La Prévention Juvénile :
Un outil de traitement
au coeur de la maitrise médicalisée
?
REMERCIEMENTS
En préambule à ce mémoire, je souhaite
adresser ici tous mes remerciements aux personnes qui m'ont apporté
leur aide et qui ainsi ont contribué à l'élaboration de
ce
mémoire.
Tout d'abord, mes remerciements à Mme Stéphanie
VAUTIER, responsable de l'Institut 4.10, pour son dévouement de
chaque instant ainsi qu'à Mme Isabelle CABROL, directrice de ce
mémoire, pour l'aide et le temps qu'elle a bien voulu me consacrer et
sans qui ce mémoire n'aurait jamais été aussi limpide et
didactique.
J'exprime ma gratitude au Dr Christine GREBUS-SAADIA, à
Mme Anita BRILLAND et Mme Christine GLEMEAU. Elles m'ont accompagné
et ont contribué à mon insertion mais surtout elles m'ont
permis de confirmer mon intérêt certain pour la fonction de
Délégué de l'Assurance Maladie.
J'ai une reconnaissance également envers toute
l'équipe des DAM, pour leurs bons conseils, leur temps, leurs
expériences terrain. Ils ont accepté de répondre à
mes questions avec dévouement et gentillesse.
Enfin, j'adresse mes plus sincères remerciements
à tous mes amis et mes proches, notamment ma mère, ils m'ont
toujours soutenu et encouragé au cours de la réalisation
de ce mémoire.
SOMMAIRE
Introduction 1
La Prévention en faveur des mineurs
2
1. La prévention au sens large 2
1.1. Avant l'apparition de la maladie : la «
prévention primaire » 2
1.2. Au début de la maladie : la «
prévention secondaire » 2
1.3. Une fois la maladie installée : la «
prévention tertiaire » 3
2. Mieux vaut prévenir que guérir nos
enfants 3
3. Comparatif de la prévention des jeunes
français face à une population juvénile en Europe.
4
4. Le rôle de la CPAM de Paris et les actions
de prévention 6
4.1. Paris, ville lumière et sa population 6
4.2. Le service des Délégués de
l'Assurance Maladie 7
4.3. Campagne : la prévention globale 8
4.4. Campagne de prévention du surpoids et de
l'obésité de l'enfant 11
15
4.5. Campagne de prévention de la contraception des
mineures 13
Mon parcours professionnel
1. Mes premiers pas dans la relation avec les
professionnels de santé 16
2. Mes premiers rendez-vous en tant que DAM
17
3. La prévention juvénile : En faire
une priorité chez les Médecins Généralistes
19
3.1. Préparation avant visite 20
3.2. Prise de rendez-vous 21
3.3. Mes premières poignées de main 23
4. Mon rôle de DAM dans l'exercice
d'accompagnement de la prévention juvénile 25
4.1. L'obésité infantile 26
4.2. Contraception des mineures 28
5. Les obstacles à prendre en compte
29
6. Les pistes d'évolution, pour une
patientèle mineure 30
6.1. DAM-Médecin et Assuré-Patient :
l'éducation thérapeutique et dispositif d'accès aux soins
31
6.2. La ROSP des médecins traitants de l'enfant de
moins de 16 ans 36
38
6.3. Bilan global : Retour sur expérience 37
Conclusion
Notes et Références Bibliographiques
39
OUVRAGE : 39
PRESSE - DOCUMENTATION : 39
SITES INTERNET : 40
Introduction
Mon expérience professionnelle et mon parcours
universitaire dans l'éducation (Master Métiers de l'Enseignement,
de l'Education et de la Formation), ainsi que ma curiosité pour les
thèmes de santé m'ont permis de réaliser l'observation
suivante : un enfant, ayant des comportements à risque
(boire et fumer de façon excessive, mal se nourrir...),
accroît les facteurs de risque, entrainant fréquemment des
maladies chroniques à l'âge adulte (cancer,
diabète, hypertension...). Ce constat a des conséquences
sur les futures dépenses de santé. Inculquer à
nos enfants les bonnes pratiques dans leur quotidien, au travers de la
prévention, permettrait de déjouer cette spirale d'insuffisance
thérapeutique et favoriserait leur santé à l'âge
adulte.
En parallèle en 2016, l'Avenant 1 à la
convention des médecins a instauré 8 indicateurs de pratique
clinique, relatif au Médecin Traitant dans la Rémunération
sur Objectif de Santé Publique liés à
l'enfant. Il a permis de mettre en lumière
l'importance d'avoir une bonne santé dès le plus jeune âge
pour favoriser celle-ci à l'âge adulte.
Les comportements à risque sont un danger de
santé publique. Le choix de ce mémoire est motivé
par l'importance d'éduquer les enfants et adolescents, à travers
la prévention : il faut semer les bonnes graines pour avoir une belle
plante vertueuse. Les enfants et les adolescents doivent devenir les
acteurs de leur santé à l'âge adulte. Pour cela, ils
peuvent être accompagnés par leur médecin traitant,
entourés par leur famille, les amis ainsi que l'environnement
éducatif et associatif.
Etant l'interlocuteur privilégié des
médecins traitants sur les campagnes en faveur des enfants et des
adolescents, ma question est de savoir comment accompagner les professionnels
de santé sur le thème de la prévention juvénile et
ainsi favoriser la prise en charge des mineurs. Selon Michel FIZE, sociologue
au CNRS, la prévention juvénile en France concerne une
tranche d'âge bien spécifique, les 0-28 ans, comme la
définition des institutions européennes le mentionne.
Ma conclusion présentera un bilan concis sur la
prévention dans un premier temps. Dans un second temps, j'identifierai
les freins lors de mes visites terrain et je finaliserai sur les leviers
thérapeutiques, sociaux et sociétaux pouvant améliorer la
pratique des médecins généralistes.
Analyse contextuelle
La Prévention en faveur des mineurs
1. La prévention au sens large
Pour l'Organisation Mondiale de la Santé,
« la prévention est l'ensemble des mesures visant
à éviter ou réduire le nombre et la gravité des
maladies, des accidents et des handicaps ». L'OMS distingue
3 types de prévention, qu'elle qualifie de primaire, secondaire ou
tertiaire. Ainsi, cela va des moyens à mettre en oeuvre pour
empêcher l'apparition des pathologies jusqu'à leurs
thérapeutiques, et éventuellement, la réinsertion sociale
des malades.1
1.1. Avant l'apparition de la maladie : la «
prévention primaire
L'Organisation Mondiale de la Santé réunit sous
ce vocable de « prévention primaire » l'ensemble des actes
visant à diminuer l'incidence d'une maladie dans une population et donc
à réduire, autant que possible, les risques d'apparition de
nouveaux cas. Sont par conséquent pris en compte à ce stade de la
prévention les conduites individuelles à risque, ainsi que les
risques en terme environnementaux ou sociétaux.
1.2. Au début de la maladie : la «
prévention secondaire »
Le but de la prévention secondaire est de diminuer la
prévalence d'une maladie dans une population. Ainsi, à ce niveau
de la prévention nous retrouvons les actes destinés à agir
au tout début de l'apparition du trouble ou de la pathologie afin de
s'opposer à son évolution, ou encore pour faire disparaître
les facteurs de risque. Dans cette optique, la prévention secondaire a
toute sa place au coeur des dispositifs de dépistage en permettant par
exemple, de
1 Rapport Flajolet - 2006
Samuel Collince p. 2
TEGA
détecter une atteinte ou la présence de facteur
de risque. Parallèlement, le diagnostic et le traitement prodigué
en vue d'éviter la progression de la maladie sont des composants tout
aussi essentiels de la prévention secondaire.
1.3. Une fois la maladie installée : la «
prévention tertiaire »
Enfin, l'OMS envisage une « prévention tertiaire
» qui intervient à un échelon où il importe de
«diminuer la prévalence des incapacités chroniques ou des
récidives dans une population» et de réduire les
complications, invalidités ou rechutes consécutives à la
maladie. En d'autres termes, il s'agit d'amoindrir les effets et
séquelles d'une pathologie ou de son traitement. Par ailleurs, la
prévention tertiaire vise la réadaptation du malade, sous la
triple dimension du médical, du social et du psychologique.
Ainsi, la prévention est une conception large, qui
dépasse les limites du domaine strictement sanitaire. Elle prend en
compte non seulement les moyens mais aussi les actions telles que les vaccins
obligatoires ou les radars sur les routes. Ainsi entendue, elle se nomme
prévention « bio-médico-administrative ».
2. Mieux vaut prévenir que guérir nos
enfants
« Mieux vaut prévenir que guérir » :
tout le monde connait ce proverbe qui met en avant l'intérêt de
prendre des précautions pour rester en bonne santé plutôt
que de devoir se soigner une fois la maladie déclarée. En effet,
un homme prévenu en vaut deux et si l'un des deux tombe malade, l'autre
est là pour le soigner2. L'éducation de la
prévention doit s'insérer de la même manière que les
automatismes de courtoisie ou de politesse (Bonjour, Merci, S'il vous plait...)
appris dès le plus jeune âge et faisant partie de notre quotidien.
Il est vrai que « l'enfant ne prévoit pas l'avenir, seul le
présent l'intéresse3 ». Il est important
que les acteurs d'éducation sociale (les familles, les
établissements scolaires, les associations) et les acteurs de
santé (les institutions en santé, les médecins traitants,
les médecins spécialistes) initient les jeunes au modèle
de prévention actif. Boire, manger sont des besoins primaires, mais
boire rationnellement et manger mieux font partie du bien vieillir, comme la
pratique régulière d'exercices physiques et les consommations
non-excessives (alcool, tabac, matière
2 Philippe GELUCK (Auteur)
3 Mme De SOMMERY (Auteur)
Samuel Collince p. 3
TEGA
grasse). Cette éducation sanitaire permet de se
maintenir en santé, pour réduire, anticiper les maladies.
