur musical, de l'éditeur phonographique et
de l'éditeur musical, ainsi que le type de contrat et les pays avec les
éditeurs.
Dans le cas où un (ou deux ou trois) CD ou cassettes a
(ont) déjà été réalisé(s) et
distribué(s) par des sociétés différents, il est
demandé aux artistes d'indiquer les marques, les sociétés
de commercialisation et le type de contrat et les pays dans lesquels cette (ou
ces) productions a (ont) été distribué(s).
De plus, il est à noter que s'il s'agit d'une
candidature de groupe, celle-ci ne sera retenue que si la majorité des
artistes de ce groupe appartient aux régions géographiques
concernées.
ARTICLE 2 - Dépôt des candidatures ;
Les candidatures doivent parvenir au Département
Opérations Culturelles (RFI, 104 avenue du Pt Kennedy, 75016, France)
avant le 15 avril 2001, le cachet de la poste faisant foi.
Le but du « prixrfimusiquesdumonde2001
» étant de promouvoir de nouveaux talents, les artistes
déjà primés à titre collectif ou individuel lors
des années précédentes ne peuvent concourir : par
ailleurs, le jury s'interdit de prendre en compte les oeuvres d'artistes
décédés puisque l'une des conditions essentielle de
l'attribution du prix consiste à participer à une série de
manifestation et notamment à deux concerts.
ARTICLE 3 - Composition du dossier de candidature :
chaque dossier de candidature devra comporter :
1- Le plus récent album produit (parmi les 2 ou 3 albums
commercialisés au maximum) de chaque artiste ou groupe sous forme de CD
ou casettes.
2- Une fiche de candidature devant comporter obligatoirement
:
File://P:/Opérations
Culturelles/reglement.htm 20/03/01
2/A - Candidature individuelle
· Nom, prénom, pseudonyme - s'il y a lieu,
nationalité et adresse complète du candidat,
téléphone, fax, mail.
· Titre des albums, en indiquant le cas
échéant la langue dans laquelle les chansons sont
interprétées.
· Nom du producteur, de l'éditeur phonographique
et de l'éditeur musical, avec leurs coordonnées.
· Biographie et photos (portrait) noir et blanc de
l'artiste, ainsi qu'un dossier de presse regroupant les coupures de presse
obtenues par l'artiste.
· Bande vidéo : clip(s) et/ou enregistrement d'un
concert, de préférence sur cassettes VHS (PAL ou SECAM)
2/B - Candidature du groupe
· Nom du groupe avec nationalité de chacun des
membres, nombres d'artistes qui le composent (musiciens, chanteurs, et
choristes), ce nombre de devant pas dépasser 8.
· Nom du responsable, prénom, adresse
complète, téléphone, fax, mail.
· Nom du producteur, de l'éditeur phonographique
et de l'éditeur musical, avec leurs coordonnées.
· Biographie et photos (portrait) noir et blanc de
l'artiste, ainsi qu'un dossier de presse regroupant les coupures de presse
obtenues par l'artiste.
· Bande vidéo : clip(s) et/ou enregistrement d'un
concert, de préférence sur cassettes VHS (PAL ou SECAM)
N.B : Tous candidats autorisent la radiodiffusion de leurs
oeuvres sur les antennes de RFI et/ou des radios filiales et partenaires.
ARTICLE 4 : Sélection des candidatures :
les candidatures présentées selon les modalités
des Articles 2 et 3 seront étudiées par un comité
d'écoute composé de personne qualifiées travaillant
à RFI. Ce comité sera chargé d'effectuer une
sélection parmi les envois
Parmi l'ensemble des candidatures reçues, le
comité d'écoute sélectionnera un maximum de 10 artistes ou
groupes. Les artistes ou groupes ainsi sélectionnés seront
informés par RFI par courrier. Ils s'engagent à fournir à
RFI dix (10) exemplaires de l'album (Cd ou cassettes), destinés aux
membres du jury et ce avant le 15 mai 2001. Cette
sélection sera présentée au jury chargé de
désigner le lauréat «
prixrfimusiquedumonde2001
».
ARTICLE 5 : Jury chargé de designer de
lauréat du «
prixrfimusiquedumonde2001
» : après réception par RFI des dossiers
constitués selon les modalités des Articles 2 et 3, les oeuvres
retenues par le Comité d'Ecoute seront soumises au jury chargé de
d »signer le lauréat du «
prixrfimusiquedumonde2001
»
Le jury, composé de professionnels travaillant
à RFI et d'un représentant de l'Agence intergouvernementale de la
Francophonie, avec l'expertise d'une personne de renom international des
musiques d'Afrique et des îles de l'Océan Indien, désignera
le lauréat parmi les dossiers des artistes et groupes
sélectionnées par le Comité d'Ecoute (la liste des
jurés pourra être communiquée sur demande)
Les délibérations du jury auront lieu à
Paris, sur décision de RFI, il sera soumis aux membres du jury tous les
éléments (CD, cassettes, photos, CV, etc...) susceptibles
d'éclairer leur jugement sur la qualité et le professionnalisme
des artistes et/ou groupes en compétition. La délibération
du jury est sans appel.
ARTICLE 6 - concerts et conditions de la prestation
du lauréat «
prixrfimusiquedumonde2001 » :
le chanteur ou le groupe lauréat «
prixrfimusiquedumonde2001 »
recevra un prix d'un montant global et forfaitaire de quarante mille
francs français (40 000 FF), couvrant les prestations du lauréat
et des musiciens qui l'accompagnent, pour les répétitions et les
concerts ainsi que les droits de télédiffusion par voie
hertzienne, câble et satellite, vidéo, radio, relatifs à
l'enregistrement des concerts donnés dans le cadre de la manifestation
« prixrfimusiquedumonde2001
»
102
File://P:/Opérations
Culturelles/reglement.htm 20/03/01
103
Le premier concert de promotion sera organisé au plus
tard le 1er juillet de l'année d'attribution du prix dans un
pays d'Afrique ou des caraïbes, sauf impossibilité. Un contrat sera
établi entre le lauréat (ou son représentant) et RFI au
moment de l'opération.
Ce concert permettra de promouvoir le lauréat devant
tous les professionnels (presse, éditeur, tourneur, producteur, etc.).
Destiné à amplifier la notoriété du lauréat,
les concerts pourront faire l'objet d'un enregistrement audio, qui sera
envoyé aux radios partenaires de RFI dans le monde.
De plus, le lauréat bénéficiera d'une
campagne de promotion (presse écrite, radio,
télévision).
Il sera fait la plus large publicité autour de ce
concert sur les antennes de RFI, sur ses sites internet, et plus
particulièrement sur le continent africain.
Le deuxième concert de promotion sera organisé
au plus tard le 31 décembre de l'année d'attribution du prix,
à Paris. Le lauréat désigné selon les
modalités des articles précédents s'engage à se
produire au cours de la soirée RFI et à participer aux
manifestations qui précéderont ou suivront et notamment les
entretiens accordés à la presse. Pour ce faire, il concède
une exploitation de son droit à l'image permettant à RFI
d'assurer sa promotion en utilisant l'ensemble des outils promotionnels
disponibles, affiches, affichettes, campagne de presse, etc...). Le nom de RFI
sera associé à celui du lauréat. Si le lauréat
« prixrfimusiquedumonde2001
» ne réside pas dans la ville où sera
organisée cette deuxième opération, les frais de
déplacement et d'hébergement du lauréat (et
éventuellement des musiciens accompagnant, avec l'accord de RFI, le
lauréat couronné à titre individuel) seront pris en charge
par les organisateurs du concours. Les autres frais (bar,
téléphone, blanchisserie, etc.) seront à la charge du
lauréat.
