Ministère de
l'Enseignement Supérieur et Universitaire
Institut Supérieur Pédagogique de la
Gombe (ISP-G)
Section : Sciences et Techniques
d'Accueil
Département : Accueil et
Tourisme
Kinshasa/Gombe
Analyse des problèmes de développement
touristique à Kinshasa
Par
Makenga Mukendi Joséphine
Travail de Fin de Cycle
Présenté et défendu
En vue de l'obtention duGrade deGradué en
Pédagogie Appliquée
Option : Accueil et Tourisme
Directeur :Pr Ramazani Bin Sabiti Jean-Paul
Octobre 2020
Epigraphe
« L'espace forme l'antidote du souci et la sagesse
populaire a raison de penser que les voyages calment les peines ».
Burgelin
(L'homme et le temps)
A :
· Mon très cher père Adolphe MUKENDI dont le
destin a rappelé auprès du Père Très Haut,
inopinément, il aurait été très comblé de ce
jour inoubliable ;
· Ma très chère mère Victorine MBUYI,
pour ses soutiens physique, moral, spirituel, matériel et
financier ;
· Mesfrères et soeurs : Robert MPUTU, Carine
KANKU, Freddy MBUYI, Adolphine MUKENDI et Niclette BANSUILE, pour leurs
encouragements et d'avoir participé, d'une manière soutenue
à mon éducation ;
· L'amour de notre vie, Michel-Ainsi MUBAKE ;
· Mes frères de la Paroisse Saint François
de Sales : Cédrick KIAVIA et Yannick Zola, qui ont tant
contribuéà travers leurs conseils durant toutes ces années
académiques.
À tous, je dédie la présente
dissertation.
Liste dessigles
Page
AOC : Appellation d'Origine Contrôlée
................................................46
AOP : Appellation d'Origine
Protégée..................................................46
ANR : Agence Nationale des
Renseignements......................................29
DGM : Direction Générale de
Migration................................................29
FFOM : Force Faiblesse Opportunité Menace
...................................... 8
INS : Institut National de la
Statistique.................................................24
MTVC : Ministère des Transports et Voies de
Communication..................31
ONT : Office National du
Tourisme......................................................17
PIB : Produit Intérieur
Brut..................................................................16
PNUD : Programme des Nations Unies pour le
Développement.................24
RDC : République Démocratique du
Congo............................................ 2
SCTP : Société Congolaise des Transports et
des Ports...........................32
SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel
Garanti.................................25
Liste des tableaux
Titre de tableau page
Tableau n°1 : Entrées touristiques
internationales en 2017.......................14
Tableau n°2 : Recettes du tourisme international
en 2017.........................14
Tableau n°3 : Entrées touristiques
internationales en Afrique (2017)...........16
Tableau n°4 : Températures minimales et
maximales moyennes mensuelles et
Précipitations..............................................21
Tableau n°5 : Taux de chômage au sens large
par province en 2012 .........24
Tableau n°6 : Taux de salarisation et taux
d'emploi en 2012..................... 24
Tableau n°7 : Proportion des emplois par secteur
institutionnel et secteur d'activité et par milieu de résidence
en 2012 ......................25
Tableau n°8 : Consommation annuelle moyenne des
ménages selon la province (en CDF) en 2012
.............................................25
Tableau n°9 : Répartition des revenus
d'activités de l'emploi principal par rapport au salaire Minimum en 2012
par milieu de résidence selon l'activité du chef de
ménages .................................26
Tableau n°10 : Population de Kinshasa par groupe
d'âges et sexe en
2017..............................................................26
Tableau n°11 : Répartition du réseau (en
Km) par type de chaussée et par province en 2015
.......................................................31
Tableau n°12 : Sites et attractions touristique de
Kinshasa en 2017...........39
Tableau n°13 : Etat de Principaux sites touristique de
Kinshasa ...............39
Tableau n°14 :Répartition des hôtels
homologués par catégorie et par province en 2015
.......................................................43
Tableau n°15 : Nombre de restaurants selon le nombre de
fourchettes par province en 2015
.......................................................45
Liste des Figures
Titre de la figure page
Figure n°1 : La contribution du tourisme au PIB en
Afrique Subsaharienne en 2017
...................................................16
Figure n°2 : Carte administrative de la Ville de
Kinshasa........................23
Figure n°3 : Mauvais Etat du réseau ferroviaire
....................................31
Figure n°4 : Motif de déplacement
.....................................................33
Figure n°5 : Etat du réseau de Transports
Collectifs de Kinshasa en 2017.34
Figure n°6 : Réseau ferroviaire Urbain
................................................34
Figure n°7 : l'offre aérienne internationale
depuis et vers la RDC .............35
Figure n°8 : l'offre aérienne nationale
hebdomadaire en RDCen
2017..............................................................36
Figure n°9 : Bus Esprit de Mort faisant le transport en
commun ................37
Remerciements
Au terme de notre premier cycle d'études
universitaires, loin de nous la prétention de l'avoir
réalisé par nos propres efforts, qu'il nous soit permis
d'exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué
à l'élaboration de la présente dissertation.
Nous remercions le Comité de Gestion, les Corps
académique et scientifique de l'ISP/Gombe, pour le programme
d'études et la formation bénéficiés durant les
trois années d'instruction complète.
Ensuite, nous présentons nos sincères
gratitudes aux autorités décanales de la Section Sciences et
Techniques d'Accueil, à celles du Département Accueil et
Tourisme, pour s'être consacrées, à temps et à
contretemps, à la plénitude de notre formation en qualité
de spécialiste en pédagogie appliquée et du secteur de
l'industrie touristique et d'accueil.
Nos remerciements s'adressent également au Pr
Jean-Paul Ramazani Bin SabitiRabisa qui, malgré ses multiples
responsabilités, a bien voulu assurer la direction de ce travail. Ses
remarques et sages conseils nous ont permis de mieux fignoler cette oeuvre de
l'esprit.
Malgré les difficultés et les peines
rencontrées, nous présentons nos remerciements aux camarades et
amies de la promotion avec lesquels nous avons aussi partagé le moment
de bonheur estudiantin : Priscille ALAPO, Elysée GINKUSA et Ruth
NGINAYAME.
Nous manifestons notre gratitude à l'égard de la
grande famille du Renouveau charismatique Saint François de Sales, pour
leurs soutiens spirituels et matériels pendant toutes ces
années.
Enfin, à tous ceux qui, de près ou de loin, ont
témoigné leur soutien mais dont les noms ne sont pas repris sur
cette page, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.
Joséphine MAKENGA MUKENDI
Introduction
1.
Revue de la littérature
Par curiosité scientifique, nous avons consulté
un ouvrage scientifique et quatre travaux de fin de cycle relatifs au tourisme
qui ont retenu notre particulière attention. Il s'agit de :
· « La participation de l'Afrique au tourisme
international : faiblesses et causes »1(*) , d'Antoine HOUNGA ;
· « Problèmes liés au
développement du tourisme en RDC par voie de transport
terrestres »2(*),
de Mokango Ardege ;
· « Les sites touristiques de la NSELE facteur
de développement touristique de la ville province de
Kinshasa »3(*), de
Ndoo Losua Laine
· « L'impact du tourisme dans le
développement de la ville de Kinshasa »4(*), de Kabu Mbuyi Monica ;
· « Les principaux obstacles au
développement du tourisme à Kinshasa »5(*), de Mergeai Prisca.
De la lecture faite de tous ces ouvrages scientifiques, on
peut retenir les résumés ci-dessous :
· Le premier ouvrage, Antoine HOUNGA, en parlant des
faiblesse et causes rappelle que le développement touristique
isolé de toute réalité économique n'est
qu'illusion, parce que tout est lié dans ce secteur. En effet, les
aménagements appellent les équipements qui à leur tour
appellent les hébergements et ces derniers appellent les animations et
les services. Le frein au développement du tourisme international en
Afrique est un problème qui interpelle tous les responsables politico
administratifs africains : ces derniers devraient chercher à sortir le
continent de cette impasse dans laquelle il s'engloutit au fil des jours.
· Le deuxièmeauteur, Mokango Ardege, a
présenté la corrélation entre le sous-développement
du tourisme et le mauvais état du réseau routier terrestre en
RDC.
· Le troisième auteur, Ndoo Losua Laine, a
présenté les atouts des sites touristiques de la Nsele dans le
développement touristique de la ville de Kinshasa.
· Le quatrième auteur, Kabu Mbuyi Monica, en
parlant de L'impact du tourisme dans le développement de la ville de
Kinshasa, a pu démontrer l'apport du tourisme dans le
développement global de la ville de Kinshasa.
· Le cinquième auteur,Mergeai Prisca, a
décrit dans son travail Les principaux obstacles au développement
du tourisme à Kinshasa.
Toutes les études ci-dessus ont été
élaborées dans le domaine du tourisme, pour démontrer
l'importance de tous les facteurs conditionnant le développement
touristique d'une entité quelconque. Toutes ces études ont
été sélectionnées au regard de leur rapprochement
avec la nôtre. En effet, nous voulons démontrer dans la droite
ligne de nos prédécesseurs le bien-fondé d'une analyse
efficiente des problèmesde développement touristique dans la
quête des solutions idoines.
2.
Problématique
L'industrie touristique dans le monde génère
chaque année des milliards de Dollars en termes de chiffre d'affaires
dans bien des pays.
Le tourisme est une source importante de devises dans
plusieurs Etats et génératrice de millions d'emplois.Par
ailleurs, en République Démocratique du Congo, et
Particulièrement à Kinshasa, le Tourisme a du mal à
décoller suite aux nombreux problèmes dont les 4 principaux
sont :le Transport, l'Hébergement, l'Animation et la
Restauration.
Ce qui constitue un véritable gâchis en termes de
ressources financières (devises) et humaines (emplois), qui auraient
permis à la capitale de se développer efficacement.
De cette problématique, certaines préoccupations
nous tiennent àl'esprit et peuvent se résumer sous forme des
questions suivantes :
· Quels sont les facteurs qui empêchent le
développement touristique à Kinshasa?
· En quoi ces principaux problèmes liés au
tourisme entrainent le sous-développement de l'industrie touristique
à Kinshasa?
Ce sont-là les deux préoccupations majeures
auxquelles cette étude tentede donner des réponses
vérifiées et justifiées.
3.
Hypothèses
Concernant la présente étude, les
réponses anticipatives, auregard des questions soulevées dans la
problématique sont les suivantes :
· Les facteurs empêchant le développement
touristique à Kinshasa sont multiples et variés, mais
essentiellement ils relèvent de 4 piliers qui sont : le transport,
l'animation, l'hébergement et la restauration.
· Au regard des analyses, il en ressort que l'essor de
l'industrie touristiqueKinoise passe impérativement par la
résolutionefficace desproblèmes liés au transport,
à l'animation, à l'hébergement, et à la
restauration.
4. Choix et intérêt de
l'étude
Finaliste du premier cycle en Accueil et Tourisme, le secteur
touristique revêt une importance capitale et une véritable
passion, raison pour laquelle, tout naturellement notre attention fut
portée par notre souci de voir ce secteur émergé en RDC,
et particulièrement dans la ville de Kinshasa.
D'où le choix de ce sujet, afin de tenter en quelques
lignes d'apporter notre contribution à travers cette analyse qui
permettra d'en ressortir les problèmes qui empêchent le
développement du Tourisme dans la ville de Kinshasa. Ville qui dispose
d'un potentiel touristique assez important, de par sa population de plus de 10
millions d'habitants, ses cours d'eau, son relief, ses forêts
environnantes, son statut administratif, etc.
