REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET
UNIVERSITAIRE
INSTITUT SUPERIEUR PEDAGOGIQUE/BOMA
B.P. 151
«DU 01OCTOBRE 2020 AU 30
OCTOBRE 2020»
ADAPTABILITE DES NOUVEAUX MATERIELS DE BANANIERS
PLANTAINS ET INCIDENCE DE LA CERCOSPORIOSE NOIRE
«Cas de Nyama solo, Isanzi et Nabibumbu
»
PROVINCE : KONGO CENTRAL
KHONDE MBUMBA Boniface
Travail de fin de cycle présenté et
défendu en vue de l'obtention de diplôme de gradué en
pédagogie appliquée.
Option : Sciences Agronomiques et
Vétérinaires
Directeur : Ir KAPINGA MADIMBA
Willy
Chef de Travaux
Année académique 2019-2020
EPIGRAPHE
Les projets échouent, faute d'une assemblée qui
délibère; Mais ils réussissent quand il y a de nombreux
conseillers.
Proverbes 15:22.
DEDICACE
A mon père et ma
mère « Léon MBUMBA et Esperance BENGA».
A mon oncle paternel « César MASUNDA et son
épouse Bernadette KHONDE».
Boniface KHONDE MBUMBA
REMERCIEMENTS
Au terme de ce travail marquant la fin de notre premier cycle
de graduat en sciences agronomiques et vétérinaires, Nous
exprimons de prime abord nos sentiments de gratitude à l'égard du
directeur général de l'institut supérieur
pédagogique de Boma, Mr le professeur abbé
Dieudonné THETO NGOMA ainsi qu'à tous les
membres du corps académique et scientifique du dit institut pour leur
dévouement et les enseignements de qualité que nous avons
reçus d'eux, tout au long de notre formation.
Nos remerciements vont droit au chef de travaux Willy KAPINGA
MADIMBA, directeur de ce travail malgré ses nombreuses occupations, ses
conseils et ses pertinentes critiques nous ont été très
bénéfiques.
Nous remercions vivement notre encadreur spirituel en
l'occurrence le pasteur Joseph BOSUKULA VANGU pour tous les conseils dont nous
avons toujours bénéficiés de sa part.
Nous serons ingrats si nous n'exprimons pas notre gratitude
à: Annie MBUMBA, Aimé MBUMBA, Maman MBUMBA, Baby KHONDE,
Grace BAKAMBANA pour leursoutien moral, financier et l'ambiance familiale
dans laquelle nous avons toujours vécu
A tous mes ami(e)s et connaissances :Germaine MALUTA,
Espérance MAPOKO, Ruth MATONDO,Néron KAMANNI,Dayano UMBA, Dorcas
SILU etRacheté KIKONDOLO pourleur affection à notre égard.
Nous disons un grand merci à nos amis(e)s de
lutte : Albert NLANDU, Emmanuel MUAKA, Albert TUMA, Claris TSIMBA, Isidore
KUMBU, Dorcas NDELE et Christine BAZODILA pour l'amour fraternel.
Que tous ceux qui n'ont pas trouvés leurs noms ne se
sentent pas oubliés, qu'ils trouvent ici l'expression de notre profonde
gratitude.
Boniface KHONDE MBUMBA
SIGLES, ABREVIATIONS et
SYMBOLES
· % : Pourcentage
· °C : Degré Celsius
· A : Acuminata
· B : Balbiciana
· CIRAD : Centre de Coopération
Internationale en Recherches Agronomique pour le Développement
·
FAO : Organisation des nations unies pour l'agriculture et L'alimentation
·
GRET : Groupe de Recherche et D'échanges Technologiques
· Ha : Hectare
· ISP/ BOMA : Institut Supérieur
Pédagogique de Boma
· Kg : kilo gramme
· l'INERA : Institut National pour l'Etude et la
Recherche Agronomique
· M. : Micosphaerelle
·
MRN : Maladie des Raies Noires
· pH : potentiel d'hydrogène
· PIF : Plant Issu de Fragments de tige
·
RDC : République Démocratique du Congo
· Sp : l'Espèce n'est pas Connue
0. INTRODUCTION
Les bananes (bananes et plantains) constituent, en termes de
production mondiale, le quatrième produit agricole après le
blé, le riz et le maïs. Elles occupent le premier rang de la
production fruitière. Elles constituent une culture jouant un grand
rôle dans la sécurité alimentaire en République
Démocratique du Congo (RDC). En effet, les bananes et les plantains sont
riches en énergies, sels minéraux (potassium, calcium,
phosphore) et vitamines A, B et C.La production des bananes et plantains
de la RDC occupe la 10èmeposition dans le monde. Par rapport
aux autres produits vivriers, leur production vient en second lieu après
le manioc. De plus, les bananes et les plantains jouent un rôle dans
l'amélioration du revenu de la population à cause de leur grande
valeur marchande (Dhed'a B., et all., 2019).
Les faibles niveaux de rendement en Afrique s'expliquent par
les attaques des ravageurs et des maladies qui affectent la culture des
bananiers. Les parasites et les ravageurs diminuent les rendements par leur
action sur la croissance, sur le nombre de plantes productives ou sur la
qualité des fruits, voire rendre impropre à la consommation une
partie ou la totalité de la récolte (lassourdière,
2007).
Dans le cadre de notre recherche,nous avons mis en place une
culture de bananiers plantains plus précisément dans
l'agglomération de Lusanga, situé dans le secteur de Boma Bungu,
territoire de Moanda ; dans une période allant du mois d'août
2019 au 10 juillet 2020.Nous avons utilisél'expérimentation et
l'observation participative en champ comme moyens de détermination de la
sévérité de la cercosporiose noire et dégager son
incidence, sur les matériels végétals nouvellement
introduit dans les conditions écologiques
expérimentées.
0.1. PROBLEMATIQUE
Le bananier cultivé (banane et plantain) constitue une
source alimentaire pour des millions des personnes dans le monde. Sa culture
s'étend sur plus de 120 pays des régions tropicales à
travers les cinq continents (Jenny et al. 2002), et constitue non
seulement un aliment de base pour plus de 400 millions de personnes dans les
pays en développement de l'Amérique du sud, de Sud-Est asiatique
et de l'Afrique, mais aussi une véritable source de revenus (Teychnei et
al. 2007).
Cependant, des lourdes menaces parasitaires pèsent
actuellement sur la production de cette culture. Parmi ces menaces, nous avons
les maladies fongiques, les maladies bactériennes, les maladies
virales,les nématodes et les insectes qui sont signalés dans les
zones de cette culture et ont un impact considérable sur la production
(Baudouin et al, 2002)
Les maladies fongiques sont très rependues et
destructives, celles causées par les espèces de
Mycosphaerella provoquent des dommages modérés à
sévères partout où les pluies sont abondantes.
La maladie des raies noire, aussi connue sous le nom de
cercosporiose noire et causée par Mycosphaerella Fijiensis, est
très importante ; elle est présente dans toutes les basses
terres tropicales humides et possède une large gamme d'hôtes dont
les bananiers plantains. Dans ces zones la production et la superficie des
bananiers sont réduites. Conscient de cette réalité
nous-nous posons quelques questions :
Si nous introduisions des nouveaux matériels de
plantains, cela démunirait l'incidence de la MRN ?
L'incidence de la MRN est-elle élevée dans la
région ?
0.2. HYPOTHESE
La mise en place d'une culture implique sa protection
vis-à-vis des maladies et de certains ravageurs qui peuvent provoquer
des dégâts considérables. Pour ce qui concerne notre
travail, compte tenu des conditions culturales dans la zone d'études (la
source du matériel de plantation, l'âge de la bananeraie, le
système cultural) et les connaissances relatives à la
cercosporiose par les agriculteurs, les hypothèses formulées
sont :
Ø L'introduction des nouveaux matériels de
plantains pourrait réduire l'incidence de la MRN.
Ø L'incidence de la cercosporiose noire dans la
région est élevée quoique les symptômes types de la
maladie est encore faible au début de la phase
végétative ;
0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
a. Objectif principal
L'objectif de ce travail est d'apprécier
l'adaptabilité et l'état phytosanitaire des nouveaux
matériels de bananiers plantains venus de l'INERA-MVUAZI qui est une
grande institution de recherche agronomique avec un programme banane.
b. Objectifs
spécifiques
Les objectifs spécifiques fixés sont les
suivants :
· Evaluer l'adaptabilité des nouveaux
matériels de plantains dans notre milieu expérimental.
· Déterminerla sévérité et
dégagerl'incidence de la cercosporiose noire dans le milieu
expérimental.
0.4. CHOIX DU SUJET
Il est impérieux que chaque finaliste présente
un travail de fin de cycle en rapport avec sa filière.
L'adaptabilité des nouveaux matériels de
bananiers plantains et incidence de la cercosporiose noirenous a plus
intéressée parce que ces nouveaux
matérielsétantimportés d'une autre zone de production,
subiraient destress d'adaptation du milieu et les conséquences les plus
remarquées dontla fanaison et le dessèchement des feuilles.
0.5. INTERET DU SUJET
L'intérêt de notre étude est
d'abordscientifique car elle contribue à l'appréciation de
l'adaptabilité de l'évaluation de l'état sanitaire des
nouveaux matériels de bananier plantain dans le milieu
d'étude.
Du point de vue pratique, ces connaissances permettraient aux
décideurs et aux partenaires de la RDC,enmatière d'agriculture et
aux institutions de recherche d'élaborer un programme d'une bonne
gestion de la maladie et d'opérer un choix judicieux des
matériels de propagation.
Dans l'agriculture tous comme dans d'autres domaines, l'homme
a toujours besoin d'améliorer son travail. L'adaptabilité des
bananiers provenant d'un autre milieu nous aiderait de faire un choix sur les
variétés qui sont productives résistantes à la
cercosporiose noire.
0.6. DELIMITATION DU
SUJET
Comme tout travail scientifique est appelé à se
situer dans l'espace et dans le temps.
Notre étude était menée dans le
Territoire de Moanda plus précisément dans l'agglomération
de Lusanga au kilomètre 12, dans le secteur de Boma-Bungu,Province du
Kongo Central en République Démocratique du Congo.
Cette étude a couvert unepériode allant du12
novembre 2019 au 10 juillet 2020 pourl'expérimentation en champ et la
période allant du mois d'août au 12 novembre 2019 était
consacrée à la production de plants par la méthode PIF.
0.7. SUBDIVISION DU
TRAVAIL
Hormis l'introduction, la conclusion et suggestions, ce
travail est articulé autour de trois chapitres qui sont.
CHAPITRE I : GENERALITES ;
CHAPITRE II : MILIEU, MATERIELS ET METHODES ;
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION.
CHAPITRE I :
GENERALITES
I.1. GENERALITES SUR LES
BANANIERS
I.1.1.ORIGINE
Le centre d'origine de tous les bananiers et bananiers
plantains s'étend del'Asie du Sud Est plus précisément
dans une région limitée à l'Ouest par l'Inde età
l'Est par l'amont de l'Océan Pacifique. A partir de cette région,
les bananiers sesont répandus à l'Est en Amérique du sud
mais surtout à l'Ouest à Madagascar/Zanzibar à travers les
migrations indo- malaysiennes. Les bananiers ont aussi
étérépandus par les Arabes et les Portugais le long de la
côte Est de l'Afrique d'oùils ont traversé les Pays de
l'Afrique centrale jusqu'en Afrique de l'Ouest. Aux 16 et
17ème siècles, le transport des esclaves de 1 'Afrique
de 1' ouestjusqu'en Amérique latine s'est accompagné du transport
des bananiers. Tenantcompte de ces itinéraires, 1'on comprend que la
variabilité génétique des bananiersdécroisse de
l'Asie à 1'Amérique latine à travers l'Afrique.