Le lauréat désigné selon les
modalités des articles précédents s'engage à se
produire au cours de ces concerts et à participer aux manifestations
corollaires qui suivront. Si le lauréat ne réside pas à
Paris dans la capitale du pays d'Afrique ou d'une île de l'Océan
indien, les frais de déplacement et d'hébergement du
lauréat (et éventuellement des musiciens accompagnant, avec
l'accord de RFI, le lauréat couronné à titre individuel)
seront pris en charge par les organisateurs du concours. Les autres frais (bar,
téléphone, blanchisserie, etc.) seront à la charge du
lauréat.
Dans le cadre de ces manifestations organisées
directement ou indirectement par RFI en vue d'assurer la promotion du
lauréat, aucune rémunération, autre que le montant du
prix, ne sera versé au lauréat et à ses accompagnateurs.
Le ou les enregistrements sonores et/ou visuels du concert de remise de prix
pourra (ou pourront) être multicopié(s) et envoyé(s), pour
diffusion, à toutes les radios et télévisions
associées à RFI (filiales et radios partenaires) dont CFI, TV5 ou
MCM international.
Dans le cadre de cette opération, RFI souscrira une
police d'assurance couvrant notamment les frais médicaux et le
rapatriement au lieu d'origine pour le lauréat et ses
accompagnateurs.
Il sera fait la plus large publicité autour de ces
concerts eu les antennes de RFI, sur ses sites internet.
ARTICLES 7 - Droits d'exploitation des oeuvres du
lauréat ou du groupe lauréat à des fins de promotion :
le lauréat ou le groupe lauréat «
prixrfimusiquedumonde2001 »
cède à RFI le droit d'exploitation des oeuvres
primées ainsi que celles de son répertoire qu'il
interprèterait lors des concerts de l'opération «
prixrfimusiquedumonde2001 »
dans les conditions suivantes :
? RFI est expressément autorisé à
numériser ou faire numériser, reproduire ou faire reproduire sur
tous supports, par tous procédés, l'ensemble des prestations du
lauréat ou groupe lauréat, lors du concert sur l'opération
«prixrfimusiquedumonde2001
» ; en vue de leur communication au public sur ses propres
antennes, sur celles de son réseau de radios partenaires.
? RFI est également autorisé à
réaliser un disque compact en vue de la distribution à des fins
exclusivement promotionnelles à partir des enregistrements des
concerts
? Le lauréat ou le groupe autorise RFI à
reproduire son image pour les exploitations prévues dans le
règlement.
? Les autorisations ainsi consenties valent pour une
exploitation dans le monde entier, pour une durée de deux années
à compter des concerts.
File://P:/Opérations
Culturelles/reglement.htm 20/03/01
104
ARTICLES 8 - Aide au développement de
carrière : Le lauréat, à condition qu'il soit
ressortissant d'un pays ACP, pourra bénéficier l'année
suivant la proclamation des résultats, d'une bourse d'études d'un
an ou d'un voyage de formation à l'étranger dans le cadre d'un
développement de carrière, offert par le Ministère
français des Affaires Etrangères (prise en charge à
hauteur de 100 000 FF), les modalités de cette récompense seront
précisées par le Ministère et à RFI au
lauréat.
ARTICLE 9 - Droits d'auteurs - droits voisins :
Dans le cadre des accords qui lient RFI avec sociétés
civiles françaises chargées de la gestion des droits d'auteurs et
des droits voisins, RFI est autorisé à reproduire les oeuvres
inscrites à leur répertoire et à les communiquer au
public.
RFI déclare à ces sociétés toute
exploitation de ces oeuvres.
De même, son réseau de radio partenaires dispose
des informations nécessaires aux déclarations correspondantes
auprès des sociétés de droit étranger.
RFI communiquera toutes les informations au lauréat et
autre artistes, dans la mesure où ils ne sont pas
déclarés, pour s'inscrire auprès des
Sociétés Civiles Françaises.
ARTICLE 10 - Dispositions spéciales pour
l'attribution du prix. Il est spécifique que :
· Les décisions du jury sont sans appel.
· Au cas où aucune production
présentée ne réunirait les critères exigés
pour l'attribution du prix, celle-ci ne serait pas attribuée.
ARTICLE 11 : Droit d'utilisation des oeuvres des
artistes non primés : les artistes dont les oeuvres n'auraient
pas été retenues par le jury, autorisent expressément RFI
à ne pas restituer celles-ci.
Dans le cas où RFI souhaitent reproduire des extraits
de celles-ci pour la réalisation d'un disque promotionnel destiné
à des diffusions sur ses antennes et sur celles de son réseau de
radios partenaires, RFI s'engage à recueillir leur autorisation
préalable.
ARTICLE 12 - Dépôt légal :
Conformément à la légalisation française
en vigueur, RFI déposera à la Bibliothèque Nationale de
France deux exemplaires de disques réalisés à titre
promotionnel à partit dès l'oeuvre du lauréat ou du groupe
lauréat et de celle des artistes non primés.
ARTICLE 13 : Droits d'exploitation des oeuvres du
lauréat ou du groupe lauréat à des fins de promotion lors
des concerts : Le lauréat ou groupe lauréat «
prixrfimusiquedumonde2001 »
cède à RFI le droit d'exploitation non exclusif des
oeuvres primées ainsi que celle de son répertoire qu'il
interpréterait lors des concerts de l'opération «
prixrfimusiquedumonde2001 »
dans les conditions suivantes :
· RFI est expressément autorisée à
numériser ou faire numériser, reproduire ou faire reproduire sur
tous les supports, par tous procédés, l'ensemble de prestations
du lauréat ou groupe lauréat, lors des concerts de
l'opération «
prixrfimusiquedumonde2001
», en vue de leur communication au public sur ses propres
antennes, sur celles de son réseau de radios partenaires et de
télévisions associées dont TV5, CFI, et sur ses sites
INTERNET.
· RFI est expressément autorisé à
diffuser ou faire diffuser, sur tous les supports (y compris internet), sans
limitation de zones géographiques ou de nombre de
représentations, pour une durée de 2 ans à compter de la
date de la manifestation, des images et/ou sons enregistrés à
l'occasion des concerts du lauréat.
· RFI est également autorisé à
réaliser un disque compact en vue de sa distribution à des fins
exclusivement promotionnelle à partir des enregistrements des
concerts.
· Le lauréat ou le groupe lauréat autorise
RFI à reproduire son image pour les exploitations prévues dans le
règlement.
· Les autorisations ainsi consenties valent pour une
exploitation dans le monde entier, pour une durée de deux années
à compter du concert, sans limitation de nombre de reproduction et/ou de
représentation ou de support.
ARTICLE 14 - Edition phonographique des oeuvres
primées : Les artistes et groupes confèrent RFI le droit
de reproduire, d'éditer, (ou de faire éditer) et de distribuer,
à titre uniquement promotionnel, sur support magnétique,
mécanique ou numérique, par les moyens de son choix, leurs
oeuvres sélectionnées et
File://P:/Opérations
Culturelles/reglement.htm 20/03/01
l'enregistrement des concerts «
prixrfimusiquedumonde2001 »,
dans le cadre de l'organisation du concours. Les droits
afférents à cette éventuelle édition sont
régis
- Selon les lois et usage en vigueur en France, si RFI
procède elle-même à l'édition ou si
elle délégué ses droits à un organisme de statut
français :
- Selon les lois et usages en vigueur en France dans le pays
de l'organisme étranger auquel RFI délèguerait ses
droits.
ARTICLE 15 - Confirmation de la qualité de
lauréat : la nomination du lauréat désigné
selon les modalités des articles précédents ne deviendra
officielle que lorsque chaque lauréat aura confirmé par
écrit :
· Qu'il accepte le prix qui lui est proposé
· Qu'il accepte de se produire au cours des
manifestations organisées dans le cadre du «
prixrfimusiquedumonde2001 »
et de se mettre à la disposition des organisateurs de
l'opération, notamment pour les répétitions, les concerts,
toute opération de communication et de promotion ou autres
événements organisés par RFI destinés à le
promouvoir, aux dates et lieux qui lui seront confirmés alors
indiqués.