La prévention est nécessairement
multidimensionnelle et globale. La santé des jeunes relève
à la fois d'enjeux éducatifs et de la santé publique. Les
médecins généralistes sont souvent placés au coeur
du dispositif de prévention en complémentarité avec
d'autres acteurs.
L'intérêt de l'enfant doit guider toute action de
prévention. Il s'agit d'abord de susciter une dynamique favorable au
développement de l'enfant, de veiller à répondre à
ses besoins fondamentaux, qu'ils soient physiques, intellectuels, sociaux,
affectifs ou culturels, et au respect de ses droits, afin de maximiser un
comportement responsable à l'âge adulte qui permettrait de
réduire les risques en santé et qui ne gangrènerait pas
les dépenses de santé.4
3. Comparatif de la prévention des jeunes
français face à une population juvénile en Europe.
Les soins sont accessibles à tous en France.
Malgré tout, la France se situe au 15ème rang dans
l'Union Européenne (28 pays) concernant la mortalité
infantile.5
Au collège, 60% des élèves de
6ème ont déjà goûté à une
boisson alcoolisée et 80% en classe de 3ème. A 17 ans,
57% déclarent avoir été déjà ivres au cours
de leur vie.5 Concernant les comportements à risque
(tabagisme, alcoolisation excessive, sédentarité,
déséquilibres alimentaires), la France est en 1ère
position, s'agissant des hommes et en 7ème position
concernant les femmes, parmi les 16 Nations étudiées dans
l'Europe.5
Dans ce graphique, les pays comme la Suède, l'Espagne
ou encore Chypre ont un taux de mortalité prématurée moins
important que la France. Parmi les 36 pays européens, la France se
classe en 13ème position avec un taux de mortalité
prématurée encore important.
4 Guide Pratique « Prévention en faveur de
l'enfant et l'adolescent »
5 Institut National Etudes Démographiques, sur
Eurostat 2015
Samuel Collince p. 4
TEGA
L'IVG En Europe :
Il se produit un avortement toutes les 27 secondes, soit
presque 1,2 million d'avortements par an en Europe. 5 pays totalisent plus de
700 000 avortements à eux seuls, soit la grande majorité des
avortements en Europe (77%). Ces pays sont : le Royaume-Uni (194.000), la
Roumanie (105.000), l'Allemagne (105.000), l'Espagne (101.000) et la France
(209.700).
L'obésité infantile en Europe :
L'Irlande et la Grande-Bretagne font partie des mauvais
élèves avec respectivement 27 % et 23 % d'obésité
chez les enfants de moins de 5 ans. D'autres pays affichent également
des chiffres inquiétants : l'Espagne (18 %). Parmi les plus faibles taux
d'obésité infantile, cette étude compte la Lituanie (5,1
%), la République Tchèque (6 %), la Belgique (7 %) ou encore la
Suède (8 %). Qu'en est-il de la France ? Notre pays comprendrait
actuellement 11,4 % d'enfants de moins de cinq ans
obèses.6
D'après une étude, ce que souhaitent les
médecins en France : expliquer et éduquer les jeunes afin de ne
plus avoir à soigner les adultes.7 Il semble opportun de
mettre en exergue les problématiques relatives à
l'éducation pour la santé, à l'implication des
médecins dans la prévention, ainsi que les grands
problèmes en France tels que les exemples émis ci-dessus
(l'obésité infantile et IVG) qui doivent être rapidement
traités notamment dans les populations juvéniles afin de
réduire les décès prématurés à
l'âge adulte.
6 Journal des femmes 2015
7 Rapport de l'Académie de médecine
Samuel Collince p. 5
TEGA
4. Le rôle de la CPAM de Paris et les actions de
prévention
4.1. Paris, ville lumière et sa population
Tout d'abord Paris capitale de la France, est également
le chef-lieu de la région Ile-de-France et l'unique commune
française qui est en même temps un département. Paris la
ville la plus peuplée de la nation, avec 2 206 488 habitants
répartis sur 20 arrondissements sur une superficie de 105,40
km2.8
En 2015, 68% de la population sont des parisiens
actifs. Cela représente 1 894 249 personnes de 15 ans et plus.
De fortes disparités sociales sont constatées au sein du
territoire selon la catégorie socioprofessionnelle. La capitale
française a une population juvénile représentant 38%
d'actifs pour les 0-29 ans contre 42% de la population active
restante.9 En effet, une action de prévention au coeur de la
capitale française, me semble pertinente au regard de la forte
présence des jeunes actifs.
8 Tableaux Graphiques INSEE, RP2015
9 POP T0 - Population par grandes tranche d'âge
INSEE, RP2010 & RP2015
Samuel Collince p. 6
TEGA
Cependant, les inégalités sociales de
santé sont constatées en 2011. Les médecins
généralistes franciliens délivreraient près de 2
fois plus de conseils d'activité physique aux hommes ayant un niveau
d'étude élevé qu'à ceux ayant un niveau
d'étude faible.10 Bien que les professionnels ayant
participé à l'étude soient sensibilisés à la
question de la prévention, il y a encore de fortes disparités
entre les populations.11
4.2. Le service des Délégués de
l'Assurance Maladie
Monsieur Pierre ALBERTINI, Directeur Général de
l'Assurance Maladie de Paris, dirige près de 2 600 collaborateurs. Il
pilote les services de la gestion du risque maladie et de la relation de
proximité avec les différents publics : assurés,
professionnels de santé et employeurs.
En Mai 2005, a été créé le service
DAM. Il dépend de la Direction de la Régulation et de la
Prévention. Il est constitué d'un responsable de
département Madame Christine GAUTIER qui succède au Dr Christine
GREBUS-SAADIA (anciennement chirurgien-dentiste conseil) depuis Novembre 2018.
Elle est secondée par 2 managers opérationnels, Madame Christine
GLEMEAU & Madame Anita BRILLAND.
Organisation du portefeuille des DAM :
La répartition des secteurs est faite de façon
à ce qu'il y ait sensiblement le même nombre de professionnels de
santé par délégué. 24 DAM au total, chaque
délégué est en charge d'un portefeuille de professionnels
de santé sur un ou deux arrondissements. Il existe des exceptions pour
les arrondissements où le nombre de professionnels est
élevé. Ils sont alors gérés par deux
délégués d'un même groupe.
Délégué de l'Assurance Maladie, un
métier à grandes responsabilités ; il sert d'interface
entre l'Assurance Maladie et les différents professionnels de
santé. Sa mission principale est d'assurer le portage de la
régulation de l'offre de soins dans les cabinets médicaux, en vue
de modifier les comportements pour obtenir une meilleure efficience des
soins.
10 Blanpain N. - L'espérance de vie
s'accroît, les inégalités sociales face à la mort
demeurent.
11 Collège de la médecine
générale.
Samuel Collince p. 7
TEGA
Je suis en charge des 11ème et
12ème arrondissements. Des secteurs mitoyens mais ayant des
disparités sociales et sociétales. Le 11ème
arrondissement qui a pour model un de ces symboles de la révolution
française avec la prise de la Bastille en 1789, il regroupe une
population de la classe populaire, il y règne une ambiance typiquement
parisienne, avec des quartiers jeunes et dynamiques. Le 12ème
arrondissement a une population beaucoup plus résidentielle et
sénior avec des quartiers comprenant beaucoup d'espaces verts (Bois de
Vincennes, Parc de Bercy, Parc Floral).
Ces deux arrondissements qui m'ont été
attribués, sont inhérents à une approche populationnelle
hétérogène au sein des cabinets des professionnels de
santé, qui ne manquera pas d'être développée dans ma
pratique professionnelle.
4.3. Campagne : la prévention globale
Suite à une mise en place par le Ministère de la
Santé, « La Prévention » est devenue une
priorité. Elle est établie sur l'ONDAM, appliquée par la
stratégie nationale de santé (SNS) et inscrite dans la nouvelle
convention des médecins via la Rémunération sur Objectif
de Santé Publique. Dans le cadre de l'atteinte de cet objectif, la
Caisse Nationale de l'Assurance
Samuel Collince p. 8
TEGA
Maladie (CNAM) lance en février 2018 l'action
d'accompagnement de la « Prévention Globale ».
De nombreux indicateurs inhérents à la
prévention, dont 13 dans la ROSP Médecin Traitant de l'adulte et
8 pour la ROSP Médecin Traitant de l'enfant, sont des vecteurs d'actions
de la maitrise médicalisée12.
Le principe des campagnes d'une prophylaxie à tous les
âges est de soutenir le développement de la prévention en
valorisant le rôle du médecin. Je propose lors
d'une visite, une approche plus personnalisée des prochains
entretiens, en présentant un panel de 13 thèmes de
prévention, tout en laissant le choix au médecin. Celui-ci peut
choisir en fonction de sa patientèle, de son orientation médicale
et de sa sensibilité.
12 DDGOS/DAS/DPPS des services de la CNAM
Samuel Collince p. 9
TEGA
Après avoir recensé via un fichier Excel
crée dans le service, les choix des 1286 médecins
généralistes parisiens, il en résulte une demande
importante d'accompagnement par les professionnels vers des thèmes
touchant l'aspect d'éducation sanitaire et thérapeutique des
patients, notamment vers le public jeune.