Cependant, à cause de la longue histoire de la mise en
culture des bananiers enAfrique, les mutations ont provoqué une
importante augmentation de la variabilitéen Afrique. Cette
variabilité ne peut pas être la conséquence des
croisementscar les bananiers arrivés en Afrique étaient
stériles. Ces centres de diversitéétaient l'Afrique de
l'Est pour les bananiers d'altitude et l'Afrique Centrale et de1' Ouest pour
les bananiers plantains.
En Afrique Centrale et de l'Ouest, environ 120
variétés des plantains sont connus contre seulement 10
variétés dans l'Asie du Sud-est. En Afrique de l'Est environ 70
variétés sont répertoriées. En Asie du Sud-est,
plus de 1000 variétés de bananiers sauvages et cultivés
sont répertoriées. En Amérique latine, on distingue 20
variétés de bananes dessert et des bananes plantains. Ainsi la
situation de la variabilité des bananiers et bananiers plantains
s'avère-t-elle très complexe(Dhed'a B., et all., 2019).
I.1.2. DESCRIPTION BOTANIQUE
Le bananier est une herbe géante monocotylédone
de grande taille sans tige végétative aérienne. La tige,
souterraine, est le centre vital du bananier, lieu de formation des racines,
des feuilles et de l'inflorescence. C'est à ce niveau que se
différencient les rejets assurant la pérennité de
l'espèce. Le système radiculaire est de type fasciculé
(sans pivot).
L'émission des racines se fait pendant toute la phase
végétative de croissance. Le pseudo tronc n'est pas une vraie
tige. Il résulte de l'imbrication des gaines foliaires les unes dans les
autres. Le cigare foliaire monte au centre, comme par la suite
l'inflorescence.
Le système foliaire est très
développé et sa structure présente des
particularités liées aux contraintes de l'alimentation hydrique.
L'inflorescence se forme au niveau de la tige souterraine et parcourt tout le
faux tronc avant son apparition à l'extérieur de la plante. La
fleure femelle donne le régime de banane, part consommable et
commerçable (Lassourdière, 2007).
Figure 1 : Description schématique du
bananier (Champion, 1963)
L'inflorescence qui est annoncée par l'apparition des
bractées, se présente comme un cône violacé.
Celui-ci se dirige d'abord vers le haut puis, suite à la croissance du
rachis, se dirige vers le bas (géotropisme positif), tout en
déployant des gaines violacées, des bractées portant
à leurs aisselles des doubles rangées de fleurs femelles. Chacune
de ces fleurs, après développement parthénogénique
de son ovaire donnera un « doigt » ou banane qui, à la chute
de la bractée, se recourbe vers le haut (géotropisme
négatif) (Skiredj et al., 2005).
I.1.3. LE CYCLE DE DEVELOPPEMENT
DU BANANIER
Le cycle de développement du bananier est
caractérisé par trois phases. Pendant chaque phase il y a la
formation d'un nombre déterminé des feuilles; Cette formation des
feuilles dépend de l'état physiologique de la plante et de la
température. Si la température est comprise de 28-30°C
pendant le jour et 16°C pendant la nuit, on aura la formation d'une
feuille par semaine, mais si la température est basse on aura une
feuille par deux semaines.
· 1èrephase: Phase
Végétative
Cette phase dure presque 6 mois et détermine les
potentialités de développement et de grossissement du
pseudo-tronc. À la fin de cette phase la plante aura environ 24
feuilles.
· 2èmephase: Phase de
Floraison
Cette phase dure 3 mois, durant laquelle le pseudo tronc ne
grossit plus. Les conditions climatiques durant cette phase ont un effet
déterminé sur le nombre de doigts. Durant cette phase il y a la
formation de 12 feuilles; le nombre total de feuilles à la fin de cette
phase sera environ 36.
· 3ème phase: Phase de
Fructification
Cette phase dure 3 mois. Elle est caractérisée
par un raccourcissement des entre-noeuds et une diminution de la surface
foliaire (chez les dernières feuilles émises) en faveur du
développement de l'inflorescence. Une plante de bananier en stade adulte
est constituée de 40 à 50 feuilles (Sidi L. et Aïn E.)
I.1.4. SYSTEMATIQUE ET
CLASSIFICATION DES BANANIERS
La position systématique des bananiers et les bananiers
plantains est la suivante.
ü Règne : Plantae
ü Embranchement :Spermatophyta
ü Sous embranchement : Magnoliophytina
ü Classe : Liliopsida
ü Ordre : Zingiberales
ü Famille : Musaceae
ü Genre : Musa
ü Espèce : sp
Ce sont des monocotylédones aux pièces florales
par trois ou multiple de trois, asymétriques zygomorphes avec nervation
secondaire des limbes parallèles, absence de formation vasculaire
secondaire au sein de pseudo tronc et des racines.
Du point de vue botanique, le genre Musa se divise en deux
grands variétés:Les variétés comestible et
les espèces sauvages.
v Les variétés comestibles
La plupart des bananes comestibles proviennent des
espèces Musa acuminata (A) et du croisement entre les
espèces Musa acuminata (A) et Musa balbisiana (B) et
sont donc codés AA, AB, AAB, ABB, .... Le nombre de lettres traduit le
niveau de ploïdie du génôme. En effet, le code traduit la
contribution relative dans le génome du chromosome A provenant de
Musa acuminata et du chromosome B provenant de Musa balbisiana.
Il est donné sur base de 15 caractéristiques morphologiques,
est élaboré après la description morphologique de la
plante. En ce qui concerne 1'utilisation de la terminologie correcte, on peut
classer les bananes et bananes plantains de la manière suivante :
- Bananes et bananes plantains comestibles
- Bananes non comestibles
- Bananes produisant des graines (non
parthénocarpiques)
- Bananes et bananes plantains ne produisant pas des graines
(parthénocarpiques)
- Bananes et bananes plantains parthénocarpiques
stériles
- Bananes parthénocarpiques non stériles(Dhed'a B.,
et all., 2011)
v Les espèces sauvages
Tous les types sauvages sont des bananiers produisant des
graines et non des pulpes et se reproduisant aussi bien par voie
générative que végétative. Ces bananiers sauvages
sont des diploïdes. Puisqu'ils produisent facilement les graines, ils
subissent aussi facilement les croisements entre eux. Grace à
1'accumulation des gènes responsables de la formation des pulpes les
diploïdes deviennent capables de développer quelques pulpes.
Les hommes préfèrent de tels fruits et
multiplient ces plantes par voie végétative. Les croisements de
ces plantes génèrent des génotypes qui produisent plus de
pulpes. Ces hybrides peuvent encore être sélectionnés pour
avoir des plantes comestibles. En même temps, les chercheurs
procèdent à la sélection visant la stérilité
(pas de production des graines) et la pathénocarpie (obtention des
fruits sans pollinisation préalable). Toutes ces opérations
aboutissent finalement à l'obtention des variétés
comestibles, stériles et parthénocarpiques (Dhed'a B., et all.,
2011)
Si les bananiers sauvages sont tous diploïdes, les
variétés cultivées actuellement sont
généralement des clones triploïdes stériles et
aspermes (AAB et ABB), issus soit de croisements interspécifiques entre
les deux espèces séminifères sauvages diploïdes
principales Musa acuminata et Musa balbisiana, soit de la
seule espèce M.acuminata (AAA). On rencontre plus rarement des
variétés diploïdes (AA et AB) et des clones
tétraploïdes de nature interspécifique. La contribution
haploïde de M. acuminataet M. balbisiana aux bananiers
cultivés est indiquée respectivement par A et B. (Simmonds et
al., 1955)
Au sein des bananiers cultivés, il faut
différencier deux grands types de bananes comestibles : les bananes qui
se consomment à l'état frais, dites «
dessert» et les bananes consommées cuites dites
« à cuire », comprenant notamment les
plantains. (Lescot, 2004)
I.1.5. IMPORTANCE, USAGE ET
VALEUR NUTRITIONNELLE DE LA BANANE
1. IMPORTANCE
Les bananes représentent un aliment de base vital pour
des millions de personnes issues de pays en voie de développement ;
elles étaient, en 2011, les fruits les plus consommés au monde
avec une production mondiale de plus de 100 millions de tonnes (Production
2011, Données de FAOSTAT (FAO)). Elles constituent des cultures de base
et sources de revenus aux fermiers ruraux qui les produisent dans
différentes zones agro écologiques de la RDC.
Elle représente ainsi la 4ème
production mondiale pour l'alimentation humaine après les 3
céréales riz, blé et maïs. Les principaux pays
producteurs sont en Amérique du Sud : Brésil, Colombie,
Équateur, Venezuela, et en Amérique centrale : Honduras, Panama,
Mexique, en Asie : Chine, Inde, Philippines, Indonésie, Thaïlande,
Viêt Nam ou en Afrique : Burundi, Tanzanie.
Le commerce de la banane est atypique puisque près de
90 % de la production sont consommés « sur place » (au sein du
pays producteur). L'Inde, la Chine et le Brésil, qui appartiennent au
top5 des pays producteurs, n'exportent quasiment pas leur production. Le
commerce de la « banane d'export » est essentiellement
réalisé par 3 sociétés américaines dont
Chiquita Brands International (anciennement United Fruit Company). Les
principales zones exportatrices sont l'Afrique, les Philippines et
l'Amérique centrale et latine tandis que les zones importatrices sont
principalement l'Amérique du Nord et l'Europe
(https/fr.m.wikipedia.org).
La banane a été considérée depuis
longtemps comme un fruit de luxe mais sa consommation est devenue courante
depuis quelques années. Elle constitue à la fois un aliment de
base et un produit important pour le commerce local et international. La
composition de la banane peut être comparée à celle de la
pomme de terre (Dhed'a B., et all., 2011).
Selon la revue Business et finances 2016 ; En RD. Congo
de 2006 à 2011, la production de la banane dessert a connu une
augmentation de 2 512 tonnes contre 4 171 tonnes pour la banane plantain et la
banane naine.
« Ces données chiffrées, parmi tant
d'autres, sont considérées comme matière principale dans
l'élaboration des politiques agricoles cohérentes et des
programmes de développement agricole. Elles ont été
réalisées auprès des opérateurs du secteur sur le
terrain », selon le service national des statistiques agricoles (SNSA).
À l'exception de Kinshasa, qui ne produit pas de banane
plantain, ces deux fruits de grande consommation sont plantés dans le
reste du pays. Autre exception : la banane à bière, qu'on cultive
uniquement dans les deux Kivu.
Au cours de cette même période, la culture de la
banane est allée crescendo dans les onze provinces. Le Kongo Central
occupe la première place en termes de production avec 86.152 tonnes en
2006 et 86.854 tonnes en 2011. Au bas du classement, Kinshasa avec seulement
1.076 et 1.086 tonne de bananes au cours de la même période.
Pour ce qui est de la banane plantain, la Province-Orientale a
produit 220.261 tonnes en 2006 et 222.141 tonnes en 2011, vient le Nord-Kivu
avec 120.214 tonnes et 121.239 tonnes pour la période correspondante.