ARTICLE 16 - Promotion du lauréat ou groupe
lauréat : pour assurer la promotion de l'artiste ou groupe
lauréat du concours «
prixrfimusiquedumonde2001 » ;
celui-ci autorise expressément RFI à le soutenir en
envoyant à des organisations de festivals des CDs du commerce
reproduisant les oeuvres du lauréat ou groupe lauréat.
A cet effet, l'artiste ou le groupe et/ou son éditeur
phonographique adressera, en vue de leur mise en disposition gracieuse, un
certain nombre d'exemplaire de disque compacts ou de cassettes du commerce.
ARTICLE 17 : cas d'annulation : au cas
où le lauréat :
· Ne prendrait pas des engagements stipulés dans le
présent règlement
· Ne répondrait plus aux critères de
candidatures définis dans les Articles 1, 2, et 3
· Un autre lauréat sera désigné :
il sera deuxième dans le choix du jury. Dans l'hypothèse
où RFI ne pourrait organiser les manifestations prévues, le
lauréat recevra son prix de 40 000 francs français dans recours
possible contre la décision d'annulation des manifestations
prévues.
ARTICLES 18 : Conditions générales :
Le fait de participer à la manifestation implique l'acceptation
pleine et entière des modalités de son règlement. Aucun
recours ne sera admis sur son déroulement ou ses résultats.
La participation du concours «
prixrfimusiquedumonde2001 »
est interdite aux membres du jury ou du Comité de
sélection et à leur famille.
ARTICLE 19 : Les partenaires de RFI : le
concours «
prixrfimusiquedumonde2001 »
est organisé par RFI avec le soutien :
· De l'ADAMI
· Du Ministère de la culture (Département des
Affaires Internationales)
· De la SACEM
· De MCM International
· De l'Agence Intergouvernementale de la Francophonie
· Du CIRTEF
· Du Ministère de Affaires Etrangères -
Coopération et Francophone.
Retour au sommaire
105
File://P:/Opérations
Culturelles/reglement.htm 20/03/01
Prixrfimusiquesdumonde2001
106
Attestation
Pour les chanteurs et les groupes musicaux,
à retourner avant le 15 avril 2001
à : rfi - Département Opérations Culture
104 avenue du Président-Kennedy, 75016 Paris France - Tel
(33) 1 44 30 89 50 - Fax (33) 1 44 30 89 89
Liste des musiciens Nous soussignés :
Noms et prénoms activités dans l'orchestre
adresse
12345678-
Déclarons être seuls membres du groupe musical
Présentant l'oeuvre musical suivant
Dans le cadre
prixrfimusiquesdumonde2001
Nous désignons comme représentant exclusif de notre
groupe vis-à-vis de l'organisation RFI, comme vis-à-vis des tiers
qui pourraient intervenir à l'occasion de différentes
étapes de celui-ci
M Domicile
A
Téléphone
Télécopie
Nous donnons mandat à celui-ci pour traiter en notre nom,
percevoir le montant du cachet si nous somme lauréat, et effectuer toute
démarche jugée nécessaire dans le cadre du concours et des
manifestations cordiales
Fait à le signatures
prixrfimusiquesdumonde2001
rfi
Département opérations
culturelles
104 avenue du Président-Kennedy, 75016 Paris France - Tel
(33) 1
44 30 89 50 - Fax (33) 1 44 30 89 89 e-mail :
bela.bowe@rfi.rfi
Nom et coordonnées de votre éditeur
phonographique ? Noms et coordonnées de votre éditeur musical
?
Nom et coordonnées de votre manager ?
Nom et coordonnées de votre tourneur ?
prixrfimusiquesdumonde2001
Attestation
Pour les chanteurs et les groupes musicaux,
à retourner avant le 15 avril 2001
à : rfi - Département Opérations Culture
104 avenue du Président-Kennedy, 75016 Paris France - Tel
(33) 1 44 30 89 50 - Fax (33) 1 44 30 89 89 Nom du chanteur ou groupe
Composition du groupe
|
nom
activité dans l'orchestre nationalité
|
|
|
|
|
|
Vos productions sont-elles été
distribuées sur le marché local ? Dans d'autres pays d'Afrique ou
des Caraïbes ? En Europe ou aux USA
|
1-
|
|
|
2-
|
|
|
|
|
3-
Morceau récent le plus représentatif du
répertoire
Le titre, l'auteur et le compositeur du
morceau
Langue employée
(S'il s'agit d'une chanson, donnez le texte des
paroles sur feuille séparée ou la traduction intégrante en
français ; la chanson est interprétée dans une autre
langue)
4-
5678-
Nom du responsable du groupe Adresse :
téléphone : télécopie mail
:
Date de création du groupe
Le groupe se produit-il régulièrement
?
Combien de chansons avez-vous à votre
répertoire ?
Quels sont les titres de CD, single ou cassettes que vous avez
déjà édités ? (veuillez préciser les titres,
les types de support, l'année de commercialisation ainsi que le nom et
prénom du distributeur)
107
Quelles sont les 5 chansons que vous pourriez
interpréter sur scène en dehors de celle présentée
pour le concours ? (titre, auteur, compositeur, et langue
employé)
Ces chansons figurent-elles sur le(s) support(s)
envoyé(s) à RFI ?
Pourriez-vous nous joindre un clip et des images d'une ou
de plusieurs de vos présentations scéniques ou d'émissions
télévisées ?
Date signature :
108
DOCUMENTS ANNEXES n°2 : Répartition
des genres de musiques sur
l'ensemble des radios en France en 1997 Sources :
Ipsos / Aircheck
Rock ...
2%
Blues
1%
Repartition des genres de musiques sur l'ensemble des
radios en 1997
Rap
8%
Slow
4%
Rock
20%
Disco
1%
Soul
8%
Rock français
4%
Pop
3%
Funk
3%
Ragga/Reggae
2%
Chansons Française
33%
Danse
10%
World music
1%
Source ; Ipsos Music/Aircheck
109
La part des musiques du monde sur les radios
En nombre de diffusions (ensemble des radios) 1%
En nombre de titres (ensemble des radios) 3.3%
Sur les réseaux FM nationaux moins de 1%
Sur les radios généralistes 4%
Sur les radios locales (hors Radio France) 1%
Sur les locales de Radio France 2%
Sur Europe 1 4%
Sur France Inter 4%
Sur RMC 4%
Sur RTL 3%
Sur Sud Radio 6%
Sur Skyrock 5 à 10%*
(*) selon actualité. Principalement titres raï et
quelques succès latino
110
Source : Ipsos Music et Officiel de la Radio
111
Rotation moyenne par titre des principaux genres
musicaux
Genre Rotation moyenne Nb de titres
différents
Slow 250 500
Rap 196 1200
Soul 131 2000
Funk 111 700
Disco 107 250
Dance 107 2850
Reggae 100 550
Variété française 83 11750
Pop Rock 69 8450
Rock français 66 1700
Rock actuel 39 1400
World Music 36 1250
Source : Ipsos Music et Officiel de la Radio
Evolution de la composition de la World Music sur les
radios
Francophone
|
Anglo-saxonne
|
Instrumentale
|
1997
1996
112
Source : Ipsos Music
Source : Officiel de la Radio
113
Radios programmant des musiques du monde
Départ. Radio Catégorie
|
Esthétique World Annonce
|
Programm world/trad. Indiquée
|
% de
Programm mdm
|
Emission déclarée et
observations
|
Fréquenc.
