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Analyse des problèmes de développement touristique à  Kinshasa


par Joséphine Makenga Mukendi
Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe (ISP-G) - Graduat en Pédagogie Appliquée 2020
  

Disponible en mode multipage

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Ministère de l'Enseignement Supérieur et Universitaire

Institut Supérieur Pédagogique de la Gombe (ISP-G)

Section : Sciences et Techniques d'Accueil

Département : Accueil et Tourisme

Kinshasa/Gombe

Analyse des problèmes de développement touristique à Kinshasa

Par

Makenga Mukendi Joséphine

Travail de Fin de Cycle

Présenté et défendu

En vue de l'obtention duGrade deGradué en Pédagogie Appliquée

Option : Accueil et Tourisme

Directeur :Pr Ramazani Bin Sabiti Jean-Paul

Octobre 2020

Epigraphe

« L'espace forme l'antidote du souci et la sagesse populaire a raison de penser que les voyages calment les peines ».

Burgelin

(L'homme et le temps)

A :

· Mon très cher père Adolphe MUKENDI dont le destin a rappelé auprès du Père Très Haut, inopinément, il aurait été très comblé de ce jour inoubliable ; 

· Ma très chère mère Victorine MBUYI, pour ses soutiens physique, moral, spirituel, matériel et financier ; 

· Mesfrères et soeurs : Robert MPUTU, Carine KANKU, Freddy MBUYI, Adolphine MUKENDI et Niclette BANSUILE, pour leurs encouragements et d'avoir participé, d'une manière soutenue à mon éducation ;

· L'amour de notre vie, Michel-Ainsi MUBAKE ;

· Mes frères de la Paroisse Saint François de Sales : Cédrick KIAVIA et Yannick Zola, qui ont tant contribuéà travers leurs conseils durant toutes ces années académiques.

À tous, je dédie la présente dissertation.

Liste dessigles

Page

AOC : Appellation d'Origine Contrôlée ................................................46

AOP : Appellation d'Origine Protégée..................................................46

ANR : Agence Nationale des Renseignements......................................29

DGM : Direction Générale de Migration................................................29

FFOM : Force Faiblesse Opportunité Menace ...................................... 8

INS : Institut National de la Statistique.................................................24

MTVC : Ministère des Transports et Voies de Communication..................31

ONT : Office National du Tourisme......................................................17

PIB : Produit Intérieur Brut..................................................................16

PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement.................24

RDC : République Démocratique du Congo............................................ 2

SCTP : Société Congolaise des Transports et des Ports...........................32

SMIG : Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti.................................25

Liste des tableaux

Titre de tableau page

Tableau n°1 : Entrées touristiques internationales en 2017.......................14

Tableau n°2 : Recettes du tourisme international en 2017.........................14

Tableau n°3 : Entrées touristiques internationales en Afrique (2017)...........16

Tableau n°4 : Températures minimales et maximales moyennes mensuelles et Précipitations..............................................21

Tableau n°5 : Taux de chômage au sens large par province en 2012 .........24

Tableau n°6 : Taux de salarisation et taux d'emploi en 2012..................... 24

Tableau n°7 : Proportion des emplois par secteur institutionnel et secteur d'activité et par milieu de résidence en 2012 ......................25

Tableau n°8 : Consommation annuelle moyenne des ménages selon la province (en CDF) en 2012 .............................................25

Tableau n°9 : Répartition des revenus d'activités de l'emploi principal par rapport au salaire Minimum en 2012 par milieu de résidence selon l'activité du chef de ménages .................................26

Tableau n°10 : Population de Kinshasa par groupe d'âges et sexe en 2017..............................................................26

Tableau n°11 : Répartition du réseau (en Km) par type de chaussée et par province en 2015 .......................................................31

Tableau n°12 : Sites et attractions touristique de Kinshasa en 2017...........39

Tableau n°13 : Etat de Principaux sites touristique de Kinshasa ...............39

Tableau n°14 :Répartition des hôtels homologués par catégorie et par province en 2015 .......................................................43

Tableau n°15 : Nombre de restaurants selon le nombre de fourchettes par province en 2015 .......................................................45

Liste des Figures

Titre de la figure page

Figure n°1 : La contribution du tourisme au PIB en Afrique Subsaharienne en 2017 ...................................................16

Figure n°2 : Carte administrative de la Ville de Kinshasa........................23

Figure n°3 : Mauvais Etat du réseau ferroviaire ....................................31

Figure n°4 : Motif de déplacement .....................................................33

Figure n°5 : Etat du réseau de Transports Collectifs de Kinshasa en 2017.34

Figure n°6 : Réseau ferroviaire Urbain ................................................34

Figure n°7 : l'offre aérienne internationale depuis et vers la RDC .............35

Figure n°8 : l'offre aérienne nationale hebdomadaire en RDCen 2017..............................................................36

Figure n°9 : Bus Esprit de Mort faisant le transport en commun ................37

Remerciements

Au terme de notre premier cycle d'études universitaires, loin de nous la prétention de l'avoir réalisé par nos propres efforts, qu'il nous soit permis d'exprimer notre profonde gratitude à tous ceux qui ont contribué à l'élaboration de la présente dissertation.

Nous remercions le Comité de Gestion, les Corps académique et scientifique de l'ISP/Gombe, pour le programme d'études et la formation bénéficiés durant les trois années d'instruction complète.

Ensuite, nous présentons nos sincères gratitudes aux autorités décanales de la Section Sciences et Techniques d'Accueil, à celles du Département Accueil et Tourisme, pour s'être consacrées, à temps et à contretemps, à la plénitude de notre formation en qualité de spécialiste en pédagogie appliquée et du secteur de l'industrie touristique et d'accueil.

Nos remerciements s'adressent également au Pr Jean-Paul Ramazani Bin SabitiRabisa qui, malgré ses multiples responsabilités, a bien voulu assurer la direction de ce travail. Ses remarques et sages conseils nous ont permis de mieux fignoler cette oeuvre de l'esprit.

Malgré les difficultés et les peines rencontrées, nous présentons nos remerciements aux camarades et amies de la promotion avec lesquels nous avons aussi partagé le moment de bonheur estudiantin : Priscille ALAPO, Elysée GINKUSA et Ruth NGINAYAME.

Nous manifestons notre gratitude à l'égard de la grande famille du Renouveau charismatique Saint François de Sales, pour leurs soutiens spirituels et matériels pendant toutes ces années.

Enfin, à tous ceux qui, de près ou de loin, ont témoigné leur soutien mais dont les noms ne sont pas repris sur cette page, trouvent ici l'expression de notre profonde gratitude.

Joséphine MAKENGA MUKENDI

Introduction

1. Revue de la littérature

Par curiosité scientifique, nous avons consulté un ouvrage scientifique et quatre travaux de fin de cycle relatifs au tourisme qui ont retenu notre particulière attention. Il s'agit de :

· « La participation de l'Afrique au tourisme international : faiblesses et causes »1(*) , d'Antoine HOUNGA ;

· « Problèmes liés au développement du tourisme en RDC par voie de transport terrestres »2(*), de Mokango Ardege ;

· « Les sites touristiques de la NSELE facteur de développement touristique de la ville province de Kinshasa »3(*), de Ndoo Losua Laine

· « L'impact du tourisme dans le développement de la ville de Kinshasa »4(*), de Kabu Mbuyi Monica ;

· « Les principaux obstacles au développement du tourisme à Kinshasa »5(*), de Mergeai Prisca.

De la lecture faite de tous ces ouvrages scientifiques, on peut retenir les résumés ci-dessous :

· Le premier ouvrage, Antoine HOUNGA, en parlant des faiblesse et causes rappelle que le développement touristique isolé de toute réalité économique n'est qu'illusion, parce que tout est lié dans ce secteur. En effet, les aménagements appellent les équipements qui à leur tour appellent les hébergements et ces derniers appellent les animations et les services. Le frein au développement du tourisme international en Afrique est un problème qui interpelle tous les responsables politico administratifs africains : ces derniers devraient chercher à sortir le continent de cette impasse dans laquelle il s'engloutit au fil des jours.

· Le deuxièmeauteur, Mokango Ardege, a présenté la corrélation entre le sous-développement du tourisme et le mauvais état du réseau routier terrestre en RDC.

· Le troisième auteur, Ndoo Losua Laine, a présenté les atouts des sites touristiques de la Nsele dans le développement touristique de la ville de Kinshasa.

· Le quatrième auteur, Kabu Mbuyi Monica, en parlant de L'impact du tourisme dans le développement de la ville de Kinshasa, a pu démontrer l'apport du tourisme dans le développement global de la ville de Kinshasa.

· Le cinquième auteur,Mergeai Prisca, a décrit dans son travail Les principaux obstacles au développement du tourisme à Kinshasa.

Toutes les études ci-dessus ont été élaborées dans le domaine du tourisme, pour démontrer l'importance de tous les facteurs conditionnant le développement touristique d'une entité quelconque. Toutes ces études ont été sélectionnées au regard de leur rapprochement avec la nôtre. En effet, nous voulons démontrer dans la droite ligne de nos prédécesseurs le bien-fondé d'une analyse efficiente des problèmesde développement touristique dans la quête des solutions idoines.

2. Problématique

L'industrie touristique dans le monde génère chaque année des milliards de Dollars en termes de chiffre d'affaires dans bien des pays.

Le tourisme est une source importante de devises dans plusieurs Etats et génératrice de millions d'emplois.Par ailleurs, en République Démocratique du Congo, et Particulièrement à Kinshasa, le Tourisme a du mal à décoller suite aux nombreux problèmes dont les 4 principaux sont :le Transport, l'Hébergement, l'Animation et la Restauration.

Ce qui constitue un véritable gâchis en termes de ressources financières (devises) et humaines (emplois), qui auraient permis à la capitale de se développer efficacement.

De cette problématique, certaines préoccupations nous tiennent àl'esprit et peuvent se résumer sous forme des questions suivantes :

· Quels sont les facteurs qui empêchent le développement touristique à Kinshasa?

· En quoi ces principaux problèmes liés au tourisme entrainent le sous-développement de l'industrie touristique à Kinshasa?

Ce sont-là les deux préoccupations majeures auxquelles cette étude tentede donner des réponses vérifiées et justifiées.

3. Hypothèses

Concernant la présente étude, les réponses anticipatives, auregard des questions soulevées dans la problématique sont les suivantes :

· Les facteurs empêchant le développement touristique à Kinshasa sont multiples et variés, mais essentiellement ils relèvent de 4 piliers qui sont : le transport, l'animation, l'hébergement et la restauration.

· Au regard des analyses, il en ressort que l'essor de l'industrie touristiqueKinoise passe impérativement par la résolutionefficace desproblèmes liés au transport, à l'animation, à l'hébergement, et à la restauration.

4. Choix et intérêt de l'étude

Finaliste du premier cycle en Accueil et Tourisme, le secteur touristique revêt une importance capitale et une véritable passion, raison pour laquelle, tout naturellement notre attention fut portée par notre souci de voir ce secteur émergé en RDC, et particulièrement dans la ville de Kinshasa.