CHOIX DES THEMATIQUES DES 1286 MG PARISIENS «
PREVENTION GLOBALE »
|
CAMPAGNE PREVENTION JUVENILE (0-25 ANS)
|
CAMPAGNE PREVENTION (Tous les âges)
|
- VACCINATION DE L'ENFANT :
|
- ANTIBIORESISTANCE : (38)
|
(94)
|
- SEVRAGE TABAGIQUE : (138)
|
- MT'DENT BUCCO-DENTAIRE :
|
- ALCOOL : (144)
|
(61)
|
- ACCOMPAGNEMENT MATERNITE :
|
- OBESITE INFANTILE : (159)
|
(67)
|
- CONTRACEPTION DES
|
- DEPISTAGE ORGANISE DES
|
MINEURES : (160)
|
CANCERS ;
|
|
UTERUS/COLORECTAL/SEIN : (153)
|
|
- PSA (Antigène Prostatique Spécifique) :
|
|
(106)
|
|
- MRC (maladie rénale chronique) :
(123)
|
|
- GRIPPE (43)
|
Dans le cadre du CQP DAM, j'ai sélectionné 2
thèmes avec l'accord du manager ;
-* Prévention du surpoids et de
l'obésité de l'enfant : 159 médecins
généralistes parisiens ont choisi ce thème, ce
qui le classe parmi le 2ème choix.
-* Prévention de la contraception des
mineures : 160 médecins généralistes
parisiens ont choisi ce thème, ce qui le classe parmi le
1er choix.
Ces choix semblent affecter fortement la pratique des soins
des médecins généralistes en cabinet qui estiment que la
population juvénile a son rôle à jouer pour favoriser
l'efficience en santé. Au regard de cette analyse, il me semble
pertinent de répondre à cette demande et cela me motive
également dans le choix de ces campagnes.
Samuel Collince p. 10
TEGA
4.4. Campagne de prévention du surpoids et de
l'obésité de l'enfant
Tout d'abord l'obésité est une maladie des
tissus adipeux. Elle correspond à un excès de masse grasse qui
entraîne des inconvénients pour la santé et réduit
l'espérance de vie. Ses causes sont complexes : au-delà de la
nutrition et de la génétique, de nombreux facteurs
environnementaux semblent en effet impliqués dans le
développement et l'installation de cette maladie chronique.
Sur ces illustrations, voici la répartition du tissu
adipeux (en jaune) dans le corps humain.
4 Chez une personne de sexe
féminin : Le tissu adipeux sera localisé en
sous-cutané avec une accumulation glutéo-fémorale (muscle
grand fessier), l'abdomen où il entoure les viscères et dans la
partie mammaire.
4 Chez une personne de sexe masculin :
Le tissu adipeux sera localisé en sous-cutané dans l'abdomen
où il entoure les viscères et autour de la prostate.
En effet, accéder à une meilleure
compréhension des causes et des mécanismes biologiques conduisant
à l'obésité, est aujourd'hui un des plus grands enjeux de
la santé publique afin que chaque individu devienne acteur de sa
santé. Comme toutes les maladies chroniques, le « diabète
gras » engendre des complications importantes : prévenir son
développement et la population est donc primordiale si l'on veut enrayer
l'épidémie mondiale et particulièrement en France. 13
13 INSERM - Info. Santé
Samuel Collince p. 11
TEGA
De nombreuses pathologies sont associées à une
mauvaise nutrition, telles les maladies cardiovasculaires, ainsi que le
diabète « gras » qui touche 2 millions de français. 14
Les chiffres sur l'obésité infantile et le surpoids chez l'enfant
sont en constante augmentation. Elle frappe surtout les populations
défavorisées, 25% des enfants issus de familles
défavorisées sont concernés. Il est annoté que
18% des élèves de CM2 sont en surcharge pondérale
et près de 4% sont obèses.15 Une cohorte a
été effectuée également auprès des enfants
de grande section de maternelle : 12% de ces enfants sont en surcharge
pondérale dont 3,5% sont obèses.16 Le lien
entre obésité dans l'enfance et le risque de le rester à
l'âge adulte est avéré. L'intérêt est de
dépister tôt et de proposer une prise en charge précoce.
Parallèlement aux dispositifs nationaux, des
démarches parisiennes de prévention sont menées en
partenariat également avec les collectivités locales, les
associations et les établissements scolaires. Cela représente des
actions complémentaires auprès de différents publics
(médecin, élève, riverain) où on retrouve des
missions communes, tel que la lutte contre l'obésité.
Dans le cadre de la prévention primaire, le service
Prévention piloté par Madame Laurence DUMONDIN, crée des
ateliers sportifs afin d'éviter la sédentarité et les
pathologies chroniques qui s'accentuent à l'âge adulte. Il existe
des examens périodiques de santé de l'enfant
réalisés à la CPAM de Paris (rue Amelot), dans un espace
dédié et personnalisé. Des cours de capoeira sont
également organisés et initiés par des coachs, avec une
fréquence d'une fois tous les 15 jours depuis 2017. Ces cours d'une
heure par groupe sont financés par la CPAM de Paris à hauteur de
45 euros. Des ateliers nutritionnels et physiques complètent les actions
dans les milieux associatifs de proximité et les établissements
scolaires. Ces actions misent en place favorisent l'égalité
sociale.
Compte tenu des risques veinolymphatiques (entrainant des
varices) dans une obésité ganoïde, ou
encore des risques cardiovasculaires (entrainant des
athéroscléroses) dans une obésité
androïde, ces deux formes d'obésité engendrent des
conséquences fatales sur la circulation sanguine, entrainant chaque
année 34 000 décès en France.17
14 Rapport Flajolet, Annexe 2 Panorama des politiques
ministérielles de prévention 2015
15 Etude DREES n°993 - Février 2017 La
santé des élèves de CM2 en 2015
16 Etude DREES n°920 - Juin 2015 La santé
des élèves de GSM en 2013
17 Diabète Info. - Actualité
Février 2019
Samuel Collince p. 12
TEGA
Pour cela, les DAM ont réalisé en 2013 une
campagne de prévention du surpoids et de l'obésité chez
l'enfant auprès des médecins généralistes. L'action
se poursuit cette année dans le cadre de la « Prévention
Globale », qui met en avant l'intérêt de repérer les
signes d'alerte du surpoids, grâce au calcul de l'IMC. En effet, quand
l'Indice de Masse Corporelle est supérieur ou égal au
97ème percentile des courbes de corpulence françaises, il
révèle un surpoids ou une obésité chez l'enfant. Le
rebond d'adiposité est un indicateur prédictif, lorsqu'il est
précoce avant 6 ans, il augmente le risque de rester obèse
à l'âge adulte.
L'entretien d'un Délégué de l'Assurance
Maladie auprès du professionnel de santé, permet d'informer le
médecin sur l'importance du repérage systématique et
l'intérêt du report de la courbe de corpulence dans le carnet de
santé. Les recommandations de la HAS et le kit IMC en forme de disque
sont des outils remis à chaque visite, aidant les médecins
généralistes sur le suivi régulier de sa patientèle
mineure.
4.5. Campagne de prévention de la contraception des
mineures
La France se trouve dans une situation paradoxale : en
dépit d'une diffusion et utilisation massive de méthodes de
contraception médicales efficaces, le taux de grossesses non
désirées reste élevé.
Il y a en France 5 millions d'adolescents (filles et
garçons) âgés de 14 à 19 ans. L'âge du premier
rapport est de plus en plus précoce : 20% des jeunes filles de 15 ans
ont une vie sexuelle. Environ 50 % des adolescents ont eu des rapports sexuels
à 17 ans, et près de 100% à 19 ans. La contraception
à cet âge est donc une priorité de santé publique.
18
Selon les données du baromètre santé,
plus de 90% des femmes de 15-17 ans sexuellement actives utilisent un moyen de
contraception. La pilule associée au préservatif chez les jeunes
de 15-17 ans, reste le premier mode de contraception utilisé en France.
Ces constats sont effectivement positifs, mais à contrario, la
contraception d'urgence est utilisée sur une jeune fille sur cinq et 70%
des IVG pour les mineures interviennent chez des jeunes femmes qui prenaient un
contraceptif le mois de la conception.
18 Source Baromètre Santé 2016
Samuel Collince p. 13
TEGA
Malgré cette efficacité, le nombre
d'interruptions volontaires de grossesse est toujours aussi important chez les
jeunes. En 2016, 20 000 femmes de moins de 20 ans ont eu recours à une
IVG. Les causes de l'IVG sont dûes essentiellement au manque d'observance
(des oublis, des difficultés... dans l'utilisation au quotidien). En
outre, des freins à l'accès à la contraception sont
constatés (le rapport socio-culturel, le manque de
confidentialité, la peur des examens gynécologiques...).
Différents dispositifs d'accès à la contraception existent
mais ils sont difficilement accessibles, méconnus ou encore sous
utilisés.
Le rôle du Délégué de l'Assurance
Maladie est d'informer les médecins généralistes sur
l'existence en ville du parcours contraceptif simplifié, pour les jeunes
filles à travers :
- Un accès à la contraception gratuit et
protégé par le secret si la jeune patiente le souhaite
- La gratuité de tous les actes en lien avec la
contraception - La prise en charge à 100% avec un tiers payant
intégral
Ce dispositif a pour but d'améliorer l'accès au
choix de la contraception et de réduire le nombre de grossesses non
désirées et non prévues, car cela à des
conséquences psychologiques sur la femme.
La seconde partie de ce mémoire est consacrée
à l'analyse de l'évolution de ma pratique professionnelle de DAM,
au travers des campagnes de prévention de l'obésité
infantile et de la contraception des mineures.
Samuel Collince p. 14
TEGA
Analyse de ma pratique
professionnelle
|
Mon parcours professionnel
Au cours de l'obtention de ma Licence Santé
Spécialité Visiteur Médical en 2014, j'ai eu l'occasion
d'avoir une présentation du métier de
Délégué de l'Assurance Maladie, grâce à une
intervention combinée d'un Médecin Conseil et d'un Pharmacien
Conseil, qui ont exposé dans le cadre de ma formation, la protection
sociale et leurs champs d'actions d'accompagnement des professionnels de
santé.
Par la suite, j'ai travaillé avec un prestataire de
service de la visite médicale, ce qui m'a permis de faire la promotion
de produits pharmaceutiques de laboratoires. Un métier enrichissant, car
j'ai côtoyé un large panel de professionnels de santé
qu'ils soient prescripteurs dispensateurs en soin de ville ou hospitaliers.