|
Cible
|
1 RCF 01
|
A
|
|
X
|
|
(h) folk
|
5
|
tp
|
1 SORGIA FM
|
A
|
oui
|
x
|
25%
|
|
1
|
tp
|
1 TROPIQUES FM
|
A
|
|
X
|
|
(h) musiques du Maghreb, musiques turques
|
1
|
tp
|
3 BERBRE MISTRAL
|
A
|
|
X
|
|
(h) musique portugaise
|
1
|
tp
|
4 FREQUENCE MISTRAL
|
A
|
oui
|
X
|
15%
|
(h) salsa, afro, rai
|
3
|
15/36
|
4 RADIO ZINZINE
|
A
|
oui
|
X
|
|
(h) musiques du sud, world
|
6
|
tp
|
5 RADIO ALPINE MEILLEURE
|
A
|
oui
|
X
|
|
(h) world, trad
|
3
|
25/35
|
6 AGORA TSF
|
A
|
oui
|
X
|
|
(h) world, musiques du cap vert, raî
|
1
|
tp
|
6 GRIMALDI
|
A
|
|
|
|
(h) musiques des îles
|
2
|
15/35
|
8 MAGIC RADIO
|
B
|
oui
|
X
|
|
|
1
|
tp
|
9 RADIO NOSTALGIE ARIEGE
|
C
|
|
X
|
|
|
|
25/35
|
9 RADIO TRANSPARENCE
|
A
|
oui
|
X
|
|
(h) musique portugaise
|
3
|
15/35
|
10 RADIO AUBE ET SEINE
|
A
|
|
X
|
|
(h) musiques du Maghreb
|
1
|
tp
|
11 RADIO BALLADE
|
A
|
oui
|
|
|
(q) world,
|
1
|
tp
|
12 RADIO SAINT-AFRIQUE
|
A
|
oui
|
X
|
|
(q.h) world
|
4
|
tp
|
13 RADIO GAZELLE
|
A
|
oui
|
|
|
musiques arabo-musulmanes et afro-antillaises
|
1
|
tp
|
13 RADIO GRENOUILLE
|
A
|
oui
|
X
|
|
(h) salsa,world, Antilles
|
1
|
25/35
|
13 RADIO JM
|
A
|
oui
|
X
|
|
(h) latino, Espagne, Israël, Arménie, Corse
|
1
|
tp
|
14 666
|
A
|
oui
|
X
|
15%
|
(h) musiques du monde
|
1
|
15/35
|
14 RADIO TSF 8
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) zouk, afro-antillais
|
1
|
15/35
|
16 RADIO ACCORDS 16
|
A
|
|
x
|
|
(h) trad
|
2
|
tp
|
16 RADIO QUARTIER ORANGE
17 RADIO FRANCE LA ROCHELLE
|
A F
|
oui
|
x x
|
|
(h) world, trad
|
1
|
15/35 tp
|
17 RADIO PONS 97 FM
|
A
|
|
x
|
|
|
1
|
tp
|
17 RCF ACCORDS CHARENTE MARITIME
|
A
|
|
x
|
|
(h) nouveautés musiques du monde
|
2
|
25/35
|
18 RESONANCES 96.6
|
A
|
|
|
|
(h) trad, Antilles, lusophone, Océan Indien, Maghred
|
1
|
tp
|
19 RADIO PAC
|
A
|
|
x
|
15%
|
musiques traditionnelles
|
|
tp
|
20 RADIO BALAGNE 98.6
|
A
|
|
x
|
40%
|
musiques corses
|
1
|
tp
|
20 RADIO FMR - VOA
|
A
|
|
x
|
|
musiques corses
|
1
|
tp
|
Radios programmant des musiques du monde
21 AUXOIS FM
|
A
|
|
x
|
|
|
|
1
|
tp
|
21 COLORIAGE
|
A
|
|
x
|
|
(h) Afrique, Portugai, raî
|
|
1
|
15/35
|
21 VTI
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) raî, musique arabe
|
|
1
|
tp
|
24 CRISTAL FM
|
A
|
oui
|
x
|
|
1
|
15/35
|
|
|
24 ORION RLC
|
A
|
oui
|
|
|
|
|
1
|
tp
|
24 RADIO PERIGUEUX 103
|
A
|
|
x
|
|
(h) celtique, raî, fado
|
|
2
|
tp
|
24 RADIO VALLEE BERGERAC
|
A
|
oui
|
x
|
10%
|
|
|
1
|
tp
|
25 RADIO AMITIE
|
A
|
oui
|
x
|
50%
|
(h) culture orientale, Antilles, raî
|
|
1
|
tp
|
25 RADIO BIP
|
A
|
|
x
|
|
(h) Antillesn trad
|
|
1
|
tp
|
25 RADIO DECIBELS
|
A
|
|
x
|
|
|
|
1
|
tp
|
26 CDCP RADIO MEGA
|
A
|
|
|
|
(h) musique portugaise
|
|
1
|
nc
|
26 RADIO ST FERREOL VAL DE MARNE
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
|
1
|
tp
|
26 SOLEIL FM
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) musique occitante
|
|
1
|
tp
|
28 INTENSITE
|
B
|
oui
|
x
|
|
(h) Antilles, Afrique, Réunion
|
|
1
|
tp
|
28 RADIO DES TROIS VALLEES
|
A
|
|
x
|
|
(h world
|
|
1
|
tp
|
29 CELTIC
|
A
|
oui
|
x
|
25%
|
(h) world, musique bretonne et celtique
|
|
1
|
tp
|
29 RADIO FRANCE BRETAGNE OUEST
|
F
|
oui
|
x
|
15%
|
|
|
16
|
tp
|
29 RADIO FREQUENCE OUEST
|
A
|
oui
|
|
|
(h) musique des îles, Bretagne
|
|
1
|
tp
|
29 RADIOCEAN
|
B
|
|
x
|
|
|
|
2
|
tp
|
30 RADIO 16
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) musiques du monde
|
|
1
|
tp
|
30 RADIO FRANCE NIMES
|
F
|
oui
|
x
|
|
musiques hispaniques
|
|
13
|
tp
|
31 CANAL SUD
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) ethnique, Portugai, berbère, Océan Indien
|
|
1
|
tp
|
31 FREQUENCE SOLEIL TOULOUSE
|
A
|
|
x
|
|
|
|
2
|
tp
|
31 RADIO CAMPUS TOULOUSE
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) afro, world
|
|
1
|
15/35
|
31 RADIO COTEAUX
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
|
2
|
tp
|
31 RADIO FMR
|
A
|
|
x
|
|
(h) musiques des Antilles
|
|
1
|
15/35
|
31 RADIO FRANCE TOULOUSE
|
F
|
|
x
|
|
|
|
1
|
25/35
|
31 RADIO MON PAIS
|
A
|
|
x
|
|
(h) musique berbère, vietnamienne, antillaise, rai
|
|
1
|
tp
|
31 RADIO OCCITAINE
|
A
|
|
x
|
|
(h) Occitanie, Afrique, Antilles, Réunion
|
|
1
|
tp
|
32 RADIO FREQUENCE ADOUR
|
A
|
oui
|
x
|
15%
|
(q) latino, salsa, mambo, Pyrénées, Gascogne
|
|
1
|
tp
|
33 ARL
|
B
|
oui
|
x
|
|
|
|
2
|
tp
|
33 GOLD FM
|
A
|
|
x
|
|
(h) zouk, Antilles
|
|
1
|
tp
|
33 MELODIE FM
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
|
1
|
tp
|
114
Source : Officiel de la Radio
Radios programmant des musiques du monde
33 RADIO CAMPUS BORDEAUX
|
A
|
oui
|
x
|
15%
|
(h) world
|
1
|
15/35
|
33 RADIO ENTRE DEUX MERS
|
A
|
oui
|
x
|
10%
|
|
1
|
25/35
|
33 RADIO SAUVAGINE
|
A
|
oui
|
|
5%
|
|
1
|
25/50
|
33 RADIO SAUVAGE
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
1
|
15/25
|
33 RIG
|
A
|
oui
|
x
|
|
(q) Antilles, (h) Occitanie, Kabilie, Portual, Afrique
|
1
|
15/25
|
34 CHERIE FMMONTPELLIER
|
C
|
|
x
|
|
|
1
|
25/35
|
34 CLAPAS
|
A
|
oui
|
x
|
10%
|
(h) salsa, créole
|
1
|
tp
|
34 EKO DES GARRIGUES
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) musiques arabes, méditerrannéennes
|
1
|
0/25
|