5. Délimitation de l'étude
Le présent travail se focalise à ressortir et
à analyser les différents problèmes qui empêchent le
développement touristique dans la ville de Kinshasade 2013 à
2017.
6.
Méthodes et techniques
Il est nécessaire pour un chercheur de recourir aux
méthodes et techniques appropriées à l'objet
d'étude entreprise.
6.1. Méthodes
« La méthode est constituée de l'ensemble
des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche
à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les
démontre, les vérifie [...]. La méthode dicte surtout des
façons concrètes d'envisager ou d'organiser la recherche, mais
ceci de façon plus ou moins impérative, plus ou moins
précise, complète et systématique »6(*).
Dans le cadre du présent travail, quatre
méthodes ont été utilisées pour mener
l'étude à bon port. Il s'agit des méthodes historique,
descriptive, analytique et inductive.
6.1.1. Méthode historique
Au vu des documents authentiques consultés, nous avons
reconstitué, grâce à la présente méthode,
l'évolution du tourisme.
6.1.2. Méthode descriptive
Par la méthode descriptive nous avons entrepris une
fidèle description de l'environnement touristique Kinois. Cette
description avait pour base les éléments vérifiables ayant
permis de formaliser cette étude.
6.1.3. Méthode analytique
L'état des lieux du tourisme à Kinshasa a
été dressé grâce à la méthode
analytique. Ainsi, nous avons analysé tous les obstacles en
matière de tourisme à Kinshasa.
6.1.4. Méthode inductive
Les descriptions, les analyses, les résultats et les
conclusions obtenus dans ce travail de fin de cycle qui ne concernent que le
secteur touristique kinois, pourraient mutatis mutandis s'appliquer à la
majorité des villes à travers la RDC.
6.2. Les techniques
« Toute recherche ou application de caractère
scientifique en sciences sociales comme dans les sciences en
générale, doit comporter l'utilisation de procédés
opératoires rigoureux, bien définis, transmissibles, susceptibles
d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions,
adaptés aux genres de problème et phénomènes en
cause. Ce sont là des techniques »7(*).
Pour la réalisation de ce travail, nous nous sommes
servie des quatre techniques. Il s'agit des techniques d'observation,
entretien documentaire et statistique.
6.2.1. Technique d'observation
Durant plusieurs mois nous avons été
observatrice des activités touristiques dans la ville de Kinshasa. Ce
qui a permis de comprendre les différents obstacles auxquels ce secteur
fait face.
6.2.2. Technique d'entretien
Par l'entretien, il a été recueilli bien des
capitaux susceptibles de compléter les données
récoltées. Lesdits entretiens ont été
réalisés auprès des cadres et agents de différentes
structures oeuvrant dans le tourisme à Kinshasa, témoins de
l'évolution touristique kinoise.
6.2.3. Technique documentaire
La technique documentaire a permis de consulter divers
documents comme sources d'informations crédibles contenues dans ce
travail.
6.2.4. Technique statistique
Les effectifs des touristes, des restaurants, les tableaux et
les analyses contenues dans ce travail ont été facilités
par la technique statistique.
7. Subdivision du travail
En plus de l'introduction et de la conclusion
générale, notre travail comprend trois chapitres, à savoir
:
· Le premier chapitre porte sur le cadre théorique
et le cadre conceptuel que nous avons utilisé tout au long de notre
travail, et la présentation de la ville de Kinshasa.
· Le deuxième chapitre concerne les
considérations pratiques. Dans cette partie de notre étude, nous
allons épingler les problèmes liés aux transports et
à l'animation dans la ville de Kinshasa.
· Le troisième chapitre de l'étude porte
sur les problèmes liés à l'hébergement et à
la restauration.
8. Difficultés
rencontrées
Plusieurs difficultés ont été
rencontrées dans l'élaboration de notre Travail de Fin de
Cycle ; nous pouvons en épingler quelques-unes :
- La pandémie deCovid-19 a eu à paralyser toutes
les activités académiques pendant plus de quatre mois. Ce qui a
empêché l'accès aux différentes bibliothèques
et services du secteur de tourisme ;
- Le poids académique provoqué par le volume des
trois composantes comprenant les cours et deux stages (pédagogique et
d'entreprise) ;
Chapitre I. Généralités
Au cours de ce premier chapitre, nous allons nous atteler
à définir les principaux concepts de base de l'étude,
avant de présenter la Ville de Kinshasa qui est notre terrain de
déploiement.
I.1. Définition des concepts
de base
Dans cette première section, nous nous proposons de
passer en revue les principaux concepts de base de la présente
étude. Ainsi, deux paragraphes forment la charpente de cette section. Il
s'agit de concepts généraux et concepts spécifiques.
I.1.1.
Concepts généraux
Parmi les concepts généraux
choisis dans ce travail, on peut noter analyse, problème et
développement.
I.1.1.1. Notion d'analyse
I.1.1.1.1. Définition
L'analyse est l'examen méthodique permettant de
distinguer les différentes parties d'un problème et de
définir leurs rapports.
I.1.1.1.2. Catégorisation
Selon le domaine, nous distinguons plusieurs catégories
d'analyses, nous citons : analyse (logique, fonctionnelle, grammaticale,
génétique, FFOM, transversale, longitudinale, etc.).
I.1.1.1.3. Importance
« L'analyse permet d'expliquer les rapports
entretenus par les différentes parties d'un problème, les unes
avec les autres.Elle consiste à transformer les données et
informations recueillies à partir de sources en produit utile aux
décideurs politiques ».8(*)
I.1.1.2. Notion de problème
I.1.1.2.1. Définition
« Un problème dans son acception la plus
courante, est une situation dans laquelle un obstacle empêche de
progresser, d'avancer ou de réaliser ce que l'on voulait faire. Un
problème naît lorsqu'il y a une différence entre
l'état des choses et celui souhaité, ou lorsqu'il y a
anormalité, c'est le cas en industrie ou en
physiologie ».9(*)
I.1.1.2.2. Importance
Le problème permet derésoudreles situations
difficiles pour obtenir un résultat ; volonté d'intervenir
et d'y consacrer des ressources.
Les problèmesméritent que l'on s'y attarde
d'abord pour la définir précisément cela conduit à
se demander comment effectivement on prend connaissance d'un
problème ? il faut alors se rentre à l'évidence qu'il
s'agit d'une construction sociale et que cela a des conséquences
déterminantes quand on veut les résoudre.
I.1.1.3. Notion de développement
I.1.1.3.1. Définition
« Le développement est l'ensemble de
différents stades dans lesquels passent un organisme, un être
vivant pour atteindre sa maturité, croissance. C'est le fait
d'évoluer, de progresser, de prendre l'ampleur,
l'essor ».10(*)
I.1.1.3.2. Catégorisation
Parmi les différentes catégories, nous pouvons
citer : le développement humain, le développement
touristique, le développement industriel, le développement, le
développement durable, le développement économique, le
développement, le développement socio-culturel, etc.
I.1.1.3.3. Importance
Ledéveloppementestunprocessusquiconduità
l'élargissement
desPossibilitésoffertesàchacun.Vivrelongtemps
etenbonnesanté, êtreinstruit etavoiraccèsaux ressources
nécessairespourjouird'unniveaudevieconvenable.
I.1.2.
Concepts spécifiques
Parmi les concepts spécifiques
choisis dans ce travail, on peut noter, d'une manière globale, les
principales composantes du séjour touristique.
I.1.2.1. Notion de tourisme
I.1.2.1.1. Définition
« Selon le professeur Walter Hunziker et Kurt Krapf,
considérés comme les fondateurs de la recherche
touristique ; le « tourisme est l'ensemble des relations des
faits, constitués par les déplacements et les séjours des
personnes hors de leur lieu de résidence habituelle, pour autant que ces
séjours et ces déplacements ne soient pas motivés par une
activité lucrative quelconque »11(*).
Autres définitions :
a) Attraction touristique
« L'attraction touristique représente
l'ensemble des biens naturels et/ou artificiels susceptibles d'appropriation
touristique et pouvant faire partie du patrimoine touristique d'un territoire
donné »12(*).
b) Destination touristique
La destination touristique est un point de chute ou
d'atterrissage des touristes c'est-à-dire l'endroit (pays,
région, territoire, ville) où se trouve l'attrait touristique.
c) Produit touristique
« Le produit touristique est un ensemble des biens
et services que les différents prestataires du domaine (transport,
hébergement, restauration et animation) mettent à la disposition
des consommateurs touristiques qui sont des visiteurs en vue de satisfaire
leurs besoins »13(*).
d) Ressources touristiques
« On sous-entend par ressources touristiques tous
les moyens humains, matériels et financiers dont dispose une
collectivité à des fins touristiques »14(*).
e) Richesses touristiques
« Les richesses touristiques rassemblent tous les
biens de grande valeur appartenant au patrimoine touristique d'un Etat et
susceptibles d'êtreconsommés par les touristes après leurs
transformations en produit touristique par le tour
opérateur »15(*).
f) Site touristique
Point géographique et/ou paysage présentant une
valeur du point de vue culturel, esthétique, historique, scientifique,
récréatif, et qui est exploité et réservé,
en tout ou en partie, pour l'intérêt touristique.
g) Tour-Opérateur
Tout organisateur de voyages exerçant la fonction
spécifique de réunir, en un produit unique
répété à plusieurs exemplaires identiques,
différents produits et services nécessaires pour assurer un
déplacement et/ou un séjour touristique.
h) Zone de développement et d'expansion
touristique
« Région ou étendue jouissant de
qualités ou de particularités naturelles culturelles, humaines,
créatives et propices au tourisme, se prêtant à
l'implantation ou au développement d'une infrastructure touristique et
pouvant être exploitée pour le développement d'une ou
plusieurs formes de tourisme »16(*).
I.1.2.1.2. Catégorisation
Les formes de tourisme sont dépendantes des richesses
et des potentialités touristiques qui ont suscité le montage des
produits touristiques y afférents.
Les principales formes de tourismes sont à deux,
notamment :
§ Les monoformes touristiques ;
§ Les Polyformes touristiques.
I.1.2.1.2.1. Les mono formes touristiques
« Une forme de tourisme est mono forme lorsqu'elle
ne renferme pas plusieurs autres formes et qui, généralement est
exploitée indépendamment des autres, tout en étant pas
absolument exclusive et suffisante »17(*). Ses composantes sont :
a) Le tourisme balnéaire qui est la
forme la plus ancienne qui puisse exister. Il est composé par des
activités du séjour touristique aux bords des mers et des cours
d'eau disposant des plages.
b) Le tourisme d'alpinisme (de montagne), qui
est constitué des activités liées aux séjours
touristiques des visiteurs dans le haut relief consacré au tourisme.
c) Le tourisme de cure (thermalisme), qui
comprend toutes les activités afférentes aux séjours des
touristes dans les zones réservées aux soins naturels et/ou par
les eaux thermales. « On y associe aussi la
thalassothérapie »18(*).
d) Le tourisme religieux, quise
réalise dans les lieux consacrés aux cultes religieux ou à
la connaissance de la religion.
e) Le tourisme culturel, quiest la forme qui
privilégie les cultures et les traditions des lieux
considérés comme caractéristique d'une civilisation
particulière. Elle comprend aussi le tourisme fondé sur l'aspect
des études ou les formations intellectuelles et le sport.
f) Le tourisme de
villégiaturequiavantage le repos et les vacances dans la
campagne ou les lieux urbains spécialement conçus pour ce
faire.
g) Le tourisme cynégétique
quipoursuit l'expérience de la capture des gibiers dans un espace
forestier (réserve de chasse).
h) Le tourisme d'affaires quiest une forme
qui unit les visiteurs autour des activités touristiques
diversifiées liées aux manifestations des foraines de tout ordre,
de congrès, aux conférences, aux séminaires, aux
échanges commerciaux, aux foires et diverses autres activités
qui, en général regroupent les hommes d'affaires, les
fonctionnaires, les entrepreneurs.
i) Le tourisme scientifique
quiprivilégie le déplacement des touristes pour les recherches,
les découvertes scientifiques et technologiques.
j) Le tourisme social quiprivilégie
l'accès aux personnes les moins nanties et leur favorise aux vacances.