D'où le choix de ce sujet, afin de tenter en quelques lignes d'apporter notre contribution à travers cette analyse qui permettra d'en ressortir les problèmes qui empêchent le développement du Tourisme dans la ville de Kinshasa. Ville qui dispose d'un potentiel touristique assez important, de par sa population de plus de 10 millions d'habitants, ses cours d'eau, son relief, ses forêts environnantes, son statut administratif, etc.

5. Délimitation de l'étude

Le présent travail se focalise à ressortir et à analyser les différents problèmes qui empêchent le développement touristique dans la ville de Kinshasade 2013 à 2017.

6. Méthodes et techniques

Il est nécessaire pour un chercheur de recourir aux méthodes et techniques appropriées à l'objet d'étude entreprise.

6.1. Méthodes

« La méthode est constituée de l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre, les vérifie [...]. La méthode dicte surtout des façons concrètes d'envisager ou d'organiser la recherche, mais ceci de façon plus ou moins impérative, plus ou moins précise, complète et systématique »6(*).

Dans le cadre du présent travail, quatre méthodes ont été utilisées pour mener l'étude à bon port. Il s'agit des méthodes historique, descriptive, analytique et inductive.

6.1.1. Méthode historique

Au vu des documents authentiques consultés, nous avons reconstitué, grâce à la présente méthode, l'évolution du tourisme.

6.1.2. Méthode descriptive

Par la méthode descriptive nous avons entrepris une fidèle description de l'environnement touristique Kinois. Cette description avait pour base les éléments vérifiables ayant permis de formaliser cette étude.

6.1.3. Méthode analytique

L'état des lieux du tourisme à Kinshasa a été dressé grâce à la méthode analytique. Ainsi, nous avons analysé tous les obstacles en matière de tourisme à Kinshasa.

6.1.4. Méthode inductive

Les descriptions, les analyses, les résultats et les conclusions obtenus dans ce travail de fin de cycle qui ne concernent que le secteur touristique kinois, pourraient mutatis mutandis s'appliquer à la majorité des villes à travers la RDC.

6.2. Les techniques

« Toute recherche ou application de caractère scientifique en sciences sociales comme dans les sciences en générale, doit comporter l'utilisation de procédés opératoires rigoureux, bien définis, transmissibles, susceptibles d'être appliqués à nouveau dans les mêmes conditions, adaptés aux genres de problème et phénomènes en cause. Ce sont là des techniques »7(*).

Pour la réalisation de ce travail, nous nous sommes servie des quatre techniques. Il s'agit des techniques d'observation, entretien documentaire et statistique.

6.2.1. Technique d'observation

Durant plusieurs mois nous avons été observatrice des activités touristiques dans la ville de Kinshasa. Ce qui a permis de comprendre les différents obstacles auxquels ce secteur fait face.

6.2.2. Technique d'entretien

Par l'entretien, il a été recueilli bien des capitaux susceptibles de compléter les données récoltées. Lesdits entretiens ont été réalisés auprès des cadres et agents de différentes structures oeuvrant dans le tourisme à Kinshasa, témoins de l'évolution touristique kinoise.

6.2.3. Technique documentaire

La technique documentaire a permis de consulter divers documents comme sources d'informations crédibles contenues dans ce travail.

6.2.4. Technique statistique

Les effectifs des touristes, des restaurants, les tableaux et les analyses contenues dans ce travail ont été facilités par la technique statistique.

7. Subdivision du travail

En plus de l'introduction et de la conclusion générale, notre travail comprend trois chapitres, à savoir :

· Le premier chapitre porte sur le cadre théorique et le cadre conceptuel que nous avons utilisé tout au long de notre travail, et la présentation de la ville de Kinshasa.

· Le deuxième chapitre concerne les considérations pratiques. Dans cette partie de notre étude, nous allons épingler les problèmes liés aux transports et à l'animation dans la ville de Kinshasa.

· Le troisième chapitre de l'étude porte sur les problèmes liés à l'hébergement et à la restauration.

8. Difficultés rencontrées

Plusieurs difficultés ont été rencontrées dans l'élaboration de notre Travail de Fin de Cycle ; nous pouvons en épingler quelques-unes :

- La pandémie deCovid-19 a eu à paralyser toutes les activités académiques pendant plus de quatre mois. Ce qui a empêché l'accès aux différentes bibliothèques et services du secteur de tourisme ;

- Le poids académique provoqué par le volume des trois composantes comprenant les cours et deux stages (pédagogique et d'entreprise) ;

Chapitre I. Généralités

Au cours de ce premier chapitre, nous allons nous atteler à définir les principaux concepts de base de l'étude, avant de présenter la Ville de Kinshasa qui est notre terrain de déploiement.

I.1. Définition des concepts de base

Dans cette première section, nous nous proposons de passer en revue les principaux concepts de base de la présente étude. Ainsi, deux paragraphes forment la charpente de cette section. Il s'agit de concepts généraux et concepts spécifiques.

I.1.1. Concepts généraux

Parmi les concepts généraux choisis dans ce travail, on peut noter analyse, problème et développement.

I.1.1.1. Notion d'analyse

I.1.1.1.1. Définition

L'analyse est l'examen méthodique permettant de distinguer les différentes parties d'un problème et de définir leurs rapports.

I.1.1.1.2. Catégorisation

Selon le domaine, nous distinguons plusieurs catégories d'analyses, nous citons : analyse (logique, fonctionnelle, grammaticale, génétique, FFOM, transversale, longitudinale, etc.).

I.1.1.1.3. Importance

« L'analyse permet d'expliquer les rapports entretenus par les différentes parties d'un problème, les unes avec les autres.Elle consiste à transformer les données et informations recueillies à partir de sources en produit utile aux décideurs politiques ».8(*)

I.1.1.2. Notion de problème

I.1.1.2.1. Définition

« Un problème dans son acception la plus courante, est une situation dans laquelle un obstacle empêche de progresser, d'avancer ou de réaliser ce que l'on voulait faire. Un problème naît lorsqu'il y a une différence entre l'état des choses et celui souhaité, ou lorsqu'il y a anormalité, c'est le cas en industrie ou en physiologie ».9(*)

I.1.1.2.2. Importance

Le problème permet derésoudreles situations difficiles pour obtenir un résultat ; volonté d'intervenir et d'y consacrer des ressources.

Les problèmesméritent que l'on s'y attarde d'abord pour la définir précisément cela conduit à se demander comment effectivement on prend connaissance d'un problème ? il faut alors se rentre à l'évidence qu'il s'agit d'une construction sociale et que cela a des conséquences déterminantes quand on veut les résoudre.

I.1.1.3. Notion de développement

I.1.1.3.1. Définition

« Le développement est l'ensemble de différents stades dans lesquels passent un organisme, un être vivant pour atteindre sa maturité, croissance. C'est le fait d'évoluer, de progresser, de prendre l'ampleur, l'essor ».10(*)

I.1.1.3.2. Catégorisation

Parmi les différentes catégories, nous pouvons citer : le développement humain, le développement touristique, le développement industriel, le développement, le développement durable, le développement économique, le développement, le développement socio-culturel, etc.

I.1.1.3.3. Importance

Ledéveloppementestunprocessusquiconduità l'élargissement desPossibilitésoffertesàchacun.Vivrelongtemps etenbonnesanté, êtreinstruit etavoiraccèsaux ressources nécessairespourjouird'unniveaudevieconvenable.

I.1.2. Concepts spécifiques

Parmi les concepts spécifiques choisis dans ce travail, on peut noter, d'une manière globale, les principales composantes du séjour touristique.

I.1.2.1. Notion de tourisme

I.1.2.1.1. Définition

« Selon le professeur Walter Hunziker et Kurt Krapf, considérés comme les fondateurs de la recherche touristique ; le « tourisme est l'ensemble des relations des faits, constitués par les déplacements et les séjours des personnes hors de leur lieu de résidence habituelle, pour autant que ces séjours et ces déplacements ne soient pas motivés par une activité lucrative quelconque »11(*).

Autres définitions :

a) Attraction touristique

« L'attraction touristique représente l'ensemble des biens naturels et/ou artificiels susceptibles d'appropriation touristique et pouvant faire partie du patrimoine touristique d'un territoire donné »12(*).

b) Destination touristique

La destination touristique est un point de chute ou d'atterrissage des touristes c'est-à-dire l'endroit (pays, région, territoire, ville) où se trouve l'attrait touristique.

c) Produit touristique

« Le produit touristique est un ensemble des biens et services que les différents prestataires du domaine (transport, hébergement, restauration et animation) mettent à la disposition des consommateurs touristiques qui sont des visiteurs en vue de satisfaire leurs besoins »13(*).

d) Ressources touristiques

« On sous-entend par ressources touristiques tous les moyens humains, matériels et financiers dont dispose une collectivité à des fins touristiques »14(*).

e) Richesses touristiques

« Les richesses touristiques rassemblent tous les biens de grande valeur appartenant au patrimoine touristique d'un Etat et susceptibles d'êtreconsommés par les touristes après leurs transformations en produit touristique par le tour opérateur »15(*).

f) Site touristique

Point géographique et/ou paysage présentant une valeur du point de vue culturel, esthétique, historique, scientifique, récréatif, et qui est exploité et réservé, en tout ou en partie, pour l'intérêt touristique.

g) Tour-Opérateur

Tout organisateur de voyages exerçant la fonction spécifique de réunir, en un produit unique répété à plusieurs exemplaires identiques, différents produits et services nécessaires pour assurer un déplacement et/ou un séjour touristique.

h) Zone de développement et d'expansion touristique

« Région ou étendue jouissant de qualités ou de particularités naturelles culturelles, humaines, créatives et propices au tourisme, se prêtant à l'implantation ou au développement d'une infrastructure touristique et pouvant être exploitée pour le développement d'une ou plusieurs formes de tourisme »16(*).

I.1.2.1.2. Catégorisation

Les formes de tourisme sont dépendantes des richesses et des potentialités touristiques qui ont suscité le montage des produits touristiques y afférents.

Les principales formes de tourismes sont à deux, notamment :

§ Les monoformes touristiques ;

§ Les Polyformes touristiques.