34 RADIO ALLIGATOR
|
B
|
oui
|
x
|
5%
|
|
1
|
tp
|
34 RADIO FRANCE HERAULT
|
F
|
oui
|
|
|
|
10
|
tp
|
34 RADIO LODEVE
|
A
|
oui
|
|
|
|
2
|
tp
|
35 CANAL B
|
A
|
|
x
|
|
|
1
|
15/35
|
35 RADIO CAMPUS RENNES
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) world
|
1
|
nc
|
35 RADIO FORCE 7
|
B
|
|
|
|
(h) zouk
|
5
|
tp
|
35 RADIO LASER
|
A
|
oui
|
x
|
5%
|
(h) musique africaine
|
1
|
15/35
|
35 RADIO RENNES
|
A
|
oui
|
x
|
5%
|
(h) trad, Caraîbes, monde
|
2
|
25/35
|
37 RADIO BETON
|
A
|
oui
|
x
|
5%
|
(h) world
|
1
|
0/25
|
37 RFL
|
A
|
|
x
|
|
(h) Afrique, afro-cubain
|
1
|
tp
|
38 BELLEDONNE FM 102
|
A
|
|
|
|
(h) zouk
|
1
|
tp
|
38 C'ROCK RADIO
|
A
|
oui
|
|
5%
|
(h) world-raggae
|
1
|
15/35
|
38 COULEURS FM
|
A
|
|
|
|
(h) Antilles, folk
|
1
|
15/35
|
38 MFM RADIO
|
B
|
|
x
|
|
(h) world
|
2
|
tp
|
38 RADIO BRUME GRENOBLE
|
A
|
|
x
|
|
(h) latino, trad, Orient, Maghreb
|
1
|
15/35
|
38 RADIO COQUELICOT
|
A
|
|
|
|
(h) wordl
|
1
|
25/35
|
38 RADIO GRESIVAUDAN 38 RADIO HARMONIE
|
A
A
|
oui
|
x x
|
|
(h) world
|
3
|
tp tp
|
39 FREQUENCE PLUS
|
B
|
|
x
|
|
|
5
|
15/35
|
40 FREQUENCE GRANDS LACS
|
B
|
oui
|
x
|
|
|
2
|
25/35
|
40 RADIO France LANDES
|
F
|
oui
|
x
|
|
|
3
|
tp
|
42 RADIO DIO
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) m. berbères, arabes, portugaises
|
1
|
15/35
|
42 RADIO ESPEREANCE
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
14
|
tp
|
42 RADIO FOREZ MONTBRISSON
|
B
|
|
x
|
|
(h) zouk, musique des îles
|
1
|
tp
|
43 RCF LE PUY
|
A
|
|
x
|
|
|
3
|
tp
|
44 CHATEAU FM
|
A
|
oui
|
x
|
5%
|
(h) musiques du monde
|
1
|
tp
|
Source : Officiel de la Radio
|
115
|
Radios programmant des musiques du monde
44 CHRONO FM
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) folklores du monde
|
2
|
25/50
|
44 DEUX COULEURS
|
A
|
oui
|
x
|
3%
|
|
1
|
25/50
|
44 JET FM
|
A
|
oui
|
x
|
10%
|
(h) Raî, celtiques, métissages
|
1
|
15/35
|
45 RADIO ARC-EN-CIEL
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) Antilles, trad
|
1
|
tp
|
45 RADIO CAMPUS ORLEANS
|
A
|
|
x
|
|
(h) zouk, world
|
1
|
0/25
|
45 RCF SAINT-AIGNAN
|
A
|
oui
|
x
|
20%
|
|
3
|
tp
|
46 ANTENNE D'OC
|
A
|
|
x
|
|
|
2
|
tp
|
47 RADIO BULLE
|
A
|
|
|
|
(h) musiques du monde
|
1
|
25/50
|
49 RADIO GRIBOUILLE
|
A
|
|
x
|
|
(h) trad, Antillles, Maghreb
|
1
|
tp
|
50 RADIO MANCHE
|
B
|
oui
|
x
|
|
(h) world
|
6
|
tp
|
51 RADIO JEUNES REIMES
|
A
|
|
|
|
(h) musiques du monde
|
1
|
15/35
|
51 RADIO MAU-NAU 94.2
|
A
|
oui
|
x
|
5%
|
(h) musiques des îles, ethniques
|
1
|
tp
|
51 RADIO PHARE
|
A
|
oui
|
|
5%
|
(h) afro, zouk
|
1
|
tp
|
51 RADIO PRIMITIVE
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) world
|
1
|
tp
|
53 RADIO FRANCE MAYENNE
|
F
|
|
|
|
(h) musiques du monde
|
3
|
tp
|
54 GRAFFITTI VANDOEURVRE
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) trad, musique antillaise
|
1
|
tp
|
54 RADIO ARIA
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) world
|
1
|
tp
|
54 RADIO CARAIB NANCY
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) raî
|
1
|
nC
|
54 RADIO DECLIC
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) zouk, worid
|
2
|
25/50
|
54 RADIO FAJET
|
A
|
|
|
|
(h) world, musique berbère
|
1
|
0/25
|
54 RADIO JERICO
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) Espagne, Afrique, Amérique latine
|
2
|
tp
|
54 MEDUSE FM
|
A
|
oui
|
x
|
10%
|
(h) world
|
1
|
tp
|
56 RADIO PAYS D'AURAY
|
A
|
oui
|
x
|
15%
|
(h) musique folklorique
|
1
|
tp
|
57 RADIO BEFFROI 57 RADIO MELODIE
|
A
B
|
oui
|
x
|
|
(h) trad, celtique
|
1
|
tp tp
|
57 RS 1
|
B
|
oui
|
x
|
|
|
1
|
tp
|
58 FLOTTEURS FM
|
A
|
|
x
|
|
(h) musique africaine
|
1
|
tp
|
58 RADIO NEVERS
|
A
|
oui
|
x
|
25%
|
(h) musique antillaise
|
1
|
tp
|
59 CAMBRESIS FM
|
B
|
oui
|
x
|
|
(h) Dom-Tom, Afrique
|
1
|
tp
|
59 PASTEL FM
|
A
|
|
x
|
|
(h) raî, Maghreb
|
1
|
tp
|
59 RADIO CAMPUS LILLE
|
A
|
|
x
|
|
(h musique trad, arabe, flamenco, folk
|
1
|
tp
|
59 RADIO CANAL SAMBRE
|
A
|
|
|
|
(h) musique du Maghreb
|
3
|
tp
|
59 RADIO FRANCE FREQUENCE NORD
|
F
|
oui
|
x
|
|
|
8
|
25/35
|
116
Source : Officiel de la Radio
Radios programmant des musiques du monde
59 RCV
|
A
|
|
x
|
|
(h) musiques du soleil
|
1
|
15/35
|
60 GRAF' HIT
|
A
|
|
x
|
|
(h) musiques orientales et tropicales
|
1
|
15/35
|
60 RVM
|
A
|
|
x
|
|
|
1
|
tp
|
62 RADIO BANQUISE
|
A
|
|
x
|
|
(h) trad
|
1
|
tp
|
62 RADIO BRUAYSIS
|
B
|
|
|
|
(h) musiques polonaise
|
1
|
tp
|
62 RADIO P.FM
|
A
|
oui
|
|
|
(h) zouk
|
1
|
15/35
|
63 ALTITUDE
|
A
|
|
x
|
|
(h) folklore, zouk
|
1
|
tp
|
63 RADIO ARVERNE
|
A
|
|
x
|
|
(h) world, trad
|
1
|
tp
|
63 RADIO FM 63
|
A
|
|
|
|
(h) musiques des îles
|
1
|
tp
|
64 RADIO OLORON
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
1
|
tp
|
64 RADIO PAIS
|
A
|
oui
|
x
|
30%
|
(h) trad, musiques du monde
|
4
|
tp
|
65 LOURDES PYRENEES
|
A
|
oui
|
x
|
20%
|
(h) musiques du monde
|
4
|
tp
|
66 HT RADIO
66 RADIO France ROUSSILLON
|
B F
|
oui
|
x
|
20%
|
|
1
|
tp tp
|
67 A FM
|
B
|
|
x
|
|
|
2
|
25/35
|
67 EUROPE 2 CAPITALE
|
C
|
|
x
|
|
|
2
|
25/35
|
67 RADIO DREYECKLAND
|
A
|
oui
|
x
|
5%
|
(h) musique régionale
|
2
|
tp
|
67 RADIO EN CONSTRUCTION