C'est le tourisme de pauvres.
k) Le tourisme Médical ou tourisme de
Santé, Autrement appelé tourisme hospitalier, il
consiste à se faire soigner dans un autre pays autre que celui où
l'on réside, par économie ou pour bénéficier des
soins et des prix qui ne sont disponibles qu'à l'étranger.
l) Le tourisme industrielqui consiste
à la visite de sites de production ou de fabrication.
I.1.2.1.2.2. Les Polyformes touristiques
« Une forme de tourisme est polyforme lorsqu'elle
renferme une ou plusieurs formes »19(*), notamment :
a) Le tourisme ruralqui rassemble toutes les
activités touristiques se déroulant dans le lieu où la
culture constitue la principale activité économique. Elle
comprend aussi l'alpinisme, le tourisme cynégétique.
b) Le tourisme urbainqui est pratiquement
l'opposé du tourisme rural, on rencontre généralement
comme dans l'espace rural une diversification des formules qui
débouchent généralement sur d'autres formes de
tourisme.
c) L'écotourismequi privilégie
les expériences liées à la nature et dont les
activités se déroulent dans des espaces naturels
protégés ou non. Il est plus tourné vers la faune et la
flore.
d) Le tourisme équitable quiest un
ensemble des services touristiques proposés par des opérateurs
touristiques à des voyageurs responsables élaborés par les
communautés d'accueil autochtones.
e) Le tourisme solidaire qui vise le
regroupement des formes des tourismes alternatifs qui mettent au centre et qui
s'inscrivent dans la logique de développement des territoires.
f) Le tourisme durablequi décrit
généralement toutes les formes de tourisme alternatif qui
respectent, préservent et mettent durablement en valeur les ressources
patrimoniales d'un territoire à l'attention des touristes accueillis.
I.1.2.1.3. Importance
Le tourisme est d'une importance majeure car il est
générateur de milliers de milliards de dollars américains
de chiffre d'affaire et de centaines de millions d'emplois directs et
indirects.
a) Le tourisme dans le monde
« Depuis les années 1980, la France est la
première destination touristique mondiale, en termes d'arrivées
de touristes internationaux (la 3ème en termes de recettes)
»20(*). Tandis que les États-Unis demeurent
en tête en termes de recettes du tourisme international avec 210,7
milliards $ engrangés en 2017. Bien que la croissance n'ait
été que de 1,9 % entre 2015 et 2016.
Tableau 1 : Entrées touristiques
internationales en 2017
Rang
|
Pays
|
Entrées touristiques internationales
|
Évolution de 2015 à 2016
en %
|
1
|
France
|
86,9 millions
|
5.1
|
2
|
Espagne
|
81,8 millions
|
8.6
|
3
|
États-Unis
|
76,9 millions
|
0.7
|
4
|
Chine
|
60,7 millions
|
2.5
|
5
|
Italie
|
58,3 millions
|
11.2
|
6
|
Mexique
|
39,3 millions
|
12.0
|
7
|
Royaume-Uni
|
37,7 millions
|
5.1
|
8
|
Turquie
|
37,6 millions
|
24.1
|
9
|
Allemagne
|
37,5 millions
|
5.2
|
10
|
Thaïlande
|
35,4 millions
|
8.6
|
Source : Wikipédia
Tableau 2 :Recettes du tourisme
international en 2017
Rang
|
Pays
|
Région
|
Recettes du
tourisme international (2017)
|
Recettes du
tourisme international (2016)
|
Variation 2017 / 2016 en %
|
1
|
États-Unis
|
Amérique du Nord
|
210.7 milliards $
|
206.9 milliards $
|
1,9 %
|
2
|
Espagne
|
Europe
|
68.0 milliards $
|
60.5 milliards $
|
10,1 %
|
3
|
France
|
Europe
|
60.7 milliards $
|
54.5 milliards $
|
9.0 %
|
4
|
Thaïlande
|
Asie
|
57.5 milliards $
|
48.8 milliards $
|
13,1 %
|
5
|
Royaume-Uni
|
Europe
|
51.2 milliards $
|
47.9 milliards $
|
12,1 %
|
6
|
Italie
|
Europe
|
44.2 milliards $
|
44.2 milliards $
|
7,7 %
|
7
|
Australie
|
Océanie
|
41.7 milliards $
|
37.0 milliards $
|
9,3 %
|
8
|
Allemagne
|
Europe
|
39.8 milliards $
|
37.5 milliards $
|
4,2 %
|
9
|
Macao
|
Asie
|
35.6 milliards $
|
30.4 milliards $
|
17,6 %
|
10
|
Japon
|
Asie
|
34.1 milliards $
|
30.7 milliards $
|
14,4 %
|
Source : Wikipédia
b) Le tourisme en Afrique
Le tourisme en Afrique représente une importante
activité économique. La particularité touristique de
l'Afrique réside dans la grande variété des points
d'intérêts, la diversité et la multitude de paysages ainsi
que le riche patrimoine culturel.
En 2013, le tourisme africain représente 4 % du
tourisme mondial. Toutefois, il attire de plus en plus de visiteurs, comme le
démontrent les chiffres de 2013, qui enregistrent 200 000 visiteurs de
plus 21(*). Le secteur représente 7,1 % des
emplois sur le continent, avec 20 millions de travailleurs dans le domaine. Il
est considéré comme un moteur de croissance économique
pour le continent par la Banque mondiale. En 2017, le Forum économique
mondial classe l'Afrique du Sud comme le pays le plus compétitif dans le
secteur.
L'Afrique a la réputation d'un continent riche en
ressources naturelles et socioculturelles qui, normalement, devraient lui
permettre de se faire une place de choix dans le domaine du tourisme sur le
plan international. Mais, tel n'est pas le cas parce que des problèmes
importants existent 22(*).
Il est à noter que le niveau de vie très bas des
populations limitant le nombre de voyageurs à but touristique,
l'insuffisance des équipements et infrastructures, les tensions
politiques (guerres et conflits), le climat difficile et les maladies
tropicales.
L'Afrique a la réputation d'être un continent qui
offre dépaysement et exotisme à la clientèle en raison de
la richesse de ses ressources naturelles et socioculturelles (par exemple, la
nature, le paysage, la faune, la flore, le safari, le soleil, la plage).
D'ailleurs, François Vellas (1996, p. 34) abonde dans
le même sens en soulignant que « le retard des pays africains en
matière de tourisme international s'explique d'abord par un
problème global de développement économique ».
Le tourisme, nul ne l'ignore, ne se développe
guère dans un continent reconnu pour ses violences et
insécurités ; une situation qui appelle les Africains à
avoir une autre vision de leur continent afin qu'elle « repose sur la
promotion et la consolidation de la justice, des libertés, de la paix,
de la participation de tous les citoyens aux processus décisionnels
» (Tévoédjrè, 2002, p. 104).
Tableau 3 : Entrées touristiques
internationales en Afrique (2017)
Rang
|
Pays
|
Entrées touristiques internationales
|
Évolution de 2016 à 2017
en %
|
1
|
Maroc
|
12,3 millions
|
9.8
|
2
|
Afrique du Sud
|
10,3 millions
|
2.4
|
3
|
Égypte
|
8,2 millions
|
55.1
|
4
|
Tunisie
|
7,1 millions
|
23.2
|
5
|
Algérie
|
2,5 millions
|
20.2
|
6
|
Zimbabwe
|
2,4 millions
|
11.8
|
7
|
Côte
d'Ivoire
|
1,8 million
|
13.7
|
8
|
Kenya
|
1,4 million
|
2.2
|
9
|
Maurice
|
1,3 million
|
2.1
|
10
|
Tanzanie
|
1,2 million
|
2.7
|
Source : Wikipédia
Figure1: La contribution du tourisme au PIB en Afrique
Subsaharienne en 2017
c) Le tourisme en République Démocratique
du Congo
Le tourisme en République Démocratique du Congo
est régi par la loi du 9 juillet 2018, la
LOI n° 18-018 portant principes fondamentaux relatifs au
tourisme.
La RDC possède, non seulement des sites splendides et
emblématiques inscrits sur la liste du patrimoine mondial de
l'humanité, des espaces protégés de grande valeur, un
fleuve majestueux, une pittoresque façade atlantique, mais aussi une
flore dense, une faune très riche, une variété de reliefs
et de climats, un patrimoine architectural et urbain ainsi qu'une
diversité culturelle et ethnique exceptionnels.
Le tourisme congolais a connu ses heures de gloire et obtenu
de grands résultats durant l'époque coloniale, notamment avec la
tenue du 1er Congrès international du tourisme africain, à
Costerrnansville, aujourd'hui Bukavu, en 1936. Il a aussi brillé entre
1965 et 1975, pour ensuite sombrer dans une véritable léthargie,
liée à la crise sectorielle, notamment institutionnelle,
politique et sécuritaire ainsi qu'à l'absence d'un cadre
juridique adapté à l'évolution moderne du secteur
23(*).
Le Congo n'est plus une destination touristique de renom,
plusieurs facteurs sont à la base de ce désintéressement.
Depuis plusieurs décennies l'infrastructure touristique existant n'a pas
été entretenue et les destinations jadis prisées
même par des congolais n'ont plus été exploitées.
Les différentes guerres et rebellions ont créé
l'insécurité à travers tout le pays 24(*).
I.1.2.2. Notion de
transport
I.1.2.2.1. Définitions
Le transport se définit comme moyen de
déplacement des marchandises et des personnes.
I.1.2.2.2. Catégorisation
Il existe plusieurs moyens de transport, à
savoir : terrestre, aérien, fluvial, maritime, lacustre et
ferroviaire.
I.1.2.2.3. Importance
Le transport assure les déplacements des biens et des
personnes d'un point à un autre.
I.1.2.3. Notion d'animation
I.1.2.3.1. Définitions
L'animation, étymologiquementsignifie: "donner de lavie
et du mouvement". Cette définition démontre l'ampleur du
domaineetla difficulté de bien cerner le sujet.
I.1.2.3.2. Catégorisation
Ce concept englobe essentiellement 2 niveaux:
a) L'animation naturelle, spontanée,
qualifiée "d'ambiance" dépend fondamentalement de l'architecture
locale, de l'urbanisme et du mode de vie quotidien dans la cité. Il
s'agit là de la forme d'animation la plusauthentique, celle
àlaquelle lestouristes se montrentle plussensibles.
b)L'animation créée
- L'animation non marchande résulte des
activités générées par les collectivités et
lesassociations.
- L'animation marchande se trouve intégrée aux
activités commerciales: cinéma, casino, restaurants,
cafés,...
- L'animation événementielle constitue
l'expression la plus sophistiquée et la plusluxueuse.
I.1.2.3.3. Importance
« L'animation d'un territoire à vocation
touristique, apparaît plusque nécessaire pour plusieurs raisons.
Il s'agit d'abord, pour les touristes, de trouver sur un lieu de visiteou de
séjour une activité à suivre ou à laquelle
participer,afin de passer "un bon moment".
Laconcurrenceest telle, aujourd'hui, queles destinations qui
n'offriraient pasd'activités ludiques, festives, culturelles ou
sportives, par exemple, seraient négligéespar les touristes au
profitde destinations mieux organisées.