Kinshasa, à en croire les statistiques, n'a produit aucune tonne. Par
ailleurs, la banane à bière, bien qu'absente dans neuf des onze
provinces, connaît une forte production par rapport aux deux autres. Elle
est ainsi passée de 716.050 tonnes en 2006 à 726.134 tonnes en
2011.
La banane occupe une place non négligeable parmi les
productions vivrières de la province du Kongo-Central. Alors que la
production en banane dessert a connu une certaine croissance entre la saison A
2002/2003 et la saison A 2003/2004, la banane plantain a connu une chute de
production pour la même période.
Cette chute de production pourrait notamment
s'expliquer par le fait que le bananier souffre de grandes maladies
qui souvent n'ont aucun traitement curatif.
Dans le Bas-Fleuve ou est concentrée la majeure partie
de la production de la banane, 13.988 ha ont été recensés
dont 5.056 ha soit 36,1 % pour le territoire de Lukula, 3371 ha soit 24,1 %
pour le territoire de Seke-Banza et 5.561 hasoit 39,8 % pour le territoire de
Tshela. La banane reste l'une des principales cultures du district
du Bas-Fleuve; les territoires de Seke-Banza et Lukula sont
réputés pour la production de la banane plantain.
Pour le bananier et particulièrement pour les bananiers
plantains, les produits utiles ne se limitent pas seulement aux fruits mais
aussi aux autres organes de la plante.
2. USAGE
ü Les bananes vertes, les jeunes feuilles et les gaines
foliaires servent parfois à l'alimentation du bétail.
ü Les feuilles sont utilisées comme emballage et
comme matériaux de toiture des habitations.
ü Les feuilles sèches sont utilisées dans
la pharmacopée locale et enroulées en forme de cerceaux, elles
servent dans la fabrication des nids des oiseaux de la basse-cour.
ü Les gaines petiolaires sont utilisées pour
produire des cordes.
ü En Inde, le pseudo tronc est un produit de
consommation. En Afrique, il est utilisé dans la fabrication d'une
éponge servant à pétrir les cases. Les fibres du pseudo
tronc sont également utilisées dans la pharmacopée locale
comme bandage.
ü La vraie tige et la base du pseudo tronc contiennent
des teneurs élevés d'eau et d'amidon. Cet amidon est extrait,
fermenté et conservé dans un trou jusqu'à la
consommation.
ü On utilise les bananier (en enlevant la bulbe) dans les
fetes ou lorsque l'on accueille une autorité.
D'après ISSOLIWEI (2016), en Equateur, les bananiers
entrent même dans les cérémonies culturelles. Par exemple,
les feuilles sèches ou fraiches sont cousues comme chapeau et ceinture
pour accueillir un chef. A la présentation des jumeaux, les feuilles
accompagnent la cérémonie, alors la fausse tige représente
un homme mort en dehors de son toit familial et on enterre. Avant d'aller au
combat, un test est fait.
L'homme combattant est installé sur les feuilles
fraiches et d'autres le couvrent, un couteau est retiré vif au feu et on
coupe, il y aura victoire si les feuilles ne sont pas endommagées et
l'homme n'est pas blessé. Un morceau de pseudo tronc retrouverait un
cadavre avec un courant d'eau, s'il est jeté à l'endroit
où l'homme était noyé.
3.VALEUR NUTRITIONNELLE
La banane contient plus d'amidon mais moins d'eau et seulement
la moitié des teneurs en protéines de la patate douce. Elle est
riche en vitamines et éléments minéraux,
spécialement le potassium. Le plantain est surtout riche en provitamine
A.
La banane peut être mangée crue et a un
goût doux quand elle a une couleur jaune. Ceci concerne la banane douce,
la banane dessert ou celle destinée à l'exportation. Selon les
variétés, les bananes riches en amidon sont à cuire,
à frire dans l'huile, à rôtir. Ce sont les plantains. Les
bananes d'altitudes, sont différentes des plantains et sont aussi bien
à cuire qu'à boire (appelées bananes à
bière) (DHED'A et al., 2011).
I.1.6.EXIGENCES ECOLOGIQUES
Le bananier est une plante exigeante en eau, sensible aux
basses températures et auxvents. Les sols doivent être sains,
aérés et riches en azote et potasse.
1. TEMPERATURE
L'optimum est voisin de 28°C (température
interne). Au-delà de 35-40°C des anomalies surviennent. En dessous
de 24°C, la vitesse de croissance baisse pratiquement de façon
linéaire avec la température jusqu'à 15-16°C. Elle
s'annule complètement vers 10-11°C. Les feuilles jaunissent
à des températures de 4 à 6°C, certains cultivars
résistant un peu mieux que d'autres. La souche ne meurt que par gel.
Sous les 12°C, les bananes sont déformées
et se nécrosent. Les fruits subissent aussi des dommages dans le
péricarpe, qui présente des tirets noirs en coupe longitudinale
(frisure, ou pigmentation). Les échanges gazeux sont ralentis et la
maturation est difficile. Le phénomène se produit au champ, mais
aussi en cours de transport (CIRAD - GRET, 2009).
2. LUMIERE
Le bananier supporte de fortes insolations, si
l'approvisionnement hydrique est satisfaisant. La nébulosité
ralentit la végétation et augmente la taille des rejets. 1500
à 1 800 heures d'insolation est un seuil limite et 2 000 à 2 400
heures sont favorables. Une insolation brutale avec un déficit hydrique
provoque un palissement des limbes puis des nécroses (brûlures),
notamment sur les jeunes bananiers (CIRAD - GRET, 2009).
3. EAU
Le sol doit être suffisamment pourvu en eau, les racines
n'absorbant aisément que le tiers de la tranche dite habituellement
utile. En climat chaud et humide, on considère
généralement que les besoins sont couverts avec 125 à 150
mm par mois. Mais l'évapotranspiration maximale peut être plus
élevée et dépasser 200 mm. Les besoins sontplus
élevés en régions sèches et chaudes ou en
situations très ventées.
Les bananiers se défendent contre des déficits
momentanés en repliant les demi-limbes des feuilles, mais ils
résistent mal aux sécheresses de plus d'un mois. Le pseudo tronc
peut alors casser. Il existe une certaine variabilité entre groupes et
sous-groupes de bananiers vis-à-vis de la tolérance à la
sécheresse (CIRAD - GRET, 2009).
4. LE VENT
Les vents permanents peuvent réduire les rendements,
les vents violents interdire la culture : chutes, cassures des pseudo troncs.
Les vents provoquent également des lacérations de limbes (CIRAD -
GRET, 2009).
5. LE SOL
Les racines étant peu pénétrantes, le sol
doit être meuble, bien aéré. Le manque de structure, le
mauvais drainage, la compacité sont des défauts graves pour la
culture. Les sols ayant un horizon durci ou granillonnaire, et ceux dont la
nappe phréatique est trop superficielle sont impropres à la
culture du bananier. La nappe doit se trouver au moins à 80 cm de
profondeur.
Le bananier supporte des pH de 3,5 à 8 mais, en
général, on tente de l'amener entre 5,5 et 7,5 par des
amendements. Le bananier a des besoins importants en azote (immobilisations :
250 kg/ha ; exportations : 80 kg pour 40 t/ha de régimes) et en
potassium (immobilisations : 1 000 kg/ha ; exportations : 240 kg pour 40 t/ha).
Les besoins en Mg sont non négligeables, ceux en P et Ca relativement
faibles. Les apports d'azote sont indispensables, sauf pour certains sols
très organiques. Il en est de même pour le potassium quand les
teneurs du sol sont inférieures à 1 à 2meq/100 g. Le
bananier peut supporter une légère salinité des eaux
d'irrigation et du sol (CIRAD - GRET, 2002).
I.1.7. TECHNIQUES CULTURALES
1. CHOIX DU SITE
Le site choisi doit être facile d'accès, bien
exposé à la lumière du soleil et à l'abri des
grands vents. Les terrains plats ou à faible pente présentant un
bon drainage sont préférables aux terrains trop en pente qui
favorisent l'érosion et la perte de fertilité, et constituent un
risque à cause des vents. Un terrain vierge est préférable
car il est riche en matière organique. On peut aussi travailler sur des
jachères moyennes en fonction du niveau de reconstitution de la
matière végétale. Eviter au maximum les anciennes
bananeraies où la fertilité du sol peut être plus faible et
les conditions phytosanitaires sont souvent mauvaises (Lionelle E., 2011).
2. PREPARATION DU TERRAIN
Elle est fonction du type de terrain, de la nature de
l'exploitation et doits'adapter aux moyens disponibles. Le défrichage
systématique du sous-bois suivi d'un abattage sélectif est
effectué quelques mois avant la mise en place de la culture. Dans les
zones forestières, cette activité est accompagnée d'un
brûlis de la masse végétale sèche. Dans les zones
desavane faiblement encombrées par la biomasse végétale,
il est conseillé d'éviter le brûlis, la préparation
du terrain se limitant alors au défrichage systématique (Lionelle
E., 2011).
3. LES SYSTEMES DE CULTURE
Le bananier plantain peut se cultiver en association avec
d'autres cultures compatibles (cacao, tarot, caféier, palmier, manioc,
arachide, papayer...) ou en culture pure. En culture pure, chaque parcelle doit
être composée d'un seul cultivar. Les parcelles doivent être
aussi homogènes que possible en sélectionnant le même type
de matériel végétal (plant ou rejet) à
l'intérieur d'une même parcelle (Lionelle E., 2011).
Ø DENSITES DE PLANTATION
La densité des plants est en fonction des
caractéristiques du climat,de la richesse du sol, de la durée
prévisionnelle de la plantation et descultivars utilisés. Plus
les densités seront élevées, plus les cycles serontlongs
et plus les poids des régimes seront faibles.
· En culture pure, desécartements de 3 m x 2 m ou
2 m x 2 m permettent d'obtenir 1666 à2500 plants/ha.
· En culture associée, des écartements de 4
m x 4 mou 4 m x 2 m permettent d'exploiter les espaces entre les plants
debananiers pour les cultures vivrières.
· Pour les plantains, l'idéal est 2,5 m x 2,5 m,
ce qui donne une densité de 1600 plants/Ha.
On observera un faible pourcentagede pieds
récoltés à partir de la troisième année,
à cause de l'augmentationde la pression parasitaire et de la
réduction de la fertilité des sols. Un seulplant doit être
laissé après récolte sur le pied mère (Lionelle E.,
2011).
Ø PIQUETAGE
Il consiste à matérialiser sur le terrain les
emplacements des trous avecdes jalons/piquets d'environ 1 m de haut suivant les
écartements indiqués plus haut.Le bananier plantain n'exige pas
dans les conditions de culture non mécaniséeun travail
particulier du sol. Les trous de plantation de 40 cm x 40 cmx 40 cm offrent des
meilleurs résultats. Pendant cette opération, prendre soin de
séparer la terre de surface (10 - 15 cm) riche en humus de laterre de
profondeur. Les trous seront également remplis de fumier
biendécomposé à raison de 2 kg par trou (Lionelle E.,
2011).
Ø CALIBRAGE DES PLANTS
Le calibrage consiste à regrouper les rejets par
catégorisée taille et de poids ; seuls les regrets ayant des
caractéristiques rapprochés sont mis en terre ensemble.