I.1.2.1.2.1. Les mono formes touristiques

« Une forme de tourisme est mono forme lorsqu'elle ne renferme pas plusieurs autres formes et qui, généralement est exploitée indépendamment des autres, tout en étant pas absolument exclusive et suffisante »17(*). Ses composantes sont :

a) Le tourisme balnéaire qui est la forme la plus ancienne qui puisse exister. Il est composé par des activités du séjour touristique aux bords des mers et des cours d'eau disposant des plages.

b) Le tourisme d'alpinisme (de montagne), qui est constitué des activités liées aux séjours touristiques des visiteurs dans le haut relief consacré au tourisme.

c) Le tourisme de cure (thermalisme), qui comprend toutes les activités afférentes aux séjours des touristes dans les zones réservées aux soins naturels et/ou par les eaux thermales. « On y associe aussi la thalassothérapie »18(*).

d) Le tourisme religieux, quise réalise dans les lieux consacrés aux cultes religieux ou à la connaissance de la religion.

e) Le tourisme culturel, quiest la forme qui privilégie les cultures et les traditions des lieux considérés comme caractéristique d'une civilisation particulière. Elle comprend aussi le tourisme fondé sur l'aspect des études ou les formations intellectuelles et le sport.

f) Le tourisme de villégiaturequiavantage le repos et les vacances dans la campagne ou les lieux urbains spécialement conçus pour ce faire.

g) Le tourisme cynégétique quipoursuit l'expérience de la capture des gibiers dans un espace forestier (réserve de chasse).

h) Le tourisme d'affaires quiest une forme qui unit les visiteurs autour des activités touristiques diversifiées liées aux manifestations des foraines de tout ordre, de congrès, aux conférences, aux séminaires, aux échanges commerciaux, aux foires et diverses autres activités qui, en général regroupent les hommes d'affaires, les fonctionnaires, les entrepreneurs.

i) Le tourisme scientifique quiprivilégie le déplacement des touristes pour les recherches, les découvertes scientifiques et technologiques.

j) Le tourisme social quiprivilégie l'accès aux personnes les moins nanties et leur favorise aux vacances. C'est le tourisme de pauvres.

k) Le tourisme Médical ou tourisme de Santé, Autrement appelé tourisme hospitalier, il consiste à se faire soigner dans un autre pays autre que celui où l'on réside, par économie ou pour bénéficier des soins et des prix qui ne sont disponibles qu'à l'étranger.

l) Le tourisme industrielqui consiste à la visite de sites de production ou de fabrication.

I.1.2.1.2.2. Les Polyformes touristiques

« Une forme de tourisme est polyforme lorsqu'elle renferme une ou plusieurs formes »19(*), notamment :

a) Le tourisme ruralqui rassemble toutes les activités touristiques se déroulant dans le lieu où la culture constitue la principale activité économique. Elle comprend aussi l'alpinisme, le tourisme cynégétique.

b) Le tourisme urbainqui est pratiquement l'opposé du tourisme rural, on rencontre généralement comme dans l'espace rural une diversification des formules qui débouchent généralement sur d'autres formes de tourisme.

c) L'écotourismequi privilégie les expériences liées à la nature et dont les activités se déroulent dans des espaces naturels protégés ou non. Il est plus tourné vers la faune et la flore.

d) Le tourisme équitable quiest un ensemble des services touristiques proposés par des opérateurs touristiques à des voyageurs responsables élaborés par les communautés d'accueil autochtones.

e) Le tourisme solidaire qui vise le regroupement des formes des tourismes alternatifs qui mettent au centre et qui s'inscrivent dans la logique de développement des territoires.

f) Le tourisme durablequi décrit généralement toutes les formes de tourisme alternatif qui respectent, préservent et mettent durablement en valeur les ressources patrimoniales d'un territoire à l'attention des touristes accueillis.

I.1.2.1.3. Importance

Le tourisme est d'une importance majeure car il est générateur de milliers de milliards de dollars américains de chiffre d'affaire et de centaines de millions d'emplois directs et indirects.

a) Le tourisme dans le monde

« Depuis les années 1980, la France est la première destination touristique mondiale, en termes d'arrivées de touristes internationaux (la 3ème en termes de recettes) »20(*). Tandis que les États-Unis demeurent en tête en termes de recettes du tourisme international avec 210,7 milliards $ engrangés en 2017. Bien que la croissance n'ait été que de 1,9 % entre 2015 et 2016.

Tableau 1 : Entrées touristiques internationales en 2017

Rang

Pays

Entrées touristiques internationales

Évolution de 2015 à 2016 en %

1

France

86,9 millions

5.1

2

Espagne

81,8 millions

8.6

3

États-Unis

76,9 millions

0.7

4

Chine

60,7 millions

2.5

5

Italie

58,3 millions

11.2

6

Mexique

39,3 millions

12.0

7

  Royaume-Uni

37,7 millions

5.1

8

Turquie

37,6 millions

24.1

9

Allemagne

37,5 millions

5.2

10

Thaïlande

35,4 millions

8.6

Source : Wikipédia

Tableau 2 :Recettes du tourisme international en 2017

Rang

Pays

Région

Recettes
du tourisme
international
(2017)

Recettes
du tourisme
international
(2016)

Variation
2017 / 2016
en %

1

États-Unis

Amérique du Nord

210.7 milliards $

206.9 milliards $

1,9 %

2

Espagne

Europe

68.0 milliards $

60.5 milliards $

10,1 %

3

France

Europe

60.7 milliards $

54.5 milliards $

9.0 %

4

Thaïlande

Asie

57.5 milliards $

48.8 milliards $

13,1 %

5

Royaume-Uni

Europe

51.2 milliards $

47.9 milliards $

12,1 %

6

Italie

Europe

44.2 milliards $

44.2 milliards $

7,7 %

7

Australie

Océanie

41.7 milliards $

37.0 milliards $

9,3 %

8

Allemagne

Europe

39.8 milliards $

37.5 milliards $

4,2 %

9

Macao

Asie

35.6 milliards $

30.4 milliards $

17,6 %

10

Japon

Asie

34.1 milliards $

30.7 milliards $

14,4 %

Source : Wikipédia

b) Le tourisme en Afrique

Le tourisme en Afrique représente une importante activité économique. La particularité touristique de l'Afrique réside dans la grande variété des points d'intérêts, la diversité et la multitude de paysages ainsi que le riche patrimoine culturel.

En 2013, le tourisme africain représente 4 % du tourisme mondial. Toutefois, il attire de plus en plus de visiteurs, comme le démontrent les chiffres de 2013, qui enregistrent 200 000 visiteurs de plus 21(*). Le secteur représente 7,1 % des emplois sur le continent, avec 20 millions de travailleurs dans le domaine. Il est considéré comme un moteur de croissance économique pour le continent par la Banque mondiale. En 2017, le Forum économique mondial classe l'Afrique du Sud comme le pays le plus compétitif dans le secteur.

L'Afrique a la réputation d'un continent riche en ressources naturelles et socioculturelles qui, normalement, devraient lui permettre de se faire une place de choix dans le domaine du tourisme sur le plan international. Mais, tel n'est pas le cas parce que des problèmes importants existent 22(*).

Il est à noter que le niveau de vie très bas des populations limitant le nombre de voyageurs à but touristique, l'insuffisance des équipements et infrastructures, les tensions politiques (guerres et conflits), le climat difficile et les maladies tropicales.

L'Afrique a la réputation d'être un continent qui offre dépaysement et exotisme à la clientèle en raison de la richesse de ses ressources naturelles et socioculturelles (par exemple, la nature, le paysage, la faune, la flore, le safari, le soleil, la plage).

D'ailleurs, François Vellas (1996, p. 34) abonde dans le même sens en soulignant que « le retard des pays africains en matière de tourisme international s'explique d'abord par un problème global de développement économique ».

Le tourisme, nul ne l'ignore, ne se développe guère dans un continent reconnu pour ses violences et insécurités ; une situation qui appelle les Africains à avoir une autre vision de leur continent afin qu'elle « repose sur la promotion et la consolidation de la justice, des libertés, de la paix, de la participation de tous les citoyens aux processus décisionnels » (Tévoédjrè, 2002, p. 104).

Tableau 3 : Entrées touristiques internationales en Afrique (2017)

Rang

Pays

Entrées touristiques internationales

Évolution de 2016 à 2017 en %

1

Maroc

12,3 millions

9.8

2

Afrique du Sud

10,3 millions

2.4

3

Égypte

8,2 millions

55.1

4

Tunisie

7,1 millions

23.2

5

Algérie

2,5 millions

20.2

6

Zimbabwe

2,4 millions

11.8

7

Côte d'Ivoire

1,8 million

13.7

8

Kenya

1,4 million

2.2

9

Maurice

1,3 million

2.1

10

Tanzanie

1,2 million

2.7

Source : Wikipédia

Figure1: La contribution du tourisme au PIB en Afrique Subsaharienne en 2017

c) Le tourisme en République Démocratique du Congo

Le tourisme en République Démocratique du Congo est régi par la loi du 9 juillet 2018, la LOI n° 18-018 portant principes fondamentaux relatifs au tourisme.

La RDC possède, non seulement des sites splendides et emblématiques inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité, des espaces protégés de grande valeur, un fleuve majestueux, une pittoresque façade atlantique, mais aussi une flore dense, une faune très riche, une variété de reliefs et de climats, un patrimoine architectural et urbain ainsi qu'une diversité culturelle et ethnique exceptionnels.

Le tourisme congolais a connu ses heures de gloire et obtenu de grands résultats durant l'époque coloniale, notamment avec la tenue du 1er Congrès international du tourisme africain, à Costerrnansville, aujourd'hui Bukavu, en 1936. Il a aussi brillé entre 1965 et 1975, pour ensuite sombrer dans une véritable léthargie, liée à la crise sectorielle, notamment institutionnelle, politique et sécuritaire ainsi qu'à l'absence d'un cadre juridique adapté à l'évolution moderne du secteur 23(*).

Le Congo n'est plus une destination touristique de renom, plusieurs facteurs sont à la base de ce désintéressement. Depuis plusieurs décennies l'infrastructure touristique existant n'a pas été entretenue et les destinations jadis prisées même par des congolais n'ont plus été exploitées. Les différentes guerres et rebellions ont créé l'insécurité à travers tout le pays 24(*).

I.1.2.2. Notion de transport

I.1.2.2.1. Définitions

Le transport se définit comme moyen de déplacement des marchandises et des personnes.

I.1.2.2.2. Catégorisation

Il existe plusieurs moyens de transport, à savoir : terrestre, aérien, fluvial, maritime, lacustre et ferroviaire.

I.1.2.2.3. Importance

Le transport assure les déplacements des biens et des personnes d'un point à un autre.

I.1.2.3. Notion d'animation

I.1.2.3.1. Définitions

L'animation, étymologiquementsignifie: "donner de lavie et du mouvement". Cette définition démontre l'ampleur du domaineetla difficulté de bien cerner le sujet.

I.1.2.3.2. Catégorisation

Ce concept englobe essentiellement 2 niveaux:

a) L'animation naturelle, spontanée, qualifiée "d'ambiance" dépend fondamentalement de l'architecture locale, de l'urbanisme et du mode de vie quotidien dans la cité. Il s'agit là de la forme d'animation la plusauthentique, celle àlaquelle lestouristes se montrentle plussensibles.

b)L'animation créée

- L'animation non marchande résulte des activités générées par les collectivités et lesassociations.

- L'animation marchande se trouve intégrée aux activités commerciales: cinéma, casino, restaurants, cafés,...

- L'animation événementielle constitue l'expression la plus sophistiquée et la plusluxueuse.