Malgré cette expérience, il me manquait des
éléments essentiels dans la communication. En effet, la politique
du laboratoire ne portait pas à mon sens sur une vision large des enjeux
de santé publique. En tant que Délégué
Médical, mes missions étaient de présenter les nouveaux
médicaments aux médecins ou aux hôpitaux et de favoriser la
délivrance de ceux-ci afin d'assurer la concrétisation des
objectifs du laboratoire portant sur les bénéfices.
En 2017, j'ai décidé de m'orienter vers d'autres
missions : faire évoluer et modifier les comportements des praticiens en
faveur des usagers, dans le but d'améliorer l'usage du système de
soins et d'une prescription plus efficiente. J'ai répondu à une
annonce en tant que Délégué de l'Assurance Maladie
à la CPAM de Paris en contrat à durée
indéterminée, mise en ligne sur le site de l'offre d'emploi de
l'Assurance Maladie. C'est ainsi que j'ai rejoint l'Institution de la
Sécurité Sociale dans la direction de la Régulation et
Relations avec les Professionnels de Santé au sein du service des
Délégués de l'Assurance Maladie. Un métier
où je me sens utile mais surtout un métier passionnant.
Samuel Collince p. 15
TEGA
1. Mes premiers pas dans la relation avec les
professionnels de santé
Pendant les cinq mois de formation théorique au sein de
l'institut 4.10 à Tours, j'ai réalisé des campagnes
auprès des Pharmaciens et des auxiliaires en santé
(Masseurs-Kinésithérapeutes). En octobre 2018, on m'a
attribué un portefeuille temporaire dans un premier temps d'une
vingtaine de médecins généralistes dans le
3ème arrondissement de Paris. Puis en décembre 2018,
il m'a été confié un portefeuille définitif.
Je suis actuellement en charge de 16 médecins dans le
11ème arrondissement (16/153 omnipraticiens)
et 40 dans le 12ème arrondissement (40/131
omnipraticiens). 19 Dans le 11ème vient d'être
crée une MSP (Maison de Santé Pluridisciplinaire), celle-ci
comprend 6 Médecins Généralistes, 4 Sages-Femmes, 1
Psychologue, 1 Ostéopathe, 1 Échographiste, 1 Infirmier et 1
Diététicienne.
J'ai également 41 officines situées dans le
12ème et le 16ème arrondissement,
je les visite une fois tous les deux mois.
19 Ressource Démographique 2018 - Assurance
Maladie de Paris
Samuel Collince p. 16
TEGA
2. Mes premiers rendez-vous en tant que DAM
Les Masseurs-Kinésithérapeutes
ont été les premiers professionnels de santé que
j'ai rencontrés.
-* En 2017 : une action locale a
été lancée par la CPAM de Paris. L'objectif était
d'une part de rappeler les référentiels HAS, la bonne utilisation
de la demande d'accord préalable (DAP) ainsi que les règles de
facturation et l'utilisation du DE. Pour ce dernier point je disposais d'un
profil permettant d'accentuer mon message auprès des Masseurs
Kinésithérapeutes sur ce sujet.
Avant d'être autonome dans mes visites,
j'appréhendais mes futurs entretiens. Bien qu'une formation interne et
des mises en situation aient été dispensées en amont,
l'inquiétude était toujours présente. Plusieurs peurs
étaient présentes : celle de ne pas connaître suffisamment
leur approche médicale, leur langage professionnel (qui est
différent de celui de l'institution) celle de trouver ma place en tant
que DAM pour les accompagner au mieux vers une pratique plus efficiente. «
L'apprentissage est l'art de la répétition et de la
préparation » en effet, je passais de l'inquiétude à
un gain d'assurance au fil de mes visites.
Pour cela je m'appuyais notamment sur leurs engagements
conventionnels et leur rappelais qu'à ce titre ils devaient respecter
les règles de la convention.
-* En 2018 : Dans un second temps, j'ai
également effectué des visites dans le 15ème et
le 16ème arrondissements, dans le cadre de l'avenant 5 de la
convention des Masseurs-Kinésithérapeutes. Ces portefeuilles
m'ont été confiés courant octobre 2018 afin que je puisse
les informer des nouvelles revalorisations, majorations, créations
d'actes, de forfaits et de la nouvelle méthodologie de zonage ouvrant
droit à une régulation ou à des contrats incitatifs. De
nouveaux indicateurs ont également été instaurés
dans le cadre du forfait d'aide à l'équipement du cabinet.
Concernant ma deuxième expérience auprès
de la profession, mon inquiétude a été sur le suivi des
masseurs kinésithérapeutes.
Exemple de suivi auprès de monsieur C. en 2017 et 2018
: En 2017, avant de rencontrer ce MK, le profil personnalisé m'a
informé qu'il ne faisait pas de BDK. De ce fait en amont de la
Samuel Collince p. 17
TEGA
visite, je me suis donné comme objectif de le
convaincre sur la nécessité de le faire et de le coter.
Lors de notre entretien, monsieur C. m'explique inclure le BDK
dans sa pratique mais ne pas le facturer. Je lui ai rappelé
l'intérêt de cet acte ainsi que la reconnaissance conventionnelle
du temps passé à le réaliser avec notamment la
revalorisation. En effet, les masseurs-kinésithérapeutes dans mon
secteur m'exposent régulièrement les difficultés
financières rencontrées face aux charges de leur cabinet, c'est
pourquoi il est important de leur rappeler les possibilités de
facturation dont ils disposent.
En 2018, j'ai de nouveau rencontré monsieur C. Nous
avons très vite échangé sur ce point, dorénavant,
monsieur C. facture le BDK.
Retour sur expérience : Au
cours de mes premières visites, je me suis rendu compte qu'en
qualité de DAM, je disposais d'une capacité, celle de convaincre
et celle de rassurer. Armé d'un profil personnalisé et des outils
conventionnels, j'ai pu éclairer les
masseurs-kinésithérapeutes sur la bonne pratique
règlementaire (encourager dans la facturation du bilan diagnostic
kinésithérapique et les codages des actes). Cette première
expérience avec cette profession, m'a conforté dans ma
capacité d'être DAM.
Les pharmaciens en officine :
Postérieurement aux visites conduites en binôme, avec des
DAM expérimentés, j'ai réalisé dans le cadre du
suivi de la substitution des médicaments génériques,
différents entretiens, tout en alternant mes missions avec les
masseurs-kinésithérapeutes. Dans les arrondissements du
14ème et du 15ème, j'ai pu commencer mes
visites auprès des pharmacies dans le courant du mois d'août 2018
de façon autonome, 41 officines m'ont été confiées
dans le secteur du 12ème et du 16ème
arrondissement depuis janvier 2019.
Exemple de suivi auprès de madame H. : Lorsque j'ai
rencontré pour la première fois madame H., elle s'est
montrée peu réceptive à mon discours. Je lui ai
montré mon expertise sur les médicaments génériques
ainsi que sur le profil en lui exposant d'éventuels leviers qui
pourraient l'aider à augmenter son taux de substitution. De plus, j'ai
su répondre à ses questions sur le « tiers payant contre
générique » notamment la règle lors d'une rupture de
stock. J'ai constaté lors de ma deuxième visite une écoute
active et un intérêt qu'elle n'avait pas exprimé la
première fois.
Samuel Collince p. 18
TEGA
Retour sur expérience : Le fait
d'être bien accueilli par les pharmaciens régulièrement,
démontre qu'en tant que DAM je suis considéré comme un
partenaire légitime. L'intérêt est de rencontrer les
titulaires des officines tous les deux mois afin de les aider à
améliorer leur pratique via des profils locaux et nationaux.
La profession des médecins
généralistes en ville : Depuis mon entrée dans
l'Institution en tant que Délégué de l'Assurance Maladie,
j'ai pu accompagner différents DAM, cela m'a permis d'appréhender
la relation Médecin-DAM à travers leurs échanges de
campagnes nationales tels que :
- Option de Pratique Tarifaire Maitrisée (OPTAM)
- Campagnes de prévention
- Suivi de la Rémunération sur Objectifs de
Santé Publique (ROSP)
Retour sur expérience :
Effectivement, ces visites en auditeur libre, d'octobre 2017 à septembre
2018, m'ont permis de m'aguerrir dans la relation DAM/professionnel de
santé et de constater qu'il est indispensable que le DAM sache s'adapter
au médecin. L'exposé de mes premiers échanges sera
abordé dans l'étape de mes premières situations en visite
seul dès l'attribution de mon secteur.
3. La prévention juvénile : En faire une
priorité chez les Médecins Généralistes
Pendant la période des indicateurs déclaratifs
ouverte du 15 décembre 2018 au 31 janvier 2019, j'ai
sélectionné deux thèmes de prévention chez l'enfant
à exposer aux médecins généralistes :
- Le surpoids et l'obésité chez l'enfant
- La contraception des mineures
Grâce à un répertoire informatisé
dédié à la « prévention globale »,
détaillé dans la partie contextuelle de mon mémoire, j'ai
pris également en compte les propositions à la carte, choisies en
amont par le médecin sur le thème de la prochaine visite. En
l'absence de choix,
Samuel Collince p. 19
TEGA
j'ai orienté le médecin sur le thème de
la prévention au regard de l'intérêt de sa
patientèle et de sa pratique. En effet, en prenant en compte tous les
éléments et la courte durée de réalisation de
visite dans le cadre de mon retour sur expérience du CQP, il me fallait
cibler 2 thèmes que j'ai soigneusement sélectionnés pour
me permettre de répondre à mon sujet de départ, concernant
la prévention juvénile : En quoi ces deux
thématiques seront-elles un outil de traitement, au coeur de la maitrise
médicalisée ?