En pratique le meilleur matériel de plantation provient de trois
sources principales : les rejets baïonnettes, les vitro plants et les
rejets issus de la macro propagation méthode PIF)
Ø MISE EN PLACE
Pendant l'opération de mise en terre, s'assurer que le
fond du trou nesoit pas engorgé d'eau. Si nécessaire,
mélanger la terre noire avec 10 à 15 kg de compost. La terre
noire sera préalablement introduite au fond du trou sur une hauteur de
15 à 20 cm. Par contre, les rejets doivent être introduits au fond
du trou verticalement. Le plant est mis en terre de telle sorte que le collet
soit visible. Tasser légèrement la terre autour du plant et
éviter d'enterrer très profondément le plant.
En culture intensive, partant d'un matériel de
plantation le plus homogènepossible, on peut en premier cycle, en tenant
compte des conditions climatiques, planter en prévoyant exactement
quelle sera l'époque de floraison et de récolte. Au second cycle,
l'hétérogénéité de la plantation
étant plus grande, il est beaucoup plus difficile d'orienter la
floraison qui s'étale alors sur plusieurs mois.
I.1.8. ENTRETIENS
Une bonne vigueur végétative pendant les 3
à 4 premiers mois après la mise en place garantit une bonne
productivité si les autres soins culturauxne sont pas
négligés. Il ne faut pas de labour ou de binage en cours de
culture. Toute association avec des cultures annuelles ou d'autres ayant un
système racinaire superficiel ou susceptible d'entraîner des
opérations de binage ou de buttage doit être
évitée.
1. DESHERBAGE
Désherber régulièrement la bananeraie
pendant les six premiers mois de plantation en utilisant la machette,la houe ou
un herbicide. L'application d'herbicides se fait lorsque les mauvaises herbes
ont entre 10 et 20 cm de hauteur. Si elles sont plus hautes, il est
nécessaire de les couper à la machette. L'herbicide doit
être appliqué à la repousse et ne doit jamais toucher les
bananiers.
2. TUTEURAGE
Il consiste à soutenir le bananier à l'aide d'un
support ou d'une corde en plastique appelé haubanage et se pratique
généralement pour les variétés à port
élevé (french) ou dans les zones soumises aux vents violents. Les
tuteurs sont mis dès l'apparition des régimes.
3. TOILETTAGE
Supprimer les vieilles feuilles sèches qui pendent le
long du faux-tronc (elles peuvent cacher des insectes et des larves). Ne pas
couper les feuilles vertes sur le bananier, indispensables pour la
maturité des régimes.Eviter d'entasser au pied des bananiers les
herbes, les feuilles mortes, lesmorceaux de faux troncs et autres débris
coupés du champ; cela sert derefuge aux charançons, autres
insectes et larves.
4. OEILLETONNAGE
Il consiste à détruire tous les rejets qui
poussent autour du pied mère en coupant puis on pratique une incision en
croix ou écoeuré le méristème, pour éviter
toute compétition en début de croissance. Après la
floraison, conserver le rejet le plus vigoureux et le mieux placé sur la
ligne de plantation.Détruire tous les autres rejets par coupe ou
arrachage de façon régulière. Les rejets arrachés
peuvent servir de matériel de replantation
5. SOINS AU REGIME
Couper le bourgeon mâle 7 à 10 jours après
la sortie de la dernière main à environ 20 cm.
6. FERTILISATION
Tout apport de résidus de culture et de
désherbage est vivement conseillé. L'apport de fumier animal doit
se faire en période de pluies. On veillera à ne pas
l'épandre trop près de la plante car l'excès de chaleur
dû à la décomposition du fumier peut faire
dépérir le bananier. Un complément de fumure
minérale peut être fourni en fonction du type de sol et de
l'apport de résidus organiques. Il faut restituer au sol les
éléments tirés par le bananier pour espérer
maintenir les rendements à un niveau élevé :
I.1.9. LA RECOLTE
La détermination de la date optimale de récolte
est une tâche minutieuse qui nécessite du savoir-faire. Une
récolte précoce se traduit à une perte au niveau de la
qualité des fruits et du poids des régimes qui n'auraient pas
atteint leur croissance optimale; à l'opposé, une récolte
tardive favorise l'éclatement des fruits. En absence de facteurs
limitant majeurs, le développement des fruits du bananier (et par
conséquent la durée séparant la floraison de la
maturité-récolte) dépend principalement de la
température.
Si l'on arrive à repérer la date de floraison,
il est alors facile de prédire la date de récolte par le suivi
des températures et des stades physiologiques de la culture. En
pratique, on estime que le meilleur stade de récolte est atteint lorsque
les fruits ont subi un grossissement diamétral suffisant et qu'on
observe une disparition des arêtes des fruits.
I.2. GENERALITES SUR LA
CERCOSPORIOSE NOIRE
I.2.1. ORIGINE
La maladie des raies noires (MRN) du bananier qui a
désormais envahi tous les continents de l'hémisphère Sud,
a pour origine géographique l'Asie du Sud Est. C'est le résultat
que vient de confirmer une équipe du CIRAD).
D'après les données historiques, la Papouasie
Nouvelle Guinée était donné comme lieu de naissance du
pathogène. Cependant, en 1996, une équipe du CIRAD est la
première à émettre l'hypothèse que l'origine de sa
dissémination récente à travers le monde serait plus
largement le Sud-Est asiatique dans son ensemble. La même équipe
vient de corroborer cette hypothèse.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont
étudié la diversité du pathogène à l'aide de
marqueurs génétiques. Ils se sont basés sur 730 individus
issus de 37 pays couvrant la zone de distribution du pathogène. «
On s'attendait à trouver une forte densité en Papouasie Nouvelle
Guinée uniquement. Mais cela a été le cas pour plusieurs
autres localité du Sud-Est asiatique»(J. Carlier,
CIRAD)Ces résultats confirment l'existence chez M.
fijiensis d'un centre majeur de diversité englobant le Sud-Est
asiatique.
Ce résultat soulève de nombreuses questions. Les
chercheurs suspectent un rôle prépondérant des
activités anthropiques dans cette invasion mondiale. Ils supposent
également que le pathogène s'était déjà
adapté lors de la domestication et du développent de la culture
du bananier aux abords de son milieu d'origine avant qu'il ne dissémine.
Le Sud-Est asiatique constitue en effet le lieu d'origine du pathogène
mais aussi celui du bananier et de la domestication de celui-ci (J.
Carlier, CIRAD).
Ces résultats permettent de mieux comprendre comment ce
type d'organisme se disperse et provoque une épidémie à
l'échelle mondiale. Ils montrent également la
nécessité de renforcer les mesures de quarantaine pour limiter la
dispersion par l'homme. Ils soulignent enfin l'intérêt
d'approfondir notre connaissance sur les populations hôtes et les
pathogènes dans leur centre commun de diversité. Cette
connaissance sera nécessaire pour comprendre comment le pathogène
s'adapte à son hôte et à son environnement. Elle permettra
aussi d'identifier dans la région d'origine des zones de
coévolution hôte-pathogène qui sont des sources
potentielles de résistances de l'hôte, ressources
génétiques nécessaires à la création de
nouvelles variétés résistantes à la maladie (J.
Carlier, CIRAD).
En République Démocratique du Congo (RDC),
(Sebasigari et Stover, 1988) avaient signalé la présence de la
MRN dans la région montagneuse de l'Est du pays. Classiquement, dans les
zones de basses altitudes où est déjà présente
l'espèce M. musicola, la propagation de M. fijiensis
conduit, dans un premier temps, à une période de
coévolution de deux espèces sur le même hôte, suivie
par un remplacement de Mycosphaerella musicola par Mycosphaerella
fijiensis. Toutefois, l'activité parasitaire de M. fijiensis
(durée d'évolution des symptômes, sporulation) diminue
progressivement en altitude, la maladie de Sigatoka (MS) se maintient, ainsi,
dans les seules régions d'altitude (Fouré et al., 1988 ).
I.2.2. EPIDEMIOLOGIE ET
SYMPTOMES
1. EPIDEMIOLOGIE
a. Cycle de la maladie
La première source de contamination d'un bananier sain
provient d'un autre bananier atteint par la maladie. Les spores de
Mycosphaerellasp. Permettent par l'intermédiaire du vent et de
la pluie la dissémination de la maladie à courte distance - d'un
plant à l'autre - et à longue distance - d'une parcelle à
l'autre. Pour germer à la surface foliaire, les conidies et ascospores
ont besoin d'eau. Le champignon se développe ensuite à
l'intérieur et à la surface des feuilles provoquant des
nécroses. L'optimum de température pour le développement
de Mycosphaerellafijiensis est de 27 °C
(https://bsvguyane.wordpress.com).
Figure 2 : Cycle de la cercosporiose
Source :
https://bsvguyane.wordpress.com/les-cercosporioses-du-bananier/
b. Développement
M. fijiensisest un champignon
hétérothallique produisant des propagules infectieuses de deux
types : des ascospores ou des conidies par voie de reproduction sexuée
ou asexuée respectivement. Ces propagules sont responsables de la survie
et de la dispersion de la maladie. Pour produire la forme sexuée, le
champignon développe des spermogonies, plus abondants à la face
axillaire des feuilles. Les spermaties sont hyalines, produites dans des
spermogonies, fertilisent des hyphes récepteurs femelles (trichogynes)
qui ensuite évoluent en pseudothèces. Les asques sont oblongs et
contiennent huit ascospores. Le cycle asexué est réalisé
par l'anamorpheParacercosporafijiensiset produit des conidies.
La MRN se disperse principalement par les ascospores et les
conidies. Ces propagules sont formées dans des conditions
d'humidité saturante, principalement lorsque des films d'eau
apparaissent sur les feuilles.(https://bsvguyane.wordpress.com).
2. SYMPTOMES
La distinction des symptômes occasionnés par la
MRN de ceux produits par la maladie de Sigatoka (MS). De manière
générale, le premier symptôme de la MS apparaît sur
la face supérieure du limbe sous forme des tirets jaune-pâle
tandis que ceux produits par la MRN apparaissent à la face
inférieure du limbe sous forme des tirets marron- foncé de 1
à 2 mm de long et s'élargissent ensuite pour former des
lésions nécrotiques à halo jaune et centre gris-clair. Les
lésions peuvent devenir coalescentes et détruire des vastes
portions de tissus foliaires, entraînant une réduction du
rendement et une maturation prématurée des fruits (Onautshu,
2013).
La MRN revêt un caractère de gravité plus
important que la MS, car ses symptômes se manifestent sur les feuilles
à un plus jeune âge (l'inoculum étant abondant) et causent
donc davantage de dégâts au système foliaire du bananier.
En outre, elle affecte de nombreux cultivars résistants à la
maladie de Sigatoka. L'évolution des symptômes dépend du
cultivar, de la quantité d'inoculum primaire, de la température
et de l'humidité. En conditions naturelles (champs), elle peut se
résumer en 6 stades tels que décrits par Fouré (1982)
(Onautshu, 2013)
Figure 3 : Description des stades de
développement de la cercosporiosenoire en champs d'après
Fouré (1982). A = Stade 1 : Décolorations etponctuations sur
la surface inférieure de lafeuille ; B = Stade 2 : Raies
brunes rouilles inférieures surles deux faces ; C = Stade 3 :
Raies allongées et élargies ; D = Stade 4 :Taches
brun-noir elliptiques ; E = Stade 5 : Taches brun-noir
entourées d'unhalo jaune ; F = Stade 6 : Taches
desséchées virant au gris avec en son centredes points noirs qui
correspondent aux fructifications du pathogène
Source : Alfani M., 2014
I.2.3. DISTRIBUTION ET
IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA CERCOSPRIOSE
1. DISTRIBUTION
La maladie des raies noires a été
identifiée pour la première fois en 1963 sur la côte
sud-est de VitiLevu (îles Fidji). Sa présence a été
par la suite signaléedans l'ensemble du Pacifique (détroit de
Torres et péninsule ducap York en Australie, Papouasie -
Nouvelle-Guinée, îles Salomon,Vanuatu, Nouvelle-Calédonie,
île Norfolk, Etats fédérés deMicronésie,
Tonga, Samoa occidentales, île Niue, îles Cook,Tahiti et Hawaii).