L'enjeu est aussi pourles territoires, non seulement de
fidéliserdes touristes déjà conquis, mais encore d'en
attirerde nouveaux, par des animations originales. Lafinalité est alors
économique, et ellevise à accroître qualitativement et
quantitativement la fréquentation touristique. Des animations nombreuses
et bienarticulées, permettent notamment d'allonger la durée de
séjour d'un touriste,afin detransformer son territoire en station et non
plus enlieu de passage »25(*).
I.1.2.4. Notion d'hébergement
I.1.2.4.1. Définition
Point n'est besoin rappeler que le terme hébergement
est perçu de différentes manières.
Effectivement, pour le Dictionnaire Universel, le mot
hébergement est définit comme « logement dont l'action
consiste à loger où héberger dont l'acceptation veut dire
accueillir ou recevoir quelqu'un sous son sel »26(*).
Tandis que Richert, Hébergement est à
considérer comme « le somme que l'on facture à un ou
plusieurs clients pour la mise à disposition d'une ou de plusieurs
chambres pendant une nuit »27(*).
L'hébergement qui a pour activité principale la
vente des unités de logement mieux la mise à disposition des
chambres dont le prix est fonction de la catégorie.
I.1.2.4.2. Catégorisation
Nous citons à titre illustratif :
a) Bungalow
Petite maison indienne de construction
légère.
b) Flat
Appartement de petite dimension, bien équipé en
matériels, disposant d'une petite cuisine, régulièrement
entretenu et mis en location.
c) Hôtel
C'est un établissement d'hébergement qui offre
des chambres ou des appartements meublés en location. Soit à une
clientèle de passage soit à une clientèle qui effectue un
séjour caractérisé par une location à la semaine ou
un mois qui sauf, exception, n'y élit pas domicile.
d) Motel
Hôtel en forme d'îlots ou pavillons situés
le long de grands axes routiers et disposant des garages, stations d'essence et
destiné aux automobilistes.
I.1.2.4.3. Importance
Loger ou recevoir les visiteurs (touristes).
I.1.2.5. Notion de restauration
I.1.2.5.1. Définition
En hôtellerie, la Restauration est décrite par
Christian Forrest comme « tous les établissements, qui produisent
et distribuent nourriture et boissons sont considérés comme ayant
une activité de Restauration, du plus simple, proposant des produits de
ventes à emporter tels que sandwichs etc. au plus complexe ayant la
préoccupation constante de maintenir au plus haut niveau le prestige de
l'Accueil du service et de la Gastronomie »28(*).
Intégrée au besoin dans un Établissement,
cette restauration, peut comprendre ou regrouper un Restaurant à
thème (Pizzéria, Chawarma, Barbecue), une
cafétéria, un bar, une salle de Banquet, Un Restaurant
Gastronomique.
Établissement classé ou non qui offre un repas
dans un but lucratif.
I.1.2.5.2. Catégorisation
Ondistingue la restauration traditionnelle et
la restauration gastronomique (« fine
dining »).
La restauration commerciale regroupe tous les
établissements de restauration ayant pour vocation de gagner de l'argent
avec les prestations fournies à ses clients. La restauration dite
"à caractère social" se distingue par le fait qu'elle n'a aucun
but lucratif.
I.1.2.5.3. Importance
Offrir à manger à la clientèlemoyennant
un paiement.
I.2.
Présentation de la Ville de Kinshasa
Dans cette deuxième section de notre étude, il
est question de présenter la Ville de Kinshasa. Cette
présentation va se dérouler sur quatreaspects principaux,
à savoir lesaspects géographique et historique, les aspects
juridique et administratif, les aspects économique et socioculturels et
les aspects sanitaires, énergétiques et sécuritaires.
I.2.1. Aspects géographique et historique
I.2.1.1. Superficie
La superficie de la ville de Kinshasa est de 9.965
km2.
I.2.1.2. Climat
La ville de Kinshasa a un climat tropical de savane avec hiver
sec (Aw d'après la classification de Koppen). La température
moyenne annuelle est de 25,3 °C et les précipitations annuelles
sont de 1 273,9 mm. Son climat compte deux saisons, à savoir :
la saison des pluies (8 mois) et la saison sèche (4 mois).
Tableau 4 : températures minimales et maximales
moyennes mensuelles et Précipitations
|
Jan
|
Fév
|
Mar
|
Avr
|
Mai
|
Juin
|
Juil
|
Aou
|
Sep
|
Oct
|
Nov
|
Déc
|
Min (°C)
|
21
|
22
|
22
|
22
|
22
|
19
|
18
|
18
|
20
|
21
|
22
|
21
|
Max (°C)
|
31
|
31
|
32
|
32
|
31
|
29
|
27
|
29
|
31
|
31
|
31
|
30
|
Pluie (mm)
|
135
|
145
|
196
|
196
|
159
|
8
|
3
|
3
|
30
|
119
|
222
|
142
|
Source : BBC Weather
I.2.1.3. Relief
La ville de Kinshasa s'étend sur une surface
composée d'un grand plateau (plateau du Kwango), d'une chaine de
collines (monts Ngaliema, Amba, Ngafula), d'une plaine et de marécages
au bord du pool Malebo. La plaine s'étend en forme de croissant de la
baie de Ngaliema à l'Ouest jusqu'au plateau du Kwango à l'Est du
pool Malebo.
I.2.1.4. Hydrographie
La ville de Kinshasa est longée dans ses parties
Nord-Ouest et Ouest, par le majestueux fleuve Congo où se jettent ses
rivières, dont les principales sont : N'sele, N'djili, Lufimi,
Lukaya, Lukunga, Kalamu, Makelele.
Des lacs de tailles réduites, comme le Lac Ma
Vallée et le lac Vert, y sont aussi localisés29(*).
I.2.1.5. Historique
Le
24
décembre
1881, les chefs de Lemba,
Kinshasa et
Kintambo,
accordèrent une audience à l'explorateur
Henry Morton
Stanley, sous un baobab au bord du
fleuve Congo, au
niveau de l'actuelle baie de
Ngaliema et
signèrent avec lui un pacte de fraternité, Kinshasa était
un archipel de villages déjà respectables et un centre de
commerce florissant30(*).
Henry Morton
Stanley, après avoir obtenu le droit d'établissement, donna
le
14
avril
1882 le nom de
Léopoldville à la station qu'il avait commencée, en
hommage au
roi
des Belges. L'actuelle ville de Kinshasa a été construite
à partir de deux sites topographiques qui ont des forces attractives
différentes étant donné que l'urbanisation de la plaine
est plus aisée que celle des collines. Les deux
villes, (Basse) et (Haute),
se sont développées en des périodes différentes. Le
site bas a été en grande partie urbanisé avant
l'Indépendance en
1960, et le site Haut
(ville haute) est né globalement après
l'Indépendance. C'est le Site Bas (ville basse), bâtie
dans la plaine, qui bénéficie de beaucoup d'équipements
urbains, plus que la ville haute, perchée sur des collines.
Le plan local d'urbanisme de
1950, le plan régional
de
1967, le schéma
directeur d'aménagement et d'urbanisme de
1975 et le projet] de
développement urbain de
1985 se sont basés
sur cette
plaine pour proposer
l'expansion de la ville. Cette partie de la
ville concentre la plus
grosse partie de la population, de l'habitat, des infrastructures, etc.,
grâce à son accessibilité et facilité d'être
urbanisée. Elle est donc le site de la genèse de la
ville de
Kinshasa.
Les cités construites dans la ville basse (
plaine) sont
généralement accessibles entre elles. Parmi les cités
bâties dans la plaine, on compte les
communes de :
Gombe,
Limete,
Lingwala, Kinshasa,
Barumbu, Kasa-Vubu,
Ngiri-Ngiri, Lemba, N'djili, Matete, Kalamu, Bandalungwa, Ngaba, Masina, Makala
et Nsele (Kinkole) .
Treize ont été érigées en communes
en
1957-
1959, avant
l'Indépendance. Lemba est devenue une commune en
1966, et les autres en
1968
3. Les
cités créées avant l'Indépendance sont les mieux
loties car bénéficiant d'un urbanisme bien planifié par
la
puissance
coloniale belge, ce sont les cités européennes. Par
contre, les cités créées après
1960 se sont
développées par morceaux, sans planification préalable,
sauf dans quelques quartiers.
I.2.2. Aspects juridique et administratif
Figure2 : Carte administrative de la ville de Kinshasa
Maluku
Maluku
La Ville de Kinshasa est la capitale de la RDC, siège
de toutes les institutions du pays. Elle a deux statuts, celui d'une Ville
d'une part, et d'autre part, celui d'une Province à côté
des 25 autres que comptent la RDC.
Elle est divisée en 4 districts, et subdivisée
en 24 communes, à savoir :
§ Funa (Bandalungwa, Bumbu, Kalamu,
Kasa-vubu, Makala, Ngiri-ngiri, Selembao) ;
§ Lukunga (Barumbu, Gombe, Kinshasa,
Kintambo, Lingwala, Mont-Ngafula, Ngaliema) ;
§ Mont-Amba (Kisenso, Lemba,
Limeté, Matete, Ngaba);
§ Tshiangu (Kimbanseke, Maluku, Masina,
N'djili, N'sele)31(*).
Kinshasa compte 326 quartiers 32(*).
I.2.3. Aspects économique et socioculturel
I.2.3.1. Le Taux de
chômage
La ville de Kinshasa est la province qui connait le taux le
plus élevé de chômage en RDC avec un coefficient de 28,5,
de loin devant la province du Maniema avec 2,8(Cfr tableau 5).
Avec un taux de salarisation de 6,9%, ce qui laisse
sous-entendre la proportion de la population ayant droit au congé annuel
de reconstitution (Cfr tableau 6). Période qui laisse suffisamment du
temps pour vaquer aux activités de loisir, contrairement à ceux
qui évoluent dans l'informel.
