Section2: Les insuffisances
dans les opérations militaires
Bien que le conflit affecte l'ensemble des civils, il est
souvent demandé aux casques bleus et aux troupes de focaliser leur
attention sur les civils en danger physique imminent.
La protection des civils contre le risque d'atteinte à
l'intégrité physique et à leur dignité
nécessite des actions concentrées et coordonnées entre
les composantes militaires, civiles. Leurs activités visent à
prévenir, dissuader et aux situations dans lesquelles les civils
courent les risques de violences.
Pour ce faire, les actions ont été jugées
inefficaces voire insuffisantes d'une part, du fait des insuffisances
relevées dans la conduite des opérations militaires.
L'étude sur les insuffisances dans la conduite des
opérations militaires conduit à voir les jugées faibles
(paragraphe1) et la défaillance des troupes nationales (paragraphe2).
Paragraphe1: Les
opérations jugées faibles des troupes internationales
Dans la conduite des opérations militaires, les troupes
des Nations Unies se sont confrontées à des difficultés ce
qui rend leur missions faibles et inefficaces.
Les faiblesses des opérations sont dues aux manques de
moyens, ce qui constitue un blocage dans la conduite des opérations.
C'est ainsi qu'il est important d'aborder opération
l'inefficacité de l'opération sangaris (A) et la
défaillance de la Minusca (B)
A- L'opération
sangaris inefficace
Depuis l'arrivée des troupes françaises sur le
territoire centrafricain en décembre 2013 suite aux attaques des groupes
armés et des forces de la Séléka, la situation
sécuritaire s'est améliorée. Le nombre des incidents
sécuritaires s'est significativement réduit. Alors beaucoup
reste à faire pour assurer le retour total à la
normalité.
L'opération malgré tout n'a pas assurée
la protection des populations. Des viols, pillages, les exactions ne cessent de
s'accroitre.
L'inefficacité des opérations militaires est due
d'une part aux effectifs des troupes déployés puisque le nombre
ne suffisait pas pour résister aux attaques des groupes armés,
du coup ces derniers ne pouvaient avoir le contrôle complet du
territoire.
Une autre difficulté qui a conduit à
l'inefficacité est que le débarquement des troupes
françaises dans le cadre de l'opération Sangaris était une
situation d'urgence et que les troupes ne s'étaient
débarquées à l'aveugle sans un renseignement
préalable sur le terrain. Ils furent surpris de l'existence des milices
extrêmement violentes appelées anti balaka.
D'autre part, la stratégie utilisée dans la
conduite des opérations n'était pas à la hauteur et,
jugée faible.
Les troupes françaises se sont confrontées au
problème de retard dans l'exécution des opérations. La
question des réponses aux demandes des acteurs locaux et les ONG qui
tentent d'obtenir de l'aide des forces armées françaises.
Les troupes françaises justifient leur lenteur par
l'absence des dispositifs de réaction d'urgence pour vérifier les
informations fournies par les ONG.
Enfin le non maitrise du territoire et une mauvaise
connaissance du terrain dont certaines zones restent sous l'emprise de la
terreur.
A côté de l'inefficacité dans les
opérations militaires nous avons la défaillance de la Minusca
(B)
B- La Défaillance de
Minusca
D'abord la survenance de la crise en 2013 témoigne de
l'échec des efforts de paix consentis pendant plusieurs années.
Les missions de maintien de la paix n'ont pas pu mettre fin à ce
phénomène.
Plusieurs raisons peuvent expliquer cette
défaillance : les solutions inadaptées et
inappropriées, le manque de moyens logistiques et financiers, des
activités géographiquement limitées, la durée de
vie et de mandat limité des opérations, les rivalités
entre mission, les conflits d'intérêts, les dysfonctionnements
internes. A cela s'ajoute le manque de volonté des autorités
centrafricaines.
Toutes les opérations n'avaient pas les mêmes
mandats et la même connaissance du terrain. Elles étaient
porteuses de mandats nobles, mais qui ne prenaient pas en compte les causes
profondes des crises.
Cette défaillance est aussi l'échec de mission
et s'explique par le manque de moyens auquel ces forces se sont
confrontées. C'est une évidence qu'on ne saurait ignorer dans les
Relations Internationales.
Si les premières opérations des nations unies
ont été réussies parce qu'il y'avait des efforts fournis.
Depuis le retrait de la MISCA suite à de nombreux échecs,
l'opération du maintien de la paix reste
déséquilibrée.
Avec au maximum 1600 hommes des troupes françaises et
600 hommes de la MINUSCA la situation reste la même et impossible de
mener une opération réussie surtout avec un vaste pays comme la
Centrafrique possédant une superficie 623000km2.
La défaillance des troupes de la MINUSCA est due aussi
à l'absence de désarmement réinsertion et
démobilisation (DDR). Une telle opération de maintien de la paix
ne peut se faire sans le désarmement. C'est un processus qui conditionne
l'acquisition de toute stabilité. C'est une mesure de court qui doit
être mise en oeuvre selon l'ex secrétaire général
Koffi ANNAN « non seulement il n'est pas possible de mettre fin
à la guerre civile, mais encore l'on a guère de chances
d'attendre d'autres objectifs d'importance critique qui sont par exemple la
démocratisation, la justice et le développement »
Une des causes de la défaillance de la Minusca est que
certaines troupes de commandements sont fragiles et aussi on note l'absence de
discipline.
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