Malgré un contretemps, dû à un contexte
organisationnel, en raison du départ de la responsable de
département du service DAM, de la mobilisation intensive des managers
pour effectuer leurs tâches habituelles et assurer les missions de
l'ancienne chef de service, dans l'attente de son successeur, j'ai pu
réaliser 12 visites en autonomie, sur une période d'un mois dans
mes thèmes retenus.
PROFESSIONNEL DE SANTE
|
NB VISITES CONTRACEPTION
|
NB VISITES OBESITE INFANTILE
|
NB TOTAL
|
MEDECIN GENERALISTE
|
7
|
5
|
12
|
3.1. Préparation avant visite
Après une validation des épreuves écrites
sur l'aspect institutionnel de la Sécurité Sociale et l'aspect
santé-médicale, sanctionnée par l'institut 4.10, j'ai
effectué une solide préparation personnelle sous forme de
relecture des campagnes notamment sur les thèmes de la contraception et
de l'obésité chez les patients mineurs.
J'ai établi des éléments de
réponse, qui pourraient m'aider lors des échanges
téléphoniques ou en cabinet avec le professionnel de
santé. Le tableau reprend les différentes objections auxquelles
j'ai dû faire face lors de mes entretiens professionnels sur ces
thématiques.
Samuel Collince p. 20
TEGA
REPONSES A OBJECTIONS
|
OBJECTIONS (Réelles)
|
ARGUMENTS
|
TECHNIQUES
|
- Je n'ai pas le
temps
|
- Cela ne prend que quelques minutes
|
L'affaiblissement : Atténuer la
|
portée de l'objection.
|
- Ça ne
m'intéresse pas
|
- Connaissez-vous la cotation de la première
Consultation de Contraception de Prévention
(CCP/CCX), valorisée à 46 euros permettant pour
vos patients d'obtenir l'avance des frais lors de la
consultation ?
|
Diversion : Orienter le dialogue
|
vers une dimension plus confortable pour le DAM en
posant une question.
|
- Il faut que je
réfléchisse
|
- Qu'est-ce qui vous fait hésiter ?
|
Le boomerang : Retourner
|
l'objection sous forme de question pour en apprendre plus de
son interlocuteur.
|
En effet, grâce à cette préparation j'ai
pu évoquer par exemple au docteur P. l'importance de noter l'IMC sur la
courbe dans le carnet de santé de l'enfant, docteur P. m'a dit ne pas
avoir le temps de le faire en consultation. Je lui ai indiqué que cette
action qui ne prend que quelques minutes peut révéler un surpoids
si celle-ci est effectuée régulièrement. Cela peut
à terme permettre de gagner du temps sur les actions à venir
quant au suivi de cet enfant.
3.2. Prise de rendez-vous
Mes prises de rendez-vous avec les médecins
généralistes ont été effectuées avec deux
approches différentes ;
-* La première a été
téléphonique : En effet, la visite au cabinet d'un
médecin nécessite au préalable une prise de rendez-vous
téléphonique. Malgré mon expérience en visite
médicale, j'appréhendais ce moment, en raison du discours et
d'une vision totalement différente du métier. Après avoir
soigneusement préparé mon argumentaire de visite lié
à la prévention chez l'enfant, j'ai également écrit
mon introduction de prise de rendez-vous sur une feuille papier pour me donner
confiance.
Samuel Collince p. 21
TEGA
METHODE CROC
CONTACT
|
- Dr X ?
- Bonjour Je me présente, Collince TEGA
Délégué de l'assurance Maladie de la CPAM de
Paris. Auparavant, Mr Frédéric C. vous rencontrait
dans votre cabinet. Suite à une réorganisation, je suis
maintenant en charge de votre secteur.
|
RAISON
|
- En ce moment c'est la période où il faut saisir
vos indicateurs déclaratifs cliniques chez
l'enfant, l'adulte ainsi que les deux volets de votre forfait
structure.
|
OBJECTIF
|
- J'aimerais prendre rendez-vous avec vous pour vous accompagner
dans la saisie de vos
indicateurs ROSP avant le 31 Janvier 2019 et aborder avec vous
dans un second temps, un thème de prévention chez l'enfant.
- Etes-vous disponible la semaine prochaine ? Plutôt le
matin ou l'après-midi ?
|
CONCLUSION
|
- D'accord, on se retrouve donc le (jour/mois), à (heure),
je vous souhaite une bonne
journée docteur, à (jour)
- Au revoir
|
Une salle « phoning » est mise à notre
disposition au sein du service. Cette salle me permet de passer dans des
conditions optimales mes appels téléphoniques. Lorsque je
réussis à avoir le médecin en ligne, la prise de
rendez-vous est fluide. Cependant, plus de la moitié des appels
téléphoniques ne se concrétisent pas par un rendez-vous,
pour différentes raisons : absence du professionnel de santé,
barrière des secrétaires, plateformes
décentralisées, répondeurs...
Dans la pratique, ces aléas ont remis en cause ma
méthode de préparation en amont. Malgré une
préparation soignée pour réaliser mes prises de
rendez-vous, j'avais des difficultés à contacter les
médecins en milieu de semaine notamment dans l'après-midi, donc
j'ai changé de jour d'appel en privilégiant les lundis, les
jeudis et les vendredis matins. Ce qui a été plus fructueux pour
la prise de mes rendez-vous. Après deux ou trois essais
téléphoniques, il m'est arrivé d'utiliser ponctuellement
d'autres canaux pour effectuer mes prises de rendez-vous, tels que des prises
de rendez-vous par courriel ou parfois par SMS, lorsqu'ils me sollicitaient par
écrit sur mon téléphone professionnel.
Samuel Collince p. 22
TEGA
Retour sur expérience : Durant
mes appels au fil du temps, je prenais plaisir à contacter les
professionnels, le sourire dans la voix, une voix posée et claire.
« Ce que l'on conçoit bien s'énonce clairement, et les mots
pour le dire arrivent aisément »20. Cela se ressentait
lors de mes échanges, j'étais plus efficace pour réaliser
mes prises de rendez-vous téléphoniques.
-* La deuxième méthode de rendez-vous a
été la passation (tuilage) : Tout d'abord la passation
(offboarding) consiste dans une période donnée à instaurer
des mesures pour que la séparation entre les DAM et les médecins
se passe de manière sereine et constructive.21 Cette
approche, mise en place par les managers opérationnels, est une
stratégie destinée à mieux intégrer nos
portefeuilles (une stratégie mise en place spécifiquement pour
nous les nouveaux DAM entrant dans l'équipe), qui a été
à mon sens, une technique efficace pour deux raisons :
La première raison : Le médecin qui
était suivi par l'ancien DAM du secteur, parfois depuis 2005, est
quitté de façon plus douce, cela évite des
désagréments pour les deux parties. En effet, l'idéal
étant que la personne qui part annonce elle-même son
départ, cela privilégie le « healthy out »,
c'est-à-dire l'art de dire au revoir.
La seconde raison : Grâce à ces
passations en binôme, le nouveau DAM fait son entrée d'une
façon privilégiée. Il n'y a pas de coupure brutale, la
continuité se fait de manière fluide et linéaire. En
amont, cela permet d'une part, une transmission complète des
méthodes de travail du médecin et de tout ce qui se rapporte au
contexte relationnel. D'autre part, à la fin de l'échange, le
nouveau DAM peut à son tour anticiper la gestion de ses rendez-vous sur
place en proposant au médecin une nouvelle date d'entretien selon les
disponibilités du professionnel de santé.
3.3. Mes premières poignées de main
A la suite des prises de rendez-vous
téléphoniques, intervient le contact physique. J'ai
travaillé sur mon style vestimentaire afin de mettre en valeur ma
personnalité et mon professionnalisme. Cela m'a permis de gagner en
assurance et en maturité.
20 Nicolas BOILEAU (Auteur)
21 Eurecia - Offboarding
Samuel Collince p. 23
TEGA
Sachant que le temps est précieux aux médecins,
je me suis donné comme règle de conduite de toujours respecter
« la ponctualité », un des principes fondamentaux inscrit dans
la charte déontologique du DAM. C'est en effet à mon sens, un
reflet du sérieux du travail du DAM auprès du professionnel de
santé. Cela constitue le premier pas d'un partenariat naissant, qu'il
faut consolider et rendre pérenne.
Je souhaite illustrer l'atmosphère de mes
premières rencontres avec deux médecins différents ; l'un
rencontré suite à un appel téléphonique et l'autre
par une visite en binôme avec l'ancien DAM.
IMMERSION : Docteur A.
C'était un mercredi en début
d'après-midi, durant le courant du mois de décembre. Je me
rendais au cabinet médical du Docteur A. proche du métro
Dugommier dans le 12ème arrondissement. Arrivé cinq
minutes en avance, comme dans mes habitudes, je sonnai puis poussai la porte.
Le médecin arriva, senti au même moment cette légère
difficulté et m'ouvrit la porte entièrement.
Face à face avec le médecin, nos premiers
échanges commencèrent :
DOCTEUR A.
MOI
DOCTEUR A.
MOI
MOI
DOCTEUR A.
Savez-vous pourquoi la porte est si lourde ? . . . Pas vraiment,
dites-moi docteur ?
Pour que les patients ne puissent plus repartir (rire) (rire)
effectivement ! [Nous nous serrons la main] Bonjour docteur, Collince TEGA de
la CPAM de Paris Allez-y, entrez. . .
Samuel Collince p. 24
TEGA
Entrée en matière prometteuse et plutôt
positive. . .
IMMERSION : Docteur P.
Accompagné de mon collègue
Frédéric C. nous attendions dans la salle d'attente, ce
médecin est proche du métro Ledru Rollin dans le
12ème arrondissement. Vint l'heure de notre entretien avec
deux médecins généralistes, situés dans le
même cabinet :
FREDERIC C.
Bonjour Docteur P. comme je vous l'avais dit au
téléphone, je ne suis pas venu seul, aujourd'hui je suis
accompagné de mon grand collègue, Mr Collince TEGA.
DOCTEUR P.