Elle a été également observée en Asie
(Bhutan,Taiwan, sud de la Chine y compris île de Hainan, Viêt-Nam,
Philippines,Malaisie occidentale et Sumatra en Indonésie). (Onautshu,
2013)
Cependant,la distribution de cette maladie en Asie du
Sud-Estdemande à être clarifiée, en particulier au sein de
l'archipelindonésien.
En Amérique latine, la maladie des raies noires a
étéidentifiée pour la première fois en 1972 au
Honduras. Elle s'estpropagée vers le nord (Guatemala, Bélize, sud
du Mexique) etvers le sud (Salvador, Nicaragua, Costa Rica, Panama,
Colombie,Equateur, Pérou, Bolivie). Elle a été
récemment signalée au Venezuela,à Cuba, en Jamaïque
et en République dominicaine, d'oùelle menace de se propager dans
le reste des Caraïbes. (Mourichon X., et al. 1997).
En Afrique, cette affection a été
signalée pour la première fois enZambie en 1973 et au Gabon en
1978. Elle s'est répandue lelong de la côte occidentale vers le
Cameroun, le Nigeria, leBénin, le Togo, le Ghana et la Côte
d'Ivoire. Egalement présenteau Congo, elle s'est sans doute
diffusée vers l'Est à travers la
Républiquedémocratique du Congo (ex-Zaïre), atteignant le
Burundi,le Rwanda, l'ouest de la Tanzanie, l'Ouganda, le Kenya et
laRépublique centrafricaine. Vers 1987, elle a été
introduite dansl'île de Pemba, d'où elle s'est propagée
à Zanzibar et aux zones côtières du Kenya et de la
Tanzanie. La maladie des raies noiresse rencontre aussi au Malawi et aux
Comores. Il ne fait guère dedoute que sa distribution est actuellement
sous-estimée. (Mourichon X., et al. 1997).
Les cercosporioses noireet jaune sont
disséminéeslocalement par lesascospores et les conidies.Leur
diffusion surde longues distancesest réalisée par les mouvements
de matérielvégétal (rejetsinfectés, feuilles
malades) et les ascospores transportées par levent. Dans le Pacifique et
dans les zones de basse altituded'Amérique latine et d'Afrique, il est
difficile d'observer aujourd'huides symptômes de la maladie de Sigatoka,
qui a été supplantéepar la maladie des raies noires. Dans
les plantations duHonduras, on a vu la maladie des raies noires remplacer la
maladiede Sigatoka en moins de trois ans. Néanmoins, la maladie
deSigatoka se rencontrait encore dans les zones de basse altitudedes
Philippines 26 ans après l'introduction de la maladie desraies noires.
La maladie de Sigatoka, mieux adaptée aux climatsplus
tempérés, est souvent prédominante à une altitude
supérieureà 1200-1400 m, où la maladie des raies noires ne
se rencontreque rarement (Mourichon X., et al 1997).
2. IMPORTANCE ECONOMIQUE
La MRN est devenue la plus préjudiciable à la
production moderne de bananes. Elle affecte la croissance et la
productivité des plants et elle constitue la principale raison qui
pousse les explicateurs à refuser les fruits. Le champignon
mycosphaerella FijensisMorelletdiminue la photosynthèse,
réduit la taille du fruit et provoque une maturation
prématurée.Cette maladie a été observéepour
la première foi à Fidji au début des années 70,
puis dix ans plu tard en Amérique latine.
Maitriser la maladie dans des grandes plantations coute
environs 1 000 dollars par hectare et ce coût est supérieur
dans des plantations de tailles plus modeste qui ne peuvent pas appliquer de
fongicides par voie aériennes. (Dhed'a B., et all., 2011)
Les petits exploitants optent généralement pour
d'autres mesure : ils arrachent les vielles feuilles infestées,
intercalent des souches résistantesà la maladie, plantent
partiellement à l'ombre, ce qui retarde l'évolution de la
maladie.Cette maladie est omniprésente dans le monde, à
l'exception des îles canaries, la gérer et la maitriser sont
devenues le principal souci des producteurs de banane destinées au
commerce.
Egalement appelée cercosporiose noire, la
maladie des raies noires est un fléau pour les bananiers dans de
très nombreux pays du Sud. Causée par le champignon
Mycosphaerellafijensis, elle se caractérise par des
nécroses foliaires entrainant de sévères pertes de
rendement. (Dhed'a B., et all., 2011)
I.2.4. METHODES DE LUTTE
La maladie de raies noires (MRN) est la plus destructrice des
maladiesfoliaires chez les bananiers et bananiers plantains. Les
effetscombinés deM. fijiensis, des ravageurs et du
déclin de fertilité du sol sont aussi capablesde réduire
le rendement de 93% (Mobambo, 2002).
La lutte contre lamaladie des raies noires fait intervenir
différentes techniques de lutte tellesque les pratiques
culturales, la lutte chimique, la lutte biologique etl'utilisation des
variétés résistantes. Ces méthodes de lutte
sont employéessimultanément dans une approche
intégrée de la lutte encore endéveloppement dans
différentes zones de production de bananes. Cetteapproche
intégrée de la lutte vise à minimiser la composante
chimique enplantations commerciales et à développer une
stratégie adaptée à laproduction paysanne (Mourichon,
2003).
1. Pratiques culturales
Les pratiques culturales visent généralement
à réduire le niveau d'inoculumet l'humidité relative dans
les plantations. A cet effet, pour réduire le tauxd'inoculum, les zones
nécrotiques des feuilles ou les feuilles
entièrementnécrosées sont excisées puis
déposées à même le sol pour accélérer
leurdécomposition. La réduction de l'humidité relative est
réalisée à travers unsystème de drainage efficace
visant à empêcher l'eau de stagner dans les parcelles (Romero,
2000).
Par ailleurs, Mobambo (2002) rapporte que plus la
fertilité n'est élevée, plus
lasévérité de la cercosporiosenoire est faible. Ceci
suggère qu'une gestionadéquate de la matière organique est
essentielle pour la production durabledu bananier plantain, permettant de
minimiser la sévérité de la cercosporiosenoire. (Onautshu
D., 2013)
2. Lutte biologique
Aucune méthode de lutte biologique n'a encore
été adoptée dans lesplantations commerciales, très
probablement à cause ducaractère polycyclique de la maladie, de
la présence de plants de tous âges etdu déroulement de
jeunes feuilles susceptibles tous les 6 à 12 jours (Marin
etal., 2003). Cependant des études, bien que peu nombreuses,
soient menées en vue de mettre à la disposition des producteurs
des bio-fongicides efficacescontre la maladie des raies noire.
Toutefoisdes études approfondies incluant les essais en
champ sont nécessaires pouridentifier des bio-fongicides
présentant une activité comparable auxfongicides conventionnels.
(Onautshu D., 2013).
3. Lutte chimique
La lutte chimique de la maladie des raies noires se fait par
alternance defongicides de contact et systémiques. Les fongicides de
contact (mancozebou chlorothalonil) sont préventifs et multisites dont
l'activité est liée àl'inhibition de la germination des
spores. Ils peuvent aussi être utilisés enassociation avec des
unisites. Par contre, les fongicides systémiques'appartenant aux groupes
des benzimidazoles, triazoles, morpholines etstrobilurines sont
appliqués dans de l'huile minérale ou sous formed'émulsion
(Marin et al., 2003). Cette lutte réalisée par des
pulvérisationsmassives et quasi-systémiques des fongicides
unisites seuls ou enassociation, occasionne cependant des foyers de persistance
des maladiesliés à l'apparition de souches résistantes.
(Onautshu, 2013).
4. Utilisation de
variétés résistantes
L'utilisation de variétés résistantes
à la maladie des raies noires constitue leseul moyen de lutte efficace
pour les petits producteurs de bananes. Cettelutte est basée sur la
création et l'exploitation de la variabilité
génétique ausein du germplasmeMusa (El Hadrami 2000).
Elle vise à introduire larésistance à la maladie des raies
noires existant chez les espèces sauvages deMusa tels que
M. acuminataet les cultivars diploïdes tels que Paka (AA)
etPisangLilin (AA). Les hybrides obtenus font l'objet d'évaluations au
champdans le cadre du programme international d'évaluation des Musa
(IMTP)dans divers sites internationaux avant d'être diffusés
chez les producteurs debananiers (Mourichonet al., 1997;
Noupadjaet al., 2007).
I.3. INCIDENCE DE LA MALADIE
1. DEFINITION
L'incidence d'une maladie représente le nombre ou la
proportion des organes qui sont atteints (nombre ou proportion des feuilles,
des plants des tiges ou fruits ayant des symptômes
caractéristiques de la maladie). Ce paramètre est relativement
facile à réaliser et son usage est très fréquent
dans l'appréciation de l'importance des maladies à
l'échelle d'une parcelle, d'un champ.
L'augmentation de la fréquence d'une maladie au sein
d'une population est due à la propagation de l'inoculum dans cette
population, on parle alors d'allo-infection : une plante saine devient malade
après avoir été en contact avec l'inoculum en provenance
d'une plante déjà atteinte.
2. ÉVALUATION DE L'INCIDENCE DE LA
MALADIE
De nombreux pathogènes, comme les champignons et les
moisissures sont présents dans les champs ou dans les lieux de stockage.
Ils peuvent se développer des taches superficielles sur un fruit
occasionnant de pertes esthétiques et qui n'entraîne pas de perte
financière car le fruit reste comestible. Dans un verger produisant pour
le commerce de fruits de table, pareilles taches induisent un
déclassement des produits et diminution de la valeur marchande avec
comme conséquence, la perte financière. C'est l'importance d'une
attaque qui va déterminer, entre autres, la manière de lutter
contre cette attaque. La gravité des maladies causées aux plantes
s'évalue principalement par les dégâts et les pertes de
production variant selon le type de culture, l'intensité et le type de
lutte utilisés. Maladies et accidents chez les végétaux
(Kalonji A., 2013).
3. LA SEVERITE DE LA MALADIE
La gravité ou la sévérité d'une
maladie est la proportion du champ ou la quantité des tissus
végétaux infectés sur une seule plante. Elle est plus
difficile à quantifier que la fréquence et est
généralement exprimée en %, en proportion d'une surface
cultivée ou par la quantité des fruits détruits par la
maladie (Kalonji A., 2013).
