La rdc et le dilemme de securité : etude comparative entre la deuxième et la troisième républiquepar Didier CHIGANGU MUNGUAKONKWA Université Officielle de Bukavu - Licence en Relations Internationales 2018 |
SIGLES ET ABREVIATIONSA.F.D.L : Alliances de Forces Démocratiques pour la Libération C.E.D.A.C : Centre d'Etudes et de Développement d'Application Politique au Congo C.E.P.G.L : Communauté Economique des Pays des Grands Lacs C.E.P.O.S.T : Centre d'Études Politiques et Stratégiques C.E.R.U.K.I : Centre d'Études et des Recherches Universitaires du Kivu C.N.D.P : Congrès National pour la Défense du Peuple C.O.S : Commandement des Opérations Spéciales C.S.J : Cour Suprême de Justice D.I.C : Dialogue Inter Congolais E.I.C : État Indépendant du Congo F.A.C : Forces Armées Congolaises F.A.R : Forces Armées Rwandais F.A.R.D.C : Forces Armées de la Républiques Démocratiques du Congo F.A.Z : Forces Armées Zaïroises F.D.L.R : Force Démocratique pour la Libération du Rwanda F.P.R : Front Patriotique Rwandaise H.C.R-P.T : Haut Conseil de la République de Parlement de Transition I.C.G : International Crisis Group M.L.C : Mouvement de Libération du Congo, M.P.R : Mouvement Populaire de la Révolution O.N.G : Organisation Non Gouvernementale O.N.G.D : Organisation Non Gouvernementale de Développement O.N.U : Organisation des Nations-Unies O.T.A.N : Organisation de l'Atlantique Nord O.U.A : Organisation d'Unité Africaine P.N.D.R : Programme National de la Démobilisation et la Réinsertion R.C.D : Rassemblement Congolais pour la Démocratie R.D.C : République Démocratique du Congo. R.D.R : Rassemblement pour le Retour et la Démocratie au Rwanda R.S.S : Réforme du Secteur de Sécurité S.A.D.C : Communauté de Développement de l'Afrique Australe S.A.L.T : Strategic Arms and Limitation Talks U.A : Union Africaine U.D.P.S : Union pour la démocratie et le Progrès Social U.E : Union Européenne U.O.B : Université Officielle de Bukavu INTRODUCTION1. PRÉSENTATION DE L'OBJET D'ÉTUDEL'outil de sécurité des pays africains se construit dans un contexte marqué par l'insécurité et par une spécificité régionale forte1(*). La conceptualisation par les auteurs des études stratégiques, notamment des études de sécurité, soulève de nouvelles questions, présente de nouvelles approches et propose de nouvelles solutions pour affronter les défis de la guerre et de la paix. Toutefois, la connaissance et la maîtrise des outils du domaine de la stratégie demeurent les préalables incontournables d'une meilleure compréhension de ces défis surtout quand il s'agit ici, de faire une étude sécuritaire de la RDC. Il est d'autant plus important de réévaluer la pertinence et l'utilité de ces instruments que le changement du millénaire atteste de la continuité et de la discontinuité dans les modes de pensée stratégiques. En effet, l'« ancien millénaire »2(*) est une expression qui recouvre quatre siècles depuis la mise en place, en 1648, du système westphalien de sécurité. Cette période européenne des relations internationales consacre l'État comme maître de la stratégie et attribue à la dimension militaire de la sécurité une importance prépondérante. Le « nouveau millénaire »3(*)des relations internationales voit le jour avec la fin de la guerre froide : il vient ébranler graduellement les fondements du système westphalien pour consacrer l'existence du système post-westphalien de sécurité qui remet en cause la prédominance et les desseins de la sécurité Étatique au profit de la sécurité non militaire et non Étatique. En posant la problématique de la sécurité en République Démocratique du Congo (RDC) pendant les cinquante dernières années, l'on se rend alors vite compte, d'abord, le Congo de l'Est, de façon toute particulière, est installé dans une sorte de « guerre perpétuelle » et qu'ensuite la recherche de la paix et de la sécurité est tel, un éternel recommencement. Non seulement l'Est de la RDC figure au premier rang des préoccupationssécuritaires mais aussi, il s'est avéré que tout le territoire contrôlé par la RDC s'est affirmé, depuis l'indépendance, comme un enjeu stratégique non négligeable pour les études de sécurité en Afrique centrale d'autant plus qu'il est convoité de tout genre. Des indépendances à la fin de la guerre froide, les guerres africaines ressortent de deux matrices. D'une part, la matrice historique à travers le conflit de la décolonisation ; et d'autre part, la matrice idéologique qui, dans le contexte du duopole, semble inscrire les conflits du monde dans le clivage Est-Ouest, sans considérations pour leurs aspects géopolitiques propres. L'analyse actuel des logiques internes des conflits congolais permet de répéter, derrière le paravent sécuritaire, des facteurs géopolitiques évidents, relatifs à l'identitaire ainsi qu'aux enjeux de « pouvoir-territoire » et aux avantages liés à son contrôle. Comme la sécurité en RDC pose des problèmes liés aux besoins universels d'identité, de reconnaissance, de dignité et de participation, sa grande véhémence ainsi que sagrande violence expriment le narcissisme collectifet la peur existentiellequi génèrent ainsi son paradoxe. Et voilà donc, notre étude trouve son objet ici dans l'étude sécuritaire en République Démocratique du Congo sous le thème à enrichir : « La RDC et le dilemme de sécurité : Étude comparative sous la deuxième et la troisième république ». * 1 J. Vitalis, « La réforme du secteur de sécurité en Afrique. Contrôle démocratique de la force publique et adaptation aux réalités du continent »,Afrique contemporaine 2004/1 (n° 209), p.65-79. * 2 C.P. David, La Guerre et la paix. Approches contemporaines de la sécurité et de la stratégie, Paris, Presses de Sciences Po, 2000, 2e édition, Montréal Septembre 2006, pp 18- 464. * 3Idem, p10. |
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