I.1.2.3.3. Importance

« L'animation d'un territoire à vocation touristique, apparaît plusque nécessaire pour plusieurs raisons. Il s'agit d'abord, pour les touristes, de trouver sur un lieu de visiteou de séjour une activité à suivre ou à laquelle participer,afin de passer "un bon moment".

Laconcurrenceest telle, aujourd'hui, queles destinations qui n'offriraient pasd'activités ludiques, festives, culturelles ou sportives, par exemple, seraient négligéespar les touristes au profitde destinations mieux organisées.

L'enjeu est aussi pourles territoires, non seulement de fidéliserdes touristes déjà conquis, mais encore d'en attirerde nouveaux, par des animations originales. Lafinalité est alors économique, et ellevise à accroître qualitativement et quantitativement la fréquentation touristique. Des animations nombreuses et bienarticulées, permettent notamment d'allonger la durée de séjour d'un touriste,afin detransformer son territoire en station et non plus enlieu de passage »25(*).

I.1.2.4. Notion d'hébergement

I.1.2.4.1. Définition

Point n'est besoin rappeler que le terme hébergement est perçu de différentes manières.

Effectivement, pour le Dictionnaire Universel, le mot hébergement est définit comme « logement dont l'action consiste à loger où héberger dont l'acceptation veut dire accueillir ou recevoir quelqu'un sous son sel »26(*).

Tandis que Richert, Hébergement est à considérer comme « le somme que l'on facture à un ou plusieurs clients pour la mise à disposition d'une ou de plusieurs chambres pendant une nuit »27(*).

L'hébergement qui a pour activité principale la vente des unités de logement mieux la mise à disposition des chambres dont le prix est fonction de la catégorie.

I.1.2.4.2. Catégorisation

Nous citons à titre illustratif :

a) Bungalow

Petite maison indienne de construction légère.

b) Flat

Appartement de petite dimension, bien équipé en matériels, disposant d'une petite cuisine, régulièrement entretenu et mis en location.

c) Hôtel 

C'est un établissement d'hébergement qui offre des chambres ou des appartements meublés en location. Soit à une clientèle de passage soit à une clientèle qui effectue un séjour caractérisé par une location à la semaine ou un mois qui sauf, exception, n'y élit pas domicile.

d) Motel

Hôtel en forme d'îlots ou pavillons situés le long de grands axes routiers et disposant des garages, stations d'essence et destiné aux automobilistes.

I.1.2.4.3. Importance

Loger ou recevoir les visiteurs (touristes).

I.1.2.5. Notion de restauration

I.1.2.5.1. Définition

En hôtellerie, la Restauration est décrite par Christian Forrest comme « tous les établissements, qui produisent et distribuent nourriture et boissons sont considérés comme ayant une activité de Restauration, du plus simple, proposant des produits de ventes à emporter tels que sandwichs etc. au plus complexe ayant la préoccupation constante de maintenir au plus haut niveau le prestige de l'Accueil du service et de la Gastronomie »28(*).

Intégrée au besoin dans un Établissement, cette restauration, peut comprendre ou regrouper un Restaurant à thème (Pizzéria, Chawarma, Barbecue), une cafétéria, un bar, une salle de Banquet, Un Restaurant Gastronomique.

Établissement classé ou non qui offre un repas dans un but lucratif.

I.1.2.5.2. Catégorisation

Ondistingue la restauration traditionnelle et la restauration gastronomique (« fine dining »).

La restauration commerciale regroupe tous les établissements de restauration ayant pour vocation de gagner de l'argent avec les prestations fournies à ses clients. La restauration dite "à caractère social" se distingue par le fait qu'elle n'a aucun but lucratif.

I.1.2.5.3. Importance

Offrir à manger à la clientèlemoyennant un paiement.

I.2. Présentation de la Ville de Kinshasa

Dans cette deuxième section de notre étude, il est question de présenter la Ville de Kinshasa. Cette présentation va se dérouler sur quatreaspects principaux, à savoir lesaspects géographique et historique, les aspects juridique et administratif, les aspects économique et socioculturels et les aspects sanitaires, énergétiques et sécuritaires.

I.2.1. Aspects géographique et historique

I.2.1.1. Superficie

La superficie de la ville de Kinshasa est de 9.965 km2.

I.2.1.2. Climat

La ville de Kinshasa a un climat tropical de savane avec hiver sec (Aw d'après la classification de Koppen). La température moyenne annuelle est de 25,3 °C et les précipitations annuelles sont de 1 273,9 mm. Son climat compte deux saisons, à savoir : la saison des pluies (8 mois) et la saison sèche (4 mois).

Tableau 4 : températures minimales et maximales moyennes mensuelles et Précipitations

 

Jan

Fév

Mar

Avr

Mai

Juin

Juil

Aou

Sep

Oct

Nov

Déc

Min (°C)

21

22

22

22

22

19

18

18

20

21

22

21

Max (°C)

31

31

32

32

31

29

27

29

31

31

31

30

Pluie (mm)

135

145

196

196

159

8

3

3

30

119

222

142

Source : BBC Weather

I.2.1.3. Relief

La ville de Kinshasa s'étend sur une surface composée d'un grand plateau (plateau du Kwango), d'une chaine de collines (monts Ngaliema, Amba, Ngafula), d'une plaine et de marécages au bord du pool Malebo. La plaine s'étend en forme de croissant de la baie de Ngaliema à l'Ouest jusqu'au plateau du Kwango à l'Est du pool Malebo.

I.2.1.4. Hydrographie

La ville de Kinshasa est longée dans ses parties Nord-Ouest et Ouest, par le majestueux fleuve Congo où se jettent ses rivières, dont les principales sont : N'sele, N'djili, Lufimi, Lukaya, Lukunga, Kalamu, Makelele.

Des lacs de tailles réduites, comme le Lac Ma Vallée et le lac Vert, y sont aussi localisés29(*).

I.2.1.5. Historique

Le  24  décembre  1881, les chefs de Lemba, Kinshasa et  Kintambo, accordèrent une audience à l'explorateur  Henry Morton Stanley, sous un baobab au bord du  fleuve Congo, au niveau de l'actuelle baie de  Ngaliema et signèrent avec lui un pacte de fraternité, Kinshasa était un archipel de villages déjà respectables et un centre de commerce florissant30(*).

Henry Morton Stanley, après avoir obtenu le droit d'établissement, donna le  14  avril  1882 le nom de Léopoldville à la station qu'il avait commencée, en hommage au  roi des Belges. L'actuelle ville de Kinshasa a été construite à partir de deux sites topographiques qui ont des forces attractives différentes étant donné que l'urbanisation de la plaine est plus aisée que celle des collines. Les deux  villes, (Basse) et (Haute), se sont développées en des périodes différentes. Le site bas a été en grande partie urbanisé avant l'Indépendance en  1960, et le site Haut (ville haute) est né globalement après l'Indépendance. C'est le Site Bas (ville basse), bâtie dans la plaine, qui bénéficie de beaucoup d'équipements urbains, plus que la ville haute, perchée sur des collines.

Le plan local d'urbanisme de  1950, le plan régional de  1967, le schéma directeur d'aménagement et d'urbanisme de  1975 et le projet] de développement urbain de  1985 se sont basés sur cette  plaine pour proposer l'expansion de la ville. Cette partie de la  ville concentre la plus grosse partie de la population, de l'habitat, des infrastructures, etc., grâce à son accessibilité et facilité d'être urbanisée. Elle est donc le site de la genèse de la  ville de  Kinshasa.

Les cités construites dans la ville basse ( plaine) sont généralement accessibles entre elles. Parmi les cités bâties dans la plaine, on compte les  communes de : Gombe,  LimeteLingwala, Kinshasa,  Barumbu, Kasa-Vubu, Ngiri-Ngiri, Lemba, N'djili, Matete, Kalamu, Bandalungwa, Ngaba, Masina, Makala et Nsele (Kinkole) .

Treize ont été érigées en communes en  1957- 1959, avant l'Indépendance. Lemba est devenue une commune en  1966, et les autres en  1968 3. Les cités créées avant l'Indépendance sont les mieux loties car bénéficiant d'un urbanisme bien planifié par la  puissance coloniale belge, ce sont les cités européennes. Par contre, les cités créées après  1960 se sont développées par morceaux, sans planification préalable, sauf dans quelques quartiers. 

I.2.2. Aspects juridique et administratif

Figure2 : Carte administrative de la ville de Kinshasa

Maluku

Maluku

La Ville de Kinshasa est la capitale de la RDC, siège de toutes les institutions du pays. Elle a deux statuts, celui d'une Ville d'une part, et d'autre part, celui d'une Province à côté des 25 autres que comptent la RDC.

Elle est divisée en 4 districts, et subdivisée en 24 communes, à savoir :

§ Funa (Bandalungwa, Bumbu, Kalamu, Kasa-vubu, Makala, Ngiri-ngiri, Selembao) ;

§ Lukunga (Barumbu, Gombe, Kinshasa, Kintambo, Lingwala, Mont-Ngafula, Ngaliema) ;

§ Mont-Amba (Kisenso, Lemba, Limeté, Matete, Ngaba);

§ Tshiangu (Kimbanseke, Maluku, Masina, N'djili, N'sele)31(*).

Kinshasa compte 326 quartiers 32(*).

I.2.3. Aspects économique et socioculturel

I.2.3.1. Le Taux de chômage

La ville de Kinshasa est la province qui connait le taux le plus élevé de chômage en RDC avec un coefficient de 28,5, de loin devant la province du Maniema avec 2,8(Cfr tableau 5).

Avec un taux de salarisation de 6,9%, ce qui laisse sous-entendre la proportion de la population ayant droit au congé annuel de reconstitution (Cfr tableau 6). Période qui laisse suffisamment du temps pour vaquer aux activités de loisir, contrairement à ceux qui évoluent dans l'informel.