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
1
|
15/35
|
67 RADIO EVAL
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
2
|
25/35
|
67 RADIO France ALSACE
|
F
|
oui
|
|
|
|
9
|
tp
|
67 RADIO PLUS/EUROPE 2
|
C
|
|
|
|
(h) musique alsacienne
|
2
|
25/35
|
67 RBS 91.9 FM
|
A
|
oui
|
x
|
10%
|
|
1
|
15/35
|
68 RADIO FLORIAL
|
B
|
|
|
|
(h) Portugal, créole
|
2
|
25/50
|
68 R° DREYECKLAND CENTRE ALSACE
|
A
|
oui
|
x
|
20%
|
(h) world, Antilles
|
1
|
15/35
|
68 SKYROCK COLMAR
|
C
|
oui
|
x
|
|
|
1
|
15/35
|
68 STAR FM - RIRES ET CHANSONS
|
B
|
|
x
|
|
(h) musique alsacienne
|
2
|
tp
|
69 BRIME
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) afro-antillais, world
|
1
|
0/25
|
69 COULEUR 3
|
C
|
oui
|
x
|
|
(h) Afrique, latino,world
|
4
|
15/35
|
69 PLURIEL
|
A
|
oui
|
x
|
20%
|
(h) musiques des îles, raî
|
1
|
tp
|
69 RADIO ARMENIE
|
C
|
oui
|
x
|
70%
|
|
2
|
tp
|
69 RADIO CALADE
|
A
|
oui
|
|
10%
|
(h) ethique, Maghred
|
1
|
tp
|
69 CANUT
|
A
|
oui
|
x
|
5%
|
(h) latino, Portugal, flamenco, Haîti
|
1
|
tp
|
69 RADIO SUN FM
|
A
|
oui
|
x
|
75%
|
Haîti, salsa, Afrique, Ocean Indien
|
1
|
tp
|
117
Source : Officiel de la Radio
Radios programmant des musiques du monde
69 RADIO LYON FOURVIERE
|
A
|
|
x
|
|
(h) Amérique du Sud
|
5
|
tp
|
69 RCT
|
A
|
oui
|
x
|
15%
|
(h) hispano, salsa, Antilles, Comores, Afrique
|
1
|
15/35
|
69 SOL FM
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
|
tp
|
70 RSM
|
B
|
|
x
|
|
(h) musiques traditionnelles
|
1
|
tp
|
71 RADIO CACTUS
|
A
|
|
|
|
(h) musique du monde
|
1
|
tp
|
71 RADIO PREVERT
|
A
|
|
x
|
|
(h) salsa, bossa, méringué
|
1
|
0/25
|
71 R°ESPERANCE PARAY-LE-MONIAL
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
3
|
tp
|
72 FREQUENCE SILLE FM
|
A
|
oui
|
|
|
|
1
|
tp
|
74 CHERIE FM SAINT-GERVAIS
|
C
|
|
|
|
(h) musique antillaise
|
1
|
tp
|
74 RADIO SAMOENS
74 RADIO SEMNOZ
|
A
A
|
oui
|
|
|
(q) musiques traditionnelles
|
1
|
tp tp
|
74 RCF NESSY
|
A
|
|
|
|
(h) folklore
|
5
|
tp
|
75 ADO FM
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) world
|
1
|
0/25
|
75 BEUR FM
|
B
|
oui
|
x
|
5%
|
(h) musiques du monde, Maghreb, Maroc, berbère
|
4
|
tp
|
75 JUDAIQUES FM
|
B
|
oui
|
x
|
50%
|
(h) musiques du monde, orientales
|
1
|
tp
|
75 LATINA
|
B
|
|
|
|
(h) top salsa
|
1
|
t
|
75 RADIO NOVA
|
B
|
oui
|
x
|
|
(h) world, sono mondiale
|
1
|
15/35
|
75 RADIO SHALOM
|
B
|
oui
|
x
|
|
(h) musiques israeliennes, d'Afrique du Nord
|
1
|
25/50
|
75 RCJ
|
B
|
oui
|
x
|
|
|
1
|
tp
|
76 RADIO FRANCE NORMANDIE ROUEN
|
A
|
oui
|
x
|
10%
|
|
10
|
25/50
|
76 R
|
B
|
|
x
|
|
|
1
|
tp
|
76 RCF ROUEN
|
A
|
oui
|
x
|
13%
|
|
2
|
tp
|
76 RVL
|
A
|
|
x
|
|
|
1
|
25/50
|
77 VALLEE FM
|
A
|
oui
|
x
|
|
|
1
|
tp
|
78 RADIO DROIT DE CITE
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) raî, zouk, salsa
|
1
|
15/35
|
78 TRIANGLE FM
78 VEXIN VAL DE SEINE
|
A
A
|
oui
|
x x
|
25%
|
|
1
|
25/50 tp
|
78 Y FM
|
B
|
oui
|
|
4%
|
musique afro-antillaise
|
3
|
tp
|
79 D 4 B
|
A
|
oui
|
x
|
|
(h) musiques traditionnelles
|
2
|
tp
|
80 RADIO FRANCE PICARDIE
|
A
|
|
x
|
|
|
7
|
tp
|
82 RADIO SENTINELLES
|
A
|
|
x
|
|
|
1
|
tp
|
83 RADIO ACTIVE
|
A
|
|
x
|
|
(h) raî, salsa, Cap vert, Polynésie, Maghreb,
zouk
|
1
|
tp
|
83 RADIO SAINTE-BEAUME
|
A
|
|
x
|
|
|
1
|
tp
|
Source : Officiel de la Radio
|
|
|
|
|
|
|
118
|
Radios programmant des musiques du monde
x 4 tp
85 RCF VENDEE A
86 COCKTAIL FM A (h) world 1
tp
86 PULSAR A 5% (h) musique africaine 1
15/35
86 RADIO ACCORDS POITOU A oui x (h) Afrique,
Jamaîque 6 tp
87 BEAUB' FM A x (h) m, antillaises, arabes,
africaines, créole, raî 1 15/35
87 KAOLIN FM A x 2 tp
87 RTF 95.4 A oui x 5% (h) world, tropiques,
raî 1 15/35
88 RADIO CONTACT A oui x 1 tp
88 RGM A oui x 1 tp
89 RTFM B oui x (h) folklore, musiques
portugaises, orientales, des îles 1 tp
89 STOLLIAHC FM 90.1 A oui 2.5% 1 tp
91 HORIZON FM A x 1 tp
92 O'FM A oui x 1 25/35
92 PARIS JAZZ A 1 tp
93 FPP A x (h) Caraîbes, afro, Bresil,
latino 1 tp
95 RGB 99.2 FM A oui (h) musiques antillaises
1 tp
EUROPE 1 RN 4% 1 tp
FIP RN 16
FRANCE CULTURE RN x adulte
FRANCE INTER RN x 4% (h) musiques du monde
tp
FRANCE MUSIQUE RN x (h) musiques traditionnelles
adulte
RCF RN x forfait communautaire 130 tp
RFI RN x Afrique et Antilles (15%) ; Europe
(10%)
RMC RN x 4% (h) musique du monde 112
35/45
RTL RN x 3% 140
SUD RADIO RN x 6% tp
TSF RN oui x (h) salsa 17
15/50
AFP AUDIO bp oui x 15% 115 abonnés
25/35
AUTOROUTE FM bp x 95 émetteurs tp
HECTOR bp oui x 5% satellites 15/50
MODULATION FRANCE bp oui x programmes des 39 locales de
Radio France 20/50
MULTIMUSIC bp x satellite (20 programmes dont 1 world :
« Zikomondo ») tp
MUTLIRADIO bp x câble (9 programmes dont «
Tropical Uno »)
119
Source : Officiel de la Radio
120
DOCUMENTS ANNEXES n°3 : chiffres sur les
genres musicaux préférés des
Français en 1997
Source : DEP/Enquête 1997
Les genres de musiques préférés*
en 1997
(sur la population écoutant des disques et
cassettes)
Musique d'ambiance
3%
Rock, rap et hard rock
12%
Lyrique
2%
Classique
11%
Jazz
4%
Autres
6%
NSP
5%
Variétés internationales
17%
Chansons Française
34%
Musique du Monde
6%
Français âgés de 15 ans et plus.