4. LES DEGATS
Les altérations, destructions ou
détériorations touchant la valeur d'usage de la plante
(esthétique dans le cas de plantes ornementales), le produit de la
culture (rendement en grains, tubercules, fruits) ou le potentiel de production
(longévité chez un arbre) sont appelés
dégâts. Les dégâts peuvent se limiter à
quelques organes ou s'étendre à l'ensemble de la plante. Certains
sont faibles (cas de deux ou trois plants dans un champ), d'autres sont fortes
(cas où la majorité des plants serait attaquée). Ils
deviennent plus importants lorsque les pratiques agricoles sélectionnent
et mettent en place des monocultures avec une même variété
de telle sorte qu'à partir d'une infection primaire, la maladie peut
s'étendre directement à l'ensemble de la culture et y causer de
nombreux dégâts (Kalonji A., 2013).
5. LES PERTES
Elles constituent le déficit économique ou
social définis en valeur financière que les maladies occasionnent
à la personne qui fait la culture. Résultant
généralement des dégâts, elles peuvent être
nombreuses ; leur type et leur quantité variant avec la plante ou le
produit de récolte, le site, selon les espèces en cause, la
nature de la culture, la région et les années, l'environnement,
les mesures pratiques de contrôle ou la combinaison de tous ces facteurs
(Kalonji A., 2013).
CHAPITRE II : MILIEU,
MATERIELS ET METHODES
II.1. MILIEUX
Ce travail a été réalisé dans deux
milieux :
· Les rejets que nous avons utilisés pour
l'installation de notre champ expérimentalétaient
multipliés dans la ville de Boma plus précisément dans le
quartier Kimbangu, commune de Kalamu.
· Le champ expérimental où nous avons faits
les observations est situé Dans l'agglomération de Lusanga, dans
le secteur de Boma Bungu, un terrain relativement plat, près d'un
courant d'eau ; territoire de Moanda.
Le territoire de Moandaest une périphérie de la
vile de Boma, ile est limité au Nord-Est par le district du bas fleuve,
au sud-ouest par la province de Cabinda et l'océan atlantique
Les coordonnées géographiques sont :
5° 56' SUD, 12° 21' EST (source : Wikipédia)
Dans le territoire de Moanda, on rencontre les eaux marines
qui occupent cette zone. Les eaux fluviales en amont s'étendent sur une
longueur de plusieurs kilomètres jusqu'au Port de Matadi, et en aval, y
a l'océan atlantique. Deux cours d'eau : Mbola et Luidi se jettent dans
le Fleuve Congo et deux autres : Tonde et Kubinamini débouchent dans les
eaux côtières. Les eaux saumâtres occupent la mangrove.
Les communautés de la zone côtière tirent
l'essentiel de l'eau potable des sources naturelles (résurgences), des
cours d'eau, des eaux souterraines (parfois des nappes alluviales qui posent
souvent des problèmes de qualité de potabilité.
II.1.1. CLIMAT
Suivant la classification de Köppen, le climat de Moanda
est du type désertique (BWh).
Les écarts de températures moyennes ne
dépassent pas 6°c au cours de l'année. La température
moyenne mensuelle varie entre 22° et 24°C. L'humidité relative
moyenne mensuelle est de l'ordre de 77 à 81 %.
En ce qui concerne la pluviométrie, les
précipitations annuelles se situent aux environs de 772 mm. Toutefois
elles sont très variables d'une année à l'autre. La saison
de pluie s'étend de mi-octobre à mi-mai et la saison sèche
de mi-juin à mi-octobre. Le mois d'avril est le plus pluvieux (Mwamba
J.-P.2010).
II.1.2. SOL
Les sols dans le territoire de Moanda sont de nature
variée allant du sablonneux, argilo-gréseux à
ferralitiques et hydromorphes. LepH compris entre 6,6 et 8,4 variant avec
l'apport du fleuve car les eaux côtières de la RDC sont alcalines.
Les eaux de mangrove ont pH moyen de 6,9.
Il sied signaler que le milieu d'expérimentation n'a
pas les mêmes caractéristiques que le territoire de Moanda, car le
site est plus proche de Boma et a plus de caractéristique de Boma
où le sol est argilo-sabloné, il se trouve à plus ou moins
120 km du territoire de Moanda.
II.1.3. VEGETATION
La végétation du territoire de Moanda est
constituée de Mangrove qui est une formation forestière typique
du Parc Marin. Elle est caractérisée par des forêts
impénétrables de palétuviers qui fixent leurs fortes
racines dans le sol des eaux calmes où se déposent boues et
limons.
Elle appartient au type occidental, et on en distingue deux
catégories : la petite Mangrove dans la zone caractéristique d'un
sol de vases et la haute Mangrove sur un sol plus sableux au pied des plateaux
de Kindofula et de Moanda, en bordure de l'île de Rosa, la pointe de
Bulambemba et l'île des pêcheurs.
La formation végétale la plus
développée dans notre site d'étude est celle de la savane
avec prédominance des Imperata cylindrica et des Panicum
maximum
II.1.4. POPULATION
Avec sa population estimée à 197 248
habitants (rapport annuel 2016)
Celle-ci a connait une importante évolution dans le
temps.
Les principales ethnies peuplant le territoire de Moanda sont
: les woyo, les basolongo et lesbakongo.
La population agricole du territoire de Moanda était
estimée il y a quelques années à plus ou moins 5.000
agriculteurs. La productivité dans le secteur agricole souffre ici d'un
problème de fertilité de sol. Parmi les causes de ce
phénomène, l'on cite les émissions gazeuses des
sociétés pétrolières (Mwamba J.-P.2010).
II.2. MATERIELS.
Pour mener notre étude, nous avons utilisé les
matériels suivants :
II.2.1. MATERIELS VEGETALS
Nous avons utilisé comme matériels
végétals, les rejets de bananiers qui provenaient de l'INERA
MVUAZI et une variété locale que nous avons multipliés par
la méthode PIF qui est une multiplication végétative. Les
plants issus de cette méthodesont mis dans des pots ou des sachets
polyéthylène remplies d'un mélange de sable et de fumure
et ont besoin d'être maintenus en pépinière sous
l'ombrièrependant 2 à3 mois avant la mise en terre.
Les variétés sont : tseluka, nyama solo,
isanzi et nabibumbu
II.2.2. AUTRES MATERIELS
Machette, Piquets, Cordes, Bar-mine, Pelle, Houe, Mètre
ruban de 50 m, Fumure.
Pour récolter les données, nous-nous sommes
servis des matériels suivants :
Ø Fiche d'évaluation de la
sévérité de la cercosporiose
Ø Fiche d'évaluation des paramètres de
croissance pendant la phase végétative
Ø Un mètre ruban de 150 cm
Ø Un stylo
Ø Une calculatrice.
II.2.3. SITE EXPERIMENTAL
Notre dispositif expérimental avait trois
répétitions séparées l'une del'autre de quatre
mètres.Chaque répétition avait quatre parcelles dont
chacune contenait cinq pieds aux écartements de 2,5m x 2,5 m y compris
deux parcelles de plants de bordures ; ce qui fait six parcelles par
répétition.Ce qui fait que notre champ avait une superficie de
607,5 m2 soit 40,5m x 15m avec un total de 90 plants.
LE DISPOSITIF
EXPERIMENTAL
Nous-nous sommes servis d'un dispositif en randomisation
totale et une disposition des traitements entièrement aléatoire.
15 m
Dispositif expérimental :
Rép I
2,5 m
T0
T3
PB
T2
T1
PB
RépII
4 m
40,5 m
T0
PB
PB
T2
T1
T3
RépIII
PB
T1
T2
T0
T3
PB
Figure 4: dispositif expérimental
Légende : T0 :
témoin(tseluka)
T1 : Nyama Solo
T2 : Isanzi
T3 : Nabibumbu
PB : Plant de bordure
Rép : Répétition
II.3. METHODES
II.3.1. DESCRIPTION DE LA
METHODE
Nous avons utilisé la méthode d'observation
participative dans notre étude, elle consiste à examiner les
feuilles de bananiers de notre champ expérimental, pour déceler
celles qui sont attaquées ou présentent les symptômes de la
MRN afin de les catégoriser.
Tout au long de la conduite de notre expérimentation,
un certain nombre d'opérations culturales
étaienteffectuées :
a. PREPARATION DU TERRAIN
Pour préparer le terrain, nous
avonsprocédés à un défrichage systématique
des Imperatacilindrica suivi d'un dessouchagedes panicums et
un léger labour.
b. PIQUETAGE
Nous avons piqueter sur le terrain les emplacements des trous
avec des jalons/piquets d'environ 1 m de haut suivant les écartements de
2,5 m x 2,5 m.
c. TROUAISON
Apres le piquetage, nous avons troués les emplacements
où nous devrions mètres les plans. Nous avons utilisé le
volume de trou de 40 Cm x 40 Cm x 40 cm, étant donné les rejets
étaient petits issus de la méthode PIF.
d. AMENDEMENT
Nous avons utilisé le fumier(lisier de porc)pour
fertiliser avant la mise en place. Dans chaque trou, nous avons mis 2kg de
fumiers, ce qui a fait 2 kg x 90 trous = 180 kg ou plus ou moins 3,6 sacs de 50
kg soit 4 sacs
e. MISE EN PLACE
L'âge de nos bananiers plantains était de 12
semaines et La mise en place était effectuée le 12 novembre 2019.
f. DESHERBAGE OU SARCLAGE
Le Désherbageet/ou le sarclage se faisait tout les deux
mois pendant les cinq premiers mois de plantation en utilisant la machette ou
la houe selon la hauteur des herbes.
g. OEILLETONNAGE
Nous avons fait cette opération une seule fois, pour
éliminer les rejets de trop par emplacement tout en laissant une plante
mère et sa fille ; les autres étaient coupés à
10 cm du sol,écoeurés ou incisés en croix pour
désactiver le méristème. Cette
opérationprésente des avantages dans une bananeraie, comme
contrôle de la densité, éviter la compétition et la
formation d'une forêt de bananiers.
h. TOILETTAGE
Nous avons Supprime les vieilles feuilles sèches
pendants le long du faux-tronc.
II.3.2. PARAMETRES OBSERVES
Dans notre expérimentation, les observations
étaient faites mensuellement à partir de trois mois après
la plantation ; sur trois plants dans chaque parcelle, les deux autres
étaient les plants de bordure.Les observations avaient porté sur
les paramètres pyrotechniques ou de croissances et les paramètres
pathologiques, jusqu'à la floraison. Chaque plant portait une
étiquette qui indiquait la répétition et le numéro
du pied(R3.1 ; R3.2...) sur la ligne
1. PARAMETRE DE LA
CROISSANCE
6. Hauteur de plantes
Cette hauteur était mesurer depuis la surface du sol
jusqu'au point en V c.-à-d. là où se
rencontre les pétioles des deux plus jeunes feuilles
complètements ouvertes au moyen d'un mètreruban.
7. Circonférence
Elle était mesurée sur le pseudo tronc à
plus ou moins cinq cm du sol, pour éviter la partie renflée, si
le plant n'a pas encore atteint 1m, on mettait un tiret dans la case
correspondante.
Ces observations ne sont plus nécessaires sur les
plants en floraison car ceux-ci atteignent leur hauteur et circonférence
maximales.
Figure 5: prise de mesure de paramètre de la
croissance végétative.
II.3.2.2.
PARAMETRESPATHOLOGIQUES
Pour ce paramètre, nous avons eu à
prélever les données qui nous ont permis à évaluer
la sévérité de la MRN sur les feuilles
complètements déployées des différentes
variétés de plantains dans notre champ expérimental.
Quant à ces données, nous avons utilisé
l`échelle de 1a maladie de Stover et Dickson 1970 à sept pointsde
0 à 6 pour déterminer les différentescatégories de
la maladie.