Tableau 5 : Taux de chômage au sens large par province en 2012

Provinces

Groupe d'âges

Total

10-14

15-24

25-34

35-54

55-64

65 et plus

RDC

5,1

15,5

9,2

5,4

3,1

2,7

8,0

Kinshasa

19,0

59,1

33,3

20,0

12,8

15,4

28,5

Bas-Congo

3,6

9,2

7,9

3,8

1,2

0,6

5,0

Bandundu

5,1

14,8

7,7

3,0

0,9

0,0

5,7

Equateur

2,2

8,2

3,9

1,4

0,8

0,9

3,2

Province Orientale

4,8

6,8

3,8

2,6

1,6

1,1

3,6

Nord-Kivu

5,4

11,3

7,9

2,8

2,4

1,7

6,2

Sud-Kivu

15,2

25,4

17,2

14,3

10,2

5,6

16,7

Maniema

6,0

5,2

4,3

0,8

0,0

0,0

2,8

Katanga

8,1

15,5

7,0

3,1

2,3

1,8

6,3

Kasaï Oriental

3,7

9,5

3,3

2,2

1,4

1,4

4,0

Kasaï Occidental

2,5

7,2

3,5

1,6

0,7

1,3

3,2

Milieu de résidence

Ville

23,7

42,4

23,4

13,9

8,7

9,1

20,6

Cité

10,2

20,3

10,5

4,0

4,0

0,5

8,8

Urbain

19,2

38,0

21,1

12,2

7,8

7,5

18,5

Rural

2,8

5,8

2,9

1,5

0,9

0,7

2,6

Source : INS, Enquête 1-2-3, 2012

Tableau 6 : Taux de salarisation et taux d'emploi en 2012

Types d'activités

Taux de salarisation (%)

Taux d'emploi (%)

Activités extractives

10,4

2,2

Industrie

9,8

17,9

Commerce

4,8

53,7

Services

10,8

26,2

Ensemble

6,9

100

Tableau 7: Proportion des emplois par secteur institutionnel et secteur d'activité et par milieu de résidence en 2012

Secteurs

2012

Kinshasa

Milieu urbain

Milieu rural

Total

Secteur institutionnel

 
 
 
 

Administration

15,4

10,2

3,2

5,7

Parapublic

6,8

6

1,5

2,9

Privé formel

15,1

5,7

0,4

2,8

Informel non agricole

61,1

54,7

17,3

28,9

Informel agricole

1,6

23,4

77,5

59,7

Secteur d'activité

 
 
 
 

Primaire

2,3

25,8

84,2

71,2

Industrie

14,6

13,9

4,5

4,4

Commerce

32,6

28,7

3,8

15,2

Services

50,5

31,6

7,6

9,2

Source : INS, Enquête 1-2-3

I.2.3.2. Le niveau de vie de la population

Le niveau de vie de la population Kinoise est relativement faible, la consommation annuelle par tête est de 666.131 CDF, soit moins de 2 USD par tête/jour. Ce qui fait d'elle, une population pauvre dans son ensemble.

Les dépenses moyennes annuelles de loisir étant de 35.144 CDF(Cfr tableau 7), soit tout au plus 40 USD au taux paritaire de l'année 2012. Ce qui laisse peu de marge aux activités à caractère touristique, un véritable handicap pour le développement du tourisme local.

Environ 44,4% des revenus inférieurs au SMIG, et plus 23% moins que la moitié du SMIG ; ce qui traduit le faible niveau de vie de la population active(Cfr tableau 8).

Tableau 8 : Consommation annuelle moyenne des ménages selon la province (en CDF) en 2012

Source : INS, RDC, Enquête 1-2-3, phase 3, 2012

Tableau 9 : Répartition des revenus d'activités de l'emploi principal par rapport au salaire Minimum en 2012 par milieu de résidence selon l'activité du chef de ménages

I.2.3.3. Population

« La population Kinoise est estimée à environ 12 millions d'habitants »33(*), faisant d'elle la troisième plus grande zone urbaine de l'Afrique (après Le Caire et Lagos).

Elle est relativement jeune avec 60 % de moins de 20 ans.

Tableau 10 : Population de Kinshasa par groupe d'âges et par sexe en 2017

Source : INS

La population kinoise est concentrée dans 22 de 24 communes, laissant ainsi les deux plus grandes communes de par leur superficie quasiment sous-peuplée, à savoir : N'sele et Maluku.

On y retrouve les originaires de tous les coins de la RDC, avec un taux relativement élevé de ceux de provinces voisines du Kongo Central et de l'ex Bandundu.

A côté d'une forte communauté Ouest africaine exerçant dans les secteurs de l'habillement et les cosmétiques, on y retrouve également les asiatiques (Libanais, Chinois et Indo-Pakistanais).

Quant aux européens et Nord-Américains, ils évoluent plus dans les secteurs formels.

I.2.3.4. Langues

Bien que le français soit la langue officielle, le lingala demeure la langue la plus parlée loin devant les trois autres langues nationales, à savoir : le Kikongo, le Swahili et le Tshiluba.

I.2.4. Aspects sanitaires,énergétiques et sécuritaires

I.2.4.1. Aspects sanitaires

a) Les eaux usées et de ruissellement

Les eaux usées sont donc rejetées directement dans les rivières et le fleuve Congo, ce qui implique une pollution latente. C'est ainsi que la plupart des rivières sont impropres à la baignade.

Le tout à l'égout ne concerne que le centre-ville et certains quartiers. Il en va de même pour l'évacuation des eaux de ruissellement. Kinshasa est régulièrement touchée par les inondations et parfois par des épidémies. Ses collines font face aux multiples têtes d'érosions, tandis que ses plaines connaissent des inondations intempestives.

b) La gestion des déchets

La gestion des déchets aussi bien domestiques qu'industriels, est un véritable casse-tête pour la mégalopole, autrefois appelée Kin la Belle.Le niveau d'insalubrité très élevé fait qu'à ce jour, qu'elle puisse porter le surnom de « Kin la Poubelle ». Il existe un service de traitement des déchets mis en place avec l'aide de l'Union Européenne, mais reste insignifiant.

Le tri n'existe pas. Fort heureusement, un recyclage d'ordre économique a lieu dans la population. Ainsi, les métaux sont réemployés, ou revendus au poids, et les contenants plastiques sont réutilisés.

La mauvaise gestion des déchets serait à la base de la prolifération de nombreuses maladies et épidémies devenues endémiques auxquelles la ville est confrontée, notamment : le paludisme, le chikungunya, la fièvre typhoïde, le choléra, etc.

I.2.4.2. Eau et énergie électrique

a) Déficit en desserte en eau potable

L'eau potable est assurée par la société publique Regideso. Mais les infrastructures de traitement et d'acheminement de l'eau sont également vétustes et limitées, donc incapables de satisfaire les demandes grandissantes de la ville.

La suspicion sur la qualité de l'eau est la raison pour laquelle grandit un marché de l'eau en bouteille et s'installent des systèmes de filtration chez les particuliers aisés. Sans eau courante, des quartiers entiers emploient le système de forage ou des puits.

b) Déficit en fourniture électrique

« En dépit d'un fort potentiel hydroélectrique des barrages d'Inga I et II, le réseau électrique est vieillissant, mal calibré et peu étendu. Les branchements illégaux et les incidents quotidiens, d'origine naturelle ou humaine, provoquent des pannes à répétition »34(*).

La ville de Kinshasa souffre d'un important déficit énergétique. La compagnie de distribution d'électricité nationale (SNEL) a du mal à couvrir l'ensemble de la Ville, tant sur le plan de la quantité requise que sur la qualité de service. Ce qui amène les habitants à trouver des sources d'énergies alternatives, tels que le pétrole, les énergies solaires, mais aussi les braises (charbon de bois), qui est aujourd'hui une des sources principales d'énergie, notamment pour la cuisson d'aliments 35(*).

I.2.4.2. Sécurité

Depuis son indépendance, le 30 juin 1960, la République Démocratique du Congo est confrontée à des crises politiques récurrentes dont l'une des causes fondamentales est la contestation de la légitimité des Institutions et de leurs animateurs 36(*).

Cette contestation a été à la base de plusieurs périodes d'instabilité caractérisées par des coups d'Etat, des Rebellions, des mouvements sécessionnistes et assassinats de diverses natures.

Bien que la situation sécuritaire kinoise à ce jour soit relativement de loin meilleure à celle de l'Est de la RDC où sévissent encore plusieurs mouvements armés ; la ville demeure tout de même comme une pseudo-forteresse car elle est fortement militarisée. Faute de place au sein des camps militaires, les militaires armés cohabitent avec la population civile dans la cité.

Kinshasa garde jusqu'à ce jour les séquelles douloureuses de deux pillages systématiques de 1991 et 1993 perpétrés à l'origine par les éléments Para commando du camp militaire CETA. Pillages qui ont détruit les tissus économiques hérités de la colonisation et des années de l'apogée du Grand Zaïre.

Kinshasa comme bon nombre de mégalopoles connait également des problèmes d'insécurité urbaine. Le banditisme de rue communément appelé phénomène Kuluna, est vécu dans toutes les communes de la ville.

En outre, les tracasseries policières et des agents de services de sécurité ou de sureté (ANR, DGM ou Bureau 2) perturbent la quiétude des paisibles citoyens. Le kinois lambda a peur de faire un croisement seul la nuit avec un élément de la police.

Chapitre II. Problèmes liés au transport et à l'animation

Au cours du deuxième chapitre de la présente étude, nous allons nous atteler à décrire les principaux problèmes du développement du tourisme à Kinshasa liés aux composants transports et animation. Il s'agit de la première et de la quatrième composante du séjour touristique.

II.1. Problèmes liés au transport

Dans cette section, nous voulons examiner, dans le détail, les principaux problèmes des transports qui s'érigent en obstacle au développement du tourisme dans la Ville de Kinshasa.

II.1.1. Problèmes des infrastructures de transport

II.1.1.1. Le réseau routier

L'état des routes kinoises est relativement moyen. Le réseau routier s'étend sur 252 km, dont 227 revêtues et 25 en terre (Cfr tableau 11). Ce réseau n'a pas suivi la croissance de la population et l'expansion anarchique de la ville. Certains coins demeurent inaccessibles suite au niveau de dégradation avancée de la voirie.

Un réseau disposant peu de passages à niveau, occasionnant ainsi des embouteillages au niveau des carrefours.

Kinshasa connait des embouteillages au quotidien dans ses parties Ouest et Est où se situent la plupart de ses sites touristiques.

Bien que des travaux de construction de Sauts-de-mouton en cours pourraient fluidifier la circulation, les Boulevards Lumumba et 30 Juin, les avenues du Tourisme, Colonel Mondjiba, Kasa-vubu, Nguma, By-pass, Huileries, Universités, Libération, la Route de Matadi pourraient juste connaitre une légère amélioration de la circulation. Une seule voie mène vers l'aéroport de N'djili via le Boulevard Lumumba en passant par le pont N'djili. Ce qui occasionne la congestion de la circulation vers les sites touristiques de l'Est de la ville(Cfr figure6).

Tableau 11: Répartition du réseau (en Km) par type de chaussée ...

Province

Routes revêtues

Routes en terre

Longueur totale

Proportion des routes revêtues

Proportions des routes en terre

RDC

3120

55009

58129

5,4

94,6

Kinshasa

227

25

252

90,1

9,9

Kongo Central

630

2500

3130

20,1

79,9

Bandundu

458

8384

8842

5,2

94,8

Equateur

50

8754

8804

0,6

99,4

Province Orientale

231

10034

10265

2,3

97,7

Nord Kivu

357

1389

1746

20,4

79,6

Sud Kivu

152

1764

1916

7,9

92,1

Maniema

240

3572

3812

6,3

93,7

Katanga

610

10436

11046

5,5

94,5

Kasaï Oriental

135

4183

4318

3,1

96,9

Kasaï Occidental

30

3968

3998

0,8

99,2

Source : Office des Routes

II.1.1.2. Réseau ferroviaire

Alors que vers la fin du XIXème, l'explorateur Anglais, Henri Morton Stanley déclarait : « Sans chemin de fer, le Congo ne vaut pas un penny », chose étonnante en plein XXIème, la ville de Kinshasa ne dispose plus d'un système ferroviaire Urbain.