Tableau 5 : Taux de chômage au sens large par
province en 2012
Provinces
|
Groupe d'âges
|
Total
|
10-14
|
15-24
|
25-34
|
35-54
|
55-64
|
65 et plus
|
RDC
|
5,1
|
15,5
|
9,2
|
5,4
|
3,1
|
2,7
|
8,0
|
Kinshasa
|
19,0
|
59,1
|
33,3
|
20,0
|
12,8
|
15,4
|
28,5
|
Bas-Congo
|
3,6
|
9,2
|
7,9
|
3,8
|
1,2
|
0,6
|
5,0
|
Bandundu
|
5,1
|
14,8
|
7,7
|
3,0
|
0,9
|
0,0
|
5,7
|
Equateur
|
2,2
|
8,2
|
3,9
|
1,4
|
0,8
|
0,9
|
3,2
|
Province Orientale
|
4,8
|
6,8
|
3,8
|
2,6
|
1,6
|
1,1
|
3,6
|
Nord-Kivu
|
5,4
|
11,3
|
7,9
|
2,8
|
2,4
|
1,7
|
6,2
|
Sud-Kivu
|
15,2
|
25,4
|
17,2
|
14,3
|
10,2
|
5,6
|
16,7
|
Maniema
|
6,0
|
5,2
|
4,3
|
0,8
|
0,0
|
0,0
|
2,8
|
Katanga
|
8,1
|
15,5
|
7,0
|
3,1
|
2,3
|
1,8
|
6,3
|
Kasaï Oriental
|
3,7
|
9,5
|
3,3
|
2,2
|
1,4
|
1,4
|
4,0
|
Kasaï Occidental
|
2,5
|
7,2
|
3,5
|
1,6
|
0,7
|
1,3
|
3,2
|
Milieu de résidence
|
Ville
|
23,7
|
42,4
|
23,4
|
13,9
|
8,7
|
9,1
|
20,6
|
Cité
|
10,2
|
20,3
|
10,5
|
4,0
|
4,0
|
0,5
|
8,8
|
Urbain
|
19,2
|
38,0
|
21,1
|
12,2
|
7,8
|
7,5
|
18,5
|
Rural
|
2,8
|
5,8
|
2,9
|
1,5
|
0,9
|
0,7
|
2,6
|
Source : INS, Enquête 1-2-3, 2012
Tableau 6 : Taux de salarisation et taux d'emploi en
2012
Types d'activités
|
Taux de salarisation (%)
|
Taux d'emploi (%)
|
Activités extractives
|
10,4
|
2,2
|
Industrie
|
9,8
|
17,9
|
Commerce
|
4,8
|
53,7
|
Services
|
10,8
|
26,2
|
Ensemble
|
6,9
|
100
|
Tableau 7: Proportion des emplois par secteur institutionnel et
secteur d'activité et par milieu de résidence en 2012
Secteurs
|
2012
|
Kinshasa
|
Milieu urbain
|
Milieu rural
|
Total
|
Secteur institutionnel
|
|
|
|
|
Administration
|
15,4
|
10,2
|
3,2
|
5,7
|
Parapublic
|
6,8
|
6
|
1,5
|
2,9
|
Privé formel
|
15,1
|
5,7
|
0,4
|
2,8
|
Informel non agricole
|
61,1
|
54,7
|
17,3
|
28,9
|
Informel agricole
|
1,6
|
23,4
|
77,5
|
59,7
|
Secteur d'activité
|
|
|
|
|
Primaire
|
2,3
|
25,8
|
84,2
|
71,2
|
Industrie
|
14,6
|
13,9
|
4,5
|
4,4
|
Commerce
|
32,6
|
28,7
|
3,8
|
15,2
|
Services
|
50,5
|
31,6
|
7,6
|
9,2
|
Source : INS, Enquête 1-2-3
I.2.3.2. Le niveau de vie de la
population
Le niveau de vie de la population Kinoise est relativement
faible, la consommation annuelle par tête est de 666.131
CDF, soit moins de 2 USD par tête/jour. Ce qui
fait d'elle, une population pauvre dans son ensemble.
Les dépenses moyennes annuelles de loisir étant
de 35.144 CDF(Cfr tableau 7), soit tout au
plus 40 USD au taux paritaire de l'année 2012. Ce qui
laisse peu de marge aux activités à caractère touristique,
un véritable handicap pour le développement du tourisme local.
Environ 44,4% des revenus inférieurs au SMIG, et plus
23% moins que la moitié du SMIG ; ce qui traduit le faible niveau
de vie de la population active(Cfr tableau 8).
Tableau 8 : Consommation annuelle moyenne
des ménages selon la province (en CDF) en 2012
Source : INS, RDC, Enquête 1-2-3, phase 3, 2012
Tableau 9 : Répartition des revenus
d'activités de l'emploi principal par rapport au salaire Minimum en 2012
par milieu de résidence selon l'activité du chef de
ménages
I.2.3.3. Population
« La population Kinoise est estimée à
environ 12 millions d'habitants »33(*), faisant d'elle la troisième plus
grande zone urbaine de l'Afrique (après Le Caire et Lagos).
Elle est relativement jeune avec 60 % de moins de 20 ans.
Tableau 10 : Population de Kinshasa par
groupe d'âges et par sexe en 2017
Source : INS
La population kinoise est concentrée dans 22 de 24
communes, laissant ainsi les deux plus grandes communes de par leur superficie
quasiment sous-peuplée, à savoir : N'sele et Maluku.
On y retrouve les originaires de tous les coins de la RDC,
avec un taux relativement élevé de ceux de provinces voisines du
Kongo Central et de l'ex Bandundu.
A côté d'une forte communauté Ouest
africaine exerçant dans les secteurs de l'habillement et les
cosmétiques, on y retrouve également les asiatiques (Libanais,
Chinois et Indo-Pakistanais).
Quant aux européens et Nord-Américains, ils
évoluent plus dans les secteurs formels.
I.2.3.4. Langues
Bien que le français soit la langue officielle, le
lingala demeure la langue la plus parlée loin devant les trois autres
langues nationales, à savoir : le Kikongo, le Swahili et le
Tshiluba.
I.2.4. Aspects sanitaires,énergétiques et
sécuritaires
I.2.4.1. Aspects sanitaires
a) Les eaux usées et de
ruissellement
Les eaux usées sont donc rejetées directement
dans les rivières et le fleuve Congo, ce qui implique une pollution
latente. C'est ainsi que la plupart des rivières sont impropres à
la baignade.
Le tout à l'égout ne concerne que le
centre-ville et certains quartiers. Il en va de même pour
l'évacuation des eaux de ruissellement. Kinshasa est
régulièrement touchée par les inondations et parfois par
des épidémies. Ses collines font face aux multiples têtes
d'érosions, tandis que ses plaines connaissent des inondations
intempestives.
b) La gestion des déchets
La gestion des déchets aussi bien domestiques
qu'industriels, est un véritable casse-tête pour la
mégalopole, autrefois appelée Kin la Belle.Le niveau
d'insalubrité très élevé fait qu'à ce jour,
qu'elle puisse porter le surnom de « Kin la Poubelle ». Il existe un
service de traitement des déchets mis en place avec l'aide de l'Union
Européenne, mais reste insignifiant.
Le tri n'existe pas. Fort heureusement, un recyclage d'ordre
économique a lieu dans la population. Ainsi, les métaux sont
réemployés, ou revendus au poids, et les contenants plastiques
sont réutilisés.
La mauvaise gestion des déchets serait à la
base de la prolifération de nombreuses maladies et
épidémies devenues endémiques auxquelles la ville est
confrontée, notamment : le paludisme, le chikungunya, la
fièvre typhoïde, le choléra, etc.
I.2.4.2. Eau et énergie
électrique
a) Déficit en desserte en eau potable
L'eau potable est assurée par la société
publique Regideso. Mais les infrastructures de traitement et d'acheminement de
l'eau sont également vétustes et limitées, donc incapables
de satisfaire les demandes grandissantes de la ville.
La suspicion sur la qualité de l'eau est la raison pour
laquelle grandit un marché de l'eau en bouteille et s'installent des
systèmes de filtration chez les particuliers aisés. Sans eau
courante, des quartiers entiers emploient le système de forage ou des
puits.
b) Déficit en fourniture
électrique
« En dépit d'un fort potentiel
hydroélectrique des barrages d'Inga I et II, le réseau
électrique est vieillissant, mal calibré et peu étendu.
Les branchements illégaux et les incidents quotidiens, d'origine
naturelle ou humaine, provoquent des pannes à
répétition »34(*).
La ville de Kinshasa souffre d'un important déficit
énergétique. La compagnie de distribution
d'électricité nationale (SNEL) a du mal à couvrir
l'ensemble de la Ville, tant sur le plan de la quantité requise que sur
la qualité de service. Ce qui amène les habitants à
trouver des sources d'énergies alternatives, tels que le pétrole,
les énergies solaires, mais aussi les braises (charbon de bois), qui est
aujourd'hui une des sources principales d'énergie, notamment pour la
cuisson d'aliments 35(*).
I.2.4.2. Sécurité
Depuis son indépendance, le 30 juin 1960, la
République Démocratique du Congo est confrontée à
des crises politiques récurrentes dont l'une des causes fondamentales
est la contestation de la légitimité des Institutions et de leurs
animateurs 36(*).
Cette contestation a été à la base de
plusieurs périodes d'instabilité caractérisées par
des coups d'Etat, des Rebellions, des mouvements sécessionnistes et
assassinats de diverses natures.
Bien que la situation sécuritaire kinoise à ce
jour soit relativement de loin meilleure à celle de l'Est de la RDC
où sévissent encore plusieurs mouvements armés ; la
ville demeure tout de même comme une pseudo-forteresse car elle est
fortement militarisée. Faute de place au sein des camps militaires, les
militaires armés cohabitent avec la population civile dans la
cité.
Kinshasa garde jusqu'à ce jour les séquelles
douloureuses de deux pillages systématiques de 1991 et 1993
perpétrés à l'origine par les éléments Para
commando du camp militaire CETA. Pillages qui ont détruit les tissus
économiques hérités de la colonisation et des
années de l'apogée du Grand Zaïre.
Kinshasa comme bon nombre de mégalopoles connait
également des problèmes d'insécurité urbaine. Le
banditisme de rue communément appelé phénomène
Kuluna, est vécu dans toutes les communes de la ville.
En outre, les tracasseries policières et des agents de
services de sécurité ou de sureté (ANR, DGM ou Bureau 2)
perturbent la quiétude des paisibles citoyens. Le kinois lambda a peur
de faire un croisement seul la nuit avec un élément de la
police.
Chapitre II. Problèmes liés au transport et
à l'animation
Au cours du deuxième chapitre de la présente
étude, nous allons nous atteler à décrire les principaux
problèmes du développement du tourisme à Kinshasa
liés aux composants transports et animation. Il s'agit de la
première et de la quatrième composante du séjour
touristique.
II.1.
Problèmes liés au transport
Dans cette section, nous voulons examiner, dans le
détail, les principaux problèmes des transports qui
s'érigent en obstacle au développement du tourisme dans la Ville
de Kinshasa.
II.1.1. Problèmes des infrastructures de transport
II.1.1.1. Le réseau routier
L'état des routes kinoises est relativement moyen. Le
réseau routier s'étend sur 252 km, dont 227 revêtues et 25
en terre (Cfr tableau 11). Ce réseau n'a pas suivi la croissance de la
population et l'expansion anarchique de la ville. Certains coins demeurent
inaccessibles suite au niveau de dégradation avancée de la
voirie.
Un réseau disposant peu de passages à niveau,
occasionnant ainsi des embouteillages au niveau des carrefours.
Kinshasa connait des embouteillages au quotidien dans ses
parties Ouest et Est où se situent la plupart de ses sites
touristiques.
Bien que des travaux de construction de Sauts-de-mouton en
cours pourraient fluidifier la circulation, les Boulevards Lumumba et 30 Juin,
les avenues du Tourisme, Colonel Mondjiba, Kasa-vubu, Nguma, By-pass,
Huileries, Universités, Libération, la Route de Matadi pourraient
juste connaitre une légère amélioration de la circulation.
Une seule voie mène vers l'aéroport de N'djili via le Boulevard
Lumumba en passant par le pont N'djili. Ce qui occasionne la congestion de la
circulation vers les sites touristiques de l'Est de la ville(Cfr figure6).
Tableau 11: Répartition du réseau (en Km)
par type de chaussée ...
Province
|
Routes revêtues
|
Routes en terre
|
Longueur totale
|
Proportion des routes revêtues
|
Proportions des routes en terre
|
RDC
|
3120
|
55009
|
58129
|
5,4
|
94,6
|
Kinshasa
|
227
|
25
|
252
|
90,1
|
9,9
|
Kongo Central
|
630
|
2500
|
3130
|
20,1
|
79,9
|
Bandundu
|
458
|
8384
|
8842
|
5,2
|
94,8
|
Equateur
|
50
|
8754
|
8804
|
0,6
|
99,4
|
Province Orientale
|
231
|
10034
|
10265
|
2,3
|
97,7
|
Nord Kivu
|
357
|
1389
|
1746
|
20,4
|
79,6
|
Sud Kivu
|
152
|
1764
|
1916
|
7,9
|
92,1
|
Maniema
|
240
|
3572
|
3812
|
6,3
|
93,7
|
Katanga
|
610
|
10436
|
11046
|
5,5
|
94,5
|
Kasaï Oriental
|
135
|
4183
|
4318
|
3,1
|
96,9
|
Kasaï Occidental
|
30
|
3968
|
3998
|
0,8
|
99,2
|
Source : Office des Routes
II.1.1.2. Réseau ferroviaire
Alors que vers la fin du XIXème,
l'explorateur Anglais, Henri Morton Stanley déclarait :
« Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny », chose
étonnante en plein XXIème, la ville de Kinshasa ne
dispose plus d'un système ferroviaire Urbain.
