Conclusion
Généralement, 90% des ruptures dans les tuyaux
sous pression sont dues à des concentrations de contraintes au voisinage
d'un défaut. Ces défauts se regroupent en cinq catégories:
les cratères de corrosion, les fissures, les éraflures, les
enfoncements ainsi que les défauts dits combinés
(enfoncement+éraflure) et fragilisation par hydrogène interne de
pipeline.
En matière de protection contre la corrosion, il est
possible d'agir sur le matériau lui-même (choix judicieux, formes
adaptées, contraintes en fonction des applications, &), sur la
surface du matériau (revêtement, peinture, tout type de traitement
de surface, &) ou sur l'environnement avec lequel le matériau est en
contact (inhibiteurs de corrosion).
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CHAPITRE III:
Les inhibiteurs verts
contre la corrosion
CHAPITRE III Les inhibiteurs contre la
corrosion
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III.1. Introduction
La définition d'un inhibiteur de corrosion, retenue par
la National Association of Corrosion Engineers (NACE) est la suivante : un
inhibiteur est « une substance qui retarde la corrosion lorsqu'elle est
ajoutée, à un environnement agressif, en faible concentration
» [37].Ainsi, l'inhibiteur doit présenter plusieurs
caractéristiques en particulier de pouvoir abaisser la vitesse de
corrosion d'un métal, sans affecter les caractéristiques
physiques, être efficace à faible concentration et être
stable en présence des autres constituants du milieu ou aux
différentes températures d'utilisation[38]. Un inhibiteur de
corrosion doit abaisser la vitesse de corrosion du métal tout en
conservant les caractéristiques physico-chimiques du milieu dans lequel
il est introduit. Il doit être stable à la température
d'utilisation, efficace à faible concentration, compatible avec les
normes de non-toxicité et peu onéreux. Comme il peut être
utilisé en vue d'une protection permanente ou temporaire [39].
III.2. Historique
Tout comme pour bien d'autres domaines, il est difficile de
déterminer l'origine exacte de l'inhibition considérée
comme une technologie à part. Néanmoins, il y a quelques
décennies, il a été observé que le
dépôt calcaire formé à l'intérieur des
conduites transportant certaines eaux naturelles protégeait cette
conduite ; plutôt que d'améliorer sans cesse la résistance
à la corrosion des conduites en agissant directement sur ces
dernières, il s'avère plus pratique d'ajuster les concentrations
minérales des solutions transportées, qui sont à l'origine
des dépôts calcaires « protecteurs ». En 1945, on
comptait moins de 30 papiers traitant de l'inhibition. Dans un article de,
Waldrip se référait à un rapport datant de 1943 au sujet
de sa discussion concernant la protection contre la corrosion des puits de
pétrole. De nombreux articles concernant l'inhibition ont
été rédigés durant la période couvrant 1945
à 1954 : ceux-ci traitaient entre autres de l'inhibition dans les
domaines de l'aviation, des chaudières, des circuits de refroidissement,
des moteurs diesel, des sels de déneigement, des raffineries de
pétrole, des pétroliers&. Les articles publiés durant
cette période témoignent d'un grand développement
technologique en matière d'inhibition. Durant les quarante
dernières années, un nombre croissant de résumés,
d'articles et autres ouvrages évoquant ce sujet a été
recensé : au total, en 1970, 647 articles traitant de l'inhibition sont
dénombrés. [40]
CHAPITRE III Les inhibiteurs contre la
corrosion
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