0 = pas de symptômes sur la feuille ;
1 = moins de 1 % (seulement des raies et /ou
jusqu'à 10 taches)
2 = 1 à 5%de la surface de la feuille colonisée
par les symptômes
3 = 6 à 15 %de la surface de la feuille
colonisée par les symptômes
4 = 16 à 33 %de la surface de la feuille colonisée
par les symptômes
5 = 34 à 50 %de la surface de la feuille colonisée
par les symptômes
6 = 51 à 100 %de la surface de la feuille
colonisée par les symptômes
Sur terrain dans la fiche modèle, la feuille pourrait
avoir la cote 0, 1, 2, ...6, ce qui nous a donné le % d'attaque à
utiliser lors de dépouillement de données au bureau.
Figure 6: représentation de l'échelle de
Stover
CHAPITRE III :
RESULTATS ET DISCUSSION
Dans les lignes qui suivent, nous allons présenter les
résultats de notreexpérimentation suivant les différents
paramètres observés pendant cinq mois ; qui sont
complétés de la discussion et suggestions.
III.1. PARAMETRES DE
CROISSANCE
1. HAUTEUR MOYENNE DE PLANTES
Les données relatives à la hauteur de plants
pour les variétés de plantes expérimentées sont
consignées dans le tableau suivant :
Tableau N° 1 : Hauteur moyenne de plantes en
cm
|
TEMOIN
|
NYAMA SOLO
|
ISANZI
|
NABIBUMBU
|
Répétition I
|
50,5
|
55,5
|
65,8
|
84,5
|
Répétition II
|
100,9
|
83,6
|
79,5
|
114,7
|
Répétition III
|
92,1
|
65
|
199,6
|
82,1
|
TOTAL
|
243,5
|
204,1
|
344,9
|
281,3
|
MOYENNE
|
81,2
|
68
|
115
|
93,8
|
De la comparaison de valeurs de la hauteur des plantes
consignées dans le tableau ci-haut, il ressort que la
variété Nyama Solo a donné une hauteur inférieure
au témoin et deux autres variétés de plantains, tandis-que
la variété Isanzi a donné une hauteur moyenne
supérieure à toutes les variétés.
Par ordre croissant, la hauteur moyenne se présente
comme suite:
Nyama Solo < Témoin < Nabibumbu < Isanzi.
LA VARIANCE
L'analyse de la variance au niveau de signification 0,05,
démontre la non différence significative pour la hauteur des
plantes pour toutes les variétés de
plantains utilisées; on dit statistiquement que l'on accepte
l'hypothèse nulle (AH0), c.-à-d. que la croissance en
hauteur des sujets de toutes les variétés était identique
(Fcal Ftabl).
2. CIRCONFERENCE DE PLANTES
Les données moyennes de la circonférence des
plantes récoltées pendant cinq mois d'expérimentation,
sont mentionnées dans le tableau suivant :
Tableau N° 2 : circonférence moyenne
de plantes en cm
|
TEMOIN
|
NYAMA SOLO
|
ISANZI
|
NABIBUMBU
|
Répétition I
|
16
|
18,7
|
21,1
|
27
|
Répétition II
|
32,5
|
26,5
|
25,9
|
33,6
|
Répétition III
|
27,1
|
21,3
|
51,5
|
27,6
|
TOTAL
|
75,6
|
66,5
|
98,5
|
88,2
|
MOYENNE
|
25,2
|
22,2
|
32,8
|
29,4
|
De données sur la conférence moyenne des plantes
consignées dans le tableau N°2 ci-haut, la variété
Nyama Solo a acquise une circonférence moyenne inferieur à toutes
les variétés mais la variété Isanzi a montré
une circonférence moyenne supérieure à toutes les
variétés expérimentées.
Par ordre croissant de la circonférence moyenne des
plantes, la situation se présente comme suite :
Nyama Solo < Témoin
< Nabibumbu < Isanzi.
LA VARIANCE
L'analyse de la variance au niveau de signification 0,05,
démontre la non différence significative pour la
circonférence des plantes pour toutes les variétés de
plantains ; on dit statistiquement que l'on accepte l'hypothèse
nulle(AH0), c'est-à-dire que la croissance en
circonférence des sujets de toutes les variétés
était identique (Fcal Ftabl).
III.2. PARAMETRES
PATHOLOGIQUES
Les données collectées sur terrains de surfaces
foliaires de plantains au cours de notre expérimentation, nous ont
permis d'évaluer la sévérité de la MRN sur chaque
plante, parcelle et répétition afin d'en dégager
l'incidence de la maladie dans notre milieu éco-climatique de la
recherche.
Pour estimer la surface foliaire totale attaquée (%)
par plante, nous avons utilisé la formule suivant selon Gauhl
F.,1995.
Partant de la surface attaquée, nous avons
calculé la moyenne par parcelle et par répétition suivant
cette formule :
Légende : S.F.T.A. : Surface foliaire totale
attaquée par plante ;
NF1 à NF6 = Nombre de feuilles avec la catégorie
correspondante,
NF = Nombre de feuilles total
Ceci nous donne une bonne idéede l'ampleur, au plan
quantitatif, de l'attaque de la MRN sur les différentes
variétés de plantains.
1. Sévérité moyenne
Les données relatives à la
sévérité da la MRN sur les
différentesvariétés de plantains sont consignées
dans le tableau ci-bas.
2. Tableau N° 3 : Sévérité
moyenne en pourcentage
|
TEMOIN
|
NYAMA SOLO
|
ISANZI
|
NABIBUMBU
|
Répétition I
|
5,7
|
4,7
|
6,3
|
7,2
|
Répétition II
|
6,7
|
5,7
|
9,3
|
7,4
|
Répétition III
|
6,3
|
7,2
|
5,5
|
5,1
|
TOTAL
|
18,7
|
17,6
|
21,1
|
19,7
|
MOYENNE
|
6,2
|
5,9
|
7,0
|
6,6
|
Nyama solo < Témoin
< Nabibumbu < Isanzi
De ces données, il ressort que la
variétéIsanzi a eu une sévérité moyenne
supérieure à toutes les variétés et la
variété NyamaSolo a euune sévérité
inferieure à toutes les variétés de plantains
expérimentées.
3. Incidence de la MRN
Dans ces lignes, nous allonsdégager'incidence de la MRN
sur les trois variétés de plantains par rapport au témoin
dans notre milieu éco-climatique d'expérimentation.
Par rapport au témoin (Tseluka), l'incidence de la MRN
se présente comme suite :
Tableau n°04 Incidence de la maladie des raies noires
Tseluka
|
Nyama solo
|
Isanzi
|
Nabibumbu
|
1
|
0,95
|
1,12
|
1,06
|
De ces propositions sur l'incidence de la MRN
vis-à-vis de nos différents matériels, il ressort que la
variété Isanzi a eu une forte incidence de 1,12 par rapport
aux autres variétés et la variété nyama solo a eu
une incidence faible de 0,95 que toutes les autres.
CONCLUSION ET
SUGGESTIONS
Le présent travail scientifique n'a pas
prétention d'achever totalement la question mais plutôt d'ouvrir
le débat et les pistes pour d'autres chercheurs. Ainsi l'étude
que nous avons menée sur l'adaptabilité des nouveaux
matériels de bananiers plantains et incidence de la cercosporiose noire.
L'objectif de ce travail est d'apprécier l'adaptation et le comportement
de ces nouveaux matériels venus de l'INERAMvuazi vis-à-vis de la
MRN qui est endémique dans les zones bananières.
Les résultats relatifs aux paramètres de
croissance végétative nous permettent de dire que les
matériels se sont adaptés dans le milieu et que la
variétéIsanzi a montré une performance en hauteur et
circonférencesupérieure à toutes les autres. Les trois
phases de croissance de bananiers ont été franchi dans le temps
imparti ce qui confirmeSidi L. et Aïn E
Tandis que les résultatsrelatifs aux
paramètrespathologiques, laMRN est trèsprésente dans notre
milieu expérimental, car elle se manifeste sur toutes les
variétés, mais la variété la Nyama Solo a eu une
sévérité faible de 5,9 % ; quant àl'incidence
est grande chez Isanzi qui a 1,13
Ces résultats confirment nos hypothèses de
départ qui prédisaient que L'introduction des nouveaux
matériels de plantains pourrait réduire l'incidence de la MRN.
L'incidence de la cercosporiose noir dans la région est
élevée quoique les symptômes types de la maladie est encore
faible au début de la phase végétative.
De ce qui précède, nous pouvons alors dire que
les objectifs poursuivis semblent être atteints, car la MRN s'est
développé sur toutes les variétés, mais Nyama Solo
donne de valeurs inferieures par rapport à toutes les
variétés et à Tseluka ; elle serait la
variété à diffuser si nos résultats sont
confirmés.
Cette étude pourrait être complétée
par d'autres travaux : - Répéter celui-ci dans le temps et
l'espace
-L'incidence de la MRN dans la phase de floraison et
fructification.
Par ailleurs, la formation et la collaboration de plusieurs
spécialistes restent à renforcer afin d'améliorerles
connaissances dans ce vaste domaine.
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TABLE DES MATIERES
EPIGRAPHE
I
DEDICACE
II
REMERCIEMENTS
III
SIGLES ET ABREVIATIONS
IV
0. INTRODUCTION
- 1 -
0.1. PROBLEMATIQUE
- 1 -
0.2. HYPOTHESE
- 2 -
0.3. OBJECTIFS DU TRAVAIL
- 3 -
a. Objectif principal
- 3 -
b. Objectifs spécifiques
- 3 -
0.4. CHOIX DU SUJET
- 3 -
0.5. INTERET DU SUJET
- 3 -
0.6. DELIMITATION DU SUJET
- 4 -
0.7. SUBDIVISION DU TRAVAIL
- 4 -
CHAPITRE I : GENERALITES
- 5 -
I.1. GENERALITES SUR LES BANANIERS
- 5 -
I.1.1.ORIGINE
- 5 -
I.1.2. DESCRIPTION BOTANIQUE
- 6 -
I.1.3. LE CYCLE DE DEVELOPPEMENT DU BANANIER
- 7 -
I.1.4. SYSTEMATIQUE ET CLASSIFICATION DES
BANANIERS
- 8 -
I.1.5. IMPORTANCE, USAGE ET VALEUR NUTRITIONNELLE
DE LA BANANE
- 10 -
1. IMPORTANCE
- 10 -
2. USAGE
- 12 -
3. VALEUR NUTRITIONNELLE
- 13 -
I.1.6.EXIGENCES ECOLOGIQUES
- 13 -
1. TEMPERATURE
- 13 -
2. LUMIERE
- 14 -
3. EAU
- 14 -
4. LE VENT
- 14 -
5. LE SOL
- 15 -
I.1.7. TECHNIQUES CULTURALES
- 15 -
1. CHOIX DU SITE
- 15 -
2. PREPARATION DU TERRAIN
- 15 -
3. LES SYSTEMES DE CULTURE
- 16 -
I.1.8. ENTRETIENS
- 18 -
1. DESHERBAGE
- 18 -
2. TUTEURAGE
- 18 -
3. TOILETTAGE
- 18 -
4. OEILLETONNAGE
- 18 -
5. SOINS AU REGIME
- 19 -
6. FERTILISATION
- 19 -
I.1.9. LA RECOLTE
- 19 -
I.2. GENERALITES SUR LA CERCOSPORIOSE NOIRE
- 20 -
I.2.1. ORIGINE
- 20 -
I.2.2. EPIDEMIOLOGIE ET SYMPTOMES
- 21 -
1. EPIDEMIOLOGIE
- 21 -
a. Cycle de la maladie
- 21 -
b. Développement
- 22 -
2. SYMPTOMES
- 23 -
I.2.3. DISTRIBUTION ET IMPORTANCE ECONOMIQUE DE LA
CERCOSPRIOSE
- 24 -
1. DISTRIBUTION
- 24 -
2. IMPORTANCE ECONOMIQUE
- 25 -
I.2.4. METHODES DE LUTTE
- 26 -
1. Pratiques culturales
- 26 -
2. Lutte biologique
- 27 -
3. Lutte chimique
- 27 -
4. Utilisation de variétés
résistantes
- 27 -
I.3. INCIDENCE DE LA MALADIE
- 28 -
1. DEFINITION
- 28 -
2. ÉVALUATION DE L'INCIDENCE DE LA
MALADIE
- 28 -
3. LA SEVERITE DE LA MALADIE
- 29 -
4. LES DEGATS
- 29 -
5. LES PERTES
- 29 -
CHAPITRE II : MILIEU, MATERIELS ET METHODES
- 30 -
II.1. MILIEUX
- 30 -
II.1.1. CLIMAT
- 30 -
II.1.2. SOL
- 31 -
II.1.3. VEGETATION
- 31 -
II.1.4. POPULATION
- 32 -
II.2. MATERIELS.