Figure 3 : Mauvais Etat du réseau ferroviaire

Rails ensablés

Trains abandonnés à la Gare Centrale

 
 

II.1.1.3. Le réseau fluvial

Le fleuve jadis véritable boulevard pour les navires de plaisance à l'époque coloniale, connait de sérieux problèmes de balisage. Plusieurs cas de naufrages recensés au niveau de la commune de Maluku.La Régie des Voies Fluviales (RVF), établissement public, sous la tutelle du MTVC, est chargée de l'aménagement et de l'entretien des voies navigables des biefs moyen et supérieur.

Les infrastructures et les équipements sont dégradés voire désaffectés. A Kinshasa, les transporteurs fluviaux privés procèdent en général au chargement et au déchargement de leur trafic sur des ports ou beachs privés.

Ils peuvent être amenés à utiliser des installations du port public de la SCTP pour des opérations particulières (colis lourds, engins spéciaux).

Les ports sont en mauvais état car ils n'ont pas été entretenus depuis plusieurs années. Les outillages sont souvent inopérants et des grues privées peuvent être sollicitées pour effectuer le chargement ou le déchargement des bateaux.

II.1.1.4. Le réseau aérien

La ville compte un aéroport international (N'djili) et un aérodrome (Ndolo).N'djili est le principal aéroport de la RDC, tant pour les vols nationaux qu'internationaux.

Les travaux de modernisation de l'aéroport de N'djili construit à l'époque coloniale, ont été lancés par l'ancien chef de l'Etat Joseph Kabila, mais sur le terrain les choses semblent encore trainer.

« Les aires de stationnement étaient construites pour les avions de type DC-3 et DC-4. L'envergure des avions de nouvelle génération crée un sérieux problème de stationnement. L'aéroport de N'Djili est confronté à la difficulté où les avions sont cloués parfois sur les taxiways en attendant un dégagement éventuel d'une aire de stationnement »37(*). Il sied de relever que les aéroports de la RDC ne disposent pas d'aires de dégagement. A chaque atterrissage, l'avion est obligé d'aller jusqu'au bout de la piste pour tourner, ensuite revenir pour entrer à l'aérogare.

A N'Djili où la piste est assez large, il a été remarqué qu'à chaque détour de l'avion en plein milieu de la piste, ce dernier par ce mouvement arrache l'asphalte et endommage la couche bitumée. Il demeure un aéroport archaïque loin du modernisme. Quant à l'aérodrome de Ndolo situé en plein centre-ville, il est utilisé pour les petits porteurs destinés généralement aux vols nationaux.

II.1.2. Problèmes des structures de transport

Le transport à Kinshasa est un véritable casse-tête, une Ville qui connait les mêmes mouvements jadis constatés à l'époque coloniale. La journée la masse laborieuse se dirige vers le centre-ville, et empreinte le chemin inverse le soir.

D'après les résultats de l'enquête OD 2016, le motif de déplacement est essentiellement pour le commerce, le lieu de travail, le lieu des affaires, les visites, les courses au marché. Seuls 3% de déplacements sont faits à de fin de loisirs et du tourisme.

Figure4 : Motif de déplacement

II.1.2.1. Le Transport Routier

a) Les itinéraires

Une demande de mobilité concentrée sur les liaisons centre-périphéries. Difficulté d'accéder à certains coins de la ville faute d'offre en transport en commun remplissant les conditions minimales de confort et de sécurité.

L'accès aux sites touristiques situés à l'Est et à l'Ouest n'étant possible qu'à bord des véhicules privés ou réservés pour la course.Concentration de la circulation le long de l'axe Gare Centrale - aéroport de N'djili, voir figure 6.

Figure5: Etat du réseau de Transports Collectifs de Kinshasa en 2017

Source : Systra, PDNIT phase 3

II.1.2.2. Transport Ferroviaire

Ce réseau est géré par la SCTP. Il date de l'époque coloniale, il est dans un état de détérioration très avancé. Le mauvais état des locomotives et wagons pour passagers, ajoutés l'état de rails et de la signalisation quasi-inexistante à ce jour.

A ce jour, le réseau du Train Urbain Kinois est à l'abandon. Seule la ligne Kinshasa - Matadi reste opérationnelle. Les lignes urbaines : Kinsuka - Kintambo - Ndolo- Gare Centrale, Gare Centrale - Ndolo - Aéroport de N'djili, Kasangulu - Kimwenza - Matete - Gare Centrale, sont délaissées par la SCTP.

Figure6: Réseau ferroviaire Urbain

II.1.2.3. Transport Fluvial

Le port de Kinshasa est un ensemble composé de nombreux ports et appontements privés ou publics.

« La SCTP gère 4 ports fluviaux (ou un port réparti en quatre sites) tandis que les opérateurs privés détiennent 60 ports et points d'accostage pour les baleinières (effectifs 2015) »38(*).

La SCTP gère les ports suivants :

· Le port public de Kinshasa, qui traite des marchandises diverses, des conteneurs, des grumes ;

· La gare fluviale, pour les passagers et des marchandises diverses :

· Le Beach Ngobila, pour les passagers, est destiné au trafic inter-rives ;

· Le port inflammable, pour les produits dangereux.

Les ports de la SCTP sont reliés au réseau routier et au réseau ferroviaire Matadi-Kinshasa par 2 embranchements particuliers.

II.1.2.4. Le Transport Aérien

Figure7 : l'offre aérienne internationale depuis et vers la RDC

Source : Rapport phase 1 diagnostic intégral des transports / PDNIT

Malgré la volonté politique de mettre de l'ordre dans les ports et aéroports, outre la multiplicité des taxes et services, les tracasseries sont encore visibles tant à l'aéroport International de N'djili qu'à l'aérodrome de Ndolo.

Kinshasa est loin d'être un hub aérien car offrant peu d'offres aériennes internationales, un souci pour les touristes provenant des pays non couverts par cette offre, voir figure 9. Le mauvais Etat des appareils volant en RDC dissuade les touristes à s'y aventurer.

Figure 8 : l'offre aérienne nationale hebdomadaire en RDC en 2017

Source : Systra 2017 d'après FlightradarKinavia et CAA

II.1.3. Problèmes de financement de transport

II.1.3.1. Transport routier

Dans son ensemble, l'offre est de loin inferieure à la demande en matière de transport routier. Chaque matin et soir, nous observons de foules dans les arrêts de bus en attente de quelques moyens de déplacements disponibles, et ce, souvent dans des bousculades. Un autre phénomène observé est le demi-terrain, où les conducteurs modifient de manière unilatérale et circonstancielle le trajet et son coût.

Le Transport routier est dans sa majorité l'oeuvre des particuliers, à côté de structures Etatiques et Mixtes (Partenariat Public - Privé).

La première entreprise de l'Etat est TRANSCO (avec un parc automobile de 450 bus en 2012, année de son lancement) qui assure le Transport Urbain.Une entreprise qui se meurt à petit feu faute du renouvellement de son parc automobile, tous les bus ayant dépassé le temps d'amortissement.

Le Gouvernement central a également lancé le « Projet de bus Esprit de Vie » avec des privés Congolais afin de faire face aux vieux bus Mercedes 207 communément appelés « Esprit de mort ». A ceci, il faudra ajouterl'intervention du Gouvernorat kinois et ses partenaires privés, avec la série des entreprises TRANSKIN et NEW TRANSKIN.

Figure 9 : Bus Esprit de Mort faisant le transport en commun

Bus Esprit de mort

Long fil d'attente au terminus de Bus Transco

 
 

II.1.3.2. Le Transport Ferroviaire

Un vrai handicap pour les millions de Kinois habitant la partie Est de la ville, et ceux de Kimwenza et Kinsuka pour atteindre à moindre coût et sans embouteillage le centre-ville, via la Gare Centrale.

Suite aux multiples difficultés que connait la SCTP, celle-ci ne parvient plus depuis plusieurs décennies à entretenir le réseau ferroviaire interurbain kinois, d'où son abandon depuis plusieurs années.

II.1.3.3. Transport fluvial

Manque de moyens financiers de la RVF.

Mauvais état des ports fluviaux : par manque d'entretien des quais, des zones de stockage, des outillages.

Bien que le Fleuve Congo soit un grand boulevard naturel qui permet de joindre la commune de la Gombe à celle de Maluku, le transport fluvial n'est pas développé à Kinshasa. Pourtant un moyen efficace d'échapper aux nombreux embouteillages pour atteindre l'aéroport international de N'djili.

Seules les pirogues sont utilisées pour le déplacement de la population entre différents ports à de fins commerciales pour la plupart.

II.1.3.4. Transport aérien

Le manque de moyens financiers est à la base de nombreux problèmes que connait le secteur de transport aérien, à savoir :

- l'incompatibilité de pistes face aux avions modernes ;

- les services portuaires de mauvaise qualité (activité de handling, assistance en escale, etc.) ;

- Maintenance aéronautique faute de hangars appropriés et de la main d'oeuvre qualifiée ;

- La flotte des compagnies aériennes congolaises, généralement vétuste,est constituée de 38 appareils des petits porteurs, des courts courriers, des moyens courriers et d'un long courrier de type DC 8-63F (cargo).

II.2. Problèmes liés à l'animation

Dans cette section, nous voulons examiner, dans le détail, les principaux problèmes d'animations qui s'érigent en obstacle au développement du tourisme dans la Ville de Kinshasa.

II.2.1. Problèmes des infrastructures d'animation

A ce jour, bon nombre d'infrastructures d'animation qui jadis faisaient la fierté de Kinshasa, sont soit à l'abandon soit dans un état de délabrement avancé(Cfr tableau 13).« La ville dispose de 85 sites artificiels contre 133 sites naturels »39(*)dont aucun n'est d'intérêt international.