Figure 3 : Mauvais Etat du réseau ferroviaire
Rails ensablés
Trains abandonnés à la Gare
Centrale
II.1.1.3. Le réseau fluvial
Le fleuve jadis véritable boulevard pour les navires de
plaisance à l'époque coloniale, connait de sérieux
problèmes de balisage. Plusieurs cas de naufrages recensés au
niveau de la commune de Maluku.La Régie des Voies Fluviales (RVF),
établissement public, sous la tutelle du MTVC, est chargée de
l'aménagement et de l'entretien des voies navigables des biefs moyen et
supérieur.
Les infrastructures et les équipements sont
dégradés voire désaffectés. A Kinshasa, les
transporteurs fluviaux privés procèdent en général
au chargement et au déchargement de leur trafic sur des ports ou beachs
privés.
Ils peuvent être amenés à utiliser des
installations du port public de la SCTP pour des opérations
particulières (colis lourds, engins spéciaux).
Les ports sont en mauvais état car ils n'ont pas
été entretenus depuis plusieurs années. Les outillages
sont souvent inopérants et des grues privées peuvent être
sollicitées pour effectuer le chargement ou le déchargement des
bateaux.
II.1.1.4. Le réseau aérien
La ville compte un aéroport international (N'djili) et
un aérodrome (Ndolo).N'djili est le principal aéroport de la RDC,
tant pour les vols nationaux qu'internationaux.
Les travaux de modernisation de l'aéroport de N'djili
construit à l'époque coloniale, ont été
lancés par l'ancien chef de l'Etat Joseph Kabila, mais sur le terrain
les choses semblent encore trainer.
« Les aires de stationnement étaient
construites pour les avions de type DC-3 et DC-4. L'envergure des avions de
nouvelle génération crée un sérieux problème
de stationnement. L'aéroport de N'Djili est confronté à la
difficulté où les avions sont cloués parfois sur les
taxiways en attendant un dégagement éventuel d'une aire de
stationnement »37(*). Il sied de relever que les aéroports
de la RDC ne disposent pas d'aires de dégagement. A chaque atterrissage,
l'avion est obligé d'aller jusqu'au bout de la piste pour tourner,
ensuite revenir pour entrer à l'aérogare.
A N'Djili où la piste est assez large, il a
été remarqué qu'à chaque détour de l'avion
en plein milieu de la piste, ce dernier par ce mouvement arrache l'asphalte et
endommage la couche bitumée. Il demeure un aéroport
archaïque loin du modernisme. Quant à l'aérodrome de Ndolo
situé en plein centre-ville, il est utilisé pour les petits
porteurs destinés généralement aux vols nationaux.
II.1.2. Problèmes des structures de transport
Le transport à Kinshasa est un véritable
casse-tête, une Ville qui connait les mêmes mouvements jadis
constatés à l'époque coloniale. La journée la masse
laborieuse se dirige vers le centre-ville, et empreinte le chemin inverse le
soir.
D'après les résultats de l'enquête OD
2016, le motif de déplacement est essentiellement pour le commerce, le
lieu de travail, le lieu des affaires, les visites, les courses au
marché. Seuls 3% de déplacements sont faits à de fin de
loisirs et du tourisme.
Figure4 : Motif de déplacement
II.1.2.1. Le Transport
Routier
a) Les itinéraires
Une demande de mobilité concentrée sur les
liaisons centre-périphéries. Difficulté d'accéder
à certains coins de la ville faute d'offre en transport en commun
remplissant les conditions minimales de confort et de
sécurité.
L'accès aux sites touristiques situés à
l'Est et à l'Ouest n'étant possible qu'à bord des
véhicules privés ou réservés pour la
course.Concentration de la circulation le long de l'axe Gare Centrale -
aéroport de N'djili, voir figure 6.
Figure5: Etat du réseau de Transports Collectifs de
Kinshasa en 2017
Source : Systra, PDNIT phase 3
II.1.2.2. Transport Ferroviaire
Ce réseau est géré par la SCTP. Il date
de l'époque coloniale, il est dans un état de
détérioration très avancé. Le mauvais état
des locomotives et wagons pour passagers, ajoutés l'état de rails
et de la signalisation quasi-inexistante à ce jour.
A ce jour, le réseau du Train Urbain Kinois est
à l'abandon. Seule la ligne Kinshasa - Matadi reste
opérationnelle. Les lignes urbaines : Kinsuka - Kintambo - Ndolo-
Gare Centrale, Gare Centrale - Ndolo - Aéroport de N'djili, Kasangulu -
Kimwenza - Matete - Gare Centrale, sont délaissées par la
SCTP.
Figure6: Réseau ferroviaire Urbain
II.1.2.3. Transport
Fluvial
Le port de Kinshasa est un ensemble composé de nombreux
ports et appontements privés ou publics.
« La SCTP gère 4 ports fluviaux (ou un port
réparti en quatre sites) tandis que les opérateurs privés
détiennent 60 ports et points d'accostage pour les baleinières
(effectifs 2015) »38(*).
La SCTP gère les ports suivants :
· Le port public de Kinshasa, qui traite des marchandises
diverses, des conteneurs, des grumes ;
· La gare fluviale, pour les passagers et des
marchandises diverses :
· Le Beach Ngobila, pour les passagers, est
destiné au trafic inter-rives ;
· Le port inflammable, pour les produits dangereux.
Les ports de la SCTP sont reliés au réseau
routier et au réseau ferroviaire Matadi-Kinshasa par 2 embranchements
particuliers.
II.1.2.4. Le Transport
Aérien
Figure7 : l'offre aérienne
internationale depuis et vers la RDC
Source : Rapport phase 1 diagnostic intégral des
transports / PDNIT
Malgré la volonté politique de mettre de l'ordre
dans les ports et aéroports, outre la multiplicité des taxes et
services, les tracasseries sont encore visibles tant à l'aéroport
International de N'djili qu'à l'aérodrome de Ndolo.
Kinshasa est loin d'être un hub aérien car
offrant peu d'offres aériennes internationales, un souci pour les
touristes provenant des pays non couverts par cette offre,
voir figure 9. Le mauvais Etat des appareils volant en RDC dissuade
les touristes à s'y aventurer.
Figure 8 : l'offre aérienne nationale hebdomadaire en
RDC en 2017
Source : Systra 2017 d'après FlightradarKinavia et
CAA
II.1.3. Problèmes de financement de transport
II.1.3.1. Transport routier
Dans son ensemble, l'offre est de loin inferieure à la
demande en matière de transport routier. Chaque matin et soir, nous
observons de foules dans les arrêts de bus en attente de quelques moyens
de déplacements disponibles, et ce, souvent dans des bousculades. Un
autre phénomène observé est le demi-terrain, où les
conducteurs modifient de manière unilatérale et circonstancielle
le trajet et son coût.
Le Transport routier est dans sa majorité l'oeuvre des
particuliers, à côté de structures Etatiques et Mixtes
(Partenariat Public - Privé).
La première entreprise de l'Etat est TRANSCO (avec un
parc automobile de 450 bus en 2012, année de son lancement) qui assure
le Transport Urbain.Une entreprise qui se meurt à petit feu faute du
renouvellement de son parc automobile, tous les bus ayant dépassé
le temps d'amortissement.
Le Gouvernement central a également lancé le
« Projet de bus Esprit de Vie » avec des
privés Congolais afin de faire face aux vieux bus Mercedes 207
communément appelés « Esprit de mort
». A ceci, il faudra ajouterl'intervention du Gouvernorat kinois et ses
partenaires privés, avec la série des entreprises TRANSKIN et NEW
TRANSKIN.
Figure 9 : Bus Esprit de Mort faisant le transport en
commun
Bus Esprit de mort
Long fil d'attente au terminus de Bus Transco
II.1.3.2. Le Transport
Ferroviaire
Un vrai handicap pour les millions de Kinois habitant la
partie Est de la ville, et ceux de Kimwenza et Kinsuka pour atteindre à
moindre coût et sans embouteillage le centre-ville, via la Gare
Centrale.
Suite aux multiples difficultés que connait la SCTP,
celle-ci ne parvient plus depuis plusieurs décennies à entretenir
le réseau ferroviaire interurbain kinois, d'où son abandon depuis
plusieurs années.
II.1.3.3. Transport fluvial
Manque de moyens financiers de la RVF.
Mauvais état des ports fluviaux : par manque
d'entretien des quais, des zones de stockage, des outillages.
Bien que le Fleuve Congo soit un grand boulevard naturel qui
permet de joindre la commune de la Gombe à celle de Maluku, le transport
fluvial n'est pas développé à Kinshasa. Pourtant un moyen
efficace d'échapper aux nombreux embouteillages pour atteindre
l'aéroport international de N'djili.
Seules les pirogues sont utilisées pour le
déplacement de la population entre différents ports à de
fins commerciales pour la plupart.
II.1.3.4. Transport aérien
Le manque de moyens financiers est à la base de
nombreux problèmes que connait le secteur de transport aérien,
à savoir :
- l'incompatibilité de pistes face aux avions
modernes ;
- les services portuaires de mauvaise qualité
(activité de handling, assistance en escale, etc.) ;
- Maintenance aéronautique faute de hangars
appropriés et de la main d'oeuvre qualifiée ;
- La flotte des compagnies aériennes congolaises,
généralement vétuste,est constituée de 38 appareils
des petits porteurs, des courts courriers, des moyens courriers et d'un long
courrier de type DC 8-63F (cargo).
II.2.
Problèmes liés à l'animation
Dans cette section, nous voulons examiner, dans le
détail, les principaux problèmes d'animations qui
s'érigent en obstacle au développement du tourisme dans la Ville
de Kinshasa.
II.2.1. Problèmes des infrastructures d'animation
A ce jour, bon nombre d'infrastructures d'animation qui jadis
faisaient la fierté de Kinshasa, sont soit à l'abandon soit dans
un état de délabrement avancé(Cfr tableau
13).« La ville dispose de 85 sites artificiels contre 133 sites
naturels »39(*)dont aucun n'est d'intérêt
international.