MOI
DOCTEUR M.
Allez-y installez-vous [Nous nous serrons la main] Bonjour
docteur [Ils s'installent]
[Elle entre dans le bureau du Docteur P.] Excusez-moi messieurs
de la sécu. Je voulais transmettre un message à mon mari. . .
MOI
DOCTEUR M.
Pas de souci docteur
[Après quelques secondes d'échanges en
aparté] . . .Tu n'oublies pas hein ?!
Un sourire entendu entre les deux médecins époux
donne le ton sur la suite de nos échanges. Seconde approche toute aussi
détendue.
Retour sur expérience : Je mets
en avant l'atmosphère détendue de mes premiers échanges
avec les médecins, qui ont été pour la plupart très
cordiaux, avec un brin d'humour pour certains d'entre eux. Ce qui m'a mis dans
de bonnes dispositions pour aborder les thèmes de la visite et me
concentrer sur le contenu de mes entretiens. La suite du contenu de mes
entretiens sera développée à l'étape des obstacles
auxquels j'ai pu être confronté lors de mes échanges avec
les médecins.
4. Mon rôle de DAM dans l'exercice d'accompagnement
de la prévention juvénile
Lors des entretiens, il est vrai que l'interlocuteur peut
avoir des questionnements portant sur des choix de pratique. Il peut aussi
avoir des demandes pouvant l'aider à améliorer son
activité auprès de ses patients.
Samuel Collince p. 25
TEGA
|
ARGUMENTATION ET MOTIVATION
|
|
Technique 1 Sélection
|
Technique 2 L'évidence
|
|
Technique 3 Le conseil
|
>
>
|
J'ai bien compris votre demande
Deuxième possibilité c'est d'agir sur ... qui est
votre coeur de métier, qui vous apporterais une réelle plus-
value pour votre patientèle
Aujourd'hui je n'ai pas la réponse, je note votre question
je reviendrai vers vous dès que j'ai l'information
|
J'ai bien compris votre demande
> Ces recommandations sont
émises par la HAS (Haute Autorité de
Santé)
Personne ne peut remettre en cause cette information [le meilleur
choix grâce à un organisme indépendant et légitime
probant comme un label, une autorité reconnue, prix Nobel...]
|
>
|
J'ai bien compris votre demande
Par rapport à votre
patientèle jeune, les actions de prévention sont
pertinentes, ouvrant droit à des consultations CSO/CCP valorisées
à 46 euros et offrant la dispense d'avance des frais.
|
Exemple de l'utilisation de la technique 2, l'évidence
: Dr P. m'évoque son doute quant à l'intérêt de
faire un régime à un enfant qui n'est pas obèse mais
seulement en surpoids. Je lui dis que j'ai bien compris son point de vue et lui
rappelle l'importance du repérage systématique des
recommandations émises par la Haute Autorité de Santé. Des
recommandations de la HAS qui exposent les différents systèmes
d'accompagnements sportifs, d'éducations thérapeutiques
existantes.
4.1. L'obésité infantile
Les éléments contextuels
concernant cette campagne que j'expose au médecin concernent la
vigilance à tous les niveaux :
-* L'obésité infantile touche plusieurs tranches
d'âges (grande section de maternelle, CM2...), un enfant sur deux en
surpoids à 6 ans l'est toujours à 15 ans.22
-* C'est un facteur prédictif d'obésité et
de risques cardiovasculaires à l'âge adulte.23
-* Les enfants d'ouvriers sont davantage en surcharge
pondérale que les enfants de cadre. -* Le coût social de la
surcharge pondérale est estimé à 20 Mds en 2012.
22 Etude DREES n°1045 - décembre 2017.
23 Etude de la DREES - Janvier 2004 n°283
Samuel Collince p. 26
TEGA
L'obésité infantile et le risque de le rester
à l'âge adulte est un enjeu de santé publique majeur.
L'intérêt est de dépister
l'obésité au plus tôt et de proposer une prise en charge
précoce. J'évoque ensuite avec le professionnel de santé
le repérage du surpoids et de l'obésité chez l'enfant.
J'insiste sur le fait qu'un dépistage précoce équivaut
à une surveillance systématique de la corpulence chez l'enfant.
Quel que soit leur âge, quelle que soit l'apparence, quel que soit le
motif de la consultation, au moins 2 à 3 fois par an, le patient doit
être examiné. Je rappelle les signes d'alerte, tels que le rebond
d'adiposité précoce (avant 6 ans), le changement rapide de
couloir vers le haut (via la courbe de corpulence disponible sur le carnet de
santé patient), et l'utilisation du disque mis à disposition du
médecin afin de calculer l'indice de masse corporelle.
Par exemple : Lors de mon rendez-vous avec le docteur M. J'ai
pu constater un réel intérêt de la part de mon
interlocuteur. Il ne recevait pas d'enfants jusqu'à maintenant. Il me
dit être en accord avec les recommandations. Cependant, il avoue ne pas
prendre le temps de noter l'IMC par manque d'habitude de suivre cette
population spécifique et me remercie pour ce rappel. Il évoque
également la difficulté d'instaurer un dialogue avec l'enfant et
sa famille je lui indique qu'il s'agit notamment d'évaluer la motivation
au changement et les leviers possibles pour modifier les habitudes de vie.
Souvent, j'ai pu constater que la question du poids de
l'enfant ne sera pas abordée spontanément par les parents
auprès du médecin ou par l'enfant, soit parce que cela ne les
préoccupe pas directement, soit parce qu'ils estiment que ce n'est pas
du ressort du médecin, ou encore parce qu'ils ont peur d'un jugement ou
d'une réaction trop dogmatique de sa part. En outre, mon accompagnement
se basera sur l'incitation à interroger leurs patients mineurs sur
l'alimentation et l'activité physique puis impliquer certains parents
pouvant se sentir également démunis.
Samuel Collince p. 27
TEGA
4.2. La contraception des mineures
Concernant cette campagne, j'attire leur attention sur
les éléments contextuels qui sont :
- Le nombre important d'IVG (220 000 IVG par an)24
- Les freins à l'accès à la contraception
(Rapport socio-culturel/Manque de confidentialité...)
Après avoir évoqué les détails
contextuels et leurs pratiques auprès du professionnel de santé,
j'expose les objectifs de santé publique qui sont :
> Améliorer l'accès à la contraception
adaptée avec une meilleure observance > Réduire le nombre de
grossesses non désirées et non prévues
Dans cette phase d'échange avec le médecin, j'ai
pu me rendre compte de la pratique pour le plus grand nombre, qui était
en parfaite adéquation avec les recommandations concernant cette
thématique. Cependant certains médecins émettent un doute
sur le parcours couvert par le secret médical.
Par exemple : Au cours de mes échanges avec le docteur
S, il m'évoque le doute sur la fiabilité du secret médical
instauré par ce dispositif. En effet, il indique que la patiente a sa
carte vitale rattachée sur celle de ses parents. Lors de la consultation
la mineure souhaite bénéficier du secret, il applique donc le
remplissage de la Feuille de Soin Electronique (FSE) avec la carte vitale qui a
été présentée au préalable. Le
médecin doit utiliser un NIR anonyme qui est le 2 55 55 55 CCC 042/XX.
CCC étant le numéro de la caisse et XX la clé de
contrôle spécifique pour facturer cette prestation puis la date de
naissance exacte de la mineure. Néanmoins le docteur S. met en avant
qu'il y a un risque que le secret médical soit perdu lors des examens
biologiques ou bien lors de la délivrance, puisque le pharmacien va
utiliser la carte vitale de la patiente. Suite à ses arguments, je lui
indique les modalités de rédaction de l'ordonnance, qui
préservera le secret de la jeune patiente. En notifiant sur une
ordonnance isolée « Contraceptions mineures » et en
mentionnant également l'identité et l'âge de la mineure,
les actes rentrent dans la prise en charge du parcours gratuit et
protégé par le secret médical et n'apparaissent pas sur le
relevé des remboursements des parents.
24 Rapport DREES 2017
Samuel Collince p. 28
TEGA
Après avoir répondu aux inquiétudes du
médecin, il est favorable aux dispositifs pouvant accompagner ses
nouvelles patientes rentrant dans la tranche d'âge 15-17 ans.
5. Les obstacles à prendre en compte
IMMERSION : Docteur E.
Au cours de mes visites, j'ai eu un entretien avec le Docteur E.
qui va refléter les éléments questions-réponses
évoqués habituellement auprès des 12 médecins
généralistes que j'ai rencontrés.
MOI [Campagne Contraception des mineures] Concernant
l'IVG, avez-vous
été confronté sur le sujet dans votre
cabinet ?
DOCTEUR E.
MOI
Oui, mais l'accompagnement est souvent fait par le planning
familial.
Avez-vous des difficultés sur les suivis de vos jeunes
patientes de moins de 17 ans ?
DOCTEUR E.
Effectivement, il y a un problème d'observance, elles
oublient de prendre une fois la pilule et les parents ont la visibilité
des remboursements médicaux, ne permettant pas à la jeune fille
de venir pour échanger sur la sexualité, sans que la mère
ou le père ne soient informés.
MOI
[Campagne Obésité Infantile]
Arrivez-vous à effectuer le suivi systématique de vos patients
mineurs ?
DOCTEUR E.
MOI
Oui, avec mon logiciel métier cela fluidifie mon
travail.
Quelles sont vos difficultés concernant le suivi du
surpoids et l'obésité chez l'enfant ?
DOCTEUR E.
Pour les parents issus d'une culture africaine, le sujet est
délicat car pour eux, un enfant corpulent est un signe de bonne
santé. De plus, pour ma patientèle de + 10 ans, le suivi
systématique est plus difficile, car ils viennent 1 fois par an, souvent
pour leurs certificats sportifs.
Retour sur expérience avec le Docteur E.