Tableau 12 : Sites et attractions touristiques de Kinshasa en 2017

PROVINCE

Nbre

CATEGORIES

INTERETS

Artificielle

Naturelle

Provinciale

National

International

KINSHASA

141

85

133

76

65

-

Le tableau ci-dessousnous renseigne sur l'état de principaux sites drainant des touristes à Kinshasa sont :

Tableau 13 : Etat de Principaux sites touristique de Kinshasa

Nom du Site

Commune

Etat

Académie des Beaux-Arts

Gombe

Bon

Centre Culturel Boboto

Gombe

Bon

Centre Culturel Congolais le Zoo 

Gombe

Mauvais

Centre Wallonie-Bruxelles (WI)

Gombe

Très Bon

Gare Centrale

Gombe

Mauvais

Institut Français / Halle de la Gombe 

Gombe

Très Bon

Institut National des Arts

Gombe

Mauvais

Jardin Botanique

Gombe

Bon

Jardin Zoologique

Gombe

Mauvais

Marché Central

Gombe

Mauvais

Marché des Valeurs

Gombe

Bon

Poste Centrale de Kinshasa

Gombe

Très Bon

Monde des Flamboyants

Gombe

Bon

Ateliers Liyolo 

Mont Ngafula

Très Bon

Lac Ma Vallée

Mont Ngafula

Bon

Lola ya Bonobo

Mont Ngafula

Très Bon

Mfuti Plage

Mont Ngafula

Bon

Ecurie Maloba

Bandalungwa

Mauvais

Les Béjarts

Bandalungwa

Mauvais

Espace TEXAF BILEMBO

Ngaliema

Bon

Mbudi Nature

Ngaliema

Bon

Mont Ngaliema

Ngaliema

Mauvais

Symphonie des Arts

Ngaliema

Mauvais

Musée National Ethnographique

Ngaliema

Mauvais

Palais de Marbre

Ngaliema

Très Bon

Théâtre de Verdure

Ngaliema

Mauvais

Cité des Pécheurs de Kinkole

N'sele

Mauvais

Jardin d'Eden

N'sele

Bon

Mont Mangengenge

N'sele

Mauvais

Nganda Yala

N'sele

Très Bon

Safari Beach

N'sele

Très Bon

Site Touristique de la N'sele 

N'sele

Mauvais

Tampa's Beach

N'sele

Bon

Kingakati

Maluku

Très Bon

Mampu (Plateau des Batéké)

Maluku

Mauvais

Petit Paradis-Chez Lopez

Maluku

Bon

Connexion Kin

Limeté

Bon

Foire Internationale de Kinshasa

Limeté

Mauvais

Musée de la Préhistoire (Unikin) 

Lemba

Bon

Palais du Peuple

Lingwala

Très Bon

Stade des Martyrs

Kinshasa

Mauvais

Stade Tata Raphael

Kalamu

Mauvais

II.2.2. Problèmes des structures d'animation

Les structures d'animation sont peu variées à Kinshasa, elles se composent essentiellement de :

§ Activités récréatives ;

§ Aires de jeux ;

§ Animation musicale ;

§ Baignade ;

§ Balades cyclistes ou pédestres ;

§ Barbecue ;

§ Hébergement (Bungalows, Chalets, Hôtel, Villas) ;

§ Pêche à la canne ;

§ Pique-nique ;

§ Randonnée sur les rivières ou sur le fleuve Congo ;

§ Restauration et Terrasses ;

§ Visite de la faune ;

§ Visite de la flore ;

§ Visite de vestiges ;

II.2.3. Problèmes de financement d'animation

Le manque de moyens financiers empêche à la ville de Kinshasa d'avoir une animation variée et compétitive à l'instar de grandes villes touristiques comme : Paris, Dubaï, New-York, Rome, Barcelone, Athènes, etc.

L'animation touristique kinoise est basée essentiellement sur les sites naturels car ne nécessitant pas de gros investissements. Cependant les services offerts sont très limités et n'attirent que peu des touristes.

La renommée de l'Emirat de Dubaï à ce jour, est le résultat d'une animation diversifiée, fruit de plusieurs milliards de dollars américains investis pour y en arriver. Ainsi, cette ville arabe est en mesure de satisfaire les ressortissants de n'importe quel coin du monde, et ce, chacun selon ses préférences.

Las Vegas est célèbre à cause de ses casinos, Venise pour sa construction quasiment dans l'eau, Chicago pour ses gratte-ciels, Sydney pour son Opéra magistral.

Chapitre III. Problèmes liés à l'hébergement et restauration

Dans ce troisième chapitre de la présente étude, nous allons décrire les principaux problèmes du développement du tourisme à Kinshasa liés aux composantes hébergement et restauration. Il s'agit de la deuxième et de la troisième composantedu séjour touristique.

III.1. Problèmes liés à l'hébergement

Dans cette section, nous voulons examiner, dans le détail, les principaux problèmes d'hébergement qui s'érigent en obstacle au développement du tourisme dans la Ville de Kinshasa.

III.1.1. Problèmes des infrastructures d'hébergement

III.1.1.1. Capacité Hôtelière

La capacité d'accueil hôtelière est faible à Kinshasa. La Ville ne compte que 1630 hôtels repartis par catégorie selon leur étoile.

La capacité globale des hôtels kinois n'est que de 18113 chambres pour 18240 lits, un indice inquiétant sur l'effectif maximal des touristes à espérer recevoir.

Kinshasa ne dispose que de trois hôtels classés 5 étoiles (5*), un handicap pour les touristes haut de gamme, amoureux du grand luxe.

81% des hôtels Kinois sont dans la catégorie Hôtel 0*, car offrant des services minimaux.

III.1.1.2. Concentration des infrastructures à la commune de la Gombe

La concentration des hôtels de luxe (5* et 4*) dans la commune de la Gombe, loin des sites touristiques de l'Est et de l'Ouest de la ville, et de l'aéroport sur un parcours parsemé des bouchons constitue un sérieux problème d'hébergement pour la ville de Kinshasa.

En outre, il sied de rappeler que la plupart des sites touristiques kinois n'offrent pas de services d'hébergement.

Tableau 14 : Répartition des hôtels homologués par catégorie et par province en 2015

Source : Office National du Tourisme

III.1.2. Problèmes des structures d'hébergement

On y distingue principalement 3 catégories en fonction du budget :

- Petit Budget

- Budget Moyen

- Luxe et confort

III.1.2.1. Petit Budget

1. Centre d'Accueil Protestant (Gombe), 70 à 85 $

2. Christmas Flats (Gombe), 60 à 100 $

3. Hôtel Diplomate (Ngaliema), 60 à 75 $

4. Hôtel Ascension (Gombe), 70 à 100 $

5. Hôtel de la Gombe (Gombe), 65 à 85 $

6. Maïsha Park (Gombe), 60 à 100 $

7. Paradiso Hôtel (Lingwala), 35 à 70 $

8. Procure Sainte-Anne (Gombe), 60 à 70 $

III.1.2.2. Budget Moyen

1. Hôtel Ave Maria (Gombe), 85 à 135 $

2. Hôtel Estoril Sol (Gombe), 80 à 140 $

3. Hôtel Invest de presse (Lingwala), 120 à 160 $

4. Jaal Center (Gombe), 65 à 120 $

5. Kampo Hôtel (Gombe), 100 à 120 $

6. Lutus Flat Hôtel (Ngaliema), 75 à 125 $

7. Léon Hôtel (Gombe), 100 à 120 $

8. Meriba Hôtel (Gombe), 80 à 150 $

9. Relax Hôtel (Gombe), 80 à 200 $

10. Résidence Hôtelière Sofia (Gombe), 60 à 220 $

11. Résidence Marika (Gombe), 80 à 120 $

III.1.2.3. Luxe et confort

1. Erige Lodge (Gombe), 150 à 220 $

2. Faden House (Gombe), 200 $

3. Fleuve Congo Hôtel (Gombe) ;

4. Pullman Kinshasa Grand Hotel (Gombe),160 à 320 $

5. Hôtel Le Voyageur (Gombe),200 $

6. Hôtel Memling (Gombe), 250 $

7. Hôtel Vénus (Gombe), 210 à 300 $

8. O Castelo Hôtel (Gombe), 150 à 250 $

9. Sultani Hôtel (Gombe), 165 à 250 $

10. Kin Plaza Arjaan By Rotana (Gombe) 160 à 300 $

11. Hôtel Beatrice (Gombe) 175 à 300 $

III.1.3. Problèmes de financement d'hébergement

Bien que la ville ait connu un boom immobilier, oeuvre des particuliers depuis les années 2008, la plupart des constructions sont des salles de fête, des funérariums, des immeubles appartements et des flats hôtelsde standing moyen.

L'un de plus grands projets immobiliers du gouvernement national avec des partenaires Saoudiens est laissé à l'abandon au niveau de la gare centrale et en diagonaldu bâtiment du ministère des affaires étrangères, le Projet Rankeen de triste mémoire.

III.2. Problèmes liés à la restauration

Dans cette section, nous voulons examiner, dans le détail, les principaux problèmes de restauration qui s'érigent en obstacle au développement du tourisme dans la Ville de Kinshasa.

III.2.1. Problèmes des infrastructures de restauration

Selon les données de 2015, la ville de Kinshasa ne dispose que de 403 restaurants hiérarchisés dans les 4 catégories de fourchettes.

Les restaurants de Kinshasa ont une capacité d'accueil estimée à 14631 personnes.Une capacité d'accueil loin d'une ville aux ambitions touristiques majeures.40(*)

Tableau 15 : Nombre de restaurants selon le nombre de fourchettes à Kinshasa en 2015

PROVINCE

CATEGORIE/Fourchette

NbreRESTAURANT

CAPACITES

KINSHASA

1

291

8268

2

71

3022

3

19

1477

4

22

1864

Source : Secrétariat Général au Tourisme

III.2.2. Problèmes des structures de restauration

La force d'une restauration haut de gamme dépend aussi bien de la qualité des infrastructures que du niveau d'expériencedu personnel oeuvrant dans ce secteur.

Bien que les structures de restauration soient diversifiées, Kinshasa n'est pas une référence gastronomique avec des mets ou des boissons ayant pignon dans l'opinion internationale.

Les différentes structures de restauration kinoisesoffrent essentiellement les services tels que :

- Cuisine (Européenne, Africaine, Internationale, Française, Arabe, Chinoise) ;

- Repas (Petit déjeuner, Brunch, Déjeuner, Dîner) ;

- Plats (Burger, Poisson, Salades, Glaces) ;

- Restrictions alimentaires (Végétariens bienvenus, Choix végétaliens, Halal, Plats sans gluten)

III.2.3. Problèmes de financement de restauration

Avec son faible niveau d'accueil et les conditions socio-économiques précaires de la population, la restauration à Kinshasa demeure un luxe. Ce qui a pour effet induit des difficultés de fonctionnement de bon nombre d'établissements faute de clientèle.

La plupart des restaurants de niveau 3 & 4 sont tenus par les expatriés, et sont généralement fréquentés par leurs compatriotes.

En outre, le faible intéressement des nationaux dans ce secteur d'activités commerciales ne permet pas l'émergence d'une restauration typiquement kinoise avec des labels bien connus (AOC ou AOP). Comme il en est le cas pour certains produits gastronomiques ou viticoles connus à travers le monde qui méritent de faire le voyage pour en déguster, tels que :

- Le jambon de Parme ;

- Le Caviar Russe ;

- Le Bordeaux ou leVin de Bourgogne ;

- Le Fromage de Goma ;

Conclusion

Nous savons tous que le développement du tourisme est intimement lié à plusieurs facteurs qu'un pays, une province ou une ville devraient remplir. Dans ce même sens, nous avons constaté que la ville de Kinshasa souffre du sous-développement de son secteur touristique. Ce qui nous a conduit à mener cette étude qui a été tant prestigieuse et bénéfique pour le couronnement de la fin de notre cycle de Graduat en Accueil et Tourisme.