Tableau 12 : Sites et attractions touristiques de
Kinshasa en 2017
PROVINCE
|
Nbre
|
CATEGORIES
|
INTERETS
|
Artificielle
|
Naturelle
|
Provinciale
|
National
|
International
|
KINSHASA
|
141
|
85
|
133
|
76
|
65
|
-
|
Le tableau ci-dessousnous renseigne sur l'état de
principaux sites drainant des touristes à Kinshasa sont :
Tableau 13 : Etat de Principaux sites touristique de
Kinshasa
Nom du Site
|
Commune
|
Etat
|
Académie des Beaux-Arts
|
Gombe
|
Bon
|
Centre Culturel Boboto
|
Gombe
|
Bon
|
Centre Culturel Congolais le Zoo
|
Gombe
|
Mauvais
|
Centre Wallonie-Bruxelles (WI)
|
Gombe
|
Très Bon
|
Gare Centrale
|
Gombe
|
Mauvais
|
Institut Français / Halle de la Gombe
|
Gombe
|
Très Bon
|
Institut National des Arts
|
Gombe
|
Mauvais
|
Jardin Botanique
|
Gombe
|
Bon
|
Jardin Zoologique
|
Gombe
|
Mauvais
|
Marché Central
|
Gombe
|
Mauvais
|
Marché des Valeurs
|
Gombe
|
Bon
|
Poste Centrale de Kinshasa
|
Gombe
|
Très Bon
|
Monde des Flamboyants
|
Gombe
|
Bon
|
Ateliers Liyolo
|
Mont Ngafula
|
Très Bon
|
Lac Ma Vallée
|
Mont Ngafula
|
Bon
|
Lola ya Bonobo
|
Mont Ngafula
|
Très Bon
|
Mfuti Plage
|
Mont Ngafula
|
Bon
|
Ecurie Maloba
|
Bandalungwa
|
Mauvais
|
Les Béjarts
|
Bandalungwa
|
Mauvais
|
Espace TEXAF BILEMBO
|
Ngaliema
|
Bon
|
Mbudi Nature
|
Ngaliema
|
Bon
|
Mont Ngaliema
|
Ngaliema
|
Mauvais
|
Symphonie des Arts
|
Ngaliema
|
Mauvais
|
Musée National Ethnographique
|
Ngaliema
|
Mauvais
|
Palais de Marbre
|
Ngaliema
|
Très Bon
|
Théâtre de Verdure
|
Ngaliema
|
Mauvais
|
Cité des Pécheurs de Kinkole
|
N'sele
|
Mauvais
|
Jardin d'Eden
|
N'sele
|
Bon
|
Mont Mangengenge
|
N'sele
|
Mauvais
|
Nganda Yala
|
N'sele
|
Très Bon
|
Safari Beach
|
N'sele
|
Très Bon
|
Site Touristique de la N'sele
|
N'sele
|
Mauvais
|
Tampa's Beach
|
N'sele
|
Bon
|
Kingakati
|
Maluku
|
Très Bon
|
Mampu (Plateau des Batéké)
|
Maluku
|
Mauvais
|
Petit Paradis-Chez Lopez
|
Maluku
|
Bon
|
Connexion Kin
|
Limeté
|
Bon
|
Foire Internationale de Kinshasa
|
Limeté
|
Mauvais
|
Musée de la Préhistoire (Unikin)
|
Lemba
|
Bon
|
Palais du Peuple
|
Lingwala
|
Très Bon
|
Stade des Martyrs
|
Kinshasa
|
Mauvais
|
Stade Tata Raphael
|
Kalamu
|
Mauvais
|
II.2.2. Problèmes des structures d'animation
Les structures d'animation sont peu variées à
Kinshasa, elles se composent essentiellement de :
§ Activités récréatives ;
§ Aires de jeux ;
§ Animation musicale ;
§ Baignade ;
§ Balades cyclistes ou pédestres ;
§ Barbecue ;
§ Hébergement (Bungalows, Chalets, Hôtel,
Villas) ;
§ Pêche à la canne ;
§ Pique-nique ;
§ Randonnée sur les rivières ou sur le
fleuve Congo ;
§ Restauration et Terrasses ;
§ Visite de la faune ;
§ Visite de la flore ;
§ Visite de vestiges ;
II.2.3. Problèmes de financement d'animation
Le manque de moyens financiers empêche à la ville
de Kinshasa d'avoir une animation variée et compétitive à
l'instar de grandes villes touristiques comme : Paris, Dubaï,
New-York, Rome, Barcelone, Athènes, etc.
L'animation touristique kinoise est basée
essentiellement sur les sites naturels car ne nécessitant pas de gros
investissements. Cependant les services offerts sont très limités
et n'attirent que peu des touristes.
La renommée de l'Emirat de Dubaï à ce jour,
est le résultat d'une animation diversifiée, fruit de plusieurs
milliards de dollars américains investis pour y en arriver. Ainsi, cette
ville arabe est en mesure de satisfaire les ressortissants de n'importe quel
coin du monde, et ce, chacun selon ses préférences.
Las Vegas est célèbre à cause de ses
casinos, Venise pour sa construction quasiment dans l'eau, Chicago pour ses
gratte-ciels, Sydney pour son Opéra magistral.
Chapitre III. Problèmes liés à
l'hébergement et restauration
Dans ce troisième chapitre de la présente
étude, nous allons décrire les principaux problèmes du
développement du tourisme à Kinshasa liés aux composantes
hébergement et restauration. Il s'agit de la deuxième et de la
troisième composantedu séjour touristique.
III.1. Problèmes liés à
l'hébergement
Dans cette section, nous voulons examiner, dans le
détail, les principaux problèmes d'hébergement qui
s'érigent en obstacle au développement du tourisme dans la Ville
de Kinshasa.
III.1.1. Problèmes des infrastructures
d'hébergement
III.1.1.1. Capacité Hôtelière
La capacité d'accueil hôtelière est faible
à Kinshasa. La Ville ne compte que 1630 hôtels repartis par
catégorie selon leur étoile.
La capacité globale des hôtels kinois n'est que
de 18113 chambres pour 18240 lits, un indice inquiétant sur l'effectif
maximal des touristes à espérer recevoir.
Kinshasa ne dispose que de trois hôtels classés
5 étoiles (5*), un handicap pour les touristes haut de gamme, amoureux
du grand luxe.
81% des hôtels Kinois sont dans la catégorie
Hôtel 0*, car offrant des services minimaux.
III.1.1.2. Concentration des infrastructures à
la commune de la Gombe
La concentration des hôtels de luxe (5* et 4*) dans la
commune de la Gombe, loin des sites touristiques de l'Est et de l'Ouest de la
ville, et de l'aéroport sur un parcours parsemé des bouchons
constitue un sérieux problème d'hébergement pour la ville
de Kinshasa.
En outre, il sied de rappeler que la plupart des sites
touristiques kinois n'offrent pas de services d'hébergement.
Tableau 14 : Répartition des hôtels
homologués par catégorie et par province en 2015
Source : Office National du Tourisme
III.1.2. Problèmes des structures
d'hébergement
On y distingue principalement 3 catégories en fonction
du budget :
- Petit Budget
- Budget Moyen
- Luxe et confort
III.1.2.1. Petit Budget
1. Centre d'Accueil Protestant (Gombe), 70 à 85 $
2. Christmas Flats (Gombe), 60 à 100 $
3. Hôtel Diplomate (Ngaliema), 60 à 75 $
4. Hôtel Ascension (Gombe), 70 à 100 $
5. Hôtel de la Gombe (Gombe), 65 à 85 $
6. Maïsha Park (Gombe), 60 à 100 $
7. Paradiso Hôtel (Lingwala), 35 à 70 $
8. Procure Sainte-Anne (Gombe), 60 à 70 $
III.1.2.2. Budget Moyen
1. Hôtel Ave Maria (Gombe), 85 à 135 $
2. Hôtel Estoril Sol (Gombe), 80 à 140 $
3. Hôtel Invest de presse (Lingwala), 120 à 160
$
4. Jaal Center (Gombe), 65 à 120 $
5. Kampo Hôtel (Gombe), 100 à 120 $
6. Lutus Flat Hôtel (Ngaliema), 75 à 125 $
7. Léon Hôtel (Gombe), 100 à 120 $
8. Meriba Hôtel (Gombe), 80 à 150 $
9. Relax Hôtel (Gombe), 80 à 200 $
10. Résidence Hôtelière Sofia (Gombe), 60
à 220 $
11. Résidence Marika (Gombe), 80 à 120 $
III.1.2.3. Luxe et confort
1. Erige Lodge (Gombe), 150 à 220 $
2. Faden House (Gombe), 200 $
3. Fleuve Congo Hôtel (Gombe) ;
4. Pullman Kinshasa Grand Hotel (Gombe),160 à 320 $
5. Hôtel Le Voyageur (Gombe),200 $
6. Hôtel Memling (Gombe), 250 $
7. Hôtel Vénus (Gombe), 210 à 300 $
8. O Castelo Hôtel (Gombe), 150 à 250 $
9. Sultani Hôtel (Gombe), 165 à 250 $
10. Kin Plaza Arjaan By Rotana (Gombe) 160 à 300 $
11. Hôtel Beatrice (Gombe) 175 à 300 $
III.1.3. Problèmes de financement
d'hébergement
Bien que la ville ait connu un boom immobilier, oeuvre des
particuliers depuis les années 2008, la plupart des constructions sont
des salles de fête, des funérariums, des immeubles appartements et
des flats hôtelsde standing moyen.
L'un de plus grands projets immobiliers du gouvernement
national avec des partenaires Saoudiens est laissé à l'abandon au
niveau de la gare centrale et en diagonaldu bâtiment du ministère
des affaires étrangères, le Projet Rankeen de triste
mémoire.
III.2. Problèmes liés à la
restauration
Dans cette section, nous voulons examiner, dans le
détail, les principaux problèmes de restauration qui
s'érigent en obstacle au développement du tourisme dans la Ville
de Kinshasa.
III.2.1. Problèmes des infrastructures de
restauration
Selon les données de 2015, la ville de Kinshasa ne
dispose que de 403 restaurants hiérarchisés dans les 4
catégories de fourchettes.
Les restaurants de Kinshasa ont une capacité d'accueil
estimée à 14631 personnes.Une capacité d'accueil loin
d'une ville aux ambitions touristiques majeures.40(*)
Tableau 15 : Nombre de restaurants selon le
nombre de fourchettes à Kinshasa en 2015
PROVINCE
|
CATEGORIE/Fourchette
|
NbreRESTAURANT
|
CAPACITES
|
KINSHASA
|
1
|
291
|
8268
|
2
|
71
|
3022
|
3
|
19
|
1477
|
4
|
22
|
1864
|
Source : Secrétariat Général au
Tourisme
III.2.2. Problèmes des structures de restauration
La force d'une restauration haut de gamme dépend aussi
bien de la qualité des infrastructures que du niveau
d'expériencedu personnel oeuvrant dans ce secteur.
Bien que les structures de restauration soient
diversifiées, Kinshasa n'est pas une référence
gastronomique avec des mets ou des boissons ayant pignon dans l'opinion
internationale.
Les différentes structures de restauration
kinoisesoffrent essentiellement les services tels que :
- Cuisine (Européenne, Africaine, Internationale,
Française, Arabe, Chinoise) ;
- Repas (Petit déjeuner, Brunch, Déjeuner,
Dîner) ;
- Plats (Burger, Poisson, Salades, Glaces) ;
- Restrictions alimentaires (Végétariens
bienvenus, Choix végétaliens, Halal, Plats sans gluten)
III.2.3. Problèmes de financement de restauration
Avec son faible niveau d'accueil et les conditions
socio-économiques précaires de la population, la restauration
à Kinshasa demeure un luxe. Ce qui a pour effet induit des
difficultés de fonctionnement de bon nombre d'établissements
faute de clientèle.
La plupart des restaurants de niveau 3 & 4 sont tenus par
les expatriés, et sont généralement
fréquentés par leurs compatriotes.
En outre, le faible intéressement des nationaux dans ce
secteur d'activités commerciales ne permet pas l'émergence d'une
restauration typiquement kinoise avec des labels bien connus (AOC ou AOP).
Comme il en est le cas pour certains produits gastronomiques ou viticoles
connus à travers le monde qui méritent de faire le voyage pour en
déguster, tels que :
- Le jambon de Parme ;
- Le Caviar Russe ;
- Le Bordeaux ou leVin de Bourgogne ;
- Le Fromage de Goma ;
Conclusion
Nous savons tous que le développement du tourisme est
intimement lié à plusieurs facteurs qu'un pays, une province ou
une ville devraient remplir. Dans ce même sens, nous avons
constaté que la ville de Kinshasa souffre du sous-développement
de son secteur touristique. Ce qui nous a conduit à mener cette
étude qui a été tant prestigieuse et
bénéfique pour le couronnement de la fin de notre cycle de
Graduat en Accueil et Tourisme.