: Cette visite qui relate les questions posées
auprès des médecins, m'a permis d'évoquer les
problématiques rencontrées lors des échanges avec les
professionnels de santé. Je les ai identifiées dans un premier
temps et dans un second temps j'apporterai dans les pistes d'évolutions,
des éléments utiles pour la pratique du professionnel de
santé.
Samuel Collince p. 29
TEGA
6. Les pistes d'évolution pour une patientèle
mineure
Lors de mes visites auprès du médecin, il est
vrai que la prévention liée à la contraception des
mineures, comme toute démarche de prévention demande du temps
dans une consultation.
Les 2 premières semaines : Lors
de la passation, accompagnée par des DAM d'expérience.
L'atmosphère pendant les entretiens respiraient la quiétude. Les
objections pendant nos échanges avec les médecins ne semblaient
pas difficiles à appréhender.
Les 2 semaines suivantes : Lors de mes
visites en autonomie, mes réponses n'ont pas toujours été
immédiates et aussi fluides que lorsque j'étais accompagné
des DAM chevronnés. J'ai pu obtenir des réponses en post visite
en sollicitant les ressources internes, l'appui managérial et parfois
une confirmation via le service médical m'ont permis de répondre
aux questions des médecins. Je les ai rappelés pour leur donner
la réponse.
Les jours suivants : Afin
d'éviter le manque de réponses face aux questions des
professionnels de santé. Je me suis minutieusement préparé
avant chaque visite. J'analyse de manière systématique le profil
du médecin via le « BO ROSP », un outil permettant de situer
le professionnel de santé dans sa pratique, en terme de population
(tranche d'âge, catégorie de patient etc.). Ce profil m'a permis
de proposer le thème de l'obésité infantile, d'inciter le
médecin à déclarer les jeunes patients en tant que
Médecin Traitant et ainsi permettre une meilleure prise en charge de
leurs patients mineurs via la Consultation de Suivi de l'Obésité
(CSO).
Voici un exemple qui démontre une personnalisation de
mes visites afin de faire face aux questionnements des médecins.
L'étude du profil ROSP, permet d'anticiper les besoins de chaque
médecin selon leurs pratiques. Cela a réduit fortement le nombre
de questions sans réponse qui restaient en suspend lors de mes visites
et a favorisé des échanges probants auprès des
médecins généralistes.
Samuel Collince p. 30
TEGA
6.1. DAM-Médecin et Assuré-Patient :
l'éducation thérapeutique et le dispositif d'accès aux
soins
La présentation du mémo « cotations »
permet d'aider le professionnel de santé, en lui rappelant les
conditions requises pour les coter. Par sa démarche reconnue comme
consultation complexe et longue, la consultation est valorisée à
46€ pour le médecin, sans avance des frais pour leurs patients.
IMMERSION 1
|
|
DAM
|
|
|
« Docteur dans votre pratique, il existe dans la
nouvelle convention, une consultation CSO valorisée à hauteur
de 46€
|
MEDECIN
|
|
Campagne
|
pouvant être facturée 2 fois par an. Elle
concerne
|
« Non, je ne la
|
obésité
|
uniquement les enfants de 3 à 12 ans en risque
avéré d'obésité, utilisable pour les
consultations de suivi et de
|
connaissais pas, cette
|
infantile
|
|
cotation, elle existe
|
|
coordination. »
|
depuis quand ? »
|
|
Connaissiez-vous cette cotation docteur
?
|
|
IMMERSION 2
|
|
DAM
|
|
|
« Docteur, pour favoriser l'accès à la
contraception chez vos patientes mineures, il existe deux dispositifs : Le 1er
sont les
|
|
|
centres de planification et d'éducation familiale
(CPEF). Le 2ème docteur, en tant que médecin traitant, vous
êtes un acteur de proximité de vos patients. Dans votre
nouvelle
|
MEDECIN
|
|
|
convention, un parcours contraceptif gratuit et
protégé par le
|
« J'instaure l'accès à la
|
Contraception
|
secret a été mis en place pour les mineures
d'au moins 15 ans, comprenant : La 1ère consultation
d'accès à la contraception
|
contraception auprès de mes patientes ainsi
que
|
|
et une consultation par an, les actes de pose et de retrait
d'un
|
le suivi des
|
des mineures
|
dispositif intra utérin, les examens de biologie
nécessaires à
|
renouvellements. Je ne
|
|
la contraception, les contraceptifs remboursables
par
|
la connaissais pas, cette
|
|
l'assurance maladie. »
|
cotation, comment puis- je la remplir sur
la
|
|
Vous faites comment pour sensibiliser vos patientes
à l'accès à la contraception ?
|
feuille de soin ?».
|
|
Connaissiez-vous cette cotation CCP, docteur
?
|
|
Samuel Collince p. 31
TEGA
IMMERSION : Docteur A.
A la suite de mon échange avec le Docteur A, après
avoir illustré une entrée en matière prometteuse de nos
premières poignées de main et l'atmosphère qui y
régnait, j'expose mon vécu sur l'échange avec le
médecin, sur le thème de prévention lié à
l'obésité.
MOI Docteur, après avoir mis en lumière la partie
contextualisation des
enjeux de santé publique du surpoids et de
l'obésité chez l'enfant. Comment suivez-vous la corpulence de vos
patients ?
DOCTEUR A.
Samuel Collince p. 32
TEGA
J'utilise mon logiciel pour calculer l'IMC et le reporte sur
la courbe de corpulence du carnet de santé de l'enfant.
MOI
Concernant l'accompagnement des enfants en surpoids et
l'obésité. Les recommandations de la HAS sont d'effectuer un
suivi systématique de la corpulence des enfants, peu importe le motif de
consultation. La surveillance doit être réalisée deux ou
trois fois par an en utilisant le calcul de l'IMC.
DOCTEUR A.
Je suis en accord avec cette recommandation mais en
réalité il est plus difficile de le faire plusieurs fois dans
l'année.
MOI
DOCTEUR A.
Pour quelle raison ?
Je ne rencontre souvent mes patients qu'une fois par an. Par
exemple j'ai eu la visite d'un jeune enfant de 11 ans qui venait pour une
entorse à la cheville et qui pesait 80kg. Ces jeunes viennent souvent
quand ils ont une urgence et il est difficile de courir après eux.
MOI
Je comprends bien votre situation. Vous êtes un
médecin de famille je suppose, n'hésitez pas à solliciter
les parents pour les sensibiliser sur le sujet afin de rencontrer
régulièrement ce jeune enfant.
DOCTEUR A.
C'est également ce que j'essaye de faire mais pas ce
n'est pas si facile. Par contre, j'aurais une question, concernant les
prescriptions pour orienter le patient chez un diététicien y
aurait-il une prise en charge ?
MOI
Aujourd'hui, il est vrai qu'il n'y a pas de prise en charge
pour un diététicien de la part de l'Assurance Maladie. Mais
sachez que vous pouvez orienter le patient vers un médecin
généraliste spécialisé en nutrition.
DOCTEUR A.
C'est une solution intéressante. Mais malgré un
suivi chez l'enfant, de nombreux patients ont un rapport culturel où
l'obésité est bien vue, comment faire pour changer les
comportements de toute la famille ?
MOI
Il est vrai que c'est souvent un comportement familial. En
effet, l'objectif est de rééquilibrer les glucides et les lipides
mais il faut convaincre d'abord les parents sans les culpabiliser, en proposant
des outils tels que : les sites agréés par Santé Publique
France et le
Ministère De La Santé et par l'INPES, comme
www.mangerbouger.com puis
www.la-fabrique-a-menus.fr
Ils vous permettront de conseiller vos patients sur des idées de
repas équilibrés, adaptés pour tous les membres de la
famille sans les culpabiliser sur leurs choix.
DOCTEUR A.
MOI
DOCTEUR A.
Ça pourrait m'être utile effectivement.
Vous pensez que ça pourrait être utile pour combien
de vos patients ?
Samuel Collince TEGA
Je pense que pour deux ou trois de mes patients ça
pourrait convenir. Mais depuis que le Docteur R. a pris sa retraite, j'ai
aujourd'hui plus de 1 800 patients en tant que médecin traitant, dont au
moins 15% d'entre eux n'ont pas besoin d'un conseil orienté vers un site
web. Je manque de beaucoup de temps, dû aux flux patients journaliers.
Puis comme vous le savez, toute prévention demande du temps. Que faire
face à ce manque de temps ?
p. 33
MOI Je comprends, conseiller ses patients c'est bien, mais les
accompagner
c'est mieux. Sachez docteur que vous avez la
possibilité d'orienter le patient vers le Réseau de soins
Pluridisciplinaire de Proximité (REPOP) Ile De France, qui peut
être en soutien sur la prise en charge globale du surpoids et
l'obésité. Il y a des médecins affiliés aux
réseaux, des diététiciens, des psychologues qui vont
accompagner les patients sous forme de consultations individuelles et
d'ateliers de groupe parents-enfants. Qu'en pensez-vous ? Concernant les 15% de
vos patients, pourront-ils adhérer à ce réseau ?
DOCTEUR A.
|
Merci pour vos conseils, je vais étudier le sujet, mais
à première vue cela pourrait m'aider.
p. 34
|
Samuel Collince TEGA
|
IMMERSION : Docteur P.
A la suite de la seconde approche toute aussi détendue,
je restitue nos échanges abordés avec le Docteur P. sur la
contraception des mineures.
MOI Dans le cadre de l'accompagnement à l'accès
de la contraception des
mineures, que pensez-vous du dispositif de la CCP lié
à la première consultation ?
DOCTEUR P.
Je pense que ça ne va pas assez loin, en terme
d'accès à la contraception. A mon avis, la contraception commence
bien avant. C'est-à-dire à l'âge de 13-14 ans et doit se
prolonger également vers un public adolescent, âgé de 20
ans. Que faire dans ce cas de figure ?
MOI
Cela concerne combien de vos patientes qui ne correspondent
pas à la tranche 15-17 ans ?