Source : DEP/Enquête 1997
121
122
Genres de musiques écoutés le plus
souvent*
|
|
Chansons variétés françaises
|
Variétés internat.
|
Classique
|
Musiques du Monde
|
Rock
|
Jazz
|
Folklore
|
Rap
|
Ensemble
|
|
59
|
29
|
24
|
14
|
13
|
9
|
6
|
5
|
Sexe
|
Homme
|
50
|
29
|
21
|
15
|
18
|
10
|
7
|
7
|
|
Femme
|
67
|
30
|
26
|
14
|
8
|
8
|
6
|
3
|
Age
|
15/19 ans
|
21
|
56
|
4
|
20
|
15
|
3
|
2
|
28
|
|
19/24 ans
|
37
|
49
|
7
|
21
|
18
|
5
|
2
|
10
|
|
25/34 ans
|
56
|
37
|
16
|
18
|
17
|
8
|
3
|
3
|
|
35/44 ans
|
64
|
29
|
25
|
17
|
17
|
11
|
6
|
1
|
|
45/54 ans
|
72
|
16
|
35
|
10
|
11
|
13
|
11
|
1
|
|
55/64 ans
|
77
|
8
|
38
|
4
|
5
|
9
|
12
|
0
|
|
65 ans +
|
81
|
2
|
47
|
3
|
1
|
11
|
10
|
0
|
PCS du chef de famille
|
Agriculteurs
|
98
|
35
|
19
|
9
|
11
|
3
|
14
|
0
|
|
Art, comm, chefs d'ent.
|
65
|
30
|
22
|
22
|
11
|
12
|
8
|
5
|
|
Cadres et prof. Intell.sup.
|
39
|
21
|
46
|
18
|
20
|
17
|
5
|
7
|
|
Proffess. Intermédiaires
|
55
|
28
|
22
|
15
|
16
|
12
|
5
|
4
|
|
Employés
|
49
|
41
|
15
|
19
|
15
|
6
|
4
|
6
|
|
Ouvriers qualifiés
|
59
|
38
|
10
|
16
|
14
|
4
|
6
|
7
|
|
Ouvriers non qualifiés
|
61
|
43
|
11
|
15
|
14
|
3
|
5
|
7
|
|
Retraités
|
77
|
9
|
41
|
2
|
3
|
10
|
11
|
0
|
|
Autres inactifs
|
61
|
33
|
15
|
14
|
15
|
7
|
4
|
7
|
Taille de l'agglomération
|
Commues rurales
|
65
|
29
|
23
|
13
|
11
|
8
|
7
|
4
|
|
- de 20 000 h
|
61
|
32
|
20
|
13
|
13
|
5
|
7
|
4
|
|
20 000 à 100 000 h
|
62
|
29
|
21
|
14
|
15
|
8
|
8
|
5
|
|
Plus de 100 000 h
|
61
|
33
|
23
|
13
|
12
|
10
|
4
|
5
|
|
Paris intra-muros
|
28
|
19
|
42
|
26
|
21
|
18
|
2
|
6
|
|
Reste de l'agglom.paris
|
46
|
23
|
29
|
18
|
15
|
12
|
8
|
9
|
Niveau d'études
|
Aucun diplôme, CEP
|
71
|
26
|
20
|
12
|
9
|
5
|
8
|
6
|
|
BEPC
|
42
|
39
|
17
|
15
|
21
|
8
|
4
|
12
|
|
CAP-BEP
|
60
|
34
|
17
|
15
|
13
|
8
|
6
|
4
|
|
Bac et équivalent
|
52
|
32
|
26
|
15
|
16
|
10
|
5
|
4
|
|
Etudes sup.
|
45
|
21
|
45
|
17
|
16
|
18
|
5
|
3
|
(*) Sur 100 personnes de chaque groupe écoutant des
disques ou des caquettes. Plusieurs réponses possibles. Source :
DEP/Enquête 1997 sur les pratiques culturelles des Français.
123
Genres de musiques écoutés le plus
souvent*
|
|
Chansons variétés françaises
|
Variétés internat.
|
Rock Rap
Hard Rock
|
Classique
|
Musique du
monde
|
Jazz
|
Ensemble
|
|
33
|
17
|
12
|
11
|
6
|
4
|
Sexe
|
Homme
|
26
|
17
|
17
|
10
|
7
|
5
|
|
Femme
|
40
|
16
|
6
|
12
|
6
|
3
|
Age
|
15/19 ans
|
10
|
40
|
30
|
1
|
10
|
1
|
|
19/24 ans
|
22
|
35
|
18
|
2
|
10
|
1
|
|
25/34 ans
|
34
|
23
|
12
|
7
|
8
|
4
|
|
35/44 ans
|
40
|
12
|
12
|
9
|
7
|
5
|
|
45/54 ans
|
42
|
3
|
5
|
20
|
2
|
6
|
|
55/64 ans
|
42
|
2
|
1
|
19
|
2
|
3
|
|
65 ans +
|
34
|
0
|
0
|
26
|
2
|
3
|
PCS du chef de famille
|
Agriculteurs
|
58
|
18
|
0
|
6
|
0
|
3
|
|
Art, comm, chefs d'ent.
|
42
|
15
|
8
|
9
|
7
|
6
|
|
Cadres et prof. Intell.sup.
|
22
|
9
|
15
|
25
|
6
|
9
|
|
Proffess. Intermédiaires
|
33
|
17
|
13
|
8
|
7
|
5
|
|
Employés
|
30
|
26
|
14
|
6
|
9
|
4
|
|
Ouvriers qualifiés
|
37
|
24
|
14
|
4
|
8
|
1
|
|
Ouvriers non qualifiés
|
26
|
26
|
20
|
3
|
9
|
0
|
|
Retraités
|
37
|
4
|
1
|
22
|
1
|
3
|
|
Autres inactifs
|
33
|
17
|
15
|
7
|
7
|
2
|
Taille de l'agglomération
|
Commues rurales
|
36
|
16
|
8
|
12
|
5
|
4
|
|
- de 20 000 h
|
35
|
17
|
12
|
8
|
5
|
2
|
|
20 000 à 100 000 h
|
37
|
16
|
15
|
11
|
7
|
3
|
|
Plus de 100 000 h
|
33
|
19
|
11
|
9
|
6
|
5
|
|
Paris intra-muros
|
21
|
10
|
13
|
21
|
11
|
6
|
|
Reste de l'agglom.paris
|
25
|
14
|
15
|
15
|
8
|
4
|
Niveau d'études
|
Aucun diplôme, CEP
|
39
|
15
|
10
|
7
|
5
|
1
|
|
BEPC
|
25
|
25
|
19
|
9
|
6
|
3
|
|
CAP-BEP
|
35
|
19
|
11
|
9
|
7
|
4
|
|
Bac et équivalent
|
31
|
19
|
11
|
13
|
7
|
5
|
|
Etudes sup.