- 32 -
II.2.1. MATERIELS VEGETALS
- 32 -
II.2.2. AUTRES MATERIELS
- 32 -
II.2.3. SITE EXPERIMENTAL
- 33 -
LE DISPOSITIF EXPERIMENTAL
- 33 -
II.3. METHODES
- 34 -
II.3.1. DESCRIPTION DE LA METHODE
- 34 -
a. PREPARATION DU TERRAIN
- 34 -
b. PIQUETAGE
- 34 -
c. TROUAISON
- 34 -
d. AMENDEMENT
- 34 -
e. MISE EN PLACE
- 34 -
f. DESHERBAGE OU SARCLAGE
- 35 -
g. OEILLETONNAGE
- 35 -
h. TOILETTAGE
- 35 -
II.3.2. PARAMETRES OBSERVES
- 35 -
1. PARAMETRE DE LA CROISSANCE
- 35 -
II.3.2.2. PARAMETRESPATHOLOGIQUES
- 36 -
CHAPITRE III : RESULTATS ET DISCUSSION
- 38 -
III.1. PARAMETRES DE CROISSANCE
- 38 -
LA VARIANCE
- 38 -
LA VARIANCE
- 39 -
III.2. PARAMETRES PATHOLOGIQUES
- 39 -
CONCLUSION ET SUGGESTIONS
- 42 -
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
- 43 -
ANNEXES
- 48 -
ANNEXES
Les données sur le paramètre de la
croissance (en cm)
BLOC 1
|
NYAMA SOLO
|
MOYENNE TOTALE
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
42
|
15,3
|
48,3
|
17,0
|
58,0
|
18,7
|
62,3
|
20,3
|
66,7
|
22,0
|
277,3
|
55,5
|
ISANZI
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
53,7
|
17,3
|
56,0
|
19,3
|
69,0
|
21,0
|
74,7
|
23,3
|
75,7
|
24,7
|
329,0
|
65,8
|
NABIBUMBU
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
59
|
21,0
|
72,7
|
24,0
|
89,3
|
27,0
|
98,7
|
29,7
|
103,0
|
33,3
|
422,7
|
84,5
|
TEMOIN
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
38
|
11,7
|
41,0
|
14,0
|
53,7
|
16,3
|
59,3
|
18,3
|
60,7
|
19,7
|
252,7
|
50,5
|
|
|
|
|
BLOC 2
|
NYAMA SOLO
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
65,7
|
22,7
|
72,7
|
24,0
|
86,7
|
26,7
|
94,3
|
29,3
|
98,7
|
30,0
|
418,0
|
83,6
|
ISANZI
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
64,7
|
20,7
|
71,0
|
24,0
|
84,3
|
26,7
|
87,7
|
28,7
|
89,7
|
29,3
|
397,3
|
79,5
|
NABIBUMBU
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
83,7
|
28,7
|
115,0
|
32,3
|
128,3
|
36,0
|
140,3
|
38,0
|
106,0
|
33,0
|
573,3
|
114,7
|
TEMOIN
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
83
|
26,0
|
91,0
|
30,5
|
102,5
|
33,0
|
109,0
|
35,0
|
119,0
|
38,0
|
504,5
|
100,9
|
|
|
|
|
BLOC 3
|
NYAMA SOLO
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
50,7
|
17,0
|
56,7
|
19,0
|
67,0
|
22,3
|
74,3
|
23,7
|
76,3
|
24,3
|
325,0
|
65,0
|
ISANZI
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
153
|
45,7
|
185,7
|
50,0
|
204,3
|
54,7
|
255,0
|
57,0
|
200,0
|
50,0
|
998,0
|
199,6
|
NABIBUMBU
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
68
|
21,3
|
73,3
|
25,0
|
88,0
|
29,0
|
90,0
|
31,0
|
91,3
|
31,7
|
410,7
|
82,1
|
TEMOIN
|
|
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
|
|
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
HAUTEUR
|
CIRC.
|
|
|
MOYENNE
|
68,3
|
20,3
|
78,3
|
24,7
|
101,3
|
28,7
|
106,0
|
31,3
|
106,7
|
30,7
|
460,7
|
92,1
|
Les données sur le paramètre de la
Sévérité (en%)
|
12-mars
|
11-avr
|
11-mai
|
10-juin
|
10-juil
|
sévérité moyenne
|
BLOC 1
|
NYAMA SOLO
|
1
|
5
|
2,5
|
4,5
|
5
|
0
|
3,4
|
2
|
0
|
4,9
|
2,2
|
11,5
|
6,9
|
5,1
|
3
|
0
|
3,1
|
9,6
|
7,4
|
8,1
|
5,7
|
moy
|
1,66667
|
3,494
|
5,43767
|
7,9
|
5
|
4,7
|
ISANZI
|
1
|
0
|
0,2
|
9,3
|
7,6
|
10,5
|
5,5
|
2
|
10
|
7,3
|
8,7
|
9,5
|
7,3
|
8,6
|
3
|
0
|
13,0
|
3,2
|
6,6
|
0,7
|
4,7
|
moy
|
3,33333
|
6,818
|
7,06067
|
7,9
|
6,2
|
6,3
|
NABIBUMBU
|
1
|
0
|
0,3
|
18,6
|
12
|
7,8
|
7,7
|
2
|
11
|
9,7
|
9,0
|
4
|
8,9
|
8,5
|
3
|
0
|
5,0
|
9,1
|
6
|
6
|
5,2
|
moy
|
3,66667
|
5,011
|
12,24033
|
7,3
|
7,5
|
7,2
|
TEMOIN
|
1
|
8
|
8,8
|
5,3
|
4,6
|
4,9
|
6,3
|
2
|
18
|
2,5
|
2,8
|
6,1
|
0,7
|
6,0
|
3
|
6,1
|
5,4
|
6,3
|
4,8
|
0,7
|
4,7
|
moy
|
10,7
|
5,6
|
4,8
|
5,2
|
2,1
|
5,7
|
BLOC 2
|
NYAMA SOLO
|
1
|
5
|
9,6
|
6,3
|
6,4
|
7,2
|
6,9
|
2
|
5
|
3,4
|
8,9
|
7,3
|
2,1
|
5,4
|
3
|
8
|
5,9
|
4,4
|
5,4
|
1,3
|
5,0
|
moy
|
6
|
6,301
|
6,504667
|
6,4
|
3,5
|
5,7
|
ISANZI
|
1
|
13
|
6,0
|
18,7
|
7,5
|
0,8
|
9,2
|
2
|
10
|
4,5
|
11,1
|
8,4
|
0,6
|
6,9
|
3
|
15
|
6,8
|
12,5
|
6,8
|
17,5
|
11,7
|
moy
|
12,6667
|
5,778
|
14,11333
|
7,7
|
6,3
|
9,3
|
NABIBUMBU
|
1
|
6
|
4,3
|
8,9
|
|
|
6,4
|
2
|
11
|
6,0
|
9,6
|
10,7
|
4,222
|
8,3
|
3
|
0
|
4,7
|
10,6
|
11,2
|
7,333
|
6,8
|
moy
|
5,66667
|
4,994
|
9,689333
|
10,925
|
5,7775
|
7,4
|
TEMOIN
|
1
|
4
|
|
|
|
|
4,0
|
2
|
|
3,2
|
11,6
|
8,6
|
6
|
7,2
|
3
|
3,6
|
6,4
|
9,6
|
6,6
|
7
|
6,7
|
moy
|
3,8
|
4,8
|
10,6
|
7,6
|
6,4
|
6,6
|
BLOC 3
|
NYAMA SOLO
|
1
|
8,0
|
9,6
|
13,5
|
6,9
|
12
|
10,0
|
2
|
6,0
|
8,7
|
8,9
|
4,7
|
0
|
5,7
|
3
|
6,8
|
5,4
|
6,3
|
6,1
|
5
|
5,9
|
moy
|
6,9
|
7,9
|
9,6
|
5,9
|
5,6
|
7,2
|
ISANZI
|
1
|
9,0
|
7,3
|
8,3
|
7,8
|
1
|
6,8
|
2
|
3,0
|
6,1
|
4,0
|
|
|
4,4
|
3
|
10,0
|
6,3
|
4,9
|
5,5
|
|
6,7
|
moy
|
7,3
|
6,6
|
5,7
|
6,7
|
1,4
|
5,5
|
NABIBUMBU
|
1
|
8,0
|
4,1
|
5,7
|
2,5
|
6,4
|
5,3
|
2
|
9,0
|
6,0
|
2,5
|
3,2
|
8,3
|
5,8
|
3
|
5,0
|
2,0
|
1,8
|
10,6
|
2,5
|
4,4
|
moy
|
7,3
|
4,0
|
3,3
|
5,5
|
5,7
|
5,2
|
TEMOIN
|
1
|
2,0
|
5,4
|
6,4
|
6,0
|
7,3
|
5,4
|
2
|
4,0
|
5,3
|
9,2
|
6,2
|
6,9
|
6,3
|
3
|
2,8
|
4,5
|
9,6
|
7,1
|
11,9
|
7,1
|
moy
|
2,9
|
5,1
|
8,4
|
6,4
|
8,7
|
6,3
|
Tableau de l'analyse de la variance de la hauteur moyenne des
plantes
Sources de variation
|
Df
|
SCE
|
CM
|
Fcal
|
Ftab 0,05
|
Variétés
|
3
|
3501,04
|
1197,01
|
0,717
|
4,07
|
Répétitions
|
8
|
13356,24
|
1669,53
|
|
|
Totaux
|
11
|
16947,28
|
|
|
|
Tableau de l'analyse de la variance de la circonférence
moyenne des plantes
Sources de variation
|
Df
|
SCE
|
CM
|
Fcal
|
Ftab 0,05
|
Variétés
|
3
|
197,24
|
65,74
|
0,717
|
4,07
|
Répétitions
|
8
|
733,92
|
91,74
|
|
|
Totaux
|
11
|
931,16
|
|
|
|
|
|