DOCTEUR P.
Je dois avoir 3 patientes de moins de 15 ans et 5 de plus de
17 ans qui sont concernées.
MOI
DOCTEUR P.
MOI
Et combien avez-vous de patient en tant que médecin
traitant ?
Après vérification sur Ameli Pro, j'ai 1 258
patients Médecin Traitant
Donc comme vous pouvez le constater, cela représente 8
sur 1258 patients dans votre cabinet. Au point de vue
épidémiologiques la tranche d'âge qui a été
retenue est celle de 15-17 ans au niveau national. Je prends tout de même
note de votre constat.
Je vous informe docteur de la prise en charge à
l'accès à la contraception pour la tranche 15-17 ans dont vos
patientes peuvent bénéficier avec un parcours gratuit et pouvant
être protégé par le secret médical. Pensez-vous
malgré tout, effectuer une Consultation de Contraception lié
à la Prévention (CCP) qui est valorisée à 46€,
tarif opposable, couvrant le secret médical et incluant un parcours de
prise en charge gratuit ?
DOCTEUR P.
En effet, je pense que deux patientes pourront en
bénéficier cette année
Retour sur expérience avec le Docteur A.
& le Docteur P. : Aujourd'hui, les médecins sont
sensibles à l'approche populationnelle, cela pourrait éviter
d'avoir une approche par risque et pathologie.25 Les immersions
vécues lors de mes échanges, mettent en avant les
disparités selon le type de patientèle, le rapport socio culturel
et le manque d'information. A la suite de ce constat, j'ai abordé les
visites suivantes en questionnant les médecins sur leur type de
patientèle afin d'ajuster au mieux mon discours à leur pratique
quotidienne.
25 Layus - Recueil 2015
Samuel Collince p. 35
TEGA
6.2. La ROSP des médecins traitants de l'enfant de
moins de 16 ans
La rémunération sur objectifs de santé
publique (ROSP), prévue aux articles 27-1 et 27-6 et à l'annexe
15 de la Convention médicale du 25 août 2016, concerne l'ensemble
des médecins libéraux conventionnés. Elle est
entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2017. Elle concerne
les médecins traitants déclarés pour des enfants de moins
de 16 ans (en pratique le plus souvent les pédiatres et les
médecins généralistes).
Parmi les deux thématiques échangées avec
les médecins, l'obésité chez l'enfant est un indicateur
(déclaratif.) qui représente 20 points (le point est égal
à 7 euros). Je souligne cette information auprès du
médecin avec la méthode de calcul de l'indicateur. Pour
l'année 2018, un médecin de mon secteur à perçu
pour la ROSP enfant 1958,44€. Je constate que chez certains
médecins, cela peut être un moteur afin d'améliorer leurs
pratiques.
Samuel Collince p. 36
TEGA
6.3. Bilan global : Retour sur expérience
Suite à mes expériences terrain que j'ai
reconstituées par mes immersions, j'ai pu identifier les
différentes problématiques évoquées par les
médecins généralistes. Entre les devoirs du professionnel
de santé sur les tâches administratives et les soins des patients,
ils manquaient souvent de temps pour s'informer et se former. J'ai pu constater
qu'en tant que DAM, mon rôle de facilitateur puis d'accompagnateur permet
la célérité des démarches en terme d'information en
même temps que l'amélioration des pratiques en faveur des
assurés-patients.
Ce qui a attiré particulièrement mon attention
dans mon expérience depuis septembre 2017 c'est qu'un bon
Délégué de l'Assurance Maladie s'adapte, l'adaptation
porte sur :
-* La multiplicité des visites et des messages
auprès des professionnels de santé : En une semaine, le
DAM peut effectuer une visite auprès des officines (Suivi des
substitution), des masseurs-kinésithérapeutes (l'Avenant 5), des
médecins généralistes (Campagne prévention
auprès des enfants) etc.
Il n'est pas qu'informateur dans son déroulé de
visite, il accompagne également dans leurs outils
réglementaires.
En plus des messages des campagnes, j'ai su accompagner
également le professionnel de santé vers d'autres acteurs qui
sont en partenariat avec l'Assurance Maladie tels que des réseaux de
soin (REPOP/
www.mangerbouger.com),
des associations ou des structures de soin (Planning familial).
Voici à mon sens la plus-value et la
légitimité du Délégué de l'Assurance Maladie
que j'ai ressenti lors de mes visites, permettant également d'instaurer
une relation de confiance qui fonctionne sur le suivi des médecins.
Samuel Collince p. 37
TEGA
Conclusion
Samuel Collince p. 38
TEGA
L'exposé de ce mémoire a mis en évidence
grâce à ma pratique terrain, que mes actions de prévention
destinées aux publics jeunes, servent à accompagner les
médecins généralistes, vers un modèle
d'anticipation, d'éducation thérapeutique et d'observance au sein
de leurs cabinets. Pour la plupart, les professionnels de santé sont
déjà proactifs sur le sujet mais manquent cruellement
d'informations et d'outils. Je constate que j'ai, en tant que
Délégué de l'Assurance Maladie, toute la
légitimité pour guider les médecins sur l'existence des
dispositifs et leur mise en place. En effet, il faut accentuer cette
démarche prophylactique auprès des plus jeunes. Cela afin
d'engendrer les comportements vertueux, permettant de vivre mieux et plus
longtemps, tout en préservant notre système de santé.
En outre, la ROSP enfants et adolescents devient pertinente
par rapport au constat de l'état de santé de la population
adulte. Au-delà de la simple « obligation morale » à se
déclarer favorables à la prévention, il apparait assez
nettement que les médecins sont convaincus de l'intérêt de
santé publique de ces actions, ce qui ne les empêchent pas de
pointer les limites de sensibilisation de la population,
l'insuffisance de partenariats, de formations, le manque d'outils
spécifiques et d'adaptation des logiciels
médicaux.
J'ai pu constater les effets de la prévention dans les
pratiques des médecins grâce à nos échanges et par
la lecture des profils d'activités personnalisés. La
prévention juvénile est fondamentalement l'outil de traitement
qui peut avoir des effets positifs sur l'efficience en santé afin de
vivre mieux et plus longtemps pour nos assurés-patients.
Dans un avenir proche, « l'Assurance Maladie » se
nommera peut-être un jour « l'Assurance Santé » dans le
but de ne plus privilégier la prise en charge des maladies mais de
favoriser le maintien de vivre mieux, en bonne santé. Un souhait
revendiqué par les professionnels de santé lors d'une
conférence de l'Association Dentaire de France (ADF) en 2018, à
laquelle Monsieur Nicolas Revel (Directeur Général de la CNAM) a
participé et adhéré à cette
éventualité. La prévention pourrait également
devenir un programme incontournable dans les champs politiques, une
matière à part entière à l'école que
pourrait instaurer le ministère de l'éducation au niveau
national.
« Faire du préventif c'est être
actif ! »
Notes et Références Bibliographiques
OUVRAGE :
I. La prévention en faveur des mineurs
2 Philippe GELUCK - Citation
3 Mme De SOMMERY - Citation.
4 Guide Pratique « Prévention en faveur de l'enfant
et l'adolescent ».
II. Mon parcours professionnel
25 Layus - Recueil 2015
PRESSE - DOCUMENTATION :
I. La prévention en faveur des mineurs
1 Rapport Flajolet 2006 Annexe 1 « La prévention :
Définitions et comparaisons ».
5 Institut National Etudes Démographiques, sur Eurostat
2015.
8 Tableaux Graphiques INSEE, RP2015
9 POP T0 - Population par grandes tranches d'âge INSEE,
RP2010 & RP2015.
10 Blanpain N. - L'espérance de vie s'accroît, les
inégalités sociales face à la mort demeurent. Insee
Première, octobre 2011, n° 1372. 4 p.
11 Collège de la médecine générale.
Pourquoi et comment enregistrer la situation sociale d'un patient adulte en
médecine générale ? [Recommandations], Neuilly-sur-Seine :
CMG, 2014 : 30p.
12 DDGOS/DAS/DPPS des services de la CNAM.
14 Rapport Flajolet, Annexe 2 Panorama des politiques
ministérielles de prévention 2015
15 Etude DREES n°993 - Février 2017 La santé
des élèves de CM2 en 2015
16 Etude DREES n°920 - Juin 2015 La santé des
élèves de GSM en 2013 18 Source Baromètre Santé
2016
Samuel Collince p. 39
TEGA
II. Mon parcours professionnel
19 Ressource Démographique 2018 - Assurance Maladie de
Paris.
22 Etude DREES n°1045 - décembre 2017.
23 Etude de la DREES - Janvier 2004 n°283.
24 Rapport Drees 2017 IVG - Baromètre
SITES INTERNET :
I. La prévention en faveur des mineurs
6 Journal des femmes 2015 [En ligne] Site disponible sur :
https://sante.journaldesfemmes.fr/nutrition-digestion/1320458-obesite-infantile-europe/
(Page consultée le 29/01/2018).
7 Rapport de l'Académie de médecine [En ligne] Site
disponible sur :
http://www.1jour1actu.com (Page
consultée le 11/11/2018).
13 INSERM - Info. Santé [En ligne] Site disponible sur
:
https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/obesite
(Page consultée le 25/02/2019)
17 Diabète - Actualité Février 2019 [En
ligne] Site disponible sur :
www.diabète-info.fr
(Page consulté le 27/02/2019).
II. Mon parcours professionnel
20 Nicolas BOILEAU - Citation [En ligne] Site disponible sur :
www.lacultutrgenerale.com/boileau-ce-que-lon-concoit-bien-senonce-clairement/
(Page consulté le 29/01/2019)
21 Eurecia [En ligne] Site disponible sur :
https://www.eurecia.com/blog/offboarding-lart-dire-revoir/
(Page consulté le 17/01/2019)
Samuel Collince p. 40
TEGA
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