|
24
|
10
|
12
|
24
|
7
|
9
|
(*) Sur 100 personnes de chaque groupe écoutant des
disques ou des caquettes. Plusieurs réponses possibles. Source :
DEP/Enquête 1997 sur les pratiques culturelles des Français
124
Styles de musique préférés des
Français (réponses citées en premier)
|
|
Chansons françaises
|
Musique Classiqu
e
|
Rock pop
|
Jazz
|
Musiques trad
|
Musique sud améric.
|
Musique du Monde
|
Blues
|
Rap, reggae, hip-hop
|
Techno
|
Musique de film
|
Opé- rette
|
opéra
|
Ensemble
|
|
41
|
19
|
14
|
4
|
4
|
2
|
1
|
3
|
3
|
3
|
2
|
2
|
1
|
Sexe
|
Homme
|
36
|
16
|
19
|
5
|
4
|
1
|
1
|
4
|
3
|
4
|
2
|
2
|
2
|
|
Femme
|
46
|
21
|
10
|
4
|
4
|
3
|
1
|
2
|
2
|
1
|
2
|
1
|
1
|
Age
|
18/24 ans
|
28
|
4
|
27
|
2
|
2
|
3
|
0
|
1
|
15
|
14
|
4
|
0
|
0
|
|
25/34 ans
|
39
|
10
|
26
|
3
|
4
|
2
|
1
|
4
|
4
|
4
|
2
|
0
|
0
|
|
35/49 ans
|
41
|
14
|
19
|
6
|
4
|
3
|
2
|
5
|
1
|
1
|
2
|
0
|
0
|
|
50/64 ans
|
42
|
29
|
3
|
6
|
6
|
2
|
1
|
2
|
1
|
0
|
1
|
2
|
3
|
|
65 ans +
|
49
|
31
|
0
|
3
|
4
|
1
|
0
|
1
|
0
|
0
|
1
|
6
|
2
|
Profession
|
Agriculteurs*
|
51
|
15
|
12
|
5
|
7
|
0
|
0
|
2
|
0
|
5
|
3
|
0
|
0
|
du chef
|
Art, comm, chefs d'ent.
|
41
|
13
|
22
|
3
|
3
|
3
|
0
|
6
|
5
|
2
|
0
|
0
|
0
|
de
|
Cadres et prof.
|
23
|
24
|
18
|
10
|
4
|
4
|
4
|
4
|
3
|
1
|
2
|
0
|
3
|
ménage
|
Proffess. Intermédiaires
|
34
|
12
|
26
|
6
|
4
|
1
|
2
|
4
|
4
|
2
|
3
|
0
|
1
|
|
Employés
|
38
|
14
|
20
|
1
|
3
|
3
|
2
|
4
|
5
|
6
|
3
|
0
|
1
|
|
Ouvriers
|
48
|
7
|
19
|
2
|
5
|
3
|
1
|
2
|
4
|
6
|
2
|
0
|
0
|
|
Inactifs, retraités
|
47
|
29
|
3
|
4
|
4
|
1
|
1
|
1
|
1
|
0
|
1
|
5
|
2
|
Préférenc
|
Gauche
|
41
|
17
|
15
|
5
|
5
|
2
|
2
|
3
|
4
|
2
|
1
|
2
|
1
|
es
|
Dont PC
|
45
|
13
|
13
|
4
|
9
|
0
|
1
|
1
|
6
|
0
|
0
|
5
|
1
|
partisane
|
Dont PS
|
42
|
16
|
15
|
5
|
5
|
2
|
1
|
3
|
3
|
3
|
2
|
2
|
1
|
|
Ecologistes
|
36
|
17
|
16
|
3
|
3
|
3
|
3
|
3
|
6
|
3
|
3
|
1
|
2
|
|
Droite
|
43
|
24
|
13
|
3
|
4
|
2
|
0
|
2
|
1
|
2
|
2
|
2
|
1
|
|
Dont UDF
|
37
|
32
|
12
|
4
|
2
|
4
|
0
|
0
|
1
|
1
|
2
|
2
|
1
|
|
Dont RPR
|
46
|
22
|
15
|
2
|
4
|
1
|
0
|
2
|
1
|
1
|
1
|
1
|
1
|
|
Dont Front National
|
50
|
19
|
7
|
1
|
2
|
4
|
2
|
0
|
5
|
6
|
2
|
1
|
1
|
|
Sans préférence
|
42
|
15
|
16
|
5
|
3
|
2
|
1
|
3
|
2
|
4
|
2
|
1
|
1
|
(*) La Sofres souligne qu'en raison de la faiblesse des
effectifs, les résultats sont à analyser avec prudence
Source : sondage Sofrès/Sacem sur les goûts musicaux
des Français en 1998
125
Les artistes des musiques du monde en 1997
(d'après base de données Novalis)
Classement par pays ou territoire
|
Nombre
|
Classement par pays ou territoire
|
Nombre
|
Antilles hispanophones
|
714
|
Iran
|
36
|
Brésil
|
694
|
Amérique
|
35
|
Espagne-Canaries
|
457
|
Madagascar
|
33
|
France
|
400
|
Colombie-Equateur
|
33
|
Afrique et Amérique Centrale
|
370
|
Arabie Saoudite-Yémen-Pays du Golfe-Iraq
|
30
|
Afrique Centrale
|
337
|
Roumanie
|
30
|
Inde-Bangladesh-Sri Lanka-Maldives
|
315
|
Afrique Noire orientale
|
26
|
Italie
|
290
|
Europe du Nord, Centrale et Occidentale
|
26
|
Irlande-Peuples celtes des îles britanniques
|
287
|
Etats-Unis (sauf Louisiane)
|
25
|
Maghreb
|
275
|
Asie du Sud-Est insulaire
|
21
|
Antilles francophones
|
219
|
Antilles anglophones
|
21
|
Argentine
|
197
|
Europe méridionale et orientale
|
19
|
Afrique
|
182
|
Autriche-Suisse
|
19
|
Afrique Noire occidentale et golfe de Guinée
|
154
|
Indochine-Thaïlande-Laos-Cambodge-Birmanie-Vietnam
|
18
|
Océan Indien
|
151
|
Pérou
|
18
|
Amérique du Sud
|
150
|
Hongrie
|
18
|
Pays Basque
|
133
|
Tchécoslovaquie
|
17
|
Grèce-Chypre
|
129
|
Extrême Orient
|
16
|
Moyen Orient
|
117
|
Himalaya (Népal, Sikkim, Bhoutan, Tibet)
|
16
|
Syrie-Liban-Jordanie-Palestine
|
109
|
Chili
|
16
|
Portugal-Açores-Madère
|
106
|
Benelux
|
16
|
CEI
|
106
|
Scandinavie-Norvège
|
16
|
Angleterre
|
97
|
Afghanistan-Pakistan
|
15
|
Sahara
|
81
|
Uruguay-Paraguay
|
15
|
Mexique
|
79
|
Guyane- Amazonie
|
15
|
Allemagne
|
65
|
Australie
|
14
|
Arménie
|
63
|
Amérique centrale
|
14
|
Traditions juives
|
56
|
Pologne
|
14
|
Turquie
|
52
|
Venezuela
|
9
|
Afrique Australie
|
51
|
Québec
|
9
|
Louisiane
|
51
|
Catalogne-Baléares
|
9
|
Egypte
|
49
|
Bolivie
|
8
|
Chine-Taïwan-Mongolies-Hong Kong
|
42
|
Ex Yougoslavie-Albanie
|
7
|
Israël
|
40
|
Corée
|
4
|
Bulgarie
|
40
|
Canada
|
4
|
Traditions tziganes
|
39
|
Artique-Groênland
|
1
|
Monde
|
38
|
|
|
Japon
|
38
|
|
|
Océanie-Polynésie-Papouasie
|
37
|
Total Musiques du Monde
|
7 542
|
|