Dans le présent travail, nous avons analysé les
différents problèmes qui empêchent le développement
du tourisme dans la ville de Kinshasa, et ce, aussi bien le tourisme local,
national, qu'international. L'essor de l'industrie touristique kinoise passe
impérativement par la résolution des problèmes liés
aux 4 piliers sur lesquels se fondent le tourisme, à savoir : le
transport, l'animation, l'hébergement et la restauration.
Toutefois, nous restons ouvertes à toutes les
éventuelles remarques pouvant encore éclairer cette étude,
carune oeuvre humaine présente quelques fois des insuffisances, dit-on.
Quant à nous, nous croyons avoir fait une oeuvre utile et susceptible
d'être un modèle pour tous ceux qui auront besoin de traiter un
cas dans ce domaine.
Bibliographie
I. Les ouvrages
1. DUHAMEL, P. et SACAREAU, I., Le Tourisme dans le
monde. Paris, Ed. Armand. Colin, 1998. 223 p.
2. CAZES, G., les nouvelles colonies de Vacances ? le
tourisme international à la conquête du tiers-monde. Paris,
Le HARMATTAN, Coll, Tourismes et Sociétés, (1989). 468 p.
3. RAMAZANI, J.-P.,
Tourisme : concepts, filière et séjour touristique,
Ed. Universitaires Africaines Kinshasa, 2018.108 p.
4. Antoine HOUNGA, La participation de l'Afrique au
tourisme international : faiblesses et causes, Tourisme &
territoires, Bénin, INJEPS, 2009. 113 p.
5. VELLAS, F., le tourisme mondial. Paris, Economica,
Coll., 1996. 109 p.
6. LANQUAR, R., Le tourisme international, Paris, PUF, 1998.
127 p.
7. Institut National de la Statistique.Annuaire
Statistique,2015.545 p.
8. Institut National de la Statistique.Annuaire
Statistique, 2017.479 p.
9. KATSUBA KINYALI. Ladislas, Guide pratique de
rédaction d'un travail de fin de cycle. Institut Supérieur
de Développement Rural ISDR-KITSOMBIRO,2013.12 p.
10. MPALA MBABULA, L., Directives pour rédiger un
travail scientifique. Ed, MPALA, Lubumbashi, 2011.170 p.
11. Groupement Louis Berger- Systra., Plan Directeur
National Intégré des Transports en RDC, Cellule des
infrastructures de la RDC,2017.647 p.
II. Les articles
1. RAMAZANI, J.-P., Les impacts socioculturels du
tourisme, dans Les Cahiers de l'ISP (11). Kinshasa, Ed.
Cérès, 2002, p. 256-273.
III. Mémoires inédits
1. MOKANGO
ARDEGE. Problèmes liés au développement du
tourisme en RDC par voie de transport terrestres, Mémoire
L2 Gestion des entreprises voyages et tourisme ISP/Gombe-Kinshasa, 2019
2. NDOO LOSUA Laine. ; Les sites touristique de la
NSELE facteur de développement touristique de la ville province de
Kinshasa, Mémoire L2 Gestion des entreprises touristique
et hôtelières ISP/Gombe-Kinshasa, 2015
3. KABU MBUYI Monica. ; l'impact du tourisme dans le
développement de la ville de Kinshasa, TFC, G3 ACC / T
ISP/Gombe, 2010
4. MERGEAI PRISCA. ; Les principaux obstacles au
développement du tourisme à Kinshasa TFC, G3
ACC/T ISP/Gombe, 2015
IV. Notes de cours
1. MUKONBU Wivine., Notes de cours d'économie de
l'entreprise de voyage. Kinshasa, UCC/FED, 2019
2. ATABOLANGA Henriette., Notes de cours de Théorie du
tourisme. Kinshasa, UCC/FED, 2018
3. C.T WANGATA SASWENE Jacky., Notes de cours de
l'hôtellerie. Kinshasa, UCC/FED, 2018
4. Monsieur FATY., Notes de cours de Technique d'organisation
de voyages et de visites. Kinshasa, UCC/FED, 2019
5. EXPERT KYNGU., Notes de cours de Législation
touristique et hôtellerie. Kinshasa, UCC/FED, 2019
6. RAMAZANI, J.-P., Notes de cours d'économie du
tourisme. Kinshasa, UCC/M2FED, 2019
7. PROFESSEUR KINGU., Notes de cours de Géographie.
Kinshasa, UCC/FED, 2018
V. Rapport et texte officiels
1) Journal Officiel de la RDC, Constitution de la
République Démocratique du Congo du 18/02/2006
2) Journal Officiel de la RDC, Loi du 9 juillet 2018, la Loi
n°18-018 portant principes fondamentaux relatifs au tourisme.
VI. Webographie
1)
http://tourisme.revues.org/1043(consulté le 17 et 19
décembre 2019)
2)
www.radiookapi.net/2017/02/28/emissions/parole-aux-auditeurs/problematique-de-la-relance-du-tourisme-en-rdc
((consulté le 15 et 19 décembre 2019)
3)
www.ecocongo.cd/en/system/files/f-epci-a6-84(consulté le 04, 06
et 07 janvier 2020)
4)
www.congo-tourisme.org/invitation-au-voyage/les-atout-de-la-rdc(consulté
le 22 et 30novembre 2019)
5)
www.radiookapi.net/2016/09/27/actualite/economie/rdc-la-contribution-du-tourisme-au-pib-est-faible(consulté
le 10, 15 et 24 décembre 2019)
6)
www.fr.wikipedia.org(consulté le 05, 07, 08 et 19 janvier
2020)
Table des matières
Epigraphe
i
Liste des sigles
iii
Liste des tableaux
iv
Liste des Figures
v
Remerciements
1
Introduction
2
1. Revue de la littérature
2
2. Problématique
3
3. Hypothèses
4
4. Choix et intérêt de
l'étude
4
5. Délimitation de l'étude
5
6. Méthodes et techniques
5
7. Subdivision du travail
7
8. Difficultés rencontrées
7
Chapitre I.
Généralités
8
I.1. Définition des concepts de base
8
I.1.1. Concepts généraux
8
I.1.2. Concepts spécifiques
9
I.2. Présentation de la Ville de Kinshasa
21
I.2.1. Aspects géographique et historique
21
I.2.2. Aspects juridique et administratif
23
I.2.3. Aspects économique et
socioculturel
24
I.2.4. Aspects sanitaires,
énergétiques et sécuritaires
27
Chapitre II. Problèmes liés au
transport et à l'animation
30
II.1. Problèmes liés au transport
30
II.1.1. Problèmes des infrastructures de
transport
30
II.1.2. Problèmes des structures de
transport
33
II.1.3. Problèmes de financement de
transport
36
II.2. Problèmes liés à
l'animation
39
II.2.1. Problèmes des infrastructures
d'animation
39
II.2.2. Problèmes des structures
d'animation
41
II.2.3. Problèmes de financement
d'animation
41
Chapitre III. Problèmes liés
à l'hébergement et restauration
42
III.1. Problèmes liés à
l'hébergement
42
III.1.1. Problèmes des infrastructures
d'hébergement
42
III.1.2. Problèmes des structures
d'hébergement
43
III.1.3. Problèmes de financement
d'hébergement
44
III.2. Problèmes liés à la
restauration
45
III.2.1. Problèmes des infrastructures de
restauration
45
III.2.2. Problèmes des structures de
restauration
45
III.2.3. Problèmes de financement de
restauration
46
Conclusion
47
Bibliographie
48
Table des matières
51
* 1Antoine HOUNGA, La
participation de l'Afrique au tourisme international : faiblesses et
causes,Tourisme & territoires, 2009
* 2MOKANGO ARDEGE.
Problèmes liés au développement du tourisme en RDC
par voie de transport terrestres, Mémoire L2 Gestion des
entreprises voyages et tourisme ISP/Gombe-Kinshasa, 2019
* 3NDOO LOSUA Laine, Les
sites touristique de la NSELE facteur de développement touristique de la
ville province de Kinshasa, Mémoire L2 Gestion des entreprises
touristique et hôtelières ISP/Gombe-Kinshasa, 2015
* 4KABU MBUYI
Monica,L'impact du tourisme dans le développement de la ville de
Kinshasa, TFC, G3 ACC / T ISP/Gombe, 2010
* 5MERGEAI PRISCA,Les
principaux obstacles au développement du tourisme à
Kinshasa, TFC, G3 ACC/T ISP/Gombe, 2015
* 6 Ibidem,
p.341
* 7Ibidem, p.302
* 8 wikipedia.org/analyse
* 9
wikipedia.org/problème
* 10 Le Petit Larousse 2010
* 11LANQUAR, R., Le tourisme international, Paris, PUF,
1998, p. 10.
* 12RAMAZANI, J.-P., Tourisme :
concepts, filière et séjour touristique, Ed. Universitaires
Africaines Kinshasa, 2018, p. 38
* 13 Ibidem
* 14 Ibidem
* 15Ibidem
*
16LOI n° 18-018 portant principes fondamentaux
relatifs au tourisme en RDC, objet et définitions
* 17RAMAZANI, J.-P., Tourisme :
concepts, filière et séjour touristique, Ed. Universitaires
Africaines Kinshasa, 2018, p. 47
* 18RAMAZANI, J.-P., Tourisme :
concepts, filière et séjour touristique, Ed. Universitaires
Africaines Kinshasa, 2018, p. 49
* 19RAMAZANI, J.-P., Tourisme :
concepts, filière et séjour touristique, Ed. Universitaires
Africaines Kinshasa, 2018, p. 50.
* 20
wikipedia.org/tourisme_dans_le_monde
* 21
Wikipedia.org/tourisme_en_afrique
* 22 Tourisme
& Territoires (2009), Page 100 et 102
*
23Exposé des motifs de la
LOI n° 18-018 portant principes fondamentaux relatifs au
tourisme en RDC
* 24
www.memoireonline.com/Les stratégies marketing de l'ONT pour favoriser
le tourisme en RDC
* 25 Conseil National du
Tourisme de la région Bretonne, L'animation dans les stations, p. 4
* 26Dictionnaire Universel,
Vanves, Hachette, 1995, p
* 27Richert-E, Main - courante
d'hôtel, Introduction aux disciplines connexes, Ed. Salomon, p.10, Sd
* 28Ferret, Savoirs et
Techniques de Restaurant, Tome, Clichy, éd BPI, 2002, p2.
* 29
www.wikipedia.org/kinshasa/hydrographie
* 30
www.wikipedia.org/histoire_urbaine_de_kinshasa
* [31]
Kinshasa_factsheet._fre.pdf page 1
* [32] PNUD RDC, Profil
résumé « Pauvreté et conditions de vie des
ménages »Province de Kinshasa (Mars 2009), page 2
* 33 Annuaire statistique 2017,
tableau 1.28
* 34
Httpps://fr.m.wikipedia.org/Kinshasa
* 35 Rapport Phase 1 PDNIT
interurbain, 2017, p. 9.
* 36 Constitution de la RDC du
18/02/2006, exposé des motifs
* 37Rapport phase 1 diagnostic
intégral des transports PDNIT, 2017, p. 550.
* 38 Rapport phase 1 diagnostic
intégral des transports PDNIT, 2017, p. 511.
* 39 Annuaire statistique 2017,
tableau 3.647
* 40 Annuaire Statistique 2017,
tableau 3.644
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