Dans le présent travail, nous avons analysé les différents problèmes qui empêchent le développement du tourisme dans la ville de Kinshasa, et ce, aussi bien le tourisme local, national, qu'international. L'essor de l'industrie touristique kinoise passe impérativement par la résolution des problèmes liés aux 4 piliers sur lesquels se fondent le tourisme, à savoir : le transport, l'animation, l'hébergement et la restauration.

Toutefois, nous restons ouvertes à toutes les éventuelles remarques pouvant encore éclairer cette étude, carune oeuvre humaine présente quelques fois des insuffisances, dit-on. Quant à nous, nous croyons avoir fait une oeuvre utile et susceptible d'être un modèle pour tous ceux qui auront besoin de traiter un cas dans ce domaine.

Bibliographie

I. Les ouvrages

1. DUHAMEL, P. et SACAREAU, I., Le Tourisme dans le monde. Paris, Ed. Armand. Colin, 1998. 223 p.

2. CAZES, G., les nouvelles colonies de Vacances ? le tourisme international à la conquête du tiers-monde. Paris, Le HARMATTAN, Coll, Tourismes et Sociétés, (1989). 468 p.

3. RAMAZANI, J.-P., Tourisme : concepts, filière et séjour touristique, Ed. Universitaires Africaines Kinshasa, 2018.108 p.

4. Antoine HOUNGA, La participation de l'Afrique au tourisme international : faiblesses et causes, Tourisme & territoires, Bénin, INJEPS, 2009. 113 p.

5. VELLAS, F., le tourisme mondial. Paris, Economica, Coll., 1996. 109 p.

6. LANQUAR, R., Le tourisme international, Paris, PUF, 1998. 127 p.

7. Institut National de la Statistique.Annuaire Statistique,2015.545 p.

8. Institut National de la Statistique.Annuaire Statistique, 2017.479 p.

9. KATSUBA KINYALI. Ladislas, Guide pratique de rédaction d'un travail de fin de cycle. Institut Supérieur de Développement Rural ISDR-KITSOMBIRO,2013.12 p.

10. MPALA MBABULA, L., Directives pour rédiger un travail scientifique. Ed, MPALA, Lubumbashi, 2011.170 p.

11. Groupement Louis Berger- Systra., Plan Directeur National Intégré des Transports en RDC, Cellule des infrastructures de la RDC,2017.647 p.

II. Les articles

1. RAMAZANI, J.-P., Les impacts socioculturels du tourisme, dans Les Cahiers de l'ISP (11). Kinshasa, Ed. Cérès, 2002, p. 256-273.

III. Mémoires inédits

1. MOKANGO ARDEGE. Problèmes liés au développement du tourisme en RDC par voie de transport terrestres, Mémoire L2 Gestion des entreprises voyages et tourisme ISP/Gombe-Kinshasa, 2019

2. NDOO LOSUA Laine. ; Les sites touristique de la NSELE facteur de développement touristique de la ville province de Kinshasa, Mémoire L2 Gestion des entreprises touristique et hôtelières ISP/Gombe-Kinshasa, 2015

3. KABU MBUYI Monica. ; l'impact du tourisme dans le développement de la ville de Kinshasa, TFC, G3 ACC / T ISP/Gombe, 2010

4. MERGEAI PRISCA. ; Les principaux obstacles au développement du tourisme à Kinshasa TFC, G3 ACC/T ISP/Gombe, 2015

IV. Notes de cours

1. MUKONBU Wivine., Notes de cours d'économie de l'entreprise de voyage. Kinshasa, UCC/FED, 2019

2. ATABOLANGA Henriette., Notes de cours de Théorie du tourisme. Kinshasa, UCC/FED, 2018

3. C.T WANGATA SASWENE Jacky., Notes de cours de l'hôtellerie. Kinshasa, UCC/FED, 2018

4. Monsieur FATY., Notes de cours de Technique d'organisation de voyages et de visites. Kinshasa, UCC/FED, 2019

5. EXPERT KYNGU., Notes de cours de Législation touristique et hôtellerie. Kinshasa, UCC/FED, 2019  

6. RAMAZANI, J.-P., Notes de cours d'économie du tourisme. Kinshasa, UCC/M2FED, 2019

7. PROFESSEUR KINGU., Notes de cours de Géographie. Kinshasa, UCC/FED, 2018

V. Rapport et texte officiels

1) Journal Officiel de la RDC, Constitution de la République Démocratique du Congo du 18/02/2006

2) Journal Officiel de la RDC, Loi du 9 juillet 2018, la Loi n°18-018 portant principes fondamentaux relatifs au tourisme.

VI. Webographie

1) http://tourisme.revues.org/1043(consulté le 17 et 19 décembre 2019)

2) www.radiookapi.net/2017/02/28/emissions/parole-aux-auditeurs/problematique-de-la-relance-du-tourisme-en-rdc ((consulté le 15 et 19 décembre 2019)

3) www.ecocongo.cd/en/system/files/f-epci-a6-84(consulté le 04, 06 et 07 janvier 2020)

4) www.congo-tourisme.org/invitation-au-voyage/les-atout-de-la-rdc(consulté le 22 et 30novembre 2019)

5) www.radiookapi.net/2016/09/27/actualite/economie/rdc-la-contribution-du-tourisme-au-pib-est-faible(consulté le 10, 15 et 24 décembre 2019)

6) www.fr.wikipedia.org(consulté le 05, 07, 08 et 19 janvier 2020)

Table des matières

Epigraphe i

Liste des sigles iii

Liste des tableaux iv

Liste des Figures v

Remerciements 1

Introduction 2

1. Revue de la littérature 2

2. Problématique 3

3. Hypothèses 4

4. Choix et intérêt de l'étude 4

5. Délimitation de l'étude 5

6. Méthodes et techniques 5

7. Subdivision du travail 7

8. Difficultés rencontrées 7

Chapitre I. Généralités 8

I.1. Définition des concepts de base 8

I.1.1. Concepts généraux 8

I.1.2. Concepts spécifiques 9

I.2. Présentation de la Ville de Kinshasa 21

I.2.1. Aspects géographique et historique 21

I.2.2. Aspects juridique et administratif 23

I.2.3. Aspects économique et socioculturel 24

I.2.4. Aspects sanitaires, énergétiques et sécuritaires 27

Chapitre II. Problèmes liés au transport et à l'animation 30

II.1. Problèmes liés au transport 30

II.1.1. Problèmes des infrastructures de transport 30

II.1.2. Problèmes des structures de transport 33

II.1.3. Problèmes de financement de transport 36

II.2. Problèmes liés à l'animation 39

II.2.1. Problèmes des infrastructures d'animation 39

II.2.2. Problèmes des structures d'animation 41

II.2.3. Problèmes de financement d'animation 41

Chapitre III. Problèmes liés à l'hébergement et restauration 42

III.1. Problèmes liés à l'hébergement 42

III.1.1. Problèmes des infrastructures d'hébergement 42

III.1.2. Problèmes des structures d'hébergement 43

III.1.3. Problèmes de financement d'hébergement 44

III.2. Problèmes liés à la restauration 45

III.2.1. Problèmes des infrastructures de restauration 45

III.2.2. Problèmes des structures de restauration 45

III.2.3. Problèmes de financement de restauration 46

Conclusion 47

Bibliographie 48

Table des matières 51

* 1Antoine HOUNGA, La participation de l'Afrique au tourisme international : faiblesses et causes,Tourisme & territoires, 2009

* 2MOKANGO ARDEGE. Problèmes liés au développement du tourisme en RDC par voie de transport terrestres, Mémoire L2 Gestion des entreprises voyages et tourisme ISP/Gombe-Kinshasa, 2019

* 3NDOO LOSUA Laine, Les sites touristique de la NSELE facteur de développement touristique de la ville province de Kinshasa, Mémoire L2 Gestion des entreprises touristique et hôtelières ISP/Gombe-Kinshasa, 2015

* 4KABU MBUYI Monica,L'impact du tourisme dans le développement de la ville de Kinshasa, TFC, G3 ACC / T ISP/Gombe, 2010

* 5MERGEAI PRISCA,Les principaux obstacles au développement du tourisme à Kinshasa, TFC, G3 ACC/T ISP/Gombe, 2015

* 6 Ibidem, p.341

* 7Ibidem, p.302

* 8 wikipedia.org/analyse

* 9 wikipedia.org/problème

* 10 Le Petit Larousse 2010

* 11LANQUAR, R., Le tourisme international, Paris, PUF, 1998, p. 10.

* 12RAMAZANI, J.-P., Tourisme : concepts, filière et séjour touristique, Ed. Universitaires Africaines Kinshasa, 2018, p. 38

* 13 Ibidem

* 14 Ibidem

* 15Ibidem

* 16LOI n° 18-018 portant principes fondamentaux relatifs au tourisme en RDC, objet et définitions

* 17RAMAZANI, J.-P., Tourisme : concepts, filière et séjour touristique, Ed. Universitaires Africaines Kinshasa, 2018, p. 47

* 18RAMAZANI, J.-P., Tourisme : concepts, filière et séjour touristique, Ed. Universitaires Africaines Kinshasa, 2018, p. 49

* 19RAMAZANI, J.-P., Tourisme : concepts, filière et séjour touristique, Ed. Universitaires Africaines Kinshasa, 2018, p. 50.

* 20 wikipedia.org/tourisme_dans_le_monde

* 21 Wikipedia.org/tourisme_en_afrique

* 22 Tourisme & Territoires (2009), Page 100 et 102

* 23Exposé des motifs de la LOI n° 18-018 portant principes fondamentaux relatifs au tourisme en RDC

* 24 www.memoireonline.com/Les stratégies marketing de l'ONT pour favoriser le tourisme en RDC

* 25 Conseil National du Tourisme de la région Bretonne, L'animation dans les stations, p. 4

* 26Dictionnaire Universel, Vanves, Hachette, 1995, p

* 27Richert-E, Main - courante d'hôtel, Introduction aux disciplines connexes, Ed. Salomon, p.10, Sd

* 28Ferret, Savoirs et Techniques de Restaurant, Tome, Clichy, éd BPI, 2002, p2.

* 29 www.wikipedia.org/kinshasa/hydrographie

* 30 www.wikipedia.org/histoire_urbaine_de_kinshasa

* [31] Kinshasa_factsheet._fre.pdf page 1

* [32] PNUD RDC, Profil résumé « Pauvreté et conditions de vie des ménages »Province de Kinshasa (Mars 2009), page 2

* 33 Annuaire statistique 2017, tableau 1.28

* 34 Httpps://fr.m.wikipedia.org/Kinshasa

* 35 Rapport Phase 1 PDNIT interurbain, 2017, p. 9.

* 36 Constitution de la RDC du 18/02/2006, exposé des motifs

* 37Rapport phase 1 diagnostic intégral des transports PDNIT, 2017, p. 550.

* 38 Rapport phase 1 diagnostic intégral des transports PDNIT, 2017, p. 511.

* 39 Annuaire statistique 2017, tableau 3.647

* 40 Annuaire Statistique 2017, tableau 3.644






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